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Chapitre 01

Généralités sur

l’énergie
CHAPITRE 01 GENERALITES SUR L’ENERGIE

Chapitre 01

GENERALITES SUR L’ENERGIE

1.1. Introduction
Peut-on vivre sans énergie ? Bien sûr que non, répondront en chœur le physicien, le chimiste
et le médecin : sans énergie, plus de liaisons nucléaires, plus de liaisons chimiques, plus de molécules,
plus de mouvement, plus de chaleur, plus de digestion, donc certainement plus de vie !
Il a fallu de nombreux siècles pour complètement élaborer le concept d’énergie (exemple :
distinguer les notions de force, vitesse et énergie) et pour établir les correspondances entre les
différentes formes qu’elle peut prendre (exemple : établir l’équivalence entre énergie mécanique).
1.2. C’est quoi l’énergie
En physique, l’énergie est la quantité parfaitement définie qui caractérise la capacité d’un
système physique à fournir un travail ou une chaleur.
Nous pouvons remarquer que l’une des forme d’énergie la plus populaire du fait de sa qualité
d’usage, est l’électricité. L’énergie électrique n’existe pas à la surface du globe. La totalité de cette
énergie consommée dans le monde est produite au moyen de convertisseurs à partir d’une autre forme
(chimique, thermique, mécanique, ou lumineuse), et quelques exemples de convertisseurs d'énergie.

Figure 1.1. Conversions des six principales formes d'énergie.


Lorsqu'une force F déplace un corps sur une distance d, on dit que cette force effectue un
travail. Si l’on note 𝑾 le travail et 𝒅𝑾 sa production élémentaire (donc la variation de l’énergie),
cette dernière est le produit de la force 𝑭 par le déplacement élémentaire 𝒅𝒍 de son point d’application.

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En notation vectorielle :
𝑑𝑊 = 𝐹⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙 (1.1)
𝑊 = 𝐹. 𝑙. cos 𝛼 (1.2)
Où : ⃗𝑭⃗ est la composante de la force parallèle à la direction de déplacement.
Puisque𝐹 = 𝐹. cos(𝛼), où 𝛼 est l'angle entre 𝐹⃗ et[𝐴𝐵] , on a : 𝑊 = 𝐹. 𝑑. cos 𝛼

Figure 1.2. Schéma de la force F s'exerçant sur un point mobile avec un mouvement uniforme
allant de A à B.
1.2.1. Unités
L’unité de l’énergie dans le système international est le Joule(𝐽) , ainsi 1𝑘𝐽 =
1000 𝐽 et1𝑀𝐽 = 106 𝐽. Le tableau 1.1 rappelle les principaux préfixes utilisés devant les unités.
Pour les domaines mises en jeu au niveau des atomes, des molécules ou des noyaux, qui sont
les entités constituant la matière, on utilise (𝑒𝑉) et ses multiples. On a1𝑒𝑉 = 1.6 × 10−19 𝐽 .
Les énergies mises en jeu dans les réactions chimiques élémentaires sont de l’ordre de
quelques𝒆𝑽, celle dans les réactions nucléaires sont supérieur de𝑴𝒆𝑽.
Tableau 1.1 Préfixe utilisé
Préfixe × par Symbole Préfixe × par Symbole
atto 10−18 a exa 1018 E
femto 10−15 f pecta 1015 P
pico 10−12 p tera 1012 T
nano 10−9 n giga 109 G
micro 10−6 𝝁 mega 106 M
milli 10−3 m kilo 103 k
centi 10−2 c hicto 102 h
déci 10−1 d deca 101 da

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1.3. La puissance : grandeur caractéristique des échanges énergétique


La puissance est la quantité d’énergie par unité de temps. L’unité de base est
Watt (1𝑊 = 1 𝐽/𝑠).
La formule générale qui relie la puissance à l’énergie d’un système est :
𝑑𝑊(𝑡) 3
𝑃= (1 𝑐𝑎𝑙𝑜𝑟𝑖𝑒 = 4,18 𝐽) ≃ 42 𝐺𝐽 (≈ 11700 𝑘𝑊ℎ) .
𝑑𝑡

Avec : P en Watts(𝑊), 𝑊 en Joule (𝐽) et 𝑡 en secondes (𝑠)


