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Recherche Agronomique (1997), I, 21-31 21

INRAA

Gestion rationnelle des irrigations de complément des


cultures de légumineuses alimentaires et de céréales

B. Mouhouche'"'et A. Boulassel'"'

*. Institut National Agronomique (INA)El-Harrach 16200 Alger.


**. INRAA, Laboratoire de Bioclimatologie, CRPMehdi Boualem B.P. 37 Baraki 16210, Alger.

Résumé- Le développement harmonieux d'une plante ne peut être obtenu que par une couverture
totale des besoins en eau de celle ci durant tout son cycle végétatif. Toute restriction hydrique se
traduit par une baisse du potentiel de production de la plante, suite à la perturbation de son activité
physiologique provoquée par un déficit de consommation en eau, communément appelé stress
hydrique. En Algérie, les cultures de légumineuses alimentaires à grosses graines et de céréales sont
habituellement conduites en culture pluviale, dans toutes les zones à vocation céréalière. La
mauvaise répartition des précipitations dans l'espace et dans le temps rend ces cultures très
aléatoires, particulièrement dans les sols peu profonds et/ou peu rétensifs. Nos résultats
expérimentaux montrent que les irrigations de complément représentent un des moyens les plus
importants pour lutter contre le manque d'eau, à condition qu elles soient utilisées rationnellement.
Une bonne maîtrise de ces irrigations nécessite:
- une parfaite connaissance des caractéristiques de rétention en eau du sol;
- la maîtrise desfacteurs climatiques agissant sur le bilan hydrique de la zone de culture;
- un bon choix de date de semis afin de faire bénéficier la culture d'un maximum de
précipitations;
- la maîtrise des ressources en eau et du prix du m d eau d irrigation (efficience d utilisation
de l'eau).

irrigation de complément/légumineuse alimentaire/ceréales/efficience d utilisation de Veatt


Abstract- The harmonious development ofa plant can be obtained only by a total necessity margin in
water of that here during ail its végétative cycle. AU water limitation translated by a fall of the
potential ofproduction ofthe plant,following the perturbation ofits physiological activity incited by
a deficiency of consumption in water. commonly called water stress. In Algeria. cultivation of
leguminousfood to large seeds and cereals are habitually driven under crop pluvial, in ail zones to
cereals vocation.. The bad distribution ofprécipitations in the space and at one time retum^ these
vety aleatory cultivation, particularly in deep little grounds and/or bit rétention. Our expérimental
results show that irrigations of completion represent one of the most important means to struggle
against the lack ofwater. provided that they are used rationally^
A good controls these irrigations nécessitâtes:
- a perfected knowledge ofretaining characteristics in water ofthe ground;
- the mastery of climatical carriers who ajfect on the water balance-sheet of the zone of
cultivation;
- a good option of seedling date so as to make benefit the cultivation of a maximum of
précipitations;
- mastery of water resources and the cost of the m ^ of water of irrigation (water use
efficiency).

irrigation ofcompletion/leguminousfood/cereals/water efficiency use


22

INTRODUCTION obéir à des règles strictes qui dépendent


du complexe climat-sol-plante et à la
En Algérie, la mauvaise répartition des disponibilité en eau typique de la zone de
précipitations dans l'espace et dans le culture.

temps représente le principal facteur de Dans les zones arides et semi-arides,


limitation des niveaux du rendement des toute stratégie d'amélioration de la
cultures de légumineuses alimentaires et production agricole ne peut être envisagée
de céréales conduites en culture pluviale. que par une utilisation rationnelle et
Mis à part la zone de l'extrême nord-est raisonnée des ressources en eau de toute
nature.
de l'Algérie, toutes les cultures céréalières
subissent un déficit hydrique d'intensité, Pour gérer rationnellement ces
de durée et de fréquence variable en irrigations de complément, un bon irri
fonction de la quantité et de la répartition guant doit pouvoir répondre à 5 ques
des précipitations annuelles propres à tions:

chaque zone de culture. En année sèche, - Pourquoi irriguer?


