www.lalsace.
fr S U P P L É M E N T
l’édito
Éric Straumann
« Faire de nos jeunes
des lecteurs plus avertis,
et donc des citoyens
plus responsables »
Le conseil départemental du Haut-Rhin est un
parrain fidèle et enthousiaste de l’opération
« Journal au collège », organisée par « L’Alsace »
au sein des établissements haut-rhinois.
Fidèle, car nous sommes convaincus de
l’importance du rôle de la presse dans une
démocratie moderne. Contrairement aux
réseaux sociaux, elle tend en effet à délivrer une
information vérifiée et donc fiable. Le journaliste
devient ainsi le garant du décryptage objectif
d’une actualité qui nous arrive parfois si vite,
qu’elle peut en altérer notre sens critique face
aux événements.
Enthousiaste, car avec mes collègues conseillers
départementaux, nous sommes convaincus
qu’en formant nos jeunes aux techniques
d’écriture des articles de presse, nous
contribuerons à en faire des lecteurs plus
avertis, et donc des citoyens plus responsables.
Sans aller jusqu’à dire comme Albert Einstein
que « l’imagination est plus importante que le
savoir », il me paraît indispensable de
développer par tout moyen, les capacités
créatives des nouvelles générations. Il s’avère en
effet que certaines libertés et certains droits
fondamentaux ne pourront être préservés qu’en
les réactivant et les réinventant au quotidien.
Il en va ainsi notamment de la liberté de la
presse dont l’un des inspirateurs de la
Déclaration d’Indépendance des États-Unis,
l’ancien président américain Thomas Jefferson,
disait déjà au 18e siècle, qu’elle « ne saurait être
limitée sans être définitivement perdue ».
L’opération « Journal au collège » constitue en
cela une démarche civique et une action
d’intérêt public dont le Conseil départemental
du Haut-Rhin est fier d’être le partenaire
privilégié.
Sommaire
Collège des Missions Blotzheim 3e bilingue Page 2
Collège Gérard-de-Nerval Village-Neuf 4e 5 Page 3
Collège Lucien-Herr Altkirch 4e Segpa Page 4
Collège Jean-Monnet Dannemarie 4e A Page 5
Collège du Hugstein Buhl ULIS Page 6
Collège René-Cassin Cernay 3e latinistes Page 7
Collège René-Cassin Cernay 4e A Page 8
Collège Robert-Beltz Soultz 4e F Page 9
Collège Marcel-Pagnol Wittenheim 4e A Page 10
Collège Joliot-Curie Wittenheim 3e A Page 11
Collège Victor-Schoelcher Ensisheim 4e 6 Page 12
Collège Victor-Schoelcher Ensisheim 3e 4 Page 13
Collège Anne-Frank Illzach 4e 4 Page 14
Collège Anne-Frank Illzach 3e 1 Page 15
Collège Jules-Verne Illzach 4e B Page 16
Collège Katia et Maurice Krafft Pfastatt 4e D Page 17
Collège Kennedy Mulhouse 4e 2 Page 18
Collège Kennedy Mulhouse 4e 3 Page 19
Collège Jean-Macé Mulhouse 4e B Page 20
Collège Molière Colmar 4e 4 Page 21
Collège Saint-Jean Colmar 4e C Page 22
Collège Pfeffel Colmar 4e 3 Page 23
Collège Lazare de Schwendi Ingersheim 3e B Page 24
Collège Jacques-Prévert Wintzenheim 4e 1 Page 25
Collège Georges-Martelot Orbey 3e B Page 26
Collège de Fortschwihr 4e E Page 27
G R A T U I T
Les 24 heures de Baden-
Powell au collège épiscopal
Des centaines de scouts se sont retrouvés pour une compétition sportive, le week-end dernier, à Zillisheim. Courses à
vélo, à trottinette, le jour et la nuit, ont permis aux enfants de s’amuser et de faire connaître l’association Sahel vert.
Adrien Lerch
partenariat avec la Fédération
scoutisme français, les scouts
guides de France du Haut-Rhin
ont organisé, le week-end dernier,
collège épiscopal de Zillisheim,
39e édition de la course cycliste
des 24 heures de Baden-Powell, du
nom du fondateur du scoutisme
Lord Baden-Powell. Ceci après des
années de présence à Heims-
brunn, dans la zone de la chocola-
terie Abtey qui entreprend des
travaux d’extension d’où le trans-
fert de la manifestation vers
Zillisheim.
Depuis trente-neuf ans, cette com-
pétition sportive favorise la ren-
contre de centaines de scouts et
jeunes de tous les horizons
(scouts et guides de France, éclai-
reurs scouts musul-
mans de France jeunes des
aumôneries mulhousiennes).
Samedi après-midi, junior
été consacré aux plus jeunes (en-
y avait
Les membres
ouvrir
Gabrielle Schmitt Hohenadel
président de la MJC de Bol-
lwiller, Bertrand Naudin, et le
directeur, Robert Ricciuti, ont ani-
mé une assemblée générale, en
présence de Pierre Vogt, con-
seiller départemental, Pierre Sal-
ze, maire de Feldkirch, Jean-
Jacques Orio, adjoint au maire de
Bollwiller et membre associé du
conseil d’administration.
2016 a été une année pleine de
contrastes » a estimé le prési-
dent, évoquant « une réduction
des capacités d’accueil du péris-
colaire, imposée par nos finan-
ceurs ». La mise en application de
délégation de service public,
depuis janvier 2016, a permis de
baisser le prix pour les usagers,
compensé par une augmentation
la participation de M2A (Mul-
house Alsace agglomération).
Plus de 20 activités
Conséquence, nous avons enre-
gistré une hausse importante des
demandes en septembre, alors
que la capacité était réduite à 82
enfants. C’est l’association MJC
qui a financé sur ses propres
fonds le fonctionnement des ef-
fectifs supplémentaires ». Le mul-
ti-accueil a également dû réduire
ses plages d’ouverture de trente
minutes par jour, « posant des
problèmes d’organisation à cer-
MARDI 23 MAI 2017
Les mascottes sont infiltrées dans
fants de
courses
12 ans), avec des
relais, et des activités
tains parents ».
jeunesse, en direction
de 10 à 17 ans,
tre d’action réduit
communes, Bollwiller, Berrwiller
et Pulversheim. « Nos activités
traditionnelles restent très de-
mandées et beaucoup affichent
complet », a souligné Bertrand
Naudin.
La MJC propose plus de 20 activi-
tés culturelles, sportives et ma-
nuelles en direction des adultes,
une dizaine en direction des ado-
lescents et enfants, et quatre
activités culturelles et sportives
en direction des petits.
Définir les besoins
réels
Parmi les projets 2017, figure le
travail pour obtenir l’agrément
centre social, l’objectif étant
d’ouvrir plus largement en propo-
sant des actions nouvelles qui
répondent à de nouvelles atten-
tes.
« Grâce à un dispositif local d’ac-
compagnement financé par la
Caisse d’allocations familiales,
nous serons accompagnés dans
la mise en place d’ateliers partici-
patifs permettant de définir les
besoins réels dans la commune »,
a précisé le président, avant
d’évoquer un second travail « sur
la gestion de nos capacités d’ac-
course.
pédagogiques et sensibilisation
spécifiques. À raison de 207 cou-
reurs, à vélo ou trottinette, et
les farfadets
ans) évolué dans monde
imaginaire de Shrek alors que Lou-
veteaux et Louvettes (8 à 11 ans)
ont roulé aux côtés de mascottes
rebelles, promptes à entrer
le monde de Baden-Powell.
Drôles d’objets
roulants non identifiés
Vers 21 h, ont défilé les Orni
jets roulants non identifiés)
avant de vivre un moment
18e édition
collectivités locales pos-
sible évolution. ».
Après avoir exprimé ses remercie-
ments à l’ensemble des partenai-
res, aux équipes professionnelles
de la MJC, à la Cour des petits
pages, à la Pirouette, aux Saltim-
banques, à Enfance plurielle, aux
administrateurs, « et ceux avec
qui nous travaillons toute l’an-
née », au Centre de loisirs utiles,
aux Papillons blancs, à la musi-
que Harmonie, à la bibliothèque
municipale et aux enseignants de
Bollwiller et Feldkirch, Bertrand
Naudin a souligné « les valeurs
construites autour de l’éducation
populaire, pour former des ci-
toyens aptes à prendre des res-
ponsabilités dans la société ».
Nouveau conseil
d’administration
Au cours de la partie statutaire,
Bernadette Back, trésorière a re-
levé « une gestion maîtrisée »,
l’exercice 2016 faisant apparaître
un résultat excédentaire
(19 797 €). Les subventions de
fonctionnement reçues sont en
augmentation (M2A et CAF), celle
de Bollwiller est stable. « Il faut
souligner l’effort important de la
commune, puisqu’elle contribue
Photos L’Alsace/A.L.
scouts, guides, pionniers et cara-
velles. 400 participants, répar-
tis en équipes de 5
âgés de à 17
jeunes,
sont
relayés sur
ze heures !
vélo pendant dou-
projets. objectif :
attentes.
encore au coût de structures et
agents de service. M2A, la
CAF et la commune de Bollwiller
sont les trois financeurs princi-
paux des services rendus par la
2017
MJC, après bien sûr les adhé-
rents. » Ceux-ci étaient, l’an der-
nier, au nombre de 1130 pour les
activités MJC, 123 pour le muti-
accueil la Cour des petits pages,
et 206 pour l’accueil de loisirs
sans hébergement La Pirouette et
les Saltimbanques.
Prix des cartes
de membres
Les membres sortants du conseil
d’administration (Josée Metzger,
Bernadette Back, Adolphe Fuchs,
Carmen Iffenecker, Jérôme Stoec-
kel) ont été reconduits dans leurs
fonctions. Michèle Hemmerlin,
Marie-Thérèse Krebs et Maxence
Crapet-Durand font leur entrée au
conseil d’administration.
Les tarifs des cartes de membres
sont les suivants : familles de
Bollwiller : 25 € (45 € pour les
familles extérieures). Adultes
16 € (extérieur 24 €) ; jeunes de
16 à 25 ans 11 € (19 €) ; enfant
moins de 16 ans 8 € (16 €) ; 2e
enfant 6 € (14 €) et 3e enfant 5 €
(13 €).
L’accueil est ouvert du lundi au
vendredi de 8 h à 12 h et de 14 h
à 22 h, le samedi de 9 h à 12 h.
Photo L'Alsace/Mathieu Lerch
Le plaisir de chanter
ensemble
L’association Art et culture Sainte-
Barbe de Wittenheim propose de
Renaud, Gainsbourg, Françoise
Hardy, Bourvil, Adamo… Les paro-
chanter avec l’ensemble Les 110 les seront distribuées.
cordes et voix de l’Espace 110
d’Illzach, composé de 30 musi- Le concert sera donné au profit de
ciens et choristes, sous la direc- la rénovation de l’orgue de l’égli-
tion de Béatrice Schittly.
Ce vendredi à 20 h, dans la cha-
pelle Notre-Dame-du-Chêne à
se Sainte-Barbe de Wittenheim.
Y ALLER Vendredi 19 mai à 20 h à
la chapelle Notre-Dame-du-Chêne
Ruelisheim, le public pourra chan- à Ruelisheim. Entrée libre, pla-
ter Moustaki, Aufray, Brassens, teau.
PULVERSHEIM
Une soirée dans le rouge
Chantal Vis propose une projec- ques a permis le développement
tion commentée sur le thème de l’industrie chimique. La pro-
« Rouge » le vendredi 19 mai à jection commentée retracera les
19 h 30, à la bibliothèque de grandes lignes avant de terminer
Pulversheim. Après avoir défini
la couleur rouge et comment
par la symbolique du rouge,
couleur paradoxale. Chacun est
l’œil la perçoit, on observera le invité à porter un vêtement ou
rouge dans la nature (monde
végétal, animal et minéral). Dès
accessoire rouge pour apporter
une petite touche colorée à la
l’antiquité, les hommes ont été soirée. La peintre Antoinette Fra-
capables d’utiliser des pigments
et teintures rouges, d’abord à
telli mettra à disposition quel-
ques-unes de ses toiles rouges.
partir d’éléments naturels Soirée gratuite, renseignements
maîtrisés, r é s e r v a t i o n a u
découverte des colorants chimi- 03.89.83.69.06.
HOMBOURG
Du théâtre burlesque
tout public
Petit Monsieur viendra à Hombourg dans le cadre d’un
le festival Etsetala. DR
Hombourg a noué un Ce théâtre burlesque met en scè-
partenariat grâce au ne les aventures du Petit Mon-
municipalité. Ces
permettent de pro-
sieur transformé en clown bien
malgré lui, aux prises avec un
public du secteur un objet technologiquement brillant,
spectacle original. Après le festi-
val Momix, c’est au tour d’Etseta-
incroyablement confortable, mais
tellement sournois. Coincé dans
la de venir faire étape à son costume trois-pièces, Paul Du-
Hombourg. Ce festival de contes rand va l’apprendre à ses dé-
en sol mineur est organisé par La pens !
Margelle et se déroule à Staffel-
felden du 18 au 24 mai. Y ALLER Vendredi 19 mai à 18 h sur
le parking de la MJC, rue Principale
L’une des troupes présentes La à Hombourg (déplacé à la salle des
compagnie du Petit Monsieur fêtes en cas de pluie). Tout public
viendra présenter Deux secondes. (durée 30 minutes). Gratuit.
À noter
tion/prestations de service avec le
BANTZENHEIM Sivom de la région mulhousienne ;
L’amicale des donneurs de sang
de Bantzenheim organise une col-
lecte de sang ce mercredi 17 mai
subvention annuelle au CIS Rhin
Hardt ; embauche de saisonniers ;
local rugby : approbation de
de 17 h à 19 h 30 à la salle des
fêtes. l’avant-projet définitif ; étude pour
la requalification paysagère du ci-
Le marché s’installe le samedi ma-
tin sur la place du Citoyen. Avec le
stand de légumes, O Pomm gour-
metière ; fontaine au centre villa-
ge - autorisation d’ester en
justice ; système d’alarme et d’in-
mandes et, en semaine paire, le
fromager Roess. Le samedi 20 mai,
dégustation de vin avec la viticul-
formation des populations - con-
vention ; déclarations d’intention
d’aliéner ; participation citoyen-
trice Gueth de Gueberschwihr, les
Délices du Maghreb, confitures de ne et divers.
fleurs, chutneys et pâtes de fruits PETIT-LANDAU
maison des Délices d’Ève. Un
stand avec les plantes de l’horti-
Le ramassage des ordures ména-
gères est assuré par le Sivom de la
culteur Guyot sera aussi présent.
L’association Festivités et tradi-
tions proposera aux enfants un
région mulhousienne tous les mar-
dis, y compris en cas de jour férié.
Plus d’infos sur www.sivom-mul-
stand pour décorer un endroit du
village. Jeux, buvette, vente de
house.fr
La commune de Petit-Landau rap-
gâteaux et crêpes.
CHALAMPÉ
pelle qu’elle n’a absolument rien
à voir avec les différentes démar-
Le conseil municipal se réunira le ches commerciales qui ont été si-
lundi 22 mai à 20 h à la mairie.
Ordre du jour : regroupement pé-
gnalées récemment sur le ban
communal concernant notam-
dagogique intercommunal ; fusion ment la fourniture d’électricité ou
des deux écoles de Chalampé ; dé-
rogation du temps scolaire
la mise en place de systèmes
d’alarme. Pour plus d’informa-
2017/2018 ; convention avec
l’AURM (Agence d’urbanisme de la
région mulhousienne) ; conven-
tions : www.economie.gouv.fr/
dgccrf/demarchage-a-domicile-ou-
contrats-hors-etablissement
 2 Collège des Missions Blotzheim 3e bilingue MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E

LA RONDE DES MÉTIERS

Chirurgienne aux États-Unis
Propos recueillis
par André Sanders

Docteur Sophie Omoro, vous

êtes chirurgienne, aux États-
Unis. Pourquoi avoir choisi ce
métier ?
Je voulais aider mon pays d’ori-
gine, le Kenya, où ils manquent
de médecins, surtout dans les
régions rurales.
Quelles sont vos conditions de
travail aux USA ?
La plupart des chirurgiens sont
employés par un groupe médi-
cal, un système hospitalier et
certains ont leur propre cabinet.
Il y a une grande judiciarisation
de la vie quotidienne. Nous de-
vons donc absolument avoir
une assurance en cas de faute
professionnelle ou de plainte.
Nous devons être prêts à défen-
dre nos actes et nos choix quelle
que soit la plainte.
Que pouvez-vous nous dire au
sujet de votre carrière ?
Fabricant de drones,
métier du futur
Sarah Brait, David Gamlin et
Camille Sutter
J’adore mon métier. Ce travail
nécessite beaucoup de sacrifi-
ces et il faut être très bon dans
ce que l’on fait car on travaille
avec la santé des gens.
Cela peut être très stressant de
faire constamment des choix
difficiles et d’énoncer un dia-
gnostic. De plus, inutile de son-
ger à compter les heures : en
tant que chirurgienne, je tra-
vaille jusqu’à ce que le tra-
vail soit terminé. Je place des
tubes pour voies auditives, j’en-
lève des amygdales et des adé-
noïdes, je fais des ablations des
glandes thyroïdes et parathyroï-
des, des opérations du sinus ou
des cordes vocales…
Êtes-vous connue dans votre
spécialité ?
Oui, dans les endroits où je tra-
vaille, il n’y a pas beaucoup
d’ORL. Les patients viennent
parfois de loin pour me consul-
ter. Leur confiance me touche.
Je ne changerais pour rien au
monde !
Musicien cinématique
Propos recueillis
par Cynthia Beyeler
Andreas Weber, vous êtes composi-
teur de musique cinématique. Vous
avez deux studios d’enregistrement,
en Alsace et en Allemagne. Où
trouvez-vous votre inspiration ?
Quand je m’imagine une image ou
quand j’entends des mélodies que je
joue au piano, automatiquement je
m’imagine la musique jusqu’à la fin.
C’est-à-dire : j’entends toute la pièce
musicale dans ma tête ! Je ressens
une foule de sentiments.
Quel a été votre parcours ?
J’ai fait une formation classique de
piano et d’orgue électronique. Après
avoir étudié le piano pendant quatre
ans, j’ai pris des cours d’orgue pen-
dant six ans. J’ai aussi suivi des cours
privés chez une pianiste de concert au
théâtre de Bâle. J’ai créé ma première
composition à l’âge de 8 ans.
À neuf ans, j’ai fait mon premier con-
cert au casino de Bâle. Mille person-
nes m’ont regardé… À douze ans,
vivant encore en Suisse, j’ai fait des
concerts avec mon équipement élec-
tronique pour des mariages et des fê-
tes. Grâce aux concerts, je pouvais
gagner mon propre argent. J’ai été re-
marqué et convoqué par une agence.
Et vous avez volé de vos propres
ailes ?
À 14 ans, j‘ai arrêté de prendre des
cours car mon professeur ne pouvait
plus rien m’apprendre. J’ai alors ap-
pris seul, explorant tous les domai-
nes. J’ai retranscrit des chansons, les
ai analysées, m’en suis imprégné. J’ai
de plus en plus créé mes propres com-
positions et je les ai enregistrées sur
des cassettes. Elles ont eu du succès, Un musicien cinématique compose pour le cinéma. DR
je les ai bien vendues. Dans ce métier,
on ne sait jamais ce qu’on va gagner… d’hui je suis compositeur, producteur Faites-vous uniquement de la musi-
Sur scène, j’ai de plus en plus souvent réalisateur de musique cinématique, que de films ?
présenté mes propres chansons. On c’est-à-dire pour la télévision et parti-
commençait à les entendre sur les on- culièrement les musiques de films. J’ai participé à des films allemands
des. comme Tatort, Der Clown, des pièces
Combien d’heure travaillez-vous par radiophoniques comme Benjamin
La musique, c’est un monde fait de semaine ? Quel matériel utilisez- Blümchen. Mais j’ai aussi fait de la
rencontres. Quelles ont été les vous ? musique pour des publicités d’entre-
vôtres ? prises, pour Migros, MANOR, BMW,
Je travaille environ une centaine Datacomm, Duracell, etc. J’ai beau-
J’ai joué avec Gianna Nanini, une d’heures par semaine mais c’est très coup de contacts dans le monde de la
chanteuse célèbre d’origine italien- variable. Une chose est sûre : je n’ai musique. Ce sont des musiciens avec
ne. Ensuite j’ai créé un groupe avec un pas de vacances ! Comme matériel lesquels il m’arrive de jouer et des pro-
ami et produit des chansons de style j’utilise des ordinateurs, l’équipe- ducteurs comme Peter Maffai (Taba-
italien. Au fil du temps, on nous a en-
tendus partout : à la télévision, à la
ment du studio complet. Cela veut di-
re un clavier de piano, des
luga), Udo Lindenberg, DJ Bobo, Udo
Jürgens, Bonnie Tyler…
radio, sur Regenbogen, Basilisk Basel
et d’autres. J’ai aussi participé au C on-
synthétiseurs, des flûtes, des percus-
sions et autres… Je fais ma musique à C’est un domaine passionnant riche
cours de la ch anson en Suisse. Aujour- l’aide d’ordinateurs, en direct. en rencontres et exaltant.

Loïc Brait, 28 ans, ingénieur en infor-

matique travaille chez SenseFly, en-
treprise créée en 2009 qui construit
Danser, toujours Un métier oui, mais magique !
des drones à Lausanne. Il travaille à Léandra Bayer et Bastien Goepfert Avez-vous eu des blessures lors de Jacques Meyer, Julien Carrette,
l’élaboration de l’ERP (Enterprise Res- votre carrière ? Justine Guerné
source Planning), une sorte de logiciel Virginie Freyches, vous êtes profes-
permettant de gérer les stocks et les seur de danse au conservatoire de J’ai eu beaucoup d’entorses et des Jamais Anthony Maio n’avait pensé
factures de l’entreprise. Saint-Louis et ancienne soliste à problèmes de dos : j’en ai souffert devenir magicien professionnel.
l’Opéra National. Quelle école de mais j’ai pu continuer à m’épanouir Comme tous les enfants, il a été atti-
SenseFly appartient à Parrot, un danse avez-vous fréquentée pour dans la danse, ma passion. Puis j’ai ré par la magie et ignorait encore
grand groupe, et son activité est origi- Les drones n’ont pas fini de nous intégrer l’Opéra National du dû subir une opération du dos, c’est qu’une mallette de magicien offerte
nale : elle fabrique des drones. L’en- surprendre. DR Rhin ? à ce moment-là que j’ai décidé d’ar- à l’âge de 7 ans allait changer sa vie.
treprise a son siège aux États-Unis où rêter la danse. Comme tous les ados, il s’est orienté
elle vend la plupart de ses drones mais sation en 3D. Il faut savoir qu’un drone À seulement 16 ans j’ai intégré la par défaut en fin de 3e et a choisi
elle les commercialise aussi en Asie et se programme avant l’envol et que compagnie de l’Opéra National du Quels ont été les moments les plus sans enthousiasme l’électrotechni-
en Orient… Les premiers clients de la cette programmation doit contenir Rhin mais je n’étais pas encore sous difficiles de votre carrière ? que qu’il a poussée jusqu’au BTS.
marque étaient les technophiles, les tous les paramètres : oubliez un obs- contrat. Puis, pendant deux ans, j’ai Une formation intense… Et le plaisir
vrais fanatiques d’avancées technolo- tacle, un relief, et le drone foncera de- fait partie du jeune Ballet Interna- Comme je n’avais pas le physique Un jour il sent qu’il lui faut faire d’être en face du public. DR
giques fascinés par l’engin. Puis sont dans. Quand un drone n’est plus tional de Cannes et après une petite « type » et que très souvent il y a des autre chose et c’est le déclic : ce sera
venues des utilisations pratiques : contrôlé, sa chute est très rapide mais pause j’ai enfin signé mon premier physiques plus recherchés que la magie et rien d’autre. Une chan- de Strasbourg, sa ville natale, dans
l’agriculture, notamment la cartogra- différentes technologies sont élabo- contrat à l’Opéra National du Rhin. d’autres, les longues jambes sont ce : ses parents le soutiennent plei- le cadre des activités périscolaires. Il
phie des champs, l’observation de zo- rées pour empêcher sa destruction demandées, quelques professeurs nement, et ça, c’est déjà magique ! veut avant tout partager sa passion
nes dévastées, etc. coûteuse. Comment devient-on soliste ? m’ont fait pas mal de remarques Commence une période d’intense avec les enfants, les faire réfléchir,
blessantes. Dans ces cas on doute de travail de 10 heures par jour pour leur redonner confiance en eux, les
Les drones de Sensefly sont constitués Loïc est convaincu que les drones vont Les solistes sont choisis selon des cri- soi, de son art, de son avenir. s’initier aux gestes, s’exercer, vi- faire rêver, tout un programme qui
d’une aile légère qui leur permet de évoluer et qu’un jour, chaque person- tères de sélections très stricts défi- sionner des tours sur YouTube. Il ne lui laisse pas un moment de libre.
planer et aussi d’un moteur et d’une ne en possédera un. D’après lui, ces nis par les chorégraphes. J’ai été Quand avez-vous décidé de deve- prend des cours auprès d’un profes-
hélice à moteur. Le drone, ailes pliées, drones n’ont pas fini de nous surpren- plusieurs fois soliste grâce à ma faci- nir professeur de danse ? sionnel de renom, entre dans le club Passionné et passionnant… « T out
tient dans une petite valise. L’entrepri- dre : les champs d’utilisation sont infi- lité à apprendre les chorégraphies, des magiciens professionnels pour est dans l’ intention q ue l’ on m et
se a créé sa propre caméra à intégrer nis, certains encore inimaginables c’est un énorme atout dans un mon- J’ai décidé de devenir professeur de échanger des tours. dans son travail », explique-t-il. Il
dans le drone. Elle permet la modéli- aujourd’hui ! de en constant changement. danse une fois que j’ai décidé d’arrê- utilise sa passion et son habileté
ter ma carrière de danseuse. J’ai tou- Anthony s’invente un personnage pour unir les gens. Anthony nous a
Avez-vous le souvenir d’un grand jours voulu enseigner aux enfants de Viking du nom de Kiro et une his- conseillés, à nous élèves de 3e en
moment vécu au sein de la compa- mais je ne savais pas encore exacte- toire qu’il perfectionne au fil de ses pleine orientation, de choisir un tra-
Maître ès restaurations gnie ? ment dans quel domaine. C’est mon
mari qui m’a conseillé de devenir
représentations. Anthony commen-
ce alors à exercer en tant que magi-
vail qui nous passionne : « N ous
som m es tous dif f érents, et ch acun
Oh oui : cela a été ce ballet avec mon professeur. Je suis très heureuse cien. Maintenant, en plus des apporte q uelq ue ch ose au g roupe. »
Keanu Ferrer et Xavier Hueber mari, sur scène, alors que j’étais en- d’exercer ce métier. J’adore parta- spectacles privés, le magicien inter- Une belle philosophie de vie à médi-
ceinte de quatre mois de mon fils. ger ma passion ! vient dans quatre écoles primaires ter.
Rüdiger Mörmann exerce un métier original : il est restaurateur d’art.
Pour arriver à ce résultat, il a étudié longuement l’histoire de l’art, c’est la
partie théorique qui exige beaucoup de connaissances. Pour l’aspect tech- La classe
nique de son métier, il a fait un apprentissage, sa maîtrise lui vient de ses
nombreux stages.
Vétérinaire rural, une passion
Il travaille souvent chez lui, dans son atelier à Renchen, près d’Offenburg.
mais aussi un métier exigeant
Il est le plus souvent appelé par les villes qui lui donnent du travail, mais les Jean Loup Seiller dans les fermes, pourra-t-on faire
commandes peuvent aussi venir de collectionneurs privés ou d’un musée. une confiance aveugle à tous les
C’est dans son atelier donc qu’il restaure des peintures, des sculptures Il est 6 h 30 et le soleil vient de se éleveurs en matière de bonne
plus ou moins abîmées qui proviennent d’églises, de musées ou de châ- lever. Pourtant, dans cette ferme utilisation de médicaments ainsi
teaux. Pour les travaux d’importance comme la restauration d’églises ou de Geispitzen, le vétérinaire Eric que de production animale ? Puis
de grandes œuvres, il travaille sur place. Seiller est déjà au travail. Sa il regagne le cabinet ou il pour-
première tâche : aider une vache suivra à nouveau ses consulta-
Il a rénové des œuvres connues comme des sculptures de Tilman Riemens- à mettre bas. C’est sportif et tions.
chneider (au musée de Berlin) ou des œuvres de Johann Tischbein, un parfois délicat !
célèbre peintre allemand du XVIIIe siècle. Un drôle de métier ! Il a tenu à
Après les visites, les consultations partager certaines anecdotes
Pour restaurer des tableaux ou des peintures, il utilise de nombreux pro- s’enchaînent. Dès 9 h 30, il doit liées au milieu rural avec nous. Il
duits chimiques. Armé de sa loupe et de son microscope, il peut restaurer assurer des consultations ainsi se souvient notamment avec
n’importe quelle œuvre d’art et de n’importe quelle taille. C’est un travail que des interventions chirurgica- amusement d’un taurillon, à la
minutieux, une erreur peut être fatale. Il restaure toutes les peintures sur les et au programme, ce matin, Petite Camargue, qui avait néces-
toile et bois. Pour les sculptures c’est un peu plus compliqué, il ne restaure pas moins de quatre chiens et sité pas moins de dix personnes
que le bois, car il n’a pas appris les techniques pour les sculptures en métal trois chats. Il n’a pas choisi ce et une heure de « rodéo » pour sa
ou en pierre. Les plus grands projets comme les fresques et les très grands métier pour la tranquillité mais castration. Un jour, un petit gar-
tableaux, lui ont pris plusieurs mois, voire des années, car les œuvres Photo L’Alsace/Jean-Christophe Meyer « pour le contact avec la nature çon était venu le voir en lui
étaient très abîmées. Mais parfois quelques heures suffisent. Un autre et pour sa com plex ité ». L’après- apportant un petit merle dans le
problème se pose : la valeur de ces œuvres souvent inestimables. Les élèves de la troisième bilingue, au collège des Missions de midi, il effectue quelques visites à coma. Il lui a donné un autocol-
Blotzheim, qui ont réalisé cette page: Léandra Bayer, Cynthia Beyeler, l’extérieur auprès des éleveurs de lant de rapace à mettre sur sa
Pour restaurer les œuvres les plus chères, Rüdiger a prévu sept assurances Sarah Brait, Julien Carrette, Keanu Ferrere-Hirtler, David Gamlin, Kaï toutes sortes. Cela permet, selon vitre pour que cela ne se repro-
différentes en cas de vol ! S’il rapporte des œuvres chez lui pour un traite- Gamlin, Bastien Goepfert, Justine Guerné, Xavier Hueber, Jacques lui, de garder un œil sur la duise pas. Il a miraculeusement
ment spécial, il les enferme dans une pièce spécialement conçue pour les Meyer, André Sanders, Jean-Lou Seiller, Camille Sutter. Enseignant de production de denrées animales. réussi à sortir le petit oiseau du
entreposer de manière sécurisée quand il a terminé. français : Isabelle Bitsch. Professeur-documentaliste : Marie-Anne En effet, le jour où les vétérinai- coma et l’a laissé s’envoler. En
Gantzer. res indépendants n’iront plus voilà un qui a eu de la chance !
SUP02
 3 Collège Gérard-de-Nerval Village-Neuf 4e 5 MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E

TÉMOIGNAGES LOISIRS
Les as de la trottinette
Trois familles racontent freestyle
leur guerre
En plein conflit, dans les années 1990, trois familles d’ex-Yougoslavie ont quitté leur pays pour trouver refuge en
France. Aujourd’hui, les parents témoignent de cette période, à la demande de la jeune génération.

Adin, Luka et Anes
« Au début de la guerre, en 1991,
mon premier sentiment a été la peur
car je ne comprenais pas ce qui se
passait… Qui tirait ? Qui mourrait ?
Jusqu’à ce que les Serbes arrivent et
nous emmènent dans un lieu occupé
par les chrétiens catholiques. Tout
avait été détruit ; les maisons brû-
laient. En deux jours, nous avons dû
quitter notre village. Si nous refu-
sions, nous mourrions », se souvient
la maman d’Adin. Avec sa famille, el-
le a trouvé refuge auprès d’une asso-
ciation tenue par la Croix rouge. On
leur a donné de la nourriture, des vê-
tements et des médicaments.
Pour les gens de l’association, la reli-
gion importait peu. Les réfugiés
étaient très nombreux et il y avait
peu à manger. Il n’y avait aucun
moyen de transport. Celui qui possé-
dait un vélo était considéré comme
quelqu’un de riche. La famille d’Adin
ne pouvait pas circuler librement car
il y avait des snipers, des mines et des
grenades. Elle a décidé de quitter le
pays. Le père d’Adin, pour sa part,
avait une sœur qui vivait déjà en
France car elle était partie au début
de la guerre. Elle les a hébergés et ils
ont attendu cinq ans pour obtenir
leurs papiers. Pendant toutes ces an-
Les casques bleus français embarquaient à Toulon pour l’ex-Yougoslavie en
avril 1992.
nées, ils ont vécu dans l’angoisse de
savoir s’ils allaient pouvoir rester en
France.
« Aujourd’hui, nous avons un tra-
vail, nous avons acheté une maison
et nous sommes heureux. Nous pou-
vons dire que c’est grâce à la France
que nous en sommes là. C’est un
pays qui nous a très bien accueillis,
qui nous a aidés à trouver un appar-
tement et qui nous a donné de l’ar-
gent pour vivre. Quand nous
sommes arrivés, nous avions déjà un
fils. Aujourd’hui, nous en avons trois.
ANIMATIONS
Archives photo L’Alsace
Nous sommes heureux, mais cela ne
nous fera jamais oublier la guerre. »
« On entendait
les bombes au loin »
Luka, dont les parents sont Croates,
raconte que pendant la guerre, son
père vivait près d’une ville où il y
avait des combats. Il voyait l’armée
passer devant chez lui et il entendait
les bombes exploser au loin. La mère
de Luka habitait dans le nord de la
France pendant la guerre, mais ses
origines sont croates. Elle est déjà re-
tournée dans son pays pour les va-
cances. Là-bas, il lui arrivait parfois
de parler avec les casques bleus qui
sont des militaires français.
Fuir le Kosovo
Les parents d’Anes, eux, sont Koso-
vars. En 1998, quand la guerre a com-
mencé, tout le monde croyait qu’elle
allait s’arrêter rapidement car le peu-
ple n’en voulait pas, mais en fait cela
a empiré. Les maisons ont été brû-
lées et les villages ont été détruits. Sa
mère raconte qu’elle avait très peur
de perdre sa famille ; elle était terro-
risée. Pour échapper aux Serbes qui
ont attaqué son pays, elle s’est réfu-
giée dans un village avec sa famille et
ils y sont restés deux semaines. « En-
suite mon père a payé un policier ser-
be pour qu’il nous trouve des places
dans un bus pour aller jusqu’en Hon-
grie. Nous y sommes restés un mois
avant d’apprendre que la France ac-
cueillait les réfugiés kosovars. Nous
avons obtenu un visa français et
nous sommes partis. » Elle est restée
chez son oncle qui était arrivé en
France un mois plus tôt et qui vivait à
Beauvais en Picardie. « J’ai appris la
langue française, j’ai commencé à
travailler et aujourd’hui, j’ai une vie
heureuse avec mon mari et mes trois
enfants. »
Des compétitions ont déjà été organisées au skatepark à Strasbourg Cronen-
bourg.
Axel, André et Kilian
Avant de se lancer dans la « trot-
t’», il faut connaître quelques figu-
res de base comme le buny up qui
consiste à sauter et le tail-whip qui
consiste à faire tourner le deck,
c’est-à-dire le plateau, en dessous
de ses pieds. On peut rider ou
rouler au skatepark ou en street
(dans la rue).
Les « trott’» freestyle sont entière-
ment customisables et on peut
donc créer sa propre « trott’» en
fonction de ses goûts. On peut
pratiquer plusieurs styles de ride :
le style agressif qui exige d’avoir
une trottinette plus solide car il y a
plus de chocs ; le style normal,
« cool » pour lequel on peut utili-
ser tout type de « véhicule ».
Pour pouvoir rider agréablement,
il faut acheter une « trott’» de
qualité et entretenue. La barre
doit avoir la bonne hauteur et la
bonne largeur. Cela peut coûter de
200 à 400 euros selon le matériel
utilisé. Et faire de la « trott’» n’est
Archives photo L’Alsace/Jean-Marc Loos
casque et des protections aux cou-
des et aux genoux.
Plus qu’un sport
Pour Axel, André et Killian, la
« trott’», c’est plus qu’un sport,
c’est une passion ! Elle se pratique
au skatepark par exemple. C’est le
cas de Kylian qui aime s’y rendre
car « il y a plus d’adrénaline » ;
d’autres préfèrent en faire en
street, comme Axel et André, qui
expliquent que « dans la rue, il y a
plus de créativité. » Mais tous les
trois s’accordent sur le fait que « la
« trott’», c’est la satisfaction et le
bonheur, surtout quand on arrive
à plaquer nos tricks… Nos figures
quoi ! »
C’est dans les années 2000 que la
trottinette freestyle a commencé à
se faire connaître. De plus en plus
de trott’rider en ont fait un sport
de compétition. Beaucoup d’entre
eux sont devenus champions et
ont gagné des titres comme Ryan
Williams et Dylan Morrison qui
viennent d’Australie, Dakota

Ça bouge à Kembs ! pas sans risque ! Pour sa sécurité,

il faut obligatoirement porter un
Schuetz des États-Unis, Charles Pa-
del et Flavio Pesenti de France.

Edwin, Gaétan, Hugo Le rendez-vous ASTRONOMIE

Tout au long de l’année, la ville de
Kembs est très dynamique. Le pre-
mier événement important est la
Cordial Cup. Il se déroule au début de
l’année, généralement en février.
C’est un tournoi de football de ni-
veau international qui réunit tous
les grands clubs d’Europe au niveau
U12 (12 ans). Cette année, elle a été
rebaptisée Saint-Louis Agglo Cup et
c’est le FC Barcelone qui a remporté
le tournoi.
Puis quelque temps plus tard, dix
jours avant mardi gras, a lieu le car-
naval. Créé en 1984 et organisé par
le Comité des Jeunes, c’est un carna-
val très spécial car il se déroule la
nuit et rassemble généralement un
large public pour une cavalcade
dans les rues de la commune.
des pêcheurs
Un autre moment important dans la
vie de la ville, c’est le Grimpelfescha.
C’est un concours de pêche organisé
au courant du mois de juin qui ras-
semble de nombreuses associations
et groupes de pêcheurs. Il s’agit
d’obtenir le poids le plus important
en carpes pêchées en une journée…
On retiendra aussi les « Ofnis » (ob-
jets flottants non identifiés). Sorte
de carnaval sur l’eau, c’est une cour-
se qui a lieu en août sur le canal
d’Huningue. Le départ se fait près du
pont de Loechlé et l’arrivée au port
de plaisance de Kembs.
Et puis, il ne faut pas oublier le ciné-
L’école de carnaval et son magnifique cygne, lors de l’édition 2016 des Ofnis. ma à l’Espace rhénan qui projette
Photo L’Alsace/Jean-Luc Nussbaumer des films tout au long de l’année.
Nouvelles planètes
Somia, Léo, Valentin, Erykha, Luna
L’université de Liège en Belgique a constaté que quelque chose faisait de
l’ombre au soleil et a découvert que cette ombre est en fait créée par sept
exoplanètes. Elles tournent toutes autour d’une étoile appelée « Trap-
pist-1 ». On pourrait trouver de l’eau sur ces planètes car la température
y est parfaite ; elles sont ni trop près ni trop loin du soleil, comme la Terre.
Madame Orain, professeur de physique au collège Gérard de Nerval à
Village-Neuf, explique qu’en théorie, ces planètes pourraient être habi-
tables. Elle ajoute que « contrairement aux rumeurs, la planète « X » ne
foncera pas sur la terre en octobre 2017 car elle est beaucoup trop
éloignée pour l’atteindre ». Une de ces planètes a pour nom « la planète
diamant » et a été découverte grâce aux lumières qu’elle renvoie, rappe-
lant celles d’un diamant. Les chercheurs ont expliqué que l’acier qui se
trouvait sous la terre était compacté par le dioxyde de carbone et ce
phénomène formait du diamant.

