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Machiavel, Le Prince : résumé et analyse

Résumé de Le Prince de Machiavel

Le prince est un guide rédigé par Machiavel au début de XVIe siècle. Il montre comment devenir
prince et le rester. Dans les faits, l’ouvrage ne prodiguait pas des conseils moraux et proposait
même parfois d’avoir recours à des stratagèmes contraires à un bon comportement. (d’où le terme
de machiavélique)

Chapitre 1

Machiavel explique qu’il existe différentes principautés et montre que les républiques et
principautés sont les plus accessibles. La deuxième peut être héréditaire et provenir d’une famille ou
alors être nouvelle en étant récemment acquise. L’ouvrage ne parlera pas des républiques.

Chapitre 2

Les principautés héréditaires sont simples et faciles à mettre en place puisqu’en général, le prince à
le soutien du peuple.

Chapitre 3

L’autre principauté nouvelle, qu’il appelle aussi mixte est plus complexe à mettre en place. En effet,
n’acquérant pas le pouvoir, le nouveau prince se fait de nombreux ennemis : les anciennes
personnes au pouvoir qui ont été détrônées, mais aussi les personnes qui l’ont aidé à monter et dont
il n’est pas obligé de respecter les tenants et les aboutissants du marché qu’il avait conclu pour
arriver sur le trône.

Si les Etats se ressemblent un peu et qu’une prise de pouvoir est faite, il ne faut pas hésiter à laisser
les habitants continuer de vivre comme avant. À l’inverse, si les pays sont différents, c’est beaucoup
plus complexe puisqu’il faut réussir à changer le peuple. Machiavel propose alors les colonies pour
contrôler la nouvelle image : cela évite l’investissement dans une armée qui peut déplaire aux
populations.

En termes militaires, il est intéressant de s’allier avec les pays les plus faibles pour combattre les
plus grands sans pour autant leur fournir des moyens de se développer.

Chapitre 4

Machiavel prend l’exemple d’Alexandre qui a conquis le pays de Darius. Il existe deux types de
nations :

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La première comme la France composée d’un roi et de barons. Il est simple de retourner ces
royaumes car il est fort possible de trouver un baron hostile au prince pour s’allier.

Le deuxième comme la Turquie avec « un prince et des esclaves ». Le gouvernement est géré par le
prince et il est difficile de trouver des alliés.

La nation de Darius était similaire au deuxième empire, c’est pourquoi la mort du prince à permis à
Alexandre de conquérir tout le pays.

Chapitre 5

Machiavel parle ici des changements à apporter dans un pays nouvellement conquis. Il peut
totalement le détruire pour tout recommencer, apprendre à y vivre en s’adaptant ou alors en le
transformant avec des tributs.

Chapitre 6

Il est aussi possible de prendre le pouvoir de l’intérieur sans bénéficier d’une immense fortune
comme Thésée, Moïse ou Romulus. Ils sont opposés à ceux qui profitent de l’ancien pouvoir,
notamment en termes financiers. L’idéologie peut donc être un bon moyen prendre le pouvoir, mais
il faut l’a défendre durablement pour qu’elle reste en place.

Chapitre 7

La fortune ou l’aide extérieure est aussi possible pour prendre le pouvoir. Ils ne restent
généralement pas longtemps au pouvoir, car ils n’ont pas de connaissances, ils accèdent à cette
place uniquement grâce à l’argent comme ce fut le cas de César Borgia.

Chapitre 8

Il est aussi possible de prendre le pouvoir de l’intérieur en étant un scélérat. Dans un sens, il
condamne ses pratiques de tuer pour accéder au pouvoir, mais d’un point de vue politique, c’est
acceptable. Il estime que tous les maux doivent être commis en même temps pour que cela ne rende
pas le peuple mécontent.

Chapitre 9

Un prince peut être élevé par les plus grands qui souhaitent le manipuler ou alors par le peuple. Le
deuxième cas est plus appréciable, car le représentant aura toujours besoin du soutien de ses
citoyens. Il doit chercher à saisir leur sympathie avant tout.

