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CSTB Editions pour SODETEC GUYANE SARL le 14/04/2016 22:52

Secretariat - secretariat@sodetec-guyane.fr

Poutres et dalles

GUIDE EUROCODE
Poutres et dalles en béton armé
Poutres et dalles en béton armé
Calculs en environnement agressif.
en béton armé
Effort tranchant et bielles d’appuis.

D’après la norme EN 1992-1-1


(Eurocode 2, partie 1-1)

Avec la collection « Guides eurocodes », le CSTB offre aux professionnels du bâtiment des outils
pratiques relatifs aux méthodes de conception et de calcul figurant dans les normes Eurocodes.

L’objectif de cette collection, dirigée par le CSTB, est de présenter de manière synthétique de
nombreux points de conception-calcul pouvant présenter des difficultés d’application pratique, du
fait de leur nouveauté ou de leur relative complexité.

Pour tous les guides de la collection, avec ou sans recours aux calculs automatisés, les auteurs
présentent de manière pédagogique et concise le déroulement des phases de calcul traitées, en
citant systématiquement l’article, ou les articles, concerné(s) de l’eurocode. Cette méthode a pour but
d’éclairer le projeteur sur l’objectif et les choix essentiels en phase calcul, en délestant l’approche de
tout ce qui pourrait présenter des difficultés d’interprétation.

Le parti pris est de permettre, outre le recours éventuel à des logiciels ou des feuilles
de calculs Excel (téléchargement gratuit sur http://e-cahiers.cstb.fr), la possibilité d’un
calcul manuel utilisant des tableaux ou abaques. Dans certains cas, libre choix est
ainsi laissé au calculateur de recourir à la méthode qu’il juge la plus adaptée au cas particulier à
traiter et aux moyens dont il dispose.

Ce guide, élaboré par Jacques CORTADE, s’inscrit dans ce programme général. Il est destiné à permettre, 2 D’après l’Eurocode 2
pour les poutres et les dalles en béton armé, la vérification à l’état limite de service d’ouverture de
fissure. Il présente également la vérification des poutres vis-à-vis de l’effort tranchant. Des feuilles de
D’après l’eurocode
calcul complètent ce guide.
> Calculs en environnement agressif.
Les outils et méthodes de calcul proposés permettent de respecter les principes de dimensionnement
figurant dans la norme NF EN 1992-1-1 (Eurocode 2, partie 1-1).
Effort tranchant et bielles d’appuis.

SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 ) 0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r
Guide
Eurocode
D’après la norme NF EN 1992-1-1: 2005
(Eurocode 2, partie 1-1) et son Annexe Nationale

POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Calculs en environnement agressif.


Effort tranchant et bielles d'appuis.

Directeur de collection : Ménad CHENAF (CSTB)

Auteur : Jacques CORTADE



(Expert consultant)



POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Acteur public indépendant, au service de l’innovation dans le bâtiment, le Centre


Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) exerce quatre activités clés - recherche,
expertise, évaluation, diffusion des connaissances - qui lui permettent de répondre aux
objectifs du développement durable pour les produits de construction, les bâtiments
et leur intégration dans les quartiers et les villes. Le CSTB contribue de manière essen-
tielle à la qualité et à la sécurité de la construction durable grâce aux compétences de ses
850 collaborateurs, de ses filiales et de ses réseaux de partenaires nationaux, européens
et internationaux.

Avertissement
Le présent guide ne se substitue en aucun cas aux textes de références qu’ils soient régle-
mentaires, normatifs ou codificatifs.
Le CSTB décline toute responsabilité quant aux conséquences directes ou indirectes
de toute nature qui pourraient résulter de toute interprétation erronée du contenu du
présent guide.

Feuilles de calcul
Vous pouvez télécharger gratuitement les feuilles de calcul développées sous
Excel© sur le site : http://e-cahiers.cstb.fr/
Rubrique « téléchargement », puis « Eurocodes ».

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite
sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris), est illicite et constitue une
contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation
collective et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles
sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 - art. L 122-4 et L 122-5 et Code Pénal art. 425).
© CSTB août 2011 ISBN 978-2-86891-495-8

AVANT-PROPOS

AVANT-PROPOS
Les autorités publiques ont confié au CSTB l’organisation et la gestion
d’un programme d’accompagnement de la mise en œuvre de la directive
« produits de construction » (Directive 89/106 du 21 décembre 1988).
Ce programme d’accompagnement, appelé « Plan Europe » comporte
plusieurs volets, tous concourant à l’intégration des textes techniques
européens du domaine de la construction dans les usages français.

Le Plan Europe a été dirigé et organisé par le CSTB, en partenariat avec les
acteurs du bâtiment, partenariat formalisé par une convention en date du
1er juin 2004. Les partenaires concernés sont :
− le ministère de l’Équipement, des Transports, de l’Aménagement du

Territoire, du Tourisme et de la Mer ;
− le Secrétariat d’État au Logement ;

− la Fédération Française du Bâtiment (FFB) ;

− la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment

(CAPEB) ;
− l’Union Sociale pour l’Habitat (USH) ;

− la Fédération française des Promoteurs Constructeurs de France (FPC

France) ;
− le Comité professionnel de la Prévention et du Contrôle technique dans

la Construction (COPREC) ;
− l’Union Nationale des Syndicats Français d’Architectes (UNSFA) ;

− la Fédération des Professionnels de l’Ingénierie (SYNTEC-Ingénierie) ;

− la Chambre de l’Ingénierie et du Conseil de France (CICF) ;

− l’Association Française de Normalisation (AFNOR) ;

− le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB).

L’un des volets du Plan Europe est dédié spécifiquement aux Eurocodes.
Il vise à procurer aux acteurs de la construction, pour les ouvrages courants,
des outils pratiques consistant en des guides d’analyse commentés et
des programmes de calcul leur permettant d’appliquer les principes et
méthodes de dimensionnement proposés dans ces normes. Sont abordés
à ce titre tous les matériaux habituels de structure : acier, béton, bois et
maçonnerie vis-à-vis des actions normales, climatiques (vent, neige) ou
accidentelles (feu, séisme).
POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Ce guide attire l’attention de l’utilisateur sur le domaine d’application


couvert, forcément restreint par rapport à celui de l’Eurocode en question.
Le choix délibéré a été de traiter les cas les plus couramment rencontrés,
cette restriction s’accompagne d’une simplification de traitement.

Enfin, il est indispensable de souligner que les méthodes proposées dans


ce guide sont destinées à réaliser des calculs de structure, et que leur
utilisation suppose la connaissance des principes généraux de résistance
des matériaux et de la mécanique des structures. Cette connaissance
est indispensable pour effectuer les choix judicieux qui incombent au
calculateur et apprécier la pertinence des résultats obtenus dans le
contexte particulier de l’ouvrage qu’il dimensionne.
SOMMAIRE 1

SOMMAIRE
1. OBJET .............................................................................................................. 3
.
   
2. DOMAINE D’APPLICATION ........................................................................... 5

.
   
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF............................................... 7

.
   
3.1 Généralités ....................................................................................................... 7
.
   
3.2 Vérification des dalles ..................................................................................... 12
.
  
3.3 Vérification des poutres .................................................................................. 24
.
  
3.4 Calculs complets ............................................................................................. 31
.
  
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D'APPUIS ............................................. 33

.
  
4.1 Objet ................................................................................................................ 33
.
  
4.2 Domaine d'application ................................................................................... 34
.
  
4.3 Notations.......................................................................................................... 34
.
  
4.4 Principes et étapes de calcul .......................................................................... 35
.
  
4.5 Calcul de l'effort tranchant appliqué et de l'inclinaison des bielles ........... 35

.
  
4.6 Détermination des armatures d'effort tranchant .......................................... 39
.
  
4.7 Cas d'une reprise de coulage ........................................................................ 40
.
  
4.8 Ancrage des armatures longitudinales sur appui ......................................... 44
.
  
4.9 Bielles d'about ................................................................................................. 46
.
  
4.10 Dispositions constructives .............................................................................. 50
.
  
4.11 Processus de feraillage transversal avec ou sans reprise de coulage

sur un exemple ................................................................................................ 51
.
  
4.12 Feuille de calcul ExcelTM pour la détermination de

et des armatures transversales ....................................................................... 53
.
  
5. RÉFÉRENCES .................................................................................................. 55

.
  
1. OBJET 3

1. OBJET
Le présent Guide concerne les poutres et les dalles en béton armé. Il
s’inscrit dans le programme d’accompagnement de la « Directive Produits
de Construction » (DPC) et a pour objectif de faciliter l’application de la
norme NF EN 1992-1-1 [ 1 ] d’octobre 2005 « Eurocode 2 – Calcul des
structures en béton – Partie 1-1 : règles générales et règles pour les
bâtiments » et de son Annexe Nationale de mars 2007.

Les développements qui suivent dans le présent ouvrage se composent de


deux parties distinctes :
− la première (cf. chapitre 3) concerne les poutres et les dalles fléchies

en environnement agressif et présente la manière dont la norme
NF EN 1992-1-1 permet d’assurer la durabilité de ces éléments à l’état
limite de service de fissuration ;
− la seconde (cf. chapitre 4) est relative à la manière particulière dont la

norme NF EN 1992-1-1 introduit l’effort tranchant dans les poutres
en béton armé. Dans cette partie sont développées les conditions
d’application des vérifications proposées dans la norme.

Le chapitre 3 fournit à l’utilisateur des tableaux de dimensionnement ainsi


que deux programmes de calcul développés sous Excel™, permettant de
mener des vérifications exigées par la norme NF EN 1992-1-1 lorsque la
maîtrise de la fissuration est requise, ces vérifications pouvant se révéler
laborieuses dans leur application.

Le chapitre 4, quant à lui, fournit un programme de calcul développé sous


Excel™, permettant de calculer les armatures d’effort tranchant dans une
poutre et de conduire les vérifications aux appuis.
2. DOMAINE D’APPLICATION 5

2. DOMAINE D’APPLICATION
Le champ d’application est le même que celui de la norme
NF EN 1992-1-1. Il couvre les bétons des classes C12/15 à C90/105 et
les armatures dont l’acier présente une limite élastique comprise entre
400 et 600 MPa.

Trois programmes de calcul sont fournis en accompagnement de ce guide :


− programme de calcul permettant de vérifier si, dans une dalle, compte

tenu de l’agressivité de l’ambiance, le ferraillage calculé à l’ELU convient
à l’ELS, avec possibilité de le modifier pour satisfaire à l’ouverture de
fissures choisie ;
− programme de calcul permettant de vérifier si, dans une poutre à

deux lits d’armatures au maximum, compte tenu de l’agressivité de
l’ambiance, le ferraillage calculé à l’ELU convient à l’ELS, avec possibilité
d’adaptation ;
− programme de calcul des poutres à l’effort tranchant procédant au

calcul des armatures, à la vérification des bielles de compression et de
l’ancrage des armatures longitudinales sur appui.

Les notices d’utilisation de ces programmes sont données dans le présent


guide, à la fin de chacune des deux parties.
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 7

3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF


3.1 Généralités

3.1.1 Principes de vérification à l’état limite de service d’ouverture


de fissure, selon la norme NF EN 1992-1-1 et son Annexe Nationale
Selon la norme NF EN 1992-1-1, les sollicitations dans les structures sont
calculées suivant les méthodes de la résistance des matériaux. Il s’agit de
méthodes d’élasticité linéaire et linéaire avec redistribution pour les
structures continues. Pour les dalles, on peut utiliser l’intégration des
équations de Lagrange. Les « Recommandations professionnelles pour
l’application de la norme NF EN 1992-1-1 » dans la clause 5.6.1 (3)P Note
(page 8) [ 2 ] , fournissent une méthode d’application de cette dernière
méthode pour les panneaux de hourdis rectangulaires uniformément
chargés articulés ou non sur leur contour.

Les armatures sont calculées à l’État Limite Ultime.

Aux états limites de service le chapitre 7 de la norme NF EN 1992-1-1


définit un certain nombre de conditions complémentaires à respecter.

En premier lieu, il faut vérifier la contrainte limite de compression du béton


(cf. clauses 7.2 (1) et 7.2 (2) de la norme NF EN 1992-1-1), ce qui n’est en
pratique jamais dimensionnant pour une dalle (excepté pour les poutres-
dalles qui sont à vérifier comme des poutres).

Ensuite, il faut vérifier la contrainte de traction dans les armatures :


− clause 7.2 (5) de la norme NF EN 1992-1-1 et son Annexe Nationale :

« On peut considérer qu'un niveau de fissuration ou de déformation
inacceptable est évité si, sous la combinaison caractéristique de charges,
la contrainte de traction dans les armatures n'excède pas 0,8 fyk. Lorsque
la contrainte est provoquée par une déformation imposée, il convient
de limiter la contrainte de traction à fyk. » ;
− article 7.3 de la norme NF EN 1992-1-1 (Maîtrise de la fissuration) :

• en fonction des conditions d’environnement, il y a lieu de limiter
la largeur conventionnelle des fissures aux valeurs données
dans le tableau 7.1 NF de l’Annexe Nationale de la norme
NF EN 1992-1-1 ;
• pour les classes d’exposition X0 et XC1, en ce qui concerne les
bâtiments, les notes accompagnant ce tableau précisent que :
« Sauf demande spécifique des Documents Particuliers du Marché,
la maîtrise de la fissuration est supposée assurée par les dispositions
constructives minimales données ailleurs que dans l’article 7.3, le
calcul de wmax n’est alors pas requis ».
8 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Pour les classes d’exposition XC2, XC3 et XC4, « dans le cas des
bâtiments des catégories d’usage A à D (cf. norme NF EN 1991-1-1
[ 3 ] ), sauf demande spécifique des Documents Particuliers du
Marché, la maîtrise de la fissuration est supposée assurée par les
dispositions constructives minimales données ailleurs que dans
l’article 7.3, le calcul de wmax n’est alors pas requis » ;
• pour les dalles, il reste donc à vérifier que les ferraillages mis en
place permettent de limiter la largeur wk d’ouverture des fissures
à 0,20 mm (cf. tableau 7.1 NF de l’Annexe Nationale de la norme
NF EN 1992-1-1) pour les classes d’exposition XD1, XD2, XS1, XS2,
XS3 et en général XD3 (cf. note 5 du tableau) ;
• cependant les dalles font l’objet de la clause 7.3.3 (1) de la norme
NF EN 1992-1-1 :
« Dans le cas des dalles en béton armé ou précontraint dans les
bâtiments, sollicitées à la flexion sans traction axiale significative,
aucune disposition particulière n'est nécessaire pour la maîtrise de
la fissuration lorsque l'épaisseur totale de la dalle n'excède pas 200
mm et que les spécifications de 9.3 sont respectées ».

