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Université des Sciences et de la Technologie

d'Oran, Mohamed Boudiaf - USTOMB.


Faculté : Génie Mécanique

Département : Génie Mécanique


Spécialité : / M2 : Installations Energétiques et Turbomachines
Module : Audit Energétique Energétique

CHAPITRE I. GENERALITE sur L’ENERGIE

I.1. Définition d’une Source d’Energie


Qu’est-ce qu’une source d’énergie ?
Une source d’énergie est un phénomène physique ou chimique qui sert à produire un autre type
d’énergie. Cette dernière peut être primaire ou secondaire, selon si elle est issue d’un mécanisme naturel
ou si elle est transformée volontairement. Ces sources d’énergie sont ensuite classées en deux
catégories :

Au quotidien, nous utilisons différentes sources d’énergie, que ce soit pour nous éclairer, nous
chauffer, nous déplacer ou vivre, tout simplement.

I.2. Les Sources d’Energie


I.2.1. Les Sources d’Energie Primaires
Les sources d’énergie primaires sont issues des phénomènes naturels qui nous entourent, comme

▪ Le soleil ;
▪ Le vent ;
▪ Les marées ;
▪ L’eau en mouvement ;
▪ Les courants marins ;
▪ La chaleur des sols et des sous-sols ;
▪ Les réactions chimiques des matières organiques vivantes ;
▪ La méthanisation ;
▪ La combustion, …etc.

Toutes ces sources d’énergie primaires sont générées à partir de phénomènes physiques ou
chimiques. Ces derniers s’opèrent naturellement, sans besoin de l’intervention de l’être humain.

I.2.2. Les Sources d’Energie Secondaires


Les sources d’énergie primaires permettent de créer des sources d’énergie secondaires. Prenons
l’exemple du vent, source d’énergie primaire : l’énergie éolienne qu’il permet d’obtenir est une source
d’énergie secondaire, qui peut produire de l’électricité (Figure 1.I).

Autrement dit, on parle de sources d’énergie secondaires dès lors que la source d’énergie
primaire est transformée.

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Fig. 1.I - Les sources d’énergie primaires / secondaire.

La source d’énergie primaire qui est transformée devient immédiatement une source d’énergie
secondaire. La transformation a lieu par le biais des infrastructures conçues à cet effet, et nous en
connaissons de nombreuses, comme les centrales thermiques ou les raffineries de pétrole, entre autres.
Turbines ou encore aérogénérateurs servent à transformer la source d’énergie primaire en énergie
secondaire. Cette dernière va ensuite servir à produire de l’électricité, des carburants et bien plus.

Les sources d’énergie secondaires peuvent être renouvelables ou non renouvelables. Cela
dépend essentiellement de la source d’énergie primaire sur lesquelles elles reposent. Parmi les énergies
secondaires, on peut citer :

▪ L’énergie nucléaire ;
▪ La géothermie ;
▪ L’énergie éolienne ;
▪ L’énergie solaire photovoltaïque ;
▪ L’énergie hydroélectrique ;
▪ L’énergie thermique issue de la combustion du gaz naturel, du charbon ou du pétrole ;

Tout cela va servir à produire de l’électricité, des carburants et bien plus.

Comme nous l’avons vu, les sources d’énergie secondaires proviennent d’horizons variés. On
peut citer :

▪ Les sous-sols, pour les hydrocarbures ou encore la géothermie ;


▪ Les océans, pour l’énergie marémotrice ;
▪ L’air, pour le vent ;
▪ Le soleil ;
▪ Les montagnes, pour l’énergie qui utilise la force de chute de l’eau.

L’exploitation de ces énergies découle du contexte géologique de chaque région. En France,


plusieurs sources d’énergie primaires sont exploitées, car le pays compte des paysages variés et un vaste
littoral. Ceci permet de diversifier les énergies secondaires afin de ne pas dépendre d’une seule source.

I.3. Les Sources d’Energie Propres


Les sources d’énergie propres représentent toutes les sources d’énergies primaires renouvelables
qui ne polluent pas l’environnement. Ces dernières peuvent être exploitées à grande échelle, sans que
leur approvisionnement s’amenuise (vent, soleil, eau, etc.).

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I.3.1. Les Sources d’Energie Primaires / Propre


I.3.1.1. Le Lien avec le Soleil
Il faut savoir que la plupart des sources d’énergie propre et primaires sont de près ou de loin
liées à l’énergie nucléaire. Attention, il ne s’agit pas de l’énergie produite par les centrales nucléaires,
mais de celle provenant du noyau terrestre, de la fission nucléaire du soleil et des étoiles ou de la
radioactivité naturelle.

Une exception demeure en ce qui concerne l’énergie marémotrice, qui est influencée par la lune,
et non par le soleil.

I.3.1.2. Les Sources d’Energie Primaires / Renouvelables


Il existe un grand nombre de sources d’énergie primaires renouvelables. L’être humain en
exploite plusieurs, avant tout pour diversifier les provenances de ces sources d’énergie, davantage
disponibles à certains endroits que d’autres selon leur type. Parmi les sources d’énergie primaires
renouvelables, on peut citer :

▪ L’énergie solaire, qui est ensuite transformée en énergie thermique ;


▪ L’énergie éolienne, qui exploite l’énergie cinétique des vents ;
▪ L’énergie marémotrice, qui utilise la variation des marées pour produire de l’électricité ;
▪ L’énergie hydraulique, créée par le mouvement de l’eau et exploitée dans les centrales
hydrauliques ;
▪ L’énergie hydrolienne, issue des courants marins et transformée en électricité grâce aux
hydroliennes en mer ;
▪ La géothermie, une source d’énergie primaire renouvelable qui exploite la chaleur du noyau
terrestre ;
▪ La biochimie, ou l’énergie biochimique ;
▪ La bioénergie, qui est issue de la biomasse, obtenue par combustion ou méthanisation des
matières organiques ;

I.3.1.3. Les Sources d’Energie Primaires non Renouvelables


Les sources d’énergie primaires non renouvelables sont principalement d’origine fossile. On
peut citer ;
▪ Le charbon ;
▪ Le pétrole ;
▪ Le gaz naturel ;
▪ L’uranium, … etc.

Ces sources d’énergie primaires sont utilisées comme combustibles, qui deviennent donc des
sources d’énergie secondaires transformées en électricité ou en carburant.

L’énergie nucléaire, issue de la fission nucléaire ou plus rarement de la fusion nucléaire, est une
autre source d’énergie non renouvelable. Elle est utilisée dans les centrales nucléaires afin de produire
de l’électricité.

I.3.2. Exploitation des Sources d’Energie Propre


L’exploitation des sources d’énergie varie d’un phénomène à l’autre. En effet, selon la source
d’énergie, elle repose sur un moyen particulier, comme :

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▪ Les éoliennes pour le vent ;


▪ Les hydroliennes pour les courants marins ;
▪ Le barrage hydroélectrique pour la force et le mouvement de l’eau ;
▪ L’usine marémotrice pour les marées ;
▪ Les centrales nucléaires thermiques pour l’énergie nucléaire ;
▪ Les centrales thermiques à flamme pour le charbon ou le pétrole ;
▪ Les panneaux solaires pour l’énergie solaire photovoltaïque, … etc.

