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LES IMPLICATIONS DE LA PETITE ÉCHELLE ARTISANALE

MINIÈRE SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU ZIMBABWE*

ZİMBABVE'DE EL EMEĞİ İLE YÜRÜTÜLEN KÜÇÜK ÖLÇEKLİ

MADENCİLİĞİN GIDA GÜVENLİĞİ ÜZERİNDEKİ ETKİLERİ

Weston MARUME**

Résumé : Cette étude examine le lien entre l'exploitation minière artisanale à petite échelle et la sécurité alimentaire au Zimbabwe. Alors
que l’agriculture est traditionnellement le pilier de l’économie rurale, on a assisté à une forte évolution vers le secteur minier artisanal à
petite échelle. Le nombre de personnes directement ou indirectement impliquées dans l’exploitation minière à petite échelle continue
d’augmenter, notamment en réponse à la crise économique.
La croissance rapide de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle a des implications à la fois positives et négatives sur l’agriculture
vivrière des petits exploitants et, en fin de compte, sur toutes les dimensions de la sécurité alimentaire. Différents chercheurs et praticiens
ont présenté différents arguments pour tenter d’expliquer ce phénomène. Ces arguments incluent, entre autres, la pauvreté agricole due
au changement climatique, la hausse des prix des minéraux et le déclin économique. À l’aide des données d’une revue de la littérature,
cet essai examine le lien entre l’exploitation minière artisanale et à petite échelle et la sécurité alimentaire. Ce document est important car
il génère des connaissances « susceptibles de façonner les politiques et les processus décisionnels ». Il vise à influencer la mise en
œuvre de politiques et de programmes qui établissent un équilibre durable entre la sécurité alimentaire et d’autres activités économiques
qui soutiennent les moyens de subsistance, en particulier pour les communautés vulnérables.

Mots­clés : exploitation minière artisanale à petite échelle ; changement climatique; les droits ; la sécurité alimentaire.

Öz: Bu çalışma, Zimbabve'de küçük ölçekli madencilik ile gıda güvenliği arasındaki bağlantıyı araştırmaktadır. Si vous avez des
problèmes d'économies, vous avez la possibilité de faire des achats en ligne dans le secteur d'activité. Si vous avez besoin d'un produit
fabriqué à partir d'huiles essentielles, vous avez des raisons économiques de les utiliser. Zanaatkar et les gens qui ont acheté des produits
fabriqués à partir d'huiles, qui ont acheté des vêtements d'huile et qui n'ont pas d'autre choix que de les boyutler, les ont laissés tomber.
Bazı akademisyenler e uzmanlar bu olguyu açıklamak için farklı argümanlar sunmuştur. Si vous êtes en train de discuter de la situation,
vous pouvez faire des économies et faire des économies. Mais les lettrés taramas d'anciens edilen verileri kullanarak, zanaatkar et küçük
ölçekli madencilik ile gıda güvenliği arasındaki bağlantıyı incelemektedir ve ortaya çıkan politikaları vekarar alma süreçlerini şekillendirme
potansiyeline sahip bil ginin üretilmesi bakımından önem taşımaktadır. Il existe de nombreuses connaissances techniques sur les moyens
de s'assurer que les agents techniques et les dirigeants économiques s'attaquent à la politique et à la programmation de la politique et de
la programmation de votre pays.

* Geliş
Tarihi : 23.11.2023, Kaboul Tarihi : 11.12.2023. DOI : 10.54132/akaf.1394845
**Araştırma Görevlisi, Boston Massachusetts ÜniversitesiGlobal Governance and Human Security, e­mail :
weston.marume@gmail.com, ORCID : 0009­0004­5848­2548

