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RELATION

D’ÉQUIVALENCE
1
ET ENSEMBLE
QUOTIENT

4663
1.1 Partition et relation d’équivalence

6392
PLAN

1.2 Ensemble quotient 6:16


1.3 Passage au quotient d’une application
6.15
OBJECTIF

On est souvent amené à partager les éléments d’un ensemble en différentes classes,
c’est-à-dire à définir une partition de cet ensemble. Il devient alors possible de raison-
25.8

ner et de calculer sur les classes : c’est un puissant procédé algébrique.


195. :
7300
8887

1.1 PARTITION ET RELATION D’ÉQUIVALENCE


650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Définition
0549

Soit E un ensemble. Une partition de E est la donnée de parties Ci de E, non


vides, deux à deux disjointes et dont la réunion est E. On dit que les parties Ci
I:211

sont des classes.


CES

Exemple
com:

Notons C0 l’ensemble des entiers impairs, C1 l’ensemble des entiers multiples de 2 mais
pas de 4 et plus généralement, pour tout entier n  0, notons
rvox.

Cn l’ensemble des entiers multiples de 2n mais pas de 2n+1.


Les parties (Cn )n∈N forment une partition de Z.
la
scho

1
univ.
Chapitre 1 • Relation d’équivalence et ensemble quotient

1.1.1 Comment définir une partition d’un ensemble E ?


Il y a essentiellement deux procédés.

1. Au moyen d’une application définie sur E


Soit f : E −→ F une application surjective.
Rappelons que pour tout élément b ∈ F, la partie de E définie par
f −1 (b) = {x ∈ E | f (x) = b}
s’appelle l’image réciproque de b par f. Puisque f est surjective, f −1 (b) est non vide.
Les parties Cb = f −1 (b) sont deux à deux disjointes, car s’il existe x commun à

Cb et Cb�, alors
 b = f (x) = b ; leur réunion est E, car pour tout x ∈ E, on a
−1
x∈ f f (x) , donc x ∈ C f (x) . Les parties Cb forment donc une partition de E.

Exemple
Soit f : Z × Z −→ Z l’application définie par f (x,y) = 2x + 3y . L’application f est sur-

4663
jective car pour tout entier k ∈ Z, on a f (−k,k) = −2k + 3k = k. Ainsi par exemple, les
parties

6392
C0 = {(x,y) ∈ Z × Z | 2x + 3y = 0} et C5 = {(x,y) ∈ Z × Z | 2x + 3y = 5}
6:16
sont des classes de la partition de Z × Z définie par f.
6.15

2. Au moyen d’une relation d’équivalence sur E


25.8

Définition
195.

Une relation ∼ sur un ensemble E est une relation d’équivalence si elle est
(i) réflexive : ∀a ∈ E, a ∼ a
:
7300

(ii) symétrique : ∀a, b ∈ E, (a ∼ b) �⇒ (b ∼ a)


(iii) transitive : ∀a, b, c ∈ E, (a ∼ b et b ∼ c) �⇒ (a ∼ c)
8887

Pour tout a ∈ E, l’ensemble cl(a) = {x ∈ E | x ∼ a} s’appelle la classe (d’équi-


valence) de a.
650:
0549

Proposition

Soit ∼ une relation d’équivalence sur E.


I:211

➤ Pour tout a ∈ E, a ∈ cl(a).


➤ Pour tous a, b ∈ E, on a l’équivalence : a ∼ b ⇐⇒ cl(a) = cl(b) .
CES

➤ Pour tous a, b ∈ E, si cl(a) =


/ cl(b), alors cl(a) ∩ cl(b) = ∅ .
com:

DÉMONSTRATION. Soient a, b ∈ E.
rvox.

Puisque a ∼ a d’après (i), on a a ∈ cl(a).


Supposons a ∼ b. Alors pour tout z ∈ cl(a), on a z ∼ a et puisque a ∼ b, il s’en-
la

suit (transitivité) z ∼ b, donc z ∈ cl(b). Cela montre que cl(a) ⊂ cl(b) ; mais
scho

2
univ.
1.1 • Partition et relation d’équivalence

comme on a aussi b ∼ a (symétrie), il vient cl(b) ⊂ cl(a), donc cl(a) = cl(b).


Réciproquement, si cl(a) = cl(b), alors a ∈ cl(b), donc a ∼ b.
Montrons la dernière propriété en raisonnant par contraposée.
Supposons cl(a) ∩ cl(b) =/ ∅ . Alors il existe z ∈ cl(a) ∩ cl(b) et l’on a a ∼ z et
z ∼ b, donc a ∼ b, donc cl(a) = cl(b). 

Remarquons que E est la réunion des classes d’équivalence, car tout élément
a ∈ E est dans cl(a). On en déduit la proposition suivante.

Proposition

Etant donnée une relation d’équivalence sur E, les classes d’équivalence for-
ment une partition de E.

Réciproquement, si l’on se donne une partition (Ci )i∈I de E, alors la relation défi-
nie par : a ∼ b ⇐⇒ ( ∃i ∈ I tel que a,b ∈ Ci ) est une relation d’équivalence dont

4663
les classes sont les Ci .

6392
Exemple


u ∈ R2 , −
Soit −
→ → / 0 . Dans le plan affine, la relation :
u = 6:16
−−→
(M ∼ M � ) ⇐⇒ M M � est colinéaire à − →
u

6.15

est une relation d’équivalence. La classe d’un point A est la droite affine passant par A et
de vecteur directeur −
→u .
25.8
195.

1.1.2 Relation d’équivalence définie par une application


:

Soit f : E −→ F une application. Définissons une relation ∼ f sur E en posant


7300

∀x, y ∈ E , x ∼ f y ⇐⇒ f (x) = f (y)


8887

Cette relation est réflexive, symétrique et transitive.


650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Définition
0549

Soit f : E → F une application. La relation d’équivalence ∼ f définie par


I:211

∀x, y ∈ E , x ∼ f y ⇐⇒ f (x) = f (y)


s’appelle la relation d’équivalence définie par f.
CES

Pour tout a ∈ E, la classe de a est cl(a) = {x ∈ E | f (x) = f (a)} = f −1 f (a) .


com:

 

Exemple
rvox.

Soit O un point du plan euclidien E et soit f : E −→ R la fonction M �→ O M . La rela-


la

tion d’équivalence associée à f est


scho

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univ.
Chapitre 1 • Relation d’équivalence et ensemble quotient

∀M, M � ∈ E , M ∼ f M � ⇐⇒ O M = O M �
La classe d’équivalence d’un point A ∈ E est formée des points M qui sont à la même
distance de O que A : si A =
/ O, la classe de A est le cercle de centre O passant par A ;
la classe de O est {O} .

1.2 ENSEMBLE QUOTIENT

Définitions
Soit ∼ une relation d’équivalence sur un ensemble E.
➤ L’ensemble des classes d’équivalence s’appelle l’ensemble quotient de E par
∼ et se note E/∼.
➤ L’application p : E −→ E/∼ définie par p(x) = cl(x) s’appelle la projection
canonique.
➤ Etant donnée une classe d’équivalence cl(a), tout élément x ∈ cl(a)s’appelle

4663
un représentant de cette classe.

6392
Propriétés de la projection canonique
6:16
➤ L’application p est surjective : ∀α ∈ E/∼ , ∃a ∈ E, α = p(a) .
➤ La relation ∼ est la relation d’équivalence définie par p :
6.15

∀x, y ∈ E, p(x) = p(y) ⇐⇒ x ∼ y


25.8
195.

DÉMONSTRATION. Toute classe α ∈ E/∼ est la classe d’au moins un élément a ∈ E :


α = cl(a), donc α = p(a) .
:
7300

Pour tous x, y ∈ E, on a x ∼ y ⇐⇒ cl(x) = cl(y) ⇐⇒ p(x) = p(y) , donc ∼ est


la relation d’équivalence définie par l’application p. 
8887

Toute relation d’équivalence sur E est donc définie par une application : la pro-
650:

jection canonique E −→ E/∼.


0549

Exemple
Définissons une relation dans R∗ en posant : x ∼ y ⇐⇒ x y > 0.
I:211

C’est une relation d’équivalence, car x ∼ y si et seulement si x et y ont le même signe.


La relation ∼ est la relation d’équivalence définie par l’application
CES

sgn : R∗ −→ {+1,−1} qui à tout x ∈ R∗ associe son signe.


Il y a deux classes : cl(1) = R∗+ et cl(−1) = R∗− . L’ensemble quotient R∗ /∼ a donc
com:

deux éléments.
rvox.
la
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univ.
1.3 • Passage au quotient d’une application

1.3 PASSAGE AU QUOTIENT D’UNE APPLICATION

Le théorème suivant permet de définir des applications sur un ensemble quotient.


C’est un résultat constamment utilisé en mathématique.

Théorème de passage au quotient

Soit ∼ une relation d’équivalence sur un ensemble E et p : E −→ E/∼ la pro-


jection canonique. Soit f : E −→ F.
Pour qu’il existe une application f¯ : E/∼ −→ F telle que f¯ ◦ p = f, il faut et
il suffit que ∀x, y ∈ E, x ∼ y �⇒ f (x) = f (y).
Dans ce cas,
➤ f¯ est unique et pour toute classe α ∈ E/∼, on a f¯(α) = f (a) pour tout
représentant a de α ;
➤ f¯ est injective si et seulement si ∀x, y ∈ E, x ∼ y ⇐⇒ f (x) = f (y) ;
➤ Les applications f et f¯ ont la même image.

4663
Si l’application f¯ existe, on dit que f passe au quotient modulo ∼ et f¯ s’appelle
la factorisation de f par E/∼.
6392
f
E F
6:16
passage au quotient de f modulo ∼
p
6.15

f
E/∼
25.8

DÉMONSTRATION
195.

➤ Supposons qu’il existe f¯ : E/∼ −→ F telle que ¯


 f = f ◦ p. Si x, y ∈ E sont tels
:
7300

que x ∼ y, alors p(x) = p(y), donc f (x) = f¯ p(x) = f¯ p(y) = f (y) .


Réciproquement, supposons ∀x, y ∈ E, x ∼ y �⇒ f (x) = f (y). Si α ∈ E/ ∼,
8887

alors pour tous représentants a, a � de α, on a a � ∼ a donc f (a) = f (a � ) : l’ap-


plication f prend la même valeur sur tous les représentants de α. On peut donc
poser f¯(α) = f (a), où a est un représentant
650:

 quelconque de α. On définit ainsi


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

une application f¯ : E/∼ −→ F telle que f¯ p(a) = f (a) quel que soit a ∈ E.

0549

➤ Supposons f¯ injective et soient x, y ∈ E tels que f (x) = f (y). Alors


¯f p(x) = f¯ p(y) , donc p(x) = p(y) et par suite x ∼ y.
  
I:211

Réciproquement, supposons ∀x, y ∈ E, x ∼ y ⇐⇒ f (x) = f (y). Soient


α = p(a) et β = p(b) des éléments de E/∼ tels que f¯(α) = f¯(β). Alors
CES

f (a) = f¯(α) = f¯(β) = f (b), donc a ∼ b et α = β : l’application f¯ est donc


injective.
com:

➤ Puisque f = f¯ ◦ p, on a f (E) = f¯ p(E) = f¯(E/∼) car p est surjective. 


 
rvox.

En appliquant le théorème à la relation ∼ f définie par f, on obtient le corollaire


très utile suivant.
la
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univ.
Chapitre 1 • Relation d’équivalence et ensemble quotient

Corollaire (factorisation canonique d’une application)

Soit f : E −→ F. Soit ∼ f la relation d’équivalence associée à f et soit


p : E −→ E/∼ f la projection canonique.
➤ Il existe une unique application f¯ : E/∼ f −→ F telle que f¯ ◦ p = f.
➤ L’application f¯ est injective.
➤ L’application f¯ est bijective si et seulement si l’application f est surjective.