des surfaces considérables sont déclarées - Quand irriguer?
non productives. Le reste des surfaces - Combien doit-on apporter d'eau
emblavées connaissent des rendements pour irriguer?
faibles qui sont souvent à la limite du - Combien d'irrigations?
seuil de rentabilité économique. - Comment irriguer?
En plus du respect de l'itinéraire
technique normal, pour lutter contre le POURQUOI IRRIGUER?
manque d'eau en culture pluviale,
plusieurs mesures peuvent être prises, Définition de l'irrigation de complé
parmi les plus importantes; ment
- le choix des variétés résistantes*à la
sécheresse et qui valorisent mieux l'eau L'irrigation de complément est un apport
consommée; d'eau artificiel durant une partie du cycle
- le choix des dates de semis qui végétatif d'une culture habituellement
permettent à la culture de bénéficier au conduite en culture pluviale. Elle permet
maximum des précipitations; d'améliorer et de stabiliser les rendements
- lutter contre le déficit pluvio- d'une culture. Cette demière ne doit en
métrique par un apport artificiel limité aucun cas dépendre intégralement de
d'eau durant les phases les plus sensibles l'irrigation pour l'accomplissement de son
au stress hydrique de la culture. cycle végétatif.
Ces apports d'eau sont communé
ment appelés ■ ■ irrigation de complément But de l'irrigation de complément
ou d'appoint
Dans cette étude, nous nous pro L'irrigation de complément peut avoir
posons de mettre en relief le rôle et plusieurs buts:
l'importance de 1 irrigation de complé - lutter contre les risques de stress
ment. en tant que facteur de production hydrique qui peuvent se produire suite à
qu'il faut valoriser au maximum. un déficit pluviométrique durant les pha
L'irrigation de complément est un ses de plus grande sensibilité au manque
aspect de l'irrigation en général, elle doit d'eau (phase de reproduction)(fig. 1);
23

- permettre une bonne germination - mieux valoriser les fertilisations


levée en cas de retard des pluies printanières, particulièrement durant les
automnales. Dans ce cas, les irrigations année sèches.
sont appelées pré-irrigations, même si
elles se font quelques jours après le semis;

180
ETo mens.
160 -|- période de déficit Pluie effic.

140 -- 1

120 --
V3

o
90/
100 --
s 74,t y:
s 80 --
s
60 u

40 --

20 --

0 --

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
mois

Fig 1. Evolution de Eto et des pluies efficaces.

correspond à la période de reproduc


QUAND IRRIGUER? tion (du début de la floraison au début
du remplissage des grains pour un sol
Le calendrier des irrigations de lourd et profond, et à la fin du remplis
complément dépend de trois facteurs. sage des grains pour un sol léger et
- Pour mieux valoriser l'eau superficiel).
d'irrigation de complément, les ap - Le calendrier des irrigations doit
ports doivent correspondre aux phases prendre en considération le programme
les plus sensibles au manque d eau d'utilisation du matériel d'irrigation
(sensibles au stress hydrique). existant au niveau de l'exploitation. A
Pour les grandes cultures, les cet effet, l'utilisation du matériel pour
irrigations de complément doivent l'irrigation de complément ne doit pas
coïncider avec la période de plus se faire au dépend de l'irrigation des
grande activité physiologique qui autres cultures plus spéculatives
24

demandant une irrigation intégrale (diminution des échanges gazeux avec


(cultures maraîchères, arbres fhiitiers l'atmosphère).
etc...). Dans la pratique, on considère
- Selon le taux de tarissement de que le seuil limite de tarissement de
l'eau du sol l'eau, du sol, pour le déclenchement
D'un point de vue économique, des irrigations de complément corres
les irrigations de complément ne doi pond à 50% de la RU pour un sol
vent être déclenchées que lorsque le sol lourd et/ou profond (sol rétensif), et
a perdu plus de 50% de sa réserve 70% pour un sol léger et/ou superficiel
utile (RU) (Peirier et salkini, 1987), (sol non rétensif), ceci implique que le
soit l'équivalent de la réserve facile déclenchement des premières irriga
ment utilisable (RFU). Au delà de ce tions de complément dépend du type
taux, les plantes commencent à subir de sol. Ainsi, en sol léger les
des perturbations physiologiques, suite irrigations sont plus précoces qu'en
à un début de fermeture des stomates sol lourd (fig 2 et 3).

