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I

EPIGRAPHE

« Les variations des prix créent des victimes et des bénéficiaires. L’existence des
victimes pose un problème humain. Peut-on rester indiffèrent à l’égard de ces victimes ?
c’est la grave question du juste »

Prof. KOTO-KALE LUTINA


II

DEDICACE

A mon très cher père KAJI qui a toujours été là pour nous en accordant un
soutien moral, spirituel et financier, pour tout autre sacrifice effectué à mon égard.
A ma très chère mère Charlotte NAMA, la femme battante, courageuse et
remplie d’amour qui a toujours été dans chaque étape de ma vie et qui m’a toujours boosté à
donner le meilleur de moi-même, à ma très cher sœur Elticia KAJI qui a toujours été là
malgré le haut et le bas de la vie, tu es un modèle de dévouement de bravoure très chère
grande sœur.

Je vous dédie ce travail

Cledia KAJI
III

REMERCIEMENTS

Nos remerciements s’adressent tout d’abord à l’Eternel notre Dieu, lui qui est
le maître de temps et des circonstances, qui a permis que ce moment puisse avoir lieu. Lui
créateur du ciel et de la terre, qui connaît les tenants et les aboutissants de nos vies, nous te
rendons honneur et gloire pour le siècle de siècle.
Nous tenons à exprimer toute notre gratitude au corps professoral de notre
alma mater nous citons l’Université de Lubumbashi (UNILU) dans son ensemble et en
particulier celui de la faculté de Droit, département de Droit économique et Social pour tout
ce qu’ils ont apporté comme pierre à la construction de cet édifice.
De façon spéciale, nous remercions sincèrement notre directeur nous citons le
Professeur Jean-Marc MUTONWA pour le temps qu’il a consacré malgré les multiples
occupations qu’il a pour nous orienter dans l’élaboration du présent travail.
Nos sincères remerciements vont à toute la famille KAJI et particulièrement à
mon très cher père pour avoir été toujours là pour nous malgré les hauts et les bas de la vie,
à vous ma très chère mère, vous êtes un modèle de dévouement, de bravoure et de
persévérance pour nous vos enfants. Nous n’oublierons jamais le risque au péril de votre vie
que vous aviez pris pour nous voir grandir, les simples remerciements ne suffiront jamais
assez pour vous prouver notre reconnaissance.
À nos chers frères et sœurs dont Elticia Kaji, Rebecca Kaji, Charlie Kaji,
Pierrete Kaji, Dodi Kaji, Lina Kaji, Hilaire Kaji, sans oublie mes chers tantes et oncles : Lea
NVUMA, Esther Nvuma, Monique Nvuma, Roger Nvuma, Papy et Hillere Kadongo, Mado
Kamonji, Gracia Madapi.
A nos chers amis et camarades, nous citons : Dorcas Kitalumbu, Arnold Yav,
Couple Kyungu, Verdack Cibaka, Junias, Tatiane Kapinga, Sarah Tumina, Jeanne Djuma,
Reagan Kalubi, Hervé Mukuna, Zephirin Ntumba. ;
Nous ne passerons outre sans dire merci à mes très chèrs parents car c’est
avec un cœur ému de joie que nous vous témoignons notre reconnaissance pour l’héroïsme
que vous avez joué durant la partie la plus cruciale de notre travail. Peut-être que vous
trouverez ces mots flatteurs mais honnêtement, vous êtes une grande bénédiction pour nous
qui sommes arrivés au point d’avoir une autre perspective du bonheur qui est celui qui ne
réside pas seulement dans l’accumulation des biens mais aussi dans le partage des miettes
que l’on possède.
À tous ceux que nous avons cité et ceux que nous n’avons pas pu le faire à
défaut de la longueur du texte, trouvez ici l’expression de notre profonde gratitude
1

INTRODUCTION

I. Objet d’étude

L'interventionnisme étatique en République démocratique du Congo (RDC)


dans le cas des prix illicites présente certains défis et défauts. L'interventionnisme étatique est
une politique qui vise à réguler et contrôler les interactions entre l'État et l'économie. Dans le
cas des prix illicites en RDC, l'État mène des actions pour lutter contre les pratiques de
fixation de prix injustes et contraires à la loi. Cependant, l'état de ces interventions est
souvent limité et confronte des obstacles importants.

Tout d'abord, il existe un manque de capacité institutionnelle en RDC pour


réglementer et contrôler les marchés. Les autorités compétentes manquent souvent de
ressources et de compétences techniques nécessaires pour surveiller et contrôler efficacement
les pratiques de fixation des prix. Cela donne lieu à des difficultés dans l'identification des
acteurs impliqués dans la fixation de prix illicites et dans la mise en œuvre de mesures
coercitives appropriées.

De plus, la corruption joue un rôle important dans la perpétuation des prix


illicites en RDC. Les fonctionnaires chargés de faire respecter les réglementations peuvent
être corrompus et accepter des pots-de-vin pour fermer les yeux sur les pratiques de fixation
de prix injustes. Cette corruption affaiblit les efforts de l'État dans sa lutte contre les prix
illicites et dégrade la confiance des citoyens dans l'interventionnisme étatique.

En outre, la RDC fait face à des défis structurels, tels que l'insécurité,
l'instabilité politique et les infrastructures peu développées, qui favorisent l'émergence de
pratiques illicites. Les groupes armés et les milices contrôlent souvent certaines zones du
pays et exercent leur propre régulation sur les marchés. Cela rend difficile la mise en place
d'interventions étatiques efficaces pour lutter contre les prix illicites.

Malgré ces défis, l'État congolais a entrepris certaines initiatives pour lutter
contre les prix illicites. Des réglementations ont été mises en place pour protéger les
consommateurs et punir les auteurs de pratiques illégales de fixation des prix. Cependant,
leur application reste limitée en raison des contraintes mentionnées précédemment. En
résumé, l'état de l'interventionnisme étatique en RDC dans le cas des prix illicites est
confronté à des difficultés importantes.
2

Le manque de capacité institutionnelle, la corruption et les défis structurels


entravent les efforts de l'État pour réglementer et contrôler les pratiques de fixation de prix
injustes. Cependant, malgré ces obstacles, l'État congolais continue de mettre en place des
réglementations et de lutter contre les prix illicites dans le pays. Nous devons retenir que
l’état de lieux est compris comme l’inventaire de l’intervention de l’Etat dans la
réglementation des prix sur le marché.

L’Etat joue le rôle de réguler l’économie et veiller au bon fonctionnement des


mécanismes de l’économie du marché. Au regard de ce qui précède, il convient de dire que
l’intervention de l’Etat dans l’économie est plus qu’incontournable face aux déficiences et au
fonctionnement non optimal du marché, disons du capitalisme. Par les normes qu’il doit
édicter et par la régulation, il est obligé d’agir sur l’économie. Toutefois, il doit intervenir en
privilégiant l’efficacité économique.

C'est ainsi que tout au long de ce travail, non seulement nous parlerons de
l’état de lieux mais aussi de l’interventionnisme Etatique et différentes questions feront objet
de notre étude telles : de savoir comment sont réglementés les prix sur le marché économique
; les mesures prises par l’Etat congolais face à la pratique des prix illicites sur le marché
économique.

Plusieurs raisons justifient le choix de notre sujet : d’abord en premier lieu,


c'est dans le souci majeur de découvrir une vérité, c’est-à-dire la curiosité scientifique, d'être
en mesure de saisir le pourquoi et comprendre le comment d'un phénomène à étudier. Et en
second lieu le choix de ce sujet repose sur le souci de voir, dans quelle mesure à partir de la
moralisation des pratiques commerciales, une meilleure réglementation des prix dans le cadre
de respect de la loi, on peut apporter une pierre à l'édifice de la protection du consommateur
dans un Etat où le droit économique est un peu en retard.

Notre conviction est que ce travail pourra servir d'outil nécessaire et justifié
aussi par le souci d'apporter notre contribution au monde scientifique, spécialement à la
faculté de droit et plus précisément au département de droit économique et social en laissant
un travail pouvant servir de document d'appui aux futurs chercheurs dans ce domaine. Les
résultats de ce travail pourraient aider les autorités administratives et l’Etat congolais à la
réglementation des prix sur le marché et promouvoir le développement social et économique
de la population de la ville de Lubumbashi en particulier et de la R.D.C en général.
3

Il permettra aux populations et aux bénéficiaires directs comme indirects de


comprendre que la réussite est fonction du bon développement économique.

II. Etat de la question

Etant donné que le champ d’investigation scientifique est illimité et évolutif,


dans ses contenus et ses formes, toute question qui se poseraient pour y apporter solution
apparaissent comme une goutte d’eau de vérité scientifique. L’état de la question s’engage
dans une marche à deux dimensions consistant d’une part à prendre connaissance des travaux
qui ont été réalisés sur le thème spécifique qui fait l’objet de notre recherche et d’autre part à
forcer de mettre la main sur des ouvrages, des synthèses qui font le point sur les grades
questions qui encadrent l’état de la question retenue.1

Ce sujet déjà fait l’objet de plusieurs théories, nous allons le détailler et


apporter notre apport sur cette théorie sué complexe. Tout au long de notre recherche, nous
avons constaté que l’état de la question se présentera sous forme d’un inventeur des travaux
antérieurs enfin de marquer notre décoration des autres travaux précédents. En effet, la
procédure qui consiste à chercher les hypothèses de travail à travers l’évaluation des résultats
de recherche sur un phénomène donné. Sous cet angle, l’état de la question est un préalable
pour l’élaboration d’un travail de mémoire car il va lui attribuer un cachet spécial
conformément à son aspect pour le domaine en étude.

C’est dans ce même ordre d’idée que nous avons orienté notre recherche de la
« description sur l’état de lieux de l’interventionnisme étatique en RDC, cas de pratique
de prix illicite ».
De ce fait, nous avons été intéressé par les recherches de :
Masamba Makela pour lui deux réflexions viennent immédiatement à l’esprit.
La première consiste à voir dans les techniques examinées le point de départ d’un droit
nouveau, cohérent et autonome : le droit de consommateur. La seconde relève des prix
pratiqués sur le marché. Elle s’appuie sur l’idée que l’élaboration d’un droit de
consommation se heurterait à l’hétérogénéité des règles et des mécanismes utiles à la
protection des consommateurs. De ce fait ce droit serait dépourvu d’autonomie, de cohérence
et d’efficacité2.

1
J.P. Frangier, comment réussir un mémoire, Dunod, Paris, 1986, P.17.
2
Roger Masamba Makela, Droit de la consommation : la protection des consommateurs en droit Zaïrois, De
Boeck, Bruxelles, 1984, p.35.
4

Nous pouvons dire que Masamba Makela s’est intéressé sur a protection du
consommateur en droit zaïrois dont il fait allusion à la création d’un droit nouveau qui est le
droit du consommateur et il a aussi mis l’accent sur le prix pratiqué sur le marché qui
resterait de faire disparaitre les règles nécessaires à la protection du consommateur et ce
travail a apporté un plus en ce sens qu’il parle de la protection du consommateur et ce qui
concerne notre travail nous allons approfondir des notions relatives à la protection du
consommateur en droit congolais et les notions relatives aux droits fondamentaux des
consommateurs ainsi que montrer le rôle des associations de défense des consommateurs
dans le règlement des litiges.

Laurent Ndjibu signale que l’objectif de la règlementation de prix est d’assurer


la stabilité des prix et d’approvisionnement en produits, il a contesté avec amertume que les
prix des produits sur le marché sont toujours instables, suite à des nombreuses raisons dont
notamment le manque de contrôle de prix. C’est à partir donc de cette instabilité des prix
qu’il s’est proposé d’essayer de relever les causes pratiques empêchant le déroulement
normal du contrôle des prix qui dérange ainsi le pouvoir d’achat des consommateurs à travers
les pratiques des prix illicites3.

Laurent a mis l’accent sur la règlementation des prix, e contrôle des prix et son
objectif majeur est de stabiliser le prix sur le marché. Ce travail nous aide en ce qui concerne
la réglementation des prix et nous, nous mettrons plus l’accent sur la pratique des prix
illicites et aussi sur le droit des consommateurs en droit congolais.

Quant à Kabwe Wilson, il retrace la période durant laquelle le décret-loi du 20


Mars 1961 était en vigueur et ce qu’a été son impact sur la vie économique du pays,
conduisant à sa modification par l’ordonnance loi du 12 Septembre 1983 sur la
réglementation de prix, donnant la liberté de fixation de prix à ceux qui en font usage 4.

Ai si les travaux considérés dans leur ensemble nous donne une orientation
nous permettant de bien aborder notre sujet sous l’angle : « l’état de lieux sur
l’interventionnisme étatique en RDC : cas de pratique de prix illicite qui demeure l’apanage
de l’Etat et ce dernier comme agent protecteur de la res publica dans son rang de premier
régulateur de l’ensemble de l’économie sur le marché, il préconise son économie en édictant

3
Laurent Ndjibu, la problématique de l’effectivité de la règlementation de prix : cas de contrôle de prix.
4
Wilson Kabwe, Mémoire Analyse critique du décret-loi du 20 mars 1961 et de l’ordonnance loi du
12 Septembre 1983.
5

des lois et en réglementant des mécanismes économiques pouvant servir d’épouvantail pour
le bon fonctionnement de ses agrégats.

Ici le recours sera fait à l’Ordonnance-loi n°83-026 du 12 septembre 1983 qui


porte les dispositions relatives aux prix, particulièrement sur la transparence et la loyauté des
prix dont l’adaptation s’avère nécessaire au regard de l’évolution institutionnelle du pays.

III. Problématique et hypothèse du travail

III.1. Problématique du travail

Pour mieux appréhender la problématique de ce travail, il convient de définir


ce concept afin de donner une idée générale du sujet à traiter scientifiquement.

Selon Maurice M'bayo Laki la problématique est une approche ou une


perspective théorique que les chercheurs décident d'adopter pour traiter le problème posé par
la question de départ.5 Et selon le nouveau Larousse encyclopédique la problématique est
définie comme l'ensemble de question qu'une science ou une philosophie se pose
relativement à un domaine particulier6.

Ce travail serait sans effet s'il ne fixe pas l'objectif afin de répondre à un
ensemble des questions que peut se poser tout chercheur averti sur un sujet donné. Ainsi, par
le concept « problématique » on s'entend d'interrogation, que pose une discipline ou que se
pose un chercheur autour d'un problème. Il s'agit pour le chercheur une solution à un
problème précis. Dans tous les cas, la problématique demeure une inquiétude qui provoque la
curiosité du chercheur à dessein de comprendre, d'expliquer ou d'interpréter les faits qui se
présentent comme un problème à résoudre.

En effet la majeure préoccupation du siècle en cours semble être le


développement. Ainsi donc, de par ses connaissances et son évolution, l'homme conçoit
souvent l'idée d'amélioration des conditions de vie par rapport au passé.
L'étude de l’interventionnisme Etatique sur la question de la pratique de prix
illicites est une notion très complexe en RDC par le fait que la loi y est bafouée massivement.
En effet, la pratique de prix illicites tel que se veut une réalité qui sème une confrontation des
règles juridiques nationales est sujet de non-respect des règles édictées par l’Etat. C'est

5
Maurice M'bayo, l'art de confectionner un travail scientifique, éd PUL, l'shi, 2004, p.37.
6
Nouveau Larousse encyclopédique, 1998, P.1266.
6

pourquoi la population congolaise en générale observe sans minimum de consternation « des


cercueils volants » au-dessus de leurs maisons et des vies humaines, en violation flagrante de
la loi et mesures de sécurité sur la pratique illicite des prix sur le marché.

Actuellement la loi qui régit la pratique illicite des prix en RDC est réglée par
l'ordonnance loi N° 18/020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence.
En RDC, la concurrence pure et parfaite relevant de l'utopie à notre époque, les pouvoirs
publics prennent les mesures appropriées pour garantir la protection des structures et
mécanismes du marché ainsi que la moralité des rapports concurrentiels. La base légale de la
matière est l'ordonnance législative N° 41/63 du 24 Février 1950 sur la concurrence déloyale.

La libre concurrence est le corollaire de la liberté du commerce et de


l'industrie. Ainsi, le marché obéit à la loi de l'offre et de la demande et les opérateurs
économiques peuvent offrir à la même clientèle des produits ou services similaires dans ce
système, le détournement de la clientèle résulte inéluctablement du jeu de l'offre et de la
demande. La liberté de la concurrence est garantie. Mais comme toute liberté, elle doit
s'exercer dans le respect.

Les opérateurs doivent donc respecter un certain nombre de règles et ne


peuvent adopter un comportement déloyal, c'est-à-dire contraire aux usages de commerce ou
aux lois et règlements en vigueur. C'est ainsi que tout au long de ce travail, nous nous
attèlerons à répondre aux questions suivantes :

 Comment sont réglementés les prix sur le marché économique ?


 Quelles sont les mesures prises par l’Etat congolais face à la pratique des prix
illicites sur le marché commercial ?

