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CHAPITRE I LE CANAL RADIO, L'OFDMA ET LE SC-FDMA

I. LE CANAL RADIO .................................................................................................................................. 16

I.1. LES CARACTERISTIQUES D’UN CANAL DE PROPAGATION ............................................................................ 17


I.2. LA PERTE DE PROPAGATION ........................................................................................................................ 18
I.3. LES DIFFERENTS TYPES DE CANAUX DE PROPAGATION ............................................................................... 19
I.4. APPROCHE MATHEMATIQUE ....................................................................................................................... 21
I.4.1. Perte de propagation en espace libre : formule de Friis .................................................................. 21
I.4.2. Condition pour une propagation en visibilité directe (LOS) ............................................................ 21
I.4.3. Les caractéristiques du signal émis : ................................................................................................. 23
I.4.4. Modèle du canal en bande de base .................................................................................................... 24
I.4.5. Propagation en non visibilité directe ................................................................................................. 25
I.5. LES SYSTEMES MIMO ................................................................................................................................ 25

II. L’OFDMA ET LE SC-FDMA ................................................................................................................. 26

II.1. DU SYSTEME MONO PORTEUSE VERS LES SYSTEMES MULTI PORTEUSES: ................................................... 27
II.2. LA SOLUTION OFDM ................................................................................................................................ 27
II.3. PROBLEMATIQUE DE LA NON-LINEARITE DU SIGNAL OFDM : ................................................................... 28
II.3.1. Nature du signal OFDM émis .......................................................................................................... 28
II.3.2. Le PAPR ........................................................................................................................................... 29
II.3.3. Les amplificateurs de puissance ....................................................................................................... 29
II.3.4. La source de non-linéarité ................................................................................................................ 30
II.3.5. QUELQUES METHODES DE REDUCTION DES EFFETS DE NON-LINEARITES ............................................... 31
II.4 LA TECHNIQUE D’ACCES OFDMA ............................................................................................................. 32
II.4.1 L’OFDMA et la sensibilité aux erreurs des fréquences porteuses : .................................................. 32
II.4.2 Le PAPR élevé de l’OFDMA: ............................................................................................................ 33
II.5. LE SC-FDMA ........................................................................................................................................... 33
II.6. LES MODES DISTRIBUE ST LOCALISES DU SIGNAL SC-FDMA ................................................................... 35
II.7. LA DIFFERENCE ENTRE LES DEUX ACCES SC-FDMA ET OFDMA ............................................................ 36
II.9. CONCLUSION ............................................................................................................................................. 38
CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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CHAPITRE I

LE CANAL RADIO, L’OFDMA ET LE SC-FDMA

C e chapitre porte sur deux parties. La première partie présente une description du canal de
propagation. La deuxième partie porte sur les deux techniques d’accès adoptées par LTE-A.
Nous commençons par introduire la famille OFDM puis l’OFDMA et le SC-FDMA, leurs
avantages et leurs inconvénients ainsi que l’intérêt du choix de la technique d’accès SC-
FDMA pour la liaison montante du LTE-A.

I. LE CANAL RADIO
Le canal de transmission des systèmes de télécommunications sans fil est l’espace libre noté
aussi : Interface de l’air. Une connaissance de la façon dont se propage le signal dans un
canal hertzien est indispensable pour savoir les performances d’un tel système. Le signal émis
se propage dans l’environnement et subit les lois des ondes électromagnétiques.
Dans un canal multi trajets, chaque trajet subit des évanouissements qui peuvent être aussi
bien de type Rayleigh [1] que de type Rice [2]. L’effet Doppler [3] et l’étalement des retards
sont aussi deux facteurs déterminants qui caractérisent le canal de la propagation.

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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Dans cette section, nous allons aborder en premier lieu les caractéristiques d’un canal de
propagation, les pertes de propagation et les différents types de canaux, puis nous décrivons
les caractéristiques d’un canal à trajets multiples, nous présentons les deux types de
propagation en visibilité directe et en absence de visibilité directe et nous étudions les
caractéristiques du signal émis dans un canal à trajets multiples. Enfin nous présentons
brièvement l’apport des systèmes multi-antennes pour la qualité et l’efficacité de la
transmission.

I.1. Les caractéristiques d’un canal de propagation


Dans les réseaux de communications mobiles, la complexité de la simulation d’une
liaison radio mobile vient en première partie de la nature du canal de propagation
qui est un canal à trajets multiples. Deux sens de transmission de l’information sont
pris en considération, le sens de l’envoi à partir de la station de base vers
l’utilisateur appelée liaison descendante ou « downlink » et le sens de transmission
de l’information depuis un équipement mobile vers la station de base appelé liaison
montante ou « uplink».

Figure 1.1 Le canal multi trajet

Dans les deux sens de transmission, le signal subit plusieurs dégradations et accuse
des retards dus à la nature de l’environnement et aux conditions de propagation qui
sont très variables. La figure 1.1 représente les différents chemins que peut
emprunter un signal émanant d’une station de base vers l’équipement mobile. La
réflexion, la diffraction et la diffusion sont les mécanismes qui peuvent se
produisent aux moments de la propagation du signal, dans les deux sens de
transmission.
La réflexion se produit lors de l'incidence de l’onde électromagnétique sur un
matériau ou sur une surface lisse de très grande dimension par rapport à sa longueur
d’onde, le signal ne sera ni absorbé ni transmis, il subit une réflexion.

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Le mécanisme de diffusion se produit lorsque le signal émis rencontre un obstacle


dont l’épaisseur est de l’ordre de sa longueur d’onde. Lors de la diffusion, l’énergie
se trouve dispersée dans toutes les directions [16].
Le mécanisme de diffraction se produit lorsque le signal émis rencontre certains
obstacles épais et de dimensions très grandes par rapport à celle de la longueur
d’onde du signal, ce dernier sera diffracté. Ce mécanisme se manifeste par la
génération d’ondes secondaires derrière l’obstacle [17].

I.2. La perte de propagation


D’une manière générale, le phénomène de propagation d’un signal d’une antenne
émettrice vers une antenne réceptrice se traduit par une variation de la puissance du
signal mesuré à la réception en fonction du temps ou de la distance qui sépare
l’émetteur du récepteur. Notons par Pc la perte de propagation du canal due à la
réflexion, la diffusion et la diffraction. La puissance reçue du signal 𝑃𝑅 est bien
évidement la différence entre la puissance émise 𝑃𝐸 et la puissance perdue tout le
long du canal 𝑃𝐶

𝑃𝑅 = 𝑃𝐸 − 𝑃𝐶 (1.1)

Le processus d’estimation d’un canal de propagation revient à déterminer avec


précision la perte de propagation Pc qui dépend des obstacles, de la nature de
l’environnement et de la fréquence. De même la connaissance de Pc est
indispensable pour configurer un réseau mobile et s’assurer de la couverture radio
d’une station radio mobile, aussi pour savoir les interférences pouvant exister entre
plusieurs émetteurs partageant des bandes de fréquence communes [18].
.

