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ISSN 1112-5438
Edité
Editée par l'I stit t N
l'Institut ti ld
National de lla V l i ti A
Vulgarisation i l (IN
Agricole NVA
A)
(INVA)
ÉDITORIAL
Agriculture
& Développement M. BENDIF Kamel,
est une Revue semestrielle Directeur Général
de Vulgarisation et de de l’INVA
Communication éditée par
l'Institut National de la
Vulgarisation Agricole
(INVA)
L
Saïd Hamdine. BP 42. ALGER.
Tel : (021) 54 34 14/17 e numéro 24 de la la migration qui sont, aujourd’hui,
Fax : (021) 54 34 15/16 revue « Agriculture & la conséquence de plusieurs
E-mail : revueinva@outlook.fr
Site Web : www.inva.dz
Développement » est facteurs : socioéconomiques
un numéro spécial consacré et climatiques.
Directeur de la Publication
à la journée nationale de la Les articles de ce numéro se
BENDIF Kamel vulgarisation agricole organisée focalisent sur les différentes
Coordinatrice de la revue
le 1er octobre 2017 et la journée stratégies et démarches mises
BOUDEDJA Karima mondiale de l’alimentation, le en œuvre pour le développement
16 octobre 2017 célébrées agricole, rural et aquacole leur mise
Assistée par
DERGUINE Hafida cette année sous les thèmes en œuvre au niveau local pour
MESSAOUDI Asma respectivement de « Investir dans la préservation des ressources
KHALFAOUI Nabila l’économie de la connaissance naturelles, la transformation
OUGUENOUNE Meriem pour une sécurité alimentaire des produits agricoles et leur
TALI Soumia
durable» et de «Changeons l’avenir commercialisation.
AÏT MOHAMED Mohamed
des migrations. Investissons Les instituts de recherche,
Conception & Réalisation dans la sécurité alimentaire et développement et de vulgarisation,
APEC Communication le développement». du secteur agricole et de la pêche,
Ces deux thématiques partagent ont présenté les acquis de leurs
l’objectif de pousser à la réflexion recherches où expérimentations
sur les créneaux à investir et les assorties de recommandations
Cité des Annassers II, changements à apporter pour pratiques. La vulgarisation et
Bt. B 25, N°02, Kouba, Alger. le développement et la sécurité l’appui-conseil aux producteurs
Téléfax : (213) 23 70 40 63 alimentaire. sont également abordés, fondés
Mobile : (213) 5 55 03 92 23
E-mail : info@apec-dz.com
En effet, il est important que sur l’économie de la connaissance
les stratégies de développement en tant que facteur essentiel
Directeur Général agricole intègrent le renforcement de celle-ci dans le domaine du
Hamid RABAHI
des capacités à tous les niveaux développement agricole et de
Infographie et l’encouragement de l’innovation la pêche.
Yacine MERABET
et de l’investissement dans D’autres thématiques touchant aux
Marketing l’économie de la connaissance. enjeux plus larges de la sécurité
Lynda HAMDAD L’impact sur le développement alimentaire à l’échelle mondiale
local permettra certainement influencée par plusieurs facteurs
Impression
Ed-Ediwan d’améliorer les revenus des d’ordre socio-économiques et
populations rurales et de réduire environnementaux.
Editorial
I) Journée Mondiale de l’Alimentation
➨ « Changeons l’avenir des migrations. Investissons dans la sécurité alimentaire et le
développement » .......................................................................................................................................................................................... p 5
SOMMAIR E
II) Journée Nationale de la Vulgarisation Agricole
➨ « Investir dans l’économie de la connaissance pour une sécurité alimentaire durable » .......
..................................................................................................................................................................................................................................... p 14
C
haque année, l’Organisation des
Nations Unies pour l’alimentation
et l’agriculture (FAO) célèbre, le 16
octobre, la Journée mondiale de l’alimentation
qui commémore la création de l’Organisation
en 1945.
L
a migration occupe désormais
pement des transports et de la com-
le devant de la scène dans
munication a facilité pour beaucoup
tous les grands débats inter-
de personnes le départ de leurs
nationaux sur le développement
villes et de leurs pays. Mais pour l’effet des catastrophes climatiques personnes qui fuient les effets du
d’autres, la migration demeure une ou météorologiques. changement climatique, mineurs
aventure coûteuse, physiquement non accompagnés et victimes de
éprouvante et parfois fatale. La migration, c’est quoi ? la traite des personnes, mais pas
Les chiffres des Nations Unies uniquement. Ils comprennent aussi
montrent une augmentation de la La migration est le mouvement de les gens qui bougent pour d’autres
migration forcée et de détresse. Les personnes, soit à l’intérieur d’un raisons, comme les études ou le re-
migrants cherchent à échapper aux même pays, soit à travers les fron- groupement familial.
confllits, aux persécutions et aux tières internationales. La FAO utilise Les migrants peuvent se déplacer
catastrophes naturelles, ou encore le terme «migration» pour se référer de façon permanente ou temporaire.
à la pauvreté, à ce qui menace leur à tous les types de déplacements, Leurs déplacements peuvent dé-
subsistance ou autres pressions ex- quels qu’en soient les motifs, la du- pendre des conditions saisonnières.
trêmes. rée ou leur caractère volontaire ou La plupart des migrants se déplacent
Pour la seule année 2015, les conflits involontaire. à l’intérieur de leur propre pays,
et les persécutions ont contraint 65,3 d’autres traversent les frontières des
millions de personnes à se déplacer, états. Ils viennent essentiellement
des régions en développement mais
ils se déplacent de plus en plus dans
les pays de l’hémisphère Sud et du
Nord au Sud.
Impact
tandis que plus de 19 millions ont Qui sont les migrants ? La migration et la FAO
été déplacées à l’intérieur de leur
propre pays à cause de catastrophes Les migrants forment un groupe Les causes et les impacts de la mi-
naturelles. De 2008 à 2015, 26,4 mil- très varié de personnes: travail- gration sont étroitement liés aux ob-
lions de personnes en moyenne se leurs migrants, réfugiés, deman- jectifs mondiaux de la FAO :
sont déplacées chaque année sous deurs d’asile, déplacés internes,
rurales manquent
généralement de
perspectives plus
attrayantes.
Solutions
durables
L’agriculture et le
développement rural
peuvent permettre
de lutter contre les
causes de la migra-
tion, notamment
la pauvreté rurale,
l’insécurité alimen-
taire, les inégalités,
le chômage et l’ap-
pauvrissement des
ressources naturelles
dû à la dégradation
de l’environnement
et au changement
climatique.
☛ lutter contre la faim et atteindre la tion viable pour se sortir de la pau- Aujourd’hui, une
sécurité alimentaire, vreté. grande partie de la réponse à l’enjeu
☛ réduire la pauvreté, Les ruraux pauvres, surtout les petits de la migration globale est d’inves-
☛ promouvoir l’utilisation durable. agriculteurs familiaux, sont confron- tir dans le développement rural
tés à d’énormes difficultés d’accès durable, dans l’adaptation au chan-
La FAO joue un rôle unique en son au crédit, aux services, aux technolo- gement climatique et dans le déve-
genre en affrontant les causes pro- gies et aux marchés qui leur permet- loppement de moyens d’existence
fondes de la migration rurale forcée traient d’améliorer la productivité ruraux résilients. Le travail de la FAO
et de détresse, tout en facilitant une de leurs ressources naturelles et de sur la migration a pour objectif de
migration régulière, ordonnée et hu- leur travail. La plupart des emplois traiter les causes profondes de la
manisée. disponibles dans l’agriculture sont migration de détresse, en améliorant
En 2018, aux côtés de l’Organisation assortis de revenus faibles et irrégu- les conditions de vie et en créant des
Internationale pour les Migrations liers, de mauvaises conditions sécu- moyens alternatifs de subsistance
(OIM), la FAO co-présidera le Groupe ritaires et sanitaires, d’inégalités de dans les pays d’origine.
Mondial sur la Migration (GMG), un salaires et d’opportunités entre les Il exploite aussi le potentiel de déve-
organe inter-institutions de promo- hommes et les femmes, et d’une pro- loppement de la migration pour les
tion au niveau mondial du dialogue tection sociale limitée. pays d’origine et de destination. Il
sur les questions migratoires. Compte tenu d’un accès restreint vient également en aide aux per-
à la formation, aux services finan- sonnes déplacées et aux commu-
Un phénomène rural ciers, à la vulgarisation et aux instal- nautés qu'aux personnes en situa-
lations de transformation, les zones tion de crise.
L’alimentation et l’agriculture sont
primordiales pour le bien- être des
individus et sont à l’origine des fac-
teurs poussant de nombreuses per-
sonnes à migrer, en particulier dans
les zones rurales. Plus de 75% des
populations pauvres et victimes d’in-
sécurité alimentaire vivent en milieu
rural et dépendent pour la plupart
de l’agriculture et des ressources
naturelles pour vivre. Beaucoup de
particuliers et de familles entières
migrent pour raisons économiques,
car ils ne voient aucune autre solu-
Agir La FAO collabore avec ses parte- Au Honduras, la FAO a mené un pro-
naires pour : jet destiné à alléger les pressions mi-
La migration devrait être un choix, ►Mieux comprendre les migrations gratoires par la création d’entreprises
non une nécessité. La FAO soutient internationales et internes, en pro- rurales pour les jeunes. Des jeunes
depuis longtemps la création de duisant des faits probants/données femmes et des jeunes hommes ont
conditions de vie meilleures et de sur leurs causes profondes et leur reçu une formation en techniques
moyens d’existence résilients dans impact sur l’agriculture et le déve- agricoles et entrepreneuriales et ont
les zones rurales. loppement rural ; cherché des capitaux en proposant
Avec ses partenaires, la FAO a pour ►soutenir les capacités institution- des micro-entreprises.
vocation d’étendre ses travaux au nelles pour gérer les mouvements En Éthiopie et en Tunisie, un projet
renforcement de la contribution po- massifs de réfugiés et de migrants en cours de la FAO vise à offrir aux
sitive que les migrants, les réfugiés d’un point de vue agricole et rural ; jeunes ruraux des moyens d’exis-
et les déplacés internes apportent ►diffuser les enseignements tirés et tence durables comme alternative à
à la réduction de la pauvreté, à la les meilleures pratiques constatées la migration. Il encourage des méca-
sécurité alimentaire, à la nutrition, pour la reproduction de solutions nismes novateurs et des stratégies
ainsi qu’à la résilience des ménages innovantes ; de développement rural pour la
ruraux. ►faciliter le dialogue de politiques création d’emplois productifs et pro-
pour une meilleure compréhension pose des opportunités entrepreneu-
La FAO applique son expertise dans de la migration rurale ; riales aux jeunes ruraux.
les domaines suivants : ►renforcer les partenariats pour trai-
✔ lutter contre les causes premières ter les causes premières de la migra-
et les éléments moteurs de la migra- tion et renforcer sa contribution posi-
tion de détresse ; tive.
✔contribuer à la création d’oppor-
tunités de travail agricole pour les Sécurité alimentaire et
jeunes, les femmes et les personnes développement rural
qui pourraient être tentées de migrer;
✔ promouvoir une migration sûre,
en bon ordre et régulière depuis les
zones rurales et soutenir les cam-
pagnes d’information du public et
les politiques compatibles avec ces
objectifs ;
✔ exploiter le potentiel de la migra-
tion pour l’agriculture et le dévelop-
pement rural ;
✔ empêcher les conflits liés à la terre
et aux ressources naturelles ;
✔ renforcer la résilience des commu-
nautés touchées par des crises pro-
longées déclenchées par les catas-
trophes naturelles ou anthropiques ;
✔ élaborer des stratégies durables Changement climatique
pour l’insertion des personnes dé- En Ouganda et au Népal, la FAO aide
placées au sein des communautés les communautés à gérer les risques
d’accueil. climatiques et à s’adapter.
➨ Termes-clés
Migration de détresse
Tout mouvement migratoire déterminé par le
sentiment de la personne et/ou du ménage
que la seule solution possible pour sortir de la
pauvreté consiste à migrer.
Les facteurs peuvent être variés : pauvreté,
insécurité alimentaire, manque d’opportunités
d’emploi, accès limité à la protection
sociale, appauvrissement des ressources
naturelles, dégradation de l’environnement et
changement climatique.
Migration forcée
Déplacement migratoire avec un élément de
contrainte, notamment lorsque la vie et les
moyens de subsistance sont menacés, pour des
raisons naturelles ou anthropiques.
C’est le cas des mouvements de réfugiés et de
personnes déplacées à l’intérieur de leur pays
et de celui des personnes frappées par des
catastrophes naturelles
ou environnementales.
Migration volontaire
Motivée par une prise de décision fondée sur
le libre-arbitre et l’initiative personnelle. Les
personnes migrent pour toute une série de
motifs, mais l’un des plus puissants est le désir
d’améliorer leurs moyens de subsistance.
L
'attention s'est donc graduel- en œuvre des activités de dévelop- celui de la recherche de méthodes
lement déplacée vers des pement destinées à les assister. On plus susceptibles d'aider les col-
approches visant à faire par- attache désormais, une importance lectivités rurales à améliorer leurs
ticiper davantage les populations croissante au rôle crucial de la connaissances et leurs aptitudes,
rurales à la planification et à la mise connaissance, de même que dans et dans la promotion de l'échange
d'informations à tous les niveaux caractéristiques techniques, conseil permanent et évolutif qui
entre les individus engagés dans sociales voire culturelles de la constitue une conséquence de la
une intervention de développe- région dans laquelle, ils vivent et multiplicité et du développement
ment. qui se traduisent (pour eux), par des besoins et des techniques ;
un accès limité aux services et aux
Dès lors, les dimensions commu- ressources. ♦ un conseil « global et spécialisé »
nication et diffusion des connais- à tel point que le conseil devra tenir
sances dans les activités de dé- Mais pour être objectif, il faut dire compte de plus en plus de l’unité
veloppement paraissent fonda- qu’en agriculture, les paramètres de l’exploitation et de toutes ses
mentales, dans la mesure où elles fixes sont l’exception, les variables composantes. C’est une approche
facilitent la compréhension des étant la règle dans le domaine globale menée dans l’exploitation,
artisans du processus de dévelop- biologique. Entre la conception un conseil aux différents niveaux
pement et tendent à favoriser leur d’un plan et son application de perception des groupes, des
pleine participation. En contribuant surgi une foule d’impondérables individus et adoptable par les agri-
au développement des exploita- difficiles voire parfois, impossibles culteurs
tions et des productions, la diffu- à maîtriser, qui tiennent à la fois
sion des connaissances est peut au caractère souvent rudimentaire ♦ et enfin, un conseil « objectif et
être un moyen très puissant d’amé- des techniques utilisées par les humain », de telle sorte que l’enca-
lioration du niveau de vie et de la exploitants et à la nature même de drement agricole doit être suffisam-
promotion sociale des populations l’agriculture. ment proche de l’exploitant pour le
rurales. connaître et suffisamment éloigné
Par ailleurs, l'agriculture a pour pour avoir un certain recul vis-à-vis
Ces objectifs impliquent tout importante fonction de produire de son exploitation.
particulièrement que les dispositifs aussi bien des aliments pour nourrir
d’information et de communication la population que des denrées La mise en œuvre des différents
soient accessibles et utiles et d'exportation qui rapporteront programmes et des projets
répondant tout particulièrement des rentes. Ce faisceau d'activités agricoles exige cependant, une
aux préoccupations et attentes des engendre la demande d'autres approche d’accompagnement
agriculteurs, des agricultrices, des biens et de services et favorise et d’assistance technique aux
éleveurs et des jeunes ruraux, en également la création d'emplois divers acteurs engagés dans le
gros à la communauté rurale. Cela qui absorberont la main-d'œuvre processus de développement,
étant, l’ancrage du développement disponible. dont les aspects de renforcement
d’une stratégie d’information, de des capacités et de diffusion
communication et de vulgarisation Dans le processus de des connaissances en milieu
devra s’inscrire nécessairement développement s’entrecroise rural constituent les instruments
dans le contexte des politiques l’ensemble des acteurs qui devront moteurs et les facteurs essentiels
agricoles et rurales adoptées par s’associer pour promouvoir ce du progrès et de modernisation de
les gouvernements. développement, autrement dit, l’agriculture.
