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SUPPORT DE COURS DE LABORATOIRE

EN GENIE CIVIL

CLASSE : F4

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PROGRAMME
Chapitre 1 : Application des principes de pesés

Chapitre 2 : Densité :

Chapitre 3 : Teneur en eau

Chapitre 4 : Analyse granulométrique

Chapitre 5 : la limite d’Atterberg

Chapitre 6 : Essai de Proctor

Chapitre 7 : équivalent de sable

Chapitre 8 : Cône d’Abrams

Chapitre 9 : Essai de compression

Chapitre 10 : classification et identification des sols

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Chapitre 1 : APPLICATION DES PRINCIPES DE PESES

I. INTRODUCTION

Les essais au laboratoire permettent l’étude des comportements des sols sous leurs aspects
résistant et déformabilité.
A partir des résultats d'essais de laboratoire les constructeurs ont des données nécessaires pour
étudier les ouvrages de génie civil et de bâtiment et assurer leur stabilité en fonction des sols
sur lesquels ils doivent être fondés, ou avec lesquels ils seront construit (barrages en
remblais).
Pour de nombreux travaux de construction et pour l’exécution de nombreux essais, il est
nécessaire de connaître certaines caractéristiques des matériaux utilisés, caractéristiques qui
représentent :
Les dimensions
La forme
La masse volumique
La porosité
La teneur en impuretés de l’échantillon qui a été prélevé.

L’essai de laboratoire fait partie de ces recherches.

II. LES DOMAINES D'APPLICATION


Les essais sur les sols jouent un rôle essentiel dans l'acte de construire pour tous les travaux
de bâtiment et de génie civil en relation avec les sols ou les mettant en œuvre.
Les sols peuvent :
Supporter les ouvrages : fondations superficielles fondations profonde,
Être supporté : les murs de soutènement, rideaux de palplanche...,
Constituer l‘ouvrage lui-même : les remblais digues, barrages.,.
On peut citer par exemple :
Les fondations des bâtiments, des ouvrages d'art, des ensembles industriels...
Les ouvrages de soutènement (murs, rideaux de palplanches.,),
Les tunnels et travaux souterrains dans les sols,
Les barrages et digues en terre,
La stabilité des pentes naturelles des talus et les travaux de stabilisation,

3
Les ouvrages portuaires et maritimes (fondations de quais comportements brise-
lames.,.),
Les terrassements routes autoroutes voies ferrées,
L’amélioration et le renforcement des sols,
La protection de l'environnement
III. LE BUT

Il s’agit de déterminer la masse d’un échantillon de sol

IV. PRINCIPE DE LA PESEE

On utilise plusieurs méthodes pour peser la masse en fonction des différents types de balance.

a. APPAREIL UTILISE

b. MODE OPERATOIRE

Les étapes d’une opération de pesé sont les suivantes :


Prendre un récipient calibré de volume connu (Vo)
Peser le récipient vide et noter cette masse Mo
Verser le matériau dans le récipient calibré jusqu’au refus à l’aide des mains formant
d’entonnoir
Araser les matériaux dans les deux directions à l’aide de la règle ou de la main de sorte
à bien remplir le récipient
Attention : pendant la manipulation ne pas appuyer (tasser) les matériaux

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Peser le récipient ainsi remplit et noté cette masse M1

V. EXPERIENCE

Démarche
Prélevons l’échantillon (sable, gravier, quartz…) dans une boite vide académique
Peser sa masse

Application
Faisons l’expérience sur trois matériaux : le sable ; gravier et quartz
Déduire de ces trois matériaux le plus lourd
Justifier le résultat

VI. Résultats

Matériaux Masses
Sable
Gravier
Quartz

VII. OBSERVATION
Nous avons constaté que le sable est plus lourd que gravier et le quart ; le gravier à son tour
est plus lourd que le quartz pour les mêmes volumes prélevés

VIII. INTERPRETATION
Ces résultats se justifient par le fait que :
Les grains de sable sont plus nombreux que les grains de gravier à son tour plus
nombreux que les grains de quartz
Il y a plus de vides dans le quartz que dans le gravier et quasi absent dans le sable

IX. CONCLUSION

A l’issu de notre expérience nous pouvons affirmer que lorsque les dimensions des grains
d’un matériau sont plus petites alors sa masse est beaucoup plus importante

X. EXEMPLES DE METHODES DE PESE

a. METHODE DU PYCNOMETRE

1. Principe
La mesure de la masse volumique par pesés dans l’eau avec un volume constant.
La méthode du pycnomètre est utilisée pour les matières plastiques avant formage, telles que
poudres à mouler, comprimés ou granulés.

2. Appareillage
Balance précise à 0,1 mg
Pycnomètre de 50 ml

5
Récipient thermo régulé
Liquide d'immersion : eau distillée ou autre liquide convenable.

3. Mode opératoire
Poser le pycnomètre sur la balance, faire le zéro.
Remplir le pycnomètre de liquide jusqu’au repère
Peser le volume de liquide : noté m0
Vider le pycnomètre
Introduire le lot de matière à tester dans le pycnomètre
Peser le lot : noté m1
Compléter le remplissage du pycnomètre avec le liquide.
Peser l’ensemble eau + matière : noté m2
m2 = m1 (masse échantillon) + m3 (masse d’eau ajoutée)
Répéter l’essai sur 3 échantillons.

4. Expression du résultat

On utilise la formule suivante :

= –

Avec :
: La masse volumique, son unité
m1 : la masse de l’échantillon
m0 : la masse du liquide lorsque le pycnomètre est à vide
m3 : la masse du liquide lorsque le pycnomètre contient l’échantillon

La masse volumique du matériau testé est obtenu en faisant la moyenne arithmétique des trois
(3) essais de l’échantillon.

5. Application
(Cf. recueil d’exercice exercice n° 5 pages 22)

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b. METHODE DE L’EPROUVETTE GRADUEE
Cette méthode se fait de deux manières :
Cas n° 1 :
1. Principe
La mesure de la masse volumique par pesés dans l’eau avec un volume constant.
La méthode de l’éprouvette graduée est beaucoup plus utilisée au laboratoire.

2. Matériels utilisés
Une Balance
Une éprouvette graduée

3. Mode opératoire
Mettre dans un récipient, une quantité de granulat sec et la peser (de l’ordre de 300 à
700 g) ; noté cette masse M.
Remplir une éprouvette graduée d’un volume V1 d’eau, noter ce volume V1
Verser dans l’éprouvette l’échantillon de granulat, tapoter l’éprouvette de manière à
faire remonter les bulles d’air puis mesurer le volume final ; noté ce volume V2

4. Expression du résultat

Schémas de l’opération :

1ere étape 2eme etape 3eme etape :

On utilise la formule suivante :

= –

Avec :
: La masse volumique réelle, son unité
V1 : le volume d’eau dans l’éprouvette
V2 : le volume d l’ensemble eau + granulats

NB : La masse volumique du matériau testé est obtenu en faisant la moyenne arithmétique des
trois (3) essais de l’échantillon.

Cas n° 2 :
1 . Principe
La mesure de la masse volumique par pesés dans l’eau avec un volume constant.
La méthode de l’éprouvette graduée est beaucoup plus utilisée au laboratoire.

2. Matériels utilisés
Une Balance

7
Une éprouvette graduée

3. Mode opératoire
Prendre une éprouvette graduée et la remplir à un certain niveau d'eau, lire le volume
V1 (ou le niveau N1) puis, peser cette éprouvette et relever la masse M1
Prélever une certaine quantité de matériau (celle-ci dépendra de la taille de
l'éprouvette). Pas besoin de peser la masse d'échantillon prélevé.
Verser le matériau dans l'éprouvette, lire le nouveau volume V2 (nouveau niveau N2)
puis, peser cette éprouvette et relever la masse M2.

