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DtJNOD
Avec la collaboration scientifique de Sabrina Bergez
Cet ouvrage s'adresse aux élèves de deuxième année de classes préparatoires scienti-
fiques des filières PC et PSI. Il leur propose de mettre en pratique les notions abordées
en cours de mathématiques par le biais d'exercices. Chacun est assorti d'une correction
détaillée, dans laquelle l'accent est mis sur la méthode qui mène à la solution.
Le livre est divisé en quim:e chapitres, consacrés chacun à une partie du progTamme.
Nous avons regroupé les chapitres selon les thèmes classiques : Algèbre, Topologie,
Analyse et Probabilités. Au sein d'un même chapitre, les exercices, classés par ordre
croissant de difficulté, ont été choisis de façon à passer en revue les notions à connaître,
mais aussi à présenter les techniques susceptibles d'être utilisées.
En ce qui concerne les corrections, nous avons choisi de séparer clairement la réflexion
préliminaire, comprenant analyse du problème et tâtonnements, de la rédaction finale,
rigoureuse et précise. Cette dernière étape est signalée, dans le texte, par la présence
d'un liseré gris sur la gauche et du pictogramme~- Insistons que le fait que nous
ne prétendons nullement présenter l'unique cheminement permettant d 'aboutir à la
solution d'un exercice donné, ni la seule rédaction acceptable. Dans les deux cas, bien
des possibilités existent.
Par ailleurs, lorsque nous avons souhaité mettre en lumière un point important, nous
l'avons rédigé sur un fond grisé et indiqué par f. De même, la présence d 'un piège dont
il faut se méfier est signalée parffi· Quelques exercices sont seulement au programme
de PSI, cela est clairement signalés dans leur titre.
Nous remercions Sabrina Bergez, qui a collaboré à la réalisation de ce livre en le reli-
sant en détail et en nous faisant bénéficier de ses nombreuses remarques pertinentes.
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
Copyright© 2014 Dunod.
Table des matières
Algèbre
1 Algèbre linéaire 7
2 Réduction des endomorphismes 29
3 Espaces euclidiens 63
Topologie
4 Topologie des espaces vectoriels normés 87
5 Fonctions vectorielles et arcs paramétrés 110
Analyse
6 Séries numériques 128
7 Suites et séries de fonctions 144
8 Séries entières 168
9 1ntégration 194
"O
10 Calcul différentiel 234
0
C:
::J 11 Équations différentielles 252
0
'tj"
,-i
0
N
P roba bi lités
(9
.....
.c
12 Espaces probabilisés 273
Ol
ï::::: 13 Variables aléatoires discrètes 282
>-
Q.
0
u
Index 301
Copyright© 2014 Dunod.
Partie 1
Algèbre
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
Algèbre
1 Algèbre linéaire 7
1.1 : Utilisation des polynômes de Lagrange 7
1.2 : Polynôme et racines n-ièmes 10
1.3 : Somme de sous-espaces de polynômes 11
1.4 : Somme de projecteurs 12
1.5 : Utilisation d ' un polynôme annulateur (PSI) 13
1.6 : Calcul par blocs 15
1. 7 : Propriétés de la trace 16
1.8 : Réduction des matrices de trace nulle 19
1.9 : Réduction d'une matrice antisymétrique 21
1.10 : Un calcul de déterminant 23
1.11 : Intersection de p hyperplans (PSI) 27
2 Réduction des endomorphismes 29
2.1 : Éléments propres d'un endomorphisme d ' un espace de polynômes 29
2.2 : Éléments propres d 'un endomorphisme d'un espace de fonctions 31
2.3 : Diagonalisation 35
2.4 : Réduction d'une matrice d 'ordre 3 38
2.5 : Trigonalisation 41
2.6 : Réduction d'une matrice à paramètres 45
2.7 : Diagonalisation simultanée (PSI) 47
2.8 : Étude d'un endomorphisme d'un espace d'endomorphismes (PSI) 49
2.9 : Réduction (PSI) 52
2.10 : Diagonalisabilité et sous-espaces stables 55
2.11 : Théorème de Cayley-Hamilton (PSI) 56
3 Espaces euclidiens 63
"O
0
C:
3.1 : Famille de polynômes orthogonaux 63
::J
0 3.2 : Un problème de minimisation 65
'tj"
,--i 3.3 : Une caractérisation des isométries antisymétriques 67
0
N
3.4 : Centre de O(E) 68
(9
.....
.c
3.5 : Partie génératrice du groupe orthogonal 70
Ol
ï::::: 3.6 : Applications conservant le produit vectoriel (PSI) 72
>-
0.
0 3.7 : Étude d'une rotation en dimension 3 (PSI) 74
u
3.8 : Formes quadratiques 75
3.9 : Quotients de Rayleigh 78
3.10 : Matrices définies positives 79
3.11 : Décomposition polaire 81
CHAPITRE
Algèbre linéaire
u
>-
0.
0
Li = À I1 (X - aj).
j =O
j=Fi
On trouve enfin la va leur de À grâce à Li (ai ) = 1 :
n n l
1= Li(ai) = À I1 (ai - aj) donc À = I1 a· -a · ,
j =O j=O i J
j#i j#i
8 Chapitre 1 Algèbre linéaire
Li= Il X - aj
j=O ai - aj
.i=/=i
et on a l'uncité.
~ Synthèse :
Dans la phase de synthèse, on pose l'objet t rouvé dans la phase d'analyse, et on
démontre qu'il convient effectivement.
Li = Il
X - aj .
j=O ai - aj
j#i
A lors Li E IRn[X) (i l est de degré n), Li(a.i) = 0 si j =/- i et Li(ai) = 1. On a
donc l'existence.
2. La famille (Lo, ... , Ln) comporte autant d'éléments que la dimension de IRn[X]. Il
suffit donc de montrer qu'elle est libre.
u
& (x 0 , ... , xn) comporte n + 1 éléments.
0
C:
::J
0
~
,;j"
,-i
Soit (Ào, ... , Àn) E JRn+l tel que ÀoLo + · · · + ÀnLn = O. Pour 'i E {O, ... , n},
0
N on a, en éva luant en ai,
(9 n n
.....
.c
Ol
0= L ÀjLj(ai) = L Àjôj,i = Ài .
ï:::::
>-
j=O j=O
Q.
0 Ainsi la famille (Lo, ... , Ln) est libre. Elle a n + 1 = dim(IRn[X]) éléments,
u
c'est donc une base de IRn[X) .
Si P E IRn [X], on a alors (Ào, ... , Àn) E JRn+l tel que P = ÀoLo + · · · + ÀnLn.
Comme plus haut, pour i E {O, ... ,n}, on a, en évaluant en ai,
n n
P(ai) = L ÀjLj (ai) = L Àjôj,i = Ài .
j=O j=O
Algèbre 9
1 Les coordonnées de P dans la base (Lo, ... , Ln) sont donc (P (ao), ... , P (an)).
3. Pour démontrer les inégalités proposées, on cherche à appliquer les questions pré-
cédentes. L'hypothèse étant vérifiée sur [O, n ], on pense à poser ai = i pour tout i
entre O et n . On a alors P qui s'exprime en fonction des P( i) (de valeur absolue plus
petite que 1) et des Li. Il faut donc majorer les ILi(-1)1 et ILi(n + 1)1.
On applique les questions précédentes à (ao, ... , an) = (0, ... , n) . Notons
Lo, . . . , Ln les polynômes d 'interpolat ion de Lagrange associés, on a
n n
P = L P(ai)Li = L P(i)Li .
i=O i=O
Pour 'i ent re O et n, on a alors :
1 .
Il -.1, - -J_.1 =Il .i-1,.-+ J1. Iln Jj .+- 11,.
n i-1
1Li (-1) = 1
n
IP(- 1)1= ~P(i) Li(- l ) ~ ~ IP(i)Li(- 1)1~ ~
n n ( +
:+ 1
1)
"O
~ ~ (n7 1) = ~ (n7 1) _ 1 = 2n+l _ 1.
0 t=l i=O
C:
::J
0 De même, on trouve
'tj"
,-i
0 n
N n n+ l -j = iIT
-1
n :l~ J
.
TI n+ l -j
(9 1 Li (n + 1) = IT
1 i _ .
..... j=O J j=O
't - J
j=i+l
j-i
.c
Ol j=/:i
·c
>-
0. i- 1 i- 1 l n n l
0
u = Il (n + 1 - .i) Il i - . Il (n + 1 - .i) Il .- i
j=O j =O J j = i+ 1 j = i+ 1 J
(n+l) !
---- X -
1 X
((n - i.
.) ') X ---
1 (n +l)!
(n + 1 - i) ! i! (n - i) ! i! (n + 1 - i)!
= ( n7 1) ·
10 Chapitre 1 Algèbre linéaire
IP(-1) 1= ~P(i)Li(-l)
n
~ ~ IP(i)Li(-1)1 ~ ~
n n (
ni
+ 1) = 2n+l -1.
1
1. Il s'agit d\m simple calcul d'une somme géométrique, il suffit de bien se souvenir
de l'énumération classique de 1Un.
0
::J
Si maintena nt p est un mu lt i ple de n, on a
'tj" n- 1 n- 1 n- 1
,-i
0
N Z::::: xP = Z::::: ( e2ik1r /n ) P = Z::::: e2ikp1r /n = Z::::: 1 = n.
(9 xEVn k =O k =O k =O
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
2 . Comme P est de degré plus petit que n - 1, il s'écrit sous la forme L;,:t akxk.
u Pour isoler le coefficient de degré k, on pense, avec la question précédente, à regarder
la somme de P(x) x-k pour x E 1Un : les puissances autre que k vont s'annuler, et il
ne restera que n ak.
P(x) =
n - 1, on a
n- 1
I:::
k=O
akxk.
(a 0 , ... , an- i) E en tel q ue :
Algèbre 11
Soient n E N* et a 0 , ... , an des réels deux à deux distincts. Pour i E { 0, ... , n},
on note
Fi= {P E IRn[X] ; 'efj E {O, ... ,n}\{i}, P(aj) = O}.
Montrer que
Fo 8 ... EB Fn = IRn[X].
Commençons par montrer que la somme de ces n + 1 espaces est directe. Pour ce faire,
il faut partir de (Po , ... , Pn) E Fo x ... Fn tel que Po + ... + Pn = 0 et montrer que
Po = ... = Pn = O.
Le fait que les intersections de deux des Fi soient réduites à {O} n'im-
plique pas le fait que la somme est directe, quand on a plus de deux
espaces.
On note Il( = lR ou <C. Soient p 1 , ... , Pn <les projecteurs <l'un K-espace vectoriel
Ede dimension finie tels que P1 + ... + Pn = idE.
1. Montrer que pour i E {l, ... ,n}, rg(pi) = tr(pi)-
2. Montrer que E = Im (p1) EB ... 8 Im(pn).
1. Pour calculer la trace de l'un des Pi, il faut calculer sa matrice dans une base de
E. On choisit une base adaptée à la décomposition E = Fi EB Gi , si Pi projette sur Fi
parallèlement à Gi .
Soit i E {l, ... ,n}. Notons Fi et Gi les sous-espaces vectoriels de E tels que
E = Fi EB Gi, et que Pi projette sur Fi parallèlement à Gi.
Soit (e 1 , ... ,eq) une base de Fi et (eq+ 1 , ... ,en) une base de Gi. Alors
(e1 , ... ,en) est une base de E.
Pour k E {l, ... , q}, on a Pi(ek) = ek . Pour k E {q+ l, ... , n}, on a Pi (ek) = O.
Dans la base ( e1, . .. , en ), la matrice de Pi est donc
"O
Iq Oq,n-q )
0 ( Ûn - q ,q Ûq ,q
C:
::J
0 et tr(pi) = q = dim(Fi) . Comme Fi= Im(pi), on obtient tr(Pi) = rg(pi).
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
Q.
f Il est toujours utilise de se souvenir que si p est un projecteur, il projette
sur F = Im(p) parallèlement à G = Ker(p).
0
u
2. La question précédente nous donne immédiatement une information sur les dimen-
sions : la sonune des rangs de Pi est la somme de leurs traces, qui est tr(idE) (par
linéarité de la trace) donc qui vaut d = dim(E).
Il suffit donc de montrer que la somme est directe, ou qu'elle vaut E . L'hypothèse
nous permettra de montrer plus facilement le fait qu 'elle vaut E.
Algèbre 13
Soit
~~6
6
2
A = ( 22
6
=t~ ) .
-8
Par suite, on trouve A 2 - 6A= - 8 13 , donc A 2 -6 A+8 13 = 0 et X 2
- 6 X +8
est un polynôme annulateur de A.
14 Chapitre 1 Algèbre linéaire
2 . On montre que A est inversible et on exhibe son inverse en isolant d'un côté le
terme en 1s dans l'équation A2 - 6 A+ 8 ls = O.
De A 2 - 6A + 8 !3 = 0, on déduit que
1
8(6 l3 - A) A = l3
donc A est inversible, d'inverse
2
A- 1 = ~(61s - A) = ~ (
8 8
!3
-1
~l
-1
6 ).
6
Ak - 4k - 2k A+ (2k+ 1 - 4k) 13
- 2 .
1
On note K = lR ou C Soit l'vl E J/ln (K) une matrice de rang r, décomposée par
blocs sous la forme
l'vl=(~ ~)
avec A E GLr(K).
1. Montrer que pour tout vecteur colonne Y E J//n-r,1(K), il existe un vecteur
colonne X E J//r,l (K) tel que
l'vl ( Or ) = l\ll ( X ) .
Y Ûn-r
2. En déduire que D = CA- 1 B.
1. Notons tout d'abord que comme A est de tailler x r, B est de tailler x (n - r),
C est de taille (n - r) x r et D est de taille (n - r) x (n - r) .
On peut commencer par chercher X de manière pratique, en effectuant les produits
par blocs. On se rend cependant vite compte que le calcul sera utile dans la question
suivante, pour montrer que D = CA - I B, mais ne permettra pas de répondre à cette
première question. Il faut ici montrer l'existence de X de manière théorique.
Pour Y donné, le premier produit est une combinaison linéaire des n - r dernières
colonnes de lvl. Le second produit correspond à une combinaison linéaire des r pre-
mières. Il faut donc montrer que toute combinaison linéaire de colonnes de A peut
s'exprimer comme combinaison linéaire des r premières.
Par hypothèse, la matrice A est inversible. Ainsi, ses colonnes forment une famille
"O
0
C:
libre dans .-4'r(K). Il en est donc de même des r premières colonnes de lvl. Comme
0
::J M est de rang r, cette famille libre est en fait une bas e de l'espace vectoriel engendré
'tj"
,-i
par les colonnes de M .
0
N
Notons M1 , ... , lvln les n colonnes de lvl, A 1 , ... , Ar celles de A et C1 , ... , Cr
(9
..... celles de C .
.c
Ol
ï:::::
Comme A est inversible, (A 1 , ... , Ar) est libre dans J//r,i(K). Montrons que la
>-
0. famille (lvfi, ... , JvJ,,.) est libre dans J/ln ,1 (K) : soit (_À,1, ... , Àr) E Kr tel que
0
u À1lvfi + · · · + Àrlvlr = O.
En calculant par blocs, il vient
Ü= ( À1 A 1 + · · · + ÀrAr ) .
À1C1 + · · · + ÀrCr
En particulier À1A1 + · · · + ÀrAr = 0 donc comme (A1, ... , Ar) est libre,
À1 = ... = Àr = Ü.
16 Chapitre 1 Algèbre linéaire
Ainsi la famille (lvfi, ... , Nir) est libre dans .#tn,1(JK), donc dans l'espace F =
Vect(N/i, ... , Mn) . Comme dim(F) = rg(NI) = r,
de F .
(M
1 , ... , Mr) est une base
NI ( ~) = Y1NL,.+1 + · · · + Yn-rMn E F où Y = ( ~l )
Yn--r
Notons (x 1 , ... , Xr) ses coordonnés en base (M1 , ... , JVL,.) , on a donc :
NI ( 0,,.
y ) = x1NI1 + · · · + XrNir = NI ( Ûn-
X r ) en posant X =
c:)
2. On exploite ici la question précédente en effectuant le calcul par blocs.
Ici, il est possible d 'effectuer un calcul par blocs parce que les tailles
correspondent : X a même nombre de lignes que A et C de colonnes,
Y a même nombre de lignes que B et D de colonnes.
Soit Y E .4'.ri- r,1 (JK). D'après la question précédente, on a X E Ar, 1 (JK) tel
que
"O
M(~)=M(o:,,.).
0
C:
En calculant par blocs, on obtient :
::J
0
'tj"
,-i
0
M ( ~ ) = ( ~~ ) et M ( 0 :_r ) = ( ~1 ).
N
On a donc BY = AX et DY = CX. Comme A est inversible, la première
(9
..... relation donne X= A- 1 BY. On en déduit que DY= (CA- 1 B )Y .
.c
Ol
ï:::::
Ceci vaut pour tout Y E An-r, 1 (JK). En prenant , pour 'i entre 1 et n - r, Y
>-
0. égal au vecteur colonne n'aya nt que des O. sauf en 1 en position i , on en déduit
0
u que D et CA- 1 B ont même i-ème colonne.
Ainsi D = CA- 1 B.
Algèbre 17
Ici K désigne lR ou C
1. En s'aidant des matrices élémentaires, déterminer une base Ker(tr).
2. En déduire que Ker(tr) = Vect( { (AB - BA); (A, B) E .4'.,1 (K) 2 } ).
3. Soit <p : J/t,t (K) -+ K linéaire vérifiant :
V(A, B) E J/t,1 (1R) 2 ; 1.p(AB) = 1.p(BA) .
Montrer que <p est colinéaire à la trace.
u
0 une base de Ker(tr) .
2 . Nous devons montrer que Ker(tr) est l'ensemble des combinaisons linéaires de
matrices de la forme AB - BA. Il s'agit d'une égalité d'ensembles, il faut donc montrer
deux inclusions.
La première vient du fait que t r(AB) = tr(BA), donc par linéarité, on a t r (AB -
BA)= O.
18 Chapitre 1 Algèbre linéaire
P our la seconde, on utilise la question précédente en montrant que tous les éléments
de la base de Ker (tr) qu 'on a t rouvé peuvent s'écrire sous la forme AB - B A . P our
cc faire, il faut se souvenir de la formule E i 'J. Ek 1 = ôJ· ,kEi ,z.
)
Ainsi tous les éléments de la base de Ker (tr) peuvent s 'écrire sous la forme AB-
B A , avec (A, B ) E .4n(1K) 2 . Tout élément de Ker (tr) est donc combinaison
linéaire de matrices de cette forme, et on a
Ker(tr) C Vect( { (AB - BA); (A, B) E .4n(1K)2}) .
En conclusion, Ker(tr) = Vect( { (AB - BA) ; (A, B ) E .4n(1K) 2 } ).
3 . Comme <p est linéaire, elle vérifie rp(AB - BA) = 0 et Ker(rp) contient tous les
éléments de la forme A B - B A, donc leurs combinaisons linéaires, donc Ker (tr) .
Avec le programme de P SI , on conlut directement en disant que tr et rp définissent le
même hyperplan, quand rp i= 0, donc sont colinéaires.
Avec le programme de P C , il faut travailler un peu plus. Comme Ker(tr) est de
dimension n 2 - 1, un supplémentaire de Kcr(tr) est de dimension 1. On peut prendre
par exemple 1K E 1 , 1. On trouve alors la valeur de >. tel que <p = >. t r en comparant
rp(E1 ,1) et tr(E1,1) = 1.
~ Rédaction PSI :
Il n'est pas nécessaire de vérifier que <pet À tr ont même valeur en tout
point de Atn(IK) .
1. Ce résultat n 'a a priori rien d 'évident. L'hypothèse est que, pour tout élément x
de E , il existe un scalaire À x tel que f(x) = Àx x . La conclusion est qu'il existe un
scalaire À tel que, pour tout élément x de E, f (x) = À x. Ces deux énoncés diffèrent
par l'ordre des quantificateurs : dans le premier cas, le scalaire dépend de x, alors qu'il
n'en dépend pas dans le second! Autrement dit , il s'agit de montrer que les scalaires
À x sont en fait tous égaux.
'O
0
C:
::J
0
'tj'
,-i
Il faut bien faire la distinction entre une phrase logique du type V:x, :3..\,
0
N
où pour chaque x, on obtient un À dépendant de x, et une phrase du
(9 type :3..\, Vx qui nous donne un À constant, qui marche pour tous les :i;.
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0 Soit (e 1, ... , en) une base de E. Il existe des scalaires ..\ 1 , . . . , Àn tels que, pour
u
tout k E {l, ... , n}, f ( ek) = Àk ek. Il suffit de montrer que ..\ 1 = · · · = Àn.
Si n = 1, il n'y a rien à faire.
Sinon, pour k et l distincts: f(ek + e1) = Àk ek + À1 e1 . Mais il existe aussi un
scalaireµ tel que f( ek + e1) = µ (ek + e1) (µ = À e k + ei avec les notations vues
plus haut). Ainsi :
20 Chapitre 1 Algèbre linéaire
1 Ainsi , À1 = · · · = Àn.
Nous devons envisager le cas où toutes les familles (x, f(x)) sont liées
puisqu'alors l'argument précédent ne tient pas. C'est précisément ici
qu'intervient le résultat de la première question : il faut distinguer
deux cas selon que f est une homothétie ou non.
Par ailleurs,
0 L
1
(P R )- 1vl(P R) = R-
1 1 0
R = ( ~ 1 Q_ ;NQ ) .
N
0
Ainsi, (PR) - 1 1VI(PR) est une matrice semblable à IV! dont tous les coefficie nts
"O
0
C:
::J diagonaux sont nuls. La propriété est donc démontrée par récurrence .
0
-tj"
,-i
0
N
@ Dans la dernière égalité, nous n'avons pas pris la peine d'expliciter tous les blocs de
.ë la matrice : en effet, seuls les blocs diagonaux nous intéressaient ici.
Ol
·c
>-
0.
0
u
22 Chapitre 1 Algèbre linéaire
3. En déduire que A est semblable à une matrice diagonale par blocs simple que
l'on précisera.
1. Pour montrer que (a, f (a)) est libre, comme a =/- 0, il suffit de montrer que f (a)
n 'est pas colinéaire à a.
Supposons que (a, f (a)) soit liée. Alors a et f(a) sont colinéaires, et, comme
a=/- 0, on a À E 1K tel que f (a) = Àa.
Comme .f est linéaire, on en déduit que - a = .f 2 (a) = >. 2 a, soit >. 2 = - 1
(puisque a=/- 0) ... absurde car À E lR;. !
Ainsi (a, f (a)) est libre.
2. On commence par pa rtir de Fa1 donné en prena nt a 1 =/- O. Ou bien Fa1 vaut E , ou
bien on a vecteur a 2 E E\ Fa1 •
On montre alors que la somme Fa1 + Fa2 est directe, et on rétière : ou bien cet espace
va ut E , ou bien on peut t rouver a3 da ns E privé de cet espace . On continue ainsi
jusqu'à obtenir a 1 , ... ,ap (le procédé s'arrêta nt en au plus? étapes) .
~
"O
On construit a 1 , ... , ap une suite finie de vecteurs de E telle que F 1 + · · · + Fp
0 soit directe par récurrence finie sur p.
C:
::J
0 • On commence par se donner a 1 E E \ {O}.
'tj"
,-i
0 • Soit p E N* tel que a 1 , ... , ap soient construits, avec Fa1 + · · · + Fav directe.
N
(9 Si E = Fa1 EB ... EB Fav , on arrête la récurrence .
..... Sinon, on a ap+l E E\ (Fa1 EB ... EB Fav ). Montrons qu'alors la somme
.c
Ol
ï::::: Fa1 + · · · + Fav+i est directe.
>-
Q.
0 Soit (x1, ... , Xv+1) E Fa1 X ... X Fav+i tel que X1+ · · ·+xv+1 = O. Comme
u 2
Xp+l E Fav+i • on a(>., µ ) E lR;. tel que Xp+l = Àap+I + µf (ap+1) . On a
donc
(1) X1 + ... + Xp + Àap+l + µf( ap+I ) = 0
et en appliquant f (linéaire)
(2) f (x1 ) + · · · + f( xv) + >.J(av+ 1) - µ ap+l = 0
Algèbre 23
puisque 12 = -ide.
1
3. Dans une base adaptée à la décomposition précédente, comme chacun des Fai est
stable par I (car 12 = -idE), la matrice de I est diagonale par blocs.
"O
En choisissant comme base des Fai les (ai, l(ai)) (libres par la première question) , on
0 obtient des blocs simples.
C:
::J
0
-tj"
,-i On a vu que pour i E {1, ... ,p}, (ai, l(ai)) est libre. C'est donc une base de
0
N FJ,i· Comme
(9 Fa 1 EB . . . EB Fav = E,
.....
.c
Ol la famille B = (a1, l(a1), ... , ap, l(av)) est une base de E .
·c
>-
0.
Dans cette base, la matrice de I est de la forme :
0
u
0 -1 )
1 0 .
u
0 cos((n + 2)x) = 2 cos(x) cos((n + l)x) - cos(nx)
= 2 cos(x)Tn+l (cos(x)) - Tn(cos(x)).
Ainsi, en posant Tn+2 = 2XTn+l - Tn, on obtient
Tn+2(cos(x)) = cos((n + 2)x) .
On a ainsi Hn+2 , ce qui achève la récurrence.
Algèbre 25
2. Il n'y a rien à faire sur les deux premières colonnes. À partir de la troisième,
on cherche à changer les cos(2ai) en cos2 (ai), pour reconnaître un déterminant de
Vandermonde. On utilise pour ceci le polynôme T 2 = 2X 2 - 1 : en effectuant C 3 r
C3 + C 1 , la troisième colonne sera constitué des 2cos2 (ai)- On met le 2 en facteur
(par linéarité par rapport à la troisième colonne).
En raisonnant de même sur toutes les colonnes, on montrera que D est égal au déter-
minant
1 cos(ao) cos2 (ao) cosn(ao)
1 cos(a1) cos2 (a1) cosn(a1)
D' = 2 X 22 X · ·· X 2n- l
Une fois ces opérations terminées, on aura mis en facteur 2, puis 22 , et ainsi de
suite jusqu'à 2n- 1 . Ainsi
1 cos(ao) cos2 (ao) cosn(ao)
1 cos(a1) cos2 (ai) cosn(a1)
D' = 2 X 22 X ··· X 2n- l
1 Xn Xn2 xn
·n
avec Xi= cos(ai) pour 'i E {O, ... , n} .
On considère le polynôme p =
1
n::0
(X - Xi). Comme p est unitaire de
degré n, donc sa forme développée est p = xn
+ O:n-lxn- l + · · · + O:o, avec
(ao, ... , Œn- 1) E lRn.
En effectuant l'opération Cn+l +-- Cn+I + an-1Cn + · · · + aoC1, V(xo , ... , Xn)
devient :
1 Xo x20 xn- 1 P(xo)
0
x21 n-1
1 X1 X1 P(x1)
V(xo, ... , Xn) =
1 Xn xn- 1 P(xn)
x2n
n
En développant par rapport à la dernière colonne, comme P(xo)
P(xn-i) = 0, on trouve alors :
1 x20 n-l
Xo Xo
1 X1 Xi xn- 1
1
V(xo, ... , Xn) = P (xn)
n- 1
"O
1 Xn - 1 x2n-1 Xn - 1
0
C:
::J
ce qui donne
0
n-1
'tj"
,-i
0
N
V(xo , ... , Xn) = TI (xn - Xi)V(xo, ... , Xn - 1).
i=O
(9
..... Par récurrence aisée, sachant que V(x0, x 1 ) = x 1 - x 0, on trouve alors
.c
Ol
ï::::: n j- 1
u
>-
0.
0 V(xo, ... , xn) =TITI (xj - xi) = TI (xj - Xi).
j=2i=0
En conclusion, on a
D = 2n(n-I)l 2V(cos(a 0 ) , ... ,cos(an))
= 2n(n- l)/ 2 Il (cos(aj) - cos(ai)).
O~i<ji:;;n
Algèbre 27
1. La linéarité de \JI vient directement de celles des 'lj;i et ne pose donc par de pro-
blèmes.
Comme w est surjective, on a, pour i E {l, ... ,n}, ei E Etel que w(ei) =
(01 ,i , · · · , On,i) -
La famille (e 1 , ... , en) est alors l'image par w- 1 (bijective) de la base canonique
de ][(n , c'est donc une base de E.
Pour (i,j ) E {l, ... , n } 2 , on a, par définition des ej , 'I/Ji(ej ) = Oi,J·
On peut alors montrer que ('I/J1, ... , 'tj;n) sont les fonctions coordonnées
en base (e1, ... , en)-
3. P our appliquer les questions précédentes, on commence par complét er (cp 1 , ... , <pp)
en une base (cp 1 , . . . , 'Pn) de E*. On obt ient alors une base (e 1 , ... , en) de E telle
q ue 'Pi (ej) = Oi,j . On montre a lors que les vecteurs ep+ 1 , ... , en forment une base de
Ker (cp1) n ... n Ker (cpp )-
Comme (cp1 , ... , <pp) est libre, on peut la compléter en une base (cp 1 , ... , 'Pn) de
E * par le théorème de la base incomplète. La question précédente nous donne
alors une base (e 1 , ... , en) de E telle que 'Pi(ej) = oi,j pour tout (i, j ) E
{l , ... ,n}2 .
Notons F = Ker (cp 1 ) n ... nKer(cpp)- Pour x E F, on a (>. 1 , .. . , >.n) E ][(n tel
que x = >. 1 e 1 + · · · + Àn en . Pour k entre 1, et p, on a alors
"O n
0
C:
::J
0
'tj"
i= l
puisque 'Pk est linéaire. Ainsi x = Àp+I ep+l + · · · Àn en E Vect(ep+l, ... , en) -
,-i
0
N
(9 Réciproquement, si x E Vect(ev+ 1 , . . . , en), on vérifie facilement que pour tout
..... k entre 1 et p, 'Pk(x) = O. donc x E F .
.c
Ol
ï::::: Ainsi F = Vect(ep+ l, ... , en)- Comme la famille (ep+ l, ... , en) est libre (c 'est
>-
0.
0
une sous-famille de (e 1 , ... , en) ), c'est une base de F.
u Ainsi dim(F ) = n - p.
CHAPITRE
Pour montrer que P' =J. 0, on peut raisonner par l'absurde en supposant P' = O.
Soit P un vecteur propre de <I> . Par définition, P =J. 0 et il existe .À E OC tel que
<I>(P) = .X P.
Si P' = 0 la relation <I>(P) = .À P se réduit à (2X + 1- .X)P = 0 et donc P = 0,
ce qui est exclu. Ainsi, P' =J.O.
Soit n = deg( P) E N et notons
n
P= I: ak xk avec an =1=- o.
k=O
Comme P' =J. 0, P n'est pas constant, donc :
n- 1
n ~ 1 et P' = L (k + l)ak+ 1 xk.
k=O
Le degré de (2X + 1 - .X)P est n + 1 et son coefficient dominant est 2 an.
De même, (X 2 - l )P' est de degré n + 1 et son coefficient dominant est nan.
Vu que ces deux polynômes sont éga ux et que an =J. 0, on a n = 2. Ainsi :
si P E Ker(<I>-.À Id) et P =J. 0 alors deg(P) = 2.
3. Puisque l'on sait que les vecteurs propres de <I> sont de degré 2, on peut les écrire
aX 2 + bX + c (avec a =J. 0) et injecter ceci dans la formule définissant <I> : on obtiendra
ainsi un système d'équations vérifié par (a, b, c) . Il ne restera plus qu 'à résoudre ce sys-
tème pour trouver les vecteurs propres. Comme .À interviendra, on sera éventuellement
amené à distinguer divers cas selon la valeur de ce paramètre.
Soit .À une valeur propre de <I> et P un vecteur propre associé . Alors P est de
degré 2; notons P = aX 2 + bX + c avec a =J.O. On a alors
(2X + 1 - .X)P = 2aX 3 + (2b + (1 - .X)a)X 2 + (2c + (1 - .X)b)X + (1 - .X)c
et
(X 2 - l)P' = (X 2 -1)(2aX + b) = 2aX 3 + bX2 - 2 aX - b.
"O
0
C: Ainsi, la relation
::J
0 (2X + 1 - .X)P = (X 2 - l)P'
'tj"
,-i
0
s'écrit
N
(9 2 a X 3 +(2 b+(l-.X)a)X 2 +(2 c+ (l - >.)b)X + (1-.X)c = 2 a X 3 +b X 2 -2 a X - b
.....
.c soit, après simp li fication et regroupement des termes dans le membre de gauche:
Ol
ï:::::
>-
0. (b + (1 - .X)a)X 2 + (2(c +a)+ (1 - .X)b)X + b + (1 - .X)c = O.
0
u Un polynôme est nul si, et seulement si, tous ses coefficients sont nuls. P est
donc vecteur propre si et seulement si on a le système
(1 - >.)a+ b = 0
(S) (1 - >.)b + 2(a + c) = 0
{
(1 - .X)c + b = 0
Algèbre 31
Nous avons donc, pour l'instant, restreint le nombre de cas à étudier : si À est une
valeur propre de <I> et À =/= 1) alors À ne peut valoir que -1 ou 3.
Il reste à voir si ces scalaires sont bien des valeurs propres de <I> et) le cas échéant,
déterminer le sous-espace propre associé. Ce sera aisé car le système (S) se simplifie
considérablement lorsque l'on assigne à À une valeur particulière.
"O
0
C:
::J
~1 Si À = -1 : le système équivaut à b = -2 a etc = a donc à P = a(X - 1) 2 .
Ainsi, Ker(<I> +Id) = IK(X - 1) 2 ; -1 est donc valeur propre de <I> et le sous-
espace propre associé est IK( X - 1) 2 .
u
0
Ker(<I> + Id) = IK(X 2 - 1)
Ker(<I>-Id) = IK(X -1) 2
Ker(<I> - 3 Id)= IK (X + 1) 2
32 Chapitre 2 Réduction des endomorphismes
Vx E IR~ , T1(x) = -I
X
1x
0
f(t) dt.
1. Soit f
E E. La fonction TJ est définie séparément sur IR+ et en O. Nous allons donc
vérifier séparément la continuité de TJ sur IR+ et en O. Vu la définition de Tf il est
assez naturel de faire apparaître une primitive de f.
Soit Fla primitive de f sur IR+ nulle en O. Alors, pour x > 0, T1(x) = F(x)/x,
donc T 1 est continue sur IR+ (et même en fait de classe '671 puisque F l' est).
Par ailleurs F(O) = 0 donc :
F(x) - F(O)
pour x > 0 , T (x) = .
f x- 0
Ainsi , TJ tend vers F'(O) = f(O) qua nd x tend vers 0, donc Tf est éga lement
continue en O.
En conclusion, TJ est continue sur IR+ , donc Tf E E.
2. Nous devons vérifier l'égalité T(>-. f + µg) = >-. T(f) + µ T(g) pour tous f et g E E
et À etµ E !K. Autrement dit il faut vérifier, pour tout x E IR+, l'égalité T>-J+µg(x) =
À Tt ( x) + µ T 9 ( x). Comme Les fonctions de la forme Th sont définies séparément sur
u
0
IR+ et en 0, nous allons distinguer à nouveau ces deux cas.
C:
::J
0
'tj"
Soient (f,g) E E 2 et (À,µ) E IR 2 . Alors:
,-i
0
N
• pour x > 0,
(9
..... TÀ f+µg(x) = ! lxÀ f(t) + µ g(t) dt = ~ lxf(t) dt+ f!. l xg(t) dt
.c
Ol
x Jo x Jo x Jo
·c
>-
0.
= ÀTJ(x) + µ T 9 (x).
0
u • pour x = 0,
T>- J+µ 9 (0) = ()... f + µ g)(O) = À f (0) + µ g(O)
= ÀTf (0) + µ T 9 (0).
Ainsi:
Algèbre 33
3. La difficulté de la question est que l'on en connaît pas a priori les valeurs propres
de T . Nous allons donc chercher simultanément les valeurs propres et les sous-espaces
propres associés.
~1 Soit
Alors
>. E IR et f E Ker(! - >. Id) . On a donc Tt = >. f.
f(O) =).. f(O) et, pour tout réel x > 0, -1
X
1·X f(t) dt =>. f(x) .
0
Encore une fois, il y a deux conditions vérifiées par f . La seconde est une équation
intégrale : une relat ion entre f(x) et une intégrale de f avec une borne dépendant
de x . Dériver cette équation par rapport à x permet de se ramener à une équation
différentielle vérifiée par f et donc de t rouver la forme de la fonction f.
Ceci est une équation différentielle vérifiée par f. .. si ).. n'est pas nul! En effet , pom
nous ramener au cas d 'une équation différentielle de la forme y' + a(x)y = 0, dont on
connaît les solutions, il faut diviser par ).. x. La division par x ne pose pas de problème
puisque l'équation est donnée pour x > O. Il reste à distinguer le cas >. = O.
Maintenant que l'on connaît la forme de f sur IR~ nous pouvons étudier le problème
en O. f est cont inue sur IR+ donc converge en O; cependant, pour certaines valems
de>., l'expression x±- 1 peut diverger quand x tend vers O : il faut donc distinguer à
nouveau des cas selon le comportement en O de cette fonction de x.
34 Chapitre 2 Réduction des endomorphismes
1
Il faut être prudent pour passer du signe de ~ - 1 à une inégalité sur À :
en effet, À peut très bien être négatif et, dans ce cas, la multiplication
par À change le sens de l'inégalité.
Plus précisément :
. 1
• s1 ~ - 1 < 0 et À > 0 alors 1 - À < 0 donc À > 1;
1
• si ~- 1 < 0 et À < 0 alors 1 - À > 0 donc À < 1. Cependant, on a déjà supposé
À < 0 donc cette nouvelle inégalité n'apporte pas de contrainte supplémentaire.
1
Ainsi : si - 1 < 0 alors À < 0 ou À > 1. Réciproquement, si
~ À < 0 ou À > 1, on
' ·5e aisemen
ven . ' ~
t que ~1 - 1 < 0 . D e meme :
1
• si ~ - 1 > 0 et > 0 alors 1 -
À À > 0 donc À < 1. Comme on a supposé ici À >0
on a donc en fait O < À < 1 ;
1
• si ~ - 1 > 0 et À < 0 alors 1 - À < 0 donc À > 1. Ceci est absurde : on ne peut
avoir à la fois À < 0 et À > 1.
1
Ainsi : si ~ - 1 > 0 alors O < À < 1. Réciproquement, si O < À < 1, on vérfie
facilement que } - 1 > O.
1
Enfin, il ne faut pas oublier de traiter le cas ~ - 1 = 0, c'est-à-dire simplement À = 1.
~
Distinguons trois cas.
"O
1 1 1
0
C: • Si ~ -1 < 0, c'est-à-dire À< 0 ou À> 1 : alors xx - tend vers +oo quand
::J
0
'tj"
x tend vers o+. Comme f est continue en 0, sa limite en O est finie, ce qui
,-i
0
impose k = 0 et donc f = O. Ainsi, Ker(T - À Id) = {O}, ce qui montre
N
que À n'est pas valeur propre de T.
(9
..... 1
.c • Si ~ - 1 = 0, c'est-à-dire À = 1 : alors f(x) = k pour tout réel k > 0 et,
Ol
ï:::::
>-
Q.
f étant continue en 0, il vient f (0) = k : la fonction f est donc constante
u
0 égale à k. Nous avons donc Ker(T - Id) c Ill.
Réciproquement, il est clair que toute fonction constante c vérfie Tc = c;
ainsi, Ker(T-Id) = Ill. 1 est donc bien valeur propre de Tet le sous-espace
propre associé est Ill, l'espace des fonctions constantes.
1
• Si ~ - 1 > 0, c'est-à-dire O <À< 1 : alors x±- 1 tend vers O quand x tend
vers o+, donc f (0) = O.
Algèbre 35
Soient un entier n ~ 3 et
1 1
0
A= E At'n(IR) .
