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FRANCHINO Guillaume ECS1

Fiche de lecture – Le Prince, Machiavel

I. Biographie de Machiavel

1469-1527 : Machiavel est diplomate pour le compte des Médicis. Cela le pousse à écrire ses
Relations diplomatiques, mais l’aide aussi à fonder son opinion politique. Machiavel souhaite
ne jamais suivre les « voies moyennes » mais souhaite voir les moyens politiques utilement
justifiés par la fin vertueuse vers laquelle ils tendent. Il écrit Le Prince en 1513 où il soumet la
légitimité du souverain à la recherche de la stabilité par la force et la déception si nécessaire.
Machiavel est le premier à penser la politique comme la détention du pouvoir. Il a aussi été
un écrivain d’ouvrages ordinaires tels que La Mandragore et Andria.

II. Résumé du Livre

Chapitre 1 : On acquiert le pouvoir par les armes d’autrui ou les siennes, ou bien par la
fortune ou la vaillance.
Chapitre 2 : Un prince héréditaire est soutenu par ses sujets du fait de l’ancienneté et de la
continuité du pouvoir, ce qui assure sa légitimité.
Chapitre 3 : La condition des sujets s’empire à mesure que le tyran possède le pouvoir. Si le
peuple n’est pas satisfait, ce dernier va se révolter alors le tyran oppresse le peuple pour se
maintenir au pouvoir, à l’opposé du bien pour lequel le peuple l’a porté au pouvoir. Pour
qu’un nouveau prince dirige un peuple, celui-ci doit s’assurer de détruire la lignée du prince
qui était présent jusqu’alors. De plus, le nouveau souverain doit venir s’installer dans le
nouvel état et non pas se contenter de le piller pour faire un avec la population. « Les
hommes doivent être ou entourés d’amabilités ou détruits ». Il est préférable d’installer des
colonies à des forces armées en ces pays car cela est moins cher et met moins le peuple
colonisé à dos. Selon Machiavel, il faut louer les hommes qui ont soif de conquête car c’est
une chose naturelle et ordinaire. De plus, le prince doit être ami des autres états et de
l’Eglise mais cependant ne pas leur laisser prendre de la puissance car elle pourrait lui nuire.
« Celui qui est cause qu’un autre devienne puissant s’effondre »
Chapitre 4 : Il est plus facile d’occuper un état où le prince possède de puissants sujets,
attachés au régent, et eux-mêmes auxquels le peuple est attaché. Il est cependant plus
difficile d’y conserver le pouvoir puisque nombreux seront ceux qui auront le crédit de la
population pour récupérer de nouveau le pouvoir.
Chapitre 5 : Il y a trois manières de s’accoutumer les pays libres : les détruire, y aller et y
demeurer en personne ou encore s’y lier par un pouvoir restreint et en tirer les revenus tout
en leur laissant leurs lois. « On tient plus facilement une cité accoutumée à vivre libre par le
moyen de ses citoyens que par tout autre moyen ».
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Chapitre 6 : « il n’y a pas de chose plus difficile à entreprendre […] que de prendre l’initiative
pour introduire de nouvelles institutions ». Celui qui les introduit se met à dos tous ceux qui
profitaient des anciennes. Il faut faire croire du bien-fondé de ces institutions quitte à utiliser
la force et supprimer ceux qui envient la position du Prince. Il faut « beaucoup de peine pour
acquérir et peu pour se maintenir » à condition de mériter le pouvoir et de faire preuve de
vaillance.
Chapitre 7 : Ceux qui deviennent prince par la fortune le deviennent sans peine mais ont
beaucoup de mal à se maintenir puisque leur condition n’a jamais fait d’eux des personnes
aptes à diriger. Le prince doit aussi savoir rejeter la responsabilité des maux d’une société
sur les autres pour passer pour juste face au peuple. Il s’agit aussi de supprimer les lignées
de prince des autres royaumes et de s’attirer l’amitié des gentilshommes de ces mêmes
royaumes pour éviter que l’Eglise cherche à détruire notre royaume. « Les hommes nuisent
soit par peur, soit par haine »
Chapitre 8 : La bonne cruauté est brève et assure la sécurité, le tout dans la meilleure
efficacité possible. Toutes les cruautés doivent être faites en même temps et d’un seul coup
tandis que les bontés doivent l’être petit à petit sur le long terme. 
Chapitre 9 : lorsqu’un citoyen devient monarque par la faveur de ses concitoyens, c’est la
monarchie civile. Le prince est contraint à faire avec son peuple mais peut cependant défaire
les grands pour mieux gouverner. L’amitié que porte le prince au peuple est d’autant plus
forte lorsque ce dernier l’acquiert par ses actes au pouvoir et ce même si le peuple l’y porte.
« Qui bâtit sur le peuple bâtit sur la fange ». Mais, si le peuple est toujours prêt à soutenir
l’Etat pour qu’il l’aide quand il est dans le besoin, lorsque l’Etat est dans le mal, le peuple ne
lui apporte plus aucun soutien.
Chapitre 10 : Ceux qui peuvent se maintenir au pouvoir sont ceux qui sont capables de
regrouper une armée pour combattre leurs ennemis. Pour ne pas être attaqué, un prince a
besoin d’une ville solide et d’être aimé par son peuple. « La nature des hommes est de
s’attacher aussi bien par les bienfaits qu’ils font que par ceux qu’ils reçoivent ».