l’interdépendance des acteurs
Il faut dire cependant, qu’au cours devra être de mise. Cela renvoie Il en découle que l’adoption de la
de ces dernières décennies, une à la synergie, à la coordination, à stratégie basée sur le déterminisme
place plus grande a été accordée la cohésion, en bref à l’harmonie technologique, la valorisation
aux programmes et projets de dans l’action d’ensemble des des ressources, le transfert
développement agricole et interventions de développement de technologie et la gestion
rural et des raisons impérieuses dont la concertation, l’orientation, rationnelle des exploitations
ont conduit à consacrer des l’information et la communication agricoles, moyennant l’implication
ressources au développement des inter et intra acteurs trouvent toutes directe des exploitants à travers
campagnes de telle sorte que de leurs significations. Cependant, des approches participatives
gros investissements moraux et dans la pratique quotidienne une constituent aujourd’hui, autant de
physiques sont consentis. frange importante des acteurs facteurs qui influent positivement
Les agriculteurs et les éleveurs agricoles s’attendent à : sur la production du secteur
représentent une grande frange agricole dans sa globalité.
de la population algérienne. ♦ un conseil à la fois « formateur
Cependant, toutes les difficultés et informateur » de telle manière L’accompagnement des exploi-
que connaissent les agriculteurs que l’orientation est perçue comme tants et leur conseil, en gros pro-
ne sont pas nécessairement une école de formation. C’est une mouvoir l’économie de la connais-
de nature physique. Certaines démarche pédagogique partant du sance est le plus grand investisse-
tiennent davantage aux réel et s’y ressourçant toujours, un ment que l’on puisse développer à
Les changements à
l’échelle mondiale et régio-
nale touchant le secteur
agricole en général, la vie
des agriculteurs et la sécu-
rité alimentaire en particu-
lier, remodèlent la commu-
nication pour le dévelop-
pement en induisant une
professionnalisation des
acteurs. La mondialisation,
la libéralisation du marché,
la décentralisation accrue,
le rôle croissant du sec-
teur privé, la détérioration
de la base des ressources
naturelles, combinés à la
Le partage de connaissances pour renforcer les compétences
croissance persistante de
la population et à la pau-
l’heure actuelle dans la mesure où à définir le concept de l’économie vreté grandissante dans les
l’économie contemporaine est une de la connaissance, autrement dit, zones rurales, constituent autant de
économie de la connaissance. De le savoir et la connaissance de- défis majeurs aux établissements
ce fait, appuyer les innovations pay- viennent, demeurent des éléments de vulgarisation, d’appui technique
sannes à travers le renforcement cruciaux pour toute entreprise de et de développement, dans leurs
de leurs capacités et leur dotation développement, de progrès et de tentatives de réajuster leurs straté-
en connaissances deviennent, et promotion et à l’heure actuelle on y gies, offres et services.
à juste titre, l’essentiel des facteurs accorde le plein intérêt.
de modernisation et de produc- Ceci, au moment où les avancées
tion agricoles, avouons-le sans am- Edouard SCHUH, l’économiste rapides de la science et de la tech-
bages aucun. américain, n’en disconvient pas nologie, le développement des mé-
pour établir l’interdépendance et thodes et outils de communication,
Dans ce contexte particulier, il faut fait remarquer, voila quelques an- et l’accès accru à l’information, four-
dire plus que jamais, le développe- nées, que : « l’accroissement de la nissent des occasions qui peuvent
ment et la diffusion des connais- production des années 20 au milieu aider les institutions d’éducation,
sances sont aujourd’hui, les princi- des années 70 (du siècle dernier), de vulgarisation et d’autres établis-
pales conditions du progrès écono- s’est accompli sans que soit aug- sements agricoles génératrices de
mique et social, c’est dire que l’in- menté notre capital de ressources connaissances à faire face aux défis
vestissement immatériel, autrement physiques. Il est entièrement dû à émergents et à contribuer efficace-
dit, l’investissement dans l’intelli- des améliorations de la productivité ment au développement durable.
gence, est d’une importance capi- dont la plupart sont imputables à un L’esprit de coopération, c'est-à-dire
tale dont les ressources humaines savoir nouveau ou aux progrès de l’institutionnalisation de coopé-
sont la plus grande richesse. l’information (surtout). Cela montre ratives œuvrant dans le domaine
clairement à quel point la ressource d’appui–conseil, constitue égale-
Investir dans le domaine de l’intel- que constitue la connaissance est ment une base de développement
ligence, c’est d’abord promouvoir propre à favoriser le rendement » de l’agriculture et de la promotion
et améliorer, sans cesse, la forma- (1). Il est ainsi pratiquement impos- des activités en milieu rural.
tion et élargir le champ de la cir- sible de gérer le développement au
culation des informations « utiles quotidien sans une bonne forma- La convergence entre les tech-
» à travers des processus de com- tion et une bonne communication niques, les pratiques et médias et
munication et de vulgarisation se entre les différents acteurs. C'est réseaux de communication pour
nourrissant de cette idée qu’il y à dans ce contexte que les institu- le développement et les systèmes
quelques années, un courant de tions tant étatiques que privées ont de connaissances constituent un
pensée tend à s’affirmer davantage adopté des systèmes de formation, gage de professionnalisation dans
aujourd’hui, liant le développe- de communication et de vulgarisa- le domaine agricole. La commu-
ment et le progrès, à la formation et tion répondant aux exigences de nication, les Technologies TIC, la
au perfectionnement, à l’essor de leur clientèle et bénéficiaire, à tous vulgarisation peuvent considéra-
l’information et de la communica- les niveaux d’intervention. blement renforcer la capacité des
tion aboutissant en fin de compte, personnes à partager leurs expé-
riences et connaissances, en sou- renforcement des capacités comme réfère à la capacité collective des
tien à l’agriculture et au développe- étant : « l’aptitude des individus, des membres à atteindre leurs objectifs
ment rural et offrent une occasion organisations et de la collectivité organisationnels.
pour la modernisation du secteur dans son ensemble à gérer leurs
agricole et constituent par ailleurs affaires avec succès ». Elle englobe Le renforcement des capacités
des opportunités uniques pour, l’aptitude à créer, à comprendre, à organisationnelles renvoie à un
entre autres, réduire l’isolement analyser, à développer, à planifier, ensemble de mesures prises pour
géographique, faciliter le dialogue à atteindre les objectifs fixés, améliorer le fonctionnement et
et la participation, et promouvoir à réfléchir sur les résultats des la performance de l’organisation
des réseaux interactifs d’échanges actions, à se diriger vers une vision, en général, et est souvent,
et de partages pour la promotion et à changer et à se transformer ». Il caractérisé par les changements
le développement. est donc un «processus par lequel, qui interviennent aux niveaux
les individus, les organisations et des mandats, des systèmes, des
L’ensemble de ces considérations la collectivité dans son ensemble processus ou des priorités de
font que l’on puisse adopter une libèrent, créent, renforcent adaptent l’organisation. Cela peut s’appliquer
démarche pour le renforcement et préservent les capacités au fil du à tous les types d’organisations
des capacités et la promotion de temps». d’orientation ou de développement
l’économie de la connaissance, : les agences et ministères publics et
sans que l’on recoure à de gros Dans la pratique, trois dimensions autorités décentralisés, les services
investissements financiers, dans font le renforcement des capacités. de protection sociale, les bureaux
une ère d’austérité. Il s’agit i), de la dimension d’inspection, les laboratoires, les
individuelle qui procède d’un systèmes nationaux de recherche
Renforcer les capacités pour changement dans les compétences, et de vulgarisation agricoles,
les comportements et les attitudes les commissions économiques
une bonne gouvernance
de divers acteurs opérants dans internationales et régionales, les
le secteur du développement entreprises, les coopératives,
Aujourd’hui, renforcer les capacités
agricole et rural (Agriculteurs, les chambres d’agriculture, les
signifie consolider des actions
producteurs, commerçants, groupes de consommateurs, les
et appuyer les individus, les
décideurs politiques, agents de associations de producteurs, les
organisations et la collectivité à
l’inspection alimentaire, directions organisations communautaires,
mieux gérer leurs affaires avec
et personnels des organisations). les ONG, les instituts d’éducation
succès. La bonne gouvernance
Les mesures peuvent inclure le et de formation de type formel et
prend ici, toute sa signification. Il
renforcement des connaissances, informel.
s’agit de promouvoir les capacités,
des compétences, de la motivation
autrement dit, les connaissances,
et des valeurs des individus La dimension organisationnelle a
les qualités, la motivation, la
de l’organisation. La formation certainement un impact formidable
compétence et les aptitudes, des
ne constitue dans ce contexte sur la façon dont les individus ren-
individus, mais également rehausser
qu’une modalité parmi d’autres forcent leurs compétences et uti-
la capacité organisationnelle,
à savoir : l’appui au partage des lisent leurs capacités au sein de
c'est-à-dire, renforcer le potentiel
connaissances, le réseautage l’organisation. Les questions liées
collectif pour parvenir aux objectifs
et le jumelage, pour n’en citer à la motivation, les incitations, les
de l’organisation. Tandis que
que quelques unes,-utilisées perspectives de carrière, et la quali-
la capacité technique, c’est la
pour renforcer les capacités au té des pratiques managériales sont
capacité requise par l’encadrement
niveau de cette dimension. Les des aspects tout aussi importants
en vue de la prise en main des
particularités de chaque situation dans la rétention du personnel qua-
activités de développement dans
doivent être prises en compte lors lifié et enfin, iii), l’environnement
ses diverses facettes.
de la conception d’interventions favorable qui constitue un contexte
appropriées. ii), La Dimension dans lequel, les individus et les
Ceci dit, à l’échelle mondiale et
organisationnelle qui fait dire que organisations transforment leur po-
jusqu’à une époque très récente, le
l’existence d’individus compétents tentiel en action, et où s’effectuent
renforcement des capacités a été
au sein d’une organisation ne les processus de renforcement des
considéré comme un processus
signifie pas que l’organisation est capacités. Il s’agit du montage ins-
technique, supposant un simple
compétente. Les organisations titutionnel d’un pays, de ses règles
transfert des connaissances ou
se définissent comme étant des implicites et explicites, de ses struc-
des modèles d’organisation du
« groupes d’individus unis par tures et de l’environnement poli-
nord vers le sud (OCDE 2006).
un quelconque dessein commun tique et juridique au sein duquel,
Aujourd’hui, une définition est
pour atteindre des objectifs ». les individus et les organisations
largement admise. Elle décrit le
La capacité organisationnelle se opèrent.
ESSAI DE CARACTÉRISATION DE LA
VULGARISATION EN ALGÉRIE
Par Hachemi Nassim
Directeur des réseaux d’information et
de la documentation agricole - INVA
Pour améliorer la
quantité et la qualité
de la production
agricole, réduire les
insuffisances induites
par les imperfections
des services et des
marchés des produits
en zone rurale,
l’Etat intervient en
fournissant des crédits
aux agriculteurs
marginaux, en
assurant la distribution
des intrants, en se
chargeant de la
diffusion des résultats
de la recherche et
du progrès universel
nécessaires à
l’accroissement de la
productivité, tout en
veillant à ce que ces
résultats atteignent les
exploitants agricoles
par l’intermédiaire
des services de 1) Quel sens prend le mot forme de :
vulgarisation. «vulgarisation »? système de transmission du
L’Etat communique à ces derniers savoir- faire, avec ses moyens,
l’information, y compris les son organisation, son corps de
Au niveau international
renseignements sur les marchés, spécialistes et son fonctionnement.
La capitalisation des connaissances
qu’ils ont besoin de connaître avant fonction culturelle sur l’avancée
technologiques, et sa diffusion
de décider ce qu’ils vont produire. des sciences et des techniques. Elle
auprès des producteurs sont
La vulgarisation est un cas typique est universelle et concerne tous les
apparues en réalité vers la fin du 19
du passage des connaissances domaines de la connaissance; elle
ème siècle en Ecosse, The Scotish
scientifiques et techniques à la exige une organisation particulière
Service Consult est le premier
mise en pratique. L’assistance de la part des fractions des
service de vulgarisation agricole
directe sur le terrain s’impose pour populations les plus éloignées des
dans le monde. Cette activité est
amener des compléments, faire des centres de production du savoir-
devenue une discipline en Amérique
démonstrations et supprimer les faire pour lesquelles elle est facteur
et dans les pays occidentaux, après
confusions chez les agriculteurs. La d’adaptation, d’évaluation des
la seconde guerre mondiale.
communication joue ici le triple rôle capacités de choix et d’intégration
de sensibilisation, information et sociale.
Au niveau local
vulgarisation. fonction d’accélération de
Pour pouvoir s’en servir il faut
l’adoption de nouvelles techniques,
distinguer les trois dimensions que
qui est cruciale pour les agriculteurs
la vulgarisation peut prendre sous
quand les politiques estiment la plupart entrepris des actions de objet de concrétiser l’application
le changement nécessaire et / coopération avec des institutions d’une politique de développement
ou quand les agriculteurs sont internationales (FAO, PNUD, CEE, agricole et rurale.
contraints de changer pour résister à CYMMIT, etc.) ayant des techniques On distingue quatre types de
la compétition nationale et mondiale. et méthodes de vulgarisation systèmes de vulgarisation :
avérées, à travers le monde. Peu à
2) Le programme de peu, un système de vulgarisation Le système étatique constitué
vulgarisation national réfléchi, a vu le jour à partir de par les instituts techniques et les
l’année 1985. Le système était doté vulgarisateurs à l’échelle nationale.
Le programme de vulgarisation de programmes identifiant des Le système associatif à caractère
durant la période coloniale thèmes et des méthodes orientés professionnel, constitué par un
étaient assuré par les sociétés de vers la production et les populations ensemble d’agriculteurs et de
prévoyance (SAP). Elles étaient concernées. La circulaire n°1055/ techniciens en relation directe avec
dotées des moyens nécessaires SM DU 31/12/1985 du Ministère les chambres d’agriculture ou faisant
à leurs activités notamment de l’Agriculture et de la pêche, qui partie des coopératives agricoles.
l’exécution des opérations liées aux avait pour objet ‘’L’organisation Le système dit « privé » où
crédits de plantation et de défense et la mise en place de l’appareil le vulgarisateur est employé de
et restauration des sols (DRS). Elles national de vulgarisation agricole ‘’, la société. Ce dernier fait de la
étaient animées sur le terrain auprès identifie les institutions impliquées promotion et du marketing pour un
des agriculteurs par des agents au dans l’appareil de vulgarisation, produit, dans un but commercial.
titre de ‘moniteur agricole’ qui étaient répartie les tâches entre ces Le système coopératif dont le
de manière générale des techniciens institutions et définit les modalités but repose sur l’aboutissement
spécialisés de l’agriculture. de fonctionnement de l’appareil. d’un projet; dans ce cas, l’expert du
Durant les premières années de Cette création sera suivie en 1995 projet et le vulgarisateur, travaillent
l’indépendance le nombre très par celle de l’Institut National de la en étroite collaboration pour la
réduit de cadres ne permettait pas Vulgarisation agricole (INVA), crée réalisation du projet.
de prendre en charge cette activité. par décret n° 95-99 du 1er avril 1995, Chacun des systèmes cités repose
Ce n’est qu’avec le démarrage du issu de la fusion du Centre National sur des structures différentes les
premier plan triennal 1969 à 1971 pédagogique Agricole (CNPA) et du une des autres, ce qui se concrétise
que les services du Ministère de Centre National de Documentation à travers les résultats obtenus et par
l’agriculture chargé de la formation Agricole(CNDA). Il constitue un l’atteinte d’objectifs différents.
des techniciens agricoles, se cadre institutionnel approprié du
sont vus confier cette activité, Ministère de l’Agriculture et du Dans quel environnement
appelée Vulgarisation Agricole développement rural pour l’appui évoluent ces systèmes ?
et présentée sous forme d’un technique et l’animation des Ces systèmes de vulgarisation
programme constitué de thèmes programmes de vulgarisation et évoluent en premier lieu dans un
purement techniques. Ces thèmes de communication en milieu rural. environnement socio-économique
ont été traduits par les structures En plus de son rôle de transfert et identifié à l’échelle nationale ou
techniques existantes durant cette d’application de la technologie, régionale (lorsqu’il s’agit de zones
époque en actions de vulgarisation. l’INVA rempli trois fonctions rurales) et en second lieu dans le
Ainsi le programme de vulgarisation essentielles : contexte de politiques agricoles
apparaissait, à ce moment-là, ►Le conseil de gestion. et rurales évoluant suivant la
comme un ensemble présentant ►Le soutien et l’accompagnement conjoncture internationale et
une sorte de message technique en des initiatives d’organisation et de nationale (niveau de financement,
direction du secteur public agricole structuration des activités agricoles. formation, coopération…).
