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Ministère de l’Enseignement Supérieur

et de la Recherche Scientifique
*** * ***
Université Tunis el Manar
*** * ***
Institut Supérieur de Sciences Biologiques
Appliquées de Tunis

Projet Fin d’Etudes


Parcours : Contrôle et exploitation des microorganismes

Sujet :

Qualification de performance de la boucle


d’eau purifiée

Réalisé par : Akremi Khadija


Bahri Mariem

Entreprise d’accueil :

Soutenu le :

Encadreur : Mr Hammami Mohamed


Titeur : Mr Jaouani Atef
Année universitaire : 2012-2013

Ministère de l’Enseignement Supérieur


et de la Recherche Scientifique
*** * ***
Université Tunis el Manar
*** * ***
Institut Supérieur de Sciences Biologiques
Appliquées de Tunis

Projet Fin d’Etudes


Parcours : Contrôle et exploitation des microorganismes

Sujet :

Qualification de performance de la boucle


d’eau purifiée

Réalisé par : Akremi Khadija


Bahri Mariem

Entreprise d’accueil :

Sanofi Tunisie

Soutenu le :

Encadreur à l’entreprise : Titeur à l’ISSBAT :


Monsieur : Hammami Mohamed Monsieur : Jaouani Atef

Cachet et signature : Signature :


Table des matières

Introduction

Chapitre I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

1. Présentation de l’entreprise d’accueil


1.1 Sanofi Tunisie
1.2 L’historique de Sanofi
2. Gestion de la qualité dans l’industrie pharmaceutique
2.1 Principe
2.2 Assurance de la qualité
2.3 Contrôle de la qualité
3. L’eau purifiée dans l’industrie pharmaceutique
3.1 Définition selon la pharmacopée européenne (Aqua purifcata)
3.2 Domaine d’utilisation
3.3 Contaminants de l’eau
3.3.1 La contamination chimique
3.3.2 La contamination biologique
4. Méthodes de traitement d’eau dans l’industrie pharmaceutique
4.1 Traitement par osmose
4.2 Traitement par distillation
5. Gestion des spécifications des équipements et des instruments
5.1 les spécifications
5.2 qualification et validation de la boucle d’eau
5.2.1 Qualification de conception
5.2.2 Qualification d’installation
5.2.3 Qualification opérationnelle
5.2.4 Qualification de performance
6. Suivi du ‘ monitoring’ des eaux purifiées
6.1 Programme de surveillance (Monitoring)
6.2 Traitement des résultats analytiques anormaux
6.3 Programme d’entretien et de décontamination
7. Cahier de charge du central de traitement de l’eau purifiée
8. Production et distribution de l’eau dans le bâtiment de pénicilline chez SANOFI
8.1 Phase de prétraitement
8.1.1 Adoucissement
8.1.2 Filtration ou charbon actif
8.2 Phase de production et de distribution
8.2.1 Osmose
8.2.2 Traitement par l’ozone
8.2.3 Traitement par rayonnement Ultra-violet(UV)

Chapitre II : MATERIELS ET METHODES

1. Qualification d’installation
1.1 Test de contrôle de réception des composants mécaniques
1.2 Test de contrôle du matériel électrique
2. Qualification opérationnelle
2.1 Test de contrôle du logiciel
2.2 Test fonctionnel
3. Qualification de performance
3.1 Echantillonnage
3.2 Contrôle de la qualité de l’eau purifiée
3.2.1 Contrôle physico-chimique de l’eau purifiée
3.2.2 Contrôle microbiologique de l’eau purifiée
3.3 Normes et réglementation
INTRODUCTION

La surface de notre planète est recouverte par 72% d’eau qui se répartie en eau superficielle et
en eau souterraine. Lors de la précipitation, l’eau ruisselle ou s’infiltre et se charge en
composants des sols et roches mères. Ainsi, elle peut acquérir des sels minéraux en grand
quantité (Calcium, Magnésium, Sulfates…) et entrainer des éléments liés à l’activité humaine
(matières organiques, métaux lourds, pesticides…). L’eau contient donc des substances, des
microorganismes qui par leur nature et leur concentration, peuvent être indispensables,
acceptables ou toxiques voir même dangereux [1].

Aujourd’hui, sur la totalité des eaux potables utilisées pour la consommation humaine,
environ 2/3 sont fourni par des nappes souterraines (lacs, rivières, barrages d’eaux, canal…).
L’eau est vendue potable jusqu’au compteur, ceci ne veut pas dire qu’elle a atteint un niveau
acceptable de purification, mais néanmoins elle présente une charge limitée en bactéries
totaux et l’absence de la plus part des microorganismes pathogènes. Elle contient aussi une
teneur moins importante en sels minéraux.

Dans l’industrie pharmaceutique, l’eau est utilisée en très grande quantité et en usage varié.
En effet, elle rentre dans la formulation des nombreux produits, c’est bien souvent dans la
réalisation de certaines étapes de la fabrication des médicaments (mouillage, pelliculage…).
Ainsi que dans différents équipement des procédés de fabrication, tels que les fluides de
refroidissement (autoclave, boucle d’eau…), dans le rinçage des verreries de laboratoire et
dans le lavage des matériels de production [2].

Pour satisfaire à ces applications, l’eau doit répondre à des critères microbiologiques et
physicochimiques pour ne pas être source de contamination.

Le présent travail consiste à étudier l’efficacité des nouvelles technologies des traitements des
eaux en apportant des informations sur la présence des concentrations acceptables des
contaminants microbiologiques (germes totaux, germes spécifiques…) et physicochimiques
(conductivité, pH…) dans les eaux purifiées destinées à la production des médicaments à
SANOFI AVENTIS afin d’estimer leur degré de pureté.

Chapitre I

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Présentation de l’Entreprise d’accueil

1.1 Sanofi Tunisie

‘Sanofi’ constitue l’un des plus grands projets industriels pharmaceutiques en


Tunisie. C’est une société dont son projet est : la fabrication, la transformation,
promotion, commercialisation et la vente des produits pharmaceutiques, simples
ou composés ainsi que tout produit destinés à la santé humaine.

Elle est dotée des équipements les plus performants et qui sont à la pointe du
progrès technologique. Mais ce qui a, surtout, contribuer à son formidable succès
le permanent et le quotidien de la qualité.

Sanofi Aventis est l’un des leaders mondiaux de l’industrie pharmaceutique, le


premier en France et en Europe et le second mondial après Pfizer.

Ce groupe est concentré sur 7axes thérapeutiques majeurs : cardiovasculaire,


thrombose, système nerveux central, oncologie, médecine interne et vaccins.

L’activité de Sanofi est entièrement dédiée aux génériques. Cette politique a pour
but de s’imposer d’avantage dans la maitrise des dépenses dans le domaine de la
santé, et à faciliter l’accès à ses médicaments dans les pays en développement,
Sanofi a créé une activité qui regroupe l’ensemble de ses médicaments génériques
et qu’elle a baptisée Winthrop.

Winthrop est actuellement présent dans 14 pays, et compte opérer en concurrence


des plus importants fournisseurs de génériques dans les années à venir. ‘ Sanofi’
est le premier laboratoire pharmaceutique en Tunisie avec une part de marché de
18,5%.

La société accorde une grande importance à la recherche médicale. Cela se


manifeste à travers l’association des médecins tunisiens à d’importantes études
médicales tant nationales qu’internationales. Elle contribue également à la
dynamisation de la recherche médicale en Tunisie, en instituant 3 prix :
- Le prix de Recherche Médicale.
- Le prix Thrombose.
- Le prix Santé et Ramadan.

1.2 L’historique de Sanofi

Le groupe ROUSSEL UCLAF est présent en TUNISIE depuis plus de quarante


ans. Son activité dans notre pays a démarré par l’importation des produits
pharmaceutiques par la PHARMACIE CENTRALE DE TUNISIE. Pendant ces
années, ROUSSEL UCLAF a occupé une partie importante parmi les premiers
laboratoires pharmaceutiques grâce à sa capacité à développer de nombreuses
molécules. Ce groupe a également entrepris un programme de soutien constant
tant auprès des enseignants que des étudiants par le financement de divers
programmes de recherches.

Par ailleurs, le Groupe s’est distingué par une forte participation aux
manifestations médicales organisées en TUNISIE et par une attention particulière
pour la jeune Presse Médicale et Pharmaceutique Tunisienne.

En 1988, profitant d’un nouvel élan insufflé par la nouvelle Direction Politique du
pays, le groupe décide la création d’une unité de production. C’est ainsi qu’est née
en décembre 1989 ROUSSEL TUNISIE SA, la première filiale locale d’un groupe
pharmaceutique international. Ses activités englobent : la production, la
distribution, la promotion, le développement et l’exportation.

L’unité de production devient fonctionnelle en 1993. A la production des produits


ROUSSEL UCLAF, vient s’ajouter celle des produits de grandes multinationales
telles que HOECHST, BRISTOL MEYRS SQUIBB MSD et SCHERING-
PLOUGH.

En 1995, HOECHST, actionnaire majoritaire de ROUSSEL UCLAF absorbe


l’américain MARION et forme le 2éme Groupe pharmaceutique mondiale
HOECHST MARION ROUSSEL.

En décembre 1999, le Group HOECHST MARION ROUSSEL, fusionne ses


activités avec le groupe RHONE-POULNEC RORER en formant le nouveau
groupe mondial AVENTIS PHARMA SA.

Suite au programme de protection de l’environnement insaturé en 1997 et


dynamisé en 2000, AVENTIS PHARMA SA a obtenu en 2000 la certification
ISO 14001 grâce à la mise en place d’un SME permettant de minimiser les
impacts de ses activités sur l’environnement, de prévenir les incidents et de fixer
un plan d’action pour améliorer ses performances environnementales.

En janvier 2005, le groupe AVENTIS PHARMA SA fusionne ses activités avec le


groupe SANOFI-SYNTHELABO en formant le nouveau groupe français ‘
SANOFI- AVENTIS ’. Cette évolution est illustrée selon la figure 1.
2. Gestion de la qualité dans l’industrie pharmaceutique

2.1 Principe

Le titulaire d’une industrie pharmaceutique doit fabriquer des médicaments adaptés à l’emploi,
répondant aux exigences du dossier d’autorisation de mise sur marche et n’exposant les patients
à aucun risque lié à des carences en matière de sécurité, de qualité ou d’efficacité.

Pour atteindre plus surement cet objectif, l’entreprise doit posséder un système d’assurance de la
qualité bien conçu, correctement mis en œuvre et effectivement contrôlé. [3]

2.2 Assurance de la qualité

L’assurance de la qualité est un large concept qui couvre tout ce qui peut, individuellement ou
collectivement, influencer la qualité d’un produit.

Elle représente l’ensemble des mesures prises pour s’assurer que les médicaments fabriqués sont
de la qualité requise pour l’usage auquel ils sont destinés.

Un système d’assurance de la qualité approprié à la fabrication des médicaments doit pouvoir


garantir que :

 Les médicaments sont conçus et développés en tenant compte des exigences Bonnes Pratiques
de Fabrication et de Bonnes Pratiques de Laboratoire.
 Tous les contrôles nécessaires des produits intermédiaires ont bien été réalisés, de même que
tous les contrôles en cours de fabrication et toutes les validations.
 Le produit fini a été convenablement fabriqué et contrôlé selon, les procédures définies.
 Les médicaments ne sont pas vendus ou expédiés avant que la personne qualifiée n’ait certifié
que chaque lot de production a bien été fabriqué et contrôlé conformément aux exigences de
l’autorisation de mise sur le marché et de toute autre réglementation portant sur la production, le
contrôle et la libération des médicaments.
 Une procédure d’auto-inspection exige que des audits de la qualité évaluent régulièrement
l’efficacité et l’application du système et l’application du système d’assurance de la qualité.

