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PRZEGLĄD PRAWA ROLNEGO


RN 2 (33) – 2023, 171­190
e­ISSN 2719­7026, ISSN 1897­7626
DOI : 10.14746/ppr.2023.33.2.10

Boubacar Sidi Diallo Mamadouba Sayon Soumah


Université Adam Mickiewicz de Poznań, Pologne Université Générale Lansana Conté,
e­mail : diallo@amu.edu.pl Conakry, Guinée
ORCID : 0000­0002­9124­5569 e­mail : ambachsouma@gmail.com

Des pratiques agricoles aux activités minières :


Les conséquences du changement de paradigme
sur la sécurité alimentaire en Guinée

La pratique agricole de l'activité stratégique : conséquence


d'un changement de paradigme pour la sécurité alimentaire en Guinée

Cette étude vise à analyser les effets que l'activité minière exerce sur l'agriculture et les moyens de
subsistance des communautés locales en République de Guinée. Les activités minières et agricoles sont
liées de telle manière que le fonctionnement de l’une affecte l’autre. Au fil des années, les activités
minières ont eu un impact négatif sur l'agriculture, le pâturage du bétail et la pêche dans les communautés
environnantes. L'exploitation minière consiste à extraire des minéraux utiles et économiquement précieux
à partir de gisements souterrains. Malgré son potentiel à générer d’importants revenus, le secteur minier
n’est pas suffisamment réglementé, ce qui crée par conséquent un terrain propice aux activités minières
illégales. Ces activités, selon le type d'exploitation minière, ont un large éventail d'effets sur les activités
agricoles, notamment la concurrence pour le contrôle et l'utilisation des terres, la pollution des plans d'eau
et l'exposition des cultures et du bétail aux effets nocifs des métaux lourds. Les effets cumulés de ces
activités ont modifié les pratiques agricoles, perturbé les paysages et influencent négativement la
disponibilité des cultures vivrières dans les zones où sont exercées les activités minières, ce qui menace
la sécurité alimentaire de la région de Boké. Cet article évalue également les impacts de l'exploitation
minière sur les activités agricoles dans la région, en vue de fournir des preuves aux décideurs politiques
pour prendre les mesures nécessaires et favoriser des solutions durables.

Mots clés : exploitation minière, activité agricole, alimentation, Guinée, région de Boké, ménages

L'article propose d'analyser l'impact des activités minières sur l'agriculture et sur les meilleurs soutiens de
la communauté locale dans la République de Guinée. Le fruit des travaux et l'activité agricole sont
interconnectés en fonction de la fonction de l'un ou l'autre. Au cours des années, il est possible d'éviter
que la activité minière ait un impact négatif sur l'agriculture de la communauté environnante, mais sur le
pas de la bête et sur la pêche. Bien qu'il y ait un potentiel de génération d'ingrédients entrants, le secteur
minier n'est pas réglementé de manière adéquate, ce qui favorise une activité minière illégale. Deuxième
type d'exploitation minière Svolta, pour créer une série

PPR 2(33), 2023 : 171­190. © Le(s) Auteur(s). Publié par Adam Mickiewicz University Press, 2023
Article en libre accès, distribué selon les termes de la licence CC (BY, https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/deed.en).
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Les effets sur l'agriculture, comme Douvres rivalisent pour le contrôle et l'utilisation du territoire,
posent des problèmes de connaissance des corps idrici et de l'exposition de la culture et du
bestiame des métaux lourds avec des effets sur le salut. Les effets cumulatifs de cette activité ont
porté sur des changements dans l'agriculture, ce qui a eu un impact sur le budget et un impact
négatif sur la disponibilité de la culture alimentaire dans la région où elle présente une activité
minière. Ensuite, minaccia la sécurité alimentaire de la région de Boké. Les autorités ont besoin
d'introduire des solutions qui permettent de trouver un équilibre entre les activités dues.

Parole chiave: settore minerario, attivitá agraria, alimentazione, Guinée, région de Boké, nucléo
familiare

Introduction
L'exploitation de la bauxite est en plein essor en Guinée, l'un des pays les plus pauvres
du monde. Depuis 2015, le gouvernement a fait de ce pays d'Afrique de l'Ouest l'un des
premiers exportateurs mondiaux de bauxite, et le premier exportateur de ce minerai vers
la Chine, premier producteur mondial d'aluminium. La bauxite de Guinée représente
aujourd'hui une grande partie de l'aluminium produit à l'échelle internationale et destiné à
alimenter toutes sortes d'industries dans les pays développés.
La région de Boké, au nord­ouest de la Guinée, est le foyer de la croissance récente
du secteur minier. La région compte aujourd'hui des dizaines de carrières de bauxite à
ciel ouvert, qui se détachent facilement des paysages verdoyants de la Guinée avec leurs
sols de couleur rouge. Les ports industriels, où la bauxite est chargée sur des barges ou
des navires pour l'exportation, sont situés à côté de mangroves, de rizières et de petits
ports de pêche sur lesquels les communautés locales basent leurs moyens de subsistance.
Bien que le développement en plein essor du secteur de la bauxite apporte au
gouvernement des recettes fiscales indispensables ainsi que des milliers d'emplois et de
bénéfices aux sociétés minières et à leurs actionnaires, il a également de graves
conséquences sur le secteur agricole des communautés et sur la vie. des ruraux dans les
ménages proches des lieux d’activités liées à l’exploitation du minerai de bauxite. Les
sociétés minières profitent de la protection ambiguë des droits fonciers ruraux en vertu de
la loi guinéenne pour exproprier les terres agricoles ancestrales sans fournir de
compensation adéquate, ou en effectuant des paiements financiers qui ne compensent
pas le profit que les communautés auraient tiré de ces terres.
Les dégâts causés aux sources d’eau et attribués par les populations locales à
l’exploitation minière, ainsi que la demande provoquée par l’afflux de migrants vers les
zones minières, réduisent l’accès à l’eau dont dépendent les communautés, leur vie
quotidienne et leurs activités agricoles. La pénurie d'eau signifie que ce sont principalement
les femmes, qui sont le plus souvent responsables de la collecte de l'eau, qui doivent marcher davantage.
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Des pratiques agricoles aux activités minières… 173