Akdeniz Havzası et Afrika Medeniyetleri Dergisi, Cilt. 5, Sayı.2 65

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Weston MARUME

Introduction

Pendant des décennies, l'économie du Zimbabwe a été largement basée sur l'agriculture. Toutefois,
comme de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, le pays a connu une croissance sans précédent de
l’exploitation minière artisanale et à petite échelle. En conséquence, l’agriculture et l’exploitation minière sont
devenues des activités économiques majeures pour beaucoup en dehors de l’économie formelle. En 2022, le
Programme alimentaire mondial (2022) a estimé que le Zimbabwe comptait une population totale de 15,6
millions d'habitants, dont 63 % vivent en dessous du seuil de pauvreté tandis que 27 % ont un retard de croissance.
L'agriculture et l'artisanat à petite échelle dominent l'économie du Zimbabwe. La Banque mondiale (2019) a
noté que le secteur agricole des petits exploitants employait environ 70 % de la population économiquement
active du pays et que le secteur minier en employait 7,1 % (Chari, 2021 : 350).
Cependant, le pays est confronté à de sérieux défis en matière de sécurité alimentaire. Le Programme
alimentaire mondial (2022) a ajouté qu’en 2020, 7,7 millions de personnes étaient menacées d’insécurité
alimentaire au plus fort de la période de soudure en raison de précipitations irrégulières. Diverses théories ont
tenté d'expliquer ce phénomène (augmentation de l'exploitation minière artisanale et augmentation de l'insécurité
alimentaire), notamment la pauvreté agricole due au changement climatique ; la hausse des prix des minéraux ;
et le déclin économique, entre autres. Malgré le manque de littérature analysant spécifiquement la relation entre
l'exploitation minière à petite échelle et la sécurité alimentaire au Zimbabwe, il existe des preuves anecdotiques
qui suggèrent que la croissance rapide de l'exploitation minière artisanale et à petite échelle a des implications
à la fois positives et négatives sur les différentes dimensions de la sécurité alimentaire. (Mkodzongi­Spiegel,
2019). De plus, les questions liées à l’impact de l’exploitation minière artisanale à petite échelle ont généralement
été étudiées dans une perspective économique plus large plutôt que dans sa relation avec la sécurité
alimentaire. Compte tenu du manque de recherche et de l’importance socio­économique de l’exploitation minière
et de l’agriculture, il est important d’aborder la question : quelle est la relation entre l’exploitation minière
artisanale et la sécurité alimentaire ? Pour combler le manque de connaissances, j'ai utilisé une revue de la
littérature pour extraire des données. Ces sources secondaires de connaissances comprenaient l’examen
d’articles de revues, de rapports organisationnels et de journaux. À partir de la littérature examinée, six thèmes
clés et communs ont été identifiés et constituent la base de cet article. Cette recherche comble ainsi le vide de
la littérature sur la relation entre l’exploitation minière artisanale à petite échelle et la sécurité alimentaire. Il
étudie spécifiquement dans quelle mesure l’exploitation minière artisanale affecte la sécurité alimentaire.
L'auteur espère que cet article contribuera potentiellement de manière significative à l'élaboration de politiques
qui harmonisent en particulier les objectifs de développement durable apparemment concurrents, à savoir
l'ODD 1 (réduction de la pauvreté grâce à l'exploitation minière) et l'ODD 2 (faim zéro grâce à l'agriculture) qui
renforcent l'exploitation minière durable et la sécurité alimentaire. communautés.

Définir l’exploitation minière artisanale à petite échelle.

L'exploitation minière artisanale et à petite échelle est l'extraction ou l'exploitation de ressources

minérales à l'aide d'une mécanisation rudimentaire telle que des pioches, des pelles, des brouettes et des plats
à panoramique, entre autres, ce qui rend cette pratique à forte intensité de main­d'œuvre manuelle et moins
rentable à grande échelle (Hentschel vd ., 2002 ; Zvarivadza, 2018). Il

66 Revue du Bassin Méditerranéen et des Civilisations Africaines, Vol. 5, n ° 2

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MINIÈRE SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU ZIMBABWE

est un secteur largement associé à une activité axée sur la pauvreté, généralement pratiquée dans les
zones rurales les plus pauvres et les plus reculées d’un pays par une population en grande partie
itinérante et peu instruite ayant peu d’autres alternatives d’emploi (Banque mondiale, 2013 ; Hilson,
2016). Dube vd. (2016) a ajouté que l’exploitation minière artisanale et à petite échelle est généralement
pratiquée dans des contextes informels ou illégaux. Il est cependant très important dans la mesure où
plus de 100 millions de personnes dans le monde sont directement impliquées dans l’exploitation
minière artisanale à petite échelle (Banque mondiale, 2013). En Afrique subsaharienne, « le secteur
emploie directement plus de 25 millions de personnes et crée des millions d’opportunités économiques
supplémentaires dans les industries interconnectées en aval et en amont qu’il engendre » (Hilson vd., 2021 : 1).
On estime qu’en 2020, 500 000 citoyens étaient directement impliqués dans l’exploitation minière
rudimentaire, tandis que 7 millions dépendaient de ce secteur pour leur subsistance (Mambrey vd., 2020).
Ainsi, le secteur est devenu un refuge pour ceux qui sont économiquement privés de leurs droits, parmi
lesquels les jeunes.

Au Zimbabwe, l’exploitation minière artisanale et à petite échelle est à la fois formelle et

informelle, les opérations minières étant mécanisées et semi­mécanisées et de tailles variées en termes
de production, de main­d’œuvre et de capitalisation (Maponga, 2003). L’industrie opère généralement
en l’absence de droits fonciers, de licences minières, d’exploration, de permis d’exploration minière ou
de tout document légitime (Chari vd., 2021). Masiya vd. (2012) a fait valoir que l'exploitation minière
artisanale était courante avant même l'indépendance du pays en 1980. L'or est depuis des années le
minéral commun avec les autres (Mambrey vd., 2020). Cependant, sa croissance est généralement
attribuée au programme de réforme agraire du Zimbabwe entrepris entre 2000 et 2008 (Chari vd.,
2021). Ces développements ont donné aux populations autochtones l’accès et la mobilité dans des
fermes autrefois fermées et inaccessibles, ce qui a entraîné une recrudescence de l’exploitation minière
artisanale à travers le pays (Mkodzongi, 2013 ; Mkodzongi­Spiegel, 2020). À cela s’ajoutent les impacts
négatifs des ajustements structurels économiques qui ont aggravé la situation économique caractérisée
par un repli conduisant à une migration massive des zones urbaines vers les zones rurales (Hilson,
2016). La situation a été encore compliquée par l’impact croissant du changement climatique qui a
rendu le secteur agricole non rentable. Il convient également de noter que cette période a coïncidé avec
la flambée mondiale des prix des minéraux, notamment de l’or et du diamant (Nyamwe­Grant, 2012).
Ainsi, forcer les gens à se tourner vers l’exploitation minière devrait également être pris en compte lors
du suivi de la prolifération de l’exploitation minière artisanale à petite échelle (Hilson­Garforth, 2012 ;
Osufu vd., 2020). Les chercheurs ont ainsi observé des preuves massives d’un déclin de la disponibilité
alimentaire dans le secteur agricole, les deux principales régions agricoles, les régions naturelles 2 et
3, enregistrant des baisses de productivité de 49 % et 19 % (Manyeruke vd., 2013 ; Mugandani, 2012).
D’un autre côté, les zones les plus sèches, les régions naturelles 4 et 5, ont augmenté en taille d’au
moins 5,6 % et 22,6 % respectivement en raison du changement climatique, augmentant ainsi la
superficie en conditions arides (Manyeruke vd., 2013).

