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Sébastien SERVETO
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Modélisation mécanique des joints de
transmission automobile. Mesure et calcul
des excitations vibratoires générées
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-JURY-
Remerciements ..............................................................................................................7
Notations .........................................................................................................................8
Chapitre I
-Bibliographie-
Présentation, historique et état de l’art
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Chapitre II
-Méthodes-
Moyens de mesure et moyen de calcul
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Chapitre III
-Le joint tripode coulissant-
Modélisation et mesure
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Chapitre IV
-Le joint à billes (6 billes)-
Géométrie, modélisation et mesure
5.1 Présentation...........................................................................................................118
5.2 Résultats de notre modèle .....................................................................................119
5.3 Mesures de la composante MzR6 .........................................................................123
6 Conclusion...................................................................................................... 125
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Conclusion et perspectives ...................................................................... 126
Bibliographie ...................................................................................................... 128
ANNEXES
Annexe a : Simulation des défauts, l’exemple d’une bille manquante ......... 136
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Modélisation mécanique des joints de transmission automobile. Mesure et calcul des excitations vibratoires générées
Les conventions CIFRE associent autour d'un projet de recherche, qui conduira à
une soutenance de thèse de doctorat, trois partenaires : une entreprise, un jeune diplômé,
un laboratoire.
Depuis 25 ans, les CIFRE ont réuni 6000 entreprises, 4 000 laboratoires et 15 000
doctorants autour de projets de recherche et d'innovation. En 2006, 1200 conventions
ont été signées et ce nombre est en perpétuelle augmentation depuis 1981, date de la
création des CIFRE.
Subvention annuelle
versée pendant 3 ans
à l’entreprise
Encadrement DOCTORANT
scientifique S. SERVETO
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Modélisation mécanique des joints de transmission automobile. Mesure et calcul des excitations vibratoires générées
Remerciements
Cette étude, réalisée dans le cadre d’une Convention Industrielle de Formation par la
Recherche (CIFRE), s’est déroulée entre le service R&D de l’entreprise NTN Transmissions
Europe et le LAPS (Laboratoire des activités physiques et sportives) de l’Université du Maine.
Durant mes travaux de thèse j’ai donc côtoyé des collègues universitaires et industriels qui
m’ont, chacun à leur façon, aidé durant cette thèse. Je tiens ici à les en remercier sincèrement.
Tout d’abord je tiens à exprimer mon entière gratitude au Professeur Jean-Pierre
MARIOT qui, en sa qualité de directeur de thèse, m’a soutenu et encadré tout au long de ce
travail. Ses conseils et son expérience, que ce soit sur le plan scientifique ou humain, m’ont
beaucoup apporté durant mes travaux.
Je tiens également à remercier tous les membres du LAPS qui, malgré leurs spécialités
scientifiques éloignées de la mienne, m’ont permis d’acquérir, au travers d’échanges, une
culture dans le domaine des sciences appliquées aux sports et plus généralement au corps
humain. Je tiens tout particulièrement à remercier Samuel DESLANDES, collègue doctorant
et voisin de laboratoire, pour s’être intéressé avec moi aux mouvements des billes dans leurs
pistes et pour m’avoir à son tour, fait partager son intérêt pour la biomécanique appliquée au
cou des pilotes. Je tiens également à le remercier pour son soutien et les moments que nous
avons partagés autour d’un café.
Je tiens bien évidemment à exprimer ma gratitude envers l’entreprise NTN
Transmissions Europe, commanditaire de cette étude, et plus particulièrement envers
messieurs Stéphane LHUILLIER (Responsable alors du service Essais) et M’Paly DIABY
pour avoir été les instigateurs de ce projet. Je tiens également à les remercier personnellement
pour leur accueil au sein du service essais et plus généralement au sein du département R&D
de l’entreprise. Je tiens à remercier monsieur Michel HERRY directeur adjoint du
département R&D pour s’être intéressé à mes travaux ainsi que pour m’avoir laissé la liberté
nécessaire à la réalisation de cette étude.
Mes remerciements vont également et particulièrement à l’équipe NVH constituée de
messieurs M’Paly DIABY, Philippe MERCIER et Jean-Pascal BERGER, pour avoir partagé
avec moi leurs connaissances dans le domaine des vibrations liées aux transmissions ainsi que
pour leur aide précieuse et indispensable dans la partie expérimentale présentée dans cette
thèse.
D’une manière générale, je tiens à exprimer ma gratitude envers toutes les personnes de
l’entreprise NTN Transmissions Europe ayant participé que ce soit directement ou
indirectement à ce projet et sans qui cette étude n’aurait pu s’effectuer.
Je suis également sensible à l’honneur que me font messieurs Olivier BONNEAU,
Professeur des l’Universités à Poitiers, et Joël PERRET-LIAUDET, Maître de Conférence à
l’Ecole Centrale de Lyon en acceptant de juger mon travail en qualité de rapporteurs et
membres du jury.
Je remercie ici également tous les autres membres constitutifs du jury, pour avoir
accepté de juger ce travail.
Mes derniers remerciements iront tout naturellement à ma famille, mes amis et amie,
pour m’avoir soutenu et encouragé tout au long de cette étude.
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Modélisation mécanique des joints de transmission automobile. Mesure et calcul des excitations vibratoires générées
Notations
NVH : Noise and Vibration Harshness, terme anglais employé dans le domaine automobile
pour déterminer les nuisances sonores et vibratoires
RX : par convention désigne une fréquence équivalant à X fois la fréquence de rotation de
la roue
FX : par convention désigne une fréquence équivalant à X fois la fréquence de rotation de
l’axe du moteur
Formalisme général utilisé dans cette thèse
b0 Base 0
A et B Points A et B
AB (
0)
Vecteurs définis par les points A et B exprimés dans la base b0
AB Norme du vecteur AB
0
A2 Matrice d’orientation de la base b2 par rapport à la base b0. Cette matrice
désigne aussi la transformation géométrique réduite à une rotation.
j0 k2 k1
j1 θ α
i1 j2
θ α
j1
k0 k1 i0 i1 i2
⎡ cos θ − sin θ 0⎤ ⎡1 0 0 ⎤
0
A1 = rot ( z , θ ) = ⎢⎢ sin θ cos θ 0 ⎥⎥ 1
A 2 = rot ( x, α ) = ⎢⎢0 cos α − sin α ⎥⎥
⎢⎣ 0 0 1 ⎥⎦ ⎢⎣0 sin α cos α ⎥⎦
b0 = 0 A 2b2
avec
0
A 2 = rot ( z , θ ) rot ( x, α )
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Modélisation mécanique des joints de transmission automobile. Mesure et calcul des excitations vibratoires générées
Introduction générale
Ce travail traite de l’étude mécanique des joints de transmission automobile. Une
transmission automobile comprend 2 joints : un joint fixe côté roue, en général de type joint à
billes, permettant le braquage des roues et un joint coulissant côté moteur permettant le
débattement de suspension. De tels joints (différents des joints de Cardan) se comportent de
par leur fonctionnement interne comme des excitateurs de vibrations nuisibles.
La modélisation proposée ici à l’aide de solides rigides voire semi rigides avec
l’utilisation d’un modèle de contact de Hertz, prend en compte la transmission des actions
mécaniques par des liaisons de type contact. Cette modélisation permet ainsi de simuler
finement les effets des jeux et des frottements de Coulomb. Des modèles analytiques basés sur
une géométrie simplifiée d’abord puis numériques plus complets basés sur la géométrie réelle
ont été parallèlement construit.
Les mesures des excitations vibratoires générées par les joints ont été effectuées au sein
du département R&D de l’entreprise NTN Transmissions Europe, située à Allonnes à la
périphérie du Mans. Ces mesures sur banc ont été complétées par des mesures sur un véhicule
instrumenté.
Le bon accord entre modèles et essais a permis d’étudier les paramètres influençant les
niveaux d’excitation : géométrie des joints, angle de brisure, frottements internes, niveau et
sens d’introduction du couple.
Le second chapitre décrit les moyens de calcul et les moyens d’essais utilisés dans
cette étude. En particulier, y sont exposés les algorithmes des sous-programmes de traitement
du contact en fonction des différentes géométries : Sphère/Plan, Sphère/Cylindre,
Sphère/Sphère et Sphère/Demi tore à profil d’arc gothique (intérieur et extérieur).
Le troisième chapitre est consacré à l’étude du joint tripode coulissant. Pour ce joint,
nous montrons que les efforts axiaux cycliques d’ordre 3 (3 fois par tour de roue) sont générés
par les mouvements des galets dans les rampes de la tulipe et que cet effort est à l’origine du
martèlement ressenti au sein de l’habitacle. Nous montrons ici que c’est l’inclinaison des
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Modélisation mécanique des joints de transmission automobile. Mesure et calcul des excitations vibratoires générées
galets dans les rampes, inclinaison dont la prise en compte n’est possible qu’en considérant la
cinématique au point de contact, qui pilote l’amplitude de l’effort axial généré. De plus, nous
montrons, qu’en fonction du sens d’introduction du couple (charge moteur ou frein moteur),
cette amplitude du troisième ordre de l’effort axial, dépend linéairement ou non de l’angle de
brisure.
Le quatrième chapitre quant à lui est consacré à l’étude du joint à billes et plus
précisément du joint à 6 billes. Pour le joint fixe à billes, la principale nuisance est le moment
complémentaire généré lors de la transmission du couple. Il est montré ici que la composante
cyclique d’ordre 6 générée par les joints à billes et pouvant être une source d’un phénomène
de battement avec le pilonnage F2 moteur est très faible. Nous proposons également dans ce
chapitre une étude des paramètres influents sur le rendement et sur les efforts internes du joint.
Une conclusion générale reprendra pour finir les principaux points de notre étude et
nous terminerons en énonçant les perspectives, à court et moyen terme, ouvertes par ce travail
de thèse.
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Chapitre I
Bibliographie
Présentation, historique et état de l’art
Résumé :
Dans ce chapitre nous effectuons dans un premier temps une présentation succincte
et rapide des transmissions automobiles afin de mettre en place quelques éléments
techniques ainsi que la désignation des pièces qui sera utilisée tout au long de ce mémoire.
Nous donnerons, un bref aperçu de l’historique des transmissions, d’une manière globale
puis du point de vue de l’entreprise NTN que nous présenterons en quelques lignes. Nous
esquisserons les enjeux économiques et industriels que représente le marché des
transmissions au niveau mondial et local, enjeux qui justifient les motivations industrielles
pour ce travail.
Enfin, cette partie bibliographique s’achèvera avec une présentation de l’état de
l’art dans le domaine de la modélisation des transmissions automobiles ainsi que par une
présentation de la modélisation des contacts entre solides élastiques. Modélisation des
contacts que nous intègrerons dans les modèles que nous développerons dans la suite de ce
mémoire.
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Sommaire du chapitre I
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
Plusieurs types de transmissions peuvent équiper les véhicules suivant qu’ils soient à
propulsion, traction ou même 4 roues motrices. La figure 1.1 illustre les différentes
transmissions que l’on peut retrouver sur un véhicule.
Dans ce travail nous nous sommes concentrés sur la modélisation des transmissions
transversales. Les technologies de joint homocinétique employées pour les transmissions
longitudinales étant de plus en plus similaires à celles des joints de transmissions
transversales, les résultats de nos modélisations pourrons tout à fait être transposés aux
transmissions longitudinales. Pour la suite de ce mémoire, le terme « transmissions
automobiles » désignera donc les « transmissions transversales ».
2 transmissions
transversales arrière
1 transmission
longitudinale
2 transmissions
transversales avant
Une transmission transversale est constituée de deux joints dits homocinétiques reliés
entre eux par un arbre de liaison et transmet la puissance mécanique depuis la sortie de la
boîte de vitesses jusqu’à la roue (voir figure 1.2). Dans le cas général les axes entre
lesquels la puissance doit être transmise ne sont pas alignés. Leurs positions relatives
varient en fonction des mouvements de la caisse (roulis, tangage et pompage) et du
braquage des roues. Aujourd’hui une transmission classique est composée d’un joint
coulissant côté boîte de vitesses qui permet les débattements des suspensions et d’un joint
fixe côté roue qui permet le braquage de celle-ci.
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
Système de
suspension
(ici Mac Pherson)
Elément
de liaison
Joint fixe
Position de
la boîte de
vitesses
Joint coulissant
Sol
Figure 1.3 Représentation symbolique d’une transmission automobile dans son
environnement, sous angle de brisure δ
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
Le joint tripode coulissant est un joint pseudo homocinétique basé sur une symétrie
ternaire. Il est, comme présenté figure 1.5, constitué d’une tulipe ayant trois rampes
rectilignes espacées de 120° et d’un tripode formé de trois tourillons également espacés de
120°. Trois galets assurent la jonction et la transmission de la puissance mécanique entre le
tripode et la tulipe. Ces trois galets sont guidés en liaisons pivots glissants sur les tourillons
par trois roulements à aiguilles. Le tout est lubrifié par de la graisse qui est retenue dans le
joint par un soufflet.
Tulipe
Tourillon
Galet
Arbre de Tripode
liaison
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
Le joint fixe à billes est un joint homocinétique basé sur le principe des joints à plan
bissecteur. Il est, comme présenté sur la figure 1.6 constitué : d’un bol ayant 6 pistes
circulaires espacées de 60°; d’une noix ayant également 6 pistes circulaires espacées de
60°; de 6 billes venant se loger dans les pistes noix et pistes bol afin de transmettre la
puissance ; d’une cage assurant le rotulage entre la noix et le bol et maintenant les billes
dans un même plan. Le tout est lubrifié par graisse qui est retenue dans le joint par un
soufflet.
Bille
Bol
Arbre de
liaison
Axe de rotation
de la roue
Soufflet
Noix
Cage
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
de Cardan qui sera développé et largement utilisé. Puis, avec l’amélioration des techniques
de production, de la fiabilité, du confort des automobiles, améliorations réalisées dans le
cadre d’une sévère compétition internationale, les technologies des joints utilisés pour les
véhicules à traction se sont perfectionnées pour arriver aux technologies qui sont
aujourd’hui les plus répandues telles que les joints tripodes et les joints à billes.
Un historique plus complet des transmissions et des joints d’accouplement
homocinétiques est présenté par K’nevez dans sa thèse [2] et par Seherr-Thoss dans son
ouvrage [3]. La chronologie des principales évolutions techniques présentées dans le
Tableau 1.1 en est d’ailleurs fortement inspirée.
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
1
1963 1988
Démarrage de l’activité joint de
transmission pour NTN
2004 2005 2006
0 Japon U.S.A Europe Asie et autres
1970 1980 1990 2000 2010
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
Pour gagner des parts de marché dans le domaine des joints de transmission NTN
s’est adapté et a développé de nouvelles technologies de joints homocinétiques afin de
mieux répondre aux attentes des constructeurs automobiles. Le tableau 1.2 présente
d’ailleurs une chronologie des développements des nouvelles technologies de joints chez
NTN. Cette chronologie s’appuie sur les travaux de Hayashi [4] et Ikeda [5].
Les deux principaux aspects techniques sur lesquels se base la course au développement,
sont d’une part l’amélioration du comportement vibratoire et acoustique des transmissions
et d’autre part l’aspect écologie et économie d’énergie. En effet, les constructeurs
cherchent à améliorer le confort acoustique et vibratoire de leurs véhicules. Ces derniers
cherchent également à optimiser la consommation de carburant en diminuant les masses
pour tous les composants et également les contraintes de rendement pour les organes
assurant la création et le transport de la puissance mécanique.
C’est d’ailleurs dans cet objectif croisé de réduction de masse et d’amélioration du
rendement que la gamme compacte à 8 billes (série E) a été développée. Dans leurs articles
sur le développement des différents joints de la gamme compacte Nagatani [6], Sone [7],
Wakita [8], Hozumi [9] et Sugiyama [10] montrent au travers de mesures et calculs, les
avantage de cette gamme de joints homocinétiques qui combine efficacité accrue et masse
réduite.