4. Expression du résultat

Schémas de l’opération :

1ere étape 2eme étape 3eme étape

On utilise la formule suivante :

= –

Avec :
: La masse volumique réelle, son unité
V1 : le volume d’eau dans l’éprouvette
V2 : le volume de l’ensemble eau + granulats
M1 : la masse d’eau contenue dans l’éprouvette
M2 : la masse de l’ensemble eau + granulats
N.B : faire attention aux unités : les volumes des éprouvettes sont exprimés en ml,
Rappel :
1ml = 1cm3
1l = 1dm3 = 1000cm3
NB : La masse volumique du matériau testé est obtenu en faisant la moyenne arithmétique des
trois (3) essais de l’échantillon.
5. Application
(cf. recueil d’exercice exercice n° 6 page 23)

C. METHODE DE LA PESEE HYDROSTATIQUE


1. Principe
La mesure de la masse volumique par pesés dans l’air et dans l’eau avec un volume constant.

2. Matériels utilisés

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Une Balance
Une éprouvette graduée
Un seau
3. Mode opératoire
Masse de l’échantillon dans l’air
Mettre dans un récipient, une quantité de granulat sec et la peser noter la masse M1
Masse de l’échantillon dans l’eau
Plonger le récipient avec le granulat dans le seau d’eau et le remplir éventuellement
Peser l’ensemble, noté la masse M2
4. Expression du résultat
On utilise la formule suivante :

= –

Avec :
: La masse volumique réelle, son unité
M1 : la masse d’eau contenue dans le récipient
M2 : la masse de l’ensemble eau + granulats
Chapitre 2 : DENSITE
a- DEFINITION
La densité est le rapport de la masse de l’échantillon à la masse d’un égal volume d’eau à
4°C. La densité absolue notée d, est sans unité
On utilise deux méthodes pour déterminer la densité d’un corps :
Utilisation de densimètres
Par la méthode du flacon

b- Mesure de la densité par la méthode du flacon


a. La densité d'un liquide
Principe
La mesure de la densité d’un liquide par rapport à l’eau pour un même volume.

Instrument utilisée
Pycnomètre :
Balance

Mode opératoire

Sur une balance adaptée, on réalise les trois pesées suivantes :


Pycnomètre rempli de liquide jusqu'au trait de jauge noté cette masse ML
Pycnomètre rempli d'eau jusqu'au trait de jauge, noté cette masse Me
Pycnomètre vide et sec noté cette Mv

Expression du résultat

Schémas de l’opération :

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1ere étape : ML 2eme étape : Me 3eme étape : Mv
La masse de liquide contenu dans le pycnomètre se déduit par différence :

mL =ML Mv

De même, nous pouvons exprimer la masse d'eau contenue dans le pycnomètre :

me =Me Mv

L'expression de la densité du liquide est donc : = =

b. La densité d'un solide

Instrument utilisée
Pycnomètre à col large
Balance

Mode opératoire

Sur une balance adaptée, on réalise les trois pesées suivantes :


Pycnomètre rempli d'eau jusqu'au trait de jauge et le solide à côté :
M1
Pycnomètre contenant le solide et rempli d'eau jusqu'au trait de jauge : M2
Pycnomètre rempli d'eau jusqu'au trait de jauge : Me

Expression du résultat

Schémas de l’opération :

1ere étape : M1 2eme étape : M2 3eme étape : M3


La masse du solide déduit par : ms =M1 Me

La masse d'eau se calcule par : me =M1 M2

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L'expression de la densité du solide est donc : = =
c- Application
(Cf. recueil d’exercice exercice n° 7 pages 24)

d- Manipulation

A partir d’un échantillon de sable et quartz prélevé sur un chantier dans la ville et d’un
échantillon d’huile dinor
Déterminer les densités

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Chapitre 3 : TENEUR EN EAU
I. INTRODUCTION

Pour la mesure de la teneur en eau des granulats au laboratoire on utilise plusieurs méthodes.
Dans notre étude nous utiliserons la méthode simplifiée dite de « La poêle à frire ».
A noté qu’il y a aussi les méthodes normalisées qui utilisent la méthode par séchage en étuve
ventilée (à T° de 105° C).
II. Définition
La teneur en eau d’un granulat noté w, est définie par le rapport :

w=

w=

Elle peut être exprimée en pourcentage c'est-à-dire :

W% = x 100

III. Principe
La teneur en eau est déterminée expérimentalement en desséchant une quantité connue de
granulats jusqu'à masse constante.

IV. Matériels
Une balance précision 1g.
Une poêle, diamètre 30 cm environ (ou autre récipient métallique de même dimension)
adaptée au mode de chauffage.
Une raclette en métal.
Une plaque chauffante ou un réchaud à gaz.

V. Mode opératoire

Tarer (peser) la poêle puis y peser une masse Mh de granulats fraîchement prélevés

Mh

Placer la poêle contenant les granulats sur une plaque chauffante.


Agiter doucement les granulats à l'aide de la raclette pour faciliter le séchage.

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Quand les granulats paraissent secs, laisser refroidir et peser une première fois.

Prolonger le séchage jusqu'à obtention de la masse constante Ms (la masse est


considérée constante lorsque deux pesées successives de l’échantillon espacées de
quelques minutes ne diffèrent pas de plus de 0,1 %).

IV. Expression des résultats


La teneur en eau en pourcentage a pour valeur :

W= x 100

VI. Autre relation

W= donne Mh – Ms = Ms x w donne Mh = Ms.w + Ms

D’où
Mh = (1 + w) Ms Ms =

Remarque :
- Humidité résiduelle : encore appelé humidité massique c’est la teneur en eau massique
Hm : l’humidité massique : Hm = % = x 100 = x 100
- Humidité volumique : c’est la teneur en eau volumique
Hv : l’humidité volumique : Hv = = * = x d = d x Hm

- L’humidité massique relative ou humidité résiduelle relative : Hmr =

- L’humidité volumique relative : Hvr =


VII. Manipulation
(Cf. TP)

VIII. Application
(Cf. recueil d’exercice, exercice n°3)

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Chapitre 4 : ANALYSE GRANULOMETRIQUE
I. DEFINITION
L’analyse granulométrique est le procédé par lequel on détermine la proportion des différents
constituants solides d’un sol en fonction de leur grosseur à l’aide de tamis.
On appelle « refus » sur un tamis le matériau qui est retenu par le tamis, et « tamisât » ou «
Passants » le matériau qui passe à travers les mailles d’un tamis.
II. PRINCIPE
L’essai a pour but de déterminer les proportions pondérales des grains de différentes
dimensions qui constituent le sol. Les pourcentages ainsi obtenus sont exprimés sous forme
d’un graphique appelé courbe granulométrique.

III. MATERIELS NECESSAIRES

Une série de tamis normalisés.


Une tamiseuse.
Une balance de portée minimale 6 000 g, de 1 g de précision pour les pesées en refus
cumulés.

IV. MODE OPERATOIRE

Apres observation du granulat, faire choix du tamis le plus fin et du tamis le plus gros.
On s’arrange en général pour que le granulat passe entièrement au travers du tamis le
plus gros.
Empiler les tamis dans l’ordre croissant, placer la colonne ainsi constituée sur la
tamiseuse, brider la colonne.
Verser le granulat dans la colonne
Régler la durée de tamisage sur au moins 7 minutes
Effectuer le tamisage
Peser les refus en cumulé. C’est à dire, peser le contenu du premier tamis puis y
ajouter le contenu du tamis immédiatement inférieur pour avoir le refus cumulé, et
ainsi de suite.
Porter les résultats des refus cumulés en g dans un tableau.
Calculer les refus cumulés en %
Calculer les tamisât en %
Tracer la courbe.