0
1 1
Déterminer les éléments propres <le A . Est-elle diagonalisable? Que vaut son
déterminant ?
'O
0
C:
::J
Nous allons d'abord déterminer les valeurs propres en cherchant les réels À pour
0 lesquels le système AX = À X(X E At'n,1 (JR)) possède au moins une solution X =/. O.
'tj"
,-i
0
N
(9
..... Il ne faut pas toujours se lancer tête baissée dans le calcul du poly-
.c nôme caractéristique. Dans certains cas, il est plus simple de résoudre
Ol
·c
>-
0.
le système AX = À X.
0
u
(S)
En particulier, pour k E {2, ... , n}: x 1 = (>. -1) Xk. Ainsi, il est naturel de distinguer
le cas À= 1.
Peut-on diviser par x 1 afin de déterminer les valeurs possibles de À? Si x 1 est nul,
alors pour k ~ 2 : xk = À :
1
x1 = O. On a donc X = 0, cc qui contredit l'hypothèse
faite sur X.
0
::J
Soit le vecteur X = (0,1, -1 ,0, .. . ,O)T (sin> 3) ou X = (0,1, -1{ (si
'tj"
,-i
n = 3). Alors X E E3 car les coordonnées de X vérifient bien x 1 = 0 et
0
N x 2 + · · · + Xn = O. De plus , X =f:. O. Ainsi, E 3 n'est pas réduit à {O}. Ceci
(9 montre que 1 est valeur propre de A et que le sous-espace propre associé est
.....
.c
Ol
E3 .
ï:::::
>- En conclusion, A possède trois valeurs propres : 1 + vn-=-I. 1 - vn-=-î et 1.
0.
0 Les sous-espaces propres associés sont respectivement E 1 , E 2 et E 3 .
u
A est diagonalisable si, et seulement si, la somme des dimensions de ses sous-espaces
propres est n.
Il est clair que dim(E1 ) = dim(E2) = 1. Reste à calculer dim(E3), la difficulté étant
que E 3 est donné par un système d'équations.
Pour déterminer cette dimension, on peut chercher une base de E3 . Cependant, on
peut aussi calculer cette dimension par le théorème du rang. En effet, il est souvent
38 Chapitre 2 Réduction des endomorphismes
assez simple de déterminer le rang d)une matrice par des opérations élémentaires sur
les lignes et les colonnes. Parfois, le rang est même évident sans qu)il n'y ait à faire
ces opérations; c'est le cas quand beaucoup de colonnes sont colinéaires voire égales.
Déterminons la dimension de E 3 :
dim(E3) = dim(Ker(A - Àin)) = n - rg(A - In)
La matrice
0 1 1
1 0 0
A - In =
0
1 0 0
est de rang 2 donc dim(E3) = n - 2.
0 1
u
0 et en particulier a même déterminant, à savoir
C:
::J
0 À1 À2 = (1 + Jn"=l)(l - Jn"=l) = 2 - n.
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
f
i
Ol
·c Si n = 2, les équations vérifiées par les éléments (x 1 , x 2 E E 3 se
>-
0
Q.
résument à x 1 = x2 = 0 ; ainsi, E3 = {O} est 1 n'est pas valeur propre
u
de A.
En revanche) comme Jn"=l = 1, À 1 = 2 et À2 = 0 sont valeurs
propres distinctes de sous-espaces propres associés respectifs IR( -1, 1f
et IR(l) 1f et A est encore diagonalisable.
Algèbre 39
Diagonaliser la matrice
Pour À E K on a
~
6 2
det(,\ I 3 - A) = det (À:2 À~ 3 )
10 5 À - 2
= ((>. - 6)(>. - 3) - 4) (>. - 2)
= (>.2 - 9À + 14)(>. - 2)
= (>. - 2)2(>. - 7).
Les valeurs propres de A sont donc 2 et 7.
Pour vérifier que A est diagonalisable nous allons calculer les dimensions des sous-
espaces propres de f, l'endomorphisme de K 3 canoniquement associé à A, pour vérifier
que leur somme est 3.
"O
~1 La dim ension de Ker(! - 7 Id) est au moins 1 (par définition d'une valeur
propre) et elle est plus petite que 1 (l'ordre de multiplicité de 7 comme racine
du polynôme caractéristique).
0
C:
::J
0 Dans le cas d'une valeur propre simple, le sous-espace propre associé est
'tj"
,-i
automatiquement de dimension 1. Pour les valeurs propres multiples,
0
N on a seulement un encadrement de la dimension.
(9
.....
.c
Ol
ï::::: Il reste à déterminer la dimension du sous-espaces propre associé à la valeur propre
>-
0. 2.
0
u
Soit (x, y, z) E K 3 tel que (x, y, z) E Ker(f - 2 Id). Il vient, d'après l'expression
de A - 2 I 3, le système :
2y 0
y 0
5y 0
40 Chapitre 2 Réduction des endomorphismes
qui se réduit en fait à une seule équation car elles sont toutes trois proportion-
nelles:
2 x +y = O.
Ainsi Ker(f- 2 Id) est de dimension 2, qui est la multiplicité de 2 comme valeur
propre de f.
A est donc bien diagonalisable.
Il faut maintenant trouver une base de chacun des espaces propres. Pour Ker(f - 2 Id),
il suffit de t rouver deux vecteurs non colinéaires pour en avoir une base.
~ - 1 2
A-7I3=
( - 10
2 -4
- 5 -5
~)-
donc, si f (:x;, y , z) = 0, on a
- x + 2y 0
2x 4y 0
{ -lO x 5y 5z - 0
Les deux premières équations sont proportionnelles à l'équation x - 2 y = O. La
dernière, divisée par -5, est équivalente à 2 x+y+z = O. On a donc le système
équivalent plus simple :
2y = 0
+ y + z = 0
On vérifie aisément que 2 e1 + e2 - 5 e3 E Ker(! - 7 Id). Comme ce sous-espace
"O
propre de f est de dimension 1, ce vecteur propre en est une base.
0
C: Posons
{~:
::J
0
'tj"
,-i
- e1 2e2
0
N U3 2 e1 + e2 5 e3
(9 Alors, d'après ce qui précède, (u1, U2, U3) est une base de JK 3 constituée de
.....
.c
Ol
vecteurs propres de f .
ï:::::
>-
0. Il reste à déterminer les matrices de passage.
0
u
La matrice de passage de (e1,e2,e3) à (u1,u2,u3) est
Pour calculer p - 1,
P= G ~2 iJ
exprimons les vecteurs ei en fonction des vecteurs U j.
Algèbre 41
{ (A)+ 2 (B)
(B) - 2 (A)
lûu1
5u1
+ U2
2u2
+
+
2u3
U3 -
5 e1
5 e2
soit enfin :
+ +
{"'
- 2u1 l/5u2 2/5u3
e2 U1 2/5u2 + 1/5u3
e3 U1
On a donc:
p-1 = ( !~5
2/5
1
-2/5
1/5 ~)
Il n'y a aucun calcul à faire pour déterminer p- 1 AP. En effet, ce n'est autre que la
matrice de f dans la base (u 1 , u2, u3). Ceci dit, le calcul explicite du produit p - 1 AP
peut aussi être une façon de contrôler les expressions obtenues pour P et son inverse,
puisque l'on connaît par avance le résultat final.
~
Comme f(u1) = 2u1, f(u2) = 2u2 et f(u3) = 7u3 nous obtenons, sans ca lcul
supplémenta ire :
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
Q.
u
0
Soit la matrice :
3 2
A= (~ ~ ~) E .4Ï3(IR) .
4 0 3
On note f l'endomorphisme de IR.3 canoniquement associé à A.
1. Calculer les puissances de A - h .
Pour k E {1, 2, 3} on pose Ek = Ker((! - ld)k).
2. Démontrer que dim(Ek) = k .
3 . En déduire une base (u 1 ,u2 ,u3 ) de E 3 telle que (u 1 ) est une base de E 1 et
(u1 , u2) est une base de E2.
4 . Déterminer une matrice B triangulaire supérieure et semblable à A ainsi que
les matrices de passage correspondantes.
O n a successivement :
(A - Is) 3 = O.
Au vu de cette dernière relation on a donc
(A - hr = 0 pou r n;?: 3.
"O
0
C:
::J
0 2. D'une manière générale, si g eth sont deux endomorphismes d'un espace vectoriel,
'tj"
,-i
0
on a toujours Ker(h) c Ker(g oh) : en effet, si h(x) = 0, alors (go h)(x) = g(h(x)) =
N g(O) = O.
(9
.....
.c
u
Ol
ï:::::
>-
0.
0
~1 On a les inclusions :
Ker(! - Id) c Ker((! - Id)2) c Ker((! - Id)3) = IR.3.
Nous aurions aussi pu remarquer, pour cette dernière matrice, que la première colonne
est une combinaison linéaire des deux autres (le double de leur somme) .
3. Il est aisé de construire des bases de ce type. En effet, une base de E 1 est une
famille libre de E 2 donc peut être complétée en une base de E 2 , etc.
Nous connaissons les dimensions des espaces Ek, ce qui simplifie la détermination de
bases. En effet :
• E 1 est de dimension 1, donc toute famille libre à un élément en est une base.
Autrement dit, on peut prendre pour u 1 n'importe quel élément non nul de E 1 .
"O • Enfin, E3 = IR3 est de dimension 3. Sachant que (u 1 , u2) est libre, il suffit donc de
0
C:
::J
prendre pour U3 n'importe quel vecteur n'appartenant pas à Vect(u 1 , u 2 ), c'est-
0 à-dire à E2 , pour que (u 1, u2, u3) soit également libre, et donc une base de JR3
'tj"
,--i puisqu'elle a 3 = dim(JR 3 ) vecteurs.
0
N
(9
.:c On voit en particulier qu'il y a beaucoup (en fait, une infinité) de choix possibles pour
.gi une telle base. Nous essaierons donc de faire en sorte que les vecteurs Uk choisis soient
>-
~ « les plus simples possibles ». En pratique, ceci signifie qu'on essaiera de faire en sorte
u que leurs coordonnées dans la base canonique soient de petits entiers. Ceci permettra
d 'avoir des matrices de passage simples.
Commençons donc par chercher un élément non nul de E 1 = Ker(! - Id). Si (x, y, z) E
E1 alors
engendrent lm ( (f - Id) 2 ) ; comme ces colonnes sont colinéaires à ( ~;) , on ret rouve
Cherchons à compléter (u1 ) en une base de Ker((! - Id) 2 ). Pour cela, il suffit de
trouver un vecteur u2 E Ker((! - Id) 2 ) non colinéaire à u 1.
Si u 2 = x e1 + y e 2 + z e3, la relation (f - Id)2 (u 2 ) = 0 donne 2 x + 2 y - z = 0. On
peut chercher u2 convenant avec un maximum de coordonnées nulles pour faciliter les
calculs ultérieurs.
Si deux des coordonnées sont nulles, la relation 2x + 2y- z = 0 montre que la troisième
est nulle et donc u 2 également, ce qui est exclu.
Si x = 0, alors on peut prendre y= 1 et z = 2. On obtient ainsi bien un vecteur qui
"O n'est pas colinéaire à u 1 .
0
~1
C:
::J
0 On a E 1 C E2, donc u 1 E E2. Le vecteur e2 + 2 e3 n'est pas colinéaire à u 1
'tj"
,-i et est bien élément de E 2 donc (u 1 , u 2 ) est une famille libre de E 2 . Comme
0
N dim(E2) = 2, c'est bien une base de E2 telle que u 1 est une base de E 1 .
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0. On aurait aussi bien pu choisir y = 0 puis x = 1 et z = 2, ou z = 0 puis
0
u x = 1 et y = - 1, ou même des coordonnées toutes non nulles, comme
X = y = 1 et Z = 4.
Enfin, on peut prendre pour u 3 n'importe quel vecteur qui n'est pas élément de E 2,
c'est-à-dire U3 = x e 1 + y e2 + z e3 avec 2 x + 2 y - z =f. O. Encore une fois, une infinité
de choix se présentent mais il y en a de plus simples que d'autres : prendre deux
Algèbre 45
A= G~ D
est-elle diagonalisable?
Cette matrice est triangulaire : ses valeurs propres sont donc simplement ses coeffi-
cients diagonaux.
Partant des valeurs propres, il suffit de déterminer la dimension des sous-espaces
propres associés pour déterminer si la matrice est ou non diagonalisable : une condi-
tion nécessaire et suffisante pour qu'une matrice n x n soit diagonalisable est que
chaque sous-espace propre soit même dimension que la multiplicité de la va.leur propre
associée. Un tel calcul de dimension de noyau peut se ramener à un calcul, plus simple,
de rang via le théorème du même nom.
La matrice A étant triangulaire ses valeu rs propres sont ses coefficients diago-
naux : 1, 2 et d.
"O Supposons d f/. {1, 2}. A est alors une matrice 3 x 3 possédant 3 valeurs propres
0
C:
::J
distinctes donc A est diagonalisable.
0
'tj-
,--1
Dans les cas d = 1 et d = 2, les rangs de A - h et A - 2 h se calculent sans peine.
0
N
(9 Supposons d = 2. Les valeurs propres de A sont 1 (simple) et 2 (double).
..... D'une part, dim(Ker(f - Id)) = 1 (puisque 1 est valeur propre simple) .
.c
Ol
ï::::: D'autre part,
>-
u
0.
0
A-2 13= (I ~ D
Si c = 0, cette matrice est de rang 1. Sinon, elle est de rang 2. La dimension
de Ker(! - 2 Id) est donc 2 si c = 0 et 1 si c =J O.
Ainsi : si d = 2 A est diagonalisable si et seulement si c = O.
Traitons enfin le dernier cas.
Algèbre 47
A-!
3
=Gi D
Cette matrice est de rang 1 ou 2 selon que a c= b ou non. Ker(! - Id) est
donc de dimension 1 (si ac =f. b) ou 2 (si ac = b).
D'autre part , dim(Ker(f - 2 Id)) = 1 ( car 2 est va leur propre simple) .
En particu lier, la somme des dimensions des sous-espaces propres est 3 si, et
seu lement si , ac = b.
A insi : si d = 1 A est diagona lisable si et seu lement si ac = b.
La condition nécessaire et suffisante de diagonalisabilité peut se résumer ainsi :
d r;t {1, 2} ou (c, d) = (0, 2) ou (b, d) = (a c, 1).
2. Soit A un sous-ensemble non vide de 2(E) dont tous les éléments sont dia-
gonalisables. On suppose que, pour tout (!, g) E A 2 , f o g = go f. Montrer qu'il
existe une base ,~ de E telle que, pour tout f E A, Mat86 (f) est diagonale. On
pourra raisonner par récurrence sur n en distinguant le cas où tous les éléments
de A sont des homothéties.
"O
0
C: 1. P our montrer l'équivalence, on doit faire deux implications . On commence pa r la
::J
0 plus sim ple.
-tj"
,-i
0
N 1 => 2 : not ons (e 1 , ... ,en) les vecteurs de ~ - Il existe des scala ires
(9 À1 , . . . , Àn et µ 1, ... , µ n tels que, pour tout i : u ( ei ) = Ài ei et v( ei) = µ i ei.
.....
.c En particulier, u(v(ei)) = Ài µ i ei et v(u(ei) ) = µ i Ài ei ; uov et vou coïncident
Ol
·c sur la base ~ et sont donc égaux.
>-
0.
0
u Alternativement, on aurait pu considérer U (resp. V) la matrice de u (resp. v) dans
~ et consta ter que, ces deux matrices éta nt diagonales, on a U V= V U .
L'autre implication est plus difficile. Rappelons une propriété fondamentale des sous-
espaces propres : si deux endomorphismes d'un espace vectoriel commutent, tout
sous-espace propre de l'un est sta ble par l'aut re.
Nous savons que E possède une base de vecteurs propres pour u et a ussi une base de
vecteurs propres pour v . Le but de la question est de démontrer qu 'il existe une base
48 Chapitre 2 Réduction des endomorphismes
const ituée de vecteurs propres pour u et v simultanément. Le problème est qu)une base
de vecteurs propres pour l'un n)a a priori aucune raison d )être une base de vecteurs
propres pour l'autre.
Cependant, si u est une homothétie, tout se simplifie : toute base de E est une base
de vecteurs propres pour u donc n'importe quelle base de vecteurs propres pour v est
aussi une base de vecteurs propres pour u .
Dans le cas général) u n)est pas forcément une homothétie mais u induit une homo-
thétie sur chacun de ses sous-espaces propres. Si F est un sous-espace propre de u et
que F est stable par v alors l'endomorphisme VF de F induit par v est diagonalisable
(car v Fest) et l'endomorphisme Up induit paru est une homothétie (par définition
d 'un sous-espace propre). On peut donc t rouver une base de F consit utée de vecteurs
propres de Vp et qui seront automatiquement vecteurs propres de up . Il faudra en-
suite «remonter» à l'espace E et aux endomorphismes u et v; pour cela) on pourra
utiliser le fait que E est la somme directe des sous-espaces propres de u .
Il faut donc savoir si les sous-espaces propres de u sont bien stables par v. Justement ,
il est supposé que u et v commutent, donc tout noyau d )un polynôme de Fun est
stable par l'aut re : en particulier, tout sous-espace propre de u est stable par v.
a donc E = E9Ek.
k=l
Par ai ll eurs, f n'est pas une homothétie donc f a plusieurs va leurs propres.
Ainsi , r ;::: 2. On a donc dim(Ei) + · · · + dim(Er) = n + 1, avec r ;::: 2 et
dim(Ek) ;::: 1, ce qui impose dim(Ek) ~ n .
Pour tout élément g de A, Ek est stable par g, car f et g commutent.
L'endomorphisme 9k de Ek induit par g est diagonalisable, car g l'est. Enfin,
pour tous g et h E A, 9k o hk = hk o 9k carg o h =h o g.
Ainsi, par hypothèse de récurrence (Hp avec p = dim(Ek) ~ n ), il existe
une base I$k de Ek tel le que, pour tout g E A. Mat@k (gk) est diagonale;
autrement dit, I$k est une base de Ek dont tous les éléments sont vecteurs
propres de tous les élements de A.
r
"O
0
Comme E = E9 Ek la famille I$ obtenue en concaténant I$ 1 , ... , I$r est
C: k=l
::J
0 une base de E.
'tj"
,-i Enfin, pour tout k E {1, ... , r}, les vecteurs de f16k sont vecteurs propres
0
N de tous les éléments de A ; ainsi, les vecteurs de I$ sont vecteurs propres
(9
..... de tous les éléments de A, ce qui montre que la matrice de n'importe quel
.c
Ol élément de A dans I$ est diagonale, ce qui conclut la récurrence .
ï:::::
>-
0.
0
u
50 Chapitre 2 Réduction des endomorphismes
1. La notation ne doit pas effrayer : <l> f est par définition une application de 2(E)
dans lui-même. Dire que <I> f E !t'(!L'(E)) n 'est donc rien d'autre que dire que <I> f
est linéaire, c'est-à-dire que Pon a <I? f ( À g + µ h) = À <I? f (g) + µ <I? f (h) pour tous g et
h E 2(E) et À etµ scalaires; cette dernière relation peut enfin s'écrire f o (>. g+ µ, h) =
À f o g + µ f oh. Finalement, comme dans presque toutes les questions demandant de
vérifier qu'une application est linéaire, il suffit simplement de le vérifier à partir de la
définition.
Il faut bien faire la distinction entre les arguments de <I? f ( des fonctions)
et les arguments de f (des vecteurs de E) .
Pour démontrer que P (<P f) = <P P(f), il suffit donc de démontrer que <P}(g) = fk o g
pour tout g E 2(E), c'est-à-dire <P} = <P.rk. Autrement dit , il suffit de démontrer le
résultat dans le cas particulier des monômes Xk, ce qui est moins lourd à écrire et se
rédigera aisément par récurrence.
Traitons maintenant le cas général tel que nous l'avons fait en préambule :
n
Soit p = L akx k E IK[X] . On a
k=O
n
P('PJ) = L ak <P7'
k=O
soit , pour tout g E 2(E) :
n n n
"O
0
C:
::J
k=O k=O k=O
0
'tj"
,-i = ( t akfk ) o g = P (f) o g
0
N k=O
(9 = <P P(f)(g) .
.....
.c
Ol
ï::::: Ceci étant vrai pour tout g E 2(E) nous avons donc démontré :
>-
0.
0 VP E IK[X], P(<Pt) = <P P(.f) ·
u
La quest ion précédente nous fournit justement des renseignements sur les poly nômes
en f et if!,. Plus précisément, l'égalité P(if!t) = if!P(f) entraîne que P (if! J) = 0 si, et
seulement si, <I> P(f) = O. C'est cc que nous a llons vérifier dans un premier temps.
Soit g E :L'(E). Alors g E K er(if!J - ,\Id2 (E)) si, et seulement si, f o g = Àg.
Cette dernière relation est équivalente à(! - >.. Id)og = 0, elle-même équivalente
à Im(g) C Ker(! - À Id) . Ainsi :
Ker(if!J -À Id)= {g E :L'(E) : Im(g) C Ker(! - >..Id)}.
A = ( n a + 2 a (b - a)) ( ~ A - ( ~
2 2
1) In) + (b - a) 2
In
soit, après simplification :
A2 - (na + 2 (b - a)) A + (n a (b - a) + (b - a) 2 ) In = 0.
Ainsi , le polynôme
"O
0
C: P = X2 - (na + 2 (b - a)) X+ (na (b - a) + (b - a) 2 )
::J
0 est un polynôme annu lateur de A .
'tj"
,-i
0
N
(9 2. La question est de savoir si A possède un polynôme annulateur scindé à racines
..... simples. Commençons donc par étudier les racines de P, cc qui est facile puisque P
.c
Ol
ï::::: est de degré 2 : si le discriminant est strictement positif alors P possède deux racines
>-
0.
0
réelles distinctes et est donc scindé à racines simples.
u
Le discriminant de P est
(na+ 2 (b - a)) 2 - 4 (na (b- a)+ (b - a) 2 ) = n 2 a2 >O
donc P possède deux racines réelles distinctes.
P est un polynôme annu lateur scindé à racines simples de A donc A est diago-
nalisable.
54 Chapitre 2 Réduction des endomorphismes
Par ailleurs, les valeurs propres de A sont racines de tout polynôme annulateur de
A , en particulier de P. À partir du discriminant de P calctùé plus haut on obtient
aisément ses racines.
A priori, il pourrait se faire que l'un de ces réels ne soit pas valeur
propre de A.
Cependant, nous savons ici que A est diagonalisable et a donc au moins une valeur
propre. De plus, une matrice diagonalisable qui n'a qu'une seule valeur propre À est en
fait égale à À In, cc qui n'est pas le cas de A. A possède donc plusieurs valeurs propres,
ce qui assure que b - a et b + (n - 1) a sont bien valeurs propres de A. Cependant,
il est ici demandé de calculer les dimensions des sous-espaces propres associés. Il va
donc falloir effectuer quelques calculs. Une façon simple d'aborder une telle question
est de plutôt calculer des rangs.
~I
0
'tj"
A étant diagonalisable, la somme des dimensions de ses sous-espaces propres
est n; la dimension du sous-espace propre associé à b + (n - 1) a est donc 1.
,-i
0
N
(9 On aurait également pu utilisé le fait que la trace de A (nb) est la somme des valeurs
.....
.c propres comptées avec multiplicité. Ainsi, notant k la multiplicité de b- a,b + (n - 1) a
Ol
ï:::::
>- est de multiplicité n-k (car A est diagonalisable) donc k(b-a)+(n-k) (b+ (n-l) a)=
0.
0 nb, ce qui donne k = n - 1.
u
3. Nous connaissons les valeurs propres et les dimensions des sous-espaces propres
associés, donc nous connaissons une matrice diagonale semblable à A sans avoir besoin
de calculer des matrices de passage!
b- a
0 b+(n - l)a
En particulier, ces deux matrices ont même déterminant. On en déduit
det(A) = (b - ar- (b + (n - 1) a) .
1
n
Kn - p tel que x = I: µi ei et
i=p+l
n n
i = p+l i = p+l
donc G est stable par u.
Il faut bien se souvenir qu,on peut choisir où prendre les vecteurs avec
lesquels on complète une base, dans le théorème de la base incomplète.
~ Sens réciproque
Pour le deuxième sens, on commence par constater que u admet une valeur propre
et un vecteur propre associé (puisqu'on est dans C). On applique alors l'hypothèse à
F = C x, cc qui donnera un sous-espace stable G. La stabilité permet de considérer
l'endomorphisme induit par u sur G, et on réitère le raisonnement.
1. Commençons par traiter les petites valeurs de n pour voir si un schéma simple se
'O dégage, ce qui permettrait une démonstration par récurrence.
0
C:
::J
0 • Sin = 2 :
~~)
'tj"
,--i
0
N
A(ao, a1) = (~
(9
..... et P son polynôme caractéristique. Alors, pour tout scalaire x :
.c
Ol
·c
>- -ao ) = x(x - a1) - ao = x 2 - a1 x - ao.
0
0. P(x) = det ( ~l x- a 1
u
Ainsi, P = X 2 - a1 X - ao.
• Sin= 3:
A(ao,a,,a2) = G~
58 Chapitre 2 Réduction des endomorphismes
Dans le cas général de l'énoncé, il est raisonnable de supposer que le polynôme carac-
téristique de A(ao, ... , an-1) est xn - an-ixn- I - · · · - a1X - ao.
2. Pour démontrer qu 'il existe un plus petit entier naturel posséda.nt une propriété,
il suffit de démontrer que l'ensemble des entiers naturels possédant cette propriété
n'est pas vide : il possède alors un plus petit élément car toute partie non vide de N
possède un minimum.
Dans le cas qui nous intéresse, il s'agit donc de démontrer qu 'il existe au moins
un entier naturel k tel que la famille (x, f (x), ... , f k (x)) est liée. Comme E est de
dimension finie n, toute famille de cardinal n + 1 est liée, il suffit donc de prendre
k = n.
Soit X l 'ensemble des entiers naturels k tels que la famille (x, f(x) , ... , Jk(x))
est liée. Comme E est de dimension finie n , toute famill e de cardinal n + 1 est
liée, en particulier (x, f (x), ... , f n(x)) est liée. Ainsi, n E X , donc X # 0 .
X est un sous-ensemble non vide de N donc possède un plus petit élément p.
Ainsi , p est le plus petit entier naturel tel que (x , f (x), ... , JP(x)) est liée.
Supposons p = 0 ; la famill e est alors réduite à (x) . Cependant , x # 0, donc la
famille (x) est libre ; ainsi, p # O.
"O
0 Remarquons dès à présent que la définition de p entraîne que toutes les familles
C:
0
::J (x, f(x), ... , Jk(x)), avec k < p, sont libres (et en particulier si k = p - 1, ce qui
'tj" servira par la suite) .
,-i
0
N
(9
..... 3. La définition de la famille~ est bien cohérente car p EN* : si pétait nul, JP- 1 (x)
.c
Ol n'aurait pas de sens en général ! C'est pour cela qu'il était demandé de vérifier p # O.
ï:::::
>-
0.
Comme F est , par définition, engendré par les vecteurs Jk(x) avec O ~ k ~ p - 1, il
u
0 suffit de démontrer que J(Jk(x)) E F pour tout ces entiers k.
C'est facile pour les premières valeurs de k , il restera à montrer que f(JP- 1(x)) , c'est-
à-dire f P ( x), est élément de F , c'est-à-dire est combinaison linéaire des f k ( x) avec
O~k~p -1.
Nous avons une propriété assez voisine de celle-ci : la famille (x, f(x), ... , JP(x)) étant
liée, et (x, f(x), ... , JP- 1 (x)) étant libre, on peut écrire JP(x) comme combinaison
linéaire des autres Jk(x).
60 Chapitre 2 Réduction des endomorphismes
0
0 0 1 ap-1
"O
0
C:
::J 5. Vu la forme de la matrice de g dans~' le lemme de la première question s'applique.
0
'tj"
Le résultat en découle immédiatement.
,-i
Nous pouvons remarquer que l'on a en fait Q(g) = O. En effet, comme Q(g) est un
polynôme en g, Q(g) et g commutent. On a donc
pour tout entier naturel k . Par ailleurs, g étant induit par f, gk(x) = Jk(x) . Ainsi,
Q(g) est nul sur tous les vecteurs de fjg et donc sur F. Nous avons donc démon-
tré le théorème de Cayley-Hamilton pour g, c'est-à-dire dans le cas particulier des
endomorphismes dont la matrice dans une certaine base est de la forme du lemme.
Comme toujours, quand on veut compléter une base d'un espace vec-
& toriel de dimension finie, il faut traiter à part un cas particulier. En
effet, si Fest égal à E, fjg est elle-même une base de E et il n'y a rien
"O
à compléter : dans ce cas, on a simplement g = f et donc Q = P. De
0
C: façon analogue, avant d'introduire une base d'un espace vectoriel, on
::J
0 doit toujours vérifier qu'il n'est pas réduit à O.
'tj"
,-i
0
N
~
(9
..... Distinguons deux cas .
.c
Ol
ï::::: • Supposons p = n : alors F = E et donc, comme g(y) = f(y) pour tout
>-
Q.
0
y E F, on a g = f et enfin Q = P , donc Q divise P .
u
• Supposons p < n.
Complétons fjg en une base ~ de E. Alors la matrice de f dans la base ~
est de la forme
(i ~)
avec A= Mat88(9) E AÏp(lK) , BE AÏp,n- v(lK) et CE AÏn- p(lK).
62 Chapitre 2 Réduction des endomorphismes
Le but de l'exercice est de démontrer que P(f) = 0, c'est-à-dire que l'égalité ci-dessus
est vérifiée pour tous les vecteurs x de E. Ceci est presque le cas : nous l'avons vérifié
pour un vecteur non nul quelconque, il reste à voir que c'est encore vrai pour x = 0,
ce qui est clair par linéarité.
Nous avons donc démontré que, pour tout élément non nul x de E, P(f)(:x;) = O.
Par ailleurs, P(f) est linéaire, donc P(f)(O) = O. Ainsi, P(f) (x) = 0 pour tout
élément x de E . Ceci montre que P(f) = 0, c'est-à-dire que P, le polynôme
caractéristique de f, est un polynôme annulateur de f : c'est le théorème de
Cayley-Hamilton.
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
CHAPITRE
Espaces euclidiens
2. J\.fontrer qu'il existe une unique suite (Pn)nEN E IR[XjN orthogonale telle que
'efn EN, deg(Pn) =net Pn a pour coefficient dominant 1.
3. Pour n E N* et RE !Rn_i[X], justifier que j~ 1 Pn(t)R(t)dt = O.
4. En déduire que pour tout n E N*, Pn est scindé à racines simples qui sont
toutes dans [- 1, l].
On pourra construire un polynôme R tel que PnR soit <le signe constant sur
[-1, 1).
On peut se permettre de passer t rès vite sur les deux premiers points,
mais il faut toujours prouver proprement le caractère défini-positif, qui
nécessite généralement des théorèmes un peu plus évolués.
Montrons par récurrence sur n E N la propriété &(n) : « :3! (Po , ... , Pn) or-
thogonale, 'ïfk E {O, ... ,n}, deg(Pk) = k et Pk est de coefficient dominant
1. ))
• Il existe un unique polynôme de degré O et de coefficient dominant 1, c'est
Po = 1. On a donc 9'(0).
• Soit n EN tel que &(n). On a, par hypothèse de récurrence, l'existence et
l'unicité de (Po, ... , Pn)- Il reste donc à montrer l'existence et l'unicité de
Pn+I · Pour ce faire, on raisonne par analyse/ synthèse :
..,. Analyse:
"O
On suppose avoir Pn+I qui convient, il doit alors être orthogonal à Po, ... , Pn, donc
0
C: à tous les polynômes de lR.n[X]. On peut donc exprimer Pn+I via la projection ortho-
::J
0 gonal: il est de la forme Q - Pn(Q) , où Pn est la projection sur lR.n [X].
'tj"
,-i Comme Pn+i doit être unitaire et de degré n + 1, on doit donc avoir Q = xn+ 1 .
0
N
(9 Supposons avoir P,i+l E JR.[X] de degré n + 1, de coefficient dominant 1, et
..... orthogonal à (Po, ... , Pn)- Comme (Po, ... , Pn) est échelonnée en degrés, elle
.c
Ol
ï::::: est libre. Elle contient n + 1 = dim(lR.n[X ]) éléments, c'est donc une base de
>-
0.
0 lR.n [X].
u
Ainsi Pn+I est orthogonal aux éléments d'une base de lR.n[X]. donc à lR.n[X].
Comme il est de la forme x n+l + Q, avec Q E lR.n[X], on a Q = - pn(Xn+1 ) ,
où Pn désigne la projection orthogonal sur lR.n[X] (puisque - Q est dans lR.n [X]
et vérifie xn+l - (- Q) = P orthogonal à lR.n[X]).
On a donc Pn+1 = x n+i - Pn(xn+i) et on a l'unicité .
..,. Synthèse :
Algèbre 65
On pose ici le résultat trouvé dans l'analyse. Il ne faut cependant pas oublier de
vérifier qu 'il est bien unitaire, de degré n + 1 et orthogonal à Po, ... , Pn.
Posons Pn+1 = x n+i - Pn(x n+i ). A lors comme Pn(x n+i) est dans lRn [X]
(donc de degré ~ n ), Pn+l est de degré n + 1 et de coefficient dominant 1.
D 'autre part Pn+l est orthogonal à lRn[X] par définition du projeté orthogonal,
donc à (Po, ... , Pn) . On a donc l'existence, ce qui termine de montrer &(n+ 1) .
En conclusion , 'efn E N, & (n), ce qui donne l 'existence et l'unicité de la suite
cherchée.
3. La relation à démontrer se réécrit (Pn lR) = O. Il faut donc montrer que Pn est
orthogonal à R , cc qu'on a déjà fait dans la qucsion précédente.
(PIQ) = 1 1
P(t)Q(t)dt.
On montre comme dans l'exercice précédent que ( 1 ) définit un produit sca-
laire sur IR[X].
Appliquons le procédé d'orthonormalisation de Gram-Schmidt pour transformer
(1 ) X) en une base orthonormée (Po) P1 ) de !Ri[X].
On pose Po = ~ = 1.
11 11
Notons Po la projection orhogonale sur IRo [X], on pose alors
X -po(X)
Pi = IIX - Po(X) II .
Or Po(X) = (XIPo) Po = J; tdt = ! et
2
12 = .fo
IIX - 1 1
2
r1( t - 1)
2 dt = .fo
r1(t 2
- t+4
1) dt
1 1 1 1
= 3-2+4= 12·
Ainsi P 1 = VÎ2 (X - !) = 2v3X - \!'3.
On a alors
inf f\t 2
(a,b)EJR2 ./0
- at - b) 2 dt = inf
(a,b) EJR2
IIX 2 - aX - bll 2 = d(X 2 , 1Ri[X]) 2 .
"O
0
C: Notant p 1 la projection orthogonale sur !Ri[X], on a d(X2, !Ri[X]) = IIX 2 -
p 1 (X 2 ) Il- Avec la base orthonormée calculée plus haut, il vient
::J
0
'tj"
2 2 2
,-i
0 P1(X ) = (X 1Po) Po+ (X IP1) P1
N
(9
.....
.c
= r1 r1
.fo t dt + 2V3 ./o t (2V3t - V3)dt X -
2 2 ( 1)
2
Ol
ï:::::
u
>-
0.
0 = 1 r
3+ J 12
O
1
( t3 - t
2
2
) dt ( X -
2
1)
= 1+ (l-1) ( -1)
12 X
1 1 1
= 3+X-2 = X-6
Algèbre 67
Ainsi
2 2
d(X , R1[X]) = IIX
2
-
2
p1(X )11 = [
2
(t 2
- t +~)'dt
=
)0
r1 (t4 + t2 + 2_
36
- 2t3 + t2 -
3
!)3 2 dt
1 1 1
1 1 1
= 5 + 3 + 36 - 2 + 9 - 6
36 + 60 + 5 - 90 + 20 - 30 1
180 180
En conclusion, on a donc :
.1 1
inf
(a,b)EIR 2 1
et cet inf est atteint pour a= 1 et b =
0
(t 2 - at - b) 2 dt =
- !.
180
,
Soient E un espace euclidien. Montrer que deux des énoncés suivants impliquent
le troisième.
1. f est une isométrie.
2. / 2 = - Ide.
3. Vx E E, .f (x)1-x.
"O
0
C:
0
::J Il faut démontrer que pour chacun des trois couples de propriétés donnés, on peut
'tj"
,-i
obtenir la troisième.
0
N ..,. 1 et 2 ::::} 3
(9 Il suffit ici de vérifier que le produit scalaire de f(x) et x est nul.
.....
~1
.c
Ol
ï:::::
>- Pour x E E, on a, puisque f est une isométrie :
0.
u
0
(xlf(x)) = (.f(x) l.f2 (x)) = (f(x) l-x) = - (xlf(x)).
Ainsi (xlf(x)) = 0 et f(x)1-x .
..,. 1 et 3 ::::} 2
On souhaite montrer que pour x E E, f 2 (x) = - x, i.e. f 2 (x) + x = O. Pour montrer
que ce vecteur est nul, il suffit de monter qu'il est orthogonal à tout vecteur de E. On
calcule donc son produit scalaire avec y, un vecteur quelconque de E.
68 Chapitre 3 Espaces euclidiens
On est alors ramené à montrer que cette somme de produits scalaires est nulle. P our
maximiser l'utilisation de l'hypothèse 3, on utilise le fait que (x ll(x)) = 0, (a ll(a)) =
0 mais aussi (x + alf(x + a)) = O. En développant ce dernier produit scalaire, on
obtiendra le résultat voulu.
= (f 2 (x) + xly).
Le vecteur f 2 (x) + x est donc orthogonal à tout vecteur de E, il est donc nul.
Ainsi 12 = - IdE .
..,. 2 et 3 =} 1
On doit ici montrer que f est une isométrie, c'est-à-dire qu 'elle conserve le produit
scalaire. Comme précédemment, l'hypothèse 3 nous donne (f (x)la) + (;x lf(a)) = 0
"O
0
C:
pour tout (x, a) E E 2 . En posant a= f(y), on obtient alors le résultat voulu.
::J
0
'tj"
,-i
0 Comme plus haut, pour (x, a) E E 2 , le fait que x1-l (x), a1-l(a) et x +a1-l(x+
N
(9 a) implique
..... (f(x) la) + (x lf(a)) = O.
.c
Ol
ï::::: Pour (x,y) E E 2 , on a donc
>-
0.
u
0 (f(x)lf(y)) = - (x lf 2 (y)) = (xly)
puisque 12 = - ldE. Ainsi l est une isométrie.
Algèbre 69
~1 On a
donc
(j OSO 1- 1 )
1 os o 1- 1
O (j OSO 1- 1 ) =
est une symétrie.
1 O s 2 O 1-l = 1 O 1-l =
On détermine alors ses espaces caractéristiques (par rapport à quel espace, parallèle-
idE
ment à quel autre). Toujours par le cours de première année, il s'agit de l'ensemble
des x envoyés sur eux-mêmes, et de l'ensemble des x envoyés sur leur opposés. On
résout donc les équations correspondantes.
0
::J
(f os o 1- 1 )(x) = - x ~ s(f- 1 (x)) = - l - 1 (x) ~ 1- 1 (x) E ~u
'tj"
,-i
0
~ XE l(~u).
N
(9 Ainsi G = l(~u) = ~l(u).
.....
.c
Ol
·c 2. Pour montrer cette équivalence, on traite (comme souvent) les deux implications
>-
0.
0 séparément.
u
~ Sens direct :
Si l commute avec s, alors los o 1- 1 = s. La question précédente nous donne alors
l (~ u) = ~ u, donc u vecteur propre de l.
3. On se donne f dans le centre de O(E). Alors f commute avec toutes les symétries
étudiées dans les questions précédentes, donc admet tout vecteur de E comme vecteur
propre. Comme dans l'exercice 1.8, on montre alors que f est une homothétie.
