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Quelques conseils pour bien démarrer

1 Trouvez un endroit qui vous convient pour travailler (au calme ou en


musique,...)
2 Limitez les solicitations extérieures pendant le travail
(smartphone,...)
3 N’étudiez pas dans le stress et/ou la panique :
• S’y prendre le plus tôt possible à l’avance (oui, vous allez oublier,
mais vous aurez le temps de repasser la matière);
Thème 1 : Logique et théorie des ensembles • Se fixer des objectifs, en termes de matière/de temps d’étude;
• Bref : Planifier, en se laissant de la marge.
4 Faites des pauses régulières (pas trop longues, et planifiées)
Pierre Mathonet 5 Gardez du temps pour une vie “normale” et aérez-vous (activités
culturelles, sportives).
Département de Mathématique 6 Le temps de travail maximal varie selon ce que vous faites (théorie,
Faculté des Sciences
exercices, mémorisation).
7 Des plages de 45 minutes/une heure de travail avec grande
Automne 2022
concentration, c’est déjà bien, et mieux que trois heures à moitié
endormi.e.
2
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Une méthode d’étude Contenu du cours


Il est possible que les méthodes du secondaire ne fonctionnent
Voici les contenus principaux du cours :
plus.
1 C’est un examen essentiellement d’exercices, mais il faut connaître la
1 Eléments de logique (pour bien se comprendre) et de théorie des
théorie. Se contenter d’“accumuler” les exercices n’est pas suffisant. ensembles (un peu)
2 Il faut comprendre et connaître la matière, et savoir ce que l’on sait : 2 Rappels : Nombres, valeurs absolues, puissances, notation
• Que savez-vous sur le second degré ? scientifique, notations en général,...
• Que savez-vous sur les dérivées ? 3 Algèbre : Mise en équations, équations du premier et second degré,
• ... transformations de formules, inéquations
Pour y arriver, un bon vieux résumé, des fiches, ou d’autres 4 Algèbre : Systèmes d’équations linéaires, un mot sur les matrices,
techniques plus modernes, à vous de voir (cours de méthodologie, proportionnalités
testez et choisissez ce qui vous convient).
3 Relire des exercices et exemples : 5 Géométrie : Points, droites, vecteurs, composantes et coordonnées,
• Faire le lien avec la théorie ; équations de droites dans le plan et dans l’espace, distance et
• Synthétiser les méthodes utilisées (prendre du recul); perpendicularité, changements de repères cartésiens,...
• Pourquoi a-t-on fait comme cela ? 6 Rappels : Nombres trigonométriques, angles particuliers, associés,
• Quelle différence/ressemblance avec l’exercice précédent/suivant ? trigonométrie dans les triangles rectangles.
4 Refaire des exercices (sans regarder la solution), en faire de
nouveaux;
3 5 Passer de préférence plusieurs fois sur la matière.
4
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Contenu du cours Déroulement du cours
Je rappelle le déroulement du cours :
a Théorie au cours ou sur vidéos + réponses aux questions (à distance
7 Trigonométrie dans les triangles quelconques, formules d’addition et et/ou en présentiel)
de duplication, produit scalaire, projections, produit vectoriel b Ressources : 3 types de fichiers de théorie xxxpres.pdf, xxxprint.pdf

8 Analyse : Notion de fonction, définition, constructions importantes, xxxprintx4.pdf (à regarder avant la vidéo), un syllabus.
fonctions de référence (y compris logarithmes, exponentielles), c Exercices proposés résolus lors des vidéos de théorie (en grande
constructions importantes partie)
9 Analyse : Limites, continuité, dérivées et leurs applications, d Un fichier d’exercices + le même avec les réponses (développements
primitives et calcul intégral sommaires) et énoncés similaires disponibles
10 Analyse : Rudiments sur les fonctions de plusieurs variables e Résolutions à distance (vidéo/séance en direct ?) et séances de

11 Analyse : Quelques équations différentielles réponses aux questions (à distance et/ou en présentiel)
f Modalités pratiques encore à déterminer (vous recevrez un e-mail)
12 Divers
g Examen : QCM (20 points, essentiellement exercices). Théorie
également à connaître (5 points, listée).
h Mail : P.Mathonet@uliege.be.

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Un premier exemple : Le corbeau et le renard Assertions logiques


Jean de la Fontaine 1621-1695 Définition (Assertions/Propositions)
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage. Une assertion ou proposition logique est une phrase que l’on énonce sous
Maître Renard, par l’odeur alléché, forme affirmative ou négative.
Lui tint à peu près ce langage :
Et bonjour, Monsieur du Corbeau. Les assertions sont compréhensibles sans ambiguïté et on peut décider si
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau ! elles sont vraies (V ou 1) ou fausses (F ou 0).
Sans mentir, si votre ramage Exemples :
Se rapporte à votre plumage, 1 “Aujourd’hui, je porte un pull rouge”;
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. 2 “3 est un nombre premier”;
À ces mots, le Corbeau ne se sent pas de joie ; 3 “3 n’est pas divisible par 2”;
Et pour montrer sa belle voix, 4 “Il pleut à 8h du matin”;
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
5 “J’emporte un parapluie”;
Le Renard s’en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
6 “Si Berlin est en Suisse, alors je viens de Mars”.
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute. Contre-exemples :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. 1 “Quelle heure est-il ?”
Le Corbeau honteux et confus 2 “Paris est-elle la capitale de la France ?”
3 “Cette phrase est fausse.”
7 Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
8 4 “Je corniflute gauche bien.”
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Connecteurs logiques La négation
Définition (Négation)
• But : former de nouvelles assertions à partir d’anciennes. Si P est une assertion, alors la négation de P est une assertion, on la
• Moyen : utiliser les connecteurs logiques. note ¬P. Cette assertion est vraie si P est faux et elle est fausse si P est
vrai. La table de vérité du connecteur ¬ (“non”) est
Nous utiliserons les connecteurs suivants.
1 négation (non); P ¬P P ¬P
2 conjonction (et); 0 1 ou encore F V
3 disjonction (ou); 1 0 V F
4 implication (si...alors);
5 bi-implication (si, et seulement si).
Exemples :
1 P : “Aujourd’hui, je porte un pull rouge”; ¬P : “Aujourd’hui, je ne
• Les règles de construction qui donnent la valeur de vérité (0 ou 1)
porte pas un pull rouge”;
des assertions composées sont données à l’aide de tables de vérité. 2 P : “3 est un nombre premier”; ¬P : “3 n’est pas un nombre
premier”;
3 Q : “3 n’est pas divisible par 2”; ¬Q : “3 est divisible par 2”;
4 R : “J’emporte un parapluie”; ¬R : “Je n’emporte pas de parapluie”.
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Équivalence logique de propositions La conjonction (et)


Une observation : quel que soit P, les propositions P et ¬(¬P) veulent
Définition (Conjonction)
dire la même chose, mais ne sont pas écrites de la même façon.
Si P et Q sont deux assertions, alors la conjonction de P et Q est une
Définition (Équivalence logique) assertion, notée P · Q ou “P et Q”. Elle est vraie quand P est vrai et Q
Deux propositions logiques P et Q (composées à partir de propositions est vrai (simultanément) et fausse sinon. La table de vérité du
élémentaires) sont logiquement équivalentes si elles ont les mêmes tables connecteur · (“et”) est
de vérité (i.e. les mêmes valeurs de vérité, dans tous les cas). On note
alors P © Q. P Q P et Q
0 0 0
Avec les tables de vérité 0 1 0
1 0 0
P ¬P ¬(¬P) 1 1 1
0 1 0
1 0 1
On a donc P © ¬(¬P), (quel que soit P). Exemples :
1 “Il pleut et je porte un pull rouge”;
Exemple : dire “il n’est pas vrai que je n’emporte pas de parapluie” ou
2 “J’emporte un parapluie et 3 est un nombre premier”.
dire “j’emporte un parapluie”, c’est dire la même chose.
La conjonction n’est vraie que si les deux assertions qui la composent
11 On peut toujours remplacer (dans une expression logique) une assertion 12 sont vraies.
par une assertionUniversité
logiquement équivalente.
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La disjonction (ou) Négations, “et” et “ou”
Définition (Disjonction) Proposition (Négations de et et ou)
Si P et Q sont deux assertions, alors la disjonction de P et Q est une On a les équivalences logiques suivantes
assertion, notée P ‚ Q ou “P ou Q”. Elle est vraie quand au moins l’une 1 ¬(P ‚ Q) © (¬P) · (¬Q) (exercice 3);
des deux assertions P et Q est vraie et fausse sinon. La table de vérité du
2 ¬(P · Q) © (¬P) ‚ (¬Q);
connecteur ‚ (“ou”) est donc
Exemples :
P Q P ou Q
• La négation de “Il pleut ou je porte un pull rouge” est “il ne pleut
0 0 0
pas et je ne porte pas de pull rouge”.
0 1 1
• La négation de “Il pleut et on est mardi” est “il ne pleut pas ou on
1 0 1
n’est pas mardi”.
1 1 1
Preuve de la première équivalence :

On remarque que P ‚ Q est vraie dans tous les cas, sauf si P et Q sont P Q P ‚Q ¬(P ‚ Q) ¬P ¬Q (¬P) · (¬Q)
faux simultanément. Attention : le “ou” n’est pas exclusif. 0 0 0 1 1 1 1
Exemples : 0 1 1 0 1 0 0
1 “Il pleut ou je porte un pull rouge”; 1 0 1 0 0 1 0
13 2 “J’emporte un parapluie ou 3 est un nombre premier”.
14 1 1 1 0 0 0 0
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Implication : Si...alors... Implication : Si...alors...


Vous revenez faire une conférence triomphale avec vos photos :
Jeune chercheur, vous avez découvert le livre de référence sur les tatous à
l’académie des sciences. Il y figure la phrase suivante :
“Les tatous sont des animaux qui marchent excusivement sur leurs quatre
pattes.”
Mathématiquement, on peu traduire la phrase, l’assertion sous la forme :
“Si un animal est un tatou, alors il marche sur ses quatre pattes. Vous vous félicitez et annoncez avoir démontré que la phrase
“Si un animal est un tatou, alors il marche sur ses quatre pattes.
1 Vous avez l’impression d’avoir vu un jour un tatou marcher sur deux est fausse. La réaction des académiciens vous déconcerte :
pattes.
”Oufti qu’éne biesse” (académie de Liège).
2 Vous montez une expédition pour montrer que l’information du
précieux livre est fausse Ce sont des pangolins... donc vous n’avez pas démontré que la phrase est
fausse.
3 Vous observez et photographiez un tatou qui marche sur deux pattes.
Conclusion :
La phrase “Si P alors Q” est fausse uniquement quand P est vrai et Q
15 16 faux.
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Implications Exercice I
Définition (Implication) 1 On note P, Q des assertions. Démontrer à l’aide de tables de vérité
l’équivalence logique
Si P et Q sont deux assertions, alors “P implique Q” est une assertion.
On la note P ∆ Q. On dit aussi Si P alors Q. Elle est vraie si Q est vrai (P ∆ Q) © ((¬P) ‚ Q),
chaque fois que P est vrai. La table de vérité du connecteur ∆ est donc
où P et Q sont des assertions quelconques
P Q P∆Q Traduire cette équivalence quand P est “Il pleut” et Q est “je porte
0 0 1 un chapeau”.
0 1 1 On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :
1 0 0
P Q P∆Q ¬P (¬P) ‚ Q
1 1 1
0 0 1 1 1
0 1 1 1 1
L’implication P ∆ Q est vraie dans tous les cas sauf si P est vrai et Q 1 0 0 0 0
est faux. Donc, quand P est faux, alors P ∆ Q est vrai. 1 1 1 0 1
1 “Si il pleut à 8h, alors j’emporte un parapluie.
S’il pleut alors je porte un chapeau veut dire la même chose que il ne
2 “Si on est jeudi, (alors) je porte un pull rouge.”
pleut pas ou je porte un chapeau.
3 “Si le prof mesure 3m, alors il est milliardaire.”
17 18
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Exercice II : très important : contraposition Applications, exercices, remarques


2 Démontrer l’équivalence logique suivante
(P ∆ Q) © (¬Q ∆ ¬P), 1 “S’il pleut alors je porte un chapeau” veut dire la même chose que
“Si je ne porte pas de chapeau, alors il ne pleut pas”.
où P et Q sont des assertions quelconques;
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles : 2 Les assertions P ∆ Q et Q ∆ P ne sont pas logiquement
équivalentes (à faire). Elles sont réciproques.
P Q P∆Q ¬P ¬Q ¬Q ∆ ¬P
3 Trouver la proposition équivalente à “si je vais en Finlande ou si je
0 0 1 1 1 1 vois une jolie fleur, alors je prends des photos” parmi les suivantes.
0 1 1 1 0 1
a Si je ne vais pas en Finlande et si je ne vois pas de jolie fleur, je ne
1 0 0 0 1 0 prends pas de photos.
1 1 1 0 0 1 b Si je prends une photo, alors j’ai vu une jolie fleur ou je suis allé en
Finlande.
a On conclut comme à l’exercice 1. c Si je n’ai pas pris de photos, alors je n’ai pas vu de jolie fleur et je ne
b On pouvait aussi transformer les deux implications en ‚ en utilisant suis pas allé en Finlande
l’exercice précédent : d Si j’ai pris une photo, alors j’ai vu une jolie fleur en Finlande.

P ∆ Q © (¬P) ‚ Q et ¬Q ∆ ¬P © ¬(¬Q) ‚ ¬P.

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Déduire : oui, mais pas trop vite Bi-implications ou équivalences
1 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à Définition (Bi-implication/Equivalence)
8h et si on est mardi, on déduit que j’ai mis une chemise blanche :
Si P et Q sont deux assertions alors “P bi-implique Q”, ou “P est
M B M∆B
équivalent à Q” est une assertion. On la note P … Q. Elle est vraie
0 0 1
quand P implique Q et Q implique P sont vrais. La table de vérité est
0 1 1
1 0 0 P Q P…Q
1 1 1 0 0 1
En fait, ((M ∆ B) · M) ∆ B est toujours vraie (tautologie). 0 1 0
2 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à 1 0 0
8h et si j’ai une chemise blanche à 8h, que peut-on déduire pour la 1 1 1
date ?
Rien ! réfléchir ou regarder le tableau.
Exemples :
En fait, (B · (M ∆ B)) ∆ M n’est pas toujours vraie.
1 “J’ai un parapluie si et seulement si il pleut”;
3 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
2 “Je porte un pull rouge si et seulement si on est vendredi”.
8h et si je n’ai pas une chemise blanche à 8h, que peut-on déduire
pour la date ? Contraposer : M ∆ B © (¬B) ∆ (¬M). La deuxième est vraie soit si je n’ai pas de pull rouge et on n’est pas
vendredi, soit si j’ai un pull rouge et on est vendredi.
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Quantificateurs Les parenthèses


• Le signe ’ se lit “pour tout”;
On peut composer les connecteurs pour créer des assertions compliquées.
• Le signe ÷ se lit “il existe”.
Il faut alors mettre des parenthèses :
Exemple : Par exemple P · Q ‚ R n’a pas de sens, car (P · Q) ‚ R et P · (Q ‚ R)
’x : P, ÷y : Q ne sont pas équivalentes.
veut dire “pour tout x tel que P (soit vrai), il existe un y tel que Q (soit P Q R P ·Q (P · Q) ‚ R Q‚R P · (Q ‚ R)
vrai)”. 0 0 0 0 0 0 0
Attention, la négation du quantificateur ’ s’écrit avec le quantificateur ÷ 0 0 1 0 1 1 0
et vice-versa : 0 1 0 0 0 1 0
Exemple : 0 1 1 0 1 1 0
• Nier “Toutes les voitures dans le parking sont blanches”; 1 0 0 0 0 0 0
• Nier “’x œ R, x > 3” 1 0 1 0 1 1 1
1 1 0 1 1 1 1
L’ordre des quantificateurs a de l’importance. Par exemple, comparez 1 1 1 1 1 1 1
“’x œ R : x > 0, ÷y œ R : 0 < y < x ”
“÷y œ R : ’x œ R : x > 0, 0 < y < x ”

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Tautologies Exercices
Soient P et Q deux assertions. On peut calculer la table de vérité de
Donner la négation de la proposition logique “Tous les professeurs de mathématiques
sont petits ou sont méchants aux examens.” On suppose que grand est la négation de
((P ∆ Q) et P) ∆ Q. petit, et être gentil aux examens est la négation d’être méchant aux examens.
1 Tous les professeurs de mathématiques sont grands et sont gentils aux examens
P Q P∆Q (P ∆ Q) et P ((P ∆ Q) et P) ∆ Q 2 Tous les professeurs de mathématiques sont grands ou sont gentils aux examens
0 0 1 0 1 3 Il existe un professeur de mathématique qui est grand et qui est gentil aux
0 1 1 0 1 examens
1 0 0 0 1 4 Il existe un professeur de mathématique qui est grand ou qui est gentil aux
1 1 1 1 1 examens
L’assertion Parmi les propositions suivantes, déterminez celle qui est équivalente à l’assertion “Si
on est en Belgique, alors il pleut ou il fait trop chaud”
((P ∆ Q) et P) ∆ Q.
1 Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas et il ne fait pas trop chaud
est donc toujours vraie, dans tous les cas de figure pour P et Q. C’est 2 Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas ou il ne fait pas trop chaud
une tautologie. 3 S’il ne pleut pas et s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique
Dans le langage commun, cette tautologie donne lieu au raisonnement
4 S’il ne pleut pas ou s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique
suivant : si chaque vendredi, j’ai un pull rouge, et si on est vendredi, on
peut logiquement conclure que j’ai un pull rouge.
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Théorie (naïve) des ensembles Quelques définitions


Définition (Ensembles)
Un ensemble est une collection d’objets possédant une ou plusieurs 1 Ensemble vide : Il existe un ensemble qui ne contient pas
propriétés communes. Ces objets sont les éléments de l’ensemble. d’éléments, l’ensemble vide, noté ?.
Les éléments peuvent par exemple être donnés 2 Appartenance : on écrit x œ A (x appartient à A) pour signifier
1 de manière explicite, par des symboles tels que 1, 2, 3, a, b . . .; que x est un élément de l’ensemble A.
2 par un symbole générique affecté d’un ou plusieurs indices, xi (i œ I) 3 Inclusion : on écrit B µ A (B est inclus dans A, ou B est un
où I est un autre ensemble. sous-ensemble de A) quand tout élément de B est aussi un élément
Un ensemble peut être donné de A.
1 de manière explicite, en donnant tous ses éléments, (définition en Exemple : B = {2, 4, 6, 8}, A = {n : n est pair}.
extension) comme A = {1, 2, 3, 4} ou B = {a, b, c, d, e}; 4 Egalité : on écrit A = B (A et B sont égaux) quand les ensembles
2 de manière explicite, mais sans donner tous ses éléments, comme A et B ont les mêmes éléments. Cela se traduit aussi par A µ B et
C = {1, 2, . . . , 100}, ou encore D = {a, b, c, . . . , z}. B µ A.
3 en décrivant la (ou les) propriété(s) caractérisant ses éléments,
(définition en compréhension) comme dans
{n : n est entier, pair et compris entre 1 et 99}.
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Quelques opérations : union, intersection, différence Un gros théorème
Soient A et B deux ensembles. Proposition
1 Union : l’ensemble A fi B est formé par les éléments qui
Si X est un ensemble et si A, B, C sont trois sous-ensembles de X , alors
appartiennent à A ou à B. On a donc, d’un point de vue logique, 1 X fi X = X, X fl X = X ;
quel que soit l’objet x , 2 X \ X = ?, X \ ? = X , ? fi X = X , ? fl X = ? ;
3 A fi B = B fi A, A fl B = B fl A;
(x œ A fi B) © ((x œ A) ou (x œ B)). 4 (A fi B) fi C = A fi (B fi C ), (A fl B) fl C = A fl (B fl C );
5 A fi (X \ A) = X , A fl (X \ A) = ?;
2 Intersection : l’ensemble A fl B est formé par les éléments qui
6 si A µ B, alors A fl C µ B fl C ;
appartiennent à A et B. On a donc, d’un point de vue logique, quel
7 si A µ B, alors A fi C µ B fi C ;
que soit l’objet x , 8 A fl B µ A µ A fi B;
9 si C µ A et C µ B, alors C µ A fl B;
(x œ A fl B) © ((x œ A) et (x œ B)).
10 si A µ C et B µ C , alors A fi B µ C ;
3 Différence : l’ensemble A \ B est formé par les éléments qui 11 A fi (B fl C ) = (A fi B) fl (A fi C );
appartiennent à A et pas à B. On a donc, d’un point de vue logique, 12 A fl (B fi C ) = (A fl B) fi (A fl C );

quel que soit l’objet x , 13 (A fi B) \ C = (A \ C ) fi (B \ C );


14 (A fl B) \ C = (A \ C ) fl (B \ C );
(x œ A \ B) © ((x œ A) et ¬(x œ B)). 15 X \ (A fi B) = (X \ A) fl (X \ B);
16 X \ (A fl B) = (X \ A) fi (X \ B).
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Une preuve de l’égalité 12. Diagrammes de Venn1


• On représente l’ensemble par une courbe fermée, cercle ou une
Etant donné un objet x , on a les 3 assertions x œ A, x œ B et x œ C , qui ellipse (appelées parfois patates).
peuvent toutes prendre les valeurs Vrai (1) ou faux (0). On calcule alors • Si on veut marquer qu’un objet est un élément de l’ensemble, on le
la table de vérité suivante.
place dans la région correspondante.
x œA x œB x œC (B fi C ) (A fl B) (A fl C ) x œ A fl (B fi C ) x œ (A fl B) fi (A fl C ) • On représente plusieurs ensembles (généralement 2, 3 ou 4) par
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 1 1 0 0 0 0 plusieurs courbes fermées.
0 1 0 1 0 0 0 0
0 1 1 1 0 0 0 0 Soit A : l’ensemble des nombres entiers pairs et strictement positifs.
1 0 0 0 0 0 0 0
1 0 1 1 0 1 1 1
1 1 0 1 1 0 1 1
1 1 1 1 1 1 1 1 A A
4
2
On constate que les assertions x œ A fl (B fi C ) et x œ (A fl B) fi (A fl C )
sont logiquement équivalentes.

A gauche, on marque que 2 et 4 sont des éléments.


1 John Venn (1834-1923) les formalisa en 1880.
31 32
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Deux ensembles Applications des diagrammes de Venn
• On colorie les zones qui nous intéressent.
Deux ensembles ? Deux patates. • A gauche, on a représenté la situation générale, au milieu, on a
• Soit A l’ensemble des nombres pairs strictement positifs; colorié la zone représentant A fl B, à droite la zone représentant
A fi B.
• Soit B l’ensemble des nombres premiers.

A B A B A B
A B A B
4 3 7 9
2
6 3613
C C C

On peut colorier la zone représentant (A fi B) fl C :


A B

• A gauche, la situation générale, à droite, on a marqué quelques


points.
C

On peut constater (A fi B) fl C = (A fl C ) fi (B fl C ).
33 34
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Un exemple Un autre exemple : exercice 22


Utiliser les diagrammes de Venn pour se convaincre que si A µ B, alors Soient A, B, C des ensembles tels que A \ B µ C . Déterminer laquelle
A fl C µ B fl C , quels que soient les ensembles A, B et C . des propriétés suivantes est nécessairement vérifiée :
La situation où on a A µ B se représente à l’aide de diagrammes de Venn
de la manière suivante. a A\C ™B c B\A™C
B
A b C flB =ÿ d AflBflC =ÿ

On peut trouver facilement la solution à l’aide d’un diagramme de Venn,


où on colorie (disons en noir) la partie qui est vide par hypothèse, c’est à
On représente alors l’ensemble C de la manière la plus générale comme dire, l’ensemble des points qui sont dans A et pas dans B, et qui ne sont
dans la figure de gauche. Au milieu, on peut colorier A fl C et à droite pas dans C . Cette partie est donc (A \ B) \ C . Voici le diagramme :
B fl C.
A B
B C B C B C
A A A

On constate alors l’inclusion sur le diagramme de Venn.


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1. Logique et ensembles

Voici les solutions des exercices du thème 1. Nous avons gardé les exercices faits au cours théorique,
dont vous connaissez la solution, et que vous pouvez refaire. Ils servent à vous rappeler que nous avons
employé certaines techniques. Vous pouvez en faire la liste. Nous poursuivons avec les exercices à aborder
prioritairement et qui sont (en grande partie) corrigés dans une vidéo, et avec une solution complète. Enfin,
il y a une troisième section avec des exercices supplémentaires, dont les solutions sont plus sommaires.

1 Exercices abordés dans le cours théorique


Vous pouvez bien sûr refaire ce exercices que nous avons déjà résolus. Mais, si le temps vous manque,
vous pouvez relire leur solution afin de faire les exercices proposés dans la (les) section(s) suivante(s).
1. Démontrer à l’aide de tables de vérité l’équivalence logique ¬(P ‚ Q) © (¬P ) · (¬Q).
2. Démontrer à l’aide de tables de vérité l’équivalence logique

(P ∆ Q) © ((¬P ) ‚ Q),

où P et Q sont des assertions quelconques.


Traduire cette équivalence quand P est “Il pleut” et Q est “je porte un chapeau”.
3. Démontrer l’équivalence logique suivante (la contraposition)

(P ∆ Q) © ((¬Q) ∆ (¬P )),

où P et Q sont des assertions quelconques.


Traduire cette équivalence quand P est “Il pleut” et Q est “je porte un chapeau”.
4. Se convaincre que les assertions P ∆ Q et Q ∆ P ne sont pas logiquement équivalentes.
5. Trouver la proposition équivalente à “si je vais en Finlande ou si je vois une jolie fleur, alors je
prends des photos” parmi les suivantes.
1) Si je ne vais pas en Finlande et si je ne vois pas de jolie fleur, je ne prends pas de photos.
2) Si je prends une photo, alors j’ai vu une jolie fleur ou je suis allé en Finlande.
3) Si je n’ai pas pris de photos, alors je n’ai pas vu de jolie fleur et je ne suis pas allé en Finlande
4) Si j’ai pris une photo, alors j’ai vu une jolie fleur en Finlande.
6. Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à 8h et si on est mardi, peut-on
déduire que j’ai mis une chemise blanche ?
7. Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à 8h et si j’ai une chemise blanche
à 8h, que peut-on déduire pour la date ?
8. Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à 8h et si je n’ai pas une chemise
blanche à 8h, que peut-on déduire pour la date ?
9. Nier “Toutes les voitures dans le parking sont blanches”.
10. Nier “’x œ R, x > 3”.

1
11. Donner la négation de la proposition logique “Tous les professeurs de mathématiques sont petits
ou sont méchants aux examens.” On suppose que grand est la négation de petit, et être gentil aux
examens est la négation d’être méchant aux examens.
1) Tous les professeurs de mathématiques sont grands et sont gentils aux examens
2) Tous les professeurs de mathématiques sont grands ou sont gentils aux examens
3) Il existe un professeur de mathématique qui est grand et qui est gentil aux examens
4) Il existe un professeur de mathématique qui est grand ou qui est gentil aux examens
12. Parmi les propositions suivantes, déterminez celle qui est équivalente à l’assertion “Si on est en
Belgique, alors il pleut ou il fait trop chaud”
1) Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas et il ne fait pas trop chaud
2) Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas ou il ne fait pas trop chaud
3) S’il ne pleut pas et s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique
4) S’il ne pleut pas ou s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique
13. Utiliser les diagrammes de Venn pour se convaincre que si A µ B, alors A fl C µ B fl C, quels que
soient les ensembles A, B et C.
14. Soient A, B, C des ensembles tels que A \ B µ C. Déterminer laquelle des propriétés suivantes est
nécessairement vérifiée :

1) A \ C ™ B 2) C fl B = ÿ 3) B \ A ™ C 4) A fl B fl C = ÿ

2 Exercices pour la séance d’exercices


Les exercices 2,5,6,9,10,11,16,17 et 18 sont résolus dans les vidéos.
1. Démontrer à l’aide de tables de vérité l’équivalence logique ¬(P · Q) © (¬P ) ‚ (¬Q).
Solution : On décompose les assertions des deux membres et on écrit un table de vérité pour traiter
tous les cas. Pour trouver l’ordre de décomposition, on se pose la question : comment est-ce que je
calcule la valeur de vérité de l’assertion, quand j’ai une valeur pour P et une pour Q. Cela donne
un ordre pour écrire les colonnes, pour ne calculer qu’un connecteur à la fois. Voici la table.

P Q P · Q ¬(P · Q) ¬P ¬Q (¬P ) ‚ (¬Q)


0 0 0 1 1 1 1
0 1 0 1 1 0 1
1 0 0 1 0 1 1
1 1 1 0 0 0 0

On constate que les colonnes correspondant aux deux membres sont identiques, donc les assertions
ont les mêmes valeurs de vérité dans tous les cas possibles. Par définition, elles sont donc logiquement
équivalentes.
2. Montrer que si P, Q et R sont des assertions, alors on a

(P ∆ (Q ‚ R)) © ((P · ¬Q) ∆ R).

Peut-on échanger les rôles de Q et R ? Dans tous les cas, voir ce que cela veut dire avec P : “il pleut
à 8h”, Q : “j’emporte un parapluie” et R : “je mets mon chapeau.”

2
Solution : Les assertions sont composées à partir de trois assertions P, Q et R. Il y a donc 8
possibilités dans la table. Nous avons vu une méthode pour écrire tous les cas possibles. Ensuite, on
décompose les assertions. On se pose la même question que dans l’exercice précédent. Les parenthèses
sont importantes pour trouver l’ordre de construction. Voici la table, que l’on calcule colonne par
colonne.

P Q R Q‚R P ∆ (Q ‚ R)) ¬Q P · (¬Q) (P · ¬Q) ∆ R


0 0 0 0 1 1 0 1
0 0 1 1 1 1 0 1
0 1 0 1 1 0 0 1
0 1 1 1 1 0 0 1
1 0 0 0 0 1 1 0
1 0 1 1 1 1 1 1
1 1 0 1 1 0 0 1
1 1 1 1 1 0 0 1
On peut échanger les rôles parce qu’on le peut dans le membre de gauche : Q ‚ R © R ‚ Q.
Les traductions sont : S’il pleut à 8 heures, alors j’emporte un parapluie ou je mets un chapeau. S’il
pleut à 8 heures et si je n’emporte pas de parapluie, alors je mets un chapeau.
3. Démontrer l’équivalence logique
¬(P ∆ Q) © P · (¬Q)
soit à l’aide de tables de vérité, soit à l’aide d’un résultat vu précédemment.
Solution : La solution à l’aide des tables de vérité se construit comme précédemment. C’est une
table avec quatre lignes puisque l’on considère deux assertions.

P Q P ∆ Q ¬(P ∆ Q) ¬Q P · (¬Q)
0 0 1 0 1 0
0 1 1 0 0 0
1 0 0 1 1 1
1 1 1 0 0 0

Les colonnes correspondant aux assertions de l’énoncé sont identiques, donc les assertions sont
logiquement équivalentes.
On peut aussi utiliser le résultat que nous connaissons sur l’implication : on a

P ∆ Q © (¬P ) ‚ Q.

On a donc, par remplacement


¬(P ∆ Q) © ¬((¬P ) ‚ Q).
Vu les résultats sur la négation du connecteur “ou” et sur la double négation, on a

¬(P ∆ Q) © ¬((¬P ) ‚ Q) © P · (¬Q).

4. Sachant que tous les vendredis, je mets un pull rouge et sachant que j’ai un pull rouge, que peut-on
logiquement conclure ? Pourquoi ? Peut-on le démontrer ?
Solution : On voit directement qu’on ne peut rien conclure : j’ai le droit de mettre un pull rouge
les autres jours. On peut le voir en écrivant la table de V, R, V ∆ R, pour V : on est vendredi,

3
et R : je mets un pull rouge.
V R V ∆R
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1
Il y a deux cas où V ∆ R est vrai et où R est vrai : la deuxième et la quatrième ligne. Dans le
premier V est vrai, dans le second V est faux. Donc, on ne peut rien conclure à propos de V .
5. Nier : “Tous les professeurs de maths aux yeux bleus seront riches et prendront leur retraite à 55
ans” ;
Solution : La négation du quantificateur ’ se fait à l’aide du quantificateur ÷. Il reste à nier ce qui
soit le quantificateur. Ce sont deux assertions que l’on a connectées avec un connecteur “et”. Nous
savons comment nier cette phrase composée. Nous obtenons :
Il existe un professeur de maths aux yeux bleus qui ne sera pas riche ou ne prendra pas sa retraite
à 55 ans.
Notons que formellement ; la phrase à nier pourrait s’écrire, avec des notations évidentes

’P M B, R et R55.

La négation est
÷P M B : ¬(R et R55)
ou encore
÷P M B : (¬R) ou (¬R55))
6. Si en Belgique, tous les 3 février il neige, et si aujourd’hui, il ne neige pas, que peut-on logiquement
conclure ? Pourquoi ?
Solution : On peut conclure qu’on n’est pas en Belgique ou qu’on n’est pas le 3 février. Utiliser
par exemple la contraposition : si on note B : on est en Belgique, F : on est le trois février et N : il
neige, alors l’assertion de l’énoncé est (B et F ) ∆ N . Pour conclure quelque chose du fait qu’il ne
neige pas, on contrapose. L’assertion qui est vraie dans l’énoncé est logiquement équivalente à

(¬N ) ∆ ((¬B) ou (¬F )).

. Du fait que l’assertion ¬N est vraie, on déduit que (¬B) ou (¬F ) est vraie.
7. Est-il équivalent de dire “s’il fait beau, je sors” et “s’il ne fait pas beau, je ne sors pas” ?
Solution : Non. La première assertion s’écrit B ∆ S et la deuxième est (¬B) ∆ (¬S). On peut
montrer à l’aide de tables de vérité que ces assertions ne sont pas équivalentes.
On peut aussi noter que la contraposition indique que la deuxième assertion est équivalente à S ∆ B,
qui n’est pas équivalente à B ∆ S.
Finalement, on peut aussi constater que quand B est vrai et S faux, la première assertion est fausse
et la deuxième vraie.
8. Est-il équivalent de dire “si je suis prof de maths, je suis petit ou je donne bien cours” et “si je
suis prof de maths et si je ne suis pas petit, alors je donne bien cours” ? Suggestion : un exercice
précédent peut aider.
Solution : Voir l’exercice 2 : la première assertion s’écrit

M ∆ (P ‚ B),

4
qui est logiquement équivalente à
(M · (¬P )) ∆ B.
C’est précisément la deuxième assertion de l’énoncé.
9. Si il a plu hier ou si les muguets sont en fleurs, alors le jardinier de mon voisin est content. Déterminer,
parmi les suivantes, l’assertion qui forme une phrase logiquement équivalente : si le jardinier de mon
voisin n’est pas content,...
1) Il n’a pas plu mais les muguets sont en fleurs
2) Il n’a pas plu ou les muguets ne sont pas en fleurs
3) Il n’a pas plu et les muguets ne sont pas en fleurs ˙
4) Il a plu mais les muguets ne sont pas en fleurs
5) Aune ne donne une une phrase équivalente
Solution : On utilise la contraposition (P ‚ F ) ∆ C © (¬C) ∆ (¬(P ‚ F )). La négation du
connecteur “ou” donne alors la solution.

(P ‚ F ) ∆ C © (¬C) ∆ (¬(P ‚ F )) © (¬C) ∆ ((¬P ) · (¬F )).

10. Sachant que si il a plu hier ou si les muguets sont en fleurs, alors le jardinier de mon voisin est
content, que peut-on déduire du fait que le jardinier est content ?
1) Il n’a pas plu mais les muguets sont en fleurs
2) Il n’a pas plu ou les muguets ne sont pas en fleurs
3) Il n’a pas plu et les muguets ne sont pas en fleurs
4) Il a plu mais les muguets ne sont pas en fleurs
5) On ne peut rien déduire. ˙
Solution : L’assertion de l’énoncé est encore (P ‚ F ) ∆ C. On ne peut rien déduire du fait que C
est vrai.
11. On note P , Q et R des assertions. Démontrer que l’assertion composée (P · Q) ∆ R est logiquement
équivalente à l’assertion (¬R) ∆ ((¬P ) ‚ (¬Q)). Traduisez ces deux assertions quand P est “on est
jeudi”, Q : “il pleut” et R : “je porte un chapeau”. Suggestion : un théorème du cours peut aider.
Solution : On utilise la contraposition :

(P · Q) ∆ R © (¬R) ∆ (¬(P · Q)),

et connaît aussi l’équivalence logique

¬(P · Q) © (¬P ) ‚ (¬Q).

“Si on est jeudi et s’il pleut alors je mets un chapeau” veut dire la même chose que “Si je ne mets
pas de chapeau, alors on n’est pas jeudi ou il ne pleut pas”.
12. Ecrire en extension l’ensemble suivant :

C = {n œ N | n est multiple de 4 et de 6, n 6 36}.

Solution : Il s’agit de l’ensemble des nombres naturels multiples de 4, de 6 et inférieurs ou égaux


à 36. Il suffit de compter les multiples de 4, et de regarder parmi eux ceux qui vérifient les autres
conditions. On n’oublie pas 0. On a donc C = {0; 12; 24; 36}

5
13. Ecrire en compréhension l’ensemble suivant.

D = {3, 5, 7, 9, . . . , 29}.

Solution : On cherche une ou plusieurs propriétés qui caractérisent les éléments de D. C’est l’en-
semble des nombres impairs compris entre 3 et 29, inclusivement. On peut écrire

D = {n œ N : n est impair et 3 6 n 6 29}.

Il y a d’autres caractérisations.
14. Démontrer l’égalité entre ensembles

(A \ B) fl C = (A fl C) \ (B fl C),

où A, B, C sont des sous-ensembles d’un ensemble X, à l’aide de tables de vérités. Faire de même
avec des diagrammes de Venn.
Solution : On écrit les assertions exprimant l’appartenance aux trois ensembles d’un élément x
quelconques, et on construit la table, comme d’habitude.

xœA xœB xœC xœA\B x œ (A \ B) fl C (A fl C) (B fl C) (A fl C) \ (B fl C)


0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 1 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0 0 0
0 1 1 0 0 0 1 0
1 0 0 1 0 0 0 0
1 0 1 1 1 1 0 1
1 1 0 0 0 0 0 0
1 1 1 0 0 1 1 0

On constate que les deux assertions sont équivalentes.


15. Soient A, B, C des ensembles tels que B fl C µ A. Parmi les propositions suivantes, une est alors vraie pour
les ensembles A, B, C, laquelle ?

1) C \ (A fl B) = ? 2) (C \ A) fl B = ? ˙ 3) A fl B fl C = ? 4) B \ (A fl C) = ?

Solution : La méthode la plus rapide est de dessiner des diagrammes de Venn. On colorie par exemple en
noir la partie du diagramme qui est vide par hypothèse : on repère B fl C (diagramme de gauche), puis on
en retire A. C’est cette région qui est vide (diagramme du centre). On réfléchit dans le diagramme privé de
cette région. La deuxième proposition correspond au diagramme de droite.

A B A B A B

C C C
16. Utiliser les diagrammes de Venn pour se convaincre que pour tous ensembles A, B, C, on a
1) C \ (A fl B) = (C \ A) fi (C \ B),
2) C \ (A fi B) = (C \ A) fl (C \ B),
3) A fi (B fl C) = (A fi B) fl (A fi C),
Solution : Voici les diagrammes que l’on obtient après coloriages successifs, pour les deux membres. Je vous
laisse les autres.

6
A B A B A B

C C C
17. Soient des ensembles quelconques A, B et C. Répondre par vrai ou faux.
1) On a toujours (A fi B) \ C = (A \ C) fi (B \ C). Vrai
2) On a toujours (C \ A) \ B = C \ (A \ B). Faux
3) On a toujours C \ (A fl B) = (C \ A) fl (C \ B). Faux
4) L’assertion ’x œ R, ÷y œ R : x + y > 3 est vraie. Vrai
5) L’assertion x > 0 ∆ y < 3 est équivalente à l’assertion y > 3 ∆ x 6 0. Vrai
Solution : Pour les trois premières assertions, on dessine les diagrammes de Venn adéquats. Pour la quatrième,
on traduit : pour tout nombre x, il existe un nombre y tel que x + y est plus grand que 3. Pour chaque x,
on peut effectivement choisir y = 4 ≠ x et l’inégalité est bien satisfaite. Pour la dernière, c’est une simple
contraposition.
18. Soient des ensembles A, B, C. Sachant que A fl B µ C, quelle propriété peut-on déduire parmi celles qui
suivent ?

1) (A \ B) fl C = ? 3) (C \ A) fl B = ?
2) (A \ C) fl B = ? ˙ 4) (C \ B) fl A = ?

Solution : On détermine d’abord la partie vide dans le diagramme de Venn. On repère A fl B (diagramme
de gauche).Puis on obtient la région vide. On raisonne dans ce diagramme et la deuxième proposition donne
le diagramme de droite.
A B A B A B

C C C

3 Exercices supplémentaires
1. L’assertion ¬((P · Q) ‚ R) est-elle logiquement équivalente à ((¬P ) · (¬Q)) ‚ (¬Q) ? Non.
2. L’assertion ¬((P · Q) ‚ R) est-elle logiquement équivalente à ((¬P ) ‚ (¬Q)) ‚ (¬R) ? Non.
3. Nier les propositions suivantes :
1) Le nombre x est égal 5 ou à 3.
2) ’N œ R, ÷n œ N : 2n > N .
3) ÷x > 0 : ’y œ R, y > x
2 ∆ y > x.
4) Tous les élèves de la classe aiment les maths.
Solution :
1) Le nombre x n’est pas égal à 5 et n’est pas égal à 3 ;
2) ÷N œ R : ’n œ N : 2n 6 N .
3) ’x > 0, ÷y œ R : (y > x
2 et y < x) ;
4) Il existe un.e élèves de la classe qui n’aime pas les maths.
4. Si je suis le cours de mathématiques à distance ou si j’utilise mon téléphone portable pendant ce
cours, alors je ne suis productif qu’à moins de 50%. Quelle est l’assertion équivalente parmi celles
qui suivent ?

7
1) Si je suis le cours de mathématiques en présentiel ou si je n’utilise pas mon téléphone portable
pendant ce cours, alors je suis productif à plus de 50%.
2) Si je suis le cours de mathématiques en présentiel et si je n’utilise pas mon téléphone portable
pendant ce cours, alors je suis productif à plus de 50%.
3) Si je suis productif à plus de 50%, alors je suis le cours de mathématiques en présentiel et je
n’utilise pas mon téléphone portable pendant ce cours. ˙
4) Si je suis productif à plus de 50%, alors je suis le cours de mathématiques en présentiel ou je
n’utilise pas mon téléphone portable pendant ce cours.
Solution : On peut procéder par tables de vérité, mais c’est très long. L’assertion de l’énoncé
s’écrit sous la forme (D ‚ P ) ∆ M (avec des notations évidentes : D : distance, M : moins de 50
pourcents...). Il est aussi naturel d’exprimer la contraposée : (¬M ) ∆ (¬(D ‚ P )), qui s’écrit aussi
(¬M ) ∆ ((¬D) · (¬P )).
5. Parmi les assertions suivantes, déterminer celle qui est équivalente à “S’il fait froid et s’il pleut, alors
je mets mon bonnet.” :
1) S’il ne fait pas froid ou s’il ne pleut pas, alors je ne mets pas mon bonnet
2) S’il ne fait pas froid et s’il ne pleut pas, alors je ne mets pas mon bonnet
3) Si je ne mets pas mon bonnet, alors il ne fait pas froid et il ne pleut pas
4) Si je ne mets pas mon bonnet, alors il ne fait pas froid ou il ne pleut pas ˙
Solution : Utiliser la contraposition et la négation du “et”.
6. Parmi les propositions suivantes, déterminez celle qui est équivalente à l’assertion “Si on est en
Belgique, alors il pleut ou il fait trop chaud.”
1) Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas et il ne fait pas trop chaud.
2) Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas ou il ne fait pas trop chaud.
3) S’il ne pleut pas et s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique. ˙
4) S’il ne pleut pas ou s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique.
Solution : Utiliser la contraposition et la négation du “ou”.
7. Est-il équivalent de dire “je sors si et seulement si il fait beau” et “je ne sors pas si et seulement si
il ne fait pas beau” ?
Solution : Oui, la première bi-implication s’écrit S … B, ou encore S ∆ B et B ∆ S. En
contraposant, on obtient l’assertion équivalente (¬S) … (¬B).
8. Déterminer si la proposition P ∆ (Q ‚ R) est logiquement équivalente à (P ∆ Q) ‚ (P ∆ R).
Solution : Oui. La première assertion est équivalente à (¬P ) ‚ Q ‚ R. C’est aussi le cas de la
deuxième.
9. Déterminer si la proposition P ∆ (Q · R) est logiquement équivalente à (P ∆ Q) · (P ∆ R).
Solution : Oui. Procéder par table de vérité, ou comme l’exercice précédent. Il faudra utiliser la
distributivité de “ou” sur “et”.
10. Parmi les assertions suivantes, quelle est celle qui est équivalente à “Si on est en mai, alors il pleut
ou il fait froid” ?
1) “Si on n’est pas en mai, alors il ne pleut pas ou il ne fait pas froid”.
2) “Si on n’est pas en mai, alors il ne pleut pas et il ne fait pas froid”.
3) “Si il ne pleut pas et s’il ne fait pas froid alors on n’est pas en mai”. ˙

8
4) “Si il ne pleut pas ou s’il ne fait pas froid alors on n’est pas en mai”.
Solution : Utiliser la contraposition et la négation du “ou”.
11. On note P , Q et R des assertions. Démontrer que l’assertion composée (P ‚ Q) ∆ R est logiquement
équivalente à l’assertion (¬R) ∆ ((¬P ) · (¬Q)).
Traduisez ces deux assertions quand P est “on est jeudi”, Q : “il pleut” et R : “je porte un chapeau”.
Solution : On contrapose, puis on utilise la négation du “ou”. Les assertions sont “Si on est jeudi
ou s’il pleut, alors je mets mon chapeau” et “Si je ne mets pas de chapeau, alors on n’est pas jeudi
et il ne pleut pas“.
12. Nier les propositions suivantes :
1) ÷x œ R : x2 + 2 6 0.
2) ’x œ R, ÷y œ R : xy 6 1.
3) ÷y œ R : ’x œ R, xy > 1.
4) Pour tout x œ N, si x est divisible par 6 alors x est divisible par 3.
5) Il existe un élève de la classe qui va rater l’examen.
Solution :
1) ’x œ R, x2 + 2 > 0.
2) ÷x œ R : ’y œ R, xy > 1.
3) ’y œ R, ÷x œ R : xy 6 1.
4) Il existe x œ N, tel que x est divisible par 6 et x n’est pas divisible par 3.
5) Tous les élèves de la classe vont réussir l’examen.
13. Démontrer le théorème sur les ensembles.
14. Soient A, B, C des ensembles tels que (A fl B) \ C = ?. Quelle propriété peut-on déduire parmi
celles qui suivent ?

1) (A \ C) fi (B \ C) = ? 3) C \ (A fl B) = ?
2) (A \ C) fl (B \ C) = ? ˙ 4) Aucune des autres réponses.

Solution : Utiliser les diagrammes de Venn.


15. Soient A, B, C des ensembles. Sachant que (A \ B) µ C, quelle propriété peut-on déduire parmi
celles qui suivent ?

1) (A fi B) \ C µ B 3) (A fi B) \ C µ A
2) (B \ A) fl C = ÿ 4) Aucune des autres réponses

Solution : Utiliser les diagrammes de Venn.


16. Utiliser les diagrammes de Venn pour se convaincre que pour tous ensembles A, B, C, on a
1) (A fi B) \ C = (A \ C) fi (B \ C),
2) A fl (B fi C) = (A fl B) fi (A fl C),
Solution : Utiliser les diagrammes de Venn, effectivement.
17. Soient des ensembles A, B, C tels que C µ (A fi B). Quelle propriété peut-on déduire parmi celles
qui suivent ?

9
1) (C \ A) fl B = ? 3) (C \ A) fl (C \ B) = ? ˙
2) (A \ B) µ C 4) (A fi B) \ C = ?

Solution : Utiliser les diagrammes de Venn.

10
Nombres : N, Z, Q, R
Les ensembles de nombres classiques :
• Les nombres naturels : N = {0, 1, 2, . . .}, et Nú = N0 = N \ {0};
• Les nombres entiers : Z = N fi {≠1, ≠2, ≠3, ≠4, . . .}, et
Zú = Z0 = Z \ {0};
• Les nombres rationnels : Q = { ba |a œ Z, b œ Z0 }, modulo
l’équivalence des fractions, et Qú = Q0 = Q \ {0};
Mathématique Quelques remarques :
• Tous ces nombres admettent un développement décimal fini ou infini
Nombres et algèbre périodique.
• On commence à compter avec les nombres naturels;
• Dans Z, tout nombre a admet un opposé; noté ≠a, tel que
Pierre Mathonet a + (≠a) = 0. On pense en termes de gains et pertes;
• Dans Q, tout nombre non nul a admet un inverse, noté 1a , tel que
Département de Mathématique
Faculté des Sciences a. 1a = 1. On pense en termes de fractions.
Si on ajoute les nombres avec des développement décimaux quelconques,
Liège, automne 2022 on a les nombres réels (R). On a

2
N µ Z µ Q µ R.
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Propriétés des nombres réels Opérations et priorités (Rappels)


• Opérations sur les fractions (quotients), les dénominateurs sont
Proposition (Propriétés des opérations) supposés non nuls, ils peuvent être entiers ou non.
Les opérations dans les nombres réels satisfont les propriétés suivantes : 1. Multiplication :
a c ac
1. (a + b) + c = a + (b + c) pour tous a, b, c œ R (l’addition est associative); . = .
b d bd
2. a + 0 = 0 + a = a pour tout a œ R (l’addition admet un neutre 0); 2. Division :
3. a + b = b + a pour tous a, b œ R (l’addition est commutative); a c ad
: = .
b d bc
4. Pour tout a œ R, il existe un nombre noté ≠a et appelé l’opposé de a, tel que
3. Addition :
a + (≠a) = (≠a) + a = 0, ; a c ad +bc
+ = .
5. (a.b).c = a.(b.c) pour tous a, b, c œ R (la multiplication est associative); b d bd
6. a.1 = 1.a = a pour tout a œ R (la multiplication admet un neutre 1); 4. Soustraction :
a c ad ≠bc
7. a.b = b.a pour tous a, b œ R (la multiplication est commutative).
≠ = .
b d bd
8. Pour tout nombre a œ R \ {0} = Rú , il existe un nombre noté 1
ou a≠1 et • Tout nombre entier est une fraction : 3 = 31 .
a
appelé l’inverse de a, tel que a.( 1a ) = ( 1a ).a = 1, ; • Attention aux parenthèses implicites
9. Pour tous a, b, c œ R, a.(b + c) = a.b + a.c et (b + c).a = b.a + c.a.
• Attention à la place et à la taille des barres de fractions
• Priorité :
• Comment étudier ?
P E (M D) (A S)
• Utilité dans le calcul : que vaut 27 + 69, que vaut 12 · 26 ?
Que vaut 8 : 4 · 2, que vaut 8 ≠ 4 + 2 ?
3 • Utilité dans les équations. 4
• Lire dans les deux sens.
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Produits remarquables (Rappels) Quelques règles de calcul (Rappels)
Proposition (Produits remarquables) On doit retenir les règles suivantes, qui sont très utiles pour travailler
Les identités suivantes sont valables pour tous a, b, c, d œ R. avec des expressions littérales. C’est ce que nous venons de constater.
1. (a + b)(c + d) = ac + ad + bc + bd; Proposition (Propriétés de l’opposé)
2 2 2
2. (a + b) = a + 2a b + b ;
1. Pour tous a, b œ R, on a : ≠(a + b) = (≠a) + (≠b);
3. (a ≠ b)2 = a2 ≠ 2a b + b 2 ;
2. Pour tous a, b œ R, on a : ≠(a ≠ b) = ((≠a) + b) = b ≠ a;
4. (a + b)(a ≠ b) = a2 ≠ b 2 .
3. Pour tous a, b œ R, on a : (≠a).b = a.(≠b) = ≠(a.b);
5. (a + b)3 = a3 + 3a2 b + 3ab 2 + b 3 ;
4. Pour tous a œ R et b œ R0 , on a : (≠a) : b = a : (≠b) = ≠(a : b),
6. (a ≠ b)3 = a3 ≠ 3a2 b + 3ab 2 ≠ b 3 ;
pour autant que l’un de ces quotients existe (auquel cas ils existent
7. a3 ≠ b 3 = (a ≠ b)(a2 + ab + b 2 ); tous), et en particulier, (≠a) : (≠b) = a : b.
8. a3 + b 3 = (a + b)(a2 ≠ ab + b 2 );
Donc “moins par moins donne plus” pour les multiplications et les
• Remarque : Les identités se lisent dans les deux sens. divisions aussi.
• Exercice : Démontrer ces formules à l’aide des propriétés des Calculer (3x ≠ 2y ) ≠ 2(5x ≠ 3y + 2z ≠ 6).
nombres réels.
5 6
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Valeurs absolues et intervalles de nombres Puissances


Les intervalles bornés :
Définition (Puissances entières)
1. [a; b] = {x œ R : a 6 x 6 b} (intervalle fermé);
2. ]a; b[= {x œ R : a < x < b} (intervalle ouvert); Pour tout nombre a et tout naturel n œ N0 , on a
3. [a; b[= {x œ R : a 6 x < b} (intervalle semi-ouvert);
1
4. ]a; b] = {x œ R : a < x 6 b} (intervalle semi-ouvert). an = a¸ · .˚˙
. . · a˝, et a≠n = (a ”= 0)
an
n facteurs
0 1 a b a 0 1 b On pose a0 = 1, si a ”= 0. Dans l’expression an , a est la base et n est l’exposant.

Rem. : Pour a = 0 et n ”= 0, on a an = 0.
a 0 1 b a 0 1 b
Les intervalles non bornés : Proposition (Propriétés des puissances)
1. ]a; +Œ[ = {x œ R : a < x } et ] ≠ Œ; a[ = {x œ R : x < a} (ouverts) Pour tous nombres a, b œ R0 et tous m, n œ Z (et aussi Q quand ce sera
2. [a; +Œ[= {x œ R : a 6 x } et ] ≠ Œ; a] = {x œ R : x 6 a} (fermés) défini), on a
Définition (Valeur absolue) 1. am an = am+n ;
2. (am )n = amn ;
Si x est un réel, on appelle module de x , ou valeur absolue de x le
am
nombre |x | = max{≠x ; x }. (C’est à dire le nombre positif dans {x ; ≠x }.) 3. an = am≠n ;
7 Ô Ô Ô
On a donc | ≠ 2| = | 2| = 2, |fi ≠ 4| = 4 ≠ fi etc... 8 4. (ab)m = am b m .
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Notation scientifique Racines carrées
L’idée :
Définition (Racines carrées)
102 = 100, 103 = 1000, ..., 109 = 1000 000 000, ...
1
10
1
= 10≠1 , 100 1
= 10≠2 , 1000 = 10≠3 , 10001 000 = 10≠6 , . . . La racine carrée (positive) du nombre réel a est l’unique nombre positif x
Ô
ou encore satisfaisant x 2 = a. Elle est notée a. Elle n’existe que si a > 0.
0, 1 = 10≠1 , 0, 01 = 10≠2 , 0, 001 = 10≠3 , 0, 0001 = 10≠4 , 0, 000001 = 10≠6 , Ô Ô
Attention : que vaut 9 ? Que vaut x 2 ?
Définition (Notation scientifique)
Proposition (Propriétés des racines carrées)
Pour tout nombre x non nul, il existe un nombre a tel que 1 6 a < 10 et un
entier n tel que Pour tous a, b > 0, on a
x = a ◊ 10n , ou x = ≠a ◊ 10n . Ô Ô Ô
1. ab = a b;
Cette expression de x est appelée notation scientifique, a est la mantisse, et n  Ô
2. si b ”= 0, ba = Ôba
l’exposant.
Ô
Exemples : 3400 = 3, 4 ◊ 1000 = 3, 4 ◊ 103 , ≠27000 = ≠2, 7 ◊ 104 ou Pour tout a œ R, on a a2 = |a|.
≠340 = ≠3, 4 ◊ 102 Ô Ô Ô
Et pourquoi pas a + b = a + b ? 
Méthode de conversion : On déplace la virgule. (Tout nombre peut être écrit Ô
Exercice : Parmi les expressions suivantes, laquelle est égale à 4 ≠ 2 3 ?
avec une virgule)
Ô Ô Ô Ô Ô
Utilisation pour les unités : ms ≠2 = m/s 2 . Cela permet une 1. 3 ≠ 1 2. 2 ≠ 2 3 3. 1 ≠ 3 4. 2 ≠ 6
9 conversion simple. 10
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Racines cubiques Racines p-èmes


Définition (Racines p-èmes, p pair)
Définition (Racines cubliques)
Si p est pair, la racine p-ème du nombre réel a est l’unique nombre positif
La racine cubique du nombre réel aÔest l’unique nombre réel x Ô
x satisfaisant x p = a. Elle est notée p a. Elle n’existe que si a > 0.
satisfaisant x 3 = a. Elle est notée 3 a. Elle existe toujours.
Ô
Que vaut 3 ≠27 ? Définition (Racines p-èmes, p impair)
Si p est impair, la racine p-ème duÔnombre réel a est l’unique nombre x
Proposition (Propriétés des racines cubliques) satisfaisant x p = a. Elle est notée p a. Elle existe toujours.
Pour tous a, b œ R, on a
Ô Ô Ô
1. 3 ab = 3 a 3 b; Proposition (Propriétés des racines I)
 Ô3
2. si b ”= 0, a ba = Ô3 a 1. Si p est naturel pair,
b Ô Ô Ô
Ô Ô • On a p ab = p a p b pour tous a, b > 0;
Pour tout a œ R, on a a3 = a et ( 3 a)3 = a.
3
 Ô
pa
• On a p a = Ôp pour tous a > 0, b > 0;
b b
Ô Ô Ô
Et pourquoi pas 3 a + b = 3 a + 3 b ? 2. Si p est naturel impair,
Ô Ô Ô
• On a p ab = p a p b pour tous a, b œ R;

11 12
Ô
pa
• On a p a = Ôp pour tous a œ R, b ”= 0;
b b
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Exposants fractionnaires 1
Pour généraliser (am )n = amn aux fractions, on doit avoir (a n )n = a1 = a.

Proposition (Propriétés des racines II) Définition (Exposants fractionnaires positifs)


1. Si p ou q est pair, on a Pour tout a > 0, et tout n œ N0 , on pose
Ò 1 Ô
p Ô Ô an = n
a.
q
a = pq a pour tout a > 0.
et pour tous p, q œ N0 , on pose
2. Si p et q sont impairs, on a
p Ô Ô
Ò a q = ( q a)p = q ap .
p Ô Ô
q
a = pq a pour tout a œ R.

Définition (Exposants fractionnaires négatifs)


Pour tout a > 0, et tous p, q œ N0 , on pose
p 1 1
a≠ q = p = Ô .
a q ( q a)p
13 14
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Exercices résolus Equations : théorie générale


• Que vaut ≠(81) ≠ 34
? • Une égalité est une assertion :

1. ≠27 1
2. ≠ 27 3. 1
27
4. 27 M1 = M2 .

Définition des exposants négatifs (et priorités) : ≠ 13 • Elle est soit vraie soit fausse.
3 Ô 81 4 Ô • M1 et M2 sont les membres de l’égalité, fomés à partir de nombres
Définition de l’exposant fractionnaire : 81 4 = ( 4 81)3 ou 813
4

1
On choisit la meilleure formule, et on trouve donc ≠ 27 . et opérations.
Ô • 3 ◊ 8 + 5 = 2 ◊ 8 + 13 est vraie, 3 ◊ 7 + 5 = 2 ◊ 7 + 13 est fausse.
• Que vaut 4 256 ?
On cherche un nombre x > 0 tel que x 4 = 256. On trouve x = 4. • Une équation est une égalité dans laquelle l’un des deux membres ou
• 1 ≠ 14
Que vaut ( 16 ) ? les deux dépendent de nombres inconnus (notés, x , y , x1 , x2 , ...)
Définition des exposants négatifs, puis fractionnaires. On trouve 2. • Une solution est une valeur prise par la ou les inconnue(s) qui rend
Ô Ô vraie l’égalité.
• Que vaut 3 144 3 12 ? Ô
C’est un produit de racines, et 144 = 122 . C’est 123 = 12.
3
• Exemple : 8 est une solution de 3› + 5 = 2› + 13, mais pas 7.
27 ≠ 23
• Que vaut ( 125 ) • Résoudre l’équation consiste à déterminer l’ensemble de toutes ses
Définition des exposants négatifs, puis fractionnaires. On trouve 25
9 . solutions.
15 16
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Equivalences Equations du premier degré à une inconnue réelle
• Pour résoudre une équation, on la transforme sans changer son
Pour a, b œ R, traitons les équations
ensemble de solutions. C’est le principe d’équivalence.
ax + b = 0
Définition (Équivalences d’équations : définition)
Deux équations sont équivalentes si elles ont le même ensemble de
solutions. Si les équations (E1 ) et (E2 ) sont équivalentes, on note • Si a ”= 0, on a ax + b = 0 … ax = ≠b … x = ≠ ba , donc S = {≠ ba }.
(E1 ) … (E2 ). Si toutes les solutions de (E1 ) sont solutions de (E2 ), on • Si a = 0, l’équation devient 0x = b, ou 0 = b.
notera alors (E1 ) ∆ (E2 ) et on dira que (E1 ) implique (E2 ). 1. Si b = 0, on a S = R;
2. Si b ”= 0, on a S = ?.
Proposition (Équivalences d’équations : résultat) Méthode générale :
En additionnant un même nombre aux deux membres d’une équation, on 1. Simplifier au maximum les deux membres de l’équation;
obtient une équation équivalente. En multipliant les deux membres d’une 2. Regrouper les termes contenant l’inconnue dans un seul membre;
équation par un nombre non nul, on obtient une équation équivalente.
3. Isoler l’inconnue ou appliquer la formule;
Remarque : si on multipliait par 0, on introduirait des solutions 4. Vérifier la solution dans l’équation de départ.
supplémentaires. Le nombre que l’on ajoute ou par lequel on multiplie
peut dépendre de l’inconnue.
17 18
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Transformation de formules Equations du second degré : exemples


• En physique, des “grandeurs mesurables” sont souvent liées par une • Résolvons l’équation :
formule toujours vraie. Par exemple x 2 = 9. (1)
m On a
fl= . x 2 = 9 … x 2 ≠ 32 = 0 … (x + 3)(x ≠ 3) = 0.
V
• En multipliant par V ”= 0, on a On note donc S = {≠3; 3}.
• Résolvons (pour x œ R) l’équation
m m
fl= … flV = V … flV = m . 3(x + 2)2 = 21.
V V
• En divisant par fl ”= 0 les deux membres : On a
1 1 m 3(x + 2)2 = 21 … 3(x + 2)2 ≠ 21 = 0 … 3[(x + 2)2 ≠ 7] = 0
flV = m … flV = m … V = .
fl fl fl On procède comme plus haut et on obtient l’équation équivalente :
Ô Ô
Exemple : déterminer R1 en fonction de R et R2 à partir de 3[(x + 2) + 7][(x + 2) ≠ 7] = 0.
Ô Ô
1 1 1 Donc S = {≠2 + 7; ≠2 ≠ 7}.
= + Remarque : on a en fait résolu
R R1 R2
3x 2 + 12x ≠ 9 = 0.
19 20
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Résolution générale
On veut résoudre ax 2 + bx + c = 0, pour a ”= 0. On a Factorisation, somme et produit
! " ! "
ax 2 + bx + c = a 1x 2 + ba x + ca = a x 2 + 222a b
x + ca Proposition (Factorisation du trinôme)
b b2 b2 c
= a x 2 + 2 2a x + 4a 2 ≠ 4a2 + a
Si a ”= 0 et > 0, l’équation ax 2 + bx + c = 0 admet les solutions x1 et
1 2 ! "
x2 (éventuellement égales), et le trinôme correspondant se factorise :
2
b 2
= a (x + 2a ) ≠ b 4a ≠4ac
2 = a (x + 2ab 2
) ≠ 4a2 .
Ô
ax 2 + bx + c = a(x ≠ x1 )(x ≠ x2 ) ’x œ R.
où le discriminant1 vaut b 2 ≠ 4ac. Si > 0, alors 4a2 =( 2a )2 et
Ô Ô Proposition (Somme et produit)
b b
ax 2 + bx + c = a[x + + ][x + ≠ ].
2a 2a 2a 2a Sous les mêmes hypothèses, la somme des solutions vaut ≠b
a et leur
produit vaut ca .
Proposition (Solutions des équations du second degré)
Remarque : C’est une façon de vérifier rapidement les solutions.
1. si > 0 : l’équation admet deux solutions distinctes : on a
Ô Ô Proposition (Réciproque)
≠b ≠ ≠b +
S={ ; }.
2a 2a Si n1 et n2 sont deux nombres dont la somme est s et le produit p, alors
2. si = 0 : l’équation admet une seule solution : S = { ≠b }. On dit que la ces nombres sont solutions de l’équation
2a
solution ≠b
2a
est double. x 2 ≠ sx + p = 0.
3. Si < 0 : l’équation n’admet pas de solution. On note S = ?; 22
Preuve : Il suffitUniversité
d’exprimer les conditions.
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1 Cette expression est aussi appelée réalisant.

