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Valorisé
Pénalisé
plan
-Faire un plan analytique :
constat/ explications
- bien distinguer les faits de
l’analyse
- Faire un plan débat :
thèse/anti-thèse
- confondre faits et
explications
Organisation des idées
-Distinguer

inégalités quantitatives/ qualitatives pour le constat

- essayer d’organiser les explications selon deux ou trois

axes
pertinents(le
partage
éco/social
sera
toléré)
Faire une énumération de
constats et d’explications
Maîtrise des concepts
- Inégalités/
équité/justice
- Etre
capable
de
donner
quelques
explications

(toutes ne sont pas exigées) : culturelles , rôle du progrès technique

,

du chômage et de la précarité,

de

la mondialisation et de les développer

- Confondre inégalité
et différence
- Se
contenter

de recopier les docs sans expliciter et apporter

des
connaissances
personnelles

Maîtrise des savoir-faire

Savoir lire un rapport inter- décile, un coefficient de Gini , c’est-à-dire en tirer des constats tant transversaux que longitudinaux

N.Sarkozy a proposé un nouveau partage des bénéfices basé sur la règle des trois tiers : un tiers pour les salariés, un tiers pour les actionnaires, un tiers pour le financement des investissements. Cela répond à un double objectif : assurer un partage de la valeur ajoutée efficace permettant un retour à la croissance et le rendre plus juste puisque les salariés recevraient une part plus grande de la création de richesses. Ce rééquilibrage pourrait ainsi calmer la grogne des salariés les moins bien payés face à l’augmentation des émoluments des PDG.

En effet, alors que la période des 30 Glorieuses avait été marquée par une diminution des inégalités, on assiste depuis le début des années 80 à un retournement de tendance .Une inégalité ne doit pas être confondue avec une différence : une différence entre deux individus ou deux groupes ne devient une inégalité qu’à partir du moment où elle est traduite en termes d’avantages ou de désavantages par rapport à une échelle de valeurs .elle est donc toujours relative .Cette augmentation des inégalités se remarque sur de nombreux plans : revenu , éducation, santé, patrimoine, … ; Elle peut s’expliquer par un contexte économique caractérisé par une croissance faible allié à la mondialisation et un changements de valeurs

I.
Constat : Une augmentation des inégalités depuis le début
des années 80
Dans le rapport « Croissance et inégalités » publié en Octobre 2008 par l’OCDE, M.Förster
écrit : « la tendance est incontestablement à la hausse des inégalités de revenu dans les
trois quarts des 3o pays de l’OCDE depuis 20 ans. » (doc 2) .A l’augmentation des
inégalités quantitatives s’ajoutent celles des inégalités qualitatives.
A. Une augmentation des inégalités quantitatives
1. En France

Certes, en France depuis 2002, on assiste à une augmentation du niveau de vie, défini comme la quantité de biens et services que l’on peut acheter, de toute la population (doc 5) : le niveau de vie des 10% les plus pauvres est passé de 9287 euros en 2002 à 9723 en 2006, alors que celui des 10% les plus riches a augmenté de presque 400 euros.

Mais l’augmentation ne s’est pas faite au même rythme : les 10% les plus riches ont vu leur niveau de vie augmenter plus rapidement que celui des 10% les plus pauvres. L’écart interdécile s’est donc accru : alors qu’en 2007, le niveau de vie des 10% les plus pauvres représentait 3.14 fois celui des 10% les plus pauvres ; en 2006, il est 3.41 fois supérieur.

Cette mesure en terme de disparité est bien le témoin d’une augmentation des inégalités
de niveau de vie en France que l’on peut aussi noter dans la plupart des pays de l’OCDE.
2.Dans l’OCDE
a)Une comparaison longitudinale ( doc6)

L’étude de la variation du coefficient de Gini dans différents pays de l’OCDE le montre bien .Le coefficient de Gini est un indicateur de concentration compris entre 0 et et1 : plus il se rapproche de 1, plus les inégalités sont fortes ; ainsi quand la variation du coefficient de Gini est positive, le coefficient de Gini augmente, il se rapproche de 1 : les inégalités augmentent donc.

Quand on étudie la variation du coefficient de Gini entre 1980 et 2000, on remarque que pour la quasi-totalité des pays, la variation est positive. Les pays qui connaissent l’augmentation des inégalités de revenu la plus forte sont : la Nouvelle-Zélande et la Finlande (le coefficient de Gini augmente de 0.06), la Norvège et le Portugal (+ 0.05). Les cas de la Finlande et de la Norvège sont relativement étonnants dans la mesure où ce sont des pays scandinaves où les inégalités étaient refusées traditionnellement.