Afin également de réduire au maximum les masses et donc la consommation des
véhicules, des transmissions de nouvelles générations sont conçues avec moyeu et
roulement intégrés. Ainsi, sans système de fixation Fukushima [11] montre un gain
possible de près de 800g par transmission.
C’est dans un souci d’améliorer le comportement vibratoire des joints coulissants à
billes que Nagatani [12] et Fukumura [13] ont optimisé les efforts de coulissement qui sont
à l’origine d’un phénomène vibratoire au sein du véhicule. En effet, sous charge moteur le
joint à billes coulissant de par son caractère réfractaire au coulissement, transmet les
vibrations du groupe motopropulseur à la caisse du véhicule. Une optimisation de la
géométrie noix/cage et bille/cage annule ce phénomène.
C’est également pour une préoccupation vibratoire et acoustique que les joints anti-
martèlement furent développés. Effectivement, les joints tripodes coulissants génèrent
durant leur fonctionnement des efforts axiaux cycliques 3 fois par tour de roue. Ces efforts
axiaux sont à l’origine d’une vibration transversale au sein du véhicule appelée
martèlement (ou shudder pour le terme anglophone). Cette vibration basse fréquence très
connue des spécialistes NVH (Noise and Vibration Harshness) se manifeste lors des phases
de fortes accélérations. Pouvant être ressenti par les conducteurs et passagers les causes de
cette vibration font l’objet de nombreuses études. Nous nous y intéresserons d’ailleurs de
plus près dans la suite de notre étude. Fukumura [14] et Terada [15] ont développé des
joints anti-martèlement en introduisant du rotulage entre les galets et les tourillons. De ce
fait les galets roulent dans les rampes et l’effort axial généré le long de la tulipe se trouve
grandement diminué. Nagatani [16] propose quant à lui un joint anti-martèlement hybride
entre le joint tripode et le joint triplan qui offre de très bons résultats. Malheureusement,
ces technologies efficaces entraînent un surcoût non négligeable qui les rendent dédiées
aux véhicules haut de gamme. Le joint tripode coulissant classique a encore de beaux jours
devant lui.
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
Aujourd’hui, grâce à toutes les évolutions techniques proposées, NTN est devenu le
second constructeur mondial de joints homocinétiques pour transmissions. La figure 1.8,
représente la répartition mondiale des parts de marché dans cette activité.
NTN
24%
Production
interne
constructeur
19%
GKN
36%
Autres
fournisseurs
7%
DELPHI
14%
Figure 1.8 Répartition mondiale des parts de marché dans le domaine des joints
homocinétiques
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
TJ ETJ
Joint tripode coulissant classique Joint tripode coulissant compact
Angle de brisure maximum : 23° Angle de brisure maximum : 23°
PTJ LJ (6 billes)
Joint anti-martèlement à galets Joint billes coulissant à pistes
rotulés croisées
Angle de brisure maximum : 26° Angle de brisure maximum : 23°
Tableau 1.3 Gamme actuelle des joints homocinétiques NTN pour transmissions
transversales (catalogue No.5601-III/CE)
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
Figure 1.9 Répartition au niveau mondial des compétences R&D des principaux sites de
NTN.
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
3.1.1 Généralités
Depuis son origine, le domaine de l’automobile s’est intéressé au confort du
conducteur et des passagers. Le niveau de ce confort n’a d’ailleurs cessé d’augmenter
depuis.
Aujourd’hui, les connaissances et les moyens techniques nous permettent de nous
intéresser aux phénomènes vibratoires et acoustiques que l’on rencontre au sein du
véhicule et de les traiter lors des phases de développement. En effet, les moteurs qui étaient
et restent quand même les sources principales des nuisances sonores et vibratoires se sont
beaucoup améliorés dans ce domaine. De ce fait, des excitations moteurs diminuées et
fortement filtrées, de nouveaux bruits et nouvelles vibrations peu perceptibles auparavant
font leurs apparitions au niveau de l’habitacle. Les nouvelles sources à traiter sont
multiples et variées. Nous retrouvons bien sûr le moteur, qui reste une source
prépondérante, mais également les bruits de roulement des pneus, les bruits de freinage, les
bruits des différents systèmes tels que la ventilation, la climatisation, les essuie-glaces.
Nous retrouvons également les bruits aérodynamiques et ceux générés par la chaîne
cinématique de transmission de puissance dont les transmissions font partie. Cette liste non
exhaustive des sources montre bien la somme et la complexité des phénomènes à traiter.
Toutes ces nuisances nommées NVH pour Noise and Vibration Harshness ont donné lieu à
l’apparition d’un domaine de recherche et développement dédié. Dans la suite nous nous
intéresserons uniquement aux NVH liés à la chaîne cinématique de la transmission de
puissance et plus particulièrement aux transmissions automobiles. La chaîne de
transmission est constituée de l’axe moteur avec vilebrequin, de l’embrayage, de la boîte
de vitesses, du différentiel et bien entendu des transmissions automobiles.
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
Dans leurs ouvrages [24] et [25] Ligier et Baron traitent des acyclismes et vibrations
générés par les moteurs à combustion et la chaîne de transmission de puissance. Dans son
article [26], Farshidianfar propose une méthode d’optimisation avec l’utilisation d’un
modèle dynamique simplifié et d’un algorithme génétique pour minimiser les vibrations
générées par la chaîne cinématique de transmission. La figure 1.10 est une représentation
symbolique des différents NVH générés par la chaîne de transmission. Contrairement aux
autres types de NVH il n’existe pas de traduction littérale pour le « Clonk » car comme
l’indique Menday qui traite de ce phénomène dans son article [27], il s’agit en fait ici d’un
nom basé sur une onomatopée.
Squeal Boom
(Grincement) (Bourdonnement BF)
Shuffle
(Battement)
Shudder Rattle
(Martèlement) (Cliquetis)
Judder Whoop
(Ebranlement)
(Grognement)
Clonk
Figure 1.10 Représentation symbolique des NVH engendrés par la chaîne cinématique de
transmission de puissance.
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
transmissions complètes effectuées sur véhicule et sur banc, il a notamment recalé des
modèles éléments finis grâce à l’identification des conditions aux limites. D’autres comme
Coutinho [32] ont également travaillé sur ce sujet et montré l’influence de différents
paramètres. Le couple appliqué, la position du tripode dans la tulipe et les dimensions
géométriques de l’élément de liaison sont les paramètres dont les influences sur les
fréquences de vibration ont été étudiées.
Dans la suite de notre étude nous nous intéresserons principalement au rôle direct
que jouent les transmissions puisque nous chercherons à mettre en évidence les vibrations
générées par celles-ci. Nous modéliserons donc les joints de transmissions en solides
rigides et même semi rigides puisque comme nous le verrons plus tard, nous introduirons
les déformations locales aux contacts.
3.2.1 Généralités
Comme indiqué précédemment la modélisation multi corps des joints de
transmissions est un passage obligé pour bien comprendre les phénomènes à l’origine des
vibrations générées.
L’intérêt scientifique pour la modélisation des joints homocinétiques ne date pas
d’hier puisqu’en 1824, Poncelet s’intéressait déjà, avec l’aide de la trigonométrie
sphérique, à l’analyse du mouvement du joint de Hooke et calculait les efforts internes
agissant sur la croix. Depuis cette date, l’intérêt pour les analyses statiques, cinématiques et
dynamiques des joints homocinétiques n’est pas retombé. En effet, la modélisation des
joints homocinétiques et plus particulièrement des joints de transmissions automobiles fait
l’objet de publications scientifiques, ouvrages techniques, et thèses de doctorat.
Les travaux de Orain, qui a soutenu sa thèse de docteur ingénieur [33] en 1976 furent
longtemps une référence dans le domaine. En effet, dans sa thèse qui est le reflet d’une
longue activité de recherche appliquée au sein de la société Glaenzer Spicer, Orain
présente les principes mécaniques appliqués aux joint homocinétiques. Les analyses
cinématiques ainsi que les calculs d’efforts internes sont appliqués aux technologies les
plus anciennes telles que les joints cardan ou à pignon coniques mais aussi aux
technologies actuelles telles que les joints tripodes et les joints à billes. Même si du fait des
moyens de calculs actuels, ces travaux semblent aujourd’hui un peu dépassés, cette thèse
reste une référence qui présente très bien les problématiques de la transmission de
puissance mécanique sous angle, ainsi que l’évolution des technologies employées.
Guimbretiere reprendra d’ailleurs certains éléments des travaux d’Orain dans [34] et
[35] où il effectue un survol intéressant des différentes technologies actuelles et plus
anciennes des joints homocinétiques utilisés dans les transmissions automobiles.
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
L’un des premiers articles sur cette technologie est dû à Mabie [36] qui déjà en 1948
s’intéressait à cette technologie. Plus tard, Durum [37] en 1975 sera l’un des premiers à
mettre en évidence le défaut d’homocinétisme du joint tripode à partir d’une étude
géométrique. Cette hétérocinétie sera également démontrée par Akbil et Lee qui dans leurs
articles communs respectifs [38] et [39] effectuent une analyse cinématique pour chaque
composant. Ces analyses mettent bien en évidence que lorsque l’axe de sortie ne garde pas
une direction constante, ce qui est le cas dans la grande majorité des utilisations, le joint
tripode n’est pas un joint parfaitement homocinétique. Pandrea, en 1988 [40] avec l’aide
du calcul numérique, quantifie ces variations de vitesses et pose l’ensemble des éléments
de géométrie et de cinématique pour passer aux études dynamiques.
A partir de ce moment, les modélisations des joints tripodes et plus particulièrement
celles des joints coulissants se sont appuyées sur la théorie des mécanismes avec
l’utilisation de liaisons mécaniques usuelles (pivot, glissière, rotule, …). Cette méthode
aboutit à la modélisation cinématique présentée figure 1.11
Galet Tulipe
2 Linéaire 1
annulaire Pivot
Pivot
glissant
0
Pivot
glissant
Pivot
glissant
0 Rotule
dl=3
Pivot
dl=1
Linéaire Linéaire
annulaire Pivot glissant annulaire
Linéaire dl=2 2 dl=4
δ annulaire
Galet Galet Linéaire
4 3 Pivot glissant annulaire
dl=2 dl=4
Rotule Elément de liaison 5 3 1
+ Tripode Pivot glissant Linéaire
dl=2 annulaire
5 dl=4
4
0
Figure 1.11 Schéma cinématique et graphe des liaisons du joint tripode coulissant
h = 6γ − Nc + m (1.1)
avec
γ = NL − NP +1
NL
Nc = ∑ dli (1.2)
i =1
m = mu + mi
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
grâce à l’instrumentation d’un tourillon avec un capteur d’effort triaxial. Leur approche,
purement tribologique, les amène à considérer un coefficient de frottement variable en
fonction de l’angularité du galet dans sa rampe.
Nous avons montré dans [57] et [58] qu’il ne s’agit pas d’un coefficient de
frottement variant en fonction de l’angularité du galet. En effet, comme nous le verrons
dans le chapitre 3 ce n’est pas le coefficient de frottement qui varie en fonction de la
cinématique au contact. C’est ce changement de cinématique qui fait varier les effets des
frottements en fonction de la position angulaire du galet dans sa rampe. Nos études, basées
sur des modèles recalés sur des mesures réalisées sur banc industriel, mettent bien en
évidence ce phénomène. Le banc de mesure industriel que nous avons utilisé pour cette
étude et que nous présenterons plus en détail par la suite, est basé sur le même principe que
celui utilisé par Biermann dans son étude [59].
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
Biermann [72] propose une méthode thermique pour mesurer les pertes de puissance.
En effet les pertes de puissance dues aux frottements se traduisent par un échauffement du
joint. Il mettra d’ailleurs au point un appareillage capable de mesurer avec précision la
température des joints durant leur fonctionnement et en déduira les rendements en fonction
des graisses utilisées, de l’angle de brisure et de la vitesse de rotation.
Kimata [73] quant à lui, montre le lien qui existe entre les pertes de puissance et le
moment complémentaire généré par les joints à billes. Il mettra également au point un
dispositif permettant de mesurer avec précision le moment complémentaire et en déduira le
rendement du joint testé.
Le moment complémentaire ou second moment est le moment généré lors d’une
transmission de couple sous angle afin d’équilibrer la somme des moments. Ce moment
qui appartient au plan du joint pour un joint homocinétique parfait est présenté par
Matschinsky dans son ouvrage [74]. Nous présenterons ce moment complémentaire plus en
détail dans le chapitre 4 consacré au joint à billes.
3.3.1 Généralités
L’étude et la modélisation des contacts est un domaine de recherche de la mécanique
très vaste. Dans leurs études bibliographiques, Barber [75] Gilardi [76] et Faik [77] nous
exposent d’ailleurs les enjeux et domaines d’applications de ce champ de recherche. Nous
n’entreprenons ici qu’une légère présentation, indispensable, puisque comme nous le
verrons par la suite, nous utiliserons dans notre modélisation la transmission d’effort inter
composants par contact. Il est donc nécessaire de mettre au clair quelques éléments qui
seront utilisés ultérieurement, notamment dans les définitions des sous-programmes qui
calculeront les actions mécaniques aux contacts.
Il faut, dans un premier temps, différencier deux grands domaines dans l’étude des
contacts ainsi que les deux grandes familles de modélisations. En effet il y a d’un côté la
mécanique des contacts par collision ou impact et d’un autre côté la mécanique des
contacts dits « continus » ou « permanents ».
La mécanique des impacts s’intéresse aux phénomènes extrêmement brefs qui
apparaissent lors d’une collision entre deux solides, l’ouvrage de Stronge [78] y est
consacré.
Dans notre cas, nous nous intéresserons aux contacts continus. En effet, dans notre
modélisation, nous sommes en présence de solides en contact qui roulent et glissent les uns
sur les autres. Ces contacts s’apparentent donc plus à des contacts permanents qu’à des
collisions.
Dans le domaine de la modélisation des contacts, on retrouve deux grandes familles
de méthode. Il y a d’un côté les méthodes par restitution et d’un autre côté les méthodes de
pénalité ou indentation.
Les méthodes par restitution sont plus adaptées à la modélisation des collisions
puisqu’elles lient les énergies cinétiques des solides d’avant le contact à celles d’après par
un coefficient e compris entre 1 (contact purement élastique, conservatif) et 0 (contact
purement plastique, dissipatif) rendant compte de la dissipation d’énergie durant l’impact.
Dans notre cas nous modéliserons le contact par une méthode de pénalité qui calcule
l’effort normal au contact en fonction de la valeur d’interpénétration relative des solides.
Ces méthodes considèrent donc les déformations locales aux points de contact. Nous
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
FImpact = K δ n + D (δ ) δ (1.3)
Le terme dissipatif D(δ), en plus de rendre compte des dissipations au contact qui
seront faibles (contact acier/acier), permettra de stabiliser le calcul des efforts et évitera à
notre modèle, d’entrer en oscillation.
2ε R 3/ 2
FHertz = π ke E ' δ (1.4)
9ψ 3
−1
⎛ 1 1 ⎞
R=⎜ + ⎟ (1.5)
⎜R R ⎟
⎝ x y ⎠
−1 −1
⎛ 1 1 ⎞ ⎛ 1 1 ⎞
Rx = ⎜ + ⎟ et Ry = ⎜ + ⎟ (1.6)
⎜r ⎟
⎝ rax rbx ⎠ ⎝ ay rby ⎠
avec rax , ray et rbx , rby les rayons de courbures principales dans les directions x et y des
solides en contact a et b. La figure 1.12 reprend ces notations.
2
E'= (1.7)
1 −ν 2
1 −ν b2
+
a
Ea Eb
avec Ea, Eb et υa, υb les modules d’élasticité et coefficients de Poisson des matériaux en
contact.