En outre, suite à la récente crise économique, l’exploitation minière artisanale à petite échelle,
connue sous le nom de « chikorokoza », est devenue une activité économique importante et une
stratégie de copie pour les paysans et les chômeurs (Mkodzongi­Spiegel,

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2020). Cela est particulièrement vrai pour les jeunes, dont 62 % ont moins de 25 ans (Fonds des
Nations Unies pour la population, 2022). D’autres ont observé que le secteur s’est développé au point
d’impliquer même des acteurs internationaux et principalement des Chinois qui bénéficient du soutien
politique de personnalités influentes du gouvernement et des entreprises (Mkodzongi­Spiegel, 2020).
Le secteur minier artisanal informel fournit des rentes à des personnalités politiquement influentes qui
auraient fait dérailler les efforts visant à formaliser le secteur (Garret, 2007 ; Hentschel vd., 2002).
Ainsi, le secteur s’est transformé en un establishment politique où le pouvoir politique est utilisé pour
maintenir le statu quo puisqu’il bénéficie grandement de l’achat de minerais à des mineurs désespérés
à des prix très avantageux et très bas (Garret, 2007 ; Hentschel vd., 2002). Il n’est donc pas surprenant
que l’exploitation minière artisanale et à petite échelle reste largement illégale (Dube vd., 2016).
Cependant, elle reste également politiquement protégée et prioritaire par rapport à l’agriculture des
petits exploitants, ce qui affaiblit le droit à la production (Sen, 1983) et augmente la vulnérabilité à
l’insécurité alimentaire.

La sécurité alimentaire

L'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) (2012) a classé la sécurité alimentaire

comme une situation dans laquelle les personnes, aux niveaux individuel, familial et national, ont
toujours un accès physique, social et économique à une nourriture suffisante, sûre et nutritive pour
satisfaire leurs besoins alimentaires. et les préférences alimentaires pour un mode de vie actif et sain
(Connolly­Boutin­Smit, 2016). Clapp vd. (2022) ont également introduit l'action (degré de contrôle sur
sa nourriture) ainsi que la durabilité, c'est­à­dire des pratiques du système alimentaire qui contribuent
à la régénération à long terme des systèmes naturels, sociaux et économiques, garantissant les
besoins alimentaires des générations actuelles. soient satisfaits sans compromettre les besoins
alimentaires des générations futures au profit de la dynamique de la sécurité alimentaire. Ils ont
résumé la sécurité alimentaire en termes de disponibilité alimentaire, d’accessibilité, d’utilisation, de
stabilité, d’action et de durabilité (Clapp vd., 2022). Ces aspects ont un lien particulier avec l’agriculture,
d’où la centralité de l’agriculture ou de la production alimentaire dans cette discussion.

Agriculture, production agricole et alimentaire, et sécurité alimentaire

L'agriculture est l'art, la science et la pratique de l'agriculture, y compris la culture du sol, la

culture et l'élevage du bétail, ainsi que la préparation et la vente des produits qui en résultent à des
degrés divers (Osufu vd., 2020). Le Centre africain pour la transformation économique, Fondation
Ford, fait allusion à l’agriculture comme étant le pilier économique de la plupart des pays africains et
le producteur de la plupart des produits alimentaires qui contribuent à la sécurité alimentaire (ACET,
2017b). Une étude a montré que 65 % des Africains sont impliqués dans l’agriculture (Banque
mondiale, 2019). L’agriculture constitue donc l’épine dorsale de nombreuses communautés africaines,
dans la mesure où la nourriture est disponible grâce à la production et renforce l’action et les trois
types de droits ; la production propre, basée sur le marché et l'échange qui rend la nourriture
accessible (Sen, 1982).

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Figure 1 : Montre l’état de la disponibilité alimentaire au Zimbabwe.

Source : Réseau de systèmes d’alerte précoce contre les famines (2022)

Akdeniz Havzası et Afrika Medeniyetleri Dergisi, Cilt. 5, Sayı.2 69

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Figure 2 : Inflation des prix alimentaires entre juin 2020 et octobre 2021 due à l’alimentation

baisse de disponibilité

Source : Réseau de systèmes d’alerte précoce contre les famines (2022)