En résumé, pour les bâtiments de catégories d’usage A à D dans les classes


d’exposition XC 2 à 4, wk n’est pas à vérifier, aussi bien pour les dalles que
pour les poutres.

Pour tous les bâtiments quelle que soit la classe d’exposition, wk n’est pas
à vérifier pour les dalles avec h ≤ 0,20 m.

Pour tous les autres cas de bâtiments et pour les ouvrages de génie civil, wk
doit être vérifié pour les poutres ainsi que pour les dalles dans les classes
d’exposition XC 2 à 4, XD et XF.
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 9

Les dispositions de l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-1-1 sont


rappelées ci-dessous :

éléments en béton armé


éléments en béton
et élément en béton
précontraint avec armatures
précontraint sans armatures
classe d'exposition adhérentes
adhérentes
combinaison quasi- combinaison fréquente
permanente de charges de charges
X0, XC1, 0,40 mm (2) 0,20 mm (2)
XC2, XC3, XC4 0,30 mm (3)
0,20 mm (4)
XD1, XD2, XS1, XS2, XS3,
0,20 mm décompression (6)
XD3 (5)
Note 1 : L’attention est attirée sur le fait que wmax est une valeur conventionnelle servant pour le calcul.

Note 2 : Sauf demande spécifique des Documents Particuliers du Marché, la maîtrise de la fissuration est supposée assurée par
les dispositions constructives minimales données ailleurs que dans l’article 7.3, le calcul de wmax n’est alors pas requis.

Note 3 : Dans le cas des bâtiments des catégories d’usage A à D (voir NF EN 1991-1-1), sauf demande spécifique des
Documents Particuliers du Marché, la maîtrise de la fissuration est supposée assurée par les dispositions constructives
minimales données ailleurs que dans la clause 7.3, le calcul de wmax n’est alors pas requis.

Note 4 : Pour cette classe d’exposition, en outre, il convient de vérifier la décompression sous la combinaison quasi permanente
des charges.

Note 5 : Pour la classe XD3, en l’absence de dispositions particulières conformément à la clause 7.3.1 (7), ce sont ces valeurs
qui s’appliquent.

Note 6 : La décompression impose que le béton situé à moins de 25 mm des armatures de précontrainte adhérentes ou de leurs
gaines soit comprimé sous combinaison de charges spécifiée.

En l'absence d'exigences spécifiques (étanchéité à l'eau par exemple), on peut admettre que la limitation des ouvertures
calculées des fissures aux valeurs wmax du tableau 7.1 NF sera généralement satisfaisante du point de vue de l'aspect et de la
durabilité.
Pour les dalles et voiles de plus de 0,8 m d’épaisseur et pour les poutres en béton armé de plus de 2 m de hauteur, la maîtrise de
la fissuration est définie par les autres parties de la norme NF EN 1992 et à défaut par les Documents Particuliers du Marché.

Tableau 3.1 : Tableau 7.1 NF de l’Annexe Nationale, valeurs recommandées de wmax(1) (mm).
10 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

3.1.2 Maîtrise de la fissuration


Remarque

La combinaison d’actions sur laquelle est basée cette maîtrise de la fissura-


tion est la combinaison quasi-permanente, contrairement aux règles BAEL qui
basaient les limitations de contraintes en fissuration préjudiciable ou très pré-
judiciable sur une combinaison caractéristique.

Cette combinaison quasi permanente est :

(cf. article 6.5.3 de la norme NF EN 1990 [ 4 ] ), les valeurs de 2 sont données


dans l’annexe A1 de la norme NF EN 1990 au tableau A1.1 et valent 0,3 pour
les bâtiments de catégories A, B et G, 0,6 pour les catégories C, D et F et 0,8
pour la catégorie E.
Pour les ouvrages de Génie Civil, les Documents Particuliers du Marché
doivent définir les valeurs de 2.

Deux méthodes sont données dans la norme NF EN 1992-1-1 pour


procéder à la vérification de l’ouverture des fissures wk.
■ Méthode 1 – Sans calcul direct

Cette méthode est basée sur l’utilisation de tableaux donnés à l’article
7.3.3 de la norme NF EN 1992-1-1. Les éléments de structure à vérifier
doivent satisfaire aux hypothèses d’établissement des tableaux donnés
dans les notes les accompagnant :
« Notes :
− 1) Les valeurs du tableau sont basées sur les hypothèses suivantes :

c = 25 mm ; fct,eff = 2,9 Mpa ; hcr = 0,5 ; (h-d) = 0,1 h ; k1 = 0,8 ; k2 = 0,5 ;
kc = 0,4 ; k = 1,0 ; kt = 0,4 et k' = 1,0 ;
− 2) Sous les combinaisons d'actions appropriées ».

De plus, l’Annexe Nationale ajoute les commentaires suivants :
« Pour l’application en France de la norme européenne NF EN 1992-1-1,
il est précisé que :
− Les tableaux 7.2 N et 7.3 N ont été établis sur des hypothèses précisées

dans les notes afférentes, auxquelles il faut ajouter les hypothèses
complémentaires suivantes pour le tableau 7.3 N : h = 400 mm et un
seul lit d’armatures.
− Leur utilisation suppose également la présence d'un ferraillage minimal

déterminé par l'expression (7.1) dans laquelle la valeur de s est choisie
parmi les valeurs données soit par le tableau 7.2 N en fonction du
diamètre de barres utilisées, soit par le tableau 7.3 N en fonction de
l'espacement. Il est loisible d'effectuer une interpolation linéaire de ces
valeurs ».

Nous allons remplacer cette méthode, qui est compliquée, par les
méthodes données ci-après.
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 11

■ Méthode 2 – Avec calcul de l’ouverture des fissures



Le calcul de wk est donné dans l’article 7.3.4 de la norme NF EN 1992-1-
1 et consiste à vérifier la largeur de fissures provoquée par un ferraillage
donné. C’est par l’application de cette méthode, que la méthode simplifiée
ci-après a été mise au point. De plus, deux tableaux ExcelTM permettant
d’effectuer ce calcul sont joints. Leurs intitulés sont « Cont acier dalle »
pour le calcul des dalles et « Contrainte acier poutres2lits » pour les poutres
armées de un ou deux lits d’armatures longitudinales.

Les expressions donnant wk sont les suivantes : wk = sr,max (esm - ecm),


(cf. équation 7.8 de la norme NF EN 1992-1-1) ;
où :
− sr,max est l'espacement maximal des fissures ;

− esm est la déformation moyenne de l'armature de béton armé sous la

combinaison de charges considérée, incluant l'effet des déformations
imposées et en tenant compte de la participation du béton tendu. Seul
est pris en compte l'allongement relatif au-delà de l'état correspondant
à l'absence de déformation du béton au même niveau ;
− ecm est la déformation moyenne du béton entre les fissures.

Selon la clause 7.3.4 (2) de la norme NF EN 1992-1-1, esm - ecm peut être
calculé au moyen de l'expression :

(cf. équation 7.9 de la norme NF EN 1992-1-1) ;

et sr, max = k3c + k1k2k4  / p,eff , (cf. éq. 7.11 de la norme NF EN 1992-1-1) ;

ou si l’espacement des armatures > 5 (c + /2), sr,max = 1,3 (h - x),


(cf. éq. 7.14 de la norme NF EN 1992-1-1).

Pour les définitions, valeurs et commentaires de détail il faut se reporter


à l’article 7.3.4 de la norme NF EN 1992-1-1 et de son Annexe Nationale.

Remarque

En appliquant cette méthode, particulièrement pour les dalles, il est néces-


saire de tenir compte de la remarque de l’Annexe Nationale ci-dessous :
« Conformément à la figure 7.2 de la norme NF EN 1992-1-1, l'expression
(7.14) ne peut être appliquée que si elle donne une valeur sr,max supérieure
à celle de l'expression (7.11). Dans le cas contraire, l’expression (7.11) reste
applicable même si l’espacement des armatures est > 5(c + /2) ».
12 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

3.2 Vérification des dalles


Les méthodes ci-dessous sont établies pour des dalles d’épaisseur
allant de 20 à 30 cm, munies d’armatures à haute adhérence telles que
fyk = 500 MPa. Les autres hypothèses seront précisées dans chaque cas. Les
tableaux et graphiques correspondent à une dalle de 0,25 m d’épaisseur.

Pour le calcul des contraintes à l’ELS, il faut faire intervenir un coefficient


d’équivalence qui intègre la durée d’application des charges, donc une
partie du fluage. Pour ne pas avoir à faire dans chaque cas un calcul de
fluage suivant la norme NF EN 1992-1-1, la valeur préconisée par les
« Recommandations professionnelles » clauses 7.2 et 7.3, est coefficient
d’équivalence n = 15.

3.2.1 Classe d’exposition XC4


Ce cas est valable pour les dalles des bâtiments de classe E, F, G et J,
ainsi que, lorsque les DPM le demandent, pour les classes A à D, et pour
les dalles des ouvrages de génie civil de durée d’utilisation de projet de
cinquante ans (voir plus loin pour les dalles inférieures à 0,21 m).

Données :
− largeur maximum wk = 0,3 mm (cf. tableau 7.1NF de l’Annexe Nationale

de la norme NF EN 1992-1-1) ;
− béton (cf. Tableau NA.F.1. de la norme NF EN 206-1 [ 5 ] ) classe

assimilée à XF1 : béton C25/30 ;
− enrobage : bâtiments classe structurale de base S4, mais pour une dalle

une minoration de une classe est autorisée par le tableau 4.3NF de
l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-1-1 dernière ligne, donc
classe S3 au final, soit (cf. tableau 4.4N de l’Annexe Nationale de la
norme NF EN 1992-1-1) cmin = 25 mm ;
− cnom = cmin + Δcdev (cf. clause 4.4.1.3 (1)P de l’Annexe Nationale de la

norme NF EN 1992-1-1) ;
− en général Δcdev = 10 mm ;

− nous prendrons donc un enrobage cnom = 35 mm.

Une première démarche consiste à vérifier que le ferraillage trouvé à
l’ELU convient. Il est supposé donc que ce ferraillage a été déterminé
en espacement et en diamètre, dont sera déduit = As / bd. A partir de
r
ce ferraillage, la contrainte s dans l’armature est calculée à l’ELS quasi-
s
permanent et comparée à celle donnée dans le diagramme de la figure 3.1
ci-dessous en fonction de et  (une courbe pour chaque , dans les
r
r
r
dalles est généralement compris entre 0,1 et 0,9 %). Ce diagramme établi
pour une dalle de 0,25 m d’épaisseur, est applicable à toutes les dalles
de 0,21 à 0,30 d’épaisseur, les contraintes ne variant que de 1 à 2 MPa au
maximum (maximum pour  25).
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 13

Contrainte fonction du Φ par % d'acier ρ

Figure 3.1 : Classe d’exposition XC4. Contrainte maximale admise dans les armatures,
à l’ELS quasi-permanent.
14 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Si le ferraillage ELU ne convient pas, le tableau 3.2 ci-dessous permet,


en fonction du moment fléchissant, de choisir le ferraillage approprié. Il
donne les moments en service, sous combinaison quasi-permanente,
correspondant au diamètre et à l’espacement e indiqués, pour les trois
épaisseurs 0,21, 0,25 et 0,30 m. Pour les épaisseurs intermédiaires, il y a
lieu d’interpoler entre les deux tableaux encadrant la valeur de l’épaisseur
de calcul.

e (en m) = h = 0,21 m
0,10 14,37 28,09 42,82 61,67 85,65 114,13 184,03
0,12 10,44 23,11 34,45 48,83 67,52 89,91 146,03
0,14 7,95 17,75 28,91 40,32 55,32 73,50 119,51
0,16 6,25 14,13 25,11 34,28 46,60 61,50 100,10
0,18 5,09 11,43 21,50 29,93 40,09 52,73 85,21
0,20 4,17 9,49 17,91 26,57 35,15 45,88 73,84
0,22 3,47 7,96 15,13 24,05 31,41 40,65 64,80
0,24 2,99 6,78 12,99 21,20 28,37 36,37 57,57
e (en m) = h = 0,25 m
0,10 15,64 34,53 51,32 72,99 101,37 135,09 220,39
0,12 11,30 25,33 41,79 58,22 79,73 106,13 173,67
0,14 8,55 19,32 35,45 48,22 65,43 86,61 141,12
0,16 6,71 15,26 28,88 41,43 55,28 72,60 117,68
0,18 5,44 12,36 23,45 36,48 47,90 62,23 100,32
0,20 4,44 10,17 19,44 31,82 42,34 54,53 86,87
0,22 3,68 8,50 16,42 27,03 38,03 48,37 76,22
0,24 3,16 7,24 14,02 23,08 34,67 43,64 67,96
e (en m) = h = 0,30 m
0,10 16,80 37,73 62,21 86,71 119,30 159,37 260,59
0,12 12,05 27,38 51,34 69,75 94,44 124,83 204,14
0,14 9,10 20,81 39,51 58,55 77,69 101,99 165,40
0,16 7,12 16,35 31,27 50,90 66,31 85,70 138,04
0,18 5,75 13,16 25,29 41,69 57,93 73,96 117,53
0,20 4,68 10,83 20,86 34,49 51,85 65,11 101,70
0,22 3,88 9,03 17,55 29,07 44,91 58,47 89,84
0,24 3,31 7,68 14,94 24,83 38,36 53,08 80,17
 (mm) = 6 8 10 12 14 16 20

