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D’ÉQUIVALENCE
1
ET ENSEMBLE
QUOTIENT
4663
1.1 Partition et relation d’équivalence
6392
PLAN
On est souvent amené à partager les éléments d’un ensemble en différentes classes,
c’est-à-dire à définir une partition de cet ensemble. Il devient alors possible de raison-
25.8
Définition
0549
Exemple
com:
Notons C0 l’ensemble des entiers impairs, C1 l’ensemble des entiers multiples de 2 mais
pas de 4 et plus généralement, pour tout entier n 0, notons
rvox.
1
univ.
Chapitre 1 • Relation d’équivalence et ensemble quotient
Exemple
Soit f : Z × Z −→ Z l’application définie par f (x,y) = 2x + 3y . L’application f est sur-
4663
jective car pour tout entier k ∈ Z, on a f (−k,k) = −2k + 3k = k. Ainsi par exemple, les
parties
6392
C0 = {(x,y) ∈ Z × Z | 2x + 3y = 0} et C5 = {(x,y) ∈ Z × Z | 2x + 3y = 5}
6:16
sont des classes de la partition de Z × Z définie par f.
6.15
Définition
195.
Une relation ∼ sur un ensemble E est une relation d’équivalence si elle est
(i) réflexive : ∀a ∈ E, a ∼ a
:
7300
Proposition
DÉMONSTRATION. Soient a, b ∈ E.
rvox.
suit (transitivité) z ∼ b, donc z ∈ cl(b). Cela montre que cl(a) ⊂ cl(b) ; mais
scho
2
univ.
1.1 • Partition et relation d’équivalence
Remarquons que E est la réunion des classes d’équivalence, car tout élément
a ∈ E est dans cl(a). On en déduit la proposition suivante.
Proposition
Etant donnée une relation d’équivalence sur E, les classes d’équivalence for-
ment une partition de E.
Réciproquement, si l’on se donne une partition (Ci )i∈I de E, alors la relation défi-
nie par : a ∼ b ⇐⇒ ( ∃i ∈ I tel que a,b ∈ Ci ) est une relation d’équivalence dont
4663
les classes sont les Ci .
6392
Exemple
−
→
u ∈ R2 , −
Soit −
→ → / 0 . Dans le plan affine, la relation :
u = 6:16
−−→
(M ∼ M � ) ⇐⇒ M M � est colinéaire à − →
u
6.15
est une relation d’équivalence. La classe d’un point A est la droite affine passant par A et
de vecteur directeur −
→u .
25.8
195.
Définition
0549
Exemple
rvox.
3
univ.
Chapitre 1 • Relation d’équivalence et ensemble quotient
∀M, M � ∈ E , M ∼ f M � ⇐⇒ O M = O M �
La classe d’équivalence d’un point A ∈ E est formée des points M qui sont à la même
distance de O que A : si A =
/ O, la classe de A est le cercle de centre O passant par A ;
la classe de O est {O} .
Définitions
Soit ∼ une relation d’équivalence sur un ensemble E.
➤ L’ensemble des classes d’équivalence s’appelle l’ensemble quotient de E par
∼ et se note E/∼.
➤ L’application p : E −→ E/∼ définie par p(x) = cl(x) s’appelle la projection
canonique.
➤ Etant donnée une classe d’équivalence cl(a), tout élément x ∈ cl(a)s’appelle
4663
un représentant de cette classe.
6392
Propriétés de la projection canonique
6:16
➤ L’application p est surjective : ∀α ∈ E/∼ , ∃a ∈ E, α = p(a) .
➤ La relation ∼ est la relation d’équivalence définie par p :
6.15
Toute relation d’équivalence sur E est donc définie par une application : la pro-
650:
Exemple
Définissons une relation dans R∗ en posant : x ∼ y ⇐⇒ x y > 0.
I:211
deux éléments.
rvox.
la
scho
4
univ.
1.3 • Passage au quotient d’une application
4663
Si l’application f¯ existe, on dit que f passe au quotient modulo ∼ et f¯ s’appelle
la factorisation de f par E/∼.
6392
f
E F
6:16
passage au quotient de f modulo ∼
p
6.15
f
E/∼
25.8
DÉMONSTRATION
195.
une application f¯ : E/∼ −→ F telle que f¯ p(a) = f (a) quel que soit a ∈ E.
0549
5
univ.
Chapitre 1 • Relation d’équivalence et ensemble quotient
4663
Ce diagramme illustre la factorisation cano-
p
f
nique de f.
6392
E / ∼f
6:16
Exemple 1
6.15
Reprenons l’exemple du paragraphe 1.1.2. L’ensemble quotient E/∼ f est l’ensemble des
cercles de centre O. L’application f¯ : E/∼ f −→ R est définie comme suit : pour tout
25.8
Exemple 2
Dans l’ensemble E = Z × N∗ , définissons la relation
650:
on a
x x�
(x,y) ∼ (x � , y � ) ⇐⇒ x y � = x � y ⇐⇒ = � ⇐⇒ f (x, y) = f (x � , y � )
CES
y y
Ainsi ∼ est la relation définie par f.
com:
nombre rationnel s’écrit a/b avec a ∈ Z et b ∈ N∗ , et l’on a f (a, b) = a/b. Par consé-
quent, l’application f¯ est bijective.
L’ensemble quotient E/ ∼ est une construction de Q à partir des ensembles N et Z.
la
scho
6
univ.
Exercices
Exercices
4663
n� v
∀n, n � ∈ E , n ∼ n � ⇐⇒ il existe des entiers u, v impairs tels que =
n u
6392
Soit f : E −→ N l’application qui à tout entier n 1 associe l’exposant de 2 dans
6:16
la décomposition de n en facteurs premiers (voir page 20). Par exemple,
f (8) = f (40) = 3 et f (13) = 0.