2.3Contrôle de la qualité

Le contrôle qualité est l’ensemble de procédures et opérations qui assurent que les médicaments
fabriqués sont de la qualité requise pour l’usage à laquelle ils sont destinés, néanmoins le
contrôle final de la production ne suffit pas pour garantir sa qualité. Le contrôle qualité CQ est
directement rattaché à l’assurance qualité.

Cette constatation a donné naissance au concept de << Qualification totale >>.

Au sens général, pour assurer le maintien de la qualité, l’Assurance Qualité AQ peut se résumer
en une démarche qui tend vers le zéro défaut ou Qualité totale.
AQ (Mesures préventives) + CQ (Mesures des actions correctives)= zéro défaut ou qualité
totale.

3. L’eau purifiée dans l’industrie pharmaceutique

3.1 Définition d’une eau purifiée selon la pharmacopée européenne (Aqua purifcata)

 Définition : Eau destinée à la préparation de médicaments autres que ceux qui doivent être
stériles et exempts de pyrogènes, sauf exception justifiée et autorisée (Phar.Eurp 008).
 Production de l’eau purifiée en vrac : L’eau purifiée en vrac est préparée par distillation, par
échange d’ions, par osmose inverse ou par tout autre procédé approprié à partir d’une eau destinée
à la consommation humaine comme établi par l’Autorité compétente.

L’eau purifiée en vrac est conservée et distribuée dans ces conditions visant à empêcher la
croissance de microorganismes et à éviter toute autre contamination.

3.2 Domaine d’utilisation 

Dans l'industrie pharmaceutique, l'eau joue un rôle dans le produit lui-même, dans le procédé de
production et dans le nettoyage. Ainsi, les exigences vis-à-vis de la qualité de l'eau sont grandes.
Or, la qualité de l’eau du réseau est insuffisante parce qu’elle contient des sels dissous, des
matières organiques, des particules et des micro-organismes qui polluent, voire détruisent les
produits ou les procédés. Les eaux utilisées par l'industrie pharmaceutique doivent être de qualité
élevée et doivent en même temps répondre aux exigences réglementaires de la pharmacopée
régissant les installations de traitement des eaux dans ce secteur.

Dans l’industrie pharmaceutique l’eau purifiée en vrac a plusieurs utilités, qui sont
essentiellement :

 Fabrications des produits stériles (auriculaires, nasales et cutanés).


 Fabrications des produits non stériles.
 Production des principes actifs.
 Procédés en cours de fabrication (pelliculage comprimés, granulation, ...).

3.3Contaminants de l’eau :

L'eau n'existe pratiquement pas sous forme de H₂O pure. Afin de pouvoir analyser les
traitements de purification envisageables, il est indispensable dans un premier temps de classifier
les contaminants. L'intérêt de cette classification est évidemment conditionné par son utilité pour
définir les traitements de purification applicables pour éliminer ces impuretés.
On distingue plusieurs types de contamination, qui peuvent avoir une origine chimique ou
microbiologique.
3. 3.1 La contamination chimique 

 Les nitrates : les nitrates présents dans le sol, dans les eaux superficielles et souterraines
résultent de la décomposition naturelle, par des microorganismes, de matière organique azotée
telle que les protéines végétales, animales et les excréments animaux. L’ion ammonium formé en
dioxyde est oxydé en nitrites et en nitrates. La présence de nitrates et nitrites dans
l’environnement est une conséquence naturelle du cycle d’azote mais les nitrites n’interviennent
normalement qu’à de très faible concentration [4].
 Les métaux lourds : Les métaux lourds sont des éléments métalliques naturels dont la masse
volumique dépasse 5 g/cm3. Ceux-ci sont présents le plus souvent dans l'environnement sous
forme de traces : mercure, plomb, cadmium, cuivre, arsenic, nickel, zinc, cobalt, manganèse.
Les plus toxiques d'entre eux sont le plomb, le cadmium et le mercure. Pendant de nombreuses
années, les industries situées à proximité de cours d’eau y ont rejeté leurs effluents. A ce
phénomène (de plus en plus limité par l’installation de stations d’épuration au sein même des
sites industriels), il faut ajouter l’érosion et le ruissellement de l’eau sur les sols et chaussées.
L’eau constitue un élément fondamental en matière de pollution, puisque dans le cas de métaux,
comme pour d’autres composés, celle-ci va favoriser de nombreuses réactions chimiques. L’eau
transporte les métaux lourds sont le plus souvent présents à l’état de trace ; ils n’en restent pas
moins très dangereux, puisque leur toxicité se développe par bioaccumulation dans les
organismes [5].
 Chlorures  : Les chlorures (Cl-) sont présents en grande quantité dans l'eau de mer (± 19 g/l).
Leur concentration dans l’eau de pluie est approximativement de 3 mg/l.

La teneur en chlorures d’une eau dépend de l'origine de l'eau et de la nature du terrain qu’elle
traverse. Les chlorures participent à la conductibilité électrique des cours d'eau.
Le niveau guide de la concentration en chlorures des eaux destinées à la consommation humaine
est 25 mg/l.

 Les Sulfates : Les sulfates (SO4 ) peuvent être trouvés dans presque toutes les eaux naturelles.
L’origine de la plupart des composés sulfates est l’oxydation des minerais de sulfites, la présence
de schistes, ou de déchets industriels. Le sulfate est un des éléments majeurs des composés
dissouts dans l’eau de pluie. Des concentrations importantes en sulfates dans l’eau qui nous
buvons peuvent avoir un effet laxatif important combiné avec le calcium et le magnésium, les
deux composés de la dureté de l’eau. Le sulfate peut être attaqué par une bactérie qui le réduit en
sulfure d’hydrogène (H2S ).

 Le Calcium et le magnésium : l’eau est composée de nombreux éléments minéraux et


organiques. Sa richesse en minéraux varie selon la composition des sols qu’elle traverse. Les
terrains calcaires donneront une eau riche en calcium. Le magnésium constitue 2,5% de la croute
terrestre et forme généralement des minéraux comme la giobertite (magnésite), la dolomie,
l’olivine, la serpentine, le talc et l’amiante. Toutes les eaux naturelles en contiennent et il
contribue largement à leur dureté. les principales sources du magnésium dans ces eaux sont les
minéraux ferromagnésiens des roches ignées et les carbonates de magnésium des roches ignées et
les carbonates de magnésium des roches sédimentaires.

3.3.2 La contamination biologique :

L’eau purifiée en vrac est conservée et distribuée dans des conditions visant à empêcher la
croissance des micro-organismes et à éviter toutes autres contaminations.

Les majeurs contaminants sont :

 Les virus 

Les rejets provenant de l'intestin des animaux et de l'Homme sont évacués dans le sol ou déversés
dans les cours d'eau. Ils y subissent une épuration naturelle. Mais s'ils parviennent trop rapidement
à une source d’eau, ils peuvent provoquer une pollution microbiologique.
La désinfection des eaux a pratiquement éliminé les incidences de la pollution

 Bactéries et biofilms :
Les entérobactéries : les Entérobactéries sont des bacilles Gram négatifs facultatifs, retrouvés
partout dans le sol, dans l’eau, et surtout dans l’intestin de l’homme et les animaux. Elles
comprennent un nombre très élèves de genres et d’espèces. Leur abondance dans l’intestin, leur
mobilité, la rapidité de leur multiplication, l’acquisition fréquente de mécanismes de résistance
aux antibiotiques expliquent qu’elles soient les bactéries les plus souvent impliquées en pathologie
infectieuse humaine surtout en milieu hospitalier [6].

Les biofilms : un des problèmes majeurs de contamination microbienne est la formation d’un
biofilm sur les surfaces solides ou la membrane filtrante. Un biofilm est un agrégat de
microorganismes qui adhérent fortement aux surfaces, et sont protégés par une matrice de
composés organiques (polymères) résultants de la croissance et de la mort des bactéries.
4. Méthodes de traitement d’eau dans l’industrie pharmaceutique [7]
4.1 Traitement par osmose

Définition : l’osmose inverse est un traitement physico-chimique et antimicrobien. Il est le plus


souvent mis en œuvre après un adoucissement et une ou plusieurs filtration(s) et peut constituer le
dernier traitement d’une filière de traitement d’eau purifiée, d’eau pour dilution des solutions
concentrées de dialyse rénale, d’eau pour le fonctionnement de certains appareils à usage
hospitalier (autoclaves, laveurs désinfecteurs…).

L’osmose inverse est réalisée par passage de l’eau à traiter sur une membrane semi-perméable qui
assure la rétention de la majorité des composés présents dans l’eau (particules, colloïdes, ions
contaminants organiques y compris endotoxines bactériennes et micro-organismes). (figure)

L’osmose vise à extraire les substances inorganiques et organiques de l’eau. La conductivité de


l’eau osmosée est plus faible que celle de l’eau initiale et sa corrosivité importante.

Les traitements par membranes d’osmose ne doivent pas être considérés comme des traitements
stérilisants car malgré leur grande efficacité de filtration, il peut se produire des fuites minimes de
micro-organismes, en particulier de virus, et des biofilms peuvent coloniser les canalisations et les
réservoirs en aval du traitement.

4.2 Traitement par distillation

Définition : la distillation constitue le plus souvent le traitement physicochimique ultime d’une


filière de production d’eau purifiée. L’eau obtenue est d’une très grande pureté physico-chimique
et microbiologique, sa conductivité est extrêmement faible (jusqu’à 0,06 micro-siemens par
centimètre (µS/cm). Si la distillation est pratiquée dans de bonnes conditions, l’eau distillée est
exempte d’endotoxines.

5. Qualification et validation de la boucle d’eau

Les protocoles de validation du matériel et des systèmes se répartissent normalement en trois


parties : la qualification d’installation, opérationnelle et qualification de performance abrégées en
QI, QO et QP.

5.1 Qualification de conception

Cette notion n’est pas réglementairement obligatoire, mais elle est nécessaire au bon
déroulement de la validation. Elle permet d’établir avec assurance que tous les principaux
équipements de traitement, d’emballage et tous les systèmes accessoires sont conformes aux
spécifications de l’installation, aux manuels de l’équipement, aux schémas et aux dessins
techniques. Cette étape de validation comprend un examen des exigences relatives à la conception,
à la détermination de l’étalonnage, à l’entretien et à l’ajustement de l’équipement.
Cette vérification avant la livraison ne remplace pas la qualification de l’installation, il est
toutefois reconnu que les vérifications effectuées et documentées à cette étape peuvent faire
double emploi avec un certain nombre de vérifications effectuées à l’étape de la Q.I, ce qui
contribue à réduire l’ampleur des vérifications effectuées au moment de la Q .I [9 ,10].

5.2 Qualification d’installation

La qualification de l’installation nécessite une vérification officielle et systématique de tout


l’équipement installé en regard des spécifications du fournisseur de l’équipement et des critères
supplémentaires identifiés par l’utilisateur comme faisant partie des spécifications d’achat.