DÉMONSTRATION. Dans le théorème, prenons ∼ f comme relation d’équivalence sur


E. Pour tous x, y ∈ E, on a alors les deux implications x ∼ f y �⇒ f (x) = f (y)
et f (x) = f (y) �⇒ x ∼ f y, donc f passe au quotient modulo ∼ f et l’application f¯
est injective. Par suite l’application f¯ est bijective si et seulement si elle est surjec-
tive, c’est-à-dire si et seulement si f est surjective, car f et f¯ ont même image. 
f
E F

4663
Ce diagramme illustre la factorisation cano-
p
f
nique de f.

6392
E / ∼f
6:16
Exemple 1
6.15

Reprenons l’exemple du paragraphe 1.1.2. L’ensemble quotient E/∼ f est l’ensemble des
cercles de centre O. L’application f¯ : E/∼ f −→ R est définie comme suit : pour tout
25.8

cercle C ∈ E/∼ f , f¯(C) = O M, où M est un point quelconque de C. Autrement dit, pour


tout cercle C de centre O, f¯(C) est le rayon de C. Cette application est bien injective.
195.

Pour qu’une application g : E −→ R passe au quotient modulo ∼ f , il faut et il suffit que,


pour tous M, M � ∈ E, on ait l’implication O M = O M � �⇒ g(M) = g(M � ) : cette pro-
:

priété signifie que, pour tout M ∈ E, g(M) ne dépend que de la distance O M.


7300
8887

Exemple 2
Dans l’ensemble E = Z × N∗ , définissons la relation
650:

∀(x, y),(x � , y � ) ∈ E , (x, y) ∼ (x � , y � ) ⇐⇒ x y � − x � y = 0


0549

On vérifie facilement que c’est une relation d’équivalence.


Soit f : E −→ Q l’application définie par f (x, y) = xy . Pour tous (x, y),(x � , y � ) ∈ E,
I:211

on a
x x�
(x,y) ∼ (x � , y � ) ⇐⇒ x y � = x � y ⇐⇒ = � ⇐⇒ f (x, y) = f (x � , y � )
CES

y y
Ainsi ∼ est la relation définie par f.
com:

En appelant p : E −→ E/∼ la projection canonique, il existe donc une application


injective f¯ : E/∼ −→ Q telle que f¯ ◦ p = f. L’application f est surjective, car tout
rvox.

nombre rationnel s’écrit a/b avec a ∈ Z et b ∈ N∗ , et l’on a f (a, b) = a/b. Par consé-
quent, l’application f¯ est bijective.
L’ensemble quotient E/ ∼ est une construction de Q à partir des ensembles N et Z.
la
scho

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univ.
Exercices

Exercices

1.1 Soit f : R2 −→ R l’application définie par f (x,y) = y − 2x.


1. Montrer que chaque classe d’équivalence pour la relation ∼ f est une droite.
2. Montrer que R2 /∼ f est l’ensemble des droites parallèles à la droite d’équation
y = 2x.
3. Montrer que f définit une bijection f¯ : R2 /∼ f −→ R.

1.2 Soit f : C∗ −→ C∗ l’application définie par f (z) = z 4 .


1. Soit z ∈ C∗. Déterminer les éléments équivalents à z pour la relation ∼ f .
2. Montrer que f définit une bijection f¯ : C∗ /∼ f −→ C∗ .

1.3 Sur l’ensemble E = N\{0} , définissons une relation en posant :

4663
n� v
∀n, n � ∈ E , n ∼ n � ⇐⇒ il existe des entiers u, v impairs tels que =
n u
6392
Soit f : E −→ N l’application qui à tout entier n  1 associe l’exposant de 2 dans
6:16
la décomposition de n en facteurs premiers (voir page 20). Par exemple,
f (8) = f (40) = 3 et f (13) = 0.
6.15

Montrer que ∼ est une relation d’équivalence et que l’application f définit une
bijection f¯ : E/∼ −→ N .
25.8

1.4 Soit n un entier au moins égal à 1 et soit E = {1,2,. . . ,2n}. Le but de l’exer-
195.

cice est de montrer que si l’on choisit n+1 nombres de E, il y en a au moins un qui
est multiple d’un autre.
:
7300

1. Soit ∼ la relation définie sur E par :


8887

∀x, y ∈ E , x ∼ y ⇐⇒ il existe un entier k ∈ Z tel que y = 2k x


Montrer que ∼ est une relation d’équivalence.
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

2. Montrer que toute classe d’équivalence a un unique représentant impair. En


0549

déduire qu’il y a n classes.


3. Soit A ⊂ E une partie ayant n+1 éléments. Montrer qu’il existe a,b ∈ A tels que
I:211

a= / b et a ∼ b. Conclure.
CES

1.5 Notons Z[X] l’ensemble des polynômes à coefficients entiers relatifs.


Définissons sur Z[X] la relation ∼ en posant
com:

∀P, Q ∈ Z[X] , P ∼ Q ⇐⇒ P − Q est multiple de X


rvox.

1. Montrer que ∼ est une relation d’équivalence sur Z[X].


2. Soit P ∈ Z[X]. Montrer que P est équivalent au polynôme constant P(0).
la
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univ.
Chapitre 1 • Relation d’équivalence et ensemble quotient

3. Soit f : Z[X] −→ Z l’application définie par f (P) = P(0). Montrer que f défi-
nit une bijection Z[X]/∼ −→ Z.

Solutions
1.1 1. Les classes d’équivalence pour ∼ f sont les parties (Cm )m∈R de R2 telles que
Cm = {(x, y) ∈ R2 | y − 2x = m}. Pour tout m ∈ R, la classe Cm est donc une
droite de pente 2.
2. Toute droite de pente 2 a une équation de la forme y − 2x = m : l’ensemble des
Cm est donc l’ensemble des droites de pente 2, c’est-à-dire l’ensemble des droites
parallèles à la droite d’équation y = 2x.
3. Il suffit de montrer que f est surjective, ce qui est évident puisque, pour tout
m ∈ R, on a f (0, m) = m .

1.2 1. Pour tout z, z � ∈ C∗ , on a les équivalences


 � 4

4663
� �4 4 z z�
z ∼ z ⇐⇒ z = z ⇐⇒ = 1 ⇐⇒ ∈ {1,−1,i,−i}
z z

6392
⇐⇒ z � ∈ {z,−z,iz,−iz}
La classe de z est donc cl(z) = {z, −z, iz, −iz}
6:16

2. Il suffit de montrer que f est surjective ; cela résulte de ce que tout nombre com-
6.15

plexe non nul possède des racines quatrièmes non nulles.


25.8

1.3 Montrons que la relation ∼ est égale à la relation ∼ f définie par f. Soit
n,n � ∈ E. Si n ∼ n � , il existe des entiers impairs u et v tels que nv = n � u.
195.

L’exposant de 2 dans la décomposition de nv est le même que dans n, l’exposant de


2 dans la décomposition de n � u est le même que dans n � , donc f (n) = f (n � ) et l’on
:
7300

a n ∼ f n�.
Réciproquement, si n et n � ont le même exposant de 2 dans leur décomposition en
8887

facteurs premiers, alors n = 2k m et n � = 2k m � , où m et m � sont impairs. On a


650:

n� m�
= , donc n ∼ n � . Ainsi f¯ existe et est injective. Pour montrer que f¯ est surjec-
n m
0549

tive, il suffit de montrer que f l’est ; mais c’est évident, car pour tout entier k  0,
on a f (2k ) = k.
I:211

1.4 1. La relation est réflexive, car x = 20 x. Si y = 2k x, alors x = 2−k y , donc la


CES

relation est symétrique. Si z = 2k y et si y = 2m x, avec k,m ∈ Z, alors z = 2k+m x :


la relation est donc transitive.
com:

2. Soit a ∈ E et α = cl(a). Soit k l’exposant de 2 dans la décomposition en facteurs


premiers de a (voir page 20) : alors k ∈ N et l’on a a = 2k b, où b est impair et infé-
rvox.

rieur ou égal à a, donc b ∈ E. Ainsi a ∼ b et b est un représentant impair de α.


Supposons que α ait un (autre) représentant impair c. Alors on a b ∼ c, donc il
la
scho

8
univ.
Solutions

existe m ∈ Z tel que b = 2m c. Comme b et c sont impairs, on a nécessairement


m = 0, donc b = c.
Dans l’ensemble E, il y a n nombres impairs. Il y a donc n classes d’équivalence.
3. On utilise le principe des tiroirs :

si l’on range plus de n objets dans n tiroirs, alors l’un au


moins des tiroirs contient au moins deux objets

On peut ranger chaque élément de la partie A dans sa classe d’équivalence et


comme A possède plus que n éléments et qu’il y a n classes, au moins deux élé-
ments de A sont dans la même classe. Il existe donc a, b ∈ A tels que a = / b et
a ∼ b.
Si par exemple b > a, alors b = 2k a avec k > 0, donc b est multiple de a.

1.4 1. Pour tous polynômes P, Q, R ∈ Z[X],


• P − P = 0 est multiple de X, donc P ∼ P.
• Si P − Q est multiple de X, alors Q − P = −(P − Q) aussi : d’où la symétrie

4663
de ∼.
• si P − Q et Q − R sont multiples de X, leur somme (P − Q) + (Q − R)

6392
= P − R est multiple de X : d’où la transitivité de ∼.
Cela montre que ∼ est une relation d’équivalence sur Z[X].
6:16

2. Le polynôme P − P(0) a pour racine 0, donc est multiple de X.


6.15

3. Pour tout P, Q ∈ Z[X] , on a P ∼ P(0) et Q ∼ Q(0) , donc


P ∼ Q ⇐⇒ P(0) ∼ Q(0). Mais les polynômes constants P(0) et Q(0) ne sont
25.8

équivalents que si leur différence P(0)−Q(0) est multiple de X, c’est-à-dire si


195.

P(0) − Q(0) = 0. Il s’ensuit : P ∼ Q ⇐⇒ P(0) = Q(0). Cela montre que les


relations ∼ et ∼ f sont les mêmes. La factorisation canonique de f est donc une
:
7300

application injective f¯ : Z[X]/∼ −→ Z. Pour montrer que f¯ est bijective, il suffit


de montrer que f est surjective. Or pour tout entier k ∈ Z, le polynôme constant
8887

P = k vérifie P(0) = k, c’est-à-dire f (P) = k.


650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

0549
I:211
CES
com:
rvox.
la
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univ.
univ.
scho
larvox.
com:
CES
I:211
0549
650:
8887
7300
:195.
25.8
6.15
6:16
6392
4663
DIVISIBILITÉ
DANS Z
2
2.1 Multiple et diviseur
2.2 Division euclidienne
2.3 PGCD
PLAN

2.4 Équation ax + by = c , (x, y) ∈ Z × Z

4663
2.5 PPCM
2.6 Décomposition en facteurs pemiers

6392
6:16
OBJECTIFS

➤ On présente les propriétés de la division dans l'ensemble des entiers relatifs, ainsi
que le pgcd et le ppcm.
6.15

➤ On établit les deux théorèmes fondamentaux de Gauss et de Bézout et l'on fera


quelques rappels sur les nombres premiers.
25.8
195. :
7300

2.1 MULTIPLE ET DIVISEUR


8887

Définition
Soit a, b ∈ Z. On dit que a divise b, ou que b est un multiple de a, s’il existe
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

q ∈ Z tel que b = aq. Cela se note a | b.


0549

Pour tout a ∈ Z, l’ensemble des multiples de a se note aZ.


I:211

Propriétés
CES

Pour tous a, b, c ∈ Z,
➤ a | a, ±1 | a et a | 0.
com:

➤ Si a | b et si b | c, alors a | c.
➤ Si a | b et si b =/ 0 , alors |a|  |b|.
rvox.

➤ Si a | b et b | a, alors a = ±b.
➤ Si a | b et a | c, alors a | (kb + �c) quels que soient les entiers k, � ∈ Z.
la
scho

11
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z

DÉMONSTRATION
➤ Ces premières propriétés sont évidentes car a = 1 × a = (−1) × (−a) et
0 = 0 × a.
➤ Si a | b et si b | c, il existe des entiers q et r tels que b = aq et c = br. On en
déduit c = aqr , donc a | c.
➤ Supposons a | b, donc b = aq, avec q ∈ Z. Si b = / 0, donc |q|  1.
/ 0 , alors q =
Par suite |b| = |a||q|  |a|.
➤ Supposons a | b et b | a, donc il existe des entiers q et r tels que a = bq et
b = ar. Si a ou b est nul, alors a = b = 0 et l’on a bien a = ±b. Supposons a
et b non nuls. On a a = bq = arq, donc 1 = rq. Puisque r et q sont des entiers,
il s’ensuit r = q = ±1. Donc a = ±b.
➤ Supposons que a divise b et c. Alors il existe des entiers p et q tels que b = ap
et c = aq. Pour tous entiers k et �, on a alors kb + �c = a(kp + �q), donc
a | (kb + �c). 