Chapitre 11 : les monarchies ecclésiastiques sont les plus puissantes car n’ont à défendre ni
leurs territoires ni leur peuple qui leur restera toujours fidèle.
Chapitre 12 : l’armée de l’Etat ne doit pas lui être étrangère, sinon sa désunion va se traduire
lors du combat et va mener le pouvoir à sa perte. L’armée princière doit être dirigée par le
prince lui-même tandis que l’armée républicaine par ses citoyens.
Chapitre 13 : « perdant, nous sommes vaincus par les armes, vainqueur, nous en sommes
prisonniers », « les armes d’autrui ou bien vous tombent des épaules, ou bien vous pèsent,
ou bien vous serrent ».
Chapitre 14 : Le prince ne doit jamais se détourner de l’exercice de la guerre et ce même en
temps de paix. Le prince en temps de paix doit explorer son pays pour en connaître les
défenses et ainsi pouvoir de cette connaissance mieux connaître les défenses des autres sur
les autres territoires. Ce travail est identique pour l’apprentissage des grandes batailles de
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l’histoire. « Ne jamais rester inactif en tant de paix, mais un faire avec soin un capital pour
pouvoir s’en servir dans l’adversité ».
Chapitre 15 : « il [est] nécessaire à un prince, s’il veut se maintenir, d’apprendre à pouvoir ne
pas être bon ». Certains actes peuvent apparaître comme des vertus et mener à la perte du
prince tandis que certains vices lui permettent de se maintenir. « Il m’a semblé plus
convenable de suivre la vérité effective de la chose que son imagination ».
Chapitre 16 : Un prince ne doit pas se soucier du nom de ladre car la vertu de libéralité ne lui
sera jamais reconnue. Cela lui permet de ne pas avoir à taxer ses gens lorsque le besoin se
fait et ainsi il est mieux vu tandis que s’il est généreux et qu’il perd son statut, cela lui
portera préjudice. « Dépenser l’argent des autres ne vous ôte pas votre réputation, mais
vous en ajoute, c’est seulement de dépenser votre argent qui vous nuit ».
Chapitre 17 : Le prince doit agir de sorte qu’une excessive confiance ne le rende pas
imprudent et que trop de défiance ne le rende pas insupportable. « Le prince doit se faire
craindre de façon que, s’il n’acquiert pas l’amour, il fuie la haine ».
Chapitre 18 : Le Prince doit être animal pour se maintenir au pouvoir, en l’occurrence, il doit
être lion et renard. Renard pour connaître les pièges, lion pour effrayer les loups. Cependant,
il faut savoir bien farder cette nature. « Les hommes sont si simples […] que celui qui trompe
trouvera toujours quelqu’un qui se laissera tromper ».
Chapitre 19 : « contre qui a de la réputation, il est difficile de conspirer ». Celui qui conspire
pense s’attirer les faveurs du peuple par la mort du prince donc le prince se doit d’être aimé
pour ne pas être mis en danger. Il était dans l’antiquité essentiel d’être aimé de l’armée pour
pouvoir contenir le peuple, ce qu’il est impossible de faire dans le cas inverse. Aujourd’hui, le
peuple, plus puissant que l’armée se doit d’être le premier objet d’attention du prince.
Chapitre 20 : Un prince, lorsqu’il s’empare de la tête d’un état ne doit en aucun cas le
désarmer, cela signifierait qu’il n’a pas foi en ses nouveaux sujets et les pousserait à se
révolter. Cependant, s’il devient prince par la conquête, il se doit de désarmer ses nouveaux
sujets petit à petit de sorte que les soldats de son ancien état finissent par posséder toutes
les armes. La question des forteresses est importante, l’homme qui construit des forteresses
craint son peuple mais ces forteresses lui dont inutiles puisque si le peuple se révolte, il y
aura bien des étrangers pour l’aider à les prendre. Sinon, s’il craint les étrangers, le prince
n’a pas besoin de forteresse tant que son peuple le suit.
Chapitre 21 : Le prince se doit de donner de lui des exemples exceptionnels afin qu’on ne
cesse d’en parler. Le prince, dans un conflit extérieur ne doit jamais être neutre et toujours
prendre parti sous peine d’être le futur attaqué et de ne pas obtenir d’aide. Le prince doit
soutenir les talents de son état afin que tous veulent participer à la prospérité de l’Etat.
Chapitre 22 : L’entourage du prince sont la première source de jugement sur ce dernier
selon si ceux-ci sont compétents ou non. Le ministre doit d’abord penser au prince avant lui
sinon celui-là est néfaste.
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Chapitre 23 : Le prince va être flatté au point de ne plus pouvoir discerner le vrai du faux. Il
lui faut donc avoir dans son État un groupe d’homme qualifié de sage qui sauront lui dire la
vérité. Le prince doit prendre conseil mais ce n’est pas aux sages de prendre la décision de
donner un conseil, c’est à lui de les demander. Le prince doit avant tout être sage et écouter
seulement ses propres conseils car s’il n’est pas sage le pouvoir lui sera rapidement retiré. En
effet, s’il écoute les conseils de plusieurs hommes il aura des conseils différents de la part de
chacun de ses conseillers et ne pourra pas s’accorder.
« Aussi conclut-on que les bons avis, d’où qu’ils viennent, doivent provenir de la sagesse du
prince, et non pas la sagesse du prince des bons avis. » p 115.