Ces vérifications, essais et défis devraient être répétés à plusieurs reprises pour garantir la fiabilité
et la signification des résultats.

A l’étape de la Q.I, l’entreprise devrait documenter les exigences d’entretien préventif applicables
à l’équipement en place, le calendrier d’entretien préventif devrait être intégré à l’entretien
préventif courant.

Le protocole de QI établi pour chaque élément du matériel ou des systèmes énumère le nom, la
description, le modèle et les numéros d’identification, la localisation, les raccordements, les
exigences d’exploitation et tout dispositif de sécurité du système.

Il doit vérifier que l’objet ou matériel correspond bien aux spécifications d’achat et que tous plans,
manuels, listes de pièces détachées, adresses des vendeurs, coordonnées et autres informations
pertinentes sont disponibles.

5.3 Qualification opérationnelle

Les plans concernant la qualification opérationnelle devraient préciser les études à entreprendre
sur les variables critiques, la séquence de ces études, les instruments de mesure à utiliser et les
critères d’acceptation à rencontrer.

Les études sur les variables critiques devraient comprendre une condition ou une série de conditions
qui englobent les limites supérieures et inférieures du traitement et du fonctionnement, que l’on
désigne par le terme «  cas extrême ».

Ce plan décrit les informations requises pour établir, preuves à l’appui, que tous les éléments d’un
système ou tout matériel fonctionnant bien comme prévu.

Cela implique de tester tous les témoins du fonctionnement normal, tous les points d’alerte, tous les
interrupteurs et écrans, tous les témoins d’interaction et toute autre indiction des mécanismes de
fonctionnement, il doit se référer ainsi aux instructions spécifiques du manuel pour l’exploitation,
l’entretien et l’étalonnage, donner des informations sur les instructions du manuel pour
l’exploitation, l’entretien et l’étalonnage, donner des informations sur les instructions à donner aux
opérateurs, ainsi que les instructions pour les tests dynamiques ou statiques destinés à montrer que
le matériel fonctionne comme prévu dans les conditions normales.
Au terme d’un exercice de qualification de l’installation et de qualification opérationnelle dument
réalisé, on devrait pouvoir émettre une autorisation en bonne et due forme, pour que l’équipement
soit soumis à l’étape suivante de l’exercice de validation du procédé, à condition que les exigences
relatives à la calibration, au nettoyage, à l’entretien préventif et à la formation des opérateurs soient
remplies et que les résultats de cet exercice soient documentés.[10]

5.4 Qualification de performance

Cette partie de la validation du matériel et des systèmes intervient après la réalisation, l’examen et
l’approbation de la qualification des installations et la qualification opérationnelle.

Le document décrit la ou les méthodes utilisés pour démontrer qu’un système ou qu’un élément
donne uniformément les résultats requis et répond aux normes spécifiques lors d’une utilisation
habituelle dans les situations les plus défavorables.

La QP doit comprendre une description des procédures préliminaires requises, le détail des tests à
effectuer et les critères d’acceptation pour chacun d’eux.

Alors, avant le démarrage des essais le protocole doit être approuvé par l’équipe de validation.
Ainsi, une comparaison entre les résultats attendus et les résultats obtenus et faites, si des anomalies
apparaissent en cours de tests, il faut établir des fiches d’anomalies, et des listes d’actions
correctives à apporter.

Enfin, lorsque le rapport de qualification est établie et toutes les actions correctives sont levées, une
revue du rapport de QP et approbation de qualification.

Au cours de ce rapport la qualification de performance, cette phase va être principalement traitée


étant donné que c’est la phase la plus longue et la plus importante. [11]
6 Production et distribution de l’eau dans le bâtiment pénicilline

Le central de production et de distribution de l’eau dans le bâtiment Pénicilline a été installé en Avril
par le groupe italien COR. Elle alimente exclusivement le bâtiment P alimenté jusque-là par la boucle
d’eau principale.

Les médicaments à base de Pénicilline sont produits dans le bâtiment portant le même nom. Les
Pénicillines sont des antibiotiques béta-lactamines. A la base, la pénicilline est une toxine synthétisée
par certaines espèces de moisissures du genre Penicillium et qui est inoffensive pour l’homme. Les
Pénicillines sont utilisées dans le traitement des infections bactériennes, principalement contre des
bactéries à Gram positif.

6.3 phase de prétraitement (figure 3)

6.3.1 Adoucissement

L’adoucissement est un traitement physico-chimique dont l’objectif est de limiter l’entartrage des
canalisations et des équipements de distribution de l’eau (dépôt de carbonate de calcium et de
magnésium). Il constitue le plus souvent un prétraitement dans la filière des traitements nécessaires à
l’obtention d’eau purifiée. Les ions de sodium remplacent les ions calcium et magnésium. La
conductivité d’une eau adoucie n’est donc pas ou peu modifiée par rapport à la conductivité de l’eau
arrivant à l'entrée de l'établissement.

Appareillage :L’eau est traitée par un adoucisseur : résine échangeuse de cations divalents


(calcium et magnésium). Les résines constituent un support favorable à la prolifération
bactérienne surtout si elles fonctionnent par intermittence. On peut également constater une perte
d’efficacité des résines et une usure qui conduit à la libération de particules de résines et une
usure qui conduit à la libération de particules de résines.

Les adoucisseurs doivent être entretenus soigneusement et régulièrement en fonction du volume


et de la dureté initiale de l’eau traitée par cet appareil : régénération chimique, désinfection et
changement de résines.

6.3.2 Filtration au charbon actif

Le charbon actif est un moyen d’affinage lors du traitement de l’eau. Il enlève les substances solubles
(Iode, Brome, Chlore, chlorures, Hydrogène et Fluor) dans l’eau par le processus d’adsorption.

6.4 Phase de production et de distribution (figure 1 et 2)

6.4.1 Distillateur

Définition  : La distillation constitue le plus souvent le traitement physicochimique ultime d’une filière
de production d’eau purifiée ou d’eau pour préparation injectable. L’eau obtenue est d’une très grande
pureté physico-chimique et microbiologique, sa conductivité est extrêmement faible (jusqu’à 0,06
micro-siemens par centimètre (µS/cm) . Si la distillation est pratiquée dans de bonnes conditions,
l’eau distillée est exempte d’endotoxines.
6.4.2 Stérilisation à l’ozone

Un système d’ozonisation permet de désinfecter l’eau et de prévenir la formation de bio film dans le
secteur pharmaceutique. L’ozone est un gaz de formule O₃. Lors de son utilisation dans l’industrie,
l’ozone se présente sous la forme d’un gaz, de forte concentration injecté dans l’eau. L’ozone est
efficace sur les micro-organismes, les bactéries et les virus même à des faibles concentrations. Ce gaz
est nuisible à la santé à des concentrations données dans l’air.

6.4.3 Stérilisation à l’ultraviolet UV 

Ce traitement consiste en une irradiation de l’eau par un rayonnement ultraviolet. Il appartient à la


catégorie des traitements biocides de transformation, à l’opposé des traitements physiques de rétention,
et il a pour objectif de transformer des microorganismes vivants en micro-organismes non viables mais
certains d’entre eux peuvent, s’ils ne sont pas suffisamment inactivés, recouvrer ultérieurement leurs
propriétés initiales. [13]

Le rayonnement UV est utilisé afin de désinfecter l’eau. La longueur d’ondes émise de 185 nm permet
de pénétrer le noyau des cellules est détruire molécules d’ADN, afin d’inactiver les micro-organismes.
L’UV est efficace sur les bactéries et les virus et permet de maitriser la contamination microbienne.
L’UV est aussi indispensable pour détruire la molécule O₃ générée par stérilisation par l’ozone.
Chapitre II

MATERIELS ET METHODES
1. Qualification d’installation

La qualification d’installation inclut les tests de contrôle de réception des composants mécaniques
et des tests de contrôle des matériels électriques.

1.1 test de contrôle de réception des composants mécaniques

Objectif  : ce test a pour but de vérifier l’opérabilité de l’installation et la conformité des


composants mécaniques.

Tableau 1 : validation du test de contrôle de réception des composants mécaniques [14]

Acceptabilité
Inspection de configuration de la centrale OUI NON
Inspection des dimensions de la centrale OUI NON
Inspection des composants, vannes et instruments OUI NON
Test : réussi échoué non exécuté Signature

1.2 Test de contrôle de matériel électrique

Objectif  : ce test représenté par le tableau 2 a pour but de vérifier l’installation et la configuration
des composants de commandes électriques sur le distillateur à compression de vapeur avec
prétraitement..

Tableau 2 : validation du test de contrôle du matériel électrique [14]

acceptabilité
Inspecter les composants électriques: conformité avecOui non
la liste du matériel électrique défini dans le schéma
électrique; tous les articles doivent être étiquetés.
Inspecter les composants matériels: conformité avec laOui non
liste du matériel). Voir les spécifications de
conception du matériel.
Vérifier les connexions: tous les appareils électriquesOui non
doivent être correctement raccordés et toutes les
protections thermiques doivent être réglées.
Test : réussi échoué non-exécuté signature
2. Qualification opérationnelle

La qualification opérationnelle se présente sous forme de tableau. L’opérateur devra vérifier et


valider chaque étape. La qualification opérationnelle inclut les tests de contrôle du logiciel et le test
de fonctionnel.

2.1 Test de contrôle du logiciel

Objectif  : ce test s'applique à la vérification du fonctionnement du logiciel sur le distillateur à


compression de vapeur assemblé avec l’unité de prétraitement.

Tableau 3 : validation du test de contrôle du logiciel [14]

Acceptabilité
Listes des tests entrées/sorties : les entrées/sorties de l’automate doivent Oui non
être connectées en conformité avec le schéma électrique.
Test de l’alarme: toutes les alarmes doivent fonctionner conformément Oui non
aux spécifications techniques.
Stockage de données: tous les paramètres énumérés doivent être stockés Oui non
dans l’IHM (Interface Homme Machine) ou enregistrés sur un support
numérique.
Enregistrer toutes les informations de connexion: tous les identifiants et Oui non
mots de passe doivent être enregistrés dans le ‘AS LEFT PASSWORD
LOG’.
Test: signature

2.2 test fonctionnel

Objectif : Le champ d'application de ce test est de vérifier la conformité du système avec les
objectifs de performance des spécifications fonctionnelles.

Tableau 4 : Validation du test fonctionnel [14]

Paramètre de performance de Valeur cible Marge Valeur réelle Acceptabilité


la centrale opérationnelle OUI NON
Température 25-80°C ± 10% 24,5
Eau Conductivité <1,3 µS à 25°CN/A 0,66
Production 110 L/h ± 10% 115
Test : réussi échoué non-exécuté Signature
3. Qualification de performance

La qualification de performance est effectuée en 3 phases d’échantillonnage :

 Phase I :

Cette phase nécessite une QI et un QO approuvés et un prélèvement quotidien à toutes étapes de


purification et à tous points d’échantillonnage. Elle vise à établir des paramètres opérationnels.

 Phase II :

Cette phase est une continuité de la phase I, les prélèvements se font quotidiennement et sur tous les
points de prélèvement. Cette phase s’étale aussi sur deux semaines ouvrables.

Si la phase I démontre la conformité aux critères d’acceptation, certaines activités de production


peuvent être permises durant cette phase.