Tableau 3.2 – Classe d’exposition XC4. Moments de service (en kN.m)
(combinaison quasi-permanente).
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 15

Si les contraintes admissibles veulent être obtenues, le tableau 3.3 ci-


dessous donne celles qui provoquent une largeur d'ouverture de fissure
juste égale à 0,30 mm. Ces contraintes sont représentées dans le graphique
qui suit pour chaque diamètre en fonction de l'écartement e.

e (en m) = h = 0,21 m
0,10 324 366 364 377 395 414 449
0,12 281 358 348 354 369 386 421
0,14 248 319 338 338 349 364 397
0,16 222 288 333 326 333 345 376
0,18 202 261 319 318 320 330 357
0,20 184 240 294 312 310 317 341
0,22 168 221 272 309 303 307 327
0,24 157 205 254 296 297 298 315
e (en m) = h = 0,25 m
0,10 284 361 349 356 372 389 425
0,12 245 315 338 337 347 362 396
0,14 215 279 332 323 329 341 371
0,16 192 250 307 315 315 324 350
0,18 174 227 279 310 305 310 333
0,20 158 207 256 299 298 300 318
0,22 144 190 237 278 293 291 305
0,24 134 176 220 258 290 285 295
e (en m) = h = 0,30 m
0,10 245 316 338 337 348 364 397
0,12 210 273 332 322 327 338 368
0,14 184 241 296 313 311 319 344
0,16 164 215 266 309 301 304 325
0,18 148 194 241 283 294 293 309
0,20 134 177 220 259 291 285 295
0,22 122 162 203 239 276 280 285
0,24 113 150 188 222 256 276 276
 (mm) = 6 8 10 12 14 16 20

Tableau 3.3 : Classe d’exposition XC4 – Contrainte des armatures en MPa
pour une ouverture de fissure de 0,30 mm.
16 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Ce tableau fait apparaître des contraintes plus faibles pour les aciers de petit
diamètre. Cela vient du fait que la comparaison ne se fait pas à pourcentage
égal et que par ailleurs, l’expression (7.9) comporte un second membre
r
(≥ 0,6 s / Es) qui limite les contraintes pour des pourcentages d’aciers
s
faibles. Par exemple, pour une dalle de 0,25 et un diamètre  6 avec
e = 0,10 m, la première partie de l’expression (7.9) donne 439 MPa, au lieu
des deux cent quatre-vingt-quatre affichés.

Le graphique ci-après, donné à titre indicatif pour une dalle de 0,25, permet
de voir les discontinuités dues aux divers termes des expressions de wk.

Figure 3.2 : Classe d’exposition XC4 – Contrainte dans les armatures (MPa)
en fonction du diamètre et de l’espacement, pour une dalle de 0,25 m d’épaisseur.

3.2.2 Classe d’exposition XS1


Ce cas est valable pour les dalles de tous les bâtiments ainsi que pour
les ouvrages de génie civil, exposés aux embruns « situés au-delà de la
zone de classement XS3 et situés à moins d’un km de la côte, parfois plus,
jusqu’à 5 km, suivant la topographie particulière ». Il est aussi valable pour
les environnements XS2 et XD2 qui ont les mêmes bétons dans la norme
NF EN 206-1 et le même wk, mais sous réserve de l’enrobage qui dans ce
cas a 5 mm de plus.
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 17

Données :
− béton (cf. tableau NA.F.1. de la norme NF EN 206-1) classe identique à

XS2 : béton C30/37 ;
− enrobage : durée d’utilisation de projet de cinquante ans, classe

structurale de base S4, mais pour une dalle une minoration de une
classe est autorisée par le tableau 4.3NF dernière ligne (cf. Annexe
Nationale la norme NF EN 1992-1-1), donc classe S3, soit (cf. tableau
4.4N de l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-1-1) cmin = 30
mm ;
− cnom = cmin + Δcdev (cf. clause 4.4.1.3 (1)P de l’Annexe Nationale de la

norme NF EN 1992-1-1) ;
− en général Δcdev = 10 mm ;

− nous prendrons donc un enrobage cnom = 40 mm ;

− XS1 wk = 0,20 mm ;

− nous utiliserons la même procédure que pour XC4 : vérification du

ferraillage trouvé à l’ELU.

Contrainte fonction du Φ par % d'acier ρ

Figure 3.3 : Classe d’exposition XS1.


Contrainte maximale admise dans les armatures, à l’ELS quasi-permanent.
18 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Si le ferraillage ELU ne convient pas, les tableaux suivants permettent, en


fonction du moment, de choisir le ferraillage approprié. Ils donnent les
moments en service, sous combinaison quasi permanente, correspondant
au diamètre et à l’espacement indiqué, pour les trois épaisseurs 0,21, 0,25
et 0,30 m. Pour les épaisseurs intermédiaires, il y a lieu d’interpoler entre
les deux tableaux encadrant la valeur de l’épaisseur de calcul.
e (en m) = h = 0,21 m
0,10 9,12 19,79 31,00 42,61 57,52 74,97 118,13
0,12 6,67 14,65 25,90 34,74 46,24 60,19 94,95
0,14 5,10 11,28 20,81 29,46 38,68 49,84 78,33
0,16 4,02 8,99 16,74 25,67 33,20 42,45 66,19
0,18 3,25 7,30 13,65 21,98 29,24 36,97 57,03
0,20 2,66 6,06 11,40 18,48 26,25 32,79 50,07
0,22 2,22 5,06 9,65 15,69 23,69 29,49 44,48
0,24 1,90 4,33 8,28 13,53 20,54 26,94 39,97
e (en m) = h = 0,25 m
0,10 10,05 22,01 38,71 52,15 69,57 90,66 143,89
0,12 7,24 16,23 30,02 42,77 56,20 72,83 114,45
0,14 5,51 12,36 23,22 36,67 47,29 60,38 94,46
0,16 4,33 9,82 18,44 29,87 41,05 51,75 79,89
0,18 3,51 7,91 15,08 24,44 36,43 45,38 68,95
0,20 2,85 6,57 12,52 20,44 31,02 40,38 60,66
0,22 2,37 5,50 10,54 17,25 26,32 36,61 54,04
0,24 2,05 4,65 9,01 14,83 22,73 32,53 48,69
e (en m) = h = 0,30 m
0,10 10,89 24,22 45,09 64,02 84,61 109,33 173,49
0,12 7,82 17,69 33,19 53,48 68,74 87,89 137,93
0,14 5,92 13,46 25,37 41,24 58,48 73,59 113,44
0,16 4,60 10,59 20,16 32,92 50,07 63,51 96,06
0,18 3,73 8,51 16,35 26,85 40,92 56,12 83,05
0,20 3,01 7,02 13,47 22,18 34,21 49,00 73,25
0,22 2,52 5,84 11,36 18,83 28,86 41,73 65,75
0,24 2,16 4,97 9,66 16,00 24,81 35,79 59,73
 (mm) = 6 8 10 12 14 16 20

Tableau 3.4 – Classe d’exposition XS1.
Moments de service (en kN.m) (combinaison quasi-permanente).
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 19

Le tableau ci-dessous donne les valeurs des contraintes dans les armatures
qui provoquent une largeur d’ouverture de fissure juste égale à 0,20 mm.
e (en m) = h = 0,21 m
0,10 212 266 272 269 274 281 298
0,12 185 234 270 260 261 267 283
0,14 164 209 251 255 252 255 269
0,16 147 189 229 252 245 246 257
0,18 133 172 209 241 241 239 247
0,20 121 158 193 224 239 234 239
0,22 111 145 179 208 236 230 232
0,24 103 135 167 195 222 228 226
e (en m) = h = 0,25 m
0,10 187 236 270 261 262 268 285
0,12 161 207 249 254 251 255 268
0,14 142 183 223 252 244 244 255
0,16 127 165 201 233 240 237 244
0,18 115 149 184 213 238 232 235
0,20 104 137 169 197 224 228 228
0,22 95 126 156 182 208 226 222
0,24 89 116 145 170 195 218 217
e (en m) = h = 0,30 m
0,10 162 207 250 254 252 255 270
0,12 139 180 219 252 243 243 254
0,14 122 159 194 225 239 235 241
0,16 108 142 175 204 232 230 231
0,18 98 128 159 186 212 227 223
0,20 88 117 145 170 196 219 217
0,22 81 107 134 158 181 204 213
0,24 75 99 124 146 169 190 210
 (mm) = 6 8 10 12 14 16 20

Tableau 3.5 : Classe d’exposition XS1.
Contrainte des armatures en MPa pour une ouverture de fissure de 0,20 mm.
20 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

3.2.3 Classe d’exposition XS3


Ce cas est valable pour les dalles de tous les bâtiments ainsi que pour les
ouvrages de génie civil, « en zone de marnage ou exposés aux embruns
lorsqu’ils sont situés à moins de 100 m de la côte, parfois plus, jusqu’à
500 m, suivant la topographie particulière. » Ce cas est aussi valable pour
la classe XD3.

Données :
− béton (cf. tableau NA.F.1 de la norme NF EN 206-1) : béton C35/45 ;

− enrobage : bâtiments classe structurale de base S4, mais pour une dalle

une minoration de 1 classe est autorisée par le tableau 4.3NF dernière
ligne (cf. Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-1-1), donc classe 3,
soit (cf. tableau 4.4N de l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-
1-1) cmin = 45 mm ;
− cnom = cmin + Δcdev (cf. clause 4.4.1.3 (1)P) de l’Annexe Nationale de la

norme NF EN 1992-1-1) ;
− en général Δcdev = 10 mm ;

− l’enrobage est alors de cnom = 55 mm, mais l’Annexe Nationale

déconseille les enrobages supérieurs à 50 mm et préconise (cf.
clause 4.4.1.3 (3) de l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-1-1)
d’avoir un contrôle de qualité adéquat pour garantir un Δcdev de 5 mm,
ce qui donne cnom = 50 mm ;
− XS3 : wk = 0,2 mm ;

− nous utiliserons la même procédure que pour XC4 : vérification du

ferraillage trouvé à l’ELU.

Contrainte fonction du Φ par % d'acier ρ

Figure 3.4 : Classe d’exposition XS3.


Contrainte maximale admise dans les armatures, à l’ELS quasi-permanent.
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 21

Si le ferraillage ELU ne convient pas, les tableaux suivants permettent, en


fonction du moment, de choisir le ferraillage approprié. Ils donnent les
moments en service, sous combinaison quasi permanente, correspondant
au diamètre et à l’espacement indiqué, pour les trois épaisseurs 0,21, 0,25
et 0,30 m. Pour les épaisseurs intermédiaires, il y a lieu d’interpoler entre
les deux tableaux encadrant la valeur de l’épaisseur de calcul.
e (en m) = h = 0,21 m
0,10 8,35 17,92 29,23 39,40 52,57 67,74 105,33
0,12 6,08 13,31 24,16 32,49 42,72 54,73 85,09
0,14 4,67 10,27 18,86 27,89 36,01 45,82 70,61
0,16 3,69 8,20 15,20 24,11 31,17 39,33 60,30
0,18 3,01 6,69 12,42 19,97 27,68 34,54 52,13
0,20 2,46 5,53 10,40 16,76 24,96 30,77 45,94
0,22 2,07 4,68 8,84 14,26 21,50 27,92 41,15
0,24 1,77 3,97 7,57 12,28 18,61 25,62 37,13
e (en m) = h = 0,25 m
0,10 9,29 20,28 36,99 49,44 65,16 83,92 130,87
0,12 6,75 14,96 27,56 41,03 53,04 67,90 105,05
0,14 5,13 11,48 21,34 34,22 45,19 56,96 87,28
0,16 4,05 9,10 17,07 27,48 39,56 49,02 74,37
0,18 3,27 7,36 13,92 22,53 34,10 43,37 64,43
0,20 2,69 6,10 11,60 18,80 28,49 38,94 56,92
0,22 2,23 5,14 9,75 16,01 24,35 34,69 51,16
0,24 1,91 4,38 8,38 13,74 21,00 29,99 46,32
e (en m) = h = 0,30 m
0,10 10,19 22,68 41,85 62,32 80,73 103,05 160,48
0,12 7,34 16,60 30,95 49,64 66,40 83,83 128,89
0,14 5,59 12,59 23,83 38,48 56,98 70,79 106,78
0,16 4,37 9,94 18,90 30,64 46,54 61,63 91,16
0,18 3,51 8,04 15,29 25,05 38,30 54,48 79,51
0,20 2,86 6,62 12,66 20,89 31,96 45,67 70,78
0,22 2,39 5,56 10,65 17,60 27,05 38,81 63,84
0,24 2,04 4,72 9,12 15,03 23,22 33,40 58,29
 (mm) = 6 8 10 12 14 16 20

Tableau 3.6 – Classe d’exposition XS3.
Moments de service (en kN.m) (combinaison quasi-permanente).
22 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Le tableau ci-dessous donne les valeurs des contraintes dans les armatures
qui provoquent une largeur d’ouverture de fissure juste égale à 0,20 mm.
e (en m) = h = 0,21 m
0,10 207 257 274 266 268 272 285
0,12 180 227 269 260 258 260 272
0,14 160 203 243 258 251 251 260
0,16 144 184 222 253 246 244 251
0,18 131 168 203 234 244 239 242
0,20 119 154 188 217 243 235 235
0,22 110 143 175 202 229 233 230
0,24 102 132 163 189 215 232 225
e (en m) = h = 0,25 m
0,10 182 229 272 261 259 262 274
0,12 158 201 241 257 250 251 260
0,14 139 179 216 248 246 243 249
0,16 125 161 196 226 244 237 240
0,18 113 146 179 207 235 234 232
0,20 103 134 165 191 217 232 226
0,22 94 124 152 178 203 226 222
0,24 87 115 142 166 190 212 218
0,26 81 107 133 156 178 199 216
e (en m) = h = 0,30 m
0,10 158 202 242 258 251 251 261
0,12 136 176 213 244 245 242 248
0,14 120 155 190 219 243 236 237
0,16 107 139 171 198 225 233 229
0,18 96 126 155 181 207 230 223
0,20 87 115 142 167 191 213 219
0,22 80 106 131 154 177 198 216
0,24 74 98 122 143 165 185 214
 (mm) = 6 8 10 12 14 16 20

