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Cours de
Conception des Systèmes Mécaniques
Mécanismes plans
1ères années
Génie Mécatronique et
Génie Mécanique Productique
𝑙2
𝜃2
𝑙1
𝜃1
𝜃3
𝑙3
𝒍𝟎
Abdelfattah Mlika
Mars 2020
Table des matières
1 Définition ......................................................................................................................................... 2
2 Liaisons usuelles dans le plan .......................................................................................................... 2
3 Loi de mobilité globale dans le plan ................................................................................................ 3
3.1 Expression de la loi .................................................................................................................. 3
3.1.1 Aspect statique : .............................................................................................................. 3
3.1.2 Aspect cinématique ......................................................................................................... 3
3.1.3 Application....................................................................................................................... 4
4 Analyse des déplacements .............................................................................................................. 4
4.1 Paramètres d’un mécanisme plan ........................................................................................... 4
4.2 Analyse des déplacements par la méthode graphique : ......................................................... 6
4.3 Méthode analytique ................................................................................................................ 7
5 Analyse graphique des vitesses ....................................................................................................... 8
5.1 Méthode de l’épure des vitesses ............................................................................................ 8
5.1.1 Exposition de la méthode ................................................................................................ 8
5.1.2 Exemple : ....................................................................................................................... 10
5.2 Méthode d’équiprojectivité .................................................................................................. 11
5.2.1 Théorème d’équiprojectivité ......................................................................................... 11
5.2.2 Application au mécanisme de Bielle-Manivelle ............................................................ 11
5.3 Méthode de centre instantané de rotation : ........................................................................ 12
5.3.1 Définition et propriétés ................................................................................................. 12
5.3.2 Application au mécanisme Bielle-manivelle :................................................................ 13
5.3.3 Théorème de Kinnedy ................................................................................................... 14
5.3.4 Calcul des vitesses de rotation ...................................................................................... 15
6 Avantage d’un mécanisme ............................................................................................................ 15
6.1 Définition ............................................................................................................................... 15
6.2 Calcul de l’avantage mécanique ............................................................................................ 16
6.3 Application au mécanisme 4 barres : .................................................................................... 16
7 Analyse des accélérations ............................................................................................................. 17
7.1 Composition des accélérations ............................................................................................. 17
7.2 Application au mécanisme Bielle-Manivelle ......................................................................... 18
1
1 Définition
On appelle mécanisme plan un mécanisme où tout point appartenant à un de ses solides en
mouvement décrit des trajectoires en courbes situés dans des plans parallèles.
Par exemple dans le mécanisme de bielle manivelle de la Figure 1, les trajectoires des points A, B et C
sont des courbes appartenant à des plans parallèles.
B
C
Le Tableau 1 ci-dessous illustre les types des trajectoires que nous pouvons décrire dans le plan. Pour
chaque trajectoire est mentionné la liaison mécanique permettant de l’obtenir. On ne peut rencontrer
dans le plan que trois liaisons, pivot, glissière et appui ponctuel.
Segment de
droite Glissière d’axe ∈ au
Translation 2
plan
2
Courbe
quelconque ሬ⃗
𝒏 Appui ponctuel de Rotation et
1
normale ∈ au plan translation
Puisque nous sommes dans un espace de mouvements dimension 3, le degré de liberté 𝑓𝑖𝑗 et le degré
de liaison 𝑙𝑖𝑗 pour une liaison dans le plan entre le deux solides 𝑖 et 𝑗 sont liés par la relation (1) :
Ainsi pour la liaison Appui ponctuel par exemple, le degré de liberté est bien égal à 2 et non pas 5 car
les trois autres mouvements autorisés par la liaison ne sont pas dans le plan.
3𝑝 − ∑ 𝑙𝑖𝑗 = 𝑚 − ℎ (3)
𝛾𝐶 = (𝑙 − 𝑝) (4)
3
Pour calculer ces inconnues on dispose de (3(𝑙 − 𝑝) − ℎ) équations principales. Le degré
d’indétermination ou encore le degré de mobilité du mécanisme est égal à
Le développement de cette relation nous donne de nouveau la loi de mobilité globale dans le plan de
la relation (3).