 Phase III :

Le système d’eau est suivi pendant 11 mois, de façon moins intensive, pour s’assurer du maintient

Au cours de cette phase, l’établissement d’un planning de prélèvement est nécessaire pour effectuer
un prélèvement par rotation permettant de faire un contrôle microbiologique complet à la fin de la
semaine et un contrôle physico-chimique complet à la fin du mois.

Plan d’analyse

Le plan d’analyse se décompose en deux contrôles :

a. Contrôle physico-chimique :

 Contrôle des caractères organoleptiques : liquide, limpide, incolore, inodore.


 Normes du pH de 5.0 à 7.0 : le pH-mètre est étalonné avec deux tampons étalons le premier
voisin de pH=4.0 et le deuxième voisin de pH = 7.0
 Essais limites de nitrates ≤0,2 ppm.
 Essais limites de métaux lourds ≤ 0,1 ppm
 Conductivité ≤4 ,3 µS/cm à 25°C ou essais limites des substances oxydables ; le conductimètre
utilisé est équipée d’une sonde de température et d’une sonde cellule de conductivité de constante K

b. Contrôles microbiologique :

 Essais de dénombrement des germes totaux.


 Essais de recherche des germes spécifiés (les entérobactéries et des grams négatifs)

3.1 Echantillonnage
Le premier objectif de l’échantillonnage est d’obtenir un échantillon aussi représentatif que possible
de l’eau de la boucle. Au cours de notre validation, nous avons suivi un plan de prélèvement sur
tous les points de la boucle de distribution de l’eau purifiée dans le bâtiment Pénicilline.

Les points de prélèvement concernent quelques points stratégiques d’utilisation se trouvant dans le
bâtiment pénicilline et les points de production se trouvant dans la centrale de purification.

Le tableau 5 regroupe l’ensemble des points de prélèvements sur tous les points, leur emplacement
et leur numérotation dans l’industrie.

La numérotation des points de prélèvement est arbitraire. Le choix s’est fait sur les chiffres
successifs 26, 27, 35, 29, 30, 31, 32, 33,34. Le point de prélèvement 28 a été remplacé par le point
de prélèvement 35 pour éviter la confusion du point de prélèvement 28 de la boucle principale.

Tableau 5 : Tableau de la répartition des points de prélèvements

Points de prélèvement Points d’utilisation Utilisation de l’eau


PP 26 Laboratoire de contrôle l’eau est un réactif dans les analyses physico-
qualité chimiques et le lavage de la verrerie.
PP 27 Local mélange l’eau est utilisée dans le processus de déroulement de
PP 35 Local pelliculage l’opération de pelliculage ainsi que dans l’opération de
mélange.
PP 29 Laverie : lavabo l’eau est utilisée dans le lavage du matériel incluant les
PP 30 Laverie : lavabo de la machines et les équipements.
cabine
Points de production Etat de l’eau
PP 31 Avant UV L’eau est stérilisée par ozonisation.
PP 32 Après UV l’eau est stérilisée par rayonnement UV.
PP 33 Avant refroidisseur l’eau provient de la tuyauterie de la boucle retour.
PP 34 Après refroidisseur l’eau provenant de la boucle retour subit un traitement
thermique afin de réguler la température.

Le prélèvement des échantillons d’eau, selon la norme interne de sanofi, se fait dans des flacons
stériles de 500ml pour le contrôle microbiologique et des flacons propres de 250ml pour le contrôle
physicochimique.

L’échantillonnage se fait après une purge de 10 litres d’eau avec un débit stable ; en effet une
certaine variation du débit peut entrainer des impuretés adhérées aux parois des tuyaux de la boucle
pouvant alors fausser les résultats de l’analyse. L’échantillonnage s’effectue dans les conditions
aseptiques (rinçage des mains et du robinet à l’éthanol 70% avant chaque prélèvement) en
minimisant les risques de contamination [15]
3.2 Contrôle de la qualité de l’eau purifiée

3.2.1 Contrôle physico-chimique de l’eau purifiée

Matériels utilisés  :

a. Les réactifs utilisés

Acide sulfurique dilué - Acide sulfurique concentré (98g/l de H2SO4) : 5 ,5 ml


- Eau purifiée : 60 ml
- Compléter à 100 ml d’eau purifiée après refroidissement

Solution de permanganate - Permanganate de potassium : 3,2g


de potassium à 0 ,02 M - Eau purifiée : 1000ml

Solution de diphénylamine- acide sulfurique concentré à 1g/l

Acide sulfurique exempt - Acide sulfurique exempt d’azote : 45ml


d’azote - Eau purifiée : 5ml
- Diphénylbenzidine : 8mg

Solution à 2ppm de nitrate- Solution à 100ppm de nitrate (0 ,815g de KNO3 et compléter


(NO3) jusqu’à 500ml eau purifiée. diluer au 1/10ème)
- Solution à 10ppm de nitrate : diluer au 1 /10ème la Solution à
100ppm de nitrate
- Solution à 2ppm de nitrate : diluer au 1/5ème la Solution à 10ppm
de nitrate

Eau purifiée exempt de - Eau purifiée : 100ml


nitrate - Permanganate de potassium : 20mg
- Hydroxyde de baryum : 20mg

Solution tampon - Acétate d’ammonium : 25g


pH = 3,5 - Eau purifiée : 25 ml
- Acide chlorhydrique (à 25% m/v d’HCl) :38ml
- Compléter à 100ml de l’eau purifiée

Réactif au Thioacétamide - Solution A :2ml


(chauffer 20secondes) Thio acétamide : 4g
Eau purifiée : 100ml

- Solution B : 10 ml
Hydroxyde de sodium : 150ml
Eau : 50ml
Glycérol à 85% m /m : 200ml
b. Appareillage et consommables utilisés

Appareils utilisés figures

Tubes à essais

Pipettes stériles

Plaque chauffante

Fioles et erlenmeyers

Glaçons

pH mètre

conductimètre

1. Test des caractères organoleptiques

C’est un test visuel qualitatif de l’eau purifiée à examiner, elle doit être liquide, limpide, incolore et
inodore.

2. Test du pH

Le pH est un nombre qui représente conventionnellement la concentration en hydrogène d’une


solution aqueuse. Pour des raisons pratiques, sa définition est expérimentale. Le pH d’une solution à
examiner s’exprime alors par rapport à celui d’une solution de référence (pHs) suivant l’équation :

pHs=pH-(E-Es)  /k
Equation 3 : l’équation de Nernst

Dans la quelle :

- E est la tension, exprimée en volts, de la cellule renfermant la solution à examiner,


- Es la tension exprimée en volts, de la cellule renfermant la solution de pH connu (pHs)
- K la variation de tension par variation d’unité pH, exprimée en volt et calculée par l’équation 3
de Nernst [16].
Cette mesure pose des problèmes techniques qui sont surtout dus à la faible force ionique de l’eau
purifiée. Plus la conductivité est faible, plus les problèmes sont importants.

Il est recommandé d’ajouter à l’eau purifiée des sels neutres par exemple l’électrolyte chlorure de
potassium KCl pour augmenter la conductivité de l’eau et par conséquent faciliter la mesure du pH.

Ce test est effectué par un pH-mètre étalonné en plongeant la cellule dans l’eau à examiner et en
attendant la stabilisation de la valeur affichée sur le cadrons. D’après la norme interne de SANOFI,
la valeur doit être comprise entre 5,0 et 7,0.

3. Essais limites des nitrates

Le nitrate est un composé minéral d’azote et d’oxygène de formule NO3. Elle est la seule forme
d’azote assimilable par la plupart des végétaux mais qui pose des problèmes de pollution lors
d’apport trop important dans le milieu naturel.

Le protocole opératoire consiste à préparer, dans les tubes à essais plongés dans un bain d’eau
glacée, un mélange dans chaque tube contenant :

Eau purifiée à examiner 5ml


Chlorure de potassium 0,4 ml
Diphénylamine (1g /l) 0,1ml
Acide sulfurique 5ml

Préparer simultanément un témoin dans les mêmes conditions contenant

Eau exempte de nitrate 4,5ml


Solution à 2ppm de nitrates 0 ,5 ml
Chlorure de potassium 0,4ml
Diphénylamine (1g /l) 0 ,1ml
Acide sulfurique 5ml

4. Essais limites des métaux lourds

Les métaux lourds possèdent un numéro atomique élevé. Les plus courants et les plus dangereux
sont le mercure, le plomb, le cadmium, le chrome, le cuivre, le zinc. Ceux-ci s’accumulent dans les
organismes vivants. Les effets toxiques des métaux lourds concernent le système nerveux, le sang
ou la moelle osseuse. Ils sont généralement cancérigènes.

Le protocole opératoire consiste à chauffer un erlenmeyer de 200ml d’eau purifiée provenant de la


boucle INOX. Le volume de l’erlenmeyer est réduit à 20ml par chauffage.

Ensuite, préparer un mélange dans un tube à essai contenant :

Eau à examiner 12ml


Solution tampon pH= 3 ,5 2ml
Thioacétamide 1 ,2 ml

Préparer simultanément un témoin dans les mêmes conditions contenant


Solution à 1ppm de plomb 10ml
Mélange d’eau à examiner 2ml
Solution tampon pH= 3 ,5 2ml
Thioacétamide 1,2ml

5. Test de conductivité

La conductivité d’une solution (k) est par définition, l’inverse de la résistivité (ρ). Celle-ci est
définie comme étant le quotidien du champ électrique par la densité de courant. La résistance R (Ω)
d’un conducteur de section S (cm²) et de longueur (cm) est par l’expression :

R= ρ.L/S d’où R=1 /K.L/S soit K=1 /R. L/S

L’unité de conductivité dans le système internationale est le Simens par mètre (S /m).

Dans la pratique, la conductivité électrique d’une solution est exprimée en Simens par centimètre
(S /cm) ou en microSimens par centimètre (µS /cm). L’unité de résistivité dans le système
internationale est l’ohm-mètre (Ω .m). Sauf indication contraire, la température de référence pour
l’expression de la conductivité ou de la résistivité est de 20°C.

La conductivité est mesurée au moyen d’un conductimètre, par le fait de plonger la cellule dans
l’eau purifiée à examiner jusqu’à obstruction des perforations situées sur la partie supérieure de la
cellule. Une lente agitation de la cellule dans l’eau purifiée favorise une bonne homogénéisation du
liquide. La valeur obtenue, indiquée sur le cadrons, corresponds à la conductivité en µS /cm de
l’eau purifiée testée.

La valeur de conductivité est enregistrée avec la température. Pour les températures ne figurant pas
dans le tableau, la conductivité est calculée par interpolation entre les valeurs immédiatement
inférieures et supérieure du tableau 6.

Dans la pharmacopée européenne, la bande de tolérance autorisée pour la conductivité de l’eau


purifiée est supérieur à celle de la bande de tolérance autorisée dans la pharmacopée américaine. A
20°C, sont autorisés au maximum 4,3µS/cm.