La classe SPORT
Les filles aussi peuvent être fortes au foot
Aya et Camelia

Depuis toute petite, Aya fait du

Les élèves du collège de Nerval, à Village-Neuf,
ont découvert les locaux de L’Alsace à l’occa-
sion d’une visite guidée dans les différents
Photo L'Alsace/Mathieu Lerch
services. Ils ont notamment fait un arrêt
auprès du service Multimédia, avec les explica-
tions de Dominique Bannwarth.
SUP03
foot. Elle a commencé dans la rue,
puis elle s’est inscrite à Huningue
et à Saint-Louis où elle joue ac-
tuellement au sein du FC Saint-
Louis Neuweg, un club créé en
1990 et présidé par Robert Schne-
berger. « Dans l’équipe U15, nous
sommes dix filles. Nous nous en-
traînons le mercredi après-midi et
le samedi matin. Notre entraîneur
s’appelle Inès. Elle est aussi assis-
tante d’éducation dans mon collè-
ge. Le foot, c’est vraiment génial !
On s’amuse tout en travaillant.
On a perdu des matchs contre des
équipes très fortes, mais on en a Les filles sont de plus en plus nombreuses à pratiquer le football, comme ici au
gagné aussi et on sait qu’on pro- collège de Sierentz. Photo L’Alsace/Brigitte Poux
gressera. »
même collège. Pour le moment, res. Je pense que nous allons
Camelia, sa meilleure copine, joue elles ne font que s’entraîner et progresser d’ici l’an prochain. Je
au FC Huningue où a été créée l’année prochaine, elles pourront suis contente de faire un nouveau
une équipe de filles. Elle a 13 ans prendre une licence et jouer des sport et puis maintenant je peux
et c’est la première fois qu’elle matchs. « Dans notre équipe, ex- montrer aux garçons que les filles
fait du foot. Elles sont sept dans plique Camelia, on s’entend plutôt peuvent aussi être fortes au foot-
son équipe et viennent toutes du bien ; nous sommes toutes solidai- ball. »
 4 Collège Lucien-Herr Altkirch 4e Segpa
La médiathèque souffle
sa première bougie
La médiathèque départementale du Sundgau à Altkirch a ouvert ses portes au public il y a un an, le 18 juin 2016.
Elle compte 45 000 documents et 2900 personnes inscrites.
Propos recueillis
par Rayan Belkebir, Darius Claude,
Laurélènn Fasnacht
et Bryan Muller
Mariléna Bodin est bibliothécaire
à la médiathèque départementale
du Sundgau qui fêtera son premier
anniversaire le 18 juin.
Elle nous a fait découvrir les diffé-
rentes zones de la médiathèque :
la salle des contes pour les petits,
le coin enfant, le coin ados, le coin
adulte, la zone high-tech, la zone
informatique, une salle où l’on
peut travailler et la salle de specta-
cle. Mariléna Bodin a répondu à
nos questions.
Qu’est-ce qu’une médiathèque ?
C’est un endroit où les adultes et
les enfants peuvent emprunter des
livres, des journaux, des CD, des
DVD, des jeux vidéo. C’est aussi un
endroit pour rencontrer des gens,
pour échanger des connaissances,
pour parler d’astronomie ou de
roman… La médiathèque propose
aussi des services numériques en
ligne pour les titulaires de la carte.
Que trouve-t-on à la médiathè-
que ?
On trouve des magazines, des jeux
vidéo, des contes, des mangas,
des romans, des ordinateurs, de
La salle informatique, lieu de formation.
La classe
LOISIRS
La médiathèque départementale du Sundgau fête son premier anniversaire.
DC de musique, des DVD… À Alt-
kirch, il y a 45 000 documents.Il y a
aussi des expos et des spectacles.
À quoi sert la médiathèque ?
Ça sert à lire, à jouer, à travailler,…
La médiathèque permet d’accéder
à des connaissances diverses et à
échanger avec les autres.
En quoi consiste votre travail ?
On range les livres, donne des
conseils aux clients, on met en
DR
relation des clients, on aide les
clients…..
Combien y a-t-il d’inscrits ?
Actuellement, il y a 2900 inscrits.
La carte est gratuite pour les en-
fants de 0 à 18 ans.
Combien de temps a pris la cons-
truction de la médiathèque ?
Cela fait vingt ans que le projet
était en cours. Ce n’est qu’en 2014
que la construction a commencé.
La salle de contes pour les petits.
SUP04
Photo L’Alsace
Qui paye les livres ?
C’est le Département, qui est fi-
nancé par les impôts, donc ce sont
les habitants.
Y ALLER Médiathèque départemen-
tale du Sundgau 1A rue des Vallons
68130 Altkirch. Tél. 03.89.30.64.54.
Ouverture : mardi 14 h-18 h, mer-
credi 10 h-12 h 30 et 14 h-18 h, jeu-
di 10 h-18 h, vendredi 10 h-12 h 30
et 14 h-19 h, samedi 10 h-12 h 30 et
14 h-17 h. Web : http://mediathe-
quedusundgau.fr
DR
Photo L’Alsace/Françoise Itamard
MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E
CULTURE
Est-ce vraiment de l’art ?
À Altkirch, le Centre rhénan d’art contemporain a ouvert
il y a vingt-cinq ans dans les anciens locaux du lycée.
Couvertures de lit de l’artiste sud-coréenne Seulgi Lee représentant des
expressions ou des dictons coréens : « être écrasé par une paire de ciseaux »
(faire un cauchemar), « couper l’eau avec un couteau » (querelle inutile dans un
couple), « le gui (fantôme) ferait du chant » (événement très rare). DR
Damien Arsac, Mickaël Hammel, et de chien sont imprimées dans des
Mélissa Hedin, Morgan Mairerichard dalles d’argile. Dans une autre, des
et Jérémy Rentz dessus-de-lit de l’artiste sud-coréen-
ne Seulgi Lee. Ces couvertures à mo-
À Altkirch, le Centre rhénan d’art con- tifs géométriques représentent des
temporain (CRAC) n’est pas un musée dictons ou des expressions coréen-
car il ne collectionne pas les œuvres. nes. Elle a aussi fait une soupe violet-
Les œuvres changent régulièrement. te qui rend « invisible ». Julia
Le CRAC travaille avec des artistes Rometti, une artiste française, expo-
contemporains dont les œuvres sont se des œuvres sur le tissage des fem-
exposées. C’est un lieu pour décou- mes amérindiennes de la tribu
vrir et rencontrer de nouveaux artis- Navajo. Dans la même pièce, se trou-
tes. vent les étendoirs à linge d’Armando
Andrade Tudela.
Depuis le 12 février, il y a une nouvelle
exposition qui s’appelle « Zig Zag In- À partir du mois de juin, il y aura une
cisions ». Cette expo contient une exposition de l’artiste brésilien Jarbas
trentaine d’œuvres très différentes Lopes qui transforme des voitures et
entre lesquelles nous avons du mal à qui tisse du rotin sur des vélos.
faire le lien. Ces œuvres viennent de
plusieurs pays : Suisses, Pays-Bas, Co- Le CRAC reçoit plus de 10 000 visiteurs
rée, Amérique, Pérou, Mexique, Ita- par an. Il est ouvert tous les jours sauf
lie et France. le lundi. L’entrée est gratuite. Quatre
personnes y travaillent, ainsi qu’une
Dans une pièce, par exemple, est pré- stagiaire d’une école d’art. Les dé-
sentée une œuvre de Jorge Satorre penses sont payées par la mairie, le
représentant une scène de chasse : département du Haut-Rhin, la région
des empreintes de pattes de sanglier Grand-Est et l’État.
Œuvre en fils de cuivre réalisée par Les étendoirs à linge d’Armando An-
Ximena Garrido-Lecca. DR drade Tudela. DR
ÉDUCATION
Le départ de la principale
du collège
Marie-Lucie Walter, principale du collège Lucien-Herr
d’Altkirch, prendra sa retraite à la fin de l’année scolaire.
Marie-Lucie Walter, principale du collège Lucien-Herr d’Altkirch. DR
Gaëtan Grandin et Laura Woussen
La principale du collège, Marie-Lucie Walter, partira à la retraite à la fin
de l’année scolaire. Elle a bientôt 62 ans, l’âge de prendre sa retraite.
Comme elle dit : « C’est le temps de partir parce qu’il y a un temps pour
tout, un temps pour travailler et un temps pour partir à la retraite. » Elle
a choisi ce métier parce qu’elle voulait avoir des responsabilités et
s’occuper d’adolescents. Elle n’a pas trouvé ce métier difficile car elle
aime son travail. Ce qu’elle souhaite c’est que tous les élèves réussissent,
se sentent bien au collège et qu’ils aient l’orientation qu’ils souhaitent.
Madame Walter est contente de partir à la retraite mais elle a quelques
regrets d’arrêter et de ne plus avoir d’élèves à s’occuper. À la retraite, elle
va s’occuper de ses petits-enfants, de son jardin, refaire du sport et
s’investir dans des associations.
 5 Collège Jean-Monnet Dannemarie 4e A MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E

SOCIÉTÉ Le coup de crayon...

Harcèlement scolaire :
des clichés à la réalité
Moqueries, brimades ou même violences : le harcèlement à l’école est une réalité en France. Pourquoi devient-on
harceleur ? Que ressentent ceux qui le subissent ? Plusieurs élèves témoignent au sein du collège de Dannemarie.
Le harcèlement scolaire, c’est quoi
au juste ? Il se définit d’abord comme
une violence répétée qui peut être
verbale, physique ou psychologique.
Une violence qui se retrouve donc au
sein de l’école, exercée par un ou de
plusieurs élèves à l’encontre d’une
victime qui ne peut se défendre. Dans
les faits, un harceleur le devient sou-
vent parce qu’il est mal dans sa peau.
Il profite de sa force pour faire souffrir
une ou plusieurs personnes. La pré-
sence d’un public renforce son senti-
ment de force et de supériorité. Ses
victimes deviennent des jouets et ne
sont plus vraiment considérées à ses
yeux comme « humains ». Avec in-
ternet, les téléphones portables ou
les réseaux sociaux, le harcèlement
entre élèves se poursuit parfois en
dehors de l’enceinte des établisse-
ments scolaires. On parle alors de cy-
ber-harcèlement.
Le harcèlement scolaire : en parler, c’est déjà se défendre… Photo L’Alsace/V.M
quement ou plus jeune que le harce-
leur. Elle subit la situation. « Je le vis
très mal », confie Lucas qui, en plus
de se faire malmener, a peur. Une
peur telle que certaines victimes ne
ainsi que les victimes peuvent alors
devenir elles-mêmes les harceleurs,
parce qu’il est toujours facile de trou-
ver quelqu’un de plus faible, de plus
fragile sur lequel faire régner la peur.
Signalons qu’une plateforme d’écou-
te « Non au harcèlement » existe
avec le numéro vert 3020.
Cécilia Ducrot, Loanne Maerky,
Clara Rinçon, Manon Schlienger,
Senda Schneider et Merve Turbe
1
En France, un élève sur 10 L’arrivée de la vidéosurveillance à Dannemarie vue par les collégiens.
veut l’aider, l’élève harcelé peine par- serait victime de harcèle- Dessin réalisé par Camille Neyer, Alizée Pereira, Héloïse Finez et Xavier Thuet
fois à accepter, toujours par crainte ment à l’école et environ
de son bourreau dont l’emprise peut
être considérable. Parfois, les victi-
un collégien sur cinq serait
victime de cyber-harcèle-
ART CONTEMPORAIN
mes réagissent violemment. « Fous- ment. Pour la première fois

Quels ressentis de la part des harce-

lés ? Le plus souvent, une victime est
choisie car elle est plus faible physi-
peuvent sortir seules de cette mal-
heureuse situation. « Je ne le dirai
pas sinon il va me taper », redoute
ainsi Élena. Lorsqu’une personne
IMMIGRATION
moi paix, je ne te répondrai pas », a
répondu une élève de notre collège,
visiblement à cause du mal-être pro-
voqué par son harcèlement. Et c’est
depuis vingt ans, ce fléau
commence à reculer nota-
blement (-15% en collège).
Plongez dans le « Lac » !
Le collège Jean-Monnet de Dannema-
rie est l’un des pionniers du Haut-Rhin
dans le domaine de l’art. L’établisse-
ment a la chance d’avoir un Lieu d’art
et de culture (Lac). Mais comment fai-
re pour intéresser les jeunes à l’art ?

Tous les chemins mènent au Sundgau
Ils sont partis de Turquie, d’Algérie, d’Italie, de République Dominicaine ou de Pologne pour des raisons différentes
mais pour une seule destination : le sud de l’Alsace. Parcours croisés de ces Sundgauviens venus d’ailleurs…
Nous entendons très souvent parler
de racisme, mais moins d’intégra-
tion. C’est pour cela que nous avons
décidé d’approfondir les recherches à
ce sujet, auprès de nos proches, afin
d’avoir une plus large vision de ce
qu’ils ont pu vivre et quels senti-
ments les avaient traversés lors de
leur voyage pour venir en France.
« Je n’avais pas d’amis
à l’école primaire »
La France accueille chaque année
200 000 étrangers issus des pays tiers
à l’Union européenne (UE), dont
111 000 environ s’installent durable-
ment sur son territoire. Mais même
s’ils adhèrent massivement à leur
nouveau pays, les personnes d’origi-
ne étrangères se heurtent parfois à
un « déni de francité », qui les ren-
voie à leurs origines. Ils ne sont pas
facilement considérés comme
« Français » malgré la régularité de
leurs papiers ou leur envie de s’adap-
ter et s’intégrer au pays qui les ac-
cueille. « J’ai été mis à l’écart et je
n’avais pas d’amis à l’école primai-
re », raconte Pierre, 63 ans, né en
France de parents Polonais venus
avant sa naissance pour fuir les hor-
reurs de la Seconde Guerre mondiale.
Malheureusement, la France ne faci-
lite pas toujours la vie à ses nouveaux
venus. Si aujourd’hui, la menace ter-
roriste a encore modifié le contexte,
faisant parfois peser de lourds soup-
çons sur les immigrés en provenance
de certains pays, les conditions de vie
étaient déjà compliquées dans les an-
nées 50. « En Italie, Mussolini avait
établi une dictature et mon père est
venu en France en 1929. J’ai travaillé
dès l’âge de 13 ans à l’usine », racon-
te un autre Sundgauvien « d’adop-
tion ». Pour Yocasta, mère de famille
originaire de République dominicai-
Le Sundgau, terre d’immigration.
ne, le racisme reste malheureuse-
ment une réalité dans notre pays. La
France peine à intégrer ses immigrés,
au point que la seconde génération y
parvient parfois moins bien que la
première. Entre difficultés d’intégra-
tion et persistance de discrimina-
Archives L’Alsace
tions, l’immigration reste
aujourd’hui encore un défi pour le
pays des Droits de l’Homme…
Angéline Francelle, Élise Gonnen,
Alyssa Wentzel, Giorgiano Torres,
Onur Isik et Alexis Richard
Depuis 2014, le Lac accueille différent
artistes de tous styles, Sébastien Hal-
ler est le dernier d’entre eux à avoir
exposé dans cette salle. Cette pièce a
été pensée par Olga Frey, documenta-
liste du collège. Pour elle, le Lac est
plus qu’un espace d’exposition, c’est
aussi un lieu de rencontres entre les
élèves et l’art. Il doit permettre aux
collégiens, tout au long de leur scolari-
té, de découvrir les grands domaines Avec le Lac, l’art contemporain s’invi-
artistiques. Son but est de favoriser le te au collège. DR
dialogue entre les élèves et les artis-
tes. Sébastien Haller, créateur con- de « L’Auberge du Zoo ». Le public
temporain, expose actuellement aura aussi l’occasion de découvrir ses
pour la première fois dans ce lieu. « À créations lors de l’édition 2017 de
l’époque je voulais devenir garde fo- l’opération « Ateliers ouverts ».
restier. Je n’étais pas si fort en arts
plastiques », nous dit-il en rigolant. Il Salomé Marmet, Sara Muller,
expose aujourd’hui dans différents Amandine Gaugler, Capucine Deckert,
endroits de Mulhouse et est en train Lucas Gutfreund
de travailler sur le nouveau luminaire et Bastien Schiffmacher
LOISIRS
Ringards, les jeux de société ?

La classe

Les jeux de société avaient la part belle au salon « Happy games », fin mars à
Mulhouse. DR

Le festival « Happy Games » s’est dé-
roulé le week-end du 24 au 26 mars au
parc des expositions de Mulhouse, où
se trouvaient des jeux de société, des
jeux en bois, des boutiques locales de
vente de jeux… et au final, assez peu
de jeux vidéos.
Quelques élèves de 4e A du Collège
Jean-Monnet de Dannemarie ont po-
sé des questions à des employés de la
Fnac et du magasin Fair-Play. Tous
deux ont affirmé que leur métier était
plus une passion qu’un travail,
avouant aussi ne pas vraiment avoir
de préférence entre jeux de société et
jeux vidéos, car points forts et points
faibles se retrouvent dans les deux ty-
pes de jeux. Si certains préfèrent les
jeux vidéos parce qu’ils peuvent accé-
der à des jeux en réseau comptant jus-
qu’à une centaine de participants,
d’autres clament que ce type de jeux
La classe de 4e A du collège Jean-Monnet de Dannemarie lors de sa visite au siège mulhousien de L’Alsace. Photo L’Alsace manque cruellement de convivialité,
SUP05
contrairement aux jeux de plateau ca-
pables de réunir amis ou famille
autour d’une table. Autre bon point
pour les jeux de société, ils consti-
tuent un investissement. Si une belle
boîte peut coûter jusqu’à 30 ou 40 €,
elle est vite rentabilisée sur le long ter-
me, alors que le prix d’un jeu vidéo
atteint vite 50 voire 70 €. Et un pion
perdu reste plus facilement remplaça-
ble que de réparer un disque laser. Mê-
me si de nombreux enfants jouent
aux jeux vidéos, les jeux de société ont
toujours la cote. Les 8000 visiteurs du
festival confirment cet engouement
tout comme les ventes et publica-
tions, de jeux de société, hebdoma-
daires chez certaines maisons
d’édition telle Lello ou Asmodée, créa-
teur du célèbre Jungle Speed.
Magalie Dalmas, Manon Itty,
Titouan Chevallot-Gautherat,
Thiebaud Martin et Guillaume Tassot
 6 Collège du Hugstein Buhl ULIS
LOISIRS
Mascotte du RMT :
une activité peu commune
Selin Ayna et Gizem Dilmen
Léa Seltz, 13 ans, est une élève de
la classe ULIS du collège de Buhl.
Depuis 10 ans, elle est la mascotte
du RMT basé à Meyenheim ; une
passion héritée de ses parents.
Léa, c’est quoi le RMT ?
C’est le Régiment de marche du
Tchad. Il est basé à Meyenheim. Je
fais partie de son amicale mais
aussi de celle des anciens d’Indo-
chine, des anciens coloniaux de
l’arrondissement de Guebwiller et
des anciens des troupes de marine
du Haut-Rhin. C’est là que sont
organisées les cérémonies de
l’amicale dont je suis la mascotte.
Mon papa est « porteur de dra-
peau ».
Depuis quand es-tu la mascotte ?
Je participe aux cérémonies depuis
l’âge de 3 ans. Une fois, ma mère
m’a mis le costume confectionné
par ma mamie. J’ai dit que le costu-
me me plaisait et c’est comme ça
que tout a commencé.
Pourquoi fais-tu ça ?
Pour représenter la base de Meyen-
heim. Et je suis fière de le faire.
CENTRE ÉQUESTRE
Des animaux et des hommes
Le concours départemental du dimanche 30 avril était destiné aux jeunes qui
concouraient sur des sauts d’obstacles.
Serena Garegnani et Léa Seltz
Marion, 15 ans, a effectué un stage
de découverte professionnelle au
Moulin de Sundheim à Rouffach,
qui est à la fois un centre équestre,
un chenil et un ESAT (Établissement
et service d’aide par le travail).
« Mon travail consiste à décrotter
les boxes en enlevant les crottes
dans le foin. Je nettoie les écuries,
je donne la nourriture aux chevaux,
j’aide aussi les élèves à seller leur
cheval avant les cours. Je travaille
avec les palefreniers de l’ESAT. C’est
très agréable de travailler là-bas,
j’ai adoré mon stage ! »
Le centre équestre se compose
d’un poney club, de trois écuries,
de manèges et carrières, d’un ter-
rain destiné aux concours. Le chenil
accueille des chats et des chiens.
L’Esat fait travailler les adultes avec
La classe
Les élèves de la classe ULIS avec leur professeur Magaly Berviller (à droite) et
Dominique Lalli (AESH - accompagnant des élèves en situation de handicap).
Léa a participé le 8 mai dernier à la
commémoration de l’Armistice de
1945 à Guebwiller. Photo Selin Ayna
Que dois-tu faire ?
Je participe aux dépôts de gerbes
et je chante La Marseillaise. J’aime
beaucoup représenter L’Alsace
dans mon costume avec sa coiffe.
Je participe aussi au défilé du
14 juillet.
Penses-tu continuer longtemps ?
Oui, mais il est possible que j’arrê-
te les cérémonies à Guebwiller au
monument aux morts et au cime-
tière militaire. Mais je continuerai
à la base de Meyenheim.
Photo Serena Garegnani
handicap dans le centre équestre et
le chenil pour procurer les soins
aux animaux, nettoyer et prendre
soin des boxes et des cages, entre-
tenir le site et les espaces destinés
aux cours et aux concours.
Le chenil n’est pas séparé des che-
vaux, mais les chevaux sont proté-
gés des chiens pour éviter qu’ils
soient effrayés. Les chiens et les
chats sont en cage (seul ou à plu-
sieurs s’ils viennent de la même
famille) mais ils sont promenés
quotidiennement par les adultes
qui s’en occupent.
Le centre équestre propose diffé-
rentes activités : des cours d’équi-
tation, le passage des « galops »
(niveau de réussite et de perfor-
mance en équitation), les con-
cours, des spectacles ou
représentations équestres.
Photo L’Alsace/Carine Doppler
Des voitures pour tous les goûts
Chaque quatrième dimanche du mois, des passionnés de voitures anciennes se retrouvent pour une exposition sur
le parking du Super U à Guebwiller.
Virgile Spiess
Beaucoup de monde ce dimanche
matin ensoleillé, sur le parking du
Super U à Guebwiller, pour partici-
per à l’exposition de voitures ancien-
nes, de sport et de prestige, de
course, de véhicules militaires et de
pompiers.
En effet, des collectionneurs se re-
trouvent chaque quatrième diman-
che du mois pour le plaisir d’exposer
leur véhicule et de rencontrer des
amis qui partagent la même passion
des voitures.
550 véhicules différents
Vincent Mass, l’un des organisateurs
de ce rassemblement, explique :
« La première fois, en avril 2012,
nous nous étions donné rendez-vous
avec quelques amis. Nous étions une
dizaine de participants, juste pour le
Christophe Traber,
architecte d’allumettes
Loïc Hartmann, Brandon Rietsch
et Christopher Muller
Christophe Traber, gérant du ca-
veau Au Soleil d’Or à Buhl travaille
dans la restauration depuis 30 ans.
Quand il n’est pas dans ses cuisi-
nes, il s’amuse avec un loisir parti-
culier : il est architecte
d’allumettes.
Christophe Traber, depuis quand
avez-vous cette passion ?
Cela fait deux ans. Mon activité
professionnelle demande beau-
coup de travail et est très stressan-
te. J’avais besoin d’une activité qui
me relaxe et me calme.
Comment avez-vous appris cette
technique ?
J’ai reçu pour Noël mon premier kit
de construction Machitecture.
C’était la voiture Bugatti. Avant, je
ne connaissais pas du tout cette
activité. J’ai appris tout seul, en
suivant les plans.
Quelles qualités faut-il avoir pour
pratiquer cette activité ?
Dans la lignée de Robin des Bois
Ludovic Walgenwitz et Léo Grasser
Tous les mercredis au gymnase du
collège de Buhl, les membres du
club de tir à l’arc « Les archers du
Florival » s’entraînent, et ils sont
bien encadrés. En effet, leur entraî-
neur Eric Bohn est multiple cham-
p i o n h a n d i s p o r t . Co u ro n n é
plusieurs fois champion de France,
il est également champion dépar-
temental et champion de ligue.
Sport olympique, le tir à l’arc peut
se pratiquer à partir de 9 ans et
sans limite d’âge. Il faut que l’os-
sature du corps soit déjà solide et
la musculature avancée. En fonc-
tion de leur âge, les sportifs sont
répartis en différentes catégories,
allant des poussins aux juniors
pour les jeunes, et des seniors aux
super-vétérans pour les catégories
adultes.
Respecter les règles
Pour pratiquer ce sport, il faut
avoir un arc, des protections (pa-
SUP06
EXPOSITION
Des voitures anciennes seront à nouveau visibles le 28 mai. Photo Virgile Spiess
plaisir de se réunir. Maintenant, de
plus en plus de monde nous rejoint.
Nous sommes environ 150 passion-
nés chaque dimanche. En tout, nous
avons pu présenter environ 550 véhi-
cules différents ».
PASSION
Il faut être patient, précis et sé-
rieux. Il faut également travailler
dans une pièce calme car on a be-
soin de concentration.
Qu’avez-vous déjà construit ?
J’ai commencé par une voiture Bu-
gatti puis j’ai continué avec un ca-
mion de pompier. Maintenant, je
reproduis des édifices, par exemple
la Tour Eiffel, le pont de Québec. Je
suis actuellement en train de cons-
truire la cathédrale Notre-Dame de
Paris avec 7000 allumettes.
Faut-il beaucoup de matériel et
est-ce que ça coûte cher ?
Le kit Machitecture contient les
plans, les allumettes, la colle, la
planche. J’ai encore besoin d’un
crayon de papier, d’un cutter
match-stick et de pincettes pour
maintenir ensemble les allumettes
collées avant qu’elles soient sè-
ches. Les kits coûtent de 50 à
200 euros, en fonction du modèle.
Les allumettes sont spéciales, elles
n’ont pas l’extrémité en soufre.
Quelle est votre construction la
plus petite et la plus grande ?
TIR À L’ARC
Sport olympique, le tir à l’arc peut se pratiquer à partir de 9 ans et sans limite
d’âge.
lette pour les doigts, plastron,
brassards), des flèches, un car-
quois, et c’est parti !
Mais attention, l’entraîneur Eric
Bohn insiste sur le respect des
règles : « Ce sport n’est pas dange-
reux si, dès le départ, on applique
les bases fixées, par exemple mar-
MARDI 23 MAI 2017
Parmi les personnes présentes ce
jour-là, le propriétaire d’une voiture
anglaise, une « Riley » de 1933. « Je
suis passionné de voitures depuis 40
ans. J’aime les retaper, chercher des
pièces détachées. Mais pour ma Ri-
Les maquettes de Christophe Traber seront visibles les 3 et 4 juin à Buhl.
La construction la plus petite, c’est
la voiture fabriquée avec 600 allu-
mettes. La plus grande, c’est No-
tre-Dame de Paris qui exige 7000
allumettes. J’ai commencé ce mo-
nument le 7 janvier et j’y passe
environ 4 heures par semaine.
Où exposez-vous vos construc-
tions ?
J’exposerai mes constructions au
Petit Montmartre de Buhl les 3 et
Photo Magaly Berviller
cher vers les cibles ensemble ou ne
jamais être face à la cible quand
on décroche les flèches, alors on
est en sécurité. »
Ce sport est représenté dans diffé-
rentes disciplines, parmi lesquel-
les le tir sur cible anglaise, le tir en
3D (sur des animaux en mousse),
L ' A L SA C E
ley, les pièces se trouvent en Grande-
Bretagne. Alors, ce n’est pas facile de
les trouver. Heureusement, il y a peu
d’entretien sur cette voiture car elle
roule peu ! ». Il explique aussi qu’il
vient à cette exposition « pour ren-
contrer d’autres passionnés. On
échange des conseils, on se transmet
les bons tuyaux, c’est toujours un
plaisir de se retrouver. »
Si ce rendez-vous existait déjà à Col-
mar et à Mulhouse, il n’est pas à but
lucratif. Il ne s’agit pas de gagner de
l’argent mais juste de partager un
plaisir et une passion.
Y ALLER Exposition de véhicules an-
ciens les dimanches 28 mai, 25 juin,
23 juillet, 27 août, 24 septembre et
22 octobre, de 9 h à 13 h, sur le par-
king du Super U. Entrée libre.
SE RENSEIGNER Au 03.89.76.81.17 ou
dimanche4.gueb@yahoo.fr
Photo Dominique Lalli
4 juin prochains. Chez moi, elles
sont rangées soigneusement sur
une étagère. Elles ne sont jamais
en couleur et restent en bois brut.
Nous avons admiré ses maquettes,
pu les toucher. Nous avons été sur-
pris par leur poids très léger, même
les plus grandes. Mais attention,
elles sont très fragiles ! Cette pas-
sion semble contagieuse, nous
avons maintenant envie d’essayer
à notre tour.
le tir en nature (sur des animaux
dessinés), le tir en campagne sur
des cibles rondes noires et jaunes.
Les compétitions proposent du tir
à l’arc sur des distances allant de
18 à 70 mètres, sur des cibles de
40, 60 ou 122 cm de diamètre. Le
matériel est lui aussi varié : les
arcs peuvent être classiques, à
poulie, de chasse ou « Longbow ».
Patrick Werner, animateur du club,
est un passionné de tir à l’arc :
« L’arc accompagnait déjà l’hom-
me préhistorique. Grâce à cette
arme, il a pu chasser plus efficace-
ment et en meilleure sécurité. Pen-
dant le Moyen-Âge, l’arc était
l’arme la plus redoutable. Les sei-
gneurs les avaient interdits aux
paysans et ils formaient eux-mê-
mes leurs arbalétriers pour éviter
toute rébellion. »
Nul doute que si Robin des Bois ou
Guillaume Tell avaient vécu à no-
tre époque, ils auraient été mem-
bres du club !
 7 Collège René-Cassin Cernay 3e latinistes
Une histoire d’eau
Les latinistes de 3e du collège René-Cassin de Cernay se sont penchés sur le passé et ses traces dans le présent. À
l’exemple des eaux de Wattwiller, déjà prisées des Romains, et qui sont désormais mises en bouteilles.
En 450 avant J.C., à travers la grande
cassure de la faille vosgienne, jaillit
soudain une eau pure. Les Romains,
grands amateurs de thermalisme,
l’appréciaient et la recherchaient
pour ses bienfaits. Au Moyen-Âge,
elle alimentait le baptistère de la
petite église du village. Le prêtre lui
donna donc sa bénédiction, elle de-
vint la source de vie divine et la com-
mune prit le nom de Wattwiller, « le
village de l’eau (de « wasser », eau
en alsacien, et « weiler », le villa-
ge).
Au XVIIe siècle, on constata que les
eaux de Wattwiller soulageaient ef-
ficacement les maladies internes.
En 1850, sur avis de l’Académie na-
tionale de médecine, un arrêté mi-
nistériel a reconnu les vertus
thérapeutiques des eaux de Wat-
twiller.
Les bains détruits lors de la Premiè-
re Guerre mondiale, l’exploitation
des sources lithinées de Wattwiller
a repris en 1924 grâce à Jean-Baptis-
te Deiber dans la nouvelle usine
d’embouteillage située en amont
de l’ancien hôtel des Bains disparu.
Apprendre le latin :
est-ce vraiment utile ?
Certaines personnes pensent que
le latin au collège connaît un man-
que de dynamisme. Les élèves dé-
serteraient de plus en plus ce cours
qui apporte pourtant tant de cho-
ses. Mais qu’est ce que le cours de
latin ?
Cet enseignement optionnel facul-
tatif est étalé sur trois ans, de la 5e
à la 3e, au rythme de deux heures
hebdomadaires en 5e, 4e et en 3e,
puis au lycée, de la seconde à la
terminale. Il permet de découvrir
l’étymologie des mots, c’est-à-dire
la construction des mots de la lan-
gue française, et d’acquérir des
notions grammaticales et ortho-
graphiques à moyen terme dans la
langue française.
Ainsi, du latin « nox, noctis » le
latiniste pourra-t-il déduire, selon
les langues vivantes qu’il aura
choisies au collège, les mots « ni-
ght » en anglais, « Nacht » en alle-
mand, « notte » en italien,
« noche » en espagnol ; il com-
prendra alors le terme de « noc-
tambule » ou « nocturne » en
français.
Les 20 % d’élèves qui font du latin
de la 5e à la 3e (contre 5 % au lycée)
gardent comme élément positif de
cet enseignement l’apprentissage
des civilisations et l’aide au fran-
çais, ce qui n’est pas le cœur de la
visée de l’option latin, qui est de
comprendre un texte authentique.
La principale adjointe au collège
La classe
Les élèves de la classe de 3e latinistes du collège René Cassin de Cernay.
WATWILLER
Nous avons interviewé un représen-
tant des Grandes Sources de Wa-
twiller.
Quand et par qui les sources de
Wattwiller ont- elles été (re) dé-
couvertes ?
Elles ont été découvertes au
XVIe siècle par les notables de l’ab-
baye de Murbach.
Où se trouvaient-elles à cette
époque ?
Elles se trouvaient sur les hauteurs
du village de Wattwiller.
René-Cassin de Cernay, qui a suivi
un enseignement latiniste au col-
lège, nous confie « qu’elle n’a pas
tout de suite compris l’utilité de cet
enseignement » mais qu’il lui a
pourtant « facilité l’apprentissage
du français par l’étymologie, les
sciences et également permis la
découverte de grands chefs-
d’œuvre de la littérature a travers
l’étude de texte. »
Lors d’un sondage publié sur Face-
book, les arguments positifs en fa-
veur du latin qui ressortent le plus
sont : « Je pense que c’est une base
pour comprendre la signification
des mots » ; « Le latin est la racine
de nombreuses langues européen-
nes dont le français. Excellente ba-
DR
Quels étaient leurs bienfaits ?
Elles servaient de thermes, elles
comportaient des bains d’eau à pro-
priétés médicales.
Qui fréquentaient ces thermes ?
C’était principalement les person-
nes riches de Suisse et d’Alsace.
Les thermes existent-ils toujours ?
Un musée (la Fondation d’art con-
temporain Schneider) a été cons-
truit sur la source initiale, elle ne
sert donc plus de thermes.
DR
se pour apprendre à structurer sa
façon de penser. En plus ça peut
rapporter des points au brevet ! » ;
« Quand on envisage une carrière
médicale ou botanique je pense
que c’est très intéressant et facili-
tateur ! Un nouvel apprentissage
linguistique améliore forcément
son potentiel intellectuel ! »
Mais certains commentaires sont
négatifs : « Une perte de temps si
on cherche une application directe
du matériel appris, cependant est
un moyen d’améliorer la façon de
penser d’une manière structurée »
« Même si le latin peut servir plus
tard….Que les jeunes apprennent
déjà à parler et écrire correctement
le français ! » lance un autre.
Photo L’Alsace
SUP07
Où se trouve l’usine d’embou-
teillage actuellement ?
L’usine se trouve en bas du village
de Wattwiller.
L’eau produite est-elle connue ?
Oui, l’eau de Wattwiller est très con-
nue en Alsace ainsi qu’en France.
Aujourd’hui cette eau est présente
dans plus de 20 pays dans le monde.
Quelques dates
•1789: les bains deviennent
très populaires.
•1866: création d’une société
Bains.
•1914: la guerre dévaste Wat-
twiller et ses bains. C’est la fin
du thermalisme.
•1924: construction d’une pe-
tite unité d’embouteillage, qui
disparaît pendant la Deuxième
Guerre mondiale.
•1992: construction d’une uni-
té d’embouteillage moderne.
•1998: création de la Fête de
l’eau.
L’astrologie chez les Romains
L’astrologie, comme nous la con-
naissons aujourd’hui, a vu le jour
vers 2000 av. JC en Mésopotamie. Au
début elle n’avait qu’un rôle mineur
dans la Rome antique. On ne la lisait
que dans les entrailles des animaux.
Les Romains nommaient les astrolo-
gues les Chaldéens car c’était des
esclaves étrangers à la ville qui en-
seignaient l’astrologie. Tous les em-
pereurs romains eurent recours à
l’astrologie. Elle devint populaire,
ce qui obligea les astrologues à pro-
gresser, car les empereurs tuaient
les astrologues dont les prédictions
leurs avaient déplu ou s’avéraient
fausses. L’astrologie servait le pou-
voir personnel et non la sagesse. El-
le fut acceptée officiellement par
César qui fut suivi, ensuite, par
d’autres empereurs.
Auguste, par exemple, frappa la
monnaie du signe du Capricorne,
Le sport sous l’antiquité
Dans la Grèce antique, on comptait
quatre importantes compétitions
sportives panhélléniques : les jeux
olympiques, isthmiques, néméens
et pythiques. Un cycle de compéti-
tions qui durait quatre ans, à me-
sure d’une par année. Côté
Romains, Les Ludi magni ou Roma-
ni étaient les jeux les plus presti-
gieux du calendrier sportif. Ils
comprenaient du théâtre mais pas
les combats de gladiateurs. Outre
les célèbres courses de char, voici
quelques sports pratiqués, dont
certains existent toujours :
- La course en armes : les concur-
rents courent avec leur casque,
leur bouclier, leurs jambières et
leur épée.
- Le javelot : pendant l’antiquité le
lanceur de javelot utilisait un pro-
pulseur à lacet. Long de 30 à 40
centimètres, le lacet est enroulé
près du centre de gravité du javelot
et passé par une boucle à l’index
de l’athlète. Le propulseur permet
d’accroître la portée du javelot en
augmentant l’effet de levier. Com-
me aujourd’hui, la victoire reve-
nait à l’athlète ayant lancé son
javelot le plus loin.
- Le pugilat est l’ancêtre de la boxe.
Les combattants ont des bandelet-
tes de cuir enroulées sur la main et
l’avant-bras, les doigts sont laissés
libres. Ensuite renforcés par du
cuir dur, ces gants infligent des
MARDI 23 MAI 2017
La belle découverte
d’un adolescent
Il y a une quarantaine d’années,
M.Z., un adolescent en classe de 5e
âgé de 13 ans, passionné des guer-
res mondiales, faisait des recher-
ches pour trouver des vestiges de
la seconde. Il trouva à la place, par
hasard, une statuette représen-
tant Mercure (dieu romain des
marchands et des voleurs) le long
d’une ancienne voie romaine, en-
tre Cernay et Aspach-le-Bas. Plutôt
bien conservée, il lui manque juste
un bras. Cette statuette est faite
en bronze. Elle avait une importan-
ce religieuse, on pouvait s’en ser-
vir pour faire des offrandes au dieu
Mercure afin que le commerce se
porte bien. Vingt ans plus tard,
M.Z., la donna au musée de Cer-
nay, où on peut la voir.
Que faire quand
on trouve un vestige
archéologique ?
Si vous trouvez d’importants vesti-
ges archéologiques chez vous ou
ailleurs (grottes ornées, monu-
ments intacts ou statues…), il faut
prévenir le maire de sa commune,
qui préviendra lui-même le préfet.
Si l’intérêt archéologique est im-
portant, le préfet préviendra le
service régional de l’archéologie.
Un spécialiste pourra alors se ren-
dre sur les lieux afin de procéder
aux observations et d’enregistrer
son signe astrologique. Au IIe siècle,
Claude Ptolémée écrivit deux livres
qui le rendirent célèbre. Il fut le pre-
mier à mettre de l’ordre dans l’astro-
logie et à la structurer clairement.
La destruction de la bibliothèque
d’Alexandrie, peu après la mort de
Ptolémée, marqua le déclin de l’as-
trologie, mais bien des éléments
émis par Ptolémée sont encore d’ac-
tualité de nos jours.
Les signes s’inspirent des mythes
grecs et romains. Le mythe grec de
la Toison d’or, qui s’apparente au
signe du Bélier, raconte que pour
obtenir la couronne du royaume de
Pélias, Jason, fils de Poséidon, défia
le roi qui lui promit qu’il hériterait
de son royaume s’il trouvait la Toi-
son d’or, celle d’un bélier sacré. Ce
que Jason réussit après de longues
épreuves. S’inspirant de ce mythe,
on prédit souvent une vie mouve-
mentée et pleine de luttes aux natifs
blessures beaucoup plus graves
qu’auparavant. L’évolution aboutit
à des gants garnis de métal ! Les
règles : mettre KO l’adversaire ou
le faire abandonner en un round
unique, coups au corps autorisés
(mais la plupart des vases mon-
trent des coups portés à la tête,
favorisant la garde haute). Si les
combats s’éternisent, les pugilis-
tes doivent combattre sur une
« échelle », ce qui les oblige à com-
battre au corps-à-corps. La nature
de ce dispositif reste inconnue. Ce
sport était pratiqué lors des JO ou
dans les cirques. À l’époque romai-
ne, on racontait que le pugiliste
Mélancomas était capable de tenir
sa garde durant deux jours, il rem-
porta un jour un combat en épui-
sant son adversaire, qui n’arrivait
pas à lui porter un seul coup. Tou-
tefois l’anecdote est contestée et
L ' A L SA C E
Cette statuette de Mercure est expo-
sée au musée de Cernay DR
la trouvaille. Si vous êtes le pro-
priétaire du terrain, le trésor vous
appartient en totalité. Locataire,
votre bailleur a droit la moitié du
butin. Si la trouvaille présente un
intérêt archéologique, l’État peut
la revendiquer moyennant une in-
demnité fixée à l’amiable ou par
un expert.
Attention, si vous trouvez des mu-
nitions, il est important de préve-
nir la mairie, alors que si vous
trouvez des pièces de monnaies,
vous n’êtes pas obligé de le signa-
ler, car ce n’est pas une découverte
majeure. Mais si vous les trouvez
dans le lit d’une rivière, elles ap-
partiennent à l’État.
du Bélier. Les gémeaux, eux, repré-
senteraient Castor et Pollux… Le
cancer, qu’on appelait alors écrevis-
se, était l’animal que Junon envoya
contre Hercule quand ce dernier
combattait l’hydre de Lerne.
Voici un exemple d’horoscope pour
un Romain du signe de l’écrevisse :
Amour : Ne refusez pas une invita-
tion aux banquets de cette semai-
ne, car cela sera décisif dans votre
vie amoureuse.
Santé : Vous ne prenez pas assez
soin de vous. Un tour aux thermes
vous ferait du bien !
Travail : Des offrandes au dieu Mer-
cure cette semaine vous permet-
tront de gagner de nombreux
sesterces (monnaie romaine) et ain-
si d’offrir de nombreux munera (ca-
deaux) à votre famille.
DR
elle n’est pas très représentative
de la réalité des combats, que les
auteurs anciens décrivent comme
agressifs et animés.
Diagoras de Rhodes est l’un des
plus grands athlètes grecs de l’An-
tiquité, connu pour avoir remporté
les JO en pugilat en 464 av. J.C. et
de nombreuses autres victoires. Il
incarne toutes les qualités de l’ath-
lète, citées par le poète Pindare
dans l’une de ses odes les plus
fameuses. Il pratiquait la boxe de
manière particulière, et n’essayait
jamais d’éviter un coup !
Les deux fils de Diagoras seront
également champions olympi-
ques. Selon Pausanias, il serait
mort d’émotion lors de la célébra-
tion de la victoire de ses deux fils
aux JO en 448 av. J.C.
 8 Collège René-Cassin Cernay 4e A MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E

INTERVIEW HISTOIRE
La cantine Zeller
Claudio Capéo, une star La cantine Zeller, située dans le massif du Hartmanns-
willerkopf, est un lieu d’histoire et de vie.

et un collégien comme nous

Après son passage à The Voice sur TF1, Claudio Capéo, qui est originaire de Cernay, est devenu une star de la
chanson en quelques mois. Comme nous, il était élève au collège René-Cassin.