distances ou attendre de longues périodes pour accéder à des sources alternatives. Les
poussières produites par l'exploitation et le transport de la bauxite envahissent les
habitations et les champs, suscitant l'inquiétude des agriculteurs. Quelques agriculteurs
de plusieurs villages situés à proximité des sites d'extraction, des routes et des ports des
sociétés minières ont décrit leurs misères causées par le traitement infernal qui leur est
réservé par les géants miniers.
En Afrique en général et en Guinée en particulier, la propriété des terres rurales est
organisée conformément au droit coutumier (ou traditionnel). Celui­ci reconnaît les droits
d'une famille, d'un lignage ou d'une communauté, sur la terre en fonction de son lien
historique avec elle. Bien que le code foncier guinéen puisse être interprété comme
reconnaissant des droits coutumiers, dans la pratique, les communautés ou individus
occupant des terres en vertu du droit coutumier doivent enregistrer leur propriété ou veiller
à ce qu'elle soit inscrite sur les plans fonciers pour pouvoir bénéficier d'une protection juridique.
Très peu d'agriculteurs ont suivi ces procédures, en grande partie à cause de l'échec du
gouvernement à mettre en œuvre sa politique foncière rurale, visant à faciliter la
démarcation, l'enregistrement et la protection des terres dans les zones rurales.
Depuis l’adoption du Code minier de 20111, le gouvernement guinéen n’a adopté
aucune réglementation établissant des normes uniformes de compensation pour
l’acquisition de terres dans le secteur minier, une occasion manquée de protéger plus
explicitement les droits fonciers coutumiers : des agriculteurs et des communautés rurales.
En l’absence d’une protection claire des droits fonciers coutumiers, les sociétés minières
affirment souvent que la terre reste, en termes juridiques, « la propriété de l’État », ce qui
leur a donné le droit de l’exploiter. Cette interprétation erronée permet aux sociétés
minières d'acquérir des terres sans le consentement des agriculteurs ou sans les
dédommager adéquatement. Même si les compensations versées par les sociétés
minières – parfois à la communauté dans son ensemble, parfois à des agriculteurs
individuels – peuvent représenter une manne à court terme, il est difficile pour ceux qui
pratiquent une agriculture de subsistance d’utiliser cet argent pour accéder à des sources
de revenus durables. . Plusieurs agriculteurs ont expliqué que l'impact de la perte de terres
était aggravé par les dommages causés par l'exploitation minière aux terres agricoles
restantes et à d'autres sources de revenus, comme la pêche. Selon les dirigeants
communautaires, les sociétés minières sont rarement disposées à reconnaître qu’elles
sont responsables de la baisse de productivité des terres agricoles ou de la baisse des
revenus de la pêche, et elles ne versent des compensations que de manière insignifiante
et sporadique.

1 Code minier du 9 septembre 2011 (adopté par le CNT), partiellement modifié par
la Loi L/2013/053/CNT du 8 avril 2013, portant modifications de certaines dispositions
de la Loi L/2011/006/CNT du 9 septembre 2011 portant Code minier de la République
de Guinée du 8 avril 2013.
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Un autre aspect néfaste de cette activité extractive qui affecte les communautés est
le traitement inégal entre les hommes et les femmes. Bien que les femmes participent à
l’agriculture sur un pied d’égalité avec les hommes, la majeure partie des compensations
versées pour les parcelles appartenant à une famille ou à une communauté est versée
aux hommes qui jouent un rôle de leadership au sein de la famille ou de la communauté.
Les terres dont dépendent les hommes et les femmes et qu’ils exploitent sont donc
remplacées par des sommes d’argent versées à une poignée de leaders communautaires
et de chefs de famille majoritairement des hommes. Si certains hommes parviennent à
trouver un emploi dans les sociétés minières pour remplacer la source de revenus qu'ils
ont perdue, il est rare que les femmes soient employées par ces sociétés, même si elles
ont souvent la responsabilité de trouver des sources alternatives de nourriture pour leur
famille en raison de la perte de revenus causée par les activités minières.
La terre est et a toujours été la source de revenus de subsistance pour les
communautés locales. Privées de leurs terres, les communautés locales deviennent
vulnérables. L’exploitation minière artisanale et industrielle enlève des terres aux
producteurs agricoles. L’avènement récent du boom minier en République de Guinée n’a
fait qu’aggraver la situation précaire des producteurs agricoles. Tous les cas étudiés
démontrent la priorité accordée par le pouvoir au secteur minier sur l’agriculture.

Cette étude vise à analyser les effets de l'activité minière sur l'agriculture et les
moyens de subsistance des communautés locales en République de Guinée. Pour
atteindre les objectifs fixés, les hypothèses de recherche suivantes seront soulignées
dans le document. Premièrement, les sources de subsistance des communautés étudiées
sont les terres agricoles dont elles tirent leurs revenus. L'exploitation minière a des
impacts considérables sur l'environnement, tels que la dégradation des sites, la destruction
de la végétation et la disparition de la faune indigène. Sa forte consommation d'eau, son
utilisation de produits toxiques (cyanure, mercure, etc.) et le caractère intensif de cette
exploitation expliquent qu'elle ait un impact négatif considérable et à long terme sur
l'environnement et la biodiversité en général et sur l'eau en particulier. Deuxièmement,
les mines industrielles provoquent le déplacement et la réinstallation des populations
affectées, entraînant une détérioration de la collaboration sociale, notamment de l'entraide.
Par ailleurs, les communautés des sites d’accueil miniers perçoivent que l’influence de
l’exploitation minière sur les conditions de vie est à la fois positive (amélioration des
revenus, création d’emplois et d’infrastructures, etc.) et négative (dégradation de
l’environnement mettant ainsi en péril la production agro­pastorale, etc.).
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Des pratiques agricoles aux activités minières… 175

1. Le poids économique de l’agriculture


en milieu rural et périurbain
L'agriculture est reconnue depuis longtemps comme jouant un rôle central dans la
croissance et le développement.2 Son importance augmente également dans les pays
en développement, où une grande partie de la population dépend de l'agriculture pour
sa subsistance. Ces pays se caractérisent par une part importante de l’agriculture dans
leur PIB et une forte dépendance aux exportations de matières premières.
Il apparaît donc nécessaire de se concentrer sur le rôle de l’agriculture comme pilier de
leur développement.
La République de Guinée, bien que classée dernière dans l’Indice de développement
humain des Nations Unies 2018, regorge d’énormes ressources naturelles.3 Le pays,
en plus de bénéficier de gigantesques superficies de terres arables très fertiles, d’une
importante réserve d’eau africaine et d’un vaste massif de forêts tropicales, possède
d'importantes richesses minérales. L'agriculture est localement considérée comme une
activité marginale, notamment chez les jeunes. Ils considèrent l’exploitation minière
comme la seule activité susceptible de contribuer à leur développement et susceptible
de favoriser le développement de leur environnement. En comparant le prix des minéraux
à celui des produits alimentaires sur le marché local ainsi que les revenus du travail de
l'ouvrier agricole par rapport à ceux de l'ouvrier minier, il semblerait que les jeunes ont
raison de pencher vers l'exploitation minière plutôt que vers l'exploitation minière. vers
l'agriculture. La crainte est que les enfants grandissent avec cet état d’esprit qui considère
l’exploitation minière comme la seule source de « toutes les chances de réussite dans
la vie », une considération susceptible de les décourager de poursuivre une éducation
formelle, alors que les minéraux sont des ressources épuisables.
En tant que secteur doté d’avantages comparatifs significatifs à l’état embryonnaire,
l’agriculture stimule les exportations et, en retour, contribue à la croissance.
2
J. Baldy, S. Kruse, La démocratie alimentaire du haut vers le bas ? Processus de participation
pilotés par l'État pour les transformations des systèmes alimentaires locaux vers la durabilité,
« Politique et gouvernance » 2019, no. 7 (4), pages 68 à 80 ; B. Losch, La quête insaisissable d'une
croissance inclusive en Afrique sub­saharienne : défis régionaux et options politiques, dans : L.
Haddad, H. Kato, N. Meisel (éd.), La croissance est morte, vive la croissance : la qualité de la
croissance économique et pourquoi c’est important, Tokyo 2015, pp. 217­242 ; B. Rubbers, Les
sociétés africaines face aux investissements miniers, « Politique Africaine » 2013, no. 3, pp. 5­25, http://www.cairn.i
revue­politique­africaine­2013­3­page­5.htm [consulté le 10.09.2023].
3 L'Indice de développement humain (IDH) est une statistique développée et compilée par les Nations Unies depuis
1990 pour mesurer les niveaux de développement social et économique de divers pays. Il est composé de quatre

