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RYM BOUCHENDIRA
DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE, FST, UTM
E-mail
rym.bouchendira@fst.utm.tn
➢ La métrologie regroupe tous les aspects théoriques et pratiques se rapportant aux mesurages à tous
les niveaux d’incertitude et dans tous les domaines des sciences et de la technologie.
▪ Mesurer une grandeur physique consiste à lui attribuer une valeur numérique en la comparant directement ou
indirectement à une référence.
C’est l’action de mesurage.
Mesurer Comparer
Métrologie fondamentale
Métrologie industrielle Métrologie légale
(ou scientifique)
couvre toutes les activités métrologiques
dans l’entreprise : contrôle des ensemble des règles et exigences légales et
organiser, développer et maintenir les réglementaire imposées par l’Etat
étalons de mesure nationaux et processus de mesure, gestion des concernant le système national d’unités
internationaux (recherche universitaire instruments de mesure, procédures de (unités légales, la fabrication et l’utilisation
et laboratoires primaires). vérification /étalonnage (traçabilité des des instruments de mesure utilisés dans le
domaine du commerce, de la santé, de la
mesures). sécurité et la protection de
COURS DE MÉTROLOGIE RYM BOUCHENDIRA RYM.BOUCHENDIRA@FST.UTM.TN l’environnement. 10
LES NORMES
électrique
chimique
dimensionnelle
✓ DEF-NAT
▪ Une grandeur est l’attribut d’un phénomène, d’un corps ou d’une substance, qui est susceptible d’être identifié
qualitativement et déterminé quantitativement. Cette grandeur peut être physique, chimique ou biologique que l’on mesure.
On peut classer les grandeurs en deux catégories: les grandeurs mesurables et les grandeurs repérables.
▪ Grandeur mesurable : une grandeur est mesurable quand il est possible de définir l’égalité et l’addition de deux grandeurs de
même espèce. Ainsi les masses, les longueurs, les volumes, ... etc sont des grandeurs mesurables.
▪ Grandeur repérable : Une grandeur est dite repérable si la somme et le produit de cette grandeur n'ont pas de sens.
Parmi les grandeurs repérables, on peut citer la température centésimale (°C), le potentiel électrique,...
➢ Ainsi, la valeur numérique de G sera liée à celles de G1,G2,...Gn par la relation suivante:
{G} = f ( {G1} , {G2},..., {Gn} )
Longueur L
▪ Dimension : La dimension caractérise la nature de la
grandeur et donc permet de déterminer les unités. Masse M
Température q
Quantité de matière N
Intensité Lumineuse J
▪ Pourquoi?
- La mesure ou le repérage d'une grandeur est étroitement liée à la dimension de cette grandeur.
- L'analyse dimensionnelle est une technique qui permet de déduire l'unité d'une grandeur à partir
d'une relation mathématique ou encore de vérifier l'homogénéité d'une équation.
- Ainsi, avant toute application numérique sur une équation que l'on aura développée, il est
primordial de vérifier son homogénéité dimensionnelle.
- Aussi, la quantification d'une grandeur ayant une dimension nécessite de préciser l'unité;
l'analyse dimensionnelle constitue une aide pour déterminer la dimension donc l'unité d'une
grandeur calculée.
G = kB B B 1
a b
2
c
3
G = kB B B 1
a b
2
c
3
Fréquence f=
1
t
Force F = ma
Pression P=
F
S
Energie 1
E = mv 2
2
Travail W = F.L
W
Puissance P=
t
Champ électrique E=
F
q
Fréquence f=
1 T-1
t
Force F = ma M.L.T-2
Pression P=
F M.L-1.T-2
S
Energie 1
E = mv 2 M.L2.T-2
2
Remarques:
- Une relation non homogène est absolument fausse.
- Une relation est homogène mais il n’est pas certain qu’elle soit juste!
Exercice n°2 :
L’indice de réfraction de l’air affecte les longueurs d’onde des radiations électromagnétiques par la relation : n . lair = lvide.
Quelle est la dimension de l’indice de réfraction n.
Exercice n°3 :
Le psi est l’unité de mesure Anglo-Saxone « Pound per square inch » de la pression. On donne les équations aux unités
suivantes :
{1}[inch]={2,54 10-2} [mètre]
{1}[pound]={4,448222} [Newton]
Que vaut alors le psi dans le Système International ? On rappelle que l’unité SI de pression est le Pascal et représente la force
de 1 Newton sur une surface de 1 mètre².