Mise en équations
Un père a quatre fois l’âge de son fils. Il y a trois ans, le produit de leurs âges
était 145 ans2 . Quelle est la somme de leurs âges actuellement ?
Exercices résolus
1. Choix et dénomination des inconnues : soit f l’âge actuel du fils et p
l’âge actuel du père. Une équation du second degré ax 2 + bx + c = 0 (a ”= 0) admet pour solutions
2. Mise en équations : x = 6 et x = ≠2. Que vaut le nombre bc ?
• Le père a quatre fois l’âge du fils, on a donc
1) ≠12 2) ≠ 13 3) 1
3
4) 12
p = 4f (2)
• Il y a trois ans, l’âge du fils était f ≠ 3 et l’âge du père p ≠ 3 : c
(1) On a une information sur le produit et la somme : a = ≠12 et
(f ≠ 3)(p ≠ 3) = 145. ≠ ba = 4, donc ba = ≠4.
b ba
On utilise (2), et f est donc une solution de (f ≠ 3)(4f ≠ 3) = 145. (2) Alors c = ac = 13 .
3. Résolution de l’équation : (3) On peut aussi utiliser la factorisation du trinôme et obtenir
ax 2 + bx + c = a(x ≠ 6)(x + 2), et identifier.
(f ≠ 3)(4f ≠ 3) = 145 … 4f 2 ≠ 15f + 9 = 145 … 4f 2 ≠ 15f ≠ 136 = 0.
Faire des exercices semblables pour voir si on a bien compris.
On a = 225 + 16 ◊ 136 = 2401 > 0, et donc
Ô Ô
15 ≠ 2401 34 15 + 2401
f1 = = ≠ , et f2 = = 8.
8 8 8
On trouve f = 8 car f > 0, et donc p = 32, d’où p + f = 40. 24
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4. Vérification.
Exercices résolus Exercices résolus
• Résoudre 16x + 4 = 22x ≠ 8 : Dans une salle de la bibliothèque, un tiers des étudiants ont un livre de
(1) On ajoute ≠16x aux deux membres mathématiques, un quart ont un livre de biologie. Les autres, 10 étudiants, ne
(2) On ajoute 8 aux deux membres font rien. Combien y a-t-il d’élèves dans la salle ?
(3) On obtient l’éq. équivalente 12 = 6x . (1) On note n le nombre d’étudiants. C’est un entier positif, multiple de
(4) On divise les deux membres par 6, l’éq. est équivalente à x = 2.
3 et 4.
(5) Vérifier
• Résoudre x +1 3 (2) Etudiants math : n3 , étudiants en bio : n4 , autres 10
= :
(1)
x ≠1 2
Condition d’existence x ”= 1 (3) Equation : n = n3 + n4 + 10
(2) On multiplie des deux côtés par x ≠ 1 (4) On multiplie par 12 et on développe 12n = 4n + +3n + 120.
(3) Eq. équivalente x + 1 = 32 (x ≠ 1), on multiplie par 2 (5) On trouve n = 24. On vérifie.
(4) Eq. équivalente 2(x + 1) = 3(x ≠ 1), attention aux parenthèses. On En 2013, un père a 43 ans et son fils 24. En quelle année l’âge du père a-t-il
développe. été ou sera-t-il le double de l’âge du fils ?
(5) Eq. équivalente 2x + 2 = 3x ≠ 3, on ajoute ≠2x , on ajoute 3. On (1) Soit n l’année en question.
trouve x = 5. (2) Age du père à l’année n : n ≠ 1970. Age du fils à cette année
(6) Vérifier. n ≠ 1989.
• Résoudre 3x ≠1 x ≠2
2 + 3 =2: (3) Equation : n ≠ 1970 = 2(n ≠ 1989).
(1) On multiplie par 6 et on obtient 3(3x ≠ 1) + 2(x ≠ 2) = 12
(4) Solution n = 2.1989 ≠ 1970 = 2008. Vérification : Ils avaient 38 et
(2) On développe et on obtient 11x ≠ 7 = 12
(3) On fait comme plus haut et on a x = 19 . 19 ans.
25 (4) On peut vérifier, même si c’est long.
11
26
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Exercices résolus Exercices résolus


• Sachant que les nombres réels
! 1 strictement
" positifs R1 , R2 et f sont liées
1 1
par la relation f = (n ≠ 1) R1 + R2 avec n > 1, exprimer R2 en fonction
des autres nombres.
1
• Résoudre 3x 2 ≠ 8x + 3 = 0; (1) On divise les deux membres par (n ≠ 1) : f (n≠1) = R11 + R12 .
(1) On a = (≠8)2 ≠ 4.3.3 = 28 > 0 (2) On retire R1 des deux membres : f (n≠1) ≠ R1 = R12 .
1 1 1
Ô R1 ≠f (n≠1)
(2) Les solutions sont 8±6 28 (3) On met au même dénominateur f (n≠1)R1
= R12 .
Ô Ô f (n≠1)R1
(3) De plus 28 = 2 7 (4) On inverse les deux fractions : R2 = R1 ≠f (n≠1) .
• Résoudre 6x 2 + 3x ≠ 12 = 0. • Quel est l’ensemble des solutions de l’équation
(1) On simplifie par 3, et on a une éq. équivalente 2x 2 + x ≠ 4 = 0 x 2 ≠ 5632x + 1133407 = 0?
(2) On trouve = 1 ≠ 4(2)(≠4) = 33 > 0
1. {209; ≠5423} 3. {209; 5422}
Ô
≠1± 33
(3) Les solutions sont 4
.
2. {209; ≠5422} 4. {209; 5423}
Il est parfois difficile de vérifier. On peut refaire les calculs.
(1) En théorie, on pourrait résoudre, mais pas mentalement, il faut
trouver autre chose.
(2) La somme des solutions proposées est facile à calculer. Elle doit
valoir 5632.
(3) On procède par élimination, c’est la réponse 4.
27 28
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Exercices résolus Exercices résolus
Deux trains A et B partent en même temps d’une même gare, l’un vers le nord
et l’autre vers l’est. Le train B se déplace à 5km/h de plus que le train A. Si,
après 2 heures, ils sont à 50km de distance l’un de l’autre, trouver la vitesse de Au cours d’un voyage, une moitié de la distance est franchie à la vitesse
chaque train. moyenne de 80 km/h, l’autre moitié à la vitesse moyenne de 120 km/h.
(1) Faire un schéma (sommaire, inutile de dessiner les trains...) Quelle est la vitesse moyenne du voyage?
(2) Fixer les inconnues A va vers l’est à une vitesse vA positive, et (1) Eventuellement faire un schéma, pour poser les idées.
donnée en km/h, B va vers le nord à une vitesse vB .
(2) Noter d la distance, t1 le temps pour faire la première moitié, t2 le
(3) On a une première équation vB = vA + 5.
temps pour la deuxième (en heures) et v la vitesse moyenne. On a
(4) Que se passe-t-il après 2 heures (voir schéma) ? On a une deuxième
les conditions
équation
(2vA )2 + (2vB )2 = 502 . d d
= 80t1 , = 120t2 , d = v (t1 + t2 ).
2 2
(5) On simplifie, on injecte la valeur de vB dans cette équation :
vA2 + (vA + 5)2 = 625. (3) On résout.

ou
vA2 + 5vA ≠ 300 = 0
et on trouve vA = 15(km/h) ou ≠20 (à rejeter) puis vB = 20km/h.
29 (6) On vérfie (somme et produit)!
30
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Inéquations : théorie générale Equivalences


• Une inégalité est une assertion : • Pour résoudre une inéquation, on peut procéder par équivalences.
Ce n’est pas toujours suffisant.
M1 6 M2 ou M1 > M2 ou M1 < M2 ou M1 > M2 .
Définition (Équivalence d’inéquations : définition)
• Elle est soit vraie soit fausse. Deux inéquations sont équivalentes si elles ont le même ensemble de
• M1 et M2 sont les membres de l’inégalité, fomés à partir de nombres solutions. Si (I1 ) et (I2 ) sont équivalentes, on note (I1 ) … (I2 ).
et opérations.
• 3 ◊ 8 + 5 6 2 ◊ 8 + 13 est vraie, 3 ◊ 7 + 5 > 2 ◊ 7 + 13 est fausse. Proposition (Équivalence d’inéquations : résultat)
• Une inéquation est une inégalité dans laquelle l’un des deux membres En additionnant un même nombre aux deux membres d’une inéquation,
ou les deux dépendent de nombres inconnus (notés, x , y ,...) on obtient une équation équivalente.
• Une solution est une valeur prise par la ou les inconnue(s) qui rend En multipliant les deux membres d’une inéquation par un nombre
vraie l’inégalité. strictement positif, on obtient une inéquation équivalente.
• Exemple : 10 est une solution de 3› + 5 > 2› + 13, mais pas 7. En multipliant les deux membres d’une inéquation par un nombre
• Résoudre l’inéquation consiste à déterminer l’ensemble de toutes ses strictement négatif, tout en changeant le sens du signe d’inégalité, on
obtient une inéquation équivalente.
solutions.
Remarques : Le nombre que l’on ajoute ou par lequel on multiplie peut
31 32 dépendre de l’inconnue. On doit alors discuter différent cas.
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Réduction du problème et exemple Inéquations du premier degré
• Les inégalités larges se ramènent aux inégalités strictes et • Elles sont de la forme
inversement : ax + b > 0 ou ax + b < 0 ou ax + b 6 0 ou ax + b > 0.
M1 6 M2 © (M1 < M2 ou M1 = M2 ). • Cas 1 : a > 0. On a ax + b > 0 … x > ≠ b . On a S =] ≠ b ; +Œ[.
a a
• Cas 2 : a < 0. On a ax + b > 0 … x < ≠ b . On a S =] ≠ Œ; ≠ b [.
• L’inégalité M1 6 M2 est equivalente à M2 > M1 . a a
• Nous avons donc étudié le signe de ax + b en fonction de x :
• Un exemple : résoudre l’inéquation
1 1 x ≠Œ ≠ ba +Œ
6 Cas 1 : a>0 :
x 3 ax + b ≠ 0 +
x ≠Œ ≠ ba +Œ
• Cette inéquation n’est pas équivalente à 3 6 x ! Cas 2 : a<0 :
ax + b + 0 ≠
• Elle est équivalente à
3≠x • En résumé : L’expression ax + b est de signe constant dans chaque
6 0. région déterminée par ≠ ba .
3x
• On a donc S =] ≠ Œ; 0[ fi [3; +Œ[. x ≠Œ ≠ ba +Œ
• On peut toujours se ramener à une étude du signe : ax + b signe de ≠ a 0 signe de a
M1 6 M2 … M1 ≠ M2 6 0. • Remarque : ≠ ba est la solution de l’équation ax + b = 0.
33 34
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Exemples Inéquations du second degré


1. Résoudre l’inéquation 2x ≠ 7 > 0. On veut étudier le signe de ax 2 + bx + c, ou a ”= 0. On a
• Par équivalences, cette inéquation est équivalente à x > 7 . ;
2
• On a donc S = [ 7 ; +Œ[. a(x
! ≠ x1 )(x ≠ x2 ) " si > 0
2 ax 2 + bx + c = b 2
• On peut utiliser le tableau de signes : a (x + 2a ) ≠ 4a2 si < 0,
x ≠Œ 7/2 +Œ
2x ≠ 7 ≠ 0 + où x1 6 x2 sont les racines (éventuellement égales) du trinôme.
Ô Cas 1 : > 0 : on a alors
(x ≠ 3)(≠4x + 2)
2. Résoudre l’inéquation < 0.
2x + 4 x ≠Œ x1 x2 +Œ
• On étudie le signe de chaque facteur.
a signe de a signe de a signe de a
• On fait attention au dénominateur.
x ≠ x1 ≠ 0 + + +
• On utilise la règle “moins par moins donne plus”.
• Sous forme de tableau (en ordonnant les nombres utiles) : x ≠ x2 ≠ ≠ ≠ 0 +
xÔ ≠Œ ≠2 1
Ô
3 +Œ
ax 2 + bx + c signe de a 0 signe de ≠ a 0 signe de a
2
x≠ 3 ≠ ≠ ≠ ≠ ≠ 0 +
≠4x + 2 + + + 0 ≠ ≠ ≠ Cas 2 : < 0 : ax 2 + bx + c a toujours le même signe que a.
2x + 4 ≠ 0 + + + + +
En résumé : Le trinôme du second degré ax 2 + bx + c a le même signe
Ô
(x ≠ 3)(≠4x +2)
2x +4 + @ ≠ 0 + 0 ≠
Ô que a dans la région extérieure aux racines du trinôme.
• On a donc S =] ≠ 2; 1 [ fi ] 3; +Œ[.
2
35 36
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Exercices résolus

• Résoudre t 2 ≠ 49 > 0.
(1) On résout l’équation du second degré correspondante et on a les
solutions t = ≠7 ou t = 7.
(2) On applique la règle pour le signe et/ou on fait un tableau.
(3) Solution ] ≠ Œ; ≠7] fi [7; +Œ[, on peut vérifier.
• Résoudre 3
x +2 > 1 ≠ x.
(1) Ne pas multiplier ! Mais se ramener à une étude du signe.
3
(2) On obtient l’inéquation équivalente x +2 ≠ (1 ≠ x ) > 0.
3≠(1≠x )(x +2)
(3) On met au même déno : x +2
> 0.
2
x +x +1
(4) On développe : > 0.
x +2
(5) Le numérateur est toujours strictement positif, la cond. est
x + 2 > 0.

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Nombres et algèbre, exercices
Voici les solutions des exercices du thème 2. Nous avons parfois donné une courte indication pour
trouver la solution. Nous avons gardé les exercices faits au cours théorique, dont vous connaissez la
solution.

1 Exercices abordés au cours théorique


1. Evaluer les expressions et simplifier
Ô 27 ≠ 23
(a) 4 256 (c) ( 125 )
1 ≠ 14
Ô Ô
(b) ( 16 ) (d) 144 3 12
3

3
2. Que vaut ≠(81)≠ 4 ?
1 1
(a) ≠27 (b) ≠ 27 (c) 27 (d) 27

3. Résoudre les équations suivantes


3
(a) 3x + 10 = 5x ≠ 90 ; (b) x+1
x≠1 = 2

4. Dans une salle de la bibliothèque, un tiers des étudiants ont un livre de mathématiques, un quart
ont un livre de biologie (les éttudiants n’ont qu’un livre à la fois). Les autres, 10 étudiants, ne font
rien. Combien y a-t-il d’élèves dans la salle ?
5. En 2013, un père a 43 ans et son fils 24. En quelle année l’âge du père a-t-il été ou sera-t-il le double
de l’âge du fils ?
6. Résoudre (pour x œ R) les équations du second degré suivantes, si possible,

(a) 3x2 ≠ 8x + 3 = 0 ; (b) 6x2 + 3x ≠ 12 = 0.

7. Quel est l’ensemble des solutions de l’équation x2 ≠ 5632x + 1133407 = 0 ?

(a) {209; ≠5423} (b) {209; ≠5422} (c) {209; 5422} (d) {209; 5423}

8. Résoudre dans R les inéquations suivantes :


3
(a) t2 ≠ 49 > 0 (b) x+2 >1≠x

9. Deux trains A et B partent en même temps d’une même gare, l’un vers le nord et l’autre vers l’est.
Le train B se déplace à 5km/h de plus que le train A. Si, après 2 heures, ils sont à 50km de distance
l’un de l’autre, trouver la vitesse de chaque train.
10. Au cours d’un voyage, une moitié de la distance est franchie à la vitesse moyenne de 80 km/h, l’autre
moitié à la vitesse moyenne de 120 km/h. Quelle est la vitesse moyenne du voyage ?

2 Exercices à faire durant la séance d’exercices


Les exercices sont similaires à ceux faits aux cours ou appliquent directement les techniques enseignées.
N’oubliez pas de donner un nom aux nombres que vous ne connaissez pas, de vous demander quelle
technique/quel théorème du cours vous pouvez employer. Des problèmes sur les pourcentages ont aussi
été ajoutés.
1. Evaluer les expressions et simplifier (tout est supposé défini, x, y, z œ R). Ne pas garder d’exposant
négatif.

1
1 Ô
3
(≠3x)≠6 243
(a) (2x)≠7
(c) (81)≠ 2 (e) 
3 1
3

≠ 23 1 x≠2 y 4 z ≠6
(b) ≠(8) (d) Ô
3 0,008 (f) z ≠9 y 2 x≠4

Solution : On applique les propriétés des exposants et racines vis-à-vis des produits notamment.
Ces formules se lisent dans les deux sens. Pour (d), transformer éventuellement 0, 008 en fraction.
128x 1
(a) 729 (c) 9 (e) 9
(b) ≠ 14 (d) 5 (f) x2 y 2 z 3

1
2. Parmi les propositions suivantes, laquelle est égale à a≠2 +b≠3
pour tous a, b > 0 ?

(a) a2 b3 (c) a2 + b3
a2 b3
(b) a2 +b3
˙ (d) aucune des réponses précédentes

Solution : Appliquer la définition, et pas la règle approximative “on change d’étage”. La fraction
considérée vaut
1
1 .
a2
+ b13
On met au même dénominateur sous la barre de fraction principale et la solution arrive. Attention
aux “règles faites maison”.
3. Résoudre les équations suivantes dans R.
12≠x
(a) 6x + 2 = 0 (c) x≠2
3 ≠ 2 = 4x≠7
4 +1
1 1 3x≠2 6x≠8
(b) 3 (2x + 1) ≠ 18 (5x ≠ 4) = x ≠ 2 (d) 4 = 8

Solution : On procède par équivalences pour se ramener à une équation plus simple, mais équiva-
lente. Attention, on entend souvent “on fait passer”. C’est vrai en pratique, mais il vaut mieux se
rendre compte qu’on additionne, qu’on soustrait, qu’on multiplie ou divise les deux membres de la
même façon. Attention à la priorité des opérations. Pour (b), il est utile de multiplier à droite et
à gauche par 18, et par 12 pour (c). Pour (d), il est utile de simplifier le membre de droite, puis
multiplier par 4 dans les deux membres. Attention, on fait comme ceci :
6x ≠ 8 2(3x ≠ 4) 2 3x ≠ 4 3x ≠ 4
= = = .
8 2.4 2 4 4
(a) S = {≠ 13 } (b) S = { 46
11 } (c) S = {≠ 71
2 } (d) S = ?

4. Un cycliste pèse 62kg de plus que son vélo. Ensemble, ils pèsent 80 kg. Quel est le poids du vélo ?
Solution : Soit v la masse du vélo (en kilogrammes). Le cycliste a une masse de v + 62. Donc
2v + 62 = 80, et v = 9kg.
5. Trois personnes se partagent une somme de 1 900 A C. La seconde reçoit 70 A
C de plus que la première.
La part de la troisième est égale au double de la part de la première, moins 150 AC. Calculer la part
de chaque personne.
Solution : Soit s la somme en euros reçue par la première personne. Les autres reçoivent s + 70 et
2s ≠ 150. La somme totale est la somme de ces trois nombres, donc

1900 = s + (s + 70) + (2s ≠ 150).

On a donc 4s = 1980, donc s = 495. Les parts sont respectivement (en euros) 495, 565 et 840. On
peut vérifier qu’elles satisfont bien les conditions de l’énoncé.

2
6. Résoudre dans R les inéquations suivantes :
4≠3x x2 ≠5x+6 2x≠2
(a) 1≠x 60 (b) x2 ≠2x≠3
>0 (c) 3x≠2 >1

Solution : On se ramène à une étude du signe. On factorise si nécessaire et on réalise un tableau


de signes, tout en faisant attention aux conditions d’existence. Attention, les dénominateurs ont un
signe, donc ils ont de l’importance ! Pour le troisième exercice, ne pas multiplier à gauche et à droite
par 3x ≠ 2, mais soustraire 1 des deux membres.

(a) ]1; 34 ] (b) ] ≠ Œ; ≠1[fi[2; 3[fi]3; +Œ[ (c) [0; 23 [

7. Une équation du second degré ax2 + bx + c = 0 (a ”= 0) admet pour solutions x = 2 et x = ≠3. Que
vaut le nombre abc2 ?

(a) ≠6 ˙ (b) ≠3 (c) 3 (d) 6

Solution : Par hypothèse, on connaît les solutions de l’équation. Leur somme vaut 2 ≠ 3 = ≠1. Elle
vaut aussi ≠ ab . On obtient b = a. Le produit vaut 2(≠3) = ≠6. Il vaut aussi ac . On a donc c = ≠6a.
2
L’expression abc2 vaut donc ≠6aa2
= ≠6. On pouvait procéder plus directement en remarquant que
bc
a2
= ≠ a a.
≠b c

8. En décembre dernier, le prix du pull que je voulais m’acheter avait mystérieusement augmenté de
20%. Heureusement, à la fin janvier, le commerçant a dû afficher une ristourne de 40% sur ce nouveau
prix. Quelle était la ristourne réelle sur le prix initial du pull.

(a) 20% (b) 28% ˙ (c) 40% (d) une autre réponse

Solution : On note p le prix de départ (que l’on peut prendre égal à 100 euros si on veut). On
applique les pourcentages (en multipliant) : en décembre, le prix est
20 120
p1 = p + p= p.
100 100
Fin janvier, le prix est
40 60 60 120 72
p2 = p 1 ≠ p1 = p1 = p= p.
100 100 100 100 100
On a donc retiré 28% au prix de départ.
9. J’achète un téléphone à 80 euros TVA (taxe sur la valeur ajoutée) comprise. Le taux de TVA sur
ce produit est de 21 %. Quel est le prix de ce téléphone hors TVA ?
21 79 100 121
(a) 80 ≠ 100 euros (b) 80 ◊ 100 euros (c) 80 ◊ 121 euros ˙ (d) 80 ◊ 100 euros

21 121
Solution : On note p le prix hors TVA de ce téléphone. Le prix TVA comprise est p + 100 p= 100 p.
Ce prix vaut 80 euros. On a donc
121
p = 80.
100
On peut alors résoudre cette équation du premier degré.

3
10. Parmi les expressions suivantes (supposées définies), quelle est celle qui est égale à
(x ≠ 2)(x ≠ 3) (x + 2)(x + 1)
≠ ,
x2 ≠ 4x + 4 x2 ≠ x ≠ 2
quel que soit x ?
5 5 1 2x≠1
(a) 2≠x ˙ (b) x≠2 (c) 2≠x (d) x≠2

Solution : Les expressions sont supposées définies. On peut factoriser numérateur et dénominateur
et simplifier les facteurs communs. Une indication sur les zéros possibles du dénominateur est
donnée par les facteurs présents au numérateur, si on veut pouvoir espérer une simplification. On a
(x ≠ 2)(x ≠ 3) (x + 2)(x + 1) (x ≠ 2)(x ≠ 3) (x + 2)(x + 1) x≠3 x+2
≠ = ≠ = ≠ .
x2 ≠ 4x + 4 x2 ≠ x ≠ 2 (x ≠ 2)2 (x ≠ 2)(x + 1) x≠2 x≠2
Attention aux signes.
11. Pour quelle valeur du paramètre réel m l’équation
x2 + 4x + 2(m ≠ 1) = 0
admet-elle une seule solution ?

(a) m = 1 (b) m = 2 (c) m = 3 ˙ (d) m = 9

Solution : L’équation considérée admet une seule solution si et seulement si = 0, ou encore


16 ≠ 8(m ≠ 1) = 0.

12. Déterminer l’ensemble des valeurs du paramètre réel m qui rendent l’expression ≠x2 + 4x + 3m ≠ 2
strictement négative, quel que soit x œ R.

(a) [ 23 ; +Œ[ (b) ] 23 ; +Œ[ (c) ] ≠ Œ; ≠ 23 ] (d) ] ≠ Œ; ≠ 23 [ ˙

Solution : Une expression du second degré garde un signe constant, sans s’annuler si et seulement
si est strictement négatif. Dans ce cas, ce signe est strictement négatif ssi le signe du coefficient
de x2 est négatif. C’est le cas ici. Donc la condition s’écrit < 0, ou encore
16 + 4(3m ≠ 2) < 0.
Il suffit alors de résoudre cette inéquation.
13. Un marchand réduit le prix d’un article de 30%. Plus tard, il accorde encore une réduction de 20%
sur le prix abaissé. Quelle est la réduction totale sur le prix de base ?

(a) 44% ˙ (b) 50% (c) 56% (d) 60%

Solution : On peut commencer avec un prix de 100 euros, et calculer le prix final que l’on devra
payer : après une réduction, ce sera 70 euros, et après une seconde réduction 56 euros. On a donc
une ristourne de 44%. On peut aussi noter P le prix de départ, et appliquer les réductions pour
obtenir successivement
70 80 80 70 56
P1 = P et P2 = P1 = P = P.
100 100 100 100 100
14. Si 4 ouvriers mettent 24h pour effectuer un certain travail, quelle sera la durée nécessaire pour 6
ouvriers pour effectuer le même travail (on suppose que le rythme de travail est le même quel que
soit le nombre d’ouvriers) ?

4
(a) 12h (b) 16h ˙ (c) 36h (d) une autre réponse

Solution : Ce n’est pas une règle de trois ! Le nombre d’ouvriers est inversement proportionnel au
temps mis pour effectuer le travail. Donc le nombre d’heures fois ouvriers est constant, et égal à 96.
Pour 6 ouvriers, cela donne 16 heures. On peut aussi raisonner en passant par l’unité : un ouvrier
mettra quatre fois plus de temps, soit 96 heures. Et 6 ouvriers mettront 6 fois moins de temps qu’un
seul ouvrier.

3 Exercices supplémentaires
Voici une liste d’exercices supplémentaires. Il est utile de voir si vous pouvez reconnaître des exercices
semblables à ceux qui ont été proposés (du point de vue des techniques). Entraînez-vous sur ceux qui
vous ont posé problème. Inutile de les faire tous frénétiquement, vous avez aussi d’autres cours...
1. Évaluer les expressions suivantes et simplifier (tout est supposé défini, x, y, z œ R)
! 3 "≠2 2

x≠6 y 4 z 6 5
(m) ( 19 ) 2
4 1
(a) 4 (d) (27) 3 (g) z 4 y 2 x≠8 (j) Ô 8
4
Ò Ò 2 2
25 (n) 64≠ 3
(b) 121 (e) (≠3x2 )5 (h) 3 27
125 (k) (16) 4
3

Ò Ò Ò 3
16 4 64 1 ≠2
(c) 3
25
3
5 (f) ≠((≠2)3 )2 (i) 3
216 (l) ( 25 )

Solution :
16
(a) 9 (d) 9 (g) x2 y 2 z 2 (j) 12 (m) 1
243
5
(b) 11 (e) ≠243x10 (h) 35 (k) 8
4
(c) 5 (f) ≠64 (i) 23 (l) 125 (n) 1
16

2. Résoudre (dans R) les équations

(a) |x ≠ 2| = 7 (b) |x ≠ 1| = |x ≠ 2|. (c) |x + 2| = |2x ≠ 3|

Solution : Plusieurs méthodes : on peut discuter selon le signe de l’expression dans la valeur absolue
(3 cas pour (b) et (c), ou élever les deux membres au carré. On obtient une équation équivalente
car les membres de l’équation de départ son positifs.

(a) S = {≠5; 9} (b) S = { 32 } (c) S = { 13 ; 5}.

3. Résoudre les équations suivantes (on cherche x, y, t œ R, et A, a, b sont des nombres tels que a ”= b,
tout est supposé défini) :

(a) 3x ≠ 8 = 0 ; (c) 1 ≠ A y = 5 + y ; (e) 17x = 0 ;


(b) 2(3x ≠ 4) = 6x + 8 ; (d) 0x = 17 ; (f) x+a
b ≠ x≠b
a =2

Solution :

(a) S = { 83 } 4
(c) {≠ 1+A } (e) S = {0}
(b) S = ? (d) S = ? (f) S = {b ≠ a}

4. Trouvez 3 nombres naturels consécutifs dont la somme est égale à 984.


Solution : On note n le premier nombre (n œ N). Les autres sont n + 1 et n + 2. On résout une
équation. Les nombres sont 327, 328 et 329.
5. Résoudre (pour x, y œ R) les équations du second degré suivantes, si possible,

5
(a) 4x2 ≠ 2 = 3x ; (b) y 2 ≠ 4y + 13 = 0 ; (c) 5(x + 1)(2x ≠ 1) = 10x2 ≠ 2x ;

Solution : On regroupe tout dans le même membre et on applique la formule adéquate.


Ô
3± 41 5
(a) 8 ; (b) ? ; (c) 7 ;

6. La vitesse de sortie d’un canon à électrons est donnée par


Û
2eU ≠ T S
v= ≠ v02 .
m

Exprimer le nombre U en fonction des autres nombres apparaissant dans cette relation.
Solution : On isole U à l’aide d’équivalences successives.

m(v02 + v 2 ) + T S
U= .
2e
7. Les membres d’un groupe se partagent les frais d’une excursion en autobus qui coûte 540 A
C. Cinq
des personnes ne peuvent finalement pas y participer, ce qui augmente le coût pour les autres de
1,50 A
C par personne. Combien de personnes ont fait le voyage ?
Solution : Soit n le nombre de personnes prévues initialement et p le prix initial par personne.
On obtient les conditions np = 540 et (n ≠ 5)(p + 1, 5) = 540. On développe et on résout (par
substitution) les deux équations. Attention, on cherche n ≠ 5. On trouve 40 personnes, pour 13,5
euros.
8. Résoudre dans R les inéquations suivantes :

(a) ≠2(2t ≠ 3) 6 ≠4(t + 2) (d) x2 ≠ 5x + 6 > 0


(b) 2(3t ≠ 1) < ≠3(t ≠ 2) + 1
(c) 2(3 ≠ 3y) ≠ 2y 6 3y ≠ 2 (e) x2 ≠ x + 12 < 0

Solution : On se ramène à l’étude du signe d’expressions du second degré. On applique la règle


pour le second degré.

(a) ? (d) ] ≠ Œ; 2] fi [3; +Œ[


(b) ] ≠ Œ; 1[
8
(c) [ 11 ; +Œ[ (e) ?

9. J’organise une excursion. Je veux louer un car et je contacte deux agences.


— L’agence A demande 150 euros de base fixe plus 0, 5 euros le kilomètre.
— L’agence B demande 200 euros de base fixe plus 0, 25 euros le kilomètre.
Jusqu’à quelle distance est-il préférable de choisir l’agence A ? Ecrire le prix pour chaque agence en
fonction du nombre de kilomètres.
Solution : On écrit le prix en fonction du nombre n de kilomètres. On résout l’inéquation 150 +
0, 5n 6 200 + 0, 25n. On trouve 200 km.
10. Soient a, b, c, d des nombres strictement positifs. Parmi les propositions suivantes, supposées définies,
laquelle est égale à l’opposé de l’inverse de ab ≠ dc ?

6
(a) bd
bc≠ad ˙ (b) bd
ad≠bc (c) bc≠ad
bd (d) ad≠bc
bd

Solution : Mettre au même dénominateur avant de calculer l’inverse et l’opposé.


11. Parmi les expressions suivantes (supposées définies, et où x œ R), déterminez celle qui est égale à
2x+4
2x2 +8x+8
.
1 1 2 1
(a) 2x2 +6
(b) 9x+2 (c) x+6 (d) x+2 ˙

Solution : On factorise et on simplifie les facteurs communs. C’est possible puisque toutes les
expressions sont supposées définies.

2x + 4 2(x + 2) 2(x + 2) 1
= = = .
2x2 + 8x + 8 2(x + 4x + 4)
2 2(x + 2) 2 x+2
1 2
12. Sachant que les nombres réels a, b, c non nuls sont liés par la relation a1 = 2 1b ≠ 1c , comment le
nombre c s’exprime-t-il nécessairement en fonction des autres nombres (toutes les expressions sont
supposées définies) ?
2ab 2a≠b
1 2≠1 1 2≠1
(a) 2a≠b ˙ (b) 2ab (c) ≠ 1b + 1
(d) 1
+ 1
2a b 2a

Solution : On peut d’abord isoler 1c . L’équation donnée est équivalente à

1 1 1
≠ =≠ .
2a b c
On a donc, par mise au même dénominateur
b ≠ 2a 1
=≠ .
2ab c
On inverse et on prend l’opposé.
13. Que vaut la racine carrée de 0, 0009 ◊ 10≠2 ?

(a) 0, 00003 (b) 0, 0003 (c) 0, 003 ˙ (d) 0, 03

Solution : Le nombre dont on prend la racine carrée est 9.10≠6 .


14. Deux nombres naturels consécutifs ont un produit qui excède leur somme de 55 unités. Quelle est
la somme de leurs carrés ?

(a) 34 (b) 113 (c) 145 ˙ (d) 85

Solution : Noter n le premier nombre. Le suivant est n + 1. On a donc n(n + 1) = n + (n + 1) + 55.


On trouve n = 8 et n + 1 = 9. La somme des carrés vaut 64 + 81.
15. Je place un capital de 6500 euros sur un compte en banque. Après un an, je possède 7020 euros.
Quel est le taux d’intérêt annuel en pourcents ?
7020 7020≠6500
(a) 6500 ≠ 1% (c) 100 %
7020 7020≠6500
(b) 6500 % (d) 6500 ◊ 100 % ˙

Solution : Soit i le taux d’intérêt annuel en pourcents. On a 6500(1 + i/100) = 7020.

7
16. En augmentant sa vitesse moyenne de 3 km/h, un véhicule prendrait une heure de moins pour faire
un trajet de 90 km. Quelle est la vitesse moyenne du véhicule ?
Solution : Soit v la vitesse moyenne habituelle (en km/h) et t le temps qu’il faut à cette vitesse
pour parcourir 90km (en heures). On a v t = 90 et (v + 3)(t ≠ 1) = 90. On résout (en supprimant
v t de la deuxième équation, puis par substitution). On trouve 15km/h.
17. Les nombres strictement positifs V , d, D, L satisfont la relation
3 42
fi D+d
V = L.
4 4
Comment D s’exprime-t-il nécessairement en fonction de d, V et L ?
Ò Ò Ò Ò
(a) d ≠ 8 V
fiL (b) d ≠ 8 fiL
V (c) ≠d + 8 fiL
V (d) ≠d + 8 V
fiL ˙

Solution : Faire d’abord la division par fiL 4 . Ensuite on a une égalité entre deux carrés de nombres
strictement positifs. Elle est équivalente à l’égalité entre ces nombres. Enfin, on peut isoler D.
18. Parmi les expressions suivantes, quelle est celle qui est égale à a≠1 + b≠1 + c≠1 , quels que soient les
nombres a, b, c strictement positifs ?
1
(a) abc
ab+ac+bc (b) ab+ac+bc
abc ˙ (c) a+b+c (d) a+b+c
abc

Solution : Mettre au même dénominateur après avoir utilisé la définition de l’exposant négatif.
Doublon Ex12 Sachant que les nombres réels a, b, c non nuls sont liés par la relation
3 4
1 1 1
=2 ≠ ,
a b c
comment le nombre c s’exprime-t-il nécessairement en fonction des autres nombres (toutes les ex-
pressions sont supposées définies) ?
2ab 2a≠b
1 2≠1 1 2≠1
(a) 2a≠b ˙ (b) 2ab (c) ≠ 1b + 1
(d) 1
+ 1
2a b 2a

Solution : Voir l’exercice 12.


! 1 "≠ 1
19. Que vaut l’expression 9. 4
2
?

(a) ≠ 92 (b) ≠ 32 (c) 2


3 (d) 18 ˙

Solution : L’exposant ne porte que sur la parenthèse. On utilise la définition et/ou les propriétés
des exposants :
! 1 "≠ 1 !! 1 "≠1 " 1 Ô
2
= 2
= 4.
4 4
(8·102 )3 ·10≠4
20. Que vaut l’expression 0,64·104
?
1 1
(a) 80 (b) 8 (c) 8 ˙ (d) 800

Solution : Transformer l’expression en améliorant ce qui semble difficile à gérer (par exemple 0,64) :

(8 · 102 )3 · 10≠4 83 · 106 · 10≠4 83


= = .
0, 64 · 104 64 · 102 64

8
21. Que vaut l’expression (x ≠ 1)(2x2 ≠ 3) + (1 ≠ x2 )(2x + 1), pour tout nombre réel x ?

(a) ≠4x3 + x2 + 5x ≠ 2 (b) 4x3 + x2 + 5x ≠ 2 (c) (1 ≠ x)(4 + 3x) ˙ (d) 3x2 ≠ x + 4

Solution : On factorise (1 ≠ x2 ) = (1 ≠ x)(1 + x), puis on met en évidence le facteur commun. On


obtient
(x ≠ 1)(2x2 ≠ 3) + (1 ≠ x2 )(2x + 1) = (1 ≠ x)[3 ≠ 2x2 + (1 + x)(2x + 1)].
Il reste à distribuer et simplifier.
22. Que vaut l’expression 320,6 ?
1 1
(a) 8 (b) 4 (c) 8 ˙ (d) 16
3
Solution : Remarquer que 0, 6 = 35 . On doit donc calculer 32 5 . On applique la définition. Un sens
est plus facile que l’autre. On peut aussi remarquer que 32 vaut 25 .
23. Soit x le nombre (non nul) satisfaisant la condition
2 1 1
= +
13 7 x
Que vaut x ?
13 91
(a) 7 (b) 27 (c) 6 (d) 91 ˙

Solution : Indiquer les conditions d’existence (x ”= 0). Mettre au même dénominateur en multipliant
par 91x. On obtient l’équation équivalente

14x = 13x + 91.

24. Un commerçant veut écouler 150 chemises démodées. Il réussit à en vendre 55 au prix initial. Il
consent alors un rabais de 5 euros par chemise et en vend ainsi 30. Il liquide le reste à 5 euros
l’unité. Calculer le prix initial d’une chemise, sachant qu’il a encaissé en tout 2300 euros.

(a) 27 euros (b) 23 euros (c) 20 euros (d) 25 euros ˙

Solution : Soit p le prix initial d’une chemise. On obtient l’équation

55p + 30(p ≠ 5) + 65 · 5 = 2300.

Il reste à résoudre.
1 1
25. Quel est l’ensemble des solutions dans R de l’inéquation x 6 3 ?

(a) ] ≠ Œ; 0[ fi ]3; +Œ[ (c) [3; +Œ[


(b) ] ≠ Œ; 0[ fi [3; +Œ[ ˙ (d) ]3; +Œ[

Solution : Attention à l’erreur classique qui consiste à multiplier par x. On se ramène à une étude
du signe. On a
1 1 1 1 3≠x
6 … ≠ 60… 6 0.
x 3 x 3 3x
On peut faire un tableau de signe. On voit que les nombres importants seront 0 et 3.

9
26. Le prix d’une action a augmenté de 20% entre 2001 et 2002 puis a baissé de 20% de 2002 à 2003.
Quelle a été l’évolution (en pourcents) du prix de cette action entre 2001 et 2003 ?

(a) ≠20% (b) ≠4% ˙ (c) +0% (d) +4%

Solution : Soit v a valeur de l’action au départ. Le prix final est v 120 80 96


100 100 = v 100 .
27. Le salaire d’un travailleur est de 1600 euros après des déductions d’impôts s’élevant à 40% du salaire
brut. Quel est le salaire brut de ce travailleur, avant déduction ?
14
(a) 1600 + 40% euros (c) 1600 ◊ 10 euros
10
(b) 1600 + 40 ◊ 16 euros (d) 1600 ◊ 6 euros ˙

60
Solution : Soit B le salaire brut avant déduction. On a B 100 = 1600.
28. Le mobile A parcourt 500 mètres en 12 minutes. Le mobile B parcourt 200 mètres en 30 secondes.
Le mobile C parcourt 300 mètres en 54 secondes. Le mobile D parcourt 1000 mètres en 3 minutes.
Deux de ces mobiles ont la même vitesse moyenne, lesquels ?

(a) A et B (b) B et C (c) A et D (d) C et D ˙

Solution : Trouver des nombres de mètres comparables, ou tout exprimer en mètres par secondes.
On a pour C et D l’égalité 300 1000
54 = 180 .
29. Une solution de chlorhydrate de morphine 1% contient 1 gramme de morphine pour 100 ml. On
administre 4 ampoules de 2 ml de chlorhydrate de morphine 1% sur 24 heures. Quelle est la quantité
(en milligrammes) de morphine administrée sur 24h ?

(a) 0,08 (b) 0,8 (c) 8 (d) 80 ˙

1
Solution : C’est une règle de trois : 1 gramme correspond à 100 ml. Donc 100 g correspond à un
8 8 80
millilitre et 100 g à 8 ml. On transforme en milligrammes : 100 g = 1000 g.
30. Une solution de chlorhydrate de morphine 1% contient 1 gramme de morphine pour 100 ml. Com-
bien d’ampoules de 2 ml de chlorhydrate de morphine 1% faut-il administrer sur 24 heures afin
d’administrer 25 mg de morphine sur 24h ?

(a) 1,25 ˙ (b) 1,5 (c) 2 (d) 2,25

1
Solution : Compter d’abord le nombre de millilitres : pour avoir un milligramme : 1000 g correspond
100 25 25.100
à 1000 ml. Alors 25mg = 1000 g correspond à 1000 ml = 2, 5ml. Puisqu’il y a deux millilitres dans
une ampoule, il faut 2, 5/2 ampoules.
31. Un entrepreneur commence un chantier avec 36 ouvriers pour terminer le travail en 190 jours. Après
40 jours, le chantier est arrêté pendant 30 jours. Combien d’ouvriers faut-il ajouter après l’arrêt
pour terminer dans les temps (on suppose que le rythme de travail est le même quel que soit le
nombre d’ouvriers) ?

(a) 6 ouvriers (b) 9 ouvriers ˙ (c) 13 ouvriers (d) 21 ouvriers

Solution : Compter le nombre de jours.ouvriers. Il en faut 36 · 190 au départ (ne pas effectuer).
Faire le bilan du nombre de jours.ouvriers selon le déroulement. Dans la première partie, on a 36 · 40
jour.ouvriers “effectués”. Il en reste 36 · 190 ≠ 36 · 40 = 36 · 150 à effectuer. Il ne reste plus que 120
jours après l’arrêt. Donc il faut mettre 36 · 150/120 = 45 ouvriers sur le chantier. Il faut en ajouter
9. Cet exercice est difficile.

10
32. Lors d’un entraînement, un sprinter parcourt son 100 mètres en 12 secondes. Un chameau court à
24 km/heure, et un petit lézard parcourt 1km en 3 minutes. Si tout ce monde court une minute
à ces vitesses, établissez le classement (premier, deuxième, troisième) de la plus grande distance
parcourue.

(a) 1. Chameau 2. Sprinter 3. Lézard (c) 1. Sprinter 2. Chameau 3. Lézard ˙


(b) 1. Chameau 2.Lézard 3. Sprinter (d) 1. Sprinter 2. Lézard 3. Chameau

Solution : Calculer la vitesse avec les mêmes unités pour tous les participants. Celui qui court le
plus vite arrivera le premier.

11
Systèmes linéaires : exemples I
Exemple 1: Dans un restaurant italien, nous avons commandé quatre pizzas
identiques et deux cafés. Cela nous a coûté 38 euros. La table voisine a
commandé cinq pizzas identiques aux nôtres et quatre cafés. Leur addition
Mathématique était 50,5 euros. Quel est le prix d’un café, et le prix d’une pizza ?

Exemple 2: Nous commandons encore quatre pizzas identiques et deux cafés.


Mais les 4 convives ont également eu un apéritif identique, pour un total de 50
Systèmes linéaires euros. La table voisine a commandé cinq pizzas identiques aux nôtres et quatre
cafés et cinq apéritifs (identiques) pour 65,5 euros. Quel est le prix d’un café,
Proportionnalités d’une pizza et d’un apéritif ?
Vecteurs Exemple 3: Le lendemain, on commande toujours quatre pizzas identiques et
deux cafés, pour 44 euros. La table voisine commande cinq pizzas identiques
aux nôtres et quatre cafés pour 58 euros. Une troisième table commande deux
Pierre Mathonet pizzas et un café pour une somme de 25 euros. On se pose la question
habituelle.
Département de Mathématique
Faculté des Sciences

2
Automne 2022
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Mise en équations Les exemples 2 et 3


On s’attaque à l’exemple 1 : Pour l’exemple 2 :
1. Choix et dénomination des inconnues : 1. Soit p le prix d’une pizza, c le prix d’un café et a le prix d’un apéritif.
Appelons p le prix d’une pizza et c le prix d’un café. 2. Mise en équations : on a deux conditions vérifiées simultanément
2. Mise en équations : pour notre table on a par les inconnues :
• Pour notre table, on a : 4p + 2c + 4a = 50.
4p + 2c = 38 • Pour la table voisine, on a : 5p + 4c + 5a = 65, 5.
Celle de la table voisine donne On écrit le système
;
4p + 2c + 4a = 50
5p + 4c = 50, 5.
5p + 4c + 5a = 65, 5.
On les rassemble ces équations “{”, comme ceci : 3. On résout, et on vérifie. Il y a une infinité de solutions.
;
4p + 2c = 38 Pour l’exemple 3 :
5p + 4c = 50, 5. 1. On appelle p le prix de la pizza et c le prix d’un café, on obtient :
Y
3. Résolution de ce système linéaire d’équations : on trouvera un seul ] 4p + 2c = 44
couple de nombres (p; c) qui rend vraies ces deux égalités, à savoir 5p + 4c = 58
[
p = 8, 5 et c = 2, ce que l’on écrit (p; c) = (8, 5; 2). 2p + c = 25.
4. Vérification des solutions. 2. Il s’agit ici d’un système de 3 équations linéaires à 2 inconnues.
3 4 3. On résout : il n’y a pas de solutions : S = ?.
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Systèmes linéaires : un exemple triangulaire Systèmes linéaires : Définition
Exemple Juste pour avoir une définition formelle :

Déterminer tous les couples de nombres (x ; y ) qui vérifient les conditions Définition (Systèmes linéaires)
; Un système linéaire de p équations à n inconnues (p, n œ Nú ) est un
2x + y = 7
(1) ensemble d’équations de la forme
2y = 6.
Y
] a11 x1 + a12 x2 + · · · + a1n xn = b1
_
.. .. ..
• C’est aussi un système linéaire de 2 équations à 2 inconnues; . . .
_
[
• Il est plus simple car il est triangulaire : la deuxième équation ne fait ap1 x1 + ap2 x2 + · · · + apn xn = bp ,
pas intervenir le nombre inconnu x .
Le système d’équations (1) est équivalent à où les nombres {a11 , . . . , apn } sont donnés et appelés coefficients du
; système et où les nombres {b1 , . . . , bp } sont donnés et forment le “terme
2x + y = 7
(2) indépendant”.
y = 3.
Cela veut dire qu’il a les mêmes solutions. Définition
On a la valeur de y dans la deuxième équation, on peut la substituer
Une solution du système est un n-uplet (x1 ; . . . ; xn ) de nombres qui
dans la première, que l’on peut résoudre On a S = {(2; 3)}.
satisfont toutes les équations.
5 6
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Types de systèmes et équivalences Exemples


Définition (Types de systèmes) 1. Le système d’équations en les inconnues x ,y
;
5x + 4y = 2
Un système linéaire (S) est
y = 3
• incompatible s’il n’a pas de solution;
est déterminé puisqu’on a S = {(≠2; 3)}.
• déterminé s’il a une seule solution;
2. Le système d’équations en x , y donné par
• indéterminé s’il admet une infinité de solutions. ;
5x + 4y = 2
Il n’y a pas d’autre possibilité. Je vous passe la démonstration. 10x + 8y = 4
est équivalent au système 5x + 4y = 2 et est indéterminé puisqu’il
Définition (Équivalences de systèmes) admet comme ensemble de solutions
;3 4 <
Deux systèmes linéaires (S1 ) et (S2 ) sont dits équivalents si ils admettent 2 ≠ 4y
le même ensemble de solutions. On note alors (S1 ) … (S2 ). Si toute S= ;y : y œ R .
5
solution de (S1 ) est solution de (S2 ), on dit que (S1 ) implique (S2 ) et on
3. Le système
note (S1 ) ∆ (S2 ). 5x + 4y
;
= 2
Idée de résolution : transformer un système en un système équivalent, 10x + 8y = 5
mais plus simple. Répéter l’opération jusqu’à pouvoir résoudre le dernier est incompatible : on note S = ?.
7 système. Ses solutions seront alors exactement les solutions du premier. 8
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Méthode du pivot : Exemple I Méthode du pivot : Exemple I
• Soit le système
Soit le système ; ;
1x + y = 7 2x + 5y = 11
(S) : (S) :
≠x + 2y = 8. 3x + 4y = 8.
On remplace la deuxième équation par sa somme avec la première • Comment éliminer x en combinant les équations ?
(membre à membre). On a un système triangulaire : Comment éliminer y en combinant les équations ?
; ;
x + y = 7 x + y = 7 • On cherche un multiple commun (comme pour les dénominateurs
(S) … … des fractions) : multiplier la première équation par ≠3, membre à
3y = 15 y = 5.
membre, et la deuxième par 2.
On substitue la valeur de y dans la première équation, donc • Comment le noter ?
;
x + 5 = 7 • Faire de même avec
(S) … ;
y = 5. 3x + 5y = 11
(S) :
9x + 15y = 8.
L’ensemble des solutions est {(2; 5)}.
Cha Marche pas [Garcimore].
9 10
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Méthode du pivot (élimination) : Formalisation I Méthode du pivot (élimination) : Formalisation II


La méthode d’élimination présentée ici est attribuée à Carl Friedrich • On choisit une équation de (S) que l’on conserve comme première
Gauss, mathématicien et physicien Allemand (1777-1855). équation (par exemple (1)). On choisit une inconnue (par exemple
x1 ) présente dans cette équation, que l’on va éliminer des autres
Proposition (Équivalences de systèmes) équations. Le coefficient de l’inconnue choisie dans l’équation
Un système linéaire (S) est équivalent à tout système (S Õ ) obtenu choisie est appelé pivot.
• soit en multipliant les deux membres d’une des équations de (S) par • En additionnant un bon multiple de l’équation (1) à l’équation (i)
un même nombre non nul; de (S), on obtient un système équivalent où la nouvelle équation (i)
ne contient plus l’inconnue x1 . On applique ce procédé à toutes les
• soit en remplaçant une équation (k) du système (S) par une
équations (i), i œ {2, . . . , p}.
équation obtenue en additionnant l’équation (k) et une équation (l)
de (S), membre à membre; • On obtient un nouveau système où seule la première équation
contient l’inconnue choisie et où les p ≠ 1 dernières équations ne la
• soit en permutant les équations du système (S).
contiennent plus.
Utilisation : éliminer des inconnues, pour avoir un système triangulaire. • On recommence la procédure avec les équations qui restent.
Avantage : Utilisation assez simple. • On arrive à un système dit triangulaire. Il est alors simple de le
Inconvénient : ne fonctionne que pour les systèmes linéaires. résoudre.

11 12
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Méthode du pivot : Exemple II Exercice résolu (moins simple)
Soit le système Y
Y _
_ x + 2y + z = ≠1
] 1x +y ≠z = 7 (1) ]
3x + 11y + 3z ≠ 5t = ≠15
(S) : ≠x +2y ≠z = 8 (2) (S) :
[ _
_ 2x ≠ y + t = 2
2x ≠2y +z = ≠3. (3) [
4x + 3y + 3z + 3t = 4
Ce système est équivalent à On soustrait 3 fois la première équation de la deuxième, 2 fois de la
Y troisième, et 4 fois de la quatrième :
] x +y ≠z = 7 (1) Y
3y ≠2z = 15 (4) _
_ x + 2y + z = ≠1
[ ]
≠4y +3z = ≠17. (5) 5y ≠ 5t = ≠12
(S) … (S1 ) :
_ ≠ 5y ≠ 2z + t = 4
Puis en additionnant 4 fois l’équation (2) et 3 fois l’équation (3), _
[
Y ≠ 5y ≠ z + 3t = 8.
] x +y ≠z = 7 On recommence avec les équations (2), (3) et (4) :
(S) … 3y ≠2z = 15 Y
_ x + 2y + z = ≠1
[
z = 9. _
]
5y ≠ 5t = ≠12
On trouve z, puis on substitue pour avoir y , on substitue de nouveau (S1 ) … (S2 ) :
_
_ ≠ 2z ≠ 4t = ≠8
pour avoir x . On a S = {(5; 11; 9)}. On vérifie ! [
≠ z ≠ 2t = ≠4.
13 14
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On recommence avec (3) et (4), après changement de signe


Y Exercices résolus
_
_ x + 2y + z = ≠1 • Résoudre le système d’équations
]
5y ≠ 5t = ≠12 ;
(S2 ) … 2x + 3y = 11
_
_ z + 2t = 4
[ 5x + 4y = 10
0 = 0.
Comment faire pour éliminer x ? Comment faire pour éliminer y ?
• On ne peut plus éliminer. On trouve le système équivalent
;
• Quelle que soit la valeur de t que l’on choisit, on peut obtenir la 2x + 3y = 11
valeur de z : on a z = 4 ≠ 2t. ≠7y = ≠35
• On obtient la valeur de y , puis on substitue ces valeurs dans la
Donc y = 5, puis x = ≠2. On vérifie. On note S = {(≠2; 5)}.
première équation, pour déterminer x . On a donc • Résoudre
; 3 4 < Y Y
≠1 12 ] 2x ≠y +2z = 0 ] x +z = ≠1
S = (x ; y ; z; t) = ; t ≠ ; 4 ≠ 2t; t : t œ R . x +z = ≠1 … x +y +z = 0
5 5 [ [
x +y +z = 0 2x ≠y +2z = 0
Y
1. Mettre les valeurs trouvées pour x , y , z, t dans le bon ordre; ] x +z = ≠1
2. Vérifier, en substituant les valeurs trouvées dans le système de … y = 1
[
départ. ≠y = 2
15 16 Le système est incompatible : S = ?.
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Exercice résolu Écriture matricielle
Remarque : dans un système 3x3, on peut se passer des noms des
• Résoudre
inconnues : Y
Y
] x +2y +z = 2
Y
] x +2y +z = 2 ] x +2y +z = 2
3x +8y +4z = 7 … 2y +z = 1 3x +8y +4z = 7
[
[
≠x +2y +2z = ≠3.
[
4y +3z = ≠1. ≠x +2y +2z = ≠3.
Y Y On indique les coefficients et le terme indépendant dans un tableau :
] x +2y +z = 2 ] x +2y +z = 2 Q R Q R
… 2y +z = 1 … y = 2 1 2 1 2
[
+z = ≠3.
[
+z = ≠3. a 3 8 4b et a 7 b
≠1 2 2 ≠3
Solution x = 1; y = 2; z = 3, on note S = {(1; 2; ≠3)}. On vérifie.
Ces tableaux sont appelés matrices à 3 lignes et 3 colonnes (de type
• Pour quelle valeur(s) de a œ R les systèmes (3,3)) et 3 lignes et une colonne (de type (3,1)). On les regroupe en une
; ; matrice de type (3,4) :
x +2y = 2 ax +2y = 2 Q R
1) 2) 1 2 1 2
3x +ay = 1 3x +ay = 1
a 3 8 4 7 b
ne sont-ils pas déterminés ? ≠1 2 2 ≠3
On a fait des combinaisons des lignes de cette matrice.
17 18
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Définitions formelles Addition et multiplication par des nombres


Définition (Matrices) Vous avez déjà vu un cas particulier pour les composantes de vecteurs :

Une matrice à p lignes et n colonnes est un tableau rectangulaire de (3; 4) + (≠2; 7) = (3 ≠ 2; 4 + 7) et 4(≠2; 6) = (≠8; 24).
nombres : Q R
a11 · · · a1n
c .. .. .. d Définition (Addition et multiplication par des nombres)
A=a . . . b Q R Q R
ap1 ··· apn a11 ··· a1n b11 ··· b1n
c .. .. .. d et B = c .. .. .. d alors
Une telle matrice est encore appelée matrice de type (p, n). Le nombre Si r œ R et A = a . . . b a . . . b
qui est sur la ligne i et la colonne j est l’élément i, j de la matrice (notée ap1 ··· apn bp1 ··· bpn
Ai,j si la matrice est A).
Q R Q R
a11 + b11 ··· a1n + b1n ra11 ··· ra1n
• Une matrice est carrée de taille n si c’est une matrice de type (n, n). c .. .. .. d c .. .. .. d
• Une matrice à une seule ligne (col.) est appelée matrice ligne (colonne). A+B =a . . . b et rA = a . . . b
• Une matrice de type (1,1) est un nombre. ap1 + bp1 ··· apn + bpn rap1 ··· rapn
Exemples : Trouver le type et l’élément 2,2 des matrices suivantes :
Q R
3 4 3 4 1 2 3 4 Bref, on fait tout composante par composante. Faire quelques exemples.
2 fi e 2 3 ≠1 6 2 4
a fi 42 , b
19 20
, ,
≠3 1, 5 x fi e ln(3) 7 ≠3 42
1 ≠3
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Produit matriciel : motivation Produit matriciel : définition formelle
Motivation : un système 1x 1 s’écrit ax = b, et sa solution est facile.
Idée : Ecrire un système pxn sous la forme AX = B avec des matrices. Définition (Produit matriciel)
Exemple I : 3x + 2y ≠ z = 3 pourrait s’écrire Si A est une matrice de type (p, n) et B une matrice de type (n, q), alors
Q R
! " x AB est la matrice de type p, q définie par
3 2 ≠1 ay b = 3.
z (AB)i,j = (A)i,1 (B)1,j + · · · (A)i,n (B)n,j ,
À condition de bien définir le produit d’une ligne par une colonne. pour tous 1 6 i 6 p, et 1 6 j 6 q.
Exemple II : Le système
; Remarque : Le nombre (AB)i,j est donc le produit de la ligne i de A et
3x + 2y ≠ z = 3
de la colonne j de B.
≠x + fiy + 2z = 42
Exemples : Calculer les produits matriciels suivants, si possible.
pourrait s’écrire Q R Q R
3 4 x 3 4 3 43 4 3 4 2 4 3 43 4
3
≠1 a b 2 3 2 4 1 5 2 4 a 2 4 1 5 6
y = ≠1 3 , b
2
≠1 fi 42 ≠1 3 ≠1 ≠1 ≠1 3 ≠1 3 ≠1 ≠1 4
z 5 2
en appliquant la même règle pour chaque ligne.
21 Les deux matrices on quelque chose en commun.
22
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Déterminants de matrices carrées : introduction Et pour terminer : la règle de Cramer (en 2x2)
• Une équation à une inconnue ax = b est déterminée ssi a ”= 0. Considérons le système (déterminé)
• Un système de deux équations à deux inconnues ;
3 43 4 3 4 a1 x + b1 y = c1
a11 a12 x b1 a2 x + b2 y = c2
=
a21 a22 y b2
On élimine y en multipliant par b2 et ≠b1 , et on obtient
est déterminé si a11 a22 ≠ a21 a12 ”= 0 ;
a1 x + b1 y = c1
Définition (Déterminant des matrices de taille 1 et 2) (a1 b2 ≠ a2 b1 )x = b2 c1 ≠ b1 c2
Le déterminant pour les matrices carrées de taille 1 et 2 est défini par De même, on élimine x en multipliant par ≠a2 et a1 et on trouve le
1. det(a) = a système équivalent :
3 4
a11 a12 ;
2. det = a11 a22 ≠ a21 a12 a1 x + b1 y = c1
a21 a22
(a1 b2 ≠ a2 b1 )y = a1 c2 ≠ a2 c1
Remarque : Le déterminant est nul si une ligne/colonne est multiple de On constate que les seconds membres sont aussi des déterminants !
l’autre.
23 24
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La règle de Cramer La méthode par substitution
Proposition L’idée de cette autre méthode, qui est équivalente à celle du pivot, est
également de faire “disparaître” des inconnues.
La solution unique du système déterminé 1. On choisit une équation que l’on résout par rapport à une des
;
a1 x + b1 y = c1 inconnues;
a2 x + b2 y = c2 2. On utilise la relation obtenue pour substituer (remplacer) cette
inconnue dans toutes les autres équations;
est donnée par 3. On recommence avec une autre inconnue.
3 4 3 4
c b1 a c1 Attention à ne pas tourner en rond !
det 1 det 1 Exemple :
c2 b2 a2 c2
x= 3 4, y= 3 4 Ó
x +y = 7
Ó
x
Ó
= 7≠y x = 7≠y
a b1 a b1 … …
det 1 det 1 ≠x + 2y = 8 ≠x + 2y = 8. ≠(7 ≠ y ) + 2y = 8.
a2 b2 a2 b2 ;
x +y = 7
Remarques : 1) Nous aurons uniquement besoin de cette règle dans la 3y

= 15.
leçon sur les équations de plans.
On trouve le nombre y dans la deuxième équation et on substitue alors la
2) La solution peut aussi s’écrire
3 4 3 43 4 valeur de y dans la première équation : S = {(2; 5)}.
x 1 b2 ≠b1 c1 Remarque : la méthode du pivot aurait donné le résultat plus
= 3 4
y a b1 ≠a a c2 rapidement car les calculs (équivalents) y sont mieux organisés.
25 26
2 1
det 1
a2 b2
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Encore un exemple Un exemple en chimie


On a
I I
3x + y ≠ z = ≠25 x = 2y + z ≠ 15
≠x + 2y + z = 15 3x + y ≠ z =
… ≠25
Déterminer les coefficients stœchiométriques x , y , z, t de la réaction
2x ≠ 3y + 2z = ≠16 2x ≠ 3y + 2z = ≠16
I (équilibrée)
x = 2y + z ≠ 15 x CH4 + y O2 æ zCO2 + tH2 O.
… 3(2y + z ≠ 15) + y ≠ z = ≠25
2(2y + z ≠ 15) ≠ 3y + 2z = ≠16 Principe : le nombre d’atomes est conservé lors de la réaction. En
I I inspectant les réactifs et les produits, on obtient les conditions :
x = 2y + z ≠ 15 x = 2y + z ≠ 15
7y + 2z = 20 y + 4z = 14 Y
] x = z (C )
… …
y + 4z = 14 7y + 2z = 20
4x = 2t (H)
I I [
x = 2y + z ≠ 15 x = 2y + z ≠ 15 2y = 2z + t (O)
… y = 14 ≠ 4z … y = 14 ≠ 4z
7(14 ≠ 4z) + 2z = 20 ≠26z = ≠78. Remarque : On ne peut pas espérer une solution unique !
On trouve z = 3, que l’on substitue dans la deuxième équation. On
trouve y = 2, puis x = ≠8. La solution est donc (x ; y ; z) = (≠8; 2; 3).
On vérifie !
27 28
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Solution Problèmes résolus
On substitue progressivement en gardant toutes les équations. On écrit 1. Adrien et Bertrand jouent l’un contre l’autre aux échecs et comptent les
donc des systèmes équivalents. points de la façon suivante : une victoire rapporte 3 points au gagnant
Y Y tandis qu’un match nul rapporte un point à chaque joueur. Sachant
] x = z ] x = z qu’Adrien a remporté 6 parties, que Bertrand a 77 points et qu’ils ont
4x = 2t … 4z = 2t joué en tout 37 parties, déterminer le nombre de matchs nuls.
[ [
2y = 2z + t 2y = 2z + t
1) 6 2) 8 3) 23 4) 28
Y Y
] x = z ] x = z
… t = 2z … t = 2z Solution :
[
2y = 2z + t
[
y = 2z (1) Notons a le nombre de victoires d’Adrien, b le nombre de victoires
de Bertrand et n le nombre de nuls.
Les solutions s’écrivent en fonction de z : on écrit en mathématiques (2) Les conditions de l’énoncé donnent un système d’équations, que l’on
travaille tout de suite en utilisant la valeur de a :
S = {(x ; y ; z; t) = (z; 2z; z; 2z) : z œ R}. Y Y
] a = 6 ] a = 6
En chimie, il suffit de savoir que (x ; y ; z; t) = (1; 2; 1; 2) est une solution, a + b + n = 37 … b+n = 31
[ [
on écrit 3b + n = 77 3b + n = 77
CH4 + 2O2 æ CO2 + 2H2 O.
(3) En soustrayant par exemple la deuxième équation de la troisième, on
29 30 trouve b = 23, puis n = 8, (on vérifie) et c’est bien n qui est
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Problèmes résolus Problèmes résolus


1. Dans un parking, il y a des voitures et des motos. Il y a 180 véhicules et 1. Il y a six ans, un père avait 6 fois l’âge de son fils. Dans trois ans, son âge ne sera plus que
500 roues. Si à la fin de la journée, tous les véhicules sortent et paient le triple de l’âge de son fils. Quelle est actuellement la somme de leurs âges ?
leur place, si toutes les voitures paient 10 euros, et toutes les motos 5
euros, quelle est la recette de la journée (en euros)? Solution :
(1) Que veut-on ? L’âge actuel du père (p) et celui du fils (f ). Puis on
1) 950 euros 3) 1350 euros fera la somme.
2) 1150 euros 4) un autre montant (2) On exprime les conditions :
Il y a 6 ans, leurs âges étaient p ≠ 6 et f ≠ 6. Donc p ≠ 6 = 6(f ≠ 6).
Solution : Dans 3 ans, leurs âges seront p + 3 et f + 3, donc p + 3 = 3(f + 3).
(1) On cherche le nombre de voitures v et le nombre de motos m. On a donc
(2) Ensuite, on demande 10v + 5m. ;
(3) Les conditions de l’énoncé donnent p = 6f ≠ 30
;
4v + 2m = 500 p = 3f + 6
v +m = 180 (3) On fait la différence des équations et on obtient 3f ≠ 36 = 0, ou
f = 12. Une des deux équations donne p = 42. Que fait-on ?
(4) On procède par élimination ou par substitution pour obtenir v = 70
et m = 110. On vérifie. (4) On vérifie
(5) Ensuite, on a 10v + 5m = 1250. (5) On fait la somme et la réponse est 54.
31 32
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Problèmes résolus Pourcentages : Quelques informations
1. A la boulangerie, si j’achète 5 tartes aux pommes et 3 tartes aux abricots, je dois payer 38
euros. Si j’achète 7 tartes aux pommes et une tarte aux abricots, je dois payer 34 euros. 30 15
Combien devrais-je payer si j’achetais 2 tartes aux pommes et une tarte aux abricots ? 1. Les pourcentages sont des fractions : 30% = 100 , 15% = 100 ...

1) 12 euros 2) 14 euros 3) 16 euros 4) 18 euros 2. Ajouter ou retirer un pourcentage d’un prix, d’une quantité... revient
à multiplier par une faction adéquate : si un prix initial p augmente
(1) Soit p le prix d’une tarte aux pommes et a celui d’une aux abricots. de 20%, le prix final F sera
(2) On obtient ;
5p + 3a = 38 (1)
20 120
F =p+ p= p = 1, 2p.
7p + a = 34 (2) 100 100
(3) On résout par substitution ou pivot : (1)-3.(2): ≠16p = ≠64. Si on a une réduction de 20% d’une quantité initiale Q, la quantité
(4) On trouve p = 4 et a = 6. On vérifie. On calcule Ó 2p + a = 14. finale F sera
2. Les nombres réels x et y satisfont le système d’équations 3x + 8y = 3 20 80
9x ≠ 4y = 2. F =Q≠ Q= Q.
Que vaut x + y ?
100 100
3. Les pourcentages de réductions ne s’additionnent pas, en général.
7
1) ≠ 12 2) ≠ 23 3) 2
4) 7
3 12
4. Tous ces problèmes sont des équations du premier degré. On peut
(1) On obtient y en considérant l’équation (2) ≠ 3(1) : ≠28y = ≠7 prendre des valeurs numériques pour vérifier.
(2) On obtient x en considérant l’équation (1) + 2(2) : 21x = 7
33 (3) On obtient x = 13 et y = 14 . On vérifie.
34
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Proportionnalités Une écriture en tableaux


On peut écrire le raisonnement précédent au moyen d’un tableau :
(1) Si six scies scient six cigares, six cent six scies scient six cent six
cigares : le nombre de cigares sciés est directement proportionnel au
nombre de scies. :7 ◊10

(2) Je suis allé au bar et j’ai acheté 7 bières (sans alcool). Cela m’a
coûté 10 euro 50 cents. Si j’achète 14 bières, cela me coûtera 21 Nombre de bières 7 1 10 21
euros : le prix total est directement proportionnel au nombre de Prix total (en A
C) 10, 5 1, 5 15 1, 5 ◊ 21
bières. Si on en commande 10 fois plus, on paiera 10 fois plus. Quel
prix paiera-t-on pour 10 bières ?
:7 ◊10
Solution (le bon vieux passage par l’unité) :
(1) On sait que 7 bières coûtent 10, 5A
C; Cependant :
• Un tableau est loin d’être nécessaire pour résoudre le problème;
C = 1, 5A
(2) Donc une bière coûte 10,5A C; 7 • Il est plus naturel d’exprimer les étapes du raisonnement comme
(3) Donc 10 bières coûtent 10 ◊ 1, 5A
C = 15A
C. nous venons de le faire plus haut;
Remarque : on n’est pas obligé de faire le calcul intermédiaire. La • Si on souhaite écrire un tableau, il faut bien préciser de quoi on parle;
C ◊ 10
solution est 10, 5A • Le tableau ne constitue pas la solution, qu’il faut exprimer
7 .
correctement.
35 36
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Sous forme de tableau :
Encore un exemple
◊t

Je vais à la mer en voiture et je roule à vitesse constante entre Liège et :6 ◊9

Bruxelles. Sur les six dernières minutes, j’ai parcouru 13,2 km. Combien
de kilomètres vais-je parcourir d’ici 9 minutes ? Minutes écoulées 6 1 9 t
Solution : Le nombre de kilomètres parcourus est directement Kilomètres parcourus 13, 2 2, 2 19, 8 2, 2 ◊ t
proportionnel au nombre de minutes écoulées.
On peut passer par l’unité : :6 ◊9

1. On sait qu’en 6 minutes, on parcourt 13, 2km; ◊t


13,2
2. Donc en 1 minute, on parcourt 6 km; On peut aussi écrire une Formule (c’est le point de vue des scientifiques)
3. Donc en 9 minutes, on parcourt D = v0 t,
3 4
13, 2 3 où D est la distance parcourue, t le temps de parcours et v0 la vitesse
◊ 9 km = 13, 2 ◊ km = 19, 8km.
6 2 constante.
Cette formule lie les valeurs mesurées des “variables” D et t, tant qu’on
est dans les conditions de l’énoncé. En exprimant la formule pour 6 min.,
on trouve v0 = 2, 2km/min, puis pour 9 min, on a le résultat.
37 38
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Formalisation
Définition (Quantités directement proportionnelles)
Sous forme de tableau :
Deux quantités mesurables, (les variables scientifiques) sont directement
proportionnelles si, quand la mesure de la première est multipliée par une ◊x0

constante C , alors la mesure de la deuxième est aussi multipliée par la


Mesures de var X ··· 1 ··· x0
même constante C .
Mesures de var Y ··· k ··· k ◊ x0
Proposition (Caractérisation de la proportionnalité)
Une quantité mesurable (une variable) est directement proportionnelle à ◊x0
une autre si, et seulement si, il existe une constante réelle k telle que
toute mesure de la première est obtenue en multipliant la mesure Le coefficient de proportionnalité est donc la valeur mesurée de Y quand
correspondante de la deuxième par k. Le coefficient k est appelé la valeur mesurée de X vaut 1. Ceci justifie le passage par l’unité.
coefficient de proportionnalité (de la première variable en fonction de la
deuxième variable.
En sciences, si on appelle X et Y les “variables”, on écrit la formule :
Y = k X,
39 qui doit être vraie chaque fois que l’on mesure les variables X et Y .
40
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Quantités inversement proportionnelles Un tableau et une définition

:6
Question : Six ouvriers mettent 30 minutes pour déplacer un tas de
◊4

sable d’un endroit à un autre. On suppose que chaque travailleur a les Nombre de travailleurs 6 1 4
mêmes outils et effectue la même tâche. Combien de temps mettront 4
ouvriers pour déplacer le tas de sable ? Temps de transport 30 180 45
Cela ressemble à une règle de trois (il y a trois nombres, on cherche un
:4
quatrième), mais ce n’est pas une règle de trois : si il y a deux fois plus ◊6

d’ouvriers, on ne mettra pas deux fois plus de temps.


1. On sait que 6 ouvriers mettent 30 minutes; Définition (Quantités inversement proportionnelles)
2. Un seul ouvrier met 30 ◊ 6 = 180 minutes; Deux quantités mesurables sont inversement proportionnelles si, quand la
! "
3. Quatre ouvriers mettent 30◊6
4 minutes = 45 minutes. mesure de la première est multipliée par une constante C non nulle, alors
la mesure de la deuxième est divisée par cette constante C .

41 42
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Proposition (Caractérisation de la proportionnalité inverse) Géométrie


Deux quantités mesurables (ou variables) sont inversement “Distance ou pas distance ?”, telle est la question.
proportionnelles à une autre si, et seulement si, il existe une constante Voici une situation classique en sciences :
réelle k non nulle telle que le produit des mesures des deux variables est Poids (kg)
toujours égal à k.
P
C’est équivalent au fait que l’une des variables soit directement 110
proportionnelle à l’inverse de l’autre. En sciences, on écrit les formules

X Y = k,
E
60
ou
k
X= ,
Y
ou encore 10 Taille (dm)
k
. Y = O 1 18 20
X
Dans l’exemple, le produit du nombre de travailleurs et du temps de Quelle est la distance entre le point P représentant le professeur et le
travail est égal à 180 minutes ◊ hommes. point E représentant l’étudiant de corpulence moyenne ?
43 44
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Points, droites, plans Parallélisme dans le plan
Les définitions données sont en général valables en géométrie plane, ou
Définition (Parallélisme dans le plan)
en géométrie dans l’espace. Quand une propriété n’est vraie qu’en
géométrie plane, on avertit en indiquant “Dans le plan...”. Dans le plan, deux droites d1 et d2 dont l’intersection est un singleton
1. Un point est un objet géométrique qui n’a pas d’extension dans {I} sont dites sécantes (au point I). Dans le cas contraire, elles sont
l’espace : il n’a pas d’épaisseur et pas de longueur (“un point est ce dites parallèles, et on note d1 //d2 .
qui ne comporte aucune partie”).
2. Une droite est un ensemble de points alignés, qui n’a pas de Attention : quand les droites d1 et d2 sont confondues (égales), elles
“largeur”, et qui s’étend à l’infini dans les deux sens. sont parallèles.
Visualisation : un stylo, prolongé à l’infini par la pensée. Postulat (Cinquième postulat d’Euclide (selon J. Playfair))
3. Un plan est un ensemble infini de points. Il n’est pas courbe.
Visualisation : une table, prolongée à l’infini par la pensée. Par un point (extérieur) à une droite, on peut mener une et une seule
4. On définit de même une demi-droite [A; B et un segment de droite parallèle à cette droite.
[A; B].

Postulat (Premier postulat d’Euclide) E dÕ


Par deux points distincts A et B, il passe une et une seule droite. Cette d
droite est notée AB. Par trois points A, B, C de l’espace, non alignés
45 (non sur une même droite) il passe un et un seul plan. On le note ABC . 46
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Conséquences Repères et coordonnées cartésiennes du plan


Nous avons appris à représenter les nombres naturels, entiers, rationnels
Proposition (Conséquences du cinquième postulat) puis réels sur une droite. On a donc une correspondance entre les points
de “la droite” et les nombres réels.
1. Dans le plan, si deux droites d1 et d2 sont parallèles, alors toute
0 1 3 5, 2 d
droite d sécante à l’une est sécante à l’autre.
O E1 A B
2. Dans le plan, si deux droites d3 et d4 sont sécantes, toute parallèle
La notion de repère cartésien du plan prolonge cette idée. Voyez :
d Õ à l’une est sécante à l’autre.
d2
d d4
p2 (A) A
d2 d3
E2 1
d1 dÕ
0 1 d1
Cela va être utile pour construire des coordonnées cartésiennes des points O E1 p1 (A)
du plan.
On associe un nombre réel a1 à p1 (A) et un nombre a2 à p2 (A). Ainsi au
47 48 point A correspond un couple de nombres (a1 ; a2 ).
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Formalisation I Formalisation II
• Le couple (a1 ; a2 ) formé par l’abscisse et l’ordonnée d’un point A est
Définition (Repère cartésien du plan)
le couple de coordonnées de A dans le repère donné;
Un repère cartésien du plan est la donnée : • Par habitude, on note x l’abscisse et y l’ordonnée d’un point du
1. D’un couple de droites d1 et d2 sécantes en un point O. Ce point plan. On note aussi x (ou X ) le premier axe et y (ou Y ) le second;
est l’origine du repère tandis que d1 et d2 en sont les axes; • Deux points distincts ont des coordonnées distinctes;
• Tout couple de nombres réels (a1 ; a2 ) est le couple de coordonnées
2. D’un point E1 distinct de O sur la droite d1 ;
d’un point A;
3. D’un point E2 distinct de O sur la droite d2 . • On a donc une correspondance parfaite (bijection).
La donnée des points E1 et E2 permet d’orienter les droites d1 et d2 , et y
d’établir une graduation sur chaque axe. a2 A

Définition (Coordonnées dans le plan) 1

(1) La parallèle à l’axe d2 tracée par un point A coupe l’axe d1 en 0


p1 (A), la projection de A sur d1 , parallèlement à d2 . O 1 a1 x

(2) On construit de même le point p2 (A).


