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Dynamique Entrepreneuriale Féminine Et Son Accompagnement Tunisie
Dynamique Entrepreneuriale Féminine Et Son Accompagnement Tunisie
Année universitaire
2005/2006
Dédicaces
Je dédie ce travail
Remerciement
Je tiens à remercier ici tous ceux qui m'ont accompagné tout au long de la
réalisation de ce travail de recherche.
Mon travail n'a pas pu être réalisé et achevé qu'avec le concours d'un
grand nombre des entrepreneurs hommes et femmes qui ont accepté de
me recevoir et de compléter un long questionnaire. Qu'ils en soient ici
encore remerciés.
Sommaire
INTRODUCTION 1
CONCLUSION 156
ANNEXES 160
BIBLIOGRAPHIE 163
(modèle 1)
- EU : Etats-Unis
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Introduction
ont été créées en 1970 ; leur nombre était de trois entreprises et leur ratio
est passé à 300 en 1990.2
A partir des années quatre vingt dix, le rythme de création des entreprises a
connu une nette accélération passant à 5764 femmes entrepreneures en
1997. Ce recensement a englobé les femmes directrices d'entreprises plus
les femmes dirigeantes et gérantes3.
Ainsi face à cette poussée des femmes dans le monde des affaires, cette
partie se décharge de présenter de prime abord la littérature managériale
dans ce domaine avec une revue sur la notion de l'entrepreneuriat en
général, sur la création d'entreprises ex nihilo par la suite en tentant de
repérer et de classer les différentes problématiques provoqués par les
chercheurs (section1).
Il n'est pas dans notre intention de faire une revue de toutes les questions
de recherche traitées dans la littérature, mais de proposer une synthèse
concernant deux questions de recherches qui sont au coeur de notre
problématique de base :
3
INS. Enquête Nationale sur l'emploi en 1997, p. 2.
Section1
Entrepreneuriat : champ de
recherche à part entière
Un champ scientifique ou une discipline ne commence à exister que si une
communauté scientifique se constitue et s'organise, si elle produit des
recherches, si elle dispose de revues et si elle organise des colloques
spécifiques permettant aux chercheurs de partager les résultats de leurs
travaux. Comme la plupart des domaines scientifiques, l'entrepreneurship a
dû se détacher de ses racines (l'histoire, l'économie, la gestion, la PME ...)
de façon à parvenir à l'autonomie. Ceci ne s'est pas fait sans difficultés et
n'a pas manqué de provoquer un certain appauvrissement, étape
nécessaire dans la constitution d'un nouveau champ scientifique 4?
Définir ce qu'est l'entrepreneuriat n'est pas une chose aisée, les travaux
réalisés dans ce domaine ont proposé de nombreuses définitions sans qui
aucune d'entre elles ne reçoive un consensus général. Sans vouloir entrer
dans les détails des débats théoriques qui opposent les
6
S. RAJEMISON (1995), « Femmes entrepreneurs et dynamiques entrepreneuriale : le cas de Madagascar », les
facteurs de performance de l'entreprise. Ed. Aupelf-VREF, pp227-236
Bien que comprenant des éléments parfois divergentes ces définitions sont
comme même complémentaires. A cet effet, DENIEUIL dans son ouvrage
sur les femmes entrepreneurs en Tunisie a fait rassembler ces éléments au
sein d'une relation socioéconomique globale entretenue par un acteur
social à plusieurs niveaux et simultanément offrit : c'est-à-dire s'insérer sur
un même marché où se régule une offre et une demande, gérer c'est-à-dire
organiser et administrer des biens ou une unité économique, risquer et
mettre en jeu sa volonté et sa responsabilité personnelle dans une prise
d'initiative. Cette triple exigence semble avoir en commun le concept de la
création d'une nouvelle entreprise.
7
F. K. HIEN (2002), « L'entreprenariat féminin au Burkina Faso : une étude exploratoire », sept.
8
Y. GASSE (1983), « L'entrepreneur moderne : attributs et fonctions », Revue Internationale de
Gestion, Novembre, Vol 7, N°4, p4
10
Y. GASSE, op. cit.
Le schéma ci-après résume les grands traits les temps forts de cet
enchaînement.
> Correspond à des logiques diverses et évolutives > Aux limites floues
> Ephémère
Le sujet sur l'entrepreneuriat féminin n'est pas neuf mais « il est jeune »,
déclare KNIBIEHLER en ouvrant le colloque international sur les femmes et
la révolution, qui se tient à Toulouse en Avril 1989.
Section II :
Environnement global de l'entrepreneure femme
L'expérience professionnelle
Le système de valeurs
La formation scolaire
Le réseau relationnel
L'esprit politique
L'esprit d'entreprenariat
féminin
Nul ne peut nier que les principales limites de la participation des femmes à
la vie active sont attribuées à leur environnement socioculturel. S'agissant
de l'activité entrepreunariale, cet environnement n'a favorisé guère son
expansion.
RAJEMISON, 1995 a affirmé à partir de ces recherches sur les femmes
que pour la plupart des pays Africaines, la ségrégation et l'inégalité
subsiste. Cette inégalité commence dès le plus jeune âge.
Toutefois, cet environnement n'a pas cessé d'évoluer au cours de ces vingt
dernières années, la mondialisation des marchés et l'explosion des
innovations technologiques ont changé radicalement le monde du travail et
les structures économiques, sociales et culturelles.
A partir d'une analyse des cultures différentes, les chercheurs ont montré
primauté de trois valeurs fondamentales et indissociables :
1. La solidarité familiale ;
2. La confiance ;
3. Et la loyauté.
Toutes ces disparités ont constitué pour longtemps des handicaps à l'esprit
d'entreprise pour les femmes car elles limitent chez elles les aptitudes et
compétences que requiert l'entrepreneuriat.
Il est important de signaler ainsi que ces valeurs ont été essentiellement
évoquées par les femmes entrepreneures Tunisiennes au cours des
entretiens que j'ai mené auprès d'elles. A cet effet, nous notons 15 :
v' L'indépendance ;
v' La responsabilisation ;
13
J. ROSENER (1991), « Les femmes ne dirigent plus comme les hommes : ce style de management varie-t-il en
fonction du sexe des managers ? » Harvard - Expansion Eté PP 14-25.
14
S. RAJEMISON (1995), « Femmes entrepreneurs et dynamiques entrepreneuriale : cas de Madagascar »; les
facteurs de performance de l'entreprise, Edition AUPELF- UREF, John Libbey Eurotext, Paris P230.
15
S. BELAID (2004), « Les facteurs externes de l'entreprenariat » ; l'entreprise, l'investissement et la
compétitivité. IACE, Tunisie, P 425.
Toutefois cet ensemble des attitudes et valeurs qui se font naître par
l'entourage familial ne constitue pas l'apanage de l'éducation prodigué par
la majorité des parents.
En outre, les femmes sont souvent soumises à leurs parents et plus tard à
leur mari, leur notion d'individualité est quasi inexistante.
Dans cette optique, les enfants ne sont pas éduqués pour créer leur propre
entreprise, leur avenir est tout tracé : obtenir des diplômes pour avoir un
poste. La structure des formations tenait peu compte de la culture
entrepreneuriale.
Ce n'est que tout récemment que des situations sur l'intégration des notions
de création d'entreprise et/ou de gestion de micro-projets dans certains
établissements supérieurs ont commencé à être posées.
Des liens de proximité se font naître entre les universités et les entreprises
ou plus précisément le marché du travail. Les universités seront de plus en
plus à l'écoute des entreprises et parviennent à offrir de nouvelles
perspectives de travail aux diplômés, pour qui le diplôme est un visa pour
l'emploi19 (MECHRI, le Manager 1995).
17
V. DE BRIEY, F. JONSON (2005), « Les structures d'appui à la création d'entreprise par des allocataires
sociaux : cadres théoriques explicatif », Belgique.
18
G. TCHOUASSI (2002), « Eveil entrepreneuriale, engagement et coaching des femmes en création d'activité
entrepreneuriale au Cameroun », Cameroun.
19
P.N DENIEUIL (1995), « femmes et entreprises en Tunisie : essai sur les cultures du travail féminin », Ed. L'
Harmattan, Paris.
Ainsi, en faisant appel aux études menées par Urbaconsult pour le BIT
(Bureau International du Travail), l'étude évoque en ce sens un niveau
d'instruction plus élevée pour les femmes que les hommes. 50% des
femmes entrepreneures ont un niveau d'instruction supérieur ou secondaire
contre 40% des hommes20, cela signifie en faite que l'instruction et/ou le
diplôme sont un véritable outil d'entrée en entreprise pour les femmes, voire
un passage obligé dans certains cas, plus encore que chez les hommes.
Cela met en exergue que les femmes entrepreneures ont bénéficié, dans
une large mesure, de la démocratisation de la scolarité. Cela a du induire
de profondes mutations par genre et par structure dans le marché du
travail. LACHAUD avait montré en 1991, que les diplômés avaient de plus
en plus tendance à accepter des conditions du secteur informel vue les
difficultés à trouver un emploi dans le secteur formel, privé ou public.