Le bruit
Variation à grande échelle Variation à petite échelle

Affaiblissement Evanouissement
Le signal Rapide
Ombrage
de parcours
émis Le signal reçu

LE CANAL

Figure 1.2. Les variations affectées par un canal de transmission

Cependant, il est difficile de déterminer précisément par calcul analytique la perte


de propagation. Des méthodes électromagnétiques numériques deviennent
nécessaires lorsque l’environnement de propagation devient complexe (forte densité

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d’habitation, présence d’obstacle, milieu de propagation non homogène…).


L’utilisation de méthodes précises suppose une très grande quantité de données et
un temps de calcul considérable, les rendant parfois inadaptées au calcul de la perte
de propagation des ondes électromagnétiques dans un réseau cellulaire.

La perte de propagation est en grande partie liée à l’affaiblissement de parcours en


terrain plat (comme si l’émetteur et le récepteur était en visibilité directe). Cette
perte dépend de la fréquence et de la distance séparant l’émetteur du récepteur.
Dans un réseau hertzien terrestre, cette situation de visibilité directe n’arrive que
lorsque le mobile est proche de la station de base. La plupart du temps, la liaison
entre les deux antennes ne se fait pas en visibilité directe. Il devient nécessaire de
prendre en compte les pertes liées aux obstacles et induisent des phénomènes de
réflexion, de diffraction et de diffusion de l’onde incidente. Ces pertes dépendent
aussi de la fréquence, de la taille et de la géométrie des obstacles et de la nature des
matériaux, comme déjà vu dans la section précédente. L’environnement d’un réseau
cellulaire (notamment les environnements urbains) comprend un grand nombre
d’obstacles, avec plusieurs variétés, rendant difficile une modélisation fine de
l’ensemble des sous canaux [16].

I.3. Les différents types de canaux de propagation


A cause des obstacles se trouvant entre la source et la destination, un signal reçu par
un récepteur emprunte plusieurs chemins. Le signal reçu est une combinaison des
signaux émanant de plusieurs trajets dont les déphasages, les amplitudes, les retards
et les décalages Doppler sont différents [17].

Entrée
D1 D2 DL

h(0) h(L-2) h(L-1)


h(1) h(2)

Sortie

Le signal en sortie est la somme des différents signaux empruntant plusieurs trajets

Figure1.3 Signal reçu émanant d’un canal à trajets multiples

Les différents “échos” présentent des amplitudes et des phases différentes et


n’arrivent pas au même instant sur le récepteur. Les ondes reçues s’interfèrent entre

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elles et peuvent soit s’additionner soit se soustraire, la conséquence de cette


interférence est l’apparition du phénomène de Fading (atténuation), qui conduit à
des variations plus ou moins rapides et importantes dans l’espace de propagation.
Dans la littérature nous trouvons plusieurs classifications des modèles adaptés à
l’estimation de la propagation des ondes électromagnétiques. La plupart de ces
modèles se base sur une classification de trois types d’environnements de
propagation selon leur rayon de couverture et leurs caractéristiques
environnementales:

 Le Macro cellule ou milieu rural: le rayon de couverture est supérieur à plusieurs


dizaines de kms, il présente une faible densité d’obstacles d’origine humaine.

 Le Micro cellule ou milieu urbain: le rayon de couverture peut atteindre quelques


dizaines/centaines de mètres à quelques kilomètres, en fonction de la densité
d’habitation. Les pertes de propagation évoluent très rapidement en fonction de la
distance, en raison du très grand nombre d’obstacles.

 L’intérieur des bâtiments ou milieu indoor : La propagation se fait par réflexion le


long des couloirs (similaire à une propagation guidée), de diffraction contre les
ouvertures de portes, de passage à travers les cloisons ou les dalles (atténuation
importante).
Les canaux de propagations peuvent aussi être classés selon le type d’évanouissement. Nous
distinguons deux types «évanouissement à long terme » et « évanouissement à court terme ».
L’évanouissement à long terme se manifeste lorsque la distance qui sépare l’émetteur du
récepteur est importante (de quelques dizaines à quelques milliers de mètres). Il est
généralement causé par l’obstruction des ondes par les obstacles (immeubles, forêts, collines,
etc.) ou par la forme du terrain [16][17]. En pratique, cet évanouissement est modélisé
d’après des équations qui déterminent l’affaiblissement de parcours: « path-loss »
Statistiquement, de nombreuses études caractérisent l’évanouissement à long terme comme
une variable aléatoire suivant une loi log-normale qui vient apporter une certaine incertitude à
l’atténuation. L’évanouissement à court terme se réfère à l’évolution importante de
l’amplitude et de la phase du signal sur une courte période de temps. Cette variation rapide
est due aux trajets multiples générés par les divers réflecteurs et diffuseurs de la liaison. Le
moindre mouvement du mobile engendrera de très fortes fluctuations d’amplitude de
l’enveloppe du signal reçu. Statistiquement, ces fluctuations d’enveloppe à court terme
peuvent être caractérisées par une loi de Rayleigh ou de Rice. La première correspond
généralement au milieu urbain, quand il n’y a pas une ligne de vue directe « No Line of
Sight : NLOS », tandis que la seconde correspond au milieu rural, quand il y a une ligne de
vue directe « Line Of Sight : LOS ». Dans ce travail, nous nous intéressons au premier cas,
l’évanouissement à court terme.

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I.4. Approche mathématique


Nous réservons cette section pour présenter l’approche mathématique relative à la
transmission dans l’espace libre. Nous mettons l’accent sur la notion de visibilité directe et
des trajets annexes.

I.4.1. Perte de propagation en espace libre : formule de Friis


Une antenne de gain𝐺𝑒 , dont la puissance électrique reçue est 𝑃𝑒 , générant une onde
sphérique dans un milieu homogène, isotrope, libre de tout obstacle, la puissance rayonnée
𝑃𝑟𝑎𝑦 par celle-ci décroît avec le carré de la distance r :

Pe Ge (1.2)
Pray 
4r 2

La formule de Friis donne la puissance électrique reçue par une antenne de


PG G PIRE .Gr
Pr  e e r 2  (1.3)
 4
2
 d 
 4   d  f 
   c 
De ce fait, La transmission en espace libre conduit à un affaiblissement géométrique
dépendant uniquement de la fréquence et de la distance.
 4
2

L0 (d , f )    d  f  (1.4)
 c 
L0 (dB)  32.4  20  logd km  20  log f MHz (1.5)

I.4.2. Condition pour une propagation en visibilité directe (LOS)


La visibilité directe joue un rôle très important pour caractériser le canal de propagation. La
règle du dégagement du premier ellipsoïde gère le principe de visibilité directe. Un émetteur
ayant une antenne E et un récepteur ayant une antenne R, la droite (ER) reliant les deux
centres des deux antennes et le volume dans l'espace constituant l’ellipse de Fresnel
permettent d'évaluer le degré des atténuations apportées par l'obstacle existant entre les deux
antennes.

L1 L2

Figure 1.4 Le premier ellipsoïde de Fresnel

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Soit pour une longueur d’onde ʎ et les deux antennes E et R dont D= ER représente la
distance qui les sépare, la figure 1.4 représente l’ellipsoïde dont le rayon vaut :

1
𝑏 = 2 √ʎ. 𝐷 (1.6)

L’ellipsoïde est formé par le point X de l’espace qui vérifie l’équation :


ʎ
𝑋𝐸 + 𝑋𝑅 = 𝐸𝑅 + 𝑛 2 (1.7)
Les deux point E et D constituent les foyers du premier ellipsoïde de Fresnel de rayon b et
avec n=1.