Aussi, sachez que l’énergie qui alimente les panneaux solaires est issue d’une source d’énergie
primaire. En effet, les rayons solaires sont directement captés pour produire instantanément de l’énergie
secondaire, l’énergie solaire thermique.

I.3.3. Le Développement des Energies Secondaires


De nos jours, les sources d’énergie secondaires se sont considérablement développées et sont
devenues indispensables.

Si l’énergie éolienne, issue de la transformation de la force du vent, est exploitée depuis des
siècles, tout comme l’énergie hydraulique, certaines sources d’énergie secondaires sont plus récentes.

L’exploitation du pétrole a connu son essor aux prémices de l’ère industrielle. Le milieu des
années 1800 a mis en évidence son intérêt. C’est entre les années 1920 et 1970 que les gisements ont été
découverts en grand nombre.

I.4. L’Usage des Différentes Sources d’Energie

L’utilisation du vent pour activer le mouvement des meules d’un moulin est une technologie
ancienne qui faisait donc appel à une source d’énergie primaire. Il en est de même pour les moulins à
eau, qui servaient à alimenter divers mécanismes. Ces techniques remontent à plusieurs siècles,
démontrant que les sources d’énergie primaires ont été exploitées bien avant l’ère industrielle.

De nos jours, la production d’électricité est l’un des objectifs premiers de la recherche de
nouvelles sources d’énergie ou de modes d’exploitation. Pour répondre aux demandes, l’expansion des
centrales électriques, à flamme (charbon, pétrole, gaz) dans un premier temps, a été fulgurante. À la
suite des différentes crises pétrolières survenues au XXe siècle, certains pays du monde s’est tournée
vers une source d’énergie primaire non renouvelable : l’uranium. Dès lors, les centrales nucléaires se
sont massivement développées sur le territoire, permettant d’en finir avec la dépendance aux
hydrocarbures.

Aujourd’hui se posent deux autres problèmes : le recyclage des déchets nucléaires et le


vieillissement des centrales nucléaires thermiques.

Plus généralement, pour produire de l’électricité de manière plus écologique, on utilise :

▪ L’énergie éolienne, grâce aux parcs éoliens ;


▪ L’énergie solaire, grâce aux centrales solaires thermiques
▪ L’énergie solaire photovoltaïque ;
▪ L’énergie géothermique, via les centrales géothermiques ;
▪ L’énergie hydroélectrique, générée par les barrages ;
▪ Chauffage.

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De nombreuses sources d’énergie primaires, renouvelables ou non, servent à la production du


chauffage. Souvent, les installations domestiques ont un double emploi : le chauffage et l’électricité.
Parmi les sources d’énergie permettant de se chauffer, on peut citer :

▪ Le bois, ou la biomasse ;
▪ Le soleil, grâce aux panneaux photovoltaïques ;
▪ La géothermie ;
▪ Le vent ;
▪ Le pétrole ;
▪ Le charbon ;
▪ Le gaz naturel ;
▪ Chauffage.

Pour produire de l’électricité et de la chaleur, les centrales de cogénération ont vu le jour. Ces
dernières ont pour ambition d’optimiser le rendement des sources d’énergie utilisées, qui sont souvent
non renouvelables et bientôt épuisées.

Une fois la source d’énergie primaire ingérée (sucre, graisse, etc.), le corps humain la transforme
en énergie secondaire (pour respirer, marcher, etc.). Dans ce cas-là, on constate que les sources d’énergie
sont essentielles à notre survie.

Certaines sources d’énergie sont en quantité limitée sur notre planète, la plupart sont même en
voie d’épuisement. D’autres sont en revanche renouvelables et inépuisables, et c’est vers ces dernières
que nous nous tournerons à l’avenir. Vous connaissez désormais tout ce qu’il faut savoir sur les sources
d’énergie, lesquelles sont le plus utilisées et quel est leur usage. Vous êtes donc en mesure de choisir
comment préserver la planète, en utilisant plus d’énergies propres par exemple.

I.5. Transport de l’Energie


Pour résoudre le problème planétaire de l'énergie et réussir la transition énergétique que la planète
appelle de ses vœux il faudra qu’homo sapiens s'implique dans de multiples aspects.

Pour bien appréhender les problèmes à résoudre il lui faudra :

▪ Considérer que nos réserves en énergie fossile s’épuisent progressivement et qu’il y a,


quoiqu’en disent les climato-sceptiques, une relation étroite entre l'énergie et le climat.
▪ Considérer que pour ces deux raisons, il lui faudra tenir compte des chaînes énergétiques
qu’il utilise pour produire et consommer l'énergie de son choix.
▪ Vu le caractère intermittent voire aléatoire des énergies renouvelables du type électrique
considérer qu’il va devoir stocker l’énergie à proximité des lieux d'utilisation en évitant dans
la mesure du possible de la transporter sur de trop grandes distances.

I.6. Transport de l’Energies


L'énergie, qu'elle soit électrique, hydraulique ou thermique n'échappe pas aux pertes de
puissance en ligne.

Même les circuits très haute tension à 400 000 𝑉𝑜𝑙𝑡𝑠 assurant le transport de l'électricité des
liaisons internationales ainsi que nationales entre les centres de production jusqu'aux réseaux de
distribution n’échappent pas à ces pertes.

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Pour une puissance transportée 𝑃[𝑤𝑎𝑡𝑡] = 𝑈[𝑣𝑜𝑙𝑡] × 𝐼[𝑎𝑚𝑝è𝑟𝑒], celles-ci sont égales à :

𝑊 = 𝑅 𝐼2 𝑡

Ceci dit les distances sur lesquelles l’énergie peut être transportée avec des pertes de puissance
raisonnables se chiffrent en centaine de kilomètres avec l’électricité très haute tension alors que ces
distances sont beaucoup plus faibles avec les énergies hydraulique débit-pression voire encore plus
faible avec l’énergie thermique associé à la chaleur spécifique du fluide et les pertes thermiques en ligne.

Type d'énergie Electrique Hydraulique Thermique


Puissance 𝐏 [𝐖𝐚𝐭𝐭] P=UI P = Q p /360 P=QTc
𝑃 [𝑘𝑊] ;
𝑃 [𝑤𝑎𝑡𝑡] ; 𝑃 [𝑘𝑊] ; 𝑄 [𝑘𝑔/𝑠] ;
Unités Tension 𝑈 [𝑣𝑜𝑙𝑡𝑠] ; 𝑄 Débit [𝑙/𝑚𝑛] ; Température T [°𝐾] ;
Courant 𝐼 [𝐴𝑚𝑝è𝑟𝑒]. 𝑝 Pression [𝑏𝑎𝑟]. 𝑐 Chaleur spécifique du
fluide ;
𝑐 = 4,18 [𝑘𝐽/𝑘𝑔] et [°𝐶].
Pertes de puissance 𝑃 = 𝐼(𝑈1 − 𝑈2 ) 𝑃 = 𝑄(𝑝1 − 𝑝2 ) 𝑃 = 𝑄(𝑇𝑒 − 𝑇𝑠 )𝑐
Delta ∆ 𝑈 = 𝑅𝐼
Remarque Chute de tension en ligne Pertes de charge en Chute de température en ligne
par effet Joule 𝑈1 − 𝑈2 ligne 𝑝1 − 𝑝2 𝑇𝑒 − 𝑇𝑠
Tab. 1 - Pertes de puissance en ligne pendant le transport d’énergies.