60

■ETcult
RFU =45 mm
50 'pluie
•besoin
3
9S
JJ 40
% ^
»o S
•S £ 30 -b
c ^
CQ
3
cr 20

10 -- f
0 -- I I 1 : M

cg
O o ^ <N (S

décades du cycle

Fig 2. Gestion des réserves en eau du sol et des irrigations


25

RFU = 80 mm ETcult
pluie
besoin
début du déficit
1 50 semis
recote

S 30
^ 20

I i I I I I

CQ U _ -, ^ o^ ca c3 a jo
o o

décades du cycle
Fig 3. Gestion des réserves en eau du sol et des irrigations

COMBIEN DOIT-ON Lesfacteurs liés au climat


apporter D'EAU POUR
- la température de l'air;
IRRIGUER?
- l'humidité relative de l'air;
- la durée d'insolation;
Les quantités d'eau utilisées pour
- la vitesse du vent;
rirrigation de complément dépendent
- la pluviométrie (pluie utile)
de rimportance du déficit pluvio-
métrique de la périodp considérée.
Lesfacteurs liés à la culture
Dp = Pu - ET? (1)
Les besoins spécifiques en eau d'une
Dp: déficit pluviométrique(mm) culture dépendent de son coefficient
Pu: pluie utile(mm) cultural (kc). Ce dernier étant la
ETP: évapotranspiration poten synthèse d'une multitude de facteurs
tielle(mm)
liés à chaque type de culture:
Ainsi, en année sèche, les besoins - son stade de développement;
- sa surface foliaire (LAI);
en eau d'irrigation sont plus élevés
qu'en année pluvieuse, particulière - son implantation géographique;
ment si la période de déficit coïncide - la période et la durée de son
avec les périodes de grandes chaleurs cycle.
ou de vent chaud (sirocco). Le coefficient cultural (kc)
L'importance du déficit pluvio permet de déterminer les besoins réels
métrique dépend de quatre facteurs. maximums d'une culture se trouvant
dans des conditions spécifiques, sur la
base de l'évapotranspiration poten-
26

tielle d'une région donnée durant une Selon Arar (1984), pour les cé
période donnée (mois, décade, phase réales, le taux de couverture des
de développement etc..). besoins est dicté par la productivité du
m^ d'eau qui est inversement propor
ETM = ko . ETP (2) tionnelle à la quantité d'eau
consommée (fig.4)
ETM: évapotranspiration maxi
male(mm) Rdt = G(R - Ro) (5)
ETP: évapotranspiration poten
tielle(mm) Rdt = rendement en grain en
ko: coefficient cultural kg/ha
La relation (1) exprime le déficit c = coefficient variant de 14
pluviométrique d'une région donnée, à 16 et représente l'efficience
alors que le déficit pluviométrique d'utilisation de l'eau
d'une culture donnée s'exprime selon R = eau totale en mm (pluie
la relation suivante: et/ou irrigation) inférieure à 600 mm
Ro = quantité d'eau minimale
Dp = Pu - ETM (3) permettant une production herbacée de
céréale sans grain (cette quantité varie
Selon le taux de satisfaction des de 100 à 150 mm).
besoins Stewart et al (1981), montrent
que le rendement d'une culture de blé
Le taux de satisfaction des peut être obtenue avec la relation
besoins représente le taux de suivante:
couverture des besoins en eau de la
culture durant la période d'irrigation - avec fertilisation:
de complément. Rdt = 9.5 X R - 1280 (6)
Ce taux est défini par un certain Rdt: rendement en grain (kg/ha)
niveau de production préalablement R: total des précipitations du
fixé sur la base des frais engendrés par rant la saison de culture(mm), avec
l'irrigation (efficience d'utilisation de Rdt max. égal à 6400 kg/ha, et
l'eau). R non productif égal à 100 mm

Dp„p, = Pu - ET,opt (4) - sans fertilisation:


Rdt = 4.5 X R - 602 (7)
Dpopi ; déficit pluviométrique avec Rdt max. égal à 1200
optimum kg/ha, et *
ET„p, : évapotranspiration R non productif égal à 100 mm
optimale
27

9000

kg/ha
grain(kg/m3) 2,5
s

- 2 JU

.5Ë
U)

c
1 .s
Sd
-- 0,5
1000

2000 3000 4000 5000 6000 7000

eau consommée(m3/ha)

