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INRAA
B. Mouhouche'"'et A. Boulassel'"'
Résumé- Le développement harmonieux d'une plante ne peut être obtenu que par une couverture
totale des besoins en eau de celle ci durant tout son cycle végétatif. Toute restriction hydrique se
traduit par une baisse du potentiel de production de la plante, suite à la perturbation de son activité
physiologique provoquée par un déficit de consommation en eau, communément appelé stress
hydrique. En Algérie, les cultures de légumineuses alimentaires à grosses graines et de céréales sont
habituellement conduites en culture pluviale, dans toutes les zones à vocation céréalière. La
mauvaise répartition des précipitations dans l'espace et dans le temps rend ces cultures très
aléatoires, particulièrement dans les sols peu profonds et/ou peu rétensifs. Nos résultats
expérimentaux montrent que les irrigations de complément représentent un des moyens les plus
importants pour lutter contre le manque d'eau, à condition qu elles soient utilisées rationnellement.
Une bonne maîtrise de ces irrigations nécessite:
- une parfaite connaissance des caractéristiques de rétention en eau du sol;
- la maîtrise desfacteurs climatiques agissant sur le bilan hydrique de la zone de culture;
- un bon choix de date de semis afin de faire bénéficier la culture d'un maximum de
précipitations;
- la maîtrise des ressources en eau et du prix du m d eau d irrigation (efficience d utilisation
de l'eau).
180
ETo mens.
160 -|- période de déficit Pluie effic.
140 -- 1
120 --
V3
o
90/
100 --
s 74,t y:
s 80 --
s
60 u
40 --
20 --
0 --
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mois
60
■ETcult
RFU =45 mm
50 'pluie
•besoin
3
9S
JJ 40
% ^
»o S
•S £ 30 -b
c ^
CQ
3
cr 20
10 -- f
0 -- I I 1 : M
cg
O o ^ <N (S
décades du cycle
RFU = 80 mm ETcult
pluie
besoin
début du déficit
1 50 semis
recote
S 30
^ 20
I i I I I I
CQ U _ -, ^ o^ ca c3 a jo
o o
décades du cycle
Fig 3. Gestion des réserves en eau du sol et des irrigations
tielle d'une région donnée durant une Selon Arar (1984), pour les cé
période donnée (mois, décade, phase réales, le taux de couverture des
de développement etc..). besoins est dicté par la productivité du
m^ d'eau qui est inversement propor
ETM = ko . ETP (2) tionnelle à la quantité d'eau
consommée (fig.4)
ETM: évapotranspiration maxi
male(mm) Rdt = G(R - Ro) (5)
ETP: évapotranspiration poten
tielle(mm) Rdt = rendement en grain en
ko: coefficient cultural kg/ha
La relation (1) exprime le déficit c = coefficient variant de 14
pluviométrique d'une région donnée, à 16 et représente l'efficience
alors que le déficit pluviométrique d'utilisation de l'eau
d'une culture donnée s'exprime selon R = eau totale en mm (pluie
la relation suivante: et/ou irrigation) inférieure à 600 mm
Ro = quantité d'eau minimale
Dp = Pu - ETM (3) permettant une production herbacée de
céréale sans grain (cette quantité varie
Selon le taux de satisfaction des de 100 à 150 mm).
besoins Stewart et al (1981), montrent
que le rendement d'une culture de blé
Le taux de satisfaction des peut être obtenue avec la relation
besoins représente le taux de suivante:
couverture des besoins en eau de la
culture durant la période d'irrigation - avec fertilisation:
de complément. Rdt = 9.5 X R - 1280 (6)
Ce taux est défini par un certain Rdt: rendement en grain (kg/ha)
niveau de production préalablement R: total des précipitations du
fixé sur la base des frais engendrés par rant la saison de culture(mm), avec
l'irrigation (efficience d'utilisation de Rdt max. égal à 6400 kg/ha, et
l'eau). R non productif égal à 100 mm
9000
kg/ha
grain(kg/m3) 2,5
s
- 2 JU
.5Ë
U)
c
1 .s
Sd
-- 0,5
1000
eau consommée(m3/ha)
Tableau I. gestion des réserves en eau du sol(RFU)et des irrigations (en mm)
n = Bc/RFU
^j (10)
a = 0.5 pour un sol à texture
fine (argileux)
a = 0.7 pour un sol à texture
grossière (sableux)
RU: réserve utile du sol ou dose
n; nombre d'arrosages durant la maximale d'irrigation(Dm)(mm)
période considérée
Bc; besoin en eau d'irrigation de RU = (hvr - hvf) pr (12)
complément de la période considérée
(mm) hvr: humidité volumique à la
RFU: réserve facilement utili capacité de rétention(%)
sable ou dose pratique d'arrosage(Dp) hvf; humidité volumique au
(mm) point de flétrissement(%)
La relation (7) montre que le pr: profondeur de prospection
nombre d'arrosage (n) ou fréquence radiculaire(mm)
d'arrosage est d'autant plus grand que La relation (9) montre que pour
la RFU est plus faible ou que Bc est un type de sol donné, la RU est
plus élevé (fig 5), ceci implique aussi, d'autant pins élevée que la profondeur
que la quantité d'eau apportée à racinaire est plus grande (fîg 6)
chaque irrigation (dose d'arrosage) est
30 mm
30 -r
L
l .
25 - \
\ 1 \ \
\ RFU max
\ \ \ \
20 -
B ! \ \ \
15 - \
\ \ \ \
b 15 mm
ec
10 - \ \ \ 1 \ \
\ \ \
52 mm
E -40
78 mm
60 - liancot '
104 mm
-80 -
130 mm i