uniquement. ►L’assistance aux pratiques de Suivant ces deux environnements
Durant la seconde phase de concertation et aux instances il existe différents climats définis
développement à partir des années de dialogue et d’action entre comme suit, pour l’évaluation du
80, la vulgarisation se présentait les différents acteurs publics, programme de vulgarisation :
comme une distorsion au regard professionnels ou sociaux. la production agricole : concernant
des actions d’intensification des la relation agriculteur, exploitation,
productions agricoles initiées par 3) Le Système de moyens et types de production,
les différents instituts techniques Vulgarisation Agricole cela nécessite une maîtrise des
spécialisés (ITGC, ITCM, INPV,..) connaissances approfondies de ce
que le Ministère de l’agriculture Tout système de vulgarisation repose type de triangulation. C’est le critère
avait établi dans un but de prise en sur une organisation adoptant essentiel pour l’élaboration du
charge globale des programmes de une méthodologie dont le but est programme de vulgarisation.
développement de l’agriculture. la réalisation d’un programme. Le la ressource naturelle : concernant
En effet ces instituts avaient pour système de vulgarisation a pour les potentialités agricoles de la zone
et la gestion de ces ressources évolue en fonction de la situation de ♦l’approche centrée sur une
d’une façon optimale, cela nécessite la société concernée, en particulier catégorie cible où la population
de prendre en compte le souci de de la place qu’y occupent les bénéficiaire est soigneusement
durabilité et de sauvegarde du producteurs agricoles. choisie.
système écologique d’où l’exigence Il évolue comme suit : ♦l’approche par organisation
d’une gestion équilibrée et délicate. L’émetteur «Mouvement scientifique paysanne qui vise l’édification
la composante humaine : et technique mondial » est relayé au d’organisations agricoles
Concernant la transmission et niveau national par les politiques professionnelles indépendantes
la communication du savoir agricoles avec, selon les cas une plus et permanentes dans le but de
faire, cela repose sur le degré de ou moins grande participation des présenter un cadre institutionnel
développement des réseaux de organisations professionnelles - et d’assistance générale à la demande
vulgarisation. par les firmes productrices d’intrants des membres.
agricoles ou acheteuses de produits Le tableau ci-dessous montre que
Pour être opérationnel les systèmes agricoles. certaines approches se chevauchent
de vulgarisation s’appuient sur : Le récepteur est chaque agriculteur alors que d’autres sont nettement
La ressource financière : autonome, avec ses propres séparées.
il s’agit de l’argent alloué à titre de capacités de compréhension Parmi les différentes approches de
crédit d’équipement et de budget et de jugement, mais souvent la vulgarisation agricole, le plus
de fonctionnement à la structure de touché indirectement à travers adéquat dans les circonstances
vulgarisation pour la réalisation de les organisations dont il fait partie agricoles actuelles du Pays , est le
son programme. ou son groupe d’appartenance FSR :« Farming System Research ».
La ressource humaine : spontané (voisinage). Il s’agit avant tout d’un travail
Il s’agit des capacités humaines Les messages, qui parviennent par d’équipe comprenant des
capables de transmettre un savoir différents canaux, sont multiples et agroéconomistes et des chercheurs
faire adéquat pour la réalisation du non limités aux techniques. Quand dans les différentes disciplines. il
programme de vulgarisation. Ce la situation n’est pas contradictoire, y a également la participation, à
sont des compétences formées et ils sont cumulatifs et font pression un certain degré de techniciens
spécialisées qui dépendent de la sur l’agriculteur pour le pousser au praticiens puis des agriculteurs
structure de vulgarisation et de son changement. directement concernés par leurs
environnement auxquels il peut être productions.
fait appel au moment opportun. 5) Approches de Le « FSR » est intéressant car il
Les équipements : vulgarisation considère l’exploitation comme une
il s’agit du potentiel en moyens unité de production purement et
matériels et logistiques d’application Pour mettre en place un système simplement. Le système met l’accent
dont dispose les services de de vulgarisation fonctionnel sur les relations entre l’ensemble des
vulgarisation à tous les niveaux dont le programme défini a pour facteurs physiques, biologiques et
d’intervention et selon les thèmes et but de répondre aux besoins de socio économique. De l’interaction
les actions qui en découlent. performances de l’agriculture, de ces facteurs des progrès sensibles
Les producteurs et les exploitants : le choix d’une approche de peuvent être enregistrés
agricoles performants qui vulgarisation est nécessaire.
constituent un modèle pour le reste Une approche est un ensemble 6) Choix du contenu de la
de l’ensemble des agriculteurs. de démarches cohérentes pour vulgarisation
Ce sont les appuis essentiels pour atteindre un objectif identifié au
l’application sur le terrain. départ (Tableau 1). Cette approche Le contenu du message à
Les vulgarisateurs : est liée au choix du modèle de transmettre aux agriculteurs dépend
ces derniers ont la tâche de gérer développement, des objectifs, du groupe concerné et
les carrefours des flux d’informations On distingue selon la bibliographie de la stratégie où approche retenue
tel les informations techniques et les consultée quatre types de Il est important que les
informations d’ordre organisationnel démarches qui ont été appliquées recommandations puissent être
traduisant ainsi le savoir-faire sur le continent africain: elles se réalisées par des paysans en
local et l’échange technique avec réfèrent à : fonctions des ressources disponibles
l’extérieur. ♦ l’approche centrée sur une culture localement. Souvent, un message
de rente où l’on observe comme qui semblait prêt à l’utilisation dans
4) En quoi consiste ce unité qui bénéficie des efforts de le système de vulgarisation, ne l’est
système ? vulgarisation, l’Etat propriétaire, pas encore à cause de sa forme ou
♦ l’approche centrée sur l’innovation sa formulation.
Un système de vulgarisation agricole technique où les agriculteurs ayant Beaucoup de résultats de la recherche
est un système de communication accès à la vulgarisation sont les peuvent paraître pertinents, mais ils
spécifique qui se constitue et bénéficiaires. doivent d’abord être intégrés avec
Groupes
d’agriculteurs ayant
des ressources et des Approche par
organisation
intérêts semblables
d’agriculteurs
pour réaliser un
objectif
Source : La vulgarisation rurale en Afrique de A.W. van den Ban and all, page 226 éd 1994
créativité dans une solution d’utilité 3°) Le contenu est-il adapté La considération du coût est
pratique. Les considérations d’ordre aux ressources et au temps primordiale quand on sélectionne la
méthodologique jouent aussi un disponible des agriculteurs ? méthode. L’efficacité du programme
rôle dans le choix du contenu du est influencée non seulement par le
message. 4°) Est ce que le contenu choix des méthodes, mais aussi par
En outre, le contenu devrait correspond bien à ce que les la façon d’utiliser ces méthodes.
se rapprocher de très près des agriculteurs sont capables de Les questions suivantes permettent
connaissances, comportements et faire, ont la volonté de faire et font de juger si la méthode a été bien
attitudes des agriculteurs afin qu’ils actuellement ? choisie ou non :
puissent utiliser ces informations La méthode choisie est-elle
pour prendre des décisions et former 7) Sélection des méthodes adaptée à la réalisation d’un
leurs opinions. de vulgarisation changement dans le domaine des
Les questions suivantes utilisées, connaissances, des aptitudes, des
permettent de se rendre compte de Il est souvent plus efficace d’utiliser attitudes ou comportement ?
la valeur du choix du contenu d’un une combinaison de méthodes dont Les activités de formation sont-
programme de vulgarisation : le choix dépend des objectifs, de la elles intégrées de manière à se
grandeur et du niveau d’instruction renforcer l’une l’autre ?
1°) Est-ce que le contenu du groupe cible, du degré de le temps prévu permet-il
correspond aux objectifs choisis ? confiance qui existe entre le groupe l’exécution correcte de toutes les
cible et les agents de vulgarisation, activités ?
2°) le contenu est-il décrit des aptitudes des agents de Au moment de choisir les activités
précisément ? vulgarisation, de la main d’œuvre et de vulgarisation, est-ce que les
Est-il basé sur les dernières des ressources disponibles (Figure 1). besoins, les aptitudes et les moyens
connaissances scientifiques Il est aussi important que la méthode du groupe cible ont été considérés
testées dans cet environnement choisie ait beaucoup de liens avec de façon adéquate ?
et sur des expériences réussies ? les médias par lesquels le groupe Un système de vulgarisation pour
A-t-il été discuté en détail avec un cible s’informe habituellement. être efficace permet de répondre aux
spécialiste de ce domaine ? attentes suivantes :
Références bibliographiques
- Chérif Mesbah : Historique
et place de la vulgarisation
en Algérie. Cahiers options
Méditerranéennes, Vol. 2,
1993.
Objectif de la communication et
méthodes pour les quatre étapes
de la vulgarisation. Irène SICA :
la communication dans les travaux
de vulgarisation, (in formation pour
l’agriculture et le développement
rural, FAO ,1981 PP./03/01/02)
La superficie agricole utile (S.A.U) à Ain Temouchent est passée de 176 982 ha en
2000 à près de 180 652 ha en 2015, soit une évolution de près de 3 670 ha grâce à
la mise en valeur des terres par la concession.
D
e même que la superficie ►Les terres forestières sont plasticulture au niveau des zones
irriguée est passée de 1 950 estimées à 29 556 ha littorales et sublittorales de la
ha en 2000 à 6 350 ha en En matière de potentialités Wilaya.
2015, soit une évolution de près de agricoles, les grandes cultures La superficie oléicole augmente
4 400 ha (+221%) grâce à la mobili- (Figure 1) occupent plus 147 475 ha d’une année à une autre et ce
sation des ressources hydriques et soit 79,5 % de la superficie agricole grâce aux programmes de soutien
l’utilisation des techniques écono- utile dont la jachère 20.076 ha, une de l’État à savoir FNDIA, PPDRI, PIL,
misatrices d’eau, soutenues par les grande sole, suivies par les cultures Programme Complémentaire de M.
fonds de l’Etat. pérennes 24 782 ha, soit 16 % de le président, etc.
►Superficie agricole totale : 203 la SAU, dont l’arboriculture fruitière La superficie est de l’ordre 9 443 ha,
264 ha, avec 2.933 ha et l’arboriculture dont 6 923 ha en production (5 560
►Superficie agricole utile : 180 652 rustique : 3.240 ha. ha en masse et 422 767 pieds en
ha, dont S.A.U irriguée : 6 350 ha Quant à la superficie des cultures isolé). Les agrumes occupent 393
►Parcours : 8 104 ha maraichères, elle est de l’ordre ha et la viticulture 12 656 ha, dont
►Terres improductives : 14 508 ha de 8 395 ha (4,6%) dont 85ha en 4 319 ha vigne de table (Figure 2).
Grâce aux multiples mesures de Dans le but d’appuyer la politique La démarche de vulgarisation,
soutien prises par l’État au profit du renouveau agricole et rural, les d’animation et de formation est
des filières stratégiques, en matière aspects de vulgarisation et de for- concrétisée par un programme stra-
de développement des investis- mation, se sont traduits par l’élabo- tégiquement planifié à caractère
sements et de régulation des pro- ration d’une approche de proximité participatif, visant à sensibiliser les
ductions agricoles, ainsi qu’à la et d’assistance en direction des bénéficiaires, essentiellement des
mise en place de nouvelles formes producteurs et éleveurs par le biais agriculteurs, tout en améliorant
de crédit : Rfig, Fédératif, Ettahadi, d’actions concrètes basées sur des leurs connaissances, ce qui conduit
dispositifs d’aides aux jeunes, leur
permettant en particulier d’acquérir
même le cheptel, les producteurs
ont été encouragés à investir plus,
notamment dans la filière animale,
ce qui explique l’évolution progres-
sive des effectifs bestiaux d’année
en année.
Les Ressources animales (Figure 3)
et les Infrastructures d’élevage sont
réparties comme suit :
♦ Bovin : 20 500,
dont Vache Laitière : 12 316
♦ Ovin : 180 124
dont brebis : 108 074
♦ Caprin : 18 519
dont chèvres : 11 000
♦ Equin : 1 282 Figure 3 : élevage bovin
Aviculture :
méthodes telles que : les à une attitude et un comportement
Bâtiments Effectifs journées d’information et bénéfiques avec l’adoption des
de sensibilisation, les visites innovations et de diverses facettes
Chair 741 4 322 613 sjts/an conseils, la démonstration du progrès en vue de l’amélioration
Ponte 23 67 344 sjts/an sur sites et les manifesta- technico-économique des exploita-
tions d’émulation et de par- tions pour accroître leur producti-
Dinde 03 1 900 sjts/an tage d’expériences, ainsi vité et de les rendre viables écono-
Repro chair 05 35 200 sjts /an que la formation. miquement.
Le programme vise le déve- La vulgarisation agricole est définie
loppement des capacités, comme étant un trait d’union entre
des aptitudes, des attitudes et des l’agriculteur et la recherche. Elle
L’appui-conseil un atout pratiques des populations cibles joue un rôle central dans la forma-
stratégique pour le déve- sans oublier l’approche de vulga- tion des agriculteurs et dans la diffu-
loppement agricole à Ain risation de masse avec l’utilisation sion des connaissances techniques
Temouchent intense des multimédias. et gestion de leurs exploitations,
contribuant ainsi à renforcer leurs
de la moissonneuse-batteuse (Fi-
gure 5 et 6) ainsi que l’importance
de contracter une assurance contre
les incendies par les agriculteurs
céréaliculteurs.
la Wilaya qui produisent du lait de niveau des exploitations agricoles dans certaines filières en matière de
vache pasteurisé. d’élevage bovin pour répondre aux conduite des céréales, oléiculture,
besoins exprimés par les éleveurs lait et même la motoculture, toute-
Néanmoins, des dysfonctionne- de la Wilaya et qui ont été animées fois, les objectifs fixés par les ser-
ments ont été constatés auprès des par des spécialistes en la matière, vices de vulgarisation de la wilaya
éleveurs en matière de conduite nationaux et internationaux afin de Ain Temouchent ne sont pas
de l’élevage bovin laitier, de l’ali- d’échanger le savoir et savoir-faire encore atteint, dans la mesure où
mentation des vaches laitières, entre éleveurs et les experts « ani- ceux-ci sont de toucher l’ensemble
d’hygiène et prophylaxie ainsi que mateurs ». des filières existantes afin d’amélio-
la maitrise du cycle de reproduc- Ces séances de démonstration (Fi- rer la production et la productivité
tion. Pour cela, des séances de gure 9 et 10) ont donné certes des agricole au sein de la Wilaya.
démonstration ont été réalisées au résultats plus ou moins intéressants
L
a fragilité des conditions bio-
physiques et le choix d’un
système de production non
durable constituent un frein au déve-
loppement agricole et rural dans les
zones arides et semi arides, de plus
les pratiques actuelles des agricul-
teurs de ces régions ont accentué
la dégradation de ce milieu biophy-
sique (sol principalement), comme
c’est le cas des régions steppiques
de l’Algérie, qui ont subi ces derniers
temps une surexploitation.
La nécessite de trouver des alter-
natifs durables est une priorité des
programmes nationaux et internatio-
naux de recherche et de développe- Figure 1 : Erosion hydrique à Msila, 2015
ment et l’agriculture de conservation
tement et la
L’objectif de cette expérimentation productivité
est de connaitre la date de semis la sous AC. Figure 7 : pâturage sur les chaumes des
plus favorable au développement Les cultures céréales et les arbustes dans la région de Msila
des céréales dans la région de Msi- testées sont
la avec une culture en AC, de plus l’orge, l’asso- L’analyse des coûts et bénéfices is-
montrer aux agriculteurs de la région ciation pois-orge, pois-triticale, ces sus de la pratique de l’AC a montré
l’intérêt du bon positionnement de cultures sont séparées par des ar- que les charges sont importantes
la date de semis. L’expérimentation bustes fourragères de type : Atriplex en AC par rapport à l’agriculture
consiste à semer dans une date pré- nummularia, Atriplex halimus et le conventionnelle (itinéraire suivi par
coce (fin octobre) et une date pra- cactus. l’agriculteur de la région) en raison
tiquée par les agriculteurs (mi-no- A l’issu de cette nouvelle expéri- du suivi de l’itinéraire complet, de
vembre). Les résultats obtenus ont mentation réalisée chez 3 agricul- plus le ratio bénéfice coût par hec-
montré que le semis précoce assure teurs dans la wilaya de Msila, on a tare est plus important en AC, autour
un rendement élevé par rapport à un constaté que l’espèce Atriplex hali- de 3.6, par contre en conventionnel il
semis tardif, avec une différence de mus offre plus de biomasse et résiste est de 1.6. Le tableau suivant montre
plus de 20% de rendement en grains. mieux à la sécheresse et au froid par qu'après plusieurs campagnes le bé-
rapport aux autres espèces, de plus néfice était considérable en AC.