Dans le domaine d’énergie, on emploie souvent le mégawatt (1 𝑀𝑊 = 106 𝑊) et le
térawatt(1 𝑇𝑊 = 1012 𝑊).
Pour le domaine électrique, on utilise aussi comme unité d’énergie le Wattheure (𝑊ℎ) et ses
multiples. Le Wattheure représente une énergie de 1 𝐽⁄𝑠 pendant 1 heure, soit : 1𝑊𝐻 = 3600 𝐽
et1 𝑘𝑊ℎ = 3,6 × 106 𝐽. On emploie le𝑀𝑊ℎ (1 𝑀𝑊𝐻 = 106 𝐽), le 𝐺𝑊ℎ (1 𝐺𝐻 = 109 𝐽) et le𝑇𝑊ℎ
(1 𝑇𝑊𝐻 = 1012 𝐽).
1.3.1. Equivalence
Pour comparer les différentes sources d’énergies, il est utile de les rapporter à l’énergie fournie
par le pétrole brut. Pour cela, on utilise une unité, la tep (tonne équivalent pétrole), dont la valeur est
fixée, par convention, à 1010 calories(1𝑐𝑎𝑙𝑜𝑟𝑖𝑒 = 4,18 𝐽 ) ≃ 42 𝐺𝐽 (11 700 𝑘𝑊ℎ)3.
Lorsqu’on parle de combustion, on peut se référer au pouvoir calorifique inférieur(𝑃𝐶𝐼), ou
au pouvoir calorifique supérieur(𝑃𝐶𝑆), Le calorifique inférieur est l’énergie thermique libérée lors
de la combustion complète d’une unité de combustible, à l’exclusion de la chaleur latente issue de la
vapeur d’eau, alors que le PCS ne l’inclut pas. Lorsqu’on parle de PCI, la vapeur d’eau produite par
la combustion est donc supposée non condensée et non récupérée et la tep est définie selon cette
convention.
Le pouvoir calorique du pétrole brut varie légèrement d’un gisement à l’autre : par exemple
pour le produits pétroliers raffinés(1 𝑡𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑑 ′ 𝑒𝑠𝑠𝑒𝑛𝑐𝑒 = 1,048 𝑡𝑒𝑝, 1 𝑡𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝐺𝑃𝐿 =
1,095 𝑡𝑒𝑝, 1 𝑡𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑓𝑖𝑜𝑢𝑙 𝑙𝑜𝑢𝑟𝑑 = 0,952 𝑡𝑒𝑝).
Le charbon a un pouvoir calorifique moins élevé que le pétrole typiquement entre 0.6
et0.75 𝑡𝑒𝑝. Contrairement au gaz naturel qui a un pouvoir calorifique légèrement supérieur à celui de
pétrole puisqu’une tonne de gaz naturel liquide vaut1,06 𝑡𝑒𝑝.
1.4. L’énergie libre et l’énergie stockée
Dans l’exemple précédent, le résultat final est un projectible se déplaçant à grande vitesse,
nous pouvons dire que ce projectible a acquis de l’énergie « visible », puisqu’associé à cette vitesse.
Cette forme d’énergie est appelée « énergie cinétique ». Elle s’écrit comme,
1
𝐸𝑐 = 2 . 𝑚. 𝑣 2 (1.3)

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Où 𝒎 est la masse du corps et 𝒗 sa vitesse. L’énergie des cours d’eau (énergie hydraulique) et celle
du vent (énergie éolienne) sont des énergies cinétiques. Elles peuvent être transformées en énergie
mécanique (moulin à eau, moulin à vent, pompe reliée à une éolienne) ou en électricité, si elles
entraînent un générateur.
1.4.1. Les formes d’énergie libre
Les formes d’énergie libre sont celles sous lesquelles apparait l’énergie lorsqu’elle est utilisée.
On distingue principalement quatre formes d’énergie libre utilisées par les hommes pour produire de
l’énergie finale (consommable par les hommes) par un processus de transformation ou de conversion.
La première est le rayonnement, visible (lumière) ou invisible (onde radio, rayon X, … etc.).
Il s’agit, fondamentalement du déplacement dans l’espace de particule, le plus souvent des photons
se propageant à la vitesse de la lumière (environ 300 000 𝑘𝑚⁄𝑠 ).
La seconde est la chaleur : un apport de chaleur conduit à une augmentation de température
(exemple : un radiateur) et inversement (réfrigérateur).
La troisième forme est celle du projectible lancé par la fronde, d’une voiture sur l’autoroute :
c’est l’énergie cinétique, associée au mouvement.
La quatrième forme d’énergie libre est l’électricité. On peut qualifier cette forme d’énergie
« libre » puisque qu’il s’agit du déplacement des électrons (son effet est le courant électrique) dans
des conducteurs.
1.4.2. Les principales formes d’énergie stockée
Il est difficile de stocker l’énergie sous forme de rayonnement ou de courant électrique (sauf
peut-être dans un circuit supraconducteur), il est envisageable, en revanche, de stocker l’énergie sous
forme de chaleur et sous forme cinétique. Comme exemple, l’énergie géothermique est constituée de
chaleur emmagasinée au sein de la terre dégagée par radioactivité naturelle. Et ce qui concerne
l’énergie cinétique, comme le vent, capté par l’éolienne sous forme d’énergie cinétique. C’est
cependant sous forme d’énergie potentielle qu’il et, en général plus intéressant de stocker l’énergie.
La force par pesanteur trouve davantage d’applications industrielles.
1.4.2.1. L’énergie potentielle de pesanteur (l’énergie de gravitation)
Pour un corps de masse 𝒎 plongé dans un champ de pesanteur uniforme d’intensité𝒈, on a :
𝐸𝑝𝑝 = 𝑚. 𝑔. ℎ (1.4)
Où ℎ : est l’altitude du corps par rapport à une altitude de référence ;
𝑔: L’accélération de la gravité terrestre.
L’énergie hydraulique est une manifestation de l’énergie potentielle de l’eau, dans un barrage
par exemple, elle peut mettre en mouvement les turbines.