Tableau 6 : température et exigences de conductivité

Température (°C) Conductivité (µS/cm)


0 2,4
10 3,6
20 4,3
25 5,1
30 5,4
40 6,5
50 7,1
60 8,1
70 9,1
75 9,7
80 9,7
90 9,7
100 10,2

6. Test des substances oxydables

Les matières oxydables constituent l’essentiel de la partie biodégradable de la pollution organique


rejetée. Pour les éliminer, les bactéries présentes dans le milieu utilisent l’oxygène dissous dans
l’eau. Des déversements importants de matières organiques peuvent entrainer des déficits notables
en oxygènes dissous, perturbant ainsi l’équilibre biologique d’un cours d’eau. [17]
Le test consiste un chauffage à ébullition pendant 5 minutes d’un mélange de 100ml d’eau purifiée
provenant de tous les points de prélèvement, de 10ml d’acide sulfurique dilué et de 0,1ml de
permanganate de potassium.
L’essai est considérée comme satisfaisant lorsqu’on obtient une coloration légèrement rose.

3.2.2 Contrôle microbiologique de l’eau purifiée

Au cours de la production et de la conservation, des mesures appropriées sont prises pour garantir
que le nombre de germes microbiens est convenablement contrôlé et maîtrisé. Des seuils d’alerte et
d’intervention sont établis en vue de la détection de toute évolution indésirable.

Dans des conditions normales, est considéré comme seuil d’intervention approprié, un
dénombrement microbien de 100 UFC/mL, déterminé par filtration sur une membrane dont la taille
nominale des pores n’excède pas 0,45 µm, en utilisant du milieu gélosé R2A et en incubant à 30-35
°C pendant au moins 5 jours pour la recherche des germes aérobies viables totaux et d’autres
milieux exigés par la Pharmacopée . Européenne pour la recherches des germes spécifies .

Le volume de l’échantillon est choisi en fonction du résultat attendu. (http://globalquality.sanofi-


aventis.com/Pharmacopoeias/PhEur_en_US.aspx)

Gélose R2A

Milieu R2A est utilisé pour le dénombrement des germes aérobies viables totaux (milieu acheté
prêt à l’emploi) utilisé pour filtration sur membrane

La gélose R2A utilisée à une température d’incubation plus basse pendant une période plus longue
permet de récupérer les germes stressés ou chlore-intolérants. Ceci permet d’obtenir une estimation
du nombre de bactéries beaucoup plus réaliste.

Elle peut être utilisée par ensemencement en surface, dans la masse ou par filtration sur membrane.
Température et temps d’incubation : 5 à 7 jours à 20°C ou 28°C ou 3 jours à 35°C.

Caso bouillon

Il s’agit du milieu liquide de pré-enrichissement des Entérobactéries et certaines autres bactéries


GRAM (-) et d’Escherichia coli, Salmonelles  et c’est le milieu d’enrichissement de Pseudomonas
aeruginosa et de Staphylococcus aureus.

Mossel Bouillon
Il s’agit d’un milieu liquide pour enrichissement des entérobactéries pendant une période de 18 à
24 heures.

VRBD-Agar

Il s’agit d’une gélose glucosée biliée au cristal violet au rouge neutre est utilisé pour le
dénombrement de certaines entérobactéries (E. Coli, Citrobacter, Klebsiella, Enterobacter). Elle
inhibe la croissance des Gram+ et pratiquement celle des autres bactéries Gram-. Le milieu donne
après 24 heures d’incubation des colonies rouges ayant un diamètre d’au moins 0 ,5 mm.

Mac Conkey Bouillon

Il s’agit d’u milieu liquide pour enrichissement des E-Coli pendant une période de 18 à 24 heures.

Mac Conkey Agar

L’utilisation de ce milieu est recommandée pour isoler et énumérer les entérobactéries dans les
eaux. Le cristal violet inhibe la croissance des bactéries Gram+. Le milieu présente après incubation
des colonies lactose(+) incolores ou/et des colonies lactose(- ) de couleur rouge brique, entourées
d’un halo opaque de sels biliaires précipités.

RVS bouillon

Le Rapport-Vassiliadis est un bouillon d’enrichissement des Salmonelles pendant une période


d’incubation de 18 à 24 heures.

XLD Agar

La gélose xylène lysine désoxycholate est utilisée pour l’isolation des entérobactéries pathogènes et
plus spécialement Salmonelles. Après incubation le milieu présente des colonies jaunes opaques.

Cétrimide Agar

La gélose au Cétrimide permet l’isolement des Pseudomonas et notamment de P. aeruginosa. Ce


milieu gélosé est relativement pauvre, et contient un antiseptique : la Cétrimide (bromure de N-
cétyl-N, N, N-triméthylammonium).Ce milieu, proche du milieu King A, favorise la production de
pigment par P. aeruginosa. Sur ce milieu de très nombreuses bactéries sont inhibées de par la
présence de l’antiseptique Cétrimide, ainsi que par la présence de l’antibiotique acide anlidixique
(inhibiteur de nombreuses bactéries à Gram négatif).A 37° ce milieu laisse pousser les gendres P.
aeruginosa, et éventuellement, P.putida, P.stulzeri, et P.maltophilia.A 42°C il y a développement
presque exclusif de P.aeruginosa.

Mannitol Sel Agar

La gélose de mannitol Agar peut servir pour isoler les cultures obtenues dans un milieu
d’enrichissement, ou à dénombrer les staphylocoques par élément de surface. Ce milieu hautement
sélectif a été réalisé pour l’isolement et le dénombrement des Staphylocoques coagulase positive à
partir du produit alimentaire.

Après 24-48 heures d’incubation, les souches de Staphylococcus aureus forment des colonies noires
et produisent sur ce milieu opaque :
 Un halo clair autour de la colonie qui correspond à une zone de protéolyse (éclaircissement du
jaune d’œuf).
 Des zones opaques qui peuvent apparaitre plus tardivement dans le halo clair ; elles sont dues à
l’action de lipases [15].

Les milieux de cultures utilisés : la méthode de préparation, le pH, la stabilité et la


validité des milieux nutritifs liquides et agar sont répertoriés dans l’annexe 1.
1. Appareillages
- Hotte à flux laminaire horizontal
- Des étuves à des températures d’incubation réglées à des intervalles de : 20-25°C, 30-35°C, 35-
37°C et 43-45°C .
- Pipettes stériles
- Pompe
- Des boites de Petrie en plastique contenant les milieux gélosés.
- Des flacons stériles pour les milieux nutritifs liquides.
- Des membranes filtrantes stériles de porosité 0,45µm et de diamètre 47 mm.
- Une pince stérile.
- Des béchers de filtration stériles.
- Des gants et un masque.
- Des pipettes Pasteur en plastique.
- Un bec Bunsen
- Ethanol 70% pour la désinfection des mains et de l’environnent.

Le type et le numéro de série des équipements utilisés sont répertoriés dans l’annexe 2.

Le contrôle microbiologique de l’eau purifiée est effectué sous une hotte à flux laminaire qui est
désinfectée par l’éthanol 70% avant chaque manipulation. Pour s’assurer que l’environnement de
travail est pratiquement stérile ; on effectue un test de sédimentation pour chaque manipulation sous
hotte. Ce test consiste à déposer deux boites de Pétrie ouverte sous le flux ; l’une contient le milieu
gélosé SDA (Sabouraud Agar) pour la recherche des moisissures et les levures et incubée à 20-25°C
pendant 5 jours et l’autre contient le milieu gélosé TCS (Trypticase Soja Agar) pour la recherche
des bactéries et incubée à 30-35°C pendant 5 jours. En cas d’existence de particules porteuses de
germes, elles sédimentent sur la gélose sous l’effet du flux et aboutissent à des colonies après la
période d’incubation.

 Recherche des germes aérobies viables totaux

Avant l’examen, bien mélanger l’échantillon en agitant vigoureusement pour obtenir pour obtenir
une répartition uniforme des microorganismes.

Le dispositif de filtration est illustré dans la figure n°6.

Il faudra alors :

 Relier l’appareillage de filtration stérile à une source de vide.


 A l’aide d’une pipette stérile déposer une membrane filtrante stérile de porosité 0,45µm,
coté quadrillé vers le haut, sur le disque poreux de la base du filtre.
 Placer ensuite, l’entonnoir stérile sur la base du filtre.
 L’arrivée de l’air étant fermée, transférer 100ml d’eau.
 Ouvrir le robinet et faire un vide pour filtrer lentement l’eau à travers la membrane.
Renfermer le robinet aussitôt que l’échantillon a été filtré.
 Retirer l’entonnoir et transférer la membrane à l’aide d’une pince stérile, sur le milieu de
culture gélosé R2A.
 Retourner les boites ensemencées et les incuber dans l’étuve à une température 30-35°C
pendant 5 jours.

Le résultat du calcul des colonies est obtenu en UFC/ml avec arrondissement de la valeur trouvée au
nombre entier supérieur [19].

Exemple de calcul des résultats :

Boite R2A de 100ml : 9 colonies.

Le calcul sera comme suit : ((1x10) +9) /200=1 UFC /ml.

Les échantillons d’eau purifiée à examiner peuvent être conservés pendant une période ne dépassent
pas le 12 heures à une température entre +2°C et +18°C [20].

 Recherche de germes spécifiés

Recherche des Entérobactéries

Les entérobactéries sont des bacilles Gram négatifs facultatifs, retrouvés partout dans le sol,
dans l’eau, et surtout dans l’intestin de l’homme et des animaux. Elles comprennent un nombre
très élevés de genres et d’espèces. Leur abondance dans l’intestin, leur mobilité, la rapidité de
leur multiplication, l’acquisition fréquente de mécanismes de résistance aux antibiotiques
expliquent qu’elles soient les bactéries les plus souvent impliquées en pathologie infectieuse
humaine surtout en milieu hospitalier [22].

Technique d’analyse

 Ensemencez 100ml de milieu CASO bouillon avec 10 ml d’échantillon.


 Homogénéisez.
 Laisser incuber à 20-25°C pendant un certain temps pour assumer la revivification des bactéries
mais insuffisamment pour permettre leur multiplication (généralement 2heures mais pas plus de
5heures)
 Agiter le récipient.
 Prélever une quantité de son contenu correspondant à 1ml d’eau purifiée soit 10 ml et l’inoculer
à 100ml de milieu d’enrichissement MOSSEL bouillon.
 Laisser incuber à 30-35 °C pendant 24-48 heures.
 Effectuer des subcultures sur milieu gélosé VRBD agar.
 Laisser incuber à 30-35°C pendant 24-48 heures.

Si aucune colonie de bactérie Gram négatif n’est observée sur le milieu gélosé, l’essai est dit
satisfaisant [23].

Recherche d’Escherichia-coli
Escherichia-coli, également appelé colibacille ou E. coli, est une bactérie intestinale des
mammifères très répondue chez l’être humain. Elle fermente le glucose par la voie des acides
mixtes. C’est un coliforme fécal généralement commensal. Cependant, certaines souches d’E. coli
peuvent être pathogène entrainant alors des gastro-entérites, infections urinaires, méningites, ou
septicémies. [24]

Technique d’analyse

 Ensemencez 100ml de milieu CASO bouillon avec 10 ml d’échantillon.


 Homogénéiser.
 Laisser incuber à 30-35°C pendant 18-24 heures.
 Agiter le récipient.
 Prélever une quantité de son contenu correspondant à 1ml d’eau purifiée soit 10 ml et l’inoculer
à 100ml de milieu d’enrichissement Mac Conkey bouillon.
 Laisser incuber à 42-44 °C pendant 24-48 heures.
 Effectuer des subcultures sur milieu gélosé Mac Conkey agar.
 Laisser incuber à 30-35°C pendant 18 à 72 heures.

