Cours d’écritures

Ecritures Musicales
Les Bases
1. La Gamme diatonique et les modes

La gamme est une succession de sons/notes régulièrement rangés en ordre ascendant et

descendant. C’est une échelle.

La gamme toute simple que tout le monde connaît => DO, RE, MI, FA, SOL, LA, SI, DO !

Une gamme possède également un mode.

Un mode c’est : l'organisation des tons et des demi-tons au sein d’une échelle.

Nous utilisons principalement deux modes pour le langage musical tonal, le mode majeur et le mode
mineur.

La gamme est comme une échelle/un escalier composé de marches. Ce sont les notes que l’on
appelle aussi degrés.

On distingue parmi les sept notes, ou degrés, de la gamme majeure ou mineure :

 3 degrés principaux : I – IV – V
 3 degrés secondaires : II – III – VI
 1 degré attractif : VII

Le discours musical revient et s’arrête sur les degrés principaux : la tonique, la sous-dominante et la
dominante, d’où la distinction qui précède. Les degrés sont toujours notés en chiffres romains !

Gamme de Do Majeur (plutôt de caractère joyeux, ouvert...)

Gamme de Do mineur (plutôt de caractère triste, tragique...)

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En Majeur : Les ½ tons se trouvent entre le III et le IV degré et entre le VII et le I degré.

En mineur (harmonique) : Les ½ tons se trouvent entre le II et le III degré et entre le V et le VI degré.
Nous trouvons également l’intervalle de seconde augmentée entre le VI et le VII degré.

La différence entre les deux modes se trouve dans l’altération du IIIème degré et du VIème degré !
Ils sont tous les deux abaissés d’un ½ ton. Ce sont les notes modales. Elles marquent la différence
entre les deux modes.

C’est tout, il n’y’a pas d’autre différence... Mais c’est déjà beaucoup.

2. Construction des accords

Sur chaque degré (note), on peut construire un accord de 3, 4 ou 5 notes. Ces notes sont placées à
intervalles de tierces.

Ex : Accords construit sur la note DO.

On dit que le do est la fondamentale de l’accord de do Majeur, le mi est la tierce, le sol est la quinte,
le si est la septième et le ré est la neuvième (La septième et la neuvième seront vus plus tard).

3. Les accords parfaits

 L’accord parfait majeur :

Un accord parfait majeur est donc la combinaison de deux intervalles : la tierce majeure et la quinte
juste qui s’ajoute sur une note fondamentale.

Le mot parfait renvoie à la quinte juste.

Le mot majeur renvoie à la tierce majeure.

 L’accord parfait mineur :

Un accord parfait mineur est donc la combinaison de deux intervalles : la tierce mineure et la quinte
juste qui s’ajoute sur une note fondamentale.

Le mot parfait renvoie à la quinte juste.

Le mot mineure renvoie à la tierce mineure.

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Ex : Accord de Do Majeur et accord de Do mineur

La quinte juste a quelque chose de parfait, de naturel alors que le statut de la tierce est plus
ambiguë. Ex : Strauss - Ainsi parlait Zarathoustra, op.30. Dans la musique du 16ème siècle, plus
particulièrement chez Josquin Des Prés (1450 – 1521), on finit les œuvres par des quintes, alors que
dans la musique tonale et d’aujourd’hui, on finit sur un accord complet.

 Autres accords qui ne sont pas des accords parfaits :

 Accord de quinte diminuée : tierce mineure et quinte diminuée

 Accord de quinte augmentée : tierce majeure et quinte augmentée

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 Les degrés principaux1 sur les gammes majeures et

mineures

En Majeur : Les degrés principaux forment trois accords qui sont les seuls accords majeurs de la
gamme.

En mineur : Les degrés principaux : le I et le IVème degré sont mineur, mais le Vème degré est
majeur.

A la différence du I et IV degré, Le Vème degré est toujours majeur dans les deux modes car, sa
tierce (si en Do Majeur), est la sensible !

Tous les accords/ notes de la tonalité classique sont puisés dans ses deux échelles musicales. C’est
tout !

Mais, le système tonal se caractérise par le fait qu’il transpose tout le temps. Il faut donc connaître
les modes majeurs et mineurs dans tous les tons.

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Les degrés principaux sont le I, IV et le V
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 Les accords parfaits sur les gammes majeures et mineures :

En rouge les accords parfaits majeurs, en vert les accords parfaits mineurs.

En noire, les accords qui ne sont pas des accords parfaits2.

L’accord de quinte augmentée n’est quasiment pas utilisé avant Ravel (Ecouter Forlane dans Le
tombeau de Couperin).