Exercice n°4 :
On se propose de convertir l’unité de pression du Système International d’unités (SI), c’est-à dire le « Pascal » en unité de
pression du système CGS (Le système CGS : Centimètre, Gramme, Seconde), c’est-à-dire le « barye ».
Déterminer combien vaut 1 Pascal de baryes.
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LA MESURE
G = G .G
L’unité
Le nom du
mesurande La valeur numérique
exprimée
dans l’unité choisie
G = G .G
L’unité
Le nom du
mesurande La valeur numérique
exprimée
dans l’unité choisie
▪ Toute grandeur physique est invariante, c’est-à-dire indépendante de l’unité dans laquelle on l’exprime.
Exemple: Longueur d’une règle= 30,48 cm
= 0,304 mm
= 12 pouces 38
INTRODUCTION
▪ La valeur numérique dépend de l’unité choisie.
Référence raccordée
Mesurande
Locale
Comparaison Traçabilité,
Étalonnage,
Valeur numérique
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SYSTÈME INTERNATIONAL D’UNITÉS
▪ Devant la multitude d'unités pouvant être utilisées pour une même dimension, le système international d'unités (SI),
basé sur le système métrique, est qui s'impose de plus en plus comme le système standard d'unités à l'échelle mondiale.
Le système international d'unités comprend sept unités de base (correspondant aux sept grandeurs déjà énumérées dans
ce cours.)
Historiquement, les unités fondamentales étaient fondées sur des phénomènes naturels (fraction du jour terrestre solaire pour la
seconde, dix-millionième partie de la moitié du méridien terrestre pour le mètre, …) ou d’artefacts matériels (cas du kilogramme)
Ces unités n’étaient pas facilement transportables et reproductibles, et il s’est avéré qu’elle n’étaient pas stables (dérives au cours du
temps).
Prototype International
Dérive au cours du temps de la
du kilogramme et ses
masse des prototypes nationaux
copies
(K21 à K40) et deux des copies du
prototype international (K32 et
K8(41))
43
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NOUVEAU SI
▪ Les unités de base du Système International ont toutes été redéfinies lors de la 26è Conférence
Générale des Poids et Mesures (Novembre 2018), à partir de sept constantes physiques dont la
valeur exacte a été fixée définitivement.
▪ Cette réforme a été adoptée le 16 Novembre 2018 et elle est entrée en vigueur le 20 Mai 2019.
N O M & S Y M B O LE D É F I N IT IO N
Mètre (m) Le mètre, unité de longueur du SI, est défini en prenant la valeur numérique
fixée de la vitesse de la lumière dans le vide, c, à 299 792 458 lorsqu’elle est
exprimée en m·s–1, la seconde étant définie en fonction de ΔνCs.
Kilogramme (kg) Le kilogramme, unité de masse du SI, est défini en prenant la valeur numérique
fixée de la constante de Planck, h, égale à 6,626 070 15 × 10–34 lorsqu’elle est
exprimée en J·s, unité égale à kg·m2·s–1, le mètre et la seconde étant définis en
fonction de c et de ΔνCs.
Seconde (s) La seconde, unité de temps du SI, est définie en prenant la valeur numérique de
la fréquence du césium, ΔνCs, la fréquence de transition hyperfine de l’état
fondamental de césium 133 non perturbé, égale à 9 192 631 770 lorsqu’elle est
exprimée avec l’unité Hz, qui est équivalente à s–1.
NOM&SYMBOLE DÉFINITION
Ampère (A) L'ampère, unité de courant électrique du SI, est défini en prenant la valeur numérique fixée de la
charge élémentaire, e, égale à 1,602 176 634 × 10–19 lorsqu’elle est exprimée en C, unité égale à
A·s, la seconde étant définie en fonction de ΔνCs.
Kelvin (K) Le kelvin, unité de température thermodynamique du SI, est défini en prenant la valeur
numérique fixée de la constante de Boltzmann, k, égale à 1,380 649 × 10–23 lorsqu’elle est
exprimée en J·K–1, unité égale à kg·m2·s–2·K–1, le kilogramme, le mètre et la seconde étant
définis en fonction de h, c et ΔνCs.
Mole (mol) La mole est l’unité de quantité de matière du SI. Une mole contient exactement 6,022 140 76 ×
1023 entités élémentaires. Ce nombre, appelé « nombre d’Avogadro », correspond à la valeur
numérique fixée de la constante d’Avogadro NA lorsqu’elle est exprimée en mol-1.