C’est surtout dans la période 1985-1995 que les inégalités de revenu ont fortement augmenté : au Mexique, le coefficient de Gini a augmenté de 0.06, en Nouvelle-Zélande de 0.05

b) Une comparaison transversale

Les inégalités de revenu se sont donc accrues depuis 20 ans quel que soit le pays, même si comme le note M.Förster, « les différences entre pays restent énormes » (doc2): au Danemark, le revenu moyen des 10% les plus riches est 5 fois supérieur à celui des 10% les plus pauvres ; au Mexique, le rapport est de 1 à 20.

B. Et des inégalités qualitatives

Cette augmentation des inégalités quantitatives s’est traduite par la recrudescence des inégalités qualitatives face à la culture, l’école, la santé, le logement. Certes, par définition, une inégalité qualitative n’est pas mesurable ; mais on peut trouver des indicateurs qui permettent d’en donner une approximation.

Ainsi, pour les inégalités face à l’accès aux soins, un indicateur pertinent peut être l’espérance de vie. Théoriquement, en France, il ne devrait pas y avoir d’inégalités face à la santé, puisque l’objectif de la Sécurité Sociale est d’offrir à toute la population les mêmes soins.

1. Des inégalités importantes
Or, cet objectif ne paraît pas réalisé. Quand on étudie la période 1976-1984, 2 variables
influencent l’espérance de vie à 35 ans : le sexe et la PCS.

Les femmes, quelle que soit leur PCS, ont une espérance de vie à 35 ans supérieure à celle des hommes : pour l’ensemble ,45 ans contre 38 ans avec des écarts parfois très importants : une femme inactive non retraitée pouvait espérer, à 35 ans vivre 17.5 ans de plus qu’un homme dans la même situation.

La PCS joue aussi : plus celle-ci demande un niveau de qualification important, plus l’espérance de vie à 35 ans est élevée. Un homme cadre pouvait espérer ainsi vivre à 35 ans, 41.5 ans de plus, un ouvrier 35.5 ans de plus

2. Qui augmentent
Or entre les périodes 76-84 et 91-99, même si l’espérance de vie a augmenté pour toutes
les catégories, les inégalités se sont accrues.
A 35ans, l’espérance de vie des femmes et des hommes a augmenté de 3 ans, passant
de 38 à 41 ans pour les hommes, 45 à 48 pour les femmes.

On note le même constat selon les PCS. Mais alors que les hommes cadres ont vu leur espérance de vie à 35 ans augmenter de 5.5 ans (de 41.5 à 46 ans), les hommes ouvriers n’ont vu leur espérance de vie augmenter que de 3.5 ans (de 35.5 à 39 ans).

Les inégalités liées à l’espérance de vie se sont donc accrues, ce qui témoigne d’une
augmentation des inégalités face au travail, face à la santé, au logement.

La période 80-2000 adonc été marquée par un retour quasi universel des inégalités qu’elles soient quantitatives ou qualitatives. Ces inégalités se cumulent. C’est ce que montre le BIP40 fondé sur plus de 60 indicateurs statistiques ( doc 3) : les inégalités sont « multidimensionnelles » et ne cessent d’augmenter de puis 1980 : »les inégalités et la pauvreté atteignent un niveau record depuis 1980. Comment expliquer ce phénomène ?

II. Explications

« Les facteurs traditionnellement invoqués pour expliquer cette recrudescence des inégalités sont la mondialisation, le progrès technique et les politiques publiques. Mais les éléments culturels participent aussi à leur plus grande acceptation » écrit M.Förster (doc3).Ainsi, deux grandes explications peuvent être avancées : dans les années 80, le contexte économique se modifie, ce qui entraîne une augmentation des inégalités contre lesquelles les gouvernements ne luttent pas puisqu’ elles sont acceptées par la population.

A. Une transformation du contexte économique
Mondialisation et progrès technique sont les principaux responsables de la hausse des
inégalités, car ils créent un biais en faveur des plus qualifiés et des plus riches.
1.Les effets de la mondialisation (docs 1 et 2)
a. La globalisation commerciale

L’ouverture des économies entraîne une exacerbation de la concurrence. Les PDEM sont maintenant en concurrence avec des pays émergents qui ont des coûts de main d’œuvre et une protection sociale nettement plus faibles. Mais cela ne touche pas tous les salariés : les pays émergents disposent d’une main d’œuvre abondante, bon marché et peu qualifié. Ce sont donc les ouvriers des PDEM qui sont les plus affectés, car ils sont directement en concurrence avec ceux des pays émergents. En revanche, les salariés qualifiés sont protégés, puisqu’ils ils ont un avantage : une formation que n’ont pas les salariés des pays émergents

b. La globalisation financière (doc1)

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