Tableau 3.7 : Classe d’exposition XS3.
Contrainte des armatures en MPa pour une ouverture de fissure de 0,20 mm.
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 23

3.2.4 Adaptations
Les valeurs des contraintes peuvent être modifiées, comme suit, pour
permettre de s’adapter à des valeurs différentes de l’enrobage (cnom), de la
qualité du béton (fck ≤ 50 MPa).
cnom : toutes les autres données des tableaux étant inchangées, une
variation de ce paramètre peut être nécessaire, ne serait-ce que pour
pouvoir faire varier Δcdev entre 0 et 10 mm. Les moments en service des
tableaux 3.2 à 3.4 peuvent être adaptés de la façon suivante :
− classes XC4 et XS1 :

• pour cnom = cnom tableau - 5 mm : augmentation des moments des
tableaux correspondants de 3 % ;
• pour cnom = cnom tableau - 10 mm : augmentation des moments des
tableaux correspondants de 7 % ;
− classe XS3 :

• il n’est possible de diminuer que de 5 mm par rapport au cnom des
tableaux ;
• pour cnom = cnom tableau - 5 mm : augmentation des moments des
tableaux correspondants de 3 %.
Si la valeur de la contrainte admissible est recherchée, on procèdera comme
suit : pour un diamètre donné d’armature, les valeurs des contraintes
pour des valeurs de cnom plus petits variant très peu (quelques MPa pour
une diminution de cnom de 10 mm et supérieures à celle obtenue pour la
valeur la plus élevée de cnom), la valeur correspondant à cnom le plus élevé
sera retenue dans cette méthode simplifiée. Si toutefois un léger gain est
recherché, il est possible d’augmenter pour une diminution de cnom de la
s
façon suivante : = t + (ct - c), où c est l’enrobage retenu et ct celui du
s
s
tableau en mm, la contrainte recherchée et t celle lue dans le tableau
s
s
en MPa.
fck : lorsque on augmente d’une seule classe, par exemple si on passe de
C30/37 à C35/45 pour la classe d’exposition XS1, les variations n’intéressent
que les moments fléchissant et les contraintes qui sont calculées avec la
partie 1 de l’expression (7.9) par l’intermédiaire de fct,eff et, par ailleurs,
les différences obtenues sont faibles. On conservera donc les valeurs des
tableaux précédents.
En revanche si on augmente de deux classes, par exemple si on passe de
C30/37 à C40/50 pour la classe d’exposition XS1, on peut alors gagner
sur l’enrobage (cf. tableau 4.3NF de l’Annexe Nationale de la norme
NF EN 1992-1-1), dans l’exemple XS1 on passe de cmin = 30 mm à 25 mm.
Pour les moments fléchissant en service des tableaux 3.2, 3.4 et 3.6 et pour
les diamètres inférieurs à 12 mm, le moment fléchissant peut être majoré
de 3 % et, à partir de 12, on peut majorer au minimum de 4 %. Si un
gain supérieur est nécessaire il faudra utiliser le tableau des contraintes
ci-dessous (cf. tableau 3.8) ou, de préférence, passer par le calcul complet
selon l’article 7.3.4 de la norme NF EN 1992-1-1.
24 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Pour les contraintes, la majoration de deux classes de fck n’a une influence
notable que pour les diamètres supérieurs à 10 mm et les espacements
indiqués dans le tableau. Dans ce cas on majorera les contraintes des
tableaux 3.3, 3.5 et 3.7 de :

 = (mm) XC4 XS1 XS3


maj. maj. maj.
espacement espacement espacement
contrainte contrainte contrainte
12 de 0,10 à 0,18 + 20 MPa de 0,10 à 0,12 + 18 MPa de 0,10 à 0,12 + 17 MPa
14 de 0,10 à 0,22 + 20 MPa de 0,10 à 0,16 + 16 MPa de 0,10 à 0,16 + 14 MPa
16 de 0,10 à 0,28 + 20 MPa de 0,10 à 0,20 + 14 MPa de 0,10 à 0,20 + 13 MPa
20 de 0,10 à 0,40 + 16 MPa de 0,10 à 0,20 + 13 MPa de 0,10 à 0,20 + 11 MPa

Tableau 3.8 : influence de fck sur les contraintes dans les armatures.

Pour les autres diamètres et les autres espacements on conserve les valeurs
des tableaux 3.3, 3.5 et 3.7.

3.3 Vérification des poutres


3.3.1 Remarques préliminaires
En génie civil courant et en bâtiment, pour lesquels la méthode simplifiée
ci-après est conçue, les poutres courantes ont des hauteurs allant de 0,40 à
1,20 m. Pour les hauteurs inférieures à 0,30 m la méthode prévue pour les
dalles pourra être utilisée, en multipliant les moments fléchissant lus dans
les tableaux 3.2, 3.4 et 3.6 par la largeur b de la poutre.
Deux types de poutres sont rencontrés. Le premier type correspond à un
pourcentage faible d’acier (compris entre le pourcentage minimal donné
dans la clause 9.2.1.1 (1) de la norme NF EN 1992-1-1, et 0,9 %) qui sont
souvent des poutres de bâtiment peu chargées, et dont l’équarrissage
est donné par des considérations pratiques (poutres dans le plan d’un
voile) ou architecturales. Ce sont ces poutres qui pourront poser le plus
de problèmes de durabilité. Le second type correspond aux poutres plus
fortement ferraillées qui poseront, en général, moins de problèmes.
À titre d’ordre de grandeur le tableau suivant donne des exemples de
ferraillage de poutres.

Pourcentage = As / bd
r
poutres d = 0,9 h 0,6 % 1% 3%
20  50 45 5,4 cm² 5 HA 12 9 cm² 6 HA 14 27 cm² 6 HA 25 Ou
40  50 45 10,8 7 HA 14 18cm² 6 HA 20 54 7 HA 32 11 HA 25
20  80 72 8,64 6 HA 14 14,4 5 HA 20 43,2 9 HA 25
40  80 72 17,28 6 HA 20 28,8 6 HA 25 86,4 7 HA 40 11 HA 32
20  120 110 13,2 7 HA 16 22 7 HA 20 66 14 HA 25 9 HA 32
40  120 110 26,4 8 HA 20 44 9 HA 25 132 17 HA 32 11 HA 40
Tableau 3.9 : Exemples de ferraillage des poutres.
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 25

Considérons une poutre ferraillée au pourcentage minimum en classe


d’exposition XC4 avec un béton C25/30 soit min = 0,135 %, un enrobage

r
des armatures longitudinales de 35 mm et un cadre HA6 ce qui donne c =
42 mm, et avec des barres longitudinales de 10 mm, d = 45,2 cm pour une
poutre avec h = 50 cm. Si b = 20 cm, cela donne As = 1,22 cm² soit 2 HA10.
Dans les bâtiments pour lesquels le rapport Q/G est voisin de 0,4 (G charge
permanente et Q charge d’exploitation), le moment fléchissant à l’ELU est
proportionnel à 1,35 G + 1,5 Q soit 1,95 G. A l’ELS, le moment fléchissant
est proportionnel à G + 2 Q (combinaison quasi-permanente).
Or, 2 vaut 0,3 pour les bâtiments de catégorie A, B et G, 0,6 pour les
catégories C et D et 0,8 pour la catégorie F (cf. tableau A 1.1 de la norme
NF EN 1990).
Catégories A, B et G, ELS proportionnel à 1,12 G soit :
ELS/ELU = 1,12 / 1,95 = 0,574 ;
par conséquent comme fyd = fyk / 1,15 = 435 MPa cela donne à l’ELS
sd
= 250 MPa.
s
Catégories C et D, ELS proportionnel à 1,24 G soit :
ELS/ELU = 1,24 / 1,95 = 0,636 ;
par conséquent comme fyd = fyk / 1,15 = 435 MPa cela donne à l’ELS
sd
= 277 MPa.
s
Catégorie F, ELS proportionnel à 1,32 G soit :
ELS/ELU = 1,32 / 1,95 = 0,677 ;
par conséquent comme fyd = fyk / 1,15 = 435 MPa cela donne à l’ELS
sd
= 294 MPa.
s
Lorsque dans les tableaux qui suivent, les valeurs de trouvés en fonction
s
de et  sont supérieures à ces valeurs, il n’y aura pas lieu de faire de
r
vérification complémentaire.

3.3.2 Méthode simplifiée


Le calcul de départ se fait à l’ELU et donne la section d’armatures As. On en
déduit = As / bd, puis la contrainte à l’ELS est calculée suivant ce qui a
r
s
été dit pour les dalles. Elle est comparée aux contraintes affichées dans les
tableaux ou les abaques en fonction de .
r
Si elle est supérieure, la valeur de As trouvée à l’ELU convient, dans le cas
contraire on calcule la nouvelle aire d’aciers As1 à mettre en place avec la
valeur de la contrainte trouvée dans les tableaux ou sur les abaques.
■ Classe d’exposition XC4

Comme il a été dit dans les remarques préliminaires, la plupart du temps
le ferraillage calculé à l’ELU suffit pour assurer une largeur de fissures de
0,30 mm, donc une durabilité convenable.
Toutefois on trouvera ci-dessous les diagrammes de fonction de et
s
r
. Ils ont été établis pour des poutres en té de h = 0,50 m et sont aussi
26 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

valables pour des poutres de 0,40 et du côté de la sécurité pour des


poutres de hauteur supérieure. Ils sont aussi utilisables pour des poutres
rectangulaires, la différence étant minime, du côté de la sécurité. La largeur
de la poutre est de 0,20 m, ce qui place les poutres plus larges en sécurité.

< 1 % - Poutre en té, pour ces faibles pourcentages le diamètre est limité
r
à 20 mm.

Pour un lit d’armatures longitudinales :

 cadre = 6 mm  cadre = 8 mm  cadre = 10 mm


 longitud. 6 8 10 12 14 16 20
0,15 % 375 305 255 220 190 170 135
0,20 % 390 355 315 275 242 215 180
0,30 % 415 370 335 310 290 275 245
0,40 % 434 390 360 335 310 290 260
% 0,50 % 434 415 380 355 335 315 280
0,60 % 434 434 405 380 355 335 305
0,70 % 434 434 420 395 375 355 325
0,80 % 434 434 434 415 395 375 340
0,90 % 434 434 434 430 410 390 360

Tableau 3.10 : Classe d’exposition XC4.


Contrainte des armatures en MPa, pour un lit d’armatures.

Pour deux lits d’armatures longitudinales :

 cadre = 6 mm  cadre = 8 mm  cadre = 10 mm


 longitud. 6 8 10 12 14 16 20
0,10 % 285 223 181 144 122 105 85
0,20 % 400 358 307 251 217 192 160
0,30 % 417 372 337 307 287 266 225
0,40 % 434 393 357 321 299 280 252
% 0,50 % 434 412 376 338 316 296 266
0,60 % 434 429 393 356 333 312 281
0,70 % 434 434 409 372 350 328 296
0,80 % 434 434 423 387 365 343 311
0,90 % 434 434 434 401 379 357 325

Tableau 3.11 : Classe d’exposition XC4.


Contrainte des armatures en MPa, pour deux lits d’armatures.
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 27

Les valeurs de ces deux tableaux pourront être utilisées quel que soit le
diamètre effectif du cadre.

1%≤ ≤ 3 %, diamètre minimum 12 mm.


r
Figure 3.5 : Classe d’exposition XC4.
Contrainte maximale admise dans les armatures, à l’ELS quasi-permanent.

Ces valeurs calculées avec un diamètre de cadre de 10 mm sont utilisables


quel que soit ce diamètre. Elles sont valables pour un seul lit d’armatures.
Dans le cas de deux lits, les valeurs trouvées ci-dessus seront multipliées
par 0,95.
■ Classe d’exposition XS1

Les données sont : wk= 0,2 mm, fck= 30 MPa, cnom = 40 mm.
Les problèmes se posent principalement pour les faibles pourcentages.
Comme pour XC4 les calculs sont faits avec une poutre en té de 20  50
et seront valables pour les poutres de toute largeur et de hauteur jusqu’à
1,00 m.

< 1 % – Poutre en té, diamètre limité à 20 mm.


r
28 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Pour un lit d’armatures longitudinales :

 cadre = 6 mm  cadre = 8 mm  cadre = 10 mm


 longitud. 6 8 10 12 14 16 20
0,15 % 240 195 165 140 120 110 90
0,20 % 285 235 200 175 155 140 115
0,30 % 310 285 265 235 215 195 165
0,40 % 315 290 270 250 235 220 205
% 0,50 % 320 295 275 255 245 230 210
0,60 % 330 305 285 265 250 240 220
0,70 % 335 310 295 275 260 250 225
0,80 % 340 320 300 285 270 255 235
0,90 % 345 325 310 290 280 265 245

Tableau 3.12 : Classe d’exposition XS1.


Contrainte des armatures en MPa, pour un lit d’armatures.