Fig 4. Valorisation du d'eau

Les facteurs liés à la nature du y a déficit agricole lorsque l'évapo


sol Qe déficit agricole) transpiration maximale de la culture
est supérieure à la somme des
Le déficit pluviométrique est un con précipitations du mois (i) et de la
cept utilisé par les hydrologues, il indi réserve facilement utilisable à la fin du
que le bilan entre les précipitations mois (i - 1).
efficaces et l'évapotranspiration de la
culture. Da{,) = Dp(,) - kRFU(,-i) (8)
Les agronomes utilisent le con
cept de déficit agricole (Da), dans Da<.)=(Pu(o + kRFU(..,)) - ETM(.)(9)
lequel la réserve facilement utilisable
(RFU) à la fin du mois (i -1) est Da{,); déficit agricole du mois (i)
considérée comme une précipitation au (mm)
mois (i), puisqu'elle est mise à la kRFU(,.1): fraction de la réser\^e
disposition de la culture durant le mois facilement stockée à la fin du mois
(i), et parfois jusqu'au mois (i+1) (i - 1)(mm)
(tableau 1). En effet, on considère qu'il
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Tableau I. gestion des réserves en eau du sol(RFU)et des irrigations (en mm)

décades ET pluie besoin RFU irrigation RFU irrigation


du mois cuit. = 45 = 80
lOa
lOb
10c
lia

11b 5 8.9 45 80 début du déficit


11c 9.6 18 45 80 ^ pluviométrique
12a 9.1 18 45 80
12b 8.6 18.1 45 80
I2c 8.9 17 45
la 9.2 15.8 45
Ib 9.9 14.7 45 80 début des
irrigations
le 11.4 14.4 80 ^ de complément
2a 13.3 14.1 45 80 f
2b 15.2 13.9
QH]43.7
2c 19.1 13.2 5.8 37.9
3a 23.4 12.6 10.7 27.2 62.2 1
3b 27.5 12 15.5 45 |33.3 |46.7 y
3c 30.4 11.7 18.7 26.3 30.8 *
4a 32.7 11.5 21.3 45 40 80 |73.3 1
4b 35 11.2 23.8 21.2 56.2

4c 38 10 27.9 45 56.7 28.3 fin des irrigations


5a 40.9 8.9 32 45 32 80 83.7 de complément
5b 42.3 7.7 34.5 45 34.5 45.5

5c 41.7 5.8 35.9 36.3 70.4 1


6a 38.3 3.8 .4.5 34.5
6b 16.8 0.9 15.9 116.5 1
6c

trois irrigations (100 à 150 mm)


COMBIEN D'IRRIGATIONS ? permettent de doubler les rendements
du blé conduit en culture pluviale
La détermination du nombre d'irriga (Mouhouche et Mekliche, 1996).
tions de complément obéit à la théorie A Setif, un apport de 94 mm en phase
du calcul de la fréquence d'arrosage. post-florale a permis une amélioration
Cette dernière dépend strictement de la du rendement de 30% par rapport à la
réserve utile du sol et du volume d'eau culture pluviale, et 10% par rapport à
d'irrigation de complément de la la culture conduite sans restriction
période considérée. A titre d'exemple, hydrique (conduite en ETM )
dans la plaine du Haut Chelif, deux à (Mouhouche et al, 1994).
29

A la mitidja, un apport d'appoint de plus faible lorsque la fréquence (n) est


60 mm au stade grossissement du plus élevée.
grain, a amélioré l'efficience d'utilis RFU =aRU (11)
ation de l'eau qui passe de 9.9
kg/mm/ha à 17.6 kg/mm/ha (Boulassel
1997). o

n = Bc/RFU
^j (10)
a = 0.5 pour un sol à texture
fine (argileux)
a = 0.7 pour un sol à texture
grossière (sableux)
RU: réserve utile du sol ou dose
n; nombre d'arrosages durant la maximale d'irrigation(Dm)(mm)
période considérée
Bc; besoin en eau d'irrigation de RU = (hvr - hvf) pr (12)
complément de la période considérée
(mm) hvr: humidité volumique à la
RFU: réserve facilement utili capacité de rétention(%)
sable ou dose pratique d'arrosage(Dp) hvf; humidité volumique au
(mm) point de flétrissement(%)
La relation (7) montre que le pr: profondeur de prospection
nombre d'arrosage (n) ou fréquence radiculaire(mm)
d'arrosage est d'autant plus grand que La relation (9) montre que pour
la RFU est plus faible ou que Bc est un type de sol donné, la RU est
plus élevé (fig 5), ceci implique aussi, d'autant pins élevée que la profondeur
que la quantité d'eau apportée à racinaire est plus grande (fîg 6)
chaque irrigation (dose d'arrosage) est
30 mm
30 -r
L
l .