La cantine Zeller accueille les promeneurs du massif du Hartmannswillerkopf

samedi, dimanche et jours fériés entre 9 h et 18 h. .
Photo Archives L’Alsace/Severine Depond

Domitille Planque, Thomas Aerts, Depuis peu, l’arrière-petite-fille

Claudio Capéo est désormais une star de la chanson après avoir fréquenté le collège René-Cassin de Cernay.
Propos recueillis par
Lola Nabet, Hemma Messara,
Marie Peyrat, Mariana Pinto,
Melissa Ouerghi, Tristan Ermel,
Laura Barone, Trystan Ziegler,
Najia Cazin
Claudio Capéo était élève au col-
lege René-Cassin comme nous.
Devenu célèbre grâce à l’émission
The Voice de TF1, Claudio Capéo est
devenu une star de la chanson fran-
çaise avec son titre Un homme de-
bout. Il a accepté de répondre à nos
questions.
Claudio Capéo, pourquoi avez-
vous décidé de faire de la musi-
que ?
Dans les coulisses de « L’Alsace »
Mes parents ont toujours voulu
que je fasse de la musique.
Et pourquoi chantez-vous en
français plutôt qu’en anglais ?
Parce que mon accent anglais est
horrible !
À quel âge avez-vous commencé
l’accordéon ?
À 6 ans.
Pourquoi cet instrument ?
C’est ma maman qui voulait abso-
lument que je joue de l’accordéon.
Jouez-vous d’autres instru-
ments ?
Oui, du piano et de l’harmonica.
Écrivez-vous vous-même vos
chansons ? Et comment trouvez-
vous l’inspiration ?
Les chansons parlent tout simple-
ment des choses de la vie ! Des cho-
ses qui me tiennent à cœur !
Qui sont vos modèles, vos influen-
ces ?
Tout.
Pourquoi vos amis vous ont-ils
inscrit à The Voice ?
Photo L’Alsace/Christelle Didierjean
Pour forcer le destin.
Voyez-vous souvent votre famille
et vos amis ?
Oui autant que possible !
La célébrité vous a-t-elle forcé à
sacrifier des activités ?
Non, du tout !
Quelles sont vos autres pas-
sions ?
La vitesse, la moto, la voiture….
À NOTER Un grand merci à Claudio
Capéo qui a pris le temps de répon-
dre à nos questions et à sa compa-
gne qui a coordonné nos échanges.
Nathan Banz, Marion Nee, Nou- d’Anna Zeller a rejoint l’équipe.
roullah Baysal
Un petit musée est installé dans
Anna Zeller a vécu de 1920 à 1971 un bunker, avec de nombreuses
à l’ancienne cantine, située dans pièces retrouvées aux alentours
le massif du Hartmannswillekopf. du site.
Aujourd’hui nous pouvons encore
visiter ce lieu chargé d’histoire. EN SAVOIR PLUS www.cantinezel-
ler.com
Anna Wuhrlin épousa un des frè-
res Zeller, qui avaient repris la
cantine, et les rejoignit en 1920.
Son mari décédé, elle resta
quand même jusqu’en 1971 dans
son « bunker », année où elle dût
le quitter pour des raisons de
santé. En 1950, une chapelle est
construite par les Allemands. Cel-
le-ci est ensuite démolie et re-
construite par des bénévoles en
2002.
Aujourd’hui, la cantine est tenue
et entretenue par l’association
« Les amis de la cantine Zeller »
qui ont voulu garder l’âme du
lieu et préserver son histoire.
Il y a une trentaine de bénévoles
qui sont dans l’association car ils
venaient souvent quand ils Photomontage sur la cantine Zeller
étaient enfants. réalisé par les élèves. DR
Coup de crayon

Photo L'Alsace / Mathieu Lerch Photo L’Alsace/Mathieu Lerch

Comme toutes les classes qui participent à l’opération « Journal au
collège», les 4eA du collège René-Cassin de Cernay ont visité le siège
de notre journal à Mulhouse.
Ils ont été guidés par le journaliste Bernard Hamann.
Les élèves ont découvert notamment les deux rotatives Wifag qui
servent chaque jour à imprimer le journal. Les rotatives peuvent
travailler en simple production soit environ 35 000 exemplaires
par heure ou en double production, soit environ 65 000 exemplai- Dessin Mariana Pinto
res par heure.

