Vous êtes sur la page 1sur 33

UNIVERSITE HASSAN II CASABLANCA

FACULTE DES SCIENCES & TECHNIQUES MOHAMMEDIA


Département Génie Electrique
LST: Génie des Télécommunications GT

Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio

A- Cours et Travaux Dirigés :

Chap. 1 : Du RTC au RNIS


- Le Réseau Téléphonique Commuté : Architecture, commutation, signalisation, transmission
de la voix.
- Le RTC et la transmission de données : les technologies xDSL.
- Les multiplex numériques PDH et SDH : les autoroutes de l’information.
- RNIS Large Bande : l’accès au haut débit pour les services Large Bande.

Chap. 2 : Les systèmes GSM : WWAN


- Cellules et BTS – Structure du réseau – Equipements – Fréquences de travail – La voix balise
et de trafic – Emissions descendante et montante – Multiplexage TDM – Détection de
l’activité d’émission – Contrôle par la base de la puissance d’émission, du début d’émission
et du changement de cellule – Différents types de signaux échangés – Structure du burst -
Attribution de canaux – Protection des données – Modulation MSK – Modulateur GMSK –
Traitement de la voix – Signaux TXI et TXQ – Production de la porteuse modulée – Etages
de réception du mobile – Mobile b-bande – Schéma fonctionnel d’un mobile GSM.
Les systèmes NGN (Next Generation Network): GPRS – UMTS – LTE…

Chap. 3 : Technologie WIFI : WLAN


- Zones de couverture des réseaux radio – Normes IEEE802.11 – Constitution – Topologie
d’un réseau WIFI – Fréquences de travail – Perturbations – Protection contre les brouillages –
Etalement de spectre (code DSSS) – Portée d’une liaison – Techniques des antennes
multiples – Protocole – Sécurité.
Technologie Bluetooth : WPAN
- Principe – Topologie – Fréquence de travail – Protection contre les brouillages – Sauts en
fréquence – Caractéristiques de la modulation – Portée –Transmission et longueur des
paquets - Liens maitre-esclave – Débits – Liaison dans un réseau.
Technologie WIMAX : WMAN
- Principe – Normes – Evolution – Architecture – Caractéristiques – Usages Implantation –
Dépoilement.
B- Travaux Pratiques:
 TP1 : Etudes des réseaux téléphoniques commutés « RTC ».
 TP2 : Etude de la technologie GSM.
 TP3 : Etude de la technologie WIFI
 TP4 : Etude de la technologie Bluetooth

C- Travaux Pratiques (Travaux de terrain, Projets Stages):


 Intitulé de l’activité
 Mini-projet de réalisation d’une antenne permettant d’augmenter la taille d’une zone de
couverture d’un système WIFI.
Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Chap. 2 : Les systèmes GSM : WWAN

1. Introduction et généralités
 Contexte
De nos jours, nous avons à faire à plusieurs types de réseaux locaux sans-fil et de réseaux
mobiles. Ces deux appellations sont souvent utilisées pour signifier la même chose alors qu’il s’agit
de termes différents. La portée des réseaux sans-fil est faible, et ne permettent pas des déplacements
importants. En revanche, les réseaux mobiles proposent une portée plus conséquente, et permettent
des utilisations lors de déplacements importants avec une certaine vitesse. Le schéma ci-dessous
présente les différents types de réseaux sans-fil et réseaux mobiles :

Fig : Présentation des différents réseaux sans-fil et mobiles

Le GSM (Global System for Mobiles) est une technologie européenne à mettre en parallèle avec
des technologies équivalentes en Amérique du Nord IS-95 (Interim Standard 95) et au Japon PDC
(Personal Digital Cellular). C’est pourtant aux Etats Unis que s’est développée en premier la
téléphonie mobile grâce notamment à la normalisation AMPS (Advanced Mobile Phone Service) en
1982. L’Europe a comblé son retard en 1987 avec le GSM qui permet une disponibilité téléphonique
(voix, services) quel que soit le lieu et pour un équipement mouvant.
Le terminal, appelé quelquefois station mobile (MS : Mobile Station), est composé d’un
équipement électronique et d’une carte à puce appelée carte SIM (Subscriber Identification Module).
Les WWAN (Wireless Wide Area Network) sont les systèmes de téléphonie mobile. Leur
évolution a permis d’ajouter des fonctions de transfert de données aux fonctionnalités classiques de
transport de la voix.
Un WWAN est nécessairement opéré par un opérateur mobile. Une entreprise ou a fortiori un
particulier ne peut pas mettre en œuvre une couverture étendue telle qu’un WWAN. On peut donc
parler d’une « boucle locale » reliant le terminal mobile de l’abonné au point de présence de
l’opérateur : le point de présence est une station hertzienne, et la « boucle locale » est donc radio.
Comme les antennes des stations couvrent une zone qu’on appelle cellule, les réseaux mobiles
ont logiquement aussi été appelés réseaux cellulaires. La notion de cellule rappelle que l’opérateur,
pour couvrir sa zone, doit déployer ses cellules sans laisser de trou (du moins pas involontairement…
les zones de couverture étant sélectionnées selon leur potentiel commercial en priorité).
Exemples de réseaux mobiles : Il y a au Maroc métropolitaine actuellement 3 opérateurs de
réseaux mobiles, à savoir Maroc Télécom, Orange et Inwi.
 Les cinq générations de réseaux de mobiles
Les communications entre utilisateurs mobiles se développent rapidement et représentent un
énorme marché pour cette première décennie du 21ème siècle.
Trois générations de réseaux de mobiles se sont succédées, qui se distinguent par la nature de la
communication transportée :
 communication analogique ;

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 2


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

 communication numérique sous forme circuit, avec deux options : mobilité importante et
mobilité réduite ;
 applications multimédias sous forme paquet.
Ces trois générations de réseaux de mobiles sont complétées par deux nouvelles, qui tiennent
compte de l’augmentation du débit pour atteindre plus de 10 Mbit/s pour la quatrième génération,
avec la possibilité de se connecter à plusieurs réseaux simultanément, et enfin les très hauts débits, de
l’ordre de 1 Gbit/s, pour la cinquième génération.
Ainsi la première génération des mobiles (1G), fonctionnaient en mode analogique a vu le jour le
3 avril 1973, à New-York. Mais la vraie révolution des mobiles a commencé avec la norme Global
System for Mobile communications (GSM), dite de deuxième génération (2G), qui a introduit la
technologie numérique, est apparue en 1992. Les GPRS (2.5G) et EDGE (2.75G) sont des
technologies de transition vers la 3G s’appuyant sur les réseaux GSM en permettant des échanges de
données et l’accès au réseau internet. Quant à la troisième génération (3G) utilisant la technologie
UMTS et avec plus de services la technologie HSDPA : High-Speed Downlink Packet Access
(3,5G), elle désigne une génération de normes de téléphonie mobile qui est apparue en 2000. Enfin,
la 4G s’appuyant sur la technologie mondiale du « Long Term Evolution » (LTE), garantit des débits
jusqu’à dix fois plus vite que la 3G. Quant aux évolutions, on parle déjà de la norme LTE-Advanced
qui est une évolution de la norme 4G, permettant d’atteindre des débits de téléchargement de 1 Gb/s
à l’arrêt et à plus de 100 Mb/s pour un terminal en mouvement.
2. La cellule et sa station de base dans le réseau cellulaire GSM
Dans un réseau GSM, le territoire est découpé en petites zones appelées cellules.
Chaque cellule est équipée d’une station de base fixe munie de ses antennes installées sur un point
haut (château d’eau, immeuble, colline,...).
Les cellules sont dessinées hexagonales mais la portée réelle des stations dépend de la
configuration du territoire arrosé et du diagramme de rayonnement des antennes d’émission. Dans la
pratique, les cellules se recouvrent donc partiellement.

Fig : La station de base du réseau GSM

Dans une cellule GSM typique (macro cellule),


les mobiles peuvent être situés jusqu’à 35 km de la
station de base pour le GSM900 et 2 km (mini
cellule) pour le DCS1800 (puissance plus faible,
atténuation plus importante avec la distance).
La taille limitée des cellules permet de limiter
la puissance d’émission nécessaire pour la liaison
et donc augmenter l’autonomie des mobiles.

Fig : Antenne de macrocellule.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 3


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Pour les piétons qui évoluent moins vite qu’une voiture et au niveau du sol, on ajoute des sous-
stations de petites dimensions sur un site peu élevé et sur les murs des immeubles.
3. La structure du réseau GSM

Fig : Structure cellulaire du réseau GSM

Lorsqu’on téléphone à partir d’un mobile GSM (figure ci-dessus):


 le mobile transmet par radio la communication vers la station de base de sa cellule.
 la conversation est ensuite acheminée de façon plus classique (câble, fibre optique ...) vers le
correspondant s’il est raccordé au réseau téléphonique filaire, ou à sa station de base s’il est
équipé d’un mobile.
 cette station de base transmet finalement la conversation par radio au correspondant.