domaines d'intérêt principaux : la durée moyenne de scolarisation, la durée attendue de scolarisation, l'espérance de vie
à la naissance et le revenu national brut (RNB) par habitant. La moyenne pour 2021 basée sur 183 pays était de 0,725
point. La valeur la plus élevée était en Suisse : 0,962 points et la valeur la plus basse était au Tchad : 0,394 points.
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des devises du pays, en ayant un impact direct sur l'amélioration des revenus ruraux et
en garantissant la fourniture de produits alimentaires à faible coût tant dans les zones
rurales qu'urbaines, la création et la stimulation de nouvelles opportunités dans le
secteur non agricole. Avec l’émergence du secteur manufacturier, l’agriculture se
présente comme un contributeur important à la réduction de la pauvreté. Outre sa
contribution à la sécurité alimentaire, l’agriculture peut également fournir des services
environnementaux positifs tels que la protection de la biodiversité et la séquestration du
carbone.
Sensibles à ces mérites et attirés par le succès du secteur dans certains pays
asiatiques, les bailleurs de fonds et les institutions internationales ont multiplié les
programmes de promotion de l'agriculture dans les pays en développement. Cependant,
ces programmes n’atteignent souvent pas leurs objectifs, car la part de la population des
pays en développement qui dépend uniquement de l’agriculture pour sa survie est
relativement faible par rapport aux populations dont les revenus proviennent d’autres
secteurs de l’économie.
De multiples études remettant en cause cette situation aboutissent à la conclusion
que les agriculteurs sont enfermés dans un cercle vicieux, qui est à la base de leurs
faibles revenus et qui les maintient dans une dynamique de pauvreté. L'agriculture des
pays en développement se caractérise par de faibles récoltes et donc un rendement
limité.4 Cette situation s'explique par la mauvaise préparation des terres, qui résulte du
manque d'outils et d'une mécanisation sporadique. Selon Cervantes­Godoy, cela est dû
à un accès limité au marché des intrants, causé soit par le manque d’infrastructures de
transport ou de conservation, soit par des politiques commerciales peu favorables aux
petits agriculteurs des pays en développement.5 La détérioration de la situation la
qualité des sols et l’insécurité foncière contribuent également de manière significative
aux faibles rendements. Dans le premier cas, le changement climatique et la
surexploitation des terres entraînent la perte de leur valeur biophysique, entraînant ainsi
une réduction de leur productivité. Dans le deuxième cas, les petits agriculteurs sans terre ont recours à d

4
T. Badibanga, Développement agricole en République Démocratique du Congo :
contraintes et opportunités, « Dounia. Revue d'intelligence stratégique et de relations
internationales », 2013, no. 6, p. 12­25 ; LE Cartier, M. Bürge, Agriculture et exploitation
artisanale de l'or en Sierra Leone : alternatives ou compléments ? «Journal du développement
international» 2011, no. 23, pages 1080 à 1099 ; D. Cervantes­Godoy, J. Dewbre, Importance
économique de l'agriculture pour la réduction de la pauvreté, « Documents de travail de l'OCDE
sur l'alimentation, l'agriculture et la pêche » 2010, no. 23 ; O. Sangare, Rôle de l'orpaillage dans
le système d'activités des ménages en milieu agricole : cas de la commune rurale de Gbomblora
dans la région sud­ouest du Bur­kina Faso, Laval 2016, p. 160 ; AW Savadogo, Dynamique
d'occupation des terres dans un écosystème soumis à l'exploitation minière : cas de l'or dans la
commune de Sabcé (Burkina Faso), Sanghor 2015, p. 56.
5 D. Cervantes­Godoy, J. Dewbre, Importance économique...
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Des pratiques agricoles aux activités minières… 177

assurer leur survie ; dans ce contexte, ils limitent leurs efforts pour améliorer la qualité
des sols, sachant que la parcelle reviendra ensuite à l'état naturel.
propriétaire.

À la récolte insuffisante s'ajoutent également des pertes post­récolte dues à des


facteurs socio­économiques, comme le manque d'infrastructures de transport et de
conservation, à des facteurs climatiques, comme les précipitations et la température,
ou encore à des facteurs biologiques, comme comme les insectes et les parasites.6 À
cela s’ajoute le problème de l’accès aux marchés de production, qui est le plus souvent
un problème institutionnel lié au manque d’infrastructures et à la politique commerciale
et fiscale en vigueur, qui impacte également les revenus agricoles, qui est encore
affaibli. Avec de faibles revenus, les agriculteurs ne sont pas en mesure d’investir dans
l’amélioration et la préparation des sols. Ce faible revenu, associé à un faible
investissement dans la recherche et la vulgarisation agricoles, implique là encore un
faible rendement. C'est le début du cercle vicieux dans lequel les agriculteurs
investissent dans l'activité agricole et dans le secteur agricole qui constitue le pilier
fondamental du développement rural.
Il est reconnu que l'augmentation de la production agricole est un précurseur
essentiel permettant la transition d'une agriculture de subsistance vers une agriculture
de marché, synonyme d'amélioration des revenus des agriculteurs et de leur niveau
de vie. Il reste cependant clair que l’amélioration de la production agricole ne peut être
garantie que par l’adoption de facteurs de production, dont la mécanisation. En effet, il
est aujourd’hui très difficile d’imaginer un secteur agricole développé sans équipement.
Bien que le rendement des cultures dépende de plusieurs facteurs, la mécanisation
agricole figure parmi les déterminants les plus importants.

2. De l’aspiration à la réalité : une croissance par les mines,


une vision erronée du développement

Historiquement, les modèles économiques dominés par l’exploitation massive des


ressources naturelles (pétrole, gaz et minéraux) sont illustrés par l’échec et l’injustice
créés par les profondes inégalités qui caractérisent les systèmes rentiers en Afrique.