L’emplacement des obstacles par rapport à l’ellipsoïde détermine l’importance des


atténuations, c’est-à-dire si l’intérieur de l’ellipsoïde ne contient pas d’obstacles, l’onde
passera directement de l’antenne émettrice vers l’antenne réceptrice sans aucune influence.
Ainsi l’intérieur de l’ellipsoïde est la partie de l’interface de l’air qui garantit une parfaite
propagation du signal entre l’antenne E et l’antenne R.

En cas de présence d’obstacles à l’intérieur de l’ellipsoïde, le signal émis engendrera des


atténuations supplémentaires en comparaison avec le signal reçu en espace libre.
Un troisième cas se présente, c’est celui ou l’obstacle est situé tout près de l’une des deux
antennes E ou R, l’approche consiste à un paraboloïde ayant pour foyer l’antenne en question.

𝑟 = √ʎ. 𝐷 (1.8)

Dans le cas de visibilité directe qui forme une ellipse, ces antennes sont en LOS s’il n’existe
aucun obstacle à l’intérieur de cette ellipse

d1d 2
Rf  (1.9)
d1  d 2
Dans le cas d’une visibilité directe, nous appliquons la formule de Friis, l’atténuation d’une
onde électromagnétique se fait comme en espace libre. Par analogie avec l’optique, on
pourrait penser que seule l’absence d’obstacles sur la ligne de visée séparant 2 antennes est
nécessaire pour assurer une visibilité directe. Bien qu’une onde lumineuse et une onde radio
soient des ondes électromagnétiques et par conséquent elles agissent aux mêmes lois de
Maxwell, mais lors de diffraction elles présentent des résultats différents et nous n’aurons pas
les mêmes ordres de grandeurs.

L’ellipsoïde de Fresnel est donc centré sur la droite ER qui relie directement l’antenne
d’émission et l’antenne de réception. La largeur de l’ellipsoïde est plus importante pour les
faibles fréquences. Pour les grandes fréquences, l’ellipsoïde devient très proche de la ligne de
visée.

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La présence d’un obstacle à proximité de la ligne de qui relient les deux antennes, se traduit
par une diffraction qui s’ajoute aux atténuations engendrées par la transmission en visibilité
directe. L’emplacement de l’obstacle par rapport à l’ellipsoïde est relié directement à
l’ampleur de la diffraction. Un obstacle à l’extérieur de l’ellipsoïde a un effet négligeable.

I.4.3. Les caractéristiques du signal émis :

Le signal émis subit des transformations dont l’importance diffère selon les milieux
matérielles, leurs natures, selon les gaz présents dans l’atmosphère et selon la fréquence du
signal émis. Les atténuations sont de plus en plus importantes pour des fréquences très
hautes, alors que les absorptions sont faibles.

Dans cette section, nous étudierons les signaux numériques à la sortie d’un modulateur. La
densité spectrale de puissance d’un signal modulé est centrée autour d’une fréquence
porteuse 𝑓𝑝 . L’opération de modulation consiste à translater le spectre autour d’une fréquence
porteuse et amène à un signal haut fréquence SM. Le signal modulé SM est prêt à être
transmis à travers un milieu de propagation et aura cette forme:

𝑆𝑀(𝑡) = 𝐼(𝑡) cos(2𝜋𝑓𝑐 𝑡) + 𝑄(𝑡)sin(2𝜋𝑓𝑐 𝑡) (1.10)

Le signal modulé est la somme de deux composantes. La première est en phase:


𝐼(𝑡) cos(2𝜋𝑓𝑐 𝑡), la deuxième est en quadrature de phase : 𝑄(𝑡)sin(2𝜋𝑓𝑐 𝑡).

Dans la norme OFDM, Le signal modulé doit passer par plusieurs étapes avant d’être
transmis sur le canal. Ces étapes diffèrent selon la technique d’accès adoptée (OFDMA ou
SCFDMA pour le cas du LTE) qui seront étudié dans la deuxième partie de ce chapitre.

Nous nous contenterons dans cette section d’étudier la réponse impulsionnelle du canal. Le
signal modulé exprime en (1.10) peut prendre l’expression suivante

𝑆𝐴𝑀 = 𝑅𝑒[𝑆𝑐 (𝑡)𝑒 𝑗2𝜋𝑓𝑝 𝑡 ] (1.11)

Avec 𝑆𝑐 = 𝑆𝐼 + 𝑆𝑄 . Ceci du fait que le signal modulé est constitué de deux composantes qui
modulent en phase et en quadrature de phase, la porteusecos(2𝜋𝑓𝑝 𝑡).

Un canal de propagation ayant une réponse impulsionnelle en bande de base ℎ(𝜏) et 𝐻(𝑓) sa
Transformée de Fourier :

𝐻(𝑓) = 𝑇𝐹[ℎ(𝜏)} (1.12)

Il est à noter que la réponse fréquentielle du filtre en bande de base se déduit de celle du
filtre en bande portée par une translation de −𝑓𝑝 , en ne considérant que la partie des
fréquences positives du filtre. Le signal reçu en bande de base r(t) s’exprime alors par le
filtrage du signal émis en bande de base s(t) par la réponse impulsionnelle du canal en bande
de base h(t) :

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𝑟(𝑡) = ℎ(𝑡) ∗ 𝑠(𝑡) + 𝑤(𝑡) (1.13)

Où w(t) représente le bruit du canal de propagation

I.4.4. Modèle du canal en bande de base

Le canal en bande de base, comme le cas de bande portée, est un canal à trajets multiples,
chaque trajet est affecté par les atténuations, les réflexions et les dispersions de
l’environnement de propagation.

Le récepteur reçoit un signal dont la composante est la somme des signaux émanant de
plusieurs trajets et dont les valeurs des retards et des atténuations dépendent des trajets
empruntés. Dans cette section nous supposons que le canal n’est pas variable en fonction de
temps. Le signal reçu à travers un canal de propagation s’écrit donc :

𝑟(𝑡) = ∑𝐿𝑖=1 𝐴𝑖 𝑠(𝑡 − 𝜏𝑖 ) + 𝑤(𝑡) (1.14)

𝐴𝑖 𝑒𝑡 𝜏𝑖 Sont respectivement l’atténuation et le retard du trajet 𝑖.


Nous avons aussi :

𝑟(𝑡) = 𝑅𝑒{(∑𝐿𝑖=1 𝐴𝑖 𝑠(𝑡 − 𝜏𝑖 ). 𝑒 −𝑗2𝜋𝑓𝑝 𝜏𝑖 ). 𝑒 𝑗2𝜋𝑓𝑝 𝑡 } + 𝑤(𝑡) (1.15)

Au vue de ce qui précède, nous pouvons extraire l’expression du canal équivalent en


bande de base:

ℎ(𝜏) = ∑𝑛𝑖=0 𝐴𝑖 𝑒 −𝑗2𝜋𝑓𝑝 𝜏𝑖 𝛿(𝜏 − 𝜏𝑖 ) (1.16)


𝛿(𝑡) Etant l’impulsion de Dirac
Ainsi le canal radio est exprimé sous forme de filtre auquel s’ajoute un bruit. Ce
filtre sera identifié par les paramètres suivants :

i: le nombre de trajet allant de 1 à L.