6.15
Montrer que ∼ est une relation d’équivalence et que l’application f définit une
bijection f¯ : E/∼ −→ N .
25.8
1.4 Soit n un entier au moins égal à 1 et soit E = {1,2,. . . ,2n}. Le but de l’exer-
195.
cice est de montrer que si l’on choisit n+1 nombres de E, il y en a au moins un qui
est multiple d’un autre.
:
7300
a= / b et a ∼ b. Conclure.
CES
7
univ.
Chapitre 1 • Relation d’équivalence et ensemble quotient
3. Soit f : Z[X] −→ Z l’application définie par f (P) = P(0). Montrer que f défi-
nit une bijection Z[X]/∼ −→ Z.
Solutions
1.1 1. Les classes d’équivalence pour ∼ f sont les parties (Cm )m∈R de R2 telles que
Cm = {(x, y) ∈ R2 | y − 2x = m}. Pour tout m ∈ R, la classe Cm est donc une
droite de pente 2.
2. Toute droite de pente 2 a une équation de la forme y − 2x = m : l’ensemble des
Cm est donc l’ensemble des droites de pente 2, c’est-à-dire l’ensemble des droites
parallèles à la droite d’équation y = 2x.
3. Il suffit de montrer que f est surjective, ce qui est évident puisque, pour tout
m ∈ R, on a f (0, m) = m .
4663
� �4 4 z z�
z ∼ z ⇐⇒ z = z ⇐⇒ = 1 ⇐⇒ ∈ {1,−1,i,−i}
z z
6392
⇐⇒ z � ∈ {z,−z,iz,−iz}
La classe de z est donc cl(z) = {z, −z, iz, −iz}
6:16
2. Il suffit de montrer que f est surjective ; cela résulte de ce que tout nombre com-
6.15
1.3 Montrons que la relation ∼ est égale à la relation ∼ f définie par f. Soit
n,n � ∈ E. Si n ∼ n � , il existe des entiers impairs u et v tels que nv = n � u.
195.
a n ∼ f n�.
Réciproquement, si n et n � ont le même exposant de 2 dans leur décomposition en
8887
n� m�
= , donc n ∼ n � . Ainsi f¯ existe et est injective. Pour montrer que f¯ est surjec-
n m
0549
tive, il suffit de montrer que f l’est ; mais c’est évident, car pour tout entier k 0,
on a f (2k ) = k.
I:211
8
univ.
Solutions
4663
de ∼.
• si P − Q et Q − R sont multiples de X, leur somme (P − Q) + (Q − R)
6392
= P − R est multiple de X : d’où la transitivité de ∼.
Cela montre que ∼ est une relation d’équivalence sur Z[X].
6:16
0549
I:211
CES
com:
rvox.
la
scho
9
univ.
univ.
scho
larvox.
com:
CES
I:211
0549
650:
8887
7300
:195.
25.8
6.15
6:16
6392
4663
DIVISIBILITÉ
DANS Z
2
2.1 Multiple et diviseur
2.2 Division euclidienne
2.3 PGCD
PLAN
4663
2.5 PPCM
2.6 Décomposition en facteurs pemiers
6392
6:16
OBJECTIFS
➤ On présente les propriétés de la division dans l'ensemble des entiers relatifs, ainsi
que le pgcd et le ppcm.
6.15
Définition
Soit a, b ∈ Z. On dit que a divise b, ou que b est un multiple de a, s’il existe
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Propriétés
CES
Pour tous a, b, c ∈ Z,
➤ a | a, ±1 | a et a | 0.
com:
➤ Si a | b et si b | c, alors a | c.
➤ Si a | b et si b =/ 0 , alors |a| |b|.
rvox.
➤ Si a | b et b | a, alors a = ±b.
➤ Si a | b et a | c, alors a | (kb + �c) quels que soient les entiers k, � ∈ Z.
la
scho
11
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z
DÉMONSTRATION
➤ Ces premières propriétés sont évidentes car a = 1 × a = (−1) × (−a) et
0 = 0 × a.
➤ Si a | b et si b | c, il existe des entiers q et r tels que b = aq et c = br. On en
déduit c = aqr , donc a | c.
➤ Supposons a | b, donc b = aq, avec q ∈ Z. Si b = / 0, donc |q| 1.
/ 0 , alors q =
Par suite |b| = |a||q| |a|.
➤ Supposons a | b et b | a, donc il existe des entiers q et r tels que a = bq et
b = ar. Si a ou b est nul, alors a = b = 0 et l’on a bien a = ±b. Supposons a
et b non nuls. On a a = bq = arq, donc 1 = rq. Puisque r et q sont des entiers,
il s’ensuit r = q = ±1. Donc a = ±b.
➤ Supposons que a divise b et c. Alors il existe des entiers p et q tels que b = ap
et c = aq. Pour tous entiers k et �, on a alors kb + �c = a(kp + �q), donc
a | (kb + �c).
4663
Nombres premiers
6392
Définition
Un entier p 2 est premier si ses seuls diviseurs positifs sont 1 et p.
6:16
Soit n un entier au moins égal à 2. Le plus petit diviseur positif d de n tel que
6.15
Exemples
195.
Proposition
650:
mier p. Puisque p 2, on en déduit p > n. Cela montre qu’il existe des nombres
premiers aussi grands qu’on veut.
com:
Proposition
rvox.
12
univ.
2.2 • Division euclidienne
Proposition
Soit b un entier non nul. Pour tout a ∈ Z, il existe des entiers q et r uniques
tels que a = bq + r et 0 r < |b|.
L’entier q s’appelle le quotient de a par b et l’entier r s’appelle le reste de la
division de a par b.