III.2. Hypothèse du travail

Une hypothèse est une proposition des réponses aux questions que l'on pose à
propos de l'objet de la recherche, propositions formulées de telle sorte que l'observation et
l'analyse puissent fournir une réponse.7 Selon Albarelo, cité par Fyfy Mbumba, l'hypothèse
est une proposition de réponses à la question posée. L'hypothèse tend généralement à
formuler une relation entre les faits.

7
P. Roger, Méthode de recherche en science sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971, P.20.
7

Elle est précise et constitue véritablement le fil conducteur de la recherche


puisque c'est également l’hypothèse qui suggère les techniques de recherche à mettre en
œuvre ultérieurement.8

Dans l'hypothèse, le chercheur essaie de répondre d'une façon anticipative aux


différentes questions posées par la problématique, en lui servant de fil conducteur dans la
recherche entreprise. En rapport avec les questions posées, nous avons formulé notre
hypothèse de cette façon :

Une ordonnance du 30 Juin 1945 avait donné pouvoir au ministre de


l'économie le pouvoir de fixer le prix par arrêté. C'est ainsi que la RDC s'est référée à cette
manière de réglementation des prix lors d'élaboration du décret-loi N° 83/026 du 12
Septembre 1983 portant fixation des prix selon lequel les prix sont fixés par ceux qui en font
l'objet de commerce en d'autres termes les commerçants fixent librement les prix ;

L’Etat s’engage à jouer son rôle de réguler l’économie et veiller au bon


fonctionnement des mécanismes de l’économie du marché. Il sied de souligner que
l’interventionnisme de l’Etat dans l’économie est plus qu’incontournable face aux déficiences
et au fonctionnement non optimal du marché, il édicte par les normes et la régulation tout en
privilégiant l’efficacité économique ;

Les alinéas de l’article 25 de la loi N°18/020 donnent les mesures prisent par
l’Etat et les actes qui sont passibles d’infractionnels quant à la pratique des prix illicites.
Généralement les associations des consommateurs, bien organisées et structurées permettront
aux consommateurs de mieux revendiquer leurs droits. 9 Une concurrence loyale est
considérée comme la meilleure protection des consommateurs et, le plus large, comme un
élément indispensable à un développement économique harmonieux.10

Par contre, les actions contraires aux marges honnêtes constituent une
concurrence déloyale qui serait une violation des droits des consommateurs mais aussi lèsent
les commerçants voisins.

8
Albarelo, Citer par Fyfy Mbumba, Mémoire, Univ of Bruxelles, 2008.
9
Balole Bwami Ngwasi, De la réglementation des prix et son impact sur le droit de consommateur,
TFC, UNIGOM 2007-2008, P 4.
10
Chatillon, S., Droit des affaires internationales, 2ème édition, Vuibert, 1999, P 139.
8

IV. Méthodes et techniques de recherche

IV.1. Méthode de recherche

Par méthode il faut comprendre par la voie à suivre pour vérifier


l'hypothèse.11Puisqu'il faut étudier l'esprit profond du législateur, nous recourons ici à la
méthode exégétique pour examiner la « ratio legis », la protection des consommateurs en
droit congolais et de la réglementation des prix.

IV.2. Techniques de recherche

D'une manière globale, la technique est l'outil qui permet au chercheur de


récolter et de traiter les informations nécessaires à l'élaboration d'un travail scientifique. 12
Dans le cadre de nos recherches, nous avons utilisé les techniques ci-dessous :

2.1. La technique documentaire : nous a permis de recueillir certaines informations


contenues dans diverses sources écrites se rapportant au sujet.

2.2. La technique d’entretien libre : Qui est une collecte d’’informations laissant les
répondants libres d’apporter tous les éléments de réponses qu’ils désirent.

V. Délimitation du sujet

Il est important de circonscrire notre travail dans le temps et dans l'espace.

- Du point de vue spatial : la RDC est la cible de notre étude, mais nous allons
analyser plus le cas de la ville Lubumbashi.
- Du point de vue temporel : il sied de signaler que ce travail portera sur une période
allant du 01 Juin 2023 au 01 Septembre 2023, qui marque une hausse du taux de
dollar et cela pousse une perturbation des prix sur le marché.

VI. Subdivision du sujet.


Notre travail est guidé par une subdivision des démarches logiques. Il est vrai
que le domaine de la vie économique et surtout celui des activités des consommateurs font
appelle à la réglementation des prix. En effet, notre travail comprend, hormis l'introduction
et la conclusion trois chapitres. Le premier est intitulé « Des Généralités », le second « la
11
Masiala Masolo, Rédaction et présentation d'un travail scientifique, Ed. Enfance et paix, ULPGL-
GOMA, 1993 ; P.16.
12
Pinto. R et M. Grawitz, Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, 1971, P. 604-605.
9

réglementation des prix et les droits des consommateurs », et enfin le dernier est intitulé « de
la pratique de prix illicites ».
10

CHAPITRE PREMIER : GÉNÉRALITES

Le présent chapitre est subdivisé en deux sections, la première s’étale sur


l’interventionnisme étatique et la deuxième parle sur les pratiques des prix illicites.

Section première : Interventionnisme étatique

Dans cette section nous parlerons des notions relatives à l'intervention de l'État
dans l'économie et ces corollaires pour donner la quintessence au présent sujet qui fait l'objet
de nos recherches scientifiques.

Paragraphe 1 : Notion

A l'Antiquité l'économie été conçue par les philosophes. Aristote en


l'occurrence (427347 av. J.C.) était un noble d'Athènes et avait, par conséquent, une vision
aristocratique de la vie. Son point de vue économique était issu de son idée morale ou des
idées morales de sa théorie sur le gouvernement. Pour lui, à la somme de la hiérarchie devait
se trouver un groupe d'administrateur qui dirige l'État et assure la protection du peuple.

Il serait tellement déçu des passions d'ordre matériel qu'il renoncerait... seuls
ceux que Platon considère comme des classes inférieures auraient droit de gagner de l'argent
(cultivateurs artisans marchands...).13 Pour ce philosophe, "la vie économique était tellement
inférieure que l'État ne pouvait s'en occuper. Au Moyen-Âge à partir du XIe siècle,
l'économique européenne se développa progressivement et l'essor économique pris plusieurs
formes : l'agriculture fut particulièrement commercialisée afin d'approvisionner les
marchands et autres habitants des cités et villes nouvelles ; une classe de négociants de
métier fut son apparition ».14

Avec cette évolution de l'importance de la vie économique pour la société, va


naître différents courants et école de pensée économique concevant, chacun, de sa manière le
rôle de l’Etat dans l’économie.

Paragraphe 2 : Evolution du rôle de l'État dans l'économie

Le rôle de l'État dans l'économie a fait l'objet de différentes spéculations dans


l'histoire. Les temps, les conjonctures et l'espace ont fait varier de temps en temps les rôles de
13
G. Landu, Economie générale, UNIKIN, Kinshasa, 2016. p.2.
14
Idem, p3.
11

l'État dans l'économie. Pour bien comprendre cette évolution en grandes lignes, nous la
synthétisons en deux grands blocs à savoir : État libéral et État providence.

2.1 État libéral :

À partir de 1750, plusieurs différents courants de pensée économique se sont


développés s'appuyant sur les travaux philosophiques du début du XVIIIe siècle. Le
mouvement libéraliste remettant en cause le rôle de l'État commence avec la physiocratie qui
se fondera sur le principe de l'ordre naturel, postulant la liberté des contrats, de l'entreprise
économique et de la circulation des produits.

Adam Smith préconise quant à lui le capitalisme et donne à l'État le rôle d'un
simple policier et juge afin de faire respecter les lois et veiller à ce que justice soit faite.
"Dans les affaires et l'industrie, on devait laisser entière liberté à chaque personne de
poursuivre son intérêt personnel de sa façon et d'utiliser son travail comme ses propres
capitaux pour faire la concurrence à ceux de n'importe quel autre groupe.15

Le dénominateur commun de tous les courants libéralistes sont :


a. Libres entreprise ;
b. Non intervention de l'État dans l’économie ;
c. Propriété privée des moyens de production ;
d. Initiative privée encouragée.
2.2. État providence :
Le libéralisme disait que l'État devait être un État-gendarme, et que le marché
devait s'autoréguler par la main invisible (l'affrontement des intérêts égoïstes de l'un et de
l'autre). Par conséquent les homo economicus ne s'occupaient pas des biens à l'utilité
publique, non marchand, ils ne prenaient pas en compte les conditions des ouvriers sur le
plan social.
Et par conséquent, vu l'incapacité de l'économie à résoudre elle-même ses
problèmes et ceux de la société, les mercantilistes vont postuler qu'il faudrait donner plus
d'importance à l'État qu'aux individus, tout en mettant l'accent sur les capitaux et le
commerce. Jean Bodin, l'un des précurseurs du mercantilisme dit que "le niveau des prix (la
hausse ou la baisse) dépend essentiellement de la quantité de monnaie" 16 ; il a pensé que par
la monnaie l'État peut bien manipuler les prix sur le marché.
15
G. Landu, Op. cit., p11.
16
G. Landu, Op. cit., 2016, p7.
12

Antoine de Mont Chrétien va à son tour contredire la file d'Adam Smith qui
attribuait à l'État le rôle d'un simple policier et juge en disant que "l'État doit s'occuper avant
tout de stimuler la production et les échanges’’. 17 Un autre a, suite à l'expérience vécue, ému
sa pensée soutenant l’interventionnisme ; il s'agit de John Maynard Keynes. Ce professeur de
l'Université de Cambodge a vécu pendant une période où le problème majeur était le
chômage.

L'économie du marché n'avait pas résolu ce problème (celui d'assurer le plein


emploi), c'est ainsi que John Maynard Keynes propose que "en période de pression ou de
marasme, l'État devrait intervenir et procéder à des dépenses de façon à stimuler l'économie
même si cela implique qu'il emprunte de l'argent et qu'il ait un budget non équilibré".18

Nous n'avons pas réussi à évoquer tous les auteurs qui ont soutenu l'État
providence ; Néanmoins nous pouvons ainsi résumer les points qui les unissent :

- Intervention de l'État dans l’économie ;


- Stimulation de l'économie par l’État ;
- L'État doit s'occuper des biens et services non marchands ;
- L'action du gouvernement pour résoudre les problèmes socio-économique.

Enfin, signalons que l'État-providence ne constitue pas un substitut du marché


mais il en est un complément. C'est-à-dire qu'il ne vient pas commander le marché comme on
commandera un robot ou un automate, mais il vient résoudre les situations qui dépasse les
compétences du marché.

Paragraphe 3 : Types d'interventionnisme étatique

a) L’interventionnisme direct

C'est une approche politique qui implique l'action directe et active de l'état
dans l'économie et les affaires intérieures d'un pays .il se caractérise par une intervention
gouvernementale extensive dans différents secteurs, tels que l´industrie, le commerce, le
finance, et même la régulation de marchés.

L´interventionnisme directe peut se manifester des différentes manières,


notamment par la nationalisation d'entreprises privées, la planification économique
17
Idem, p8.
18
Idem, p31.
13

centralisée, les subventions étatiques, les restrictions sur les importations et les exportations,
ainsi que par la mise en place de réglementation strictes pour protéger les travailleurs et l
´environnement.

Cette approche est souvent mise en œuvre dans le but de promouvoir l´équité
économique, de stimuler la croissance, de créer des emplois, de protéger les intérêts
nationaux ou de répondre à des crises économiques. Cependant, l´interventionnisme direct
peut également entraîner des effets indésirables tels que la bureaucratisation excessive, la
diminution de l´efficacité économique et la réduction de l´innovation.

Cependant, il convient également de noter que les approches économiques


peuvent variés d´un pays à l´autre et que certaines nations adoptent une approche plus
libérale et moins interventionnisme dans l‘ensemble les débats sur l´efficacité et les limites
de l´interventionnisme direct sont toujours d´actualité dans le domaine de l´économie
politique.
b) L´interventionnisme indirect (Etat régulateur)

L'interventionnisme indirect recourt généralement au moyen d´autorité, les


pouvoirs publics agissent essentiellement par voie de contrainte et leur intervention revêt
alors un caractère unilatéral. L´état réglemente, impose, autorise.il modèle l´activité
économique en agissant de l´extérieur sur les conditions de la production de la distribution ou
de la consommation et obligé ainsi les entreprises privées à se conformer aux buts visés par
les gouvernant.19
Il est vrai néanmoins que certaines décisions unilatérales adoptées dans ce
cadre qu'´elles soient réglementaires ou individuelles résultent parfois d´une action concertée
entre les pouvoirs publics et les particuliers (par exemple : accès à la profession, organisation
des classes moyennes, planification, réglementation des prix).

La formule donc de «état régulateur comporte de telles équivoques qu'´on ne


saurait y recourir sans qu'ait été au préalable opéré un indispensable travail de clarification en
première analyse, elle évoque la vision nouvelle de l´état consécutive du déclin de l´état-
providence à un état omniprésent dans la vie sociale aurait succédé un état «modeste”, dont la
fonction serait avant tout d‘assurer la préservation des grands équilibres économiques et

19
Flamme, MA, De la police du commerce à l´économie dirigée, RISA, 1956 p111.
14

sociaux dans un monde où l´incertitude domine ,l´état régulateur comparait ainsi avec l
´interventionnisme et le dirigisme qui ont été la marque de l´état providence. 20

Par l´état régulateur on peut entendre en effet un état conçu, tantôt comme
principe de cohésion sociale(signification la plus proche du sens originaire du terme de
régulation ),tantôt comme la clef de voûte du développement sociétale(l'Etat régulateur
apparaissent dans cette perspective comme l´autre nom de l´état providence )tantôt comme
arbitre du jeu économique(l´état régulateur, rompant avec la conception d´un état
«producteur» des biens et services),tantôt encore comme expression d´un nouveau modèle
étatique( la logique de la régulation contaminant de proche en proche toutes les facettes de l
´état)21.
Le concept régulation permet de faire ressortir une des fonctions essentielles de
l´état en tant qu'´instance préposée au maintiens de la cohésion sociale ,ce maintien de la
cohésion ne passe pas seulement en effet par l´affirmation et la défense de l´identité
collective du groupe (fonction de symbolisation)ainsi que par la protection et la sauvegarde
de l´ordre social en vigueur (fonction de domination ),suppose aussi qu' comportements
sociaux soient harmonisés et les conflits sociaux résolus, l’Etat apparaît comme principe d
´ordre, dont l´intervention permet de faire tenir l'ensemble les divins éléments constitutifs de
la société, en leur imposant la discipline d´un projet collectif.

Paragraphe 4 : Les facteurs explicatifs de l'implication de l'État.

Signalons ici qu’au départ l'État ne s'intéressait qu'aux armes c'est-à-dire à la


défense du territoire et à la justice tout en abandonnant la vie économique aux privés, sous
prétexte que toute ingérence de l'État perturberait l'économie. Un moment après, l'argument
du libéralisme ne tiens pas debout et c'est l'interventionnisme qui le renverse. Qu'est-ce qui a
été à la base de l'implication de l'État dans l'économie ? C'est de ça qu'il est questions dans
cette partie.

1) Les causes de l’intervention Etatique :


La crise de 1929 et les désordres économiques qu'elle a engendrés ont remis en
cause le principe de la main invisible longuement défendues par les protagonistes du
libéralisme économique et du laisser-faire. L'économie du marché n'avait pas été capable de

20
J. Chevallier, L´Etat régulateur revue française d'administration publique, 2004/3 no 111, p473.
21
Idem, p 474.
15

résoudre la crise c'est-à-dire assurer le plein-emploi, supprimer les inégalités sociales,


redistribuer les revenus de la richesse nationale, etc.

L'enchaînement d'événements déstabilisateurs (l'inflation galopante, récession


économique...) fit naître les besoins de la quête des démarches scientifique pour mieux
expliquer le fonctionnement de l'économie, plus particulièrement la problématique du rôle de
l'État dans l'économie.22 D'une manière condensée nous pouvons regrouper les causes de
l'interventionnisme en 4 catégories :

- Défaillance du marché : le marché ne pouvait assurer que l'utilité c'est-à-dire la


satisfaction des besoins individuels mais non le bien-être qui est la satisfaction des
besoins collectif ;
- L'existence des biens collectifs : les biens collectifs sont ceux qui sont destinés à
l'usage commun. Cette catégorie de biens n'est pas rentable ; tel est le cas des
infrastructures routières qui coûtent cher mais ne sont pas directement rentables,
encore moins à court terme et raison pour laquelle personne ne pouvait songer à la
production de tel bien, et pourtant indispensable au développement ;
- Aggravation des inégalités sociales : le développement du capitalisme a laissé sur le
pavé une multitude de personnes sans emploi, sans couverture de santé, sans
nourriture ni logement, ainsi que l'expansion de famille nombreuse avec des revenus
insuffisants ;
- La crise économique de 1929 qui a poussé l'État à intervenir afin de stimuler
l'économie et éradiquer le chômage, ainsi que les deux guerres mondiales qui ont fait
appel à l'implication des gouvernements dans l'économie afin de construire les pays.

