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Mardi 11 Novembre 2008 12

Guide de bonnes pratiques des entreprises A l’endroit des choses


A l’instar de celles qui l’ont précédée, peut-
être encore plus, l’actuelle crise financière
internationale a fait ressortir l’absolue nécessi-
la bonne gouvernance dans les entreprises. La
question est depuis longtemps à l’ordre du jour
en Tunisie où les initiatives se multiplient avec
entreprises à se doter pour s’y conformer d’un
système de gouvernance inspiré des meilleures
pratiques en vigueur, notamment dans les pays
Consommer
té de promouvoir et de généraliser les règles de une remarquable constance pour amener les développés.
la nature
Transparence, «technicité», privilèges des managers et «parachutes dorés» M on très lointain professeur de géographie économique
nous avait dit un jour : “ une compagnie pétrolière
vient de découvrir un important gisement d’hydrocarbure en
Afrique. Dans sa stratégie de marché, nous savons que cette

L’utile et l’agréable quoi !


Convaincu du fait que les bonnes pratiques de gou- ble puisque sa mission principale consiste à vérifier ce et contrôlables de façon à éviter toutes les formes
compagnie a préféré reboucher les sondages car la divulga-
tion de sa découverte pourrait perturber les cours “. Cette stra-
tégie est donc ancienne. L’expert qui parlait l’autre jour de la
propension des U.S.A à importer son énergie et à ménager ses
propres réserves n’apportait rien de nouveau.
Mon propos n’est pas dans cet aspect mercantiliste et égoïs-
vernance accroissent la valeur de l’entreprise et la que les états financiers reflètent la réalité de la situa- de dérives. te de l’affaire. En fait de pétrole, cela tient de l’aveuglement
confiance des investisseurs, l’IACE, en collaboration tion de l’entreprise. Les anomalies éventuellement Surtout, il est recommandé de trouver le juste équi- dès lors que l’on va vers le tarissement de la planète. Que vaut-
avec le Centre d’information pour les entreprise relevées sont systématiquement rapportées à la direc- libre entre les programmes d’intéressement à court il de conserver une réserve de survie de 20 ou même 100 ans
(CIPE), a élaboré un projet dont l’objectif est l’édi- tion de la société pour les redresser. terme (bonus et primes) et les programmes d’intéres- par rapport au reste de l’humanité ?
tion d’un guide de bonnes pratiques de gouvernance Voilà pourquoi le guide encourage vivement les sement à long terme (stock options et attribution d’ac- Le problème est ailleurs. L’économie de sous-sol s’impose
des entreprises tunisiennes. entreprises à introduire dans leur organisation une tions gratuites). De même, il faudra prendre en comp- par cette disparité aveuglante : le peu de jours qui nous res-
A cet effet, l’IACE a réuni des représentants des fonction fiscale ayant pour mission la maîtrise des te, lors du calcul de l’indemnité de départ du manager, tent à pouvoir disposer de ces fractions éthyléniques, propy-
principaux acteurs économiques en Tunisie pour une risques fiscaux et l’optimisation de leur politique fis- les risques qu’il a pris et les résultats qu’il a réalisés et léniques et autres et la folle consommation que nous en fai-
réflexion approfondie et concertée sur un ensemble de cale. Il leur est demandé de consulter des experts pour conditionner les indemnités de départ à l’évaluation sons : 2,5 kg par personne et jour dans certaines villes. Des
règles auxquelles l’entreprise sera tenue d’adhérer. obtenir des avis en matière d’interprétation et d’appli- de la mission du manager. bouteilles d’eau, de lait, de jus ; des sacs, des guirlandes, dra-
Le guide ainsi élaboré présente les recommanda- cation des accords, des statuts ou des règlements au S’agissant du contrôle des privilèges et des rému- peaux, articles ménagers à usage unique, articles scolaires,
tions majeures relatives à la gestion et au contrôle des regard de la fiscalité. nérations, les entreprises faisant appel public à l’épar- etc...
entreprises (gouvernance d’entreprise) et inclut des Autre chapitre important du code : l’éthique et la gne devraient se doter d’un comité de rémunération En plus de leur coût pour la société, ces plastiques polluent.