Même chose pour les femmes ayant un niveau secondaire passant de 613
milles en 1994 à 1180 milles en 2004. Ce rythme d'accroissement a touché
les femmes plus qu'aux hommes dans tous les pays.
20
INST. 2005
21
P.N. DENIEUIL (2005), op. cit.
A cet effet, si le processus d'éveil s'inscrit bien dans les cultures nationales
et dans les encouragements politiques et institutionnels, ceux- ci n'en sont
pas moins relayés par des comportements d'ordre familiaux et sociaux.
Les parents, les frères, le conjoint, l'entourage familial, les amis et le tissu
associatif avec des entrepreneurs d'envergure locale ou nationale sont tous
es acteurs déterminants à la naissance et le développement de l'esprit
créatif chez la femme24 .
23
G. TCHOUASSI (2005), « Eveil entrepreneurial, engagement et coaching des femmes en création d'activités
entrepreneuriale au Cameroun ».
24
S. BELAID (2004), op.cit.
Les femmes s'appuient souvent, pour débuter, sur les réseaux du père ou
du mari ou parfois des expériences des entrepreneurs déjà en affaires et
qui ont réussi. Il est en ce sens difficile de nier l'importance des rapports
sociaux et familiaux à l'émergence de l'esprit créatif chez les femmes.
Comme le disait l'une des femmes interviewées dans le rapport effectué par
HISRISH et PETERS sur l'influence des modèles et systèmes de soutien
sur le choix des entrepreneures : « Quand j'ai vu une femme réussissait, je
me suis dit que j'étais plus forte qu'elle et je pouvais faire mieux. J'ai donc
créer mon entreprise ».
homme a tout intérêt à tisser très tôt des liens avec des ces sources de
soutien lointaines et proches26.
Dans cette partie, on se contente plus sur l'importance de l'environnement
proche des entrepreneures femmes propre à chacune d'elle auprès duquel
elles trouveront un soutien moral ; en ce qui concernent l'autre type de
soutien professionnel ça va être traité dans le second chapitre.
A cet effet, nul ne peut nier le rôle majeur que l'Etat joue pour créer des
conditions favorables ou moins favorables à l'entrepreneuriat et surtout à
l'entrepreneuriat féminin. Le développement d'une culture entrepreneuriale
chez les entrepreneurs tant femmes qu'hommes relève autant des facteurs
reliés aux personnes c.à.d. les entrepreneurs aux mêmes, à leurs famille, à
leur évolution dans un environnement donné qu'à l'évolution de leur
environnement proprement dit, aux changements vécus.
Pourcentage
Général de Scolarisation
1994 24.4% 28.1%
2004 31.1% 31.4%
Variation 6.1% 3.3%
28
G. TCHAOUSSI (2005), « Eveil entrepreneurial, engagement et coaching des femmes en création d'activités
entrepreneuriale en Cameroun ; 4 ème Congrès de l'Académie de l' Entrepreneuriat, 24, 25 Novembre.
L'outil législatif en tant que stimulateur du progrès social a été mis à profit
dans la promotion des droits de la femme en consolidant les principes de
l'égalité et de la non discrimination entre les hommes et les femmes.
30
J. ZOUITEN (2004), « L'Entrepreneuriat féminin en Tunisie », XVème Colloque International du
CEDIMES, 14,19 Mars, Alexandrie.
31
R. PATUREL, R. MASMOUDI (2005), « Les structures d'appui à la création d'entreprise : construction en vue
de l'évaluation de leurs performances », 4 ème Congrès de l'Académie de l'Entrepreneuriat, 24,25 Novembre.
Les exemples des organisations tant publiques que privées sont mise
partout dans le monde de l'Est à l'ouest, notons : Global Woman, un bulletin
d'informations et de relations utiles pour les femmes entrepreneures crée
par le forum pour la communication interculturelle de Washington, le
Birmingham Settlement du Royaume Uni qui conseille les femmes et les
aident à acquérir des qualifications professionnelles, le Centre National
d'Education pour les femmes dans les affaires ,crée en 1993 au collège de
Seton Hill de Pennsylvanie dans le but de conduire des recherches et de
proposer des programmes d'éducation33.
32
D. C. SARCHER (2002), « Femmes entrepreneurs : catalyseurs de transformation ».
33
D.C.SARCHER (2002), op. cit.
Sans oublier à cet effet l'intérêt constaté par la Tunisie par la création d'un
ministère des affaires de la femme et de la famille en 1992 qui constate la
première institution officielle à «élaborer des programmes dans le sens de
la promotion de la famille ; la création d'u Centre de Recherches d'Etudes,
de documentation et d'Information sur la femme (CREDIF) en 1990, la
structure la plus importante qui a été créée en Tunisie est la Chambre
Nationale des Femmes Chefs d'Entreprises. Cette structure regroupe en
son sein plus de 5000 femmes chefs d'entreprises, et bénéficie d'une
reconnaissance internationale34.
Dans notre recherche empirique apparaît que plusieurs sont les femmes
qui prononcent l'importance de ce facteur dans leurs démarches
entrepreneuriale.
35
Y.GASSE (1993), « Profession : Entrepreneur », Ed. Transcontimentales, pp 87-99.
36
Y. GASSE (1983), « L'Entrepreneur moderne : Attributs et fonctions », Revue Internationales de Gestion, Vol 7
N°4, Novembre, p.3-4.
Des lois et des réglementations ont été mises à l'égard des femmes afin de
faciliter leurs accès au monde des affaires. Les recherches qui ont été
inventées à cet égard montrent que les femmes d'affaires tirent parti
davantage de tous ce qui a été offerts par les Etats au profit d'elles.
En conclusion, d'après les recherches présentes, nous pouvons dire que
les changements vécus dans l'environnement des femmes en général ont
bien joué un rôle d'appui à l'entrée des femmes dans le monde des affaires
et même à l'évolution de leur nombre à travers le monde. De cette manière,
les femmes entrepreneures se sentiront davantage soutenues dans leur
quête d'une plus grande autonomie professionnelle et d'une vraie
reconnaissance de leur contribution au développement de leur pays.
37
J. D. MC NEIL (1983), « Le travail féminin et les nouvelles technologies : défis à relever », Revue Internationale
de Gestion, Vol 8 N°2, Février, p.42.
38
F. H. GIASSON (1983), « La féminisation du marché du travail et els défis qu'elle pose aux entreprises
», Revue Internationale de Gestion, Vol 8 N°1, Février, p.1.
Conclusion
Cette situation n'a pas trop duré, les récentes recherches qui ont été
menées depuis les années 80 jusqu'à présent dans le domaine de
l'entrepreneuriat féminin ont essayé de lever la voile sur l'environnement
global des femmes. Leur premier intérêt était de déterminer quels sont les
facteurs, au niveau sociétal, économique ou individuels, qui ont affecté la
manière dont les femmes intègrent l'entrepreneuriat, et comment ce
phénomène est-il lié à la croissance économique.
Les chercheurs aussi bien que les différentes organisations (OIT, OCDE,
diverses entités gouvernementales, etc.) commencent désormais à
reconnaître que le système de genre joue, comme d'autres domaines, un
rôle très important dans l'entrepreneuriat et la croissance économique.
PHENOMENE ENTREPRENEURIAL
FEMININ DANS UNE
PERSPECTIVE
D'ACCOMPAGNEMENT
Introduction
Autre ce point de vue, autres raisons ont joué le rôle d'inhibition à l'entrée
des femmes sur le marché du travail et plus précisément dans le domaine
de création d'entreprises nouvelles ; son rôle traditionnelle dans la famille
comme seule responsable du foyer, la naissance des enfants, leurs
éducations, etc. ; les attitudes et les coutumes qui ont toujours considéré
les femmes comme partie de la population des minorités, sont tous des
raisons inhibitives à l'entrepreneuriat féminin. Ces éléments seront discutés
dans la première section de ce chapitre, s'intéressant de la spécificité de
femmes en affaires.
Section 1
42
P. DAY- HOOKOOMSING (2002), « La situation de la femme entrepreneur face à al nouvelle donne
économique à l'île Maurice », 6ème Congrès International Francophone sur la PME, Octobre, HEC, Montréal.
v' Leurs motivations pour se lancer en affaires (II.1.3) et
1. Âge
45
G. TCHAOUSSI (2002), op. cit.
46
R. D. HISRISH, M. P. PETERS (1991), « Entrepreneurs hip: lancer, élaborer et gérer une entreprise», Edition.
Economica. pp.61-62.
47
J. ZOUITEN (2005), op.cit.
Lille décrit cette situation comme étant « la période du libre choix » où l'on a
confiance en soi et où l'on dispose d'une base financière suffisante tandis
que les contraintes familiales sont moindres.
