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Techniques d'irrigation de précision

Filière: Agriculture de Précision


2023/2024
1 ère Année

Mme. MACHATI ILHAM


I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer;

II. Caractériser un système de pompage;

III. Planifier l’irrigation;

IV. Piloter l’irrigation;

V. Exécuter des travaux liés au drainage de surface;

VI. Vérifier la qualité des travaux


Quelles sont vos prérequis en irrigation
Introduction

L’irrigation est l'opération consistant à apporter artificiellement de l’eau à des


végétaux cultivés pour en augmenter la production et permettre leur développement
normal, en cas de déficit d'eau induit par un déficit pluviométrique, un drainage
excessif ou une baisse de nappe, en particulier dans les zones arides.
Introduction

Pourquoi irriguer ????

Il est nécessaire d’irriguer car :


- Les pluies sont insuffisantes et mal réparties,

- Les plantes ont besoin d’eau,


- Les plantes doivent remplacer l’eau perdue par transpiration,
- L’absorption des engrais minéraux par la plante ne peut se faire sans eau,
- La matière organique ne peut se transformer dans le sol et devenir
assimilable qu’en présence d’eau.
Irrigation au Maroc

Cruciale pour la sécurité alimentaire, importante pour le


développement de l’économie nationale et rurale, déterminante
pour la résilience au changement climatique, significative pour
la promotion de l’emploi en milieu rural…, l’irrigation a
toujours été au centre des préoccupations des pouvoirs publics.
Irrigation au Maroc

L’agriculture irriguée est cependant restée,


pendant des décennies, confrontée à une
raréfaction des ressources en eau sous les
effets conjugués des sécheresses successives
et prolongées et de l’augmentation de la
demande en eau de différents secteurs
économiques.
Irrigation au Maroc
Irrigation au Maroc

Pour relever le défi de produire de manière durable et compétitive, l’agriculture irriguée


est entrée depuis l’adoption du Plan Maroc Vert, dans une nouvelle ère ; une « ère de la
rationalisation et de la valorisation de l’eau d’irrigation ».
Ainsi, une politique volontariste de généralisation des techniques d’irrigation économes en
eau et de valorisation de l’eau agricole a été adoptée et déclinée
https://www.agriculture.gov.ma/fr/programme/eau-
Irrigation au Maroc
et-irrigation

A fin 2019, la mise en œuvre de ces programmes a permis de réaliser des


aménagements hydro-agricoles sur une superficie de près de 800 000 ha et ce, au profit
de 235 000 exploitations agricoles et pour un effort d’investissement de près de 36
milliards de dirhams.
Irrigation au Maroc

La nouvelle stratégie agricole « Génération Green


2020 – 2030 » entend poursuivre les efforts déployés
en matière de maîtrise et de rationalisation de
l’utilisation de l’eau en agriculture. L’ambition est de
doubler l’efficacité hydrique et de développer un
secteur agricole performant dans le respect de
l’écosystème environnemental.
Avant d’entamer l’irrigation, il faut résoudre les trois problèmes suivants :

• Des besoins en eau des plantes,


• Des réserves en eau dont elles peuvent disposer,
Quand • Des incidences du déficit en eau

• Les doses d’irrigation qu’il faut apporter en complément


Combien

• Du mode d’irrigation
• Du type de sol
Comment • De la nature des cultures.

Pour trouver réponse à ces questions, il est indispensable de procéder à des mesures sur le
terrain, à des analyses au laboratoire.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures

Les 3 techniques d’irrigation les plus couramment utilisées sont :

Irrigation de surface (
gravitaire)

Irrigation par aspersion

Irrigation localisée ( irrigation


par goutte à goutte)
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures

Principe, Avantages et limites: Voir document papier


I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
1. Irrigation de surface ( gravitaire)
1.1. L’irrigation à la raie
➢ Définition
⚫ Les sillons  petites rigoles parallèles en terre aménagées pour billon
sillon
le transport des eaux d’irrigation
⚫ Les plantes sont cultivées sur les billons séparant 2 sillons consécutifs
➢ Conditions d’utilisation
⚫ Cultures recommandées : cultures en ligne (maïs, tournesol, canne à sucre, tomates, pomme de terre…)
⚫ Pentes : terrains en pente douce sont les plus adéquats  I = 0,05 %
mais I max = 0,5%
⚫ Sols :
• Plupart des sols
• Mais pour sols sableux  pertes par percolation sont importantes
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
1. Irrigation de surface ( gravitaire)
1.1. L’irrigation à la raie
❑ L’humidification de la zone radiculaire se fait par l’infiltration des eaux à travers les
parois des sillons
❑ Écoulement latéral est plus important que vertical
❑ L’écoulement dépend de la nature du sol

Sol :
▪ sableux Profil descendant filiforme

▪ limoneux Profil elliptique vertical

▪ argileux Profil elliptique horizontal

Cas idéal : chevauchement de 2 profils d’humectation adjacents sous le billon


humidification de la totalité de la zone radiculaire
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
1. Irrigation de surface ( gravitaire)
1.1. L’irrigation à la raie
PROFIL D’HUMECTATION IDEAL
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
1. Irrigation de surface ( gravitaire)
1.2. L’irrigation au bassin ou par planches

➢ Définition
• Bandes de terre assez longues, à pente uniforme et séparées par
des diguettes
• Conçues pour guider les filets d’eau à travers la planche
➢ Conditions d’utilisation
• Cultures recommandées : luzerne, céréales
• Pentes : uniforme
• Sols :
▪ Profonds à texture limoneuse et argileuse à taux
d’infiltration moyen
▪ Non recommandée pour les sols lourds  infiltration lente

diguette
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
1. Irrigation de surface ( gravitaire)
1.2. L’irrigation au bassin ou par planches

▪ Profil d’humectation
▪ Régulier  S’assurer que la quantité d’eau nécessaire soit fournie à la planche pour avoir une
humidification uniforme
▪ Irrégulier  mauvaise distribution d’eau résultant de :

✓ Nivellement insuffisant du terrain  pente transversale  l’eau ruisselle vers les basses
côtes
✓ Courant d’eau inadéquat:
- faible Q  perte par percolation en tête
- fort Q  l’eau ruisselle rapidement  humidification insuffisante
✓ Arrêt inopportun de l’alimentation
- Q arrêté tôt que nécessaire  couverture incomplète
- Q arrêté tard que nécessaire  pertes dans les colatures
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
1. Irrigation de surface ( gravitaire)
1.2. L’irrigation au bassin ou par planches

Effet de la pente transversale Terrain bien nivelé


I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
1. Irrigation de surface ( gravitaire)
1.2. L’irrigation au bassin ou par planches

Distribution d’eau à débit faible

Distribution d ’eau à débit fort


I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
2. Irrigation par aspersion
2.1. L'aspersion par rampe

Système d’arrosage par aspersion

Asperseur

Rampe
Dérivation en T avec vanne
montée sur collier

Porte rampe
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
2. Irrigation par aspersion
2.1. L'aspersion par arroseurs
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée

Sur le plan international, différents termes sont utilisés pour désigner cette technique d’irrigation

➢ Micro irrigation: terme choisi par la CIID (Commission Internationale des Irrigations et de Drainage) en référence
aux débits faibles utilisés.

