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Généralités sur les polymères :

Facteurs qui contrôlent leurs


propriétés (chimie, taille, structure, température)

MEC786
Mise en forme des polymères et composites
1
Impression 3D
Ilyass Tabiai
École Nationale des Arts et Métiers
Paris – Metz, France, 2010-2014
• Diplôme d’ingénieur
• « Au plus près du milieu industriel »

Georgia Institute of Technology


Atlanta, Georgia, USA, 2013
• MSc in Mechanical Engineering
• Formation académique en composites
• Entrepreneuriat Matériaux Composites
Endommagement
École Polytechnique
Montréal, Canada, 2014-2018
• Doctorat en Génie Mécanique
• Endommagement des composites
Pr. Martin Lévesque et Pr. Daniel Therriault

École Polytechnique / Bombardier Aviation


Montréal, Canada, 2019
• Postdoctorat MITACS
• Tests virtuels (modélisation) des composites
• Développement d’une feuille de route (10 ans) pour l’implémentation en industrie

➢ Intérêt pour un projet de PFE? Projet de maîtrise type cours? Études graduées? Stage?
Descriptif du cours

1ère Partie 2ème Partie


Mise en forme des Mise en forme des
composites polymères

3
Polymères Cours 1
Chimie, masse
molaire,
cristallinité

Performance
Mise en forme Mécanique Cours 2
Cours 6 Procédés Traction,
émergents Viscoelasticité,
Fracture

Produits Plastiques

Mise en forme Solidification Cours 3


Cours 5
Extrusion, Propriétés
injection thermiques

Processabilité
Rhéologie Cours 4

4
Références:

1. W.D. Callister , « Science et génie des matériaux », Modulo, 2001


2. T. A. Oswald, G. Mendes, « Materials Science of Polymers for Engineers », Hanser Verlag, 3rd Edition, 2012
3. N.G. McGrum, C. P. Buckley and C. B. Bucknall, « Principles of Polymer Engineering », Oxford Science Publication,
2nd Edition, 1997
4. P. Combette, I. Ernoult, « Physique des Polymères », Presses internationales Polytechniques, 2005
5. D.Askeland, L.Wright, traduction N.R. Demarquette, R.J. Zednik, « Introduction a la Science et Génie des Matériaux
»

This work is licensed under the Creative Commons Attribution-


Adapté par: NonCommercial-ShareAlike License. To view a copy of this license,
Dr. Ilyass Tabiai, ÉTS visit http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/ or send a letter
to Creative Commons, 559 Nathan Abbott Way, Stanford, California
Notes de cours modifiées et traduites par : 94305, USA.
Dr. Martine Dubé, ÉTS
Dr. Nicole Demarquette, ÉTS Toutes les images (ou presque, il peut m’arriver d’en manquer) dont
la source n’est pas fournie sont libres de droit et proviennent
Dr. Julie Génoyer, ÉTS généralement de Wikimedia Commons (la médiathèque libre).

7
MEC 786 : Cours 1 - Références

Lectures conseillées Lectures supplémentaires


• Notes de cours • Chapitres 15 et 16: Science et génie des matériaux, William D. Callister Jr.
• Materials Science of Polymers
for Engineers: Chapitres 1-4

8
MEC 786 : Généralités
Les polymères parmi les Facteurs contrôlant les
Comment les obtenir
autres matériaux propriétés des polymères

Définitions Du pétrole au
Structure chimique
monomère

Du monomère au
Propriétés Taille moléculaire
polymère

Domaines
Structure moléculaire
d’application

Structure cristalline

Température

Additifs

9
Définitions Propriétés Domaines d’applications

Qu’est-ce qu’un polymère ? « des longs trucs »


• Macromolécules:
Un nombre d’atomes variant de 100 à ∞
Atomes liés entre eux par liaison covalentes
• Polymères
Un type de macromolécule constituée de plusieurs
monomères
Masses molaires en général de 103 à 106 g/mol
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Animation_Polyethylen_syndiotaktisch.gif

Mer
Monomère
Polymère

Materials Science and Engineering, W.Callister 10


Définitions Propriétés Domaines d’applications

Nomenclature
Plusieurs systèmes peuvent être utilisés pour désigner un polymère
1.1. Nomenclature basée sur le processus de formation: 1.2. Nomenclature de certains polycondensats basée sur leur
Ajout du prefixe poly devant le nom des monomères qui structure:
ont servi à les constituer Le nom du polymère est obtenu en faisant suivre le préfixe
« poly » du nom du composé chimique résultant de la réaction
• Éthylene → polyethylene
de condensation
• Chlorure de vinyle →
poly(chlorure de vinyle) • Acide téréphtalique + ethylene glycol
→ poly(téréphtalate d’éthylène)

1.3. Noms courants: 1.4. Sigles:


L’usage a consacré une terminologie, Les polymères peuvent être désignés de façon abrégée, à
bien que celle-ci soit souvent l’aide de sigles anglo-saxons
imprécise
• Poly(Chlorure de vinyle) :
• Poly(hexamethylene adipamide) PVC (Poly(vinyl Chloride)
→ polyamide 6-6- ou nylon 6-6
(marque commerciale de Dupont)

https://www.creativemechanisms.com/blog/3d-printing-injection-molding-cnc-nylon-plastic-pa
11
Définitions Propriétés Domaines d’applications

Liaison covalente au sein de la chaine


Mise en commun d’électrons de 2 atomes
• Liaison forte (couche externe saturée) et fortement
directionnelle
• Forte énergie de liaison (300 à 800 kJ/mol)
• Liaison intramoléculaire

Liaison de Van der Waals ou Liaison Hydrogène


• Interactions entre dipôles électriques
• Energie de liaison faible (5 à 40 kJ/mol)
• Liaison intermoléculaire

Benzene molecules under van der Waals forces

Physique des polymères Structure Fabrication Emploi P. Combette, I. Ernoult, 2005


http://mw.concord.org/modeler1.3/mirror/chemistry/benzenetango.html
12
Définitions Propriétés Domaines d’applications

Des Matériaux doués en tous genres !


• Rigides, tenaces, flexibles.
• Transparents, opaques, translucides, colorés,
fluorescents. Revêtement en

• Isolants, conducteurs, électroluminescents PTFE (Teflon)

Mousse de
• Piézoélectriques, photoconducteurs polyurethane

• Hydrophiles, hydrophobes
• Biocompatibles
• Biodégradables, compostables, recyclables
• Légers

Poly-paraphenylene
terephthalamide (K29)
expanded polytetrafluoroethylene (ePTFE) 13
Polymères et composites

Ashby, M.F., Material selection in mechanical design, 3rd edition, 2005.


Définitions Propriétés Domaines d’applications

3-15
Materials Science and Engineering, W. Callister
Trois grandes familles
Thermodurcissables Thermoplastiques
• Polymères linéaires
• Perdent de la viscosité
• Polymères réticulés
lorsque chauffés
• Durcissent lorsque chauffés
(« ramolissent ») et
durcissent lorsque refroidis

« Œufs durs, thermodurs! »


« L’autre»

Eslastomères (caoutchouc)
• Polymères linéaires avec des ponts
réticulés
• Contiennent 20 à 40% d’additifs pour
avoir des propriétés acceptables
Définitions Propriétés Domaines d’applications

TP
Thermoplastique

TS
Thermodurcissables
(ThermoSet)

E
Élastomères
Définitions Propriétés Domaines d’applications

✅ ❌

❌ → Composites…

❌ → Composites…


0.1

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition Fig 1.3.
Définitions Propriétés Domaines d’applications
Coefficient d’Expansion Thermique: 𝜶𝒍
L'expansion à pression constante du volume d'un corps
occasionné par son réchauffement, généralement imperceptible.

La capacité thermique: Cp (J/kg*K)


L'énergie qu'il faut lui transférer
Conduction: k (W/m*K) pour augmenter sa température
L'énergie (quantité de chaleur) transférée d'un kelvin
par unité de surface et de temps sous
un gradient de température de 1 kelvin
ou 1 degré Celsius par mètre.

v v

Materials Science and Engineering, W.Callister


Définitions Propriétés Domaines d’applications

Automobile Voiture du Kaiser Wilhelm II (1912) avec des


pneus en polyisoprène synthétique

Volant en Lexan EXL mélange de PC/siloxane Usage des polymères en


• Permet d’incorporer circuiterie automobile (2012)
• 40% moins lourd que Mg ou Al
• Économie de 20% production
• Produire 1 kg de Lexan EXL génère 7.6 kg CO2
• Produire 1,1 kg de Mg pour le volant génère 70 kg CO2

Diminution du poids
Facilité de mise en forme
Temps de production par pièce court
Confortables au toucher
Bons isolants thermiques (Cp et k)
Légers

Plastics Engineering, July August 2012 20


Bâtiment Définitions Propriétés Domaines d’applications

Bâtiment

http://www.plasticsconverters.eu/markets/building

http://en.wikipedia.org/wiki/Building_material 21
http://www.sabmagazine.com/blog/2008/12/18/water-cube/
Biomédical Définitions Propriétés Domaines d’applications

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/prothese-de-hanche-des-materiaux-a-l-epreuve-du-temps_19243 22
Électronique Définitions Propriétés Domaines d’applications

Polymer light emitting diodes (PLED)


La couleur dépends de la nature de la
molécule.

Première utilisation industrielle des plastiques:


Le caoutchouc naturel pour l’isolation des câbles
(1845)

23
Aéronautique Définitions Propriétés Domaines d’applications

Propriétés recherchées?
- Faible poids
- Haute rigidité
- Haute résistance
- Bonne résistance en température

24
Intérieurs Définitions Propriétés Domaines d’applications

Mercedes Ssk Classic 1920

• Comfort
• Durabilité
• Versatiles (utilisés pour plusieurs
applications)
• Poids
• Ergonomique et esthétique
• Faible conduction thermique
(k), agréables au toucher

Fenêtres du 787 – Dreamliner II


Toyota Corolla 2021
25
Définitions Propriétés Domaines d’applications

https://publications.gc.ca/collections/collection_2019/eccc/En4-366-1-2019-fra.pdf 26
RESUME

• Les polymères sont des longues chaines constituées par la répétition de plusieurs mers liés entre eux par liaisons
covalentes.
• Leurs propriétés peuvent être très variées
• Ils peuvent être naturels ou synthétiques, les synthétiques ont commencé leur essor dans les années 40.
• Beaucoup utilisés dans les emballages mais ils deviennent très importants dans l’industrie du transport du à la
baisse du poids des véhicules
• Leurs propriétés dépendent des atomes qui les forment et des liaisons au sein de ces matériaux: covalentes dans
les chaines et liaisons secondaires entre les chaines.
• Propriétés mécaniques
• Tf
• Coefficient de dilatation thermique
• Conductivité thermique et capacité calorifique
• Conductivité électrique

27
MEC 786 : Généralités
Les polymères parmi les Facteurs contrôlant les
Comment les obtenir
autres matériaux propriétés des polymères

La plasturgie au Du pétrole au
Structure chimique
Canada monomère

Du monomère au
Définitions Taille moléculaire
polymère

Propriétés Structure moléculaire

Domaines
Structure cristalline
d’application

Température

Additifs

30
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Polyéthylène

• Thermoplastique
• Translucide, chimiquement inerte
• La matière plastique la plus commune
(1/3 des plastiques produits en 2018)
• Origine pétrochimique, peu chère
• Facile à mettre en forme (Tf≈130⁰C) et résistant au
froid
• Résistance mécanique fléchit à ≈80⁰C
• Existe sous différentes formes
(linéaire, ramifié, réticulé)

Physique des polymères, Structure, fabrication, emploi, P.Combette, I. Ernoult, 2005 31


Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Polypropylène

• Thermoplastique
• 2ème plastique le plus produit, peu coûteux
• Blanc, translucide à opaque
• Propriétés similaires au PE mais résiste mieux
en fatigue et à chaleur (Tf≈160⁰C) (automobile)
• Origine pétrochimique

Physique des polymères, Structure, fabrication, emploi, P.Combette, I. Ernoult, 2005


https://polychem-usa.com/polypropylene-plastic/
32
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Polytétrafluoréthylène (PTFE - Teflon)

• Thermoplastique (Téflon)
• Opaque, blanc
• Excellente résistance chimique et thermique
(Tf≈327⁰C)
• Coefficient de friction très faible
• Revêtement antiadhésif pour ustensiles de
cuisine
• Le lien CF très fort fait que le Teflon ne s’attache pas à la
nourriture

Physique des polymères, Structure, fabrication, emploi, P.Combette, I. Ernoult, 2005


https://polychem-usa.com/polypropylene-plastic/ 33
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Polystyrène

• Thermoplastique amorphe
• Opaque, blanc; peut être transparent
• Existe sous plusieurs formes (expansé,
« cristal », extrudé, choc)
• Bon isolant thermique
• Inflammable
• Faible résistance chimique
• 1000 ans pour dégradation complète Boîtier pour CD fabriqué en
polystyrène à usage général (GPPS)
dans la nature et en polystyrène à haute
résistance aux chocs (HIPS)

Physique des polymères, Structure, fabrication, emploi, P.Combette, I. Ernoult, 2005 34


Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Polychlorure de Vinyle (PVC)

• Thermoplastique amorphe, faiblement


cristallin
• Opaque, contient des additifs pour être
stable (plastifiants)
• Toxique lorsque brûlé
• 3ème plastique le plus produit
• 43% Origine pétrole +57% sel de mer
(NaCl)

Physique des polymères, Structure, fabrication, emploi, P.Combette, I. Ernoult, 2005 35


Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Polyméthacrylate
de méthyle (PMMA)
Plexiglas
50mm Lentille optique ronde en PMMA
de condensation solaire, pour loupe
planaire, concentrateur solaire ou
lunettes VR 3D (AliBaba)

• Thermoplastique amorphe (Plexiglas)


• Transparent (92%), aspect lisse brillant,
propriétés optiques
• Transparent aux UVs
• Plus léger que le verre
• Fragile, ne peut être utilisé comme
écran de protection

Physique des polymères, Structure, fabrication, emploi, P.Combette, I. Ernoult, 2005 36


Structure Taille Structure Structure Jeu de balle précolombien
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline “La route d’Eldorado” (2000)

Polyisoprène (caoutchouc)

• Utilisé en Amérique centrale depuis plus de 3000 ans


• S’obtient à partir de végétaux et se synthétise
• A de faibles propriétés mécaniques seul
• Nécessite des charges pour avoir des propriétés convenables

Physique des polymères, Structure, fabrication, emploi, P.Combette, I. Ernoult, 2005 37


Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Néoprène/Polychloroprène

• Caoutchouc synthétique
• La mousse de néoprène a une
excellente résistance thermique
• Peut être vulcanisé à l’aide
d’oxydes métalliques

Physique des polymères, Structure, fabrication, emploi, P.Combette, I. Ernoult, 2005 38


Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Au Canada (2017):

Thermoplastiques:
• 4281 kt
• 8.2 G$
• PE: 3700 kt
• PVC: 210 kt
• PET: 144 kt
• ...

Thermodurs:
• 532 kt
• 1.9 G$
• Urées: 204 kt
• Phénoliques: 150 kt
• Polyuréthanes: 123 kt

1E06 kilogram = 1 kiloton (metric)


Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition Fig 2.16.
https://publications.gc.ca/collections/collection_2019/eccc/En4-366-1-2019-fra.pdf
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Exemple de l’impact de la structure chimique sur les propriétés

Nylon
• En ingénierie, un des thermoplastiques les plus communs
• Excellentes fibres
• L’eau se greffe sur les groupes NH et CO de la macromolécule

• L’absorption d’eau résulte en une expansion et diminution de


la rigidité

Nylon 11

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall, Principles of polymer engineering, 1997 41
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

• Un spécimen de polymère va généralement être un mélange qui peut contenir des chaînes ayant
différent degrés de polymérisation

Par exemple un spécimen de Polystyrène (PS) avec:


[m1 = 5g (n=350)] +
[m2 = 20g (n=400)] +
[m3 = 50g (n=1000)] +
[m4 = 10g (n=2000)]
La masse molaire du
n = 350
styrène Ms = 104 g/mol

• Une chaîne de PS i va avoir une longueur n, une masse molaire Mi et il va y en avoir une certaine
masse mi dans le polymère qui représente une quantité (un nombre) ni en moles.

• On peut calculer la masse molaire des chaines 1 ayant une longueur n = 350, à l’aide de:
𝑀1 = 𝑛1 ∗ 𝑀𝑠
Chaque type de chaine i aura une masse molaire Mi différente.

42
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Masse molaire moyenne en nombre:


σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖
𝑀𝑛 = ෍ 𝑥𝑖 𝑀𝑖 = La masse molaire d'une chaîne de
σ𝑖 𝑛𝑖 longueur moyenne.
𝑖

Masse molaire moyenne pondérale


σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖2 La moyenne des masses molaires
𝑀𝑤 = ෍ 𝑤𝑖 𝑀𝑖 = pondérée par la masse de chaînes de
σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖 chaque longueur.
𝑖

Polydispersité
𝑀 La disparité de la distribution de la
Đ= 𝑀𝑊𝐷 = 𝑃𝐼 = 𝑤 masse des macromolécules.
𝑀𝑛

• Đ = 1: Monodisperse (même longueur de


• xi: fraction numérique du total des molécules qui ont une masse Mi, chaîne dans tout le polymère)
• Đ ≠ 1: Polydisperse
• Mi: masse molaire des chaînes de longueur i, • Toujours: Mw > Mn

• wi: fraction massique du total des molécules qui possèdent une masse Mi,
𝑚𝑖
• ni: le nombre de chaînes de masse molaire Mi 𝑛𝑖 =
𝑀𝑖
43
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Exercice 1 – PS_polydisperse
Des mélanges sont préparés à partir d’échantillons polydisperse de PS
a. 5g (n=350) + 20g (n=400) +50g (n=1000) + 10g (n=2000)
n:degré de polymérisation

b. Même mélange que a) avec 1g de monomère en plus


c. Même mélange que a) avec 10g de (n=1000) en plus
Calculer Mn et Mw pour chaque mélange et commenter les résultats.
𝑚𝑖 σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖 σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖2
𝑛𝑖 = 𝑀𝑛 = ෍ 𝑥𝑖 𝑀𝑖 = 𝑀𝑤 = ෍ 𝑤𝑖 𝑀𝑖 =
𝑀𝑖 σ𝑖 𝑛𝑖 σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖
𝑖 𝑖

La masse molaire du styrène Ms = 104 g/mol

44
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖
Exercice 1 - PS_polydisperse - Solution 𝑀𝑛 = ෍ 𝑥𝑖 𝑀𝑖 =
σ𝑖 𝑛𝑖
𝑖
Des mélanges sont préparés à partir d’échantillons polydisperse de PS
a. 5g (n=350) + 20g (n=400) +50g (n=1000) + 10g (n=2000) n:degré de polymérisation σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖2
𝑀𝑤 = ෍ 𝑤𝑖 𝑀𝑖 =
b. Même mélange que a) avec 1g de monomère en plus σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖
𝑖
c. Même mélange que a) avec 10g de (n=1000) en plus
Calculer Mn et Mw pour chaque mélange et commenter les résultats.

La masse molaire du styrène Ms = 104 g/mol


Donc il faut chercher le nombre ni de macromolécules de chaque numéro de molécule.
𝑚𝑖
𝑛𝑖 =
𝑀𝑖
𝑚1 On sait que l’on en a au total 𝑚1 grammes et que chaque mole
- Pour (n= 350) : M1 = n * Ms = 350 * 104 = 36400 g/mol 𝑛1 = = 5/36400 = 0.000137 mol de chaîne 1 pèse 𝑀1 g/mol. En faisant le ratio on trouve le
𝑀1
nombre de chaines dans le specimen en moles.

- Pour (n= 400) : M2 = n * Ms = 400 * 104 = 41600 g/mol 𝑛2 = 0.000480 mol


- Pour (n= 1000) : M3 = n * Ms = 1000 * 104 = 104000 g/mol 𝑛3 = 0.000480 mol
- Pour (n= 2000) : M4 = n * Ms = 2000 * 104 = 208000 g/mol 𝑛4 = 0.0000480 mol

45
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline
𝑚𝑖
𝑛𝑖 =
Exercice 1 - PS_polydisperse - Solution 𝑀𝑖
Des mélanges sont préparés à partir d’échantillons polydisperse de PS
a. 5g (n=350) + 20g (n=400) +50g (n=1000) + 10g (n=2000) n:degré de polymérisation
b. Même mélange que a) avec 1g de monomère en plus
c. Même mélange que a) avec 10g de (n=1000) en plus
Calculer Mn et Mw pour chaque mélange et commenter les résultats.

σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖 σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖2
𝑀𝑛 = ෍ 𝑥𝑖 𝑀𝑖 = 𝑀𝑤 = ෍ 𝑤𝑖 𝑀𝑖 =
σ𝑖 𝑛𝑖 σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖
𝑖 𝑖

𝑛1 𝑀1 +𝑛2 𝑀2 +𝑛3 𝑀3 +𝑛4 𝑀4


a. Mn = 𝑛1 +𝑛2 +𝑛3 +𝑛4

0,000137∗36400+0,000480∗41600+0,000480∗104000+0,0000480∗208000
= = 74000 g/mol
0,000137+0,000480+0,000480+0,0000480

𝑛1 𝑀12 +𝑛2 𝑀22 +𝑛3 𝑀32 +𝑛4 𝑀42


Mw = = 97500 g/mol
𝑛1 𝑀1 +𝑛2 𝑀2 +𝑛3 𝑀3 +𝑛4 𝑀4

46
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖
Exercice 1 - PS_polydisperse - Solution 𝑀𝑛 = ෍ 𝑥𝑖 𝑀𝑖 =
σ𝑖 𝑛𝑖
𝑖
Des mélanges sont préparés à partir d’échantillons polydisperse de PS
a. 5g (n=350) + 20g (n=400) +50g (n=1000) + 10g (n=2000) n:degré de polymérisation σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖2
𝑀𝑤 = ෍ 𝑤𝑖 𝑀𝑖 =
b. Même mélange que a) avec 1g de monomère en plus σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖
𝑖
c. Même mélange que a) avec 10g de (n=1000) en plus
Calculer Mn et Mw pour chaque mélange et commenter les résultats.

𝑀
a. Mn = 74000 g/mol et Mw = 97500 g/mol → Đ = 𝑀𝑤 = 1.32
𝑛

b. 1 g de monomère : n =1 ; M5= n* M5 = 1* 104 = 104 g/mol donc n5 = 1/104 = 0.0096 mol


Et Mn = 8000 g/mol ; Mw = 96000 g/mol → Grande polydispersité: Đ =
𝑀𝑤
= 12
𝑀𝑛

c. 10 g de (n =1000) : Mi =1000*104 = 104 000 g/mol donc ni = 10/104000 = 0.000096 mol


Et Mn = 76000 g/mol ; Mw = 98000 g/mol 𝑀
→ Đ = 𝑀𝑤 = 1.29
𝑛

47
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Comment la masse molaire contrôle t-elle les propriétés?

Effet de la polydispersité de la masse


Đ masse molaire sur la relation entre la
résistance à la flexion et l’indice de
Viscosité intrinsèque en échelle log

fluidité pour différents polystyrènes

Đ
𝑀𝑤
Une polydispersité élevée (Đ = )
𝑀𝑛
entraîne une viscosité plus élevée et
des propriétés mécaniques plus faibles;
et inversement.
La viscosité est connectée à la masse
molaire
Dépendance linéaire, puis loi de
puissance

Indice de fluidité (MFI) (on va le revoir plus loin) : « en gros l’inverse de la viscosité »
Masse molaire Mesure de la masse écoulée à travers une filière cylindrique d'une matière thermoplastique à
l'état fondu, dans des conditions définies de température et de pression pendant un temps donné.
↑MFI: ↓Viscosité, ↑Mise en forme, ↓Résistance mécanique

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition Fig 3.7 et 3.8.
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

THERMOPLASTIQUES • Polymères linéaires


• Perdent de la viscosité lorsque chauffés
(« ramolissent ») et durcissent lorsque
refroidis
• Recyclables

Chaînes linéaires Chaînes ramifiées

THERMODURCISSABLES ELASTOMÈRES
• Polymères réticulés
• Durcissent lors de la 1ère
cuisson

• Réseaux de
chaînes réticulés
• Durcissent lors de
Chaînes réticulées la 1ère cuisson
Source: Des Matériaux, JP Bailon, JM Dorlot
dynamicscience.com.au/tester/solutions1/chemistry/organic/elastomer.htm 49
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Polyéthylène (TP) Propriétés PEBD PELBD PEAD


(LPDE) (LLDPE) (HDPE)

Les chaines peuvent être linéaires ou T fusion (K) 383 393 >403
ramifiées Densité 0.92 0.92- 0.94-0.97
Les chaines peuvent former des (g/cm3) 0.94
réseaux
Résistance 24 37 43
(MPa)
High Density PE
• Faible degré de ramification
• Les chaines linéaires se retrouvent proches les unes des autres
ce qui donne des forces intermoléculaires fortes
• Haute résistance mécanique

Linear Low Density PE


Linéaire avec un nombre important de courtes ramifications
• Meilleures propriétés de résistance que le LPDE
• Surtout pour l’emballage (sacs et films)

Low Density PE
• Linéaire avec un nombre important de ramifications de tailles
variées
• Les chaines linéaires se retrouvent trop loin les unes des
autres pour former des liens intermoléculaires forts
• Faible résistance mais haute ductilité (mise en forme)
• Utilisé pour contenant rigide et sacs/emballages
50
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

ÉLASTOMÈRES
Exemples: Polyisoprène (caoutchouc naturel), polybutadiène, SBS, Silicones, nitriles, Chloroprène
• Faible module d'élasticité
• Ce sont des polymères amorphes ou à faible cristallinité
VULCANIZATION
• Fortes déformations élastiques, résultant de la combinaison d'une forte
mobilité locale des tronçons de chaîne (faible énergie d'interaction
intermoléculaire) et d'une faible mobilité totale des chaînes (liaisons covalentes
réticulées entre chaînes ou réticulées)

(b)
(a)
• Caoutchouc non vulcanisé
Plus doux, collant et avec une faible résistance à l'abrasion
• Caoutchouc vulcanisé (ajout du soufre à la chaîne)
Valeurs plus élevées de module d'élasticité et de résistance à la traction
Materials Science and Engineering, W.Callister 51
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

La cristallinité Amorphe
Seuls les thermoplastiques peuvent cristalliser: amorphe ou semi-cristallins (% cristallinité)
Les thermodurcissables sont toujours amorphes

1. Durant le refroidissement à partir d’un état fondu d’un thermoplastique


2. Si les motifs de la chaine en ont le temps (contrôle du taux de refroidissement)
3. Des structures régulières (cristaux) peuvent se former

• Les polymères amorphes peuvent être transparent (pas les semi-cristallins)


• Les régions cristallines ont des très bonnes propriétés mécaniques (désirables pour cela)

La structure cristalline va influencer le comportement mécanique qui dépendra de la température

Materials Science and Engineering, W.Callister 52


Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Taux de cristallinité
Les taux de cristallinité varie de 10 à 90 %, par exemple le PVC possède environ 10 % et le PE de 40 à 70 %.