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
π 1/ 2
⎡ 1 2 ⎤
ε =∫ 2
⎢1 − (1 − 2 ) sin φ ⎥ dφ (1.8)
0
⎣ ke ⎦
π −1/ 2
⎡ 1 2 ⎤
ψ =∫ 2
⎢1 − (1 − 2 ) sin φ ⎥ dφ (1.9)
0
⎣ ke ⎦
F x
Solide a
rax ray
y
rby
rbx
Solide b
F
Figure 1.12 Géométrie des solides élastiques en contact
Suivant la théorie de Hertz classique, les trois grandeurs que sont ke, le paramètre
d’ellipticité, ε, l'intégrale elliptique du premier type, et ψ, l'intégrale elliptique du second
type, sont déduites de la solution d’une équation transcendantale les reliant à la géométrie
des corps en contact.
La littérature propose une multitude de méthodes pour la résolution de ce problème.
Brewe [80], Hamrock [81], et Greenwood [82] ont présenté des méthodes simplifiées
comparées par Greenwood lui même dans [83] qui permettent de calculer les déformations
au contact avec une erreur inférieure à 2%.
La méthode retenue pour notre étude est celle de Hamrock qui propose une solution
approchée dépendant directement d’un paramètre géométrique αr avec une grande étendue
d’application en terme de niveau de conformité ou non du contact. Le tableau 1.4 présente
les expressions analytiques proposées pour le calcul des différents paramètres au contact.
Cette méthode présente également l’avantage de ne pas avoir recours à des abaques de
valeurs pré calculées.
A partir de là, en connaissant les matériaux et la géométrie des pièces en contact, il
est possible de ramener notre modèle de calcul eq.(1.3), à un modèle élastique hertzien
eq.(1.4) en identifiant les paramètres de la manière suivante.
2ε R
K = π ke E ' et n = 3 / 2 (1.10)
9ψ 3
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Chapitre I : Bibliographie - Présentation, historique et état de l’art
DY DY
2 2
x x
DX DX
2 2
1 ≤ α r ≤ 100 0.01 ≤ α r ≤ 1
ke = α r2 / π
π π
ψ= + qa ln α r ψ= − qa ln α r
2 2
ε = 1 + qa ε = 1 + qa ⋅ α r
αr
π
qa = −1
2
1/ 3 1/ 3
⎛ 6k 2ε FR ⎞ ⎛ 6k ε FR ⎞
DY = 2 ⎜ e ⎟ DY = 2 ⎜ e ⎟
⎝ πE' ⎠ ⎝ πE' ⎠
1/ 3 1/ 3
⎛ 6ε FR ⎞ ⎛ 6ε FR ⎞
DX = 2 ⎜ ⎟ DX = 2 ⎜ 2 ⎟
⎝ π ke E ' ⎠ ⎝ π ke E ' ⎠
Tableau 1.4 Expression analytique des paramètres de contact proposés par Hamrock.
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Chapitre II
Méthodes
Moyens de mesure et moyens de calcul
Résumé :
Dans ce chapitre nous effectuons un tour de champ des moyens d’essai et de calcul
utilisés durant ces travaux de thèse de doctorat. Nous présenterons dans un premier temps
les équipements disponibles au service essais de l’entreprise NTN Transmissions Europe
que nous avons utilisés pour nos mesures. Nous retrouverons deux types de mesure, les
mesures sur véhicule pour mettre en évidence les vibrations au sein de l’habitacle et les
mesures sur banc industriel pour mesurer les efforts générés par les transmissions. Ce sont
d’ailleurs ces efforts qui sont à l’origine des vibrations observées sur véhicule. Nous
présenterons ensuite les moyens de calculs utilisés pour la modélisation mécanique des
joints de transmission. Après une rapide présentation du fonctionnement général des
solveurs utilisés pour la simulation des systèmes multi corps et plus particulièrement le
solveur ADAMS qui est le solveur commercial retenu pour cette étude, nous présenterons
plus en détails les outils sous-programmes que nous avons développés. En effet afin de
modéliser finement les effets des frottements et des jeux de fonctionnement, nous avons pris
en compte la transmission d’effort inter composants par contact. Cette modélisation
n’étant pas directement réalisable à l’aide des outils disponibles préprogrammés dans le
solveur ADAMS, nous avons programmé en FORTRAN ces nouveaux outils permettant de
calculer le torseur des actions mécaniques de contact. Ces sous programmes une fois
intégrés dans le solveur nous permettrons de modéliser les contacts inter composants dans
les joints de transmissions.
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Sommaire du chapitre II
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
Transmission testée
Moteur
boîte
Moteur
roue
Capteur de température IR
Capteur d’effort 3
voies Fx, Fy, Mz
Emplacement de la
transmission à tester
Glissières pour
translation en Y
Châssis 19t
6 systèmes gonflables de
découplage vibratoire du sol
Figure 2.1 Présentation du banc de mesure dédié à la mesure des efforts générés par
la transmission
M (O) = M ( A) + R ∧ AO (2.1)
M z (O) = M z ( A) + Fx l (2.2)
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
Cale pour
régler l
Mz Centre O du
joint roue
Voie Mz
Fx Fy
Voie Fx
kbanc
A jbanc kbanc
ibanc jbanc ibanc
A
Voie Fy
Capteur à jauges 3
voies (Mz, Fx, Fy) Analyseur
Sélectionneur 4 voies
Couple mètre Conditionneur
de voies Spectral
(My) Dynamics
Tachymètre
(ωy)
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
+
Transmission Test Lab
instrumentée en
télémesure pour le
couple
+
Tachymètre
optique
Figure 2.4 Chaîne de mesure utilisée pour les mesures sur véhicule
Tête Générateur H.F.
d’induction récepteur de signal Pont de
H.F. jauges
Amplificateur
conditionneur Boîte de Amplificateur
vitesses conditionneur
de signal
Antenne
rotative
Antenne
rotative Tete
d’induction
Pont de jauges H.F.
Générateur
H.F.
Récepteur de
signal
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
Pour des raisons d’applications industrielles, le parti pris a été l’utilisation d’un
logiciel de calcul commercial. Notre choix, suite à notre étude bibliographique, s’est porté
sur le logiciel ADAMS distribué par la société MSC Software. En effet, ce logiciel qui est
le plus répandu et utilisé dans le milieu automobile fonctionne avec un système de
coordonnée généralisée. L’objectif étant de modéliser les transmissions d’efforts inter
composants par des contacts, ce système de coordonnées est le plus adapté.
Comme l’indique Pennestri dans ces travaux sur l’enseignement et l’utilisation de
modèle de simulation pour les systèmes multi corps [84], cette discipline nécessite des
compétences dans divers domaines. La figure 2.7 présente les différents domaines de
compétences à mettre en œuvre pour garantir une bonne modélisation et surtout une bonne
compréhension des résultats de simulation. En effet, le risque majeur avec l’utilisation des
logiciels de simulation commerciaux réside dans le fait qu’ils sont devenus simples
d’utilisation et parfois même intégré au logiciel de CAO. Il faut toujours, que ce soit en
phase de modélisation ou d’analyse des résultats, garder un esprit critique guidé par la
connaissance technique du système, la connaissance de la théorie des systèmes multi corps
et du fonctionnement interne du logiciel. Il est également très important de toujours
confronter des résultats de simulations à des résultats de mesures voir même à des résultats
de modèles simplifiés basés sur des méthodes traditionnelles d’analyses mécaniques. C’est
en gardant cet objectif de représentativité de nos résultats que nous avons entrepris nos
travaux de simulation.
Connaissance
technique du système
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
Le logiciel de modélisation ADAMS, qui a été retenu pour cette étude, propose dans
sa base d’outils prédéfinie, une liaison par effort de type contact 3D. Cet outil, qui
détermine les positions des points de contact et y applique le torseur des actions
mécaniques de contact, nécessite la discrétisation des géométries (définies en format
Parasolid) afin de détecter la position du contact. Cette méthode a l’avantage de pouvoir
détecter les collisions et contacts entre des solides aux géométries complexes mais présente
un inconvénient majeur. En effet, lorsque deux solides sont en contact permanent et en
mouvement l’un par rapport à l’autre, le point de contact se déplace sur les surfaces de ces
solides. Du fait que celles-ci soient facétisées, pour les besoins de localisation du contact,
cela engendre des sauts numériques lors du passage du point de contact d’une facette à une
autre. Effectivement, le contact étant modélisé par une raideur importante, le saut d’une
facette à une autre génère des discontinuités au niveau des interpénétrations mutuelles des
solides, ce qui se traduit par des sauts dans les efforts de contact. De plus, du fait de ces
discontinuités, les calculs ont du mal à converger ce qui oblige le solveur à réduire
fortement la taille des pas de calcul et augmente considérablement les temps de
simulations.
Afin de palier cette faiblesse, nous avons entrepris la programmation de sous-
programmes qui permettront, une fois intégrés dans le solveur, la prise en charge des
transmissions d’effort par contacts sans avoir recours à la discrétisation des surfaces en
contact. Pour ce faire, nous introduisons dans nos sous-programmes, des calculs d’effort
spécifiques en fonction de la géométrie des pièces en contact.
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
dans le modèle et seront pilotés à chaque pas de calcul par les résultats des sous-
programmes.
Afin que le modèle et les sous-programmes puissent échanger des informations telles
que les vecteurs positions, les torseurs cinématiques et les torseurs d’actions mécaniques, il
est indispensable de définir des repères et bases de référence dans lesquels seront
exprimées les différentes grandeurs échangées.
La figure 2.8 illustre le fonctionnement interne du solveur ADAMS avec
l’intégration des sous-programmes calculant le torseur des actions mécaniques aux
différents points de contact. En fait, à chaque pas de calcul, les sous-programmes et le
modèle communiquent au travers des repères et bases de références définis dans les efforts
GForce implantés dans le modèle. Les sous-programmes font l’acquisition des positions et
vitesses relatives des solides en contact et renvoient les torseurs complets des actions
mécaniques de contact.
Principe du calcul
MODELE ADAMS
Etat du modèle au
- Solides pas de calcul p
- Liaisons
SOLVEUR CUSTOMISE
- Condition initiale Positions
Sous programmes de et vitesses
- Paramètres d’analyses contact
-… - Sphère/Sphère
- Sphère/Plan Librairie
ADAMS Calculs internes
- Sphère/Tore
des sous-
-…
programmes
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
Comme nous l’avons indiqué plus tôt dans le chapitre 1, la modélisation des efforts
de contact est une discipline de la mécanique à part entière. Dans cette mise en place
d’outils de modélisation prenant en compte le contact, nous utiliserons la fonction Impact
de la librairie du solveur. Cette fonction permet de calculer l’effort normal au point de
contact en fonction de la valeur de l’interpénétration et de la vitesse de celle-ci. Cette
fonction sera utilisée dans tous nos sous-programmes et c’est pour cette raison que nous la
présentons ici en détails. Les raideurs de contact seront identifiées avec la méthode
simplifiée de Hamrock présentée dans la partie bibliographique. Cette méthode a été
validée par plusieurs études comme donnant une bonne approximation des raideurs de
contact en fonction des courbures et des caractéristiques mécaniques des matériaux en
contact.
Dans nos sous-programmes, la fonction Impact est utilisée de la manière suivante, en
prenant pour convention la direction y comme normale sortante au plan de contact.
⎧⎪ Si yS ≥ R Fimpact = 0 ⎫⎪
FImpact ( yS , y S , R, K , e, Dmax , plim ) ⎨ ⎬ (2.4)
⎪⎩ Si yS < R Fimpact = Kp + Dp ⎭⎪
e
FImpact = 0
FImpact
S
S
R y
yS
yS K D
0 p
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
Coefficient D
d’amortissement
Dmax
Penetration
0 plim
Syntaxe d’appel :
0 F ( yS , y S ) 0 0
∂F ( yS , y S ) ∂F ( yS , y S )
1 0
∂yS ∂y S
∂ 2 F ( yS , y S ) ∂ 2 F ( yS , y S )
2 0
∂yS2 ∂yS ∂y S
Tableau 2.1 Vecteur résultat retourné par le sous-programme Impact en fonction de la
variable iord
Généralités :
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
Syntaxe d’appel :
avec fnom le nom de la fonction qui sera appelée. Dans notre cas, nous ferons appel à
la fonction disp pour l’acquisition des positions et à la fonction vel pour l’acquisition des
vitesses. repsol est un tableau contenant les nrep paramètres nécessaires à l’exécution de la
fonction choisie. Il contient dans notre cas, les identifiants des repères et bases de
référence, nécessaires pour exprimer les positions et vitesses relatives des solides en
contact. La variable résultat etats, contient quant à elle les netats résultats renvoyés par le
sous-programme Sysary. Comme pour l’appel du sous-programme Impact une variable
logique d’erreur erdrap est utilisée afin de signaler si une erreur est survenue lors de
l’exécution de ce sous-programme.
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre II : Méthodes - Moyens de mesure et moyens de calcul
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Chapitre III
Le joint tripode coulissant
Modélisation et mesure
Résumé :
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Sommaire du chapitre III
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
kve BV
ive Effort axial
SHUDDER Structure du Shudder
du joint Martèlement
d tripode Véhicule
Fy R3
jve
Objectif de la
modélisation
Figure 3.1 Effort axial généré par les joints tripodes coulissants, origine du martèlement
Fy g = Fg sin ( 3θ ) (3.1)
Avec Fyg la composante axiale de l’effort généré par le joint tripode coulissant
gauche et Fyd celle généré par le joint droit. Ces deux excitations sont de signes opposés du
fait de l’installation symétrique des joints de part et d’autre de la boîte. Leurs amplitudes
respectives Fg et Fd quant à elles sont identiques (Fg = Fd = F). En effet les joints gauche et
droit sont identiques et durant notre essai ces deux joints travailleront sous les mêmes
conditions d’angle de brisure, de couple et de vitesse. Ici, θ est l’angle de rotation de la
transmission et φ représente le déphasage angulaire que l’on introduit entre les deux joints
droit et gauche comme illustré sur la figure 3.2. Les deux excitations s’ajoutent ou se
retranchent en fonction de l’angle de déphasage φ comme présenté sur la figure 3.3. Pour φ
= 0° et 120° les deux excitations sont opposées et s’annulent. Pour φ = 60° les deux
excitations s’ajoutent et l’excitation totale est le double de celle issue d’un seul joint.
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Joint
droit
Joint
gauche
Figure 3.2 Déphasage angulaire entre les joints situés à droite et à gauche de la boîte de
vitesses
ETJ 1 2F Somme
Somme
Gauche
Déphasage φ = 0° ETJ 2 ETJ 1 +g+d
ETJ 2
Droite
F F
Effort d’excitation
Effort d’excitation
0
0 90 180 270 360
Σ 0
0 90 180 270 360
-F -F
-2F
Angle de rotation θ (°) Angle de rotation θ (°)
ETJ 1
Gauche 2F Somme
Somme
Déphasage φ = 30° Droite
ETJ 2 ETJ 1 +g+d
ETJ 2
F F
Effort d’excitation
Effort d’excitation
0
0 90 180 270 360
Σ 0
0 90 180 270 360
-F -F
-2F
Angle de rotation θ (°) Angle de rotation θ (°)
ETJ 1 2F Somme
Somme
Gauche
ETJ 1 +g+d
ETJ 2
Déphasage φ = 60° Droite
ETJ 2
F
Effort d’excitation
F
Effort d’excitation
0
0 90 180 270 360
Σ 0
0 90 180 270 360
-F -F
-2F
Angle de rotation θ (°) Angle de rotation θ (°)
Effort d’excitation à l’ordre 3
2F
0
0 20 40 60 80 100 120
Angle de déphasage φ (°)
Figure 3.3 Influence du déphasage sur la somme des excitations issues des joints droit et
gauche
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
1.2.1 Protocole
Instrumentation :
Vibrations : afin de mesurer les vibrations dans l’habitacle et plus précisément celles
susceptibles de déranger le conducteur, nous avons placé un accéléromètre dans la
direction y au niveau de la jonction entre le siège conducteur et le châssis, c’est-à-dire sur
les glissières du siège conducteur.