➢ Irrigation goutte à goutte: terme utilisé en référence à l’utilisation d’un type particulier de distributeur: le
goutteur

➢ Irrigation localisée: terme choisi par l ’Organisation Mondiale pour l ’Alimentation et l ’Agriculture en raison des
apports d ’eau au voisinage immédiat des plantes
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée

Une installation ou réseau localisée comprend de l’amont vers


l’aval les éléments suivants :
● L’unité de pompage ;
● La station de tête ;
● Des canalisations principales ;
● Une ou des canalisation d’alimentation des rampes (le ou les
porte rampes)
● Des canalisations d’alimentation des distributeurs (les rampes)
● Les distributeurs installés le long des rangées de cultures.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Station de tête

L’élément principale de l’installation est la station de tête, elle comporte les éléments nécessaires au
conditionnement de l’eau et la sécurité de fonctionnement de l’installation.

1 Arrivée d’eau
2 Compteur
3 Clapet anti-retour
4 Vanne principale
5 Soupape de décharge
6 Régulateur de pression
7 Filtre à tamis
8 Vanne de purge
9 Filtre à sable
10 Injection d’engrais
11 Filtre à tamis
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Station de tête: équipements de filtration
•La filtration de l’eau d’irrigation est essentielle pour éviter d'endommager les distributeurs des systèmes
de micro-irrigation par le bouchage.
Choix des filtres en fonction de l’origine et de la qualité de l’eau

Origine de l’eau Impuretés Système de filtration à utiliser

Eaux souterraines Propre Filtre à tamis

Sable Filtre hydrocyclone + filtre à tamis ou à disque

Sable, limon et algues Hydrocyclone + filtre à sable + filtre à tamis ou à disque

Eau de surface
Algues, éléments fins ou organiques Filtre à sable + filtre à tamis ou à disque

en suspension
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée

➢ Station de tête: équipements de filtration

Hydrocyclone Filtre à sable


I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Station de tête: équipements de filtration

Filtre à tamis

Filtre à disque
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Station de tête: système de fertigation

Il permet d’apporter de l’engrais à l’eau d’irrigation en prenant en considération


la salinité supportée par la plante et le pH optimum d’absorption des nutriments

❑ Bacs d'engrais;
❑ Agitateurs- mélangeur d'engrais:
Indispensables pour maintenir
l'homogénéité des solutions.
❑ Système d'injection des engrais
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Station de tête: système de fertigation
❑ Système d'injection des engrais
Le matériel d'injection d'engrais est indispensable à la réalisation de la fertigation, il
sert également à l'injection dans l'eau d'irrigation, des produits de traitements de l'eau
(l'eau de javel et l'acide), des pesticides ou d'autres produits chimiques.
Le matériel d’injection rencontré est varié, il comprend:

▪ Injecteur de type « Venturi »


▪ Les pompes doseuses: électriques et hydrauliques
▪ kits d'injection d'engrais.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Le réseau de distribution:

Le réseau de distribution est composé de canalisation, de distributeurs et d'un ensemble d'accessoires.


Il s'agit des canalisations qui vont véhiculer l'eau depuis la station de tete jusqu'au pied des plantes.
Depuis l'amont vers l'aval, un réseau d'irrigation localisée comporte :
Une conduite principale PVC (Polyvhlorure de vinyle)
Des porte-rampes PVC
Des rampes PE ( Polyéthylène)
Distributeurs
Des accessoires : T, coudes raccords, manchons, etc.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Le réseau de distribution:

Les canalisations:
Il s'agit des canalisations qui vont véhiculer l'eau depuis la station de tete jusqu'au
pied des plantes. Leur dimension est raisonnée en fonction du débit transporté et de
la pression supportée. Depuis l'amont vers l'aval, un réseau d'irrigation localisée
comporte :
Une conduite principale en PVC
Des porte-rampes en PVC
Des rampes en PE
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Le réseau de distribution:

Les canalisations:
Toutes ces conduites sont raccordées entre elles par des
accessoires : du type coudes, tés, réductions ….

II faut noter que chaque type de canalisation est


caractérisé par un diamètre intérieur et un autre extérieur.
• La différence, c'est-à-dire l'épaisseur, a une relation
directe avec la pression nominale tolérée par la
canalisation. Le coût de ces canalisations est d’autant plus
cher que le diamètre est grand et que la pression nominale
est élevée.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Le réseau de distribution:

Distributeurs
Le distributeur est l'organe le plus important et le plus délicat en irrigation localisée, il se présente sous
forme d'un petit appareil fixé sur la rampe.
On distingue deux cas selon les fonctions, Transport et distribution:

Le transport Le transport et la distribution


est assuré par des canalisations en plastique et la sont assurés par le même organe, on parle alors de
distribution par des appareils spéciaux appelés gaines ou de tubes poreux.
distributeur qui se divisent en: goutteurs, mini
diffuseurs, ajutages calibrés.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Le réseau de distribution:

Types des goutteurs:


I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Le réseau de distribution:

Distributeurs
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Le réseau de distribution:

Types des goutteurs:


La classification la plus simple peut être schématisée par l’arborescence ci-dessous:
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Le réseau de distribution:

Types des goutteurs:

▪ Un goutteur autorégulant est un goutteur


dont le débit reste constant tout au long de la
ligne. Le débit distribué est constant sur une
large gamme de pression. Il faut une
pression minimum pour que le goutteur
commence à réguler.
▪ Un goutteur turbulent est un goutteur dont le
débit diminue d’un goutteur à l’autre en
raison des lois de perte de charge… Les
apports sont donc moins précis…
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Le réseau de distribution:

Types des goutteurs:

La régulation du débit est


obtenue au moyen d’une
membrane placée au milieu du
goutteur
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Le réseau de distribution:

La gaine/ Les tubes poreux

•Rampes en plastique assurent à la fois le transport et la distribution;


• Coût inférieur mais durée moins longue que les goutteurs;

• Utilisé pour l’irrigation des cultures en ligne (pomme de terre , laitue,


fraisier….)
•Les tubes poreux sont enterrés
•Les tubes poreux sont très sensibles au colmatage
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
1. Les modes d’irrigation des cultures
3. Irrigation localisée
Composantes d’une installation d’irrigation localisée
➢ Le réseau de distribution:

Distributeurs
Critères de choix des distributeurs
•Nature du sol;
•Nature des cultures;
•Qualité de l’eau;
•Configuration de la parcelle (La topographie)
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Critère Végétal Critère climatique Critère sol