Volume des régions cristallines


V = Taux de cristallinité en volume =
Volume Total
masse des régions cristallines
 m = Taux de cristallinité en masse =
Masse totale

𝜌𝑐 (𝜌𝑠 − 𝜌𝑎 )
%𝑐𝑟𝑖𝑠𝑎𝑙𝑙𝑖𝑛𝑖𝑡é 𝑒𝑛 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 = ∗ 100
𝜌𝑠 (𝜌𝑐 − 𝜌𝑎 )
(𝜌𝑠 − 𝜌𝑎 )
%𝑐𝑟𝑖𝑠𝑎𝑙𝑙𝑖𝑛𝑖𝑡é 𝑒𝑛 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 = ∗ 100
(𝜌𝑐 − 𝜌𝑎 )

où: S, densité du polymère; a, densité de la partie amorphe; c, densité de la partie cristalline

Source: Calister- Materials Science and Engineering 53


Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Exercice 2
Calculer les fractions de cristallinité en masse d’échantillons de polyéthylène
avec des masses volumiques de 926, 940 et 955 kg/m3,
sachant que le volume spécifique du polyéthylène, hypothétiquement 100% cristallin, est de 0.989 x 10-3 m3/kg
et celui du polyéthylène amorphe est de 1.16 x 10-3 m3/kg.

𝜌𝑐 (𝜌𝑠 − 𝜌𝑎 ) 1
%𝑐𝑟𝑖𝑠𝑎𝑙𝑙𝑖𝑛𝑖𝑡é 𝑒𝑛 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 = ∗ 100 volume spécifique = 𝜌
𝜌𝑠 (𝜌𝑐 − 𝜌𝑎 )
(𝜌𝑠 − 𝜌𝑎 )
%𝑐𝑟𝑖𝑠𝑎𝑙𝑙𝑖𝑛𝑖𝑡é 𝑒𝑛 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 = ∗ 100
(𝜌𝑐 − 𝜌𝑎 )

où: S, densité du polymère; a, densité de la partie amorphe; c, densité de la partie cristalline

54
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Exercice 2 - Solution
Calculer les fractions de cristallinité en masse d’échantillons de polyéthylène 𝜌𝑠 = 926, 940 et 955 kg/m3
avec des masses volumiques de 926, 940 et 955 kg/m3,
𝑉𝑐 (100% cristallin) = 0.989 x 10-3 m3/kg
sachant que le volume spécifique du polyéthylène, hypothétiquement 100% cristallin,
𝑉𝑎 (Amorphe) = 1.16 x 10-3 m3/kg
est de 0.989 x 10-3 m3/kg et celui du polyéthylène amorphe est de 1.16 x 10-3 m3/kg.

𝜌𝑐 (𝜌𝑠 − 𝜌𝑎 ) (𝜌𝑠 − 𝜌𝑎 )
%𝑐𝑟𝑖𝑠𝑎𝑙𝑙𝑖𝑛𝑖𝑡é 𝑒𝑛 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 = ∗ 100 %𝑐𝑟𝑖𝑠𝑎𝑙𝑙𝑖𝑛𝑖𝑡é 𝑒𝑛 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 = ∗ 100
𝜌𝑠 (𝜌𝑐 − 𝜌𝑎 ) (𝜌𝑐 − 𝜌𝑎 )
1 1 1 1
a. 𝜌𝑠 = 926 kg/m3 , 𝜌𝑐 =
𝑉𝑐
=
0,989 10−3
= 1011 kg/m3 , 𝜌𝑎 =
𝑉𝑎
=
1,16 10−3
= 862 kg/m3

𝜌𝑐 (𝜌𝑠 −𝜌𝑎 ) 1011(926−862)


%C = x 100 = x 100 = 46,89%
𝜌𝑠 (𝜌𝑐 −𝜌𝑎 ) 926(1011−862)

b. %C = 56,30 %
c. %C = 66,08 %

55
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Familles de polymères :
Résumé

• Thermoplastiques
• Peuvent être fondus et dissous: recyclables
• Chaînes linéaires ou ramifiées
• Semi-cristallins ou amorphes

• Thermodurcissables
• Ne peuvent être fondus ni dissous
• Beaucoup de réticulation
• Amorphes

• Elastomères
• Ne peuvent être fondus ni dissous
• Peu de réticulation

56
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Relation entre la cristallinité et la masse moléculaire pour le LDPE

Plastics: Materials and Processing, A.B. Strong, Third Edition, 2006


57
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Sphérolite de PE observé par microscopie optique

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition Fig 3.18.
https://royalsocietypublishing.org/doi/pdf/10.1098/rsos.180394
58
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Amorphes (TS, TP):


• Ne “fondent” pas Influence de la température sur la
• Les chaines glissent entre elles à partir de la temperature de transition structure et le comportement des
vitreuse (Tg) thermoplastiques
Semi-cristallins (TP):
• La phase amorphe coule à partir de la Tg
• La phase cristalline fond à la temperature de fusion Tm
Intervalle de
transition
vitreuse
Vitreux Caoutchouteux Fondu

Évolution de la rigidité avec


la température pour
Tg Tf amorphes et semi-cristallins

D.Askeland, L.Wright, traduction N.R. Demarquette, R.J. Zednik, Introduction a la Science et Génie des Materiaux: fig 13.11 59
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Utilisation d’un polymère en fonction de sa Tg • 100% cristallins n’existe pas


Thermoplastique Thermodurcissable

Linéaire Linéaire Liaisons transversales


Semi-cristallin ou Amorphe
Tg, Tm Tg
ramifié
Amorphe
Tg

Tg < Tamb Tg > Tamb Tg < Tamb Tg > Tamb


Produit Produit Elastomère Termodurcissable
(peut se cristalliser
non rigide rígide sous tension)

60
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Polymère Tg Tm Tg et Tm
• Semi-cristallins
HDPE
PEAD -110 137 Tg seulement
LDPE
PEBD -90 110 • Amorphe

PVC 105 212


PTFE -90 327
PP -20 175
PS 100 sans
Nylon 6,6 57 265
PET 73 265
PC 150 sans Rigide ou
NR -60 sans flexible/souple?
Caoutchouc naturel

61
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Plastique Polymère Tg Tm
rigide HDPE
PEAD -110 137 Plastique Grâce à la phase crystalline
LDPE
PEBD -90 110 flexible
PVC 105 212
PTFE -90 327
PP -20 175
PS 100 sans
Nylon 6,6 57 265 Élastomère
PET 73 265
PC 150 sans
NR -60 sans
Caoutchouc naturel

62
Structure Taille Structure Structure
Plastifiants Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

• Diminue l'attraction entre les chaînes polymérisées pour rendre


leur assemblage plus flexible
Remplace une fraction des interactions polymère/polymère par
polymère/plastifiant
• Plus souple, flexible

• Abaisse la Tg du matériaux en s’insérant entre les chaînes


• Ex: Tg du PVC peut passer de 80 à 0oC

63
Structure Taille Structure Structure
Charges Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline
et additifs

• Anti-oxygène • Ignifugeants
• Retardent l’oxydation thermique qui entraînent la diminution des • Rendent plus difficiles l’amorçage et la propagation de la combustion d’un
propriétés mécaniques polymère
• Halogénés: évitent l’oxydation des polymères
• Utilisés pour PE et élastomères • Refroidisseurs: hydrates provoquent réaction endothermiques qui retardent le
• Phénols, amines, phosphates, noir de C feu: défavorisent les échanges gazeux entre polymères et atmosphère: phosphate
Transportes
• Stabilisants thermiques • Lubrifiants
• Stearate de calcium
• Retardant de HCl • Agents nucléants
• Stabilisants vis à vis de la lumière • Anti-retrait
• Nanocomposites
• Noir de C
• Absorbeurs de rayonnement UV
• Colorants
• Si soluble transparence
• Si non soluble opacité
• TiO2, ZnO, FeO2, Aluminate de Co
• Anti-chocs
• Antistatiques
• Evitent l’accumulation des charges statiques sur une surface de polymère
• Phosphates organiques

64
64
RESUME
• Les propriétés dépendent de leur chimie du polymère, de leur longueur de chaines, leur structure,
des additifs; on peut aussi les mélanger ou faire des composites

65
MEC 786 : Généralités
Les polymères parmi les Facteurs contrôlant les
Comment les obtenir
autres matériaux propriétés des polymères

La plasturgie au Du pétrole au
Structure chimique
Canada monomère

Du monomère au
Définitions Taille moléculaire
polymère

Propriétés Structure moléculaire

Domaines
Structure cristalline
d’application

Température

Additifs

67
Du pétrole au Du monomère au
Les polymères naturels Mise en forme finale
monomère polymère

Il existe :

• Des polymères naturels :


• cellulose, caoutchouc, protéine, laine,
chitosan…
• Produit par des procédés biologiques
• Se dégradent par des procédés
biologiques

• Des polymères synthétiques :


• polyéthylène (PE), polychlorure de
vinyle (PVC), polystyrène (PS),
polyéthylène téréphtalate (PET)…
• Produit par des procédés chimiques
• Souvent difficiles à dégrader
naturellement par des procédés
biologiques

https://www.barnwell.co.uk/content/uploads/2017/10/Natural-Polymers.jpg 68
Du pétrole au Du monomère au
Les polymères naturels Mise en forme finale
monomère polymère

Cellulose
• Polymère naturel le plus abondant (plantes, bactéries, animaux marins)
• Structure semi-cristalline
• Fibres (papier, carton, textile)
• Obtenu par traitement mécanique et/ou chimique

« La cellulose est synthétisée dans la membrane plasmique qui


entoure les cellules végétales au sein d'un complexe protéique
hétéromérique - un regroupement de différents types de protéines
- appelé complexe cellulose synthase. »
Wikipedia
Y. Luo, J. Zhang, X. Li, C. Liao, and X. Li, “The
Cellulose Nanofibers for Optoelectronic
Conversion and Energy Storage,” vol. 2014, 2014.

69
Du pétrole au Du monomère au
Les polymères naturels Mise en forme finale
monomère polymère

• Obtenus par distillation fractionnée des hydrocarbures

https://www.youtube.com/watch?v=G274KhUNkuE

http://tpe-ses-petrole.e-monsite.com/pages/le-marche/consommation-consommateurs.html
70
71 Les polymères naturels
Du pétrole au Du monomère au
Mise en forme finale
monomère polymère

Pétrole

Gazole,
Gaz Nafta Autres
Kerosène
5% 10%
85%
72 Les polymères naturels
Du pétrole au Du monomère au
Mise en forme finale
monomère polymère

Pétrole

Gazole,
Gaz Nafta Autres
Kerosène
5% 10%
85%

Éthylene Propylène Butylene Autres Carbohydrates

Modification et/ou polymérisation

Polymères
73 Les polymères naturels
Du pétrole au Du monomère au
Mise en forme finale
monomère polymère

Le pétrole n’est pas la seule source de monomères:


• Le PLA, très populaire en impression 3D peut être
obtenu à partir de la fermentation des sucres ou
amidon présents dans le maïs, la canne à sucre ou la
betterave.
• Le plastique obtenu peut être composté
industriellement en fin de vie

https://doi.org/10.1016/j.addr.2016.03.010
Du pétrole au Du monomère au
Les polymères naturels Mise en forme finale
monomère polymère

2 types de polymérisations:
❖Polyaddition

polyéthylène polypropylène Poly(chlorure de vinyle) polystyrène

❖Polycondensation

Poly(éthylène téréphtalate) Nylon6,6


75 Les polymères naturels
Du pétrole au Du monomère au
Mise en forme finale
monomère polymère

Polyaddition

• Monomères avec double liaisons (alcènes)


• 3 étapes
• Nécessite un amorceur (chaleur, lumière, molécule)

Exemple: polyéthylène
Initiation

Propagation

Terminaison
Du pétrole au Du monomère au
Les polymères naturels Mise en forme finale
monomère polymère

Polycondensation
• Monomères différents avec groupes réactifs
• Élimination d’une petite molécule (H2O ou HCl géneralement)

Exemple: Nylon 6,6 (adipic acid + hexamethylene diamine)

monomères n A + n B

A B A B A + résidus
polymère

A B
n
Du pétrole au Du monomère au
Les polymères naturels Mise en forme finale
monomère polymère

Mise en forme des thermoplastiques


Refroidissement
Pellets Plastification Produit Moulage Produit Produit
ou
poudre ramoli moulé On enlève final
du moule
Chauffe Films,
Recyclage feuilles
profils
extrudés

Mise en forme des thermodurcissables


Refroidissement
Pellets
poudre Cataliseur Nouvelles Produit
ou On enlève final
liquide Molécules du moule
Énergie
Réaction Chimique
77
• 87 % des déchets de plastique aboutissent dans
des sites d’enfouissement ou dans
l’environnement
• 25% des plastiques jetés sont « récupérés »
• Seul 9% des plastiques sont recyclés

1E06 kilogram = 1 kiloton (metric)

https://publications.gc.ca/collections/collection_2019/eccc/En4-366-1-2019-fra.pdf 78
Propriétés mécaniques des
polymères

MEC786
Mise en forme des polymères et composites
1
Polymères Cours 1
Chimie, masse
molaire,
cristallinité

Performance
Mise en forme Mécanique Cours 2
Cours 6 Procédés Traction,
émergents Viscoelasticité,
Fracture

Produits Plastiques

Mise en forme Solidification Cours 3


Cours 5
Extrusion, Propriétés
injection thermiques

Processabilité
Rhéologie Cours 4

2
Rappels
• Capacité calorifique élevée
• Coefficient de dilatation thermique élevé
• Conductivité thermique basse

• Influence de la chimie
• Influence de la masse molaire
• Influence de la structure de chaine

• Thermoplastiques vs thermodurcissables
• Amorphes vs semi-cristallins
• Tg, Tf

3
MEC 786 : Références

Lectures conseillées Lectures supplémentaires


Notes de cours Chapitres 4 et 5: McGrum
Chapitre 9 Materials Science of Polymer for Engineers Chapitres 9 et 10: Combette

4
Introduction

• Les propriétés mécaniques des polymères dépendent du


temps de solicitation et de la température
• Impact vs essai de traction, relaxation de contrainte ou fluage
• Tessai > Tg ou Tessai < Tg

• Les propriétés mécaniques des polymères dépendent de


la structure du polymère
Thermodurcissable vs thermoplastique
Thermoplastique
Chimie
Masse molaire
Taux de cristallinité
Structure de la chaine
Mise en forme

5
MEC786 : Propriétés mécaniques des polymères
Comportement Rupture des Comportement
en traction polymères viscoélastique

Transition
Généralités Définition
ductile fragile

Comportement Influence de la Relaxation des


typique structure contraintes

Effet de la Modèle de
Rupture fragile
température Maxwell

Effet de
Fluage
l’humidité

Effet de la
Modèle de
vitesse de
Kelvin
sollicitation

Principe de
Effet de la
superposition
structure
de Boltzmann

Superposition
temps-
température
6
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

Machine de traction 1. Fixation de l’échantillon 2. Application de la charge


- Manuel (volant)
- Hydraulique
- Électrique

3. Instrumentation
Extensiomètre Cellule de charge

4. Acquisition des données

𝐹
𝜎=
𝐴0

𝑙 − 𝑙0
𝜀=
𝑙0 7
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

Norme ASTM 638


Échantillons moulés, usinés; IV pour
élastomères
Vitesses controlées; 6 éprouvettes; conditions
T et H%

Zone à section
constante, donc à
contrainte constante

https://modulusandmatrix.co.uk/plastic-test-specimens/
8
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

Comportement typique des polymères amorphes quand testés au dessus de la Tg et polymères semi-crystallins

𝐹
𝜎=
𝐴0 Ao: section transversale
F: force appliquée Spécimen d’EFEP
𝑙 − 𝑙0 l : longueur échantillon déformé ASTM D632-type 5
𝜀= lo: longueur initiale sous traction
𝑙0 « lente » (2mm/min)
Science et génie des Matériaux, D.R. Askerland, W.J. Wright, N.R. Demarquette R.J. Zednik, 2019 Figure 13.16 9
Effet de la
Que se passe Généralités
Comportement Effet de la Effet de
vitesse de
Effet de la
typique température l’humidité structure
t’il? sollicitation

𝐹 1. Comportement élastique linéaire (loi de hooke)


𝜎= 2. Comportement viscoélastique
𝐴0
𝑙 − 𝑙0 3. Apparition de la plasticité, limite d’élasticité (sy)
𝜀= 4. Striction: localisation de la déformation qui induit la
𝑙0
chute de contrainte.
Ao: section transversale Certains polymères n’ont pas de sy. Possibilités de bandes de cisaillement.
F: force appliquée 5. Déformation plastique (étirage): zone amincie
l : longueur échantillon déformé
chaines orientées dans la direction des liaisons
lo: longueur initiale
covalentes (100 à 300%).
6. Blocage des mouvements moléculaires car les
chaines sont toutes en extension, durcissement
final jusqu’à rupture

Polymères Amorphes Polymères Semi-cristallins


Physique des polymères: Structure, fabrication, emploi, P. Combette, I. Ernoult, 2005: Figure XI.5 10
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

• Rigidité (E):
Faible → Composites

• Seuil de plasticité:
Raisonnable → Composites

• Tg:
Faible

• Déformation à la rupture
élevée!
Irréversibles pour les TD
et TP, mais reversible
pour les élastomères

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figure 9.23) 11
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

Elastomères

Modèle valide pour des déformations • La pente de la courbe contrainte


inférieures à 100%: déformation est d’abord faible car les
chaines se désenchevêtrent

• Vers 400 % de déformation, les chaines


Ratio d’extension sont étirées et la contrainte augmente
proche de la rupture
• Just avant la rupture, il peut y avoir
G0 module de cisaillement à cristallisation à cause de la proximité
extension nulle des chaines

E0 module élastique à extension


nulle

Natural rubber et 70% styrene-


butadiene-rubber/20 % NR.

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition Fig 9.24. 12
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

À Tβ, des mouvements localisés impliquant toute la chaîne


sont activés et le matériau commence à développer une
Thermoplastiques certaine ténacité.

1. T<Tβ : état vitreux, loi de hooke


2. T= Tβ : apparition de la viscoelasticité
3. Tg: plasticité apparait, étirage des chaines,
désenchevêtrement, striction
4. T> Tg : étirage seul

Elastomères Tg du caoutchouc naturel ≈ -65oC


• Peu ductiles en dessous de Tg
• Allongements plus grands que les thermoplastiques
• Déformations réversibles

Physique des polymères: Structure, fabrication, emploi, P. Combette, I. Ernoult, 2005 13


Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

14
Physique des polymères: Structure, fabrication, emploi, P. Combette, I. Ernoult, 2005 14
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

%humidité %humidité

• L’humidité réduit les propriétés mécaniques


des polymères

• Les conditions externes d’environnement


peuvent également avoir une influence:
agents chimiques, humidité…

Physique des polymères: Structure, fabrication, emploi, P. Combette, I. Ernoult, 2005: Figure XI.3 15
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

Vitesse de
sollicitation

• Plus la vitesse de sollicitation est élevée, plus le module augmente (rigide),


moins il y a de plasticité

• Plus la vitesse est grande moins les chaines ont le temps de relaxer plus le
matériau va se durcir (se comporter de manière rigide)
Elles n’ont pas le temps de s’orienter et de glisser les unes par rapport aux
autres pour se déformer longuement
• Lors d’impacts (très haute vitesse de solicitation), le PMMA se comporte donc de
manière fragile. Il se rupture en formant de nombreux éclats (comme le verre).
• Pour cette raison, le PMMA ne peut être utilisé comme équipement de
protection autour d’équipements à risque (on utilise le Polycarbonate)

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition: Figure 9.30 16
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

Indice de fluage (Melt Flow Index)


• L’indice de fluage évalue la quantité de plastique fondu qui passe dans un
capillaire sous des conditions de pression et température données.
• Normalement on pèse la quantité de polymère qui s’écoule pendant 10
minutes.

• Il existe une norme qui stipule les conditions de


pression et température pour les différentes
polymères (ASTM D1238-01)

• Leur valeur permet de distinguer les différents


grades de polymères 𝑆 ∗ 𝑚 600 ∗ 𝑚
𝐼𝐹(𝑇−𝑀) = =
• Un polymère dont l’indice de fluage est bas est 𝑇 𝑇
visqueux et normalement plus apte à être extrudé
S: temps de référence (10 minutes),
et un polymère dont l’indice de fluage est haut est
m: est la masse qui s’écoule pendant la durée t (temps entre
moins visqueux et plus apte à être injecté deux coupes successives),

T: est la température du test,


• Il nous donne une idée de la masse molaire
M: est la masse au dessus du piston

17
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

Exercice 1
Considerez le polyethylène ci-dessous ainsi que ses propriétés.

1) Quel est le polymère (resin) qui présente la masse molaire la plus élevée 1) BA50-100
(pour répondre regarder ce que représente le melt flow index – indice de fluage) 2) AA60-003
2) Quel est le polymère qui présente le taux de cristallinité le plus élevé?

18
• Les relations ne sont pas toujours linéaires
• Important de caractériser et contrôler
Plastics: Materials and Processing, A.B. Strong, Third Edition, 2006 19
MEC786 : Propriétés mécaniques des polymères
Comportement Rupture des Comportement
en traction polymères viscoélastique

Transition
Généralités Définition
ductile fragile

Comportement Influence de la Relaxation des


typique structure contraintes

Effet de la Modèle de
Rupture fragile
température Maxwell

Effet de
Fluage
l’humidité

Effet de la
Modèle de
vitesse de
Kelvin
sollicitation

Principe de
Effet de la
superposition
structure
de Boltzmann

Superposition
temps-
température
22
Transition ductile- Influence de la
Rupture fragile
fragile structure
Transition ductile-fragile
Rupture d’un polymère:
• Ductile
• Fragile

Cela va dépendre…
• Du matériau

• Thermoplastiques:
Rupture ductile ou fragile suivant la température
Peut devenir fragile à haute vitesse de sollicitation

• Thermodurcissables:
Fragiles

• Elastomères:
Faible ductilité

Physique des polymères, P. Combette, I. Ernoult, 2005


23
Transition ductile- Influence de la
Rupture fragile
fragile structure
Rupture ductile ou fragile ?
Td: température de transition ductile-fragile

Rupture d’un polymère:


• Ductile
• Fragile

Cela va dépendre…
• Du matériau
• De la température

En général:
• ↑Température élevée: Comportement ductile, écoulement
• ↓Température basse: Comportement fragile, cassant

Physique des polymères: Structure,


fabrication, emploi, P. Combette, I.
Ernoult, 2005
24
Transition ductile- Influence de la
Rupture fragile
fragile structure Td ≠ Tg
Rupture ductile ou fragile ? Td: température de transition ductile-fragile
Rupture d’un polymère:
• Ductile
• Fragile

Cela va dépendre…
• Du matériau
• De la température
• De la vitesse de sollicitation
Physique des • De l’état de surface (entailles)
polymères:
Structure, En général:
fabrication,
emploi, P.
• ↑Vitesse sollicitation: Comportement fragile, cassant
Combette, I. • ↓ Vitesse sollicitation : Comportement ductile, écoulement
Ernoult, 2005
La présence de fissures initiales entraîne des concentrations de
contraintes qui entraînent des fissures.

Physique des polymères: Structure, fabrication, emploi, P. Combette, I. Ernoult, 2005, (Fig XII4)
Transition ductile- Influence de la
Rupture fragile
fragile structure
Influence de la structure sur la rupture GC: énergie de rupture

Masse molaire: M Gc

M*
M*: masse molaire critique à partir de laquelle les
enchevêtrements influent sur la rupture
• A partir de M*, Gc augmente rapidement avec la masse
molaire à cause des enchevêtrements
• Les mouvements sont limités donc la propagation de fissures
également
• La rupture sera fragile mais la résistance en fatigue sera
meilleure
Plus M est faible, plus il peut y avoir de désenchevêtrements
→ ductile
Thermodurcissables:
réticulations → peu de mouvements des chaines → rupture fragile
Physique des polymères: Structure, fabrication, emploi, P. Combette, I. Ernoult, 2005
Transition ductile- Influence de la
Rupture fragile
fragile structure
Rupture fragile : Essais de résilience Résistance mécanique à des vitesses de
sollicitation très élevées

Izod ou Charpy
ASTM D256

Résilience:
caractéristique mécanique
définissant la résistance à la
fissuration d'un matériau.

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition Fig 10:34-36.
MEC786 : Propriétés mécaniques des polymères
Comportement Rupture des Comportement
en traction polymères viscoélastique

Transition
Généralités Définition
ductile fragile

Comportement Influence de la Relaxation des


typique structure contraintes

Effet de la Modèle de
Rupture fragile
température Maxwell

Effet de
Fluage
l’humidité

Effet de la
Modèle de
vitesse de
Kelvin
sollicitation

Principe de
Effet de la
superposition
structure
de Boltzmann

Superposition
temps-
température
29
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

• Comportement intermédiaire entre comportement Hookeen et comportement Newtonien


F: force x: deformation t: temps.
F x x x

t Elastique
t Visqueux
t Viscoélastique
t

Animation Eduscol à visionner


Les_matières_plastiques.exe

Quelle est la proportion d’élastique, quelle est la


proportion de visqueux?
• Cela dépend de la température et de la vitesse/durée
de solicitation
https://eduscol.education.fr/sti/ressources_pedagogiques/animation-sur-le-comportement-des-materiaux-les-matieres-plastiques
https://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_m%C3%A9canique_dynamique 30
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Influence du temps

De =
t
De: Nombre de Deborah
τ : Temps de relaxation du matériau (propriété intrinsèque)
t : Temps de solicitation mécanique

τ de l’eau 10-12 s
Le temps de sollicitation influence fortement la d’un polymère fondu 2-3 s
réponse des polymères d’un solide 1010 s
• Courte durée = comportement élastique
• Longue durée = comportement visqueux
↑De très élevé  materiau = solide
↓De bas  materiau = fluide

31
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Influence du temps

• Que se passe-t-il si V augmente?


Le temps de mise en oeuvre diminue.

• Pour que De reste constant, les propriétés du matériau


doivent changer.

• Si le matériau n’est pas changé, De augmente et le


matériau se comporte d’une manière de plus en plus
solide, ce qui affecte sa mise en forme.