La présence d’E. coli est caractérisée par des colonies rouges, des bactéries bâtonnets Gram
négatif avec la confirmation par des tests biochimiques par Galerie API 20 E. L’essai est
satisfaisant si les tests de confirmation sont négatifs.

Recherche de Salmonelles

 Les salmonelles : sont des entérobactéries à Gram négatif, mobiles, aéro-anaérobies facultatifs,
oxydase négatif. Elle a une forte contagiosité, responsables des gastro-entérites, toxi-infections
alimentaires et des fièvres typhoïde et paratyphoïde. Les salmonelles peuvent survivre plusieurs
semaines en milieu sec et plusieurs mois dans l’eau. Elles se retrouvent donc fréquemment dans les
milieux aquatiques pollués, la contamination par excréments d’animaux fréquemment
contaminants. Les salmonelles peuvent se retrouver dans les aliments, notamment les viandes et les
œufs crus.

Technique d’analyse

 Ensemencez 100ml de milieu CASO bouillon avec 10 ml d’échantillon.


 Homogénéiser.
 Laisser incuber à 30-35°C pendant 18-24 heures.
 Agiter le récipient.
 Prélever une quantité de son contenu correspondant à 1ml d’eau purifiée soit 10 ml et l’inoculer
à 100ml de milieu d’enrichissement RVS bouillon.
 Laisser incuber à 30-35°C pendant 18-24 heures.
 Effectuer des subcultures sur milieu gélosé XLD agar.
 Laisser incuber à 30-35°C pendant 18 à 48 heures.

La présence de Salmonelles est caractérisée par des colonies bien développées de couleur rouge,
avec ou sans centre noir sur milieu XLD agar. La confirmation se fait par des tests biochimiques
API 20E.
Recherche des Pseudomonas aeruginosa

Pseudomonas aeruginosa : est une bactérie Gram négatif du genre Pseudomonas. Les
bacilles sont fins, droits et très mobiles grâce à un flagelle polaire. Ils apparaissent la plus part du
temps isolées ou en diplobacilles. Elle est pathogène et fréquemment rencontrée dans les infections
nosocomiales. Germe ubiquitaire, vivant en milieu hospitalier, entrainant l’apparition (du fait de sa
résistance aux antibiotiques) de véritables souches hospitalières.

Les formes de pathologie qu’elle engendre sont diverses, citant par exemple les infections de l’œil,
des plaies surtout brûlures et plaies opératoires, des urines (surtout après sondages), des poumons
(par exemple après bronchoscopie), des méningites d’inoculation, des septicémies comme stade
terminal d’infections graves ou complication chez des malades soumis à un traitement
immunodépresseur, des leucémiques.

La technique d’analyse

 Ensemencez 100ml de milieu CASO bouillon avec 10 ml d’échantillon.


 Homogénéiser.
 Laisser incuber à 30-35°C pendant 18-24 heures.
 Effectuer des subcultures sur milieu gélosé Cétrimide agar.
 Laisser incuber à 30-35°C pendant 18 à 72 heures

Le test est considéré satisfaisant s’il n’y a pas apparition de colonies blanches sur Cétrimide. La
confirmation se fait par l’identification galerie API 20E.

Recherche sur Staphylococcus aureus

Staphylococcus aureus : se présente comme une coque en amas, Gram positif et catalase positif.
S.aureus est l’espèce la plus pathogène du genre Staphylococcus.

Staphylococcus aureus peut causer un large éventail de graves infections acquises dans la


communauté y compris les furoncles, abcès infection de la plaie formation, endocardite. En outre, il
est un agent pathogène dans les infections fréquentes des corps étrangers, tel que des lignes
intravasculaires, les simulateurs cardiaques, les valves cardiaques artificielles et des implants
articulaires [25].

La technique d’analyse

 Ensemencez 100ml de milieu CASO bouillon avec 10 ml d’échantillon.


 Homogénéiser.
 Laisser incuber à 30-35°C pendant 18-24 heures.
 Effectuer des subcultures sur milieu gélosé O (Mannitol) agar.
 Laisser incuber à 30-35°C pendant 18 à 72 heures.

La présence des Staphylococcus aureus est caractérisée par des colonies noires entourées d’une
zone claire ; des Cocci Gram négatif.

Ce résultat peut être confirmé par API STAPH. Le produit est considéré satisfaisant lorsqu’il n’y a
pas de croissance de colonies du type décrit sur le milieu Mannitol agar.

L’identification par Galerie API se fait lorsqu’il y a obtention de colonies sur les milieux gélosés.
Les galeries API permettent d’étudier les caractères biochimiques des souches afin de déterminer le
genre et l’espèce. Une galerie comporte des microtubes contenant des déshydratés. Les réactions
produites pendant la période d’incubation se traduisent par des puits colorées spontanément ou
révélés par l’addition des réactifs.

La lecture API se fait selon la figure 7 par le logiciel API WEB. Le code de la souche obtenu après
lecture de la galerie est lu sur le logiciel. Le profil de la testée peut être alors dressé.
Chapitre III

RESULTATS
1. Qualification d’installation

La qualification d’installation a été validée. Tous les tests de contrôle et réception des
composants mécaniques ont été vérifiés et signés.

Cette qualification nous a permis de démontrer avec un niveau élevé de confiance que
l’équipement, tel qu’il est installé, répond en tous points aux exigences et aux
spécifications du fabricant et du propriétaire.

Ceci inclut la correspondance entre l’ordre d’achat et la livraison, la documentation, les


exigences d’installation tels que l’électricité, les alimentations (eau, air…), l’espacement,
le drainage, la tuyauterie, etc.

2. Qualification opérationnelle

Cette étape est étamée lorsque la qualification d’installation est validée. La qualification
opérationnelle a été confirmée. Tous les tests de contrôle du logiciel et le test fonctionnel
ont été vérifiés et signés.

Cette qualification nous a permis de démontrer avec un niveau élevé de confiance que
l’équipement, tel qu’il est installé, est apte à fonctionner avec reproductibilité à l’intérieur
des limites et tolérances établies.

La QO inclut aussi la vérification des séquences d’opération, des contrôles, des entrées /
sorties de l’automate, des fonctions d’alarmes, de mesures de conductivité ou résistivité,
des débits, des températures, etc.

3. Qualification de performance

Cette qualification nous a permis de démontrer que l’eau répond aux exigences
qualitatives et quantitatives à chaque point d’utilisation et pour toute la durée de la phase
d’exécution de la QP. Elle permet de définir les niveaux d’alertes et d’actions pour les
paramètres de qualité (microorganismes, pH, conductivité, etc.)
Les résultats des phases I et II sont illustrés dans une première partie. Ensuite, dans un
second temps, la phase III sera indépendamment traitée dans une seconde partie vu les
anomalies rencontrées dans cette phase.

3.1 résultats des phases I et II


les résultats des phases I et II sont regroupés dans des tableaux et figures, il renferment la
répartition des analyses des différentes points de prélèvements durant ces deux périodes à savoir
la phase I qui s’étend du 18/02/ 2013 au 01/03 /2013 el la phase II de la qualification de
performance qui a duré du 04/03/ 2013 au 15/03/2013.

3.1.1 Les tests physico-chimiques

Ces deux phases incluent les contrôles physico-chimiques à savoir la conductivité regroupés
sur les tableaux 8, 9, 10 et 11 ; le pH illustrés sur les figures 8 et 9, des substances oxydables
et des essais des métaux lourds, des essais de nitrates. Ces derniers sont regroupés dans les
tableaux 12 et 13. Les résultats de pH et de conductivité ont été aussi traduits et regroupés
respectivement dans des tableaux et des figures dans les annexes 3, 4,5 et 6.

 Caractères

Pour les deux premières phases, l’eau est liquide, limpide et incolore.

 Substances oxydables

Pour les deux phases, la coloration de la solution reste légèrement colorée en rose. Le test
est donc considéré comme satisfaisant.

 Résultats analytiques de la conductivité

 Phase I

Tableau 8 : tableau de la variation de la conductivité durant la phase I. Les valeurs sont
données en µS/cm.

  PP2 PP2 PP3 PP29 PP3 PP3 PP32 PP3 PP34


6 7 5 0 1 3
JOUR1 S1 2,1 2,1 2,4 2,1 2,2 2,2 2,4 2,4 2,5
18/02/2013
JOUR2 S1 2,6 2,1 2,4 2,5 2,2 2,5 2,5 2,5 2,5
19/02/2013
JOUR3 S1 1,7 2,1 1,8 2,8 2,6 2,9 2,7 2,5 2,5
20/02/2013
JOUR4 S1 1,4 1,1 1,4 1,3 1,1 1,0 1,0 1,0 1,0
21/02/2013
JOUR5 S1 1,4 1,3 1,5 1,3 1,3 1,2 1,1 1,1 1,1
22/02/2013
JOUR1 S2 2,0 2,6 2,5 2,5 2,4 2,7 2,4 2,5 2,5
25/02/2013
JOUR2 S2 3,0 3,3 3,1 2,8 2,9 2,8 2,9 2,9 2,8
26/02/2013
JOUR3 S2 2,1 2,1 2,6 2,9 2,7 2,0 2,9 2,8 2,8
27/02/2013
JOUR4 S2 1,8 2,1 2,0 2,0 2,0 1,6 1,5 1,5 1,5
28/02/2013
JOUR5 S2 2,1 2,1 2,8 2,1 2,3 2,2 2,2 2,3 2,3
01/03/2013

Tableau 9 : normes supérieures de la conductivité durant la phase I. les valeurs sont
données en µS / cm

  PP2 PP2 PP3 PP2 PP3 PP3 PP3 PP3 PP3


6 7 5 9 0 1 2 3 4
JOUR1 S1 18/02/2013 4,3 4,3 4,5 4,2 4,3 4,3 4,4 4,4 4,5
JOUR2 S1 19/02/2013 4 ,4 4,4 4,4 4,3 4,4 4,4 4,4 4,5 4,4
JOUR3 S1 20/02/2013 4,6 4,4 4,5 4,5 4,4 4,5 4,5 4,5 4,5
JOUR4 S1 21/02/2013 4,3 4,3 4,3 4,3 4,4 4,4 4,4 4,4 4,3
JOUR5 S1 22/02/2013 4,6 4,4 4,5 4,4 4,6 4,4 4,5 4,5 4,5
JOUR1 S2 25/02/2013 4,7 4,5 4,6 4,6 4,5 4,7 4,6 4,6 4,7
JOUR2 S2 26/02/2013 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,4 4,4 4,3 4,3
JOUR3 S2 27/02/2013 4,4 4,3 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5
JOUR4 S2 28/02/2013 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,6 4,6 4,6 4,6
JOUR5 S2 01/03/2013 4,3 4,4 4,4 4,5 4,4 4,5 4,6 4,6 4,6

La conductivité est conforme aux normes pour tous les points contrôlés durant les deux semaines
du 18/02/ 2013 au 01/03/ 2013 de la phase I de qualification de la boucle d’eau du bâtiment P.

