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Politique des ressources 75 (2022) 102458

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Politique des ressources

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Les impacts de l’exploitation aurifère sur le bien­être des agriculteurs locaux d’Asutifi­Nord
District au Ghana : une approche quantitative et multidimensionnelle

Adatrice Stephanie Worlanyo a,**, Sikpaam Issaka Alhassan b , Li Jiangfeng

un,*

un
Département de gestion des ressources foncières, Collège d'administration publique, Université chinoise des géosciences (Wuhan), Wuhan, 430074, Chine
b
École de métallurgie et d'environnement, Département de génie environnemental, Central South University, Changsha, 410083, Chine

INFORMATIONS SUR L'ARTICLE ABSTRAIT

Mots clés: L'agriculture est la principale activité économique de la population du district d'Asutifi­Nord du Ghana. Cependant, les agriculteurs de ce district se
Extraction d'or caractérisent principalement par de petites exploitations agricoles de moins de 3 acres par agriculteur en raison de la diminution des terres
Impacts agricoles due à l'augmentation des petites et moyennes exploitations agricoles. exploitation minière à grande échelle dans le district. Actuellement,
Bien­être
l'exploitation minière est devenue le principal concurrent de l'agriculture en termes de conversion de l'utilisation des terres dans le district. Bien que
Compensation
les activités minières aient conduit à plusieurs conversions d’affectation des terres, peu ou pas d’études ont été réalisées à cet égard. Au fil des
Probit
années, les études se sont concentrées sur les impacts environnementaux de l'exploitation minière et ont moins insisté sur les impacts de
Heckmann
l'exploitation minière sur le bien­être des agriculteurs. Cet article examine les facteurs qui influencent la participation des agriculteurs à la conversion
de l'affectation des terres à des fins minières, ses impacts sur le bien­être des agriculteurs et les critères d'indemnisation accordés aux agriculteurs
affectés par la mine à grande échelle. Un échantillonnage à plusieurs étapes comprenant à la fois des techniques d'échantillonnage raisonné et
aléatoire a été utilisé pour recueillir des données auprès de 300 agriculteurs dans 5 communautés minières du district. Les données obtenues ont
été analysées à l'aide de statistiques descriptives et du modèle Heckman en deux étapes impliquant les équations Probit et OLS. Les résultats
indiquent que des variables telles que l'âge de l'agriculteur, son sexe, la distance entre le foyer et la ferme, l'expérience de l'agriculteur, la taille
totale des terres et la distance jusqu'à la route d'accès la plus proche étaient des facteurs qui ont influencé la décision des agriculteurs de participer
à la conversion de l'utilisation des terres. En outre, les participants à la conversion de l'utilisation des terres avaient un revenu annuel de (189
GH ) soit 31,68 $ de plus que les non­participants. Cependant, leurs revenus ne sont pas durables, ce qui les oblige à se lancer dans l'exploitation
minière illégale. Ce document a une signification directrice pour la prise de décision politique concernant l’exploitation aurifère au Ghana.

1. Introduction
Il n'est pas surprenant que le Ghana ait été jusqu'ici appelé la Côte d'Or, compte tenu
des riches ressources minérales identifiées à la fois par les premiers commerçants arabes et
les commerçants précoloniaux entre le XVe et le XVIIIe siècle. Avant l'indépendance du
Ghana en 1957, le nom Gold Coast reflétait les riches gisements d'or, notamment dans les
régions ouest, est et sud du pays. L’exploitation de l’or était relativement bon marché et
facile, car on pense que l’or était si abondant que même les sédiments autour des rivières
étaient récupérés, lavés et les grains d’or en étaient séparés (McQuilken et Hilson, 2016).
C'était une source majeure de richesse, notamment pour la plupart des communautés
minières qui s'y livraient. Au fil du temps, il a été révélé que des gisements de minéraux
majeurs tels que le diamant, le fer, le calcaire, la kaolinite et d’autres minéraux argileux
existaient en quantités variables. Bien que l'économie du Ghana soit essentiellement basée
sur l'agriculture, la plupart des habitants de la ceinture sud du pays
engagés dans l'exploitation minière à petite échelle et dans la contrebande de ces minéraux
pour les vendre à l'extérieur du pays pour leur subsistance (Aryee et al., 2003).
L'exploitation aurifère au Ghana peut être divisée en deux grands types en fonction de
l'échelle de production, à savoir l'exploitation minière à grande échelle (LSM) et l'exploitation
minière à petite échelle (SSM). Le SSM au Ghana comprend également l'exploitation minière
artisanale à petite échelle (ASSM) qui est principalement composée uniquement de
populations autochtones. Le SSM et le SSAM ont tous deux été classés comme un seul dans
cette étude et sont donc appelés exploitation minière à petite échelle. Selon l'Organisation
internationale du travail (OIT), l'exploitation minière à petite échelle (SSM) est un type
d'exploitation minière moins intense et fonctionnant avec des machines basiques ou
rudimentaires. Au Ghana, cependant, le MSS implique « l’extraction de l’or par une technique
n’impliquant pas de dépenses importantes par une personne ou un groupe de personnes ne
dépassant pas neuf (9) personnes ou par une société de soutien composée de dix personnes
ou plus » ( Akabzaa et Darimani, 2001 ; Wor­lanyo et Jiangfeng, 2020). Toutefois,
l’exploitation minière à grande échelle implique souvent d’énormes investissements en
capital, un nombre important de travailleurs et des équipements sophistiqués.

* Auteur correspondant.
** Auteur correspondant.
Adresses e­mail : princess.adat@yahoo.com (AS Worlanyo), jfli@cug.edu.cn, princesse.adat@yahoo.com (L. Jiangfeng).

https://doi.org/10.1016/j.resourpol.2021.102458 Reçu le 29 mars

2021 ; Reçu sous forme révisée le 30 octobre 2021 ; Accepté le 2 novembre 2021 Disponible en ligne le 24 novembre 2021

0301­4207/© 2021 Elsevier Ltd. Tous droits réservés.

