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CHAPITRE 1-L’ORGANISATION DE L’ANALYSE FINANCIERE

Elie Cohen définit l’analyse financière comme un ensemble d’instruments et de méthode de diagnostic
qui visent à énoncer une appréciation concernant la situation financière et les performances de
l’entreprise. Parmi ces instruments, certains permettent une analyse statique de la situation de l’entreprise.
Il s’agit essentiellement de compte de résultat et du bilan. Et d’autres contribuent à une analyse
dynamique (le Tableau des Flux de Trésorerie). De même, il faut reconnaître que la vie de l’entreprise est
caractérisée par une dynamique qui superpose des cycles d’opérations différents selon leur objet.
SECTION 1-OBJECTIFS ET SOURCES D’INFORMATION DE L’ANALYSE FINANCIERE

1.1 Définition et Objectifs de l’analyse financière

L’analyse financière peut être également définie comme un ensemble de méthodes d’analyse exploitant
des informations financières et économiques destinées à apprécier l’entreprise dans sa globalité et à porter
un jugement sur sa performance, sa situation financière, ses risques.
L’objectif premier de l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier de l’entreprise, elle est une
aide à la prise de décision. En effet, elle permet de :

Apprécier la situation patrimoniale de l'entreprise à une date déterminée.


Avoir une vision synthétique de l’entreprise au travers des documents de synthèse.
Faire une comparaison de cette situation aux situations précédentes.
Faire un constat d’une évolution sur plusieurs exercices.
Faire une comparaison de la situation à celle des entreprises du même secteur d'activité.
Analyser les équilibres financiers et les performances.
Analyser le risque de faillite de l’entreprise
Amélioration de la gestion de l’entreprise

En somme, la finalité de l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier qui consiste à recenser
les forces et les faiblesses de l’entreprise afin de porter un jugement sur sa performance et sa situation
financière, en se plaçant dans la perspective d’une continuité de l’exploitation.

1.2 Les sources d’information


Pour mener à bien l’analyse financière de l’entreprise, l’analyse doit connaître l’ensemble des sources
d’information (internes, externes, comptables et autres) dont il peut disposer, les comprendre, savoir les
interpréter et les exploiter.

1.2.1-L’information comptable
L’analyse financière est menée, essentiellement, à partir de l’information comptable et particulièrement à
l’aide des comptes annuels : bilan, compte de résultat, Tableau des flux de trésorerie, les notes annexes

1.2.1.1 Le bilan

 Définition
Le bilan fait partie des quatre états financiers obligatoires que doit fournir toute comptabilité à la fin de
chaque exercice. Il présente à un moment donné les biens (emplois) et les dettes (ressources) de
l’entreprise. Du point de vue financier, le bilan décrit à date donnée, l’ensemble des ressources
financières (passif) que l’entreprise s’est procurée et l’utilisation des ressources (actif) dont elle dispose.
En d’autres termes, il récapitule la situation financière d’une entreprise à une date donnée. Photographie
de l’entreprise à un moment donné, le bilan permet d’apprécier le patrimoine de l’entreprise.

 Structure du bilan
Le bilan comptable est un tableau à deux parties :

La partie gauche appelée Actif, regroupe l’ensemble des biens que possède l’entreprise à
un moment donné ou l’ensemble des emplois.
La partie droite appelée Passif, regroupe l’ensemble des dettes de l’entreprise à un
moment donné ou les ressources de financement.
ACTIF
BILAN COMPTABLE SYSTEME NORMAL PASSIF
Eléments EXERCICE N EXO N-1 Eléments EXO N-1
N
Réf Réf
Brut Am&Pro Net Net Net Net

AD Immobilisation incorporelle ………. ……… ……… CA Capital ……..


AE Frais de développement et prosp ………. …….. ……. CB Actionnaire, capital non appelé ……
AF Brevets logiciel ……….. ……….. ……. CD Primes liées au capital social …
AG Fonds de commerce ……… ………. ……… CE Ecarts de réévaluation ……
AH Autre immobilisation incorporelle ………. ……….. ……… CF Réserves indisponibles …
CG Réserves libres
AI Immobilisation corporelle …….. ………. ………. CH Report à nouveau ……..
AJ Terrains ……… ………. ……… CJ Résultat net de l’exercice
AK Bâtiments ………. …… ……… CL Subvention d’investissement ……
AL Installation & agencement ……… ………. ……… CM Provisions réglementées …
AM Matériel & mobilier ……… ………. …….. ……
AN Matériel de transport ………. ……….. ……. ….
……
AP Avances versées sur immo …….. ………. ……… ….
……
AQ Immobilisations financières ……… ………. ………. …
AR Titres de participation …….. ………. ……… ……
AS Autres immobilisation financières …….. …….. ……….. …
……
….

CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ……


DA Emprunts et dettes finan diverse ……..


DB Dettes de location-acquisition
DC Provisions financières pour …….
risques et charges
……

DD TOTAL DETTES FINANCIERE …….
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISÉ ………. ……… …….. DF TOTAL RESSOURCES STABLES ……..

BA Actif circulant H AO ……… ………. …….. DH Dettes circulantes H.A.O ……



BB Stocks et Encours ………. ………… …….. DI Clients, avances reçues
……
BG Créances et emplois assimilés ……… ………… ……… DJ Fournisseurs d’exploitation ….

BH Fournisseurs avances versée ……… ……….. …….. DK Dettes fiscales et sociales ……..

BI Clients ……… ……….. ……… DM Autres dettes ……


….
BJ Autres créances ……… ………. …….. DN Risques provisionnés
……

……

BK TOTAL ACTIF CIRCULANT …….. ……… …….. DP TOTAL PASSIF CIRCULANT ……

BQ Titres de placement ……. ………. ………. DQ Banques, crédits d’escompte ……



BR Valeurs à encaisser ……… ……….. ……… DR Banques, crédit de trésorerie
……
BS Banque, CCP, Caisse et assimi ……… …….. ……… …

BT TOTAL TRESORERIE -ACTIF ……….. ………. ……… DT TOTAL TRESORERIE - PASSIF

BU Ecarts de conversion-actif ……. …….. …….. DV Écart de conversion-passif …..

BZ TOTAL GENERAL ……… …….. ……. DZ TOTAL GENERAL …….

ACTIF PASSIF

BILAN COMPTABLE EN MASSE

ACTIF PASSIF

ELEMENTS MONTANT % ELEMENTS MONTANT %

Immobilisation incorporelle Capitaux propres

Immobilisation corporelle

Immobilisation financière Dettes financières

Actif immobilisé Capitaux permanents (R.S)

Actif circulant H.A.O Dettes circulantes H.A.O

Actif circulant A.O Dettes circulantes A.O

▪Stock ▪Fournisseur d’exploitation

▪Créance ▪ Fiscale et sociale

Actif circulant Passif circulant

Trésorerie-Actif Trésorerie-Passif

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF


BILAN COMPTABLE CONDENSE

ACTIF PASSIF

ELEMENTS MONTANT ELEMENTS MONTANT

Actif immobilisé Capitaux permanents (R.S)


Actif circulant Passif circulant
Trésorerie-Actif Trésorerie-Passif

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

1.2.1.2 Le Compte de résultat

 Définition
Le compte de résultat fait partie avec le bilan et des notes annexes des documents comptables obligatoires
de fin d’exercice. Le compte de résultat permet au dirigeant d’analyser et de comprendre le résultat réalisé
par son entreprise. C’est l’élément central de l’analyse de la performance réalisée par une entreprise sur
une période donnée. Il récapitule pour un exercice donné l’ensemble des charges et des produits de
l’entreprise en vue de déterminer le résultat de la période. Les charges et les produits sont classés dans le
compte de résultat par nature et par fonction.

 Présentation du Compte de Résultat


Le Compte de Résultat est un tableau à deux parties :

 la partie de gauche regroupe l’ensemble des charges supportées par l’entreprise au titre de
l’exercice écoulé ;
 la partie de droite regroupe l’ensemble des produits dégagés par l’exploitation de
l’entreprise au titre de l’exercice écoulé.
Les Charges
Elles sont classées par nature et par fonction. On distingue :

 Les charges d’exploitation : ce sont toutes les charges nées de l’exploitation de


l’entreprise (comptes de 601 à 66 et ; 68 et 69) ;
 Les charges financières : elles sont liées à l’activité financière de l’entreprise
 Les charges d’exploitation et les charges financières constituent les charges de l’activité
ordinaire de l’entreprise.
 Les charges exceptionnelles : elles sont liées à l’activité non ordinaire de l’entreprise
(HAO)
 Impôts sur les bénéfices et Participation des salariés
Les Produits
Ils sont classés également par nature et par fonction :
 Les produits d’exploitation : ce sont les produits d’exploitation courante : chiffre
d’affaires, subvention d’exploitation, autres produits, reprise de provision et transfert de
charge.
 Les produits financiers : ils naissent de l’activité financière de l’entreprise
 Les produits d’exploitation et les produits financiers constituent les produits de l’activité
ordinaire.
 Les produits exceptionnels : ils sont liés à l’activité non ordinaire (HAO)
COMPTE DE RESULTAT SYSTEME NORMAL
REF LIBELLES Exo 31/12/N
Montant net
TA Ventes de marchandises
RA Achats de marchandises -
RB Variation de stocks de marchandises (SF – SI) +/-
XA Marge commerciale : MC (TA-RA+/-RB)
Ventes de marchandises
TB Ventes de produits fabriqués +
TC Travaux, services vendus +
TD Produits accessoires +
XB Chiffre d’affaires : CA (TA+TB+TC+TD)
Chiffre d’affaires
TE Production stockée ou déstockage (SF – SI) +/-
TF Production immobilisée +
TG Subvention d’exploitation +
TH Autres produits +
TI Transferts de charges d’exploitation +
RA Achats de marchandises -
RB Variation de stocks de marchandises (SF – SI) +/-
RC Achats de matières premières et fournitures liées -
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées +/-
RE Autres achats -
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements +/-
RG Transports -
RH Services extérieurs -
RI Impôts et taxes -
RJ Autres charges -
XC Valeur Ajoutée : VA (XB +TE+TF+TG+TH+TI -RA+/-RB -
RC+/-RD-RE+/-RF-RH-RI-RJ)
RK Charges de personnel -
XD Excèdent Brut d’Exploitation : EBE (XC - RK)
TJ Reprise d’amortissement et provisions +
RL Dotations aux amortissements aux provisions et dépréciations -
XE Résultat d’Exploitation : RE (XD + TI – RL)
TK Revenus financiers et assimilés +
TL Reprise de provisions financières +
TM Transfert de charges financières +
RM Frais financiers et charges assimilées -
RN Dotations aux amortissements et provisions financière -
XF Résultat financier : RF (TK+TL+TM - RM - RN)
XG Résultat des Activités Ordinaires : RE (XE + XF)
TN Produits des cessions d’immobilisations +
TO Autres Produits HAO +
RO Valeurs comptables des cessions d’immobilisations -
RP Autres charges HAO -
XH Résultat Hors Activités Ordinaires (TN + TO - RP - RO)
RQ Participation des salariés -
RS Impôt sur le résultat -
XI Résultat Net : RN (XG + XH - RQ - RS)
1.2.1.3 Le tableau des flux de trésorerie

 Définition

Le Tableau des flux de trésorerie fait partie des états financiers annuels obligatoires. Il constitue
un état qui décrit la manière dont au cours d’un exercice, les ressources dont a disposé
l’entreprise lui ont permis de faire face à des besoins. Il explique les variations d’emplois et de
ressources survenus pendant un exercice. Il complète le diagnostic de l’entreprise par une
approche plus globale (méthode des flux) et plus dynamique. Autrement dit, le tableau des flux
de trésorerie a pour but d’expliquer la variation de la trésorerie entre deux dates de bilan et de
mesurer la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie.
Il est un outil financier qui démontre la capacité d’une société à fonctionner à court et à long
terme grâce à une trésorerie suffisante. D’ailleurs, c’est un outil de prévision qui permet
d’évaluer la santé financière de l’entreprise ainsi que sa croissance interne.