V. EXPRESSION DES RESULTATS

REFUS en % sur un tamis : R. en. % = *100

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REFUS cumulé d’un mélange en %
Pour un mélange de deux sables, pour dresser le tableau théorique ; on commence toujours
par déterminer le R. C en % puis R.C en g ; R.P ; Tamisât.

R.C. m en. % =
Avec :
Rc1 : refus cumulé en pourcentage du sable 1
Rc2 : refus cumulé en pourcentage du sable 2
Q1 : proportion du sable 1 en %
Q2 : proportion du sable 2 en %

TAMISAT EN % à un tamis : Ten .% = 100 Ren.%

Module de finesse :
Le caractère plus au mois fin d’un sable peut être qualifié par le calcul de son module de
finesse. Il noté Mf
1
= % é
100

Le coefficient d’uniformité
C’est un paramètre qui caractérise la courbe granulométrique. Encore appelé coefficient de
HAZEN, noté Cu il est défini par :

= Avec :
D10 : Diamètre du tamis correspondants à 10% de tamisât.

D60 : Diamètre du tamis correspondants à 60% de tamisât.

D30 : Diamètre du tamis correspondants à 30% de tamisât.


DP : Diamètre du tamis correspondants à P % de tamisât.

Le coefficient de courbure
Il intervient également dans la classification unifiée des sols. Il est noté Cc. Il est défini par :

=
×
VI. LE TRACE LA COURBE GRANULOMETRIQUE
On trace la courbe granulométrique sur un graphique comportant :
En ordonnée le pourcentage des tamisât.
Les mailles D sont indiquées en abscisse selon une graduation logarithmique.
On établit le tableau des résultats si ce n’est pas donnée. Calculer le refus cumulé, pourcentage
de refus et le pourcentage de tamisât puis compléter le tableau.
Soient

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P : le fond recueilli sur le dernier tamis ;
r1 ; r2 ; r3 ;…rn le refus respective des tamis numéros 1 ; 2 ; 3 ;… ; n ;
m : la masse initial du matériau.
On a: minitial = +
N.B: Pour placer les mailles des tamis sur l’axe des abscisses suivre les étapes suivantes :
Compte tenu de ta taille du papier, choisir une distance de représentation. Exemple :
15 cm ; 16cm ….
Identifier la borne inférieur et borne supérieur des tamis
Calculer les distances des autres tamis se situant entre les deux bornes par rapport au
borne inférieur
( )
X= x DCH

Où :
X : distance du tamis considéré par rapport au tamis borne inférieure
TC : maille du tamis considéré
TBS : maille du tamis borne supérieure
TBI : maille du tamis borne inférieure
Dch : distance choisie
VII. APPLICATION
(cf. recueil d’exercice, question n°12 page 2)
VIII. INTERPRETATION DES RESULTATS

Module de finesse

Si 1,8 < Mf < 2,2 : Sable à utiliser pour une bonne mise œuvre du béton mais une
faible résistance ;
Si 2,2 < Mf < 2,8 : Sable à utiliser pour obtenir une bonne résistance et une bonne
ouvrabilité ;
Si 2,8 < Mf < 3,2 : Sable à utiliser lorsqu’on veut une résistance élevée mais une
moins bonne ouvrabilité et de risque de ségrégation.

Mf > 3,2 : Sable est à rejeter

Correction du module de finesse

Cela consiste à mélanger deux sables dont l’un de module de finesse Mƒ1 trop fort (sable
grossier), nommé le sable S1 et l’autre de module de finesse Mƒ2 faible (un sable fin) nommé
le sable S2 afin d’obtenir un mélange nommé S dont le module de finesse serait Mƒ.

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Les proportions des deux sables composants devront être les suivantes :
Proportions Q1 : Q1=

Proportions Q2 : Q2=

N.B : Mf2 < Mf < Mf1

+ = 1 ( 100%)
Ou :
+ = ( + )

Après résolution on obtient :

N.B: deux sables de la meme nature; on peut pas les mélanger.

Le coefficient d’uniformité

Si Cu = 1 tous les grains constituant le sol ont la même grosseur


Si CU < 2 la granulométrie est uniforme (serré);
Si CU > 2 la granulométrie est étalée (variée);
IX. APPLICATION

(Cf. recueil d’exercice, exercice n°8 pages 24)

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Chapitre 5 : LA LIMITE D’ATTERBERG
I. GENERALITE

C’est l’un des essais d’identification les plus importants des sols fins.
Ces limites sont mesurées, avec l’appareillage de Casagrange, sur la fraction de sol qui passe
au tamis de 0,40 mm.
On peut considérer quatre états caractérisant la consistance des sols fins selon les teneurs en
eau décroissantes :
L’état liquide : Le sol a une consistance très faible. ll a l'aspect d'un fluide, il tend
à se niveler suivant une surface horizontale. Les particules glissent facilement les
unes sur les autres.
L’état plastique : Le sol a une consistance plus importante. ll ne tend plus à se
niveler. Soumis à de faibles contraintes il se déforme largement sans se rompre. la
garde sa déformation après suppression des contraintes. Les articules ont mis en
commun leurs couches absorbées ; lorsqu’il y a déformation les particules restent
attachées les uns aux autres sans s'éloigner
L’état solide avec retrait : Le sol retrouve sa forme initiale après suppression des
contraintes (petites déformations élastiques).
L’état solide sans retrait : les particules arrivent au contact en quelques points en
chassant l’eau adsorbée ; le sol ne change plus de volume quand sa teneur en eau
diminue.

On définit :
- la limite de liquidité, notée WL qui sépare l’état liquide de l’état plastique,
- la limite de plasticité, notée WP qui sépare l’état plastique de l’état solide,
- la limite de retrait, notée WS qui sépare l’état solide avec retrait de l’état solide sans retrait

N.B : Dans les sols en place, la teneur en eau naturelle Wnat. est généralement comprise
entre WL et WP, très près de WP.

II. LIMITE DE LIQUIDITE

a. BUT DES ESSAIS


Déterminer la teneur en eau d'un sol à son passage de l’état liquide à l’état plastique, par la
méthode de la coupelle.

b. DEFINITION
La limite de liquidité WL est la teneur en eau qui correspond à une fermeture en 25

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coups (chocs)
c. PRINCIPE
Pour déterminer la limite de liquidité, on étend sur une coupelle une couche du matériau dans
laquelle on trace une rainure au moyen d’un instrument en forme de V. On donne à la coupelle
des coups (chocs) en comptant le nombre des coups (chocs) nécessaires pour fermer la rainure
sur 1 cm, on mesure alors la teneur en eau de la pâte.

d. MATERIELS
Bol de porcelaine,
Balance 6 Kg (précision 0,1 g),
Etuve,
Bassine,
Tamis 0,4 mm (n° 27),
Four à micro-onde,
Pipette d'eau,
Coupelle de Casagrande et accessoires
Plaque de verre ou en acier (sans rouille).

e. MODE OPERATOIRE

Préparation des échantillons pour essais


Si nécessaire :
Faire un quartage pour obtenir un échantillon de sol représentatif,
Déterminer la teneur en eau initiale de l'échantillon.
Passer l'échantillon de sol représentatif au tamis de 0,4 mm. Le tamisage se fait de
préférence par lavage, afin d'assurer la récupération complète des particules
inférieures à 0,4 mm.
Sécher l'échantillon,
Peser le poids du refus sec, le poids du passant sec (P), et calculer la proportion
pondérale C de la fraction 0/0,4 mm

,
C= é

Déposer l'échantillon dans un bol de porcelaine puis le saturer d'eau (poids d'eau
nécessaire poids d'échantillon) en le remaniant complètement à l'aide d'une spatule
pour obtenir un mélange homogène.
Laisser reposer la pâte 4 à 8 heures en atmosphère humide (recouvrir le tout d'une
pellicule plastique pour garder l'échantillon à 100 %HR).