𝐴𝑖 Atténuation affectant la composante du signal ayant parcourue le trajet 𝑖
𝜃𝑖 Déphasage affectant le signal lors du trajet 𝑖
Si on note 𝜌𝑖 = 𝐴𝑖 𝑒 −𝑗2𝜋𝑓𝑝 𝜏𝑖 𝛿, le signal bande de base reçu 𝑟(𝑡) aura cette
expression :

𝑟(𝑡) = ∑𝐿𝑖=1 𝜌𝑖 𝑠(𝑡 − 𝜏𝑖 ) + 𝑤(𝑡) (1.17)

Nous confirmons à l’aide des équations précédentes que le retard est un facteur déterminant
dans l’opération d’estimation de canal. Une très faible erreur de précision de synchronisation
à la réception est traduite par un déphasage important à cause des hautes fréquences.

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I.4.5. Propagation en non visibilité directe


Le cas réel de propagation est celui de non visibilité directe. Le type d’évanouissement joue
un rôle primordial dans l’opération d’estimation de canal. L’évanouissement lent est lié aux
obstacles larges, alors que l’évanouissement rapide est lié aux phénomènes de multi trajet et
objets en mouvement. La modélisation de la propagation des ondes électromagnétiques peut
se faire à l’aide d’une loi gaussienne ou normale.

𝑥 (𝑥−𝜇)2
𝑃1 (𝑥) = 𝜎2 𝑒𝑥𝑝 ( ) (1.18)
2𝜎2
Il est à noter que l‘évanouissement rapide suit une loi de Rayleigh ou gaussienne dont la
distribution statistique est donnée par l’équation (1.14), avec 𝜎 qui varie entre 5 et 7 dB.
L’évanouissement lent suit une loi log-normale dont l’expression est donnée par (1.19).

𝑥 10(𝑥−𝛽)2
𝑃2 (𝑥) = √ 2
𝑒𝑥𝑝 (− 2𝜎2
) (1.19)
2𝜋𝜎

Avec 𝜎 varie entre 5 et 12 dB

Les valeurs de l’écart type σ et la moyenne μ définissent le degré de variation du


signal reçu à travers le canal.
Les concepteurs des réseaux doivent prendre en considération la nature de
l’environnement de la cellule et peuvent affecter à chaque cellule le modèle de
propagation approprié.

I.5. Les systèmes MIMO


Les systèmes multi antennes MIMO ont été introduit par la société Bell. Ils sont utilisés par
plusieurs normes de communication telles que IEEE 802.11n (Wi-Fi), WiMax, la 3GPP, le
LTE…

Les systèmes MIMO sont des systèmes à plusieurs antennes assurant un flux de transmission
beaucoup plus important qu’une transmission classique à une simple antenne. A l’aide des
systèmes MIMO, qui n’est qu’un réseau d’antennes utilisées dans l’émetteur et dans le
récepteur, le débit sera doublé de façon proportionnelle aux nombres d’antennes, sans
aucune augmentation de la bande passante ni de la nature de modulation.

Les systèmes MIMO peuvent être utilises aussi comme élément de minimisation du taux
d’erreur par bit. Ces techniques offrent de bonnes performances dans les canaux à trajets
multiples, mais leur majeur inconvénient est le problème d’ISI.

Nous distinguons les systèmes MIMO à multiplexage spatial et les systèmes MIMO à
diversité temporelle. Lors des transmissions MIMO, les antennes de l’émission peuvent être
placées sur des porteuses différentes permettant ainsi la récupération de la diversité
fréquentielle à la réception. La capacité de transmission d’un système de transmission est
définie comme le débit de transmission maximum possible offrant une probabilité d’erreur

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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très faible. Les signaux reçus sont décodés et combinés pour reformer le message transmis.
De cote réception, l’utilisation de plusieurs antennes espacées permet de récupérer de la
diversité spatiale.

Données émises Données reçues

par plusieurs par plusieurs


antennes antennes
. .

. .

Canal

Figure 1.5 La technique MIMO

La diversité spatiale est assurée par l’envoi du même message simultanément sur plusieurs
antennes à l’émission. Le récepteur obtient plusieurs répliques du signal et sont traitées
d’une manière cohérente dans le but de limiter l’atténuation du signal et identifier les
évanouissements du canal de propagation.

Dans la deuxième partie de ce chapitre nous allons voir brièvement les caractéristiques du
signal OFDM d’une manière générale puis nous allons étudier les spécificités de la technique
d’accès OFDMA et SC-FDMA.

II. L’OFDMA ET LE SC-FDMA


Le SC-FDMA est un système de transmission à accès multiple adoptant une modulation avec
une unique porteuse. Ce système d’accès qui appartient à la famille OFDM, a été adopté par
le standard 3GPP « Long Term Evolution ». Il a été choisi comme technique d’accès pour la
liaison montante à cause du bon rapport de la puissance maximale du signal sur la puissance
moyenne. Ce PAPR, relativement faible en comparaison avec le système OFDMA (adoptée
pour la liaison descendante) le rend idéal pour la transmission en liaison montante, où
l'efficacité de puissance d'émission est d'une importance primordiale. Ce système assure aussi
l’accès multiple de différents utilisateurs par l'affectation de différentes sous-porteuses non
chevauchantes à différents utilisateurs.

Nous présentons dans la prochaine section au premier lieu, l’évolution des systèmes mono
porteuse vers les systèmes multi porteuses, puis nous introduisons les systèmes OFDM en
mettant l’accent sur le SC-FDMA et nous étudions la différence entre l’OFDMA et le SC-
FDMA. Ensuite nous introduisons le PAPR et enfin nous présentons la différence entre les
égaliseurs de ces deux techniques d’accès.

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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II.1. Du système mono porteuse vers les systèmes multi porteuses:


Les systèmes de communications numériques évoluent d’une année à une autre. Au cours des
deux dernières décennies plusieurs approches ont été présentées. Les systèmes mono porteuse
présentant plusieurs limites seront remplacés par les systèmes multi porteuses. La différence
entre ces deux systèmes est la façon dont laquelle les données émises. En effet les données
dans un système mono porteuse sont envoyées d’une manière successives au cours du temps
et l’émetteur utilise une seule fréquence de modulation, alors que les nouveaux systèmes
multi porteuses adoptent une autre technique qui consiste à transmettre les informations
d’une manière simultanée en utilisant plusieurs fréquences porteuses.

Signal 1

ISI ISI

Signal 2

Signal 1 : Signal retardé et reçu par un trajet long Signal 2 : Signal reçu par trajet direct

Figure 1.6 L’interférence inter symboles due aux trajets multiples

Comme résultats des dernières approches des techniques multi porteuses, on cite l’OFDM
(Orthogonal Frequency Division Multiplex), c’est la technique la plus connues et la plus
utilisée par les systèmes de communications.

