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INTRODUCTION
L’exploration minière est une musique jouée par plusieurs instruments ; elle
sera d’autant plus concordante et convaincante que tous les instruments jouent à
l’unisson. Tout programme d’exploration minière débute par une reconnaissance
synoptique de la région à étudier.
C’est pourquoi dans ce travail, il sera question de voir quelques techniques qui
entrent en jeux lors d’une étude de terrain à exploiter, il s’agit de la détermination
de la teneur en eau et de la mesure de la gravité spécifique des échantillons
prélevés dans un trou de forage.
La gravité spécifique est l’une des valeurs les plus couramment utilisées pour
caractériser un échantillon dans les calculs de ressources.
I.2. MUDROCK
I.3. DENSITE
Figure I.1. Schéma d’un matériau poreux dont la densité des grains est et la densité du fluide
interstitiel est .
3
A. Méthode en vrac
. (5)
Cette méthode permet d’obtenir des résultats rapides, mais elle est
généralement peu précise parce qu’il est difficile d’obtenir une bonne précision
sur le volume d’eau déplacé avec un cylindre gradué. La méthode en vrac donne la
densité apparente de l’échantillon, elle ne tient pas compte des espaces vides qui
forment sa porosité. On considère que cette méthode ne donne pas des résultats
assez précis pour la plupart des applications pratiques en géophysique.
B. Méthode du pycnomètre
Les pycnomètres utilisent une cellule étanche contenant un gaz parfait (le
plus souvent l’hélium) pour mesurer le volume d’un échantillon de géomatériau
avec une meilleure précision que celui qui serait obtenu avec la méthode
d’Archimède. Les pycnomètres sont équipés de deux cellules étanches, dont une
peut accueillir l’échantillon. Le protocole de mesure est le suivant :
• Un échantillon, caractérisé par un volume et une masse , est placé dans une
cellule vide dont on connait le volume ( ).
• Un volume connu de gaz est introduit dans la cellule et la pression initiale est
mesurée.
• On ouvre la valve pour que le gaz s’étende vers une deuxième cellule de
référence dont on connait le volume ( ).
• La pression finale du système est mesurée.
(6)
et la densité est
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C. Nucléodensimètre
Cette méthode est surtout utilisée pour obtenir des mesures de densité
en forage. Une sonde est progressivement abaissée dans le trou de forage où une
source radioactive (p. ex. le césium 137) émet des photons gamma qui vont interagir
avec la paroi rocheuse par diffusion de Compton. Plus la roche est dense, plus les
photons gamma seront diffusés. Un détecteur accompagne la sonde pour mesurer le
phénomène de diffusion et ainsi obtenir la densité de la paroi du trou de forage. La
profondeur d’investigation des nucléodensimètres est de quelques centimètres tout
au plus.
D. Méthode d’Archimède
(7)
(8)
Cette méthode est plus précise que la méthode en vrac parce qu’on obtient
le volume de l’échantillon en passant par une mesure de sa masse apparente dans
l’eau. Cette mesure peut être faite avec une balance à haute précision et on a pas
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besoin de lire le volume d’eau déplacé sur un cylindre gradué. De plus, on peut
corriger l’équation selon la densité de l’eau à la température du laboratoire. Dans
les meilleures conditions, cette méthode offre des précisions allant jusqu’à 1 kg/m
(0.001 g/cm). Cependant, elle ne tient pas compte des micro porosités dans
l’échantillon et le fait de submerger l’échantillon dans l’eau pourrait le détruire si
celui-ci est faiblement consolidé. Selon le degré de saturation en eau de
l’échantillon avant sa submersion, la densité obtenue par méthode d’Archimède est
la densité apparente (échantillon non-saturé) ou la densité squelettique (échantillon
dont les pores sont complètement remplis d’eau). C’est cette méthode qui a été
utilisée dans le cadre de ce travail.
A. Porosité
Les espaces formés par la porosité des roches sont souvent remplis d’eau,
de saumure, d’air, ou parfois même de gaz naturel ou de pétrole. Comme ces
matériaux sont moins denses que leur hôte, la porosité peut contribuer à faire
diminuer la densité apparente de la roche. Les effets de la porosité sur la densité
des roches ne se font sentir que pour les roches dont la porosité est évidente (p. ex.
les sédiments faiblement consolidés ou les roches volcaniques extrusives). À
l’inverse, les roches intrusives et les sédiments archéens, par exemple, ont des
porosités assez faibles, soit moins de 1%. Dans ce cas il est très difficile d’obtenir
une mesure exacte de la densité squelettique d’un échantillon, mais on peut faire
l’hypothèse qu’elle est comparable à sa densité apparente.