Même si deux personnes se trouvent dans la même cellule et se téléphonent, la conversation ne passe
jamais directement d’un GSM à l’autre.
Au cours d’un déplacement, il est possible qu’on sorte d’une cellule. Il est nécessaire alors de
changer la station de base tout en maintenant la communication : c’est le transfert intercellulaire ou
handover.

Pour gérer ce transfert :


 le téléphone GSM mesure en permanence la force du signal radio reçu de la station de base et
écoute aussi régulièrement les stations de base des cellules voisines
 lorsqu’il constate qu’il reçoit mieux une autre station de base que celle avec laquelle il
échange les signaux, il en informe sa station de base
 la station de base décide alors de passer le relais à la station de base voisine et met en œuvre
la procédure de handover
Ce processus oblige tous les mobiles GSM à écouter les stations de base des cellules voisines en plus
de la station de base de la cellule dans laquelle il se trouve.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 4


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

4. Les équipements du réseau GSM


Les fonctions mises en œuvre dans le réseau GSM sont celles requises dans tout réseau de
mobiles comme la numérotation, l’acheminement vers un usager mobile, le transfert de cellules
(figure ci-dessous).
Le téléphone GSM ou station mobile est caractérisée par deux identités :
 le numéro d’équipement, IMEI (International Mobile Equipment ldentity) mis dans la
mémoire du mobile lors de sa fabrication ;
 le numéro d’abonné IMSI (International Mobile Subscriber ldentity) se trouvant dans la carte
SIM (Subscriber ldentity Module) de l’abonné ;
Le système de communication radio est l’équipement qui assure la couverture de la cellule et
comprend :
 les stations de transmission de base BTS (Base Transmitter Station)
 le contrôleur de stations de base BSC (Base Station Controller) qui gère entre 20 et 30 BTS et
possède son registre d’abonnés visiteurs VLR (Visitor Local Register) stockant les
informations de l’abonné liées à sa mobilité.
Le commutateur de services mobiles MSC (Mobile service Switching Center) est un autocommutateur
qui assure les fonctions de commutation nécessaires en aiguillant les conversations vers la MSC du
correspondant ou vers d’autres réseaux (téléphonique, Internet, Numéris …) à travers des interfaces
appropriées. Le registre des abonnés nominaux ou HLR (Home Local Register) est une base de
données utilisée pour la gestion des abonnés mobiles et contenant deux types d’informations :
 les informations d’abonnés, le numéro d’abonné (IMSI)
 les informations sur la localisation de l’abonné, permettant aux appels entrant dans le réseau
d’être acheminés jusqu’à ce mobile

Fig : Structure générale d’un réseau GSM.


5. Les fréquences de travail du GSM
Les systèmes de téléphonie mobile GSM-900 et DCS-1800 fonctionnent respectivement à des
fréquences voisines de 900 et 1800 MHz. Dans le cas du réseau GSM-900, la bande de fréquences
comprise entre 880 et 915 MHz est utilisée pour la transmission du téléphone mobile vers l’antenne-
relais, tandis que la bande comprise entre 925 et 960 MHz est utilisée dans le sens inverse. Dans la

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 5


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

terminologie GSM, la transmission du téléphone mobile vers l’antenne-relais est appelée « voie
montante » ou « up-link »; la transmission de l’antenne-relais vers le téléphone mobile est, quant à
elle, appelée « voie descendante » ou « down-link ». La communication entre le mobile et la BTS
s’effectue toujours sur deux fréquences séparées de 45 MHz. Autrement dit, si la BTS envoie ses
données à la fréquence f1, le mobile enverra ses données vers la BTS à la fréquence f1 - 45 MHz.

GSM DCS
Bande Montante MS → BTS 880 à 915 MHz 1710 à 1785 MHz
Bande Descendante MS → BTS 925 à 960 MHz 1805 à 1880 MHz
Ecart entre les deux fréquences 45 MHz 95 MHz
Bande de largeur totale 35 MHz 75 MHz
Nombre de canaux 174 canaux espacés de 200 KHz 374 canaux espacés de 200 KHz
Rapidité de modulation 271 Kbauds 271 Kbauds
Débit parole - débit info 13 Kbit/s - 9,6 Kbit/s 13 Kbit/s - 9,6 Kbit/s

De plus, on décale de 3 slots la voie montante de la voie descendante d’une communication. Ainsi,
l’émission et la réception pour le même mobile, se fait ni à la même fréquence, ni en même temps.
Le duplexeur sera donc beaucoup plus simple à réaliser.

Fig : Liaison entre mobile et station de base pour le GSM.

Chaque porteuse GSM ou DCS est identifiée de manière unique par un numéro n, désigné par le sigle
ARFCN (Absolute Radio-Frequency Channel Number), codé sur 10 bits conformément au plan
suivant où la fréquence de la voie descendante est exprimée en MHz:
 pour 1 ≤ n ≤ 124, f = 935 + (0,2.n) (GSM)
 pour 975 ≤ n ≤ 1024, f = 935 + (0,2.(n-1024)) (GSM étendu : EGSM)
 pour 512 ≤ n ≤ 885, f = 1805,2 + (0,2.(n-512)) (DCS 1800)
Ex : pour n=10, voie descendante à 935+ (0,2.10) = 937 MHz et voie montante à fd - 45 = 892 MHz

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 6


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Remarque : ce numéro de canal peut changer durant une communication lorsque la qualité devient
insuffisante (saut de fréquence ou frequency hopping).

6. Evolution des bandes GSM dans le temps


La répartition des fréquences entre les différents opérateurs n’est pas figée mais est amenée à évoluer
au cours du temps suivant le degré de saturation des cellules en environnement urbain.
 initialement la bande de fréquence montante réservée aux communications entre mobile et
base allait de 890 à 915 MHz et était partagée entre les deux opérateurs Itinéris et SFR.

 en 1996, on alloue à un troisième opérateur, Bouygues, une partie de la bande DCS située au-
dessus de 1,7 GHz.

 en 1997, la SNCF et les réseaux ferroviaires européens adoptent la norme GSM pour les
communications de service et obtiennent une bande de fréquence propre en-dessous de la
bande GSM. Celle-ci est étendue de 10 MHz vers le bas (Extended GSM) pour répondre à
l’augmentation de trafic.

 à partir de 1999, on attribue à Itinéris et SFR une bande de fréquences dans la gamme DCS,
ce qui permet à ces deux opérateurs d’attribuer, en cas de saturation de la bande GSM, des
canaux dans la bande DCS à leurs abonnés équipés de mobiles bi-bandes. Par souci d’équité
entre opérateurs, Bouygues se voit attribuer des canaux dans la bande EGSM.

Cette évolution est effective fin 1999 pour les grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille,
Strasbourg ainsi que sur la Côte d’Azur. Elle est mise en place au fur et à mesure de
l’augmentation du trafic dans les agglomérations d’importance moindre.

7. La voie balise et la voie de trafic


Chaque station BTS est équipée pour travailler sur un certain nombre de canaux, en général 5 ou
6, qui sont autant de paires de fréquences émission-réception.

Toute station BTS émet en permanence des informations sur son canal BCH (Broadast CHannel)
appelé aussi voie balise. Ce signal constitue le lien permanent reliant mobile et station de base à
partir de la mise en route du mobile jusqu’à sa mise hors service, qu’il soit en communication ou
non. Donc, Chaque BTS a sa propre voie balise. Ainsi, tous les mobiles pouvant écouter la voie
balise de toutes les BTS proches sont capables de mesurer la puissance émise par chacune des BTS.
Cette mesure permet de décider l’execution d’un handover.
Le fonctionnement du mobile se décompose en 2 phases :
⇒ Mobile en veille : le mobile échange avec sa base des signaux de contrôle sur la voie balise
(émission en slot 0 à f1, réception en slot 0 à f1 + 45 MHz). Le niveau de la voie balise (BCH) est
connu et sert pour un certain nombre de fonctions de contrôle :

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 7


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

 à la mise en route du mobile, son récepteur scrute la bande GSM pour chercher le signal BCH
de niveau le plus élevé. C’est avec la station de base correspondante que le mobile se mettra
en communication.
 ce signal contient des informations concernant les opérateurs (Maroc Télecom, Orange ou
Inwi) et les fréquences balise des cellules voisines.
 ce signal véhicule les messages qui seront affichés sur l’écran du mobile
 toutes les 15 secondes si le signal reçu est fort et toutes les 5 secondes s’il est faible, le
récepteur écoute les balises des cellules voisines pour détecter un changement de cellule.
 l’émission balise n’occupe le canal de transmission que dans le sens base → mobile. La
liaison montante pourra donc être utilisée par le mobile pour signaler son désir de se
connecter au réseau pour une communication (RACH : Random Access CHannel).
⇒ Mobile en communication : le mobile échange avec la base des signaux de parole et de contrôle
sur la voie de trafic (émission en slot i à f2, réception en slot i à f2 + 45 MHz)
 il émet et reçoit maintenant sur une nouvelle paire de fréquences allouées par la base pour la
durée de la communication : c’est le TCH (Traffic CHannel)
 parallèlement à cette activité principale, il écoute périodiquement les voies balises de la
cellule et des cellules voisines pour détecter une variation de niveau lui indiquant un
changement de cellule.