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition Fig 6.83. 32
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Essai de relaxation (Applique 𝜀0 et mesure 𝜎(𝑡))


Déformation

𝜎 𝑡
Module de relaxation en cisaillement 𝐺 𝑡 = [MPa]
𝛾0
𝜀0

𝜎(𝑡)
Module de relaxation en élongation 𝐸 𝑡 = [MPa]
𝜀𝑜
0 Temps

Contrainte
Contrainte
Contrainte

𝜎(𝑡) 𝜎(𝑡) 𝜎(𝑡)

0 Temps 0 Temps 0 Temps

Hookéen Newtonien Viscoélastique

L’eau est un fluide newtonien parce qu’elle exhibe les propriétés d’un fluide quelle que soit la vitesse de sollicitation.

33
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps

Relaxation de contraintes
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Essai de relaxation 𝜎 𝑡 Me est la masse d’enchevêtrement (appelée plus tôt M*)


𝐺 𝑡 = G No A:Polymère Monodisperse
Comportement
Log (module du stress relaxation) G(t)

Vitreux Region de
𝛾0 avec M<Me
B:Polymère monodisperse
𝐺(𝑡) transition Plateau avec M>Me
elastique C:Polymere Polydisperse
Region
o
terminale
r: densitéN
G A:P
rRT R: Constante des gas ave
GNo =
Me T: Température
B:P
M : Masse molaire d’enchevetrem
e

ave
J.M Dealy; K.F. Wissbrun: Melt
Rheology and its Role in Plastics
Processing
C:P
• A: M < Me: nous aurons une relaxation rapide.
Log(temps)

r: densité
B: M > Me: nous aurons un plateau secondaire/élastique. Le
• Comportement vitreux:
DP Union -comme un métal
TA Intrumentos
rRT
module reste constant pour une durée qui correspond au
Constante d
• Région de transition: quelques mouvements moléculaires locaux,
G =
temps onécessaire pour que les molécules
N
R:puissent se
T: Températur
le polymère s’adapte à son état de contrainte
• Plateau élastique: dû à l’enchevêtrement des molécules
désenchevêtrer.
Me
Ensuite nous aurons relaxation du polymère.

• Région terminale: les molécules se désenchevêtrent • Me:lesMasse


C: Polydisperse: la relaxation est graduelle, petites mol
molécules relaxent premier suivies des autres.

34
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température
Relaxation de contraintes
𝜎 𝑡
Essai de relaxation 𝐺 𝑡 = Me est la masse d’enchevêtrement (appelée plus tôt M*)
𝛾0
Comportement
Log (module du stress relaxation) G(t)

Vitreux Region de
𝐺(𝑡) transition Plateau
elastique
Region
terminale
o
G N A:P
ave
B:P
ave
Relaxation de contraintes G No A:Polymère Monodisperse C:P
Log(temps) avec M<Me
• o A: M < Me: nous aurons une relaxation
B:Polymère rapide.
monodisperse
G
• N B: M > A:Polymère
Me: nousMonodisperse
aurons un plateau secondaire/élastique.
DP Union - TA Intrumentos
avec M<Me
avec M>Me
• C: Polydisperse: laC:Polymere
relaxation est
B:Polymère monodisperse graduelle.
Polydisperse r: densité
Log (Module avec M>Me
rRT R: Constante d
G = o
de Relation), C:Polymere Polydisperse
log(G(t)), Pa
N
rRT r: densité
r: densité M T: Températur
rRT R: Constante edes gas
G =
o
GNNo = R: Constante des gas
T: Température Me: Masse mol
Me
Me T: Température
Me: Masse molaire d’enchevetrement
Log (temps) Me: Masse molaire d’enchevetrement
Comportement d’un élastomère J.M Dealy; K.F. Wissbrun: Melt
35
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Linéaire vs non linéaire: Relaxation de contraintes


Viscoelasticité linéaire  Deformations petites et lentes

𝜎 𝑡
𝐺 𝑡 = : module de relaxation
𝛾0
Viscoelasticité linéaire: G(t) indépendent de 𝛾0
Viscoelasticité non linéaire: G(t, 𝛾0 ) dépend de 𝛾0

Viscoelasticité non linéaire  Deformations rapides

N.G. McGrum, C.P. Buckley, C.B. Bucknall, Principles of Polymer engineering, 1997 36
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

e σ

t t
Purement élastique Purement visqueux

Solide Hookéen Liquide Newtonien


s = Ee s = (de/dt)

Les polymères sont viscoélastiques


Modèle de Maxwell
Modules
37
Relaxation
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Réponse en relaxation de contraintes


e

Modèle de Maxwell

s = Ee
 𝑑𝜀= 11𝑑𝜎+ 𝜎 2
𝜀 = 𝜀1 + 𝜀2

= + t
𝑑𝑡 𝐸 𝑑𝑡 𝜂

s = (de/dt)
𝑑𝜀 s
=0
𝑑𝑡
𝐸
𝜎(𝑡) = 𝜎𝑜 exp(−𝑡 )
𝜂

t
Le temps de relaxation du
Si on applique une déformation constante à un matériau polymérique,
polymère est: 𝜏 = 𝜂/𝐸
une contrainte résulte 𝜎0 et celle-ci décroit de manière exponentielle
avec le temps
38
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Modèle de Maxwell
Réponse en relaxation de contraintes
e
𝜀 = 𝜀1 + 𝜀2
Éléments en série:
𝜎1 = 𝜎2 = 𝜎

s = Ee
𝜎1 = 𝐸𝜀1 𝑒𝑡 𝜎2 = η𝜀2ሶ
𝜎 𝜎
𝜀1 = 𝑒𝑡 𝜀2ሶ =
𝐸 η t

s = (de/dt)
𝜎ሶ 𝜎 𝑑𝜀 1 𝑑𝜎 𝜎 s
𝜀ሶ = 𝜀1ሶ + 𝜀2ሶ = + = +
𝐸 η 𝑑𝑡 𝐸 𝑑𝑡 𝜂

𝑑𝜀 𝑑𝜎 𝐸
or =0 0= + 𝜎
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝜂

𝐸
t
𝜎(𝑡) = 𝜎𝑜 exp(−𝑡 ) Si on applique une déformation constante à un matériau
𝜂
polymérique, une contrainte résulte et celle-ci décroit de
manière exponentielle avec le temps
39
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Complaisance = Souplesse
Essai de fluage (Applique 𝜎0 et mesure 𝜀(𝑡)) est l’opposé de
Rigidité

γ 𝑡
Complaisance de fluage en cisaillement 𝐽 𝑡 = [Mpa-1]
𝜎𝑜 σ0
Force

𝜀(𝑡)
Complaisance de fluage en élongation 𝐷 𝑡 = [Mpa-1]
𝜎𝑜
0 Temps

Déformation
Déformation
Déformation

𝜀(𝑡)
𝜀(𝑡)
𝜀(𝑡)

0 Temps 0 Temps 0 Temps

Hookéen Newtonien Viscoélastique

40
Relaxation de Modèle de Modèle de
Principe Superposition 𝜀(𝑡)
Définition
contraintes Maxwell
Fluage
Kelvin
Superposition temps 𝐷 𝑡 =
de Boltzman température 𝜎𝑜

Essai de fluage (Applique 𝜎0 et mesure 𝜀(𝑡))


Force

0 Temps

Physique des polymères, P. Combette, I. Ernoult, 2005

• Le fluage primaire:
la vitesse de déformation diminue avec une
augmentation de résistance du matériau

• Le fluage secondaire:
la vitesse de déformation reste constante

• Le fluage tertiaire:
augmentation de la vitesse de déformation associée à
l’apparition d’un endommagement sensible à l’échelle
mécanique (formations de cavités).
41
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Linéaire vs non linéaire: Fluage


Viscoelasticité linéaire  Deformations petites et lentes
γ 𝑡
𝐽 𝑡 = module de compliance
σ0
Viscoelasticité linéaire: J(t) indépendent de γ
Viscoelasticité non linéaire: J(t) dépend de γ

Viscoelasticité non linéaire  Deformations rapides

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall, Principles of polymer engineering, 1997 42
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

F x

t t
Purement élastique Purement visqueux

Solide Hookéen Liquide Newtonien


s = Ee s = (de/dt)

Les polymères sont viscoélastiques


Modèle de Kelvin
Complaisance
43
Fluage
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Fluage

𝑑𝜀
𝜎 = 𝐸𝜀 + 𝜂
𝑑𝑡
s = (de/dt) 𝜎𝑜 𝐸
s = Ee

𝜀 𝑡 = 1 − exp(−𝑡 )
𝐸 𝜂
1 𝐸
𝐷 𝑡 = 1 − exp(−𝑡 )
𝐸 𝜂

44
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Fluage 𝜀1 = 𝜀2 = 𝜀
Éléments en parallèle:
𝜎 = 𝜎1 + 𝜎2

𝜎1 = 𝐸𝜀 𝑒𝑡 𝜎2 = η𝜀ሶ
𝜎 𝐸
𝜎 = 𝜎1 + 𝜎2 = 𝐸𝜀 + η𝜀ሶ
s = (de/dt)
𝜀ሶ = − 𝜀
η η
s = Ee

𝑡𝐸 𝜎 η
𝜀 𝑡 = 𝐶𝑒𝑥𝑝 − − ∗−
η η 𝐸
𝑡𝐸 𝜎 𝜎
F 𝜀 𝑡 = 𝐶𝑒𝑥𝑝 − + 𝑜𝑟 𝜀 0 = 0 = 𝐶 +
η 𝐸 𝐸

𝜎𝑜 𝐸
𝜀 𝑡 = 1 − exp(−𝑡 )
𝐸 𝜂
1 𝐸
𝐷 𝑡 = 1 − exp(−𝑡 )
𝐸 𝜂

45
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Récapitulatif Fluage/Relaxation de contraintes

Relaxation Fluage

Module de relaxation en Complaisance de fluage en


Essai de traction ou élongation élongation
compression 𝜎(𝑡) 𝜀(𝑡)
𝐸 𝑡 = 𝐷 𝑡 =
𝜀𝑜 𝜎𝑜
Module de relaxation en Complaisance de fluage en
cisaillement cisaillement
Essai de cisaillement 𝜎 𝑡 𝛾 𝑡
𝐺 𝑡 = 𝐽 𝑡 =
𝛾0 𝜎0

Maxwell Kelvin-Voigt
𝑡𝐸 𝜎0 𝐸𝑡
𝜎 𝑡 = 𝜎0 exp(− ) 𝜀 𝑡 = 1 − exp(− )
Modèles η 𝐸 η
1 𝑡
𝐸(𝑡) = 𝐸𝑜 [exp( − 𝑡Τ𝜆)] 𝐷 𝑡 = 1 − exp(− )
𝜂 𝐸 λ
𝜆=
𝐸
46
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Exercice 2 – Solution – relaxationjointthorique1


Les O rings sont faits normalement de matériau elastomérique.
La déformation d’un O ring est maintenue constante au cours du temps.
Le comportement de cet O ring peut être modélisé par un modele viscoélastique car les déformations sont petites.
a) De quel modèle s’agit-il?
b) Décrire le comportement de l’O ring en fonction du temps, donner la contrainte en fonction du temps.
c) Calculer E et et  sachant que:
• Lorsque l’on met le O ring nous avons une compression de 5% et que la contrainte initiale est de 0.1 Mpa
• Après 30 jours la contrainte a diminué de 10%
d) Si l’on considère que nous n’aurons plus d’étanchéité si nous avons la contrainte qui est 10% de la contrainte initiale, quel
sera le temps de vie du O ring?
e) Discuter l’effet de la température sur l’O ring.

47
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Exercice 2 – Solution – relaxationjointthorique1


Les O rings sont fait normalement de matériau elastomérique.
La déformation d’un O ring est maintenue constante au cours du temps.
Le comportement de cet O ring peut être modélisé par un modele viscoélastique car les déformations sont petites.
a) De quel modèle s’agit-il?
b) Décrire le comportement de l’O ring en fonction du temps, donner la contrainte en fonction du temps.
c) Calculer E et et  sachant que:
• Lorsque l’on met le O ring nous avons une compression de 5% et que la contrainte initiale est de 0.1 Mpa
• Après 30 jours la contrainte a diminué de 10%
d) Si l’on considère que nous n’aurons plus d’étanchéité si nous avons la contrainte qui est 10% de la
contrainte initiale, quel sera ler temps de vie du O ring?
e) Discuter l’effet de la température sur l’O ring.

a) Déformation constante → Relaxation de contraintes → Maxwell


𝑡𝐸
b) 𝜎 𝑡 = 𝜎0 exp(− )
η
c) 𝜀 = 5 % = 0,05, 𝜎0 = 0,1 𝑀𝑃𝑎 et après 𝑡 = 30 𝑗, 𝜎 = 0,9 ∗ 𝜎0 = 0,09 𝑀𝑃𝑎

𝜎0 0,1 𝑡𝐸 𝜎 𝑡 𝑡𝐸 𝑡𝐸
À 𝑡 = 0, 𝐸 = = = 2 𝑀𝑃𝑎 𝜎 𝑡 = 𝜎0 exp − , donc ln =− η=− = 4,92 1013 Pa.s
𝜀 0,05 η 𝜎0 η 𝜎 𝑡
ln ou 4,92 107 MPa.s
𝜎0
48
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Exercice 2 – Solution – relaxationjointthorique1


Les O rings sont fait normalement de matériau elastomérique.
La déformation d’un O ring est maintenue constante au cours du temps.
Le comportement de cet O ring peut être modélisé par un modele viscoélastique car les déformations sont petites.
a) De quel modèle s’agit-il?
b) Décrire le comportement de l’O ring en fonction du temps, donner la contrainte en fonction du temps.
c) Calculer E et et  sachant que:
• Lorsque l’on met le O ring nous avons une compression de 5% et que la contrainte initiale est de 0.1 Mpa 𝑡𝐸
𝜎 𝑡 = 𝜎0 exp(− )
• Après 30 jours la contrainte a diminué de 10% η
d) Si l’on considère que nous n’aurons plus d’étanchéité si nous avons la contrainte qui est 10% de la
contrainte initiale, quel sera le temps de vie du O ring?
e) Discuter l’effet de la température sur l’O ring.

d) 𝜎 𝑡 = 0,1 ∗ 𝜎0 = 0,01 𝑀𝑃𝑎


𝑡𝐸 𝜎 𝑡 𝑡𝐸 η 𝜎 𝑡
𝜎 𝑡 = 𝜎0 exp(− ) ln =− 𝑡 =− ln = 655 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠
η 𝜎0 η 𝐸 𝜎0

e) + on augmente la température, plus la durée de vie sera courte

49
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Exercice 3
Considérez une barre de polyethylene d’une longueur de de 200 mm et de section transversal rectangulaire de dimensions 25
mm x 3mm. Celle-ci est soumise à une charge de 250 N selon la longueure.
100 secondes après que la charge soit appliquée la longueur est mesurée et on voit que le matériau s’est allongé de 0.5 mm.
Determiner le module de complaisance à 100s.
F = 250 N
→ Charge constante → Fluage 25 mm
𝜀(𝑡)
Complaisance de fluage en élongation 𝐷 𝑡 = [Mpa-1] 200 mm
𝜎𝑜

Déformation
𝜀(𝑡)

0 Temps

Viscoélastique

50
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Exercice 3 - Solution
Considérez une barre de polyethylene d’une longueur de de 200 mm et de section transversale rectangulaire de dimensions 25 mm x
3 mm. Celle-ci est soumise à une charge de 250 N agissant sur toute sa longueur.
100 secondes après que la charge soit appliquée la longueur est mesurée et on voit que le matériau s’est allongé de 0.5 mm.
Determiner le module de complaisance à 100s.
F = 250 N
25 mm

200 mm

𝜀(𝑡)
mm2, L = 200 mm, ∆l = 0.5 mm
𝐷 𝑡 = [Mpa-1]
F = 250 N, S= 25x3 = 75 𝜎𝑜

F( N ) 250

Déformation
σ= = = 3.33 106 Nm-2 = 3.33 106 Pa
S mm2 75 𝜀(𝑡)

∆l( mm ) 0.5
ɛ (100 s) = = 200 = 2.5 10-3
L mm

ɛ (100 s) 2.5 10−3 0 Temps


Donc D (100s) = = = 0.751 10-9 Pa-1 = 0.751 GPa-1
σ 3.33 106
Viscoélastique

51
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Viscoélasticité linéaire: Principe de superposition de Boltzman, Relaxation de contraintes


• Le principe de superposition de Boltzman date de 1876 et possède une
grande importance tant théorique que pratique.
• Supposez que G(t) soit connu pour t<t2
• Comme nous appliquons une déformation à t1 nous avons la contrainte
qui est G(t-t1)*γ1.
• Si a t2 on applique une autre deformation γ2 alors nous aurons la
contrainte qui est donnée par la première équation en plus de celle
engendrée par γ2
• Ceci peut être généralisé à une somme finie de déformations et ensuite
nous utilisons l‘intégrale ce qui nous donne

• Il en est de même si nous travaillons en fluage, les équations utilisent


alors le module de compliance

53
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Fluage, principe de superposition de Boltzmann

𝜀(𝑡)
𝐷 𝑡 = [Mpa-1]
𝜎𝑜

n
Complaisance de fluage en élongation e (t) = å Ds i D(t - ti )
i=1

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall, Principles of polymer engineering, 1997 54
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Modèle de Maxwell généralisé (hors cours)

Ce modèle permet de représenter tous les


comportements de chaînes qui sont présents au
sein de la microstructure.

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall, Principles of polymer engineering, 1997 55
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Exercice 3 - BoltzmanPP n
Du polypropylène pour lequel nous avons Complaisance de fluage: e (t) = å Ds i D(t - ti )
D(t)=1.2t0.1 GPa-1 i=1
est soumis à une séquence de contrainte à 35oC selon:

s =0 t < 0
s = 1MPa 0 < t < 1000s
s = 1.5 MPa 1000s < t < 2000s
s = 0 2000s < t

Trouver la déformation à 1500 s et à 2500 s


Assumez un régime de viscoélasticité linéaire

Pour 1500 s : n=2

∆𝜎1 = 1 MPa, t1 = 0 s

∆𝜎2 = 0.5 MPa, t2 = 103 s

ɛ (1500) = 106 [1,2 x10-9 (1500-0)0,1] + 0,5 106 [1,2 x10-9 (1500-1000)0,1] = 3,61 10-3
∆𝜎1 D(t – t1) ∆𝜎2 D(t – t2)

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall, Principles of polymer engineering, 1997 57
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Exercice 3 - BoltzmanPP
Du polypropylène pour lequel nous avons n
D(t)=1.2t0.1 GPa-1 e (t) = å Ds i D(t - ti )
est soumis à une séquence de contrainte à 35oC selon:
i=1

s =0 t < 0
s = 1MPa 0 < t < 1000s
s = 1.5 MPa 1000s < t < 2000s
s = 0 2000s < t

Trouver la déformation à 1500 s et à 2500 s


Assumez un régime de viscoélasticité linéaire

Pour 2500 s : n=3

∆𝜎1 = 1 MPa, t1 = 0 s

∆𝜎2 = 0.5 MPa, t2 = 103 s

∆𝜎3 = -1.5 MPa, t3 = 2 103 s

ɛ (2500) = 106 [1,2 x10-9 (2500-0)0,1] + 0,5 106 [1,2 x10-9 (2500-1000)0,1] - 1,5 106 [1,2 x 10-9 (2500-2000)0,1] = 0,52 10-3
∆𝜎1 D(t – t1) ∆𝜎2 D(t – t2) ∆𝜎3 D(t – t3)
N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall, Principles of polymer engineering, 1997 58
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin

Relaxation de contraintes
de Boltzman température

Principe de superposition temps-température


Comportement

Log (module du stress relaxation) G(t)


Vitreux Region de
transition Plateau
elastique
Region
terminale

Log(temps)
• Les courbes Module(Températures) et Module(Temps)
DP Union - TA Intrumentos
présentent la même allure…
• À des températures élevées la mobilité des chaînes est
similaire à la mobilité après un long temps.

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall, Principles of polymer engineering, 1997 59
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Principe de superposition temps-température


0 • L’équivalence temps-température se
traduit par la possibilité de superposer
Log G T1 les courbes à différentes
températures Ti sur une des courbes
T2 choisie comme référence à une température
de référence T par un changement d’échelle

σ t T3 de temps0 pour chaque température.


T4• En faisant coulisser chaque courbe à
T5 l’aide du facteur log(at), on peut
obtenir une courbe maîtresse pour
T une certaine température T0
6
t T7
s
G = • Plutôt que d’effectuer des longs essais
o
t de relaxation, on peut faire plusieurs
courts essais à différentes
G: Module de relaxation
T1 <T2 <T3 < T4 <T5 températures…
s: contrainte, o: amplitude de cisaillement

6
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Courbe maitresse

Log G

61
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Courbe de superposition temps-température


aT
log 𝑡𝑀 − log 𝑡 = log 𝑎 𝑇 log 𝑎 𝑇 = log( 𝑡𝑀 /𝑡0 )
aT: Facteur de translation où tM est le temps à la temperature M et t0 le
Module de relaxation de contraintes (G),

temps à la temperature de référence

Ce décalage peut aussi être obtenu à l’aide de:


pour des translations
Facteur de −𝑎1 (𝑇𝑀 −𝑇0 ) par rapport à
log(𝑎 𝑇 ) =
dines/cm2

translation 𝑎2 +𝑇𝑀 −𝑇0 temperature de


reference T0

Temperature, oC Equation de William-Landel-Ferry (WLF);


si T0=Tg alors a1=17,44 K et a2=51,6 K
(et pour les amorphes seulement avec Tg-50 < T < Tg+100)

a1 a2
a1’ =
(a2 +T0 −Tg )
Si To≠Tg alors
a2’= a2 + T0 - Tg

Le module GM peut être obtenu pour 𝐺𝑇𝑀 𝜌𝑀


𝐺𝑀 =
Temps, heures
chaque temperature TM à l’aide de: 𝜌𝑇0

J.M.G. Cowie, V.Arrighi: Polymers: Chemistry and Physics of Modern Materials, 2007 62
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Courbe de superposition temps-température

Si T > Tg+100 ou que le polymère est


semi-cristallin, on peut employer la loi
d’Arrhenius pour obtenir les facteurs de
translation:
 EH 1 1 
a T = exp  −  

 R  T Tref 

Loi de Arrhenius
une courbe de la variation de aT (facteur de translation) en
fonction de T peut être tracée

J.M.G. Cowie, V.Arrighi: Polymers: Chemistry and Physics of Modern Materials, 2007 63
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Exercice 4

Tracer la courbe maitresse du polyisobutylene à T = -71oC

66
10.00000

Exercice 4 – Cours 2
1.00000
Tracer la courbe maitresse du polyisobutylene à T = -71oC 10.00000 100.00000 1000.00000 10000.00000
-83
-79
1 - Valeurs de E(t) 0.10000 -77

E(t) (GPa)
-74
Webplotdigitizer application ou online -71
-66
0.01000
-62
-59
-50
t/T -83 -79 -77 -74 -71 -66 -62 -59 -50 -40
0.00100 -40
14,49291 2,74805 2,27889
23,43740 2,98958 2,54979 2,15443 0,44710 0,01482
37,82953 2,90680 2,45609 1,96193 0,87718 0,33138 0,07988 0,01890 0,01019 0,00204
58,65491 2,79998 2,30032 1,78662 0,72743 0,24105 0,06146 0,01349
0.00010 0,00741 0,00151
t (s) 0,00083
94,25871 2,64706 2,15443 1,62698 0,59205 0,17866 0,04471 0,00981 0,00549 0,00123 0,00078
144,86995 2,50250 2,07526 1,40069 0,45555 0,13492 0,03314 0,00714 0,00415 0,00106 0,00073
232,53733 2,41054 1,92554 1,25188 0,35715 0,09633 0,02502 0,00549 0,00319 0,00093 0,00069
364,49341 2,19515 1,75349 1,00000 0,26471 0,06877 0,01890 0,00431 0,00260 0,00086 0,00067
563,51696 2,03678 1,56719 0,82928 0,18898 0,05002 0,01349 0,00331 0,00204 0,00077 0,00063
895,63890 1,88983 1,34922 0,63808 0,13747 0,03639 0,01000 0,00260 0,00169 0,00070 0,00060
1456,29558 1,65772 1,19464 0,49097 0,10000 0,02550 0,00784 0,00224 0,00148 0,00067 0,00059
2298,61385 1,48160 0,98145 0,07007 0,00615 0,00189 0,00128 0,00064 0,00056
3619,48561 1,27553 0,79880 0,04388 0,00519 0,00061 0,00054
5710,33902 1,03815 0,00055
9128,18285 0,00055
15083,1565
8 0,00053

67
10.00000

Exercice 4 – Cours 2
1.00000
Tracer la courbe maitresse du polyisobutylene à Tr = -71oC 10.00000 100.00000 1000.00000 10000.00000
-83
Tr = 202K -79
2 - Valeurs de a1’et a2’ 0.10000 -77

E(t) (GPa)
-74
-71
− a1 (TM −T0 ) − 17.44 (TM −T0 )
Log at = Log at = pour T0 = Tg 0.01000
-66
(a2 +TM −T0 ) (51.6 +TM −T0 ) -62
-59
-50
Ici, T0 = Tr = 202 K et Tg = 193 K 0.00100 -40

a1 x a2 17,44∗51,6
Equation de William- a1’ = = = 14.84 K 0.00010 t (s)
Landel-Ferry (WLF); (a2 +Tr −Tg ) 51,6+202−193

a2’= a2 + Tr - Tg = 51,6 + 202 - 193 = 60.6 K


3 - Calcul des aT
−𝑎′1 (𝑇𝑀 − 𝑇0 ) − 14.84(Ti −Tr ) T (°C) log aT aT
𝑙𝑜𝑔𝑎𝑡 = Log at = -83 3,66664222 4641,32756
𝑎′2 + 𝑇𝑀 − 𝑇0 (60.6+Ti −Tr ) -79 2,25854007 181,359402
-77 1,63185725 42,8407684
-74 0,77343234 5,9351588
− 14.84(Ti − Tr ) −14,84((−83 + 273) − 202) -71 0 1
= = 3.67
(60.6 + Ti − Tr ) (60,6 + (−83 + 273) − 202) -66 -1,1318522 0,07381554
-62 -1,9202458 0,01201584
-59 -2,4545291 0,00351132
-50 -3,8216657 0,00015078
-40 -5,0256215 9,4271E-06
68
10.00000

Exercice 4 – Cours 2
1.00000
Tracer la courbe maitresse du polyisobutylene à T = -71oC 10.00000 100.00000 1000.00000 10000.00000
-83
-79
4 - Déterminer les t/a (translation horizontale) 0.10000 -77

