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Chapitre III.

Exemple d’application :
Diagnostic de défauts des transformateurs de puissance
III.1- Défauts et causes
L’étude des défauts des transformateurs de puissance a un double objectif :
1- Comprendre leur genèse de manière à prévoir leur gravité et leur Développement.
2- 2- Analyser leur impact sur le comportement de transformateur et en déduire les signatures
permettant, à posteriori, de remonter jusqu’à la cause de la défaillance

1. Cabinet de contrôle : renferme les contrôles de ventilation et du changeur de prises. C'est aussi le
point de raccordement des instruments de mesure.
2. Changeur de prises en charge : Ce changeur de prises est du type sous vide. Conçu pour produire
500.000 opérations.
3. Conducteur : les bobinages sont produits à partir de fil de cuivre ou aluminium. L’isolation est conçue
de papier, de NOMEX ou d'époxy pour certaines applications à basse tension.
4. Cylindre de bobinage : les bobines hautes et basse tension sont enroulées sur leurs cylindres
respectifs. Le cylindre basse tension est composé de papiers Kraft et imprégné de résine. Cette
construction offre une rigidité mécanique en compression engendrée lors des courts circuits. Le cylindre

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haute tension est aussi composé de couches de papier Kraft et d'adhésifs spéciaux offrant une
perméabilité uniforme à l'huile. Cette construction évite la formation d'effet couronne.
5. Bobinage : prouvé à l'essai pour résister aux effets des courts circuits. Le filage est disposé selon les
niveaux de tension et de courant.
6. serre bobine : les bobines sont centrées autour du noyau à l'aide de cales bien assujetties. Cette
construction simple assure rigidité mécanique et procure l'espace adéquat pour le refroidissement à l'huile.
7. Masse magnétique : fabriquée d'acier de haute qualité à la silice à grain orienté. L'acier est dessiné,
tracé, coupé avec précision et empilé par une machine-outil automatisée. Ceci procure un circuit
magnétique avec peu de perte et un bruit réduit.
8. Noyau : noyau et culasse sont conçu avec symétrie afin d'obtenir un équilibre du champ magnétique.
9. Culasse : voir noyau.
10. Serrage : l’ensemble des laminations est maintenu par un jeu de poutrelles précontraints pour offrir
une pression de serrage uniforme.
11. Raccords : fonction du courant, on utilise du câble isolé ou un jeu de barres. Le câblage passe à
travers des tubes isolants pour offrir un maintien et une stabilité.
12. Transformateurs de courant : disponible pour les relais de protection et le mesurage.
13. Traversée : Ces dispositifs isolés à l'huile permettent de raccorder les circuits hautes tensions
extérieures.
14. Manomètre de pression/vide ou niveau du liquide.
15. Manomètre de température des bobinages : indique la température du point chaud des bobinages.
Ce dispositif contrôle la mise en route des ventilateurs, des alarmes et des déclenchements.
16. Manomètre de température du liquide.
17. Relais de pression de défaut : installé sous le niveau du liquide afin de détecter l'onde de choc
produit par un défaut interne.
18. Dispositif de détente de pression : fournie sur la cuve et le compartiment du changeur de prises afin
de libérer toute pression excessive.
19. Base.
20. Cuve : La cuve est de construction soudée. Le dessus est habituellement légèrement courbé pour
l'écoulement de l'eau. Une couche d'apprêt antirouille et d'émail, complète la finition. Un émail de couleur
blanche recouvre l'intérieur de la cuve pour faciliter l'inspection.
21. Garniture : Les garnitures sont une barrière pour les fuites d'huile et l'entrée de l'humidité.
22. Mise à la terre : installée à chaque coin opposé de la cuve.
23. Emprise de levage.
24. Valve de vidange et d'échantillonnage.
25. Radiateurs : Ces radiateurs sont détachages de la cuve pour un entretien facile.
26. Refroidissement auxiliaire : Le refroidissement par ventilateur permet un accroissement de la
capacité de base de 133 %.
27. Transformateur série : Utilisé pour les transformateurs de plus de 800 A et de 25 kv (150kv BIL).
28. Réactance : limite le courant lors des changements de prises.
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Défauts des transformateurs de puissance
Les principaux défauts intervenants dans le fonctionnement d’un transformateur de puissance sont :
A- Défauts lies à la fabrication
- Le mélange des impuretés dans l’alliage constituant le circuit magnétique.
- Le non isolement des conducteurs des enroulements primaire ou secondaire.
- Mauvaise étanchéité au niveau des bornes HT ou BT.
Un tel défaut peut provoquer une fuite d’huile. En effet, la sur échauffement du bobinage, accroissant ainsi
les risques des courts circuits
B- Défauts d’ordre mécanique
- Déformation du circuit magnétique

Fig. Défaut de circuit magnétique « déformation »


C- Défauts liés conditions de transport.
- Percement de la cuve qui provoque les fuites d’huile.
- Les fissures ou les cassures de isolateurs des bornes HT /BT.
- Le mauvais serrage des connections HT/BT provoque leurs l’échauffement.