En Algérie, 99% de la population est connectée au réseau national de transport d’électricité. Ce


dernier s’étend sur 30,515 km de longueur, dont 4,497 km constituent un réseau haute tension de 400
kV. Il est connecté au Maroc et à la Tunisie via l’interconnexion du Maghreb, dont La Libye fait
également partie [Banque mondiale, 2013]. Vers le Maroc, les lignes de transport sont de 225 [kV] et
400 [kV], avec une capacité globale de 1400 [MW]. Les lignes d’interconnexion tunisiennes ont une
capacité totale de 900 [MW], avec des tensions de 90 [kV], 150 [kV] et 220 [kV]. Une ligne de 400 [kV]
est également prête depuis 2008 du côté algérien [IRENA, 2014]. Les actifs du réseau de transport
appartiennent à la Société algérienne de gestion du réseau de transport de l’électricité (GRTE - la société
de transport détenue et exploitée par Sonelgaz), qui agit en tant qu’acheteur unique dans le modèle du
marché de l’énergie algérien. La sécurité d’approvisionnement est de la responsabilité d’une autre entité
de Sonelgaz, l’opérateur système électrique. Le GRTE a élaboré des plans d’extension du réseau de
transport de 2020 à 2029. Le secteur de la distribution est surveillé par quatre sociétés de distribution,
qui supervisent leur propre système.

I.7. Système Algérien de Tarification de l’énergie


La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) notamment l'Algérie est confrontée
à de nombreux défis, notamment une population en croissance rapide, un ralentissement de la croissance
économique, des taux de chômage élevés et des pressions environnementales importantes. Ces défis sont
exacerbés par des problèmes mondiaux et régionaux, tels que le changement climatique. La région, déjà
extrêmement vulnérable en raison de sa réalité géographique et écologique, sera plus affectée par les
retombées néfastes du changement climatique. La sécheresse et les températures augmenteront dans ce
qui est déjà l’une des régions du monde les plus soumises au stress hydrique. Etant donné qu’une grande
partie de la population est concentrée dans les zones urbaines des régions côtières, les citoyens seront
également plus vulnérables aux pénuries d’eau, aux tempêtes, aux inondations et aux hausses de
température.

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Les problèmes énergétiques sont au centre d’un grand nombre de ces défis. La région se
caractérise par une forte dépendance au pétrole et au gaz naturel dans la couverture de ses besoins
énergétiques. Bien qu’étant d’importants producteurs d’énergie, de nombreux pays de la région (MENA)
ont du mal à répondre à la demande énergétique intérieure croissante. La transition vers des systèmes
basés sur les énergies renouvelables représente donc une stratégie prometteuse pour ce qui est de
répondre à cette demande (figure 2.I). L’utilisation des énergies renouvelables serait à même de booster
la croissance économique et l’emploi local et de réduire les contraintes fiscales.

Fig. 2.I - Modèle de phases de transition pour la région MENA.

La croissance moyenne de la consommation d’énergie en Algérie entre 2000 et 2017 était


d’environ 5%. Selon la commission des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, l’Algérie
disposait en 2019 d’une puissance totale de 20963 [𝑀𝑊], dont 96% provenaient de centrales de gaz
naturel. Selon la Commission de régulation de l’énergie et du gaz (CREG), l’Algérie prévoit
d’augmenter sa capacité totale installée à 36000 [𝑀𝑊] d’ici 2028. Outre le gaz naturel, l’expansion
comprendra des centrales solaires, qui devraient occuper une part de 15% de la capacité de production
installée d’ici 2028 [Hochberg, 2020]. Un plan pourrait être en attente également pour le développement
d’une centrale nucléaire utilisant les grandes réserves d’uranium du pays pour répondre à la demande
croissante d’électricité [Xinhua, 2019].

I.7.1. Le Secteur Pétrolier et Gazier


Les importantes réserves d’hydrocarbures de l’Algérie constituent son épine dorsale
économique. En tant que quatrième exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), troisième en gaz
de pétrole liquéfié et cinquième en gaz naturel, l’Algérie est un pays exportateur net. Le secteur des
hydrocarbures contribue à hauteur de 45,9% au produit intérieur brut (PIB). Ses principales régions
d’exportation sont l’Europe (49%) et l’Amérique du Nord (36%) [DENA, 2014]. En raison de ses
ressources naturelles, l’Algérie joue un rôle crucial dans les politiques européennes de voisinage et de
partenariat. Ainsi, elle a signé plusieurs accords bilatéraux pour intégrer les zones de libre-échange
[AHK, 2011]. De plus, des découvertes récentes ont montré que l’Algérie possède le troisième plus
grand volume de ressources de gaz de schiste au monde (19,800 milliards dem3) et 5,7 milliards de
barils de pétrole de schiste [Boersma et al. 2015]. L’Algérie a envisagé la fracturation du gaz de schiste,
mais les manifestations publiques contre son exploration ont interrompu son développement pour le
moment. La pandémie actuelle a encore entravé tout développement dans cette direction en raison de la
baisse des prix du pétrole et du gaz sur le marché mondial. Malgré des découvertes récentes,
l’exploitation des hydrocarbures a diminué ces dernières années en raison de l’assèchement des champs
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et des retards dans les nouvelles exploitations. Ce dernier est causé par un manque d’approbation
nationale, d’une infrastructure insuffisante et des défis techniques [DENA, 2014]. Alors que le pays
produisait encore environ 1,5 million de barils de gaz par jour en 2005, sa production quotidienne
actuelle est tombée à environ 1 million de barils [GTAI, 2020]. Des réformes destinées à faciliter les
investissements étrangers et stopper ce déclin du développement ont été mises en place (elles ont ensuite
été annulées … !).

I.7.2. Énergies Renouvelables (défi en Algérie)


Les ressources renouvelables en 2018 représentaient 1% du mix de production d’électricité du
pays. En 2018, l’énergie solaire représentait 84% de l’électricité totale produite à partir de sources
renouvelables, tandis que l’hydroélectricité représentait 15% et l’énergie éolienne 1%. Malgré sa lente
expansion en énergies renouvelables, le potentiel d’énergie solaire de l’Algérie est parmi les plus élevés
au monde avec une irradiation moyenne quotidienne de 6,57 [𝑘𝑊ℎ /𝑚2 ], soit un total annuel compris
entre 2000 [𝑘𝑊ℎ /𝑚2 ], et 2650 [𝑘𝑊ℎ /𝑚2 ]. Comme 86% de l’Algérie est couverte par le désert du
Sahara, il existe un bon potentiel pour la mise en œuvre de projets solaires à grande échelle. La majeure
partie du potentiel se trouve dans le sud du pays, tandis que l’essentiel de la demande provient des
centres urbains du nord. La branche énergie renouvelable de Sonelgaz, SKTM, a construit 22 centrales
photovoltaïques d’une capacité totale de 343 [𝑀𝑊𝑐]. Le potentiel hydroélectrique est également
sévèrement limité en Algérie, car le pays souffre de pénurie d’eau. De faibles taux de précipitation, un
rejet rapide et un taux d’évaporation extrêmement élevé limitent le potentiel de production
hydroélectrique. De plus, la plupart des oueds fluviaux sont saisonniers.