NB : En entreprise, la trésorerie désigne l’ensemble des ressources financières mobilisables dont


dispose l’entreprise à un moment donné. En effet, la trésorerie désigne les sommes d’argent que
l’entreprise possède à un instant T. Il s’agit donc des sommes liquides disponibles en caisse, des
sommes disponibles sur les comptes bancaires de l’entreprise. Cette trésorerie disponible permet
de régler les charges de l’entreprise (salaires, fournisseurs, ...).

 Objectifs du tableau des flux de trésorerie


Il permet de suivre l’évolution du patrimoine et facilite l’analyse des décisions stratégiques mises
en œuvre par l’entreprise. En outre, le Tableau des flux est un outil d'analyse stratégique
révélatrice de la politique financière suivie par les dirigeants de l'entreprise. Il permet aussi de
visualiser les flux de trésorerie de l'entreprise au cours de l'exercice. Le tableau des flux participe
du désir d’expliquer et d’analyser les mouvements intervenus entre deux bilans au cours d’une
période.

TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

LIBELLES Mt
Trésorerie 1er Janv N =Trésorerie Dec N-1(TA N-1 - TP N-1) (A) ………
Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG) …….
- Variation de l'actif et passif circulant HAO .……
- Variation du besoin de financement d’exploitation (A.O) ……..

= Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles (B) …….

+ Encaissements lié aux acquisitions d'immobilisation incorporelles ……


+ Encaissements lié aux acquisitions d'immobilisation corporelles ……
+ Encaissements lié aux acquisitions d'immobilisations financières ……
- Décaissements lié aux cessions d'immobilisations incorporelles ……
- Décaissements lié aux cessions d'immobilisations corporelles …..
- Décaissements lié aux cessions d'immobilisations financières …..
= Flux de trésorerie provenant des opérations d’investissement (C) ……
+ Augmentation de capital par apports nouveaux ……
+ Subvention d’investissement ……
+ Emprunt ……
- Distribution de dividendes …….
- Remboursements des emprunts et autres dettes financières …….

= Flux de trésorerie provenant des activités de financement (D) …….

VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE DE LA PERIODE (N) = B+C+D …….


Trésorerie nette au 31 Décembre N = A+B+C+D (…..+…….+……..+………) …..

Contrôle par le bilan : Trésorerie N : = TAN – TPN = ……… - ………=

1.2.1.4- Les notes annexes

 Définition
Les notes annexes font partie des quatre documents comptables obligatoires de fin d’exercice.
Les notes annexes expliquent, complètent et commentent les informations fournies par le bilan et
le compte de résultat. Les notes annexes sont en quelque sorte le mode d'emploi et complément
nécessaire à la compréhension des autres états financiers dont il est une partie intégrante. Il
concourt à donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l'entreprise en indiquant par exemple les modes d'évaluations, l'état des provisions et des
amortissements.
L’Etat annexé est un outil précieux pour l’analyse financière de l’entreprise car il est composé
d’une suite de tableaux et de commentaires nécessaires à la compréhension du compte de résultat
et du bilan. Les notes annexes font partie des comptes annuels et forment un tout indissociable
avec le compte de résultat et le bilan.

1.2.2 Les autres sources d’information

D’autres sources d’information financière sont exploitées, telles que : le rapport de gestion,
le rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels

1.2.2.1 Le Rapport de gestion

Le rapport de gestion est un document de synthèse établi, à la fin de l’exercice comptable, par les
dirigeants. Ce rapport inclut généralement des informations sur la situation financière, les
performances opérationnelles, les projets en cours, les risques, les pratiques de responsabilité
sociale et environnementale. Il est plus ou moins étendu selon la nature juridique de la société et
sa taille. Il présente les informations sur le plan social, sociétal, environnemental, pertinentes et
utiles à la compréhension de la situation de l’activité. En outre, il constitue un moyen pour les
dirigeants de communiquer avec les actionnaires, les partenaires commerciaux et d’autres parties
prenantes sur la santé et la gestion de l’entreprise.

1.2.2.2 Le Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels

Ce rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels est une évaluation indépendante
effectuée par un expert-comptable externe, le commissaire aux comptes, sur la fiabilité et la
conformité des comptes annuels d’une entreprise. En effet, le commissaire aux comptes examine
les états financiers de l’entreprise, s’assure de leur conformité aux normes comptables en vigueur
et émet une opinion sur leur sincérité et leur image fidèle de l’entreprise.
Le rapport peut également signaler des irrégularités ou des préoccupations concernant la gestion
financière. L’objectif est d’apporter une assurance indépendante aux parties prenantes quant à la
qualité et à la transparence des informations financières fournies par l’entreprise.

SECTION 2-LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIERE

L’analyse financière d’une entreprise est menée soit en interne, soit par des personnes
extérieures, pour le propre compte de l’entreprise ou pour un tiers.
Les utilisateurs de l’analyse financière sont multiples, leurs intérêts peuvent être conjoints ou
différents, voire divergents dans certains cas.
Les principaux utilisateurs de l’analyse financière avec leurs objectifs respectifs sont présentés
dans le tableau suivant :

Utilisateurs Objectifs
Dirigeants  Juger les différentes politiques de l’entreprise.
 Orienter les décisions de gestion.
 Assurer la rentabilité de l’entreprise.

Associés  Accroître la rentabilité des capitaux.


 Accroître la valeur de l’entreprise.
 Réduire le risque.

Salariés  Assurer la croissance de l’entreprise


 Apprécier le partage de la richesse créée par
l’entreprise et l’évolution des charges de personnel.

Prêteurs  Réduire le risque.


(établissements  Apprécier la solvabilité.
financiers,
fournisseurs…)
Investisseurs  Accroître la valeur de l’entreprise.
 Accroître la rentabilité des capitaux.

Concurrents  Connaître les points forts et les points faibles de


l’entreprise.
 Apprécier la compétitivité
CHAPITRE 2-DIAGNOSTIC DE LA RENTABILITE : ANALYSE DE L’ACTIVITE ET DE LA
PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE

Le diagnostic de la rentabilité ou l’analyse de la rentabilité est une évaluation approfondie des


performances financières d’une entreprise. Il implique l’examen des revenus, des coûts, des marges
bénéficiaires et d’autres indicateurs clés pour évaluer la rentabilité globale d’une entreprise. Ce processus
permet de déterminer l’efficacité des opérations et d’identifier les domaines nécessitant des améliorations
pour maximiser les résultats de l’entreprise. Le résultat peut être défini comme la différence entre le
montant des charges et les divers produits de l’entreprise. Du point de vue de l’analyse financière, le
résultat est ce qui va permettre de porter un jugement sur l’efficacité de la gestion conduite par les
dirigeants de l’entreprise ; autrement dit, il permet d’apprécier la rentabilité de l’entreprise. Cette voie
d’appréciation de la rentabilité passe l’analyse du processus de formation du résultat à partir des soldes
significatifs de gestion, l’analyse de la performance et des surplus monétaires (ou soldes financiers :
CAFG, AF).

SECTION 1 – ANALYSE DU PROCESSUS DE FORMATION DU RESULTAT

L’analyse du processus de formation du résultat permet d’expliquer la formation du résultat de l’exercice


grâce à la décomposition du résultat en soldes significatifs de gestion selon la présentation du compte de
résultat en liste préconisée par le SYSCOHADA ou selon le compte de résultat présenté à partir de la
balance en fonction de la nature de l’activité de l’entreprise (présentation du compte de résultat en T).

1.1 Les soldes intermédiaires de gestion à partir du compte de résultat en liste

Le SYSCOHADA préconise de présenter le compte de résultat en liste pour analyser les soldes
intermédiaires de gestion et expliquer de façon détaillée la formation du résultat. Cette analyse détaillée
des performances opérationnelles de l’entreprise permet d’identifier les causes d’inefficacité et les s
leviers d’amélioration à l’effet de faciliter la prise de décision. D’ailleurs, les soldes intermédiaires de
gestion constituent des résultats intermédiaires permettant d’analyser la performance d’une entreprise à
différentes étapes du processus opérationnel.

REF LIBELLES Exo 31/12/N


Montant net
TA Ventes de marchandises
RA Achats de marchandises -
RB Variation de stocks de marchandises (SF – SI) +/-
XA Marge commerciale : MC (TA-RA+/-RB)
Ventes de marchandises
TB Ventes de produits fabriqués +
TC Travaux, services vendus +
TD Produits accessoires +
XB Chiffre d’affaires : CA (TA+TB+TC+TD)
Chiffre d’affaires
TE Production stockée ou déstockage (SF – SI) +/-
TF Production immobilisée +
TG Subvention d’exploitation +
TH Autres produits +
TI Transferts de charges d’exploitation +
RA Achats de marchandises -
RB Variation de stocks de marchandises (SF – SI) +/-
RC Achats de matières premières et fournitures liées -
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées +/-
RE Autres achats -
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements +/-
RG Transports -
RH Services extérieurs -
RI Impôts et taxes -
RJ Autres charges -
XC Valeur Ajoutée : VA (XB +TE+TF+TG+TH+TI -RA+/-RB -
RC+/-RD-RE+/-RF-RH-RI-RJ)
RK Charges de personnel -
XD Excèdent Brut d’Exploitation : EBE (XC - RK)
TJ Reprise d’amortissement et provisions +
RL Dotations aux amortissements aux provisions et dépréciations -
XE Résultat d’Exploitation : RE (XD + TI – RL)
TK Revenus financiers et assimilés +
TL Reprise de provisions financières +
TM Transfert de charges financières +
RM Frais financiers et charges assimilées -
RN Dotations aux amortissements et provisions financière -
XF Résultat financier : RF (TK+TL+TM - RM - RN)
XG Résultat des Activités Ordinaires : RE (XE + XF)
TN Produits des cessions d’immobilisations +
TO Autres Produits HAO +
RO Valeurs comptables des cessions d’immobilisations -
RP Autres charges HAO -
XH Résultat Hors Activités Ordinaires (TN + TO - RP - RO)
RQ Participation des salariés -
RS Impôt sur le résultat -
XI Résultat Net : RN (XG + XH - RQ - RS)
Le compte de résultat

Variations de stocks de matières et marchandises = SF-SI


Productions stockées = SF-SI

 Les achats consommés et la variation de stocks

Le SYSCOHADA définit la variation de stocks de marchandises, de matières et fournitures liées comme


la différence entre le stock final et le stock initial (V.S = SF – SI)
Ce qui n’est qu’une simple disposition destinée à faciliter la distinction entre :
 Une augmentation de stock (si SF – SI > 0 ou SF > SI)
 Une diminution de stock (si SF – SI < 0 ou SF < SI)
Pour obtenir l’achat consommé, il faut retrancher la variation de Stock

Achat consommé = Achats – (+/- variation de stock) ; ou tout simplement :


Achat consommé = Achats + [+/- (SI – SF)]

1.2 Utilité des soldes significatifs de gestion

Les SIG sont des outils clés dans l’analyse financière fournissant une compréhension approfondie de la
formation du résultat et de la performance économique d’une entreprise et facilitant la prise de décisions
optimales par les dirigeants et les parties prenantes. En outre, ces soldes permettent :

Évaluation de la rentabilité
Analyse de la performance opérationnelle
Gestion des coûts
Mesure de la richesse créée
Communication financière
Prise de décision

1.2.1 La marge brute sur marchandises

La mare brute sur marchandises représente la différence entre les ventes de marchandises et le coût
d’achat des marchandises vendues dans l’exercice.
Elle ne concerne que l’achat et la revente des marchandises en l’état.
Pour ce faire, elle représente le revenu économique de base de l’entreprise commerciale et la branche de
négoce des entreprises industrielles.
Le calcul de la marge brute sur marchandises peut se faire soit à partir de la balance, soit à partir du
compte de résultat.