3.1.3 Application
Pour le mécanisme bielle-manivelle de la Figure 1 (ou la Figure 2) nous recensons :
𝑝 = 3, 𝑙 = 4 , ∑ 𝑙𝑖𝑗 = 4 × 2 = 8.
L’application de la loi de mobilité globale (3) donne 𝑚 − ℎ = 9 − 8 = 1.
Il est facile à partir du schéma cinématique de déterminer que la configuration du mécanisme dans le
plan nécessite 1 seul paramètre, c-à-dire que le degré de mobilité 𝑚 = 1. Nous déduisons que le degré
d’hyperstatisme ℎ est nul.
Si le mécanisme dans le plan est isostatique, dans l’espace nous trouvons :
− pour le mécanisme de la Figure 1 𝑚 = 1 et ℎ = 3
− pour le mécanisme de la Figure 2 𝑚 = 2 et ℎ = 0.
Ces différences sont dues à que certains efforts ou mouvements, bien qu’existants, ne sont pas
considérés dans le plan de l’étude.
𝑙2 𝑙3 𝜃3
𝜃2
𝑙1 𝑑4
4
Tableau 2 : Paramètres du mécanisme Bielle-Manivelle
Eléments 1 2 3 4
Paramètres fixes 𝑙1 𝑙2 𝑙3 --
Paramètres variables -- 𝜃2 𝜃3 𝑑4
Dans une chaîne cinématique fermée, chaque élément possède deux liaisons. Il s’agit alors d’un
élément binaire. On distingue 3 cas pour les paramètres fixes nécessaires pour l’étude des
déplacements
- un élément avec deux liaisons pivot Figure 4 (a) : distance entre les centres des deux liaisons ;
- un élément avec deux liaisons glissière Figure 4 (b) : angle entre les axes des deux liaisons ;
- un élément avec une liaison pivot et une liaison glissière Figure 4 © : distance entre le centre
de la liaison pivot et l’axe de la liaison glissière.
𝑑
𝛼
Dans une chaîne composée de plus qu’une chaîne fermée, nous pouvons avoir des éléments à plus de
deux liaisons. Dans ce cas, il y aura autant de paramètres fixes que le nombre de liaisons de l’élément
comme le montre l’exemple de l’élément ternaire (à trois liaisons) de la Figure 5.
5
4.2 Analyse des déplacements par la méthode graphique :
La méthode graphique pour la résolution du problème géométrique des mécanisme à 1 degré de
mobilité est surtout une méthode simple et rapide. Mais puisqu’elle est peu précise, elle peut s’avérer
efficace dans un stade de conception préliminaire où on n’a pas encore décider de l’architecture du
mécanisme.
Nous allons aborder cette méthode à travers le mécanisme basique bien connu sous le nom de
mécanisme 4 barres (Figure 6). Ce mécanisme permet de transformer un mouvement de rotation
continue en un mouvement de rotation alternative.
𝑙2 𝐶
𝐵
𝜃2
𝑙1
𝑦⃗
𝜃1 𝐷
𝐴 𝑥⃗ 𝜃3
𝑙3
𝒍𝟎
Pour que ce mécanisme puisse tourner en continu il doit satisfaire la loi de Grashoff 1 qui stipule que
la somme de la longueur de l’élément le plus court et la longueur de l’élément le plus long ne peut pas
être supérieure à la somme des deux autres. Les longueurs 𝑙1 , 𝑙2 sont, dans le cas de la Figure 6,
respectivement la plus petite et la plus grande longueur. Selon la loi de Grashoff nous avons
𝑙1 + 𝑙2 < 𝑙0 + 𝑙3 (7)
Cette condition assure que l’élément (1) puisse faire un tour complet. Nous allons déterminer
graphiquement la configuration du mécanisme pour un angle 𝜃1 donné.