2) La crise de l’Etat-providence :

L'apparition du déséquilibre structurel (stagflation) discrédita la conception


keynésienne du rôle de l'État en faisant émerger un autre courant prônant le retour du
libéralisme afin de laisser le cours libre aux forces du marché dans le rétablissement de
l'équilibre.23 Après quelques dizaines d'années de succès, le modèle de John Maynard Keynes
a été reproché de non durabilité :

22
M. Nabil, Analyse du rôle régulateur de l'État en économie du marché à travers le cas de l'ARPT dans
le secteur de télécommunication, Thèse, Université Abderrahmane, Bejaca, 2010 p.11.
23
M. Nabil, Op. Cit., p.15.
16

- La politique budgétaire adoptée par l'État provoque l'effet


d'éviction en défavorisant ainsi toute initiative d'investissement privé ;
- La courbe de Philippes qui constitue le socle sur lequel les
keynésiens se base dans leur lutte contre le chômage n'est valable qu'à court terme ;

3. L'endettement public élevé remet en cause toute politique budgétaire :

Un déficit public augmente la charge de la dette qui persiste beaucoup plus


dans le cas où le taux de croissance est inférieur au taux d'intérêt. Par-là, l'action de l'État est
perçue comme productrice du mal absolu. Chez Hayek et Friedman toute action de l'État crée
des effets pervers tels que l'ajustement des prix, la perte de la compétitivité et une efficacité
productive réduite.(www.google.com lu le 03/06/2023 à 17h45).

A en croire, Robert Lucas à son tour dit que "les agents d'économique sont
rationnels et leurs actions sont basées sur diverses informations emmenant le marché à un
ajustement automatique, et toute intervention de l'État n'a pour corollaire que de fausser le
calcul de ce dernier et un déséquilibre des marchés apparaît. 24 Suite à toutes les situations ci-
haut évoquées, l'interventionnisme étatique va connaître sa chute ; l'État va se désengager
partiellement dans la vie économique et privatiser certaines entreprises publiques, et son rôle
dans l'économie décroît ; d'où la crise de l'État-providence.

Section 2 : Pratique des prix illicites

Dans cette section nous épinglons la notion sur la pratique de prix illicites qui
constitue le socle même de notre travail.

Paragraphe 1 : Définition
Pratique

Dans le sens le plus courant, une pratique est toute application des principes
qui permettent d´effectuer concrètement une activité, qui permet donc d´exécuter des
opérations, de se plier à des prescriptions. Comme dit précédemment, une pratique permet de
réaliser la tâche prescrite. D´après le petit Larousse de poche « c’est la mise en application
des règles et des principes d´un art ou une science ».

24
www.Wikipedia.com lu le 02/07/2023 à 11h30.
17

1.2. Le prix

Le prix d´un produit ou d´un service sont soumis au régime du prix maximum
lorsque le ministre des affaires économique à fixer pour tout le territoire du pays ou pour
certaines parties de celui-ci, un tel prix pour le produit ou service en question et lorsque le
prix d´un produit et normaux, sous peine de sanctions pénales. 25 Le prix d´un bien produit ou
d´un service est la quantité de monnaie que l'on peut obtenir ou que l'on doit donner en
échange d'une unité de ce bien ou service.

Cette définition succincte, suggère que le prix n’est autre que la traduction dans
une unité monétaire donnée d´une notion elle-même difficile à définir : la valeur d'un bien ou
d'un service.la théorie économique cherche depuis longtemps à expliquer ce qu’un prix en
dépassant cette notion assez floue de valeur d'un bien pour la quelle s’opposent déjà. La
valeur se définirait d'un côté comme la somme des coûts nécessaires à sa production et de
l'autre comme l'utilité marginale qu'en retirerait un consommateur (plus de la valeur). 26

1.3. Prix illicites


Un prix illicite fait référence à un prix qui est déterminée ou fixer d'une
manière qui viole les lois et réglementations en vigueur cela peut conclure des pratiques
telles que la fixation de prix la collision, la manipulation du marchés, la fraude ou d'autres
activités illégales visant à influencer artificiellement le prix d'un produit ou d'un service.
L'ordonnance loi no 81-026 du 12septembre 1983 art 2 le prix illicite est un prix supérieur
aux prix normaux est considérée comme prix anormal Le prix qui entraîne la réalisation d'un
bénéfice anormal, même si ce bénéfice est égal ou inférieur aux prix ou à la marge
bénéficiaire éventuellement fixé par l'arrêté.

Paragraphe 2 : Rôle de l'état dans la réglementation des prix

La réglementation de prix en RDC est régie par plusieurs lois et décrets, le


gouvernement fixe souvent le prix maximal pour certains produits de premier ne nécessité en
fin de protéger le consommateur contre l´l'inflation excessive et les pratiques de fixations de
prix abusives. La loi no 004/2002 du 21 février 2002 relative à la protection du
consommateur et la loi N°013/2002du 16 octobre 2002 fixant les principes généraux de la

25
Jean-Paul Favresse, Réglementation des prix et réglementation économique, éd bruylant, Bruxelles,
1977, p8.
26
N. Hebelp Fauconnier et David, M, La nouvelle sensibilité des consommateurs au prix un cahier et
recherche, no 215 novembre 2005 p73.
18

protection du consommateur et prévoient les mécanismes pour réglementer le prix si


nécessaire.
Le gouvernement peut également établir les commissions de régulation de prix
pour surveiller et contrôler le prix des biens et services. Cependant, il convient de noter que
malgré ces réglementations la mise en œuvre effective de la surveillance peuvent être un défi
en RDC en raison des divers facteurs tel que l'économie informelle le manque des ressources
appropriées et la corruption.
Paragraphe 3 : cause de pratique de prix illicites

Le prix illicite se réfère généralement à des prix qui sont illégalement fixés de
manière injuste ou déraisonnable. Ces pratiques sont souvent considérés comme des ententes
anticoncurrentielles entre les d'entreprises visant à limité la concurrence et à manipulation le
prix de manière à maximiser le profit au détriment de consommateurs. Ils existent plusieurs
causes possibles de prix illicites notamment :

a) Ententes anticoncurrentielles
Les entreprises peuvent se mettre d'accord pour fixer le prix à un niveau
artificiellement élevé.

b) Monopole et oligopole

Ici les entreprises qui détiennent un pouvoir de marché considérable peuvent


abuser de leur position pour fixer des prix excessifs. Lorsqu’une seule entreprise contrôle une
grande part de marché ou qu’il y a seulement quelques acteurs dominant, cela peut entraîner
une concurrence limitée et les prix élevés.

c) Manipulation de l'offre et la demande

Les entreprises peuvent également manipuler les prix en contrôlant


artificiellement l'offre et la demande.

d) Pratique déloyale

Certaines entreprises peuvent utiliser des tactiques trompeuses ou déloyale


pour attirer les consommateurs et leurs faire payer des prix injustifiés cela peut inclure la
publicité mensongère, las fausses remises ou les stratégies de vente agressives. En
conclusion, les prix illicites sont principalement causés par des ententes anticoncurrentielles,
19

des monopole ou oligopole, la manipulation de l'offre et la demande, ainsi que les pratiques
déloyales.

Le gouvernement et les organismes de réglementation travaillent activement à


prévenir et à sanctionner de telles pratiques afin de protéger les intérêts de consommateurs.
Pour conclure ce chapitre, nous avons eu a examiné des notions relatives à
l’interventionnisme étatique, son évolution, les différents types d’interventionnismes
étatiques en RDC dont nous avons relevé la notion d’interventionnisme directe et indirecte
qui fait allusion en étant régulateur.

Nous avons aussi examiné les facteurs explicatifs de l’implication de l’Etat et


enfin des notions relatives à la pratique de prix illicites, ici nous avons défini certains
concepts en l’occurrence le prix, démontrer le rôle de l’Etat dans la réglementation des prix
et les causes de la pratique des prix illicites.
20

CHAPITRE 2 : DROITS DU CONSOMMATEUR EN DROIT


CONGOLAIS ET LA RÉGLEMENTATION DE PRIX ET

Dans cette partie de notre étude, il sera question d’analyser le contrat de


consommation, le professionnel, le consommateur ainsi que la règlementation des prix, et
cette partie sera subdivisé en Trois sections.

Section I. Le consommateur, le professionnel et le contrat de consommation

Dans cette section, nous essayerons d’examiner les différentes parties citées
dans la partie introductive de notre deuxième chapitre.

Paragraphe 1. Le consommateur

Effectivement, le droit de consommation concerne les dispositions applicables


aux relations entre consommateurs et professionnels. La représentation que l’on peut se faire
du consommateur diffère selon que celui-ci est entendu économiquement ou juridiquement.
Du point de vue économique, le consommateur est l’agent vers lequel tendent les efforts de
production et de distribution. Il est donc celui qui intervient au dernier stade du processus de
circulation des biens, soit après la production et la distribution.27

Mais du point de vue juridique la notion du consommateur est beaucoup plus


difficile à définir. De plus, cette notion du fait de l’absence des définitions légales, a pendant
longtemps et en divers lieux donnés ; lieux à donner nombreuses controverses doctrinales. 28
Toutefois, la notion des consommateurs comme celle des professionnels reste déterminante
pour distinguer le contrat de consommation aux autres contrats. En d’autres mots, la présence
du consommateur dans un contrat permet de tracer la frontière entre le contrat de
consommation qui est soumis à des règles particulières et d’autres contrats qui relèvent du
droit commun des contrats.29

27
Aurélien Bamde, « Les parties au contrat de consommation : le consommateur, le professionnel et
le non professionnel », In clauses abusives, contenu du contrat, droit de la consommation, droit de contrat,
droit des obligations [En ligne], publié le 07 Mai 2017, disponible sur https :
/aurelienbamde.com/2017/05/07/ lesparties-au-contrat-de-consommation-le-consommateur-le-
professionnel-et-le-non-professionnel/ (Consulté le 10 Aout 2023).
28
Callais-Auloy et H. Temple, Droit de la consommation, Dalloz, Paris, 2015. P.7.
29
Yvettte Rachel Kalieu Elongo, « réflexion sur la notion de consommateur en droit camerounais : à
propos de la soumission des personnes à la loi portant protection des consommateurs » In spiner Yawaga (dir),
la protection des consommateurs au Cameroun : principes enjeux et perspectives, édition le Kilimandjaro,
Yaoundé 2018, p.16.
21

Au terme des principes directeurs des Nations-Unies pour la protection du


consommateur, le consommateur s’entend d’une personne physique sans considération de
nationalité, qui agit principalement à des fins personnels, familiaux ou ménagers, étant
entendu que les Etats membres peuvent adopter les définitions différentes pour répondre à
leurs besoins nationaux particuliers.30
Au regard de cette définition, toute entreprise ou toute personne n’entre pas
dans la définition du consommateur. Toutefois, les principes directeurs reconnaissent aux
Etats membres la possibilité d’adopter des possibilités différentes qui correspondent aux
réalités économiques locales. Il faut faire observer qu’à ces jours, le République
Démocratique du Congo ne dispose pas d’un code de consommation, moins encore d’une loi
consacrée exclusivement à la protection des consommateurs.

De même les lois éparses qui reprennent de manière isolée certains droits
reconnus aux consommateurs, n’apporte pas non plus assez de précision sur le concept «
consommateur ». Cette tache semble être laissée à la doctrine par conséquent, certains
chercheurs optent pour des définitions restrictives de la notion des consommateurs, qui refuse
de reconnaitre à la personne morale la qualité de consommateur. D’autre par contre, estiment
qu’en absence d’une définition légale précise, une telle limitation ne saurait être appliqué en
droit congolais.31
Daniel Kijaja estime que le consommateur est toute personne physique qui
acheté ou utilise les biens ou des services pour satisfaire ses propres besoins ou ceux de sa
famille.32 Il ressort de cet essai de définition quelques critères distinctifs du consommateur :

1.1. Le consommateur est une personne physique


Le consommateur s’identifie à une personne physique, il n’est pas un être
spécifique diffèrent des autres individus. Il est chacun de nous pris dans la fonction des
consommateurs.33 Conséquemment, une personne morale n’est peut-être considérée comme

30
Voir le §3 des principes directeurs des Nations-Unies pour la protection du consommateur
disponible sur https : /www.unctad.org/fr/publicationsLlibrary/diccplmisc2016d1.fr.pdf (Consulté le 18 Aout
2023).
31
Voir par exemple, Emile Owenga Odinga, « La protection des consommateurs en droit congolais » In
lex electronica, vol.8, Automne, Fall 2002, §7, disponible sur http : /www.lex-electronica.org/S/994 (consulté le
18 Aout 2023).
32
Daniel Kijaja, la protection des consommateurs en droit congolais : réflexion à la lumière des
principes directeurs des Nations-Unies pour la protection du consommateur, In bulletin trimestriel du centre
d’éducation aux droits de l’homme et des peuples, N°3, Mai 2021.p. 88.
33
Muriel Nuques, la notion de consommateur, première, disponible sur
www.juripole.fr/memoires/prvé/ Muriel Nuques / partie 1.htm (consulté le 18 Aout 2023).
22

consommateur et bénéficié ainsi de la même protection que ce dernier. Finalement on peut


dire que tout particulier ou encore tout citoyen peut être consommateur.

Comme relevé plus-haut, l’absence d’une définition légale précise, entretient le


flou. En d’autres termes seule la personne physique peut être qualifié de consommateur, et
certains pensent qu’une personne morale qui agit en dehors de sa sphère d’activité peut être
assimilée au consommateur et profiter de la même protection que ce dernier. Nous pourrons
cependant nous demander comment une personne morale à l’instar d’une société
commerciale agirait en dehors de sa sphère d’activité si ce n’est pour des besoins qui
concourent à la réalisation de son objet social.34

Quoi qu’il en soit il n’est sûr que le professionnel qui agit en dehors de sa
spécialité soit aussi désarmé que le simple consommateur.35 Considéré comme profane. En
tout cas il nous semble que les personnes morales qui agissent dans le cadre de leur
profession, dispose des compétences particulières qui leur permettent de mieux se défendre
ou de contracter avec un autre professionnel en connaissance des causes.

Il n’est donc pas nécessaire que l’une des parties soit d’avantage protégés par
rapport à l’autre, comme c’est le cas avec le consommateur qui doit bénéficier d’une certaine
faveur du législateur étant partie faible dans un contrat. Finalement nous pensons
qu’admettre la qualité de consommateur aux seules personnes physiques éviterait la
confusion et d’éventuelles difficultés.

Il est par exemple difficile pour une personne morale d’agir pour des raisons
autres que professionnelles, pour pouvoir bénéficier de la même protection que le
consommateur. Ce dernier se distingue donc du professionnel. C’est dire que le droit de la
consommation est inapplicable aux personnes morales.

1.2. Le consommateur achète ou utilise des biens ou des services

Soulignons en outre que le contrat de consommation intervient dans diverses


opérations : vente, louage des choses, prêt, assurance et tant d’autres. Ainsi tous les

34
L’article 13 de l’acte uniforme révisé de l’OHADA « relatif au droit des sociétés et du regroupement
d’intérêt économique », dispose que : « les statuts mentionnent : 1. La forme de la société, 2. Sa dénomination
suivi, le cas échéant, de son siège, 3. La nature et le domaine de son activité qui forme son objet… ».
35
Callais-Auloy et Steinmtz, Droit de la consommation, 4éd., cité par Abbas Ghasemi Hamed, « le
professionnel et le consommateur, les deux principales parties à l’obligation d’information ». In revu juridique
de l’Ouest, Avril 1998, p. 522.
23

consommateurs ne sont pas des acheteurs. C’est dire que le consommateur n’est pas
seulement celui qui achète, mais également celui qui utilise des biens ou les services.

Aussi, il est de ce cas où l’acheteur n’entend pas utiliser lui-même les biens.
Dans ce cas une personne sans être forcément partie au contrat de consommation mais qui
utilise les biens acquis, peut être considéré comme consommateur. Donc, la qualité de
consommateur n’implique pas nécessairement celle des contractants.

1.3. Le consommateur agit pour des raisons privées ou familiales

Il faut dire également que le consommateur contracte pour des raisons autres
que professionnelles, en d’autres mots, il n’achète pas pour revendre ou encore utiliser dans
le cadre de sa profession, mais plutôt pour satisfaire ses propres besoins ou ceux de sa
famille. Bref, le consommateur est celui qui contracte nécessairement à des fins personnelles
ou privées.

Paragraphe 2. Le professionnel

Comme pour le consommateur, le législateur congolais semble muet sur la


notion de professionnel.