normes internationales et nationales reconnues responsabilité sociétale dans la mesure où le système composé d’administrateurs compétents de préférence Leur retraitement est complexe et nécessite une pédagogie
comme nécessaires à la bonne conduite et à la gestion de valeurs, la transparence et les investissements indépendants. active auprès des utilisateurs. Cela a été dit et redit.
responsable des entreprises. Ce code parce que c’en socialement responsables dictent les comportements Ce comité délibère en toute autonomie et présente Il n’est pas question de revenir sur les impératifs d’hygiène
est un- vise à rendre le système tunisien de gouver- éthiques des différents acteurs. En effet, satisfaire aux des propositions au conseil d’administration pour ce inhérents à la commercialisation de l’eau, du lait et autres pro-
nance d’entreprise plus transparent et plus intelligible. exigences des actionnaires, des clients, des salariés et qui concerne les rémunérations des principaux mana- duits alimentaires. Tant que nous le pouvons réservons-leur,
Son objectif est de promouvoir la confiance des inves- de l’environnement correspond à une stratégie de l’en- gers exécutifs et soumet les formules de rémunération en les économisant, le meilleur des matériaux dont nous
tisseurs nationaux et étrangers. treprise qui se soucie de sa rentabilité et de sa crois- des managers ainsi que toute modification substan- disposons.
Les grands axes de gouvernance d’entreprise qui y sance, mais aussi de sa performance globale qui repo- tielle desdites formules à l’approbation préalable de Le seul fait que puissions parler d’économie de sous-sol
sont explicités et partagés par plusieurs autres guides se sur les trois piliers : économique, social et environ- l’assemblée générale ordinaire des actionnaires Il va indique que l’Humanité est mûre à entamer une décélération
à travers le monde sont les suivants : l’audit interne, nemental et ce, en développant une culture organisa- sans dire que la transparence doit absolument présider de son développement quantitatif pour le mettre sur un pro-
l’audit externe, la transparence fiscale, l’éthique et la tionnelle orientée vers des valeurs de loyauté, confi- à l’octroi et au contrôle des privilèges et des rémuné- cessus qualitatif. J’ai parlé de pétrole.
responsabilité sociétale, le rôle des managers, les rela- dentialité et éthique. rations Cherchez dans les poubelles, vous ne verrez que du pain, du
tions entre employés et employeurs, le conseil d’ad- Les auteurs du guide estiment que le respect des A cet effet, chaque entreprise faisant appel public à jambon, du dentifrice, du poisson, tout est vomi par notre
ministration, le droit des actionnaires et les privilèges bonnes pratiques bénéficiera à tous les acteurs tant sur l’épargne devrait permettre aux actionnaires d’avoir société de consommation. A faire honte.
des managers. le plan interne qu’externe à l’entreprise et garantira la possibilité d’apprécier la rémunération perçue par “ Je m’ennuie, je vais faire les magasins. “ Le shopping est
On en retiendra que la transparence, essentiellement dans le même temps la réputation et la confiance des chacun des managers, à la lumière de la performance devenu une mode plus qu’une nécessité. Je téléphone et reté-
fiscale, qui est un des piliers de la bonne gouvernan- parties prenantes. globale de l’entreprise et rendre public pour chaque léphone parce qu’on m’offre une surprise.
ce, favorise une meilleure stabilité macro-écono- Privilèges des managers manager tous les émoluments et avantages, financiers La mode, la communication, les mini-perfectionnements,
mique et constitue une source de quiétude pour l’en- ou autres, c’est-à-dire le montant total des salaires les “ gadgets “, sont générateurs de progrès. Seulement nous
treprise. Il est par conséquent du devoir de toute entre- et « parachutes dorés » relatifs à l’exercice passé , le montant total des primes
De toute évidence, l’intéressement des managers de en sommes à parler de sol, de sous-sol, d’air, bientôt d’eau.
prise de s’acquitter des impôts et taxes dus à l’Etat et et avantages non financiers liés à l’exercice passé, les Les Nazis avaient stratifié les peuples à raison de la couleur
aux collectivités locales et ce, sans recourir à des l’entreprise pèse sur les comptes de celle-ci mais cons- indemnités perçues par le manager en cas d’arrêt de
titue un des meilleurs moyens d’attirer, de conserver de peau et de la morphologie. De nos jours, on le fait par le
moyens d’évasion et d’évitement fiscaux. et de motiver les bons managers.