Chapitre 10

Il est aussi important de mesurer la force du prince : il peut avoir les hommes et les moyens de se

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défendre seul ou alors se retrancher dans sa forteresse. Cela peut être l’occasion de nouer des liens
plus forts avec le peuple en cas de siège par exemple.

Chapitre 11

Il est aussi possible de retrouver le prince qui est élu par une principauté ecclésiastique. Il estime
que ces représentants ne dirigent pas un Etat ou un peuple, mais un enjeu plus fort encore.

Chapitre 12

Pour avoir du pouvoir, il faut une milice et des troupes de mercenaires. Ces derniers sont peu
conseillés, car ils ont tendance à se fier à leurs ambitions au point même de se retourner contre le
prince.

Chapitre 13

Il est aussi possible de faire appel à des armes auxiliaires comme l’armée d’un autre prince par
exemple. Elles ne sont pas non plus recommandées, car s’ils perdent le conflit, l’autre prince est
aussi défait et s’il est victorieux, il reste indépendant de l’Etat qui lui a demandé de l’aide.

Chapitre 14

L’art de la guerre participe à la force du prince. Savoir mener des combats est une priorité pour
assouvir son pouvoir ou le prendre. Il doit être en forme physiquement, mais aussi connaître le
terrain afin de mettre en place la meilleure tactique militaire. Cela passe aussi par un travail
intellectuel et culturel pour apprendre les meilleures stratégies. Il doit d’ailleurs aussi se préparer
même en temps de paix.

Chapitre 15

Il est aussi important de prendre en considération le comportement du prince envers ses amis et ses
sujets. Il ne doit pas toujours être sympathique ou agréable. Il ne peut pas être parfait et donc il
peut montrer des mauvais comportements. Attention cependant à ne pas partager des vices qui
pourraient lui faire perdre le trône. D’ailleurs, certaines qualités peuvent être mal vues et des
défauts peuvent être valorisés par le peuple.

Chapitre 16

Il se doit aussi d’être généreux, mais ne pas se ruiner, car sinon son peuple lui en voudrait. Il ne
peut pas non plus se comporter comme un avare. Il doit cependant être proche de son argent pour
faire la guerre sans surcharger son peuple et lui rendre ce qu’il doit grâce aux victoires. Il doit
notamment partager massivement les butins de guerre.

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Chapitre 17

Dès les débuts, le prince doit faire preuve de cruauté afin d’affirmer son pouvoir sur son peuple. Le
débat entre le fait d’être aimé ou craint prend ici toute sa place en tant que prince. Le meilleur
possible reste de pouvoir incarner les deux, mais, à choisir, la peur et préférable.

Chapitre 18

Le prince doit ainsi faire preuve de qualités dans les combats, en étant fort comme un lion, mais
aussi rusé comme le renard. Le représentant d’un pays sera jugé sur ses qualités et sa capacité à
s’engager et à accomplir des tâches : il faut se lancer dès qu’il est sûr de réussir tout en gardant une
certaine hypocrisie sociale, notamment vis-à-vis de la religion.

Chapitre 19

Il doit ainsi véhiculer cette image de grandeur et de bonté : son peuple doit être une priorité. Il doit
aussi réussir à être ferme et à ne pas revenir sur ses décisions. Dans les faits, même si un groupe de
personne se soulève contre le prince (conjuration), il sera protégé par son peuple qui le soutiendra.
Il doit ainsi attirer leur sympathie en faisant descendre les plus grands et accorder une attention
particulière aux autres (notamment les soldats).

Chapitre 20

Il ne faut pas hésiter à donner des armes au peuple sauf ceux des pays conquis. En temps de guerre,
ils peuvent ainsi défendre le pays, mais aussi éviter de partir chez l’adversaire si celui-ci gagne du
terrain. Il faut aussi se rapprocher des anciens ennemis et ceux qui ont tenté d’empêcher
l’acquisition du pouvoir du prince : ils lui seront plus fidèles. Il doit enfin construire des forteresses
pour se cacher de son peuple s’il se retourne contre lui, mais la détruire pour ne pas avantager
l’ennemi en cas d’attaque.