 A partir du compte de résultat

Marge brute sur marchandises (TB) = Ventes de marchandises (TA)


-Achats de marchandises (RA)
+ Variations de stocks de marchandises (RB) (1)
(1) Variation de stock = Stock initial – Stock final

 A partir de la balance

Charges Produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés Montant
compte compte
601 Achats de marchandises 701 Vente de marchandises
6031 Variations de stocks de 6019 Rabais, remises et ristournes
marchandises obtenus (non ventilés)
Total (1) Total (2)
Marge commerciale = (2) – (1)
La marge commerciale, élément fondamental du tableau de bord de l’entreprise commerciale, est
généralement exprimée en pourcentage du chiffre d’affaires.

 Indicateur : En tant qu’indicateur, la marge commerciale permet d’apprécier la performance


d’une activité commerciale. Pour les entreprises commerciales, les ressources proviennent
fondamentalement de l’excédent des ventes sur les achats. Ainsi, la faiblesse de cette marge
signifie que l’entreprise ne bénéficie pas de conditions avantageuses : prix d’achat élevé, coût
de stockage élevé, pas de réduction commerciale intéressante …
Cet indicateur donne une idée de la politique commerciale pratiquée par l’entreprise.

1.2.2 La valeur ajoutée

En tant qu’indicateur, la valeur ajoutée permet de mesurer la création de valeur apportée par l’entreprise
et l’efficacité des facteurs de production qui doit comprendre :
 Le personnel (travail)
 Le capital (emprunts, capital technique ou investissement, capitaux propres),
 L’Etat (services publics et institutionnels)
C’est un critère important de mesure de la dimension d’une entreprise et son degré d’intégration. La
valeur ajoutée mesure également la contribution de l’entreprise à l’économie et la rémunération des
facteurs de production.
La valeur ajoutée se calcule à partir de deux méthodes différentes : l’approche soustractive et l’approche
additive

1.2.2.1Approche soustractive de la valeur ajoutée

Dans cette même approche, la valeur ajoutée (V.A.) apparaît comme la différence entre la production au
sens économique et les consommations de biens et services.

V.A. = Production de biens et services – Consommations de biens et services

 Production de biens et services

Production de b. et s. = Production vendue (comptes n° 702 à 707)


+ Production stockée (compte n° 73)
+ Production immobilisée (compte n° 72)
+ Subvention d’exploitation (compte n° 71)
+ Autres produits de gestion courante (compte n° 75)

Remarque :
 les subventions d’exploitation sont considérées dans l’optique gestion comme des compléments
correctifs des ventes, donc faisant partie intégrante de la production
 Par simplification les autres produits sont inclus dans la « production gestion »

 Consommations de biens et services


 Dans l’entreprise commerciale, il s’agit des consommations de biens et services autres que les
achats consommés de marchandises (fournitures administratives, énergies, services extérieurs,
…)
 Dans l’entreprise industrielle, cette consommation est formée des achats de matières et
approvisionnements réellement consommés, donc corrigés des variations de stocks ; des divers
achats de services extérieurs marchands y compris les services bancaires (frais sur titres,
commissions, locations de coffres forts, …) ; des impôts et taxes (services publics et
institutionnels non marchands) et des autres charges de gestion (redevances)

Consommations de b. et s. = Achats de matières premières (comptes n° 602 + 6032 – 6029)


+ Achats d’autres approvisionnements (comptes n° 604 à 605 et 608 + 6033 – 6049
– 6059 – 6089)
+ Transports (compte n° 61)
+ Services extérieurs (copte n° 62 et 63)
+ Impôts et taxes (comptes n° 64)
+ Autres charges de gestion courante (compte n° 65)
Valeur ajoutée = Production de b. et s. + MB/March. – Consommations intermédiaires

Remarque :
 Le poste « Autres charges » dont le contenu est défini par le SYSCOA est à l’image du poste de
produits « Autres produits », ajouté à la « consommation » pour simplification et pour
parallélisme de forme. Ces deux postes sont inclus dans la « production de gestion » et considérés
comme des charges décaissables et des produits encaissables de court terme.
 Le personnel extérieur est exclu de la valeur ajoutée.

 Détermination à partir de la balance et du compte de résultat

Charges Produits
N° de Intitulés M N° de Intitulés M
compte compte
604 Achats stockés de matériels et fournitures 1321 Marge brute sur marchandises
consommables 1322 Marge brute sur matières
605 Autres achats 707 Produits accessoires
608 Achats d’emballages 71 Subventions d’exploitation (2)
6033 + Variations de stocks d’autres 75 Autres produits (1)
approvisionnements 6049, 6059 Rabais, remises, ristournes d’autres
61 Transports approvisionnements
62, 63 Services extérieurs
64 Impôts et taxes
65 Autres charges (1)
Total (1) Total (2)
Valeur ajoutée (2) – (1)
(1)
Par simplification ces deux postes sont inclus dans la « production de gestion »
(2)
La subvention d’exploitation est considérée comme complément correctif des ventes (optique
gestion)
 Production de l’exercice
Eléments Montant
Vente de produits finis
Produits accessoires
+ Variations de stocks de produits finis
Services vendus
+ Variations de stocks de services en-cours
Travaux facturés
Subventions d’exploitation reçues
Production immobilisée
Autres produits
Production de biens et services de l’exercice
 Consommations de l’exercice

Eléments Montant
Achats de matières premières
Rabais, remises, ristournes obtenus
+ Variations de stocks de matières premières
Achats d’autres approvisionnements
+ Variations de stocks d’autres approvisionnements
Autres achats
Transports
Services extérieures
Impôts et taxes
Autres charges de gestion courante
Consommation de biens et services de l’exercice

1.2.2.2 Approche additive de la valeur ajoutée

D’après cette approche, la valeur ajoutée déterminée dans la première approche permet de rémunérer les
facteurs de production ayant contribué à son processus productif :
- Le personnel : salaires, charges sociales, participation
- L’Etat : services publics et institutionnels, rémunérés globalement par les impôts et taxes ;
- Les apporteurs de capitaux
 Le capital étranger (prêteurs divers) ;
 Les capitaux propres (associés, exploitants) : bénéfice ou pertes ;
- L’entreprise elle-même : le capital technique (investissement) par le biais des amortissements.

Elle est donc égale à la somme des coûts des différents facteurs.

Calcul de la valeur ajoutée par la méthode additive :

Eléments Montant
Résultat (rémunération des capitaux propres) X
+ Charges de personnel X
+ Frais financiers (intérêts et pertes de change) X
+ Dotations aux amortissements et provisions X
+ Charges provisionnées financières X
+ Impôt sur le résultat X
+ Participation des travailleurs X
+ Charges HAO X
-Produits financiers (intérêts et gains de change) X
-Produits HAO X
-Reprises de provisions et amortissements (sauf 759) X
-Reprises de subventions X
-Transferts de charges x
Valeur ajoutée x

Résultat de l’exercice
Valeur Ajoutée
Charges de personnel

Charges financières

Dotations aux
Amortissements et
Produits financiers
Provisions

Produits HAO
Participation
Reprises de provisions et
d’amortissements

Impôts sur les sociétés Transferts de charges

Charges HAO

1.2. 2.3 Signification économique de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée mesure la contribution que l’entreprise et son personnel apportent à l’économie du pays.
Elle représente ainsi un bon indicateur de poids économique de l’entreprise :
 Elle permet de classer les entreprises selon un critère de taille ;
 De mesurer l’importance relative des diverses activités exercées dans l’entreprise ;
 D’apprécier le développement ou la régression de l’activité de l’entreprise

1.2.2.3 Partage de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée produite par l’entreprise est partagée entre :


- Le personnel de l’entreprise : les charges de personnel représentant la part de la valeur ajoutée
attribuée au personnel de façon directe (salaires) et indirecte (charges sociales) ;
- L’Etat : les impôts sur les bénéfices représentent la valeur de la V.A. attribuée à l’Etat ;
- Les apporteurs de capitaux : la valeur ajoutée rémunère :
 Les prêteurs en leur versant des intérêts ;
Les associations en leur versant des dividendes ;
-l’entreprise elle-même : la part de la valeur ajoutée revenant à l’entreprise permet de compenser la
dépréciation et l’usure des éléments d’actif par les dotations aux amortissements et aux provisions.

On calcule pour ce faire, les proportions des montants de ces facteurs en prenant pour base la valeur
ajoutée.

Facteurs de production
Le personnel Charges de personnel/V.A.
L’Etat Impôts sur les résultats/V.A. (*)
Les associés Dividendes/V.A. (**)
Les prêteurs Intérêts des dettes/V.A.
L’entreprise elle-même Autofinancement/V.A. ((***
(*)
L’Etat est à la fois prestataire de service public et facteur de production. Donc la partie des impôts
et taxes au compte 64 est exclue du partage
(**)
Il s’agit des dividendes distribués en cours d’exercice N (ceux en général de N-1)
(***)
Se détermine par différence.

1.2.3 L’excédent brut d’exploitation

L’EBE est obtenu après soustraction des « charges de personnel » de la valeur ajoutée.
Comme on le constate l’EBE (ou IBE) est le résultat avant amortissements, provisions, charges
financières, impôts sur le bénéfice. Il représente ce qui revient à l’entreprise et aux apporteurs de capitaux
dans le partage de la valeur ajoutée.
Il est certainement l’un des concepts les plus importants de l’analyse du résultat car il est engendré par les
seules opérations cycliques d’exploitation et à ce titre il est indépendant de :
 La politique de financement de l’entreprise (charges financières),
 La politique d’amortissement (charges d’amortissement) et de dotations aux provisions (69) et
charges provisionnées (679),
 La politique fiscale (impôt sur les sociétés),
 Des évènements extraordinaires (charges HAO)

 Indicateur : Il indique la performance économique « pure » de l’entreprise car il représente le


résultat « authentique » permettant des comparaisons utiles et significatives entre les sociétés
d’une même branche d’activité ou dans le temps ; l’aptitude de l‘entreprise à maintenir et à
développer son outil de production et à rémunérer les capitaux investis (capitaux propres et
capitaux empruntés). Sa comparaison avec la V.A. souligne la politique de personnel sur les
résultats.

EBE = Valeur ajoutée – Charges de personnel

Remarque :

L’EBE intègre les charges provisionnées d’exploitation (dotations courtes) et les valeurs comptables
nettes des cessions courantes (comme des charges décaissables) d’une part, les reprises de charges
approvisionnées d’exploitation (reprises courtes) et les produits de cessions courantes (comme des
produits encaissables), d’autre part.
- En cas de retraitement du loyer du crédit-bail en amortissement et charge d’intérêt, les redevances
virées au compte 672 sont exclues du calcul de l’EBE.

1.2.4 Les résultats par niveau d’activité et le résultat net après impôt et participation

Les quatre derniers soldes résultent du découpage en quatre niveaux des charges et des produits :
 Niveau d’exploitation : résultat d’exploitation,
 Niveau financier : résultat financier,
 Niveau hors activités ordinaires : résultat hors activités ordinaires,
 Niveau global : résultat net.

1.2.4.1 Le résultat d’exploitation (RE)

Le résultat d’exploitation mesure la performance de l’entreprise sur le plan purement commercial et


industriel, indépendamment de la politique financière et fiscale. Ce solde permet également d’apprécier la
politique d’investissement de l’entreprise qui s’est financée au moyen des capitaux propres
exclusivement. Il facilite la comparaison des performances des entreprises dont les politiques financières
sont différentes.

Charges Produits
N° de Intitulés M N° de Intitulés M
compte compte
681 Dotations aux amortissements 134 Excédent brut d’exploitation
d’exploitation 791 Reprises de provisions d’exploitation
691 Dotations aux provisions Reprises d’amortissements d’exploitation
d’exploitation 798 Transferts de charges d’exploitation

781
Total (1) Total (2)
Résultat d’exploitation = (2) – (1)

 Indicateur : Il mesure la performance industrielle ou commerciale de la firme, les ressources


dégagées par les opérations d’exploitation ou de gestion courante.