Candela (Cd) La candela, unité du SI d’intensité lumineuse dans une direction donnée, est définie
en prenant la valeur numérique fixée de l’efficacité lumineuse d’un rayonnement
monochromatique de fréquence 540 × 1012 Hz, Kcd, égale à 683 lorsqu’elle est
exprimée en lm·W–1, unité égale à cd·sr·W-1, ou kg-1·m-2·s3·cd·sr, le kilogramme, le
mètre et la seconde définis en fonction de h, c et ΔνCs. 46
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SYSTÈME INTERNATIONAL D’UNITÉS
▪ Préfixes
- Lorsque les valeurs d'une grandeur sont très grandes ou très petites dans l'unité choisie, c'est-à-dire qu'elles font intervenir des
puissances de 10 relativement élevées, il est commun d'utiliser un préfixe dans le nom de l'unité afin de supprimer cette puissance
de 10.
Exemple: on préférera écrire la distance entre Tunis et Tataouine sous la forme 610 km, plutôt que 610.103 m.
Un produit est vendu par un fournisseur d’un pays à un client d’un autre pays :
commerce
Fournisseur Client
Pays A Pays B 49
TRAÇABILITÉ ET COMPARABILITÉ DES MESURAGES
Un produit est vendu par un fournisseur d’un pays à un client d’un autre pays :
Mesures Mesures
Spécifications Exigences
commerce
Fournisseur Client
Pays A Pays B 50
TRAÇABILITÉ ET COMPARABILITÉ DES MESURAGES
MRA
comparabilité
LNM (A) LNM (B)
LNM: Laboratoire National de Métrologie
Mesures Mesures
Spécifications Exigences
commerce
Fournisseur Client
Pays A Pays B 51
TRAÇABILITÉ DES MESURAGES
▪ La traçabilité est la propriété d’un résultat de mesure selon laquelle ce résultat peut être relié à une référence par l’intermédiaire
d’une chaîne ininterrompue et documentée d’étalonnages dont chacun contribue à l’incertitude de mesure,
L’organisation d’une chaine d’étalonnage est pyramidale, c’est-à-dire de la référence nationale (et donc
internationale) vers l’utilisateur.
But:
précision, fiabilité et traçabilité
Pour les capteurs instruments de mesure, l'étalonnage est un réglage ou une caractérisation de la réponse de l'appareil.
Pour cela, généralement on utilise des grandeurs de référence ou étalons.
L’étalonnage d’un appareil de mesure consiste à appliquer une valeur connue en entrée du système de mesure afin de
vérifier que la sortie correspond bien à la valeur attendue.
Exemple: on pèse une masse étalon, et on corrige la position de l'aiguille pour que celle-ci indique la valeur correcte. C'est
l'étalonnage « à un point ».
Chaque mesure étant entachée d'erreur, y compris la mesure des étalons, on effectue en général plusieurs mesure du même
étalon, ou bien on utilise plus d'étalons que nécessaire et l’on détermine la courbe d'étalonnage par régression (méthode des
moindres carrés).
▪ La précision d'une mesure est l’accord (ou la différence) entre le résultat d'une mesure et la vraie valeur d’un mesurande (la
valeur du mesurande n'est en général pas exactement connue).
Justesse Fidélité
Selon ISO3534-1:
« L’aptitude d’une méthode ou d’un appareil à « étroitesse de l’accord entre les résultats de mesure indépendants
donner des résultats qui ne sont pas entachés sous les mêmes conditions»
d’erreurs » Répétabilité/
Reproductibilité
Justesse Fidélité
Selon ISO3534-1:
« L’aptitude d’une méthode ou d’un appareil à « étroitesse de l’accord entre les résultats de mesure indépendants
donner des résultats qui ne sont pas entachés sous les mêmes conditions»
d’erreurs » Répétabilité/
Reproductibilité
REPRODUCTIBILITÉ
▪ Une mesure est reproductible lorsque l'on vérifie la proximité de l'accord entre les résultats des mesures de la même
mesurande, effectuées dans des conditions de mesure différentes – à définir au cas par cas.
ACCRÉDITATION
- Il n’est jamais parfait puisqu’il est en général sensible à l’environnement (temps, pression, humidité, …).