Pour deux lits d’armatures longitudinales :

 cadre = 6 mm  cadre = 8 mm  cadre = 10 mm


 longitud. 6 8 10 12 14 16 20
0,15 % 243 199 165 140 124 111 92
0,20 % 287 239 202 176 158 142 119
0,30 % 314 287 266 239 217 197 169
0,40 % 317 291 270 251 237 224 205
% 0,50 % 323 298 278 259 245 231 211
0,60 % 330 307 287 268 254 240 220
0,70 % 335 314 296 278 264 250 229
0,80 % 340 321 304 286 273 259 239
0,90 % 345 327 311 293 281 267 247

Tableau 3.13 : Classe d’exposition XS1.


Contrainte des armatures en MPa, pour deux lits d’armatures.

Ces tableaux peuvent être utilisés quel que soit le diamètre effectif du
cadre.

1%≤ ≤ 3 %, diamètre minimum 12 mm.


r
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 29

Figure 3.6 : Classe d’exposition XS1.


Contrainte maximale admise dans les armatures, à l’ELS quasi-permanent.

Ces valeurs sont utilisables quel que soit le diamètre de cadre. Elles sont
valables pour un seul lit d’armatures, dans le cas de deux lits, les valeurs
trouvées ci-dessus seront multipliées par 0,95.
On voit que les problèmes de largeur de fissures ne se poseront, pour ces
pourcentages plus importants, qu’à partir de diamètres > 20 mm.
■ Classe d’exposition XS3

Les données sont : wk= 0,2 mm, fck= 35 MPa, cnom = 50 mm.
Les problèmes se posent principalement pour les faibles pourcentages.
Comme pour XC4 les calculs sont faits avec une poutre en té de 20  50
et seront valables pour les poutres de toute largeur et de hauteur jusqu’à
1,00 m.
< 1 % – Poutre en té, le diamètre est limité à 20 mm.
r
30 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Pour un lit d’armatures longitudinales :

 cadre = 6 mm  cadre = 8 mm  cadre = 10 mm


 longitud. 6 8 10 12 14 16 20
0,17 % 235 200 170 145 130 115 95
0,20 % 265 225 195 170 155 135 115
0,30 % 315 290 260 230 210 190 165
0,40 % 315 290 270 250 240 225 205
% 0,50 % 315 295 275 255 245 230 210
0,60 % 320 300 280 265 250 235 220
0,70 % 325 305 285 270 260 245 225
0,80 % 325 310 295 280 265 250 235
0,90 % 330 315 300 285 270 260 240

Tableau 3.14 : Classe d’exposition XS3.


Contrainte des armatures en MPa, pour un lit d’armatures.

Pour deux lits d’armatures longitudinales :

 cadre = 6 mm  cadre = 8 mm  cadre = 10 mm


 longitud. 6 8 10 12 14 16 20
0,15 % 154 124 103 89 78 69 56
0,20 % 249 209 179 157 140 126 105
0,30 % 312 269 237 210 190 172 146
0,40 % 315 290 270 253 231 211 182
% 0,50 % 315 291 272 255 241 228 210
0,60 % 317 295 276 259 245 232 213
0,70 % 320 299 280 264 250 237 218
0,80 % 323 303 285 269 256 242 223
0,90 % 326 307 290 274 261 248 229

Tableau 3.15 : Classe d’exposition XS3.


Contrainte des armatures en MPa, pour deux lits d’armatures.

1%≤ ≤ 3 %, diamètre minimum 12 mm.


r
3. CALCULS EN ENVIRONNEMENT AGRESSIF 31

Figure 3.7 : Classe d’exposition XS3.


Contrainte maximale admise dans les armatures, à l’ELS quasi-permanent.

Ces valeurs sont utilisables quel que soit le diamètre de cadre. Elles sont
valables pour un seul lit d’armatures, dans le cas de deux lits, les valeurs
trouvées ci-dessus seront multipliées par 0,95.
■ Adaptations

Ces tableaux sont valables pour des poutres rectangulaires et en té
quelle que soit la valeur de cnom, dans la limite des variations autorisées
par à la section 4 de la norme NF EN 1992-1-1, fck dans la limite des
variations autorisées par la norme NF EN 206-1 et le chapitre 4 de la
norme NF EN 1992-1-1.
Les poutres relevant de cette méthode simplifiée vont de h = 0,40 m
à h = 1,00 m. Toutefois pour des hauteurs supérieures, la méthode
développée place en sécurité.

3.4 Calculs complets


Deux tableaux ExcelTM sont joints au présent guide.

3.4.1 « Cont acier dalle.xls », pour le calcul des dalles


Il permet en entrant le Moment à l’ELS en combinaison quasi permanente
en kNm de calculer si le ferraillage ELU convient. S’il ne convient pas, il
permet d’entrer par tâtonnement un nouveau ferraillage qui puisse garantir
l’ouverture des fissures recherchée.
Pour cela, il faut entrer le fck du béton qui doit être conforme à la norme
NF EN 206-1 et à la section 4 de la norme NF EN 1992-1-1, puis le fyk
des aciers, l’ouverture des fissures wk conforme au tableau 7.1NF de
l’Annexe Nationale de la norme NF EN 1992-1-1 en fonction de la classe
32 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

d’exposition, la hauteur h de la dalle et l’enrobage cnom des aciers conforme


à la section 3 de la norme NF EN 1992-1-1.
Enfin on entre le ferraillage trouvé à l’ELU. S’il ne convient pas, dans la
colonne de droite, on entre un ferraillage jusqu’à obtenir une contrainte
admissible.

3.4.2 « Contrainte acier poutres2lits.xls », pour le calcul des poutres


Les entrées sont :
− le moment calculé à l’ELS (combinaison quasi permanente) en kNm ;

− les données de coffrage ;

− les données de durabilité, enrobage des cadres cnom et ouverture de

fissures comme il a été dit pour les dalles ;
− la qualité du béton choisi fck ;

− les aciers fyk, puis le ferraillage obtenu à l’ELU soit  des aciers du

premier lit et nombre, et s’ils existent,  des aciers du deuxième lit et
nombre que l’on mettra tous deux à zéro s’il n’y a pas de deuxième lit.

Cette feuille de calcul comporte trois colonnes permettant d’essayer


plusieurs combinaisons pour choisir la combinaison la plus adaptée ou
pour chercher un ferraillage donnant une contrainte admissible en fonction
du wk.

Les résultats en bleu indiquent les contraintes maximales admises par le


ferraillage choisi pour satisfaire la largeur maximale wk et les contraintes
effectives des aciers sous l’effet du moment fléchissant à l’ELS. Si celles-ci
sont supérieures aux premières, il sera loisible par tâtonnement dans les
deux colonnes de droite de trouver un ferraillage adéquat en jouant sur les
paramètres d’entrée.
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 33

4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS


4.1 Objet
La méthode proposée dans ce qui suit permet le dimensionnement des
poutres en béton armé soumises à l’effort tranchant, conformément aux
prescriptions du chapitre 6 de la norme NF EN 1992-1-1 qui traite de l’effort
tranchant. La norme traite, après les procédures générales de vérification
(cf. article 6.2.1 de la norme NF EN 1992-1-1), les cas pour lesquels aucune
armature d’effort tranchant n’est requise (cf. article 6.2.2 de la norme
NF EN 1992-1-1), puis ceux pour lesquels des armatures d’effort tranchant
sont requises.

L’approche proposée dans la norme impose la vérification de la


compression dans les bielles de béton induite par l’effort tranchant. Elle
permet la détermination des armatures d’âme disposées de manière à
équilibrer les efforts de traction générés par l’effort tranchant. La méthode
décrite a la particularité de permettre le calcul de l’angle  d’inclinaison
des bielles (entre 21,8° et 45°) optimisant les armatures d’âme à mettre
en œuvre pour équilibrer l’effort tranchant. La méthode traite également
l’ancrage des armatures longitudinales, l’équilibre des bielles d’about et les
dispositions constructives. L’article 6.2.4 de la norme NF EN 1992-1-1 traite
du cisaillement entre âme et nervure des poutres en té (non repris dans
ce guide) et des dispositions à prendre en cas de reprise de bétonnage
(cf. article 6.2.5 de la norme NF EN 1992-1-1) qui sont explicitées ci après
au paragraphe 4.7.

Le modèle retenu pour la poutre en béton armé est celui du treillis de


Ritter-Mörch, dont les membrures sont constituées du béton comprimé et
des armatures longitudinales tendues, les diagonales des bielles de béton
comprimées et les montants des armatures d’effort tranchant.
34 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

4.2 Domaine d’application


La méthode proposée s’applique dans les limites suivantes :
− poutres sollicitées en flexion simple, sous des charges uniformément

réparties, triangulaires ou ponctuelles (ni effort normal de compression
ni effort normal de traction) ;
− bétons de classes de résistance C20/25 à C50/60 ;

− armatures d’effort tranchant perpendiculaires à la fibre moyenne de la

poutre (c'est-à-dire a = 90° dans les expressions correspondantes de la
norme NF EN1992-1-1) ;
− poutres rectangulaires ou en té de hauteur constante respectant les

conditions de l’article 7.4.2 de la norme NF EN 1992-1-1, ce qui permet
de se dispenser du calcul de la flèche (cf. Tableau 7.4 de l’Annexe
Nationale de la norme NF EN1992-1-1) :
• poutre sur appui simple : 14 ≤ l / d ≤ 20 ;
• travée de rive d’une poutre continue : 18 ≤ l / d ≤ 26 ;
• travée intermédiaire d’une poutre continue : 20 ≤ l / d ≤ 30 ;
− poutre en té avec reprise de bétonnage.

4.3 Notations
Les notations utilisées sont les suivantes :
− VRd,c : effort tranchant résistant de calcul de l’élément en l’absence

d’armatures d’effort tranchant ;
− VRd,s : effort tranchant de calcul pouvant être repris par les armatures

d’effort tranchant travaillant à la limite d’élasticité ;
− VRd,max : valeur de calcul de l’effort tranchant maximal pouvant être repris

par les bielles de béton avant écrasement ;
− fck est la résistance caractéristique du béton mesurée sur cylindre

à vingt-huit jours en MPa, on en déduit la contrainte de calcul :
fcd = acc fck / c (cf. éq. 3.15 de la norme NF EN 1992-1-1), avec acc = 1
en France ;
− h est la hauteur de la poutre en mm ;

− cnom est l’enrobage en mm, égal à cmin + Δcdev (cf. article 4.4.1 et Annexe

Nationale de la norme NF EN 1992-1-1). En général cmin pour les
bâtiments est compris entre 10 et 30 mm et Δcdev entre 5 et 10 mm ;
− d est la hauteur utile en mm : d = h - cnom - c - dl, c étant le diamètre

f
f
des cadres ou étriers, dl étant la position du centre de gravité des aciers
au dessus des cadres (un demi-diamètre si un seul lit) ;
− z est le bras de levier, en première approximation z = 0,9 d ;

− VEd est l’effort tranchant en MPa à l’état limite ultime dans la section

considérée.
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 35

4.4 Principes et étapes du calcul


Le tableau qui suit indique les étapes du calcul à mener pour dimensionner
les poutres visées par le domaine d’application vis-à-vis de l’effort tranchant.

Étape Calcul à effectuer


1 Calcul des sollicitations agissantes dans la poutre MEd et VEd.
2 Détermination du bras de levier des efforts internes z et des aciers longitudinaux.
3 Détermination de l’angle d’inclinaison des bielles comprimées sous l’effet de l’effort
tranchant (cot ) en tenant compte d’une reprise de bétonnage ou pas.
4 Calcul de l’effort tranchant à prendre en compte pour la détermination
des armatures d’âme.
5 Calcul de la section des armatures d’âme Asw et de leur espacement s.
6 Répartition des armatures d’âme sur la longueur de la poutre.
7 Vérification des bielles d’about.
8 Vérification de l’ancrage des armatures longitudinales.

Tableau 4.1 : Étapes de calcul pour la vérification des poutres vis-à-vis de l’effort tranchant.

4.5 Calcul de l’effort tranchant appliqué


et de l’inclinaison des bielles

4.5.1 Calcul de l’inclinaison optimisée des bielles de béton comprimées


Pour utiliser au mieux la section de béton et les armatures, l’objet est ici de
trouver une inclinaison maximum des bielles, c’est-à-dire un angle  tel que
VEd = VRd, max (). Ensuite il s’agira de calculer les armatures d’effort tranchant
nécessaires.

On calcule : tEd = VEd / (bw z).

Puis on pose : tRd,max= VRd,max / (bw z).

Comme VRd,max = acw bw z 1 fcd / (cot  + tan ), (cf. éq. 6.9 de la
norme NF EN 1992-1-1).

Avec acw = 1 (structure non précontrainte) et 1 =  = 0,6 (1 - fck / 250),


(cf. éq. 6.6 NF de la norme NF EN 1992-1-1) on déduit : tRd,max =  fcd / (cot 
+ tan ).

L’inclinaison des bielles étant telles que : 1 ≤ cot  ≤ 2,5 il vient :  fcd /
2,9 ≤ tRd,max ≤  fcd / 2.
36 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

On doit vérifier que tEd ≤ tRd,max.