ses activités, et le nombre d’options sur actions accor- degré de richesse. A quand un classement par le degré de
La transparence fiscale passe inévitablement par la Aussi, la rémunération et autres privilèges accordés
dées au cours de l’exercice passé en faisant apparaît- consommation de la matière “ nature “ ? L’idée n’est pas de
transparence comptable puisque les différentes assiet- doivent-ils être d’un niveau satisfaisant pour le mana-
re les options exercées, les options non exercées à moi. Le principal militant et organisateur du Congrès Arabe
tes de l’impôt sont déterminées à partir de la compta- ger, l’entreprise et ses actionnaires, connus afin de
échéance, les options pour lesquelles les conditions de l’Environnement vient de parler dans ce sens.
bilité. Le commissaire aux comptes joue, à cet égard, permettre toute comparaison dans le temps et l’espa-
d’exercice ne sont plus les mêmes. Ahmed BEN MUSTAPHA
un rôle de premier ordre dans la transparence compta- LM

Agriculture et recherche scientifique “La rose d’or des sables”


• Au chapitre de la sécurité alimentaire, le Lupin, aussi énergétique que le Soja ,est cultivable dans toutes les terres de la Tunisie
L’institution d’une agriculture sitaire qui, s’appuyant sur la biodi- spécifiquement protéagineuses, alimentaire de graines de lupin cette culture. Plutôt qu’une explica- innovante, le lupin dans ce cas,
moderne et d’un revenu meilleur versité du sol pour exploiter les élé- pour pallier au déficit protéique et étant sensiblement la même qu’un tion c’est une réponse déterminée devient par elle-même le moteur
pour l’agriculteur sont parmi les ments qui y sont présents , ont suffi réduire l’importation, sont donc une mélange tourteau de soja blé à par l’absence d’une cartographie d’un développement durable. Les
objectifs des derniers plans de déve- pour munir les décideurs politiques condition sine qua non de la survie 50/50. A part la Hongrie, qui consa- détaillant les sols sur une échelle moyens techniques et financiers, les
loppement quinquennaux. Sans des moyens de leurs ambitions et de du secteur. Mais quelles nouvelles cre 300 000 ha à cette culture et plus précise suivant le critère alcali- décisions des pouvoirs publics n’en
risque d’équivoque, si la modernisa- déterminer ainsi l’avenir agricole de terres seraient défrichées, quelles l’Allemagne, L’Europe qui importe nité/acidité. Pourtant, une excellen- seront que le corollaire et ne déter-
tion agricole a été élevée au rang de l’Inde. Au Maroc, dans le cadre d’un nouvelles cultures innovantes 75 % de ses besoins en protéines te étude (mise en ligne par mineront par conséquent que la
priorité nationale c’est qu’on est programme national de transfert de seraient retenues et avec quelles végétales redécouvre à présent l’in- www.fao.org) du Professeur Ch. vitesse du processus de développe-
parti du constat que le secteur n’est technologie en agriculture eaux seraient-elles irriguées ? A cet térêt biologique, écologique et éco- Kayouli de l’INAT (institut qui n’a ment.
pas entré effectivement dans le (PNTTA), un formidable effort de épineux problème, les acteurs de la nomique de cette graine. Le lupin pas lui aussi de site web) sur le pro- Les possibilités pour que les
21ème siècle. Nous avons certes des réflexion et de vulgarisation « fédé- recherche agronomique - qui ne est en effet une plante rustique résis- fil fourrager de la Tunisie précise Mogods Kroumirie deviennent la
moissonneuses-batteuses, des ré » sur Internet implique instituts publient rien sur leurs sites web tante aux parasites qui, à l’instar des que dans la zone agroécologique des capitale du lupin avec une balance
vaches montbéliardes, de la goutte à agronomiques et chercheurs de tous mais qui laissent entrevoir leurs pro- autres légumineuses, récupère l’a- Mogods-Kroumirie «... En raison protéagineuse excédentaire pour le
goutte, des instituts et des universi- bords en vue d’amortir l’onde de jets par bribes dans les quotidiens ou zote de l’air, le recycle dans le sol (la de la pauvreté de ses sols, cette
tés agronomiques, des chercheurs choc de la crise alimentaire mondia- les salons agricoles, proposent la région a un potentiel agricole faible. Nord Ouest ne sont pas illusoires. Il
dose fixée est estimée à 140 à 200 y ‘a 10 ans l’Australie n’en cultivait
même, mais notre agriculture est le par de nouvelles méthodes de cul- substitution du soja et du maïs par kg/ha/an), favorise sa structure et En effet, lors d’expériences sur les
demeurée rustique, lacunaire et fra- ture et de nouveaux produits agrico- des aliments produits en Tunisie ( ?) limite les apports d’engrais pour les fourrages menées dans la zone, les pas et aujourd’hui cette culture s’é-
gile. Cet état d’arriération organique les jusque là inconnus ou délaissés. comme la féverole, l’orge, le sorgho cultures suivantes dans les systèmes sols ont été analysés et les résultats tend sur un million d’hectares.