Dans un premier temps, la
détermination des besoins en eau
Les données Les données Les
d'une culture nécessite la culturales climatiques paramètres
préciseront la donneront les pédologiques
connaissance de divers paramètres indications
réserve en eau nécessaires
permettront
concernant aussi bien la plante elle- facilement concernant les d'estimer la
utilisable par besoins en eau réserve en eau
même que les données climatiques ou la plante. de la culture; utile du sol;
pédologiques de la région.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Relation plante/climat/Sol

•Les plantes ont besoin d’eau pour la


transpiration et l’évaporation
•Eau absorbée par les racines (croissance des
plantes) est dissipée sous forme de vapeur
dans l’atmosphère transpiration
•Eau sur la surface du sol+feuilles+tiges
s’évapore dans
l’atmosphère évaporation

Besoin en eau d’une plante = transpiration + évaporation

EVAPOTRANSPIRATION
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Relation plante/climat/Sol
L’évapotranspiration de référence ou (potentielle): ET0

La demande est fonction des conditions climatique; elle est caractérisée par
une évapotranspiration potentielle ou de référence exprimée en mm/j.
L’évapotranspiration de référence ou (potentielle) est la consommation
d’eau, sous l’action conjuguée de l’évaporation du sol et la transpiration de
la plante, d’un couvert végétal en plein développement occupant le sol en
totalité et sous les conditions optimum d’alimentation en eau sans
l’influence d’aucun facteur limitant.

Petit rappel : 1 mm d’eau = 1 L/m² = 10 m3/ha


I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Relation plante/climat/Sol
L’évapotranspiration de référence ou (potentielle): ET0

Paramètres favorisant l’évapotranspiration


De nombreux facteurs physiques, biologiques et météorologiques
influencent l'évapotranspiration, dont notamment:
❖ Le type de plante, le stade de croissance et maturité de la plante, la
hauteur de la plante, la profondeur des racines;
❖ Le taux de couverture végétale(ou paillage) du sol, la densité du
feuillage, l’eau de pluie retenue sur le feuillage;
❖ Rayonnement solaire capté par le couvert;
❖ Le contexte thermo-hygrométrique (humidité + température de
l'air);
❖ La pression atmosphérique;
❖ Le vent;
❖ L'humidité et la température du sol et l’eau disponible dans le sol;
❖ La composition du sol (argile, sable…) et ses capacités de
rétention, drainage et percolation...
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Relation plante/climat/Sol Comment obtenir l’ET0?


L’évapotranspiration de référence ou (potentielle)
❑ Estimation par bac d'évaporation : Bac Classe A

Les mesures sont réalisées avec un bac d'évaporation


rempli d'eau. En l'absence de pluie, la variation du niveau
d'eau dans le bac est supposée proportionnelle à
l'évapotranspiration, car l’eau du bac est soumise aux
mêmes conditions climatiques que les plantes et le sol :
rayonnements (solaire), vent, température et humidité.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Relation plante/climat/Sol Comment obtenir l’ET0?


L’évapotranspiration de référence ou (potentielle)
❑ Estimation par bac d'évaporation : Bac Classe A

Les mesures de l’évaporation au niveau de ce bac A, se fait à l’aide


d’une réglette graduée en mm et placée à l’intérieur du bac
➢ La lecture de la réglette se fait toutes les 24 heures à la même
heure.
➢ Le chiffre obtenu à partir de la différence entre la lecture d’hier et
celle d’aujourd’hui, représente normalement la hauteur d’eau
évaporée (ET0) pendant les 24 dernières heures.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Relation plante/climat/Sol Comment obtenir l’ET0?


L’évapotranspiration de référence ou (potentielle)
❑ Estimation par bac d'évaporation : Bac Classe A

La mesure de l’ETo par la méthode du bac d’évaporation


classe A se fait par le
moyen de la formule suivante:

Etp = K bac ∗E bac



▪ Etp: l'évapotranspiration potentielle calculée (en mm);
▪ K bac: le coefficient du bac (varie de 0,7 à 0,8);
▪ E bac: la mesure d'évaporation dans le bac (en mm).
Le choix de la valeur du coefficient du bac (Kbac) se fait sur un tableau qui
prend en compte la vitesse du vent (m s-1), l’humidité relative (%) et la distance du
bac par rapport au gazon (m).
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Relation plante/climat/Sol Comment obtenir l’ET0?


L’évapotranspiration de référence ou (potentielle)
❑ Calcul de l’ET0:

Parmi toutes les formules définies par les les différents auteurs pour déterminer l’ET0, celle définie
par PENMAN (1945) et rectifiées par la suite par la FAO (Formule PENMAN-MONTEITH ) est la
plus largement utilisée dans le monde.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Relation plante/climat/Sol Culture sous serre


L’évapotranspiration de référence ou (potentielle) sous serre

la formule adoptée pour les cultures sous serre est celle de De Villèle. Elle permet de calculer
l’évapotranspiration ET₀ sous abris en fonction du rayonnement transmis à travers la paroi de serre,
selon l’expression :

ET₀ serre = 0,67 Rg Kp/ L

Avec:
• T = (0,67 Kp/ L) : coefficient de calcul de ET₀
• Rg : rayonnement global reçu à l’extérieur de la serre (Joules/ cm2)
• L : chaleur latente de vaporisation de l’eau (=251 Joules/ cm²)
• Kp : coefficient de transmission lumineuse de la paroi (en%: 0,8 pour un
film plastique PE neuf, 0,7 pour un film d’une année et 0,6 pour un film
de 2 ans)
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Relation plante/climat/Sol
L’évapotranspiration de référence ou (potentielle) sous serre
❑ Rôle des stations météorologiques:

C’est le moyen le plus aisé aujourd’hui d’obtenir directement les valeurs de l’ET0
d’une région donnée, sans se soucier de la détermination des différents termes qui
composent cette grandeur.
La station est munie des senseurs qui mesurent les différentes composantes climatiques
(température, rayonnement solaire, précipitations, humidité relative et la vitesse et
direction du vent) et les intègrent, via un logiciel de calcul intégré, dans la formule de
PENMAN-MONTEITH.
Ces données sont transférées en temps réel et ) distance par GPRS.
Les données sont accessibles directement sur une plateforme web.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Relation plante/climat/Sol
L’évapotranspiration de référence ou (potentielle) sous serre
❑ Rôle des stations météorologiques:
Les paramètres mesurés par la station :
Température de l’air Degré (°C)

Point de rosée Degré (°C)

Humidité relative Pourcentage (%)

Précipitations Millimètre (mm)

Intensité des précipitations Millimètre par minute (mm/minute)

Evapo-Transpiration Potentielle (ETP) Millimètre (mm)

Vitesse du vent Mètre par seconde (m/s)

Direction du vent Degré (°)