Remarque : Pour être considéré comme représentatif du résultat économique, le R.E. doit incorporer les
produits financiers qui proviennent des actifs financiers (composant de l’actif économique)

1.2.4.2 Le résultat financier

C’est la différence entre les produits financiers et les charges financières. Il est calculé à partir de la
balance de la façon suivante

Charges Produits
N° de Intitulés M N° de Intitulés M
compte compte
67 Frais financiers (sauf 676) 77 Revenus financiers (sauf 776)
676 Pertes de change 776 Gains de change
687 Dotations aux amortissements à 787 Transferts de charges financières
caractère financier 797 Reprises de provisions financières
697 Dotations aux provisions à caractère
financier
Total (1) Total (2)
Résultat financier = (2) – (1)

1.2.4.3 Le résultat des activités ordinaires (R.A.O)

Le résultat des activités ordinaires comprend le résultat d’exploitation et le résultat financier, c’est-à-dire
les charges et les produits correspondants à une activité permanente. Il est considéré comme le résultat
récurrent normal de l’entreprise. Ce résultat met en évidence l’influence de la politique financière sur le
résultat de l’entreprise.

R.A.O = R.E + R.F

1.2.4.4 Le résultat hors activité ordinaire

Ce résultat regroupe :
 Les charges et les produits ne correspondant pas à l’activité courante de l’entreprise en raison de
leur caractère inhabituel,
 Les charges et les produits générés par des évènements extraordinaires (incendie du magasin de
stockage, expropriation d’actif, etc…)

Son calcul est indépendant des soldes précédents


Charges Produits
N° de Intitulés M N° de Intitulés M
compte compte
81 Valeurs comptables des cessions 82 Produits des cessions des immobilisations
d’immobilisations Produits HAO (sauf 848)
83 Charges HAO 84 Transferts de charges HAO
85 Dotations HAO 848 Reprises HAO
86 Subventions d’équilibre
88
Total (1) Total (2)
Résultat HAO = (2) – (1)

 Le résultat comptable avant impôt et participation (RCAIP)

RCAIP = R.A.O + R.H.A.O

1.2.4.5 Le résultat net après impôt et Participation


Charges Produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés Montant
compte compte
1379 Perte A.O 1371 Bénéfice A.O
1389 Perte H.A.O 1381 Bénéfice H.A.O
87 Participation des travailleurs
89 Impôts sur le résultat
Total (1) Total (2)
Total (2) – (1)

 Le résultat fiscal et imposition du résultat (bénéfice)

Le résultat fiscal = RCAIP + Réintégrations – Déductions


Impôt sur les sociétés = Taux × Résultat fiscal arrondi.
Résultat net = RCAIP – Impôt

Tableau récapitulatif des soldes significatifs de gestion [Entreprise industrielle]

N° de Charges Montant N° de Produits Montant


compte compte
601 Achats de marchandises (-6019) 701 Ventes de marchandises
6031 + Variations de stocks (SI-SF)
Marge brute sur marchandises (+/-)=
6021 à Achats de matières premières 702 à 704
6024 Et fournitures liées 705 Ventes de produits fabriqués
6029 -RRR obtenus 706 Travaux facturés
6032 +Variations de stocks (SI-SF) 72 Services vendus
73 Production immobilisée
Variation de stocks de b. et s.
produits
Marge brute sur matières (+/-)=
604 Achats stockés (-6049) 1321 Marge brute sur marchandises
605 Autres achats (-6059) 1322 Marge brute sur matières
608 Autres approvisionnements (-6089) 707 Produits accessoires
6033 + Variations de stocks (SI-SF) 71 Subventions d’exploitation
61 Transports 75 Autres produits
62,63 Services extérieurs
64 Impôts et taxes
65 Autres charges
Valeur ajoutée (+/-)=
66 Charges de personnel 133 Valeur ajoutée
Résultat d’exploitation (+/-)=
681 Dotations aux amortissements 134 Excédent brut d’exploitation
d’exploitation 791 Reprises de provisions
691 Dotations aux provisions d’exploitation d’exploitation
798 Reprises d’amortissements
781 Transfert de charges d’expl.
Résultat d’exploitation (+/-)=
67 Frais financiers (sauf 676) 77 Revenus financiers (sauf 776)
676 Pertes de change 776 Gains de change
687 Dotations aux amortissements à caractère 787 Transferts de charges fin
financier 779 Reprises de charges
697 Dotations aux provisions financières provisionnées fin
797 Reprises provisionnées fin
Résultat financier (+/-)=
1359 Perte d’exploitation 1351 Bénéfice d’exploitation
1369 Perte financière 1361 Bénéfice financier
Résultat des activités ordinaires (+/-)=
81 Valeurs comptables de cessions 82 Produits des cessions
83 Charges HAO 84 Produits HAO (sauf 848)
85 Dotations HAO 848 Transferts de charges HAO
86 Reprises HAO
88 Subventions d’équilibre
Résultat hors activité ordinaires (+/-)=
1379 Perte activités ordinaires 1371 Bénéfice activités ordinaires
1389 Perte HAO 1381 Bénéfice HAO
Résultat comptable avant impôt et participation (RCAIP) (+/-)=
Perte comptable avant impôt et part Bénéfice comptable avant
87 Participation des travailleurs impôt et participation
891 Impôts sur le bénéfice
Résultat net (+/-)=
701 Ventes de marchandises
702 à 704
705 Ventes de produits fabriqués
706 Travaux facturés
707 Services vendus
Produits accessoires

Chiffre d’affaires =

Tableau récapitulatif des soldes de gestion SYSCOA [Entreprise commerciale]

N° de Charges Montant N° de Produits Montant


compte compte
601 Achats de marchandises (-6019) 701 Ventes de marchandises
6031 + Variations de stocks (SI-SF)
Marge brute sur marchandises (+/-) =
604 Achats stockés de matières et de F.C. 1321 Marge brute sur marchandises
605 Autres achats 707 Produits accessoires
608 Autres approvisionnements (-6089) 71 Subventions d’exploitation
6033 + Variations de stocks (SI-SF) 75 Autres produits
61 Transports
62,63 Services extérieurs
64 Impôts et taxes
65 Autres charges
Valeur ajoutée (+/-) =
66 Charges de personnel 133 Valeur ajoutée
Résultat d’exploitation (+/-) =
681 Dotations aux amortissements d’expl. 134 Excédent brut d’exploitation
691 Dotations aux provisions d’expl. 791 Reprises de provisions
d’exploitation
798 Reprises d’amortissements
781 Transfert de charges d’expl.
Résultat d’exploitation (+/-)=
67 Frais financiers (sauf 676) 77 Revenus financiers (sauf 776)
676 Pertes de change 776 Gains de change
Dotations aux amortissements à caractère 787 Transferts de charges fin
687 financier 779 Reprises de charges
Dotations aux provisions financières provisionnées fin
697 797 Reprises provisionnées fin
Résultat financier (+/-)=
1359 Perte d’exploitation 1351 Bénéfice d’exploitation
1369 Perte financière 1361 Bénéfice financier
Résultat des activités ordinaires (+/-)=
81 Valeurs comptables de cessions 82 Produits des cessions
83 Charges HAO 84 Produits HAO (sauf 848)
85 Dotations HAO 848 Transferts de charges HAO
86 Reprises HAO
88 Subventions d’équilibre
Résultat hors activité ordinaires (+/-)=
1379 Perte activités ordinaires 1371 Bénéfice activités ordinaires
1389 Perte HAO 1381 Bénéfice HAO
Résultat comptable avant impôt et participation (RCAIP) (+/-)=
Perte comptable avant impôt et part Bénéfice comptable avant impôt
87 Participation des travailleurs et participation
891 Impôts sur le bénéfice
Résultat net (+/-)=
701 Ventes de marchandises
707 Produits accessoires

Chiffre d’affaires =

NB : LA PRESENTATION DU COMPTE DE RESULTAT RECOMMANDE PAR LE


SYSCOHADA EST LA PRESENTATION EN LISTE.

SECTION 2-ANALYSE DE LA PERFORMANCE PAR LES RATIOS DE PERFORMANCE

Ce sont des ratios liés à l’activité et aux résultats de l’entreprise. Ils traduisent la capacité de l’entreprise à
obtenir le meilleur rendement de son exploitation ainsi qu’à utiliser ses actifs de la manière la plus
rationnelle et partant, la plus efficace.
2.1 Analyse de l’évolution de l’activité

L’évolution de l’activité s’analyse à partir des ratios d’activité. Les ratios d’activité comparent l’activité
actuelle de l’entreprise avec :
 Son activité de l’année précédente : c’est le taux de croissance ;
 Ou l’activité des entreprises concurrentes : c’est la part de marché

2.1.1 Le taux de croissance

Le taux de croissance exprime l’évolution de l’activité de l’entreprise par rapport à l’année précédente. Il
peut être mesuré par :

 Le taux de variation annuel de la valeur ajoutée :

TVACA = (VAN-VAN-1) / VAN-1


 Ou le taux de variation annuel du chiffre d’affaires :
TVACA = (CAN-CAN-1) / CAN-1
2.1.2 La part de marché

La part de marché (PM) d’une entreprise compare l’activité de l‘entreprise à l’activité des entreprises
concurrentes. Elle se mesure par le rapport suivant :

Part de marché (PM)= Part de marché de l’entreprise / Part de marché du secteur d’activité

2.2 Analyse de la profitabilité : Les ratios de profitabilité

Les ratios de profitabilité mettent en relation une marge ou un profit avec le niveau d’activité mesuré par
le chiffre d’affaires. Ils permettent d’apprécier le rendement à différents stades de la formation du résultat.

Le Ratio de marge commerciale

Le ratio de marge bénéficiaire

Utilité: Il mesure la capacité d’une entreprise à générer du bénéfice à partir du chiffre d’affaires

Les ratios de profitabilité de l’exploitation

On préfère généralement l’EBE pour mesurer la profitabilité car il est indépendant de la politique de
financement et de la réglementation fiscale. Il mesure bien les performances industrielles et commerciales
de l’entreprise, notamment sa capacité bénéficiaire.
Utilité : Une amélioration de ce ratio traduit une augmentation de la productivité s’il n’est pas simple
conséquence de l’augmentation de la marge brute.
Une baisse de ce ratio face à un taux de marge stable, témoigne d’un alourdissement relatif des coûts de
facteurs.

Pour les entreprises dont l’activité est essentiellement commerciale, on préfère calculer le ratio de marge
brute.

L’examen de ce ratio conduit à :


-
- les autres charges (salaires, frais généraux, etc…) ne seront couvertes que partiellement et donc le
recours à d’autres formes de distribution permettent une réduction des coûts de main-d’œuvre et
d’économie d’échelle sur les charges de transport, de stockage (libre-service, grandes surfaces,
…). Une marge commerciale importante autorise des frais généraux plus élevés et donc un
meilleur service à la clientèle (grands magasins de centre-ville, boutiques de luxe, etc.) ;

- L’appréciation de l’influence des contraintes du marché et de la politique de prix de vente. C’est


ainsi qu’une augmentation du prix, du taux de marge accompagnée d’une diminution du chiffre
d’affaires signifie probablement que l’entreprise essaie de préserver ses mares en augmentant ses
prix de vente.

Au contraire, un ratio de marge en baisse accompagné d’une forte croissance du chiffre d’affaires signifie
probablement que l’entreprise a choisi une baisse du prix de vente pour augmenter ses parts de marché.
Le cas où l’augmentation du taux de marge est accompagnée d’augmentation du chiffre d’affaires,
signifie probablement que l’entreprise a mis en vente des produits plus performants ou qu’elle a acquis
une position concurrentielle forte.

2.3 Analyse de la rentabilité : Les ratios de rentabilité

La rentabilité d’un capital est son aptitude à rapporter un profit. Il se définit comme le rapport entre un
profit et les moyens en capitaux ayant permis de l’obtenir.

2.3.1La rentabilité économique

La rentabilité économique exprime la rentabilité moyenne de l’ensemble des capitaux investis dans
l’entreprise (capitaux propres et capitaux empruntés).
La rentabilité économique intéresse les prêteurs car elle conditionne la capacité de remboursement de
l’entreprise.