trouve sa meilleure expression dans Les résultats sont parfois étonnants. grain ou le tournesol. Finalement, de rotation. Il supporte aussi bien ont montré qu’ils sont très acides L’extension de cette activité - peu
la course interminable à la sécurité C’est ainsi que, dans des contrées c’est cette vieille connaissance de l’absence de traitements phytosani- (pH KCl = 4 - 4,3) et pauvres en exigeante en intrants et de conduite
alimentaire, la quête du Graal, qui aux caractéristiques pédoclima- l’agriculture conventionnelle, la taires ; insecticides et fongicides. azote (0,06 - 0,07 pour cent), avec simple, dans les zones du Centre et
durant plus d’un demi-siècle a été tiques plus rudes que le Sud-Ouest féverole (foul masri) qui a été rete- D’où un coût de revient peu élevé de un très faible contenu en phosphore du Sud dépendra d’abord de la
freinée tantôt par les aléas clima- tunisien, des paysans marocains nue à la base d’un vaste programme sa culture. (1 mg / 100 g) et une concentration disponibilité de poches acides
tiques, tantôt par une mauvaise font pousser du safran destiné à de recherche visant à limiter l’im- A part ses vertus communes aux d’humus marginale (1,5 - 1,9 pour (région de Segui à Gafsa ?) dans un
conjoncture économique internatio- l’exportation (qui rapporte au pays portation de certains composants de légumineuses, beaucoup d’argu- cent). ».Voici donc le terrain de pré- environnement dominé par les sols
nale mais toujours malmenée par 60 milliards de nos Millimes), culti- l’alimentation animale dont le très ments militent grandement en dilection pour cette plante acidophi- alcalins. Toutefois il est toujours
l’inadéquation des moyens mis en vent le quinoa, le riz des Incas (!) ou médiatique et controversé soja. faveur du lupin autant que la févero- le : des régions humides et subhumi- possible d’apporter un amendement
œuvre. Inadéquation qui ne veut pas incorporent le caroube et la mélasse Alors que 700 000 hectares de surfa- le comme l’un des composants des aux sols acides propices à la acide sur les terres des « no plant’s
pour autant dire insuffisance ou dans les rations alimentaires des ces fourragères supplémentaires d’une stratégie d’autonomie pro- culture pluviale du lupin. Des ter- land » par voie agrochimique ou par
insuffisance de politiques volonta- vaches laitières en substitution aux seraient nécessaires pour combler le téique radicale dans l’alimentation res pour les cultures fourragères une voie biologique consistant en
ristes. De même que le cumul de produits importés. déficit en UF si le mode de valorisa- animale qui tienne compte des spé- dans cette zone forestière et dans le l’épandage d’aiguilles de résineux
moyens de production ne forme pas tion et le niveau de productivité sont cificités pédoclimatiques de la Nord Ouest en général existent mais (une source de valorisation des pro-
nécessairement un système produc- Elevage maintenus à leur état actuel, il n’est Tunisie. L’argument massue est sans elles sont à faible potentiel parce duits forestiers du Nord Est ?).Pour
tif, de même que la dotation au sec- prévu qu’une extension n’allant pas doute le fait que les variétés les plus qu’on n’y a pas cultivé la bonne le reste, il existe des variétés douces
teur agricole de nouveaux moyens L’un des défis majeurs pour l’a- au-delà de 100 000 ha à l’horizon répandues, le lupin blanc (Lupinus graine. Les Mogods Kroumirie à faible ou moyen rendement adap-
techniques, financiers et institution- griculture tunisienne est le maintien 2011 dont 6000 ha seraient irrigués albus) et le lupin bleu (Lupinus voués naturellement à la sylvicultu- tés aux climats arides et semi-arides
nels n’accoucherait pas obligatoire- puis la reproduction élargie du sec- par les eaux usées traitées. C’est angustifolius), poussent même sur re et à l’élevage regorgent de zones assurant une bonne couverture
ment d’une nouvelle révolution teur de l’élevage qui a subi de plein toute la réponse à ce défi alors qu’on les sols sablonneux ou limoneux de pâturages dégradés qui repré- végétale pour une faible pluviomé-