4663
Nombres premiers

6392
Définition
Un entier p  2 est premier si ses seuls diviseurs positifs sont 1 et p.
6:16

Soit n un entier au moins égal à 2. Le plus petit diviseur positif d de n tel que
6.15

d > 1 est évidemment un nombre premier.


25.8

Exemples
195.

➤ 1 n’est pas premier et 2 est le seul nombre premier pair.


:

➤ 101 et 103 sont premiers.


7300

➤ 91 n’est pas premier.


8887

Proposition
650:

Il existe une infinité de nombre premiers.


0549

DÉMONSTRATION. Soit un entier n  2. Alors l’entier N = n! + 1 n’a aucun diviseur


I:211

compris entre 2 et n : en effet, un tel diviseur k diviserait n! et N, donc diviserait


N − (n!) = 1, ce qui n’est pas possible. Or N possède au moins un diviseur pre-
CES

mier p. Puisque p  2, on en déduit p > n. Cela montre qu’il existe des nombres
premiers aussi grands qu’on veut. 
com:

Proposition
rvox.

Tout entier n > 1 est produit de nombres premiers.


la
scho

12
univ.
2.2 • Division euclidienne

DÉMONSTRATION. On raisonne par récurrence. Soit un entier n > 1. Si n est premier,


il est produit de nombres premiers ! Sinon, il se factorise en n = pq, où les entiers
p et q satisfont 1 < p < n et 1 < q < n. Par hypothèse de récurrence, les entiers p
et q sont produits de nombres premiers, donc n aussi.

2.2 DIVISION EUCLIDIENNE

Proposition

Soit b un entier non nul. Pour tout a ∈ Z, il existe des entiers q et r uniques
tels que a = bq + r et 0  r < |b|.
L’entier q s’appelle le quotient de a par b et l’entier r s’appelle le reste de la
division de a par b.

DÉMONSTRATION. Supposons d’abord b > 0. Notons X l’ensemble des multiples de

4663
b qui sont inférieurs ou égaux à a. C’est une partie de Z qui est majorée (par a),
donc X a un plus grand élément bq. Le multiple b(q+1) n’appartient alors pas à X,
6392
donc on a bq  a < b(q+1). En posant r = a − bq, il vient
0  r < b(q+1) − bq = b et a = bq + r.
6:16
Si b < 0, appliquons ce qui précède à a et −b : il existe q, r ∈ Z tels que
a = (−b)q + r et 0  r < −b, donc a = b(−q) + r et 0  r < |b|.
6.15

Montrons maintenant l’unicité du couple (q, r). Supposons que


25.8

a = bq + r = bq � + r � , avec 0  r < |b| et 0  r � < |b|. Alors en soustrayant, il


vient 0 = b(q − q � ) + (r − r � ), donc
195.

|b| |q − q � | = |r − r � |
:
7300

Mais comme r et r � sont compris entre 0 et |b| − 1, on a |r − r � | < |b|, donc


|b| |q − q � | < |b|. Puisque |b| > 0, on en déduit |q − q � | < 1 et comme |q − q � | est
8887

un entier positif ou nul, il s’ensuit |q − q � | = 0 , ou encore q = q � . Par suite r = r � .



650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Remarques
0549

➤ b divise a si et seulement si le reste de la division de a par b est nul.


a
➤ Si b > 0, le quotient q est l’unique entier tel que q  < q + 1 : c’est la partie entière
b
I:211

a
du nombre rationnel .
b
CES

Exemples
Voici des divisions euclidiennes :
com:

• division de 12 par 5 : 12 = 5 × 2 + 2
• division de 12 par −5 : 12 = (−5) × (−2) + 2
rvox.

• division de −12 par 5 : −12 = 5 × (−3) + 3


• division de −12 par −5 : −12 = (−5) × 3 + 3
la
scho

13
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z

2.3 PGCD
Définitions
Soient a, b ∈ Z des entiers non tous deux nuls. Le plus grand entier qui divise a
et b s’appelle le pgcd de a et b et se note pgcd(a,b).
On dit que a et b sont premiers entre eux si pgcd(a,b) = 1 .

Remarques
➤ Si a > 0, alors pgcd(a, 0) = a.
➤ ∀a ∈ Z, pgcd(a, 1) = 1.
/ 0, alors pgcd(a, b) = |a|.
➤ Si a | b et a =

Proposition

Soit p un nombre premier. Pour tout entier n ∈ Z, on a

4663
1 si p ne divise pas n

pgcd(n, p) =
p si p | n

DÉMONSTRATION. Tout diviseur positif commun à n et p est égal à 1 ou à p. 6392 


6:16
6.15

Proposition
25.8

Pour tous entiers a et b strictement positifs, on a pgcd(a, b) = pgcd(b, r), où r


est le reste de la division euclidienne de a par b.
195.

DÉMONSTRATION. Si d divise a et b, alors d divise a et bq, donc d divise a−bq = r.


:
7300

Réciproquement, si d divise b et r, alors d divise bq et r, donc divise bq+r = a.


L’ensemble des diviseurs communs à a et b est donc l’ensemble des diviseurs
8887

communs à b et r. 
650:

2.3.1 Calcul du pgcd : l’algorithme d’Euclide


0549

On exploite la proposition précédente pour calculer le pgcd. Soient a et b des entiers


positifs. Faisons les divisions successives :
I:211

a = bq1 + r1
CES

b = r 1 q2 + r 2
r 1 = r 2 q3 + r 3
com:

.. .. 0 = rn+1 < rn < . . . < r2 < r1 < |b|


. .
rvox.

rn−2 = rn−1 qn + rn
rn−1 = rn qn+1 + 0
la
scho

14
univ.
2.3 • PGCD

Puisque les restes sont positifs ou nuls et diminuent strictement, le dernier est nul.
Le dernier reste non nul est un nombre rn > 0 tel que rn | rn−1 , donc
pgcd(a, b) = pgcd(b, r1 ) = pgcd(r1 , r2 ) = · · · = pgcd(rn−1 , rn ) = rn .
Cette méthode de calcul du pgcd s’appelle l’algorithme d’Euclide.

Proposition

pgcd(a,b) est le dernier reste non nul dans la suite des divisions de l’algorithme
d’Euclide.

Exemple
Calcul de pgcd(931, 513).
931 = 513 × 1 + 418

4663
513 = 418 × 1 + 95
418 = 95 × 4 + 38

6392
95 = 38 × 2 + 19
38 = 19 × 2 + 0
6:16
Donc pgcd(931, 513) = 19 .
6.15

2.3.2 Les théorèmes de Bézout et de Gauss


25.8
195.

Théorème de Bezout
:

Soient a, b ∈ Z des entiers non tous deux nuls. Alors il existe u, v ∈ Z tels que
7300

au + bv = pgcd(a, b) (relation de Bézout).


8887

DÉMONSTRATION. On peut supposer a et b positifs. Notons D l’ensemble des entiers


650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

de la forme au + bv, où u, v ∈ Z. Si des entiers n et m appartiennent à D, le reste


de la division de n par m s’écrit n − qm avec q ∈ Z, donc appartient à D. Puisque
0549

a et b appartiennent à D, on voit que, dans l’algorithme d’Euclide, tous les restes


sont dans D. En particulier, pgcd(a, b) appartient à D. 
I:211
CES

Méthode pour trouver une relation de Bézout


Voyons sur un exemple comment trouver une relation de Bézout en utilisant le
com:

calcul matriciel pour écrire les divisions euclidiennes :


rvox.

b 0 1 a
    
a = bq + r ⇐⇒ =
r 1 −q b
la
scho

15
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z

Exemple
D’après l’exemple précédent, il existe des entiers u et v tels que 931u + 513v = 19. Voici
comment on peut calculer u et v.

513 = 0 1 931
    
931 = 513 × 1 + 418 ⇐⇒
418 1 −1 513
418 = 0 1 513
    
513 = 418 × 1 + 95 ⇐⇒
95 1 −1 418
95 = 0 1 418
    
418 = 95 × 4 + 38 ⇐⇒
38 1 −4 95
38 0 1 95
    
95 = 38 × 2 + 19 ⇐⇒ =
19 1 −2 38

Il vient donc

38 = 0 1 0 1 0 1 0 1 931
       
19 1 −2 1 −4 1 −1 1 −1 513
5
 
−9 931

=

4663
−11 20 513

et en calculant la seconde ligne du produit matriciel de droite, on obtient la relation de

6392
Bézout : 19 = −11 × 931 + 20 × 513. 6:16
NOTATIONS. Pour tout entier a, on note aZ l’ensemble des multiples de a.
6.15

Si a et b sont des entiers, on note aZ + bZ l’ensemble des entiers de la forme


au + bv, où u,v ∈ Z.
25.8

Conséquences du théorème de Bézout


195.

Soient a et b des entiers non tous deux nuls.


:

a) aZ + bZ = pgcd(a, b)Z .
7300

b) On a les équivalences :
8887

a et b sont premiers entre eux ⇐⇒ aZ + bZ = Z


⇐⇒ il existe des entiers u, v ∈ Z tels que au + bv = 1
650:

c) ∀n ∈ Z, (n | a et n | b) ⇐⇒ n | pgcd(a, b) ; autrement dit : les diviseurs


0549

communs à a et b sont les diviseurs de pgcd(a, b).


d) Pour tout entier k =
/ 0, pgcd(ka, kb) = |k| pgcd(a, b).
I:211

e) Les entiers a = a/pgcd(a, b) et b� = b/pgcd(a, b) sont premiers entre eux.



CES

DÉMONSTRATION. Posons d = pgcd(a, b).


com:

a) D’après le théorème de Bézout, d ∈ aZ + bZ, donc dZ ⊂ aZ + bZ . Récipro-


quement, a et b sont multiples de d, donc tout entier ak+b� ∈ aZ + bZ est mul-
rvox.

tiple de d, c’est-à-dire appartient à dZ.


b) Résulte de a).
la
scho

16
univ.
2.3 • PGCD

c) Il existe des entiers u et v tels que au + bv = d. Si n divise a et b, alors n divise


au et bv, donc n divise d. Réciproquement, si n divise d, alors n | d et d | a, donc
n | a. De même, n | b.
d) On a (ka)u + (kb)v = kd , donc kd ∈ kaZ + kbZ = pgcd(ka, kb)Z : ainsi kd
est multiple de pgcd(ka, kb). De plus, puisque d divise a et b, kd divise ka et
kb, donc kd divise pgcd(ka, kb).
e) D’après d), d pgcd(a � ,b� ) = pgcd(da � ,db� ) = pgcd(a,b) = d, donc pgcd(a � ,b� ) = 1.

Théorème de Gauss
Soient a, b, c des entiers non nuls. Si a | bc et si a et b sont premiers entre eux,
alors a | c.

DÉMONSTRATION. Supposons a et b premiers entre eux. On a une relation de Bézout


au + bv = 1, d’où acu + bcv = c. Si a divise bc, alors a divise (bc)v et a(cu),
donc a divise c. 

4663
Corollaire

6392
Soit p un nombre premier et b, c ∈ Z. Si p | bc, alors p | b ou p | c.
6:16
DÉMONSTRATION. Supposons p | bc. Si p ne divise pas b, alors comme p est un nom-
6.15

bre premier, il est premier avec b. D’après le théorème de Gauss, p divise c. 

D’après ce corollaire, si un nombre premier divise un produit d’entiers, il divise


25.8

au moins l’un des facteurs.


195.