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AS Worlanyo et coll.
technologie (Amponsah­Tawiah et Dartey­Baah, 2011). Elle génère plus de 95 % de la
production minérale totale mondiale et emploie environ 2,5 millions de personnes dans le
monde. Au Ghana, 15 sociétés minières à grande échelle opèrent actuellement avec environ
13 mines d'or, une mine de bauxite et une mine de manganèse (Ghana Chamba of mines,
2019).
En 2011, l'industrie minière a contribué à hauteur d'environ 37 % aux exportations
totales du pays, à 38,3 % de l'impôt total sur les sociétés du Ghana et à 27,6 % des recettes
publiques (rapport du ministère de l'Économie et de l'Industrie, 2020) .
Tout comme d'autres pays en développement comme la Zambie, l'Afrique du Sud et la
Mongolie, le secteur minier du Ghana constitue un atout essentiel pour le développement
micro et macroéconomique. Outre l’exploitation aurifère au Ghana, d’autres ressources
naturelles telles que le diamant, la bauxite, les gisements de pétrole brut et le bois ont apporté
une contribution significative à la croissance économique et au développement (Worlanyo et
Jiangfeng, 2020). En 2018, le Ghana a dépassé l’Afrique du Sud pour devenir le premier
producteur d’or en Afrique et parmi les 10 premiers pays producteurs d’or au monde (Ministère
de l’Économie et de l’Industrie (MEI), 2020). Actuellement, l'exploitation minière représente
environ 9,1 % du produit intérieur brut (PIB) du Ghana, l'or représentant environ 90 à 96 % de
tous les minéraux extraits. L’emploi total provenant de l’exploitation minière à petite et à
grande échelle au Ghana est estimé à plus d’un million de personnes provenant de sources
directes et soutenant indirectement plus de 4,5 millions de personnes (McQuilken et Hilson,
2016). Dans un rapport, Akudugu et al. (2013) estiment que plus de 200 000 personnes sont
impliquées illégalement dans l’extraction d’or et de diamants, tandis que plus de 300 000
personnes sont légalement impliquées dans des activités d’extraction d’or à petite échelle à
des degrés divers. Plus encore, le secteur de l’exploitation aurifère à grande échelle emploie
à lui seul plus de 300 000 personnes, directement et indirectement (rapport d’enquête sur les
niveaux de vie au Ghana (GLSS), 2017bib28).
Malgré tout cela, de nombreuses parties prenantes ont remis en question les impacts
positifs de l'exploitation aurifère par rapport à ses impacts négatifs sur la croissance
économique des agriculteurs et ses ramifications environnementales. Samuel et coll. (2012),
ont soutenu que l'impact négatif de l'exploitation minière sur le développement socio­
économique l'emporte sur ses gains positifs, en particulier pour l'exploitation minière à ciel ouvert à petite échelle. de gisements de minerai par des individus ou des groupes de personnes ayant
« l’exploitation
Entre autres choses, l'étude a conclu que les principaux effets négatifs de l'exploitation minière
sur les communautés minières concernaient les activités économiques telles que l'agriculture,
l'éducation, la santé et l'environnement. Les impacts négatifs résultant de l’exploitation
minière sont considérables, Wilson et al. (2015), ont affirmé que la contribution de l'exploitation
aurifère au Ghana au niveau macro est énorme, mais qu'au niveau micro, l'individu en subit
les conséquences telles que la pollution, la déforestation, la dégradation des terres, le coût
de la vie élevé, la pauvreté et le manque de besoins fondamentaux. Des conclusions
similaires ont été faites en Siera Leone dans certaines communautés minières marginales.
Les données ont été analysées quantitativement et les auteurs ont observé une augmentation
du taux de dégradation des terres, de déforestation, de destruction des terres agricoles, de
pollution de l’eau, du bruit et de l’air (Mabey et al., 2020). Dans le district d'Asutifi­Nord,
l'exploitation minière souterraine à grande échelle par Newmont Ghana Gold Limited (NGGL)
est responsable du déplacement de la plupart des agriculteurs. Kapstein et Kim (2011) ont
signalé une érosion rapide de la diversification des moyens de subsistance des agriculteurs
dans le district d'Asutifi­Nord au Ghana en raison de la location massive de terres par les
agriculteurs à la New­mont Ghana Gold Limited pour une compensation sous forme d'argent
liquide. .
Les agriculteurs de ce district reçoivent de faibles compensations, sans commune mesure
avec les terres qu'ils louent à la société minière (NGGL). Un rapport similaire a été réalisé par
Dasor Johnson et Onwuegbuzie (2004) sur la municipalité de Tarkwa Nsuaem, au Ghana.
L'étude a notamment révélé qu'une augmentation des concessions minières à grande échelle
entraîne une diminution des terres agricoles, ce qui conduit au chômage et à la perte de main
d'œuvre agricole. L'étude ajoute également que la plupart des agriculteurs se retrouvent au
chômage après que leurs terres agricoles ont été reprises par des concessions minières
parce que la compensation qu'ils reçoivent est trop faible pour investir dans une meilleure
entreprise et qu'ils n'ont pas les compétences requises pour être employés par ces sociétés
minières à grande échelle. entreprises. Un agriculteur qui loue ses terres agricoles à la société
minière signifie qu'il ne peut plus avoir accès à l'exploitation agricole sur ces terres. Après
avoir dépensé le peu d'argent reçu sous forme de compensation, la plupart des agriculteurs
se retrouvent avec la seule option de s'engager dans
2
Politique des ressources 75 (2022) 102458
extraction illégale d’or. La plupart des indemnisations sont versées sous forme de montant
forfaitaire et ne suffisent pas à faire face aux perturbations causées par la société minière.
Darko (2017) a signalé de nombreux goulots d'étranglement concernant les indemnisations
accordées aux agriculteurs du district d'Asutifi­Nord par NGGL. Les principales conclusions
étaient des compensations tardives et insuffisantes et le fait que la plupart des agriculteurs
finissaient de dépenser l'argent (compensation) en un à trois ans.
Le but de cette étude est d'utiliser une approche mixte pour examiner (i) les facteurs
influençant la participation des agriculteurs à la conversion de l'affectation des terres, donc
de l'agriculture à l'exploitation minière, (ii) l'impact de la conversion de l'affectation des terres
sur le bien­être des agriculteurs, et (iii) les critères d’indemnisation accordés aux agriculteurs
touchés par les activités de NGGL. Le cadre théorique des objectifs de l'étude repose sur la
théorie de la maximisation de l'utilité qui souligne le fait qu'un agriculteur est susceptible de
céder ses terres agricoles pour une concession minière si l'utilité (satisfaction) qu'il obtiendrait
de la société minière sous forme de compensation est plus élevé que de s’engager dans
l’agriculture. Nous avons ensuite appliqué le modèle Heckman en deux étapes impliquant
OLS (équation de traitement) et probit (équation de résultat) pour estimer les facteurs qui
poussent les agriculteurs à participer à la conversion de l'utilisation des terres et ses impacts
sur leur bien­être.
2. Aperçu de l'exploitation minière à petite échelle et à grande échelle au Ghana
2.1. Exploitation minière à petite échelle (SSM)
Cette section de l'étude passe en revue la littérature pertinente concernant le MSS et met
en évidence les différences régionales entre le Ghana et ailleurs. La section traite également
des différents MSS au Ghana
en fonction de (1) leur mode de fonctionnement et (ii) leur statut d'enregistrement.
L’exploitation minière à petite échelle nécessite généralement moins d’investissements en
capital et est principalement exécutée par des populations autochtones utilisant des outils
rudimentaires. Bansah et coll. (2016) ont défini l’exploitation minière à petite échelle comme
peu de savoir­faire technique et caractérisée par une mécanisation minimale ou inexistante ».
Alors que certains pays limitent la définition du MSS à la production et aux ressources
humaines, la loi minière de 2006 (loi 703) de la commission des minéraux et des mines du
Ghana définit l'exploitation minière de l'or à petite échelle comme l'extraction de l'or par tout
processus efficient et efficace qui ne englober des dépenses substantielles par un individu ou
un groupe de personnes n’excédant pas neuf (9) personnes ou par une société coopérative
composée de 10 personnes ou plus. Les SMM peuvent être classées en exploitation minière
à ciel ouvert et souterraine (Arah, 2015 ; Al­Hassan et Amoako, 2014). L'exploitation minière
à ciel ouvert constitue un large spectre d'activités minières dans lesquelles le sol et les roches
recouvrant le gisement minéral sont éliminés. Il exhume volontairement des minerais très
proches de la surface de la terre, par exemple par l'exploitation à ciel ouvert, l'exploitation à
ciel ouvert, le dragage et l'enlèvement des sommets des montagnes (Yirenkyi, 2008 ; Arah,
2015). Parmi les différents types d'exploitation minière à ciel ouvert répertoriés, la pratique la
plus courante au Ghana est celle des mines à ciel ouvert et des méthodes de dragage. La
pratique de l’exploitation minière à ciel ouvert nécessite une vaste superficie de terrain pour
réaliser plus que l’exploitation minière souterraine. Actuellement, l’exploitation minière à ciel
ouvert à petite échelle au Ghana connaît une croissance rapide à mesure que la quête de
minéraux continue de gagner du terrain et cause plus de dégâts à la couverture végétale que
tout autre type d’exploitation minière. Presque toutes les régions du Ghana ont goûté à
l’exploitation minière à ciel ouvert, depuis Nangodi, Yale et Gbani dans la région du Haut­Est
du nord du Ghana jusqu’à Tarkwa dans le sud­ouest du Ghana (Tom­Dery et al., 2012) . Par
conséquent, cela constitue la plus grande menace pour l’agriculture et d’autres utilisations
alternatives des terres au Ghana en raison de l’énorme dégradation des terres et de la
pollution des ressources en eau. L'exploitation souterraine, comme son nom l'indique, est
l'endroit où les mineurs creusent profondément le sol pour extraire le minerai se trouvant
sous la surface de la terre, par exemple l'exploitation minière en roche dure (Balasubramanian,
2017) . Contrairement à l’exploitation minière à ciel ouvert, l’exploitation minière souterraine
nécessite généralement des machines sophistiquées nécessitant moins de main­d’œuvre et
d’énormes investissements en capital. Cependant, dans le cas de l'exploitation minière
souterraine à petite échelle au Ghana, des outils locaux simples tels qu'une pioche, un
coutelas et des houes sont utilisés. Les bâtons et les pierres sont
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AS Worlanyo et coll. Politique des ressources 75 (2022) 102458

principalement utilisé pour construire le tunnel afin d'éviter qu'il ne s'effondre (Fig. 1).
De plus, les MSS au Ghana peuvent également être classés en fonction de leur statut d'enregistrement.
Ceux qui sont légalement enregistrés et sont donc autorisés à exercer leurs fonctions comme stipulé dans
l'actuelle loi sur les minéraux et les mines (amendement), 2019 (loi 995) et ceux qui opèrent illégalement,
peut­être en raison de certains goulots d'étranglement décrits comme économiques, sociaux, politiques. ,
réglementaires et technologiques (Bansah et al., 2018 ; Owusu et al., 2019). Alors qu’environ 1 000 000
personnes s’adonnent au MSS agréé, on estime au moins qu’environ deux fois ce nombre opère dans le
MSS sans licence ni enregistrement (Bansah et al., 2016, 2018). Environ un million de Ghanéens sont
engagés dans des activités minières à petite échelle légalisées, tandis que plus d’un million de personnes
sont impliquées dans des activités minières illégales à petite échelle qui profitent ensemble à plus de 4,5
Il peut s'agir d'une exploitation minière à ciel ouvert ou souterraine. Contrairement aux SSM, les LSM
produisent moins de dégradation de l’environnement et la plupart d’entre elles sont impliquées dans
l’exploitation minière souterraine (Mining and Comission, 2015). Au Ghana, le LSM constitue le plus grand
contributeur à l'économie en termes de création d'emplois directs et de croissance du PIB. Actuellement,
il existe environ seize (16) LSM enregistrés au Ghana (tableau 2) qui, au total, ont investi environ 3,73
milliards de dollars américains au cours de l'année de production 2019, avec une production totale d'or de
2 986 837 (oz) en 2019. En 2018, cependant, l'investissement total réalisé par tous les LSM au Ghana
était de 2,51 milliards de dollars américains, ce qui indique une augmentation de l'investissement en
2019 de 83 % en 2018 à 87 % en 2019 des revenus miniers respectivement. LSM au Ghana a contribué
de manière significative à la création d’emplois directs et indirects. Entre les années de production 2018

millions de Ghanéens (McQuilken et Hilson, 2016). et 2019, la main­d’œuvre directe totale engagée dans le seul LSM est passée de 10 109 en 2018 à
11 899 en 2019 (Ghana

L'enregistrement et la légalisation de l'exploitation minière au Ghana relèvent de la seule

responsabilité de la Commission des mines et des minéraux. En 2002, un total de 420 concessions SSM
Tableau
étaient enregistrées et autorisées à fonctionner au Ghana, parmi lesquelles 411 étaient autorisées pour
2 Noms de tous les LSGM enregistrés au Ghana et leur production en 2019.
l'or et 9 étaient autorisées pour le diamant. En 2016, ce nombre est passé à mille quatre cent trente­six (1
436) licences, les licences aurifères prédominantes (Ntibrey, 2016). Les méthodes historiques courantes S/ Nom du producteur d'or Production annuelle (once)
de SSM au Ghana sont « l’anomabu », le « ciseau et le marteau », le « ghetto souterrain » et les « N Entreprise
2018 2019 *%
méthodes de creusement et de lavage » (Bansah et al., 2016). D'autres méthodes d'exploitation minière Changement