Chapitre 24 : Les actions du nouveau prince sont beaucoup plus scrutées qu’un prince au
pouvoir depuis longtemps. Ainsi avec de bonnes actions il pourra s’offrir la bienveillance du
peuple.
« Seules sont bonnes, sont certaines, sont durables, les défenses qui dépendent de vous-
même et de votre sagesse. » p117.

Chapitre 25 : La fortune dirige environ la moitié de nos actions, libre à nous de faire ce que
l’on veut de l’autre moitié. Le prince ne doit pas s’appuyer sur sa fortune, sinon il possède un
pouvoir trop fragile qui lui échappera s’il vient à perdre sa fortune. Il doit s’accorder avec
l’époque pour plaire.

Chapitre 26 : Il faut un nouveau prince pour l’Italie et les circonstances s’y prêtent. Le fait
qu’aucun prince italien n’ait pu conserver le pouvoir durablement provient des mauvaises
institutions. Il faut faire de nouvelles lois et institution en Italie. Il faut se renseigner sur les
faiblesses militaires de ses ennemis pour pouvoir se défendre et remporter un combat qui
ne pourra faire qu’augmenter le prestige du prince. Il est donc temps pour l’Italie qu’un
prince accepté par sa population qui ne pourra lui fermer les portes du royaume prenne le
pouvoir.

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