Corollaire
:
7300

Soient n, a, b des entiers non nuls. Si n est premier avec a et avec b, alors n est
premier avec ab.
8887

DÉMONSTRATION. Supposons n premier avec a et b. Soit d un diviseur commun à n


650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

et ab. Tout diviseur positif commun à d et a divise n et a, donc est égal à 1 : les
entiers d et a sont donc premiers entre eux. Puisque d divise ab, d divise b d’après
0549

le théorème de Gauss, donc d divise n et b, donc d = 1 car n et b sont premiers


entre eux. Le seul diviseur positif commun à n et ab est donc 1. Par conséquent,
I:211

pgcd(n, ab) = 1. 
CES

Voici une application utile du théorème de Gauss.


com:

Proposition
Soit p un nombre premier. Pour tout entier k tel que 1  k  p−1 , le coeffi-
rvox.

p
 
cient binômial est multiple de p.
k
la
scho

17
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z

p!
DpÉMONSTRATION . On a kp = k! ( p−k)! , donc p! = kp k! ( p−k)!. Ainsi p divise
   
k! (n−k)!. Supposons 1  k  p−1 . Alors p ne divise aucun entier entre 1 et k,

k
donc p ne divise pas k!, d’après le corollaire du théorème de Gauss. Puisqu’on a
aussi 1  p−k  p−1, p ne divise pas non plus ( p−k)! . Toujours par le même
corollaire, on en déduit que p ne divise pas k! ( p−k)! et par suite, p divise kp . 


2.3.3 Complexité de l’algorithme d’Euclide


Comme on a souvent besoin de trouver une relation de Bézout pour de grands
entiers (voir par exemple 8.4.2), faisons une estimation du nombre de divisions à
effectuer dans l’algorithme d’Euclide.
Reprenons les notations de l’algorithme (page 14) en notant r1 , r2 ,. . . , rn les res-
tes successifs et démontrons la propriété suivante :
pour tout i, on a ri+2 < ri /2 .
En effet, considérons trois restes consécutifs ri , ri+1 , ri+2 .

4663
Si ri+1  ri /2, alors ri+2 < ri+1  ri /2 .
Supposons ri+1 > ri /2 . Le quotient de la division euclidienne de ri par ri+1 étant
ri

6392
la partie entière de ri+1 < 2 , ce quotient vaut 1, donc ri = ri+1 + ri+2 . Par suite,
ri+2 = ri − ri+1 < ri − r2i = r2i .
Après deux divisions euclidiennes successives, le reste est donc au moins divisé
6:16

par 2. Supposons a et b positifs et premiers entre eux. La dernière division qu’il faut
6.15

effectuer a pour reste 1. D’après la propriété précédente, on a r2i+1 < r21i < 2bi pour
i  1. Si k est le plus petit entier positif tel que 2bk < 2, il existe donc j  2k tel que
25.8

r j = 1 : l’algorithme comporte au plus 2k divisions euclidiennes. En notant


log2 (b) = ln b
le logarithme en base 2 de b et E la fonction partie entière, on a
195.

ln 2

b
< 2 ⇐⇒ b < 2k+1 ⇐⇒ k  E log2 (b)
 
:
7300

2k

Ainsi le nombre de divisions dans l’algorithme d’Euclide est au plus 2E log2 (b) .
 
8887

Dans le cas où a et b ne sont pas premiers entre eux, le nombre de divisions n’est
pas supérieur.
650:

Ce résultat est la première étape vers le calcul de la complexité de l’algorithme


qui mesure le nombre d’opérations arithmétiques à effectuer.
0549
I:211

2.4 ÉQUATION ax + by = c , (x, y) ∈ Z × Z


CES

Soient a, b ∈ Z des entiers non nuls et soit c ∈ Z.


Les nombres de la forme au + bv, u, v ∈ Z, sont les multiples de pgcd(a, b).
com:

On en déduit :
rvox.

L’équation ax + by = c a des solutions si et seulement si c est multiple de


pgcd(a, b).
la
scho

18
univ.
2.5 • PPCM

Montrons sur un exemple comment trouver toutes les solutions de l’équation.


Exemple
Soit c ∈ Z. Trouver tous les (x, y) ∈ Z × Z tels que
931x + 513y = c
➤ Si c n’est pas multiple de 19 = pgcd(931, 513) , alors l’équation n’a pas de solution.
➤ Supposons c = 19c� , c� ∈ Z. L’équation équivaut à 49x + 27y = c� .
• Puisque 49 × (−11) + 27 × 20 = 1 , (x0 , y0 ) = (−11c� , 20c� ) est solution.
• Toute solution (x, y) vérifie 49(x − x0 ) + 27(y − y0 ) = 0 c’est-à-dire
27(y − y0 ) = −49(x − x0 )
Donc 27 | 49(x − x0 ) . Puisque 27 et 49 sont premiers entre eux, on en déduit par le
théorème de Gauss que 27 | (x − x0 ) , donc il existe k ∈ Z tel que x = x0 + 27k. Il
vient
27(y − y0 ) = −49(x − x0 ) = −49 × 27k
d’où y − y0 = −49k et y = y0 − 49k.

4663
On vérifie que ces nombres x et y sont bien solution.

6392
En conclusion, les solutions sont les couples (−11c� + 27k , 20c� − 49k) , où k ∈ Z.
6:16

2.5 PPCM
6.15

Définition
25.8

Soient a, b des entiers non nuls. Le ppcm de a et b, noté ppcm(a, b), est le plus
petit entier positif multiple de a et de b.
195. :
7300

Proposition
Soient a, b des entiers non nuls. Pour qu’un entier n soit multiple de a et de b,
8887

il faut et il suffit qu’il soit multiple de ppcm(a, b) = ab/ pgcd(a, b) .


En particulier si a et b sont premiers entre eux, alors tout entier multiple de a
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

et de b est multiple de ab.


0549

DÉMONSTRATION. Posons d = pgcd(a, b), a � = a/d et b� = b/d. Si n est multiple


I:211

de ab/d = ab� = a � b, alors n est multiple de a et de b. Réciproquement, supposons


n multiple de a et b, donc n = ka = �b. On a kda � = �db� , d(ka � −�b� ) = 0, donc
CES

ka � = �b� et a � divise �b�. Puisque a � et b� sont premiers entre eux, a � divise �


d’après le théorème de Gauss. Donc il existe u ∈ Z tel que � = ua �. On a alors
com:

n = �b = ua � b = u(ab/d), donc n est multiple de ab/d.


rvox.
la
scho

19
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z

Exemple
931×513 49×19×27×19
On a ainsi ppcm(931, 513) = 19
= 19
= 49 × 27 × 19 .

2.6 DÉCOMPOSITION EN FACTEURS PREMIERS

Nous avons montré page 12 que tout entier au moins égal à 2 est produit de nomb-
res premiers. Nous allons voir que cette factorisation est essentiellement unique.

Proposition
Pour tout entier a > 1, il existe une unique suite de nombres premiers
p1 , p2 ,. . . , pk tels que a = p1 p2 · · · pk et p1  p2 · · ·  pk .

DÉMONSTRATION. L’existence vient du résultat qu’on vient de citer, en ordonnant les

4663
facteurs. Montrons l’unicité. Supposons que q1 , q2 ,. . . , q� sont des nombres pre-
miers tels que

6392
q1 q2 · · · q� = p1 p2 · · · pk et q1  q2 · · ·  q� 6:16
Si p1 < q1, alors p1 < qi pour tout i, donc p1 ne divise aucun qi , donc p1 ne divise
pas le produit q1 q2 · · · q� , d’après le corollaire du théorème de Gauss : c’est une
6.15

contradiction. De même, l’hypothèse p1 > q1 conduit à une contradiction, donc


25.8

p1 = q1. Si a = p1 , on a fini. Sinon, en divisant par p1 , on obtient


q2 · · · q� = p2 · · · pk . Si par exemple � < k, alors de proche en proche on arrive
195.

à 1 = p�+1 · · · pk , ce qui est impossible puisque les nombres pi ne sont pas égaux
à 1. 
:
7300

En regroupant les termes égaux dans la décomposition, on voit que tout entier
8887

a > 1 s’écrit de manière unique à l’ordre près des facteurs :


650:

a = p1n1 p2n2 · · · pknk


0549

où les pi sont des nombres premiers deux à deux différents et n i  1.


Par commodité, on étend cette écriture en considérant un produit sur tous les
I:211

nombres premiers, y compris ceux qui ne divisent pas n qu’on affecte de l’exposant
0 : par convention en effet,
CES

si q est un entier non nul, alors q 0 = 1.


com:

Notons P l’ensemble des nombres premiers. On écrit :


rvox.


a= pνp (a) , où ν p (a) ∈ N
la

p∈P
scho

20
univ.
2.6 • Décomposition en facteurs premiers

Dans ce produit, il n’y a bien sûr qu’un nombre fini de facteurs différents de 1,
car il n’y a qu’un nombre fini d’exposants non nuls.
L’entier ν p (a) s’appelle l’exposant de p dans la décomposition de a en facteurs
premiers.

Exemple
504 = 2 × 2 × 2 × 3 × 3 × 7 = 23 32 7 =

pν( p) ,
p∈P
où ν2 (504) = 3 , ν3 (504) = 2, ν5 (504) = 0, ν7 (504) = 1 et ν p (504) = 0 pour tout nom-
bre premier p > 7.

La décomposition d’un produit s’obtient en multipliant les décompositions. Pour


tout nombre premier p et tous entiers positifs a et b, on a donc

ν p (ab) = ν p (a) + ν p (b)

• Expression du pgcd et du ppcm

4663
 
Si des entiers a et b ont pour décomposition a = pνp (a) et b = pνp (b) , alors

6392
p∈P p∈P
6:16
pmin{νp (a),νp (b)} pmax{νp (a),νp (b)}
 
pgcd(a,b) = et ppcm(a,b) =
p∈P p∈P
6.15

• Nombre de diviseurs
25.8

Soit n = p1n1 p2n2 · · · pknk un entier décomposé en facteurs premiers. Pour qu’un entier
195.

positif d divise n, il faut et il suffit que la décomposition de d soit de la forme


d = p1α1 p2α2 · · · pkαk , où 0  αi  n i pour tout i.
:
7300

Il y a n 1 +1 valeurs possibles pour α1, n 2 +1 pour α2, etc, donc :


8887

le nombre de diviseurs positifs de n= p1n1 p2n2 · · · pknk est (n 1 +1)(n 2 +1) · · · (n k +1) .
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Exemple
0549

Le nombre de diviseurs positifs de 4312 = 23 ×72 ×11 est (3+1)(2+1)(1+1)=24.


I:211

• Décomposition de n!
Pour tout nombre réel x, on note E(x) la partie entière de x.
CES

Soit n un entier au moins égal à 2 et soit p un nombre premier.


com:

• Parmi les entiers 1, 2,. . . , n, ceux qui sont multiples de p s’écrivent kp, où k est
un entier tel que 1  k  E( np ) : il y en a E( np ).
rvox.

• Parmi ces multiples de p, ceux qui sont multiples de p2 sont les kp2 , où
1  k  E( pn2 ) : il y en a E( pn2 ).
la
scho

21
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z

• Parmi 1, 2,. . . , n, il y a donc E( np )−E( pn2 ) entiers multiples de p et pas de p2.