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D- Défauts d’ordre atmosphérique
- L’humidité
- La chaleur excessive
- Les foudres

Fig. défaut à cause d’une foudre


E- Défauts d’ordre électrique
Un tel défaut peut résulter d’un court-circuit ou d’un circuit ouvert au niveau du bobinage primaire ou
secondaire. Un court-circuit provoque une augmentation de la température à l’intérieur de transformateur,
ce qui conduit à la détérioration des isolants des conducteurs. Le transformateur est donc déséquilibré.
- Les surtensions suite au mauvais contactent.
- Les manques phases de la source HT.
- Les surcharges des transformateurs de puissances (Kch >100 %).
- Le déséquilibre des charges sur les trois phases BT.
- Court-circuit entre spires

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Fig. Défaut de court-circuit

Parmi les méthodes utilisées, on a celle qui doit prélever un ou plusieurs signaux pour les traiter ou
échantillons pour essais, les analyser, et conclure à une défaillance ou non, avec certitude
Fig. Les points de mesure
III.2- Les causes
Les causes des défauts sont multiples. Elles peuvent être classées en trois groupes :
- Les initiateurs de défauts : surchauffe du transformateur, usures des éléments des contacts, cassures
des isolateurs de bornes HT, BT de fixations, problème d'isolation électrique notamment du
bobinage, surtension transitoire.
- Les contributeurs aux défauts : surcharge fréquente, température ambiante élevée, ventilation
défaillante, humidité, mauvaise terre, vieillissement…
- Les défauts sous-jacents et erreurs humaines : défauts de fabrication, Composants défectueux,
protections inadaptées (fusibles sur calibrer), fausses manœuvres côté HT, absence de
maintenance…
Les effets sont principalement dus à un problème : thermique, électrique, et environnemental,
électromagnétique.
III.3 Les techniques de diagnostic
L’utilisation des techniques de diagnostic, a une grande utilité car elle permet d'évaluer l’état des
composants du transformateur et de programmer des activités préventives ou rectificatives, de manière à
faciliter la programmation des travaux et réduire les temps d’indisponibilité.
Dans ce cadre, les actions de diagnostic effectuées par SONELGAZ-GRTE sur les transformateurs de
puissances sont :
III.3.1. Analyse d’huile :

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- Le bon fonctionnement des transformateurs, dépend de la qualité des huiles minérales isolantes
utilisées. Les caractéristiques des huiles se dégradent par l’effet de la contamination, de l’humidité
et du vieillissement.
- L'huile isolante nécessite une surveillance et un entretient car sa fonction est d’assurer l’isolation et
le refroidissement par convection à travers la cuve du transformateur.
- La connaissance de l’état de l’huile et des gaz qui peuvent être dégagés dans ce dernier est d’une
importance fondamentale pour assurer un bon fonctionnement des transformateurs, il est par
conséquent nécessaire d’effectuer une vérification régulière de l’état de l’huile.
Les aspects les plus significatifs à vérifier sur l’huile, reposent sur un nombre important d’analyse telle que
:

- Les analyses physico-chimiques ;


- Les analyses des furanes ;
- L’analyse des gaz dissous ;

A- Les analyses physico-chimiques


Les analyses physico-chimiques ont pour but de déterminer la tenue diélectrique de l’huile et son état
d’oxydation à travers les paramètres suivants :
Aspect et couleur : L’aspect est un test visuel de l’huile qui permet de détecter la présence des corps en
suspension (poussière, eau) et d’évaluer la couleur et la viscosité. Un bon état visuel de l’huile, signifie un
aspect limpide. La couleur est une propriété intrinsèque de l’huile neuve elle permet d’apprécier la qualité
des huiles neuves et constitue un moyen efficace pour surveiller l’acidité des huiles en service. Elle
renseigne également sur la dégradation ou la contamination de l’huile donne lieu à une augmentation de la
couleur qui évolue depuis une couleur jaunâtre presque transparente, pour une huile nouvelle, jusqu'à un
jaune rougeâtre ou rouge foncé pour une huile vieillie.

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La viscosité : La viscosité traduit les forces qu’opposent les molécules d’huile à une force tendant à les
déplacer. En d’autres termes, elle mesure les frottements dus aux mouvements internes entre les molécules
du fluide. C’est un critère particulièrement important pour apprécier la qualité de l’huile. La viscosité et sa
variation avec la température sont des paramètres de première importance pour le transfert thermique. En
effet, plus le liquide est visqueux, plus il est difficile de le faire circuler dans l’appareil, pour refroidir les
parties actives chaudes.

