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Quelques conseils techniques
OÙ implanter un forage ?
Pour déterminer l’emplacement d’un forage, on peut faire appel à un sourcier ou avoir recours à
une étude hydrogéologique.
Le site d’implantation ne peut pas être à proximité d’une installation susceptible d’altérer la
qualité des eaux souterraines. Les distances d’éloignement à respecter sont les suivantes :
NB
En 2012, les associés du GAEC des Vincents L’eau est trouvée à 120m de profondeur. Ils peuvent
décident de s’intéresser à la potentialité de mettre alors diversifier leur assolement avec du maïs
en place un forage d’eau sur l’exploitation. En effet, ensilage, ce qui renforce leur autonomie alimentaire
le cheptel de vaches laitières augmente et les deux et sécurise leur production laitière.
puits qui alimentent l’exploitation ne donnent Pour la réalisation des deux forages, le coût s’élève
plus satisfaction tant en terme de quantité que à 27 000€ (sans compter le coût des pompes et
de qualité de l’eau. Cette année-là, la facture du des canalisations). La profondeur des ouvrages
réseau d’eau potable s’élève à 2 300€. expliquent le coût élevé des investissements.
INFO
Une analyse d’eau est-elle
nécessaire ?
Elle n’est pas obligatoire si
le forage est uniquement
destiné à l’abreuvement des
animaux, au lavage des quais
et des engins agricoles. Elle
sera obligatoire pour tout
4 autre usage.
Témoignages d’agriculteurs
L’exploitation
2 associés
210 ha : 40 ha de cultures (colza, triticale, blé),
GAEC THINOTS
170 ha de prairies
300 vaches allaitantes, race Charolaise et
croisé Aubrac
En 2016, le GAEC Thinots réfléchit à la mise en Avec une consommation moyenne journalière pour
place d’une solution alternative pour abreuver une vache allaitante estimée à 50 litres, les besoins
le troupeau de vaches allaitantes. Les puits qui en eau sont d’environ 15m3 par jour.
alimentent l’exploitation donnent de moins en
moins d’eau et la facture du réseau d’eau potable Pour la réalisation des deux forages, le coût s’élève
s’alourdit pour atteindre 3000 à 4000 € par an. à 24 000€ (réalisation du forage et matériels
compris).
Leur première idée est de créer une retenue
collinaire sur l’exploitation. Mais les sécheresses Le GAEC ne regrette pas ce choix d’investissement
répétées et les problèmes de qualité d’eau que tant au niveau de la qualité que de la quantité
peuvent rencontrer ce type de structure poussent d’eau trouvée.
les associés à se tourner vers le forage.
FORAGE
L’exploitation sollicite les services d’une entreprise AVANT ur
eau potable : • un à 52 m de profonde
de forage qui intervient avec un sourcier. L’eau est ur
un à 36 m de profonde
trouvée sur les deux sites : un premier forage avec 3 000 à 4 000 € / an •
une profondeur de 52 mètres et un deuxième avec Coût : 24 000 €
une profondeur de 36 mètres. (matériels compris)
ATTENTION
La réalisation de forage
dans certaines zones est
parfois hasardeuse, les
débits d’eau souterraine
pouvant être très faibles.
Avant de faire forer, se
renseigner sur les modalités
de facturation au cas
où l’eau ne serait pas au
rendez-vous…
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Les aides financières
dans le departement de la loire
Le Département de la Loire, ainsi que la Région d’élevage, l’eau potable doit être utilisée pour
Rhône-Alpes, soutiennent, sous conditions, les opérations de traite et plus généralement,
les projets d’économies d’eau potable pour pour toutes les opérations où il y a un contact
des usages agricoles hors irrigation par le avec du lait et/ou des aliments.
financement de puits, de forages, de captages
de sources, de mares, de retenues collinaires
ou encore de récupération d’eau de toitures…
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La réglementation
Oui Non
*http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr
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Loi sur l’eau
Procédure relative à l’ouvrage
Quel volume annuel d’eau vais-je prélever ?
- de 1 000 m3 / an + de 1 000 m3 / an
(usage considérée comme
domestique)
*http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr
- de 1 000 m3 / an + de 1 000 m3 / an
CONTACT
Dossier de déclaration ou
d’autorisation à déposer auprès de la
police de l’eau (DDT)
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Les autres alternatives
pour l’abreuvement des animaux
La solution miracle n’existe pas. Chaque exploitation en fonction de ses besoins, de ses
caractéristiques (topographiques, structurelles, …) et de la ressource en eau doit envisager la
solution la plus adaptée.
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Contacts utiles
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Ne transportez plus l’eau !
Pour augmenter les surfaces accessibles : l’échange parcellaire permet de réduire ou limiter
l’éclatement foncier d’une exploitation. L’accès aux prairies est alors facilité, augmentant les
possibilités de pâturage.
Pour allonger la durée du pâturage : un accès facilité et praticable une grande partie de
l’année aux parcelles pâturées permet l’allongement de la durée de pâturage sur les périodes
automnale et hivernale.
Pour gagner du temps : observations, conduite des animaux, clôtures, … réduire le morcellement
permet de limiter les interventions et de faciliter l’organisation du travail. Pour l’abreuvement,
c’est un moyen d’arrêter les transports d’eau entre les parcelles en aménageant un système
d’alimentation en eau.
Et pour gagner de l’argent : aménager, cela veut aussi dire investir. Les abreuvoirs, les
canalisations, etc… ont un coût. Bien conçus, ces investissements permettront de générer des
économies directes (carburants, temps de travail, achats de fourrage…).
Les échanges peuvent être réalisés de différentes manières : échange en propriété, échange en
jouissance, échange en location.
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