25 - \
\ 1 \ \

\ RFU max
\ \ \ \
20 -
B ! \ \ \
15 - \
\ \ \ \
b 15 mm
ec
10 - \ \ \ 1 \ \

\ \ \

H-t -H-4 i-f-t « 1—1—t -f-fj


10 13 16 19 22 25 28 31
Jours du mois

Fig 5. Effet de la RFU sur la fréquence d'arrosages


30

décades du cycle fin du\


cycle !
1 3 6 8 (Î0ji'2"l4 16 18 (20)
I I I I I i: I I I I I I I
pour pne capa lté de rétention de30%, RU = 26 mm

52 mm

E -40
78 mm

60 - liancot '
104 mm

-80 -
130 mm i

Fig 6. Evolution de la profondeur racinaire

COMMENT IRRIGUER? - donner à la plante juste la quan


tité d'eau dont elle a besoins durant les
D'un point de vue théorique, toutes les phases sensibles de son développe
techniques d'irrigation peuvent être ment;
utilisées pour l'irrigation de complé - prendre en considération la no
ment des céréales et des légumineuses tion de valorisation de l'eau d'irriga
alimentaires. tion (efficience d'utilisation de l'eau);
D'un point de vue économique et - une irrigation de complément
pratique, seules les techniques d'irri doit permettre une production maxi
gation par aspersion et par épandage male avec une utilisation minimale
de crues peuvent être utilisées. d'eau (l'inverse est à exclure);
Le matériel d'aspersion classique - l'irrigation de complément ne
(rampes d'aspersion) et l'enrouleur doit pas se faire au dépend de l'irriga
sont les deux techniques d'irrigation tion intégrale des cultures spécula
qui s'adaptent le mieux à l'irrigation tives;
de complément des céréales. - en cas de monoculture céréalière
ou de légumineuses alimentaires, la
rentabilité du matériel d'irrigation est
CONCLUSION
difficile à obtenir (utilisation pendant
Une utilisation rationnelle de l'irriga une période très courte de l'année):
tion de complément ne peut être obte - en cas de manque d'eau,
nue que si certaines mesures sont l'irrigation de complément doit être
prises par les agriculteurs irriguants:
31

Utilisée pour les espèces et les Mouhouche B, Chennafi H,


variétés qui la valorisent mieux; Amirouche S (1994) Effet de
- utiliser l'outil informatique pour l'irrigation de complément de
le calcul des besoins en eau des trois variétés de blé dur. Bulletin
cultures et le pilotage des irrigations Moktatafat 9, spécialisé sur
de complément; l'irrigation de complément des
- maîtriser les caractéristiques de céréales. Projet RAB 90/005
rétention en eau du sol à irriguer; (PNUD).
- l'utilisation de l'irrigation de
complément implique souvent un Perrier E R, Abdul Bari Salkini
manque de précipitation, pour cela, il (1987) Supplementary irrigation
est important de prendre en considé of spring vvheat. Consultation
ration les risques de salinisation des on supplementary irrigation
parcelles irriguées, et de prévoir, (ICARDA), Rabat, Morocco. 7-9
December 1987.
éventuellement des doses de lessivage
durant les périodes de grands
écoulements superficiels (utilisation Stewart B A, Duseh P, Kanwar J S
des eaux sauvages). and Musick S T (1981) A
management system for the
conjunctive use of rainfall and
REFERENCES
limited irrigation of graded
fiirrovvs. Soil Science Society of
ArarA(1984) Report of consultancy America J. 45:413-419.
to ICARDA on supplementary
irrigation, ICARDA, Aleppo.

Boulassel A (1997) Contribution à


l'étude de l'effet de l'irrigation
d'appoint sur deux variétés de blé
dur(Waha et Acsad 65).
Efficience d'utilisation de 1 eau.
l«es journées scientifiques de
riNRAA, 16-18 Février 1997.

Mouhouche B, Mekliche A (1996)


Premiers résultats de l'irrigation
de complément de la culture du
blé dans la plaine du Haut Chelif
(Algérie). Séminaire sur
l'amélioration de l'agriculture
pluviale dans les pays Arabes
(OADA), Alger, Algérie. 9-12
Décembre 1996.

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