Cette bijection permet de représenter de manière géométrique une
(3) Les nombres réels a1 et a2 associés à p1 (A) et p2 (A) sur leurs axes situation où il n’y a que des nombres, et de traiter de manière algébrique
49 gradués sont l’abscisse et l’ordonnée de A. On note A : (a1 ; a2 ). 50 une situation géométrique.
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Vecteurs liés : définition géométrique Équipollence et vecteurs libres


Les définitions suivantes sont valides dans le plan ou dans l’espace.
Définition (Équipollence)
Définition (Vecteurs liés) Des vecteurs (A; B) et (C ; D) liés en A et en C sont équipollents si
Un vecteur lié en un point A est un couple (A; B). De manière ABDC est un parallélogramme, ou s’ils sont équipollents à un même
équivalente, il est défini par un segment orienté de A vers B. On le note troisième. On note alors (A; B) ø (C ; D).
≠æ
parfois AB et on le représente par une flèche de A à B. C D

Deux vecteurs liés en A.


C
A B E F

Remarque : on n’a pas ici (A; B) ø (D; C ) : l’ordre a de l’importance.


B

A
Définition (Vecteurs libres)
Un vecteur libre est un ensemble de vecteurs liés équipollents entre eux.
En physique, le vecteur peut représenter une force, en mathématique, il Chacun de ces vecteurs liés est un représentant du vecteur libre en
≠æ
peut déterminer translation. question. On note aussi AB le vecteur libre représenté par (A; B).
51 52 ≠æ ≠æ
Si (A; B) ø (C ; D), AB et CD représentent la même translation.
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Addition des vecteurs (libres) Multiplication scalaire (par des nombres)
≠æ ≠æ ≠æ Une définition que l’on étend petit à petit :
• On définit AB + BC = AC (c’est la relation de Chasles). Cette
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
définition est indépendante du représentant du vecteur. Dans la 1. Exemple : calcul de 2AB = AB + AB. On trouve C t.q. AB = BC
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
figure suivante, on a donc aussi AB + EF = AC , si EF = BC . A B C

C F
2≠
æ
AB

≠æ
2. Cela permet de définir nAB pour n entier positif.
≠æ æ ≠ ≠æ ≠æ
3. On pose naturellement 0AB = 0 , et (≠n)AB = ≠(nAB).
A B E
4. On a ainsi défini la multiplication par les nombres entiers, on peut
• L’addition est associative et suit la règle du parallélogramme; l’étendre aux rationnels (via le théorème de Thalès), puis aux réels.
≠æ æ

• Le vecteur (libre) AA est neutre pour l’addition. On le note 0 . Ces opérations induisent des opérations sur les vecteurs liés en un point
C’est le vecteur nul. A, puisque tout vecteur lié en A définit un unique vecteur libre, et
≠æ ≠æ
• Alors l’opposé du vecteur AB est BA. On le note aussi ≠AB.
≠æ vice-versa. Cela donne lieu à la célèbre règle du parallélogramme.
• On définit alors la soustraction æ
≠u ≠æ ≠
v de deux vecteurs par Définition (Vecteurs multiples)
æ

u ≠æ

v =æ

u + (≠æ

v ). On dit qu’un vecteur æ≠v est multiple d’un vecteur æ

u s’il existe un réel r
æ
≠ æ

tel que v = r u . On montre que, quel que soit v , 0 æ
æ
≠ æ
≠ æ
≠ ≠v = 0 , donc 0
53 54 est multiple de tour vecteur.
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Propriétés des opérations Combinaisons linéaires et milieu d’un segment


En combinant les deux opérations, on peut former des multiples et des
Proposition (Propriétés de l’addition et la multiplication scalaire)
sommes de plusieurs vecteurs. Les règles de priorité concernant les
L’addition et la multiplication par les scalaires satisfont les propriétés suivantes : additions, multiplications et parenthèses sont celles déjà rencontrées.
1) L’addition de deux vecteurs est un vecteur et la multiplication d’un vecteur par
un nombre est un vecteur; Définition (Combinaisons linéaires)
2) Associativité : (≠
æ
u +≠æv )+≠ æ
w =≠ æu + (≠æ
v +≠ æ
w ), ’≠ æu ,≠æ
v ,≠
æw;

æ ≠
æ æ ≠ ≠
æ æ
La combinaison linéaire des vecteurs æ

u1 , . . . , æ

un avec les coefficients réels
3) Existence d’un neutre 0 , satisfaisant 0 + ≠
u =æu + 0 =≠u , ’≠
æu; r1 , . . . , rn est le vecteur

æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠æ
4) Opposé de tout vecteur: ’ u , ÷ v : u + v = v + u = 0 . On note ≠u
l’opposé (unique) du vecteur ≠
æ
u;
æ

u = r1 æ

u1 + · · · + rn æ

un .
5) Commutativité : ≠ æ
u +≠ æv =≠ æ
v +≠ æu , ’≠æ
u ,≠
æv;
6) Distributivité sur les vecteurs : r ( u + v ) = r ≠ Dans la pratique, on a rarement (sauf les mathématiciens) besoin de

æ ≠
æ æ
u + r≠
æ
v, ’≠
æ
u ,≠
æv , ’r œ R;
7) Distributivité sur les réels : (r + s)≠
æ
u = r≠
æu + s≠æ
u, ’r , s œ R, ’≠
æu; considérer des combinaisons linéaires de plus de trois vecteurs, pour faire
8) Associativité mixte : r (s u ) = (rs) u ’r , s œ R, ’≠

æ ≠
æ æ
u; de la géométrie dans l’espace. On écrit alors r æ

u + sæ≠v ou
æ
≠ æ

r u +s v +tw. æ

9) Neutre multiplicatif : 1≠
æ
u =≠
æ
u pour tout vecteur ≠
æ
u.
Définition (Milieu d’un segment)
En mathématiques, tout ensemble (non vide) ayant ces propriétés est
appelé espace vectoriel. Soit [A; B] un segment de droite. Le milieu de [A; B] est l’unique point
55 56 ≠≠æ ≠≠æ
M tel que AM = MB
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Composantes de vecteurs associées à un repère Composantes de combinaisons linéaires
On considère un repère, déterminé par trois points O, E1 , E2 . On note
æ
≠ ≠≠æ ≠ ≠≠æ
e1 = OE1 et æe2 = OE2 . Proposition (Composantes de combinaisons)
Proposition (Composantes) Si æ

u : (u1 ; u2 ), æ

v : (v1 ; v2 ) et r œ R, alors
Tout vecteur (libre) æ

u se décompose de manière unique comme æ

u +æ

v : (u1 + v1 ; u2 + v2 ), et ræ

u : (ru1 ; ru2 ).
æ

u = u1 æ

e1 + u2 æ

e2 , u1 , u2 œ R.
En particulier pour tous r , s œ R,
On note u : (u ; u ). Ce sont les composantes de æ
æ

1 2
≠u dans le repère.
Y ræ

u + sæ

v : (ru1 + sv1 ; ru2 + sv2 ).
4

u2 æ

e2
3 æ

u Preuve : Si æ

u = u1 æ

e1 + u2 æ

e2 , æ

v = v1 æ

e 1 + v2 æ

e2 , alors
2
æ

u +æ

v = (u1 + v1 )æ

e1 + (u2 + v2 )æ

e2 , et ræ

u = (ru1 )æ

e1 + (ru2 )æ

e2 .
E2
0 1 u1 æ

e1 X
O E1 2 3 4 5 6 7
Suggestion : Dessinez cette proposition.

Remarques : (a) Le couple (æ ≠


e1 , æ

e2 ) est la base associée au repère.
57 (b) En physique, on dit parfois que l’on projette le vecteur sur les axes. 58
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Addition des couples ou triplets de réels Lien avec les coordonnées


2
L’ensemble R est formé des couples de nombres réels : Soit un repère cartésien défini par O, E1 et E2 . Vu la définition des
2 composantes et des coordonnées, on a le lien suivant.
R = {(x ; y ) : x , y œ R}.
3
L’ensemble R est formé par les triplets de nombres réels : Proposition (Composantes–Coordonnées)
R3 = {(x ; y ; z) : x , y , z œ R}. Pour tout point A du plan, les coordonnées de A dans un repère sont les
≠æ
On écrit ces couples ou triplets avec la virgule comme séparateur sauf si cela composantes de OA dans ce repère.
prête à confusion. ≠æ ≠æ ≠æ
Si B est un autre point du plan , on a OA + AB = OB, ou
Addition dans R2 :
≠æ ≠æ ≠æ
(a1 ; a2 ) + (b1 ; b2 ) = (a1 + b1 ; a2 + b2 ). AB = OB ≠ OA.
Multiplication dans R2 : ≠æ
Proposition (Composantes de AB)
r (a1 ; a2 ) = (ra1 ; ra2 ).
Dans un repère, si A : (a1 ; a2 ) et si B : (b1 ; b2 ), alors
Soustraction :
(a1 ; a2 ) ≠ (b1 ; b2 ) = (a1 ≠ b1 ; a2 ≠ b2 ). ≠æ
AB : (b1 ; b2 ) ≠ (a1 ; a2 ).
Les mêmes opérations sont définies sur R3 . Ces opérations ont les propriétés
listées à la page 16 pour les vecteurs.
59 60
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Repères de l’espace Exercices résolus
• C’est la même histoire... Il faut seulement trois axes gradués. On les
Soit ABDC un parallélogramme et E le milieu de [A; D]. Montrer que E
détermine avec quatre points O, E1 , E2 , E3 non situés dans un même est le milieu de [B; C ].
plan.
≠≠æ ≠ ≠≠æ ≠ ≠≠æ (1) Faire un schéma. Attention à l’ordre des points.
• On note æ≠
e1 = OE1 , æ e2 = OE2 , æ
e3 = OE3 .
• Tout point A de l’espace est déterminé par trois coordonnées, mais
on doit utiliser des plans pour le voir.

Proposition (Composantes dans l’espace)


Tout vecteur æ ≠u de l’espace se décompose de manière unique comme
combinaison linéaire de æ ≠
e1 , æ

e2 et æ

e3 . Les coefficients de la combinaison ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
linéaire sont les composantes du vecteur æ ≠u dans le repère. (2) Hypothèses : AB = CD et AE = ED. Thèse : BE = EC .
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
Les raisonnements tenus pour les vecteurs du plan s’étendent pour des (3) BE = BA + AE = DC + ED = EC .
vecteurs de l’espace.

61 62
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Exercices résolus Solution


Soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans un repère Si A : (1; 2), B : (4; 3), C : (3; 4) alors
cartésien du plan : ≠æ ≠æ
1) on a AB : (4; 3) ≠ (1; 2) = (3; 1) et AC : (3; 4) ≠ (1; 2) = (2; 2),
≠æ
A : (1; 2), B : (4; 3), C : (3; 4). 2) on a 3AB : 3(3; 1) = (9; 3)
≠æ ≠æ
3) on a 3AB ≠ 2AC : 3(3; 1) ≠ 2(2; 2) = (5; ≠1)
≠æ ≠æ ≠æ
≠æ ≠æ
1) Déterminer les composantes des vecteurs AB et AC dans ce repère; 4) si X satisfait AX = 3(AB + AC ), on pose X (x1 ; x2 ) et l’éq. est
≠æ
2) Déterminer les composantes du vecteur 3AB dans ce repère; (x1 ; x2 ) ≠ (1; 2) = 3((3; 1) + (2; 2)) ou (x1 ≠ 1; x2 ≠ 2) = (15; 9)
≠æ ≠æ
3) Déterminer les composantes du vecteur 3AB ≠ 2AC dans ce repère;
donc X : (16; 11).
4) Déterminer les coordonnées (dans le repère donné) du point X tel ≠≠æ ≠≠æ
≠æ ≠æ ≠æ 5) Le milieu M : (m1 ; m2 ) est t.q. AM = MB, ou
que AX = 3(AB + AC ); 1+4 2+3
(m1 ; m2 ) ≠ (1; 2) = (4; 3) ≠ (m1 ; m2 ). Donc m1 = 2 , m2 = 2 .
5) Déterminer les coordonnées du milieu du segment [A; B];
6) On fait de même pour E : (e1 ; e2 ) et F : (f1 ; f2 ), et M : ( e1 +f
2 ;
1 e2 +f2
2 ).
6) De manière générale si E : (e1 ; e2 ) et F : (f1 ; f2 ), déterminer les Il est utile de retenir cette dernière formule : on calcule la moyenne
coordonnées du milieu de [E ; F ]. arithmétique des coordonnées.

63 64
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Exercices résolus Exercices résolus
Soient les points A, B, C définis par leur coordonnées dans un repère cartésien Dans le plan muni d’un repère, on considère les points A : (≠1; 2) et B : (3; 4)
≠æ ≠æ ≠æ æ
A : (3; 2), B : (1; 0) et C : (1; 6). Soit X le point tel que 3XA + BX ≠ 2CX = ≠
u et C : (2; 2). Quelle est la somme des coordonnées du centre de gravité du

æ
où u : (2; ≠2). Quelle est la somme des coordonnées de X dans ce repère ? triangle ABC ?
16
1) ≠4 2) 4 3) 8 4) 12
1) ≠7 2) 0 3) 4) 7
5 Solution :
Solution : (1) Le centre de gravité du triangle ABC est le point X satisfaisant
≠æ ≠æ ≠æ
(1) On note (x1 ; x2 ) les coordonnées de X . On calcule les composantes AX + BX + CX = 0.
de tous les vecteurs : (2) On écrit X : (x1 ; x2 ) et on exprime l’équation :
≠æ ≠æ
XA : (3; 2) ≠ (x1 ; x2 ) = (3 ≠ x1 ; 2 ≠ x2 ), 3XA : (9 ≠ 3x1 ; 6 ≠ 3x2 ) ≠æ
AX : (x1 ; x2 ) ≠ (≠1; 2) = (x1 + 1; x2 ≠ 2)
≠æ
BX : (x1 ≠ 1; x2 ) ≠æ
BX : (x1 ; x2 ) ≠ (3; 4) = (x1 ≠ 3; x2 ≠ 4)
≠æ ≠æ
CX : (x1 ≠ 1; x2 ≠ 6), ≠2CX : (2 ≠ 2x1 ; 12 ≠ 2x2 ) ≠æ
CX : (x1 ; x2 ) ≠ (2; 2) = (x1 ≠ 2; x2 ≠ 2)
(2) On exprime l’équation de l’énoncé :
;
10 ≠ 4x1 = 2 (3) Donc
≠æ ≠æ ≠æ
18 ≠ 4x2 = ≠2 AX + BX + CX : (3x1 ≠ 4; 3x2 ≠ 8).
(4) Donc X : ( 43 ; 83 ) et réponse 2).
65 (3) On trouve X : (2; 5). 66 Si A : (a1 ; a2 ), B : (b1 ; b2 ), C : (c1 ; c2 ) alors X : ( a1 +b31 +c1 ; a2 +b32 +c2 ).
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Exercices résolus Exercices résolus


On se place dans un repère du plan et on se donne les points A : (1; 0),
B : (5; 4) et C : (1; 8). Soit X le point du plan tel que Soit un repère cartésien du plan défini par une origine O et des points E1 et E2 .
≠æ ≠æ ≠æ ≠
2XA ≠ 3XB + 2XC = 0 .
æ Soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans ce repère :
A : (2; 4), B : (4; 5), et C : (6; 3). Le centre de gravité du triangle ABC est le
Quelle est la somme des coordonnées de X ? ≠æ ≠æ ≠æ
point X satisfaisant AX + BX + CX = 0. Quelles sont les coordonnées du
1) ≠7 2) ≠5 3) 5 4) 7 point X dans le repère donné ?
Solution :
1) (≠4; ≠4) 2) (4; 4) 3) (6; 6) 4) (12; 12)
(1) Même type de résolution : si X : (x1 ; x2 ), alors
≠æ ≠æ
XA : (1; 0) ≠ (x1 ; x2 ) = (1 ≠ x1 ; ≠x2 ), 2XA : (2 ≠ 2x1 ; ≠2x2 ) Solution :
≠æ ≠æ On applique la formule :
XB : (5; 4) ≠ (x1 ; x2 ) = (5 ≠ x1 ; 4 ≠ x2 ), ≠3XB : (≠15 + 3x1 ; ≠12 + 3x2 )
≠æ ≠æ 2+4+6 4+5+3
XC : (1; 8) ≠ (x1 ; x2 ) = (1 ≠ x1 ; 8 ≠ x2 ), 2XC : (2 ≠ 2x1 ; 16 ≠ 2x2 ) X :( ; ) = (4; 4).
3 3

(2) Donc Dans ce cas, un dessin peut aider pour vérifier. Le centre de gravité est
≠æ ≠æ ≠æ l’intersection des médianes !
2XA ≠ 3XB + 2XC : (≠11 ≠ x1 ; 4 ≠ x2 ).

67 (3) D’où X : (≠11; 4). Réponse 1). 68


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Exercices résolus
Dans un repère de l’espace, on se donne les points A : (1; 2; 3),
B : (≠1; 3; 7) et C : (1; 0; 3).
≠æ ≠æ
1) Déterminer les composantes des vecteurs AB et AC .
2) Déterminer les coordonnées du milieu de [A; B]
≠æ
3) Peut-on définir le milieu du vecteur AB ?
4) Déterminer les coordonnées du point X tel que
≠æ ≠æ ≠æ æ ≠
2AX + 3CX + BX = 0
5) Déterminer les coordonnées du centre de gravité du triangle ABC .
6) Exprimer des conditions sur les coordonnées d’un point X pour que
≠æ ≠æ
AX soit multiple de AB.
Solution : Faire exactement la même chose que pour les exercices
analogues dans le plan.

69
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3. Systèmes linéaires et géométrie, exercices

Nous donnons ici la liste des exercices déjà rencontrés au cours, pour que vous puissiez vous rap-
peler que nous avons employé certaines techniques. Nous poursuivons avec les exercices à aborder prio-
ritairement en séance d’exercices, puis il y a une troisième section d’exercices supplémentaires, comme
d’habitude.

1 Exercices abordés dans le cours théorique


Ces exercices sont nombreux et ont été abordés au cours théorique. Vous pouvez bien sûr les refaire.
Mais, si le temps vous manque, vous pouvez les relire afin de faire les exercices proposés dans la (les)
section(s) suivante(s). Nous ne donnons ici qu’une solution sommaire.
1. Résoudre les systèmes linéaires suivants, en les inconnues x, y, z, t :
I I
x + y = 7 2x + 3y = 11
1) 5)
≠x + 2y = 8 5x + 4y = 10
I Y
2x + 5y = 11 ] 2x ≠ y + 2z
_ = 0
2)
3x + 4y = 8 6) x+z = ≠1
_
[ x+y+z
Y = 0
_
] x +y ≠z = 7 Y
3) ≠x +2y ≠z = 8 ] x + 2y + z
_ = 2
_
[ 2x ≠2y +z = ≠3 7) 3x + 8y + 4z = 7
Y _
[ ≠x + 2y + 2z = ≠3.
_
_ x + 2y + z = ≠1 Y
_
] 3x + y ≠ z = ≠25
] 3x + 11y + 3z ≠ 5t = ≠15 _
4)
_
_ 2x ≠ y + t = 2 8) ≠x + 2y + z = 15
_ _
[
4x + 3y + 3z + 3t = 4 [ 2x ≠ 3y + 2z = ≠16

Solution : On utilise la méthode du pivot ou la méthode par substitution. La première est plus
simple, mais vous la connaissez moins.

1) S = {(2; 5)} 5) S = {(≠2; 5)}


2) S = {(≠ 47 ; 17
7 )} 6) S = ?
3) S = {(5; 11; 9)} 7) S = {(1; 2; 3)}
) ! ≠1 " *
4) S = (x; y; z; t) = 5 ;t ≠ 12
5 ;4 ≠ 2t; t : t œ R 8) S = {(≠8; 2; 3)}

2. Pour quelle valeur(s) de a œ R les système


I I
x +2y = 2 ax +2y = 2
1) 2)
3x +ay = 1 3x +ay = 1

ne sont-ils pas déterminés ?


Solution : Calculer le déterminant de la matrice du système,
Ô ou regarder quand les lignes sont
multiples l’une de l’autre. Pour 1) a = 6, et pour 2) a = ± 6.

1
3. Calculer les produits matriciels suivants, s’ils sont définis
A BA B Q R A BA B
2 4 1 5 A B 2 4 2 4 1 5 6
a) 2 4 c d c)
≠1 3 ≠1 ≠1 b) a≠1 3b ≠1 3 ≠1 ≠1 4
≠1 3
5 2

Solution : On fait le produit ligne par colonne, quand c’est possible.


A B A B
≠2 6 b) Non défini ≠2 6 28
a) c)
≠4 ≠8 ≠4 ≠8 6

4. Déterminer les coefficients stœchiométriques x, y, z, t de la réaction (équilibrée)

xCH4 + yO2 æ zCO2 + tH2 O.

Solution : On exprime les relations pour C, H et O, on résout le système, et on trouve une solution
entière ou demi-entière.
CH4 + 2O2 æ CO2 + 2H2 O.

5. Adrien et Bertrand jouent l’un contre l’autre aux échecs et comptent les points de la façon suivante :
une victoire rapporte 3 points au gagnant tandis qu’un match nul rapporte un point à chaque joueur.
Sachant qu’Adrien a remporté 6 parties, que Bertrand a 77 points et qu’ils ont joué en tout 37 parties,
déterminer le nombre de matchs nuls.

1) 6 2) 8 ˙ 3) 23 4) 28

Solution : On fixe les inconnues, on écrit les 3 conditions de l’énoncé. On Résout le système et on
vérifie. Adrien a gagné 6 fois, Bertrand 23 fois et il y a 8 nuls.
6. Dans un parking, il y a des voitures et des motos. Il y a 180 véhicules et 500 roues. Si à la fin de
la journée, tous les véhicules sortent et paient leur place, si toutes les voitures paient 10 euros, et
toutes les motos 5 euros, quelle est la recette de la journée (en euros) ?

1) 950 euros 3) 1350 euros


2) 1150 euros 4) un autre montant ˙

Solution : On note m le nombre de motos et v le nombre de voitures. L’énoncé donne deux


équations. On résout le système obtenu. Il y a 70 voitures et 110 motos. La recette est 1250 euros.
7. À la boulangerie, si j’achète 5 tartes aux pommes et 3 tartes aux abricots, je dois payer 38 euros. Si
j’achète 7 tartes aux pommes et une tarte aux abricots, je dois payer 34 euros. Combien devrais-je
payer si j’achetais 2 tartes aux pommes et une tarte aux abricots ?

1) 12 euros 2) 14 euros ˙ 3) 16 euros 4) 18 euros

Solution : On fixe les inconnues, on résout les équations, on trouve p = 4 et a = 6. On cherche


2p + a.

2
8. Il y a six ans, un père avait six fois l’âge de son fils. Dans trois ans, son âge ne sera plus que le triple
de l’âge de son fils. Quelle est actuellement la somme de leurs âges ?

1) 36 ans 2) 42 ans 3) 54 ans ˙ 4) 77 ans

Solution : Noter p l’âge actuel du père et f l’âge actuel du fils (en années). On écrit les équations
et on trouve p = 42 et f = 12.
9. Je vais à la mer en voiture et je roule à vitesse constante entre Liège et Bruxelles. Sur les six dernières
minutes, j’ai parcouru 13,2 km. Combien de kilomètres vais-je parcourir d’ici 9 minutes ?
Solution : Évidemment, on calcule la vitesse moyenne. En faisant cela, on fait une règle de trois.
La réponse est 19, 8 km.
10. Six ouvriers mettent 30 minutes pour déplacer un tas de sable d’un endroit à un autre. On suppose
que chaque travailleur a les mêmes outils et effectue la même tâche. Combien de temps mettront 4
ouvriers pour déplacer le tas de sable ?
Solution : Ce n’est pas une règle de trois : temps et nombre d’ouvriers sont inversement propor-
tionnels. Si t est le temps en minutes et n le nombre d’ouvriers, on a t n = 180. Pour 4 ouvriers, on
trouve 45 minutes. On peut aussi raisonner comme pour les règles de trois, mais en “inversant” les
opérations.
11. Soit ABDC un parallélogramme et E le milieu de [A; D]. Montrer que E est le milieu de [B; C].
C D
E

A B

≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ


Solution : Écrire les hypothèses sous forme vectorielle : AB = CD, AC = BD et AE = ED. On
≠≠æ ≠≠æ
veut montrer BE = EC. On décompose le premier vecteur pour faire intervenir les hypothèses :
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
BE = BA + AE. On utilise les hypothèses et on conclut.
12. Soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans un repère cartésien du plan :

A : (1; 2), B : (4; 3), C : (3; 4).


≠≠æ ≠æ
1) Déterminer les composantes des vecteurs AB et AC dans ce repère ;
≠≠æ
2) Déterminer les composantes du vecteur 3AB dans ce repère ;
≠≠æ ≠æ
3) Déterminer les composantes du vecteur 3AB ≠ 2AC dans ce repère ;
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
4) Déterminer les coordonnées (dans le repère donné) du point X tel que AX = 3(AB + AC) ;
5) Déterminer les coordonnées du milieu du segment [A; B] ;
6) De manière générale si E : (e1 ; e2 ) et F : (f1 ; f2 ), déterminer les coordonnées du milieu de [E; F ].
Solution :
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
1) On utilise la formule pour les composantes de vecteurs donnés par deux points :AB = OB ≠ OA :
≠æ
(3; 1) et AC : (2; 2) ;
≠≠æ
2) Formule pour les composantes d’un multiple : 3AB : 3(3; 1) = (9; 3) ;
≠≠æ ≠æ
3) Formule pour les composantes d’une combinaison linéaire : 3AB ≠ 2AC : (9; 3) ≠ (4; 4) = (5; ≠1)
4) On écrit X : (x1 ; x2 ) et on écrit l’équation, on trouve X : (16; 11) ;

3
≠≠æ ≠≠æ
5) On écrit M : (m1 ; m2 ) et on écrit l’équation AM = M B. On trouve M : ( 52 ; 52 ) ;
6) On fait de même et on trouve M : ( e1 +f 1 e2 +f2
2 ; 2 ). Retenir cette formule (c’est la moyenne arith-
métique), ou pouvoir la retrouver facilement.
13. Soient les points A, B, C définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (3; 2), B : (1; 0)
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠
et C : (1; 6). Soit X le point tel que 3XA + BX ≠ 2CX = æ u où æ≠
u : (2; ≠2). Quelle est la somme
des coordonnées de X dans ce repère ?
16
1) ≠7 2) 0 3) 5 4) 7

Solution : On écrit X : (x1 ; x2 ), et on exprime la condition de l’énoncé en composantes. On obtient


un système de deux équations à deux inconnues. On trouve X : (2; 5). On peut aussi tout décomposer
≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠≠æ
avec la relation de Chasles (AX = OX ≠ OA...) et obtenir OX en fonction de OA, OB, OC et æ ≠u.
14. Dans le plan muni d’un repère, on considère les points A : (≠1; 2) et B : (3; 4) et C : (2; 2). Quelle
est la somme des coordonnées du centre de gravité du triangle ABC ?
1) ≠4 2) 4 3) 8 4) 12
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
Solution : On fait de même avec la relation AX +BX +CX = 0 , qui donne un système d’équations.
On peut aussi montrer avec la relation de Chasles que cette condition est équivalente à
≠≠æ 1 ≠æ ≠≠æ ≠≠æ
OX = (OA + OB + OC).
3
On trouve X : ( 43 ; 83 ). On retient la formule, qui fait l’objet (en toute généralité) de l’exercice suivant.
15. De manière générale, déterminer les coordonnées du centre de gravité X du triangle U V W en
fonction de celles de U : (u1 ; u2 ), V : (v1 ; v2 ) et W : (w1 ; w2 ).
Solution : On écrit l’équation ci-dessus. Ce sont les mêmes développements. On trouve
u1 + v1 + w1 u2 + v2 + w2
X:( ; ).
3 3
C’est donc encore la moyenne arithmétique des coordonnées.
16. On se place dans un repère du plan et on se donne les points A : (1; 0), B : (5; 4) et C : (1; 8). Soit
X le point du plan tel que
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
2XA ≠ 3XB + 2XC = 0 .
Quelle est la somme des coordonnées de X ?
1) ≠7 2) ≠5 3) 5 4) 7

Solution : Cet exercice est semblable aux précédents. On peut le faire avec un système ou avec la
relation de Chasles. On trouve X : (≠11; 4).
17. Soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans un repère cartésien :

A : (2; 4), B : (4; 5), C : (6; 3).


≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
Le centre de gravité du triangle ABC est le point X satisfaisant AX + BX + CX = 0 . Déterminer
les coordonnées du point X dans le repère donné.
Solution : On a retenu la formule, et on l’applique. La solution est X : (4; 4).

4
18. Dans un repère de l’espace, on se donne les points A : (1; 2; 3), B : (≠1; 3; 7) et C : (1; 0; 3).
≠≠æ ≠æ
1) Déterminer les composantes des vecteurs AB et AC.
2) Déterminer les coordonnées du milieu de [A; B]
≠≠æ
3) Peut-on définir le milieu du vecteur AB ?
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
4) Déterminer les coordonnées du point X tel que 2AX + 3CX + BX = 0
5) Déterminer les coordonnées du centre de gravité du triangle ABC.
≠≠æ ≠≠æ
6) Exprimer des conditions sur les coordonnées d’un point X pour que AX soit multiple de AB.
Solution : Tout se passe comme dans le plan :
≠≠æ ≠æ
1) AB : (≠2; 1; 4), AC : (0; ≠2; 0)
2) C’est encore la moyenne arithmétique M : (0; 52 ; 5).
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
3) Non, car le vecteur (libre) AB peut être représenté par d’autres couples (AB = CD...).
4) On peut écrire X : (x1 ; x2 ; x3 ) et obtenir un système. La relation de Chasles donne aussi
≠≠æ 1 ≠æ ≠≠æ ≠≠æ
OX = (2OA + 3OC + OB).
6
Donc X : ( 46 ; 76 ; 22
6 ).
5) C’est la même formule que dans le plan : X : ( 13 ; 53 ; 13
3 ).
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
6) Si X : (x; y; z), alors AX : (x ≠ 1; y ≠ 2; z ≠ 3). La condition est ÷r œ R : AX = rAB. On calcule
≠≠æ
rAB et on obtient la condition
Y
] x≠1 =
_ ≠2r
÷r œ R : y≠2 = r
_
[ z ≠ 3 = 4r

2 Exercices pour la séance d’exercices


1. Résoudre les systèmes linéaires suivants, en les inconnues x, y, z, t, ... :
I Y
2x + 4y = ≠8 ] 3x + y + z
_ = ≠14
1)
3x ≠ y = 5 5) ≠3x + y + 8z = 28
_
[ ≠3x + 3z
I = 21
x + 3y = 1 Y
2) ] x + 2y + 3z
_ = 8
5x + 4y = ≠2
6) ≠2x ≠ y + 2z = 7
Y _
[ ≠4x ≠ 5y ≠ 2z = ≠1,
] 2x + y
_ = 1
Y
3) x + 3y = 3 ] 5x + z = ≠15
_
_
[ 3x + 4y = 5
7) 2x + y + 2z = ≠3
Y _
[ ≠x + y + z = 6
_
_ x+y+z+t = 1 Y
_
] x + 2y + z = 3
] ≠2x + 3y ≠ 4z + 2t = ≠6 _
4)
_
_ ≠3x ≠ 2y ≠ z ≠ t = ≠5 8) 2x + 5y + 3z = 8
_ _
[ 3x + 4y + 5z
[
≠2x ≠ 2y + t = ≠1 = 17

5
Solution : On procède par la méthode du pivot ou par substitution. Je recommande d’utiliser la
première.

1) S = { 67 ; ≠ 17
7 } 5) S = {(≠7; 7; 0)}
2) S = {≠ 10 7
11 11 } 6) S = {(2; ≠3; 4)}
3) S = ? 7) S = {(≠3; 3; 0)}
4) x = 3, y = ≠2, z = ≠1, t = 1} 8) S = {(2; ≠1; 3)}

2. On considère les matrices


Q R
A B A B A B ≠1 ≠3 A B
1 3 2 ≠3 ≠1 ≠3 c d ≠1 ≠3 ≠1
A= , B= , C= , D=a 2 5 b, E=
≠2 5 4 5 2 5 2 5 3
≠1 4
Calculer, quand c’est possible, 5A, 3B, 7A ≠ 3B A + B + C, AB, det(A), det(B), det(AB), AC,
det(D), AD, DE, ED, CD, DC, D + C.
Solution : On fait la somme “élément par élément” pour les matrices de même type. La multi-
plication par un nombre se fait aussi élément par élément. On fait le produit matriciel “ligne par
colonne” pour autant que cela soit possible : la “longueur” des lignes à gauche doit être égale à la
“hauteur” des colonnes à droite.
A B A B
5 15 5 12
1) 5A = 9) AC =
≠10 25 12 31
A B
6 ≠9 10) det(D) n’est pas défini
2) 3B =
12 15 11) AD n’est pas défini
A B Q R
1 30 ≠5 ≠12 ≠8
3) 7A ≠ 3B = c
12) DE = a 8
d
19 13 b
≠26 20
A B 9 23 13
2 ≠3 A B
4) A + B + C = ≠4 ≠16
4 15 13) ED =
A B 5 31
14 12
5) AB = 14) CD n’est pas défini
16 31 Q R
≠5 ≠12
6) det(A) = 5 + 6 = 11 c
15) DC = a 8
d
19 b
7) det(B) = 10 + 12 = 22 9 23
8) det(AB) = 14.31 ≠ 16.12 = 434 ≠ 192 = 242 16) D + C n’est pas défini.

En comparant les réponses 6), 7) et 8), on pourra peut-être deviner une propriété du déterminant
des matrices carrées. On remarquera aussi que DE n’est pas égal à ED. Ces matrices n’ont pas le
même type.
3. Déterminer pour quelle valeur de a œ R le système suivant n’est pas déterminé. Est-il alors incom-
patible ou indéterminé ? I
3x + ay = 7
≠9x + 6y = ≠21
Solution : La matrice associée au système est
A B
3 a
≠9 6

6
Son déterminant vaut 18 + 9a. Il est nul quand a = ≠2. C’est le seul cas où le système n’est pas
déterminé. Dans ce cas, il s’écrit I
3x ≠ 2y = 7
≠9x + 6y = ≠21
On constate que les équations sont multiples l’une de l’autre (ou on arrive à 0 = 0 par élimination).
Donc le système est équivalent à l’équation 3x ≠ 2y = 7. Il est donc indéterminé.
4. Un étudiant participe à un examen avec des questions à choix multiples. Il répond à 80 questions.
Chaque bonne réponse lui rapporte 4 points, mais à chaque mauvaise réponse, il perd 1 point. Il
obtient un score final de 40 points. Quelle est la différence entre le nombre de mauvaises réponses
et le nombre de bonnes réponses de l’étudiant ?

1) 16 2) 32 ˙ 3) 48 4) Un autre nombre

Solution : Noter b le nombre de bonnes réponses et m le nombres de mauvaises réponses. On a les


conditions I
b + m = 80
4b ≠ m = 40
On résout. On peut éliminer b, ou m, ou les deux. Par exemple, par addition membre à membre, on
obtient le système équivalent I
b + m = 80
5b = 120
On trouve b = 24 et m = 56. La différence est 56 ≠ 24.
5. Adrien et Bertrand jouent l’un contre l’autre aux échecs et comptent les points de la façon suivante :
une victoire rapporte 3 points au gagnant tandis qu’un match nul rapporte un point à chaque joueur,
le perdant n’a pas de points. Sachant qu’Adrien a 130 points, que Bertrand a 91 points et qu’ils ont
joué en tout 80 parties, déterminer le nombre de victoires de Adrien.

1) 19 2) 24 3) 37 ˙ 4) Aucune des autres


réponses

Solution : Noter a le nombre de victoires d’Adrien, b le nombre de victoires de Bertrand, et n le


nombre de nuls. On écrit le système :
Y
] a+b+n
_ = 80
3a + n = 130
_
[ 3b + n = 91

Résoudre avec une des méthodes au choix. Par exemple, on peut éliminer n des deux dernières
équations en soustrayant la première : on a le système équivalent
Y
] a+b+n
_ = 80
2a ≠ b = 50
_
[ 2b ≠ a = 11

En éliminant b de la dernière équation, on a le système équivalent


Y
] a+b+n
_ = 80
2a ≠ b = 50
_
[ 3a = 111

7
On trouve a = 37, b = 24 n = 19. Les deux dernières valeurs ne sont pas demandées, mais permettent
de vérifier.
6. La ville de Liège a commandé 134 000 masques FFP2 et chirurgicaux pour ses habitants pour un
total de 200 000 euros. Sachant qu’un masque FFP2 coûte 4 euros et un masque chirurgical coûte 50
centimes, quelle est la différence entre le nombre de masques chirurgicaux et le nombre de masques
FFP2 ?
Solution : Écrire les équations en notant f le nombre de FFP2 et c le nombre de masques chirur-
gicaux : I
f +c = 134000
4f + 0.5c = 200000
On multiplie la deuxième équation par 2 et on lui retire la première pour obtenir le système équivalent
I
f + c = 134000
7f = 266000

On trouve f = 38000 et c = 96000, donc la réponse est 58000.


7. Lors d’un spectacle on a vendu des places à 16 euros (tarif plein) et des places à 10 euros (tarif
réduit). Il y a eu 852 spectateurs pour une recette de 11 160 euros. Déterminer le nombre de places
à tarif plein et le nombre de places à tarif réduit.
Solution : Noter p le nombre de places à prix plein et r le nombre de places à prix réduit. On a
I
p+r = 852
16p + 10r = 11160

Il est facile de trouver p par élimination. On trouve p = 440 et r = 412.


8. Dans une ferme on élève des lapins et des poulets. Il y a en totalité 27 animaux, et 72 pattes
d’animaux. En vente directe, un lapin vaut 15 euros et un poulet 10 euros. Quelle est la valeur
totale des animaux de la ferme ?

1) 270 euros 2) 315 euros ˙ 3) 360 euros 4) 405 euros

Solution : Faire comme ci-dessus : on note l le nombre de lapins et p le nombre de poulets. Les
lapins ont 4 pattes et les poulets 2. On a donc le système
I
l + p = 27
4l + 2p = 72

On trouve l = 9 et p = 18. On peut vérifier, puis calculer 15l + 10p.


≠≠æ ≠≠æ
9. Soit un triangle ABC. Soit M le milieu de [A; B]. Démontrer que pour tout point X, on a XA+XB =
≠≠æ
2XM (suggestion : utiliser adéquatement la relation de Chasles). En déduire que X est le centre de
≠≠æ ≠≠æ
gravité de ABC si et seulement si XC = ≠2XM .
Solution : On peut faire un schéma, et se demander comment utiliser la relation de Chasles. On a
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
XA + XB = (XM + M A) + (XM + M B) = 2XM + (M A + M B).
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
Le dernier terme est nul par définition de M . Le centre de gravité satisfait XA + XB + XC = 0 .
≠≠æ ≠≠æ æ ≠
cette relation est équivalente à 2XM + XC = 0 .

8
10. Dans R2 , évaluer
1) 3(5; ≠2) ≠ 2(4; ≠1) + (10; 2) ;
2) (3; 5) + (1; ≠7) ≠ (≠5; 8) ;
11. Dans R3 , évaluer
1) (3; 4; 0) ≠ 2(4; ≠1; 3) ;
2) (4; 0; 6) ≠ (≠1; 3; 2) + 3(1; 3; 1) ;
Solution : Tout se passe composante par composante, comme pour les matrices.
1) (17; ≠2)
2) (9; ≠10)
1) (≠5; 6; ≠6)
2) (8; 6; 7)
12. On se donne les points U, V, W définis par leurs coordonnées dans un repère cartésien :

U : (0; 2), V : (6; 2), W : (2; 4).


≠≠æ ≠≠æ
1) Déterminer les composantes des vecteurs U V et U W dans ce repère.
≠≠æ ≠≠æ
2) Déterminer les composantes du vecteur 3U V ≠ 3U W dans ce repère.
≠≠æ ≠≠æ
3) Déterminer les coordonnées du point X tel que U X = 3U V .
≠≠æ ≠≠æ
4) Déterminer les coordonnées du point Y tel que U Y = ≠2U W .
Solution :
1) On utilise la formule donnant les composantes d’un vecteur donné par deux points. On trouve
≠≠æ ≠≠æ
U V : (6; 0) et U W : (2; 2) ;
≠≠æ ≠≠æ
2) Ce sont les composantes d’une combinaison linéaire : 3U V ≠ 3U W : (12; ≠6) ;
3) On peut écrire X : (x1 ; x2 ), puis exprimer les conditions de l’énoncé. On peut aussi voir que la
condition de l’énoncé s’écrit
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
OX ≠ OU = 3U V ,
donc
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
OX = OU + 3U V : (0; 2) + (18; 0) = (18; 2),
donc X : (18; 2).
4) Procéder de la même façon. On trouve Y : (≠4; ≠2).
13. Le centre de gravité de 4 points A1 , A2 , A3 , A4 affecté des poids p1 , p2 , p3 , p4 et le point P tel que
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
p1 P A1 + p2 P A2 + p3 P A3 + p4 P A4 = 0 .
≠≠æ
Considérons un point O. On demande d’utiliser la relation de Chasles pour exprimer OP en fonction
≠≠æ
des vecteurs OAi et des poids pi , (i = 1, . . . , 4).
Solution : On décompose en utilisant la relation de Chasles et on obtient la relation équivalente
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
p1 OA1 + p2 OA2 + p3 OA3 + p4 OA4 = (p1 + p2 + p3 + p4 )OP .
≠≠æ
On trouve ensuite OP . Cet exercice se généralise à un nombre quelconque de points. Il est également
valable avec des nombres p1 , . . . , p4 négatifs, pour autant que la somme p1 + · · · + p4 soit non nulle.

9
14. Dans le plan muni d’un repère cartésien, A : (1; 2), B : (4; ≠2) et C : (7; 6) ainsi que les vecteurs
æ
≠ ≠æ
u : (1; 2) et æ

v : (≠1; 3). On note G le centre de gravité de ABC, et on décompose AG = xæ ≠u + yæ
≠v,
où x, y sont des nombres réels. Que vaut x ?
9 14
1) x = 5 ˙ 2) x = 5 3) x = 9 4) x = 12

Solution : On calcule les coordonnées de G en utilisant la formule. On trouve G : (4; 2). On calcule
≠æ
ensuite AG : (3; 0) et

≠u + yæ≠
v : (x ≠ y; 2x + 3y).
Cela donne un système de deux équations à deux inconnues :
I
x≠y = 3
2x + 3y = 0

On élimine y, pour obtenir le système équivalent


I
x≠y = 3
5x = 9

9
Donc x vaut 5 et y ≠ 65 . Calculer y permet de vérifier, même si ce n’est pas absolument nécessaire.
15. On se place dans un repère du plan et on se donne les points A : (1; 0), B : (5; 4) et C : (1; 8). Soit
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
X le point du plan tel que 2XA ≠ 3XB + 2XC = 0 . Quelle est la somme des coordonnées de X ?

1) ≠7 ˙ 2) ≠5 3) 5 4) 7

Solution : On exprime la condition avec X : (x; y), ou on décompose à partir de l’origine O du


repère, comme on l’a vu plus haut. On obtient par exemple
≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ

2(OA ≠ OX) ≠ 3(OB ≠ OX) + 2(OC ≠ OX) = 0 ,

ou encore
≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
2OA ≠ 3OB + 2OC = OX.
On trouve X : (≠11; 4).
16. Dans un repère cartésien, on considère les points A : (1; 2), B : (4; ≠2) et C : (7; ≠3) et D : (9; 5).
≠≠æ ≠≠æ
On note G le centre de gravité de ABC. Soit GÕ le symétrique de G par rapport à D (GD = DGÕ ).
Quelle est la somme des coordonnées de GÕ ?

1) 23 2) 24 3) 25 ˙ 4) Un autre nombre

Solution : On calcule les coordonnées de G via la formule : G : (4; ≠1). On écrit GÕ : (x; y) et on
exprime la relation qui le définit, ou on utilise la relation de Chasles pour obtenir
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æÕ ≠≠æ
OD ≠ OG = OG ≠ OD

donc ≠≠æÕ ≠≠æ ≠≠æ


OG = 2OD ≠ OG : (18; 10) ≠ (4; ≠1),
et donc GÕ : (14; 11). Il peut aussi être utile de faire une représentation graphique.

10
3 Exercices supplémentaires
1. Résoudre les systèmes linéaires suivants, en les inconnues x, y, z, t :
I Y Y
3x ≠ 2y = ≠8 _
_ x + 2y + z ≠ t = 2 _
_ 3x ≠ y ≠ z + 3t = 2
1) _
] 2x + 5y + 2z ≠ t = 9
_
] x + 2y ≠ 3z + t = 1
x + 2y = 5 3) 5)
_ ≠x ≠ y + z + t
_ = 3 _ 4x + 2y ≠ 3z ≠ 3t
_ = 2
_
[ _
[
Y
_ x + y + 3z ≠ 4t = ≠2 3x + 5y + 4z ≠ 2t = 11. y ≠ 2z + 2t = ≠1.
_
_ Y
] 3x + 2y + z = 9
] 2x + y + 4z ≠ 3t = 0 _
2)
_
_ 3x + z + t = 4 4) 2x ≠ y + z = 12
_ _
[ x + 3y + 2z
[
4x + y + 5z ≠ t = 4. = 5.

Solution : Éliminer les inconnues en utilisant la méthode du pivot, ou par substitution.

1) x = ≠ 34 , y = 23
8 4) x = 3, y = ≠2, z = 4
2) x = 1, y = 1, z = 0, t = 1
3) x = 2, y = 1, z = 2, t = 4 5) x = 3, y = 7, z = 6, t = 2.

2. Les nombres réels x et y satisfont le système d’équations


I
3x + 8y = 3
9x ≠ 4y = 2.

Que vaut x + y ?
7
1) ≠ 12 2) ≠ 23 3) 2
3 4) 7
12 ˙

Solution : On élimine par exemple x de la deuxième équation en retirant 3 fois la première. On a


le système équivalent I
3x + 8y = 3
≠28y = ≠7.
1
On trouve y = 4 puis x = 13 .
3. Une famille a un jardin rectangulaire de 20 mètres de périmètre. On agrandit le terrain : il est rendu
deux fois plus long et trois mètres plus large. Son périmètre est alors de 40 mètres. Quelle était
l’aire du jardin avant l’agrandissement ?

1) 21m2 ˙ 2) 39m2 3) 40m2 4) 51m2

Solution : On note L la longueur et l la largeur. On obtient les conditions


I
L+l = 10
2L + l + 3 = 20.

Alors on a L = 7 et l = 3.

11
4. Sachant que I
3x + y = 3
,
x + 3y = 4
que vaut x + y ?

1) 1 2) 1, 75 ˙ 3) 2 4) 2, 25

Solution : On peut bien sûr résoudre. On a le système équivalent


I
3x + y = 3
≠8y = ≠9

Donc y = 98 , puis x = 58 . Donc x + y = 14 7


8 = 4 = 1, 75.
On peut aussi remarquer qu’en additionnant les équations, on obtient que le système implique
4x + 4y = 7.
5. Les nombres réels x, y et z satisfont le système linéaire suivant :
Y
] 2x + 6y ≠ 2z
_ = 9
2x + 7y ≠ z = 9
_
[ x + 4y + 2z = 52
Que vaut x + 2y + 2z ?

1) 0, 5 ˙ 2) 2, 5 3) 8, 5 4) 10, 5

Solution : On élimine pour obtenir le système équivalent


Y
] x + 4y + 2z
_ = 52
≠2y ≠ 6z = 4
_
[ ≠y ≠ 5z = 4
On conserve la dernière équation, et on élimine y de la deuxième. Le système équivalent s’écrit
Y
] x + 4y + 2z
_ = 52
y + 5z = ≠4
_
[ 4z = ≠4

Donc z = ≠1, puis y = 1 et x = 12 .


6. Un jardinier a dépensé 42,60 euros pour des jacinthes à 0,60 euros chacune et des tulipes à 0,40
euros chacune. Il y a 19 tulipes de plus que de jacinthes. Déterminer le nombre de jacinthes et le
nombre de tulipes achetées.
Solution : Noter t le nombre de tulipes et j le nombre de jacinthes. Ecrire les deux équations.
Résoudre le système (par substitution). On trouve j = 35 et t = 54. Multiplier une des équations
par 10 pour ne pas avoir de virgules.
7. Déterminer les coefficients adéquats pour équilibrer l’équation suivante :
aKMnO4 + bHCl æ cKCl + dMnCl2 + eH2 O + f Cl2
Solution : Écrire toutes les équations et résoudre le système. Je ne dis pas ici qu’il n’y a pas une
méthode plus simple en utilisant des résultats vus au cours de chimie...
2KMnO4 + 16HCl æ 2KCl + 2MnCl2 + 8H2 O + 5Cl2

12
8. (Difficile) On suppose qu’un cycliste a une vitesse de 20 km par heure, en terrain plat, de 16 km
par heure en montée et de 24 km par heure en descente. Ce cycliste met 5 heures 20 minutes pour
parcourir une route AB dans le sens de A vers B et 5 heures pour la parcourir dans le sens de B
vers A. La route ayant une longueur de 100 km, on demande de déterminer les longueurs de terrain
plat, de montée et de descente de A vers B.
Solution : Faire un dessin schématisé. Soient respectivement d, p et m le nombre de kilomètres
parcourus en descente, en terrain plat, et en montée, de A vers B. On a donc, en calculant la durée
du trajet de A vers B :
d p m 1
+ + =5+
24 20 16 3
De B vers A, il y a m kilomètres en descente, p sur terrain plat et d kilomètres en montée, donc
m p d
+ + = 5.
24 20 16
De plus d + p + m = 100. Multiplier les deux premières équations par 240 et résoudre. On trouve
p = 20, m = 48 et d = 32.
9. La somme de deux nombres positifs x et y est 29. La différence de leurs carrés est 145. Quels sont
ces nombres ?
Solution : On écrit les conditions x + y = 29, x > 0, y > 0, et x2 ≠ y 2 = 145 (en supposant x > y).
On peut bien sûr résoudre par substitution. Mais on peut aussi factoriser x2 ≠ y 2 pour avoir un
système linéaire : I
x + y = 29
x≠y = 5
On trouve que le plus grand nombre (ici x) est 17 et le plus petit 12.
10. Déterminer tous les x et y réels satisfaisant
I
2x2 + 4y 2 = 15
x2 ≠ 3y 2 = 1

Solution : Ce système dépend de x et y par l’intermédiaire de x2 et y 2 . On peut trouver ces nombres


en utilisant les techniques pour les systèmes linéaires : on élimine x2 de la deuxième équation pour
obtenir un système équivalent I
x2 ≠ 3y 2 = 1
10y 2 = 13
Ô Ô
On trouve donc y 2 = 1, 3 et x3 = 4, 9. Donc on a finalement x = ± 4, 9 et y = ± 1, 3.
11. Dans R2 , déterminer x et y réels tels que

x(2; 4) + y(≠1; ≠1) = (2; 8)

Solution : Des éléments de R2 sont égaux si leurs composantes sont égales. On écrit un système
d’équations et on trouve x = 3 et y = 4. On a en fait décomposé (2; 8) comme une combinaison
linéaire de (2; 4) et (≠1; ≠1).
12. Même question pour
x(2; 4) + y(6; 12) = (4; 5).
Solution : On procède comme ci-dessus et on constate que le système n’a pas de solution : (4; 5)
ne peut pas se décomposer comme une combinaison des deux éléments de R2 qui sont donnés.

13
13. Dans R3 , déterminer x, y, z œ R tels que

x(1, 0, 2) + y(0, 1, ≠1) + z(1, 2, 1) = (3, 5, 3).

Solution : On écrit l’équation, composante à composante, on obtient un système d’équations, on


trouve x = 1, y = 1, z = 2. On vérifie.
14. (Difficile) Soit ABC un triangle. On note respectivement AÕ , B Õ , C Õ les milieux des côtés [B, C],
[C, A] et [A, B].
1) Démontrer que les centres de gravité des triangles ABC et AÕ B Õ C Õ sont égaux ;
≠≠æ ≠≠æ
2) Démontrer que C Õ B Õ = ≠ 12 CB.
Solution : Bon, il y a plusieurs façons de le faire, mais on peut commencer par faire un dessin
pour y voir quelque chose. C’est un peu difficile pour ce cours, mais essayons de faire les choses
de manière systématique. Soit X le centre le gravité de ABC. C’est l’unique point satisfaisant
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
XA + XB + XC = 0 . Montrons qu’il vérifie aussi XAÕ + XB Õ + XC Õ = 0 . Pour cela, calculons par
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
exemple XAÕ , en utilisant que AÕ est le milieu de [B; C]. On a XAÕ = XC + CAÕ et XAÕ = XB+ BAÕ .
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
En additionnant membre à membre et puisque AÕ est le milieu de [B; C], on a XAÕ = 12 (XB + XC).
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
De même XB Õ = 12 (XA+ XC) et XC Õ = 12 (XA+ XB). On fait la somme, et on voit qu’elle s’annule,
en utilisant la propriété de X.
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
Pour le deuxième point, décomposer C Õ B Õ en C Õ A + AB Õ , et utiliser les définitions des milieux :
≠≠Õæ 1 ≠≠æ ≠≠æ ≠æ
C A = 2 BA et AB Õ = 12 AC.
≠≠æ
Autre Méthode : Le centre de gravité, noté G du triangle ABC est le point satisfaisant OG =
1 ≠æ ≠≠æ ≠≠æ
3 (OA + OB + OC) (c’est équivalent à l’équation donnée dans l’énoncé). De même, le centre de
gravité GÕ satisfait
≠≠æÕ 1 ≠≠æÕ ≠≠æÕ ≠≠æÕ
OG = (OA + OB + OC ).
3
≠≠æÕ ≠≠
æ ≠
≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ
Mais on a OA = 12 (OB + OC), OB Õ = 12 (OA + OC) et OC Õ = 12 (OA + OB). En utilisant ces
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
relations dans la définition de OGÕ , on trouve OGÕ = OG, donc G = GÕ .
15. Soient les points A, B, C, D définis par leurs coordonnées dans un repère cartésien :

A : (1; 2), B : (3; ≠2), C(2; 0), D(7; ≠3).

Déterminer si les points A, B, C sont alignés. Faire de même avec D. Déterminer les conditions sur
les coordonnées d’un point X : (x, y) pour que les points A, B et X soient alignés. Faire de même
avec A, D et X.
Solution : D’ici peu, on pourra le faire avec les équations de droites. Mais on ne les a pas encore
≠≠æ ≠æ
à disposition. On calcule les composantes des vecteurs AB : (2; ≠4) et AC : (1; ≠2). Ces vecteurs
≠≠æ ≠≠æ
sont multiples l’un de l’autre, donc les points sont alignés. De même AD : (6; ≠5), donc AD n’est
≠≠æ ≠≠æ
pas multiple de AB, et les points ne sont donc pas alignés. On exprime que AX : (x ≠ 1; y ≠ 2) est
≠≠æ
multiple de AB. Cela se voit avec la condition de proportionnalité bien connue :
x≠1 y≠2
= .
2 ≠4
C’est une équation cartésienne de la droite AB.
De même pour A, D, X on trouve
x≠1 y≠2
= .
6 ≠5

14
16. Soit un repère cartésien du plan défini par une origine O et des points E1 et E2 . Soient les points
A, B, C définis par leurs coordonnées dans ce repère : A : (2; 4), B : (4; 5), et C : (6; 3). Le centre
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
de gravité du triangle ABC est le point X satisfaisant AX + BX + CX = 0. Quelles sont les
coordonnées du point X dans le repère donné ?

1) (≠4; ≠4) 2) (4; 4) ˙ 3) (6; 6) 4) (12; 12)

Solution : On applique la formule (moyenne arithmétique). On peut dessiner et vérifier.


17. Soit un repère cartésien du plan défini par une origine O et des points E1 et E2 . Soient les points
A, B, C définis par leurs coordonnées dans ce repère : A : (1; 2), B : (4; 3), C : (3; 4). Soit aussi
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
le point X tel que AX = 3(AB ≠ AC). Alors la somme des coordonnées de X vaut...

1) ≠3 2) 3 ˙ 3) 5 4) 27
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
Solution : On écrit encore l’équation, on peut simplifier en utilisant AB ≠ AC = CB. On trouve
X : (4; ≠1) et on vérifie.
18. Soit un repère cartésien du plan, et soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans ce
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
repère : A : (1; 2), B : (4; 3), C : (3; 4). Soit aussi le point X tel que AX = 3AB ≠ 2AC. Que
vaut la somme des coordonnées de X ?

1) 1 2) 4 3) 7 ˙ 4) une autre valeur

Solution : On fait comme ci-dessus, on trouve X : (6; 1).


19. Soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans un repère cartésien du plan

A : (0; 2), B : (4; 4), C : (5; 3).


≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
Le point X est tel que 3XA + 2XB + XC = 0 . Quelle est la somme des coordonnées de X dans
ce repère ?

1) 5 ˙ 2) 24 3) 30 4) Une autre réponse

Solution : En procédant comme ci-dessus, on trouve que les coordonnées de X sont une moyenne
pondérée des coordonnées de A de B et de C, avec les poids 3, 2, 1. On trouve X : ( 13 17
6 ; 6 ).

15
Équations de droites, en général
• Données : une droite, et un repère cartésien du plan, donné par
O, E1 , E2 (et E3 pour l’espace), ou O, et æ≠
e1 , æ

e2 (et æ

e3 dans l’espace).
• But 1 : déterminer des coordonnées de certains points de la droite
(équation paramétrique);
• But 2 : étant donné un point X du plan (ou de l’espace), déterminer
Mathématique si oui ou non il appartient à la droite, au moyen d’une relation simple
à vérifier sur les coordonnées de X (une équation cartésienne).
L’idée se voit (mais découle aussi de la définition de la multiplication) :
Équations de droites et de plans, AB

géométrie métrique, trigonométrie


A

B

X
Pierre Mathonet

Département de Mathématique
Faculté des Sciences
≠æ ≠æ
Donc on a X œ AB si, et seulement si, AX est multiple de AB.
Liège, automne 2023 2
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Équations paramétriques de AB dans le plan Équations cartésiennes de AB dans le plan


On a Pour obtenir une équation cartésienne de AB, il suffit d’exprimer la
≠æ ≠æ
X œ AB … ÷r œ R : AX = r AB. condition (1). C’est une condition de proportionnalité.
C’est une équation paramétrique vectorielle de AB. On la développe.
Proposition (Équations cartésiennes de AB)
Proposition (Équations paramétriques cartésiennes) On considère A : (a1 ; a2 ), B : (b1 ; b2 ) :
La condition d’appartenance à AB s’écrit, si A : (a1 ; a2 ), B : (b1 ; b2 ) • Si b1 ≠ a1 ”= 0, b2 ≠ a2 ”= 0 : alors
;
x ≠ a1 = r (b1 ≠ a1 ) x ≠ a1 y ≠ a2
X : (x ; y ) œ AB … ÷r œ R : (1) X : (x ; y ) œ AB … = . (2)
y ≠ a2 = r (b2 ≠ a2 ) b1 ≠ a1 b2 ≠ a2
Ce sont des équations paramétriques cartésiennes de AB. • Si b1 = a1 , b2 ≠ a2 =
” 0 : alors AB est parallèle à l’axe y et
X : (x ; y ) œ AB … x ≠ a1 = 0. (3)
Exemple : Écrire des équations paramétriques cartésiennes de la droite
contenant A : (2; 4) et B : (≠2; 5). • Si b1 ≠ a1 ”= 0, b2 = a2 : alors AB est parallèle à l’axe x et
≠æ ≠æ
• On calcule AB : (≠4; 1) et AX : (x ≠ 2; y ≠ 4). X : (x ; y ) œ AB … y ≠ a2 = 0. (4)
• On exprime qu’ils sont proportionnels :
Ó En résumé : on applique le cas général (2), et quand un dénominateur
X : (x ; y ) œ AB … ÷r œ R : x ≠ 2 = ≠4r s’annule, on remplace l’équation par l’annulation du numérateur
y ≠ 4 = 1r
3 Question : Le point C : (10; 3) appartient-il à AB ? 4 correspondant.
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Autres écritures Exemples : 6 équations de droites en moins de deux
On peut transformer les équations obtenues : minutes
1) Les équations (2), (3) et (4) s’écrivent en une seule condition :
Dans chacun des cas, écrire une équation de la droite AB.
AB © (b2 ≠ a2 )(x ≠ a1 ) = (b1 ≠ a1 )(y ≠ a2 ).
2) Cette équation peut être mise sous la forme 1) A : (2; 7), : (≠3; 5) 4) A : (2; 7), B : (2; 17);
3 4 2) A : (≠2; 3), B : (≠4; 3); 5) A : (≠3; ≠4), B : (3; 4);
x ≠ a1 b1 ≠ a1
AB © det = 0,
y ≠ a2 b2 ≠ a2 3) A : (1; 5), B : (2; 9); 6) A : (1; 1), B : (2; 2).
qui exprime la proportionnalité.
3) Si b1 ”= a1 , on a une forme équivalente
b2 ≠ a2
AB © y ≠ a2 = (x ≠ a1 ).
b1 ≠ a1
b2 ≠a2
4) Dans ce cas, si on note m = b1 ≠a1 , on l’équation
AB © y ≠ a2 = m(x ≠ a1 ),
ou y = mx + p.
5 6
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Équations paramétriques de AB dans l’espace Équations cartésiennes de AB dans l’espace


On se donne un repère et A : (a1 ; a2 ; a3 ), B : (b1 ; b2 ; b3 ), a ”= B.
C’est la même chanson. Il y a une coordonnée en plus, mais le calcul
vectoriel est similaire. Proposition (Équations cartésiennes de droites)
On a ≠æ
≠æ ≠æ • Si le vecteur AB n’a aucune composante nulle alors
X œ AB … ÷r œ R : AX = r AB.
x ≠ a1 y ≠ a2 z ≠ a3
C’est une équation paramétrique vectorielle de AB. On développe. AB © = = .
b1 ≠ a1 b2 ≠ a2 b3 ≠ a3
Proposition (Équations paramétriques cartésiennes de AB) ≠æ
• Si une des composantes de AB est nulle, on annule le numérateur.
Si dans un repère, on a A : (a1 ; a2 ; a3 ) et B : (b1 ; b2 ; b3 ) alors • Si deux composantes sont nulles, alors on fait de même deux fois.
Y
] x ≠ a1 = r (b1 ≠ a1 ) ≠æ
Exemple : si A : (1; 2; 6) et B;: (4; 5; 6), alors AB : (3; 3; 0) et
X : (x ; y ; z) œ AB … ÷r œ R : y ≠ a2 = r (b2 ≠ a2 ) (5) x ≠1
= y ≠2
[
z ≠ a3 = r (b3 ≠ a3 ) AB © 3 3
z ≠ 6 = 0.
≠æ
Ce sont des équations paramétriques cartésiennes de AB. Exemple : si A : (1; 5; 6) et B : (4; 5; 6), alors AB : (3; 0; 0) et
≠æ
AX : (x ≠ 1; y ≠ 5; z ≠ 6). Donc;
y ≠5 = 0
7 8 AB ©
z ≠ 6 = 0.
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Remarques et autres écritures Exemples : 3 droites en moins d’une minute
• On n’a besoin que deux équations sur trois, mais on ne peut pas dire On se donne un repère de l’espace O, E1 , E2 , E3 de l’espace. Ecrire des
lesquelles à l’avance. équations de la droite AB dans les cas suivants.
• Par exemple, si b1 ”= a1 , alors ces équations s’écrivent 1) A : (2; 4; 5), B : (3; 5; 7);
; 2) A : (≠2; 3; 5), B : (2; 4; 8);
(b2 ≠ a2 )(x ≠ a1 ) = (b1 ≠ a1 )(y ≠ a2 )
. 3) A : (3; 6; 9), B : (3, 7, 10).
(b3 ≠ a3 )(x ≠ a1 ) = (b1 ≠ a1 )(z ≠ a3 )

• Comme ce sont des égalités de fractions, on peut les écrire avec des
déterminants : tous les déterminants des matrices 2x2 que l’on peut
extraire de la matrice suivante doivent être nuls :
3 4
x ≠ a1 y ≠ a2 z ≠ a3
b1 ≠ a1 b2 ≠ a2 b3 ≠ a3

• On a toujours b1 ≠ a1 ”= 0, ou b2 ≠ a2 ”= 0 ou b3 ≠ a3 ”= 0.
• On peut retrouver le vecteur directeur avec l’équation homogène.

9 10
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Droite donnée par un point et un vecteur directeur Équations cartésiennes


• On se donne un vecteur libre æ ≠ ≠æ Proposition (Droite donnée par un vecteur directeur)
v non nul: æ≠
v = CD avec C ”= D.
• On se donne un point A. Des équations cartésiennes de droites données par un point et un vecteur
directeur sont
• Il existe une seule droite d parallèle à CD et passant par A.
• Dans le plan :
CD x ≠ a1 y ≠ a2
d© = ,
v1 v2
d
≠æ D A • Dans l’espace :
CD x ≠ a1 y ≠ a2 z ≠ a3
D Õ d© = = .
C v1 v2 v3
≠≠æ
CÕ C D
Õ Õ
Remarques
• On procède comme plus haut si une (ou deux) des composantes du
≠æ vecteur directeur est nul.
• On a X œ d si, et seulement si, AX est multiple de æ

v. • On peut développer ces équations, les écrire avec des déterminants.
≠æ æ

• On remplace donc AB par v dans les développements précédents. • Dans l’espace, il faut et il suffit d’exprimer deux équations sur les
trois.
• L’équation homogène associée donne les vecteurs directeurs.
11 12
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De l’algèbre à la géométrie, dans le plan Conditions de parallélisme
Toute droite du plan admet donc une équation du type On veut exprimer/déterminer le parallélisme.
a1 x + a2 y + a3 = 0, (a1 ; a2 ) ”= (0; 0). (6) Proposition (Parallélisme et vecteurs directeurs)
Deux droites sont // ssi elles ont les mêmes ensembles de vecteurs directeurs.
Proposition (Réciproque)
1) L’ensemble des points du plan dont les coordonnées satisfont Corollaire (Parallélisme et équations)
a1 x + a2 y + a3 = 0 est une droite; Si d © a1 x + a2 y + a3 = 0 et d © a1Õ x + a2Õ y + a3Õ = 0, alors
2) Elle passe par les points (0; ≠ aa32 ) ou (≠ aa31 ; 0) (quand ils sont définis); 1) d //d Õ ssi (≠a2 ; a1 ) et (≠a2Õ ; a1Õ ) sont proportionnels;
3) Ses vect. dir. sont les solutions de a1 x + a2 y = 0, par ex. ≠ æ
v : (≠a2 ; a1 ). 2) d //d Õ ssi (a1 ; a2 ) et (a1Õ ; a2Õ ) sont proportionnels;
3) Toute parallèle à d admet une équation du type a1 x + a2 y = k, où k œ R.
Preuve : On résout (6).
• Si a2 ”= 0, a1 x + a2 y + a3 = 0 … y = ≠ aa1 x ≠ aa3 , donc
2 2 Exemples :
a1 a3 a3 a1 1) Les droites d © 3x + 5y = 7 et 6x + 10y = 2 sont parallèles.
S = {(x ; ≠ x ≠ ) : x œ R} = {(0; ≠ ) + x (1; ≠ ) : x œ R}.
a2 a2 a2 a2 2) La parallèle a d contenant A : (2; 4) a pour équation
• Pour x = 0, on trouve un point A : (0; ≠ aa3 ). Pour toute autre 3x + 5y = k,
2
≠æ
solution X , AX est multiple de (1; ≠ aa12 ), ou de æ ≠v : (≠a2 ; a1 ).
13 • On procède de manière similaire si a2 = 0.
14 puis k = 26.
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Interprétation graphique La pente (en détail)


Définition (La pente)
dk © a1 x + a2 y = k Si d n’est pas parallèle à l’axe des ordonnées, alors d © y = mx + p et le
nombre m dans cette équation est la pente de la droite. Dans le cas
Y
contraire, la pente est infinie.

4 Proposition (Calcul de la pente)


d © a 1 x + a 2 y + a3 = 0
3
1. Si d © a1 x + a2 y + a3 = 0, alors m = ≠ aa12 , si a2 ”= 0;
2 d0 © a1 x + a2 y = 0 y
2. Si d = AB, où A : (a1 ; a2 ) et B : (b1 ; b2 ), alors m = bb21 ≠a
≠a1 := x , si
2

1
(1, m) (≠a2 , a1 ) b1 ”= a1 ;
≠2 ≠1 0 1 2 3 4 5 6 X
3. Si æ
≠v : (v1 ; v2 ) est un vecteur directeur, alors m = vv21 , si v1 ”= 0.
≠1

Proposition (Pente et parallélisme)


Deux droites sont parallèles ssi elles ont même pente (finie ou infinie).
15 16
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Exercice résolu Exercice résolu
Dans le plan muni d’un repère cartésien, on considère la droite d
d’équation x ≠ 2y ≠ 1 = 0. Quelle est l’ordonnée de l’intersection de l’axe
des ordonnées et de la droite d Õ parallèle à d et passant par le point A Dans le plan muni d’un repère cartésien, on considère les points
ayant pour coordonnées (1; 1) ? A : (≠1; 2) et B = (3; 4). Déterminer la valeur de p pour que la droite
AB soit parallèle la droite D d’équation cartésienne
1) ≠3 2) ≠ 12 3) 1
2 4) 1
D © ≠px + 3y ≠ 1 = 0.
Solution 1 :
Solution :
(1) Un graphique peut aider (mais ne sera en général pas suffisant).
(1) Condition de parallélisme : les pentes sont égales.
(2) La pente de d se trouve en écrivant d © y = 12 x ≠ 12 . C’est 12 .
4≠2 1
(3) Donc d Õ © y ≠ 1 = 12 (x ≠ 1) … y = 12 x + 12 . (2) Pente de AB : 3≠(≠1) = 2 .