Sur la base des images ci­dessus, la plupart des provinces connaissant une baisse de la
disponibilité alimentaire en raison d'une production réduite sont également confrontées à une
augmentation des activités minières artisanales. Dans ce contexte, des liens peuvent être établis
entre la sécurité alimentaire et l’exploitation minière artisanale à petite échelle au Zimbabwe. Cette
relation a cependant des implications à la fois positives et négatives pour la sécurité alimentaire, d'où
l'admission du Centre africain pour la transformation économique que l'exploitation minière artisanale
et à petite échelle et l'agriculture entretiennent des liens complexes et dynamiques qui sont à la fois
synergiques et antagonistes (Centre africain pour la transformation économique). Transformation, Fondation Ford, 2017).
Nunoo vd. (2023) suggère que ces complications proviennent du fait que ces activités économiques
partagent et se font concurrence pour les facteurs de production, notamment la terre, l’eau, la main­
d’œuvre et le capital. Ils sont en outre sensibles à l’influence de facteurs externes tels que l’offre, la
demande et les prix des matières premières (Centre africain pour la transformation économique,
Fondation Ford, 2017). À cette fin, il est raisonnable de soutenir que

70 Revue du Bassin Méditerranéen et des Civilisations Africaines, Vol. 5, n ° 2

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MINIÈRE SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU ZIMBABWE

La mesure dans laquelle l’exploitation minière a un impact positif ou négatif sur la sécurité alimentaire est déterminée
par la façon dont le pays ou l’État perçoit et légifère sur le contrôle et l’accès à ses ressources naturelles et aux terres
sur lesquelles elles se trouvent. Dans cette section, j’analyse les implications de l’augmentation de l’exploitation minière
artisanale à petite échelle sur l’agriculture et, à terme, sur la sécurité alimentaire.

L'impact de l'exploitation minière artisanale à petite échelle sur la sécurité alimentaire.

Accumulation de capital pour l’agriculture des petits exploitants.

L’exploitation minière artisanale à petite échelle constitue un mécanisme d’adaptation pour de nombreuses
personnes vivant dans des sociétés aux économies en difficulté. Il joue donc un rôle important dans le soutien à la
sécurité alimentaire des ménages. Il a été observé que les communautés de Mhondoro­Ngezi étaient impliquées dans
l’exploitation artisanale et à petite échelle de l’or afin de lever des capitaux pour soutenir leurs projets agricoles à petite
échelle et certaines autres entreprises qui apportent de la nourriture (Mkodzongi­Spiegel, 2019). Cela répond en partie
à la question de Cartier et Bürge sur la question de savoir si le secteur joue un rôle complémentaire ou concurrent dans
l'agriculture et la sécurité alimentaire (Cartier­Bürge, 2011). Cet argument remet également en question les affirmations
antérieures selon lesquelles l’exploitation minière artisanale et à petite échelle est une « dépaysante et
désagrarianisation » en injectant des capitaux du secteur minier dans l’agriculture, augmentant ainsi les chances de
production (Mkodzongi­Spiegel, 2020). Cela réduit la vulnérabilité d'un ménage à l'insécurité alimentaire grâce à la
diversification. Compte tenu de l’impact désastreux du changement climatique sur l’agriculture, les bénéfices tirés de
l’exploitation minière renforcent le droit d’accéder à des produits alimentaires supplémentaires qu’ils ne peuvent pas
produire sur les marchés et les plateformes d’échange. Ainsi, l'exploitation minière en renforçant le droit à la production
propre (Sen, 1982) améliore également la capacité alimentaire des ménages miniers (Clapp, vd., 2022).

Une issue à la faim saisonnière et aux pénuries alimentaires.

Alors que de nombreuses communautés sont confrontées à des pénuries alimentaires saisonnières pendant la
saison sèche, l’exploitation minière artisanale et à petite échelle constitue un moyen de réduire ce phénomène. Vaitla
vd., (2009) affirment que la majeure partie de la faim et de la dénutrition aiguës dans le monde ne surviennent pas lors
de conflits ou de catastrophes naturelles, mais pendant la « saison de la faim » annuelle, la période de l'année où les
stocks de récolte de l'année précédente ont diminué, les prix des denrées alimentaires sont élevés, et les emplois sont
rares. En raison du caractère saisonnier de l'exploitation minière artisanale au Zimbabwe, en particulier dans les régions
agricoles (celles qui reçoivent généralement des précipitations relativement élevées), les petits exploitants agricoles
participent à l'exploitation minière pendant les saisons non agricoles, élargissant ainsi leurs sources de revenus pendant
la saison sèche. Maconachie vd, (2006), en analysant les modèles du secteur minier artisanal et à petite échelle en
Sierra Leone, a qualifié cela de « migration temporaire » dans les activités économiques des ménages. Cela réduit
donc leur vulnérabilité à la faim saisonnière et aux pénuries alimentaires courantes parmi les ménages qui dépendent
uniquement de leur propre production alimentaire par le biais de l'agriculture.

À cette fin, il est permis de soutenir que l’exploitation minière artisanale et à petite échelle contribue à stabiliser les
approvisionnements alimentaires des ménages qui ne produisent pas suffisamment de nourriture jusqu’à la saison suivante.

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Création d'emplois.