La rentabilité économique se mesure à partir du ratio suivant :

(1) Résultat économique ou résultat ne considérant que les éléments de l’exploitation (RE, EBE, …)
(2) Ensemble des moyens mis en œuvre (y compris éventuellement le BFE) pour assurer l’activité de
l’entreprise. Ces moyens sont qualifiés d’actif économique ou de capital économique.
La rentabilité économique peut être mesurée par les ratios généraux suivants :

 Rentabilité économique net

Utilité : Ce ratio mesure les performances de l’entreprise après prise en compte des amortissements et des
provisions d’exploitation. Cependant, ce ratio est influencé par les charges calculées (dotations aux
amortissements et aux provisions) dont le montant répond souvent à des considérations fiscales
qu’économiques.
Aussi, préfère-t-on actuellement mesurer la rentabilité économique au moyen de l’EBE (ou rentabilité
brute).

 Ratio de rentabilité économique brute

Utilité : Ce ratio mesure l’aptitude du capital économique à générer des ressources potentielles de
trésorerie.

Remarque : Ces deux ratios sont calculés en particulier, quand il s’agit de suivre dans le temps de
l’évolution de l’efficacité économique de l’entreprise ou de comparer rentabilité économique et coût des
dettes.

 Le ratio de rentabilité des capitaux investis

C’est un indicateur de création de valeur par l’entreprise. Il rapporte le résultat d’exploitation net d’impôt
à l’ensemble des capitaux engagés à savoir les capitaux propres et les dettes financières.

RCI = Résultat d’exploitation net d’impôt / Capitaux propres + Dettes financières

Utilité : Ce ratio mesure l’aptitude du capital économique à assurer son renouvellement et sa


rémunération. Il exprime la performance de l’exploitation et doit permettre des comparaisons dans le
temps et dans l’espace.

2.3.2-La rentabilité financière

En général, la rentabilité financière exprime le rendement des capitaux investis par les bailleurs de fonds
de l’entreprise (actionnaires, prêteurs).
Les ratios de rentabilité financière les plus fréquemment utilisés sont les suivants :

 Le taux de rendement des capitaux propres mesure la rentabilité du point de vue des associés. En
effet, le bénéfice représente le profit que les associées (ou l’exploitant) obtiennent de l’entreprise.
Ils sont donc intéressés par le ratio de rentabilité financière :
(*)
Le résultat est exclu du montant des capitaux propres (ou ressources propres)

Si le ratio de rentabilité financière est élevé et, notamment, s’il est supérieur au taux d’intérêt pratiqué sur
le marché financier, l’entreprise n’aura pas si nécessaire, à augmenter ses capitaux propres et
inversement.

 Cependant ce taux risque d’être biaisé par les résultats hors activités ordinaires (exemple : une
plus-value de cession qui ne se reproduira pas à l’avenir).
Aussi peut-on préférer mesurer la rentabilité financière à partir du résultat des activités ordinaires.

Rf = Résultat Net / Capitaux propres

2.4 Les ratios de productivité

Une entreprise industrielle met en œuvre des moyens physiques (machines, personnel) pour assurer la
production. La productivité d’un matériel ou d’un personnel est le rapport existant entre la production et
la quantité de matériels ou de personnels nécessaires pour obtenir cette production.

Parfois la productivité du travail est mesurée d’un point de vue financier car la mesure du facteur de
travail est loin d’être simple.

Utilité : C’est un indicateur du rendement apparent de la main-d’œuvre.

Ce ratio est susceptible d’évoluer sous l’effet :


 D’une meilleure qualification du personnel (mesure du rendement apparent de la main-d’œuvre)
 D’une meilleure augmentation du travail

Ce dernier ratio est susceptible d’évoluer sous l’effet d’une amélioration de la performance de
l’équipement.
SECTION 3- LES SOLDES FINANCIERS ET LA RENTABILITÉ GLOBALE DE
L’ENTREPRISE : LA CAFG ET L’AUTOFINANCEMENT GLOBAL

L’analyse du résultat conduit à une première approche de l’étude de la rentabilité de l’entreprise par la
détermination de l’EBE qui ne prend en compte que les flux de trésorerie (encaissables et décaissables)
générés par l’exploitation ; mais dans l’étude de la rentabilité globale on s’intéresse aux surplus de
liquidités considérés comme étant générés par la non-rémunération immédiate de deux facteurs de
production :
 L’immobilisation dont les amortissements dans les coûts se retrouvent dans le prix de vente, puis
dans le surplus de liquidité ;
 Les capitaux investis qui, à priori laissent le bénéfice dans l’entreprise

Ce surplus de liquidité qui résulte du déroulement de toute l’activité ; si toutes les opérations
(exploitation, financière et hors activités ordinaires) en suspens étaient réglées (y compris l’impôt sur les
sociétés), l’entreprise disposerait d’un surplus de liquidité potentielle appelé Capacité
d’autofinancement globale (CAFG).

3.1La capacité d’autofinancement globale


3.1.1 Définition

La CAFG peut être définie comme l’excédent des produits encaissables, générateurs de recettes et les
charges décaissables entraînant les dépenses.

La CAFG correspond donc à un concept de flux de trésorerie qui exprime (en dehors de tout décalage de
temps) le solde des produits encaissés et des charges impliquant une sortie de trésorerie.
En conséquence, la CAFG est une source permanente de financement que l’entreprise sécrète elle-même,
par son activité propre, sans avoir à faire appel aux associés ou aux capitaux empruntés.

3.1.2 Principe de détermination de la CAFG

On distingue deux méthodes de calcul possibles :


 A partir des éléments encaissables et décaissables ou méthode soustractive
 A partir du résultat de l’exercice et des éléments calculés (charges et produits calculé) ou
méthode additive.

3.1.3 La méthode soustractive : calcul à partir de l’EBE

Puisque l’EBE est entièrement constitué de produits encaissables et de charges décaissables, le calcul de
la CAFG peut prendre l’EBE comme point de départ.

Il est à observer qu’à propos de la définition de base de la CAFG :


 Tous les produits ne sont pas encaissables
 Toutes les charges ne sont pas décaissables
 Les produits des cessions d’éléments d’actif posent un problème particulier

Les charges non décaissables comprennent :


 Les dotations aux amortissements
 Les dotations aux provisions
Les charges non décaissables sont qualifiées de « charges calculées »

Les produits non encaissables comprennent :


 Les reprises sur amortissements et provisions
 La quote part des subventions d’investissement virée au compte de résultat de l’exercice
 Produits des cessions HAO

Les produits non encaissables qualifiés de « produits calculés »

 Formule générale

EBE
+ Produits encaissables restants
-Charges décaissables restantes (après EBE)
=CAFG

 CAFG

EBE
+Produits encaissables restants (après EBE)
-Charges décaissables restantes (après EBE)
= CAFG

A partir du compte de résultat, le calcul de la CAFG se présente comme suit :

Charges Produits
N° de Intitulés Montant N° de Intitulés Montant
compte compte
67 Frais financiers (sauf 676 (2)) 134 EBE
676 Pertes de change 781 Transferts de charges d’exploitation (1)
83 Charges HAO Revenus financiers (sauf 776) (3)
87 Participation 77 Gains de change
89 Impôts sur les résultats 776 Transferts de charges financières
787 Produits HAO (sauf 848)
84 Transferts de charges HAO
848
Total (1) Total (2)
CAFG SYSCOA = (2) – (1)
(1) Il est assimilé à un flux de produits (son rôle est d’annuler les flux de charges)
(2) A inclure les « charges provisionnées financières » (compte 679)
(3) A inclure les « reprises de charges provisionnées financières » (compte 779)
Les comptes 679 et 779 constituent les dotations et reprises courtes considérées comme des charges
décaissables et des réductions de décaissement dans un proche avenir.

Remarque : Si exceptionnellement l’entreprise reçoit une subvention d’équilibre (compte 88), il faudrait
en tenir compte dans le calcul de la CAFG par l’approche soustractive.

2-2. La méthode additive : calcul à partir du résultat net


Le calcul de la CAFG à partir de l’EBE révèle sa nature profonde. L’approche additive par le résultat
constitue un élément de vérification du calcul proposé par l’approche soustractive.

Formule générale de la CAFG

CAFG = Résultat net


+ Charges non décaissables
- Produits non encaissables
- Produits des cessions
+ Valeurs comptables des cessions

CAFG par la méthode additive :

Eléments Montant
Résultat net X
+ Dotations aux amortissements et provisions (68, 69, 85) X
- Reprises d’amortissements et de provisions (798, 86 sauf 865) X
- Produits des cessions HAO d’éléments d’actif (82) X
+ Valeurs comptables des cessions HAO (81) X
-Reprises de subventions d’investissement (865) X
X
CAFG x

3.1.4La destination de la CAFG

La CAFG ainsi calculée correspond à un « surplus monétaire » potentiellement dégagé par l’activité de
l’entreprise, qui a permis ou permettra de financer plusieurs besoins possibles :
 Rémunérer les actionnaires ou associés ;
 Financer de nouveaux investissements ;
 Rembourser les emprunts en cours.

3.2 L’autofinancement global


3.2.1 Définition

L’autofinancement est le reliquat de la CAFG disponible après distribution des dividendes aux associés
(ou retrait de bénéfices par l’exploitant).
C’est par l’autofinancement que l’entreprise peut s’assurer une croissance dans l’indépendance.

3.2.2 Calcul de l’autofinancement global (AFG)

L’autofinancement correspond aux ressources secrétées par l’exploitation et conservées par l’entreprise
après distribution des bénéfices aux associés.
En fait, lorsque la société décide de verser des dividendes aux associés, ceux-ci sont prélevés sur la
CAFG.
(*)
AFG = CAFG – Dividendes (*) Il s’agit des dividendes mis en paiement au cours
de l’exercice, donc intéressant le plus souvent le
résultat de l’exercice précédent et le cas échéant les
acomptes sur dividendes de l’exercice.

L’autofinancement global comprend deux parties répondant à des buts différents. Il s’agit de :

 L’autofinancement de maintien
C’est la partie de l’autofinancement global utilisée pour maintenir le patrimoine de l’entreprise au niveau
déjà acquis. En d’autres termes, il permet de renouveler l’outil de production.
Peuvent être considérées comme autofinancement de maintien :
 Les dotations aux amortissements ;
 Les dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations financières ;
 Les dotations aux provisions pour risques et charges (litiges, garanties données aux clients, etc.) à
long terme.

AF de maintien = Dotations aux amortissements et aux provisions de l’exercice

 L’autofinancement d’expansion ou d’enrichissement

C’est la partie de l’autofinancement utilisée pour augmenter le patrimoine de l’entreprise. Cet


autofinancement est constitué sous les formes suivantes :
 Les réserves constituées à partir de bénéfices ;
 Les dotations aux provisions pour risques et charges sans objets réels ou avec un objet très
aléatoire (réserves déguisées) ;
 Les réserves latentes occultes d’une sous-évaluation au bilan des postes d’actif ou d’une
surévaluation de postes de passif ;
 Les dotations aux provisions réglementées (y compris les amortissements dérogatoires).

AF d’expansion = AFG – Dotations aux amortissements et aux provisions de


l’exercice

3.3-Les ratios en relation avec la Capacité d’autofinancement

Nature Formules Interprétation


Capacité de Dettes financières/CAF L’endettement ne doit pas excéder 4 fois la
remboursement CAF.
Autofinancement Autofinancement/Valeur Il mesure la part de la valeur ajoutée
Ajoutée consacrée à l’autofinancement.

Points à retenir
1-Le diagnostic de la rentabilité a pour objectif d’analyser la performance de l’entreprise en vue
d’apprécier l’efficacité de la gestion conduite par la direction générale.
2-Les différentes étapes du diagnostic de la rentabilité sont :
-l’analyse du processus de formation du résultat au travers des soldes intermédiaires de gestion
(Chiffre d’affaires, Marge commerciale, valeur ajoutée, Excédent Brut d’Exploitation, Résultat
d’exploitation, Résultat financier, Résultat des Activités Ordinaires, Résultat Hors Exploitation,
Résultat Courant Avant Impôt et Participation des salariés, Résultat Net) ;
-l’analyse de la performance à travers les ratios de performance (ratios d’activité, ratios de
profitabilité, ratios de rentabilité et de productivité) ;
-l’analyse de la rentabilité globale à l’aide des surplus monétaires (CAFG, AFG).