II.2. La solution OFDM


L’OFDM a été choisi comme solution dans la plupart des nouveaux systèmes de
transmissions. Le choix de l’OFDM est essentiellement dû au débit élevé offert par cette
solution, la souplesse d’adaptation avec le canal de propagation, la simplicité de
l’implémentation et l’imminence contre l’interférence.

L’apport des systèmes de communication OFDM consiste à découper la bande passante


disponible en plusieurs sous-porteuses étroites et à réaliser une transmission des données sur
des flux parallèles. Il est à noter que les techniques d’accès des anciennes générations ont
joué sur l'augmentation des taux de symboles ou la multiplication des données émises par des
codes orthogonaux afin de parvenir à des débits plus élevés. Ces solutions ont rendu la tâche
de gérer l’Interférence Inter Symbole : Inter Symbol Interference (ISI) très compliquée. Un
autre aspect remarquable de l’OFDM est de précéder chaque symbole par un préfixe cyclique
« Cyclic Prefix CP », utilisé comme solution efficace pour éliminer l’ISI.

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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Dans un système de communication OFDM, les données sont transmises en parallèle plutôt
qu'en série. Chaque sous-porteuse est modulée en utilisant différents niveaux de modulation
QAM, par exemple, QPSK, QAM, 64 QAM ou éventuellement ordres supérieurs en fonction
de la qualité du signal. Chaque symbole OFDM est donc une combinaison linéaire des
signaux instantanés sur chacun des sous-transporteurs dans le canal.

Retard Retard

CP Le symbole OFDM CP Le symbole OFDM

Figure 1.7 Elimination de l’ISI par le Préfixe Cyclique

L’usage efficace de la bande passante des systèmes OFDM est assuré non seulement par le
découpage de la bande de fréquence et la transmission parallèle mais aussi par le fait que les
sous-porteuses sont très étroitement espacées. Les systèmes OFDM peuvent éviter le
problème de l’interférence entre porteuses : Inter Carrier Interference (ICI), si chaque sous-
porteuse est échantillonnée avec précision à sa fréquence centrale.

II.3. Problématique de la non-linéarité du signal OFDM :


L'idée de base de la technique d’accès OFDM est de transmettre les données en parallèle sur
plusieurs sous porteuses, soit sous forme d’une modulation QAM (Quadrature Amplitude
Modulation) ou une modulation QPSK (Quadrature Phase Shift Keying).

II.3.1. Nature du signal OFDM émis


Soit N le nombre de sous-porteuses. Soit 𝐶𝑘 , k = 0,…N-1 : N symboles complexes devant
être transmis simultanément. 𝑇𝑠 la durée du symbole OFDM. L'enveloppe complexe du
signal bande de base OFDM est:
𝑡
2𝑖𝜋𝑘
𝑆(𝑡) = ∑𝑁−1
𝑘=0 𝐶𝑘 𝑒
𝑇𝑠 (4.1)

Le symbole OFDM peut être facilement produit en utilisant un algorithme IFFT, et la


réception peut être faite avec une FFT pour récupérer les symboles𝐶𝑘 . La propriété la plus
intéressante de l'OFDM est que l’égalisation du canal peut être faite dans le domaine
fréquentiel après la FFT, il s’suffit de réaliser une simple multiplication des symboles𝐶𝑘 .

28
CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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II.3.2. Le PAPR
Le PAPR ou « Peak-to-Average Power Ratio », appelé aussi facteur de crête une mesure sans
dimension qui caractérise un signal. Le PAPR est le rapport entre l'amplitude maximale du
signal et sa valeur moyenne. L’expression du PAPR pour un signal s(t) est donnée par :

2
P max s(t ) (4.2)
PAPR  max  0t T
Pmoy 1 T s(t ) 2 dt
T 0
L’inconvénient majeur du signal issu d’un modulateur OFDMA est son PAPR élevé. Ceci est
dû à la transmission en parallèle, sur un nombre important de porteuses.

Ps

Point de Compression Point de saturation

OBO

IBO

Zone A Zone B Zone C

Pe

Figure 1.8 Fonctionnement d’un amplificateur de puissance

Cette transmission qui nécessite des amplificateurs de haute puissance, entraine une réduction
de l'efficacité énergétique au niveau de l'émetteur. Au vue de ce qui précède, La technique
OFDM n’a pas été adaptée pour la liaison montante du LTE et LTE-A. Le SC-FDMA
présente un faible PAPR est plus adéquat à une transmission par un terminal portable
alimenté sur batterie. Nous avons démontré dans la section précédente que le SC-FDMA
n’est qu’une variante de l'OFDM, il vient de rajouter uniquement une transformation
supplémentaire avant l’émetteur et après le récepteur.

II.3.3. Les amplificateurs de puissance


Dans n’importe quel système de communication radio mobile, le signal est amplifié avant
d’être envoyé en espace libre. L’amplification est réalisée après le codage et la modulation.
L’amplification du signal a pour objectif de surmonter les dégradations de l’interface de l’air.
Il suffit d’augmenter la puissance en prenant en considération le parcours emprunté par
l’émetteur jusqu’au récepteur. L’amplificateur de puissance est une composante électronique
active, alimentée par une batterie.

29
CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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Deux types d’amplificateurs de puissance se trouvent dans le marché, à savoir l’amplificateur


à semi-conducteur et l’amplificateur à tubes à onde progressive. La sortie d’un amplificateur
de puissance peut toucher l’amplitude et la phase du signal d’entrée, nous nous contentons
dans ce paragraphe d’analyser la relation entre la puissance du signal d’entrée et celle du
signal de sortie. Il s’agit de la fonction de l’amplificateur à semi-conducteur, appelé aussi
amplificateur de type SSPA «Solid State Power Amplifier » est un équipements de base pour
les communications radio mobile et surtout pour les appareils téléphoniques portables.
L’amplificateur de puissance de type SSPA comporte trois zones particulières

1. La zone A, est une zone de comportement linéaire de l’amplificateur. Les entrées de


l’amplificateur étant faible, l’amplificateur joue un rôle parfait et le signal de sortie est
amplifie, sans distorsion, avec un gain supérieure à un.
2. Dans cette zone : zone B, appelée zone de compression, le comportement de
l’amplificateur n’est plus linéaire, l’amplitude du signal de sortie n’est plus
proportionnelle à celle du signal d’entrée. Ainsi l’amplificateur ne joue plus son rôle
d’une manier convenable puisque des distorsions peuvent affectées le signal de sortie
qui n’est plus une image parfaite du signal d’entrée. Le point de compression de
l’amplificateur est atteint quand l’écart entre la courbe de gain de la zone B et le
prolongement du gain linéaire de la zone A est de 1 dB,
3. La troisième zone appelée zone de saturation (Zone C), le signal de sortie est de
puissance constante malgré l’augmentation de la puissance du signal d’entrée.
L’amplificateur n’a plus le rôle estimé et par conséquent le signal à la sortie subit
des distorsions plus au moins importantes.
Il est évident que la zone A est la zone dans laquelle nous devons nous placer généralement.
Nous devons agir sur le niveau de puissance du signal d’entrée que nous devons l’amplifier.
Comme le montre la figure 1.8 L’IBO « Input Back-Off » et l’OBO « Output Back-Off »
sont deux caractéristiques principales de la fonction de transfert d’un tel amplificateur.
Nous avons intérêt à avoir des valeurs d’IBO et d’OBO bien étudiées pour ne pas tomber
dans la zone de saturation de l’amplificateur. Ceci étant, un autre paramètre sera pris en
considération est celui du bilan énergétique de l’amplificateur.