Vitesse : pour connaître la vitesse de rotation des transmissions en temps réel et
pouvoir effectuer un suivi d’ordre, un tachymètre optique a été placé sur l’arbre de la
transmission droite.
Couple : afin de connaître le couple en temps réel vu par les transmissions, deux
transmissions instrumentées en télémesure sont montées sur véhicule.
L’acquisition de ces mesures s’effectue à l’aide d’une station portable LMS Test-Lab
et d’un frontal d’acquisition LMS 12 voies.
Ces moyens de mesure utilisés ainsi que l’instrumentation pour ces essais sont
présentés plus en détail dans le chapitre précédent.
Déroulement de l’essai :
Les mesures se dérouleront lors de phase d’accélération forte en 2nd rapport de boîte.
Ce sont en effet dans ces conditions d’accélérations fortes à faible vitesse que les
excitations responsables du martèlement sont les plus importantes. En effet, durant une
accélération soutenue, le couple transmis est maximum et le véhicule se cabre augmentant
l’angularité sous laquelle travaillent les joints (nous le verrons par la suite, l’amplitude de
l’effort axial généré par les joints tripodes coulissants est proportionnelle au niveau de
couple transmis et à l’angle de brisure).
Avant chaque mesure, nous positionnons angulairement les joints tripodes à l’aide
d’un cric hydraulique et de marquages angulaires effectués préalablement sur les roues.
Une fois le véhicule démarré et les premiers tours de roues effectués, nous enclenchons le
second rapport, nous lançons l’acquisition puis nous enfonçons d’un coup sec
l’accélérateur jusqu’à la butée. Ainsi nous garantissons une bonne répétabilité au niveau du
couple transmis. L’accélération doit absolument s’effectuer en ligne droite afin de ne pas
faire intervenir le différentiel et de ne pas modifier le déphasage angulaire des deux joints
durant la mesure (voir figure 3.4).
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
0.40
φ = 60° φ = 45°
au niveau des glissières du siège conducteur (ms )
-2
φ = 0°
0.30
0.25
0.20
0.15
0.10
0.05
0
0 100 200 300 400 500 600 700
Vitesse de rotation des transmissions (tour/min)
Figure 3.5 Influence de l’angle de déphasage sur le 3eme ordre des vibrations transverses
au véhicule mesurées au niveau des glissières du siège conducteur
Ces mesures montrent donc bien le rôle direct que jouent les transmissions sur les
vibrations retrouvées dans l’habitacle. En effet, nous retrouvons bien un lien direct entre le
niveau d’excitation en efforts cycliques généré par les deux joints tripodes coulissants et le
niveau de vibration observé dans l’habitacle du véhicule. Il est donc indispensable
d’étudier et de modéliser ces joints tripodes afin de comprendre les phénomènes à l’origine
de ces efforts cycliques et de les minimiser à moindre coût.
Pour des raisons de confidentialité, le type et la marque du véhicule testé ne peuvent
être donnés dans ce rapport. Il s’agit ici d’une berline compacte proposant un niveau de
confort acoustique et vibratoire soigné. Les résultats de cette étude sont comparables à
ceux présentés par Hayama [30] qui dans son étude, étudie également l’influence du
déphasage angulaire des deux joints tripodes coulissants sur le martèlement relevé dans
l’habitacle du véhicule.
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
1 tour
T e m p s ( s) Rayon joint (mm) Vitesse (tours/min)
f (Hz)
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Les paramètres étudiés seront classés en deux familles, les paramètres externes et
internes à la transmission. Les paramètres externes seront les paramètres que nous
réglerons sur le banc tels que la vitesse de rotation, le couple transmis et l’angle de brisure.
Les paramètres internes, correspondants aux constituants, seront les rayons des tulipes et
les graisses utilisées.
Les résultats des mesures présentés figure 3.8 et 3.9 sont des moyennes issues de
campagnes d’essais effectuées sur différents lots de transmissions tirées des chaînes de
production. Le tableau 3.1 récapitule les données sur les conditions d’essais, les paramètres
étudiés, les échantillons testés et les courbes résultats correspondantes.
Nous effectuons 3 mesures pour chaque transmission et condition d’essai. Nous
observons une bonne répétabilité des mesures puisque la dispersion relative sur l’ordre 3
pour une même transmission n’excède pas 4%. Une deuxième dispersion est quant à elle
liée aux incertitudes de production, car pour les mêmes conditions d’essais appliquées 3 ou
4 échantillons de chaque lot, nous observons un écart pouvant atteindre 8% sur l’ordre 3 de
l’effort axial mesuré. Compte tenu de ces faibles dispersions de mesure et dans l’objectif
de palier les dispersions de production, nous ne présentons que les valeurs moyennes sur
nos résultats de mesure.
Paramètre Autres paramètres Echantillons
Figure résultat
étudié fixés testés
Vitesse :150 tr/min
Couple : 300Nm Lot 1 de 3
Angle Figure 3.8 A
Paramètres externes
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
100
A
90
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Angle de brisure δ (°)
160
16° 14°
B
140 12° 10°
ordre de l’effort axial (N)
8° 6°
120
4° 2°
100
80
60
40
eme
20
3
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Vitesse de rotation (tr/min)
140
C
16° 14°
120
ordre de l’effort axial (N)
12° 10°
8° 6°
100 4° 2°
80
60
40
eme
20
3
0
50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Couple transmis (Nm)
Figure 3.8 Influence des paramètres externes (angle, vitesse, couple) sur le 3eme ordre de
l’effort axial généré par les joints tripodes coulissants. L’angle de brisure de 2° à 16° est
également un paramètre des figures B et C.
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
220
A 16° 14°
200
12° 10°
180
20
3
0
17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
Rayon de la tulipe (mm)
180
B
grease
Graissea a
160
ordre de l’effort axial (N)
grease
Graisseb b
140 grease
Graissec c
grease
Graissed d
120
grease
Graissee e
100
80
60
40
eme
20
3
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
Angle de brisure δ (°)
Figure 3.9 Influence des paramètres internes (rayon de tulipe, graisse) sur le 3ème ordre de
l’effort axial généré par les joints tripodes coulissants.
1
A 2 = rot ( z ,ψ )rot ( x, δ )rot ( z ,θ ) (3.3)
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Du fait de l’orientation respective des tourillons à 120° dans le plan du tripode, il a été
montré que ψ = -θ. Comme δ reste faible, 1A2 devient
⎡ δ2 δ2 ⎤
⎢1 − sin 2
θ − sin 2θ −δ sin θ ⎥
⎢ 2 4 ⎥
⎢ δ2 δ2 ⎥
1
A 2 = ⎢ − sin 2θ 1 − cos 2 θ −δ cos θ ⎥ (3.4)
4 2
⎢ ⎥
⎢ δ2 ⎥
⎢ δ sin θ δ cos θ 1−
2 ⎥⎦
⎣
Les équations de fermetures vectorielles pour les trois boucles ΩC1I, ΩC2I et ΩC3I
(figure 3.10) mènent aux relations de Akbil et Lee [38,39] entre l’angle d’entrée φ et
l’angle de sortie θ :
e sin 3θ = − d sin(ϕ − θ )
(3.5)
e cos δ cos 3θ = d cos(ϕ − θ ) − L sin δ
r⎛ 1 ⎞
e= ⎜ − 1⎟ . (3.6)
2 ⎝ cos δ ⎠
y1
l1
ϕ
y2
C1
r
r1
y0
e Ω
I
z1 C3
L C2
d δ
θ
D
z0 Ο
x0
z2
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
δ = δ m − δ 0 cos 3ϕ
(3.7)
ϕ − θ = θ 0 sin 3ϕ
Du fait que δ0 est négligeable devant δm nous pouvons écrire à partir de l’eq.(3.6)
r⎛ 1 ⎞
e= ⎜ − 1⎟ (3.8)
2 ⎝ cos δ m ⎠
Ainsi cela revient à considérer que le centre du tripode décrit un cercle de rayon e,
cercle à l’origine des variations angulaire δ0 et θ0 :
⎛e⎞
δ 0 = arctan ⎜ ⎟
L
⎝ ⎠
(3.9)
⎛e⎞
θ 0 = arctan ⎜ ⎟
⎝d ⎠
Ces variations (δ0 et θ0) en R3 sont faibles (voir tableau 3.2), elles seront donc
négligées pour la construction de notre modèle analytique de l’effort axial généré. Ceci
revient à négliger le caractère pseudo-homocinétique du joint tripode coulissant et à
l’assimiler à un joint parfaitement homocinétique.
0°
360°
Variation de l’angle de
C1
θ0 δm+δ0
Déphasage φ-θ (°)
brisure δ (°)
Ω 0 δm
90° 270°
I
C2 C3
-θ0 δm-δ0
O
180° 0 60 120 180 240 300 360 0 60 120 180 240 300 360
Angle de rotation φ (°) Angle de rotation φ (°)
δ0 (°) θ0 (°)
δm = 5° 5.25×10-3 6.03×10-2
δm = 10° 2.12×10-2 1.22×10-1
δm = 15° 4.85×10-2 1.87×10-1
-2
δm = 20° 8.83×10 2.58×10-1
Tableau 3.2 Quelques valeurs des variations périodiques en R3 pour une longueur de
l’élément de liaison L=500mm et un rayon de tulipe r =24mm
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
z = D − L cos δ (3.11)
et
2π
ϕi = ϕ + (i − 1) , i = 1..3 (3.12)
3
Les galets sur les tourillons quant à eux ont une variation périodique en R2
Galet
Tulipe
Rampe ϕ
Tripode ωe
δ
Joint à
billes
cs Partie du
modèle à
Elément de liaison
θ affiner
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Aller
Retour
Roulement + Roulement +
Glissement Glissement
Roulement + Roulement pur, Roulement +
Glissement max pas de Glissement Glissement max
C C C
δ −δ
Trajectoire rectiligne
du centre C du galet
Figure 3.13 Cinématique du galet dans la rampe sur un tour de roue
Effort axial généré par le galet 1 F1 (N)
Figure 3.14 Effort de frottement sec généré dans une liaison linéaire annulaire lors d’un
tour de roue
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Nous traitons ici le cas du galet 1, les autres étant uniquement déphasés de 2π/3
suivant φ.
Le point C1 (centre du galet) a une trajectoire rectiligne le long de l’axe de la rampe :
Soit, en considérant l’équation (3.10) et pour une vitesse de rotation constante nous
pouvons faire l’approximation suivante :
Du fait des deux degrés de liberté du galet dans la rampe (roulement et pivotement),
le torseur cinématique du galet par rapport à la rampe exprimé en C1 (centre du galet 1)
s’écrit de la manière suivante. Ces mouvements du galet dans la rampe sont illustrés figure
3.15.
⎧ χ1i3 + α1 j3 ⎫
{V }galet
= ⎨ ⎬ (3.16)
⎩l1 sin χ1 j3 + l1 cos χ1k3 ⎭
rampe C
1
où la base i3, j3, k3 est telle que les plans (j3, k3) et (j1, k1) restent confondus. L’offset
e étant négligé, j3 et j2 sont confondus. Soit P1 le point de contact entre le galet 1 et sa
rampe associée, le torseur cinématique au point P1 est donné par
⎧ χ1i3 + α1 j2 ⎫
{V }galet
= ⎨ ⎬. (3.17)
⎩l1 sin χ1 j2 + (l cos χ1 − rα1 )k3 ⎭
rampe P
1
Le torseur des actions mécaniques galet sur rampe au point de contact peut s’écrire
de la manière suivante :
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
⎧ N1 + T1 ⎫
{A }
galet → rampe P =⎨ ⎬, (3.18)
1
⎩ M p1 + M r1 ⎭
j2 , j3 j1
Rampe Galet
α χ
k1 C1 VC1
χ i1 , i3
k3
χ
i1 , i3 Galet
j1
j2 , j3 VC1
C1
k1
Rampe
k3 P1 T1
χ
N1 VP1
Tourillon
N1 C1
I
N3
C2 C3
N2
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Considérant que les variations des rayons ri sont négligeables, nous pouvons écrire
que le couple est uniformément transmis par les trois galets. Par conséquent nous nous
retrouvons dans le cas présenté figure 3.17 est nous pouvons écrire que
Co
N1 = N 2 = N 3 = N = , (3.19)
3r
La composante T1 peut être décomposée en deux sous composantes dans le plan (j2, k2),
MR
T1ad = (3.21)
rg
avec
M R = µr Pr rr (3.22)
rr
T1ad = µr N (3.23)
rg
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
ce qui permet de calculer la vitesse du galet par rapport à la rampe exprimée au point de
contact P1, vitesse qui correspond à la vitesse de glissement du galet sur la rampe.
galet
Vrampe ( P1 ) = l1 sin χ1 j2 (3.26)
De plus, étant donné que T1ad est négligeable devant µgN nous pouvons écrire que
l’effort de frottement est uniquement du au glissement et donc
T1 = T1gl j2 , (3.27)
T1gl = N µ g . (3.28)
L’effort axial généré par le galet 1 le long de la rampe s’obtient de la façon suivante,
F1 = T1 ⋅ k1
, (3.29)
F1 = N µ g sin ( χ1 ) sign (Vrampe
galet
( P1 ) )
ce qui montre bien une dépendance en fonction de l’angle de pivotement du galet dans la
rampe, angle de pivotement que l’on calcule en effectuant le produit scalaire de j1et j2 à
partir de l’eq.(3.10) et en considérant l’homocinétie du joint.
⎛ δ2 ⎞
cos χ1 = ⎜1 − cos 2 ϕ1 ⎟ (3.30)
⎝ 2 ⎠
δ
Angle de pivotement χ1 (°)
-δ
Figure 3.18 Angle de pivotement du galet dans la rampe sur un tour de roue
L’effort axial total Q généré par les trois galets est calculé de la manière suivante :
3
Q = ∑ Fi (3.31)
i =1
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Les efforts axiaux générés par chaque galet et l’effort axial total sont présentés figure
3.19. On remarquera notamment la prise en compte ici, contrairement au résultat exposé
figure 3.14, de l’angle de pivotement du galet dans la rampe.
80 150
60
100
40
50
20
0 0
-20
-50
-40
F1 F3 F2
-100
-60
-80 -150
0 40 80 120 160 200 240 280 320 360 0 40 80 120 160 200 240 280 320 360
Figure 3.19 Effort axiaux générés pour 300Nm de couple transmis, µg=0.05 et un angle de
brisure δ = 16°
rg ra rg
β β
β C r β C
a
Centres des arcs
formants l’arc
Rampe à
profil d’arc gothique
Rampe en
gothique forme de V
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Rampe
30
20 20
16 16
12 Tourillon
23.2 12
Galet Aiguilles
Tulipe Tripode
Tripode
rotule
Modèle complet
Pivot Pivot Pivot assemblé
Bati
Tulipe
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
FG = µ f Pr , (3.32)
M R = µr Pr rr (3.33)
Modèle ADAMS
40
Modèle analytique
20
(N)
-20
-40
-60
0 40 80 120 160 200 240 280 320 360
Angle de rotation φ (°)
Figure 3.23 Comparaison entre les résultats du modèle analytique simplifié et les résultats
du modèle numérique complet dans les mêmes conditions de calcul
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
100 A 50 B
Mesures
3eme ordre de l’effort axial (N)
80 40
3eme ordre de l’effort axial (N)
Modèle ADAMS
Modèle analytique
60 30
40 20 Mesures
Modèle ADAMS
Modèle analytiquel
Couple transmis : 300 Nm Couple transmis : 300 Nm
20 Vitesse : 150 tr/min 10 Angle de brisure : 6°
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Angle de brisure δ (°) Vitesse de rotation (tours/min)
70 C
60 Mesures
Modèle ADAMS
3eme ordre de l’effort axial (N)
50 Modèle analytiquel
40
30
20
0
50 100 150 200 250 300 350 400 450 500
Couple transmis (Nm)
D’une façon générale, les valeurs calculées de l’effort axial avec le modèle
analytique sont inférieures à celle obtenues avec le modèle ADAMS. Cette différence
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
s’explique par la non prise en compte des frottements de roulement µr dans les liaisons
aiguilles tourillons.