Le principe directeur recours plutôt au terme « Entreprise ». 36 de même la loi


N° 18/020 du 09 Juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence utilise
directement le terme « Vendeur ou prestataire de services ». 37 Pour désigner le professionnel,
mais sans toutefois le définit.
En revanche la loi N° 20/017 du 25 Novembre 2020 relative aux
télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication, qui se veut
beaucoup plus sectorielle, parle « De fournisseur des services » qu’elle considère comme «
toute personne physique ou morale fournissant des prestations consistant entièrement ou
principalement à a fourniture des services de télécommunication et de technologie de
l’information et de la communication38.

36
Voir le paragraphe 2 des principes directeurs de Nations-Unies pour la protection du consommateur.
37
Voir l’article 12 de la loi N° 18/020 du 09 Juillet 2018 « relative à la liberté de prix et à la
concurrence ».
38
Voir l’article 4 (45) de la loi N° 20/017 du 25 Novembre 2020 « relative à la télécommunication et aux
technologies de l’information de communication ».
24

Selon Pindi Mbesa Kifu doit être considéré comme professionnel, « toute
personne qui poursuit une activité de nature économique dans le cadre d’une profession, sans
égard au but lucratif de l’activité exercée. 39 Certes, cette définition laisse appairer les
caractéristiques essentielles du professionnel, mais en autre sens ne permet pas à première
vue de cerner le contenu réel de ce terme.
Le droit français semble un peu plus précis quant à la notion professionnelle.
En effet, l’article liminaire du code de la consommation française considère le professionnel
comme « Toute personne physique ou morale, publique ou privée qui agit à des fins entrant
dans le cadre de son activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole, y
compris lorsqu’elle agit au nom et pour le compte d’un autre professionnel.
Evidemment, le professionnel est parfois substitué au commerçant. Mais de
part cette définition il y a lieu de remarquer que la notion de professionnel va au-delà de celle
de commerçant, dans la mesure où elle comprend à côté des commerçants, le non
commerçant que sont les titulaires des professions libérales à l’instar des médecins et tant
d’autres. De plus, le professionnel se dépêche de la conception qui voudrait le cantonner du
secteur privé.40
Le professionnel peut indistinctement être une personne physique ou morale,
publique ou privée ou encore une personne investie d’un pouvoir de représentation, qui agit
dans le cadre d’une activité qui relève de la sphère professionnelle ou commerciale. Et cette
activité peut être de toute nature, il peut s’agir d’une activité commerciale, industrielle,
artisanale, libérale ou agricole41. L’exemple d’un banquier, d’un vendeur des produits, d’un
assureur, d’un médecin etc.
Pour terminer, il faut dire que l’existence de ces définitions permet de
différencier un consommateur d’un professionnel, mais dans la pratique ce n’est pas si
simple. En effet, dans certains cas, derrière un consommateur protégé par le droit de la
consommation se trouve un petit professionnel souhaitant aussi bénéficier des dispositions
favorables du droit de la consommation. C’est pourquoi, il est en générale nécessaire de

39
G. Pindi Mbesa Kifu, Le droit zaïrois de la consommation, édition Cadicec, Kinshasa, 1995, p. 63.
40
Nathalie Rzepecki, Droit de la consommation et théories générales du contrat, presse
universitaires d’AixMarseille, (ligne), disponible https://books.openedition.org/puam/495 ?Lang=Fr (consulté
le 15 Aout 2023).
Aurélien Bamde, « Les parties au contrat de consommation : le consommateur, le professionnel et le
non professionnel », In clauses abusives, contenu du contrat, droit de la consommation, droit de contrat, droit
des obligations [En ligne], publié le 07 Mai 2017, disponible sur https://aurelienbamde.com/2017/05/07/
lesparties-au-contrat-de-consommation-le-consommateur-le-professionnel-et-le-non-professionnel/
(Consulté le 10 Aout 2023).
41
25

prendre en considération les circonstances qui entourent la conclusion de l’acte de


consommation.42

Paragraphe 3. Contrat de consommation

Au terme de l’article 1er du code civile congolais Livre III, le contrat est une
convention par laquelle, une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres
à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose. Il convient de remarquer que cette
définition apparait clairement pour les parties contractantes, la volonté autonome de chacune
d’elle de souscrire à une obligation. Par ailleurs, le contrat est dit de consommation lorsqu’il
met en présence d’un professionnel et un consommateur.

En revanche, un contrat conclu entre deux professionnels ou deux


consommateurs ne peut être considéré comme un contrat de consommation. C’est dire qu’un
consommateur qui contracte avec un autre consommateur n’est peut donc pas prétendre
bénéficier des dispositions applicables au contrat de consommation. Donc les dispositions du
droit de la consommation. Ensuite, plusieurs types des contrats peuvent être considérés de
consommation c’est le cas de la vente, la location, le prêt, l’assurance, le transport et tant
d’autres.

2.1. Les conditions de validité du contrat de consommation

Comme tout contrat, le contrat de consommation obéi aux conditions évoquées


à l’article 8 du code civil congolais Livre III pour sa validité, notamment ; le consentement
des parties, la capacité à contracter, un objet certain et une cause licite de l’obligation.

2.1.1. Le consentement des parties

Le consentement suppose que la volonté des parties au contrat doit être


manifestée pour que celui-ci soit formé valablement. 43 En ‘autres mots, la conclusion du
contrat n’a lieu que lorsqu’il y a eu conjonction des volontés.

42
LMC partenaires, « Consommateurs et professionnels en droit de la consommation », disponible sur
https://lmcpartenaires.fr/actualités/E08/2020/01/15/000051-ART484005703-consommateur-et-
professionnelen-droit-à-la-consommation.htm (consulté le 15 Aout 2023).
43
Gérard Katambwe Malipo, Précis de droit civil : le contrat usuel, presse Universitaire de Lubumbashi,
2011, p.24.
26

Ainsi l’article 9 du code civil congolais Livre III énonce « Il n’y a point le
consentement valable s’il a été estoqué par violence ou surpris par dol » c’est dire qu’il ne
suffit pas que la volonté des parties soit manifester de la manière qui a été précisée plus haut,
encore il faut qu’elle soit vraie, libre et consenties. 44 En bref, il faut que le consentement ne
soit pas affecté de l’un des éléments dites vice de consentement, notamment : l’erreur, la
violence et le dol.

L’erreur s’entend d’un défaut de concordance être l’idée que se fait la partie
qui s’oblige, de l’objet du contrat et de la réalité. La violence est le fait d’inspirer à une
personne la crainte d’un mal considérable en vue de la déterminée à accomplir le contrat. Le
dol quant à lui, peut être compris comme toute manœuvre (fraude ou toute voie pour tromper
quelqu’un) pratique par l’une des parties au moment de la conclusion du contrat et sans
lequel l’autre partie n’aurait pas contracter.45

Finalement, l’acte de consommation n’est valable que lorsque le


consommateur et le professionnel ont librement consenti à le conclure. En revanche, le vice
de consentement sus évoqués peuvent conduire à remettre ce dernier en cause.

2.1.2. La capacité des parties


La capacité n’est rien d’autre que l’aptitude à accomplir valablement l’acte
juridique. Ainsi pour pouvoir passer valablement le contrat de consommation, il faut avoir la
capacité de contracter. Bref, toute personne peut contracter s’il n’en est pas déclaré incapable
par la loi.
• Un mineur
Par principe, un mineur n’a pas cette capacité, et par conséquent, ne peut
contracter seul. Mais ce principe semble être assoupli en droit comparé. En droit français par
exemple, les mineurs peuvent agir seuls pour les actes de la vie courante. 46 Ce qui veut dire
que le mineurs peuvent sans contestation effectuer les achats isolés d’un faible montant. 47
Evidemment dans la pratique, il est admis qu’un mineur peut valablement acheter un ticket
de transport, une baguette de pain, un paquet de biscuit, etc.

44
Idem, p. 25.
45
Gérard Katambwe, Op. Cit. p. 26.
46
Le législateur français ne définit ou ne fait pas non plus une énumération des actes de la vie
courante. Ce qui laisse la possibilité au juge d’apprécier au cas par cas l’aptitude du mineur au regard de
l’engagement qu’il a pris, voir l’article 388-1-1 du code civil français.
47
Voir https://www.quechoisir.org/lettre-type-achats-par-un-mineur-n1029.
27

2.1.3. L’objet certain du contrat


L’objet certain est aussi une condition de validité du contrat de consommation.
Au regard de l’article 8 du code civil congolais Livre III, tout contrat peut avoir un objet
certain qui forme la matière de l’engagement. Mais en réalité un contrat n’a pas d’objet, il a
plutôt des effets et ces effets créent les obligations les obligations. Il faut donc parler de
l’objet de l’obligation des parties. Sur quoi porte l’engagement de chaque partie au contrat. 48

Par ailleurs, l’article 25 de la loi précitée précise que tout contrat a pour objet
une chose qu’une partie s’oblige à donner ou qu’une partie s’oblige à faire ou à ne pas faire.
Il en résulte que l’objet doit exister, être possible, être déterminé, être présent et être dans le
commerce.49 Dans le cas du contrat de consommation il y a paiement du prix par le
consommateur, ce prix étant censé représenté l’équivalent de la fourniture par le
professionnel du bien ou du service. Quant à l’objet de l’obligation du professionnel, il s’agit
du transfert de propriété d’un bien ou de l’exécution d’une prestation de service.50

2.1.4. La cause licite du contrat

La cause d’une obligation est la raison d’être immédiate de l’engagement du


débiteur.51 Autrement dit, c’est la raison principale qui a poussé les parties à contracter.
L’article 30 du code civil congolais Livre III énonce que « l’obligation sans cause ou sur une
cause licite, ne peut avoir aucun effet ». Ainsi, le contrat doit avoir une cause licite pour être
valide. Et la cause est illicite quand elle est contraire à la loi, aux bonnes mœurs et à l’ordre
public. Notons que le contrat de consommation a pour cause l’achat dans un but non
professionnel.

2.2. Le caractère du contrat de consommation

Le contrat de consommation est un contrat consensuel, synallagmatique,


d’adhésion et à titre onéreux.

2.2.1. Le contrat de consommation est un contrat consensuel

Un contrat est dit consensuel, lorsqu’il se forme dès l’accord des parties,
aucune forme spéciale n’étant exigée. Ainsi le simple échange de consentement suffit pour
48
J. Flour et al, « Les obligations, l’acte juridique », n° 234, cité par Nathalie RZEPECKI, Op. Cit, §493.
49
Voir également les articles 26 et 27 du code civil congolais Livre III.
50
Nathalie RZEPCKI, Op.cit., p. 493.
51
Gerard Katambwe, Op. Cit, p. 31.
28

que le contrat soit formé, nulle n’est besoin de formalisme supplémentaire. E, d’autres termes
un contrat de consommation n’est pas forcément un papier signé, 52 l’accord du professionnel
et du consommateur suffit pour que celui-ci soit valablement dorme.

Toutefois, l’article 217 CCCL III voudrait que le contrat soit lorsqu’il porte sur
les biens ou des services d’une valeur égale ou supérieure à 2 000 Fc. Dans ce cas, un simple
reçu (Facture) peut faire foi. En ce sens, il a été jugé qu’en matière d’obligation supérieure à
2 000 zaïre (FC), le témoignage ne doit pas établir les distances du contrat ou un paiement
quelconque du prix convenu, mais plutôt établir les faits matériels de savoir si les vendeurs a
réellement envoyé le message pour réclamer son dû et que l’acheteur a refusé de payer le
solde.64

Mais ce n’est pour autant dire que le contrat de consommation doit être écrit
pour être valable, en réalité le prix est exigé à titre de preuve. De cette façon, commander la
nourriture dans un restaurant par exemple c’est passer un contrat de consommation.

2.2.2. Le contrat de consommation est un contrat synallagmatique

L’article 2 du code civil congolais Livre III précise que « le contrat est
synallagmatique lorsque le contractant s’oblige réciproquement les uns envers les autres ».
Rappelons que dans un contrat de consommation, le consommateur s’oblige à payer le prix
de la fourniture par le professionnel du bien ou du service, et le professionnel s’oblige à
donner au consommateur le bien ou encore à exécuter le service sollicité par ce dernier.

2.2.3. Le contrat de consommation est un contrat d’adhésion


Le contrat d’adhésion est un contrat près rédigé unilatéralement par l’une des
parties, l’autre partie étant tenue d’y adhérer sans possibilité de le modifié. Il s’agit d’un
contrat dont les conditions sont déterminées en avance et unilatéralement. Par conséquent,
aucune discussion n’est possible en dehors de la liberté d’adhérer ou non. A ce niveau, le
consommateur n’a pas le pouvoir d’influencer le contenu du contrat.

D’où la nécessité de protéger le consommateur contre certains abus


contractuels tels que l’imposition de certaines conditions ou clauses abusives, 53 susceptible
52
« Institut National de la consommation », clauses abusives : mode d’emploi, publié le 20 Aout 2019.
64
C.s.j, R.c. 1521.12 Février 1992, inédit.
53
Le législateur français considère les clauses abusives comme celles qui ont pour objet de créer au
détriment du consommateur un déséquilibre significatif. Voir l’article L132-1 du code de la consommation
française.
29

de nuire à ses intérêts légitimes. Notons par ailleurs qu’un bon nombre des contrats conclus
entre professionnels et consommateur sont des contrats d’adhésion, l’exemple du contrat
d’assurance.
2.2.4. Le contrat de consommation est un contrat à titre onéreux

Au regard de l’article 6 du CCCL III le contrat est un contrat à titre onéreux


lorsque chacune des parties s’engage à donner ou à faire une chose qui est regardée comme
équivalent de ce qu’on lui donne ou de ce qu’on fait pour elle. Visiblement, cette définition
du code confond le contrat à titre onéreux avec le contrat synallagmatique 54. Cela se
comprend car le contrat synallagmatique sont généralement à titre onéreux.55

Si non, le contrat à titre onéreux lorsqu’une des parties a reçu ou reçoit un


avantage qui est la contrepartie de celui qu’elle procure à l’autre. 56 Dans le contrat de
consommation, une partie (le consommateur paie le prix qui est l’équivalent du bien ou
service que l’autre partie (le professionnel) fourni.

Paragraphe 4. Les droits fondamentaux

Les principes directeurs des Nations-Unies pour la protection du


consommateur telles qu’entendu à ce jour, ont le mérite de reprendre plusieurs droits en
faveur du consommateur, qu’il qualifie d’intérêt légitime de consommateur. 57 Certains de ces
droits sont également repris dans certains textes que compte l’arsenal juridique congolais. Il
s’agit entre autres de l’accès du consommateur à l’information, de la protection de ce dernier
contre les risques pour sa santé et sa sécurité, de l’accès aux biens et services essentiels, de
l’éducation des consommateurs, de l’accès aux moyens effectifs, de réparation des torts et
tant d’autres.

4.1. Le droit d’accès à l’information


Avant la conclusion de la vente, le consommateur doit être informé. Il a donc
le droit de recevoir l’information lui permettant d’acquérir ou d’utiliser en connaissance des
causes, les biens ou les services mis sur le marché. 58 L’article 279 du code civil congolais
54
Kalongo Mbikayi, Droit civil, tome 1, les obligations, cite par Marie Thérèse Kenge Ngomba Tshilumbayi,
Droit civil : les obligations, l’harmattan, Paris, 2017, p. 43.
55
Marie Therese Kenge, Op. Cit, p. 47.
56
Marie Therese Kenge, Op. Cit, p. 48.
57
Voir le §5 des principes directeurs des Nations-Unies pour la protection du consommateur.
58
Léon Kyaboba Kyasobwa, Droit des consommateurs en droit positif congolais, 2015,
p. 131.
Lire également l’article 318 du code civil congolais Livre III.
30

Livre III énonce que le vendeur est tenu d’expliquer clairement ce à quoi il s’oblige un pacte
obscure s’interprète contre le vendeur.59

Il apparait clairement que l’obligation d’informer revient au professionnel


(vendeur des biens ou prosateur de service) qui doit fournir au consommateur des
informations précontractuelles claires (compréhensible), précises, non trompeuses et
exhaustives sur le bien ou service pour permettre à ce dernier de faire un choix rationnel,
conforme à ses besoins et à ses moyens.

4.1.1. Le contenu de l’information


Brièvement, l’information sus évoquée concerne les caractéristiques
essentielles du bien ou du service à fournir, il s’agit entre autre du prix, de l’origine, de la
date de fabrication et de la date limite de consommation (date d’expiration du bien), de la
nature des matières constituantes (Composition), de la quantité et des conditions de la
garantie voire certains aléas qui peuvent accompagner son usage.

Malheureusement, il apparait que plusieurs produits se trouvant sur le marché


sont dépourvus d’étiquette par exemple, ce qui ne permet pas non plus à plusieurs
consommateurs d’accéder à certaines informations sur le produit et décider en toute
connaissance de cause, l’exemple de Yaourt, les médicaments traditionnels, de certains
produits alimentaires non emballés comme les poulets, les poissons frais, etc.