Fig : Par la voie balise, la base diffuse ses informations vers tous les mobiles de la cellule.

8. Les émissions dans la bande GSM descendante


La bande réservée aux liaisons descendantes est relativement occupée puisqu’on peut y voir les
signaux « balise » émis en permanence par la station de base de la cellule et par les stations de base
des cellules adjacentes.

On repère bien sur le tracé suivant (Fig. A) les raies des voies balises de la cellule pour les deux
opérateurs. Les puissances d’émission des voies balise des stations de bases sont parfaitement
contrôlés, et les émissions sont présentes 24h/24h.
Au moment où cette courbe a été relevée (juin 99), la répartition entre les opérateurs alloue à
Itinéris la moitié inférieure (largeur 12,5 MHz) de la bande GSM900 et à SFR la moitié supérieure,
de largeur identique. L’opérateur Bouygues dispose de 15 MHz au début de la bande DCS.

Remarque : à cause de l’encombrement spectral d’une émission GSM, on n’utilise jamais deux
canaux contigus dans la même cellule comme ci-indiqué sur la figure Fig. B. En effet, si la largeur du
spectre GSM est de 200 kHz à -3dB, elle s’élève à 400 kHz à -60 dB et c’est pour éviter les
interférences entre canaux que l’écart pratique entre deux canaux utilisables est de 400 kHz.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 8


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Fig. A : Spectre de la bande descendante.

Fig. B : Encombrement spectral d’un signal GSM.

9. Les émissions dans la bande GSM montante

La bande allouée aux liaisons montantes est beaucoup moins encombrée puisqu’elle ne sert qu’au
moment de l’allumage du mobile et pendant les communications téléphoniques.
Pour visualiser les émissions des différents mobiles (figure A ci-dessous), l’analyseur de spectre a
superposé les enregistrements durant 2 heures en affichant les valeurs maximales (mode Max-Hold).
Les différents pics visibles correspondent chacun à une liaison montante mobile-base. Le pic de forte
amplitude correspond à une communication par un mobile situé à 3m de l’analyseur. On peut noter la
faible amplitude des pics correspondants aux mobiles en communication (figure B), qui est liée à une
gestion rigoureuse de la puissance émise (optimisation de l’autonomie et diminution des brouillages).

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 9


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Fig.A : Spectre de la bande montante.

Fig.B : Spectre de la bande montante et descendante durant une conversation (mobile en communication).

10. Le multiplexage temporel


A l’intérieur d’une cellule, on dispose donc d’un certain nombre de fréquences ou canaux qu’il
faut répartir entre les différents utilisateurs.

Lors d’une conversation courante, un téléphone mobile n’a pas besoin du canal de transmission en
permanence grâce aux techniques de compression de débit :

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 10


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

⇒ Chaque porteuse est divisée en 8 intervalles de temps appelés time-slots. La durée d’un slot a été
fixée pour le GSM à 7500 périodes du signal de référence fourni par un quartz à 13 MHz qui rythme
tous les mobiles GSM :
Tslot = 7500/13 MHz = 0,5769 ms soit environ 577 μs

⇒ Sur une même porteuse les slots sont regroupés par paquets de 8 qui constituent une trame
TDMA.
La durée de la trame est donc : TTDMA = 8 Tslot = 4,6152 ms

Un mobile GSM en communication n’utilisera qu’un time-slot, ce qui permet de faire travailler
jusqu’à 8 mobiles différents sur la même fréquence de porteuse. Le signal radio émis dans un time-
slot est souvent appelé burst.
Les slots sont numérotés par un indice TN qui varie de 0 à 7. Un « canal physique » est donc
constitué par la répétition périodique d’un slot dans la trame TDMA sur une fréquence particulière.

Fig : Mobile en conversation sur le time-slot 1.

Durant une communication téléphonique, le mobile GSM reçoit des informations de la station de
base et émet des informations vers celle-ci :
 ces échanges se font sur deux fréquences différentes et n’ont pas lieu au même moment
 au niveau du mobile, l’émission et la réception sont décalés dans le temps de 3 time-slots
 pour conserver la même numérotation des slots, le début de la trame TDMA du mobile est
décalée de 3 time-slots / début de la trame de la base
Le mobile reçoit donc le signal émis par la base sur la fréquence descendante f durant un time slot
soit 577 μs, puis 3 time-slots soit 1,7 ms plus tard, émet son signal vers la station de base sur la
fréquence montante plus basse (f - 45 MHz pour le GSM).
11. Détection de l’activité d’émission du mobile
Pour mettre en évidence l’émission
d’une onde électromagnétique par
le mobile GSM, on peut utiliser le
dispositif simple suivant constitué
par une antenne demi-onde suivie
d’un détecteur crête.
La présence d’une porteuse
modulée ou non à une fréquence
voisine de 900 MHz se traduit par
l’apparition d’une tension s(t)
continue proportionnelle à
l’amplitude de la porteuse.
Fig : Détecteur d’onde électromagnétique à 900 MHz.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 11


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Fig : Visualisation de l’émission pulsée du mobile GSM.


Ce dispositif met en évidence la détection d’activité vocale, fonction permettant de limiter la consommation
du mobile en réduisant très fortement l’activité d’émission lors d’une interruption du signal vocal.

Fig : Visualisation de l’interruption de l’émission durant un silence.


Durant un silence, seul est transmis un bruit de fond standard évitant au correspondant l’impression
désagréable d’une interruption de la communication.
12. Contrôle par la base de la puissance d’émission
La station de base contrôle de nombreux paramètres du mobile et en particulier la puissance
d’émission. L’ajustement du niveau émis est fait de façon à minimiser la puissance requise par
l’émetteur tout en conservant la qualité de la communication.
Les deux avantages sont la diminution du niveau d’interférence due aux canaux adjacents et
l’augmentation de l’autonomie des mobiles En conséquence, l’amplificateur de puissance RF de
tout mobile GSM doit être équipé :
 d’une entrée commandant la puissance de sortie
 d’un dispositif de mesure de la puissance émise. Dans les mobiles actuels, la mesure de la
puissance est faite soit par le contrôle du courant absorbé par l’amplificateur de puissance,
soit à l’aide d’un ensemble coupleur directif-détecteur Schottky.

Fig : Principe de la mesure de la puissance émise par le mobile.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 12


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Au début de la conversation téléphonique, la station de base réduit progressivement la puissance


émise par le mobile jusqu’au niveau minimal compatible avec une bonne liaison.

Fig : Ajustement de la puissance émise par le mobile au cours de la conversation téléphonique.

En plaçant le mobile dans un boîtier blindé muni d’un couvercle amovible, on peut modifier
l’atténuation introduite au cours de la propagation et observer le réajustement de la puissance émise
suite à la réaction de la station de base.

Fig : Régulation de puissance en fonction de l’atténuation

On peut observer un temps de réponse de la régulation de puissance de l’ordre de 3 à 4 s.

13. Contrôle par la base du début d’émission


Les différents utilisateurs d’un système cellulaire sont à des distances variables de leur station de
base et endurent des délais de propagation variables.
Or l’onde électromagnétique se propage à la vitesse de la lumière soit c = 300 000 km/s.
Cette vitesse est très élevée, mais pas infinie et les retards engendrés par la distance se font sentir sur
le timing puisqu’une distance de 30 km cause un retard de 100 μs.
Prenons l’exemple de deux mobiles MS1 et MS2 appartenant à la même cellule. Le premier MS1 est
en limite de cellule alors que le second, MS2 est situé près de la station de base.
On suppose que ces deux mobiles utilisent des slots consécutifs sur la même porteuse : MS1 émet
dans le slot 1, MS2 dans le slot 2 :
 en l’absence de compensation du temps de propagation, les bursts émis par chacun des
mobiles se chevaucheront au niveau du récepteur de la BS.
 pour pallier à cette difficulté, la station de base va compenser ce retard en gérant un paramètre
TA (Time Advance) correspondant au temps de propagation aller-retour.
 le mobile éloigné doit avancer l’émission de chacun de ses bursts par rapport à l’instant
nominal de début de slot
 la distance entre mobile et station de base étant susceptible de varier en permanence, ce
paramètre TA est réajusté à chaque trame et pourra prendre une valeur comprise entre 0 et 63

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 13


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

(Par exemple, TA = 0 signifie que le mobile est à une distance de 550 m de la station de base,
TA = 1 : la distance entre 550 m et 1100 m, TA = 2, de 1100 m à 1650 m et ainsi de suite).
Remarque : la détermination du paramètre TA permet à la base de connaître la distance à laquelle se
trouve le mobile. Par triangulation avec une deuxième station de base, on pourra donc déterminer la
position exacte d’un mobile.