I.7.3. Infrastructure
Le réseau algérien est actuellement confronté à plusieurs défis. Il s’agit notamment de la
communication à sens unique, des niveaux élevés d’émissions de carbone, des longues lignes de
transport pour fournir de l’électricité, des coûts d’électricité élevés et des fluctuations à l’avenir si des
niveaux croissants d’énergie renouvelable sont injectés dans le réseau [Harrouz et al., 2017].
Actuellement, 389,3 [𝑀𝑊𝑐] d’énergie renouvelable sont injectés dans le réseau algérien, qui offre des
conditions préférentielles d’accès audit réseau, car il garantit la priorité de distribution [RCREEE, 2019].
Avoir une part élevée d’énergies renouvelables dans la structure électrique créera des avantages
économiques à long terme. Cependant, le réseau doit être capable d’intégrer un pourcentage élevé de
production fluctuante, et les extensions du réseau dépendront de sites adaptés aux énergies renouvelables
[Platzer, 2016]. Les adaptations nécessaires doivent également être apportées pour contrôler les
systèmes de distribution (figure 3.I), comme la facturation nette des auto-producteurs d’énergies
renouvelables raccordés au réseau [RCREEE, 2019]. Par conséquent, la nécessité d’une vue d’ensemble
est essentielle à toutes les autres mesures de planification. Le temps nécessaire pour achever l’expansion
et la modernisation dépendra de la construction de la ressource électrique et de la motivation des
institutions concernées [Shen et al., 2018].

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Fig. 3.I - Structure du marché de l’électricité avec les autorités et les entreprises concernées.

I.7.4. Future

Le modèle de phases (MENA) a été appliqué au cas national de l’Algérie après que les
adaptations nécessaires y ont été apportées. Les résultats illustrent une vue d’ensemble structurée des
développements continus du système énergétique algérien. En outre, ils donnent un aperçu des
prochaines étapes nécessaires pour transformer une transition vers un système basé sur les énergies
renouvelables.

Afin de refléter les défis et opportunités spécifiques de la transition énergétique en Algérie,


certaines adaptations à l’ensemble de critères du modèle de phases (MENA) ont également été apportées
au niveau du paysage. Il s’agit notamment de facteurs tels que la pandémie de COVID-19 et les efforts
mondiaux de décarbonisation à la lumière de l’Accord de Paris. Ces aspects ont déjà affecté ou
affecteront les prix mondiaux du pétrole et du gaz et le développement du secteur. En outre, des détails
sur le rôle dominant des combustibles fossiles dans le système énergétique et les défis connexes pour le
développement du secteur des énergies renouvelables ont été évalués.

I.8. Législation Algérienne et Obligation d’Audit Energétique


L’influence de l’audit énergétique sur le comportement consommation / consommateur ?

L’audit énergétique permet aux consommateurs de découvrir les gisements d’économie


d’énergie ainsi que les couts associés. Ce qui induit la modification du comportement du consommateur
pour l’atteinte des réductions identifiées.

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Par ailleurs, les premiers audits énergétiques en Algérie ont été réalisés par L'Agence Nationale
pour la Promotion et la Rationalisation de l'Utilisation de l'Energie (APRUE) depuis la publication du
décret exécutif n°05-495 du 26/12/2005. A noter également que toute infraction aux dispositions du
présent décret est sanctionnée conformément à la législation et à la réglementation en vigueur,
notamment aux articles 45 et 50 de la loi n° 99-09 du 28 juillet 1999. [voir ANNEXE du cours]

« Les établissements soumis à l’obligation de l’audit énergétique et qui ne s’y conforment pas
dans un délai de six mois, à compter de la date qui leur sera notifiée, sont passibles d’une amende
équivalente au double du cout de l’audit ». « Ces établissements restent soumis à l’obligation de l’audit
et un bureau d’audit sera désigné obligatoirement pour réaliser l’audit auprès de l’établissement
concerné », stipule l’Art n45 de la loi. [voir ANNEXE du cours]