La procédure de la construction graphique est :
1. Tracer le segment (1) à l’orientation 𝜃1
2. Tracer à partir du point 𝐵 un arc 𝐼 de rayon 𝑙2 . Cet arc correspond à la trajectoire du point 𝐶
appartenant à (2) par rapport à (1).
3. Tracer un arc 𝐼𝐼 de centre 𝐷 et de rayon 𝑙3 correspondant à la trajectoire du point 𝐶
appartenant à (3) par rapport à (0).
1
Franz Grashof (1826–1893), ingénieur allemand, professeur de génie mécanique à l’Institut de
technologie de Karlsruhe.
6
4. Les deux intersections trouvées des deux arcs (𝐼) et (𝐼𝐼) correspondent aux deux positions
possibles du point 𝐶. Ainsi on trouve deux solutions à notre problème. La solution adoptée
dépendra de la configuration initiale du mécanisme.
𝐼
𝐶′
𝐼𝐼
𝜃2
𝐵
𝜃1 𝜃3" 𝜃3′
𝐴
𝐷
𝐶"
ሬሬሬሬሬ⃗ + 𝐵𝐶
𝐴𝐵 ሬሬሬሬሬ⃗ + 𝐶𝐷
ሬሬሬሬሬ⃗ + 𝐷𝐴
ሬሬሬሬሬ⃗ = 𝐴𝐴
ሬሬሬሬሬ⃗ = 0
ሬ⃗ (8)
𝑙1 (𝑐𝑜𝑠𝜃1 𝑥⃗ + 𝑠𝑖𝑛𝜃1 𝑦⃗) + 𝑙2 (𝑐𝑜𝑠𝜃2 𝑥⃗ + 𝑠𝑖𝑛𝜃2 𝑦⃗) − 𝑙3 (𝑐𝑜𝑠𝜃3 𝑥⃗ + 𝑠𝑖𝑛𝜃3 𝑦⃗) − 𝑙0 𝑥⃗ = ሬ0⃗ (9)
Si nous utilisons les nombres complexes pour exprimer cette relation nous obtenons
7
𝑙2 𝑠𝑖𝑛𝜃2 − 𝑙3 𝑠𝑖𝑛𝜃3 = −𝑙1 𝑠𝑖𝑛𝜃1 = 𝑌 (14)
Ou encore
𝐾
cos 𝛼 𝑐𝑜𝑠𝜃3 + sin 𝛼 𝑠𝑖𝑛𝜃3 = (18)
√𝑋 2 + 𝑌 2
Nous obtenons
𝐾
cos(𝜃3 − 𝛼) = (19)
√𝑋 2 + 𝑌 2
Si les paramètres fixes du mécanisme assurent que pour la valeur donnée de 𝜃1 on vérifie que
𝐾
−1 ≤ ≤1 (20)
√𝑋 2 + 𝑌 2
𝐾
𝜃3 = 𝛼 ± 𝑎𝑟𝑐 cos ( ) (21)
√𝑋 2 + 𝑌2
Si la condition (20) n’est pas vérifiée, aucune solution n’existe pour le problème et la configuration
défini par l’angle 𝜃1 donné n’est pas possible avec les paramètres fixes choisies.
8
ሬ⃗𝐵 = 𝑉
𝑉 ሬ⃗ ∧ ሬሬሬሬሬ⃗
ሬ⃗𝐴 + 𝛺 𝐴𝐵 (22)
ሬ⃗ est la vitesse instantanée de rotation du solide (S) par rapport au repère fixe.