Pression atmosphérique Hecto Pascal (hPa)

Température du sol Degré (°C)

Rayonnement globale Joule par centimètre carré (J/cm²)

Durée d’insolation Heure (h)


I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Relation plante/climat/Sol
Evapotranspiration d’une culture (ETc) ou ETm:

Evapotranspiration de la culture est l’ET maximale d’une culture donnée lorsque sa croissance et sa
production ne sont pas limitées par la disponibilité en eau.
Elle dépend d’abord du climat, mais aussi de la culture elle-même et des conditions de sa croissance. On
est donc amené à définir un coefficient cultural Kc permettant le calcul de l’ETM d’une culture donnée à
partir de la référence climatique que constitue L’ET0.
Formule de calcul de L’ETM Avec :
ETc: évapotranspiration potentielle d’une culture;
Etc=Kc*ET0 Kc: coefficient cultural;
ETo: évapotranspiration potentielle de référence.
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2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Relation plante/climat/Sol
Evapotranspiration d’une culture (ETc) ou ETm:

Le coefficient cultural Kc dépend de :


❑ L’espèce végétale, voire même le type variétal;
❑ Les dates de semis ou de plantation; Voir Excel !!!

❑ La longueur du cycle de la culture;


❑ Les stades de croissance de la plante;
Les valeurs de Kc varient généralement entre 0 et 1. Il arrive qu’elles dépassent la valeur maximale pour
atteindre 1,1 et 1,2.
L’évolution type du coefficient cultural est comme suit :
▪ 0,2 à 0,5 en période d’installation de la culture;
▪ 0,5 à 1 en période de croissance active;
▪ 1 à 1,2 en période de pleine récolte;
▪ 0,6 à 0,8 en fin de la culture.
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2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Relation plante/climat/Sol
Evapotranspiration d’une culture (ETc) ou ETm:

Exemple: coefficient cultural de tomate

Tableau : coefficient cultural de tomate sous serre dans la région d’Agadir


Stades Kc
De la plantation à la floraison du 2ème bouquet 0,6

De la floraison de 2ème à la floraison du 3ème bouquet 0,7

De la floraison du 4ème à a floraison du 6ème bouquet 0,8

De la floraison du 6ème à la récolte du 2ème bouquet 0,9

De la récolte du 2ème à la récolte du 9ème bouquet 1

De la récolte du 9ème à la fin de la récolte 0,9


I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Relation plante/climat/Sol
Evapotranspiration d’une culture (ETc) ou ETm:

Exemple d’application: calcul des besoins da la tomate sous serre:


Sachant que le rayonnement global est de 1868
Joules/cm²/jour
La culture de la tomate est installée dans une serre
récemment construite.
- Calculer l’ET0?
- Calculer l’ETc de la tomate sous serre au stade de la
floraison de 2ème bouquet à la floraison du 3ème
bouquet ?
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Relation plante/climat/Sol
Evapotranspiration d’une culture (ETc) ou ETm:

Exemple d’application: calcul des besoins da la tomate sous serre:


- Calcul de l’ET0:
ET0 = 0,67 Rg Kp/L
= 0,67 x 1868 x 0,8 / 251
= 3,99 mm/j
- Calcul de l’Etc:
ETc = ET0 x Kc
= 3,99 x 0,7
= 2,79 mm/j
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Relation plante/climat/Sol
Suivi de l’état hydrique du sol:
Le sol constitue un réservoir d’eau qui se rempli et se vide, tel une
éponge.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Relation plante/climat/Sol
Suivi de l’état hydrique du sol:
Les paramètres physiques du sol
Les particules solides du sol sont rassemblées en morceaux de taille variable,
entre lesquels des espaces vides remplis d’eau ou d’air.
Les définitions de base sont rassemblées dans le tableau ci-après:

Avec
• Ms: masse des solides;
• Me: masse de l’eau;
• Vt: volume échantillon;
• Vs: volume des solides;
• Ve: volume de l’eau;
• Va: volume de l’air.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Relation plante/climat/Sol
Suivi de l’état hydrique du sol:

➢ Hauteur d’eau contenue dans le sol:


Teneur en eau du sol exprimée en hauteur d’eau : he =ϴ x Z (mm)
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Mesurer l’humidité du sol

Les tensiomètres:

Ils mesurent la tension de l'eau dans le sol, c'est à dire la force de


succion que doit exercer la plante pour s'alimenter en eau.
Ils est constitués d'une bougie poreuse surmontée d'un tube rempli d'eau
et d'un manomètre. En phase de dessèchement, lesol exerce une force
de succion qui se répercute sur le tube et est mesurée par le manomètre.
À 10 centibars, on est en excès d'eau entre 15 et 25 on est à la capacité
au champ et au-delà de 70 on est en stress hydrique.
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Mesurer l’humidité du sol

Les tensiomètres:

Le tensiomètre permet d’avoir une mesure rapide, mais


limitée en profondeur. L’association de plusieurs
tensiomètre à différentes profondeurs est souvent utilisée
en réponse à ce problème.
Plusieurs longueurs de tensiomètres sont disponibles :
20cm, 30cm, 60cm, 90cm
Ce qui leur permet de s'adapter à tous types de cultures
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation

Mesurer l’humidité du sol

Les sondes capacitives :


Elles comptent par électromagnétisme les molécules d’eau présentes
dans un volume de sol défini.
Chaque sonde est équipée de plusieurs capteurs disposés dans un tube,
les uns en dessous des autres, tous les 10 cm. Ainsi, pour chaque
horizon de 10 cm de sol, la sonde fournit un pourcentage d’humidité,
convertissable en millimètres d’eau.
Exemple : 30 % d’humidité pour l’horizon 0-10 cm signifie qu’il y a 30
mm d’eau dans cet horizon de 10 cm de profondeur.
Généralement, les données enregistrées sont transmises sur un serveur et
sont ensuite compilées sous forme de graphiques
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Détermination des caractéristiques d’une eau pour l’irrigation

❖ La qualité de l’eau et sa composition sont des facteurs qui ne peuvent certainement pas
être sous-estimés ; en fait, elles affectent le développement de la plante, la structure du
sol et le système d’irrigation lui-même.
❖ Les critères de qualité pour l’eau d’irrigation sont complètement différents des critères
pour l’eau potable ; en outre, les critères de qualité peuvent varier d’une culture à
l’autre, car différentes cultures ont une sensibilité différente à certains minéraux ou à
certaines propriétés de l’eau.
Activité:

Quels sont les paramètres ou les propriétés chimiques qui déterminent


la qualité de l’eau pour l’irrigation??
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Détermination des caractéristiques d’une eau pour l’irrigation

Les paramètres ou les propriétés chimiques qui déterminent la qualité de l’eau pour l’irrigation sont :
● La salinité de l’eau ;
● Ph ;
● Alcalinité de l’eau ;
● Le rapport entre le sodium, le calcium et le magnésium ;

Une analyse préalable de l'eau est indispensable pour apprécier les


risques et définir les moyens de prévention à mettre en œuvre pour
éviter le colmatage
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Détermination des caractéristiques d’une eau pour l’irrigation
Aperçu des critères de classification des eaux en fonction
du risque potentiel d’obturation des distributeurs
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Détermination des caractéristiques d’une eau pour l’irrigation
La teneur en sel des eaux d'irrigation joue un rôle important vis à vis des effets
directs sur les végétaux et des risques de salinisation du sol.