Compte tenu du déclin économique et de la hausse des taux de chômage dans les zones urbaines
du Zimbabwe, observés par Mawowa (2013) et des impacts dévastateurs du changement climatique sur
l'agriculture pluviale (Zenda, 2022), l'exploitation minière artisanale et à petite échelle crée des emplois. De
nombreuses populations économiquement actives potentielles au chômage (Mawowa, 2013), principalement
les jeunes qui constituent la majeure partie de la population totale du pays estimée à 67 %, sont directement
impliquées dans ce secteur (Gwasira, 2022). L’exploitation minière est sans doute devenue le foyer de
personnes moins instruites qui ne peuvent pas rivaliser pour les emplois formels mais qui doivent néanmoins
subvenir aux besoins de leur famille. Comme indiqué, plus d'un demi­million de personnes au Zimbabwe sont
employées de manière informelle dans le secteur et les revenus qu'elles gagnent sont dépensés pour acheter
une nourriture plus abondante ou de meilleure qualité, améliorant ainsi la sécurité alimentaire locale ou
familiale (Dube vd., 2016). Chigumira (2018) a fait valoir que l’exploitation minière artisanale offre aux
populations rurales une autre option d’emploi et un moyen de diversifier leurs sources de revenus. De ce
point de vue, l’exploitation minière artisanale et à petite échelle renforce les droits des ménages basés sur le
marché, ce qui leur permet d’avoir accès à la nourriture sur les marchés.

Quoi qu’il en soit, certains affirment que si les activités minières ont créé des opportunités d’emploi
alternatives, elles ont également aggravé la pauvreté parmi les agriculteurs locaux en raison de la perte ou
du rétrécissement des terres agricoles (Chari vd., 2021). En conséquence, le secteur a été décrit comme
destructeur car il « concurrence de manière antagoniste l’agriculture » en ce qui concerne tous les facteurs
de production (Osufu vd., 2020). D’autres ont développé ce point en affirmant que la forte dépendance à
l’égard d’une main­d’œuvre à forte intensité de main d’œuvre et non qualifiée dans l’agriculture et l’exploitation
minière, ainsi que la plus grande probabilité d’opportunités de rendements plus élevés dans le secteur minier,
entraînent un exode rapide de la main­d’œuvre vers le secteur minier, dans ce qu’ils ont surnommé le
syndrome hollandais. mécanisme (Hilson­Laing, 2017). La migration de main­d’œuvre vers le lucratif secteur
minier aggrave une situation déjà compliquée de faible production alimentaire en raison de la faible adoption
de la technologie dans l’agriculture et de la petite taille des terres agricoles (Centre africain pour la
transformation économique, Fondation Ford, 2017a).

Étant donné que la production agricole et alimentaire dans les zones rurales dépend du travail familial,
principalement des jeunes, la migration de la main­d'œuvre vers le secteur minier crée un vide de main
d'œuvre dans le secteur agricole, provoquant une sous­production. À mesure que de plus en plus de jeunes
se tournent vers le secteur minier, le secteur agricole se retrouve avec une main­d'œuvre vieillissante qui
réduit la production (Okoh­Hilson, 2011). Cela contribue à la baisse de la disponibilité alimentaire qui expose
les ménages à la faim et, dans les cas extrêmes, à la malnutrition. Cela enlève à un ménage

l’agence et le contrôle de la situation de la sécurité alimentaire (Clapp vd., 2022 ; Sen, 1987).

Même si certains diront que les revenus du secteur minier devraient être utilisés pour acheter de la
nourriture, les faits montrent que la nourriture achetée par les ménages à faible revenu est généralement
constituée de produits d'écurie, composés principalement de glucides de base, avec peu ou pas de fruits et
de légumes nécessaires à leur subsistance. alimentation équilibrée (Zhang vd., 2020). Par conséquent, la nourriture

72 Revue du Bassin Méditerranéen et des Civilisations Africaines, Vol. 5, n ° 2

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MINIÈRE SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU ZIMBABWE

serait loin d’être nutritif par rapport à celui obtenu grâce aux droits d’autoproduction.

Conflit d'utilisation des terres

L'afflux de mineurs artisanaux et à petite échelle au Zimbabwe a provoqué des conflits

d'utilisation des terres entre les mineurs et les petits exploitants agricoles, dont certains sont
devenus violents. L’agriculture et l’exploitation minière nécessitent de vastes étendues de terres, ce
qui alimente les conflits sur les activités économiques à privilégier. Plus précisément, l’exploitation
minière est généralement associée à une utilisation extensive des terres, ce qui exclut de
nombreuses autres utilisations humaines ou la non­utilisation de ces terres (Luckeneder, 2021).
Avec une plus grande probabilité de rendements élevés dans l'exploitation minière, les agriculteurs
ont converti des terres arables traditionnellement fertiles en espaces miniers, ce qui compromet la
production alimentaire. En outre, la nature violente des mineurs a permis de déloger de leurs terres
agricoles productives de petits exploitants agricoles sans résistance politique ou financière
(Adonteng­Kissi­Adonteng­Kissi, 2017 ; Chari, 2021). De plus, l’implication de poids lourds politiques
et économiques signifie que les petits agriculteurs pauvres ont des chances limitées de combattre
les mineurs légalement ou autrement (Garret, 2007 ; Hentschel vd., 2002). La situation est aggravée
par le système foncier qui, selon la loi sur les terres communales (20 : 04), fait du président le seul
gardien et ayant autorité sur les terres communales. La tentation d’accumuler des richesses au­
delà de la protection des personnes liées à la terre est forte. Le système foncier et les insuffisances
politiques de la loi désuète et chaotique sur les mines et les minéraux de 1961 (amendée en 1966)
(Musemwa, 2019) ont été utilisés comme armes par des mineurs soutenus politiquement pour priver
les communautés et les populations autochtones de leur pouvoir. Cela viole la Déclaration des
Nations Unies sur les peuples autochtones (UNDRIP) (Assemblée générale des Nations Unies,
2007) et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant
dans les zones rurales (UNDROP) ( Assemblée générale des Nations Unies, 2018). Par exemple,
les déplacements à Shurugwi et Insiza se sont produits principalement en raison de la faiblesse des
institutions étatiques, de la législation et du manque d’application des règles et réglementations
minières et environnementales (Musemwa, 2019).