4663
b qui sont inférieurs ou égaux à a. C’est une partie de Z qui est majorée (par a),
donc X a un plus grand élément bq. Le multiple b(q+1) n’appartient alors pas à X,
6392
donc on a bq a < b(q+1). En posant r = a − bq, il vient
0 r < b(q+1) − bq = b et a = bq + r.
6:16
Si b < 0, appliquons ce qui précède à a et −b : il existe q, r ∈ Z tels que
a = (−b)q + r et 0 r < −b, donc a = b(−q) + r et 0 r < |b|.
6.15
|b| |q − q � | = |r − r � |
:
7300
Remarques
0549
a
du nombre rationnel .
b
CES
Exemples
Voici des divisions euclidiennes :
com:
• division de 12 par 5 : 12 = 5 × 2 + 2
• division de 12 par −5 : 12 = (−5) × (−2) + 2
rvox.
13
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z
2.3 PGCD
Définitions
Soient a, b ∈ Z des entiers non tous deux nuls. Le plus grand entier qui divise a
et b s’appelle le pgcd de a et b et se note pgcd(a,b).
On dit que a et b sont premiers entre eux si pgcd(a,b) = 1 .
Remarques
➤ Si a > 0, alors pgcd(a, 0) = a.
➤ ∀a ∈ Z, pgcd(a, 1) = 1.
/ 0, alors pgcd(a, b) = |a|.
➤ Si a | b et a =
Proposition
4663
1 si p ne divise pas n
pgcd(n, p) =
p si p | n
Proposition
25.8
communs à b et r.
650:
a = bq1 + r1
CES
b = r 1 q2 + r 2
r 1 = r 2 q3 + r 3
com:
rn−2 = rn−1 qn + rn
rn−1 = rn qn+1 + 0
la
scho
14
univ.
2.3 • PGCD
Puisque les restes sont positifs ou nuls et diminuent strictement, le dernier est nul.
Le dernier reste non nul est un nombre rn > 0 tel que rn | rn−1 , donc
pgcd(a, b) = pgcd(b, r1 ) = pgcd(r1 , r2 ) = · · · = pgcd(rn−1 , rn ) = rn .
Cette méthode de calcul du pgcd s’appelle l’algorithme d’Euclide.
Proposition
pgcd(a,b) est le dernier reste non nul dans la suite des divisions de l’algorithme
d’Euclide.
Exemple
Calcul de pgcd(931, 513).
931 = 513 × 1 + 418
4663
513 = 418 × 1 + 95
418 = 95 × 4 + 38
6392
95 = 38 × 2 + 19
38 = 19 × 2 + 0
6:16
Donc pgcd(931, 513) = 19 .
6.15
Théorème de Bezout
:
Soient a, b ∈ Z des entiers non tous deux nuls. Alors il existe u, v ∈ Z tels que
7300
b 0 1 a
a = bq + r ⇐⇒ =
r 1 −q b
la
scho
15
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z
Exemple
D’après l’exemple précédent, il existe des entiers u et v tels que 931u + 513v = 19. Voici
comment on peut calculer u et v.
513 = 0 1 931
931 = 513 × 1 + 418 ⇐⇒
418 1 −1 513
418 = 0 1 513
513 = 418 × 1 + 95 ⇐⇒
95 1 −1 418
95 = 0 1 418
418 = 95 × 4 + 38 ⇐⇒
38 1 −4 95
38 0 1 95
95 = 38 × 2 + 19 ⇐⇒ =
19 1 −2 38
Il vient donc
38 = 0 1 0 1 0 1 0 1 931
19 1 −2 1 −4 1 −1 1 −1 513
5
−9 931
=
4663
−11 20 513
6392
Bézout : 19 = −11 × 931 + 20 × 513. 6:16
NOTATIONS. Pour tout entier a, on note aZ l’ensemble des multiples de a.
6.15
a) aZ + bZ = pgcd(a, b)Z .
7300
b) On a les équivalences :
8887
16
univ.
2.3 • PGCD
4663
Corollaire
6392
Soit p un nombre premier et b, c ∈ Z. Si p | bc, alors p | b ou p | c.
6:16
DÉMONSTRATION. Supposons p | bc. Si p ne divise pas b, alors comme p est un nom-
6.15
Corollaire
:
7300
Soient n, a, b des entiers non nuls. Si n est premier avec a et avec b, alors n est
premier avec ab.
8887
et ab. Tout diviseur positif commun à d et a divise n et a, donc est égal à 1 : les
entiers d et a sont donc premiers entre eux. Puisque d divise ab, d divise b d’après
0549
pgcd(n, ab) = 1.
CES
Proposition
Soit p un nombre premier. Pour tout entier k tel que 1 k p−1 , le coeffi-
rvox.
p
cient binômial est multiple de p.
k
la
scho
17
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z
p!
DpÉMONSTRATION . On a kp = k! ( p−k)! , donc p! = kp k! ( p−k)!. Ainsi p divise
k! (n−k)!. Supposons 1 k p−1 . Alors p ne divise aucun entier entre 1 et k,
k
donc p ne divise pas k!, d’après le corollaire du théorème de Gauss. Puisqu’on a
aussi 1 p−k p−1, p ne divise pas non plus ( p−k)! . Toujours par le même
corollaire, on en déduit que p ne divise pas k! ( p−k)! et par suite, p divise kp .
4663
Si ri+1 ri /2, alors ri+2 < ri+1 ri /2 .
Supposons ri+1 > ri /2 . Le quotient de la division euclidienne de ri par ri+1 étant
ri
6392
la partie entière de ri+1 < 2 , ce quotient vaut 1, donc ri = ri+1 + ri+2 . Par suite,
ri+2 = ri − ri+1 < ri − r2i = r2i .