𝛺
Notons
𝑉 ሬ⃗ ∧ ሬሬሬሬሬ⃗
ሬ⃗𝐵𝐴 = 𝛺 𝐴𝐵 (23)
ሬ⃗‖ ‖𝐴𝐵
ሬ⃗𝐵𝐴 ‖ = ‖𝛺
‖𝑉 ሬሬሬሬሬ⃗‖ (24)
ሬ⃗𝐴
𝑉
𝐴
ሬ⃗
𝛺
𝐵 ሬ⃗𝐵
𝑉
Figure 8 : Représentation graphique des vitesses des deux points appartenant à un solide
L’épure des vitesses est la résolution graphique de l’équation (22). Pour construire cette épure nous
procédons par les étapes suivantes (Figure 9) :
1. Choisir une Echelle pour la représentation graphique : vitesse (m/s) distance(mm)
2. Choir un point 𝑂𝑣 comme une Origine des vitesses
3. Tracer le vecteur 𝑉ሬ⃗𝐴
4. ሬሬሬሬሬ⃗ et d’intensité égale à ‖𝛺
ሬ⃗𝐴𝐵 ⊥ à 𝐴𝐵
Tracer à partir du point 𝑎, 𝑉 ሬ⃗‖ ‖𝐴𝐵
ሬሬሬሬሬ⃗‖
ሬ⃗𝐵 , d’origine le point b et d’extrémité le point 𝑂𝑣 .
5. Fermer l’épure par le traçage du vecteur 𝑉
6. Mesurer la longueur du vecteur trouvé 𝑉ሬ⃗𝐵 et déduire l’intensité de ‖𝑉 ሬ⃗𝐵 ‖
ሬ⃗𝑩𝑨
𝑽
𝑂𝑣
ሬ𝑽⃗𝑩 𝑏
9
Figure 9 : épure des vitesses
5.1.2 Exemple :
ሬ⃗𝐷 . Les données du
Revenons au mécanisme Bielle-manivelle pour calculer la vitesse de translation 𝑉
problème sont Ω1 = 100 𝑡𝑟/𝑚𝑛, 𝐴𝐵 = 32𝑚𝑚 et 𝐵𝐶 = 53𝑚𝑚 .
𝟏 𝟐
𝛺1 𝐶 ሬ⃗𝐷 ?
𝑉
𝐴 𝟑 𝐷
ሬ⃗𝐵
𝑉
ሬ⃗𝐷 = 𝑉
Le coulisseau (3) effectue un mouvement de translation pure. On a donc 𝑉 ሬ⃗𝐶 .
ሬ⃗𝐶 peut être calculée à partir de 𝑉
𝑉 ሬ⃗𝐵 puisque les deux points 𝐴 et 𝐵 appartiennent à la bielle
(2).
ሬ⃗𝐵 est égale à 𝑉
La vitesse 𝑉 ሬሬሬሬ⃗1 ∧ 𝐴𝐵
ሬ⃗𝐵 = 𝛺 ሬ⃗𝐴 = ሬ0⃗.
ሬሬሬሬሬ⃗ puisque 𝑉
𝟑𝟑 𝒎𝒎
𝑶𝑽 ሬ⃗𝑫
𝑽
ሬ⃗𝑩
𝑽 ሬ⃗𝑪𝑩
𝑽
3𝟏, 𝟔 𝒎𝒎
10
connaissance de la direction de 𝑉 ሬ⃗𝐶 qui est horizontale nous permet de construire l’épure en menant
ሬ⃗𝐵𝑐 nous
une horizontale passant par 𝑂𝑉 . L’intersection de la direction horizontale et la direction de 𝑉
ሬ⃗𝐵𝑐 et de 𝑉
donne les intensités de 𝑉 ሬ⃗𝐶 à la fois.
𝑉 ሬሬሬሬሬ⃗ = 𝑉
ሬ⃗𝐵 . 𝐴𝐵 ሬሬሬሬሬ⃗
ሬ⃗𝐴 . 𝐴𝐵 (25)
ሬ⃗ ∧ ሬሬሬሬሬ⃗
Car (𝛺 𝐴𝐵) ⊥ ሬሬሬሬሬ⃗
𝐴𝐵
En se basant sur l’équation (25), le théorème d’équiprojectivité s’énonce comme suit :
ሬ⃗𝐴 et de 𝑉
Pour deux points 𝐴 et 𝐵 appartenant à un solide (S). Les projections de 𝑉 ሬ⃗𝐵 sur le segment 𝐴𝐵
sont égales.