SSM au Ghana sont « Changfan », « usine de lavage alluviale », « méthode More blade » et « méthode
1 Newmont Ghana Gold Limited 436 106 643 067 47%
de dragage » ( Acheampong, 2009 ; Bansah et al., 2016 ; Botchway, 2015 ; Ofosu­Mensah et Ababio, 2 Gold Fields Ghana Limitée 524 869 519 072 − 1%
2011 ; Yamoah, 2002). 3 Newmont Golden Ridge Limitée 414 427 422 099 2%
4 AngloGold Ashanti Iduapriem 253 487 274 665 8%
Limité
5 Mines d'or Asanko Limitée 223 152 251 044 12%
6 Abosso Goldfields Limitée 180 844 208 381 15%
2.2. Exploitation minière à grande échelle (LSM) au Ghana 7 Mines d'or de Chirano 226 370 201 037 − 11%
8 Perseus Mining (Ghana) Limitée 217 219 179 574 − 17%
9 Golden Star Wassa Limitée 149 698 103 731 75 087 156 168 4%
Selon le World Gold Council (WGC), les mines à grande échelle sont généralement des entreprises
dix Adamus Ressources Limitée 84 197 − 19%
comptant de nombreux employés sur un ou plusieurs grands sites qui restent généralement jusqu'à ce 11 Étoile d'or Bogoso Prestea 47 533 − 37%
que le métal ou le minéral soit complètement extrait. Limité

Ils ont défini des plans opérationnels, des réglementations, des régimes fonciers et accordent plus
Production totale d'or 2 804 990 2 986 837 6%
d'attention aux dommages environnementaux. Au Ghana, il n'existe pas de définition stricte du LSM,
Source : Chambre des Mines du Ghana (2020) * Calculé à partir des chiffres de production de 2018
cependant, toute mine sous licence ayant une capacité d'emploi de 100 personnes titulaires est souvent
à 2019.
considérée comme du LSM et elle

Fig. 1. Effets de l'exploitation minière souterraine illégale à petite échelle sur les terres arables : une mine souterraine illégale à petite échelle en cours (a) ; une mine souterraine illégale abandonnée à proximité
d'une communauté (Yawwusukrom) qui a été transformée en décharge (b) ; une mine souterraine abandonnée sur un site (c).
Source : Enquête de terrain des auteurs, (2021)

3
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enquête sur les niveaux de vie, 2017). Cela représente une croissance de 18 % de les agriculteurs pourraient utiliser les recettes de l’exploitation minière pour
la création d'emplois, principalement due à l'expansion de l'emploi dans quatre l’expansion agricole (Wilson et al., 2015). Selon Okoh et Hilson (2011), il existe une
mines, à savoir Newmont Ghana Gold Limited (mine Ahafo), Asanko Gold Mine, forte corrélation entre l'agriculture de subsistance et la MSS, en particulier dans les
Golden Star Resources (mine Wassa) et AngloGold Ashanti. Limitée (Mine Obuasi). zones rurales du Ghana, affirmant que ce type d'exploitation minière représente un
Il est important de noter que sur la main­d'œuvre directe de 11 899 personnes en moyen important de diversification des revenus pour de nombreux agriculteurs, ce
2019, seuls 144 étaient des expatriés et les autres étaient des ressortissants qui rend important de s'attaquer instantanément aux problèmes agricoles et miniers.
ghanéens, représentant seulement 1,2 % de la main­d'œuvre en 2019, contre 1,6 % tout en améliorant leur vie. L'étude soutient en outre que l'exploitation minière
de la main­d'œuvre expatriée en 2018. Selon le rapport annuel du Ghana Chamba constitue une source alternative de moyens de subsistance pour les agriculteurs, en
of Mines (2019), la valeur réelle totale des biens et services finaux au Ghana est particulier dans les zones caractérisées par des cycles distincts de saisons sèches
passée de 154,548 milliards de GH (plus de 26 millions de dollars) en 2018 à 164,560 et pluvieuses. Ils ont ajouté que si l'exploitation minière illégale à petite échelle offre
milliards de GH en 2019 (plus de 28 millions de dollars). ) en utilisant les prix aux agriculteurs et aux communautés minières des opportunités génératrices de
constants de 2013. Cela représente un taux de croissance de 6,5 % en 2019 et se revenus pendant la saison sèche, l'agriculture de subsistance les occupe pendant la
compare favorablement au résultat de 6,3 % en 2018. Selon le rapport, l'un des saison des pluies. La nature informelle de l'emploi de l'industrie minière à petite
principaux moteurs de cette augmentation phénoménale de la vantardise économique échelle rend difficile l'obtention de registres officiels, ce qui rend presque impossible
réelle a été l'expansion du secteur minier, en particulier. Exploitation minière à grande sa quantification, même si sa capacité d'emploi locale est importante. Selon Widana
échelle. Cela a été considéré comme important, d’autant plus que la demande (2019), bien que la contribution de l’exploitation minière au niveau microéconomique
mondiale d’or a diminué d’un certain pourcentage, passant de 4 401 tonnes en 2018 ne soit pas bien documentée, certaines personnes engagées dans l’exploitation
à 4 335 tonnes en 2019 (rapport du World Gold Council, 2019). Malgré la contraction minière tirent néanmoins environ 90 % de leurs revenus des activités minières,
mondiale de la demande d’or, le marché de l’or ghanéen a quand même enregistré directement ou indirectement, en particulier les familles directement engagées dans
une forte croissance au cours de l’année de production 2019. En 2018, la production l’exploitation minière. Une étude similaire menée au Kenya par Barreto et al. (2018)
totale d'or de l'ensemble du SSM (1 984 370 onces) a dépassé celle du LSM ont découvert que les mineurs d’or du Kenya gagnent environ 140 USD par mois, ce
(2 807 918 onces), cependant, en 2019, l'or produit par LSM (2 989 446) a dépassé qui contribue à leurs moyens de subsistance de plusieurs manières. En outre,
celui produit par le SSM (1 588 191). Le tableau 1 ci­dessous montre la production l’exploitation minière fournit également beaucoup de matières premières locales aux
comparative d’or entre LSM et SSM au Ghana sur 20 ans (2000­2020). orfèvres locaux et fournit des équipements de base aux communautés situées au
sein des mines, telles que des écoles, des cliniques et de bonnes routes qui facilitent
le transport des produits agricoles (Aryee, 2012) . Hentschel et al. (2012) ont fait
valoir que si les revenus et les infrastructures améliorés sont réinvestis dans la
3. Effets microéconomiques de l’exploitation minière sur les moyens de subsistance localité même où existent les concessions minières, cela peut produire un effet
domino où la majorité des résidents bénéficieraient des avantages. De plus,
L’impact de l’exploitation minière au niveau microéconomique est toujours mal l’existence à la fois du LSM et du SSM dans une localité particulière stimule la
ressenti. Au fil des années, de nombreuses études ont indiqué que la majorité des demande de biens et de services via la génération de pouvoir d’achat. Par exemple,
revenus du secteur minier reviennent principalement au gouvernement et à d’autres dans les communautés minières à petite échelle, les hommes et les femmes
parties prenantes de premier plan, tandis que la communauté d’où les minéraux sont s’engagent dans des activités génératrices de revenus telles que la vente de
extraits en subit les conséquences (Dontala et al., 2015 ; Ocansey, 2013 ) . ). Au nourriture, de boissons, de vêtements et de produits liés à l’exploitation minière
milieu de tout cela, le LSM et le SSM fournissent de nombreux soutiens aux moyens comme l’or et d’autres minéraux (Emma­nuel et al. , 2018). Ce faisant, ils créent
de subsistance aux communautés résidentes, proches et éloignées au niveau également des sociétés ou des filiales complémentaires pour l’exploitation minière à
microéconomique. En particulier dans les communautés résidentes et voisines, petite échelle. Certaines de ces personnes qui exercent ces activités complémentaires
l’exploitation minière sert de tampon et d’amortisseur (Wilson et al., 2015). Cela veut finissent même par employer d’autres personnes comme salariés. Par exemple,
dire que l’exploitation minière au niveau individuel constitue un moyen de survie pour dans la région de l’Upper East, où existe une certaine concession d’exploitation
les agriculteurs et les citoyens pauvres et un moteur de croissance pour les petites aurifère à petite échelle à Tongo, les pompes et les générateurs pour faire fonctionner
et moyennes entreprises. Les partisans de l’exploitation minière et de l’expansion les machines étaient achetés auprès de vendeurs locaux pour éliminer l’eau de
minière ont également soutenu que les zones rurales l’exploitation minière en profondeur (Hentschel et al., 2012) . . En outre, d’autres
études (Bansah et al., 2018 ; Chupezi et al., 2009) ont expliqué que la marginalisation
de l’agriculture a contraint la plupart des femmes rurales à s’engager dans la MSS
Tableau
comme moyen alternatif de survie. Par conséquent, le rôle de l’exploitation minière
1 Production d'or comparative du LSM par rapport au SSM de 2000 à 2020. en tant qu’épine dorsale de certaines économies locales ne doit pas être compromis, mais plutôt c
Année LSM (OZ) SSM (OZ) Production totale (OZ) % changement développement d’activités complémentaires, durables et génératrices de revenus,
2000 2.168.802 145 662 2.314.464 6.3 qui peuvent servir de source de financement aux investisseurs locaux pour gérer
2001 2.184.313 185 596 2.369.909 7.8 leurs petites entreprises (Hentschel et al., 2012 ; Zhang et Moffat, 2015 ; Mason et
2002 2.075.954 160 879 2.236.833 7,2
al., 2014). Des travaux antérieurs et récents (Amponsah­­Tawiah et Dartey­Baah,
2003 2.085.070 221 063 2.306.133 9,6
2011 ; Haddaway et al., 2018) sur l'impact de l'exploitation minière sur l'agriculteur
2004 1.783.400 246 570 2.029.970 12.1
2005 1.913.534 225 411 2.138.945 10.5 individuel ont résumé les nombreuses façons dont l'existence d'une mine dans une
2006 2.095.553 247 063 2.342.616 10.5 localité particulière peut bénéficier à l'exploitation minière. des individus là­bas. Selon
2007 2.239.678 388 594 2.628.272 14.8 ces auteurs, certains des gains microéconomiques de l’exploitation minière
2008 2.378.012 418 943 2.796.955 15,0
comprennent, sans s’y limiter, la création d’emplois, l’amélioration des infrastructures
2009 2.564.095 555 737 3.119.832 17.8
2010 22.6
et les services essentiels tels que l’alphabétisation des adultes et la fourniture de
2.624.391 767 196 3.391.587
2011 2.697.612 2 978 611 3.676.223 4 27,0 soins de santé primaires. Selon David et coll. (2016), les sociétés minières, en
2012 ,848 409 2 1 464 781 1 ,313.190 33,96 particulier les mines à grande échelle, fournissent également des services et des
2013 808 405 2 441 497 1 4.249.902 33.92
installations essentiels tels qu'une bonne eau potable, des écoles privées, des
2014 851 885 2 489 ,722 4.341.607 34.31
­ ­ ­ cliniques communautaires aux communautés voisines et affectées, ce qui améliore
2018 804 990 2
2019 986 837 ­ 4819.900 ­ la vie des citoyens. De plus, les mines à grande échelle proposent aux agriculteurs
2020 4633.100 et à d’autres individus des ateliers de renforcement des capacités dans la zone
opérationnelle et fournissent des intrants et des services de vulgarisation aux
Source : Ministère des Finances (2019) et https://www.gold. org/goldhub/data/gold­supply­
and­demand­statistics *Les résultats de production pour 2015, 2016 et 2017 n'ont pas pu agriculteurs concernés (Mahar et al., 2016 ; Ocansey, 2013).
être obtenus car ils n'étaient pas disponibles dans les documents source.