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Préparation du matériel
Etalonner au moyen de la cale d'étalonnage, la hauteur de chute de la coupelle : 1 cm ±
0,5 mm.
Exécution de l'essai
Après avoir bien homogénéisé la pâte, la répartir dans la coupelle de manière
symétrique, l’épaisseur au centre doit être de 15 à 20 mm. C'est au point d'impact
(centre de la coupelle) qu'on doit retrouver cette épaisseur maximale.

Mise en place de l’échantillon

Partager la pâte en deux à l’aide de l’outil à rainurer. On creusera la rainure d'un seul
mouvement

Partage de la pâte

Soumettre à l’aide de l’appareil, la coupelle à une série de chocs réguliers : deux coups
par seconde.
Arrêter la série lorsque les deux lèvres de la rainure se sont refermées sur une longueur
de 12 à 13 mm apprécié à l’œil.

Fermeture de la rainure
Noter le nombre de coups.
Prélever, au voisinage de la rainure (là où elle s’est renfermée) un échantillon afin de
déterminer la teneur en eau.

On répète l'essai au complet 3 à 5 fois en faisant varier les teneurs en eau soit par assèchement
soit par addition d'eau, de façon à couvrir une plage de coups allant de 15 à 35.

f. EXPRESSION DES RESULTATS

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on étudie la relation qui lie le nombre de coups N à la teneur en eau w, on constate
que la courbe représentative de cette relation est une droite en coordonnées semi-
logarithmiques (échelle arithmétique pour les teneurs en eau, logarithmique pour le
nombre de chocs) lorsque le nombre de coups est compris entre 15 et 35. On réalise
cinq essais qui doivent s'échelonner régulièrement entre 15 et 35 ou, mieux, entre 20
et 30 coups. La droite la plus représentative est ensuite tracée à partir des points
expérimentaux.
les essai étant terminé, on inscrit sur un graphique
les teneurs en eau en ordonnée (y)
le logarithme du nombre de coups en abscisse (x), ce qui permet de tracer une droite.
La limite de liquidité est déterminée par le point sur la droite qui correspond à 25 coups. La
valeur est arrondie à l'unité près.

N.B : On peut également utiliser la formule approchée pour déterminer la valeur de WL:
WL = ( ) . avec :
- : teneur en eau au moment de l’essai correspondant à N coups
- : nombres de coups compris entre 15 et 35 coups : 15 < N < 35

On peut donc utiliser cette formule qui permet de déterminer la limite de liquidité à l’aide
d’une ou deux mesures seulement.

III. LIMITE DE PLASTICITE

a. BUT DES ESSAIS


Déterminer la teneur en eau d'un sol à son passage de l’état plastique à l’état solide.
b. DEFINITION
La limite de plasticité est la teneur en eau d’un échantillon de terre roulé de dimensions
normalisées (D = 3 mm ; L = 10 à 15 cm), qui se fissure en étant soulevé en son milieu pour
une hauteur de 15 à 20 mm.

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c. PRINCIPE
On roule l’échantillon en forme de cylindre qu’on amincit progressivement. La limite de
plasticité est la teneur en eau d’un échantillon de sol cylindrique qui se brise lorsqu’on le
soulève en son milieu pour une hauteur de 15 à 20 mm et de diamètre 3 mm. ll faut donc
réaliser des rouleaux de 3 mm de diamètre sans pouvoir faire de rouleaux plus fins.
On exécute en général deux essais pour déterminer cette limite.

d. MATERIELS
Bol de porcelaine,
Balance 6 Kg (précision 0,1 g),
Etuve,
Bassine,
Tamis 0,4 mm (n° 27),
Four à micro-onde,
Pipette d'eau,
Plaque de verre ou en acier (sans rouille),
Règle graduée (30 cm +/- 1 mm),

e. MODE OPERATOIRE
Rouler à la main l'échantillon pour obtenir une forme de boulette.
En extraire de quoi confectionner un cylindre de terre de dimension normalisée (D = 3
mm ; L = 10 à 15 cm) avec la paume de la main, sur une surface plane, propre, lisse et
sèche (plaque de verre) :
S’il se brise avant d’atteindre ce diamètre, la teneur en eau est trop faible ; il faut ré
humidifié la terre.
S’il ne s’est pas brisé, le soulever en son milieu de 15 à 20 mm de hauteur. La limite
de plasticité est atteinte si la rupture se produit pendant ce soulèvement, dans ce cas
déterminer la teneur en eau ; c’est WP ainsi trouver
Si la rupture ne se produit pas, laisser la teneur en eau diminuer

N.B : Effectuer plusieurs essais identiques (3). Les teneurs en eau obtenues ne devront pas
s’écarter de plus de 2 % de la valeur moyenne.

22
Appareil de mesure de diamètre du cylindre

f. EXPRESSION DES RESULTATS


La valeur de la limite de plasticité est arrondie à l'unité près.
IV. INDICES DE PLASTICITE ET DE CONSISTANCE
a. INDICE DE PLASTICITE
C’est la différence entre la limite de liquidité et la limite de plasticité.
L’indice de plasticité mesure l’étendue du domaine de plasticité du sol. Il s’exprime donc par
la relation :

IP = wL - wp

INDICE DE PLASTICITE IP ETAT- DU SOL


0-5 Non plastique
5 - 15 Peu plastique
15 – 40 Plastique
> 40 Très plastique

Un sol, dont l’indice IP est grand, est très sensible aux conditions atmosphériques, car plus IP
est grand plus le gonflement par humidification de la terre et son retrait par dessiccation
seront importants. IP précise donc aussi les risques de déformation du matériau.
b. INDICE DE LIQUIDITE

IL =
c. INDICE DE CONSISTANCE
La comparaison de la teneur en eau naturelle w d’un sol et des limites D’ATTERBERG
permet de se faire une idée de l’état d’une argile qu’on peut
Caractériser par son indice de consistance :

Ic = =

INDICE DE CONSISTANCE ETAT- DU SOL


Ic >1 Solide
0< <1 Plastique
Ic < Liquide
L’indice de consistance croît en même temps que la consistance du sol. A partir de 1, le sol
peut être éventuellement réutilisé en remblai (on peut travailler).

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Chapitre 6 : ESSAI DE PROCTOR

I- GENERALITE

La portance d’un sol est la caractéristique qui définit sa capacité à supporter les charges qui
lui sont appliquées.
La portance dépend de la nature du sol, de son pourcentage d’eau et du degré de compactage.
Quel que soit le sol, sa résistance mécanique augmente avec sa densité en faisant passer
plusieurs fois des engins lourds qui assurent le compactage.
La portance du sol et sa teneur en eau optimum sont déterminées par l’essai Proctor.

II- Définition
Essai Proctor est la détermination des références de compactage d'un matériau : masse
volumique et teneur en eau
III- BUT DE L'ESSAI
L’essai Proctor a pour but de déterminer la teneur en eau optimale conduisant à une force
portante maximale pour un sol donné, selon des conditions de compactage précises.
IV- PRINCIPE
On compacte des échantillons de sol dans un moule normalisé, en adoptant diverses valeurs de
teneur en eau.
Pour chaque essai, on détermine la masse volumique apparente correspondante.
Puis les résultats sont portés sur un graphique et la courbe joignant au mieux les points obtenus
passe par un maximum qui correspond à l’optimum Proctor.
L'abscisse du maximum de cette courbe représente la teneur en eau optimale opt, et son
ordonnée la masse volumique apparente sèche optimum opt

V- MATERIELS

Moule
C'est un tube métallique cylindrique, ouvrable en deux demi-coquilles que l'on peut fixer sur
une base, et muni d'une hausse.