On cherche donc l’angle  qui permet de satisfaire l’égalité de cette
expression ce qui utilise ainsi au mieux la résistance des bielles de béton
comprimé.
Trois cas peuvent se présenter :
− si tEd >  fcd / 2, cot  < 1 donc  > 45°, ce qui n’est pas admis. Il faut donc

redimensionner la poutre ou augmenter la résistance à la compression
du béton fck ;
− si tEd ≤  fcd / 2,9, cot  ≥ 2.5 or cot  est limité à 2,5. Dans ce cas, on

prend donc cot  = 2,5 cela veut dire que la poutre ne peut pas rompre
par écrasement de la bielle ;
− si tEd est entre les deux bornes citées ci-dessus, cot  est compris entre

1 et 2,5 (ce qui correspond à un angle de bielle de béton compris
entre 21,8° et 45°) et on utilise les tableaux ci-dessous pour déterminer
l’angle  qui, pour la résistance à la compression du béton fck retenue
pour la poutre, permet de reprendre l’effort de compression (tableaux
établis pour fyk=500 MPa) :

TED cot  =
fck = 1 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8
20 3,68 3,66 3,62 3,56 3,48 3,40 3,31 3,22 3,12
25 4,50 4,48 4,43 4,35 4,26 4,15 4,04 3,93 3,82
30 5,28 5,26 5,19 5,10 4,99 4,87 4,75 4,61 4,48
35 6,02 5,99 5,92 5,82 5,69 5,56 5,41 5,26 5,11
40 6,72 6,69 6,61 6,50 6,36 6,20 6,04 5,87 5,71
45 7,38 7,35 7,26 7,13 6,98 6,81 6,63 6,45 6,27
50 8,00 7,96 7,87 7,73 7,57 7,38 7,19 6,99 6,79

TED cot  = w,min


=
r
fck = 1,9 2 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5
20 3,03 2,94 2,86 2,77 2,69 2,61 2,54 0,000716
25 3,71 3,60 3,49 3,39 3,29 3,20 3,10 0,000800
30 4,35 4,22 4,10 3,98 3,86 3,75 3,64 0,000876
35 4,96 4,82 4,67 4,54 4,40 4,27 4,15 0,000947
40 5,54 5,38 5,22 5,06 4,91 4,77 4,63 0,001012
45 6,08 5,90 5,73 5,56 5,40 5,24 5,09 0,001073
50 6,59 6,40 6,21 6,03 5,85 5,68 5,52 0,001131

Tableau 4.2 : Détermination de l’angle d’inclinaison des bielles


et pourcentage minimal requis pour les armatures d’effort tranchant.
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 37

Remarques

1. La valeur de cot  retenue sera utilisée pour toutes les sections de la partie

de poutre ayant un effort tranchant de même signe. Dans le cas contraire la
variation de l’angle des bielles modifie la largeur des bielles en pieds et par
conséquent l’expression : VRd,max = acw bw z 1 fcd / (cot  + tan ), (cf. équa-
tion 6.9 de la norme NF EN 1992-1-1), ne s’applique plus et il faut refaire le
calcul de la largeur des bielles en pieds.
2. On peut aussi calculer  par l’expression :  = 0,5 arcsin (2 VEd / (bw z  fcd)).

3. : (cf. équation 9.5N de la norme NF EN 1992-1-1)

est le taux minimum d’armatures d’effort tranchant (cf. paragraphe 4.6.2 ci-
après).

4.5.2 Calcul de VEd, réduit et de VEd, m


VEd sur appui : cet effort, appelé VEd, se calcule au nu de l’appui d’après
la résistance des matériaux suivant une des méthodes décrites aux
articles 5.4, 5.5 ou 5.6 de la norme NF EN 1992-1-1. Cet effort sert à calculer
la résistance de la bielle sur appui et celle de l’appui lui-même.

VEd,réduit et VEd,m sont les valeurs qui servent à calculer la compression des
bielles et les aciers d’effort tranchant.

VEd,réduit est l’effort tranchant calculé lorsque les charges se trouvent près de
l’appui, VEd,m est l’effort tranchant qui se trouve au sommet de la bielle que
l’on veut calculer.

Si la poutre est soumise principalement à des charges réparties, « il n’y a


pas lieu d’effectuer de vérification à l’effort tranchant à une distance au
nu de l’appui inférieure à d. Il convient de maintenir les armatures d’effort
tranchant requises jusqu’au droit de l’appui » (cf. clause 6.2.1 (8) de la
norme NF EN 1992-1-1).

Par ailleurs, la clause 6.2.3 (5) de la norme NF EN 1992-1-1 indique que


: « Dans les régions où il n'y a pas de discontinuité de VEd (par exemple,
pour un chargement uniforme), la détermination des armatures d'effort
tranchant sur une longueur élémentaire l = z (cot + cot a) peut être
q
effectuée en utilisant la plus petite valeur de VEd sur cette longueur ».

Par conséquent, pour des charges uniformément réparties, on prend le


plus favorable des clauses 6.2.1 (8) et 6.2.3 (5) de la norme NF EN 1992-1-
1 ; donc on calcule les armatures pour VEd,m calculé à z.cot de l’appui et
q
ces armatures sont poursuivies jusqu’à l’appui. Ceci n’est pas valable si on
prend cot = 1, car z < d et on doit alors calculer VEd,m à la distance d.
q
38 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Pour des armatures d’âme droites, cot a = 0, on procède comme suit :


■ Charge uniformément répartie

Après avoir calculé V à l’appui = VEd , on calcule : VEd,m = VEd - qu z m,
m étant la plus grande des deux valeurs z cot et d. C’est à partir de cette

q
valeur que l’on calcule les armatures.

■ Charge triangulaire tu (valeur au centre de la poutre)



On calcule : VEd, m = VEd – tu m² / l, (l portée de la poutre).

■ Charges ponctuelles

Il n’y a pas de VEd,m, on calcule VEd, réduit de la manière suivante :
− charge placée au-delà de 2d de l’appui : cette charge intervient en

totalité dans le calcul de VEd, m en plus des charges réparties éventuelles
calculées comme ci-dessus ;
− charge appliquée avant 2d mais dans la hauteur de la poutre : on la

relève par des suspentes adéquates (en plus des armatures d’effort
tranchant) de façon à ce que cette charge soit transférée en partie
supérieure de la poutre ;
− charge appliquée sur la face supérieure de la poutre et placée à la

distance av entre 0,5d et 2d de l’appui : elle est affectée d’un coefficient
b = av / 2d.

Pour l'effort tranchant VEd, réduit ainsi calculé, il convient de satisfaire la


condition : VEd, réduit  Aswfywdsin a (a : angle entre les armatures d’effort
tranchant et l’axe longitudinale de la poutre).

Dans cette relation, Aswfywd est la résistance des armatures qui traversent les
fissures d'effort tranchant dans la zone chargée (cf. figure 4.1 ci-dessous).

Figure 4.1 : Armatures d'effort tranchant avec bielle de transmission directe.


4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 39

Il convient de ne tenir compte des armatures d'effort tranchant que dans


la partie centrale, sur une longueur de 0,75 av. Il convient d'appliquer la
réduction par b pour le seul calcul des armatures d'effort tranchant. Cette
réduction est uniquement valable lorsque les armatures longitudinales
sont complètement ancrées au droit de l'appui.
Pour av 0,5d, il convient d'adopter av = 0,5d.
<
Pour la valeur de VEd calculée sans appliquer le facteur de réduction b.
Il convient de satisfaire la condition : VEd £ 0,5 bw d fcd, où n est le facteur

n
de réduction de la résistance du béton fissuré à l'effort tranchant.

Dans cette relation, fck est en MPa.

4.6 Détermination des armatures d’effort tranchant

4.6.1 Armatures calculées


VRd,s est l’effort tranchant de calcul pouvant être repris par les armatures
d’effort tranchant travaillant à la limite d’élasticité. Dans le cas d’armatures
d’effort tranchant verticales, l’expression (6.8) de la norme NF EN 1992-1-1
est :
− ;

− angle des bielles de béton dans le treillis de Ritter-Mörch tel que

q
1 ≤ cot ≤ 2,5 ;
q
− Asw est l'aire de la section d’un cours d’armatures d'effort tranchant ;

− s est l'espacement de ces cours de cadres ou étriers ;

− fywd est la limite d'élasticité de calcul des armatures d'effort

tranchant, en général fyk / s (cf. article 3.2.2 et Annexe C de la norme
NF EN 1992-1-1), soit fyk / 1,15.

Une fois calculés cot , VEd,réduit et VEd,m , l’expression (6.8) précédente permet
q
de calculer les armatures d’effort tranchant capables d’équilibrer la valeur
de V considérée (soit VEd,réduit soit VEd,m).

On en déduit : Asw / s = V / (z fywd cot ).


q
Cette valeur correspond au rapport de la section d’armature d’âme As
à l’espacement s des armatures calculé en fonction de l’effort tranchant
agissant V, du bras de levier z des armatures longitudinales en flexion, de
la limité d’élasticité fywd de l’acier utilisé pour les armatures d’âme et de
l’inclinaison retenue pour les bielles de béton comprimé .
q
Cette valeur est bornée par une valeur minimale définie au paragraphe 4.6.2
ci-après.
40 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

4.6.2 Pourcentage minimal des armatures d’âme


Le pourcentage d’armatures transversales est défini par :
− w = Asw / (s. bw), pour des armatures perpendiculaires à la fibre moyenne

r
(cf. équation 9.4 de la norme NF EN 1992-1-1) ;
− w ne doit pas être inférieur à w,min donné par l’expression (9.5N) de la

r
r
norme NF EN 1992-1-1 ;
− ;

− Asw est l’aire de la section des armatures d’effort tranchant régnant

sur la longueur s, s est l'espacement des armatures d’effort tranchant,
mesuré le long de l'axe longitudinal de l’élément ;
− w,min est donnée en dernière colonne du tableau 4.2 ci-dessus pour

r
fyk = 500 MPa et pour les valeurs de fck de 20 à 50 MPa.

On en déduit (Asw / s)min = w,min


bw.
r
4.6.3 Répartition des armatures
Cette répartition se fait en utilisant la courbe enveloppe de l’effort
tranchant.

La clause 6.2.3 (5) de la norme NF EN 1992-1-1 permet de calculer


les armatures dans chaque section : dans les régions où il n'y a pas de
discontinuité de VEd (par exemple, pour un chargement uniforme), la
détermination des armatures d'effort tranchant se fait à une distance l = d
ou z cot . L’effort tranchant VED pour déterminer les armatures est sa
q
plus petite valeur sur cette longueur. Par ailleurs une quantité d’armatures
transversales minimum Asw,min, comme dit ci-dessus, est requise.

D’autre part l’espacement maximal entre cours est sl, max = 0,75d et enfin,
dans un cours d’armatures d’effort tranchant, l’espacement transversal
entre brins est st, max = 0,75 d ≤ 600 (cf. clauses 9.2.2 (6) et 9.2.2 (7) de la
norme NF EN 1992-1-1).

4.7 Cas d’une reprise de coulage


S’il y a une reprise de bétonnage dans la hauteur de la poutre (par exemple
dalle coulé sur fond de poutre préfabriqué), il est nécessaire de vérifier
le cisaillement le long de la surface de reprise suivant l’article 6.2.5 de la
norme NF EN 1992-1-1 dont on trouvera un extrait ci-dessous (corrigendum
inclus) :
− « (1) A l'interface entre des bétons coulés à des dates différentes, outre

les exigences de 6.2.1 à 6.2.4, il convient également de vérifier :
− vEdi  vRdi (6.23) :

• vEdi : est la valeur de calcul de la contrainte de cisaillement à
l’interface ; elle est donnée par : vEdi = b VEd / (z bi), (6.24) ;
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 41

où :
■ b est le rapport de l'effort normal (longitudinal) dans le


béton de reprise à l'effort longitudinal total dans la zone
comprimée ou dans la zone tendue, calculé, à chaque
fois, pour la section considérée ;
■ ■
VEd est l’effort tranchant transversal ;
■ z est le bras de levier des forces internes de la section

composite ;
■ bi est la largeur de l’interface (voir figure 6.8) ;

• vRdi est la valeur de la résistance de calcul de la contrainte de
cisaillement à l’interface :
vRdi = c fctd +  n + fyd (  sin a + cos a) £ 0,5 fcd (6.25) ;
s
r
n
où :
■ c et  sont des coefficients qui dépendent de la rugosité

de l’interface (voir (2)) ;
■ fctd est défini en 3.1.6 (2)P ;


n
est la contrainte engendrée par la force normale

s
externe minimale à l’interface susceptible d’agir en
même temps que l’effort de cisaillement ; elle est
positive en compression, avec n < 0,6 fcd, et négative
s
en traction. Lorsque n est une contrainte de traction, il
s
convient de prendre c fctd = 0 ;
■ = A s / Ai :

r
o As aire de la surface des armatures traversant

l’interface, armatures d’effort tranchant
comprises, le cas échéant, correctement
ancrées de part et d’autre de l’interface ;
o Ai aire du joint ;
■ a défini sur la figure 6.9 ; il convient de limiter a de


telle sorte que 45°  a  90° ;
■ coefficient de réduction de la résistance donné

n

par l'expression (6.6).
42 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Figure 6.8 : Figure 6.9 :


Exemples de surfaces de reprise. Joint de reprise avec indentation.

− (2) À défaut d’informations détaillées, les surfaces sont classées en



très lisses, lisses, rugueuses et avec indentation, conformément aux
exemples suivants :

surface du joint c

m
Très lisse : surface coulée au contact de moules en acier,
0,025 à 0,10 0,5
en matière plastique ou en bois traité spécialement.
Lisse : surface réalisée à l’aide de coffrage glissants ou
surface extrudée ou surface non coffrée laissée sans trai- 0,20 0,6
tement ultérieur après vibration.
Rugueuse : surface présentant des aspérités d’au moins
3 mm de haut espacées d’environ 40 mm, obtenues par
0,40 0,7
striage, lavage direct ou toute autre méthode donnant
un comportement équivalent.
Avec indentation : surface présentant des clés comme
0,50 0,9
sur la figure 6.9.

Tableau 4.3 : Valeurs de c et .

− (3) Les armatures transversales (armatures de coutures) peuvent être



réparties par zone de pas constant le long de l’élément, comme indiqué
sur la figure 6.10.

Figure 6.10
Diagramme de cisaillement indiquant les armatures de couture requises.
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 43

L’interprétation de ce texte par la Commission BNSR de normalisation est


la suivante :

« La formule (6.25) de l’article 6.2.5 […] est incontournable car elle découle
directement de l’étude du treillis de Ritter-Mörsch […]. On rappelle que les
armatures de cisaillement et de glissement ne se cumulent pas car elles
résultent du même treillis de Ritter-Mörsch.
Pour l’utilisation des zones de pas constant, le projeteur peut choisir le
nombre de zone(s) à considérer, sur lesquelles l’espacement des armatures
(le pas) sera constant. La figure 6.10 est un exemple présentant trois zones
de pas constant, dont la dernière ne donne pas d’armatures de glissement
calculées ».