Chapitre 21

Pour se faire reconnaître par tous, le prince doit faire de grandes choses et avoir des projets
ambitieux. Si une guerre doit avoir lieu, il doit y prendre parti. Il doit aussi réussir à amuser le
peuple avec les fêtes. Il doit créer un lien proche sans pour autant perdre sa condition de prince.

Chapitre 22

Le prince doit bien s’entourer, notamment d’un bon ministre qui pourra l’aider à prendre et à gérer
différentes décisions.

Chapitre 23

Plus largement, le prince doit s’entourer d’une équipe fiable qui ne doit pas comporter des flatteurs,

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signe d’hypocrisie et de fausseté. Ce petit groupe ne s’exprimera que sur la demande du prince pour
l’aider à trouver des solutions. Il peut s’en remettre à ses ministres lorsqu’il n’est pas compétent
dans un domaine, mais attention à ce que ce dernier ne profite pas de cette ignorance.

Chapitre 24

S’il suit ces préceptes, le prince pourra mettre en place une principauté héréditaire. Il prend ensuite
l’exemple de princes qui ont suivi ces enseignements, mais que certaines erreurs avaient été
commises et qui ont conduit à leur perte.

Chapitre 25

Malgré cela, il est difficile pour le prince de gérer tout ce qui peut arriver, mais il peut tout de même
prendre ses précautions. En reprenant l’exemple de l’argent, Machiavel rappelle que rien ne peut
arrêter une grosse fortune, mais qu’elle peut être contenue en amont grâce à des mesures.
Ce lien entre le prince et l’argent est difficile : s’il se repose sur cela, il tombera à coup sûr. Celui qui
est impétueux pourra s’adapter à ces changements et prendre les bonnes décisions. Il va cependant
s’ennuyer en temps de paix. C’est l’inverse du prince circonspect bien que Machiavel conseille de
s’affirmer avec le premier profil.

Chapitre 26

Tout cela permet de créer le prince parfait pour le royaume d’Italie. César Borgia aurait pu, mais il
place aujourd’hui ses espoirs en Laurent de Médicis. Il lui conseille donc de ne pas se focaliser les
armées, mais plutôt sur leurs subordinateurs qui ne lui permettent pas de briller

Analyse du Prince de Machiavel


Ce traité est très intéressant à observer puisqu’il se différencie de ceux qui avaient déjà pu être
rédigés. Ainsi, le texte arrive à prôner des comportements immoraux et qui ne sont pas bons afin
d’accéder ou de conserver le pouvoir. Les mœurs de l’époque ont très mal reçu le traité, car
l’objectif était avant tout d’éduquer les futurs princes à la bonté et la générosité. Il place ainsi la
personne qui étudie dans une cruauté de la société que ne prenait pas en considération les autres
textes. Il propose ainsi ce ’qu’il appelle la « vérité effective ». Les qualités comme la vertu ne
s’appliquent donc pas aux personnes et au prince, mais plutôt à la politique qu’il va engager. Il
différencie ainsi la personne de ses actes et ses décisions pour la politique de la nation.

La notion religieuse à toute son importance. Bien que Machiavel accorde une place particulière à
cette notion, les personnes issues de ce milieu ont vivement critiqué l’auteur. Il sera même censuré
et trouvera sa place dans la liste des livres interdits. Il sera cependant source d’inspiration de
nombreux autres auteurs et philosophe qui pourront rejoindre (Spinoza) ou critiquer son œuvre
(Gentillet). Les diverses éditions se sont quand même multipliées en tant d’exposer des points de vue
et des angles d’approche différents. Certains auteurs arrivent à comprendre Machiavel sur certains

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points (Descartes) mais restent quand même distants face à l’ensemble du traité. Plus encore,
certains ont même reconnu certains points de réalité avec les sociétés qui étaient pourtant plus
contemporaines (Hegel)

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