Ce système, qui trouve ses origines dans la période coloniale, est aujourd'hui
devenu la principale architecture économique de la plupart des pays africains, dont la
Guinée participe à part entière depuis 2015. Elle a en effet connu une crise minière.

6 H. Affognon, C. Mutungi, P. Sanginga, C. Borgemeister, Déballage des pertes post­récolte


en Afrique subsaharienne : une méta­analyse, « Développement mondial » 2015, no. 66, p. 49­68.
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178 Boubacar Sidi Diallo, Mamadouba Sayon Soumah

en plein essor depuis 2015 suite à la réforme de ce secteur menée par le gouvernement,
qui en avait fait la destination privilégiée des investissements miniers en Afrique. Ce pays
d'Afrique de l'Ouest, bien doté en gisements de bauxite, dont les réserves dépassent les
40 milliards de tonnes, est également le premier exportateur d'or rouge du continent, avec
une production annuelle de 70,2 millions de tonnes en 2019.7 Cependant, l' orientation
des politiques économiques vers l'exploitation massive l'exploitation des ressources
naturelles (mines, forêts), dans laquelle les sociétés d'exploitation versent des milliards de
francs qui remplissent les poches d'une élite proche du pouvoir, symbolise l'aggravation
des inégalités dans le pays ainsi que la fragilité du modèle de développement actuel fondé
sur agriculture.
Or, on sait que le passage à une économie rentière crée essentiellement une instabilité
budgétaire due principalement à la volatilité des prix des matières premières sur les
marchés mondiaux. Evidemment, cette dépendance aux produits de base conduit à une
forte surévaluation de la monnaie qui à son tour provoque une stigmatisation des
exportations au profit des importations. Ainsi, selon la logique du gouvernement guinéen,
la diversification de l'économie passe par l'augmentation des structures de production des
matières premières, ce qui signifie davantage d'octroi de permis aux entreprises privées et
moins de contraintes environnementales. Cependant, l'impact de l'évolution des
investissements et l'abondance des revenus miniers peinent à se transformer en une
véritable source de création de richesse et un moyen de diversification de l'économie du
pays en raison de la mauvaise utilisation des fonds publics. Face à une croissance
démographique galopante, ainsi qu’à l’exacerbation du phénomène de changement
climatique auquel la Guinée est confrontée, l’harmonisation de l’activité minière avec les
objectifs de développement durable devient un impératif pour les pouvoirs publics.

Si l’on prétend que les sociétés minières peuvent et doivent œuvrer au respect des
droits économiques et sociaux des personnes avec lesquelles elles travaillent et qui sont
touchées par leur travail, quelle est la réponse de l’industrie minière ? Même s’il n’existe
pas de réponse uniforme, la réponse est bien souvent la suivante : notre objectif n’est pas
de réduire la pauvreté ; nous ne sommes pas responsables des droits socio­économiques ;
nous sommes une entité à but lucratif tenue de maintenir les coûts à un niveau bas et de
maximiser les profits pour nos actionnaires. Il s’agit d’une réponse au statu quo , qui fait
partie de la structure politique et économique capitaliste.8

7
Selon le rapport de l'Institut Fraser pour l'année 2019 publié le 25 février 2020, la République de Guinée est
le pays africain le plus attractif pour les investissements miniers. Au niveau mondial, le rapport classe la Guinée
au 20ème rang des juridictions les plus attractives au monde alors que le pays était classé 103ème en 2015, soit
un gain de 83 places.
8 B. Meyersfeld, Promesses vides et mythe de l’exploitation minière : l’exploitation minière mène­t­elle à un développement favorable aux pauvres ?

Développement? « Journal des entreprises et des droits de l'homme » 2007, no. 2(1), p. 31 à 53.
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Des pratiques agricoles aux activités minières… 179

Dans l’état actuel des choses, dans la plupart des communautés minières des pays
en développement, il existe un certain niveau d’insatisfaction, de désaffection et de
déstabilisation9 . Alors que le discours populaire veut que les mineurs exigent de manière
déraisonnable des salaires plus élevés qui ne sont ni durables ni proportionnés à la
valeur du travail, il existe un contre­récit. Ce contre­récit est que, s’il est vrai que les
bénéfices dans le secteur minier oscillent souvent autour d’une valorisation mondiale
volatile, les salaires sont toujours faibles, même lorsque la valeur du minerai extrait est élevée.10
Le contre­récit est que les sociétés minières recherchent des opportunités extractives
où, entre autres, les minéraux sont accessibles, les coûts de main­d’œuvre sont faibles
et les structures de gouvernance sont faibles. Les sociétés minières entrent sur un
marché avec une proposition séduisante d’emplois et de développement économique
local. Cependant, ce récit se reflète rarement dans la réalité. Comment résoudre ce
problème et savoir si l’entreprise a ou non l’obligation de réduire la pauvreté en Afrique
est une question incontestablement complexe. Mais à tout le moins, le développement
économique lié à l’exploitation minière doit être exposé comme relevant de la fiction et de la mythologi

3. L'impact de l'exploitation
minière sur la production agricole en Guinée

La Guinée, située en Afrique de l’Ouest, est un pays d’environ 13 millions d’habitants


et très riche en ressources en sols et sous­sols. Après l'obtention de l'indépendance de
la France en 1958, plusieurs régimes se succèdent à la tête de l'Etat. La Guinée,
gouvernée par des pouvoirs autoritaires depuis plusieurs années, a encore du mal à
initier un véritable développement économique et social.12 La Guinée possède les plus
grandes réserves de bauxite au monde, avec

9 P. Collier, The Bottom Billion : Pourquoi les pays les plus pauvres échouent et que peut­on
être fait à ce sujet, Oxford 2007, p. 39.
10 JR Owen, D. Kemp, Licence sociale et exploitation minière : une perspective critique, « Resources
Policy » 2013, vol. 38(1), p. 38 ; JP Jønsson, N. Fold, L'exploitation minière « par le bas » : prendre les
mineurs artisanaux d'Afrique au sérieux, « Geography Compass » 2011, no. 5/7, p. 479­493.
11
B. Meyersfeld, Promesses vides...
12 S. Opoku Mensah, S. Asare Okyere, Exploitation minière, environnement et conflits
communautaires : une étude des conflits communautaires d'entreprises concernant l'exploitation de l'or
dans la municipalité d'Obuasi au Ghana, « Journal of Sustainable Development Studies » 2014, no. 5,
pages 64 à 99 ; L. Diallo, Industrie minière : enjeux et perspectives de développement durable en Afrique
subsaharienne. Cas de la République de Guinée (thèse de doctorat), Casablanca 2014 ; MC Diallo, A.
Tali, L. Tra­oré, Les enjeux de la gouvernance du secteur minier en Guinée, Conakry 2011 ; T. Reardon,
JE Taylor, K. Stamoulis, P. Lanjouw, A. Balisacan, Effets de l'emploi non agricole sur l'inégalité des
revenus ruraux dans les pays en développement : une perspective d'investissement, « Journal of
Agricultural Economics » 2000, vol. 51 (2), pages 266 à 88 ; O. Bamba, S. Pelede, A. Sako, N.
Kagambega, MYV Miningou, Impact de l'artisanat minier sur les sols d'un environnement agricole
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180 Boubacar Sidi Diallo, Mamadouba Sayon Soumah

