MPSI2, Louis le Grand Devoir en temps libre o 10 : moment cinétique et forces centrales Pour le lundi 6 mai

Problème 1 : Pendules pesants II.2. (a) Établir la nouvelle expression de la période des petites oscillations autour de la position d’équilibre
On étudie les mouvements de rotation autour d’un axe fixe d’une tige de masse m de longueur ` dont la stable.
masse est répartie uniformément.
Données : Accélération de la pesanteur 9,8 m · s−2 . (b) Calculer sa valeur pour α = 1/4 ; α = 1/2 et α = 3/4 et les paramètres physiques précédents.
Son moment d’inertie par rapport à l’axe ∆ orthogonal à la tige et passant
par son extrémité O, noté J∆ vaut : ` II.3. La tige est abandonnée sans vitesse initiale de l’angle θ0 quelconque.

m`2 G ∆0 O ∆ (a) Établir l’expression de la période Tα (θ0 ) de son mouvement sous forme d’une intégrale qu’on ne
J∆ = . (1)
3 cherchera pas à résoudre explicitement.
(b) Montrer que Tα (θ0 ) passe, à θ0 fixé, par un extremum pour une valeur de α dont on donnera la
I Rotations autour de son extrémité valeur.

Dans cette section, la tige est en rotation autour de son extrémité O et n’est
soumise qu’à la pesanteur, d’accélération #» g . On néglige en particulier tout
frottement.
On désigne par θ l’angle formé à un instant par la tige avec la verticale.
∆ III Collisions
On reprend la configuration de la section I (l’angle α est nul). La tige,
#»
g θ initialement au repos à sa position d’équilibre stable, est heurtée par ∆
un point matériel de masse m0 animé d’un vecteur vitesse initial v0 e#»x
(v0 > 0) horizontal, à une distance d de l’axe ∆. La collision est sup-

d
I.1. Montrer que le système est conservatif et donner une expression de son énergie mécanique en fonction
dθ
posée ponctuelle et instantanée. On désigne par v e#»
x le vecteur vitesse v#»0 #»
entre autres de l’angle θ et de sa dérivée temporelle . du point matériel immédiatement après la collision, toujours horizon- g
dt tal, et par ω la vitesse de rotation de la tige immédiatement après la
collision.
I.2. L’angle θ est initialement nul et on communique instantanément une vitesse angulaire θ̇0 à la tige.
On admet que :
(a) Déterminer la valeur minimale de la vitesse angulaire θ̇0 , notée ωmin pour laquelle la tige peut
• le moment cinétique total de l’ensemble du point matériel et de la tige par rapport à l’axe ∆ est conservé
effectuer un tour complet autour de l’axe ∆.
au cours de la collision,
(b) Pour θ̇0  ωmin , établir l’expression de la période T0 des petites oscillations de la tige.
(c) Calculer les valeurs de ωmin et T0 pour une tige de masse m = 150 g et de longueur ` = 30 cm. • l’énergie cinétique totale de l’ensemble est également conservée.

I.3. On abandonne la tige immobile en θ = π/2. Déterminer l’expression de sa vitesse angulaire quand elle III.1. (a) Établir deux expressions liant v0 − v et ω d’une part ; v02 − v 2 et ω 2 d’autre part.
passe par sa position d’équilibre stable. Calculer sa valeur pour les paramètres de la question précé-
dente. (b) En déduire une expression de v + v0 en fonction de ω, puis celles de v et ω en fonction de v0 et
des paramètres du problème.

II Rotation autour d’un point quelconque III.2. Déterminer à quelle condition le choc du point matériel sur la tige permet à celle-ci de faire un tour
complet autour de l’axe ∆. Calculer en particulier la vitesse minimale nécessaire si la masse m0 est
identique à la masse de la tige (on reprendra la valeur précédente de m = 150 g).
O
La rotation de la tige s’effectue désormais autour d’un axe ∆α situé à une III.3. Comparer la quantité de mouvement de l’ensemble de la tige et du point matériel avant et après le choc.
distance α` de l’extrémité O, avec α ∈ [0 ; 1]. En déduire la distance optimale à laquelle on devrait frapper une balle de base-ball avec une batte (si

II.1. En considérant la tige constituée de deux tiges dont l’une des extré-
∆α celle-ci était uniforme) pour le confort du batteur.