Après deux divisions euclidiennes successives, le reste est donc au moins divisé
6:16
par 2. Supposons a et b positifs et premiers entre eux. La dernière division qu’il faut
6.15
effectuer a pour reste 1. D’après la propriété précédente, on a r2i+1 < r21i < 2bi pour
i 1. Si k est le plus petit entier positif tel que 2bk < 2, il existe donc j 2k tel que
25.8
ln 2
b
< 2 ⇐⇒ b < 2k+1 ⇐⇒ k E log2 (b)
:
7300
2k
Ainsi le nombre de divisions dans l’algorithme d’Euclide est au plus 2E log2 (b) .
8887
Dans le cas où a et b ne sont pas premiers entre eux, le nombre de divisions n’est
pas supérieur.
650:
On en déduit :
rvox.
18
univ.
2.5 • PPCM
4663
On vérifie que ces nombres x et y sont bien solution.
6392
En conclusion, les solutions sont les couples (−11c� + 27k , 20c� − 49k) , où k ∈ Z.
6:16
2.5 PPCM
6.15
Définition
25.8
Soient a, b des entiers non nuls. Le ppcm de a et b, noté ppcm(a, b), est le plus
petit entier positif multiple de a et de b.
195. :
7300
Proposition
Soient a, b des entiers non nuls. Pour qu’un entier n soit multiple de a et de b,
8887
19
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z
Exemple
931×513 49×19×27×19
On a ainsi ppcm(931, 513) = 19
= 19
= 49 × 27 × 19 .
Nous avons montré page 12 que tout entier au moins égal à 2 est produit de nomb-
res premiers. Nous allons voir que cette factorisation est essentiellement unique.
Proposition
Pour tout entier a > 1, il existe une unique suite de nombres premiers
p1 , p2 ,. . . , pk tels que a = p1 p2 · · · pk et p1 p2 · · · pk .
4663
facteurs. Montrons l’unicité. Supposons que q1 , q2 ,. . . , q� sont des nombres pre-
miers tels que
6392
q1 q2 · · · q� = p1 p2 · · · pk et q1 q2 · · · q� 6:16
Si p1 < q1, alors p1 < qi pour tout i, donc p1 ne divise aucun qi , donc p1 ne divise
pas le produit q1 q2 · · · q� , d’après le corollaire du théorème de Gauss : c’est une
6.15
à 1 = p�+1 · · · pk , ce qui est impossible puisque les nombres pi ne sont pas égaux
à 1.
:
7300
En regroupant les termes égaux dans la décomposition, on voit que tout entier
8887
nombres premiers, y compris ceux qui ne divisent pas n qu’on affecte de l’exposant
0 : par convention en effet,
CES
a= pνp (a) , où ν p (a) ∈ N
la
p∈P
scho
20
univ.
2.6 • Décomposition en facteurs premiers
Dans ce produit, il n’y a bien sûr qu’un nombre fini de facteurs différents de 1,
car il n’y a qu’un nombre fini d’exposants non nuls.
L’entier ν p (a) s’appelle l’exposant de p dans la décomposition de a en facteurs
premiers.
Exemple
504 = 2 × 2 × 2 × 3 × 3 × 7 = 23 32 7 =
pν( p) ,
p∈P
où ν2 (504) = 3 , ν3 (504) = 2, ν5 (504) = 0, ν7 (504) = 1 et ν p (504) = 0 pour tout nom-
bre premier p > 7.
4663
Si des entiers a et b ont pour décomposition a = pνp (a) et b = pνp (b) , alors
6392
p∈P p∈P
6:16
pmin{νp (a),νp (b)} pmax{νp (a),νp (b)}
pgcd(a,b) = et ppcm(a,b) =
p∈P p∈P
6.15
• Nombre de diviseurs
25.8
Soit n = p1n1 p2n2 · · · pknk un entier décomposé en facteurs premiers. Pour qu’un entier
195.
le nombre de diviseurs positifs de n= p1n1 p2n2 · · · pknk est (n 1 +1)(n 2 +1) · · · (n k +1) .
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Exemple
0549
• Décomposition de n!
Pour tout nombre réel x, on note E(x) la partie entière de x.
CES
• Parmi les entiers 1, 2,. . . , n, ceux qui sont multiples de p s’écrivent kp, où k est
un entier tel que 1 k E( np ) : il y en a E( np ).
rvox.
• Parmi ces multiples de p, ceux qui sont multiples de p2 sont les kp2 , où
1 k E( pn2 ) : il y en a E( pn2 ).
la
scho
21
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z
Proposition
Soit n un entier au moins égal à 2. Pour tout nombre premier p, on a
4663
n n n
ν p (n!) = E +E 2
+ ··· + E + ···
p p pk
6392
(où la somme n’a qu’un nombre fini de termes). 6:16
6.15
Exemple
25 25
25.8
ν3 (25!) = E 3
+E 9
= 8 + 2 = 10.
195. :
7300
8887
650:
Exercices
0549
I:211
2.1 Soient a et b deux entiers positifs distincts et premiers entre eux. Calculer
pgcd(a + b , a − b) (discuter selon les parités de a et de b).
CES
22
univ.
Exercices
2.3 On pose
E = (x,y) ∈ Z×Z il existe u ∈ Z et v ∈ Z tels que xy = u+v
= 3u + 7v
Montrer que pour tout (x, y) ∈ Z × Z, on a l’équivalence :
(x,y) ∈ E ⇐⇒ y − 3x est multiple de 4
4663
3. Montrer qu’il existe des entiers relatifs u 1 , u 2 ,. . . , u n tels que
6392
a1 u 1 + a2 u 2 + · · · + an u n = pgcd(a1 ,a2 ,. . . ,an )
6:16
2.5 Soient a et b des entiers srtictement positifs tels que a < b. Déterminer le plus
petit entier k 1 tel que ka soit multiple de b.