ANNEXE du Cours
Lecture de la loi
La loi Algérienne sur la maîtrise de l'énergie est une loi-cadre. Elle traduit un des objectifs fondamentaux de la
politique énergétique nationale, à savoir la gestion rationnelle de la demande d'énergie.
1. Les trois dimensions de la maîtrise de l'énergie
La notion de "maîtrise de l'énergie", dans la loi, couvre l'utilisation rationnelle de l'énergie, le développement
des énergies renouvelables et la protection de l'environnement des effets néfastes du système énergétique.
2. Les options du modèle de consommation énergétique nationale
La loi réaffirme, dans son préambule, les options du modèle de consommation énergétique nationale (cadre de
référence pour le développement et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie). Parmi ces options, on peut
citer :
▪ L’utilisation prioritaire du gaz naturel,
▪ La promotion des énergies renouvelables,
▪ L’économie d'énergie.
3. La contribution au défi du développement durable
La loi consacre le caractère d'utilité publique de la maîtrise de l'énergie compte tenu de ses retombées positives
considérables sur la préservation de nos ressources énergétiques, la protection de l'environnement, le progrès
technologique et l'amélioration de la productivité économique nationale.
4. L'enjeu de la maîtrise de la technologie
La loi algérienne sur la maîtrise de l'énergie, en tant que loi cadre, se distingue surtout par l'énoncé du principe
d'introduction de réglementations spécifiques qui établiront des exigences et des normes nationales d'efficacité
énergétique appliquées aux bâtiments neufs et aux appareils.
Les dispositions relatives aux normes d'efficacité énergétique visent à garantir un développement structurel de
la maîtrise de l'énergie en Algérie, grâce notamment à la promotion de techniques et technologies efficaces.
5. Les mesures de contrôle
Un contrôle d'efficacité énergétique (contrôle de conformité aux normes), s'appliquant aux bâtiments neufs, aux
appareils et aux véhicules à moteurs, est institué par la loi. Ce contrôle de conformité devra inciter à promouvoir
les équipements à haut rendement énergétique. Les équipements "énergivores" neufs mis sur le marché seront
frappés de taxes spécifiques et les équipements usagés non conformes sont interdits à l'importation.
Ce système de contrôle et de sanction traduit le caractère triplement protecteur de loi relative à la maîtrise de
l'énergie : protection du consommateur - protection de l'environnement - protection de l'économie nationale.
La loi instaure également un système d'audit énergétique auprès de établissements grands consommateurs
d'énergie dans les secteurs de l'industrie, des transports et du tertiaire.
6. Les moyens d'action
La mise en œuvre de la loi relative à la maîtrise de l'énergie repose principalement sur le programme national
de maîtrise de l'énergie (PNME), un programme à moyen terme. Les actions et les projets inscrits dans le cadre
du PNME sont réalisés grâce à l'apport du fonds national pour la maîtrise de l'énergie, dont le rôle essentiel
sera d'impulser le marché de la maîtrise de l'énergie. Les projets porteurs d'efficacité énergétiques pourraient
bénéficier d'avantages financiers, fiscaux et de droits de douanes. L'animation et la coordination nationale du
programme national de maîtrise de l'énergie sera assuré par l'institution chargée de la maîtrise de l'énergie, en
l'occurrence l'APRUE. D’autres organismes pourraient assurer la coordination technique des actions de
maîtrise de l'énergie, notamment au niveau sectoriel.
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LOIS
DE LA MAITRISE DE L'ENERGIE - Définition
Art. 2 - La maîtrise de l'énergie couvre l'ensembles des mesures et des actions mises en œuvre en vue de l'utilisation
rationnelle de l'énergie, du développement des énergies renouvelables et de la réduction de l'impact du
système énergétique sur l'environnement.
Art. 3 - L'utilisation rationnelle de l'énergie couvre l'action d'optimisation de la consommation d'énergie aux
différents niveaux de la production d'énergie, de la transformation d'énergie et de la consommation finale
dans les secteurs de l'industrie, des transports, du tertiaire et du domestique.
Art. 4 - Le développement des énergies renouvelables vise l'introduction et la promotion des filières de
transformation des énergies renouvelables exploitables, notamment l'énergie solaire, la géothermie, la
biomasse, l'électricité hydraulique et l'énergie éolienne.
Art. 5 - La réduction de l'impact du système énergétique sur l'environnement consiste en la réduction des émissions
de gaz à effet de serre et des gaz d'échappement en milieu urbain.
LA MAITRISE DE L'ENERGIE - Principes et objectifs
Art. 6 - La maîtrise de l'énergie vise à orienter la demande d'énergie vers une plus grande efficacité du système de
consommation, à travers un modèle de consommation énergétique nationale, dans le cadre de la politique
énergétique nationale. Le modèle de consommation énergétique nationale, en tant que cadre de référence
pour l'orientation et la gestion de la demande d'énergie, repose sur les options énergétiques suivantes :
▪ L'utilisation prioritaire et maximale du gaz naturel, notamment pour les usages thermiques finaux ;
▪ Le développement de l'utilisation des gaz de pétrole liquéfiés (GPL), en complémentarité avec le gaz
naturel ;
▪ L’orientation de l'électricité vers ses usages spécifiques ;
▪ La promotion des énergies renouvelables ;
▪ La réduction progressive de la part des produits pétroliers dans le bilan de la consommation nationale
d'énergie ;
▪ La conservation de l'énergie, la substitution inter énergies et les économies d'énergie, tant au niveau
de la production, de sa transformation et de son utilisation.
Art. 7 - La maîtrise de l'énergie est une activité d'utilité publique qui permet d'assurer et d'encourager progrès
technologique, l'amélioration de l'efficacité économique et de contribuer au développement durable, à
travers notamment :
▪ La préservation et l'accroissement des ressources énergétiques nationales non renouvelables ;
▪ La promotion de la Recherche/Développement, de l'innovation technique et la diffusion des
technologies efficaces ;
▪ L’amélioration du cadre de vie, la protection de l'environnement et la contribution à la recherche des
meilleurs équilibres en matière d'aménagement du territoire.
▪ La réduction des besoins d'investissement dans le secteur de l'énergie ;
▪ La satisfaction des besoins énergétiques nationaux ;
▪ L’amélioration de la productivité nationale et la compétitivité des entreprises au niveau national et
international.
MODALITES DE CONCRETISATION DE LA MAITRISE DE L'ENERGIE
Art. 8 - La mise en œuvre de la maîtrise de l'énergie repose notamment sur les obligations, les conditions et les
mesures nécessaires suivantes :
▪ L’introduction des normes et exigences d'efficacité énergétique ;
▪ Le contrôle d'efficacité énergétique ;
▪ L’audit énergétique obligatoire et périodique ;
▪ Le programme national de maîtrise de l’énergie ;
▪ La recherche / développement
▪ Le financement de la maîtrise de l’énergie ;
▪ Les mesures d'encouragement et d’incitation ;
▪ La coordination des actions de maîtrise de l'énergie ;
▪ L’amélioration de la connaissance du système énergétique ;
▪ La sensibilisation des utilisateurs ;
NORMES ET EXIGENCES D'EFFICACITE ENERGETIQUE
Art. 9 - Des normes et exigences d'efficacité énergétique et d'économie d'énergie, établies dans le cadre de
réglementations spécifiques, régissent les constructions et bâtiments neufs ainsi que les appareils
fonctionnant à l'électricité, aux gaz et aux produits pétroliers.
SECTION 1. L'isolation thermique dans les bâtiments neufs
Art. 10 - Les normes d'isolation thermique dans les bâtiments neufs sont fixées par voie réglementaire.
Les normes d'isolation thermique sont des normes de construction et de rendement énergétique qui
favorisent les économies d'énergie.
Art. 11 - La réglementation thermique dans les bâtiments neufs, s'appliquant à la conception et à la construction des
bâtiments, doit déterminer :
▪ Les catégories de bâtiments et les normes de rendement énergétique y afférentes, selon les données
climatiques des lieux où sont situés les bâtiments ;
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▪ Les normes techniques relatives à la construction se rapportant à la résistance thermique, à