E(t) (GPa)
-74
-71
-66
0.01000
E -62
-59
-50
0.00100 -40
Exemple pour -83°C
t/aT
t -83 t -83 0.00010 t (s)
14,49291 14,4929105
𝑡 23.43 23,43740 2,98958 E 23,4373976 0,00504972 t/aT
= 37,82953 2,90680 37,8295274 0,00815058
𝑎𝑇 4641.32
58,65491 2,79998
= 0.005049
94,25871 2,64706
58,6549097 0,01263753 3 - Calcul des aT
94,2587057 0,02030857
144,86995 2,50250 144,869953 0,03121304 T (°C) log aT aT
232,53733 2,41054 232,537329 0,05010147 -83 3,66664222 4641,32756
364,49341 2,19515 364,493408 0,07853214 -79 2,25854007 181,359402
563,51696 2,03678 563,516963 0,12141288 -77 1,63185725 42,8407684
895,63890 1,88983 895,638903 0,19297041 -74 0,77343234 5,9351588
1456,29558 1,65772 1456,29558 0,31376703 -71 0 1
2298,61385 1,48160 2298,61385 0,49524922 -66 -1,1318522 0,07381554
3619,48561 1,27553 3619,48561 0,77983843 -62 -1,9202458 0,01201584
5710,33902 1,03815 5710,33902 1,2303245 -59 -2,4545291 0,00351132
9128,18285 9128,18285 -50 -3,8216657 0,00015078
15083,1565 -40 -5,0256215 9,4271E-06
15083,1566 69
Exercice 4 – Cours 2
Tracer la courbe maitresse du polyisobutylene à T = -71oC

5 - Tracer E en fonction de t/a

10.00000 10.00000

1.00000 1.00000
10.00000 100.00000 1000.00000 10000.00000 0.001 0.1 10 1000 100000 10000000 1E+09
-83
-83
-79
-79
-77
0.10000 -77 0.10000
-74

E (GPa)
E (GPa)

-74 -71
-71 -66
-66 0.01000 -62
0.01000
-62 -59
-59 -50
-50 -40
0.00100 -40 0.00100

0.00010 t (s) 0.00010


t/a (s)

70
Solidification des polymères

MEC786
Mise en forme des polymères et composites
1
Polymères Cours 1
Chimie, masse
molaire,
cristallinité

Performance
Mise en forme Mécanique Cours 2
Cours 6 Procédés Traction,
émergents Viscoelasticité,
Fracture

Produits Plastiques

Mise en forme Solidification Cours 3


Cours 5
Extrusion, Propriétés
injection thermiques

Processabilité
Rhéologie Cours 4

3
Rappels
Influence de la température
s

Influence de la structure cristalline


s

4
Rappels
Fluage
s

e
Élastique

e
Viscoélastique

e
Visqueux

Tout polymère est viscoélastique, à toute température! t


Mais la part visqueuse et la part élastique varient en fonction de la température
Rappels
Influence de l’humidité Influence de la vitesse de sollicitation
Rappels: Comportement viscoelastique
Relaxation des contraintes Fluage
e s

t t
s

t t

7
Récapitulatif Fluage/Relaxation de contraintes

Relaxation Fluage

Module de relaxation en Complaisance de fluage en


Essai de traction ou élongation élongation
compression 𝜎(𝑡) 𝜀(𝑡)
𝐸 𝑡 = 𝐷 𝑡 =
𝜀𝑜 𝜎𝑜
Module de relaxation en Complaisance de fluage en
cisaillement cisaillement
Essai de cisaillement 𝜎 𝑡 𝛾 𝑡
𝐺 𝑡 = 𝐽 𝑡 =
𝛾0 𝜎0

Maxwell Kelvin-Voigt
𝑡𝐸 𝜎0 𝐸𝑡
𝜎 𝑡 = 𝜎0 exp(− ) 𝜀 𝑡 = 1 − exp(− )
Modèles η 𝐸 η
1 𝑡
𝐸(𝑡) = 𝐸𝑜 [exp( − 𝑡Τ𝜆)] 𝐷 𝑡 = 1 − exp(− )
𝜂 𝐸 λ
𝜆=
𝐸
8
MEC 786 : Références
Lectures conseillées Lectures supplémentaires
Notes de cours Chapitres 4 et 8:Materials Science of Polymers for Engineers

Chap V: Physique des polymères, P. Combette, I. Ernoult


État semi-cristallin
Chap IV: Physique des polymères, P. Combette, I. Ernoult

9
MEC786 : Solidification des polymères
Solidification des Solidification des Solidification des
Propriétés thermoplastiques thermoplastiques thermodurcissa Refroidissement
thermiques amorphes semi-cristallins bles dans un moule

Températures Vsp=f(T) Réaction de


Vsp=f(T) Polymères amorphes
de transitions durcissement

Facteurs
influençant les
Concept de Phase Taux de Polymères semi-
volume libre cristalline durcissement cristallins
températures

Effet de la vitesse Diagramme


Solidification Cinétique de
de Thermodurcissables
des polymères refroidissement cristallisation TTT

Effet de la
Contraintes
cristallinité sur résiduelles
les propriétés

10
Températures de Facteurs influençant Solidification des
transition les températures polymères
Polymères différents

L'augmentation des
températures entraîne une
augmentation des vibrations
atomiques

https://www.viscoelasticity.info/wp-content/uploads/2016/03/1459281253_image1.gif
https://www.viscoelasticity.info/8-influence-of-stress-on-relaxation-time/
11
Températures de Facteurs influençant Solidification des
transition les températures polymères

Température de transition vitreuse


Température à laquelle on passe d’un comportement vitreux solide à un comportement « mou » viscoélastique
• Température à laquelle le module d’Young diminue de manière prononcée
• Température à laquelle le coefficient d’expansion thermique et la capacité calorifique souffrent des discontinuités
(utilisé pour la mesurer)
• Température à laquelle il existe des mouvements macromoléculaires
• Température ou le polymère augmente son volume libre (grande conséquences sur la viscosité)

La transition vitreuse du chewing-gum:

Coefficient d’expansion thermique 𝛼


• À la température du corps (bouche), le chewing-

Inverse de la masse volumique


gum est doux et souple, il est à l’état

Capacité calorifique massique


caoutchouteux
• Si vous mettez la gomme sur un glaçon, elle
devient dur et rigide

• La température de transition vitreuse de la


gomme se situe autour de la température de la
bouche humaine

12
Températures de Facteurs influençant Solidification des
transition les températures polymères
La flexibilité de la chaîne est le paramètre qui influence le plus Tg
• Une chaîne flexible aura un Tg↓
• Une chaîne rigide aura un Tg↑

• Une chaîne est flexible lorsque les blocs de la chaîne peuvent


facilement pivoter l’un par rapport à l’autre
• C’est le cas des liaisons:
• (Si-O-Si)
• (CH2-CH2)
• (CH2-O-CH2)

• À l’opposé, l’insertion d’un groupe poly(p-phenylene)


empêche la rotation de la chaîne et augmente la Tg

Chaîne de PolyEthylene glycOl (PEO) libre

Polymers: Chemistry and Physics of Modern Materials, J.M.G. Cowie, V. Arrighi, CRC Press Taylor and Francis Group, 3rd Edition, 2007 13
Températures de Facteurs influençant Solidification des
transition les températures polymères

Volume spéficique
(cm3/g)
Radicaux du Alternativement Aléatoire
même côté (cristallisent) Amorphes
Compact Entre deux Peu dense
Glissement Glissement des Glissement facile
des chaînes chaînes moins des chaînes à Tg
difficile à Tm difficile à Tm

• La Tg et Tm peuvent être affectées par


l’arrangement stéréospécifique et la
ramification des chaînes
(si plusieurs radicaux possible au lieu de H)
15
Températures de Facteurs influençant Solidification des
transition les températures polymères

Le polymère amorphe se « solidifie » sur une plage de température


Le polymère cristallin se solidifie a Tf avec variation de volume

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figure 3.21)
https://www.sciencedirect.com/topics/engineering/free-volume-theory 16
MEC786 : Solidification des polymères
Solidification des Solidification des Solidification des
Propriétés thermoplastiques thermoplastiques thermodurcissa Refroidissement
thermiques amorphes semi-cristallins bles dans un moule

Températures Vsp=f(T) Réaction de


Vsp=f(T) Polymères amorphes
de transitions durcissement

Facteurs
influençant les
Concept de Phase Taux de Polymères semi-
volume libre cristalline durcissement cristallins
températures

Effet de la vitesse Diagramme


Solidification Cinétique de
de Thermodurcissables
des polymères refroidissement cristallisation TTT

Effet de la
Contraintes
cristallinité sur résiduelles
les propriétés

17
Concept de volume Effet de la vitesse de
Amorphes Vsp=f(T)
libre refroidissement
Volume Conductivité Capacité
spécifique thermique calorifique

Tg Tg
Tg
DSC (differential scanning calorimetry)

Endothermique:
Absorbe de la
chaleur

Exothermique:
Dégage de la
chaleur

Thermogramme pour PS

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 3.21 4.31) http://pslc.ws/macrog/dsc.htm 18
Concept de volume Effet de la vitesse de
Amorphes Vsp=f(T)
libre refroidissement
Température de transition vitreuse
Vsp = Vo + V f
Influence sur la viscosité Vsp : volume spécifique
Volume libre: Volume non occupé Vo : volume réel
Vf : volume libre
Amorphes:
Si T < Tg V f cons tan t Vo augmente
• Un peu de volume libre est toujours emprisonné lors Si T > Tg les deux augmentent
de la solidification
• Un état de référence compact n’est pas atteint
Le concept de volume libre nous permet de
calculer la viscosité d’un amorphe à l’aide de:
• Tg (Kelvin)
• La viscosité du polymère à Tg
𝜂𝑇 1 1
Ln = Ln(at) = B − 
gT f1T f1g

Équation empirique de Doolitle


𝑙𝑛 = 𝑙𝑛(𝑎𝑡) = 𝐵 −
ln η = ln 𝐴 + 𝐵/𝑓 𝜂𝑔 𝑓𝑇 𝑓𝑔
Ln = Ln(at) = B − 
gT f1T f1g

f: fraction en volume de volume libre


fTg: fraction en volume de volume libre à Tg
fT: fraction en volume libre à T 17,4 𝑇 − 𝑇𝑔 η
A, B: contantes log 𝑎 𝑇 = − = log( ) Attention! Toutes les
ηt : viscosité à T 51,6 + 𝑇 − 𝑇𝑔 η 𝑇𝑔 temperatures doivent être
ηtg : viscosité à Tg en Kelvin!

19
Concept de volume Effet de la vitesse de
Amorphes Vsp=f(T)
libre refroidissement
Température de transition vitreuse
• Un matériau refroidi à 100ºC/minute possède une Tg 6°C plus
élevée qu’un matériau refroidi à 1ºC/min.
• 3oC de différence par ordre de grandeur de
refroidissement.

• Lorque l’on refroidit plus rapidement on


“emprisonne” du volume libre.

• Plus de volume libre emprisonné donne un


matériaux moins fragile, mais plus perméable
aux gas par exemple.
20
Exercice 1: jour1àlajob
Vous êtes un nouvel employé d’une industrie. Vous avez votre première réunion...
Un chimiste vous dit: nous venons de faire une évaluation d’un nouveau polymère et celui-ci possède une viscosité de
106 poises à 140oC. Ce polymère possède une Tg de 110oC.
Mais vous savez que notre extrudeuse travaille mieux pour des plages de viscosités de 2x103 poises, dit l’ingénieur
mécanique et vous savez que votre polymère se dégrade à 160oC.
Tout le monde se tourne vers vous...

1) Quelle est la viscosité du polymère à la température de transition vitreuse?

2) À quelle température le polymère présente-t-il une viscosité de 2.103 poises?

17,4 𝑇 − 𝑇𝑔 η
log 𝑎 𝑇 = − = log( )
51,6 + 𝑇 − 𝑇𝑔 η 𝑇𝑔

21
MEC786 : Solidification des polymères
Solidification des Solidification des Solidification des
Propriétés thermoplastiques thermoplastiques thermodurcissa Refroidissement
thermiques amorphes semi-cristallins bles dans un moule

Températures Vsp=f(T) Réaction de


Vsp=f(T) Polymères amorphes
de transitions durcissement

Facteurs
influençant les
Concept de Phase Taux de Polymères semi-
volume libre cristalline durcissement cristallins
températures

Effet de la vitesse Diagramme


Solidification Cinétique de
de Thermodurcissables
des polymères refroidissement cristallisation TTT

Effet de la
Contraintes
cristallinité sur résiduelles
les propriétés

22
Cinétique de Effet de la cristallinité
Cristallin Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Si un matériau est 100% cristallin

Tc Tc Tc

• Les molecules cristallisent soudainement, elles s’arrangent à une


certaine temperature Tc et le volume libre disparaît (retrait)
• Le retrait est plus important pour les semi-cristallins que les amorphes

• L’organisation en cristaux dégage de la chaleur, ce qui introduit un


pic pour la chaleur spécifique de Cp

Un polymère 100% cristallin, ça n’existe pas.

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figure 3.21) http://pslc.ws/macrog/dsc.htm 23
Cinétique de Effet de la cristallinité
Semi-cristallins Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Tg Tc Tg Tc Tg Tc
Cristallisation « à froid »
Pour un polymère semi-cristallin

Endothermique:
Absorbe de la
chaleur

Exothermique:
Dégage de la
chaleur

24
Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figure 3.21) 24
Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Materials Science and Engineering, W.Callister 25


Cinétique de Effet de la cristallinité
Sphérolites Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.7) 26
Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Cristaux « shish-kebab »
Si du cisaillement est appliqué
durant la solidification

Le diamètre des sphérulites est


plus grand que la longueur
d'onde de la lumière, donc les
polymères semi-cristallins sont
opaques.

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.8) 27
Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Equation de Avrami
−𝑲.𝒕𝒏
𝑿 𝒕 =𝟏− 𝒆
Ou X(t) est le pourcentage de cristallisation à un certain temps t, K est le taux de
croissance qui depend du polymère et de sa masse molaire et n est la constante
d’Avrami

• K et n peuvent être obtenues


par minimisation sur des
données expériementales
obtenues par DSC ou d’autres
méthodes

28
Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Agents nucléants

• Augmente le taux de nucléation

• Rôle: augmentation de la résistance, rigidité, diminution du temps de cycle

29
Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

https://polymer-additives.specialchem.com/selection-guide/nucleating-agents-selection-for-polypropylene 30
Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Influence sur les propriétés


Poly(3-hydroxybutyrate) Micrographie électronique à transmission d'Escherichin coli XL1-
Blue (pSYLlO5) accumulant une grande quantité de P(3HB). Les
(PHB) granules de P(3HB) apparaissent comme des corps blanc.
L’image fait 5um de largeur.

• Crée par des micro-organismes lorsque certains


nutriments sont limitées pour stocker de l’énergie
sous forme solide
(2 g/L/ h)
Lee, Sang Yup. Biotechnology and bioengineering 49.1 (1996): 1-14.

30
PP
Material Résistance

Tensile Strength (MPa)


25 PHB
impact
20
(J/m)
15
PP 50±2
(Xc 65%) 10

PHB 18±2 5
(Xc 30%) Comment augmenter Xc % pour le PHB?
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Elongation (%) 32
Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

L = lc + l a

L = long period
R. S. Kurusu, N. R. Demarquette, C. Gauthier, J-M. Chenal. Polym. Int., doi:10.1002/pi.4616 (2013). 33
Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Recuit • La post-cristallisation conduit à une augmentation du degré de


cristallisation et de l'épaisseur des lamelles ainsi qu'à la perfection de
la structure cristalline.
• Pendant la post-cristallisation (cristallisation à froid), la zone de transition
entre les structures cristallines et les régions amorphes, développe de
nouvelles structures ordonnées (cristallites) se développent.

PHB/PEMAGMA
unnotched Izod Impact Strength (J/m)

1400 AGED ANNEALED AT 125°C/1000 min 20


after few hours
1200

elongation at break (%)


after 1 day
after several days
1000 15

800
Cristaux
10 avec défauts
600

400
5

200

0 0

R. S. Kurusu, N. R. Demarquette, C. Gauthier, J-M. Chenal. Polym. Int., doi:10.1002/pi.4616 (2013). 34


Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Influence sur les propriétés


Table 1: Effect of Drawing on Birefringence and Elastic modulus
Draw Ratio Birefringence Elastic Modulus (GPa)
1 0.00832 1.97
2 0.03297 2.74
3 0.05523 3.70
4 0.05904 4.59
5 0.06381 5.77
60 0.06901 6.74

La biréfringence est une propriété physique d'un matériau dans lequel la lumière
se propage de façon anisotrope.

http://www.engr.utk.edu/mse/Textiles/Nylon%20fibers.htm
Physique des polymères: I Structure, fabrication, emploi, P. Combette, I. Ernoult, 2005
35
Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Un cristal de polymère est fortement anisotrope au point de vue mécanique


Dans la direction des lamelles:
• Liaisons covalentes
• E = 240 GPa
Dans les directions orthogonales:
• La cohésion est faible, liaisons secondaires
• E = 2,4 GPa

Toutefois, les polymères semi-cristallins sont


globalement isotrope au point de vue mécanique car il
contiennent des cristaux orientés dans toutes les
directions.

Direction des
lamelles

36
Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Résumé

• Les propriétés d’un polymères semi-cristallin sont contrôlées par:


• Le taux de cristallinité
• La taille des sphérolites
• La taille des lamelles cristalline
• L’orientation de la phase cristalline
• Le tout pouvant être contrôlé lors de la mise en forme
• Traitement thermique
• Agent nucléant

37
Résumé

38
MEC786 : Solidification des polymères
Propriétés Solidification des Solidification des Solidification des
Refroidissement
thermoplastiques thermoplastiques thermodurcissable
thermiques amorphes semi-cristallins s dans un moule

Températures Vsp=f(T) Réaction de


Vsp=f(T) Polymères amorphes
de transitions durcissement

Facteurs
influençant les
Concept de Phase Taux de Polymères semi-
volume libre cristalline durcissement cristallins
températures

Effet de la vitesse Diagramme


Solidification Cinétique de
de Thermodurcissables
des polymères refroidissement cristallisation TTT

Effet de la
Contraintes
cristallinité sur résiduelles
les propriétés

42
Réaction de durcissement Taux de durcissement Diagramme TTT

Thermodurcissables: solidification par réaction de cure/durcissement

3 catégories:
• Durcissement par chaleur (résine phénolique)
• Durcissement par mélange (résine époxydes ou polyuréthane)
• Durcissement par absorption d’humidité ou radiation

L’époxy est un polymère à


durcissement par mélange

Shudo, Y., Izumi, A., Takeuchi, T. et al. Dynamic light scattering study of the curing mechanisms of novolac-type phenolic resins. Polym J 47, 428–433
https://pslc.ws/french/epoxy.htm 43
(2015). https://doi.org/10.1038/pj.2015.15
Réaction de durcissement Taux de durcissement Diagramme TTT

Réaction exothermique entre A et B

Exemple: copolymérisation du polyester avec des molécules de styrène


• Le styrène est ajouté au polyester insaturé pour en contrôler la viscosité
• Peu cher
• Le styrène est dangereux pour la santé et l’environnement

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.14 a 8.15) 44
Réaction de durcissement Taux de durcissement Diagramme TTT

Réaction exothermique entre A et B CA0 concentration initiale de groupements A


CB0 concentration initiale de groupements B
CA concentration de groupements A non réagit
𝐶𝐴0 − 𝐶𝐴 ∗
𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑑𝑢𝑟𝑐𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝐶 =
𝐶𝐴0
C* est l’aire sous
la courbe
C* = 0: Au début de la réaction
C* = 1: Fin de la réaction

Exothermique
En pratique on utilise la chaleur (DSC):
𝑄
𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑑𝑢𝑟𝑐𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝐶 ∗ =
𝑄𝑇
Q chaleur à un temps t 𝜏
QT chaleur totale ሶ
𝑄 = න 𝑄𝑑𝑡
0

𝑑𝐶 ∗ 𝑄ሶ
=
𝑑𝑡 𝑄𝑇

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.16) 45
Réaction de durcissement Taux de durcissement Diagramme TTT


𝑄(𝑡)
𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑑𝑢𝑟𝑐𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝐶 (𝑡) =
𝑄𝑇

C* = 1 →
C* = 0.97 →
C* = 0.87 →

Tg = 190 °C epoxy
Pour atteindre C* = 1, il faut que T > Tg
Pour geler l’avancement de la réaction et conserver les
thermodurcissables mélangés, on doit les garder au froid.
Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.16 et 8.17) 46
Réaction de durcissement Taux de durcissement Diagramme TTT

Time temperature transformation (TTT)

Les différentes lignes du diagramme représentent


des degrés de durcissement constants.

Point de gélification le long de la ligne C*= Cg


Liaisons covalentes se créent t = tgel
Point de vitrification le long de la ligne C*= C1
t = tg
Tprocess = Tg

Tg0 = Tg de la résine
Tg1 = Tg polymère durci

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.18) 47
MEC786 : Solidification des polymères
Propriétés Solidification des Solidification des Solidification des
Refroidissement
thermoplastiques thermoplastiques thermodurcissable
thermiques amorphes semi-cristallins s dans un moule

Températures Vsp=f(T) Réaction de


Vsp=f(T) Polymères amorphes
de transitions durcissement

Facteurs
influençant les
Concept de Phase Taux de Polymères semi-
volume libre cristalline durcissement cristallins
températures

Effet de la vitesse Diagramme


Solidification Cinétique de
de Thermodurcissables
des polymères refroidissement cristallisation TTT

Effet de la
Contraintes
cristallinité sur résiduelles
les propriétés

48
Polymères Polymères Thermodurcissables
Contraintes
amorphes semi-cristallins résiduelles

Température
𝑇𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙
Masse
volumique

Capacité
calorifique Conductivité
thermique

Symétrie

La température finale de la pièce (après


𝑇𝑓
refroidissement) sera 𝑇 = 𝑇𝑓

Refroidissement d’une plaque de PP de 5mm


d’épaisseur

Les pièces polymériques sont


généralement fines, l’équation de
chaleur peut donc être considérée en 1D
Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.9 a 8.12)
Polymères Polymères Contraintes
Amorphes Thermodurcissables
résiduelles
amorphes semi-cristallins
𝑇𝑖
• Pour les thermoplastiques amorphes, le front
de propagation 𝑿(𝒕) peut être modélisé par la
solution de Neumann

𝑇𝑔
Neumann solution
¶T ¶T
(seulement pour
2 thermoplastiques amorphes)
=a 2
𝑇𝑓 ¶t ¶z
ou
k 𝛼 = la diffusivité thermique du polymère
a= Cp: capacité calorifique
rC P 𝜌 : la masse volumique

• Dès que la température est en dessous de Tg, la pièce est


= 353 K
considérée comme solide

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.9 a 8.12)
Polymères Polymères Contraintes
Semi-cristallins Thermodurcissables
résiduelles
amorphes semi-cristallins

La solution de Neumann ne fonctionne pas pour les


thermoplastiques semi-cristallins dû à la vitesse de
croissance des cristaux (enthalpie de cristallisation)

Distribution de la
température dans un
polypropylène durant
le refroidissement

= 459 K • Dès que la température est en dessous de Tm, la pièce est


considérée comme solide
Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.9 a 8.12)
Thermodurs
Polymères Polymères Thermodurcissables
Contraintes
amorphes semi-cristallins résiduelles

Indésirable
Lors de la réaction de polymérisation/durcissement, le matériau libère de l’énergie
• Complexifie la mise en forme, surtout pour les pièces épaisses

Augmentation de la Temps nécessaire pour atteindre 80%


température au-delà de de cuisson à différentes températures
celle du moule lors du
durcissement

Dégradation possible car certaines


zones ici dépassent la 𝑇𝑑 = 200𝑜 𝐶
dû à l’exotherme

Attention:
• Durcissement non homogène
• Contraintes résiduelles
SMC = sheet molding compound
Polyester + Fibres de verres

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.19 a 8.20)
Polymères Polymères Thermodurcissables
Contraintes
amorphes semi-cristallins résiduelles

Traction • Quand on refroidit les polymères, leur volume


diminue
• Dans le moule, les bords se solidifient avant le
cœur, cela va donner des différences de structure
Compression
car le taux de refroidissement ne sera pas le même.

Moule Cœur Contraintes résiduelles qui affectent le polymère.


N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall,Principles of polymer engineering, 1997 53
Polymères Polymères Thermodurcissables
Contraintes
amorphes semi-cristallins résiduelles

Thermoplastiques: contraintes résiduelles

𝛼: Coefficient d’expansion thermique, k conductivité thermique,


a : diffusivité thermique, E module d’élasticité, n: Coefficient de Poisson

↑Bi: trempe, rapide ℎ𝐿 Ratio de la convection par la conduction


↓Bi: refroidissement lent 𝐵𝑖 = Compare les résistances au transfert thermique à l’intérieur
𝛼 et à la surface d’un corps

Bi: Nombre de Biot, h: coefficient de transfert thermique, L largeur de la plaque,


𝑧
𝑧Ƹ = représente la géométrie du moule
𝐿

𝜀𝑇 = 𝛼 𝑇𝑔 − 𝑇𝑓 Déformation thermique

𝑇𝑓 = 𝑇𝑔 → 𝜀𝑇 = 0 Il ne peut y avoir des contraintes résiduelles que pour T<Tg,


𝑇𝑓 < 𝑇𝑔 → 𝜀𝑇 > 0 car les chaînes sont mobiles au dessus de Tg

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.24 a 8.27) 54
Polymères Polymères Thermodurcissables
Contraintes
amorphes semi-cristallins résiduelles

Thermoplastiques
ℎ𝐿 ↑Bi: Trempe rapide, grandes contraintes résiduelles
𝐵𝑖 =
𝛼 ↓Bi: Refroidissement lent, faibles contraintes résiduelles

Bi: Nombre de Biot, h: coefficient de transfert thermique, L largeur de la plaque

Grand Bi
Petit Bi

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.24 a 8.27)
Polymères Polymères Thermodurcissables
Contraintes
amorphes semi-cristallins résiduelles

Thermoplastiques Refroidissement:
• 𝑇𝑔 > 𝑇𝑓 → 𝑇𝑔 − 𝑇𝑓 > 0 ↓ Θg : ↓ σrésiduelles
Ratio de température menant
à des contraintes résiduelles
• 𝑇𝑖 > 𝑇𝑓 → 𝑇𝑖 − 𝑇𝑓 > 0 ↑ Θg : ↑ σrésiduelles

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.24 a 8.27) https://www.youtube.com/watch?v=HNAtHl6kB7Y 57
Polymères Polymères Thermodurcissables
Contraintes
amorphes semi-cristallins résiduelles

Thermoplastiques
 : Coefficient d’expansion thermique,
Une fois la pièce solidifiée: k conductivité thermique,
(Équilibre statique atteint en négligeant
le changement de phase) E: module d’élasticité,
n: Coefficient de Poisson,
Ts: Température de solidification
• Amorphes: 𝑇𝑠 = 𝑇𝑔
• Semi-cristallins: 𝑇𝑠 = 𝑇𝑚
Compressive extérieure
Traction intérieur

• La distribution de température
Valeurs expérimentales et parabolique dans l’échantillon va mener
théoriques de contraintes à une distribution parabolique de
résiduelles à la surface d’une contraintes résiduelles
plaque de PMMA moulée à
différentes températures

Supposition: changement de
phase n’amène pas de contraines
supplémentaires

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.24 a 8.27) 58
Polymères Polymères Thermodurcissables
Contraintes
amorphes semi-cristallins résiduelles

Thermodurcissables
Dégagement de chaleur lors de la réaction affecte l’état de contraintes
𝐸 1 𝑧2 E module d’élasticité, n: Coefficient de Poisson, Tc: Température au centre,
𝜎 𝑧 = 𝑇𝑐 − 𝑇𝑚 − (𝑇𝑐 − 𝑇𝑚 ) 2 Tm : Température à la paroi
1−υ 3 𝐿

• La distribution parabolique de la température va mener à une


distribution parabolique des contraintes à travers la plaque
• Compression près du moule, tension au cœur

Contrainte normalisée à
travers un
thermodurcissable fin

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8,30) 59
Rhéologie

MEC786
Mise en forme des polymères et composites
1
Polymères Cours 1
Chimie, masse
molaire,
cristallinité

Performance
Mise en forme Mécanique Cours 2
Cours 6 Procédés Traction,
émergents Viscoelasticité,
Fracture

Produits Plastiques

Mise en forme Solidification Cours 3


Cours 5
Extrusion, Propriétés
injection thermiques

Processabilité
Rhéologie Cours 4

2
MEC 786 : Références

Lectures conseillées Lectures supplémentaires


Notes de cours An Introduction to Rheology, Barnes: pg 1-25; 36-64
Materials Science of Polymers for Engineers,
Osswalt, Chapitre 5

3
Mec786 : Rhéologie des polymères
Rhéologie
Différents types comme outil de Rheologie pour
Définitions la mise en forme
de fluides caractérisation

Newtoniens
Rhéologie Pseudoplastiques Introduction Introduction
Dilatants

Cisaillement
Types Rheometrie
Viscoélastiques oscillatoire de
capillaire
d’écoulements petites amplitudes

Grandeurs Rhéométrie Rheometrie de


viscoélastiques Rotationnelle torque

Autres Rhéomètre

4
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques

Qu’est-ce que la rhéologie?