 Phase II

Tableau 10 : tableau de la variation de la conductivité durant la phase II. Les valeurs sont
données en µS/cm

  PP2 PP2 PP3 PP29 PP3 PP3 PP32 PP3 PP34


6 7 5 0 1 3
JOUR1 S1 1,6 1,8 2,4 2,0 1,4 1,3 1,4 1,3 1,5
04/03/2013
JOUR2 S1 1,6 1,4 1,7 1,4 1,3 1,4 1,3 1,3 1,3
05/03/2013
JOUR3 S1 1,3 1,4 1,7 1,6 1,6 1,6 1,5 1,5 1,5
06/03/2013
JOUR4 S1 1,9 1,9 1,9 1,9 1,8 1,8 1,5 1,4 1,5
07/03/2013
JOUR5 S1 1,8 1,9 1,7 1,9 1,7 1,7 1,6 1,6 1,7
08/03/2013
JOUR1 S2 2,7 3,0 2,4 2,4 2,2 2,5 2,6 2,4 2,5
11/03/2013
JOUR2 S2 1,9 2,2 2,2 2,1 2,0 2,1 2,1 2,1 2,1
12/03/2013
JOUR3 S2 2 ,0 2,3 2,3 1,9 2,3 2,2 2,2 2,2 2,2
13/03/2013
JOUR4 S2 2,5 2,4 2,5 2,7 2,3 2,5 2,5 2,4 2,5
14/03/2013
JOUR5 S2 2,7 2,7 2,8 2,5 2,5 2,8 2,5 2,5 2,6
15/03/2013

Tableau 11 : normes supérieurs de la conductivité durant la phase II. Les valeurs sont
données en µS/cm

 PHASE II PP2 PP2 PP3 PP29 PP3 PP3 PP32 PP3 PP34
6 7 5 0 1 3
JOUR1 S1 4,5 4,3 4,2 4,3 4,4 4,5 4,6 4,5 4,6
04/03/2013
JOUR2 S1 4,5 4,4 4,3 4,4 4,3 4,4 4,5 4,5 4,5
05/03/2013
JOUR3 S1 4,6 4,5 4,5 4,6 4,6 4,6 4,7 4,6 4,6
06/03/2013
JOUR4 S1 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4 4,5 4,6 4,6
07/03/2013
JOUR5 S1 4,6 4,6 4,5 4,5 4,5 4,5 4,6 4,6 4,6
08/03/2013
JOUR1 S2 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5
11/03/2013
JOUR2 S2 4,4 4,3 4,3 4,3 4,3 4,5 4,5 4,5 4,4
12/03/2013
JOUR3 S2 4 ,7 4,6 4,6 4,6 4,6 4,7 4,7 4,7 4,7
13/03/2013
JOUR4 S2 4,4 4,4 4,4 4,4 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5
14/03/2013
JOUR5 S2 4,8 4,7 4,7 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8 4,8
15/03/2013
La conductivité est conforme aux normes pour tous les points contrôlés durant les deux semaines
du 04/03/ 2013 au 15/03/ 2013 de la phase II de qualification de la boucle d’eau du bâtiment P.

Interprétation des résultats analytiques de la conductivité

Les tableaux représentent les mesures de la conductivité et les normes qui lui sont appropriées
en fonction de la température. Les normes sont obtenues par extrapolation à partir d’un
document Excel. La norme de conductivité est mesurée à partir de la température de l’eau. C’est
la notion de compensation de la température qui grâce à une sonde de température intégrée à la
cellule de mesure, la température du milieu est communiquée en permanence au convertisseur de
mesure.

Une conductivité élevée traduit une défaillance du système d’adoucissement. En effet. Pour
fabriquer industriellement de l’eau purifiée, on a utilisé des échangeurs d’ions composés des
résines échangeurs de cations et d’anions. Ces résines libèrent par épuisement (c’est-à-dire
surcharge) des ions de sodium et de chlore dans l’eau purifiée. Ces résines délivrent dans l’eau
purifiée d’abord des ions de sodium et de chlorure.

Les mesures de la conductivité nous renseignent sur le taux des sels minéraux dissous dans l’eau.

Il existe une relation entre le teneur en sels dissous d’une eau et la résistance qu’elle oppose au
passage d’un courant électrique. Cette résistance peut être exprimée par la conductivité
électrique qui constitue une bonne appréciation des concentrations globales des matières en
solution dans l’eau en se référant toujours aux normes.

 Résultats analytiques du pH

 Phase I

PHASE I PP26 PP27 PP35 PP29 PP30 PP31 PP32 PP33 PP34
JOUR1 S1 18/02/2013 5,1 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3

JOUR2 S1 19/02/2013 5,2 5,3 5,4 5,3 5,4 5,5 5,44 5,4 5,4

JOUR3 S1 20/02/2013 5,7 5,3 5,4 5,4 5,5 5,6 5,6 5,6 6,0

JOUR4 S1 21/02/2013 5,8 5,1 5,7 5,8 5,9 5,8 5,9 5,9 5,9

JOUR5 S1 22/02/2013 5,9 5,8 5,6 5,8 5,8 5,8 5,8 6 6,0

JOUR1 S2 25/02/2013 5,8 5 ,4 5,4 5,4 5,5 5,3 5,4 5,4 5,4

JOUR2 S2 26/02/2013 5,4 5,3 5,3 5,3 5,3 5,4 5,3 5,4 5,3
JOUR3 S2 27/02/2013 5 ,5 5,5 5,4 5,5 5,5 5,4 5,4 5,4 5,4

JOUR4 S2 28/02/2013 5,6 5,5 5,5 5,5 5,6 5,5 5,5 5,6 5,5

JOUR5 S2 01/03/2013 5,5 5,3 5,4 5,3 5,4 5,4 5,4 5,4 5,5

Figure 8 : courbe de variation du pH durant la phase I

Les valeurs de pH enregistrées lors de la phase I du 18/02/ 2013 au 01/03/2013 de qualification


de la boucle d’eau du bâtiment P sont conformes aux normes requises.

Les limites inférieures et supérieures sont respectivement pH 5 et pH 7 qui délimitent les valeurs
de pH obtenues. Aucun dépassement n’est observé.

 Phase II

  PP2 PP2 PP3 PP29 PP3 PP3 PP32 PP3 PP34


6 7 5 0 1 3
JOUR1 S1 5,3 5,4 5,3 5,5 5,5 5,5 5,6 5,6 5,5
04/03/2013
JOUR2 S1 5,6 5,5 5,5 5,5 5,5 5,5 5,2 5,5 5,3
05/03/2013
JOUR3 S1 5,2 5,5 5,5 5,6 5,6 5,6 5,5 5,5 5,5
06/03/2013
JOUR4 S1 5,4 5,3 5,1 5,4 5,5 5,4 5,2 5,3 5,4
07/03/2013
JOUR5 S1 5,7 5,4 5,3 5,6 5,5 5,4 5,5 5,5 5,6
08/03/2013
JOUR1 S2 5,3 5,3 5,3 5,4 5,2 5,4 5,4 5,4 5,4
11/03/2013
JOUR2 S2 5,2 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3
12/03/2013
JOUR3 S2 5 ,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3 5,3
13/03/2013
JOUR4 S2 5,2 5,3 5,3 5,3 5,4 5,3 5,3 5,4 5,4
14/03/2013
JOUR5 S2 5,3 5,3 5,3 5,4 5,4 5,4 5,4 5,4 5,3
15/03/2013

8.0
Phase II: Courbe de variation du pH
7.5
PP26
7.0
PP27
6.5 PP35
6.0 PP29
PP30
5.5
p PP31
H 5.0 PP32
PP33
4.5
PP34
4.0 norm
e inf
norm
e sup

date de prélevement

Figure 9 : courbe de variation du pH durant la phase II

Les valeurs de pH enregistrées 04/03/ 2013 au 15/03/ 2013 lors de la phase II de qualification
de la boucle d’eau purifiée du bâtiment P ont été trouvés conformes aux normes requises.

Les limites inférieures et supérieures sont respectivement pH 5 et pH 7 délimitent les valeurs de


pH obtenues. Aucun dépassement n’est observé lors de la phase II.

Interprétations des analyses du pH

Les figures 8 et 9 représentent les différentes valeurs de pH mesurées au cours de notre période
de stage. Les valeurs de pH varient entre 5, 3 et 6,2 ; sont ainsi bien inclut dans les normes
internes propre à Sanofi qui doivent être inclut entre 5,0 et 7,0.

Les normes de pH sont des basées et appliquées selon un traitement des donnés de l’historique
des mesures de pH durant des années chez Sanofi.
Rappelons que l’eau pure est normalement de pH=7,0. Par nature, l’eau purifiée n’est que
faiblement tamponnée, voir pas du tout. C’est pourquoi des traces même faibles de substances
qui influences le pH (issues de l’air ambiant ou des alcalins du verre) peuvent faire varier le pH
de l’eau purifiée. Le pH de l’eau purifiée baisse par exemple d’une valeur de 7,0 à environ 5,4
lorsque l’eau est saturée d’air. Si la saturation avec l’air est de 1% par exemple, la valeur du pH
de l’eau purifiée chute déjà à 6,4.

Les légères variations du pH observées sont donc essentiellement liées au contact avec l’air :
l’eau dissoute, suite à son contact aves l’air, le gaz carbonique ou CO2 produisant ainsi la
réaction suivante :

CO2 +H2O H3O+ + HCO3 –

Les ions bicarbonates HCO3 – supplémentaires sont donc à l’origine de l’abaissement des valeurs
de pH .

 Essais des métaux lourds et nitrates

Les tests de métaux lourds et nitrates ne renferment pas des valeurs exactes car ces essais
sont quantitatifs par comparaison colorimétrique à un témoin. Ils nécessitent une simple
observation du virage de couleur de l’eau purifiée à tester des différentes points de
prélèvement.

 Phase I

Tableau 12 : Tableau des tests de nitrates et de métaux lourds durant la phase I

Coloration obtenue
comparée au témoin
Dates Test réalisé Résultats
Moins Plus
intense intense
Nitrates X < 0,2 ppm
PHASE I S1 JOUR1 18/02/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE I S1 JOUR2 19/02/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE I S1 JOUR3 20/02/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE I S1 JOUR4 21/02/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE I S1 JOUR5 22/02/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE I S2 JOUR1 25/02/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE I S2 JOUR2 26/02/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE I S2 JOUR3 27/02/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE I S2 JOUR4 28/02/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE I S2 JOUR5 01/03/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

 Phase II

Tableau 13 : Tableau des tests de nitrates et de métaux lourds durant la phase II

Coloration obtenue
comparée au témoin
Dates Test réalisé Résultats
Moins Plus
intense intense
PHASE II S1 JOUR1 04/03/2013 Nitrates X < 0,2 ppm
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE II S1 JOUR2 05/03/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE II S1 JOUR3 06/03/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE II S1 JOUR4 07/03/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE II S1 JOUR5 08/03/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE II S2 JOUR1 11/03/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE II S2 JOUR2 12/03/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE II S2 JOUR3 13/03/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE II S2 JOUR4 14/03/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Nitrates X < 0,2 ppm


PHASE II S2 JOUR5 15/03/2013
Métaux lourds X < 0,1 ppm

Interprétation des essais de métaux lourds et nitrates


Les analyses des métaux lourds et des nitrates réalisées sur l’eau purifiée révèlent le non
dépassement des normes requises : les colorations ne sont en aucun cas plus intenses que
le témoin. Le taux des éléments chimiques est inférieur à 0.2 ppm pour les nitrates ; et 0.1
ppm pour les métaux lourds, ici le plomb est pris comme référence, ce qui indique la
conformité de l’eau purifiée à usage pharmaceutique aux normes de la Pharmacopée
Européenne.