Les comparaisons proposées figure 3.24 B, C et 3.25 sont effectuées pour un angle de
brisure de 6°. En effet, cette valeur d’angle de brisure est significative des cas de
fonctionnement sur véhicule. Pour la figure 3.25 la valeur identifiée du coefficient de
frottement µg est de 0.045. En effet, les essais réalisés sur l’influence du rayon des tulipes
se sont effectué sur des joints tripodes lubrifiés par de la graisse de type c. Ici, la
comparaison est effectuée uniquement avec le modèle analytique car pour le modèle
ADAMS il faut reconstruire l’ensemble du modèle avec la géométrie modifiée.
Les deux coefficients identifiés pour les graisses e et c correspondent à des valeurs
mesurées que l’on retrouve dans les brevets déposés sur les lubrifiants des joints
homocinétiques [90] et [91].
80
Mesures
Modèle analytique
3eme ordre de l’effort axial (N)
60
40
20
Couple transmis : 300 Nm
Vitesse : 150 tr/min
Angle de brisure : 6°
0
17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
Rayon de la tulipe (mm)
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Cette études des paramètres agissants sur l’amplitude des efforts axiaux générés nous
permet la mise en place de l’arbre des causes de ce phénomène d’effort axial cyclique 3
fois par tour de roue généré par les joints tripodes coulissants. Cet arbre des causes est
donné figure 3.26.
Figure 3.26 Arbre des causes de l’effort axial en R3 généré par les joints tripodes
coulissants
Galet
MR
FG
Rampe
Tourillon
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
120 120
110 µf = 0.05 110 0.04 0.05 0.06 0.07
100
3eme ordre de l’effort axial (N)
80 80
70 70
60 60
50 50
40 40
30 30
20 0,003 0,006 0,009 0,012 20
µr = 0.003
10 0,015 0,018 0,021 µr 10
0 0
0 3 6 9 12 15 18 0 3 6 9 12 15 18
Angle de brisure δ (°) Angle de brisure δ (°)
Les résultats de cette étude présentés figure 3.28 montrent bien que le frottement
longitudinal µf du galet sur les aiguilles n’a pas ou très peu d’influence sur le troisième
ordre de l’effort axial. Par contre, le frottement de roulement des aiguilles sur le tourillon
µr lui a une influence. En effet, si ce frottement est important, le couple résistant au
roulement engendre un effort d’adhérence au point de contact qui n’est plus négligeable.
C’est d’ailleurs pour cette raison que la liaison galet/tourillon est assurée par un roulement
à aiguilles. De cette manière le coefficient µr est très faible (de l’ordre de 0.003).
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
+ -
P - ω+ C + ω+ C
- δ
P+ P + δ P-
C C
+
ω ω+
- +
- ω- C ω- C
P +
δ P+ P - + δ P-
-
C C
ω ω-
Figure 3.29 Différents cas de transmission de puissance par le joint tripode coulissant
Rampe
35
23 23
19 19 Géométrie aux contacts
Galet de
9 forme
20.8 9
Tourillon sphérique
rg ra
Galet Aiguilles
C Centres l’arc
profil rampe
Tulipe Tripode
Rampe à
profil
Toutes ces dimensions sont données en mm cylindrique
Bati
rotule Pivot
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
160
80
60
40
20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Angle de brisure δ (°)
Axe de la
tulipe
Figure 3.32 Repère de référence pour l’expression des coordonnées des points de contact
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Point de départ Premier demi tour du joint Deuxième demi tour du joint
Tulipe menante
Tripode menant
Figure 3.33a Calcul, issu du modèle ADAMS, des trajectoires du point de contact et des
efforts axiaux générés pour un angle de brisure δ=4°
Point de départ Premier demi tour du joint Deuxième demi tour du joint
Tulipe menante
Tripode menant
Figure 3.33b Calcul, issu du modèle ADAMS, des trajectoires du point de contact et des
efforts axiaux générés pour un angle de brisure δ=8°
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Point de départ Premier demi tour du joint Deuxième demi tour du joint
Tulipe menante
Tripode menant
Figure 3.33c Calcul, issu du modèle ADAMS, des trajectoires du point de contact et des
efforts axiaux générés pour un angle de brisure δ=12°
Point de départ Premier demi tour du joint Deuxième demi tour du joint
Tulipe menante
Tripode menant
Figure 3.33d Calcul, issu du modèle ADAMS, des trajectoires du point de contact et des
efforts axiaux générés pour un angle de brisure δ=16°
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Comme le montrent les figures 3.33a à 3.33d, les trajectoires des points de contact
par lesquels la puissance mécanique est transmise varient en fonction du caractère menant
ou mené de la tulipe ou par le tripode. Ceci, se traduit par une modification de l’effort axial
généré.
Nous constatons que pour des faibles angles (figure 3.33a) cette modification n’est
pas significative et n’a pas d’influence sur l’amplitude de l’effort axial total généré. En
revanche, pour les valeurs d’angle comprises entre 8° et 12° (figure 3.3b et 3.33c), valeurs
qui correspondent à l’effondrement de l’amplitude du troisième ordre de l’effort axial
(figure 3.31), nous remarquons que les composantes axiales des efforts générés par chaque
galet sont fortement influencées par ce changement du sens de transmission de la
puissance. Pour les angles de brisure importants (figure 3.33d), on retrouve des
comportements voisins dans les cas tulipe menante ou menée.
Cette étude pourrait aboutir à une solution technique peu coûteuse pour réduire les
efforts axiaux générés par les joints tripodes coulissants et donc améliorer le comportement
vibratoire de ce dernier.
A
ipivot
ω+=cte
- δ
C =cte
jrotule L
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
150 10
75 0
Efforts (N)
0 -10 Mx : My : Mz :
-75 -20
-150 -30
0 90 180 270 360 0 90 180 270 360
Angle φ de rotation de la tulipe (°) Angle φ de rotation de la tulipe (°)
301.0
Couple moteur appliqué suivant l’axe de la
tulipe pour permettre le mouvement (Nm)
Mx :
300.5
300.0
299.5
299.0
0 90 180 270 360
Angle φ de rotation de la tulipe (°)
Figure 3.35 Actions mécaniques mutuelles de la tulipe sur la boîte de vitesse au centre de
la liaison pivot
Comme nous le constatons sur les courbes résultats présentées figure 3.35 la
composante Mx du moment au centre de la liaison pivot est nulle. En effet, la rotation
autour de ipivot constitue le degré de liberté de cette liaison. Il est toutefois possible de
récupérer cette grandeur à partir du mouvement de rotation imposé dans cette liaison. En
effet pour garantir le mouvement imposé de 150 tr/min s’opposant au couple résistant
imposé sur l’ensemble {élément de liaison + tripode} de 300Nm . Comme présenté sur la
figure 3.35, ce couple varie durant la rotation du joint et est supérieur au couple résistant.
Cette différence entre le couple moteur en entrée et le couple résistant en sortie est due au
rendement du joint. En effet, du fait de l’introduction des frottements dans notre modèle
nous constatons une perte de puissance mécanique.
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
Comme,
Ps P
< s (3.34)
Pe Pe
Cs ω s Cs
η= = (3.35)
Ce ωe Ce
Puissance Puissance
mécanique en mécanique en
entrée sortie
Ce , ωe Cs , ωs
Perte de puissance
due aux frottements
Comme présenté figure 3.37 le rendement de ce type de joint est excellent. Il reste,
pour des angles de brisure inférieurs à 16°, supérieur à 99.5 %.
100
Rendement η du joint tripode coulissant (%)
99.8
99.6
99.4
99.2
99
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Angle de brisure δ (°)
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Chapitre III : Le joint tripode coulissant - Modélisation et mesure
6 Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre à l’aide de mesures sur véhicule le
comportement excitateur vibratoire des joints tripodes coulissants sur les vibrations
internes du véhicule. Une fois ce lien entre les efforts axiaux générés par le joint tripode
coulissant et les vibrations internes démontré, nous avons entrepris une modélisation des
joints tripodes coulissants afin de comprendre les phénomènes à l’origine des efforts
axiaux générés. Ces modélisations en accord avec les mesures réalisées sur banc industriel
nous ont permis d’établir un arbre des causes de ce phénomène. L’intégration de nos sous-
programmes dans le solveur ADAMS nous a amené à des modèles numériques complets
de joint tripode coulissant. Ces modèles, prenant en compte la transmission d’effort par
contacts nous ouvre aujourd’hui des perspectives prometteuses puisque nous pouvons à
présent simuler certains défauts dimensionnels et observer l’influence de ce défaut sur les
efforts internes et externes générés durant le fonctionnement.
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Chapitre IV
Le joint à billes (6 billes)
Géométrie, modélisation et mesure
Résumé :
Dans ce chapitre nous présentons nos études réalisées sur le joint à billes et plus
précisément sur le joint à 6 billes. Après une présentation des composants de ce type de
joint ainsi que du principe de fonctionnement, nous mènerons une étude géométrique
complète du joint à 6 billes. Ici, la géométrie des composants est extrêmement importante
puisque c’est elle qui guide entièrement la cinématique du joint. En effet, dans le joint à
billes toutes les liaisons inter composants sont assurées par des contacts. C’est d’ailleurs
sur ce principe que sera construit le modèle numérique que nous utiliserons dans ce
chapitre.
Nous présentons ici dans une première partie le fonctionnement interne du joint à
l’aide d’une étude géométrique permettant de mieux appréhender la cinématique interne
du joint. Nous présenterons ensuite la construction de notre modèle en mettant notamment
en place les jeux et frottements nécessaires à notre étude et dont nous étudierons les
influences sur les efforts internes du joint. Puis, nous quantifierons l’influence de chacun
de ces paramètres (jeux et frottements) sur le rendement du joint. Enfin, nous terminerons
par une présentation du moment complémentaire généré lors de la transmission, sous
angle, d’un couple par le joint à billes. Nous montrerons notamment que ce moment n’est
pas constant, mais que sa variation, principalement d’ordre 6, est faible au regard du
couple transmis.
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Sommaire du chapitre IV
1 Présentation générale.....................................................................................92
1.1 Les composants principaux et leurs géométries.................................................... 92
1.2 Principe de fonctionnement .................................................................................. 93
1.2.1 Principe des joints d’accouplement à plan bissecteur............................................................... 93
1.2.2 Le joint à billes : un joint d’accouplement à plan bissecteur .................................................... 93
1.2.3 Le joint à billes : un système hyperstatique.............................................................................. 94
1.2.4 Quelques éléments de géométrie et de cinématique dans le plan bissecteur ............................ 95
1.3 Etude géométrique et détermination des positions des points de contact ............. 96
1.3.1 Une approche géométrique analytique ..................................................................................... 96
1.3.2 Une approche géométrique par optimisation ..........................................................................100
4 Calcul du rendement.....................................................................................114
4.1 Présentation de l’étude ........................................................................................ 114
4.1.1 Présentation générale.............................................................................................................. 114
4.1.2 Conditions d’analyse et paramètres de référence entrés dans le modèle ................................115
4.2 Influences des paramètres du modèle sur le rendement...................................... 115
4.2.1 Influence de l’angle de brisure δ............................................................................................. 115
4.2.2 Influence des frottements........................................................................................................ 116
4.2.3 Influence des jeux................................................................................................................... 116
5 Le moment complémentaire.........................................................................118
5.1 Présentation......................................................................................................... 118
5.2 Résultats de notre modèle ................................................................................... 119
5.3 Mesures de la composante MzR6 ........................................................................ 123
6 Conclusion.....................................................................................................125
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
1 Présentation générale
1.1 Les composants principaux et leurs géométries
Bille 1
Bille 6
Bille 2
Cage
Noix
Bol
Cage
Bille 5
Noix
Billes
Bille 3
Bol
Bille 4
Point de
contact entre la
bille et la piste Trajectoire du
extérieure centre piste
Centre B de noix
Point de contact
bille
entre bille et
piste intérieure Trajectoire du
Trajectoire du
centre piste bol point de contact
Rayon rT des sur la noix
trajectoires de
piste
Trajectoire du
point de contact
sur le bol
δ/2 δ/2
Bol Noix
Cage
Bille
Plan bissecteur
Comme l’illustre la figure 4.1 le joint à 6 billes est constitué d’un bol, d’une cage,
d’une noix et de 6 billes. La surface interne du bol est composée d’une sphère centrée sur
O et de 6 pistes à trajectoires circulaires centrées sur O1. Ce centre O1 des trajectoires de
pistes est décalé d’un offset e par rapport au centre de sphère O. La surface externe de la
noix est également composée d’une surface sphérique centrée sur O et de 6 pistes à
trajectoires circulaires centrées sur O2. Ce centre O2 des trajectoires de pistes est lui aussi
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
décalé d’un offset e par rapport au centre de sphère O. La cage, de par ses formes internes
et externes sphériques et concentriques, assure le rotulage relatif en O du bol et de la noix.
Les fenêtres de la cage permettent quant à elles le maintien des billes dans un même plan.
Les billes, placées dans les pistes, assurent la transmission du couple entre la noix et le bol
via des points de contacts. L’angle théorique α de contact des billes dans les pistes est en
général de 45°.
Le plan dans lequel sont maintenus les centres des billes est nommé le plan
bissecteur. Ce plan bissecteur est le plan de symétrie entre l’axe d’entrée et l’axe de sortie
du joint.
C2
B C1
Axe de rotation 1
δ
O Axe de rotation 2
θ1 ω(1/0) ω(2/0)
θ2
Plan
bissecteur P
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
B’
ε ε
ε rT
ε
rbis
δ/2
O2’ O’ h
d δ/2 O1
δ δ
O δ/2
O2
De par son principe de fonctionnement (cf. plan bissecteur) le joint à billes est un
système hyperstatique. En effet en créant des couples de courbes supplémentaires (voir
figure 4.4) tels que C1’,C2’,C1’’,C2’’…, nous introduisons des liaisons surabondantes,
compatibles d’un point de vue cinématique du fait de la symétrie. Dans le joint 6 billes on
retrouve 5 couples de courbes surabondantes.
Les actions mécaniques aux point B, B’, B’’ … sont donc assurées grâce aux défauts
géométriques (jeux internes) et aux déformations élastiques. Ce type de joint requiert donc
une grande précision de réalisation pour permettre une bonne répartition des efforts de
contacts nécessaires pour transmettre le couple.
C1 C2
B
ω1 ω2
B’
C1’ C 2’
Plan bissecteur P
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
δ
d = OO ' = e sin (4.1)
2
δ
h = O ' O1 = O ' O2 = e cos (4.2)
2
⎛h⎞
ε = arcsin ⎜ ⎟ (4.3)
⎝ rT ⎠
O ' B = rbis = rT cos ε (4.4)
Projection dans le plan perpendiculaire à l’axe de Vue de coté Vue dans le plan bissecteur
la noix
δ/2
B
a
a’ B Plan perpendiculaire
à l’axe de la noix rbis
ϕ
b
b’ O O’ l
θ d ψ
O O
Plan Axe de
bissecteur la noix
Figure 4.5 Géométrie pour calcul de la cinématique du centre de la bille dans le plan
bissecteur
Le centre de la bille reste dans le plan bissecteur et décrit un cercle de rayon rbis
autour du centre décalé O’.