l'étanchéité des ouvertures de l'enveloppe extérieure d'un bâtiment, à la qualité des matériaux
d'isolation et leur mode d'installation, à la fenestration, aux dispositifs des systèmes de chauffage ou
de climatisation ;
▪ Les modalités relatives à la certification et au contrôle de conformité avec les normes d'efficacité
énergétique et d'économie d'énergie.
Art. 12 - A titre transitoire, le caractère obligatoire de l'isolation thermique ne s'applique pas aux bâtiments
individuels.
SECTION 2. Les appareils fonctionnant à l'électricité, aux gaz et aux produits pétroliers
Art. 13 - Les normes et exigences d'efficacité énergétique et d'économie d'énergie, s'appliquant aux appareils
fonctionnant à l'électricité, aux gaz et aux produits pétroliers, concernent tout appareil neuf vendu ou utilisé
sur le territoire national.
Art. 14 - Les rendements énergétiques des appareils doivent être étiquetés sur les appareils et sur leurs emballages.
Art. 15 - La réglementation sur l'efficacité énergétique des appareils doit déterminer notamment :
▪ Les catégories d'appareils et les normes relatives à leur rendement énergétique ;
▪ La procédure de certification ou d'homologation des appareils ;
▪ Le système d'étiquetage des appareils, notamment la forme, le matériau, la dimension, la couleur, la
façon d'apposer et la localisation des étiquettes ou des marques distinctives qu'ils doivent comporter.
CONTROLE D'EFFICACITE ENERGETIQUE
Art. 16 - Il est institué un contrôle d'efficacité énergétique qui permet de constater et de certifier la conformité aux
normes relatives aux rendements énergétiques des équipements, matériels et appareils.
Art. 17 - Le contrôle d'efficacité énergétique est assuré par des organismes et/ou laboratoires compétents, chargés
de la certification et de l'homologation et agrées par les ministères concernés.
Art. 18 - Le contrôle d'efficacité énergétique s'applique, notamment, aux :
▪ Bâtiments neufs, en vue de la certification de conformité énergétique avec les normes de rendement
énergétique des bâtiments ;
▪ Appareils fonctionnant à l'électricité, aux gaz et aux produits pétroliers raffinés, en vue de la
certification de la conformité énergétique avec les normes de rendement énergétique des appareils
ainsi que le contrôle de la conformité de l'étiquetage des appareils ;
▪ Véhicules et engins à moteurs par inspection périodique, sur la base de normes établies à l'échelle
nationale, en vue de s'assurer de leur fonctionnement dans des conditions conformes aux normes de
rendement énergétique et normes de l'environnement.
Art. 19 - Les modalités d'organisation et d'exercice du contrôle d'efficacité énergétique sont fixées par voie
réglementaire.
L'AUDIT ENERGETIQUE
Art. 20 - Il est institué un système d'audit énergétique obligatoire et périodique pour établir le suivi et le contrôle de
la consommation d'énergie des établissements grands consommateurs d'énergie dans les secteurs de
l'industrie, du transport et du tertiaire, en vue d'assurer l'optimisation énergétique de leur fonctionnement.
Art. 21 - L'audit énergétique comprend un ensemble d'investigations techniques et économiques, des contrôles de
performances énergétiques des équipements et des procédés techniques, l'identification des causes de la
surconsommation de l'énergie et la proposition d'un plan d'actions correctives.
Art. 22 - Les audits énergétiques sont effectués par les bureaux d'études et les experts agréés par le ministère chargé
de l'énergie et sous son contrôle.
Art. 23 - Les seuils de consommation énergétique déterminant les critères d'assujettissement des établissements à
l'audit, la périodicité de l'audit, les modalités d'exercice de l'audit énergétique et d'agrément des auditeurs
sont fixés par voie réglementaire.
LA SENSIBILISATION DES UTILISATEURS
Art. 24 - Des actions de formation et de perfectionnement technique et de démonstration, en direction des
administrations, des collectivités locales et des établissements publics et privés, doivent être mises en œuvre
pour promouvoir l'efficacité énergétique et l'économie d'énergie. Ces actions et ces opérations sont définies
dans le cadre du programme d'efficacité énergétique prévu dans le cadre de la présente loi.
Art. 25 - Des actions de sensibilisation, d'éducation et d'information en direction, notamment du grand public et du
milieu scolaire, seront mises en œuvre en vue de vulgariser et de promouvoir la culture des économies
d'énergie. Ces actions doivent être inscrites dans les programmes de l'éducation nationale, de
communication et de publicité éducative, établis par l'Etat.
LE PROGRAMME NATIONAL DE MAITRISE DE L'ENERGIE
Art. 26 - Le programme national maîtrise de l'énergie regroupe l'ensemble des projets, mesures et des actions dans
les domaines :
▪ L'économie d'énergie ;
▪ La substitution inter énergétique ;
▪ La promotion des énergies renouvelables ;
▪ L’élaboration des normes d'efficacité énergétique ;
▪ La réduction de l'impact énergétique sur l'environnement ;
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▪ La sensibilisation, l'éducation, l'information et la formation en matière d'efficacité énergétique.


▪ La recherche/développement en efficacité énergétique ;
LE PROGRAMME NATIONAL POUR LA MAITRISE DE L'ENERGIE REVET UN CARACTERE PLURIANNUEL
Art. 27 - La tranche annuelle du programme national pour la maîtrise de l'énergie peut faire l'objet d'une révision
et d'une consolidation par l'inscription de mesures, d'actions ou de projets d'efficacité énergétique jugés prioritaires.
Art. 28 - Les modalités d'élaboration du programme national pour la maîtrise de l'énergie sont fixées par voie
réglementaire.
LE FINANCEMENT DE LA MAITRISE DE L'ENERGIE
Art. 29 - Un fonds national pour la maîtrise de l'énergie est institué pour le financement du programme national
pour la maîtrise de l'énergie.
Art. 30 - Le fonds national pour la maîtrise de l'énergie est alimenté par :
▪ Des taxes graduelles sur la consommation d'énergie ;
▪ Les niveaux des taxes nécessaires à l'approvisionnement du fonds, fixés par la loi de finances, sont
déterminés sur la base des besoins de financement de la tranche annuelle du programme national
pour la maîtrise de l'énergie.
▪ Des subventions de l'Etat ;
▪ Le produit des amendes prévues dans le cadre de la présente loi ;
▪ Des taxes sur les appareils énergivores.
Art. 31 - On entend par appareils énergivores, tout appareil fonctionnant à l'électricité au gaz et aux produits
pétroliers dont la consommation dépasse les normes spécifiques de consommation d'énergie fixées par la
réglementation.
Art. 32 - Les modalités de l'utilisation des produits du Fonds seront précisées par voie réglementaire.
LES MESURES D'INCITATION ET D'ENCOURAGEMENT
Art. 33 - Des avantages financiers, fiscaux et en matière de droits de douane peuvent être accordés pour les actions
et les projets qui concourent à l'amélioration de l'efficacité énergétique et à la promotion des énergies renouvelables.
En outre, ces actions et projets bénéficient des avantages prévus dans le cadre de la législation et la réglementation
en matière de promotion des investissements et au bénéfice des activités déclarées prioritaires.
Art. 34 - Les conditions et les modalités d'accès à ces avantages sont fixées par voie réglementaire.
LA CONNAISSANCE DU SYSTEME ENERGETIQUE NATIONAL
Art. 35 - L'organisation, le développement, la gestion et la conservation des données statistiques sur l'énergie sont
assurés par un organisme national compétent. Les données statistiques sur l'énergie sont centralisées au sein de cet
organisme afin d'assurer le traitement et la diffusion d'informations statistiques fiables pour parfaire la connaissance
du système énergétique national et permettre :
▪ La maîtrise de la consommation énergétique nationale, notamment à l'aide des enquêtes de
consommation de l'énergie ;
▪ L’élaboration du bilan énergétique national ;
▪ L’élaboration d'études prévisionnelles sur la demande d'énergie et l'évaluation des potentiels
d'efficacité énergétique ;
▪ La mise en œuvre, dans les meilleures conditions, des actions d'efficacité énergétique définies dans
▪ Le cadre du programme national pour la maîtrise de l'énergie ;
▪ L’évaluation périodique du développement de l'efficacité énergétique
▪ L’évaluation périodique des performances de l'efficacité économique du système énergétique
Art. 36 - Les modalités d'organisation de la collecte, du traitement, de la diffusion et de la conservation des données
énergétiques sont fixées par voie réglementaire.
LA COORDINATION DES ACTIONS DE MAITRISE DE L'ENERGIE
Art. 37 - La mise en œuvre des mesures et des actions de maîtrise de l'énergie est confiée à un organisme national
compétent au niveau central.
Art. 38 - l'opération de coordination technique peut être confiée à un ou plusieurs autres organismes.
Art. 39 - Compte tenu du caractère d'utilité publique de la maîtrise de l'énergie, le ou les organismes chargés de la
maîtrise de l'énergie bénéficient :
▪ De subventions annuelles correspondant à des sujétions de service public définies dans le cadre du
cahier des charges ;
▪ Des subventions en matière de fiscalité et de droit de douane pour l'acquisition d'équipements,
▪ D’instruments et autres moyens de travail nécessaires à la prise en charge de ces missions de service
public.
CONTROLE ET SANCTIONS
Art. 40 - La non-conformité aux normes établies par la réglementation d'isolation thermique dans les bâtiments
neufs expose les bénéficiaires des travaux aux mesures et sanctions prévues par la législation et la réglementation
en vigueur en matière d'aménagement et d'urbanisme.
Art. 41 - Les appareils neufs, vendus ou utilisés sur le territoire national, fonctionnant à l'électricité, aux gaz et aux
produits pétroliers, dont la consommation est excessive par rapport aux normes d'efficacité énergétique, sont soumis
à une taxe fixée par la législation.