En outre, l’implication d’acteurs locaux et étrangers puissants sur le plan économique et

politique rend difficile l’application des règles et réglementations (Mkodzongi­Spiegel, 2020). Ces
externalités préjudiciables de l’exploitation minière artisanale ont eu une influence négative directe
et grave sur la production agricole (Oxfam, 2013). Ainsi, les invasions de terres agricoles et les
violences perpétrées par des gangs brandissant des machettes dans les provinces centrales des
Midlands et du Mashonaland ont perturbé la paix et finalement les activités agricoles, ce qui a
affecté la production agricole (The Herald, 2 septembre 2020). Dans ces circonstances, retirer le
contrôle des terres aux agriculteurs ruraux signifie qu’ils n’ont plus de contrôle sur la production,
l’accès et l’approvisionnement stable en nourriture (Clapp vd., 2022 ; Servin­Moseley, 2022). Cela
peut potentiellement provoquer des cas localisés de pénurie alimentaire et de malnutrition infantile,
même lorsque d'autres

les zones ont de la nourriture disponible.

Akdeniz Havzası et Afrika Medeniyetleri Dergisi, Cilt. 5, Sayı.2 73

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Pollution des terres et de l’eau (dégradation)

Les mineurs de ce secteur dépendent de l'utilisation de produits chimiques nocifs tels que le mercure, qui
endommagent à la fois la terre et l'eau ainsi que la biodiversité (Magidi­Hlungwane, 2023). La situation est aggravée
par la médiocrité des installations de stockage et l’utilisation incontrôlée de produits chimiques dangereux pour les
processus de nettoyage de l’or, qui s’infiltrent ensuite dans les sols et les systèmes d’eau environnants, menaçant la
production agricole locale et l’approvisionnement alimentaire (Musemwa, 2019). Au Zimbabwe, la faiblesse de la
législation régissant les décharges minières et l’élimination des déchets aggrave la situation, Musemwa (2019). Il est
rejeté dans des plans d’eau qui contaminent l’eau habituellement utilisée en aval pour l’irrigation des petites exploitations
(Eludoyin, 2017). De plus, les eaux usées des barrages de résidus se retrouvent généralement dans les eaux
souterraines et les terres agricoles, ce qui les rend dangereuses pour un usage domestique ou pour l'irrigation (Watari
vd., 2019). Les rivières Mazoe, Save, Mutare et Odzi ont été contaminées et ensablées par un orpaillage non réglementé
et irresponsable, ce qui a compromis la qualité de l'eau (Alrumman vd., 2016) pour l'irrigation et la production de produits
horticoles tels que les légumes cultivés le long des principales rivières. .

Les preuves biologiques produites par Eludoyin (2017) montrent que les rendements des cultures, en particulier du
maïs et du cacao au Ghana, ont considérablement chuté en raison de l'absorption des métaux lourds présents dans le
sol par des plantes à racines superficielles qui se flétrissent, rabougrissent ou produisent des rendements de mauvaise
qualité, ce qui entraîne une mauvaise alimentation. et la malnutrition.

74 Revue du Bassin Méditerranéen et des Civilisations Africaines, Vol. 5, n ° 2

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MINIÈRE SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU ZIMBABWE

Figure 3 : Photo de la rivière Mutare fortement ensablée en raison de l'orpaillage non réglementé

Source : Photo prise par l'auteur

En outre, la dégradation des terres et la pollution de l'eau liées à l'exploitation minière sont signalées comme
étant à l'origine de la détérioration de la qualité du bétail et des pertes financières qui en découlent dans les
zones d'élevage traditionnel de Gwanda et d'Insiza. L’augmentation de l’exploitation aurifère entraîne une
diminution des pâturages en raison de la déforestation et du brûlage des herbes (Chari vd., 2021).
Cela impose d'autres coûts financiers aux agriculteurs qui doivent compléter leur production avec des matières
premières coûteuses. La perte des pâturages naturels et les coûts des matières premières qui en résultent
conduisent à une production animale élevée que de nombreux agriculteurs ruraux ne peuvent pas se permettre.
En conséquence, la qualité de la viande qu’ils produisent est faible (The Standard, 20 juin 2019). La même
chose a également été rapportée à propos des fruits et légumes frais, où les agriculteurs ont déploré que les
villes, en particulier Bulawayo, préfèrent désormais les fruits et légumes importés plutôt que d'acheter auprès de
fournisseurs locaux. Cela fait grimper les prix des denrées alimentaires et affaiblit les droits à la fois de la production propre et

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axés sur le marché pour les ménages à revenus moyens et faibles. Cela signifie également que tous les
aspects de la sécurité alimentaire sont compromis. Par exemple, un ménage traditionnellement dépendant
de la production de légumes ou de bétail pour la vente perd à la fois le contrôle de la production et des
revenus, ce qui le rend vulnérable à la faim et aux pénuries alimentaires.

Coût de la vie en hausse.