3.1.2 Les tests microbiologiques : Dénombrement microbien des germes totaux

Un contrôle microbiologique traduit par un dénombrement microbien des germes


totaux a été aussi réalisé et regroupé dans les tableaux 14 et 15. Les annexes 7 et 8
illustrent par des courbes la variation de la charge microbienne.
 Phase I

Tableau 14 : Tableau de la variation des germes totaux durant la phase I

 Point de PP2 PP2 PP3 PP2 PP3 PP3 PP3 PP3 PP3 limite limite
prélèvement 6 7 5 9 0 1 2 3 4 d'alerte d'action
JOUR1 S1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 30 100
18/02/2013
JOUR2 S1 19/02/2013 1 1 1 1 1 1   1 1 1 30 100
JOUR3 S1 20/02/2013 1 4 1 1 1 1 1 1 1 30 100
JOUR4 S1 21/02/2013 1 1 1 1 4 1 1 1 1 30 100
JOUR5 S1 22/02/2013 1 1 1 1 1 1 1 1 1 30 100
JOUR1 S2 25/02/2013 1 1 1 1 1 1 1 1 1 30 100
JOUR2 S2 26/02/2013 5 1 1 1 1 1 1 1 1 30 100
JOUR3 S2 27/02/2013 1 1 2 0 1 1 1 1 1 30 100
JOUR4 S2 28/02/2013 1 1 1 1 1 1 2 1 1 30 100
JOUR5 S2 01/03/2013 1 0 1 1 4 1 5 1 1 30 100

Les valeurs du dénombrement des germes totaux lors de la phase I sont loin des limites d’alerte :
la valeur maximale est de 5 UFC/ml et la valeur minimale est de 0 UFC/ml.

 Phase II

Tableau 15 : Tableau de la variation des germes totaux durant la phase II

PP26 PP27 PP35 PP29 PP30 PP31 PP32 PP33 PP34 LIMITE LIMITE
D'ALERTE D'ACTION
JOUR1 S1 04/03/2013 1 1 1 0 1 1 7 1 1 30 100
JOUR2 S1 05/03/2013 1 1 1 1 1 1 2 1 1 30 100
JOUR3 S1 06/03/2013 1 1 1 1 1 1 2 1 1 30 100
JOUR4 S1 07/03/2013 1 1 1 1 1 1 1 1 1 30 100
JOUR5 S1 08/03/2013 1 1 1 1 1 1 2 1 1 30 100
JOUR1 S2 11/03/2013 1 1 1 1 1 1 1 1 1 30 100
JOUR2 S2 12/03/2013 1 1 2 1 1 1 1 1 1 30 100
JOUR3 S2 13/03/2013 1 2 2 1 1 1 1 1 1 30 100
JOUR4 S2 14/03/2013 1 1 1 1 1 1 1 1 1 30 100
JOUR5 S2 15/03/2013 1 1 1 1 1 1 1 1 1 30 100

Les valeurs du dénombrement des germes totaux lors de la phase II sont loin des limites
d’alerte : la valeur maximale est de 7 UFC/ml et la valeur minimale est de 0 UFC/ml.

Interprétation du contrôle du dénombrement des germes totaux

Les résultats du contrôle microbiologique de l’eau purifiée répondent aux exigences de la


Pharmacopée Européenne pour la qualité microbiologiques de l’eau purifiée en vrac.

Les limites d’alerte à sanofi sont de 30 UFC pour les germes totaux, par contre les limites
d’action sont de 100 UFC pour les germes totaux.

3.2 Résultats de la phase III

Suite à la validation de la phase I et la phase II, la phase peut commencer.

Les résultats recueillis durant la phase III qui s’étend sur 11 mois à commencer du 18/03/2013,
sont représentés sous forme de graphes et de tableaux.

Les prélèvements sont effectués dans des conditions d’asepsie rigoureuses et acheminés au
laboratoire de microbiologie pour contrôle microbiologiques et physicochimiques. Lors de la
phase III, les prélèvements sont moins nombreux mais plus approfondis.

Un planning de prélèvement, illustré sur le tableau 16, est nécessaire pour entamer la troisième
phase étant donné que les prélèvements se font par rotation :

Les tests physicochimiques : une fois par mois

Les tests microbiologiques : une fois par semaine

Tableau 16 : tableau du planning de prélèvement

LUN MAR MERCR JEU VENDR


DI DI EDI DI EDI
SEMAINE1 du 18/03/2013 au PP27 PP26 PP35 PP3 PP30
22/03/2013 PP31 PP32 PP33 4
PP2
9
SEMAINE2 du 25/03/2013 au PP26 PP35 PP34 PP3 PP27
29/03/2013 PP32 PP33 PP29 0 PP31
SEMAINE3 du 01/04/2013 au PP35 PP34 PP30 PP2 PP26
05/04/2013 PP33 PP29 7 PP32
PP3
1
SEMAINE4 du 08/04/2013 au PP34 PP30 PP27 PP2 PP35
13/04/2013 PP29 PP31 6 PP33
PP3
2

Contrôle physicochimique

Contrôle microbiologique

3.2.1 Les tests physicochimiques

Cette phase incluse les contrôles physicochimiques à savoir la conductivité, le pH, des
substances oxydables et les essais des métaux lourds et de nitrates. Ces derniers sont tous
regroupés dans le même tableau 17. Deux points à trois points sont analysés chaque semaine
pour obtenir un contrôle complet de la boucle à la fin du mois.

Tableau 17 : tableau des tests physicochimiques de la phase III

  Caractère de Points de Métaux


pH conductivité nitrates résultats
l’eau Prélèvement lourds
Liquide limpide
PP27 5,5 2,5<4,4µS /cm < 0,1 < 0,2 Conforme
S1 du 18/03/2013 et incolore
au 22/03/2013 Liquide limpide Conforme
PP32 5,1 2,6<4,3µS/cm < 0,1 < 0,2
et incolore
Liquide limpide Conforme
PP29 5,3 2,3<4,3µS /cm < 0,1 < 0,2
et incolore
S2 du 25/03/2013 Liquide limpide
PP30 5, 3 2,4<4,4µS / cm < 0,1 < 0,2 Conforme
au 29/03/2013 et incolore
Liquide limpide
PP34 5,2 2 ,6<4,5µS/cm < 0,1 < 0,2 conforme
et incolore
Liquide limpide
PP27 5,5 2,0<4,3µS /cm < 0,1 < 0,2 conforme
S3 du 01/04/2013 et incolore
au 05/04/2013 Liquide limpide
PP31 5,4 2,0<4,3µS/cm < 0,1 < 0,2 conforme
et incolore
Liquide limpide
PP35 5,5 2,1<4,3µS/cm < 0,1 < 0,2 conforme
S4 du 08/04/2013 et incolore
au 13/04/2013 Liquide limpide
PP35 5,4 1,9<4,2µS/cm < 0,1 < 0,2 conforme
et incolore

Les tests physico-chimiques sont dans les normes de la pharmacopée européenne.

1.1.1 Les tests microbiologiques


 Dénombrement des Germes Aérobies Totaux (UFC/ml) et recherche de germes
spécifiés
Au cours de la phase III, les tests microbiologiques, regroupés dans le tableau 18, sont
plus poussés incluant aussi un dénombrement des germes avec la recherche de germes
spécifiés.
Tableau 18 : tableau des tests microbiologiques de la phase III

Date de prélèvement Points de prélèvement Germes Totaux Germes spécifiés


PP27 2 Absence
S1J1 18/03/2013
PP31 1 Absence
PP26 1 Absence
S1J2 19/03/2013
PP32 1 Absence
PP35 2 Absence
S1J3 20/03/2013
PP33 1 Absence
PP29 1 Absence
S1J4 21/03/2013
PP34 2 Absence
S1J5 22/03/2013 PP30 1 Absence
PP26 1 Absence
S2J1 25/03/2013
PP32 1 Absence
PP33 1 Absence
S2J2 26/03/2013
PP35 3 Absence
PP29 2 Absence
S2J3 27/03/2013
PP34 1 Absence
S2J4 28/03/2013 PP30 1 Absence
S2J5 28/03/2013 PP27 1 Absence
PP31 0 Absence
PP33 1 Absence
S3J1 01/04/2013
PP35 3 Absence
PP34 1 Absence
S3J2 02/04/2013
PP29 1 Absence
S3J3 03/04/2013 PP30 1 Absence
PP27 1 Absence
S3J4 04/04/2013
PP31 1 Absence
PP26 1 Absence
S3J5 05/04/2013
PP32 1 Absence
S4J1 08/04/2013 PP29 1 Absence
PP34 1 Absence
S4J2 10/04/2013 PP30 1 Présence sur Cétrimide
PP27 1 Absence
S4J3 11/04/2013
PP31 0 Absence
PP26 1 Absence
S4J4 12/04/2013
PP32 1 Absence
S4J5 13/04/2013 PP33 1 Absence

PP35 2 Absence
PP34 2 Absence

Les valeurs du dénombrement des germes totaux sont loin des limites d’alerte : la
valeur maximale est de 3UFC/ml et la valeur minimale est de 0 UFC/ml.

Les limites d’alertes à Sanofi sont de 30 UFC/ ml pour les germes totaux, par contre
les limites d’actions sont de 100 UFC/ ml pour les germes totaux.

Durant cette phase, il y a eu apparition de colonies sur le milieu Cétrimide agar.


Or, selon les normes internes, concernant les germes spécifiés, chaque prélèvement
doit vérifier les conditions suivantes :

- Absence d’Entérobactéries et certaines autres bactéries Gram négatif dans un 1 ml


d’échantillon.
- Absence d’Escherichia coli dans 1 ml d’échantillon.
- Absence de Salmonelles dans un 1 ml d’échantillon.
- Absence de Pseudomonas aeruginosa dans 10 ml d’échantillon.
- Absence de Staphylococcus aureus dans 10 ml d’échantillon.

Les résultats montrent alors des non-conformités. Des mesures correctives par le service
de l’assurance qualité ont été envisagées en réaction à cette anomalie.

Un plan d’action a été appliqué suite à cette non-conformité :

 La phase III de la qualification de performance de la centrale a été interrompue.


 Une identification par Galerie API 20E a été effectuée sur le point de contamination.
Cette identification a donné une faible discrimination : un profil douteux d’Acinetobacter
haemolyticus.

Acinetobacter haemolyticus : est un coccobacille Gram négatif, aérobie,


bactérie opportuniste pouvant être rarement responsable d’infections nosocomiales.

 Une décontamination de la boucle à été effectué pendant 24h le 23/04 /2013.


 Une enquête a été ouverte pour essayer de cerner les causes de la contamination.

La contamination a apparue au point d’utilisation PP30. Il s’agit de la cabine de la


laverie.

Cette partie de la laverie est une zone critique qui peut être sujette à une contamination
étant donné qu’on y stocke tout le matériel sale.

D’habitude, la cabine est lavée quotidiennement. Le service assurance qualité du


bâtiment Pénicilline a donc prévu d’augmenter la fréquence du nettoyage de la cabine
avec l’utilisation d’un détergeant plus fort.

 Un contrôle renforcé de 3 jours a été lancée du 21/04/2013 au 23/04/2013.

Un contrôle renforcé concerne uniquement les contrôles microbiologiques


(décombrement microbien, recherche de germes spécifiés) sur tous les points de la boucle
étant donné que les non-conformités rencontrées sont dues à des contaminations
microbiologiques.

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