plus d'un tiers des gisements connus de minerai, ainsi que de grandes quantités de minerai
de fer, d'or et de diamants.
La plupart des grands gisements de bauxite sont situés près de la surface, ce qui les
rend plus faciles à extraire. La bauxite guinéenne est exportée vers les raffineries du
monde entier, notamment en Chine, en Amérique du Nord et en Europe, où elle est
transformée en aluminium, un métal utilisé dans la fabrication de pièces d'automobiles et
d'avions, ou en biens de consommation, comme des canettes ou du papier d'aluminium.
Les effets négatifs de l’activité minière sont non seulement considérables mais aussi
inévitables. Ils perturbent l’environnement et la société et génèrent potentiellement des
violations des droits humains et des conflits.13
L'activité minière est extrêmement polluante14. D'une part, pour accéder aux métaux
précieux, il faut déplacer de grandes quantités de terre et de pierres, accumulant ainsi une
énorme quantité de déchets. D’un autre côté, cela implique l’utilisation ou le rejet de
plusieurs produits chimiques toxiques dans son processus. Enfin et surtout, elle nécessite
une consommation abondante d’eau qu’elle contamine par ailleurs. En ce sens, l’industrie
minière contribue au double phénomène d’accaparement des terres et de l’eau, entrant
ainsi en concurrence directe avec l’agriculture paysanne. Par exemple, près d’un tiers du
territoire de la Région de Boké est en concession minière et une très grande partie du
territoire national est concernée par l’exploitation minière. Tant de terres et d’eau ont été
confisquées à l’agriculture paysanne. D'un producteur de riz dans les années 1970/1980,

aménage au Burkina Faso, « Journal des Sciences » 2013, no. 3(1), p. 1 à 11 ; LE Cartier, Moyens de subsistance
et cycles de production dans le commerce artisanal du rubis­saphir à Magasy : un examen critique, « Politique des
ressources » 2009, no. 34, pages 80 à 86 ; P. Tschakert, Reconnaître et favoriser l'exploitation minière artisanale
comme moyen de subsistance viable, « Politique des ressources » 2009, no. 34, p. 24­31.
13 I. Camara, J. Deyi, O. Barry, F. Caille, Conflits miniers de bauxite en Guinée : identification des causes,
analyse et contre­mesures, « International Journal of Mineral Processing and Extractive Metallurgy » 2021, no. 6
(3), pages 53 à 66 ; D. Byerlee, X. Diao, C. Jackson, Agriculture, développement rural et croissance favorable aux
pauvres. Expériences nationales à l'ère post­réforme, « Document de discussion sur l'agriculture et le
développement rural » no. 21, Banque mondiale, 2005 ; L. Cheshire, JA Everingham, G. Lawrence, Gouverner les
impacts de l'exploitation minière et les impacts de la gouvernance minière : défis pour les gouvernements locaux
ruraux et régionaux en Australie, « Journal of Rural Studies » 2014, no. 36, p. 330­339.

14
Les activités minières constituent une menace importante pour la productivité agricole, en particulier dans
les zones rurales où l'agriculture joue un rôle crucial dans les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire.
L’empiétement des opérations minières sur les terres agricoles peut entraîner la dégradation et la contamination
des sols et des sources d’eau, entraînant des effets néfastes sur la productivité agricole et les rendements des cultures.
L’une des principales préoccupations est la contamination des sols par les métaux lourds et les produits chimiques
utilisés dans les opérations minières. Ces polluants peuvent s’infiltrer dans le sol, affectant sa fertilité et sa
composition nutritionnelle. Les métaux lourds tels que le mercure, l'arsenic et le plomb, couramment utilisés dans
les processus miniers, peuvent s'accumuler dans le sol au fil du temps, posant des risques pour la santé des
plantes et réduisant leur croissance et leur productivité. Voir D. Byerlee, X. Diao, C. Jackson, Agriculture...
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Des pratiques agricoles aux activités minières… 181

La Guinée est devenue l'un des plus grands importateurs de riz au monde, en grande partie en
raison de l'impact de l'exploitation minière sur les ressources en eau et en terres, et de la priorité
accordée par les gouvernements à une activité économique au détriment d'une autre.
Compte tenu du mode d'appropriation des territoires et de la durée des processus mis en
œuvre, les projets miniers ont généralement une durée de vie maximale de trente ans alors que
l'agriculture paysanne repose sur le renouvellement de la production selon le cycle des saisons,
et les spécificités locales, nationales. ou la consommation étrangère déterminent deux logiques
opposées, qui prennent la forme de deux modèles antagonistes : celui de l’activité extractive et
celui de l’agriculture paysanne. Cette situation sur la terre et sur l'eau, de plus en plus tendue et
précaire, est source de nombreux conflits. Plus généralement, cette situation met en lumière la
question de la fonction sociale de la terre et le fait que la division internationale du travail se
traduit également par un transfert du double « fardeau » environnemental et social du Nord vers
le Sud. Les pays importateurs et les sociétés transnationales obligent les pays producteurs à

assumer les « externalités négatives » – comme les définissent les économistes – de ces activités
minières : dégradation de l’environnement, déséquilibre des écosystèmes, réchauffement
climatique, déplacement de populations, perte de ressources et de moyens de subsistance,
aggravation de la pauvreté. et inégalités, dépendance économique, éclatement des
communautés.15

L'impact environnemental de l'exploitation minière est particulièrement lourd. Les mégaprojets


à ciel ouvert sont les plus controversés, en raison du volume de terre et de roches déplacées, de
leurs activités intensives, des risques qu'ils encourent et des dégâts qu'ils peuvent provoquer.
Mais au­delà de ces événements qui font la une des journaux, le problème renvoie au désastre
environnemental « normal » produit par une telle exploitation.
C’est notre mode de consommation et de production inégal et exponentiel qui est en cause. Si
tous les peuples du Sud sont touchés par les activités extractives, ils ne le sont pas tous de la
même manière et avec la même intensité.
Les agriculteurs, les femmes et les peuples autochtones sont plus exposés, en raison de leur
position initiale de vulnérabilité et de leur interdépendance directe avec la terre et l'environnement,
monopolisés ou dégradés par la mine. Ainsi, les femmes sont le plus généralement en charge
des activités liées à l'eau, à l'alimentation et aux soins, et sont