II.3.4. La source de non-linéarité


La source principale des non-linéarités dans un système OFDM est le HPA. Ce dispositif
amplifie le signal à transmettre à travers l’interface de l’air. Un simple modèle pour le HPA
non linéaire peut être utilisé:

𝑆𝑛 (𝑡) = 𝑆(𝑡). 𝐺(|𝑆(𝑡)| (4.3)

La fonction G dépend du modèle du HPA choisi. Habituellement, lorsque le signal d'entrée


est suffisamment faible, le HPA est proche de la linéarité. Quand le signal augmente
l'amplificateur le déforme et le sature. Un paramètre appelé Input Back Off (IBO) indique le
degré de déformation du signal transmis par le HPA. Il représente la moyenne du rapport de
la saturation de la puissance:
2
⟨|𝑆(𝑡)| ⟩
𝐼𝐵𝑂 = (4.4)
𝐴20

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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Où A0 est l'amplitude de saturation de sortie.

Plus la valeur d’IBO est réduite, plus le signal est déformé.

II.3.5. Quelques méthodes de réduction des effets de non-linéarités


Nous allons décrire brièvement dans ce paragraphe cinq solutions pour atténuer les
distorsions du aux problèmes de des non-linéarités dans un contexte OFDM.

A. La méthode de limitation d’amplitude :


C’est en 1996 que les deux chercheurs H. Kuchenbacker et M. Pauli ont présenté la limitation
de l’amplitude du signal dans le domaine temporel. Pour ce faire, ils proposent de réaliser
une multiplication du signal par une enveloppe afin de réduire son amplitude. Cette méthode
a l’avantage de donner une valeur limite pour le signal émis. Paul mentionne dans son article
[] que le signal de base passe par deux étapes avant d’être envoyé

 Une division du signal de base par sa valeur efficace


 Une multiplication du signal par des impulsions de gauss

Ainsi le signal obtenu sera limité par une valeur seuil et les distorsions qui l’affecteront par
l’amplificateur seront réduites. Cette méthode ne résout pas radicalement le problème de
disposition mais elle permet l’atténuation des perturbations.
B. La méthode de la pré-distorsion
Cette méthode consiste à réaliser une intervention sur le signal avant de passer par
l’amplificateur. Comme l’amplificateur réalise une fonction linéaire, la méthode de pré-
distorsion insère un élément dont la fonction de transfert n’est que l’inverse de celle de
l’amplificateur.
C. La méthode de modification des symboles
Une méthode proposée en 1997 par MULL, appelée « Partial Transmit Sequences : PTS». La
méthode PTS propose la répartition des différentes sous porteuses en groupes. Des rotations
sur chaque groupe de sous-porteuse seront faites. La méthode propose un algorithme qui
cherche la valeur la plus faible du PAPR puis à la réception une multiplication inverse sera
réalisée pour récupérer le signal de base.
D. La méthode de modification du codage
Cette méthode consiste à jouer sur les codes au niveau des codeurs correcteurs d’erreur pour
choisir parmi le mot de code ceux qui aboutissent à des symboles un PAPR le plus faible
possible. Ainsi la méthode consiste à établir un autre code en prenant en considération le
PAPR des symboles OFDM. Cette méthode présente une complexité importante surtout
quand le nombre de sous porteuses est élevées. Puisqu’il faut faire une comparaison longue
des mots reçus avec tous les mots du code correcteur d’erreur.

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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E. La méthode de post-distorsion :
Cette méthode s’applique au niveau de n’importe quel récepteur OFDM. Il s’agit d’insérer un
module après l’égaliseur. Son rôle est de réaliser une simulation de tous les symboles reçus, il
réalise les tests nécessaires de la propagation des données tout le long du canal et il effectue
une comparaison avec les données reçues. Cette méthode suppose une connaissance du
modèle de l’amplificateur utilise a l’émission ainsi qu’une connaissance du canal.

II.4 La technique d’accès OFDMA


L’OFDMA est la technique d’accès appartenant à la famille OFDM, conçu pour l’accès
multiple et adopté par les standards du 3GPP LTE, uniquement pour la liaison descendante.
La technique de multiplexage et de codage OFDMA a combiné les techniques TDMA et
FDMA en adoptant le couple temps-fréquence. Elle a succédé la technique CDMA
présentant des limites pour les systèmes des réseaux de téléphonie de troisième génération à
cause de problème d’interférence quand le nombre des utilisateurs augmente. L’OFDMA a
apporté la solution par une efficacité spectrale meilleure. Il est à noter que cette technique
d’accès a été aussi choisie pour la norme LTE-A, et plusieurs autres normes récentes.
L’OFDMA présente les mêmes avantages de la famille OFDM cités ci-dessus.

Un autre point fort du signal OFDM est la simplicité de son implémentation. En effet un
signal échantillonné sera converti du domaine temporel vers le domaine fréquentiel au moyen
d'une transformée de Fourier rapide (FFT).

Comme nous l’avons présenté, la technique OFDMA a pu s’imposer comme solution qui
offre un meilleur compromis entre débit élevé et bande de fréquence optimise et peu
d’interférences. Cependant, comme tous les systèmes de modulation, la technique OFDMA
souffre de deux inconvénients majeurs en comparaison avec les systèmes mono porteus.

II.4.1 L’OFDMA et la sensibilité aux erreurs des fréquences porteuses :


La sensibilité aux erreurs des fréquences porteuses est engendrée soit par le décalage de
l’oscillateur local soit à cause de l’effet Doppler. Dans des conditions normales, si chaque
sous-porteuse est échantillonnée avec précision à sa fréquence centrale il n'y aura
pratiquement pas d'interférence entre les sous-porteuses adjacentes.

La FFT est effectuée à la fréquence de bande de base, après que le signal reçu a été abaissé en
de la fréquence de porteuse. Le signal reçu est mélangé avec un signal produit par
l'oscillateur local du récepteur. Le signal de la porteuse et le récepteur doivent être de même
fréquence, ce que n'est pas toujours le cas. Les oscillateurs de l'émetteur et du récepteur
doivent être en permanence synchronisés, chaque station de base envoie périodiquement des
signaux de synchronisation qui sont utilisés par l'équipement utilisateur à cette fin. D'autres
sources extérieures telles que les décalages Doppler et le bruit de phase peuvent aussi donner
lieu à des erreurs de fréquence. Les erreurs de fréquence non corrigées entraînent des
interférences entre les sous porteuses ICI. Pour cette raison, la fréquence du signal doit être
suivie en continu.