4
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4. Domaine d'étude et méthodologie de recherche
4.1. La zone d'étude
Le district d'Asutifi­Nord est l'un des six districts de la région d'Ahafo nouvellement
créée, situé entre les latitudes 6◦40′ et 7◦15′ Nord et les longitudes 2◦15′ et 2◦45′ Ouest,
comme le montre la figure 2 ci­dessous. Le district est l'un des plus petits de la région avec
une superficie totale de 1 500 km2.
. Les zones urbaines constituent trente­deux pour cent (32,0 %) du district tandis que
les zones rurales constituent soixante­dix­huit pour cent (78,0 %), ce qui indique que le
district est principalement une zone d'établissement rurale. La superficie du district d'Asutifi
Nord est de 936,31 kilomètres carrés avec une population de 52 259 habitants, soit 2,7
pour cent de la population totale de la région d'alors (région de Brong Ahafo). Sur le
nombre total, les hommes constituent 51,2 % et les femmes 49,8 % (Adiyahba, 2015).
4.2. Type de données et technique d'échantillonnage
Les données primaires ont été obtenues à partir d’un échantillon représentatif du
district. L'enquête a utilisé une méthode mixte pour l'étude. L’approche des méthodes
mixtes va au­delà de la division qualitative­quantitative pour tirer parti des atouts des deux
(Johnson et Onwuegbuzie, 2004). Une technique d'échantillonnage à plusieurs degrés a
été utilisée dans cette étude, combinant des techniques d'échantillonnage aléatoire simple
et raisonnée. Le district d'Asutifi Nord a été choisi à dessein en raison de l'existence de
longue date d'activités minières à petite et à grande échelle dans la région.
Le district est l’un des plus anciens hauts lieux de l’exploitation aurifère du Ghana, connu
pour ses riches gisements d’or auprès des investisseurs locaux et internationaux. Cinq
communautés affectées par les activités de SSM et de LSM (en particulier la succursale
Ahafo de Newmont Ghana Gold Limited, NGGL) ont été sélectionnées au hasard dans le
district. Un total de soixante (60) répondants, convertis ou non en matière d'utilisation des
terres, ont été interrogés dans chaque communauté pour cette étude, ce qui porte un
échantillon total de 300 répondants des cinq communautés.
4.3. Cadre théorique
L'étude a utilisé la théorie de la maximisation de l'utilité, affirmant ainsi qu'un agriculteur
préférera s'engager dans des activités minières ou libérer ses terres à des fins minières si
la satisfaction/utilité dérivée de l'exploitation minière est supérieure à la satisfaction/utilité
qu'il obtiendrait de l'agriculture. En supposant que V1 et V0 représentent la satisfaction ou
les utilités qu'un agriculteur obtiendra pour
Fig. 2. Carte de la région d'Ahafo nouvellement créée montrant le district d'Asutifi­Nord
(Keyansi).
Source; https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Districts_of_the_Ahafo_Regi
on_(2019).png
5
Politique des ressources 75 (2022) 102458
participer (V1) et ne pas participer (V0) aux activités minières de manière respectueuse.
Le modèle aléatoire linéaire de l'utilité (V1) des participants, l'utilité de participation
s'exprime en fonction de variables indépendantes ou explicatives X1 :
V1 = β1X1 + ε1 (1)
De même, (V0) l’utilité de ne pas participer est également donnée ci­dessous :
V0 = β0X1 + ε0 (2)
X1 est la variable explicative ou indépendante, β1 et β0 sont les paramètres à estimer,
ε1 et ε0 sont les termes d'erreur pour les participants et non­participants aux activités
minières.
Avant qu’un agriculteur préfère l’exploitation minière à l’agriculture, le bénéfice attendu
devrait être supérieur à celui des non­participants. Donc;
E(V1) > E(V0)
La probabilité de participer à une activité minière est donnée par :
P(V = 1|X) = P [( β* 1X1 + ε1 ) > ( β* 0X1 + ε0 )] (3)
P ( V = 1|X) = P [( β* 1X1 + ε1 ) − − ( β* 0X1 + ε0 ) > 0 X] (4)
P ( V = 1|X) = P [ X1 ( β* 1 − β*0 ) + (ε1 − ε0) > 0 X] (5)
P ( V = 1|X) = P [( β* 1X1 − ε* ) > 0 X] (6)
P(V = 1|X) = F(β0 + β1X1 + β2X2 + β3X3 +…+ βnXn) (7)
P est la fonction de probabilité,
ε = ε1 + ε0 est un terme aléatoire,
β = β1 − β0 est un vecteur de paramètres inconnus et F dépend de la distribution
du terme d'erreur.
4.4. Cadre conceptuel
La figure 3 ci­dessous illustre le cadre conceptuel de l'étude qui décrit ce qui influence
la conversion de l'utilisation des terres des agriculteurs à des fins minières et leur
implication dans les activités minières. Deux facteurs majeurs étaient considérés comme
des facteurs d'incitation susceptibles d'inciter un agriculteur à louer ses terres agricoles à
une concession minière, à savoir les facteurs socio­économiques et institutionnels de
l'agriculteur. Le socio­économique
Les caractéristiques des agriculteurs telles que le sexe, l'âge, la taille de l'exploitation,
l'expérience agricole, l'appartenance à des organisations paysannes (OBF), entre autres,
peuvent dans une certaine mesure influencer la décision des agriculteurs de participer aux
activités minières. Plus encore, des facteurs institutionnels tels que la disponibilité de
marchés, de services de vulgarisation et de services de crédit peuvent très bien jouer un
rôle déterminant dans la participation à l'exploitation minière ou la location de ses terres
agricoles à une concession minière. On s’attend à ce que les agriculteurs qui ont davantage
de contacts en matière de vulgarisation sur l’utilisation des intrants et l’adoption de
nouvelles technologies, couplés à un accès aux intrants, soient plus efficaces dans
l’utilisation des intrants et s’engagent moins dans les activités minières.
4.5. Spécification des modèles Heckman à deux étages
4.5.1. 1ère étape : modèle de sélection
Le modèle de sélection consiste en un modèle probit binaire qui constitue la première
étape et est connu sous le nom de modèle probit de sélection d'échantillon. Le modèle
binaire probit a été utilisé pour déterminer les facteurs qui influencent les décisions des
agriculteurs de participer aux activités minières ou de louer leurs terres à des fins minières.
participation(v) = b0 + b1x1 + e1 (8)
b1est le paramètre à estimer à partir du modèle probit, la décision de
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Fig. 3. Cadre analytique.
Source : Illustration de l'auteur, (2021)
participer aux activités minières grâce à la conversion de l'utilisation des terres, et il est
utilisé pour calculer le ratio de Mill inverse. Pour les agriculteurs qui participent aux
activités, le ratio de Mill inverse est donné comme suit :
φbixi
λy1i
= 1 − Φbixi
Pour les non­participants aux activités minières, le ratio de Mill inverse est donné
comme suit :
y = β0 + α1 taille de la parcelle + α2H taille + α3acc ext + α4non − revenu agricole + α5quantité d'engrais + γL conversion + e
φbixi
λy0i
= 1 − Φbixi
Où λy1 et λy0 représentent respectivement les ratios de Mills inverses pour les
participants et les non­participants à la conversion de l'utilisation des terres, φ est la
fonction de densité normale standard, Φ est la fonction de distribution cumulative
normale standard et biest le paramètre à estimer à partir du modèle probit. et xi est un
vecteur de variables explicatives.
4.5.2. La 2ème étape : le modèle de résultat Le
modèle de résultat de cette étape a été estimé en utilisant la MCO avec les entrées
conventionnelles et les variables socio­économiques X ainsi que le rapport de Mill
inverse. Le modèle de résultat est donc donné comme suit :
Bien­être(π) = αixi + σλy1i + εi
Où σ est la covariance entre les termes d'erreur de la décision des agriculteurs de
participer ou non. Le modèle de sélection (π) et le modèle de résultat ou de sortie (ε)
avec une corrélation nulle entre eux. Notez que xi est un vecteur de variables
explicatives ajoutées dans le modèle de résultat et αi représente le coefficient dans le
modèle de résultat.
4.6. Modélisation de l'effet des activités minières sur le bien­être des agriculteurs
Pour évaluer l'effet de la conversion de l'utilisation agricole à des fins minières sur
le bien­être, le modèle d'effet de traitement de l'échantillon Heckman a été utilisé.
Ce modèle se compose de deux fonctions principales estimées simultanément. La
première est l’équation de fond ou de résultat, tandis que la seconde est la fonction de
sélection ou de traitement. Le modèle substantiel (de bien­être) est spécifié comme suit :
Politique des ressources 75 (2022) 102458
yi = βimxim + λω + ei (dix)
mais E (E, et)∕=0, ce qui implique qu'il existe probablement une endogénéité due au
biais de sélection de
l'échantillon. y = bien­être, xim = un vecteur de variables indépendantes qui
influencent le bien­être, ω = conversion de l'utilisation des terres à des fins minières ei = terme d'erreu
Voici l’équation de sortie empirique :
(11)
Puisqu'il existe probablement des biais dus aux différences inhérentes entre les
participants et les non­participants qui pourraient être liés à l'aide sociale, il est important
de comparer les participants et les non­participants pour découvrir les différences. Pour
cette raison, un modèle probit de sélection ou d’effet de traitement sera estimé comme
indiqué précédemment dans la spécification du modèle.
Après avoir estimé le modèle probit, le rapport de Mills inverse (IMR) est généré et
inclus comme estimateur dans l'équation de résultat pour corriger le biais de sélection
de l'échantillon.
La variable dépendante dans l’analyse probit est une variable muette indiquant si
un agriculteur a participé ou non aux activités minières. La variable prend la valeur 1 si
un agriculteur a participé à la conversion des terres et 0 dans le cas contraire. Le
modèle probit est donc choisi pour déterminer les facteurs influençant la participation
des petits exploitants agricoles au projet minier.
gramme.
(9)
ω = βixi + λξ + e (12)
ξ = conversion de l'affectation des terres pour les activités minières ; xi = est un vecteur
de variables indépendantes pouvant influencer la participation ; βi = sont des paramètres
inconnus, ω = participation aux activités minières e = terme d'erreur.
• La variable dépendante latente est observée à travers la décision de participer ou
non telle que
0 si
yi = { 1 si y*y*
> 0≤ 0
Puisque yi n'est pas observé, on pense qu'il est lié aux caractéristiques observées
de l'agriculteur individuel par la relation :
6
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AS Worlanyo et coll. Politique des ressources 75 (2022) 102458