Composante 4 : les rendements des cultures entre
comportement et productivité de les lignes après 3 ans d’implantation
quelques associations fourragères ont été nettement améliorés, en rai- Les acquis du projet
introduites en remplacement de la son de la faible pression du pâturage L’introduction pour la première fois
jachère sur les chaumes des céréales et la de l’agriculture de conservation
présence d’un bon alternatif qui est dans une zone steppique comme le
Des essais d’Alley Cropping (cultures l’arbuste fourrager. nord de Msila a permis l’introduction
en bandes) ont été menée pour tes- En parallèle à cet essai des expéri- d’un nouveau package technique
ter des options alternatives d’alimen- mentations sur le cheptel ovin ont complémentaire qui assure une
tation intégrée à faible coût (associa- été conduites pour comprendre utilisation durable des ressources
déjà fragiles à travers l’amélioration
Figure 9 : Semoir de
semis direct
développé
Figure 8 : regroupement des agriculteurs par l’ITGC et
autour du semoir de semis direct à Msila ses partenaires
Références bibliographiques
BOUDOUR est le premier prototype d’un
• Z.Abdelaoui, M. El Mourid., 2015. L’agriculture semoir de semis direct, issu de la coopération
de conservation : introduction et perspectives de entre l’ITGC et l’EPE CMA Spa (‘CMA Sidi Bel
développement du semis direct dans les systèmes Abbes’) ainsi que l’entreprise SOLA-Espagne.
de production céréaliers, une nouvelle expérience Le prototype est considéré comme le résultat
en Algérie. Edition ITGC 209 p. d’un programme de développement d’un semoir
Algérien bas-prix pour semis-direct, qui a été
• ICARDA-IFAD., 2016. Integrated crop livestock inscrit dans le cadre d’un projet d’adaptation de
conservation agriculture for sustainable l’agriculture de conservation pour une adoption
intensification of cereal –based systems in central
rapide chez les petits agriculteurs de l’Afrique
and west Asia and north Africa., Project completion
report. 79 p. du nord, et qui regroupe l’ITGC Sétif, UniSA et
l’ICARDA.
• Z. Ghalem Djender, N. Boukhobza., 2015. BOUDOUR est un prototype en cours
Caractérisation socioéconomique de deux d’expérimentation au niveau des stations de
communes de la wilaya de M’sila (Ain El Khadra l’ITGC, et après validation des résultats des
et Ouled Mansour), et adoption de l’agriculture essais, l’entreprise l’EPE CMA Spa lancera sa
de conservation au niveau de ces communes. fabrication puis sa commercialisation en Algérie.
Céréaliculture n°65, pp 33-64.
P
aradoxalement, l’alimentation comme pratiques
humaine est à plus de 80% agricoles et utilisations rationnelles es énergies renouvelables, dans
d’origine végétale et moins de des ressources laisse entrevoir déjà sa version de 2015, prévoit -pour
20% d’origine animale [1]. Son éner- la trajectoire qui pourrait conduire à la première fois- l’introduction des
gie provient donc indirectement du ces objectifs. C’est un sujet très large filières de la biomasse (valorisation
soleil. Par jour, la nourriture d’un être sur lequel les agronomes peuvent des déchets) et chiffre sa
humain représente en moyenne 10 s’étendre de manière exhaustive. contribution à 1000 MW à l’horizon
MJ soit 2,8 kWh. Sa consommation Evoquer le concept de FERME DU- 2030, sans qu’on sache exactement
annuelle correspond donc à 2,8 RABLE est encore plus palpable. de quels types de déchets il est
kWh x 365 jours soit environ 1000 Tous les pays du monde mènent des question ni comment les quantités
kWh (3600 MJ). recherches pour assurer l’autonomie ont été estimées. La réalisation de
Sachant que 1 L d’essence fournit énergétique en n’utilisant que les ce programme, dans sa totalité,
environ 10 kWh, cette consomma- ressources durables (renouvelables) permettrait d'atteindre à l'horizon
tion annuelle ne correspond donc et en recyclant et valorisant les re- 2030 une part de renouvelables de
qu’à 2 ou 3 pleins de réservoir d’une jets. A côté de l’énergie qui est le près de 27% dans le bilan national
automobile moyenne. Ces chiffres moteur de toute activité, il ya l’eau et de production d'électricité.
montrent que l’utilisation massive de d’autres intrants agricoles indispen- Il est donc prévu une contribution de
la biomasse peut entrer en concur- sables pour assurer des rendements 4,5% de la biomasse dans le portfo-
rence avec sa propre existence. à même de couvrir les besoins tou- lio des énergies renouvelables. Quel
Pourtant, il faudra bien se résoudre, jours croissants des populations. De que soit le type de biomasse dont il
demain, lorsque le pétrole fera dé- tous ces intrants, nous ne considére- est question dans ce programme, la
faut, à produire des biocarburants rons dans cet article que le potentiel logique voudrait qu’elle inclut tous
pour alimenter les moissonneuses de biomasse et sa conversion en vue les déchets sans exclusive et il y en
batteuses et autres engins agricoles. d’assurer les besoins énergétiques a dont le potentiel mérite d’être bien
Dès lors on comprend pourquoi les des exploitations agricoles. La valo- évalué avant d’envisager des projets
relations entre l’énergie et l’agricul- risation de la biomasse à des fins de valorisation énergétique. Quels
ture sont si complexes. énergétiques n’est pas vraiment à sont donc ces « déchets » ?
L
par une production locale, pour ’industrie de la machine agri- mettre fin à l’expérience acquise
permettre la prise en charge de cole est intimement liée à la dans la production des matériels
manière professionnelle des politique agricole et à ses be- agricoles. En effet, du fait d’un mar-
différents travaux agricoles. soins en mécanisation, son évolution ché très faible, les entreprises n’ont
se fait en concertation permanente ni engagé des investissements de
avec le secteur de l’agriculture, les renouvellement des équipements
instituts spécialisés et naturellement de production ni une modernisation
les agriculteurs eux-mêmes. Dans ce de diversification de leurs gammes
cadre, les missions des EPE signa- de matériels.
lés ci avant consistaient à mettre en Aussi compte tenu de l’obsoles-
œuvre tous les moyens techniques, cence des équipements de produc-
technologiques et règlementaires tion des différentes entreprises et
pour satisfaire les besoins de l’agri- des matériels agricoles dépassés
culture en matériels adaptés, de technologiquement, ne répondant
qualité et à des prix compétitifs à plus aux besoins d’une agriculture
partir d’entreprises publiques éco- moderne et productive et dont la
nomiques nées dans les années 70 production devenait de plus en plus
dont la mise à niveau était devenue difficile, à des coûts très élevés, et
indispensable, à défaut de dispa- de qualité médiocre, un programme
raitre, pour être en phase avec l’évo- d’investissement portant sur la mo-
lution de l’agriculture à laquelle est dernisation des équipements de
assigné l’objectif de sécurité alimen- production et le renouvellement et
taire. extension de la gamme de matériels
Il faut se rappeler les expériences agricoles étaient devenu néces-
vécues par le passé qui ont failli saires.
Conclusion
La décision de lancer une nou-
velle gamme de produits en
partenariat avec des construc-
teurs étrangers de renommée
internationale, est devenue
indispensable par le fait que
les produits fabriqués ancien-
nement n’ont connus aucune
évolution et sont tous en fin de
vie. Leur fabrication devient
aléatoire à des coûts impor-
tants et dans une qualité mé-
diocre.
Troisième projet lancé dont le besoin en quantité n’est pas Le partenariat avec des so-
Après la mise en route des sociétés important, ils ne peuvent justifier de ciétés étrangères permet de
de fabrication des moissonneuses la création d’une société en partena- transférer à court terme le
batteuses et des tracteurs une troi- riat mais obéiront à un objectif indus- savoir-faire nécessaire sans
sième société en partenariat avec triel et seront intégrés dans l’une des l’achat des licences et le paye-
le constructeur GALUCHO Portugal sociétés déjà créées. ment des royalties, de rentrer
a été lancé à Sidi Bel Abbes pour la dans leurs programmes de dé-
fabrication des matériels de travail (à Prestations des services
veloppement, d’utiliser leurs
dents, disques et socs). agricoles
Fruit d’un partenariat entre GALU- plateformes d’exportations,
CHO Portugal, l’EPE/CMA et l’EPE/ Pour répondre aux spécificités de de bénéficier des formations
PMAT, elle est installée sur le site de l’agriculture algérienne caractérisée nécessaires dans les différents
CMA mitoyenne de SAMPO ALGE- par un morcellement important des domaines, (techniques, tech-
RIE, dans des bâtiments inexploités, terres d’une part et mettre à la dispo- nologiques et managérial) et
utilise du personnel transféré de sition des agriculteurs des matériels de se présenter sur les mar-
CMA et les capacités de production spécifiques d’autre part, le déve- chés avec les LABELS des par-
de CMA et des autres entreprises du loppement de l’activité prestations
tenaires.
Groupe Mécanique pour la fabrica- de services agricoles devient une
nécessité.
Les partenariats réalisés ont
tion des pièces.
Dans une première phase deux so- porté sur les grandes familles
Avec une capacité minimale de
12500 outils par an, la gamme choi- ciétés ont déjà été créées, l’une au de matériels, à savoir :
sie en adéquation avec les puis- niveau de l’EDIMMA de Ain Defla et Les moissonneuses bat-
sances de traction devenues dis- l’autre au niveau de l’EDIMMA de teuses,
ponible répond parfaitement aux Guelma toutes deux filiales de l’EPE/ Les tracteurs agricoles,
besoins d’une agriculture moderne PMAT. Les matériels de travail du
et aux spécificités des sols algériens Ces deux sociétés sont dotées d’un sol,
pour des travaux en profondeur, en équipement complet à même de C’est-à-dire que la quasi-totali-
largeur permettant une meilleure prendre en charge les différents tra-
té des matériels a été couverte
préparation des lits de semences et vaux agricoles de façon profession-
nelle au niveau des deux Wilayas,
: ils vont être élargis aux maté-
un gain de temps.
mais aussi dans les wilayas limi- riels de fourrage et aux autres
trophes. Le lancement de ces deux matériels de récolte très pro-
Quatrième projet en cours
sociétés a eu lieu dès le début de la chainement. Ils permettent le
d’étude
Ce quatrième projet prendra en campagne moisson battage, elles maintien voire l’augmentation
charge les matériels destinés aux ont été accueillies avec une grande de l’emploi, la formation, l’utili-
fourrages. Venant renouveler et satisfaction par les agriculteurs sation des capacités existantes
compléter l’ancienne gamme, il sera Compte tenu du succès enregistré dans le cadre de la sous-trai-
réalisé aussi avec un grand parte- par cette expérience elle sera éten- tance.
naire. due à d’autres wilayas notamment
Les sociétés sont installées
D’autres projets sont en cours celles du sud qui laissent apparaitre
un fort potentiel notamment pour la
dans des sites propriétés des
d’étude et concerneront des maté- partenaires algériens, dans un
riels spécifiques nécessaires mais culture des fourrages, la culture de la
pomme de terre et des dattes. cadre de crédit-bail.
E
n effet, depuis quelques 1- Organisation de la filière azimut est en cours d’élaboration
années, l’établissement semences et mutations au niveau du ministère de
Semences Cheliff, de statut économiques (cf. schéma) l’agriculture, dans le but de réduire
privé, s’est placé en tant qu’interface les importations, dans le contexte de
entre l’Institut Technique des 2- Politique semencière et crise économique.
Grandes Cultures et les agriculteurs
programme de développement
se-menciers, permettant ainsi de 3- Etat des lieux de la filière
Il y a lieu de souligner que - le
parachever la construction de la « légumineuses alimentaires »
programme - spécifique « semences
filière. Et in fine, permettre une en Algérie
et plants » dans le cadre
meilleure synergie entre les acteurs
des orientations générales du
locaux et nationaux. Cette entreprise Afin de situer l’état de léthargie dans
programme quinquennal 2015-
s’est spécialisée dans la fourniture lequel se trouve cette filière, nous
2019, n’est qu’une reconduction
de l’ensemble du package avons retenu de grands agrégats
des programmes antérieurs avec
technique et - en appui – conseil macroéconomiques pour rendre
quelques aménagements à la
aux producteurs con-ventionnés compte de cette situation.
marge. Celui-ci se décline ainsi :
avec elle. Cet investissement s’est Si en termes de valeur, les
► Assurer un taux de couverture
traduit par une réelle valeur ajoutée légumineuses alimentaires ne
en semences et plants de qualité
à la filière puisqu’elle permet représentent que moins de 5%
pouvant répondre aux besoins
d’une part, d’assurer une meilleure de l’ensemble des importations
des différents programmes
valorisation à l’aval des résultats en biens alimentaires, il n’en est
d’intensification ;
des travaux de recherche obtenus pas de même, si l’on se réfère à
► Transférer le progrès génétique
- au sein des stations de recherche- la couverture des besoins par la
vers les agriculteurs en mettant
développement, et d’autre part, de production nationale, uniquement
à leur disposition de nouvelles
- transmettre dans des conditions pour cette famille de légumes.
variétés performantes et des
optimales leurs acquis. A ce niveau, la situation est fortement
semences de qualité ;
► Assurer les stocks de sécurité en critique, puisque, l’essentiel de
Approche créant une réserve stratégique en l’offre en légumineuses alimentaires
macroéconomique des matériel végétal de départ. provient des importations, qui sont
politiques publiques Il y a lieu de préciser, qu’un de l’ordre de 70%.
pour les légumineuses programme de relance des
légumineuses alimentaires, tout
alimentaires
Organisation de la filière semences des légumineuses alimentaires Cas de semences Cheliff dans la wilaya de Chlef
a été signée en 2010. Celle-ci portait essentiellement que, cet établissement semencier a repris à son compte.
sur les céréales d’hiver. En mars 2016, une nouvelle 2- Potentialités de la wilaya et perspectives de
convention a été paraphée par les
deux parte-naires. A la différence de la
Unité : hectare Moyennes En % de Indice
première, cette dernière est plus axée sur
mobiles de 5 ans la SAU 100=2000-04
les légumineuses ali-mentaires.
2000/2004 61.554 30 ,29 100
2-3) Avec ses pairs de statut privé 2005/2009 53.650 26,40 87
INTÉGRATION DE LA PISCICULTURE À
L’AGRICULTURE
Par Ousaid Mustapha
Direction Générale de la Pêche L'aquaculture désigne d'une manière générale toutes les
et de l’Aquaculture activités de production animale ou végétale en milieu
Direction du Développement de aquatique, que ce soit en eau douce, en eau saumâtre,
l’Aquaculture ou en milieu marin.
La pisciculture est une des branches de l’aquaculture qui
désigne l’élevage des poissons. Cet élevage se pratique
dans des espaces entièrement ou partiellement clos (étangs,
bassins en béton ou en plastique, nasses ou cages, etc).
L
a pisciculture intégrée à l’agri- ■ Développer une agriculture biolo-
culture, consiste en l’introduc- gique et durable.
tion de l’élevage de poissons
dans un milieu à vocation agricole. Alimentation du cheptel de
Le procédé consiste à développer poisson
les deux activités, parallèlement ou
séquentiellement, en bénéficiant 1. Application de l’engrais
des avantages de l’une pour l’autre. La meilleure composition nutrition-
Il s’agit généralement à élever des nelle (azote, phosphore et potas-
poissons dans des étangs et/ou des sium) est celle du fumier (fiente) de
bassins d’eau destinés à l’irrigation, volaille, suivie, en ordre décroissant,
en utilisant cette eau très riche en par le fumier de canard et de vache.
éléments nutritifs pour fertiliser les La quantité d’engrais à distribuer
cultures agricoles. est de 1 kg de fumier sec par 100
m2 par jour ou 2,5 kg de fumier frais
Avantages de la pisciculture de volaille ou de canard, ou 6 kg de
intégrée à l’agriculture fumier frais de vache. (Figure 2)
L’intégration de la pisciculture à
l’agriculture permet de (Figure 1):
■ Garantir un apport supplémentaire
en protéines.