En Afrique, les femmes sont toujours été considérées comme des minorités
et ont tendance à s'orienter vers la création d'activités entrepreneuriale
individuelles dans un age relativement plus élevé que celle des hommes.
2. Formation
49
F. K. HIEN (2002), op. cit.
Par contre, WELSCH et Young constatent que les femmes étaient mieux
éduquées que les hommes entrepreneurs. L'étude de BIRLEY et al. (1987)
et celle de HISRISH et BRUSH (1984) ne reflètent pas de différence
significatives entre les deux genres. Selon ces derniers, le niveau
d'éducation des femmes entrepreneures est comparable à celui des
hommes, mais ce qui diffère sont les domaines d'études (ingénierie,
gestion, sciences humaines...). Ce constat a été presque le même en
Canada50.
Dans cette perspective, les statistiques qui ont été faites dans nombreux
pays africains montrent que les femmes, en général, n'ont pas un niveau
d'instruction secondaire appréciable, non plus un niveau supérieur ; en ce
sens, le taux d'analphabétisme dans ces pays était plus élevé pour les
femmes que pour les hommes.
50
J.ZOUITEN (2005), op.cit. p3-4.
51
Y.GASSE, A.D'AMOURS (1993), « Profession entrepreneur », Les Ed. Transcontinentales, Fondation de
l'entrepreneurship, pp.88-89.
52
L.ROBERT (2003), « Les femmes se prononcent : stratégies féministes d'entrepreneuriat pour les femmes
francophones », Réseau Femmes Colombie-Britannique, Mai, p.13-14.
3. Influence famiiale
54
M.BEN SLAMA (2006), « Libéralisation commerciale et dynamique de l'emploi féminine : le cas de la Tunisie »,
Gender Impact of Trade Libéralisation in the Mena Région, p 26-27.
55
J.ZOUITEN (2004), op.cit.
Ce constat n'a pas été confirmé par les autres chercheurs s'intéressant à la
spécificité de l'entrepreneuriat féminin. Selon l'expression d' AROCENA
dans son rapport sur la création d'entreprise comme une affaire de réseaux,
les femmes entrepreneures rencontrées ne créent pas « au hasard » et se
situent toujours en terrain connu dans le cadre de réseaux constitués avec
le temps. Il y a autour d'elles tout un creuset favorable, « un milieu support
»58.
57
R. D. HISRISH, M. P. PETERS (1991), op. cit.
58
P. N. DENIEUIL (2004), « femmes et entreprises en Tunisie : essai sur les cultures du travail féminin », Ed. L'
Harmattan, Paris.
Mais l'occupation parentale n'est q'un des facteurs familiaux qui influencent
la création d'entreprise : les attentes familiales constituant également un
autre facteur. En particulier, l'attitude positive envers la prise de
responsabilité est également corrélée au choix de l'entrepreneuriat chez les
femmes. Dans ce cas, la position de l'aînée dans une famille devra jouer un
rôle important.
Cependant, la place dans l'hiérarchie des naissances n'a pas toujours été
sensibilisée dans la plupart des études sur L'entrepreneuriat féminin ou
masculin.
Dans la même étude de WATKINS et WATKINS (1984), ils ont montré que
48% des femmes entrepreneures sont mariées ou ont un statut similaire,
29% sont divorcées et 19% sont célibataires. Le rôle du mariage
stabilisateur semble moins vérifié pour la femme que pour l'homme.
Cet état de vue sera plutôt concentré dans les pays arabes qu'européens
vu la nouvelle place qu'occupe les femmes dans cette nouvelle ère
d'ouverture et de mondialisation.
Plusieurs sont les auteurs qui ont mis à l'évidence l'existence des liens
étroits entre l'expérience professionnelle antérieure et le recours au travail
indépendant. Le salariat a été d'abord considéré comme une école.
Plusieurs femmes estiment que la réussite passe nécessairement par
l'existence préalable du salariat. Celui-ci permettrait en effet d'acquérir
l'expérience technique, la connaissance des fournisseurs, l'accumulation
des connaissances et des réseaux, voire des fonds nécessaires à la
création de leur entreprise.
S'agissant d'un tel point de vue, les résultats de recherches existantes son
contradictoires. La plupart des auteurs montrent que pour une grande
majorité d'entrepreneurs, aussi bien hommes que femmes, ils ont eu une
expérience professionnelle avant leur projet de création de leur propre
entreprise. La différence résiderait plutôt au niveau du type d'expérience.59
Par ailleurs, l'analyse de l'emploi par profession montre que les femmes ne
sont pas également présentes dans toutes les professions. Certaines
professions sont clairement féminines, d'autres sont plus féminisées que la
moyenne, mais de nombreuses professions restent fortement masculines et
hermétiques aux femmes ;
Dans cette logique d'idées, les chercheurs montrent que les femmes ont
une expérience importante de type administratif, de niveau hiérarchique
moyen et souvent axée sur les domaines liés aux services, par exemple, la
formation, le secrétariat ou encore la vente en détails plutôt que les
domaines techniques, industriels et financiers.60
60
CREDIF (2002), « Les femmes en Tunisie 2000 », p.242-244.
1. Secteur d'activité
En effet, l'emploi des femmes est très polarisé. Diverses études faites sur
les femmes entrepreneures ont montré que les femmes en affaires sont
davantage concentrées dans le secteur des services que dans tout autre
secteur. En ce sens, il est indéniable que le développement d'une
économie de services a permis aux femmes de prendre une place plus
grande dans le monde des entrepreneures. C'est probablement chose plus
difficile dans une économie axée sur les industries manufacturières et le
secteur primaire (RATTE, 1999)61.
61
S. Ratté (1999), « Les femmes entrepreneurs au Québec : qu'en est-il », Fédération de l'Entreprise
Indépendante, Montréal, mars, p.4-5.
Bien que les femmes aient gagné du terrain au niveau de services, elles ont
gardé leur place principale dans le secteur du textile, habillement, secteur
qui est largement été féminisé. Les autres secteurs industriels sont
quasiment été fermés aux femmes, elles n'y ont profité que 6 à 8% de
création d'emploi (Statistique Canada, 1997).
733289 2121397
63
Y. GASSE, A. D'AMOURS (1993), « Profession entrepreneur », Les Ed. Transcontinentales, Fondation de
l'entrepreneurship, pp.88-89.
Tout d'abord, les femmes ne disposent pas d'un grand revenu lors du
démarrage de son projet entrepreneurial ( fond personnel limité, difficulté
au recours aux institutions financières...), de plus, les femmes autonomes
consacrent moins du temps à leurs entreprises que les hommes. Elles se
trouvent dans l'obligation de concilier leurs responsabilités entrepreneuriale
avec celles familiales qui leur incombent traditionnellement telles que les
soins prodigués aux enfants et donc profiter davantage de la flexibilité du
travail autonome65.
64
S. RATTÉ (1999), op. cit.
65
L. ROBERT (2003), op. cit.
Les résultats de recherches établies sur ce sujet montrent que les femmes
réussissent grâce, et non pas en dépit, de certains traits de caractère «
typiquement féminin », généralement considérés comme négatifs chez un
entrepreneur.
La structure typique qu'adoptaient les femmes dans leur entreprise est telle
d'un réseau dans lequel chacun est en contact avec chacun, chaque
personne étant une ressource potentielle pour chacun des autres. Les
dirigeants se sentent plus à l'aise au centre des choses qu'au sommet
d'une pyramide67.
Le succès de ces femmes montre que ce nouveau style convient tout à fait
à certains environnements de travail et favorise les chances de survie d'une
entreprise.
Ces conclusions ont pu être observées sur les entrepreneurs partout dans
le monde de l'Est à l'Ouest.
70
T.LEVY TADJINE, J. ZOUITEN (2005), « Les femmes et les immigrés ont-ils besoins d'un accompagnement
entrepreneurial spécifique ? », IVème Congrès de l'Académie de l'Entrepreneuriat, paris, 24-25 Novembre, p.3-4.
« Qu'est ce qui pousse une femme à prendre des risques et à lancer une
entreprise nouvelle, à vouloir faire carrière dans l'entreprenance en dépit
des terribles aléas de la réussite ? ». Comme s'interrogeaient MACHADO,
GIMENEZ, GOMES, PELLISSON et ALIGELERI dans leurs recherches sur
le comportement managérial des femmes et des hommes entrepreneurs :
cas de la Brésil (2002)71.
Contrairement aux hommes qui sont le plus souvent attirés par des facteurs
positifs (gains matériels, promotion sociale, etc.), les femmes sont incitées
à construire leurs propres entreprises pour plusieurs raisons qui sont
d'ordre personnelles ou dues aux circonstances extérieurs, positives ou
négatives (SHANE, KOVEREID et WEWTHEAD).
Les femmes sont souvent affectées à des postes subalternes qui n'est pas
acceptables par elles vu l'amélioration de leur niveau d'instruction
(HISRISH et BRUSH, 1986 ; BRUSH, 1992).