Photo L’Alsace/Mathieu Lerch

Les élèves ont emprunté la passerelle qui relie la
rédaction à la partie technique du journal.
L’occasion de découvrir notre stock de papier. L’Al-
sace en utilise 5 400 tonnes par an. On lui en livre
environ 15 tonnes par jour. Une tonne de papier
coûte environ 500 €. C’est un stock à flux tendu.
Notre papier est entièrement recyclé. Les bobines
sont impressionnantes. Elles pèsent entre 450 kg Photo L’Alsace/Thierry Gachon
pour la plus petite et 1,1 tonne pour la plus gran-
de. Elles mesurent entre 18 et 15 km selon le gram- Mathieu Lerch, photographe et chef du service icono- La photo est un élément d’information essentiel pour
mage de notre papier. 22 km de papier permettent graphie à « L’Alsace », explique aux élèves son métier les lecteurs, qu’ils nous lisent sur le papier ou sur écran
d’imprimer 20 000 exemplaires de 16 pages. au sein de la rédaction. via notre site internet ou notre application mobile.
SUP08
 9 Collège Robert-Beltz Soultz 4e F
Le modèle du tennis
Le sexisme est présent aujourd’hui dans tous les domaines, du sport au monde du travail. Toutefois, il semble que
les mentalités évoluent. Sans parler de ces îlots, comme le tennis, où hommes et femmes cohabitent sereinement.
Nathan Thomas
En tant que sport pratiqué depuis
l’origine par les femmes aussi bien
que les hommes, le tennis fait figu-
re de modèle dans le combat pour
l’égalité. Ainsi, le tennis féminin a
fait son apparition dès les premiers
jeux olympiques, en 1900 ! Autre
exemple : à Strasbourg, il existe un
tournoi féminin de renommée
mondiale, mais pas de tournoi
masculin. Ce qui laisse penser que
le tennis continue à jouer son rôle
de précurseur dans ce domaine.
David, éducateur au Tennis club
d’Ensisheim, ne manque pas de
rappeler : « Dans les plus grands
tournois, les prix remportés par les
femmes et les hommes sont exac-
tement les mêmes. » Une révolu-
tion apparue il y a dix ans. Par
exemple, dans le tournoi de Ro-
land Garros, qui vient de s’ouvrir,
la gagnante recevra deux millions
d’euros, comme le vainqueur du
tableau masculin. Au niveau local,
certains signes vont dans le même
Gendarmerie :
les rangs se féminisent
Plusieurs femmes gendarmes sont aujourd’hui en poste à la brigade de Soultz, dont
Laurence Gérard (au centre) et Sandrine Cocault (à droite). Photo Cassandra Taboas
Eva Prinzbach et Cassandra Taboas
Même si les hommes restent majori-
taires, les femmes sont de plus en
plus nombreuses à entrer dans la
gendarmerie. Un phénomène qui
s’est développé depuis les années 80.
Mais sur le terrain, comment les cho-
ses se passent entre les hommes et
les femmes ? Serge Lortz, maréchal
des logis chef, est aujourd’hui à la
retraite après avoir été en poste à la
compagnie de Soultz : « Le monde
évolue, et la venue des femmes ne
peut qu’apporter un plus à notre acti-
vité quotidienne au sein de la gendar-
merie. »
Quel est donc ce « plus » ? Si l’on s’en
tenait aux clichés qui circulent sur in-
ternet, le rôle des femmes gendar-
mes serait de verbaliser les jolies
conductrices, ce que leurs collègues
hommes seraient incapables de fai-
re ? ! Serge Lortz donne quelques pis-
tes plus sérieuses : « Dans le métier
les femmes sont mieux vues dans cer-
taines situations comme les affaires
de mineurs, ou encore celles qui tou-
chent d’autres femmes. En revanche,
elles ne sont généralement pas privi-
légiées dans les cas de grande violen-
ce. »
Mais qu’en pensent les intéressées ?
« Je n’ai pas du tout hésité à devenir
gendarme, même si je suis une fem-
me. Il n’y a pas de différence entre les
hommes et les femmes ici : nous
avons les mêmes formations, les mê-
mes examens. C’est le même métier.
Il faut avoir l’envie et la motivation »,
assure Laurence Gérard, maréchal
des logis à la brigade de gendarmerie
de Soultz.
Des qualités qui n’ont pas manqué à
Sandrine Cocault, gendarme APJ
(agent de police judiciaire), égale-
ment en poste à la brigade de Soultz.
Avec l’équipe 1 d’Ensisheim, Alexandra a été championne du Haut-Rhin par
équipe en 2014.
sens, comme le raconte Alexandra,
également licenciée à Ensisheim :
« Lorsque le club d’Ensisheim a été
créé en 1970, les garçons et les
filles ont commencé en même
temps. D’ailleurs, à l’entraînement
et en tennis loisir, il arrive souvent
que les filles jouent contre des gar-
Lors de son entrée dans la gendarme-
rie, il y a 17 ans, certains gendarmes
hommes étaient un peu réticents à la
venue des femmes. Ce qui n’a fait que
renforcer sa motivation : elle était
déterminée à prouver que son arri-
vée pouvait être une bonne chose.
D’ailleurs, Sandrine estime que la so-
ciété actuelle permet aux femmes de
choisir n’importe quel métier, con-
trairement à ce qui se passait aupara-
vant.
Et le fait que ce ne soit pas toujours
facile n’est pas une raison pour se ré-
signer, loin de là. « Maintenant, les
mentalités ont bien évolué », confie-
t-elle, et ses collègues hommes la
considèrent comme une des leurs.
Les gendarmes ne sont donc pas tous
« machos » ? « Non, c’est certain.
Les plus anciens étaient méfiants car
ils n’avaient pas l’habitude de cô-
toyer des femmes au travail », esti-
me-t-elle.
« S’adapter
à la situation »
Et sur son rôle, en tant que femme ?
Pour Sandrine, lors d’une arrestation
il faut s’adapter à la situation. Si les
personnes interpellées ou les té-
moins sont très agressifs ou mépri-
sants envers les femmes, elle laissera
de préférence la place à son collègue,
afin d’éviter un éventuel conflit, et
vice versa dans le cas où la personne
préférerait parler à une femme. Par
exemple, dans le cas de violences do-
mestiques, la femme voudra souvent
s’adresser à une femme, et l’homme,
lui, voudra avoir un interlocuteur
masculin. Autre cas de figure : lors
d’un dépôt de plainte, il est arrivé
que certaines personnes refusent de
parler à une femme. Heureusement
ce genre de comportements est rare.
« Aujourd’hui, on a notre place, tout
simplement », insiste Laurence.
SEXISME
Archives L’Alsace/Bernard Erhard
çons. » Et ce ne sont pas toujours
ces derniers qui l’emportent…
Mais l’égalité n’est pas encore to-
tale, loin de là. David reconnaît
cette différence, et l’explique sim-
plement : « À classement égal en-
tre les hommes et les femmes, il y a
Secours : la petite sirène…
des pompiers
Elisa Ierace, Samuel Leimbacher,
Nina Macias, Amelia Provenzano,
Fiona Provenzano, Iliana Toniutti
Quand on pense aux pompiers, on
imagine de beaux jeunes hommes
musclés… Mais il y a aussi des femmes
qui s’entraînent et qui participent aux
interventions. Daniel Judas, 42 ans,
sapeur-pompier professionnel depuis
neuf ans, indique « qu’une femme
doit être capable de réaliser la même
chose que les hommes ». Concernant
leur entraînement, Daniel Judas insis-
te : « C’est obligatoire car elles doi-
vent être capables de faire la même
chose sur le terrain que les hommes. »
Quant à l’égalité de salaire, il précise :
« C’est le cas chez les pompiers, mais
ce n’est pas le cas dans d’autres mé-
tiers, ou d’autres pays. »
A 25 ans, Carole Sauter est sapeur-
pompier volontaire. Elle travaille dans
une caserne qui compte deux femmes
Sondage
« Et si, d’un coup de baguette
magique, tu pouvais devenir
une top model super célèbre,
ou bien la capitaine des pom-
piers, que choisirais-tu ? »
C’est la quesion posée à l’en-
semble de la classe.
Surprise : toutes les adolescen-
tes du groupe ont répondu
qu’elles préferaient être pom-
pier plutôt que mannequin.
« Quand nous sommes pom-
pier, nous pouvons être nous-
même alors que si nous
sommes mannequin, on doit
se construire une image pour
montrer un visage qui n’est
pas le nôtre », avancent-elles.
Quant aux garçons, ils ont ré-
pondu… qu’ils préfèraient être
mannequin « car on gagne
plus d’argent que pompier ».
La classe
La 4eF du collège Beltz à Soultz, avec leurs professeurs de français, Romain
Pons, et d’histoire-géographie, Julien Beauchef. Photo L’Alsace/Vincent Voegtlin
SUP09
un écart de niveau. Ce n’est pas de
la misogynie de le dire, car c’est en
fait la conséquence d’une différen-
ce de gabarit physique. »
Alexandra nous le confirme : « En
général, les femmes sont physi-
quement moins fortes à classe-
ment égal, et plus fragiles. »
Moins fortes dans leur corps donc,
mais pas dans leur tête, contraire-
ment à une idée reçue : « Au ni-
veau psychologique, il n’y a pas de
différence entre les hommes et les
femmes. »
Finalement, le plus important est
sans doute le regard porté sur les
sportives. Si dans les médias les
garçons sont bien plus présents
que les filles, lesquelles sont sou-
vent jugées avant tout sur leur
apparence physique, au niveau lo-
cal, cette injustice n’existe pas :
« Pour moi qui suis entraîneur, les
filles sont des joueuses et des com-
pétitrices, c’est tout », conclut Da-
vid.
Âgée de 25 ans, Carole Sauter est pom-
pier volontaire. Photo Samuel Leimbacher
et 19 hommes. Sur la question du sa-
laire, elle confirme les propos de son
collègue : « Chez les professionnels,
les femmes et les hommes gagnent la
même chose. » Elle souligne aussi:
« Sur les interventions, les victimes ne
vont pas me draguer ou avoir des ges-
tes déplacés ». Et d’ajouter : « Je pen-
se apporter quelque chose dans la
caserne, car une femme en difficulté
peut avoir plus de facilité à se confier à
une personne du même sexe. »
Et là où homme et femme se retrou-
vent c’est sur leur engagement : tous
les deux sont devenus pompiers par
passion et les soldats du feu se respec-
tent, quels que soient leur âge ou leur
sexe. Le petit monde des pompiers,
s’il reste très masculin, est donc plu-
tôt un bon exemple de milieu dans le-
quel le sexisme est bien combattu,
puisqu’une femme ou un homme
peut y exprimer ses propres qualités
sans pour autant être exclu à cause de
son sexe. Peut-être qu’au lieu de pro-
poser aux petites filles de donner sa
voix à la célèbre « Petite Sirène » du
dessin animé, c’est celle des pompiers
qu’il faudrait les inviter à faire enten-
dre…
MARDI 23 MAI 2017
Rugby : un sport de garçons ?
Kélian Chevalier, Adam Fuchs,
Noa Kury, Thomas Kopocz,
Théo Mellinger, Jimmy Pham
Le rugby est surtout connu pour être
un sport de garçons. Et l’ovalie est
souvent assimilée à un milieu un peu
macho. Mais les équipes féminines
existent, notamment au Rugby club
de Thann. Petit tour de terrain avec
Stéphane Mellinger, joueur et entraî-
neur des juniors, et avec Stéphanie
Blans, capitaine de l’équipe fémini-
ne.
Stéphane Mellinger estime qu’il est
difficile de comparer les performan-
ces pures entre hommes et les fem-
mes car « ils n’ont pas la même
morphologie ». Il reconnaît aussi que
le public a un regard différent envers
les hommes et les femmes car « le jeu
va plus vite et se joue différemment ».
Les hommes jouent au rugby à Thann
depuis 1966, année où le club a été
fondé. Pour les femmes, c’est venu
plus tard : la première équipe fémini-
ne a été montée en 1995. Puis il n’y a
plus eu d’équipe entre 2004 et 2009,
faute d’un nombre suffisant de joueu-
ses. Les filles ont fait leur retour sur les
terrains en 2009.
Des déplacements
lointains
Aujourd’hui, Stéphane Mellinger
pense que les femmes n’ont pas at-
teint le même niveau que les hom-
mes dans le rugby et qu’il y a
beaucoup plus de physique dans les
matchs masculins. Et, à niveau com-
parable, les hommes battraient-ils
forcément les femmes ? « Bien sûr,
car physiquement les hommes sont
plus forts », affirme-t-il. Et pour quali-
fier les joueurs, il avance trois adjec-
tifs : solidaires, forts et respectueux.
Stéphanie Blans, elle, est capitaine
de l’équipe féminine du Rugby club
de Thann. Elle avoue d’emblée que le
rugby féminin et masculin, à un haut
niveau comme le sien, n’est pas tout à
fait le même : « Il y a une différence de
poids, de force et de technique indivi-
duelle entre les deux sexes. Les hom-
mes sont plus rapides et plus forts. »
Mais elle rappelle aussi qu’à haut ni-
veau, les hommes sont des profes-
Être fille : une force en plus
Propos recueillis par Umut Bilici
Nawel Ouberri est une ancienne élève
du collège Beltz à Soultz. Âgée de 18
ans, elle a remporté récemment le ti-
tre de championne d’Alsace-Lorraine
de boxe. Elle est aujourd’hui en bac
pro commerce et elle fait aussi des
photos de mode. Elle évoque le fait
d’être une fille dans ce sport de com-
bat.
Depuis combien de temps pratiquez-
vous la boxe ?
Je fais de la boxe depuis deux ans, avec
quatre entraînements par semaine.
Cette année j’ai commencé les com-
pétitions et je suis déjà championne
d’Alsace-Lorraine !
Qu’est-ce qui vous a poussée vers
cette discipline ?
L’esprit de compétition, et le dépasse-
ment. Plus simplement j’avais envie
de faire ce sport, j’ai toujours aimé les
sports de combats, c’est dans mon ca-
ractère.
Avez-vous des difficultés, à l’entraî-
nement ou bien en combat sur le
ring ?
Bien sûr, mais les garçons aussi. En
fait, tout dépend de l’adversaire que
j’ai devant moi et de mon niveau de
fatigue, pas du fait que je sois une fille.
Et au quotidien, comment vous
sentez-vous en tant que fille dans un
club mixte ?
C’est parfois difficile physiquement
parce que, justement, mon entraî-
neur ne fait pas de différence entre les
filles et les garçons. Mais cela me rend
plus forte.
L ' A L SA C E
Stéphanie Blans est la capitaine de
l’équipe féminine du Rugby club de
Thann. DR
sionnels et qu’ils sont payés alors que
les femmes n’ont pas d’autre choix
que d’évoluer dans le milieu amateur.
Par conséquent, elles jouent et s’en-
traînent après leur travail. Une diffé-
rence de taille. À croire que « tout est
fait pour que les hommes restent su-
périeurs aux femmes dans ce sport ».
Par ailleurs, il y a beaucoup moins de
spectateurs au bord du terrain lors-
que les filles jouent que lorsque ce
sont les garçons. Même au sein des
clubs, tous les rugbymen ne soutien-
nent pas le rugby féminin.
À Thann, il y a des filles parmi les en-
traîneurs, à l’image de Virginie, qui a
un brevet d’État et qui est responsa-
ble de l’école de rugby. Elle s’occupe
des catégories U6, U8 et U10. « Avec
Camille, j’ai en charge les U8 et U10 »,
indique Stéphanie, qui précise : « Les
femmes s’occupent des petites caté-
gories car c’est là qu’il faut le plus de
pédagogie et de patience. » Outre les
deux entraînements par semaine,
Stéphanie et son équipe ont des
matchs le dimanche. « C’est parfois
loin car il y a encore peu d’équipes
féminines en France. » Elles font jus-
qu’à 14 h de bus pour certains dépla-
cements…
Et s’il fallait qualifier les joueuses de
rugby, quels adjectifs retenir ? « Ap-
pliquées, vaillantes et concentrées »,
avance Stéphanie Blans. Même là,
l’égalité est loin d’être gagnée… Mais
les filles ne lâchent pas la partie.
« Vaillantes », elle a dit ?
Nawel Ouberri s’entraîne quatre fois par
semaine. Archives L’Alsace/Bernard Biehler
Faut-il pousser cette logique jus-
qu’au bout et faire combattre les
garçons et les filles ensemble en
compétition ?
D’un côté oui, ce serait intéressant si
c’était possible. Mais ça ne l’est pas
car on n’a pas le même niveau physi-
que. À chacun son niveau et ses caté-
gories…
Donc parce que vous êtes une fille
vous êtes forcément faible ?
Alors non, pas du tout ! Au contraire,
c’est une force en plus !
Est-ce que des garçons ou des filles
de votre classe vous ont déjà fait des
remarques négatives à ce sujet ?
Non, ils ont plutôt peur !
Votre entraîneur est un homme.
Est-ce un problème ? À l’avenir,
pensez-vous qu’une femme coach
serait meilleure pour vous ?
Non, hommes et femmes, c’est pareil.
 10 Collège Marcel-Pagnol Wittenheim 4e A
Des youtubeurs
motos passionnés
Nous avons eu la chance de discuter avec un youtubeur dont la chaîne s’appelle « 100 % bitume » et une
youtubeuse, Pauliane F. Tous les deux sont spécialisés dans la moto. Ils ont accepté de répondre à nos questions.
Sur sa chaîne Youtube, Pauliane F totalise 78 000 abonnés.
Romain, Alexandre,
Emre, Matteo et Badis
100 % Bitume, pourquoi la moto
sur Youtube ?
J’avais envie de rouler à moto et je
venais d’acheter une caméra Go-
pro pour filmer mon fils. Puis j’ai
roulé et j’ai appris à faire mes
premières vidéos et c’était parti !
Peux-tu vivre de ta passion sur
Youtube ?
Non pas du tout, malgré mes
284 000 abonnés, je gagne envi-
ron 200 à 300 € mensuels.
Animaux maltraités :
c’est un délit
Juliette, Lorena,
Appoline et Amélia
Trop de cris sourds chaque année
sans que les gens y accordent as-
sez d’importance. La maltraitance
des animaux est un acte de cruau-
té qui n’est pas à prendre à la
légère.
En effet, comme l’affirme le per-
sonnel de la SPA de Mulhouse,
interrogé en mars 2017, « environ
100 animaux sont délaissés dans
les rues puis recueillis dans ce cen-
tre chaque mois ». Ces animaux,
principalement des chiens mais
aussi des chats, sont recueillis par
la SPA après un appel téléphoni-
que. Ils sont dans un faible état,
amaigris, mal nourris, blessés et
ont parfois été battus.
Mais laisser ces êtres vivants dans
ces conditions n’est-il pas sanc-
tionnable par la loi ? Si : l’arti-
cle 521-1 du code pénal assimile
l’abandon d’un animal à un acte
de cruauté. C’est punissable d’une
amende maximale de 30 000 € et/
ou d’une peine allant jusqu’à deux
ans de prison. Ces mesures se-
raient « suffisantes » mais elles ne
sont « pas appliquées dans chaque
La classe
La classe de 4eA du collège
Marcel-Pagnol de Wittenheim,
qui a participé à l’opération
Journal au collège cette année,
a été supervisée par son
enseignante de français
Émeline Depoire.
Les élèves sont : Ennur
Altuntepe, Julien Balloni,
Alexandre Batot-Fucik, Coralie
Baujon, Badis Boudeghdegh,
Céline Danjoutin, Emre Esmer,
Amélia Fato, Elisa Forthoffer,
Marouane Ghiri, Romain Groh,
Seyit-Ahmet Gunes, Juliette
Husser, Coline Keiflin, Gabrielle
Koehl, Mélodie Legagneur,
Amandine Maquine, Théo
Maranzana, Nicolas Meister,
Lorena Perrotta, Laurie Pinturo,
Mattéo Sanna, Léane Schultz,
Erdem Sevimli, Nina Viti,
Appoline Wioland.
DR
Que penses-tu de ton parcours sur
Youtube ?
Étant croyant, je considère que
c’est mon destin et je suis vrai-
ment heureux de me faire plaisir
et en même temps de faire plaisir
aux autres.
As-tu eu beaucoup d’opportunités
grâce à Youtube ?
Bien sûr, j’ai été contacté par Hus-
qvarna Autriche, la maison mère,
car ma moto est de cette marque.
Husqvarna m’a invité à un voyage
en Autriche l’année dernière. Cet-
te année, on va une semaine en
La plupart des animaux abandonnés à
la SPA sont des chiens. Photo SPA
cas », selon un bénévole de la SPA
de Mulhouse. Fort heureusement,
le taux d’adoption est en hausse,
même si la plupart des gens pen-
sent que des animaux maltraités
sont mis de côté. C’est au contraire
ce type d’animaux que les person-
nes veulent adopter, pour qu’ils
puissent avoir une nouvelle vie
après avoir été soignés par un
vétérinaire.
SE RENSEIGNER SPA, 21 rue
Édouard-Singer, 68100 Mulhouse.
Tél. 03.89.33.19.50. Mail : con-
tact@spa-mulhouse. Horaires
d’ouverture au public : lundi, mar-
di, jeudi et vendredi de 14 h à 17 h,
samedi de 14 h à 16 h. Fermé le
mercredi et le dimanche.
La chaîne Youtube « 100 % bitume » rassemble 284 000 abonnés.
Californie. Je suis assez dur en
affaire donc je négocie bien avec
mes partenaires qui jouent bien le
jeu ! Et ça m’ouvre des portes un
peu partout dans le monde de la
moto.
Pauliane F, pourquoi une chaîne
de moto ?
J’ai une chaîne sur la moto car la
moto est ma passion et qu’une
chaîne de beauté ça ne m’intéres-
sait pas. En plus, il y a peu de filles
en moto sur Youtube.
Est-ce que Youtube ou la moto te
Clash Royal : 100 millions
de téléchargements
Coralie et Élisa
Clash Royal est un jeu sur
ordinateur, tablette, télépho-
ne. Il a été créé par Supercell.
Depuis sa sortie en mars 2016 il
a été téléchargé plus de
100 000 000 fois. C’est un jeu
en ligne où l’on peut jouer à
des combats en temps réel
contre des joueurs du monde
entier. Le but est de gagner des
combats pour recevoir des tro-
phées, monter des arènes et
gagner de nouvelles troupes.
Il y a même eu un concours
ESWC (Electronic Sport World
Cup) qui s’est déroulé du 17 au
19 février 2017. La première
place a été remportée par Sur-
gical Goblin qui vient des Pays-
Bas, la deuxième par le
français Nemsensei, et la troi-
sième par le français Oua-
hleouff.
Nous avons trouvé intéressant
de demander à des joueurs
d’environ 13-14 ans pourquoi
ils jouent à ce jeu : « Car les
personnages sont mignons »,
SUP10
DR
suffisent pour vivre ?
Non, Youtube ne me suffit pas
pour vivre (78 000 abonnés). Je
suis peintre en bâtiment à côté.
Que penses-tu de ton parcours sur
Youtube ?
J’ai vite évolué sur Youtube et je
trouve ça cool, parce que je n’y
avais jamais pensé au départ.
As-tu eu beaucoup d’opportunités
grâce à youtube ?
Oui, j’ai eu quelques opportunités
de collaborer avec des marques ou
sponsoring.
déclare une élève de 4e. « Parce
que c’est un jeu de stratégie »,
ajoute une autre fille. « Pour se
divertir gentiment », remarque
un garçon de la classe. « Parce
qu’avant, il y a eu Clash of clan
et Boom beach » et aussi parce
que « chaque partie est diffé-
rente », dit un autre garçon.
Une capture d’écran d’une arène 6.
DR
Photo L’Alsace/É.C.
MARDI 23 MAI 2017
Nekfeu : un chanteur
loin des clichés du rap
Lauréat du meilleur album de la
musique urbaine aux Victoires de
la musique, le chanteur Nekfeu, de
son vrai nom Ken Samaras, est né
le 3 avril 1990, à la Trinité dans les
Alpes-Maritimes. Il a 26 ans. Dans
ses chansons, le rappeur transmet
une vision particulière de la vie :
l’importance de l’argent, ses senti-
ments envers ses parents, leur pla-
ce dans sa vie, l’hommage qu’il
leur rend…
Ses musiques sont constituées de
son vécu et de ses souvenirs : « On
veut même s’ouvrir les veines,
mais vaut mieux jamais dire. Et
bien souvent, la peine rappelle de
belles mélodies. Les souvenirs
qu’on aime et qui pêle-mêle, se
mêlent au disque ». Ces paroles
sont tirées du titre Nekketsu qu’il
a fait au Japon et dont le refrain est
en japonais.
Pourquoi les gens écoutent-ils les
chansons de Nekfeu ? Nous avons
Le yoseikan budo,
un sport peu connu
Le groupe des grands avec les entraîneurs du club de Pulversheim.
Gabrielle, Nicolas et Nina
Connaissez-vous le yoseikan bu-
do ? Le yoseikan budo est un sport
de combat japonais. Il combine
différents arts martiaux comme
l’aïkido et le judo. Il y a toutes
sortes de prises, les coups de
poing, les coups de pied, les pro-
jections et les immobilisations. Ce
sport apprend aux élèves à se dé-
fendre et à manier les armes (en
mousse) comme le sabre ou en
bois (bâtons).
D’ailleurs, que veut dire yoseikan
budo ? Yo signifie l’éducation, sei
la droiture, kan une grande mai-
son/l’école, bu la recherche de la
paix et do la voie et le chemin.
Mais en fait où peut-on pratiquer
le yoseikan budo ? Le club de Pul-
versheim accueille de nouveaux
élèves pour leur faire découvrir le
La musculation
pour changer de vie
Seyit, Erdem et Théo
De plus en plus de personnes,
notamment de jeunes, se met-
tent à la musculation.
Pour comprendre pourquoi,
nous sommes allés rencontrer
une coach sportive spécialisée
dans la musculation à Décath-
lon Wittenheim pour lui poser
des questions sur son métier.
Elle nous a dit qu’elle est coach
sportive et aide beaucoup les
personnes qui n’ont pas l’habi-
tude de faire du sport ou qui
n’en ont pas fait depuis long-
temps à reprendre le sport et
surtout aux personnes qui veu-
lent perdre du poids.
Tout commence par une bonne
alimentation très protéinée et
peu grasse. La coach sportive
L ' A L SA C E
Le chanteur Nekfeu. DR
posé la question à plusieurs per-
sonnes : « J’écoute les chansons de
Nekfeu car j’aime la vision qu’il a
de la vie » ; « J’écoute ses chan-
sons car il ne parle pas que de
drogue et d’alcool comme les
autres rappeurs » ou encore « Je
l’écoute car il dit des choses
bien ».
Céline, Mélodie et Léane
DR
yoseikan budo. Le club est dans
une salle où l’on pratique les
sports de combat. Ce club a été
créé en 2006-2007 par Damien Pa-
toz. C’est un petit club avec 36
licenciés. Ce club autorise les en-
fants à participer à partir de 5 ans.
Les élèves trouvent cette activité
« cool », d’autres ce sport « inten-
sif », mais tous trouvent qu’il y a
« une bonne entente et une bonne
ambiance dans les entraîne-
ments ».
Qui a créé ce sport ? Le maître
Hiroo Mochizuki est le fondateur
de ce sport qui est un apprentissa-
ge, une pédagogie qui s’adapte à
tous les âges. Il a reçu cette pas-
sion pour le yoseikan budo de son
père Minoru Mochizuki. Celui-ci a
eu l’idée de relier les arts martiaux
entre eux. Hiroo Mochizuki a déci-
dé de rajouter un travail de la
hanche pour gagner en puissance.
nous a dit qu’elle prenait six à
sept repas par jour et elle évite
tout ce qui est gras. Être coach
sportif demande beaucoup de
travail. Elle alterne cinq jours de
travail et deux jours de repos,
donc elle travaille vingt heures
par semaine.
Nous lui avons ensuite deman-
dé ce qu’elle pensait du dopage
elle nous a dit qu’il existait plu-
sieurs catégories de dopage.
Ceux qui veulent faire du body-
building de très haut niveau se
dopent assez souvent. Le do-
page peut rendre fou et est très
dangereux : plusieurs person-
nes sont décédées à cause du
dopage comme par exemple le
très célèbre Aziz, plus connu
sous le nom de Zyzz, qui est
décédé au très jeune âge de 22
ans.
 11 Collège Joliot-Curie Wittenheim 3e A
« Toutes les religions
ont une parcelle de vérité »
Jean-Paul Alain est professeur de religion au collège Irène-Joliot-Curie, à Wittenheim. Rencontre avec un homme de
foi et de plume.
Elif Yildirim, Bleona Feta,
Emilie Mathieu et Marie Fausser
Nous avons interviewé le profes-
seur de religion de notre éta-
blissement, le collège Irène-
Joliot-Curie, à Wittenheim, Jean-
Paul Alain. Celui-ci enseigne la
religion catholique dans deux
établissements. Il est fasciné
par la religion quelle qu’elle
soit. Il essaie de comprendre à
quoi toutes les religions ser-
vent.
Il est devenu professeur de reli-
gion comme ça. Il précise que le
métier a évolué. « Ce qui a
changé dans les cours de reli-
gion est qu’avant on faisait du
catéchisme. On enseignait la
religion, les élèves devaient ap-
p r e n d r e p a r c œ u r, a l o r s
qu’aujourd’hui on ne leur de-
mande pas d’apprendre par
cœur. C’est un grand change-
ment. » « Les autres religions
sont intéressantes et chacun a
La présence évangélique
à Wittenheim
Propos recueillis
par Samar El Bahessi,
Pauline Fischer
et Océane Garnier
Nous avons rencontré le pasteur
de l’église évangélique de Witten-
heim, qui a répondu à nos ques-
tions.
Qu’est-ce qu’une église évangé-
lique ?
L’Église évangélique est dans la
pensée de Dieu, c’est tous ceux
qui font partie de l’église, ceux
qui ont accepté Jésus-Christ dans
leur vie. La foi chrétienne ne nous
est pas transmise, c’est plutôt une
décision personnelle que chacun
prend.
La classe
En visite au siège de « L’Alsace »
Pour sa participation à l’opération Journal au collège, la 3e A d’Irène-
Joliot-Curie a travaillé sur la thématique « Wittenheim, une ville aux
multiples facettes religieuses », encadrée par les professeurs Philippe
la sienne. Il n’y a pas une
religion qui doit dire : “C’est
moi qui ai la vérité”. Toutes les
religions ont une parcelle de
vérité », poursuit Jean-Paul
Alain.
Il pratique sa religion « comme
il peut ». Il va souvent à la
messe le samedi.
Jeunesse
à Madagascar
Jean-Paul Alain a grandi dans un
quartier à Madagascar, où 80 %
des personnes étaient musulma-
nes. Il est déjà allé dans une
école coranique, étant plus jeu-
ne, et ça lui a « beaucoup plu ».
Et puis en grandissant, il s’est
dit qu’il avait envie de choisir
une religion et il est devenu
chrétien pratiquant.
Il constate qu’il y a aujourd’hui
moins d’élèves inscrits aux
cours de religion, mais il n’arri-
Quelles sont les différences
entre une église évangélique et
une église catholique ?
L’église catholique se fonde sur la
parole de Dieu, mais il y a certai-
nes choses que nous ne parta-
geons pas. Par exemple, nous ne
croyons pas qu’il faut « passer
par » Marie pour venir à Dieu,
nous croyons que seul Jésus-Christ
est ce Nom qui a été donné aux
hommes et par lequel nous som-
mes sauvés.
Nous ne prions pas les saints, car
tous les bons croyants sont déjà
saints en eux.
Comment se déroulent les cultes
dans une église évangélique ?
SPIRITUALITÉ
Jean-Paul Alain enseigne la religion
catholique dans deux établissements,
mais écrit aussi des livres. DR
ve pas à expliquer pourquoi :
« Peut-être que les familles trou-
vent que la religion n’a rien à
voir avec l’école ou alors il y a
moins de croyants », répond-il.
Les cultes commencent à 9 h 45 et
durent jusqu’à 11 h 30.
Nous chantons des chants, nous
prions tous ensemble et nous
avons la possibilité de lire des
versets qui nous touchent.
« Nous prions
où nous voulons
et quand nous
le souhaitons »
Ensuite, nous lisons un texte de la
Bible et nous essayons de com-
prendre le message que Dieu veut
nous passer.
C’est un pasteur qui dirige le
culte. Après les cultes, il y a des
agapes, c’est-à-dire des repas.
Pizzato et Karine Monneret. Comme tous les autres participants, les
élèves wittenheimois ont pu visiter le siège de « L’Alsace », à Mulhou-
se. Ici, sur la photo, ils se font expliquer le service iconographie du
journal, en présence d’autres camarades du collège Marcel-Pagnol,
également situé à Wittenheim.
SUP11
Lui reste passionné par ce qu’il
fait, il aime son métier.
Auteur d’ouvrages
Jean-Paul Alain est également
l’auteur de plusieurs ouvrages
disponibles en librairie :
-Odyssée champêtre (Mon petit
éditeur, mai 2012).
-Dans l’intimité des cultures,
Hommage à Pierre Erny (co-
auteur, Éditions L’Harmattan,
2013).
-À chacun son Afrique.
-Religions traditionnelles (avec
des amis).
-Dictionnaire de l’ethnologie
(Publibook, 2015).
-Essai sur l’ethnologie des mis-
sionnaires. Le cas des Spiritains
(ouvrage qui sortira en juin).
Combien y a-t-il de prières par
jour ?
Il n’y a pas un nombre imposé de
prières par jour, nous prions où
nous voulons et quand nous le
souhaitons.
Est-ce que cette religion est une
secte ?
Non, ce n’est pas une secte, car
on se mélange aux autres, à notre
entourage et à notre famille.
Si l’on est comparé à des sectai-
res, c’est parce que nous deman-
dons parfois des dons pour aider à
financer l’église et répartir la reli-
gion dans le monde.
Photo L’Alsace/Édouard Cousin
MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E
Une laïque impliquée
dans la religion catholique
Propos recueillis
par Antoine Blois,
Ewan Walgenwitz,
Julien Therezo et Luc Theret
Avant, on parlait de « caté-
chisme » (« caté »), qui était
un exposé des contenus de la
foi chrétienne. Aujourd’hui,
on emploie le terme « caté-
chèse », qui est une initiation
à la vie chrétienne (enseigne-
ment des principes de la foi
dans la religion catholique).
Ce sont des personnes laïques
bénévoles qui sont impliquées
dans la catéchèse.
Pour en savoir plus, nous
avons rencontré une de ces
personnes à l’église Saint-
Christophe de Wittenheim. Jo-
siane (le nom a été changé, Rencontre avec une paroissienne
car la dame en question sou- de l’église Saint-Christophe, à Wit-
haite rester anonyme) inter- tenheim, qui enseigne la catéchè-
vient en tant que catéchiste se en classe. DR
auprès des enfants dans cer-
taines écoles de Wittenheim. té, car j’aime beaucoup le
contact avec les enfants.
En quoi consiste l’enseigne-
ment religieux à l’école Avez-vous une formation
primaire ? spéciale ?
L’enseignement religieux à Oui, j’ai suivi la formation des
l’école est pour les enfants catéchistes et nous sommes
une occasion privilégiée d’en- formées régulièrement par le
richir leur esprit et d’élargir diocèse de Strasbourg.
leur cœur. Nous partons à la
découverte de la Bible, mais
nous faisons souvent le lien
avec les autres religions.
Depuis quand enseignez-
vous et pourquoi continuez-
vous ?
Pourquoi donnez-vous des
cours de religion ?
Un jour, un prêtre est venu me
Il y a plusieurs années que
j’enseigne à l’école et j’éprou-
ve toujours autant de plaisir à
enseigner la religion dans les
voir et m’a demandé si je écoles. C’est pour cela que je
voulais donner des cours de continue, car les enfants
religion à l’école. Après un m’apportent aussi beaucoup
temps de réflexion, j’ai accep- en retour.
« Être imam
n’est pas un métier »
La mosquée de Wittenheim, située dans le quartier Markstein, a été inaugurée
en 2007. Photo L’Alsace/Laurent Schneider
Quentin Risser, Lola Galvan, Ce qui l’a poussé à devenir imam, c’est
Zoé Aqraye et Monica Combo sa volonté à « vouloir pousser des
gens perdus vers le droit chemin ».
L’imam Mohammed L’Azifi pratique
dans la mosquée El Rahma (La miséri- Pour Mohammed L’Azifi, « être imam
corde) à Wittenheim. Il est devenu n’est pas un métier », car on peut être
imam en 1998. imam et travailler à côté, mais cela est
rémunéré (par des dons des fidèles ou
Son implication de proximité l’amène des associations).
à diriger et guider les musulmans-
pour faire la prière, mais aussi à ré- Être imam ne lui prend pas beaucoup
pondre aux questions concernant la de temps et lui permet donc de profi-
religion. ter aussi d’une vie normale.
Qualités et études Son implication dans l’islam lui donne
« une grande sérénité et un grand
Pour devenir imam, il faut, selon lui, bonheur ».
« avoir la capacité d’exécuter les actes
fondamentaux de la prière, mais aus- « Religion de paix »
si avoir une très bonne connaissance
islamique et avoir la jouissance de ses Mohammed L’Azifi insiste sur le fait
pleines facultés mentales ». que cette religion est « une religion de
paix » et qu’il ne faut « pas faire
Mohammed L’Azifi a fait des études l’amalgame entre la religion musul-
pour être imam. La formation qu’il a mane et les actions terroristes qui
suivie s’intitule « Apprendre le saint donnent malheureusement une mau-
Coran et les études de la science isla- vaise image de la religion en préten-
mique ». dant agir en son nom ».
 12 Collège Victor-Schoelcher Ensisheim 4e 6
À Cernay, ça fait 52 ans
qu’on se met en selle
La Société hippique de la Thur existe depuis 52 ans. Autrefois basée rue de la Ferme à Cernay, elle a déménagé il y
a plus de dix ans rue René-Guilbert. Depuis l’année dernière, c’est Karine Chapus qui tient les rênes de centre.
Sarah Otter, Justine Klinger,
Christina Rasolo
En 1972, le centre était situé rue de
la Ferme (sur le site de l’ancien hôpi-
tal de Cernay). Maintenant il est si-
tué rue René-Guibert.
L’inauguration du nouveau centre
s’est déroulée les 17 et 18 septembre
2005. Les travaux avaient commen-
cé en mars 2004 et se sont terminés
14 mois plus tard.
Le centre comporte une écurie pour
chevaux avec son manège et une
écurie pour poney avec son manège,
un rond de longe (carrière ronde où
l’on fait travailler son cheval à pied),
deux carrières, des possibilités de
randonnées et un terrain de cross.
Rencontre avec Karine Chapus prési-
dente de l’association depuis onze
mois, et Mégane Werlé (23 ans), un
des quatre moniteurs confirmés du
centre.
23 chevaux
et 30 poneys
Karine Chapus : Combien y a-t-il de
chevaux et de poneys dans le
centre ?
K.C. : Il y a 23 chevaux, dont trois qui
appartiennent à des particuliers, et
30 poneys, dont 24 sont mis à dispo-
sition pour être montés.
La super-mamie Corinne Lichtlé
Cyril Jecker, Thomas Wenzinger,
Robin Krychowski, Evan Jehle
Corinne Lichtlé est une haltéro-
phile de grand niveau d’origine
alsacienne. Elle a 60 ans et vit à
Wittelsheim. Multiple champion-
ne de France et championne du
monde, elle n’en est pas moins
une maman (elle a un garçon et
une fille) et une mamie (elle a
cinq petits-enfants : quatre gar-
çons, une fille) comme les
autres. Corinne s’entraîne à la
salle de musculation d’Un-
gersheim. Nous sommes allés à
sa rencontre pour vous la présen-
ter.
Depuis quand pratiquez-vous ce
sport ?
J’ai commencé l’haltérophilie à
48 ans. Cela fait douze ans que
Pira et son flair hors pair
Pira (Patrouille d’intervention et
de recherche animale) est une
association qui a pour but de
retrouver des animaux perdus et
de les rendre à leurs propriétai-
res. Sa présidente Clémence De-
qué est âgée de 28 ans.
L’association possède une appli-
cation Android et Apple, une
page Facebook, un site web
(www.association-pira.fr) et un
numéro de téléphone (SMS uni-
quement).
Plus d’une centaine
de bénévoles
Pourquoi avoir créé Pira ?
J’ai créé Pira car j’aime les
animaux. L’association fonction-
ne avec des bénévoles. Quand il
y a une signalisation d’un ani-
mal errant, j’envole un message
à un des bénévoles se trouvan-
SPORT
Le nouveau centre de la Société de la Thur de Cernay a été inauguré en 2015.
Combien d’employés avez-vous ?
Et que comptez-vous changer ou
améliorer ?
K.C. : Nous avons sept employés
dans le club. Je dois faire attention
aux dépenses pour ne pas perdre de
l’argent, mais je dois améliorer la
cavalerie (chevaux et poneys) et la
gestion des concours. Par la suite, le
comité doit valider les décisions et
les choix proposés.
Quels sont vos horaires ?
K.C. : Je n’ai pas vraiment d’horai-
res. Mais en général, je suis au cen-
Corinne Lichtlé en plein effort.
j’en fais, car mon médecin
m’avait conseillé de me mettre
au sport.
Pensiez-vous, un jour devenir
ASSOCIATION
Clémence Delqué.
tre le matin de 9 h à 11 h et le soir de
17 h 30 jusqu’à la fermeture.
Aimez-vous diriger le centre ?
K.C. : Oui, ça me permet de connaî-
tre le fonctionnement du club qui est
minutieux et rigoureux.
Mégane Werlé : Quels sont vos
horaires ?
M.W. : Je travaille principalement
l’après-midi et le soir. Mais il m’arri-
ve aussi parfois de venir le matin.
Depuis combien de temps prati-
DR
une grande championne de ce
sport ?
Non pas du tout. Jusqu’à ce que
je m’y mette, je ne pensais mê-
DR
SUP12
Photo Sarah, Justine et Christina
quez-vous l’équitation ?
M.W. : Cela fait 19 ans que je prati-
que l’équitation. J’ai le galop 7 et j’ai
un brevet professionnel Jeunesse
éducation populaire sport avec
mention « équitation ». Ma discipli-
ne préférée est le CSO (Compétition
de saut d’obstacle).
Que pensez-vous de votre métier ?
M.W. : Mon métier, c’est ma pas-
sion. J’aime travailler dehors en été.
Mais forcément ce n’est parfois pas
facile surtout en hiver quand il fait
froid.
me pas un jour commencer à
faire de la musculation et de
l’haltérophile dans ma vie.
Pensez-vous être la meilleure à
ce jour ?
Je m’entraîne quatre heures par
semaine. Vu qu’il ne reste plus
beaucoup de personnes dans ma
catégorie, je pense toujours être
la meilleure.
Choisissez-vous une alimenta-
tion spéciale ?
Non, pas du tout, car je suis très
gourmande. Par exemple, je
mange du Nutella® quotidienne-
ment. Même avant les compéti-
tions, je ne me prive de rien. Je
ne fais aucun sacrifice pour ce
sport et pour le moment je ne
pense pas en faire.
tdans le secteur pour y pa-
trouiller.
Combien de bénévoles êtes-
vous dans l’association ?
Nous sommes en moyenne 100
bénévoles par année de tous
âges et de tous milieux sociaux.
Il faut avoir au minimum 16 ans
pour adhérer à l’association.
Comment cela s’est passé lors
de la création de l’associa-
tion ?
Tout d’abord, j’ai dû créer les
statuts, la création de Pira a
duré environ un an. Au début,
j’ai été toute seule, mais juridi-
quement, j’ai eu besoin de per-
sonnes en lesquelles j’avais
confiance. J’ai été soutenue par
mon compagnon, par ma famille
et mes amis(e) s.
MARDI 23 MAI 2017
ZOO
Une petite forêt amazonienne
s’installe à Mulhouse
Jenifer Clementz, Manuela
Haefflinger, Chloé Labadie,
Pascaline Remtschek
Le Parc zoologique et botanique
de Mulhouse va rénover son
ancienne fosse aux singes, pour
laisser la place à La petite Ama-
zonie : un nouvel espace qui
sera rempli de terre végétalisée
et qui accueillera de nouveaux
animaux originaires d’Améri-
que du Sud. La démolition de
l’ancienne fosse s’est engagée
il y a quelques jours. Elle était
devenue une véritable verrue
dans le paysage du parc. Des
tilleuls vont y être plantés,
pour donner l’image d’une fo-
rêt amazonienne. Nous avons
interviewé un membre de la
communication du zoo.
Pourquoi avez-vous fermé la
fosse aux singes et quel est
votre nouveau projet pour cet
emplacement ?
Dans cette fosse, il y avait avant
des macaques. C’était une très
vieille construction, qui n’ac-
cueillait plus d’animaux depuis
HISTOIRE
À Meyenheim, des fouilles
qui s’avèrent intéressantes
Faustin Meier, Robin Buschenrider,
Hugo Rinklin, Killian Martz
et Lucas Hamerlas
Lors de la préparation d’un terrain
pour la construction d’un nouveau
quartier à Meyenheim, une petite
commune située entre Mulhouse
et Colmar d’environ 1200 habi-
tants, des fouilles archéologiques
ont été dernièrement effectuées.
Des objets du Moyen-Âge ont été
trouvés. Pour en savoir plus, nous
sommes allés interviewer la maire
de Meyenheim depuis 2002, Fran-
çoise Boog.
Quand Meyenheim a-t-elle été
fondée ?
La classe
LES ÉLÈVES.- Robin Buschenrieder, Tenessee Cerutti, Hugo Chevallier,
Jenifer Clementz, Ilario Da Silva, Noa Grandbois, Manuela Haefflinger,
Lucas Hamerla, Cyril Jecker, Evan Jehle, Justine Klinger, Robin Kry-
chowski, Chloé Labadie, Lily Lhernault, Thomas Lotito, Kilian Martz,
Faustin Meier, Sarah Otter, Léo Piechowiak, Christina Rasolo, Pascali-
ne Remtschek, Hugo Rinklin, Eline Rodrigues, Yann Stoeckel, Thomas
Wenzinger.
L ' A L SA C E
longtemps. Sa vieille structure
a été démolie afin de créer ce
nouvel espace qui s’appellera
La petite Amazonie.
D’où viennent les animaux
qui vont être installés
dans la nouvelle fosse ?
Ces animaux proviennent
d’autres parcs zoologiques. Ce
seront des titis, des tamarins et
des cariamas huppé. Le taux de
reproduction dépend des espè-
ces. En général, cela se passe
bien. Il faut que les animaux se
sentent à l’aise dans leur uni-
vers pour avoir des petits.
Quelle est la capacité
de la fosse ?
Il y aura une dizaine d’individus
en tout avec des tamarins
« lion doré », des titis de Mil-
ton.
Faites-vous régulièrement de
nouvelles acquisitions d’ani-
maux ?
Oui, tous les deux ou trois ans.
Le village date de 780 après Jésus
Christ. Bien plus tard, en 1303,
Meyenheim devient une propriété
de la famille Habsbourg. Cette ri-
che famille autrichienne y résidera
jusqu’en 1315. Cette année-là, les
Habsbourg cèdent leur propriété à
Ulrich de Ferrette, qui est un comte
alsacien. En 1316, la famille Hatts-
tatt y résidera jusqu’au XVIe siècle.
Qu’est ce que les archéologues
ont trouvé sur le site de fouille ?
Les objets trouvés sont des vases
en céramiques, du verre, des osse-
ments d’animaux, des végétaux,
du métal et le vestige d’un ancien
enclos.
Photo L’Alsace/Mathieu Lerch
 13 Collège Victor-Schoelcher Ensisheim 3e 4
Le théâtre derrière les barreaux
Comédien originaire de Lyon, Florent Fichot a monté avec sa troupe le spectacle intitulé « Assis, debout, couché » qu’il a présenté
lors d’ateliers organisés dans les prisons de Mulhouse et Colmar ainsi qu’à la maison centrale d’Ensisheim. Témoignage.
Marion Arnould, Amira Ennadi,
Julie Fix, Emma Ksenzyk, Sarah
Lehmann et Solène Orth
Après une formation au Centre
dramatique national de Lyon, Flo-
rent Fichot a créé sa compagnie
puis monté la pièce A ssis, deb out,
couch é. Un spectacle que le comé-
dien a fait entrer, en partenariat
avec La Filature de Mulhouse, der-
rière les barreaux des prisons haut-
rhinoises. Rencontre avec un
artiste passionné.
Florent Fichot, quand le projet de
jouer votre pièce en prison vous
a été présenté, quelle a été votre
réaction ?
J’ai accepté après avoir pris con-
naissance du déroulement. Certes,
j’avais quelques craintes, mais le
fait d’être toujours accompagné
par une personne de la Filature
m’a rassuré. Si j’avais été seul, j’y
serais tout de même allé, mais ça
aurait été plus compliqué et moins
ENVIRONNEMENT
Ungersheim, toujours plus vert
À Ungersheim, les écoliers se rendent à l’école en calèche. Un moyen de
transport écologique.
Élise Colicchio, Camille Auen,
Clémentine Perrin, Maya Hoarau,
Morgane Keller et Inès Valker
La commune d’Ungersheim utilise
depuis plus de huit ans un moyen de
transport pour le moins original : les
élèves de primaire voyagent en calè-
che jusqu’à chez eux pour la pause
déjeuner. Les écoliers sont ramenés à
l’école de la même manière. Chaque
jour un autre secteur est desservi.
L’idée du transport en calèche a été
imaginée par le maire, Jean-Claude
Mensch. C’est un moyen écologique
qui limite l’utilisation de la voiture
sur de courts trajets. Les agents com-
munaux, David Sadmann et Sébas-
tien Brunzt, prennent soin des
chevaux. En plus de la calèche, ils
s’occupent également des espaces
verts, de la forêt, de l’entretien du vil-
lage. Richelieu est le premier cheval à
avoir tiré la calèche. La commune a
investi dans un second cheval, Cosac,
pour alléger les tâches de Richelieu
qui se fait âgé. La durée moyenne
d’un trajet, depuis l’école, est d’une
vingtaine de minutes. En voyant pour
la première fois ce nouveau mode de
transport, les adultes ne l’ont pas pris
au sérieux et étaient un peu réticents.
Pour eux, ce n’était que pour le folklo-
re. Alors que les enfants ont tout de
suite été conquis. La calèche n’est pas
La classe
Les élèves de la 3e4 de l’établissement Victor-Schoelcher d’Ensisheim ont participé à l’opération Journal au collège avec
leur professeur de français Isabelle Sanchez (à gauche).
SPECTACLE
rassurant car se retrouver seul fa-
ce à un criminel connu est paraly-
sant.
Quelles ont été vos différentes
impressions au sein des établis-
sements carcéraux ?
En prison, j’ai ressenti du stress…
positif ! J’ai eu un bon accueil des
détenus et, à ma grande surprise,
les salles étaient bien entrete-
nues, elles étaient propres et très
bien rangées. J’ai pu, par exemple,
présenter mon spectacle dans la
bibliothèque de la maison centrale
d’Ensisheim.
Quelles sont les règles de sécuri-
té à observer ?
Quand on rentre dans la prison, on
nous présente les mesures de sé-
curité : déposer tous les objets per-
sonnels (téléphone, argent,
portefeuille, clefs…) à l’entrée et
présenter sa carte d’identité. Il
faut veiller à ne pas offenser les
Photo Camille Auen et Morgane Keller
utilisée seulement pour le transport
scolaire, mais aussi pour des maria-
ges et événements organisés à l’Éco-
musée et au sein du village.
Monnaie locale
et panneaux solaires
La commune d’Ungersheim regrou-
pe plusieurs autres aménagements
écologiques. Elle a fait le choix de
créer une monnaie locale : le radis.
Elle est utilisable uniquement dans
les commerces du village. Trois jar-
dins différents ont été construits, ce
qui permet de cultiver des fruits et
légumes biologiques qui sont vendus
aux habitants et dans les villages
alentours. La commune dispose de
voitures électriques, un autre moyen
écologique pour se déplacer. De nom-
breux panneaux solaires ont été ins-
tallés sur les toits des habitations du
village, l’énergie est durable et re-
nouvelable. Plusieurs quartiers sont
en construction dont un spécial, dit
« écologique » a été aménagé, qui ne
consomme que l’énergie renouvela-
ble qu’il produit. Ce lotissement, fait
entièrement à partir de matériaux
durables et d’origine locale, dispose
de sa propre éolienne.
Ses aménagements caractérisent le
village d’Ungersheim et en font sa
particularité.
Florent Fichot a monté un projet de
spectacle théâtral en milieu carcéral.
Photo Julie Fix
prisonniers, ne pas les regarder
dans les yeux, faire attention à ses
gestes, rester neutre, ne pas por-
ter de jugement vis-à-vis d’eux.
Avant de franchir les portes de
sécurité, on m’a confié un boîtier
qui permettait de déclencher une
alarme si un prisonnier a un com-
portement agressif, étrange ou
PATRIMOINE
Sur la Route de la potasse
Margaux Bernard, Lucie Dubois,
Sophie Berron, Ludivine Miehe,
Marlene Fiedler et Grégory Arnold
Président du Groupe Rodolphe,
Jean Misiano a été associé à la créa-
tion de la Route de la potasse, inau-
gurée dimanche 14 mai. Rencontre
avec cet ancien mineur soucieux de
voir perdurer l’histoire de la potas-
se.
Jean Misiano, quand avez-vous
commencé à travailler à la mine ?
J’ai commencé ma carrière en 1978
à la mine Marie-Louise de Staffel-
felden. J’ai pris ma retraite en 2003
lors de la mise en place du plan
social, avant la fermeture de l’en-
treprise.
Quel a été votre parcours profes-
sionnel ?
À mes débuts, en 1978, j’ai été mi-
neur d’entretien des galeries du
fond. Mon travail consistait à véri-
fier l’état des galeries et à les répa-
rer. Ensuite, en 1979, j’ai été
électricien et j’étais chargé de l’en-
tretien des machines du fond com-
me les machines Joy. Six ans après,
je suis devenu électromécanicien,
je réparais les machines du fond.
En 1988, j’ai été nommé agent de
maîtrise : j’étais chargé de diriger
une petite équipe d’artisans du ser-
vice électromécanique. En 1995, je
suis devenu chef du quartier élec-
tromécanique (porion) et j’étais en
charge de l’ensemble d’un quartier
de productions sur 24 heures. Puis,
en 1998, j’ai été nommé chef de
section, j’étais en charge de l’en-
semble des services électromécani-
ques du fond. Au courant de
l’année 2000, je m’occupais de l’en-
semble des services électromécani-
ques et de la production de fond.
Photo L’Alsace/Anne Thiébaut
SUP13
tout geste brusque qui pourrait me
mettre en danger.
Quel détenu vous a le plus im-
pressionné ?
Celui qui m’a vraiment impression-
né et marqué, est venu pendant
les cinq jours où j’étais présent. Le
soir, il écrivait ses textes et il les
jouait devant moi le lendemain et
puis sur la pièce que l’on a jouée, il
s’identifiait aux rôles. Mais je ne
connaissais pas l’identité des pri-
sonniers que j’ai croisés.
Sur quelle pièce avez-vous tra-
vaillé avec les détenus ?
On a travaillé sur A ssis ! D eb out !
C ouch é ! C’est un monologue en
trois parties dans une langue très
rythmique, jaillissante, proche du
rap et du slam, au service d’un
texte qui donne à réfléchir sur la
condition humaine, la prise de pa-
role en public, l’attente et la rési-
gnation.
Jean Misiano, président du Groupe
Rodolphe, association de sauvegarde
et de promotion du carreau Rodolphe
sur la Route de la potasse.
Photo L’Alsace/Thierry Gachon
Quels sont vos meilleurs souve-
nirs ?
La solidarité, le travail d’équipe et
ce sentiment de camaraderie. Il a
aussi été intéressant d’avoir un tra-
vail diversifié et qui a contribué à
appartenir à une corporation qui a
fait la richesse de notre région et de
la France.
Quels étaient les risques de ce
métier ?
Les risques étaient surtout les acci-
dents dus au grisou (gaz explosif)
et aux éboulements de la galerie. Il
pouvait aussi y avoir des incendies
et des accidents lors des manuten-
tions avec les machines. Souvent
les conditions de travail étaient
très difficiles. Mais ce fut la ferme-
ture de cette entreprise qui a été la
plus douloureuse pour moi car j’af-
fectionnais beaucoup ce métier.
Pourquoi faites-vous perdurer la
mémoire des mineurs ?
Des milliers de mineurs sont des-
cendus au fond des mines au péril
de leur vie pour apporter la riches-
se de la région et plus largement de
la France. Cette aventure humaine
et industrielle a duré près d’un siè-
cle et a vu développer des villages
entiers autour des puits. Les mi-
neurs ont laissé une trace économi-
que et culturelle indélébile sur
notre territoire. Ils ont aussi mar-
qué les esprits et ont donné en héri-
tage à toute la population le sens
du travail, de la solidarité, des lut-
tes sociales. Nous qui sommes des
descendants, il nous semble im-
possible de laisser partir vers
l’oubli cette épopée de près d’un
siècle.
MARDI 23 MAI 2017
QUESTIONS À…
Guillaume Jeannin, champion
du monde de triathlon
Karl Masson, Thibaud Chevrier,
Gabin Kuentz, Alexandre Stattner,
Victor Frisch et Alexandre Welker
Du haut de ses 34 ans, Guillaume
Jeannin, sportif licencié au Fast (Flo-
rival athletic sports triathlon) de
Guebwiller, affiche un palmarès im-
pressionnant. Rencontre avec le
triathlète devenu champion du
monde amateur à l’Ironman de
Hawaï, en 2014.
Quel a été l’élément déclencheur
de votre carrière de triathlète ?
J’ai réalisé une saison 2014 dont les
résultats étaient meilleurs que ce
que je pensais avec une 9e place sur
l’Ironman de Nice (première place
amateur).
Combien d’entraînement suivez-
vous par semaine ?
Je suis 15 à 20 entraînements, ce qui
représente 25 à 35 heures de nata-
tion, cyclisme et course à pied par
semaine.
Quand avez-vous commencé en
catégorie professionnelle ?
Je me suis lancé en 2015, après avoir
décroché le titre de champion du
monde amateur à l’Ironman de
Hawaï, en 2014.
Où vous mènent les compéti-
tions ?
Pour moi, voyager est un leitmotiv !
Je suis déjà allé en Australie, Malai-
sie, Nouvelle-Zélande… Ce sport me
permet de voyager à travers le mon-
de et c’est ce que j’apprécie.
Suivez-vous un régime alimen-
taire spécifique ?
Non, pas spécialement. J’essaye
d’équilibrer mon alimentation le
mieux possible. Je mange de tout et
j’essaye surtout de trouver de bons
produits en consommant les ali-
ments du marché par exemple.
Comment conciliez-vous vie de
famille et sport intensif ?
SAPEURS-POMPIERS
Que va devenir la caserne
de Pulversheim ?
Emerick Gustaw, Hugo Brun,
Théo Laurent, Thomas Gautsch
et Tarek L’Bakh
À la suite d’une lettre du préfet vi-
sant les différentes catégories des
casernes du Haut-Rhin, classées par
rapport à leurs effectifs prêts à inter-
venir de jour comme de nuit, la ca-
serne de Pulversheim est mise en
péril.
Cette caserne a été créée en 1977 et
le corps de la caserne en 1932.
Aujourd’hui, elle compte 15 pom-
piers volontaires actifs ainsi que 11
JSP (Jeunes Sapeurs-Pompiers).
Une centaine
d’interventions
La section de JSP a été lancée en
2013, quatre formateurs s’occupent
de ce groupe : le sergent Romain
Pruneaux, le caporal Aurélien Lapp,
le 1ère classe Quentin Stemphelet et
le 2e classe Corentin Pruneaux. La
caserne de Pulversheim intervient
une centaine de fois par an.
L’association des JSP de Pul-
versheim organise des sorties de co-
hésion financées par le travail des
jeunes pompiers (lavages de voitu-
res, divers travaux). Durant l’année,
les jeunes de la caserne font des for-
mations qui consistent en deux heu-
res de théorie et deux heures
d’exercices pratiques. L’association
organise aussi des challenges spor-
tifs entre différentes communes
pendant lesquels les JSP doivent
pratiquer cinq à huit épreuves. Les
L ' A L SA C E
Guillaume Jeannin est devenu cham-
pion du monde amateur de triathlon à
l’Ironman de Hawaï, en 2014.
Archives L’Alsace/Jean-François Frey
Ma compagne est très indulgente
vis-à-vis de ma vie de sportif. Cela
m’aide énormément. Les nom-
breux voyages que nous faisons
aident énormément à notre équili-
bre. Mais j’avoue que depuis que je
suis papa, cela fait maintenant un
an, c’est de plus en plus difficile.
J’aimerais passer plus de temps
avec mon fils.
Comptez-vous continuer encore
longtemps la compétition au
niveau professionnel ?
Je ne sais pas. La situation de triath-
lète professionnel est relativement
précaire donc cela se vit un peu au
jour le jour. Cela dépendra des op-
portunités que j’aurai dans le futur.
Quels sont vos meilleurs et pires
souvenirs en temps qu’athlète de
haut niveau ?
Mon meilleur souvenir est celui du
titre de champion du monde ama-
teur à Hawaï en 2014 et mes pires
souvenirs sont mes abandons sur
les Ironman.
Quelle est votre récompense
après une victoire ?
J’embrasse ma compagne et mon
fils, je bois un amer bière et je man-
ge une pizza ainsi qu’un énorme
dessert !
activités varient selon les proposi-
tions des différents corps. Les JSP
sont l’avenir de la caserne ainsi que
la relève.
Remonter la pente
À la suite d’une lettre du préfet vi-
sant les différentes classifications
des casernes (A, B, C et D), celle de
Pulversheim est remise en ques-
tion. Au courant de l’année 2016, il y
avait un manque d’effectif dans la
caserne, donc cette dernière a été
mise en classe D. C’est pourquoi, au
mois de novembre dernier, le maire
Jean-Claude Eicher a convoqué les
membres de la caserne de Pul-
versheim pour parler de son avenir.
À la suite des différentes manifesta-
tions du corps et des habitants de
Pulversheim, le conseil municipal et
le maire ont décidé de laisser à la
caserne un délai de six mois pour
remonter la pente et recruter des
bénévoles. Trois à quatre nouvelles
recrues ont rejoint les rangs de cette
caserne, ce qui lui permet de conti-
nuer à sortir en intervention.
La caserne de Pulversheim recrute
des pompiers volontaires ainsi que
des JSP qui ont entre 11 et 16 ans.
Plusieurs élèves du collège Victor-
Schoelcher d’Ensisheim ont déjà in-
tégré les rangs de la caserne et
souhaitent même en faire leur mé-
tier.
À ce jour, le Sdis (Service départe-
mental d’incendie et de secours)
n’a pas remis sa décision pour le
maintien ou non de la caserne.
 14 Collège Anne-Frank Illzach 4e 4
Rachid Chernane, l’enfant
du Drouot champion du monde
À 36 ans, Rachid Chernane, originaire du quartier Drouot, à Mulhouse, et désormais installé à Montréal, au Canada, est
un homme en or : en avril, il a décroché le titre mondial au championnat du monde de jiu-jitsu brésilien, à Abu Dhabi..
Sara Hasanagic, Mahira Rebbouh,
Morgane Fimbel
et Orlane Niedosik
Rachid Chernane, un jeune franco-
marocain de 36 ans originaire de
Mulhouse, s’est rendu au cham-
pionnat du monde professionnel
de jiu-jitsu brésilien, du 19 au
23 avril à Abu Dhabi, au Moyen-
Orient. Une compétition qui ras-
semble des concurrents venant de
plus de 100 pays différents. Au
terme de plusieurs combats éprou-
vants, Rachid Chernane, 69 kilos, a
décroché la médaille d’or de la
catégorie vétéran, ceinture violet-
te et obtenu sa consécration après
20 ans de carrière. Retour sur le
parcours d’un écorché vif.
Du Drouot à la ville
aux cent clochers
Peu passionné par l’école, c’est
dans le sport que Rachid Chernane
trouve, dans le quartier du Drouot,
son épanouissement personnel.
C’est d’abord au judo qu’il fait ses
premières armes, à 16 ans, au sein
du club Milhusina, avant de s’es-
sayer, clandestinement, au free-fi-
ght, aujourd’hui appelé arts
martiaux mixtes (MMA), un sport
de combat associant les coups de
poing à la lutte au corps à corps.
En raison de son aspect violent, le
MMA n’est pas considéré par le
ministère des Sports français com-
me un véritable sport et les cen-
tres dans lesquels il se pratique ne
reçoivent pas de subvention. Par
conséquent, le jeune Rachid Cher-
nane avait le choix de continuer à
s’entraîner en secret en amateur
Dix ans de Nains’Provisation à Illzach
En novembre, la troupe de théâtre d’improvisation d’Illzach, les Nains’Provisateurs,
a fêté ses dix ans. L’occasion de faire un point sur leur histoire et d’évoquer l’avenir.
Charlène Hody, Marie-Lou Koegler
et Khady Diakoumba
Le vendredi soir, après le boulot,
c’est impro ! Voilà dix ans que les
Nains’Provisateurs se réunissent
chaque semaine à Illzach, au début
à l’école des Quatre-Saisons, désor-
mais à l’Espace 110, permettant aux
plus curieux de découvrir et de s’ini-
tier au théâtre d’improvisation, une
discipline simple en apparence mais
qui nécessite beaucoup de travail.
L’improvisation est une technique
de jeu théâtral qui s’appuie certes
sur l’inspiration de chacun au mo-
ment venu, mais aussi sur des en-
traînements liés à l’expression
corporelle et à la prise de parole en
public. Contrairement à la Comme-
dia dell’arte du XVe siècle, il n’y a pas
de canevas prêts à suivre.
La classe
La classe 4e4 du collège Anne-Frank d’Illzach dans la salle d’expédition du journal « L’Alsace ».
SPORT
Le mulhousien Rachid Chernane (à droite) aux côtés de son coach Luis Huber, juste après sa
victoire au championnat du monde de jiu-jitsu brésilien, en avril dernier, à Abu Dhabi. DR
ou d’effectuer une carrière publi-
que à l’étranger.
Ce fan de Bruce Lee et de Jean-
Claude Van Damme a donc choisi
de s’expatrier à Montréal, au Ca-
nada, pour rejoindre les rangs du
Tristar Gym, un club affilié à l’Ulti-
mate fighting championship
(UFC), la branche canadienne du
MMA.
Avec un coach, il s’est entraîné à
plein régime et a commencé les
tournois et les compétitions : « J’ai
remporté quelques compétitions
THÉÂTRE
D’après Laurent Roth, un des coa-
ches de la troupe, c’est même le
contraire : « Nous faisons appel à
l’imaginaire où spontanéité et ré-
partie sont les maîtres mots ». Aus-
si, quand le public propose les
thèmes, les personnages, les lieux
et donne des contraintes aux « jou-
teurs », c’est au comédien de se fai-
re à la fois dramaturge, metteur en
scène et acteur, ce qui provoque
souvent des situations cocasses,
voire farfelues. Autant dire qu’on ri-
gole bien.
Et comme le rire est communicatif,
la troupe a souhaité se produire en
dehors d’Illzach à partir de 2011. Six
ans plus tard, la popularité des Nain-
s’Provisateurs dépasse les frontiè-
res de l’Alsace et se propage jusque
dans la banlieue de Gap à l’occasion
de leur première participation, fin
de judo, j’ai été champion de Fran-
ce de sambo combat et 3e au
championnat du monde. J’ai égale-
ment remporté le prix d’Europe de
lutte contact. J’ai remporté aussi
les gants de bronze en boxe anglai-
se au Canada ainsi que le ramadan
cup grappling aux Émirats Arabes
Unis. Plus récemment, en février,
j’ai aussi gagné le tournoi interna-
tional de sharja », déclare fière-
ment Rachid Chernane. Du sambo
(technique de combat et d’atta-
que) au grappling (technique de
contrôle et de soumission), aucun
art martial ne semble échapper à
avril, aux Impro’Cimes 6, un festival
basé à Pont-du-Fossé. Les Nains d’Ill-
zach participent à de plus en plus de
« battles » pour se confronter, dans
la joie et la bonne humeur, à
d’autres équipes : on pourra les re-
trouver régulièrement le mardi soir
au bar le Greffier, à Mulhouse, pour
des joutes théâtralisées, ainsi que
samedi le 27 mai dans le cadre du
tournoi d’improvisation haut-
rhinois le Carton ! Ils affronteront
les passionnés des Improcibles de
Colmar avec qui ils se partagent la
queue de la compétition.
Y ALLER Match de théâtre d’improvi-
sation des Nains’Provisateurs, same-
di 27 mai à 20 h à l’Espace 110, à
Illzach. Entrée : 5 €. Réservation par
mail : nainsprovisa-
teurs@gmail.com ou depuis le Face-
book des Nains’Provisateurs.
Photo Thierry Gachon
SUP14
ce jeune athlète. Ses victoires suc-
cessives lui valent une petite re-
nommée dans le milieu et il est
repéré pour rejoindre les membres
du groupe commando de jiu-jitsu
brésilien à Abu Dhabi, aux Émirats
Arabes Unis. Là-bas, il devient rapi-
dement entraîneur et crée la
« Chernane Time », où il travaille
avec des combattants de haut ni-
veau, à l’instar de Farid Vuillaume,
champion du monde de muay thaï,
plus communément appelé boxe
thaï.
La consécration cette
année à Abu Dhabi
Parallèlement, il poursuit les com-
pétitions jusqu’à sa consécration
au championnat du monde profes-
sionnel 2017 de jiu-jitsu brésilien à
Abu Dhabi. Aujourd’hui, avec une
seule compétition, Rachid Cherna-
ne s’est classé 3e au niveau mon-
dial selon le palmarès établi par la
Fédération de jiu-jitsu des Émirats
Arabes Unis (UAEJJF) derrière le
Britannique Leslie Owusu, qui
compte trois tournois à son actif.
Du haut de son Everest, le cham-
pion du monde Rachid Chernane
n’oublie pas d’où il vient. À chacu-
ne de ses visites à Mulhouse, il
propose aux jeunes de son quar-
tier des stages gratuits et collecte
des vêtements pour les sans-abri
et les personnes défavorisées à
Mulhouse. « La politesse, le res-
pect, la modestie, l’honneur, la
sincérité, le courage et l’amitié
sont les valeurs du jiu-jitsu », con-
fie Rachid Chernane. Des valeurs
qui font de lui aujourd’hui un hom-
me en or.
Collège Anne-Frank : une classe
d’accueil pour les élèves étrangers
Le collège Anne-Frank, à Illzach, accueille chaque année de nouveaux élèves venant de pays
étrangers, ne parlant pas ou peu le français. La classe UPE2A est là pour les aider à s’intégrer.
Texte et photo :
Chaïma Seif-el-Islam,
Soukaïna Jalal, Lamia Dhif
et Arben Ademi
Ils s’appellent Alissa, Senad, Debo-
ra, Flamenta, Anes, Walid, Hus-
sein, Ahmed, Daniel, Nassir,
Soufyane, Chimène et Arkan, ils
viennent respectivement de Tur-
quie, d’Albanie, d’Italie, d’Égypte,
du Brésil, d’Afghanistan, d’Algérie,
des Émirats Arabes Unis ou encore
d’Irak et ont été accueillis au
collège Anne-Frank d’Illzach dans
une classe spécialisée : une Unité
pédagogique pour les élèves allo-
phones arrivants (UPE2A). Leur
agenda est aménagé en fonction
de la classe qu’ils intégreront par
la suite et de l’emploi du temps du
professeur référent. Le but n’est
pas d’isoler ces élèves au sein
d’une classe à part, mais de les
intégrer progressivement aux
autres classes afin qu’ils s’adap-
tent plus facilement.
« Motivation
et volonté »
Ainsi, Hussein et Soufyane, élèves
de 4e, sont-ils amenés à suivre les
mêmes cours d’éducation physi-
que et sportive, de musique,
d’arts plastiques, de langues
étrangères, voire de mathémati-
ques, que leurs camarades de 4e4.
Ces matières ne nécessitent pas
forcément de compétences lin-
guistiques élevées, même si en
MARDI 23 MAI 2017
COMMERCE
Game@rium : retour
à la triste réalité
L’entrée du Game@arium, à Mulhouse, est fermée définitivement aux
amateurs de réalité virtuelle depuis le 30 avril.
Dorian Fimbel, Sami Bouheniche,
Houcine Yagoub, Léo Heyer
Le premier centre de réalité vir-
tuelle à Mulhouse avait ouvert ses
portes en décembre dernier pour
créer l’événement… Cinq mois
plus tard, le 30 avril, Game@rium
a mis la clef sous la porte.
C’est au 49 rue de la Sinne, au cen-
tre-ville de Mulhouse, que s’était
installé le premier centre de réali-
té virtuelle du Grand Est, nommé
Game@arium. De l’extérieur, la
devanture aux couleurs bleues et
blanches n’était pas très attirante
et seule la mention « Centre de
jeux en réalité virtuelle » permet-
tait de comprendre que l’on était à
la bonne adresse. Sur la porte, les
horaires et les prix : il fallait comp-
ter 15 € pour une séance de 25 mi-
nutes, un tarif minoré pour les
jeunes. Un système de cartes per-
mettait de faire quelques écono-
mies et de fidéliser le client qui
souhaitait découvrir toute la pa-
noplie des jeux qu’offrait le centre.
Florian, un des salariés du centre,
évoquait, jusqu’au bout, les expé-
riences d’immersion dans la réali-
té virtuelle que certains clients ont
eu l’occasion de tester : « Il y a
Google Earth et TheBlu qui sont
ÉDUCATION
Une partie des élèves de la classe d’intégration du collège Anne-Frank, à
Illzach, avec leur professeure Pauline Dietrich.
mathématiques, par exemple, il
est nécessaire de comprendre l’en-
chaînement des consignes et des
énoncés. Les professeurs doivent
s’adapter pour proposer des exer-
cices différents, mais dans les
faits, ce n’est pas toujours le cas,
et ces élèves se retrouvent alors
en grandes difficultés. Le risque
est qu’ils deviennent des pertur-
bateurs. Selon Pauline Dietrich,
professeure en charge de la classe
d’UPE2A au collège Anne-Frank,
« Il n’y a pas de miracle… Ceux qui
veulent s’en sortir travaillent et
s’en sortent… Ceux qui mettent du
temps à se mettre au travail s’en
sortiront également, mais peut-
être plus tard, parfois au-delà du
collège… Tout est une question de
motivation et de volonté ». Ce fut
le cas de Soukaïna, arrivée en
France en 2012 et qui aujourd’hui,
L ' A L SA C E
DR
des jeux de découverte des mon-
des terrestres et océaniques, Tilt
Brush et Waltz of the Wizard qui
permettent de développer la créa-
tivité. Il y a aussi Invasion pour
l’humour, Emily wants to play
pour la peur, Raw Data pour l’ac-
tion, The Body pour l’éducation ou
encore Vanishing Realms pour
l’action et le combat et Senza Peso
pour la musique. Il y en a pour tous
les âges et pour toutes les envies. »
Les propriétaires
ont dû abandonner
Cependant, malgré les avis posi-
tifs de certains internautes tels
que Michel - « C’est top ! On s’y
croirait vraiment ! » - ou Stépha-
nie - « C’est absolument génial ! »
- le centre n’a pas réussi à faire re-
cette et les propriétaires Philippe
Denoyer et Frédéric Bauer ont été
contraints d’abandonner leur pro-
jet et de procéder à une fermeture
définitive. Est-ce l’emplacement
qui n’était pas judicieux, les tarifs
qui étaient excessifs ou encore la
démocratisation des lunettes vir-
tuelles pour les particuliers qui
sont les causes de cet échec ? À
croire que les Mulhousiens
n’étaient pas prêts à se projeter
dans un monde différent de leur
quotidien…
DR
en 4e, est troisième de sa classe.
« Ma famille, certains de mes pro-
fesseurs, mes camarades et mes
amis m’ont permis de m’intégrer
plus rapidement », rapporte la
jeune fille. Son camarade Daniel,
actuellement en 3e et originaire
du Brésil, se confie sur ses angois-
ses passées : « Avant de venir en
France, je pensais que je n’allais
pas me faire d’amis et que je
n’allais pas pouvoir parler fran-
çais. Je suis arrivé en septem-
bre 2016 et ça se passe plutôt
bien ».
Si les cours en UPE2A se passent
de manière plus ludique et per-
mettent d’apprendre en s’amu-
sant, c’est surtout dans la cour de
récréation que la langue se délie…
Quitte à apprendre aussi des gros
mots !
 15 Collège Anne-Frank Illzach 3e 1
Librairie Canal BD : dix ans
et une nouvelle adresse
Après dix ans passés au 12 passage du Théâtre, à Mulhouse, David Bres et son équipe de la librairie spécialisée Canal BD
Tribulles ont écrit une nouvelle page de leur histoire au centre-ville avec une surface de vente triplée et un salon de thé.
Texte et photo : Lucie Aubry, Imène
Djakhdjakha et Sümeyra Tekce
Canal BD Tribulles est une librairie
mulhousienne spécialisée dans le
neuvième art, autrement dit, la ban-
de dessinée. Chaque année, pas loin
de 6000 BD, comics et mangas sont
publiés, de quoi « largement remplir
une librairie », explique David Bres,
31 ans, cofondateur et gérant du ma-
gasin, qui vend quelque 60 000
ouvrages à l’année.
« Un nouveau départ »
Devant cette prolifération de livres et
en raison de l’affluence toujours
croissante de lecteurs, l’ancienne
boutique implantée au 12 passage
du Théâtre, à Mulhouse, était deve-
nue exiguë. Après deux ans de recher-
ches, toute l’équipe de David Bres
s’est installée, fin avril, au 15 rue des
Tanneurs, en plein centre-ville, pour
bénéficier d’un espace beaucoup
plus grand (240 m² contre 80 m²
auparavant) et d’un étage qui per-
met de scinder l’espace en plusieurs
pièces : l’une réservée à la jeunesse,
l’autre consacrée aux mangas et aux
comics, une autre encore spécialisée
dans les occasions et une dernière dé-
diée aux tirages rares, aux figurines
et aux posters. Au rez-de-chaussée,
l’espace est consacré exclusivement
aux bandes dessinées et un salon de
Hakim, biker
hors-la-loi
Jonathan Barkat, Sofiane Telitel,
Lassano Sacko
Parce que le cross bitume n’est
pas considéré comme un sport
en France, Hakim, biker connu
du quartier de la Rotonde, à Ill-
zach-Modenheim, vit sa pas-
sion caché du grand public.
Né dans les quartiers défavori-
sés des grandes banlieues amé-
ricaines, le cross bitume est
pour les jeunes un mode d’ex-
pression à part entière : campés
sur leur motocross ou leur
quad, ils dévalent les rues à tou-
te allure, narguant à la fois les
riverains et la police. Une ma-
nière de s’affirmer quand tout le
monde les abandonne, de se fai-
re entendre, dans tous les sens
du terme. Outre les nuisances
occasionnées, le cross bitume,
c’est un sentiment d’appartenir
à une communauté : les bikers
se déplacent en bande, les ex-
ploits des uns étant relayés par
les autres sur les réseaux so-
ciaux ou sur Youtube. C’est en
regardant des vidéos qu’Hakim
a voulu tenter l’expérience du
rodéo urbain : « J’ai commencé
à faire du cross bitume à l’âge de
11 ans sur un modèle de type
Piwi 50. Je me suis fait influencer
par les grands de mon quartier,
à la Rotonde, puis avec le temps,
on m’a proposé de faire moi-mê-
me des vidéos sur Youtube,
mais je n’ai jamais voulu m’affi-
cher sur les réseaux sociaux. »
Hakim est un as dans sa catégo-
rie : il n’a peur de rien et se nour-
rit d’adrénaline à chaque
acrobatie. Effleurer le sol avec le
crâne « en bavette » est une
technique qu’il a domptée et
qui lui a valu le respect dans le
quartier. L’esprit frondeur, Ha-
kim est conscient des risques
qu’il encourt : « Je ne suis enco-
re jamais tombé, ce n’est pas de
la chance, c’est de la maîtrise…
Quand on vit d’une passion, on
se donne à fond, il ne devrait pas
y avoir de limites », estime-t-il.
COMMERCE
David Bres dans les nouveaux locaux de la librairie Canal BD Tribulles, rue des
Tanneurs, à Mulhouse, lisant « Frank » de Brice Cossu, son dernier coup de cœur. DR
thé a été aménagé pour que les lec-
teurs se sentent à l’aise. « Le 1er août,
Canal BD Tribulles fêtera ses 10 ans.
Ce déménagement sonne comme un
nouveau départ, une nouvelle aven-
ture », précise David Bres.
Alors que de nombreuses boutiques
et librairies souffrent ou ferment à
Mulhouse, l’enseigne Canal BD Tri-
bulles, elle, a le vent en poupe. David
Bres explique cet engouement et ce
succès par « une bonne équipe de
bons libraires, toujours motivés. Je ne
prendrais jamais d’employés qui ne
Stop aux clichés sur la boulimie
Donia Amiar, Sabrine Salah, Myriam
Ait Boussalem et Marwa Mahidi
La boulimie est une maladie psychi-
que qui relève des troubles alimen-
taires. Trop souvent confondue
avec l’obésité ou l’anorexie, elle est
mal connue des adolescents, pour-
tant premières victimes de ses
symptômes. Déconstruire les sté-
réotypes sur cette maladie permet-
tra peut-être de la diagnostiquer le
plus tôt possible, afin que les mala-
des soient rapidement accompa-
gnés. Le point avec Sandra Dusé,
l’infirmière scolaire du collège An-
ne-Frank, à Illzach.
En tant qu’infirmière scolaire,
pouvez-vous nous dire combien de
jeunes sont touchés par la bouli-
mie ?
Près de 3 % des adolescents avec
lesquels je travaille sont touchés
par cette maladie. Le chiffre peut
paraître dérisoire, mais je ne vous
parle que des cas avérés, c’est-à-di-
re, de ceux qui ont été diagnosti-
qués. La boulimie est en quelque
sorte une maladie taboue, les en-
fants qui en sont victimes n’en par-
lent pas, ou peu, ce qui rend les
diagnostics difficiles… À l’adoles-
cence, il est difficile de se considérer
comme malade, de peur d’être reje-
té par les autres, alors que le corps
médical est justement là pour les
accompagner.
Les jeunes sont-ils les premières
victimes de la boulimie ?
À défaut d’être les premières victi-
mes, disons que c’est généralement
à l’adolescence que les symptômes
se déclenchent. Le corps change et
avec lui le regard que portent les
jeunes sur ce corps en mutation.
Quels sont concrètement les
symptômes de cette maladie ?
Les personnes qui souffrent de cette
maladie ressentent une angoisse
profonde et massive en même
temps qu’une impression de vide in-
térieur très important. Pour com-
sont pas attirés par le monde de la
BD, du manga ou du comics ».
Une expérience
de lecture
À Canal BD, l’acheteur est avant tout
considéré comme un lecteur, voire
comme un ami avec lequel on parta-
ge un bon moment, une bonne expé-
rience de lecture. Le sens de l’accueil
et la cordialité sont les maîtres mots
de cette boutique qui accueille entre
50 et 100 passionnés par jour, qui re-
partent généralement avec un pa-
SANTÉ
La boulimie est un trouble complexe qui se caractérise concrètement par des crises
compulsives où la prise alimentaire prend des proportions incontrôlables.
bler ce vide, les malades auront
tendance à manger énormément, à
se remplir la panse comme on dit,
jusqu’à atteindre un point de satu-
ration qui les conduira à vomir ou se
faire vomir.
Est-ce un état permanent ?
Non, la boulimie est certes une ma-
ladie chronique, mais les crises sont
compulsives, c’est-à-dire qu’elles in-
terviennent à des moments précis
de la journée, facilement identifia-
bles d’une crise à l’autre.
Les filles sont-elles plus touchées
que les garçons ?
On peut le dire pour les collégien-
nes, mais au lycée, ce sont les gar-
çons qui développent des troubles
de la conduite alimentaire, en sur-
veillant, de manière presque com-
pulsive, et anxiogène, les
différentes sortes d’aliments qu’ils
consomment. En fait, tout le monde
peut être touché, des filles, des gar-
çons, et ce, dans toutes les classes
sociales. Ce n’est pas une maladie
élitiste !
Une personne grosse est-elle
nécessairement boulimique ?
Le surpoids n’est pas un critère suffi-
samment pertinent pour diagnosti-
quer une boulimie. Il peut relever
d’autres maladies, qui, elles, n’ont
SUP15
nier moyen de 21 € par personne, ce
qui monte le chiffre d’affaires annuel
de l’entreprise à 850 000 € environ.
Paradoxalement, la librairie ne fait
pas de publicité ostensible, elle préfè-
re compter sur le bouche-à-oreille et
sur les grandes conventions annuel-
les auxquelles elle prend part, telles
que Bédéciné qui se tient chaque an-
née en novembre à Illzach. Ce festi-
val, au cours duquel des auteurs de
bandes dessinées rencontrent leurs
lecteurs, est une véritable aubaine
pour Canal BD. L’impact sur les ventes
est considérable : en deux jours, la
boutique mulhousienne récolte une
recette équivalente à une semaine et
demie de ventes traditionnelles.
Il n’y a plus de temps à perdre pour se
rendre à la nouvelle adresse de Canal
BD, rue des Tanneurs, et discuter avec
David Bres de son coup de cœur du
moment : Frank de Brice Cossu.
« C’est l’histoire d’un gamin qui se
retrouve dans le passé, à l’âge préhis-
torique, une époque où les gens ne
connaissaient pas les voyelles… C’est
une super aventure à suivre », assu-
re-t-il.
Y ALLER Librairie Canal BD Tribulles,
15, rue des Tanneurs à Mulhouse. Tél.
03.67.94.12.68 ; courriel : tribulles-
lib@canalbd.net ; internet : www.ca-
nalbd.net
DR
rien à voir avec la boulimie, comme
l’obésité. Il en va de même de l’ano-
rexie… La société fait souvent cet
amalgame à tort, selon lequel une
personne maigre souffre nécessai-
rement d’anorexie, mais c’est com-
plètement faux. Il y a des maigreurs
physiologiques.
Peut-on mourir de boulimie ?
Dans des cas extrêmes, oui, mal-
heureusement. Plus concrètement,
ce sont les vomissements qui peu-
vent déclencher d’autres patholo-
g i e s co m m e le s b rû lu re s d e
l’œsophage, à cause des remontées
acides gastriques, une érosion des
dents ou encore, une perte de liqui-
de, qui, quand il s’agit du potas-
sium, peut entraîner un arrêt
cardiaque et donc la mort.
Comment en guérit-on ?
Cela revient en quelque sorte à vo-
tre question d’origine. La guérison
ne peut se faire que si la boulimie a
été identifiée, diagnostiquée. Alors
le corps médical prendra en charge
le patient. La maladie devra être
traitée conjointement par des mé-
decins, notamment pour ce qui con-
cerne les carences, mais aussi par
un soutien psychologique pour que
le malade reprenne confiance en
lui. En quelque sorte, le premier pas
vers la guérison, c’est de se confier,
de parler…
MARDI 23 MAI 2017
LOISIRS
Les jeux vidéo, un simple jeu ?
Les jeunes âgés de 12 à 17 ans seraient 52 % à jouer une heure par jour aux jeux
vidéo et 25 % plus de trois heures par jour.
Bruno De Faria, Sofiane Benouen-
nane, Adam Sadir, Adhlâne Gha-
lem
Bien que l’univers du jeu vidéo soit
né dans les années 1950-1960, ce
n’est qu’au début des années 2000
que le secteur prend son envol et
touche un public plus large, grâce
à l’arrivée de consoles de jeux
telles que Nintendo, PlayStation et
Xbox, vendues à des prix relative-
ment accessibles. Depuis, le mar-
ché du jeu vidéo n’a pas cessé de
s’étendre au point d’atteindre, en
2017, des proportions incroyables.
D’après le Syndicat des éditeurs de
logiciels de loisirs (Sell), en France,
les jeux vidéos ont rapporté
3,46 milliards d’euros en 2016 et
seraient la deuxième industrie cul-
turelle la plus importante du pays.
Déstresser
et tuer le temps
D’après une autre étude du Sell,
52 % de la population française dit
jouer aux jeux vidéo et l’âge
moyen d’un joueur français était
de 34 ans en 2016. D’après cette
même étude, 56 % des joueurs
sont des hommes et 44 % des
femmes, intéressés avant tout par
des jeux d’action-aventure, bien
que le jeu de foot Fifa 17 soit le
plus vendu. Alors que selon l’Insti-
tut GFK, les Français jouent en
moyenne 12 h 12 par semaine aux
jeux vidéo, les jeunes âgés de 12 à
17 ans sont 52 % à y consacrer une
heure par jour et 25 % plus de trois
heures par jour. Mais quelles sont
conséquences d’une telle pratique
sur la santé ?
Chez les adolescents, les jeux vi-
déo sont incontournables et cer-
tains souffrent même d’une
addiction. Pourtant, jouer de ma-
nière raisonnable (moins d’une
heure par jour) aurait des effets
bénéfiques pour la santé, selon
une étude américaine de l’univer-
sité Brown : cela permettrait de
stimuler le cerveau grâce aux ca-
pacités d’adaptation que le joueur
mobilise lorsqu’il joue contre quel-
La classe
Les élèves de la 3e 1 du collège Anne-Frank, à Illzach, en visite au service des
sports de « L’Alsace », au siège du journal.
L ' A L SA C E
Archives L’Alsace/Thierry Gachon
qu’un, de développer des réflexes
et d’accroître la rapidité. Sans
oublier que pour de nombreux
ados, c’est un moyen de déstresser
et de tuer le temps.
Des conséquences
à haute dose ?
Mais que se passe-t-il pour les 25 %
de jeunes qui passent plus de trois
heures par jour à jouer aux jeux
vidéo ? « Cela peut causer des pro-
blèmes de sommeil comme l’in-
somnie ou d’alimentation comme
l’obésité ou l’inappétence. Une
pratique à haute dose pourrait
également causer des maux de
tête ou des crises d’épilepsie »,
explique le Dr Florence Berthet-Pi-
leyre, médecin généraliste et ad-
dictologue au Cap, à Mulhouse.
D’après une autre praticienne, l’or-
thoptiste Mme Peter, « une durée
de jeu excessive pourrait causer
des problèmes de vues comme la
fatigue oculaire… ». Les jeux vidéo
pourraient également modifier le
comportement social d’un indivi-
du, « violence, isolement, désocia-
lisation » et avoir une influence
négative sur la scolarité avec une
« chute des résultats scolaires, un
manque d’attention », poursuit le
Dr Berthet.
Beaucoup de jeunes rêvent aujour-
d’hui de travailler dans l’univers
des jeux vidéo, et notamment de
devenir gamers professionnels,
mais souvent sans succès, comme
c’est le cas de Julien, un gamer
mulhousien peu connu.
Les jeux vidéos occupent sa vie
près de huit heures par jour. « Il
est vrai que je n’ai pas trop le
temps de sortir avec mes amis, car
mes journées sont très chargées »,
confie-t-il. Julien, comme la plu-
part des jeunes, ne gagne pas sa
vie avec les jeux vidéo. « Je prati-
que l’e-sport et même si j’ai réussi
à gagner un peu d’argent avec les
jeux vidéo, ça ne me suffit pas pour
vivre. C’est pour cela que je tra-
vaille en tant que serveur dans un
café », conclut-il.
Photo L’Alsace/Mathieu Lerch
 16 Collège Jules-Verne Illzach 4e B
Le handicap visuel
pris en charge au collège
Bastien fait partie des collégiens qui fréquentent Le Phare à Illzach, en raison de son problème de vue. Il suit presque
le même programme que les autres collégiens de sa classe. Il témoigne de son accompagnement au collège.
Textes et photo : Nawel Dahmoun,
Ena Celam, Aya Krafi
L’institut Le Phare à Illzach prend en
charge des personnes atteintes
d’une déficience visuelle et auditi-
ve. Le collège Jules-Verne d’Illzach
accueille plusieurs élèves atteints
d’un handicap visuel.
Des accompagnants de cet établis-
sement interviennent aussi au col-
lège pour leur donner en plus des
cours particuliers, un suivi scolaire,
des cours de locomotion et pour les
aider dans le sport.
Témoignages croisés de Bastien, un
des élèves, et Guylaine, son AESH
(Accompagnant d’élèves en situa-
tion de handicap).
Bastien, peux-tu présenter Guylai-
ne qui t’accompagne ?
Bastien : Guylaine est AESH, an-
ciennement AVS (Auxiliaire de vie
scolaire).
Elle m’aide à me déplacer dans le
collège, m’accompagne pendant
les cours, me conseille pour les de-
voirs.
Emploi fictif ?
Nawel Dahmoun, Ena Celam,
Aya Krafi
Hajar Kadiri, juriste libérale, a
accepté de répondre à nos ques-
tions sur les emplois fictifs.
Qu’est -ce qu’un emploi fictif ?
On parle d’emploi fictif lors-
qu’une personne reçoit un salai-
re pour une activité qu’elle
n’exerce pas, en principe dans la
fonction publique. C’est tou-
cher un salaire sans rien faire.
Quel est le taux d’emplois
fictifs ?
La France est particulièrement
touchée dans le monde politi-
que. Je ne pense pas qu’il existe
de statistiques précises vu qu’ils
sont cachés et doivent exister
depuis aussi longtemps que la
politique.
Pourquoi sont-ils interdits ?
Car l’argent public n’est pas uti-
lisé pour le pays mais pour des
usages privés, sans contrepar-
tie. Ce n’est pas conforme au co-
de du travail.
Vive la musique de chambre
Pierre Ringenbach, Lang Kesic,
Nathan SItz, Quentin Henon
Claude Lang, pianiste profes-
sionnel et directeur de l’ADMC
(Association pour le développe-
ment de la musique de cham-
bre), organise un concours
tous les deux ans pour récom-
penser des musiciens. Il a eu
lieu du 6 au 9 avril 2017 à
l’Espace 110 d’Illzach. 30 en-
sembles venus de toute l’Euro-
p e y o n t p a r t i c i p é. Le s
musiciens sont âgés de moins
de 35 ans. Les ensembles vont
du trio au dixtuor : ensemble
comprenant de trois à dix ins-
trumentistes. Six prix ont été
décernés à la fin du concours.
Comme nous l’a expliqué
ENSEIGNEMENT
Bastien, qui fréquente Le Phare d’Illzach, et Guylaine, son AESH qui l’accompa-
gne dans les cours au collège Jules-Verne.
Est-ce que tu suis le même pro-
gramme scolaire que tes camara-
des ?
Bastien : Oui, presque dans tous les
cours, sauf en mathématiques, en
technologie et en arts plastiques,
parce que c’est plus sur le visuel ou
la technique. Par contre, en géogra-
phie, on utilise des cartes en relief.
Est-ce qu’il y a d’autres interve-
nants du Phare au collège ?
Michel Muller est animateur à la radio associative MNE de Mulhouse où il intervient régulièrement. Il a bien voulu répondre à nos questions
pour mieux comprendre son travail.
Nawel Dahmoun,
Ena Celam, Aya Krafi
Riche de son expérience profes-
sionnelle, Michel Muller inter-
vient comme animateur à la radio
MNE, qui diffuse à Mulhouse. Il
nous explique sa passion.
Quel parcours avez-vous fait
pour arriver jusque-là ?
J’ai d’abord fait du journalisme
dans la presse écrite. Puis, j’ai
travaillé pour une radio marocaine
en faisant une tribune hebdoma-
daire. Plus tard, je me suis installé
à Mulhouse. Là, je me suis lancé
dans la confection d’un journal sur
internet dans lequel on peut pu-
blier des articles écrits mais aussi
audio. Radio MNE m’a demandé
d’animer une émission hebdoma-
daire et une chronique matinale
tous les jeudis. J’ai dit banco.
Pourquoi êtes-vous dans cette
radio ?
Claude Lang, la musique de
chambre est un style musical
qui se joue à trois ou quatre
instrumentistes. Autrefois, ils
se déplaçaient dans les mai-
sons des différents commandi-
taires. Les instruments
devaient donc être transporta-
bles pour aller de maison en
maison : violon, flûte,…
Aujourd’hui, la musique de
chambre se joue en spectacle
sur scène. Certains instru-
ments sont alors arrivés com-
me le piano. « Nous avons
choisi ce genre musical car il
est peu connu du grand public.
Ce concours se fait à Illzach car
le créateur André Jaeger est un
Illzachois », a-t-il précisé.
DR
Bastien : Plusieurs personnes vien-
nent en renfort. Par exemple, Lucie
et Simone, enseignantes spéciali-
sées, qui m’aident pour la géogra-
phie, le français et aussi à lire le
braille abrégé et à écrire avec le
braille sense.
Ghislaine : Le braille prend beau-
coup de place dans les cours. Un
livre de 191 pages équivaut à quatre
tomes de livres en braille de 100
pages imprimées sur papier épais.
La passion d’informer
Le studio d’enregistrement de la radio MNE est situé à Mulhouse.
J’aime beaucoup le format d’ex-
pression radiophonique.
Le contact avec l’auditeur est plus
direct que dans la presse écrite.
Cette radio est une radio associati-
Lacrim
Sana Abdelkrim, Manel Ben
Argui, Hasni Nadji et Rayane
Laamri Amine
Karim Zenoud, baptisé La-
crim, est né en 1985, c’est un
rappeur parisien. En 2017, il
sort une série et un album
Force et Honneur dont il fera
une série. Le rappeur a été en
prison deux ans suite à un
clip tourné avec de vraies ar-
mes. Sa série en quatre épi-
sodes est diffusée sur sa
chaîne Youtube Lacrimvevo.
Elle parle de sa vie quotidien-
ne, lorsqu’il sort de prison et
montre armes, drogues, rè-
glements de compte, sexe…
et peut être violente pour un
jeune public.
SUP16
Comment fais-tu pour écouter le
professeur ?
Bastien : Quand il y a du bruit en
classe, c’est compliqué d’écouter le
cours, mais j’essaie. Guylaine
m’aide en répétant ce que le profes-
seur a dit ou en reformulant de fa-
çon à ce que je comprenne.
Est-ce qu’il y a des personnes qui
se moquent de ton handicap ?
Bastien : Oui, cela est déjà arrivé
mais cette personne a arrêté. Si cela
arrive, Guylaine peut intervenir en
prévenant le professeur principal,
la vie scolaire et le principal pour
une sanction.
Maîtrises-tu le braille ?
Bastien : Je sais écrire le braille com-
me toutes les personnes atteintes
d’une déficience visuelle. C’est in-
dispensable pour communiquer et
lire des documents.
Ghislaine : J’ai appris le braille en
un mois avec une Perkins (machine
mécanique et portable pour écrire
en braille), il faut s’entraîner régu-
lièrement pour avoir un bon niveau.
SOCIÉTÉ
Archives L’Alsace
ve, indépendante et qui me laisse
une liberté de parole totale.
Êtes-vous bénévole ou salarié ?
Dans cette radio, je suis bénévole
La classe
Visite de la classe de 4e B du collège Jules-Verne d’Illzach autour de Mathieu Lerch, responsable du service Iconographie
du journal L’Alsace à Mulhouse.
MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E
SPORT
Une autre boxe
Textes et photo
Amani Brihoum, Salih Genc,
Bilal Kaddour Mrabti
La boxe anglaise est un sport
qui permet de canaliser son
énergie, de s’entretenir physi-
quement. « C’est pour cela que
j’aime ce sport », explique Bilal
Kaddour licencié à l’Asim (Asso-
ciation sportive Illzach-Moden-
heim).
Il explique les raisons qui l’ont
poussé à enfiler les gants. « J’ai
commencé à boxer, il y a deux
ans, à l’âge de 12 ans. Au début,
je ne souhaitais pas m’inscrire
dans un club car je ne connais-
sais pas cette discipline ».
La boxe anglaise ne se pratique
qu’avec les pieds contrairement
aux autres sports de combat
(muhay thaï, boxe française…).
Dans tous les cas, les boxeurs
qui pratiquent cette version dite
anglaise, tentent d’éviter les
coups de leurs adversaires. Bilal s’entraîne chaque semaine à
Mais ils font tout pour essayer la boxe anglaise. DR
de les toucher. « Des points sont
alors attribués à chaque coup. hors de combat (par knock-out).
Mais il y a une règle, chaque « C’est-à-dire que ce dernier est
coup porté doit être considéré dans l’incapacité de se relever
comme net, précis et puis- et de reprendre le combat après
sant », précise ce sportif. le compte de dix secondes de
l’arbitre ».
À la fin du combat le boxeur
ayant le plus de points est dé- Et Bilal Kaddour d’indiquer :
claré vainqueur. La victoire peut « Je m’entraîne chaque semaine
également être accordée si un et c’est un sport qui m’apporte
combattant met son adversaire beaucoup ».
car je bénéficie d’une retraite liée ture de tous les journaux parus le
à mon activité professionnelle pré- jour même et j’en retiens l’essen-
cédente. tiel. Ensuite, je prends du temps
pour me documenter sur le sujet
Pensez-vous rester dans ce mé- de ma prochaine chronique, cela
tier toute votre vie ? peut durer deux jours. Je réunis
l’équipe technique et rédaction-
Oui, car c’est plus qu’un métier nelle pour faire le conducteur de
pour moi. C’est une passion d’in- l’émission, c’est-à-dire son dérou-
former et de contribuer aux dé- lé.
bats démocratiques.
Quelle personne rencontrée vous
Si on voulait travailler dans la a le plus marqué ?
radio, quels conseils nous don-
neriez-vous ? Beaucoup de gens que j’ai rencon-
trés m’ont marqué mais ce sont
De bien apprendre la syntaxe, souvent des anonymes d’une
d’avoir l’esprit de synthèse et le grande sincérité qui m’ont laissé
souci d’honnêteté intellectuelle, les meilleurs souvenirs, comme
de s’intéresser à l’actualité et aux l’interview de réfugiés sans pa-
événements qui se passent aussi piers et sans domicile.
bien localement que globalement.
Quelle est votre radio préférée ?
Pourriez-vous nous décrire une
journée à la radio ? France Culture, car sur cette radio
on prend le temps d’approfondir
Le matin, je commence par une les sujets et on les traite d’une
revue de presse, c’est-à-dire la lec- manière pluraliste.
Photo L’Alsace
 17 Collège Katia et Maurice Krafft Pfastatt 4e D
Éducateur spécialisé,
un métier épanouissant
Nous avons questionné Emilien Dugravot et Johanna Braunschweig, éducateurs spécialisés à la Protection
judiciaire de la jeunesse (PJJ).
Manel Achoub, Leïna Weiss, Justi-
ne Bussmann, Hayat ImalouI
Saber, Cheyma Ouled-Cheikh
D’après les éducateurs spécialisés,
leur travail consiste à aider les
publics fragiles comme les délin-
quants, les demandeurs d’asile,
les SDF, plus généralement les per-
sonnes ressentant un mal-être. Un
éducateur accompagne les person-
nes en difficulté dans toutes les
tâches de la vie quotidienne, so-
ciales, physiques et administrati-
ves. Il les rencontre à leur
domicile.
Pour Johanna, éducatrice spéciali-
sée est un métier où l’on ne s’en-
nuie jamais et qui est très varié,
puisqu’elle peut intervenir auprès
d’enfants, d’adultes, d’handica-
pés, de délinquants…
Un travail d’équipe
Pour Émilien, l’attrait de ce travail
est le fait de se rendre utile en
guidant les personnes en détresse
et en particulier les jeunes qui ont
commis des infractions. Cet échan-
ge avec les jeunes délinquants lui
permet d’apprendre de nouvelles
choses chaque jour et de créer de
nouveaux dispositifs pour les
aider. Il a le sentiment que les
jeunes font des progrès, s’amélio-
rent à son contact : c’est un travail
Papot’âge en tout’âge
Nathan Prelis, Anis Idoudi, Aziz-Can
Ablak, Bendrit Hadergjonaj, Rui
Jorge Pinto Ferreira
Du 12 octobre au 21 mars, les latinis-
tes de la classe de 4e du collège de
Pfastatt ont élaboré un projet sur le
long terme avec des résidents de la
maison de retraite Korian La Coton-
nade (ex maison de retraite René
Hirschler) dans la commune. Durant
ces rencontres intergénérationnel-
les, les élèves ont partagé leurs acti-
vités telles que des selfies, des filtres
sur des applications de réseaux so-
ciaux… Les personnes âgées ont
également partagé leur vécu de
tous les jours à leur époque. À l’éco-
le, c’était l’écriture à la plume, la
séparation entre les garçons et les
filles. Ils nous ont raconté leurs his-
toires et expliqué le mode de vie pas-
sé sans toutes ces aides
numériques.
« Au début c’était
très bizarre… »
Ce projet qui a été mis en place par
Delphine Kaboudi, Sylvie Morais et
La classe
La classe du collège de Pfastatt.
PROFESSION
Emilien et Johanna expliquent le métier d’éducateur spécialisé.
d’équipe. Ils sont amenés à tra-
vailler avec de nombreux partenai-
res (éducateurs nationaux, autres
éducateurs…). Ils travaillent géné-
ralement avec des jeunes entre 14
et 18 ans (cela peut aller de 10 à
21 ans).
Ils sont souvent assimilés à la
police. Ils ne peuvent pas tout
maîtriser. Pour le cas des jeunes
délinquants, il faut être mandaté
par le juge pour pouvoir interve-
nir. Même s’ils sont choqués par
INTERGÉNÉRATIONNEL
La rencontre entre les 4es et les personnes âgées a été très appréciée.
sa classe de 4e latinistes, nous a per-
mis de partager de bons moments. Il
s’est dégagé un ressenti général que
nous pouvons résumer en deux
phrases : « L’ambiance était sympa-
thique, nous avons beaucoup appré-
cié leur compagnie […] au début,
c’était très bizarre de comparer les
deux générations mais nous nous
sommes vite habitués à leur présen-
ce. Ce projet nous a vraiment intéres-
sé, c’était très agréable ; un lien fort
des faits, tout s’efface après avoir
parlé avec le jeune en question.
« Dans ce métier, on ne peut pas
travailler avec les jeunes en étant
distant mais il ne faut pas montrer
son attachement à un jeune. » Les
jeunes ne choisissent pas leur réfé-
rent donc l’éducateur doit faire en
sorte que le courant passe. La
plupart des jeunes sont impliqués
dans des trafics de stupéfiants,
des vols ou des violences. Les
jeunes ne rencontrent pas que des
éducateurs, mais aussi des psycho-
DR
s’est créé. » Cette rencontre intergé-
nérationnelle a permis à certains ré-
sidents de la maison de retraite de
rencontrer la jeunesse actuelle. Del-
phine Kaboudi, qui est animatrice
sociale à la maison de retraite Korian
de Pfastatt à mi-temps et stagiaire
au Centre de réadaptation de Mul-
house, est au cœur de ce projet,
c’est elle qui a tout organisé. L’objec-
tif était de renouer un lien entre les
personnes âgées et les plus jeunes.
Photo L’Alsace/ Isabelle Lainé
SUP17
DR
logues et/ou des médecins. Un
éducateur prend en charge envi-
ron 25 à 30 jeunes. Son rôle lors
d’une audience est de présenter le
dossier du jeune au juge et de
l’aider à prendre sa décision.
Pour devenir éducateur spécialisé
il faut un bac général et passer un
concours d’entrée à l’école des
éducateurs pour obtenir un diplô-
me d’État. Les études sont payan-
tes. Elles durent trois ans et sont
ponctuées de nombreux stages.
Découverte de la biscuiterie Albisser
La plus vieille biscuiterie de spécialités alsaciennes située à Pfastatt fabrique des
biscuits, des meringues et des madeleines depuis plus de cent ans.
Séréna Burgy, Lucas Sutter,
Sheyma Dinate, Aboubakar
Laridja
La biscuiterie Albisser a été
créée par Joseph Albisser et sa
femme en 1946. L’arrière grand-
père de Joseph Albisser, né en
1852, a commencé à faire du
pain à la fin du 19e siècle. Il
faisait le pain pour les Français
pendant la Seconde Guerre Mon-
diale, mais le pain ne deviendra
pas la spécialité de la biscuiterie.
Il était le premier à fabriquer en
Alsace les biscuits « Champa-
gne » appelés maintenant bou-
doirs.
Les pâtissiers de cette société
ont créé le biscuit cuillère, le
bretzel, la meringue, la madelei-
ne. Ils vendent également des
macarons, des boudoirs d’Alsa-
ce… En tout une trentaine de
sortes gâteaux sont fabriqués
dans la biscuiterie. Les boudoirs
d’Alsace ainsi que les meringues
sont les plus vendus.
La biscuiterie Albisser, c’est une
histoire alsacienne qui se trans-
Visite à l’hôpital de Pfastatt
Mouaad Kaabar,
Cheima Berrahou, Méva Duran,
Yasmine Souici
Un groupe de la classe de 4e D du
collège a été accueilli à l’hôpital
de Pfastatt par la directrice des
soins, Mme Schmitt Beaufils.
L’hôpital de Pfastatt a été fondé
en 1877. À cette époque il y avait
beaucoup de personnes âgées
qui avaient besoin de soins, donc
MARDI 23 MAI 2017
CITOYENNETÉ
Conseil municipal des jeunes
Le conseil municipal des jeunes lors d’une réunion.
André Marchal, Max Guyon,
Kylian Ruby, Rayane Hoummady,
Loïc Keller
Nicolas Zimmermann et Fatima
Kueny nous ont expliqué qu’André
Lichtlé, ancien maire de Pfastatt, a
mis en place le conseil municipal
des jeunes (CMJ) dans les années
1990. Aujourd’hui, ce conseil est
constitué de 29 jeunes, de trois
élus et de deux fonctionnaires. Ces
jeunes, qui résident à Pfastatt,
sont volontaires. L’objectif est d’ap-
porter des idées novatrices pour
améliorer la vie de la commune.
La construction du City-stade était
une idée du CMJ. « Les réunions du
Brève
Le O’malo gagne plus
d’argent grâce à la loi ?
Le 26 janvier 2016 la loi pour la
lutte contre l’obésité a consisté à
supprimer les boissons à volonté
dans tous les fast-foods. Nous
avons interrogé la propriétaire du
O’malo de Pfastatt pour connaître
son avis et pour savoir si cela avait
apporté des changements au ni-
ENTREPRISE
La biscuiterie Albisser peut se visiter une fois par mois.
met depuis trois générations,
depuis plus de 60 ans. Actuelle-
ment cette usine a été reprise
par Céline Albisser, la petite-fille
de Joseph Albisser. Toute la fa-
mille est diplômée de l’École
nationale de la biscuiterie fran-
çaise. La biscuiterie Albisser est
une entreprise familiale qui em-
ploie une quinzaine de salariés.
Elle utilise des méthodes artisa-
nales. Elle a des fours gigantes-
ques pour cuire toutes sortes de
gâteaux.
la municipalité a décidé de cons-
truire un hôpital sur un terrain
inexploité. Il y a deux sortes de
patients : les résidents et les pa-
tients extérieurs qui viennent
pour des urgences. On compte
approximativement 50 person-
nes en polyclinique et 50 person-
nes en radiologie. Il y a trois
services : le service psychiatri-
que, le long séjour et les urgen-
ces. 298 personnes travaillent
dans cet hôpital dans les diffé-
L ' A L SA C E
DR
CMJ ont lieu dans la salle du Con-
seil de la mairie », nous a expliqué
Nicolas Zimmermann. Par ailleurs,
le CMJ permet aux adultes de gar-
der contact avec les jeunes et de
connaître leurs besoins, leurs dé-
sirs et leurs souhaits car cela con-
cerne leur avenir.
« À Noël, pour le Téléthon, les jeu-
nes donnent des peluches et autres
objets aux gens contre le don qu’ils
ont fait », nous a également expli-
qué Fatima Kueny. Par son existen-
ce, donc, le CMJ est important pour
Pfastatt. Il permet de créer des
lieux, des activités et apporte un
nouveau souffle et de la fraîcheur
au sein de la commune.
veau de la fréquentation ou de
leur chiffre d’affaires. D’après elle,
les chiffres restent stables. Néan-
moins, certains clients sont déçus,
mais restent fidèles. Grâce à cette
loi toutefois, le O’malo gagne plus
d’argent puisque les clients n’ont
plus droit qu’à un seul verre.
Nous espérons que cette loi contri-
buera à réduire l’obésité chez les
consommateurs.
Photo L’alsace/Jean Francois Frey
Les biscuits Albisser sont mis en
vente sur le site internet :
www.biscuiterie-albisser.fr, ainsi
que dans le magasin d’usine
située 1 rue de la Biscuiterie à
Pfastatt. On peut aussi les trou-
ver dans certains supermarchés
comme Super U et Intermarché
Pfastatt, ainsi que dans d’autres
supermarchés des villes voisines
mais on y vend moins de varié-
tés. Une fois par mois, il est
possible d’aller visiter la biscui-
terie pour 4,50 €.
rents services et corps de mé-
tiers. Ils travaillent à peu près dix
heures par jour. L’hôpital accepte
aussi des stagiaires venant de
différents lycées ainsi que des
élèves infirmiers. Les personnes
âgées mangent dans une salle à
manger commune ou dans leurs
chambres selon leur état de san-
té. La présence de cet hôpital est
vitale pour la commune de Pfas-
tatt grâce à sa proximité avec les
patients qu’il accueille.
 18 Collège Kennedy Mulhouse 4e 2
« Monte sur le ring,
fais kiffer ton talent ! »
52 victoires sur 60 combats chez les amateurs : Moussa Gary fait peu à peu son trou dans le monde de la boxe et
aborde le monde professionnel avec passion.
Aissata Gary, Lyna Cheriet,
Dilara Kharaman Ilbeyi
Moussa Gary est un jeune boxeur de
21 ans qui exerce son sport au Boxe
olympique de Cernay (BOC). Il entre
progressivement dans le monde pro-
fessionnel.
SON PARCOURS.- Moussa Gary a com-
mencé à boxer un an après le décès de
son père, afin de canaliser son trop-
plein d’énergie. Au début de l’année
2012, il a participé à des champion-
nats en précombat. Grâce à eux, il a
fini champion du Haut-Rhin et vice-
champion de France, acquérant ainsi
une certaine notoriété.
Au départ, sa mère était inquiète et ne
voulait pas qu’il devienne boxeur car
elle estimait qu’il s’agit d’une activité
MÉTIER
Peintre mais femme d’abord
Hilal Ozmen, Océane Wurth,
Djuliana Suljic
Laura Hertrich est une Mulhou-
sienne de 26 ans, mère d’une peti-
te fille de 8 ans.
Elle est peintre en bâtiment depuis
deux ans dans le Nord-Pas-de-Ca-
lais. Elle est la seule femme de son
équipe, dans ce métier majoritai-
rement occupé par des hommes.
Pourquoi as-tu choisi ce métier ?
J’ai voulu faire un métier manuel,
donc je suis allée à l’Afpa pour
effectuer une formation de peintre
en bâtiment.
Comment se comportent tes
collègues hommes face à une
femme peintre en bâtiment ?
Les hommes ayant moins de 40
ans ne faisaient aucune différence
entre moi et les autres. Les plus
âgés n’étaient pas très heureux
d’avoir des femmes dans l’équipe.
As-tu déjà dû faire face à des
paroles sexistes ?
Oui, par exemple : « Une femme
n’a pas assez de force pour ce
métier », « Va laver les pinceaux,
c’est facile pour toi. ».
Est-ce qu’on te fait confiance
dans ton travail ?
Malgré la misogynie de certains de
mes collègues, ils savaient que je
travaillais avec minutie. Ils me lais-
saient peindre seule des supports
complexes. C’est une certaine for-
me de confiance…
La classe
La 4e2 du collège Kennedy attentive aux explications concernant le JDE.
BOXE
Moussa Gary lors d’un gala du Boxe olympique Cernay.
dangereuse. Cependant, elle lui a tout
de même payé les licences jusqu’à 17
Laura Hertrich. DR
Es-tu épanouie dans ce métier ?
Oui, j’aime mon métier. Il n’y a
rien de plus gratifiant qu’un travail
bien fait et d’en être félicitée.
Trouves-tu ce métier difficile ?
Il faut posséder une certaine for-
me physique. Mais rien n’est diffi-
cile quand on aime ce que l’on fait.
Ton salaire est-il égal à celui de
tes collèges hommes ?
Je ne pense pas ! Mais mes collè-
gues ne me disent pas combien ils
gagnent.
Est-ce que tes déplacements ont
des conséquences dans ta vie de
mère ?
Ma fille me manque et je lui man-
que aussi quand je pars en dépla-
cement. Lorsque l’on se retrouve,
c’est magique, on arrive à oublier
cette longue et dure semaine.
Photo L’Alsace/Mathieu Lerch
Photo L’Alsace/Vincent Voegtlin
ans pour qu’il réalise ses rêves.
Aujourd’hui, elle est fière de lui et
PORTRAIT
Surveillant au collège
ou footballeur au FCM ?
Christelle Tran, Stone Mumbella,
Atmane Mouammine,
Avel Ismailova
Samir Kecha est âgé de 29 ans. Il est
surveillant au collège Kennedy de
Mulhouse et joueur de football au
FC Mulhouse. Comment arrive-t-il à
concilier les deux activités ?
À quel âge as-tu commencé à jouer
et comment as-tu découvert le
football ?
J’ai commencé le football à l’âge de
5 ans sur le terrain à côté de chez
moi. Je me suis ensuite inscrit en
club.
Considères-tu ce sport comme ta
passion ou ton métier ?
Le football est une passion mais j’ai
réussi à en faire mon deuxième mé-
tier.
Comment parviens-tu à concilier
tes deux métiers ?
Je m’entraîne tous les matins et je
travaille au collège les après-midi,
Les médiateurs à l’œuvre
Ils sont 16 au collège Kennedy, 16 dont le rôle est de mettre en présence des élèves en situation de conflit et de les
aider à surmonter leurs disputes.
Yusuf Gulsum et Bilel Benhamed
avec la participation de Badis
Hocine et Onèro Angueko
Les médiateurs sont un groupe
d’élèves dont le rôle est de faire
discuter les élèves qui ont des
conflits et de les aider à se
réconcilier.
La médiation au collège Kennedy
a commencé le 6 mars 2017.
Qui sont les médiateurs ?
Les médiateurs sont choisis par-
mi les élèves de 5e car ce sont les
élèves qui resteront le plus long-
temps au collège. Alors que les
élèves de 6e sont encore trop
jeunes pour remplir ce rôle. Les
élèves sont volontaires pour ac-
complir cette mission et font des
lettres de motivation.
Il y a 16 médiateurs au collège
Kennedy. C’est Mme Rampon,
une des conseillères principales
SUP18
vient le supporter à ses combats car
elle a vu qu’il avait un énorme poten-
tiel. Pour être à ce niveau, Moussa Ga-
ry consacre beaucoup de temps à la
boxe. Il s’entraîne deux heures par
jour, du lundi au samedi. Son salaire
est suffisant pour arrondir les fins de
mois mais pas assez pour en vivre : il
travaille donc à côté en tant qu’anima-
teur.
SES PERSPECTIVES.- Grâce à sa volonté
et après 52 victoires sur 60 en ama-
teur, il a gagné trois combats profes-
sionnels et ne connaît aucune défaite.
Puisqu’il a enchaîné les victoires, il a
été repéré par la fédération, il a signé
en janvier 2017 et va poursuivre sa
passion.
Sa devise : « Monte sur le ring, fais kif-
fer ton talent ».
Samir Kecha lors du match entre le FC
Mulhouse et Saint-Louis.
Photo L’Alsace/Jean-François Frey
excepté le lundi où je passe toute la
journée au collège.
Le métier de surveillant te plaît-il ?
Oui, je suis aussi éducateur sportif
pour faire découvrir aux plus jeunes
les vertus du sport.
Combien gagnes-tu par match
gagné ?
150 euros par match gagné.
SOCIETE
d’éducation (CPE) du collège Ken-
nedy qui supervise le dispositif.
Les adultes, les CPE, les profes-
seurs, les surveillants, n’assis-
tent pas les médiateurs. Ces
derniers travaillent seuls !
Les élèves concernés mettent
une lettre dans une boîte aux
lettres qui se trouve à l’accueil
du collège. À la fin de la discus-
sion, il n’y a pas de sanction.
Depuis le début, il y a eu trois
conflits résolus par ce dispositif.
Nous avons discuté avec Badis
Hocine et Onèro Angueko, deux
des médiateurs, qui nous ont
expliqué leur rôle.
Pourquoi avez-vous choisi
d’être médiateurs ?
Parce qu’on a trouvé ça intéres-
sant. Nous nous sommes occu-
pés de plusieurs cas.
MARDI 23 MAI 2017
MUSIQUE
Le rap et l’immobilier
Laura Fiechter, Selmir Ahmetovic,
Serkan Ozveren, Noheyla Ouakrim
Elie Wirtz est agent immobilier
mais aussi rappeur. Son nom d’ar-
tiste est Elijah. Son objectif : mon-
trer une bonne image de Mulhouse
et de ses jeunes habitants.
Pourquoi agent immobilier ?
Parce que dans ce travail, il y a de
l’humain, des relations avec des
gens, de la vie. Avant d’être agent
immobilier, j’étais comptable. Et je
compte continuer à mener les deux
activités. L’immobilier, c’est ma
passion et le rap aussi. Il faut vivre
ses rêves !
Est-ce compliqué de faire du rap
en exerçant ce métier ?
Non, je fais mon travail à fond. Je
pratique le rap comme du sport :
c’est mon loisir.
Mais pourquoi le rap ?
J’ai commencé en 2010, à faire du
rap classique, c’est-à-dire un rap
sans violence ni vulgarité. Pour
moi, c’est le meilleur moyen de
s’exprimer !
Écris-tu tes chansons ?
Oui, je fais l’instrumental et les
paroles.
Qu’est-ce qui t’inspire ?
Je m’inspire de beaucoup de cho-
ses : de la nature, de la terre, des
hommes, des femmes, de ce que je
vois, de ce que j’entends. De la vie
des quartiers aussi : des rues sales
pour les rendre plus propres.
PARCOURS
39 ans de restauration
Chouki Taalbi, Nazmi Olgun,
Mazlum Ocalan
M. Thuet est un restaurateur mul-
housien, actuellement à la retraite.
Le restaurant « Les Caves du vieux
couvent » lui a appartenu durant
39 ans. Quel a été son parcours ?
Avant de travailler dans la restaura-
tion, M. Thuet a servi dans l’armée.
Cependant, cela ne lui plaisait pas.
Il a donc décidé de reprendre ses
études. En travaillant énormé-
ment, il a obtenu son brevet de
compagnon. Il a ensuite passé un
CAP cuisine pour réaliser sa pas-
sion.
Quelques-uns des 16 médiateurs du collège Kennedy.
Êtes-vous satisfaits ?
Oui, nous sommes satisfaits car
nous trouvons intéressant de
trouver des solutions à des per-
sonnes qui ont besoin d’aide.
Comment avez-vous réussi à
régler les conflits ?
En proposant des solutions aux
L ' A L SA C E
Elie Wirtz, alias Elijah, 26 ans, rappeur
et agent immobilier. DR
Tes parents t’ont-ils soutenu ?
Mes parents me soutiennent à
100 % : ce sont mes premiers fans.
Comptes-tu faire un album ?
Oui, il y a un album prévu en fin
d’année et je ferai une « mixtape »
en juin avec des « featuring ». Mes
morceaux passent aussi sur NRJ et
sur une radio mulhousienne.
Quelqu’un d’autre dans ta fa-
mille fait-il du rap ?
Oui, ma petite sœur ! Et elle va
bientôt sortir un clip.
Comment t’es-tu fait connaître ?
J’ai commencé sur Youtube avec
mon premier clip sorti le 15 août
2016 et tourné à Mulhouse. Mon
but, c’est de représenter la ville de
Mulhouse sous un jour positif.
VOIR
https ://www.youtube.com/
watch?v=ir9qo00zqGk
Après avoir acheté son restaurant,
il l’a fait évoluer. Durant les derniè-
res années, il proposait des spécia-
lités locales comme le foie gras, la
choucroute ou bien encore des
fleischnaka. Le tout fait maison.
M. Thuet a travaillé dans la restau-
ration de 25 à 64 ans. Il est aujour-
d’hui heureux d’être à la retraite,
car il a « assez travaillé pendant
toutes ces années » !
Mais l’aventure continue : le res-
taurant a été repris, il conserve le
même esprit et il accueille toujours
de nombreux clients. M. Thuet, lui,
y passe encore très souvent.
DR
élèves pour éviter les problèmes
et vivre dans un bon cadre de vie.
Comment vos camarades ont-ils
réagi ?
Au début, ils se sont moqués de
nous, mais on a su faire face à
toutes leurs critiques et on avan-
ce pour réaliser un bon travail de
médiateurs.
 19 Collège Kennedy Mulhouse 4e 3 MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E