Fig : Importance du paramètre de Time Advance.

14. La détection du changement de cellule


Pendant un échange de données vocales, le mobile continue l’écoute des balises des cellules voisines
pour détecter un éventuel changement de cellule.
Cette écoute se fait entre l’émission et la réception du burst suivant. Vu le faible temps disponible, le
mobile ne pourra faire qu’une mesure de niveau.
Pour décoder les informations provenant de la balise d’une cellule voisine, il lui faut davantage de
temps, surtout qu’il faut « attraper » le time-slot 0 qui contient les informations recherchées.
C’est la raison pour laquelle le mobile s’arrête d’émettre et de recevoir toutes les 26 trames (slot
idle : mode idle) ce qui lui permet d’écouter et de décoder le canal de contrôle d’une cellule voisine.

Fig : Mesure de niveau et


décodage des BCCH des
cellules voisines.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 14


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

L’enregistrement de l’activité en émission d’un mobile GSM montre bien l’arrêt de l’émission toutes
les 26 trames, soit toutes les 120 ms.

Fig : Mise en évidence de la trame de décodage des voies balise des cellules voisines.

Durant cette trame 26, le mobile GSM doit écouter et décoder la voie balise de l’une des cellules voisines.

15. Le mobile en fonctionnement


A la mise sous tension se passent les opérations suivantes :
 l’utilisateur valide sa carte SIM en tapant au clavier son numéro de code PIN
 le récepteur du GSM scrute les canaux de la bande GSM et mesure le niveau reçu
 le mobile repère la voie balise de niveau le plus élevé correspondant à son opérateur
 le mobile récupère les informations de correction de fréquence lui permettant de se caler
précisément sur les canaux GSM
 le mobile récupère le signal de synchronisation de la trame TDMA diffusé sur le BCCH et
synchronise sa trame
 le mobile lit sur le BCCH les infos concernant la cellule et le réseau et transmet à la BTS
l’identification de l’appelant pour la mise à jour de la localisation
Le mobile a alors achevé la phase de mise en route et se met en mode veille, mode dans lequel il
effectue un certain nombre d’opérations de routine :
 lecture du Paging Channel qui indique un appel éventuel
 lecture des canaux de signalisation des cellules voisines
 mesure du niveau des BCH des cellules voisines pour la mise en route éventuelle d’une
procédure de hand-over
A la réception d’un appel :
 l’abonné filaire compose le numéro de l’abonné mobile : 06 XX XX XX XX
 l’appel est aiguillé sur le MSC (commutateur de services mobiles) le plus proche qui
recherche l’IMSI dans le HLR et la localisation du mobile dans le VLR
 le MSC le plus proche du mobile (Visited MSC) fait diffuser dans la zone de localisation,
couvrant plusieurs cellules, un message à l’attention du mobile demandé (par le Paging
Channel)
 le mobile concerné émet des données sur RACH avec un Timing Advance fixé à 0 et un
niveau de puissance fixé par le réseau (ces paramètres seront ajustés ultérieurement)
 le réseau autorise l’accès par l’AGCH et affecte au mobile une fréquence et un time-slot
 l’appelé est identifié grâce à la carte SIM
 le mobile reçoit la commande de sonnerie
 décrochage de l’abonné et établissement de la communication
Lors de l’émission d’un appel :
 l’abonné mobile compose le numéro du correspondant du réseau téléphonique commuté
 la demande arrive à la BTS de sa cellule par le RACH (Radom Access Channel)
 elle traverse le BSC pour aboutir dans le commutateur du réseau MSC
 l’appelant est identifié et son droit d’usage vérifié
 l’appel est transmis vers le réseau public
 le BSC demande l’allocation d’un canal pour la future communication

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 15


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

16. Les différents types de signaux échangés


Les signaux de voix et de contrôle échangés entre le mobile et la base sont classés en plusieurs
catégories, mais transitent tous sur 2 voies radio montantes et descendantes :
 la voie balise : FCCH, SCH, BCCH, PCH, RACH ...
 la voie trafic : TCH, SACCH, FACCH...
Fonction Méthode de multiplexage
Frequency Un burst particulier
BCH
FCCH Correction Calage sur la porteuse toutes les 50 ms sur le
Broadcast slot 0 de la voie balise
Channel
CHannel
Syncronisation, Un burst sur le slot 0 de
Synchronization
SCH identification de la la voie balise, une trame
Voie Channel
BTS après le burst FCCH
Balise
Broadcast 4 bursts « normaux » à
Voie Balise

(Diffusion) BCCH Informations système


Control Channel chaque multitrame
Sous-blocs entrelacés sur
PCH Paging Channel Appel des mobiles
CCCH 4 bursts « normaux »
Common Burst court envoyé sur
Random Access Accès aléatoire des
Control RACH des slots particuliers en
Channel mobiles
Chanel accès aléatoire
Access Grant Allocation des 8 blocs entrelacés sur 4
AGCH
(accès Channel resources bursts « normaux »
partagé) Messages courts Utilise certains slots de
Cell Broadcast
CBCH diffusés (météo, trafic la trame à 51.C
Channel
routier, etc…) (utilisation marginale)
Stand-Alone
8 SDCH +8 SACCH
SDCCH Dedicated Signalisation
sur un canal physique
Control CHannel
- Compensation du
délai de propagation
- Contrôle de la
Canaux de Associé à TCH sur un
puissance d’émission
Contrôle Slow Associated canal physique ou à 8
SACCH du mobile
Voie Trafic

dédiés Control CHannel SDCH sur un canal


- Contrôle de la qualité
physique
de liaison
- Mesure sur les autres
stations
Fast Associated Exécusion du Vol du TCH lors de
FACCH
Control Channel Handover l’exécution du Handover
TCH/FS Trafic Channel Voix plein débit/demi- Occupe la majeur partie
TCH/HS for Coded Speech débit d’un canal physique
TCH
Données utilisateur :
Trafic
Trafic Channel 9.6 Kbits/s
CHannel TCH/D
for Data 4.8 Kbits/s
< 2.4 Kbits/s
Fig. : Les différentes classes ou « channels » de signaux échangés.

Tous les trames ci-dessus n’ont pas lieu en même temps et s’articulent sur des séquences
particulières orchestrées par le logiciel de la base.

17. La structure du burst


Les données échangées entre le téléphone mobile et la station de base (voix ou signaux de
contrôle) sont toujours transmises sous une forme précise.
La figure suivante présente le format des bit transmis pendant un « time slot ». Il comprend un train
de 148 bit d’une durée de 3,7 µs, ce qui correspond à 547,6 µs. Ce train de 148 bit est appelé «burst».
Il comporte :

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 16


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

 2 séries de 58 (57bits données + 1 bit indicateur) bit contenant l’information utile (voix
numérisée ou données) ;
 2 séries de 3 bit de synchronisation (dit encore bits d’encadrement) en début et en fin de
«time slot» ;
 1 séquence de 26 bit fixes (connus du téléphone mobile et de la BTS) sont utilisés pour
corriger l’altération des signaux due aux trajets multiples.
La durée d’un « time slot » étant de 577 µs, le train de 148 bit est en fait suivi d’une interruption de
la transmission (appelée « Guard period »), d’une durée de 29,4 µs, et dont le but est de séparer le
contenu de 2 « time slots » successifs.

Fig : Structure du signal émis dans un time slot.

Fig : Structure d’un « burst GSM »


18. La transmission de données et le GSM
Le réseau GSM de base ne propose qu’un débit de 9,6 Kbits/s, parfaitement satisfaisant pour la voix,
mais insuffisant pour le transfert de fichiers, d’images, de vidéos, accès à Internet …
De plus, le canal de transmission GSM est souvent très mal utilisé lors du transfert de données
 si on surfe sur Internet, le canal de transmission est utilisé à 5% en moyenne
 lorsqu’on répond à ses Emails en direct, le canal de transmission est utilisé à 2%
 lorsqu’on télécharge ses Emails, le canal de transmission est utilisé à 10%

Fig : Débit moyen et débit instantané.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 17


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

De nouvelles structures sont donc nécessaires pour offrir aux utilisateurs un confort plus grand :
⇒ La technique HSCSD (High Speed Circuit Switched Data) qui permet d’utiliser 2, 3 …6 time-
slots du GSM avec un débit de 14,4 Kbits/s par time-slot (avec protection réduite contre les erreurs).
⇒ Le standard GPRS (General Packet Radio Service) offre un débit plus élevé (transmission de la
voix et donnés « SMS par exemple ») en affectant un nombre de time-slots variable d’une trame à
l’autre en fonction des besoins instantanés

Fig : L’augmentation du débit après le GSM.