2. Les facteurs positifs « pull » qui attirent les femmes vers la carrière
d'entrepreneures sont multiples.
74
B. DUCHENEAUT (1997), op. cit.
75
J. ZOUITEN (2004), op. cit.
Contrairement aux hommes qui doivent faire face à des difficultés pour
créer leur entreprise, les femmes ont à vaincre des barrières qui leurs sont
propres, notamment les attitudes socio culturelles négatives encore
prévalentes, des barrières externes tout à fait pratiques et des difficultés
personnelles77.
77
D. C. SARCHER (2005), op. cit.
78
J. ZOUITEN, T. LEVY TADJINE (2005), op. cit.
De plus, ils arrivent que les femmes soient gênées par des lois ou par des
politiques institutionnelles qui reflètent cette attitude négative à l'égard des
femmes.
79
L. ROBERT (2003), « Les femmes se prononcent : stratégies féministes d'entrepreneuriat pour les femmes
francophones », Réseau Femmes Colombie-Britannique, Mai, p.13-14.
Il n'est pas rare dans le monde occidental qu'une femme qui veut devenir
entrepreneure, demandant des prêts pour fonder son entreprise ait
l'obligation d'être endossé par un proche parent (son père, son mari).
Ces difficultés sont aggravées par une absence d'accès à l'information, aux
expertises techniques ou aux réseaux informels d'informations qui excluent
les femmes et qui pourtant sont d'importantes sources d'aide et de conseil
pour les hommes.
De plus, l'augmentation importante du nombre des femmes entrepreneures
étant un phénomène relativement récent, les femmes ont peu d'exemples à
imiter et de grandes difficultés à trouver des mentors féminins.
Bien qu'il s'agit d'un des facteurs qui contribue à l'isolement de la femme
dans sa « cage de verre » et qui limite son potentiel en affaires, elle est
aussi la raison d'être de plusieurs entrepreneures. Plusieurs de leurs
raisons pour se lancer en affaires sont étroitement liés à la conciliation
famille et travail et à la qualité de vie (MOORE et BUTTNER, 1997).
Malgré que l'entrepreneuriat soit pour plusieurs une réponse aux problèmes
de rigidité du temps de travail, certaines pressions continuent à se faire
sentir (GAY, 1997 ; YACCATO et JUBINILLE, 1998 ; FENWICK et
HUTTON, 2000). Le magazine américain Working Woman (la femme qui
travaille) attribue un grand nombre d'échecs des entreprises dirigées par
les femmes à leurs habilités managériales.
Section 2
83
T.L. TADJINE (2004), « l'entrepreneuriat immigré et son l'accompagnement en France », thèse pour l'obtention
du doctorat en sciences de gestion, université du Sud Toulouse Var, 26 octobre.
Il s'agit d'un processus qui consiste à « faire passer » une personne d'un
état à un autre, voire à l'influencer pour qu'elle prenne des décisions. Or
l'accompagnement vise à rendre le créateur autonome et l'accompagnant
ne doit en aucun cas se substituer au créateur. Il vise à accompagner une
personne (ou une équipe) porteuse d'une idée à faire cheminer cette idée
pour qu'elle aboutisse à un projet de création viable (JARNIOU, 2005)84.
~ Enfin le suivi post création comprend toutes les formes d'appui au chef
d'entreprise pour le piloter sa jeune entreprise.
Il s'agit bien d'une démarche qui comprend trois volets : l'accueil des
créateurs, des prestations personnalisées et un suivi pendant des périodes
plus ou moins longues.
De prime abord, il ne faut pas perdre de vue et limiter les dispositifs d'aides
à certains groupes sociaux (hommes et femmes, jeunes ou parents
âgées) ; ces structures d'accompagnement ont touché toutes les catégories
d'âge et toutes les personnes concernées par la création.
Ainsi, au début des années 90, l'approche suivie par le système d'appui a
évolué d'une démarche séquentielle vers une démarche qui prend en
considération la complexité du processus de création à l'égard des
femmes88.
89
C. L. JARNIOU (2005), « quel accompagnement pour les créateurs qui ne souhaitent pas se faire aider ?
réflexions sur un paradoxe », 4ème congrès de l'académie de l'Entrepreneuriat, Paris.
Dés lors, il serait intéressant pour les États d'encourager les initiatives
privées en développement des associations ou du réseaux d'affaires à
l'instar du réseau du Business Angels en France et aux Etats-Unis91. Il s'agit
d'investisseurs individuels qui prennent personnellement des partenaires en
s'impliquant dans leur gestion quotidienne, en conseillant et faisant profiter
les entrepreneures de leurs propres réseaux relationnels. Prenons
l'exemple de l'Etat Unis, où le montant total des investissements annuels
des investisseurs privés est supérieur au financement d'amorçage apporté
par les sociétés de capital-risque. En effet, selon une étude menée par le «
Center for Venture Research » de l'université de New Hampshire, les
Business Angles américains ont financé 50000 entreprises en création en
2000 et leurs ont apporté environ 40 milliards de dollars alors que les fonds
de capital risque ont investi environ 28.9 milliards de dollars.
90
G. TCHOUASSI (2002), « entreprendre au féminin au Cameroun : possibilités et limites », Cameroun. p 439.
91
O. BENOUDA, M. HASSAN (2004), « Améliorer le cadre institutionnel de l'entrepreneuriat : un objectif, une
nécessité et des outils à développer », IACE, 16 Septembre, p.378-379.
93
C. FONROUGE, S. SAMMUT (2004), logique d'inter médiat, approche cognitive et réseaux : vers une tentative
de compréhension des difficultueux d'accompagnement des créances d'entreprises, 7ème congrès international
francophone en entrepreneuriat et PME, association internationale de recherche en entrepreneuriat et PME, 27,
28 et 29 octobre, Montplier, p 12-13.
1' La formation
Outre ces formations académiques qui ont été initiées par les pouvoirs
publics que récemment (à partir des années 80), il existe d'autres
programmes e formation à l'entrepreneuriat privés ou publics qui touchent
fortement la vie professionnelle et offrent aux entrepreneures les
possibilités d'améliorer leurs compétences en création et en gestion des
organisations. On cite quelques programmes de formation d'une manière
non exhaustive :
On cite bien évidement les pépinières et les incubateurs qui ont été
largement cités dans la littérature anglo-saxonne (ALLEN et al, 1985, 1988,
1990 ; BROOKS, 1986, COOPER et al 1985, MCKIMON et al, 1988,
SMILLORET et al. 1986 ; etc.) et francophones (ALBERT et al. 1994, 2003,
BEGER DOUCE, 2001, 2003 ; BRYUAT, 1992, 1993 ; CHABAND et al,
2003 ; PIKELTY et al, 1990 ; etc.)95.
94
L. T. Djiné, G. Tchouassi (2002), « Renforcement des capacités entrepreneuriale des femmes par la formation,
une analyse du cas du Cameroun », p5.
95
R. PATUREL, R. MASMOUDI (2005), « L'appréciation de la performance des structures d'accompagnement :
une problématique délicate... », 4 ème Congrès de l'Académie de l' Entrepreneuriat, Paris, p.4.
· Des locaux.
97
C. L. JANIOU (2005), « Quel accompagnement pour les créateurs qui ne souhaitent pas se faire aider ?
Réflexions sur un paradoxe et propositions », 4 ème Congrès de l'Académie de l'Entrepreneuriat, Paris, p.3.
99
R. PATUREL, R. MASMOUDI (2005), op. cit.
À cet égard, CUILLERE affirme que pour la catégorie des plus petites
entreprises (caractéristiques des entreprises gérées par les femmes) le
recours au conseil externe et aux structures d'accompagnement apparaît
comme un moyen évident de combler les insuffisances internes,
notamment managériales101.
En faisant référence à une étude de l'agence des PME (2003) qui porte sur
des créatrices (1500 entreprises) à partir des sources INSEE (Sirène, 2001)
et des fichiers des bénéficiaires du prêt à la création d'entreprise (PCE), les
résultats principaux de cette étude indiquent que deux tiers des
entrepreneures interrogées disent avoir bénéficiées d'appui de leur
entourage, mais peu d'appui des structures dédiées. Elles ont mobilisé leur
entourage (41%), puis les structures professionnelles non dédiées (31%) et
enfin des structures professionnelles dédiées (27%).
A côté de ces faits, un tiers des créatrices dit n'avoir bénéficier ou solliciter
aucun appui. On peut alors légitimement penser que les créatrices qui « ne
souhaitent pas avoir recours à ces structures » partent à priori avec un
handicap supplémentaire quand on sait que la capitalisation d'une
succession d'appuis et de temps passé en appui renforcent fortement la
pérennité des entreprises.