Pour tout u E E\{O}, f commute avec la réflexion de vecteur u (qui est une
isométrie) . Ainsi f admet tous les vecteurs de E comme vecteur propre .
Soit (e 1 , ... , en) une base de E. Pour i E {1, ... , n}, on a donc Ài E IR tel que
f (ei ) = Ài ei .
Si i =J j E {1 , ... ,n}, ei + ej est encore vecteur propre de f, donc on aµ E IR
tel que f( ei + ej ) = µ(e i + ej) - D'autre part,
"O
0
J(ei + ej) = f( ei) + f( ej ) = Ài ei + Àj ej .
C:
0
::J
Par liberté de (ei, ej) , on a donc Ài = µ, = Àj.
'tj"
,-i
Ainsi Ài est constant par rapport à i , notons le simplement À. Comme f et
0
N À IdE coïncident sur une base de E, f = À IdE .
(9 Cependant f est une isométrie, donc pour x E E, on doit avoir llxll = llf(x)II-
..... Ceci impose l>.I = 1, donc À = ± 1.
.c
Ol
ï::::: Réciproquement, ± IdE sont deux isométries qui commutent avec tous les élé-
>-
0.
0 ments de O(E), donc le centre de O(E) est{± IdE}-
u
Dans le cours, il a été vu en dimension 2 (et 3 en PSI) que toute isométrie s'écrit
comme composée de réflexions. C'est ce qu'on veut généraliser ici.
"O
0
C:
::J 2. Pour montrer l'existence et l'unicité, on va raisonner par analyse/synthèse.
0
'tj"
,-i
~Analyse:
0
N Ici, on se donne une réflxion qui convient et on tente de déterminer ses éléments
(9 caractéristiques. Comme il est nécessaire d'avoir s(a - b) = s(a) - s(b) = b - a =
..... - ( a - b), le vecteur u de la réflexion est colinéaire à a - b.
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0 Supposons avoir une réflexions qui échange a et b. On a alors a-b E Ker(s+Id).
u Or s est une réflexion donc Ker(s + Id) est une droite et son orthogonal est
Ker(s - Id) qui est de dimension n - 1. Ainsi, s est nécessairement de vecteur
a - b (ou tout vecteur non nul qui lui est colinéaire) et on a l'unicité.
~ Synthèse :
On pose la forme trouvée à la fin de l'analyse, et on vérifie qu'elle convient bien.
72 Chapitre 3 Espaces euclidiens
1. Pour montrer que f est injectif, on cherche à montrer que son noyau est réduit à
{0}. Ici, si x E Ker(!), alors pour tout y E E, x /\ y E Ker(!) (avec l'hypothèse).
Si x =I= 0, les x /\ y décrivent l'orthogonal de lR x quand y décrit E, donc x et son
orthogonal sont inclus dans Ker(!), ce qui est absurde puisque f est supposé non nul.
"O
Il ne faut pas oublier que le produit vectoriel est un outil pour construire
0
C: des vecteurs orthogonaux à deux vecteur donnés.
::J
0
-tj"
,-i
0
N
(9
.....
2. Pour montrer que f est une isométrie, il faut montrer qu'elle envoie une base
.c orthonormée sur une base orthonormée. De plus, si la base de départ est directe, et si
Ol
ï:::::
>-
0.
f l'envoie sur une base orthonormée directe, alors f sera une isométrie de déterminant
u
0 1, donc une rotation.
On se donne donc ( e1, e2, e3) une base orthornmée de E. En utilisant les t rois relations
e3 = e1 /\ e2, e1 = e2 /\ e3 et e2 = e3 /\ e 1 , on peut montrer que les f(ei) sont deux à
deux orthogonaux, puis unitaires.
~I Soit (e 1, e2, e3) une base orthonormée directe de E . D'après la première ques-
tion, f(e1), f(e2) et f( e3) sont non nuls.
74 Chapitre 3 Espaces euclidiens
Comme e1 /\e2 = e3 , f(e1) /\f(e2) = f(e3). Ainsi f(e3) est orthogonal à f(e1)
et f( e2 ). De même e2 /\ e3 = e1, donc f( e2) /\ f( e3 ) = f(ei) et f( e1) est
orthogonal à f( e2). La famille (f(e 1 ), f(e 2), f(e 3)) est donc orthogonale.
En reprenant f( e2) /\ f( e3 ) = f( e 1), on a donc (puisque f(e2)l-f( e3 ))
llf(e1)II = llf( e2) II x 11/(es) II- De même
llf(e2)I I = 11/(es) II x llf(e1) II et 11/(es) II = llf(e1) II x llf( e2)II-
On en déduit que
2
llf(e1) II x llf( e2) II = llf( ei) II x llf(e2)II x llf(e3) 11
donc llf(e3) 112 = 1 et llf(e3) II = 1 (puisque f(e 1) et f(e2) # 0). De même, on
montre que llf(e1) II = llf( e2) II = 1 donc (f(e1) , f(e2),f( e3)) est orthonormée.
À ce stade, f est une isométrie.
Enfin, comme f( es) = f(e1) /\ f( e2), (f(e1), f( e2), /(es) ) est une base ortho-
normée directe. On a donc det(f) = 1 et f est une rotation.
On pose
A= 1( ~2 12 D
Montrer que A est une matrice de rotation dont on précisera les éléments carac-
téristiques.
On vérifie que A est une matrice de rotation en montrant que c'est une matrice
orthogonale de déterminant 1. On détermine ensuite l'axe de la rotation en résolvant
le système AX = X , et on peut trouver le cosinus de l'angle en calculant la trace de
A. En effet, la trace de A vaut 1 + 2 cos(B).
Il faut enfin trouver le signe d u sinus de l'angle en calculant det(k, x, Ax ) pour x
"O
0
un vecteur orthogonal à l'axe et unitaire et k un vecteur directeur orientant l'axe
C:
::J unitaire.
0
'tj"
,-i
0
N
Pour une rotation, on peut choisir deux sens à l'axe. Le changement de
(9
..... sens a pour effet d'ajouter 1r à l'angle .
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u Notons que les trois colonnes de A forment une famille orthonormée de 3 élé-
ments, donc A E 03(IR) . En effectuant L 1 ~ L 1 - 2L3 et L2 ~ L2 + 2L3,
puis en développant suivant la première colonne, on obtient alors :
0 6 -3
1
det(A) = 0 - 3 6 1 1-3
= 27 6 -31
6 = 1.
27 1 - 2 2
Algèbre 75
X = ( ~) E .4<3,1(~).
le système AX = X équivaut à
2x + 2y + z = 3x -x + 2y+ z = 0
x=z
- 2x + y + 2z = 3y i.e. - 2x - 2y + 2z = 0 i.e. {
{ x - 2y + 2z = 3z { X - 2y - Z = Ü y=O
donc
n
puise = ±arccos (}) [21r). En prenant
X= ( on obtient Ax = ~ J2 ) ,
(
. 1
1 0 2
2
1
smO = det(k x Ax) = - 0 1 1
' ' 3v12 = 3~1 1 -2 l = - 3~
1 0 -2
en développant par rapport à la deuxième colonne.
Ainsi, comm sine < 0, A est la matrice de la rotation d'axe
~( ~) et d'angle - arccos (D
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
2 I) (ui(x + y)lx + y) -
'tj"
,-i
0 = (ui(x) lx) - (ui(Y) ly))
N
(9 i=l
..... 1 p
.c
Ol
ï:::::
>-
=
2 L((ui(x)
i=l
ly) + (ui(Y) lx))
0.
0
u 1 p
=
2 L(
i=l
(ui(x) ly) + (ylui(x)))
i=l
puisque les ui sont symétriques.
Algèbre 77
Pour x E E, on a
x = u1(x) + · · · + up(x) E Im(u 1 ) + · · · + Im(uv)
par la question précédente. Ainsi E c Im(ui) + · · · + Im(up) -
L'inclusion réciproque étant évidente, on en déduit que Im(u 1) + · · ·+ Im(up) =
E. Or
dim(Im(u 1 )) + · · · + dim(Im(up)) = rg(u 1 ) + · · · + rg(up) = n = dim(E)
donc la somme est directe.
3. Il faut ici penser à appliquer ce qui a été démontré dans la question précédente,
c'est-à-dire l'unicité de la décomposition d 'un élément sur la somme des Im(ui) : pour
'i E {1 , ... ,P}, on peut écrire ui(x) comme somme de O et de ui(x) d 'une part, et
d'autre part comme la somme des ui(ui(x)) par la première question.
2. Montrer que si pour x =/- 0, l'une ou l'autre des inégalités précédentes est une
égalité alors x est vecteur propre de u.
3. On note >. 1 ~ · · · ~ Àn les valeurs propres de u, et on suppose avoir (e 1 , . .. , en)
base orthonormée de E telle que Vi E {1 , ... , n }, (u( ei) lei) = >.i.
Montrer que Vi E {1, ... , n}, u,(ei) = >.ici.
2. En reprenant les inégalités faites dans la. question précédente, il faut, pour qu'on
ait égalité, qu'il y ait égalit é partout. On le traduit plus rigoureusement en regroupa nt
les termes du même côté et en se ramena nt à une somme de réels positifs nulle.
Soit :x; E E \ {O} tel qu'on ait a ll x ll2 = (u(x)lx) . Notant (x1, ... , Xn ) les coor-
données de x dans une base orthonormée de vecteurs propres de u , on a comme
plus haut ax; ~ ÀiXT pour tout i entre 1 et n .
Or, par hypothèse,
n
I)>..i - a)x; = (u(x) lx) - a ll x ll 2 = O.
i=l
Ainsi , comme la somme des (>..i - a)x;, tous positifs, est nulle, on a (>..i - a)x; =
0 pour tout i E {1 , ... n }. Si i est tel que Xi i=- 0, on a donc Ài =a ce qui
donne
n n n
u(x) = I: xiu(ei ) = I: xi Àiei = I: xiaei = ax.
i=l i=l i=l
On montre de même que si x E E vérifie (u(x) lx) = ,8 ll x ll 2, alors u(x) = ,8x.
Il faut bien vérifier que 11, stabilise F puis que l'endomorphisme induit
par u sur F vérifie les mêmes hypothèses pour pouvoir itérer.
Comme >.. 1 est la plus petite valeur propre de u , on a >.. 1 = a d'après la première
question. On a donc u(e 1) = >.. 1e 1 par la question précédente.
Notons F = (!Re 1 ).1, comme e2, ... , en sont orthogonaux à e 1 , ils sont dans F .
u étant symétrique, on a F stable par u : en effet, si x E F, (u(x) le 1) =
"O
0
(x lu(e1)) = À1 (xle1) = O.
C:
::J
L'endomorphisme induit par u sur Fa pour valeurs propres À2 ~ · · · ~ Àn . Par
0 le raisonnement vu plus haut, on a donc u( e2) = À2e2 .
'tj-
,--1
0
On réitère alors jusqu'à obtenir u(ej ) = Àjej pour tout j entre 1 et n .
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0. Soient n EN* et A E Yri(IR). On dit que A est postive (resp. définie positive) si
u
0
VX E A'tn.i(IR), xr AX ~ 0 (resp. > 0 si X=/= 0).
1. Montrer que A est positive si et seulement si toutes ses va.leurs propres sont
positives.
2. tvfontrer que A est définie positive si et seulement si toutes ses valeurs propres
sont strictement positives.
80 Chapitre 3 Espaces euclidiens
1. Nous avons une équivalence à démontrer, il faut donc traiter indépendamment les
deux implications.
Pour le sens direct, on évalue xr AX pour X vecteur propre de A .
Supposons que toutes les valeurs propres de A soient positives. Par le théorème
spectral, on a P E On(IR) et D une matrice diagonale (dont les coefficients
sont les valeurs propres de A, donc des nombres positifs) tels que A= pT DP.
Notons d 1 , ... , dn les coefficients diagonaux (positifs) de D. Pour X E
.4'n, 1 (IR), posons Y= PX, et notons (y 1 , ... ,Yn) les coordonnées de Y. Alors
n
xr AX = xrPrDPX = yrDY = L diYI;?: o.
i=l
Ainsi A est une matrice positive.
2. Cette question est très similaire à la précédente, en prenant soin de bien adapter
les inégalités.
i=l
(puisque c'est une somme de réels positifs non tous nuls), donc comme
xr AX > 0, on a À > O. Ainsi toutes les valeurs propres de A sont stricte-
ment positives.
Algèbre 81
u
0 comme somme de réels non tous nu ls.
Si ,\ est va leur propre de B, et si X E Atn,l (IR)\ {O} est un vecteur propre
associé, on a donc BX = .\X, puis x r BX = .\XT X .
Or, notant (x 1 , ... , Xn) les coordonnées de X,
n
x rx = L xf > o
i=l
82 Chapitre 3 Espaces euclidiens
puisque c'est une somme de réels positifs non tous nuls. Comme xr BX > O.
on a ,\>O.
1 Ainsi toutes les valeurs propres de B sont strictement positives.
~= ( y'([; (0) )
(0) ffn
2
de sorte que ~ = D.
Soit alors C = pT ~P. Comme ~ est inversible (puisqu'elle diagonale à coeffi-
cients diagonaux tous non nuls), C est inversible comme produits de matrices
qui le sont. Comme~ est symétrique, on a cr = pT ~T P = pT ~p = Cet
C est symétrique. Par suite, on a
c2 = pr ~ppr ~P = pr ~2p = PrDP = B.
"O
0
C:
::J
0 En ajoutant l'hypothèse C définie-positive, comme défini dans l'exercice
'tj"
,-i 3.10 , on peut également montrer que C est unique.
0
N
(9
.....
.c
Ol
-~ 3. Une petite analyse nous montre que si (C, H) convicnnt, B = AT A= cr HT HG=
Q.
8 C 2 = B (puisque C est symétrique et H orthogonale).
Il faut donc poser C la matrice obtenue dans la question précédente, et ensuite H =
Ac- 1 (possible car C est inversible).
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
Copyright© 2014 Dunod.
Partie 2
Topologie
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
Topologie
4 Topologie des espaces vectoriels normés 87
4.1 : Réunion et intersection de boules 87
4.2 : Boule unité 88
4.3 : Ouverts et fermés 89
4.4 : Normes dans .4'n(C) 90
4.5 : Comparaison de normes 1 92
4.6 : Normes équivalentes 94
4.7 : Comparaison de normes Il 97
4.8 : Parties denses dans un ensemble de matrices 98
4.9 : Distance à une partie 100
4.10 : Fonction continue 102
4.11 : Application linéaire non continue 103
4.12 : Applications linéaires continues 104
4.13 : Caractérisation des normes euclidiennes 106
5 Fonctions vectorielles et arcs paramétrés 110
5.1 : Approximation d'une fonction par interpolation 110
5.2 : Une application des formules de Taylor 112
5.3 : Calcul d'un déterminant par dérivation 113
5.4 : Réfl exion sur une ellipse 115
5.5 : Droites tangentes et normales 117
5.6 : Étude de l'astroïde (PSI) 118
5. 7 : Étude d'une courbe avec asymptotes (PSI) 121
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
CHAPITRE
Dans un espace vectoriel normé E, on désigne par Br(a) et B;.(a) les bOlùes,
respectivement ouvertes et fermées, de centre a et de rayon r.
1. Déterminer n:= 1 B.,,,+1 (a) . Qu'en déduit-on?
B':
2. Déterminer LJ:= 1 n+l (a) . Qu'en déduit-on?
1. On observe que les rayons tendent vers 1 quand n tend vers l'infini. L'objectif est
d'aboutir à des mises en garde sur des intersections et des réunions infinies.
[\ B n: 1(a) = {
x E E ; 'tin;;:=: 1 n + l}
llx - ail<---:;;-
= {x E E ; llx - ail~ l}
= B~ (a),
n'est pas un ensemble o uvert .
u
0
C: 2. Là encore, on a l'ensemble cherché directement.
::J
0
,;j'
,-i
~ Comme lim n+l = 1, on a :
0 ~ n -++= n
N
u
0 En conclusion, N est une norme sur IR2 .
La somme de deux fermés n'est donc pas toujours un fermé. Il nous faut maintenant
en t rouver un contre-exemple.
A et B sont bien des fermés : si (xn, Yn)nEN E AN converge vers (x, y) dans
E, comme pour tout n E N, XnYn = 1, on a, en passant à la limite xy = 1.
Ainsi x # 0 et y= i
donc (x, y) E A. On a donc A fermé.
Soit (xn, Yn) E E N une suite qui converge vers (x, y) dans E. Pour tout n EN,
on a Xn ~ 0 et Yn = 0, donc en passant à la limite, x ~ 0 et y = O. Ainsi
(x, y) E B et B est fermé.
En revanche,
"O
1. Montrer que ce sont des normes et trouver des relations qui les lie.
0
C: 2. Déterminer le plus petit réel a tel qne :
::J
0
'tj" \i(A, B) E Atn(C) 2 , IIABlloo ~ allAlloo IIBlloo-
,-i
0
N 3. Déterminer le plus petit réel /3 tel que :
(9
~
2
..... \i(A, B) E Atn(C) , IIABll1 JJIIAll1 IIBll1-
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
1. Le fait que Il lloo soit une norme vient directement du cours. On vérifie donc
seulement que Il li 1 est bien une norme.
~ I D'après le cours Il 11 00 est une norme sur Atn(C).
Topologie 91
L laijl ~ ri211Alloo,
l~i,j~n
puis IIAll1~ nllAlloo - On ne peut pas faire mieux puisqu'avec la matrice J
"O
0 dont tous les coefficients valent 1, l'inégalité devient une égalité.
C:
• Comme l'ensemble des lai ,j I est fini, son maximum est atteint. On a donc
::J
0
'tj"
,-i (io,Jo) E {l, ... , n}2 tel que IIAlloo = laio,Jol · Alors
0
N
(9 IIAlloo = laio,Jo l ~ L laijl,
..... 1~i,j~n
.c
d'où : IIAlloo ~ nllAlli- On ne peut pas faire mieux puisqu'avec les matrices
Ol
ï:::::
>-
0.
0 élémentaires Ei,j, l'inégalité devient une égalité.
u
En conclusion, on a
1
-n IIAlh ~ IIAlloo ~ nllAlh-
Soit E l'espace vectoriel réel <&'1 ([O, 1], !R) et N l'application <le E dans IR+ définie
par : N(f) = J J~1
f 2 (0) + / ' 2 (t) dt.
1. Démontrer que N est une norme.
2. Comparer N et Il · lloo·
1. Dans la définition de N, la racine et les carrés doivent faire penser à une norme
euclidienne. Il faut donc introduire le produit scalaire associé.
cp(f,g) = f(O)g(O) + 1 1
J'(t)g'(t)dt.
et montrons que <p définit un produit scalaire sur E .
<p est clairement symétrique, et pour (!, g, h) E E 2 , et (,\, µ) E IR.2 , on a
+µ (g(O)h(O)+ 1
1
g'(t)h'(t)dt)
= À cp(f, h) + µ<p(g, h)
donc <p est linéaire à gauche, donc bilinéaire avec la symétrie.
<p est clairement positive, et si f E E vérifie <p(f, !) = 0, alors
u
0
0
C:
::J
2
f (0) + 11
2
f' (t) dt= 0 donc f(O) = 0 et 1 1
J'(t) 2 dt = O.
'tj- Comme (!') 2 est positive et continue, on en déduit qu'elle est nulle. f est donc
,--1
0
N
constante, et comme f(O) = 0, f = O.
(9 Ainsi, <p est un produit scalaire sur E, et N est la norme euclidienne qui lui est
..... associée .
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u 2. Il faut maintenant étudier si l'une des normes est plus fine que l'autre, si elles sont
équivalentes.
En général, la réponse est alors non. Plus précisément, nous allons démontrer que,
parmi les deux nombres a et /3 de la définition de normes équivalentes, l'un existe et
l'autre non.
On peut, à partir de f(x), retrouver f(O) et une intégrale faisant intervenir f' en
pensant à la relation f(x) - f(O) = J~x
f'(t)dt.
puis:
'O
~
0
C: Considérons les fonctions fn (avec n EN*) définies sur [O, 1] par fn(t) = tn.
On a bien fn E E; et le calcul donne : llfnlloo = 1 et
::J
0
'tj"
,-i
0
N
N(fn)2 = /1 n2t2n- 2 =
}o
n2
2n - 1
donc N(fn) = n
v2n - 1
.
(9
.....
.c
Ol
L' ensem ble des quotients ;~{: :
11
= ~ n'est donc pas majoré .
ï:::::
>-
Q.
Les normes N et Il · 11
00 ne sont pas éq uivale ntes.
0
u
Topologie 95
On considère l'espace vectoriel E des fonctions f E 1f1 ([ü, 1], IR) telles que f(O) =
O. On définit deux normes en posant, pour f E E :
N1 (f) = 11/lloo + IIJ'lloo N2(f) = Il/+ J'lloo·
où 11911 00 désigne la borne supérieure de 191sur [O, l]. On rappelle que Il · 1100 est
une norme sur E.
1. Démontrer que N 1 et N 2 sont bien des normes.
2. Montrer que ni N 1 ni N2 ne sont équivalentes à Il lloo·
3. Démontrer qu'elles sont équivalentes.
N1( Àf) = IIÀflloo + IIÀf'lloo = IÀI llflloo + IÀI llf'lloo = IÀI N 1(f) .
• Soit f et g E E. On a :
Pour n EN*, on pose fn: tri tn. Comme fn est de classe ?!? 1 et fn(O) = O.
fn E E .
On a llfn lloo = 1. Pour t E [O, 1]. f~(t) = ntn-l, donc llf~.lloo = n et llfn +
f~lloo = 1 + n . Ainsi N1Un) = N2Un) = 1 + n . Comme
N1 Un) --t +oo et N2Un) --t +oo
llfnlloo n-++oo llfnlloo n-++oo
N1 n'est pas équivalente à Il lloo, et N2 non plus.
3. On souhaite démontrer qu'il existe deux nombres réels positifs a et b tels que, pour
tout f E E:
N1U) ~ aN2U) et N2U) ~ bN1U) .
Ici, une inégalité est claire (par l'inégalité triangulaire) et l'autre beaucoup moins ...
0
::J
Pour l'autre inégalité, il nous faut trouver les fonction f et f' en fonction de h = f + f'.
'tj"
,-i
Ceci revient à résoudre l'équation différentielle f + f' = h. Une fois la résolution
0
N effectuée, on connaîtra f (x) en fonction de h, donc f' (x) aussi et il sera facile de
(9 majorer N 1 U) en fonction de N2 U) .
.....
.c
Ol
ï::::: Posons h = f + f'. f est alors solution de l'équation différentielle f + f' = h.
>-
0. La solution généra le de l'éq uation homogène associée est Àe-x , À E ~ .Parla
0
u méthode de variation de la constante, on che rche une solution particulière sous
la forme À(x) e-x . avec À dérivable sur [O, 1]. On trouve, en reportant dans
!équation,
À1 (x) e - x = h(x) donc X(x) = h(x) ex.
Une solution particulière est donc e-x fox éh(t)dt. La solution génfale de l'équa-
tion différentielle f + f' = h est donc Àex + e- x J; é h(t)dt, À E ~.
Topologie 97
J1
Soit E = ~ ([O, l], IR) et N(f) = 0 c=r lf(x)I dx.
1. Démontrer que N est une norme.
2. Pour n EN*, on définit la fonction fn par :
f n ( x) = 1 - nx si O ~ :1; ~ 1/ n
{ fn (X) = 0 si x > 1/ n
Étudier la suite Un) dans (E, N) et dans (E, Il 1100 ). Qu'en conclure?
1. Il suffit ici de vérifier la définition d 'une norme. Comme d'habitude, c'est le point
N(f) = 0 ====> f = 0 qui nécessite le plus de rigueur.
Tout d'abord, comme f est continue N(f) existe; N(f) ~ 0 car on intègre un e
fonction positive sur un segment avec O < 1.
• Pour tout À E IR, on a :
'O
0
C:
::J
N(Àf) = fo
1
é IÀ/(t)I dt = IÀI 1 1
et lf(t)I dt = IÀ I N(f).
0
-tj"
• Pour f et g appartenant à E, on a :
,-i
0
N Vt et lf(t) + g(t) I ~ et lf(t)I + et lg(t) I .
E IR,
(9
..... En intégrant sur [O, l]. on a donc N(f + g) ~ N(f) + N(g) .
.c
Ol
·c
1
• Supposons N(f) = 0 = ]~ et lf(t) 1 dt. Comme la fonction t ~ et lf(t) est1
>-
0. continue et positive , on en déduit :
0
u
Vt E [ü, l ] , et 1/(t) I = 0
d'où f = O. N est donc une norme sur E.
2. Considérons les fonctions f n de l'énoncé. Il faut vérifier que ce sont bien des éléments
de E et calculer llfnlloo et N(fn).
98 Chapitre 4 Topologie des espaces vectoriels normés
Remarquons tout d'abord que fn appartient bien à E . Elle est continue (car
affine) sur [O, ~ [et ]~' 1] et comme on a :
lim fn(x) = lim fn(x) = fn(l/n) = 0,
x-+(1/n) - x-+(1/n)+
fn est continue en i· Elle est donc continue sur [O, 1].
Calculons les normes. Pour x E [O, ~]. fn(x) = 1-nx E [O, l] donc lfn(x) I ~ 1.
Pour x E [~ 1 l], fn(x) = 0 donc lfn(x)I ~ 1. Comme fn(O) = 1, on en déduit
que llfnlloo = 1.
Par ailleurs,
[1/n
N(fn) = Jo ex (1 - nx) dx
= -1+ n ( e /n - 1) .
1
~
Pour Il 1
100 , la suite Un)nEN diverge : si elle convergeait vers une fonction f,
"O
0
C:
continue de [O, 1] dans JR, pour x E [O, 1]. on aurait
::J
0
'tj"
lfn(x) - f(x)I ~ llfn - flloo n-++oo
~ 0
,--i
0
N donc Un(x))nEN convergerait vers f(x). Par unicité de la limite, on trouverait
(9 alors f(x) = 0 six -:f. 0 et f(O) = 1... exclus car f est continue!
.....
.c Par conséquent, les deux normes ne sont pas équivalentes .
Ol
ï:::::
>-
Q.
0
u
On pouvait également constater que
llfnlloo ~ +oo.
N Un) n-++oo
Topologie 99
1. :tviontrer que P est dense dans E si et seulement si tout élément de E est limite
d'une suite d'éléments de P.
2. Montrer que GLn(C) est dense dans E.
3. Montrer que l'ensemble des matrices diagonalisables à valeurs propres simples
est dense dans E.
On pourra penser à trigonaliser.
Conune l'espace est de dimension finie, toutes les normes sont équivalentes; on choisit
ici la norme IlNI Il = maxi,j lmij 1-
"O
0
Supposons que tout éléme nt de E soit limite d'une suite d'éléme nts de P. Soient
C:
::J
NIE E et é > O. Par hypothèse , on a (An)nEN E pN qui converge vers M . Par
0 défi nition de la limite, on a alors N E N tel que
'tj"
,-i
0
N
'ïfn;;;:: N , IIJ\1 - An ll ~ € .
(9 Alors AN E Pet vérifie IINI - AN II ~ €, donc Pest dense dans E .
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
2. Si A E E, et é > 0, on doit trouver une matrice inversible Jv.l tel que IIM - Ali < € .
0
u On cherche Jv.l sous la forme A+ À In. La condition d'inversibilité nous dit que - À ne
doit pas être valeur propre de A. L'inégalité nous dit que l>-1 < € .
o > 2 fP,
::J
0 et si tk =J tj, ltj - tk 1 ;::: donc là encore
'tj-
,--1
0
N tk + !_e2ik1r/n =J t · + !_e2ij1r/n .
1
(9 3p 3p
.....
.c
Ol
La matrice ivlp = P(T + Dp)P - 1 a les mêmes valeurs propres que T+Dp, donc
ï:::::
>- n valeurs propres simples. Elle est donc diagonalisable. Il est clair que (Dp)pEN*
0.
u
0 converge vers O (car IIDPII = ;P). Par continuité du produit matriciel (qui est
une application bilinéaire en dimension finie), la suite (IVIp)pEN* converge vers
1
PT p - = A, ce qu'il fallait démontrer.
Topologie 101
1. On doit démontrer une inégalité avec des valeurs absolues, il faut donc montrer
que
- llx - YII ~ d(x , A) - d(y, A)~ llx - yll-
On traite les deux inégalités séparément.
0
::J
d(y, A) ~ !lx - YII + d(x, A).
'tj"
,-i Ainsi
0
N
-llx - YII ~ d(x, A) - d(y, A) ~ llx - YII
(9
..... et on a ld(x, A) - d(y, A) I ~ !lx - YII-
.c
Ol La fonction x r i d(x, A) est donc 1-lipschitzienne sur E, elle est continue.
ï:::::
>-
0.
0
u
2. On traite les deux sens séparément, en utilisant à chaque fois les caractérisations
en termes de suite.
~1 Soit x un élément de E.
• Supposons x adhérent à A. On a alors (an)nE N une suite d'éléments de A
qui converge vers x.
102 Chapitre 4 Topologie des espaces vectoriels normés
~1
~
Supposons que f soit continue et que lim
n-++oo
f(O) = 0, ce qui entraîne que (!(un)) est bornée.
(b) ===> (a).
Un = O. On a alors: lim f (un) =
n-++oo
"O
0
C:
Nous allons utiliser la caractérisation de la continuité d'une application linéaire. Elle
0
::J
est continue si et seulement si 3.!VI > 0, 'ï!x E E, N'(f(x)) ~ !VI N(x). On raisonne
'tj"
,-i
par contraposée en supposant f non continue, et on construit une suite exploitant la
0
N négation de cette propriété.
(9
.....
.c
Ol
ï::::: En topologie, et surtout lorsqu'on souhaite se ramener à une suite, on
>-
0. raisonne par l'absurde ou par contraposée. La nouvelle phrase logique
0
u commençant par un 'ï!Jvl > 0, on pourra l'appliquer en tous les entiers
naturels.
2. Comme dans la question précédente, il faut montrer les deux sens. L'un vient
directement des propriétés du cours .
..,. Sens direct
l>-nl =
lf(Àn a+ hn) I = lf(xn)I > nN(xn).
On a donc N(X;;,1xn) < .! ---t O et (>.; 1 xn)nEN* converge vers O. Ainsi
'O n n --++oo
0
C:
::J
(>.;;:- 1 hn)nEN·
converge vers - a. Pour tout n EN* , >.;;:- 1 hn E Ker f, et comme
0 f(-a) = -1 =/= 0, -a 1 Ker f. Ainsi Ker f n'est pas fermé .
'tj'
,-i Par contraposée, si Ker f est fermé, alors f est continue.
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>- 1
Soit E = ?&' ([ü, 1], IR) muni de la norme llfll1 = j~ lf(t) 1dt etc E ]ü, l[. Démon-
0.
0
u
trer que l'application <I> de E dans IR : f r i f(c) n'est pas continue.
Remarquons d'abord que le problème est possible puisque E n'est pas de dimension
finie.
104 Chapitre 4 Topologie des espaces vectoriels normés
Pour démontrer que <I> n'est pas continue, il suffit de montrer que qu'on peut trouver
une suite de fonction Un)nEN telle que
l<I>(fn) 1 lfn(c)I
~ +oo.
N(fn) N(fn) n~+oo
On cherche donc f n(c) de plus en plus grand, avec N(fn) constant. On pense alors à
des fonctions triangulaires.
f(x)
~
- 1
1
2n
X
Comme dans cet exemple, l'intégrale d'une fonction peut avoir une
valeur très petite alors que la fonction a des valeurs très grandes.
1. P our montrer que la borne supérieure existe, il faut montrer que l'ensemble corres-
pondant est non vide est majoré.
Le fait que N(u) soit un maximum n'est pas évident, puisqu'une borne
sup n'est pas atteinte, en général.
Il faut maintenant montrer que N(u) est un maximum, c'est-à-dire que x t--+ llu(x)I I
"O
0 atteint son maximum sur l'ensemble S des vecteurs de norme 1. Il faut pour cela
C:
::J utiliser le théorème des bornes en montrant que S est compact.
0
'tj"
,-i
0 Notons S = {x E E; llxll = 1}. S est clairement borné (par 1) et c'est un
N
fermé, puisque c'est l'image réciproque de {1} (un fermé de IR) par l'application
(9
..... Il Il, qui est continue .
.c
Ol
ï:::::
Comme E est de dimension finie, S est un compact de E. Comme vu plus haut,
>-
0. u est continue, donc par le théorème des bornes , x t--+ llu(x) Il atteint ses bornes
0
u sur S. N(u) est donc un maximum.
Le but de cet exercice est de montrer que Il Il est une norme euclidienne.
On note f l'application de E 2 dans lR définie par
1 2 2
f(x, y)=
4(11
x + :
1 Jll - llx - Yll ).
Pour passer de Z à (Q, il faut ajouter le dénominateur. On doit donc montrer que
if(x, y) = J(ix, y) . Ceci revient à f(x, y) = q J(ix, y), qui est vrai par cc qui précède.
1 y) = p
f(rx,y) = pf ( qx, qf(x,y) = rf(x,y).
"O
0
C:
::J
0
-tj"
Enfin, pour passer de (Q à IR, on utilise l'approximation décimale : si r E IR, la suite
,-i
0 des approximations décimales der par défaut est une suite de rationnels qui converge
N
(9
vers r . La continuité de f permettra alors de conclure.
.....
.c
Ol
·c Soit r E R Notons (rn)nEN la suite des approximations décimales de r par
>-
0. défaut. On sait que (rn)nEN converge vers r. Comme pour tout n E N, rn est
0
u ration nel, on a :
f(rnx,y) = rnf(x,y) .
D'autre part , f est continue ( car la norme l'est), donc en passant à la limite la
relation précédente, on obtient
J(r x, y) = r J(:x;, y).
Topologie 109
Cette question illustre bien les relations entre les divers ensembles de
nombres, et la manière dont ils sont construits les uns par rapport aux
autres.
4. Il reste juste à montrer le caractère défini-positif pour que f soit un produit scalaire.
Comme f est défini à partir de Il Il par une formule de polarisation, la norme associée
à f devrait être Il Il-
On a vu dans la question précédente que f est bilinéaire et symétrique. Pour
x E E, on a
1 2 2 2
f(x,x) =
4(11x + xll - llx - xll ) = llxll
donc f (x, x) ~ 0 avec égalité si et seulement si ;x; = O.
Ainsi f est un produit scalaire, et le calcu l précédent montre que sa norme
"O associée est Il Il.
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
CHAPITRE
Soit f : [a, b] -+ lR de classe ~n, a 1 , ... , an n points de [a, b] deux à deux distincts.
1. Montrer qu'il existe P E IR11 _ 1 [X] tel que Vi E {1, . . . , n}, f(ai) = P(ai)-
2 . Pour x E [a, b] distinct des ai, on pose <p: t r-+ f(t) - P(t) - >..S(t), où
i=l
À étant <le choisi de sorte que cp(x) = O. :tviontrer que <p(n) s'annule sur [a, b] .
3. En déduire que
"O 1. Pour trouver un polynôme P qui a des valeurs déterminées en a 1 , ... , an, il faut
0
C:
::J
utiliser l'interpolation de Lagrange : on construit les polynômes L 1 , ... , Ln vérifiant
0 Li (aj) = ôi,j et on trouve P comme combinaison linéaire de ces Li .
'tj"
,-i
0
N Pour i E {1, ... , n}, on pose
(9
..... n X - a.·
.c
Ol
ï:::::
>-
L i. -- II
j= l
J
a·t - aJ· '
0.
0 j,fi
u
de sorte que Li(aj) = ôi,j (symbole de Kronecker : 0 si i =f. jet 1 si i = j) et
deg(Li) = n - 1.
Posons a lors P = L~= l f(ak)Lk. Pour i entre 1 et n,
n
P(ai) = ~ f (ak)Lk(ai) = f(ai),
k=l
Topologie 111
2. Comme À est choisi de sorte que cp(a:) = 0 (il faudra justifier que c'est possible), <p
s'annule a u total n + 1 fois : en tous les ai plus x.
Le théorème de Rolle permet alors de montrer que <p1 s'annule n fois, puis que <p11
s'annule n - 1 fois, et ainsi de suite, jusqu'à cp(n) qui s'annule au moins une fois (c'est
le classique entonnoir de Rolle) .
On rédige ceci rigoureusement par récurrence.
Notons que comme x (Î. {a 1 , ... ,an}, S(x) # O. On peut alors poser À =
f( x )-P(x ) de sorte que 1n(x) = O.
S(x) ' r
On montre alors par récurrence sur k E {O, ... , n} la propriété &(k) : « <p(k)
s'annule au moins n - k + 1 fois sur [a, b] . »
• Pour i entre 1 et n , cp(ai) = f(ai) - P(ai) - >.S(ai) = O. De plus cp(x) = 0
donc <p s'a nnul e au moins n + 1 fois sur [a, b] , et on a 9(0).
• Soit k E {O, ... ,n - 1} tel que &(k) . Par hypothèse de récurrence , cp(k)
s'annule au moins n - k + 1 fois sur [a, b], disons en c0 < ... < Cn- k ·
Pour i entre O et n - k + 1, <p(k) est continue sur [ci , Ci+t J, dérivable sur
]ci, ci+i[ (comme combinaison linéaire de fonctions qui le sont, f étant de
classe <efn) et <p(k)( ci) = 0 = <p(k)( Ci+i).
Par le théorème de Rolle, on a di E ]ci,Ci+i[ tel que <p(k+l )(di) = O. cp(k+l)
s'annule donc en do < · · · < dn- k- I, donc au moins n - k fois, et on a
&(k) .
En conclusion, Vk E {O, ... , n}, on a &(k), et en particulier &(n) : <p(n)
s'a nnule donc au moins une fois sur [a, b] .
On a alors
Soient a> 0 et f : [-a,a] ---* IR de classe <&'2 . On note l'vf = suptE(-a,a] lf"(t)I.
1. Montrer que
1 a2 + :r2
Vx E [-a,a], lf'(x) I ~ - lf(a) - f(-a) I + ., l'vf.
2a 2a
1. Pour faire le lien entre f, f' et J", il faut utiliser une formule de Taylor. On choisit
ici la formule de Taylor avec reste intégral, qu'on va devoir appliquer plusieurs fois :
entre a et x pour avoir le lien entre f(a) et f'(x); entre -a et x pour avoir le lien
entre f( - a) et f'(x).
~
"O Soit x E [-a, a] . Comme f est de classe <&'2 sur [x, a]. on a
1a
0
C:
0
::J
f (a) = f (x) + (a - x)f' (x) + (a - t)f" (t) dt
'tj"
,-i
0
N et comme elle est <&'2 sur [- a, x], on a
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
f(-a) = f(x) + (-a - x)f' (x) + 1-a (- a - t)f" (t) dt .
>-
Q.
0
u
Ainsi
~ -1 If (a) - f (- a) + -1
1 (a - t) M dt + -1 ( a + t) NI dt
2a 2a x 2a - a
~
0 Posons f = sin, de classe ~ 2 sur~- Alors lf"I est majorée par M = 1, donc
'tj"
,-i
0
pour x E JO,~] . on a, par la question précédente,
N
(9 1 2x2
..... 1 cos(x) I ~ ) sin(x) - sin(- x)I + x
.c 2 2
Ol
ï:::::
>- et donc, comme x > 0, xcosx ~ sin x + x . 2
1
:1;
2
/2 X
Comme pour le produit, la dérivée de det(C1(t), ... ,C11 (t)) n'est pas
det(C{ (t), ... , c;i(t)) !
Pour i E {1, ... ,n}, notons Ci: x t--+ la 't-ème colonne de Dn(x).