Soit ψ la position angulaire du centre de la bille par rapport au centre de rotulage O. A
partir de la projection du centre de la bille dans le plan perpendiculaire à l’axe de la noix,
nous pouvons déterminer la valeur de ψ en fonction de l’angle de rotation θ et de l’angle de
brisure δ (voir figure 4.5).
a
tanψ = (4.5)
b
a'
tan θ = (4.6)
b'
a ' = a = l sinψ (4.7)
b = l cosψ (4.8)
b ' = b cos δ / 2 (4.9)
l sinψ tanψ
tan θ = = (4.10)
l cosψ cos δ / 2 cos δ / 2
⎛ δ ⎞
ψ = arctan ⎜ cos tan θ ⎟ (4.11)
⎝ 2 ⎠
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
⎛ d ⎞
ϕ = ψ + arcsin ⎜ sinψ ⎟ (4.12)
⎝ rbis ⎠
rbis sin ϕ
OB = l = (4.13)
sinψ
Les éléments de géométrie utilisés pour cette étude sont présentés figure 4.7
Soit 0Anpi la matrice d’orientation de la base bnpi liée à la piste de la noix. Soit Rnpi un
repère de cette base bnpi centré en O2. Le vecteur de base inpi est suivant l’axe de la noix et
le plan (O2, inpi, jnpi) contient la trajectoire circulaire de la piste noix.
0
A npi = rot ( z , −δ / 2 ) rot ( x, θ ) (4.14)
Soit 0Abpi la matrice d’orientation de la base bbpi liée à la piste du bol. Soit Rbpi un
repère de cette base bbpi centré en O1. Le vecteur de base ibpi est suivant l’axe du bol et le
plan (O1, ibpi, jbpi) contient la trajectoire circulaire de la piste bol.
0
A bpi = rot ( z , δ / 2 ) rot ( x, θ ) (4.15)
0
A1 = rot ( x,ψ ) (4.16)
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Plan de la 60
δ=0°
Trajectoire -60
du centre de Trajectoire du 0 90 180 270 360
centre bille Angle de rotation θ (°)
la piste noix
θ=0° θ =45° θ =90°
Figure 4.6 Inclinaison relative β des pistes sur une rotation complète du joint
( )
β = sign det ⎡⎣ knpi , kbpi , j1 ⎤⎦ arccos ( knpi ⋅ kbpi ) (4.17)
Soit 0Anbis la matrice d’orientation de la base bnbis liée à la noix, au plan bissecteur et
à la position angulaire de la bille autour du centre de rotation O’. Soit Rnbis un repère de
cette base centré en O2, le vecteur de base inbis est suivant O2O’, le plan (O2, jnbis, knbis) est
parallèle au plan bissecteur et le plan (O2, inbis, jnbis) contient le centre B de la bille.
0
A nbis = rot ( x, ϕ ) (4.18)
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
jncont
Plans des
α α incont
contacts du bol kncont
et de la noix Contacts sur la noix
ε ε Repère des
contacts noix Imposé par la géométrie
Repère lié à la
Rncont O1B=O2B=rT
noix et au plan
bissecteur Rnbis O1O=O2O=e
ε Repère de la Induit par l’angle de brisure
piste noix Rnpi O’O=d
O’B=rbis
δ/2
O’ ϕ
O2 O1 ψ
Axe O
bol
δ/2 Axe ε
noix
θ jncont
θ jnbis jnpi
Plan bissecteur Repère global
R0
Numérotation des points de contact j0
O2 inbis O’
Piste bol knpi k
ncont
incont
P3 P4 knbis
inpi O i0 , i1
j0
k0
k0
i0
P2 P1
Piste noix
ibcont
Plans des kbcont
contacts sur le bol
Contacts sur le bol
et sur la noix
ε ε
Repère des Imposé par la géométrie
contacts bol Repère lié bol O1B=O2B=rT
Rbcont et au plan O1O=O2O=e
Repère de la ε bissecteur Rbbis Induit par l’angle de brisure
piste bol Rbpi O’O=d
O’B=rbis
δ/2
O’ ϕ
O2 O1 ψ
Axe
O
bol Axe
δ/2 noix ε
θ jbcont
jbbis
θ
Plan bissecteur Repère global jbpi
R0 ibpi
j0 ibcont
O’ O1
kbbis kbpi ibbis
kbcont
O i0 , i1
k0
Figure 4.7 Eléments de géométrie utiles pour l’analyse de la cinématique et le calcul des
positions des points de contact bille/noix et bille/bol
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
Soit 0Abbis la matrice d’orientation de la base bbbis liée au bol, au plan bissecteur et à
la position angulaire de la bille autour du centre de rotation O’. Soit Rbbis un repère de cette
base centré en O1, le vecteur de base ibbis est suivant O’O1, le plan (O1, jbbis, kbbis) est
parallèle au plan bissecteur et le plan (O1, ibbis, jbbis) contient le centre B de la bille.
0
A bbis = rot ( x, ϕ ) (4.19)
En fait, les bases bnbis et bbbis sont une seule et même base.
Afin de calculer les coordonnées des points de contact dans le repère global R0, il faut
déterminer 0Ancont et 0Abcont les matrices d’orientations respectives des bases bncont et bbcont.
bncont est la base liée aux points de contact de la piste noix. Le vecteur de base jncont
est suivant O2B et kncont est normal au plan contenant la trajectoire de piste. Le repère Rncont
de cette base, centré en O2, contient donc, dans son plan (O2, jncont, kncont), les points de
contact P1 et P2 de la bille sur sa piste de noix associée.
bbcont est la base liée aux points de contact de la piste bol. Le vecteur de base jbcont est
suivant O1B et kbcont est normal au plan contenant la trajectoire de piste. Le repère Rbcont de
cette base centré en O1 contient donc, dans son plan (O1, jbcont, kbcont), les points de contact
P3 et P4 de la bille sur sa piste de bol associée.
La rotation du joint d’un angle θ entraîne une inclinaison de η du plan (O2, inpi, jnpi)
par rapport au plan (O2, inbis, jnbis). Cette inclinaison s’effectue autour de jncont qui définit
l’axe commun aux deux plans car ce dernier est porté par O2B.
( )
η = sign det ⎡⎣ knpi , knbis , jncont ⎤⎦ arccos ( knpi ⋅ knbis ) (4.20)
0
A ncont = rot ( x, ϕ ) rot ( z , −ε ) rot ( y, −η ) (4.21)
0
A bcont = rot ( x, ϕ ) rot ( z , ε ) rot ( y,η ) (4.22)
A présent nous pouvons déterminer les coordonnées des points de contact dans le
repère global R0.
(4.23)
OP2( ) = OO2( ) + 0 A ncont O2 P2(
0 0 ncont )
(4.24)
OP4( ) = OO1( ) + 0 A bcont O1 P4(
0 0 bcont )
La géométrie nous donne les positions des centres des trajectoires des pistes O1 et O2
exprimés dans le repère global R0 , ainsi que les positions des quatre points de contacts P1,
P2, P3 et P4 dans les repères locaux Rncont et Rbcont liés aux points de contact.
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
⎡ −e cos δ / 2 ⎤ ⎡e cos δ / 2 ⎤
OO (0)
2 = ⎢⎢ e sin δ / 2 ⎥⎥ OO (0)
1 = ⎢⎢ e sin δ / 2 ⎥⎥ (4.25)
⎢⎣ 0 ⎥⎦ ⎢⎣ 0 ⎥⎦
⎡ 0 ⎤ ⎡ 0 ⎤
O2 P1(ncont ) = ⎢ rT − rb cos α ⎥⎥
⎢ O2 P2(ncont ) = ⎢ rT − rb cos α ⎥⎥
⎢ (4.26)
⎢⎣ − rb sin α ⎥⎦ ⎢⎣ rb sin α ⎥⎦
⎡ 0 ⎤ ⎡ 0 ⎤
O1 P 3
(bcont )
= ⎢ rT + rb cos α ⎥⎥
⎢ OP1 4
(bcont )
= ⎢ rT + rb cos α ⎥⎥
⎢ (4.27)
⎢⎣ rb sin α ⎥⎦ ⎢⎣ −rb sin α ⎥⎦
La figure 4.8 représente, sur un tour complet du joint, les positions suivant i0 des
quatre points de contacts possibles. Nous remarquons que les points de contact opposés
(P1, P3 et P2, P4) par lesquels est transmise la puissance ont une position identique par
rapport au plan bissecteur.
2
P1 & P3 : P2 & P4 :
1
0
(mm)
-1
-2
-3
0 60 120 180 240 300 360
Angle de rotation θ (°)
Figure 4.8 Variation des positions des points de contact par rapport au plan bissecteur
avec rT=27.76 mm, rb=8.3345 mm, e=3.915 mm et α=45°
Nous proposons ici une autre méthode permettant de calculer les positions des
points de contact bille/noix et bille/bol. Cette méthode est également détaillée dans notre
étude [92].
Dans cette approche, qui s’effectue en deux temps, nous commençons par
déterminer l’ensemble des points de contact possibles, puis en connaissant la position du
centre de la bille, nous minimisons la distance entre le centre de la bille et l’ensemble des
points de contact possibles préalablement déterminé.
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
Ici nous traitons les points de contact P1 entre la bille et la noix. L’ensemble des
points de contact possibles, comme montré sur la figure 4.9, est un cercle de rayon Rc situé
à une hauteur Hc dans le repère Rnpi. Où
H c = rb sin α (4.28)
et
Rc = rT − rb cos α . (4.29)
P1
Cercle représentant
l’ensemble des points
de contact possibles
Hc
jnpi Rc
knpi O2
inpi
Connaissant les positions du centre de bille B dans le repère global R0 (eq. 4.13)
⎡ 0 ⎤
OB (0)
= ⎢⎢l cosψ ⎥⎥ (4.30)
⎢⎣ l sinψ ⎥⎦
Nous pouvons calculer les coordonnées de B dans le repère lié à la piste de la noix Rnpi.
O2 B (
npi )
= O2 O (
npi )
+ npi A 0O2 B (
0)
(4.31)
L= (( x B − xP ) + ( y B − y P ) + ( z B − z P )
2 2 2
) (4.32)
+ λ1 ( z P + H c ) + λ2 ( x + y − R
2
P
2
P
2
c )
où xB, yB, zB sont les coordonnées du centre de la bille B dans le repère Rnpi et xP, yP, zP sont
les coordonnées du point de contact correspondant. La première partie du lagrangien
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
représente la distance à minimiser et la deuxième partie les 2 contraintes égalités pour que
le point de contact appartienne au cercle définissant l’ensemble des points de contact
possibles.
Avec cette approche par optimisation nous retrouvons les mêmes résultats qu’avec
l’approche précédente, ce qui nous permet de valider ces deux méthodes.
Bille n°1
Bol
Liaison Liaison
pivot rotule
Bâti
Bâti
Figure 4.10 schéma des liaisons introduites dans le modèle du joint à billes
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
Cage
lfc
Vue de côté
Rayon de la sphère externe de la cage Lfc
rsce = 30.99 mm
Rayon de la sphère intérne de la cage
rsci = 26.86 mm rsci rsce
Largeur des fenêtres de la cage
lfc = 16.669 mm O
Longueur des fenêtres de la cage
Lfc = 23.2 mm
Largeur de la cage
lc = 30.2 mm
lc/2
lc
Noix
e
Rayon de la sphère externe de la noix Profil piste noix
rsn = 26.86 mm Øbt
Rayon des trajectoires des pistes de la
noix C2 C1
rTb = 27.76 mm rp rp
rTn
rsn
Offset B
e = 3.915 mm P1 P2
Rayon des arcs du profil des pistes O1 O
rp = 9 mm
Largeur de la noix
ln = 26.30 mm
Distance entre O2 et la face de la noix
fn = 9.235 mm fn
Diamètre théorique de la bille ln
Øbt = 16.669 mm
Bille
Øb
Diamètre de la bille
Øb = 16.669 mm
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
O rTn rT
O2 O O1
rsb rsn
rsce rsci Noix
Noix
Bille
Bille ∆bp
∆bc
rbt
Piste B lfc Fenêtre
rb
de cage
∆bc
Figure 4.10 Représentation des jeux et interférence pouvant être introduits dans le modèle
Dans ce modèle, du fait que toutes les liaisons inter composants sont assurées par des
contacts, nous pouvons introduire des jeux de fonctionnement. Les différents jeux pouvant
être introduis sont présentés figure 4.11.
Les jeux sphériques de cage/noix ∆sn et cage/bol ∆sb correspondent aux différences
des rayons des sphères en contact.
avec rsci le rayon de la sphère interne de la cage, rsce le rayon de la sphère externe de cage,
rsn le rayon de sphère noix et rsb le rayon de sphère bol.
Le jeu dans les rayons des trajectoires des pistes ∆rt correspond à la différence
entre les rayons, sur le bol et sur la noix, des trajectoires des pistes.
Le jeu entre bille et piste ∆bp correspond à la différence entre le rayon théorique de
la bille, qui permet la construction du profil des pistes en arc gothique, et le rayon réel de la
bille.
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
l fc
∆bc = rb − (4.36)
2
Cette interférence est négative, car dans la plupart des cas, les billes sont
précontraintes dans les fenêtres de la cage.
Contacts billes/bol et billes/noix : La surface définie par le profil en arc gothique des
pistes à trajectoire circulaire est un ensemble de deux parties de tore. En effet, l’arc
gothique est bien définit par deux parties d’arc de cercle dont les centres sont décalés. Le
traitement du contact nécessite de connaître les deux rayons des courbures principales des
deux solides en contact (bille/bol ou bille/noix). Pour le contact bille/bol, le premier rayon
de courbure est le rayon de l’arc constituant le profil de la piste ; le deuxième rayon est
celui d’une sphère venant tangenter la surface torique extérieure. Pour le contact bille/noix,
le premier rayon est identique (dans le cas où les profils des pistes bol et pistes noix sont
identiques) et le deuxième est celui d’une sphère venant tangenter la surface torique
intérieure. Ceci est illustré figure 4.11 et les valeurs des rayons de courbure sont données
dans le tableau 4.4. Soit µbb et µbn les coefficients de frottement associés respectivement
aux contacts bille/bol et bille/noix
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
Courbe
d’intersection rp
entre le tore et le rce rb
plan incliné d’un
angle α
rT
α
Tore rci rT
Sphère tangente rp
extérieure rb
+ -
C C
+ +
ω P + ω P-
P- C- P+ C+
ω+ δ
ω+ δ
- +
C C
- -
ω P+ ω P-
P- C+ P+ C-
ω- δ
ω- δ
Figure 4.12 Différents cas de transmission de puissance par le joint fixe à billes
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
La composante qui transmet le couple est Fnz. Pour un angle de brisure nul, dans le
cas d’une géométrie parfaite, le couple est uniformément transmis par les 6 billes. Nous
pouvons donc calculer
C C C tan ε
Fnz = Fny = et Fnx = (4.38)
6rbis 6rbis tan α 6rbis tan α
Du fait de la présence des offsets e ,une composante Fnx suivant l’axe i0 est générée.
La présence de la cage permet ici de retenir les billes qui seraient, sans elle, expulsées du
joint.
En écrivant l’équilibre des efforts sur la bille, suivant i0, j0 et k0, nous pouvons en
déduire
Fc = Fcx (4.41)
En comparant les résultats obtenus par ce calcul et ceux obtenus avec notre modèle
numérique complet, nous observons un écart de l’ordre de 4%. Cet écart peut être
considéré comme acceptable du fait que dans notre approche statique, nous réduisons la
bille en son centre B. Dans le calcul dynamique, réalisé à l’aide de notre modèle, le rayon
de la bille est bien évidemment pris en compte.
Dans la suite de notre étude, nous prendrons comme référence la norme de l’effort de
contact bille/piste calculée par l’équation (4.40). Nous nommerons F0° cet effort calculé
pour un angle de brisure nul (δ=0°).
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
ε
α
Fb Fc
Fb
B Fc
Fn Fn
α
ε
rbis
rT rT
j0 j0
k0 i0 k0
Côté O2 e O e O1 Côté i0
bol noix
C
Figure 4.13 Efforts agissants sur la bille pour un angle de brisure nul (δ=0°)
Bille 4
Position initiale vue face bol Vue face bol Sens positif de rotation
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
défini comme l’angle entre les points de contact par rapport au centre B de la bille (P1BP3
ou P2BP4), varie également durant la rotation. Cet angle peut être défini à partir des
équations (4.23), (4.24), et (4.30) comme
BPi
pi = . (4.43)
BPi
A partir des équations (4.23) et (4.24), nous pouvons également calculer les distances
entre les points de contact P1 et P3, points de contact chargés lors de la transmission de
puissance en marche avant, noix menante. Les résultats du calcul de cette distance sont
également présentés figure 4.15.