Donc physiquement il est impossible d’effectuer des mesures rigoureusement exactes. Ce qu’on obtient en pratique est
Pour prendre conscience du degré d’approximation avec lequel on travaille, on fait l’estimation des erreurs qui ont
été commises lors de la mesure et on calcule leurs conséquences sur le résultat obtenu.
e = x- z
e = x- z= eA+ es
Erreur aléatoire Erreur systématique
(origine: effets non (origine: effets contrôlables)
contrôlables)
▪ L’erreur aléatoire est elle-même la somme algébrique de plusieurs erreurs aléatoires partielles.
p
e A = e A i
i =1
▪ L’erreur systématique qui tient compte de l’ensemble des erreurs partielles systématiques.
p
eS = eS i
i =1
✓ L'objectif de tout métrologue est de fournir un résultat proche de la valeur vraie (à jamais inconnue) d'où la
nécessité de diminuer les erreurs.
Cette correction tient compte des différentes conditions d’environnement internes et externes à la mesure et qui sont résumées
comme suit:
• Correction due à l’étalonnage des instruments de mesure: Chaque instrument de mesure et muni d’un certificat d’étalonnage
qui peut préciser la correction à ajouter à l’indication de l’instrument pour estimer correctement la valeur vraie de la grandeur
mesurée.
Exemple: règle graduée étalonnée à 20°C, toutes mesures doivent être corrigée de c = L20
0
C
DT
• Correction due à l’influence de phénomènes extérieurs à la grandeur mesurée: Ces corrections sont dues à l’influence sur le
résultat d’un mesurage par le biais d’une grandeur annexe à laquelle la grandeur mesurée est sensible
▪ Soit G la grandeur recherchée: où X1, X2, …, XN sont des grandeurs physiques indépendantes.
La correction à G est donnée par:
G
DG = DX i
i X i
Correction à Xi due à une erreur systématique i
Correction à G
due à toutes les erreurs
systématiques
xcorrigé = x + c
résultat brut d’un mesurage
➢ L’écart entre la valeur corrigée et la valeur idéale z est égal à la somme de l’erreur aléatoire et de
l’erreur résiduelle après correction des erreurs systématiques. Le résultat xc sera la valeur la plus
proche de z.
Une balance à fléau symétrique constate l’équilibre entre deux masses apparentes.
Si la masse volumique de la masse à étalonner est différente à celle de l’étalon, la correction
due à la différence des poussées d’Archimède sur chacune des masses dépend de la masse
volumique qui elle même dépend de l’humidité relative, de la température et de la
pression atmosphérique.
Les trois dernières grandeurs auront une influence sur l’équilibre de la balance.
➢ En résumé, la correction totale est une somme algébrique de toutes les corrections
possibles.
Moyennant cette correction, nous pourrons donner le résultat xC , corrigé de toutes les
causes d’erreurs.
Pour mesurer la masse volumique d’un cylindre métallique, on détermine sa masse m = 8,10 g et son volume v = 2,95 cm3.
On s’aperçoit ensuite que la masse est affectée d’une correction Cm = -0,03 g et le volume d’une correction Cv= -0,02 cm3.
Calculer la valeur corrigée de la masse volumique :
1. Par le calcul direct
2. En utilisant la loi de composition des corrections.
3. Comparer et interpréter les deux résultats.
A + Dm
sin
n= 2
A
sin
2
En appelant DA et DDm les limites de l'erreur systématique sur A et sur Dm, calculer Dn limite supérieure
de l'erreur systématique sur n.
Le paramètre peut être, par exemple, un écart type (ou un multiple de celui-ci) ou la demi largeur
d’un intervalle de niveau de confiance déterminé.
▪ Faite en utilisant un formalisme ▪ Faite en utilisant des techniques et des méthodes autres que
probabiliste. On parle aussi de l’analyse statistique (généralement la Méthode des 5M).
composante de l’incertitude évaluée par des ▪ On obtient donc une composante de l’incertitude évaluée par
méthodes de type A. des méthodes de type B.
▪ Cette incertitude n’est autre que la valeur ▪ Cette incertitude n’est autre que la valeur numérique N(eB)
numérique N(eA), représentative de eA. représentative de eB.
▪ Elle estime l’ordre de grandeur de l’erreur ▪ Cette valeur numérique estime l’ordre de grandeur de l’erreur
aléatoire eA et donc elle est différente de eB et donc elle est
cette dernière : différente de cette dernière :
N(eA)≠ eA N(eB)≠ eB
▪ Elle est nécessaire pour identifier les facteurs qui influencent la mesure (sources d’erreurs) en dressant
une liste aussi exhaustive que possible:
- pour les maîtriser,
- pour en diminuer les effets soit par application de corrections, soit par répétition de
mesurages.
➢ Pour recenser tous les facteurs d’influence pouvant jouer à priori sur l’incertitude, il existe une
technique dite des 5M basée sur un diagramme dit d’Ishikawa.
Humidité
Mode Opératoire
Température