Chacune des coordon nées de Ci est une fonction polynomiale de x , donc est
dérivable sur ~. et pour x ER on a c;(x) = Ci+ 1 (x) si i ~ n - let C~(x) =
u 0
0
C:
::J
0
'tj- 0
,--1
0
N
1
(9 A insi Dn = <let( C 1, . . . , C11 ) est dérivable sur~ (pa r n-linéarité du déterminant)
..... et pour x E ~. on a :
.c
Ol
·c n
0
u
>-
0. D~ (X) = L <let( C1 (X), ... , Ci- 1(X), c: (X), Ci+1(X), ... , Cn (X))
i=l
n- 1
= L det(C1(x), ... , Ci-1(x), Ci+1(x), Ci+1 (x), ... , Cn(x))
i= l
+ det(C1 (x), ... , Cn-1 (x), c:i (x))
= Dn- 1(x)
Topologie 115
puisque tous les déterm inants de la somme sont nu ls (d'après le caractère alterné
du déterminant) et en développant par rapport à la dernière colonne le dernier
1 déterminant.
Une ellipse est une courbe paramétrée de la. forme t t-+ ( a cos t , b sin t) , avec
a> b > O.
On note
e= J1 -b:, a
Fi , F2 les points de coordonnées (ae , 0) et ( -ae , 0) (appelés foyers de l'ellipse).
"O
0
C:
On note enfin D 1 et D 2 les droites d'équations x = !et y = - !·
0
::J
1. Pour t E ~' on note Hi (t) et H2(t) les projetés orthogonaux de NI sur D 1 et
-tj"
,-i
D2 . l\1ontrcr que F1Nl(t) = eNI(t)H1(t) et F2l'vl(t) = eNI(t)H2(t).
1
0
N 2. En déduire que Vt E ~' F1Nl(t) + F2Nl(t) = 2a.
(9 3 . En déduire qu'en tout point l'vl(t) de l'ellipse, la normale est la bissectrice
.....
.c intérieure de l'angle formé par Nl(t)F1 et Nl(t)F2.
Ol
·c
>-
0.
0
u
1. Les droites D 1 et D 2 sont vert icales, on trouve donc facilement les coordonnées de
H 1 (t ) et H 2(t) : ils ont même ordonnées que !VI(t ), mais pour abscisse ± ~. Le calcul
se fait alors aisément.
116 Chapitre 5 Fonctions vectorielles et arcs paramétrés
= a2 - 2a2 e cos t + a2 (
2
1 - ;: ) cos t
2
= a (1 + cos2 t) - 2a2e cos t - b2 cos 2 t
D'autre part
F1 Jvl(t) 2 = (acost - ae) 2 + (bsint) 2
2 2 2 2 2 2 2
= a cos t - 2a e cos t + a e + b sin t
= a cos
2
2 t - 2a2ecost + a 2 - b2 + b2 sin2 t
2 . On utilise la question précédente, couplé avec le fait que H 1 (t), NI(t) et H2(t) sont
alignés (sur une même droite horizontale) .
Pour t E Ill, H2(t), Jv!(t) et H 1 (t) ont même ordonnée, et pour abscisses
respectives- ~< acost <~(car e < 1).
Ils sont donc alignés dans ce sens, et on a H2(t)1VI(t) + M(t)H1 (t) =
H2(t)H1(t) = 2ea.
Ainsi, avec la question précédente,
2a
F1 M(t) + F21vl(t) = e(NI(t) H 1 (t) + 1vl(t)H2(t)) = e- = 2a.
e
u
0 En fixant les deux extrémités d'une corde de longueur 2a en F 1 et F2 ,
C:
0
::J et en la tendant, on peut donc tracer l'ellipse considérée.
'tj-
,--1
0
N
(9
"§i 3 . On reprend la relation de la question précédente Au'on va dériver pour faire appa-
·~
Q.
M
raître un vecteur 1 (t) (qui est la dérivée de F1 M(t et de F2M(t)).
8 Cette dérivée donne deux produits scalaires, que l'on va regrouper.
lÎJ Lorsqu'on a une courbe t f--t lVI(t), le vecteur M(t) est la dérivée de
1
0=
(M' (t) IF1 l'Vl(t)) + --'-------'----'-
(M' (t) IF21VI(t))
F1 M (t) F21Vl(t)
= j Af'(t) Fi1\1(t) + F2-M(t))
\ F1 1Vl(t) F21VI(t)
Notons
-;t(t) = F21VI(t) + F2M(t).
F21VI(t) F21VI(t)
Il s'agit de la somme d'un vecteur directeur unitaire de (F1 1VI(t)) et d'un vecteur
directeur unitaire de (F21VI(t)). C'est donc un vecteur unitaire de la diagonale
du parallèlogramme construit sur ces droites, avec des côtés tous égaux à 1.
Comme ce parallèlogramme est en fait un losange, cette diagonale est la bis-
sectrice de l'angle formé par M(t)F1 et M(t)F2. Comme son vecteur directeur
est orthogonal à M'(t) d'après ce qui précède, et comme cette droite passe par
JVI(t), il s'agit également de la normale à l'ellipse en ce point .
On peut construire rapidement la courbe pour avoir une idée du problème posé.
118 Chapitre 5 Fonctions vectorielles et arcs paramétrés
15
10 ·
-10
- 15
u
0.
0
et seulement si, les vecteurs (~) et ( _J12) sont orthogonaux, donc si t 2 = 2.
Les deux droites qui sont à la fois normales et tangentes à 1f admettent donc
pour équations respectives :
y= v12(x - 2) y= - v12(x - 2).
Topologie 119
1. La courbe est définie sur IR tout entier. La première chose est de tenter de res-
treindre ce domaine en utilisant les propriétés des fonctions trigonométriques. On
calcule ensuite les dérivées de x et de y sur cc domaine pour connaître les variations
de x et y.
Si on identifie des points stationnaires et/ou des branches infinies, on les étudie en-
suite.
~ Restriction du domaine détude :
et
y(t) = (t + oo(t)) 3 = t 3 (1 + oo(l)) = t 3 + oo(t3 ).
Ainsi dérivée seconde de NI: t H (x(t), y(t)) est non nulle : elle vaut 2
M
(0) =
(- 3, 0) (par unicité des coefficients du DL et par la formule de Taylor-You ng).
De même on trouve _M( 3 )(0) = (0,6), non colinéaire à Af( 2 )(0).
-=-*
La tangente en J\1(0) = (1, 0) est donc horizontale (car dirigée par Af( 2 )(Q)) et
comme 2 est pair et 3 est impair, on a un point de rebroussement de première
espèce.
On est alors paré pour le tracé : on commence par le tracé sur I en faisant apparaître
les informations trouvées dans l'étude (ici le point stationnaire), puis on effectue les
symétries de la dernière trouvée à la première.
-1 0.5
"O
0 -1
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
-~
Q.
2. Pour le calcul de la longueur, il faut simplement utiliser la formule du cours.
8 L'énoncé ne précise pas entre quels paramètres il faut procéder, c'est parce que nous
avons une courbe fermée (ce provient de la périodicité de x et y). On calcule donc sur
une période.
Ainsi
IIM'(t)II = Jg sin (t) cos (t) + 9 sin (t) cos (t)
2 4 4 2
On suit le plan d'étude habituel. x et y sont ici définies sur D = IR\ { -1 , 0, 1}. Il n'y
a pas de propriété particulière pour restreindre l'étude.
x et y sont directement décroissantes sur chacun des intervalles qui compose ce do-
maine (comme sonune de fonctions qui le sont), il est donc inutile de calculer leurs
dérivées. On voit ensuite qu'il y a un point limite et trois branche infinies.
122 Chapitre 5 Fonctions vectorielles et arcs paramétrés
x et y sont définies sur D = IR\{-1 ,0, 1}. Sur ]- oo, - 1[, ]-1,0[. ]0,1[ et
]1, + oo[, el les sont décroissantes comme somme de fonctions qui le sont.
x tend vers l'infini en 0, x et y tendent vers l 'infini en -1 et en 1. On a donc
trois branches infinies.
De plus x et y tendent vers O en ±oo. Le point (0, 0) est donc un point limite
de la courbe .
.,. Étude du point limite :
En un point limite, on peut trouver la tangente en regardant la limite du quotient
;fg=1: si li et h sont les limites de y et x.
On a
y(t) - lim y(t)
t-++oo
x(t) - lim (x(t))
t-++oo
2t(t - 1) + t(t + 1) 3t 2 - t
(t + l) (t - 1) + t(t - 1) + t(t + 1) 3t2 - 1
--+ 1
t-+ +oo
La tangente au point limite a donc un coefficient directeur de 1.
.,. Étude de la branche infinie en O :
C'est la plus simple car une seule des deux coordonnées tend vers l'infini, l'autre a
une limite finie.
~I Quand t-+ 0,
à la cou rbe.
lx(t) I -+ + oo et y(t) -+ 1. La droite y = 1 est donc asymptote
- 10
"O
0
C:
::J
0
-tj"
,--i
0
N
(9
.....
.c
Ol
·c
>-
0.
0
u
Copyright© 2014 Dunod.
Partie 3
Analyse
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
Analyse
6 Séries numériques 128
6.1 : Équivalents de sommes et de restes 128
6.2 : Reste d ' une série alternée 129
6.3 : Convergence de série et intégrabilité 130
6.4 : Transformation d 'Abel 137
6.5 : Un équivalent d'une suite récurrente 140
6.6 : Exemple de produit de Cauchy 142
7 Suites et séries de fonctions 144
7.1 : Convergence uniforme d ' une suite de fonctions 1 144
7.2 : Convergence uniforme d ' une suite de fonctions Il 146
7.3 : Convergence uniforme d ' une série de fonctions 147
7.4 : Fonction ( de Riemann 150
7.5 : Régularité d'une série de fonctions 155
7.6 : Calcul d'intégrales à l'aide de séries de fonctions 158
7.7 : Intégration et convergence uniforme 160
7.8 : Fonction () de Jacobi 164
8 Séries entières 168
8.1 : Calculs de sommes de séries numériques 168
8.2 : Calculs de rayons de convergence avec la définition 169
8.3 : Calculs de rayons de convergence avec la règle de d'Alembert 170
8.4 : Domaine de convergence 172
8.5 : Convergence et calcul de la somme 174
8.6 : Développement d'une fonction en série entière 176
8. 7 : Avec une suite récurrente linéaire 177
8.8 : Convergence radiale 179
"O
0
C:
8.9 : Dénombrement 182
::J
0 8.10 : Détermination d'une somme 184
'tj"
,-i 8.11 : Théorème de Liouville 186
0
N
8.12 : Un équivalent de la somme 188
(9
.....
.c
8.13 : Limite du quotient de deux sommes 189
Ol
ï::::: 8.14 : Calcul de la somme d'une série numérique 191
>-
0.
u
0
9 1ntégration 194
9.1 : Un calcul d'intégrale 194
9.2 : Un calcul d'intégrale 197
9.3 : Changement de variable 200
9.4 : Convergence de l'intégrale de Dirichlet 201
9.5 : Développement asymptotique de arcsin 204
9.6 : Calcul d'une intégrale à paramètre 207
9.7 : Fonction r
d 'Euler 210
9.8 : Transformée de Laplace du sinus cardinal 213
9.9 : Calcul de l'intégrale de Dirichlet 215
9.10 : Une formule d'Euler 219
9.11 : Intégrale de Gauss 225
9.12 : Théorème de d'Alembert-Gauss 229
10 Calcul différentiel 234
10.1 : Continuité d'une fonction 234
10.2 : À propos du théorème de Schwarz 235
10.3 : Dérivée directionnelle 237
10.4 : Inégalité des accroissements finis 237
10.5 : Fonctions homogènes 239
10.6 : Une équation aux dérivées partielles 241
10.7 : Équation des cordes vibrantes 243
10.8 : Recherche d'extremums 245
10.9 : Extremums sur un fermé borné 247
10.10 : Extremums sur un fermé borné d 'une fonction de n variables 248
10.11 : Tangente à une hyperbole 250
Séries numériques
1. Pour déterminer un équivalent de Rn (qui tend vers O comme reste d 'une série
de Riemann convergente), on utilise une comparaison série/intégrale. Ainsi Rn se
comporte comme J:;;
cadt.
u
0
C:
::J Pour k EN*, commet t--+ t~ est décroissante sur [k , k + 1]. on a, pour t E
0
,;j-
[k,k + l].
,--1
0
N
@
..... En intégrant, il vient :
r.
01
·c 1·k+l dt
1 1
>a. --- ~ - ~ -
0 ( k + 1)a "" k ta "" ka
u
puis en sommant den+ 1 (ou n EN*) à l'infini, il vient :
1 1+00 tadt = (n + 1)-a +l
Rn - (
n+ l)a = Rn+l :=:;
n+l a- 1
les restes étant bien définis puisque la série de terme général n1<>'- converge par
le critère de Riemann, et l'intégrale étant convergente par le même critère.
Analyse 129
Ainsi, on obtient
1 R ( (n+ l)o: - l
-- ~ nn +l
)a-1
~- - - - - + -1-
a-1 (n +l) o: a -1
donc par le théorème des gendarmes,
1 (n+1) 1 - o: 1
Rn(n + l)a-i ---+ - - et Rn rv rv .
n~+=a - l n~+= a - 1 n~+=(a - l)no: - l
Pour justifier la définition des Un, il faut montrer que la série de terme général ~
converge. Il s'agit d'une série alternée, on utilise donc le critère spécial des séries
alternées
u
0
C:
::J
La suite ( JTI) kEN est décroissante et converge vers O. Par le critère spécial
0 des séries alternées,
'tj-
,--1
0
N
Ê (- l)k
(9 k=O v'k+1
..... converge, et Un, son reste d'ordre n - 1, est défini pour tout n EN* .
.c
Ol
ï:::::
>- Pour étudier la convergence de la série de terme général un, on utilise complètement
0.
u
0 la conclusion du critère spécial : Un est du signe de son premier terme. On a donc
Un = ( -1 )n lun I et la série de terme général Un est elle aussi alternée. Il faut alors
réussir à montrer que ( lun )nEN est décroissante et converge vers O pour pouvoir
1
~I D'après le critère spécial sur les séries alternées, pour n E N, Un est du même
signe que (- 1r et lunl ~ Â+I·
Ainsi (un)nEN converegvers O. On a éga lement
130 Chapitre 6 Séries numériques
Comme la suite
est décroissante, la série obtenue est encore alternée. Elle est donc du signe de
"O
0
son premier terme, donc positif.
C:
::J La suite (lunDnEN est donc décroissante et converge vers O. Par le critère spécial
0
-tj"
sur les séries alternées, L
Un converge.
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
·c
>-
0.
0
u
Analyse 131
Soient no E N et f E ~ 1([no, +oo[, <C) . On suppose que f' est intégrable sur
[no, +oo[.
1. Montrer :
\:ln;::: no, n
n+l J(t) dt - 1
f(n) ~ n
111+1 lf'(t)I dt.
11
Soit F une primitive de f.
2. Montrer que la série Ln?no .f(n) converge si, et seulement si, la suite
(F(N))N?no converge.
3. :tviontrer que la série Ln?no f (n) converge si, et seulement si, la fonction F
possède une limite finie en +oo.
4 . Application : étudier la convergence des séries
L cos(ln(n)) L sin( fo,).
71 71
11;;,:1 11;;,:1
1. On cherche ici à majorer la valeur absolue de la quantité f (t) dt - f(n) par J;:+1
une intégrale entre net n + 1. Une solution naturelle consiste donc à commencer par
interpréter la quantité f (n) comme une telle intégrale : il suffit d'écrire
·n+l
f (n) = j
n f(n) dt.
En remplaçant dans l'expression de l'énoncé on obtient
0
0
C:
::J
~ n
f à l'aide de l'inégalité
'tj"
,-i
0
des accroissements finis (que l'on peut bien utiliser puisque f est de classe ~ 1 ). On
N
obtient alors, avec lvf = llf'l loo,[n,n+1) :
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
IJ~n+l f(t) dt - .f(n) I ~ 1n+l M(t - n) dt
0.
0 ]\If
u
~2·
Ce n'est pas l'expression demandée. Le problème vient du fait que l'inégalité des
accroissements finis a fait disparaître la dépendance en t de la dérivée f'.
Il nous faut donc trouver un autre moyen de faire apparaître f' dans l'intégrale: nous
allons utiliser une intégration par parties. Il faut dériver la fonction f (pour obtenir
le f') et primitiver la fonction 1.
132 Chapitre 6 Séries numériques
Nous pouvons choisir comme primitive n)importe quelle fonction de la forme ta---+ t+c)
avec c E IR. Si nous voulons que le crochet se simplifiue) il est naturel de choisir la
primitive qui s)annule en n + 1 : ta---+ t - (n + 1).
~
N111.+l lf'(t) I dt = 1·N+l If' (t)
n=no n no
1 dt.
Analyse 133
Puisque la fonction f' est intégrable sur [no, + oo[, la suite de terme généra l
1 1
J~:+ lf'(t)I dt converge et donc la série L((i+ lf'(t)I dt) également.
D 'a près les inégalités obtenues à la question précédente, la série (qui est à termes
positifs)
Nous allons maintenant manipuler l'expression de cette dernière série afin de faire
apparaître les données de l'énoncé : la primitive F et la série L f(n).
N
= F(N + 1) - F(no) - L J(n).
n=no
Puisque le membre de gauche de l' éga lité possède une limite finie, on en déduit
que la suite (F(N))N~no converge si , et seulement si, la série L n~no f (n)
converge.
~1 Supposons que la fonction F possède une limite finie en +oo. Alors la suite
(F(N))N>no converge. D'après le raisonnement qui précède, la série L f (n)
converge également.
Intéressons-nous maintenant à l'implication réciproque. Nous supposerons donc que
la série L f(n) converge, ce qui implique que la suite (F(N))N>no tende vers une
limite finie e. Nous souhaitons montrer que la fonction F tend en +oo vers une limite
finie. D'après ce qui précède, cette limite est nécessairement e.
Pour x ~ no nous allons former la quantité IF(x) - fi et tâcher de l'évaluer en faisant
intervenir les données sur lesquelles nous possédons des informations : les valeurs de F
aux entiers et la fonction f. Nous avons, avec p = lxJ :
IF(x) - fi = IF(x) - F (p) + F(p) - fi
~ IF(x) - F(p) I + IF (p) - f i
~ {x f(t) dt + é
} LxJ
~ fx If (t) I dt+ é
.fLxJ
~é(x-lxJ)+é
~ 2€
car O ~ x - lxJ < 1.
Par conséquent, la fonction F tend vers e en +oo.
~ 4. Nous allons voir que, pour la première de ces deux séries, le résultat précédent
§ s'applique directement. Pour la seconde série l'intégTale posera plus de problèmes.
0
'tj"
,-i
0
Considérons la fonction
N
(9
f: IR*+ ~ IR
.....
.c
cos(ln(t))
Ol
t H
ï::::: t
>-
0. Cette fonction est dérivable sur IR+ et
0
u
* f'( ) _
'rft E IR+, t -
-i sin(ln(t))tt - cos(ln(t)) _ - cos(ln(t)) - sin(ln(t))
- t2 ·
2
Par conséquent,
Considérons la fonction
g: ~*
+ -+ ~
sin( vt)
t 1-7
t
Cette fonction est dérivable sur ~+ et
'eft E ~~' g
,
(t) =
2
Jt cos( vt)tt - sin( vt) vt cos( vt) - 2 sin( vt)
2 2t2
Par conséquent,
* 1g '(t )1 ~ vtt + 2 .
'eft E ~+, 2
u
0 Nous allons, tout d'abord, chercher à éliminer la racine carrée par un changement de
variable adéquat.
Nous avons fait disparaître la racine carrée, mais ne pouvons toujours pas déterminer
explicitement la primitive G. Cela dit, seule sa convergence en +oo nous intéresse.
Cette intégrale est l'exemple typique d'une intégra.le convergente bien que la fonc-
t ion ne soit pas intégrable; une étude détaillée de cette intégrale est proposée dans
l'exercice 9.4. Uintégra.tion par parties permet de montrer la convergence en faisant
apparaître un facteur - 1/u 2 .
Effectuons, à présent, une intégration par parties. Nous allons dériver la fonction
u r i 1/u en u r i -1/u2 et primitiver la fonction sin en - cos. Nous obtenons
Nous avons
'vu E [1, +oo[, 1 co:~u) 1 ~ :2.
Par conséquent, la fonction u r i cos(u)/u2 est intégrabl e sur [1, +oo[. Comme
lim cos( fi) = 0, on en déduit qu'il existe un réel f tel que
x-++ oo fi
fi cos(u)
Par conséquent,
l 1
- --
u-9
du
x -+ +oo
f.
G(x) 2 cos( l) - 2f .
x-++oo
"O On considère deux suites (a11 )nEN E <CN et (bn)nEN E !RN. On suppose qne:
0
0
C:
::J
(1) il existe un réel positif lvl tel que, pour tout NE N, jI:::=o anl ~ lvl;
'tj"
,-i
0
(2) (bn)nEN est positive, décroissante et de limite nulle.
N
(9 Pour n EN, on note An= I::~:=O
ak.
..... 1. Montrer qne pour n E N* :
.c
Ol
ï::::: n n- 1
u
>-
0.
0 L akbk = L Ak(bk - bk+I) + Anbn.
k=O k=O
2. En déduire que la série L anbn est convergente.
3. Soit O E IR. Déterminer la nature de la série " ' cos(nO).
~ n +l
n~O
138 Chapitre 6 Séries numériques
1. Dans la première somme, nous allons remplaçer ak par Ak - Ak- l pour obtenir la
seconde expression. Cette manipulation est la transformation d'Abel.
Soit n E N*, on a :
n n
L akbk = L (Ak - Ak- 1)bk + aobo
k=O k= l
n n
= L Akbk - L Ak-1bk + aobo
k=l k=l
n n- 1
2 . Pour montrer que la série converge, il faut montrer que la suite des sommes partielles
admet une limite. La suite (An)nE N est bornée, et la suite (bn)nE N converge vers 0
par hypothèse. Ainsi (Anbn )nEN converge vers 0, et, avec la question précédente, on
doit donc montrer que la série de terme général Ak(bk - bk+i) converge.
u Comme on a l'hypothèse de décroissance sur la suite (bn)nEN, on montre que cette
0
C:
::J
série converge absolument.
0
'tj-
,--1 Par hypothèse, pour tout n EN, IAnl ~ NI et (bn)nEN est décroissante. Ainsi
0
N
(9
IAk(bk - bk+1)I ~ NI(bk - bk+i)
..... qui est le terme général d'une série télescopique convergente (puisque la suite
.c
Ol
ï::::: (bn)nEN converge). Par le citère de comparaison des séries à termes positifs,
>-
0.
0 I: Ak(h - bk+i) converge absolument donc converge.
u D'autre part (Anbn)nE N converge vers O (produit d' une suite bornée et d'une
suite qui converge vers 0), donc
n n- 1 +=
"""'
L...t akh = """' ~
L...t Ak(bk - bk+1) + Anbn n-+ += """'
L...t Ak(bk - bk+1)
k=O k=O k=O
donc la série I: akbk converge.
Analyse 139
3 . Nous allons chercher à utiliser le résultat obtenu à la quest ion précédente. Pour
cela, il nous faut écrire
cos(n8) = anbn,
n
où an est le terme général d'une série dont les sommes part ielles sont bornées et bn est
le terme général d 'une suite réelle positive, décroissante et de limite nulle. Un choix
s'impose tout naturellement :
1
an = cos(ne) et bn = --1 .
n+
La suite de terme général bn satisfait alors les conditions requises. Il nous reste à les
vérifier pour la suite de terme général an : nous devons t rouver un moyen de majorer
la valeur a bsolue de la somme
N
L cos(n8)
n=O
indépendamment de l'entier N . La somme de cosinus peut être simplifiée à l'aide des
complexes en écrivant cos(n8) = Rc(ein°) . Ceci fera apparaître une somme partielle
de série géométrique que nous savons calculer explicitement. Comme d'habitude, il
faut traiter séparément le cas où la raison, ici exp(ifJ), vaut 1.
L cos(n8) = L _ 1_ _
n~ O n+1 n~ On +1
Cette série diverge.
• Supposons, à présent , que e# 0 [21r] . Pour n EN, posons
1
an = cos(n8) et bn = - - .
n+ l
"O
0
Puisque e# 0 [21r] , nous avons eifJ # 1. Par conséquent , quel que soit
C:
::J
NEN :
0 N
'tj-
,--1
0
N
L cos(n8)
n=O n= O
(9
..... -- 1Re (1- ·e 1~ 11 - ·e
ei(n+ l)fJ ) ei(n+ l)fJ 1 2
.c
Ol
ï:::::
>-
1- e 1- e
1 1 ~ 1- c
1 ·B
1 1·
0.
0 Ce majorant est indépendant de N. En outre , la suite (bn)nEN est posi-
u
tive , décroissante et de limite null e. On déduit alors du résultat obtenu à la
quest ion précédente que la série
an bn -
_ L cos(nfJ)
n +l
n~O n ~O
converge.
140 Chapitre 6 Séries numériques
Soit (un)nEN la suite récurrente définie par uo > 0 et "in E N, Un+ 1 = Un e- 1Ln.
1. Montrer que "in EN, u 11 > 0, puis que (un)nEN converge vers O.
2. Soient (vn)nEN et (wn)nEN deux suites de réels positifs. On suppose que ~Wn
<liverge. :tviontrer que si Vn rv Wn alors
n n
LVkrv LWk.
k=O k=O
1 1
3. Déterminer la limite de - - - -
1Ln
et en déduire un équivalent de Un.
1Ln+l
1. Il s'agit d 'une étude classique de suite récurrente. Pour montrer que tous les termes
sont > 0, il suffit de montrer que IR+ est stable par f : xi-+ xe-x.
On étudie alors le signe de f(x) - x pour avoir les variations de la suite, et les points
fixes de f pour avoir les candidats à la limite.
Posons f: IR---, IR, xi-+ xe- x. Pour x > O. on a f(x) > 0, donc IR+ est stable
par f. Comme uo E IR+, la suite (un)nEN est bien définie et à valeurs dans IR+·
Pour x E IR+, on a f(x) - x = x (e-x - 1) ~ 0 (puisque - x ~ 0, e-x ~ 1 par
croissance d'exponentielle), donc (un)nEN est décroissante.
Elle est minorée par 0, donc elle converge, par le théorème de la limite monotone.
Comme f(x) = :x; si et seulement si ;x; = 0, et comme f est continue, sa limite
est nécessairement O.
2. Il faut démontrer que le quotient des deux sommes partielles tend vers 1. Il est ici
nécessaire de revenir à la définition de la limite : à ê > 0 fixé, comme .:!:IL
Wn
tend vers 1,
ce quotient est compris entre 1 - E et 1 + ê à partir d'un certain rang. On scinde alors
la somme des Vn en deux parties : ce qui se passe avant ce rang, et ce qui se passe
après ce rang.
'O
0
C:
::J
0
'tj"
On ne peut rien dire sur Vn par rapport à Wn pour toutes les valeurs
,-i
0 de n, attention donc à bien séparer la somme en deux (comme dans le
N
(9
théorème de Césaro).
.....
.c
Ol
·c
>-
0
0.
Pour n EN on note
u n n
Sn= L Vk et Tn = L Wk,
k=O k=O
Soit ê > O. On a, par définition de la limite, un rang N E N tel que pour tout
n'?;;N:
Analyse 141
lt l ~ë ~ A~ëTn.
Pour n EN, on a
1 1 1 1 1
-- - - - - - = - ( eUn - 1)
Un + l Un Une - un Un Un
u 1
0
C: = - (1 +Un+ o(un) - 1) = 1 + o( l )
0
::J
Un
'tj-
,--1
puisque (un)nEN converge vers O. Ainsi
0
N 1 1
(9 -- - - ~ 1.
..... Un+ 1 Un n-;+=
.c
Ol
ï:::::
>- On peut alors obtenir un équivalent de .Unl en utilisant la question précédente (et par
0.
u
0 télescopage).
Montrer l'égalité
+oo (-1r- 1 +oo Hn
eL
n=l
n.n.1 =I:-,·
n.
n=l
Le membre de droite est un produit de deux séries (en remplaçant e par son dévelop-
pement en série classique) . On va donc faire un produit de Cauchy.
( l}n- 1 )
Notons que ~ - n.n.1 converge absolument ( car -n.n.- , = o (-4
1
n par croissance
comparée) donc converge.
Ainsi, com me les deux séries convergent absolume nt, on a :
+oo(-1yi- 1
eL n.n!
= (+ (+
L L
00
~)
n!
00
(-l)n- 1)
n.n!
n=l n =O n =l
+oo n (-l)k-1 1
= LL
n =Ok=l
k.k! x (n - k)!
"O
0
C:
::J
_ +oo ~ n
- L n 1L k
(-l)k- 1
k
(n)
0 n=O k=l
'tj"
,-i
0
N
(9
..... Il faut bien faire attention à vérifier la convergence absolue des deux
.c
Ol
·c
>-
Q.
& séries pour pouvoir en faire le produit de Cauchy.
0
u
=
L
(n
n)(- l)k- 1 +
k L
n
k
) (- l )k- 1
n+l (
k -1 k
k=l k= 1
_ n+l ( n ) (- l )k- 1
- Hn + L
k=l
k-1 k
Or
n+l ( n ) (- l)k- 1 = n+ l (n+ 1) (- l )k- 1
L
k=l
k-1 k L
k=l
k n+1
1
=n +l- n +1Lt
1 ~ ( n+k 1) (-l) k
k=O
1
n+l
donc on a le résultat pour n + 1, ce qui achève la récurrence. En conclusion :
+ oo (- 1r - 1 + oo Hn
e L
n=l
n.n! = L
n=l
n! .
"O
0
C:
::J
0
-tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
CHAPITRE
On définit deux suites de fonctions sur [ü, 1] par fn(x) = xn(l - x) et Yn(x) =
xnsin(1rx). Démontrer que ces suites convergent uniformément vers Osur [O, l].
L'étude des fonctions fn est aisée. Nous allons pouvoir déterminer leurs extrema, ce
qui permettra de conclure quant à leur convergence uniforme.
"O
0
fn(n/(n+ 1)) = (n: 1) n (1- n: 1)
C:
0
::J
,;j"
,-i
- (1 + !)-nn +1l
n
0
N 1
@
..... en
r.
01 En conséquence, llfnlloo tend vers O quand n tend vers +oo, ce qui montre que
·c
>a. la suite de fonctions Un)nEN converge uniformément vers O sur [ü, l].
0
u
0.3 n=l
0.2
0.1
o ...i:,.....a~==--~~-'---~.:...._~~____)l
0 1
Pour la suite (gn)nEN, le calcul de la dérivée n'est pas aussi concluant. En effet, pour
tout x E [O, 1] :
g~(x) = nxn-l sin(1rx) + xn1rcos(1rx) = xn- 1 (nsin(1rx) + 1rxcos(1rx)) .
Il n'est pas évident de déterminer les points d'annulation de cette dérivée pour étudier
la fonction 9n·
Cependant, il est assez simple de majorer sin(1rx) par une fonction affine de x pour se
ramener aux fonctions fn précédemment étudiées. Plus précisément, on a la majora-
tion sin(1rx) ~ 1r(l - x) pour x E [ü, 1], majoration que l'on peut aisément visualiser
graphiquement :
3
y = n(l - x)
y= sin(nx)
1
"O
O-+-~~~~~~----'I
0 0 1
C:
::J
0
'tj"
Elle peut être établie de plusieurs façons, par exemple par l'inégalité des accroisse-
,-i
0 ments finis.
N
(9
..... La fonction f : x t-t sin(1rx) est dérivable sur [ü, 1], et pour x E [ü, 1]. lf'(x)I =
.c
Ol l1r cos(1rx) I ~ 1r. Ainsi f est 1r-lipschitzienne et on a :
ï:::::
>-
0.
0
sin(1rx) = sin(1rx) - sin(1r) ~ 1/(1) - f(x)I ~ 1r(l - x) .
u
Par ai lleurs, sin(1rx) ~ 0 pour x E [ü, l ]. En conséquence:
\ln EN, \lx E [O, 1], 0 ~ 9n(x) ~ 1rfn(x).
On a donc ll9nll= ~ 1rllfn ll=, ce qui entraîne lim ll9n ll= = 0 d'après l'étude
n-t+=
de la suite Un)nEN précédemment effectuée. Ainsi, la suite (gn)nEN converge
uniformément vers O sur [ü, l ].
146 Chapitre 7 Suites et séries de fonctions
n=l
0.5
0 -+--"'"-=::::;...,=-~~~~~~----'l
0 1
Démontrer que la suite de fonctions définies sur lR.+ par .fn(x) = e-nx sin(nx)
converge simplement sur lR.+, que la convergence est uniforme sur tout intervalle
<le la forme [a, +oo[ (a> 0) mais qu'elle n'est pas uniforme sur lR.+.
1 Par ail leurs, fn(O) = O. Ainsi, Un)nEN converge simplement vers O sur IR+.
Pour n E .N et x E IR+, on a :
f~(x) = - ne-nx sin(nx) + e-nxncos(nx)
= ne- nx(cos(nx) - sin(nx))
= ne - nx V2 cos(nx + 1T/ 4)
la dernière égalité étant obtenue à l'aide de la formule de trigonométrie :
cos(a) - sin(a) = V2(cos(a) cos(1r/4) - sin(a) sin(1r/4)) = hcos(a + 1r/4) .
Il n'est pas tout à fait évident d'exploiter cette formule pour obtenir le maximum
de Ifni, mais nous pouvons avoir une minoration
Le calcul précédent montre que f~C:) = 0, avec J;t positive sur [ü, 4 :J
f n est
donc croissa nte sur cet intervalle, et comme fn(O) = 0, on a :
Nous n'avons pas montré que le maximum de Ifn i était égal à '!!'e-1rl4,
juste qu'il était plus grand que cette valeur.
"O
0
C:
Pour la convergence uniforme sur [a, +oo[, nous avons un renseignement bien plus
0
::J
simple sur fn : lfn(x) I ~ e- nx (car lsin(nx) I ~ 1).
-tj"
,-i
0
N
Pour tout réel positif x et tout entier naturel n, lfn(x)I ~ e-nx. On en déduit
(9
..... que, si a est un réel strictement positif et x ~ a, lfn(x)I ~ e-nx ~ e-na. Ainsi :
.c
Ol
·c Vn E .N, llfn ll=,[a,+=[ ~ e-na .
>-
0.
0
u Comme a > 0, lim e- na = 0 et donc lim llfnl l= [a+=[ = O. Ainsi , pour
n--++= n--++= ' '
tout réel a> 0, la suite de fonctions Un)nE N converge uniformément vers O sur
[a, +oo[.
148 Chapitre 7 Suites et séries de fonctions
1. Démontrer que cette série est uniformément convergente sur IR+ mais non
normalement convergente. Quelle est la limite de sa somme en +oo?
2. Démontrer que sa somme est de classe <&1 1 sur IR+·
1. Le plus simple pour les séries de fonction est de commencer par étudier la conver-
gence normale. En l'occurence, les fonctions f n sont aisées à étudier et nous détermi-
nerons sans problème les maxima de leurs valeurs absolues.
Nous savons, d'après les calculs précédents, que lfn+1 (x)I ~ 1/(2(n+ 1)). Ainsi,
IIRnlloo ~ 1/(2n + 2).
La suite des restes de la série L /k converge donc uniformément vers O. On en
déduit que la série L fk est uniformément convergente sur lR+.
Enfin, la convergence uniforme sur lR+ permet d'intervertir Let limite en +oo.
Les fonctions fn sont bien toutes de classe lf1 et la série L f n converge sim-
"O
plement sur IR+. Par ailleurs, nous avons vu que, pour n EN*
0
C:
::J
n2 - x2
0 'ïlx E lR+, f~(x) = (-1)11' ( 9 9 )2 .
'tj"
n-+x-
,-i
0
N
En particulier, pour tout (n, x) E N* x lR+ :
(9 n 2 + x2 1 1
lf~(x)I ~ (n2 + x2)2 - n2 + x2 ~ n2 ·
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0. qui est le terme général d' une série convergente. La série de fonctions L f~
0
u est donc normalement convergente sur lR+. A fortiori, elle est uniformément
convergente sur IR+· D'après le théorème de dérivation sous le signe somme, f
est donc de classe lf1 sur lR+ et :
+oo 2 2
w
vX• E IN,.+, J'( X·) -_ "'
m,
~ (- 1)n ( n2 - x2) 2 .
n=l n +X
150 Chapitre 7 Suites et séries de fonctions
+oo 1
Pour x E ]1, +oo[ on pose ((x) = L~
n
-
71=1
1. Montrer que la fonction ( est bien définie et continue sur ]1, +oo[.
2 . Montrer que la fonction ( est de classe ~ 00 sur ]1, +oo[ et exprimer ses dérivées
sous fo rme de sommes de séries.
3. P réciser les variations de la fonction (.
4. Déterminer lim ((x).
x-t+oo
5. Déterminer un équivalent simple de ((x) quand x ten<l vers 1. On pourra
encadrer le terme général de la série définissant ( à l'aide d'intégrales.
6. Représenter graphiquement la fonction (.
1. Commençons par mont rer que la fonction ( est bien définie, a ut rement dit, que la
série de fonctions qui la définit est simplement convergente.
Pour n E N * , poso ns
P our tout n;;?: 1, le meilleur majorant de lfn l sur ]1 , +oo[ est 1/n et nous
savons que la série I: 1/n diverge. Nous devrons donc nous contenter
de la convergence normale sur tout segment.
Analyse 151
2. Nous devons, à présent, montrer que la fonction ( est de classe '&'00 sur ]1 , +oo [. Il
faut pour ce faire montrer que f est de classe '&'k pour tout k E N. Notons qu'il est
facile de déterminer la forme des dérivées successives :
(- ln(n) )P
Vp EN, Vx E ]1 , +oo [, ! ~P)(x)
1 = x .
n
En effet, en écrivant fn (x) = e- xln(n), on voit que la dérivée de cette fonction est
- ln(n)e- xln(n) = - ln(n)/nx soit f~(x) = -ln(n) f n(x) . Le facteur - ln(n) étant
indépendant de x on en tire J;:,(x) = - ln(n) f ~(x) = ( - ln(n) )2 fn(x), etc. Ainsi, on
voit qu'un facteur - ln(n) apparaît à chaque dérivation.
"O
0
(ln(n))P =
ria
0
(-!,) .
na
C:
::J
0 Comme a' > 1, cette dernière série converge par le critère de Riemann . Ceci
-tj"
,-i entraîne la convergence de la série L (Jn~!))P et on en déduit que la série de
0
N
fonctions :E J;f) converge normalement sur tout segment contenu dans ]1, +oo[.
(9
.....
.c
Pour k E N, les séries L f;,,j) convergent donc simplement (car normalement
Ol
·c sur tout segment) sur ]1, +oo [ pour j entre O et k - 1, et L f Ak) converge
>-
0
0. norma lement (donc uniformément) sur tout segment de ]1, +oo[. ( est donc '&7k
u sur ]1, + oo[.
Ceci va lant pour tout k E N , ( est de classe '&'00 sur ]1 , +oo [. Pour k E N et
x E ]1,+oo[, on a alors
152 Chapitre 7 Suites et séries de fonctions
3 . Cette question est une simple application de la précédente : nous lirons le sens de
variation de la fonction ( sur sa dérivée.
4. Nous voulons ici montrer que la fonction ( possède une limite quand x tend vers +oo
et la calculer.
Pour les élèves de PSI, il suffit d'appliquer le théorème de la double limite. Il nous
faut donc de la convergence uniforme sur un intervalle ayant +oo comme extrémité.
Pour les élèves de PC, cc théorème est hors-programme. On revient donc à la définition
de la limite .
..,. Rédaction PSI :
Comme nous l'avons vu au début de l'exercice, la série de fonctions définissant (
n'est pas normalement convergente sur )1, + oo[ mais l'est sur tout segment. Par un
raisonnement analogue, nous pouvons voir qu'elle est normalement convergente sur
tout intervalle du type [a, +oo[ avec a> 1, ce qui assurera la possibilité d'intervertir
limite en +oo et somme.
Pour tout n E N* , la fonction f n possède une limite finie en +oo. Précisé ment,
nous avons
"O lim fi( :x) = 1
0 x-+ +oo
C:
::J et
0
'tj" 'efn ~ 2, lim fn(x) = O.