50
Angle de transmission des efforts γ (°)
20
10
-10
-20
0 60 120 180 240 300 360
Angle de rotation du joint θ (°)
16.8
Distance entre points de contact P1P3 (mm)
16.6
16.4
15.8
15.6
0 60 120 180 240 300 360
Angle de rotation du joint θ (°)
Figure 4.15 Variation de l’angle γ de transmission des efforts ainsi que de la distance
entre les points de contacts par lesquels transitent ces efforts durant un tour du joint
Plus la valeur de l’angle de transmission de puissance est faible et plus la bille est en
position favorable pour la transmission des efforts. Les positions où l’angle γ est nul sont
les positions optimums, elles correspondent aux positions dans lesquelles, les points de
contact par lesquels les efforts sont transmis se retrouvent dans le plan bissecteur et sont
diamétralement opposés.
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
Dans cette étude de l’influence de l’angle de brisure sur les efforts de contact, nous
choisissons d’utiliser un modèle de joint parfait, sans frottement ni jeux. Ces paramètres
(jeux et frottements) seront à leur tour traités dans la suite de notre étude.
Contact bille/pistes Contact bille/cage
3.0 0.5
F1,1=F1,3
Ratio des efforts de contact F1,1/F0°
2.0
Côté chargé
0.3
0.2
1.0
0.1
0.0 0.0
0 90 180 270 360 0 90 180 270 360
Angle de rotation du bol θ (°) Angle de rotation du bol θ (°)
3.0 0.5
F1,2=F1,4
Ratio des efforts de contact F1,2/F0°
0.4
Côté non chargé
2.0
0.3
0.2
1.0
0.1
0.0 0.0
0 90 180 270 360 0 90 180 270 360
Angle de rotation du bol θ (°) Angle de rotation du bol θ (°)
Figure 4.16 Charges appliquées aux différents points de contact de la bille en fonction de
l’angle de brisure δ
Les résultats donnés par notre modèle et présentés figure 4.16 sont issus de calculs
dont les conditions d’analyse sont données tableau 4.5.
Lors de la rotation du joint sous angle, la charge n’est plus uniformément répartie sur
les 6 billes. Plus nous augmentons l’angle de brisure δ du joint et moins cette répartition est
uniforme. Au delà de 15° de brisure, il apparaît une zone, autour de la position angulaire
θ=270°, où les billes ne sont plus chargées et donc ne participent plus à la transmission de
la puissance. Les positions angulaires où les billes sont le plus chargées varient en fonction
de l’angle de brisure sous lequel travaille le joint. Pour un angle de brisure supérieur à 30°,
la charge encaissée par la bille dépasse 2.5× la charge de référence F0° (charge calculée à
partir du calcul statique). Ces positions de charge maximum correspondent à celles où
l’angle de transmission des efforts γ, calculé précédemment, est nul. Cela confirme bien le
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
fait que la bille est dans une configuration optimum pour transmettre la puissance lorsque
ses points de contact sont diamétralement opposés et dans le plan bissecteur. En effet, dans
ces positions, la charge appliquée à la cage est faible, les efforts de contact sont ici dans le
plan bissecteur et donc essentiellement consacrés à la transmission du couple.
Il est à remarquer que même sous angle de brisure, la cage est essentiellement
sollicitée au niveau du point de contact P5. La cage retient la bille, elle serait sinon
expulsée par les composantes des efforts billes pistes qui ne se trouvent pas uniquement
dans le plan bissecteur. En fait, si nous revenons aux résultats présentés figure 4.8, les
points de contact chargés, se trouvent la majeure partie du temps, du côté (par rapport au
plan bissecteur) opposé au point de contact P5.
Le tableau 4.6 présente les valeurs des jeux sphériques introduits dans notre modèle,
tous les autres jeux internes sont choisis nuls.
3.0 0.5
F1,1= F1,3 J0 J0
F1,2= F1,4
J1 J1
Ratio des efforts de contact F1,5/F0°
J2 0.4 J2
J3 J3
2.0 J4 J4
0.3
0.2
1.0
0.1
0.0 0.0
0 90 180 270 360 0 90 180 270 360
Angle de rotation du bol θ (°) Angle de rotation du bol θ (°)
Figure 4.17 Influence des jeux sphériques sur les efforts internes du joint pour δ=10°
Nous constatons figure 4.17 que les jeux sphériques ont une forte influence sur les
efforts internes du joint. En effet, plus on augmente la valeur des jeux sphériques et moins
le chargement des billes est uniforme durant la rotation du joint.
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
Le tableau 4.7 présente les jeux introduits dans le modèle au niveau des rayons des
trajectoires et tous les autres jeux internes sont choisis nuls.
3.0 0.5
F1,1= F1,3 F1,2= F1,4 J0 J0
J1 J1
Ratio des efforts de contact F1,5/F0°
J2 0.4 J2
J3 J3
2.0 J4 J4
0.3
0.2
1.0
0.1
0.0 0.0
0 90 180 270 360 0 90 180 270 360
Angle de rotation du bol θ (°) Angle de rotation du bol θ (°)
Figure 4.18 Influence des jeux dans les rayons des trajectoires des pistes sur les efforts
internes du joint pour δ=10°
Ces jeux ont une influence moindre comparativement aux jeux sphériques
précédemment présentés. Cependant, il est à remarquer que plus on augmente leurs valeurs
et plus on diminue les efforts internes de contact. En fait, l’augmentation de ces jeux
augmente le rayon de transmission du couple et donc diminue les efforts de contact.
Couplés aux jeux sphériques, ces jeux dans les rayons des trajectoires de piste
amplifient les phénomènes de variation de charge.
Pour cette étude tous les autres jeux internes sont choisis nuls.
Les jeux billes/pistes et les interférences billes/cage n’ont que très peu d’influence
sur les efforts internes du joint. L’interférence bille/cage ajoute uniquement une charge due
à la précontrainte de la bille dans sa cage au niveau des efforts de contact Fi,5 et Fi,6. Cette
précontrainte qui rigidifie la liaison bille/cage ajoute une constante aux efforts de contact
Fi,5 et Fi,6 mais n’influence pas les variations de ces derniers.
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
3.0 0.5
F1,1= F1,3 F1,2= F1,4 µ0 µ0
Ratio des efforts de contact (F1,5 - F1,6)/F0°
µ1 µ1
µ2 µ2
µ3 0.4
µ3
µ4 µ4
2.0
0.3
0.2
1.0
0.1
0.0 0.0
0 90 180 270 360 0 90 180 270 360
Angle de rotation du bol θ (°) Angle de rotation du bol θ (°)
Figure 4.19 Influence des frottements sur les efforts internes du joint pour δ=10°
Tous ces comportements des efforts internes en fonction de l’angle, des jeux et des
frottements, sont en accord avec ceux présentés par Hayama [66, 67, 68] et par Kimata
[71], dans leurs études sur les efforts internes des joints à billes.
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
4 Calcul du rendement
4.1 Présentation de l’étude
4.1.1 Présentation générale
Nous proposons ici d’étudier l’influence de différents paramètres, tels que les jeux et
les frottements, sur le rendement du joint fixe à billes. Le modèle que nous avons
développé nous permet en effet d’effectuer cette étude. Ce calcul du rendement est
appréciable puisque les pertes de puissance dans le joint à billes (tout comme dans le joint
tripode) sont très faibles et il est donc très compliqué de les mesurer avec la précision
nécessaire. Biermann [72] et Kimata [73] proposent d’ailleurs deux méthodes pour estimer
à partir de mesures, thermiques pour le premier, ou du moment complémentaire pour le
second, les pertes de puissance engendrées par les frottements internes.
L’étude du rendement est schématisée sur la figure 4.20. Pour cette étude, comme
pour celle proposée dans le chapitre 3 sur le rendement du joint tripode coulissant, nous
considérons la puissance mécanique moyenne transmise par tour de joint.
Comme,
Ps P
< s (4.44)
Pe Pe
Cs
η= (4.45)
Ce
Puissance Puissance
mécanique en mécanique en
entrée sortie
Ce , ωe Cs , ω s
Perte de puissance
due aux frottements
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
Les valeurs de référence des paramètres introduits dans notre modèle pour cette
étude sont présentées dans le tableau 4.11, elles désignent l’état de référence de notre
modèle pour cette étude sur les influences des différents paramètres.
100.0
Rendement η du joint fixe à billes (%)
99.5
Référence
99.0
98.5
0 2 4 6 8 10 12 14
Angle de brisure δ (°)
Figure 4.21 Rendement calculé par notre modèle en fonction de l’angle de brisure
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
99.5
Référence
99.0
98.5
0 0.025 0.050 0.075 0.100
Coefficient de frottement global
Figure 4.22 Rendement calculé par notre modèle en fonction du frottement global µ avec
µbb =µbn=µce=µci=µbc=µ
100.0
Rendement η du joint fixe à billes (%)
99.5
Référence
99.0
98.5
0 0.025 0.050 0.075
Coefficient de frottement
Figure 4.23 Rendement calculé par notre modèle en fonction de chaque frottement
µbb=µbn , µce=µci et µbc
4.2.3 Influence des jeux
Contrairement aux frottements, les jeux internes n’agissent pas directement sur les
pertes de puissance. En fait, les jeux modifient les efforts et déplacements aux contacts
influençant ainsi les actions des frottements.
Comme nous le constatons figure 4.24, les jeux au niveau des rayons de trajectoire
des pistes n’ont que très peu d’impact sur le rendement qui se trouve être légèrement
amélioré en fonction de l’accroissement de ces jeux.
Les résultats présentés figure 4.25 montrent une évolution inverse du rendement en
fonction des jeux sphériques. En effet, le rendement est légèrement dégradé par une
augmentation des jeux sphériques cage/bol et cage/noix.
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
100.0
99.0
98.5
0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06
Jeux dans les rayons des trajectoires des pistes (mm)
Figure 4.24 Rendement calculé par notre modèle en fonction des jeux au niveau des
rayons des trajectoires des pistes ∆rt
100.0
Rendement η du joint fixe à billes (%)
99.5
Référence
99.0
98.5
0.01 0.02 0.03 0.04 0.05
Jeux sphériques cage/bol et cage/noix (mm)
Figure 4.25 Rendement calculé par notre modèle en fonction des jeux sphérique cage/bol
∆sb et cage/noix ∆sn
100.0
Rendement η du joint fixe à billes (%)
Référence
99.5
99.0
98.5
-0.05 -0.04 -0.03 -0.02 -0.01 0.00 0.01 0.02
Interférence billes/cage (mm)
Figure 4.26 Rendement calculé par notre modèle en fonction des interférences ou jeux
billes/fenêtres de cage ∆bc
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
5 Le moment complémentaire
5.1 Présentation
la principale conséquence (indésirable) de la transmission de puissance entre deux
axes inclinés est l’apparition d’un moment complémentaire.
Lors de la transmission d’un couple par un joint à billes, le moment total Mbtot généré
par les billes sur le bol, est un moment orthogonal au plan bissecteur. En fait, dans cette
présentation du moment complémentaire tirée de [74], Matschinsky fait l’hypothèse que les
efforts des billes sur le bol, qui transmettent le couple, restent dans le plan bissecteur. Afin
d’équilibrer ce moment total il faut appliquer au bol deux moments, un moment résistant
au moment transmis Mbtrans sur l’axe du bol et un moment complémentaire Mbcomp
orthogonal à cet axe (voir figure 4.27). La valeur de ce moment complémentaire est donc
directement liée au couple transmis et à l’angle de brisure.
⎛δ ⎞
M bcomp = M btrans tan ⎜ ⎟ (4.46)
⎝2⎠
Cette expression du moment complémentaire est en accord avec celle donnée par
Orain dans sa thèse [33] pour un joint homocinétique quelconque. En effet, le calcul par la
loi de conduite de Orain donne la même expression du moment complémentaire.
Mbtot
Rbol : Repère fixe centé sur O avec ibol suivant
Mbcomp jbol l’axe sortant du bol et kbol perpendiculaire
au plan du joint
Mbtrans kbol
O ibol δ/2
Mntrans
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
Palier relais
δ δ
δ δ
δg δd
δg δd
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
Dans cette étude, nous utiliserons la notation suivante pour les projections du
moment total dans le repère fixe lié à l’axe du bol (voir figure 4.27).
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
constante en fonction de l’angle. Nous constatons également que les composantes R6 sont
majoritairement engendrées par les frottements puisque pour un coefficient de frottement
nul celles-ci restent très faibles voir même négligeables pour la composante Mz.
0.5
tan(delta/2)
Tan (δ/2) µµ=0
= 0 Inner or bol
noix ou Outer drive
menant
µ=0,025
µ = 0.025Inner
noixdrive
menante µµ=0,025
= 0.025 Outer drive
bol menant
µ=0,05
µ = 0.05Inner drive
noix menante µµ=0,05
= 0.05 Outer drive
bol menant
0.4 µ=0,075
µ = 0.075Inner
noixdrive
menante µµ=0,075
= 0.075 Outer drive
bol menant
µ=0,1
µ = 0.1Innernoix
drive
menante µµ=0,1
= 0.1 Outer
boldrive
menant
0.3
My / Mntrans
0.2
0.1
-0.1
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Angle de brisure δ (°)
0.05
µµ=0
= 0Inner or Outer
noix ou drive
bol menant µµ=0,025
= 0.025Outer drive
bol menant
0.04 µµ=0,025
= 0.025Inner
noix drive
menante µµ=0,05
= 0.05Outer
bol drive
menant
µµ=0,05
= 0.05Inner
noixdrive
menante µµ=0,0075
= 0.075 Outer drive
bol menant
0.03 µµ=0,075
= 0.075Inner
noix drive
menante µµ=0,1
= 0.1Outer
boldrive
menant
µµ=0,1
= 0.1Inner drive
noix menante
0.02
0.01
Mz / Mntrans
-0.01
-0.02
-0.03
-0.04
-0.05
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Angle de brisure δ (°)
Figure 4.29 Rapport des valeurs moyennes des deux composantes du moment
complémentaire sur le couple transmis
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
a) My
(Nm)
15.85 15.85
15.80 15.80
15.75 15.75
6X
par tour
15.70 15.70
6X
par tour
15.65 15.65
15.60 15.60
-1 .26 -1.24 -1.22 -1.20 -1.18 -1 .16 -1.1 4 -1.12 -300.015 -300.010 -300.005 -300.000 -299.995 -299.990 -29 9.985
Mz Mx
(Nm) (Nm)
-300.015 -300.010 -300.005 -300.000 -299.995 -299.990 -29 9.985
-1.12
jbol -1.14
-1.16
-1.18
-1.20
6X
ibol par tour
-1.22
kbol -1.24
-1.26
Mz
(Nm)
b) My
(Nm)
26.0 26.0
6X 25.8 25.8
par tour
25.6 25.6
25.4 25.4
25.2 25.2 6X
par tour
25.0 25.0
1.00 1.25 1.50 1.75 2.00 2.25 2 .50 2.75 3 .00 -2 99.03 -299.01 -2 98.99 -298.97 -298.95 -298.93 -2 98.91
Mz Mx
(Nm) (Nm)
-2 99.03 -299.01 -2 98.99 -298.97 -298.95 -298.93 -2 98.91
3.00
jbol 2.75
2.50
2.25
2.00
ibol 1.75
6X
1.50
par tour
k bol 1.25
1.00
Mz
(Nm)
Figure 4.30 Projection du moment total appliqué au bol dans le repère fixe Rbol pour 6°
d’angle de brisure, un couple transmis de 300 Nm, une vitesse de rotation de 100 tr/min,
noix menante a) pas de frottement, b) µ = 0.05
Moment Moment
2eme Ordre
3eme Ordre
4eme Ordre
5eme Ordre
7eme Ordre
8eme Ordre
6eme Ordre
(Nm) Calcul
1er Ordre
(Nm)
ou
mesure
1 tour de roue
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
2.8
1.6
1.2
0.8
0.4
0.0
3 4 5 6 7 8 9
Angle de brisure δ (°)
2.8
6eme ordre de la composante Mz (Nm)
2.0
1.6
1.2
0.8
0.4
0.0
3 4 5 6 7 8 9
Angle de brisure δ (°)
Mesure de la
composante Mz à l’aide
Moteur électrique du capteur à jauges
asservi en vitesse
Composante suivant z du
ou couple
moment complémentaire
généré par le joint à billes
Moteur électrique
asservi en vitesse
Côté roue δ ou couple
Côté boîte
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
2.8
Noix menante
1.6
1.2
0.8
0.4
0
3 4 5 6 7 8 9
Angle de brisure δ (°)
2.8
6eme ordre de la composante Mz (Nm)
Bol menant
300 Nm
2.4 100 tr/min
1.6
1.2
0.8
0.4
0
3 4 5 6 7 8 9
Angle de brisure δ (°)
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Chapitre IV : Joint à billes (6 billes) - Géométrie, modélisation et mesure
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons proposé une approche géométrique complète du
fonctionnement du joint à billes puis nous avons développé un modèle numérique multi-
corps avec le logiciel de modélisation ADAMS. Ce modèle, construit avec des liaisons de
type contact, programmées et introduites dans le solveur prend en compte la géométrie
exacte des pièces en contact. Cette prise en compte des transmissions d’effort par contacts
permet l’introduction des jeux ainsi qu’une bonne prise en compte des effets du frottement.