-Certains ions sont utiles, même à concentration relativement élevée (le calcium par
exemple qui peut compenser les pertes par lessivage).
-D'autres sont utiles à faible dose, mais nocifs lorsque la teneur s'accroît
(magnésium).
-Le sel le plus nuisible est le chlorure de sodium (NaCl);

De façon empirique :
< 0.5 g/l : l'eau est de bonne qualité,
> 5 g/l : eau d’irrigation ne peut convenir qu'à des végétaux très résistants.

En principe : on recours à deux paramètres principaux pour apprécier les


risques liés à la salinité des eaux d'irrigation.
* La conductivité électrique de l'eau
* Le SAR (Sodium Adsorption Ratio ou rapport d'adsorption du sodium)
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Détermination des caractéristiques d’une eau pour l’irrigation

La conductivité électrique de l’eau

La conductivité électrique (CE) ramenée à 25°C et exprimée en µS.cm-1


(microsiemens par cm, anciennement micromhos par cm) caractérise la salinité
totale de l'eau ou ce que l'on appelle les risques salins liés à une présence
excessive de sels, quelle que soit leur nature. Quatre classes de risques salins
ont été définies :
C1 risque faible CE < 250 µS
C2 risque moyen cm-l 250 < CE < 750
C3 risque élevé 750 < CE < 2250
C4 risque très élevé CE > 2250
I. Identifier le travail d’irrigation à effectuer
2. Reconnaître les outils de pilotage de l’irrigation
Détermination des caractéristiques d’une eau pour l’irrigation

Le SAR (Sodium Adsorption Ratio ou rapport d'adsorption du sodium)

Quatre classes de risques alcalins sont définies comme suit:

S1 risque faible SAR < 10


S2 risque moyen 10 < SAR < 18
S3 risque élevé 18 < SAR < 26
S4 risque très élevé SAR > 26
II. Caractériser un système de pompage
1. Identifier les Sources d’eau
Sources d’eau

L'eau d’irrigation peut provenir soit d'un réseau collectif sous pression ou d'une installation
individuelle alimentée à partir de:
▪ Un puits;
▪ Un forage;
▪ Un cours d’eau;
▪ Un canal;
▪ Un bassins d’accumulation d’eau .
II. Caractériser un système de pompage
1. Identifier les Sources d’eau
Sources d’eau

Une source d’eau est caractérisée par:


❖ Le débit et la pression (Cas de borne);
❖ Le volume d'eau total disponible pour la saison;
❖ Le volume d'eau journalier disponible;
❖ Le temps d'utilisation possible pour le débit disponible;
❖ La qualité de l'eau
II. Caractériser un système de pompage
1. Identifier les Sources d’eau
Bassin de stockage de l’eau
Le dimensionnement des bassin dépendent de :
❖ Besoin journalier pendant le mois de pointe : ..... m3/j.
❖ Nombre de jours d’autonomie d’irrigation pendant le mois de pointe
(.........) :... jours.
❖ Volume du bassin : ........ m3.

L’étanchéité des parois internes des bassins à usage agricole est assurée
par la géomembrane généralement en PEHD et parfois aussi du géotextile
comme lit de pose. Ce type de revêtement requiert des bassins à section
trapézoïdale.

La quantité de géomembrane estimée correspond à la superficie interne


des parois du bassin, plus une surface d’ancrage égale à 1,5 m multipliée
par le périmètre en gueule du bassin, plus 9 m2 (1,5x1,5x4) pour les
quatre coins, plus une majoration d’environ 10 % sur le total calculé et
qui correspond aux chevauchements,plis et chutes
II. Caractériser un système de pompage
1. Identifier les Sources d’eau
Bassin de stockage de l’eau

Le volume des bassins se calculent par la formule du volume d’un


tronc de pyramide :

V = 1/3 .H. [(a.b) + (c.d) + √(a.b.c.d)]


Avec:
H : hauteur totale du bassin (m);
a et b : longueur et largeur en gueule du bassin (m) ;
c et d : longueur et largeur du radier du bassin (m) ;

Bassins dont la capacité dépasse 10000 m3 nécessitent


une étude de stabilité préalable
II. Caractériser un système de pompage
1. Identifier les Sources d’eau
Bassin de stockage de l’eau

30m
Exemple d’application: calcul du volume d’un Bassin
Calculer le volume d’un bassin avec les dimensions
suivants: Voir la figure
La hauteur du bassin H= 5 m 10m 20m

20m
II. Caractériser un système de pompage
1. Identifier les Sources d’eau
Bassin de stockage de l’eau

Exemple d’application: calcul du volume d’un Bassin 30m

V = (H/3) . [(a.b) + (c.d) + √(a.b.c.d)]


Application numérique:
10m 20m
V = (5/3) x [(30x20) + (20.10) + √(30x20x20x10)]
20m
= 1,67 x [600 + 200 + √120000]
= 1,67 x ( 800 + 346)
= 1914 m3
Activité:

Quels sont les Types des pompes ??


II. Caractériser un système de pompage
2. Identifier les systèmes de pompage
Types des pompes

▪ Pompe à axe horizontal / centrifuge: Adoptée pour


les eaux de surface ( bassin )
▪ Pompe immergée: le corps et le moteur sont tous les
deux situés sous le niveau de l’eau ( Forage)
▪ Pompe à axe vertical: seul le corps est immergé
II. Caractériser un système de pompage
2. Identifier les systèmes de pompage
Choix des pompes

Le choix d’une pompe doit tenir compte des conditions


d'utilisation.
Une étude du projet d'irrigation est indispensable pour déterminer
le débit et la pression nécessaires au bon fonctionnement du
réseau d'irrigation.
Un mauvais choix peut entrainer plusieurs conséquences:

❑ Le risque d'un débit inférieur aux besoins ou alors trop


important, dans ce cas, dépense inutile pour une
motopompe surdimensionnée.
❑ Un mauvais rendement (voir plus loin), aboutissant à
une surconsommation de carburant ou d'électricité par
rapport à la quantité d'eau pompée.
II. Caractériser un système de pompage
2. Identifier les systèmes de pompage
Choix des pompes

Pour effectuer le bon choix, il faut tout d'abord disposer des


éléments suivants:
▪ Le débit maximum de pointe nécessaire;
▪ La hauteur géométrique maximum de pompage: Différence
entre le niveau de l'eau le plus bas et le niveau du bac ou
arrive le tuyau;
▪ la longueur et le diamètre des tuyaux d'aspiration et de
refoulement (ils déterminent la ''perte de charge'' en cours de
pompage).