Pour une poutre avec effort normal perpendiculaire au plan de reprise


et avec des armatures d’âme verticales l’expression (6.25) de la
norme NF EN 1992-1-1 devient : vRdi = c fctd +  n +  fyd £ 0,5  fcd.

s
r
Figure 4.2 : Cisaillement sur la demi-poutre et répartition du ferraillage par paliers.

En utilisant la figure 4.2, l’effort tranchant sera calculé au point A. Ce


ferraillage sera poursuivi sur une longueur Ab = aA, pour utiliser l’effort
tranchant moyen sur la longueur ab.

Pour respecter la théorie du treillis de Ritter Môrsch, aA sera pris = Max


(d, z cot ) lorsque les charges sont des charges réparties. Dans le cas de
q
charge concentrée une étude particulière doit être effectuée. Le ferraillage
de couture trouvé en A sera placé sur la longueur ab.

La contrainte normale perpendiculaire au plan de reprise n est la contrainte


s
apportée par la dalle de compression coulée en deuxième phase (réaction
ELU de la partie de dalle affectant la poutre), majorée éventuellement de la
composante des étriers précontraints. En toute rigueur, n est légèrement
s
inférieur car la charge apportée par la dalle devrait être diminuée de la
partie d’effort tranchant reprise dans l’épaisseur de la dalle.
44 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

On procèdera de même avec le palier suivant qui aura donc aussi une
longueur 2 [Max (d, z cot )] et ainsi de suite n fois jusqu’à ce que soit

q
atteint le point C. En fait le dernier palier aura une longueur égale à
aC - n . 2 [Max (d, z cot )]. Au-delà du point C aucun ferraillage de couture

q
n’est nécessaire et on revient au ferraillage d’une poutre sans reprise de
coulage.
En fonction du vEdi calculé en (6.24), on trouve par l’expression (6.25) :
= (vEdi - (c fctd + μ n ) )/ (μ fyd).
r
s
Ce qui donne : As = Ai .
r
Ai est l’aire du joint égale pour une poutre à un mètre  bw (largeur de
l’âme). On trouve alors la section des cadres à mettre sur un mètre de
poutre.
Connaissant la section d’un cours d’armature As1, cela donne l’espacement
des cours d’armatures : s = As1 / (Ai ).
r
Dans le cas de reprise de bétonnage, on retiendra le ferraillage le plus
important entre celui avec reprise de bétonnage et celui sans reprise, sans
les additionner.

4.8 Ancrage des armatures longitudinales sur appui


L’effort de traction dans les armatures longitudinales à ancrer sur appui
d’extrémité est : FE = 0, 5.VEd cot + NEd (cf. équation (6.18) de la clause
q
6.2.3 (7) de la norme NF EN 1992-1-1).

NEd est l’effort normal agissant. Il est nul en flexion simple sur un appui
d’extrémité.

Ceci donne la section d’armature à ancrer totalement : Aapp = FE / fyd :


− si Asl, section des aciers longitudinaux existant sur appui, est supérieure

à Aapp, on ancrera les aciers longitudinaux pour une fraction de leur
ancrage total de Asl / Aapp, soit une longueur lb ;
− si Asl < Aapp on augmentera la section des aciers longitudinaux filant

jusqu’aux appuis, qui seront ancrés totalement avec une longueur lbd.

Aucune vérification complémentaire n’est à faire. En effet, le coefficient b2


donné dans la clause 9.2.1.4 (1) de la norme NF EN 1992-1-1 est pris égal
à zéro selon l’Annexe Nationale.

La longueur d’ancrage lbd définie ci-dessus est donnée aux articles 8.4.3 et
8.4.4 de la norme NF EN 1992-1-1. Elle est mesurée à partir de la ligne de
contact entre la poutre et l’appui. La pression transversale peut être prise
en compte pour un appui direct.
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 45

Figure 4.3 : Ancrages des barres sur appuis d’extrémité.

Ces longueurs s’appliquent aux appuis d’extrémité.

Pour les appuis intermédiaires, l’aire des armatures Aapp définie ci-dessus
s’applique. Mais ici l’effort normal NEd n’est pas nul, il est égal à Mapp / z,
Mapp étant le moment sur appui (en général négatif).

Pour les appuis intermédiaires, la longueur d’ancrage doit être au moins


égale :
− à 10  dans le cas des barres droites ;

− au diamètre du mandrin dans le cas des crochets et des coudes avec

des diamètres de barre au moins égaux à 16 mm ;
− à deux fois le diamètre du mandrin dans les autres cas.

Figure 4.4 : Ancrages des barres sur appuis intermédiaires.

Ces longueurs peuvent aussi être calculées en utilisant la méthode des


bielles comme nous allons le voir ci-après.
46 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

4.9 Bielles d’about


L’étude de la bielle d’about se fait suivant le modèle bielles-tirants décrit à
l’article 6.5 de la norme NF EN 1992-1-1.

4.9.1 Appui d’extrémité

Figure 4.5 : Nœud soumis à compression et à traction,


avec armatures dans une direction.

Les développements de la méthode complète sont donnés dans la


clause 6.5.4(4) b de la norme NF EN 1992-1-1.
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 47

Une méthode simplifiée est fournie ci-dessous. Elle s’appuie sur le schéma
de fonctionnement suivant qui satisfait les principes de l’Eurocode :

Figure 4.6 : Schéma d’équilibre d’un appui d’extrémité de poutre.

ap : dimension du poteau dans le sens de la poutre ;


bp : dimension du poteau dans l’autre sens ;
bb : dimension de la bielle : le plus petit de bp et bw ;
a1 : profondeur zone d’appui sur le poteau = ap - cnom - 2d1 ;
d1 : distance de l’axe des barres longitudinales au parement inférieur de la
poutre : d1 = cnom + c + l / 2.

Le bord de la bielle côté poutre fait l’angle calculé ci-avant avec la fibre
q
moyenne de la poutre.

Sur les armatures longitudinales la bielle s’appuie de : a1 + d1 cot .


q
A
est l’angle moyen de la bielle d’about.
q
cot A
= (ap - cnom - 2d1) / 2z + (0,5 + d1 / z) cot .
q
q
ab : dimension minimum de la bielle d’about perpendiculaire à son axe :
ab = a1 sin A + 2 d1 cot A.
q
q
Fsw = VEd / sin .
A
q
La compression dans la bielle est VEd / sin .
A
q
La contrainte dans la bielle est Rd2
= VEd / (sin A
ab bb).
s
q
48 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Celle-ci doit être inférieure à la contrainte maximum dans un nœud soumis


à compression et à traction, soit :

Rd,max
= 0,85 (1 - fck / 250) fck / b , (cf. clause 6.5.4 (4b) et Annexe Nationale
s
de la norme NF EN 1992-1-1).

Pour fck ≤ 30 MPa, il est possible d’écrire : Rd,max


= 0,5 fck.

s
De même Rd1
, contrainte d’appui sur le poteau, doit être < Rd,max
:
s
s
Rd1
= VEd / (ap - cnom - 2 d1) bp.
s
L’inégalité à satisfaire pour la bielle d’appui est donc :
Max ( Rd2
; ) ≤ 0,5 fck ;
Rd1
s
s
avec : cot A
= (ap - cnom - 2 d1) / 2z + (0,5 + d1 / z) cot .
q
q
bp doit être borné par la transmission transversale de la charge entre
largeurs de poutre et de poteau, par mesure de simplification nous
bornerons bp à : bb + 2 d1.

Si cette inégalité n’est pas satisfaite, ce qui est parfois difficile avec
cot = 2,5, on peut diminuer cot (jusqu’à 1). Ceci augmente la quantité
q
q
d’aciers d’effort tranchant mais peut permettre de faire passer la bielle et
diminue l’ancrage des aciers longitudinaux. Si ce n’est pas suffisant, on doit
modifier les dimensions du poteau ou de la poutre.

Toutefois en cas de poutre haute, on pourra superposer plusieurs bielles


d’about suivant le principe ci dessous illustré pour deux bielles. Les bielles
et ses tirants seront calculés comme ci-avant, chacun avec sa part de charge
(ici 0,5 VEdapp).

Figure 4.7 : Exemple de bielles superposées.


4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 49

Ancrage des armatures longitudinales :


− l’équilibre de la bielle d’about exige que Fsa = VEd cot A
;

q
− on ancrera donc les barres inférieures soit pour cette valeur, si on

applique la méthode des bielles, soit pour FE = (VEd cot ) / 2, si on

q
applique l’expression (6.18) de la norme NF EN 1992-1-1 ;
− la longueur d’ancrage de la méthode des bielles est à compter à partir

du point de la barre où elle entre dans la bielle d’appui, c’est-à-dire à
d1 cot avant l’appui (cf. figure 4.6), ou à partir du nu de l’appui dans le
q
cas de l’expression (6.18) de la norme NF EN 1992-1-1, (cf. figure 4.3).

4.9.2 Appui intermédiaire


Ce cas est traité à la clause 6.5.4 (4a) de la norme NF EN 1992-1-1.

Les contraintes calculées doivent être inférieures à :


− = (1 - fck / 250) fcd,
Rd, max

s
(cf. équation 6.60 de la norme NF EN 1992-1-1) ;
− Fcd,1 = VEd,1 et Fcd,2 = VEd,2 ;

− les indices 1 et 2 désignant les poutres à droite et à gauche de l’appui.

On modélise les bielles pour une poutre continue comme ci-dessous :

Figure 4.8 : Nœud soumis à compression, sans tirant.


50 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Figure 4.9 : Schéma d’équilibre d’un appui intermédiaire de poutre,


cas où 1 = 2 = 21,8°.
q
q
Dans le cas où les deux angles 1
et 2
sont égaux et tels que cot = 2,5
q
q
q
on trouve le schéma ci-dessus.
Dans le cas ou VEd1 et VEd2 sont différents, Rd1
et Rd2
le sont également :
s
s
− Rd1
= 2VEd1 / ap ;

s
− Rd2
= 2VEd2 / ap.

s
4.10 Dispositions constructives
Les armatures d’effort tranchant peuvent être composées d'une
combinaison de :
− cadres, étriers ou épingles entourant les armatures longitudinales

tendues et la zone comprimée (cf. figure 4.10) ;
− barres relevées ;

− cadres ouverts, échelles, épingles, etc. ; façonnés sans entourer les

armatures longitudinales mais correctement ancrés dans les zones
comprimées et tendues.

Figure 4.10 : Exemples d’armatures d’effort tranchant.


4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 51

Les cadres, étriers et épingles doivent être efficacement ancrés. Un


recouvrement sur le brin vertical situé près de la surface de l’âme est
autorisé sous réserve que le cadre ne participe pas à la résistance à la
torsion.

4.11 Processus de calcul du ferraillage transversal avec


et sans reprise de coulage sur un exemple
■ Données

Poutre isostatique de 5,80 m de portée entre axe et de 5,60 m de portée
entre nus.
h = 0,45 m, bw = 0,20 m.
On suppose qu’elle porte un balcon de 1,5 m de large (q1 = 3,5 kN/m² sur
le balcon et la poutre) et une dalle de logement sans revêtement sur 3 m
(q2 = 1,5 kN/m²).

Ces dalles font une épaisseur de 0,18 m. La poutre supporte en outre une
façade vitrée de 2 kN/ml.

La charge apportée par ces dalles coulées en place sur le fond de poutre
préfabriqué est à l’ELU de :
1,35 x 22,25 + 1,5 x 10,45 = 45,71 kN/m.
La charge totale à l’ELU est de 48,75 kN/m.

Ceci donne au nu de l’appui : VEd = 136,5 kN, et un moment en travée de


MEd = 204,99 kNm.

Béton : C25, aciers : fyk = 500MPa.

Ce moment donne le ferraillage suivant : premier lit 4H1A 14, second lit
2HA16 + 2HA14, soit une profondeur de l’axe neutre x = 0,105 m (dans la
table donc b = 1 en cas de reprise) et un bras de levier z = 0,354 m pour une
hauteur utile d = 0,407 m avec un cnom = 20 mm et un cadre HA8.

Prenons cot = 2,5. L’effort tranchant à la distance z cot = 0,885 m de


q
q
l’appui est VEd,m = 96,04 kN.
■ Sans reprise de bétonnage

Si le fond de poutre n’était pas préfabriqué, on pourrait mettre des cadres
HA6.

L’espacement des cadres HA6 serait de : s1 = 0,22 m sur 0,885 m, soit cinq
cadres qui nous amènent à : 0,05 + 4 * 0,22 = 0,93 m de l’appui.
52 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

Effort tranchant à 0,93 + 0,885 = 1,815 m de l’appui = 48 kN, ce qui donne


s2 = 0,45. Or l’espacement maximum sl,max = 0,75d = 0,31 m.

Vérifions que le pourcentage mini de cadres est respecté : w,min = 0,008

r
pour du C25, soit Asw,min / smin = 160 mm²/m, soit smin = 0,35 m : OK.

Ceci donnera donc six cadres de plus, plus un dans l’axe. Sur la demi-
poutre on aura donc 11,5 cadres HA6.
■ Avec reprise de bétonnage (on mettra des cadres en HA8) et on garde

cot = 2,5
q
Prenons VEd en A, soit 96,04 KN.

Cela donne : vEdi = 1 x 96,04 / (0,354 x 0,2) = 1356 kPa ( b = 1).

Considérons la surface de reprise lisse soit : c = 0,2 et  = 0,6.

La contrainte n
= 45,71 / 0,2 = 229 kPa.
s
Le cisaillement repris sans acier (point C de la figure 4.2) est (fctd = 1,2 MPa) :
tRdc = c fctd +  n = 377 kPa.
s
Le pourcentage de couture est : = (vEdi - tRdc) / ( fyd) = 0,0038, ce qui
r
donne As/s = 750,92, soit s = 0,13 m avec le cadre HA8, soit sur la longueur
2 x 0,885 = 1,77 m, treize espacements soit quatorze cadres qui nous
amènent à : 0,05 + 13 x 0,13 = 1,74 m de l’appui.