S’agissant du prix par exemple, l’article 12 de la loi N° 18-020 du 09 Juillet


2018 relative à la liberté de prix et à la concurrence fait obligation aux vendeurs des produits,
de prosateurs des services, d’informer les consommateurs du prix par voie de marquage,
d’étiquetage ou par tout autre procédé approprié.

4.1.2. L’encadrement de la publicité au profit du consommateur


Evidemment, tout ce qui relève de la publicité fait partie de l’information du
consommateur, car à travers la publicité, les éventuelles consommateurs peuvent être au
courant de l’existence et de l’identité d’un produit ou d’un service. Notons que par principes,
la publicité commerciale est libre mais pour protéger d’avantage le consommateur celle-ci est
limitée pour certains types des produits. Aussi, certaines formes de publicité dont interdites.

59
31

a) La publicité limitée
La publicité limité pour certains types de produits à l’instar des médicaments,
du tabac, des boissons alcooliques et tant d’autres. Les articles 55 et 56 de la loi n° 18/035 du
13 Décembre 2018 fixe les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la santé
publique, interdisent sous certaines formes et en certains lieux la publicité des médicaments.
En effet, au terme de l’article 56 évoqué, il est interdit de placé sur la voie publique les
affichages, panneaux publicitaires des médicaments et tout autre produit médical.

La publicité des médicaments et des produits médicaux à travers les médias


audio-visuels, officiels ou privés, est interdite. 60 Dans le même sens, la publicité sur le tabac
devrait uniquement s’adresser aux consommateurs adultes, seule habilité à acheter et vendre
les produits du tabac. Elle en outre interdite à la télévision, à la radio, dans la presse écrite,
dans des magazines, sur les panneaux et banderoles.

En revanche, dans différents points de vente, la publicité doit contenir


l’avertissement « Fumer est préjudiciable à la santé ». Conformément à l’article 7 (c) de
l’arrêté ministériel n° 008/cab/Min.info.presse & com. Nat/2007 du 09 Juillet 2007 modifiant
et complétant l’arrêté ministériel n° 04/mcp/009/2002 du 15 Octobre 2002 fixant les critères
d’appréciation de la publicité sur le tabac et boissons alcoolisées.

Par ailleurs, l’article 11 de ce même arrêté prévoir une série des sanctions
contre des publicités qui ne tiennent pas compte des dispositions sus mentionnées entre
autres : l’avertissement, le rappel à l’ordre, la saisie ou encore la destruction des produits,
ainsi que le paiement des amendes transactionnelles et des frais administratifs devant aller
jusqu’à l’équivalent en franc congolais de 50 000 Dollars Américain.

b) Les publicités interdites

Il faut noter que les publicités qui comportent des indications fausses est susceptible
d’induire le consommateur en erreur ne sont pas admises. C’est dire que la publicité doit être
véridique, éthique, loyale, et non un moyen d’escroquer et de tromper les consommateurs. 61
Elle doit en outre être respectueuse de a dignité de la personne humaine exemptée de toute

60
Voir également l’article 15 de l’arrêté ministériel n° 1250/Cab/Min/Sp/012/Cph/Obf/2015 du 28
Septembre 2015 relatif à l’information et à la publicité concernant les médicaments et autres produits de
santé.
61
G. Pindi Mbesa, Op. Cit. p. 73.
32

vulgarité et violence.62 Elle ne doit donc pas entamer la dignité de la femme par exemple ou
incité directement ou indirectement à la violence.

Pour terminer, il faut dire que le constat relève clairement qu’en RDC la
plupart des publicités ne sont pas véritablement censurées. Celles-ci comportent parfois des
indications trompeuses voire confuses, susceptibles d’induire le consommateur en erreur.
D’où la nécessité d’élaborer des normes cohérentes et de créer des structures adéquates de
contrôle de la publicité pour protéger d’avantage le consommateur.

4.1.3. La langue d’information du consommateur

Certaines législations de protection du consommateur, l’exemple de la loi


béninoise portant protection du consommateur détermine expressément la langue
d’information. Le droit congolais semble muet sur la question. Nous pouvons ainsi dire que
le législateur congolais n’impose aucune des langues qui ont cours dans ce pays, le souci
dominant du législateur semble se limiter à la nécessité d’éclairer la raison du consommateur
pour permettre à celui-ci de s’engager en toute connaissance de cause.63

En définitive, nous considérons que le professionnel peut recourir à n’importe


quelle langue utilisée selon les provinces, les villes, les territoires, etc. pour informer le
consommateur.

4.2. Le droit au choix

Le droit au choix ou encore le droit de choisir fait suite au droit à


l’information. Ce droit permet au consommateur d’avoir accès à une variété des biens et
services à des prix compétitifs, avec l’assurance d’une qualité satisfaisante. Il peut également
s’entendre comme la latitude accordée au consommateur de comparer le prix, qualité et
quantité des biens ou services sur le marché ou encore de préférer tel bien ou service au lieu
de tel autre.64 Pour certaines raisons, l’Etat devrait relativement au §24 du principe directeur
favorisé la concurrence loyale et effective afin d’offrir au consommateur l’éventail le plus
large possible des produits et des services au prix le plus bas.

62
Bony Cizungu Mugaruka, les infractions de A à Z : nomenclature, éléments constitutifs, régimes
répressifs, et jurisprudence, Edition Laurent Nyangezi, Kinshasa, 2011, p. 640.
63
Emile Lambert, Op.Cit. p. 26.
64
Laurent Leveneur, l’obligation d’information et le consentement en droit de la consommation, cité
par Institut de recherche en Droits humains (IRDH), Module de formation sur le droit économique, sociaux et
culturels, Lubumbashi, Janvier 2019, p. 48.
33

4.3. Le droit à la sécurité

La protection des consommateurs contre les risques pour leur santé et sécurité
figure « également parmi les intérêts légitimes des consommateurs proclamés par les
principes directeurs. De plus, ce droit est largement considéré comme faisant partie des droits
fondamentaux des consommateurs.

Le droit à la sécurité vise à protéger le consommateur contre tout bien, ou


procédé de production des services pouvant menacer leur vie ou leur santé. Par conséquent,
le professionnel doit garantir le consommateur que les produits ou services sont sans danger
et que leur consommation ne sera pas accompagnée d’aucun aléa néfaste. 65 Dans cette
optique, le paragraphe 16 à 19 des principes directeurs recommande aux

Etats membres d’adopter des politiques qui permettent de s’assurer que les
biens produits par les fabricants sont sans danger tant pour l’usage prévu que pour une
utilisation normale prévisible.66Aussi de s’assurer que les agents qui ont tache de mette les
produits sur le marché, en particulier, le fournisseur, les exportateurs, les importateurs, les
détaillants et autres, devaient veiller à ce que pendant qu’ils en ont la garde, ces produits ne
perdent pas leur qualité de sureté par suite d’une manutention ou d’un entreposage
inadéquate.

De même, le §19 des principes directeurs voudrait que les Etats adoptent des
politiques en vertu desquels s’il est constaté qu’un produit présente une part d’efficience ou
présente un risque sérieux, même utiliser correctement, les fabricants ou les distributeurs
seraient tenus de le retirer du marché, de le remplacer ou de le modifier, ou encore de le
substituer un autre produit ; s’il ne pas possible de le faire dans un délai raisonnable, le
consommateur devrait être dédommagé de manière appropriée.

En résumé, la protection du consommateur à ce niveau s’entend dans le sens de


la protection de celui-ci contre les produits dangereux, de mauvaise qualité ou de
composition non conforme.67 Donc, le droit à la sécurité voudrait que le consommateur soit

65
Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement, notes du secrétariat TD/B/C.
I/CPLP/12 : sécurité des produits de consommation du 30 Avril 2017 cité par IRDH, op.cit. p. 47.
66
Voir également le §69 des principes directeurs de Nations-Unies pour la protection du
consommateur.
67
Léon Kyaboba, Op.Cit.p.13.
34

réellement protéger contre les risques de dommages déraisonnables, inutile et évitable


associé à l’utilisation prévisible des produits de consommation.

• En cas d’un produit périmé ou avarié

En principe, le produit peut être commercialisé jusqu’à leur date limite de


consommation (date d’expiration), à l’inverse, il est interdit d’importer, de produire, de
commercialiser ou de distribuer des produits avariés, périmés, falsifiés ou contenants des
substances susceptibles de nuire à la santé du consommateur, mais aussi ceux non vérifiés ou
non certifiés par le service compètent particulièrement Office congolais de Contrôle (OCC).

Il s’ensuit que le professionnel a l’obligation de retirer sur le marché, tous les


produits périssables ayant dépassé leur date limite de consommation. Si un consommateur
achète par erreur un produit périmé, l’exemple des poissons, poulets emballés, boites de
conserve, boissons gazeuses, produits pharmaceutiques, etc. il lui est reconnu le droit de
retourner auprès du professionnel (vendeur) muni de sa facture afin d’obtenir l’échange du
produit périmé ou éventuellement le remboursement de la somme versé. Mais généralement,
le problème se pose lorsqu’il s’agit d’un contrat consensuel (verbale).

En pratique, il est parfois difficile de prouver les distances d’une facture ou


d’un reçu. C’est pourquoi l’article 217 du code civil congolais Livre III voudrait que le
contrat qui porte sur un bien d’une valeur égale ou supérieure à 2000 Fc soit écrit. De plus,
l’article 14/020 du 09 Juillet 2018 relative à la liberté de prix et à la concurrence dispose que
toute vente des produits, toute prestation des services ou toute activité professionnelle doit
faire l’objet d’une facture.

La facture est délivrée dès la réalisation de la vente ou la prestation de service.


L’alinéa 3 de cette même disposition précise en outre que l’acheteur (consommateur) a le
droit de réclamer la facture.68 Lorsqu’elle n’est pas spontanément remise. Par ailleurs, il a été
jugé que le fait de livrer frauduleusement de la marchandise avariée, constitue une tromperie
sur la qualité de la chose vendue, parce que la corruption des denrées alimentaires peut
modifier les qualités que constituent la valeur du bien.69

68
Au terme de l’article 15 de la même loi « la facture indique le nom ou les raisons sociales du
vendeur, ... »
69
Luxembourg, 29 Juin 1912. Pas. 1941, cité par Bony Cizungu Mugaruka,op. Cit, p. 744.
35

4.4. Le droit à l’éducation

L’éducation des consommateurs fait allusion au processus par lequel ces


derniers apprennent à gérer leurs ressources et a été capables de prendre des décisions de la
consommation. Autrement dit, ce droit permet au consommateur d’acquérir les connaissances
et techniques nécessaires qui leur permettent d’être des consommateurs avertis capables de
choisir des biens et services en connaissance, mais aussi de comprendre les conséquences
environnementales, sociales et économiques de leur choix.

Assurément, l’éducation des consommateurs est particulièrement indispensable


pour permettre à ce dernier de comprendre les mécanismes économiques, et de prendre
conscience des pressions auxquelles ils soumis. 70D’ailleurs dans le contexte de la République
Démocratique du Congo, il est souhaitable que cette éducation commence à l’école et se
poursuive de façon permanente dans l’éducation informelle pour avoir davantage des
consommateurs avertis.

Au regard de §44 des principes directeurs, des programmes d’éducation des


consommateurs devraient porter sur les aspects importants de la protection du consommateur
notamment : la santé, la prétention des maladies d’origine alimentaire, d’adultération des
produits les risques liés aux produits, la législation idoine, les modalités d’accès aux
mécanismes de règlement des litiges et de réparation, les services et les organismes chargés
de la protection des consommateurs, la protection de l’environnement, utilisation efficace de
l’énergie de l’eau et tant d’autres.

Signalons enfin que l’Etat, les organismes de défense, des intérêts


consommateurs, les médias voir d’autres groupes intéressés où chacun un rôle important à
jouer dans l’éducation du consommateur.

4.5. Le droit d’être entendu

Les principes directeurs reconnaissent au consommateur la liberté de constituer


des associations ou des organismes de défense des consommateurs, afin de faire valoir leur
vue dans le cadre de processus de prise de décision les concernant. 71 Ainsi, ce droit permet

70
Robert Savy, « la protection des consommateurs en France », In revue internationale de droit
comparé, N°3, 1974, pp. 596-629.
71
Lire avec intérêt le paragraphe 5 point h des principes directeurs des Nations-Unies pour la
protection du consommateur.
36

aux consommateurs d’être représentés au niveau où se prennent des décisions, pour que leur
intérêt soir pris en compte lors de l’élaboration des politiques gouvernementales sur des
question le concernent.

En ce sens, l’article 100 de la loi N° 20/017 du 25 Novembre 2020 relative aux


télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication reconnait
aux consommateurs le droit de s’organiser en syndicat conformément aux lois en vigueur. En
termes clairs ce droit permet aux consommateurs de faire connaitre leur point de vue au
pouvoir public quant à la législation, l’organisation de fonctionnement de services qui les
protègent. Mais aussi de saisir les institutions administratives et judiciaires compétentes
toutes les fois que ces lois seront violées.72

Par conséquent, le pouvoir public devrait tenir compte des points de vue des
consommateurs dans l’élaboration des politiques qui visent la protection et leur intérêt,
notamment, dans le domaine de transport, des services de télécommunication, biens et
services de base tels que l’eau, l’électricité et tant d’autres.

4.6. Le droit d’accès aux biens et services essentiels

L’accès des consommateurs aux biens et services essentiels ou de base figure


d’ailleurs en première position des besoins légitimes que le principe reconnaît aux
consommateurs. Ce droit voudrait que le consommateur ait accès aux biens et services de
base tels que l’eau, l’énergie, produits alimentaires voir pharmaceutiques, logement, l’accès
aux soins de santé et tant d’autres.73

L’Etat devrait donc veiller à ce que les consommateurs soient protégés lors de
l’utilisation des services essentiels évoqués plus haut, en mettant en place les politiques
ciblées pour garantir la distribution des biens et services essentiels. 74 De plus, les principes
directeurs voudraient qu’en formulant ces politiques que l’Etat accorde la priorité à ce
secteurs qui ont sans contexte un impact crucial sur la santé.

À cet effet, l’article 48 de la constitution de la République Démocratique du


Congo telle que modifiée en ce jour dispose que le droit à un logement décent, le droit
72
IRDH, Op. Cit. p. 48.
73
Consumers International, guide pratique sur les principes directeurs des Nations-Unies pour la
protection du consommateur, p. 15.
74
Chiffres avancés par le ministre congolais des ressources hydrauliques le 22 Mars 2020 à l’occasion
de la journée internationale de l’eau.
37

d’accès à l’eau et à l’énergie électrique sont garantis. La loi fixe les modalités d’exercice de
ses droits. Dans le même sens l’article 5 de loi n° 15/026 du 31 Décembre 2015 relative à
l’eau énonce que l’Eta garantie à tout congolais l’accès juste et équitable aux ressources en
eau et aux espèces aquatiques.

Il parait cependant, conte le droit réel consacré et sa réalisation, l’écart est


grand. S’agissant de l’accès à l’eau par exemple, jusqu’en 2020, seul 30% des citoyens (con
sommâtes avaient accès l’eau potable. Outre les coupures intempestives d’eau et d’électricité
auxquelles certains font quotidiennement face. Visiblement, les entreprises publiques de
fournitures des services d’approvisionnement en eau et électricité notamment la Régie des
eaux (REGIDESO) et la société Nationale d’électricité (SNEL) accuse une certaine,
déficience dans leur façon de fournir ces services essentiels.

Conséquemment la majorité » des consommateurs accèdent difficilement à ses


besoins essentiels qui ont d’ailleurs un impact crucial sur leur santé. En tout cas, le droit
d’accès aux biens et services de base reste vraiment à faire en RDC. Il est donc nécessaire
que l’Eta congolais prenne les mesures administratives et budgétaires nécessaires en vue
d’améliorer l’offre et la distribution aux consommateurs de l’eau et de l’énergie de qualité à
un coût abordable.

4.7. Le droit à la réparation des torts

Reconnus au consommateur, ce droit permet à ce dernier d’obtenir un


règlement équitable des plaintes justifiées en cas de litige avec des professionnels. Il
implique la réparation des dommages subis et éventuellement une insistance judiciaire
appropriée. Au regard de l’article du CCCL III chacun est responsable du dommage qu’il a
causé, non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou son imprudence.