(4) L’axe des ordonnées a pour équation x = 0. Donc son intersection (3) Pente de D © y = p3 x + 13 : p3 .
avec d Õ satisfait y = 12 . (4) On a donc 12 = p3 , ou p = 32 .
Solution 2 :
On sait que d Õ © x ≠ 2y + k = 0. On impose que (1; 1) soit solution de
cette équation.
17 18
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Exercice résolu Résumé


Soient les points A, B, C définis par leur coordonnées dans un repère On a appris à écrire une équation d’une droite dans le plan :
cartésien A : (2; 1), B : (5; 9) et C : (≠13; 1). Parmi les points suivants, • Quand on a deux points A : (a1 ; a2 ) et B : (b1 ; b2 );
un seul appartient à la droite passant par A et par le milieu de [B; C ], • Quand on a un point A : (a1 ; a2 ) et un vecteur directeur ≠
æ
v : (v1 ; v2 );
lequel ?
• Avec un point A : (a1 ; a2 ) et une droite parallèle d © ax + by + c = 0 .
1) X : (10; ≠4) 3) X : (20; ≠12)
• Quand on a un point A : (a1 ; a2 ) et la pente.
2) X : (12; ≠6) 4) X : (23; ≠13)
À partir d’une équation générale, on peut
Solution :
• Trouver un vecteur directeur (tous les vecteurs directeurs);
(1) Soit M le milieu de [B; C ]. On écrit une éq. cartésienne de AM.
(2) On calcule M : (≠4; 5) (moyenne arithmétique). • Trouver un ou plusieurs point(s);
(3) On peut calculer avec le vecteur directeur ou la pente • Déterminer la pente quand elle n’est pas infinie;
≠≠æ ≠4 2 • Déterminer des équations de droites parallèles.
AM : (≠4; 5) ≠ (2; 1) = (≠6; 4) et m = =≠ .
6 3 On a une correspondance pente - vecteur directeur :
(4) Alors
x ≠2 y ≠1 • À partir de m, on calcule æ
≠v : (1; m);
AM © = ou AM © 2x + 3y = 7
≠6 4 v : (v ; v ), alors m = v2 , si v ”= 0.
• Si æ

1 2 v1 1
(5) On vérifie que les coordonnées de A et de M satisfont cette équation. ...
19 (6) On injecte les coordonnées des points X proposés, un seul couple 20
satisfait l’équation. Réponse 4.
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Exercices résolus De l’algèbre à la géométrie dans l’espace
Toute droite de l’espace admet une équation du type
;
1) Déterminer un vecteur directeur des droites suivantes, ainsi que leur a1 x + a2 y + a3 z + a4 = 0
(7)
pente (éventuellement infinie) : b1 x + b2 y + b3 z + b4 = 0
où (a1 ; a2 ; a3 ) et (b1 ; b2 ; b3 ) ne sont pas proportionnels.
a) d1 © 3x ≠ 2y = 7 c) d3 © x + 7 = 0
b) d2 © 4x + 7y + 7 = 0 d) d4 © y + 9 = 0. Proposition (Réciproque)
2) Trouver également deux points sur chacune de ces droites. 1. L’ensemble des points dont les coord. satisfont (7) est une droite;
3) Déterminer une équation cartésienne de la parallèle à 2. Les composantes des vecteurs directeurs sont les solutions de
d © 2x + 3y = 7 passant par A : (2; 5). ;
a1 x + a2 y + a3 z = 0
(8)
4) Pour quelle valeur du paramètre réel a les droites b1 x + b2 y + b3 z = 0
d © 2x + 5y ≠ 7 = 0 et d Õ © 3x + 2ay = a sont-elles parallèles ? 3. Solution : æ

v : (a2 b3 ≠ b2 a3 ; ≠(a1 b3 ≠ a3 b1 ); a1 b2 ≠ a2 b1 );
5) Soient les points A : (3; 4) et B : (5; ≠3). Pour quelle valeur du 4. Tout droite parallèle admet une équation du type
paramètre m œ R la droite AB est-elle parallèle à d © my + 3x = 4 ? ;
a1 x + a2 y + a3 z = k
(9)
b1 x + b2 y + b3 z = k Õ
pour k, k Õ œ R.
21 22
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Preuve Exercices résolus


On résout (7), par ex. si D = a1 b2 ≠ a2 b1 ”= 0, par Cramer,
3 4 3 4
≠a3 z ≠ a4 a2 a ≠a3 z ≠ a4
det det 1 1. Déterminer un vecteur directeur de la droite
≠b3 z ≠ b4 b2 b1 ≠b3 z ≠ b4
x= , y= . ;
D D 2x + y ≠ z = 4

ou x ≠ 2y + 4z = 5
3 4 3 4
≠a3 z ≠ a4 a2 a ≠a3 z ≠ a4
det det 1 2. Déterminer des équations de la droite d1 parallèle à d et contenant
≠b3 z ≠ b4 b2 b1 ≠b3 z ≠ b4
(x ; y ; z) = ( ; ; z) le point A : (1; 2; 3).
D 4D
3
≠a4 a2
4 3
a ≠a4 3. Déterminer un point de la droite d.
det det 1 4. Réécrire une équation de d en utilisant le vecteur trouvé au point 1)
≠b4 b2 b1 ≠b4
=( ; ; 0) et le point trouvé au point 3).
3D 4 3D 4 3 4
z a2 a3 a1 a3 a1 a2 5. L’ensemble des points de l’espace dont les coordonnées satisfont
+ (det ; ≠ det ; det ) y = 2x + 3 est il une droite ?
D b2 b3 b1 b3 b1 b2
3 4
a1 a2 a3
Remarque : Retenir
b1 b2 b3
23 24
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Équation du plan ABC : méthode générale Un exemple
On se donne trois points non alignés A, B, C , par leurs coordonnées dans Dans un repère, on se donne A : (2; 1; 3), B : (4; 1; 5), C : (3; 2; 6).
≠æ ≠æ ≠æ
un repère de l’espace. Ils déterminent un plan. On cherche à trouver une Si X : (x ; y ; z), AB : (2; 0; 2), AC : (1; 1; 3), AX : (x ≠ 2; y ≠ 1; z ≠ 3).
équation de ce plan. L’idée se voit aussi (mais c’est une conséquence des On a
≠æ ≠æ ≠æ
propriétés des droites et plans) : X œ ABC … ÷r , s œ R : AX = r AB + s AC .
≠æ ≠æ
Dans un repère, on peut calculer r AB + s AC . La condition devient
Y
X ] x ≠ 2 = 2r + s
C ≠æ
AX X : (x ; y ; z) œ ABC … ÷r , s œ R : y ≠1 = s
[

æ
AC z ≠ 3 = 2r + 3s
A ≠
æ B Discussion : Si r et s existent, alors on a (éqs 1, 2) :
AB
x ≠y ≠1
s =y ≠1 et r= .
2
Alors (x ; y ; z) doivent satisfaire :
x ≠y ≠1
z ≠ 3 = 2( ) + 3(y ≠ 1) … z = x + 2y ≠ 1.
≠æ ≠æ ≠æ 2
On a X œ ABC ssi AX est une combinaison linéaire de AB et AC . La réciproque est vraie.
25 26
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Une formule ?? Le déterminant


On obtient comme
3 plus
4 haut la condition
3 équivalente3
4 4
• Mon dju que c’est difficile [P. Mathonet]. w 1 v1 u1 w1 u v1
• Comment exprimer qu’un vecteur æ ≠ ≠u3 det ≠ v3 det + w3 det 1 = 0.
w est combinaison de deux w 2 v2 u2 w2 u2 v2
æ
≠ æ

vecteurs non proportionnels u et v ? Cette condition est valable dans tous les cas.
En procédant comme plus haut, la condition est équivalente à Définition (Déterminant de matrice de taille 3)
Y
] w1 = u1 r + v1 s Le déterminant de la matrice A B
u1 v1 w1
÷r , s œ R : w2 = u2 r + v2 s
[ A= u2 v2 w2
w3 = u3 r + v3 s u3 v3 w3
vaut 3 4 3 4 3 4
Si u1 v2 ”= u2 v1 , on trouve r et s dans la première équation : v1 w1 u1 w1 u1 v1
det(A) = u3 det ≠ v3 det + w3 det
3 4 3 4 v2 w2 u2 w2 u2 v2
w1 v1 u w1
det det 1
w2 v2 u2 w2 Remarque : Le déterminant s’écrit aussi
r= 3 4, s = 3 4
u v1 u v1
det 1 det 1 det(A) = u3 v1 w2 + u2 v3 w1 + u1 v2 w3 ≠ u3 v2 w1 ≠ u1 v3 w2 ≠ u2 v1 w3
u2 v2 u2 v2 3 4 3 4 3 4
u2 v2 u1 v1 u1 v1
= w1 det ≠ w2 det + w3 det
u3 v3 u3 v3 u2 v2
27 28 Il y a plein d’autres propriétés, mais on n’est pas là pour cela...
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Application Géométrie métrique : Angles non orientés du plan
Plan passant par A : (2; 5; 6), B : (3; 5; 8), C : (5; 7; 10).
Définition (Angle non orienté)
On calcule, pour un point X : (x ; y ; z) :
≠æ ≠æ ≠æ Dans le plan, un angle (non orienté) est une portion de plan déterminée
AB : (1; 0; 2), AC : (3; 2; 4), AX : (x ≠ 2; y ≠ 5; z ≠ 6). par deux demi-droites de même origine. Il y en a deux; on doit préciser !
Alors B B
Q R
1 3 x ≠2
X œ ABC … det a0 2 y ≠ 5b = 0.
2 4 z ≠6 O – O
A –Õ A
… (≠4)(x ≠ 2) ≠ (4 ≠ 6)(y ≠ 5) + 2(z ≠ 6) = 0
• Il est indépendant de l’ordre et se mesure en degrés.
… ≠4x + 2y + 2z ≠ 14 = 0 • Cas particuliers : angle nul, plein, plat, droit
… ≠2x + y + z = 7. • Dans l’espace, c’est la même chose.
On peut vérifier que les coordonnées de A, B et C satisfont cette Définition (perpendicularité/orthogonalité)
équation.
On peut aussi se donner un plan par un point A et deux vecteurs Deux droites (du plan ou de l’espace) sont perpendiculaires si elles sont
≠æ ≠æ sécantes et si les angles qu’elles déterminent sont droits. Deux droites de
indépendants. On procède comme ci-dessus en remplaçant AB et AC par
ces vecteurs. l’espace sont orthogonales si elles sont parallèles (2 à 2) à des droites
29 30 perpendiculaires.
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Angles non orientés, compléments Quelques résultats


Quelques angles non orientés :
Proposition (angles déterminés par des parallèles)
C
Une sécante détermine avec deux droites parallèles des angles opposés
30¶ par le sommet, alternes internes, correspondants et alternes externes de
même amplitude.

A
60¶
D B
Proposition (Angles à côtés parallèles ou perpendiculaires)
Des angles à côtés parallèles sont soit égaux, soit supplémentaires. Des
Figure: Un triangle équilatéral et des angles de 60¶ et 30¶ . angles à côtés perpendiculaires sont soit égaux, soit supplémentaires.



Figure: Des angles égaux déterminés par une sécante sur des parallèles. Figure: Des angles à côtés parallèles et perpendiculaires
31 32
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Géométrie euclidienne : distances Cas particulier : repères orthonormés
• En géométrie, la distance entre deux points A et B dans le plan ou dans • Un repère orthonormé du plan est un repère où les axes sont
l’espace est mesurée avec une latte graduée. Elle s’exprime en cm, m, ...
perpendiculaires et où les points E1 , E2 sont à la même distance de
On la note d(A, B) ou encore AB.
O.
Théorème (Pythagore) • Un repère orthonormé de l’espace est formé de trois axes
perpendiculaires deux à deux, où les points E1 , E2 , E3 sont à la
Un triangle ABC est rectangle en C si, et seulement si, on a
2 2 2 même distance de O.
AB = AC + BC .

• Calcul de la distance dans un système d’axes (repère) : Y

Y B
b2
A
a2 C : (b1 , a2 )
B
b2 1
A
a2
1 C CÕ O 1 a1 b1 X
E2
0 1
O E1 a1 b1 X
Les longueurs des segments [A; C ] et [C ; B] sont données par |b1 ≠ a1 | et
• Les coordonnées de C sont faciles à trouver, mais ne servent à rien |b2 ≠ a2 | respectivement.
pour calculer la distance.
33 • Les coordonnées de C Õ ne sont pas faciles à trouver. 34
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Calcul de la distance dans un repère orthonormé Vecteurs libres en géométrie euclidienne


Proposition • En géométrie euclidienne, les nombres calculés via (10) ou (11) sont
≠æ ≠æ
appelés longueur ou norme du vecteur AB. On la note |AB| ou
Dans un repère orthonormé du plan, la distance du point A ayant pour ≠æ
coordonnées (a1 ; a2 ) au point B ayant pour coordonnées (b1 ; b2 ) est ÎABÎ.
donnée par • En sciences, on parle rarement de longueur, mais bien de norme. Si
 æ

d(A, B) = (b1 ≠ a1 )2 + (b2 ≠ a2 )2 . (10) v modélise une force, alors sa norme est son intensité (et s’exprime
donc dans les unités adéquates).
Dans un repère orthonormé de l’espace la distance du point A ayant pour • Nous avons défini un vecteur libre comme un ensemble de couples
coordonnées (a1 ; a2 ; a3 ) au point B ayant pour coordonnées (b1 ; b2 ; b3 ) équipollents. En géométrie euclidienne, puisqu’on a la notion de
est donnée par norme à disposition, on peut donner une autre caractérisation : un
 vecteur non nul est caractérisé par
d(A, B) = (b1 ≠ a1 )2 + (b2 ≠ a2 )2 + (b3 ≠ a3 )2 . (11)
1. sa direction (une droite dont c’est un vecteur directeur);
2. sa norme;
Exemple : dans un repère orthonormé du plan, la distance entre 3. son sens.
A : (≠2; 4) et B : (3; 5) est • La correspondance est donnée par les parallélogrammes. Vous
 Ô retrouvez ici ce que vous connaissez bien. Tout ce que nous avons
(3 ≠ (≠2))2 + (5 ≠ 4)2 = 26. fait jusqu’ici reste valable en géométrie euclidienne.
35 36
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Cercles et sphères
Exercices résolus
Définition (Cercles) 1) Dans le plan muni d’un repère orthonormé, écrire une équation
cartésienne
Le cercle de centre C et de rayon r > 0 est l’ensemble de tous les points
a) Du cercle centré en C : (2; 3) et de rayon 5;
X du plan qui sont à une distance r de C . b) Du cercle centré en C : (4; 5) et passant par D : (2; 4).
Dans un repère orthonormé du plan, si C : (c1 ; c2 ), alors un point X de 2) Dans l’espace muni d’un repère orthonormé, donner une équation
coordonnées (x ; y ) est sur le cercle en question si, et seulement si cartésienne
a) De la sphère centrée en C : (2; 4; 1) et de rayon 4
(x ≠ c1 )2 + (y ≠ c2 )2 = r 2 . b) De la sphère centrée en C : (3; 5; ≠2) et passant par A : (2; 3; ≠3).
3) Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère l’ensemble
C’est une équation cartésienne du cercle de centre C et de rayon r . ayant pour équation
Définition (Sphères) x 2 + y 2 ≠ 4x + 6y = 12
Démontrer qu’il s’agit d’un cercle, dont on trouvera le centre et le
La sphère de centre C et de rayon r > 0 est l’ensemble de tous les points rayon.
X de l’espace qui sont à une distance r de C . 4) Même question pour l’ensemble des points du plan, muni d’un
Dans un repère orthonormé de l’espace, si C : (c1 ; c2 ; c3 ), alors un point X de
repère orthonormé, ayant pour équation
coordonnées (x ; y ; z) est sur la sphère en question si, et seulement si 2x 2 + 2y 2 + 5x ≠ y ≠ 18 = 0.
(x ≠ c1 )2 + (y ≠ c2 )2 + (z ≠ c3 )2 = r 2 . 5) Dans l’espace, muni d’un repère orthonormé, quel est l’ensemble des
38 points dont les coordonnées satisfont cette équation.
C’est une équation cartésienne de la sphère de centre C et de rayon r . Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Angles orientés du plan, angles de vecteurs Le cercle trigonométrique I


• L’angle non orienté de æ≠u et æ

v est défini en liant ces vecteurs en un • On se donne un système d’axes orthonormés du plan, d’origine O et
point. Ils forment alors 2 angles, on prend le plus petit. d’axes (gradués) x et y ;
• Dans le plan, on a deux sens de rotation :
• Le cercle trigonométrique est cercle de rayon 1, centré à l’origine O;
1. Le sens opposé à celui des aiguilles de la montre;
2. Le sens des aiguilles de la montre. Y
• Vous avez appris que le premier est positif et le second négatif. Cela
CÕ C
dépend en fait d’un choix du repère : le sens positif est celui qui va P
de l’axe des abscisses vers l’axe des ordonnées, par le plus court 1
chemin. BÕ – –
C O AÕ X B A
C

B ≠45¶
B 45¶
315 ¶
A
≠315¶ A

L’angle ABC
[ vaut 45 degrés. L’angle CBA ‰ vaut 315 degrés (ou -45 Tout angle orienté ABC
[ permet de définir un point P sur le cercle
degrés). trigonométrique, et vice versa.
39 • Dans l’espace, il n’y a pas de sens trigonométrique privilégié, donc pas
d’angle orienté entre deux demi-droites ou deux vecteurs.
40
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Le cercle trigonométrique II Degrés et radians
• Nous avons associé à chaque amplitude – (en degrés) un point P
Attention, les angles sont orientés : voyez la situation suivante. sur le cercle trigonométrique.
• Ce point peut aussi être repéré par la longueur d’arc parcourue
Y (également notée –), entre le point E1 définissant le repère et le
point P;
• Cette longueur d’arc est comptée positivement si on suit le sens
1
trigonométrique positif et négativement sinon.
BÕ • 2fi correspond à 360 degrés et “longueur d’arc” (en radians) et
O – AÕ X B – A “amplitude” (en degrés) sont directement proportionnelles.
Yfi
Y 2
P C C
Õ fi
E2 3 fi
4

1

6
P(–)
– fi
– O 2fiX
Ici, l’angle orienté – = ABC
[ a une amplitude négative. O E1
X

3fi

41 42
2

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Nombres trigonométriques, définitions I Nombres trigonométriques, définitions II


Soit – l’amplitude d’un angle exprimée en radians ou en degrés. Par On définit la tangente et cotangente de – par
définition, les coordonnées du point P correspondant du cercle
sin(–) cos(–)
trigonométrique sont tg (–) = , et cotg (–) = .
(cos(–); sin(–)). cos(–) sin(–)
On a donc Bien sûr, ces nombres ne sont définis que si le dénominateur est non nul :
Y Y
• tg (–) est défini pour – œ R \ { fi2 + kfi : k œ Z};
• cotg (–) est défini pour – œ R \ {kfi : k œ Z}.
On peut les représenter de manière géométrique.
P(–) sin(–) P(–)
1 – – Y Y
cotg (–)
1
cos(–) X X
tg (–)

– –
X X

Attention, cos(–) et sin(–) sont des coordonnées et non des longueurs :


43 ce sont des nombres éventuellement négatifs, compris entre ≠1 et 1.
44
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Premières propriétés I Premières propriétés II
Proposition (Relation fondamentale) Proposition (Angles opposés)
Pour tout – œ R, on a la relation fondamentale : Pour tout – œ R, on a

cos(2fi ≠ –) = cos(≠–) = cos(–) et sin(2fi ≠ –) = sin(≠–) = ≠ sin(–).


cos2 (–) + sin2 (–) = 1.

Proposition (Angles supplémentaires)


Proposition (2fi-Périodicité) Pour tout – œ R, on a
Pour tout – œ R, on a
cos(fi ≠ –) = ≠ cos(–) et sin(fi ≠ –) = sin(–).
cos(– + 2fi) = cos(–) et sin(– + 2fi) = sin(–).

En général, pour tout k œ Z, on a Proposition (Angles antisupplémentaires)


cos(– + 2kfi) = cos(–) et sin(– + 2kfi) = sin(–). Pour tout – œ R, on a

De même, on a cos(fi + –) = ≠ cos(–) et sin(fi + –) = ≠ sin(–),

45 tg (– + 2kfi) = tg (–) et cotg (– + 2kfi) = cotg (–).


46 et donc tg (– + kfi) = tg (–) et cotg (– + kfi) = cotg (–), pour tout k œ Z.
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Une bonne nouvelle : cela se voit Relations dans les triangles rectangles
Ces résultats sont dus aux symétries de la figure suivantes, qui préservent Attention, on parle ici de longueurs, et d’angles non orientés, compris
les longueurs. entre 0 et 90 degrés (car on a des triangles rectangles).
1

2 sin(–)

cos(–)
fi≠– –
1 Mais le triangle obtenu en multipliant toutes les dimensions du triangle
fi 0
précédent par un nombre positif a est semblable à celui-ci et a donc les
mêmes angles :

fi+– 2fi ≠ – ƒ ≠– a
a sin(–)

3fi
2
a cos(–)

Les rapports entre les longueurs des côtés sont donc les mêmes que dans
47 48 le cas précédent.
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B Angles complémentaires
Les relations dans les triangles rectangles, ainsi que la figure qui suit
donnent la relation qui lie sinus et cosinus des angles complémentaires.

A C Y

2 ≠–

On a alors les relations suivantes (avec la notation introduite plus haut


pour la distance) –

AC BC BC
= cos(–), = sin(–), = tg (–).
AB AB AC X

que l’on peut retenir par


• “sinus=côté opposé sur hypoténuse” (le sinus est si loin);
• “cosinus=côté adjacent sur hypoténuse” (le cosinus est collé);
• “tangente =côté opposé sur côté adjacent”;
• ou encore “S.O.H.C.A.H.T.O.A”.
Cependant, il est utile de tracer le cercle trigonométrique et d’y placer un On a donc pour tout – œ R :
triangle semblable à celui considéré et de donner du sens aux lettres de
l’acronyme (qui peuvent vite le perdre). fi fi
cos( ≠ –) = sin(–), et sin( ≠ –) = cos(–).
49 50 2 2
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• Les valeurs en 0 et en fi2 découlent directement de la définition.


Valeurs particulières • Les valeurs du cosinus et du sinus en fi3 et fi6 se correspondent via la
À l’aide des identités que nous venons de démontrer, on peut toujours se proposition précédente. Elle peuvent être déterminées en utilisant
ramener à un angle compris entre 0 et fi2 . Certains angles sont des triangles équilatéraux.
fréquemment utilisés. Voici les valeurs des nombres trigonométriques
correspondants.
Proposition

3

On a le tableau de valeurs suivant.



6

– 0 fi
6

Ô4

Ô3

2
sin(–) 0 Ô12 Ô2
2
2
3
1
cos(–) 1 Ô23 2
2 1
0
3
Ô2
tg(–) 0 1 3 ≠
Ô3 Ô
3
cotg(–) ≠ 3 1 3 0
• Vu que les hauteurs d’un triangle équilatéral sont aussi ses médianes,
• Il est utile de les retenir par coeur. on obtient directement sin( fi6 ) = 12 et par la relation fondamentale
Ô
• Cependant, on peut toujours les retrouver en traçant le cercle cos2 ( fi6 ) = 1 ≠ 14 = 34 . Puisque cos( fi6 ) > 0, on voit qu’il vaut 23 .
51 trigonométrique, comme indiqué ci-après. 52 • On peut faire de même pour les valeurs en fi3 bien que ce ne soit pas
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. nécessaire. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Enfin pour les valeurs correspondant à l’angle fi4 , on utilise triangle
isocèle, et on utilise la relation fondamentale : Exercices résolus (Rappels)
fi Transformer en degrés les nombres (radians), 7fi 5fi
6 et 3 et placer le point
2
correspondant sur le cercle trigonométrique.
fi Solution :
4
1. fi correspond à 180 degrés, et fi6 à 30 degrés (retenir par coeur),
1 donc 7fi6 correspond à 210 degrés=180+30 degrés
2. de même fi3 correspond à 60 degrés, et 5fi3 , à 300 degrés= 270+30
fi 0 degrés
Y

3fi
2 X

On a en effet 210
fi fi
cos( ) = sin( ),
4 4 300
et
fi fi
53 cos2 ( ) + sin2 ( ) = 1.
4 4 54
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Exercices résolus (Rappels) Exercices résolus (Rappels)


Transformer en radians les amplitudes 150 et ≠45 ; et placer le point
¶ ¶
Dans tous les cas, il est utile de dessiner le cercle trigonométrique.
Ô
correspondant sur le cercle trigonométrique. 1) Évaluer cos( 7fi 3
6 ). C’est cos(fi + 6 ) = ≠ cos( 6 ) = ≠ 2
fi fi
Solution : 7fi 3fi 3fi
2) Évaluer tg ( 4 ). C’est tg (fi + 4 ) = tg ( 4 ) = ≠tg ( 4 )=-1.

1. 180 degrés correspondent à fi radians, donc 1 degré correspond à Ô
150fi 5fi 3) Évaluer sin(≠60¶ ). C’est ≠ sin(60¶ ) = ≠ 23
180 radians, et 150 degrés correspondent à 180 = 6 radians.

4) Parmi les propositions suivantes, une seule est égale à sin( fi2 + x ),
2. On peut aller plus vite si on sait que 30 correspondent à fi6 radians.

quel que soit x œ R, laquelle ?
Alors 150¶ correspondent à 5fi 6 radians 1) cos(x ) 2) sin(x ) 3) ≠ cos(x ) 4) ≠ sin(x )
3. On retient par coeur que 45¶ correspond à fi4 donc ≠45¶ correspond
On fait un dessin et on le voit :
à ≠ fi4 radians Y
Y

2 +x

x
5fi
6
X

On peut aussi utiliser la formule d’addition (chapitre suivant) :


55 ≠ fi4 56 fi fi
sin( + x ) = sin( ) cos(x ) + cos( ) sin(x ).

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2 2 2
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Exercices résolus Exercices résolus
• Un observateur placé au bord d’une rivière voit un arbre placé sur la
1) Soit x tel que fi
6 x 6 fi et sin(x ) = 0, 8. Que vaut cos(x ) ? rive opposée sous un angle de 60 degrés. S’il s’éloigne de 40 m,
2
l’angle n’est plus que de 30 degrés. Quelle est la hauteur de l’arbre ?
(1) On a cos2 (x ) = 1 ≠ sin2 (x ) = 0, 36.
(2) Donc cos(x ) = 0, 6 ou cos(x ) = ≠0, 6.
(3) Mais cos(x ) est négatif. (1) Faire un dessin.
(2) Il y a deux triangles rectangles.
2) Un triangle ABC rectangle en A est tel que le côté [A, B] mesure 5m (3) Il y a aussi unÔtriangle isocèle, qui permet de déterminer des angles.
et que l’angle ABC
[ soit égal à 30¶ . Déterminer l’aire du triangle (4) On trouve 20 3 mètres.
≠æ
ABC , ainsi que la norme de BC . • Soit un triangle ABC rectangle en A. Le côté [A, B] mesure 3
Ô
(1) On fait un dessin. On indique ce que l’on a (et éventuellement ce mètres. Déterminer l’angle ABC
[ pour que l’aire du triangle soit 9 3
2 .
que l’on cherche). Ô
Ô
(2) La longueur de [A; C ] est 5 3 3 mètres. (1) Faire un dessin. L’aire permet de trouver la longueur de [A, C ] : 3 3
Ô ≠æ Ô
(3) L’aire vaut 256 3 mètres carrés et la norme de BC vaut 103 3 mètres. mètres. Ô
(2) La tangente de l’angle ABC
[ vaut alors 3.
(3) Donc l’angle a une amplitude de 60¶ .

57 58
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L’arc cosinus L’arc sinus


Définition (Arc cosinus) Définition (Arc sinus)
Pour tout nombre a œ [≠1; 1], il existe un unique nombre – œ [0; fi] tel Pour tout nombre a œ [≠1; 1], il existe un unique nombre – œ [≠ fi2 ; fi2 ] tel
que cos(–) = a. Ce nombre est appelé arccos(a). que sin(–) = a. Ce nombre est appelé arcsin(a).
Y Y Y Y
fi fi
2 2

a
arcsin(a)
arccos(a) sin(–)
1 – 1 –
fi 0 fi 0 1 0 1 0
cos(–) X a X X X

≠ fi2 ≠ fi2

L’arc cosinus a les propriétés suivantes. La fonction arc sinus a les propriétés suivantes.
• On a cos(arccos x ) = x , ’x œ [≠1; 1]; • On a sin(arcsin x ) = x , ’x œ [≠1; 1];
• On a arccos(cos x ) = x , ’x œ [0; fi]; Attention : danger ! • On a arcsin(sin x ) = x , ’x œ [≠ fi2 ; fi2 ]; Attention : danger !
59 60
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L’arc tangente Équations trigonométriques élémentaires
Définition (Arc tangente) Proposition
Pour tout nombre a œ R, il existe un unique nombre – œ] ≠ fi2 ; fi2 [ tel que L’équation cos(–) = a admet les solutions suivantes :
tg (–) = a. Ce nombre est appelé arctg(a). Si a œ
/ [≠1; 1], il n’y a pas de solution. Si a œ [≠1; 1], on a les solutions :

– = arccos(a) + 2kfi, (k œ Z), ou – = ≠ arccos(a) + 2kfi, (k œ Z).


Y Y
fi fi
2 2
tg (–)
Proposition
L’équation sin(–) = a admet les solutions suivantes :
– Si a œ
/ [≠1; 1], il n’y a pas de solution. Si a œ [≠1; 1], on a les solutions :
1 0 1 0
X X
arctan(u) – = arcsin(a) + 2kfi, (k œ Z), ou – = fi ≠ arcsin(a) + 2kfi, (k œ Z).

≠ fi2 ≠ fi2
Proposition
u L’équation tg (–) = a admet les solutions suivantes :

– = arctg(a) + 2kfi, (k œ Z), ou – = fi + arctg(a) + 2kfi, (k œ Z).


61 62
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4 Equations de droites, équations de plans, trigonométrie élémentaire

Dans ce thème, un certain nombre d’exercices ont été vus dans le cours théorique et d’autres ont été
abordés dans la séance de rappels (essentiellement la trigonométrie élémentaire). Ils sont tous repris ici
pour que la liste soit cohérente. C’est aussi une façon de voir si vous avez besoin des rappels.
En ce qui concerne les énoncés pour la séance d’exercices, ceux pour les rappels et ceux pour la séance
proprement dite sont mêlés, pour la même raison.
Comme dans les autres listes, on termine par une liste d’exercices supplémentaires, pour lesquels seule
une explication très sommaire (ou uniquement la solution) est donnée.

1 Exercices abordés au cours théorique


1. On se donne les points A et B par leurs coordonnées dans un repère. Écrire dans chaque cas une
équation de la droite AB.

1) A : (2; 7), B : (≠3; 5) 4) A : (2; 7), B : (2; 17) ;


2) A : (≠2; 3), B : (≠4; 3) ; 5) A : (≠3; ≠4), B : (3; 4) ;
3) A : (1; 5), B : (2; 9) ; 6) A : (1; 1), B : (2; 2).
≠≠æ ≠≠æ
Solution : On exprime le fait que les vecteurs AX et AB sont proportionnels. On fait attention
≠≠æ
aux cas particuliers quand AB est multiple d’un des vecteurs de base. On peut aussi utiliser un
déterminant. Dans presque tous les cas, on peut utiliser une équation presque générale y = mx + p,
et trouver m et p. Je ne le conseille pas car d’une part cette méthode ne permet pas d’obtenir les
équations de toutes les droites et d’autre part cela se généralise mal en dimension 3. De plus, encore
une fois, même si c’est la méthode que vous connaissez, ce n’est pas la plus efficace.

1) AB © x≠2
5 = y≠7
2 4) AB © x = 2
2) AB © y = 3 ; 5) AB © x+3
3 = y+4
4
3) AB © x≠1
1 = y≠5
4 ; 6) AB © x = y.

Dans chaque cas, on peut d’une part développer en traduisant l’égalité des fractions, et d’autre part
vérifier le résultat obtenu en constatant que les coordonnées des points donnés satisfont l’équation
obtenue. Enfin, on notera qu’en certains endroits, on a simplifié un facteur commun dans les dé-
≠≠æ
nominateurs. Cela revient à considérer comme vecteur directeur un multiple de AB (non nul). On
peut toujours le faire.
2. On se donne un repère de l’espace O, E1 , E2 , E3 de l’espace. Écrire des équations de la droite AB
dans les cas suivants.
1) A : (2; 4; 5), B : (3; 5; 7)
2) A : (≠2; 3; 5), B : (2; 4; 8)
3) A : (3; 6; 9) ; B : (3; 7; 10)
Solution : On applique la même méthode. On fait attention au cas particulier quand une compo-
≠≠æ
sante (ou deux) du vecteur AB est nul.
≠≠æ ≠≠æ
1) AB : (1; 1; 2) et AB © x≠2
1 = 1 = 2
y≠4 z≠5

1
≠≠æ ≠≠æ
2) AB : (4; 1; 3) et AB © x+2
4 = y≠3
1 = z≠5
3
I
≠≠æ ≠≠æ x = 3
3) AB : (0; 1; 1) et AB ©
y≠6 = z≠9
On peut bien sûr développer ces équations et les présenter sous une “belle” forme.
3. Dans le plan muni d’un repère cartésien, on considère la droite d © x ≠ 2y ≠ 1 = 0. Quelle est
l’ordonnée de l’intersection de l’axe des ordonnées et de la droite dÕ parallèle à d et passant par le
point A ayant pour coordonnées (1; 1) ?
1) ≠3 2) ≠ 12 3) 1
2 ˙ 4) 1

Solution 1 : Un graphique peut aider (mais ne sera en général pas suffisant). La pente de d se
trouve en écrivant d © y = 12 x ≠ 12 . C’est le coefficient de x, donc 12 . Donc

1 1 1
dÕ © y ≠ 1 = (x ≠ 1) … y = x + .
2 2 2
L’axe des ordonnées a pour équation x = 0. Donc son intersection avec dÕ a pour coordonnées (0; 12 ).
Solution 2 :
On sait que dÕ © x ≠ 2y + k = 0, pour un nombre k œ R à déterminer. On impose que (1; 1) soit
solution de cette équation et on trouve k = 1. On conclut de la même façon.
4. Dans le plan muni d’un repère cartésien, on considère les points A : (≠1; 2) et B = (3; 4). Déterminer
la valeur du paramètre p œ R pour que la droite AB soit parallèle la droite D © ≠px + 3y ≠ 1 = 0.
Solution : On peut utiliser la condition de parallélisme donnée par l’égalité des pentes. La pente
4≠2
de AB vaut 3≠(≠1) = 12 . La pente de D © y = p3 x + 13 vaut p3 . On a donc 12 = p3 , ou p = 32 .
≠≠æ
On peut aussi exprimer que le vecteur AB : (4; 2) est proportionnel au vecteur directeur de d que
l’on trouve à partir de son équation : æ
≠v : (3; p). On obtient 3 = p . 4 2
5. Soient les points A, B, C définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (2; 1), B : (5; 9)
et C : (≠13; 1). Parmi les points suivants, un seul appartient à la droite passant par A et par le
milieu de [B; C], lequel ?

1) X : (10; ≠4) 3) X : (20; ≠12)


2) X : (12; ≠6) 4) X : (23; ≠13) ˙

Solution : Soit M le milieu de [B; C]. On veut écrire une équation cartésienne de AM . On calcule les
coordonnées M : (≠4; 5) (moyenne arithmétique). Ensuite, on peut calculer avec le vecteur directeur
ou la pente (un des deux) :
≠≠æ ≠4 2
AM : (≠4; 5) ≠ (2; 1) = (≠6; 4) et m = =≠ .
6 3
Alors
x≠2 y≠1
AM © = ou AM © 2x + 3y = 7.
≠6 4
On vérifie que les coordonnées de A et de M satisfont cette équation. On injecte les coordonnées
des points X proposés dans l’équation trouvée, un seul couple satisfait l’équation.
Remarque : La droite [A; M ] est la médiane issue de A dans le triangle ABC.

2
6. Déterminer un vecteur directeur des droites suivantes, ainsi que leur pente (éventuellement infinie) :

1) d1 © 3x ≠ 2y = 7 3) d3 © x + 7 = 0
2) d2 © 4x + 7y + 7 = 0 4) d4 © y + 9 = 0.

Trouver également deux points sur chacune de ces droites.


Solution : On applique la formule donnant un vecteur directeur. La solution est unique à un
multiple près.
3
1) Un vecteur directeur est donné par vd1 : (≠2; ≠3), ou (2; 3). La pente vaut 2 ;
2) Un vecteur directeur est donné par vd2 : (≠7; 4) ou (7; ≠4). La pente vaut ≠ 47 ;
3) On peut considérer vd3 : (0; 1). Attention c’est un cas particulier. La pente est infinie.
4) De même, on considère vd4 : (1; 0). Ici aussi c’est particulier. La pente vaut 0.
On trouve des points en donnant une valeur à un des nombres x et y et on détermine l’autre. On
peut aussi trouver les intersections avec les axes (quand elles existent).

1) d1 : (0; ≠ 72 ), ( 73 ; 0) ; 3) d3 : (≠7; 0), (≠7; 1) ;


2) d2 : (0; ≠1), (≠ 74 ; 0) ; 4) d4 : (0; ≠9), (1; ≠9).

7. Déterminer une équation cartésienne de la parallèle à d © 2x + 3y = 7 passant par A : (2; 5).


Solution : Voici trois méthodes possibles : On sait que toute droite dÕ parallèle à d admet pour
équation dÕ © 2x + 3y = k, où le nombre k œ R est à déterminer. On impose la condition A œ dÕ et
on obtient k = 19. Donc
dÕ © 2x + 3y = 19.
On peut aussi noter que d et dÕ ont la même pente, à savoir ≠ 23 . Donc
2
dÕ © y ≠ 5 = ≠ (x ≠ 2).
3
On peut aussi trouver un vecteur directeur de d : (≠3; 2), et donc
x≠2 y≠5
dÕ © = .
≠3 2
8. Pour quelle valeur du paramètre réel a les droites d © 2x + 5y ≠ 7 = 0 et dÕ © 3x + 2ay = a sont-elles
parallèles ?
Solution : On peut utiliser la condition d’égalité des pentes, mais aussi le fait que des vecteurs
directeurs sont proportionnels, ou encore que les coefficients (2; 5) et (3; 2a) sont proportionnels.
Cela conduit à 32 = 2a 15
5 , ce qui donne a = 4 .
9. Soient les points A : (3; 4) et B : (5; ≠3). Pour quelle valeur du paramètre m œ R la droite AB
est-elle parallèle à d © my + 3x = 4 ?
Solution : Ici aussi, il y a plusieurs solutions. La pente de AB vaut ≠ 72 . Celle de d vaut ≠ m3
.
Attention ce n’est pas m. Il faut donc éviter d’utiliser des expressions comme “le m de la droite”.
On a donc ≠ 72 = ≠ m 3
, donc m = 67 .
10. Déterminer les éléments suivants :
1) Déterminer un vecteur directeur de la droite
I
2x + y ≠ z = 4

x ≠ 2y + 4z = 5

3
2) Déterminer des équations de la droite d1 parallèle à d et contenant le point A : (1; 2; 3).
3) Déterminer un point de la droite d.
4) Réécrire une équation de d en utilisant le vecteur trouvé au point 1) et le point trouvé au point
3).

Solution :
1) Soit on résout le système homogène associé
I
2x + y ≠ z = 0

x ≠ 2y + 4z = 0.

Il suffit d’en trouver une solution, par exemple en imposant une condition supplémentaire z = 1.
Ou on applique la formule en calculant les trois déterminants issus de la matrice
A B
2 1 ≠1
,
1 ≠2 4

en faisant attention au signe du deuxième. On obtient æ



vd : (2; ≠9; ≠5).
2) On peut utiliser le vecteur trouvé au point 1), et écrire des équations :
x≠1 y≠2 z≠3
= = .
2 ≠9 ≠5
On peut aussi utiliser le fait que toute parallèle à d admet une équation du type
I
2x + y ≠ z = k

x ≠ 2y + 4z = k Õ

où k, k Õ œ R sont à déterminer. On impose ensuite que les coordonnées de A satisfont ce système


d’équations. On trouve k = 1 et k Õ = 9.
3) On peut chercher le point satisfaisant en plus z = 0. Ses coordonnées satisfont
Y
] 2x + y
_ = 4
x ≠ 2y = 5
_
[ z = 0

On trouve le point X : ( 13 6
5 ; ≠ 5 ; 0).
4) On a
x ≠ 13
5 y + 65 z
d© = = .
2 ≠9 ≠5
11. L’ensemble des points de l’espace dont les coordonnées satisfont y = 2x + 3 est il une droite ?
Solution : Non ! Pour décrire une droite, on doit avoir deux équations de ce type, indépendantes
(non multiples l’une de l’autre). Si on ajoute une autre condition, par exemple z = 0, on a effecti-
vement une droite du plan déterminé par cette équation. Mais comme avec cette unique équation
y = 2x + 3, la coordonnée z reste indéterminé, on constate qu’on a bien un plan, parallèle au
troisième axe.

4
12. Dans l’espace muni d’un repère cartésien, écrire des équations paramétriques cartésiennes du plan
passant par les points A : (2; 1; 3), B : (4; 1; 5), C : (3; 2; 6). Écrire une équation cartésienne de ce
plan. Vérifier que le point M : (3; 1; 4) appartient à ce plan.
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
Solution : Si X : (x; y; z), alors AB : (2; 0; 2), AC : (1; 1; 3), AX : (x ≠ 2; y ≠ 1; z ≠ 3). On exprime
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
que AX est combinaison linéaire de AB et AC et on exprime ensuite cette condition en composantes.
Elle devient Y
] x ≠ 2 = 2r + s
_
X : (x; y; z) œ ABC … ÷r, s œ R : y≠1 = s
_
[ z ≠ 3 = 2r + 3s
On élimine les paramètres. On a vu deux méthodes. La plus systématique fournit rapidement une
équation Q R
x≠2 2 1
c d
ABC © det ay ≠ 1 0 1b = 0.
z≠3 2 3
Donc ABC © ≠2x ≠ 4y + 2z + 2 = 0. On peut vérifier que les coordonnées de A, B et C satisfont
cette équation.
On vérifie de même que les coordonnées de M satisfont cette équation.
13. Dans l’espace muni d’un repère cartésien, écrire une équation cartésienne du plan déterminé par les
points A : (2; 5; 6), B : (3; 5; 8), C : (5; 7; 10).
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
Solution : On calcule les composantes de AB, AC et AX et on applique directement la formule
avec le déterminant. On a ABC © ≠2x + y + z = 7. On vérifie comme d’habitude.
14. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, écrire une équation cartésienne
a) Du cercle C1 centré en C : (2; 3) et de rayon 5 ;
b) Du cercle C2 centré en C : (4; 5) et passant par D : (2; 4).
Solution : On applique la définition des cercles (en élevant au carré), après avoir calculé le rayon
pour le deuxième cas. On obtient

a) C1 © (x ≠ 2)2 + (y ≠ 3)2 = 25 b) C2 © (x ≠ 4)2 + (y ≠ 5)2 = 5

Développer ces équations permet de comprendre les exercices qui suivent.


15. Dans l’espace muni d’un repère orthonormé, donner une équation cartésienne
a) De la sphère S1 centrée en C : (2; 4; 1) et de rayon 4 ;
b) De la sphère S2 centrée en C : (3; 5; ≠2) et passant par A : (2; 3; ≠3).
Solution : On applique la définition des sphères, après avoir calculé le rayon pour le deuxième cas
≠æ Ô
(r = |AC| = 6). On obtient

a) S1 © (x ≠ 2)2 + (y ≠ 4)2 + (z ≠ 1)2 = 16 ; b) S2 © (x ≠ 3)2 + (y ≠ 5)2 + (z + 2)2 = 6.

16. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère l’ensemble ayant pour équation

x2 + y 2 ≠ 4x + 6y = 12
Démontrer qu’il s’agit d’un cercle, dont on trouvera le centre et le rayon.
Solution : On complète les carrés, ou on compare avec l’équation générale d’un cercle : le cercle de
centre (c1 ; c2 ) et de rayon r admet pour équation

(x ≠ c1 )2 + (y ≠ c2 )2 = r2

5
ou encore
x2 + y 2 ≠ 2c1 x ≠ 2c2 y = r2 ≠ c21 ≠ c22 .
Par identification, on constate que l’ensemble des solutions de l’équation

ax2 + ay 2 + bx + cy = d (a ”= 0)

est un cercle de centre (c1 ; c2 ) = (≠ 2a


b
; ≠ 2a
c
) et de rayon r tel que r2 = ad + c21 + c22 pour autant que
ce dernier nombre soit positif. On trouve le centre (2; ≠3) et le rayon 5.
17. Même question pour l’ensemble des points du plan, muni d’un repère orthonormé, ayant pour
équation
2x2 + 2y 2 + 5x ≠ y ≠ 18 = 0.
Ò
Solution : Même résolution : on trouve le centre (≠ 54 ; 14 ), et le rayon 9 + ( 54 )2 + ( 14 )2 (vous aurez
vu la faute de frappe dans la vidéo).
18. Dans l’espace, muni d’un repère orthonormé, quel est l’ensemble des points dont les coordonnées
satisfont l’équation
2x2 + 2y 2 + 5x ≠ y ≠ 18 = 0.
Solution : Dans l’espace, muni des coordonnées x, y et z, on constate que cette équation est
indépendante de z. Dans le plan z = h, elle représente un même cercle, pour tout h œ R. On peut
se convaincre que c’est l’équation d’une surface qui est un empilement “vertical” de cercles : c’est
un cylindre.
7fi 5fi
19. Transformer en degrés les nombres (radians), 6 et 3 et placer le point correspondant sur le cercle
trigonométrique.
Solution :
7fi
1) fi radians correspondent à 180 degrés, et fi
6 à 30 degrés (retenir par coeur), donc 6 correspond
à 210 degrés=180+30 degrés
5fi
2) de même fi
3 correspond à 60 degrés, et 3 , à 300 degrés= 270+30 degrés
Y

X
210

300

20. Transformer en radians les amplitudes 150¶ et ≠45¶ ;et placer le point correspondant sur le cercle
trigonométrique.
Solution :
(1) 180 degrés correspondent à fi radians, donc 1 degré correspond à fi
180 radians, et 150 degrés
correspondent à 150fi 5fi
180 = 6 radians.
(2) On peut aller plus vite si on sait que 30¶ correspondent à fi
6 radians. Alors 150¶ correspondent
à 5fi
6 radians
(3) On retient par coeur que 45¶ correspond à fi
4 donc ≠45¶ correspond à ≠ fi4 radians

6
Y

5fi
6

≠ fi4

21. Évaluer cos( 7fi


6 ). Ô
3
Solution : C’est cos(fi + fi6 ) = ≠ cos( fi6 ) = ≠ 2 .
22. Évaluer tg ( 7fi
4 ).
3fi
Solution : C’est tg (fi + 4 ) = tg ( 3fi
4 ) = ≠tg ( 4 ) = ≠1.

23. Évaluer sin(≠60¶ ).


Ô
3
Solution : C’est ≠ sin(60¶ ) = ≠ 2 .
24. Parmi les propositions suivantes, une seule est égale à sin( fi2 + x), quel que soit x œ R, laquelle ?
1) cos(x) 2) sin(x) 3) ≠ cos(x) 4) ≠ sin(x)
Solution : On fait un dessin et on le voit :
Y

2
+x

x
X

On peut aussi utiliser la formule d’addition (voir le chapitre suivant).


25. Soit x tel que fi2 6 x 6 fi et sin(x) = 0, 8. Que vaut cos(x) ?
Solution : La formule fondamentale donne cos2 (x) = 1 ≠ sin2 (x) = 0, 36. Donc cos(x) = 0, 6 ou
cos(x) = ≠0, 6. Mais cos(x) est négatif (tracer le cercle).
26. Un triangle ABC rectangle en A est tel que le côté [A; B] mesure 5m et que l’angle ABC \ soit égal
≠≠
æ
à 30¶ . Déterminer l’aire du triangle ABC, ainsi que la norme de BC.
Solution : OnÔfait un schéma sommaire.ÔOn indique ce que l’on a et ce que l’on cherche. La longueur
≠≠æ
de [A; C] est 5 3 3 mètres et l’aire vaut 256 3 mètres carrés. La norme de BC (c’est-à-dire la longueur
Ô
de [B; C]) vaut 103 3
mètres (via le théorème de Pythagore, ou les relations trigonométriques).
27. Un observateur placé au bord d’une rivière voit un arbre placé sur la rive opposée sous un angle
de 60 degrés. S’il s’éloigne de 40 m, l’angle n’est plus que de 30 degrés. Quelle est la hauteur de
l’arbre ?
Solution : Faire un schéma et y indiquer ce que l’on sait. Définir des inconnues. Soit on applique
deux fois la trigonométrie dans deux Ô triangles rectangles, soit on constate qu’il y a un triangle
isocèle. La hauteur de l’arbre est 20 3 mètres.
\ pour
28. Soit un triangle ABC rectangle en A. Le côté [A; B] mesure 3 mètres. Déterminer l’angle ABC
Ô
que l’aire du triangle soit 9 2 3 .
Solution : À partir de l’aire (et de la formule “Base fois Hauteur sur 2”), on trouve la hauteur que
doit avoir le triangle. On utilise alors la trigonométrie (tangente). La réponse est 60¶ .

7
29. Évaluer les expressions suivantes, si possible.
Ô
1) arctg (tg ( 3fi
4 )) 3) arctg (≠ 3) 5) arccos(cos( 5fi
3 ))
2) arccos(0) 4) arccos( 12 ) 6) arcsin(sin( fi3 ))

Solution : On dessine le cercle trigonométrique, dans tous les cas.


1) On a tg ( 3fi
4 ) = ≠1 = tg ( 4 ). La réponse est
≠fi
4 ,
≠fi
par définition de l’arc tangente ;
2) On place 0 sur l’axe des cosinus. On “monte”, c’est-à-dire qu’on cherche un arc compris entre
0 et fi dont le cosinus est nul. La réponse est fi2 .
Ô
3) On place ≠ 3 sur l’axe desÔtangentes. On sait, mais on peut constater sur le graphique, que
l’on calcule en fait ≠arctg ( 3). On reconnaît une valeur particulière. La réponse est ≠ fi3 .
1
4) On place 2 sur l’axe des abscisses. On “monte”. La réponse est 3 .

5) On place 5fi
3 sur le cercle et on voit la réponse. D’abord calculer le cosinus, et puis l’arc cosinus.
La réponse est fi3 . Donc non, cosinus et arc cosinus ne “s’annulent” pas.
6) On fait de même, la réponse est fi3 .
30. Déterminer tous les angles – œ R tels que
1
1) cos(3–) = 2 2) cos(2–) = 2 3) sin(4–) = ≠ 12

Solution : On dessine le cercle trigonométrique, dans tous les cas.


1) On porte 2 sur l’axe des cosinus. On constate qu’il n’y a pas de solution.
1
2) On porte 2 sur l’axe des cosinus. On trouve les solutions :
fi fi
2– = + 2kfi k œ Z, ou 2– = ≠ + 2kfi k œ Z.
3 3
On résout pour trouver – :
fi fi
–= + kfi k œ Z, ou – = ≠ + kfi k œ Z.
6 6

3) On porte ≠ 12 sur l’axe des sinus. On trouve les solutions :


fi fi
4– = ≠ + 2kfi k œ Z, ou 4– = fi + + 2kfi k œ Z.
6 6
Donc fi kfi 7fi kfi
–=≠ + k œ Z, ou – = + k œ Z.
24 2 24 2

2 Énoncés pour la séances d’exercices


1. On se donne des points par leurs coordonnées dans un repère du plan déterminé par des points O,
E1 , et E2 .
1) Écrire une équation paramétrique cartésienne de la droite AB où A : (2; 4) et B : (5; 7). Vérifiez
le résultat obtenu ;
2) Les points C et D de coordonnées (11; 13) et (7; 3) appartiennent-ils à AB ?
3) Écrire une équation cartésienne de la droite AB.

8
Solution :
≠≠æ ≠≠æ
1) On exprime la condition pour que AX soit multiple de AB. On obtient
≠≠æ ≠≠æ
X œ AB … ÷k œ R : AX = k AB.

En coordonnées, pour X : (x; y), cela s’écrit :


I
x ≠ 2 = 3k
X œ AB … ÷k œ R :
y ≠ 4 = 3k

C’est une équation paramétrique cartésienne de AB. On vérifie en trouvant une valeur de k
qui convient quand x et y sont remplacés par les coordonnées de A, puis par celles de B ;
2) On constate que la condition est satisfaite par les coordonnées de C, mais pas par celles de D.
Donc C appartient à AB, mais pas D ;
3) On élimine le paramètre, et le quantificateur. On obtient
x≠2 y≠4
= .
3 3
On pouvait aussi appliquer la formule vue au cours.
2. On se donne les points A et B par leurs coordonnées dans un repère cartésien du plan. Écrire dans
chaque cas une équation de la droite AB.

1) A : (2; 3), B : (3; 6) ; 4) A : (2; 6), B : (≠4; 2) ;


2) A : (2; 1), B : (4; 1) ;
3) A : (≠4; 3), B : (2; 1) ; 5) A : (7; 1), B : (1; 7) ;

Solution : On applique la formule, en prenant garde aux cas particuliers. On peut utiliser comme
≠≠æ
vecteur directeur un multiple de AB, s’il y en a un plus simple. Comme point pour écrire l’équation,
on peut choisir A ou B.

1) x≠2
1 = 3 ;
y≠3
4) x≠2
6 = y≠6
4 ;
2) y = 1 ;
3) x≠2
6 = ≠2 ;
y≠1
5) x≠7
≠1 = y≠1
1 ;

3. On se donne des points A et B par leurs coordonnées dans un repère de l’espace. Déterminer dans
chaque cas des équations cartésiennes de la droite AB. Vérifiez votre résultat.

1) A : (1; 2; 3), B : (2; 4; 5) ; 3) A : (≠1; 2; 5), B : (≠1; 4; 3) ;


2) A : (2; ≠1; 4), B : (1; ≠3; 2) ; 4) A : (2; 3; 5), B : (2; 3; 7) ;

Solution : On applique la formule, en prenant garde aux cas particuliers.


;
1) x≠1
= y≠2
= z≠3
; x = ≠1
1 2 2 3) y≠2
2 = z≠5
≠2
;
x = 2
2) = y+1
= ; 4)
y = 3
x≠2 z≠4
1 2 2

9
4. Dans le plan muni d’un repère, on se donne trois points A, B et C. Déterminer dans tous les cas
une équation cartésienne de la droite parallèle à AB et contenant C.

1) A : (1; 2), B : (2; 5), C : (3; 4) ; 2) A : (2; 3), B : (5; 1), C : (3; 2) ;
≠≠æ
Solution : Le vecteur AB est un vecteur directeur et C donne un point de la droite. On a alors
une formule.

1) ≠3x + y + 5 = 0 ; 2) 2x + 3y = 12 ;

5. On se donne un repère du plan déterminé par des points O, E1 , et E2 . Écrire des équations carté-
siennes de
1) la droite AB où A : (1; 2) et B : (≠1; 1) ;
2) la droite C passant par le point C : (1; 0) et de vecteur directeur de composantes (1; 1) ;
3) la droite D passant par le point D : (≠2; ≠1) et parallèle à AB.
Les droites AB et C sont-elles parallèles ? Si elles ne le sont pas, quelle est leur intersection ?
Solution : On applique les différentes techniques :
≠≠æ
1) On a ≠AB : (2; 1), donc
x≠1 y≠2
AB © = … AB © x ≠ 2y + 3 = 0.
2 1
2) On a directement
x≠1 y
C© = … C © x ≠ y ≠ 1 = 0.
1 1
≠≠æ
3) Enfin, ≠AB est un vecteur directeur de D, donc
x+2 y+1
D© = … D © x ≠ 2y = 0.
2 1
Les droites AB et C ne sont pas parallèles : on voit par exemple que leurs vecteurs directeurs ne sont
pas proportionnels, ou que leurs pentes sont différentes. Les coordonnées de l’intersection satisfont
I
x ≠ 2y + 3 = 0
x ≠ y ≠ 1 = 0.

Elles sont donc égales à (5; 4).


6. Dans un repère cartésien du plan on se donne les points A : (2; 4) et B : (5; 7) et C : (11; 13).
1) Écrire une équation cartésienne de la droite contenant le point E de coordonnées (1; 2) et
parallèle à AB ;
2) Déterminer les composantes d’un vecteur directeur de la droite d d’équation 3x + 5y + 2 = 0 ;
3) Déterminer une équation de la parallèle à cette droite passant par C.
4) Les droites d et AB sont-elles parallèles ?
Solution :
≠≠æ ≠≠æ
1) Un vecteur directeur est donné par AB : (3; 3) (ou par 13 AB : (1; 1)). On obtient
x≠1 y≠2
= .
3 3

10
2) Un vecteur directeur est donné par æ

v : (5; ≠3), ou tout multiple. On peut vérifier qu’il satisfait
l’équation homogène associée à celle de d.
3) On peut utiliser le vecteur directeur trouvé ci-dessus, et on obtient
x ≠ 11 y ≠ 13
= ,
5 ≠3
ou 3x + 5y = 98. On pouvait aussi utiliser que la droite cherchée admet une équation du type
3x + 5y = k pour un nombre k œ R, et trouver k en exprimant que C appartient à cette droite.
≠≠æ
4) Les vecteurs æ

v et AB ne sont pas proportionnels, donc les droites ne sont pas parallèles.
7. Soit le triangle ABC dont le sommets ont pour coordonnées dans un repère cartésien :

A : (≠2; 0), B : (2; 4), C : (4; ≠4).

1) Écrire une équation cartésienne de la médiane issue de A et de la médiane issue de B.


2) Déterminer l’intersection X de ces deux droites et vérifier que ce point est sur la troisième
médiane.
Solution : Faire un schéma sommaire ou plus précis, si on veut. On verra, mais voir n’est pas
savoir... La médiane issue de A contient A et MA : (3; 0). Elle a donc pour équation y = 0. La
médiane issue de B contient B et MB : (1; ≠2). Elle admet pour équation 6x ≠ y ≠ 8 = 0. Les
coordonnées de X satisfont I
y = 0
6x ≠ y ≠ 8 = 0

On trouve X : ( 43 ; 0). On fait de même pour la troisième médiane qui contient C et MC : (0; 2). Elle
a pour équation ≠3x ≠ 2y + 4 = 0. Les coordonnées de X satisfont cette équation.
8. Dans le plan muni d’un repère, déterminer l’équation de la parallèle dÕ à d © 3x ≠ 2y + 7 = 0 passant
par le point A : (4; 3). Déterminer l’intersection de cette droite avec l’axe des abscisses.
Solution : En procédant comme plus haut, on trouve dÕ © 3x ≠ 2y ≠ 6 = 0. L’axe des abscisses a
pour équation y = 0. L’intersection a pour coordonnées (2; 0).
9. Calculer le déterminant des matrices suivantes
Q R Q R Q R
A B 2 5 7 4 5 13 2 7 7
1 4 c d c d c d
A= , B = a6 8 14b , C = a 2 ≠2 2 b , D=a6 4 4b
3 12
3 9 12 ≠2 4 0 14 ≠2 ≠2

Pourquoi ces résultats ?


Solution : On applique la définition et on trouve 0 à chaque fois. C’est parce que dans chaque cas,
une colonne est combinaisons des autres. Cela ne veut pas dire que chaque colonne est combinaison
linéaire des autres, comme le montre la matrice D.
10. On donne les coordonnées de trois points A, B, C dans un repère cartésien de l’espace. Écrire à
chaque fois une équation cartésienne du plan ABC. Se demander comment vérifier.
1) A : (2; 1; 0), B : (0; 0; ≠1), C : (4; 0; 0) ;
2) A : (1; ≠1; 0), B : (≠1; 0; 2), C : (≠3; ≠3; 2) ;
3) A : (2; 4; 0), B : (1; 5; 0), C : (3; 3; ≠1).
Solution : On calcule deux vecteurs (directeurs) à partir des trois points, puis on applique la
formule en déterminant. On trouve

11
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
1) ≠AB : (2; 1; 1), AC : (2; ≠1; 0), AX : (x ≠ 2; y ≠ 1; z), donc
Q R
2 2 x≠2
c d
ABC © det a1 ≠1 y ≠ 1b = 0,
1 0 z

ou encore ABC © x + 2y ≠ 4z = 4 ;
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
2) AB : (≠2; 1; 2), AC : (≠4; ≠2; 2), AX : (x ≠ 1; y + 1; z) donc
Q R
≠2 ≠4 x ≠ 1
c d
ABC © det a 1 ≠2 y + 1b = 0,
2 2 z

et finalement ABC © 3x ≠ 2y + 4z = 5 ;
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
3) AB : (≠1; 1; 0), AC : (1; ≠1; ≠1), AX : (x ≠ 2; y ≠ 4; z), donc
Q R
≠1 1 x ≠ 2
c d
ABC © det a 1 ≠1 y ≠ 4b = 0,
0 ≠1 z

et finalement ABC © x + y = 6.
On peut vérifier que les coordonnées des points A, B et C satisfont l’équation trouvée.
11. Dans un repère orthonormé du plan, on donne les points A : (2; 3), B : (4; 6).
≠≠æ
1) Déterminer la norme du vecteur AB ;
2) Déterminer une équation cartésienne du cercle C de centre A et de rayon 3 ;
3) Déterminer une équation de la médiatrice de [A; B]. Suggestion : un point appartient à la
médiatrice ssi il est équidistant de A et B.
Solution : On applique les formules vues au cours :
≠≠æ ≠≠æ Ô Ô
1) On a AB : (2; 3), donc |AB| = 22 + 32 = 13 ;
2) On a C © (x ≠ 2)2 + (y ≠ 3)2 = 9 ;
3) La médiatrice contient le milieu M [A; B], à savoir M : (3; 92 ). Elle est orthogonale à AB dont
≠≠æ
un vecteur directeur est AB : (2; 3) et a donc pour équation
9
2(x ≠ 3) + 3(y ≠ ) = 0.
2

12. Dans un repère orthonormé du plan, on donne les points A : (2; ≠1), B : (≠2; ≠3), C : (6; 7).
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
1) Déterminer la norme des vecteurs AB et BC et AC ;
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
2) A-t-on |AB + BC| = |AB| + |BC| ?
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
Solution : On calcule d’abord les vecteurs AB : (≠4; ≠2), BC : (8; 10) et AC : (4; 8). On trouve
≠≠æ Ô ≠≠æ Ô ≠æ Ô
en appliquant la formule |AB| = 20, |BC| = 164, |AC| = 80. L’égalité proposée n’est en
général pas correcte, comme on le voit en faisant le calcul, ou en faisant un schéma sommaire. La
norme n’est pas additive, cet exercice fournit un contre-exemple. Il y a quand-même des cas où on
a l’égalité : précisément quand B appartient au segment [A; C].

12
13. Dans un repère orthonormé du plan, déterminer une équation cartésienne du cercle de centre C et
de rayon r si

1) C : (≠4; ≠6) et r = 9 ; 2) C : (7; ≠3) et r = 1 ;

Solution : On a une formule pour écrire l’équation demandée.


1) (x + 4)2 + (y + 6)2 = 81 ou x2 + y 2 + 8x + 12y = 29 ;
2) (x ≠ 7)2 + (y + 3)2 = 1 ou x2 + y 2 ≠ 14x + 6y = ≠57 ;
14. Dans un repère orthonormé de l’espace, déterminer une équation de la sphère de centre C et de
rayon r si

1) C : (2; 4; 6) et r = 3 ;

Solution : On a une formule pour écrire l’équation demandée.


1) (x ≠ 2)2 + (y ≠ 4)2 + (z ≠ 6)2 = 9 ;
15. Dans un repère orthonormé du plan, déterminer les coordonnées du centre et le rayon du cercle
d’équation

1) 2x2 + 2y 2 ≠ 8x ≠ 10y = ≠14 ; 2) x2 + y 2 + 6x ≠ 14y + 41 = 0 ;

Solution : On peut à chaque fois compléter les carrés, pour obtenir une équation du type

(x ≠ c1 )2 + (y ≠ c2 )2 = r2 ,

mais on peut aussi procéder dans l’autre sens, en développant cette équation et en identifiant les
coefficients :

(x ≠ c1 )2 + (y ≠ c2 )2 = r2 … x2 + y 2 ≠ 2c1 x ≠ 2c2 y = r2 ≠ c21 ≠ c22 .

Comme au cours théorique, on constate que l’ensemble des solutions de l’équation

ax2 + ay 2 + bx + cy = d (a ”= 0)

est un cercle de centre (c1 ; c2 ) = (≠ 2a


b
; ≠ 2a
c
) et de rayon r tel que r2 = d
a + c21 + c22 pour autant que
ce dernier nombre soit positif.
Ô
13
Ô
1) Centre (2; 52 ) et rayon 2 ; 2) Centre (≠3; 7) et rayon 17 ;

16. Transformer en degrés les nombres suivants (radians), et placer le point correspondant sur le cercle
trigonométrique.
2fi 3fi
1) fi
6 ; 2) fi
3 ; 3) 3 ; 4) 4 ;

Solution : On fait une règle de trois. Il est utile de connaître le nombre de degrés correspondant à
fi radians (180), fi6 radians (30), fi4 (45).

1) 30¶ ; 2) 60¶ ; 3) 120¶ ; 4) 135¶ ;

13
17. Transformer en radians les amplitudes suivantes, et placer le point correspondant sur le cercle
trigonométrique.

1) 30¶ ; 2) 225¶ ; 3) 270¶ ; 4) 210¶ ;

Solution : On fait également une règle de trois. Il est utile de connaître le nombre de radians
correspondant à 180, 30 et 45 degrés. Voir ci-dessus.
5fi 3fi 7fi
1) fi
6 ; 2) 4 ; 3) 2 ; 4) 6

18. Évaluer les nombres trigonométriques suivants (les angles sont exprimés en radians).

1) sin( 5fi
6 ); 2) sin( 2fi
3 ); 3) sin( 4fi
3 ); 4) cotg ( 10fi
3 ).

Solution : Tracer le cercle trigonométrique, et reporter l’angle. On voit la solution. On peut utiliser
les formules pour les angles associés, qui se voient également sur le graphique.
Ô Ô Ô
1 3 3 3
1) 2 ; 2) 2 ; 3) ≠ 2 ; 4) 3 .

19. Évaluer les nombres trigonométriques suivants (les angles sont exprimés en degrés).

1) sin(≠60¶ ) ; 2) cos(120¶ ) ; 3) cotg (135¶ ).

Solution : Tracer le cercle trigonométrique, et reporter l’angle. On voit encore la solution, comme
à l’exercice précédent.
Ô
1) ≠ 2
3
; 2) ≠ 12 ; 3) ≠1.

20. Évaluer les expressions suivantes, si possible.

1) arctg(1) ; 3) arcsin(fi) ; 5) arcsin( 7fi


6 ); 7) arccos(cos( 5fi
4 )) ;
Ô Ô
2) arcsin(≠ 12 ) ; 4) arccos(≠ 23 ) ; 6) arccos(≠ 23 ) ; 8) arccos( fi2 ) ;

Solution : On trace le cercle trigonométrique. On porte le nombre sur l’axe des abscisses, des
ordonnées, ou une des droites tangentes, selon le cas et on applique la définition. On peut essayer
d’utiliser les formules pour les angles associés et utiliser le tableau des valeurs particulières, mais ce
n’est pas conseillé.
3fi
1) fi
4 ; 3) non défini ; 5) non défini ; 7) 4 ;
5fi
2) ≠ fi6 ; 4) 6 ; 6) voir 5) ; 8) non défini ;

21. Déterminer tous les angles – œ R tels que


Ô
1) sin(2–) = ≠ 23 ; 3) tg (2–) = 1 ; 5) sin(3–) = sin(–) ;
Ô
2) sin(2–) = ≠0.6 ; 4) tg (3–) = 3 ;

Solution : On résout l’équation trigonométrique en s’aidant éventuellement du cercle trigonomé-


trique. Ensuite, on a une équation du premier degré à résoudre.
4fi 4fi
1) On a 2– = ≠ fi3 + 2kfi ou 3 + 2kfi, k œ Z, ou encore – = ≠ fi6 + kfi ou 6 + kfi, k œ Z

14
2) On a 2– = arcsin(≠0, 6) + 2kfi ou fi ≠ arcsin(≠0, 6)2 + 2kfi, k œ Z, ce qui donne finalement
– = arcsin(≠0,6)
2 + kfi ou fi≠arcsin(≠0,6)
2 + kfi, k œ Z ;
3) On a 2– = fi
4 + kfi, k œ Z, ou encore – = fi
8 + kfi
2 , k œ Z;
4) On a 3– = fi
3 + kfi, k œ Z, ou encore – = fi
9 + kfi
3 , k œ Z;
5) On a 3– = – + 2kfi ou 3– = fi ≠ – + 2kfi, k œ Z, ce qui donne – = kfi ou fi
4 + kfi
2 , k œ Z.
22. Soit x le nombre tel que 0 6 x 6 fi
2 et cos(x) = 0, 7. Que vaut sin(x) ?
Ô Ô Ô
1) 0, 3 2) 0, 3 3) 0, 51 ˙ 4) 1 ≠ 0, 49

Solution : Utiliser la relation fondamentale, pour avoir sin2 (x) = 1 ≠ 0, 49 = 0, 51, puis le quadrant
pour avoir le signe du sinus, qui est positif (dessiner le cercle).
23. Un terrain en forme de triangle isocèle ABC et rectangle en A doit être clôturé. La distance du
sommet A au côté opposé vaut 3m. Quelle est la longueur totale de la clôture ?
Solution : Faire un dessin et voir deux triangles isocèles : les angles qui ne sont pas droit ont une
amplitude de 45 degrés.
B

C
A

Appliquer le théorème
Ô de Pythagore ou faire un peu de trigonométrie, avec des angles de 45 degrés..
La réponse est 6 + 6 2 mètres.
24. Soit x un angle (exprimé en radians) compris entre fi2 et fi tel que sin4 (x) ≠ cos4 (x) = 12 . Que vaut
sin(x)+cos(x) ? Suggestion : factoriser, utiliser la relation fondamentale, et la formule de duplication.
Ô Ô Ô Ô
≠ 3≠1 3≠1 ≠ 3+1 3+1
1) 2 2) 2 ˙ 3) 2 4) 2

Solution : On factorise et on a l’équation équivalente


1
(sin2 (x) ≠ cos2 (x))(sin2 (x) + cos2 (x)) = .
2
Vu la relation fondamentale, cette équation est équivalente à
1
sin2 (x) ≠ cos2 (x) = .
2
En utilisant le formule de duplication, l’équation se réécrit
1
≠ cos(2x) = .
2
4fi 2fi
Puisque 2x est compris entre fi et 2fi, on trouve 2x = 3 , donc x = 3 (tracer le cercle trigonomé-
trique).