Position du point C : 0,55 m du centre de la poutre (377 bw z / 48,75), il se


trouve donc à 2,25 de l’appui.

La zone qui reste à renforcer est de 2,25 - 1,74 = 0,51 m.

Nous prendrons l’effort tranchant à 1,74 + 0,51 / 2 = 1,99 m de l’appui, soit


VEd,C = 39,49 kN, soit vEdi = 39,49 / (z bw) = 557,8 kPa.

= (vEdi – tRdc) / ( fyd) = 0,000692, donc As / s = 138 mm²/m et s = 0,72 m.


r
Comme l’espacement maximum des cadres est de 0,31 m, on mettra
jusqu’au centre de la poutre 1,06 / 0,31 = trois cadres plus un dans l’axe,
soit sur la demi- poutre 14 + 3,5 = 17,5 cadres HA8.
4. EFFORT TRANCHANT ET BIELLES D’APPUIS 53

■ Avec reprise de bétonnage (cadres en HA8), mais cot



= 1,

q
z cot = 0,354 m et d = 0,407

q
Maintenant on calcule VEd en A, soit à 0,407 de l’appui.

Il vaut 117,9 KN, cela donne vEdi = 1665 kPa.

Considérons la surface de reprise lisse soit : c = 0,2 et  = 0,6.


La contrainte : n
= 45,71 / 0,2 = 229 kPa.
s
Le cisaillement repris sans acier (point C de la figure) est (fctd = 1,2 MPa) :
tRdc = c fctd +  n = 377 kPa.
s
Le pourcentage de couture est : = (vEdi - tRdc) / (  fyd) = 0,0049, ce qui
r
donne As / s = 987,62, soit s = 0,10 m avec le cadre HA8, soit sur la longueur
2 x 0,407 = 0,81 m, huit espacements soit neuf cadres qui nous amènent à
0,05 + 8 x 0,1 = 0,85 de l’appui.
Même position du point C, donc la zone qui reste à renforcer est de
2,25 - 0,85 = 1,4 m, elle est plus grande que 2d, il faudra donc faire encore
deux marches.
Nous prendrons l’effort tranchant à 3d = 1,22 m de l’appui, soit
VEd,C = 67.28 kN, soit vEdi = 67.28 / (z bw) = 950,2 kPa.
= (vEdi – tRdc) / (  fyd) = 0,00220, donc As / s = 439,4 mm²/m et s = 0,23 m,
r
soit sur la longueur 2 x 0,407 = 0,81 m, quatre espacements soit cinq cadres
qui nous amènent à 0,85 + 4 x 0,23 = 1,77 de l’appui.
C’est pratiquement la même distance que dans le cas cot = 2,5 (1,74) :
q
on mettra donc jusqu’au centre de la poutre 3.5 cadres de plus.
On a donc mis sur la demi-poutre : 9 + 5 + 3,5 = 17,5 cadres HA8.
■ Conclusion

Les deux ferraillages avec bielle à 45° ou à 22,8° sont donc équivalents avec
cette méthode. En revanche, ils amènent un supplément d’aciers : 3,32 kg
sans reprise, pour 9,0 kg avec (2,7 fois). En calculant au BAEL, on trouve
15,5 cadres HA8, soit 8,0 kg contre 3,3 pour l’EC2 sans reprise : 2,4 fois plus,
et 11 % de moins que l’EC2 avec reprise.
En conclusion, dans le cas de repris de bétonnage, on retiendra le
ferraillage le plus important entre celui avec reprise de bétonnage et celui
sans reprise, sans les additionner.
54 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

4.12 Feuille de calcul excel pour la détermination de et des


armatures transversales avec et sans reprise de coulage

q
Dans tous les cas : = 0,5 arcsin (2 VEd / (bw z  fcd).

q
À partir de cette relation, une feuille de calcul Excel « calcul armT.xls »
permet de calculer, dans tous les cas envisagés ci-dessus, les armatures
d’effort tranchant. Cette feuille de calcul est jointe à ce guide.
On rentre les données qui sont sur fond bleu (on peut ne rentrer que VEd,1
comme effort tranchant), en général on prendra VEd1 = VEd et VEd2 = VEd, m
ou VEd,réduit.
Les résultats sont lus sur fond jaune.
5. RÉFÉRENCES 55

5. RÉFÉRENCES
[ 1 ] NF EN 1992-1-1 – « Eurocode 2 – Calcul des structures en béton –
Partie 1-1 : règles générales et règles pour les bâtiments » – P18-711-1 –
AFNOR – Octobre 2005.

NF EN 1992-1-1/NA – « Eurocode 2 : calcul des structures en béton –


Partie 1-1 : règles générales et règles pour les bâtiments – Annexe
Nationale à la NF EN 1992-1-1: 2005 – Règles générales et règles pour les
bâtiments » – P18-711-1/NA – AFNOR – Mars 2007.

[ 2 ] « Recommandations professionnelles pour l’application de la norme


NF EN 1992-1-1 et de son Annexe Nationale (NF P 18 711NA – Eurocode 2,
partie 1-1) relatives au calcul des structures en béton » – SEBTP – 2007.

[ 3 ] NF EN 1991-1-1 – « Eurocode 1 – Actions sur les structures –


Partie 1-1 : actions générales – Poids volumiques, poids propres, charges
d'exploitation des bâtiments » – P06-111-1 – AFNOR – Mars 2003.

NF EN 1991-1-1/NA – « Eurocode 1 – Actions sur les structures –


Partie 1-1 : Actions générales – Poids volumiques, poids propres, charges
d’exploitation des bâtiments. Annexe Nationale à la NF EN 1991-1-1. » –
P06-111-2 – AFNOR – Juin 2004.

NF EN 1991-1-2 – « Eurocode 1 : actions sur les structures – Partie 1-2 :


actions générales – Actions sur les structures exposées au feu » – P06-112-
1 – AFNOR – Juillet 2003.

NF EN 1991-1-2/NA – « Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 1-2 :


actions générales – Actions sur les structures exposées au feu – Annexe
Nationale à la NF EN 1991-1-2 – Actions sur les structures exposées au
feu » – P06-112-2 – AFNOR – Février 2007.

NF EN 1991-1-3 – « Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 1-3 :


actions générales – Charges de neige » – P06-113-1 – AFNOR – Avril 2004.

NF EN 1991-1-4 – « Eurocode 1 : actions sur les structures – Partie 1-4 :


actions générales – Actions du vent » – P06-114-1 – AFNOR – Novembre
2005 (« EC1-1-4 »).

NF EN 1991-1-4/NA – « Eurocode 1 : Actions sur les structures –


Partie 1-4 : actions générales – Actions du vent – Annexe Nationale
à la NF EN 1991-1-4: 2005 – Actions générales – Actions du vent » –
P06-114-1/NA – AFNOR – Mars 2008.

PR NF EN 1991-1-4/A1 – « Eurocode 1 : actions sur les structures –


Partie 1-4 : actions générales – Actions du vent » – P06-114-1/A1PR –
AFNOR – Novembre 2009.
56 POUTRES ET DALLES EN BÉTON ARMÉ

NF EN 1991-1-5 – « Eurocode 1 : actions sur les structures – Partie 1-5 :


actions générales – Actions thermiques » – P06-115-1 – AFNOR – Mai 2004.

NF EN 1991-1-5/NA – « Eurocode 1 : actions sur les structures –


Parties 1-5 : actions générales – Actions thermiques – Annexe Nationale à la
NF EN 1991-1-5: 2004 – Actions générales – Actions thermiques » –
P06-115-1/NA – AFNOR – Février 2008.

NF EN 1991-1-6 – « Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 1-6 :


actions générales – Actions en cours d'exécution » – P06-116-1 – AFNOR –
Novembre 2005.

NF EN 1991-1-6/NA – « Eurocode 1 – Actions sur les structures –


Partie 1-6 : actions générales – Actions en cours d'exécution – Annexe
Nationale de la NF EN 1991-1-6: 2005 – Actions générales – Actions en
cours d'exécution » – P06-116-1/NA – AFNOR – Mars 2009.

NF EN 1991-1-7 – « Eurocode 1 – Actions sur les structures –


Partie 1-7 : actions générales – Actions accidentelles » – P06-117 – AFNOR
– Février 2007.

NF EN 1991-1-7/NA – « Eurocode 1 : actions sur les structures –


Parties 1-7 : actions générales – Actions accidentelles – Annexe Nationale
à la NF EN 1991-1-7: 2007 – Actions générales – Actions accidentelles » –
P06-117/NA – AFNOR – Septembre 2008.

NF EN 1991-2 – « Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 2 : actions


sur les ponts, dues au trafic » – P06-120-1 – AFNOR – Mars 2004.

NF EN 1991-2/NA – « Eurocode 1 – Actions sur les structures –


Partie 2 : actions sur les ponts, dues au trafic – Annexe Nationale à la
NF EN 1991-2: 2004 – Actions sur les ponts, dues au trafic » –
P06-120-1/NA – AFNOR – Mars 2008.

XP ENV 1991-2-2 – « Eurocode 1 : bases de calcul et actions sur les


structures – Partie 2-2 : actions sur les structures – Actions sur les structures
exposées au feu » – P06-102-2 – AFNOR – Décembre 1997.

NF EN 1991-3 – « Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 3 : actions


induites par les appareils de levage et les machines » – P06-130 – AFNOR –
Avril 2007.

NF EN 1991-3/NA – « Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 3 :


actions induites par les appareils de levage et les machines – Annexe
Nationale à la NF EN 1991-3: 2007 – Actions induites par les appareils de
levage et les machines » – P06-130/NA – AFNOR – Janvier 2010.
5. RÉFÉRENCES 57

NF EN 1991-4 – « Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 4 : silos


et réservoirs » – P06-140 – AFNOR – Mai 2007.

NF EN 1991-4/NA – « Eurocode 1 : actions sur les structures – Partie 4 :


silos et réservoirs – Annexe Nationale à la NF EN 1991-4: 2007 – Silos et
réservoirs » – P06-140/NA – AFNOR – Novembre 2007.

[ 4 ] NF EN 1990 – « Eurocodes structuraux – Bases de calcul des


structures » – P06-100-1 – AFNOR – Mars 2003.

NF EN 1990/A1 – « Eurocode – Bases de calcul des structures » –


P06-100-1/A1 – AFNOR – Juillet 2006.

NF EN 1990/A1/NA – « Eurocode – Bases de calcul des structures – Annexe


Nationale à la NF EN 1990/A1: 2006 » – P06-100-1/A1/NA – AFNOR –
Décembre 2007.

[ 5 ] NF EN 206-1 – « Béton – Partie 1 : spécification, performances,


production et conformité » – P18-325-1 – AFNOR – Avril 2004.

NF EN 206-1/A1 – « Béton – Partie 1 : spécification, performances,


production et conformité » – P18-325-1/A1 – AFNOR – Avril 2005.

NF EN 206-1/A2 – « Béton – Partie 1 : spécification, performances,


production et conformité » – P18-325-1/A2 – AFNOR – Octobre 2005.
Poutres et dalles

GUIDE EUROCODE
Poutres et dalles en béton armé
Poutres et dalles en béton armé
Calculs en environnement agressif.
en béton armé
Effort tranchant et bielles d’appuis.

D’après la norme EN 1992-1-1


(Eurocode 2, partie 1-1)

Avec la collection « Guides eurocodes », le CSTB offre aux professionnels du bâtiment des outils
pratiques relatifs aux méthodes de conception et de calcul figurant dans les normes Eurocodes.

L’objectif de cette collection, dirigée par le CSTB, est de présenter de manière synthétique de
nombreux points de conception-calcul pouvant présenter des difficultés d’application pratique, du
fait de leur nouveauté ou de leur relative complexité.

Pour tous les guides de la collection, avec ou sans recours aux calculs automatisés, les auteurs
présentent de manière pédagogique et concise le déroulement des phases de calcul traitées, en
citant systématiquement l’article, ou les articles, concerné(s) de l’eurocode. Cette méthode a pour but
d’éclairer le projeteur sur l’objectif et les choix essentiels en phase calcul, en délestant l’approche de
tout ce qui pourrait présenter des difficultés d’interprétation.

Le parti pris est de permettre, outre le recours éventuel à des logiciels ou des feuilles
de calculs Excel (téléchargement gratuit sur http://e-cahiers.cstb.fr), la possibilité d’un
calcul manuel utilisant des tableaux ou abaques. Dans certains cas, libre choix est
ainsi laissé au calculateur de recourir à la méthode qu’il juge la plus adaptée au cas particulier à
traiter et aux moyens dont il dispose.

Ce guide, élaboré par Jacques CORTADE, s’inscrit dans ce programme général. Il est destiné à permettre, 2 D’après l’Eurocode 2
pour les poutres et les dalles en béton armé, la vérification à l’état limite de service d’ouverture de
fissure. Il présente également la vérification des poutres vis-à-vis de l’effort tranchant. Des feuilles de
D’après l’eurocode
calcul complètent ce guide.
> Calculs en environnement agressif.
Les outils et méthodes de calcul proposés permettent de respecter les principes de dimensionnement
figurant dans la norme NF EN 1992-1-1 (Eurocode 2, partie 1-1).
Effort tranchant et bielles d’appuis.

SIÈGE SOCIAL
8 4 , AV E N U E J E A N J A U R È S | C H A M P S - S U R - M A R N E | 7 74 4 7 M A R N E - L A -VA L L É E C E D E X 2
T É L . ( 3 3 ) 0 1 6 4 6 8 8 2 8 2 | F A X ( 3 3 ) 0 1 6 0 0 5 7 0 3 7 | w w w. c s t b . f r

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