Les résultats de ce modèle, au niveau des efforts internes générés, ont été comparés à
des mesures et calculs déjà présentés dans la littérature, ce qui nous a permis de les valider.
A l’aide du modèle, nous avons ensuite pu étudier le rendement du joint à billes ainsi
que le moment complémentaire généré par ce dernier. La composante MzR6 dont le niveau
est très faible (de l’ordre de 1 Nm) a été comparée à des mesures réalisées sur banc qui
confirment bien le fait que le joint à billes ne génère que très peu de cette composante.
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Modélisation mécanique des joints de transmission automobile. Mesure et calcul des excitations vibratoires générées
Conclusion et perspectives
Dans ce travail de thèse, nous avons donc développé conjointement les modèles des
deux familles de joint équipant les transmissions automobiles actuelles. Des modèles
numériques sophistiqués, prenant notamment en charge la transmission d’effort par contact,
ont été développés avec le logiciel de simulation ADAMS. La prise en compte des liaisons
inter composants par contact a été rendue possible grâce à la programmation en FORTRAN
de sous-programmes implantés dans le solveur du logiciel. Ces sous programmes, à partir des
géométries des solides en contact, de leurs positions et cinématiques relatives, calculent le
torseur des actions mécaniques à chaque contact.
Ces modèles dont les résultats ont été confrontés à des mesures réalisées sur banc ainsi
qu’à d’autres études déjà menées, ont donné satisfaction.
Les études menées durant cette thèse, à l’aide de ces modèles, nous ont notamment
permis d’affiner nos connaissances et compréhensions du fonctionnement interne des joints de
transmission automobile, connaissances et compréhensions du fonctionnement indispensables
pour optimiser ce dermier.
Pour le joint tripode coulissant :
Les mesures réalisées sur banc et celles sur véhicule nous ont permis d’effectuer le lien
direct entre les efforts axiaux générés par les joints tripodes coulissants situés de part et
d’autre de la boîte de vitesse et la vibration de martèlement que l’on retrouve au sein du
véhicule.
Notre étude de la cinématique des galets dans leur rampe nous a permis de modéliser
finement les effets du frottement au point de contact. Nous avons notamment démontré que la
modélisation par des liaisons mécaniques usuelles n’est pas adaptée ici. En effet, la prise en
compte du frottement dans ces liaisons est souvent trop simplifiée et ne rend notamment pas
compte de l’inclinaison variable des galets dans les rampes durant la rotation du joint. Nos
modèles analytiques et numériques recalés par identification du coefficient de frottement nous
ont permis de connaître l’influence des paramètres internes et externes au joint tripode
coulissant sur l’amplitude des efforts axiaux générés.
Les modèles numériques avec frottements développés à l’aide du logiciel ADAMS nous
ont également permis de mettre en exergue le phénomène de non réversibilité en fonction du
sens d’introduction de la puissance, phénomène observé également lors des mesures. L’étude
de la cinématique interne du joint en fonction du sens de la transmission de la puissance nous
montre bien un changement de comportement au niveau de la cinématique du point de contact.
Cette étude en cours est importante puisque qu’elle pourrait aboutir à une solution technique
permettant de diminuer l’amplitude des efforts axiaux généré par le joint tripode coulissant
Ces modèles validés du point de vue des efforts axiaux générés peuvent également être
utilisés dans des études de rendement ou des efforts internes du joint. Des défauts
géométriques pourront aussi être simulés.
Pour le joint à billes :
Nous avons proposé une étude poussée de la géométrie du joint à billes, étude
indispensable puisque dans le joint à billes toutes les liaisons inter composants sont
modélisées par des contacts. Cette étude nous a permis de mettre en évidence les
déplacements des points de contacts sur la bille, déplacements qui expliquent le fait que les
billes ne transmettent pas uniformément le couple. En effet nous avons notamment montré
Page - 126/142
Modélisation mécanique des joints de transmission automobile. Mesure et calcul des excitations vibratoires générées
que lorsque les points de contact par lesquels la bille transmet les efforts entre le bol et la noix
sont diamétralement opposés, la bille est dans une situation favorable pour transmettre les
efforts. Les calculs des efforts internes réalisés à l’aide du modèle numérique du joint à billes,
modèle construit à l’aide de nos sous-programmes de contact, confirment bien ce
comportement. En effet, les efforts transmis par chaque bille, dès lors que le joint travaille
sous angle ne sont pas uniformes durant la rotation.
Ces modèles nous ont permis d’étudier l’influence des jeux et frottements sur ces efforts.
Nous avons constaté que les jeux augmentent la non uniformité des efforts transmis alors que
les frottements eux, introduisent un déphasage dans les positions où les billes transmettent le
plus d’effort. Ce déphasage peut atteindre une valeur de π/2 pour un coefficient de frottement
de 0.1.
Ces modèles, nous ont également permis d’étudier l’influence de ces jeux et frottements
sur le rendement du joint et de mettre notamment en évidence que le frottement des billes
dans les pistes et les interférences billes/fenêtres de cage sont les paramètres les plus influents.
Nous avons mené à l’aide de ces modèles une étude complète du moment
complémentaire. Nous avons notamment montré que les frottements influencent ce moment
que ce soit au niveau de sa valeur moyenne ou au niveau des variations en R6 qui restent
faibles comme le montrent conjointement la mesure et le modèle.
Perspectives à court et moyen termes :
Aujourd’hui nous avons développé un premier modèle de transmission complète qui
permettra d’étudier les influences relatives des deux joints au travers de l’élément de liaison.
Nous pourrons notamment calculer le rendement de la transmission complète.
Les sous programmes que nous avons développés pour cette étude peuvent également
servir pour développer des modèles d’autres technologies de joint tels que les joints à billes
coulissants, les joints tripodes anti-martèlement ou les joints à 8 billes. Ces outils ainsi
développés pourront servir à guider et aider la compréhension des phénomènes observés lors
des mesures sur banc.
Les mesures sur banc vont évoluer puisque durant mes travaux de thèse j’ai activement
participé à la mise en place d’un nouveau banc de mesure dédié aux NVH. Ce banc présenté
figure 1 est équipé d’un capteur 6 axes permettant de recueillir le torseur complet des actions
mécaniques extérieures de la transmission exprimé au centre du joint roue. Egalement équipé
d’une table vibrante, ce banc permettra de simuler les excitations vibratoires du groupe
motopropulseur et d’étudier les vibrations transmises par la transmission.
Système de positionnement angulaire
assuré par 3 vérins électriques
Régulateur de couple
Système de frein à poudre
Moteur
côté boîte
Moteur
côté roue Capteur 6 axes
Système de table
Emplacement de la
transmission à tester vibrante
Couple mètre
Page - 127/142
Modélisation mécanique des joints de transmission automobile. Mesure et calcul des excitations vibratoires générées
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Modélisation mécanique des joints de transmission automobile. Mesure et calcul des excitations vibratoires générées
Annexes
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Annexe a – Simulation des défauts, l’exemple d’une bille manquante
Annexe a
Cette étude fait suite à une interrogation industrielle sur les capacités du modèle à
simuler des défauts de fabrication. Nous proposons ici une liste non exhaustive des défauts
pouvant être simulés par notre modèle et nous présentons les résultats de simulations
montrant l’influence d’une bille manquante sur les efforts internes. L’intérêt ici est de
montrer que le modèle peut servir à simuler des modes de fonctionnement dégradés et
d’estimer l’impact de la dégradation sur le fonctionnement du joint.
Nous avons ici choisi volontairement de simuler un cas extrême, l’absence d’une
bille.
Nous pouvons, comme montré dans le chapitre 4, simuler l’influence des jeux sur le
fonctionnement interne du joint. Les premiers défauts pouvant être simulés sont bien sûr
des jeux ou interférences de niveau anormalement importants. Nous pouvons également
introduire des jeux et frottements non uniformes à chaque contact et rendre dissymétrique
notre modèle en introduisant par exemple une bille plus petite dans une piste particulière.
En plus de ces niveaux de jeux dissociés hors tolérances, nous pouvons construire
des modèles en y incluant des défauts géométriques issus de la fabrication.
Dissymétrie dans les positions angulaires des pistes. En effet comme illustré sur la
figure 1, nous pouvons avec nos modèles simuler des défauts de positionnement angulaire
des pistes du bol et de la noix (figure a.1).
60° ± ∆ 60° ± ∆
Piste 1
Piste 1
Piste 6 Piste 2
Piste 6 Piste 2
Piste 5 Piste 3
Piste 5 Piste 3
Piste 4
Piste 4
Figure a.1 Modification des positions angulaires des pistes bol ou noix
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Annexe a – Simulation des défauts, l’exemple d’une bille manquante
Dissymétrie au niveau de la position des centres des trajectoires des pistes. En effet,
nous pouvons décaler les centres de une ou plusieurs pistes par rapport aux positions
théoriques, O2 pour les pistes bol, O1 pour les pistes noix voir (figure a.2).
O O2 O1 O
Offset e ± ∆
Offset e ± ∆
Figure a.2 Modification des positions des centres des trajectoires des pistes bol ou noix
lfc/2±∆
Figure a.3 Modification des positions des centres des fenêtres de cage par rapport au plan
central de la cage (plan bissecteur)
La liste des défauts que nous venons d’énumérer et qui peuvent bien sûr, être
combinés, n’est pas exhaustive mais rend compte de l’étendue des possibilités offertes par
le modèle en terme d’études possibles.
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Annexe a – Simulation des défauts, l’exemple d’une bille manquante
Pour cette étude, nous reprenons le repérage des billes présenté figure a.4. Les
conditions d’analyse ainsi que les paramètres de jeux et frottements internes utilisés dans
cette étude sont répertoriés dans le tableau a.1. La bille supprimée est la bille n°1.
Bille 1
Bille 6
Bille 2
Cage
Noix
Bille 5
Bille 3
Bol
Bille 4
Fi,1=Fi,3
4.0 0.8
Bille 1 Bille 2 Bille 3 Bille 1 Bille 2 Bille 3
Bille 4 Bille 5 Bille 6 Bille 4 Bille 5 Bille 6
3.0 0.6
2.0 0.4
1.0 0.2
0.0 0.0
0 90 180 270 360 0 90 180 270 360
Angle de rotation du bol θ (°) Angle de rotation du bol θ (°)
Figure a.5 Efforts sur chaque bille pour un joint complet (6 billes)
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Annexe a – Simulation des défauts, l’exemple d’une bille manquante
Fi,1=Fi,3
4.0 0.8
Bille 2 Bille 3 Bille 2 Bille 3
Bille 4 Bille 5 Bille 6 Bille 4 Bille 5 Bille 6
3.0 0.6
2.0 0.4
1.0 0.2
0.0 0.0
0 90 180 270 360 0 90 180 270 360
Angle de rotation du bol θ (°) Angle de rotation du bol θ (°)
Figure a.6 Effort sur chaque bille pour un joint incomplet (5 billes), la bille n°1 est
manquante
Valeur maximum du ratio des efforts de Valeur maximum du ratio des efforts de
contact sur les pistes F/F0° durant une contact sur la cage F/F0° durant une
rotation complète du joint rotation complète du joint
Joint Joint Joint Joint
Ecart Ecart
complet incomplet complet incomplet
Bille n°1 2.75 - - 0.49 - -
Bille n°2 2.75 2.9 + 5.5 % 0.49 0.61 + 24.5 %
Bille n°3 2.75 2.75 0% 0.49 0.49 0%
Bille n°4 2.75 2.55 - 7.3 % 0.49 0.48 -2%
Bille n°5 2.75 2.75 0% 0.49 0.48 -2%
Bille n°6 2.75 3.25 + 18.2 % 0.49 0.55 + 12.2 %
Tableau a.2 Variation des charges maximales aux niveaux des points de contact des billes
due à l’absence de la bille n°1
Conclusion
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Annexe b – Positionnement de la cage
Annexe b
Positionnement de la cage
Présentation de l’étude
Durant le fonctionnement du joint, la cage qui maintient les centres des billes dans le
plan bissecteur peut venir en contact transversal sur les billes, soit en P7 si la cage est en
avance de phase soit en P8 si la cage est en retard de phase (figure b.1). Nous avons
constaté par le calcul que ce positionnement de la cage était influencé par les conditions de
frottement, d’angle de brisure, ainsi que par le sens d’introduction du couple.
Afin de valider ce comportement de notre modèle, nous avons mené une
investigation à ce sujet en montant sur le banc d’essai, une transmission équipée d’un joint
à billes sans soufflet. De ce fait il nous est possible d’observer le calage angulaire de la
cage durant le fonctionnement.
P3 P4
P8 P7
P2 P1
Matériel et méthode
Le banc d’essai utilisé ici est le banc de mesure présenté chapitre 2. Le joint à billes
utilisé pour cette étude est celui présenté dans le chapitre 4. Avant de monter la
transmission sur le banc, nous avons effectué un marquage de la cage, présenté figure b.2,
qui nous permet de visualiser le positionnement des fenêtres de la cage par rapport aux
pistes du bol et donc de connaître le point de contact transversal chargé.
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Annexe b – Positionnement de la cage
Marquage Marquage
cage bol
Figure b.3 Positionnement des fenêtres de la cage par rapport aux pistes du bol
Résultats
Les résultats issus de notre modèle et ceux issus de l’expérience su banc sont
présentés dans le tableau b.1. Le coefficient de frottement de notre modèle est µ = 0.05.
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Annexe b – Positionnement de la cage
Le comportement de la cage observé avec notre modèle est proche de celui observé
durant l’expérience. Cependant, durant certaines simulations aucun point de contact
transversal n’est atteint ; cela peut s’expliquer par le fait que pour des raisons de temps de
calcul (environ 50s par tour de joint) nous ne pouvons pas simuler le nombre de tours
nécessaires pour atteindre la position où la cage vient en contact sur les billes. Pour cette
étude, nous simulons 10 rotations complètes du joint. Le passage pour la cage d’un
positionnement en avance de phase à un positionnement en retard de phase est bien
observé durant l’expérience et le calcul. De plus, nous pouvons constater que cette
transition s’effectue à des positions angulaires comparables.
Conclusion
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