15
25. Un touriste arrive à Liège en bateau sur la Meuse et voit la tour des finances sous un angle de –
degrés (0 < – < 90). La situation est représentée par le schéma ci-dessous. On y voit la tour (notée
F) et la tête du touriste (notée T), qui est au niveau du sol. Sachant que le bâtiment en question
est haut de 118 mètres, à quelle distance le touriste se trouve-t-il du pied de la tour ?

T –

118 118
1) 118 sin(–) mètres 2) 118 tg(–) mètres 3) sin(–) mètres 4) tg(–) mètres ˙

Solution : C’est un simple problème de trigonométrie dans le triangle déterminé par la te du


touriste et la face de la tour qu’il voit. Si on note d la distance cherchée, on a 118
d = tg(–). On
trouve alors facilement d.
26. Soit ABC un triangle équilatéral dont chaque hauteur mesure 5cm. Quel est le périmètre de ce
triangle ? Suggestion : faire un schéma et dessiner une hauteur.
Ô Ô
1) 30cm 2) 10 3cm ˙ 3) 152 3 cm 4) 15cm

Solution : Voici un schéma possible :


C

A B
M

On connaît la longueur de [C; M ] et l’angle A‚ a une amplitude de 60 degrés. On a donc


≠≠æ
|CM |
sin(60¶ ) = ≠æ .
|AC|
Donc Ô
≠æ 5 10 3
|AC| = Ô = cm.
3 3
2
Le périmètre vaut trois fois cette longueur.
27. Soit ABC un triangle isocèle (les côtés [B; A] et [B; C] ont même longueur). Le côté [A; C] mesure
Ô
12 mètres et l’aire de ABC vaut 12 3m2 . Quelle est l’amplitude de l’angle BAC
\?
1) 30¶ ˙ 3) 60¶
2) 45¶ 4) aucune des réponses précédentes

Solution : Voici un schéma possible :


B

A C
M

16
Le segment [B; M ] est à la fois une hauteur et une médiane, car le triangle est isocèle. Vu la condition
≠≠æ Ô ≠≠æ Ô ≠≠æ
sur l’aire, on a 12|BM
2
|
= 12 3, donc |BM | = 2 3m. On a aussi |AM | = 6m. On a donc
Ô Ô
\ = 2 3 3
tg(BAC) = .
6 3
C’est une valeur particulière.

3 Exercices supplémentaires
1. On se donne les points A et B par leurs coordonnées dans un repère cartésien du plan. Écrire dans
chaque cas une équation de la droite AB.

1) A : (0; 2), B : (4; 0) ; 4) A : (1; 4), B : (3; 5) ;


2) A : (≠4; 3), B : (≠4; 7) ; 5) A : (1; 7), B : (≠2; 7) ;
3) A : (1; 1), B : (3; ≠2) ; 6) A : (2; 5), B : (2; 8).

Solution : On applique la formule, en prenant garde aux cas particuliers.

1) x + 2y = 4 ; 4) ≠x + 2y = 7
2) x = ≠4 ; 5) y = 7 ;
3) 3x + 2y = 5 ; 6) x = 2.

On peut bien sûr vérifier dans chaque cas que l’équation est correcte.
2. On se donne des points A et B par leurs coordonnées dans un repère de l’espace. Déterminer dans
chaque cas des équations cartésiennes de la droite AB. Vérifiez votre résultat.

1) A : (2; 0; 4), B : (≠1; 2; 3) ; 2) A : (2; ≠1; ≠3), B : (3; 2; 1).

Solution : On applique la formule, en prenant garde aux cas particuliers.

1) x≠2
≠3 = y
2 = z≠4
≠1 ; 2) x≠2
1 = y+1
3 = 4 .
z+3

3. Dans le plan muni d’un repère, on se donne trois points A, B et C. Déterminer dans tous les cas
une équation cartésienne de la droite parallèle à AB et contenant C.

1) A : (1; 4), B : (2; 4), C : (5; 1) ; 2) A : (3; 3), B : (≠3; ≠2), C : (≠3; 2).
≠≠æ
Solution : Le vecteur AB est un vecteur directeur et C donne un point de la droite. On a une
formule.

1) y = 1 ; 2) 5x ≠ 6y + 27 = 0.

4. On donne les coordonnées de trois points A, B, C dans un repère cartésien de l’espace. Écrire dans
chaque situation une équation cartésienne du plan ABC. Se demander comment vérifier.
1) A : (2; ≠4; 0), B : (≠1; 3; ≠4), C : (1; 1; ≠4)
2) A : (1; 0; ≠1), B : (1; 2; 1), C : (2; ≠1; 1)

17
3) A : (1; ≠2; 0), B : (5; 0; 0), C : (3; 0; 2)
Solution : On calcule deux vecteurs (directeurs) à partir des trois points, puis on applique la
formule en déterminant. On trouve
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
1) On a AB : (≠3; 7; ≠4), AC : (≠1; 5; ≠4), AX : (x ≠ 2; y + 4, z). On écrit le déterminant et on
trouve ABC © x + y + z = ≠2 ;
2) On procède de la même façon pour obtenir ABC © 3x + y ≠ z = 4 ;
3) De même ABC © x ≠ 2y + z = 5.
On peut vérifier que les coordonnées des points A, B et C satisfont l’équation trouvée.
5. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, déterminer une équation cartésienne du cercle de centre
C et de rayon r si

1) C : (1; ≠4) et r = 5 2) C : (≠2; 5) et r = 7

Solution : On a une formule pour écrire l’équation demandée.


1) (x ≠ 1)2 + (y + 4)2 = 25 ou x2 + y 2 ≠ 2x + 8y = 8 ;
2) (x + 2)2 + (y ≠ 5)2 = 49.
6. Dans l’espace muni d’un repère orthonormé, déterminer une équation de la sphère de centre C et
de rayon r si

1) C : (1; ≠5; 2) et r = 4 ; 2) C : (≠3; 1; 4) et r = 2 ;

Solution : On a une formule pour écrire l’équation demandée.


1) (x ≠ 1)2 + (y + 5)2 + (z ≠ 2)2 = 16 ;
2) (x + 3)2 + (y ≠ 1)2 + (z ≠ 4)2 = 4
7. Dans un repère orthonormé du plan, déterminer les coordonnées du centre et le rayon du cercle
d’équation

1) x2 + y 2 ≠ 4x ≠ 6y = ≠3 ; 2) x2 + y 2 + 6x ≠ 14y + 42 = 0 ;

Solution : On peut compléter les carrés pour obtenir par exemple que la première équation s’écrit

x2 ≠ 4x + 4 + y 2 ≠ 6y + 9 = ≠3 + 4 + 9

ou encore
(x ≠ 2)2 + (y ≠ 3)2 = 10,
ce qui donne la solution, ou procéder par identification comme on l’a fait avant. On peut aussi avoir
retenu la formule.
Ô
1) Centre (2; 3) et rayon 10 ; 2) Centre (≠3; 7) et rayon 4 ;

8. Déterminer tous les angles – œ R tels que


Ô
1) sin(–) = ≠0.6 ; 3) sin(–) = ≠ 23 ;
2) cos(4–) = 0, 7 ; 4) tg (2–) = tg (–).

18
Solution : On résout l’équation trigonométrique en s’aidant éventuellement du cercle trigonomé-
trique. Ensuite, on a une équation du premier degré à résoudre.
1) – = arcsin(≠0, 6) + 2kfi ou fi ≠ arcsin(≠0, 6) + 2kfi, k œ Z ;
arccos(0,7) arccos(0,7)
2) – = 4 + kfi
2 ou ≠ 4 + kfi
2 , k œ Z;
3) – = ≠ fi3 + 2kfi ou 4fi 3 + 2kfi, k œ Z
4) On a 2– = – + kfi, k œ Z, ou de manière équivalente – = kfi, k œ Z.
\ vaut 60¶ . Quelle
9. Soit un triangle ABC rectangle en A. Le côté [A; B] mesure 3 mètres. L’angle ACB
est la longueur du côté [A; C] ?
Solution : Faire un schéma et repérer ce qui est demandé et ce que l’on a :
B

C A

3 ≠æ Ô
On a ≠æ = tg(60¶ ), donc |AC| = Ô3 = 3 mètres.
|AC| 3

10. On considère un triangle ABC isocèle de sommet B ([B; A] et [B; C] ont même longueur). Exprimer
l’aire du triangle en fonction de la longueur a de [A; C] et de la mesure – de l’angle (non orienté)
\
BAC.
Solution : Dessiner le triangle et tracer la hauteur issue de B. C’est aussi la médiane :

A C
H

Si H est le pied de cette hauteur, on travaille dans le triangle rectangle BAH. On trouve
≠≠æ a
|BH| = tg(–).
2
a2 tg (–)
On applique la formule pour l’aire te on trouve 4 .
Ô
2
11. Soit x œ] fi2 ; 3fi
2 [ tel que sin(x) = 2 . Que vaut tg(x) ?
Ô Ô
1) ≠ 3 2) ≠1 ˙ 3) 1 4) 3

Solution : On trace le cercle trigonométrique et on constate que x, qui est une valeur particulière,
vaut 3fi
4 . On lit la valeur de la tangente sur le même graphique.
12. Parmi les expressions suivantes, supposées définies, laquelle vaut tg(x ≠ fi), quel que soit le nombre
réel x ?
1 1
1) ≠ tg(x) 2) tg(x) 3) ≠tg(x) 4) tg(x) ˙

Solution : La tangente est périodique de période fi. On peut aussi le voir sur le cercle trigonomé-
trique, en y plaçant x et x ≠ fi.

19
13. Soit x un nombre tel que sin(x) + cos(x) = 12 . Que vaut sin(x) cos(x) ? Suggestion : élever au carré.

1) ≠ 34 2) ≠ 38 ˙ 3) ≠ 14 4) 1
8

Solution : En élevant au carré, on obtient effectivement


1
sin2 (x) + cos2 (x) + 2 sin(x) cos(x) = .
4
Il reste à utiliser la relation fondamentale.
14. Soit x un nombre (radian) compris entre 3, 2 et 6, 2 tel que cos(x) = ≠0, 8. Que vaut sin(x) ?
Ô Ô
1) ≠ 0, 64 2) ≠0, 6 ˙ 3) 0, 6 4) 0, 64

Solution : La relation fondamentale donne

sin2 (x) = 1 ≠ cos2 (x) = 1 ≠ 0, 64 = 0, 36

On a donc sin(x) = ±0, 6. Le nombre x est compris entre fi et 2fi. Son sinus est donc négatif. Donc
sin(x) = ≠0, 6.
15. Soit x un nombre compris entre fi et 2fi tel que cos(x) = ≠0, 6. Que vaut tg(x) ?

1) ≠ 43 2) ≠ 34 3) 3
4 4) 4
3 ˙

Solution : La relation fondamentale donne

sin2 (x) = 1 ≠ cos2 (x) = 1 ≠ 0, 36 = 0, 64

On a donc sin(x) = ≠0, 8 et tg(x) = ≠0,8


≠0,6 = 43 .
16. Soit x un angle compris entre 0 et fi tel que sin(x) = ≠ sin(x ≠ fi3 ). Que vaut cos(x) ?
Ô Ô
1) ≠ 2
3 2) ≠ 12 3) 1
2 4) 2
3
˙

Solution : On réécrit l’équation en



sin(x) = sin( ≠ x).
3
On a donc x = fi3 ≠ x + 2kfi, k œ Z ou x = fi ≠ ( fi3 ≠ x) + 2kfi, k œ Z. La seule solution dans [0; fi]
est x = fi6 . C’est une valeur particulière, dont on connaît le cosinus par coeur.
17. Que vaut cos( 11fi
2 ≠ x), pour tout nombre réel x ?

1) cos(x) 2) ≠ cos(x) 3) ≠ sin(x) ˙ 4) sin(x)

Solution : Vu la 2fi-périodicité de cosinus, on calcule en fait cos( 3fi


2 ≠ x). La réponse se voit sur le
cercle trigonométrique ou en utilisant les formules d’addition (voir chapitre 5).

20
Ô
18. Soit un triangle ABC rectangle en B. Le côté [A; B] mesure 4 mètres et l’aire de ABC vaut 8 3m2 .
\?
Quelle est l’amplitude de l’angle ACB

1) 30¶ ˙ 3) 60¶
2) 45¶ 4) aucune des réponses précédentes

Solution : On peut faire un schéma. À vous de jouer. On voit une base et une hauteur. La formule
≠≠æ Ô
de l’aire donne finalement |BC| = 4 3 mètres. On a donc
Ô
\ 4 3
tg(ACB) = Ô = .
4 3 3
On reconnaît une valeur particulière.
19. Considérons un triangle équilatéral dont le côté mesure 4 cm. Quelle est l’aire de ce triangle ?
Ô Ô Ô
1) 2 cm2 2) 2 3 cm2 3) 2 cm2 4) 4 3 cm2 ˙

Solution : Pour appliquer la formule de l’aire, il nous faut la hauteur correspondant à une base. On
trace cette hauteur et on travaille dans le triangle rectangle Ô
ainsi obtenu, sachant qu’un des angles
a une amplitude de 60¶ . On trouve que la hauteur mesure 2 3 mètres.
20. Soit un triangle ABC rectangle en A. Le côté [A; C] mesure 6 mètres. L’angle ACB\ vaut 30¶ . Quelle
est la longueur de l’hypoténuse ?
Ô Ô
1) 3 mètres 2) 3 3 mètres 3) 4 3 mètres ˙ 4) 12 mètres
Ô
Solution : Si on note H la longueur de l’hypoténuse, on obtient H6 = cos(30¶ ) = 23 . On trouve
12
H=Ô 3
, que l’on simplifie.
Ô
21. Soit ABC un triangle équilatéral dont l’aire est égale à 9 3m2 . Quelle est la longueur du côté de
ce triangle ?
Ô Ô
1) 3m 2) 3 3m 3) 6m ˙ 4) 6 3m
Ô
3
Solution : Notons c le côté et traçons une hauteur. On trouve que la hauteur mesure c 2 mètres.
Donc l’aire vaut (en m2 ) Ô
2 3
Ô
c =9 3
4
2
On a donc c = 36.
22. Un rectangle a des diagonales de 10 cm de long et qui forment entre elles un angle de 60 degrés.
Quelle est l’aire de ce rectangle ?
Ô Ô
1) 25cm2 2) 25 3cm2 ˙ 3) 75cm2 4) 75 3cm2

Solution : Voici un schéma de la situation (qui n’a pas besoin d’être précis, d’ailleurs il ne l’est
pas) :
D C
I

A B

21
[ a une amplitude de 120¶ . Donc
On peut procéder de plusieurs façons. En voici une. L’angle AIB
[ et IBA
les angles IAB [ totalisent une amplitude de 60 . Comme ils sont égaux, ils mesurent 30¶ .

Ô
On travaille alors dans le triangle ACB. Le segment [A; B] mesure 10 23 mètres tandis que [B; C]
mesure 5 mètres.
On pouvait aussi voir que le triangle CIB est équilatéral.
23. Soit ABC un triangle rectangle dont les angles aigus ont une amplitude de 60 degrés et 30 degrés.
L’hypoténuse a une longueur de 3m. Quelle est l’aire de ce rectangle ?
Ô Ô Ô Ô
9 2 9 3 9 2 9 3
1) 8 m2 2) 4 m2 3) 4 m2 4) 8 m2 ˙

Solution : La trigonométrie dans le triangle rectangle et la formule de l’aire donne directement que
l’aire vaut 3 cos(30)3
2
sin(30)
.
\ vaut 30¶ .
24. Soit un triangle ABC rectangle en A. Le côté [A; C] mesure 3 mètres. L’angle ACB
Déterminer la longueur de l’hypoténuse.
3
Ô
3 3
Ô
1) 2 mètres 2) 2 mètres 3) 2 3 mètres ˙ 4) 6 mètres

Solution : Faire un schéma. Trigonométrie dans le triangle rectangle.


25. Soit ABC un triangle isocèle (les côtés [B; A] et [B; C] ont même longueur). Le côté [A; C] mesure
Ô
12 mètres et l’aire de ABC vaut 12 3m2 . Quelle est l’amplitude de l’angle ABC
\?

1) 30¶ 3) 60¶
2) 45¶ 4) aucune des réponses précédentes ˙

Solution : On a déjà résolu cet exercice. Seule la question finale change. On a trouvé une amplitude
\ Donc ABC
de 30¶ pour BAC. \ a une amplitude de 120 degrés.

22
Trigonométrie dans les triangles quelconques
Considérons le triangle suivant :
B
a
h
– c
C b A d H
Mathématique
Peut-on connaître a en fonction de b et c ? Non, cela dépend de –.
Peut-on connaître a en fonction de b, c et – ? Oui, (cas d’isométrie).
Théorème d’Al Kashi, Pythagore généralisé, règle des cosinus
Trigonométrie, produit scalaire,
Avec les notations ci-dessus, on a
produit vectoriel
a2 = b 2 + c 2 ≠ 2bc cos(–)

Pierre Mathonet Preuve : On a (si l’angle en A est obtus) :


• a2 = h2 + (b + d)2 = h2 + b 2 + d 2 + 2bd (CBH rectangle en H)
Département de Mathématique • c 2 = h2 + d 2 (ABH rectangle en H)
Faculté des Sciences
• d = c cos(fi ≠ –) = ≠c cos(–).
Liège, automne 2023 2 • La preuve s’adapte si l’angle en A est aigu (ou droit).
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Quelques remarques, un exemple Exercices résolus


≠æ ≠æ
Remarques : 1 Soit un triangle ABC tel que |AB| = 2, |BC | = 4 et ABC[ = 2fi .
3
• Cette relation est valable pour les trois côtés. Écrire les deux autres ! ≠æ
Déterminer |AC |.
• Comment retenir : on écrit Pythagore, puis le “double produit”. 1 Faire un schéma, même approximatif
Ô
Exemple : Déterminer la valeur de a dans la situation suivante. 2 Écrire le thm d’Al Kashi : 28.
3 Nous verrons qu’on peut utiliser une autre méthode.
B ≠æ ≠æ
2 Soit un triangle ABC tel que |AB| = 4, |AC | = 3. L’angle BAC[ vaut 60¶ .
a Ô ≠æ
3fi 2 2 Déterminer |BC |.
(1) Faire un schéma sommaire.
4
C 5 A ≠æ 2 ≠æ 2 ≠æ 2 ≠æ ≠æ
(2) |BC | = |BA| + |AC | ≠ 2|BA| |AC | cos( 3 ) = 13.

Ô
On a (3) La réponse est 13.
Ô Ô 3fi 3 Soit un triangle ABC dont les longueurs des côtés sont données (en
a2 = 52 + (2 2)2 ≠ 2.5.(2 2) cos( ) ≠æ ≠æ ≠æ Ô
mètres par exemple) par |AB| = 3, |AC | = 4 et |BC | = 13. Déterminer
4
= 25 + 8 + 20 = 53. l’angle BAC
[.
Ô (1) Faire un schéma, indiquer ce que l’on a et ce que l’on cherche.
Donc a = 53. ≠æ 2 ≠æ 2 ≠æ 2 ≠æ ≠æ
(2) On a |BC | = |BA| + |AC | ≠ 2|BA| |AC | cos(BAC[ ), donc
Écriture en termes de normes : 13 = 9 + 16 ≠ 2.3.4 cos(BAC ).
[
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ 1
(3) Donc on cherche un angle dont le cosinus vaut 2 . Donc 3 .
|BC |2 = |AC ≠ AB|2 = |AC |2 + |AB|2 ≠ 2|AC | |AB| cos(–).

3 Ah ben tiens, cela ressemble à un double produit ! 4


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Norme d’une somme Produit scalaire de vecteurs
Voici une situation classique en physique : Définition (Produit scalaire)
D C
Le produit scalaire des vecteurs (libres) non nuls æ ≠
u et æ

v est le nombre
– – réel
æ
≠u æ ≠
v = |æ ≠u | |æ

v | cos(–)
A B

≠æ ≠æ où – œ [0; fi] est la mesure de l’angle non orienté entre les vecteurs æ ≠


u et
Que vaut |AB + AD| ? æ

≠æ v . Si l’un des vecteurs est nul, le produit scalaire est nul.
C’est |AC |. On utilise le théorème dans ABC .
On calcule le carré de la norme : Remarques :
æ
≠ æ

1 L’angle non orienté de deux vecteurs libres u et v et obtenu en
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
|AB + AD|2 = |AC |2 = |AB|2 + |BC |2 ≠ 2|AB||BC | cos(fi ≠ –) liant ces vecteurs en un point O. On obtient deux demi-droites et
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
= |AB|2 + |BC |2 + 2|AB||BC | cos(–) donc deux angles non orientés. Par définition, l’angle de æ ≠u et æ≠
v est
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ le plus petit des deux. Il est entre 0 et 180 degrés.
= |AB|2 + |AD|2 + 2|AB||AD| cos(–). 2 Attention : ne pas confondre avec la multiplication scalaire d’un
vecteur par un nombre.
Le terme correcteur se comporte comme un double produit... 3 La définition vaut pour des vecteurs du plan ou pour des vecteurs
≠æ ≠æ
Que vaut la norme de 3AB ≠ 2AD ?... dans l’espace, elle se lit dans les deux sens et le cosinus est bien
5 6 défini pour un angle non orienté.
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Conséquences de la définition Bases orthonormées


Proposition (Produit scalaire et orthogonalité) Définition (Bases orthonormées)
Des vecteurs æ

u et æ

v sont orthogonaux si, et seulement si, æ

u æ

v = 0. Une base de vecteurs est orthonormée si les vecteurs qui la composent
sont deux à deux orthogonaux et de norme 1. En particulier :
Proposition (Propriétés du produit scalaire : Symétrie) • Une base orthonormée du plan est un couple de vecteurs (æ ≠
e1 , æ

e2 )
L’opération est symétrique : on a æ

u æ

v =æ

v æ

u pour tous æ

u,æ

v. satisfaisant
æ

e1 æ

e1 = 1 æ

e1 æ

e2 = 0 æ

e2 æ

e2 = 1.
Proposition (Lien avec la norme !)
Ô≠ æ • Une base orthonormée de l’espace est un triplet de vecteurs
Pour tout vecteur (libre) æ

u , on a æ

u æ

u = |æ

u |2 , donc |æ

u|= æ
u ≠
u.


e1 , æ

e2 , æ

e3 ) satisfaisant
A D B D A B


æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ
æ

e1 æ

e1 = 1 æ

e1 æ

e2 = 0 æ

e1 æ

e3 = 0
AB AD = |AB| |AD| AB AD = ≠|AB| |AD| æ
≠ æ

e1 e2 = 0 e2 e2 = 1 e2 ≠
æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ
e3 = 0
Réécriture du théorème d’Al Kashi : æ

e æ

e1 = 0 æ

e3 æ

e2 = 0 æ

e3 æ

e3 = 1.
3
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
|AC ≠ AB|2 = (AC ≠ AB) (AC ≠ AB) = AC AC + AB AB ≠ 2AC AB.
Réécriture du calcul de la diagonale du parallélogramme Les vecteurs de norme 1 sont aussi appelés vecteurs unitaires.
7 ≠æ ≠æ
|AB + AD|2
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
= (AB + AD) (AB + AD) = AB AB + AD AD +2AB
≠æ
AD. 8
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Expression du produit scalaire dans une B.O. du plan Expression du produit scalaire dans une B.O. de l’espace
Proposition (Expression dans une B.O. (plan))
Si les vecteurs æ

u et æ

v du plan ont pour composantes (u1 ; u2 ) et (v1 ; v2 )
dans une base orthonormée (æ≠
e1 , æ

e2 ) du plan, alors
æ

Proposition (Expression dans une B.O. (espace))
u æ

v = u1 v1 + u2 v2 .
Si les vecteurs æ ≠u et æ

v de l’espace ont pour composantes (u1 ; u2 ; u3 ) et
(v1 ; v2 ; v2 ) dans une base orthonormée (æ

e1 , æ

e2 , æ

e3 ) de l’espace, alors
Preuve :
Y V : (v1 ; v2 ) æ

u æ

v = u1 v1 + u2 v2 + u3 v3 .
æ

v
æ

u U : (u1 ; u2 )
Preuve : La même qu’avant. Une composante en plus.
O X

≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
On calcule avec le thm d’Al Kashi : |UV |2 = |OU|2 + |OV |2 ≠ 2OU OV .
Donc
≠æ ≠æ 1 ≠æ ≠æ ≠æ
OU OV = (|OU|2 + |OV |2 ≠ |UV |2 )
2
1
9 = {(u12 + u22 ) + (v12 + v22 ) ≠ [(v1 ≠ u1 )2 + (v2 ≠ u2 )2 ]}.
2 10
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Propriétés du produit scalaire Applications : Al Kashi et projection orthogonale


Proposition (Propriétés du produit scalaire)
1 Le produit scalaire est symétrique; 1 Plus besoin de retenir Al Kashi, il suffit de distribuer (voir S6).
≠æ
2 Le produit scalaire est bilinéaire (distributif) : on a 2 Dans les situations suivantes, AD est la projection orthogonale de
≠æ ≠æ
• (≠
æu +≠æ
v) ≠æ
w =≠æu ≠æ
w +≠
æ
v ≠
æw; AC sur AB :
• ≠
æu (v + w) = u v +æ

æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
u ≠
æw; C C
C
• (⁄≠æ
u) ≠æ
v = ⁄(≠
æ
u ≠æv)=≠æ
u (⁄≠
æ
v );
pour tous vecteurs libres æ

u,æ≠v,æ≠
w et tout nombre réel ⁄.
– = 90¶
En conséquence, on distribue comme d’habitude.


A D B D A B A = D B
æ

3 Pour tout vecteur æ
≠u , on a æ

u æ≠u > 0 et æ
≠u æ≠
u = 0 ssi æ≠
u = 0. Proposition
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
Preuve : On utilise la formule en composantes. Par exemple, avec des Dans tous les cas ci-dessus, on a AB AC = AB AD.
notations évidentes, ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
Preuve : AB AC = AB (AD + DC ) = AB AD + AB DC .
æ

u (æ ≠v +æ≠w ) = u1 (v1 + w1 ) + u2 (v2 + w2 ) = u1 v1 + u2 v2 + u1 w1 + u2 w2
=æ≠
u æ ≠v +æ≠
u æ ≠
w.
Les autres propriétés se démontrent de la même façon.
11 12
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Exercices résolus Exercices résolus
1 Soient æ

u et æ

v tels que |æ

u | = 2, |æ

v | = 3 et æ

u æ

v = 1. Calculer
1 Calculer le produit scalaire de ≠
æu et ≠ æv si |≠
æ
u | = 2, |≠
æ
v | = 3, – = fi6 . æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ

(2 u + v ) ( u ≠ v ).

æ ≠ æ Ô
(1) Formule : u v = 2.3. cos( fi6 ) = 3 3. 1 Le produit scalaire est distributif et symétrique. Donc on a à calculer
2 Soit une base orthonormée (≠ æ
e1 , ≠
æ
e2 ) du plan. Déterminer le produit 2≠
æ
u ≠ æu ≠≠ æ
u ≠ æv ≠≠ æv ≠ æv

æ ≠
æ 2

æ ≠
æ 2
De plus u u = |u| = 4,...
scalaire des vecteurs u et v donnés dans cette base par
3 La réponse est 8 ≠ 1 ≠ 9 = ≠2
1) ≠æ
u : (1; 3), ≠
æ
v : (2; ≠1); Expression dans une B.O : 1.2 + 3(≠1) = ≠1.
4) u : (3; 4), ≠

æ æ
v : (≠4; 3); Même formule : 3.(≠4) + 4.3 = 0. Dans les mêmes conditions, calculer |æ

u +æ

v |.
Remarque : Calculer la norme de æ

u , celle de æ

v et l’angle entre les ≠
æ ≠
æ
2 Deux forces F1 et F2 sont appliquées à un objet A. Elles ont
vecteurs.
respectivement une intensité de 5N et 10N et forment entre elles un angle
3 Soit une base orthonormée (≠ æ
e1 , ≠
æ
e2 ) du plan, et le vecteur ≠
æ
u : (2; ≠1). ≠
æ ≠ æ
de 60 degrés ( fi3 ). Quelle est l’intensité de la résultante F1 + F2 ?

æ
Déterminer les conditions pour qu’un vecteur v : (x ; y ) soit orthogonal à ≠
æ ≠ æ

æ (1) On cherche |F1 + F2 |
u . Généraliser à ≠
æu : (a; b) ”= 0.

æ ≠
æ (2) On développe le carré :
(1) On exprime u v = 0.

æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠ æ
(2) On obtient 2x ≠ y = 0. Les solutions sont {(x ; 2x ) : x œ R}. |F1 + F2 |2 = (F1 + F2 ) (F1 + F2 ) = |F1 |2 + |F2 |2 + 2F1 F2 .
(3) Ce sont tous les multiples de v0 : (1; 2). ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ

æ ≠
æ
(4) Si u : (a; b), alors v est multiple de (≠b; a). (3) On a F1 F2 = |F1 ||F2 | cos( 3 ) = 25.

Ô
(4) On prend la racine carrée. Donc 175N.
13 14
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Composantes de vecteurs dans une base orthonormée Exemple


On se place dans la situation physique représentée par le schéma suivant
Proposition (Décomposition d’un vecteur) æ

et on veut décomposer P dans la base (æ ≠
e1 , æ

e2 ):
Soit (æ

e1 , æ

e2 ) une base orthonormée du plan. Tout vecteur æ

u se
æ
≠ æ
≠ æ

décompose dans cette base en u = u1 e1 + u2 e2 . Alors æ

e2
æ

u1 = æ

u æ

e1 u2 = æ

u æ

e2 . O
e1

On a donc –
æ
≠u = (æ≠u æ≠
e1 )æ

e1 + (æ

u æ≠
e2 )æ

e2 . æ

P

De même, si (æ

e1 , æ

e2 , æ

e3 ) une base orthonormée de l’espace, tout vecteur (1)
æ

On calcule P æ
≠ æ
≠ ≠
e1 = | P ||æ
æ

e1 | cos( fi2 + –) = ≠| P | sin(–);
æ

v se décompose dans cette base en æ
≠ æ
≠ ≠ æ

(2) On calcule P æ

e = | P ||æe | cos(fi + –) = ≠| P | cos(–);
2 2
æ

v = (æ

v æ

e1 )æ

e1 + (æ

v æ

e2 )æ

e2 + (æ

v æ

e3 )æ

e3 . (3) On applique la formule :
æ
≠ æ
≠ æ

P = ≠| P | sin(–)æ

e1 ≠ | P | cos(–)æ

e2 .
Preuve :
• Dans le plan, on écrit æ
≠ On peut aussi utiliser des angles orientés, mais il faut tourner dans le bon
u = u1 æ

e1 + u2 æ

e2 , et on calcule æ

u æ

e1 et
æ
≠ æ
≠ sens !
u e2 .
15 • On fait de même dans l’espace avec les trois vecteurs de la base. 16
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Projection orthogonale d’un vecteur sur une droite Droites et perpendicularité I
Soient æ

v un vecteur libre et d une droite. Rappel : dans tout repère cartésien du plan, si d est une droite, alors
Définition (Projection d’un vecteur sur une droite) d © ax + by + c = 0, (a; b) ”= (0; 0).
Le vecteur æ
≠v se décompose de manière unique en æ ≠v =æ ≠v d +æ

v ‹ où y
æ
≠ æ
≠ d © ax + by + c = 0
v d est nul ou un vecteur directeur de d et où v est orthogonal à d.

Le vecteur æ
≠v d est la projection orthogonale de æ

v sur d. d0 © ax + by = 0
(≠b; a)
On calcule facilement la projection d’un vecteur sur une droite, à l’aide x
O
du produit scalaire.
Proposition (Calcul de la projection)
Dans ce cas, d admet pour vecteur directeur (≠b; a).
Soient æ
≠v un vecteur (libre) et æ

e un vecteur directeur normé de d. La
æ

projection orthogonale de v sur d est Proposition
æ
≠v = (æ≠
v æ ≠
e )æ
≠e. Dans un repère orthonormé, si d © ax + by + c = 0 et
d

Si æ

u est un vecteur directeur de d, alor la projection de æ

v sur d est d Õ © aÕ x + b Õ y + c Õ = 0, alors
æ

1 le vecteur n : (a; b) est orthogonal à d;
æ
≠v æ ≠uæ
æ

vd= æ ≠
u. les droites d et d Õ sont orthogonales ssi a aÕ + b b Õ = 0;
17 18
2

| u |2
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Droites et perpendicularité II Relation des sinus


Cas particulier : si d © y = mx + p
Proposition
y
d © y = mx + p Soit ABC un triangle. On a la relation suivante :
d0 © y = mx sin(ABC
[) sin(CAB)
[ sin(BCA)

(1; m) = = .
x AC CB AB
O
Preuve :
C
Dans ce cas, d admet pour vecteur directeur (1; m) h

Proposition
– —
A B

Dans un repère orthonormé, si d © y = mx + p et d © y = m x + p , Õ Õ Õ


On a h = AC sin(–) = BC sin(—). On divise adéquatement.
æ

1 le vecteur n : (m; ≠1) est orthogonal à d; On fait de même avec les autres hauteurs.
2 les droites d et d Õ sont orthogonales ssi m mÕ = ≠1; Pour retenir : On écrit le sinus d’un angle sur le côté opposé, trois fois.
3 le nombre m, coefficient angulaire ou pente de d, est la tangente de Utilité : Cacluler des angles et des longueurs.
l’angle orienté entre le premier vecteur de la base associée au repère Inconvénient : Le sinus ne détermine pas l’angle.
19 et un vecteur directeur de d. 20
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Formules d’addition Comment les retenir ?
Proposition (Formules d’addition)
Pour tous nombres réels – et —, on a
1 cos(– + —) = cos(–) cos(—) ≠ sin(–) sin(—); • Il suffit de retenir une formule, car les autres s’en déduisent (mais on
2 cos(– ≠ —) = cos(–) cos(—) + sin(–) sin(—); peut retenir les quatre si on a une bonne mémoire).
• Pour avoir par exemple la première à partir de la deuxième, on y
3 sin(– + —) = sin(–) cos(—) + cos(–) sin(—);
remplace — par ≠—;
4 sin(– ≠ —) = sin(–) cos(—) ≠ cos(–) sin(—).
• Pour avoir la troisième, on écrit sin(– + —) = cos( fi2 ≠ (– + —));
Preuve : La formule (2) vient du thm d’Al Kashi dans le graphique • On retient “cosinus d’une somme :cos cos -sin sin”;
≠≠≠≠æ ≠≠≠≠æ
suivant. On peut aussi calculer OP(–) OP(—). Les autres s’en • Si on hésite sur le signe, on prend un exemple simple comme
déduisent. – = — = fi4 .
Y

P(–) : (cos(–); sin(–))


– P(—) : (cos(—); sin(—))

O X
21 22
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Formules de duplication, et de Carnot Bases orthonormées positives et négatives de l’espace


On applique les formules d’addition pour – = — et on obtient • Considérons les bases orthonormés suivantes de l’espace.

Proposition (Formules de duplication) æ



e3

Pour tout nombre réel –, on a


cos(2–) = cos2 (–) ≠ sin2 (–)
æ

e2
1
æ

f2
2 sin(2–) = 2 sin(–) cos(–) æ

e1
æ

f1
æ

En utilisant la formule de duplication pour le cosinus et la formule f3

fondamentale (cos 2 (–) + sin2 (–) = 1), on obtient les formules de Carnot :
æ
≠ æ

• Si on “déplace” la deuxième, pour “appliquer” f1 sur æ ≠
e1 et f2 sur
Proposition (Formules de Carnot) æ

e2 , alors æ
≠ æ

e3 et f3 sont opposés.
Pour tout nombre réel –, on a • Toute base orthonormée peut alors être “appliquée” sur l’une des
1 2 cos2 (–) = 1 + cos(2–) deux par un déplacement.
• En sciences, la première base est dite droite et l’autre gauche. En
2 2 sin2 (–) = 1 ≠ cos(2–) mathématiques, on dit que ces bases n’ont pas la même orientation.
Orienter l’espace, c’est choisir un de ces types de bases, et décider
23 24 que ce sont les bases positives.
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Orientation et tire bouchon Produit vectoriel de vecteurs dans l’espace
Voici un tire-bouchon (pour droitiers) et une base. Si on visse pour Soient æ

u et æ

v deux vecteurs libres de l’espace.
rabattre æ

e1 sur æ

e2 (par le plus court chemin), le tire-bouchon va vers “le
Définition (Produit vectoriel)
haut”, dans le sens de æ

e3 : la base est droite.
æ
≠ Le produit vectoriel de æ
≠u et æ≠
v , noté æ

u ·æ ≠
v , est le vecteur libre défini
e3
par les conditions suivantes :
æ

æ

• Si æ≠u et æ
≠v sont multiples l’un de l’autre, æ

u ·æ ≠v = 0;
e2
æ

• Dans le cas contraire :
e1
1 La direction de ≠æ
u ᭾
v est orthogonale à ≠ æu et ≠æ
v (ou au plan

æ ≠
æ
vectoriel déterminé par u et v );
2 La norme de ≠ æu ·≠æ
v est égale à l’aire du parallélogramme déterminé

æ ≠
æ
par u et v . On a donc

|≠
æ
u ·≠
æ
v | = |≠
æ
u | |≠
æ
v | sin(◊),
La notion d’orientation est valable pour des bases quelconques : deux
bases ont la même orientation si elles peuvent être déformées où ◊ est l’angle non orienté entre ≠
æ
u et ≠
æv.
3

æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ
Son sens est tel que ( u , v , u · v ) soit une base positive.
continûment l’une sur l’autre, en gardant une base à chaque instant.

25 26
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Calcul dans une base orthonormée positive Calcul par déterminants


Proposition (Composantes du produit vectoriel)
• On donne les vecteurs dans un base orthonormée positive
Si æ

u et æ

v ont pour composantes respectives (u1 ; u2 ; u3 ) et (v1 ; v2 ; v3 ) æ

u : (u1 ; u2 ; u3 ), æ

v : (v1 ; v2 ; v3 ).
dans une base orthonormée positive alors
• On forme une matrice dont on cache une colonne à la fois.
æ

u ·æ

v : (u2 v3 ≠ u3 v2 ; ≠(u1 v3 ≠ u3 v1 ); u1 v2 ≠ u2 v1 ). Q R
u1 u2 u3
c d
Remarque : On a déjà rencontré ce vecteur ! a b
Preuve : v1 v2 v3
æ
≠ æ ≠
1 Écrivons u · v : (x ; y ; z). 3
4 3 4 3 4
æ
≠ æ

2 Il doit être orthogonal à u et v , donc u2 u3 u u3 u u2
æ

u ·æ

v : (det ; ≠ det 1 ; det 1 )
; v2 v3 v1 v3 v1 v2
u1 x + u2 y + u3 z = 0 • 99% des erreurs viennent du signe ≠ que l’on oublie facilement;
v1 x + v2 y + v3 z = 0
• On vérifie que le résultat obtenu est bien orthogonal à æ

u et à æ

v.
3 Toutes les solutions de cette éq. sont multiples du vecteur proposé.
4 On peut montrer que c’est lui l’unique solution (sens et norme).
27 28
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Exercices résolus Propriétés de l’opération “produit vectoriel”
1 Le produit vectoriel est antisymétrique : on a
1 Dans une base orthonormée positive, on donne :
æ
≠ æ

u ·æ

v = ≠æ

v ·æ

u,
u : (1; 1; 1) et æ
≠v : (1; 2; ≠1).
Quelles sont les composantes de æ

u ·æ

v dans ce repère ? pour tous vecteurs libres æ
≠u et æ≠v;
2 Dans une base orthonormée positive de l’espace, on définit 2 Le produit vectoriel est bilinéaire (distributif) : on a
æ

u : (1; 1; 2) et æ
≠v : (≠1; r ; 2), • (≠
æ
u +≠ æ
v )᭾
w =≠æ
u ᭾
w +≠æ
v ·≠
æw et ≠ æu ·(≠
æ
v +≠
æ
w) = ≠
æ
u ·≠
æ
v +≠
æ
u ·≠
æ
w,
où r est un paramètre réel. Pour quelle valeur de r æ ≠u ·æ ≠
v est il ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ
• (⁄ u ) · v = ⁄( u · v ) = u · (⁄ v )
æ

orthogonal à w : (1; 1; 0) ? pour tous vecteurs libres æ

u,æ

v,æ

w et tout nombre ⁄.
3 Soient les vecteurs æ

u,æ ≠
v et æ≠w dont les composantes sont données 3 En général, on a
dans une base orthonormée positive par æ ≠u : (1; 2; 3) et æ

v : (4; 5; 6) • (r ≠
æ
u + s≠æ
v )·≠æw = r (≠æu ·≠æ
w ) + s(≠
æv ·≠æ
w ), et
æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ

et w : (1; 1; 1). Que vaut ( u · v ) w ? Peut-on déplacer les
• ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ
u · (r v + s w ) = r ( u · v ) + s( u · w ),
parenthèses ?
pour tous vecteurs æ

u,æ

v,æ

w et tous réels r et s.

29 30
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Calcul de æ

u ·æ

v pour les vecteurs d’une B.O. positive

Si (æ

e1 , æ

e2 , æ

e3 ) est une base othonormée positive de l’espace, on a

æ
≠ æ

e1 · æ

e1 = 0 æ

e1 · æ

e2 = æ

e3 æ

e1 · æ

e 3 = ≠æ

e2

æ
≠ æ

e2 · æ

e 1 = ≠æ

e3 æ

e2 · æ

e2 = 0 æ

e2 · æ

e3 = æ

e1

æ
≠ æ

e3 · æ

e1 = æ

e2 æ

e3 · æ

e 2 = ≠æ

e1 æ

e3 · æ

e3 = 0 .

31
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
5. Trigonométrie, produit scalaire, produit vectoriel, exercices

Dans ce cours, nous avons rappelé les relations qui permettent d’utiliser la trigonométrie dans les
triangles quelconques (théorème d’Al Kashi, encore appelé théorème de Pythagore généralisé ou règle
des cosinus), et règle des sinus. Nous avons compris que le produit scalaire permettait d’appliquer la
même technique dans des situations diverses. Nous avons montré comment calculer ce produit scalaire
dans un repère orthonormé et nous l’avons utilisé pour obtenir des équations de droites, dans les cas de
perpendicularité. Enfin, nous avons défini un autre produit, le produit vectoriel.
Dans les exercices qui suivent, j’ai ajouté quelques cas similaires aux exemples traités au cours théo-
rique, pour que l’on voie plus facilement l’application des formules. Dans le cours, certaines questions ont
été posées pour obtenir le théorème. Mais je les résous ici en appliquant le théorème, bien entendu.
Je ne reproduis pas ici les schémas que j’ai utilisés au cours théorique. Mais il va sans dire qu’ils
sont bien utiles pour guider la résolution, en permettant de voir de manière synthétique ce que l’on a à
disposition, et ce que l’on cherche.

1 Exercices abordés au cours théorique


≠≠æ Ô ≠æ
\ = 3fi . Déterminer |≠
1. Soit un triangle ABC tel que |AB| = 2 2, |AC| = 5 et BAC
≠æ
BC|.
4
Solution : On fait un schéma sommaire où on reporte ce que l’on sait. On reconnaît le cas d’appli-
cation du théorème d’Al Kashi (Pythagore généralisé) : longueurs de deux côtés et l’angle entre les
deux. On se rappelle comment écrire la formule :
≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
|BC|2 = |BA|2 + |AC|2 ≠ 2|BA||AC| cos(BAC)
\ = 53.
Ô
La réponse est donc 53.
≠≠æ ≠≠æ \ = 2fi . Déterminer |≠ æ
2. Soit un triangle ABC tel que |AB| = 2, |BC| = 4 et ABC 3 AC|.
Solution : Même résolution que l’exercice précédent. On écrit la formule adéquate, bien sûr.
≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
|AC|2 = |AB|2 + |BC|2 ≠ 2|AB||BC| cos(ABC)
\ = 28.
Ô
La réponse est donc 28.
≠≠æ ≠æ \ vaut 60¶ . Déterminer |≠ ≠æ
3. Soit un triangle ABC tel que |AB| = 4, |AC| = 3. L’angle BAC BC|.
Solution : OnÔ applique encore le théorème d’Al Kashi mais avec l’angle en A (écrire la relation !),
et on trouve 13.
4. Soit un triangle ABC dont les longueurs des côtés sont données (en mètres par exemple) par
≠≠æ ≠æ ≠≠æ Ô
|AB| = 3, |AC| = 4 et |BC| = 13. Déterminer l’angle BAC. \
Solution : Dans la relation du théorème d’Al Kashi, on peut trouver l’angle, pour autant qu’on ait
les trois côtés. C’est une équation du premier degré : il suffit d’isoler le cosinus. On écrit donc
≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
|BC|2 = |BA|2 + |AC|2 ≠ 2|BA||AC| cos(BAC),
\

\ On fait attention à la priorité des opérations et on trouve 60¶ .


donc 13 = 9 + 16 ≠ 2.3.4 cos(BAC).

æ ≠ æ
5. Deux forces F1 et F2 sont appliquées à un objet A. Elles ont respectivement une intensité de 5N et

æ ≠ æ
10N et forment entre elles un angle de 60 degrés ( fi3 ). Quelle est l’intensité de la résultante F1 + F2 ?
Solution : Si on veut, comme dans le cours, on peut appliquer le théorème d’Al Kashi, avec les
≠æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ
mais on peut aussi développer |F1 + F2 |2 = (F1 + F2 ) (F1 + F2 ), et on trouve 175N 2 .
bons angles,Ô
Donc on a 5 7N .

1
6. Calculer le produit scalaire de æ

u et æ

v (– est l’angle non orienté entre æ

u et æ

v):
2fi
1) |æ
≠u | = 2, |æ
≠v | = 3, – = fi
6 ; 3) |æ

u | = 4, |æ

v | = 7, – = 3 ;
2) æ

| u | = 5, æ

| v | = 2, – = fi
;
4

Solution : On applique simplement la définition du produit scalaire :


Ô Ô
1) 3 3 ; 2) 5 2 ; 3) ≠14 ;

7. Soient æ

u et æ

v tels que |æ

u | = 2, |æ

v | = 3 et æ

u æ

v = 1. Calculer

1) (2æ

u +æ

v ) (æ

u ≠æ

v ); 2) |2æ

u +æ

v |; 3) |æ

u +æ

v |.

Solution : On développe les produits. Pour les normes, on calcule d’abord le carré, qui est égal au
produit scalaire du vecteur par lui même, puis on revient à ce qui est demandé, en sachant qu’une
norme est toujours positive.
1) 2|æ

u |2 ≠ æ≠
u æ ≠
v ≠ |æ

v |2 = ≠2 ;
Ô
2) |2æ

u +æ ≠v |2 = (2æ

u +æ ≠
v ) (2æ
≠u +æ ≠v ) = 4|æ≠
u |2 + 4æ

u æ≠v + |æ≠
v |2 = 29, donc la réponse est 29 ;
Ô
3) |æ

u +æ ≠v |2 = (æ

u +æ≠v ) (æ
≠u +æ ≠
v ) = |æ≠
u |2 + 2æ≠
u æ ≠
v + |æ

v |2 = 15, donc la réponse est 15.
8. Soit une base orthonormée (æ ≠
e1 , æ

e2 ) du plan, ou (æ

e1 , æ

e2 , æ

e3 ) de l’espace, selon le cas. Déterminer le
produit scalaire des vecteurs æ

u et æ ≠
v donnés dans cette base par

1) æ

u : (1; 3), æ

v : (2; ≠1) ; 3) æ

u : (3; 4; ≠2), æ

v : (4; 3; 7) ;
æ

2) u : (3; 4), æ

v : (≠4; 3) ; 4) u : (≠1; 4; ≠2), æ
æ
≠ ≠v : (2; 3; 7).

Solution : On utilise la formule, valable dans toute base orthonormée du plan ou de l’espace, selon
les cas.

1) 1.2 + 3.(≠1) = ≠1 ; 3) 3.4 + 4.3 + (≠2).7 = 10 ;


2) 3.4 + (≠4).3 = 0 ; 4) (≠1).2 + 4.3 + (≠2).7 = ≠4 ;

9. Soit une base orthonormée (æ ≠


e1 , æ

e2 ) du plan, et le vecteur æ ≠
u : (2; ≠1). Déterminer les conditions
pour qu’un vecteur v : (x; y) soit orthogonal à u . Généraliser à æ
æ
≠ æ
≠ ≠u : (a; b) ”= 0.
æ
≠ æ

Solution : Le vecteur v est orthogonal à u ssi 2x≠y = 0. Les solutions s’écrivent (x; 2x) = x(1; 2),
pour x œ R, soit tous les multiples de æ ≠
v0 : (1; 2). Dans le cas général, on fait de même pour trouver
les multiples des æ ≠v0 : (≠b; a).
æ

10. Dans la situation représentée par le schéma suivant, quelles sont les composantes de P dans la base
æ



e1 , æ

e2 ), en fonction de | P | et de –.


æ
e2

æ
e1
O



æ
P

2
Solution : On peut utiliser la trigonométrie, avec les angles orientés, mais il faut compter de
æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ

e1 à P . En utilisant la formule de décomposition, on trouve P : (| P | cos( fi2 + –); | P | cos(fi +
æ

–)), si – est donné en radians. Finalement, en utilisant la formule d’addition, par exemple, P :
æ
≠ æ

(≠| P | sin(–); ≠| P | cos(–)).
11. Dans un repère orthonormé positif, on donne :
æ
≠u : (1; 1; 1) et æ

v : (1; 2; ≠1).
Quelles sont les composantes de æ

u ·æ ≠
v dans ce repère ?
Solution : On applique la formule avec les déterminants, et on trouve æ

u ·æ≠v : (≠3; 2; 1). On peut
æ
≠ æ

vérifier que le produit scalaire de ce vecteur avec u et avec v est nul. Attention à la deuxième
composante.
12. Dans un repère orthonormé positif de l’espace, on définit
æ

u : (1; 1; 2) et æ ≠
v : (≠1; r; 2),
où r est un paramètre réel. Pour quelle valeur de r le vecteur æ

u ·æ ≠v est il orthogonal à æ

w : (1; 1; 0) ?
æ
≠ æ

Solution : On calcule u · v : (2 ≠ 2r; ≠4; r + 1). On vérifie comme ci-dessus. Le produit scalaire
avec æ
≠w donne ≠2 ≠ 2r. Il doit être nul. La réponse est r = ≠1.
13. Soient les vecteurs æ ≠u, æ≠
v et æ≠w dont les composantes sont données dans un repère orthonormé
positif par u : (1; 2; 3) et v : (4; 5; 6) et æ
æ
≠ æ
≠ ≠
w : (1; 1; 1). Que vaut (æ

u ·æ

v) æ ≠
w ? Peut-on déplacer les
parenthèses ?
Solution : On calcule æ ≠
u ·æ ≠
v : (≠3; 6; ≠3) et on vérifie. Le produit scalaire avec æ

w vaut 0. On ne
peut pas déplacer les parenthèses.

2 Exercices pour la séance de travaux pratiques


≠≠æ ≠æ \ vaut 120¶ . Déterminer |≠
≠æ
1. Soit un triangle ABC tel que |AB| = 4, |AC| = 3. L’angle BAC BC|.
Ô Ô
1) 13 2) 5 3) 37 ˙ 4) 37

Solution : On fait un schéma sommaire ou plus précis selon le temps dont on dispose, et on reconnaît
le théorème d’Al Kashi. On écrit donc
≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
|BC|2 = |BA|2 + |AC|2 ≠ 2|BA||AC| cos(BAC)
\ = 16 + 9 ≠ 2.4.3. cos(120¶ ) = 25 + 12.
≠≠æ
Attention, à la priorité des opérations pour les distraits, et au fait que c’est |BC| que l’on cherche
et non son carré.
2. Soit un triangle ABC tel que le côté [A; C] mesure 2m, le côté [B; C] mesure 3m. L’amplitude de
\ est 135¶ . Quelle est la longueur du côté [A; B] ?
l’angle ACB
Ò Ô Ô Ô Ò Ô
1) 13 ≠ 6 2 2) 13 3) 19 4) 13 + 6 2 ˙
≠≠æ
Solution : La résolution est la même que pour l’exercice précédent, mais c’est maintenant |AB|
que l’on cherche :
Ô
≠≠æ 2 ≠æ 2 ≠≠æ 2 ≠æ ≠≠æ \ 2 Ô
|AB| = |AC| +|CB| ≠2|AC||CB| cos(ACB) = 4+9≠2.2.3. cos(135 ) = 13≠12.(≠

) = 13+6 2.
2
On doit encore prendre la racine de ce nombre.

3
≠≠æ ≠æ
3. Soit un triangle ABC dont les longueurs des côtés sont données (en mètres) par |AB| = 5, |AC| = 4
≠≠æ Ô
\
et |BC| = 61. Déterminer l’angle BAC.
Solution : On cherche ici un angle. On applique le théorème d’Al Kashi pour le faire apparaître :
≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
|BC|2 = |BA|2 + |AC|2 ≠ 2|BA||AC| cos(BAC)
\

Cette fois-ci on connaît les longueurs des côtés, que l’on injecte par exemple dans la relation :

\
61 = 25 + 16 ≠ 2.5.4 cos(BAC).

\ :
C’est une équation du premier degré pour trouver cos(BAC)

\ = ≠1.
\ … cos(BAC)
61 = 41 ≠ 40 cos(BAC)
2
On dessine le cercle trigonométrique pour obtenir finalement la réponse 120¶ ou 2fi
3 .
≠≠æ Ô ≠æ
\ = fi , |BC| = 2 et |AC| = 1. Déterminer ABC.
4. Soit ABC un triangle tel que BAC \
4
Solution : En faisant un schéma, on constate qu’on n’a pas le théorème d’Al Kashi. On a les
longueurs de deux côtés, mais pas la mesure de l’angle entre les deux. Mais la règle des sinus
s’applique :
\
sin(BAC) \
sin(ABC)
Ô = .
2 1
\ = 1 . Donc
En injectant les valeurs connues dans cette relation et en résolvant, on trouve sin(ABC) 2
\ = fi ou 5fi . Mais puisque la somme des amplitudes des angles d’un triangle est égale à fi, il
ABC 6 6
ne reste qu’une solution : fi6 .
Remarque : Cet exercice montre que l’application de la règle des sinus peut laisser une ambiguïté,
car un angle compris entre 0 et 180 degrés n’est pas déterminé par son sinus. Si on a le choix, il
vaut donc mieux appliquer la règle des cosinus, quand il s’agit de déterminer un angle.
5. Calculer le produit scalaire de æ

u et æ

v (– est l’angle non orienté entre æ ≠
u et æ
≠v):

1) |æ
≠u | = 3, |æ
≠v | = 4, – = 3fi
4 ; 3) |æ
≠u | = 5, |æ
≠v | = 2, – = 5fi
6 ;
æ

2) | u | = 3, æ

| v | = 4, – = fi ; æ

4) | u | = 5, æ

| v | = 4, – = 3 ;

Solution : Il est utile de faire un schéma, pour représenter ce que l’on a à disposition. Mais on
applique la définition.
Ô Ô
1) ≠6 2 ; 3) 10 cos( 5fi
6 ) = ≠5 3 ;
2) ≠12 ; 4) 20 cos( fi3 ) = 10.

6. Soient æ

u et æ

v tels que |æ

u | = 2, |æ

v | = 3 et æ

u æ

v = 1. Calculer

1) (æ

u +æ

v ) (æ ≠
u ≠æ

v ); 3) |æ

u ≠æ≠
v |;
2) |æ

u +æ

v |2 ; 4) |2æ

u + 3æ
≠v |.

Solution : On développe les produits par bilinéarité (distributivité). Pour les normes, on calcule
d’abord le carré, puis on revient le cas échéant à ce qui est demandé, en sachant qu’une norme est
toujours positive.
1) (æ

u +æ ≠v ) (æ
≠u ≠æ ≠
v ) = |æ

u |2 ≠ |æ

v |2 = ≠5 (pourquoi ?) ;

4
2) |æ

u +æ≠
v |2 = |æ
≠u |2 + 2æ≠
u æ≠v + |æ

v |2 = 15 ;
Ô
3) |æ

u ≠æ≠
v |2 = |æ
≠u |2 ≠ 2æ≠
u æ≠v + |æ

v |2 = 11, donc |æ
≠u ≠æ
≠v | = 11 ;
Ô
4) |2æ

u + 3æ
≠v |2 = 4|æ≠
u |2 + 12æ
≠u æ
≠v + 9|æ≠
v |2 = 109. Donc |2æ≠
u + 3æ

v | = 109.
7. Déterminer le produit scalaire des vecteurs æ ≠u et æ≠
v donnés dans une base orthonormée (æ

e1 , æ

e2 ) du
æ
≠ æ
≠ æ

plan, ou une base orthonormée ( e1 , e2 , e3 ) de l’espace par

1) æ

u : (5; 7), æ

v : (3; ≠2) ; 3) æ

u : (4; 1; 5), æ

v : (≠2, 3; 1).
æ

2) u : (4; 1), æ

v : (≠2; 3). æ

4) u : (4; 1; 2), æ

v : (≠2; 3; 5).

Solution : On utilise la formule, valable dans toute base orthonormée.

1) 5.3 + 7.(≠2) = 1 ; 3) 4.(≠2) + 3.1 + 5.1 = 0 (vect. orthogonaux) ;


2) 4.(≠2) + 3.1 = ≠5 ; 4) 4.(≠2) + 1.3 + 2.5 = 5.

æ ≠ æ
8. Deux forces F1 et F2 sont appliquées à un objet A. Elles ont respectivement une intensité de 10N et

æ ≠ æ
4N et forment entre elles un angle de 120 degrés ( 2fi
3 ). Quelle est l’intensité de la résultante F1 + F2 ?
Solution : On peut faire un schéma et représenter les forces et les angles. Cela permet une certaine
vérification. Mais on calcule

æ ≠ æ ≠
æ ≠
æ ≠æ ≠
æ 2fi
|F1 + F2 |2 = |F1 |2 + 2F1 F2 + |F2 |2 = 100 + 16 + 2.10.4. cos( ) = 76(N 2 ).
3
Ô Ô
On trouve donc 76N = 2 19N .
9. Soit un repère orthonormé du plan et la droite d © x + y = 3. Déterminer une équation cartésienne
de la droite d1 perpendiculaire à d et contenant B : (3; 1).
Solution : Ici aussi, un schéma peut aider, en particulier pour vérifier, mais on sait comment faire :
1) Solution 1 : La pente de d vaut ≠1, donc celle de d1 vaut 1, donc on a

d1 © y ≠ 1 = 1(x ≠ 3).

ou encore d1 © x ≠ y = 2.
2) Solution 2 : Le vecteur æ ≠n : (1; 1) est normal (orthogonal) à d (coefficients de x et y), donc
c’est un vecteur directeur de d1 , donc
x≠3 y≠1
d1 © = .
1 1
10. Soit un repère orthonormé du plan et la droite d contenant A : (2; 3) et admettant æ ≠
v (2; 5) pour
vecteur directeur. Déterminer une équation cartésienne de la droite d perpendiculaire à d et conte-
Õ

nant B : (≠2; 7).


Solution : Il y a ici aussi plusieurs solutions. On a un point de dÕ . Il suffit d’avoir un vecteur
directeur ou la pente.
1) Solution 1 : La pente de d vaut 52 . Celle de dÕ vaut donc ≠ 25 . Donc dÕ © y ≠ 7 = ≠ 25 (x + 2).
2) Solution 2 : Le vecteur æ

v (2; 5) est normal à d’, donc les nombres 2 et 5 peuvent être utilisés
comme coefficients de x et y dans l’équation cherchée, qui s’écrit donc

2(x + 2) + 5(y ≠ 7) = 0.
æ

3) Solution 3 : Le vecteur v Õ : (≠5; 2) est orthogonal à æ

v , et donc peut servir de vecteur
directeur à d , qui admet donc pour équation ≠5 = 2 .
Õ x+2 y≠7

5
11. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère les points A : (≠1; 2) et B : (3; 4) et la
droite D © x + my + 1 = 0, où m est un nombre réel. Que vaut m si les droites D et AB sont
perpendiculaires ?

1) ≠2 2) ≠ 12 3) 1
2 ˙ 4) 2
≠≠æ 2
Solution : On calcule AB : (4; 2). La pente de AB vaut donc 4 = 12 . La pente de D vaut ≠ m
1
(si
m ”= 0). On doit donc avoir
1 1
(≠ ) = ≠1.
2 m
On trouve m = 12 en résolvant cette équation.
≠≠æ
Remarque : On pouvait aussi exprimer que AB : (4; 2) est proportionnel à æ

v : (1; m), ce vecteur
étant normal à D.
12. Démontrer qu’il existe exactement une valeur du paramètre réel a pour que l’expression
2fi 2fi
a cos(x) + cos( + x) + cos( ≠ x)
3 3
soit identiquement nulle, quel que soit x œ R.
Solution : En utilisant les formules d’addition, on trouve que l’expression vaut (a ≠ 1) cos(x), qui
est nulle pour tout x quand a = 1.
13. Démontrer que l’expression

sin(2x) sin(x) cos(x) ≠ sin2 (x) ≠ cos(2x) sin2 (x) + 1

est indépendante du choix du réel x.


Solution : On utilise les formules de duplication : sin(2x) = 2 sin(x) cos(x) et cos(2x) = cos2 (x) ≠
sin2 (x). On remplace dans l’expression. On utilise la relation fondamentale pour tout transformer
en sinus. On constate que tout se simplifie sauf le dernier 1.
14. Démontrer la relation
cos(x + y) cos(x ≠ y) = cos2 (x) ≠ sin2 (y),
pour tous x, y œ R.
Solution : On utilise les formules d’addition et les produits remarquables pour montrer que le
membre de gauche vaut
cos2 (x) cos2 (y) ≠ sin2 (x) sin2 (y).
On utilise les relations cos2 (y) = 1 ≠ sin2 (y) et sin2 (x) = 1 ≠ cos2 (x) et on conclut.
15. On donne les vecteurs æ ≠u et æ≠
v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace.
Calculer dans chaque cas les composantes du produit vectoriel æ ≠u ·æ ≠v . Vérifier sommairement le
résultat.
1) æ
≠u : (1; 2; ≠1) et æ

v : (1; 3; 2) ;
æ

2) u : (1; 0; ≠1) et æ

v : (1; 1; 0) ;
3) æ

u : (2; 1; ≠3) et æ

v : (≠1; 2; ≠1).
Solution : On applique la formule, en prenant garde au signe pour la deuxième composante :

1) (7; ≠3; 1) ; 2) (1; ≠1; 1) ; 3) (5; 5; 5).

On vérifie que le vecteur ainsi trouvé est orthogonal aux vecteurs donnés (en calculant le produit
scalaire).

6
3 Exercices supplémentaires
≠≠æ ≠æ
1. Soit un triangle ABC dont les longueurs des côtés sont données (en mètres) par |AB| = 7, |AC| = 6
≠≠æ Ô
\
et |BC| = 85. Déterminer l’angle BAC.
Solution : On peut voir le théorème de Pythagore (mais ce n’est pas évident), ou celui d’Al Kashi :
on a
≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
|BC|2 = |BA|2 + |AC|2 ≠ 2|BA||AC| cos(BAC),
\

qui donne
\
85 = 49 + 36 ≠ 2 · 7 · 9 cos(BAC).
\ = 0 et on trouve que BAC
Donc cos(BAC) \ mesure 90¶ .
≠≠æ ≠≠æ \ vaut 60¶ . Déterminer |≠æ
2. Soit un triangle ABC tel que |AB| = 3, |BC| = 5. L’angle ABC AC|.
Ô Ô
1) 19 ˙ 2) 34 3) 7 4) 34

Solution : On applique encore le même théorème :


≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
|AC|2 = |BA|2 + |BC|2 ≠ 2|BA||BC| cos(ABC)
\ = 9 + 25 ≠ 2 · 3 · 5 cos(60) = 19.
≠æ
On prend la racine carrée pour obtenir |AC|.
Ô
3. Soit ABC un triangle tel que la longueur de [A; C] soit 2cm, la longueur de [A; B] soit 3 2cm et
\ soit 135¶ . Quelle est la longueur de [B; C] ?
tel que l’amplitude de CAB
Ô Ô Ô
1) 10cm 2) 10cm 3) 22cm 4) 34cm ˙
≠≠æ
Solution : On cherche en fait |BC|. On applique encore le même théorème :
Ô
\ = 4 + 18 ≠ 2(2)(3 2)(≠ 2 ) = 22 + 12.
≠≠æ 2 ≠≠æ 2 ≠æ 2 ≠≠æ ≠æ Ô
|BC| = |BA| + |AC| ≠ 2|BA||AC| cos(BAC)
2
≠≠æ
On prend la racine carrée pour obtenir |BC|.
≠≠æ ≠≠æ \ = 30¶ .
4. Soit un triangle ABC dont on donne |AB| = 4, |BC| = 3 (en mètres par exemple) et ABC
Déterminer tous les angles du triangle. Ò Ô
Solution : On détermine la longueur de [A; C] par le théorème d’Al Kashi. On trouve 25 ≠ 12 3.
Si on applique ensuite la règle des sinus, on obtient
Ò Ô
25 ≠ 12 3 4 3
= = .
sin(30 )
¶ \
sin(ACB) \
sin(BAC)

\ et BAC,
On a donc les sinus des angles ACB \ mais il va encore falloir discuter puisqu’on aura deux
solutions pour chaque angle, et qu’il faudra déterminer laquelle garder (en fonction du signe du
cosinus). Il est donc plus intéressant d’utiliser encore une fois la règle des cosinus, une fois qu’on a
les longueurs de tous les côtés. Après, on peut utiliser que la somme des amplitudes des angles vaut
fi.

7
5. Calculer le produit scalaire de æ

u et æ

v (– est l’angle non orienté entre æ

u et æ

v):

u | = 12 , |æ
1) |æ
≠ ≠
v | = 4, – = 2fi
3 . u | = 12 , |æ
2) |æ
≠ ≠
v | = 4, – = fi3 .

Solution : Appliquer la définition : æ



u æ

v = |æ

u ||æ

v | cos(–).

1) ≠1 ; 2) 1.

6. Soient æ

u et æ

v tels que |æ

u | = 5, |æ

v | = 2 et æ

u æ

v = 2. Calculer

1) |æ
≠u +æ≠
v| 3) (æ

u ≠æ

v ) (æ

u + 2æ

v)
2) | u ≠ 2æ
æ
≠ ≠
v|

Solution : On développe les produits. Pour les normes, on calcule d’abord le carré, puis on revient
à ce qui est demandé, en sachant qu’une norme est toujours positive.
Ô
1) |æ

u +æ ≠v |2 = (æ
≠u +æ≠v ) (æ
≠u +æ ≠
v ) = |æ≠u |2 + 2æ≠u æ ≠
v + |æ

v |2 = 33. Donc la réponse est 33 ;
Ô
2) |æ

u ≠ 2æ≠v |2 = (æ
≠u ≠ 2æ≠
v ) (æ
≠u ≠ 2æ≠v ) = |æ≠u |2 ≠ 4æ≠
u æ ≠
v + 4|æ
≠v |2 = 33. Donc la réponse est 33 ;
3) (æ

u ≠æ ≠
v ) (æ≠u + 2æ
≠v ) = |æ

u |2 + æ

u æ ≠v ≠ 2|æ ≠v |2 = 19.
7. Déterminer le produit scalaire des vecteurs æ

u et æ

v donnés dans une base orthonormée (æ

e1 , æ

e2 ) du
æ
≠ æ

plan ou ( e1 , e2 , e3 ) de l’espace.

1) æ

u : (fi; 1), æ

v : (≠1; 1) ; 3) æ

u : (1; 1; 3), æ

v : (1; ≠1; 0) ;
æ
≠ æ

2) u : (1; 1), v : (1; ≠1) ; 4) u : (2; ≠1; 3), æ
æ
≠ ≠v : (1; 2; 4) ;

Solution : On utilise la formule, valable dans toute base orthonormée : on calcule la somme des
produits des composantes.

1) fi(≠1) + 1(1) = 1 ≠ fi ; 3) 1(1) + 1(≠1) + 3(0) = 0 ;


2) 1(1) + 1(≠1) = 0 ; 4) 2(1) + (≠1)(2) + 3(4) = 12.

æ ≠
æ
8. Deux forces F1 et F2 sont appliquées à un objet A. Elles ont respectivement une intensité de 10N

æ ≠ æ
et 4N et forment entre elles un angle de fi3 (radians). Quelle est l’intensité de la résultante F1 + F2 ?
Solution : On calcule (en Newton carré puis en Newton) :

æ ≠ æ ≠
æ ≠
æ ≠æ ≠
æ fi
|F1 + F2 |2 = |F1 |2 + 2F1 F2 + |F2 |2 = 100 + 16 + 2.10.4 cos( ) = 156.
3
Ô
Donc la réponse est 156.
≠æ ≠
æ
9. Deux forces F1 et F2 sont appliquées à un objet A. Elles ont respectivement une intensité de 10N

æ ≠ æ
et 4N et forment entre elles un angle de 180 degrés. Quelle est l’intensité de la résultante F1 + F2 ?
Solution : On trouve 6N en appliquant la même méthode qu’à l’exercice précédent... ou en réflé-
chissant un peu (un schéma peut aider).
10. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère la droite d qui contient le point A ayant pour
coordonnées (2; ≠1) et le point B ayant pour coordonnées (3; 3). Déterminer l’unique proposition
correcte parmi les suivantes.
1) d est parallèle à d1 © 2x ≠ y = 3
2) d est perpendiculaire à d2 © x + 4y = 7 ˙
3) d contient le point C ayant pour coordonnées (1; 1)

8
4) aucune des propositions précédentes n’est vraie
≠≠æ
Solution : Un vecteur directeur de AB est donné par AB : (1; 4). On constate que c’est un vecteur
≠≠æ
normal à d2 . On pouvait aussi calculer la pente de AB. c’est 4. Et la comparer à la pente de d1 , qui
vaut 2, et à celle de d2 , qui vaut ≠ 14 . On reconnaît alors la condition de perpendicularité.
11. On se place dans le plan muni d’un repère orthonormé. La droite d1 a pour équation cartésienne
y = mx + p et d2 a pour équation x + mÕ y + pÕ = 0. À quelles conditions sur m et mÕ ces droites
sont-elles perpendiculaires ?