ω = β0 + β1âge + β2distance du ménage à l'exploitation + β3H taille + β4éducation + β5taille totale des terres + β6expérience des agriculteurs + ui (18)

5.2. Statistiques récapitulatives de certaines variables

Dans l'analyse probit, les effets de ces variables sur les décisions de participation sont
estimés. Mais ce qu’il faut, c’est le caractère non mesuré L'âge moyen des agriculteurs qui ont loué leurs terres à des fins minières (ou ont converti
caractéristiques du répondant lors de la décision de participation. Cependant, le ratio d'usinage leurs terres en concessions minières) et de ceux qui ne se sont pas engagés dans une
inverse (IMR), comme indiqué précédemment, produit des estimations impartiales lorsqu'il est conversion d'affectation des terres à des fins minières était respectivement de 52,24 ans et
inclus dans l'équation suivante : y = βimxim + λω. 42,14 ans (tableau 4 ) . En moyenne, les participants à la conversion de l'affectation des terres
ont environ 10 ans de plus que les non­participants, bien que tous deux appartiennent à la
5. Résultats et discussion tranche d'âge actif.
Cela suggère qu’à mesure que les agriculteurs locaux vieillissent, ils préfèrent louer leurs terres
5.1. Caractéristiques sociodémographiques des répondants agricoles à des concessions minières en échange d’une compensation pour l’agriculture.
La raison pourrait être due au caractère laborieux et exigeant de l’agriculture qui nécessite
Dans toute recherche quantitative, l'estimation de statistiques descriptives des l’utilisation de plus de force physique. La taille moyenne des ménages des participants et des
caractéristiques sociodémographiques des répondants donne un aperçu de la répartition des non­participants était respectivement de 9,39 et 7,55 membres. Ces mesures sont logiques car
données examinées (tableau 3). La répartition par sexe des chefs de ménages des données plus la taille du ménage est grande, plus le nombre de bouches à nourrir est important. Cela
était biaisée en faveur des femmes soit 87,4% pour les hommes contre 12,6% pour les femmes. peut stimuler la participation à la conversion de l’affectation des terres en raison des revenus
Cela n'est pas surprenant, dans un ménage ghanéen typique, la direction du ménage est une qu’ils tireront des activités minières ainsi que d’une compensation sous forme de liquidités.
prérogative de l'homme, sauf dans quelques cas où la femme est veuve, divorcée, célibataire
ou dans les cas où l'homme est incapable de subvenir à ses besoins. assumer les responsabilités En moyenne, un participant avait 2,21 années de scolarité tandis que celle d'un non­participant
ménagères, la femme assume donc le poste de chef de famille. Abatania et al., 1999 ont était de 3,02 années. Cela signifie que les agriculteurs plus instruits sont moins disposés à
indiqué que les femmes deviennent chefs de famille principalement lorsqu'aucun homme adulte convertir leurs terres agricoles en concessions minières ou à céder leurs terres à des mines.
n'est considéré comme capable d'être chef de famille. En ce qui concerne la situation Cela présuppose que les agriculteurs plus instruits soient bien conscients des ramifications
matrimoniale, la majorité des chefs de ménage étaient mariés (82,11 %), chefs de ménage négatives de l’exploitation minière sur l’environnement et ne soient donc pas disposés à céder
célibataires (6,63 %), chefs de ménage divorcés (3,32 %) et chefs de ménage veufs (7,95 %). leurs terres à des concessions minières. Cela pourrait également signifier qu’ils sont conscients
Toutes choses étant égales par ailleurs, il est largement répandu que les chefs de famille du caractère insuffisant et non durable des compensations provenant des mines, contrairement
mariés ont l’avantage du travail familial sur les chefs célibataires, car ces derniers pourraient aux agriculteurs moins instruits. Par ailleurs, la distance moyenne du domicile à la ferme pour
utiliser la main­d’œuvre disponible pour se lancer dans des activités minières ou agricoles les participants est de 56,75 min à pied, tandis que celle des non­participants est de 69,90 min.
illégales à petite échelle. L’éducation est un outil important pour l’acquisition de connaissances Compte tenu du temps moyen passé par les deux agriculteurs, les participants passent moins
et de compétences et pour l’utilisation lucrative de ces connaissances. L'étude a révélé que la de temps à marcher jusqu'à la ferme, ce qui aurait dû réduire leur implication dans la location
majorité des personnes interrogées (67,54 %) n'avaient aucune éducation formelle. de leurs terres agricoles à des sociétés minières. Cependant, cela est contraire à nos attentes
a priori. Avec la distance aux marchés d'entrée, le temps en minutes des participants est de
43,31 tandis que celui des non­participants est de 63,24 min. Compte tenu de la distance
jusqu'à la route d'accès la plus proche, la distance moyenne en minutes pour les participants
Viennent ensuite les chefs de famille ayant un niveau d'éducation du premier cycle du est de 31,42 en marchant tandis que celle des non­participants est de 41,02 en marchant. Cela
secondaire (13,24 %), un niveau d'éducation primaire (10,50 %), un niveau d'éducation du indique qu'en moyenne, les participants se trouvent dans des zones dotées de routes
secondaire (5,86 %) et le niveau le moins élevé étant l'enseignement supérieur (2,65 %). Ces accessibles par rapport aux non­participants. Ceci est en accord avec Emmanuel et al. (2018)
résultats en matière de niveau de scolarité sont quelque peu cohérents avec les rapports du qui ont révélé que la plupart des concessions minières à grande échelle construisent des routes
Service statistique du Ghana (Odoom, 2020), selon lesquels environ la moitié des adultes au au sein des communautés minières pour les rendre facilement accessibles aux navetteurs. En
Ghana n'ont ni fréquenté l'école ni terminé le JHS. ce qui concerne la distance au marché de sortie le plus proche, la distance moyenne en
minutes des participants est de 35,59 tandis que celle des non­participants est de 23,07. Les
distances moyennes jusqu'au marché des intrants, au marché des produits et à l'accès le plus
proche à la route signifient que les participants ont amélioré les facteurs environnementaux
bâtis. Les partisans de l’exploitation minière et de l’expansion minière estiment que certains
des avantages découlant de l’exploitation minière à grande échelle pour les communautés
Tableau
voisines et résidentes expliquent pourquoi les agriculteurs cèdent facilement leurs terres
3 Certaines caractéristiques sociodémographiques des répondants.
agricoles à des concessions minières à grande échelle (Akudugu et al., 2013) . La terre est la
Caractéristique Pourcentage (%) ressource la plus importante pour l'agriculteur. Toutes choses étant égales par ailleurs, plus la
Genre taille de l’exploitation est grande, plus votre production est importante. D'après l'enquête, les
Femelle 37 12h58
participants cultivent une ferme moyenne de 8,95 acres, tandis que les non­participants cultivent
Mâle 263 87.42
en moyenne 5,27 acres. De même, les années d'expérience moyennes des participants sont
Total 300 100
État civil de 30,71 années tandis que celles des non­participants sont de 17,09 années. Cela montre
Marié 247 82.12 que ceux qui ont participé à la location de leurs terres agricoles à des concessions minières
Célibataire 20 6,62 sont des personnes qui sont restées longtemps dans le secteur agricole. Cela suggère
Divorcé 10 3,31
également qu'ils sont tout à fait sûrs que l'agriculture de subsistance n'est pas rentable en tant
Veuf 23 7,95
que telle, qu'il est préférable de louer ses terres à une société minière et d'être indemnisé plutôt
Total 300 100
Niveau d'éducation que de s'engager dans une agriculture de subsistance. L'étude n'a trouvé aucune différence
Primaire 31 10h60 entre la main­d'œuvre moyenne utilisée
JHS 40 13h65
SHS 18 5,96
Tertiaire 8 2,65
Éducation non formelle 203 67,55
Total 300 100

7
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Tableau
4 Statistiques récapitulatives des variables explicatives.