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Art. 42 - Les appareils usagés et les véhicules à moteur usagés non conformes aux normes d'efficacité énergétique
sont interdits à l'importation. Sont exclus, conformément aux lois en vigueur, les appareils et les véhicules à moteur
à usage personnel importés par les particuliers.
Art. 43 - Toute infraction aux dispositions relatives à l'étiquetage des rendements énergétiques expose le
contrevenant aux sanctions prévues par la législation et la réglementation en vigueur en matière d'étiquetage.
Art. 44 - Le contrôle d'efficacité énergétique des véhicules à moteurs est régi par les dispositions législatives et
réglementaires en vigueur en matière de contrôle technique et périodique des véhicules à moteurs et en matière de
contrôle des émissions atmosphériques.
Art. 45 - Les établissements soumis à l'obligation de l'audit énergétique et qui ne s'y conforment pas dans un délai
de six (6) mois, à compter de la date qui leur sera notifiée, sont passibles d'une amende équivalente au double.
DECRETS
Décret exécutif n° 2000-90 du 19 Moharram 1421 correspondant au 24 avril 2000 portant réglementation thermique
dans les bâtiments neufs.
Le Chef du Gouvernement,
Sur le rapport conjoint du ministre de l'habitat et du ministre de l'énergie et des mines ;
Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 83-03 du 5 février 1983 relative à la protection de l'environnement ;
Vu la loi n° 90-29 du 1er décembre 1990 relative à l'aménagement et à l'urbanisme ;
Vu la loi n° 99-09 du 15 Rabie Ethanie 1420 correspondant au 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de
L’énergie, notamment ses articles 11 et 12 ;
Vu le décret présidentiel n° 99-299 du 15 Ramadhan 1420 correspodant au 23 décembre 1999 portant
nomination du Chef du Gouvernement ;
Art.4 - Le maître d'ouvrage est tenu de s'assurer que la conception et la construction des bâtiments neufs obéissent
aux principes suivants :
▪ Les caractéristiques thermiques des bâtiments neufs doivent être telles que les transferts de chaleur
par transmission thermique, à travers les parois constituant l'enveloppe de ces bâtiments, soient en
adéquation avec les niveaux de transfert de chaleur acquis ;
▪ Les systèmes de ventilation dans les bâtiments neufs doivent être tels que le renouvellement d'air soit
en adéquation avec le niveau de renouvellement d'air acquis ;
▪ Les systèmes de chauffage d'hiver et de climatisation d'été dans les bâtiments doivent comporter des
dispositifs automatiques de régulation ;
Art.5 - Les caractéristiques d'isolation thermique dans les bâtiments neufs doivent répondre à l'une au moins des
deux conditions ci-après ;
▪ La déperdition calorifique calculées pour la période d'hiver doivent être inférieures à une limite
appelée « déperdition de référence » ;
▪ Les apports calorifiques calculées pour la période d'été doivent être inférieurs à une limite appelée «
apport de référence ».
Art.6 - Les valeurs de référence relatives aux déperditions et aux apports calorifiques concernant les bâtiments neufs
à usage d'habitation sont fixées dans des documents techniques réglementaires (D.T.R.) approuvés par arrêté du
ministre chargé de l'habitat ;
Art.7 - Les valeurs de référence relatives aux déperditions et aux apports calorifiques concernant les bâtiments neufs
à un usage autre que d'habitation sont fixées dans des documents techniques réglementaires (D.T.R.) approuvés par
arrêté conjoint du ministre chargé de l'habitat, du ministre chargé de l'énergie et des ministre concernés ;
Art.8 - Sont également définies dans les documents techniques réglementaires (D.T.R.) visés dans les articles 6 et 7
ci-dessus ;
▪ Les méthodes relatives au calcul des déperditions et des apports calorifiques ;
▪ Les zones climatiques correspondant aux périodes d'hiver et d'été ainsi que les valeurs des paramètres
du climat extérieur associés aux zones climatiques ;
▪ Les valeurs limites pour le climat intérieur des locaux ;
Art.9 - Les débit de renouvellement d'air induit par le système de ventilation doit être :
▪ Inférieur à une limite appelée débit d'air neuf de référence ;
▪ Supérieur ou égal à un débit minimal d'air neuf.
Art.10 - Les débit minimal d'air neuf et le débit d'air neuf de référence des bâtiments neufs à usage d'habitation sont
définis dans des documents techniques réglementaires (D.T.R.) approuvés par arrêté du ministre chargé de l'habitat.
Art.11 - Le débit minimal d'air neuf et débit d'air neuf de références des bâtiments neufs àusage autre que d'habitation
sont définis dans des documents techniques réglementaires (D.T.R.) approuvés par arrêté conjoint du ministre chargé
de l'habitat, du ministre chargé de l'énergie et des ministres concernés.
Art.12 - Sont également définies dans les documents techniques réglementaires visés dans les articles 10 et 11 ci-
dessus, les méthodes relatives au calcul du débit de renouvellement d'air.
Art.13 - Les ouvrants, entre un local climatisé et l'espace extérieur ou entre un local climatisé et un local non
climatisé, doivent avoir une perméabilité à l'air inférieure à la valeur de référence définie dans des documents
techniques réglementaires (D.T.R.) approuvés par arrêté du ministre chargé de l'habitat.
Art.14 - Les systèmes de chauffage d'hiver à l'exception des installations individuelles dont le principe de
fonctionnement n'autorise que le réglage manuel, doivent comporter des dispositifs automatiques qui régulent la
fourniture de chaleur en fonction, soit du climat intérieur, soit du climat extérieur.
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Art.15 - Les systèmes de climatisation d'été doivent comporter des dispositifs automatiques qui régulent la fourniture
du froid en fonction, soit du climat intérieur, soit du climat extérieur.
Art.16 - Les modalités d'application transitoire pendant laquelle le caractère obligatoire de l'isolation thermique ne
s'applique pas aux bâtiments neufs individuels et fixée à cinq (05) ans à compter de la date de publication du présent
décret au journal officiel de la république algérienne démocratique et populaire.
Art.17 - La période transitoire pendant laquelle le caractère obligatoire de l'isolation thermique ne s'applique pas
aux bâtiments neufs individuels est fixé à cinq (5) ans à compter de la date de publication du présent décret aux
journal officiel de la république algérienne démocratique et populaire.
Art.18 - Le présent décret sera publié au journal officiel de la république démocratique et populaire.
Fait à Alger, le 19 Moharram 1421 correspondant au 24 avril 2000 Ahmed BENBITOUR.
Décret exécutif n° 2000-116 du 25 Safar 1421 correspondant au 29 mai 2000 fixant les modalités de fonctionnement
du compte d'affectation spéciale N° 302-101 intitulé « Fonds national pour la maîtrise de l'énergie ».
Le Chef de Gouvernement,
Sur le rapport conjoint du ministre des finances et du ministre de l'énergie et des mines,
Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois de finances ;
Vu la loi n° 90-21 du 15 août 1990 relative à la comptabilité publique ;
Vu la loi n° 99-09 du 15 Rabie Ethanie 1420 correspondant au 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de
l'énergie ;
Vu la loi n° 99-11 du 15 Ramadhan 1420 correspondant au 23 décembre 1999 portant loi de finances pour
2000, notamment ses articles 89 et 91 ;
Vu le décret présidentiel N° 99-299 du 15 Ramadhan 1420 correspondant au 23 décembre 1999 portant
nomination du Chef du Gouvernement ;
Vu le décret présidentiel N° 99-300 du 16 Ramadhan 1420 correspondant au 24 décembre 1999 portant
nomination des membres du Gouvernement ;
DECRETS
Art. 1- En application des dispositions des articles 89 et 91 d la loi n° 99- 11 du 15 Ramadhan 1420 correspondant
au 23 décembre 1999, le présent décrété a pour objet de fixer les modalités de fonctionnement du compte d'affectation
spéciale n° 302-101 intitulé « Fonds national pour la maîtrise de l'énergie ».ART.2. - Le compte n° 302-101 est
ouvert dans les écritures du trésorier principale. L'ordonnateur principal de ce compte est le ministre chargé de
l'énergie.ART.3. – Ce compte retrace : En recettes :
▪ Les subventions de l'Etat ;
▪ Le produit de la taxe sur la consommation nationale de l'énergie ;
▪ Le produit des taxes des appareils énergivores ;
▪ Le produit des amendes prévues dans le cadre de la loi relative à la maîtrise de l'énergie ;
▪ Le produit des remboursements de prêts non rémunérés consentis dans le cadre de la maîtrise de
l'énergie ;
▪ Toutes autres ressources ou contributions.
En dépenses :
▪ Le financement des actions et projets inscrits dans le programme pour la maîtrise de l'énergie ;
▪ L'octroi de prêts non rémunérés consentis aux investissements porteurs d'efficacité énergétique et non-
inscrits dans le programme pour la maîtrise de l'énergie ;
▪ L'octroi de garanties pour les emprunts effectués auprès des banques ou aux établissements
financiers;
▪ Un arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de l'énergie déterminera la
nomenclature des recettes et des dépenses imputables sur ce compte.
Art.4 - Les modalités du suivi et de l'évaluation du compte n° 302-101 intitulé « Fonds national pour la maîtrise de
l'énergie » seront précisées par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de l'énergie ».
Un programme d'action sera établi par l'ordonnateur précisant les objectifs visés ainsi que les échéances de
réalisation.ART.5. – Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et
populaire.
Fait à Alger, le 25 Safar 1421 correspondant au 29 mai 2000.
Ahmed BENBITOUR.
Les projets éligibles au financement par le fonds pour la maîtrise de l'énergie
Les actions et projets prévus à l'article 3 du décret exécutif n° 2000-116 du 25 safar 1421 correspondant au 29 mai
2000, éligibles au chapitre des dépenses du fonds national pour la maîtrise de l'énergie sont définies comme suit :
1. en matière d'encadrement réglementaire et institutionnel de la maîtrise de l'énergie :
▪ L’élaboration et l'application des réglementations spécifiques relatives à la gestion de la
consommation d'énergie dans les différents secteurs d'activités ;
▪ L’introduction des exigences et des normes d'efficacité énergétique, notamment dans les domaines du
bâtiment et des équipements ;
▪ L’aménagement de structures tarifaires des produits énergétiques incitatrices à une meilleure
utilisation de l’énergie ;