1) mmÕ ≠ 1 = 0 2) mmÕ + 1 = 0 3) m + mÕ = 0 4) m ≠ mÕ = 0 ˙
1
Solution : La pente de d1 est m. Une droite perpendiculaire a donc pour pente ≠ m si m ”= 0, et
1
une pente infinie si m = 0. La pente de d2 vaut ≠ mÕ , si m ”= 0, et est infinie si m = 0. La condition
Õ Õ
1
est donc ≠ m = ≠ m1Õ , si mmÕ ”= 0, ou m = mÕ = 0. Dans les deux cas, cela s’écrit m ≠ mÕ = 0.
12. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère les points A, B et C données par leurs
coordonnées : A : (1; 2), B : (≠2; 1) et C : (4; 3). Déterminer l’unique proposition correcte parmi les
suivantes.
1) A est perpendiculaire à B
2) les droites AB et AC sont perpendiculaires
3) les points A, B et C sont alignés ˙
4) AB est perpendiculaire à l’un des axes de coordonnées
Solution : On voit que la première proposition n’a pas de sens. Les autres suggèrent de calculer les
≠≠æ ≠æ
vecteurs AB : (≠3; ≠1) et AC : (3; 1). Ces vecteurs sont multiples l’un de l’autre, donc C appartient
à la droite AB. On pouvait écrire des équations, mais la solution présentée ici est plus rapide.
13. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, déterminer l’équation de la droite dÕ perpendiculaire à
d © 3x ≠ 2y + 7 = 0, et passant par le point A : (4; 3).

1) dÕ © 3x ≠ 2y = 6 3) dÕ © 2x + 3y = 17 ˙
2) dÕ © 3x + 2y = 18 4) dÕ © 2x ≠ 3y = ≠1
Solution : Un vecteur normal à d est donné par æ

n : (3; ≠2). C’est un vecteur directeur de dÕ . Donc
x≠4 y≠3
dÕ © = … dÕ © ≠2x + 8 = 3y ≠ 9.
3 ≠2
On pouvait aussi procéder avec les pentes : celle de d est 32 . Donc celle de dÕ est ≠ 23 et
2
dÕ © y ≠ 3 = ≠ (x ≠ 4).
3
Enfin, un vecteur directeur de d est donné par æ≠v : (2; 3). C’est un vecteur normal à dÕ , donc
dÕ © 2(x ≠ 4) + 3(y ≠ 3) = 0.
14. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on se donne la droite d © y = ≠2x + 4 et le point
A : (7; 5). Quelles sont les coordonnées de la projection orthogonale de A sur d ? Suggestion :
regarder la définition de la projection orthogonale. Écrire une deuxième équation de droite.
1) (≠1; 2) 2) (1; 2) ˙ 3) (2; ≠1) 4) (2; 1)

Solution : La perpendiculaire dÕ à d contenant A admet pour équation


dÕ © 1(x ≠ 7) ≠ 2(y ≠ 5) = 0 … x ≠ 2y + 3 = 0,
puisque æ≠v : (1; ≠2) est un vecteur directeur de d. Les coordonnées de la projection orthogonale
satisfont l’équation de d et celle de dÕ . On peut procéder par élimination.

9
15. On donne les vecteurs æ

u et æ

v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace :
æ

u : (1; 1; 2) et æ
≠v : (≠1; 0; 2).
Comment le produit vectoriel æ

u ·æ

v s’exprime-t-il dans ce repère ?

1) (≠1; 0; 4) 2) 3 3) (2; ≠4; 1) ˙ 4) (2; 4; 1)

Solution : On applique la formule avec les déterminants :


A B A B A B
! 1 2 1 2 1 1 "
det ; ≠ det ; det .
0 2 ≠1 2 ≠1 0
Remarque : On peut procéder par élimination : la réponse doit être un vecteur, et il doit être
orthogonal à æ

u et à æ≠v.
16. Dans un système d’axes orthonormé du plan, on considère les points A, B, C, D définis par leurs
≠≠æ ≠≠æ
coordonnées A : (2; 3), B : (2; 5), C : (1; 1) et D : (5; 5). Que vaut le produit scalaire de AB et CD ?

1) 0 2) 2 3) 6 4) 8 ˙
≠≠æ ≠≠æ
Solution : On calcule AB : (0; 2) et CD : (4; 4). Ensuite on applique la formule
≠≠æ ≠≠æ
AB CD = 0(4) + 2(4) = 8.

17. Soient æ

u et æ

v des vecteurs tels que |æ

u | = |æ

v | = 2 et æ

u •æ

v = 3. Que vaut |æ

u +æ

v |2 ?

1) 8 2) 11 3) 14 ˙ 4) 16

Solution : On développe

≠u +æ≠v |2 = (æ

u +æ

v ) (æ

u +æ
≠ u |2 + 2æ
v ) = |æ
≠ ≠
u æ
≠ v |2 = 4 + 6 + 4.
v + |æ

18. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on donne les points A : (2; 3), B : (≠1; 4) et C : (2; ≠2).
Soit D le point du plan tel que BACD soit un parallélogramme dont les diagonales sont [B; C] et
≠≠æ
[A; D]. Quelle est la norme de AD ?
Ô
1) 2 2) 2 3) 5 ˙ 4) 25
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
Solution : Dans ce cas, on peut explicitement calculer les composantes de AD = AB + AC et
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
appliquer la formule pour la norme d’un vecteur : on a AB : (≠3; 1), AC : (0; ≠5), donc AD :
(≠3; ≠4). Donc
≠≠æ Ò
|AD = (≠3)2 + (≠4)2 = 5.
æ
≠ æ
≠ æ

19. Soient æ
≠a et b des vecteurs tels que |æ

a | = 8 et | b | = 6. L’angle entre æ

a et b vaut 90¶ . Que vaut
æ

alors |æ

a + b |?
Ô Ô
1) 10 2) 14 3) 10 ˙ 4) 14

Solution : La solution la plus systématique est d’appliquer encore la même formule :


æ
≠ æ
≠ æ

a + b |2 = |æ

≠ a |2 + 2æ
≠ a b + | b |2 = 82 + 0 + 62 = 100.

On prend la racine carrée, comme demandé dans l’énoncé.


On pouvait aussi faire un schéma et remarquer qu’il s’agissait de calculer la longueur de la diagonale
d’un rectangle. Le théorème de Pythagore est d’application.

10
≠≠æ
20. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, le point A a pour coordonnées (2; 0), et le vecteur AB a
une norme égale à 2. Parmi les propositions suivantes, quelles peuvent être les coordonnées de B ?

1) (0; 2) 2) (1; 1) 3) (2; 2) ˙ 4) (3; 2)

Solution : On peut faire un schéma sommaire, et on voit la solution. Cependant, on peut aussi être
≠≠æ
systématique et calculer la norme de AB pour chaque proposition :
≠≠æ ≠≠æ Ô ≠≠æ ≠≠æ Ô
1) AB : (≠2; 2), |AB| = 8 ; 3) AB : (0; 2), |AB| = 4 = 2 ;
≠≠æ ≠≠æ Ô ≠≠æ ≠≠æ Ô
2) AB : (≠1; 1), |AB| = 2 ; 4) AB : (1; 2), |AB| = 5.
æ
≠ æ
≠ æ

21. Soient æ

a et b des vecteurs tels que |æ

a | = 3, | b | = 6 et æ

a b = 9. Que vaut l’angle entre les
æ

vecteurs æ

a et b ?

1) 0¶ 2) 30¶ 3) 45¶ 4) 60¶ ˙


æ

Solution : Noter – l’angle cherché et appliquer la définition de æ

a b . On trouve
æ
≠ æ

9=æ

a b = |æ

a || b | cos(–) = 18 cos(–).

On a cos(–) = 12 , donc – = 60¶ .


22. Soient des vecteurs æ≠
u et æ

v du plan euclidien tels que |æ

u | = 2, |æ

v | = 3 et æ

u æ

v = ≠1. Que vaut
æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ

(2 u + v ) ( u ≠ 2 v ) ?

1) ≠28 2) ≠7 ˙ 3) 13 4) 29

Solution : Distribuer. On a

(2æ

u +æ

v ) (æ

u ≠ 2æ
≠ u |2 ≠ 3æ
v ) = 2|æ
≠ ≠
u æ
≠ v |2 = 8 + 3 ≠ 18 = ≠7.
v ≠ 2|æ

23. On donne les vecteurs æ



u et æ

v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace :
æ

u : (1; ≠1; 1) et æ

v : (≠1; 0; 2).

Que vaut alors la norme du produit vectoriel æ



u ·æ

v ?
Ô
1) 14 ˙ 2) 14 3) (≠2; ≠3; ≠1) 4) (≠2; 3; ≠1)

Solution : On peut éliminer les deux dernières solutions, mais il faudra quand même faire le calcul.
On utilise la formule avec les déterminants
A B A B A B
æ
≠ ! ≠1 1 1 1 1 ≠1 "
u ·æ

v : det ; ≠ det ; det = (≠2; ≠3; ≠1).
0 2 ≠1 2 ≠1 0

On peut vérifier que le résultat est orthogonal à æ



u et à æ

v , ensuite on calcule la norme.

11
24. On donne les vecteurs æ

u et æ

v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace :
æ

u : (1; 1; 1) et æ

v : (1; 2; ≠1).

Quelle est l’expression du produit vectoriel æ



u ·æ

v dans ce repère ?

1) 2 2) (≠3; ≠2; 1) 3) (≠3; 2; 1) ˙ 4) (1; 2; ≠1)

Solution : On peut faire le calcul, ou procéder par élimination. Le calcul s’écrit :


A B A B A B
æ
≠ ! 1 1 1 1 1 1 "
u ·æ

v : det ; ≠ det ; det .
2 ≠1 1 ≠1 1 2

On vérifie l’orthogonalité à æ

u et à æ≠
v.
æ
≠ æ

25. On donne les vecteurs u et v par leurs composantes dans une base orthonormée positive de
l’espace :
æ

u : (1; ≠1; 1) et æ

v : (1; 0; 2).
Le produit vectoriel æ

u ·æ ≠v est alors donné par
Ô
1) 3 2) 6 3) (≠2; ≠1; 1) ˙ 4) (≠2; 1; 1)

Solution : On peut faire le calcul, ou procéder par élimination. Le calcul s’écrit :


A B A B A B
æ
≠ ! ≠1 1 1 1 1 ≠1 "
u ·æ

v : det ; ≠ det ; det .
0 2 1 2 1 0

On vérifie l’orthogonalité à æ

u et à æ
≠v.
æ
≠ æ

26. On donne les vecteurs u et v par leurs composantes dans une base orthonormée positive de
l’espace :
æ
≠u : (1; ≠1; 1) et æ

v : (≠1; 0; 2).
Que vaut alors le produit vectoriel æ

u ·æ ≠
v ?

1) 1 2) 14 3) (≠2; ≠3; ≠1) ˙ 4) (≠2; 3; ≠1)

Solution : On calcule
A B A B A B
æ
≠ ! ≠1 1 1 1 1 ≠1 "
u ·æ

v : det ; ≠ det ; det .
0 2 ≠1 2 ≠1 0

27. On donne les vecteurs æ



u et æ

v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace :
æ

u : (1; 1; 2) et æ

v : (≠1; 0; 2).

Comment le produit vectoriel æ



u ·æ

v s’exprime-t-il dans ce repère ?

1) (≠1; 0; 4) 2) 3 3) (2; ≠4; 1) ˙ 4) (2; 4; 1)

Solution : On applique la formule avec les déterminants.


28. On considère un losange ABCD dont [A; C] et [B; D] sont des diagonales. Dans un repère ortho-
≠æ ≠≠æ
normé, A est l’origine et C a pour coordonnées (2; 4). Que vaut le produit scalaire AC • AB ?

12
Ô
10
Ô
1) 2
2) 10 3) 10 ˙ 4) 20

Solution : On peut faire un schéma :

D
M
B

Si M est le milieu de [A; C], alors M est la projection de B sur AC. Donc
≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ 1 ≠æ 2
AC • AB = AC • AM = |AC| = 10.
2
29. Soit un repère orthonormé du plan et les points A : (2; 3) et B : (5; 5).
1) Déterminer une équation cartésienne de la droite d1 = AB ;
2) Déterminer une équation cartésienne de la droite d2 parallèle à AB contenant C : (0; ≠1) ;
3) Faire de même pour la droite d3 perpendiculaire à AB et contenant D : (0; 1) ;
4) Déterminer la pente de AB et de d3 .
Solution :
≠≠æ
1) C’est juste un rappel : on a un point A et un vecteur directeur AB : (3; 2), donc AB © x≠2
3 =
2 , ou encore
y≠3

AB © 2x ≠ 3y = ≠5.
2) Encore un rappel : même vecteur directeur. Donc d2 © x
3 = 2 .
y+1

3) Il faut trouver un vecteur directeur. Il est orthogonal à AB, donc æ



v : (2; ≠3) convient (regarder
à nouveau l’équation trouvée pour AB). On trouve donc d3 © 2 = y≠1
x
≠3
2
4) On trouve les pentes en écrivant les équations sous la forme y = mx + p. Elles valent 3 et ≠ 32 .
On retrouve que le produit des pentes vaut ≠1.
30. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère la droite d © 3x + 2y = 6. La droite dÕ
est perpendiculaire à d et contient le point P ayant pour coordonnées (1; 1). Parmi les équations
suivantes, laquelle est une équation cartésienne de dÕ ?

1) 3x + 2y = 5 2) 2x + 3y = 5 3) 3y ≠ 2x = 5 4) 3y ≠ 2x = 1 ˙

Solution : On peut utiliser les pentes, ou les vecteurs normaux à d ou directeur de d. Par exemple
un vecteur directeur de d est donné par (2; ≠3). C’est un vecteur normal à dÕ et donc

dÕ © 2(x ≠ 1) ≠ 3(y ≠ 1) = 0.

31. Soient æ
≠u et æ

v des vecteurs non nuls tels que æ
≠ v = ≠ 12 |æ
u •æ
≠ ≠
u ||æ

v |. Quelle est la mesure, en radians,
de l’angle non orienté entre æ

u et æ

v ?

13
2fi 5fi
1) 0 2) fi
3 3) 3 ˙ 4) 6

Solution : On applique la définition du produit scalaire, où – est l’angle cherché :


æ

u •æ

v = |æ

u ||æ

v | cos(–).

On a donc
1≠ æ


u ||æ

v | cos(–) = ≠ |æ
u ||≠
v |.
2
On peut simplifier les facteurs identiques (et non nuls), donc cos(–) = ≠ 12 .
≠≠æ ≠æ
32. Soit ABC un triangle tel que la norme de AB est 8, celle de AC est 3. De plus le produit scalaire
≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
AB • AC vaut 12. Quelle est la norme de æ ≠u = AB ≠ 2AC ?
Ô Ô
1) 2 2) 52 ˙ 3) 138 4) 17

Solution : Calculer le carré de la norme en développant :


≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠æ
(AB ≠ 2AC) (AB ≠ 2AC) = |AB|2 ≠ 4AB AC + 4|AC|2 = 64 ≠ 48 + 36 = 52.

Revenir à la norme en prenant la racine carrée.


33. La figure suivante représente un cercle de rayon 2 centré en O, deux demi-droites OA et OB
≠æ ≠≠æ
perpendiculaires et des droites AB et OC parallèles. Que vaut le produit scalaire OA OC ?

B
O

Ô Ô Ô
2
Ô
2
1) ≠2 2 ˙ 2) 2 2 3) ≠ 2 4) 2

≠æ ≠≠æ
Solution : On applique la définition du produit scalaire. Pour cela, il faut |OA| = 2 et |OC| = 2.
[ Vu le parallélisme, les angles (non orientés) COB
Il faut encore l’angle AOC. \ et OBA\ sont égaux.
[ mesure 135 degrés. On a donc
Ils mesurent 45 degrés. Donc AOC
Ô
≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ 2 Ô
OA OC = |OA||OC| cos(135 ) = 4(≠

) = ≠2 2.
2
On pouvait
Ô Ôaussi projeter C sur la droite OA, ou même travailler en coordonnées, avec A : (0; 2) et
C : ( 2; ≠ 2).
34. Dans le plan, on considère les vecteurs orthogonaux et normés æ≠
u et æ≠
v . Soient æ

a = 3æ≠
u ≠ 2æ ≠v et
æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ

b = v + r u , ou r est un paramètre réel. Pour quelle valeur de r les vecteurs a et b sont-ils
orthogonaux ?

14
1 2 3
1) 3 2) 3 ˙ 3) 2 4) 2
æ

Solution : La condition s’écrit æ

a b = 0. Elle est équivalente à

(3æ

u ≠ 2æ

v ) (æ

v + ræ

u)=0

ou encore, après développement par distributivité, à

3r ≠ 2 = 0

On trouve donc r = 23 .

15
Buts et contenus de ce cours
• Donner un sens raisonnable à la définition suivante.

Définition (Définition un peu bancale)


Une fonction f de A dans B est une loi qui à tout x œ A associe un
Mathématique f (x ) œ B.

Parce qu’en fait, là elle est un peu circulaire.


• On passera par la notion de relation, plus générale et plus simple.
Fonctions, définitions élémentaires, premières
• On passera en revue les grandes constructions de fonctions (somme,
fonctions usuelles produit, quotient, composées, réciproque)
• On reverra très rapidement les propriétés classiques (parité,
Pierre Mathonet périodicité, croissance, extrema)
• On passera en revue les fonctions de référence classiques (premier et
Département de Mathématique second degré, circulaires, racines, exponentielles, logarithmes).
Faculté des Sciences

Liège, automne 2022 2


P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Une notion de fonction en sciences Produit cartésien d’ensembles


En sciences Nous avons déjà rencontré des produits cartésiens. Voici la définition.
• Les fonctions sont utilisées pour exprimer des dépendances entre des
“variables”. Pour faire court, disons que ces variables sont des quantités Définition (Produit cartésien)
mesurables (la taille, le poids, la pression, la température,...) Soient A et B deux ensembles. On appelle produit cartésien des ensembles A et
Exemple : soit X la variable “heure de la journée”, et Y la variable B l’ensemble A ◊ B := {(a; b)|a œ A, b œ B}.
“température”. La variable Y s’exprime en fonction de X : à chaque
mesure de l’heure correspond une seule mesure (observation) de la C’est donc simplement l’ensemble des couples dont le premier élément est dans
température. On peut faire de même avec la température d’ébulition de A et le deuxième dans B. Voici des exemples
l’eau à des altitudes différentes. • Si A = {1; 2; 3} et B = {4; 5}, on a
• On dit alors que X est la variable “indépendante” et Y la variable
“dépendante”. A ◊ B = {(1; 4); (1; 5); (2; 4); (2; 5); (3; 4); (3; 5)}.
• On écrira une équation Y = f (X ) ou Y = Y (X ) (si possible). • Si on pose A = {lundi; mardi; mercredi; jeudi; vendredi; samedi; dimanche}
En mathématique, et B = {bleu; noir; vert; rien; rose}, alors
• Il n’y a que des nombres et des ensembles de nombres.
A◊B = {(lundi; bleu); (lundi; noir); (lundi; vert); (lundi; rien); (mardi; bleu); . . .},
• On considère alors une relation qui précise tous les couples de mesures
(temps observé, température observée) ou (altitude observée, temp. et cet ensemble contient les 35 couples possibles.
observée) possibles. On n’écrit pas toujours une équation. • Si A = B = R, alors A ◊ B = R2 . De même R ◊ R ◊ R = R3 .
• Cela rejoint ce qu’on fait en sciences quand on construit une fonction en
3 faisant des expériences.
4
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Relations : définitions Représentation cartésienne
Exemple : Une relation de l’ensemble des jours dans celui des couleurs : On peut représenter les couples comme en géométrie, c’est la
représentation cartésienne :
{(lundi; bleu); (lundi; noir); (lundi; vert); (mardi; noir); (mercredi; vert);
COUL
(mercredi; bleu); (jeudi; vert); (vendredi; noir); (dimanche; rien)}.
Rose
Exemple : La relation “est plus petit que” de A = {2; 5; 8; 11} dans
B = {3; 4; 7; 9} est Rien

{(2; 3); (2; 4); (2; 7); (2; 9); (5; 7); (5; 9); (8; 9)}. Vert

Noir
Définition (Relations) Bleu

Une relation R de A dans B est une partie de A ◊ B. On appelle A


L M M J V S D JOUR
l’ensemble de départ et B l’ensemble d’arrivée de R. Si le couple (a; b)
est dans R, on note aRb et on dit que a est en relation avec b. On a
Remarques
donc
• Les axes ne sont pas gradués : ils ne portent pas des nombres.
R = {(a; b) œ A ◊ B|aRb}.
• On lit le graphique de A = JOUR vers B = COUL, comme ceci.
• La couleur des chaussettes n’est pas déterminée en fonction du jour !
Attention : Si aRb, on ne dit pas que b est en relation avec a.
5 6
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

D’autres exemples Représentation sagittale, domaine, image


• Soit R la relation de R dans R définie par On dessine une flèche de a vers b si aRb :
x Ry … x + y = 1.2 2 Jours L Couleurs
M B
M
• Soit la relation RÕ définie de A = [≠4; 4] dans B = [0; 2] par J
N
V V
x RÕ y … y 2 ≠ x = 0. S R
D Ro
Elle se représentent visiblement par
Utilité : C’est une représentation essentiellement conceptuelle !

B = R
Définition (Domaine et image)
1 B = [0; 2]
Soit R une relation de A dans B.
R RÕ • Le domaine de R l’ensemble des points x de A qui sont en relation avec
2
au moins un élément y de B. On le note domR ou DR . On a
1
1 A = [≠4; 4] domR = DR = {x œ A|÷y œ B : x Ry }.
A = R
1 2 3 4 5 6
• L’image de R l’ensemble Im(R) des points y de B tels qu’il existe au
moins un élément x de A tel que x Ry . On a

7 8 Im(R) = {y œ B|÷x œ A : x Ry }.
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Relation réciproque La définition, enfin
Toute relation de A dans B définit automatiquement une relation de B Pour la représentation sagittale, on retourne les flèches :
dans A : si à chaque jour, on associe des couleurs, alors à chaque Jours L Couleurs
couleur, on associe des jours : M
M
B
N
J
V V
JOUR S R
D Ro
D
S
COUL V
Définition (La réciproque)
Rose J La relation réciproque (ou inverse) de R : A æ B est la relation R≠1 de
Rien M B dans A définie par
Vert M
Noir L (a; b) œ R … (b; a) œ R≠1 .
Bleu
COUL

Bleu
Noir
Vert
Rien
Rose
L M M J V S D JOUR
Remarques :
• Échanger les axes revient à effectuer une symétrie par rapport à la
droite d’équation y = x (s’ils sont orthonormés);
9 10 • On a directement domR≠1 = Im(R) et Im(R≠1 ) = domR .
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Fonctions I Fonctions II
Dans ce qui suit, les ensembles A et B considérés seront inclus dans R. • Si on a une fonction “loi de transformation” au sens de la définition
Les fonctions de A dans B correspondent à des relations particulières. suivante :
Définition (Fonctions) Définition
Une fonction de A dans B est une loi qui a tout élément x de A associe
Soient A et B deux ensembles.
(au plus) un élément f (x ) de B.
• Une relation R de A dans B est le graphe d’une fonction f , si pour
tout x dans A, il existe au plus un y dans B tel que x Ry . on peut définir une relation par
• Si x est dans domR , il existe alors exactement un y dans B tel que R = {(x ; y ) œ R2 : y = f (x )}.
x Ry ; on le note alors f (x ) et on dit que y est l’image de x par f .
C’est le graphe de f , qui est une relation, au sens de la définition du
• On note aussi R = Gf ; slide précédent. On note alors
• On définit Df = domf = domR et on a
f : A æ B : x ‘æ f (x ),
Gf = R = {(x ; f (x )) : x œ domf }. pour spécifier que f est une fonction de A dans B, qui à tout x œ A
associe f (x ).
Remarque : On peut dire qu’une telle relation transforme x en f (x ). On • Quel que soit le point de vue, quand on écrit f (x ), x est un nombre,
a donc récupéré la première définition, même s’il n’y a pas toujours une f (x ) est un nombre, et la fonction est f .
“loi de transformation”, avec une “suite d’opérations” à effectuer pour
11 obtenir f (x ) àP. Mathonet,
partir Université
de x . de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
12 • D’ailleurs, on peut remplacer x et y par n’importe quelle lettre.
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Représentations graphiques Qui croît le plus vite ?
• Quel que soit le point de vue utilisé pour définir une fonction f de R
dans R, son graphe est
{(x ; y ) œ R2 : y = f (x )}.
• C’est une relation, que l’on peut représenter comme plus haut.
• On obtient ainsi la représentation graphique de f , que l’on appelle
Y Y
encore le graphique de f .
B

1 4
f (x ) (x ; f (x ))
1 1 X 1 X

0 1 x A

• Attention, un autre choix d’unités sur les axes donne une autre
représentation, mais c’est la même fonction ! Voir les graphiques de
13 sciensanoP. Mathonet,
pour les chiffres de l’épidémie.
14
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Constructions de fonctions I Constructions II : Somme et produits, multiples


Définition (Egalité)
Deux fonctions f et g sont égales si elles ont même domaine et si on a
f (x ) = g(x ) pour tout x œ dom(f ). Définition (Somme et produit)
Exemple : Soient f et g des fonctions de R dans R.
f : R æ R : x ‘æ x + 2 • Les fonctions f + g et f · g ont pour domaine domf fl domg .
et • On définit f + g : R æ R : x ‘æ f (x ) + g(x ).
x2 ≠ 4
g :RæR:x æ
‘ • On définit le produit f g : R æ R : x ‘æ f (x ) g(x ).
x ≠2
• En particulier, pour c œ R, la fonction c f a pour domaine domf et est
ne sont pas égales, f prolonge g.
définie par c f : R æ R : x ‘æ cf (x ).
Définition (Restriction)
Si f : A æ B : x ‘æ f (x ) est une fonction et si AÕ µ A, alors la restriction
de f à AÕ est donnée par f |AÕ : AÕ æ B : x ‘æ f (x ).
La fonction f |AÕ est donc la même “loi de transformation” que f , mais
15 définie sur un ensemble plus petit. 16
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Constructions de fonctions III : composées Parité
Définition (Composée) Définition (Fonctions paires et impaires)
Soient f et g des fonctions de R dans R. Alors la composée de f ¶ g 1. Une fonction f : R æ R est paire si son domaine est symétrique par
1. a pour domaine domf ¶g = domg fl {x : g(x ) œ domf }; rapport à zéro et si on a f (≠x ) = f (x ) pour tout x œ domf .
2. est définie par f ¶ g(x ) = f (g(x )), pour tout x œ domf ¶g . 2. Une fonction f : R æ R est impaire si son domaine est symétrique
par rapport à zéro et si on a f (≠x ) = ≠f (x ) pour tout x œ domf .
• La condition sur le domaine de f ¶ g (comprendre f après g) est
claire si on considère que l’on transforme x au moyen de g, puis le Le graphe d’une fonction paire est symétrique par rapport à l’axe des
résultat au moyen de f . ordonnées, c’est à dire :
• Exemple : La fonction
1 (x ; y ) œ Gf … (≠x ; y ) œ Gf .
i : R æ R : y ‘æ
y
Celui d’une fonction impaire est symétrique par rapport à l’origine :
admet R \ {0} comme domaine. Si g : R æ R est une fonction,
1
alors i ¶ g : x ‘æ g(x ) est définie sur domg fl {x : g(x ) ”= 0}. (x ; y ) œ Gf … (≠x ; ≠y ) œ Gf .
• Comment  les repérer : f (g(x )) se lit f de g de x , par exemple Exemples : f1 : R æ R : x ‘æ x 2 + 3 et f2 : R æ R : x ‘æ x 3 ≠ x .
h(x ) = tg (3x ).
17 • Attention à tg 2 (3x ). 18
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Périodicité Exercices résolus


1. Soit f une fonction dont le domaine est [0; 2]. Soit g : R æ R
Les fonctions périodiques correspondent aux phénomènes qui se répètent définie par g(x ) = x 2 pour tout x œ R. Quel est le domaine de
à intervalle régulier. définition de f ¶ g ?
Définition Solution :
(1) La condition est x 2 œ domf = [0; 2]
Une fonction f : R æ R définie sur R est périodique de période T (où (2) On a donc x 2 > 0 et x 2 6 2
T > 0) si (3) On résout l’inéquation.
Ô Ô
f (x + T ) = f (x ), (4) Solution : [≠ 2; 2]
pour tout x œ R. 2. Soient les fonctions
Ô
f : R æ R : x ‘æ cos(x ) et g : R æ R : y ‘æ y.
Définition
Déterminer le domaine de définition de f , g, g ¶ f et f ¶ g.
Si f est une fonction périodique, on appelle période de f le plus petit Solution :
nombre T tel que f soit périodique de période T (s’il existe). (1) domf = R
(2) domg = [0; +Œ[ t
Exemples : f1 : R æ R : x ‘æ sin(x ), f2 : R æ R : x ‘æ cos(2x ), (3) domg¶f = {x : cos(x ) > 0} = kœZ [≠ fi2 + 2kfi; fi
+ 2kfi]
2
(4) domf ¶g = [0; +Œ[.
19 20
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Exercices résolus Croissance, décroissance
1. La fonction f définie sur [0; +Œ[ par f (x ) = cos(x ) + x est-elle paire, 4 2
Définition (monotonie)
impaire ou aucun des deux ?
Solution : Aucun des deux. Bien lire tout l’énoncé. Soit f une fonction de R dans R et A une partie de R.
1. f est (strictement) croissante sur A si
2. Déterminer le domaine de f (x ) = arccos(x 2 ≠ 8)
Solution : (x , y œ A et x < y ) ∆ f (x )(<) 6 f (y ).
(1) Le domaine de la fonction arccos est [≠1; 1]
(2) La condition est donc ≠1 6 x 2 ≠ 8 6 1 2. f est (strictement) décroissante sur A µ R si
(3) On résout séparément
Ô lesÔdeux inéquations
(4) On trouve [≠3; ≠ 7] fi [ 7; 3] (x , y œ A et x < y ) ∆ f (x )(>) > f (y ).
(5) On peut vérifier en prenant des valeurs.
3. Quel est le domaine de définition de la fonction f définie par
f (x ) = ln(ln(3Ô≠ x 2 )) ? Y
Ô Ô Ô Ô Ô
1) ] ≠ Œ; 2[ 2) ] ≠ Œ; 3[ 3) ] ≠ 2; 2[ 4) ] ≠ 3; 3[

Solution :
Cette fonction est croissante sur [a; x0 ], [x1 ; x2 ], [x3 x4 ]
(1) Les conditions sont 3 ≠ x 2 > 0 et ln(3 ≠ x 2 ) > 0.
elle est décroissante sur [x0 ; x1 ], [x2 ; x3 ] et [x4 ; b].
(2) On résout donc 3 ≠ x 2 > 1, ou x 2 ≠ 2 < 0.
21 22 a x0 x1 x2 x3 x4 b X
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Extrema Extrema et représentations graphiques


Voici la représentation graphique d’une fonction définie sur un [a; b] :
Définition
Y
Soit f : R æ R une fonction. Alors
1. f admet un maximum global (strict) en x0 si on a f (x ) 6 (<)f (x0 )
pour tout x œ domf ;
2. f admet un minimum global (strict) en x0 si on a f (x ) > (>)f (x0 )
pour tout x œ domf ;
3. f admet un extremum global en x0 si elle admet un minimum global
ou un maximum global en x0 .
4. f admet un maximum local (strict) en x0 si il existe un intervalle a x0 x1 x2 x3 x4 b X
ouvert I tel qu’on a f (x ) 6 (<)f (x0 ) pour tout x œ domf fl I;
5. f admet un minimum local (strict) en x0 si si il existe un intervalle • La fonction admet des extrema locaux en a, x0 , x1 , x2 , x3 , x4 , b;
ouvert I tel qu’on a on a f (x ) > (>)f (x0 ) pour tout x œ domf fl I; • La fonction admet des minima locaux en a, x1 , x3 , b;
6. f admet un extremum local en x0 si elle admet un minimum local ou • La fonction admet des maxima locaux en x0 , x2 , x4 ;
un maximum local en x0 ; • La fonction admet un maximum global (strict) en x4 ;
• La fonction admet un minimum global (strict) en x1 .
23 24
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Fonctions du premier degré Représentation graphique
Définition (Fonctions du premier degré) • La représentation graphique est donnée par une droite de pente m.

On appelle fonction du premier degré toute fonction Y Y

f : R æ R : x ‘æ mx + p,
p p
où m et p sont réels (on suppose m ”= 0, mais ce n’est pas obligatoire).
1 1
• Cette fonction a un domaine égal à R. p 0 1 X 0 1 p X
≠m ≠m
• Sa représentation graphique est une droite, d’équation y = mx + p.
• Le nombre p est f (0). On l’appelle donc ordonnée à l’origine.
• Le nombre m est la pente ou le taux d’accroissement. On a en effet f (x ) = 12 x + 2, pour tout x f (x ) = ≠ 12 x + 2, pour tout x
pour x1 ”= x2 œ R • Une telle fonction est déterminée par ses valeurs en deux points
f (x2 ) ≠ f (x1 ) distincts : voir les équations de droites passant par deux points.
f (x2 )≠f (x1 ) = (mx2 +p)≠(mx1 +p) = m(x2 ≠x1 ) donc m = .
x2 ≠ x1 • Elle ne change de signe que si elle s’annule.
• Cette fonction est croissante si m > 0 et décroissante si m < 0. Elle
• Étude du signe : voir les inéquations.
est constante si m = 0.
25 26
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Fonctions du second degré Extremum et signe


Définition (Fonctions du second degré)
b
• Donc fonction f admet un extremum global strict en xe = ≠ 2a
On appelle fonction du second degré toute fonction .
C’est un minimum si a > 0 et un maximum si a < 0.
f : R æ R : x ‘æ ax 2 + bx + c, • De plus, on a f (xe ) = 4ac≠b
2

4a .
• L’équation f (x ) = 0 est une équation du second degré à une
où a, b, c sont réels et où a ”= 0.
inconnue. Nous l’avons déjà traitée.
• Cette fonction a un domaine égal à R. • Si cette équation admet deux solutions x0 et x1 , éventuellement
• Sa représentation graphique est une parabole. confondues, alors on a
• Le nombre c est f (0).
• On a f (x ) = a(x ≠ x0 )(x ≠ x1 ).
b b 2 ≠ 4ac
f (x ) = a[(x + )2 ≠ ], • Cela permet d’étudier le signe de f (x ) pour tout x dans R. Ce signe
2a 4a2
pour tout x œ R. est le signe de a quand x ”œ [x0 ; x1 ].
• Donc f est une translatée de g donnée par g(x ) = ax 2 . Le graphe
de f est donc symétrique par rapport à la droite d’équation x = ≠b
2a .

27 28
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Exercices résolus Exercices résolus
1. Déterminer l’unique fonction du premier degré f t.q. f (1) = 3 et f (5) = 11. 1. En quel point la fonction du second degré f : R æ R : x ‘æ x 2 ≠ 5x + 6
admet-elle un extremum. S’agit-il d’un maximum ou d’un minimum ?
Solution :
Solution :
(1) C’est le même problème que trouver une équation de la droite qui
(1) La fonction définie par f (x ) = ax 2 + bx + c admet son extremum en
passe par deux points (1; 3) et (5; 11). b
xe = ≠ 2a (si on ne se souvient plus, on peut annuler la dérivée);
(2) Faire un schéma, éventuellement.
(2) Ici c’est donc en 52 ;
(3) On peut écrire f (x ) = mx + p, et imposer les deux conditions
(3) C’est un minimum car a > 0 (penser à x 2 ).
3 = f (1) = m + p et 11 = f (5) = 5m + p, on trouve m = 2 et p = 1.
(4) On vérifie que f (x ) = 2x + 1 répond à la question. 2. Je lance mon ballon de basket verticalement avec une vitesse initiale
(5) On peut aussi appliquer la formule pour m : f (5)≠f
5≠1
(1)
. de v0 mètres par secondes. Dans un repère adéquat et en
(6) On a aussi une formule : f (x ) ≠ f (1) = m(x ≠ 1). considérant que g = 10m/s 2 la hauteur du ballon (en mètres) est
2. Déterminer la fonction du premier deg. g t.q. g(2) = 3 et dont la pente donnée en fonction du temps (en secondes) par
est ≠3. h(t) = 2 + v0 t ≠ 5 t 2 .
Solution : La hauteur maximale du ballon est atteinte après 2 secondes. Quelle
(1) On a g(x ) = mx + p, et m = ≠3, donc g(x ) = ≠3x + p. est cette hauteur maximale ?
(2) On impose l’autre condition : 3 = ≠6 + p, donc p = 9.
(3) On peut aussi appliquer la formule g(x ) ≠ g(2) = m(x ≠ 2). 1) 18 m 3) 22 m
2) 20 m 4) Aucune des autres réponses
29 30
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Exercices résolus Fonctions polynomiales et fractions rationnelles


La figure suivante donne une partie de la représentation graphique d’une • La fonction puissance entière de degré n œ Nú = N0 est définie
fonction du second degré 3f , définie sur R. Que vaut f (≠2) ?
Pn : R æ R : x ‘æ x¸ ·˚˙
· · x˝ .
2
n facteurs
1
• Son domaine de définition est R. C’est un produit de fonctions plus
simples.
≠1
0 1 2 3 4 5 6
≠1
• En multipliant ces fonctions par des nombres et en les additionnant
on obtient des fonctions polynomiales.
≠2

1) ≠12 2) ≠ 22 3) ≠ 14 4) 2 P : R æ R : x ‘æ cn x n + · · · + c1 x + c0 .
3 3 3
• Cette dermière fonction est dite de degré n si cn ”= 0, et domP = R.
Solution : On a f (x ) = ax 2 + bx + c, pour tout x . Le graphique donne
f (0) = f (6) = ≠2, on a aussi f (3) = 1, et l’axe de symétrie est en x = 3. • En utilisant le produit, la fonction
Donc 1
I
c = ≠2 i : R æ R : x ‘æ ,
x
36a + 6b + c = ≠2
9a + 3b + c = 1 et les fonctions polynomiales, on obtient les fractions rationnelles :
b
De plus, on peut remplacer une des cond. par ≠ 2a = 3. On résout le cn x n + · · · + c0
Q : R æ R : x ‘æ ,
système : a = ≠ 3 , b = 2, c = ≠2. Donc f (≠2) = ≠ 22
1 am x m + · · · + a0
31 3 . 32 dont le domaine est {x œ R : am x m + · · · + a0 ”= 0}.
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La fonction sinus La fonction fonction cosinus

1 3fi 1
≠ fi2 2

≠2fi ≠fi 1 fi
2
fi 2fi ≠2fi ≠fi ≠ fi2 1 fi
2
fi 3fi 2fi
≠1 ≠1 2

Figure: La représentation graphique de la fonction sin (restreinte à [≠2fi; 2fi]). Figure: La représentation graphique de la fonction cos (restreinte à [≠2fi; 2fi]).

• La fonction sin est périodique, de période 2fi; • La fonction cos est périodique, de période 2fi;
• Son domaine est R; • Son domaine est R;
• Elle est impaire; • Elle est paire;
• Son image est [≠1; 1]. • Son image est [≠1; 1].

33 34
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La fonction tangente La fonction cotangente

1 1
fi 3fi
2 2
≠ fi2
≠2fi ≠fi 1 fi 2fi ≠2fi ≠fi ≠ fi2 1 fi
2
fi 3fi
2
2fi
≠1 ≠1

Figure: La représentation graphique de la fonction tg , restreinte à [≠2fi; 2fi]. Figure: La représentation graphique de la fonction cotg , restreinte à [≠2fi; 2fi].

• La fonction tg est périodique, de période fi; • La fonction cotg est périodique, de période fi;


• Son domaine est R \ { fi2 + kfi : k œ Z}; • Son domaine est R \ {kfi : k œ Z};
• Elle est impaire; • Elle est impaire;
35 • Son image est R. 36 • Son image est R.
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Fonction réciproques : problèmes Fonctions réciproques (ou inverses)
• Étant donnée une fonction f : A æ B, on sait qu’il s’agit d’une
relation particulière de A dans B.
1) La hauteur d’un objet lancé à la verticale est donnée en fonction du • On sait que cette relation admet toujours une relation réciproque.
temps par • Cette relation réciproque n’est pas toujours une fonction :
h = h(t) = ≠5t 2 + 20t + 2. • La fonction f : R æ R : x ‘æ x 2 admet une relation réciproque qui
Si on connaît la hauteur de l’objet, peut-on toujours savoir le temps n’est pas le graphe d’une fonction.
• La fonction f : [0, +Œ[æ [0, +Œ[; x ‘æ x 2 admet une relation
écoulé depuis l’instant initial ?
réciproque qui est le graphe d’une fonction.
2) Même question si l’objet n’est pas soumis à la gravité :
Définition (Fonctions injectives)
h = h(t) = 2 + 20t.
Une fonction f : A æ B est injective si a ”= aÕ œ A ∆ f (a) ”= f (aÕ ).
3) À quoi est due la différence entre les deux situations ?
• Alors f : A æ B est injective si ’a, aÕ œ A, f (a) = f (aÕ ) ∆ a = aÕ .
4) Représenter les deux relations définies par ces fonctions.
• Cela a un intérêt pour résoudre des équations : x 3 = 33 … x = 3.
exemple
• C’est équivalent à ce que l’équation b = f (a) admette au plus une
solution, quel que soit b œ B.
37 38
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Fonctions réciproques Fonction arc sinus


La fonction sin n’est pas une bijection. Mais la restriction de sin à
Proposition (Existence d’une fonction réciproque) [≠ fi2 ; fi2 ] définit une bijection de [≠ fi2 ; fi2 ] sur son image [≠1; 1].

La relation réciproque du graphe de f est le graphe d’une fonction si, et Définition (La fonction arc sinus)
seulement si, la fonction f est injective.
La fonction arcsin (arc sinus) est la fonction réciproque de la restriction
• Dans ce cas, la fonction ainsi définie est la réciproque de f , notée de la fonction sin à [≠ fi2 ; fi2 ].
f ≠1 . Sa représentation graphique s’obtient à partir de celle de sin :
• Si de plus le domaine de f est A et son image B, on dit que f est Y Y

2
une bijection et le domaine de f ≠1 est B.
1
Dans ce cas, on a donc b = f (a) … f ≠1 (b) = a. 1 fi
6
• Comment trouver la réciproque ? 2
X X
On résout l’équation b = f (a) par rapport à a. On trouve une ≠ fi2 0 fi
6

2
≠1 0 1 1
2
solution, et c’est f ≠1 (b).
≠1
• Exemple f : R æ R : x ‘æ 2x + 3, g : R æ R : x ‘æ xx ≠3 +2 . ≠ fi2

39 40 Représentation de sin, sur [≠ fi2 ; fi2 ] Représentation de arcsin, sur [≠1; 1]


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Fonction arc cosinus Fonction arc tangente
La fonction cos n’est pas une bijection. Mais la restriction de cos à [0; fi]
définit une bijection de [0; fi] sur son image [≠1; 1].
Définition (La fonction arc cosinus) La fonction tangente est définie sur ] ≠ fi2 ; fi2 [. La fonction tangente est
strictement croissante et définit une bijection de ] ≠ fi2 ; fi2 [ sur R.
La fonction arccos (arc cosinus) est la fonction réciproque de la
restriction de la fonction cos à [0; fi]. Définition (La fonction arc tangente)
La représentation graphique est obtenue à partie de celle de cos. On a déjà vu La fonction arctg (arc tangente) est la fonction réciproque de la
les propriétés de arccos. restriction de la fonction tangente à ] ≠ fi2 ; fi2 [.
fi Y
• On a tg (arctgx ) = x , ’x œ R;
Y
• On a arctg(tg x ) = x , ’x œ ] ≠ fi2 ; fi2 [.
1 fi
• La fonction arctg est croissante.
2

X 1
0 1 fi fi
2 X
≠1 ≠1 1
41 Représentation de cos, sur [0; fi] Représentation de arccos, sur [≠1; 1] 42
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Représentation graphique La fonction racine carrée

La représentation graphique de la fonction arctg est obtenue à partir de


celle de tg . Définition (Racine carrée)

2
La fonction f : [0; +Œ[æ [0; +Œ[: x ‘æ x 2 est une bijection. La fonction
réciproque est la fonction racine carrée
1 Ô Ô
f ≠1 = · : [0; +Œ[æ [0; +Œ[: x ‘æ x .
≠4 ≠3 ≠2 ≠1 1 2 3 4
Ô
• On a ( x )2 = x pour tout x > 0.
Ô
≠fi • L’expression x 2 est définie pour tout x œ R et vaut |x |.
2

43 44
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Racines p-èmes, p pair
Représentations graphiques Définition (Racines p-èmes)
On a les représentations graphiques suivantes :
Pour tout p entier pair, la fonction fp : R æ R : x ‘æ x p définit une bijection de
(x , x 2 )
[0; +Œ[ sur [0; +Œ[. La fonction réciproque est la fonction racine p-ème :
7 Ô
Ôp : [0; +Œ[æ [0; +Œ[: x ‘æ p x .

6
Elle est définie sur [0; +Œ[.
5
7 x8
4
6
x4
5
3 Ô
(x , x) 4
2 3
2 Ô Ô
1
4
x 8
x
1

1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7 Ô
4
1. L’expression x4
est définie pour x < 0, mais ce n’est pas x !
Ô
2. L’expression ( 4 x )4 n’est défini que pour x œ [0; +Œ[, et c’est x .
45 Ô
3. En fait les fonctions qui à x asocient x p et p x respectivement ne sont
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
inverses l’une de l’autre que sur [0; +Œ[.

La racine cubique Racines p-èmes, p impair


Définition (Racine cubique) Définition (Racines p-ème)
La fonction Pour tout p entier impair, la fonction fp : R æ R : x ‘æ x p définit une
f3 : R æ R : x ‘æ x 3 bijection de R sur R. La fonction réciproque est la fonction racine
est une bijection. La fonction réciproque est la fonction racine cubique p-ème : Ô
Ôp : R æ R : x ‘æ
Ô Ô
p
x.
f3≠1 = 3 · : R æ R : x ‘æ 3 x .
Elle est définie sur R.
Elle est définie sur R.

5 (x , x 3 ) 6
4 5 x 95
3 Ô 4
x
(x , 3 x )
2
3
1 Ô
2 5
x
≠5 ≠4 ≠3 ≠2 1 2 3 4 5 1 Ô9
x
≠2
≠6 ≠5 ≠4 ≠3 ≠2 ≠1 1 2 3 4 5 6

47 48
≠3 ≠1
≠4 ≠2
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté
≠5 des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
≠3
≠4
≠5
6. Propriétés générales des fonctions

Dans ce cours, nous avons tout d’abord défini la notion de relation, et dans ce cadre, nous avons
défini domaine, image, et réciproque. Nous ne ferons pas d’exercices sur ce sujet plutôt théorique. Nous
avons défini plusieurs représentations, sagittale et cartésienne. La première est théorique, et vous devez
connaître parfaitement la deuxième : vous lisez des graphiques de relations depuis que vous avez 12 ans.
Nous avons donné une définition non circulaire de la notion de fonction, et fait la distinction entre graphe
et graphique. Nous avons (re)défini les constructions de fonctions, revu les variations, les extrema, et les
réciproques. Il est important de connaître la définition et les propriétés des fonctions de référence.
Je ne reproduis pas ici les schémas que j’ai utilisés au cours théorique. Mais il va sans dire qu’ils sont
bien utiles.
Vous pouvez, si vous le souhaitez, vous familiariser avec les fonctions que vous rencontrez (dans ce
cours ou dans un autre) en les représentant par exemple à l’aide de geogebra, que l’on installe facilement
(à ma connaissance), sur tout ordinateur (apple, linux, windows).
Je reprends la présentation habituelle. Je résume les exercices et exemple rencontrés au cours théorique,
sans en reprendre les schémas et autres représentations graphiques.

1 Exercices abordés au cours théorique


x2 ≠4
1. Les fonctions f : R æ R : x ‘æ f (x) = x + 2 et g : R æ R : x ‘æ x≠2 sont-elles égales ?
Solution : Non. Quand on voit x≠2 = (x≠2)(x+2)
x2 ≠4
x≠2 , on a bien envie de simplifier. On peut le faire
sauf quand x vaut 2. Ce nombre est dans le domaine de f et pas dans le domaine de g. Donc ces
domaines sont différents et les fonctions ne sont pas égales. On dit par contre que f prolonge g.

2. Se rendre compte que la fonction h : R æ R : x ‘æ tg (3x) est une fonction composée. Décomposer
cette fonction. Faire de même avec la fonction u : R æ R : y ‘æ u(y) = tg 2 (3y). Déterminer leur
domaine de définition.
Solution : Il suffit de lire l’expression qui définit h(x) : c’est la racine de la tangente du triple de
x. Si on regarde les “transformations” que l’on a appliquées à x pour arriver à h(x) : on a pris son
triple, puis on en a calculé la tangente, puis on a pris la racine du résultat. Donc h est la composée
de 3 fonctions
Ô
a : R æ R : x ‘æ 3x, b : R æ R : y ‘æ tg (y), c : R æ R : z ‘æ z.

Je change les lettres : ce n’est pas obligatoire, mais c’est pour vous montrer que c’est possible.
Ensuite, on voit dans quel sens il faut faire la composée : h(x) = c ¶ b ¶ a(x), quel que soit x.
Pour le domaine, inutile de retenir la formule : il faut et il suffit que l’image obtenue à une étape de
la construction soit dans le domaine de la fonction suivante :
Y
] x œ doma
_
x œ domc¶b¶a … a(x) œ dom b .
_
[ b(a(x)) œ dom
c

Dans le cas présent, on a x œ domh si et seulement si 3x peut être défini, si il appartient au


domaine de tangente, ce qui donne la condition 3x ”= fi2 + kfi pour tout k œ Z, et enfin la dernière
condition s’écrit tg (3x) > 0. Les deux dernières conditions peuvent être exprimées à l’aide du cercle
trigonométrique, mais ce n’est pas le but de l’exercice.

1
Pour la seconde fonction, il faut prendre garde à la notation u(y) = tg 2 (3y), qui remplace en fait
u(y) = (tg (3y))2 . Donc c’est le carré de la tangente du triple de x. En appliquant la même méthode
que plus haut, on a
fi fi
y œ domu … y œ R \ { + k : k œ Z}.
6 3
3. Les fonctions f1 : R æ R : x ‘æ x2 + 3 et f2 : R æ R : x ‘æ x3 ≠ x sont-elles paires, impaires, ou
aucun des deux ?
Solution : Les domaines de f1 et f2 sont égaux à R. Ils sont donc symétriques par apport à l’origine
(quand x est dans le domaine, ≠x y est aussi). On calcule

f1 (≠x) = (≠x)2 + 3 = x2 + 3 = f1 (x), f2 (≠x) = (≠x)3 ≠ (≠x) = ≠x3 + x = ≠(x3 ≠ x) = ≠f2 (x),

que le soit x œ R. Donc la fonction f1 est paire et la fonction f2 est impaire.


4. Sachant que la période de la fonction cos est 2fi, quelle est la période de f : R æ R : x ‘æ cos(2x) ?
Solution : On cherche le plus petit T tel que f (x + T ) = f (x), quel que soit x œ R. On exprime
cette condition :
cos(2(x + T )) = cos(2x), ’x œ R.
ou encore à cos(2x + 2T )) = cos(2x), pour tout x œ R. Cette condition est à son tour équivalente à
cos(y + 2T ) = cos(y) pour tout nombre y. On a donc 2T = 2fi, donc T = fi. Pour la même raison,
la période de gÊ : R æ R : x ‘æ cos(Êx), où Ê est strictement positif, est 2fi
Ê .
5. Soit f une fonction dont le domaine est [0; 2]. Soit g : R æ R définie par g(x) = x2 pour tout x œ R.
Quel est le domaine de définition de f ¶ g ?
Solution : On peut se rappeler que f ¶ g(x) = f (g(x)), quel que soit x. Pour que cette expression
soit définie, il faut et il suffit que x2 œ domf = [0; 2]. La condition s’écrit 0 6 x2 6 2. On résout
donc x2 > 0 et x2 6 2. La première inéquation Ô estÔtoujours vraie et on résout la seconde (attention
à rester concentré.e). La solution est donc [≠ 2; 2].
6. Soient les fonctions
Ô
f : R æ R : x ‘æ cos(x) et g : R æ R : y ‘æ y.
Déterminer le domaine de définition de f , g, g ¶ f et f ¶ g.
Solution : Par définition, on a domf = R et domg = [0; +Œ[. Pour le domaine de g ¶ f , on se
souvient que g ¶ f (x) = g(f (x)) est défini si
I
x œ domf
f (x) œ domg

La condition est donc cos(x) > 0, donc


€ fi fi
domg¶f = {x : cos(x) > 0} = [≠ + 2kfi; + 2kfi].
kœZ
2 2

On résout l’inéquation en regardant le cercle trigonométrique.


On applique la même méthode pour f ¶ g et on trouve domf ¶g = [0; +Œ[.
7. La fonction f définie sur [0; +Œ[ par f (x) = cos(x4 ) + x2 est-elle paire, impaire ou aucun des deux ?
Solution : Aucun des deux : le domaine de f n’est pas symétrique par rapport à l’origine. Il faut
faire attention à l’ensemble de départ et pas uniquement se concentrer sur “l’expression analytique”
f (x).

2
8. Sachant que le domaine de la fonction arccos est [≠1; 1], déterminer le domaine de la fonction f
définie par f (x) = arccos(x2 ≠ 8).
Solution : Comme indiqué dans l’énoncé, le domaine de la fonction arccos est [≠1; 1]. On se rappelle
comment on a défini arccos sur le cercle trigonométrique.
La condition est donc ≠1 6 x2 ≠ 8 6 1. On résout séparément Ô les deux
Ô inéquations, puis on
considère l’intersection des ensembles de solutions. On trouve [≠3; ≠ 7] fi [ 7; 3]. On peut vérifier
en prenant quelques valeurs dans ces intervalles.
9. Sachant que la fonction ln est définie sur ]0; +Œ[, qu’elle est strictement croissante et que ln(1) = 0,
quel est le domaine de définition de la fonction f : R æ R définie par f (x) = ln(ln(3 ≠ x2 )) ?
Ô Ô Ô Ô Ô Ô
1) ] ≠ Œ; 2[ 2) ] ≠ Œ; 3[ 3) ] ≠ 2; 2[ 4) ] ≠ 3; 3[

Solution : Il faut pouvoir définir 3 ≠ x2 , ce qui est toujours le cas. Ensuite, on a la condition
3 ≠ x2 œ domln , ce qui donne 3 ≠ x2 > 0. Enfin, on doit avoir ln(3 ≠ x2 ) œ domln , ce qui donne
ln(3 ≠ x2 ) > 0. Vu les propriétés de ln rappelées dans l’énoncé, cela est équivalent à 3 ≠ x2 > 1. Le
système formé par les deux inéquations est équivalent à x2 ≠ 2 < 0. On la résout comme on a appris
à le faire (voir le chapitre 2).
10. Déterminer l’unique fonction du premier degré f telle que f (1) = 3 et f (5) = 11.
Solution : On peut faire un graphique (bien que ce ne soit pas absolument nécessaire). C’est le
même problème que trouver une équation de la droite qui passe par deux points (1; 3) et (5; 11).
Si on a oublié, on peut écrire f (x) = mx + p (quel que soit x), et imposer les deux conditions
I
3 = f (1) = m + p
11 = f (5) = 5m + p.
On trouve m = 2 et p = 1 (soustraire une équation de l’autre). On vérifie que f (x) = 2x + 1 répond
à la question.
On peut aussi appliquer la formule pour m : f (5)≠f
5≠1
(1)
= 2.
Enfin, si on a retenu les équations de droite, on peut appliquer la formule
f (x) ≠ f (1) = m(x ≠ 1)
qui donne la même solution, bien entendu.
11. Déterminer la fonction du premier degré g telle que g(2) = 3 et dont la pente est ≠3.
Solution : C’est encore équivalent à déterminer une équation de droite. On a également g(x) =
mx + p, et m = ≠3, donc g(x) = ≠3x + p. On impose l’autre condition et on trouve 3 = ≠6 + p,
donc p = 9.
On peut aussi utiliser la formule
g(x) ≠ g(2) = ≠3(x ≠ 2),
qui donne directement g(x) = 9 ≠ 3x, quel que soit x.
12. Déterminer en quel point la fonction du second degré f : R æ R : x ‘æ x2 ≠ 5x + 6 admet un
extremum. S’agit-il d’un maximum ou d’un minimum ?
Solution : La fonction définie par f (x) = ax2 + bx + c (où a ”= 0) admet son extremum en xe = ≠ 2a b

(si on ne se souvient plus, on peut annuler la dérivée, qui sera revue dans le thème 8). Ici c’est donc
en x = 52 . C’est un minimum car a > 0 (penser à f (x) = x2 ).
13. Je lance mon ballon de basket verticalement avec une vitesse initiale de v0 mètres par secondes.
Dans un repère adéquat et en considérant que g = 10m/s2 la hauteur du ballon (en mètres) est
donnée en fonction du temps (en secondes) par
h(t) = 2 + v0 t ≠ 5 t2 .
La hauteur maximale du ballon est atteinte après 2 secondes. Quelle est cette hauteur maximale ?

3
1) 18 m 3) 22 m
2) 20 m 4) Aucune des autres réponses

Solution : Ici encore h est une fonction du second degré. En appliquant la même formule qu’à
l’exercice précédent, on obtient que le maximum est atteint en t = ≠ 2.(≠5)
v0
= 10
v0
(le coefficient de t2
est ≠5). On a donc la condition 10v0
= 2, qui donne v0 = 20. La hauteur maximale atteinte est h(2),
qui vaut 2 + 20.2 ≠ 5.4 = 22 mètres.
14. La figure suivante donne une partie de la représentation graphique d’une fonction du second degré
f , définie sur R. Que vaut f (≠2) ?
3
2
1
≠1
0 1 2 3 4 5 6
≠1
≠2

1) ≠12 2) ≠ 22
3 3) ≠ 14
3 4) 2
3

Solution : On a f (x) = ax2 + bx + c, pour tout x. Le graphique donne f (0) = f (6) = ≠2, on a
aussi f (3) = 1, et l’axe de symétrie est en x = 3. Donc
Y
_
] c = ≠2
36a + 6b + c = ≠2
_
[ 9a + 3b + c = 1

De plus, on peut remplacer une des conditions par ≠ 2a


b
= 3. On résout le système et on trouve
a = ≠ 13 , b = 2, c = ≠2. Donc f (≠2) = ≠ 22
3 .
15. La hauteur d’un objet lancé à la verticale est donnée en fonction du temps par la fonction h donnée
par
h(t) = ≠5t2 + 20t + 2.
Si on connaît la hauteur de l’objet, peut-on toujours savoir le temps écoulé depuis l’instant initial ?
Solution : La question est, étant donnée une hauteur H (observable), existe-t-il toujours au plus
un t tel que H = h(t) ? Cela revient à analyser le nombre de solutions de l’équation du second degré

H = ≠5t2 + 20t + 2 ou ≠ 5t2 + 20t + (2 ≠ H) = 0.

On sait que cet ensemble est régi par le signe de = 400 ≠ 4.(≠5)(2 ≠ H) = 400 + 20(2 ≠ H).
On étudie le signe de :
• Pour H > 22, on a < 0, donc l’équation n’a pas de solution ;
• Pour H = 22, il y a une solution t = 2 ;
• Pour H < 22, il y a deux solutions distinctes.
Donc il n’y a pas toujours une seule solution. On dit que la fonction h n’est pas injective. D’un
point de vue physique : il y a une solution qui correspond à la phase d’ascension, et une solution
correspondant à la descente. Si on veut connaître le temps écoulé, il faut savoir dans quelle phase
on est.
16. Même question si l’objet n’est pas soumis à la gravité. C’est-à-dire si la fonction h est donnée par

h(t) = 2 + 20t.

4
À quoi est due la différence entre cette fonction et celle de l’exercice précédent ? Représenter les
deux relations définies par ces fonctions, par exemple à l’aide de geogebra.
Solution : Les mêmes développements que dans l’exercice précédent conduisent à l’équation
H = h(t), ou encore H = 2 + 20t.
Cette équation admet une solution unique t = H≠2 20 . La fonction h est injective : deux instants
distincts donne une hauteur différente. Dans ce cas, la fonction h admet une réciproque, définie par
h≠1 (H) = H≠220 , pour tout H.
17. La fonction f1 : R æ R : x ‘æ x2 admet-elle une fonction réciproque ? Même question pour la
fonction f2 : [0; +Œ[æ [0; +Œ[: x ‘æ x2 .
Solution : La fonction f1 admet une fonction réciproque si pour tout y œ R, l’équation y = x2 ,
où l’inconnue x est un nombre réel, admet toujours au plus une solution. Ce n’est pas le cas : pour
y = 1 par exemple, on a les deux solutions x = 1 ou x = ≠1. Pour f2 , c’est la même question qui
est posée, mais pour y > 0, et avec une inconnue x qui est aussi positive. Donc ce cas, l’équation
Ô Ô
y = x2 (en x) admet une seule solution : x = y. On a donc f2≠1 (y) = y.
18. La fonction f : R æ R : x ‘æ x3 est-elle injective ?
Solution : On peut montrer de manière générale que toute fonction strictement monotone sur un
sous-ensemble de R est injective. La fonction qui à tout x associe x3 est strictement croissante.
On peut aussi chercher deux nombres distincts x1 et x2 qui auraient le même cube. On serait alors
amené à la condition x31 = (x2 )3 ou x31 ≠ x32 = 0. En utilisant les produits remarquables, cette
équation se réécrit
(x1 ≠ x2 )(x21 + x1 x2 + x22 ) = 0.
Le deuxième facteur n’est nul que quand x1 = x2 = 0, donc cette équation conduit dans tous les
cas à à x1 = x2 .
19. Déterminer le domaine et les fonctions réciproques des fonctions f : R æ R : x ‘æ 2x + 3, g : R æ
R : x ‘æ x≠3
x+2 .
Solution : La fonction f a un domaine égal à R, tandis que la fonction g a un domaine égal à
R \ {≠2}. Pour trouver la fonction réciproque, on analyse les solutions de l’équation y = f (x), pour
y œ R. S’il y en a au plus une, quel que soit y, on a une fonction réciproque f ≠1 (ou g ≠1 ), et cette
solution n’est autre que f ≠1 (y) (ou g ≠1 (y)).
1) On a
y≠3
y = f (x) … y = 2x + 3 … x = .
2
Il y a une seule solution, et la réciproque est donc
y≠3
f ≠1 : R æ R : y ‘æ .
2
2) On a, pour x ”= 2,
x≠3
y = g(x) … y = … y(x + 2) = x ≠ 3 … x(1 ≠ y) = 2y + 3.
x+2
2y+3
Si y = 1, cette équation n’a pas de solution. Si y ”= 1, elle a une solution unique, x = 1≠y . La
réciproque admet donc comme domaine R \ {1} et est définie par
2y + 3
g ≠1 : R æ R : y ‘æ .
1≠y
Si on veut, après, on peut changer le nom de l’élément de l’ensemble de départ, et l’appeler
x. Enfin, il est utile de représenter g à l’aide de geogebra, pour comprendre pourquoi 1 n’est
pas dans l’image de g.

5
2 Exercices pour la séance de travaux pratiques
1. Déterminer le domaine de la fonction f : R æ R : x ‘æ Ô x≠2
x2 ≠5x+6
.
Solution : C’est le produit des fonctions f1 : R æ R : x ‘æ x ≠ 2, dont le domaine est R et
1
f2 : R æ R : x ‘æ Ôx2 ≠5x+6 . L’expression de cette fonction se lit “l’inverse de racine de x2 ≠ 5x + 6”.
Donc x œ domf2 si et seulement si x2 ≠ 5x + 6 peut être calculé, si le résultat Ô est dans le domaine de
la fonction racine (cela donne la condition x2 ≠ 5x + 6 >
Ô 0) et finalement si x2 ≠ 5x + 6 appartient
au domaine de la fonction “inversion”, c’est-à-dire si x2 ≠ 5x + 6 ”= 0. En résumé, les conditions
sont I
2
Ô ≠ 5x + 6 > 0
x
x2 ≠ 5x + 6 ”= 0.
La racine carrée est nulle si et seulement si son argument est nul, donc ces conditions sont équiva-
lentes à I
x2 ≠ 5x + 6 > 0
x2 ≠ 5x + 6 ”= 0,

c’est-à-dire à x2 ≠ 5x + 6 > 0. On est ramené à une étude du signe, et on trouve ] ≠ Œ; 2[fi]3; +Œ[.
2. Déterminer le domaine de la fonction
x≠2
f : R æ R : x ‘æ Ô .
3
x2 ≠ 5x + 6
Solution : On procède comme pour l’exercice précédent, mais il y a une différence : le domaine de
la fonction racine cubique est R, donc il ne subsiste au final qu’une condition : x2 ≠ 5x + 6 ”= 0. On
résout l’équation correspondante :

x2 ≠ 5x + 6 = 0 … x = 2 ou x = 3.

On nie cette condition, et on obtient comme domaine R \ {2; 3}.


3. Soit f une fonction dont le domaine est R, qui est périodique, et dont la période est T > 0. Quelle
est alors la période de la fonction h : R æ R : x ‘æ f (4x) ?
Solution : On doit trouver un plus petit T Õ > 0 tel que h(x + T Õ ) = h(x) pour tout x œ R. Cette
condition s’écrit f (4(x + T Õ )) = f (4x) pour tout x, ou encore f (4x + 4T Õ )) = f (4x), pour tout x. Si
on pose 4x = y, on a f (y + 4T Õ ) = f (y), pour tout y. On a donc 4T Õ = T , ou T Õ = T4 .
4. Soit f une fonction dont le domaine est [0; 1]. Soit encore

g : R æ R : x ‘æ sin(x).

Quel est le domaine de définition de f ¶ g ? Quel est le domaine de définition de g ¶ f ?


Solution : Par définition de la fonction sinus, on a domg = R. Ensuite, on écrit
I
x œ domg
x œ domf ¶g …
g(x) œ domf

On a donc la condition équivalente sin(x) œ [0; 1], que l’on résout à l’aide du cercle trigonométrique :

domf ¶g = {x : sin(x) œ [0; 1]} = [2kfi; fi + 2kfi].
kœZ

De la même manière, on obtient domg¶f = [0; 1].

6
5. Étant données les fonctions Ô
f : R æ R : x ‘æ 2 x
et 
g : R æ R : x ‘æ 2 ≠ x2 ,
déterminer le domaine de définition de f et g. Décrire algébriquement les fonctions f + g, f ≠ g, fg ,
et f g et f ¶ g et déterminer leur domaine.
Solution :
1) Par définition de la racine carrée, on a domf = [0; +Œ[ ;
Ô Ô
2) En utilisant les résultats sur les composées, on a domg = [≠ 2; 2] ;
Ô
3) Le domaine de f + g, de f ≠ g et de f g est l’intersection de ces deux intervalles, soit [0; 2]
Ô
4) Le domaine de fg est domf fl domg fl {x : g(x) ”= 0}. On trouve donc [0; 2[ ;
5) Enfin, x œ domf ¶g si et seulement si œ dimg et g(x) œ domf . La deuxième condition est
Ô xÔ
satisfaite. La première donne x œ [≠ 2; 2].
6) Pour les expressions algébriques, on a
Ô
Ô  f 2 x Ô  
4
(f ±g)(x) = 2 x± 2 ≠ x2 , (x) = Ô (f g)(x) = 2 x 2 ≠ x2 , (f ¶g)(x) = 2 2 ≠ x2 .
g 2 ≠ x2

6. Étudier la parité des fonctions suivantes.


1) f1 : R æ R : x ‘æ x2 + 3 ;
2) f2 : [0; +Œ[æ R : x ‘æ x3 ≠ x ;
3) f3 : R æ R : x ‘æ sin(x3 ) ;
Solution : On applique la définition. On regarde que le domaine est symétrique par rapport à 0.
Ensuite on compare f (≠x) à f (x), dans chaque cas. La fonction f1 est paire, f2 n’est ni paire ni
impaire, la fonction f3 est impaire.
7. Démontrer que si f est impaire et si 0 appartient à domf , alors f (0) = 0.
Solution : On a f (0) = f (≠0) = ≠f (0), donc f (0) est égal à son opposé. Il est donc nul.
8. Réfléchir à la décomposition des fonctions suivantes comme une composition ou une combinaison
de fonctions plus simple. En déduire les conditions qui déterminent le domaine de definition (sans
nécessairement les expliciter).
x2 sin( 1 ) Ô
1) f : R æ R : x ‘æ tg ( x≠1 x ) + 3 x2 ≠ 1 ;
Ò
2) g : R æ R : y ‘æ 3
tg ( y2 )
Ô
3) h : R æ R : t ‘æ t + arcsin(t2 ≠ 2)
Solution : On regarde somme, produits, composées. On lit en français et on repère les “de” et les
“du”. On fait attention à mettre les composées à l’endroit (dans les expressions du type cos2 (x)).
On applique les théorèmes correspondant à la décomposition pour trouver les domaines.
9. Déterminer l’unique fonction du premier degré f telle que f (5) = 8 et f (10) = 18.
Solution : C’est équivalent à trouver une équation de droite passant par les points de coordonnées
(5; 8) et (10; 18). Elle aura pour équation y = f (x). On trouve f : R æ R : x ‘æ f (x) = 2x ≠ 2 (on
écrira aussi plus simplement (f (x) = 2x ≠ 2)). On peut aussi écrire f (x) = mx + p, puis trouver m
et p. Enfin, on sait comment trouver m : fx = 10 5 = 2. Finalement, on peut aussi utiliser l’équation

f (x) ≠ f (5) = m(x ≠ 5).