En raison de l’afflux de main­d’œuvre non locale qui crée une demande plus élevée pour les
produits, services et infrastructures actuels, les mines opérationnelles ont le potentiel d’augmenter le coût
de la vie. Ces facteurs contribuent à l’augmentation des prix de l’offre et de la demande, rendant plus
difficile pour les résidents à faible revenu d’acheter des aliments de qualité décente en quantités
suffisantes pour se nourrir correctement. En conséquence, les zones minières augmentent la demande
de biens de consommation, qui peuvent être satisfaites par la production agricole locale, et contribuent
ainsi à la décentralisation du marché, ou à la migration des marchés loin des centres urbains traditionnels
vers les périphéries rurales (Cartier­Bürge, 2011). Cela constituerait un avantage pour ceux qui sont
économiquement actifs, mais un désavantage pour les populations rurales pauvres qui doivent lutter
contre le coût de la vie élevé, y compris les denrées alimentaires coûteuses, car l'essor des activités
minières crée une demande artificielle de biens de consommation. La vente d'aliments emballés et
préparés exclusivement sur les marchés des sites miniers est une autre façon pour les vendeurs de
répondre aux besoins des clients miniers très occupés, mais étant donné les niveaux relativement faibles
de fruits, de légumes et, dans certains cas, de sources de protéines dans ces repas, ces repas pratiques
ne suffisent pas. représentent nécessairement des options saines sur les sites miniers (Zhang vd., 2020).
Il a été observé une augmentation des dépenses alimentaires pour des aliments moins nutritifs tels que
les aliments préparés, le sucre et les boissons (Karamba, 2011).

L’état de la sécurité alimentaire parmi les mineurs artisanaux et à petite échelle et les communautés
minières

Au Zimbabwe, les ruées vers l’or créent des installations temporaires, déconnectées des modes
de vie habituels. Une caractéristique de cette configuration est l’absence de production alimentaire par
l’agriculture. Grâce aux droits de marché et d’échange, les mineurs campaient dans des zones reculées
pour avoir accès à la nourriture. Un marché sur un site minier offre aux mineurs une opportunité
facilement accessible de prendre un repas pendant leur journée de travail, mais le choix d'options
nutritives est beaucoup plus limité que sur un marché plus grand. Cependant, comme indiqué, la
composante utilisation des aliments disponibles est généralement compromise en raison d’un manque
de variété du contenu nutritionnel (Zhang vd., 2020). On constate une consommation élevée d’aliments
plus emballés et prêts à consommer, de plus de sucre et de matières grasses, et de moins de fruits et
légumes, par rapport aux habitants des zones rurales environnantes qui dépendent davantage des
produits alimentaires cultivés localement (Zhang vd., 2020). Les mineurs ont généralement accès aux
glucides pour obtenir de l’énergie, mais manquent d’autres valeurs nutritionnelles. Ainsi, les mineurs sont
exposés à une mauvaise alimentation et à des problèmes de santé.

76 Revue du Bassin Méditerranéen et des Civilisations Africaines, Vol. 5, n ° 2

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LES IMPLICATIONS DE LA PETITE ÉCHELLE ARTISANALE

MINIÈRE SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU ZIMBABWE

Le manque d’hygiène est un autre défi qui caractérise le lien entre l’exploitation minière artisanale et à petite
échelle et la sécurité alimentaire. En raison de l'éloignement de la plupart des points chauds de l'exploitation minière, ils
n'ont pas accès à l'eau potable ni à l'électricité pour alimenter les installations de stockage des aliments et de
réfrigération, comme l'a noté Zhang vd. (2020), les aliments frais sont donc limités. Une autre préoccupation est que
l'absence d'un système d'élimination des déchets sur tous les marchés pose des problèmes potentiels de santé en
raison de l'accumulation de déchets alimentaires et plastiques sur le marché, ainsi que des vapeurs de fumée provenant
de la combustion des déchets. Les lois sur la santé, les restrictions gouvernementales et autres exigences d’hygiène
établies qui sont répandues dans les contextes à revenus élevés font généralement défaut dans les opérations minières
artisanales à petite échelle (Donkor, 2023 ; Mkodzongi, 2013).

Proposition de politique

L’exploitation minière artisanale et à petite échelle, comme le démontre cet essai, joue un rôle essentiel dans la
garantie de la sécurité alimentaire et de l’économie dans son ensemble. Cependant, parce qu'il est illégal et informel, il
a eu un impact négatif sur l'agriculture et l'environnement dont elle dépend, d'où l'affirmation selon laquelle ce secteur
est destructeur et non durable. Cela est principalement dû à la faiblesse des institutions, aux insuffisances des politiques,
au manque d’harmonie et à la fragmentation des cadres juridiques, à la mauvaise application des règles et
réglementations environnementales et minières, entre autres. À cette fin, il est raisonnable de proposer la formalisation
de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle et son intégration dans l’économie dominante.

Cela permettrait aux mineurs d'avoir accès aux droits fonciers, aux licences minières, à l'exploration, aux permis
d'exploration minière ou à tout document légitime leur permettant d'opérer légalement (Chari vd., 2021). Il confinera les
mineurs à un endroit spécifique pour protéger les petits exploitants agricoles des violentes invasions agricoles.