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▪ L’organisation de contrôle de l'efficacité énergétique concernant les bâtiments, les équipements et les
véhicules ;
▪ L’encouragement de l'émergence et du développement des entreprises, des services et des associations
spécialisés dans les activités de promotion de l'efficacité énergétiques.
2. en matière de sensibilisation, d'éducation et de formation à l'économie d'énergie :
▪ Les programmes de formation à la gestion de l'énergie au profit des catégories professionnelles
concernées des établissements grands consommateurs d'énergie ;
▪ Les programmes d'information, de sensibilisation et de démonstration sur les méthodes, les techniques
et les procédés efficaces dans les domaines de l'utilisation rationnelle de l'énergie et des énergies
renouvelables ;
▪ Les programmes pédagogiques de vulgarisation et de sensibilisation aux économies d'énergie à
l'intention des élèves de l'enseignement primaire et secondaire ;
▪ Les programmes d'information et de sensibilisation à l'économie d'énergie destinés au grand public ;
▪ La promotion des activités de formation et de perfectionnement dans les domaines de la gestion de
l'énergie.
3. en matière de recherche-développement liée aux projets d'amélioration de l'efficacité énergétique :
▪ L’isolation thermique dans les bâtiments neufs ;
▪ La mise à niveau de la qualité des équipements et appareils de fabrication nationale (électroménagers,
moteurs électriques, chaudières) du point de vue des performances et des rendements énergétiques ;
▪ La mise au point et l'adaptation des technologies efficaces dans les industries nationales grosses
consommatrices d'énergie ;
▪ La conversion énergétique des équipements au profit des hydrocarbures gazeux et des sources
d'énergies renouvelables ;
4. En matière d'études de définition et de mise en œuvre de stratégies nationales d'efficacité énergétique à long terme:
▪ L’étude de l'évolution de la demande nationale d'énergie à long terme et son adéquation avec l'offre
d'énergie ;
▪ L’évaluation des potentiels d'efficacité énergétique ;
▪ L’étude des modes d'aménagement du territoire (développement urbain, infrastructures et modes de
transport) et leurs impacts sur la consommation d'énergie ;
▪ L’étude sur les énergies renouvelables ;
▪ L’étude de l'impact de système énergétique sur l'environnement ;
▪ Les études faisabilité de projets pour l'amélioration de l'efficacité énergétique des équipements (y
compris la conversion des équipements à l'utilisation des hydrocarbures gazeux) ;
5. En matière d'aide au financement d'opérations visant l'amélioration de l'efficacité énergétique et l'introduction de
filières ou de technologies énergétiques nouvelles :
▪ Audits énergétiques ;
▪ Projets pilotes ;
▪ Opérations de démonstration.
6. En matière de prise en charge par les institutions concernées des actions d'animation et de coordination de la
maîtrise de l'énergie :
▪ Élaboration et suivi du programme national de maîtrise de l'énergie ;
▪ Gestion des audits énergétiques ;
▪ Instruction, suivi et contrôle des projets bénéficiaires des ressources du fonds national pour la
maîtrise de l'énergie ;
▪ Mise en place et gestion d'un système d'information statique relatif à l'énergie (collecte des données
relatives à la consommation énergétique nationale, élaboration de bilans énergétiques, publication et
diffusion des informations statiques sur l'énergie, …)

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