7
10. Déterminer l’unique fonction du premier degré g telle que g(2) = ≠5 et dont la pente est ≠7.
Solution : On a g(x) = mx+p, avec m = ≠7, donc g(x) = ≠7x+p. Puisque ≠14+p = ≠5, on obtient
p = 9, donc g : R æ R : x ‘æ g(x) = ≠7x + 9. Ici encore, on peut écrire g(x) ≠ g(2) = ≠7(x ≠ 2).
11. En général, déterminer la pente d’une fonction du premier degré f à partir de ses valeurs en deux
nombres distincts a et b.
Solution : On a vu le calcul pour les équations de droites. On peut aussi exprimer les conditions
pour une fonction f donnée par f (x) = mx + p et on trouve m = f (b)≠f
b≠a
(a)
(ce que l’on note parfois
dans d’autres cours x ). On a aussi vu que la fonction peut être écrite
f

f (b) ≠ f (a)
f (x) ≠ f (a) = (x ≠ a).
b≠a
12. Le montant de la facture de mon téléphone fixe s’exprime en fonction du nombre de minutes de
communication, à l’aide d’une fonction du premier degré. Pour 50 minutes, je paie 16 euros et pour
2 heures et trente minutes, je paie 28 euros. Combien paierais-je pour 3 heures et 20 minutes ?
Solution : Notons P (t) le prix en euros pour t minutes consommées. C’est une fonction du premier
12
degré satisfaisant les conditions P (50) = 16 et P (150) = 28. On trouve P (t) = 16 + 100 (t ≠ 50). On
calcule P (200) = 34.
13. Déterminer si les fonctions suivantes sont injectives. Si la réponse est affirmative, déterminer la
fonction réciproque correspondante.
1) f : R æ R : x ‘æ 64 ≠ 2x ;
2) h :]5; +Œ[æ]0; +Œ[: x ‘æ x2 ≠ 5x ;
3) j : R æ R : x ‘æ 2x+3
5x≠2 .
Solution : Pour une fonction f , on considère l’équation y = f (x), pour tout y dans l’ensemble
d’arrivée de la fonction. On cherche à voir si, pour tout y donné, il y a au plus une solution x dans
l’ensemble de départ. Cette solution est alors f ≠1 (y).
1) L’équation y = 64 ≠ 2x admet une seule solution, quel que soit y, c’est x = 32 ≠ y2 . Donc la
fonction est injective et
y
f ≠1 : R æ R : y ‘æ 32 ≠ .
2
2
2) On considère l’équation y = x ≠ 5x, où y appartient à ]0; +Œ[ et où on cherche une solution
x œ]5; +Œ[. C’est une équation du second degréÔque l’on réécrit x2 ≠ 5x ≠ y = 0. On a
= 25 + 4y > 0, pour y > 0. On trouve x = 5± 25+4y
2 . Mais on cherche une solution dans
Ô
5+ 25+4y
]5; +Œ[, donc la fonction est injective et on a h≠1 (y) = 2 .
‘ 2y+3
3) La fonction j est injective et j ≠1 : R æ R : y æ 5y≠2 .
Ô
14. Soit la fonction g définie pour tout x par g(x) = 7 + 2x. Déterminer le domaine et l’image de g.
Démontrer que g est injective et déterminer la fonction réciproque.
2
Solution : Le domaine est [≠ 72 ; +Œ[ et l’image [0; +Œ[. L’application est injective et g ≠1 (y) = y 2≠7 ,
avec un domaine égal à [0; +Œ[.
15. La position x(t) sur un axe gradué d’un mobile animé d’un mouvement rectiligne uniforme est donnée
en fonction du temps t par le graphique suivant. Quelle sera la position du mobile en t = 17 ?
x
1

0 1 2 3 4 5 6 t
≠1

8
Solution : On sait que x est une fonction du premier degré. On aurait tendance à écrire x(t) =
mt + p, mais pourquoi ne pas utiliser de les notations d’autres cours (vous choisissez ce que vous
voulez) : x(t) = v0 t + x0 . On collecte les informations sur le graphique : x(1) = ≠2 et x(5) = ≠1. On
trouve donc v0 = x(5)≠x(1)
5≠1 = 14 , donc x(t) = 14 t + x0 , et donc, par exemple en exprimant x(5) = ≠1,
x0 = ≠ 94 . Donc x(t) = 14 t ≠ 94 , pour tout t. On peut vérifier. En t = 17, on trouve x(17) = 2.
Ici encore, on pouvait écrire x(t) ≠ x(1) = 14 (t ≠ 1), pour tout t, puis évaluer en t = 17.
16. Soit f la fonction du premier degré dont une partie de la représentation graphique est donnée par la
figure suivante et soit g une fonction dont le domaine est ]1; +Œ[. Quel est le domaine de g ¶ f ≠ g ?
y
1

0 1 2 3 4 5 6 x
≠1

1) ]2; +Œ[ 3) ]1; +Œ[


2) ] ≠ Œ; 2[ 4) aucun des ensembles précédents ˙

Solution : On sait que le domaine de g ¶ f ≠ g est l’intersection des domaines de g ¶ f et de g.


Le deuxième est connu : c’est ]1; +Œ[. Il reste à calculer le premier. On sait que x œ domg¶f si, et
seulement si x œ domf et f (x) œ domg . La première condition est toujours satisfaite et la dernière
condition s’écrit f (x) > 1, qui donne, via le graphique x < 2. Le domaine est donc ]1; 2[.

3 Exercices supplémentaires
1. Déterminer le domaine de la fonction
Ô
x2 ≠ 10x + 24
f : R æ R : x ‘æ Ô .
3
x2 ≠ 13x + 40
Solution : On décompose comme un produit : le numérateur fois l’inverse du dénominateur. Le
domaine est l’intersection des domaines de ces fonctions. Pour le numérateur, on a la condition
x2 ≠ 10x + 24 > 0, qui donne x œ] ≠ Œ; 4[fi]6; +Œ[. Pour l’autre fonction, les conditions sont que le
dénominateur soit défini, et qu’il soit non nul. Il est toujours défini car c’est une racine cubique. Il
est nul pour x = 5 ou x = 8. La solution est donc ] ≠ Œ; 4[fi]6; 8[fi]8; +Œ[.
2. Étudier la parité des fonctions suivantes.
1) f1 : R æ R : z ‘æ 3z ≠ 2z 2 ;
I
≠3t si t 6 0
2) f2 : [≠2; 2] æ R : t ‘æ
3t si t > 0
Solution : La fonction f1 n’est ni paire ni impaire, et f2 est paire.
3. Si f et g sont impaires, que peut-on dire de f ¶ g, f ≠ g et f
g ?
Solution : On applique les définitions et on trouve que f ¶ g et f ≠ g sont impaires, et que f
g est
paire.
4. Réfléchir à la décomposition des fonctions suivantes comme une composition ou une combinaison
de fonctions plus simples. En déduire les conditions qui déterminent le domaine de definition (sans
nécessairement les expliciter).

9
Ò
1
1) f : R æ R : 2 + sin(t) + tg (2t).
Ò
1
2) g : R æ R : 3
2 + sin2 (t) + arcsin(3t).
Solution : Vous avez réfléchi ? C’est bien :-). Plus sérieusement, pour f , on a une somme, et les
termes de cette somme sont des fonctions composées. Les conditions qui définissent le domaine sont
1
2 + sin(t) > 0 et 2T ”= 2 + kfi, k œ Z. Pour la deuxième fonction, on a également une somme, et des

fonctions composées. Attention, c’est une racine cubique. La seule condition est 3t œ [≠1; 1].
1
5. Trouver f ¶ g ¶ h pour f, g et h définies par f (x) = x+1 , g(x) = x3 , h(x) = x ≠ 1 pour tout x
convenable.
Solution : Le domaine de f ¶ g ¶ h est {x : (x ≠ 1)3 + 1 ”= 0}. En résolvant l’équation correspondante
1
((x ≠ 1)3 = (≠1)3 ), on trouve que le domaine est R0 . On a alors (f ¶ g ¶ h)(x) = (x≠1) 3 +1 , pour tout
x œ R0 .
Ô Ô
6. Si f : R æ R : x ‘æ 3 ≠ x et g : R æ R : x ‘æ x, donner le domaine de f et de g. Donner le
domaine de définition et décrire algébriquement les fonctions f ¶ g, g ¶ f , f ¶ f , g ¶ g.
Solution : On a domf =] ≠ Œ; 3], domg = [0; +Œ[. Alors x œ domf ¶g ssi x œ domg = [0; +Œ[ et
Ô
g(x) œ domf =] ≠ Œ; 3]. Cette dernière condition s’écrit x 6 3, qui est équivalente à x 6 9 (on
peut élever au carré et garder une inéquation équivalente car les deux membres sont positifs). Le
domaine est donc [0; 9]. On pouvait le voir aussi à partir de l’expression analytique :
Ò Ô
(f ¶ g)(x) = 3 ≠ x.
En procédant de la même façon, on trouveÔ
• domg¶f =] ≠ Œ; 3] et (g ¶ f )(x) =Ò4 3 ≠ x, si x œ] ≠ Œ; 3].
Ô
• domf ¶f = [≠6; 3] et (f ¶ f )(x) = 3 ≠ 3 ≠ x, si x œ [≠6; 3].
Ô
• domg¶g = [0; +Œ[ et (g ¶ g)(x) = 4 x, si x œ [0; +Œ[
7. Déterminer la pente de la fonction du premier degré h telle que h(1) = 5 et h(3) = 10. Déterminer
h et h(7).
Solution : La pente est donnée par h(3)≠h(1) 3≠1 = 52 . Alors h(x) = h(1) + 52 (x ≠ 1), ou encore
h(x) = 52 x + 52 , pour tout x œ R. Donc h(7) = 20.
8. La coordonnée sur un axe d’un mobile suivant un mouvement rectiligne uniforme est donnée par
une fonction du premier degré. Sachant que sa position en t = 3s est à 15m de l’origine et qu’en
t = 8s, il est à 40m de l’origine, déterminer sa vitesse en m/s et sa position après 30 secondes.
Solution : Noter x(t) la position du mobile au temps t, en mètres. Exprimer les conditions. On
trouve une vitesse de 5m/s. Après 30 secondes, le mobile se trouve à 150 mètres de l’origine. On a
simplement multiplié car en l’instant initial, le mobile se trouvait à l’origine.
9. Déterminer l’axe de symétrie du graphe et les zéros de la fonction du second degré f définie sur R
par f (x) = x2 ≠ 12x + 32.
Solution : L’axe de symétrie est la droite d’équation x = 6 (≠ 2a b
). Les zéros sont 4 et 8 (équation
du second degré). La représentation est une parabole, que l’on pourra tracer en ajoutant quelques
points aux informations listées ci-dessus.
10. On lance une pierre à la verticale, à partir du sol, avec une vitesse initiale de 20m/s. Quelle est la
hauteur maximale atteinte par la pierre (on fera une approximation : g = 10m/s2 ) ?
Solution : La hauteur de la pierre (en mètres) s’exprime en fonction du temps (en secondes) via la
fonction du second degré
10t2
y(t) = 0 + 20t ≠ = ≠5t2 + 20t.
2
La hauteur maximale est atteinte en tm = 2 et elle vaut y(2) = 20. C’est une bonne idée de résoudre
cet exercice en général, avec une vitesse initiale v0 .

10
11. La figure suivante donne une partie de la représentation graphique de la fonction f . Le domaine de
la fonction f est ]0; +Œ[ et elle est strictement croissante.
3

1
≠1
0 1 2 3 4 5 6
≠1

≠2
Quel est le domaine de f ¶ f ?
Solution : Le domaine est ]1; +Œ[. On ne peut pas déduire du graphique que la fonction représentée
est ln, mais elle partage avec elle les caractéristiques qui permettent de résoudre l’exercice.
12. Soit f la fonction du premier degré f satisfaisant f (2) = 4 et f (≠1) = 13. Calculer f (12).
Solution : On trouve f (x) = 10 ≠ 3x, pour tout x, donc f (12) = ≠26.
13. Calculer le nombre f (20) si f est la fonction du premier degré telle que f (4) = 2 et f (8) = 10.
Solution : On trouve f (x) = 2x ≠ 6, pour tout x, donc f (20) = 34.
14. Calculer le nombre f (10) si f est la fonction du premier degré telle que f (4) = ≠2 et f (≠3) = 12.
Solution : On trouve f (x) = ≠2x + 6, pour tout x, donc f (10) = ≠14.
15. Soit f la fonction du premier degré telle que f (2) = 1 et f (6) = ≠1. Que vaut f (12) ?
Solution : On procède de la même façon pour trouver f (12) = ≠4.
16. La figure suivante donne une partie de la représentation graphique d’une fonction f du premier
degré, définie sur R. Que vaut f (≠6) ? 3
2
1

≠1
0 1 2 3 4 5 6
≠1
≠2

Solution : On constate sur le dessin qu’on a f (0) = ≠1 et f (3) = ≠2. On trouve comme plus haut
f (x) = ≠ 13 x ≠ 1, pour tout x. Donc f (≠6) = 2 ≠ 1 = 1.
17. Déterminer si les fonctions suivantes sont injectives. Si la réponse est affirmative, déterminer la
fonction réciproque correspondante.
1) g : R æ R : x ‘æ cos(x) ;
2) i : R0 æ R0 : x ‘æ x1 .
3) k : R æ R : x ‘æ x+7
4x≠3
Solution : On considère l’équation y = f (x), pour tout y dans l’ensemble d’arrivée de la fonction
(ici f est selon le cas g, i ou k). On cherche à voir si, pour tout y donné, il y a au plus une solution
x dans l’ensemble de départ. Cette solution est alors f ≠1 (y).
1) L’équation y = cos(x), pour y œ [≠1; 1] et pour x œ R admet de nombreuses solutions distinctes,
donc la fonction n’est pas injective.
2) La fonction est injective : l’équation y = x1 pour x et y non nuls, est équivalente à xy = 1 ou
encore x = y1 . Il y a donc une seule solution. La fonction est injective, et on a i≠1 (y) = y1 .
3y+7
3) De la même façon, on trouve que la fonction k est injective et k ≠1 : R æ R : y ‘æ 4y≠1 (où
domk≠1 = R \ { 14 }).

11
18. Répondre par vrai ou faux : les fonctions
Ò
f : R æ R : x ‘æ x2 (≠x2 + 8x ≠ 7)

et Ò
g : R æ R : x ‘æ x (≠x2 + 8x ≠ 7)
sont égales.

1) Vrai 2) Faux ˙

Solution : Le domaine de la deuxième fonction ne contient pas 0. Celui de la première le contient.


19. La figure suivante donne une partie de la représentation graphique d’une fonction f du second degré,
définie sur R. Que vaut f (6) ?
3
2
1

≠4 ≠3 ≠2 ≠1 1 2
≠1
≠2
≠3
≠4

Solution : Il existe a, b, c tels que f (x) = ax2 + bx + c, quel que soit x. On collecte les informations
sur le graphique. On a f (≠3) = f (1) = 1, et f (≠1) = 3. L’axe de symétrie a pour équation x = ≠1.
On trouve ainsi a, b, c et finalement f (6) = 46.
20. On lance un objet vers le haut. Cet objet est soumis à la gravité, et on néglige les frottements. Sa
position (sur un axe vertical, gradué en mètres) est donnée (approximativement) en fonction du
temps (en secondes) par la fonction

y : R æ R : t ‘æ y(t) = ≠5t2 + v0 t + y0 ,

où v0 représente la vitesse initiale, positive. Sachant que l’objet atteint sa hauteur maximale après
4 secondes, que vaut v0 , en mètres par secondes ?
Solution : On a 10v0
= 4, donc v0 = 40m/s.
21. Soient f et g deux fonctions dont le domaine est R, telles que f est strictement croissante et g
strictement décroissante. Alors la fonction f ≠ g est strictement croissante.

1) Vrai ˙ 2) Faux

Solution : Appliquer la définition.


22. Soit f : R æ R : x ‘æ f (x) une fonction du second degré telle que f (0) = 2, et qui atteint un
minimum, égal à ≠1 en x = 1. Que vaut f (3) ?
Solution : Il existe a, b, c tels que f (x) = ax2 + bx + c, quel que soit x. La première condition de
l’énoncé donne c = 2. On a ≠ 2a b
= 1, et f (1) = ≠1, qui donne a + b + c = ≠1. On a donc a = 3 et
b = ≠6. On a donc f (x) = 3x2 ≠ 6x + 2, pour tout x et finalement f (3) = 27 ≠ 18 + 2 = 11.
23. (Difficile) La fonction 
3
f : [1; +Œ[æ [7; +Œ[: x ‘æ x2 ≠ 2x + 8
admet une réciproque.

12
1) Vrai ˙ 2) Faux

Solution : On étudie les solutions de l’équation y = f (x), où l’inconnue x appartient à l’ensemble


[1; +Œ[ et où le “paramètre” y appartient à [7; +Œ[. Il est utile d’élever les deux membres au cube,
ce qui fournit une équation équivalente.
24. Quelle est la pente de la fonction réciproque de la fonction
1
f : R æ R : x ‘æ ≠ x + 2?
3
Solution : On calcule la réciproque comme d’habitude et on trouve ≠3.
Ô Ô
25. Soient f et g les fonctions définies sur R par les expressions f (x) = 3 8 ≠ x3 et g(x) = 3 x. Quel est
le domaine de f ¶ g ?

1) [2, +Œ[ 3) R ˙
2) [8, +Œ[ 4) aucune des propositions précédentes.

Solution : On a des racines cubiques, donc les domaines de f et g sont égaux à R. On applique la
définition pour avoir le domaine demandé, et on voit qu’il n’y a pas de condition.

13
Les limites : but du jeu
• On considère une fonction f de R dans R;

• On cherche à étudier le comportement de f au voisinage de a œ R :


c’est la notion de limite en un point a;

Mathématique • On peut aussi étudier le comportement de f pour des valeurs


arbitrairement grandes (en valeur absolue). C’est la notion de
comportement asymptotique ou de limite à l’infini.

Limites et continuité • Dans les deux cas il faut que la fonction f soit définie pour
“suffisamment” de points “proches” de a ou “proches” de l’infini.
Pierre Mathonet
• La solution à ces deux problèmes est similaire et viendra de la
Département de Mathématique maîtrise adéquate de la notion de “proximité”.
Faculté des Sciences • Cela permettra de donner un sens, par exemple, aux vitesses
instantanées, débits instantanés,...
Liège, automne 2023
2
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Limites à l’infini, premières constatations Quelques mauvaises réponses


Voici quelques fonctions, et leur représentation. Comment qualifier le Quelques réponses fréquentes, mais qui ne sont pas correctes :
comportement des valeurs f (x ) quand x est “assez grand” ? 1 Quand x est assez grand f (x ) vaut 1.
• Ce n’est vrai pour aucune des fonctions.
B = R B = R 2 Plus x devient grand, plus f (x ) se rapproche de 1.
• C’est vrai pour la première fonction (à partir de x > 0), mais on peut
aussi dire : plus x devient grand, plus f (x ) se rapproche de 0.
• Ce n’est pas vrai pour la deuxième fonction.
3 Quand x est infiniment grand, f (x ) est infiniment proche de 1.
• On ne sait pas définir la notion d’infiniment grand, +Œ n’est pas un
f (x ) = 1 + 1 A = R sin(x ) A = R nombre.
x2 f (x ) = 1 + x • On ne sait pas définir la notion d’infiniment proche.
1
B = R B = R 4 On remplace x par +Œ et +Œ 2 , c’est zéro (parce que le prof l’a

dit)...
Oui mais bon, quand même, à partir d’un moment, on ne voit plus la
différence entre le graphique de la fonction f et la droite d’équation
1 A = R x 3 ≠4 A = R
y = 1, ou encore
f (x ) = 1 + f (x ) =
x x 3 +3 pour x suffisamment grand, on ne voit plus la différence entre f (x ) et 1.
3 4
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Résolution de l’écran de mon pc et une définition Instruments de mesure et erreurs : un phénomène universel
Modifions la “résolution”, en utilisant ce fichier Geogebra, où la • Tout instrument donne une mesure avec une marge d’erreur.
résolution est matérialisée par le nombre Á, qui représente la “marge La balance de gauche a une marge d’erreur Á = 2.5 grammes. Sa capacité
d’erreur” pour l’image, due à la résolution limitée. est limitée à N =2000g :
• On voit donc que le graphique “finit par coïncider” avec la droite
d’équation y = 1.
• Si on augmente la résolution, il faut considérer des valeurs x plus
grandes, mais le phénomène se reproduit.
• Tous les points dont l’ordonnée est comprise entre 1 ≠ Á et 1 + Á • Pour celle de droite, Á = 0.01g et N = 160g.
sont assimilés à 1 (par l’écran). • La balance de gauche indique 50g quand on est en réalité entre
On dira que la limite des valeurs f (x ), quand x tend vers l’infini est 1 si, 50 ≠ Á et 50 + Á. Elle indique “+Œ” dès qu’on dépasse 2000g (en
quelle que soit la “résolution” Á, à partir d’un certain moment (pour tous fait elle n’indique plus rien).
les x suffisamment grands), il n’y a plus de différence entre f (x ) et 1 (à • Celle de droite indique 0.5g quand la mesure réelle est entre 0.5g ≠ Á
la résolution près). et 0.5g + Á, et +Œ dès qu’on dépasse 160g.
’Á > 0, ÷M œ R : (x > M et x œ domf ) ∆ f (x ) œ]1 ≠ Á; 1 + Á[. • Tout écran a sa résolution propre. Il ne fait pas de différence entre
des points dont la distance est trop petite.
On notera • Il en va de même pour les microscopes, manomètres, mètres, pieds à
lim f (x ) = 1. coulisse,...
x æ+Œ
5 6
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Les limites dans ma cuisine Les limites : un exemple en physique I


Je verse du sucre dans ma balance de cuisine, pour atteindre 200g : Les variables physiques pression p et volume V d’un gaz parfait sont
inversement proportionnelles, à température et nombre de môles fixés :
q.Sucre
On a une loi en physique :
200 + Á
200
200 ≠ Á
p V = n R T.
110 En mathématiques, on considérera la fonction
C
0 2 4 5 6 8 10 M 12 temps p : [0; +Œ[æ R : v ‘æ ,
v
Si je prends une balance plus précise, j’ai un autre Á, mais à partir d’un où C est une constante strictement positive (n0 RT0 ).
instant, elle indiquera quand même 200. On écrit • Quel est le comportement des valeurs p(v ) quand les valeurs v sont
arbitrairement grandes ?
lim S(t) = 200.
tæ+Œ • Remarque : la pression n’est jamais nulle;
La condition est • Déterminer v0 pour que p(v ) < C2 , pour tout v > v0 ;
• Pour Á > 0, déterminer v0 pour que p(v ) < Á, pour tout v > v0 ;
’Á > 0, ÷M œ R : (t > M et t œ domf ) ∆ S(t) œ]200 ≠ Á; 200 + Á[.
• On note lim p(v ) = 0.
On a aussi limtæ4 S(t) = 110. Mais limtæ5 S(t) n’existe pas. v æ+Œ

7 8
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Représentation graphique Limite infinie en l’infini
On peut garantir qu’on a une pression aussi petite que voulue (inférieure Considérons la fonction f : R æ R : x ‘æ x 2 :
à une “marge d’erreur” Á > 0 arbitraire) quand le volume est Y
suffisamment grand :
P

(v , p(v ))

C N

M X
1 v0 V
≠Á Quelle que soit la “capacité” N de l’instrument, à partir d’un certain
“moment” M, elle est dépassée :

C’est un exemple de limite finie (0) en l’infini (en +Œ) : lim p(v ) = 0. ’N œ R, ÷M œ R : (x > M et x œ domf ) ∆ f (x ) > N.
v æ+Œ
On note limx æ+Œ x 2 = +Œ ou lim x 2 = +Œ.
9 10 x æ+Œ
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Limites : exemple en physique II Représentation graphique et questions


Considérons la situation physique suivante, où on a représenté (de profil), • Quel est le comportement de la pression quand x “tend vers L” ?
un tube cylindrique dont la base a une surface unitaire. P

0 1 L

On indique la position du piston à l’aide d’une graduation sur le cylindre.

C
0 x L (x , p(x ))

1 L≠” L L+” X
La pression est alors une fonction de la position x du piston : si on note
C le produit de la pression et du volume en la position initiale, on a • Condition : ’N œ R, ÷” > 0 : L ≠ ” < x < L + ” ∆ p(x ) > N.
C • On note lim p(x ) = +Œ.
p : [0; L[æ R : x ‘æ . x æL
L≠x • Il s’agit d’une limite infinie en un nombre (L).
11 12
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Limite finie en un nombre a : une définition Exercices théoriques
Définition (Limite finie en un réel)
Soit f une fonction de R dans R, a un point adhérent à domf et b un 1 Soit f1 : R æ R : x ‘æ c, où c œ R. Démontrer à l’aide de la
nombre réel. On dit que la limite de f pour x tendant vers a est égale à définition que
b, ou que f (x ) tend vers b lorsque x tend vers a si lim f1 (x ) = lim c = c,
x æa x æa

pour tout a œ R.
’Á > 0, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ |f (x ) ≠ b| < Á.
Y
On note alors
lim f (x ) = b, c
x æa

et on dit que f admet une limite finie en a, égale à b.

Y a X
b+Á
b
b≠Á
1

a
13 14
1a ≠ ” a+” X

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Exercices théoriques II Exercices théoriques III


3 Soit f3 : R æ R : x ‘æ x1 . Démontrer à l’aide de la définition que
2 Soit f2 : R æ R : x ‘æ x . Démontrer à l’aide de la définition que
1 1
lim f3 (x ) = lim
= ,
lim f2 (x ) = lim x = a, x æa x a x æa
x æa x æa
pour tout a œ R \ {0}. Se convaincre du résultat sur la
pour tout a œ R. Se convaincre visuellement sur la représentation représentation graphique suivante.
graphique suivante. Y

a
1
a

a X

a X

15 16
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Exercices théoriques IV Unification des définitions
4 Soit la fonction Peut-on résumer toutes ces définitions ? Nous avons vu :
;
≠1 si x < 1 1 Une limite finie égale à 200 quand t tend vers l’infini :
f4 : R æ R : x ‘æ
1 si x > 1
’Á > 0, ÷M œ R : (t > M et x œ domS ) ∆ S(t) œ]200 ≠ Á; 200 + Á[.
Démontrer à l’aide de la définition que cette fonction n’admet pas
de limite finie en 1. Donner une représentation graphique de cette 2 Une limite égale à +Œ en L :
fonction et se convaincre de la non existence de la limite finie en 1 à
partir de cette représentation. ’N œ R, ÷” > 0 : (L ≠ ” < x < L + ” et x œ domp ) ∆ p(x ) > N.
5 Même exercice pour la fonction f5 définie par 3 Une limite finie, égale à b, en un nombre a :
;
1 si x ”= 1
f5 : R æ R : x ‘æ ’Á > 0, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ |f (x ) ≠ b| < Á.
2 si x = 1
6 Soit la fonction f6 définie par Pour définir l’égalité limx ær f (x ) = s,
f6 : R \ {1} æ R : x ‘æ 2. 1 on fixe les objectifs dans l’ensemble d’arrivée, en utilisant une notion
de proximité par rapport à s, de voisinage,
Déterminer si la limite limx æ1 f6 (x ) est finie et calculer sa valeur à
2 et on impose qu’on puisse atteindre cet objectif de proximité pour
partir de la définition. Donner au préalable une représentation
tous les points suffisamment proches de r (dans un voisinage de r ).
graphique de cette fonction et se convaincre de la réponse à l’aide
17 de cette représentation. 18
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Voisinages et définition Limites finies en l’infini, et infinie en un réel


Soit f : R æ R une fonction et a, b des nombres réels. On suppose selon
Définition (Voisinages)
le cas que +Œ (resp. ≠Œ, a) est adhérent à domf .
Soit a œ R fi {≠Œ, +Œ, Œ}. Un voisinage1 de a est un ensemble Va
• de la forme ]a ≠ Á; a + Á[ pour un Á > 0, si a œ R;
Définition (Limite finie en l’infini)
• de la forme ]N; +Œ[ pour un N œ R, si a = +Œ; lim f (x ) = b … ’Á > 0, ÷M œ R : (x œ domf et x > M) ∆ |f (x ) ≠ b| < Á.
x æ+Œ
• de la forme ] ≠ Œ; N[ pour un N œ R, si a = ≠Œ;
• de la forme ] ≠ Œ; ≠N[ fi ]N; +Œ[ pour un N œ R, si a = Œ. lim f (x ) = b … ’Á > 0, ÷M œ R : (x œ domf et x < M) ∆ |f (x ) ≠ b| < Á.
x æ≠Œ

On dit, selon le cas, que f admet une limite finie (égale à b) en +Œ ou ≠Œ.
Définition (Adhérence)
Alors a est adhérent à domf si tout voisinage de a rencontre domf . Définition (Limite infinie en un réel)
Définition (Limites) lim f (x ) = +Œ … ’N œ R, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ f (x ) > N.
x æa

Si a, b œ R fi {≠Œ, +Œ, Œ}, si a est adhérent à domf , alors lim f (x ) = ≠Œ … ’N œ R, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ f (x ) < N.
limx æa f (x ) = b si pour tout voisinage Vb de b, il existe un voisinage Va x æa

de a, tel que pour tout x œ Va fl domf , f (x ) œ Vb . Si a n’est pas lim f (x ) = Œ … ’N œ R, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ |f (x )| > N.
x æa
adhérent à domf , on dit que la limite de f en a n’a pas de sens.
19 1 Pour
20 Dans chacune de ces situations, on dit que f admet une limite infinie en a.
les puristes, il s’agit en fait de voisinages ouverts de base.
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Limites infinies en un réel : exemples I Limites infinies en un réel : exemples II
1
On a lim = +Œ. On a lim
≠1
= ≠Œ et lim
≠1
= ≠Œ.
x æ1 (x ≠ 1)2 x æ1 |x ≠ 1| x æ1 (x ≠ 1)2
On peut trouver ici aussi ” en fonction de N > 0 pour satisfaire la 1
définition. En effet, pour tout N > 0, on peut choisir ” = N. Si |x ≠ 1| < ”, alors on
a |x≠1
≠1| < ≠N.
Y
Y YÔ1 Ô1
1≠ 1
1+ 1 1≠ 1+
N 1 N N N

X 1 X

≠N ≠N

1≠ Ô1 1 1+ Ô1 X
N N

21 22
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Limites infinies en un réel : exemples III Limites infinies en +Œ et ≠Œ


On a limfi tg (x ) = Œ et lim tg (x ) = Œ.
xæ 2 x æ0
Définition (Limites en +Œ)
lim f (x ) = +Œ … ’N œ R, ÷M œ R : (x œ domf et x > M) ∆ f (x ) > N.
x æ+Œ
Y
lim f (x ) = ≠Œ … ’N œ R, ÷M œ R : (x œ domf et x > M) ∆ f (x ) < N.
N x æ+Œ

lim f (x ) = Œ … ’N œ R, ÷M œ R : (x œ domf et x > M) ∆ |f (x )| > N.


x æ+Œ

On dit alors que f admet une limite infinie en +Œ.


1

2
Définition (Limites en ≠Œ)
1 X
lim f (x ) = +Œ … ’N œ R, ÷M œ R : (x œ domf et x < M) ∆ f (x ) > N.
x æ≠Œ

lim f (x ) = ≠Œ … ’N œ R, ÷M œ R : (x œ domf et x < M) ∆ f (x ) < N.


x æ≠Œ
≠N lim f (x ) = Œ … ’N œ R, ÷M œ R : (x œ domf et x < M) ∆ |f (x )| > N.
x æ≠Œ

On dit alors que f admet une limite infinie en ≠Œ.


23 24 Remarque : on peut se limiter à certains N, positifs ou négatifs.
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Valeur si a œ domf
Unicité
Proposition
Proposition (Unicité de la limite)
Si a œ domf et si f admet une limite finie en a alors on a
Si f admet une limite en a, alors cette limite est unique :
lim f (x ) = f (a).
x æa
Si lim f (x ) = b et lim f (x ) = b Õ , alors b = bÕ.
x æa x æa

• On suppose lim f (x ) = b ”= f (a) et on arrive à une contradiction :


On suppose qu’il y a deux limites distinctes b ”= b Õ œ R fi {≠Œ; +Œ} et x æa
on arrive à une contradiction : b et b Õ ont des voisinages disjoints ! Y

b+Á
Y
b
b Õ + ÁÕ
b Õ
b≠Á
b Õ ≠ ÁÕ

b+Á f (a) (a, f (a))


b
b≠Á

a ≠ ”Õ a ≠ ” a a + ” a + ”Õ X a≠” a a+” X

25 Attention au cas de Œ ! • Remarque : La définition peut varier d’un livre à l’autre. Les
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Limites à gauche et à droite Limites restreintes : exemples


Idée : Si a œ R, on restreint f à ] ≠ Œ; a[ (limite à gauche) ou à ]a; +Œ[
(limite à droite). On oublie le reste. Soit la fonction définie par
;
Définition (Limite à gauche) f : R æ R : x ‘æ
2 si x=” 1
3 si x =1
Soit a œ R, adhérent à domf fl] ≠ Œ; a[. La limite à gauche de f (x ) pour
x tendant vers a vaut
lim f (x ) = lim f |]≠Œ;a[ (x ).
x æa≠ x æa Y
3
Définition (Limite à droite) 2

Soit a œ R, adhérent à domf fl]a; +Œ[. La limite à droite de f (x ) pour x


tendant vers a vaut X
1
lim+ f (x ) = lim f |]a;+Œ[ (x ).
x æa x æa

Plus généralement, si A µ R, la limite de f (x ) pour x tendant vers a, lim f (x ) n’existe pas, lim f (x ) = 2, lim+ f (x ) = 2, lim≠ f (x ) = 2.
x æ1 x æ1,x ”=1 x æ1 x æ1
dans A est
lim f (x ) = lim f |A (x ).
x æa,x œA x æa
27 28
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Lien entre limites restreintes
Ô
et limites I Lien avec les limites II
Exemple : Si f : [0; +Œ[æ R : x ‘æ x , alors
• limx æ0 f (x ) = 0
• limx æ0+ f (x ) = 0 La réciproque de ces théorèmes est vraie, mais elle est longue à énoncer.
• limx æ0≠ f (x ) n’a pas de sens, car domf fl] ≠ Œ; 0[= ?. Proposition

Proposition (Limites vers limites restreintes I) 1 Soit f : R æ R et a œ R\domf . Si

Soient f : R æ R, a œ R et ¸ œ R fi {≠Œ; +Œ}, tels que limx æa f (x ) = ¸. lim f (x ) = lim≠ f (x ) = ¸ œ R fi {≠Œ, +Œ, Œ}
x æa+ x æa
Alors limx æa+ f (x ) et limx æa≠ f (x ) valent ¸, ou n’ont pas de sens.
alors limx æa f (x ) = ¸.
Remarque : C’est une façon de montrer que limx æ0 |x |
x n’existe pas.
2 Si une des deux limites n’a pas de sens, le résultat reste vrai.
Proposition (Limites vers limites restreintes II : cas de Œ) 3 Si a œ domf , le résultat reste vrai si on ajoute l’hypothèse ¸ = f (a).
Soit f : R æ R et a œ R tels que limx æa f (x ) = Œ.
Alors limx æa+ f (x ) et limx æa≠ f (x ) valent Œ, +Œ, ≠Œ, ou n’ont pas de
sens.
29 30
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Théorèmes de calcul I Applications


Soit a œ R fi {≠Œ, +Œ}. 1 Nous avons démontré que limx æa x = a pour a œ R. Soit alors

Proposition (Sommes et produits : limites finies) P : R æ R : x ‘æ cn x n + · · · + c1 x + c0 .


Soient f et g deux fonctions de R dans R et c œ R. Si on a
On a alors
lim f (x ) = b et lim g(x ) = b , Õ
(b, b œ R),
Õ
x æa x æa lim P(x ) = cn an + · · · + c1 a + c0 = P(a).
x æa
alors on a 1
2 Nous avons démontré que limx æ+Œ x = 0. On a donc
lim (f + g)(x ) = b + b , Õ
lim (fg)(x ) = bb , Õ
lim (cf )(x ) = cb.
x æa x æa x æa 1
lim =0 ’n œ N0 .
x æ+Œ x n

La limite d’une somme est la somme des limites et la limite du produit 3 On a limx æ+Œ 1 + 1
= 1, puisque limx æ+Œ 1 = 1.
x3
est le produit des limites, quand elles existent (et sont finies).
1
Remarque : ces résultats valent pour les limites restreintes. 4 De même, on a limx æ+Œ ( |x |+1
x )(1 + x3 ) =1

31 32
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Règles de calcul II Applications II
Proposition (Sommes et produits : limites infinies)
Soient f et g deux fonctions, et a œ R fi {≠Œ, +Œ}.
1 Si f admet une limite finie en a et si g admet une limite infinie en a 1
1 On a lim + 1 + x = +Œ.
(≠Œ, +Œ, Œ resp.) alors f + g admet la limite (≠Œ, +Œ, Œ x æ+Œ x
resp.) en a. Ce résultat reste vrai si f est borné au voisinage de a.
2 Si f admet une limite finie c ”= 0 en a et si g admet une limite 2 On a lim sin(x ) + 1 + x = +Œ, puisque la fonction sin est
x æ+Œ
infinie en a (≠Œ, +Œ, Œ resp.), alors fg admet une limite infinie en bornée, même si elle n’admet pas de limite en +Œ.
a :(≠Œ, +Œ, Œ resp.) si c > 0 et (+Œ, ≠Œ, Œ resp.) si c < 0.
3 Si f et g admettent la limite +Œ (resp. ≠Œ) en a, alors f + g 3 On a lim 3x 2 = +Œ et lim ≠3x 2 = ≠Œ.
x æ+Œ x æ≠Œ
admet la limite +Œ (resp ≠Œ).
4 Si f et g admettent la limite Πen a, alors f g admet la limite Πen
a. De plus, si f et g admettent simultanément les limites +Œ ou
≠Œ, alors f g admet la limite +Œ en a. Si l’un des deux tend vers
+Œ et l’autre ≠Œ, alors f g admet la limite ≠Œ.

33 34
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Théorème de prolongement Théorème de localité


Idée : remplacer une fonction f par une fonction plus simple g, qui a les Idée : remplacer une fonction f compliquée par une fonction plus simple
mêmes valeurs que f , quand f est défini. g, égale à f au voisinage de a œ R fi {≠Œ, +Œ}.
Définition (Prolongement) Théorème (Localité)
Une fonction g prolonge f si domf µ domg et ’x œ domf , f (x ) = g(x ). Soient f et g deux fonctions et a œ R fi {≠Œ, +Œ}. Si
Exemple : f : R \ {2} æ R : x ‘æ
2
x ≠4
et g : R æ R : x ‘æ g(x ) = x + 2. 1 Il existe un voisinage V de a tels que f |V = g|V ;
x ≠2
2 La fonction g admet une limite en a;
Théorème (Prolongement) alors la fonction f admet une limite en a et on a
Soient f et g deux fonctions telles que lim f (x ) = lim g(x ).
x æa x æa
1 la fonction g prolonge f ;
2 la fonction g admet une limite en a; Remarque : on peut combiner ce théorème avec le théorème de
alors la fonction f admet une limite en a et on a prolongement.
lim f (x ) = lim g(x ). Exemple : Si f : R æ R : x ‘æ |x |+1
x , alors
x æa x æa ≠x + 1
lim f (x ) = lim = ≠1.
x æ≠Œ x æ≠Œ x
Preuve : Qui peut le plus peut le moins.
35 36
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Applications III Règles de calcul III
2
1 On a limx æ2 xx ≠2
≠4
= 4 (prolonger par g : R æ R : x ‘æ g(x ) = x + 2);
2 limx æ2 x ≠2 = 1 (localité et prolongement)
|x |≠2

x
3 limx æ0 x = 1 (prolonger par g : R æ R : x ‘æ g(x ) = 1) Proposition (Fonctions composées)
4 Calculer limx æ+Œ x .
|x |+1
Soient a œ R fi {≠Œ, +Œ}, b œ R fi {≠Œ, +Œ} et b Õ œ R fi {Œ, ≠Œ, +Œ}.
On considère V =]0; +Œ[, et Si on a
1 lim g(x ) = b
x æa
g :]0; +Œ[: x æ
‘ 1+ .
x et
On a lim g(x ) = 1, donc on a lim f (x ) = 1. lim f (x ) = b Õ
x æ+Œ x æ+Œ x æb
5 Calculer limx æ≠Œ |x |+1
x . alors on a
On considère V =] ≠ Œ; 0[ et lim f ¶ g(x ) = b Õ .
x æa
1
g :] ≠ Œ; 0[: x ‘æ ≠1 + .
x
On a lim g(x ) = ≠1, donc lim f (x ) = ≠1.
x æ+Œ x æ+Œ

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Applications IV : quotients Exercices résolus


2
• On a démontré que limx æb x1
= 1
,
pour tout b œ R \ {0}.
b
1 Calculer lim x ≠ 3x + 2.
1 x æ1
Si limx æa g(x ) = b œ R \ {0}, alors on a limx æa g(x )
= b1 . C’est un polynôme, donc on évalue. On calcule f (1) = 0.
x2 + x ≠ 6
Proposition (Quotients) 2 Calculer lim .
x æ2 x ≠2
1 C’est un quotient, donc on calcule la limite du num. et du déno. On
Si f et g sont telles que limx æa f (x ) = b1 et limx æa g(x ) = b2 ”= 0 alors
trouve 0 et 0. Le thm. ne s’applique pas (on note 00 ). On factorise
f (x ) 1 b1 et on prolonge.
lim = lim f (x ) lim = . 2
x æa g(x ) x æa x æa g(x ) b2 2 limx æ2 x x+x ≠6
= limx æ2 (x ≠2)(x
x ≠2
+3)
= limx æ2 x + 3 = 5.
≠2 
3 Calculer lim x 2 + 2x ≠ 1 et lim x 2 + 2x ≠ 1.
x æ≠2 x æ2
P(x ) Ô Ô
• Soit la fonction R : R æ R : x ‘æ Q(x )
, où P et Q sont deux polynômes. 1 Le domaine de f est ] ≠ Œ; ≠1 ≠ 2] fi [≠1 ≠ 2; +Œ[, donc on ne
Pour a œ R tel que Q(a) ”= 0 (i.e. a œ domR ) on a peut pas calculer limx æ≠2 f (x ), car ≠2 n’est pas adhérent au
domaine.
lim R(x ) = R(a). 2
x æa 2 Pour limx æ2Ôf (x ), on
Ô calcule d’abord limx æ2 x + 2x ≠ 1 = 7
3 Puis limx æ7 Ôx = Ô7.
• On a limx æ+Œ x1 = limx æ≠Œ x1 = 0. 1+x ≠ 1≠x
1 4 Calculer limx æ0 x .
On a alors lim = 0. 1 C’est un quotient, donc on calcule la limite du num. et du déno. On
x æ+Œ x 2 + 4x + 7
trouve 0 et 0. Le thm. ne s’applique pas (on note 00 ).
39 40
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2 On multiplie haut et bas par le conjugué et on prolonge :
Ô Ô
1+x ≠ 1≠x
Ô Ô Ô Ô
( 1 + x ≠ 1 ≠ x) ( 1 + x + 1 ≠ x)
Exercices supplémentaires
lim = lim Ô Ô Ô Ô Ô
(P)
x æ0 x x æ0 x ( 1 + x + 1 ≠ x) 1 limx æ3 x +1≠2
x ≠3
= limx æ3 ( (xx +1≠2)(
Ô
x +1+2)
≠3)( x +1+2)
= limx æ3 (x ≠3)
Ô
(x ≠3)( x +1+2)
=
2x 2 1
limx æ3 (Ôx +1+2) = 14 .
= lim Ô Ô = lim Ô Ô =1
x æ0 x ( 1 + x + 1 ≠ x) x æ0 ( 1 + x + 1 ≠ x)
(x ≠ 4)(x ≠ 3)3 sin( fi8 x ) (x ≠ 3)3 sin( fi8 x ) x ≠4
x ≠4 2 lim Ô = lim lim Ô
5 La limite lim Ô x æ4 x ( x + 5 ≠ 3)
2 x æ4 x 2 x æ4 x +5≠3
x æ4 x +5≠3
2 7
1 vaut 0 3 vaut 00 3 lim 2x 3 ≠ 4x + 7 = lim 2x 3 (1 ≠ + 3 ) = +Œ.
2 vaut 6 4 n’est pas définie x æ+Œ x2
x æ+Œ 2x
2x 2 ≠ 4x 2x 2 (1 ≠ 2x4x
2) 2x 2
4 lim = lim = lim =0
Solution : Quotient : on trouve “ 00 . Le thm ne s’applique pas.
ÕÕ
x æ+Œ 3x ≠ 2x + 1
3 x æ+Œ 3x (1 ≠
3 2x 1
+ 3x 3 ) x æ+Œ 3x 3
3x 3
Conjugué et prolongement.  
Ô 4x 4x Ô
2x 2 ≠ 4x x 2 (2 ≠ 2x 2) |x | (2 ≠ 2x 2) 2
Ô 5 lim = lim = lim = .
x ≠4 (x ≠ 4)( x + 5 + 3) x æ+Œ 3x + 2 x æ+Œ 3x + 2 x æ+Œ 3x + 2 3
lim Ô = lim Ô Ô Ô Ô
x æ4 x + 5 ≠ 3 x æ4 ( x + 5 ≠ 3)( x + 5 + 3) 6 limx æ≠Œ
2x 2 ≠4x
=≠ 2
Ô 3x +2 3 .
(x ≠ 4)( x + 5 + 3) Ô Ce sont les principales techniques, avec le thm de l’Hospital, voir
= lim = lim x + 5 + 3 = 6.
x æ4 x ≠4 x æ4 plus tard.
41 42
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Derniers résultats La continuité


Idée : f est continue si on trace sa représentation graphique “sans lever
le crayon”, c’est à dire sans saut (parallèle aux ordonnées).

Proposition (Inégalités) Y

Si il existe un voisinage V de a tels que f (x ) 6 g(x ), pour tout x œ V ,


alors on a lim f (x ) 6 lim g(x ) (si les limites existent et sont finies).
x æa x æa

Proposition (Théorème de l’étau)


Si il existe un voisinage V de a tel que f (x ) 6 g(x ) 6 h(x ) pour tout
x œ V et si lim f (x ) = lim h(x ) = b œ R, alors on a lim g(x ) = b. a X
x æa x æa x æa

Figure: Une discontinuité en a

43 44
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Définitions Continuité à gauche et à droite
Définition (Continuité)
Une fonction f : R æ R est continue en a œ R si a œ domf et si la limite
Définition (Continuité à gauche et à droite)
limx æa f (x ) existe. Cette limite vaut alors f (a).
Soit f une fonction de R dans R. On dit que f est continue à gauche en
Ici encore, la définition dépend des ouvrages considérés, mais tout a si limx æa≠ f (x ) = f (a). On dit que f est continue à droite en a si
conduit à une même théorie. limx æa+ f (x ) = f (a).
Définition (Domaine de continuité)
L’ensemble des points a de R en lesquels f est continue est le domaine Proposition (Continuité et restrictions)
de continuité de f . Nous le noterons domcf . Si A µ R, on dit que f est Si f est continue à gauche et à droite en a, alors f est continue en a.
continue sur A si f est continue en tout point de A (i.e. A µ domcf ). On La continuité en a est une notion locale : si deux fonctions ont les
note alors f œ C0 (A). mêmes valeurs au voisinage de a, l’une est continue en a si et seulement
si l’autre l’est.
Proposition (Limites restreintes et fonctions continues)
Si f est continue en a, alors on a
lim+ f (x ) = lim≠ f (x ) = lim f (x ) = f (a).
45 x æa x æa x æa
46
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Combinaisons et composées Exemples


1 Toute fonction polynomiale
Proposition (Combinaisons) Q : R æ R : x ‘æ Q(x ) = qr x r + · · · + q0
Soient f et g des fonctions continues en a œ R et c œ R, alors les est continue sur R.
fonctions f + g, f · g et c · f sont continues en a. 2 La fonction f : R æ R : x ‘æ x1 est définie et continue sur R \ {0}.
3 La fonction
1 1
: x ‘æ
Proposition (Composées) g g(x )
Si g est continue en a et si f est continue en g(a), alors f ¶ g est est donc continue sur domcg fl {x : g(x ) ”= 0}.
continue en a. En particulier, on a 4 La fonction
f f (x )
: x ‘æ
domcg fl {x : g(x ) œ domcf } µ domcf ¶g . g g(x )
est donc continue sur domcf fl domcg fl {x : g(x ) ”= 0}.
P(x )
Remarque : En général l’inclusion est stricte. 5 Toute fraction rationnelle R : R æ R : x ‘æ est continue sur
Q(x )
son ensemble de définition.
47 48
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Quelques fonctions continues Théorème des valeurs intermédiaires
Théorème (Valeurs intermédiaires)
Soit f une fonction continue sur un intervalle [a; b]. Pour tout nombre y
1 Les fonctions racines p-èmes pour p pair sont continues sur [0; +Œ[; compris entre f (a) et f (b), il existe x œ [a; b] tel que f (x ) = y .
2 Les fonctions racines p-èmes pour p impair sont continues sur R;
3 Les fonctions polynomiales sont continues sur R;
4 La fonction sin et la fonction cos sont continues sur R; Y Y

5 Les fonctions tg et cotg sont continues sur leur domaine de


définition; f (b) f (a)
6 Les fonctions exponentielle et logarithmes sont continues sur leur y
y
domaine de définition (nous reverrons ces fonctions d’ici peu).

f (a) f (b)

a x b X a x1 x2 b X

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Les hypothèses sont utiles Cas général et théorème de Bolzano

La fonction f doit être continue, et le domaine sur lequel on la considère Théorème (Valeurs intermédiaires II)
doit être un intervalle. Soit f une fonction continue sur un intervalle ]a; b[. On suppose en outre
que les limites
Y Y lim+ f (x ) = A, lim f (x ) = B
f (b) x æa x æb ≠
f (b)
existent (A, B, a, b) peuvent être infinis). Pour tout nombre y compris
strictement entre A et B, il existe x œ]a; b[ tel que f (x ) = y .
y y
f (a)
f (a)
Théorème (Bolzano)
Si f est continue sur [a; b] et si f (a) · f (b) 6 0, il existe x0 œ [a; b] tel
a b X a c d b X que f (x0 ) = 0.

Remarque : on peut utiliser le théorème de Bolzano sous la forme


générale.

51 52
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Application : la dichotomie Illustration
Y
Démontrer que l’équation 3x 3 ≠ 2x 2 + x ≠ 1 = 0 admet une solution dans
[0; 1], déterminer cette solution avec une erreur maximale de 0.125.

La fonction

P : [0; 1] æ R : x ‘æ P(x ) = 3x 3 ≠ 2x 2 + x ≠ 1.
P(1) = 1
est définie est continue sur [0; 1] et on a de plus P(0) = ≠1 et P(1) = 1.
On a donc une solution à l’équation dans [0; 1]. X
1
P(0) = ≠1
On calcule P( 12 ) = ≠ 58 : il existe x0 œ] 12 ; 1[ tel que P(x0 ) = 0.

On calcule P( 34 ) < 0 : il existe x0 œ] 34 ; 1[ tel que P(x0 ) = 0. On peut


donc affirmer que l’équation admet la solution 78 , à 18 près.

53 54
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Théorème (Bornes atteintes)


Soit f une fonction réelle continue sur [a; b]. Il existe m et M dans [a; b]
tels que
f (m) 6 f (x ) 6 f (M), ’x œ [a; b].

f (M)
f (b)

f (a)
f (m)

a m M b X

Figure: Les bornes atteintes.


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7. Limites et continuité

Après avoir défini les différentes notions de limite, nous avons vu quelques exercices théoriques, dont
je donne la solution ici, pour les personnes intéressées, mais que je considère d’un niveau très élevé
par rapport aux objectifs de ce cours. Il est quand-même utile d’en lire les énoncés, qui donnent des
informations sur des fonctions de référence bien utiles.
Ensuite, nous avons vu quelques théorèmes de calcul, qu’il est utile de résumer au mieux. Il y a enfin
quelques techniques que l’on peut appliquer quand lesdits théorèmes ne s’appliquent pas directement (on
parle de formes indéterminées). Cette leçon est malheureusement un peu plus technique que les autres.
J’ai essayé de rassembler dans un premier temps les exercices par techniques à employer, puis j’ai fait
une section mêlée, car quand vous êtes face à une situation nouvelle, elle n’arrive pas avec une étiquette
expliquant comment la traiter.

1 Exercices abordés au cours théorique


1. (Théorique) Appliquer la définition adéquate pour montrer l’égalité limxæ+Œ x2 = +Œ
Solution : On peut le constater sur un graphique (placer N et trouver M ) mais voici une preuve
algébrique.
On doit montrer que quel que soit N œ R, il existe M œ R tel que x > M implique x2 > N . On
est donc amené à étudier cette inéquation. Elle s’écrit x2 ≠ N > 0. Si N est strictement négatif,
l’équation correspondante n’a pas de solution, et tout x œ R est solution de l’inéquation.
Ô Ô On peut
choisir M quelconque.
Ô Si N est positif ou nul, les solutions sont ] ≠ Œ; ≠ N [fi] N ; +Œ[. On
constate que M = N convient.
Remarque : Ce même raisonnement montre l’égalité limxæ≠Œ x2 = +Œ.
2. (Théorique) Appliquer la définition adéquate pour montrer l’égalité limxæ+Œ x1 = 0.
Solution : Nous l’avons constaté dans les premiers exemples graphiques. Mais peut-on le démontrer
de manière algébrique ?
On doit montrer que quel que soit Á > 0, il existe M œ R tel que pour tout x du domaine de la
fonction considérée, satisfaisant x > M , on a | x1 | < Á. Cette inégalité est équivalente à
1
≠Á < < Á.
x
Puisqu’on veut que ces inéquations soient satisfaites pour x suffisamment grand, on peut se limiter
à considérer x strictement positif. L’inégalité de gauche est alors toujours satisfaite. Pour x positif,
l’inégalité de droite s’écrit aussi x > 1Á . Donc M = 1Á convient pour satisfaire la définition.
3. Déduire de l’exercice précédent l’égalité limxæ+Œ x1n = 0 ’n œ N0 .
Solution : On peut appliquer (n fois) le théorème sur les produits. On a donc
1 1 n
lim = ( lim ) = 0.
xæ+Œ xn xæ+Œ x

On peut aussi, comme on le verra plus loin, appliquer le théorème sur les fonctions composées.
4. Utiliser la définition pour obtenir la limite limxæ0+ x1 = +Œ
Solution : On doit montrer que pour tout N œ R, il existe ” > 0 tel que x œ]0; ”[ implique x1 > N .
On peut se restreindre à considérer N positif, car pour N négatif, l’inéquation ci-dessus est toujours
satisfaite. Pour x et N positifs, cette inéquation est équivalente à x < N1 . Donc ” = N1 permet de
satisfaire la définition.

1
5. Déduire des développements précédents (et du théorème de localité) que
1
1) limxæ+Œ 1 + x3
= 1;
1
2) x )(1 + x3 )
limxæ+Œ ( |x|+1 =1
Solution :
1) En utilisant le théorème sur les sommes, on obtient :
1 1
lim 1 + 3
= lim 1 + lim 3 = 1 + 0 = 1.
xæ+Œ x xæ+Œ xæ+Œ x

2) En utilisant le théorème de localité, on peut remplacer |x| par x, en se restreignant aux valeurs
positives pour x, on est donc amené à calculer

|x| + 1 1 (L) x+1 1 1 1


lim ( )(1 + 3 ) = lim ( )(1 + 3 ) = lim (1 + )(1 + 3 ) = 1.
xæ+Œ x x xæ+Œ x x xæ+Œ x x
1
6. Démontrer l’égalité lim + 1 + x = +Œ.
x
xæ+Œ
Solution : On applique le théorème sur les limites de sommes, dans le cas où une des limites est
infinie.
7. On a lim sin(x) + 1 + x = +Œ,
xæ+Œ
Solution : La fonction sin est bornée, même si elle n’admet pas de limite en +Œ. On applique donc
le théorème correspondant.
On peut le voir aussi plus formellement, si on ne croit pas le théorème (ce qui est rarement une
bonne idée), en écrivant

1 sin(x)
lim sin(x) + 1 + x = lim x(1 + + ).
xæ+Œ xæ+Œ x x

8. On a lim 3x2 = +Œ et lim ≠3x2 = ≠Œ


xæ+Œ xæ≠Œ
Solution : On applique le théorème sur les limites de produits.
2
9. On a limxæ2 xx≠2≠4
= 4 et limxæ2 |x|≠2
x≠2 = 1.
Solution : Pour la première limite, on factorise, et on utilise le théorème de prolongement (qui dans
ce cas dit essentiellement que quand on calcule la limite, on peut simplifier) :

x2 ≠ 4 (x + 2)(x ≠ 2) (P )
lim = lim = lim (x + 2) = 4.
xæ2 x ≠ 2 xæ2 x≠2 xæ2

Pour la deuxième, on utilise d’abord le théorème de localité : pour x suffisamment proche de 2,


|x| = x, donc la fonction dont on calcule la limite coïncide dans ce voisinage avec la fonction
g : R æ R : x≠2
x≠2 . Le théorème de prolongement nous indique alors que

|x| ≠ 2 (L) x ≠ 2 (P )
lim = lim = lim 1 = 1.
xæ2 x ≠ 2 xæ2 x ≠ 2 xæ2

10. Calculer la limite pour x tendant vers 0 de f : R æ R : x ‘æ xx .


Solution : La fonction considérée n’est pas définie en 0. Mais 0 est adhérent au domaine. Le
théorème sur les quotients ne s’applique pas (on trouve “ 00 ”). Mais la fonction est prolongée par la
fonction g : R æ R : x ‘æ 1. Le théorème de prolongement nous indique que les limites sont les
mêmes, et valent donc 1.

2
11. Calculer la limite pour x tendant vers +Œ de f : R æ R : x ‘æ |x|+1
x .
Solution : Par le théorème de localité, on peut se restreindre aux valeurs f (x) pour x > 0. La
fonction s’identifie pour ces valeurs à g définie par
x+1 1
g(x) = =1+ .
x x
Les limites des valeurs g(x) et f (x) pour x tendant vers +Œ sont égales et valent 1.
12. Calculer la limite pour x tendant vers ≠Œ de f : R æ R : x ‘æ |x|+1
x .
Solution : Par le théorème de localité, on peut se restreindre aux valeurs f (x) pour x 6 0. La
fonction s’identifie pour ces valeurs à g définie par
≠x + 1 1
g(x) = = ≠1 + .
x x
Les limites des valeurs g(x) et f (x) pour x tendant vers ≠Œ sont égales et valent ≠1.
P (x)
13. Si R : R æ R : x ‘æ Q(x) , et si a œ R est tel que Q(a) ”= 0, alors limxæa R(x) = R(a).
Solution : On applique le théorème sur le quotient. Comme le numérateur et le dénominateur sont
des polynômes, on a limxæa P (x) = P (a) et limxæa Q(x) = Q(a) ”= 0. Donc
P (x) limxæa P (x) P (a)
lim R(x) = lim = = = R(a).
xæa xæa Q(x) limxæa Q(x) Q(a)
1
14. Calculer lim .
xæ+Œ x2 + 4x + 7
Solution : C’est une composée : l’inverse de ... On applique le théorème sur les composées, et donc
on est amené à calculer lim x2 + 4x + 7 = +Œ, vu le théorème sur les sommes (nous verrons plus
xæ+Œ
tard une technique générale). On calcule ensuite limyæ+Œ y1 = 0.
1
Pour la même raison, si limxæa f (x) = ±Œ, alors limxæa f (x) = 0, quel que soit a (nombre, +Œ,
≠Œ).
15. Soit f : R æ R : x ‘æ x2 ≠ 3x + 2. Calculer limxæ1 f (x).
Solution : C’est un polynôme, donc on évalue. On calcule f (1) = 0.
2 +x≠6
16. Soit h : R æ R : x ‘æ x x≠2 . Calculer limxæ2 h(x).
Solution : C’est un quotient, donc on calcule la limite du numérateur et du dénominateur. On
trouve 0 et 0. Le théorème ne s’applique pas (on note 00 , mais ce n’est qu’une notation pour indiquer
qu’il faut chercher plus loin). On factorise et on prolonge :
x2 + x ≠ 6 (x ≠ 2)(x + 3) (P )
lim = lim = lim x + 3 = 5.
xæ2 x≠2 xæ2 x≠2 xæ2
Ô
17. Si f : R æ R : x ‘æ x2 + 2x ≠ 1. Calculer limÔ xæ≠2 f (x) et Ô
limxæ2 f (x).
Solution : Le domaine de f est ] ≠ Œ; ≠1 ≠ 2] fi [≠1 ≠ 2; +Œ[, donc on ne peut pas calculer
limxæ≠2 f (x), car ≠2 n’est pas adhérent au domaine de f . On dit que cette limite n’a pas de sens.
Pour limxæ2 f (x), on calcule d’abord limxæ2 x2 + 2x ≠ 1 = 7 car on obtient la limite d’un
Ô polynôme
Ô
en un réel en évaluant (c’est une fonction continue). Ensuite on calcule limxæ7 x = 7.
Ô Ô
18. Soit g : R æ R : x ‘æ 1+x≠x
1≠x
. Calculer limxæ0 g(x).
Solution : C’est un quotient, donc on calcule la limite du numérateur et du dénominateur. On
trouve 0 et 0. Le théorème ne s’applique pas (on note 00 pour indiquer ce fait). On multiplie haut et
bas par le conjugué et on prolonge :
Ô Ô Ô Ô Ô Ô
1+x≠ 1≠x ( 1 + x ≠ 1 ≠ x) ( 1 + x + 1 ≠ x) 2x
lim = lim Ô Ô = lim Ô Ô
xæ0 x xæ0 x ( 1 + x + 1 ≠ x) xæ0 x( 1 + x + 1 ≠ x)
(P ) 2
= lim Ô Ô =1
xæ0 ( 1 + x + 1 ≠ x)

3
x≠4
19. La limite lim Ô
xæ4 x+5≠3
0
1) vaut 0 2) vaut 6 3) vaut 0 4) n’a pas de sens

Solution : C’est un quotient : on trouve “ 00 ”. On multiplie par le conjugué et on prolonge :


Ô Ô
x≠4 (x ≠ 4)( x + 5 + 3) (x ≠ 4)( x + 5 + 3) (P ) Ô
lim Ô = lim Ô Ô = lim = lim x + 5 + 3 = 6.
xæ4 x + 5 ≠ 3 xæ4 ( x + 5 ≠ 3)( x + 5 + 3) xæ4 x≠4 xæ4

Ô
20. Calculer limxæ3 x+1≠2
x≠3 .
Solution : On essaie d’appliquer le théorème sur les quotients, mais numérateur et dénominateur
tendent vers 0. On multiplie par le conjugué et on prolonge :
Ô Ô Ô
x+1≠2 ( x + 1 ≠ 2)( x + 1 + 2) (x ≠ 3) (P ) 1 1
lim = lim Ô = lim Ô = lim Ô = .
xæ3 x≠3 xæ3 (x ≠ 3)( x + 1 + 2) xæ3 (x ≠ 3)( x + 1 + 2) xæ3 ( x + 1 + 2) 4

(x ≠ 4)(x ≠ 3)3 sin( fi8 x)


21. Calculer lim Ô .
xæ4 x2 ( x + 5 ≠ 3)
Solution : Ici encore, le théorème sur les quotients ne s’applique pas, mais il y a des facteurs
coupables de ce fait, et des facteurs innocents. On regroupe les coupables ensemble et les innocents
ensemble, pour appliquer le théorème sur les produits : on a donc
(x ≠ 4)(x ≠ 3)3 sin( fi8 x) (x ≠ 3)3 sin( fi8 x) x≠4 1 x≠4
lim Ô = lim lim Ô = lim Ô
xæ4 x ( x + 5 ≠ 3)
2 xæ4 x2 xæ4 x+5≠3 16 xæ4 x+5≠3
pour autant que cette dernière limite existe. On obtient sa valeur en multipliant par le conjugué et
en prolongeant (ou en regardant ci-dessus). Elle vaut 6. Donc la réponse finale est 38 .
22. Calculer lim 2x3 ≠ 4x + 7.
xæ+Œ
Solution : Le théorème sur les sommes ne s’applique pas. Mais on sent bien que le terme cubique
va atteindre des valeurs plus élevées que les autres, et qu’il va emporter le combat. On le voit en le
mettant artificiellement en évidence (on ne se tracasse pas de la valeur en 0 pour laquelle cette mise
en évidence est impossible, car on regarde la limite en +Œ (localité)). On obtient
2 7 2 7
lim 2x3 ≠ 4x + 7 = lim 2x3 (1 ≠ + ) = lim 2x3 lim (1 ≠ 2 + 3 ) = lim 2x3 = +Œ.
xæ+Œ xæ+Œ x2 2x3 xæ+Œ xæ+Œ x 2x xæ+Œ

Cette technique peut toujours être appliquée. La limite en +Œ ou ≠Œ d’un polynôme est la limite
de son terme de plus haut degré. Attention, cette technique ne s’applique évidemment pas quand
on calcule la limite en un réel, car le deuxième facteur ne tend plus vers 1 en général.
2x2 ≠ 4x
23. Calculer lim .
xæ+Œ 3x3 ≠ 2x + 1
Solution : Si on veut appliquer le théorème sur les quotients, on calcule les limites du numérateur
et du dénominateur et on obtient une “forme indéterminée” : le théorème ne s’applique pas. On
pense à appliquer la même technique que dans l’exercice précédent en mettant en évidence le terme
de plus haut degré, artificiellement :
4x 4x
2x2 (1 ≠ 2x 2) 2x2 (1 ≠ 2x 2) 2x2 2
lim 2x 1 = lim lim 2x 1 = lim = lim = 0.
xæ+Œ 3x3 (1 ≠
3x3
+ 3x3 ) xæ+Œ 3x xæ+Œ (1 ≠ 3x3 + 3x3 ) xæ+Œ 3x
3 3 xæ+Œ 3x

Ici aussi, cette technique peut toujours être appliquée. La deuxième limite dans le membre de droite
de la première égalité tendra toujours vers 1 (pour autant que l’on calcule une limite en l’infini) :
la limite en +Œ ou ≠Œ d’une fraction rationnelle est la limite du quotient des termes de plus haut
degré.

4
Ô
2x2 ≠ 4x
24. Calculer lim .
xæ+Œ 3x + 2
Solution : Ici encore, le théorème sur les quotients ne s’applique pas. Le numérateur et le dénomi-
nateur tendent vers +Œ. Mais, intuitivement, on essaie de voir qui tend le plus vite vers l’infini, en
appliquant la même technique que plus haut : on met le terme de plus haut “degré” en évidence,
artificiellement :
Ò Ô Ò
Ô 4x 4x
2x2 ≠ 4x 2x2 (1 ≠ 2x 2) 2|x| (1 ≠ 2x 2)
lim = lim = lim 2
xæ+Œ 3x + 2 xæ+Œ 3x + 2 xæ+Œ 3x(1 + 3x )
A priori, |x| =
” x, en général, mais on regarde la limite en +Œ, par le théorème de localité, on peut
se restreindre aux valeurs de la fonction pour x > 0. On est donc amené à calculer
Ô Ò 4x Ô
2x (1 ≠ 2x 2) 2
lim 2 = .
xæ+Œ 3x(1 + 3x ) 3
Ô
2x2 ≠ 4x
25. Calculer lim .
xæ≠Œ 3x + 2
Solution : On applique le même procédé, mais comme on regarde la limite en ≠Œ, on se restreint
aux valeurs négatives pour x. Donc onÔ
identifie |x| à ≠x. On poursuit de la même manière que dans
l’exercice précédent pour trouver ≠ 32 .

2 Exercices pour la séance de travaux pratiques


Il y a beaucoup d’exercices. Il n’est pas nécessairement utile de les faire tous en détail, si vous n’avez
pas le temps. Comprenez plutôt comment et pourquoi on utilise les techniques et théorèmes.
1. Calculer les limites suivantes, quand elles ont un sens.
x2 ≠3x+2 2
1) limxæ1 x2 ≠ 3x + 2 2) limxæ1 x+3 3) limxæ2 sin(fi xx3 ≠1
≠6
)

Solution : Dans le premier cas, on calcule la limite d’un polynôme en un réel. Le polynôme étant
continu, il suffit d’évaluer. Dans les deux autres cas, on applique le théorème sur les quotients.
Puisque le dénominateur ne tend pas vers 0, le théorème s’applique, et la limite du quotient est le
quotient des limites. Dans le dernier cas, il faut calculer la limite d’une composée.

1) 0 2) 0 3) ≠1

2. Calculer les limites suivantes, quand elles ont un sens.


x2 ≠16 x2 +2x≠15 x2 ≠3x≠4
1) limxæ4 x≠4 2) limxæ3 x2 ≠x≠6
3) limxæ≠1 x2 +4x+3

Solution : Dans tous les cas, on essaie d’appliquer le théorème sur les quotients. Puisque numé-
rateurs et dénominateurs sont des polynômes, il suffit d’évaluer, mais ils tendent tous vers 0. Donc
le théorème ne s’applique pas. Mais le fait que le polynôme s’annule en le point a où on calcule la
limite indique qu’il est divisible par (x ≠ a). Donc on peut factoriser (et c’est facile car on connaît
un des zéros) et prolonger.
x2 ≠16 (x+4)(x≠4) (P )
1) limxæ4 x≠4 = limxæ4 x≠4 = limxæ4 (x + 4) = 8.
(P )
2) limxæ3 x2 +2x≠15
x2 ≠x≠6
= limxæ3 (x≠3)(x+5)
(x≠3)(x+2) = limxæ3 (x+5)
(x+2) = 85 .
(P )
= limxæ≠1 (x+1)(x≠4) (x≠4)
2
3) limxæ≠1 xx2 ≠3x+4
+4x+3 (x+1)(x+3) = limxæ≠1 (x+3) = ≠ 52 .
3. Calculer les limites suivantes, quand elles ont un sens.