,-i x-++oo
0
N En outre, pour tout réel x ~ 2, lfn(x)I ~ l/n2 . Ainsi, pour tout entier n ~ 1,
(9
..... llfn lloo,[2,+oo[ ~ l /n 2 . Ceci montre que la série ~fn converge normalement
.c ( donc uniformément) sur [2, +oo[ .
Ol
ï:::::
>- On en dédu it
0.
0
+oo
u lim ((x) = 1 + ~ 0 = 1.
x-++oo L..,
n=2
..,. Rédaction PC :
Intuitivement, ((x) devrait tendre vers la somme des limites des fonctions fn en +oo,
donc vers l. On tente ensuite de le montrer en revenant à la définition.
Analyse 153
Pour tout n E N*, la fonction f n possède une limite finie en +oo. Précisément,
nous avons
lim fi(x) = 1
x -++oo
et
Vn ~ 2, lim fn(x) = O.
x-+ +oo
En outre, pour tout réel x ;;?: 2, lfn(x) I :::; ~2 • On revient alors à la définition
de la limite pour tenter de montrer que lim ((x) = 1.
x -++oo
Soit ê > O. Comme la série I: ~
2 converge, son reste tend vers O. On a alors
1
- ;;?:
;·n+l 1
- dt ;;?:
1
.
nx n tx (n + 1) x
154 Chapitre 7 Suites et séries de fonctions
1 - [ tl-x ] N Nl-x - 1
J
N
- dt- - - -
1 tx 1- X l 1- X
L'a utre intégrale se calcule de même et on obtient l'encadrement
(N + 1) 1- x - 1 N 1 Nl-x - 1
- - - - - - ~ ~ -~1+ .
1- X L.., nX 1- X
n=l
En faisant tendre N vers +oo, nous obtenons
1 1
-- ~ ((x) ~ 1 + - -.
x-1 x-1
La technique d'encadrement par des intégrales nous fournit donc un résultat assez
précis. A partir de celui-ci, nous pouvons deviner un équivalent de ((x) quand x tend
vers 1 : ce sera 1/(x - 1).
0
::J
6. Les questions qui précèdent nous permettent de nous faire une idée assez fidèle du
'tj"
,-i
graphe de la fonction(. Récapitulons : nous savons que la fonction ( est de classe <ef'=,
0
N
strictement décroissante, d'après la question 3. Nous savons également, d'après la
(9 question 4, qu'elle tend vers 1 en +oo et donc que sa courbe possède une asymptote
..... horizontale d'équation y = 1. Pour finir, nous savons, d'après la question 5, qu'elle
.c
Ol
ï:::::
>-
tend vers +oo en 1. Sa courbe possède donc une asymptote verticale d'équation :x; = 1.
0.
0 Ceci suffit pour tracer l'allure du graphe de(. Cependant, nous avons un résultat plus
u
précis sur son comportement au voisinage de 1. En effet, pour tout réel x > 1 :
1 1
- - ~ ((x) ~ 1 + - -.
;x;- 1 x-1
Nous pouvons donc tracer les représentations graphiques des fonctions x f--t 1/(x - 1)
et x r i 1 + 1/ ( x - 1) : la représentation graphique de ( doit se trouver entre ces
deux courbes. Elles sont représentées en pointillés sur la figure suivante, ainsi que
Analyse 155
l'asymptote horizontale d 'équation y= 1. Une fois tous ces éléments connus, on voit
qu'il n'y a presque plus de choix pour tracer la courbe!
~ 3
x=l
1
2 y=l+--
x- 1
1
y=--
x-1
0 +-~~~~--+-~~~~~1--~~~~-+-~~~
0 1 2 3
Pour améliorer le tracé, nous pouvons utiliser des points particuliers. Les valeurs prises
par la fonction ( ne sont pas aisées à calculer. Par exemple, nous avons
+oo 1 1f2 +oo 1 1f4
((2) = Ln 2 =
6 c:::: 1,64 et ((4) = Ln 4 =
90
c:::: 1,08.
n=l n=l
+oo
Pour x E IR+ on pose 8(1;) = L (1 + n
X
n1; 2
).
n=l
1. Montrer que la fonction S est bien définie et continue sur IR+.
"O
0 2. Montrer que S est de classe ~ 1 sur IR~.
C:
::J 3. :Montrer que S n'est pas dérivable en O. On pourra commencer par montrer
0
'tj" que S(x)/x possède une limite da.ns lR quand x tend vers O.
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>- 1. Pour démontrer la continuité de la somme de la série nous allons utiliser la conver-
0.
0 gence normale de la série sur IR+ ou, à défaut, sur tout segment. Rappelons que
u
la convergence normale (éventuellement sur tout segment) entraîne la convergence
simple et que ceci permet de montrer d'un seul coup que la fonction est bien définie
et continue.
\../ m, f' (X ) = 2
1 1 + nx - x(2nx) l -nx 2
vX E ~+ - ----- --
' n n (1 + nx )
2 2 n(l + nx2 ) 2 ·
On en déduit que la fonction fn est croissante sur [O, 1/ fol et décroissante sur
[1/ fo, +oo[. De plus, fn(O) = 0 = lim fn(x). On en déduit que
x--++oo
Ici nous sommes parvenus à majorer Ifni sur tout son intervalle de
définition et avons ainsi obtenu la convergence normale sur IR+. Nous
verrons dans la suite que parfois il faut se restreindre à des majorations
sur tout segment plutôt que sur tout l'intervalle.
u
0 Pour tout n ~ 1, la fonction fn est de classe Cef 1 sur IR+ . Nous avons
C:
0
::J
1- nx2
'tj- 'ïln EN* , J:i(x) = ( ')) ·
,--1 n 1 + nx- 2
0
N
(9
..... Le meilleur majorant de lf~I sur IR+ est 1/n (c'est sa limite en 0), mais la série de
.c
Ol terme général 1/n diverge. Nous allons donc chercher à majorer lf:il sur tout segment
ï:::::
>- contenu dans IR+ plutôt que sur IR+ tout entier.
0.
0
u
Soit (a, b) E (IR~_) 2 vérifiant a< b. Pour tout x E [a, b], nous avons
2 2
1 - nx 1 1+nx 1 1
If n (x)I = n(l + nx 2 ) 2
, 1
~
n(l + nx2 ) 2
~
n(l + nx2 )
~ --
(an) 2
car l +nx ~ na . La série de terme général l /(an) 2 converge. Par conséquent,
2 2
la série L
f~ converge normalement sur [a, b] .
Analyse 157
3. Ainsi que l'énoncé le suggère, nous allons commencer par démontrer que la fonction
S~-i;) possède une limite en O dans IR. C'est typiquement le genre de résultat que l'on
peut obtenir en utilisant le théorème de la limite monotone.
~1 La fonction x t-+ S~x), définie sur IR'.+, est somme d'une série de fonctions
décroissantes; elle est donc également décroissante. Par conséquent, elle possède
une limite .e en O qui est soit sa borne supérieure, si elle est majorée, soit + oo.
Nous cherchons à démontrer que la fonction S n'est pas dérivable en 0, et donc que
la fonction x t-+ S(x)/x ne converge pas en O. D'après cc qui précède, cela revient à
montrer que .e = + oo. Notons que l'argument de monotonie précédent nous donne en
plus le résultat suivant : .e, qu'il soit fini ou non, majore toutes les valeurs de S(x)/x.
* * N 1 +oo 1 S(x )
'ï!N EN , 'ïlx E IR+, " ' (
L- nl+nx 2) ~ " ' (
L- nl + nx 2) = -
x ~ .e.
n=l n= l
En considérant la limite quand x tend vers 0, il vient
"O
N 1
0
0
C:
::J
'ï!N EN*) L -n ~ .e.
n=l
'tj"
,-i
0 Or on sait que le membre de gauche est une somme partiel le d'une série à termes
N
positif qui diverge ; il tend donc vers +oo lorsque N tend vers +oo. On en déduit
(9
..... que
.c
Ol
ï::::: .e = +oo.
>-
0. Par conséquent, la quantité
0
u
S(x) - S(O) S(x)
x-0 X
ne possède pas de limite finie lorsque x tend vers O. On en déduit que la fonc-
tion S n'est pas dérivable en O.
Plus précisément, le fait que S(x)/x tende vers +oo en O nous assure que la
courbe représentative de S possède une demi-tangente verticale en ce point.
158 Chapitre 7 Suites et séries de fonctions
En faisant apparaître des séries de fonctions calculer les deux intégrales sui-
vantes :
1. I = [1 ln(:.r) dx.
lo X - l
+00 X
2. J =
1o
+oo 1
) <lx.
-(-
sh X
2
On donne:~ - 2 = ~-
L..t n 6
n=1
1. Il ne faut pas oublier de démontrer que l'intégrale I est bien définie. Cependant, ici,
nous allons devoir utiliser le théorème d 'intégration terme à terme, qui démontrera la
convergence de cette intégrale.
L'énoncé suggère de faire apparaître des séries de fonctions. Nous allons utiliser le
développement simple et classique de la fonction x t-r I~x puis essayer d'intervertir
intégrale et somme.
Ici, même si les bornes de l'intégrale sont finies, il s'agit d'une inté-
grale impropre. Il faut donc employer le théorème d'intégration terme
à terme.
ln(x) = ~- ln(x)xn .
'O
0 x - 1 L..t
C: n=O
::J
0 Pour tout n E N, la fonction
'tj"
,-i
0 fn: X t-r - ln(x)xn
N
(9 est continue sur l'intervalle JO, 1[ et intégrable (sin;?; 1 elle possède des limites
..... finies en O et 1; si n = 0, c 'est la fonction - ln qu 'on sait être intégrable sur
.c
Ol
·c cet intervalle).
>-
0
0.
La série Lfn converge simplement sur JO, 1[ vers la fonction f, qui est continue
u
sur cet intervall e.
Nous devons maintenant calculer l'intégrale de la fonction lfnl pour tout net montrer
que c'est le terme général d'une série convergente. Remarquons déjà que, f n étant
positive, Ifni = f n- Nous voudrions éliminer le logarithme à l'aide d'une intégration
par parties.
Analyse 159
2 . Nous allons procéder ici de la même façon que pour la question précédente. Comme
précédemment, l'intégrabilité sera conséquence du théorème d'intégration terme à
terme.
Nous allons chercher à faire intervenir des séries de fonctions mais ici, la situation n'est
pas aussi simple. Notons tout d 'abord qu'un développement en somme de série entière
"O
0 est inutile si on cherche à permuter série et intégrale sur un intervalle non majoré
C:
0
::J comme lR+ : nous obtiendrions en effet une expression de la forme I: j~+oo anxn dx
'tj"
,-i
et les intégrales sont divergentes si an =/- O. De toutes façons, développer g en série
0
N
entière n'a rien d'évident.
(9 Nous allons plutôt faire aparaître une série géométrique à l'aide de l'exponentielle
..... apparaissant dans la définition du sinus hyperbolique .
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0 Pour tout x E JR~. nous avons
u
X 2x 2xe-x +oo
- ---- - ---- = 2xe- x "' e- 2nx
sh(x) ex - e- x 1 - e - 2x L..,
n =O
+oo
= L 2xe-(2n+ l)x_
n=O
160 Chapitre 7 Suites et séries de fonctions
_
2n + 1
e- (2n+l)x ] +=
0
+
0
2
2n + 1
dx
2
[ 2
(2n+ 1) 2 0 (2n+ 1)2 '
la deuxième intégrale étant clairement convergente, et la limite en +oo du
crochet null e par croissance comparée.
J
On en déduit que la série L, 0+= l9nl converge.
Par le théorème d'intégration terme à terme, la fonction g est intégra bl e sur
JO, +oo[ et nous avons
+00 +oo +00 +oo l
1
0
g(x) dx = L1
n=O O
9n(x) dx = 2 L (2n + 1)2 ·
n=O
L 'énoncé nous fournit la valeur de "2:,!:i ,,; 2 . Nous allons donc nous ramener à
cette dernière.
"O Etant donné NE N* nous avons
0
C:
::J += 1 +oo 1 += 1 += 1 1 += 1
~ (2n + 1) 2 = ~ n 2 - ~ (2n) 2 = ~ n 2 - 4 ~ n 2
0
'tj"
,-i
0
N
3 +oo 1 7r2
(9
.....
.c
Ol
=4 I: n =s·
n=l
2
ï:::::
>-
0.
Finalement, nous obtenons
0
u += X += 1
1 o
- d x = 2 "°' - -
sh(x) 2
~ (2n + 1) 4
Analyse 161
3 . E n <le'dmre
· une express10n
· de ~
~ (-l)11 a, l' ai·ae <l' une m
· t'egra1e.
n=O pn + 1
Indication : dans un premier temps, fa.ire intervenir une intégrale entre O et z
pour z E [O, 1 [, puis justifier le passage à la limite z ---t 1.
Notons que (an)n EN étant décroissante et de limite nulle, elle est à valeurs positives.
2. Nous savons que toute série de fonctions normalement convergente est uniformé-
ment convergente, ce qui est souvent un moyen simple de montrer la convergence
uniforme d'une série de fonctions. Cependant, ici, la question précédente montre que
nous ne pourrons pas utiliser ce procédé. Nous allons donc revenir à la définition de
la convergence uniforme.
162 Chapitre 7 Suites et séries de fonctions
La suite (an)nEN est une suite réelle décroissante tendant vers O. Par conséquent,
tous ses termes sont positifs.
Soit XE [O, 1]. Puisque X~ o.
pour tout n EN, le réel fn(x) = (-1ranx 1m
est du signe de (-1r. On en déduit que la série L
f n(x) est alternée.
Puisque x E [ü, 1], la suite (xPn)nE N est décroissante. Par hypothèse, la suite
(an)nE N est également décroissante. Le produit de deux suites positives décrois-
santes est également décroissant donc (anxPn)nE N = (lfn(x)l)nEN est décrois-
sante.
Puisque lxl ~ 1, nous avons
'vn EN, lfn(x)I ~ an.
On en déduit que la suite Un(x))nEN tend vers O.
Nous pouvons en conclure, d'après le critère spécial des séries alternées, que la
série L fn(x) converge. Nous noterons f(x) sa limite.
Pour montrer qu'elle converge uniformément, il faut montrer que le reste converge
uniformément vers O. On utilise donc la majoration du reste fournie par le critère
spécial.
Soit x E [ü, l]. Le critère spécial des séries alternées assure que, pour tout
NE N, nous avons
N + oo
f(x) - L fn(x) L fn(x) ~ lfw+1(x)I ~ aw+1,
n=O n=N+l
~1
0
u
Pour tout n E N nous avons
( - l)n
pn+ 1
=
;·l
0 ( -1 r ·xPn dx.
L'idée est ensuite de permuter somme et intégrale. Nous allons donc introduire la série
de fonctions L (-1rxpn _Nous voyons tout de suite qu'il y a un problème: cette série
Analyse 163
est bien convergente pour x E [O, 1[ (de somme 1/(1 + xP)) mais diverge pour x = 1.
Ceci explique pourquoi l'énoncé suggère de raisonner en s'écartant de 1.
~
Posons
g: [O, 1] ~ IR
1
X t--+
1 + xP
et, pour n EN, posons
gn: [ü, 1] ~ IR
X t--+ (- 1)11·xPn
L'indication nous invite à intégrer d'abord sur des intervalles de la forme [ü, z], avec
z < 1. Nous a llons donc chercher à démontrer la convergence uniforme de la série
L9n sur [ü,z).
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
Le cours sur les séries entières permet de rédiger ceci de manière plus
concise.
Le membre de gauche ne pose pas de problème : en effet, la fonction z t--+ foz 1 )xv dx
n'est autre que la primitive de x t--+ 1/(1 + xP) sur [O, 1] nulle en O. Cette fonction est
donc continue (et même dérivable, de dérivée x t--+ 1/(1 + xP)) .
Pour calculer la limite du membre de droite, nous allons nous intéresser à la continuité
de cette somme. C'est là qu'intervient la convergence uniforme démontrée à la question
précédente. Il faut simplement faire attention en rédigeant, la puissance de z étant ici
pn + 1 et non pn.
u
0
C:
::J
0
,;j"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
u
>-
Q.
0 f Pour p = 1 ou 2 on retrouve les deux sommes classiques :
+oo ( -1 )n +oo ( -1 r 7f
L
n=O
2
n + 1 = ln( ) et L
2n + 1 =
n=O
4·
Pour de plus grandes valeurs de p, une décomposition en élements
simples permet de calculer l'intégrale du second membre sans problème.
Analyse 165
On pose
+oo
(): X f--t z:=e-n21rx.
n=O
On rappelle que si s E C,
6 pour tout k. On doit donc vérifier que les fonctions sommées sont bien 0 00 et qu'il y
'tj"
,-i
a convergence normale de toutes les dérivées. Il n'y a pas ici convergence normale sur
~ lR+ tout entier, on se restreint donc à un segment.
.....
.c Pour n E N, Un est de classe <ef100 sur lR+·
Pour k EN et x E lR+, u~k\x) = (- n 2 1r)ke-n 1r:c . Soit a< b E lR+. Pour
Ol 2
ï:::::
>-
x E [a, b], lu~k\x)I ~ (ri21r)ke- n 1ra. et comme lim ri2(ri2 1r)ke- n 1ra = 0
0. 2 2
0
u n~+oo
2
(par le théorème de croissance comparée), 1r)ke-n 1ru. = o (r!,r) est le terme
(n 2
général d'une série convergente (par le critère de Riemann et de comparaison
des séries à termes positifs).
Ainsi I:!:O u~k) converge normalement (donc uniformément) sur tout segment
de lR+· Pour les j entre Oet k - 1, I:u~P converge normalement sur tout
166 Chapitre 7 Suites et séries de fonctions
segment de IR+, donc el le converge simplement sur cet intervalle. Ainsi () est de
classe '(/k.
1 Ceci va ut pour tout k E N. donc () est <ef= sur IR+ .
2. L'int égrale à calculer est l'intégrale (impropre) d 'une série de fonctions, il faut donc
appliquer le théorème d'intégration terme à terme.
0
::J on a lim t 2 lvn (t)I = 0 (par croissance comparée), donc lvn (t)I = o (t\). et
t~+=
-tj"
,-i lvn(t) I est intégrable en +oo par le critère de Riemann.
0
N La fonction U n est donc intégrable sur IR+ . La série I:;:O
Vn converge sim-
(9
..... plement vers t t-+ ()(t)t ! -1, continue par morceaux sur IR+ ( car () l'est par la
.c
Ol question précédente).
·c
>-
0.
0
u
L'hypothèse I:;:O Vn est une fonction continue par morceaux sur l 'in-
tervalle d'intégration est essentielle, mais fréquemment oubliée par les
étudiants!
Analyse 167
J~+oo
Enfin, il faut vérifier que l'vn(t)I dt est le terme général d'une série conver-
gente. Or, avec le calcul précédent,
+oo r+= +oo r+=
L Jo lvn (t) I dt = L Jo e-n 2
n tt ~- l dt
n=l O n= l O
+oo 1
= 1r-~r (~) L n Re s
n =l
qui converge puisque Res> 1, par le critère de Riemann. Le ca lcul vu plus haut
est donc bien jusitifé.
"O
0
C:
::J
0
-tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
CHAPITRE
Séries entières
L n2n
n=l
L ;i
n=l
L ;n
n=l
L:
"O
0
0
C:
::J
+oo n
=
rx(+oo
ln L ci- 1) dt=
rx1 dt- t = -1n(1 -
ln x)
,;j" n= l O n=l 0
,-i
0
N
+oo +oo
@ L nxn = x L nxn- :i - x( - 1 )' _ _ x 2
..... n= l n= l
1- x (l - x)
r.
01
·c +oo +oo +oo +oo
>a. L n2xn = x2 L n2xn- 2 = x2 L n(n - l )xn- 2 + x L n :x;n- I
0
u n=l n=l n=2 n=l
2
2x X
- x 2 ( -1- )" + x ( -1- )' -
1- x 1- x (1 - x) 3 + (1 - x) 2 ·
Quand la règle de d 'Alembert ne peut pas ête utilisée, il faut revenir à la définition :
le nombre R est la borne supérieure des ensembles des réels r > 0 tels que :
+ oo
" ' an r n converge (absolument ); ou
~
(lanl r n)nEN borné ; ou lim an rn = O.
n ~+oo
n=O
'O
0
C:
::J
0 1. L'hypothèse va nous permet tre de comparer facilement les termes généraux des
'tj"
,-i séries lanl lzln, lbnl lzln et lcnl lzln. On utilise donc la définition du rayon de conver-
0
N gence avec les convergences absolues.
(9
.....
.c Pou r n E .N, et r E lR+ , comme rn ;:::: 0, l'hypothèse entraîne :
Ol
ï:::::
>-
0.
lanl rn
lbnl rn ~ lenl rn .
~
0
u Notons R' le rayon de convergence de L bn zn.
• Pour r tel que r < R on a L lenl rn qui converge . Il en est donc de même
de L lbnl rn . Ainsi I:bn rn converge absolument, donc r ~ R'. On vient
de démontrer :
'vr E lR+ , r < R ===} r ~ R'
ce qui implique R ~ R' .
1 70 Chapitre 8 Séries entières
2. On fait facilement le lien entre anrn et a~r 2 n. Il faut ici utiliser la définition du
rayon de convergence utilisant les suites bornées, ou qui tendent vers O.
~ ch(n) 2n
~ 2 X (x E ~).
n=l sh (n)
2
0 n a, pou r n E ~ T* ( inn ) •
n en nota nt an = (n2+ 1) 2 n ,
2
lan+1 I (n+1) n 2 +1 1 1
--- = X X - ---+ - .
lan l n2 (n + 1) 2 +1 2 n-+ +oo 2
Le rayon de convergence est donc R = 2.
u 2. Ici, seules les puissances paires interviennent, donc an n'est pas non nul à partir
0
3 d'un certain rang.
0
'tj"
,-i
0
N On ne peut pas appliquer directement le critère de d'Alembert des séries
(9 entières si an s'annule une infinité de fois.
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0 On peut en revanche contourner le problème en appliquant le critère de d'Alembert
u des séries à a2nz 2n.
Un-
-1n [(-1ri+-1n]
~
vn+l
.
~I • Calculs préalables
Analyse 173
fa[~+1]
fa[uî
(- l) n ]
- [ fa +1
(- 1)71']
[1 + vnr,;:
= 1 + (-l)11' - ~ + o (~) .
fa 2n n
2
Comme ln(l + u) = u- i;, + o(u2 ), on en déduit :
Un = (-1)71'
fa
-~+o(~)-
n n
On a donc : lunl rv 1/ fa.
• Rayon de convergence
On calcule sans difficulté :
lim _
lu_n_+1_I = lim fa = 1.
n-++oo lunl n-++oo .jn""+T
Le rayon de convergence de la série entière est donc R = 1.
~
0
N Étudions la nature pour x = ±1.
(9 • Étude pour x = -1
.....
.c
Ol
ï:::::
On a alors : Un( - 1)11' rv Jn .
>-
Q. La série de terme général )n est positive et divergente (série de Riemann) .
0
u On peut donc en déduire que I:un( - 1)11' diverge.
La série entière diverge pour la borne x = -1.
• Étude pour x = 1
On a alors : un(l)n'"'"' (""Jn"", mais on ne peut rien en déduire puisque le
théorème de comparaison suppose les séries de signe constant à partir d'un
certain rang.
174 Chapitre 8 Séries entières
Reprenons: u = ( - l )n -
vn ln + o (l).
n
~ n(r;- l)"
2. Calculer la valeur de la somme S (:1;).
3. Calculer S(l) et S(-1) .
On a :
(n + l)n ---+
1
n(n - 1) n-Hoo
donc la série entière admet R = 1 pour rayon de convergence .
La série entière converge et définit donc une fonction continue sur] - 1) 1[. Il reste à
'O
0
C:
étudier la convergence aux bornes.
0
::J
Ici) non seulement c'est simple) mais en plus on obtiendra la convergence normale sur
'tj"
,-i
le segment.
0
N
(9 Pour n ~ 2, on note Un la fonction définie par un(x) = n(~~l).
.....
.c Pour x = ±1, on a lun(x) I rv ~ 2 et la série de Riemann de terme général ~ 2
Ol
·c converge.
>-
0.
0 Le domaine de convergence de la série étudiée est I = [- 1, 1), et pour x E I,
u
on a
1
lun(x)I ~ n(n _ l )
qui est le terme général d'une série convergente. La convergence est donc nor-
male sur I, puis la somme S est continue sur I (puisque les fonctions Un sont
toutes continues sur I) .
Analyse 175
Ceci permet de calculer les valeurs aux bornes par passage à la limite de
la somme sur l'ouvert: c'est précisément cc que proposent les questions
suivantes.
+oo n
L ::_n = - ln(l - x).
n= l
On a la décomposition :
1 1 1
n(n - 1) n-1 n
On peut écrire S(x) comme somme de deux séries entières qui sont définies sur
)-1, 1[:
+oo n + oo n
S(x) = "°"' ~ - "°"'
L..,, n - 1
::__
L..,, n
n= 2 n= 2
On obtient donc, pour x E ]-1, 1[,
+oo xn+l +oo xn
S(x) = L - n - "°"' -
L..,, n
+x
n=l n=l
= - x ln( 1 - x) + ln(l - x) + x
= (1 - X) ln ( 1 - X) + X.
u
0 3 . Il faut ici utiliser la continuité de 8 sur [- 1, 1].
On a:
+= 1
S ( 1) = lim S (X) = 1 = ~ ( )
x ---+1 - ~ n n -1
n=2
+oo (- 1r
S ( - 1) = lim S (x) = 2 ln(2) - 1 =
x ---+1-
L ( )"
n n- 1
n= 2
u
0 sin(a) À µ
X2 - 2 cos a X + 1 = X - ci<)'. + X - e-ia .
Dans les deux dernières fractions rationnelles, on va factoriser pour pouvoir utiliser
le développement connu : l ~ z = I:~:Ozn avec la condition à surveiller : lzl < 1, et
l'objectif d 'aboutir à des séries entières par rapport à x.
On a:
i [ e - io: eia ]
f ~(x) = 2 1- xe- ia - 1- xeia
lxl <
À condition que
f~( x) = ~.
1, on en déduit :
L
[+oo
n=O
xn e - L
(n+l)ia _ +oo
n=O
l
xn e(n+l)io:
soit encore :
+oo
f ~(x) = L xn sin(n + l)a .
n=O
Dans tout l'exercice, on peut calculer explicitement sn, pour obtenir une combinaison
linéaire de deux suites géométriques dont les raisons sont les racines de x 2 - x- l = O.
Le but semble cependant être d'obtenir cc résultat via les séries entières.
1. Comme on sait que Sn est une combinaison linéaire de deux suites géométriques
dont les raisons sont les racines de :x; 2 - x - 1 = 0, on peut chercher à le majorer par
une suite géométrique de raison supérieure aux racines, par exemple 2.
= S (X) (1 - X - x 2) - 1.
on obtient :
~ f3 ( - ~ ~ f3 )
1
1 - x - x2 = a x a + x
1 ( Œ-1 13-1 )
= a - f3 1 - a - 1 x - 1 - (3- l x
= -;--=-
1 (+L a - n - 1 xn _ L+ (3 - n - 1 xn
00 00
f3 n=O n=O
1 +oo
= - - L (a - n- l _ (3 - n- l) Xn
a - f3 n=O
I:!:O Sn xn est
~
"O
0
Enfin, le rayon de convergence de la série
C:
::J
1
0 R = lai = v'5 - .
'tj"
,-i
2
0
N En effet, on a
(9 lf31-n- l lsn+1 I 1
.....
.c lsnl,.,., Ia _ ,BI donc ISn I n--++oo
---* lf3I
Ol
ï::::: et le critère de d'Alembert permet de conclure .
>-
Q.
0
u
180 Chapitre 8 Séries entières
Soit f(x) = I::!:O anxn une série entière. On suppose que L n~o a11 converge et
on note .e sa somme.
1. On pose An = L ~=O °'k· Démontrer que la série entière L n~o (An - .e)xn a
un rayon de convergence supérieur ou égal à 1 et que :
+oo
\:lx E [ü,1[ f(x) - .e = (1 - x) I: (An - f.)xn .
n=O
2. En déduire que f est continue en 1.
3. Proposer des applications de ce résultat pour retrouver des sommes de séries
numériques classiques.
1. Par définition de la somme d 'une série, la suite de terme général An est convergente
de limite R. car c'est la suite des sommes partielles de la série de terme général an.
Autrement dit, dans cette première question, on a lim An = R..
n-t + oo
Pour montrer que le rayon de convergence de la série entière L n~o (An - R.)xn est au
moins 1 il suffit de démontrer que cette série converge absolument pour tout réel x
tel que lxl < l.
~1
"O
0
On a clairement convergence absol ue pour lxl < 1, puisque (An - R.)xn = o(xn)
C:
::J
0
'tj" et la série Ln~o xn est absolument convergente pour x E ]-1 , 1[. Ceci montre
que le rayon de convergence de la série f est au moins 1.
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
Ceci ne donne aucun renseignement sur le comportement pour lxl = 1.
u La question 2 n'est donc ni superflue, ni évidente.
Pour continuer, on fait le lien entre les suites de termes généraux an et An cette
manipulation est a ppelée transformation d'Abel.
Analyse 181
f = (l - x) I::: exn.
n=O
On a donc bien, pour x E [ü, 1[:
+oo
f( :x;) - f = (1 - x) L (An - f)xn .
n=O
'O
0
0
C:
::J
~I Soit un réel é
IAn -fi~ é .
> O. Il existe un entier naturel N tel que, pour n ~ N, on a
'tj'
,-i
On doit donc séparer la somme en deux, pour pouvoir utiliser la majoration ci-dessus
0
N pour les indices supérieurs à N.
(9
.....
.c
Ol
ï::::: On ne peut rien dire sur les termes d 'indices n compris entre O et N -1.
>-
0.
0
Il faudra trouver un autre moyen de les majorer par é .
u
Ainsi , il existe un réel rJ > 0 tel que, pour x E [ü, 1[ n [1- 'r/, 1 + ry], lf(x) - fi ~
2 ê, ce qui montre que f(x) tend vers f, c'est-à-dire f(l), quand x tend vers 1.
f est donc bien continue en 1.
3. Ce théorème n'apporte une nouveauté que si la série I:n;;,,o an est convergente sans
être absolument convergente, ce qui est le cas des séries alternées classiques.
"O
0
C:
On a, par exemple :
::J (- l)n
0 • avec an = n + I : f(x) = ln(l + x), d'où
'tj"
,-i
~ (- l r
0
N
= ln(2).
(9 L. n+ 1
..... n=O
.c
Ol
ï:::::
>- • avec an = (-i)n :
2n+l
f(x) = arctan(x) d'où
'
0.
0
u +oo (- 1r 7r
I::
n=O
2n+ 1 = 4·
Analyse 183
,_ n (n)
n. - ~ k an- k·
"O
0
C:
::J
0
'tj"
2. Pour démontrer qu'un rayon de convergence n 'est pas nul, il suffit de trouver une
,-i
0 valeur de x =/- 0 pour laquelle la série converge.
N
(9
..... an est le cardinal d'un sous-ensemble de 5/(E ) qui est de cardinal n !. On a
.c
Ol
ï:::::
donc O ~ a n~ n ! et enfin l~ I ~ 1.
>- La série de terme général ~ n. xn est donc convergente pour tous les réels x E
0.
u
0 ]-1, 1[, ce qui montre que le rayon de convergence de la série entière définissant
f est supérieur ou égal à 1 et en particulier non nul.
Le produit de deux séries entières peut ensuite être obtenu par produit de Cauchy.
184 Chapitre 8 Séries entières
f(x) = e=x
1 X
= (f (-\r xn) (f xn)
n=O n. n=O
"O avec
0
C: n (- l)k
0
::J
'tj"
bn = L
k=O
k!
,-i
0
N
Il vient donc, par unicité du développement en série entière (le rayon de conver-
(9 gence étant strictement positif) :
.....
.c n (-l)k
Ol
ï:::::
>-
0.
an =n!L k!
0 k=O
u
On en déduit que
an= ~n ( -1 )k --t
1
e-1 = -
n! ~ k! n--++oo C
k=O
Analyse 185
1. La règle de d'Alembert s'applique sans problème, puisque les coefficients sont tous
non nuls, et sont par nature des produits.
~
Pour x E ]-1/4, 1/4[ on peut calculer la dérivée:
"O
0
C:
::J J'(x) = ~(-1r(2n) n xn- 1
0 L n 2n-1
'tj" n=I
,-i
0
N + oo lt+l ( 2n+ 2) n +1
(9
=I:(- X Xnavecn ~ n - 1
..... n=O n+1 2n + 1
.c
Ol
ï:::::
>-
Q.
= ~(-lr+l (2n+2)! X n + l Xn
0 L ((n + 1)!) 2 2n + 1
u n =O
x (2nn) x n + 1 xn
2n+ 1
186 Chapitre 8 Séries entières
_ ~( )n (2n)! n n X n
- 8 L..t -1 -- 2 xx----
n=l [n!J 2n(2n - 1)
= 4 ~(-1r(2n) n xn
L..t n 2n- 1
n=l
et on peut ajouter le terme d'indice n = 0 dans cette somme sans rien changer.
On en déduit :
(1 + 4x)f'(x) = 2 f
n=O
(- 1r+1 (2n) xn + 4
n n=O
f
(- 1r(2n) r~ xn
n 2n 1
+oo (2n) xn
= I: (-lr X [-2(2n -1) + 4n)
n=O n 2n - l
= 2f(x) .
Soit f(z) = ~!~ anzn une série entière de rayon de convergence infini.
1. Pour r E IR+ et n EN, montrer que
-1 1·27i . .
f(r cit) e-mt dt= an r11.
2 7r 0
2. En déduire que si f est bornée, f est constante.
1. On doit calculer l'intégrale d 'une série de fonctions. On a donc très envie d 'inter-
vertir la série et l'intégrale. Pour ce faire, il faut avoir convergence uniforme. Ceci
vient de la convergence absolue de la série entière en r .
Pour donner un sens à la question posée, commencez par des informations sur l'en-
semble de définition de g.
ln ( 1 + -:1)
0
C:
0
::J
'tj"
= L
+oo
;, xn+l.
,-i n= l
0
N
(9
..... On sait que ln (1 + !) rv l
n n-+ + oo n
on a donc très envie décrire que
.c
Ol
·c
>- +oo 1
0
u
0.
(1 - x) g(x) rv
x-+1- n=l
L -n xn+l = - ln(l - x) .
Comme
l
ln (1 +n!) _!n I ,. . .,
n-t+oo 2n2
_1
qui est le terme général d'une série convergente (par le thérorème de comparai-
son).
La convergence étant normale sur [-1,1]. la somme de la série entière est
continue sur cet intervalle. h se prolonge donc en une fonction continue sur
[-1, 1], d'où:
lim [(1 - x)g(x) + ln(l - x)J = h(l) .
x -tl-
Comme - ln(l - x) tend vers l'infini; on a donc :
h(x) = o (- ln(l - x)) et (1 - x)g(x) "" - ln(l - x)
x -tl x -tl -
ou encore :
g(x) "" _ ln(l - x).
x -t1 - 1- X
'O
0
C:
::J
0
f
'tj"
,--i
0
N On a de plus :
!J !]
(9
.....
.c
Ol
·c
h(l) = lim
n-t+oo L...t
~ [1n (1 + !)
n
-n = lim
n-t+oo
[ln(N + 1) - ~
L...t n
>- n=l n=l
0.
0
u = -,-y (constante d'Euler).
Il y a la limite d 'une suite dans l'hypothèse et la limite d'une fonction dans la conclu-
sion. Pour passer de l'une à l'autre, on revient à la définit ion avec les é .
no EN tel que Vn ~ no , an
bn - L 1 ~
1
é.
f (X ) - L 1 ~ 26
1 g(x)
Analyse 191
. f( ) a.rcsin(x)
SOlt X = .
JI -x
2
1. Justifier que f possède un développement en série entière. Quel est son rayon
de convergence?
2. Démontrer que f vérifie une équation différentielle linéaire d'ordre 1, puis
calculer le développement en série entière de f.
3. En déduire la valeur de :
+oo 1
s = I: (2n).
n=O n
1. Il n'est pas nécessaire ici de calculer les coefficients du produit de Cauchy (c'est
d'ailleurs l'objet de la question suivante) : il suffit de savoir qu'un produit de Cauchy
de séries absolument convergentes l'est également, cc qui donne une minoration du
rayon de convergence.
n=O
192 Chapitre 8 Séries entières
Pour x E ]-1, 1[, on peut dériver terme à terme et reporter dans l'équation
différentielle :
+oo +oo + oo
L nanxn- 1 - L nanxn+ 1 - L anxn+ 1 = 1
n=l n=O n=O
soit en changeant les indices si nécessaire pour avoir xn partout :
+ oo + oo
L(n + 1) an+l xn - L nan-1 xn = 1.
n=O n=l
L'unicité du développement en série entière entraîne :
n
a1 = 1 et 'ïln EN* , an+1 = - - an- 1·
n+l
L 'équation de récurrence lie an+2 à an.
2n 2(n - 1) 2
- X X··· X - a1
2n + 1 2n - 1 3
[(2n) X (2n - 2) X · · · X 22]
2 2
(2n + 1)!
[2nn!)2
(2n + 1)!
"O
0 22n
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
De même, on trouve
N (2n - 1) X ··· X 1
(9 a2n, = (2n) X · .. X 2 ao
.....
.c
Ol
ï:::::
mais comme ao = f (0) = 0, a2n = O.
>-
0. Ainsi on obtient :
u
0 +oo 22n
f (x) ""'
= L..t (2n + 1) (2 n)
x2n+1.
n=O n
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
CHAPITRE
1ntégration
1. Notons
e - ax - e - bx
j :xM ,
X
continue sur JO, +oo[. Pour montrer que I existe, nous allons étudier séparément l'exis-
tence de l'intégrale sur JO, lJ et de l'intégrale sur [1, +oo[.
Classiquement, ceci se fait par une recherche de limites, d'équivalents (notamment
"O via des développements limités) et de comparaison à des fonctions usuelles.
0
C:
::J
0 Un développement limité à l'ordre 1 en O donne e - ax = 1 - ax + o(x) et
e - bx = 1 - bx + o(x), d'où
,;j"
,-i
0
N
e - ax - e - bx
@ f(x) = = (b - a) + o(l).
..... X
r.
01
·c Ainsi f est continue sur JO, lJ et se prolonge par continuité en Odonc l' intégra le
>
u
a.
0 J; f( x) dx existe .
P our l'étude au voisinage de +oo, nous allons utiliser le critère de Riemann.
2. Partant de I, si l'on veut obtenir des intégrales ne faisant intervenir qu'une seule
exponentielle comme dans le résultat demandé, un problème de taille se pose. En effet,
l'égalité
+00 e-ax i+oo --dx e-bx
l =
1 0
--dx -
X O X
n'a aucun sens! Les deux intégrales de droite sont divergentes car la fonction intégrée
i
est équivalente à > 0 en O et
1
J~
~x diverge.
C'est pour cela que l'énoncé propose d'intégrer non plus à partir de O mais à partir
d'un certain réel h > 0 : plus aucun problème ne se pose car les deux fonctions sont
bien intégrables sur [h, +oo[ d'après l'étude effectuée à la première question.
- am - bx
Soit h E lR.+· Les fonctions x t-r et x t-r 7sont intégrables sur 7 [h, + oo [
d'après l 'étude menée dans la première question. Ainsi :
+oo - - - - - dx =
e-ax - e-bx l+oo e-ax /,+oo - - dx .e-bx
j
h X , h
- - dx -
X ,h X
Il reste à changer ax et bx en t dans chacune les intégrales, ce qui est clairement une
application de la formule de changement de variable.
~
"O
En effectuant le changement de variable u = ax il vient :
0
C:
+00 e - ax . J,+oo - 1·+00 e - u
1
::J
e- u .
0 - - <lx = du/a = - du.