Il est important d’analyser et de connaître la tonalité d’un morceau. Un accord seul ne veut rien dire.
Par exemple un accord de DO Majeur peut-être un accord de tonique, un I en Do Majeur, un IV en
Sol Majeur, un V en Fa Majeur/mineur, un VI en Mi mineur, un IIb en si mineur (harmonie
napolitaine).

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Ils ne possèdent donc pas de quinte juste.
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 Position des accords

On considère comme identiques deux accords composés des mêmes notes, quel que soit l’ordre de
ces notes.3

Ex : Accord de Do Majeur dans diverses positions.

L’accord est dans son état fondamental lorsque la fondamentale est à la basse (accord a, b et c).

4. Le cycle des quintes

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On appelle changement de position une modification quelconque de la disposition des notes d’un accord.

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DO => SOL => RE => LA => MI => SI => FA# => DO#
1# 2# 3# 4# 5# 6# 7#4

(Quand on rajoute un #, on ajoute une sensible

Quand on enlève un #, on supprime une sensible)

DOb <= SOLb <= REb = LAb <= MIb = SIb <= FA <= DO
7b 6b 5b 4b 3b 2b 1b

(Quand on rajoute un b, on supprime une sensible (car on abaisse la sensible)

Quand on enlève un b, on ajoute une sensible)

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Elle est peu employée, On trouve plutôt la gamme enharmonique de réb (exemple du mvt central de la
sonate au clair de lune de Beethoven)
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Cycle des quintes et couple majeur/relative mineur

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5. Les chiffrages d’accords à l’état fondamental

Les musiciens de la période baroque, au 17ème siècle, ont inventé un ingénieux système de chiffrage
des accords à partir de la basse. Il permet, à partir d'un chiffre ou d'un groupe de chiffres (2 ou 3)
placée au-dessus ou au-dessous d'une ligne de basse, de réaliser un accord.

Cette pratique se prolongera jusqu'aux opéras seria de la fin du 18ème siècle. L'instrumentiste
chargé de jouer ces accords à partir de leur chiffrage, un clavecin, un orgue, un luth ou un théorbe
réalisait ce que l'on appelle La basse continue.

On analyse les degrés en indiquant un chiffre romain : I - II- III- IV etc.

Vous connaissez les termes correspondants : I = tonique, II = sus-tonique, III = médiante, IV = sous-
dominante, V = dominante...

On chiffre l'accord lui-même par des chiffres arabes qui se rapportent à la note de basse.

La méthode est très simple, dans le chiffrage d'accord, on matérialise les notes au-dessus de la basse
par un chiffre qui indique combien de notes nous séparent de cette basse.

Pour cela, il faut le réduire à l'état théorique et ôter mentalement les doublures de note et simplifier
leur redoublement à l'octave.

On doit donc se retrouver, selon les cas, avec :

3 = une tierce,

4 = une quarte,

5 = une quinte,

6 = une sixte,

7 = une septième...

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Pour commencer, voyons comment chiffrer un accord parfait à l’état fondamental :

Pour chiffrer cet accord, nous noterons seulement :

L'accord parfait à l'état fondamental est constitué d'une tierce et d'une quinte. On devrait donc
chiffrer 3 et 5.

Mais comme nous avons vu que la présence de la tierce est toujours une évidence dans un accord
parfait, cet accord s'indique simplement 5. Et même, le plus souvent, par rien, puisque c'est le plus
courant.

Une règle veut que la tierce, le 3 soit implicite et ne soit pas indiqué. On indique la tierce
uniquement lorsque la note est une altération accidentelle et ne se trouve pas à l’armure.

Donc pour les accords mineurs (par exemple un I degré en Do mineur), le mi bémol est à l’armure,
on ne l’indique pas dans le chiffrage.

6. Les renversements et leurs chiffrages

Un accord est dit renversé lorsqu’on modifie la basse de l’accord. Il ne possède plus la fondamentale
à la basse.

On trouve deux types de renversement :

 Le 1er renversement où c’est la tierce de l’accord qui est à la basse (il est chiffré 6)
 Le 2ème renversement où c’est la quinte de l’accord qui est à la basse (il est chiffré 6-4)

Les renversements se chiffreront selon les intervalles de constitution : une tierce (sous-entendue) et
une sixte pour le premier renversement, une quarte et une sixte pour le second renversement.

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L’accord est en position de 1er renversement lorsque la tierce est à la basse. Il est chiffré 6 car la
tierce est sous-entendue.

L’accord est en position de 2ème renversement lorsque la quinte est à la basse. Il est chiffré 6-4.