Variable Convertisseurs Non­convertisseurs

Signifier Norme. Développeur Le minimum Maximum Signifier Norme. Développeur Le minimum Maximum Test T

Âge 55,24 13,54 26 90 42,14 13,43 17 79 8,38***

La taille du ménage 9,39 3,93 2 24 7,55 3,75 1 23 4,13***
Éducation (années) 2.2 3,75 15 3.02 4,62 0 15 1,63*
Distance du foyer à la ferme (minutes) 56,75 41,73 3 240 69.90 52,90 2 240 2,34***
Distance jusqu'au marché d'intrants le plus proche (minutes) 43.31 17h55 3 120 63.24 43.42 15 280 5.00***
Distance jusqu'à la route d'accès la plus proche (minutes) 31.42 16h53 1 70 41.02 33.64 1 180 3.02***
Distance jusqu'au marché de sortie le plus proche (minutes) 44.05 19.13 3 150 52.27 31,87 15 240 2,62***
Taille de la ferme (acres) 8,95 5,54 2 30 5.27 3,68 1 40 6,90***
Expérience (années) 30,71 13,65 4 60 17.09 12,28 1 60 9,10***
Travail 29.90 14.69 5 100 29h30 17.69 5 105 0,31
Revenu non agricole 189.40 209,93 0 900 111,67 212.61 0 1000 3.16***

NB : ***,** et * indiquent une signification à 1 %, 5 % et 10 % respectivement. Valeurs propres et.

Source : Enquête de terrain de l'auteur, (2021)

par les participants et les non­participants. Cela signifie qu’il n’y a pas de différence
statistiquement significative entre les participants et les non­participants en termes de
main­d’œuvre utilisée dans la production. Le revenu non agricole est un facteur de
conversion personnelle essentiel qui améliore les capacités et le niveau de vie
économique d'une personne. Le montant moyen du revenu non agricole est de 189,40
GH et de 111,67 GH respectivement pour les participants et les non­participants.
Cela montre qu'en moyenne, les participants ont des revenus provenant d'autres
sources, telles que l'exploitation minière, que les non­participants. Cela pourrait
clairement expliquer pourquoi ils ont choisi de louer leurs terres agricoles à des sociétés
minières. Étant donné que les agriculteurs étaient répartis en deux catégories : ceux qui
ont loué leurs terres agricoles à des concessions minières autrement appelés dans cette
étude soit des participants ou des convertis, et ceux qui ne l'ont pas fait, appelés non­
participants ou non­convertisseurs, un test t a été effectué pour examiner s’il existe des
différences statistiquement significatives entre les caractéristiques socio­économiques,
institutionnelles et de production. Toutes les variables testées étaient significatives à
l'exception du travail (t = 0,31), comme le montre le tableau 4 ci­dessous.
Tableau 5
Résultats du modèle d'effet de traitement en 2 étapes Heckman pour les facteurs influençant la conversion de
l'utilisation des terres et son effet sur le bien­être des agriculteurs.
Variable Coefficient
Équation de traitement (conversion de l'utilisation des terres)
.029***
Âge
Distance du ménage agricole à la ferme ­.0035**
Distance jusqu'à la route d'accès la plus proche ­.0096**
Taille TL 0,0649***
Sexe 0,582**
Expérience des agriculteurs 0,0160**
− 2,348
Les inconvénients
5.3. Facteurs influençant la conversion de l’affectation des terres chez les agriculteurs
Les résultats du modèle des facteurs qui déterminent la conversion de l'utilisation
des terres chez les agriculteurs sont présentés dans le tableau 5 ci­dessous. Le Lambda
est négatif et significatif à 10 %, ce qui indique qu'il existe un biais de sélectivité de
l'échantillon et que les facteurs non observés qui rendent plus probable la conversion
de l'affectation des terres ont tendance à être associés au bien­être. D'après les
résultats, le test du chi carré de Wald à 13◦' de liberté est de 67,50, ce qui est
statistiquement significatif à 1 %, indiquant ainsi un bon ajustement des données. Les
sept variables de l’équation de traitement sont toutes significatives. Pour l'équation de
résultat, le montant total obtenu grâce aux produits, l'état civil et la conversion de
l'utilisation des terres ont une influence sur la détermination du bien­être des agriculteurs.
L'âge était statistiquement significatif à 1 % et a un effet positif sur la probabilité
pour un agriculteur de louer ses terres à des fins minières.
Toutes choses égales par ailleurs, lorsque l'âge augmente d'un an, la probabilité de voir
ses terres converties à des fins minières augmente.
L’interprétation est que les jeunes agriculteurs sont moins susceptibles de convertir
leurs terres pour des activités minières. Ce résultat pourrait être dû au fait que les
personnes âgées sont moins énergiques pour s'engager dans des activités agricoles en
raison de la nature exigeante de l'agriculture. Ainsi, les personnes âgées préfèrent céder
leurs terres à des fins minières contre rémunération pour subvenir à leurs propres
besoins. Bien que cette constatation montre l’influence significative de l’âge sur la
conversion de l’utilisation des terres à des fins minières, Arthur et al. (2016) ont indiqué
Norme. Erreur P­ que l’exploitation minière artisanale et à petite échelle a joué un rôle important dans
valeur
l’expansion du secteur minier ghanéen, ce qui lui a permis d’obtenir la deuxième position
après l’Afrique du Sud (Remarque : le Ghana est désormais le premier pays producteur
.0079 0,000
d’or en Afrique). Les chercheurs ont réalisé qu'environ 59,5 % des personnes interrogées
.00183 0,056
reconnaissaient que les activités minières avaient joué un rôle majeur dans la génération
.0037 0,009
.01938 0,001 de revenus et la création d'emplois, car ces agriculteurs étaient prêts à convertir leurs
.27876 0,037 terres agricoles en exploitation minière. Ils ont également indiqué que la plupart des
.0085 0,060 habitants engagés dans les activités minières étaient pour la plupart des femmes et des
.4342 0,000
enfants en raison des difficultés économiques, car cela contribue à générer des revenus

Équation de résultat (bien­être) pour améliorer leurs moyens de subsistance. Le sexe était également positif et

Bon prix − 114,57*** 115,4618 0,321 statistiquement significatif à 5 %. Cela suggère que les ménages dirigés par des
Montant .9129 .5264 0,083 hommes sont plus susceptibles de convertir leurs terres à des fins minières que leurs
Louer 169.914 124.658 0,173 homologues féminins. Dans le contexte ghanéen, outre que les hommes ont la
VAEA 548.878*** 290.842 0,059
prérogative de prendre des décisions au sein du ménage, qui peuvent inclure des
Qherbicides 26.910 25.9805 0,300
Sexe − 155,375*** 156,682 0,321
décisions concernant l'utilisation des terres, certaines normes culturelles n'accordent
Taille − 18,553*** 13.520 0,170 pas aux femmes le titre allodial de propriété foncière, accordant ainsi aux hommes un
x1 1,0179 1,04827 0,332 meilleur accès à la terre qu'aux femmes. Une étude menée sur la propriété foncière
emploi 170.11 124,1249 0,171
coutumière et la disparité entre les sexes dans la région de l’Upper West, au Ghana, a
Statut_M 661,65 101.832 0,000
révélé que les hommes détenaient 68 % de la propriété foncière et les femmes
Land_convert 821.6369 218.833 0,000
Constante 1159.487 186.172 0,000 seulement 32 % (Kuu­saana et Gerber, 2015). La distance entre le ménage d'un
− 0,2749 agriculteur et l'exploitation agricole était significative (10 %), avec un effet négatif sur la
833.162 participation à la conversion de l'affectation des terres. Cela signifie que la proximité de
Diagnostic − 229,048*** 135,355 0,091
l’exploitation agricole a une influence négative sur la décision de convertir les terres à
du modèle Rho Sigma
des fins minières. La raison plausible pourrait être que le manque de bonnes routes,
Lambda Wal chi2 (13) ¼ 67,50, p > chi2 ¼ 0,0000, N ¼ 300
associé à des distances plus longues jusqu'aux exploitations agricoles, pourrait dissuader les agriculte
Calcul de l'auteur (2021).