mités est sur l’axe ∆α , déterminer la nouvelle expression du moment

d’inertie autour de l’axe ∆α , noté J∆α en fonction de m , ` et α.
#»
g

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Problème 2 : Elsa spationaute (d) Dans le cas d’un état lié, rappeler la nature de la trajectoire et montrer que la distance r oscille entre
On étudie les modifications de l’orbite d’un astronef M considéré comme un point matériel autour d’un deux valeurs minimale et maximale respectivement notées rp et ra . Illustrer sur la courbe précé-
astre de centre O à symétrie sphérique. dente de Eeff comment déterminer les valeurs de rp et ra pour une valeur de l’énergie mécanique
e#»y
Dans tout le problème on conduira l’étude dans le référentiel as- M Em donnée.
r
trocentrique considéré galiléen. (e) Établir l’expression de l’énergie mécanique dans un état lié en fonction de G, mT , m, rp et ra .
On noté m la masse de l’astronef et mA celle de l’astre. e#»
θ e#»r
(f) Rappeler l’expression de la période sur une orbite caractérisée par rp et ra .
Données : masse de la Terre mT = 6,0 · 1024 kg ; rayon phy-
sique de la terre RT = 6,4 · 103 km ; constante universelle de θ
la gravitation G = 6,672 34(14) · 10−11 SI ; vitesse de la lumière e#»z II Libération
c = 299 792 458 m · s−1 . O e#»x
L’astronef est initialement en orbite circulaire de rayon r0 .
#»
I Généralités et paramètres orbitaux 1. (a) On modifie instantanément, au moyen de moteurs fusée, son vecteur vitesse d’une grandeur ∆v.
Quelle est la valeur minimale de sa norme, notée ∆v0 , pour que l’astronef soit dans un état de
#»
On établit dans cette partie plusieurs résultats utiles dans le reste du problème. On rédigera rapidement diffusion. On précisera les directions relatives de #»
v et ∆v au moment du changement.
les réponses à ces questions, proches du cours.
(b) Calculer ∆v0 pour l’orbite de la station spatiale.
1. (a) Montrer que le moment cinétique de M par rapport à O, noté σ# /O
»(M ) est conservé.
2. La station spatiale souhaite se placer sur une orbite circulaire de rayon double.
(b) En déduire que le mouvement de M autour de O est plan. On note par la suite σ la norme de
σ# »(M ).
/O (a) Est-il possible de réaliser ce changement d’orbite en une seule opération comme celle présentée à
la question 1 ? Montrer qu’on peut en revanche y parvenir en :
2. On considère que M parcourt une orbite circulaire de rayon r autour de O.
• passant de l’orbite circulaire de rayon rISS à une orbite elliptique grâce à un changement de
# »
(a) Montrer que le mouvement est uniforme et établir l’expression de sa vitesse en fonction de G , mA vitesse ∆v1 ,
et r. • passant de l’orbite elliptique à une orbite circulaire de rayon 2rISS grâce à un changement de
# »
(b) En déduire les expressions de l’énergie cinétique, de l’énergie potentielle et de l’énergie mécanique vitesse ∆v2 .
en fonction uniquement de m , mA , G et r. On présentera les orbites et les lieux des changements de vitesse sur un schéma ainsi que les va-
(c) En déduire l’expression du moment cinétique σ en fonction de m , mA , G et r. leurs minimales des normes ∆v1 et ∆v2 correspondantes.

(d) Calculer le rayon et la vitesse pour une orbite géostationnaire, de période T = 24 h. (b) Quelle sera la durée minimale du transfert en deux étapes ? On donnera son expression et sa valeur.

(e) Calculer la période TISS et la vitesse vISS pour l’orbite de la station spatiale internationale (abréviée 3. (a) À partir de l’orbite circulaire de rayon 2rISS l’astronef effectue une troisième manœuvre pour pas-
ISS, d’altitude hISS = 3,8 · 102 km). ser en état de diffusion. Déterminer la valeur minimale de la norme ∆v3 du changement de vitesse
# »
∆v3 nécessaire.
3. On ne se limite plus désormais aux orbites circulaires. On se place en coordonnées polaires (r , θ) de
centre O. (b) Comparer ∆v1 + ∆v2 + ∆v3 à ∆v0 et commenter.

(a) Montrer qu’on peut définir une énergie potentielle effective, notée Eeff (r), qu’on exprimera en fonc-
tion de σ, m, mT , r et G, telle que l’énergie mécanique Em vérifie à chaque instant :
III Black hole sun, won’t you come ?
1 L’astronef est désormais initialement en orbite circulaire autour d’un trou noir de masse mA . On traite
Em = Eeff (r) + mṙ2 . (2) son mouvement en mécanique classique en remplaçant l’énergie potentielle newtonnienne par l’énergie
2 potentielle de Paczyński–Wiita Epot P W :
(b) Tracer l’allure de Eeff (r) et en déduire la nature des mouvements (lié ou de diffusion) suivant les
GmA m
valeurs de Em . Epot P W = − ,
r − rS
(c) Déterminer la vitesse minimale que doit posséder l’astronef quand il se trouve à la distance r pour
être dans un état de diffusion. On la nomme « vitesse de libération ». avec rS une constante caractéristique du trou noir nommée « rayon de Schwarzschild ».

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1. Le rayon de Schwarzschild est la distance à laquelle l’astronef doit se trouver de l’astre de masse mA
pour que sa vitesse de libération, donnée par l’expression de la question 3c, soit égale à la vitesse de la
lumière c. On considérera qu’un astre est un trou noir si son rayon est inférieur à son rayon de Schwarz-
schild.
Calculer le rayon de Schwarzschild du trou noir supermassif au centre de la voie lactée (nommé Sagi-
tarius A? , abbrévié Sgr A? ), de masse égale à 4 millions de masses solaires, soit 8 · 1036 kg.

2. (a) Déterminer l’expression de la vitesse et de la période sur une orbite circulaire autour d’un trou
noir.
(b) Calculer la vitesse et la période pour une orbite circulaire autour de Sgr A? de rayon r = 4 · 107 km.

3. (a) Établir l’expression de l’énergie potentielle effective correspondant à un astronef de moment ciné-
tique σ0 autour d’un trou noir de masse mA et de rayon de Schwarzschild rS et tracer l’allure de
sa courbe.
(b) En déduire l’équation définissant le rayon r0 de l’orbite circulaire de moment cinétique σ0 (on ne
cherchera pas à la résoudre).
d2 Eeff P W
(c) Étudier le signe de en r0 . En déduire que les orbites circulaires ne sont stables que si
dr2
elles sont au delà d’une distance minimale du trou noir. Calculer cette valeur pour Sgr A? .

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