■ Diminuer la malnutrition grâce à
un approvisionnement en nourriture
à haute valeur nutritionnelle.
■ Diversifier les revenus de l’exploi-
tation agricole et améliorer la qualité
de vie des agriculteurs, notamment
dans les petites exploitations.
■ Valoriser l’utilisation des plans
d’eau, naturels et artificiels.
2. Alimentation végétale ainsi que les plantes aquatiques peuvent servir de nour-
Les résidus ou les sous-produits des cultures des champs riture aux espèces herbivores comme la carpe herbivore
et aux espèces omnivores comme la plupart des
espèces de tilapia, de poisson-chat et de carpe
commune. Si le résidu végétal ne peut pas être
directement consommé par les poissons, il peut
servir d’engrais après avoir été composté.
C
eci commence d’abord au Nord par El-Bayadh, à l’Est par Les sols à Adrar sont sableux,
par le recensement des Ghardaïa et Tamanrasset et au Sud dépourvus de matière organique.
connaissances et du savoir- par le Mali. Elle s’étend sur 432 500 Ils recouvrent, souvent, une dalle ou
faire en termes de pratiques agricoles km2. une couche d’encroûtement calcaire
ainsi que leur mise en application. Adrar est dans l’étage bioclimatique en profondeur. Ce sont des sols qui
Le tout, dans un contexte de gestion saharien à hiver tempéré. Les pluies requièrent, pour leur mise en culture,
rationnelle et appropriée des y sont très rares (25 mm/an). Les des amendements incessants afin
ressources naturelles existantes. températures plafonnent en été, où d’améliorer leur état de fertilité.
Cette virée, dans les zones arides, les moyennes maximales atteignent La principale ressource en eau est
se veut comme un aperçu sur les 40°c à 46°c en juillet et les minimales la nappe du mio-pliocène d’où
modalités, à la fois, de mise en en janvier avoisinant 5°c. s’alimentent les foggaras. Elle est
valeur des terres et des systèmes de exploitée par les agriculteurs avec
cultures tels que pratiqués dans la Les gelées y sont rares. Les tempêtes les moyens disponibles. L’eau de la
wilaya d’Adrar. de sable sont actives toute l’année à nappe profonde est plus difficile à
L’Oasis de Tamentit, Reggane l’exception du mois de novembre. exploiter.
(périmètre E’nania, périmètre L’évapotranspiration potentielle
el mostakbel, périmètre Emir très élevée, sur
Abdelkader), Zaouiat Kounta, pratiquement
Fenoughine, Tsabit, Sbaâ, toute l’année.
Ougrouthe, sont les périmètres La très faible
agricoles choisis pour essayer pluviométrie, à
d’approcher la question de Adrar, impose
l’agriculture en système oasien et inévitablement
les modalités de mise en valeur des le recours à
terres dans la région. l’irrigation. Elle
demeure la seule
Milieu physique de la Wilaya alternative à
cette contrainte,
Adrar est une wilaya du sud. Elle se pour assurer
une agriculture Photo1 : Délimitation de l’exploitation
situe au sud-ouest d’Alger, bordée
par la confection de murs
à l’Ouest par Tindouf et Béchar, durable.
L’irrigation dans
les oasis
les périodes de grandes chaleurs. les cultures fourragères (avoine, pour l’amendement des sols
La luminosité est la température sorgho et luzerne), dans les oasis. Il devient aussi
sont les plus favorables pour le arboriculture, primordial d’instruire les agriculteurs
développement des cultures. phoeniciculture. à pratiquer les techniques de
Elles répondent parfaitement aux conservation du fumier d’élevage
conditions optimales de croissance L’amendement organique pour l’amendement et la fertilisation
et de développement des cultures dans les oasis des sols. Cette fumure à valeur
(photo 8). L’amendement organique est ajoutée, trouve facilement sa place
La superficie des oasis entre 2 et 5 ha localisé, vu le faible potentiel sur le marché local. D’ailleurs, les
permet à l’agriculteur de mieux gérer en fumure, dégagée par le petit exploitations à la fois plasticoles
son espace cultural (création des élevage. L’élevage des races locales et de pleins champs sont les plus
rigoles, façonnement des cuvettes, ovines (Dmane et solliciteuses de ce produit.
amendement et ameublissement Sedaoun) est la
de la structure du sol). Les cultures Photo 9 : Petit élevage de races
seule ressource en locales ovins dans les oasis
pratiquées dans les oasis sont fumure (photo 9).
comme suit : Un rétablissement
les cultures foliacées (laitue,
de l’élevage
persil, coriandre, tabac, ovin, caprin et
les plantes à graines (petit pois,
cunicole est à
haricot vert, fève, lentille, arachide), encourager dans
les plantes à inflorescences (chou-
ces exploitations.
fleur), Le fumier issu de
les cultures céréalières (blé dur,
cet élevage est
blé tendre, orge et mais), indispensable
Mostaganem,lieu de déroulement de la
cérémonie de la JMA et JNVA
L’agriculture à Mostaganem,
Résultats et Perspectives
Potentialités de la
wilaya
1. Foncier agricole
Superficies
► Superficie Agricole To-
tale (SAT) : 177 310 Ha
► Superficie Agricole Utile
(SAU) : 132 268 Ha dont 35
270 Ha en irrigué
► Parcours : 5 110 Ha
► Terres incultes : 7 400 Ha
Répartition suivant
forme juridique
► Terres Melk : 70 864 Ha goutte à goutte 13 104 Ha
soit 53,57% aspersion : 9 856 Ha
► Patrimoine d’état : 61 438Ha soit gravitaire : 12 270 Ha
46,43 %
Capacité de Capacités de stockage mobilisées (Qx)
Exploitations agricoles stockage Propriété CCLS Louées Réquisitionnées Total
►Nombre total d’exploitations : des céréales 70.000 Néant Néant 70.000
24722 dont :
E.A.C : 1269
E.A.I : 2515 Capacité de Secteur agricole Hors secteur Total
Privées : 20257 stockage 3
18.850m dont 3
51.000 m dont 69.850 m3 dont
Fermes pilotes : 03 Froid
Concessions : 161 250m3 négatif 10.200 m3 négatif 10.450 m3 négatif
Autres : 532
Emplois Agricoles 2016 : 74820
Ressources hydriques et
infrastructures hydro agricoles
►Forages : 200 pour un débit de
7 l/s
►Puits : 10 3370 pour un débit de
1 l/s
►Retenues collinaires : 03 pour un
volume régularisable de 600.000 m3
(capacité de 900.000 m3)
►Barrages : 01 capacité de
15.000.000 m3
►Bassins d’accumulation :
2192 capacités de 219.200 m3
►Réseaux d’irrigation :
A
ce titre, la veille phytosani- cette activité et qui agissent sur la
seuls réduire significativement taire représente une activité production agricole, à savoir les
les rendements des cultures. primordiale de l’INPV qui vise situations climatiques particulières
De ce fait, et pour une bonne la protection du patrimoine agricole enregistrées ces dernières années,
rentabilité des cultures, il national des risques phytosanitaires les échanges commerciaux et l’ex-
est nécessaire que le volet ; Elle englobe diverses missions qui ploitation de nouvelles surfaces agri-
phytosanitaire soit pris en sont assurées par un réseau de sta- coles situées dans d’autres étages
charge tout au long du cycle de tions régionales à travers les activi- bioclimatiques. Il faut ajouter à cela,