8
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AS Worlanyo et coll.
mineurs à petite échelle en raison de la distance, notamment à en juger par les règles
strictes que le gouvernement actuel a imposées aux activités des mineurs artisanaux.
L'expérience de l'agriculteur était une autre variable importante mesurée. Le niveau
d'expérience d'un agriculteur a été mesuré par le nombre d'années qu'il a passées dans
l'agriculture. L'étude a observé qu'elle avait un effet positif sur la participation à la
conversion de l'affectation des terres, mais qu'elle n'était statistiquement significative
qu'à hauteur de 10 %. Cela signifie que les ménages ayant plus d’expérience en
agriculture ont une probabilité plus élevée de convertir ou de vendre leurs terres à des
fins minières que les ménages ayant moins d’expérience. Une raison possible pourrait
être que les ménages ayant une plus grande expérience dans l'agriculture ont compris au
fil des années qu'il est plus gratifiant de convertir ses terres à des fins minières que de
s'engager dans une agriculture de subsistance et qu'ils pourraient donc prendre de
meilleures décisions en ce qui concerne la conversion de l'utilisation des terres à des
fins minières. En outre, ces agriculteurs peuvent avoir identifié l'importance de s'impliquer
dans les activités minières, offrant ainsi un avantage pour participer par rapport aux
ménages ayant moins d'expérience agricole. La succursale d'Ahafo de Newmont Ghana
Gold Limited (NGGL), qui est la seule société minière à grande échelle du district, offre
de nombreuses opportunités économiques, d'infrastructures, de ressources humaines et
de renforcement des capacités aux agriculteurs et aux ménages qui louent leurs terres
agricoles à exploitation minière (Boa­kye et al., 2018). Cela pourrait être une autre raison
possible et une autre source de motivation pour certains agriculteurs expérimentés à louer
leurs terres au géant minier pour profiter également de ces avantages. Il a été constaté
que la superficie totale des terres d'un agriculteur individuel a un effet positif significatif
sur la participation à la conversion de l'utilisation des terres, à un niveau de signification
de 1 %, toutes choses restantes constantes. Cela signifie que les agriculteurs possédant
des exploitations de plus grande taille sont plus susceptibles de convertir leurs terres à
des fins minières. Ce résultat est conforme aux attentes a priori, dans la mesure où les
agriculteurs disposant de plus grandes superficies de terres seront prêts à en libérer une
partie à des fins minières afin d'obtenir une forme de compensation leur permettant de
réinvestir dans leurs activités agricoles.
Le coefficient indique que si la taille de la ferme augmente d'un acre, la probabilité pour
un individu de convertir ses terres à des fins minières augmente, toutes choses restant
constantes. La distance jusqu'à la route d'accès la plus proche a été mesurée en minutes
et s'est avérée avoir une influence négative sur la participation à un niveau de signification
de 1 %. Puisque la distance jusqu'aux routes d'accès les plus proches est fonction du
coût, cela signifie que les agriculteurs qui vivent loin des routes accessibles participent
moins à la conversion de leurs terres à des fins minières. Le coefficient de distance
jusqu'à la route d'accès la plus proche indique que lorsque la distance jusqu'à la route
d'accès augmente de 1 minute en marchant, la probabilité de participer à la conversion
de l'affectation des terres diminue de 1 %, toutes choses égales par ailleurs.
5.4. Impact de la conversion de l'affectation des terres sur le bien­être des agriculteurs
La conversion de l'affectation des terres avait une relation directe avec la production,
avec un niveau de signification de 1 % sur le bien­être des agriculteurs (tableau 5). Le
résultat indique que les agriculteurs qui ont converti leurs terres à des fins minières
bénéficient d'un bien­être plus élevé en termes de revenu annuel que ceux qui ne se
sont pas engagés dans une conversion d'affectation des terres. Ce résultat pourrait
remettre en cause la priorité du gouvernement d'augmenter la production agroalimentaire.
Le résultat signifie que, étant donné qu’il y a une augmentation du bien­être parmi les
agriculteurs qui convertissent leurs terres à des fins minières, il est probable que plusieurs
autres voudront s’engager dans cette voie, ce qui mettra encore plus en danger le
programme du gouvernement ghanéen visant à assurer la sécurité alimentaire et des
moyens de subsistance durables. hottes. La raison en est qu'avec les revendications des
terres des agriculteurs par les mines avec des compensations insuffisantes, parfois sans
compensation, la plupart de ces agriculteurs ne sont pas en bonne position pour acheter
mariés. Les
même des produits de base à des prix élevés en raison des revenus compétitifs des mineurs (Taabazuing etmines à grande échelle proposent une alphabétisation des adultes aux
Les produits alimentaires pourraient devenir rares car, à mesure que l’accaparement des
terres par les mines augmente, l’extensification et l’intensification agricoles diminuent
également. La situation est aggravée par le fait qu'après avoir réalisé que l'indemnisation
ne pourrait pas être durable, la plupart de ces agriculteurs pauvres se lancent dans
l'agriculture illégale à petite échelle. Cela conduit à une étape où les produits alimentaires
doivent être apportés au marché depuis d'autres villes (Hilson et Garforth, 2013). Bien
que les terres agricoles aient été récupérées sous forme de concessions par les mines,
les compensations pour les récoltes étaient soit disproportionnées
9
Politique des ressources 75 (2022) 102458
Tableau
6 Compensation comparative pour les agriculteurs concernés années de production 2020 et 2010.
Type de Rémunération Rémunération Taux d'augmentation (%)
recadrer (2020) (2010) sur 10 ans
1 acre de GHC3400 723,5
28 000 GHC (4
cacao 868,13 $)
1 acre de 19 000 GHC (3 6 900 GHC 175.4
teck 303,37 $)
1 acre de 12 000 GHC (2 GHC900 1233
palmier 086,34 $)
1 acre de GHC8000 n/A n/A
anacardier (1390,89)
Arable GHC 4000 n/A n/A
cultures (695,45 $)
Source; Enquête de terrain (2021). n/a = Non disponible. Toutes les conversions ont été effectuées
au moment de la compensation.
ou n'ont pas été payés à temps, ce qui a encore eu un impact négatif sur les moyens de
subsistance de la population. Dans les situations où des compensations sont accordées,
l'argent versé est insuffisant et bien sans commune mesure (tableau 6 ci­dessous) par
rapport au montant total reçu de la vente des produits agricoles.
Cela a eu une influence significative sur le bien­être des agriculteurs dans la zone d'étude
et était statistiquement significatif à 10 %. Lorsque le revenu annuel d’un répondant
augmente d’un cedi ghanéen, il y a une augmentation correspondante du bien­être,
comme l’indiquent les résultats. Ce résultat pourrait également être un résultat
du fait que les ménages disposant de revenus importants peuvent investir dans d’autres
entreprises qui contribuent à améliorer leur bien­être. Des recherches antérieures au
Ghana ont montré comment la formation en gestion financière a fourni de nouvelles
compétences et connaissances grâce auxquelles les personnes interrogées ont pu
obtenir des revenus supplémentaires (Aryee et al., 2011). Un peu plus de vingt­cinq pour
cent des chefs de famille interrogés dans les communautés étudiées admettent que
l'introduction des mines dans leurs communautés et l'exploitation des mines en général
ont amélioré leurs moyens de subsistance, ce qui était en accord avec les travaux
antérieurs . Aryee et coll., 2011 ; Benach et coll., 2014 ; Wilkinson et Pickett, 2006 ; Yip
et coll., 2007).
Positivement dans le sens où le revenu peut améliorer les conditions de vie des gens
parce qu’ils peuvent se permettre des aliments et des services de base et donc améliorer
leur bien­être.
L'accès aux services de vulgarisation ainsi qu'aux intrants tels que les engrais et les
insecticides doit être amélioré pour accroître l'adoption des technologies et la production
dans les entreprises agricoles. L'accès à la vulgarisation est la source d'informations pour
les agriculteurs sur les nouvelles pratiques agronomiques. Il n'est donc pas surprenant
que l'accès aux agents de vulgarisation ait une influence positive sur le bien­être des
participants. Cela signifie qu'outre leur implication dans la conversion de l'utilisation des
terres à des fins minières, l'accès à l'extension a également une influence sur leur bien­
être. Les résultats montrent que les membres qui avaient accès
aux services de vulgarisation agricole au moment où les données ont été collectées
présentaient une augmentation du bien­être d'un niveau de signification de 1% par rapport
aux membres qui n'avaient pas accès à la vulgarisation. Les résultats de cette étude sont
en accord avec des études antérieures qui ont noté que les mines à grande échelle
fournissent aux agriculteurs des ateliers de renforcement des capacités et fournissent
des intrants et des services de vulgarisation aux agriculteurs concernés (Mahar et al.,
2016 ; Ocansey, 2013 ) . . En un mot, l'état matrimonial du répondant était également
significatif au niveau de signification de 1 %. Outre le fait que les couples mariés
rassemblent leurs ressources pour obtenir de meilleurs résultats en termes d’amélioration
des moyens de subsistance, ils bénéficient également de l’avantage du travail familial
pour pouvoir travailler efficacement dans leurs fermes, contrairement aux couples non
al., 2012).
couples de la zone d’étude, ce qui pourrait constituer une voie importante pour acquérir
des compétences qui changeront la vie. Des études antérieures ont également indiqué
que l'exploitation minière est en concurrence avec l'agriculture pour le travail familial,
dans la mesure où les personnes mariées peuvent avoir plus de travail que leurs
homologues célibataires et peuvent donc être plus disposées à consacrer leur travail à
d'autres activités de subsistance telles que l'exploitation minière pour obtenir plus d'argent
(Boon et Ababio, 2009).
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AS Worlanyo et coll.
5.5. Mode d’indemnisation de NGGL aux agriculteurs touchés
L'indemnisation consiste simplement à récompenser quelqu'un pour un service rendu
ou à compenser une perte, une blessure ou un dommage d'une personne. Littéralement,
le mot compensation peut se résumer à indemnisation. Dans le cadre de cette étude,
l'indemnisation est définie comme le total des paiements en espèces et autres qu'en
espèces versés à un agriculteur concerné qui a perdu soit sa parcelle de terre agricole,
ses récoltes ou même sa maison. Quel que soit le niveau de gravité des dommages,
l’indemnisation, quelle qu’elle soit, reste la principale exigence pour l’acquisition de terres