15 B. Campbell, M. Laforce, La responsabilité sociale des entreprises dans le secteur minier,


réponse aux enjeux de légitimité et de développement en Afrique, Québec 2016 ; Banque
Mondiale, Guinée : renforcer la gestion des dépenses publiques pour la réduction de la pauvreté
et la croissance – revue des dépenses publiques, rapport n° 27347­GUI, Washington DC 2004 ;
B. Campbell, Revisiter l'interconnexion entre les stratégies de recherche et les propositions
politiques : réflexions sur le secteur minier artisanal et à petite échelle en Afrique, Thématiques
du tiers monde, « A TWQ Journal » 2016, no. 1(2), pages 165 à 183 ; S. Kivinen, J. Kotilainen, T.
Kumpula, Conflits miniers dans l'Union européenne : perspectives environnementales et politiques,
« Fennia » 2020, vol. 198, non. 1–2, p. 163–179.
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182 Boubacar Sidi Diallo, Mamadouba Sayon Soumah

donc fortement touché par l’exploitation minière. De plus, à mesure que les espaces
accessibles ont été explorés et exploités, la chasse aux matières premières repousse
toujours plus loin les frontières de l’extraction. Mais ce sont de plus en plus les territoires
indigènes, souvent riches en minéraux, qui attirent les convoitises.
L’évaluation du boom minier, la manière d’en tirer le meilleur parti et la question de
son impact sont donc sujets à débats et controverses, selon la situation des personnes
et des pays au sein de l’économie mondiale.
Et cela en fonction de leur vision stratégique du phénomène. Si globalement, à l'échelle
des États du Sud, il s'agit là d'une opportunité à saisir pour assurer la croissance et le
développement, la demande sans précédent en ressources crée également un climat
d'inquiétude à l'échelle mondiale, et suscite finalement un rejet massif parmi les pays du
Sud. diverses populations directement touchées.

4. Activité agricole dans et autour des sites miniers


en Guinée : l’exemple de la région de Boké
L'agriculture de subsistance est le pilier de l'économie guinéenne.16 Le système
agraire de ce pays se caractérise par l'existence de champs villageois et de champs de
brousse. Les champs du village sont situés à proximité des habitations. Ils bénéficient
d’intrants essentiellement organiques : résidus de cultures, excréments animaux et
compost, et sont protégés contre l’érosion. Les champs de brousse sont plus éloignés des villages.
Ils assurent la majorité de la production et font l'objet d'une exploitation de type minier ;
la jachère est la seule forme de reconstitution de la fertilité des terres. Le potentiel de
terres cultivables en Guinée est estimé à 6 millions d'hectares, répartis de manière
déséquilibrée entre des régions naturelles aux densités de population très différentes et
aux faibles niveaux de productivité. L'action de l'homme entraîne une réduction de la
densité animale et végétale, et une dégradation des sols (érosion et baisse de la fertilité)
entraînant une réduction de la productivité agricole.
Le climat de la Guinée est caractérisé par l'alternance de deux saisons : une saison
sèche et une saison des pluies. La durée de la saison des pluies varie

16 M. Bolay, Artisanal Gold Miners Encountering Large­Scale Mining in Guinea: Expulsion,


Tolerance and Interference, dans : T. Niederberger, T. Haller, H. Gambon, M. Kobi, I. Wenk (éd.),
The Open Cut : exploitation minière, sociétés transnationales et populations locales, Zurich 2016,
pp. 187­204 ; SM Banchirigah, G. Hilson, Désagrarianisation, ré­agrarianisation et développement
économique local : réorientation des moyens de subsistance dans les communautés minières
artisanales africaines, « Policy Science » 2010, no. 43, pages 157 à 180 ; AN Bisoka, S. Geenen,
A. Ansoms, J. Omasombo Tsonda (dir.), Conjonctures congolaises 2016. Glissement politique,
recul économique, Paris – Tervur 2016, pp. 239­267 ; B. Campbell, P. Hatcher, Réforme
néolibérale, contestation et relations de pouvoir dans le secteur minier : observations de Guinée
et de Mongolie, « Les industries extractives et la société » 2019, no. 6, p. 642­653.
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Des pratiques agricoles aux activités minières… 183

selon les régions naturelles (de 3 à 9 mois). Les précipitations varient en moyenne de 3
500 mm (région côtière) à 1 300 mm (Haute Guinée) ; les précipitations culminent
partout en juillet et en août. Les variations des précipitations imposent souvent des
contraintes à l'agriculture (arrêt précoce des pluies au plus fort de la croissance des
plantes, retard de la saison des pluies, pluies abondantes et passagères). Dans les
régions les plus peuplées, la fertilité des sols a tendance à se dégrader du fait d’une
exploitation non compensée par des apports minéraux ou d’une réduction de la durée
des jachères ou de feux de brousse incontrôlés. La situation la plus grave est observée
en Moyenne Guinée, suivie par les régions côtières et forestières où l'on assiste à une
augmentation significative des superficies cultivées. La Guinée sociétale dispose
d’importantes réserves foncières mais souvent de moindre qualité (faible profondeur
des sols et faible capacité de rétention d’eau). L'analyse du potentiel agricole des
différentes régions du pays présente les principales options de développement agricole
par région naturelle et, lorsque cela est possible, par zone agro­écologique homogène.

La pression démographique que connaît le pays a conduit à la réduction, voire à la


suppression des jachères. Les sols se sont alors dégradés.
Cela s'est traduit par un phénomène de migration des populations vers des zones aux
sols plus fertiles. Ce qui n’est pas sans conséquences, car c’est source de conflits,
notamment entre agriculteurs et éleveurs. L'exploitation abusive des minéraux en
Guinée, principalement dans la région de Basse­Guinée, devient une menace pour les
cours d'eau mais aussi pour les basses terres exploitables.17 Les cours d'eau sont
coupés et les champs cultivés s'assèchent progressivement. Cette situation devient une
préoccupation pour de nombreux agriculteurs.
Dans la région de Boké par exemple, une région autrefois très fertile et très
économique où plusieurs paysannes se réunissaient pour cultiver des légumes, elles
sont attristées par les dégâts considérables causés à leurs champs et elles sont