On distingue :
Les petits moules : Moule Proctor

24
Grands moules : Moule CBR

Très Grands moules

Dame
C’un tube cylindrique, avec un mouton actionné par une poignée.
On distingue :
Petites Dames : Dame Proctor Normal
Hauteur de chute = 304.8 mm
Masse = 2.5 kg
Grandes Dames : Dame Proctor Modifié
Hauteur de chute = 457 mm
Masse = 4.535 kg
Très Grande Dame
Hauteur de chute = 600 mm
Masse = 15 kg

Règle à araser,
Disque d’espacement,
Bacs d’homogénéisation pour préparation du matériau,
Tamis 5 et 20 mm
Truelle, spatule, pinceau, etc.…
Eprouvette graduée 150 ml environ,
Petits récipients (mesures des teneurs en eau),

25
Balance portée 20 kg,
Etuve
Burette à huile.

VI- PREPARATION DES ECHANTILLONS

1. QUANTITE A PRELEVER
Elle dépend du moule utilisé.
La courbe étant définie par au moins 5 à 6 points, il faudra prélever un minimum :
- pour le moule PROCTOR : 15 kg de sol
- pour le moule C.B.R. : 33 kg de sol
Le matériau doit être soigneusement prélevé, et amené à une teneur en eau inférieure à opt.
En principe, le premier essai doit se faire à une teneur d'environ 4%.
L'échantillon est ensuite fractionné en 6 parts, chaque part étant malaxée de manière à obtenir des
échantillons parfaitement homogènes.
2. CHOIX DU MOULE
Il dépend de la grosseur des plus gros grains du sol, c'est à dire D.
Si D 5 mm (et seulement dans ce cas), on utilise moule PROCTOR mais moule C.B.R.
conseillé.
Si 5 < D 20 mm, utiliser le moule C.B.R. Conserver le sol intact, avec tous ses
constituants.
Si D > 20 mm, tamiser à 20 mm et peser le refus
- Si refus 30 %, effectuer l'essai dans le moule C.B.R. sans le refus
(Échantillon écrêté à 20 mm) et appliquer une correction sur les valeurs trouvées,
- Si refus > 30 %, l'essai PROCTOR ne peut être fait.
VII- MODE OPERATOIRE

- peser le moule + embase à 5 g près et noter la masse P1


- introduction du matériau
- araser soigneusement, nettoyer le moule et peser l’ensemble et noter la masse P2
- démouler le sol et prélever deux prises en haut et en bas de l’échantillon
- déterminer les teneurs en eau et faire la moyenne ( )
- calculer la masse volumique apparente sèche à l’aide de formules suivantes :
è
= = *
- Tracer la courbe d = f( ), obtenue à l'aide des valeurs et déterminer opt et dmax. On porte
sur l’axe des :
Abscisses : , teneur en eau,
Ordonnées d
Les coordonnées de l’optimum Proctor se déduisent de la courbe. Elles s’expriment :
Pour dopt en KN/m3 avec 1 décimale,
Pour opt en % avec 1 décimale.

VIII- COMPACTAGE DE L’ECHANTILLON DE SOL


Il s’effectue de manière différente selon qu’il s’agit d’un essai Proctor normal ou modifié.
Le compactage s’effectue selon le schéma suivant :

26
Essai Proctor normal : 3 couches

Essai Proctor modifié : 5 couches

IX- DIFFERENTS TYPES D’ENERGIES


Il y’a plusieurs types d’énergies de compactage en fonction de la nature de l’essai :
Essai Proctor : 0.56 à 0.63 MJ/m3 (Moyenne : 0.6)
Essai Proctor Modifié : 2.56 à 2.8 MJ/m3 (Moyenne : 2.6)
L’énergie de compactage se calcule par la formule suivante :

Energie spécifique =
X- EXPRESSION DES RESULTATS
1- Tracé de la courbe Proctor
On Trace la courbe = f ( ). Pour cela on procède de la manière suivante ; on porte sur :
L’axe des abscisses : les teneurs en eau ,
L’axe des ordonnées
N.B : la courbe obtenue présente un maximum qui est le sommet de la courbe

27
2- Caractéristiques de compactage
On déduit de la courbe la position de l’optimum Proctor et le couple ( ; ) appelées
caractéristiques de compactage (les coordonnées du point maximum : sommet) correspondant :
Si on a effectué un essai Proctor Normal, on a un Optimum Proctor Normal « O.P.N. » ;
Si on a effectué un essai Proctor Modifié, on a un optimum Proctor Modifié « O.P.M. ».
3- Influence des teneurs en eau
La teneur en eau a une influence sur l’aptitude du sol de compactage :
Faible teneur en eau :
Frottements internes élevés
Faible densité

Teneur en eau optimale :


Meilleure aptitude de compactage
Densité maximale

Teneur en eau élevée :


Pression élevée de l’eau
Faible densité

28
Courbe de saturation
La courbe de saturation est une courbe tangente à la courbe Proctor qui correspond à un
sol ne contenant plus d’air du tout. Ces courbes sont utiles ; on a la courbe Sr = 100 %
et la courbe Sr = 80 % :
La courbe = f( ) pour Sr = 100% constitue la courbe enveloppe des courbes
Proctor des différents sols. La branche droite de ces courbes vienne s’y raccorder
tangentiellement.
la courbe = f( ) pour Sr = 80% situe approximativement, pour les sols comportant
une fraction argileuse, le lieu des optimums
Les courbes de saturation s’obtiennent par la formule suivante :
.
=

XI- INTERPRETATION DES RESULTATS


Sur un chantier, et en fonction des spécifications du cahier des clauses techniques particulières qui
précise si l’essai de référence est un essai Proctor Normal ou un essai Proctor Modifié, on doit vérifier
la teneur en eau naturelle ( n) des sols à compacter et la comparer à la teneur en eau optimale obtenue
au cours de l’essai de compactage.
Pour un essai Proctor Normal :
Si n = opn, le compactage est effectué ;
Si n < opn, le sol doit être arrosé avant compactage jusqu’à atteindre opn ;
Si n > opn, le sol doit être aéré pour sécher. En cas de mauvais temps, le compacter
superficiellement afin d’empêcher l’eau de pluie de s’infiltrer puis l’aérer lorsque le beau temps est de
retour.

29
Chapitre 7 : EQUIVALENT DE SABLE
I. BUT
L’essai d’équivalent de sable, désigné par le symbole E.S a pour but d’évaluer la proportion
relative d’éléments fins contenus dans un sol grenu et dont la présence en quantité notable
peut modifier le comportement mécanique.

II. DEFINITION
L'équivalent de sable (ES) est le rapport multiplié par 100 de la hauteur de la partie sableuse
sédimentée (propre), à la hauteur totale du floculât et de la partie sableuse sédimentée.

III. PRINCIPE
L’essai consiste à opérer sur un échantillon de sol dont la taille des grains est < 5 mm, lavé
dans une solution lavante contenue dans une éprouvette.
On laisse la solution se décanter, le sable vrai se dépose dans le fond jusqu’au niveau h1. Au-
dessus du sable, se dépose le floculat h2

Eau

Floculat

h2
Sable h1
pur

IV. MATERIELS
Un tamis de 5 mm, avec réceptacle.
Une balance, portée 5 kg, précision 1 g.
Deux éprouvettes cylindriques transparentes, munies de deux repères à 100 et 380 mm
de la base.
Un bouchon de caoutchouc s'adaptant sur les éprouvettes.
Un entonnoir à large ouverture pour transvaser l'échantillon.
Un piston taré de 1 kg ± 5 g.
Un réglet métallique gradué, de 500 mm de longueur.
Un flacon de 5 litres muni d'un siphon (placé à 1 mètre au-dessus de la table de
travail).
Un tube laveur relié au flacon.
Solution lavante pour équivalent de sable (solution toute prête : flacon de 125 ml à
diluer dans l'eau distillée pour obtenir un volume de 5 litres).
Un chronomètre, précision 1 seconde.