Ainsi, tout consommateur qui a subis un dommage, une perte ou un préjudice


en raison d’un produit défectueux ou tout autre motif, peut demander réparation en invoquant
la responsabilité contractuelle.75 Ou encore la responsabilité civile délictuelle. C’est
l’exemple du vol aérien retardé ou annulé, le voyage peut ou ne pas se dérouler comme
prévu. Ainsi, le con formateur dispose de quelques droits en cas de dommage subis suite au
retard ou à l’annulation du vol.
75
Certains contrats de consommation déterminent le droit des parties, dans ce cas, le consommateur
qui estime avoir subis un dommage du fait des produits doit prouver que les produits ne répondent pas aux
normes prévues et convenues dans le contrat.
38

D’abord, le professionnel doit comme souligner plus haut informer le


consommateur notamment dans l’acte de consommation sur ses droits en cas de retard ou
d’annulation du vol ou sur tout autre aspect important y relatif. La convention pour
l’unification de certaines règles relatives au transport aérien international, signé Montréal le
20 Mai 1999 et ratifié par la RDC en 2014, demeure le cadre normatif uniforme pour régir la
responsabilité des compagnies aériennes en cas de dommage causé au passager lors des
voyages internationaux.

Cette convention dispose en son article 19 que le transporteur est responsable


du dommage résultant d’un retard de transport aérien des passagers, de bagage ou de
marchandise. Cependant, le transporteur n’est pas responsable n’est pas responsable du
dommage causé par un retard s’il prouve que lui, ses préposés et mandataires ont toutes les
mesures qui pouvaient raisonnablement s’imposer pour éviter les dommages ou qui leur était
impossible de le prendre.

De son côté, l’article 259 du code civil congolais LIII contraint l’auteur d’un
acte qui cause dommage à autrui à le réparer. Il s’ensuit que le passage qui a subis un
préjudice suite au retard du vol a droit à l’indemnisation. Mais en cas d’annulation du vol, le
passager a droit au remboursement du prix du billet s’il le souhaite et éventuellement à des
dommages intérêts si l’annulation lui causé un préjudice.

Toutefois, relativement aux articles 19 de la convention de Montréal et 46 du


code civil congolais Livre III, la compagnie ne devra pas d’indemnités au passager si elle
trouve que le retard ou l’annulation du vol est dû à des circonstances inévitables. Donc, en
cas de force majeure, l’exemple des conditions météorologiques.

4.5. Le Droit à un environnement sain


Le droit à un environnement sain voudrait que le consommateur vive dans un
environnement qui ne constitue pas une menace au bien être des générations actuelles et
futures. Pour cette raison, les biens et services mis en vente devrait avoir le moins possible
d’impacts négatifs sur l’environnement. La constitution congolaise telle que modifiée à ce
jour, garantie ses droits à l’article 53.

En effet, cette disposition énonce que toute personne a droit à un


environnement sain et propre à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre.
L’Etat veille à la protection de l’environnement et à la santé de la population. Comme on
39

peut le remarquer, l’exercice de ces droits procure aux citoyens (consommateurs) les
conditions qui leur permettent de vivre dans un milieu physique sain, salubre, non pollué.76

Il en résulte en outre que le consommateur doit être écologiquement


responsable et contribuer à la protection de l’environnement. Ainsi, il doit être conscient de
l’impact que sa consommation peut avoir sur l’environnement, en veillant notamment à la
population.

Section II. Conséquences des prix illicites sur les consommateurs


Dans cette section nous aborderons les notions sur les intérêts économiques du
consommateur sur le marché et les conséquences de violations des droits de consommateur
dans la pratique des prix illicites

Paragraphe 1 : Notions sur les intérêts économiques sur le marché


Le Droit de la consommation poursuit également l'amélioration concrète de la
situation économique du consommateur. Ainsi ce droit vise d’abord des mesures qui
répondent à la mise en marché de produits et de services et qui réglementent la responsabilité
du professionnel en dehors du cadre contractuel : c'est l'exemple de l'interdiction de mettre sur
le marché des produits ou des services mettant en danger la santé et la sécurité des
consommateurs.
D'autres mesures encadrent le contexte précontractuel et contractuel
restreignant ainsi la liberté de volonté des parties, interdisant le transfert des risques liés au
rapport de consommation au consommateur en exclusivité, mettant en place des règles visant
la publicité et les contrôles accrus de certains produits (tels le tabac, l'alcool), introduisant le
délai de réflexion en faveur du consommateur, réglementant les clauses abusives.

Pour l'étape post-contractuelle, on note par exemple, les dispositions


impératives dans la matière de la garantie et le progrès enregistré dans l’Union Européenne
par l'adoption de l'obligation de conformité pour la vente des biens meubles411, ce qui allège
considérablement la situation du consommateur. Autrement dit, tous les consommateurs,
riches et pauvres ont droit à des mesures assurant un minimum général de protection de
leurs intérêts ou avantages patrimoniaux 77.

76
RDC, Ministère de la justice et droits humains, vadémécum des droits fondamentaux et devoirs du
citoyen, Kinshasa, Octobre 2015, p. 44.
77
Bourgoignie, Th., Éléments pour une théorie du Droit de la consommation, op. cit., p. 139.
40

Ce minimum général les protègerait contre les abus de pouvoir de la part des
professionnels et notamment contre les pratiques restrictives de concurrence, contre les prix
illicites et les offres de crédit excessives, contre l'imposition de clauses contractuelles
unilatérales et abusives, contre la transmission des informations trompeuses. En cherchant à
lutter contre les pratiques restrictives de concurrence, ce droit implique par exemple, une
amélioration de la gamme et de la qualité des services rendus aux consommateurs.

Le consommateur doit être en face de plusieurs produits ou services, afin de lui


permettre d'avoir un avis sur le marché et par conséquent, de préférer tel bien ou tel service au
lieu de l'autre. Il devrait faire un choix libre et comparer les prix et la qualité des services.
Malheureusement, la naïveté et l'inexpérience du consommateur, la rareté des produits et
services en RD Congo78, la publicité tapageuse faite autour d'eux, ont rendu difficile et
arbitraire les intérêts économiques du consommateur. La protection des intérêts économiques
du consommateur est une garantie de concurrence efficace des opérateurs économiques et
permet au consommateur de se comporter en operateur éclairé sur le marché.79

Paragraphe 2 : Les conséquences de violations des droits de consommateur dans la


pratique des prix illicites

En principe, une personne qui exerce un droit dont elle est titulaire, jouit d’une
pleine et entière liberté quant à son utilisation : neminem laedit qui suo jure utitur (ne lèse
personne qui use de son droit)80 . Cependant, l’acte exercé ne doit être ni excessif, ni anormal,
ni dolosif. En vue de sanctionner les agissements d’une partie qui portent atteinte au contrat,
c’est l’abus de droit qui a été retenue par certains auteurs.

Le problème est de savoir si l’on peut être responsable du dommage que l’on
cause à autrui en exerçant les droits dont est titulaire ; ou lorsque on excède manifestement les
limites de l’exercice normal de ses droits par une personne prudente et diligente 81. Ainsi, celui
qui agit dans l’intention de nuire sera sanctionné. Le droit de faire des actes juridiques est,
comme tous les autres droits, susceptibles d’abus. Pour lui « il y a abus quand l’acte est

78
Par exemple le cas de la pénurie du carburant depuis février à mai 2022 à Lubumbashi fait à ce que les
consommateurs (automobilistes) n’ont pas de choix et se précipitent à acheter et d’ailleurs en file aux prix
proposés par des stations ou les revendeurs appelés ‘’Kadaffi’’.
79
P. Pichonnaz, « Les contrats dans le droit de la consommation », in Actualités du Droit des contrats : Le
contrat a la croisée, Lausanne, 2008, p. 60.
80
D. Philippe, « La bonne foi dans la formation du contrat », in La bonne foi, Travaux de l’Association Capitant,
T. XLIII, Litec, Paris, 1992, pp.61 et s.
81
Germain Jean-François, « Responsabilité contractuelle et remèdes à l’inexécution du contrat », in Droit des
obligations. Notions et mécanismes en matière de responsabilité, Bruylant, Bruxelles, 2014, p. 117.
41

accompli dans l’intention de nuire à autrui ou tout au moins que


la conscience de cette action nuisible est entrée dans la volonté de l’une des parties.

Si le droit civil a senti ici le besoin de sanctionner la règle morale. C’est qu’il a
fallu chercher dans l’observation de cette règle une protection que le droit ne trouvait aucun
moyen d’assurer autrement82». Il est donc clair que les tribunaux condamnent aujourd’hui
l’utilisation incorrecte et abusive d’un droit qui cause à autrui un préjudice. Dès l’instant où
l’auteur du préjudice fait plus qu’utiliser son droit, il en abuse et commet alors une faute
susceptible d’engager sa responsabilité.

C’est donc une faute dans l’usage d’un droit qui est sanctionnée. De plus,
l’abus de droit peut résulter non seulement d’une action, mais aussi d’une abstention. Ainsi,
dans son arrêt du 6 janvier 2011 la Cour de cassation belge précise que : « l’abus de droit
consiste dans l’exercice de ce droit d’une manière qui excède manifestement les limites de
l’exercice normal de ce droit par une personne prudente et diligente83».

Cependant, il ne suffit pas que le juge constate que le titulaire du droit aurait
utilisé celui-ci dans son seul intérêt. Ainsi, le juge ne peut déduire un manquement à
l’obligation d’exécuter de bonne foi le contrat du seul fait que la partie aurait usé dans son
seul intérêt personnel des prérogatives que le contrat lui réservait84.

Quelques critères retenus pour cette notion d’abus de droit :

- L’intention exclusive de nuire : si l’usage du droit à une autre justification que


l’intention de nuire, le fait que s’y ajouterait une telle intention ne suffit pas pour
considérer que cet usage dépasse les limites de ce qui est admissible dans le chef
d’une personne normalement prudente et diligente.
- L’absence d’intérêt : l’exercice du droit sans intérêt ou motif légitime en causant ainsi
à des tiers un préjudice qui aurait pu être évité, l’exercice d’un droit lorsque
l’avantage que l’on en retire est hors de toute proportion avec le préjudice causé, le
choix entre plusieurs manières d’exercer un droit de la manière la plus dommageable
pour autrui sans que ce choix soit justifié par un intérêt, etc.

82
G. Ripert, , La règle morale dans l’application des obligations civiles, L.G.D.J., 4e éd., Paris, 1949, n° 90 et
s., et n° 170 ; idem, « Abus ou relativité des droits », in Rev. crit. législ. et jurisp., 1929, p.33.
83
Cass. (be), 6 janvier 2011 C.09.0624.F/1; Cass(be)., 8 février 2001, R.W., 2001-2002, p. 778, note A. VAN
OEVELEN.
84
Cass.(be), 19 sept. 1983, Pas., 1984, I, p. 55.
42

- Détournement du droit de sa fonction légale : dans ce cas, on parle de droits-fonctions.


L’abus de droit sera alors caractérisé par l’utilisation de ce droit dans un but différent
que celui institué par le législateur. Ce sont des droits étroitement liés aux objectifs de
nature sociale, économique ou même morale qui en justifient la création. Mais cela
suppose que le législateur ait clairement assigné une finalité sociale ou économique au
droit en cause85.

En conclusion, nous pouvons dire que les conséquences majeures de violation


de droit de consommateur dans la pratique des prix illicites sont :

- La violation des intérêts économiques


- Les consommateurs sont victimes de la tromperie sur la quantité et la qualité des
produits ou services.

Section 3 : La réglementation des prix

La réglementation de prix en RDC a été une préoccupation du législateur de


l'avant et l'après indépendance. Avant l'indépendance congolaise le législateur colonial avait
pensé réglementer le prix pour protéger le pouvoir d'achat du consommateur. (A cet effet
l'ordonnance-loi du 1er août 1944 relative aux prix marquait déjà le premier pas réalisé par le
législateur). En effet, cette règle s'applique à quiconque vendait et achetait des marchandises
occasionnelles et aux personnes qui individuellement prestaient leurs services de dirigé ou
géré une entreprise de service.

L'ordonnance loi du 1er août 1944 obligeait tous commerçants, avant de fixer
son prix de vente, de calculer toutes les dépenses engagées ou à engager pour l'acquisition et
la vente, l’on devait ajouter un certain pourcentage au totale de la vente. Pour éviter que les
commerçants commettent des abus, en fixant des prix anormaux, le législateur a établi lui-
même la base de calcul en réglementant le pourcentage bénéficiaire de tout commerçant.
Après l'indépendance, nous assistons à l'intervention du législateur à partir de
1961 en matière des prix. La loi organique no 18-020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté
de prix et à la concurrence constitue la base de la législation congolaise en matière des prix.
Ce texte consiste à préciser les éléments devant entrer en ligne dans les structures des prix de
production et services. En somme, on peut globalement distinguer deux périodes qui ont
marqués l'évolution de la politique de prix dans notre pays.
85
P. Van Ommeslaghe, Les obligations, Vol. 1, op. cit., p. 63-95.
43

Avant la cession de notre pays à l'indépendance les prix étaient librement fixés
par ceux qui en faisaient l'offre. Seul le prix des produits pétroliers étaient réglementés par
l'administration centrale. Toute Fois, les gouverneurs de provinces étaient autorisés lorsque
les abus étaient signalés dans un secteur, à imposer des prix minima ce fut souvent le cas
pour les produits agricoles ou l'objectif de l'intervention était d'encourager le produit dans ce
secteur.
Après 1960, pour des raisons diverses, le circuit de production, d’importation
et des distributions de biens et services se sont trouver perturber, l’on a marqué que la loi de
l'offre et de la demande ne pouvait plus assurer correctement la régulation du marché. Pour
rétablir l'équilibre ainsi rompu le pouvoir public devait intervenir. Le décret-loi du 20 mars
1961 qui est abrogée par la loi organique no 18/020 du 9 juillet 2018 relative à la liberté de
prix et à la concurrence autorisa le ministre de l'économie nationale à déterminée par voie
d'arrêté les prix de marchandises, produits était services.

C’est ce qu'on appela le « régime d’homologation » préalable de prix


concrètement, le producteur, l’importateur ou le prestataire service ne pouvait rien mettre en
vente avant la signature ministérielle fixant le prix. Ce système à fonctionner jusqu'en 1981,
l’année à partir de laquelle notre pays s'est engagé dans la voie du libéralisme économique.
Mais, le rétablissement de la liberté en matière de fixation de prix n'a pas conduit l'état à se
désengager de ses responsabilités dans la protection du consommateur. Les lois et règlements
ci-dessus couvrent le secteur de prix et des approvisionnements.

La loi organique no 18/020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté de prix et la


concurrence. Le droit congolais en matière de prix se résume à travers le décret-loi du 20
mars 1961 tel que modifié et complété par la loi n° 83/026 du 12 septembre 1983 qui portent
les dispositions relatives aux prix particulièrement sur la transparence et loyauté des prix
dont l'adaptation s'avère nécessaires au regard de l'évolution institutionnelle du pays.

La présente loi qui trouve son fondement constitutionnel dans les articles 122
point 8. Sans préjudice des autres dispositions de la présente constitution, la loi fixe les règles
concernant le point 8. Le commerce ,le régime de la propriété des droits et des obligations
civile et commerciale ainsi que 202 point 27(sans préjudice des autres dispositions de la
présente constitution, les matière suivante sont de la compétence exclusive du pouvoir
centrale:27,la prévention des abus de puissance économique).de la constitution tend à
répondre à ces préoccupations.il s'agit de faire émerger un marché économique moderne dans
44

lequel la liberté de prix et la concurrence sont démises, tout en assurant la protection de


l'intérêt général. Elle vise à établir des règles claires, à préciser les procédures à la matière et
à gérer le contentieux.
Paragraphe 1 : Définition et caractère de prix

1.1. Définition

Le prix est un montant monétaire ou la valeur qu'une personne doit payer pour
obtenir un produit, un service ou une expérience. Le prix est la contrepartie monétaire, c’est-
à-dire une somme d'argent que l'acquéreur s'oblige à payer au vendeur à contrepartie du
transfert de la chose.86 Le prix est un montant monétaire ou la valeur attribuée à un bien, un
produit, un service ou une action. Il représente le coût pour acquérir, utilisé ou obtenir
quelque chose.
Le produit sont toutes les choses matérielles obtenues, créer ou transformer par
le travail et qui font objet du commerce. Le service est une prestation offerte par une
personne, une entreprise ou une organisation enfin de répondre à un besoin spécifique d'un
individu ou d'une autre entité. En général, tout le prix de produits et marchandises peuvent
être réglementé l'exception de :
- Prix des véhicules par occasion
- Prix de fonds du commerce
- Prix des immeubles
Il faut noter que même si ces produits peuvent être considérer comme ne
pouvant pas être réglementé en terme de prix cela ne signifie pas qu'ils sont complètement à
l'abri des toutes les formes de réglementation ou de contrôle de prix dans certains contextes
notamment en cas des pratiques anticoncurrentielles ou de manipulation des marchés.