verte. fouet la hausse des prix des céréales, s’attendait à quelque innovation que pauvres et acides ; à la limite de la sentent autant de pépinières pour le trie. La multiplication et la réintro-
Car au commencement il y’a tou- du carburant et des aliments concen- ce soit. Aucune mention sur les pos- stérilité, où pratiquement rien ne lupin sans recours à de nouveaux
jours le savoir. Une agriculture trés. Ce secteur constitue en valeur défrichages ou réallocation de terres duction dans ces contrées de sou-
sibilités du lupin, cette plante pro- pousse ! Des scientifiques avancent ches sauvages autochtones de lupin
moderne, outre le déploiement de 36% de l’ensemble de la production téagineuse que déjà un congrès qu’en raison de leur«... enracine- exploitées dans d’autres cultures.
ces moyens vers des objectifs straté- agricole avec plus de 600 000 mondial datant de 1984 a confirmé Quoique le Maroc n’en produise plus résistantes aux maladies
ment pivotant les lupins sont moins (anthracnose) et à la sécheresse
giques clairs (la sécurité alimentai- emplois directs et indirects et 1 comme substitut à 100% du soja sensibles à la sécheresse que la féve- que 14 000 tonnes, des rendements
re, l’amélioration des revenus des million de jours de travail par an. pour l’alimentation des ruminants et moyens de 30 quintaux par hectare serait encore plus viable pour esca-
role et craignent au contraire les moter le piège de l’importation de
exploitants et ouvriers agricoles), C’est dire son importance. Sur le à 25% pour celle des volailles. Si on excès d’eau » ! Ce don de la nature ont été obtenus avec une variété
requiert une préalable recherche plan structurel, 73 % des éleveurs questionne d’ailleurs le site de que les Romains cultivaient jadis locale de lupin blanc dit Multolupa. semences dites sélectionnées. Le
scientifique appliquée canalisée qui détiennent 62 % du cheptel exer- l’IRESA ou celui de l’Office de chez nous à partir d’espèces autoch- Ce qui semble une référence juste fait que les lupins sauvages soient
vers ces mêmes objectifs. Une cent leur activité sur une exploita- l’Elevage et des Pâturages sur cette tones exigeantes en chaleur « ... pour le calcul économique. En amers et contiennent des alcaloïdes
recherche consciente de son rôle tion inférieure à 10 hectares peu plante naturellement présente en contient plus de protéines que la admettant alors que ce ratio est toxiques ne pose plus problème
national qui s’éloigne audacieuse- propice à l’activité intégrée poly- Tunisie le moteur de recherche féverole (43 % contre 30%).Moins reproductible dans cette zone agroé- grâce à un procédé d’adoucissement
ment des sentiers battus de l’agri- culture/élevage. La taille de la pro- répond « qu’aucun article ne cor- riche en amidon il apporte une gran- cologique de la Tunisie et que 1 kg et d’élimination des alcaloïdes dit
culture conventionnelle, prospecte priété, « l’élevage sans terre », asso- respond à la requête. » (normal de partie de l’énergie sous forme de de lupin équivaut à 1,25 UF, 100 «procédé Mittex » issu de la
de nouvelles méthodes de culture, ciée à la dégradation des zones de quand la dernière mise à jour de la lipides. Ce qui est un avantage tant 000 ha de terres acides dédiés à cette «recherche » italo-suisse-alleman-
les adapte puis les vulgarise en parcours et de pâturage les rend du Bibliothèque de l’OEP date de dans l’alimentation des monogas- culture, uniquement par la mobilisa- de. Le sous-produit de l’extraction,
temps opportun auprès des déci- coup otages de sources extérieures décembre 2005). triques (diversification de l’apport tion de terres incultes ou dégradées, le lupinex, est un fertilisant et un
deurs et des acteurs du secteur agri- pour les besoins alimentaires de énergétique) que dans l’alimenta- produiraient en graines l’équivalent produit phytosanitaire biologique et
cole. L’Inde, ce grand pays, l’a bien leurs troupeaux. Plus est, les 300 tion des ruminants (limite des de 400 millions d’UF, soit deux fois économique !