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1.4.2.2. L’énergie potentielle élastique


C’est l’énergie acquise par un ressort sous l’effet d’une déformation 𝑥 :
1
𝐸𝑝𝑒𝑙 = 2 . 𝑘. 𝑥 2 (1.5)

Où 𝑘 : est nommée constante de raideur du ressort et s’exprime en 𝑁⁄𝑚 .


Un élastique ne permet pas de stocker une très grande quantité d’énergie : ce mode de stockage
ne peut guère être utilisé dans de petits appareillages, tels des jouets d’enfant.
1.4.2.3. Energie chimique
Utilise des forces, de nature électromagnétique, reliant les atomes au sein des molécules : en
réarrangeant les atomes pour former de nouvelles molécules à partir des molécules initiales, on fait
travailler, dans un sens ou dans l’autre, les forces de liaison entre les atomes, et on libre ou stocke de
l’énergie. Exemples : la pile électrique ou la batterie, etc.
1.4.2.4. L’énergie nucléaire
Les éléments constitutifs des noyaux atomiques, protons et neutrons, sont liés fortement entre
eux : l’énergie qu’il faudrait fournir pour dissocier un noyau en tous élément constitutifs isolé (appelé
énergie de liaison) est donc très grande.
La fission d’un noyau d’uranium par exemple, est obtenue en bombardant avec neutrons. La
réaction de fission libère une énergie une énergie considérable. La fission de tous les atomes d’un
kilo d’uranium 235 produit 80 000 milliard de joule(80 𝑇𝐽). Cette énergie cinétique se transforme
pour l’essentiel en chaleur dans le milieu environnant.
Le principe d’un réacteur électronucléaire consiste donc à récupérer l’énergie thermique de
fission pour la transformé en électricité via un groupe turboalternateur.
1.4.3. Qu’est-ce que la chaleur ?
La chaleur est la quantité d’énergie qui circule spontanément d’un corps à un autre en raison
de leur différence de température. La chaleur est une forme d’énergie, mais c’est une énergie en
transit. La chaleur n’est pas la propriété d’un système. Cependant, le transfert d’énergie sous forme
de chaleur se produit au niveau moléculaire à la suite d’une différence de température. La
température est liée aux énergies cinétiques des molécules d’un matériau. C’est l’énergie cinétique
moyenne des molécules individuelles.
1.4.4. Qu’est-ce que le rayonnement ?
L’énergie rayonnante considérée comme énergie cinétique puisqu’il s’agit d’un flux de
particules, le plus souvent des photons, ou parfois d’autres particules, électrons (diode, radioactivité
beta), noyaux d’hélium ou particules alpha (radioactivité alpha), neutrons (réacteurs nucléaires), etc.

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L’énergie portée par chaque photon est :


𝐸 = ℎ. 𝑣 (1.6)
Le rayonnement électromagnétique se déplace à la vitesse de la lumière (notée
c), soit près de 300 000 km.s-1, est principalement caractérisé par sa longueur d’onde
ou sa fréquence. La longueur d’onde (notée λ, exprimée en mètre et ses multiples)
correspond une fréquence (ν, en Hertz, Hz) est exprimé par la relation suivante :
𝜆 = 𝑐⁄𝑣 (1.7)
ℎ ≈ 6,626. 10−34 𝐽. 𝑠: Est la constante de Planck.
1.4.5. Qu’est-ce que l’électricité ?
On sait aujourd’hui qu’il s’agit du déplacement d’un ensemble d’électrons dans
des matériaux où certains électrons sont libres et sont appelés pour cette raison
conducteurs (par opposition, les matériaux où tous les électrons sont liés aux atomes
sont des isolant). Chaque électron porte une charge élémentaire d’électricité négative :
ces électrons se déplacent de la borne négative vers la borne positive, c’est –à-dire dans
le sens inverse du sens conventionnel du courant que les physiciens avaient choisi-
arbitrairement- avant de connaitre la vraie nature de l’électricité. L’électricité a donc
aussi un certain aspect cinétique ; mais l’énergie électrique fait aussi intervenir des
champs de potentiels électromagnétiques régis par les lois de Maxwell.

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