B. Composition géochimique
Densité apparente
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Précautions d'essai
La pesée des matériaux sortis de l'étuve ne doit pas se faire sur de matériaux
chauds. Il est recommandé de laisser refroidir le matériau 10 à 15 minutes puis de
procéder à la mesure. En effet, les matériaux chauds provoquent une légère
convection d'air au-dessus de l'échantillon susceptible de modifier la masse
mesurée sur la balance. L'air chaud étant plus léger que l'air froid, les courants de
convection d'air au-dessus du bocal provoquent un allègement de la masse pesée.
La masse chaude est systématiquement plus légère que la masse froide, c'est
pour cette raison que la pesée doit se faire lorsque le matériau a refroidi. On peut
facilement se faire une idée du refroidissement, lorsqu'en passant la main au-dessus
de l'échantillon
Les méthodes de conservation de la teneur en eau les plus efficaces et les plus
couramment appliquées consistent à :
La teneur en eau naturelle évolue dans le temps suite aux infiltrations d’eau
météorique dans le sol et suite aux évolutions des mouvements d’eau souterraine
(nappe
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HOLE AUTRE
ID SG N° FROM TO LITHOLOGIE ALTER INDICATION
WW004 SG001 4 4,12 Grès alteré Forte Sélectionné
WW004 SG002 15,8 16 Grès rougeâtre Moyenne non sélectionné
WW004 SG003 46,64 46,74 Grès rougeâtre Moyenne non sélectionné
WW004 SG004 84 84,12 Grès rougeâtre Faible Sélectionné
WW004 SG005 100,74 100,84 Shale noir Moyenne non sélectionné
WW004 SG006 134,36 134,48 Shale noir Moyenne non sélectionné
WW004 SG007 151,78 151,9 Siltite Moyenne non sélectionné
WW004 SG008 249,84 249,96 Siltite Moyenne non sélectionné
Tableau II.1 : Présentation synthétique du trou de forage pour tous les S.G.
A
B
SG001 (collecté dans le grès fortement altéré) SG004 (collecté dans le grès
rougeâtre faiblement altéré)
II.2. MATERIELS
A
B
Fig II.6 : Les bougies (wax) A : pièces de wax avant préparation et B : l’échantillon déjà couvert de
wax.
A B
Fig II.7 : récipient pour preparer les wax A : couvert et B : les wax déjà préparés
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II.3. METHODE
Par définition, la teneur en eau (W) est la quantité d’eau contenue dans
l’échantillon exprimée en pourcentage. Elle est donnée par la relation suivante :
(𝑃𝐻−𝑃𝑆)
W = × 100 (10)
𝑃𝑆
Les teneurs en eau de nos différents échantillons sont données dans le tableau
suivant :
Tableau III.2 : présentation des teneurs en eau naturelle pour les échantillons étudiés
W%
40,0
34,4
35,0
30,0
TENEUR EN EAU
25,0
20,0
15,0
10,0 7,0
5,0
0,0
SG001 SG002
ECHANTILLON
W%
Fig III.1 : comparaison des teneurs en eau pour nos deux échantilons.
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Il faut signaler ces valeurs ne sont pas naturelles car il est connu que le carottage
ne permet pas de mesurer la teneur en eau naturelle d’un échantillon car la méthode
nécessite l’utilisation d’un fluide (eau, boue) susceptible de pénétrer dans
l’échantillon. Seul le carottage triple enveloppe permet de préserver le plus possible
l’intégrité de l’échantillon grâce à un prélèvement sous gaine qui permet d’éviter le
contact entre le fluide de forage et le matériau.
PROCEDURE
M1
WAX
Longueur_m 0,102
diamètre_m 0,101
mass_ l'air 369,9
mass_wax_std_eau 401,8
mass_std_eau 434,5
WAX_SG 0,918
Dans cette étude on voit que SG004 est plus dense que SG001.
SG
2,50
2,0
2,00
1,60
VALEUR SG
1,50
1,00 SG
0,50
0,00
SG001 SG002
ECHANTILLON
Fig III.3 : comparaison des valeurs de S.G. pour nos deux échantillons.
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CONCLUSION
Les roches sédimentaires formées par les facteurs extérieurs sont
constituées par des dépôts détritiques terrigènes, biodétritique et de dépôts de
précipités. Elles possèdent la densité la plus faible que les roches métamorphiques
et magmatiques. Elles dépendent de plusieurs facteurs et plus particulièrement de
la composition minéralogique, la porosité, l'âge géologique, l'histoire géologique et
de la profondeur.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1) GOOSSENS, P.J. (1994) : Exploration Minière, Volume II, université de Liège édition 1994
4) OMBA, V. (2014) : Etude géotechnique des sols de la partie nord de la ville de Lubumbashi : cas
du quartier Kasapa , TFE, faculté des sciences, UNILU, 101p, Inédit.
5) JEAN JUNG (1969): Précis de pétrographie, 3ème ed, Masson et Cie, Paris.
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CONCLUSION .............................................................................................................................................................. 21