compris. Sa deuxième révolution 000 hectares actuellement consacrés Les lupins, plus que la production actuelle par Lupinus, cette plante que les
risques d’acidose dans le rumen
verte (eh oui, ils en sont à leur aux cultures fourragères produisent c’est quoi au juste ? ».Ajoutez à cela la production d’une unité avec les fourrages classiques. anciens appelaient « la rose d’or des
deuxième !) après celle de l’agro- selon les aléas climatiques entre 460 huile d’excellente qualité et on com- La féverole peut égaler ce rende- sables » et qui n’en finirait pas de
chimie des années 70, s’accomplit et 750 millions d’unités fourragères Les lupins sont des plantes de la prendra pourquoi l’Australie, pays ment mais il faudra chercher où la nous étonner, n’est pas destinée à
actuellement sous l’égide du déve- (UF) pour des besoins estimés à famille des légumineuses au même aride entretenant un impressionnant planter dans le croissant fertile. Pour être cataloguée et archivée dans une
loppement durable et de l’agroéco- 1400 millions d’UF, soit un taux de titre que le soja ou la féverole. Avec cheptel ovin, a produit en 2004 plus les populations forestières qui y
logie (à ne pas confondre avec l’a- couverture moyen de 30 %. Ce une teneur en protéines allant selon apprivoisent bovins et ovins,ces banque de gènes. Car en ces temps
d’un million de tonnes de graines de où la sécurité alimentaire est deve-
griculture biologique qui est un luxe gigantesque déficit qui traduit par- les espèces jusqu’à 43 % (qui est lupin (86 % de la production mon- populations qui détiennent des
dans un contexte d’insécurité ali- faitement l’inadéquation des objec- supérieure ou égale à celle du soja) records de pauvreté et de sous nue un véritable front, la recherche
diale) contre 265 000 tonnes de agronomique a le devoir patriotique
mentaire). Un nouveau mode de tifs avec les moyens est comblé par associée à une composition de fèverole. emploi, le lupin accroîtrait leurs
produire amorcé par la flambée des le recours systématique au concen- 25,5% de fibres, 13,5 % de sucres, revenus agricoles et la qualité de de nous fournir dans de brefs délais
prix des intrants agricoles, voulu par tré dont les composants proviennent 12,5% de matières grasses et 5,5 % leur bétail par un meilleur apport en ces armes dont le lupin fait partie.
les pouvoirs publics et rendu possi- en quasi totalité de l’importation. de minéraux, le lupin est le protéagi- Terrain de prédilection protéines comblant le déficit en PS : Les acteurs de la recherche
ble par les chercheurs agronomes Déjà, indépendamment du prix des neux tout désigné pour l’autonomie fourrage. Leur dépendance vis-à-vis sont les organismes et les institu-
dont les efforts ont résolu le dilem- intrants d’élevage cette activité protéique, l’économie d’intrants et Apparemment si le lupin doux des revenus et des produits fores- tions qui ne reflètent pas
me d’une meilleure productivité n’est pas viable et même contre pro- le développement durable à l’échel- n’est pas à l’ordre du jour en Tunisie tiers diminuerait significativement nécessairement l’avis des cher-
agricole sans recours abusif aux ductive avec un aussi faible taux de le de l’exploitation. Les éleveurs et reste confiné croit-on dans les et par conséquent la pression sur la cheurs ou ne rendent pas compte de
pesticides et aux engrais chimiques. couverture. L’extension des surfa- français en rébellion contre le lobby laboratoires de l’INRAT (qui n’a pas forêt elle-même. C’est ce qu’on leurs efforts.
Rien que deux innovations scienti- ces de cultures fourragères, pour soja y trouvent même « un trésor de site web) c’est qu’on ne dispose appelle un système agroécolgique Dahi Sabeur
fiques issues de la recherche univer- améliorer ce taux, et des cultures agroalimentaire occulte » ; la valeur pas assez de sols acides adaptés à dans lequel une culture adaptée et saberhydrotechniques@yahoo.fr

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