développement de la culture, tés de contrôle du matériel végétal les situations phytosanitaires nou-
tout en veillant bien sûr à la au laboratoire, objet d’échanges vellement vécues par l’INPV à savoir
mise en place de l’ensemble nationaux et internationaux, d’une l’apparition de certains bio-agres-
des mécanismes de surveillance part et l’organisation périodique de seurs, comme à titre d’exemple l’aca-
et de gestion des différents campagnes de surveillance et de rien d’hiver, le puceron du court-
bio-agresseurs. lutte contre les fléaux agricoles ainsi noué et la mineuse de la tomate et
que la diffusion des bulletins d’aver- tant d’autres ravageurs.
tissement agricole en direction des De ce fait, les expériences cumulées
agriculteurs pour une protection effi- par l’INPV au cours de la gestion des
cace des cultures, d’autre part. campagnes précédentes, a incité les
Toute cette panoplie de missions, services techniques concernés de
et malgré leurs particularités, fonc- l’Institut à ajuster, chaque fois que
tionnent toutes avec le même nécessaire, les dispositifs en appor-
concept, dont le dénominateur com- tant de nouveaux processus de ges-
mun est la collecte de l’information à tion du système de veille, permettant
partir du terrain, son traitement par le ainsi d’avoir une meilleure représen-
biais de protocoles technico-scien- tativité par rapport aux spécificités
tifiques et sa diffusion, en temps culturales et climatiques des régions
opportun, en direction de divers uti- afin de mieux anticiper les risques
lisateurs. phytosanitaires et d’améliorer l’effi-
Le réseau de veille phytosanitaire cience des traitements.
appelé aussi, l’observatoire national Le réseau en question, était compo-
phytosanitaire mis en place à travers sé, dans un premier temps, unique-
le territoire national, a connu une ment de cadres de l’INPV qui col-
évolution et des restructurations au lectent, élaborent et communiquent
fil du temps dictées par l’ensemble l’information aux agriculteurs pour
des facteurs gravitant autour de un tout risque phytosanitaire à tra-
ﺗوﻓﯾر اﻟﻣواد اﻟﻐذاﺋﯾﺔ ﻻﺛراء اﻟﺑﺣﯾرات. اﻟﻣﻧﺗﺷر ﻓﻲ اﻟﻣﻘﺎﺑل أن ﯾﻠوث اﻟﻣﯾﺎه اﻟﺳطﺣﯾﺔ ﻋواﻗب اﻟﻐﺎزات اﻟﻣﺗﺳﺑﺑﺔ ﻓﻲ اﻻﺣﺗﺑﺎس
اﻟﻣﺑﯾدات اﻟﺣﺷرﯾﺔ واﻟﻣﻧﺗﺟﺎت اﻟﺑﯾطرﯾﺔ ﺷدﯾدة أو اﻟﻣﯾﺎه اﻟﺟوﻓﯾﺔ؛ اﻟﺣراري ﻣﺗﻧوﻋﺔ ،وھﻲ :
اﻟﺳﻣﯾﺔ ﻟﮭﺎ آﺛﺎر ﺳﻠﺑﯾﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻧظم اﻹﯾﻛوﻟوﺟﯾﺔ ◄اﻟﺗﻠوث اﻟﺻﻧﺎﻋﻲ :وأﺻﻠﮫ إﺻدارات ◄إﺧﺗﻔﺎء اﻟﻌدﯾد ﻣن أﻧواع اﻟﻧﺑﺎﺗﺎت
وﻋﻠﻰ ﺻﺣﺔ اﻹﻧﺳﺎن واﻟﺣﯾوان. اﻟﻣواد اﻟﻛﯾﻣﯾﺎﺋﯾﺔ ﻣن اﻟﻣﺻﺎﻧﻊ اﻟﺗﻲ ﺗرﺳل واﻟﺣﯾواﻧﺎت؛
ﻓﻲ اﻟﮭواء وﺗﻧﺗﮭﻲ ﻓﻲ اﻟﻣﺎء ﻣن ﺧﻼل دورة ◄ﻣواﺟﮭﺔ اﻹﻧﺳﺎن ﻟﻣﺷﺎﻛل ﺻﺣﯾﺔ وﻏذاﺋﯾﺔ
اﻟﻧﺗﺎﺋﺞ اﻟﻣﺗرﺗﺑﺔ ﻋﻠﻰ ﺗﻠوث اﻟﻣﺎء ھﻲ : اﻟﻣﯾﺎه ،وﻣن اﻟﻣﺻﺎﻧﻊ اﻷﺧرى اﻟﺗﻲ ﺗرﻣﻲ أﻛﺛر ﺧطورة؛
ﻻ ﯾﻣﻛن ﻷي ﻛﺎﺋن ﺣﻲ ﺗﻔﺎدي آﺛﺎر ﺗﻠوث ﻣﺧﻠﻔﺎت ﻣﻧﺗﺟﺎﺗﮭﺎ ﻣﺑﺎﺷرة ﻓﻲ اﻟﺑﺣر .ﺣﯾث أن ◄ﺗﺻﺑﺢ اﻟﻌواﺻف واﻟﻔﯾﺿﺎﻧﺎت واﻟﺟﻔﺎف
اﻟﻣﯾﺎه .وﻋﻧدﻣﺎ ﯾﺻﺑﺢ اﻟﻣﺎء ﻏﯾر ﺻﺎﻟﺢ ﻟﺗر واﺣد ﻣن اﻟﻧﻔط اﻟﻣﺗﺳرب ﯾﻣﻛن أن ﯾﻠوث أﻛﺛر ﺗواﺗرا وأطول وأﻛﺛر ﻛﺛﺎﻓﺔ؛
ﻟﻠﺷرب ،ﻟﻠﺗرﻓﯾﮫ ،ﻟﻠزراﻋﺔ واﻟﺻﻧﺎﻋﺔ ،ﻓﺈﻧﮫ إﻟﻰ 2ﻣﻠﯾون ﻟﺗر ﻣن اﻟﻣﺎء إذا اﻧﺳﻛب ﻓﻲ ﻧﮭر ◄إرﺗﻔﺎع ﻣﺳﺗوى ﺳطﺢ اﻟﺑﺣر ﻧﺗﯾﺟﺔ ذوﺑﺎن
ﯾﺟﻌل ﻓﻲ ﻧﮭﺎﯾﺔ اﻟﻣطﺎف اﻟﺑﺣﯾرات واﻷﻧﮭﺎر أو ﻣﺣﯾط .وﻓﻲ ھذه اﻟﻔﺋﺔ ﻣن اﻟﺗﻠوث ،ﯾﻣﻛن اﻷﻧﮭﺎر اﻟﺟﻠﯾدﯾﺔ ﺑﺳﺑب اﻟﺗﻣدد اﻟﺣراري
أﻗل ﺟﻣﺎﻻ ،ﻷﻧﮫ ﯾدﻣر اﻟﺣﯾﺎة اﻟﻣﺎﺋﯾﺔ وﯾﻘﻠل ﻣن أن ﻧﺗﺣدث ﻋن: ﻟﻠﻣﺣﯾطﺎت ،واﻟذي ﺳﯾﻛون ﻟﮫ ﻋواﻗب ﻋﻠﻰ
ﻗدرﺗﮭﺎ اﻹﻧﺟﺎﺑﯾﺔ ،وﯾﮭدد ﺻﺣﺔ اﻹﻧﺳﺎن. ◄اﻟﺗﻠوث اﻟﻔﯾزﯾﺎﺋﻲ اﻟذي ﯾﺿﻌف ﺷﻔﺎﻓﯾﺔ اﻟزراﻋﺔ واﻟﻐذاء .وﯾﻣﻛن أن ﯾﺳﺑب اﻟﺟﻔﺎف،
اﻟﺷﺧص اﻟذي ﯾﺷرب اﻟﻣﯾﺎه اﻟﻣﻠوﺛﺔ ﯾﻣﻛﻧﮫ اﻟﻣﺎء ﻣن ﺧﻼل وﺟود اﻟﻣواد اﻟﺻﻠﺑﺔ اﻟﻌﺎﻟﻘﺔ اﻷﻋﺎﺻﯾر واﻟﻔﯾﺿﺎﻧﺎت اﻟﺗﻲ ﺗﻛون أﻛﺛر
أن ﯾﻠﺗﻘط اﻟﻔﯾروﺳﺎت واﻟﺑﻛﺗﯾرﯾﺎ واﻟطﻔﯾﻠﯾﺎت وﯾؤﺛر ﻋﻠﻰ درﺟﺔ ﺣرارﺗﮫ أو ﻧﺷﺎطﮫ ﺗواﺗرا وﺷدة ،وﯾﻣﻛن أﯾﺿﺎ أن ﯾزﯾد ﻣن
وﯾﺑﺗﻠﻊ ﻣواد ﻛﯾﻣﯾﺎﺋﯾﺔ .ﻛل ﯾوم ،ﯾﻣوت اﻵﻻف اﻹﺷﻌﺎﻋﻲ؛ ﺳرﻋﺔ ﻓﻘدان اﻟﺣﯾﺎة اﻟﺑرﯾﺔ واﻟﻧﺑﺎﺗﺎت .وھذا
ﻣن اﻟﻧﺎس ﻷﻧﮭم ﺷرﺑوا ﻣﺎءًا ﻏﯾر ﺻﺎﻟﺢ ◄اﻟﺗﻠوث اﻟﻛﯾﻣﯾﺎﺋﻲ اﻟذي ﯾرﺟﻊ إﻟﻰ وﺟود اﻻرﺗﻔﺎع ﻓﻲ ﻣﻧﺳوب اﻟﻣﯾﺎه ﯾﻧﺗﺞ ﻋﻧﮫ ﺗﺂﻛل
ﻟﻠﺷرب ،ووﻓﻘﺎ ﻟﻸﻣم اﻟﻣﺗﺣدة ،ﻓﺈن أﻛﺛر ﻣن ﻣواد ﻏﯾر ﻣرﻏوب ﻓﯾﮭﺎ )اﻟﻧﺗرات واﻟﻔوﺳﻔﺎت( اﻟﺳواﺣل واﻟﺗرﺑﺔ ،ﻏرق اﻷراﺿﻲ ،زﯾﺎدة
ﻧﺻف اﻷﺷﺧﺎص اﻟذﯾن ﯾﻌﯾﺷون ﻓﻲ اﻟﺑﻠدان أو ﺧطﯾرة )اﻟﻣﻌﺎدن وﻏﯾرھﺎ ﻣن اﻟﻣﻠوﺛﺎت ﻣﻠوﺣﺔ اﻟﻣﯾﺎه اﻟﺟوﻓﯾﺔ ،اﻟﺗﻠوث واﻟﺗﻘﻠﯾل ﻣن
اﻟﻧﺎﻣﯾﺔ ﯾﻌﺎﻧون ﻋﻠﻰ اﻷﻗل ﻣن واﺣدة ﻣن اﻟﻣﺟﮭرﯾﺔ( ﻣﻣﺎ ﯾﺗﺳﺑب ﻓﻲ ﺧﻠل ﻋﻣﯾﻖ ﻓﻲ اﻟﻣﻧﺎطﻖ اﻟزراﻋﯾﺔ اﻟﻣﻧﺗﺟﺔ ،وﺑﺎﻟﺗﺎﻟﻲ ﺗﻘﻠﯾل
اﻷﻣراض اﻟرﺋﯾﺳﯾﺔ اﻟﺗﺎﻟﯾﺔ اﻟﻣرﺗﺑطﺔ ﺑﺎﻟﻣﯾﺎه اﻟﺗوازن اﻟﻛﯾﻣﯾﺎﺋﻲ )اﻟﺣﻣوﺿﺔ واﻟﻣﻠوﺣﺔ( ﻧوﻋﯾﺔ وﻛﻣﯾﺔ اﻟﻣﺣﺎﺻﯾل اﻟﻐذاﺋﯾﺔ اﻟذي ﯾﮭدد
)اﻟﺷﻛل .(3وﻓﻲ اﻟواﻗﻊ ،ﻓﺈن ﻣﻌظم ﺣﺎﻻت ﻣﻊ ﻣﺎ ﯾﺗرﺗب ﻋﻧﮫ ﻣن آﺛﺎر ﺑﯾوﻟوﺟﯾﺔ .ﻣﻌظم اﻷﻣن اﻟﻐذاﺋﻲ ﻟﻠﺷﻌوب ﺑﺗﻌرﯾﺿﮭم ﻟﻠﻣﺟﺎﻋﺔ؛
اﻟوﻓﺎة ﺑﺳﺑب اﻹﺳﮭﺎل ﺳﺑﺑﮭﺎ اﻟﻣﺎء .وﯾرﺟﻊ ھذه اﻟﻣواد ﺗﺄﺗﻲ ﻣن ﻣﺻﺎﻧﻊ اﻟﻣواد اﻟﻛﯾﻣﺎوﯾﺔ ◄اﻧﺧﻔﺎض ﻓﻲ ﻣﻌدﻻت ﺳﻘوط اﻷﻣطﺎر
ﻣﻌدل وﻓﯾﺎت اﻷطﻔﺎل دون ﺳن ﺧﻣس ﺳﻧوات واﻟﻣواد اﻟﻣﻌدﻧﯾﺔ واﻟزراﻋﺔ وﻣداﻓن اﻟﻧﻔﺎﯾﺎت واﻟﺗﻲ ﺗﺳﺑب ﺗدھور اﻟﺗرﺑﺔ ،ﻓﻘدان اﻷراﺿﻲ
إﻟﻰ ﺳوء اﻟﺗﻐذﯾﺔ .وأﺳﺑﺎب ﺣﺎﻻت اﻟﺗﺳﻣم اﻟﻣﻧزﻟﯾﺔ واﻟﺻﻧﺎﻋﯾﺔ؛ اﻟﺻﺎﻟﺣﺔ ﻟﻠزراﻋﺔ اﻟﺗﻲ ﺗﻌﺗﻣد ﻋﻠﻰ اﻷﻣطﺎر،
ﺗﻛﻣن ﻓﻲ وﺟود اﻟﻣﻌﺎدن اﻟﺛﻘﯾﻠﺔ )اﻟرﺻﺎص، ◄اﻟﺗﻠوث اﻟﻌﺿوي ﻟﻠﻣﺎء اﻟذي ﯾﺄﺗﻲ ﻣن ﺧﺳﺎﺋر ﻣﻌﺗﺑرة ﻓﻲ اﻟﻣﺣﺎﺻﯾل اﻟزراﻋﯾﺔ،
اﻟزﺋﺑﻖ ،إﻟﺦ (...واﻟﻧﺗرات وﻏﯾرھﺎ. ﻣﯾﺎه اﻟﺻرف اﻟﺻﺣﻲ اﻟﻣﻧزﻟﻲ وﻣن اﻟﻣﯾﺎه اﻧﺧﻔﺎض اﻹﻧﺗﺎج اﻟزراﻋﻲ واﻟرﻋوي،
إﺿطراﺑﺎت ﻣزﻣﻧﺔ ﻓﻲ اﻹﻣدادات اﻟﻐذاﺋﯾﺔ
ﻣﻊ اﻟطﻠب اﻟﻣﺗزاﯾد ﻻﺳﺗﺧدام ﻛﻣﯾﺎت أﻛﺑر ﻣن
اﻟﻣﯾﺎه ﻟﻠري ﻋﻠﻰ ﺣﺳﺎب ﻣﯾﺎه اﻟﺷرب؛
◄ارﺗﻔﺎع درﺟﺎت اﻟﺣرارة وﺗواﺗر اﻟظواھر
اﻟﻣﺗطرﻓﺔ اﻟﺗﻲ ﯾﻣﻛن أن ﺗؤدي إﻟﻰ ﺗﻔﺎﻗم
اﻷﻣراض اﻟﻣرﺗﺑطﺔ ﺑﺎﻟﻣﻧﺎخ ،وﻋودة وزﯾﺎدة
اﻷﻣراض اﻟﺗﻲ ﺗﻧﻘﻠﮭﺎ اﻟﻣﯾﺎه ﻣﻊ أﻣﻛﺎﻧﯾﺔ إﺧﺗﻔﺎء
دول ﺑﺄﻛﻣﻠﮭﺎ؛
◄إزدﯾﺎد اﻟﮭﺟرة اﻟﺟﻣﺎﻋﯾﺔ ﻟﻠﺷﻌوب إﻟﻰ
ﻣﻧﺎطﻖ أﻗل ﻋداﺋﯾﺔ؛
اﻟﺷﻛل :3اﻷﻣراض اﻟرﺋﯾﺳﯾﺔ اﻟﻣرﺗﺑطﺔ ﺑﺗﻠوث اﻟﻣﯾﺎه ◄ﻋدم اﻻﺳﺗﻘرار اﻟﺳﯾﺎﺳﻲ.
^π]<pÁ◊i
ﻋﻠﻰ اﻟﺻﻌﯾد اﻻﻗﺗﺻﺎدي ،ﻓﺈن اﻟﻌواﻗب اﻟﻣﺳﺗﻌﻣﻠﺔ ﻓﻲ ﻣﺻﺎﻧﻊ اﻟﻣواد اﻟﻐذاﺋﯾﺔ، ﺗﻠوث اﻟﻣﺎء ھو أي ﺗﻐﯾﯾر ﯾﺣدث ﻓﻲ ﺗﻛوﯾن
ﺗﺗﻣﺛل ﻓﻲ ﺗزاﯾد ﺗﻛﺎﻟﯾف ﻋﻼج اﻷﻣراض اﻟذي ﯾﺳﺑب زﯾﺎدة ﻓﻲ إﺳﺗﮭﻼك اﻷوﻛﺳﺟﯾن اﻟﻣﺎء ﯾﻧﺗﺞ ﻋﻧﮫ ﺿرر ﻋﻧدﻣﺎ ﯾﺳﺗﺧدﻣﮫ
وﻣﻌﺎﻟﺟﺔ اﻟﻣﯾﺎه ،ﻓﻲ ﻋرﻗﻠﺔ ﻋﻣﻠﯾﺔ إﺳﺗﮭﻼك اﻟﺿروري ﻟﺗﺣﻠل اﻟﻣﺎء ،اﻟذي ﯾﻣﻛن أن اﻹﻧﺳﺎن أو اﻟﺣﯾوان أو اﻟﻧﺑﺎت .وھﻧﺎك ﻋدة
اﻟﺑﯾﺋﺎت اﻟﻣﺎﺋﯾﺔ وﻓﻲ ﻓرﻣﻠﺔ اﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﺻﻧﺎﻋﯾﺔ ﯾؤدي إﻟﻰ ﻣوت اﻟﺣﯾﺎة اﻟﻣﺎﺋﯾﺔ وظﮭور أو ﻣﺻﺎدر ﻣﺗﻧوﻋﺔ ﻟﺗﻠوث اﻟﻣﺎء ،وﻣﻧﮭﺎ اﻟﻣﺻﺎدر
واﻟزراﻋﯾﺔ. إﻧﺣﻼل ﻣواد ﻏﯾر ﻣرﻏوب ﻓﯾﮭﺎ )ﻣﻌﺎدن، اﻟﻣﻧزﻟﯾﺔ ،اﻟزراﻋﯾﺔ واﻟﺻﻧﺎﻋﯾﺔ.
وﻋﻠﻰ اﻟﺻﻌﯾد اﻟﺑﯾﺋﻲ ،ﻓﺈن اﻟﻌواﻗب ﺗﻛون ﻏﺎز اﻷﻣوﻧﯾﺎ ،ﻛﺑرﯾﺗﯾد(؛ ◄اﻟﺗﻠوث اﻟﻣﻧزﻟﻲ :وأﺻﻠﮫ ﻣن ﻧﺗﺎﺋﺞ ﻧﻣط
ﻓﻲ ﻋﻣﻠﯾﺔ اﺛراء اﻟﺑﺣﯾرات ،ﻓﻲ ﺗدﻣﯾر اﻟﻐﺎﺑﺎت ُدﺧل
◄اﻟﺗﻠوث اﻟﻣﯾﻛروﺑﯾوﻟوﺟﻲ اﻟذي ﯾ ِ اﻟﺣﯾﺎة ،اﻟﺗﻲ ﺗﺗﻣﺛل ﻓﻲ ﻧوع وﻋﺎدات اﻷﻛل ،و
ﺑﺳﺑب اﻷﻣطﺎر اﻟﺣﻣﺿﯾﺔ ،وﻓﻲ ﺗﻌطﯾل اﻟﺣﯾﺎة ﻓﻲ اﻟﻣﺎء ﻛﺎﺋﻧﺎت ﺣﯾﺔ ﻣﺟﮭرﯾﺔ )اﻟﺟراﺛﯾم(، ﻓﻲ ﻧوع اﻟﻧﻔﺎﯾﺎت اﻟﺳﺎﻣﺔ اﻟﺗﻲ ﯾرﻣﯾﮭﺎ اﻹﻧﺳﺎن
اﻟﺳﻣﻛﯾﺔ واﺧﺗﻔﺎء اﻷﻧواع اﻟﻣﺎﺋﯾﺔ ،واﻟﻧﺑﺎﺗﯾﺔ ﺑﻌﺿﮭﺎ )اﻟﻔﯾروﺳﺎت واﻟﺑﻛﺗﯾرﯾﺎ( ﺗﻛون ﻣﺛل اﻟﺑطﺎرﯾﺎت ،ﻣﺎء ﺟﺎﻓﯾل ،ﻣواد اﻟﺗﻧظﯾف،
واﻟﺣﯾواﻧﯾﺔ. اﻟﻣﺗﺳﺑﺑﺔ ﻓﻲ أﻣراض ﺧطﯾرة .ھذه اﻟﺟراﺛﯾم ﻣﻧﺗﺟﺎت اﻟطﻼء ،اﻟﻣواد اﻟﻼﺻﻘﺔ ،اﻟزﯾوت
ﺗﻧﺑﻌث ﻣن اﻟﻧﻔﺎﯾﺎت اﻟﻣﻧزﻟﯾﺔ ،ﻣن اﻟﻣﺳﺗﺷﻔﯾﺎت اﻟﻣﺳﺗﻌﻣﻠﺔ ،إﻟﺦ ...ھذا اﻟﻧوع ﻣن اﻟﺗﻠوث
]˘ÍÒ]Ñ«÷]<‡⁄ واﻟﻣزارع وﺑﻌض ﻣﺻﺎﻧﻊ اﻟﻣواد اﻟﻐذاﺋﯾﺔ. ﯾﻠوث اﻟﻣﺟﺎري اﻟﻣﺎﺋﯾﺔ واﻟﻣﯾﺎه اﻟﺟوﻓﯾﺔ،
ﻧﺗﺣدث ﻋن اﻷﻣن اﻟﻐذاﺋﻲ ﻋﻧدﻣﺎ ﯾﺗﻣﻛن ﺟﻣﯾﻊ ◄اﻟﺗﻠوث اﻟزراﻋﻲ :اﻷﺳﻣدة واﻟﻣﺑﯾدات وﯾﺿﺎف إﻟﻰ ھذا إﺳﺗﺧدام اﻷﺣﻣﺎض ،ﻗطﻊ
اﻟﺑﺷر اﻟوﺻول ﻓﻲ أي وﻗت إﻟﻰ ﺗﻐذﯾﺔ ﻛﺎﻓﯾﺔ، ﺗﺗدﻓﻖ ﻓﻲ اﻷﻧﮭﺎر واﻟﻣﯾﺎه اﻟﺟوﻓﯾﺔ .اﻷﺳﻣدة اﻷﺷﺟﺎر ،واﻹﻓراط ﻓﻲ اﺳﺗﻐﻼل اﻟﻣﯾﺎه
ﺻﺣٌ ﯾﺔ وﻣﻐذﯾﺔ؛ وھذا ﯾﻌﺗﻣد ﻋﻠﻰ اﻟﺣﺻول اﻟﻐﻧﯾﺔ ﺑﺎﻟﻧﯾﺗروﺟﯾن واﻟﻔوﺳﻔور ھﻲ اﻟﻣﺳؤوﻟﺔ اﻟﺟوﻓﯾﺔ ،إﻟﺦ ...