'tj"
,-i
h X ah u/a ah U
0 De même :
N
+00 e - bx j +oo - e- u
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
1h
d'o ù, d'après la relation de Chasles :
- - dx=
X bh U
du
>-
Q.
+oo - - - - - dx =
e - ax _ e - bx 1 bh e- t
u
0
j h X ah
-
t
dt.
196 Chapitre 9 Intégration
3. Il suffit de montrer que g possède une limite finie en O. La formule étant une forme
indéterminée quant t tend vers 0, on peut utiliser des développements limités (à l'ordre
1, puisque le dénominateur abaissera la puissance de 1).
Il reste à faire le lien avec le calcul précédent en faisant apparaître g(t) dans l'intégrale.
A cet effet, nous pouvons également introduire une primitive G de g.
Par ailleurs ,
i ah
e
t
- dt = G(bh) - G(ah).
·bh e- t _ 1 bh e- t
"O
0
C: Ainsi:
i ah
- - dt =
t 1 ah
- dt- ln(b/a).
t
::J
0
'tj"
,-i
0
N
l
h
+oo e-<.ix -
X
e-b:c dx = G(bh) - G(ah) + ln(b/a) .
(9 La fonction G est continue sur IR puisque c'est une primitive de g qui est bien définie
..... et continue sur IR. En particulier, le passage à la. limite h -+ 0 ne pose pas de problème
.c
Ol
·c et permet de conclure.
>-
0.
0
u En tant que primitive, la fonction Gest continue, donc
lim G(bh) = lim G(ah) = G(O) = 0,
h -+0 h -+0
d'où, en faisant tendre h vers O :
Analyse 197
1r/2
Soit I =
1() ln(sin(x)) dx.
/7f /2
1. Montrer que I est bien définie et égale à J ln(cos( x)) dx.
O
{1r/2
2. En déduire une expression de I en fonction de Jo ln(sin(2x)) <lx, puis la
valeur de I.
1r/2 X
3. En déduire la valeur de
.
de vanable u, =
7r - x.
1 0
( ) dx. On pourra effectuer le changement
tan x
1. La fonction à intégrer est définie et continue sur JO,~]. Le seul problème concerne
l'intégrabilité au voisinage de O.
2 . L'énoncé nous demande de calculer une nouvelle intégrale faisant intervenir sin(2x).
En utilisant la formule t rigonométrique sin(2x) = 2 sin(x)cos(x) , nous allons faire
apparaître l'intégrale l.
Nous avons
2 12
jo ·1r/ ln(sin(2x)) dx = f1r
Jo
ln(2 sin(x) cos(x)) dx
r1r / 2 rrr/2
= Jo ln(2) dx + Jo ln(sin(x)) dx
r rr/ 2
+ Jo ln(cos(x) ) dx
1r
= - ln(2) + 21
2
d'après la question qui précède. On en déduit que
1 1·1r/2 1r
l = - ln (sin ( 2x )) dx - - ln ( 2) .
2 0 4
Une autre possibilité pour faire intervenir l (ou une intégrale proche) en partant de
l'intégrale de l'énoncé consiste à effectuer le changement de variable y = 2x.
'tj"
,-i
0
1 rr/ 2
ln(sin (y)) dy =
0
ln(sin(z)) dz = l.
N
(9
Maintenant , nous n'avons plus qu 'à regrouper les résultats.
.....
.c On en déduit que
Ol
ï:::::
>- ·1r/ 2 1 1
1
0.
u
0 ln(sin(2x)) dx = - 1 + - 1 = l.
o 2 2
En injectant cette égalité dans la première que nous avons trouvée, nous trouvons
1 1r
l = 1-
2 4 ln(2)
et donc
1r
l = - - ln(2) .
2
Analyse 199
La fonction x t-+ x( ) est définie et continue sur JO, ~[. En outre, au voisinage
tan x
de 0, nous avo ns
X X
= 1,
- - - rv -
tan(x) x
donc la fonction est intégrable au voisinage de O. Au voisinage de 1r /2, nous
avons
X
~ 0,
tan (x )
donc la fonction est éga lement intégrable au voisinage de 1r /2. Par conséquent,
l'intégrale est bien définie.
Comment calculer cette dernière intégrale. Nous savons intégrer la fonction u r-+
tan(u) puisque nous en connaissons une primitive : la fonction u r-+ - ln(cos(u)). Il
nous reste donc à éliminer le terme ~ - u, ce que nous ferons en intégrant par parties.
Lors d'une intégration par parties pour les intégrales impropres, il faut
bien vérifier que deux des trois termes existent.
"O
0
C:
::J Les fonctions u r-+ ~ -u et ut-+ - ln(cos(u)) sont îf 1 sur [ü, ~ [. Par intégration
0
'tj" par parties, nous obtenons
,-i
0
N {'n/ 2
Jo
(7r - u ) tan(u) du= [- (1f - u ) ln(cos(u)) ]n/ 2 - / n/ 2
Jo ln(cos(u)) du
(9
.....
2 2 0
.c 2
Ol
ï:::::
>-
0.
= - lin~ (: -
X~ 2 2
x) ln(cos(x)) - /n/
lo
ln(cos(u)) du.
0
u
Calculons la limite du crochet en ~. Pour cela, posons d = ~ - x et calculons
la limite quand d tend vers O. Nous avons
- (~ - x) ln(cos(x)) = - d ln (cos(~ - d)) = - d ln(sin(d)).
Par conséquent, ce terme est équivalent à - dln(d) (comme prouvé dans la
première question) et tend donc vers O lorsque d tend vers O.
200 Chapitre 9 Intégration
1 0 tan (x )
dx = -
1 O
ln(cos(u)) du= - ln(2).
2
+ oo ln(t)
Pour x E JR;.+ on pose f (x) = j 0 X
2
+ t2
dt.
1. Calculer f(l) (on pourra utiliser le changement de variable u = 1/t).
2. En déduire la valeur de f(x) pour tout x > O.
~
Avant de faire quelque calcul que ce soit, justifions que l'intégrale existe bien.
"O
0
C:
Pour x E JR;.+ , nous avons, par croissance comparée :
::J
0 ln (t) ln t _ 3; 2
-tj"
,-i
0
x2 + t 2 t~~= t2 = t~'"':/..= (t )
N
et cette dernière fonction est intégrable sur [1, +oo[ par le critère de Riemann.
(9
.....
.c
1
fl
Quand t---* 0, ~; 2 -x- 2 ln t , intégrable sur JO,, 1]. Ainsi, la fonction consi-
Ol
ï::::: dérée est intégrable sur JR;.+ et l' intégrale existe.
>-
Q.
0
En effectuant le changement de variable u = il vient successivement : f
u
/ (1) = 1+=
Jo
ln(t) dt =
1 + t2
10 + ln( l/u) (- l /u2) du
+ oo 1 (1/u) 2
2. Pour déduire la valeur de f(x) de celle de f(l), nous pouvons envisager un chan-
gement de variable. Pour remplacer x par 1 dans x 2 + t 2 il suffit de poser t = ux :
alors x 2 + t 2 = x 2 + (ux) 2 = x 2 (1 + u 2 ) .
= ! + ln(x)
/"+oo ln(u) du = ! (J(l) + ln(x) / +oo 1 du)
x }0 l+u 2 x }0 l+u 2
,
1 . Demontrer que j·A -sin(t)
0 t
- dt posse'<le une 1·mute · quand A tend vers +oo.
· fi me
A~+oo o
.
11m
t o
+= sin (t) d
t2
=
t.
1
Cette limite est généralement désignée sous le nom d'intégrale de Dirichlet.
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N 1. Notons tout d'abord que, étant donné un réel A > 0, la fonction t t--+ sin(t)/t est
(9
..... bien intégrable sur JO, AJ ; en effet, elle y est continue et elle converge en O (vers 1 :
.c
Ol c'est une limite usuelle). L'intégrale apparaissant dans cette question a bien un sens.
ï:::::
>-
0.
On sait que la limite démandée existe si t t--+ sin(t)/t est intégrable sur JO, +oo[.
0 Cependant ce n'est pas le cas, ainsi que l'affirme le résultat annoncé à la deuxième
u
question ! Toutefois, ceci n 'empêche pas cette limite d 'exister.
Etant donné que nous ne pourrons pas majorer lsin(t)/tl par une fonction intégrable
sur JO, + oo[ nous allons employer un procédé classique pour « renforcer la conver-
gence » : intégrer par parties. Plus précisément, nous essaierons ainsi, grâce au facteur
l/t de l'intégrale initiale, de faire apparaître une autre intégrale avec un facteur 1/t2
qui permettra d'assurer la convergence.
202 Chapitre 9 Intégration
Pour tout réel A > 0, on a par intégration par parties, 1 - cos et t t-+ f étant
1t'1 sur JO, A] :
[l - 1-
1 o
A sin(t) dt =
2
1 - cos t t + 0 ( t ) rv -t O
- -t
- = -
2t t-tO t-tO 2
---+
t-tû
dont le crochet a deux limite finies, et puisque la première intégrale existe car il
y a un faux problème en O.
D'autre part, pour tout réel t ;?: 1, on a
1 - cos(t) 1 ~
2 ~
1
t t 2.
"O
0
Or la fonction tz
t t-+ est intégrable sur [l, + oo[. donc t t-+ l - ~~s(t) aussi. Ainsi,
C:
::J I'expression
. Jo rA 1- cos(t)
t2
d· t est convergente quan d A ten d vers +oo ('a savoir
0
'tj"
verS Jo
r+oo 1-cos(t)
t2
dt)
.
,-i
0
N En conclusion :
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
j 0
·A sin(t) d = 1 - cos A 1·A 1 - cos(t) d
t
t
A
+
O t2
t---+
1·+00 1 - cos(t) d
A-t+oo O t2
t
>-
0. possède une limite finie quand A tend vers +oo.
0
u
2. Nous avons déjà signalé ci-dessus qu'il n'y a pas de problème d'intégrabilité en O.
Nous allons donc étudier le problème en +oo en ne considérant toujours, pour des
raisons pratiques de calcul, que des intégrales de 1 à A.
La t rigonométrie permet de faire le lien entre sin(t) et cos(2t) : cos(2t) = 1 - 2 sin2 (t).
Nous sommes donc amenés à comparer lsin(t)I et sin2 (t).
Analyse 203
/ A sin(t)
- t-
I 1 ,
dt, le but etant de montrer que cette expression tend vers +oo quand
11
A tend vers +oo.
On déduit de l'inégalité précédente, pour tout réel A ;::: 1 :
j.A~(t)
1
1 ·
t
1
dt;::: 1A-1 (1 - cos(2t)) dt
1 2t
;::: ~ ln(A) - / Acos(2t) dt.
2 11 2t
Le premier terme du minorant tend vers +oo quand A tend vers + oo : c'est un bon
début.
Il reste à étudier le comportement de l'intégrale. On reconnaît une expression analogue
à celle de la première question; nous allons utiliser la même technique de calcul,
l'intégration par parties, pour voir qu'elle est aussi convergente.
Intégrons par parties com me précédemment
1
cos(2t) dt = [sin(2t) ] A + / A sin(;t) dt.
1
A
2t 4t 1 11 4t
Ici encore le crochet converge quand A tend vers +oo et l'intégrale aussi car la
fonction intégrée est dominée par r 2 et donc intégrable sur [l, + oo[.
Ainsi,
u
et, comme elle minore Jt sir~(t) dt , on en déduit que :
0
C:
0
::J
A~+=
lim ;·AI sin(t t)
1
1 dt = +oo.
-tj"
,-i
0
N Ainsi , la fonction t i--+ sin?) n'est pas intégrable sur lR+ puisque, dans le cas
(9 contrai re, l'intégrale précédente serait convergente.
.....
.c
Ol
·c 3. Il n'y a ici aucun problème grâce au dénominateur t 2 qui va assurer l'intégrabilité
>-
0.
0 au voisinage de + oo .
u
Pour t E lR+ notons
_ sin2 (t)
g (t ) - t2 .
g est continue sur lR+· D 'après les limites usuelles, limg(t) = 1. La fonction g
t~O
est donc intégrable au voisinage de O.
204 Chapitre 9 Intégration
Pour tout réel t > 0 on a O ~ g(t) ~ C 2 car lsinl ~ 1. Ceci montre que la
fonction g est intégrable au voisinage de + oo, d'après le critère de comparaison
avec les intégrales de Riemann.
1 En conclusion, la fonction g est intégrable sur lR+·
. 1A-sin(t)- dt = 1+
A~+oo o t
lnn
o
00
1- cos(t)
t2
dt =
Il faut désormais sin(t) plutôt que sin(!) dans l'intégrale du second membre
1+
o
00
t2
2
2 sin (1)
2
dt.
le
changement de variable x = !
est tout indiqué.
Ainsi:
1 0 t2 dt -
O 2x 9-
. _
2 <lx -
0 x-9
"O
0
A~+oo. t
hm -dt=
0 . 0 X
2
C:
::J
0
-tj"
Exercice 9.5 : Développement asymptotique de arcsin
,-i
0
N
(9 1. Soit u et v deux fonctions de [ü, 1 [ dans JR. On suppose que v est intégrable et
.....
.c strictement positive sur [O, 1[. Si u(x) = o1 (v(x)) (respectivement, 11,(x) ,..,_, v(x)),
Ol .c~l
ï:::::
>- montrer que
0.
u
0
1 1
u(t)dt = o1 (1 v(t)dt)
1
respectivement 1 1
u(t)d\~ 1 1 1
v(t)dt.
1. Comme v est intégrable, u, qui est négligeable (ou équivalente) devant v en 1, l'est
également. Notant U et V les primitives de u et v de limites nulles en 1, on doit donc
montrer que n:~ tend vers O (ou 1) quand x tend vers l. On revient pour ce faire à
la définition de la limite.
~ Relation o :
U(x) = 1 1
u(t)dt et V(x) = .l 1
v(t)dt.
Soit ê > O. Par définition de la limite, on a rJ > 0 tel que pour tout x E [1-rJ, 1[,
lu(x)I ~ êlv(x)I.
Pour x E [1 -r/, l[, on a donc lu(t)I ~ êl'v(t)I = ev(t) (car v est positive) pour
tout t E [x, 1[. Par croissance de l'intégrale, on a alors :
IU(x)I ~ 11
lu(t)ldt ~ê 1
1
v(t)dt = êV(x).
Ceci montre que U(x) = o1 (V(x)).
~ Relation d'équivalence :
1
0
N 1
(9 : - arcsin x = f' 1 arcsin' (t) dt = --;::=d=t::::::;;:
.....
.c
Ol
2 lx X J1 - t 2
·c Or
>-
0. 1 1 1
0
u JI - t2 J(l - t)(l + t) t--+ 1
-7r - arcsmx
2
.
= 1·1 JI dt-
x t2
-.
·-
x-;O
1·1 }2.Jf=t
x
dt
[-2-.Jr=tJ
1
= v12J1 - x.
v12 X
- J 2(11 - t)
(1 + 1 -4 t + 33? (1 - t)2 +
~ t-+l
0 ((1 - t)2))
i - arcsinx = 1 1
arcsin'(t)dt
"O
0
C:
0
::J
= [ ( J2(~ - t) + 4:a.Jf=t + 32~(1 - t)3f2dt)
'tj"
(1 (1 - t) 1 dt)
1
,-i
0 3 2
N + x-;}
0
X
(9
.....
.c
Ol 2 ;-:,---: 2 3/2 3 . 5/2] 1
·c = [ - v12yl - t - v12(1 - t) - )2(1 - t) X
>-
0.
12 80
0
u
+ .~, ( [ ~(1 - t)'i'[ )
= v12Jl - x + '{; (1 - x) 3 12 + ~~ (1 - x) 5 12
+ o ((l - x)s/2)
x-+l
Analyse 207
En conclusion :
/ 1 t'r;-1 - 1
Pour x E ~+' on pose f(x) = Jo ln(t) dt.
1. Vérifier que f
est bien définie sur ~+.
2. Montrer que f est de classe <&'1 sur~~ et exprimer f' sans intégrale.
3. En déduire une expression de f sans intégrale.
quand t tend vers O. Orx > 0, donc x - 1 > - 1 et t H tx- l est intégrable
au voisinage de Od'après le critère de Riemann . On en déduit que t H ip(x, t)
est éga lement intégrable au voisinage de O.
1
Le problème quand t tend vers 1 est d'une autre nature : le numérateur et le déno-
minateur tendent tous les deux vers O; nous avons affaire à une forme indéterminée.
Parmi les moyens de lever une telle indétermination figurent les développements limi-
tés .
.,.. Étude au voisinage de 1 :
JO, l[.
Remarquons déjà que tx - I > 0 : on peut donc se passer de valeur absolue.
Une telle majoration n'est pas toujours possible. Supposons qu'il existe une telle
fonction g : on a alors tx - 1 ~ g(t) pour tout x > 0 et t E JO, 1[. En particulier, en
faisant tendre x vers O à t fixé dans cette inégalité, il vient g(t) ); qui n'est pas t,
Analyse 209
intégrable sur JO, 1[, donc g ne l'est pas non plus! Nous venons en fait de démontrer
par l'absurde qu'une telle fonction g n'existe pas.
Cc genre de situation est très fréquent avec les intégrales à paramètre. Cependant, on
peut contourner le problème : il suffit en effet de vérifier l'hypothèse de domination
sur tout segment inclus dans~+-
On pourra alors majorer aisément t x- 1, pour x E [a, b], indépendamment de x : en
effet, on a alors
a-l~x-l~b-l
donc, pour tout t E JO, 1 [,
(b - 1) ln(t) ~ (x - 1) ln(t) ~ (a - 1) ln(t)
et enfin, par croissance de l'exponentielle,
tb-1 ~ t x-1 ~ ta-1,
t E JO, 1[ donc ln(t) < 0, ce qui inverse le sens des inégalités lorsque l'on
multiplie par ln(t).
~~ , J'(x) =
1 1
fo
C:
0
::J
'tj"
'vx E : : (x, t) dt= .fo tx-l dt.
,-i
0
N
Il ne reste plus, enfin, qu'à calculer cette intégrale. La variable d'intégration est t :
(9
..... nous allons donc effectuer les calculs en considérant x comme une constante .
.c
Ol Ici, nous avons affaire à une fonction puissance dont on connaît une primitive.
ï:::::
>-
0.
0
u
En appliquant le théorème de dérivation des intégrales à paramètre
nous avons dérivé tx-l par rapport à ;.i; mais, pour le calcul d'intégrale
qu'il nous reste à effectuer, nous devons déterminer une primitive de
fi;- l par rapport à t.
210 Chapitre 9 Intégration
3. Nous savons bien sûr que la fonction logarithme est une primitive de f' sur IR+ ·
Il s'agit de ne pas aller trop vite : f est égale à la fonction logarithme.. . à une
constante additive près qu'il faudra déterminer. Un moyen simple pour déterminer
une telle constante est de calculer la. va.leur de f en un point où ce calcul est simple.
Ici c'est la valeur en 1 qui s'impose car l'intégrale définissant f se simplifie alors
considérablement.
"O
0
C:
::J
o 1. Il faut vérifier les hypothèses du théorème de dérivation des intégrales à paramètre
~ pour montrer que r est de classe ~ 00 .
0
N Conunençons par vérifier que la fonction est bien définie .
.....
.c
Ol
Notons u : (x, t) r i t x - l e- t .
ï:::::
>- Pour x > 0 fixé, la fonction t r i u(x, t) est intégrable sur IR+ . En effet, elle est
0.
u
0 continue, équivalente quand t tend vers O à t x- 1. qui est intégrable au voisinage
de O car x - 1 > -1 (par le critère de Riemann) , et comme lim t 2 u(x, t) = 0
t-++oo
par le théorème de croissa nce comparée, on a u(x, t) = o (r 2 ) quand t
t-++oo
tend vers +oo.
Il faut ensuite calculer les dérivées partielles par rapport à x de la fonction u. Elle
sont aisées à calculer si on se souvient que t x-Ie-t = eCx-l) ln(t)e-t; tétant considérée
Analyse 211
comme une constante dans le calcul de la. dérivée partielle pa.r rapport à x, on a.
aku ( ) ( ( ))k x -1 - t
(ax)k x, t = ln t t e .
Cette fonction est continue par morceaux par rapport à t sur IR+.
Ce sont les hypothèses « faciles » du théorème, x étant constant dans le premier point
et t constant dans le second. Il reste à dominer la dérivée partielle indépendamment
de X.
P armi les hypothèses du théorème, la. domination est de loin la. plus
importante. Il ne faut donc absolument pas l'oublier.
Comme souvent ceci pose problème car x peut ici prendre de grandes valeurs.
En effet, si on a, pour tous réels x et t , l'inégalité 1 (ln(t))ktx-le-t l ~ lg(t) I, il vient,
pour t > 0 fixé, en faisant tendre x vers + oo, + oo ~ lg(t)I. Nous allons donc nous
contenter de vérifier l'hypothèse de domination sur tout segment, c'est-à-dire d'obtenir
une majoration du type précédent pour x E [a, b] plutôt que pour x E IR+.
Pour encadrer la puissance t x-I en fonction de a et b, nous pouvons encadrer son
logarithme ln(tx- 1 ) = (x - 1) ln(t). Comme le signe de ln(t) dépend de la position de
t par rapport à 1 nous allons en fait obtenir deux majorations : l'une pour t E JO , 1],
l'autre pour t E [l, + oo[. La fonction majorante lgl obtenue sera ainsi définie par deux
formules selon la position de t par rapport à 1.
"O
~
0
C: Soient deux réels a et b avec O < a < b et x E [a, b].
::J
0 Pour t > 1, on a (x-1) ln(t) ~ (b-1) ln(t), car ln(t) > 0, donc O < t x-I ~ tb-I
'tj"
,-i et enfin, comme (ln(t))k et e- t sont positifs :
0
N
(9
0 < (ln(t)l t x-I e-t ~ (ln(t))k tb-l e-t.
..... Pour t < 1, on a (x - 1) ln(t) ~ (a - 1) ln(t), car ln(t) < 0, donc O < tx- I ~
.c
Ol
ï::::: ta- l et enfin, comme l ln(t) lk > 0 et e- t > 0 :
>-
Q.
u
0 0 < l ln(t) lk t x- 1 e- t ~ l ln(t) lk ta- 1 e- t.
Soit g la fonction définie sur IR+ par :
si t > 1
si t <1
si t = 1.
212 Chapitre 9 Intégration
L'intégrabilité de g n'est pas a priori évidente car les formules la définissant sont
compliquées. On peut résoudre ce problème en cherchant simplement à comparer g à
des fonctions puissances.
En effet, si on a g(t) = o(tc) quand t tend vers O avec c > -1 alors g est intégrable au
voisinage de O. La condition lim ccg(t) = 0 est équivalente à lim l ln(t)lkta-c- lc- t =
t~o t~o
0 en utilisant la formule définissant g(t) pour t E JO , l[.
L'exponentielle tendant vers 1 en Oil suffit d 'avoir lim l ln(t) lkta - c- 1 = O. Le théorème
t~ o
de croissance comparée des fonctions logarithme et puissance nous assure que c'est le
cas si a - c - 1 > O. Il suffit donc d'avoir c < a - 1 pour que g(t) = o(tc) quand t tend
vers O. Comme on veut c > -1, on peut donc choisir n'importe quel c E ]-1 , a - 1[,
par exemple le milieu de cet intervalle : a/2 - l.
L'intégrabilité en +oo peut être examinée de façon analogue à ceci près que la condi-
tion pour que t H te soit intégrable au voisinage de +oo est c < -1.
t~+oo
Les calculs sont plus simples : on a toujours lim t-cg(t) = 0, quel que soit le réel
c. On peut donc par exemple prendre c = -2 pour obtenir g(t) = o(l/t2 ) et donc
l'intégrabilité en +oo.
On a alors :
\f(x, t) E [a, b] X~~ , llln(t) lk tx - I c- tl ~ g(t).
Par ailleurs, g est intégrable sur~+- En effet
• g est continue sur ]O, 1[ et sur ]1 , +oo[ et aussi en 1.
• lim tl-af 2g(t) = 0 donc g(t) = o(ta/ 2 - 1) quand t tend vers O. Or t H
t~ O
ta/ 2 - 1 est intégrable au voisinage de Ocar a/2-1 > -1 donc g est intégrabl e
au voisinage de O.
• lim t 2 g(t) = 0 donc g(t) = o(l/t2 ) quand t tend vers +oo. Or t H 1/t2
t~ +=
est intégrable au voisinage de +oo donc g est intégrable au voisinage de
+oo.
Ainsi , l'hypothèse de domination sur tout segme nt est vérifiée.
"O
0 En conclusion, r est de classe 'ef00 sur ~+ et
C:
::J
0
'tj"
,-i
\fk EN , \lx E ~~ , r (k) (x) = l+oo (ln(t)l tx - l e- t dt.
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
i::;: 2. Nous devons trouver une relation entre une intégrale faisant intervenir tx- l et une
0
u intégrale faisant intervenir tx, cc qui suggère une intégration par parties.
Ceci étant établi, on tire l'équa tion de récurrence pour trouver la valeur de r(n) :
r (n) = (n - 1) r (n - 1) = (n - 1) (n - 2) r (n - 2) = · · · = (n - l) ! r(l ).
D'autre part, r (l) = J/ 00
e-t dt = 1.
Pour n EN* on a
r (n) = (n - 1) r (n - 1) = (n - l )(n - 2) r (n - 2) = · · · = (n - l )! r(l ).
D'autre part,
+oo
r(l) = e- t dt = 1.
./ Q
donc r(n) = (n - l )!.
sin(t)
On pose, pour t > 0, f(t) = - - , e t /(0) = 1 (f est la fonction sinus cardinal,
t
que l'on rencontre en physique dans l'étude du phénomène de diffraction).
D'après l'exercice 9.4 on sait que f est continue, non intégrable sur IR+ mais
que 1A f(t) dt possède une limite finie quand A tend vers +oo. Le but de cet
exercice et du suivant est de calculer cette limite.
Pour x E IR+ on pose :
<p(x) = Jor+oo e - xt f(t) dt.
"O
1. Démontrer que <p est définie et de classe 'îf 1 sur IR+.
0
C:
2. Calclùer explicitement (sans intégra.le) la valeur de <p'(x) pour tout réel x > O.
::J
0 3. Déterminer la limite de <p en +oo; en déduire l'expression de <p(x) sans inté-
'tj"
,-i
grale pour tout réel x > O.
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
8 1. L'intégrabilité de la fo nction est immédiate grâce à l'exponent ielle.
Vérifions que, pour tout réel x > 0 fixé, la fonction t i---+ e - x t f (t) est intégrable
sur [O, + oo [.
Nous savons que, pour tout réel t , lsin(t) I ~ ltl (il suffit d 'appliquer l'inégalité
des accroissements finis à la fonction sinus, dont la dérivée est majorée en valeur
absolue par 1, entre O et t). Ainsi, 1/(t)I ~ 1.
214 Chapitre 9 Intégration
Notons u: (x, t) ri e- xt f(t). On vient de voir que pour x E IR+, tri u(x, t)
est continue et intégrable sur IR+. Pour t E IR+, x ri u(x, t) est de classe <itf1
et on a
â
-(e- xt f(t)) = -te- xt f(t) = -e- xt sin(t).
8x
Cette fonction est continue par rapport à t sur IR+.
Il ne suffit pas de montrer que cette fonction est intégrable pour tout x > 0 : pour ap-
pliquer le théorème de dérivation des intégrales à paramètres il faut encore la majorer
indépendamment de x par une fonction de t intégrable sur [ü, +oo[.
Malheureusement, comme souvent, ce n'est pas possible : si une telle fonction h exis-
tait, on aurait, pour tout réels x > 0 et t E IR+ : 1- e- xtsin(t) I ~ h(t) d'où, quand x
tend vers O : lsin(t)I ~ h(t), ce qui contredit l'intégrabilité de h. La manière usuelle
de contourner cc problème est de montrer une domination locale, ici sur [a, +oo[. Au-
trement, dit, nous n'allons pas chercher une fonction h vérifiant 1-e-xt sin(t)I ~ h(t)
pour tout réel x > 0 mais uniquement pour x ~ a.
= lm (-1.)
X - 1
= lm ( x
1 + x2
+i ) =
+
1 1 ;i:;2 '
d'où
* <p1 ( x ) = -
Vx E IR+, 1 .
1 + x-9
= -1
10 O X
d'où l'on tire
lim cp(x) = O.
"O
0
C:
::J
x-++= 1
0 Par ailleurs, nous savons que, pour tout réel x > 0, <p1 (x) = - . Il existe
'tj"
,-i
l + x2
0 donc un réel K tel que :
N
(9 Vx E IR~,<p(x) = K - arctan(x) .
.....
.c
Ol L'expression ci-dessus tend vers K -1r/2 quand x tend vers +oo. Etant donné
ï:::::
>-
0.
par ailleurs que cp(x) tend vers O en + oo, on en déduit que K = 1r/2, d'où
0 finalement :
u
'rfx E IR~,<p(x) = ~ - arctan(x).
216 Chapitre 9 Intégration
On garde les notations de l'exercice 9.8 . On pose f. = limA -Hoo f 0A f(t) dt.
1- e-x
1. Montrer que la fonction <léfinie par g(x) = , pour x > 0, et g(O) = 1,
X
est de classe <if1 sur IR+.
2. Démontrer que g' est intégrable sur IR+·
3. Soient A et x <leux réels strictement positifs. Montrer que :
1. La fonction g est clairement de classe <if1 sur IR+. Le seul problème se pose en O.
Par le théorème de prolongement <if 1 , il faut montrer que g est continue en O et que
g' admet une limite finie en O.
La fonction g est de classe <if 1 sur IR+, comme quotient de fonctions qui le sont
(le dénominateur ne s'annulant pas).
Par ailleurs , g admet une limite en O. En effet, on a le développement limité :
e- x = 1 - x + o(x). Ainsi , g(x) = 1 + o(l), c'est-à-dire lim g(x) = 1. On en
x-+0
déduit que g est continue en O.
Pour étudier la limite de g' en O nous aurons encore affaire à une forme indéterminée
mais, cette fois, avec x 2 au dénominateur. Un développement limité à l'ordre 2 en 0
"O du numérateur permettra de conclure.
0
C:
::J
0 Un calcul élémentaire donne :
'tj"
,-i w 11])* '( ) _ XC-X - (1 - c-x)
0
N
v X E JI'l..+, g X - 2 ·
X
(9
..... Utilisons cette fois-ci un développement limité à l'ordre 2 en O :
.c
Ol 1
·c e-x = 1 - x + x 2 + oo(x2 ).
0
>-
0. 2
u En ne retenant au cours des calculs que les termes de degré n'excédant pas 2 :
1 1
xe- x - (1 - e- x) = x - x 2 - (x - -x 2 ) + o(x2 ) = - -x2 + o(x2 )
2 2
d'où lim g'(x) = - ~-
x-+O 2
Par le théorème de prolongement <if1. g est <if1 sur IR+ (avec g' (0) = - ! ).
Analyse 217
Avec les séries entières, on peut aller plus vite en montrant que g(x) =
+oo (-l)n
L( )
n=O n + 1 .
1
:x;n est de classe cr/00 sur ~ comme somme d'une série entière
de rayon de convergence infini.
2. Nous savons déjà que g' est continue sur ~+- Pour montrer qu'elle est intégrable
sur ~+ il suffit d'étudier son comportement en +oo. Comme l'expression de g' fait
intervenir des polynômes et des exponentielles on peut chercher à comparer g' à des
fonctions puissances.
"O
0
C:
1A e- xtf(t) dt -1A f(t) dt= 1A (e- xt - 1)/(t) dt
0
::J
'tj"
,-i
0
= 1A - xtg(xt)f(t) dt
N ·A
(9
.....
.c
Ol
= j
0
- xg(xt) sin(t) dt .
ï:::::
>-
0. Enfin, pour avoir g(u) plutôt que g(xt) dans l'intégrale, il suffit de poser u = xt, soit
0
u t = u/x; ceci est licite car x =J. O. Les bornes O et A deviennent alors O et Ax et
dt= du/x.
/
. 0
·A- :x;g(:x;t) sin(t) dt= - i Ax g(u) sin(~) du.
. 0
218 Chapitre 9 Intégration
4. Il faudra faire apparaître des intégrales de O à +oo : pour cela, nous pourrons
chercher à faire tendre A vers +oo dans le résultat précédent. En effet, le membre
de gauche de l'inégalité de la question précédente tend, par définition, vers cp(x) - f
quand A tend vers +oo.
Le résultat souhaité est exprimé à l'aide de g' et non de g. Pour faire apparaître une
intégrale faisant intervenir g' à partir d'une intégrale faisant intervenir g, l'outil le
plus évident est l'intégration par parties.
Il faut être prudent sur les noms de variables. Ici, nous effectuons une
intégration par parties sur une intégrale d'une fonction de variable u.
La variable x est ici une constante !
{ ' g(u) sin(~) du= [- xg(u) cos(~) C + x { " g'(u) cos(~) du.
Le crochet va ut :
puisque
[ - xg(u)
lim g(y) = O.
y--t+oo
cos(~) r =X - xg(Ax) cos(A) A::;:;+oo X
/A /A /Ax
Jo e-xt f(t) dt - Jo f(t) dt ~ lx - xg(Ax) cos(A) I + x Jo lg'(u) I du.
D 'autre part g' est intégrable, donc la deuxième i ntégrale converge quand A
tend vers l 'infini.
Au final, nous avons, en fa isant t end re A vers +oo, :
"O
0
C:
l<p(x) - fi~ x ( 1 + l+oo lg'(u) I du).
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
i C'est parce que g' est intégrable sur IR+ que l'intégrale de 19' (u) 1existe
et est finie. Cette propriété de g' est donc essentielle pour conclure .
>-
Q.
0
u
5. La question précédente montre que <p tend vers f en O. Par ailleurs, on connaît
l'expression de <p(x) pour x > 0 d'après l'exercice précédent; il ne reste qu'à combiner
ces deux résultats.
~I D 'a près la question précédente, il existe une const ant e NI t elle que, pou r t out
réel x > 0, lcp(x) - fi~ Jv!x. En particu lie r, lim cp(x) = f.
x--tO
Analyse 219
Par ai ll eurs on sait d'après l'exercice précédent que, pour tout réel x > 0,
K K
cp(x) = - - arctan(x) . On a donc lim cp(x) = - .
2 x--+0 2
Par unicité de la limite il vient :
r+= sin(t) dt= ~ -
lo t 2
1. La fonction intégrée est toujours continue sur JO, nJ (et même en Osix> 1). En 0,
nous avons un équivalent simple.
Up : tri t x- l t)p
1 - ;,
(
est définie et continue sur JO, nJ . De plus up(t) rv tx-I en 0, et comme x - 1 >
'O - 1, cette fonction est intégrable sur JO, nJ par le critère de Riemann .
0
C: Ainsi Up est intégrable sur JO, n] et In,p(x) est bien définie.
::J
0
'tj'
,-i
0 2. Ce cas est élémentaire car on doit intégrer une simple fonction puissance.
N
(9
..... Comme x -/= 0, une primitive de t r i tx - 1 est t r i t x /x. Ainsi, pour tout
.c
Ol n EN* :
j ·n [tx]n
ï:::::
>-
0.
0
In,o(x) = tx-l dt = X
u 0 0 X
In (x) =
,P j·n
O
( t
t x- l 1 - -
n
)P dt
-_ [ t- x ( 1 - -t ) P] n- 1n -fXp ( - -1 ) ( 1 - -t ) p- l dt
x n O 0 x n n
= _E_ r n t x
nx } 0
(1- !)p-1n
dt
p
= - Inp- 1(x + 1).
nx '
Si p ~ 2, on peut appliquer encore une fois la formule précédente :
x(x + 1) · · · (x + p)
Si l'on voulait être parfaitement rigoureux il faudrait vérifier cette formtùe par récur-
u rence, mais ce n'est pas la difficulté de la question.
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
!
n--++oo '
In,n(x) =
{'n
Jo (
tx - l 1 -
t )n
-:;;, dt= Jo/+= fn(t) dt
où la fonction fn est définie par
tx- 1 (1 - 1. )n si t ~ n
fn(t) = n
{0 si t >n
Cette dernière expression peut être écrite plus clairement sous la forme
t
fn(t) = Xn(t)tx - l ( 1 - -:;;, )n
où Xn est la fonction indicatrice de l'intervalle [O, n ].
Vu sous cette forme il est clair que fn est continue par morceaux car Xn l'est.
Maintenant nous pouvons tenter d 'appliquer le théorème de convergence dominée à
la suite de fonctions Un)nEN* : l'intervalle d'intégration est bien fixe!
Pour appliquer cc théorème, il faut tout d 'abord vérifier que les fonctions fn sont bien
continues par morceaux et intégrables sur lR+.
f n(t) = Xn(t)tx - l ( 1 - ~) n
• d'une part, Xn(t) tend vers 1 quand n tend vers +oo, car Xn(t) = 1 si t ~ n
et est donc constante à partir d'un certain rang (par exemple 1 + ltJ);
• d'autre part, tx- l ( 1 - f) n tend vers tx- le- t quand n tend vers +oo. En
effet, on a successivement, en utilisant l'équivalent ln(l + h) rv h quand h
tend vers O :
Ceci est un bon point : si on peut intervertir intégrale et limite nous retrouverons
bien l'intégrale définissant la fonction r.
Reste l'hypothèse de domination : nous devons trouver une fonction g, intégrable sm
~+' telle que lfn(t) I ~ g(t) pour tout n EN* et t E ~+·
Notons déjà que les fonctions
fn sont positives.
La difficulté, pour majorer indépendamment den, vient du facteur (1 - t/nt. Pour
cela, reprenons le calcul de la limite; nous avons seulement montré que n ln(l - t/n)
tend vers - t quand n tend vers +oo alors qu'on peut dire mieux grâce à l'inégalité
de convexité classique : ln(l + h) ~ h pour tout réel h > -1. Cette inégalité traduit
le fait que la représentation graphique du logarithme est situé sous sa tangente en 1,
conséquence de sa concavité due à sa dérivée seconde négative en tout point.
'O
0
C:
::J Attention, ceci n'a de sens que si t < n, afin d'avoir h > -1 et donc
0
'tj"
que le logarithme ait bien un sens !
,-i
0 Nous allons donc être confronté à une deuxième difficulté: passer d'une
N
(9
majoration sur ]O, n[ a une majoration sur~+-
.....
.c
Ol
·c
>-
0.
0 Soient n E N* et t E JO, n[. Avec h = - t/n E JO, 1[ il vient, par concavité du
u
logarithme,
t)n ~ e - t.
~
( 1-
Comme la fonction f n est nulle sur [n, +oo[, la majoration précédente reste
vraie pour t > n. On a donc
'efn EN*, 'eft E ~~' lfn(t) I ~ t x-le-t.
La fonction t t--+ tx- 1 e-t étant intégrable sur ~~ on a, d'après le théorème de
convergence dominée :
!
5. Il n'y a qu'à substituer à x dans la formule précédente. La limite obtenue fera
n'
intervenir · mais aussi le produit !2 x J2 x · · · x 2n+l
2 '
qui peut s'écrire à l'aide de
factorielles.
Pour simplifier le dénominateur , on peut factoriser 1/2 dans chaque terme. Pour
"O
passer du produit d'entiers impairs successifs ainsi obtenu à une factorielle, il suffira
0
C: de multiplier par un produit d'entiers pairs. Enfin, un produit d'entiers pairs peut se
::J
0 simplifier en factorisant 2 dans chaque terme.
'tj"
,-i
0 Nous avons
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
t (t 1) ···(t n)
+ + = 2}+1 (1 x 3x · · · x (2n + 1)).
>-
0.
Or
u
0
(2 x 4 x · · · x (2n)) x (1 x 3 x · · · x (2n + 1)) = (2n + l)!
et
2 x 4 x · · · x (2n) = 2nn!.
On en déduit que
( 2n + 1) !
21 ( 21 + 1) ...
( 1
2+n) = 22n+ln! .
224 Chapitre 9 Intégration
et donc que
. (n!)2,jn22n+l
r (l / 2) = hm
n-Hoo ( 2n+ 1.