EXERCICE

Vous disposez du tableau suivant :

Soldes intermédiaires de
Informations gestion
Analyser le résultat correspondant

Mesurer la performance
des activités
d’exploitation et
financières
Mesurer le résultat des
opérations non courantes

Mesurer la performance
industrielle et
commerciale
Analyser l’activité

Mesurer la richesse
créée par l’entreprise

Mesurer le bénéfice
ou la perte de l’exercice

Mesurer la rentabilité
économique

Mesurer la ressource dégagée par


l’activité commerciale

Mesurer le poids économique de


l’entreprise

Mesurer l’ensemble de l’activité


de production
Mesurer le surplus monétaire
potentiel généré par l’activité
d’exploitation de l’entreprise

Etude de Cas – Cas de la société FLORAL

La balance après inventaire de la société FLORAL se présente comme suit au 31/12/N (en milliers
de francs).

N° de compte Intitulés de comptes Soldes débiteurs Soldes


créditeurs
101 000 Capital social 59 500
111 000 Réserve légale 5 961
118 000 Autres réserves 5 284
162 000 Emprunts à plus d’un an 49 500
213 000 Logiciels 6 573
235 100 Agencements et installations 17 431
244 101 Matériel de bureau 31 438
244 202 Matériel informatique 65 380
244 403 Mobilier de bureau 18 126
245 000 Matériel de transport 10 008
281 300 Amortissement de logiciels 4 481
283 500 Amortissement des agencements 6 444
284 410 Amortissement du matériel de bureau 21 509
284 420 Amortissement du mat. informatique 12 551
284 500 Amortissement du mat. de transport 7 254
275 100 Dépôts et cautionnement 5 660
311 000 Stocks de marchandises 51 048
391 100 Dépréciations de marchandises 6 000
321 000 Stocks de matières consommables 11 502
411 000 Clients 536 282
421 300 Avances personnel 27 416
449 209 Crédit AIRSI 18 895
401 000 Fournisseurs 305 591
408 100 Fournisseurs, charges à payer 47 482
408 101 Fournisseurs, factures non parvenus 76 938
431 000 CNPS 5 801
441 000 État, impôt sur les bénéfices 18 200
444 100 État, TVA due 104 500
447 200 Impôts sur les salaires 7 922
476 000 Charges constatées d’avance 9 254
503 200 Titres de placement 29 500
513 000 Chèques à encaisser 24 500
521 100 Banques 22 887
571 100 Caisse 5 148
601 000 Achats de marchandises 449 500
602 000 Achats de matières consommables 24 500
603 100 Variations de stocks de marchandises (SI- 23 500
SF)
603 200 Variations de stocks de matières (SI-SF) 16 500
605 100 Frais de consommation d’eau 5 100
605 200 Frais de consommation d’électricité 7 500
605 300 Achats de produits pétroliers 13 500
605 500 Achats de fournitures de bureau 12 500
605 600 Pièces de rechange 5 900
618 000 Autres frais de transport 30 500
621 000 Sous-traitance informatique 39 500
622 200 Loyers professionnels 10 500
623 500 Leasing, locations diverses 7 500
624 200 Entretien et réparation 7 600
625 000 Primes d’assurance 13 500
626 000 Abonnement et documentation 5 000
627 000 Frais de publicité 19 500
628 000 Frais de poste et télécommunication 14 500
631 000 Services bancaires 6 500
632 400 Honoraires conseils 14 500
632 800 Autres services divers 10 900
641 000 Impôts divers 16 000
658 000 Charges diverses 17 300
661 000 Salaires et appointements 194 500
663 100 Indemnités de logement 48 500
663 300 Congés payés et gratifications 44 500
663 800 Indemnités de transport 21 000
664 100 Charges sociales 9 000
667 100 Main-d’œuvre occasionnelle 9 500
671 000 Frais financiers 13 200
681 000 Dotations aux amortissements 24 500
d’exploitation
701 100 Ventes de marchandises non taxables 64 500
701 101 Ventes de marchandises taxables 830 000
706 100 Prestations de services 354 500
707 000 Produits accessoires 7 500
774 000 Revenus des titres de placement 8 300
776 000 Gains de change 5 700
812 000 Valeurs comptables des cessions
d’immobilisations corporelles 5 800
822 000 Produits des cessions des immobilisations
corporelles 6 460
870 000 Participation des travailleurs 10 500
891 000 Impôts sur les bénéfices 25 030

Travail à faire :
1-Présenter le bilan comptable de la société FLORAL.
2- Analyser le processus de formation du résultat de ladite société en mettant en évidence les soldes
intermédiaires de gestion
3-Analyser la performance de la société FLORAL au travers des ratios suivants :
-Ratio de profitabilité
-Ratio de rentabilité des capitaux investis
-Ratio de rentabilité financière. Commenter les résultats obtenus.
4-Calculer la CAFG (méthode soustractive et méthode additive). En déduire l’autofinancement
global sachant que les dividendes s’élèvent à 20.000.000 FCFA
5-Etudier le partage de la valeur ajoutée.

CHAPITRE 3-DIAGNOSTIC DU RISQUE ECONOMIQUE ET DU RISQUE


FINANCIER

L’examen du résultat et des marges est insuffisant pour apprécier véritablement l’efficacité de
l’entreprise. Elle doit procéder à l’étude de sa rentabilité, et en particulier, de sa rentabilité économique.
L’activité de l’entreprise étant risquée, l’étude de la rentabilité doit être complétée par celle du risque. La
notion de risque est inséparable de celle de rentabilité et de flexibilité. Le résultat de l’entreprise est
soumis aux aléas qui accompagnent son action dans tous les domaines de l’activité de production et de
distribution et qui sont susceptibles de l’influencer.
D’une manière générale, on appelle risque la possibilité que survienne un fait préjudiciable. Pour une
entreprise, le risque se traduit par la variabilité de son résultat qui affecte la rentabilité de l’actif et
incidemment celle des capitaux propres. Cette variabilité est d’autant mieux maîtrisée que l’entreprise
garde un certain degré de flexibilité. Le risque lié à l’activité n’est en définitive que l’incapacité de
l’entreprise de s’adapter à temps et au moindre coût, à une variation de l’environnement. Autrement dit, il
y a risque s'il y a possibilité d'écart entre la valeur anticipée d'une grandeur et sa valeur réalisée. Ainsi, un
actif est dit risqué si la rentabilité qu'il permet d'obtenir peut être différente de la rentabilité anticipée par
son détenteur. Le plus souvent, le caractère risqué d'un actif est évalué en mesurant les fluctuations de son
taux de rentabilité au moyen d'un indicateur statistique telle que la variance ou l'écart-type; on mesure en
fait sa variabilité. On évalue ainsi la possibilité d'être déficitaire ou d'être dans l'impossibilité de faire face
par exemple, à des remboursements d'emprunts. Cette dernière vision du risque privilégie la prise en
compte des cas défavorables, alors qu'une mesure de la variabilité tient également compte des cas
favorables et des cas défavorables.
Ces deux acceptions du risque se retrouvent dans les méthodes de diagnostic financier. Ainsi, sous
l'influence des résultats de la recherche financière, l'étude du risque peut se faire selon la typologie
suivante: risque d'exploitation, risque financier et risque de faillite (ou d'illiquidité). Le risque
d'exploitation peut s'appréhender en évaluant la variabilité du résultat économique (ou du taux de
rentabilité économique), ou la possibilité qu'il soit négatif. Le risque financier s'analyse en étudiant la
variabilité du résultat net (ou du taux de rentabilité des capitaux propres) ou la possibilité qu'il soit
négatif. Enfin, l'étude du risque de faillite consiste en l'analyse de la capacité de remboursement des dettes
financières.
Le fondement de cette typologie réside dans la décomposition qui peut être faite des attentes d'un
apporteur de fonds propres en matière de rentabilité. On constate sur les marchés financiers que le risque
est rémunéré; plus l'investissement est risqué, plus il rapporte en moyenne. La valeur des fonds propres
d'un actionnaire varie en fonction des trois types de risque précédemment identifiés En conséquence, le
taux de rentabilité requis par un actionnaire peut être présenté de la façon suivante:
Taux de rentabilité des capitaux propres = Taux de rentabilité sans risque + Prime de risque
d'exploitation + Prime de risque financier + Prime de risque de faillite
Un créancier financier considèrera quant à lui, le risque de faillite, c'est à dire la possibilité de ne pas être
remboursé et en tiendra compte pour établir le taux de son prêt.
Par conséquent, pour anticiper le risque, l’entreprise doit analyser :
-le risque économique (ou opérationnel) qui exprime la sensibilité de la rentabilité à un changement du
niveau d’activité ;
-le risque financier qui dépend du poids de l’endettement financier.
-le risque de faillite
Une bonne connaissance de ces risques permet à l’entreprise de connaître sa vulnérabilité en cas de
modification du niveau d’activité et de mieux réagir en conséquence. Elle permet aussi éventuellement
d’étudier et d’entreprendre des actions nécessaires à la réduction de cette vulnérabilité.
C’est ainsi, nous étudierons le risque économique et le risque financier. L’analyse statique du risque de
faillite ainsi que son analyse dynamique feront l’objet des deux prochains thèmes.
SECTION1-ETUDE DE LA RENTABILITE
1. La rentabilité financière (rf)

La rentabilité financière mesure les résultats dégagés par les capitaux propres engagés pour assurer
l’exploitation de l’entreprise. On utilise généralement le ratio de rentabilité financière :
 Rentabilité nette des capitaux propres = Résultat net / Capitaux Propres

Il mesure la rentabilité globale des capitaux propres. L’importance du ratio sera appréciée par référence
au taux moyen de rendement des placements à revenu fixe. Il est admis généralement que
l’investissement dans une activité commerciale ou industrielle doit être rémunéré sur une base égale au
simple loyer de l’argent, à laquelle s’ajoute une prime de risque qui dépend de l’investissement.
La rentabilité financière dépend de la rentabilité économique, de l’incidence de l’endettement sur le
résultat et du poids du passif total par rapport aux capitaux propres (levier financier).
Résultat net RE Résultat net Total Passif
Capitaux propres = Total Actif ‫٭‬ RE ‫٭‬ Capitaux Propres

Rentabilité Rentabilité Incidence Levier


Financière Economique Financière Financier

Impact de l’endettement

Cette décomposition révèle que, dans certaines conditions, l’endettement permet d’améliorer la rentabilité
des capitaux propres. Une autre décomposition de la rentabilité financière permet de mieux appréhender
l’impact de l’endettement :
R F = (1-θ) [RE + (RE – i) D / K]
RF: rentabilité financière; RE: rentabilité économique; i : le coût moyen des dettes financières ; θ : le
taux de l’impôt BIC ; D : dettes financières ; K : capitaux propres
Si RE › i, RF est d’autant plus élevé que D/K est grand ; l’effet de levier joue favorablement
Si RE < i, RF est d’autant plus faible que D/K est grand ; l’effet de levier joue défavorablement.
(1-θ) (RE – i) D / K mesure l’effet de levier, c’est à dire la contribution positive ou négative de
l’endettement à la rentabilité financière. D/K : levier financier
Un fort levier financier (beaucoup de dettes) exagère dans les deux sens l'effet des périodes grasses ou
maigres.
Ainsi, les affaires très endettées :
- en période de forte expansion et de taux intérêts faibles, se développent vite, grâce
au crédit. Elles payent des clopinettes à leurs créanciers par rapport aux gros bénéfices
bien joufflus qu'elles amassent. Elles peuvent en oublier de surveiller les coûts,
tentation classique quand la vie est trop facile. Enfants gâtés, …

- Par contre, en période de marasme et de taux élevés, leurs bénéfices deviennent vite
des pertes.
Par contre, c'est dans ces périodes maigres que les entreprises qui ont de l'argent dans leurs poches
plutôt que des dettes sont les reines du marché, ou du moins survivent quand les autres tombent. Elles
ont trois atouts :
 Pas de dettes à rémunérer et à rembourser,

 Les intérêts perçus sur leurs placements, qui aident à maintenir un minimum de bénéfices,

 La capacité financière de saisir les opportunités au nez et à la barbe des concurrents aux poches
vides (achats d'actifs à bas prix, investissements dans des domaines prometteurs).