Les entrepreneures qui n'ont pas bénéficié d'appui ont démarré avec des
moyens plus limités que le reste des entrepreneures et dans des secteurs
tertiaires (commerce et services). Les principales raisons avancées par les
femmes entrepreneures expliquent leur non recours aux structures
d'accompagnement sont :
Par exemple, la chambre des métiers ne peut aides que les artisans, le
Programme de Développement Rural Intégré (PDRI) toucherait les zones
déshéritées, principalement dans ce secteur agricole, le Programme de
Développement Urbain intégré (PDUI) visant les quartiers périphériques
des villes afin de favoriser l'émergence du tissu de PME dans ces zones.
Un amalgame est faite entre toutes les structures, sans compter les
créateurs entrepreneurs qui, à priori, pensent détenir plus de compétences
que ces structures.
empiriques qui ont été faites sur ce sujet103. Quoi qu'il en soit, même si elle
n'est pas fondée, l'invocation récurrente de la discrimination dans le débat
ambiant génère chez les femmes comme chez les immigrés une perception
de discrimination.
> Soit les structures spécifiques mettent les femmes dans un cadre
d'éloignement comme disait l'auteur dans une cage de verre. Ce constat
met à l'évidence une discrimination négative vis-à-vis des femmes en les
traitants différemment. Ce dernier constat a été le point de vue de
nombreux des femmes qui refusent le recours à telle structure spécifique.
Selon une étude faite sur l'entrepreneuriat féminin en France, 73% des
femmes interrogées invoquent que leur 1ère raison de ne pas faire appel au
structures de soutien est « le souhait de ne pas avoir recours » à ce type
d'organisme.
Ce chiffre est d'autant plus important et paradoxal, étant donnée que les
créatrices qui ont bénéficié de l'aide des structures dédiées les jugent
largement satisfaisantes et que les projets accompagnés sont ceux qui ont
le plus de chance de réussir.
Hormis ces raisons évoquées par les femmes, il est toujours des raisons
plus profondes et plus personnelles qui sont en fait l'origine de ce refus.
Dans l'étude empirique que nous avons fait, elle va montrer les raisons du
non recours ou refus de recours des femmes tunisiennes à ces
organismes.
> Le (a) « création (rice) incité (e) et encadré (e) », il s'agit le plus souvent
d'un individu possédant des compétences ou un projet prêt d'être valorisé,
mais peu enclin pour prendre des risques. Il estime à encadré par les
structures d'appui dédiées à la création d'entreprise.
> Le (a) « créateur (rice) obligé (e) » qui comprend notamment au profil du
chômeur créateur et qui profite pleinement des actions publiques d'aide à la
création d'entreprise.
La création d'entreprise est perçue comme une stratégie de contournement
face au chômage, la littérature sur l'entrepreneuriat féminin adopte cette
perspective en suggérant que, particulièrement discriminé sur le même du
travail (travail subalterne, rémunérations moins élevés que les hommes,
dépendance, etc ), les femmes n'aimaient parfois d'autre choix pour
s'insérer sur le marché de travail que de lancer ses propres affaires.
> Formateur qui déforme, réforme, transforme pour donner aux formés la«
forme idéale» en s'inspirant d'un modèle. Les personnes sont dépossédées
de leur propre expérience, de leurs tâtonnements et se coulent dans une
forme figée, répétitive et mortifère. Au lieu de créer, ils reproduisent des
pensées déjà élaborées. Or, il n'y a pas de « faire» sans
> Interprète qui souhaite trouver des causes et des raisons à tout
comportement, cela étant supposé permettre une prise de conscience et
donc une élucidation de sa conduite. Derrière ce modèle de formateur se
dessine la volonté de puissance qui cherche à enfermer les autres dans
une formule qui les identifie nécessairement,
> Destructeur pour qui le désir de former peut être entaché du désir inverse
de déformer, de briser, de morceler autrui. A force d'ordonner au groupe
d'être autonome, de s'exprimer spontanément tout en l'enfermant dans un
système interprétatif, le formateur s'assure de sa propre puissance en
rendant les autres soumis et profondément angoissés.
Par ailleurs, il ressort des entretiens que ces créateurs ne peuvent admettre
une relation d'accompagnement professionnelle et payante dans la mesure
où justement une relation de confiance, et presque d'amitié, doit s'instaurer.
Or, pour eux cette relation ne peut être professionnelle. En revanche, ils
acceptent tout à fait de rémunérer des prestataires extérieurs
professionnels qui leur apportent un service précis. Mais ces derniers ne
sont pas considérés par les créateurs comme des accompagnateurs
professionnels non dédiés. Sans oublier le caractère dynamique du
processus qui veut que les objectifs du créateur évoluent au fur et à mesure
de la construction de son projet et si accompagnement il y a, un nécessaire
dynamique dans l'accompagnement est également indispensable.
Ainsi les structures pourraient s'interroger sur leurs offres et leurs pratiques
pour se remettre en question et se positionner par rapport aux offres
concurrentes et par rapport à leurs propres compétences. Elles pourraient
par ailleurs, aidées par les pouvoirs publics, plus et surtout mieux
communiquer sur leurs rôles respectifs pour éclairer les futurs créateurs. Se
pose également alors le problème de la formation des accompagnants.
Cette présentation pourrait se fonder sur les cinq critères suivants qui
structurent un processus de création: le type de porteur de projet, les
demandes et besoins en accompagnement, la phase où en est le projet, le
type de projet et les structures existantes. Le schéma suivant en forme
d'étoile permet d'illustrer les différentes situations107.
Par exemple, sur ce schéma il est possible d'envisager deux cas distincts.
Le premier est celui d'un chômeur qui a une idée de projet de création d'un
commerce, il en discute avec des amis et recherche un soutien
psychologique pour l'aider à« sauter le pas» par rapport à sa situation de
chômeur.
Conclusion
Dans ce chapitre, notre objectif n'était pas d'identifier des différences entre
« les hommes » et « les femmes » entrepreneurs mais de voir dans quelle
mesure la réalité des femmes qui se lançaient dans une activité
indépendante était marquée par leurs rapports sociaux de genre.
Introduction
Pour cela, le choix des entreprises enquêtées a été guidé par le directeur
régional de l'Agence de Promotion de l'Industrie (API) et par le directeur
régional de L'Union Tunisienne d' Industrie, du Commerce et d'Artisanat
(UTICA) qui ont favorisé une liste non exhaustive des femmes
entrepreneures existantes sur le marché et ont facilité l'accès à ces
entreprises.
chefs d'entreprises ;
- La sensibilisation et l'information à la création d'entreprise ;
Section 1
Caractéristiques de l'échantillon
Les questionnaires ont été rédigés avec une approche qualitative. Afin
d'atteindre les objectifs de la recherche, il était plus important d'en arriver à
une compréhension qualitative des expériences des entrepreneures que
d'obtenir des statistiques à leur sujet.
Y= f(X)
Avec X est les variables explicatives ; ces variables sont elles mêmes
considérées comme étant des sous modèles ou blocs de variables
(Desjardins, 2005) comportant des variables, qu'on les appellent des items.
- Âge ;
- Rang ;
- Statut matrimonial ;
- Niveau d'instruction ;
- Domaine d'instruction ;
- Apport personnel.
- Nombre d'employés ;
- Choix du secteur ;
- Gestion du temps ;
- Problèmes de financement ;
FACTEURS
d'affaires
la suite les principaux variables y afférentes) qui ont permis de bien prédire
l'émergence de l'entrepreneuriat féminin. En d'autres termes, cette méthode
consiste à préciser dans quelle mesure les variables sont associées au
recours des femmes au mode de création d'entreprise et peuvent prédire ce
phénomène par rapport à leur homologue masculin.
Il est à noter que la variable à prédire ici dans notre étude, est l'émergence
de l'entrepreneuriat, qui est représentée selon le genre (1 : femme et 2 :
homme). Cette variable est représentée par variable « groupe ».
Il est à noter que de regrouper par bloc permet de traiter ceux-ci en deux
étapes, ce qui s'avère avantageux lorsqu'un bloc de variables est
potentiellement plus faible que l'autre. De cette façon, les blocs seront
considérés comme indépendants, tout en faisant partie du même modèle.
l'entrepreneuriat féminin
Enfin, un modèle sera défini, intégrant les variables ayant la plus grande
significativité quant à l'explication de l'émergence de l'entrepreneuriat
féminin, et en présentant la différence par rapport à l'entrepreneuriat
masculin. (III.2.2).
Section 2
Méthode logistique : approche empirique
Nous détaillons ci- dessous l'ensemble du listing des résultats des tableaux
croisés, en prenant la variable « sexe » comme centre d'analyse par
rapport à toutes les variables (30 variables).
Khi deux : correspond au fait que la probabilité du test soit inférieure à .05
indique que les variables qui sont dans le modèle apporte une contribution
significative à l'explication.