L’acidité (indice de neutralisation) : Permet de détecter la présence de composés acides produits par
l’oxydation de l’huile. La détermination de l’acidité donner une idée claire sur son degré d’oxydation et de
décider du moment où elle doit être mise hors service. Elle est due à la présence de produits hydrocarbures
acides tels que les carboxyliques et les hydro-pyroxyliques dont la formation est favorisée sous l’effet de
la température, de la pression et de l’oxygène. Sa mesure se fait par le Titrage acido-basique. Elle est
déterminée en mg KOH/g. d’après la norme CEI 296, une borne huile possède une acidité inférieure à 0.03
mg KOH/g. Indice de neutralisation (mg KOH/ g).Il permet de détecter la présence de composés acides
produits par l'oxydation de l'huile.

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Teneur en eau (mg / kg) : Ce paramètre permet de déterminer s'il y à condensation ou infiltration d'eau à
l'intérieur du transformateur, il est très important car la présence d’eau conduit à une perte de la capacité
diélectrique de l’huile. La présence d’humidité dans l’eau permet aussi de déterminer la quantité d’eau dans
la cellulose ce qui provoque le vieillissement prématuré de cette dernière.

La teneur en soufre
L’huile peut contenir des traces de soufres, soit sous forme de soufre libre, soit sous forme de composes
sulfurés, leur formation conduit à des défaillances dans l'isolement cellulosique.
Le dérivé de soufre est diffusé à travers le papier et attaque sélectivement le cuivre en formant le Cu2S,
ceci apporte par conséquent une augmentation de la probabilité de défaillance par manque d'isolement dans
le transformateur.

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Facteur de dissipation diélectrique (tanδ)
Tout diélectrique soumis à une tension continue ou alternative est toujours le siège de pertes électriques qui
se traduisent par un échauffement plus au moins important du liquide. La cause principale de ces pertes est
la présence d’un courant de fuite qui traverse le liquide sous l’effet du champ électrique.
Le facteur de dissipation diélectrique «tanδ» est la tangente de l’angle complémentaire du déphasage entre
la tension appliquée et ce courant de fuite (l’angle des pertes). Il permet de déterminer précisément l’état
physico-chimique dans son rôle premier est de connaître le degré de contamination des l’huiles isolante par
la présence d’impuretés et de produits polaires ; c’est un paramètre très significatif pour la conductibilité
du diélectrique car plus le facteur de dissipation est grand moins l’huile est isolante.

Tension de claquage (kV)


Ce paramètre indique la capacité de l'huile à supporter la tension à laquelle elle est soumise en service.
Une réduction de cette valeur est généralement due à une pollution par des particules solides ou par de
l'eau en état libre.

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Analyse de particules
La rigidité diélectrique de l’huile dépend de la concentration, de la taille, de la forme et du type de particules,
ainsi que du degré d’humidité dans l’huile. Les principales sources de particules dans les transformateurs
sont la poussière, les fibres de cellulose et la saleté résiduelle. Il est possible de trouver aussi des particules
de fer, de cuivre et d’autres métaux. Pour déterminer ces sources de génération il est important d’identifier
ces particules
. III.3.2. Analyse des furanes :
La dégradation des matériaux cellulosiques constituant l’isolation solide des enroulements du
transformateur conduit à la formation des dérivées furaniques ; leur présence dans les huiles du
transformateur est un bon outil de diagnostic de l’état de l’isolation de ce dernier.
Les composés furaniques sont générés quand la cellulose est décomposée thermiquement, par conséquent
un contenu élevé de composés furaniques indique un haut degré de dégradation du papier isolant. L’analyse
de composés furaniques dans l’huile est effectuée par chromatographie liquide dans le laboratoire.
II.3.2. Analyse des gaz dissous dans l’huile
L’apparition de défauts d’origine thermique conduit à la dégradation de l’huile. Chaque type de défaut fait
cuire l’huile ou le papier d’une manière différente, produisant des quantités relatives de gaz dissous qui
caractérisent le défaut. Par conséquent, les analyses des gaz dissous permettent de suivre le comportement
du transformateur à travers des analyses par chromatographie en phase gazeuse, elles permettent de :
- Détecter la présence d’anomalies dans les transformateurs dès leur premier stade d’apparition et de
suivre leur évolution.
- D’avoir des hypothèses sur le type de défaut (arc, point chaud, décharge partielle, mauvaise
connexion d’un contact).
Cette technique de diagnostic est une des méthodes prédictives plus fiables et présente l’avantage de
pouvoir être effectuée sans laisser le transformateur hors service.
La technique est basée sur le fait que la quantité et la distribution relative de ces gaz dépend du type et de
la gravité de la détérioration et des efforts auxquels le transformateur à été soumis.

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