• Science qui étudie la déformation et l’écoulement de la matière
• ῥέω / rhéô (« couler ») → rhéologie
• Heraclite: πάντα ῥεῖ Panta rhei  Toutes les choses coulent

American Institute of Physics


Society of Rheology
Journal of Rheology

5
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques
Rhéologie: Science qui étudie la déformation et l’écoulement de la matière
Toute la matière ne coule pas de la même manière…
CONTRAINTE  DEFORMATION
Thixotropes Rhéofluidifiants Fluide à seuil Rhéoépaississant

Verre: Solide à 450oC, visqueux à 650oC

L'expérience de la
goutte de poix, 230
milliards de fois
plus visqueux que
l’eau. Huit gouttes
en 73 ans.

L’écoulement devient important pour de


longues durées ou hautes températures

http://mediationtechnique.blogspot.ca/2011/07/la-rheologie-est-partout.html 6
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques
• Les polymères font partie des matériaux les plus intéressants (et complexes!) à étudier en
rhéologie
• Les polymères fondus sont:
• Rhéofluidifiants
• Viscoélastiques
• Dépendent de la température

• La viscosité est la propriété utilisée pour


déterminer le comportement des polymères
durant les procédés de fabrication

• La majorité des procédés de mise en forme des


polymères comportent majoritairement du
cisaillement, la viscosité est donc principalement
mesurée durant le cisaillement du polymère

7
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques

http://www.substech.com/dokuwiki/doku.php?id=injection_molding_of_polymers
8
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques

Cisaillement

Déformation angulaire

Extension

Déformation longitudinale

9
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques

Cisaillement

Extension

10
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques
Cisaillement Un rhéomètre enregistre la force de cisaillement via le couple à chaque point de
mesure.
v

La taux de cisaillement (𝛾)ሶ


peut être calculé dans
h
certains cas.

t: durée d’extrusion
R: rayon du tube

𝑣 4∗𝑉
𝛾ሶ = 𝛾ሶ =
ℎ 𝑝 ∗ 𝑅3 ∗ 𝑡
11
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques
Extrusion de fibres
Un rhéomètre capillaire
enregistre la force de
cisaillement durant l’extrusion.

http://www.mechscience.com/fiber-and-filament-production-spinning/ 12
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques

• Sous l’action d’un flux de cisaillement, les chaînes ont tendances


à se « boucler »

• Cela résulte en des contraintes perpendiculaires à la


direction du cisaillement

Newtonien Non Newtonien


(eau) (Polymère fondu)

https://pubs.rsc.org/en/content/articlepdf/2019/sm/c8sm02255k https://wiki.anton-paar.com/en/basics-of-rheology/ 13
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques
Tenseur de contraintes x2 s22
s32
x3 x1 s21
A B s11
D C F σpd: Contrainte qui agit
perpendiculairement à l’axe
s33 p dans la direction d

• Si le fluide est Newtonien: 2 contraintes 𝜎12 et 𝜎21 dans le sens de


l’écoulement proportionnelles à la viscosité
• Si le fluide est Non Newtonien: 2 contraintes 𝜎12 et 𝜎21 en plus de 𝝈𝟐𝟐
perpendiculaire à la direction de l’écoulement

• En rhéologie, on s’intéresse à l’écoulement


qui ne peut être caractérisé par une seule
contrainte unique
La mécanique des milieux continue montre que σij=σji.
Le tenseur de contrainte est donc défini par 5 variables • On s’intéresse à des différences de
(pour des couches relativement minces). contraintes normale (𝜎11 , 𝜎22 et 𝜎33 )

14
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques
x2 s22
s32
A B s21
x3
s11
x1
D C F

s33
On définit alors:
Contrainte de cisaillement : s = s12 = s21

Première différence de contraintes normales: 𝑁1 = 𝜎11 − 𝜎22

Seconde différence de contraintes normales: 𝑁2 = 𝜎22 − 𝜎33 Fonctions


viscosimétriques
𝜎
Viscosité: 𝜂=
𝛾ሶ
16
Types Grandeurs
Polymers are
Rhéologie Viscoelastic: Creep
Rheology d’écoulements viscoélastiques

Deux échantillons de PE utilisés pour faire des bouteilles par soufflage


ont montré un comportement différent.
L’échantillon 2 produisait des bouteilles plus lourdes.
Le procédé d’injection soufflage Nous allons voir que les grandeurs N1 et N2 vont nous permettre de détecter des différentes
entres polymères qui seraient autrement indétectables.

http://www.silganplastics.com/capabilities-technologies/extrusion 17
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques

Deux échantillons de PE utilisés pour faire des bouteilles


par soufflage ont montré un comportement différent.
L’échantillon 2 produisait des bouteilles plus lourdes.
𝑁1 = 𝜎11 − 𝜎22
Sample 1 Sample 2
MFI(190;2.16kg) 0.6 0.5
GPC (Mw) 131 500 133 600
La différence entre les échantillons se devait à la
(Mz) 907 000 1 035 000 différence de quantité de ramifications et de
η (1 s-1) (Pa.s) 84 000 83 000 distribution de masse molaire.
η (100 s-1) (Pa.s) 10 200 9 500 • Seulement visible sur N1.
18
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques
Effet Weissenberg

Cet effet est du à l’existence de


contraintes normales, c'est-à-dire https://www.youtube.com/watch?v=Z99bsizp4bY
agissant dans une direction Les blancs d’œufs sont Non Newtonien et démontrent aussi l’effet Weissenberg dû à la
perpendiculaire à la direction principale H.A. présence
Barnes, J.F. Hutton andde K
macromolécules
Walters: qui génèrent une contrainte vers le haut, perpendiculaire à la
de l’écoulement. direction de la force qui est ici tangentielle. 2
An Introduction to Rheology
https://itsamaterialsworld.wordpress.com/2020/08/03/no-stress-no-strain-weissenberg-effect-with-egg-white/
19
Mec786 : Rhéologie des polymères
Rhéologie
Différents types comme outil de Rheologie pour
Définitions la mise en forme
de fluides caractérisation

Rhéologie Newtoniens Introduction Introduction

Cisaillement
Types Rheometrie
Thixotropes oscillatoire de
d’écoulements capillaire
petites amplitudes

Grandeurs Pseudo-plastiques Rhéométrie Rheometrie de


viscoélastiques ou dilatants Rotationnelle torque

Autres Rhéomètre

20
Pseudo-plastiques
Newtoniens Thixotropes
et dilatants
Fluide Newtonien
• 1687: Isaac Newton “Principia”, Loi de Newton
Solides: La contrainte est proportionnelle à la déformation
Fluides: La contrainte est proportionnelle à la vitesse de déformation
La capacité à résister la déformation du fluide est la viscosité.

Pour un fluide: 𝜏𝑖𝑗 = 𝜂 ∗ 𝛾𝑖𝑗ሶ

La viscosité représente
synonyme de friction interne
la résistance d’écoulement
Les unités sont
Pa.s et Poise
10 Poise = 1 Pa.s

Newtonien:
La viscosité ne varie pas avec la vitesse de
cisaillement
La viscosité est une constante qui ne varie
pas avec le temps de cisaillement.
La contrainte au sein du liquide tombe à
zero juste après la fin du cisaillement.
21
Pseudo-plastiques
Newtoniens Thixotropes
et dilatants
Fluide Non Newtonien
• La viscosité n’est plus une propriété intrinsèque du matériau.
• La viscosité varie en fonction du temps et/ou de la vitesse
de cisaillement
• Trois grandes familles
• Fluides thyxo et antithyxotropiques:
la viscosité varie en fonction du temps de cisaillement
• Fluides pseudoplastiques et dilatants:
la viscosité varie en fonction du taux de cisaillement
• Fluides viscoélastiques:
délai dans la contrainte ou la déformation
• Ces comportements ne sont pas exclusifs

23
Pseudo-plastiques
Newtoniens Thixotropes
et dilatants
Thixotropie • La viscosité diminue en fonction du temps de cisaillement
Le cisaillement détruit la structure
• Phénomène réversible car la structure se recontruit après le
cisaillement
• Si le taux de cisaillement est trop élevé le phénomène peut être caché
• Il existe un temps, te, à partir duquel la viscosité est constante.
• Ce temps diminue avec la vitesse de cisaillement.

↑𝜏ሶ • Thixotrope: Le yaourt devient de plus en plus liquide à mesure qu’on le


remue
• Antithixotrope: La crème fraîche devient de plus en plus épaisse à
te mesure qu’on la remue

Le vernis à ongles est conçu pour


être thixotrope:
Faciles à étaler suite à manipulation
avec un pinceau mais reprennent une
forte viscosité s’ils ne sont pas
Yaourt Crème fouettée sollicités.

24
Pseudo-plastiques
Newtoniens Thixotropes
et dilatants
Fluides non-newtonien • Fluides rhéofluidifiants:
𝜎 = 𝐾 ∗ 𝛾ሶ 𝑛 leur viscosité diminue avec le taux de
Pseudo Plastique ou cisaillement (plus la contrainte est forte, plus leur
𝜎 Fluide à seuil
rhéofluidifant résistance à l'écoulement est faible)
Ex: ketchup, sang
Shear Thinning
• Fluides rhéoépaississants:
Newtonien
leur viscosité augmente avec le taux
𝜎𝑖𝑗 = 𝜂 ∗ 𝛾𝑖𝑗ሶ , 𝜂 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
de cisaillement (plus la contrainte est
Dilatant forte, plus la résistance est forte)
ou rhéoépaississants Ex: sables mouvants
Shear Thickening
• Fluides newtoniens:
la viscosité est constante

La viscosité est le lien


𝛾ሶ ex: eau

entre 𝜎 et 𝛾,ሶ c’est la pente


• Fluides à seuil :
de la courbe. ne s'écoulent que quand la contrainte
dépasse un certain seuil, leur viscosité est
infinie avant ce seuil, si elle est constante au-delà
de celui-ci, on parle de fluide de Bingham.
ex: dentifrice

25
Pseudo-plastiques
Newtoniens Thixotropes
et dilatants
Fluides non-newtonien Fonction de puissance
Pseudo Plastique ou 𝜎 = 𝐾 ∗ 𝛾ሶ 𝑛
𝜎 Fluide à seuil
rhéofluidifant
Shear Thinning σ: Contrainte cisaillement
g: Vitesse cisaillement
Newtonien K: Constante
𝜎𝑖𝑗 = 𝜂 ∗ 𝛾𝑖𝑗ሶ , 𝜂 = 𝑐𝑠𝑡𝑒

Dilatant
ou rhéoépaississants
Shear Thickening

La viscosité est le lien


𝛾ሶ
entre 𝜎 et 𝛾,ሶ c’est la pente
de la courbe.

Ces propriétés vont affecter la manière dont les


fluides s’écoulent à travers des tubes
26
Pseudo-plastiques
Newtoniens Thixotropes
et dilatants
Les polymères fondus sont
rhéofluidifiants.

À des vitesses de cisaillement élevées,


les chaînes sont étirées, ce qui leur
permet de glisser les unes entres les
autres plus facilement.

La viscosité diminue donc à des taux


de cisaillement élevées (rhéofluidifiants).

27
Pseudo-plastiques
Newtoniens Thixotropes
et dilatants

1. Newtonien
2. Rhéofluidifiant
3. Rhéoépaississant

Huile Yaourt Dispersion


d’olive d’amidon

https://www.youtube.com/watch?v=bLiNHqwgWaQ
http://www.anton-paar.com/corp-en/products/group/rheometer/ 29
Pseudo-plastiques
Newtoniens Thixotropes
et dilatants

Viscosité
Pseudo-plastiques (rhéofluidifiants)
Certains polymères ont ce
n<1 comportement, lorsqu’on les
Plateau Newtonien
Molécules en équilibre stimulent rapidement, les
𝜂0
molécules s’alignent.
Fonction de puissance
Les macromolécules
sont allignées
Log$(viscosité)$

n-1 • I: La viscosité de cisaillement zero (𝜼𝟎 ) est la viscosité à


ηJohn%𝐾 𝛾.ሶ Jian%
= Dealy,%𝑛−1
h = m g Wang%Melt%Rheology%and%its%applica6on%
très in%faible taux de cisaillement.
the%Plas6cs%Industry,%2013,%springer%

Elle possède une valeur plus élevée pour les fluides pseudoplastiques.
Pseudoplasticité

Orientation maximale
• II: Ensuite nous avons une zone qui correspond à la
des molécules, viscosité fonction de puissance
constante
I II III • III: Enfin la viscosité tombe à une valeur minimale

Log$(taux$de$cisaillement)$
. 2

John Dealy, Jian Wang Melt Rheology and its application in the Plastics Industry, 2013, springer
30
Pseudo-plastiques et
Newtoniens Thixotropes
dilatants

Polymères

Solutions K2 n Shear rate


(Pa.s) range (s-1)
Ink 10 0,85 100-103
Molten 10000 0,6 102-104
Polymer
Molten 50 0,5 10-1-10
Chocolate
Tooth 300 0,3 10-103
paste
Suspensions Lubricant 1000 0,1 10-1-102

32
Pseudo-plastiques et
Newtoniens Thixotropes
dilatants

Pseudo-plastiques (rhéofluidifiants) - Température


T(oC)

• Influence de la température:
• ƞ(T) fonction linéaire et croissante
• ↑température plus on devient newtonien
(newtonien: 𝜂 = 𝑐𝑠𝑡𝑒) Les peintures modernes sont
pseudo-plastiques:
Faciles à étaler, mais reprennent leur
viscosité une fois étalées pour ne pas couler

33
Pseudo-plastiques et
Newtoniens Thixotropes
dilatants

Pseudo-plastiques (rhéofluidifiants)

Logh
AM a𝑀 < 𝑀
η = 𝐴𝑀h𝛼=𝑝𝑜𝑢𝑟 ²𝑐
para M < Mc
η = 𝐴𝑀𝛽 𝑝𝑜𝑢𝑟b𝑀 > 𝑀²𝑐
𝛽 h = AM para M > Mc
𝛼=1 ²
𝛽 = 3 à 3,4 a = 1²
Mc
𝛼 b = 3 à 3,4²

Log M
En dessous de la masse moléculaire d’enchevêtrement l’influence de la masse molaire n’est pas aussi importante
qu’au dessus (𝛼 < 𝛽)
• Influence de la masse molaire
• ↑masse molaire, ↑ƞ

34
Pseudo-plastiques et
Newtoniens Thixotropes
dilatants

Pseudo-plastiques (rhéofluidifiants)
HDPE LDPE

Viscosité en Viscosité en
cisaillement extension

Cisaillement

Influence de la présence de ramifications Extension

• Cisaillement: ↑ramifications ↑𝜂𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 pour ↓𝛾ሶ


• Extension: ↑ramifications ↑𝜂𝑒𝑥𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 pour ↑𝛾ሶ

35
Influence distribution masse
Pseudo-plastiques et
Newtoniens
molaire Thixotropes
dilatants

Pseudo-plastiques (rhéofluidifiants)
5
10
PP1
Log/Viscosité/(Pa.s)!

PP2
4 PP3
10
PP4

h (Pa.s)
3
Monodisperse! 10

*
T=190oC
2
10

Polydisperse! 1
10
-2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10
w (rad/s)
Log!Shear!Rate!(1/s)
PP IF Mw Polidispersidade n m o

PP1 2,1 5,6x105 6,28 0,255 1,85x104 22.500


PP2 11 4,5x105 3,16 0,316 8,74x104 2.950

• Influence de l’indice de polydispersité PP3 24 4,2x105 3,45 0,372 4,69x103 1.470


PP4 36 3,5x105 2,34 0,487 1,95x103 745
Ana Maria Arteaga, Exam
qualificacao 2007

36
Pseudo-plastiques et
Newtoniens Thixotropes
dilatants

Pseudo-plastiques – modèles empiriques

Négligent le plateau
initial

Considèrent le plateau
initial

37
Mec786 : Rhéologie des polymères
Rhéologie
Différents types comme outil de Rheologie pour
Définitions la mise en forme
de fluides caractérisation

Newtoniens
Rhéologie Pseudoplastiques Introduction Introduction
Dilatants

Cisaillement
Types Rheometrie
Viscoélastiques oscillatoire de
capillaire
d’écoulements petites amplitudes

Grandeurs Rhéométrie Rheometrie de


viscoélastiques Rotationnelle torque

Autres Rhéomètre

38
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle

• Comportement intermédiaire entre comportements Hookeen et


comportement Newtonien
F: force x: deformation t: temps.

F x x x

t t t t
Elastique Visqueux Viscoélastique
• Quelle est la proportion d’élastique, quelle est la proportion de visqueux?

39
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle

Viscoelasticité linéaire
• Comportement viscoélastique le plus simple
• Correspond à des déformations lentes et petites; les molécules ne sont pas “dérangées” de leur état d’équilibre de
conformation et enchevetrements
• N1 = N 2 = 0
• Attention la mise en oeuvre n’est pas lente
• Il sert à la caractérisation des molécules, morphologie des mélanges et des nanocomposites par exemple.

Viscoelasticité non linéaire


• Deformations rapides et larges
• La réponse rhéologique dépends de:
» L’amplitude de déformation
» La vitesse de déformation
» La cinétique de déformation
• Pas de théorie qui prévoit le comportement non linéaire
• Equations constitutives empiriques
• Tensions normales

40
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle

Viscoelasticité linéaire
• Différents types d’expériences:

Relaxation de contraintes Fluage Cisaillement oscillatoire


Déformation

Force
δ

Contrainte Déformation
0 Temps Déformation 0 Temps
Contrainte

0 Temps 0 Temps

Viscoélastique Viscoélastique

41
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle

SAOS (Small amplitude oscillatory shear)


δ

Déformation
𝛾 𝑡 = 𝛾0 sin(𝜔𝑡)
Contrainte

𝜎 𝑡 = 𝜎0 sin(𝜔𝑡) Réponse purement élastique

𝜎 𝑡 = 𝜎0 cos(𝜔𝑡) Réponse purement visqueuse

𝜎 𝑡 = 𝜎0 sin(𝜔𝑡 + 𝛿) Réponse visco-élastique


0 < 𝛿 < 90 °
42
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle

SAOS (Small amplitude oscillatory shear)


δ
Contrainte Déformation

𝛾 𝑡 = 𝛾0 sin(𝜔𝑡)
𝜎 𝑡 = 𝜎0 sin(𝜔𝑡 + 𝛿)
𝜎 𝑡 = 𝜎0 (cos(δ )sin 𝜔𝑡 + sin(𝛿)cos(𝜔𝑡))

𝜎 𝑡 𝜎0 𝜎0
𝐺 𝑡 = = cos(δ) sin 𝜔𝑡 + sin 𝛿 cos(𝜔𝑡)
𝛾0 γ0 𝛾0 Module de cisaillement complexe
𝐺 ∗ = 𝐺 ′ + 𝑖𝐺 ′′
G’(ω) G’’(ω)
Module élastique Module visqueux
𝐺∗ = 𝐺′ 2 + 𝐺 ′′ 2

Réponse en phase Réponse déphasée de 90°


Viscosité complexe
𝜎 𝜎0 𝐺′′ ′′
𝜎0 𝐺′

η = η′ = sin δ = η = cos δ =
γ0ሶ 𝜔
η∗ = η′ − 𝑖η′′
𝛾ሶ γ0ሶ 𝜔
𝐺∗
𝛾ሶ 𝑡 = 𝛾0 𝜔 cos 𝜔𝑡 = 𝛾0ሶ cos(𝜔𝑡) η∗ = η′ 2 + η′′ 2 =
𝜔
43
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle

1.00E+05
G’(ω)
Module élastique, de conservation:
1.00E+04
Énergie élastique stockée dans le matériau

1.00E+03
G’’(ω)
Module visqueux, de perte:
Lié à la capacité de dissiper de l’énergie 1.00E+02 1
mécanique en chaleur
1.00E+01
2 G' - P S

𝐺∗ 1.00E+00 G" - P S
η∗ = η′ 2 + η′′ 2 =
𝜔 |η*| - P S
𝜎 𝑡 𝜎0 𝜎0 1.00E-01
𝐺 𝑡 = = cos(δ) sin 𝜔𝑡 + sin 𝛿 cos(𝜔𝑡)
𝛾0 γ0 𝛾0 0.01 0.1 1 10 100 1000
ω (rad/ s)
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle

G’(ω)
Module élastique, de conservation:
Énergie élastique stockée dans le matériau

La polydispersité impacte les


modules élastiques et de
conservations.