17 NG Tshiebue, Le développement rural : réalités, enjeux et pistes d'actions, dans : idem,


Le développement rural en RD Congo. Quelles réalités possibles ? Louvain­la­Neuve 2016 ; P.
Rey, Une gouvernance locale à l'épreuve du temps. Politiques nationales, pouvoirs locaux et
stratégies des miniers en Guinée, « Vienna Journal of African Studies » 2016, no. 30, p. 103 ;
T. Badibanga, Développement agricole... ; P. Diallo, Insécurité sociale, stabilité et politique en
Afrique de l'Ouest : Une étude de cas sur l'exploitation artisanale et à petite échelle des
diamants en Guinée, 1958­2008, « Les industries extractives et la société » 2017, no. 4, p.
489­496 ; M. Diop, Réformes foncières et gestion des ressources naturelles en Guinée : enjeux
de patrimonialité et de propreté dans le Timbi au Foula Djallon, Paris 2007 ; Protocole d'entente
2013 sur la réinstallation des populations affectées par le projet d'extension, Essakane SA,
Essakane 2013, p. 198 ; J. Horsley, S. Prout, M. Tonts, SH Ali, The Extractive Industries and
Society Moyens de subsistance durables et indicateurs de développement régional dans les
économies minières, « Bio­chemical Pharmacology » 2015, no. 2, p. 368­380.
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184 Boubacar Sidi Diallo, Mamadouba Sayon Soumah

catégorique sur la cause du problème : « Depuis l’arrivée des compagnies minières,


nous constatons ce manque d’eau dans nos basses terres. Vous voyez, la terre est
sèche, donc il faut faire des puits et arroser nos légumes à chaque fois », souligne
l'un d'eux. Sur la même longueur d'onde, d'autres producteurs de légumes parlent de
l'impact de cette exploitation minière sur la production maraîchère, ils précisent que
leurs légumes ne produisent plus autant que par le passé, ils fleurissent mais
beaucoup de fleurs tombent vite sous l'effet de la pollution, soulignent­ils. . Les années
précédentes, ces maraîchers avaient organisé un sit­in sur la route minière pour
dénoncer l'exploitation minière comme source de dégâts et réclamer des compensations.

A l'époque, une mission eau et environnement forestier était allée constater les
dégâts, plus que signalés par les agriculteurs. Cette situation a ensuite été portée sur
la table par les autorités locales, qui ont tenté, en vain, de mettre fin à ce problème.
L’exploitation minière peut contaminer le sol sur de vastes zones. Les activités
agricoles proches d’un projet minier peuvent être particulièrement touchées.
La rentabilité de l'activité agricole, tant dans les zones proches que lointaines, devrait
pousser les autorités en contact avec les populations et les industriels à revoir
l'estimation des compensations financières ; cela ne doit pas être fait par rapport aux
investissements, mais par rapport aux pertes de production sur une période
déterminée.18 Il est également important de guider les populations expulsées dans
l'utilisation de l'argent reçu lors de l'indemnisation. Leurs mauvais investissements les
placent très souvent dans des situations précaires. La gestion durable des terres
constitue une problématique globale nécessitant l’implication des acteurs
institutionnels, des partenaires et des populations dans la mise en œuvre des stratégies.
La conséquence positive pour ceux qui exercent une activité agricole est que Boké
offre un marché rentable pour la consommation des produits agricoles, le cycle de
vente étant très court.
En tant que secteur doté d'avantages comparatifs significatifs à son stade
embryonnaire, l'agriculture moderne stimule les exportations et, en retour, contribue
à la croissance des recettes en devises du pays. C'est en ayant un impact direct sur
l'amélioration des revenus ruraux et en garantissant la fourniture de produits
alimentaires à faible coût – tant dans les zones rurales qu'urbaines – que l'on crée de
nouvelles opportunités dans le secteur non agricole et que l'on stimule la croissance.
Avec l’émergence du secteur manufacturier, l’agriculture se présente comme un
contributeur important à la réduction de la pauvreté. Outre sa contribution à la sécurité alimentaire, l'ag

18 NG Tshiebue, Le développement rural... ; P. Rey, Une gouvernance locale..., p. 103 ; AS


Worlanyo, L. Jiangfeng, Évaluation de l'impact environnemental et économique de l'exploitation minière
pour la restauration et l'utilisation des terres après l'exploitation minière : une revue, « Journal of
Environmental Management » 2021, vol. 279, 111623.
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Des pratiques agricoles aux activités minières… 185

peut également fournir des services environnementaux positifs tels que la protection de la
biodiversité et la séquestration du carbone. Sensibles à ces mérites et attirés par le succès
du secteur dans certains pays asiatiques, les bailleurs de fonds et les institutions
internationales ont multiplié les programmes de promotion de l’agriculture dans les pays en
développement.19 Cependant, ces programmes n’atteignent souvent pas leurs objectifs car
la majorité de la population des pays en développement Les pays qui dépendent uniquement
de l’agriculture pour leur survie sont relativement pauvres par rapport aux populations dont
les revenus proviennent d’autres secteurs de l’économie.
L'exploitation minière apporte une contribution substantielle au développement socio­
économique de la Guinée.20 Mais elle a également des impacts négatifs sur l'environnement
et les moyens de subsistance des communautés locales situées à proximité des entreprises.
La situation est pertinente pour les communautés de la région de Boké. Le secteur minier
contribue à la dégradation des ressources naturelles (terre, eau et végétation) qui constituent
la base des productions agricoles sur lesquelles vivent ces communautés, compromettant
ainsi leurs moyens de subsistance.
Dans cette étude, de nombreux ménages des provinces de Boké ont été interrogés sur
ces sujets. La recherche montre que la plupart des personnes interrogées vivant dans la
zone minière industrielle de Boké, en regardant les années qui ont suivi la création de
l'entreprise, estiment que leurs conditions de vie se sont dégradées. Cette dégradation des
conditions de vie aux alentours de l'exploitation minière industrielle, notamment à Sangaredi,
Kolabouni et Kamsar (dans la Région de Boké), est due au fait que les sociétés prennent
possession des propriétés sans compensations convenables pour leurs propriétaires
d'origine. Il est donc urgent de mettre en place un cadre réglementaire spécifique qui prendra
en compte toutes les ressources vivantes des populations locales et guidera les sociétés
minières avec des règles de compensation rigoureuses pour les communautés des zones
minières. L’adoption de la Vision Minière pour l’Afrique (AMV) en 2009

19 D. Byerlee, A. De Janvry, E. Sadoulet, L'agriculture pour le développement : vers un nouveau


paradigme, « Revue annuelle de l'économie des ressources » 2009, no. 1, p. 15­31 ; D. Byerlee, X. Diao,
C. Jackson, Agriculture, développement rural... ; LA Johnston, Les rêves de tuyaux d'acier : Une
perspective Chine­Guinée et Chine­Afrique sur les perspectives du minerai de fer de Simandou, « Les
industries extractives et la société » 2017, no. 4, p. 278­289 ; S. Spiegel, S. Hoeung, Exploitation minière
artisanale et à petite échelle (ASM) : options politiques pour les Cambodgiens, Phnom Penh 2011.
20 S. Souaré, Extraction de bauxite dans la région de Boké (Guinée occidentale) : méthode utilisée
et impacts sur l'environnement physique, « European Journal of Sustainable Development Research »
2019, no. 3 (3), em0087 ; MS Diallo, Pratiques des industries extractives en Afrique de l'ouest, synthèse
comparative de quatre études de cas (Sénégal, Guinée Bissau, Guinée et Sierra Leone), Glande – Dakar,
Conacry – Freetown 2010, p. 35 ; L. Diallo, Industrie minière... ; MC Diallo, A. Tali, L. Traoré, Les enjeux
de la gouvernance... ; P. Diallo, Précarité sociale, stabilité...
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186 Boubacar Sidi Diallo, Mamadouba Sayon Soumah

