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) Moench
Aulne blanc
Grey alder
Aire naturelle
En France, il est spontané dans les Alpes, le Jura et la vallée du Rhin où on le trouve le long des rivières, torrents et
fleuves, jusqu'à 1 500 m d'altitude.
Version du 01/02/2021. Tous les conseils d'utilisation prennent en compte le changement climatique et les résultats de la recherche à la date de la rédaction, dans
un contexte de forte incertitude sur les évolutions du climat et des aires de répartition des espèces. Il convient de s’assurer d'utiliser la dernière version, publiée sur
le site du Ministère de l'agriculture.
Les préconisations de cette fiche ne s’appliquent qu’aux reboisements et ne concernent pas la régénération naturelle.
1
Autécologie de l’essence
Comme l’aulne glutineux, l’aulne blanc se développe sur les stations de plaine et de montagne (jusqu’à 1500 m en
France) à bilan hydrique favorable sous climat arrosé (au moins 800 à 1000 mm de précipitations annuelles). Hors de
France, on le trouve jusqu’à 1800 mètres dans le Caucase et, au Nord, c’est le permafrost qui limite son aire de
répartition. C’est donc une espèce très résistante au froid hivernal. Comme l’aulne glutineux, il apprécie les sols bien
alimentés en eau voire constamment alimentés, tels que les bords de cours d’eau et les zones alluviales, les fonds de
vallon et dépressions humides voire marécageux.
On le trouvera donc préférentiellement sur les sols Très sec
Un peuplement forestier situé dans une station adaptée aux exigences de l’espèce et géré selon les préconisations des
guides de sylviculture présentera une moindre vulnérabilité à certains aléas sanitaires.
Du fait de l'habitat en bord de cours d'eau de cette espèce, des mortalités ou dépérissements d'origine abiotique sont
observés lors des fluctuations brutales du niveau de l'eau : travaux, curage, fortes sécheresses…
Au niveau entomologique, la chrysomèle ou galéruque de l'aulne (Agelastica alni), est le principal défoliateur observé.
Ses dégâts caractéristiques sont quelquefois importants (décapage par les larves laissant le "squelette" cellulaire
apparent et perforation du limbe par les adultes) mais les conséquences sont limitées en dehors des plantations qui sont
affaiblies par ces attaques. Les arbres dépérissants peuvent être colonisés par un cortège d'insectes xylophages : le
xylébore disparate (Xyleborus, de son autre nom Anisandrus dispar), la sésie (Sesia sp.) et la saperde (Saperda scalaris).
Concernant les pathogènes, les arbres dépérissants ou les chablis peuvent être colonisés par des polypores dont
l'amadouvier (Fomes fomentarius, aussi appelé Ungulina fomentaria).
Alnus incana est sensible à plusieurs espèces de Phytophthora sp., pathogène du sol et des racines, qui peuvent
provoquer des nécroses au collet, dont Phytophthora alni, qui fait des dégâts connus sur l'aulne glutineux. Mais, jusqu'à
présent, aucune dégradation massive du houppier ni de dépérissement d'aulne blanc n'ont été corrélées à des nécroses
dues à Phytophthora sp.
Enfin, il est à signaler la présence en Europe des rouilles à Melampsoridium sp. dont Melamsporidium hiratsukanum
dont l'origine est exotique (Asie). Elle peut causer des défeuillaisons importantes dans l'aire naturelle de l'aulne blanc,
elle a conduit à des mortalités et un remplacement d'Alnus incana par d'autres espèces dans les vallées alpines en Italie,
notamment dans la province du Trentin.
Contributeur : B. Boutte (DSF)
2
Effets supposés du changement climatique sur les boisements
Le choix d’une essence de reboisement doit être raisonné en fonction des contraintes climatiques qui apparaîtront
successivement durant la vie du boisement. Malgré les incertitudes sur les modèles climatiques, il est nécessaire
d’anticiper au mieux les effets directs et indirects des changements climatiques tels que la fréquence accrue et la durée
plus longue des sécheresses ou l’augmentation des températures.
Les vagues de sécheresse récurrentes provoquées par le changement climatique pourraient conduire, additionnées à
l’action de l’homme dans certains cas, à l’abaissement du niveau des nappes permanentes suffisamment prolongé pour
observer des dépérissements d’aulnes glutineux. Dans la même voie, on a observé des vagues de chaleur et des déficits
hydriques importants qui ont particulièrement affecté les essences exigeantes en eau.
Malgré l’incertitude sur ce sujet, il convient de préciser que les tempêtes, dont la fréquence pourra augmenter au cours
des prochaines décennies, provoque une ouverture du milieu et une augmentation brutale de l’évapotranspiration.
Combiné aux sécheresses, cet effet peut être dommageable pour l’aulne, qui nécessite un bilan hydrique positif.
En l'absence de données sur la diversité de cette espèce, une seule région de provenance est créée, correspondant à
l'aire naturelle de l'espèce en France. Cette région englobe les Alpes, le Jura et les vallées du Rhin et de l'Ill.
ZN
Région de provenance
AIN531 France
ZN Zones sans récolte
3
Conseils d’utilisation des MFR
Dans le tableau suivant, chaque provenance est conseillée en fonction de ses exigences pédoclimatiques et du
changement climatique, à l'échelle des sylvoécorégions. Celles-ci sont visualisables sur www.geoportail.gouv.fr/
La colonne « Matériels conseillés » indique les MFR les plus appropriés dans les SER considérées.
La colonne « Autres matériels utilisables » liste les MFR utilisables en cas de pénurie du matériel conseillé, et ceux
utilisables en second choix, selon le diagnostic local de la station, qu’il s’agisse de MFR utilisés dans une région où la
plantation de cette essence n’est globalement pas conseillée ou de MFR introduits à des fins de diversification génétique.
Pour être sûr d'obtenir les plants de la provenance voulue, l'idéal est de passer un contrat de culture avec un
pépiniériste.
Zones d'utilisation
Matériels conseillés Autres matériels utilisables
GRECO SER
code Nom code Nom Nom Cat. Nom Cat.
Grand Ouest
A cristallin et - Toutes les SER - AIN531 I
océanique
Centre-Nord
B - Toutes les SER - AIN531 I
semi-océanique