Retrouver les renversements des accords :

7. Chiffrages des altérations accidentelles

 Accord quinte augmentée

Il arrive que des altérations accidentelles doivent figurer dans les accords. Elles sont indiquées à
gauche du chiffre symbolisant la note concernée. On peut le trouver sur un accord de quinte
augmentée par exemple lorsque la quinte est altérée.

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 Accord quinte diminuée :

Un intervalle diminué est souvent marqué par un chiffre barré :

 Altération seule :

Si on rencontre une altération seule... c'est qu'elle concerne une tierce. Les altérations de l'armure
n'ont pas à être confirmées dans le chiffrage, sauf si une altération accidentelle apparait juste avant.

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8. Les principales cadences

Une bonne manière de se familiariser avec les enchaînements d'accords est de les observer dans les
cadences. Les cadences sont des enchaînements de degrés (ou : fonctions harmoniques) bien
spécifiques, qui ponctuent la phrase musicale de manière plus ou moins suspensive ou conclusive.

 Demi-Cadence

Autres appellations : repos à la dominante, arrivée sur la dominante.

Description : Ve degré en évidence, à l'état fondamental. Caractère suspensif.

Précédée de : le plus souvent IV ou II, état fondamental (ou premier renversement que nous verrons
plus loin). Parfois précédée de VI, ou même de I.

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 Cadence Parfaite

Description : succession V - I à l'état fondamental. Caractère conclusif.

Précédée de : le plus souvent IV ou II, état fondamental ou premier renversement. Parfois précédée
de VI, rarement III. Enfin, le degré I n'est pas impossible, mais peu adroit.

 Cadence rompue

Description : succession V - VI à l'état fondamental. Caractère suspensif.

Précédée de : comme la demi-cadence et la cadence parfaite.

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 Cadence plagale

Autre appellation : cadence d'église (comme sur un Amen). Son nom est une allusion aux anciens
modes plagaux.

Description : succession IV - I à l'état fondamental. Caractère très conclusif.

Précédée de : le plus souvent VI (état fondamental) ou I (état fondamental ou sixte). Succède

volontiers à la cadence rompue ou à la cadence parfaite, renforçant son caractère conclusif.

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9. Technique de base5

Lors de vos premiers pas, vous allez avoir l'impression d'être "programmé(e)s". C'est provisoire. Ce
qui suit est destiné à vous éviter de perdre un temps précieux et correspond simplement à mettre un
pied devant l'autre avant d'apprendre à « danser » :

1) Repérer les notes communes dans chaque enchaînement de 2 accords.

Il peut se présenter trois cas :

a. La basse fait un intervalle de tierce ou de sixte : 2 notes communes entre les

deux accords.
b. La basse fait un intervalle de 4te ou de 5te : 1 note commune6.
c. La basse fait un intervalle de seconde : aucune note commune. Dans ce cas,
faites évoluer les 3 voix supérieures par mouvement contraire de la basse, tout
en recherchant les plus petits intervalles possibles.

2) Effectuez la doublure de la fondamentale, qui est la doublure habituelle des accords de 3

sons à l'état fondamental. Souvent, c'est déjà fait lors de la démarche précédente.

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C'est seulement lorsqu'on s'écarte de cette technique de base qu'il y a lieu de se préoccuper des règles de
quintes et octaves parallèles ou des quintes et octaves directes ! Lorsque vous aurez acquis rapidité et réflexes,
vous pourrez vous écarter de cette technique de base pour rechercher un soprano plus expressif (et un peu
moins conjoint).
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Dans les deux cas précédents, laissez la note commune (plus rarement les deux notes communes) dans la
même voix. Écrivez les autres voix ensuite, en cherchant les plus petits mouvements possibles.
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3) Écrivez le reste, en recherchant les intervalles les plus discrets possibles.

Doublures inhabituelles

Ce n'est pas une faute de faire une doublure inhabituelle, mais il faut en être conscient, avoir une
raison particulière et surveiller doublement le contexte, car cela peut générer des fautes.

Cependant, on est presque toujours obligé de respecter certaines doublures moins habituelles :

a) Enchaînement V-VI (cadence rompue) : on est presque toujours obligé de doubler la tierce
dans l'accord du VIe degré, et évidemment la voix effectuant le mouvement sensible-tonique
n'est pas en sens contraire de la basse !

b) De manière générale, il est souvent meilleur de doubler la tierce dans les accords des VIe et
IIIe degrés : il s'agit justement de notes importantes dans la tonalité, respectivement la
tonique et la dominante, qu'il est bon de renforcer.

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