ﻋﻠﻰ اﻟﻣﺎء اﻟﻛﺎﻓﻲ واﻟﺻﺣﻲ. ﻋن اﻟﺗﻠوث اﻟﻣﻧﺗﺷر ﻟﻠﻣﯾﺎه واﻟﺗﻲ ﺗﻣﻛن ﻣن وﻣن ﺧﻼل اﻟﺗﻐﻠﻐل ﻓﻲ اﻷرض ،ﯾﻣﻛن ﻟﻠﺗﻠوث
†ÍÒ]Ñ«÷]<‡⁄˘]Ê<Â^Èπ]<Ó◊¬<Ä^flπ]<4«i<Ö^ma<ÇËÇ
اﻟﺒﺮوﻓﯿﺴﻮر اﻟﺪﻛﺘﻮر ﻋﻠﻲ ﻧﻤﺪﯾﻠﻲ
ﻣﺨﺘﱪ ،LRTTFCﻗﺴﻢ اﻟﻬﻴﺪروﻟﻴﻚ ،ﺟﺎﻣﻌﺔ اﻟﻌﻠﻮم واﻟﺘﻜﻨﻮﻟﻮﺟﻴﺎ ﻟﻮﻫﺮان -ﻣﺤﻤﺪ ﺑﻮﺿﻴﺎف-
ﻳﻐﻄﻲ اﳌﺎء ٪70ﻣﻦ ﺳﻄﺢ اﻷرض ،وﻟﻜﻦ ﻟﻴﺲ ﻛﻠﻪ ﺻﺎﻟﺢ ﻟﻼﺳﺘﻬﻼك .ﰲ اﻟﻮاﻗﻊ ،ﻛﻞ اﳌﺎء اﻟﺬي ﻳﻐﻄﻲ اﻷرض ) 1،386ﻣﻠﻴﺎر
ﻛﻢ ٪3 ،(3ﻓﻘﻂ ﻣﻨﻪ ﺻﺎﻟﺢ ﻟﻠﴩب ،و ٪97ميﺜﻞ ﻣﻴﺎه اﻟﺒﺤﺎر )اﻟﺸﻜﻞ .(1وﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ إﱃ ذﻟﻚ ،ﻧﺠﺪ ﻫﺬا اﻟﺠﺰء ﻣﻦ اﳌﻴﺎه
اﻟﺼﺎﻟﺤﺔ ﻟﻼﺳﺘﻬﻼك ،ﰲ ﺷﻜﻞ ﻣﻴﺎه اﳌﻨﺎﻃﻖ اﻟﺠﻠﻴﺪﻳﺔ ،ﰲ اﻟﺜﻠﻮج ،ﰲ اﳌﻴﺎه اﻟﺴﻄﺤﻴﺔ ،أو ﰲ ﺷﻜﻞ اﳌﻴﺎه اﻟﺠﻮﻓﻴﺔ اﳌﺪﻓﻮﻧﺔ ﰲ
ﺑﺎﻃﻦ اﻷرض ،ﻣام ُﻳﺼ ّﻌﺐ اﻟﻮﺻﻮل إﻟﻴﻬﺎ.
ﻳﺤﺘﺎج ﱞ
ﻛﻞ ﻣﻦ اﻟﺒﴩ ،اﻟﺤﻴﻮاﻧﺎت واﻟﻨﺒﺎﺗﺎت إﱃ اﳌﺎء ﻣﻦ أﺟﻞ اﻟﺒﻘﺎء .وﺗﺰداد اﻟﺤﺎﺟﺔ إﱃ اﳌﻴﺎه ﻣﻊ ﺗﺰاﻳﺪ اﻟﻨﻤﻮ اﻟﺴﻜﺎين ،ﺑﺤﻴﺚ
ﻳﺘﺠﺎوز ﻋﺪد ﺳﻜﺎن اﻟﻌﺎمل ﺣﺎﻟﻴﺎ 6ﻣﻼﻳري ﻧﺴﻤﺔ ،وﻣﻦ ﺟﻬﺔ أﺧﺮى ﺗﺰاداد اﻟﻨﺪرة ﰲ اﳌﻴﺎه.
◄ﺗﺷﺟﯾﻊ أﻗﺳﺎم اﻟﮭﯾدروﻟﯾك ﻓﻲ اﻟﻣؤﺳﺳﺎت ﻟﻠﺳﯾطرة ﻋﻠﯾﮭﺎ؛ واﻻﻣﺗﺛﺎل ﻟﻠﻣﻌﺎﯾﯾر اﻟوطﻧﯾﺔ واﻟدوﻟﯾﺔ.
اﻷﻛﺎدﯾﻣﯾﺔ ﻟﺗﺗوﺳﻊ ﻓﻲ ﻋدد اﻟﻣﺧﺗﺑرات ◄ﺟﻣﻊ ودﻣﺞ ﻛل ﺗداﺑﯾر اﻷﻣن اﻟﻐذاﺋﻲ ﻋﻠﻰ ﯾﺗطﻠب اﻷﻣن اﻟﻐذاﺋﻲ ﺑدوره ﻣﻛﺎﻓﺣﺔ
وﻣراﻓﻖ اﻟﺑﺣث ،ﻣﻊ ﺗﺷﺟﯾﻊ اﻹﺑداع واﻹﻧﺗﺎج اﻟﻣدى اﻟﻘﺻﯾر ،اﻟﻣﺗوﺳط واﻟطوﯾل؛ اﻟﻣﺟﺎﻋﺔ ،ﻋن طرﯾﻖ اﻟﺣﻔﺎظ ﻋﻠﻰ اﻟﻣﺎء،
اﻟﻌﻠﻣﻲ ﻓﻲ اﻟﻣﺟﺎﻻت اﻟﻣرﺗﺑطﺔ ﺑﺎﻟﻣﯾﺎه، ◄إﻛﺗﺳﺎب اﻟﺗﻌﻠم ﻣن ﺗﻘﯾﯾم اﻟﺗﺟﺎرب اﻟﻣﻌﺎﺷﺔ؛ وﺣﻣﺎﯾﺔ اﻟﺑﯾﺋﺔ ،ﺑﺎﻟﻧظر إﻟﻰ أن اﻟﺟزء اﻷﻛﺑر
ﺑﺎﻟﻣﻧﺎخ وﺑﺎﻟﺗﻠوث .وﯾﻧﺑﻐﻲ ﻟﮭذه اﻟﻣﺧﺗﺑرات ◄ﺗطﺑﯾﻖ اﻟﻣﻘﺎﯾﯾس واﻟﻣﻌﺎﯾﯾر اﻟﻣﺗﻌﻠﻘﺔ ﻣن اﻹﻧﺗﺎج اﻟﻐذاﺋﻲ اﻟﻌﺎﻟﻣﻲ ﯾﻌﺗﻣد ﻋﻠﻰ اﻟﻧظم
أن ﺗﻛون ﻣﻧﻔﺗﺣﺔ أﻣﺎم اﻟﻣﺟﺗﻣﻊ اﻟﻌﻠﻣﻲ اﻟوطﻧﻲ ﺑﺎﻟﺗﺻﻧﯾﻊ ،ﺑﺎﻟﺗﺟﺎرة وﺑﻧﻘل اﻟﻣﻧﺗﺟﺎت اﻟﻐذاﺋﯾﺔ اﻟزراﻋﯾﺔ اﻟﺗﻲ ﯾﻣﺛل اﻟﻣﺎء ﻟﮭﺎ اﻷﻣر اﻟﺣﺎﺳم.
واﻟدوﻟﻲ وﻛذا اﻟﻣﺟﺗﻣﻊ اﻟﺻﻧﺎﻋﻲ ﺑﺄﻛﻣﻠﮫ، ﻓﻲ إطﺎر اﻷﻣن اﻟﻐذاﺋﻲ واﻟﻐذاء؛ وﻋﻼوة ﻋﻠﻰ ذﻟك ،ﻓﺑﻣﺎ أن اﻟﺻﺣﺔ اﻟﺟﯾدة
وذﻟك ﻻﻗﺗﻧﺎء وﺗﺣﻠﯾل اﻟﺑﯾﺎﻧﺎت ،ﻟﻠﻘﯾﺎم ﺑﻘﯾﺎﺳﺎت ◄وﺿﻊ ﺧطوات وﻣﻧﮭﺟﯾﺔ ﻟﻛل ﻓرد ﻟﯾدرك واﺗﺑﺎع ﻧظﺎم ﻏذاﺋﻲ ﺟﯾد ﻣرﺗﺑطﺎن ﺑﺑﻌﺿﮭﻣﺎ
ﻋﻠﻰ اﻷرﺿﯾﺔ ،ﻻﺳﺗﺧدام اﻟوﺳﺎﺋل اﻟﺗﺟرﯾﺑﯾﺔ ﻣﺧﺗﻠف اﻟﻘﺿﺎﯾﺎ اﻟﻣﺣﯾطﺔ ﺑﺎﻟﻣﯾﺎه ،وﯾﺳﺎھم اﻟﺑﻌض ،ﻓﺈن اﻟﺣﺎﺟﺔ ﻟﻠوﻗﺎﯾﺔ ﻣن اﻷﻣراض
واﻟﺣﺳﺎﺑﯾﺔ اﻟﻼزﻣﺔ ووﺳﺎﺋل اﻻﺧﺗﺑﺎر أﯾﺿﺎ ﻓﻲ ﺣﻣﺎﯾﺔ اﻟﺑﯾﺋﺔ؛ واﻟﺗدرﯾب اﻟﻣﻛﺛف ﻓﻲ ﻣﺟﺎل اﻟﺻﺣﺔ أﺻﺑﺣﺎ
اﻟﺧﺎرﺟﯾﺔ .وھذا ﺳﯾﺳﻣﺢ ﻟﮭذه اﻟﻣﺧﺗﺑرات ◄اﻟﺳﮭر ﻋﻠﻰ ﺿﻣﺎن إدارة أﻓﺿل ﻟﻠﻣوارد ﻣن اﻷوﻟوﯾﺎت.
ﺗﺣدﯾد اﻟﺗﺂزر ﻟﺗطوﯾر اﻟﻣوﺿوﻋﺎت وﻓرق اﻟﻣﺎﺋﯾﺔ ،واﻟﺗﻲ ﯾﻣﻛن اﻻﺳﺗﻔﺎدة ﻣﻧﮭﺎ ﻓﻲ ﯾﻣﻛن ﻟﻛل ﻣن اﻟﺗﻧﺳﯾﻖ وﻣراﻗﺑﺔ ﺗطﺑﯾﻖ ﻣﻌﺎﯾﯾر
اﻟﺑﺣث ،وﺗﺣدﯾد اﻟﻣﺣﺎور اﻟﺟدﯾدة أو اﻟﻐﯾر ﻣﺟﺎﻻت اﻟﺻﺣﺔ ،اﻟطﺎﻗﺔ ،اﻟزراﻋﺔ واﻟﺑﯾﺋﺔ؛ اﻟﺗﺻﻣﯾم واﻟﺗﻧﻔﯾذ واﻻﺧﺗﺑﺎر وﺗﻠك اﻟﻣﺗﻌﻠﻘﺔ
اﻟﻣطورة ﻟﻠﺑﺣوث اﻟﻼزﻣﺔ ﻣن أﺟل ﻣواﺟﮭﺔ وﯾﻣﻛن أن ﺗﺳﺎھم أﯾﺿﺎ ﻓﻲ اﻟﺗطوﯾر ﻓﻲ ﺑﺎﻻﻧﺑﻌﺎﺛﺎت أن ﺗﺳﺎھم ﻓﻲ اﻟﺣﻔﺎظ ﻋﻠﻰ اﻟﻣﺎء
اﻟﺗﺣدﯾﺎت اﻟﺣﺎﻟﯾﺔ وإﻣﻛﺎﻧﯾﺔ اﻟﺗﻧﺑؤ ﺑﺗﻠك اﻟﺗﻲ اﻟﺗﻛﯾف ﻣﻊ ﺗﻐﯾرات اﻟﻣﻧﺎخ واﻟﺣد ﻣن ﻣﺧﺎطر ذي ﻧوﻋﯾﺔ ﻋﺎﻟﯾﺔ ،وﺑﺎﻟﺗﺎﻟﻲ ﻓﻲ ﺣﻣﺎﯾﺔ اﻟﺑﯾﺋﺔ
ﯾﻣﻛن أن ﺗﺣدث ﻏدا؛ ﻣﺛل ﺗطوﯾر اﻟطرق اﻟﻛوارث اﻟﻣرﺗﺑطﺔ ﺑﺎﻟﻔﯾﺿﺎﻧﺎت واﻟﺟﻔﺎف؛ واﻟﻌﺎﻓﯾﺔ ﻟﻛل اﻟﻛﺎﺋﻧﺎت اﻟﺣﯾﺔ.
اﻟﺗﺟرﯾﺑﯾﺔ اﻟﻔﻌﺎﻟﺔ ،ﺑﻣﺎ ﻓﻲ ذﻟك ﻋﻠﻰ وﺟﮫ ◄ﺗﺷﺟﯾﻊ ﻣﺟﺎﻻت اﻟﺑﺣث اﻟﻌﻠﻣﻲ ﻣﻊ وﯾﺗﻌﯾن ﻋﻠﻰ اﻟﺣﻛوﻣﺎت :
اﻟﺧﺻوص ﺗطوﯾر ﺗﻘﻧﯾﺎت ﺟدﯾدة ﻓﻲ اﻟﺗﺣﻘﯾﻖ، اﻟﻣؤﺳﺳﺎت اﻷﻛﺎدﯾﻣﯾﺔ ﻓﻲ اﻟﻣﺟﺎﻻت اﻟﻣﺗﻌﻠﻘﺔ ◄إﯾﺟﺎد ﺣﻠول ﻣﺣﻠﯾﺔ وإﻗﻠﯾﻣﯾﺔ ﻣﺣددة ﻷي
ﻓﻲ ﺗطوﯾر اﻟﻣﺣﺎﻛﺎة اﻟﻌددﯾﺔ اﻟﻣﺗﻘدﻣﺔ ﻟﻠﺗدﻓﻘﺎت ﺑﺎﻟﻣﯾﺎه ،ﺑﺎﻟﺑﯾﺋﺔ واﻟطﺎﻗﺔ؛ واﻟﻣﺟﺎﻻت اﻟﺑﺣﺛﯾﺔ ﻣﺷﻛل ﯾﺗﻌﻠﻖ ﺑﺎﻟﻣﺎء ،ﺑﺎﻟﺗﻠوث وﺑﺳﻼﻣﺔ اﻟﻐذاء؛
اﻟﺻﻧﺎﻋﯾﺔ اﻟﻣﻌﻘدة واﻟﺗدﻓﻘﺎت اﻟطﺑﯾﻌﯾﺔ ﺑﻣﺎ ﻓﻲ اﻟﺟدﯾدة ﺧﺻﯾﺻﺎ ﺣول وﺳﺎﺋل ﺟدﯾدة ﻟﻠﻛﺷف ◄ﺗﺣدﯾد اﻷﺷﺧﺎص اﻟﻣﻌرﺿﯾن ﻟﺧطر
ذﻟك ﺗطوﯾر اﻟطرق اﻟﻌددﯾﺔ اﻟﻔﻌﺎﻟﺔ ،إﻟﺦ... ﻋن اﻟﻣﻠوﺛﺎت؛ اﻟﻣﺟﺎﻋﺔ ،ﻟﺗﺣﻠﯾل أﺳﺑﺎﺑﮭﺎ ووﺿﻊ اﺳﺗراﺗﯾﺟﯾﺎت
]ƒq]Üπ
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ﯾراﻓﻖ زﯾﺎد ُة ﻋدد ﺳﻛﺎن اﻟﻌﺎﻟم زﯾﺎد ًة ﻓﻲ
اﻟطﻠب ﻋﻠﻰ اﻟﻐذاء .اﻟزراﻋﺔ ھﻲ ﺑﺎﻟﻔﻌل أﻛﺑر
ﻣﺳﺗﮭﻠك ﻓﻲ اﻟﻌﺎﻟم ﻟﻠﻣﺎء ،وﺗﺄﺗﻲ ﻓﻲ اﻟدرﺟﺔ
اﻟﺛﺎﻧﯾﺔ اﻟﺻﻧﺎﻋﺔ ،ﺛم ﯾﻠﯾﮭﺎ ﻛل ﻣن اﻟﺧدﻣﺎت
اﻟﻌﺎﻣﺔ واﻟﺑﯾوت اﻷﺳرﯾﺔ )اﻟﺷﻛل .(4
ﺑﻣﺎ أن أﻛﺑر ﻣورد ﻟﻣﯾﺎه اﻟﺷرب ھﻲ ﻣﯾﺎه
اﻟﺷﻛل :5اﻟﻌواﻣل اﻟرﺋﯾﺳﯾﺔ ﻟﻠﺣد ﻣن ﺳوء
اﻷﻣطﺎر ،ﻓﻣن اﻟواﺟب وﺿﻊ ﺳﯾﺎﺳﺎت ﻣﺎﺋﯾﺔ
اﻟﺗﻐذﯾﺔ ﻟدى اﻷطﻔﺎل اﻟﺻﻐﺎر ﻓﻲ اﻟﺑﻠدان اﻟﻧﺎﻣﯾﺔ
ﺟدﯾدة ﺗﻌطﻲ اﻷوﻟوﯾﺔ ﻟﻠﺣﻠول اﻟﺗﻲ ﺗﺟﻧب
ﺗﺑذﯾر ھذا اﻟﻣﺻدر اﻟﺿروري اﻟﻣﺣﻘﻖ ﻟﻸﻣن
ُ ُ
ﺳوء اﻟﺗﻐذﯾﺔ ووﻓﯾﺎت اﻷطﻔﺎل ھﻲ اﻷﻋﻠﻰ اﻟﻐذاﺋﻲ؛ ﻷن ﻧذرﺗﮫ ﺗﻌد واﺣدة ﻣن أﺧطر اﻹﻣﻛﺎﻧﯾﺎت اﻟﻘﺎﺋﻣﺔ واﻟﻣﺗﺎﺣﺔ؛
ﻓﻲ اﻟﺑﻠدان اﻟﺗﻲ ﯾﺗم ﻓﯾﮭﺎ اﻟﺗﻣﯾﯾز ﺿد اﻟﻧﺳﺎء، اﻟﻣﺷﺎﻛل ﻓﻲ اﻟﻣﺳﺗﻘﺑل ،واﻟﺗﻲ ﺣﺗﻣﯾﺎ ﺗؤﺛر ◄ﺗﺷﺟﯾﻊ اﻟزراﻋﺔ ،ﺗطوﯾر اﻟﺻﺣﺔ واﻟﺑﻧﯾﺔ
ﺣﯾث ﻻ ﯾﻣﻛن ﻟﮭن اﻟﺣﺻول ﻋﻠﻰ اﻟﺗدرﯾب اﻟﺗﺣﺗﯾﺔ ،اﻟﺗﻛوﯾن ﺳﻠﺑﯾﺎ ﻋﻠﻰ اﻷﺟﯾﺎل اﻟﻘﺎدﻣﺔ.