6.15
n
2.6 Cet exercice utilise la proposition page 22. Rappelons que l’on note
25.8
les
k
coefficients binomiaux, où n ∈ N, k ∈ N et 0 k n. Soit p un nombre premier.
195.
1. Supposons p impair et soit k un entier tel que 0 < k < 2 p. Montrer que si k =/ p,
:
7300
2p 2 p
alors est multiple de p mais pas de p2. Montrer que n’est pas multiple
k p
8887
de p.
r
kp
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
2. Soit k un entier tel que 0 < k < p et soit r un entier positif. Monter que
pr
0549
1 1 n Fn+1 Fn
= (*)
1 0 Fn Fn−1
rvox.
23
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z
pgcd(Fa , Fb ) = pgcd(Fa−b , Fb )
Solutions
4663
2.1 Posons d = pgcd(a + b , a − b) . Alors d divise a + b et a − b donc divise la
somme (a + b) + (a − b) = 2a et la différence (a + b) − (a − b) = 2b. Donc d
6392
divise pgcd(2a, 2b) = 2 pgcd(a, b) = 2 . On en déduit que d est égal à 1 ou à 2.
Les entiers a et b étant premiers entre eux, ils ne sont pas tous les deux pairs.
6:16
Premier cas : a et b sont impairs. Alors a + b et a − b sont pairs, donc leur pgcd
est multiple de 2. On en déduit pgcd(a + b , a − b) = 2.
6.15
2.2 1. Les entiers 15 et 22 étant premiers entre eux, l’équation a des solutions.
On a
:
7300
15 0 1 22
22 = 15 × 1 + 7 ⇐⇒ =
7 1 −1 15
8887
7 0 1 15
15 = 7 × 2 + 1 ⇐⇒ =
1 1 −2 7
650:
7 0 1 0 1 22 1 −1 22
= =
0549
1 1 −2 1 −1 15 −2 3 15
En calculant la deuxième ligne du produit, il vient la relation de Bézout
I:211
−2 × 22 + 3 × 15 = 1
CES
Ainsi le couple (3, 2) est une solution de l’équation. Pour toute solution (x, y), on
a 15x − 22y = 15 × 3 − 22 × 2, ou encore 15(x − 3) = 22(y − 2) . Ainsi 22
com:
divise le produit 15(x−3) et est premier à 15, donc 22 | (x−3), donc il existe k ∈ Z
rvox.
24
univ.
Solutions
2. L’égalité 15x = 22y exige, d’après le théorème de Gauss, que y soit multiple de
15 : y = 15k, où k ∈ Z. On en déduit x = 22k. Les solutions sont les couples
(22k , 15k), où k ∈ Z.
3. pgcd(15, 24) = 3 et 3 ne divise pas 5, donc l’équation n’a pas de solution.
4. Calculons pgcd(24, 87).
87 = 3 × 24 + 15
24 = 1 × 15 + 9
15 = 1 × 9 + 6
9=1×6+3
6=2×3+0
donc pgcd(24, 87) = 3. Si c n’est pas multiple de 3, l’équation n’a pas de solution.
Supposons c = 3c� , où c� ∈ Z. L’équation équivaut à 8x + 29y = c� , où les coeffi-
cients 8 et 29 sont premiers entre eux. On a les égalités matricielles :
8 0 1 29 5 0 1 8
= =
4663
5 1 −3 8 3 1 −1 5
3 0 1 5 2 0 1 3
6392
= =
2 1 −1 3 1 1 −1 2
2 0 1 0 1 0 1 0 1 29 2 −7 29
6:16
= =
1 1 −1 1 −1 1 −1 1 −3 8 −3 11 8
6.15
8 × (11c� ) + 29 × (−3c� ) = c�
Le couple (11c� , −3c� ) est donc une solution de l’équation.
195.
Si (x, y) est solution, alors 8(x − 11c� ) + 29(y + 3c� ) = 0, donc 29 | (x − 11c� ),
:
u+v = x 4v = y − 3x
⇐⇒
0549
3u + 7v = y 3u + 7v =y
La première égalité montre que si (x, y) ∈ E, alors y − 3x est multiple de 4.
I:211
et 3u + 7v = 3x − 3k + 7k = 3x + 4k = y, donc (x, y) ∈ E.
com:
2.4 1. Si par exemple a1 et a2 sont premiers entre eux, le seul diviseur positif
commun à a1 et a2 est 1 ; a fortiori, le seul diviseur positif commun à tous les ai
rvox.
est 1.
On a pgcd(6, 10) = 2, pgcd(10, 15) = 5, pgcd(6, 15) = 3 et pgcd(6, 10, 15) = 1.
la
scho
25
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z
4663
Il vient donc
pgcd(a1 , . . . , an ) = (a1 u 1 + · · · + an−1 u n−1 )v + an u n
6392
= a1 (u 1 v) + · · · + an−1 (u n−1 v) + an u n
6:16
2.5 Pour tout k ∈ Z, on a
6.15
b | ak ⇐⇒ ak est multiple de b et de a
25.8
pgcd(a,b)
b
⇐⇒ k est multiple de pgcd(a,b)
:
7300
b
Le plus petit entier positif k tel que ak soit multiple de b est donc .
8887
pgcd(a,b)
650:
n n!
2.6 Rappelons la formule = , pour tous entiers n et k tels que
0549
k k! (n−k)!
0 k n.
I:211
2p
1. On a ν p = ν p (2 p)! − ν p (k!) − ν p (2 p−k)! .
k
CES
2p 2p
2
Puisque 2 < p, on a 2 p < p , donc E = 0 et ν p (2 p)! = E = 2.
com:
p 2 p
• Supposons 0 < k < p. Puisque p > k, p ne divise pas k!, donc ν p (k!) = 0.
rvox.