1.2. Les caractères des prix

Le caractère des prix peut variés en fonction des nombreux facteurs. Mais nous
nous allons mettre l'accent sur le double caractère :

a) Le prix doit être réel et sérieux

Le prix doit être basé sur des caractères objectifs et correspondre à la valeur
réelle qui est proposé. Le double caractère du prix tient à la nature même de la vente, la vente

86
G. Raymond, et J. Vincent, Lexique de termes juridiques, 14ém éd Dalloz, Paris, 2003, p458.
45

qui est un contrat à titre onéreux, l’on comprend facilement que les auteurs de l'acte uniforme
relatif au droit commercial général n'étaient pas au devoir de rappeler de façon expresse. Au
plus, il est difficile d'imaginer que dans une vente commerciale, les parties puissent convenir
d'un prix fictif ou dérisoire lorsque la matière est gouvernée par la recherche du gain
commercial.87
Il demeure que dans une vente, le prix fictif qu'il soit inférieur au prix réel, la
différence étant versée sous forme de dessous de table, ou qu'il soit supérieur condamne
l'acte. De même, le prix dérisoire ne saurait constituer une véritable contrepartie au transfert
de la propriété de la chose. Le prix dérisoire équivaut à une absence de prix. (Lorsque le
déséquilibre est considérable, la vente pourra être annuler pour absence de la chose).
b) Le prix doit être déterminée

Le principe est posé de façon nette dans l'acte uniforme relatif droit
commercial général mais ceci a pu soulever certains problèmes d'interprétation. L'offre est
précisée quand elle fixe le prix, on donne des indications permettant de le déterminer. Mais
également la vente peut être valablement conclu sans que le prix ait été fixé dans le même
sens et posent le principe de l'interdiction de vente sans prix d'où l'offre sans prix est
inefficace et le contrat de vente sans prix est réel.88

Paragraphe 2 : Le prix fixé par l'État

Un certain nombre de secteur économique n'entrent pas dans le champs


d'application de l'ordonnance. Ils sont régis par des lois prévoyant un contrôle, voir une
fixation autoritaire des prix sans aucunes prétentions à l’exhaustivité. 89 L'ordonnance prévoit
elle-même des possibilités d'intervention par voie de vote réglementaire pour des raisons
structurelles ou conjoncturelles. Lorsque la concurrence est limitée pour des raisons
structurelles, le gouvernement peut réglementer le prix par décret en conseil d'État ayant
l'économie nationale dans ses attributions est autorisé à fixer le prix suivant :

87
Aux termes de l'article 268cccl3, «il n'y a pas de vente s'il n'y a pas de prix fixé ou celui qui a été
stipulé apparaît comme fictif ou dérisoire ».
88
L'Indétermination du prix est sanctionnée par la nullité absolue du contrat en absence d'un élément
essentiels.Voy.cass.com, 30 novembre 1983, GR, 1984, 2, 675, note Gavlo.
89
Dekeuner-Fossez, Droit commercial : activité commerciale, commerçants, fonds de commerce,
concurrence, consommation, 2émerger éd, Paris, mont chrétien, 1992, p448.
46

a) Le transport

L'exploitation est tenue de mettre tout en œuvre envie d'assurer le transport


pour lequel l'autorité lui est délivré. Il doit disposer du personnel et du matérielles nécessaires
au bon fonctionnement de l'entreprise. Ce transport sont routiers, aérien maritime services
publics d'autobus, le service régulier de transport en commun de personnes effectuer suivant
un itinéraire au réseau et une périodicité déterminée entre point ou circuit ou servant des
endroits, désigné d'avance, accessible a qui conque moyennant paiement du prix du transport
qui est fixé par l'État90.
Le transport maritime, fluvial, lacustre est effectué par le bateau et navires.
Sont réputés bateau au fin de la loi :

- Le bâtiment de 10 tonnes métriques jauge au plus, qui font ou sont destinées à faire
habituellement dans les eaux territoriales. Le transport des personnes ou des choses,
la pêche, le ramassage, le dressage ou toutes autres opérations lacustres navigations.
- Le bâtiment de moins de 25 tonnes de jauge qui sont habituellement en mer de
semblables opérations.

Sont considérés comme navire pour l'application du présent c'est-à-dire tout


bâtiment d'au moins 25tonnes de jauge qui font ou sont destinées à faire habituellement, le
transport des personnes et des choses.
Les navires sont des meubles, néanmoins, ils ne sont pas soumis à la règle
suivante laquelle en fait de meubles possession à vaut titre91.

b) Mines et hydrocarbures

La prospection, la recherche 'exploitation, le traitement, le transport et la


commercialisation des substances minérales sont régies par le code qui s'applique
uniquement dans leurs intégrations et leurs ensembles.92

Paragraphe 3 : Prix fixé par ceux qui font l'objet du commerce

La liberté, pour Les opérateurs économiques, de fixer leur prix et affirmé avec
solennité par l'alinéa 1 de l'article 1 de l'ordonnance du 1er décembre 1986 93 au plan de

90
Lambert Lomedja, Droit de transport, UNILU, 2021.
91
Idem.
92
Code minier.
93
Dekeuner, da fossez, f, op cite p447.
47

principe, le bouleversement est détaillé car la première ordonnance du 30juin 1945 avait, au
contraire, instituée un principe de blocage des prix, il est vrai, par des nombreux arrêtés
rétablissant la liberté de prix dans la plupart des secteurs économiques 94.

Le prix de vente de produits et services sont librement fixés par ceux qui font
l'offre, en se conformant aux dispositions du décret-loi de 1961 et à ses mesures d'exécution.
Ils ne sont pas soumis à homologation préalable mais doivent, après qu'il ait de fixé être
communiqué avec tous les dossiers y afférant, au commissaire d'État ayant l'économie dans
ses attributions pour un contrôle postériori 95.

Le commissaire ayant l'économie dans ses attributions détermine les modalités


de Calcul et de fixation de prix ainsi que la marge bénéficiaire maximum autorisé au
commerçant autres que le produit de biens ou de services. Il peut déléguer ces pouvoirs au
96
gouverneur de provinces. Faire ces courses, se regardait aussi le prix en plus de la qualité
de produits. A qualités égale le prix n’est pas partout identique et pouvant variés très
fortement en fonction de conditions de l'achat de commerçants, de sa marche et de la
situation de la concurrence qu’il rencontre.

Le consommateur doit donc faire jouer la concurrence notamment en


comparant le prix qui ne sont pas partout identique et peuvent variés très fortement en
fonction d'achat du commerçant, de sa marche et de la situation de la concurrence qu'il
rencontre. Le consommateur doit donc faire jouer la concurrence notamment en comparant le
prix. Il exercera ainsi pleinement son pouvoir et fera nécessairement des économies hors de
la gestion de son budget.

Il n'y a pas des doute que la référence au prix du marché sera admise chaque
fois qu'il existera, le prix pourra alors être déduits au cours de la livraison, la détermination
échappera ainsi à la volonté des parties 97. En réalité, le prix du marché reflète l'attribution de
l'ensemble des offrants et demandeurs à un moment donné sur la place précise. Dans tout le
cas, la fixation du prix ne doit pas dépendre de la volonté du vendeur.

94
Ibidem.
95
Idem, p. 448.
96
Idem, p. 449.
97
Dekeuner, da fossez, f, op cit, p. 450.
48

Paragraphe 3 : Contrôle et sanction à la réglementation des prix

La pratique des prix illicites désigne des agissements divers et variés qui
constitue des infractions sanctionner par des peines correctionnelles. 98 Pour découvrir des
pratiques des agents commerciaux sont soumis à des contrôles.

A) Contrôle des prix

Dans le contrôle des prix par l'État nous trouvons la liberté contrôlée et la
liberté surveillée99.

1. Liberté contrôlée

Sous ce régime, les industries, commerçants ou prosateur des services fixe eux
même le prix des produits ou des services qu'ils vendent ou fournissent. Mais ils sont
astreints à déposer leurs tarifs préalablement à toute une application. L'administration à un
délai de 15 jours pour y faire opposition par une lettre recommandée. Le prix figurant sur le
barème sont acceptées par l'administration sont considérés comme prix illicites 100.

Là encore les entreprises ont la liberté d'établir elle-même leurs prix de ventes.
Mais, elles doivent informer l'administration. Celle-ci en surveille l'évolution et procède, à
cette fixation dans le cas qu'elle estime être les abus, à des fixations autoritaires. Tant que
l'administration, n’a pas procéder à cette fixation autoritaire, le déplacement ne constitue pas
un délit par contre, l'oublie de tenir informé les autorités des modifications du tarif constitue
les actes répréhensibles passible de sanctions.

Après avoir déterminer librement leurs prix, les entre entreprises doivent les
tenir à la disposition de fonctionnaires du contrôle de prix l'administration s'impose aucune
informe particulière pour la production de ces documents 101. Elle fait, en cette matière,
preuve de libéralisme et admet qu'il suffit de fournir des indications précise et certaines.
L'administration est ainsi en mesure de surveiller l'évolution des prix. Si elle constate des
hausses abusives. Elle peut prendre des mesures réglementaires qui l'impose102.

98
Casel, op.cit., p5.
99
Ibidem.
100
Idem, p. 12.
101
Casel.L. J, Op. Cit., p11.
102
Idem, p13.
49

2. Contrôle de prix surveillé

La RDC, dans la règlementation a créé une commission de la Police du


commerce qui a pour mission de veiller de maniérer permanente au respect de la législation
économique, qu’il soit producteur des services ou commerçants grossistes ou détaillants. Elle
possède ou elle fait procéder à toute enquête ou inspection qu’elle juge utile à
l’accomplissement de ses missions le fait, le rapport de sa constatation au gouvernement et
lui repose les voies et moyens qu’elle juge appropriés pour assurer le respect des lois et des
règlements relatifs au commerce.103
Elle comprend la représentation des ministres, organismes ou services ci-
après :
- Le cabinet du premier ministre ;
- Le ministre de l’économie nationale, industrie et commerce extérieur
- Ministre de la justice ;
- Ministre des finances et budget ;
- Ministre de travail et prévoyances sociales ;
- La banque nationale ;
- L’union nationale des travailleurs au Congo.104

La représentation du ministre est assurée par le vice-ministre, le cabinet du


premier ministre est représenté par le conseil principal, la banque du Congo par son directeur,
par un administrateur délégué par son secrétaire général. La commission est représentée dans
la ville de Kinshasa et dans chaque région par une sous-commission constituée à la diligence
du gouverneur de région et comprenant les responsables des services régionaux des
ministres, organismes cités ci-haut.

Elle chargée des enquêtes et inspections, en général de la collecte de tous


données et infractions utiles à l’accomplissement de sa mission. Elle peut inviter à ses
discussions, toute personne ou tout organisme susceptible de lui apporter sa collaboration.
Cette commission est chargée de veiller de manière permanente au respect de la législation
économique et commerciale par les opérateurs économiques, qu’il en soit producteur
industriel, producteur des services, commerçants grossistes ou détaillants.

103
In code larcier, Op.cit., p.36.
104
Ibidem.
50

À cet effet, elle essence les textes en vigueur en assurant une large diffusion et
propose les modifications éventuelles, la commission de la police du commerce examine des
rapports de sous-commission et en soumet les conclusions au gouvernement105.

B) Sanction à la réglementation des prix


Infraction : on parle d’une infraction en matière des prix lorsque les illégales
liés à la fixation des prix sont commises.

Les alinéas de l’article 25 de la loi N° 18/020 donnent avec précision les actes
qui sont passibles d’infraction quant à la pratique des prix illicites. Cet article dispose ce qui
suit : constitue les actes infractionnels de la pratique des prix illicites :

- Toutes ventes des produits, toute prestation des services, toute offre, proposition de
vente des produits ou prestation des services faite ou contractée à un prix illicite ;
- Tout achat et offre d’achat des produits ou toute demande de prestation de service
faite ou contractée à un prix illicite ;
- Toute vente ou offre de vente et tout achat ou offre d’achat comportant, sous quelque
forme que ce soit, une prestation occulte ;
- Toute prestation de service ; offre de service comportant sous quelques formes que ce
soit, une rémunération occulte ;
- Toute vente ou offre de vente et tout achat ou offre ou offre d’achat comportant la
livraison des produits inferieurs en quantité et qualité à ceux facturés ou à facturés
retenus ou proposés, ainsi que les achats contractés dans les conditions ci-dessus
visées.
- Toute prestation de service ou offre de prestation de service, toute demande de
prestation de service retenue ou proposée pour le calcul du prix de ces prestations,
offre de demande de service, ainsi que les prestations de service accepté dans les
conditions ci-dessus ;
- Toute vente ou offre de vente des produits et toute prestation ou offre de prestation de
service subordonnés à l’échange d’autres produits ou services, hormis celles qui
visent la satisfaction des besoins personnels ou familiaux106.

105
Code Larcier, Op. Cit., p. 36.
106
Loi N°18 /020 du 9 juillet 2018 relative à la liberté de prix et à la concurrence.
51

 La Majoration illicite à la vente

Ici nous faisons référence à une pratique commerciale illégale où un vendeur


augmente le prix d’un produit de manière injuste ou excessive. Elle se produit dans
différents contextes, tels que la vente au détail, la prestation de service ou même sur le
marché en ligne. La majoration illicite à la vente peut être qualifiée d’abusive lorsque le prix
demandé dépasse considérablement la valeur réelle du produit ou service.

La publicité des prix :

La réglementation des prix suppose l’intervention de l’Etat comme arbitre pour


protéger le producteur de sauvegarder le pouvoir d’achat des consommateurs. C’est donc
pour assurer la bonne foi des opérateurs économiques que la loi rend obligatoire :

• L’affichage des prix des produits exposé ou offert en vente


• La publicité du tarif de prestation offerte au public, à l’exception de celle qui relève
l’exercice d’une profession libérale
• L’établissement et la remise à l’acheteur ou au client d’une facture détaillée :

- Pour toute vente en gros et toute vente à commerçant


- Pour toute vente en détail et toute prestation de service d’une certaine valeur,
en moins que l’acheteur ou le client ne dispose de vendeur à l’exécuter de cette
obligation - Pour toute prestation d’hôpital107.

Nous pouvons noter que le non-respect à l’affichage, à la publicité des prix


constitue une violation de la loi et est ériger en infraction à la réglementation des prix.

 La Majoration discriminatoire des prix

La pratique habituelle de la majoration discriminatoire de prix est interdite. En


d’autres termes, les fournisseurs qui appliquent des prix de vente différents selon ses clients
doit être en mesure de provoquer que ces différences correspondent à la variation des prix de
revient des produits vendus et non simplement à la qualification professionnelle des
acheteurs.108 Cette disposition a pour objet de placer tous les clients de l’entreprise dans des
conditions de concurrence égale en prohibant les discriminations tarifaires injustifiées qui
enfoncerait le jeu.
107
In code larcier, Op. Cit. p. 506.
108
Casel.J. Op. Cit. p.45.
52

Mais cela ne signifie pas qu’un fournisseur devrait avoir un tarif unique109.

 Sanction en cas d’irrégularité

La réglementation des prix suppose l’intervention de l’Etat comme seul arbitre


pour la protection des producteurs ainsi la sauvegarde du pouvoir d’achat des consommateurs
pour réaliser cette mission l’Etat exerce des sanctions sur l’ensemble des sanctions
susceptibles d’être infligées aux vendeurs défaillants, il peut observer qu’elles soient
nombreuses et que pour certaines d’entre elles, le caractère primitif est atténué au point que
les auteurs ont préférés parlé des remèdes.110

L’exécution forcée à l’initiative de l’acheteur, l’acte uniforme relative au droit


commercial général, l’acheteur peut exiger l’exécution de toutes ses obligations en d’autres
termes, il peut exiger l’exécution en nature présenté par certains auteurs comme le meilleur
des remèdes aux contreventions parce qu’elle permet de réaliser des objectifs poursuivis par
des partis, l’exécution en nature n’est pas cependant admise que respectivement en droit
français111. Parmi ces sanctions nous pouvons citer :
- Le remplacement
La facilité de remplacer permet à l’acheteur de s’adresser à un autre
fournisseur, tiers du premier contrat pour acquérir la marchandise désirée et se faire
rembourser la différence des cours souvent constants.
- La mise en conformité
Elle a lieu dans les mêmes conditions que le délai de remplacement. Son objet
est cependant différé. L’article 250 Alinéa 3 de l’acte uniforme relatif au droit commercial
général autorise à l’acheteur à demander la mise en conformité ou la réparation de la chose
vendue quel que soit la nature ou ma gravité des faits de conformité invoqués.

- L’exécution volontaire : l’offre de réparation faite par le vendeur


Cette faculté reconnue aux vendeurs défaillants a été emprunté à la convention de Vienne qui
le tient s’agissant de la mise en œuvre d’une livraison à terme.

Dans le premier cas, l’offre de réparation faite pour le vendeur ne peut être
admise que si l’exercice de ses droits ne cause à l’auteur ni dommage, ni frais par ailleurs, la

109
Ibidem.
110
Voy, Claude, Witz, « les premières applications jurisprudentielles du droit uniforme de la vente
internationale », N° 46. P. 93.
111
Ibidem.
53

réparation doit avoir au plus tard à la date prévue pour la livraison. Dans le second cas, c’est-
à-dire lorsque l’offre de réparation faite après la date de livraison, dans la notification
préalable à l’acheteur parait nécessaire parce que celui pourrait mettre en œuvre d’autres
moyens.
La loi congolaise punit d’une servitude pénale de 15 jours à 3 ans est une
amende de 300 000 Fc ou d’une peine seulement ceux qui part des moyens frauduleux
quelconques auront opérés ou tenter d’opérer, maintenir la hausse ou la baisse des prix seront
punis conformément à la loi112.