En fonction de ces éléments, il faut consulter les courbes données


par les constructeurs et sélectionner la pompe qui aura des
rendements satisfaisants dans les conditions prévues
II. Caractériser un système de pompage
2. Identifier les systèmes de pompage
Choix des pompes

Concrètement, le choix de la pompe est dicté par plusieurs


paramètres dont:
▪ HMT: Hauteur Manométrique en mCE :
C’est la différence de pression en mètres colonne d’eau entre les
niveaux d’aspiration et de refoulement, majorée des différentes
pertes de charge (J) occasionnées par le mouvement de l’eau dans
les canalisations.

▪ Le rendement en % : chaque type de pompe présente une


valeur maximale de rendement, au voisinage de laquelle il Hr: Hauteur de refoulement
faudra s’efforcer d’utiliser la pompe. Ha: Hauteur d’aspiration
II. Caractériser un système de pompage
2. Identifier les systèmes de pompage
Choix des pompes

Exemple:
Sachant que:
- Ha= 40 m
- Hr= 5 m
- J refoulement = 0,40 mCE
HMT= 40 + 5 + (40*10%) + 0,40
= 49,4 mCE Hr: Hauteur de refoulement
Ha: Hauteur d’aspiration
II. Caractériser un système de pompage
2. Identifier les systèmes de pompage
Choix des pompes

▪ La puissance en KW :
La puissance absorbée sur l’arbre de la pompe est donnée par la formule:

1 Bar (Unité de pression) = 10 m CE


1 KW = 1,36 CV (Unités de puissance)
1 l/s = 3,6 m3/h
II. Caractériser un système de pompage
2. Identifier les systèmes de pompage
Choix des pompes

▪ La puissance en KW :
Exemple:
Sachant que:
- HMT= 49,4 mCE
- Débit Q= 18 m3/h
Choisir la pompe immergée convenable?
Qu’il est le rendement?
Calculer la puissance?
Pompe 6SR 18/6
Rt = 71 %
Puissance = 3,4 KW
II. Caractériser un système de pompage
2. Identifier les systèmes de pompage
Choix du moteur

La puissance à fournir par le moteur est fonction de la puissance absorbée


par la pompe et pour le point de fonctionnement considéré.
Toutefois, il sera prudent de majorer la puissance absorbée par la pompe des
pourcentages suivants :
20 % si la puissance absorbée est comprise entre 4 et 20 KW
10 % si la puissance absorbée est supérieure à 20 KW
II. Caractériser un système de pompage
2. Identifier les systèmes de pompage
Pompage thermique, électrique ou solaire :

Le pompage électrique s'impose lorsqu'il s'agit de grandes profondeurs.


L'alimentation du moteur est assurée à partir du réseau si le site est
connecté, sinon à partir d'un groupe électrogène.
Les groupes à entrainement électrique ont plusieurs avantages:
▪ Débit illimité
▪ profondeur très élevée
▪ Rendement élevé
▪ Silencieux
▪ Robuste
▪ Entretien facile
▪ automatisation
II. Caractériser un système de pompage
2. Identifier les systèmes de pompage
Pompage thermique, électrique ou solaire :

Dans les sites non connectés au réseau électrique,


les agriculteurs n’ont souvent d’autre choix que les
moteurs à diesel.
Désormais, le pompage solaire photovoltaïque
fournie l’énergie électrique nécessaire au
fonctionnement d’une motopompe permettant de
puiser l’eau à des profondeurs pouvant aller jusqu’à
350 mètres.
II. Caractériser un système de pompage
3. Identifier les composantes d’un système de pompage solaire

Les principales composantes d’un système de pompage solaire sont:


❖ Générateur photovoltaïque: panneaux solaires photovoltaïques pour capter l’énergie
du soleil et la convertir en électricité.
❖ Unité de conditionnement de puissance : constituée d’un convertisseur permettant
de faire varier la fréquence et la tension de sortie en fonction de la puissance
disponible du générateur solaire.
❖ Pompe immergée ou montée en surface :constituée d’un moteur électrique à
courant alternatif ou continu
❖ Câblage électrique : par lequel passe l’énergie du générateur au moteur, et
les informations relatives aux contrôles de sécurité.
❖ Réseau Hydraulique : qui conduit l’eau de sa source (puits/Bassin), jusqu’aux
points de distribution.
II. Caractériser un système de pompage
4. Le fonctionnement d’un système de pompage solaire photovoltaïque

Le pompage solaire permet:


➢ Source d’énergie renouvelable et gratuite;
➢ Production de l’électricité par l’énergie solaire grâce à :
- Transformation de la lumière du soleil par les panneaux
- Atteinte de la puissance nominale de la pompe solaire vers midi
➢ Type de pompage solaire :
Type 1 : Pompage solaire au fil du soleil « sans batterie » :
▪ Variation du débit et de la pression durant la journée
▪ Disponibilité de l’eau pendant la nuit et pendant les journées à faible ensoleillement
assurée par un réservoir de stockage d’eau
II. Caractériser un système de pompage
4. Le fonctionnement d’un système de pompage solaire photovoltaïque

Type2 : Pompage solaire avec batterie :


pour stocker l’énergie :
▪ Stockage de l’énergie électrique produite
▪ Disponibilité de l’eau en dehors des heures d’ensoleillement
▪ Système coûteux
▪ Peu durable
▪ Exigent en entretien
▪ Baisse de rendement de 20%
II. Caractériser un système de pompage
5. Entretenir et maintenir le système de pompage solaire photovoltaïque

❑ Entretien de base :
▪ Nettoyage périodique par dépoussiérage des panneaux solaires
▪ Moyen : Eau , éponge, tissu de coton
▪ Moment : Tôt le matin ou au coucher du soleil
▪ Risque de grattage des panneaux par les raclettes de nettoyage

❑ Entretien de la pompe et le système de connexion :


▪ Vérifications régulières
▪ Détection des pannes des appareillages et circuits électriques
▪ Risque de l’eau chargée de particules
Evaluation Formative:

❑ Citez les paramètres nécessaires pour le dimensionnement d’un bassin

d’accumulation d’eau d’irrigation?

❑ Quelles sont les types de pompes?

❑ Citez les avantages des groupes motopompes électriques ?


III. Planifier l’irrigation
1. Déterminer les réserves d’eau du sol

Le sol constitue un réservoir d’eau qui se rempli et se vide, tel


une éponge.