par l’Union africaine et le processus de révision des codes miniers initié par la plupart des
pays africains suggèrent des changements majeurs dans les orientations des politiques
publiques nationales.21 L’AMV adopte une approche holistique, intégrant l’exploitation minière
dans les politiques nationales et garantissant que l’exploitation minière contribue au
développement durable.22
Peut­être en partie à cause de sa contribution à l'emploi et à l'économie informelle, l'impact
environnemental de l'exploitation minière reste un défi majeur, qui n'a pas encore été résolu
de manière adéquate dans la plupart des pays africains.23 Bien que la plupart des pays
africains disposent d'une législation environnementale, celle­ci est souvent pas appliquée.
Dans des pays comme la Guinée, l’exploitation minière pose de réels défis en matière de
développement et d’environnement. Les terres agricoles sont utilisées comme sites miniers et
une fois l’exploitation minière terminée, aucun effort n’est fait pour rendre les terres viables à
nouveau pour l’agriculture. Les idées de renforcement des capacités pourraient consister
notamment à aider les gouvernements à concevoir et à mettre en œuvre des politiques
minières viables et respectueuses de l’environnement.24

Conclusion
Cette étude visait à évaluer l'impact économique et social du développement du secteur
minier au détriment de l'agriculture à Boké­Guinée.
Les résultats de recherche présentés dans cet article confirment les hypothèses de recherche
adoptées. De cette analyse ressortent quatre conclusions principales : le secteur minier a un
poids important dans les exportations, dans la formation du PIB et contribue au développement
socio­économique du pays, par rapport à l'agriculture et à ceux des autres secteurs de
l'économie cependant, cela La contribution s’avère relativement limitée.

De plus, le pays semble avoir généralement moins bénéficié de ses ressources minières
malgré une production de plus en plus croissante du secteur minier.
En termes de politiques économiques, l'étude souligne la nécessité de mettre davantage les
ressources minières au service du secteur agricole pour un développement durable.

21 La Guinée a été désignée comme hôte du siège du Centre africain de développement minier par les États membres de l'Union africaine, un

organisme dédié à l'exploitation des richesses minières du continent pour le bien de toutes les nations africaines.

22
CEA, Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, Centre des minéraux
produit un Guide pour la domestication de la vision minière en Afrique, Addis­Abeba 2014.
23 M. Voss, E. Greenspan, Indice de consentement communautaire : positions publiques des sociétés
pétrolières, gazières et minières sur le consentement libre, préalable et éclairé (FPIC), Boston – Washington
DC 2012, p. 7.
24
P. Diallo, La Vision minière en Afrique : Une panacée aux défis du secteur minier africain
secteur ou un autre mirage ? « Leadership et sociétés en développement » 2016, vol. 1(1).
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Des pratiques agricoles aux activités minières… 187

et le développement socio­économique du pays. Afin de compléter les études existantes sur


l'agriculture comme activité alternative à l'exploitation minière, il est impératif de chercher à
comprendre l'organisation de l'agriculture dans les zones minières du pays, ainsi que les
contraintes auxquelles elle est confrontée qui retarderaient son développement et
l'empêcheraient de se développer. d'être une bonne véritable « alternative », à analyser la
perception qu'en ont les populations.
Les données collectées selon des méthodes qualitatives démontrent que l'agriculture
dans les zones minières est organisée selon une structure et des étapes bien définies, allant
de l'acquisition des terres à exploiter jusqu'au processus de production et de
commercialisation. A chaque étape, les agriculteurs sont confrontés à des contraintes
différentes qui les empêchent de produire davantage et d’augmenter leurs revenus.
Premièrement, l’insécurité foncière contribue de manière significative aux faibles
rendements des petits agriculteurs des pays en développement en général. Les agriculteurs
de Guinée et surtout ceux de Boké ne sont pas épargnés. En effet, faute de terres suffisantes
pour subvenir aux besoins de leur foyer, ils sont contraints de signer des contrats de location
de terres avec de grands propriétaires fonciers. Cependant, du fait de leur faible capacité
financière et de la nature et du contenu de ces contrats, ils se retrouvent cantonnés dans
une situation de sous­production avec, pour corollaire, de faibles revenus.
Ensuite, comme dans toutes les zones rurales de la République de Guinée, ils doivent
supporter dans le processus de production des contraintes techniques telles que le manque
d'outils, les maladies affectant les plantations et les techniques de culture inadaptées. Aux
obstacles techniques s’ajoutent des contraintes institutionnelles, puisque les institutions
publiques sont déchargées de presque toute forme de soutien. Par ailleurs, le processus de
commercialisation de la production s’avère également fastidieux : ne pouvant bénéficier des
infrastructures routières et de conservation et devant subir des harcèlements tout en devant
payer de multiples impôts, les agriculteurs sont obligés de vendre leur récolte à un prix
dérisoire. Les entretiens menés auprès des principaux acteurs révèlent que l'exploitation
minière constitue un handicap majeur pour le développement agricole. Etant donné que la
majorité des habitants pratiquent l'agriculture avec les membres de leur famille, cette
situation reste une réelle menace pour la survie.
Enfin, deuxième activité pratiquée en milieu rural après l'exploitation minière,
l'agriculture serait le premier choix en l'absence d'exploitation minière. Les faibles
revenus générés par cette activité par rapport à l’exploitation minière et le fait qu’elle
occupe la deuxième place en termes d’importance pourraient cependant en dissuader
certains, qui se tourneraient plus volontiers vers l’exploitation minière. Plusieurs
analystes soutiennent que l’agriculture serait une bonne « alternative » à l’exploitation
minière dans le territoire de Boké si des efforts étaient faits pour soutenir ceux qui la
pratiquent. Nous pensons que la bonne application de la loi fixant les principes
fondamentaux relatifs à l'agriculture en Guinée serait le moyen d'y parvenir, car elle offre déjà des s
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188 Boubacar Sidi Diallo, Mamadouba Sayon Soumah

aux problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs du pays. Dans ses
dispositions pertinentes, cette loi prône un accès équitable au foncier et la mise
en place d'un cadastre agricole afin d'assurer la bonne administration des terres
destinées à l'exploitation agricole. Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi,
les décideurs peuvent mener une réforme agraire dans les zones concernées en
vue de redistribuer les grandes concessions aux petits agriculteurs et ainsi éviter
les problèmes liés aux contrats agricoles. Par ailleurs, d'autres infrastructures de
conservation permettraient aux agriculteurs de mieux préserver leur production,
tandis que l'encadrement des agents publics, et plus particulièrement du moniteur
agronome, inciterait les agriculteurs à mettre à jour leurs techniques agricoles.

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