V. MODE OPERATOIRE

PREPARATION DES ECHANTILLONS POUR ESSAIS


Humidifier un échantillon de 500 g de sable, s'il n'est pas humide, afin d'éviter les
pertes de fines et la ségrégation.
Tamiser le matériau humide sur le tamis de 5 mm.

30
Laver le refus sur ce même tamis en utilisant le moins d’eau possible et en associant
les deux passants, jeter le refus.

PREPARATION DES deux PRISES D’ESSAI


Il faut prendre une quantité de sable humide équivalente à 120 g de sable sec, il faut
donc mesurer la teneur en eau w.
Prélever environ 100 g pour la détermination de la teneur en eau w et effectuer la
mesure puis préparer deux prises chacune de masse 120(1+w) en g.

EXPERIENCE

Remplir l'éprouvette de solution lavante jusqu'au premier repère de 100 mm.


Verser progressivement à l'aide de l'entonnoir, la prise d'essai dans l'éprouvette puis
frapper fortement à plusieurs reprises la base de l'éprouvette sur la paume de la main
afin de déloger les bulles d'air et favoriser le mouillage de l'échantillon.
Laisser reposer 10 minutes.
Boucher l'éprouvette à l'aide du bouchon de caoutchouc et lui imprimer 90 cycles de
20 cm ± 1 cm de course horizontale en 30 secondes ± 1 seconde, à la main ou
mécaniquement.
Retirer ensuite le bouchon, le rincer avec la solution lavante à l'aide du tube laveur au-
dessus de l'éprouvette, rincer les parois de l'éprouvette puis enfoncer le tube jusqu’au
fond de l'éprouvette
Faire remonter les éléments fins, tout en maintenant l'éprouvette en position verticale
en procédant de la manière suivante : l'éprouvette étant soumise à un lent mouvement
de rotation, remonter lentement et régulièrement le tube laveur.
Lorsque le niveau du liquide atteint le trait repère supérieur, relever le tube laveur de
façon à maintenir le niveau de liquide à la hauteur du trait repère. Arrêter l'écoulement
dès la sortie du tube laveur.
Laisser reposer pendant 20 minutes ± 10 secondes.
Mesurer à l'aide du réglet la hauteur h1 du niveau supérieur du floculât par rapport au
fond de l'éprouvette et la hauteur h’2 du niveau supérieur du sable propre au fond de
l’éprouvette.
Descendre doucement le piston dans l'éprouvette, jusqu'à ce qu'il repose sur le
sédiment. Pendant cette opération, le manchon coulissant prend appui sur l'éprouvette.
Bloquer le manchon coulissant sur la tige du piston.
Introduire le réglet dans l'encoche du manchon, amener le zéro contre la face
inférieure de la tête du piston.
Lire la hauteur h2 du sédiment au niveau de la face supérieure du manchon. Ces
opérations sont schématisées ci-dessous
Recommencer ces opérations avec la 2eme prise d'essai.

IV. EXPRESSION DES RESULTATS

Schémas de l’opération :

31
L'équivalent de sable ES exprimé en pourcentage est donné par la formule:
Equivalent de sable à vue :

ESV = x 100

Equivalent de sable au piston :

ES = x 100

N.B : Le résultat final est la moyenne des deux valeurs obtenues pour les deux prises d'essais.
VI. INTERPRETATION DES RESULTAT

Equivalent de Equivalent de
sable à vue sable au piston Nature et qualité du granulat
E.S.V E.S.P
Sable argileux : risque de retrait ou gonflement, pas bon pour le
E.S.V < 65 E.S.P < 60
béton
Sable légèrement argileux : propreté admissible pour béton de
65 E.S.V < 75 60 E.S.P < 70
qualité courante (retrait possible)
Sable propre à faible pourcentage de fines argileuses, bon pour
75 E.S.V < 85 70 E.S.P < 80
béton de haute qualité
Sable très propre : très peu de fines argileuses, ce qui risque de
conduire à un défaut de plasticité du béton. Une augmentation du
E.S.V 85 E.S.P 80
dosage en eau donne de bétons exceptionnels de très haute
résistance

VII. APPLICATION
(cf. recueil d’exercice, question n°12 page 2)

32
Chapitre 8 : CONE D’ABRAMS
I. INTRODUCTION ET DEFINITION
Un béton est dit ouvrable lorsqu’il peut être transporté, mis en œuvre et parfaitement œuvré
(façonné) sans beaucoup de difficulté et aussi sans ségrégation des constituants
L’ouvrabilité (fluidité) est aussi définie comme étant le travail externe nécessaire à un béton
frais pour acquérir une parfaite compacité : capacité de couler sous son propre poids ou par
vibration
Ce test est généralement conduit sur le chantier.
En effet l’essai d’affaissement du cône d’Abrams encore appelé le
Slump-test ne mesure pas l’ouvrabilité du béton mais cependant peut aider à avoir des
renseignements sur la nature du béton du point de vue homogénéité et uniformité d’une
composition donnée

II. But du test


Le test a pour but de déterminer la valeur d’affaissement du cône pour un béton donnée

III. Matériels et matériaux


Cône d’Abrams ayant la forme d’un cône tronqué de inférieur = 20 cm, supérieur =
10cm, la hauteur H = 30 cm
Tige métallique pour pilonnage
Truelle
Ciment
Sable
Agrégats
Eau

IV. Mode opératoire


Formuler l’échantillon du béton dans les proportions suivantes :
2 kg de ciment
4 kg de sable
8 kg de gravier
E = 50% du poids du ciment (soit 1000ml)
Mélanger de façon homogène sur une surface non absorbante
Nettoyer soigneusement la partie intérieure du cône et placer le sur une surface

33
horizontale non absorbante
Remplir le moule avec le béton préparé en quatre couches d’épaisseur égale à ¼ de la
hauteur du moule
N.B : chaque couche sera pilonnée de 25 coups avec la tige de 16 mm de diamètre et
les coups doivent être uniformément repartis sur toute la surface du béton
Apres avoir rempli et pilonné la dernière couche enlever l’excès de béton avec la
truelle et égaler la surface de l’échantillon
Immédiatement enlever le moule en le soulevant à l’aide des deux poignés,
verticalement, doucement et avec beaucoup de précaution.
Apres avoir complètement retiré le moule conique laisser le béton s’affaisser sous son
propre poids
Ensuite avec la règle métallique, mesurer la différence de hauteur entre le moule et le
plus haut point du béton affaissé : cette différence en mm représente le slump-test ou
affaissement du béton

IV. Interprétation du résultat obtenu

Nous pouvons classer les bétons en 5 classes de consistance en fonction des affaissements :
Classe de consistance Affaissement en cm Consistance du béton

S1 De 1 à 4 Ferme

S2 De 5 à 9 Plastique

S3 De 10 à 15 Très plastique

S4 De 16 à 21 Fluide

S5 22 Très fluide

34
Chapitre 9 : ESSAI DE COMPRESSION
I. BUT
L’essai a pour but de mesurer la résistance à la compression à 28 jours (notée fc28 et exprimée
en MPa) d’une éprouvette cylindrique normalisée en béton de diamètre 16cm avec une hauteur
de 32cm.