ሬ⃗𝐴
𝑉
𝐵 ሬ⃗𝐵
𝑉
Figure 12 : Equiprojectivité
ሬ⃗𝐶 :
Pour déterminer la vitesse 𝑉
11
𝐵
𝛺1
𝐴 ሬ⃗𝐷
𝑉
ሬ⃗𝐵
𝑉 𝐶
On remarque bien que l’équiprojectivité n’est applicable que si on connait la direction de la vitesse à
calculer.
ሬ⃗𝐴∈𝑗/𝑖
𝑉
ሬ⃗𝑗/𝑖
𝛺
𝐴
(𝑗)
𝑎
𝑃
𝐵
ሬ⃗𝐵∈𝑗/𝑖
𝑉
Figure 14 : CIR
Considérons le solide (j) de la Figure 14. Soit 𝐼 le CIR de (j) alors nous pouvons écrire
ሬ⃗𝐴∈𝑗/𝑖 = ሬΩ
𝑉 ሬ⃗𝑗/𝑖 ∧ ሬሬሬሬ⃗
𝐼𝐴
(26)
ሬ⃗𝐵∈𝑗/𝑖 = ሬΩ
𝑉 ሬ⃗𝑗/𝑖 ∧ ሬሬሬሬ⃗
𝐼𝐵
12
On en déduit que 𝑉 ሬሬሬሬ⃗ et 𝑉
ሬ⃗𝐴∈𝑗/𝑖 ⊥ 𝐼𝐴 ሬ⃗𝐵∈𝑗/𝑖 ⊥ 𝐼𝐵
ሬሬሬሬ⃗. Le CIR 𝐼 se trouve donc sur la perpendiculaire à la vitesse
de chaque point appartenant à (j).
ሬ⃗𝐵∈𝑗/𝑖 à partir de 𝑉
A partir de cette déduction nous pouvons déterminer 𝑉 ሬ⃗𝐴∈𝑗/𝑖 . En effet
La vitesse de tout point 𝑃 situé sur la droite passant par 𝐼𝐴 est proportionnelle à la distance 𝐼𝑃. Encore
plus, tous les point qui sont sur un cercle de centre 𝐼 et de rayon 𝐼𝑃 ont la même valeur de vitesse.
ሬ⃗𝐵∈𝑗/𝑖 (Figure 14) :
Pour construire la vitesse 𝑉
1. On trace la droite 𝐼𝐵.
2. Sur la droite 𝐼𝐵 on trace un point 𝑃 situé à la distance 𝐼𝐴 de 𝐼
3. Au point P un vecteur 𝑉ሬ⃗𝑃𝜖𝑗/𝑖 perpendiculaire à 𝐼𝐵 et d’intensité 𝑉𝐴∈𝑗/𝑖 .
4. On trace ensuite la droite passant par 𝐼 et l’extrémité 𝑎 du vecteur 𝑉ሬ⃗𝑃𝜖𝑗/𝑖 .
ሬ⃗𝐵∈𝑗/𝑖
5. On mène la perpendiculaire passant par 𝐵 jusqu’à cette droite 𝐼𝑎 pour obtenir 𝑉
𝐼2/0
𝐸𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙𝑒: 1𝑚𝑚 → 10𝑚𝑚/𝑠
𝛺1 𝐶 ሬ⃗𝐷
𝑉
𝐴
𝐵′
ሬ⃗𝐵
𝑉
En premier lieu, nous déterminons la position du CIR du mouvement de la bielle (2) par rapport au bâti.
𝐼2/0 est l’intersection des perpendiculaires à 𝑉ሬ⃗𝐵 et à 𝑉
ሬ⃗𝐶 . On trace la distance 𝐵𝐼2/0 sur la droite 𝐶𝐼2/0 .