2 p−k
2
Puisque p < 2 p−k < 2 p, on a 2 p−k < p , donc E = 0 et
p2
la
scho
26
univ.
Solutions
2 p−k 2p
ν p (2 p−k)! = E = 1. On en déduit ν p = 2 − 0 − 1 = 1,
p k
2p
donc est multiple de p mais pas de p 2.
k
2p 2p
• Supposons p < k < 2 p. On a = et 0 < 2 p−k < p. D’après le
k 2 p−k
2p
résultat ci-dessus, est multiple de p mais pas de p2.
k
2p (2 p)! 2p
• On a , donc p)! − 2ν p ( p!) = 2 − 2 × 1 = 0 .
= ν p = ν p (2
p ( p!)2 p
2p
Ainsi n’est pas multiple de p.
p
2. Puisque 0 < k < p, on a kpr < pr+1 , donc
4663
r r r
kp kp kp
ν p (kpr )! = E +E E
+ · · · +
p p2 pr
6392
= kpr−1 + kpr−2 + · · · + k = k(1 + p + · · · + pr−1 ) = ka6:16
où l’on a posé a = 1 + p + · · · + pr−1 .
De même, ν p ( pr )! = 1 + p + · · · + pr−1 = a et ν p (kpr − pr )! = (k − 1)a
6.15
r
kp
= ν p (kpr )! − ν p ( pr )! − ν p (kpr − pr )!
195.
νp r
p
= ka − a − (k−1)a = 0
:
7300
r
kp
8887
2.7 Remarquons que, d’après la relation de récurrence, tous les nombres Fn sont
des entiers positifs ou nuls car F0 et F1 le sont.
CES
Fn+1 1 1 Fn
1. D’après la relation de récurrence, on a = pour tout
Fn 1 0 Fn−1
com:
n 1. On en déduit
rvox.
Fn+1 1 1 n F1 1 1 n 1
= =
Fn 1 0 F0 1 0 0
la
scho
27
univ.
Chapitre 2 • Divisibilité dans Z
1 1 0 1
On a = , d’où :
1 0 1 0
1 1 n 0 1 1 n−1 1 1 0 1 1 n−1 1 Fn
= = =
1 0 1 1 0 1 0 1 1 0 0 Fn−1
Puisque les colonnes d’une matrice s’obtiennent en multipliant à droite par les vec-
1 1 n Fn+1 Fn
teurs canoniques, les colonnes de sont (dans l’ordre) et ,
1 0 Fn Fn−1
d’où l’égalité (∗).
2. Dans l’égalité de la question précédente, prenons le déterminant de chaque mem-
bre :
1 1 n 1 1 n
det = det = (−1)n
1 0 1 0
F Fn
det n+1 = Fn+1 Fn−1 − Fn2
Fn Fn−1
4663
3. Si n = 0, l’égalité est visiblement vraie.
Supposons n 1 et multiplions les égalités (∗) pour n et p :
Fn+1 Fn Fp+1 Fp 1 1 n+ p Fn+ p+1 6392 Fn+ p
= =
6:16
Fn Fn−1 Fp Fp−1 1 0 Fn+ p Fn+ p−1
6.15
0 r < b. On a
0549
28
univ.
CONGRUENCE
3
3.1 Relation de congruence
3.2 Règles de calcul
PLAN
4663
➤ On montre comment calculer modulo un entier donné. Le théorème de Fermat
constitue un résultat particulièrement utile.
6392
➤ Nous verrons aussi comment résoudre des systèmes de congruences.
6:16
6.15
Définition
Soient a et b des entiers relatifs. On dit que a est congru à b modulo n si a − b
8887
est multiple de n .
Cette relation se note a ≡ b mod n.
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Exemples
0549
➤ On a l’équivalence (a ≡ 0 mod n) ⇐⇒ n | a .
➤ Si a ≡ b mod n, alors pour tout diviseur positif d de n, on a a ≡ b mod d.
CES
Proposition
com:
Soient a, b ∈ Z.
➤ Si r est le reste de la division euclidienne de a par n, alors a ≡ r mod n .
rvox.
29
univ.
Chapitre 3 • Congruence
4663
Corollaire
6392
La relation x ≡ y mod n est une relation d’équivalence sur Z.
➤ Si a ∈ Z, la classe de a est cl(a) = {a + nk ; k ∈ Z}.
6:16
cl(a) = cl(r) . Les différents restes possibles dans la division par n sont
0, 1, . . . , n−1 , donc les classes d’équivalence sont cl(0), cl(1), . . . , cl(n−1). Ces
8887
classes sont deux à deux différentes, car des entiers entre 0 et n−1 ne peuvent être
congrus modulo n que s’ils sont égaux.
650:
Exemples
0549
0̇ = 3Z , 1̇ = {3k+1 ; k ∈ Z} et 2̇ = {3k+2 ; k ∈ Z}
com:
rvox.
la
scho
30
univ.
3.2 • Règles de calcul
Proposition
Soit n un entier au moins égal à 1. Pour tous entiers relatifs a, b, a � , b� , si
a ≡ b mod n et a � ≡ b� mod n, alors
a + a � ≡ b + b� mod n et aa � ≡ bb� mod n.
En conséquence, pour tout k ∈ N, on a a k ≡ bk mod n .
DÉMONSTRATION. On a
(a + a � ) − (b + b� ) = (a − b) + (a � − b� ) (∗)
aa � − bb� = (a − b)a � + b(a � − b� ) (∗∗)
4663
Supposons a ≡ b mod n et a � ≡ b� mod n. Alors a − b et a � − b� sont multiples de
n, donc la somme (a − b) + (a � − b� ) est multiple de n ; d’après (∗),
6392
(a + a � ) ≡ (b + b� ) mod n.