II. PRINCIPE
L’essai s’effectue sur des éprouvettes cylindriques de section droite et d’autre cas sur une
éprouvette cubique. On applique la force de compression progressivement de zéros (0)
jusqu’à la rupture.

III. MATERIELS
Moules métalliques cylindriques
Une presse
Un appareil de cône d’Abrams
Une règle à araser
Une aiguille vibrante
Une tige de piquage
Un chronomètre
Une balance
Pelle
Truelle
Seau
IV. MODE OPERATOIRE
Formuler du béton
Déterminer la classe de consistance à travers l’essai d’affaissement du béton
Préparer des éprouvettes en mettant d’huile de coffrage sur les parois
Introduire le béton dans le moule de l’éprouvette en deux couches pilonnées de 25
coups par couche
Retirer le moule puis araser la surface et laisser durant 72h
Démouler et placer les éprouvettes dans l’eau durant 5jours
Placer l’éprouvette entre les deux plateaux de la presse
Ecraser l’éprouvette et prélever la force de compression par la lecture
V. EXPRESSION DES RESULTATS

Résultats lus sur la presse


Force de rupture Contrainte
Eprouvette N°1
Eprouvette N°2
Eprouvette N°3

Ri = ²
Avec :
Ri ou fcj : résistance à la compression à jour
Fr : la force de rupture
D : diamètre de l’éprouvette

fcj =

35
fcj est calculé à partir des résultats de l’essai. On compare cette valeur à la résistance théorique
calculé suivante :

= .fc28
. .

Obtenu à partir des donnés théorique fournis

36
Chapitre 10 : CLASSIFICATION ET IDENTIFICATION DES
SOLS
I. BUT
L’essai a pour objet d’identifier et classer les sols aux moyens des tests effectués et des
observations.
Ces observations se basent sur :
La couleur
L’odeur
La structure
II. Principe
L’identification et la classification sont déterminées grâce des essais et d’étude de la structure
qui composent le sol

III. CLASSIFICATION DES SOLS


Classifier un sol, c’est de les mettre dans un groupe ayant des comportements similaires.
Il existe de nombreuses classifications. On a les types de classifications très couramment
utilisées :
L’abaque triangulaire de Taylor : qui utilise seulement la granulométrie, et qui
permet de baptiser un sol (argile, limon, Sable, limon argilo-sableux...) ;

Le diagramme de Casagrande qui concerne les seuls sols fins et qui fait intervenir les
limites d’Atterberg ;
La classification normalisée : qui remplace l'ancienne classification dite RTR
(Recommandations pour les Terrassements Routiers) et qui donne des renseignements
pratiques sur l'aptitude des sols à être utilisés en remblai.
Classification GTR
Classification LPC
Classification unifiée des sols (USCS)
Classification par la taille des grains solides d’un sol
Ils sont surtout définis granulométriquement. En considérant le diamètre moyen D des grains,
on distingue grossièrement :

Les blocs rocheux D > 200mm


Les cailloux 20mm< D < 200mm
Les graviers 2mm < D < 20mm
Les sables grossiers 0,2mm < D < 2mm
Les sables fins 20 m < D < 0,2mm
Les silts ou limons m < D < 20 m
Les argiles D<2 m
Classification par le comportement des sols
Comportement des sols pulvérulents (ou encore grenu : D > 20 )
Les sols pulvérulents : sable, gravier, cailloux, blocs sont constitués essentiellement de la
silice (quartz), du calcaire et d’autres roches inertes. Les effets capillaires dus à l’eau sont
négligeables ; Les grains se comportent comme les granulats inertes du béton.
Comportement des sols cohérents (ou encore sol fin : D < 20 0,02 mm)
Bien que de dimension des grains du squelette ait une influence, le comportement d’un sol fin
est avant tout fonction :
- De sa composition minéralogique,
- De sa teneur en eau,

37
- Et de sa structure, c’est-à-dire de la manière dont les particules sont disposées et orientées

IV. IDENTIFICATION DES SOL

Tous les essais permettant d’identifier un sol sont appelés des essais d'identification. Mais
tous ces essais d'identification sont effectués en remaniant le sol. Ils ne sont donc pas
suffisants pour étudier un sol en place.
A- ESSAIS REALISES AU LABORATOIRE
a- SOLS GRENUS

1- ANALYSE GRANUMETRIQUE

(cf. chapitres précédent)


2- EQUIVALENT DE SABLE

(Cf. chapitres précédent)

3- INDICE DE DENSITE

L’indice de densité (ID) encore appelé densité relative (Dr) est déterminé lorsqu’on veut
caractériser l’état de densité d’un dépôt de sol pulvérulent (type gravier et sable).

ID =

Avec :
emax : indice des vides dans l’état le plus compact
emin : indice des vides dans l’état le moins compact
e : indice des vides déterminé sur place.

L’état de compacité des sols pulvérulents en fonction de leur indice de densité


ID Etat de compacité
Du sol grenu
0 - 15 Très peu compact
15 - 35 Peu compact
35 - 65 Compacité moyenne
65 - 85 Compact
85 - 100 Très compact

4- TENEUR EN EAU
(Cf. chapitres précédent)
b- Sols fins

1- ESSAI AU BLEU DE METHYLENE


a- DEFINITION
On appelle 'valeur de bleu VBS d'un sol, la quantité en gramme de bleu de méthylène adsorbé
pour 100 g de la fraction 0/D mm du sol étudié
b- BUT DU TEST

38
La valeur de bleu de méthylène d'un sol (VBS) est un paramètre d'identification qui mesure
donc globalement la quantité et l'activité de la fraction argileuse contenue dans un sol ou un
matériau rocheux.
C’est l’un des paramètres d’identification sur lequel s'appuie la classification des sols.
Il permet aussi de déterminer le caractère gonflant ou non d'un sol.

c- PRINCIPE DE L’ESSAI
L’essai consiste à introduire par dosages successifs des quantités croissantes de solution de
bleu de méthylène dans la prise d’essai (fraction 0/5 mm du sol) jusqu’à ce que la fraction
argileuse soit complètement saturée de bleu.
Pour cela, on prélève une goutte de la suspension que l'en dépose sur un papier filtre, ce qui
provoque la création d’une tache. L’adsorption maximale est atteinte lorsqu’une auréole bleu
clair persistante se produit à la périphérie de la tâche.
d- MATERIELS ET MATERIAUX
Une balance permettant de faire toutes les pesées avec une précision relative de 0,1%,
Un chronomètre,
Une burette de 50ml avec graduation au 1/10ml,
Unefiolejaugéede1litre,
Une baguette de verre,
Un agitateur à ailettes à vitesse variable jusqu'à 800 tours/minute,
Un bêché de 1litre en verre,
Tamis de5mm et 50mm.
Bleu de méthylène de qualité médicinale (10g par litre de solution),
500 ml d’eau dé minéralisée.
Un papier filtre sans cendre, grammage 95 g/m², épaisseur 0,20 mm, vitesse de filtration
75, taille de pores de 8µm,
e- PREPARATION DE LA SOLUTION DE BLEU
Pour la préparation de la solution à 10g/l, opérer de la manière décrite ci-après :
• Utiliser du bleu de méthylène, degré de pureté 98.5%, commercialisé sous le nom de bleu
de méthylène pur pour analyses médicinales. Il se présente sous forme de poudre conditionnée
en flacon,
• Déterminer la teneur en eau w du bleu de méthylène en prélevant quelques grammes de
poudre que l’on séchera à 90°C maximum jusqu'à masse constante, c’est à-dire jusqu'à ce que
deux pesées successives de l’échantillon, séparées d'un quart d’heure, ne diffèrent pas