Monodisperse
M >> M*

Monodisperse
M < M*

J.M Dealy; K.F. Wissbrun: Melt Rheology and its Role in Plastics Processing, Dordrech: Kluwer
Academic Publishers 1999 45
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle
Nanocomposites thermoplastiques
G’(ω)
Module élastique, de conservation:
Énergie élastique stockée dans le matériau
↑G’ = ↑rigidité =↓visqueux

1.E+06 L’argile renforce le polymère


1.E+05

1.E+04

1.E+03
L’argile a été mélangé avec le polymère à l’aide de
G' (Pa)

1.E+02
différentes méthodes:
• Avec un solvant
1.E+01
G' - PS+C15A - solution
• En diluant une solution concentrée d’argile
G' - PS+C15A - masterbatch
G' - PS+C15A - melt mixing
• Dans un mixeur
1.E+00
G' - PS La rhéologie permet de distinguer ces différents états
1.E-01
0.01 0.1 1 10 100 1000
ω (rad/s)

J. Carastan , A.
Carastan D.J,Vermogen,
Demarquette K.
N.R.Masenelli-Varlot , N. R. Demarquette,
,Vermogen A, Masenelli-Varlot K, Rheologica ActaSubmitted
(2008) 47: 521-536 47
Reômetres rotatifs
Introduction
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
de petite amplitude rotationnelle
uette flow
Ecoulement de trainée Géométrie plaque-plaque
W
• Faibles viscosités
g=
o
rW or
> 0, 97
1 1

r -r r
• Solutions ou r : diâmetre du cylindre
o 1 0

externe
o

suspensions r : diâmetre du cylindre


1 int erne
• Espacement W : vitesse angulaire du
1 cylindre int erne

entre cylindres C
s=
est un paramètre 2Pr L o
2

important C(r -r )
h= o 1

2Pro2W1L
• Taux de cisaillement non-uniforme
L : comprimento do cilindro
Écoulement couette (dépend de r)
• Gap peut être choisi
7 • Effets de bord
• Taux de cisaillement uniforme 6 • Études oscillatoires
• Viscoélasticité non-linéaire
• La vitesse de rotation fournit le
taux de cisaillement (uniforme)
• Le couple fournit le couple de
cisaillement
• N1 est la force normale (direct)
Géométrie cône plaque

48
13
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle
Ecoulement de trainée

Mouvement rotatif

Rhéometre de déformation controllée Rhéometre de contrainte controllée Essai oscillatoire


Cisaillement constant Cisaillement oscillatoire
Relaxation de contraintes Fluage

Mouvement de rotation d’une des deux parties de la géométrie, deux types de rhéomètres rotatifs:
• Une déformation de cisaillement qui résulte en un couple de torsion (déformation contrôlée)
• Un couple de torsion qui résulte en une déformation de cisaillement (contrainte contrôlée)

49
Mec786 : Rhéologie des polymères
Rhéologie
Différents Rheologie pour
Définitions comme outil de
la mise en forme
types de fluides caractérisation

Newtoniens
Rhéologie Pseudoplastiques Introduction Introduction
Dilatants

Types Cisaillement
Rheometrie
Viscoélastiques oscillatoire de
capillaire
d’écoulements petites amplitudes

Grandeurs Rhéométrie Rheometrie de


viscoélastiques Rotationnelle torque

Autres Rhéomètres

Durcissement des
thermodurcissables

50
Polymers are Viscoelastic: Creep
Rheology
Introduction
Rhéométrie
capillaire
Rhéométrie de
torque
Autres rhéomètres
Durcissement des
thermodurcissables

Extrusion de fibres
• Fibres de HDPE cassent…
• Fibres de LDPE ne cassent pas?
• Il sera aussi important de caractériser le comportement à des
taux de cisaillement élevés

http://www.mechscience.com/fiber-and-filament-production-spinning/ 51
Polymers are Viscoelastic: Creep
Rheology
Introduction
Rhéométrie
capillaire
Rhéométrie de
torque
Autres rhéomètres
Durcissement des
thermodurcissables

Ecoulement du à différence de pression


• Principe: écoulement capillaire;
un fluide est forcé à s’écouler dans une fillière sous l’effet d’une différence de
pression.
• C’est l’un des rhéomètres les plus utilisés car il permet l’évaluation de la
viscosité pour des taux de cisaillement élevés

52
Rhéométrie Rhéométrie de Durcissement des
Introduction Autres rhéomètres
capillaire torque thermodurcissables

Écoulement de trainée x
Deux types d’écoulements sont utilisés g =
h
pour caractériser les polymères: o V
• Écoulement de trainée g =
• Écoulement dû à une différence de h
pression g: Déformation
𝛾:ሶ Vitesse de déformation
s: Contrainte

• Lors de l’écoulement dû à une différence de pression, le fluide est forcé,


sous l’effet d’une différence de pression à passer dans un tube, une fente
• Au centre du cylindre, nous avons une vitesse maximale et
(si nous n’avons pas de glissement) une vitesse nulle à la paroi
Écoulement Le taux de cisaillement à la paroi est maximal
différence • C’est à la paroi (w comme « wall ») que l’on mesure le taux et
pression contrainte de cisaillement
∆𝑃: Différence pression • L’écoulement à la paroi peut être décrit par la loi de Hagen-
Q: Débit Poiseuille

https://www.researchgate.net/figure/260845781_fig2_Figure-6-Laminar-vs-Turbulent-pressureflow-rate-relations-McGill-2011-Under-these 53
Rhéométrie Rhéométrie de Durcissement des
Introduction Autres rhéomètres
capillaire torque thermodurcissables

R: rayon du capillaire
𝜎𝑤 Q: Débit observé
η𝑤 = 𝜎𝑤 = 𝑓 𝛾𝑤ሶ
𝛾𝑤ሶ w comm « wall » (parois)

À débit constant pour un fluide Newtonien, pour


une ouverture circulaire, il est possible d’exprimer
le lien entre la viscosité et le différentiel de
pression appliqué:

R  dP  4𝑄
s w = − s( R ) = −  𝛾𝑤
ሶ =
2  dz  𝜋𝑅 3

𝜋𝑅4 ∆𝑃 𝜎𝑤
η= =
8𝑄 𝐿 𝛾𝑤ሶ Loi de Hagen-Poiseuille

Des corrections sont nécessaires pour


arriver à un résultat précis…
❖ Correction de Bagley
❖ Correction de Rabinowitch

Rhéometre capillaire

http://www.adhesivestoolkit.com/Docs/test/Physical%20Analysis%20-%20Capillary%20Rheometers.xtp 54
Rhéométrie Rhéométrie de Durcissement des
Introduction Autres rhéomètres
capillaire couple thermodurcissables

Rhéomètre de torque • Malaxage à température constante


• Les deux rotors tournent dans deux sens contraire a une vitesse constante
En général, l’un tourne à 2/3 de la vitesse de l’autre
• On mesure le couple pour malaxer à vitesse constante
• Pas un rhéomètre mais utilisé pour:
• Étudier la stabilité thermique des
polymères
• La plastification du PVC
• Mélanger
• Possible de trouver la viscosité en fonction du taux de
cisaillement

61
Rhéométrie Rhéométrie de Durcissement des
Introduction Autres rhéomètres
capillaire couple thermodurcissables

Rhéomètre de couple

Temperature

• On mesure le couple pour


malaxer à vitesse et
Torque
température constante

Energy

62
Rhéométrie Rhéométrie de Durcissement des
Introduction Autres rhéomètres
capillaire couple thermodurcissables

• Étudier la dégradation d’un polymère


à température constante

63
Rhéométrie Rhéométrie de Durcissement des
Introduction Autres rhéomètres
capillaire couple thermodurcissables

Rhéomètres on line

Rhéomètre en continu pour


l’industrie alimentaire

• Comme pour un essai de dureté, l’objectif est


Rhéometre capillaire sur presse à injecter avec controle de contrôler la consistance d’un procédé

http://www.rheologysolutions.com/new-online-rheometer-for-processes-in-the-pipe/new-online-rheometer-for-food-products/
66
Rhéométrie Rhéométrie de Durcissement des
Introduction Autres rhéomètres
capillaire couple thermodurcissables

Thermodurcissables
Rhéomètre rotationel tCR début de la réaction de réticulation
Plan-plan tSG point de gélification
Géométrie jetable

Test oscillatoire, γ et ω constants


Température constante

68
Résumé
• La rhéologie sert à caractériser (petites déformations, rhéométrie rotationnelle)
• La rhéologie sert a simuler des procédés
• Il faut identifier la cinématique de l’écoulement
• Il faut ensuite identifier les vitesses de déformations
• Il faut ensuite caractériser le comportement rhéologique des polymères (ou autres
fluides) lorsque soumis à ces écoulements.

70
Mise en forme des polymères

MEC786
Mise en forme des polymères et composites
1
Polymères Cours 1
Chimie, masse
molaire,
cristallinité

Performance
Mise en forme Mécanique Cours 2
Cours 6 Procédés Traction,
émergents Viscoelasticité,
Fracture

Produits Plastiques

Mise en forme Solidification Cours 3


Cours 5
Extrusion, Propriétés
injection thermiques

Processabilité
Rhéologie Cours 4

2
MEC 786 : Références

Lectures conseillées
Notes de cours
Chapitre 6: Materials Science of Polymers for Engineers
Chapitre 7: Principles of Polymer Engineering

3
Introduction
• Quels sont les avantages de polymères quant à leur mise en forme par rapport aux autres matériaux?

• Quels sont les désavantages des polymères quant à leur mise en forme par rapport aux
Légers
autres matériaux? Faciles à mouler
Fluides visqueux Peu chères
• Que devons nous prendre en compte lors du choix du
polymère?
Non newtoniens Ne corrodent pas
Les propriétés recherchées Ne conduisent pas T(oC)
(mécaniques, optiques, électriques etc…)
Mais aussi sa formabilité
Rhéologie du polymère et ses
• Que ne doit on pas oublier lors de la mise en forme des polymères? caractéristiques thermiques
• Quelles sont les étapes des procédés de mise en forme des polymères? Chauffer
Pomper le matériaux (pression)
Obtention d’une certaine forme
Refroidissement
Solidification

4
MEC786 : Extrusion et moulage par injection
Extrusion Injection

Description du Description du
procédé procédé

Les vis Contraction


d’extrusion dans le moule

Écoulement du Hétérogénéité
polymère en s dans le
extrusion moule

Gonflement à Lignes de
la filière soudage

Instabilité de
l’extrudat
5
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition.

• Le polymère est introduit par gravité dans la


trémie
• Pendant le transport sur la vis, le matériau est
mélangé, chauffé, plastifié, comprimé et forcé
dans la filière
• Le chauffage est effectué le long du cylindre à
l'aide de résistances électriques ou à vapeur
• Le frottement généré chauffe également le
polymère
• Le processus est continu

http://www.ucaplast.fr/greenwasteplast/FR/documentations/documentation-sur-la-plasturgie.html
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition.

http://www.courant.fr/metier.asp

https://www.youtube.com/watch?v=Sflttv6NW7M
http://www.ucaplast.fr/greenwasteplast/FR/documentations/documentation-sur-la-plasturgie.html
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Extrusion soufflage

https://www.youtube.com/watch?v=Ki_6Ad2unuA

http://www.valorplast.com/Front/extrusion-gonflage-plastiques_349.php
http://www.ucaplast.fr/greenwasteplast/FR/documentations/documentation-sur-la-plasturgie.html 8
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Extrusion gonflage (films)

https://www.youtube.com/watch?v=XRyLnTSeVyY
• La bulle permet de ne pas aligner les chaînes
selon une seule direction car un film est • Une fois sorti de la buse, le tube est étiré vers
sollicité selon plusieurs directions le haut par les rouleaux
• Le tube est aussi gonflé par une pression
interne d’air (la bulle) qui permet d’étirer les
chaînes selon plusieurs directions (meilleures
propriétés mécaniques)
• L’air froid refroidit le tube et le solidifie
• Tous ces paramètres impactent les propriétés
mécaniques et les dimensions du film final
http://www.valorplast.com/Front/extrusion-gonflage-plastiques_349.php
http://www.ucaplast.fr/greenwasteplast/FR/documentations/documentation-sur-la-plasturgie.html 9
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion
> 60% de la production de plastique est obtenue par extrusion

Extrudeuse
L’extrudeuse est une pompe à polymère fondu.
Lorsque le volume entre la vis et le fourreau diminue, le polymère est
déplacé et la pression augmente.
• Dans la zone d’alimentation, le matériau est compacté et devient un agrégat
semi-fondu
• Dans la zone de compression, le matériau est plastifié complétement grâce à
un chauffage externe le long du fourreau ou à un chauffage visqueux
• Dans la zone de pompage l’écoulement du polymère est contrôlé pour avoir
la pression nécessaire pour extruder
Pompage Compression Alimentation

• Le rôle de la vis est de fournir une


certaine pression au polymère pour
Pression

qu’il puisse passer dans la filière


• On définit en général une extrudeuse
par le rapport entre la longueur et le
diamètre de vis (L/D varie normalement
entre 20 et 30 et D entre 20 et 600mm)

http://www.macroeng.com/understanding-screw-design-for-film-extrusion-process.php
10
http://iprem-epcp.univ-pau.fr/live/Appareillage/Plasturgie
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

• Longueur de zone d’alimentation [1]


• Longues pour les polymères de viscosité élevée
• Courtes pour les polymères de basse viscosité
• Profondeur des filets
• Si trop profonds dans la zone d’alimentation [1], on dépense trop d’énergie, et il peut y avoir dégradation du polymère
• Les filets de la vis sont relativement profonds dans la zone d’alimentation [1] et beaucoup moins dans la zone de
pompage [2]
• Angle des filets
• Empiriquement : 17.7o
• Espace entre les filets et fourreau: 0.001D

• Des extrudeuses avec 50


mm de diamètre
produisent environ
5kg/heure alors que des
extrudeuses avec des
diamètres de vis de
600mm peuvent produire
jusqu’à 30T/h

12
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

• La première vis est standard et possède trois zones


• Dans la zone d’alimentation, le matériau est compacté et devient un agrégat
semi-fondu
• Dans la zone de compression, le matériau est plastifié complétement grâce à un
chauffage externe le long du fourreau ou à un chauffage visqueux
• Dans la zone de pompage l’écoulement du polymère est contrôlé pour avoir la
pression nécessaire pour extruder

• La deuxième vis possède des zones de ventilation qui


peuvent être connectées à une pompe à vide
• Zone de ventilation: la zone de ventilation permet d’évacuer la vapeur d’eau et
les poches d’air. Certains polymères sont hydrophiles (les PA/nylons en particulier).
Après une première compression, la pression est réduite permettant ainsi aux
volatiles de s’échapper.

• La troisième vis est pour des polymères amorphes


• Plus progressive pour des polymères amorphes qui fondent progressivement à
travers la Tg (comme le PVC)

• La quatrième pour des polymères semi-cristallins


• Les semi-cristallins ont une température de fusion à laquelle nous avons une
brusque diminution de la viscosité (comme le Nylon)

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall,Principles of polymer engineering, 1997


1
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Pression de la ventilation Extrudeuses pour le mélange

• Les extrudeuses sont aussi utilisées comme des


mélangeurs pour la préparation de polymères ou
composites avec des renforts courts.
• Attention à l’abrasion des renforts
• Augmente fortement la viscosité

Nanotubes de
carbone Graphène
Fibres de carbone
courtes

15
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion
Extrudeuse bi-vis
• Co-rotative, ou contra-rotatives
• Contre-rotative:
Plus de pression → plus de cisaillement.
• Très importantes pour les mélanges (nanocomposites). Peut être bien pour les composites pour
disperser si le polymère n’est pas thermosensible.

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition.
16
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Diamètre typique: 2. à 15cm

17
17
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Extrudeuse: équations de fonctionnement


• Développées de manière empirique
• Cela peut être fait de manière plus théorique

• Débit fourni par l’extrudeuse à la filière en considérant l’écoulement du fondu dans la zone
de pompage
• Débit (Q) à la sortie de la filière dépend de la pression (P) à l’entrée
• Débit fourni = débit à la sortie ➔ Point d’ opération du système extrudeuse-filière

Hypothèses
• Fluide Newtonien
• Filet de petite profondeur par rapport à D et W
• Pas de retour du polymère

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall,Principles of polymer engineering, 1997 18


Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

• Le débit correspond à la somme du débit due à l’écoulement de trainée et le contre débit


due à la pression due à la présence de la filière:
N: Vitesse angulaire de vis (rot/temps);
p ND H cos f sin f p DH sin f P
2 2 3 2 P: Pression en fin de vis due à la filière,
Qv = - L: longueur de la zone de compression,

12h
D: diamètre,
2 L η: viscosité du polymère,
H: hauteur des filets

• Le débit maximum est atteint lorsqu’il n’y a pas de pression à la sortie de l’extrudeuse
– écoulement libre:

p 2 ND 2 H cos f sin f
Qv =
2
• La pression à la sortie de l’extrudeuse pour arrêter
l’écoulement (Qv=0):

6p NDLh
Pmax = 2
H tan f
N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall,Principles of polymer engineering, 1997
19
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Exercice 1
Un polymère est extrudé avec une extrudeuse
qui possède une vis avec une zone de
compression qui présente les paramètres
suivants:

D=150 mm, Pas de vis: 150 mm, Profondeur des filets H=9 mm, Largeur des filets e= 15 mm
Angle: 17.7o ,Longueur de la zone de compression: 1m
Si la vis tourne à 100 tour/ min, quel est le débit s’il n’y a pas de filière ?

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall ,Principles of polymer engineering, 1997
21
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Exercice 1
Un polymère est extrudé avec une extrudeuse
qui possède une vis avec une zone de
compression qui présente les paramètres
suivants:

D=150 mm, Pas de vis: 150 mm, Profondeur des filets H=9 mm, Largeur des filets e= 15 mm
Angle: 17.7o ,Longueur de la zone de compression: 1m
Si la vis tourne à 100 tour/ min, quel est le débit s’il n’y a pas de filière ?

p 2 ND 2 H cos f sin f
Pas de filière: Qv =
2
π2 x 100 x 1502 x 9 x cos 17.70 x sin 17.7o
Qv = = 28,94 ∗ 106 𝑡𝑜𝑢𝑟. 𝑚𝑚3 /𝑚𝑖𝑛
2

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall ,Principles of polymer engineering, 1997
22
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Cas d’une filière rectangulaire


Le débit à la sortie de la filière dépend de la pression à l’entrée de la filière ( = pression à la sortie de
l’extrudeuse).
Si l’équation de Hagen-Poiseuille est utilisée, pour une filière rectangulaire, nous avons:
hf: hauteur de la filière et W largeur de la filière

ℎ𝑓3 𝑊 𝑃
𝑄𝑓 =
12η 𝐿𝑓

hf 𝑄𝑓

W
𝐿𝑓

23
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Cas d’une filière circulaire


Le débit à la sortie de la filière dépend de la pression à l’entrée de la filière ( = pression à la sortie de
l’extrudeuse).
Si l’équation de Hagen-Poiseuille est utilisée, pour une filière circulaire, nous avons:
R: rayon de la filière et Lf longueur de la filière

p R4 p 2 ND2 H cos f sin f p DH 3 sin 2 f P


Qf = P Qv = -
8h L f 2 12h L
On considère donc que le point d’opération du système extrudeuse filière est donné par
l’intersection de l’équation de la filière avec celle de l’extrudeuse.

𝑄𝑓

R
𝑄𝑣 = 𝑄𝑓 𝐿𝑓

24
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Diagramme de fonctionnement
Q
Qv = Qd - CPe
Qv p 2 ND2 H cos f sin f p DH 3 sin 2 f P
Qv = -
Qf 2 12h L
K/h
Q f = KPe / h
p R4
Qf = P
Pe Pmax 8h L f
Pour trouver le point de fonctionnement d’une filière on peut donc avoir une équation analytique pour le débit
fourni à la filière et une expression analytique pour le debit dans la filière.
Le point de fonctionnement est quand ces deux débits sont égaux.
Ceci peut être représenté graphiquement

25
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Diagramme de fonctionnement
N: Vitesse angulaire de vis (rot/temps);
p 2 ND 2H cos f sin f p D f H sin f
3 2
Qv = - P P: Pression en fin de vis due à la filière,
2 12h L L: longueur de la zone de compression,
D: diamètre,
B p R4
Qf = P η: viscosité du polymère,
8h L f H: hauteur des filets

Vis 1 Filière A
Vis 2 Filière B
Q B1
Vis 1 a des filets plus profonds que 2 donc H1>H2
1
Filière A est plus longue
B2
A2 Avec la filière A la vis 2 résulte en un plus grand débit
2
Mais avec la filière B la vis 1 résulte en un débit plus grand.
A A1

P
26
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion
• Lorsque le polymère sort de la filière, il se produit un gonflement qui est dû à
son caractère viscoélastique et à la restauration des contraintes normales
• Plus le débit est élevé plus le gonflement à la filière augmente.
• Pour un débit donné, le gonflement diminue avec la température.
• Pour un débit donné, le gonflement diminue avec l’allongement de la
filière
• Le gonflement diminue si le temps de résidence augmente.
• Si le polymère possède de longues ramifications, le gonflement est
moindre
• Les polymères monodisperses gonflent moins.
• Le gonflement est fonction de N1

R.E.S. Bretas, M. D´Avila: Reologia de Polímeros Fundidos, 2005, UFSCAR


27
DOI:10.1002/app.31490, 2010 DOI:10.1002/mame.202000340, 2020
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Normal Orientation résiduelle


Le polymère près des parois est orienté
Au cours du refroidissement cette orientation peut être maintenue.
Sharkskin Ceci est bon pour les fibres mais mauvais pour les tuyaux par ex.
• Au-delà d’un taux de cisaillement critique (débit élevé), la surface du polymère
devient inégale.
Sharkskin • Cet effet est plus prononcé pour des polymères à masse molaire élevée ou a
intermittent des températures basses.
Marques de coulée (shear fracture)
Vitesse élevées Extrudat non brillant, se casse peu a peu
Sharkskin Ces marques sont d’autant plus importantes que le débit est élevé
Si le débit est trop élevé le matériau fondu n’a pas le temps de “relaxer”
Vitesse plus dans la filière, commence à crépiter, à produire des bruits qui sont
élevées synonimes de fractures.
Fracture superficielle
Vitesse encore Sharkskin
plus élevées Au cours du transport dans la filière, les couches près des parois sont
transportées à des vitesses inférieures à celles des couches internes.
Si le débit est élevé on pourra avoir des effets de “sharkskin”.
Les polymères moins élastiques sont moins sujets à ces phénomènes.
Rheology of Polymeric Systems: Principles and Applications
P. Carreau, De Kee, Chhabra, Hanser Verlag, 1997 28
MEC786 : Extrusion et moulage par injection
Extrusion Injection

Description du Description du
procédé procédé

Les vis Contraction


d’extrusion dans le moule

Écoulement du Hétérogénéité
polymère en s dans le
extrusion moule

Gonflement à Lignes de
la filière soudage

Instabilité de
l’extrudat
29
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage
Moulage par injection
• La vis d’extrusion pompe le polymère vers le cylindre du piston graduellement
• Lorsqu’une pression est atteinte à l’intérieur du piston, la valve de redirection
ouvre le chemin vers le moule et ferme celui vers l’extrudeur
• Le moule est maintenu fermé
à l’aide d’une pression
supérieure à celle du piston
• Le moule refroidit pendant
que l’extrudeur reremplit le
piston
• Le cycle reprend …

Utilisé pour les thermoplastiques et


thermodurcissables https://www.youtube.com/watch?v=3AQhZjeqqOM
N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall, Principles of polymer engineering, 1997
Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition. 30
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage

• La mise en forme des polymères est limitée par l’étape de refroidissement et solidification
• Ex: en moulage par injection 1 seconde pour remplir le moule et 30 secondes pour refroidir.

𝑡𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 𝑡𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒𝑡𝑢𝑟𝑒 + 𝑡𝑟𝑒𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 + 𝑡𝑒𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛

ℎ2 8 𝑇𝑖 − 𝑇𝑚
𝑡𝑟𝑒𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 𝑙𝑛 2
𝜋𝛼 𝜋 𝑇𝐷 − 𝑇𝑚

Moule pour produire une plaque d’épaisseur h


Ti température d’injection
Tm température du moule
TD température moyenne de la pièce à
l’éjection
𝑘
𝛼= , la diffusivité thermique
𝜌𝐶𝑝
h coefficient de convection

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition. 31
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage
• La mise en forme des polymères est limitée par l’étape de refroidissement
et solidification
• Ex: en moulage par injection 1 seconde pour remplir le moule et 30
secondes pour refroidir.
• On peut refroidir le moule
• En extrusion on passe dans un bain
• Mais attention aux hétérogéneités!

Plaque épaisse de 3mm PMMA


(amorphe)
Refroidissement de 180 à 20C
Tg = 100C

Conductivités thermiques des polymères (W.m-1K-1)


HDPE PA66 PMMA POM PP PTFE Acier

0.43 0.33 0.18 0.31 0.21 0.25 390

32
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage

• Les moules sont constitués de deux coquilles (partie fixe et partie mobile) qui sont fortement
préssées l’une contre l’autre au moment du moulage et écartées pour éjecter la pièce

• Lorsque le moule est fermé le polymère s’écoule dans le canal d’injection et ensuite
dans le moule qui peut être froid

• L’écoulement dans les moules n’est pas facile à modéliser car le polymère peut se
solidifier lors du remplissage
• Les taux de cisaillement sont de plus de 100 s-1

Il se produit donc une forte contraction


du polymère dans le moule qui doit
être prise en consideration pour le
dosage.
Le moule doit être fermé avec de très
hautes pressions, pour éviter des
contractions.
En effet, nous avons des contractions
de l’ordre de 10% pour les polymères
amorphes et de 10 à 20% pour les
polymères semi-cristallins

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall, Principles of polymer engineering, 1997 33
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage

Il faut choisit Ti et P avec soin

• Température trop haute: dégradation


• Température trop basse: risque de ne pas remplir le moule en entier

• Pression trop basse: trop de contraction du volume


• Pression trop haute: fuite du moule

34
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage
• De A à B le polymère liquide est comprimé dans le moule. Si on applique une pression
de 1000 atm → contraction de 10%. Comme le moule applique des pressions de plus de 1000
atm, il faut environ 10% de polymère “en plus” (si on injectait a pression ambiante) dans le moule.
• De B à C le polymère refroidit sous pression constante dû au remplissage progressif
du moule de polymère liquide. On continue de remplir le moule pour compenser la
contraction thermique. Il faut toutefois éviter le “sur-remplissage” du moule (“flashing”: débordements)
• Lorsque l’on arrive à C le matériau dans le canal d’injection se solidifie. Il n’y a plus de
matériau qui peut entrer dans le moule
• De C à D le matériau refroidit à volume constant avec la pression qui diminue jusque
atteindre la pression atmosphérique
• De D à E le produit moulé se contracte à pression atmosphérique dû au
refroidissement.

Une machine est donc définie par


sa force de fermeture (clamping force)
et la masse de polymère qui peut
être injectée

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall Principles of polymer engineering, 1997
35
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage

Exercice 3
Du PMMA est injecté.
Liquide Le moule est fermé lorsque le polymère dans le moule est à
comprimé
165 oC et sous une pression de 40 MPa (point C)
Si vous assumez un refroidissement lent, prévoir la
Refroidissement et
ajout de liquide
température du polymère quand le moule est à la pression
Refroidissement
hors moule atmosphérique
Refroidissement dans
moule
Pour le PMMA, l’équation d’état ci-dessous peut être utilisée

Sachant que la Tg du PMMA (amorphe) est 105 oC,


determiner si la pièce obtenue peut être sortie du
moule lorsqu’il sera à la pression atmosphérique.

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall ,Principles of polymer engineering, 1997 36
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage
Exercice 3
Du PMMA est injecté.
Liquide Le moule est fermé lorsque le polymère dans le moule est à 165 oC
comprimé
et sous une pression de 40 MPa (point C)

Refroidissement
Si vous assumez un refroidissement lent, prévoir la température du
Refroidissement et ajout de liquide polymère quand le moule est à la pression atmosphérique
hors moule Refroidissement
dans moule Pour le PMMA, l’équation d’état ci-dessous peut être utilisée

Sachant que la Tg du PMMA (amorphe) est de 105 oC,


determiner si la pièce obtenue peut être sortie du moule
lorsqu’il sera à la pression atmosphérique.
1. On va d’abord calculer le volume au moment de la fermeture vc (pour Tc = 165+273 = 438 k et P = 40 Mpa):
10−3 ∗ 40 ∗ 106 + 2,158 ∗ 105 103 𝑣𝑐 − 0,734 = 83,1 ∗ 438 𝑣𝑐 = 8,76 ∗ 10−4 𝑚3 𝑘𝑔−1
2. Calculer Td.
vc = vd et Pa =101.3 kPa.
10−3 ∗ 101,3 ∗ 103 + 2,158 ∗ 105 103 ∗ 8,76 ∗ 10−4 − 0,734 3. Td < Tg donc le
𝑇𝑑 = = 369 𝐾 = 96 °𝐶 polymère sera rigide.
83,1
37
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage

• Lors du moulage par injection de thermoplastiques semi-cristallins, de la


chaleur supplémentaire libérée par le processus de cristallisation est
dissipée, ce qui prolonge le temps de cycle.
• Le plus grand changement de volume du matériau (dû au changement de densité
pendant la cristallisation) doit être compensé par des temps de maintien plus
longs
• Pour les polymères semi-cristallins, le retrait est également plus important
que pour les polymères amorphes

38
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudure

W: Épaisseur échantillon
(10 mm)
• La structure dans la peau et le centre
C: Centre sont différentes: les parois sont plus
froides et vont refroidir très vite par
I: Zone de cisaillement
rapport au centre.
intermédiaire
• Gouttes dans le sens de l’écoulement.
S: Peau Pour éviter cela il faut un moule plus
chaud pour avoir un refroidissement
x: Direction de l’écoulement
plus uniforme mais cela augmente beaucoup le
W y: Direction perpendiculaire temps de mise en forme.
C
z: Direction Transversale

z x
I
y
S

39
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudure

• Quand une ligne de soudure se forme, les couches minces solidifiées des fronts des
trajectoires d'écoulement se rencontrent et fusionnent, avant de se solidifier à nouveau
avec le reste de la matière plastique
• L'orientation du plastique au niveau de la soudure est perpendiculaire à la trajectoire
d'écoulement
• Différence d’orientation moléculaire → diminution importante de la solidité à cet endroit
• Augmentation de la température et du moule et de la matière diminue ce problème
De AGASSANT Jean-François, AVENAS Pierre, Mise en forme des polymères (4e éd.) : Approche thermomécanique de la plasturgie, Lavoisier, 2014 40
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Exercice 2
Un polymère avec une viscosité de 250 N.s/m2 est extrudé dans une extrudeuse avec ventilation ayant un diamètre D
de 75 mm, une vitesse de rotation des vis de 40 tours/min, un angle des filets de 17,7° et une épaisseur de filet e de
7,5 mm.