INTERNET
Danse avec NWE
Katheleen Tavres, Zinedinne Amda-
ni, Dounia Achchab, Ynes Ettouil
Le site internet Niggaz with en-
jaillement a été créé en décem-
bre 2014 et veut promouvoir de
nouveaux talents, en particulier
des chanteurs et des danseurs
afro-urbain. Rencontre avec l’un
des deux fondateurs mulhousiens
du site.
Qui êtes-vous ?
Nous préférons rester anonymes
mais nous habitons Mulhouse et
nous sommes tous les deux caris-
tes. NWE est notre passe-temps et
nous gérons une équipe d’une
trentaine de personnes réparties
dans différents pays qui réunit des
danseurs, réalisateurs, beat ma-
ker, D.J…
Comment vous est venue l’idée
de créer ce site ?
nant les enfants d’Afrique. Cet
argent sert à payer des soins médi-
caux, des fournitures scolaires ou
encore des vêtements. On utilise
l’esprit de la danse pour le faire.
Combien avez-vous de visiteurs ?
Plus de 30 000 visiteurs par jour.
Sur Facebook, 800 000 visiteurs
sont venus en deux ans et 19 000
personnes nous suivent depuis fé-
vrier 2017. Sur Instagram nous
avons 788 000 followers, 17 000
Un défi à hauts risques
Un challenge venu de Russie atteint notre pays, et donc Mulhouse. Il peut se révéler dangereux pour les jeunes qui
veulent le relever.
Edit Kamberi, Mamadou Soire,
Amar Custic, Chady Hissar,
Wassim AlI Srihen
Le Blue whale challenge est un défi
venant de Russie consistant à ac-
complir 50 défis en 50 jours. Les
premiers ne sont pas violents. Il
faut par exemple se dessiner une
baleine sur le bras, écouter de la
musique triste, regarder un film
déprimant… Mais au fil du temps,
les demandes deviennent de plus
en plus violentes : elles vont de la
scarification jusqu’à la possibilité
de suicide. Comment expliquer le
succès de ce phénomène ? Nous
SOCIÉTÉ
avons interviewé, sous couvert
d’anonymat, un collégien âgé de
13 ans tenté par ce défi dont l’is-
sue peut être mortelle.
Comment as-tu découvert le Blue
whale challenge ?
J’ai découvert ce challenge sur les
réseaux sociaux, mais aussi grâce
à des proches qui m’en ont parlé.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de
relever ce défi ?
J’ai eu envie de connaître mes
limites et de prouver mon coura-
ge. Je trouvais également que ma
vie manquait d’aventure.
Comment et pourquoi as-tu
arrêté ?
J’ai décidé d’arrêter car cela allait
à l’encontre de ma personnalité :
j’aime trop la vie pour ces challen-
ges. J’ai donc informé mon « par-
rain » de cette décision. Mais
contrairement aux menaces an-
noncées, je n’ai eu aucun problè-
me.
Quelles émotions as-tu éprou-
vées pendant ton challenge ?
Pendant mon challenge, j’étais
triste mais je ne voulais pas tom-
ber dans la dépression, même si je
me sentais mal dans ma peau.
Que penses-tu des créateurs de
ce jeu et pourquoi ?
Je pense que les créateurs de ce jeu
ont fait une grave erreur en créant
ces défis car ils empêchent les
adolescents en dépression d’aller
mieux.
Certains se suicident alors qu’ils
n’ont aucun problème, par pur
défi.