واﻟﺗوظﯾف ﺑﺎﻟﻛﻔﺎﯾﺔ اﻟﻼزﻣﺔ ،رﻏم أن ﺗدرﯾب و ا ﻟﺗد ر ﯾب ،
اﻟﻧﺳﺎء ھو ﻗﺑل ﻛل اﻟﻌواﻣل اﻷﺧرى اﻷداة و ا ﻹ ﻣد ا د ا ت
اﻷﻗوى ﻓﻲ ﻣﻛﺎﻓﺣﺔ ﺳوء اﻟﺗﻐذﯾﺔ )اﻟﺷﻛل .(5 اﻟطﺑﯾﺔ واﻹﻣدادات
إن اﻟﻣﺷﺎﻛل اﻟﻣﺗﻌﻠﻘﺔ ﺑﺎﻟﻣﺎء واﻷﻣن اﻟﻐذاﺋﻲ ﺑﺎﻟﻣﯾﺎه؛
ﺗﮭم ﻛل ﻓرد ،وھﻲ واﻗﻌﯾﺔ؛ ﻟذا ﯾﺳﺗوﺟب ﻋﻠﻰ ◄اﻟﺗﻣﻛﯾن ﻣن
ﻛل ﺷﺧص ﻋدم إﻋﺗﻣﺎد ﺳﯾﺎﺳﺔ اﻟﻧﻌﺎﻣﺔ ﺑل إﻟﻰ اﻟوﺻول
ﻣواﺟﮭﺔ ھذه اﻟﻣﺷﺎﻛل واﻵﺛﺎر اﻟﺳﻠﺑﯾﺔ ﻟﮭﺎ، اﻟﺿﻣﺎن ﻧظم
اﻟﺗﻲ ﯾﻣﻛن أن ﺗزداد إﻻ ﺳوءًا. اﻻﺟﺗﻣﺎﻋﻲ؛
◄اﻹدارة اﻟﺟﯾدة
}^≥Ì واﻟﻣﺣﻛﻣﺔ ﻟﻠﻣوارد
ﻧﻘص اﻟﻣﯾﺎه ،اﻷﻣن اﻟﻐذاﺋﻲ واﻟﺗﻠوث ﺛﻼﺛﺔ اﻟﻣﺎﺋﯾﺔ ،إﻟﺦ . ...
ﺗﺣدﯾﺎت ﺗواﺟﮭﺎ اﻟﺑﺷرﯾﺔ ،ﻟذا .ﯾﺟب ﻋﻠﻰ ﺗوﺿﺢ اﻟﻌواﻣل
اﻹﻧﺳﺎن أن ﯾدرك اﻷﺧطﺎر اﻟﻧﺎﺟﻣﺔ وﯾﺗﺻرف ﻟﺳوء اﻟﺳﺗﺔ اﻟﺷﻛل :4اﻹﺳﺗﺧداﻣﺎت اﻟرﺋﯾﺳﯾﺔ ﻟﻠﻣﯾﺎه
وﻓﻘﺎ ﻟذﻟك. اﻟﺗﻐذﯾﺔ اﻟﻣﺗﻣﺛﻠﺔ
ﻟﻘد أﺻﺑﺢ اﻟﺣﺻول ﻋﻠﻰ اﻟﻣﺎء أﻣرا ﺑﺎﻟﻎ ﻓﻲ اﻹﻧﺗﺎج ،طرق
اﻷھﻣﯾﺔ ،ﻟﮭذا ﯾﺟب أﻛﺛر ﻣن أي وﻗت ﻣﺿﻰ ﯾﻣﻛن أن ﯾﻛون ﺳﺑب ﺳوء اﻟﺗﻐذﯾﺔ ،اﻟﺗﻐذﯾﺔ اﻟﺗﺣول ،ﻋدد اﻟﺳﻛﺎن ،اﻟﻔﻘر ،اﻟﺳﯾﺎﺳﺔ وﻋﻠم
اﻟﺣﻔﺎظ اﻟﻣطﻠﻖ ﻋﻠﻰ ھذه اﻟﺛروة اﻟﺛﻣﯾﻧﺔ. اﻟﻣﻔرطﺔ أو اﻟﺗﻐذﯾﺔ اﻟﻐﯾر ﻛﺎﻓﯾﺔ ،أو ﻧظﺎم اﻷﻣراض؛ ﻣدى ﺗﻌﻘﯾد اﻷﺳﺑﺎب اﻟﻛﺎﻣﻧﺔ وراء
ﯾﻣﺛل اﻟﺗﻠوث واﻗﻊ اﻟﻌﺎﻟم ﺑﻛﺎﻣﻠﮫ ،ﺑﻣﺎ أﻧﮫ ﯾؤﺛر ﻏذاﺋﻲ ﻏﯾر ﻣﺗوازن ﻻ ﯾﺣﺗوي ﻋﻠﻰ ﺟﻣﯾﻊ ﺳوء اﻟﺗﻐذﯾﺔ وﻣدى ﺻﻌوﺑﺔ إﯾﺟﺎد اﻟﺣﻠول
ﻋﻠﻰ ﺟﻣﯾﻊ اﻟﻛﺎﺋﻧﺎت اﻟﺣﯾﺔ )اﻹﻧﺳﺎن ،اﻟﺣﯾوان اﻟﻌﻧﺎﺻر اﻟﻐذاﺋﯾﺔ اﻟﻼزﻣﺔ ﻟﻠﺣﺻول ﻋﻠﻰ ﻟﮭﺎ.
واﻟﻧﺑﺎت(. ﺗﻐذﯾﺔ ﺟﯾدة .وﯾﻌﺗﺑر ﻛل ﻣن ﻋدم ﻛﻔﺎﯾﺔ اﻟﻛﻣﯾﺔ وھذا ﯾدل ﻋﻠﻰ أھﻣﯾﺔ اﻷدوار اﻟﺗﻲ ﯾﺟب أن
ﯾﻌﺗﻣد ﻛل ﻣن اﻟﻧﻣو اﻻﻗﺗﺻﺎدي ،اﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﻐذاﺋﯾﺔ واﻷﻣراض )ﺧﺎﺻﺔ اﻻﻟﺗﮭﺎﺑﺎت( ﯾﻘوم ﺑﮭﺎ ﺟﻧﺑﺎ إﻟﻰ ﺟﻧب ﻛل اﻟﻣﺗﺧﺻﺻﯾن ﻓﻲ
ﻋﻠم اﻟزراﻋﺔ ،ﻓﻲ اﻟدﯾﻣﻐراﻓﯾﺎ ،ﻓﻲ اﻻﻗﺗﺻﺎد، اﻷﺳﺑﺎب اﻟﻔورﯾﺔ ﻟﺳوء اﻟﺗﻐذﯾﺔ.
واﻻﺳﺗﻘرار اﻻﺟﺗﻣﺎﻋﻲ ﻷي ﺑﻠد ﻋﻠﻰ اﻟﺣﻔﺎظ
ﻋﻠﻰ اﻟﻣوارد اﻟﻣﺎﺋﯾﺔ ،واﻟﺗﻲ ھﻲ ﻣﻔﺗﺎح اﻟﻧﺑض ﯾﻣﻛن أن ﯾﻛون ﺳوء اﻟﺗﻐذﯾﺔ ﻣﺷﻛﻠﺔ ﺻﺣﯾﺔ ،ﻓﻲ اﻟﺳﯾﺎﺳﺔ وﻓﻲ اﻟﺻﺣﺔ ﻟﻣﻛﺎﻓﺣﺔ ﺳوء
ﻓﻲ اﻟﻧﻣو اﻻﻗﺗﺻﺎدي ،وﺗﺳﺎھم ﻓﻲ اﻟﺻﺣﺔ، وﯾﻣﻛن ﻟﻠﻣﮭﻧﯾﯾن ﻓﻲ ﻣﺟﺎل اﻟﺻﺣﺔ ﺗوﻓﯾر اﻟﺗﻐذﯾﺔ.
ﻓﻲ اﻟﺳﻼﻣﺔ و ﻓﻲ ﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﻌﻧﺻر اﻟﺑﺷري، ﺑﻌض اﻹﺟﺎﺑﺎت ،ﻟﻛﻧﮭم ﻟن ﯾﺗﻣﻛﻧوا ﻟوﺣدھم وﻗد ﺣدد اﻟﻣؤﺗﻣر اﻟدوﻟﻲ ﻟﻠﺗﻐذﯾﺔ ﺗﺳﻌﺔ
اﻟذي ﯾﻣﺛل أداة ﻛل ﺗﻧﻣﯾﺔ. ﻣن ﺣل ھذه اﻟﻣﺷﻛﻠﺔ .ﯾُطﻠب ﻣن اﻟﻣزارﻋﯾن ،ﻣﺟﺎﻻت ﻣﺷﺗرﻛﺔ ﻟﻠﻌﻣل ﻣن أﺟل ﺗﻌزﯾز
وﻓﻲ ﻛﺛﯾر ﻣن اﻷﺣﯾﺎن ﻣن اﻟﻣﮭﻧﯾﯾن ﻓﻲ وﺣﻣﺎﯾﺔ اﻟرﻓﺎه اﻟﺗﻐذوي ﻟﻠﺷﻌوب ،وھﻲ :
ﻟﻠﺣﻔﺎظ ﻋﻠﻰ اﻟﻣوارد اﻟﻣﺎﺋﯾﺔ ﯾﺟب : اﻟزراﻋﺔ ﺿﻣﺎن إﻧﺗﺎج ﻏذاﺋﻲ ﻛﺎف وﻣﻧﺎﺳب .ﺗﺣﺳﯾن اﻷﻣن اﻟﻐذاﺋﻲ ﻟﻸﺳر؛
◄اﻟﺣد ﻣن ﺗﺳرب وﺿﯾﺎع اﻟﻣﺎء ﺑﺈدارة وﯾُطﻠب ﻣن اﻟﻌﺎﻣﻠﯾن ﻓﻲ اﻟﻣﺟﺎل اﻟﺗرﺑوي ﺣﻣﺎﯾﺔ اﻟﻣﺳﺗﮭﻠك ﻣن ﺧﻼل ﺗﺣﺳﯾن ﺟودة
ﻣﺣﻛﻣﺔ ﻟﻠﻧﻔﺎﯾﺎت واﻻﺳﺗﮭﻼك اﻟﻣﻌﻘول؛ ﺗوﻋﯾﺔ وﻣﺳﺎﻋدة اﻟﻧﺎس ،ﺧﺎﺻﺔ ﻣﻧﮭم وﺳﻼﻣﺔ اﻷﻏذﯾﺔ؛
◄اﻟﺳﯾطرة ﻋﻠﻰ ﺟرﯾﺎن ﻣﯾﺎه اﻷﻣطﺎر ﻓﻲ اﻟﻧﺳﺎء ،ﻟﺿﻣﺎن اﻟﺗﻐذﯾﺔ اﻟﺟﯾدة .وﻏﺎﻟﺑﺎ ﻣﺎ اﻟوﻗﺎﯾﺔ ﻣن ﻧﻘص اﻟﻣﻐذﯾﺎت اﻟدﻗﯾﻘﺔ
اﻟﻣﻧﺎطﻖ اﻟﺣﺿرﯾﺔ؛ ﺗﺗطﻠب ﻣﻛﺎﻓﺣﺔ ﺳوء اﻟﺗﻐذﯾﺔ ﻣﺳﺎھﻣﺔ ﻛل ﻣن اﻟﻣﺣددة؛
◄ﺗﻧوﯾﻊ اﻷﺳﺎﻟﯾب اﻟﻌﻼﺟﯾﺔ :اﻟﺻرف اﻟﻣﺧﺗﺻﯾن ﻓﻲ اﻻﻗﺗﺻﺎد واﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻻﺟﺗﻣﺎﻋﯾﺔ ،ﺗﺷﺟﯾﻊ اﻟرﺿﺎﻋﺔ اﻟطﺑﯾﻌﯾﺔ؛
اﻟﺻﺣﻲ اﻟﻣﺳﺗﻘل ،ﺗﻘﻧﯾﺎت اﻷﻏﺷﯾﺔ ،إﻟﺦ ...؛ وﻣﺳﺎھﻣﺔ اﻟﺳﯾﺎﺳﯾﯾن واﻟﺣﻛوﻣﺎت واﻟﺣرﻛﺎت ﺗﻌزﯾز اﻟﻧظم اﻟﻐذاﺋﯾﺔ وأﻧﻣﺎط اﻟﺣﯾﺎة
اﻟﺳﻠﯾﻣﺔ؛ اﻟﻌﻣﺎﻟﯾﺔ ،إﻟﺦ . ...
◄ﺗطوﯾر وﺗﺣﺳﯾن ﺗﻘﻧﯾﺎت اﻟري؛
◄ﺗطﺑﯾﻖ ﻣﺑدأ اﻟﻣﻠوث -اﻟداﻓﻊ ﻋﻠﻰ ﺟﻣﯾﻊ اﻟوﻗﺎﯾﺔ واﻟﻌﻼج ﻣن اﻷﻣراض اﻟﻣﻌدﯾﺔ؛
اﻟﻣﺳﺗوﯾﺎت وﻓﻲ ﺟﻣﯾﻊ اﻟﻘطﺎﻋﺎت. دﻋم اﻟﻔﺋﺎت اﻟﻣﺣروﻣﺔ واﻟﺿﻌﯾﻔﺔ ÍÒ]Ñ«÷]<‡⁄˘]<·^€ï<ΩÊÜç
ﺗﻛون اﻟﺷروط ﻟﺿﻣﺎن اﻟﺗﻐذﯾﺔ اﻟﺳﻠﯾﻣﺔ اﻗﺗﺻﺎدﯾﺎ ﻣن اﻟﻧﺎﺣﯾﺔ اﻟﺗﻐذوﯾﺔ؛
ﯾﻣﻛن ﻣﻧﻊ اﻟﺗﻠوث ﻣن ﺧﻼل اﻟﺗﺳﻣﯾد اﻟزراﻋﻲ ﺑﺈﯾﺟﺎد ﺣﻠول ﻣﺣددة وﻣﺣﻠﯾﺔ ﻓﻲ اﻟﻌدﯾد ﻣن ﺗﻘﯾﯾم وﺗﺣﻠﯾل وﻣراﻗﺑﺔ اﻟﺗﻐذﯾﺔ؛
اﻟﻌﻘﻼﻧﻲ ،وﻋن طرﯾﻖ اﻟﺣد ﻣن اﻟﻧﻔﺎﯾﺎت إدراج أھداف اﻟﺗﻐذﯾﺔ ﻓﻲ ﺳﯾﺎﺳﺎت اﻟﻘطﺎﻋﺎت ،وذﻟك ﻋن طرﯾﻖ:
اﻟﺻﻧﺎﻋﯾﺔ اﻟﺳﺎﺋﻠﺔ واﻟﻧﻔﺎﯾﺎت اﻟﻣﻧزﻟﯾﺔ اﻟﺳﺎﻣﺔ، ◄ﺗطوﯾر اﻟﻣﻧﺎطﻖ اﻟرﯾﻔﯾﺔ ﻻﺳﺗﺧدام وﺑراﻣﺞ اﻟﺗﻧﻣﯾﺔ.