⇒ L’EDGE (Enhanced Data rates for GSM Evolution) : réseau de transition entre le GPRS et
l’UMTS, permettant une augmentation de débit grâce à une modulation à 8 états au lieu de 2 pour le
GMSK.
⇒ L’UMTS (Universal Mobile Telecommunication System) : c’est le réseau mobile avec des débits
200 fois supérieurs à ceux de GSM, il permettra de fournir des services multimédia et de
vidéoconférence d’excellente qualité (transmission de la voix et données : images, vidéos… ).

19. Les équipements du réseau GPRS


Le GPRS ne constitue pas à lui tout seul un réseau mobile à part entière, mais une couche
supplémentaire rajoutée à un réseau GSM existant :
 il peut donc être installé sans aucune licence supplémentaire. Ceci signifie que tous les
opérateurs qui disposent d’une licence GSM peuvent faire évoluer leur réseau vers le GPRS.
L’ART n’a d’ailleurs pas fait d’appel d’offre pour le GPRS alors qu’elle en a fait pour
l’UMTS.
 le GPRS utilise les bandes de fréquences attribuées au GSM, c’est à dire une bande dans les
900 MHz, une autre dans les 1800 MHz et enfin une troisième pour les USA, dans les 1900
MHz. Les opérateurs GSM avaient, de fait, un quasi-monopole sur le GPRS, ce qui n’était
pas le cas pour l’UMTS.
 le GPRS, appelé aussi GSM 2+, repose sur la transmission en mode paquet. Ce principe déjà,
retenu par exemple pour le protocole X.25, permet d’affecter à d’autres communications les
"temps morts" d’une première communication (attente d’une réponse à une requête Internet
par exemple).
 conçu pour réutiliser au maximum les infrastructures GSM existantes, le déploiement du
GPRS nécessite la mise en place d’une infrastructure réseau basée sur la commutation de
paquets et l’introduction de passerelles pour s’adosser aux réseaux GSM existants.
L’implantation du GPRS peut être effectuée sur un réseau GSM existant. Les stations de base ne
subissent aucune modification si ce n’est l’adjonction d’un logiciel spécifique, qui peut être installé
par téléchargement.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 18


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Fig : Les ajouts au réseau GSM nécessités par le GPRS.

Le rôle de ce logiciel PCU (Packet Control Unit) est de gérer la transmission des paquets dans
la BSC.
Plus en amont, le contrôleur de stations de base doit être doublé par les éléments suivants:
 SGSN (Serving GPRS Support Node) : nœud de services GPRS, contrôleur qui a pour
fonction de vérifier l’enregistrement des abonnés, de les authentifier et d’autoriser les
communications.
 GGSN (Gateway GPRS Support Node) : passerelle réalisant l’interface entre le réseau GPRS
d’un opérateur et le réseau public à commutation de paquets.
 structure de communication reliant les serveurs et les passerelles du réseau GPRS La
gestion des abonnés GPRS se fait par le registre HLR/GR (GPRS Register), hébergé dans les
HLR/GSM existant et visibles de tous les SGSN du réseau GPRS.

20. L’attribution des canaux


La grande nouveauté du GPRS est donc l’allocation dynamique des ressources radio : le lien
s’établit grâce à un canal spécifique « paquets » PDCH (Packet Data CHannel) dont la structure
(fréquence, nombre de time-slots, taux de protection) varie au cours du temps en fonction de la
quantité de données échangées.
Le débit instantané varie en fonction du nombre de "time slots" utilisés, avec une fourchette de
9,05 à 13,4 Kbits/s par time-slot selon de degré de protection des données.

Fig : Les différentes


classes du GPRS.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 19


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Les premiers services GPRS déployés seront de classe 2 soit 26,8 Kbits/s en réception, pour évoluer
peu après jusqu’à la classe 12 soit 53,6kbits/s en réception également, c’est-à-dire l’équivalent de ce
qu’offre aujourd’hui un modemV90.
Ces vitesses de transfert sont envisageables sans impact notable sur la conception existante du
mobile ou de l’équipement terminal. Ce n’est pas le cas des services au-delà de la classe 12 qui
exigent des modifications tant logicielles que matérielles d’un autre ordre puisque le mobile devra
être capable de fonctionner simultanément en émission et en réception.

Fig : Exemple d’affectation des time-slots.

On constate que chaque trame de transmission de données au standard GPRS est différente, et les
timeslots sont affectés en fonction des besoins des différents utilisateurs.

21. La protection des données


Une fois que le nombre de time-slots affectés à la liaison montante et descendante est fixé, le débit
numérique va dépendre du degré de protection des données transmises : c’est le choix du schéma de
codage.
Quatre niveaux de codage convolutionnels CS1, CS2, CS3 et CS4 sont disponibles, suivant la qualité
de liaison souhaitée et le taux de brouillage existant dans la cellule.

Fig : Les 4 niveaux de codage convolutionnel.

Le niveau CS1 correspond à une protection maximale des données. Le codage convolutionnel fait
alors passer le bloc de 181 à 456 bits, ce qui donne :
 181 bits transmis sur 4 bursts dans 4 trames consécutives
 durée totale : 4x4,62 ms = 18,5 ms
 débit résultant brut : D = 181/18,5 = 9,8 Kbits/s
 débit résultant net : D = 9,05 Kbits/s si on enlève les bits d’en-tête et de contrôle

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 20


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

La station de base peut choisir l’un ou l’autre de ces niveaux de protection en fonction du taux
d’erreur observé et de la qualité souhaitée par l’utilisateur.

Fig : Les 4 niveaux de protection des données.

Au niveau d’une cellule, la station de base optimise aussi le taux de codage en fonction de
l’éloignement de l’utilisateur et réservera le mode CS1 le plus protégé pour les utilisateurs situés en
limite de cellule.

Fig : Modulation de la protection en fonction de l’éloignement.

22. Le traitement de la voix


Le GSM est un téléphone numérique, la voix est donc digitalisée et traitée sous forme numérique par
un processeur de signal ou DSP (Digital Signal Processor) :

 le son est capté par le microphone qui fournit un signal analogique (1)
 il est échantillonné (2) et transformé en échantillons binaires codés sur 13 bits par un
convertisseur analogique-numérique (3)
 les mots binaires sont sérialisés (4) avec un débit brut de D=8000x13=104 Kbits/s

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 21


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Fig : Codage de la voix dans le mobile GSM.

Une fois le signal vocal numérisé, il entre dans le DSP pour y subir un certain nombre de traitements
numériques :
 ce signal binaire a un débit beaucoup trop important pour être transmis tel quel. Il va donc
subir une diminution de débit importante (5) grâce au vocodeur GSM qui abaisse le débit à
13 Kbits/s
 les données numériques ainsi obtenues sont protégées par des codes correcteurs d’erreurs
permettant de réparer à l’arrivée les erreurs de transmission qui ont pu s’introduire à la suite
d’aléas de propagation ou de parasites (6)
 l’application d’algorithmes de cryptage (6) assure la confidentialité des communications
 les données sont enfin regroupées en paquets de 156 bits et de durée 577 μs (6) pour la
constitution de la trame

Fig : Les étapes du traitement du signal vocal.

Après tous ces traitements, les données binaires sortent en (7) regroupées en paquets de 156 bits sous
la forme de 2 signaux TXI(t) et TXQ(t) et sont prêts à entrer dans les circuits d’émission pour
moduler la porteuse.

23. Les signaux TXI et TXQ


Ces signaux sont intéressants parce qu’ils restent actuellement encore accessibles à la mesure sur les
téléphones GSM.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 22


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Fig : Allure du signal TXI relevé sur le C1.

L’oscillogramme des signaux TXI et TXQ met en évidence l’action du filtre gaussien sur le signal numérique.

Fig : Superposition de salves TXI.


Lorsqu’on superpose un grand nombre de salves, on peut constater que les bits de la « training sequence »
restent bien invariables, comme d’ailleurs les bits de garde.
Les signaux TXI et TXQ ont des allures semblables, et les variations de ces deux signaux vont
produire la variation de fréquence correspondante de la porteuse.