au Ghana par une personne ou un groupe de personnes.
Depuis le début de l'exploitation minière dans le district d'Asutifi Nord par la branche
Ahafo de Newmont Ghana Ghana Gold Limited en 2006, de nombreux agriculteurs dont
les terres agricoles ont été accaparées par les concessions minières ont été indemnisés
sous diverses formes.
Cependant, de nombreuses inquiétudes ont été exprimées concernant des infractions
graves de la part de la société minière envers les agriculteurs concernés. Ces infractions
vont du paiement tardif des indemnisations, aux faibles indemnisations et au non­
paiement des indemnisations pour certaines cultures. Aboagye (2014) a noté deux
infractions différentes commises par la branche Ahafo de NGGL concernant le paiement
des indemnisations aux agriculteurs concernés. L'étude révèle entre autres que
l'entreprise a refusé de payer des compensations pour les terres incultes et en jachère
affectées au cours des premières étapes de ses opérations. L'étude a également indiqué
que l'entreprise bénéficiait d'une couverture de la part de la Commission des minéraux,
soulignant que la loi minière ne traitait pas de manière adéquate de l'indemnisation de la
perte de terres et, par conséquent, de l'incapacité de l'entreprise à compenser la perte
de terres. De même, Kidido et coll. (2015) l’expriment ainsi : le principe le plus important
en matière d’indemnisation est de garantir que toute personne dont les terres lui sont
retirées ne se retrouvera pas dans une situation pire qu’avant. Cette étude actuelle a
observé que les critères de compensation reposaient donc sur deux facteurs majeurs, la
terre et les types de cultures sur la terre. Différents types de cultures ont des programmes
de compensation différents. En général, les compensations pour les cultures commerciales
étaient supérieures à celles pour les cultures arables. En comparant les chiffres actuels
d'indemnisation de diverses cultures à ceux rapportés par Yaro (2010), nous avons
remarqué qu'il y a eu une augmentation constante de l'indemnisation au fil des années.
Mais cela ne suffit pas encore à répondre aux besoins à long terme des agriculteurs. En
2010, la compensation pour un acre de teck était plus valorisée que celle du cacao. Cela
a conduit la plupart des agriculteurs à cultiver davantage de plantations de teck que de
cacao. Les conséquences de ce phénomène étaient que ceux qui ne pouvaient pas faire
reprendre à temps leurs parcelles de teck par NGGL ne pouvaient pas en tirer profit.
Contrairement au cacao qui donne des fruits à chaque fois au cours de la saison,
générant ainsi des revenus réguliers pour l'agriculteur, le teck ne porte pas de fruits et ne
peut donc pas garantir de tels revenus à l'agriculteur. Cela a été corrigé et un acre de
plantation de cacao est désormais plus valorisé que celui du teck, comme le montre le
tableau 6. Actuellement, un sac de cacao est désormais vendu à 660 GHC au Ghana et
un acre de cacao peut en moyenne produire 10 sacs de cacao. cacao chaque année
(rapport Cocobod, 2020). Ainsi, si un acre de plantation de cacao produit en moyenne 10
sacs de cacao par an, il faudrait environ 4,5 ans à un agriculteur possédant un acre de
plantation de cacao pour obtenir 28 000 GHC (4 868,13 $) ou même plus (660 × 10 ×
4,5). = GHC 29 700), qui correspond à l'indemnisation que les agriculteurs reçoivent pour
la location d'un acre de plantation de cacao à la société minière. Compte tenu de cela,
on pourrait alors qualifier d’incommensurable la compensation accordée aux agriculteurs.
Cela conduit les agriculteurs à se lancer dans des activités minières illégales à petite
échelle pour compenser leurs besoins. Ces résultats sont en accord avec les travaux de
Darko (2017) qui a observé qu'une indemnisation insuffisante et le paiement tardif des
indemnisations étaient les deux facteurs les plus déterminants affectant les agriculteurs
qui louent leurs terres à NGGL dans le district d'Asutifi­Nord.
Au cours de l'administration du questionnaire, certains agriculteurs ont raconté que
la compensation qu'ils recevaient de la société minière était si faible qu'ils ne pouvaient
pas l'investir dans une entreprise significative ou durable. Ainsi, l’argent s’est épuisé au
fil du temps et ils n’ont d’autre choix que de s’aventurer dans l’exploitation minière illégale
pour répondre aux besoins quotidiens de leurs familles. Certains agriculteurs ont indiqué
que
dix
Politique des ressources 75 (2022) 102458
Les dirigeants du caucus des agriculteurs ont rencontré individuellement les dirigeants
de la société minière pour garantir une meilleure rémunération, mais cela pose depuis
lors un problème. Cependant, Adonteng­Kissi (2017) a remis en question les compétences
et la capacité des agriculteurs à négocier et à parvenir à des accords significatifs lors des
négociations de compensation.
6. Conclusion et recommandation politique
L'exploitation minière est une activité normalisée au Ghana avec une longue histoire
remontant à l'ère précoloniale. L’exploitation aurifère a souvent été considérée comme
un outil de réduction de la pauvreté pour les agriculteurs marginalisés des communautés
rurales. Cependant, son effet précis sur le bien­être des agriculteurs en termes de valeur
monétaire au Ghana fait défaut. Cette étude actuelle a exploré les impacts de l'exploitation
aurifère sur le bien­être des agriculteurs en prenant en compte les facteurs cachés qui
poussent les agriculteurs à louer leurs terres à des concessions minières à grande
échelle avec les impacts qui en résultent sur leur bien­être et les critères de compensation
offerts aux agriculteurs en échange de leurs terres déplacées. L'étude a utilisé une
approche à méthodes mixtes combinant ainsi des données quantitatives (modèle
Heckman en deux étapes) et qualitatives provenant de questionnaires et d'entretiens
s'étalant sur 9 mois. Les résultats de l'équation de traitement montrent que des facteurs
tels que l'âge de l'agriculteur, la distance jusqu'à la ferme, la distance jusqu'à la route
d'accès la plus proche, la taille totale des terres, le sexe et l'expérience de l'agriculteur
ont influencé leur décision de convertir leurs terres à des fins minières en échange d'une
compensation. Dans l'équation des résultats, le bon prix, la visite de vulgarisation, la
taille du ménage et le sexe étaient les facteurs qui influençaient de manière significative
le bien­être des agriculteurs. En outre, les agriculteurs qui louaient leurs terres agricoles
à des fins minières avaient une valeur de bien­être plus élevée (189 GH ) – 31,68 $ que ceux qui ne l
Cependant, ce montant n'est pas suffisant en tant que revenu durable pour l'entretien du
ménage des agriculteurs à long terme, les forçant ainsi à se lancer dans des activités
minières illégales à petite échelle, ce qui a été observé comme un phénomène courant
dans le district. L’étude a de nouveau observé un lien direct entre des indemnisations
insuffisantes et la croissance exponentielle de l’exploitation minière illégale à petite
échelle dans la région. La quantification des ménages individuels et des actifs communaux
était problématique pour la mine à grande échelle. Ainsi, la mesure dans laquelle le
montant de l’indemnisation est égal à la valeur d’une perte subie par les agriculteurs tant
à court qu’à long terme n’est pas l’objectif du NGGL. L'indemnisation est basée sur ce
que NGGL peut offrir aux agriculteurs touchés, et non sur sa compatibilité avec les pertes
subies par les agriculteurs. D’après nos calculs, la compensation accordée à un
agriculteur pour un acre de plantation de cacao pris pourrait être récupérée dans les 4,5
ans suivant la production par l’agriculteur si la ferme n’avait pas été prise par la mine.
Cela montre que de telles compensations n’étaient pas suffisantes. Par conséquent, les
agriculteurs sont obligés de se lancer dans l’exploitation minière illégale comme moyen
de revenu alternatif pour subvenir aux besoins de leur famille puisqu’ils ont loué la
totalité ou la majeure partie de leurs terres agricoles à la concession minière. Sur la base
des conclusions de l’étude, les recommandations politiques suivantes sont formulées.
L'étude recommande que l'indemnisation actuelle soit révisée à un niveau tel que cet
argent pourrait être plus utile et plus rémunérateur pour les agriculteurs concernés.
Cela pourrait se faire par le biais d'un consensus entre les représentants des agriculteurs
concernés et du géant minier (NGGL), y compris l'intervention du gouvernement. En
outre, même si la compensation peut être minime, les agriculteurs devraient être éduqués
et dotés de compétences commerciales et entrepreneuriales pour toujours investir de
l'argent dans de petites entreprises. Cela les aiderait à gagner leur vie même à long
terme tout en réduisant leur participation à l’exploitation minière illégale. Cela garantirait
également que l’environnement soit protégé à l’avenir, car moins d’agriculteurs se
lanceraient dans l’exploitation minière illégale.
Paternité du crédit
Adatrice Stéphanie Worlanyoa ; Conceptualisation, rédaction d'un avant­projet,
méthodologie ; Rédaction, révision et révision. Sikpaam Issaka Alhassanb ;
conceptualisation ; Rédaction du projet original, méthodologie, conservation des données,
analyse formelle, révision et édition de la rédaction ; Jiang Feng Lia * ; Acquisition de
financement, supervision, validation et administration du projet.
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AS Worlanyo et coll. Politique des ressources 75 (2022) 102458

Déclaration d’intérêts concurrents
Les auteurs de cette étude déclarent qu’il n’existe aucun intérêt concurrent connu,
financier ou autre, qui pourrait potentiellement compromettre la publication de ce manuscrit.
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Reconnaissance des agriculteurs dans la communauté minière de Ntotroso (Centre du Ghana). Mémoire de maîtrise ­
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Cette recherche est un doctorat en cours. étude du premier auteur financée par la développement économique au Nigeria. Khazar J. Humanité. Soc.
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Dontala, SP, Reddy, TB, Vadde, R., 2015. Aspects et impacts environnementaux
reconnaissons leur soutien financier qui a rendu cette étude possible. Nous remercions
Mesures d'atténuation de l'exploitation minière du charbon par les entreprises. Récupéré de. http://www.scienc
également ceux qui ont contribué au processus de collecte de données par le biais de edirect.com/science/article/pii/S1878522015000533.
l'administration du questionnaire et des entretiens. Emmanuel, YA, Jerry, SC, Dzigbodi, AD, 2018. Examen des impacts environnementaux et sanitaires
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