La Reserve Utile (RU) est déterminée comme la quantité


d’eau du sol utilisable par une culture.
III. Planifier l’irrigation
1. Déterminer les réserves d’eau du sol

Le calcul de la réserve utile nécessite de recourir à des


humidités dites caractéristiques du sol.
Il existe deux grandes humidités caractéristiques du sol :
❑ L'humidité dite à la capacité au champs Hcc:
Ou "capacité de rétention du sol " C’est le volume maximal
d'eau qu'un sol peut retenir après ressuyage
Au dessus du quel l’écoulement est exclusivement gravitaire
Il dépend essentiellement de la granulométrie du sol et
augmente avec la teneur en argile et en matière organique.
- Sable→Hcc=6%
- Argile→Hcc=35%
III. Planifier l’irrigation
1. Déterminer les réserves d’eau du sol

❑ L'humidité au point de flétrissement Hpf:


C’est la quantité d'eau au-dessous de laquelle l’absorption de
l’eau par les racines n’est plus possible, car trop liée au sol.
Pour la plupart des cultures, le point de flétrissement est
atteint lorsque le sol exerce sur l’eau des tensions de l’ordre
de 15 à16 bars.
- Sable→ Hpf =1 à 3%
- Argile→Hpf = 15 à 30%

Le point de flétrissement est un concept théorique qui suppose qu’en dessous de ce niveau d’eau
les plantes flétrissent et meurent.
III. Planifier l’irrigation
1. Déterminer les réserves d’eau du sol

Réserve utile (RUmax)

 La réserve utile est donc la quantité d'eau en mm qui se situe entre Hcc et HpF

RU en mm = (Hcc – HpF) x da x z

Avec :

● Hcc : Humidité à la capacité au champ massique en %


● HpF : Humidité au point de flétrissement massique en %
● Z : profondeur du sol considérée en dm (on peut aussi
considérer la profondeur de la zoneexploitée par les racines)
● da : Densité apparente du sol
III. Planifier l’irrigation
1. Déterminer les réserves d’eau du sol

Réserve facilement utilisable (RFU)

 La réserve facilement utilisable (RFU) est la quantité d’eau accessible à la


plante sans difficultés. C’est une fraction de RU.

RFU= 2/3 RU
III. Planifier l’irrigation
1. Déterminer les réserves d’eau du sol

Réserve utile (RUmax)

Profondeur moyenne d’enracinement de quelques cultures

Cultures Profondeur en cm
Agrumes 100-120
Arachides 45
Céréales 60-75
Carottes, choux, concombre 45-60
Fraise 30-45
Melon 75-90
Oignon 45
Pomme de terre 60
Salade 30
tomate 30-60
III. Planifier l’irrigation
1. Déterminer les réserves d’eau du sol

Réserve facilement utilisable (RFU)

Avec un sol présentant les caractéristiques suivantes:

Hcc = 40% ; Hpf = 31 % ; Da = 1.3.

Compléter le tableau ci-dessous ?

Culture Z en dm RU (mm) RFU (mm)


Agrumes
Oignon
Pomme de terre
Salade
III. Planifier l’irrigation
1. Déterminer les réserves d’eau du sol

Réserve facilement utilisable (RFU)

Avec un sol présentant les caractéristiques suivantes:

Hcc = 40% ; Hpf = 31 % ; Da = 1.3.

Culture Z en dm RU (mm) RFU (mm)


Agrumes 12 140,4 93,6
Oignon 4,5 52,65 35,1
Pomme de terre 6 70,2 46,8
Salade 3 35,1 23,4
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

Les besoins en eau d'une culture représentent le volume d'eau, exprimé généralement
en millimètres (mm), qui est consommé par le phénomène de l'Evapotranspiration
(ET) du couvert végétal qui doit être sans maladies, développé sur une grande
surface et dans des conditions non limitantes de disponibilité en eau dans le sol et de
fertilisation. De telles conditions doivent conduire à un bon rendement.
La détermination des besoins en eau d'irrigation pour une culture dans un contexte
donné dépendra de :

❑ CLIMAT du contexte : demande climatique (ETo) , pluie


❑ CULTURE : Cycle, coefficients culturaux
❑ CONDITIONS LOCALES : Etat de la réserve en eau du sol, ...
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture
INFLUENCE DU CLIMAT
✓BEC sous un climat ensoleillé et
chaud > BEC sous un climat froid
et nuageux

✓BEC quand il fait sec > BEC quand


il fait humide

✓BEC sous climats venteux > BEC


sous climats calmes

 Culture croissant dans des zones


climatiques différentes  Besoins en eau
différents.
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

INFLUENCE DU TYPE DE
CULTURE

✓Le type de culture influence la durée de la


saison végétative  influence le besoin en eau
saisonnier

Exemple: variétés de riz  90j<cycle<150j


 BEC(150j) > BEC(90j)
Relation plante/climat/Sol

•Les plantes ont besoin d’eau pour la


transpiration et l’évaporation
•Eau absorbée par les racines (croissance des
plantes) est dissipée sous forme de vapeur
dans l’atmosphère transpiration
•Eau sur la surface du sol+feuilles+tiges
s’évapore dans
l’atmosphère évaporation

Besoin en eau d’une plante = transpiration + évaporation

EVAPOTRANSPIRATION
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

Méthodes de détermination de l’ET0

❑ Méthodes directes ou par mesures: Bac Class A


❑ Méthodes indirectes: Formules de Penman-Monteith
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

Les quantités à apporter: Besoins nets

Le calcul des volumes d’eau à apporter par irrigation est réalisé en effectuant période
par période Le bilan :

Bnet = (Kc * ET0) – (Pu + RFU)


Avec:
▪ ET0 : est l’évapotranspiration potentielle de référence (mm)
▪ Kc : est le coefficient cultural, spécifique de chaque culture et fonction de son stade
végétatif.
▪ Pu : est la pluie utile (mm)
▪ RFU : est la réserve facilement utilisable du sol, disponible en début de période
(mm)
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

Les quantités à apporter: Besoins nets

Exercice:

Une culture des agrumes est installée sur un sol présentant les
caractéristiques suivantes: Hcc = 40% ; Hpf = 31 % ; Da = 1.3.

Si on admet qu’au début de période, les pluies antérieurs ont rempli le


réservoir sol et que RFU = 2/3 RU et en se basant sur ces données et sur
celles présentées dans le tableau 1.