De même, (a − b)a � et b(a � − b� ) sont multiples de n, donc d’après (∗∗), aa � − bb�
est multiple de n, autrement dit aa � ≡ bb� mod n.
6:16
6.15
➤ Calculer a mod n veut dire trouver l’entier r ∈ {0, 1, . . . , n−1} tel que
a ≡ r mod n .
25.8
Exemple
195.
Calculer 5k + 1 mod 6.
Puisque 5 ≡ −1 mod 6, on a 5k ≡ (−1)k mod 6.
:
7300
➤ Voici des formules utiles lorsqu’on calcule modulo un nombre premier. La pro-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Proposition
I:211
p
Pour tout entier k tel que 0 < k < p, on a ≡ 0 mod p.
k
com:
Théorème de Fermat
rvox.
31
univ.
Chapitre 3 • Congruence
4663
Si p > 2, alors p est impair, donc (−1) p = −1 et par suite a p ≡ a mod p.
Supposons p = 2. On a (−1)2 a 2 ≡ a 2 mod 2 et −1 ≡ 1 mod 2, donc
6392
−a ≡ a mod 2, d’où a 2 ≡ a mod 2 . 6:16
Corollaire
6.15
a p−1 ≡ 1 mod p .
195.
Exemple d’application
I:211
SOLUTION. Il s’agit de trouver l’entier r ∈ {0, 1, . . . , 12} tel que 666999 ≡ r mod 13.
CES
• D’après le corollaire du théorème de Fermat, 312 ≡ 1 mod 13. Faisons la division eucli-
rvox.
32
univ.
3.3 • Résolution d’équations
Il vient
3999 = 312×83+3 = 312×83 × 33
83
= 312 × 33
≡ 183 × 33 mod 13
≡ 27 mod 13
≡ 1 mod 13
On en conclut : 666999 ≡ 1 mod 13 .
4663
Soit n un entier au moins égal à 2.
6392
Proposition 6:16
Pour tout entier a ∈ Z premier à n, il existe un entier a � ∈ Z tel que
aa � ≡ 1 mod n.
6.15
25.8
de n, donc aa � ≡ 1 mod n.
:
7300
Remarque
Pour trouver a � , il suffit de chercher une relation de Bézout entre a et n, comme page 15.
8887
Exemple
I:211
entiers x tels que x ≡ (−5) × (−11) = 55 mod 36, c’est-à-dire x ≡ 19 mod 36.
rvox.
la
scho
33
univ.
Chapitre 3 • Congruence
1 mod n 0 mod n
α≡ et β ≡
0 mod p 1 mod p
a mod n 0 mod n
On en déduit αa ≡ et βb ≡
0 mod p b mod p
4663
donc
6392
a mod n
αa + βb ≡
b mod p 6:16
Ainsi l’entier x0 = αa + β p est une solution du système d’équations.
6.15
⇐⇒ x − x0 est multiple de n et de p
7300
⇐⇒ x − x0 est multiple de np
8887
Exemple
0549
x ≡ 3 mod 8
Trouver les entiers x tels que .
I:211
x ≡ 2 mod 21
• Calcul d’une solution : on a la relation de Bézout 8 × 8 − 21 × 3 = 1 et les congruences
CES
1 mod 8 0 mod 8
−63 ≡ et 64 ≡
0 mod 21 1 mod 21
com:
soit congru à −61 modulo 8 et modulo 21, c’est-à-dire que x + 61 soit multiple de 8 et
de 21. Puisque ppcm(8,21) = 8 × 21 = 168, les solutions sont les entiers de la forme
la
−61 + 168k, où k ∈ Z.
scho
34
univ.
3.4 • Triplets pythagoriens
4663
d divise y et z, d 2 divise y 2 et z 2 , donc d 2 | x 2 . Pour tout facteur premier p de d,
on a 2ν p (d) = ν p (d 2 ) ν p (x 2 ) = 2ν p (x) , donc ν p (d) ν p (x) (notation page
6392
20). Par suite d | x. En posant x = dx � , on obtient une solution (x � , y � , z � ) telle
que pgcd(y � , z � ) = 1 . 6:16
Ainsi, il suffit de trouver les solutions (x, y, z) telles que y et z sont premiers
6.15
entre eux. En multipliant par un facteur entier positif quelconque, on obtiendra tou-
tes les solutions.
25.8
Soit (x, y, z) une solution telle que y et z sont premiers entre eux.
195.
n 2 ≡ 1 mod 4.
b) Déduisons-en que x et y sont de parité différentes. Si x et y étaient tous deux
8887
pairs, alors z 2 = x 2 + y 2 serait multiple de 4, donc z serait pair ce qui n’est pas
vrai puisque y et z sont premiers entre eux. Si x et y étaient tous deux impairs,
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
c) Supposons par exemple que x est pair. Alors y est impair. Comme x 2 est pair et
y 2 impair, z est impair. Montrons que pgcd(z + y, z − y) = 2 .
I:211
déduit d = 2.
z+y z−y
d) Posons x = 2x � , a = et b = . On a
2 2
rvox.
2 2
z −y x2
ab = = = x �2
la
4 4
scho
35
univ.
Chapitre 3 • Congruence
donc ab est un carré. Dans la décomposition en facteurs premiers de ab, tous les
facteurs apparaissent avec un exposant pair. Comme a et b sont premiers entre
eux, ils n’ont pas de facteur premier commun. On en déduit que chacun des
entiers a et b est un carré. Ainsi, il existe des entiers positifs u et v tels que
z+y z−y
= u 2 et = v 2 . Par suite
2 2
z = u 2 + v 2 , y = u 2 − v 2 et x 2 = z 2 − y 2 = 4u 2 v 2
donc x = 2uv.