L’aventure NWE a commencé sur le

parking d’un McDonald’s à Kehl,
en Allemagne, près de Strasbourg.
Pourquoi ce nom ?
Nous avons choisi ce nom car il fait
référence aux personnes de cou-
leur. Niggaz with enjaillement
veut dire qu’il faut venir s’amuser
avec nous.
Pourquoi ce site ?
Son but est de trouver des fonds
afin d’aider des associations cari-
tatives, notamment celles soute-
INSOLITE
sur Twitter et 30 000 abonnés sur
YouTube.
Pensiez-vous que le site allait
avoir un tel succès ?
Non. Tout est parti d’un défi qui a
aujourd’hui pris une ampleur in-
ternationale !
Comment voyez-vous l’avenir ?
Nous voyons l’avenir du site com-
me un média international afro-ur-
bain.
CLIQUER URL du site : niggazwi-
thenjaillement.com
SPORT
Tireur sportif et motivé
Maxime Lorentz, Ayoub Belfkih,
Théo Lefebvre
Avez-vous déjà entendu parler du
tir sportif à la carabine ? Théo
Lefebvre, élève au collège Ken-
nedy, tire à la carabine à plomb 10
mètres au club Saint-Etienne de
Mulhouse.
Qu’est-ce que le tir sportif ?
Le tir sportif est un sport de préci-
sion qui consiste à tirer sur une
cible en carton à dix mètres avec
une carabine à plomb à air compri-
mé.
Théo Lefebvre en action.
pour pratiquer le tir ?
Il faut du physique, du mental, et
surtout de la motivation.
SANTÉ
Lumière sur les écrans
Aymen Stiti, Abdessamad Tarajja,
Sinan Kaya
Les écrans sont utilisés par quasi-
ment tout le monde de nos jours.
Mais en connaît-on les éventuels
dangers ? Nous avons interviewé
un opticien mulhousien pour nous
éclairer sur le sujet.
Quels sont les effets des écrans
DR sur les yeux ?
Depuis un an, des études ont été
menées et ont prouvé que les ef-
fets des écrans sont néfastes pour
la santé.
sa proximité avec l’œil, est possi-
blement plus nocif.
Y a-t-il une diminution de la vue à
cause des écrans ?
Il n’y a pas eu d’études pour prou-
ver ceci mais les écrans n’aident
pas.
En revanche, il y a des douleurs qui
peuvent se manifester, comme des
picotements de l’œil. En effet, on
ne cligne pas assez des yeux de-
vant un écran parce que nos yeux
sont fixés à l’appareil.

Vivre sans la télé
Yll Gashi, Ronald Bidzouta,
Fares Bouarioua
Nous étions en cours de physique-chi-
mie quand soudain le professeur,
M. Coué, nous annonce qu’il n’a pas
de télé chez lui. Cette information
nous a interpellé !
Pourquoi avez-vous décidé de vivre
sans la télé ?
La télé, pour moi, est inutile parce
que les programmes sont sans inté-
rêt. Ça fait perdre beaucoup de
temps. Mais j’avais une télé jusqu’à il
y a trois ans.
Est-ce que ça pose problème à vos
enfants ?
Non, ils regardent des dessins animés
sur l’ordinateur.
Regardez-vous le sport ? Et com-
ment vous informez-vous ?
Je suis le sport sur l’ordinateur et je
EDUCATION
vais voir les matchs de foot dans des
bars. Pour l’info, je lis Le Monde et
j’écoute France info principalement.
Que conseillez-vous aux parents ?
Je trouve qu’il faut contrôler l’usage
de l’écran, la durée et vérifier les pro-
grammes que regardent les enfants.
Je crains pour eux l’impact des ima-
ges dangereuses, violentes, horribles
présentes aujourd’hui dans les mé-
dias. Cela peut provoquer des angois-
ses, des problèmes de sommeil.
Quelles conséquences peut-il y avoir
si on laisse les enfants regarder ce
qu’ils veulent ?
Ils ne sont plus maîtres du jeu : les
programmes regardés sont toujours
les mêmes et ne développent sou-
vent aucune, ou alors très peu, de
compétences. Les jeunes ne sont sou-
vent pas capables de contrôler la du-
rée, ce qui peut conduire à un
comportement d’addiction.
As-tu besoin d’un équipement
particulier ?
Oui : un pantalon, une veste et un
gant de tir. Il faut aussi des bou-
chons d’oreilles, une carabine et
des cibles.
À quel âge peut-on commencer
ce sport ?
Il est possible de débuter à 7 ans
sans licence de compétition et à 8
ans avec licence de compétition.
Quels sont les prérequis pour
intégrer un club ?
Il faut une licence. On l’obtient
avec l’accord du médecin et du
directeur du club.
Comment gagner un match ?
Il y a un quota de points à faire
selon les catégories. Par exemple,
il faut en réaliser 400 pour les
minimes. Les points sont comptés
en fonction des impacts sur la
cible.
Quelles capacités faut-il avoir
Combien faut-il payer pour une
année de tir à la carabine ?
L’année de tir sans compétition
coûte 30 €. Pour les écoles de tir
avec compétition, c’est 120 €.
À quel âge as-tu commencé ?
À 12 ans. J’ai connu ce sport grâce
à mon père qui le pratique égale-
ment. Ainsi d’ailleurs que ma
sœur, mon frère et ma mère !
Quelle est ta motivation ?
Je continue ce sport par plaisir, par
envie d’être connu et pour devenir
un tireur professionnel.
Quel est ton palmarès ?
Je suis deux fois champion du
Haut-Rhin et j’ai été classé 30e sur
300 au championnat d’Alsace. Je
suis aussi 54e sur 500 au cham-
pionnat de France.
Que t’apporte ce sport ?
Cela peut m’aider à trouver du
travail dans la police ou l’armée.
Les écrans envoient de la lumière
bleue, autrement dit une lumière à
haute énergie visible appelée HEV.
La lumière bleue fatigue les yeux
et suspectée d’intervenir dans des
maladies comme la dégénérescen-
ce maculaire liées à l’âge, la cata-
racte ou le vieillissement de l’œil.
Laquelle des quatre grandes
catégories d’écran (tablette,
téléphone, télé et ordinateur) est
la plus nocive ?
Aucune des quatre grandes catégo-
ries d’écran n’est plus nocive que
les autres, sauf peut-être l’ordina-
teur qui, à cause de sa taille et de
De la raison
avant toute chose
Alexandra Ibrahim,
Antonin Mendy, Mikail Alimli,
Kenan Bekar
Djamila Christ, infirmière en
addictologie, répond à nos
questions au sujet de l’addic-
tion aux écrans. Elle est mem-
Comment limiter les problèmes
de la vue liés aux écrans ?
On ne peut pas éviter vraiment les
problèmes de la vue mais il faut
regarder autour de soi souvent
lorsque nous restons devant un
écran : regarder loin de l’écran.
Est-ce que les lunettes de vue
empêchent la lumière bleue des
écrans de passer ?
Non, elles n’empêchent pas la lu-
mière bleue de passer. Par contre,
le traitement « blue control » de
certains appareils permet de dimi-
nuer le passage de la lumière
bleue vers nos yeux.
Lorsqu’une personne passe
énormément de temps devant
les écrans, elle n’arrive plus à
s’occuper des tâches quoti-
diennes. Cette personne est
alors considérée comme ayant
un problème d’addiction.

Scolarité : d’une étape à l’autre La classe bre de la CSAPA alternative. Les victimes d’addiction aux
écrans peuvent-elles avoir
Qu’est-ce que la CSAPA ? une vie sociale ?
Khadija Mansouri, Anaelle Klethi, Guluzar Demir, Orchidéa Menye
Le Centre de soins d’accompa- Tout dépend du stade de l’ad-
Il n’est pas facile de passer d’une grande étape scolaire à l’autre. Que représente gnement et de prévention en diction. Si elle est sévère, il
pour vous l’étape suivante ? Réponses par des élèves directement concernés. addictologie (CSAPA) est un est possible de développer des
service d’hôpital qui reçoit les phobies sociales. De cette ma-
Des élèves de la maternelle de l’école Franklin : « Pour nous, l’école primaire victimes d’addiction sous tou- nière, certaines personnes ne
c’est grand et plein de joie ! On pourra écrire en attaché et lire tout seul comme tes ses formes : dépendance sortent plus de chez eux. Dans
des grands », confie un enfant. Un autre se réjouit : « On se fera de nouveaux aux produits illicites, notam- ce cas, il y a une rupture
copains ! » ment lors d’abus de médica- sociale.
ments, ou toute autre
Des élèves de CM2 de l’école Koechlin : « Le collège, c’est plus difficile. Les addiction. Peuvent-ils retrouver une vie
professeurs sont plus sévères et il y a beaucoup plus de travail », répond une sociale après avoir vécu une
élève. « Nous rencontrerons de nouveaux amis, il y aura plus de professeurs et Quels sont les symptômes forte addiction ?
plus d’heures de cours », ajoute un autre. qui nous indiquent que l’on
est addict aux écrans ? Oui, c’est possible, mais uni-
Des élèves de 3e du collège Kennedy : « Au lycée, il faut travailler pour pouvoir quement si l’addiction a été
ouvrir plus de portes pour pouvoir exercer un travail intéressant », affirment En l’absence de leurs écrans, prise en charge correctement.
Olivier et Neïla. « Nous voudrions accéder à la voie L car c’est plus facile que les les individus addicts devien- Cependant, il y aura toujours
autres voies. Au lycée, il y a plus de liberté et nous pourrons nous faire des nent souvent dépressifs. On un risque de rechute.
nouvelles connaissances », poursuivent Olivier et Neïla, mais aussi Loris et constate des perturbations
Céleste. physiologiques : des insom- En revanche, si on éloigne les
nies, une perte d’appétit… écrans du sujet en question, il
Des élèves de terminale du lycée Montaigne : « Pour moi, à la fac, on a plus de y aura toujours moins de ris-
liberté, nous sommes plus considérés comme des adultes », estime Léa. « La Que se passe-t-il quand une ques de rechute. Le plus sim-
fac, c’est totalement différent, c’est un autre monde : toujours encadré, certes, personne passe énormément ple est d’être raisonnable avec
mais nous serons plus autonomes même s’il y aura toujours un côté scolaire », de temps devant les écrans ? les écrans dès le départ !
ajoute une autre élève. Découverte du JDE par la 4e3 du collège Kennedy. Photo L’Alsace/Mathieu Lerch

SUP19
 20 Collège Jean-Macé Mulhouse 4e B
Ce jour-là, le buffet de salades était exclusivement composé d’aliments bio. DR
Du compost au potager
Certains des déchets de la cantine
sont réutilisés pour faire compost
comme les épluchures, les fruits et
les légumes non acides. Au collège,
c’est tous les jours que deux élèves
de 6e récupèrent les déchets végé-
taux à la cantine et les mettent
dans les deux composteurs instal-
lés au fond de la cour de l’établisse-
ment. Les composteurs présentent
une aération apportant du dioxy-
Le compost du collège est alimenté tous les jours par les déchets verts. DR
Livre et science
Müberra, Helin, Claudia, Elvis
Cette année, notre classe parti-
cipe au prix national du livre
« Sciences pour tous », ouvert
aux élèves de quatrième et de
seconde. Principe : choisir à
travers une sélection de dix
livres de vulgarisation scientifi-
que (offerts par un regroupe-
ment d’éditeurs) son ouvrage
préféré. Ces livres, lus et étu-
diés tout au long de l’année
scolaire, font l’objet d’un vote
en classe. Le palmarès est en-
voyé à Bordeaux pour les collé-
giens et à Rouen pour les
lycéens. Cette année, la céré-
monie de remise des prix aux
lauréats aura lieu à l’Académie
des Sciences, le 30 mai, à Paris.
« La Glace et le ciel »,
le choix de la majorité
Le thème en 2017 est le ré-
chauffement climatique : « Cli-
mat : changements,
perspectives,…. ». La sélection
comprend des romans de
science-fiction, des essais, des
livres de photographie, de la
bande dessinée, etc. Notre
classe a élu son livre préféré, il
s’agit de La Glace et le ciel. Cet
ouvrage est coécrit par Claude
Lorius et Luc Jacquet, illustré
par Loïc Fontimpe (éditions Ac-
tes Sud junior, 2015)
Consacré au pôle Sud, le livre
mêle photographie, récit et té-
moignage. Il est tiré du film
documentaire de Luc Jacquet
sur Claude Lorius, glaciologue
et spécialiste de l’Antarctique.
Ce sont surtout les belles illus-
trations et les photographies
qui nous ont plu, la couleur
bleue qui représente le ciel et
la mer… Les élèves ont lu et
apprécié des livres différents.
Alassane a choisi Atlantide, le
code perdu, de Kevin Emer-
son : « J’ai aimé ce livre car il y
a de la science-fiction et de
l’anticipation vis-à-vis de l’ave-
nir du monde. Par exemple,
dans le futur qui est décrit, les
rayons du soleil sont toxiques,
et la population est obligée de
vivre en dessous de grands dô-
mes. »
gène aux animaux du sol, chargés
de décomposer la matière présen-
te dans les déchets verts (matière
organique) en matière minérale.
Cette matière minérale et ces sels
minéraux vont être récupérés par
la suite et utilisés pour faire pous-
ser des plantes dans notre jardin
pédagogique. Ces fruits et ces légu-
mes pourront être récupérés pour
créer les repas de la cantine.
Entreprise Schroll : l’importance
de bien trier les déchets
Au collège, nous trions les déchets. D’où l’idée d’aller visiter l’entreprise de recyclage de déchets
Schroll à Pfastatt, pour découvrir les méthodes de tri et la valorisation des produits.
Amina, Sarah, Serkan et Alassane
« C’est environ 6 000 tonnes de
déchets par mois qui sont traités
ici », explique Sabine Hoffmann,
conseillère éco-commerciale qui a
servi de guide lors de la visite de
l’entreprise Schroll par les élèves
de la 4e B du collège Jean-Macé.
D’un côté, les déchets en prove-
nance des industries, de la grande
distribution et des administrations
et de l’autre, ceux issus des collec-
tivités, c’est-à-dire les déchets que
tout à chacun produit. Cette entre-
prise a pour mission essentielle la
valorisation des déchets par le
recyclage. Le tri des déchets s’ef-
fectue grâce à la combinaison de
différents procédés.
Différents types de tri
TRI MÉCANIQUE. - De nombreuses
machines sont nécessaires au trai-
tement des déchets : tapis rou-
lants, broyeurs, presses, grues à
pince, etc. L’une des plus insoli-
tes : la guillotine ! C’est une ma-
chine qui sert à séparer le mandrin
du papier enroulé autour. Qu’est-
ce que le mandrin ? Le tube en
papier cartonné qui se trouve à
l’intérieur des rouleaux de papier
toilette !
TRI MANUEL. - Arrivés dans les
cabines de tri, nous constatons
que ce sont les gens qui trient
manuellement les déchets ! C’est
un métier difficile. Une partie des
personnes qui travaillent sur le
site sont en insertion profession-
nelle. Sabine Hoffmann nous sen-
sibilise alors à l’importance de
bien trier les déchets en amont,
cela permet de faciliter la tâche
des agents de valorisation.
RESTAURATION SCOLAIRE
« J’aime quand les assiettes
reviennent vides »
Nous avons voulu découvrir ce qui se passe du côté de la cantine en matière de bio. Nous avons rencontré Norbert
Coeudevez, chef cuisinier au collège Jean-Macé depuis 16 ans et précurseur dans ce domaine.
Texte et photos :
Abdoulaye et Bryan
Combien de plats préparez-vous
chaque jour ?
Nous préparons tous les jours envi-
ron 360 plats. 170 repas sont pour
le collège et le reste en télérestau-
ration. Ici, nous fabriquons des
plats qui sont livrés dans d’autres
écoles qui n’ont pas de cuisine. Ces
plats sont conservés et transportés
à 63°C (pour les plats chauds) et à
3°C (plats froids).
Est-ce que toute votre cuisine
est bio ?
On ne cuisine pas entièrement en
bio mais on fait notre maximum.
Les fruits, les légumes, certains
fromages et les yaourts sont bio…
et encore quelques autres ali-
ments.
Que faites-vous des restes de
nourriture ?
Il ne reste pas grand-chose en gé-
néral ! Les restes dépendent des
menus proposés. On a plus de mal
à faire manger des légumes aux
collégiens, qui préfèrent les frites,
les pizzas ou le riz ! J’ai observé
que les élèves des écoles primaires
mangent beaucoup de légumes
alors que les collégiens préfèrent
les fruits.
RECYCLAGE
L’entreprise traite chaque mois 6000 tonnes de déchets.
LE TRI AUTOMATISÉ. - C’est la
technologie qui se met au service
du tri des déchets. Il permet le tri
en fonction des matières ou des
couleurs. Nous sommes impres-
sionnés par le tri optique : des
scanners détectent les différentes
qualités de plastique alors que des
buses soufflantes éjectent les ma-
tières dans la machine. La roue
doseuse retient aussi notre atten-
tion. Elle sert à avoir une même
quantité de déchets qui défile à
une même vitesse, ce qui facilite
le travail des employés sur la chaî-
ne de tri.
Les modes
de valorisation
Il existe différents modes de valori-
sation.
RÉEMPLOI. - C’est la réutilisation
d’un déchet, le cas de certaines
palettes par exemple.
MATIÈRE. - Il s’agit du traitement
des déchets permettant leur réem-
SUP20
Norbert Coeudevez est chef-cuisinier au collège depuis 16 ans.
Pouvez-vous recycler les déchets
de nourriture ?
Tout ce qui est déchets verts, les
épluchures, les restes de salades
non assaisonnées, on les met au
compost. Ce sont des élèves qui
s’occupent tous les jours de cette
mission. Ils viennent à 13 h 30,
chercher les déchets et je leur don-
ne les clés du compost. Cela a été
une initiative des élèves.
D’où provient la nourriture que
vous cuisinez ?
J’ai un fournisseur local de pro-
duits bio d’Alsace qui fournit les
pommes de terre, carottes, céleris,
DR
ploi, leur réutilisation ou leur recy-
clage.
BIOLOGIQUE. - C’est la valorisation
des déchets organiques ou fer-
mentescibles par compostage ou
méthanisation.
ÉNERGÉTIQUE. - La valorisation
énergétique consiste à utiliser le
pouvoir calorifique du déchet en le
brûlant et en récupérant cette
énergie sous forme de chaleur ou
d’électricité. Alors que la visite
s’achève, Sabine Hoffmann con-
clut sur ces bonnes paroles : « On
vit sur une planète avec des res-
sources qui ne sont pas éternelles.
Si chacun de nous fait le geste de
trier, à notre niveau, on peut se
dire qu’on a contribué à préserver
les ressources. ».
La classe de 4eB du collège Jean
Macé de Mulhouse a travaillé
avec les professeurs Anna Bessey-
re, Céline Hengy et Laurent Zim-
mermann.
MARDI 23 MAI 2017
DR
choux, pommes, selon la saison.
J’ai un fournisseur plus conven-
tionnel avec des produits bio ve-
nant d’autres pays pour les
produits secs, les pâtes, le riz, le
concentré de tomate, etc. On es-
saie aussi de travailler en circuit
court avec des producteurs locaux.
Pourquoi avez-vous choisi de
travailler en collège plutôt qu’en
restauration classique?
Pour les horaires. Je travaille tous
les jours de 6 h 15 à 16 h 15 et cela
me permet d’être libre le week-
end. Le rythme de travail est inten-
se, il y a des jours où je ne peux pas
faire de coupure, aucune pause…
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Du vin rouge en Alsace en 2100 ?
Brice Martin, maître de conférences à l’Université de
Haute Alsace, est spécialiste des risques.
Djeneba, Esther, Adem, Virudchika
En Alsace, sent-on déjà les effets du
réchauffement climatique ?
On constate un réchauffement des
températures, il faut étudier cela sur
le long terme, sur 30 ans, car le climat
est très irrégulier d’une année à
l’autre. Cela se traduit par des hivers
plus doux (moins de gel, moins de
neige qui reste au sol dans les Vos-
ges), moins de brouillard, des étés
plus chauds, voire plus secs. Le climat
devient plus instable : plus de brutali-
té dans les changements (chaud/
froid), des précipitations plus inten-
ses et plus violentes, des vagues de
chaleur (canicule)…
Conséquences directes : il y a moins
de ressources en eau, des sécheres-
ses, et cela peut se traduire par des
conflits d’usage entre tous ceux qui
vont utiliser l’eau en même temps. Il
y a davantage de coulées de boue
dans les zones de grandes cultures
(maïs…), des inondations brutales en
hiver à cause des variations de tem-
pératures… Comme on est dans une
région très peuplée, cela va avoir de
graves conséquences pour les com-
munes et les grandes villes qui sont
au bord de l’eau, notamment Mul-
house et Strasbourg, mais ce sont
300 communes alsaciennes au
moins qui sont menacées.
Autres risques : la pratique du ski est
compromise dans les Vosges. Pour
les vins blancs d’Alsace, s’il fait trop
chaud et sec, les cépages risquent de
ne plus être adaptés et aboutir à des
vins plus sucrés. Sans doute faudra- t-
il changer de cépages. On produira
peut-être du vin rouge en 2100…
Vous parlez de conflits d’usage
à venir à propos de l’eau…
Le changement climatique est déjà
cause de conflits, parce que la dimi-
nution des ressources crée des man-
ques pour des populations dont les
L ' A L SA C E
Souvent, pendant que les autres
mangent, je dois m’occuper des
commandes, des stocks et des pro-
chains menus…
Qu’est-ce que vous aimez le plus
dans votre boulot ?
J’aime bien quand les élèves man-
gent de tout, qu’ils goûtent des
aliments et quand les assiettes
reviennent vides. J’essaie de leur
faire plaisir en préparant des piz-
zas bio, des doners kebab sur as-
siette avec du chou rouge et de la
semoule bio… Je connais bien les
enfants à force de les voir défiler
au self. Je revois, en ville ou dans le
tram, des jeunes devenus adultes
et j’ai plaisir de constater qu’il
garde un bon souvenir de leur
passage à la cantine. C’est aussi
un travail d’équipe. Je travaille
avec Patricia, qui est seconde de
cuisine à mes côtés, Fathia, Marie-
Jeanne et Christelle. Il y a une très
bonne ambiance !
Les plats chauds télérestaurés sont
placés dans des bacs à 63°C. DR
besoins augmentent : en Afrique, la
population augmente très vite, donc
les besoins en eau (pour boire, pour
l’industrie…), les besoins en terres
agricoles, etc. augmentent aussi. Ce
n’est pas forcément dans le désert
que la situation est la plus difficile,
peu de gens y vivent et les besoins
restent faibles. Par contre, en bordu-
re des déserts, dans le Sahel, les po-
pulations augmentent très vite et les
ressources en eau diminuent. Les éle-
veurs nomades sont obligés de se dé-
placer au-delà de leurs zones de
pâturages traditionnelles et cela crée
des conflits avec les populations chez
qui ils arrivent. C’est ce qui s’est passé
au Darfour, et c’est une des premiè-
res guerres climatiques du XXe siècle.
C’est pour cela aussi que la situation
est difficile dans la corne de l’Afrique
(Somalie, Éthiopie), où la sécheresse
entraîne des mouvements de popula-
tions qui aggravent l’instabilité.
L’Alsace peut-elle être concernée
par les réfugiés climatiques ?
Concernant l’Alsace, on n’aura pas de
réfugiés « alsaciens », sauf peut-être
dans les communes où le risque
d’inondation deviendra trop impor-
tant, trop fréquent, pour des mai-
sons construites trop près des
rivières. La plupart des modèles cli-
matiques prévoient un temps plus
chaud, plus irrégulier, mais on ne de-
vrait pas manquer d’eau au point de
devoir quitter ce territoire. Peut - être
même pleuvra-t-il plus et, donc, les
capacités de production agricole
vont augmenter.
Mais l’Alsace, au titre de la solidarité
qui devra s’exercer entre les riches et
les pauvres, devra forcément se po-
ser la question de l’accueil des réfu-
giés climatiques, car dans nos
comportements, nous sommes tous
responsables du réchauffement et
nous devons tous en assumer les con-
séquences.
 21 Collège Molière Colmar 4e 4 MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E

ÉGALITÉ

Viens vivre dans mon quartier

À Colmar, certains quartiers sont plus chers que d’autres. Les habitants du quartier huppé des Maraîchers à Colmar seraient-ils prêts à déménager dans un quartier
populaire ? Ceux du quartier Europe rêvent-ils de déménager « chez les riches ». Pas si sûr…

Omaïma préfère vivre dans le quartier Deux quartiers, deux visions différentes de Colmar : d’un côté les immeubles du quartier Europe (à gauche), de l’autre les maisons individuelles du quartier des Louise trouve les loyers trop élevés
Europe. Photo Janna Bentaleb Maraîchers. Photos Janna Bentaleb aux Maraîchers. Photo Janna Bentaleb

Janna Bentaleb
Omaima vit dans le quartier Europe à Colmar. Au milieu des barres
d’immeubles, elle se sent à l’aise et ne serait pas prête à déménager
aux Maraîchers, un quartier qu’elle trouve trop calme. Sa voisine
Moktharia n’est pas du même avis. Elle trouve le quartier des
Maraîchers, où habitent les gens aisés, beau à voir et aimerait bien y
habiter si elle en avait les moyens. Quel est l’avis de ceux qui ont les
moyens d’habiter dans les beaux quartiers ? De l’autre côté de la ville,
dans le quartier des Maraîchers, Louise se plaint des loyers élevés et du
manque de mixité. Elle ne connaît pas bien le quartier Europe donc
n’imagine pas y vivre pour l’instant. Sa voisine Margot, elle, répond
tout de suite oui, quand on lui demande si elle serait prête à déménager
dans les quartiers ouest. Ce qui l’attire ? La nouveauté dans ces
quartiers populaires.