On trace à partir de 𝐵’ un vecteur horizontal (car ⊥ à 𝐶𝐼2/0) et d’intensité 𝑉 ሬ⃗𝐵 . On trace la droite passant
ሬ⃗𝐷 .
l’extrémité de ce vecteur et le CIR. Enfin nous traçons à partir du point 𝐶 le vecteur 𝑉
13
Nous trouvons une longueur de 31 𝑚𝑚 ⇒ 𝑉 ሬ⃗𝐷 = 310 𝑚𝑚/𝑠 . Nous trouvons une différence de
20 𝑚𝑚/𝑠 par rapport aux valeurs trouvées précédemment avec les méthodes d’épure des vitesses et
d’équiprojectivité.
5.3.3 Théorème de Kinnedy
Le théorème de Kinnedy ou théorème de trois CIR annonce que :
Les 3 CIR de trois solides en mouvement l’un par rapport à l’autre sont alignés.
Vérifions ce théorème sur le mécanisme 4 barres
𝑃13
𝟑 𝑃34
𝑃23
ሬ𝑽⃗𝑷 /𝟏
𝟐𝟑
𝟒
𝟐
𝑃24 𝑃12 𝑃14
(𝟏)
ሬ⃗𝑃
Prenons le cas des solides (1), (2) et (3). La vitesse 𝑉 est à la fois la vitesse de 𝑃23 𝜖 à 2/1 et la
23/1
ሬ⃗𝑃 est donc perpendiculaire à 𝑃12 𝑃23 puisque 𝑃12 est le CIR du mouvement
vitesse de 𝑃23 𝜖 à 3/1. 𝑉 23/1
de (2) par rapport à (1) et perpendiculaire à 𝑃13 𝑃23 puisque 𝑃13 est le CIR du mouvement de (3) par
rapport à (1). Dans ces conditions les 3 CIR 𝑃12 , 𝑃13 et 𝑃23 ne peuvent être que alignés. De même pour
𝑃14 , 𝑃13 et 𝑃34 . Nous pouvons de cette façon déterminer la position du 𝑃13 qui n’est autre que
l’intersection de 𝑃13 𝑃23 et de 𝑃14 𝑃34.
Pour pouvoir facilement déterminer un CIR, on utilise un graphe où les solides sont les sommets et les
CIR sont les arêtes.
14
𝑃12
1 2
𝑃13
𝑃14 𝑃23
𝑃24
4 𝟑
𝑃34
On dispose de 6 CIR pour un mécanisme de 4 solides. D’une façon générale, le nombre 𝑁 des CIR est
donné par
𝑛! (𝑛 − 1)𝑛
𝑁 = 𝐶𝑛2 = = (28)
2! (𝑛 − 2)! 2
Si les CIR 𝑃12 , 𝑃23 , 𝑃34 et 𝑃14 sont connus parce qu’ils sont les centres des liaisons pivot, les CIR 𝑃13 et
𝑃24 ne le sont pas. Le graphe des CIR est une grande importance pour pouvoir les déterminer. En effet,
en utilisant le théorème de Kinnedy, 𝑃23 , 𝑃34 et 𝑃24 sont alignés, de même 𝑃14 , 𝑃12 et 𝑃24 . 𝑃24 se trouve
à l’intersection des deux droites 𝑃14 𝑃12 et 𝑃23 , 𝑃34 . Sur le graphe des CIR (Figure 17), l’arête 𝑃24 est le
côté commun des deux triangles 𝑃14 , 𝑃12 , 𝑃24 et 𝑃23 , 𝑃34 , 𝑃24 . Donc si nous avons les 4 CIR d’un contour
de 4 sommets, les deux CIR diagonales sont déterminables.