• Plus généralement, pour tout entier k  1, il y a parmi 1, 2,. . . , n,
E( pnk )−E( pk+1
n
) entiers multiples de pk et pas de pk+1 .
On en déduit que si pr  n < pr+1 , alors
n n n n n n
     
ν p (n!) = E( )−E( 2 ) + 2 E( 2 )−E( 3 ) + · · · + r E( r )−E( r+1 )
p p p p p p
n
La somme se simplifie, et comme E( pr+1 ) = 0, on obtient
n n n
ν p (n!) = E( ) + E( 2 ) + · · · + E( r )
p p p

Proposition
Soit n un entier au moins égal à 2. Pour tout nombre premier p, on a

4663
n n n
     
ν p (n!) = E +E 2
+ ··· + E + ···
p p pk

6392
(où la somme n’a qu’un nombre fini de termes). 6:16
6.15

Exemple
 25   25 
25.8

ν3 (25!) = E 3
+E 9
= 8 + 2 = 10.
195. :
7300
8887
650:

Exercices
0549
I:211

2.1 Soient a et b deux entiers positifs distincts et premiers entre eux. Calculer
pgcd(a + b , a − b) (discuter selon les parités de a et de b).
CES

2.2 1. Trouver tous les entiers x, y ∈ Z tels que 15x − 22y = 1.


com:

2. Trouver tous les entiers x, y ∈ Z tels que 15x − 22y = 0.


3. Trouver tous les entiers x, y ∈ Z tels que 15x + 24y = 5.
rvox.

4. Soit c ∈ Z. Trouver tous les entiers x, y ∈ Z tels que 24x + 87y = c.


la
scho

22
univ.
Exercices

2.3 On pose
 
E = (x,y) ∈ Z×Z  il existe u ∈ Z et v ∈ Z tels que xy = u+v
 
= 3u + 7v
Montrer que pour tout (x, y) ∈ Z × Z, on a l’équivalence :
(x,y) ∈ E ⇐⇒ y − 3x est multiple de 4

2.4 Soient a1 , a2 ,. . . , an des entiers non nuls.


Le pgcd de a1 , a2 ,. . . , an , noté pgcd(a1 , a2 ,. . . , an ), est le plus grand entier qui
divise tous les ai . Si pgcd(a1 , a2 ,. . . , an ) = 1, on dit que a1 , a2 ,. . . , an sont pre-
miers entre eux dans leur ensemble.
1. Montrer que si parmi les entiers a1 , a2 ,. . . , an , il y en a deux qui sont premiers
entre eux, alors a1 , a2 ,. . . , an sont premiers entre eux dans leur ensemble. Trouver
trois entiers positifs a, b, c tels que pgcd(a, b, c) = 1, pgcd(a, b) = / 1,
pgcd(b, c) =/ 1 et pgcd(a, c) = / 1.
2. Montrer que pgcd(a1 , a2 , a3 ) = pgcd a1 , pgcd(a2 , a3 ) .
 

4663
3. Montrer qu’il existe des entiers relatifs u 1 , u 2 ,. . . , u n tels que

6392
a1 u 1 + a2 u 2 + · · · + an u n = pgcd(a1 ,a2 ,. . . ,an )
6:16
2.5 Soient a et b des entiers srtictement positifs tels que a < b. Déterminer le plus
petit entier k  1 tel que ka soit multiple de b.
6.15

n
 
2.6 Cet exercice utilise la proposition page 22. Rappelons que l’on note
25.8

les
k
coefficients binomiaux, où n ∈ N, k ∈ N et 0  k  n. Soit p un nombre premier.
195.

1. Supposons p impair et soit k un entier tel que 0 < k < 2 p. Montrer que si k =/ p,
:
7300

2p 2 p
   
alors est multiple de p mais pas de p2. Montrer que n’est pas multiple
k p
8887

de p.
 r
kp
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

2. Soit k un entier tel que 0 < k < p et soit r un entier positif. Monter que
pr
0549

n’est pas multiple de p.


I:211

2.7 On définit la suite de Fibonacci (Fn ) en posant


F0 = 0 , F1 = 1 et ∀n  1 , Fn+1 = Fn + Fn−1
CES

1. Montrer que pour tout entier n  1, on a l’égalité matricielle :


com:

1 1 n Fn+1 Fn
   
= (*)
1 0 Fn Fn−1
rvox.

2. En déduire que Fn+1 Fn−1 − Fn2 = (−1)n .


la
scho

23
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z

3. En utilisant (∗) pour des entiers n  0 et p  1, montrer que

Fn+ p = Fn+1 Fp + Fn Fp−1

4. Soient a et b des entiers tels que 0  b < a.

a) En utilisant la question précédente, montrer que

pgcd(Fa , Fb ) = pgcd(Fa−b , Fb )

b) En déduire que si r est le reste de la division de a par b, alors

pgcd(Fa ,Fb ) = pgcd(Fb ,Fr )

c) Montrer que pgcd(Fa , Fb ) = Fpgcd(a, b) .

Solutions

4663
2.1 Posons d = pgcd(a + b , a − b) . Alors d divise a + b et a − b donc divise la
somme (a + b) + (a − b) = 2a et la différence (a + b) − (a − b) = 2b. Donc d

6392
divise pgcd(2a, 2b) = 2 pgcd(a, b) = 2 . On en déduit que d est égal à 1 ou à 2.
Les entiers a et b étant premiers entre eux, ils ne sont pas tous les deux pairs.
6:16
Premier cas : a et b sont impairs. Alors a + b et a − b sont pairs, donc leur pgcd
est multiple de 2. On en déduit pgcd(a + b , a − b) = 2.
6.15

Second cas : a et b sont de parités différentes. Alors a + b et a − b sont impairs,


25.8

donc d =/ 2. On en déduit pgcd(a + b , a − b) = 1.


195.

2.2 1. Les entiers 15 et 22 étant premiers entre eux, l’équation a des solutions.
On a
:
7300

15 0 1 22
    
22 = 15 × 1 + 7 ⇐⇒ =
7 1 −1 15
8887

7 0 1 15
    
15 = 7 × 2 + 1 ⇐⇒ =
1 1 −2 7
650:

7 0 1 0 1 22 1 −1 22
        
= =
0549

1 1 −2 1 −1 15 −2 3 15
En calculant la deuxième ligne du produit, il vient la relation de Bézout
I:211

−2 × 22 + 3 × 15 = 1
CES

Ainsi le couple (3, 2) est une solution de l’équation. Pour toute solution (x, y), on
a 15x − 22y = 15 × 3 − 22 × 2, ou encore 15(x − 3) = 22(y − 2) . Ainsi 22
com:

divise le produit 15(x−3) et est premier à 15, donc 22 | (x−3), donc il existe k ∈ Z
rvox.

tel que x = 3 + 22k. Il vient 22(y − 2) = 15(x − 3) = 15 × 22k , d’où


y − 2 = 15k et y = 2 + 15k.
la

Les solutions sont les couples (3 + 22k , 2 + 15k), où k ∈ Z.


scho

24
univ.
Solutions

2. L’égalité 15x = 22y exige, d’après le théorème de Gauss, que y soit multiple de
15 : y = 15k, où k ∈ Z. On en déduit x = 22k. Les solutions sont les couples
(22k , 15k), où k ∈ Z.
3. pgcd(15, 24) = 3 et 3 ne divise pas 5, donc l’équation n’a pas de solution.
4. Calculons pgcd(24, 87).
87 = 3 × 24 + 15
24 = 1 × 15 + 9
15 = 1 × 9 + 6
9=1×6+3
6=2×3+0
donc pgcd(24, 87) = 3. Si c n’est pas multiple de 3, l’équation n’a pas de solution.
Supposons c = 3c� , où c� ∈ Z. L’équation équivaut à 8x + 29y = c� , où les coeffi-
cients 8 et 29 sont premiers entre eux. On a les égalités matricielles :
8 0 1 29 5 0 1 8
         
= =

4663
5 1 −3 8 3 1 −1 5
3 0 1 5 2 0 1 3
         

6392
= =
2 1 −1 3 1 1 −1 2
2 0 1 0 1 0 1 0 1 29 2 −7 29
        
6:16
 
= =
1 1 −1 1 −1 1 −1 1 −3 8 −3 11 8
6.15

On en déduit la relation de Bézout : 8 × 11 + 29 × (−3) = 1 et l’égalité


25.8

8 × (11c� ) + 29 × (−3c� ) = c�
Le couple (11c� , −3c� ) est donc une solution de l’équation.
195.

Si (x, y) est solution, alors 8(x − 11c� ) + 29(y + 3c� ) = 0, donc 29 | (x − 11c� ),
:

donc il existe k ∈ Z tel que x = 11c� + 29k. Alors on a


7300

29(y + 3c ) = −8(x − 11c ) = −8 × 29k , d’où y + 3c� = −8k et y = −3c� − 8k.


� �

Les solutions sont les couples (11c� + 29k , −3c� − 8k) , où k ∈ Z.


8887

2.3 Pour tous entiers x, y, u, v, on a l’équivalence (méthode de Gauss) :


650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

u+v = x 4v = y − 3x
 
⇐⇒
0549

3u + 7v = y 3u + 7v =y
La première égalité montre que si (x, y) ∈ E, alors y − 3x est multiple de 4.
I:211

Réciproquement, soit (x, y) ∈ Z × Z tel que y − 3x = 4k, où k ∈ Z.


Alors en posant v = k et u = x − k, on a u + v = x
CES

et 3u + 7v = 3x − 3k + 7k = 3x + 4k = y, donc (x, y) ∈ E.
com:

2.4 1. Si par exemple a1 et a2 sont premiers entre eux, le seul diviseur positif
commun à a1 et a2 est 1 ; a fortiori, le seul diviseur positif commun à tous les ai
rvox.

est 1.
On a pgcd(6, 10) = 2, pgcd(10, 15) = 5, pgcd(6, 15) = 3 et pgcd(6, 10, 15) = 1.
la
scho

25
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z

2. Posons d = pgcd(a1 , a2 , a3 ) . Alors d divise a2 et  a3 , donc d | pgcd(a2 , a3 ) ;


comme d | a1 , on en déduit d | pgcd a1 , pgcd(a2 , a3 ) .
Réciproquement, pgcd a1 , pgcd(a2 , a3 ) divise a1 et pgcd(a2 , a3 ), donc divise
a1 , a2 et a3 . Par suite, pgcd (a1 , pgcd (a2, a3 ))  d
On en déduit d = pgcd a1 , pgcd(a2 , a3 ) .


3. De la question 1., on déduit (par récurrence) que

pgcd(a1 , a2 ,. . . , an ) = pgcd pgcd(a1 , . . . , an−1 ), an


 

Raisonnons encore par récurrence : si n = 2, l’existence de u 1 et u 2 est assurée par


le théorème de Bézout. Soit n  3. Supposons (hypothèse de récurrence) qu’il
existe des entiers relatifs u 1 , . . . , u n−1 tels que a1 u 1 + · · · + an−1 u n−1
= pgcd(a1 ,. . . ,an−1 ). D’après le théorème de Bézout, il existe v ∈ Z et u n ∈ Z tels
que
pgcd(a1 , . . . , an−1 )v + an u n = pgcd pgcd(a1 , . . . , an−1 ), an
 

4663
Il vient donc
pgcd(a1 , . . . , an ) = (a1 u 1 + · · · + an−1 u n−1 )v + an u n

6392
= a1 (u 1 v) + · · · + an−1 (u n−1 v) + an u n
6:16
2.5 Pour tout k ∈ Z, on a
6.15

b | ak ⇐⇒ ak est multiple de b et de a
25.8

⇐⇒ ak est multiple de ppcm(a,b)


ab
⇐⇒ ak est multiple de
195.

pgcd(a,b)
b
⇐⇒ k est multiple de pgcd(a,b)
:
7300

b
Le plus petit entier positif k tel que ak soit multiple de b est donc .
8887

pgcd(a,b)
650:

n n!
 
2.6 Rappelons la formule = , pour tous entiers n et k tels que
0549

k k! (n−k)!
0  k  n.
I:211

2p
 
1. On a ν p = ν p (2 p)! − ν p (k!) − ν p (2 p−k)! .
   
k
CES

2p 2p
   
2
Puisque 2 < p, on a 2 p < p , donc E = 0 et ν p (2 p)! = E = 2.
 
com:

p 2 p
• Supposons 0 < k < p. Puisque p > k, p ne divise pas k!, donc ν p (k!) = 0.
rvox.

2 p−k
 
2
Puisque p < 2 p−k < 2 p, on a 2 p−k < p , donc E = 0 et
p2
la
scho

26
univ.
Solutions

2 p−k 2p
   
ν p (2 p−k)! = E = 1. On en déduit ν p = 2 − 0 − 1 = 1,
 
p k
2p
 
donc est multiple de p mais pas de p 2.
k
2p 2p
   
• Supposons p < k < 2 p. On a = et 0 < 2 p−k < p. D’après le
k 2 p−k
2p
 
résultat ci-dessus, est multiple de p mais pas de p2.
k
2p (2 p)! 2p
   
• On a , donc p)! − 2ν p ( p!) = 2 − 2 × 1 = 0 .
 