La classe
Hommes-femmes :
des droits à géométrie variable
L’égalité des sexes est-elle une réalité dans les quartiers populaires ? Au quartier Europe à Colmar, elle semble être
rentrée dans les esprits. Mais c’est dans la pratique que cela se complique.

Photo L’Alsace/Vanessa Meyer

La 4e 4 en visite au siège de L’Alsace

La rotative a fasciné tout le monde. Mais la visite nous a aussi permis de
découvrir tous les services du journal L’Alsace. À main levée, à la fin, plusieurs
garçons souhaitaient devenir journalistes sportifs, et deux des filles aime-
raient travailler au journal des enfants.

TESTÉ POUR VOUS

Ma vie de fille,
du Népal à Colmar

La déclaration des droits de l’Homme et du citoyen concerne aussi les femmes. Et ça, tout le monde ne le sait pas dans le quartier Europe. Photo Sibel Delibas

Halima Kaizerli, Sinem Yesil,
Immigration : pourquoi ont-ils choisi l’Alsace ? Sibel Delibas, Rahma Mechergui,
Hadije Aljiti, Suheda Cayci
Actuellement, 10 % des habitants de l’Alsace sont d’origine et Neslihan Buyukuysal
étrangère. Ils viennent principalement de Turquie, d’Algérie,
du Maroc, du Kosovo, de la Tunisie, du Mali, du Sénégal, Les habitants du quartier Europe
d’Éthiopie, d’Albanie, de Libye et de Russie. sont des citoyens comme les
Pourquoi avoir émigré en Alsace et pas dans une autre ré- autres. Quand on les interroge, ils
gion de France ? « Pour la proximité de l’Alsace avec l’Alle- pensent que les femmes ont les
magne et la Suisse », répondent la plupart des personnes mêmes droits que les hommes.
interrogées dans le quartier Europe à Colmar. Quelles que soient leurs origines
S’ils ont quitté leur pays d’origine, c’est pour la plupart sociales et religieuses, 75 % des
d’entre eux pour fuir une guerre, une crise politique ou personnes croisées dans la rue ou
économique. D’autres sont venus en France pour poursuivre dans la cour du collège disent être
des études supérieures. favorables à l’égalité entre les
En quoi leur venue en Alsace a-t-elle changé leur vie ? hommes et les femmes.
Ils affirment avoir découvert une nouvelle culture, une gas-
tronomie différente, des logements sophistiqués et ont Est-ce que cela veut dire que l’éga-
amélioré leurs conditions de vie grâce l’obtention d’un em- lité des sexes est une réalité dans
ploi. le quartier Europe ? C’est un peu
D’après eux, l’immigration en Alsace a permis le développe- plus compliqué que cela. Ceux qui
ment urbain (construction ou rénovation de logements) et disent « respecter les femmes » qui
contribué à l’augmentation de la population alsacienne. ne « dépendent de personne » sont
Karim Missoum moins clairs quand il s’agit de leur
femme à eux. Ils sont nombreux à
SUP21
penser qu’il existe des limites aux
droits des femmes. Certains pen-
sent qu’une femme doit obéir à
son mari, qu’elle n’a pas le droit de
sortir sans son accord, par exem-
ple. Mais ils sont minoritaires.
Les hommes sont nombreux à dire
que le partage des tâches est né-
cessaire dans un couple. Amine,
par exemple, « aide sa mère à faire Mahima, en petite Colmarienne.
le ménage » et « compte bien faire Mahima au Népal. DR Photo Clara Blauheollig
de même avec sa future femme ».
Mais en interrogeant les femmes, Semra Blauhoellig, mes genoux, car je suis une
on comprend que le partage n’est Clara Riggi et Mahima Gurung fille. Mais comme j’habite à
pas toujours équitable. Loin de là. Colmar, je peux sortir dehors,
« À la maison, je fais tout », estime Si j’habitais au Népal à 13 ans, je n’ai pas l’obligation de rester
même Lætitia, une mère de famille je n’aurais pas le droit d’aller à la maison pour faire le ména-
rencontrée dans le quartier Euro- dehors, je devrais rester à la ge. Non seulement je peux
pe. Vu de près, le quartier Europe maison pour faire le ménage... mais j’ai l’obligation d’aller à
ressemble à tous les quartiers de Je ne pourrais même pas aller à l’école jusqu’à mes 16 ans. Et je
Colmar. Les droits des femmes ren- l’école, m’habiller comme je peux m’habiller comme je
trent dans les esprits, mais pas veux. Je devrais porter une veux, mettre un short si ça me
encore totalement dans la vie des tunique jusqu’en-dessous de chante.
couples.
 22 Collège Saint-Jean Colmar 4e C MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E

SPECTACLE TRADITION
Dans l’atelier du vitrailliste Des maisons
L’histoire d’une Maud Vernet, Sophie Villerey
à colombages
menacées
comédie musicale Hubert Kempf, de Kaysersberg,
pratique un métier d’exception,
rare : vitrailliste. Il a décidé, à
l’âge de 16 ans, de se lancer dans
Assia Bourras, Alizée Jost,
Sarah Ringler

La Manécantenrie de Saint-Jean, chœur de filles, vient de présenter sa troisième
comédie musicale à Colmar. L’aboutissement de près de dix mois de travail.
Gaëlle Banvillet et Chloé Euzen
La manécanterie du collège Saint-
Jean a présenté sa troisième comé-
die musicale le 16 mai au théâtre
municipal de Colmar. Benoît Kiry,
chef de chœur, explique comment
est né ce spectacle à trois voix, Le
Café du port. Cette œuvre a été écrite
par Romain Didier pour les Cantilies,
festival de chant choral pour enfants
et adolescents qui se déroule tous les
trois ans dans différentes villes de
France.
Dans une bibliothèque à Dijon,
l’équipe éducative (Benoît Kiry,
Agnès Kremp et Chantal Muller) a lu
plusieurs œuvres et a retenu celle-ci
parce qu’elle est différente des der-
niers spectacles de la Manécanterie,
écrits par Julien Joubert. « Elle était
populaire et savante à la fois…
C’était notre coup de cœur ! », con-
fie le chef de chœur.
Trois heures
par semaine
Il s’agit d’une histoire d’amour entre
un homme et une femme, qui débu-
te sur internet. Ils se rendront comp-
cette voie, en visitant un atelier
voisin, « à 20 mètres de chez moi.
J’étais fasciné par les couleurs et
la lumière ».
Ses études ont été courtes, il a
juste fréquenté l’école primaire
et le collège, et a « toujours
préféré l’artisanat à l’industrie »,
explique-t-il. Ses débuts, il les a
faits dans l’atelier de Maître Hef-
fele, assez connu dans ce domai-
ne.
Le métier de vitrailliste a plu-
sieurs facettes : « La conception,
la réalisation et la restauration
des vitraux. » La réalisation n’est
Pour « Le Café du port », la Manécanterie a coopéré avec une autre troupe, pas aussi compliquée que l’on
« Les Étoiles de Hésingue » : 100 choristes étaient sur scène. Archives L’Alsace peut le penser. Tout d’abord, il
faut faire un gabarit en carton, le
te qu’ils sont bien plus proches qu’il rie de Saint-Jean mais aussi « Les reproduire sur le verre et, après,
n’y paraît… « J’ai tout de suite aimé Étoiles de Hésingue », une toute découper les formes au couteau
la musique et l’histoire qui est pas- nouvelle troupe de comédie musica- triple lames.
sionnante », explique une des cho- le. Il y avait par moments jusqu’à
ristes. cent artistes sur la scène du théâtre « Rendre la vie des
de Colmar, avec 50 membres de cha- gens plus agréable »
Le chœur a travaillé dur dès le mois que troupe ! « J’ai adoré jouer au
de septembre. En janvier la mise en théâtre avec les étoiles de Hésingue, Puis il faut en peindre le contour
scène s’est ajoutée au chant. La pré- nous avons fait de magnifiques ren- et le reste à la peinture minérale,
paration a duré trois mois, à raison contres », se souvient une jeune cho- travailler les fioritures et les dé-
de trois heures par semaine, en en- riste. Grâce aux nombreux parents tails. Pour finir, la cuisson se fait
semble ou par pupitre. Chantal Mul- volontaires, toujours très présents, entre 600 et 620 °C, il peut y
ler s’est occupée de la mise en scène, les spectateurs ont pu admirer de avoir quatre ou cinq cuissons. La
avec les idées des choristes. Sur scè- beaux costumes et décors comme un mosaïque est historiquement ser-
ne il n’y avait pas que la manécante- autobus, un bar, un bateau… tie dans du plomb.
Expliquée par le vitrailliste, la réalisa-
tion d’un vitrail ne semble pas si
compliquée… Photo 4eC
Pour pouvoir modifier certains
détails, Hubert Kempf aime colla-
borer avec ses clients : « On cons-
truit rarement une maison sur un
vitrail mais plutôt un vitrail dans
une maison. » Pour lui, son but
est « de rendre la vie des gens
plus agréable ». Son métier reste
rare, car selon lui les jeunes « ne
s’intéressent plus à l’artisanat ».
Un de ses chantiers les plus
conséquents a été l’école épisco-
pale de Zillisheim : « Avec un
collègue, nous avons restauré
avec plaisir ce monument. Nous
avons rénové plus de 120 vitraux
qui étaient très imposants », dé-
taille-t-il. Hubert Kempf a fait de
sa passion un métier. À noter
qu’il a été interviewé sur France
Bleu Alsace au sujet de l’émission
« Le Plus beau village de France »
diffusée sur France 2.
Les maisons à colombages font par-
tie du patrimoine alsacien. Mais,
parfois, leurs propriétaires n’ont pas
l’argent nécessaire pour les restau-
rer et les rénover. L’Association pour
la sauvegarde des maisons alsacien-
nes (Asma) rassemble de nombreux
bénévoles qui font tout pour les res-
taurer et qu’elles ne disparaissent
pas.
L’association a déjà sauvé beaucoup
de maisons de l’abandon, avec des
bénévoles et des professionnels du
bâtiment ancien. Les maisons alsa-
ciennes sont construites en maté-
riaux écologiques et naturels
comme la pierre et le grès pour les
murs, et bien sûr le bois pour les
colombages.
Ces maisons sont toujours en péril :
l’association estime qu’il y a au
moins une maison par jour qui est
détruite. Pourtant, elles jouent un
rôle très important pour le tourisme
en Alsace. Beaucoup de touristes se
déplacent pour admirer ce patrimoi-
ne, reconnu par l’Unesco.
Ces maisons ont traversé les siècles
mais, aujourd’hui, elles laissent par-
fois la place à des maisons bioclima-
tiques : « Les gens ne s’intéressent
plus à l’ancien, ils veulent du neuf »,
regrettent les bénévoles de l’Asma.

Progresser sur un simulateur,
une nouvelle tendance
Louis Paulus, Arthur Viry,
Victor Danner
Les simulateurs sont de plus en
plus présents dans la vie des
sportifs. Directeur d’un magasin
du golf à Ammerschwihr, Joseph
Klein en a acheté un récem-
ment : « Il permet de savoir avec
exactitude la distance réalisée
par le joueur. » Le simulateur
Trackman est utile pour la vente
car le joueur peut comparer plu-
sieurs clubs de marques différen-
tes et choisir celui qui lui
correspondra le mieux. Ensuite,
le joueur peut venir s’entraîner,
enregistrer ses statistiques, se
faire conseiller.
Un boîtier situé derrière le
joueur surveille le club et le
joueur. La vitesse de la balle et
sa rotation sont les deux para-
mètres principaux, il y en a en
tout une cinquantaine de para-
mètres. Le joueur de golf peut
corriger ses défauts. Par exemple
si une balle est « grattée », ce
qui veut dire qu’elle a été frap-
pée avec le dessus du club, la
machine indique le point d’im-
pact du club sur la balle. Un
joueur peut simuler le parcours
SPORT
Le golf sur un simulateur, une nou-
veauté dans la région colmarienne.
Photo 4eC
de golf d’une ville où va se
dérouler une compétition, pour
s’adapter et être au meilleur de
sa forme le jour de la compéti-
tion. Il est également possible de
comparer ces statistiques avec
celles d’un joueur professionnel
pour savoir ce qu’il faut amélio-
rer en priorité.
Pour Joseph Klein, le simulateur
Trackman permet de « proposer
à nos clients une qualité et un
confort quasiment introuvables
sur le marché occidental ».
Collégienne
et championne de gym
Carla Martino
Les classes Cham sont les classes à
horaires aménagés qui permettent
aux élèves de suivre des cours tout
en progressant dans leur passion,
artistique ou sportive. Natacha
Flick est une gymnaste inscrite en
classe de 3e Cham au collège Vic-
tor-Hugo, le seul établissement à
proposer des classes Cham de ce
sport à Colmar, en partenariat
avec le club le club « L’Avenir Col-
mar ».
Quelle qualification faut-il pour
être accepté en Cham gymnasti-
que ?
Natacha Flick : Il faut avoir un bon
niveau scolaire et un bon niveau
sportif, mais surtout de l’envie.
Peux-tu nous présenter une
journée-type de ta scolarité ?
Je me lève à 6 h, je suis les cours de
matières scolaires de 8h à 15h,
puis ce sont les entraînements de
gymnastique jusqu’à 18h15 ou
19h30, selon les jours. Il faut sui-
vre le rythme !
Pourquoi es-tu allée en Cham ?
Vingt heures d’entraînement par se-
maine ! Photo 4eC
Pour progresser et atteindre un
objectif sportif très élevé.
Les classes à horaires aménagés
permettent aux élèves de suivre
une scolarité normale tout en pra-
tiquant leur passion de façon in-
tensive : plus de 20 heures
d’entraînement par semaine ! Ob-
jectif : s’améliorer et progresser
plus rapidement. Les élèves de
Cham gymnastique font souvent
partie des équipes aux champion-
nats de France junior. D’ailleurs,
Natacha Flick a déjà été sacrée
championne de France !
En bref
Éduquer les chiens guides
Éducatrice de chiens guides
d’aveugles, Oriane Ehret travaille
pour l’école de Cernay : « Chiens
guides de l’Est », qui vient en aide
aux personnes malvoyantes. L’éco-
le a été créée par Danielle et Louis
Griffentis en 1991. Ils ont commen-
cé par parrainer des chiens suite à
la rencontre d’un maître et de son
chien guide, dans la rue, puis ont
commencé à récolter des fonds.
C’est une école précieuse pour éle-
ver ces chiens à accompagner les
déficients visuels. En général, les
animaux proviennent du Cesecah,
le Centre d’étude de sélection et
d’élevage pour chiens guides
d’aveugles et autres handicapés.
Ils sont placés de deux mois à un
an dans une famille d’accueil et
sont ensuite pris en main par les
éducateurs bénévoles : « Nous tra-
vaillons avec les chiens tous les
jours pour qu’à la fin ils soient
capables d’exécuter 30 ordres diffé-
rents. » L’école est toujours à la
recherche de familles d’accueil.
Les chiens sont remis aux mal-
voyants gratuitement. Les finance-
ments viennent surtout de dons de
particuliers et de subventions de
communes. Les chiens (labradors,
goldens, bergers blancs suisses ou
bergers allemands) sont une sour-
ce de bonheur et une aide précieu-
se pour les maîtres, notamment
pour effectuer des trajets en sécu-
rité. Les chiens tiennent aussi com-
pagnie et l’association tisse des
liens sociaux avec les maîtres.
Caroline Moncel, Eléa Walter
T. Koehly, maraîcher bio
Thierry Koehly est maraîcher bio,
propriétaire de son entreprise qui
existe depuis 52 ans. Il travaille
avec des saisonniers sur un espace
de huit hectares à Colmar. Si l’en-
treprise cultive des produits biolo-
giques, elle travaille de plus en
plus avec des machines. La plus
récente est une rouleuse de biophi-
le, c’est-à-dire une coupeuse à sa-
lade. L’entreprise cultive beaucoup
de légumes « classiques », des len-
tilles, petit pois, aubergines, poi-
vrons ; et d’autres plus rares
comme la coloquinte ou le rutaba-
ga, qui revient dans nos assiettes
après avoir été oublié.
Dans le souci de transmettre leur
savoir-faire, Thierry Koehly initie
des jeunes qui s’intéressent au
métier d’agriculteur bio, en parti-
culier pour leur donner les ficelles
du travail de la terre, leur appren-
dre les valeurs du bio et à maîtriser
l’aspect financier. Les légumes de
la famille Koehly sont vendus sur
des marchés comme celui de Rouf-
fach et à la Biocoop.
Marylou Bilz, Raffaela Matano

TECHNOLOGIE

Téléphone mobile : du pour et du contre La réalité virtuelle : expérience risquée ?

Célia Ouissi, Elia Knittel,
Shona Jager
Les téléphones sont omniprésents.
Chez les jeunes, on a de plus en
plus de mal à s’en déconnecter. Si
cet appareil est utile, il n’en reste
pas moins qu’il peut avoir un im-
pact sur notre santé.
Le docteur Matter, médecin géné-
raliste à Colmar, rencontre de plus
en plus de cas préoccupants liés
aux nouvelles technologies et plus
particulièrement au téléphone.
Pour lui, plusieurs problèmes de
santé se posent : « Des problèmes
touchant le cerveau peuvent se dé-
clencher, comme le cancer, des tu-
meurs ; les organes reproducteurs
peuvent aussi être en danger. Des
personnes deviennent électrosen-
sibles, c’est pour cela que sont
construits des villages sans on-
des. »
Le téléphone peut aussi engendrer
des problèmes articulaires, comme
l’arthrose du pouce. La transmis-
sion par Bluetooth, qui envoie des
ondes d’un appareil à l’autre, peut
aussi être nocive pour la santé.
Les appareils électroniques provo-
quent une addiction très importan-
te, indique le médecin. L’usage du
téléphone peut mener à une dé-
pendance à des applications ou à
des jeux. Psychologue, Monsieur
Addiction ou problèmes de santé liés
au téléphone : des médecins mettent
en garde. Photo 4eC
Abraham souligne aussi que « l’uti-
lisation à outrance du téléphone
peut exclure de la société ».
SUP22
Néanmoins, le téléphone a quand
même des aspects positifs : nous
sommes informés plus rapide-
ment, nous sommes en contact,
nous communiquons plus. Il y a
aussi des applications qui nous per-
mettent d’en savoir davantage sur
notre journée et sur nous-mêmes.
Mais pour cela il faut être cons-
cient de tous ces dangers, se disci-
pliner : « Enlever le wifi la nuit ou
encore éloigner le téléphone de la
tête le plus possible, en plus parti-
culier le soir », conseille le docteur
Matter. Pour la santé de tout le
monde, il faut utiliser le téléphone
avec modération et pour cela il faut
être conscient des dangers et sur-
tout rester vigilant !
En vente dans la plupart des magasins de jeux ou de multimédia, les
casques de réalité virtuelle promettent des sensations fortes. Du fait de
son immersion totale, l’utilisateur peut voyager dans les plus beaux
endroits de la planète sans quitter son fauteuil. Cette technologie
permet aussi de plonger dans le passé avec des reconstitutions réalistes
et interactives. Mais nombreux sont ceux qui s’inquiètent des dangers
que peut représenter cette technologie pour l’homme, comme l’addic-
tion. En fait nous ne savons pas encore grand-chose sur les conséquences
de la réalité virtuelle sur le cerveau. L’utilisation régulière du casque
pourrait s’avérer dangereuse pour les yeux. Pour les personnes les plus
sensibles psychologiquement, le casque pourrait aggraver leur état en
les coupant du réel.
Noé Quarenta, Hugo Neves, Alexis Zried
Les panneaux solaires, source d’énergie pour le futur
On voit de plus en plus de panneaux solaires sur les toits des maisons. La
première cellule solaire a été fabriquée par William Coblentz, et en 1916
Robert Millikan a fabriqué le premier panneau solaire. Un panneau est
fait de capteurs solaires, de silicium et d’une couche de verre protectrice.
Les panneaux solaires servent à capter, transformer et transmettre
l’énergie. Il faut compter minimum 200 € pour les moins performants et
les plus petits. Un panneau solaire ne pollue pas pendant qu’il est
fonctionnel, et il est à présent possible de le recycler.
Ethan Quarenta, Raymond Loial, Benjamin Metzger
 23 Collège Pfeffel Colmar 4e 3
« J’ai mordu un soldat »
Comme toutes les personnes de sa génération en France, Suzanne Durrwell, 97 ans, a vécu la guerre de 39-45. Parmi ses
souvenirs, elle retient surtout les deux mois qu’elle a passés avec son bébé de dix mois dans la cave d’une brasserie de Lutterbach.
Propos recueillis par
Robin Abreu-Camacho,
Victoria Drisis, Diego Silva-Dorego et
Jeanne Thomann
Lors de la Deuxième Guerre mon-
diale, vous avez vécu pendant deux
mois dans la cave d’une brasserie
pour vous protéger des bombarde-
ments. Quels souvenirs en gardez-
vous ?
Dans la cave, il y avait presque tous
les jours un mort, une vieille person-
ne qui succombait, ne supportant
plus ces conditions de vie éprouvan-
tes.
Nous avions trouvé des chaises plian-
tes dans la brasserie que nous avions
recouvertes de paille. Nous avons
dormi dessus tout le temps que nous
étions là-bas, avec plusieurs centai-
nes d’autres personnes. Le directeur
d’école et le paysan étaient avec
nous.
Comment mangiez-vous ?
Deux fois par semaine, il fallait que
nous arrivions à atteindre un camion
où nous pouvions nous ravitailler en
eau. C’était dangereux, on nous ti-
rait dessus. Pour trouver à manger, il
fallait parfois sortir pendant les atta-
ques.
Il est arrivé que nous échangions des
bijoux contre du lait. Nous mangions
tous les jours le même potage auquel
on rajoutait des pâtes. Nous avions
droit à une portion de pain et de sou-
pe chaque jour. Une seule fois j’ai re-
çu un œuf : on aurait dit un talisman
tellement c’était précieux. Un jour,
on nous a donné de la choucroute ;
elle était extrêmement amère, nous
Championnes de taekwondo
Mélody Bazin et Adem Cifci
Sœurs jumelles âgées de 14 ans,
Salma et Lina, sont championnes
de taekwondo. Elles nous par-
lent de leur quotidien de sporti-
ves de compétition.
Salma et Lina ont découvert le
taekwendo à l’âge de six ans, à
l’occasion de vacances en Tunisie,
où leur grand-oncle tient une sal-
le d’arts martiaux. « Nous avons
essayé et, depuis, le sport rythme
notre vie. »
Le taekwondo est un art martial
d’origine sud-coréenne dont le
nom se traduit littéralement par
« la voie du coup de pied et du
coup de poing ». Les deux jeunes
filles évoquent l’apprentissage
des « Poomsé », « combat réel
contre des adversaires imaginai-
res », enchaînements très codi-
fiés de techniques de combat.
Ce qu’elles apprécient particuliè-
rement dans ce sport, ce sont les
techniques et le côté stratégique :
« Il y a un bon esprit d’équipe »,
confient-elles.
Salma et Lina s’entraînent envi-
ron 7 heures 30 par semaine au
club « Arts martiaux Colmar »,
avenue de l’Europe.
« Nous nous entraînons aussi
chez nous. » Leur professeur leur
a en effet ajouté un entraînement
le dimanche, durant lequel elles
font du jogging. Elles n’ont pas de
contraintes alimentaires, mais
sont obligées de surveiller leur
poids pour ne pas changer de
catégorie.
« Pendant notre combat,
on est dans notre bulle »
Chaque veille de compétition,
Salma et Lina se pèsent pour con-
naître leur catégorie. « Avant la
pesée, nous sommes stressées car
nous avons peur de passer à la
catégorie de poids supérieure. Je
TÉMOIGNAGE
Suzanne Durrwell (à gauche) et sa petite sœur Annette, dans la maison de retraite mulhousienne où elles résident.
« J’avais une peur bleue que mon enfant ne meurt de faim […] Pendant deux jours, j’ai dû préparer les biberons avec l’eau
des rigoles. »
l’avons mangée avec des biscuits
parce que nous n’avions rien d’autre.
Comment nourrissiez-vous votre
bébé ?
J’avais une peur bleue que mon en-
fant ne meurt de faim. Je n’avais plus
beaucoup de paquets de lait en pou-
dre. Les gens qui étaient avec nous
ne nous donnaient rien, c’était « cha-
cun pour soi », ce qui est normal.
Dans mes bras, j’avais mon bébé, un
sac qui contenait du lait en poudre et
des photos de mon mari. C’était tou-
te ma fortune. Pendant deux jours,
Salma et Lina, 14 ans, s’entraînent
environ 7 heures 30 par semaine,
dans leur club et chez elles, même
le dimanche ! Photo M. Bazin
suis dans la catégorie - 51 kg et
Lina dans la catégorie - 47 kg.
Nous sommes toutes les deux
ceinture rouge 2e keup », dit Sal-
ma. Les différents grades sont re-
présentés par cinq ceintures de
différentes couleurs (blanc, jau-
ne, bleu, rouge, noir) et de deux
keups par ceinture.
« Les jours de compétition, nous
nous levons vers 6 h », explique
Lina. Une fois arrivées sur place,
elles s’informent sur leur ordre de
passage et s’échauffent. « Nous
essayons aussi de repérer nos ad-
versaires. Ensuite, nous saluons le
public avant la confrontation.
Pendant notre combat, nous som-
mes dans notre bulle, extrême-
ment concentrées ; nous
n’entendons plus que la voix de
notre entraîneur. »
À la fin des combats, les deux
jeunes filles assistent à la remise
des prix. « Gagner un match, c’est
super. On se dit que l’entraîne-
ment a payé. Nous avons gagné le
championnat d’Alsace et la coupe
d’Alsace cette année », indiquent
fièrement Salma et Lina.
j’ai dû préparer les biberons avec
l’eau des rigoles. Je l’ai filtré à travers
un linge pour qu’elle soit plus pure.
Comment se sont terminés ces
deux mois ?
Avant de sortir, il a fallu vérifier que
nous étions en bonne santé. Les mé-
decins ont découvert que j’avais la
scarlatine, je n’avais plus le droit de
toucher mon enfant pour ne pas le
contaminer. Un soldat voulait m’em-
mener à l’hôpital, mais je ne voulais
pas y aller sans mon enfant. J’ai mor-
du un soldat. Les gens croyaient que
Jules Larivière, sergent au 15-2
Jules Larivière*, 39 ans, militaire du 152e régiment d’infanterie de Colmar, est rentré récemment d’une mission au
Mali où il intervenait dans le cadre de l’opération « Barkhane ». Il raconte son engagement de soldat.
Francisca Bayala, Anne-Marie
Henexen et Zoé Jonot
Sergent au 152e régiment d’infan-
terie de Colmar, Jules Larivière*
s’est engagé à l’âge de 19 ans à
Donaueschingen, en Allemagne.
Il occupe le poste de « transmet-
teur », c’est-à-dire qu’il traite et
transmet des informations chif-
frées ou codées, notamment en
alphabet Morse, afin de communi-
quer des ordres aux soldats.
Revenu récemment du Mali, où il
intervenait dans le cadre de l’opé-
ration « Barkhane », dont l’objec-
tif est d’établir un climat de
sécurité face à l’oppression djiha-
diste, il s’est rendu dans treize
pays en dix-neuf ans.
La classe
La classe de 4e3 du collège Pfeffel de Colmar a visité le siège du journal
« L’Alsace » à Mulhouse le 9 février. On les voit ici au desk 2.0, en compagnie de
Mathieu Lerch, responsable de l’iconographie, et de leur professeure de
français, Aurélie Vincent.
SUP23
Photo V. Drisis
j’avais perdu la raison. Mes parents
sont arrivés, ils m’ont dit que c’était
pour mon bien et qu’ils s’occupe-
raient du bébé, ça m’a calmé à la mi-
nute. À la fin, les soldats sont venus
avec des camions bâchés et nous ont
emmenés aux bains municipaux à
Mulhouse pour que nous nous la-
vions et revêtions des vêtements pro-
pres. Nous entendions les tirs des
Français et des Américains qui fai-
saient reculer les Allemands. Puis
nous avons enfin été libérés. Les
Américains sont arrivés avec du
chewing-gum, nous ne savions pas
ce que c’était.
ARMÉE
Parmi les motivations qui l’ont in-
cité à choisir ce métier, il cite
« l’aventure, le dépassement de
soi et le dépaysement ».
Pour entretenir sa forme physique,
il pratique plusieurs sports, no-
tamment la musculation et le foo-
ting. « Il m’arrive aussi de nettoyer
les véhicules, mais ce n’est pas
mon activité favorite, je préfère
instruire les plus jeunes. »
« Le sens moral
et l’esprit d’équipe »
De l’avis du soldat, les compéten-
ces requises pour exercer ce métier
sont « la culture générale, le sens
moral, l’esprit d’équipe, l’altruis-
me et la bonne condition physi-
que ». Autant de qualités qui lui
Photo L’Alsace/Thierry Gachon
MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E
Écologie et cinéma :
un partenariat gagnant
« Power to change », un documentaire programmé dans le cadre du cycle
« Soupetisch » au Colisée à Colmar. DR
Stanley Dallery, Ramiza Murina et Brankica Vasic
Le cinéma le Colisée, à Colmar, a fait le pari audacieux d’un
partenariat avec l’association écologiste Les pieds sur terre-Colmar
en transition. Le cycle qu’ils ont construit en commun s’intitule
« Soupetisch ».
Élaboré en partenariat entre l’association écologiste « Colmar en
transition » et le cinéma le Colisée, le cycle « Soupetisch » a débuté le
10 mai 2016, à l’initiative de Colmar en transition.
Directeur du Colisée, Fabien Huchelman se définit lui-même comme
« éco responsable ». Il propose une présélection de films aux Pieds sur
terre qui, ensuite, font leur choix. Les films pressentis sont pour la
plupart récents et ont trait à l’environnement : Power to change sur la
révolution énergétique, Trashed sur les dommages causés par les
déchets sur l’environnement et la santé, L’éveil de la permaculture,
présentation d’une alternative au modèle de société actuel et espoir
face aux dégâts générés par l’agriculture industrielle… Autant de
documentaires qui sensibilisent le public aux enjeux liés à la nature et
à l’écologie.
« Un moment de convivialité »
Depuis un an, les soirées ont lieu au rythme d’une par mois. Le film
sélectionné est projeté, puis les spectateurs partagent un moment de
convivialité en débattant autour d’une « soupetisch », un bol de soupe
et un morceau de pain bios et locaux. Les légumes sont fournis par Éric
et Caroline Mercier, un couple de maraîchers de Holtzwihr, tout près de
Colmar, et le pain de la boulangerie artisanale Furstoss située rue
Logelbach à Colmar.
La soirée se termine aux alentours de 23 h. Entre 80 et 280 personnes
sont présents lors de chaque séance. L’argent de la recette est partagé
entre le cinéma et l’association.
La somme que perçoit l’association sert à payer les frais du repas.
Les Pieds sur terre travaille également avec d’autres partenaires, par
exemple CADRes Colmar et environs (Cyclistes associés pour le droit de
rouler en sécurité) dont l’objectif est de promouvoir l’utilisation du
vélo.
Y ALLER Programme sur www.colmarentransition.fr
gré les missions difficiles, grâce à
la cohésion entre les frères d’ar-
mes. »
Néanmoins, il reconnaît que le mé-
tier de militaire est difficile et pré-
sente des inconvénients : « C’est
une profession qui, avec l’âge, de-
vient lassante, usante, surtout
lorsque les blessures s’accumu-
lent. » Le sergent est actuellement
blessé au genou et voit peu sa
famille.
Le meilleur souvenir de Jules Lari-
Le sergent Larivière croqué par Anne-Ma- vière est cependant lié à son mé-
rie Henexen, le représentant à son poste tier : lors d’une mission en Côte
de « transmetteur ». Dessin d’A.-M. Henexen d’Ivoire, il a rencontré… la femme
de sa vie.
permettent d’aborder sereine-
ment les missions et de ne pas * Pour des raisons de sécurité, son
céder au stress. « Je suis zen mal- nom a été modifié.
TOURISME
Qui visite Colmar ?
Seydanur Altintas et Eda Bozkurt lages typiques. Il est difficile de con-
naître leur répartition exacte dans les
Le nombre de touristes s’est élevé à lieux d’hébergement car la taxe de sé-
3,5 millions à Colmar en 2016. Ce chif- jour n’est pas toujours réglée.
fre est en légère augmentation par Les monuments les plus visités sont la
rapport à 2015, mais cela fait plu- Maison des têtes, la Maison Pfister, la
sieurs années qu’il oscille entre 3,1 et place de l’Ancienne-Douane et la Peti-
3,5 millions. te Venise. On ne connaît pas exacte-
Les visiteurs sont en majorité franco- ment le nombre de visiteurs car ces
phones (60 %) et germanophones monuments se visitent gratuitement.
(15 %). Les plus nombreux à venir se 350 000 visiteurs sont venus au Mu-
renseigner à l’office de tourisme sont sée Unterlinden en 2016.
les Allemands et les Belges. Les touristes s’éloignent aussi de Col-
Ils voyagent en couple ou en famille et mar, destination le château du Haut-
passent la nuit dans des hôtels, des Koenigsbourg ou les villages typiques
appartements « Airbnb » à Colmar, de la Route des vins. Beaucoup vien-
ou des chambres d’hôtes dans les vil- nent pour les marchés de Noël.
 24 Collège Lazare de Schwendi Ingersheim 3e B MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E

Au plus près de la nature
Durant un séjour de trois jours à la Maison Oberlin, près du Lac Noir, la classe de 3e B du collège Schwendi d’Ingersheim
a expérimenté le quotidien sans électricité et sans portable. Les gestes les plus simples n’étaient pas possibles.
Grégoire Edel, Maelys Herrmann,
Anais Jahn, Clément Ritzinger,
Guillaume Schlewitz
Notre classe de 3°B a effectué un sé-
jour à la Maison Oberlin, près du Lac
noir. Ce voyage a été organisé par
Ute Pleger professeur d’allemand,
Adèle Schwartz, professeur de SVT,
et Arnaud Pons, documentaliste. Le
séjour a duré trois jours, du lundi au
mercredi, et il devait nous sensibili-
ser à l’environnement et à l’écologie.
Mystérieuse
promenade de nuit
Nous sommes arrivés dans la mati-
née en faisant une courte marche
jusqu’au chalet. Puis nous nous som-
mes installés dans les chambres.
Nous avons fait une randonnée jus-
qu’au lac du Forlet, puis les garçons
ont allumé le feu pour chauffer de
l’eau pour la douche avec du bois
coupé auparavant.
Nous avons aussi préparé nous-mê-
mes nos repas végétariens sans us-
tensiles électriques ce qui était
parfois problématique. Bref, les ges-
tes quotidiens les plus simples (avoir
de l’eau chaude, appuyer sur un bou-
ton pour avoir de l’électricité…)
n’étaient pas possibles là-bas. Nous
n’avions pas le droit non plus à nos
portables, ce qui finalement n’a dé-
ÉDUCATION
En route... avant ou après la bataille de boules de neige ?
rangé que certaines personnes. La
soirée fut animée par des jeux de car-
tes.
Le lendemain, nous avons eu le choix
entre une randonnée au col du
Wettstein ou du Landart (faire des
œuvres d’art avec des objets trouvés
dans la nature). Le soir nous avons
fait une promenade de nuit, là aussi
inhabituelle et un peu mystérieuse.
Les plus frileux et les moins coura-
geux ont préféré faire des jeux de car-
tes. Le dernier jour nous avons fait
Photo Guillaume Schlewitz
une bataille de boules de neige, avec
de la neige qui était tombée pendant
la nuit. Nous avons tous adoré le sé-
jour et nous serions restés plus long-
temps. Ce fut un très bon moment
partage et de redécouverte d’une vie
plus proche de la nature.
SANTÉ
Changer de mode de vie
pour maigrir
Guillaume Didier, Amandine
Fourel, Maxime Matter,
Lilou Widemann
Chez la plupart des personnes
concernées, l’obésité est ins-
tallée depuis longtemps. Il
leur faut donc changer de
mode de vie. Au centre nutri-
tionnel, situé à l’hôpital Pas-
teur de Colmar, on leur
apprend à pratiquer une acti-
vité physique régulière et
aussi à s’alimenter correcte-
ment.
Un travail d’équipe
La perte de poids est favori-
sée par un équilibre entre
l’activité sportive, comme la
marche nordique, et une ali-
mentation équilibrée. L’as-
siette des patients est
constituée d’un quart de pro-
téines bovines ou végétales,
d’un quart de féculents et
d’une moitié de légumes.
Différentes personnes s’adres-
sent à ce centre. Soit elles le
font elles-mêmes directe-
ment, soit à la demande du
médecin traitant, soit d’un
chirurgien dans le cas d’une
chirurgie bariatrique. Il s’agit
d’une opération qui consiste
à enlever une partie de l’esto-
mac. Cela permet aux person-
nes d’avoir moins faim et
donc de perdre plus facile-
ment du poids. Après l’opéra-
t i o n , e l le s m a n g e n t e n
moyenne cinq repas par jour,
car elles ne peuvent prendre
que de petites quantités.
Annie Dreyeck travaille dans
ce centre nutritionnel qui
s’occupe uniquement de per-
sonnes en surpoids de 18 à 75
ans. Son métier d’éducateur
médico-sportif consiste à en-
cadrer des personnes ou des
groupes de personnes en
surpoids, voire obèses ou vi-
sant une opération bariatri-
que.
Elle travaille au sein d’une
équipe composée de diététi-
ciennes, de médecins nutri-
tionnistes et d’éducateurs
sportifs. L’équipe accueille en-
viron quatre patients par
jour, sauf le jeudi où elle
reçoit un groupe de dix per-
sonnes pour une séance de
piscine. L’eau leur permet de
ne pas ressentir leur poids et
de reprendre confiance en el-
les.
Cette façon de perdre du
poids ne marche pas dans
tous les cas car certaines
personnes n’arrivent pas ou
ne veulent pas changer leurs
habitudes de vie. Mais
d’autres, motivées, arrivent à
perdre un minimum de dix
kilos.