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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II.4.2 Le PAPR élevé de l’OFDMA:

L’inconvénient majeur de l’OFDMA est son PAPR élevé. En effet au sein du même symbole
OFDMA, la puissance instantanée transmise peut varier considérablement. Compte tenu que
le symbole OFDMA est une combinaison de toutes les sous-porteuses, les valeurs de la
tension de chacune d’entre elles peuvent s’ajouter au sein du même symbole entraînant une
valeur de la puissance instantanée très élevée en comparaison avec la puissance moyenne.
Un PAPR élevé entraîne des exigences de plage dynamique pour les convertisseurs
analogiques numériques A/D et numériques analogiques D/A. Aussi le PAPR élevé, réduit
fortement l'efficacité de l'amplificateur de puissance de l’émetteur.

Au vu de ce qui précède, les standards LTE-A ont choisi une autre technique pour la liaison
descendante, appartenant à la famille OFDM et présentant un PAPR plus faible, c’est la
technique SCFDMA dont nous mettrons l’accent dans la prochaine section.

II.5. Le SC-FDMA
Le système d’accès SC-FDMA appartient à la famille des techniques utilisant l'accès
multiple mono porteuse. Le SC-FDMA est semblable au système OFDMA sauf que le
premier présente une FFT à l’amont de son bloc d’émission, on dit que le SC-FDMA est une
FFT de l’OFDMA. Cette différence a un impact important sur le PAPR qui sera réduit et qui
donnera au système SC-FDMA la qualité pour être utilisée lors de la liaison montante.
Comme tout système à mono porteuse, le SC-FDMA utilise une modulation simple avec une
égalisation dans le domaine fréquentiel (SC/FDE) pour adapter l'accès multi-utilisateur. Son
schéma fonctionnel est donné par la figure 1.9.

Comme le montre la figure 1.9, le SC-FDMA peut être vue comme un OFDMA pour laquelle
on vient de rajouter une DFT « Discret Fourier Transform ». L’application de la DFT
transforme les symboles de données du domaine temporel vers le domaine fréquentiel. Le
modulateur bande de base a pour rôle de transformer l’entrée, qui est constituée par des
signaux binaires, en une sortie constituée par des signaux complexes. Plusieurs types de
format sont utilisés pour assurer la modulation par changement de phase PSK « Phase Shift
Keying ».
Mapping des sous

Signal envoyé
Données émises

IDFT
+
porteuses

DFT
S P D
/ M- / C /
N-
P Point S P A
Point

Figure 1.9 Schéma fonctionnel d'un émetteur SC-FDMA

Le PSK désigne une famille de formes de modulations numériques qui ont toutes pour
principe de véhiculer de l'information binaire d’une porteuse, via la phase. Le format de

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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modulation varie selon le nombre de phase en question. La phase ne peut prendre qu'un
nombre fini de valeurs dont chacune de ces valeurs représente un unique nombre binaire.
Cette taille étant unique, et représente la quantité d'information transmise et dépend du
nombre de valeurs possibles pour la phase. Les formes de PSK les plus utilisées sont la BPSK
(ou 2-PSK : deux valeurs de phase possibles), la QPSK (ou 4-PSK : quatre valeurs de phase
possibles) et la DPSK (Differential-PSK : où l'information est contenue non pas dans une
valeur absolue de phase, mais dans le déphasage entre deux signaux successifs).

Le deuxième bloc de l’émetteur SC-FDMA est la transformée de fourrier numérique DFT.


La DFT assure la transformation du domaine temporel vers le domaine fréquentiel.
L'utilisation de la DFT a été choisie pour les raisons suivantes:

 La détection après l’IDFT donne un SNR « Signal Noise Ratio » proportionnellement


repartie sur la bande entière. Dans le cas d'une détection en OFDMA, le canal ayant subi un
bruit, aura un SNR faible et proportionnelle seulement à ce canal contrairement au SC-
FDMA où la détection est faite sur la bande du signal (donnée en domaine temporel)

 La transmission en série des données avec la mono porteuse rend le PAPR faible.

Cette transformée de Fourier discrète produit une représentation de 𝑋𝑘 symboles dans le


domaine fréquentiel qui sont transmis au bloc « Mapping des sous porteuses » pour
transformation en M(>N) sous porteuses orthogonales.

Tout d‘abord, nous avons la transformation série parallèle suivi par le bloc de symbole qui
sera l’entrée d’un modulateur DFT. La fonction du modulateur DFT est de transformer
l’entrée du domaine temporel vers le domaine fréquentiel. Nous avons ensuite un bloc de
modulation fréquentielle, les sorties du modulateur DFT modulent un ensemble Q choisies
parmi N sous-porteuses. Apres ce bloc, nous avons une Transformée de Fourrier Inverse
IFDT qui vient pour ramener les symboles fréquentiels au domaine temporel, nous retrouvons
ainsi le bloc ordinaire du modulateur OFDM. Enfin nous avons le convertisseur
parallèle/série et le bloc de l’ajout du préfixe cyclique ainsi que le convertisseur analogique
numérique pour assurer l’envoie du signal SC-FDMA vers le canal de propagation.

Nous signalons que le bloc DFT assure l’étalement spectral du signal ainsi que le
multiplexage fréquentiel des signaux des différents utilisateurs. Nous allons voir, en détail,
dans le paragraphe suivant les deux différents modes de multiplexages du système SC-
FDMA. Nous remarquons aussi que seul l’existence du bloc DFT fait la différence entre un
système OFDMA et un système SC-FDMA. L’existence de ce bloc a permis de donner au
SC-FDMA une technique d’allocation de ressources bien particulière. Le nombre de sous
porteuses réservée à chaque usager dépend du facteur d’étalement et nous avons N=L.Q, L
étant le facteur d’étalement spectral, N est le nombre total de sous-porteuses, Q étant le
facteur d’expansion large bande de la séquence du symbole, c’est à dire la portion de la bande
de fréquence allouée à chaque usager.

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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Le système peut supporter au maximum L usagers dont les sous porteuses sont orthogonaux
et chacun occupant la portion Q. L'émetteur effectue deux autres opérations avant la
transmission: il insère un ensemble appelé préfixe cyclique (CP) offrant un temps de garde
suffisant pour éviter l'interférence entre les blocs transmis, due à la propagation de multi
trajets. Généralement, le préfixe cyclique est une copie de la dernière partie du bloc. Un
filtrage linéaire est nécessaire afin de réduire l'énergie du signal. Le filtre utilisé est un filtre
en cosinus surélevé. A la réception, le récepteur transformera le signal reçu en domaine
fréquentiel via le DFT, exécutant ainsi l'égalisation fréquentielle. Puisque le SC-FDMA
utilise la modulation mono porteuse et donc il est soumis aux interférences inter symbole
alors un égaliseur est nécessaire afin de combattre l'ISI (contrairement au CP qui combat
l'interférence entre bloc de données). Les symboles égalisés sont transformés via l'IDFT en
domaine temporel permettant une détection et un décodage.

II.6. Les modes distribué st localises du signal SC-FDMA


Le SC-FDMA utilise deux méthodes pour associer les données aux sous-porteuses
(mapping): distribuée et localisée. Dans le mode SC-FDMA distribué, les données de
l'utilisateur occupent un ensemble de sous-porteuses non consécutives de façon à réaliser une
diversité en fréquence.