= ν p = ν p (2
p ( p!)2 p
2p
 
Ainsi n’est pas multiple de p.
p
2. Puisque 0 < k < p, on a kpr < pr+1 , donc

4663
 r  r  r
kp kp kp
ν p (kpr )! = E +E E
 
+ · · · +
p p2 pr

6392
= kpr−1 + kpr−2 + · · · + k = k(1 + p + · · · + pr−1 ) = ka6:16
où l’on a posé a = 1 + p + · · · + pr−1 .
De même, ν p ( pr )! = 1 + p + · · · + pr−1 = a et ν p (kpr − pr )! = (k − 1)a
   
6.15

la deuxième égalité étant évidemment vraie aussi pour k = 1. Par suite,


25.8

 r 
kp
= ν p (kpr )! − ν p ( pr )! − ν p (kpr − pr )!
     
195.

νp r
p
= ka − a − (k−1)a = 0
:
7300

 r
kp
8887

Cela veut dire que n’est pas multiple de p.


pr
Nous préciserons la valeur de ce coefficient dans l’exemple 2 page 114.
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Si l’on prend r = 1, p premier impair et k = 2 (donc k < p), on retrouve un résul-


0549

tat de la première question.


I:211

2.7 Remarquons que, d’après la relation de récurrence, tous les nombres Fn sont
des entiers positifs ou nuls car F0 et F1 le sont.
CES

Fn+1 1 1 Fn
    
1. D’après la relation de récurrence, on a = pour tout
Fn 1 0 Fn−1
com:

n  1. On en déduit
rvox.

Fn+1 1 1 n F1 1 1 n 1
         
= =
Fn 1 0 F0 1 0 0
la
scho

27
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z

1 1 0 1
    
On a = , d’où :
1 0 1 0
1 1 n 0 1 1 n−1 1 1 0 1 1 n−1 1 Fn
              
= = =
1 0 1 1 0 1 0 1 1 0 0 Fn−1
Puisque les colonnes d’une matrice s’obtiennent en multipliant à droite par les vec-
1 1 n Fn+1 Fn
     
teurs canoniques, les colonnes de sont (dans l’ordre) et ,
1 0 Fn Fn−1
d’où l’égalité (∗).
2. Dans l’égalité de la question précédente, prenons le déterminant de chaque mem-
bre :
1 1 n 1 1 n
     
det = det = (−1)n
1 0 1 0
F Fn
 
det n+1 = Fn+1 Fn−1 − Fn2
Fn Fn−1

4663
3. Si n = 0, l’égalité est visiblement vraie.
Supposons n  1 et multiplions les égalités (∗) pour n et p :
Fn+1 Fn Fp+1 Fp 1 1 n+ p Fn+ p+1 6392 Fn+ p
      
= =
6:16
Fn Fn−1 Fp Fp−1 1 0 Fn+ p Fn+ p−1
6.15

On obtient l’égalité cherchée en calculant, dans le produit de gauche, le coefficient


situé en première ligne et deuxième colonne.
25.8

4. a) D’après la relation de la question 3, les diviseurs communs à Fn et Fp sont les


195.

mêmes que les diviseurs communs à Fn+ p et Fp : on a donc pgcd(Fn+ p , Fp )


= pgcd(Fn , Fp ).
:
7300

Appliquons ce résultat en prenant p = b et n = a − b : il vient n + p = a et


8887

pgcd(Fa , Fb ) = pgcd(Fn+ p , Fp ) = pgcd(Fn , Fp ) = pgcd(Fa−b , Fb )

b) Soient q et r le quotient et le reste de la division de a par b : a = qb + r et


650:

0  r < b. On a
0549

pgcd(Fa , Fb ) = pgcd(Fa−b , Fb ) = pgcd(Fa−2b , Fb )


= · · · = pgcd(Fa−qb , Fb ) = pgcd(Fr , Fb )
I:211

c) Soit r1 = r, r2 ,. . . , rn les restes successifs non nuls dans l’algorithme d’Euclide


CES

pour a et b. On a rn+1 = 0 et d’après b),


com:

pgcd(Fa ,Fb ) = pgcd(Fb ,Fr1 ) = pgcd(Fr1 ,Fr2 )


= · · · = pgcd(Frn ,Frn+1 )
rvox.

= pgcd(Frn ,F0 ) = pgcd(Frn ,0) = Frn


la

Puisque rn = pgcd(a, b) , il vient pgcd(Fa , Fb ) = Fpgcd(a ,b) .


scho

28
univ.
CONGRUENCE
3
3.1 Relation de congruence
3.2 Règles de calcul
PLAN

3.3 Résolutions d’équations


3.4 Triplets pythagoriciens
OBJECTIFS

4663
➤ On montre comment calculer modulo un entier donné. Le théorème de Fermat
constitue un résultat particulièrement utile.

6392
➤ Nous verrons aussi comment résoudre des systèmes de congruences.
6:16
6.15

3.1 RELATION DE CONGRUENCE


25.8

Soit n un entier strictement positif.


195. :
7300

Définition
Soient a et b des entiers relatifs. On dit que a est congru à b modulo n si a − b
8887

est multiple de n .
Cette relation se note a ≡ b mod n.
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Exemples
0549

➤ 141 ≡ 9 mod 11, car 141 − 9 = 132 est multiple de 11.


I:211

➤ On a l’équivalence (a ≡ 0 mod n) ⇐⇒ n | a .
➤ Si a ≡ b mod n, alors pour tout diviseur positif d de n, on a a ≡ b mod d.
CES

Proposition
com:

Soient a, b ∈ Z.
➤ Si r est le reste de la division euclidienne de a par n, alors a ≡ r mod n .
rvox.

➤ a est congru à b modulo n si et seulement si a et b ont même reste dans la


division euclidienne par n.
la
scho

29
univ.
Chapitre 3 • Congruence

DÉMONSTRATION. Soit q le quotient et r le reste de la division de a par n. On a


a = nq + r, donc a − r = nq est multiple de n, donc a ≡ r mod n .
Soit r � le reste de la division de b par n. On a b = nq � + r � et
a − b = n(q − q � ) + (r − r � )
Si r = r � , alors a − b = n(q − q � ) est multiple de n. Réciproquement, supposons
a − b multiple de n. Alors r − r � est multiple de n. Mais r et r � sont compris entre
0 et n − 1, donc −n < r − r � < n. Le seul multiple de n strictement compris entre
−n et n est 0, donc r = r � . 

Soit ρ : Z −→ {0, 1, . . . , n−1} l’application qui à tout entier x ∈ Z associe son


reste dans la division euclidienne par n. D’après la proposition précédente, on a
pour tous x, y ∈ Z, l’équivalence x ≡ y mod n ⇐⇒ ρ(x) = ρ(y). Ainsi la relation
de congruence modulo n est la relation d’équivalence sur Z définie par l’applica-
tion ρ.

4663
Corollaire

6392
La relation x ≡ y mod n est une relation d’équivalence sur Z.
➤ Si a ∈ Z, la classe de a est cl(a) = {a + nk ; k ∈ Z}.
6:16

➤ Les classes d’équivalence sont cl(0), cl(1), . . . , cl(n−1) ; il y en a n. Pour


6.15

tout entier k, on notera aussi k̇, ou k̇[n] , la classe de a modulo n.


25.8

DÉMONSTRATION. Soit a ∈ Z. Pour tout x ∈ Z, on a par définition : x ≡ a mod n si


195.

et seulement s’il existe k ∈ Z tel que x − a = nk. La classe de a est donc


{a+nk ; k ∈ Z}. Si r est le reste de la division de a par n, on a a ≡ r mod n , donc
:
7300

cl(a) = cl(r) . Les différents restes possibles dans la division par n sont
0, 1, . . . , n−1 , donc les classes d’équivalence sont cl(0), cl(1), . . . , cl(n−1). Ces
8887

classes sont deux à deux différentes, car des entiers entre 0 et n−1 ne peuvent être
congrus modulo n que s’ils sont égaux. 
650:

Exemples
0549

➤ Il y a deux classes de congruence modulo 2 : la classe 0̇ = 2Z qui est formée des


entiers pairs, et la classe 1̇ = {2k+1 ; k ∈ Z} qui est formée des entiers impairs.
I:211

➤ Les trois classes de congruence modulo 3 sont :


CES

0̇ = 3Z , 1̇ = {3k+1 ; k ∈ Z} et 2̇ = {3k+2 ; k ∈ Z}
com:
rvox.
la
scho

30
univ.
3.2 • Règles de calcul

3.2 RÈGLES DE CALCUL

Proposition
Soit n un entier au moins égal à 1. Pour tous entiers relatifs a, b, a � , b� , si
a ≡ b mod n et a � ≡ b� mod n, alors
a + a � ≡ b + b� mod n et aa � ≡ bb� mod n.
En conséquence, pour tout k ∈ N, on a a k ≡ bk mod n .

DÉMONSTRATION. On a
(a + a � ) − (b + b� ) = (a − b) + (a � − b� ) (∗)
aa � − bb� = (a − b)a � + b(a � − b� ) (∗∗)

4663
Supposons a ≡ b mod n et a � ≡ b� mod n. Alors a − b et a � − b� sont multiples de
n, donc la somme (a − b) + (a � − b� ) est multiple de n ; d’après (∗),

6392
(a + a � ) ≡ (b + b� ) mod n.
De même, (a − b)a � et b(a � − b� ) sont multiples de n, donc d’après (∗∗), aa � − bb�
est multiple de n, autrement dit aa � ≡ bb� mod n. 
6:16
6.15

➤ Calculer a mod n veut dire trouver l’entier r ∈ {0, 1, . . . , n−1} tel que
a ≡ r mod n .
25.8

Exemple
195.

Calculer 5k + 1 mod 6.
Puisque 5 ≡ −1 mod 6, on a 5k ≡ (−1)k mod 6.
:
7300

• Si k est pair, alors (−1)k = 1 donc 5k + 1 ≡ 2 mod 6.


• Si k est impair, alors (−1)k = −1 , donc 5k + 1 ≡ 0 mod 6.
8887

Ainsi, pour tout entier k positif et impair, 5k + 1 est multiple de 6.


650:

➤ Voici des formules utiles lorsqu’on calcule modulo un nombre premier. La pro-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

position suivante est la traduction d’un résultat énoncé page 17.


0549

Proposition
I:211

Soit p un nombre premier.


CES

p
 
Pour tout entier k tel que 0 < k < p, on a ≡ 0 mod p.
k
com:

Théorème de Fermat
rvox.

Soit p un nombre premier. Pour tout entier a ∈ Z, on a a p ≡ a mod p .


la
scho

31
univ.
Chapitre 3 • Congruence

DÉMONSTRATION. Commençons par le cas a  0 et raisonnons par récurrence.


Si a = 0, la formule est vraie. Supposons (hypothèse de récurrence) que a est un
entier positif tel que a p ≡ a mod p. Alors d’après la formule du binôme,
p p−1 p p−2 p p−k p
       
p p
(a + 1) = a + a + a + ··· + a + ··· + a+1
1 2 k p−1
D’après la proposition précédente, les coefficients 1p , 2p , . . . , p−1
 p 
sont tous
   
congrus à 0 modulo p, donc
(a + 1) p ≡ a p + 1 mod p
En utilisant l’hypothèse de récurrence, on en déduit (a + 1) p ≡ a + 1 mod p .
D’après le principe de récurrence, la formule est donc vraie quel que soit l’entier
a  0.
Supposons a < 0. D’après ce qui précède, on a
(−1) p a p = (−a) p ≡ −a mod p

4663
Si p > 2, alors p est impair, donc (−1) p = −1 et par suite a p ≡ a mod p.
Supposons p = 2. On a (−1)2 a 2 ≡ a 2 mod 2 et −1 ≡ 1 mod 2, donc
6392
−a ≡ a mod 2, d’où a 2 ≡ a mod 2 .  6:16

Corollaire
6.15

Soit p un nombre premier. Pour tout entier a ∈ Z non multiple de p, on a


25.8

a p−1 ≡ 1 mod p .
195.