5.3.4 Calcul des vitesses de rotation
A partir de la Figure 16, nous pouvons écrire
ሬ⃗𝑃 ∈2/1 ‖ = ‖𝑉
‖𝑉 ሬ⃗𝑃 ∈3/1 ‖ (29)
23 23
Ou encore
On en déduit que
𝝎𝟐 𝑃13 𝑃23
= (31)
𝝎𝟑 𝑃12 𝑃23
D’une façon générale, nous obtenons pour trois solides (i), (j) et le bâti (1)
𝝎𝒊 𝑃1𝑗 𝑃𝑖𝑗
= (32)
𝝎𝒋 𝑃1𝑖 𝑃𝑖𝑗
15
𝐸𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 à 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 𝐹𝑠
𝜆= = (33)
𝐸𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑙𝑖𝑞𝑢é 𝐹𝑒
𝑃 𝑏
𝜆= = (34)
𝐹 𝑎
L’avantage 𝜆 est d’autant plus grand que 𝑏 est grande et il est nul si 𝑏 = 𝑎.
𝐹𝑒 . 𝑉𝑒 = 𝐹𝑠 . 𝑉𝑠 (35)
𝐹𝑠 𝑉𝑒 𝑟𝑒 𝜔𝑒 𝑟𝑒 𝑃1𝑠 𝑃𝑒𝑠
𝜆= = = = (36)
𝐹𝑒 𝑉𝑠 𝑟𝑠 𝜔𝑠 𝑟𝑠 𝑃1𝑒 𝑃𝑒𝑠
𝐶4 𝜔4 = 𝐶2 𝜔2 (37)
16
L’avantage mécanique s’exprime en fonction des CIR par la relation suivante :
𝐶4 𝜔2 𝑃14 𝑃24
𝜆= = = (38)
𝐶2 𝜔4 𝑃12 𝑃24
Dans le cas où les CIR 𝑃12 et 𝑃24 sont confondus 𝑃12 𝑃24 = 0, 𝜆 va tendre vers l’infini. C’est la position
illustrée par la Figure 19 (a) où le mécanisme devient irréversible car ∀𝐶4, 𝐶2 = 0.
Dans le cas où les CIR 𝑃14 et 𝑃24 sont confondus l’avantage mécanique 𝜆 = 0, c’est-à-dire ∀𝐶2, 𝐶4 = 0.
C’est cette position qui est à éviter par la loi de Grashoff (7). Pour notre cas de mécanisme 4 barres
respectant la loi de Grashoff, pour atteindre la configuration 𝑃24 = 𝑃14 un désassemblage de la liaison
de (1) avec (2) est nécessaire (Figure 19 (b)).
𝑃34 = 𝑃13
𝑃23 𝑃34
(𝑎) (𝑏)
𝑑𝑉ሬ⃗𝐵 𝑑𝑉 ሬ⃗ ∧ ሬሬሬሬሬ⃗
ሬ⃗𝐴 𝑑(𝛺 𝐴𝐵)
= + (39)
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
ሬ⃗̇ ∧ ሬሬሬሬሬ⃗
𝑎⃗(𝐵) = 𝑎⃗(𝐴) + 𝛺 𝐴𝐵 + 𝛺 ሬ⃗ ∧ (𝛺
ሬ⃗ ∧ ሬሬሬሬሬ⃗
𝐴𝐵) (40)
Ou encore
ሬ⃗̇ ∧ ሬሬሬሬሬ⃗
𝑎⃗𝐵𝐴 = 𝛺 𝐴𝐵 + 𝛺 ሬ⃗ ∧ (𝛺
ሬ⃗ ∧ ሬሬሬሬሬ⃗
𝐴𝐵) (42)
L’accélération du point 𝐵 est alors la somme de l’accélération 𝑎⃗(𝐴)du point 𝐴 plus l’accélération
relative𝑎⃗𝐵𝐴 .