L’adoption de cadres juridiques agricoles, environnementaux et miniers modernes, complets et harmonieux qui
permettent la coexistence durable entre l’agriculture et l’exploitation minière est une option viable. Cela permet aux
agriculteurs et aux mineurs de travailler ensemble sous réserve d’un accord mutuel, ce qui permet à l’exploitation
minière de compléter la production alimentaire et de renforcer la sécurité alimentaire. Compte tenu des intérêts politiques
et économiques de la puissante minorité ayant le pouvoir de bloquer délibérément toute mesure significative vers la
modernisation du secteur économique, cette tâche nécessite donc la plus grande volonté politique. La célèbre étude de
cas Fome Zero (programme de sécurité alimentaire) de Belo Horizonte, documentée par Chappell (2018), peut inspirer
la manière dont les gouvernements

peuvent délibérément s’engager dans une politique visant à renforcer la sécurité alimentaire de manière durable.

Conclusion

Les éléments présentés dans cet article réfutent dans une certaine mesure l’idée selon laquelle l’exploitation
minière artisanale à petite échelle n’est qu’un obstacle à la réalisation de la sécurité alimentaire en raison de ses effets
sur l’agriculture. Il est clairement démontré que l’exploitation minière, si elle est réglementée et si des règles sont
appliquées, peut permettre aux ménages d’améliorer ainsi leur situation économique.

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renforcer leur maîtrise et leur contrôle sur la nourriture. Il a été démontré que l’exploitation minière est une
activité génératrice de revenus rapide et importante qui permet aux groupes vulnérables tels que les ruraux,
les jeunes et les chômeurs d’accéder à la nourriture via les marchés. Cela permet donc d’éviter des épisodes
de pénuries localisées alors que les produits alimentaires sont abondants sur le marché. L’exploitation minière
artisanale renforce les droits à l’alimentation et doit donc être considérée comme une activité économique
complémentaire à l’agriculture qui aide les familles à atteindre un statut de sécurité alimentaire.

Dans le cas du Zimbabwe, cependant, il est compréhensible de soutenir que l’exploitation minière
artisanale et à petite échelle a un impact négatif sur l’agriculture et la sécurité alimentaire.
En effet, la croissance de ce secteur exerce une pression sans précédent sur les ressources qui contribuent
traditionnellement au succès de l’agriculture. Ces ressources comprennent la terre, le capital, la main­d’œuvre
et l’eau, qui sont également largement nécessaires à l’exploitation minière. Cela a été associé à plusieurs
cas de dégradation de l'environnement qui rendent les terres impropres à l'agriculture et à l'élevage. Les
rivières ont été fortement ensablées en raison de l'exploitation minière sur les berges et dans les lits, ce qui
perturbe l'écoulement naturel de l'eau.
Les produits chimiques nocifs utilisés dans les processus de nettoyage de l’or sont seuls responsables de la
contamination de vastes étendues d’eau et de la dégradation de la qualité de l’eau destinée à l’irrigation et à
d’autres usages domestiques. La vie aquatique est fortement menacée, y compris les poissons, qui constituent
une source majeure d'acides gras et d'autres nutriments.

Alors que la sécurité alimentaire partage d'énormes liens avec la santé et le bien­être, l'exploitation
minière artisanale et à petite échelle, en raison de son association avec une mauvaise santé, une sécurité et
une violence, a exposé les jeunes économiquement actifs à des maladies les plus respiratoires, conduisant
à une capacité affaiblie à travailler dans l'agriculture ou dans le secteur agricole. même secteur (Martinez,
2023). Dans les cas extrêmes, les décès liés aux produits chimiques nocifs dans le secteur minier à petite
échelle ne peuvent pas surprendre. Lorsqu'un membre actif de la famille devient paralysé ou décède, la
vulnérabilité du ménage à la faim et aux pénuries alimentaires chroniques augmente car les moyens
d'accéder à la nourriture et de la rendre disponible pour ce ménage seront limités.
De ce point de vue, les menaces minières artisanales et à petite échelle pour la sécurité alimentaire et leurs
implications sanitaires et mortelles augmentent les vulnérabilités en matière de sécurité alimentaire
(Otamonga­Pote, 2020).

Il est également légitime d’affirmer que les faiblesses des systèmes de gouvernance et politiques
échouent délibérément à répondre aux intérêts concurrents entre l’exploitation minière artisanale et la
production alimentaire ou agricole, ce qui entraîne une baisse de la disponibilité alimentaire dans les
communautés minières. L’affirmation de de Waal (2018) selon laquelle le comportement humain et les actions
telles qu’une mauvaise gouvernance et de mauvaises décisions politiques sont responsables de la création
d’épisodes de faim et de pénuries alimentaires plutôt que d’événements naturels est donc justifiée. Le
document démontre comment les personnalités politiques qui devraient être le fer de lance des réformes
juridiques pour protéger les agriculteurs et permettre la coexistence entre agriculteurs et mineurs, réduire la
propriété foncière et les conflits liés à l'utilisation des terres sont en première ligne pour alimenter les invasions
violentes des terres agricoles et l'exploitation minière non durable sur le plan environnemental. A cette fin, l'exploitation minière artisa

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MINIÈRE SUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU ZIMBABWE

bien que capable de gagner quelques sommes d’argent et de renforcer ses droits fondés sur le marché,
elle laisse une grande partie de la population dépendante de l’agriculture à petite échelle et vulnérable aux
pénuries alimentaires car elle perd ses terres, ce qui compromet l’état de la sécurité alimentaire.

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