Compléter le tableau 2 ?
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

Les quantités à apporter: Besoins nets

Tableau 1

Mois Avril Mai Juin Juillet Aout sept

kc 1 1 0.9 0.8 0.8 0.8


Z (m) 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2 1.2
ET0 (mm) 103 139 165 201 163 101
PU (mm) 58 75 48 26 45 74
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

Les quantités à apporter: Besoins nets

Tableau 2

Mois Avril mai juin Juillet aout Sep


Kc*ET0 (mm) (ETM)
Kc*ET0-PU (mm)

Stock initial (mm)

Volumes à apporter aux


plantes (mm)
Stock en fin de période
(mm)
Volumes a apporter aux
plantes en m3/ha/mois
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

Les quantités à apporter: Besoins nets

Tableau 2

Mois Avril mai juin Juillet aout Sep


Kc*ET0 (mm) (ETM) 103 139 148.5 160.8 130.4 80.8
Kc*ET0-PU (mm) 45 64 100.5 134.8 85.4 6.8
Stock initial (mm) 93.6 48.6 0 0 0 0
Volumes à apporter aux 0 15.4 100.5 134.8 85.4 6.8
plantes (mm)
Stock en fin de période 48.6 0 0 0 0 0
(mm)
Volumes a apporter aux 0 154 1005 1378 854 68
plantes en m3/ha/mois
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

Les quantités à apporter :Besoins Bruts

B brut = Bn*Kr/ Ea

Avec:
- Bn: Besoin net
- Kr: coefficient de réduction ou coefficient de couverture
- Efficience d’irrigation ( pour l’irrigation localisée Ea=90%)

Kr = CS/0.85
Avec:
CS : taux de couverture du sol par la plante;
CS se situe entre 50 et 70% pour les cultures pérennes et entre 80 et
100% pour les cultures annuelles (maraîchage).
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

Le bilan hydrique:

Le bilan hydrique est une méthode simple qui permet de suivre l’évolution de la réserve
en eau du sol (R.F.U. ou Réserve Facilement Utilisable).
Cette estimation tient compte des besoins en eau de la culture et des apports naturels par
les pluies ou par irrigation.
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

L’importance du bilan hydrique pour la gestion de l’irrigation:

Le bilan hydrique permet de vérifier :


❑ D’une part, que l’apport d’eau par irrigation est suffisant pour ne pas vider la RFU et
donc provoquer un stress hydrique à la culture;
❑ D’autre part, que l’apport d’eau par irrigation n’est pas trop important (pour éviter de
saturer le sol et provoquer des pertes d’eau par ruissellement).
❑ Il est également un outil de gestion technique simple, qui permet d’analyser, en fin
de saison, l’ensemble des besoins et des apports. Il vous servira de traçabilité
concernant le nombre de passage et la dose apportée.
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

L’importance du bilan hydrique pour la gestion de l’irrigation:

Le bilan hydrique simplifié s’écrit comme suit:


L’équation du bilan hydrique, dans son expression la plus complète, s’écrit:
∑ Apports = ∑ Sorties
Pu + I = Etc + D + ∆S
Avec:
Pu: précipitation utile;
I: irrigation;
D: drainage;
S: stock d’eau dans la zone racinaire.
∆S = Stock Final- stock initial
III. Planifier l’irrigation
2. Déterminer les besoins en eau d’une culture

Le bilan hydrique:

Voir Excel
III. Planifier l’irrigation
3. Établir un calendrier d’irrigation

Dose Nette Maximale d’irrigation (DNM)

C'est la quantité d’eau apportée à la culture pendant une irrigation. Elle permet
de remplir le réservoir sol jusqu’à la capacité au champ (Hcc).
Autrement dit, DNM représente la réserve facilement utilisable du sol. Elle est exprimée en mm
d’eau ou en m3 ha-1, elle est donnée par la formule suivante:
DNM (mm) = (HCC – Hf ) . e. Z . PH

HCC = humidité à la capacité au champ (mm eau/100 cm de profondeur)


Hf = humidité au point de flétrissement (mm eau/I00 cm de profondeur)
e = degré d’extraction de l’eau du sol (%)
Z = profondeur à humidifier (m)
PH = pourcentage réellement humecté de la parcelle.
III. Planifier l’irrigation
3. Établir un calendrier d’irrigation

Dose Nette Maximale d’irrigation (DNM)

En pratique :
e = 30% pour les cultures sensibles à la sécheresse
e = 60% pour les autres
La valeur de PH dépend
- du type du sol,
- du débit des distributeurs,
- de l'espacement des distributeurs sur la rampe,
- de l'écartement des rampes.
Lorsque les plantes sont serrées (vignes, tomates, fraises, cultures maraîchères, etc.), on peut être amené à
humidifier presque tout le volume de sol PH = 50 à 100 %) pour assurer à chaque plante une alimentation
satisfaisante. S'il y a des pluies pendant la campagne d'irrigation et que l'irrigation revêt un caractère de
complément, on peut choisir P = 20%.
III. Planifier l’irrigation
3. Établir un calendrier d’irrigation

La fréquence d’irrigation : F

C’est le nombre de fois qu’il faut irriguer par mois pour maintenir l’humidité du sol dans des
limites acceptables.
Pour une dose d’arrosage donnée (m3/ha), c’est l’importance de la consommation en eau des
plantes qui fixera la périodicité des arrosages.
Ainsi considérons à titre d’exemple, une culture dont les besoins journaliers sont estimés à 50
m3/ha/j à la période de pointe, si compte tenu de la nature du sol et de sa profondeur exploitée
par les racines, la dose d’arrosage peut atteindre 500m3/ha

F = Bm /DNM = 50*30/500 = 3
Donc une irrigation tous les 10 jours

Avec :
Bm : besoins mensuels en m3/ha
DNM : dose d’arrosage en m3/h
III. Planifier l’irrigation
3. Établir un calendrier d’irrigation

La fréquence des arrosages et les quantités d’eau à apporter dépendent:


▪ De la culture ( Espèce, stade, profondeur d’enracinement….) ;
▪ Du système d’irrigation utilisé ;
▪ Du climat ;
▪ Du type du sol.
Donc il est important d’élaborer d’un calendrier d'irrigation approprié et bien conçu pour une utilisation
optimale de l'eau.
Planification :
• Du moment opportun d'irriguer ;
• Des besoins en eau de la culture ;
• De la fréquence des arrosages.
III. Planifier l’irrigation
3. Établir un calendrier d’irrigation

Avec l’arrivée de l’agriculture de précision les nouvelles technologies telles :


❖ La télédétection : Imagerie satellite, Drones agricoles, ect.
❖ L’irrigation de précision automatisée :
▪ Eliminer le ruissellement et la percolation profonde,
▪ Fournir de l'eau et des nutriments directement aux racines à des doses mesurées,
▪ Maintenir la zone racinaire active à des niveaux d'humidité optimaux,
Donc amélioration des rendements
IV. Piloter l’irrigation
1. Les modes d’irrigation des cultures
Pour l’irrigation gravitaire et Localisée: Voir Partie Identifier le travail d’irrigation à effectuer
Les 3 techniques d’irrigation les plus couramment utilisées sont :

Irrigation de surface (
gravitaire)

Irrigation par aspersion

Irrigation localisée ( irrigation


par goutte à goutte)
IV. Piloter l’irrigation
1. Les modes d’irrigation des cultures
 Irrigation par aspersion:

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