)'
1
Enfin, pour déterminer la limite d'une expression comportant des factorielles, nous
pouvons utiliser la formule de Stirling.
'O
r (1/2) = fa .
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
Par définition :
N
(9
.....
f (l/2) = fo+oo Ci e-t dt.
.c
Ol
·c
>-
0.
Le changement de variable u = d donne alors
0
u
f (l/2) = 2 fo+oo e-u 2
du
donc
+oo 1
1
2
e- 1 du =
1, -./ir.
0 2
Analyse 225
1. :rviontrer que f
et g sont bien définies et calculer leur dérivée. On ne cherchera.
pas à calculer les intégrales qui interviendront.
1f
2. Montrer que, pour tout réel positif x, f(x) + g(x) = . 4
3 . Déterminer la. limite de g en +oo.
+oo
4 . En déduire la valeur de j O
2
e-t dt.
j O
e-t dt .
2
>-
0.
u
0 Continuons avec l'étude de la fonction g
La. fonction g , elle, est bien définie par une intégrale à paramètre. Nous allons donc
vérifier les hypothèses du théorème de dérivation de ces intégrales.
(1) Soit x E IR+ . L'application t E [O, 1] rp(x, t) est intégrable sur [O, 1]
H
puisqu'elle est continue et que toute fonction continue sur un segment
est intégrable.
(2) rp possède une dérivée partielle par rapport à x et on a
ârp(x, t) 2 e-x2 (l+t2)
V(x, t) E IR+ x [ü, 1], âx = -2x(l + t ) l + t 2
= -2xe- x2(l+t2)_
Ces premiers points sont en général faciles à vérifier: on traite séparément les variables
x et t. Dans les points 1 et 3, on se pose la question de l'intégrabilité d'une fonction
quand x est considérée comme une constante. Dans le point 2, on calcule une dérivée
partielle; pour cela, c'est t que l'on considère comme une constante pour dériver par
rapport à x .
Vient enfin le dernier point, essentiel pour appliquer le théorème : l'hypothèse de
domination.
2
Ici, comme 1 + t 2 ~ 1, on a déjà la majoration grossière 1-2 a: e-x ( 1+t ) 1 ~ 2 x e-x •
2 2
On pourrait montrer que cette fonction est bornée sur IR+, donc majorée
par une fonction constante, intégrable sur le segment [O, l]. On peut
cependant aller beaucoup plus vite en ne regardant que la domination
locale.
0
::J lôrp~:,t) 1
'tj"
,-i
2
0
N et la fonction constante 2 be-a est intégrable sur [ü, l].
(9 Ainsi, la fonction g est donc de classe ~ 1 sur IR+ et
.....
.c 1
Ol · ârp(x t)
·c Vx E IR+,g'(x) = , ' dt
>-
0. ,0
/ 8X
0
u soit
Vx E IR+ ,g'(x) = 1 1
- 2xe-x
2
(1+t
2
) dt
ou encore, comme x ne dépend pas de t
2. Pour montrer que la fonction f + g est constante, il suffit de montrer que sa dérivée
est nulle. Pour cela, on peut se servir des calculs précédents. Le calcul de la valeur de
cette constante pourra alors se faire en choisissant une valeur particulière de x pour
laquelle les calculs sont simples.
Le problème est que l'intégrale intervenant dans l'expression de f' à pour bornes Oet x
alors que celle de g' a pour bornes O et 1. Nous allons donc effectuer un changement
de variable pour ne plus avoir que des intégrales sur un même intervalle.
Pour cela, nous allons poser u = x t; il viendra dt = du/ x et les bornes O et x
deviendront O et 1.
= - 2
i 0
2
e- x e- u du
•X
2
= -2 e- x
2
iO
2
e- u du.
soit g'(x) = - f'(x). La fonction f +g est donc constante sur IR+ car sa dérivée
est nulle sur l'interva lle ouvert associé.
0
::J En particulier, pour x = 0, on a J(O) = 0 tandis que g(O) = dt= -.
'tj-
o 1 + t2 4
,--1 Ainsi:
0 1r
'vx E IR+, f(x) + g(x) =
4.
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
8 2 2
3. Dans l'intégrale qui définit g figure l'expression e- x (l+t ), qui tend très vite vers 0
quand x tend vers +oo, quel que soit t. Ceci nous conduit à penser que g tend vers 0
en +oo. C'est ce que nous allons montrer. À cet effet, il est possible d 'utiliser le
théorème de convergence dominée.
Même si cette méthode fonctionne ici, on peut aussi chercher une majoration de g
par une fonction tendant vers O en + oo. Cc procédé est d'ailleurs plus rapide et plus
simple.
228 Chapitre 9 Intégration
e-x2(l+t2)
On peut bien sûr majorer + t 2 par 1, mais ceci ne donnera que g ~ 1. Nous
1 .,
allons donc être plus précis en conservant le facteur e- x- qui assurera la convergence
vers O.
o ~ g(:x;) = r
./0
1 e-x (l+t
1+ t2
)
dt
2
on tire, en factorisant e- x dans l'int ég rale :
-x2 rl e - (xt)2
O ~ g(x) = e .Jo 1 + t 2 dt.
7r
4 . Des deux questions précédentes on tire lim f(x) = - . On ne peut pas immé-
x--t+oo 4
t~
2
Comme la fonction e- t est positive, son intégrale de O à +oo l'est égale-
ment, d 'où
V'ff .
i
.o
+oo - t2
e
d
t = -
2
Analyse 229
1. Démontrer que, pour tout réel A > 0, il existe un réel R > 0 tel que, pour
tout nombre complexez de module supérieur ou égal à R, IP (z) I ;::: A.
Ô!.p Ô!.p
2. Calculer ôr et ôt .
3 . Démontrer que f
est de classe ~ 1 et calculer f'.
4 . Évaluer la limite de f en +oo et conclure.
1. Il s'agit ici de minorer le module de P(z), qui est défini par une somme; nous allons
utiliser l'inégalité triangulaire. En effet, cette inégalité permet souvent de majorer une
somme mais aussi, par un jeu d 'écriture, de la minorer. La forme classique la + bl ~
lai + lbl donne une majoration de la somme a+ b. Si l'on écrit a = (a+ b) - b, on
a également lai = l(a + b) - bl ~ la+ bl + lbl, d'où l'on déduit une minoration de
la somme. Nous allons l'appliquer avec a= anzn et b = P(z) - anzn pour minorer
la+ bl = IP(z)I.
Soit z E <C. Isolons le terme de pl us haut degré de P :
n-1
anzn = P(z) - L akzk.
"O
0
k=O
C:
::J D'a près l'inéga lité t riangu lai re
0
'tj" n- 1 n- 1
,-i
0
N
lanznl = P(z) - L akzk ~ IP(z)I + L akzk
(9 k=O k=O
..... Nous avons ainsi la m inoration
.c
Ol
ï::::: n- 1
>-
0.
0
IP(z)I ;::: lanznl - L akzk
u k=O
Pour conclure, nous devons obtenir une minoration de IP(z) I à partir d'une minoration
de lz l. L'expression précédente permet de le faire simplement. En effet, le module de
la somme apparaissant dans le membre de droite peut être majorée par l'inégalité
triangulaire en fonction de lzl. La présence du signe - changera le sens de l'inégalité
pour en fa.ire une minoration de IP(z)I.
230 Chapitre 9 Intégration
Ce qui nous intéresse est lzl et non z lui-même. Nous allons introduire une fonction
d'une variable réelle qui pourra s'étudier aisément par les méthodes générales.
Vz E C, IP(z)I ~ Q(lzl).
Q est non constante (car n ~ 1) et son coefficient dominant est positif. Ainsi,
lim Q(x) = +oo.
x-++ oo
En particulier, étant donné un réel A > 0, il existe un réel R > 0 tel que, pour
tout réel x ~ R, Q(x) ~ A.
Si z est un nombre complexe tel que lzl ~ R, on a donc IP(z)I ~ Q(lzl) ~ A.
:r (P(reit)) = t
k=l
eit(k ak(reit)k- 1) = eit P'(reit).
Analyse 231
Pour k ~ 1,
d 'où
: t (P (rcit )) = t ir citk ak(rcit)k-l = ir cit P' (rcit) .
k= l
Il vient enfin , d'après la formule de dérivation de l'inverse
â<p(r,t) ireit p'(rcit )
ât P 2 (reit)
Tout d'abord, pour tout r E IR, la fonction t t-t <p(r, t) est intégrable sur [O, 21r).
En effet, cette fonction est continue sur [O, 21r] car elle est obtenue par combi-
naisons linéaires, produits et quotients à partir de la fonction t t-t rcit qui est
continue . De plus , toute fonction continue sur un segment est intégrable.
Ensuite, pour t E [O, 2,11-J, r t-t <p(r, t) est de classe <if 1 sur IR et on a t t-t ~~ (r, t)
continue sur [O, 21r) d'après la question précédente.
"O
0
C:
Il reste à vérifier l'hypothèse de domination , c'est-à-dire obtenir une inégalité de la
0
::J
forme
~ h(t)
'tj"
,-i
0
1 Ô<p~~' t) 1
N
(9
..... valable pour tout r E IR+ et t E [O, 21r] avec h intégrable sur [O, 21r] .
.c
Ol Rappelons qu'il suffit d 'avoir une domination locale (c'est-à-dire pour r dans un seg-
ï:::::
>-
0.
ment de !R) et que toute fonct ion constante est intégrable sur [ü, 21r].
u
0 On a obtenu précédemment :
â<p(r, t) eit P ' (reit)
ôr p 2(reit) ·
Il n'est a priori pas évident de majorer ceci indépendamment der. Cependant , si on
se limite à des valeurs der dans un segment S, la situation est plus simple. En effet,
S x [ü, 21r] est une part ie compacte de IR.2 et toute fonct ion continue sur un compact
232 Chapitre 9 Intégration
Enfin, fixons un segment Sc IR+. L'application ~ est continue sur S x [ü, 21r)
car elle est obtenue par combinaisons linéaires, produits et quotients à partir de
la fonction t ri reit qui est continue. De plus, S x [ü, 21r] est compact. Ainsi,
~ est bornée sur S x [O, 21r]. c'est-à-dire il existe un réel positif M tel que
'ïlr E IR+,f'(r) = fo 2
1r Ô<pJ:.'t) dt.
Cette intégrale n'est pas, a priori, aisée à calculer : on intègTe par rapport à t une
dérivée partielle par rapport à r. Cependant, les questions précédentes donnent une
relation entre les dérivées partielles de <p.
"O
0
C:
0
::J
Etant donné qu'il y a deux variables, il est préférable de préciser par
'tj"
,-i
rapport à quelle variable est calculé le crochet en écrivant t = 0 et
0
N t = 21r plutôt que simplement O et 21r.
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u La division par r oblige à supposer r =f. O. Cependant, f étant de
classe îf1 , on peut en déduire la valeur de f' (0) par passage à la limite.
~I f' est donc nulle sur IR~. Comme f est de classe îf 1 sur IR+,
sur IR+ donc f' est en fait identiquement nulle sur IR+.
f' est continue
Analyse 233
4 . Qua nd r est grand, reit est aussi grand car son mod ule est r, donc, d'après la
première question, P (reit) est grand et l'intégrale de son inverse, c'est-à-dire f (r),
petite. On s'attend donc à cc que f tende vers O en +oo.
F ixons un réel ê > O. Nous souhait ons majorer f à l'aide de ê donc nous pouvons
chercher à minorer IP (z )I à l'aide de 1/ ê . P our cela, on peut utiliser la première
question avec A = 1/ê.
soit enfin
1
IP (rcit) 1 ~ ê .
Cette inéga lité étant vraie pour tout réel t on obtient, en intégrant de O à 21r :
/27r 1
Jo IP (reit) I dt~ 21rê
et donc
P ar ailleurs f' = 0 donc f est constante : ainsi , f = O. Il reste à voir en quoi ceci
constitue une contradiction.
"O
Nous venons d 'étudier f a u voisinage de + oo. La situa tion en O est facile à étudier
0
C: car f (0) peut se calculer simplement.
::J
0
'tj"
,-i
Par ailleurs, nous avons vu précédemment que f est dérivable sur IR.+ et que sa
0
N dérivée est identiquement nu lle ; ainsi f est constante sur IR.+ .
(9 Comme f tend vers O en +oo et est constante on en déduit qu 'elle est identi-
.....
.c quement nu lle .
Ol
ï:::::
>- Cependant
0.
0 t27r 1 21r
u f (0) = Jo P(O) dt = P(O) =/- 0
ce qui constitue une contradiction manifeste avec le point précéd ent.
Ainsi notre hypothèse de départ, à savoir que P ne possédait aucune racine
complexe, est fausse .
Nous avons donc démontré que tout polynôme non constant à coefficie nts com-
plexes possède au moins une racine complexe.
CHAPITRE
Calcul différentiel
10
Soit f la fonction définie sur 1R2 par :
x2y
f(x, y)=
{
;4 - 2x2y + 3y2
Si (X, y) =/= ( 0, 0)
sinon.
1. Montrer que la restriction de f à toute droite passant par l'origine est continue.
2. Montrez que la fonction f n'est pas continue à l'origine.
Remarquons tout d'abord que la fonction est bien définie sur JR 2 puisque :
x4 - 2x2y + 3y2 = (x2 - y)2 + 2y2
ne s'annule qu'en (0, 0).
La restriction de f aux droites x = 0 et y= 0 est la fonction nulle ( et est donc
continue).
La restriction de f à la droite y = rnx, avec rn =/= 0, donne :
rnx
f(x mx) = -
2 - - - -2
' x - 2mx+3m
"O
0
et tend vers O quand x tend vers O.
C:
::J Comme f (0, 0) = 0, la restriction de f à toute droite passant par l'origine est
0
,;j"
donc continue .
,-i
0
N
2. Pour prouver qu'une fonction de plusieurs variables n 'admet pas de limite en (0, 0) ,
@
..... il suffit de trouver deux suites qui convergent vers (0, 0) dont les images par f ad-
r.
01
·c mettent deux limite différentes.
>a. Ici, comme il faut montrer que f n'est pas continue en (0, 0), il suffit de trouver une
0
u suite qui converge vers (0, 0) dont l'image ne tend pas vers f(O, 0).
On pose (bn)nEN = (2-n,2- 2 n)nEN (qui converge vers (0,0)). Pour n EN, on
a:
2-4n 1
f (b )= f (2 - n 2- 2n) = - -
n ' 2 X 2- 4n 2
Par conséquent, (f (bn))nEN ne converge pas vers f (0, 0) = O.
Analyse 235
1. Pour montrer qu'une fonction est de classe 1f1 , il faut montrer que ses dérivées
partielles existent en tout point de JR;.2 et qu'elle définissent des fonctions continues.
Ici il n'y a aucun problème, sauf en (0, 0). On applique donc les théorèmes généraux
sur lR;.2 \ { (0, O)} avant d'étudier ce point à part.
Sur lR;.2 \ { (0, O)}, f est 1f1 comme quotient de fonctions qui le sont, le dénomi-
nateur ne s'annulant pas.
En (0, 0), on revient à la définition pour le calcul des dérivées partielles. L'appli-
cation f : t t-+ f((O, 0) + t(l, 0)) = f(t, 0) est constante nulle, donc dérivable
en O. Ainsi ~(O, 0) existe et vaut O. On montre de même que U(O, 0) existe
et vaut O.
On doit ensuite étudier la continuité des dérivées partielles en (0, 0). Pour
"O
0
C:
(x,y) E JR;.2 \{(0,0)}, on calcule aisément:
::J
0 âf (3x2 y -y3 )(x2 + y 2 ) - (x 3 y - xy3 ) (2x)
'tj" -(x y)=-------------
,-i
0
ôx ' (x2 + y2)2
N
(9
x4 y + 4 x2 y3 _ y5
-
.....
.c (x2 + y2)2
Ol
ï:::::
>- ôf (x 3 - 3xy2 )(x2 + y2) -(x 3 y - xy 3 ) (2y)
0.
0 oy (x, Y) = (x2 + y2)2
u
xs - 4x3 Y2 - x y4
-
(x2 + :i;2)2
236 Chapitre 10 Calcul différentiel
Pour montrer que ces dérivées partielles sont continues en (0, 0) , il faut les majorer,
en valeur absolue, par une fonction de deux variables qui tend vers O.
Vu la forme du dénominateur, on passe en coordonnées polaires.
2. Pour le calcul des dérivées partielles croisées, on revient à la. définition, comme
dans la question précédente.
Posons
ôf
<p : tri - ((0, 0) + t( l , 0)) = - (t, 0).
âf
8y 8y
On a <p(t) = 0 si t = 0, et pour t E IR*, <p(t) = t d'après la question précédente.
82
"O
0 Ainsi <p est dérivable en 0, de dérivée 1, et 8 X 81y (0, 0) existe et vaut 1.
C:
::J De même,
0
ôf ôf
'tj"
,-i '1/J :trl -a ((O,O)+t(O,l))= -a (O,t)
0 X X
N
vérifie '1/J(t) = 0 si t = 0, et pour t E IR* , 'tj; (t) = -t d'après la question
(9
..... précédente .
.c
Ol
·c
>-
Ainsi 't/J est dérivable en 0, de dérivée -1, et ::Jx(0, 0) existe et vaut -1.
Comme l i (0, 0) =f. l i (0, 0),
0.
0 âxôy âyâx le théorème de Schwarz permet de conclure
u
que f 2
n'est pas 1&7 sur IR . 2
1. La fonction fétant continue sur IR 2 \ { (0, O)} par les théorèmes généraux, il s'agit
surtout d'étudier la continuité en (0, 0).
En tatonnant un peu, on constate que f n'est pas continue, il faut alors trouver
une suite (an)nEN qui converge vers (0, 0) telle que (f(an))nEN ne converge pas vers
f (0, 0) = 0 par caractérisation séquentielle de la limite.
Pour n EN, on pose an = (2- 2 n, 2-n). La suite (an)nEN converge vers (0, 0),
mais comme f (an) = !
pour tout n E N, (f (an))nEN ne converge pas vers
f(O, 0) .
Ainsi f n'est pas continue en (0, 0).
2 . f n'étant pas continue, elle ne peut pas être différentiable. On ne peut donc pas cal-
culer les dérivées directionnelles en utilisant la différentielle ou les dérivées partielles,
il faut revenir à la définition.
'tj"
,-i
En t =/= 0, <p(t) = t
2
a2~~: b4, et <p(O) = O. Si a =/= 0, <p est donc dérivable en 0,
0 de dérivée b . (J,
N
(9
Si a= 0, <p est constante nulle, donc dérivable en 0, de dérivée nulle.
.....
.c
Dans tous les cas, f admet une dérivée en (0, 0) suivant le vecteur h, qui vaut :
Ol
·c b2
>-
0. - si a =/= 0 , 0 si non.
0 a
u
Une fonction peut donc être dérivable dans toutes les directions sans
être continue.
238 Chapitre 10 Calcul différentiel
f(b) = f(a) + 11
dfu,+t(b-11,)(b - a) dt.
2 . On suppose avoir l\lI > 0 tel que
1. Comme U est un ouvert convexe, le segment [a, b] est inclus dans U. On peut donc
revenir à une fonction d 'une variable en utilisant l'application partielle f(a+t(b-a)).
sur [ü, l].
Posons <p: t i-+ f(a + t(b- a)). Comme U est convexe, <p est définie sur [ü, l] .
Elle est de classe 1f1 comme composée de fonctions qui le sont, et par la formule
'O
0 de la chaîne, on a
C:
::J
0 ' n 8f
'tj" <p (t) = L )bi - ai) Ôx · (a+ t(b - a))= dfa+t(b- a)(b - a) .
,-i
0 i=l t
N
(9 Ainsi l'intégra le est bien définie (l'intégrande est continue car <p1 l'est) et
.....
.c r1 dfa+t(b- a)(b -
j
·l
Ol
ï:::::
>-
f(b) - J(a) = <p(l) - <p(O) = <p
1
(t) dt= Jo a) dt.
0. 0
0
u
(t lb, - a,IIl%!, t
i=l i
~ 1 1
nM llb- all = nl\!I llb - ail-
'O
0
C:
::J
1. Pour montrer l'équivalence, il faut montrer les deux implications.
0
,;j" ..,. Sens direct
,-i
0
N
Dans ce sens, il suffit de dériver la définition de f a -homogène par rapport à Xi·
(9
.....
.c
Supposons fa-homogè ne. Pour t E IR+, on a
Ol
·c f(O, .. . , 0) = f(t X 0, ... , t X 0) = ta f(O, ... , 0)
>-
0.
0
u donc en prenant t = 2 par exemple, on trouve f (0, ... , 0) = O.
D'autre part, pour t E IR+ et (x 1 , ... ,xn) E !Rn, en dérivant par rapport à Xi la
défin ition de f homogène (les deux membres éta nt ~ 1 car f l'est) on trouve :
ôf
t - (tx1, ... ,txn)=t ~ (xl,···,xn)
a âf
8 Xi UXi
~ Sens r é ciproque
On a ici une information sur toutes les dérivées partielles et une condition initiale.
Pour montrer que f est a-homogène, on pose alors une fonction g correspondant à la
différence des deux membres de la définition. L'hypothèse sur les dérivées partielles
nous permettra de montrer que les dérivées partielles de g sont toutes nulles, donc
que g est constante. La condition initiale nous donnera g constante nulle.
"O
0
C:
::J 2. Là encore, il faut traiter les deux implications indépendamment.
0
-tj"
,-i
~ Sens direct
0
N Dans la question précédente, on a dérivé par rapport aux Xi la relation de définition
(9 de f homogène. Pour obtenir une nouvelle formule avec des dérivées partielles, il n'y
.....
.c
Ol
a plus que la variable t par rapport à laquelle on peut dériver.
ï:::::
>-
0.
0
u Lorsqu'on doit dériver des fonctions composées den variables, attention
à appliquer rigoureusement la formule de la chaîne.
chaîne :
&f (tx1 , ... ,txn) +···+ Xn ~&f (tx1, ... ,txn)=ata-1 f(x1 , ... ,Xn.
X1 -
)
8 X1 uX1
En prenant t = 1, f satisfait donc bien (E) .
~ Sens réciproque
Comme dans la question précédente, on pose une fonction intermédiaire correspondant
à la différence des deux membres de la définition de fa-homogène. Comme la relation
(E) vient d'une dérivée par rapport à t, on choisit de voir cette différence comme une
fonction de la variable t .
= ta g(t).
g vérifie donc une équation linéa ire homogène du premier ordre à coefficients
continus. Ainsi , g est de la forme g(t) = >.eo: ln t = >.ta:, avec>. E fi: .
De plus, on a g(l) = 0, donc À = O. Ainsi g est constante nulle et
f(tx1, ... , txn) = ta: f(xI,···,xn)·
Comme ceci vaut pour tout (x 1 , ... ,xn) E JR:n , f est a- homogène.
On cherche donc à poser g une fonction <ef2 telle que g(u, v) = f(x, y). Ceci nécessite
de trouver x et y en fonction de u et v.
2
Pour (x,y) et (u,v) E (IR+) , on a
~ { u ~ y = ~
2
u = xy = vy {
{ V = ~ X = vy X = VUV
2
On pose donc g: (u, v) r i f (VV:Ü, ~). <ef2 sur U = (IR+) comme composée
de fonctions qui le sont.
On part ensuite de la relation f(x, y) = g ( xy, ! ) qu'on dérive deux fois, pour pouvoir
reporter dans (1).
0
0
C:
::J a2 f
ôx 2
= Y [Y 32 g + !
ôu 2
a2 g ]
y 8u8v
+ ! [Y
y
32 g
8u8v
+! a2
y ôv 2
g]
'tj"
,-i
0
N
fj2 f = X [x 1}2g - ~ é)2g ] - ~ [x 1}2g - ~ 1}2g] + 2x l}g
(9 ây 2 âu 2 y 2 âuâv y2 âuâv y 2 âv 2 y 3 âv
.....
.c d'après le théorème de Schwarz. En reportant dans l'équation (1), et en simpli-
Ol
ï::::: fiant, on obtient :
>-
0.
0 2 2
u 4x2 â g - 2x âg = 0 2 â g âg
ouov y av ~ u &u&v - av = O.
On intègre d'abord par rapport à v :
&g
2u âu - g(u, v) = <p 1 ( u) .
C'est une équation différentielle linéaire d'ordre 1 pour la variable u.
Analyse 243
Considérons une corde de longueur l fixées aux extrémités d'abscisses O et R.. Lors
de vibrations clans <les conditions idéales, désignons par cp(x, t) le déplacement à
l'instant t du point d'abscisse x.
Cette fonction, supposée <le classe 'f/2 , vérifie l'équation des cordes vibrantes :
/:Pep 1 8 2 1.p
(1) âx2 - c2 ât2 = O.
où C est une constante> O.
1. Déterminer a et (3 pour que le changement de variable
U=X+ at V= X+ f}t
ramène l'équation (1) à la forme ::r
= 0 avec F (u, v) = cp(x, t).
2. En déduire la forme des solutions de (1).
"O
0
C:
3 . P réciser ces solutions en sachant que les extrémités de la corde sont fixes.
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï::::: 1. Il faut tout d'abord que le changement de variable soit bijectif (pour pouvoir
>-
0.
0
exprimer x et t en fonction de u et 'V et définir F telle que F (u, v) = ip( x , t).
u
Uapplication (x, t) t--+ (x + at, x + f3t) est linéaire, on calcule donc son détermina.nt
pour savoir si elle est bijective.
On peut donc poser F : (u, v) t--+ <p ( .B~=~v, ~=~), <&'2 comme composée de
fonctions qui le sont.
Il est ensuite préférable de calculer les dérivées partielles qui figurent dans l'équation
donnée pour pouvoir les reporter.
u
0 <p(x, t) = f (x + Ct) + g(x - Ct)
où f et g sont des fonctions de classe ~ 2
quelconques.
3. Le fait que les extrémités de la corde soient fixes se traduit par <.p(O, t) = <p(f, t) = 0
pour tout t E IR+ · On calcule alors cc que ces propriétés imposent à f et g.
Analyse 245
"O
0
C:
::J
0 On commence par chercher les candidats à être extremums , qui sont les points critiques
'tj"
,-i de f.
0
N
~ Détermination des points critiques
(9
.....
.c
Ol La fonction f est de classe '&'00 sur JR 2 .
ï:::::
>-
0.
Les éventuels extremums de f vérifient les conditions nécessaires :
0
u
8 f = eY + y ex = Û
(S) âx
{ 8 f = X eY + ex = Ü
ay
La première équation donne : ey- x = -y et la seconde : ey- x = _ !X si x =f. O.
On a donc xy = 1.
246 Chapitre 10 Calcul différentiel
~
'tj"
,-i On a f(-1, -1) = -2e- 1 , donc pour (h,k) E IR.2 ,
0
N
f(h - 1, k - 1) + 2e- 1 = (h - 1) ek-l + (k - 1) eh-l + 2 e- 1
(9
..... 2
.c
Ol
ï:::::
= ( h - 1) e - l ( 1 + k + ~ + oo (k 2 ))
>-
Q.
0 2
u + (k - 1) e - i ( 1 + h + ~ + oo (h 2 ) ) + 2 e - i
~ + hk -
2
1 2 2
= e- ( hk - ~ ) + O(o,o)(h + k )
- 1
rv hke- 1 - ~(h- k) 2 .
(h,k)--t(O ,O) 2
Analyse 247
~ Étude en (0, 0)
~1 On a
(0, 0) .
La fonction
f(O , O) = - 1 et on a toujours f(x , y)
~
Par caractérisation séquentielle, on vérifie facilement que E est fermé. Pour la
norme N définie par N(x) = max 1 ~i~n lxi l, E est borné par 1 (puisque si
"O
0 x E E, toutes ses coordonnées sont entre O et 1).
C:
::J La partie E de !Rn est fermée et bornée et la fonction f est continue comme
0
'tj" composée de fonctions contin ues. Ell e admet donc sur E un maximum et un
,-i
0 minimum atteint au moins une fois.
N
(9
.....
.c
Ol Le problème, c'est qu'on ne peut pas calculer de dérivées partielles
ï::::
>-
Q.
0
u
& puisqu'un tel calcul a lieu sur des ouverts et que l'intérieur de E est
vide (il est inclus dans un espace de dimension n - 1).
i=/=j i,j i= l
n n n
i=l j=l i= l
n
= 2 (n -1) I:: hi.
i=l
Comme la recherche des extremums a lieu sur E, on a A E E et A + HE E,
d'où I:;~ 1 hi = O.
- Et enfin, en utilisant le développement du carré d'une somme :
En conclusion :
n
f(x1, ... , Xn) = f(A) - L h;.
i=l
"O
La fonction f admet donc au point A un maximum globa l qui vaut 1 - ~-
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
Nous avons seulement montré que f admet en A un maximum global,
N
mais elle pourrait t rès bien admettre ce même maximum en d'autres
(9
..... points. Cependant l'énoncé nous demandait seulement la valeur du
.c
Ol maximum.
ï:::::
>-
0.
0
u
La détermination du minimum est plus simple : puisque f est la somme des doubles
produits, on pense à faire intervenir la somme des Xi au carré.
~1 On a, pour x E JR1i,
f(x) = L Xi Xj =
i#.1
250 Chapitre 10 Calcul différentiel
i= l i= l
soit
n
I: Xi (l - Xi ) = O.
i= l
Chaque terme de cette somme est positif. Il faut donc que xi(l - :x;i) = 0 pour
tout i.
La fonction f admet donc un minimum global qui vaut O en chacun des n points
dont une coordonnée est égale à 1 et les autres à O.
~
On considère la fonction définie sur IR2 par
"O
0 x2 y2
C:
::J f (X' y) = a2 - b2 .
0
'tj"
,-i f est de classe ~ 1 car polynomiale.
0
N En (xo , Yo), point de l'hyperbole, on a
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
~ f(xo, Yo) = (2;o' -2io) .
>-
Q.
0
Ce vecteur est non nul sinon x 0 = y0 = 0, et alors (x 0 , y 0 ) ne vérifierait pas
u l'équation de l'hyperbole. Ainsi l'hyperbole admet une tangente en (xo, yo), qui
est orthogonale au vecteur~ f(xo , Yo).
Son équation est donc de la forme ~x - 'WY = c, c E IR. Comme la tangente
passe par le point (xo, Yo), on a
C
2xo -yo
= - a2
2yob2 =
Xo - 2
Analyse 251
'O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
CHAPITRE
Équations différentielles
11
Dans tout ce chapitre, on assimile souvent une fonction f,
c'est-à-dire la transformation : x H f(x), avec l'image f(x)
d'un réel quelconque.
Cette notation est abusive, mais bien plus pratique, et elle
sera systématiquement commise dans les énoncés de sujets
décrits ou d'oraux.
"O
1. On effectue le changement de fonction proposé par l'énoncé. En dérivant deux fois
0
C: la relation proposée et en reportant dans l'équation, on espère trouver une équation
::J
0 plus simple.
,;j"
,-i
0
N Considérons une fonction auxiliaire u telle que y(x) = u(x)ex soit solution de
@
..... (E) .
r.
01 En dérivant, on obtient :
·c
>a. y'(x) = u'(x)ex + u(x)ex
0
u
y"(x) = u"(:x;)ex + 2u'(x)ex + u(x)ex.
En reportant dans (E) et en simplifiant, on obtient :
(1 + x)u"(x) + 2xu'(x) = xe- 2 x .
L'équation différentielle que nous venons d'obtenir est linéaire d'ordre 1 par
rapport à la fonction u' (x).
Analyse 253
j ~~ : 1
= A exp ( -2 x <lx)
= A exp ( - 2x + 2 ln Ix + 1I)
= A(x + 1)2 e- 2 x
où A est une constante réelle quelconque.
On utilise ensuite la méthode de variation de la constante en cherchant une
solution particulière de la forme x H A(x) (x + 1) 2 e- 2x , avec A dérivable sur
I . En reportant dans l'équation, on trouve :
X 1 1
A'(x) (x + 1)3 e- 2 x = xe- 2 x i.e. A'(x) = - ---
(x + 1)2 (x+l) 2 (x + 1) 3 ·
On peut donc prendre A (x ) = - x ~l + 2 (x ~l)2 , ce qui donne comme solution
particulière :
y p ( x ) = A(x) (x + 1)2 e - 2 x = ( - x - 1 + ~) e - 2 x = - ( x + ~) e - 2 x.
On en déduit :
u'(:x; ) = A(x + 1) 2 c- 2x - ( x + ~) c- 2 x
puis u(x) par un calcul de primitives, qui se fait avec deux intégrations par
parties, et qui donne :
u(x ) = - A e- 2x ( x2 + 3x + ~) + B + x + 1 e- 2x
2 2 2
où A et B sont des constantes réelles quelconques.
La solution générale de (E) sur un intervalle ne contenant pas x = - 1 est donc
de la forme :
"O
0
1
C:
::J y(x ) = - A e-x ( x 2 + 3x +~) + B ex+ x + c-x .
0 2 2 2
-tj"
,-i
0
N
(9
..... Il ne faut pas oublier de revenir à y(x) = u (x ) ex pour conclure sur
.c
Ol
ï::::: l'ensemble des solut ions.
>-
0.
0
u
Vx E ]-oo, -1 [
Vx E ]-1, + oo[
Il ne reste donc qu'une égalité à vérifier par les quatre constantes. Les solutions
prolongeables sur lR sont donc les fonctions définies par :
vx E ] - oo, - 1[
\...J
y ( x ) = - -A 1 e -
2
x ( x 2 + 3x
, + - 5)2 X+- e -
+ B 1 ex + -
2
1 x
'O
0
C:
Vx E ]-1, +oo[ y ( x ) = - A2 e- X
2
(
x 2 + 3x + 5)2 + B 2e X + -X +-1 e- ·
2
X
::J
0
'tj"
où A 1 , B 1 , A 2 , B 2 sont des réels tels que
,--i
0 Ai 1 - 1 A2 1 - 1
N - - e +B1e = - - e + B 2e .
(9 4 4
.....
.c
Ol
·c
>-
0. Exercice 11.2 : Utilisation d'un changement de variable
0
u
On considère l'équation différentielle sur JR~ :
(E) x 2 y" + y = O.
En posa.nt le changement de va.ria.ble x = eu, résoudre (E).
Analyse 255
Il n'y a alors plus aucune difficulté : il s'agit de résoudre une équation différentielle
linéaire homogène du second ordre à coefficients constants, ce qui peut se faire en
cherchant les racines de l'équation caractéristique.
Il restera ensuite à revenir à la variable initia.le, c'est-à-dire remplacer u par ln(x)
dans le résultat.
0
::J
soit, en revenant à la variable initiale, pour tout réel x > 0 :
'tj"
Cherchons une solution sous la forme y(x) = I:!:O an xn, sous réserve que le
rayon de convergence soit non nul.
On a
+oo
y'(x) = L nanxn- l
n= l
+oo
y"(x) =L n (n - 1) an xn- 2 .
n=2
En reportant dans l' équation différentielle, on obtient :
+oo +oo +oo + oo
2
0= L n (n - 1) an xn- - L n (n - 1) an xn - 6 L n an xn - 4 L an xn
n=2 n=2 n=l n=O
+oo +oo
= L (n+ 2)(n+l)an+2Xn - L n(n - l)anXn
n=O n=2
+oo +oo
- 6L nanXn - 4 L anXn
n=l n=O
+oo
= L [(n + 2) (n + 1) an+2 - (n + 1) (n + 4) an) xn .
n=O
La série précédente a pour somme la fonction nulle si, et seul ement si , tous ses
coefficients sont nuls. Il en résult e :
n+4
an+2 = - - an pour tout n;?; 0, avec ao et a 1 quelconques.
n+ 2
La relation de récurrence est d 'ordre 2, en !'itérant un certain nombre de fois,
on tombera sur a0 si n est pair, a 1 si n est impair.
On sépare donc le calcul de a2p et de a2p+ l :
2p + 2 2p + 2 2p
"O
0
a2p = 2p
a2p- 2 =
2p
x
2p- 2
a2p- 4
C:
::J
0 (2p + 2) X· ·· X 4
'tj" = ··· = ao
,-i (2p) X · · · X 2
0
N
= (p + 1) ao
(9
.....
.c
2p + 3 2p + 3 2p + 1
Ol a2p+1 =
2P + 1 a2p-1 = P+
2 1 2P _ 1 a2p-3
x
ï:::::
>-
0.
0 (2p + 3) X· ·· X 5
u = ··· = a1
(2p + 1) X · · · X 3
2p+3
a1
3
d 'où la solution générale de l'équation différentielle :
+ oo +oo
1
y(x) = ao L (P + l )x 2
P + ~ L (2p + 3) x 2P+ 1 .
p=O p=O
Analyse 257
+ oo l +oo l ( 3 ) 1
L (2p + 3)x2p+1 = - L (2p + 3) x2p+2 = - x
2
p=O X p=O X 1- x
X (3 - x 2 )
(1 - x2)2 .
La solution généra le dans l'intervalle ]-1, 1[ est donc :
A+ Ex (3 - x 2 ) 2
"O
y(x) = ( 2 )91-
, (A,B)
X -
E Ill.
0
C:
::J
0
-tj"
,-i
Exercice 11.4 : Utilisation de séries entières ( cas singulier)
0
N
(9 On considère l'équation différentielle :
.....
.c
Ol
·c
(E) Xy" (X) + 2 y' (X) + 4 X y (X) = Ü.
>-
0.
0
u 1. Déterminer une solution <p de (E) non nulle évcloppahle en série entière.
2 . En posant y(x) = <p(x)u(x), résoudre (E) sur Ill+·
Cherchons une solution sous la forme y(x) = I:!~ an xn, sous réserve que le
rayon de convergence soit non nul.
On a
+oo
y'(x) = I: nanxn- l
n=l
+oo
y"(x) = L n(n- l)anxn- 2.
n=2
En reportant dans l'équation différentielle, on obtient :
+oo +oo +oo
Ü= L n(n-l)anXn-l +2L nanXn-l +4Lanxn+l
n=2 n=l n=O
+oo +oo +oo
= L (n + 1) nan+l xn + 2 L (n + 1) an+l xn + 4 L an- 1 xn
n=l n=O n=l
+oo
=2a1 + L [(n +2)(n +l)an+1 + 4an- 1] xn.
n=l
La série précédente a pour somme la fonction nulle si, et seu lement si, tous ses
coefficients sont nuls. Il en résulte :
-4
a1 = 0 et an = ( ) an- 2 pour tout n ~ 2.
n +l n
Comme a1 = 0, on montre par récurrence aisée que tous les a2p+1 son nuls.
Pour p EN, on a
-4 (-l)P4P
a2p = ( 2p + l) ( 2p) a2p- 2 = · · · = ( 2p + l )! ao .
Les solutions de (E) développables en séries entières peuvent donc s'écrire :
+oo ( l)P 4P +oo ( l)P
y(x) = ao L - x2P = ao L - (2x)2p+ 1
'O
p=O (2p + 1)! 2x p=O (2p + 1)!
0
C:
::J sin(2 x)
0 = ao
'tj' 2x
,-i
0 et la série écrite a un rayon de convergence infini, ce qui justifie a posteriori la
N
(9 possibilité de dériver.
..... On choisit 1.p(x) = sini:x) pour la question suivante .
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
2. On doit ensuite faire le changement de fonction y(x) = u(x) sin~2x). On doit donc
dériver deux fois cette relation, puis reporter dans (E) pour obtenir une équation plus
simple.
Analyse 259
u'(x) = Aexp (- ./ 0 2
4~ ~( ~)
sm 2a:
dx) = Acxp(-2ln lsin(2x)I)
A
- sin 2 (2x) ·
où A est une constante réelle quelconque . On en déduit u(x) par un calcul de
primitives : u(x) = 4
cot(2x) + B.
X(t) = ( x(t) )
y(t)
B(t) = ( ~t)
Le polynôme caractéristique de A est >.2 - llÀ + 28.
Les valeurs propres de A sont À1 = 4 et À 2 = 7. Elles sont distinctes, donc A
est diagonalisable.