DÉMONSTRATION. D’après le théorème de Fermat, a p ≡ a mod p, autrement dit p


:
7300

divise a p − a = a(a p−1 − 1). Si p ne divise pas a, alors (théorème de Gauss) p


divise a p−1 − 1, donc a p−1 ≡ 1 mod p. 
8887
650:
0549

Exemple d’application
I:211

Calculer 666999 mod 13.

SOLUTION. Il s’agit de trouver l’entier r ∈ {0, 1, . . . , 12} tel que 666999 ≡ r mod 13.
CES

• On a 666 = 13 × 51 + 3, donc 666 ≡ 3 mod 13.


• On en déduit que 666999 ≡ 3999 mod 13.
com:

• D’après le corollaire du théorème de Fermat, 312 ≡ 1 mod 13. Faisons la division eucli-
rvox.

dienne de 999 par 12 : 999 = 12 × 83 + 3.


la
scho

32
univ.
3.3 • Résolution d’équations

Il vient
3999 = 312×83+3 = 312×83 × 33
 83
= 312 × 33
≡ 183 × 33 mod 13
≡ 27 mod 13
≡ 1 mod 13
On en conclut : 666999 ≡ 1 mod 13 .

3.3 RÉSOLUTION D’ÉQUATIONS


3.3.1 Équation ax ≡ b mod n

4663
Soit n un entier au moins égal à 2.

6392
Proposition 6:16
Pour tout entier a ∈ Z premier à n, il existe un entier a � ∈ Z tel que
aa � ≡ 1 mod n.
6.15
25.8

DÉMONSTRATION. Soit a un entier premier à n. D’après le théorème de Bézout, il


existe des entiers a � , n � ∈ Z tels que aa � + nn � = 1. L’entier aa � − 1 est multiple
195.

de n, donc aa � ≡ 1 mod n. 
:
7300

Remarque
Pour trouver a � , il suffit de chercher une relation de Bézout entre a et n, comme page 15.
8887

Résolution de l’équation. Soit a un entier premier à n. Pour résoudre l’équation


650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

ax ≡ b mod n, on multiplie par a � , ce qui donne x ≡ a � b mod n. On a bien trouvé


les solutions car a(a � b) = (aa � )b ≡ b mod n .
0549

Exemple
I:211

Trouver les entiers x tels que 7x + 11 soit multiple de 36.


CES

Un entier x est solution si et seulement si 7x ≡ −11 mod 36. On a la relation de Bézout


1 × 36 − 7 × 5 = 1 et la congruence (−5) × 7 ≡ 1 mod 36. Les solutions sont les
com:

entiers x tels que x ≡ (−5) × (−11) = 55 mod 36, c’est-à-dire x ≡ 19 mod 36.
rvox.
la
scho

33
univ.
Chapitre 3 • Congruence

3.3.2 Système d’équations ( x ≡ a mod n , x ≡ b mod p )


Soient n et p des entiers premiers entre eux.
On cherche les entiers x ∈ Z qui sont congrus à a modulo n et à b modulo p.

• Calcul d’une solution


On écrit une relation de Bézout entre n et p :
nu + pv = 1 avec u,v ∈ Z.
Posons α = pv et β = nu. On a alors

1 mod n 0 mod n
 
α≡ et β ≡
0 mod p 1 mod p
a mod n 0 mod n
 
On en déduit αa ≡ et βb ≡
0 mod p b mod p

4663
donc

6392
a mod n

αa + βb ≡
b mod p 6:16
Ainsi l’entier x0 = αa + β p est une solution du système d’équations.
6.15

• Calcul de toutes les solutions


25.8

Pour tout entier x ∈ Z, on a les équivalences


195.

x ≡ a mod n ⇐⇒ x ≡ x mod n et x ≡ x mod p



0 0
x ≡ b mod p
:

⇐⇒ x − x0 est multiple de n et de p
7300

⇐⇒ x − x0 est multiple de np
8887

car n et p étant premiers entre eux, on a ppcm(n, p) = np.


Les solutions sont donc les entiers x de la forme x0 + knp, où k ∈ Z.
650:

Exemple
0549

x ≡ 3 mod 8

Trouver les entiers x tels que .
I:211

x ≡ 2 mod 21
• Calcul d’une solution : on a la relation de Bézout 8 × 8 − 21 × 3 = 1 et les congruences
CES

1 mod 8 0 mod 8
 
−63 ≡ et 64 ≡
0 mod 21 1 mod 21
com:

L’entier x0 = −63 × 3 + 64 × 2 = −61 est donc solution.


• Calcul de toutes les solutions : pour qu’un entier x soit solution, il faut et il suffit que x
rvox.

soit congru à −61 modulo 8 et modulo 21, c’est-à-dire que x + 61 soit multiple de 8 et
de 21. Puisque ppcm(8,21) = 8 × 21 = 168, les solutions sont les entiers de la forme
la

−61 + 168k, où k ∈ Z.
scho

34
univ.
3.4 • Triplets pythagoriens

3.4 TRIPLETS PYTHAGORICIENS

Il s’agit de trouver tous les entiers positifs x, y, z tels que x 2 + y 2 = z 2 .


Un triplet (x, y, z) est solution si et seulement s’il existe un triangle rectangle dont
les cotés ont pour longueur x, y et z. C’est pourquoi on dit que les solutions sont les
triplets pythagoriciens. Faisons d’abord quelques observations.
➤ Pour tous entiers positifs u et v tels que u > v, le triplet
(2uv , u 2 − v 2 , u 2 + v 2 )
est solution. En effet, en posant x = 2uv, y = u 2 − v 2 et z = u 2 + v 2 , on a
x 2 + y 2 = 4u 2 v 2 + u 4 − 2u 2 v 2 + v 4 = u 4 + 2u 2 v 2 + v 4 = (u 2 + v 2 )2 = z 2
➤ Si k est un entier positif, alors (x, y, z) est solution si et seulement si (kx, ky, kz)
est solution.
➤ Soit (x, y, z) une solution. Posons d = pgcd(y, z), y = dy � et z = dz � . Puisque

4663
d divise y et z, d 2 divise y 2 et z 2 , donc d 2 | x 2 . Pour tout facteur premier p de d,
on a 2ν p (d) = ν p (d 2 )  ν p (x 2 ) = 2ν p (x) , donc ν p (d)  ν p (x) (notation page

6392
20). Par suite d | x. En posant x = dx � , on obtient une solution (x � , y � , z � ) telle
que pgcd(y � , z � ) = 1 . 6:16
Ainsi, il suffit de trouver les solutions (x, y, z) telles que y et z sont premiers
6.15

entre eux. En multipliant par un facteur entier positif quelconque, on obtiendra tou-
tes les solutions.
25.8

Soit (x, y, z) une solution telle que y et z sont premiers entre eux.
195.

a) Pour tout entier n ∈ Z, on a n 2 ≡ 0 ou 1 mod 4.


En effet, si n ≡ 0 ou 2 mod 4, alors n 2 ≡ 0 mod 4 ; si n ≡ 1 ou 3 mod 4, alors
:
7300

n 2 ≡ 1 mod 4.
b) Déduisons-en que x et y sont de parité différentes. Si x et y étaient tous deux
8887

pairs, alors z 2 = x 2 + y 2 serait multiple de 4, donc z serait pair ce qui n’est pas
vrai puisque y et z sont premiers entre eux. Si x et y étaient tous deux impairs,
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

alors x 2 et y 2 seraient congrus à 1 modulo 4, donc z 2 serait congru à 2 modulo


4, ce qui est impossible d’après a).
0549

c) Supposons par exemple que x est pair. Alors y est impair. Comme x 2 est pair et
y 2 impair, z est impair. Montrons que pgcd(z + y, z − y) = 2 .
I:211

Posons d = pgcd(z + y, z − y) . Les entiers z + y et z−y sont pairs, donc 2 | d.


Puisque d divise z + y et z − y, d divise (z + y) + (z − y) = 2z et d divise
CES

(z + y) − (z − y) = 2y, donc d | pgcd(2z, 2y) = 2 pgcd(z, y) = 2. On en


com:

déduit d = 2.
z+y z−y
d) Posons x = 2x � , a = et b = . On a
2 2
rvox.

2 2
z −y x2
ab = = = x �2
la

4 4
scho

35
univ.
Chapitre 3 • Congruence

donc ab est un carré. Dans la décomposition en facteurs premiers de ab, tous les
facteurs apparaissent avec un exposant pair. Comme a et b sont premiers entre
eux, ils n’ont pas de facteur premier commun. On en déduit que chacun des
entiers a et b est un carré. Ainsi, il existe des entiers positifs u et v tels que
z+y z−y
= u 2 et = v 2 . Par suite
2 2
z = u 2 + v 2 , y = u 2 − v 2 et x 2 = z 2 − y 2 = 4u 2 v 2
donc x = 2uv.

Conclusion
Quitte à échanger x et y, les entiers positifs x, y, z tels que x 2 + y 2 = z 2 sont don-
nés par :
x = 2kuv , y = k(u 2 − v 2 ) , z = k(u 2 + v 2 )
où u, v, k sont des entiers positifs tels que v < u.

4663
Exemples

6392
Voici des triplets pythagoriciens : 6:16
42 + 32 = 52 u=2 v=1 k=1
6.15

202 + 152 = 252 u = 2 v = 1 k = 5


25.8

122 + 52 = 132 u=3 v=2 k=1


195.

282 + 452 = 532 u = 7 v = 2 k = 1


:
7300
8887
650:

Exercices
0549

3.1 1. Trouver les entiers x ∈ Z tels que 261x + 2 soit multiple de 305.
I:211

x ≡ a mod 12

2. Soient a, b ∈ Z. Trouver les entiers x ∈ Z tels que .
x ≡ b mod 19
CES

x ≡ 1 mod 7

com:

3.2 Trouver les entiers x ∈ Z tels que x ≡ 4 mod 9 .


x ≡ 3 mod 5
rvox.

x ≡ a mod 21

3.3 Soient a, b ∈ Z. On considère le système .
la

x ≡ b mod 24
scho

36
univ.
Exercices

À quelle condition existe-t-il au moins une solution ? En supposant vérifiée cette


condition, résoudre le système.

3.4 1. Soit a ∈ Z. Trouver les entiers relatifs x et y tels que


9x + 2y ≡ a

mod 10 .
3x + 4y ≡ 0
2x + 6y ≡ 1

2. Trouver les entiers relatifs x et y tels que mod 35 .
3x + 14y ≡ 9

3.5 Soient a, b, m des entiers strictement positifs. Montrer que l’équation


ax ≡ b mod m a au moins une solution si et seulement si pgcd(a, m) | b.

3.6 Soit n ∈ N. Montrer que 5n −1 est multiple de 12 si et seulement si n est pair.

3.7 1. Soit p un nombre premier et soit a un entier non multiple de p. Rappelons


que, par convention, a 0 = 1. Montrer que la suite (a n mod p)n∈N est périodique.

4663
2. Pour tout entier n ∈ N, calculer 2n mod 7. Quelle est la période de la suite
(2n mod 7) ?

6392
3. Pour tout entier n ∈ N, calculer 3n mod 7. Quelle est la période de la suite
(3n mod 7) ?
6:16
6.15

3.8 Calculer 2500 mod 13 et 261000 mod 17 .


25.8

3.9 Soit p un nombre premier impair et soit t ∈ N . Montrer que pour tout entier
k
k  0, on a (1 + t p) p ≡ 1 + t pk+1 mod pk+2 .
195. :
7300

Solutions
8887

3.1 1. En procédant comme page 16, on obtient les égalités matricielles :


2 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 305
        
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

=
1 1 −1 1 −13 1 −1 1 −5 1 −1 261
2 −83 97 305
0549

    
=
1 89 −104 261
I:211

d’où la relation de Bézout en calculant la seconde ligne :


1 = 89 × 305 − 104 × 261
CES

On a donc (−104) × 261 ≡ 1 mod 305. Pour tout x ∈ Z,


com:

261x + 2 est multiple de 305 ⇐⇒ 261x ≡ −2 mod 305


rvox.