Fig : La production des signaux TXI et TXQ. La chaîne complète des circuits d’émission du GSM

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 23


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

24. La production de la porteuse modulée


24.1. La modulation MSK
Le mobile GSM émet une porteuse de fréquence f0 modulée en phase qui s’écrit, si on fait
abstraction du filtrage gaussien:
   t/2Tbit si on transmet un "1"
e(t) = E cos(ωot+ φ(t)) avec  (t)  
   t/2Tbit si on transmet un "0"
Pendant la durée d’un bit, la phase évolue linéairement avec une pente positive ou négative suivant la
valeur du bit, et prend à la fin de la transmission du bit la valeur très particulière de ± 90°.
Si on développe l’expression ci-dessus, on trouve:
e(t) = E cos(φ(t)).cos(ω0t) – E sin(φ(t)).sin(ω0t) = E cos(φ(t)).cos(ω0t) + E sin(φ(t)).cos(ω0t+π/2)
Soit : e(t) = TXI(t).cos(ω0t) + TXQ(t). cos(ω0t+π/2)
La structure du modulateur découle de cette équation :
 le signal binaire vaut +1ou -1
 il est intégré pour avoir la phase φ(t) = ± πt/2Tbit
 le processeur calcule TXI(t) = E.cos(φ(t)) et TXQ(t) = E.sin(φ(t))
 les signaux I(t) et Q(t) sont multipliés par cos(ω0t) et sin(ω0t)
 les signaux résultants sont additionnés et donnent :
e(t) = E cos(φ(t)).cos(ω0t) + E sin(φ(t)).cos(ω0t+π/2) = E cos(ω0t+ φ(t))

Remarque: la fréquence instantanée f(t) de la porteuse modulée s’écrit:

ω(t) = dθ(t)/dt = d[ωot+ φ(t)]/dt = ω0 ± π/2Tbit et donc f(t) = f0 ± 1/4Tbit = f0 ± 68 kHz

La modulation du GSM est donc aussi une modulation FM d’excursion Δf = ±68 kHz, de fréquence
modulante F =135,4 kHz (séquence 1010101010…) et d’indice de modulation m = 0,5 qui
correspond à l’appellation Minimum Shift Keying

24.2. La structure complète du modulateur GMSK


Pour limiter les lobes secondaires dans le spectre du signal émis, il convient de filtrer le signal
binaire s(t) par un filtre numérique de type gaussien qui arrondit les flancs du signal binaire.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 24


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Les variations de phase ne seront donc plus linéaires avec une pente qui est fonction de la valeur du
bit transmis, mais plus progressives.

 à cause de ce filtrage gaussien, la modulation ne s’appelle plus MSK mais GMSK (Gaussian
Minimum Shift Keying).
 ce modulateur GMSK se trouve pour moitié dans le DSP et pour moitié dans le circuit RF.
 les signaux TXI et TXQ qui sortent des CNA du DSP se trouvent donc à l’interface entre le
traitement numérique et RF et peuvent être visualisés (…en attendant le GSM en un boîtier!)

24.3. Allure des signaux TXI et TXQ


En partant du signal binaire transmis, on peut facilement tracer l’allure des signaux TXI et TXQ
attaquant le modulateur:
 la phase φ(t) est l’intégrale du
signal binaire
 les signaux TXI et TXQ sont
calculés à partir de la phase:
TXI = cos φ(t) et TXQ = sin φ(t)
 le filtrage gaussien va arrondir
les transitions

Fig : Oscillogrammes des signaux


TXI et TXQ

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 25


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

25. La régulation de la puissance émise


La puissance maximale que doit fournir l’amplificateur de puissance de sortie PA (Power Amplifier :
Amplificateur de puissance) est de 2W pour le GSM (33 dBm) et 1W pour le DCS (30 dBm).
L’alimentation des amplificateurs de sortie ou PA est reliée directement à la batterie ce qui veut dire
que celle-ci doit être capable de fournir le courant maximum nécessaire pendant un burst.
Le rendement des PA étant d’environ 50%, ils doivent pouvoir évacuer une énergie non négligeable
à l’origine de l’échauffement du mobile.
Le contrôle de la puissance est indispensable pour 2 raisons :
 en phase d’émission, la puissance est régulée à une valeur juste suffisante par la station de
base pour une liaison sans erreurs et une consommation minimale
 en début et fin d’émission, la forme de la montée et de la descente de la puissance est
contrôlée par le circuit de gestion du mobile, pour un encombrement spectral minimal.
Une montée progressive de l’émission permet de limiter l’encombrement spectral du signal modulé.
C’est la raison pour laquelle la norme GSM prévoit un gabarit de montée en puissance lors de
l’émission d’un burst. Si le profil de montée n’est pas bien ajusté, le spectre du téléphone déborde du
canal, et risque de perturber d’autres mobiles.

Fig : Gabarit de montée et descente en puissance du GSM (PA Level).

Pour une occupation spectrale minimale, la forme exacte de la courbe de montée et de descente en
puissance a une grande importance et fait l’objet d’une calibration précise à la production.

Fig : La commande de la puissance d’émission.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 26


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

26. Les étages de réception du mobile


Dans le téléphone mobile, une structure classique à changement de fréquence permet de sélectionner
le signal de la BTS qu’on souhaite recevoir :
 les filtres d’entrée GSM et DCS fixent la bande reçue et éliminent les signaux indésirables
(émissions TV, DECT : Digital Enhanced Cordless Telephone, autres mobiles GSM à proximité…)
 les amplificateurs LNA (Low Noise Amplifier) à faible bruit assurent une première amplification
 les filtres à ondes de surface en sortie des LNA complètent l’action des filtres d’entrée
 les mélangeurs du circuit RF permettent de faire la transposition en fréquence des signaux
reçus vers la fréquence fi par mélange avec le signal issu du synthétiseur.
 l’amplificateur fi (PGC) permet de garantir des niveaux constants pour les signaux RXI et
RXQ sachant que les niveaux à l’antenne sont variables (-40dBm à -110 dBm).
 le démodulateur I/Q, récupère les signaux RXI et RXQ après mélange avec une fréquence fi
venant d’un second synthétiseur.
 les signaux IQ sont ensuite amplifiés et filtrés par un filtre passe bas, puis entrent dans le DSP
par un CAN
 le filtre d’égalisation compense les déformations liées à la propagation dues aux échos et aux
trajets multiples du signal.

Fig : Les trajets multiples dans une liaison base mobile.

 les données binaires sont ensuite extraites des signaux RXI et RXQ par un dispositif de prise
de décision logiciel
 elles sont décryptées et subissent la décompression temporelle
 le vocodeur reçoit ces données et restitue le signal binaire vocal
 ce signal binaire est converti en analogique par le CNA, amplifié et envoyé sur le haut-parleur

Fig : Les étages de réception du mobile GSM.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 27


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

27. Le schéma fonctionnel d’mobile GSM


27.1. Le schéma fonctionnel du mobile en émission
A l’émission (figure ci-dessous):
 le son est capté par le microphone (point A), puis entre dans le processeur de signal (DSP) par
un convertisseur CAN
 le signal binaire est compressé par le vocodeur et crypté, puis les données regroupées en
paquets de 155 bits de durée 577 μs
 ces paquets (ou bursts) sont filtrés par un filtre gaussien, puis traités pour produire les signaux
TXI et TXQ (point B)
 une porteuse auxiliaire (point D) est modulée par les signaux TXI et TXQ
 ce signal est transposé à la fréquence d’émission par un autre signal sinusoïdal (point E)
 le signal modulé (point G) sortant du VCO double GSM-DCS sera filtrée (point H), amplifié
(point I) et envoyé sur l’antenne

27.2. Le schéma fonctionnel du mobile en réception


A la réception (toujours figure ci-dessus):
 le signal capté par l’antenne (point K) subit un premier filtrage de bande (point M) puis une
amplification (point N)
 ce signal est mélangé à une sinusoïde issue d’un oscillateur local (point O) et transposé à la
fréquence intermédiaire (point P)
 il traverse le filtre fi (point Q), subit une amplification contrôlée pour arriver à un niveau
correct pour la démodulation
 le circuit de démodulation récupère RXI(t) et RXQ(t) (point R), desquels le DSP extrait le
signal audio (point S)

28. Evolutions
Afin de répondre à la demande en débits de transmission nettement plus élevés que les 9,6 kbit/s
proposée à l’origine par le GSM, le système a été fondamentalement étendu. Le principe des
nouvelles fonctionnalités HSCSD (High Speed Circuit Switched Data) et GPRS (General Packet
Radio Service) est le groupage du canal : plusieurs intervalles de temps sont attribués à une
communication particulière. De cette façon, le débit de transmission des données d’un usager
particulier peut être largement augmenté.

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 28


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Outre le groupage du canal, de nouveaux codages du canal (protection de l’interface radio), et avec
EDGE (Enhanced Data rates for GSM Evolution), même un nouveau type de possible sur l’interface
radio peut être adapté de façon optimale aux conditions de transmission du moment (perturbations,
distance entre station de base et téléphone portable, etc.).
Le groupage du canal en uplink, c-à-d l’occupation simultanée de plusieurs intervalles de temps par
l’usager, augmente la puissance d’émission moyenne du téléphone portable pendant une liaison.

28.1. HSCSD (High Speed Circuit Switched Data)


Comme son nom l’indique, le HSCSD est un service de transmission de données par ligne
commutée. Il permet à un seul usager d’occuper jusqu’à quatre intervalles de temps d’une porteuse.
Vu que le débit net de données par intervalle de temps s’élève à 9,6 kbit/s ou à 14.4 kbit/s – selon le
codage du canal –, les usagers peuvent disposer d’un débit allant jusqu’à 57.6kbit/s. Ce service de
données est relativement simple à installer dans les réseaux GSM existants, car le réseau GSM
central est déjà préparé pour recevoir des services de transmission de données par des lignes
commutées fonctionnant à un débit de 64 kbit/s. Les usagers ont toutefois besoin de nouveaux
téléphones portables ou de nouvelles cartes enfichables par ordinateur.