INNOVATION
Les étudiants préparent
les fruits et légumes de demain
Le groupe qui a décroché le prix du public.
Simon Bader, Mathias Couty, Mar-
got Simler, Célya Tikrade
Le Trophée alsacien de l’innovation
alimentaire (TAIA) est un projet de
la faculté de marketing et d’agros-
ciences, à l’Université de Haute Al-
sace. Huit groupes participent,
comptant chacun une dizaine
d’étudiants des deux principales fi-
lières (marketing et agrosciences).
Il s’agit de créer un produit nou-
veau, encore jamais vu sur le mar-
ché, à l’aide de fruits et de légumes
d’Alsace. Les étudiants choisissent
L’affiche 2017. Photo Margot Simler
Photo Margot Simler
s’il sera plutôt salé, sucré ou les
deux à la fois.
Plus de six mois,
plusieurs étapes
Pendant plus de six mois, de la
mi-septembre à début avril, cha-
que groupe développe son projet
en plusieurs étapes : recherche des
aliments composant le produit,
élaboration et tests du produit,
réalisation du packaging, inven-
tion du nom du produit et enfin
préparation du stand TAIA.
La 11e édition a eu lieu le 1er avril au
marché couvert de Colmar. C’est le
cas depuis deux ans, avant c’était
au CREF. Pendant une journée, le
public peut goûter ce qui est pré-
senté et juger les participants se-
lon trois critères : la présentation
du stand, le packaging et l’appré-
ciation globale du produit. En fin
d’après-midi, un jury de profession-
nels se soumet aux mêmes règles
que le public, et choisit son ou ses
produits préférés.
Plus tard, certaines recettes de pro-
duits peuvent même être rache-
tées par des sociétés agro -
alimentaires et poursuivre leur
chemin vers la commercialisation
en grandes surfaces.
« Avancer sans se poser de questions »
Vicky Klasser-Hurth, Lyne Raedels-
perger et Alexandra Texier
Ma mère Isabelle est atteinte de
sclérose en plaques depuis l’âge de
22ans. Elle travaillait dans une en-
treprise comme chef de service et,
suite à un licenciement non justi-
fié, elle a eu sa première « pous-
sée ». Ces poussées peuvent
s’expliquer par la fatigue et les
coups durs comme la perte d’un
proche ou une déception.
La sclérose en plaques est une ma-
ladie très fatigante. Des traite-
ments lui ont été proposés, mais
ils sont lourds, avec de gros effets
secondaires. Elle les a refusés car
elle ne voulait pas « ne vivre qu’un
jour sur deux ». Son neurologue lui
a prescrit une canne et un fauteuil
roulant qu’elle n‘a jamais utilisés,
par fierté et pour ne pas dépendre
d’un objet ou d’une personne.
Repousser les limites
Après une grosse poussée, ma mè-
re a dû tout réapprendre, parler,
manger, écrire ou même tenir un
objet entre ses mains. À l’âge de 23
ans, alors que cela commençait à
aller mieux, son médecin lui a dit
que si elle voulait avoir un enfant,
c’était maintenant ou jamais. Elle
a eu une fille et a arrêté de tra-
vailler. Quelques années plus tard,
elle a pris un poste en tant que
Saveurs bio
Hugo Altinok, Zoé Koenig, Antoi-
ne Liquier, Lucie Rebischung
Nous sommes allés à la rencontre
de Sarah, vendeuse sur le stand
bio Les 6 saveurs, au marché
couvert de Colmar. Le stand est
installé sur le marché depuis huit
ans. Les produits vendus sont
tous locaux et issus de la filière
biologique, Les 6 saveurs tra-
vaillant avec sept producteurs de
Colmar et environs. Ils étaient à
la base six, d’où le nom du stand.
Le stand est en tout en longueur,
Isabelle Schoenenberger est hôtesse d’accueil dans un petit musée à Turckheim
caissière, mais la fatigue était trop
intense.
La maladie n’a pas été diagnosti-
quée tout de suite, ma mère a alors
changé de neurologue car le pre-
mier ne voulait pas lui dire. À l’an-
nonce de cette nouvelle, elle n’a
pas été détruite comme certaines
personnes l’ont été et s’est raccro-
chée à l’espoir de la vie et a profité
des moments de joie et d’amour.
Elle a adopté un chien, cela l’obli-
geait à sortir et à marcher, c’est
ainsi qu’elle a fait sa rééducation.
ALIMENTATION
il est grand et bien organisé, tout
est séparé.
Le stand attire
Les produits sont variés, bien
exposés et donnent envie. Les
prix sont presque identiques à
ceux du non-bio. Lors de notre
interview, nous avons pu aperce-
voir plusieurs clients venant
acheter des produits, ce qui prou-
ve que le stand attire. Le person-
nel est aimable et toujours
souriant.
Quelques années plus tard, elle
s’est lancée dans la construction
d’une maison de 130 m². Elle a
toujours voulu repousser les limi-
tes que les gens lui fixaient.
Plus tard, elle a voulu un autre
enfant, les médecins étaient per-
plexes. Son neurologue a contacté
ses confrères dans la France entiè-
re pour savoir s’il y avait des cas
similaires et si c’était risqué. Après
de longues réflexions il lui a donné
son accord et ma mère m’a donné
naissance.
À cause et surtout grâce à la mala-
die, elle avance dans la vie. Sans la
sclérose en plaques, dit-elle, elle
n’aurait pas accompli certaines
choses : « Il faut avancer sans se
Photo Alexandra Texier poser de questions ».
Qu’est-ce que la sclérose en plaques ?
La sclérose en plaques évolutive qu’est-ce que c’est ? Dans le cerveau, il y
a des cellules nerveuses, toutes sont reliées entre elles par la myéline,
gaine d’isolation des cellules et de la moelle épinière. La myéline peut
être endommagée par des lésions causées par les anticorps qui ne défen-
dent pas le système immunitaire mais l’attaquent. Alors les informations
ne parviennent pas à leur but. Exemple : le cerveau commande la mar-
che mais les jambes n’exécutent pas l’ordre. Cette maladie auto-immune
débute entre 20 et 50 ans et touche deux fois plus de femmes que d’hom-
mes. Elle est inflammatoire et n’est pas héréditaire. La maladie évolue
par « poussées ». À chaque poussée, d’autres cellules sont endomma-
gées. Chaque cas est différent, cela complique l’avancement des recher-
ches médicales et la possibilité de trouver des traitements adaptés.
Les clients apprécient. Photo Antoine Liquier

SUP24
 25 Collège Jacques-Prévert Wintzenheim 4e 1
La reine des macarons
En entrant dans la boutique « Macarons & inspirations » d’Élisabeth Biscarrat, ancienne candidate de l’émission
Masterchef, on découvre une ambiance gourmande, parfumée, cosy et riche en couleurs.
Laura, Eliot, Capucine, Mathilde
Son enfance. Élisabeth Biscarrat
est originaire de Metz. Son goût
pour la pâtisserie remonte à son
enfance, à ses grands-parents et à
leur jardin débordant de fruits et
de légumes, ainsi qu’à son amie
Fanette avec qui elle faisait des
gâteaux au chocolat et des clafou-
tis aux cerises.
Adolescence et études. À l’adoles-
cence, Élisabeth Biscarrat ne pen-
sait pas se diriger vers la pâtisserie,
mais elle voulait faire « tous les
métiers où l’on sauve, juge pour
enfants, avocat, policier, méde-
cin… ». Par la suite elle a suivi des
études d’infirmière et en parallèle,
de musique. Avant le concours
Masterchef, elle a exercé pendant
quinze ans en tant qu’infirmière.
Masterchef. Elle a eu l’idée de par-
ticiper au concours Masterchef afin
de voir si elle était faite pour la
pâtisserie, de gagner une forma-
tion à la prestigieuse école Lenôtre
à Paris, et remporter les 100 000 €
pour financer l’ouverture de sa
boutique. « Le concours se passe
tel qu’on le voit à la télé. J’ai eu la
chance de côtoyer de grands pâtis-
siers comme Frédéric Anton ».
Après Masterchef. Gagnante en
2011, Masterchef a été pour elle un
Passion et authenticité
façon Christine Ferber
Les confitures de Christine Ferber voyagent à travers le monde mais la célèbre pâtissière
continue à défendre l’authenticité de ses produits en toute simplicité.
« Tu pourras voyager en étant pâtissière », lui avait dit son père. Il n’avait pas tort. Aujourd’hui Christine Ferber est
connue dans le monde entier. Adulée par les Japonais, elle a su garder toute sa simplicité.
Saraï, Clémence, Flore, Camille
Christine Ferber n’a pas vraiment
choisi ce métier. Jeune, elle vou-
lait voyager. Ses parents possé-
daient une boulangerie-
pâtisserie et elle a appris le
métier avec son père : « Comme
je ne souriais jamais mes parents
ont pensé que je ne pouvais pas
accueillir les clients au magasin,
mon père m’a donc prise avec lui
à l’atelier ».
Son père lui a dit : « Tu pourras
voyager en étant pâtissière grâce
aux salons, aux formations et
aux expositions ». Il n’avait pas
tort. Aujourd’hui, Christine Fer-
ber voyage dans le monde entier.
C’est au Japon qu’elle se rend le
plus souvent, les Japonais sont
amateurs de ses chocolats et de
ses confitures.
Ils aiment la France et ses tradi-
tions, « c’est l’authenticité de
mes produits qui fait qu’ils plai-
sent dans le monde entier ».
Belle expérience pour les collégiens de 4e1 qui sont allés interviewer l’ancienne candidate de Masterchef dans sa
boutique de Strasbourg.
vrai tremplin et ça lui a permis
d’obtenir plus facilement des fi-
nancements auprès des banques.
Boutique. Elle ouvre sa boutique le
3 mai 2014 à Strasbourg où elle est
installée depuis 2004. « Le jour de
l’ouverture, il y avait une file d’at-
tente jusque sur le trottoir et cer-
tains clients fans de Masterchef
sont tombés dans les pommes, en
Christine Ferber aime perpétuer
les traditions et continue à faire
les pâtisseries de ses débuts,
« les créations les plus difficiles à
réaliser ne sont pas forcément
les meilleures, celles que l’on
croit simples s’avèrent parfois
les plus dures ».
Bientôt, ses clients pourront dé-
guster sa dernière création, une
confiture à base de fruits jaunes.
Une notoriété
internationale
Sa notoriété a démarré par ha-
sard, par la visite d’une journa-
liste du Figaro, venue la voir
travailler et qui a publié un
article. Le journal a été édité à
1,5 million d’exemplaires, suite
à quoi, 150 personnes l’ont con-
tactée et elle a eu 30 comman-
des.
Sa réputation dépasse mainte-
nant largement les frontières,
ses pâtisseries et confitures sont
ALSACIENS CÉLÈBRES
me voyant », nous dit-elle. Son ma-
caron préféré est celui au chocolat-
fruits de la passion et pour bien
réussir un macaron, il est indispen-
sable d’être précis dans la recette.
Pour ceux qui veulent franchir le
pas, Élisabeth Biscarrat propose un
cours de trois heures pour réaliser
des macarons.
Futur. Élisabeth Biscarrat voudrait
DR
connues et appréciées dans le
monde entier. Des personnalités
telles que Jennifer Lopez, Lau-
rent Delahousse, Jacques Chirac
ont déjà goûté ses créations.
L’anecdote…
« Un jour, avec ma sœur, en
rentrant de l’école nous avions
faim. Dans la cuisine il y avait un
pâté en croûte. Nous avons déci-
dé de sortir de la viande par le
trou laissé dans la pâte, persua-
dées que cela ne se verrait pas.
Mais le pâté était tellement léger
que la vendeuse l’a coupé en
deux, je vous laisse imaginer sa
surprise et la fin de l’histoire…..
»
Quelques chiffres
1250 : le nombre de sortes de
confitures déjà créées par Chris-
tine Ferber.
150 000 : la production annuelle
de pots de confitures.
SUP25
DR
ouvrir des boutiques dans d’autres
villes comme Obernai, ou Colmar,
voire traverser les frontières.
Pas de doute, Élisabeth Biscarrat
mérite bien son titre de « reine des
macarons ».
Y ALLER Boutique Macarons & inspi-
rations, au 1 rue de la Vignette à
Strasbourg.
L’athlète colmarienne la plus titrée
Aurore Kurtz, 22 ans, ancienne athlète de sauvetage sportif et entraîneur du groupe
compétition de l’A.C.S.S. est l’athlète la plus titrée de Colmar.
Julie, Élise, Marion, Ema
Ses débuts
« Au début tout le monde se parle,
s’aide mais quand on est devant
son plot c’est chacun sa course »,
raconte Aurore Kurtz, ancienne
athlète de haut niveau de sauveta-
ge sportif ayant un palmarès hors
norme. En effet, elle débute à l’âge
de 11 ans sur les conseils de son
maître-nageur qui lui propose soit
la natation, soit le sauvetage.
Aurore décide alors de choisir le
sauvetage car ce sport nautique
est plus varié que la natation classi-
que. « On ne fait jamais le même
entraînement », s’exclame-elle.
Durant sa première année, Aurore
n’était pas très bien intégrée dans
le groupe des compétiteurs,
« j’étais la plus jeune, c’était
dur ! ».
Son parcours
Aurore n’avait pas d’épreuve favo-
rite : elle était une nageuse « poly-
v a le n te » . N é a n m o i n s, e l le
n’appréciait pas beaucoup le 100 m
mannequin/palmes qui « faisait
mal aux jambes ». Elle se souvient
de ses premiers championnats de
France à Amiens en 2009 : « J’ai dû
La classe
1er rang de g. à d. : Emilie Peterschmitt, Anaïs Rohmer, Flore Heyberger, Clémence Blatz, Saraï Adji, Julie Fromont, Laura
Barleon, Capucine Kientzi, Louise Benjamin, Elise Heidelberger, Claire Lorazo, Ema Monceau, Marion Hirlimann,
Mathilde Kupfer, Yannick Tranter, Lucas Troppi, Axel Barmes.
2e rang de g. à d. : Sloana Elise, Ahmet Güngör, Florian Gaca, Benoît Schuster, Alain Da-Ros, William Baudette.
MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E
Chapeau l’artiste !
Louise, Claire, Emilie, Anaïs
Depuis son passage dans l’émis-
sion The Voice en 2016, le chan-
teur alsacien Claudio Capéo
enchaîne les tubes. S’il ne cher-
che pas particulièrement à faire
passer de message à travers ses
chansons, il aime défendre des
valeurs telles que la simplicité,
l’espoir, l’amour et l’amitié.
Au départ, son nom de scène
était Claudio Capello car son
groupe d’amis et lui portaient
souvent des chapeaux, leur signe
distinctif. En italien, capello signi-
fie chapeau. Au fur et à mesure du
temps, ils ont enlevé les « ailes »
pour obtenir le nom Capéo.
Le chanteur alsacien Claudio Ca-
Claudio si on faisait ton portrait péo. PhotoL'Alsace/Vanessa Meyer
chinois, cela donnerait…
Une œuvre d’art : la terre
Si tu étais un végétal, tu serais :
un cactus. Une année : 2017
Un plat : une calzone Un vêtement : le chapeau
Un personnage de film ou de sé- Un réseau social : Facebook
rie : Bruce Lee
Un sport : la conduite automobi-
Une chanson : Emmène-moi le
Un livre : le dictionnaire Une qualité : la générosité
Un pays : l’Italie Un défaut : la gentillesse
Un mot, une phrase ou une cita- Même si la musique lui prend
tion : de rien, t’as rien ; tu fais beaucoup de temps, il a une
rien, t’as rien. autre passion : la conduite auto-
mobile, qu’il aime pratiquer ré-
Une couleur : orange gulièrement avec ses amis.
Le palmarès d’Aurore Kurtz est assez impressionnant : dix records de France
(elle en détient encore six) ; 3e au championnat d’Europe ; 7e au championnat
du monde… Photo L’Alsace/Vanessa Meyer
nager dans un grand bassin que je 12 km paddle en côtier et sur le
ne connaissais pas, avec des gra- 50 m mannequin en eau plate.
dins remplis : ça fait peur ». À cette
époque c’est Aurore Bihin qui l’en- Et maintenant…
traînait. Aurore Kurtz est entrée en
équipe de France à l’âge de 14 ans, Aujourd’hui, elle a été obligée d’ar-
avec un an d’avance sur l’âge mini- rêter le sauvetage suite à des réac-
mum. Les entraînements sont rapi- tions au chlore. Elle travaille au
dement devenus journaliers. Avec périscolaire et entraîne le groupe
l’équipe de France elle a participé compétition des grands et des pe-
aux championnats d’Europe pen- tits avec un but : « Véhiculer les
dant quatreannées consécutives. connaissances que j’ai moi-même
Même si elle ne pratique plus le apprises suite au sauvetage ».
sauvetage elle détient encore six
records de France. Plus récemment Lors de notre rencontre Aurore rê-
elle a aussi participé aux cham- vait de devenir entraîneuse princi-
pionnats du Monde des clubs avec pale. Son souhait est à présent
l’A.C.S.S. et brille sur l’épreuve du devenu réalité.
Photo L'Alsace / Vanessa Meyer
 26 Collège Georges-Martelot Orbey 3e B MARDI 23 MAI 2017 L ' A L SA C E

GASTRONOMIE SÉCURITÉ
Des gendarmes au sommet
Quand rigueur rime avec étoile
À Kaysersberg, le restaurant L’Alchémille vient de décrocher cette année sa première étoile au prestigieux guide
Michelin. Le credo de son jeune chef, Jérôme Jaeglé : mettre de la nature dans votre assiette.

Viken Tevonian, Maxence Degan,

Marc Guidat, Antonin Lacroix et
Damien Berry

Ce n’est pas de la fierté, mais simple-

ment une profonde reconnaissance Tom et Nathan testent le matériel du PGM en compagnie du sous-officier
que l’on peut lire dans les yeux de Mathieu Dvorak, devant le véhicule d’intervention. Photo 3eB
Jérôme Jaeglé. Le jeune chef cuisinier
du restaurant L’Alchémille à Kaysers- Nathanaël Masson, Tom Lejeune, res l’automne, les skieurs impru-
berg livre, au milieu de sa salle de Nathan Minoux, Guillaume Miclo, dents en hiver et les bûcherons
restaurant parfumée d’odeurs gour- Amandine Riston malchanceux au printemps. « On ne
mandes, une belle leçon d’humilité : s’ennuie jamais », plaisante le gen-
la simplicité, la rigueur et surtout De grands yeux bleus, un sourire darme Dvorak.
l’amour du travail bien fait lui ont franc, tel apparaît le sous-officier Ma-
permis, à lui et toute sa brigade, de thieu Dvorak. Ce n’est pas un gendar- les gendarmes du peloton ont pour
décrocher une étoile au guide Miche- me ordinaire : il fait partie du peloton tâche de porter secours à tout ce petit
lin le 9 février dernier. de gendarmerie de montagne (PGM) monde et de déterminer les causes
de Hohrod, dans la vallée de Muns- des accidents dans des conditions pas
Pas question cependant, pour cet en- ter. Ce peloton, composé de neuf toujours faciles. Et le gendarme Dvo-
fant du pays, de se reposer sur ses sous-officiers et de trois gendarmes rak d’évoquer des anecdotes crous-
lauriers : « L’étoile n’est pas un abou- Le chef Jérôme Jaeglé en train de cuisiner un somptueux plat fait avec plantes, arômes et amour. Photo 3eB adjoints, est spécialisé dans le se- tillantes : des cadavres exhumés des
tissement, mais simplement une éta- cours en montagne et ses membres puits, des jeunes couples suspendus
pe. Il faut continuer à travailler. » terres d’origine. « Ce sont mes raci- leur boutique de charcuterie traiteur siness pour Jérôme Jaeglé. C’est n’ont pas le temps de s’amuser. à des arbres au-dessus du vide… « Les
Celui qui a eu la chance d’apprendre nes », commente Jérôme Jaeglé, à de Kaysersberg. Ce qui lui tient à avant tout une passion, une philoso- conditions d’intervention ne sont pas
son métier auprès des plus grands qui le goût de la cuisine est venu en cœur ? Le terroir. Les forêts, les pro- phie, un art de vivre mêlant l’artisti- « On ne s’ennuie toujours faciles », prévient-il.
chefs est aujourd’hui revenu sur ses regardant ses parents travailler dans duits de la vallée n’ont aucun secret que et le gustatif. Sa cuisine ? Il la jamais »
pour lui. « C’est le centre du monde, décrit comme « brute, mais classe ». Ce métier n’est pas à la portée de
plaisante-il, le prolongement du ter- Son but : sublimer les produits du ter- Toujours prêts à partir, les PAM (pre- tous : « Il faut être passionné par la
Son parcours professionnel rain de jeu de mon enfance ». roir, issus de circuits courts, et sou- miers à marcher) sont à l’affût des montagne et, en plus du concours de
vent d’ailleurs de son propre potager, incidents. Les SAM (seconds à mar- gendarme, accomplir toute une série
Jérôme Jaeglé a débuté son parcours à 16 ans par un CAP/BEP cuisine en « Brute, mais classe » car il aime « savoir ce qui se passe de cher), quant à eux, s’entraînent à de stages spécifiques plus ou moins
alternance. Il a continué par un bac pro dans des établissements référen- la graine à l’assiette ». Jérôme Jaeglé proximité du poste pour être toujours longs. » Les gendarmes sont ensuite
cés dans les guides, pour appuyer ces quatre années de formations. Il a Depuis que l’étoile illumine leurs cueille également lui-même des au top. Un planton, enfin, est chargé affectés en zone montagneuse. Au
ensuite rejoint des établissements prestigieux comme le Ritz à Paris et vies, le restaurant ne désemplit pas plantes sauvages tous les matins. de l’accueil et de la transmission d’in- PGM de Hohrod, la bonne ambiance
Aux Armes de France à Ammerschwihr. Habitué des concours, le jeune mais pas question pour Jérôme Jae- C’est d’ailleurs de là que vient le nom formations. Escalade, manipulations est au rendez-vous. Cohésion d’équi-
chef affiche déjà un beau palmarès : prix national Taittinger 2006 et glé et sa femme Marie-Laure de gon- de son restaurant : L’Alchémille, c’est sur cordes, les compétences à maîtri- pe, confiance, passion pour la monta-
2008, 2e au prix international Taittinger 2006, Bocuse d’Or France 2010, fler les prix. Au contraire, afin de cette petite plante, dernière à retenir ser ne manquent pas. À chaque sai- gne partagée font qu’on vit à la
Bocuse de Bronze Europe 2010 et 4e au Bocuse d’Or Monde 2011, avec le garantir une cuisine de qualité à cha- la rosée, que les druides utilisaient son son lot de problèmes : les caserne comme dans une famille.
prix spécial du jury pour la viande. Jérôme Jaeglé aimerait décrocher par que service, ils ont même décidé de pour réaliser leurs potions. Il semble- randonneurs accidentés l’été, les Promenez-vous en toute sécurité, le
la suite le titre de Meilleur ouvrier de France. diminuer le nombre de couverts. Car rait que la petite plante puisse désor- cueilleurs de champignons témérai- PGM est là pour vous aider.
la cuisine est loin de n’être qu’un bu- mais compter sur sa bonne étoile.

« Le chien : un membre à
Une alimentation « vivante » : part entière de l’armée »
qui l’eût cru ? Laurine Georges, Selma Demirel,
Romane Masson, Emma Rauch,
Noémie Claudepierre

Depuis quatre ans, Candy Brechenmacher et Fabien Fornier proposent à Hachimette une alimentation nouvelle et saine.
Lou-Anne Coisy, Mia Fornier,
Éléonore Haouari, Sarah Miclo,
et Vanessa Parmentier
Ils en sont convaincus : ce n’est que
quand l’alimentation « devient vi-
vante » qu’elle apporte au corps tous
ses bienfaits. C’est pourquoi Candy
Brechenmacher et Fabien Fornier
ont fondé il y a quatre ans « Cuit Lu
Cru », une entreprise de traiteur qui
propose une alimentation vegan et
respectueuse de la nature. Établis à
Hachimette, ces cuisiniers nova-
teurs font découvrir une nourriture
différente à des personnes de tous
âges afin de conjuguer plaisir gusta-
tif et bonne santé.
Ils ne sont pas pour autant cuisiniers
de formation : quand ils se sont ren-
contrés, Fabien était éducateur et
Candy était musicologue, puis pro-
fesseur auprès des enfants handica-
pés. C’est d’ailleurs en constatant
chez ces derniers les bienfaits dus à
l’arrêt des produits laitiers et du glu-
ten que l’envie de développer une ali-
mentation alternative est née. Ces
« Bombes d’énergie »
Candy et Fabien en train de préparer différents plats dans leur atelier à
Hachimette. Photo 3eB
autodidactes en sont sûrs : « l’ali- ce animale, ils le sont encore plus « à
mentation et la santé sont indénia- la souffrance du vivant en général »,
blement liées. » Loin de vouloir faire car les êtres humains souffrent eux
la morale, les fondateurs de Cuit Lu aussi d’une alimentation de mauvai-
Cru ont avant tout à cœur de propo- se qualité, estiment-ils. Cuit Lu Cru
ser à chacun, qu’il soit omnivore, vé- propose une alimentation crue, ce
gétarien ou végan, de quoi trouver qui permet de garder tous les nutri-
son bonheur. Sensibles à la souffran- ments et la vitalité des aliments.
TATOUAGE
La base de leur cuisine ? Les fruits,
car « ils aident notre corps à se dé-
barrasser de ses déchets ». Les légu-
mes, parce qu’ils favorisent la
croissance et l’alimentation de tous
nos processus vitaux. Les graines,
qui sont de véritables « bombes
d’énergie » ! Et enfin les épices, pour
les bienfaits et le goût. Car il s’agit
bien de réveiller nos papilles, de don-
ner du goût aux aliments pour que
les gens retrouvent chez eux le plaisir
de bien manger.
Et les techniques ne manquent pas :
macération, marinade, lactofermen-
tation, déshydratation… Autant de
moyens de jouer sur les saveurs et les
textures, avec toujours l’idée de
« garder toute la richesse des ali-
ments ». Candy et Fabien le répè-
tent : « Écoutez ce que votre corps
vous dit et essayez de nouvelles cho-
ses. » À en juger par le succès crois-
sant de Cuit Lu Cru, avec « un agenda
bouclé jusqu’à la fin de l’année », on
dirait bien que le message est passé.
Fabrice P. est maître-chien dans
l’armée de l’air à la base de
Luxeuil et travaille à la protec-
tion du trafic militaire aérien. Le
maître-chien n’est rien sans son
animal : entre eux deux, c’est fu-
sionnel. Fabrice P. dit lui-même
qu’ils forment « un binôme in-
dissociable ». Il lui faut environ
six mois pour dresser un berger
belge malinois ou un berger alle-
mand qui ensuite effectuera ses
missions pendant dix ans. Pour
être performant, un chien de-
mande à la fois « de l’autorité et
de la bienveillance ». Fabrice P.
assure : « Ce que tu lui apportes,
il peut te le rendre ».
Aimer les chiens, le sport et l’or-
dre est indispensable pour inté-
grer ce métier. Les maîtres-
chiens développent le côté
agressif de l’animal pour le pré-
parer à l’attaque. Ils travaillent
également leur flair en vue de
missions de recherche de stupé-
fiants. Actuellement, des équi-
pes spécialisées dans la
recherche d’explosifs sont en
alerte, et donc dispersées sur le
territoire national.
Fabrice P., maître-chien depuis une
trentaine d’années, et son chien
Uboot, âgé de 7 ans. Photo 3eB
Le métier demande des sacrifi-
ces, par exemple travailler vingt-
quatre heures d’affilée ; les
maîtres-chiens sont régulière-
ment séparés de leurs proches
pendant plusieurs mois pour des
missions à l’étranger. Malgré
tout ça et les dangers de la vie
militaire, « travailler à l’exté-
rieur avec les animaux et ressen-
tir la complicité avec eux » reste
un avantage indéniable du mé-
tier. Un métier qui allie la rigueur
de l’armée et la passion pour les
animaux. Le chien est « un mem-
bre à part entière de l’armée »,
conclut d’ailleurs Fabrice P.

L’encre de la passion La classe

Clémentine Balthazard,
Axelle Delautre, Mathilde Dopff,
Elsa Floury, Lola Helbling
La boutique « La 223 Ink » à Wet-
tolsheim propose un nouveau con-
cept mêlant boutique d’articles
vintages et salon de tatouage et de
piercing. Composée de deux ta-
toueurs, un perceur, un barbier et
une conseillère en relooking vintage,
l’équipe propose tout un panel de
prestations et de conseils pour soi-
gner son apparence. Une des che-
villes ouvrières de l’endroit est le
tatoueur Olivier Margraff.
Le tatoueur Olivier Margraff. Photo 3eB
Après plusieurs années en tant
qu’éducateur, il a souhaité vivre de sa
passion pour le dessin. C’est ainsi
qu’il en est venu au tatouage, « un
véritable art » qui demande « de soli-
des bases en arts plastiques ». Son
style de tatouage se tourne vers le
réalisme, l’illustratif et le baroque,
de préférence en noir et gris.
Comme tout tatoueur, Olivier a dû
suivre une formation de trois jours
pour intégrer les notions d’hygiène
avant de pouvoir exercer. Artiste avi-
sé et prudent, il n’accepte de tatouer
que les personnes en bonne condi-
tion physique et a déjà refusé de sa-
tisfaire des demandes
déraisonnables ou moralement dis-
cutables : « Pas question pour moi de
tatouer des signes haineux ou des slo-
gans racistes ».
Olivier est un passionné et sa démar-
che artistique est désormais recon-
nue dans le monde du tatouage. Lui
savoure sa « chance de vivre de sa
passion », ce qui n’a « pas de prix ».
Le tatouage, par contre, en a un ! Oli-
vier explique que le prix d’une réali-
sation varie en fonction du travail
demandé et du temps qu’elle exige-
ra : « Tatouer tout un dos, par exem-
ple, peut nécessiter 40 heures de
travail et donc coûter plusieurs mil-
liers d’euros ». La 3e B du collège Martelot devant la rotative de L’Alsace. Photo L’Alsace

SUP26
 27 Collège de Fortschwihr 4e E
Il met en lumière Claudio Capéo
Les concerts de Claudio Capéo connaissent actuellement un immense succès dans toute la France. Une petite part
en revient à un autre Alsacien, Loïc Marafini, qui assure l’éclairage des spectacles.
Baptiste Klinzig, Kévin Muller,
Benjamin Billet, Nathan Pires,
Alexandre Schmidt
Jouer avec la lumière, côtoyer des
stars, les mettre en valeur, c’est le
quotidien de Loïc Marafini, éclaira-
giste de spectacle. Actuellement,
cet Alsacien de 30 ans, originaire
de Richwiller mais qui vit désor-
mais à Besançon, est l’éclairagiste
de Claudio Capéo. Il accompagne
le chanteur, alsacien lui aussi, en
tournée dans toute la France à
bord d’un bus aménagé. Un tra-
vail qui l’a mené jusqu’à l’île de la
Réunion.
Avec Christophe Maé
C’est à l’âge de 14 ans que Loïc
Marafini a eu un flash : « J’ai vou-
lu faire ce métier après être allé
assister au spectacle de danse de
ma sœur. Ce jour-là, c’est l’éclaira-
ge qui m’a fasciné, plus que le
spectacle de ma sœur ! » se sou-
vient-il. Aujourd’hui, Loïc Marafini
est éclairagiste conventionnel : il
travaille sur différentes sortes de
spectacle, théâtre et concert. Pro-
fessionnel depuis huit ans, il éclai-
re environ 85 représentations
dans l’année.
Le bio à portée de main
Éric et Caroline Mercier profitent de l’essor du bio. Depuis cinq ans, ces maraîchers Implantée à Marckolsheim, l’entreprise Tereos vient de commercialiser un produit à
installés à Holtzwihr vendent directement leurs produits aux consommateurs.
Baptiste Jaegli, Théo Muller,
Cyril Meyer, Antony Baret
Éric et Caroline Mercier sont pro-
priétaires d’une exploitation maraî-
chère bio à Holtzwihr. Pour se
démarquer des autres producteurs,
le couple, qui emploie une vingtai-
ne de personnes et jusqu’à 25 pour
la saison des asperges, a ouvert un
magasin à la ferme, le samedi de 9 h
à 12 h et mis en place un distribu-
teur automatique ouvert 24h/24 et
7 j/7.
« Nous cultivons une soixantaine de
fruits et légumes différents. Mais
pour satisfaire notre clientèle, nous
achetons en plus des produits à
l’étranger comme des bananes et
des citrons », détaillent Éric et Caro-
line Mercier. Ils font aussi de la se-
mence de carottes.
De 1500 à 2000 clients
par semaine
« La production bio est intéressan-
te, estiment-ils, car la demande
augmente et les débouchés sont
donc nombreux, même si la produc-
tion est plus coûteuse car il y a
moins de récolte. » En vendant en
L’intensif : un choix réfléchi
Théo Trompeter, Guillaume Jung,
Alex Baltzinger, Ferdi Cakin
Si de nombreux agriculteurs se
sont convertis à l’agriculture bio,
d’autres restent fidèles au modè-
le de l’agriculture intensive.
C’est le cas notamment de cet
agriculteur implanté dans le
Ried.
« Pour moi, l’objectif est de don-
ner le meilleur d’une culture ou
d’une production en optimisant
au maximum l’utilisation d’in-
trants (NDLR : engrais, produits
phyto-pharmaceutiques), des
produits chers, et en s’aidant de
la technologie de pointe. Ce type
SPECTACLE
Éclairagiste de spectacle, Loïc Marafini travaille actuellement la tournée d’un autre Alsacien : Claudio Capéo, dont il met
en lumière les spectacles.
De ce métier fatigant et exigeant
(il lui faut parfois douze heures
d’installation pour préparer cer-
tains spectacles), il dit : « Les
éclairagistes n’ont pas le droit à
l’erreur. Ce métier nécessite d’être
sérieux, et demande une vigilance
de tous les instants. » C’est pour-
AGRICULTURE
Éric et Caroline Mercier cultivent une soixantaine de légumes différents dans
leur exploitation bio à Holtzwihr.
circuit court, les maraîchers amélio-
rent leurs bénéfices.
Éric et Caroline Mercier ont de 1 500
à 2 000 clients par semaine et pré-
parent aussi des paniers de légumes
variés. Les clients ont environ entre
25 ans à 60 ans. Certains viennent
pour leurs enfants et même pour
eux car le bio est bon pour la santé.
« Pour vendre le reste de notre pro-
duction, nous ne voulons pas traiter
avec les grandes surfaces mais pré-
d’agriculture assure un rende-
ment important et régulier et, à
part des accidents climatiques
majeurs, me permet d’avoir des
revenus stables et corrects. »
Cet agriculteur, qui cultive du
maïs, du blé et des pommes de
terre, vend ses récoltes dans des
circuits bien distincts. Le maïs
est vendu à une coopérative agri-
cole céréalière.
Les pommes de terre sont ven-
dues localement à trois super-
marchés, à des restaurants et
des collectivités. Quant au blé, il
est acheté par un moulin, à Nie-
derhergheim. La farine produite
quoi il se forme tout le temps à de
nouvelles technologies.
De grands artistes ont déjà fait
appel à lui, comme Frédéric Fran-
cois et Christophe Maé. Pour Loïc
Marafini, les plus grands éclaira-
gistes sont : Jack Rouveyrollis (qui
base de protéines végétales qui constitue une alternative à la viande.
Photo Baptiste Jaegli
férons vendre aux négociants »,
poursuit le couple.
Ce type de production est intéres-
sant car pour lutter contre les mau-
vaises herbes, ils n’emploient pas
de produits phytosanitaires qui
sont très chers mais n’utilisent que
des produits naturels et des bineu-
ses mécaniques et à gaz qui permet-
tent de les brûler.
SURFER Site internet : www.eric-et-
caroline.fr
est ensuite vendue à des boulan-
gers locaux. « Si je n’ai pas choisi
le bio, c’est que les inconvé-
nients me semblent trop impor-
tants : moins de rendement des
récoltes, plus de risques, estime-
t-il. Même si ce mode d’agricul-
ture offre quelques avantages
comme l’utilisation de produits
moins chers, la vente des produc-
tions à prix plus élevé et l’attrait
grandissant des consommateurs
pour les produits bio. »
Et de conclure : « L’agriculture
intensive fait face à de nombreu-
ses critiques mais cette produc-
tion nourrit la majorité des
consommateurs français… »
SUP27
Archives L’Alsace/Denis Sollier
éclairait les plus grands artistes
français comme Jean-Jacques Gold-
man) et Dimitri Vassie. Pour voir
de vos yeux le travail de Loïc
Marafini, c’est simple : il accom-
pagnera Claudio Capéo à la Foire
aux vins de Colmar en août pro-
chain.
Une alternative à la viande
Emma Schmitt, Coralie Besseux,
Louise Eggert, Eva Rose,
Nathan Schultz
Comme son nom l’indique le « Sau-
té végétal » est 100 % végétal. Sour-
ce de fibres, ce produit composé de
blé, de pois chiche, d’huile de tour-
nesol et d’arômes naturels vient
d’être commercialisé par l’entrepri-
se Tereos, implantée dans la zone
industrielle de Marckolsheim, pour
la restauration collective, et va
peut-être bientôt se retrouver dans
vos assiettes.
Son goût est plutôt neutre et s’adap-
te à l’assaisonnement que l’on choi-
sit en fonction de la recette. Il est
très simple à cuisiner, et on peut le
cuire à la poêle, ou à la casserole en
quelques minutes. C’est consciente
Le premier sucrier en France
Tereos est le premier sucrier en France et figure parmi les leaders des
marchés de l’alcool et de l’amidon. Ce groupe est spécialisé dans la
transformation de la betterave, de la canne et des céréales. Située dans
16 pays, Tereos rassemble 12 000 agriculteurs, 49 sites industriels et
emploie 24 000 salariés. En 2015-16, le groupe a réalisé un chiffre
d’affaires de 4,2 milliards d’euros.
La classe
La classe de 4e E du collège de Fortschwihr était encadrée par Mme Faure-Delmas et M. Somaini. Photo L’Alsace/Estelle Bloch
MARDI 23 MAI 2017
DRESSAGE
Hutch champion de France ?
Lauryn Helmlinger,
Mélanie Horny, Émilie Klinzig
Samedi 17 et dimanche 18 juin à
Calais, Hutch, jeune chien mali-
nois de 5 ans, et sa maîtresse,
Patricia Fleck, membre du club
canin de Sélestat, participeront
au championnat de France de
ring.
Le ring ? Une discipline qui con-
siste à dresser l’animal afin qu’il
soit obéissant et défensif.
Élève docile, Hutch est capable
de sauter une palissade de
2,30 m ou une haie de 1,20 m,
sur une longueur de 3 m à
4,50 m, de faire une attaque à
30 m (c’est-à-dire partir de 30 m
pour attaquer et mordre dans le
costume de l’agresseur suppo-
sé). Mais pas seulement : il sait
aussi effectuer une recherche,
attaquer au revolver et on lui a
appris à savoir refuser des ap-
pâts ou à accompagner l’hom-
me d’attaque.
Trois fois
par semaine
Hutch s’entraîne trois fois par
semaine, à raison de quarante-
cinq minutes par séance. Com-
me lui, les malinois doivent en
effet être dressés tout au long de
leur vie, et pas seulement quand
ils sont petits. Très affectueux
envers l’homme adulte comme
INNOVATION
Préparé à Marckolsheim, le sauté végétal de l’entreprise Tereos est composé de
blé, de pois chiche, d’huile de tournesol.
des évolutions démographiques et
des besoins en protéines que l’en-
L ' A L SA C E
Hutch est capable de sauter une
palissade de 2,30 m. Photo 4eE
envers les enfants, les malinois
sont très protecteurs. Lorsque
Hutch s’entraîne, la présence de
sa maîtresse est obligatoire car
c’est elle qui l’entraîne sous les
ordres d’un moniteur. Hutch a
commencé son éducation tout
jeune à l’école du chiot et, à
l’âge de 12 mois, il a pu com-
mencer le brevet de défense.
Il existe cinq niveaux de con-
cours : le brevet de défense, les
rings 1, 2, et 3 puis les sélectifs
afin de désigner le meilleur
chien de France. À Calais, en
championnat de France, sous les
ordres de Patricia, Hutch con-
courra pour le saut de haie de
1,20 m.
Bonne chance Hutch !
DR
treprise Tereos a décidé de se lancer
ce nouveau défi qu’est le développe-
ment de sautés végétaux. En effet,
selon les prévisions démographi-
ques, en 2050, les besoins en protéi-
nes de la planète auront doublé. Les
protéines animales, qui représen-
tent 70 % de la consommation mon-
diale de protéines, ne pourront plus
suffire à elles seules à satisfaire les
consommateurs mondiaux.
Et vous, êtes-vous prêt à adopter cet-
te nouvelle alimentation végétale ?
 « Le nouveau collège Bel Air à Mulhouse »

Investir pour l’avenir

Pour favoriser la réussite éducative des 29 771 collégiens
haut-rhinois, en 2017 sera rédigé le Livre Blanc des Collèges.
A la clé, un programme d’investissement ambitieux
de modernisation des établissements
de près de 150 millions d’euros.
Dès cette année, le Département consacre un budget
de 7,3 millions d’euros de travaux pour le confort et
la sécurité des élèves.