Conclusion
Quitte à échanger x et y, les entiers positifs x, y, z tels que x 2 + y 2 = z 2 sont don-
nés par :
x = 2kuv , y = k(u 2 − v 2 ) , z = k(u 2 + v 2 )
où u, v, k sont des entiers positifs tels que v < u.
4663
Exemples
6392
Voici des triplets pythagoriciens : 6:16
42 + 32 = 52 u=2 v=1 k=1
6.15
Exercices
0549
3.1 1. Trouver les entiers x ∈ Z tels que 261x + 2 soit multiple de 305.
I:211
x ≡ a mod 12
2. Soient a, b ∈ Z. Trouver les entiers x ∈ Z tels que .
x ≡ b mod 19
CES
x ≡ 1 mod 7
com:
x ≡ a mod 21
3.3 Soient a, b ∈ Z. On considère le système .
la
x ≡ b mod 24
scho
36
univ.
Exercices
4663
2. Pour tout entier n ∈ N, calculer 2n mod 7. Quelle est la période de la suite
(2n mod 7) ?
6392
3. Pour tout entier n ∈ N, calculer 3n mod 7. Quelle est la période de la suite
(3n mod 7) ?
6:16
6.15
3.9 Soit p un nombre premier impair et soit t ∈ N . Montrer que pour tout entier
k
k 0, on a (1 + t p) p ≡ 1 + t pk+1 mod pk+2 .
195. :
7300
Solutions
8887
=
1 1 −1 1 −13 1 −1 1 −5 1 −1 261
2 −83 97 305
0549
=
1 89 −104 261
I:211
37
univ.
Chapitre 3 • Congruence
4663
1 mod 7 0 mod 7
(9 × 5) × (−2) = −90 ≡ 0 mod 9 (7 × 5) × (−1) = −35 ≡ 1 mod 9
6392
0 mod 5 6:16 0 mod 5
0 mod 7
(7 × 9) × 2 = 126 ≡ 0 mod 9
6.15
1 mod 5
25.8
k ∈ Z.
8887
3.3 Remarquons que pgcd(21, 24) = 3. Supposons que le système a une solution
x. Alors on a x ≡ a mod 3 et x ≡ b mod 3, donc a ≡ b mod 3. Pour que le sys-
650:
tème ait au moins une solution, il faut donc que a et b vérifient la condition
a ≡ b mod 3, c’est-à-dire que b − a soit multiple de 3.
0549
x ≡ a + 3q mod 24
Si x est solution, alors x − a est multiple de 21, donc de 3. Posons x − a = 3y. La
com:
38
univ.
Solutions
4663
9x + 2y ≡ a mod 10 −x + 2y ≡ a mod 10
⇐⇒
3x + 4y ≡ 0 mod 10 3x + 4y ≡ 0 mod 10
6392
x ≡ 2y − a mod 10
⇐⇒
3(2y − a) + 4y ≡ 0 mod 10 6:16
x ≡ 2y − a mod 10
⇐⇒ car 6y + 4y = 10y ≡ 0 mod 10
3a ≡ 0 mod 10
6.15
multiple de 10 ; c’est une condition nécessaire pour que le système ait au moins une
solution.
195.
2x + 6y ≡ 1 mod 35 x + 8y ≡ 8 mod 35
0549
⇐⇒
3x + 14y ≡ 9 mod 35 3x + 14y ≡ 9 mod 35
x + 8y ≡ 8 mod 35 x + 8y ≡ 8 mod 35
I:211
⇐⇒ ⇐⇒
3(8 − 8y) + 14y ≡ 9 mod 35 10y ≡ 15 mod 35
CES
On vérifie que ces couples sont bien solutions : les solutions du système sont les
couples (3 + 14k + 35� , 5 + 7k) , où k,� ∈ Z.
la
scho
39
univ.
Chapitre 3 • Congruence
4663
suite (a n mod p)n∈N a donc pour période p−1. Ce n’est peut-être pas la plus petite
période, comme le montre la question suivante.
6392
2. On a 23 ≡ 1 mod 7 , donc 23+k = 23 2k ≡ 2k mod 7 : la suite a pour période 3.
6:16
C’est la plus petite période, car 22 ≡/ 20 mod 7 . Soit n ∈ N. Si r est le reste de la
division de n par 3, alors il existe k ∈ N tel que n = 3k + r et l’on a
6.15
n = 6k + r et
0549
3n mod 7 1 3 2 6 4 5
com:
40
univ.
Solutions
4663
3.9 On raisonne par récurrence (sur k). Si k = 0, la formule est vraie car p0 = 1,
6392
donc les deux membres sont égaux à 1 + t p. Soit k un entier positif ou nul tel que
la formule est vraie. On a
6:16
6.15
k+1 k×p k p
(1 + t p) p = (1 + t p) p = (1 + t p) p
25.8
k
Par hypothèse, (1 + t p) p ≡ 1 + t pk+1 mod pk+2 , donc il existe un entier a ∈ Z tel
195.
que
:
7300
k
(1 + t p) p = 1 + t pk+1 + apk+2 = 1 + pk+1 (t + ap)
8887
Il vient :
650:
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
k+1 k p p
(1 + t p) p = (1 + t p) p = 1 + pk+1 (t + ap)
0549
p−1
k+1 p (k+1) j
(t + ap) j
= 1 + p p (t + ap) + p
j
I:211
j=2
+ p(k+1) p (t + ap) p
CES
Il suffit donc de montrer que chacun des autres termes est multiple de pk+3 .
la
scho
41
univ.
Chapitre 3 • Congruence
page 17). Par suite, pour 2 j p−1, pj p(k+1) j (t + ap) j est multiple de
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