39
de plus de 0,5%. Puis sur une prise différente, peser une masse de bleu de méthylène
humide en effectuant la correction appropriée de teneur en eau (w exprimée en pourcentage)
en appliquant la formule :

Cette teneur en eau doit être déterminée à chaque préparation d'une nouvelle solution.
- Chauffer 900g ±10gd'eaudéminéraliséeoudistilléeà60°C maximum,
- Mettre sous agitation, introduire lentement dans l'eau tiède la masse de bleu de
méthylène pesée au
Centigramme et continuer l'agitation jusqu'à complète dissolution,
-Laisser refroidir à 20°C,
-Compléter la masse de la solution avec de l'eau distillée ou déminéralisée jusqu'à 1010g ±1g,
Le récipient contenant la solution de bleu de méthylène est en verre teinté, placé à l’abri de
la lumière. La durée de conservation ne doit pas excéder un mois.
f- PREPARATION DE L'ECHANTILLON : Quantité à prélever
• Si Dmax > 50 mm, prélever 10kg de sa fraction 0/50 mm et opérer tel qu’indiqué ci-dessous
(Dmax compris entre 5 et 50mm),
• Si 5 mm Dmax 50 mm, prélever une masse humide de matériau m telle que : m > 200
x Dmax (m en grammes, Dmax en millimètres). En extraire la fraction 0/5 mm par tamisage (et
par lavage si nécessaire).
Déterminer la proportion pondérale C de la fraction 0/5 mm (sèche) contenue dans le matériau
(ou dans Sa fraction 0/50 mm lorsque
Dmax > 50 mm):

C=

• Si Dmax < 5mm : prélever une masse humide, m, telle que


m >200xDmax.
Préparation de l’échantillon pour l’essai
• Quarter et homogénéiser la fraction 0/5 mm ainsi séparée (ou la totalité de l'échantillon
prélevé Dmax < 5mm) de manière à préparer 3 prises d'essai de masses sensiblement égales (à
5g) de l'ordre de :
- 30g à 60g dans le cas des sols très argileux à argileux,

40
- 60g à 120g dans le cas des sols moyennement à peu argileux.
• La 1ère prise d’essai de masse m1
(30g environ) est introduite dans le récipient de 1000 cm³, mise en suspension dans 500
cm³ ± 5 d'eau déminéralisée et dispersée à l’aide de l’agitateur à ailettes (vitesse 700 tr/min ±
100 tr/min) au minimum durant 5 min et dans tous les cas jusqu'à disparition visuelle de tout
agglomérat de particules d'argile dans la suspension.
La suspension est ensuite maintenue en agitation permanente à 400 tr/min ± 100 tr/min durant
toute la durée de l'essai. Les ailettes étant situées à1cm au-dessus du fond du récipient
•La 2ème prise d’essai de masse m2 est utilisée pour déterminer la teneur en eau de chacune des
prises d'essai.
• La 3ème prise d'essai est conservée dans un sac ou récipient hermétique pour
une éventuellement utilisation en cas d'échec de l'essai.
g- LE TEST A LA TACHE
Ce test consiste à prélever, à l'aide de la baguette de verre, une goutte de suspension que l’on
dépose sur le papier filtre. La tache ainsi formée se compose d’un dépôt central de matériau,
coloré d'un bleu généralement soutenu, entouré d'une zone humide incolore.
- Le test est dit positif si, dans la zone humide, apparaît autour du dépôt central une
auréole bleu clair
Persistante (plus de5mm). Il est dit négatif si l'auréole est incolore ou le redevient.

h- MODE OPERATOIRE
• Prélever à l’aide de la baguette de verre une goutte de suspension et la déposer sur le
papier filtre. La tache ainsi formée se compose d'un dépôt central de matériau coloré bleu
sombre entouré d'une zone humide incolore,
• La goutte prélevée doit former un dépôt central compris entre 8mm et 12mm de diamètre,
• Procéder à des injections successives par pas de 5 cm³ à 10 cm³ (selon l’argilosité du
matériau) de solution de bleu jusqu’à ce qu’apparaisse une auréole bleu clair dans la zone

41
humide périphérique de la tâche. L'essai est dit alors positif. A partir de ce moment,
laisser se poursuivre l'absorption du bleu et effectuer des essais, de minute en minute,
sans ajout de solution,
Si l’auréole bleu clair disparaît avant la cinquième minute, procéder à de nouvelles injections
de bleu avec des pas de 2cm³ à 5cm³, selon l’argilosité du matériau, au lieu et place des pas
de 5cm³ à 10 cm³ introduits précédemment, car à ce stade de l'essai la suspension est en voie
de saturation,
Chaque addition est suivie d'essais effectués de minute en minute. Ces opérations sont
renouvelées jusqu'à ce que l'essai devienne positif pendant cinq minutes consécutives. Le
dosage est alors terminé et l'on détermine le volume total (V) de la solution de bleu
nécessaire pour atteindre l'absorption totale

Exemple de papier filtre pour un test validé après ajout de 25cm3


i- INTERPRETATION DU RESULTAT OBTENU

m1: masse humide de la prise n°1


m0 : Masse sèche de la prise d'essai :
m0 =

m2: masse humide de la prise n°2


m2s: masse sèche de la prise n°2
Teneur en eau :
=

Masse de bleu introduite en grammes : B = 0.01xV (B pour une solution à 10 g/l)


L'expression pour 100 grammes de sol sec est :

- Si Dmax 5 mm : VBS = x 100

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- Si Dmax > 5mm : VBS = x C x 100 avec C la proportion de la fraction 0/5 contenue

dans la fraction 0/D du sol sec.


La valeur du VBS est donnée à une décimale près.
On classe le sol en fonction de la valeur du VBS de la manière suivante :
Valeurs de bleu de Nature de sol
méthylène
VBS 0,2 Sols sableux (sol insensible à l’eau)
0,2 < 2,5 Sols limoneux (sol peu plastique et sensible à
l’eau)
2,5 < 6 Sols limono-argileux, (sol de plasticité moyenne)
6< 8 Sols argileux
>8 Sols très argileux

N.B: D’une manière usuelle on considère l'activité de l'argile comme devenant dangereuse
pour une construction (ouvrage courant) si le VBS > 2. Un renforcement des chaînages et une
augmentation du nombre de joints structurels s’impose alors.
Pour un VBS > 6 il faudra nécessaire chercher à fonder l’ouvrage sur le premier sol sain en
profondeur après la couche identifiée comme gonflante.
2- LIMITE D’ATTERBERG
(Cf. chapitres précédent)

3- ESSAI PROCTOR
(Cf. chapitres précédent)
B- ESSAIS IN SITU
1- Essais de résistance des sols
L’essai de pénétration standard ou normalisé (SPT)
L’essai de pénétration dynamique est encore appelé l’essai de pénétration standard ou
essai de pénétration au carottier ; présente l’avantage de permettre à la fois de prélever des
échantillons remaniés indicatifs des couches traversées et d’avoir une mesure de la
résistance du sol.
L’essai au scissomètre
On utilise un appareil de cisaillement direct des argiles en place, appelé le scissomètre pour
mesurer la résistance au cisaillement des sols.
L’essai au Pénétromètre dynamique
L’essai a pour but de mesurer de la résistance dynamique à l’enfoncement d’un pieu battu
Pénétromètre statique
C’est un essai permettant de détecter les couches des sols traversées ; la nature des couches et
d’apprécier le compactage des couches de chaussées ou de remblaiement des tranchés

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Essai au Pressiomètre : il permet de déterminer le tassement et la contrainte
de rupture
Essai de chargement superficiel
2- Essais d’eau
Localisation de la nappe phréatique
Mesure en place du coefficient de perméabilité

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