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
4/- Tableau III.5 : Tri croisé avoir des enfants - sexe de l'entrepreneur
des enfants
20 22.9 28 25.1 48 48 Oui
21 18.1 17 19.9 38 38 Total
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
d'heure
consacré au travail
6 4.8 4 5.2 10 10 [40-49H]
12 9.1 7 9.9 19 19 [50-59H]
6 12.4 20 13.6 26 26 Plus que 60H
17 14.8 14 16.2 31 31 Total
41 41 45 45 86 86
d'année de
création
14 14.3 16 15.7 30 30 [3-5 ans]
20 21.9 26 24.1 46 46 [6-8 ans [
7 4.8 10 10 10 10 Total
41 41 45 45 86 86
l'entreprise
Participation avec
23 28.6 37 31.4 60 60
conjoint- mari
11 6.2 2 6.8 13 13 Participation avec
autres
7 6.2 6 6.8 13 13 Total
41 41 45 45 86 86
participation dans
l'entreprise
9 5.7 3 6.3 12 12 [50-99%]
5 4.8 5 5.2 10 10 100%
27 30.5 37 33.5 64 64 Total
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
1/- Tableau III.18 : Tri croisé des motivations pour la création - sexe de
l'entrepreneur
l'évolution du
chiffre d'affaire
12 14.3 18 15.7 30 30 Besoin du pouvoir
3 3.8 5 4.2 8 8 Désir de liberté
Désir
3 6.2 10 6.8 13 13 d'expérimenter des
idées nouvelles
5 Amélioration de la
5.2 6 5.8 11 11
situation financière
9 5.7 3 6.3 12 12 Soutenir la famille
9 5.7 3 6.3 12 12 Total
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
3/- Tableau III.20 : Tri croisé des facteurs du choix du secteur - sexe de
l'entrepreneur
41 41 45 45 86 86
conciliation
famille- travail
1 1.4 2 1.6 3 3 Facile
7 7.2 8 7.8 15 15 Moyen
4 8.6 14 9.4 18 18 difficile
17 16.7 18 18.3 35 35 Très difficile
12 7.2 3 7.8 15 15 Total
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
5/- Tableau III.25 : Tri croisé du temps nécessaire pour les formalités
administratives - sexe de l'entrepreneur
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
41 41 45 45 86 86
3/- Tableau III.28 : Tri croisé de la source des services obtenus - sexe
de l'entrepreneur
41 41 45 45 86 86
21 21 18 18 39 39
41 41 45 45 86 86
Seulement ces cinq variables vont être étudiées dans leur contribution à
l'élaboration du notre modèle entrepreneurial.
Le profil des entrepreneurs a été analysé sous les angles suivants qui
feront notre sujet d'analyse dans l'élaboration du modèle sont :
1.Matrice de corrélation
Dans le même tableau, il est indiqué que l'étape `deux' a une valeur de Khi-
Deux divisé par degré de liberté soit égale à 20.265 qui est supérieur à la
valeur de l'étape `une', soit 15.543. Cela permet de conclure que
l'étape`deux' contient les principales variables qui contribuent à mieux
prédire la différenciation entre les deux genres.
Observé Prévu
Pourcentage correct
Homme
Femme 25 16 61
Sexe de l'entrepreneur 9 36 80
Etape2
Femme 25 16 61
9 36 80
Sexe de l'entrepreneur
Par la suite, il s'agit d'observer quelles variables ont été incluses dans
l'équation et d'examiner ensuite lesquelles sont significatives dans la case
Sig. Lorsque tel est le cas, c'està-dire que les coefficients de Wald sont
significatifs, on procède à l'interprétation des rapports de cote (ou «odds
ratio») qui se situent dans la case Exp (B).
Ainsi, la variable « âge » étant la plus significative (odds ratio =2.011), cela
indique que d'être plus jeune augmente les chances pour les femmes de
faire partie du groupe d'entrepreneure.
D'après les résultats sur SPSS (tableau III.392), deux variables seulement
feront l'objet de notre analyse par la suite. Ces variables sont : la
participation dans l'entreprise et la tendance de l'évolution du chiffre
d'affaire.
Dans ce tableau, le R2 s'élève à 0.127 dans l'étape deux, ce qui est jugé
satisfaisant compte tenu du caractère exploratoire et nouveau de cette
étude. Ainsi, le modèle explique 12.7% l'émergence des femmes
entrepreneures. Aussi, à partir de ce tableau, on constate que le choix de
l'étape deux est plus signifiant, 12.7% de la variance des variables
expliquent la différence entre homme ou femme entrepreneure et permet
de spécifier notre modèle de base à savoir l'entrepreneuriat féminin, contre
8.3% du modèle premier.
Sexe
observé de l'entrepreneur
Homme Pourcentage correct
Femme 10 31 24.5
Sexe de l'entrepreneur 2 43 95.6
Etape2
Femme 19 22 46.3
9 36 80
Sexe de l'entrepreneur
Par la suite, il s'agit d'observer quelles variables ont été incluses dans
l'équation et d'examiner ensuite lesquelles sont significatives dans la case
Sig. Lorsque tel est le cas, c'està-dire que les coefficients de Wald sont
significatifs, on procède à l'interprétation des rapports de cote (ou «odds
ratio») qui se situent dans la case Exp (B).
Les principales variables choisies suite aux premiers résultats sue SPSS
sont les suivantes : les motivations pour la création et les caractéristiques
dont on doit avoir pour réussir en affaire.
Dans ce tableau, il est indiqué que l'étape `deux' a une valeur de Khi-Deux
divisé par degré de liberté soit égale à 11.645 qui est supérieur à la valeur
de l'étape `une', soit 7.218. Cela permet de conclure que l'étape`deux'
contient les principales variables qui contribuent à mieux prédire la
différenciation entre les deux genres.
Dans ce tableau, le R2 s'élève à 0.169 dans l'étape deux, ce qui est jugé
satisfaisant compte tenu du caractère exploratoire et nouveau de cette
étude. Ainsi, le modèle explique 16.9% l'émergence des femmes
entrepreneures. Aussi, à partir de ce tableau, on constate que le choix de
l'étape deux est plus signifiant, 16.9% de la variance des variables
expliquent la
Observé Prévu
Pourcentage correct
Homme
Femme 23 18 56,1
Sexe de l'entrepreneur 12 33 73,3
Etape2
Femme 26 15 63,4
15 30 66,7
Sexe de l'entrepreneur
Dans ce tableau, il est indiqué que l'étape `trois' a une valeur de Khi-Deux
divisé par degré de liberté soit égale à 18.063 qui est supérieur à la valeur
de l'étape `deux', soit 12.959. Cela permet de conclure que la dernière
étape contient les principales variables qui contribuent à mieux prédire la
différenciation entre les deux genres.
observé Prévu
Pourcentage correct
Homme
Femme 25 16 61,0
Sexe de l'entrepreneur 6 39 86,7
Etape2
Femme 24 17 58,5
Sexe de l'entrepreneur 20 25 55,6
Etape3
Femme 28 13 68,3
14 31 68,9
Sexe de l'entrepreneur
observé Prévu
Pourcentage correct
Homme
Femme 28 13 68,3
15 30 66,7
Sexe de l'entrepreneur
C'est la dernière étape qu'on opte à vérifier ; il est à noter que les résultats
obtenus à partir des tableaux précédents ont permis d'éclaircir la situation
et faciliter notre démarche, et cela par l'élimination de toutes les variables
signifiantes à l'élaboration du notre modèle global.
Etant donnée que ces cinq blocs de sous modèles jouent ensemble le rôle
de prédicateurs à l'interprétation de l'émergence de l'entrepreneuriat
féminin et l'entrepreneuriat en général (à partir des constats théoriques), on
va vérifier si les variables y incluses sont toutes signifiantes et ont la force
de détermination d'un modèle spécifique. Dans ce cas, on va procéder à la
dernière étape de la régression logistique pour vérifier le modèle dans sa
globalité et tester l'importance de ces variables à bien prédire la spécificité
de l'entrepreneuriat féminin.
Dans notre cas, la probabilité du test soit inférieure à .05 (p = 0), donc on
rejette H0, et on accepte H1. Cela indique que les variables qui sont dans
le modèle apportent une contribution significative à l'explication du modèle.
- la sensibilisation à la création
- l'information à la création
- la formation à la création
- le financement
Une analyse quantitative est appropriée à cet effet puisque notre but étant
de mesurer le degrés de satisfaction des femmes entrepreneures des
mesures d'accompagnement existantes et le degrés d'utilité de ces
mesures à faciliter leurs démarches entrepreneuriales. Notre objet de cette
partie étant donc de montrer s'il y a différence entre les besoins des
femmes ou des hommes de ces mesures d'accompagnement. Une
comparaison par fréquence des répondants et répondantes sera faite.