La rentabilité financière intéresse surtout les associés. Si elle est élevée et notamment supérieure au taux
d’intérêt pratiqué sur le marché financier, l’entreprise n’aura pas à augmenter si nécessaire, ses capitaux
propres… et inversement.
2. La Rentabilité économique (re)

Elle permet d’apprécier le résultat obtenu par rapport aux moyens déployés pour assurer l’activité (actif
économique ou capitaux investis).
2.1Définition
Il s’agit d’un taux qui exprime la performance commerciale et industrielle de l’entreprise
indépendamment de son financement et qui doit permettre des comparaisons dans le temps et dans
l’espace. En général, la rentabilité économique est calculée après impôt.
2.2 Principe général du calcul
On fait le rapport entre un résultat pris avant frais financiers et après impôt sur les sociétés (résultat
économique net d’impôt) et les capitaux qu’il a fallu engager pour obtenir ce résultat. D’une façon
générale, on a donc :
re= Résultat économique net d’IS / Capital engagé (ou actif économique ou capital économique)
Le résultat couramment retenu est le résultat d’exploitation net d’IS. Le capital engagé (ou actif
économique) est déterminé en totalisant les immobilisations nettes d’exploitation et le BFR. On admet
généralement qu’il peut également être obtenu en additionnant les capitaux propres et les dettes
financières (ou l’endettement financier net).
Capital engagé (ou actif économique) = Immobilisations nettes d’exploitation + BFR
= Capitaux propres + Dettes financières
NB : L’endettement financier se distingue des dettes financières qui ne tiennent pas comptent des
concours bancaires courants. Il regroupe l’ensemble des dettes à court, moyen et long terme auprès des
associés et des établissements de crédit.
 Endettement financier = Dettes financières + Concours bancaires courants (CBC)
Ou encore :
 Endettement financier = Emprunts à moyen et long termes + CBC
Et :
 Endettement financier net=Endettement financier - (VMP+ Disponibilités)
= Endettement financier – Trésorerie Actif
2.2 Calcul

Sous réserve de respecter le principe énoncé plus haut, il existe plusieurs façons d’apprécier la
rentabilité économique en fonction des choix faits au niveau du numérateur (Résultat d’exploitation net
d’impôt ou Résultat net + intérêts après impôt) et du dénominateur.
 Calcul courant

Re = Résultat d’exploitation net d’IS /Capitaux propres +Dettes financières


 Calcul de la centrale de bilans

La centrale de bilans calcule notamment le ratio suivant :


Taux de Rentabilité brute du capital d’exploitation = Résultat brut d’exploitation (RBE)/Capital
d’exploitation.
Capital d’exploitation = Immobilisations incorporelles brutes (sauf frais d’établissement)
+Immobilisations corporelles brutes+ Immobilisations en location-financement +BFRE.
Remarque :
-Si la société exerce une activité financière non accessoire, il est logique de prendre en compte les
produits financiers pour évaluer le résultat économique. Dans ce cas, les immobilisations financières
à l’origine de ces produits financiers doivent être incluses dans le capital économique (numérateur et
dénominateur devant toujours être cohérents).
-Si la société fait appel au crédit-bail, il faut en tenir compte pour le calcul des immobilisations.

SECTION 2- ANALYSE DU RISQUE ECONOMIQUE (OU OPERATIONNEL)


1 – Définition
On appelle risque d’exploitation ou risque économique les variations aléatoires du CAHT qui affectent les
prévisions relatives aux différents critères de gestion (résultat d’exploitation, rentabilité économique et
financière, …). Le risque d’exploitation concerne la solvabilité d’une activité et la sensibilité de son
résultat à une baisse d’activité.
2 – Evaluation du risque d’exploitation ou économique
Le risque économique résulte des fluctuations de la rentabilité économique consécutives aux variations du
niveau d’activité. Toutes choses égales par ailleurs, une baisse du CAHT entraîne celle de la rentabilité
économique. Et ce risque est dépendant de la structure des charges d’exploitation. Le risque
d’exploitation étant fonction de la sensibilité du résultat à une variation de l’activité, peut être évalué par
divers outils :
 Le Seuil de Rentabilité

 Le Levier d’exploitation ou opérationnel

 La Dispersion du Résultat
2-1 Le Seuil de rentabilité (ou point mort ou seuil de profitabilité)
2.1.1 Définition
Le SR correspond au niveau de vente à partir duquel une activité devient rentable. En d’autres termes,
c’est le niveau de chiffre d’affaires pour lequel le résultat est égal à zéro. On l’appelle « point mort »,
« point critique », « point d’équilibre » ou « point zéro ».
2.1.2 Calcul
Soit :
Chiffre d’affaires : CA
Charges fixes : CF
Charges variables : CV
Taux de marge/CV = (CA-CV)/CA=Tm/cv
On a : R= MSCV-CF=0 ↔ MSCV =CF↔ SR ‫ ٭‬Tm/cv =CF ↔ SR=CF/ Tm/cv
SR (en valeur) = [CA x CF / MSCV] = CF / Tm/cv ;
SR (en quantité) = CF / MSCV unitaire
Exemple :
Soit une entreprise ayant réalisé un chiffre d’affaires de 18.000KFCFA pour l’exercice N. Ses frais fixes
s’élèvent à 6000KFCFA et ses charges variables à 5000KFCA.
TAF : Calculer le seuil de rentabilité et commenter le résultat obtenu.
3.1.3 Représentation graphique du seuil de rentabilité
Plusieurs représentations graphiques basées sur les relations suivantes permettent de visualiser le
seuil de rentabilité :
- MSCV = CF

- CA = CV + CF

- Résultat = 0

Un seuil de rentabilité trop élevé est synonyme de risque pour l’entreprise qui ne réalise pas
facilement un résultat positif.
2.1.4 Seuil de rentabilité et structure des charges
Pour un même montant de chiffre d’affaires et de charges, le seuil de rentabilité, donc le risque
opérationnel est d’autant plus élevé que la proportion des charges fixes est grande.
Exemple :
Reprenons l’exemple précédent en considérant que les charges fixes sont de 5000KFCFA et les charges
variables de 7000KFCFA.
TAF : Calculer le seuil de rentabilité et le représenter graphiquement.
2.1.5 Seuil de rentabilité financier et seuil de rentabilité d’exploitation
Le point mort calculé en incluant les charges financières dans les charges fixes est appelé seuil de
rentabilité financier (ou point mort financier). Si l’on exclut les charges financières des charges fixes,
le point mort trouvé est qualifié de seuil de rentabilité d’exploitation.
2.1.6 Utilité de la notion de seuil de rentabilité
Cette notion complète le diagnostic financier en permettant de mieux évaluer la capacité bénéficiaire de
l’entreprise (qui est d’autant plus grande que son chiffre d’affaires est éloigné du seuil de rentabilité). En
outre, elle permet de comprendre et d’évaluer l’impact d’un changement de la structure des charges sur le
résultat.
2.2 Le levier opérationnel (ou levier d’exploitation)
Une autre mesure du risque opérationnel complète l’analyse précédente. Il s’agit du levier d’exploitation.
2.2.1 Définition
Le levier opérationnel (LO) est un coefficient qui mesure la sensibilité du résultat d’exploitation par
rapport aux variations du chiffre d’affaires. Il permet, alors, de mesurer la volatilité du résultat par rapport
à l’activité. Plus le levier d’exploitation est élevé, plus le risque supporté est grand. Un levier élevé
signifie qu’une variation donnée du chiffre d’affaires exprimée en valeur relative induit une variation plus
forte du résultat d’exploitation (également exprimée en valeur relative).
Exemple :
Soit un levier opérationnel égal à 4. Si le chiffre d’affaires varie de 10%, le résultat d’exploitation variera
de : 10%40 = 4‫٭‬% (à la hausse ou à la baisse).
3.2.2 Calcul du levier opérationnel
a-A partir des variations relatives du résultat d’exploitation (ΔRE) et des variations du CAHT
(ΔCAHT)
Appelé encore coefficient de volatilité, le LO désigne l’élasticité du résultat par rapport au CA.
LO = [∆RE / RE] / [∆CAHT / CAHT]
b- A partir de la marge sur coûts variables (MCV) et du résultat d’exploitation
α étant le taux de marge sur coûts variable et CFe les charges fixes d’exploitation.
RE = α CAHT – Cfe
∆RE = α ∆CAHT
La relation (1) s’écrit: α ∆CAHT/RE × CAHT/∆CAHT= α CAHT/RE=MCV/RE
LO=MCV/RE (2)
2.2.3 Relation avec le seuil de rentabilité
Le niveau du levier dépend de la structure des charges de l’entreprise.
Plus les charges fixes sont élevées, plus le résultat d’exploitation est sensible à une variation du CAHT,
donc plus le risque économique est élevé.
Il en est de même pour le seuil de rentabilité qui dépend de la structure des coûts. On sait que le seuil de
rentabilité d’exploitation (hors frais financiers) s’obtient en divisant le montant des charges fixes
d’exploitation par le taux de marge sur coûts variables α :
SRe=CFe/ α et RE= α CAHT – CFe (marge/cv-charges fixes d’exploitation).
La relation (2) peut être transformée comme suit :
LE=MCV/RE= α CAHT/ α CAHT – CFe= α CAHT/ α (CAHT – α-1CFe) or α-1CFe= CFe/ α=SR
Alors :
LE=CAHT/ (CAHT-SRe)
On en déduit que :
Le risque d’exploitation est d’autant plus grand que le CAHT est voisin du seuil de rentabilité.
2.2.4 Relation avec l’Indice de sécurité
L’indice de sécurité calculé à partir du SR ou du résultat permet de mesurer la vulnérabilité de
l’entreprise. IS = [(CAHT – SR) / CAHT] x 100.
Plus l’indice de sécurité est élevé, moins l’entreprise est vulnérable.
1/ IS = Tmscv. [CAHT / RE] = MSCV / RE =LE
LE= 1/IS
Plus le levier opérationnel est élevé, plus le résultat est volatile c'est-à-dire trop sensible à la variation du
CA. Dans ces conditions, une conjoncture défavorable peut entraîner une chute drastique du résultat.
Exemple :
Soient deux entreprises A et B telles que :
 A présente un taux de marge sur coût variable de 80% et des charges fixes de
1 000 avec un CA annuel de 6 000

 B présente un taux de marge sur coût variable de 40% et des charges fixes de
2 000 avec un CA annuel de 6 000.

Analyser la vulnérabilité de A et B ainsi que la volatilité de leur résultat.


SRA = 1000 / 0,8 = 1 250 ; SRB = 2000 / 0,4 = 5 000
ISA = [6000 – 1250] / 6 000 = 79,17%; ISB = [6000 – 5000] / 6000 = 16,67%
LOA = 1/ 0,7917 = 1,26 ; LOB = 1/ 0,1667 = 6
Au regard du SR, on constate que l’exploitation de B est plus risquée que celle de A puisqu’elle atteint
difficilement le point d’équilibre.
L’IS indique que B est plus vulnérable que A car une chute relativement faible du CA entraîne un résultat
négatif, ce qui n’est pas le cas chez A.
Le résultat de B est très volatil puisqu’une variation de 1% du CA entraînera une variation de 6% du
résultat.
On peut conclure que l’élasticité du résultat par rapport au CA est d’autant plus forte que :
 les charges fixes sont élevées

 le taux de marge sur coût variable est faible.

2.3 La dispersion du résultat d’exploitation


En Maths, la mesure classique de la dispersion est l’écart type ; la dispersion du résultat, étant le risque
associé à une activité. L’écart-type d’une variable exprime la dispersion de cette variable autour de sa
moyenne appelée Espérance mathématique. Plus l’écart-type de la variable est grand, plus grande est sa
dispersion et donc le risque est plus grand.
Deux outils sont utilisés pour apprécier le risque d’exploitation. Il s’agit de :
-la probabilité de ruine (probabilité que le résultat soit négatif)
-la probabilité d’obtention du seuil de rentabilité (probabilité que le résultat soit positif)
NB : L’écart-type est une statistique qui fait état de la dispersion autour d’une moyenne ou d’un
nombre espéré. L’écart-type1 du rendement est souvent utilisé en finance comme mesure quantitative du
risque. Il peut être calculé à partir de données prévisionnelles ou historiques.