La première zone a une longueur de 250 mm et une profondeur de filet de 4 mm.


La seconde zone a une longueur de 500 mm et une profondeur de filet de 6 mm.

L’extrudeuse doit produire un film d’un mètre de largeur avec une filière de longueur 10 mm.

Calculez l’épaisseur de l’ouverture de la filière nécessaire au bon fonctionnement de l’extrusion.

Ouverture filière
H1 = 4 mm H2 = 6 mm
hf ?
D

L1 = 250 mm 1m
L2 = 500 mm Lf = 10 mm
Zone 1 Zone 2 filière

41
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion
Exercice 2
Un polymère avec une viscosité de 250 N.s/m2 est extrudé dans une extrudeuse avec ventilation
ayant un diamètre D de 75 mm, une vitesse de rotation des vis de 40 tours/min, un angle des filets
de 17,7 °.
Ouverture filière
H1 = 4 mm H2 = 6 mm
hf ?
D

L1 = 250 mm 1m
L2 = 500 mm Lf = 10 mm
Zone 1 Zone 2 filière
40
𝜋2 𝑁𝐷2 𝐻1 𝑐𝑜𝑠ϕ𝑠𝑖𝑛ϕ 𝜋2 ∗(60)∗0,0752 0,004𝑐𝑜𝑠17,7𝑠𝑖𝑛17,7
𝑄1 = = =
2 2
−5 3
2,1 ∗ 10 𝑚 /𝑠
𝜋 2 𝑁𝐷2 𝐻2 𝑐𝑜𝑠ϕ𝑠𝑖𝑛ϕ 𝜋𝐷𝐻23 sin2 ϕ 𝑃
𝑄2 = −
2 12η 𝐿2
40
𝜋 2 ∗ ( ) ∗ 0,0752 0,006𝑐𝑜𝑠17,7𝑠𝑖𝑛17,7 𝜋 ∗ 0,075 ∗ 0,0063 ∗ sin2 17,7 𝑃
= 60 −
2 12 ∗ 250 0,5
−5 −12
= 3,2 ∗ 10 − 3,1 ∗ 10 𝑃
42
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Exercice 2
Un polymère avec une viscosité de 250 N.s/m2 est extrudé dans une extrudeuse avec ventilation ayant un
diamètre D de 75 mm, une vitesse de rotation des vis de 40 tours/min, un angle des filets de 17,7 °.

Ouverture filière
H1 = 4 mm H2 = 6 mm
hf ?
D

L1 = 250 mm 1m
L2 = 500 mm Lf = 10 mm
Zone 1 Zone 2 filière

𝑄1 = 2,1 ∗ 10−5 𝑚3 /𝑠
y
𝑄2 = 3,2 ∗ 10−5 − 3,1 ∗ 10−12 𝑃
h
ℎ𝑓3 𝑊 𝑃 ℎ𝑓3 ∗ 1 ∗ 𝑃 ℎ𝑓3 𝑃 x W
𝑄𝑓 = = = z
12η 𝐿𝑓 12 ∗ 250 ∗ 0,01 30
L
Pour qu’on puisse extruder: 𝑄1 = 𝑄2 = 𝑄𝑓
−5 −5 −12
ℎ𝑓3 𝑃
2,1 ∗ 10 = 3,2 ∗ 10 − 3,1 ∗ 10 𝑃=
30
43
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Exercice 2
Un polymère avec une viscosité de 250 N.s/m2 est extrudé dans une extrudeuse avec ventilation ayant un diamètre
D de 75 mm, une vitesse de rotation des vis de 40 tours/min, un angle des filets de 17,7 ° et une épaisseur de filet
de de 7,5 mm.
Ouverture filière
H1 = 4 mm H2 = 6 mm
hf ?
D

L1 = 250 mm 1m
L2 = 500 mm Lf = 10 mm
Zone 1 Zone 2 filière
Pour qu’on puisse extruder: 𝑄1 = 𝑄2 = 𝑄𝑓
−5 −5 −12
ℎ𝑓3 𝑃
2,1 ∗ 10 = 3,2 ∗ 10 − 3,1 ∗ 10 𝑃=
30

1
−5 −5 −5 3
2,1 ∗ 10 − 3,2 ∗ 10 30 ∗ 2,1 ∗ 10
𝑃= = 3,5 ∗ 106 𝑃𝑎 ℎ𝑓 = = 5,6 ∗ 10−4 𝑚
−3,1 ∗ 10−12 3,5 ∗ 106

44
Mise en forme des polymères
Procédés émergents

MEC786
Mise en forme des polymères et composites
1
Polymères Cours 1
Chimie, masse
molaire,
cristallinité

Performance
Mise en forme Mécanique Cours 2
Cours 6 Procédés Traction,
émergents Viscoelasticité,
Fracture

Produits Plastiques

Mise en forme Solidification Cours 3


Cours 5
Extrusion, Propriétés
injection thermiques

Processabilité
Rhéologie Cours 4

2
MEC786 : Autres procédés de mise en forme

Moulage par Injection Fabrication


Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

3
Moulage par Injection Fabrication
Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

Moulage par compression • Pour des pièces minces, peuvent être grandes
• Très commun pour les composites renforcés en fibres
• Pour thermoplastique ET thermodurcissables de verre

Composite fibre de verres

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition.
https://www.youtube.com/watch?v=KXxGqNzAry8 4
Moulage par Injection Fabrication
Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

Compression VS Injection
• Extrusion • Fermeture du
• Fermeture du moule
moule • Injection
• Refroidissement • Refroidissement Idéal pour des conceptions complexes, Idéal pour des hauts volumes. Moins de
• Éjection • Éjection différentes tailles, flexible au niveau du difficultés pour imprimer dessus, consommation
matériaux et couleurs, employé pour bas énergétique plus faible, moins de pertes.
volumes
PROS CONS PROS CONS

Géométries complexes Changement de Pas de marque Temps dépend du


couleur/matériaux d’injection volume/long temps
prend un temps (impression) pour changement
considérable
Moules faciles à Nécessite un espace Moules robustes Moules plus difficiles à
obtenir plus large obtenir
Variété de matériaux Marques d’injections Consommation Difficultés avec
disponibles rendent l’impression énergétique faible géométries complexes
difficile
Temps d’injection peu Moins de pertes Pas possible de faire
dépendant de la taille de grandes pièces
de la pièce
Plus facile de changer
Moulage par compression de tailles de pièces
https://www.silgancls.com/compression-vs-compression-plastic-closures/
https://www.assemblymag.com/articles/94874-compression-molding
5
Moulage par Injection Fabrication
Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

Thermoformage

Un morceau de plastique entre dans une grande machine de


thermoformage (capable de traiter des projets de 10′ x 18′),
Fabrication de contenants alimentaires par thermoformage est chauffé à une température pliable, et est ensuite formé
sous vide contre la forme de son moule. (presse+vide)

• Plus facile pour thermoplastiques amorphes (large zone caoutchoutique)


• Principal problème: épaisseur peut être irrégulière
• Amorphes: au-dessus de la transition vitreuse Tg
• Semi-cristallins: au-dessus de la température de fusion Tm
• Plus difficile de se tenir en forme après Tm

1. La feuille de plastique est chauffée.


2. La feuille est mise en forme par une matrice
3. Les bords sont ébavurés
https://www.youtube.com/watch?v=-NYZIQcILg8&t=10s
Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition. https://www.rayplastics.com/inside-the-thermoforming-factory-watch-our-machines-go-to-work/
6
Moulage par Injection Fabrication
Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

Moulage sous vide ou par depression

• Le bouchon (plug) permet de réduire le problème d’épaisseur irrégulière


• La bulle permet aussi de mieux contrôler ce problème

• Plus facile pour thermoplastiques amorphes


• Problème: épaisseur peut être irrégulière
1. La feuille de plastique est chauffée.
2.La feuille est pressée contre le moule.
3.Le vide est connecté au plateau sur lequel est deposé le
moule.
https://www.youtube.com/watch?v=-NYZIQcILg8&t=10s
Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition.
7
Moulage par Injection Fabrication
Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

Électrofilage
Produire des fibres et tissus non-tissés à l’aide d’un champ électrique

1 2 3 4
equipment polymer fibers
polymer (mesh)
source: grounded
nozzle collector
solution
pure
OR
polymer
melt charged
source
solvent high
OR voltage
heat source

https://www.youtube.com/watch?v=K_Nf3MAUyzk
8
Moulage par Injection Fabrication
Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

• La conductivité est obtenue par le mélange


solvant+polymère
• Une haute conductivité → augmentation de la force
d’allongement sur le jet
• Sans une viscosité adaptée (ni trop élevée ni trop basse), on ne
peut obtenir des belles fibres

Morphologie des fibres de PEO à un champ électrique de 4kV/cm à


une concentration de 5 à 15% avec une distance d’électrofilage
η constante de 7cm.

Sta, Marwa (2017). Nouvelles morphologies de fibres électrofilées de polymère thermosensible. Mémoire de maîtrise électronique, Montréal, École de technologie supérieure
9
Moulage par Injection Fabrication
Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

• La conductivité est obtenue par le mélange


solvant+polymère
• Une haute conductivité → augmentation de la
force d’allongement sur le jet
• Sans une viscosité adaptée (ni trop élevée ni trop basse), on
ne peut obtenir des belles fibres

Sta, Marwa (2017). Nouvelles morphologies de fibres électrofilées de polymère thermosensible. Mémoire de maîtrise électronique, Montréal, École de technologie supérieure
10
Moulage par Injection Fabrication
Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

• L’augmentation de la tension engendre une


augmentation de l’intensité de la traction sur le jet de
solution ce qui favorise la formation de fibres plus minces

Sta, Marwa (2017). Nouvelles morphologies de fibres électrofilées de polymère thermosensible. Mémoire de maîtrise électronique, Montréal, École de technologie supérieure
11
Moulage par Injection Fabrication
Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

Sta, Marwa (2017). Nouvelles morphologies de fibres électrofilées de polymère thermosensible. Mémoire de maîtrise électronique, Montréal, École de technologie supérieure
Sónia P. Miguel, Daniela R. Figueira, Déborah Simões, Maximiano P. Ribeiro, Paula Coutinho, Paula Ferreira, Ilídio J. Correia,, « Electrospun polymeric nanofibres as wound dressings: A review, Colloids and Surfaces B: Biointerfaces », Volume 169, 2018,Pages 60-71, 12
Moulage par Injection Fabrication
Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

Filtration de l’air, de l’eau


Filtre anti-microbien
Déssalage des eaux

13
Moulage par Injection Fabrication
Thermoformage Électrofilage
compression soufflage additive

Fabrication additive

idée conception fabrication

Kim, Guk & Lee, Sangwook & Kim, Haekang & Yang, Dong & Kim, Young-Hak & Kyung, Yoon & Kim, Choung-Soo & Choi, Se & Kim, Bum Joon & Ha, Hojin & Kwon, Sun & Kim, Namkug.
(2016). Three-Dimensional Printing: Basic Principles and Applications in Medicine and Radiology. Korean Journal of Radiology. 17. 182. 10.3348/kjr.2016.17.2.182. 14
Moulage par Injection Thermoform Fabrication
Calandrage Électrofilage
compression soufflage age additive

Fused deposition modeling (FDM), dépôt de fil fondu

« Impression 3D », la plus connue du grand publique


Fil de polymère, généralement ABS ou PLA, thermoplastiques
• Filament fondu est déposé
• Solidification de la matière presque
immédiate

Time lapse: https://www.youtube.com/watch?v=m_QhY1aABsE


https://www.og3dprinting.com/3d-printing 15
Moulage par Injection Thermoform Fabrication
Calandrage Électrofilage
compression soufflage age additive

Fused deposition modeling (FDM), dépôt de fil fondu


• Le filament doit être suffisamment rigide pour être poussé
dans l’extrudeur (sinon flambement) et appliquer de la pression
sur le polymère fondu (source de pompage ici)
Si poussé trop vite, on a du glissement (grinding)

• La buse est divisée en deux portions, la


zone supérieure, froide, qui est
constamment refroidie et la zone
inférieure, chaude, où le polymère est
fondu ou ramolli suffisamment pour être
extrudé

• Le lit est généralement maintenu juste sous la Tg pour limiter le décollement de la pièce
Une chambre chauffée à la Tg peut être employée pour avoir un refroidissement homogène (pas
assez pour les semi-cristallins)
https://www.mdpi.com/2073-4360/12/12/2885
https://www.og3dprinting.com/3d-printing 16
Cicatrisation – reptation des chaînes
Chaines moléculaires
• La soudure des couches nécessite une
température et pression élevée
• En un FDM, la couche précédente
refroidit rapidement, elle est
réchauffée par la couche subséquente
• La buse fournie une petite pression
lors de l’extrusion Interface
• La soudure est donc souvent
considérée comme incomplète

Contact initial Contact intime et Cicatrisation complète


t=0 début de la t = t∞
cicatrisation
t>0
Crystallinity in the • Des traitements thermiques post-procédé sont souvent
Amorphous phase bulk
in the interface préconisés pour améliorer la soudure entre les couches

MEC786 – Mise en forme des polymères et composites 17


Moulage par Injection Thermoform Fabrication
Calandrage Électrofilage
compression soufflage age additive

Fused deposition modeling (FDM), dépôt de fil fondu

Extrusion directe Extrusion bowden


• Fonctionne pour les filaments flexibles • Ne fonctionne pas pour les filaments flexibles
• Tête plus lourde, donc impression plus lente • Tête plus légère, donc impression plus rapide possible

https://manufactur3dmag.com/bowden-extruder-or-a-direct-drive-extruder/
18
Moulage par Injection Thermoform Fabrication
Calandrage Électrofilage
compression soufflage age additive

Fused deposition modeling (FDM), dépôt de fil fondu

• La présence de vide entre les filaments est inévitable


• Jouer sur les paramètres d’impression peu aider pour réduire les
vides:
• Hauteur de couche plus petite
• Sur-extrusion
• Température plus élevée
• Chambre adiabatique

https://www.researchgate.net/figure/Magnified-cross-sectional-shape-of-the-filament-used-in-FDM-a-Section-view-of_fig3_4332563
19
QUELQUES LIMITATIONS DE LA FDM
• La soudure entre les couches est imparfaite:
• Température trop basse de la couche inférieure lors de
l’impression d’une couche
• La pression appliquée par le polymère extrude par la buse est
faible

• Les conditions de transfert thermique sont différentes en bas et en


haut de la pièce
• Contraintes résiduelles et décollements

• Les pièces obtenues n’ont pas les dimensions attendues dû au


gonflement de l’extrudat, qui dépend de la vitesse d’impression, de la
température et de la vitesse d’extrusion et au refroidissement du
polymère

20
Moulage par Injection Thermoform Fabrication
Calandrage Électrofilage
compression soufflage age additive

Fused Granular Fabrication (FGF), dépôt de granulat fondu

• L’impression large échelle à partir d’une extrudeuse montée sur un robot est une
variante de la FDM qui s’est popularisée depuis quelques années
• Le procédé est plus rapide (plus haut débit) et donc mieux adapté à des grandes pièces
• Existe aussi pour des imprimantes de bureau

https://www.researchgate.net/figure/FGF-method-principle-5_fig2_326967331
https://ceadgroup.com/solutions/ 21
Résine photosensibles
Impression 3D à « la lumière »
• Une longueur d’onde particulière est en fait
utilisée pour cuir le thermodurcissable employé
• Masked StereoLithogrAphy: Écran LCD
• StereoLithogrAphy: Laser
• PolyJet: LED UV SLA
Avantages
• Formes complexes
• Bon fini de surface
• Temps d’impression relativement court

MSLA
• Peu coûteux (MSLA)
Désavantages
• Nécessite une post-cuisson
• Choix de matériaux faible
• Matériaux peu tenaces

PolyJet
Tableau préparé par Louis Catar, étudiant LIPEC au PhD 22
Moulage par Injection Thermoform Fabrication
Calandrage Électrofilage
compression soufflage age additive

Selective laser melting (SLM), fusion sur lit de poudre

Laser pour faire fondre les poudres • Fondu couche par couche
• Poudre rajoutée après chaque couche
Pour métaux et thermoplastiques • Le frittage de la poudre a lieu lors de chaque passage du
(nylon, sous le nom commercial Ultem)
laser
• Équipement coûteux

https://www.og3dprinting.com/3d-printing
24
L’impression 3D (polymères) à l’ÉTS Ultimakers
(teaching) Object 30

A-2172

AON 3D

Formlabs Markforged Ultimakers Old Delta that Thermoforming


Form 3 (teaching) will become a « 6
(SLA) axis » non planar
printer

+ Prusa-clones
for
prototyping,
experimenting
, learning….
Cell of the CEAD 6 axis FGF robot

25
Révisions

27
Définitions Propriétés Domaines d’applications
« des longs trucs »
Liaison covalente au sein de la chaine
Mise en commun d’électrons de 2 atomes
• Liaison forte (couche externe saturée) et fortement directionnelle
• Forte énergie de liaison (300 à 800 kJ/mol)
• Liaison intramoléculaire

Liaison de Van der Waals ou Liaison Hydrogène


• Interactions entre dipôles électriques
• Energie de liaison faible (5 à 40 kJ/mol)
• Liaison intermoléculaire

Physique des polymères Structure Fabrication Emploi P. Combette, I. Ernoult, 2005 28


Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

• Un spécimen de polymère va généralement être un mélange qui peut contenir des chaînes ayant
différent degrés de polymérisation

Par exemple un spécimen de Polystyrène (PS) avec:


[m1 = 5g (n1=350)] +
[m2 = 20g (n2=400)] +
[m3 = 50g (n3=1000)] +
[m4 = 10g (n4=2000)]
La masse molaire du
n = 350
styrène Ms = 104 g/mol

• Une chaîne de PS i va avoir une longueur ni, une masse molaire Mi et il va y en avoir une certaine
masse mi dans le polymère.

On peut calculer la masse molaire du grade 1 à l’aide de: 𝑀1 = 𝑛1 ∗ 𝑀𝑠


Chaque grade i aura une masse molaire Mi différente.

29
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Masse molaire moyenne en nombre:


σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖 La masse molaire d'une chaîne de
𝑀𝑛 = ෍ 𝑥𝑖 𝑀𝑖 =
σ𝑖 𝑛𝑖 longueur moyenne.
𝑖

Masse molaire moyenne pondérale


σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖2 La moyenne des masses molaires
𝑀𝑤 = ෍ 𝑤𝑖 𝑀𝑖 = pondérée par la masse de chaînes de
σ𝑖 𝑛𝑖 𝑀𝑖 chaque longueur.
𝑖

Polydispersité
𝑀 La disparité de la distribution de la
Đ= 𝑀𝑊𝐷 = 𝑃𝐼 = 𝑤 masse des macromolécule.
𝑀𝑛

• Đ = 1: Monodisperse (même longueur de


• xi: fraction numérique du total des molécules qui ont une masse Mi, chaîne dans tout le polymère)
• Đ ≠ 1: Polydisperse
• Mi: masse molaire des chaînes de longueur i, • Toujours: Mw > Mn

• wi: fraction massique du total des molécules qui possèdent une masse Mi,
𝑚𝑖
• ni: le nombre de chaînes de masse molaire Mi 𝑛𝑖 =
𝑀𝑖
30
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Sphérolite de PE observé par microscopie optique

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition Fig 3.18.
https://royalsocietypublishing.org/doi/pdf/10.1098/rsos.180394
35
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Utilisation d’un polymère en fonction de sa Tg • 100% semi-cristallins n’existe pas


Thermoplastique Thermodurcissable

Linéaire Linéaire Liaisons transversales


Semi-cristallin ou Amorphe
Tg, Tm Tg
ramifié
Amorphe
Tg

Tg < Tamb Tg > Tamb Tg < Tamb Tg > Tamb


Produit Produit Elastomère Termodurcissable
(peut se cristalliser
non rigide rígide sous tension)

36
Structure Taille Structure Structure
Température Additifs
chimique moléculaire moléculaire cristalline

Cours1-calculMwPEEK

39
Propriétés mécaniques

40
Effet de la
Que se passe Généralités
Comportement Effet de la Effet de
vitesse de
Effet de la
typique température l’humidité structure
t’il? sollicitation

𝐹 1. Comportement élastique linéaire (loi de hooke)


𝜎= 2. Comportement viscoélastique
𝐴0
𝑙 − 𝑙0 3. Apparition de la plasticité, limite d’élasticité (sy)
𝜀= 4. Striction: localisation de la déformation qui induit la
𝑙0
chute de contrainte.
Ao: section transversale Certains polymères n’ont pas de sy. Possibilités de bandes de cisaillement.
F: force appliquée 5. Déformation plastique (étirage): zone amincie
l : longueur échantillon déformé
chaines orientées dans la direction des liaisons
lo: longueur initiale
covalentes (100 à 300%).
6. Blocage des mouvements moléculaires car les
chaines sont toutes en extension, durcissement
final jusqu’à rupture

Polymères Amorphes Polymères Semi-cristallins


Physique des polymères: Structure, fabrication, emploi, P. Combette, I. Ernoult, 2005: Figure XI.5 41
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

À Tβ, des mouvements localisés impliquant toute la chaîne


sont activés et le matériau commence à développer une
Thermoplastiques certaine ténacité.

1. T<Tβ : état vitreux, loi de hooke


2. T= Tβ : apparition de la viscoelasticité
3. Tg: plasticité apparait, étirage des chaines,
désenchevêtrement, striction
4. T> Tg : étirage seul

Elastomères Tg du caoutchouc naturel ≈ -65oC


• Peu ductiles en dessous de Tg
• Allongements plus grands que les thermoplastiques
• Déformations réversibles

Physique des polymères: Structure, fabrication, emploi, P. Combette, I. Ernoult, 2005 42


Comportement Effet de Effet de la
Généralités
typique l’humidité température

Physique des polymères: Structure, fabrication, emploi, P. Combette, I. Ernoult, 2005 43


Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Récapitulatif Fluage/Relaxation de contraintes

Relaxation Fluage

Module de relaxation en Complaisance de fluage en


Essai de traction ou élongation élongation
compression 𝜎(𝑡) 𝜀(𝑡)
𝐸 𝑡 = 𝐷 𝑡 =
𝜀𝑜 𝜎𝑜
Module de relaxation en Complaisance de fluage en
cisaillement cisaillement
Essai de cisaillement 𝜎 𝑡 𝛾 𝑡
𝐺 𝑡 = 𝐽 𝑡 =
𝛾0 𝜎0

Maxwell Kelvin-Voigt
𝑡𝐸 𝜎0 𝐸𝑡
𝜎 𝑡 = 𝜎0 exp(− ) 𝜀 𝑡 = 1 − exp(− )
Modèles η 𝐸 η
1 𝑡
𝐸(𝑡) = 𝐸𝑜 [exp( − 𝑡Τ𝜆)] 𝐷 𝑡 = 1 − exp(− )
𝐸 λ

44
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Cours2-fluageidentification

45
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Cours2-dureedeviejoint

46
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Viscoélasticité linéaire: Principe de superposition de Boltzman Relaxation de contraintes


• Le principe de superposition de Boltzman date de 1876 et possède une
grande importance tant théorique que pratique.
• Supposez que G(t) soit connu pour t<t2
• Comme nous appliquons une déformation à t1 nous avons la contrainte
qui est G(t-t1)*γ1.
• Si a t2 on applique une autre deformation γ2 alors nous aurons la
contrainte qui est donnée par la première équation en plus de celle
engendrée par γ2
• Ceci peut être généralisé à une somme finie de déformations et ensuite
nous utilisons l‘intégrale ce qui nous donne

• Il en est de meme si nous travaillons en fluage, les equations utilisent


alors le module de compliance

47
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Principe de superposition temps-température


Relaxation de contraintes

Comportement

Log (module du stress relaxation) G(t)


Vitreux Region de
transition Plateau
elastique
Region
terminale

Log(temps)

DP Union - TA Intrumentos

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall, Principles of polymer engineering, 1997 48
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Courbe maitresse

Log G

t
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Courbe de superposition temps-température


aT
log 𝑡𝑀 − log 𝑡0 = log 𝑎 𝑇 log 𝑎 𝑇 = log( 𝑡𝑀 /𝑡0 )
aT: Facteur de translation où tM est le temps à la temperature M et t0 le
Module de relaxation de contraintes (G),

temps à la temperature de référence

Ce décalage peut aussi être obtenu à l’aide de:


pour des translations
Facteur de −𝑎1 (𝑇𝑀 −𝑇0 ) par rapport à
log(𝑎 𝑇 ) =
dines/cm2

translation 𝑎2 +𝑇𝑀 −𝑇0 temperature de


reference T0

Temperature, oC Equation de William-Landel-Ferry (WLF);


si T0=Tg alors a1=17,44 K et a2=51,6 K
(et pour les amorphes seulement avec Tg-50 < T < Tg+100)

a1 a2
a1’ =
(a2 +T0 −Tg )
Si To≠Tg alors
a2’= a2 + T0 - Tg

Le module GM peut être obtenu pour 𝐺𝑇𝑀 𝜌𝑀


𝐺𝑀 =
Temps, heures
chaque temperature TM à l’aide de: 𝜌𝑇0

J.M.G. Cowie, V.Arrighi: Polymers: Chemistry and Physics of Modern Materials, 2007 50
Principe Superposition
Relaxation de Modèle de Modèle de
Définition Fluage Superposition temps
contraintes Maxwell Kelvin
de Boltzman température

Courbe de superposition temps-température

Si T > Tg+100 ou que le polymère est


semi-cristallin, on peut employer la loi
d’Arrhenius pour obtenir les facteurs de
translation:
 EH 1 1 
a T = exp  −  

 R  T Tref 

Loi de Arrhenius
une courbe de la variation de aT (facteur de translation) en
fonction de T peut être tracée

J.M.G. Cowie, V.Arrighi: Polymers: Chemistry and Physics of Modern Materials, 2007 51
Solidification / transitions thermiques

52
Concept de volume Effet de la vitesse de
Amorphes Vsp=f(T)
libre refroidissement
Volume Conductivité Capacité
spécifique thermique calorifique

DSC (differential scanning calorimetry)

Thermogramme pour PS

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 3.21 4.31) http://pslc.ws/macrog/dsc.htm 53
Concept de volume Effet de la vitesse de
Amorphes Vsp=f(T)
libre refroidissement
Température de transition vitreuse
Vsp = Vo + V f
Influence sur la viscosité Vsp : volume spécifique
Volume libre: Volume non occupé Vo : volume réel
Vf : volume libre
Si T < Tg V f cons tan t Vo augmente
Si T > Tg les deux augmentent

Le concept de volume libre nous permet de


calculer la viscosité
𝜂𝑇 1 1
Ln = Ln(at) = B − 
gT f1T f1g

Équation empirique de Doolitle


𝑙𝑛 = 𝑙𝑛(𝑎𝑡) = 𝐵 −
ln η = ln 𝐴 + 𝐵/𝑓 𝜂𝑔 𝑓𝑇 𝑓𝑔
Ln = Ln(at) = B − 
gT f1T f1g

f: fraction en volume de volume libre


fTg: fraction en volume de volume libre à Tg
fT: fraction en volume libre à T 17,4 𝑇 − 𝑇𝑔 η
A, B: contantes log 𝑎 𝑇 = − = log( )
ηt : viscosité à T 51,6 + 𝑇 − 𝑇𝑔 η 𝑇𝑔
ηtg : viscosité à Tg

55
Cours 3 - jour1àlajob
Vous êtes un nouvel employé d’une industrie. Vous avez votre première réunion...
Un chimiste vous dit: nous venons de faire une évaluation d’un nouveau polymère et celui-ci possède une viscosité de
106 poises à 140oC. Ce polymère possède une Tg de 110oC.
Mais vous savez que notre extrudeuse travaille mieux pour des plages de viscosités de 2x103 poises, dit l’ingénieur
mécanique et vous savez que votre polymère se dégrade à 160oC.
Tout le monde se tourne vers vous...