⇐⇒ x ≡ (−104) × (−2) mod 305


donc les solutions sont les entiers x congrus à 208 modulo 305.
la
scho

37
univ.
Chapitre 3 • Congruence

2. Pour trouver une solution particulière, on écrit la relation de Bézout


12 × 8 − 19 × 5 = 1, d’où :
1 mod 12 0 mod 12
 
−19 × 5 = −95 ≡ et 12 × 8 = 96 ≡
0 mod 19 1 mod 19
On en déduit que l’entier x0 = −95a + 96b est congru à a modulo 12 et à b modulo
19. Donc x0 est une solution du système.
Les solutions sont les entiers congrus à x0 modulo 19 × 12 = 228, c’est-à-dire les
entiers de la forme −95a + 96b + 228k, où k ∈ Z.

3.2 On a les relations de Bézout :


entre 7 et 9 × 5 : 7 × 13 + (9 × 5) × (−2) = 1
entre 9 et 7 × 5 : 9 × 4 + (7 × 5) × (−1) = 1
entre 5 et 7 × 9 : 5 × (−25) + (7 × 9) × 2 = 1
et les congruences :

4663
1 mod 7 0 mod 7
 
(9 × 5) × (−2) = −90 ≡ 0 mod 9 (7 × 5) × (−1) = −35 ≡ 1 mod 9
6392
0 mod 5 6:16 0 mod 5
0 mod 7

(7 × 9) × 2 = 126 ≡ 0 mod 9
6.15

1 mod 5
25.8

On en déduit que l’entier x 0 = 1 × (−90) + 4 × (−35) + 3 × 126 = 148 est une


solution du système. Les solutions sont les entiers x tels que x − x0 est congru à 0
195.

modulo 7, 9 et 5, c’est-à-dire tels que x − x0 est multiple de ppcm(7, 9, 5) =


7 × 9 × 5 = 315. Ainsi les solutions sont les entiers de la forme 148 + 315k, où
:
7300

k ∈ Z.
8887

3.3 Remarquons que pgcd(21, 24) = 3. Supposons que le système a une solution
x. Alors on a x ≡ a mod 3 et x ≡ b mod 3, donc a ≡ b mod 3. Pour que le sys-
650:

tème ait au moins une solution, il faut donc que a et b vérifient la condition
a ≡ b mod 3, c’est-à-dire que b − a soit multiple de 3.
0549

Réciproquement, supposons a ≡ b mod 3.


I:211

En appelant q le quotient de b − a par 3, on a b = a + 3q et le système s’écrit :


x ≡a mod 21

CES

x ≡ a + 3q mod 24
Si x est solution, alors x − a est multiple de 21, donc de 3. Posons x − a = 3y. La
com:

première équation est


rvox.

x − a = 3y ≡ 0 mod 21 ⇐⇒ 3y est multiple de 21 ⇐⇒ y est multiple de 7


et la deuxième équation est
la
scho

38
univ.
Solutions

x − a = 3y ≡ 3q mod 24 ⇐⇒ 3y − 3q est multiple de 24


⇐⇒ y − q est multiple de 8
Le système équivaut à :
y ≡ 0 mod 7

y ≡ q mod 8
Puisque −7 ≡ 1 mod 8, l’entier y0 = −7q est solution. Les autres solutions sont les
entiers y = −7q + 56k, où k ∈ Z. Si x est solution du système initial, il existe donc
k ∈ Z tel que
x = a + 3(−7q + 56k) = a − 7(b − a) + 3 × 56k = 8a − 7b + 168k
On vérifie que ces entiers x sont effectivement solutions.
Les solutions sont les entiers de la forme 8a − 7b + 168k, où k ∈ Z.

3.4 1. En remarquant que 9 ≡ −1 mod 10, on a les équivalences

4663
9x + 2y ≡ a mod 10 −x + 2y ≡ a mod 10
 
⇐⇒
3x + 4y ≡ 0 mod 10 3x + 4y ≡ 0 mod 10

6392
x ≡ 2y − a mod 10

⇐⇒
3(2y − a) + 4y ≡ 0 mod 10 6:16
x ≡ 2y − a mod 10

⇐⇒ car 6y + 4y = 10y ≡ 0 mod 10
3a ≡ 0 mod 10
6.15

Dans le dernier système, il apparait la condition 3a ≡ 0 mod 10, c’est-à-dire : a


25.8

multiple de 10 ; c’est une condition nécessaire pour que le système ait au moins une
solution.
195.

Si a n’est pas multiple de 10, le système n’a pas de solution.


Supposons a multiple de 10. On peut choisir y ∈ Z quelconque et en posant
:
7300

x = 2y − a, on obtient un couple (x, y) ∈ Z × Z solution. Le système a donc dans


ce cas une infinité de solutions.
8887

2. En soustrayant la première équation de la seconde, on obtient


650:

x + 8y ≡ 8 mod 35 , ce qui permet d’éliminer x dans la seconde équation :


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

2x + 6y ≡ 1 mod 35 x + 8y ≡ 8 mod 35
0549

 
⇐⇒
3x + 14y ≡ 9 mod 35 3x + 14y ≡ 9 mod 35
x + 8y ≡ 8 mod 35 x + 8y ≡ 8 mod 35
I:211

 
⇐⇒ ⇐⇒
3(8 − 8y) + 14y ≡ 9 mod 35 10y ≡ 15 mod 35
CES

Dans le dernier système, la seconde équation équivaut à 2y ≡ 3 mod 7 . Puisque


2 × (−3) ≡ 1 mod 7 , cela équivaut, en multipliant par −3, à y ≡ −9 ≡ 5 mod 7. Si
com:

(x, y) est solution, il existe donc un entier k ∈ Z tel que :


y = 5 + 7k et x ≡ 8 − 8y ≡ 8 − 40 − 56k ≡ −32 − 56k ≡ 3 + 14k mod 35
rvox.

On vérifie que ces couples sont bien solutions : les solutions du système sont les
couples (3 + 14k + 35� , 5 + 7k) , où k,� ∈ Z.
la
scho

39
univ.
Chapitre 3 • Congruence

3.5 Posons d = pgcd(a, m).


• Supposons qu’il existe x ∈ Z tel que ax ≡ b mod m . On a donc ax = b + km, où
k ∈ Z. Puisque d divise a et m, d divise b = ax − km.
• Réciproquement, supposons d | b. Posons a = da � , m = dm � et b = db� . Comme
a � et m � sont premiers entre eux, il existe x, y ∈ Z tels que a � x − m � y = b� (page
18). Il vient alors ax = da � x = dm � y + db� = my + b, donc ax ≡ b mod m .

3.6 Remarquons que 5n −1 est toujours multiple de 4, car 5n ≡ 1n = 1 mod 4.


Puisque 5 ≡ −1 mod 3, on a 5n ≡ (−1)n mod 3, d’où les équivalences :
5n −1 est multiple de 3 ⇐⇒ 5n ≡ 1 mod 3 ⇐⇒ (−1)n ≡ 1 mod 3 ⇐⇒ n est pair
On en déduit que 5n −1 est multiple de 12 si et seulement si n est pair.

3.7 1. D’après le corollaire du théorème de Fermat, on a a p−1 ≡ 1 mod p. Ainsi


a 0 ≡ a p−1 mod p, et par suite a ( p−1)+k = a p−1 a k ≡ a k quel que soit k ∈ N : la

4663
suite (a n mod p)n∈N a donc pour période p−1. Ce n’est peut-être pas la plus petite
période, comme le montre la question suivante.

6392
2. On a 23 ≡ 1 mod 7 , donc 23+k = 23 2k ≡ 2k mod 7 : la suite a pour période 3.
6:16
C’est la plus petite période, car 22 ≡/ 20 mod 7 . Soit n ∈ N. Si r est le reste de la
division de n par 3, alors il existe k ∈ N tel que n = 3k + r et l’on a
6.15

2n = 23k+r = (23 )k 2r ≡ 2r mod 7


25.8

On en conclut que, pour tout k ∈ N :


195.

23k ≡ 1 mod 7, 23k+1 ≡ 2 mod 7 et 23k+2 ≡ 4 mod 7


:
7300

3. De même, on a 36 ≡ 1 mod 7 , donc 36+k = 36 3k ≡ 3k mod 7 : la suite a pour


période 6. Elle n’a pas de période plus petite, car pour tout entier i tel que 1  i  5,
8887

3i n’est pas congru à 1 modulo 7.


Soit n ∈ N. Si r est le reste de la division de n par 6, alors il existe k ∈ N tel que
650:

n = 6k + r et
0549

3n = 36k+r = (36 )k 3r ≡ 3r mod 7


On en déduit le tableau des valeurs de 3n mod 7 :
I:211

n 6k 6k+1 6k+2 6k+3 6k+4 6k+5


CES

3n mod 7 1 3 2 6 4 5
com:

3.8 • Puisque 13 est premier et que 2 n’est pas multiple de 13, on a


rvox.

212 ≡ 1 mod 13, d’après le corollaire du théorème de Fermat. Ecrivons la division


euclidienne de 500 par 12 : 500 = 12 × 41 + 8. Il vient
la
scho

40
univ.
Solutions

2500 = 212×41+8 = 212×41 28 = (212 )41 28 ≡ 141 28 mod 13 ≡ 28 mod 13


Or 24 = 16 ≡ 3 mod 13, donc 28 = (24 )2 ≡ 32 ≡ 9 mod 13 . Par conséquent,
2500 ≡ 9 mod 13 .
• Comme 26 ≡ 9 mod 17, on a 261000 ≡ 91000 mod 17. Puisque 17 est premier et
que 9 n’est pas multiple de 17, on a 916 ≡ 1 mod 17, d’après le corollaire du théo-
rème de Fermat. Ecrivons la division euclidienne de 1000 par 16 :
1000 = 16 × 62 + 8 . D’où :
91000 = 916×62+8 = (916 )62 98 ≡ 162 98 ≡ 98 mod 17
Calculons cette dernière congruence : on a 92 ≡ 13 ≡ −4 mod 17, donc
94 = (92 )2 ≡ (−4)2 ≡ 16 ≡ −1 mod 17
et finalement 98 = (94 )2 ≡ (−1)2 ≡ 1 mod 17.
On en conclut 261000 ≡ 1 mod 17.

4663
3.9 On raisonne par récurrence (sur k). Si k = 0, la formule est vraie car p0 = 1,

6392
donc les deux membres sont égaux à 1 + t p. Soit k un entier positif ou nul tel que
la formule est vraie. On a
6:16
6.15

k+1 k×p k p
(1 + t p) p = (1 + t p) p = (1 + t p) p

25.8

k
Par hypothèse, (1 + t p) p ≡ 1 + t pk+1 mod pk+2 , donc il existe un entier a ∈ Z tel
195.

que
:
7300

k
(1 + t p) p = 1 + t pk+1 + apk+2 = 1 + pk+1 (t + ap)
8887

Il vient :
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

k+1 k p p
(1 + t p) p = (1 + t p) p = 1 + pk+1 (t + ap)
 
0549

p−1  
k+1 p (k+1) j
(t + ap) j

= 1 + p p (t + ap) + p
j
I:211

j=2

+ p(k+1) p (t + ap) p
CES

La somme des deux premiers termes est


com:

1 + pk+2 (t + ap) = 1 + t p k+2 + apk+3 ≡ 1 + t pk+2 mod pk+3


rvox.

Il suffit donc de montrer que chacun des autres termes est multiple de pk+3 .
la
scho

41
univ.
Chapitre 3 • Congruence

• Sous le signe de sommation, chaque coefficient pj est multiple de p (proposition


 

page 17). Par suite, pour 2  j  p−1, pj p(k+1) j (t + ap) j est multiple de
 

p p(k+1)2 = p1+2k+2 = p2k+3 donc de pk+3 , car 2k + 3  k + 3.


• Observons le dernier terme : puisque p est un nombre premier impair, on a p  3,
donc (k + 1) p = pk + p  3k + 3  k + 3 . Ce dernier terme est donc aussi mul-
tiple de pk+3 .
k+1
On a montré que (1 + t p) p ≡ 1 + t pk+2 mod pk+3 : d’après le principe de récur-
rence, l’égalité demandée est vraie quel que soit k  0.

4663
6392
6:16
6.15
25.8
195. :
7300
8887
650:
0549
I:211
CES
com:
rvox.
la
scho

42
univ.

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