Dans le plan la vitesse instantanée de rotation est exprimée par
ሬ⃗ = 𝜔 𝑘ሬ⃗
𝛺 (43)
17
Où 𝑘ሬ⃗ est la normale au plan ( 𝑘ሬ⃗ ⊥ 𝐴𝐵
ሬሬሬሬሬ⃗ ). Ainsi nous obtenons l’égalité suivante
ሬ⃗ ∧ (𝛺
𝛺 𝐴𝐵) = 𝜔𝑘ሬ⃗ ∧ (𝜔𝑘ሬ⃗ ∧ ሬሬሬሬሬ⃗
ሬ⃗ ∧ ሬሬሬሬሬ⃗ 𝐴𝐵) (44)
𝑘ሬ⃗ ∧ (𝜔𝑘ሬ⃗ ∧ 𝐴𝐵
ሬሬሬሬሬ⃗ ) = (𝜔𝑘ሬ⃗ . 𝐴𝐵
ሬሬሬሬሬ⃗ ). 𝜔𝑘ሬ⃗ − (𝜔𝑘ሬ⃗ . 𝜔𝑘ሬ⃗ )𝐴𝐵
ሬሬሬሬሬ⃗ = −𝜔2 𝐴𝐵
ሬሬሬሬሬ⃗ (45)
𝑡 𝑛
𝑎⃗𝐵𝐴 = 𝜔̇ 𝑘ሬ⃗ ∧ 𝐴𝐵
ሬሬሬሬሬ⃗ − 𝜔2 𝐴𝐵
ሬሬሬሬሬ⃗ = 𝑎⃗𝐵𝐴 + 𝑎⃗𝐵𝐴 (46)
𝑡 𝑛
Avec 𝑎⃗𝐵𝐴 l’accélération tangentielle et 𝑎⃗𝐵𝐴 l’accélération normale. Finalement, l’accélération d’un
point 𝐵 s’exprime à partir de l’accélération d’un point 𝐴 appartenant au même solide par
𝑡 𝑛 𝑡 𝑛 𝑡 𝑛
𝑎⃗(𝐵) = 𝑎⃗𝐵 + 𝑎⃗𝐵 = 𝑎⃗𝐴 + 𝑎⃗𝐴 + 𝑎⃗𝐵𝐴 + 𝑎⃗𝐵𝐴 (47)
𝑎⃗𝐴 𝑎⃗(𝐵)
𝐴
⬚ 𝑡
𝑎⃗𝐵𝐴 𝑎⃗𝐵𝐴
⬚ 𝑛
𝑎⃗𝐵𝐴
𝜔1
𝐵
⬚
𝑎⃗𝐶𝐵
𝐴 𝑡 𝐶
𝑎⃗𝐶⬚
𝒏
ሬ⃗⬚
𝒂 𝑩
18
Figure 21 : accélération du mécanisme Bielle-Manivelle
𝑛 2 ሬሬሬሬሬ⃗
𝐵𝐶 𝑚
ሬሬሬሬሬ⃗ = −1,9.
𝑎⃗𝐶𝐵 = −𝜔2 . 𝐵𝐶 ( ): dirigée de 𝐶 vers 𝐵
ሬሬሬሬሬ⃗ ‖ 𝑠2
‖𝐵𝐶
𝑡
ሬሬሬሬሬ⃗ )
𝑎⃗𝐶𝐵 : son intensité est inconnue mais sa direction est connue (⊥ à 𝐵𝐶
Les données du problème sont :
⬚ 𝑡
𝑎⃗𝐶𝐵
𝐸𝑐ℎ: 1𝑚𝑠 −2 → 2𝑐𝑚
⬚
𝑎⃗𝐶𝐵
𝑛
𝑎⃗𝐵⬚
⬚ 𝑛
𝑎⃗𝐶𝐵
Figure 22.
𝑡
𝑎⃗𝐶⬚
⬚ 𝑡
𝑎⃗𝐶𝐵
𝐸𝑐ℎ: 1𝑚𝑠 −2 → 2𝑐𝑚
⬚
𝑎⃗𝐶𝐵
𝑛
𝑎⃗𝐵⬚
⬚ 𝑛
𝑎⃗𝐶𝐵
19
20