Dans le mode localisé, les échantillons sont placés sur les sous porteuses d’une manière
consécutive Il n’y a pas d’insertion de zéro.
Figure 1.10 Allocation de sous-porteuses en mode localisé

Dans le mode distribué : Il y a insertion de zéro entre les échantillons de sortie de la DFT

Figure 1.11 Allocation de sous-porteuses en mode Distribué


En revanche dans le SC-FDMA localisé, les données de l'utilisateur occupent un ensemble de
sous porteuses consécutives localisées réalisant ainsi le gain sélectif en fréquence par

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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établissement d'un ordonnancement dépendant du canal « Channel-Dependent Scheduling :


CDS ».
Dans le cas d’équidistance entre les sous-porteuses, le DFDMA est appelé FDMA intercalé
« Interleaved FDMA ». L'IFDMA est un cas particulier de SC-FDMA. Elle a prouvé une
bonne efficacité car l'émetteur peut moduler le signal dans le domaine temporel.

II.7. La différence entre les deux accès SC-FDMA et OFDMA


La norme 3GPP LTE et LTE-A ont choisi deux techniques d’accès multiples qui
appartiennent à la même famille OFDM. L’OFDMA a été choisi uniquement pour la liaison
descendante et le SC-FDMA pour la liaison montante. Nous avons vu dans les paragraphes
précédents qu’une seule composante a été ajoute à l’OFDMA pour obtenir le SC-FDMA, il
s’agit d’un bloc de précodage DFT. Aussi nous avons signalé que le SC-FDMA est une
technique de transmission des données d’une manière mono porteuse alors que le FDMA est
une technique multi porteuse. Ceci constitue la grande différence entre ces deux techniques
qui ont plusieurs caractéristiques communes telle que :

1. L’envoi de l’information sous forme de bloc de données,


2. L’utilisation de porteuses orthogonales assurant ainsi un multiplexage fréquentiel des
données.
3. L’insertion de l’intervalle de garde comme solution pour remédier aux interférences
entre symboles
4. Une égalisation fréquentiel

S G D
De- A E
C
D mapping L D T
F des sous I
E
F canaux S
F
D T
C
T A
T
M (1) T (2)
SC-FDMA
I
I
A O
O
N N

Figure1.12 Egalisation des systèmes SC-FDMA


Nous allons mettre le point dans la section suivante sur la majeure différence entre l’OFDMA
et le SC-FDMA et leurs conséquences sur la transmission et la réception des données. Pour
un système OFDMA, la largeur de bande est divisée en sous-bandes d’une manière

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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équidistante ainsi le nombre des usagers qui devront partages les ressources radio du système
et qui représente la capacité du système est données par la division de la largeur de bande
globale du système par la largeur de la sous-bande attribuée à chaque usager.

Les spécifications techniques du standard 3GPP LTE et LTE-A ont fixé la bande allouée à
chaque usager de 15 KHz. Pour la liaison descendante basée sur la technique OFDMA, les
données sources de durée T de chaque usager modulent les sous-porteuses dans chaque bande
allouée. Cette manipulation permet une transmission parallèle sur les différentes sous-
porteuses, le système de transmission dans ce cas est appelé un système multi-porteuses.

Ainsi le système OFDMA permet l’envoie parallèle des données sur des sous porteuses
différentes, augmentant ainsi le débit de la liaison de transmission d’une manière
considérable. Au même temps le système OFDMA, et grâce à l’augmentation de la durée du
symbole, il présente une robustesse contre l’interférence entre symbole. Reste l’inconvénient
principal de ce système est son fort PAPR dû à la sommation des signaux émanant de la
transmission des données en parallèle sur plusieurs sous porteuses.

Egalisation et détection
O De-
mapping
F D Egalisation et détection
des sous
D F canaux

M T Egalisation et détection

A OFDMA
Egalisation et détection

Figure 1.13 Egalisation des systèmes OFDMA

Alors que pour un système de transmission SC-FDMA, les données de l’information à


émettre passeront à travers un bloc de DFT. Tout d’abord, chaque symbole source sera étalé
et converti du domaine temporel vers le domaine fréquentiel. Le facteur d’étalement est
choisi de telle façon que chaque symbole étale occupe toute la largeur de bande de fréquence
du système. Ensuite les symboles seront émis un par un, chacun occupant une durée
équivalente à la largeur du symbole multipliée par la largeur du bande du système, comme le
montre la figure 1.11. Le nombre d’échantillons compris dans un symbole SC-FDMA
correspond au produit de la largeur de la sous bande avec le nombre des usagers du système
dont la durée est la même que celle de la durée d’un symbole OFDMA. Enfin et
contrairement au système OFDMA, qui transmet les symboles des données, sur plusieurs
porteuses, d’une manière parallèle, le système SCFDMA les transmet sur une seule porteuse
d’une façon séquentielle au cours du temps assurant ainsi un faible PAPR.

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CHAPITRE I : LE CANAL RADIO ET LE SC-FDMA

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Cette différence justifie bien le choix du SC-FDMA pour la liaison montante du LTE et du
LTE-A. En plus le module DFT utilisé au début du système émetteur SC-FDMA permet
l’étalement spectral et le précodage des données à l’émission.

La réception au niveau du système SC-FDMA assure une détection après le bloc du


modulateur DFT. Ce choix rend le système moins sensible à la sélectivité fréquentielle,
comme le montre la figure 1.11, puisque les fluctuations sont moyennées sur toute la largeur
de bande du système. Ainsi le modulateur DFT du système SC- FDMA joue le rôle d’un pré
codeur.

Cette caractéristique ne se trouve pas chez le système OFDMA qui effectue une égalisation
d’une manière indépendante pour chaque sous-porteuse à la réception du système.

II.9. Conclusion
La connaissance de l’interface radio est déterminante pour un système de communication,
puisque le signal émis sur le canal radio mobile subit des déformations et des pertes de
propagation dues aux évanouissements imposées par les trajets multiples, à la distance
variable qui sépare l’émetteur du récepteur et aux atténuations induites par les obstacles.

Ce chapitre a permis dans sa première partie, de présenter une description des caractéristiques
du canal de propagation. Nous avons présenté quelques études faites pour la classification de
l’interface radio et nous avons introduit des approches mathématiques.

Nous avons abordé dans La deuxième partie de ce chapitre la différence entre les systèmes
d’accès mono porteuse et multi porteuses. Puis nous avons mis l’accent sur la technique
d’accès SC-FDMA qui appartient à la famille OFDM et qui a été choisie par les standards
3GPP LTE et LTE-A comme technique d’accès pour la liaison montante. Ensuite nous avons
donné les arguments qui justifient ce choix en faisant une étude comparative entre le SC-
FDMA et l’OFDMA et en mettant l’accent sur la différence du niveau du PAPR de ces deux
techniques. Enfin, nous avons abordé les façons de générer ces deux signaux et surtout la
différence des techniques d’égalisation de détections de ces deux signaux.

Le prochain chapitre sera réservé dans sa première section, à la présentation de deux


techniques d’intelligence artificielle, à savoir les réseaux de neurones et la logique floue. Ces
deux techniques seront étudiées dans le but de contribuer aux algorithmes d’estimation du
canal dans un contexte LTE-A. Dans ce cadre aussi, nous allons présenter dans la deuxième
section du prochain chapitre deux nouveaux modèles de réseau de neurone hybride à base de
logique floue.

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