Les tableaux suivants présentent les résultats des analyses par fréquences
des réponses.
de l'effort de sensibiisation
Utile 32 26.7 24 29.3 56 56
Moyennement 9 14.3 21 15.7 30 30
utile
Total 41 41 45 45 86 86
de l'information acquise
Satisfaite 18 20.5 25 22.5 43 43
Moyennement 21 18.6 18 20.4 39 39
satisfaite
Pas de tout 2 1.9 2 2.1 4 4
satisfaite
Total 41 41 45 45 86 86
Total 40 40 45 45 85 85
Total 3 3 6 6 9 85
technique
Satisfaite 0 0.8 6 5.2 6 6
Moyennement 3 1.9 11 12.1 14 14
satisfaite
Pas de tout 0 0.3 2 1.7 2 2
satisfaite
Total 3 3 19 19 22 22
de la formation acquise
facile 8 10.7 6 3.3 14 14
Moyennement 5 7.7 5 2.3 10 10
facile
difficile 23 17.6 0 5.4 23 23
Total 36 36 11 11 47 47
Total 41 41 45 45 86 86
Total 41 41 45 45 86 86
La force des effets directs de ces six variables a été testée au travers du
modèle complet. D'autres variables qui on a essayé de tester leur
contribution à prédire le modèle ont été retirées pour des raisons de non
importance à former notre modèle.
Le modèle testé est relativement bien spécifié. Tous les indicateurs sont
satisfaisants ou proche des normes recommandées (valeur de Wald,
Significativité, odds ratio).
· Âge
* : significatif au seuil de 5%
Effectivement, notre étude confirme bien ces constats, on a plus que 50%
de notre échantillon se situe entre 20-30 ans, alors que seulement 10% des
femmes interrogées sont âgées de +41 ans, pour les hommes, ils se
concentrent entre les deux tranches de 31 à plus que 41 ans. 45% des
hommes se trouvent âgés de plus que 41 ans.
· Nature de l'expérience
Plusieurs sont les auteurs qui ont mis à l'évidence l'existence des liens
étroits entre l'expérience professionnelle antérieure et le recours au travail
indépendant.
S'agissant d'un tel point de vue, les résultats de recherches existantes ont
été confirmés par notre étude. La plupart des auteurs ont montré que pour
une grande majorité d'entrepreneurs, aussi bien hommes que femmes, ils
ont eu une expérience professionnelle avant leur projet de création de leur
propre entreprise, néanmoins, La différence résiderait plutôt au niveau du
type d'expérience.
Evidemment, ce constat se sera plus fondé par notre étude. Les résultats
de la régression touchant sur le profil de l'entrepreneur montrent bien que la
variable « expérience professionnelle » n'est pas significative à la prédiction
de la différence entre les deux genres. Elle a été éliminée ; par contre la
nature de l'expérience montre bien la différence entre la démarche de
l'homme entrepreneur et la femme entrepreneure (choix de secteur, gestion
de l'entreprise, relation avec les tiers personnes, etc.).
Ce constat a été expliqué par GASSE et D'AMOURS qui ont prononcé que
les expériences des femmes dans la gestion sont plus réduites et pourtant,
les femmes d'affaires connaitraient davantage le succès que leurs
correspondants males. Les femmes ont tendance à la stabilité que le
changement. Ces deux auteurs mentionnent que l'intuition féminine a bien
sa place dans la gestion. Presque plus de moitié des femmes
entrepreneures interrogées se disent qu'elles sont plus prudentes lors du
démarrage en affaires, avec une connaissance subséquente plus modérée
et sont autant rationnelles qu'instructives alors que leurs homologues males
sont juste un peu moins nombreux à l'avouer.
Contrairement aux hommes qui sont le plus souvent attirés par des facteurs
positifs (gains matériels, promotion sociale, etc.), les femmes sont incitées
à construire leurs propres entreprises pour plusieurs raisons qui sont
d'ordre personnelles ou dues aux circonstances extérieurs, positives ou
négatives.
D'autres caractéristiques, qui ont été très peu citées dans l'étude et qu'on a
préféré les éliminer de la régression afin de ne pas fausser nos résultats,
sont la capacité à intégrer le long terme, la capacité à résoudre de multiples
problèmes, l'acceptation de l'échec, la modération dans la prise de risque,
le fait d'être chanceux, opportuniste et empathique.
Ce point a été repris par la plupart des auteurs comme principale variable
de différenciation entre hommes et femmes entrepreneurs. Il s'ajoute à la
liste des barrières personnelles qu'incombent les femmes pour devenir
entrepreneure. Etant la responsabilité des enfants, de la maison et des
membres âgées de al famille, peu d'entres elles peuvent consacrer tout leur
temps et de leur énergie à leurs affaires. C'est ainsi que la conciliation
famille te travail présente une contradiction dans le cheminement
entrepreneurial des femmes (BELCOURT et Al., 1991). 73% des femmes
ayant répondu à notre questionnaire disent qu'elles ont trouvé beaucoup de
difficultés à concilier entre leurs affaires personnelles et leurs affaires dans
l'entreprise, pour autant seulement 40% des hommes ont trouvé de
difficultés.
~ Problème de formation
Il faut noter que plusieurs variables ont été éliminées suite à notre étude
empirique ; certaines de ces variables ont été démontrées par les
chercheurs comme déterminantes à l'explication de notre recherche. Les
chercheurs ont beaucoup parlé de l'importance de la situation familiale de
la femme à la détermination de son choix d'entrepreneure, les enfants
constituent pour eux un des principaux problèmes des femmes à pouvoir
concilier entre responsabilité familiale et besoin du travail autonome.
[20-40H]
femme
libataire [40-49H]
moins de 220H
homme mariée oui
[50-59H]
ur
2,0
1,5
1,0
sexe de l'entreprene
Dimension 2
cé
,5
0,0
-,5
-1,0
Dimension 1
L'axe horizontal oppose entre les entrepreneurs qui ont le statut de mariés
et les entrepreneurs qui ont le statut de célibataires.
L'axe vertical oppose entre les entrepreneurs qui consacrent plus de temps
à leur travail et ceux qui ont consacrent moins.
-1
-2
Dimension 2
un gest
sexe de l'entreprene ur
femme littéraire
services
commerce informatique
Dimension 1
Deux types de profil sont déterminés : le premier étant que les hommes ont
un niveau d'instruction faible (secondaire) et ont souvent recours à un type
de formation technique. L'industrie est un secteur qui touche plus les
hommes que les femmes. (Axe vertical). Les autres secteurs (commerce et
services) sembles indifférents selon le genre de l'entrepreneur.
REMARQUE
Il faut dire que ce modèle étant acceptable, pourrait être mieux expliqué par
d'autres variables qui ne sont pas été exprimées dans notre étude dés le
départ ou par élimination après recensement et interprétation des réponses
des interrogés(es).
2. Recommandations de la recherche
L'objectif ultime de cette partie consiste, à la lumière des nombreux
constats que sont le fruit d'un processus d'analyse dans la littérature et sur
le terrain, à formuler un ensemble cohérent de recommandations visant à
stimuler et à développer l'entrepreneuriat féminin en Tunisie.
Dans la mesure où les constats et analyses qui ont été menées sont
nombreux, il nous a semblé opportun de les synthétiser dans quelques
principes de base qui nous aideront non seulement à formuler des
recommandations cohérentes et justifiées qui tiennent compte de la réalité
du terrain, mais également (et peut-être surtout) à dresser une liste de
mesures à éviter.
Principes de base113:
~ Recherche d'informations
Les femmes entrepreneures veulent sentir que leurs choix sont compris,
valorisés et appuyés par les gouvernements, les institutions financières, les
organismes voués au développement économique et la société en général.
Les entrepreneures femmes ont été consultées sur les services directs dont
elles ont besoin. Bien que toutes les recommandations ne puissent être
retenues, une attention particulière a été portée pour représenter les
besoins des femmes. Les programmes et services réclamés par les
interrogées peuvent se regrouper en trois catégories principales : la
formation, le réseautage et le financement.
1' Formation
1' Réseautage
- Le gain de temps
La plupart des femmes incitent à faire animer les séances des réunions et
utiliser des ressources pour les aider à créer des alliances professionnelles
entre eux.
Certaines femmes ont reconnu l'utilité des réseaux d'affaires mais ont émis
le souhait que les horaires de réunions tiennent d'avantage compte des
contraintes familiales spécifiques aux femmes chefs d'entreprise qui sont
mères de famille.
«Les réunions ont souvent lieu à des heures tardives au moment où mes
enfants ont besoin de moi à la maison. Je pense sincèrement que les
réunions au temps du petit déjeuner ou à midi pourraient être plus
attractives et accessibles aux femmes chef d'entreprise et mères de famille
qui voudraient y assister ».
i' Financement :
Par ailleurs, il n'existe pas de différence significative entre les deux genres
quant au nombre moyen de demandes de financement bancaire.
Femmes Hommes
Apport personnel 23 20
Crédits bancaires 5 9
Apport personnel>crédit 9 8
Apport personnel<crédit 4 8
Total 41 45
Bien qu'aucune différence significative n'ait été mise en évidence entre les
genres en ce qui concerne le nombre moyen de demandes d'aides
publiques, il existe pour les deux genres des problèmes liés au financement
de leurs entreprises, Les femmes autant que les hommes veulent des
programmes de subvention pour le démarrage de leurs entreprises.