28.2. GPRS (General Packet Radio Service) : Evolution du GSM


Le GPRS ne constitue pas à lui tout seul un réseau mobile à part entière, mais une couche
supplémentaire rajoutée à un réseau GSM existant. Il peut donc être installé sans aucune licence
supplémentaire. Ceci signifie que tous les opérateurs qui disposent d’une licence GSM peuvent faire
évoluer leur réseau vers le GPRS.
De plus, le GPRS utilise les bandes de fréquences attribuées au GSM. C’est à dire une bande dans les
900 MHz, une autre dans les 1800 MHz et enfin une troisième pour les USA, dans les 1900 MHz.
Les opérateurs GSM avaient de fait un quasi-monopole sur le GPRS, ce qui n’estait pas le cas pour
l’UMTS.
Le GPRS, appelé aussi GSM 2+, repose sur la transmission en mode paquet. Ce principe déjà, retenu
par exemple pour le protocole X.25, permet d’affecter à d’autres communications les "temps morts"
d’une première communication (attente d’une réponse à une requête Internet par exemple).
Conçu pour réutiliser au maximum les infrastructures GSM existantes, le déploiement du GPRS
nécessite la mise en place d’une infrastructure réseau basée sur la commutation de paquets et
l’introduction de passerelles pour s’adosser aux réseaux GSM existants. Cette technologie, capable
de fournir des débits par utilisateur allant jusqu’à 115 kb/s (contre 9,6 kb/S pour le GSM), offre des
fonctionnalités intéressantes :
 plusieurs canaux peuvent être alloués à un utilisateur ;
 ces mêmes utilisateurs peuvent partager un même canal ;
 le débit est indépendant des liens montant et descendant.
Les débits réels envisagés étaient dans un premier temps de l’ordre de quelques dizaines de kb/s.
Théoriquement, le service de transmission de données par paquets GPRS permet d’atteindre des
débits allant jusqu’à 171,2 kbit/s, mais cela exige des conditions de propagation optimales. Or, les
débits de transmission prévus dans les réseaux réels se situeront – du moins au début – bien en
dessous de cette limite supérieure théorique. Au lieu qu’un canal soit mis exclusivement à la
disposition d’un usager pour toute la durée d’une communication, le GPRS permet de ne solliciter la
capacité du canal radio que lorsqu’il y a réellement des données à transmettre. L’efficacité du spectre
du système s’en trouve accrue, car la capacité du réseau est disponible au même moment et en tout
temps pour tous les utilisateurs. Par ailleurs, de nouveaux modèles de calcul des taxes peuvent être
introduits. Un usager a par exemple la possibilité d’être relié en permanence à un serveur de manière
logique (allways-on), tout en ne payant que les données qui lui ont été physiquement transmises (taxe
au volume). Alors, les établissements et libérations prolongés de liaison sont supprimés. Ce principe
du "allways-on" rendu possible grâce au GPRS permet d’étendre le GSM à l’internet mobile.

28.2.1. Services / Possibilités / Limitations


Alors que le GSM version WAP s’arrête à la consultation des pages Internet, le GPRS permet
d’élargir l’offre de services. Outre l’accès à Internet (ou Intranet), à partir des mobiles traditionnels,

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 29


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

il permet un meilleur accès aux e-mails comportant des fichiers joints. Le mobile, dans ce cas, est
considéré comme un modem, et doit être associe à un ordinateur portable ou un assistant personnel.
Le troisième domaine concerne les applications professionnelles de transfert de données et de
sécurité. La connexion ouverte en permanence du GPRS et le mode de taxation offrent à ceux qui
font de la télémaintenance, de la télésurveillance et de la téléalarme, des opportunités intéressantes.
On trouvera donc la norme GPRS dans les horodateurs, dans les ascenseurs (télésurveillance), dans
les distributeurs de boissons ou de billet (vente, télésurveillance, gestion des stocks, réactualisation
des prix), pour surveiller les sites industriels ainsi que les locaux professionnels et prives.
Le débit d’un réseau GSM standard en mode "connecté" ne dépasse pas 9,6 kbit/s, voire 14,4 kbit/s
par implantation de logiciels spécifiques. Il est cinq fois moins rapide que celui du réseau filaire
standard, qui autorise 56 kbit/s avec un modem V90.
Avec le GPRS, on dispose d’un débit compris entre 40 et 115 kbit/s. Tout dépend du nombre de
canaux virtuels ou "time slots" utilisés, et du schéma de codage. Ce dernier agit sur la compression
des données comme un multiplicateur de débit.
Trois types de terminaux ont été définis pour répondre aux besoins du GPRS : le modèle de base
(classe B) est prévu pour la voix et les données en mode non simultané. Le modèle professionnel ou
industriel (classe C) est data exclusivement (le terminal est utilisé comme un modem). Enfin le haut
de gamme (classe A) est compatible voix/data simultanément.

28.2.2. Fonctionnement et caractéristiques techniques


Le premier avantage du GPRS est de permettre une meilleure utilisation des ressources radio et
techniques. Alors que le GSM fonctionne en mode "connecté", appelé également mode "circuit", le
GPRS utilise pour sa part le mode de connexion virtuel. En mode "virtuel", les ressources sont
partagées. Le canal de transmission n’est jamais affecté à un utilisateur unique, mais partagé entre un
certain nombre d’utilisateurs. Chaque utilisateur en dispose lorsqu’il en a besoin et uniquement dans
ce cas. Le reste du temps elles sont disponibles. Le mode "connecté" quant à lui correspond au
fonctionnement d’une ligne GSM ou encore d’une ligne téléphonique standard. Il consiste à établir
un lien physique entre deux points ou deux correspondants. Une fois le numéro d’appel composé, un
circuit est affecté en permanence à la communication, sans aucun partage avec les autres clients. Ce
mode de fonctionnement qui ne tient pas compte des périodes de silence, lorsqu’aucune donnée n’est
transmise, n’optimise pas au mieux les ressources radio.
De plus ce mode de fonctionnement entraine une facturation à la durée. Chaque communication est
comptée (et facturée) du décroché, jusqu’au raccroché. Le mode d’allocation dynamique des
ressources présente donc également l’avantage de permettre une facturation calculée à partir du
volume des informations (paquets) échangées et non plus à partir de la durée de la communication.
Lors d’une session de consultation sur Internet par exemple, seul le volume des données échangées
sert pour l’élaboration de la facture et la durée de la communication n’intervient pas. Ceci revient à
dire que l’utilisateur peut consulter les pages reçues sans cout supplémentaire. Précisons que ce mode
de tarification, qui s’apparente à celui du réseau Transpac, n’est pas proposé sur le réseau public
commute.
Le GPRS met en évidence le rôle plus important du gestionnaire de réseau. Dans une infrastructure
GSM le rôle du gestionnaire se résume à affecter des ressources physiques au début de chaque
communication. Avec le GPRS, son rôle est plus important. Il consiste à allouer en temps réel des
ressources physiques (mémoires et circuits électroniques), à gérer les ressources radio, et à les
affecter en fonction de la demande.
L’implantation du GPRS peut être effectuée sur un réseau GSM existant. Les stations de base ne
subissent aucune modification si ce n’est l’adjonction d’un logiciel spécifique, qui peut être installé
par téléchargement.

Plus en amont, le contrôleur de stations de base doit être doublé par un contrôleur de paquets (PCU
pour Paquets Controler Unit). Vient ensuite, la chaine destinée aux données par paquets, constituée
du commutateur (SGSN) ou Switch spécifique GPRS, équivalent du Mobile Switch Controler
(MSC), contrôleur qui a pour fonction de vérifier l’enregistrement des abonnés, de les authentifier et
d’autoriser les communications, et du module d’acces (GGSN) au monde IP (Internet ou Intranet).