Les espaces propres associés sont respectivement engendrés par Vi = (2, 1) et
Vi = (1, - 1) .
Des calculs des valeurs propres déjà faits, il résulte que la solution générale du
système homogène associé est :
(;f;~) = u(t)e
4
t (î) + v(t)c7t ( ! 1)
soit solution du système (S). Cette condition est équivalente à :
~ Diagonalisation de A
p = (~ !1) D = (~ ~) p-
1
= 1(~ !2)
Le système(S) peut alors s'écrire :
X'(t) = PDP- 1 X(t) + B(t)
c'est-à-dire, en multipliant à gauche par p - 1
et posant U(t) = p - 1 x(t) :
U' (t) = DU(t) + p- 1 B(t)
Comme P _ 1 B ( t ) = 1 ( et _+ tt ) en notant U (t )
et = (u( t ))
v(t) on est conduit au
3 2
système :
u'(t) = 4u(t) +}(et+ t)
{ v'(t) = 7v(t) +} (et - 2t)
Il s'agit de deux équations différentielles linéaires du premier ordre, dont la
résolution donne :
(~l ;1 ~) .
0 0 À2
L'espace propre E 2 est l'ensemble des vecteurs (a, b, c) dont les composantes
vérifient le système :
-a- 3b + llc - lOa
{ -lOa + 5b + 10c
9a + 7b+ C -
lOb
lüc
qui amène à
r=k b= O
c=k
E 2 est donc la droite qui admet pour base Vi = (1, 0, 1) et A n'est pas diago-
nalisable.
~ Recherche de V2
qui fournit
{: :c = -k
E_3 est donc la droite qui admet pour base Vs= (1, 1, - 1).
~ Réduction de A
R=G~ J3)
On peut donc écrire A = P RP- 1 avec
P= p - 1= ~
5 (!12 -;11 -2~ )
~ Résolution du système
u; - 2u1 + u2
{
U2 2u2
U3 - 3u3
En résolvant d'abord les deux dernières équations, puis la première, on obtient :
K 3 c- 3t
0
u z(t) = (K1 + K2 + K2t) c2 t -
Soit un réel a et une application f continue et intégrable sur [a, +oo[. On consi-
dère l'équation différentielle :
(E) y"+ f(x)y = O.
1. Soit u une solution bornée de (E). Montrer que u' tend vers O en +oo.
2. Soient u 1 et u2 deux solutions de (E). Montrer que w = u~ u2 - u 1 u; est
constant.
3. Montrer que (E) possède une solution non bornée.
Pour cela, on pourra raisonner par l'absurde et considérer (u 1 , u 2 ) une base de
l'espace des solutions de (E).
1. u' peut s'exprimer à l'aide d'une intégrale de u", qui elle-même s'exprime en fonc-
tion de f qui est intégrable et u qui est bornée. C'est donc un bon point de départ.
u'(x) = u'(a) + 1x
u"(t) dt .
Rien n'avait été précisé sur la continuité de u dans l'énoncé, mais une
solution de (E) est par définition au moins deux fois dérivable, sinon
u" n'aurait aucun sens.
'O
Par ailleurs, u" est intégrable comme produit de la fonction intégrable f et de
0 la fonction bornée u.
0
C:
::J
'tj"
La fonction x E [a, +oo[ a--+ J: u"(t) dt possède donc une limite finie en +oo.
Ainsi, u'(x) possède une limite finie quand x tend vers +oo.
,-i
0
N
(9
Nous obtenons une situation classique: sachant qu'une fonction est convergente, nous
.....
.c
devons montrer que sa limite est nulle .
Ol
ï::::: Rappelons qu'il n'y a aucun théorème général faisant le lien entre le comportement
>-
0. d 'une fonction f et de sa dérivée f' en + oo.
0
u
Il peut arriver que f soit bornée, ou même tende vers 0, mais que f'
. 2
ne tende pas vers O (par exemple, f(x) = ~1r~x pour x > 0), ou encore
que f' tende vers O sans que f soit bornée (par exemple la fonction
logarithme).
266 Chapitre 11 Équations différentiel/es
Le résultat proposé ici est différent : sachant que u est bornée et que u' converge, la
limite de u' ne peut être que O.
Dans une telle situation il ne faut donc jamais se lancer dans des explications plus ou
moins rigoureuses qui sont toutes vouées à l'échec mais revenir à la définition de la
limite.
Soit R. = lim u' (x) et supposons R. > O. Alors il existe un réel b E [a, +oo[ tel
:c~+oo
que, pour tout réel t ~ b:
u'(t) ~ ~-
Alors, pour x ~ b:
3. Soit (u 1,u2) une base de l'espace des solutions de (E) et w = u~u 2 - u 1 u;.
Maintenant que nous savons que w est constant, la première question nous permet
u
0
d 'étudier son comportement en +oo.
C:
::J
0
'tj" Supposons que toute solution de (E) , et donc en particulier u 1 et u2, formant
,-i
0 une base de l'espace de solution , est bornée. Alors , d'après la première question ,
N
(9 u~ u;
et tendent vers O en + oo.
..... u~ u2 et u 1 u; tendent aussi vers O en + oo comme produits d' une fonction bornée
.c
Ol
·c par une fonction de limite nulle. Ainsi, w tend également vers O en + oo.
>-
0. w étant constant, ceci entraîne w = O.
0
u En particulier, en a, w(a) = 0 donc (u 1(a),u~(a)) et (u 2(a),u;(a)) sont co-
linéaires. Par l'unicité de la solution à un problème de Cauchy, u 1 et u 2 sont
donc proportionnelles ... absurde!
Ainsi , (E) possède au moins une solution non bornée.
Analyse 267
F(x) = lx ()
f(u)g(u)du,
Lorsqu'on multiplie une inégalité, il faut toujours bien vérifier que c'est
par un nombre positif.
Pour résoudre une inéquation différentielle, la méthode est toujours la même : on pose
h une fonction inconnue égale au second membre (ici F' - Fg = h), et l'on résout
l'équation différentielle obtenue en fonction de h. Une fois cette équation résolue, on
utilise alors l'inégalité h ~ ag (donné par l'inéquation de départ) pour avoir le résultat
voulu.
"O
0
~
C:
::J
Posons h(t) = F'(t) - F(t)g(t). On a alors h ~ ag. On résout l'équation
0 différentielle :
'tj"
,-i
0
N
(E) F' - Fg = h.
(9 Notant G(x) = j~x g(t)dt, la solution générale de l'équation homogène associée
.....
.c est x H À eG(x) .
Ol
ï:::::
>-
Q.
On cherche ensuite une solution particulière sous la forme .X(x) eG(x), avec À une
0 fonction dérivable sur IR+ (méthode de variation de la constante). En reportant
u
dans l'équation, il vient
X(x) eG(x) + G'(x) .X(x) eG(x) - g(x) .X(x) eG(x) = h(x)
et X( x)eG(x) = h(x), puis X(x) = h(x)e- G(x). On peut donc prendre
et une solution particulière de (E) est de la forme x t-+ eG(x) fox h(t) e- G(t)dt.
Ainsi F est de la forme
f(x)g(x) = F'(x) = G'(x) eG(x) fox h(t) e- G(t)dt + eG(x) h(x) e- G(x)
Supposons que toute solution de S tende vers O à l'infini. Soit À une valeur
propre de A, et x un vecteur propre (non nul) associé.
Comme Ax = Àx, on a, pour t E Ill, A(e>-tx) = >.e>-tx. Notant X : t t--+ e>-tx,
on a donc montré que X est une solution de S.
Analyse 269
Par suite, lim X(t) = 0, donc, comme x =I= 0, lim e>-t = 0 et Re(>..) < O.
1 t-++oo t-++oo
Supposons que toutes les valeurs propres >.. 1 , ... , Àn de A soient de parties
réelles strictement négatives. Soit X une solution de S.
r
On a alors (x1, . . . , Xn) E (IR.n tel que pour tout t E JR..
X(t) = e>- 1 tx1 + · · · + e>-ntxn
puisque A est diagonalisable. Comme les valeurs propre de A sont de partie réelle
négative, pour i entre 1 et n, lim e>-it = O. Par opérations sur les limites, il
t-++oo
vient donc lim X(t) = O.
t-++oo
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
Copyright© 2014 Dunod.
Partie 4
Probabilités
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
Probabilités
12 Espaces probabilisés 273
12.1 : Loi de succession de Laplace 273
12.2 : Ruine du joueur 274
12.3 : Lemmes de Borel-Cantelli 276
12.4 : Produit eulérien 279
13 Variables aléatoires discrètes 282
13.1 : Natalité 282
13.2 : Cartes à collectionner 283
13.3 : Compétition d'athlétisme 284
13.4 : Nombre de poussins 286
13.5 : Le paradoxe de l'inspection 286
13.6 : Temps de jeu à la roulette 289
13.7 : Une inégalité de concentration 293
13.8 : Théorème de Weierstrass 297
'O
0
C:
::J
0
'tj"
,--i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
CHAPITRE
Espaces probabilisés
12
On dispose de N urnes, numérotées de Oà N. L'urne k contient k boules blanches
et N - k boules noires. On choisit une urne au hasard, et, sans connaître son
numéro, on en tire n fois de suite une boule, avec remise après chaque tirage.
1. Quelle est la probabilité que le tirage suivant donne encore une boule blanche,
sachant que, au cours des n premiers tirages, seules des boules blanches ont été
tirées?
2. Calculer la limite de cette probabilité lorsque N tend vers l'infini.
1. Le but de cette question est de calculer une probabilité conditionnelle. Pour pouvoir
la calculer, on a besoin de savoir dans quelle urne on est en train de tirer. On tire
nécessairement dans une urne de numéro comprise entre O et N, il faut donc utiliser
la formule des probabilités totales.
~
,;j"
,-i
Pour k entre O et N, on note Uk l'événement : « On tire dans l'urne numéro
0
N k. » et Bn l'événement « On a tiré n boules blanches d'affilée. »
@
.....
Si l'on pioche dans l'urne k, la probabilité de tirer n boules blanches est (t f
r. (puisque l'urne k contient k boules blanches parmis N) . Ainsi
)n
01
·c
>-
a. k
0 P(BnlUk) = ( N
u
Par la formu le des probabilités totales, on a alors
N
P(Bn) = LP(BnlUk) P (Uk) = LN N (k) n X N 1+ l _ NI+l~(Nk)n
~
k=O k=O k=O
le terme en N~l venant de l'équiprobabi lité des différentes urnes.
274 Chapitre 12 Espaces probabilisés
P (E IE ) = P(En+1 n En)
n+l n P (En)
et on obtient au final
_ 1_
,;;;:--.N ( k )n+l ,;;;:--.N ( k ) n+l
N+l
L..,k=O N
P (En+l IEn) = - 1-,;;;:--.- -)n-
L..,k= O N
N _ (_k (.fs_)n ·
,;;;:--.N
N +l L..,k=O N L..,k=O N
i\T 6
k)
"""' f :T
ll f (
1
lv
N-l (
lv
---+
N-++oo, 0
t )dt
u
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
Deux joueurs s'affrontent lors d'une succession de parties de pile on face. Ils
N
possèdent initialement un montant a et b respectivement, et à chaque victoire le
(9
..... gagnant donne un euro au perdant. Le joueur A a une probabilité p de gagner à
.c
Ol
ï:::::
chaque lancer. Le jen s'arrête lorsqu'un joueur n'a plus d'argent.
>-
0. On pose N = a+ b, q = 1 - p, et pour n E { 0, ... , N} on note Pn ( respectivement
0
u q11 ) la probabilité que le joueur 1 (respectivement 2) finisse ruiné s'il commence
avec n euros.
1. Montrer que si O <a< N, Pa= PPa+l + qPa-1·
2. En déduire l'expression de Pa·
3. Calculer de même qa puis Pa+ qa. Que peut-on en déduire?
Probabilités 275
1. Soit a E { 1, ... , N - l}. Pour relier Pa à Pa+ 1 et Pa- l, on étudie l'issue de la première
partie de pile ou face : si le premier joueur gagne, on est ramené au problème avec un
montant initial de a + 1, s'il perd, avec un montant initial de a - 1.
• Si p = !,
le discriminant est nul et l'équation admet 1 pour racine double.
Ainsi, on a (À,µ) E JR 2 tel que pour tout a entre O et N, Pa =À + µa .
0n a Po = 1 et p N = 0.
"O
0
• Si p # ! , on obtient alors le système
C:
0
::J À+µ=l
'tj" { À+ µqNp-N = Û
,--i
0
~
N
(9 de détermi nant 1 qN~-N 1 = qNp- N - l, et par les formules de Cramer,
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
À -
- qNp- N - l
1 11Ü
0
u
et
µ - 1
- qNp-N - 1
111 1
Ü
1 1
= - qN p- N - 1 .
En conclusion, on obtient donc
qN p-N _ qap-a
Pa= qNp-N _ 1
276 Chapitre 12 Espaces probabilisés
Soit (0, .9', P) un espace probabilisé. On considère une suite (An)nEN d'événe-
ments et on note A l'ensemble des x E n qui appartiennent à une infinité de
An.
1. Écrire l'ensemble A en fonction des An et montrer que A E .'Y.
2. On suppose que L P(An) converge, montrer que P(A) = O.
+oo
On suppose maintenant les An indépendants et que L P(An) diverge.
n=O
3. Pour x E IR, montrer que 1 + x ~ e. En déduire que pour m ~ n E N,
1. Pour écrire A en fonction des An, il faut commencer par traduire en termes de
quantificateurs la propriété appartenir à une infinité de An.
0
::J
'tj"
,-i
0
A = {x E O, 'ïlp EN, :3n;;:: p, x E An} = nU +oo
pENn=p
An.
N
(9 Comme pour tout n E N, An E .9', pour tout p E N,
.....
.c +oo
Ol
ï:::::
>-
0.
U An E .9',
0 n=p
u
puis A E .9'.
P(Dn) ~
n-++oo
P ( +noo Ap) = P(A ).
p=O
D'autre part, pour n EN* , on a, par sous-additivité de P,
Or une réunion d'événements de probabi lité nu ll e est encore de probabi lité nu lle
(c'est une conséquence de la sous-additivité de P), donc
P (A) = p Giêi A k) = o.
En conclusion, P (A ) = 1.
'tj"
Vn En, P ({n}) = ((s )n s où ((s) '°"" -
= L ns
n= l
,-i
0
N désigne la fonction de Riemann.
(9 P our n E N*, on désigne par An l'évenement « p est multiple den. }}
.....
.c 1. Justifier que P est bien une probabilité et calculer P (An) pour tout n E N*.
Ol
ï:::::
>- 2 . Montrer que si ,qJJ est l'ensemble des nombres premiers, les événements Ap ,
0.
0 p E ~ sont indépendants.
u
3 . En déduire que
1. Pour montrer que P est une probabilité, il faut vérifier que les P ({n}) sont des
réels positifs dont la somme vaut 1.
Pour n E n, P ({n}) est un réel positif, terme général d'une série convergente
(par le critère de Riemann) et on a
+oo 1 1 +oo 1
L
nEÜ
P ({n}) = L
n=l
((s)ns = ((s) L
n=l
ns = 1.
Soient p 1 , ,Pn des éléments deux à deux distincts de&, avec n EN*. Alors
...
API n ... n Ap,. est l'ensemble des multiples communs à p 1 , ... ,Pn, donc de
P1 · · · Pn (puisque les Pi sont deux à deux premiers entre eux) .
Ainsi API n ... n APn = API ... Pn, et, avec la prem ière question, on obtient
"O
0
C: 1 1 1
0
::J
P (API n · · · n AvJ = P (API···PJ = (p )s = S X ... X S
1 · · · Pn P1 Pn
'tj"
= P (ApI) ... P (Apn).
,-i
0
N
(9 En conclusion , les événements Ap, p E & sont indépendants.
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0 3. On reconnaît dans le produit infini le produit de tous les (1 - P (Ap)) = P (Ap)·
u
On va donc utiliser l'indépendance des Ap (conséquence de l'indépendance des Ap).
Pour passer à limite, on utilisera la continuité décroissante de P.
= ÎI (1 - Pi1s)
i =l
Soit
E= n En.
nEN*
Par continuité décroissante de P, on lim P (En) = P (E). Or E est l'évé-
n-++oo
nement « n n'et multiple d'aucun nombre premier.» On a donc E = {1}, et
P (E) = c}s) .
Ainsi
1 1 1
((s) = P(E ) = lim P (En) =
n-++oo
II
pE&
1 - p- s ·
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,--i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
CHAPITRE
1. Il faut calculer les P(X = n) pour n EN. Il s'agit de la répétition d 'une expérience
!
de Bernoulli de paramètre jusqu'à obtenir un succès.
On sait d'après le cours qu'il sagit d 'une loi géométrique.
Pour fidéliser ses client s, une entreprise décide <le joindre à ses produits <les cartes
à collectionner de n types différents. On considère que les cartes jointes à chaque
produit suivent des lois uniformes (sur l'ensemble des n possibles) indépendantes.
On note N la variable aléatoire représentant le nombre de produits à acheter
pour avoir les n cartes. Déterminer l'espérance de Net en donner un équivalent
quand n ---t +oo.
P (Ni+1 - Ni = n) = (n.)k(
i n - i.)
---:;;- .
Ni+l - Ni suit donc une loi géométrique de paramètre n;;i. Ainsi
n
E (NH 1 - Ni) = - -..
n - i
'O
0
C:
::J
Par suite, comme N = Nn = ~ ~,:11(Ni+1 - Ni ) + N1 (par télescopage), la
0 linéarité de l 'espérance donne :
'tj"
,-i
0
n- 1 n- 1 n-1
N
E (N) = ~ E (NH1 - Ni)+ E (N1) = ~ ~ +1= ~ ~+1
(9 L.t L.t n - 't L.t 't
..... i=l i=l i=l
.c
Ol n 1
ï:::::
>- =n ~-:--
0.
0
L.t 't
u i=l
Lors d'une compétition de saut en hauteur, un athlète tente de franchir <les barres
successives numérotées 1, 2, ... , n, .... Il n'a droit qu'à un seul essai par barre.
On suppose les sauts indépendants, et que la probabilité de réussite du n-ième
l
saut est Tn = n·
1. On note X la variable aléatoire égale au numéro du dernier saut réussi. Calculer
la loi de X.
2. Calculer E(X) et V(X).
Pour t E IR* , on a :
+oo +oo + oo ( l l )
Gx(t) = LP(X = n)tn = L . ( n )'tn = L
n+1. 1n . - (n + 1)'. ei
n= l n= l n= l
+ oo t n 1 + oo tn+l et - 1 - t
= ~ n! - t ~ (n + 1)!
=et - 1 - - - - -
t
t et - et+ 1
t
Les séries entières considérés sont bien de rayon de convergence infini puisq'il
s'agit de combinaisons linéaires de la série exponentielle.
Ainsi G x est dérivable sur IR* ( comme quotient et combinaison linéaire de
fonctions qui le sont) et pour t E IR*,
, (é + té - é)t - (té - é + 1) t 2 et - t et + é - 1
Gx(t ) = t2 = t2
t 3 el - t 2 el + 2té - 2é + 2
t3
donc
+ oo
2 = G~(l) = L P (X = n)n(n - 1)
n=l
"O
0 +oo +oo
0
C:
::J
= L ri2 P (X = n) - L n P (X = n)
'tj" n=l n=l
,-i
0 2
N = E (X ) - E(X)
(9
..... et E (X 2 ) = 1 + e, cette espérance existant bien puisque la série qui la définit
.c
Ol converge absolument.
ï:::::
>-
0. Par suite,
0
u V(X) = E(X 2 ) - E(X) 2 = e + 1 - (e - 1) 2 = - e2 + 3e - 1.
286 Chapitre 13 Variables aléatoires discrètes
Une poule pond N oeufs, où N suit une loi de Poisson de paramètre À. Chaque
oeuf éclôt avec probabilité p, et les éclosions sont des événements indépendants.
On note K la variable aléatoire donnant le nombre de poussins.
Calculer la fonction génératrice de K puis reconnaître la loi de K.
~
"O
Pour x E ]-1 , 1[. on a donc
0
C: +oo +oo +oo
0
::J
-tj"
GK(x) = L P (K = k)xk = L L P (K = klN = n) P (N = n)xk
,-i k=O k=On= O
0
N 00
(9
+oo +oo ( ) Àn + Ni n ( )
.....
= L L : pkqn- ke- >-. n! x k = L e- >-. n! L : (px)kqn - k
.c k=On=k n=O k=O
Ol
·c
>- +oo Àn
0
Q.
= ~ e- À-(px + qt = e- ÀeÀ(px+q) = eÀ(px+q- 1)
u L.; n!
n=O
= e.Àp(x -1).
Dans une usine, une machine a, chaque jour, une probabilité p E JO, 1[ de tomber
en panne. Chaque fois qu'elle tombe en panne, un technicien vient la réparer
dans la soirée.
On note q = 1 - p, Xn la variable aléatoire qui vaut 1 si la machine est tombée
en panne le n-ième jour, 0 sinon, et, pour i E N*, Ti le jour où la machine est
tombée en panne pour lai-ème fois. Les variables aléatoires Xn sont supposées
indépendantes.
On pose enfin T 1 = T 1 puis pour k ~ 2, Tk = Tk - Tk - I le nombre de jours
écoulés entre deux pannes consécutives. On note enfin Nn le nombre de pannes
survenues entre les jours O et n.
1. Déterminer la loi de T 1 et montrer que les Tk, k EN*, sont indépendantes, de
même loi que T 1 .
2. Pour n EN*. Déterminer la loi conjointe de (Ti, ... , Tn)-
3. Un inspecteur vient le n-ième jour, n E N*, et reste jusqu'à la prochaine panne.
Calculer la loi des variables aléatoires v;t = TNn+l - net Un = n - TNn.
1. Pour montrer que des lois sont indépendantes, il faut vérifier la définition du cours.
On calcule les probabilités des événements Ti = ni et (T 1 , ... , Tt) = (n 1 , ... , n1) en
utilisant l'indépendance des variables aléatoires Xk.
2. Par définit ion, la loi conjointe d 'un couple (T1 , ... , Tn) est donnée par les probabi-
lités des événements P (T1 = k1, . . . , Tn = kn)-
Soit (k 1 , ... , kn ) E (N*f . Notons que s'il existe i E {1 , ... ,n -1} tel que
ki+1 ~ ki , P (T1 = k1, ... , Tn = kn ) = 0 (la suite des Ti étant strictement
croissante).
Supposons donc k 1 < · · · < kn. On a alors , avec la question précédente :
P(T1 = k1, ... ,Tn = kn ) = P (T1 = k1,T2 = k2 - k1, ... ,Tn = kn - kn-1 )
n
= II
P (Ti = ki - ki- 1)
i=l
n
i=l
= (1 - Pl" - npn
par télescopage , et où l'on a noté ko = 0 pour simplifier.
~ 3. Comme toujours, il s'agit de calculer les P (Un = k) et P (Vn = k), pour k E N*.
..... Pour k E N*, l 'événement Un = k correspond à X n = 0, ... , X n-k+l = 0 et
.c
Ol
ï::::: X n- k = 1. On a donc P (Un = k) = (1- p)k- 1 p (par l'indépendance des X n)-
>-
0.
0
Un suit donc une loi géométrique de paramètre p.
u Pour k E N* , l'événement °V;i = k correspond à X n+l = 0, ... , X n+k- 1 = 0 et
X n+k = 1. On a donc P (Vn = k) = (1 - p)k- 1p. Vn suit donc également une
loi géométrique de paramètre p .
Probabilités 289
.- q- p
1 [ (1-(1)k)] . i=- 12
Tk - - - k - N p
1 - (~)N
SI p
et
1
Tk = k(N - k) si p = -.
2
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
1. Pour que le temps de jeu soit plus grand que N(n + 1), il faut qu'il soit plus grand
0
N que Nn et que les parties nN + 1 à N(n + 1) donnent une fortune restant entre O et
(9 N.
..... La majoration demandée est de montrer que la probabilité de ce dernier événement
.c
Ol
ï:::::
>-
est plus petite que (1 - pN), c'est à dire que l'événement contraire a une probabilité
0.
0 plus grande que pN , la probabilité de gagner N fois d'affilée.
u
Pour écrire ceci rigoureusement, il faut utiliser l'indépendance des parties, en distin-
guant les cas de résultats possibles au bout de nN parties.
La relation précédente donne alors par récurrence triviale une majoration de P(tk >
Nn) par une série géométrique convergente. Il faut alors relier l'espérance de tk avec
la série de terme général P (tk > n) . C'est un calcul t rès classique.
Pour n EN, on montre, par récurrence aisée, que P (tk > Nn) ~ ( 1 - pNr.
Pour l E N, si l est entre Nn et N(n + 1) - 1, on a clairement P (tk > l) ~
P (tk > Nn), ainsi :
N(n+l)-1
0
0
C:
::J
L L P (tk > l)
n=l l = Nn
'tj'
,-i converge donc absolument (puisque c'est une série à termes positifs) et
0
N :Z:::: P (tk > l) converge (par sommation par paquets).
(9
..... Par suite , on a
.c
Ol + oo + oo +oo + oo c-1
ï:::::
>-
0.
0
LP(tk > l) = L L P (tk = c) = L L P(tk = c)
u l=O l=O c=l+ l c=l l=O
+oo
= I: cP(tk = c)
c= l
par le théorème de Fubini, donc :Z:::cP(tk = c) converge (absolument) et tk
admet une espérance.
Probabilités 291
Il est important de bien retenir cette dernière formule, qui relie l'espé-
rance d'une variable aléatoire X aux P (X > n).
0
::J
n=O n=O
'tj"
,-i
= pE(tk+1 + 1) + qE (tk - 1 + 1) = p(l + Tk+1) + q(l + Tk - 1)
0
N d 'après le théorème de transfert, toutes les séries étant convergentes (puisque
(9
..... E(tk) est finie d 'après la première question) .
.c
Ol
·c
>-
0.
0
u
3. Les Tk suivent une équation de récurrence double, mais pas tout à fait linéaire (il
y a un p + q = 1 qui nous ennuie) .
L'idée est d'abord de modifier légérement la définition de Tk pour retrouver une
équation de récurrence double linéaire. On cherche tout d 'abord en ajoutant un terme
de la forme ak (le fait d 'ajouter 1 à chaque fois rappelle une suite arit hmétique) .
292 Chapitre 13 Variables aléatoires discrètes
Uk = À + /L ( ~ )'
Comme u 0 = T 0 = 0 et UN = TN + aN = pt:_q, (À,µ) est solution du système
{:::dr p~q
0 1 N
N
...l:!_
p- q ? (p - q) ( ( !) N - 1)
et
0
1 11
"O
0
C:
µ= (~)N - l 1
...l:!_
p- q
1 = (p - q) (~t -1)
::J
0 Ainsi, pour k E {O, ... , N}, il vient:
'tj"
k)
,-i
0
N 1 - (~)
(9 k-N N .
..... (
.c 1- (~)
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
Reste à traiter le cas p = q. On ne peut alors pas trouver de a simplifiant la relation
précédente (ceci vient en fait du fait que 1 est solution double de l'équation caracté-
ristique). À la manière des équations différentielles, on cherche alors Vk sous la forme
Tk + ak 2 .
Probabilités 293
A= PVk+l + qVk- 1 - Vk
1 O'. 2 1 O'. 2 2
=
2Tk+ I + 2 (k + 1) + 2T k - 1 + 2 (k - 1) -Tk - ak
2
= a (k + 2k + 1 + k 2 - 2k + 1) - 1 - ak 2 = a - 1
2
et l 'on pose a = 1 pour avoir !vk+l - Vk + !vk-l = 0, c'est-à-dire Vk +l -
2vk + Vk - 1 = Û.
L'éq uation caractéristique est de la forme x 2 - 2x + 1 = 0, admet pour solution
double x = 1, donc on a (À,µ) E JR2 tel que Vk = À + µk pour tout k E
{O, ... ,N} .
Comme v 0 = T 0 = 0 et VN = TN + aN 2 = N 2 , on a À = 0 etµ = N. Ainsi,
pour k E {O, ... ,N}, on a
Tk = Vk - k2 = Nk - k 2 = k(N - k) .
"O
0
C:
::J
0
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::::
>-
0.
0
u
C'est pour cette raison que les casinos existent : même si un joueur
arrive avec une fortune initiale k très petite, son temps de jeu est (si
p = q) en moyenne égal à k(N - k), donc très grand par rapport à k.
294 Chapitre 13 Variables aléatoires discrètes
entières) .
En déduire que pour À E IR+ et x E [- 1, 1], eÀ:r ~ eÀ 12 + x sh À.
2
3. Montrer que si X est une variable aléatoire centrée à va.leurs dans [- 1, 1], on
a, pour tout À ;::: 0,
~ exp ( ~ ~ exp ( ~
2 2
E(eÀX) ) et E (e-ÀX) ) .
p (
1 n
-ln ~ xi ;: : a) ~ 2 exp ( - 2a2) .
Pour n E N*, on a
n n 2n
2nn! = 2n II i = II(2i) ~ II k = (2n) !.
i= l i= l k= l
Cette inégalité reste vraie pour n = 0, donc pour tout x E IR+, on a :
+ oo 2n + oo 2n ( 2)
ch(x) = L (~n)! ~L ; in! = exp ~ .
n =O n =O
1
Comme x E [- 1, l] , t = t x E [ü, l ]. Par la question précédente, on a don c
1
exp(tÀ + (1 - t)(-À)) ~te"+ (1 - t) e" = ; x e" + 1; x e- À.
et comme t À + ( 1 - t)( - À) = (2t - l )À = xÀ, le membre de gauche est en fait
e.\:c . On en déduit alors que
~ ch À + x sh À ~ exp ( ~
2
e.\:c ) + x sh À .
3. La quest ion précédente s'applique à X, qui est à valeurs dans [- 1, l], il faut donc
simplement utiliser la croissance de l'espérance, après avoir vérifié que l'espérance
manipulée existe bien.
~
'tj"
,-i Notons que comme X est à valeurs dans [- 1, l ], éX ~ e.\ donc e.\X admet
0
N
une espérance, puisque pour x E X (O) (où n est l'univers de définition de X) ,
(9
..... le.\xlP (X = x) ~ e.\P (X = x), et la famille (P (X = x))xEn est sommable .
.c
Ol Par suite, par croissance de l'espérance, et d 'après la question précédente , on
ï:::::
>-
Q.
a:
0
~E
2 2 2
u
E (e"x) [exp ( ~ ) + X sh(À)] = exp ( ~ ) + sh(À)E (X ) = exp ( ~ )
4. Cette inégalité fait penser à une inégalité de Markov. Il faut simplement réinter-
préter Pévénement X;::: a.
Pour a E Ill, les événements { X ;::: a} et { e"x ;::: e"a} sont identiques (par
croissance d 'exponentielle et puisque À > 0). Ainsi , par l'inégalité de Markov,
on a :
5. Notons tout d'abord que { 1 )n L :,. 1 Xi l ;::: a} est la réunion des deux événements
{L:,. 1 Xi ;::: Jna} (car Jn > 0) et {L~=l (-Xi) ;::: Jna}.
Il faut alors combiner les deux questions précédentes avec l'indépendance des Xi.
P( J;.t.x, ?a)(P(t.x,;;,a)+P(t.(-X,)?a)
0
N
(9
.....
.c
Ol
~ 2 exp ( -
ï::::: 2
>-
0.
0
ytnÀa +n~ ) .
u
On cherche alors pour quelle valeur de À E Ill+ la fonction f :À f--t -Jn>.a +
2
n "2 admet son minimum.
f étant dérivable car polynomiale, pour À E Ill+, f' (À) = -aJn + Àn, donc f'
est positive sur [Jn,+oo[, négative sur [O, _in].
f admet donc un minimum en Jn, avec f(}r) = - a2
2
.
Probabilités 297
f Xnx)
Y,i ,x = ( ~ pour XE [O, l ].
1. Montrer qu'il existe Bn(f) E IR[X] tel que Vx E [O, l ], E (Y,t,x) = Bn(f)(x).
Soit ê > O.
2. Montrer que
IBn(f)(x) - f(x)I ~ ê + 211/ llooP (IY,i,x - f(x) I ~ ê)
puis qu'il existe fJ > 0 tel que
IBn(f)(x) - f(x)I ~ ê + 2llfllooP (IXn,x - nxl ~ nry) .
3. En déduire que
"O
0 IBnU)(x) - f(x) I ~ ê + 121111;
C:
::J
nr1
0 puis que (Bn(f))nEN converge uniformément vers f sur [O, l] .
'tj"
,-i
0
N
(9
.....
.c
Ol
ï:::: 1. Il s'agit d 'un simple calcul d 'espérance, via le théorème de transfert.
>-
0.
0
u O n a, par le t héorème de t ransfert,
où l'on a noté
2. Il s'agit de majorer l'espérance de Yn,x - f(x). Cette espérance est une somme
finie dans laquelle on va. séparer les termes I y - f (x) 1 qui sont plus petits que ê ( ce
qui donnera le terme en ê) des termes qui sont plus grands que ê (ce qui donnera la
probabilité).
L (y - f(x)) P (Yn,x = y)
yEYn, x (D)
= L IY - f(x) IP (Yn,x = y)
yEA
0
::J
Il nous faut ensuite majorer P (IYn,x - f(x)I ~ ê) par P (IXn,x - nxl ~ nr1), où r1 > 0
'tj"
,-i
est à déterminer.
0
N La variable Yri ,x étant définie par f ( x ~·"' ) , on cherche finalement un r, > 0 tel que
(9
.....
.c
If ( x~"' ) - f(x) I ~ ê Ix~,'" - xi ~ r, .
implique
La contraposée en est I x~,::c - xi < r, implique If ( x~,::c ) - f(x)I <
Ol
ï:::::
>- ê, ce qui va venir
0.
u
0
de f lipschitzienne.
3. On cherche maintenant à majorer P (IXn,:c - nxl ~ r1). Comme Xn,x a pour espé-
rance nx. Il faut donc appliquer l'inégalité de Bienaymé-Tchebychev.
Comme Xn,x suit la loi binomiale de paramètre x , E (Xn,x) = nx. Ainsi, par
l'inégalité de Bienaymé-Tchebychev, comme V (Xn,x) = nx(l - x), on a:
nx( l - x) 1
~ ~ --
n2r,2 2 4nr,
puisque la fonction h : [O, 1] -+ Ill, x r i x( l - x) atteint son maximum en x = !
(sa dérivée ne s'annule qu 'en ce point et f(O) = /(1) = 0) avec f( !) = t·
Au final, on a donc
IBn(f)(x) - f(x)I ~ E:
11/lloo
+- - ·
2
2n77
Comme
11/lloo --+
O
2nr,2 n~+= '
"O
0
C:
::J
on a NE N tel que pour tout n ~ N, ~ ê. 11~;~';'
0 Ainsi pour tout n ~Net tout x E [O, 1), on a IBn(f)(x) - f( :x)I ~ 2é, donc
'tj"
,-i la suite (Bn(f))nEN converge uniformément vers f sur [ü, l] .
0
N
(9
.....
.c
u
Ol
ï:::::
>-
Q.
0
f On peut en fait démontrer le théorème pour n'importe quelle fonction
continue, mais cela utilise des notions hors-programmes.
On peut également en déduire le théorème de \i\Teierstrass sur n'importe
quel segment [a, b], en composant avec la fonction g: tri a+ t(b - a),
qui est une bijection de [O, 1] sur [a, b], ou sa réciproque.
Copyright© 2014 Dunod.
Index
Abel (transformation de), 138 dérivation des intégrales à paramètre, 208,
accroissements finis, 238 214, 225, 231
application linéaire continue, 102, 103, 105 développement asymptotique, 204
développement en série entière, 176
base incomplète (théorème de la), 20, 27 diagonalisation, 35, 39, 46
Bienaymé-Tchebychev (inégalité de), 297, Dirichlet (intégrale de), 201, 213, 216
299 distance, 101
Borel-Cantelli (lemme de), 277 double limite (théorème de la), 149, 152
boule, 87
endomorphisme symétrique, 76, 78
boule unité, 88
équation aux dérivées partielles, 239, 241 ,
branche infinie, 122
243
équation des cordes vibrantes, 243
calcul par blocs, 15 équation différentielle, 186, 191, 252, 254,
caractérisation séquentielle de la limite, 234, 255, 257
237 équivalent, 188
Cayley-Hamilton, 57 espace propre, 35, 46, 47
changement de fonction, 252, 258 Euler (fonction r de), 210
changement de variable, 195, 200, 204, 227, extremum, 245, 247, 248
242, 243, 254
Chernov (inégalité de), 296 fermé, 88, 89, 102
compact, 105 fermé borné, 247
comparaison série intégrale, 128, 131, 153, fonction continue, 102
284 fonction génératrice, 284, 286
continuité, 101, 234 fonction lipschitzienne, 101
continuité décroissante, 278, 280 forme linéaire, 102
"O
0 convergence dominée (théorème de), 223 formule de la chaîne, 238, 241 , 242, 244
C:
::J convergence nor male, 148, 151, 155 Fubini (théorème de), 290
0 convergence radiale, 180
'tj"
,-i convergence uniforme, 144, 146, 148, 161 Gauss (intégra le de), 225
0 Gromwall (lemme de), 267
N convexe, 238
(9 courbe paramétrée, 117, 119, 121 groupe orthogonal, 69, 71
..... critère de Riemann, 128, 148, 150, 156, 165,
.c homothétie, 19, 48
Ol 194, 206, 209, 210, 219
ï::::: hyperbole, 250
>-
0. critère spécial des séries alternées, 129, 148,
0 hyperplan, 18, 27
u 162
inéquation différentielle, 267
d'Alembert-Gauss (théorème de), 229 indépendance, 278, 284, 287, 289
décomposition polaire, 81 intégration des relations de comparaison, 204
dénombrement, 183 intégration par parties, 131, 199, 201 , 212,
dérivée d'une fonction vectorielle, 114 218, 219
dérivée directionnelle, 237 intégration terme à terme (théorème de),
dérivée partielle, 235 158, 166
interversion série intégrale, 187 suite de fonctions, 144, 146
isométrie, 67, 69 suite récurrente, 140
suite récurrente linéaire, 177
Lagrange (interpolation de), 7, 110 système différentiel, 259, 262, 268
Liouville (théorème de), 187
loi binomiale, 286, 297 tangente, 117, 250
loi conjointe, 287 Taylor (formule avec reste intégral), 112
loi de Bernoulli, 282 Tchebychev (polynôme de), 24
loi de Poisson, 286 théorème de la base incompète, 55
loi géométrique, 282 1 283, 288 théorème des bornes, 105
théorème du rang, 17
Markov (inégalité de), 296 théorème spectral, 78 , 80, 82
matrice compagnon, 57 trace, 12, 17
matrice positive, 79 transfert (théorème de), 282, 286, 297
matrice semblable, 19, 22 trigonalisation, 42 , 99, 262
normale, 117 valeur propre, 31 , 33, 35, 39, 46, 52, 78, 79
norme, 88, 90, 93, 95 , 97, 107 Vandermonde (déterminant de), 24
normes équivalentes, 95 variation des constantes, 260
vecteur propre, 29, 78
orthonormalisation de Gram-Schmidt, 64, 66
ouvert, 88, 89 Weierstrass (théorème de), 297
wronskien, 265
partie dense, 99
point stationnaire, 120
polarisation (identité de), 76
polynôme annulateur, 13, 51, 52
polynôme caractéristique, 39, 57
polynômes orthogonaux, 63
probabilité conditionnelle, 273
probabilités totales (formule des), 273, 275,
286, 291
produit de Cauchy, 142
produit eulérien, 279
produit scalaire, 63, 66, 107
produit vectoriel, 73
projecteur, 12
projection orthogonale, 66
réflexion, 69
règle de d'Alembert, 171, 174
racines n-ièmes de l'unité, 10
rayon de convergence, 169, 171, 172, 177,
180, 183, 185
Riemann (fonction ( de), 150, 279
Rolle (théorème de), 111
rotation, 74