Pour mettre à ce chapitre, nous signalons que cette partie de notre travail nous
a permis d’examiner des notions sut les droits du consommateur en Droit congolais et la
réglementation des prix. En ce qui concerne le droit du consommateur en Droit congolais,
nous avons parlé du consommateur, professionnel, le contrat de consommation, les droits
fondamentaux des consommateurs, les conséquences des prix illicites sur le consommateur,
des notions sur les intérêts économiques des consommateurs sur le marché, les conséquences
de violation des droits des consommateurs à la pratique des prix illicites.

En ce qui concerne la réglementation de prix nous avons défini et examiner le


caractère du prix, le prix fixé par l’Etat, le prix fixé par ceux qui font l’objet du commerce et
enfin le contrôle et sanction à la réglementation de prix.

112
Voy, Claude, Witz, Op. Cit.
54

SUGGESTIONS

En vue de protéger le consommateur contre la pratique des prix illicite, nous


pouvons suggérer :

 La fixation des prix par la Division de l’économie


 L’application stricte de la loi
 La réparation en faveur de victime ou consommateur
 Des sanctions pénales infligées au commerçant qui viole la loi
 Les renforcements de contrôle par le service compétant (OCC, MAIRIE, DIVISION
DE L’ECONOMIE).
 Les renforcements de la surveillance des prix par des associations de consommateur
et les groupes de sociétés civiles.
55

CONCLUSION

Nous voici arriver au terme de notre analyse portant sur le sujet intitulé : «
l’état de lieux de l’interventionnisme étatique en RDC, cas de pratique des prix illicites ».

Nous sommes partis du phénomène lequel, l'interventionnisme étatique en


République démocratique du Congo (RDC) dans le cas des prix illicites présente certains
défis et défauts. L'interventionnisme étatique est une politique qui vise à réguler et contrôler
les interactions entre l'État et l'économie. Dans le cas des prix illicites en RDC, l'État mène
des actions pour lutter contre les pratiques de fixation de prix injustes et contraires à la loi.
D’où nous avons formulé la question principale qui s’annonce comme suit : Comment sont
réglementés les prix sur le marché économique ?

Pour mener à bon port notre œuvre scientifique, nous nous sommes servis de la
méthode exégétique qui nous a permis d’analyser la protection des consommateurs en droit
congolais et de la réglementation des prix, quant aux techniques nous nous sommes servie de
la technique d’entretien libre, qui nous a aidé à collecter les informations laissant les
répondants libres d’apporter tous les éléments de réponses qu’ils désirent.
Notre travail, était subdivisé en deux chapitres outre que l’introduction et la
conclusion.
Dans le premier chapitre nous avons éclairé des concepts clés de notre travail
et en deuxième lieu nous avons évoqué la notion relative à l’interventionnisme étatique et des
notions ayant trait à la réglementation des prix et à la pratique des prix illicites.

Quant au deuxième chapitre, il était consacré aux notions théoriques sur la


réglementation des prix et les droits du consommateur en droit congolais.

Après analyse de notre recherche nous sommes arrivé à la conclusion selon


lequel les hypothèses formulées démontrent que l’Etat joue un rôle de réguler l’économie et
de veiller au bon fonctionnement des mécanismes de l’économie du marché. C’est pourquoi
il a été question dans ce travail de montrer une voie pouvant permettre à l’Etat de règlementer
le prix sur le marché économique congolais et des mesures prises par l’Etat face à la pratique
des prix illicites sur le marché commercial.

Nous sommes arrivés à affirmer que l’Etat doit intervenir sur le marché pour
mettre de l’ordre et protéger les consommateurs afin d’amener de ces derniers à un niveau de
satisfaction.
Pour clore, nous n’estimons pas avoir épuisé toute la matière concernant
l’interventionnisme étatique en RDC dans le cas de pratique des prix illicites, mais nous
croyons que ce que nous avons dit est suffisant pour permettre une compréhension assez
claire de notre investigation pour quiconque nous lira. Du reste, nous restons ouverts aux
critiques et suggestions des uns et des autres car l’honnêteté scientifique nous oblige de croire
qu’il n’y a pas d’œuvre parfaite.
56

I. TEXTES JURIDIQUES ET REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Textes Juridiques

1. Code Civil Congolais Livre III


2. Code Larcier
3. Code minier
4. J. Flour et al, Les obligations, l’acte juridique, n° 234, cité par Nathalie RZEPECKI,
Op. Cit, §493
5. L’article 13 de l’acte uniforme révisé de l’OHADA relatif au droit des sociétés et du
regroupement d’intérêt économique, dispose que : « les statuts mentionnent : 1. La
forme de la société, 2. Sa dénomination suivi, le cas échéant, de son siège, 3. La nature
et le domaine de son activité qui forme son objet… ».

6. L’article 12 de la loi N° 18/020 du 09 Juillet 2018 relative à la liberté de prix et à la


concurrence
7. L’article 4 (45) de la loi N° 20/017 du 25 Novembre 2020 relative à la
télécommunication et aux technologies de l’information de communication.

Ouvrages

a. Ouvrages généraux

1. Cizungu Mugaruka Bony, les infractions de A à Z : nomenclature, éléments constitutifs,


régimes répressifs, et jurisprudence, Edition Laurent Nyangezi, Kinshasa, 201.

10. Katambwe Malipo Gérard, Précis de droit civil : le contrat usuel, presse Universitaire de
Lubumbashi, 2011.

11. Masiala Masolo, Rédaction et présentation d'un travail scientifique, Ed. Enfance et paix,
ULPGL-GOMA, 1993.

12. M'bayo Maurice dans son livre « l'art de confectionner un travail scientifique », éd PUL,
I'shi, 2004.

13. P. Roger, méthode de recherche en science sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971.

14. Pinto. R et M. Grawitz, Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, 1971.
57

15. Voy, Claude, Witz, les premières applications jurisprudentielles du droit uniforme de la
vente internationale N° 46.

2. Chatillon, S., droit des affaires internationales, 2ème édition, Vuibert, 1999.

3. Chatillon, S., droit des affaires internationales, 2ème édition, Vuibert, 1999.

4. Chevallier, J, l'Etat régulateur revue française d'administration publique 2004/3 n° 111.

5 Chevallier, J, l'Etat régulateur revue française d'administration publique 2004/3 n° 111.

6. J.P. Frangier, comment réussir un mémoire, dunod, Paris, 1986.

7. Kalongo Mbikayi, Droit civil, tome 1, les obligations, cite par Marie Thérèse Kenge
Ngomba Tshilumbayi, Droit civil : les obligations, l'harmattan, Paris, 2017.

8. Kalongo Mbikayi, Droit civil, tome 1, les obligations, cite par Marie Thérèse Kenge
Ngomba Tshilumbayi, Droit civil : les obligations, l'harmattan, Paris, 2017.

9. Katambwe Malipo Gérard, Précis de droit civil : le contrat usuel, presse Universitaire de
Lubumbashi, 2011.

b. Ouvrages spécifiques

1. Albarelo, Citer par Fyfy Mbumba, Mémoire, Univ of Bruxelles, 2008 Aurélien Bamde, «
Les parties au contrat de consommation : le consommateur, le professionnelle non
professionnel », In clauses abusives, contenu du contrat, droit de la consommation, droit de
contrat, droit des obligations [En ligne], publié le 07 Mai 2017, disponible sur https:

2. Callais-Auloy et Steinmtz, Droit de la consommation, 4éd., cité par Abbas Ghasemi


Hamed, « le professionnel et le consommateur, les deux principales parties à l'obligation
d'information ». In revu juridique de l'Ouest, Avril 1998.

3. Callais-Auloy et Temple H. Droit de la consommation, Dalloz, Paris, 2015.

4. Kijaja Daniel, la protection des consommateurs en droit congolais : réflexion à la lumière


des principes directeurs des Nations-Unies pour la protection du consommateur,

In bulletin trimestriel du centre d'éducation aux droits de l'homme et des peuples, Nº3, Mai
2021.

5. Dekeuner-Fossez, Droit commercial activité commerciale, commerçants, fonds de


commerce, concurrence, consommation, 2émerger éd, Paris, mont chrétien, 1992.
58

6. Flamme, MA, de la police du commerce à l'économie dirigée, RISA, 1956.

7. Hebelp, Fauconnier.N et David, M, la nouvelle sensibilité des consommateurs au prix un


cahier et recherche no 215 novembre 2005.

8. Favresse Jean-Paul, réglementation des prix et réglementation économique, éd bruylant,

Bruxelles, 1977.

9. Kyaboba Kyasobwa Léon, Droit des consommateurs en droit positif congolais 2015.

10. Leveneur Laurent, l'obligation d'information et le consentement en droit de la


consommation, cité par Institut de recherche en Droits humains (IRDH), Module de
formation sur le droit économique, sociaux et culturels, Lubumbashi, Janvier 2019.

12. Nabil M., analyse du rôle régulateur de l'État en économie du marché à travers le cas de
l'ARPT dans le secteur de télécommunication, Thèse, Université

14. Rzepecki Nathalie, Droit de la consommation et théories générales du contrat, presse


universitaires

15. P. Roger, méthode de recherche en science sociales, éd. Dalloz, Paris, 1971.

16. Pindi Mbesa Kifu G., Le droit zaïrois de la consommation, édition Cadicec, Kinshasa,
1995.

17. Savy Robert, la protection des consommateurs en France, In revue internationale de droit
comparé, Nº3, 1974.

18. Yvettte Rachel Kalieu Elongo, « réflexion sur la notion de consommateur en droit
camerounais : à propos de la soumission des personnes à la loi portant protection des
consommateurs » In spiner Yawaga (dir), la protection des consommateurs au Cameroun :
principes enjeux et perspectives, édition le Kilimandjaro, Yaoundé 2018.

/aurelienbamde.com/2017/05/07/les-parties-au-contrat-de-consommation-le-consommateur-
le-professionnel-et-le-non-professionnel/ (Consulté le 10 Aout 2023).

II. Cours

Landu G., économie générale, Unikin, Kinshasa, 2016

Lomendja, Cours de Droit de transport, Unilu, 2021


59

III. Mémoires et thèses

Balole Bwami Ngwasi, de la réglementation des prix et son impact sur le droit de
consommateur, TFC, UNIGOM 2007-2008.

13. Nabil M., analyse du rôle régulateur de l'État en économie du marché à travers le cas de
l'ARPT dans le secteur de télécommunication, Thèse, Université Abderrahmane, Bejaca,
2010.

IV. Dictionnaire

Nouveau Larousse encyclopédique (1998).

V. Webographie

Muriel Nuques, la notion de consommateur, première, disponible sur


www.juripole.fr/mémoires/privé/Muriel Nuques/ partie 1.htm (consulté le 18 Aout 2023).

www.Wikipedia.com lu le 02/07/2023 à 11h30 d'Aix-Marseille, (ligne), disponible (consulté


le 15 Aout 2023). https://books.openedition.org/puam/495 ? Lang-Fr

Le §3 des principes directeurs des Nations-Unies pour la protection du consommateur


disponible sur https : /www.unctad.org/fr/publicationsLlibrary/diccplmisc2016d1.fr.pdf
(Consulté le 18 Aout 2023).
60

TABLE DES MATIERES


EPIGRAPHE................................................................................................................I

REMERCIEMENTS.................................................................................................III

INTRODUCTION......................................................................................................1

I. Objet d’étude.....................................................................................................1

II. Etat de la question.............................................................................................3

III. Problématique et hypothèse du travail..............................................................5

III.1. Problématique du travail....................................................................................5

III.2. Hypothèse du travail..........................................................................................6

IV. Méthodes et techniques de recherche.......................................................................8

IV.1. Méthode de recherche........................................................................................8

IV.2. Techniques de recherche....................................................................................8

V. Délimitation du sujet.........................................................................................8

VI. Subdivision du sujet......................................................................................8

CHAPITRE PREMIER : GÉNÉRALITES.................................................................9

Section première : Interventionnisme étatique................................................................9

Paragraphe 1 : Notion.....................................................................................................9

Paragraphe 2 : Evolution du rôle de l'État dans l'économie......................................10

2.1 État libéral :.........................................................................................................10

2.2. État providence :................................................................................................11

Paragraphe 3 : Types d'interventionnisme étatique...................................................12

a) L’interventionnisme direct....................................................................................12

b) L´interventionnisme indirect (Etat régulateur).........................................................12

Paragraphe 4 : Les facteurs explicatifs de l'implication de l'État..............................14

1) Les causes de l’intervention Etatique :.................................................................14

2) La crise de l’Etat-providence :..............................................................................15


61

3. L'endettement public élevé remet en cause toute politique budgétaire :...............15

Section 2 : Pratique des prix illicites.........................................................................16

Paragraphe 1 : Définition..........................................................................................16

Pratique.....................................................................................................................16

1.2. Le prix................................................................................................................16

1.3. Prix illicites........................................................................................................16

Paragraphe 2 : Rôle de l'état dans la réglementation des prix...................................17

Paragraphe 3 : cause de pratique de prix illicites......................................................17

a) Ententes anticoncurrentielles................................................................................17

b) Monopole et oligopole..........................................................................................17

c) Manipulation de l'offre et la demande.............................................................18

d) Pratique déloyale..................................................................................................18

CHAPITRE 2 : DROITS DU CONSOMMATEUR EN DROIT CONGOLAIS ET


LA RÉGLEMENTATION DE PRIX ET.............................................................................19

Section I. Le consommateur, le professionnel et le contrat de consommation.........19

Paragraphe 1. Le consommateur...............................................................................19

1.1. Le consommateur est une personne physique....................................................20

1.2. Le consommateur achète ou utilise des biens ou des services...........................21

1.3. Le consommateur agit pour des raisons privées ou familiales...........................22

Paragraphe 2. Le professionnel.................................................................................22

Paragraphe 3. Contrat de consommation..................................................................24

2.1. Les conditions de validité du contrat de consommation....................................24

2.1.1. Le consentement des parties...........................................................................24

2.1.2. La capacité des parties....................................................................................25

2.1.3. L’objet certain du contrat................................................................................25

2.1.4. La cause licite du contrat................................................................................26

2.2. Le caractère du contrat de consommation..........................................................26


62

2.2.1. Le contrat de consommation est un contrat consensuel..............................26

2.2.2. Le contrat de consommation est un contrat synallagmatique.........................27

2.2.3. Le contrat de consommation est un contrat d’adhésion..................................27

2.2.4. Le contrat de consommation est un contrat à titre onéreux............................28

Paragraphe 4. Les droits fondamentaux....................................................................28

4.1. Le droit d’accès à l’information.........................................................................28

4.1.1. Le contenu de l’information............................................................................29

4.1.2. L’encadrement de la publicité au profit du consommateur.............................29

a) La publicité limitée...................................................................................................30

b) Les publicités interdites............................................................................................30

4.1.3. La langue d’information du consommateur....................................................31

4.2. Le droit au choix................................................................................................31

4.3. Le droit à la sécurité...........................................................................................32

• En cas d’un produit périmé ou avarié.....................................................................33

4.4. Le droit à l’éducation.........................................................................................33

4.5. Le droit d’être entendu.......................................................................................34

4.6. Le droit d’accès aux biens et services essentiels................................................35

4.7. Le droit à la réparation des torts.........................................................................36

4.5. Le Droit à un environnement sain......................................................................37

Section II. Conséquences des prix illicites sur les consommateurs..........................38

Paragraphe 1 : Notions sur les intérêts économiques sur le marché.........................38

Section 3 : La réglementation des prix......................................................................41

Paragraphe 1 : Définition et caractère de prix...........................................................43

1.1. Définition...........................................................................................................43

1.2. Les caractères des prix.......................................................................................43

a) Le prix doit être réel et sérieux.................................................................................44

b) Le prix doit être déterminée..................................................................................44


63

Paragraphe 2 : Le prix fixé par l'État........................................................................44

a) Le transport...........................................................................................................45

b) Mines et hydrocarbures.........................................................................................45

Paragraphe 3 : Prix fixé par ceux qui font l'objet du commerce...............................46

Paragraphe 3 : Contrôle et sanction à la réglementation des prix.............................47

A) Contrôle des prix..................................................................................................47

1. Liberté contrôlée...................................................................................................47

2. Contrôle de prix surveillé......................................................................................48

B) Sanction à la réglementation des prix..................................................................49

 La Majoration illicite à la vente..............................................................................50

 La Majoration discriminatoire des prix..................................................................50

 Sanction en cas d’irrégularité.................................................................................51

CONCLUSION.............................................................................................................54

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