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 30


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Fig : Structure d’un réseau GPRS

 GGSN : Gateway GPRS Support Node ou Routeur IP s’interfaçant avec les autres réseaux.
Le GGSN est la fonctionnalité d’interconnexion dans le centre de communication (MSC), qui
permet de communiquer avec les autres réseaux de données par paquets extérieurs au réseau
GSM. Le GGSN masque au réseau de données les spécificités du GPRS. Il gère la taxation des
abonnés du service, et doit supporter le protocole utilisé sur le réseau de données avec lequel il
est interconnecte. Les protocoles de données supportés en standard par un GGSN sont IPv6,
CLNP et X25.
 SGSN : Serving GPRS Support Node ou Routeur IP gérant les terminaux pour une zone.
Le SGSN (Serving GPRS Support Node) est la fonctionnalité du service dans le centre de
commutation (MSC), qui permet de gérer les services offerts à l’utilisateur. Le SGSN est
l’interface logique entre l’abonne GSM et un réseau de données externe. Ses missions principales
sont, d’une part la gestion des abonnés mobiles actifs (mise à jour permanente des références
d’un abonné et des services utilisés) et d’autre part le relais des paquets de données. Quand un
paquet de données arrive d’un réseau PDN (Packet Data Network) externe au réseau GSM, le
GGSN reçoit ce paquet et le transfert au SGSN qui le retransmet vers la station mobile. Pour les
paquets sortants, c’est le SGSN qui les transmet vers le GGSN.
Ces modifications mineures de l’infrastructure soulèvent deux remarques :
 La première est que, comme nous l’avons déjà signalé, sans licence GSM (ce qui revient à
dire sans réseau GSM), il n’est pas possible d’installer un réseau GPRS.
 La deuxième remarque concerne l’UMTS, le réseau de troisième génération qui suivra le
GPRS. Il pourra réutiliser une partie du réseau GSM, notamment la partie qui permet l’accès
au monde IP.

28.3. EDGE (Enhanced Data rates for GSM Evolution)


Installé en 2002, l’introduction de EDGE a permis de tripler tous les débits de données grâce à une
technique de modulation améliorée (8-PSK). EDGE sera certainement utilisé principalement en
relation avec le GPRS (voir ci-dessus), raison pour laquelle ces services s’appelleront EGPRS
(Enhanced GPRS). Les avantages des types de modulation et des codages de canal de EDGE peuvent
également être utilisés avec le HSCSD (voir ci-dessus). On parle alors de services ECSD (Enhanced
Circuit Switched Data). L’EDGE est la solution adoptée par Bouygues Telecom pour proposer des
services multimédia à 384 kbps, ce qui autorise les applications vidéos.

28.4. L’UMTS (Universal Mobile Telecommunication System)


28.4.1. Présentation
L’UMTS est la version européenne définie par l’ETSI (Institut Europeen de Normalisation des
Télécommunications) de la troisième génération des services mobiles (3G). Il devrait délivrer des
débits compris entre 384 kb/s à 2 Mb/s.
En fait, cette norme est un membre de famille du projet IMT-2000 (International Mobile
Telecommunication System 2000) défini par l’UIT (Union Internationale des Télécommunications).

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 31


Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

Celui-ci a pour but de normaliser les systèmes de télécommunications mobiles de troisième


génération qui assureront l’accès radioélectrique à l’infrastructure mondiale des télécoms, dans un
contexte mondial d’itinérance. Il doit faire intervenir aussi bien les systèmes satellitaires que les
moyens terrestres desservant les usagers fixes et mobiles des réseaux publics et privés.
Ainsi, les réseaux UMTS constitueront les systèmes de télécommunications mobiles et sans fil de
troisième génération, capables d’offrir au grand public des services de type multimédia à débit élevé.
Voici les objectifs que le parlement européen assigne au projet :
 Pour les services :
 Capacités multimédia et mobilité sur une très grande étendue géographique;
 Accès efficace à Internet, aux intranets et aux autres services basés sur le protocole IP;
 Transmission vocale de grande qualité, comparable à celle des réseaux fixes ;
 Portabilité des services dans les environnements UMTS différents ;
 Fonctionnement en mode GSM / UMTS à l’intérieur, à l’extérieur et dans des endroits
extérieur éloignés, sans solution de continuité, permettant une itinérance totale entre
les réseaux GSM et entre les éléments terrestres et satellitaires des réseaux UMTS.

BSS NSS
Fig : Structure d’un réseau UMTS : Réseau GSM/GPRS-UMTS intégré
 Pour les terminaux :
 Terminaux GSM / UMTS bimodaux et à deux bandes, si approprié ;
 Terminaux UMTS bimodaux terrestres / satellite, si approprié.
28.4.2. Services
De nombreux services orientés données sont ou seront progressivement supportes par le GSM.
En particulier les évolutions du GSM, telles que le GPRS (115 kb/s) ou EDGE (384 kb/s),
permettront une première étape vers la transmission haut débit, et vers d’autres services tels que le
courrier électronique, le télépaiement, le transfert de fichiers, l’accès Internet. Toutefois, l’UMTS
(384 kb/s pour tout le monde en mode mobile et 2 Mb/s en situation "fixe") fournira un meilleur
compromis capacité/coût.
A moyen ou long terme, l’UMTS s’adressera au grand public. Dans ce cadre, la grande majorité des
services qui seront proposés alors est encore inconnue. Ces nouveaux services répondront
certainement à trois exigences :
Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 32
Chapitre 2 : Les systèmes GSM : WWAN LST : Génie de Télécommunications GT

 Contenus multimédia (exemples : jeux, loisirs) ;


 Mobilité ;
 Valeur ajoutée (il faut que le grand public soit prêt à payer le surcout de ces services).
Un exemple de ces nouveaux services peut être donné par l’application de visiophonie. Le mobile
permet de visualiser son correspondant ; ainsi le principe de visioconférence, réserve jusqu’ici aux
professionnels, deviendra plus accessible pour le grand public.

Annexes 1 : Utilisation des différentes gammes de fréquences


Gamme de fréquence Type d’utilisation
10 kHz - 150 kHz Communications radiotélégraphiques
150 kHz - 300 kHz Radiodiffusion (grandes ondes)
510 kHz - 1605 kHz Radiodiffusion (petites ondes)
6 MHz - 20 MHz Radiodiffusion (ondes courtes)
29,7 MHz - 41 MHz Radiotéléphonie
47 MHz - 68 MHz Télévision
68 MHz - 87,5 MHz Liaisons radio en modulation de fréquences
87,5 MHz - 108 MHz Radiodiffusion
108 MHz - 162 MHz Radiotéléphonie
162 MHz - 216 MHz Télévision
216 MHz - 470 MHz Radiotéléphonie
470 MHz - 860 MHz Télévision et radar
860 MHz - 960 MHz Radiotéléphonie
Autour de 1800 MHz Radiotéléphonie
Entre 6 et 30 GHz Services satellites en fixe

Annexes 2 : Applications des fréquences


Bandes de fréquences Applications des fréquences
0 Hz Electricité statique
Réseau électrique (transport et distribution), appareil électroménager (écrans vidéos, plaques à
0 Hz - 9 KHz
induction), RFID
Ondes courtes, ondes moyennes et grandes ondes - Systèmes de détection antivol, lecteur de
9 KHz - 30 MHz
cartes (RFID) - Applications médicales - Trafic amateur
Télédiffusion numérique (bande I) - Réseaux professionnels (taxis, pompiers, gendarmerie
30 MHz - 87.5 MHz nationale, réseaux radioélectriques indépendants) - Radioamateurs - Microphones sans fil -
Radiolocalisation aéronautique - Radars - Applications médicales
87.5 MHz - 108 MHz Radiodiffusion en modulation de fréquence (bande FM)
108 MHz - 136 MHz Trafic aéronautique (balisage et bande "air")
Télédiffusion numérique (bande II et III) - Réseaux professionnels (police, pompier, SAMU...)
136 MHz - 400 MHz - Fréquences réservées au vol libre (talkies walkies) – Trafic amateur - Trafic maritime (bande
VHF marine) - Radiomessagerie ERMES
Balise ARGOS - Réseaux professionnels (gendarmerie, SNCF, EDF...) - Trafic amateur
400 MHz - 470 MHz (bande "432") - Télécommandes et télémesure médicale - Systèmes de commande
(automobile, RFID) - Réseaux cellulaires TETRA et TETRAPOL – Applications médicales
470 MHz - 860 MHz Télédiffusion bandes IV et V (analogique et numérique)
Bande ISM (Industrielle, Scientifique et Médicale) : appareils à faible portée type alarmes,
860 MHz - 880 MHz
télécommandes, domotique, capteurs sans fil, RFID
880 MHz - 960 MHz Téléphonie mobile GSM 900 : voies montantes et descendantes
960 MHz - 1710 MHz Radiodiffusion numérique - Réseaux privés - Faisceaux Hertziens
1710 MHz - 1880 MHz Téléphonie mobile GSM 1800 : voies montantes et descendantes
1880 MHz - 1900 MHz Téléphones numériques sans fil (DECT)
1920 MHz - 2170 MHz Téléphonie mobile UMTS
2400 MHz - 2500 MHz Bande ISM : réseaux Wi-Fi - Bluetooth - Four à micro-ondes
2600 MHz LTE > 4G
3400 MHz - 3600 MHz Boucle Locale Radio large bande de type WiMAX
> 3600 MHz Radars - Boucle Local Radio - Stations terriennes - Faisceaux Hertziens

Module : Réseaux Téléphoniques et Réseaux Locaux Radio Page 33

Vous aimerez peut-être aussi