Si on désigne par X : le CAHT,


X est caractérisé par E(X) et σX ;
soit α : le Tmscv
RE : résultat d’exploitation ;
CF : charges fixes
RE = αX – CF
E(R) = αE(X) – CF
V(R) = α2V(X)
σR = α σX ; si X suit la normale alors R suit la loi normale et dans ces conditions on peut construire un
intervalle de confiance permettant de situer R : pour un niveau d’erreur de α % ; il y a (100 - α %)
chances sur 100 que R se retrouve dans l’intervalle :
IC = [E(R)- t(1- α/2). σR ; E(R) + t(1- α/2). σR] (intervalle de confiance).
On peut ainsi évaluer le risque d’exploitation en calculant la probabilité de ruine et/ou la probabilité
d’obtention du Seuil de Rentabilité.
Probabilité de ruine : P(R< 0) = P [ (R-E(R)) / σR) < (0 - E(R)) / σR]
La probabilité d’obtention du SR correspond à la probabilité d’avoir un résultat supérieur ou égal à zéro :
P(R › 0) = P [(R – E(R)) / σR › (0- E(R)) / σR] = 1 – P(t)

Exemple : apprécier le risque d’exploitation de A et B à partir de la


Dispersion du résultat en supposant que :
E(CA) = 6 000 et σCA = 2 000.
Entreprise A Entreprise B
TMSCV 0,8 0,4
Charges Fixes 1 000 2 000
CA espéré 6 000 6 000
Espérance mathématique du résultat : 0,8x6000-1000 = 0,4x6000- 2 000 = 400
E(R)
3 800
Ecart type du résultat : σR σ (0,8CA-1000) = σ (0,4CA-2000) =
σ (0,8CA) = 0,8σ(CA) σ(0,4CA)= 0,4σ(CA)=
0,4x2000 = 800
= 0,8x2000 = 1 600
Loi de distribution (normale) N(3800 ; 1600) N(400 ; 800)
Probabilité de ruine :P(R<0) P(R<0) = P(R<0) =
P[t< (0-3800) /1600] = P(t<- P[t<(0-400) /800]= P(t<-
2,375) = 0,5) =
1- P(t<2,375) = 0,87% 1-P(t<0,5)=30,85%
Probabilité d’atteindre le SR : P(R>0) P(R>0) = 1- P(R<0) = P(R>0) =1-P(R<0) = 1- 30,
85%
1 – 0,87% = 99,13%
= 69,15%
Intervalle de confiance à 95% : P(-x < -x = 3800 – 1,96x1600 = 664 -x = 400–1,96x800 = -
R< x) 1 168
x = 3800 + 1,96x1600 = 6 936
X = 400+1,96x800 = 1 968
IC = [664 ; 6936]
IC = [-1168 ; 1968]

Conclusion : les résultats confirment les conclusions précédentes. Le risque d’exploitation de B est
sensiblement plus élevé que celui de A.
4. Facteurs influençant le risque d’exploitation
Ayant trait à l’incertitude entourant la rentabilité d’exploitation, c’est-à-dire le bénéfice que l’entreprise
retire de ses ventes, le risque d’exploitation d’une entreprise peut être influencé par une série de
facteurs :
-La variabilité du chiffre d’affaires en fonction du cycle conjoncturel
-La variabilité des prix de vente des produits
-La variabilité des coûts à engager pour produire les biens et (ou) les services
-La structure des coûts (variables ou fixes)
-L’importance de la firme dans son marché
-L’étendue de la diversification de l’entreprise
-La phase du cycle de vie dans laquelle se trouve l’entreprise

SECTION 3-LE RISQUE FINANCIER


3.1 – Définition
On appelle risque financier l’accroissement du risque d’exploitation dû à l’endettement de l’entreprise. En
d’autres termes, c’est le risque de dégradation de la rentabilité financière (ou rentabilité des capitaux
propres) dû à l’endettement.
Le risque financier est essentiellement évalué au niveau de la rentabilité des capitaux propres (rentabilité
financière).
3.2 – Evaluation du Risque Financier
3.2-1 Mesure du risque financier à partir de l’effet de levier
Variation de la rentabilité financière induite par une variation de la rentabilité économique
D’après la formule de l’effet levier :
 RF = (1 – θ)re d’où ∆RF = (1 – θ)∆re ; pour une entreprise non endettée

 RF = (1 – θ)[re + (re – i) D/K] = (1 – θ)re + (1 – θ) (re – i) D/K

= (1 – θ)[1+ D/K]re – i (1 – θ)D/K


∆RF = (1 – θ) ∆re + (1 – θ) (D/K)∆re;
∆RF: variation globale de RF;
(1 – θ) ∆re : variation de RF indépendante de l’endettement (risque d’exploitation) ;
(1 – θ)(D/K)∆re : variation de RF liée à l’endettement (risque financier).
Ainsi, l’effet de l’endettement sur la variation de la rentabilité financière a été isolé et l’on voit que cet
effet est d’autant plus grand que l’endettement est plus important.
Exemple :
Analyser les variations de Rf en fonction de D/K pour θ = 25% dans les cas suivants : ∆re = 10% ; ∆re = -
10%,
1er cas : ∆re = - 10%,

D/K 0 1 1,5
∆RF indépendante de l’endettement = (1 – θ) ∆re

∆RF liée à l’endettement = (1 – θ) (D/K)∆re

∆RF Totale = (1 – θ) ∆re + (1 – θ) (D/K)∆re

2e cas : ∆re = 10%,

D/K 0 1 1,5

∆RF indépendante de l’endettement

∆RF liée à l’endettement

∆RF Totale

Conclusion : Si Re augmente, l’endettement amplifie l’augmentation correspondante de la R f ; le


phénomène joue aussi en sens inverse c'est-à-dire si Re diminue, l’endettement amplifie la diminution
correspondante de la Rf.
2-2 – Mesure de la dispersion de la Rentabilité Financière
La formule de la rentabilité financière d’après l’effet de levier:
RF = (1 – θ)[re + (re – i) ]D/K
RF = (1 – θ)[1+ D/K]re – i (1 – θ)D/K
V(RF) = [(1 – θ)2[1+ D/K]2 V(re) d’où σRF = [(1 – θ)[1+ D/K]σre
Cette relation montre que l’endettement de l’entreprise accroît la dispersion de la rentabilité des capitaux
propres. Elle se décompose comme suit : σRF = (1 – θ) σre + (1 – θ)(D/K)σre
σRF : dispersion totale de RF
(1 – θ) σre : dispersion indépendante de l’endettement (risque d’exploitation)
(1 – θ)(D/K)σre : dispersion due à l’endettement (risque financier)
Remarque : le risque supporté par les associés croît avec l’endettement de l’entreprise
Exemple : Calculer la dispersion totale de la RF en reprenant les données
de l’exemple suivant avec σre = 5% et σre = 10%
1er cas : σre = 10%

D/K 0 1 1,5

σrf indépendante de l’endettement = (1 – θ) σre

σrf liée à l’endettement = (1 – θ) (D/K) σre


σrf Totale = (1 – θ) σre + (1 – θ) (D/K) σre

2e cas : σre = 5%

D/K 0 1 1,5

σrf indépendante de l’endettement

σrf liée à l’endettement

σrf Totale

2-3 – Le risque financier à partir du MEDAF


Le risque financier d’une entreprise cotée peut être mesuré par le modèle d’équilibre des actifs financiers
(MEDAF).
Soient RT : la rentabilité du titre ; RM : rentabilité du marché ; β : le risque du titre par rapport au marché ;
β = Cov(RT ;RM ) / Var(RM). Ce coefficient mesure la sensibilité du titre de l’entreprise par rapport au
marché.
Si β > 1 ; le titre est plus volatile que le marché, c'est-à-dire que l’activité de l’entreprise est risquée.
β < 1 ; le titre est moins risqué que le marché, c'est-à-dire que l’activité de l’entreprise est risquée.
Pour un investisseur, le risque lié au titre peut être maîtrisé en constituant un portefeuille composé de
plusieurs titres.
Points à retenir
1- Le diagnostic de la rentabilité est insuffisant pour apprécier véritablement l’efficacité de
l’entreprise. En raison du risque inhérent à l’activité de l’entreprise, l’étude de la rentabilité doit
être complétée par celle du risque.
2-Pour assurer sa rentabilité et sa flexibilité, l’entreprise doit maîtriser le risque inhérent à son
activité.
3-Pour une entreprise, le risque se traduit par la variabilité de son résultat qui affecte la rentabilité
de l’actif et incidemment celle des capitaux propres.
4- Pour anticiper le risque, l’entreprise doit analyser :
-le risque économique (ou opérationnel) qui exprime la sensibilité du résultat d’exploitation suite
aux variations aléatoires du chiffre d’affaires.
-le risque financier qui traduit la baisse de la rentabilité financière provoquée par l’endettement
financier ;
-le risque de faillite qui analyse la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes.
5-Les outils d’évaluation du risque d’exploitation :
-le Seuil de rentabilité
-le levier opérationnel
-l’indice de sécurité
-la probabilité de ruine
-la probabilité d’obtention du seuil de rentabilité.
6-les outils de mesure du risque financier :
-la variation relative de la rentabilité financière
-la dispersion de la rentabilité financière
-le Bêta du MEDAF
TEST DE CONNAISSANCES
1-Définissez les notions suivantes :
-rentabilité économique,
- rentabilité financière,
-risque d’exploitation,
-risque financier
-probabilité de ruine
-bêta

2-Quels sont les outils de mesure du risque d’exploitation ?


3-Comment mesurer le risque financier ?
4-Expliquez le MEDAF.

EXERCICES

PARTIE I-TEST

ENONCE 1
On dispose des renseignements suivants :
-CAHT=10.000.000 (10000 unités à 1000FCFA),
-Charges variables unitaires : 300FCFA
-Charges fixes : 3500.000 FCFA
T.A.F : Calculer le seuil de rentabilité (en valeur et en quantité).

ENONCE 2
Le CAHT d’une entreprise suit une loi normale :
E(CA)=20 000 KFCA ; бCA= 4500 KFCFA ; taux de marge sur CV= 65% ; charges fixes=9000 KFCA.
TAF : Déterminer : E(RE) ; бRE ; E(RN) ; бRN.

ENONCE 3
On sait que : re=12% ; i=8% ; Ѳ=25%.
T.A.F :
a-Calculer rf et évaluer l’effet de levier pour les niveaux suivants de D/K :0 ;0,4 ;0,8 ;1,2.
b-Même question avec re=4,5%.
c-Commenter les résultats.

ENONCE 4
On dispose des informations suivantes :
Capitaux propres : 6000000FCFA Taux moyen des dettes : 8%
Dettes : 3000000FCFA Résultat net : 420000FCFA
T.A.F :
a-Evaluer le résultat économique à partir du résultat net. En déduire si l’effet de levier est positif ou non.
b-Calculer le taux de rentabilité financière de deux façons différentes.
ENONCE 5
On sait que le résultat est une variable aléatoire dont les caractéristiques sont les suivantes :
E(Rnet)=40000000FCFA et бRN=28000000FCFA.
T.A.F : Calculer la probabilité que le résultat net soit négatif.

ENONCE 6

Une étude relative au CAHT prévisionnel de la société PREVI a permis de rassembler les informations
suivantes :

CAHT 30000 35000 40000 45000 50000


Probabilité 0,1 0,3 0,3 0,2 0,1
T.A.F : Calculer l’espérance et l’écart type correspondants.

ENONCE 7
On dispose des informations suivantes :
D=20000 ; K=30000 ; re =12% ; i=8%.
TAF : Calculer la diminution de rf consécutive à une baisse de 20% de re, de deux façons
différentes.

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