1) Quelle est la viscosité du polymère à la température de transition vitreuse?

2) À quelle température le polymère présente-t-il une viscosité de 2.103 poises?

56
Cinétique de Effet de la cristallinité
Semi-cristallins Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Pour un polymère semi-cristallin

Endothermique:
Absorbe de la
chaleur

Exothermique:
Dégage de la
chaleur

59
Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figure 3.21) 59
Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Materials Science and Engineering, W.Callister 60


Cinétique de Effet de la cristallinité
Vsp=f(T) Phase cristalline
cristallisation sur les propriétés

Equation de Avrami
−𝑲.𝒕𝒏
𝑿 𝒕 =𝟏− 𝒆
Ou X(t) est le pourcentage de cristallisation à un certain temps t, K est le taux de
croissance qui depend du polymère et de sa masse molaire et n est la constante
d’Avrami

Le taux de cristallinité peut être affecté


lors de la mise en forme grâce à ça:
• Traitement thermique
• Agent nucléant

61
Polymères Polymères Contraintes
Amorphes Thermodurcissables
résiduelles
amorphes semi-cristallins

• Pour les thermoplastiques amorphes, le front


de propagation 𝑿(𝒕) peut être modélisé par la
solution de Neumann

Neumann solution
¶T ¶T
(seulement pour
2 thermoplastiques amorphes)
=a 2
¶t ¶z
ou
k 𝛼 = la diffusivité thermique du polymère
a= Cp: capacité calorifique
rC P 𝜌 : la masse volumique

• Dès que la température est en dessous de Tg, la pièce est


= 353 K
considérée comme solide

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.9 a 8.12)
Polymères Polymères Contraintes
Semi-cristallins Thermodurcissables
résiduelles
amorphes semi-cristallins

La solution de Neumann ne fonctionne pas pour les


thermoplastiques semi-cristallins dû à la vitesse de
croissance des cristaux

Distribution de la
température dans un
polypropylène durant
le refroidissement

• Dès que la température est en dessous de Tm, la pièce est


considérée comme solide
Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.9 a 8.12)
Polymères Polymères Thermodurcissables
Contraintes
amorphes semi-cristallins résiduelles

Thermoplastiques: contraintes résiduelles

𝛼: Coefficient d’expansion thermique, k conductivité thermique,


a : diffusivité thermique, E module d’élasticité, n: Coefficient de Poisson

↑Bi: trempe, rapide ℎ𝐿 Ratio de la convection par la conduction


↓Bi: refroidissement lent 𝐵𝑖 = Compare les résistances au transfert thermique à l’intérieur
𝛼 et à la surface d’un corps

Bi: Nombre de Biot, h: coefficient de transfert thermique, L largeur de la plaque,


𝑧
𝑧Ƹ = représente la géométrie du moule
𝐿
𝜀𝑇 = 𝛼 𝑇𝑔 − 𝑇𝑓 Déformation thermique

Conditions de mise en forme


𝑇𝑓 = 𝑇𝑔 → 𝜀𝑇 = 0
𝑇𝑖 = 𝑇𝑔 → 𝜀𝑇 = maximum Il ne peut y avoir des contraintes résiduelles que pour T<Tg

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.24 a 8.27) 66
Polymères Polymères Thermodurcissables
Contraintes
amorphes semi-cristallins résiduelles

Thermoplastiques
Refroidissement:
• 𝑇𝑔 > 𝑇𝑓 → 𝑇𝑔 − 𝑇𝑓 > 0 • ↓ Θg : ↓ σrésiduelles
Ratio de température menant
à des contraintes résiduelles • 𝑇𝑖 > 𝑇𝑓 → 𝑇𝑖 − 𝑇𝑓 > 0 • ↑ Θg : ↑ σrésiduelles

Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition (Figures 8.24 a 8.27) https://www.youtube.com/watch?v=HNAtHl6kB7Y 67
Rhéologie

68
Types Grandeurs
Rhéologie
d’écoulements viscoélastiques

Cisaillement

Déformation angulaire

Extension

Déformation longitudinale

69
Pseudo-plastiques
Newtoniens Thixotropes
et dilatants
Newtonien
• Il n’y a pas de différence de contraintes normales
• La viscosité est une propriété intrinsèque du matériau.

Non Newtonien
• La viscosité n’est plus une propriété intrinsèque du matériau.
• La viscosité varie en fonction du temps et de la vitesse de
cisaillement
• Trois grandes familles
• Fluides thyxo et antithyxotropiques:
la viscosité diminue en fonction du temps de cisaillement
• Fluides pseudoplastiques et dilatants:
la viscosité varie en fonction du taux de cisaillement
• Fluides viscoélastiques:
délai dans la contrainte ou la déformation
• Ces comportements ne sont pas exclusifs

72
Pseudo-plastiques
Newtoniens Thixotropes
et dilatants
Fluides non-newtonien • Fluides rhéofluidifiants:
𝜎 = 𝐾 ∗ 𝛾ሶ 𝑛 leur viscosité diminue avec le taux de
Pseudo Plastique ou cisaillement (plus la contrainte est forte, plus leur
𝜎 Fluide à seuil
rhéofluidifant résistance à l'écoulement est faible)
Ex: ketchup
Shear Thinning
• Fluides rhéoépaississants:
Newtonien
leur viscosité augmente avec le taux
𝜎𝑖𝑗 = 𝜂 ∗ 𝛾𝑖𝑗ሶ , 𝜂 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
de cisaillement (plus la contrainte est
Dilatant forte, plus la résistance est forte)
ou rhéoépaississants Ex: sables mouvants
Shear Thickening
• Fluides newtoniens:
la viscosité est constante
𝛾ሶ ex: eau

• Fluides à seuil :
Fluide Newtonien ne s'écoulent que quand la contrainte
n < 1 Fluide Pseudo-Plastique; dépasse un certain seuil, leur viscosité est
infinie avant ce seuil, si elle est constante au-delà
n > 1 Fluide Dilatant; de celui-ci, on parle de fluide de Bingham.
ex: dentifrice

73
Pseudo-plastiques
Newtoniens Thixotropes
et dilatants

Viscosité
Pseudo-plastiques
Certains polymères ont ce
n<1 comportement, lorsqu’on les
Plateau Newtonien
Molécules en équilibre stimulent rapidement, les
molécules s’alignent.
Fonction de puissance
Les macromolécules
sont allignées
Log$(viscosité)$

n-1 • I: La viscosité de cisaillement zero (𝜂0 ) est la viscosité à


ηJohn%𝐾 𝛾.ሶ Jian%
= Dealy,%𝑛−1
h = m g Wang%Melt%Rheology%and%its%applica6on%
très in%
faible taux de cisaillement.
the%Plas6cs%Industry,%2013,%springer%

Elle possède une valeur plus élevée pour les fluides pseudoplastiques.
Pseudoplasticité

Orientation maximale
• II: Ensuite nous avons une zone qui correspond à la
des molécules, viscosité fonction de puissance
constante
I II III • III: Enfin la viscosité tombe à une valeur minimale.

Log$(taux$de$cisaillement)$
. 2

John Dealy, Jian Wang Melt Rheology and its application in the Plastics Industry, 2013, springer 74
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle

Viscoelasticité linéaire
• Différents types d’expériences:

Relaxation de contraintes Fluage Cisaillement oscillatoire


Déformation

Force
δ

Contrainte Déformation
0 Temps Déformation 0 Temps
Contrainte

0 Temps 0 Temps

Viscoélastique Viscoélastique

75
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle

SAOS (Small amplitude oscillatory shear)


δ
Contrainte Déformation

𝛾 𝑡 = 𝛾0 sin(𝜔𝑡)
𝜎 𝑡 = 𝜎0 sin(𝜔𝑡 + 𝛿)
𝜎 𝑡 = 𝜎0 (cos(δ )sin 𝜔𝑡 + sin(𝛿)cos(𝜔𝑡))

𝜎 𝑡 𝜎0 𝜎0
𝐺 𝑡 = = cos(δ) sin 𝜔𝑡 + sin 𝛿 cos(𝜔𝑡)
𝛾0 γ0 𝛾0 Module de cisaillement complexe
𝐺 ∗ = 𝐺 ′ + 𝑖𝐺 ′′
G’(ω) G’’(ω)
Module élastique Module visqueux
𝐺∗ = 𝐺′ 2 + 𝐺 ′′ 2

Réponse en phase Réponse déphasée de 90°


Viscosité complexe
𝜎 𝜎0 𝐺′′ ′′
𝜎0 𝐺′

η = η′ = sin δ = η = cos δ =
γ0ሶ 𝜔
η∗ = η′ − 𝑖η′′
𝛾ሶ γ0ሶ 𝜔
𝐺∗
𝛾ሶ 𝑡 = 𝛾0 𝜔 cos 𝜔𝑡 = 𝛾0ሶ cos(𝜔𝑡) η∗ = η′ 2 + η′′ 2 =
𝜔
76
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
Introduction
de petite amplitude rotationnelle

Comportement typique Comportement avec différentes masses


molaires
1.00E+05

1.00E+04

1.00E+03

1
1.00E+02

1.00E+01
2 G' - P S

1.00E+00 G" - P S
|η*| - P S
1.00E-01
0.01 0.1 1 10 100 1000
ω (rad/ s)
Est aussi utilisé pour:
• Déterminer la structure d’un copolymère ou mélange de polymères
• L’état de dispersion de nanoparticules dans une matrice polymère
Reômetres rotatifs
Introduction
Cisaillement oscillatoire Rhéométrie
de petite amplitude rotationnelle
uette flow
Ecoulement de trainée Géométrie plaque-plaque
W
• Faibles viscosités
g=
o
rW r
o
> 0, 97
1 1

r -r r
• Solutions ou r : diâmetre du cylindre
o 1 0

externe
o

suspensions r : diâmetre du cylindre


1 int erne
• Espacement W : vitesse angulaire du
1 cylindre int erne

entre cylindres C
s=
important 2Pr L o
2

C(r o -r1 )
h=
2Pro2W1L
• Taux de cisaillement non-uniforme
L : comprimento do cilindro
Écoulement couette (dépend de r)
• Gap peut être choisi
7 • Effets de bord
• Taux de cisaillement uniforme 6 • Études oscillatoires
• Viscoélasticité non-linéaire
• La vitesse de rotation fournit le
taux de cisaillement (uniforme)
• Le couple fournit le couple de
cisaillement
• N1 est la force normale (direct)
Géométrie cône plaque
10

78
13
Polymers are Viscoelastic: Creep
Rheology
Introduction
Rhéométrie
capillaire
Rhéométrie de
torque
Autres rhéomètres
Durcissement des
thermodurcissables

Ecoulement du à différence de pression


• Principe: écoulement capillaire;
un fluide est forcé à s’écouler dans une fillière sous l’effet d’une différence de
pression.
• C’est un des rhéomètres les plus utilisés car il permets l’évaluation de la
viscosité pour des taux de cisaillement élevés

79
Rhéométrie Rhéométrie de Durcissement des
Introduction Autres rhéomètres
capillaire torque thermodurcissables

R: rayon du capillaire
𝜎𝑤 Q: Débit observé
η𝑤 = 𝜎𝑤 = 𝑓 𝛾𝑤ሶ
𝛾𝑤ሶ w comme « wall » (parois)

À débit constant pour un fluide Newtonien, pour


une ouverture circulaire, il est possible d’exprimer
le lien entre la viscosité et le différentiel de
pression appliqué:

R  dP  4𝑄
 w = − ( R ) = −  𝛾𝑤
ሶ =
2  dz  𝜋𝑅 3

𝜋𝑅4 ∆𝑃 𝜎𝑤
η= =
8𝑄 𝐿 𝛾𝑤ሶ

Des corrections sont nécessaires pour


arriver à un résultat précis…
❖ Correction de Bagley
❖ Correction de Rabinowitch

Rhéometre capillaire

http://www.adhesivestoolkit.com/Docs/test/Physical%20Analysis%20-%20Capillary%20Rheometers.xtp 80
Rhéométrie Rhéométrie de Durcissement des
Introduction Autres rhéomètres
capillaire couple thermodurcissables

Rhéomètre de torque • Malaxage à température constante


• Les deux rotors tournent dans deux sens contraire a une vitesse constante
En général, l’un tourne à 2/3 de la vitesse de l’autre
• On mesure le couple pour malaxer à vitesse constante
• Pas un rhéomètre mais utilisé pour:
• Étudier la stabilité thermique des
polymères
• La plastification du PVC
• Mélanger
• Possible de trouver la viscosité en fonction du taux de
cisaillement

82
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

Indice de fluage (Melt Flow Index)


• L’indice de fluage évalue la quantité de plastique fondu qui passe dans un
capillaire sous des conditions de pression et température données.
• Normalement on pèse la quantité de polymère qui s’écoule pendant 10
minutes.

• Il existe une norme qui stipule les conditions de


pression et température pour les différentes
polymères (ASTM D1238-01)

• Leur valeur permet de distinguer les différents


grades de polymères 𝑆 ∗ 𝑚 600 ∗ 𝑚
𝐼𝐹(𝑇−𝑀) = =
• Un polymère dont l’indice de fluage est bas est 𝑇 𝑇
visqueux et normalement plus apte à être extrudé
S: temps de référence (10 minutes),
et un polymère dont l’indice de fluage est haut est
m: est la masse qui s’écoule pendant la durée t (temps entre
moins visqueux et plus apte à être injecté deux coupes successives),

T: est la température du test,


• Il nous donne une idée de la masse molaire
M: est la masse au dessus du piston

83
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

Cours 4-Contrainteparoi

84
Effet de la
Comportement Effet de la Effet de Effet de la
Généralités vitesse de
typique température l’humidité structure
sollicitation

Cours 4- differentieldepression

85
Extrusion et Injection

86
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion
> 60% de la production de plastique est obtenue par extrusion

Extrudeuse
L’extrudeuse est une pompe à polymère fondu. Lorsque le volume entre la
vis et le fourreau diminue, le polymère est déplacé et la pression
augmente.
• Dans la zone d’alimentation, le matériau est compacté et devient un agrégat
semi-fondu
• Dans la zone de compression, le matériau est plastifié complétement grâce à
un chauffage externe le long du fourreau ou à un chauffage visqueux
• Dans la zone de pompage l’écoulement du polymère est contrôlé pour avoir
la pression nécessaire pour extruder

• Le rôle de la vis est de fournir une


certaine pression au polymère pour
qu’il puisse passer dans la filière
• On définit en général une extrudeuse
par le rapport entre la longueur et le
diamètre de vis (L/D varie normalement
entre 20 et 30 et D entre 20 et 600mm)

http://www.macroeng.com/understanding-screw-design-for-film-extrusion-process.php
87
http://iprem-epcp.univ-pau.fr/live/Appareillage/Plasturgie
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

• Longueur de zone d’alimentation


• Longues pour les polymères de viscosité élevée
• Courtes pour les polymères de basse viscosité
• Profondeur des filets
• Si trop profonds dans la zone d’ alimentation, on dépense trop d’énergie, et il peut y avoir dégradation du polymère
• Les filets de la vis sont relativement profonds dans la zone d’alimentation et beaucoup moins dans la zone de pompage
• Angle des filets
• Empiriquement : 17.7o
• Espace entre les filets et fourreau: 0.001D
• Des extrudeuses avec 50
mm de diamètre
produisent environ
5kg/heure alors que des
extrudeuses avec des
diamètres de vis de
600mm peuvent produire
jusqu’à 30T/h

88
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

• Le débit correspond à la somme du débit due à l’écoulement de trainée et le contre débit


due à la pression due à la présence de la filière:
N: Vitesse angulaire de vis (rot/temps);
p ND H cos f sin f p DH sin f P
2 2 3 2 P: Pression en fin de vis due à la filière,
Qv = - L: longueur de la zone de compression,

12h
D: diamètre,
2 L η: viscosité du polymère,
H: hauteur des filets

• Le débit maximum est atteint lorsqu’il n’y a pas de pression à la sortie de l’extrudeuse
– écoulement libre:

p 2 ND 2 H cos f sin f
Qv =
2
• La pression à la sortie de l’extrudeuse pour arrêter
l’écoulement (Qv=0):

6p NDLh
Pmax = 2
H tan f
N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall,Principles of polymer engineering, 1997
89
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Cas d’une filière circulaire


Le débit à la sortie de la filière dépend de la pression à l’entrée (pression à la sortie de l’extrudeuse).
Si l’équation de Hagen-Poiseuille est utilisée, pour une filière circulaire, nous avons:
R: rayon de la filière et Lf longueur de la filière

p R4 p 2 ND2 H cos f sin f p DH 3 sin 2 f P


Qf = P Qv = -
8h L f 2 12h L
On peut donc considérer que le point d’opération du système extrudeuse filière est donné par
l’intersection de l’équation de la filière avec celle de l’extrudeuse.

𝑄𝑓

𝑄𝑣 = 𝑄𝑓

90
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Diagramme de fonctionnement
Q
Qv = Qd - CPe
p 2 ND2 H cos f sin f p DH 3 sin 2 f P
Qv = -
2 12h L
K/
Q f = KPe / h
p R4
Qf = P
Pe Pmax 8h L f
Pour trouver le point de fonctionnement d’une filière on peut donc avoir une équation analytique pour le débit
fourni à la filière et une expression analytique pour le debit dans la filière.
Le point de fonctionnement est quand ces deux débits sont égaux.
Ceci peut être représenté graphiquement

91
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage
Moulage par injection
• La vis d’extrusion pompe le polymère vers le cylindre du piston graduellement
• Lorsqu’une pression est atteinte à l’intérieur du piston, la valve de redirection
ouvre le chemin vers le moule et ferme celui vers l’extrudeur
• Le moule est maintenu fermé
à l’aide d’une pression
supérieure à celle du piston
• Le moule refroidit pendant
que l’extrudeur reremplit le
piston
• Le cycle reprend …

Utilisé pour les thermoplastiques et


thermodurcissables https://www.youtube.com/watch?v=3AQhZjeqqOM
N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall, Principles of polymer engineering, 1997
Osswald, Menges, Material Science for Polymer Engineers, Hanser, 3rd edition. 94
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage
• De A à B le polymère est comprimé. Si on applique une pression de 1000 atm →
contraction de 10%. Comme le moule applique des pressions de plus de 1000 atm, il faut
environ 10% de polymère “en plus” (si on injectait a pression ambiante) dans le moule.
• De B à C le polymère refroidit sous pression. On continue de remplir le moule pour
compenser la contraction thermique. Il faut toutefois éviter le “sur-remplissage” du moule
• Lorsque l’on arrive à C le matériau dans le canal d’injection se solidifie. Il n’y a plus de
matériau qui puisse entrer dans le moule
• De C à D le matériau refroidit à volume constant et on atteint la pression
atmosphérique
• De D à E le produit moulé se contracte.

Une machine est donc définie par


sa force de fermeture (clamping force)
et la masse de PS qui peut être
injectée

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall Principles of polymer engineering, 1997
95
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage

Cours 5 - equationetatPMMA
Du PMMA est injecté.
Le moule est fermé lorsque le polymère dans le moule est à
165 oC et sous une pression de 40 MPa (point C)
Si vous assumez un refroidissement lent, prévoir la
température du polymère quand le moule est à la pression
atmosphérique
Pour le PMMA, l’équation d’état ci-dessous peut être utilisée

N.G. McGrum, C.P. Bickley, C.B. Bucknall ,Principles of polymer engineering, 1997 96
Description du Contraction Hétérogénéités Lignes de
procédé dans le moule dans le moule soudage
Cours5-equationetatPMMA
Du PMMA est injecté.
Le moule est fermé lorsque le polymère dans le moule est à 165 oC
et sous une pression de 40 MPa (point C)
Si vous assumez un refroidissement lent, prévoir la température du
polymère quand le moule est à la pression atmosphérique
Pour le PMMA, l’équation d’état ci-dessous peut être utilisée

1. On doit calculer vc pour Tb =Tc = 165+273 = 438 k et P = 40 MPa


10−3 ∗ 40 ∗ 106 + 2,158 ∗ 105 103 𝑣𝑐 − 0,734 = 83,1 ∗ 438 𝑣𝑐 = 8,76 ∗ 10−4 𝑚3 𝑘𝑔−1
2. Calculer Td.
vc = vd et Pa =101.3 kPa.
10−3 ∗ 101,3 ∗ 103 + 2,158 ∗ 105 103 ∗ 8,76 ∗ 10−4 − 0,734
𝑇𝑑 = = 369 𝐾 = 96 °𝐶
83,1
97
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Cours 5-ExtrudeuseEtFiliere.mlx
Un polymère avec une viscosité de 250 N.s/m2 est extrudé dans une extrudeuse avec ventilation ayant un diamètre D
de 75 mm, une vitesse de rotation des vis de 40 tours/min, un angle des filets de 17,7° et une épaisseur de filet e de
7,5 mm.

La première zone a une longueur de 250 mm et une profondeur de filet de 4 mm. La seconde zone a une longueur de
500 mm et une profondeur de filet de 6 mm.

L’extrudeuse doit produire un film d’un mètre de largeur avec une filière de longueur 10 mm.

Calculez l’épaisseur de l’ouverture de la filière nécessaire au bon fonctionnement de l’extrusion.

Ouverture filière
H1 = 4 mm H2 = 6 mm
hf ?
D

L1 = 250 mm 1m
L2 = 500 mm Lf = 10 mm
Zone 1 Zone 2 filière

98
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion
Cours 5-ExtrudeuseEtFiliere.mlx
Un polymère avec une viscosité de 250 N.s/m2 est extrudé dans une extrudeuse avec ventilation
ayant un diamètre D de 75 mm, une vitesse de rotation des vis de 40 tours/min, un angle des filets
de 17,7 °.
Ouverture filière
H1 = 4 mm H2 = 6 mm
hf ?
D

L1 = 250 mm 1m
L2 = 500 mm Lf = 10 mm
Zone 1 Zone 2 filière
40
𝜋2 𝑁𝐷2 𝐻1 𝑐𝑜𝑠ϕ𝑠𝑖𝑛ϕ 𝜋2 ∗(60)∗0,0752 0,004𝑐𝑜𝑠17,7𝑠𝑖𝑛17,7
𝑄1 = = =
2 2
−5 3
2,1 ∗ 10 𝑚 /𝑠
𝜋 2 𝑁𝐷2 𝐻2 𝑐𝑜𝑠ϕ𝑠𝑖𝑛ϕ 𝜋𝐷𝐻23 sin2 ϕ 𝑃
𝑄2 = −
2 12η 𝐿2
40
𝜋 2 ∗ ( ) ∗ 0,0752 0,006𝑐𝑜𝑠17,7𝑠𝑖𝑛17,7 𝜋 ∗ 0,075 ∗ 0,0063 ∗ sin2 17,7 𝑃
= 60 −
2 12 ∗ 250 0,5
−5 −12
= 3,2 ∗ 10 − 3,1 ∗ 10 𝑃
99
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Cours 5-ExtrudeuseEtFiliere.mlx
Un polymère avec une viscosité de 250 N.s/m2 est extrudé dans une extrudeuse avec ventilation ayant un
diamètre D de 75 mm, une vitesse de rotation des vis de 40 tours/min, un angle des filets de 17,7 °.

Ouverture filière
H1 = 4 mm H2 = 6 mm
hf ?
D

L1 = 250 mm 1m
L2 = 500 mm Lf = 10 mm
Zone 1 Zone 2 filière

𝑄1 = 2,1 ∗ 10−5 𝑚3 /𝑠
y
𝑄2 = 3,2 ∗ 10−5 − 3,1 ∗ 10−12 𝑃
h
ℎ𝑓3 𝑊 𝑃 ℎ𝑓3 ∗ 1 ∗ 𝑃 ℎ𝑓3 𝑃 x W
𝑄𝑓 = = = z
12η 𝐿𝑓 12 ∗ 250 ∗ 0,01 30
L
Pour qu’on puisse extruder: 𝑄1 = 𝑄2 = 𝑄𝑓
−5 −5 −12
ℎ𝑓3 𝑃
2,1 ∗ 10 = 3,2 ∗ 10 − 3,1 ∗ 10 𝑃=
30
100
Ecoulement
Description Les vis Gonflement à Instabilité de
du polymère
du procédé d’extrusion la filière l’extrudat
en extrusion

Cours 5-ExtrudeuseEtFiliere.mlx
Un polymère avec une viscosité de 250 N.s/m2 est extrudé dans une extrudeuse avec ventilation ayant un diamètre
D de 75 mm, une vitesse de rotation des vis de 40 tours/min, un angle des filets de 17,7 ° et une épaisseur de filet
de de 7,5 mm.
Ouverture filière
H1 = 4 mm H2 = 6 mm
hf ?
D

L1 = 250 mm 1m
L2 = 500 mm Lf = 10 mm
Zone 1 Zone 2 filière
Pour qu’on puisse extruder: 𝑄1 = 𝑄2 = 𝑄𝑓
−5 −5 −12
ℎ𝑓3 𝑃
2,1 ∗ 10 = 3,2 ∗ 10 − 3,1 ∗ 10 𝑃=
30

1
−5 −5 −5 3
2,1 ∗ 10 − 3,2 ∗ 10 30 ∗ 2,1 ∗ 10
𝑃= = 3,5 ∗ 106 𝑃𝑎 ℎ𝑓 = = 5,6 ∗ 10−4 𝑚
−3,1 ∗ 10−12 3,5 ∗ 106

101

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