Il est utile à cet effet de réfléchir sur la mise en place de nouveaux outils
d'accompagnement financier. Par exemple, à la place de la garantie
demandée qui constitue l'obstacle majeur des femmes créatrices, la
banque devra être plus impliquée en terme de conseil pour s'associer
Pour rappel, les femmes (comme les hommes d'ailleurs) interrogées lors de
l'enquête se sont massivement prononcées contre la mise en place de
mesures spécifiques pour promouvoir l'entrepreneuriat féminin.
~ Les arguments des femmes qui sont contre les mesures spécifiques
Les principales raisons qui expliquent le rejet des mesures spécifiques par
les femmes entrepreneures sont le respect de la liberté individuelle et le
principe d'égalité entre l'homme et la femme. Voici quelques réponses
tirées lors de l'analyse du questionnaire.
Les conclusions que peuvent être tirées de ces constats sont le fait que
pour autant la spécificité des entrepreneures femmes, elles ne veulent pas
être observées comme phénomène spécifique et réclame l'égalité des
chances comme principale motivation au champ de l'entrepreneuriat.
« D'un autre côté, les mesures spécifiques liées à la maternité telles que
les primes à l'embauche, la garde d'enfant(s) etc. pourraient être une
bonne chose ».
Il faut dire que les femmes n'optent pas à réaliser un champ totalement
spécifique à elles comme un « cage de verre », plutôt qu'avoir des
améliorations de leurs conditions de vie facilitant leurs démarches
entrepreneuriales tout au long de la vie de leurs entreprises.
Conclusion
La liste de ces problèmes n'est pas exhaustive vu qu'il existe toujours des
problèmes personnels liés à la personne en question.
CONCLUSION
ANNEXE
Annexe I : Questionnaire de l'enquête
Et merci d'avance.
Profil de l'entrepreneur :
1. Âge :
Rang dans la famille :
q Aîné (e)
q Moyen (ne)
q Petit (e)
Statut :
q Célibataire
q Marié (e)
q Veuf (ve)
q Divorcé (e)
Enfants :
q Oui
q Non
Niveau de scolarité :
q Primaire
q Secondaire
q Autres, indiquez
Nature de la formation :
q Gestionnaire
q Technique
q Littéraire
q Autres
q Oui
q Non
q Besoin d'autonomie
q Besoin de pouvoir
q Désir de liberté
q Soutenir la famille
q Etre déterminée
Entreprise :
q Industrie
q Commerce
q Services
q Artisanat
q Agricole
q Autres, précisez
q Autres
7. combien de temps avez-vous mis pour préparer la mise sur pied de votre
entreprise ?
q Propriétaire unique
10. Quelle est votre participation dans l'entreprise? (en %)
fl Moyen
fl Difficile
14. Quelle a été l'évolution de votre chiffre f'affaire au cours des années
passées ?
fl Stable
fl En croissance fl En décroissance
15. A votre avis, quelle tendance va suivre votre chiffre d'affaire au cours
des années à venir ?
fl Diminution fl Stabilité
fl Augmentation
- La sensibilisation et l'information :
fl Autres
17. Parmi ces acteurs, les quels vous ont fournis les informations ainsi que
les services d'accompagnement nécessaires pour démarrer votre
entreprise ?
Acteurs Sources Sources des Services Chambre de commerce et
d'informations d'accompagnement d'industrie
Chambre National des Femmes
Tunisiennes
Espace Entreprendre
L'API / L'APIA
L'université
Ministère des affaires de la femme et
de la famille
Pépinière
L'UTICA
Autres : lesquels ?
Encadrement
·
Conseils
·
Assistance technique
·
Autres .
·
fl Facile
20. Pensez-vous que vous êtes traité différemment parce que vous êtes
une femme ?
fl Oui fl Non
- Le financement du projet :
22. Avez- vous vécu des problèmes particuliers dans vos rapports avec les
institutions financières ?
fl A dû Etre endossé par un proche parent fl N'a pas vécu des problèmes
particuliers fl Non pas recours à ces institutions
fl Incitatifs
24. Selon vous, quelles sont les insuffisances du système bancaire tunisien
qui freinent la création d'entreprise ? classez-les par ordre d'importance.
fl Garanties excessives
fl Oui fl Non
26. Quelles sont les structures spécifiques aux femmes d'affaires que vous
connaissez ?
fl CREDIF
fl Autres, précisez
fl Oui fl Non
Si non, pourquoi ?
fl Oui fl Non
fl Autres, précisez
fl Facile
Réalisation
La reconnaissance des risques réels de la création d'entreprise
·
L'amélioration de vos connaissances de l'environnement de la
· création
fl Satisfaite
fl Assez satisfaite
33. Quels sont les domaines où vous aimeriez avoir plus de formation ?
fl Oui fl Non
36. Pensez- vous que les avantages fiscaux accordés aux nouveaux
promoteurs sont :
~ Incitatifs
~ Moyennement incitatifs
37. A votre avis, est-ce que le temps nécessaires pour les formalités
administratives est :
~ Long
fl Assez long
fl Court
fl Autres,précisez
- Discrimination sexiste :
fl Oui fl Non
fl Oui fl Non
fl Favorable fl Moyen
Corrélations
Âge Domaine de
Diplôme de Avoir une
Niveau d'instruction l'expérience
l'entrepreneur expérience
précédente
Âge 1,000 ,330 -,362 -,178 -,212
Diplôme de ,330 1,000 -,519 -,176 -,190
l'entrepreneur
Niveau d'instruction -,362 -,519 1,000 ,153 ,170
Avoir une -,178 -,176 ,153 1,000 ,681
expérience
Domaine de -,212 -,190 ,170 ,681 1,000
l'expérience
précédente
Signification unilatérale
Âge ,001 ,000 ,051 ,025
Diplôme de ,001 ,000 ,052 ,040
l'entrepreneur
Niveau d'instruction ,000 ,000 ,080 ,059
Avoir une ,051 ,052 ,080 ,000
expérience
Domaine de ,025 ,040 ,059 ,000
l'expérience
précédente
Corrélations
Âge Niveau d'instruction Domaine de l'expérience précédente
Âge 1,000 - ,401 -0,218
Niveau d'instruction - ,401 1,000 -,239
Domaine de -0,218 -,239 1,000
l'expérience
précédente
Signification unilatérale
Âge ,20 ,144
Niveau d'instruction ,20 ,09
Domaine de ,144 ,09
l'expérience
précédente
Corrélations
Nombre d'employés Participation dans Tendance de
l'entreprise l'évolution du chiffre
d'affaire
Nombre d'employés 1,000 ,255 ,036
Participation dans ,255 1,000 -,077
l'entreprise
Tendance de ,036 -,077 1,000
l'évolution du chiffre
d'affaire
Signification unilatérale
Nombre d'employés ,009 ,373
Participation dans ,009 ,240
l'entreprise
Tendance de ,373 ,240
l'évolution du chiffre
d'affaire
Corrélations
Degrés de Temps Problème de Problème de
conciliation formation financement
famille- travail nécessaires pour les
formalités
administratives
Degrés de conciliation 1,000 ,039 ,044 ,057
famille-travail
Temps ,039 1,000 ,143 ,099
Corrélations
Moyen de Sources de Sources du service
sensibilisation l'information reçu
Moyen de 1,000 -,078 ,006
sensibilisation
Sources de -,078 1,000 ,245
l'information
Sources du service ,006 ,245 1,000
reçu
Signification unilatérale
Moyen de ,237 ,479
sensibilisation
Sources de ,237 ,11
l'information
Sources du service ,479 ,11
reçu
Bibliographie
ABDELKADER Dali (1999), Processus entrepreneurial et
accompagnement du créateur d'entreprise : évaluation des actions d'aide et
d'assistance mises en oeuvre dans l'environnement tunisien, mémoire pour
l'obtention du diplôme des études approfondies en gestion et
internationalisation des économies, Sfax.
API (2004), Projet MED BEST, Rapport National Tunisie, 8 Juillet, Tunisie.
ROSENER Judy (1991), Les femmes ne dirigent pas comme les hommes,
Harvard- L'Expansion, Eté.
REMERCIEMENT
INTRODUCTION 1
Chapitre I FEMMES ENTREPRENEURS : ÉMERGENCE DES
NOUVELLES
RECHERCHES EN ENTREPRENEURIAT 6
Introduction 6
Conclusion 34
1. Âge 38
2. Formation 39
3. Influence familiale 41
l'entrepreneuriat 51
portants 58
1. Notion de l'accompagnement 59
Conclusion 84
Introduction 86
féminin 94
reçu 131
Conclusion 154
CONCLUSION 156
ANNEXES 162
BIBLIOGRAPHIE 163