5
Ô
1) limxæ≠2 3) limxæ0 ( x2 +9≠5)(x+1)
Ô x
x+1≠1
Ô x
x+1≠1 5) limxæ4 (x≠4)x2
Ô 2
Ô
2
6) limxæ0 ((x
Ô +1)( 1+x ≠1)
2 ≠1
2) limxæ≠1 Ô x
x+1≠1
4) limxæ0 Ô1+x
4+x2 ≠2 2
4+x ≠2) cos(2x)

Solution : Bien que les fonctions soient identiques dans les trois premiers exercices, le comportement
n’est pas le même selon le point où on calcule la limite.
1) Le domaine de la fonction considérée est [≠1; 0[fi]0; +Œ[, donc ≠2 n’est pas adhérent au do-
maine, et la limite n’a pas de sens.
2) Le nombre ≠1 est dans le domaine. Il reste à calculer la limite.ÔLe numérateur tend vers ≠1,
Ô
et le dénominateur tend vers ≠1 également, puisque limxæ≠1 x + 1 = limyæ0 y = 0. La
réponse est donc ≠1
≠1 = 1.
3) Ici aussi, la limite a un sens car 0 est adhérent au domaine. Mais si on essaie d’appliquer le
théorème sur les quotients, on trouve que le numérateur et le dénominateur tendent vers 0, ce
que l’on note parfois “ 00 ”. On va faire apparaître un facteur x au dénominateur et prolonger,
en multipliant par le conjugué du binôme au dénominateur :
Ô Ô
x x( x + 1 + 1) x( x + 1 + 1) (P ) Ô
lim Ô = lim Ô Ô = lim = lim ( x + 1 + 1) = 2.
xæ0 x + 1 ≠ 1 xæ0 ( x + 1 ≠ 1)( x + 1 + 1) xæ0 x xæ0

4) Ici aussi, 0 est adhérent au domaine, mais le théorème sur les quotients ne s’applique pas :
numérateur et dénominateur tendent vers 0. On multiplie deux fois par le conjugué, pour faire
disparaître les racines, et on prolonge :
Ô Ô Ô Ô Ô
1 + x2 ≠ 1 ( 1 + x2 ≠ 1)( 1 + x2 + 1)( 4 + x2 + 2) x2 ( 4 + x2 + 2)
lim Ô = lim Ô Ô Ô = lim Ô = 2.
xæ0 4 + x2 ≠ 2 xæ0 ( 4 + x2 ≠ 2)( 1 + x2 + 1)( 4 + x2 + 2) xæ0 x2 ( 1 + x2 + 1)

5) Le théorème sur les quotients ne s’applique pas, mais les facteurs x + 1 et x2 n’y sont pour
rien. On scinde donc la limite :
Ô Ô
( x2 + 9 ≠ 5)(x + 1) (x + 1) ( x2 + 9 ≠ 5)
lim = lim lim ,
xæ4 (x ≠ 4)x2 xæ4 x2 xæ4 (x ≠ 4)

pour autant que la seconde limite existe. On l’obtient en multipliant par le conjugué et en
prolongeant, et on trouve la réponse finale 14 .
6) On scinde la limite en
Ô Ô
(x2 + 1)( 1 + x2 ≠ 1) (x2 + 1) ( 1 + x2 ≠ 1)
lim Ô = lim lim Ô = 2.
xæ0 ( 4 + x2 ≠ 2) cos(2x) xæ0 cos(2x) xæ0 ( 4 + x2 ≠ 2)

4. Calculer les limites suivantes, quand elles ont un sens.


Ô
3x2 +2x≠1 2x≠1 3x2 +2x≠3
1) limxæ+Œ x2 ≠3x+4
; 3) limxæ≠Œ x≠4 ; 5) limxæ≠Œ x≠4 .
3 2
Ô
+2x ≠1 2 +2x≠3
2) limxæ+Œ ≠x
3x2 ≠3x+4
; 4) limxæ+Œ 3xx≠4 ;

Solution : En ce qui concerne les fractions rationnelles, nous avons vu que la limite en +Πou
en ≠Œ pouvait être calculée en se ramenant à la limite du quotient des termes de plus haute
puissance (aller revoir pourquoi c’est ainsi est intéressant). Pour les deux derniers exercices, il faut
aussi comparer les termes dominants, en les faisant “sortir” de la racine.
3x2 +2x≠1 3x2 (P )
1) limxæ+Œ x2 ≠3x+4
= limxæ+Œ x2
= limxæ+Œ 3 = 3 ;

6
≠x3 +2x2 ≠1 ≠x3 (P )
2) limxæ+Œ 3x2 ≠3x+4
= limxæ+Œ 3x2
= limxæ+Œ ≠x
3 = ≠Œ ;
2x≠1 2x (P )
3) limxæ≠Œ x≠4 = limxæ≠Œ x = limxæ+Œ 2 = 2.
Ô Ò Ô Ò
2x
Ô 3|x| 1+ ≠ 32 (L) 3 1+ 2x
≠ 32 Ô
3x2 +2x≠3 3x2 3x 3x2 3x
4) limxæ+Œ x≠4 = limxæ+Œ x(1≠ x4 )
= limxæ+Œ (1≠ x4 )
= 3.
Ô Ò Ô Ò
2x
Ô 3|x| 1+ ≠ 32 (L) ≠ 3 1+ 2x
≠ 32 Ô
3x2 +2x≠3 3x2 3x 3x2 3x
5) limxæ≠Œ x≠4 = limxæ≠Œ 4
x(1≠ x )
= limxæ≠Œ 4
(1≠ x )
= ≠ 3.
5. Calculer les limites suivantes, quand elles ont un sens.
(x≠3)2 x2 ≠9 x2 ≠2x≠8
1) limxæ3 x2 ≠9
; 2) limxæ3 (x≠3)2
; 3) limxæ4 (x≠4)2
.

Solution : Attention, on ne prend pas les termes de plus haut degré ! On calcule les limites des
numérateurs et dénominateurs, et on trouve 0 partout.
(x≠3)2 (P ) (x≠3)
1) On prolonge : limxæ3 x2 ≠9
= limxæ3 x+3 = 0.
x2 ≠9
2) On a l’égalité (x≠3)2
= (x≠3) ,
x+3
quel que soit x, donc on est amené à calculer limxæ3 x+3
(x≠3) = Œ;
x2 ≠2x≠8
3) On a l’égalité (x≠4)2
= x≠4 ,
x+2
quel que soit x, donc on est amené à calculer limxæ4
= Œ. x+2
x≠4
Ô
6. Déterminer le domaine de définition et de continuité de g définie par g(x) = ≠x + 12 cos( 1 ≠ x2 ).
Solution : On a une somme et une composée. Cela donne le domaine de définition : [≠1; 1]. Et le
domaine de continuité est aussi [≠1; 1].
7. Déterminer les réels a et b pour que la fonction suivante soit continue sur R :
Y
] ax + b
si x 6 1
_
f : R æ R : x ‘æ x 2 ≠ ax + b si 1 < x 6 2
_
[ 2 si x > 2

Solution : Sur R \ {1; 2}, la fonction coïncide avec une fonction continue. Elle est continue si et
seulement si elle est continue en 1 et en 2. Il est donc nécessaire et suffisant que la fonction admette
des limites en ces points. Cela est équivalent au fait que les limites à droite et à gauche en ces
points existent et soient égales à la valeur de la fonction en ces points. On obtient les conditions
a + b = 1 ≠ a + b et 4 ≠ 2a + b = 2. On trouve a = 12 et b = ≠1.
sin(x)
8. Sachant que, si x est exprimé en radians, on a lim = 1, calculer les limites suivantes :
xæ0 x
sin(4x) sin(4x)(x3 ≠2) cos(x)(x≠3)
1) limxæ0 x ; 2) limxæ0 sin(5x)(4x3 ≠2)
; 3) limxæ fi2 ( fi2 ≠x) sin(x) .

Solution : Posons g(x) = sin(x)


x . Alors g(mx) =
sin(mx)
mx , pour tout m ”= 0. Par le théorème sur les
limites de fonctions composées, on a

lim g(mx) = lim g(y) = 1.


xæ0 yæ0

Cela permet de calculer les limites demandées, en utilisant aussi la décomposition en produit ou en
transformant le cosinus pour le troisième exercice.
4
1) 4 2) 5 3) fi
2 ≠ 3.

7
9. Calculer la limite limxæ3 f (x) si f : R æ R : x ‘æ tg ( Ôx≠3(x≠1)
x(x≠3)
).
Solution : La fonction g : R æ R : x ‘æ est définie sur ]3; +Œ[. Le théorème sur les
Ô x(x≠3)
x≠3(x≠1)
(x≠3) Ô
quotients ne s’applique pas, mais puisque pour x > 3, on a Ô x≠3
= x ≠ 3, la fonction g est
Ô
prolongée par p : R æ R : x ‘æ (x≠1) ,
x x≠3
et donc
Ô
x(x ≠ 3) x x≠3
lim Ô = lim = 0.
xæ3 x ≠ 3(x ≠ 1) xæ3 (x ≠ 1)
Donc limxæ3 f (x) = limyæ0 tg (y) = tg (0) = 0.
≠1+x≠2x3
10. Que vaut limxæ+Œ 2+|x|≠2|x|3
?

1) ≠ 12 3) ≠1
2) 1 ˙ 4) une autre valeur
≠1+x≠2x3
Solution : Par le théorème de localité, la limite que l’on calcule vaut limxæ+Œ 2+x≠2x3
. C’est la
limite en +Œ d’une fraction rationnelle. On sait comment faire, et on trouve 1.
f (x) f (x3 )
11. Soit f : R æ R tel que limxæ0 x = 3. On a alors limxæ0 x3
= 3.

1) Vrai ˙ 2) Faux
f (x3 ) f (y)
Solution : On a limxæ0 x3
= limyæ0 y = 3, par le théorème sur les fonctions composées.
f (x)
12. Soit f : R æ R, admettant une limite en 0, et tel que limxæ0 x = 3. On a alors toujours
3)
limxæ0 f (x
x2
= 3.

1) Vrai 2) Faux ˙

Solution : On voit que l’affirmation est fausse déjà pour f (x) = 3x. Dans ce cas, on trouve que la
3) 3 3)
limite vaut 0. En fait, on peut écrire, f (x
x2
= xfx(x3 ) , et comme limxæ0 f (x
x3
= 3, la limite cherchée
vaut 0, toujours.
13. Soit f une fonction définie sur R et telle que
f (x)
lim = 3.
xæ0 x
Que vaut Ô
f (x)(2 ≠ 4 ≠ x)
lim ?
xæ0 x2
1) 3/4 ˙ 2) 0 3) 1/2 4) +Œ

Solution : On scinde la limite en fonction de ce que l’on sait :


Ô Ô
f (x)(2 ≠ 4 ≠ x) f (x) (2 ≠ 4 ≠ x)
lim = lim lim .
xæ0 x2 xæ0 x xæ0 x
La deuxième limite vaut 14 , en multipliant par le conjugué et en prolongeant.
f (x)
14. Soit f : R æ R une fonction telle que limxæ0 x = 3. Que vaut alors

(x + 2)f (x3 )
lim ?
xæ0 x3

8
1) 6 ˙ 3) Œ
2) 0 4) La limite n’existe pas.
f (x3 )
Solution : On décompose la fonction en un produit, et on a déjà calculé limxæ0 x3
.
15. Soit f : R æ R une fonction telle que limxæ3 (x ≠ 3)f (x) = 1. Que vaut alors
f (x)(x2 ≠ 9)
lim ?
xæ3 x+2
6
1) 5 ˙ 3) Elle n’est pas définie
2) +Œ 4) L’énoncé ne permet pas de le déterminer

Solution : On décompose comme un produit, pour faire apparaître l’information que l’on connaît.

3 Exercices supplémentaires
Ô
1. Expliquer pourquoi l’expression lim x n’a pas de sens.
xæ≠Œ
Solution : Parce que ≠Œ n’est pas adhérent au domaine de la fonction en question.
2. Calculer les limites suivantes, pour autant qu’elles aient un sens.
Ô
4x2 +3x+2 3x3 +2x2 ≠1
1) limxæ+Œ |x|
x 5) limxæ≠Œ x ; 9) limxæ+Œ x2 ≠3x+4
Ô
2 ( 1+x2 ≠1) 3x3 +2x2 ≠1
2) limxæ≠Œ x limxæ0 (x≠2) 10) limxæ≠Œ
|x|
6) Ô
(x≠1)3 ( 4+x2 ≠2) x2 ≠3x+4
Ô
x2 ≠8x+16 4 +2x2 ≠1
3) limxæ4 x2 ≠16 7) limxæ≠Œ 2x+4 11) limxæ+Œ 3x
x2 ≠3x+4
x≠3
Ô Ô
2 4 +2x2 ≠1
4) limxæ+Œ 4x +3x+2
x ; 8) 2x+4
limxæ2 x≠3 12) limxæ≠Œ 3x
x2 ≠3x+4

Solution : Appliquer les techniques adéquates, en fonction de l’expression dont on calcule la limite,
et du point où on la calcule.

1) 1 ; 5) ≠2 ; 9) +Œ ;
2) ≠1 ; 6) ≠8 ; 10) ≠Œ ;
Ô
3) 0 ; 7) 2 ; 11) 3 ;
Ô
4) 2 ; 8) ≠8 ; 12) 3.
x2 ≠5x+6
3. Que vaut limxæ3 x≠3 ?
0
1) 0 3) 2
2) elle n’est pas définie 4) une autre valeur ˙
0
Solution : Théorème sur les quotients : numérateur et dénominateur tendent vers 0, mais 0 n’est
pas une réponse. Factoriser le numérateur et prolonger. La limite cherchée vaut 1.
x2
4. (Difficile) Que vaut limxæ0 |x| ?
0
1) 0 3) 1
2) 0 ˙ 4) elle n’existe pas

Solution : On peut regarder les limites à droite et à gauche en 0. Cela permet de se débarrasser de
la valeur absolue. Mais on peut aussi remarquer que x2 = |x|2 , et donc que la fonction considérée
est prolongée par |x|.
Ô Ô
x2 ≠2≠ 2x2 ≠3x 4
5. Que vaut limxæ2 ( x≠2 ) ?

9
1 1
1) 0 2) 32 3) 64 ˙ 4) +Œ
Ô Ô
2x ≠3x 2 2
Solution : On calcule d’abord limxæ2 ( x ≠2≠ x≠2 ), en multipliant par le conjugué, puis en
factorisant et en prolongeant. On n’oublie pas de calculer la limite de la fonction “externe”.
Ô
2
6. Que vaut limxæ5 (x+2)( x +24≠7)
(x≠5)(x≠4) ?
Solution : Utiliser le théorème sur les produits, multiplier par le conjugué, factoriser puis prolonger.
La limite vaut 5. Ô
2
7. Que vaut limxæ+Œ ( x(x≠5)(x+3)
+24≠7)(x+2)
?
Solution : Numérateur et dénominateur tendent vers +Œ. Mettre en évidence un facteur x dans
chacun des facteurs. La limite vaut 1.
f (x2 +1)
8. Soit f : R æ R tel que limxæ2 f (x) = 4. On a alors limxæ1 x2 +1
= 2.

1) Vrai ˙ 2) Faux

Solution : On calcule la limite du numérateur par le théorème sur les fonctions composées. On
applique ensuite le théorème sur les quotients.
1
9. (Difficile) Que vaut limxæ0 3 Ôfi≠x≠Ôfi ?
tg (fi 2 x
)

1) 0 ˙ 3) une autre valeur


2) Œ 4) elle n’est pas définie
Ô Ô 3
Ô Ô
Solution : On a limxæ0 fi≠x≠ x

= ≠ 2Ô1 fi , donc limxæ0 fi 2 fi≠x≠ fi
x = ≠ fi2 . On trouve alors
limyæ≠ fi2 tg (y) = Œ, et finalement la limite vaut 0.
10. Que vaut limxæ4 sin( xfi(x≠4)
2 ≠6x+8 ) ?

1) 0 3) elle n’a pas de sens


2) 1 ˙ 4) une autre valeur

Solution : Calculer la limite de la fonction “interne” et appliquer le théorème sur les composées.
x2 ≠5x+6
11. Que vaut limxæ2 (x≠2)3
?
0
1) 0 3) +Œ
2) ≠Œ ˙ 4) elle n’a pas de sens

Solution : Factoriser le numérateur. On sait qu’il s’annule en 2. Appliquer le théorème sur les
quotients, après avoir simplifié un facteur x ≠ 2.
1≠x 2
12. Que vaut la limite limxæ1 Ô
(1+x)( x+8≠3)
?

1) 3 3) 6
2) ≠6 ˙ 4) elle n’existe pas

Solution : Multiplier par le conjugué et prolonger.


x≠4
13. Que vaut la limite lim Ô ?
xæ4 x+5≠3

10
0
1) 0 3) 0
2) 6 ˙ 4) elle n’a pas de sens

Solution : Multiplier par le conjugué et prolonger.


Ô
x2 ≠8+x
14. Que vaut la limite limxæ+Œ x ?

1) +Œ 3) 2 ˙
2) 0 4) elle n’existe pas.

Solution : Numérateur et dénominateur tendent vers +Œ. Mettre un facteur x en évidence et


simplifier.
Ô
x2 ≠8+x
15. Que vaut la limite limxæ≠Œ x ?
+Œ≠Œ
1) ≠Œ 3) 2
2) 0 ˙ 4) elle n’existe pas.

Solution : La limite au numérateur est indéterminée. Mettre un facteur x en évidence et simplifier.


Attention à la valeur absolue.
Ô
16. Déterminer le domaine de définition et de continuité de f définie par f (x) = x + cos( x). Calculer
limxæfi f (x).
Ô
Solution : La fonction est définie et continue sur [0; +Œ[. La limite est fi + cos( fi).
17. Soit f une fonction de R dans R et a un point adhérent à domf . Si b œ R, on a limxæa f (x) = b
dans une des conditions suivantes ; laquelle ?
1) ÷” > 0 : ’Á > 0, (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ |f (x) ≠ b| < Á
2) ’Á > 0, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ |f (x) ≠ b| < Á ˙
3) ÷” > 0 : ’Á > 0, (x œ domf et |x ≠ b| < ”) ∆ |f (x) ≠ a| < Á
4) ’Á > 0, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ b| < ”) ∆ |f (x) ≠ a| < Á
2+7x
18. Soit f : R æ R : x ‘æ 1+3x+2x2
. Que vaut limxæ+Œ f (x) ?
1 +Œ
1) 0 ˙ 2) 2 3) 2 4) +Œ

Solution : C’est la limite du quotient des termes de plus haut degré.


Ô Ô
x2 ≠4x≠5≠ x2 ≠25
19. Soit f : R æ R : x ‘æ x≠5 . Que vaut la limite limxæ5 f (x) ?

1) 1 3) Œ ˙
0
2) 0 4) Elle n’a pas de sens

Solution : On multiplie par le conjugué. La fonction obtenue n’est toujours par définie en x = 5,
car le dénominateur s’annule toujours en x = 5. On applique le théorème sur les quotients.
x2 ≠7x+12
20. Soit g : R æ R : x ‘æ x2 ≠4x+3
. Que vaut la limite limxæ5 g(x) ?

1) 0 3) 8
2) 1 4) une autre réponse ˙

Solution : On applique le théorème sur les quotients.


Ô
t2 ≠3t+9
21. Soit f : R æ R : t ‘æ t2 ≠ t≠2 . Que vaut la limite limtæ3 f (t) ?

11
1) ≠6 3) 6 ˙
2) 0 4) elle n’a pas de sens

Solution : On applique les théorèmes sur les sommes et sur les quotients.
3
22. La fonction f : R æ R : x ‘æ x ≠5x≠6a
x2 ≠9
admet une limite finie en x = 3. Que vaut a ?
Solution : Si le numérateur ne s’annule pas en x = 3, la limite est infinie. On exprime cette
annulation et on trouve a = 2.
! 3xÔ
"3
23. Soit f : R æ R : x ‘æ Ô
1+x≠ 1≠x
+ 2x + 1. Que vaut la limite limxæ0 f (x) ?
0
1) 0 +1 3) 27
2) 0 4) une autre valeur ˙

3xÔ
Solution : Les théorèmes sur les sommes et les composées conduisent à calculer limxæ0 Ô1+x≠ 1≠x
.
On multiplie par le conjugué et on prolonge. Elle vaut 3. Alors la limite demandée vaut 28.
x3 ≠1
24. Que vaut limxæ1 x≠1 ?
0
1) 0 3) 3 ˙
2) 0 4) elle n’existe pas

Solution : Factoriser x3 ≠ 1, en effectuant une division des polynômes, ou en se souvenant du


produit remarquable.
25. Déterminer le domaine de continuité de
x≠3
f : R æ R : x ‘æ Ô
x≠3

Solution : Le domaine de définition et de continuité est ]3; +Œ[.



26. Déterminer le domaine de définition et de continuité de x définie par x(t) = t + cos(t). Calculer
limtæ fi6 x(t) et limtæfi x(t) ;
Solution : Le Ôdomaine de définition et de continuité est {x œ R : cos(x) > 0}. Donc la première
4
limite est fi6 + Ô23 . L’autre limite n’a pas de sens.
3
(x +1)(x≠1) 2
27. Calculer la limite limxæ1 g(x) si g : R æ R : x ‘æ (Ô3+x 2 ≠2) cos(fix)
.
Solution : Scinder la limite en utilisant le théorème sur les produits. Multiplier par le conjugué et
factoriser. La limite vaut 0.
Ô
28. Calculer la limite limxæ3 g(x) si g : R æ R : x ‘æ ln( (x≠3)x+1≠2
sin( fi6x ) ).
Solution : On ne l’a pas encore revu, mais le logarithme est une fonction continue. On calcule donc
la limite à l’intérieur et on trouve ln( 14 ).

12
Les dérivées : objectifs et moyens
Intérêts de la notion de dérivée (entre autres) :
1 Étudier des propriétés de régularité de fonctions ;
2 Étudier les variations locales des fonctions ;
3 Résoudre des problèmes d’optimisation, obtenir des approximations ;
Mathématique 4 Modéliser des phénomènes au moyen d’équations différentielles.

Pour y parvenir :
Les dérivées
1 Définitions des dérivées, des tangentes, approximation linéaire,
différentielle, ... ;
Pierre Mathonet
2 Quelques théorèmes (Théorème de Rolle, des accroissements
Département de Mathématique
finis...) ;
Faculté des Sciences 3 Quelques règles de calcul.
Liège, automne 2023
2
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Le taux de variation moyen entre x0 et u Taux d’accoissement moyen et sécante


Soient f une fonction de R dans R et x0 un point de domf . La droite déterminée par P0 : (x0 ; f (x0 )) et P(u) : (u; f (u)) est appelée
sécante au graphe de f , déterminée par ces points.
Définition (Taux de variation moyen) Le nombre Ax0 (u) est la pente de cette droite, qui a donc pour équation
Pour u œ domf (u ”= x0 ), le taux de variation moyen (encore appelé taux
d’accroissement moyen) de f entre x0 et u est y ≠ f (x0 ) = Ax0 (u)(x ≠ x0 ).

f (u) ≠ f (x0 )
Ax0 (u) = . Y
u ≠ x0

Cas pratique : Si f (x ) est la position d’un mobile au temps x , Ax0 (u) est la f (u) P(u)
P0
vitesse moyenne entre x0 et u. f (x0 )
Y

f (u) 0 1 x0 u X
f (x0 )

0 1 x0 u X Que se passe-t-il si P(u) = P0 , i.e. si u = x0 ?


Que se passe-t-il quand u tend vers x0 ?
3 Notation en sciences f
x. Notation complète : f
x (x0 ; u). 4
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Nombre dérivé en x0 Quelques exemples
Nous cherchons un taux de variation instantané en x0 , c’est à dire le 1 La fonction x : R æ R : t æ x (t) = t 2 est dérivable en t0 et on a
comportement du taux Ax0 au voisinage de x0 . Nous considérons donc Dx (t0 ) = 2t0 pour tout t0 œ R.
naturellement la limite pour u tendant vers x0 du taux de variation Ax0 . Ô
2 La fonction g : [0; +Œ[æ R : y ‘æ y est dérivable en tout
Définition (Nombre dérivé en x0 ) x0 œ ]0; +Œ[ et on a Dg(x0 ) = 2Ô1x0 .
Soit f : R æ R une fonction et x0 œ domf . On dit que f est dérivable en
3 La fonction sin : R æ R : x ‘æ sin(x ) est dérivable en tout x0 œ R et
x0 si la limite
f (u) ≠ f (x0 )
lim sinÕ (x0 ) = cos(x0 ).
uæx0 u ≠ x0
existe et est finie. Si tel est le cas, le nombre dérivé de f en x0 est la En effet, on a
df
valeur de cette limite. On le note Df (x0 ) ou f Õ (x0 ), ou dx (x0 ).
sin u ≠ sin x0 2 sin( u≠x u+x0
2 ) cos( 2 )
0

sinÕ (x0 ) = lim = lim .


Remarque : Nous supposerons que f est définie sur un voisinage de x0 . Il uæx0 u ≠ x0 uæx0 u ≠ x0
suffit en fait que x0 œ domf soit adhérent à domf \ {x0 }. et
Exemple : Soit f : R æ R : x ‘æ x 2 et x0 = 3. On a 2 sin( u≠x
2 )
0
sin(y )
lim = lim = 1.
u2 ≠ 9 uæx0 u ≠ x0 y æ0 y
f Õ (3) = Df (3) = lim = 6.
uæ3 u ≠ 3
5 6
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Nombre dérivé et tangente : où en est-on ? La limite des sécantes : une définition ?


• Notons D0 l’ensemble des droites contenant P0 .
Contexte numérique Contexte géométrique • On se donne une “fonction” d : A æ D0 : u ‘æ d(u), où A µ R, et a
adhérent à A. On veut définir limuæa d(u).
On généralise la définition des limites avec des voisinages :
Taux d’accroissement pente Sécante conte-
moyen entre x0 et u nant P0 et P(u) Définition (Convergence de familles de droites)
On a limuæa d(u) = d0 ssi pour tout voisinage Vd0 de d0 , il existe un
voisinage Va de a tel que pour tout u œ domd fl Va , d(u) œ Vd0 .
limuæx0 limuæx0
Voisinage de d0 ?

Y
Taux d’accroisse- pente Tangente au
d0

ment instantané graphe de f en x0


md0

Nombre dérivé P0
1

X
Tout le monde est d’accord ?
Alors comment définit-on la limite d’une fonction à valeurs dans Conclusion : Un voisinage de d0 est déterminé par un voisinage de sa
7 l’ensemble de droites contenant P0 ? 8 pente md0 . Alors d(u) tend vers d0 ssi la pente de d(u) tend vers la
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
pente de d0 . Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Tangente au graphe de f en x0 Une fonction non dérivable, demi-tangentes
La tangente au graphe en x0 admet donc deux définitions équivalentes :
• La limite des sécantes quand u tend vers x0 (vision géométrique) ;
Proposition (Un contre exemple)
• La droite passant par (x0 ; f (x0 )) et de pente f Õ (x0 ) = Df (x0 ) (vision La fonction f : R æ R : x ‘æ | sin x | n’est pas dérivable en x0 = 0.
algébrique).
Preuve :
Définition (Tangente) 1 Pour x œ [0; fi], elle coïncide avec la fonction sin,
2 Pour x œ [≠fi; 0], elle coïncide avec la fonction ≠ sin,
On appelle tangente au graphe de f au point de coordonnées (x0 ; f (x0 )) 3 On a limtæ0+ f (t)≠f (0)
= 1 et limtæ0≠ f (t)≠f (0)
= ≠1.
la droite Tx0 d’équation t≠0 t≠0
Représentation graphique :
y = f (x0 ) + Df (x0 )(x ≠ x0 ).
Y
Y
1
0.8
0.6

0 1 2 3 X
≠2 ≠1 0 1 x0 5 X ≠3 ≠2 ≠1
Tx
0
Remarque : On pourrait définir des nombres dérivés à droite et à gauche
On remarque que la tangente “épouse le graphe” au voisinage de x0 . et des demi-tengentes...
9 10
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Approximation linéaire Qualité de l’approximation linéaire


La droite Tx0 est le graphe d’une fonction Lf ,x0 appelée approximation La différence entre f (x ) et Lf ,x0 (x ) est le reste de l’approximation :
linéaire (ou affine, ou au premier ordre...) de f en x0 . Plus précisément : Rf ,x0 (x ) = f (x ) ≠ Lf ,x0 (x ).
Définition (Approximation linéaire) On a, pour x = x0 + h,
Soit f une fonction dérivable en x0 . L’approximation linéaire de f en x0 |Rf ,x0 (x0 +h)| = |f (x0 +h)≠Lf ,x0 (x0 +h)| = |f (x0 +h)≠f (x0 )≠Df (x0 )h|.
est la fonction du premier degré définie par
Proposition (Comportement du reste)
Lf ,x0 : R æ R : x ‘æ Lf ,x0 (x ) = f (x0 ) + Df (x0 )(x ≠ x0 ).
Le reste de l’approximation tend vers 0 quand l’accroissement h tend vers 0 :

Remarque : On note parfois L au lieu de Lf ,x0 , mais c’est ambigu. lim |Rf ,x0 (x0 + h)| = 0.
hæ0
Y Le reste tend vers 0 “plus vite” que l’accroissement

|Rf ,x0 (x0 + h)|


lim = 0.
hæ0 |h|
≠2 ≠1 0 1 x0 5 X Preuve : On a par définition
Tx © y = Lf ,x (x )
0 0 |Rf ,x0 (x0 + h)| f (x0 + h) ≠ f (x0 ) ≠ Df (x0 )h f (x0 + h) ≠ f (x0 )
lim = lim | | = lim | ≠Df (x0 )| = 0.
11 Exemples : Pour f (x ) = sin(x ), Lf ,0 (x ) = x , et Lf , fi2 (x ) = 1. 12 hæ0 |h| hæ0 h hæ0 h

Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Interprétation graphique Un mot sur la différentielle
But : Donner un sens aux notations df et dx présentes dans les cours de
sciences, sans utiliser d’“infinitésimaux”.
Tx © y = Lf ,x (x )
Y 0 0 • On regarde la propagation d’une erreur de mesure par une fonction f .
• On aurait dû mesurer x0 , et on a mesuré x0 + h, ou le contraire.
• L’erreur est h, et l’erreur propagée est f (x0 + h) ≠ f (x0 ).
On a déjà fait le travail :
f (x0 + h) = Lf ,x0 (x0 + h) + Rf ,x0 (x0 + h)
… f (x0 + h) ≠ f (x0 ) = Df (x0 )h + Rf ,x0 (x0 + h)
¸ ˚˙ ˝ ¸ ˚˙ ˝
ordre 1 en h “ordre supérieur”
R

f Õ (x0 )h

y = f (x0 )
Définition (Différentielle de f en x0 )
h
La différentielle de f au point x0 , appliquée à l’accroissement h est
≠2 ≠1 0 1 x0 x0 + h 5 X définie par
dfx0 (h) = Df (x0 )h.

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De la définition aux notations La fonction dérivée


Calcul de la différentielle de la fonction identique (f (x ) = x ) : Définition (La fonction dérivée)
dxx0 (h) = 1h = h. Soit f une fonction. La fonction dérivée de f , notée f Õ ou Df , est la fonction
Donc pour tout f : f (u) ≠ f (x )
Df : R æ R : x ‘æ Df (x ) = lim .
uæx u≠x
dfx0 (h) = Df (x0 )dxx0 (h), ’x0 , h.
Elle associe donc à chaque nombre x le nombre dérivé de f en x . Le domaine
Puisque l’égalité est vraie pour tout h, on note de dérivabilité de f est le domaine de définition de f Õ , on le note parfois domdf .
Une fonction f est dérivable sur ]a; b[ si elle est dérivable en tout point de ]a; b[.
dfx0 = Df (x0 )dxx0 , ’x0 .
Remarque : On peut définir la dérivabilité sur un intervalle fermé, mais nous
Mais aussi, puisque c’est vrai pour tout x0 n’utiliserons pas cette notion.
df (x ) = Df (x )dx Connexion avec les sciences :
y dy
y Õ (x ) = lim = :
Cela explique aussi la notation x æ0 x dx
df (x ) si y est fonction de x , ce que l’on note y = y (x ) où y = y (x + h) ≠ y (x ) est
Df (x ) = la variation de la “variable” y quand on passe de x à x + h et
dx
x = (x + h) ≠ x est la variation de la “variable” x .
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Exemples Dérivabilité et continuité
f1 : R æ R : x ‘æ c est dérivable sur R et on a Df1 (x ) = 0 ’x œ R :
1
Proposition (Continuité)
f1 (u) ≠ f1 (x )
lim = 0. Si f est dérivable en x0 , alors f est continue en x0 .
uæx u≠x
2 f2 : R æ R : x ‘æ x est dérivable sur R et Df2 (x ) = 1 ’x œ R : Preuve : On démontre lim f (x ) = f (x0 ) ou lim (f (x ) ≠ f (x0 )) = 0 :
x æx0 x æx0
f2 (u) ≠ f2 (x ) u≠x
Df2 (x ) = lim = lim = 1. Si x œ domf \ {x0 }, on a
uæx u≠x uæx u ≠ x

3 f3 : R æ R : x ‘æ x 2 est dérivable sur R et Df3 : R æ R : x ‘æ 2x . f (x ) ≠ f (x0 )


f (x ) ≠ f (x0 ) = (x ≠ x0 ),
4
Ô
f4 : [0; +Œ[æ R : x ‘æ x est dérivable sur ]0; +Œ[ et on a x ≠ x0
1
donc
Df4 : R æ R : x ‘æ Ô
2 x f (x ) ≠ f (x0 )
car pour tout x strictement positif : lim (f (x ) ≠ f (x0 )) = lim ( (x ≠ x0 ))
x æx0 ,x ”=x0 x æx0 ,x ”=x0 x ≠ x0
Ô Ô
f4 (u) ≠ f4 (x ) u≠ x 1 = f Õ (x0 ) lim (x ≠ x0 ) = 0.
Df4 (x ) = lim = lim = lim Ô Ô . x æx0 ,x ”=x0
uæx u≠x uæx u≠x uæx u+ x
5 La fonction sin est dérivable sur R et sinÕ (x ) = cos x ’x œ R. On a donc limx æx0 ,x ”=x0 (f (x ) ≠ f (x0 )) = 0 et on conclut puisque
6 La fonction cos est dérivable sur R et cosÕ (x ) = ≠ sin x ’x œ R. f (x ) ≠ f (x0 ) s’annule aussi en x0 .
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Règles de calcul I Les preuves :


• Pour la somme, on a
Proposition (Sommes, Produits, Quotients)
(f + g)(u) ≠ (f + g)(x ) (f (u) + g(u) ≠ (f (x ) + g(x ))
Soient f et g deux fonctions dérivables en sur l’intervalle ]a; b[ et c œ R. lim = lim
uæx u≠x uæx u≠x
1 La fonction f + g est dérivable sur ]a; b[ et on a f (u) ≠ f (x ) g(u) ≠ g(x )
= lim [ + ],
uæx u≠x u≠x
(f + g)Õ = f Õ + g Õ .
• Pour le produit, on a
2 La fonction f g est dérivable sur ]a; b[ et on a (la règle de Leibniz) (fg)(u) ≠ (fg)(x ) (f (u) ≠ f (x ))g(u) + f (x )(g(u) ≠ g(x ))
lim = lim
uæx u≠x uæx u≠x
(f g)Õ = (f Õ )g + f (g Õ ). (f (u) ≠ f (x ))g(u) f (x )(g(u) ≠ g(x ))
= lim [ + ],
uæx u≠x u≠x
En particulier, on a aussi, pour tout c œ R,
et on utilise la continuité de g en x .
• Pour le quotient, il suffit de connaître la dérivée en le nombre x de g1 . Si
(cf )Õ = c f Õ .
g(x ) ”= 0, alors g ne s’annule pas sur un voisinage de x et on a
f
3 Si g(x ) ”= 0, alors la fonction g est dérivable en x et on a 1
g
(u) ≠ 1
g
(x ) 1
g(u)
≠ 1
g(x ) g(u) ≠ g(x ) g Õ (x )
lim ( ) = lim ( ) = lim (≠ )=≠ .
3 4 uæx u≠x uæx u≠x uæx g(x )g(u)(u ≠ x ) g(x )2
f Df (x )g(x ) ≠ Dg(x )f (x )
D (x ) =
19 g g(x )2
.
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Applications Dérivées et fonctions composées
1 Nous avons vu que la fonction identique f1 : R æ R : x ‘æ x est dérivable Proposition (Composées)
sur R et sa dérivée vaut 1. D’après la proposition précédente, on peut
montrer que f2 : R æ R : x ‘æ x 2 = xx est dérivable et que f2Õ (x ) = 2x ; Soit g une fonction dérivable sur un intervalle I et f une fonction
2 Par récurrence, on montre alors que pour tout entier positif m, dérivable sur un intervalle contenant g(I). La fonction f ¶ g est dérivable
gm : R æ R : x ‘æ x m est dérivable et qu’on a gmÕ (x ) = mx m≠1 pour tout sur I et on a
x œ R;
3 Pour toute fonction polynôme P définie par P(x ) = am x m + · · · + a0 D(f ¶ g)(x ) = Df (g(x ))Dg(x ), ’x œ I
(x œ R), on a P Õ (x ) = mam x m≠1 + · · · + a1 ;
4 Soit f3 : R0 æ R : x ‘æ x1 . Par le résultat sur les quotients, f3 est dérivable
On peut encore écrire cette règle
sur R0 et on a Df3 (x ) = ≠ x12 pour tout x œ R0 .
5 On peut montrer que pour tout entier positif m, la fonction (f ¶ g)Õ = (f Õ ¶ g) · g Õ , ou (f ¶ g)Õ (x ) = f Õ (g(x )) g Õ (x ), ’x œ I.
gm : R æ R : x ‘æ x1m est dérivable sur R0 et qu’on a Dgm (x ) = ≠ x m+1 m
On voit encore
pour tout x œ R0 ;
d(f ¶ g)(x ) df (y ) dg(x )
6 De manière plus générale, toute fraction rationnelle est dérivable sur son (f ¶ g)Õ (x ) = = |y =g(x ) ,
domaine de définition. dx dy dx
7 La fonction f4 : R æ R : x ‘æ 3x + x 2 sin2 (x ) est dérivable sur R et on a ou encore
Df4 (x ) = 3 + (x 2 )Õ sin2 x + x 2 (sin(x ) sin(x ))Õ = 3 + 2x sin2 x + 2x 2 sin(x ) cos(x ), D(f ¶ g)(x ) = Df (y )|y =g(x ) Dg(x ).
dy dy du
21 pour tout x œ R, vu la règle concernant les sommes et les produits. 22 Remarque : En sciences, on écrit parfois y (x ) = y (u(x )) et dx = du dx .
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Applications Exercices résolus


Avec des notations un peu plus libres :
1 La fonction cos est dérivable sur R car on a cos(x ) = sin( fi2 ≠ x ) sur R. La 1 Calculer les dérivées de
dérivée de la fonction cos est donnée par 1 f (t) = 4t 2 + t13 (somme, multiple, puissances)
fi fi fi 2 f (x ) = (x 2 ≠ 4x + 3)2 (composée, polynôme)
D cos(x ) = (sin( ≠ x ))Õ = sinÕ ( ≠ x )[ ≠ x ]Õ = ≠ sin(x ). 3 f (x ) = (1 ≠ 2x )(1 + 6x ) (produit, polynômes)
2 2 2
4 f (x ) = sin(x 3 ) (composée)
2 La fonction tg est définie et continue et dérivable sur
5 sin3 (x ) (composée, attention à l’ordre)
f (x ) = Ô
R \ { fi2 + kfi, k œ Z}. On a
6 f (t) = x 2 Ô + 3x + 1 (composée, polynôme)
sinÕ (x ) cos(x ) ≠ sin(x ) cosÕ (x ) 1 7 f (x ) = cos( x 2 + 1) (composée, 2 fois)
Dtg (x ) = = ; f (x ) = x 2 cos(tg (x 2 )) (produit, composée 2 fois)
cos2 (x ) cos2 (x ) 8
3
9 f (t) = (t(t 3+4t) (quotient, polynômes)
3 De même, on a Dcotg (x ) = ≠1
sin2 x
’x œ R \ {kfi : k œ Z}. ≠1)
10 f (x ) = ln(x 2 + 2 + sin(x )) (composée)
4 La fonction f : R æ R : x ‘æ sin(x 3 ) est dérivable sur R et sa dérivée vaut
2 Calculer l’approximation linéaire de
f Õ (x ) = D sin(y )|y =x 3 D(x 3 ) = cos(x 3 )(3x 2 ) = 3x 2 cos(x 3 ). 1 f : R æ R : x ‘æ 3x 2 et x0 = 1 ; L(1) = 3 et la pente vaut 6.
Ô 2 f : R æ R : x ‘æ sin(x Ô
) et x0 = 0 ; L(0) = 0 et la pente vaut 1.
5 La fonction f : R æ R : x ‘æ Ôcos( x +13) est dérivable sur R et la
2
3 f :]0; +Œ[æ R : x ‘æ x et x0 = 1 ; L(1) = 1 et la pente vaut 12 .
fonction dérivée vaut ≠ sin( x 2 + 3) Ô 2 (2x ), pour tout x œ R.
2 x +3

23 24
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Exercices résolus Dérivées de fonctions réciproques
Soit la fonction f déf. sur R par f (t) = t 3 e 2t . Déterminer f Õ (t). Proposition (Réciproques)
Soit f : I =]a; b[æ J une bijection dérivable telle que pour tout x œ]a; b[ on a
1 f Õ (t) = 3t 2 e 2t 3 f Õ (t) = t 2 (2t + 3)e 2t Df (x ) ”= 0, alors f ≠1 : J æ I est dérivable et on a
2 f Õ (t) = 6t 2 e 2t 4 f Õ (t) = t 2 (t + 3)e 2t
1
Df ≠1 (y ) = | ≠1 ,
2 4 Df (x ) x =f (y )
Soit f déf. sur ]0; +Œ[ par f (x ) = 3x ln(x ). Que vaut f (x ) ? Õ

1
ou, écrit autrement : sur J, on a (f ≠1 )Õ = fÕ
¶ f ≠1 .
6
1 f Õ (x ) = x3 3 f Õ (x ) = 6x (4 ln(x ) + 2)
f Õ (x ) = 3
f Õ (x ) = 6x (ln(x 4 ) + 3 Explication géométrique :
2 2x 3 4 x2 )
Y X
Soit f déf. sur R par f (x ) = x 2 cos(x 2 ). Que vaut f Õ (x ) ?
T © x = 1 (y ≠ p)
f Õ (x0 )
2 2 2 T © y = f Õ (x0 )x + p
1 f (x ) = 2x cos(x ) ≠ x sin(x )
Õ
3 f (x ) = ≠2x sin(2x )
Õ

2 2 2
2 f (x ) = 2x (cos(x ) ≠ x sin(x ))
Õ
4 f Õ (x ) = 2x (cos(x 2 )≠sin(x 2 ))+x 2 x0
y0

25 26 x0 X y0 Y
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Application : racines p-èmes Extrema et points stationnaires : constatations


Proposition (Le cas pair) Voici la représentation graphique d’une fonction. On constate
Ô visuellement qu’en les extrema (locaux), si la tangente existe, sa pente
Pour tout p pair, la fonction · est une application continue sur [0; +Œ[
p
est nulle.
et dérivable sur ]0; +Œ[. On a de plus
Ô
Ô Ô dpx 1
D x = ( x) =
p p Õ
= Ô ’x œ]0; +Œ[. Y
dx p x p≠1
p

Preuve : On considère la fonction f :]0; +Œ[æ]0; +Œ[: x ‘æ y = f (x ) = x p .


Ô
Alors f ≠1 (y ) = p y , et
1 1 1 1
Df ≠1 (y ) = | ≠1 = p≠1 |x = Ô
py = Ô =  .
Df (x ) x =f (y ) px p y
p p≠1
p y p≠1
p

1
Proposition (Le cas impair)
Ô
Pour tout p impair, la fonction p · est une application continue sur R et a x0 x1 x2 x3 x4 b X
dérivable sur R0 . On a de plus
Ô
Ô Ô dpx 1
D x = ( x) =
p p Õ
= Ô ’x œ R0 .
27 dx p x p≠1
p
28
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Extrema et points stationnaires, énoncé formel Le théorème de Rolle
Définition (Points stationnaires) Théorème (Michel Rolle (1652-1719))
Soit f : R æ R une fonction. Le point x0 est un point stationnaire de f si Soient a < b œ R et f une fonction à valeurs dans R continue sur [a; b]
on a Df (x0 ) = 0. et dérivable sur ]a; b[, tel que f (a) = f (b). Il existe c œ]a; b[ tel que
Df (c) = 0.
Proposition (Extrema et points stationnaires)
Soit f : ]a; b[æ R une fonction dérivable sur ]a; b[. Si f admet un Y
extremum local en x0 œ]a; b[, alors x0 est un point stationnaire de f .
Preuve :
• Supposons par exemple que f admette un minimum local en x0 (un
minimum sur l’intervalle I). On considère le taux d’accroissement Ax0 (x )
f (a) = f (b)
pour x > x0 et x < x0 .
• On a Ax0 (x ) > 0, ’x œ]x0 ; b[flI, puisque f (x ) > f (x0 ) pour tout x dans
cet ensemble.
• On a aussi Ax0 (x ) 6 0 ’x œ]a; x0 [flI.
a c b X
• Donc on a limx æx0 ,x >x0 Ax0 (x ) > 0, et limx æx0 ,x <x0 Ax0 (x ) 6 0. Ces
29 limites sont égales à la dérivée de f en x0 , qui doit donc être nulle. 30
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Le théorème des accroissements finis (TAF) Dérivées et variations


Théorème (Théorème des accroissements finis, de Lagrange) Proposition (Dérivées et variations)
Soient a < b œ R et f une fonction à valeurs dans R continue sur [a; b] Soit f une fonction réelle dérivable sur un intervalle ]a; b[ de R.
et dérivable sur ]a; b[. Il existe c œ ]a; b[ tel que 1 La fonction f est croissante (resp. décroissante) sur ]a; b[ si et
seulement si f Õ est positive (resp. négative) sur ]a; b[ ;
f (b) = f (a) + (b ≠ a)Df (c),
2 Si f Õ est strictement positif (resp. négatif) sur ]a; b[, alors f est
i.e., Df (c) = f (b)≠f (a)
. strictement croissant (resp. décroissant) sur ]a; b[.
b≠a

Preuve : appliquer le thm de Rolle à F (x ) = f (x ) ≠ f (b)≠f (a)


(x ≠ a). La réciproque du deuxième point est fausse : f : R æ R : x ‘æ x 3 est un
b≠a
contre-exemple.
Y
Preuve :
• Si f est croissante, alors on a
f (b) (b; f (b)) f (u) ≠ f (x )
> 0, ’x œ ]a; b[, ’u ”= x .
f (a)
u≠x
(a; f (a)) • Si f Õ est positive sur ]a; b[, pour tous x1 < x2 œ]a; b[, on a (TAF)
f (x2 ) = f (x1 ) + (x2 ≠ x1 )Df (c), c œ]x1 ; x2 [.
31 a c X
32
b
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Exercices résolus Dérivées toujours ou jamais nulles
1 Déterminer les intervalles sur lesquels la fonction Proposition (Dérivées nulles)
1 4 3
f : R æ R : x ‘æ x 4 ≠ x 3 + x 2 + 7 Si f est dérivable sur ]a; b[ et si Df © 0 sur ]a; b[, alors f est constante
4 3 2
est croissante. sur ]a; b[. En particulier, si f et g sont dérivables sur ]a; b[ et si Df = Dg
Etudier le signe de f !
Õ
sur ]a; b[ alors il existe k œ R tel que f = g + k sur ]a; b[.
2 Soit f une fonct. dérivable sur R0 t.q. f Õ (x ) = 1+x1 ≠4 . Parmi les
Preuve : Encore le TAF : f (x2 ) = f (x1 ) + (x2 ≠ x1 )Df (c), c œ]x1 ; x2 [.
propriétés suivantes, laquelle peut-on nécessairement déduire pour la
fonction f ? Théorème (Fonction inverse/Dérivée de signe constant)
1 f (0) = 0. 3 f (2) > f (10)
2 f (2) < f (10) 4 f est impaire Soit f : ]a; b[æ R une fonction dérivable, telle que f Õ est strictement
positive (resp. négative) sur ]a; b[. Alors
3 Soit g une fonct. à valeurs strictement positives et strictement 1 les limites aÕ = lim+ f (x ) et b Õ = lim≠ f (x ) existent et sont
croissante sur R. Parmi ces affirmations, laquelle est toujours vraie ? x æa x æb
différentes.
1 (ln(g(x ))) Õ
>0 pour tout x œR
2 (ln(g(x )))Õ >0 pour tout x œR 2 la fonction f : ]a; b[æ]aÕ ; b Õ [ (resp. ]b Õ ; aÕ [) définit une bijection.
3 (ln(g(x )))Õ <0 pour tout x œR 3 la fonction réciproque f ≠1 est dérivable et on a (déjà vu que)
4 (ln(g(x )))Õ 60 pour tout x œR
1
33 34 (f ≠1 )Õ (x ) = | ≠1 .
f Õ (y ) y =f (x )
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Un mot sur la concavité Définition formelle et caractérisation


Définition (Convexité/concavité)
Une fonction convexe Une fonction concave
Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I =]a; b[.
Y
Y 1 f est convexe sur I si pour tous x1 < x2 < x3 œ I, f (x2 ) 6 S(x2 ), où
f (x2 ) S est la fonction du premier degré égale à f en x1 et en x3 .
S(x2 ) (x3 , f (x3 )) 2 f est concave sur I si, avec les mêmes notations, on a f (x2 ) > S(x2 ).
S(x2 )
(x1 , f (x1 ))
f (x2 )
Proposition (Convexité et croissance de la dérivée)
Soit f une fonction dérivable sur ]a; b[. Alors f est convexe sur ]a; b[ si,
x1 x2 x3 X x1 x2 x3 X
et seulement si f Õ est croissant sur ]a; b[.
f (x2 ) 6 S(x2 ) f (x2 ) > S(x2 ) Preuve : Les conditions (équivalentes) ci-dessus s’écrivent
Dans le cas convexe : f (x2 ) ≠ f (x1 ) f (x3 ) ≠ f (x1 ) f (x2 ) ≠ f (x3 )
6 6 ’x1 < x2 < x3 .
f (x3 )≠f (x1 ) x2 ≠ x1 x3 ≠ x1 x2 ≠ x3
f (x2 ) 6 f (x1 ) + x3 ≠x1 (x2 ≠ x1 )
f (x2 ) 6 f (x3 ) + f (x3 )≠f (x1 )
(x2 ≠ x3 ) Proposition (Convexité et dérivée seconde)
x3 ≠x1
Soit f une fonction deux fois dérivable sur ]a; b[. Alors f est convexe sur
35 36 ]a; b[ si et seulement si f ÕÕ (x ) > 0 pour tout x œ]a; b[.
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8. Dérivées et leurs applications

Dans la première section, je reprends la plus grande partie des exercices traités au cours. Certains
sont très théoriques, et sont là pour que vous vous rappeliez le chemin pris pour arriver aux concepts
théoriques. Il est utile cependant de faire une liste de toutes les fonctions élémentaires dont on a calculé
la dérivée, pour pouvoir les retenir. Dans la deuxième section, il y a beaucoup d’exercices. Vous n’êtes
pas obligés de les faire tous. Il y a pas mal d’exercices de calcul bête et méchant : il y a quatre techniques
à bien maîtriser. Ensuite il y a des exercices mettant en jeu les théorèmes liant signe de la dérivée et
croissance de la fonction. Enfin, des exercices plus complexes demandent une mise sous forme de fonction
d’un problème donné, et la recherche d’extrema. On termine comme d’hébitude par une série d’exercices
supplémentaires, forts semblables à ceux traités dans les premières sections.

1 Exercices abordés au cours théorique


1) (Théorique) Soit f : R æ R : x ‘æ x2 et x0 = 3. Appliquer la définition pour calculer le nombre dérivé
de f en x0 = 3.
Solution : On applique la définition. On obtient sans surprise un cas “ 00 ”. On factorise et on prolonge :

u2 ≠ 9
f Õ (3) = Df (3) = lim = 6.
uæ3 u ≠ 3

2) (Théorique) Donner un exemple de droite qui coupe le graphe d’une fonction en un seul point, et qui
n’est visiblement pas tangente, au sens “visuel” du terme.
Solution : Considérons f : R æ R : x ‘æ x2 et d © x = 0.
3) Trouver une représentation graphique d’une fonction bien choisie pour vous convaincre que la tangente
au sens où nous l’avons définie peut couper le graphe de la fonction en plus d’un point.
Solution : Utiliser geogebra est une bonne idée. On peut représenter par exemple
sin(x)
f : R æ R : x ‘æ
x
et regarder les points où la tangente est horizontale. On peut aussi regarder

g : R æ R : x ‘æ x sin(x).

4) Déterminer l’approximation linéaire de la fonction f : R æ R : x ‘æ sin(x), en x0 = 0.


Solution : On calcule f (0) = 0, et de même (en anticipant un peu) Df (0) = cos(0) = 1. Donc
l’approximation est donnée par Lsin,0 (x) = x. Cela explique les approximations que l’on fait parfois en
remplaçant sin(x) par x dans les cours de physique. Attention, cela ne marche que si on exprime les
angles en radians.
Ô
5) (Théorique) Appliquer la définition pour calculer le nombre dérivé de la fonction f : R æ R : x ‘æ x
en un nombre x0 > 0.
Solution : On applique la définition. On est amené à la limite
Ô Ô
u ≠ x0
lim .
uæx0 u ≠ x0

On multiplie par le conjugué et on prolonge. On trouve Ô1


2 x0 .

1
6) Appliquer la règle sur les dérivées de produits pour calculer la fonction dérivée de

f2 : R æ R : x ‘æ x2 .

Solution : La fonction est un produit : f2 (x) = x2 = x.x, donc Df2 (x) = (Dx).x + x.(Dx) = 2x.
7) Appliquer le théorème sur les quotients pour calculer sur R0 la fonction dérivée de
1
f3 : R0 æ R : x ‘æ .
x
Solution : Par le résultat sur les quotients, f3 est dérivable sur R0 et on a

(D1).x ≠ 1.(Dx) 1
Df3 (x) = 2
=≠ 2
x x
pour tout x œ R0 .
8) Démontrer que pour tout entier positif m, la fonction gm : R æ R : x ‘æ x1m est dérivable sur R0 et
calculer sa dérivée.
Solution : On applique le théorème sur les quotients. Il est intéressant de noter qu’il ne donne pas
que le calcul : il donne des conditions suffisantes de dérivabilité. On a

(D1)xm ≠ D(xm )1 m
Dgm (x) = 2m
= ≠ m+1
x x
pour tout x œ R0 .
9) Calculer la dérivée de la fonction f4 : R æ R : x ‘æ 3x + x2 sin2 (x).
Solution : La fonction est dérivable sur R, en vertu des théorèmes sur les sommes et les produits, et
on a, en utilisant l’abus d’écriture dont nous avons parlé au cours 1 :

Df4 (x) = 3 + (x2 )Õ sin2 x + x2 (sin(x) sin(x))Õ = 3 + 2x sin2 x + 2x2 sin(x) cos(x),

pour tout x œ R.
10) En supposant que l’on connaît la dérivée de la fonction sin : R æ R : x ‘æ sin(x), déterminer la dérivée
de la fonction cos, après avoir montré qu’elle est dérivable sur R.
Solution : On utilise l’identité cos(x) = sin( fi2 ≠ x), valable sur R. La dérivée de la fonction cos est
donnée par
fi fi fi
D cos(x) = (sin( ≠ x))Õ = sinÕ ( ≠ x)[ ≠ x]Õ = ≠ sin(x).
2 2 2
Si on veut utiliser des notations qui permettent de décomposer le calcul, tout en étant plus correctes :
fi fi
D cos(x) = Du sin(u)|u= fi2 ≠x Dx ( ≠ x) = ≠ cos( ≠ x) = ≠ sin(x).
2 2

11) Démontrer que la fonction tg est dérivable sur son domaine de définition R\{ fi2 +kfi, k œ Z} et calculer
sa dérivée.
Solution : On applique le théorème sur les quotients et on a

sinÕ (x) cos(x) ≠ sin(x) cosÕ (x) cos2 (x) + sin2 (x) 1
Dtg (x) = = = .
cos (x)
2 cos (x)
2 cos2 (x)
1. On se rappelle que (x2 )Õ devrait valoir 0, si on considère que x est un nombre (fixé). Ici la notation (x2 )Õ veut dire, par
abus de langage, “dérivée en x de la fonction qui à tout x associe x2 .

2
12) Démontrer que la fonction cotg est dérivable sur son domaine de définition et calculer sa dérivée.
Solution : On procède de la même façon que pour l’exercice précédent et on a

cosÕ (x) sin(x) ≠ cos(x) sinÕ (x) 1


Dcotg (x) = 2 =≠ 2 .
sin (x) sin x

13) Calculer la dérivée de la fonction f : R æ R : x ‘æ sin(x3 ).


Solution : On a à calculer la dérivée d’une fonction composée. On dérive la fonction “externe” (celle
qui vient après, dans l’ordre de composition), on recopie son argument, puis on multiplie par la dérivée
de la fonction “interne”. Pour montrer que les lettres n’ont pas d’importance, je l’écris encore un peu
différemment :
Df (x) = D sin(y)|y=x3 D(x3 ) = cos(x3 )(3x2 ) = 3x2 cos(x3 ).
Ô
14) Calculer la dérivée de la fonction f : R æ R : x ‘æ cos( x2 + 3).
Solution : La fonction est dérivable sur R, par le théorème sur les fonctions composées. Je calcule la
dérivée en tout x œ R (en brûlant les étapes) :
 1
Df (x) = ≠ sin( x2 + 3) Ô (2x).
2 x2 + 3

15) Calculer les dérivées de


1
Ô
1) f (t) = 4t2 + t3
; 6) f (t) = x2 + 3x + 1 ;
Ô
2) f (x) = (x2 ≠ 4x + 3)2 ; 7) f (x) = cos( x2 + 1) ;
3) f (x) = (1 ≠ 2x)(1 + 6x) ; 8) f (x) = x2 cos(tg (x2 )) ;
(t3 +4t)
4) f (x) = sin(x3 ) ; 9) f (t) = (t3 ≠1)
;
5) f (x) = sin3 (x) ; 10) f (x) = ln(x2 + 2 + sin(x)) ;

Solution : On applique les théorèmes adéquats. On peut se poser la question de la dérivabilité de la


fonction proposée, et elle découle desdits théorèmes. Je change de notations souvent, c’est fait exprès,
pour que vous compreniez que cela veut dire la même chose.
1
1) On applique les théorèmes sur les sommes, multiples, et la dérivée des puissances, puisque t3
= t≠3 .
Avec l’abus de notations habituel, on peut écrire
3
f Õ (t) = 4(t2 )Õ + (t≠3 )Õ = 4(2t) ≠ 3t≠4 = 8t ≠ , (t œ R0 ).
t4

2) On pourrait développer l’expression, mais on va plus vite en appliquant le théorème sur les
composées, et la dérivée des polynômes :

Df (x) = Du u2 |u=x2 ≠4x+3 Dx (x2 ≠ 4x + 3) = 2(x2 ≠ 4x + 3)(2x ≠ 4), (x œ R).

3) On reconnaît un produit de polynômes

f Õ (x) = (1 ≠ 2x)Õ (1 + 6x) + (1 ≠ 2x)(1 + 6x)Õ = ≠2(1 + 6x) + 6(1 ≠ 2x) = ≠24x + 4, (x œ R).

4) C’est une fonction composée. il est utile de comparer le résultat avec l’exercice suivant.

f Õ (x) = Du sin(u)|u=x3 Dx x3 = cos(x3 )3x2 = 3x2 cos(x3 ), (x œ R).

3
5) C’est une fonction composée, mais attention à l’ordre ! C’est expression est égale à (sin(x))3 . On
a donc
f Õ (x) = Du u3 |u=sin(x) Dx sin(x) = 3 sin2 (x) cos(x), (x œ R).
6) C’est une composée, polynôme et racine : sur {x : x2 + 3x + 1 > 0}, on a
Ô 1 2x + 3
Df (x) = Dy y|y=x2 +3x+1 Dx (x2 + 3x + 1) = Ô (2x + 3) = Ô .
2 x + 3x + 1
2 2 x2 + 3x + 1

7) On applique le théorème sur les composées, deux fois. Puisque x2 + 1 > 0, quel que soit x, la
fonction est dérivable sur R et on a
Ô
  Ô x sin( x2 + 1)
Df (x) = Dy cos y|y=Ôx2 +1 Dx x2 + 1 = ≠ sin( x2 + 1)Du u|u=x2 +1 Dx (x2 + 1) = ≠ Ô .
x2 + 1

8) On applique le théorème sur les produits, puis deux fois celui sur les composées. On peut scinder
le calcul : la fonction g : R æ R : x ‘æ cos(tg (x2 )) est dérivable sur R \ {x : x2 = fi2 + kfi, k œ Z}.
Ò
Puisque pour k < 0, fi2 + kfi < 0, cet ensemble s’écrit aussi R \ {± fi
2 + kfi, k œ N}. La dérivée
de la fonction y est donnée par
1
g Õ (x) = ≠ sin(tg (x2 )) 2x.
cos2 (x2 )
On a donc sur l’ensemble décrit ci-dessus,
1
f Õ (x) = 2xg(x) + x2 g Õ (x) = 2x cos(tg (x2 )) ≠ 2x3 sin(tg (x2 )) .
cos2 (x2 )

9) Par le théorème sur les quotients, la fonction est dérivable sur R \ {1}. Sa dérivée vaut, toujours
avec l’abus de notation habituel :
(t3 + 4t)Õ (t3 ≠ 1) ≠ (t3 + 4t)(t3 ≠ 1)Õ (3t2 + 4)(t3 ≠ 1) ≠ (t3 + 4t)3t2
f Õ (t) = = .
(t3 ≠ 1)2 (t3 ≠ 1)2
On peut alors développer le numérateur. Attention : ne pas simplifier intempestivement le facteur
(t3 ≠ 1) du premier terme avec le dénominateur.
10) On applique le théorème sur les composées. Par un heureux hasard, l’argument du logarithme est
dérivable sur R et prend des valeurs strictement positives. Donc la fonction est dérivable sur R
et on a
1
Df (x) = Du ln(u)|u=x2 +2+sin(x) Dx (x2 + 2 + sin(x)) = (2x + cos(x)).
x2 + 2 + sin(x)

16) Calculer l’approximation linéaire de


1) f : R æ R : x ‘æ 3x2 et x0 = 1 ;
2) f : R æ R : x ‘æ sin(x) et x0 = 0 ;
Ô
3) f :]0; +Œ[æ R : x ‘æ x et x0 = 1.
Solution : On applique la définition : on calcule la valeur de la fonction au point considéré, ainsi que
la valeur de sa dérivée en ce point.
1) On a f (1) = 3 et Df (1) = 6. Donc L(x) = 3 + 6(x ≠ 1).
2) On a f (0) = 0 et Df (0) = 1. Donc L(x) = x.
3) On a f (1) = 1 et Df (1) = 12 . Donc L(x) = 1 + 12 (x ≠ 1).

4
17) Soit la fonction f définie sur R par f (t) = t3 e2t . Déterminer f Õ (t).

1) f Õ (t) = 3t2 e2t 3) f Õ (t) = t2 (2t + 3)e2t ˙


2) f Õ (t) = 6t2 e2t 4) f Õ (t) = t2 (t + 3)e2t

Solution : On applique successivement les théorèmes sur les produits et sur les composées, en sachant
que on a Dex = ex , pour tout x. On met en évidence.
18) Soit f définie sur ]0; +Œ[ par f (x) = 3x2 ln(x4 ). Parmi les propositions suivantes, quelle est l’expression
de f Õ (x) ?
6
1) f Õ (x) = x3
3) f Õ (x) = 6x(4 ln(x) + 2) ˙
3 3
2) f Õ (x) = 2x3
4) f Õ (x) = 6x(ln(x4 ) + x2
)

Solution : On applique le théorème sur les produits, puis le théorème sur les fonctions composées.
On peut noter, comme on le reverra d’ici peu, que pour tout x dans l’intervalle considéré, on a
ln(x4 ) = 4 ln(x).
19) Soit f défini sur R par f (x) = x2 cos(x2 ). Parmi les propositions suivantes, quelle est l’expression de
f Õ (x) ?

1) f Õ (x) = 2x cos(x2 ) ≠ x2 sin(x2 ) 3) f Õ (x) = ≠2x sin(2x)


2) f Õ (x) = 2x(cos(x2 ) ≠ x2 sin(x2 )) ˙ 4) f Õ (x) = 2x(cos(x2 ) ≠ sin(x2 )) + x2

Solution : On applique le théorème sur les produits, puis le théorème sur les fonctions composées, et
on met en évidence.
20) (Théorique) Appliquer le théorème de dérivation des fonctions réciproques pour obtenir l’expression
de la dérivée des fonctions racines.
Solution : Si p > 0 est pair, la fonction f :]0; +Œ[æ]0; +Œ[: x ‘æ xp est dérivable sur ]0; +Œ[ (au
moins) et sa dérivée ne s’y annule pas (c’est aussi pour cela qu’on choisit un intervalle qui ne contient
Ô
pas 0). De plus l’image de cette fonction est ]0; +Œ[. Sa fonction réciproque p est donc dérivable sur
]0; +Œ[ et sa dérivée est donnée par
Ô 1 1 1
Dpy= p
py =
|x= Ô p≠1
py =
|x= Ô Ô .
Dx x px p( y)p≠1
p

Remarque : Il est utile de remarquer que l’on peut retenir cette formule facilement : la formule des
dérivées des fonctions “exposants” se prolonge pour les exposants fractionnaires :
1 1 1 ≠1 1 1≠p
Dx p = x p = x p .
p p
On peut aussi retenir une explication de la formule de dérivation des réciproques comme ceci : on a
Ô
( p x)p = x, quel que soit x dans l’intervalle. Si on dérive ces deux fonctions égales, leurs dérivées le
sont aussi. On trouve donc Ô Ô
p( p x)p≠1 Dx ( p x) = 1,
quel que soit x œ]0; +Œ[.
Pour p impair, les développements sont les mêmes, mais ils ont lieu sur R0 . On peut aussi retenir
Ô 1 1 1 ≠1 1 1≠p
Dx p x = Dx p = x p = x p ,
p p
mais on prendra garde qu’il s’agit d’un abus d’écriture pour x < 0 (pour lequel nous n’avons pas défini
de puissance fractionnaire), et on se ramènera donc aux racines en fin de calcul.

5
21) Déterminer les intervalles sur lesquels la fonction
1 4 3
f : R æ R : x ‘æ x4 ≠ x3 + x2 + 7
est croissante. 4 3 2
Solution : On applique les théorèmes qui lient le signe de la dérivée à la croissance de la fonction. On
étudie donc le signe de f Õ . On a
f Õ (x) = x3 ≠ 4x2 + 3x = x(x2 ≠ 4x + 3).
Cette fonction s’annule en 0, 1 et 3. On peut faire un tableau de signes :
x 0 1 3
x ≠ 0 + + + + +
x2 ≠ 4x + 3 + + + 0 ≠ 0 +
f Õ (x) ≠ 0 + 0 ≠ 0 +
La fonction est donc croissante que ]0; 1[ et sur ]3; +Œ[.
22) Soit f une fonction dérivable sur R0 telle que f Õ (x) = 1+x1 ≠4 , sur R0 . Parmi les propriétés suivantes,
laquelle peut-on nécessairement déduire pour la fonction f ?

1) f (0) = 0. 3) f (2) > f (10)


2) f (2) < f (10) 4) f est impaire

Solution : Les possibilités 1) et 4) peuvent être éliminées. En effet, même si f Õ était définie en 0, la
connaissance de f Õ ne définit f qu’à une constante près. On ne peut donc jamais déduire une valeur
en un point, ni le fait que la fonction est impaire, car si une fonction f est impaire, en lui ajoutant
une constante, elle n’est plus impaire. Les deux autres propriétés sont liées à la croissance de f sur
l’intervalle ]0; +Œ[. Or sur cet intervalle, la fonction f Õ est strictement positive, et donc la fonction f
est strictement croissante. Donc puisque 2 < 10, on a nécessairement f (2) < f (10).
Remarque : On sait que f est croissant sur ] ≠ Œ; 0[ et sur ]0; +Œ[. Cela ne veut pas dire que f est
une fonction croissante sur R0 . Le théorème s’applique uniquement sur des intervalles. Si on veut un
exemple plus simple, f (x) = x1 a une dérivée strictement négative sur R0 . Elle n’est cependant pas
strictement décroissante sur R0 : on a f (≠1) < f (1).
23) Soit g une fonction à valeurs strictement positives et strictement croissante sur R. Parmi ces affirma-
tions, laquelle est toujours vraie ?
1) (ln(g(x)))Õ > 0 pour tout x œ R
2) (ln(g(x)))Õ > 0 pour tout x œ R ˙
3) (ln(g(x)))Õ < 0 pour tout x œ R
4) (ln(g(x)))Õ 6 0 pour tout x œ R
Solution : Puisque g est dérivable et à valeurs strictement positives, on peut dériver
1 Õ
D(ln(g(x)) = g (x).
g(x)
Le fait que g soit une fonction strictement croissante n’implique pas que sa dérivée est strictement
positive. Mais elle est croissante, donc sa dérivée est positive (je veux dire positive ou nulle).

2 Exercices pour la séance de travaux pratiques


Nous reverrons dans le prochain chapitre que ln est définie sur ]0; +Œ[ et que D ln(x) = x1 , pour tout
x > 0. De même, nous verrons que l’exponentielle est définie sur R et que Dex = ex , pour tout x œ R.
1) Calculer la dérivée de la fonction f suivante définie par l’expression donnée. Précisez sur quel intervalle
le calcul est valide.

6
Ô
1) f (x) = 3x2 + 2x ≠ 2 ; 2) f (t) = 3t + 1t ; 3) f (x) = x≠ Ô1 .
x

Solution : On applique le théorème sur les sommes et les fonctions puissance (fractionnaires). On
1
peut appliquer le théorème sur les quotients ou dériver x≠ 2 .
1) f Õ (x) = 6x + 2, sur R ;
1
2) f Õ (t) = 3 ≠ t2
, sur R0 ;
1 Ô1 ,
3) f Õ (x) = Ô
2 x
+ sur ]0; +Œ[.
2 x3
2) Calculer la dérivée de la fonction f suivante définie par l’expression donnée. Précisez sur quel intervalle
le calcul est valide.

1) f (x) = (3x ≠ 5)(sin(x) ≠ 3x2 ) ; 3) f (x) = x3 cos(3x)


2) f (x) = 3x2 sin(x) + 4x cos(x) ;

Solution : On applique le théorème sur les produits, on a une composée pour le cosinus. Les trois
fonctions sont dérivables sur R.
1) f Õ (x) = ≠27x2 + 30x + 3 sin(x) + 3x cos(x) ≠ 5 cos(x) ;
2) f Õ (x) = 3x2 cos(x) + 2x sin(x) + 4 cos(x) ;
3) f Õ (x) = 3x2 cos(3x) ≠ 3x3 sin(3x).
3) Calculer la dérivée de la fonction f définie par l’expression donnée. Précisez sur quel intervalle le calcul
est valide.

1) f (t) = 2t+1
; 1
t2 +5t≠1 3) f (x) = 3x + ;
1 + tg (x)
x2 +9 1
2) f (x) = x2 +12x≠30
; 4) f (x) = 1 + tg 2 x ≠ cos2 x
.

Solution : On applique les théorèmes sur les quotients, et on use de l’abus de notations habituel. Je
donne les conditions définissant l’ensemble ouvert où la dérivée est calculée, mais je ne les détaille pas.
(2t+1)Õ (t2 +5t≠1)≠(2t+1)Õ (t2 +5t≠1)Õ 2
1) f Õ (t) = (t2 +5t≠1)2
= ≠ (t2t2 +5t≠1)
+2t+7 2
2 sur R \ {t : t + 5t ≠ 1 = 0} ;

(x2 +9)Õ (x2 +12x≠30)≠(x2 +9)(x2 +12x≠30)Õ 6(2x2 ≠13x≠18)


2) f Õ (x) = (x2 +12x≠30)2
= (x2 +12x≠30)2
, sur R \ {x : x2 + 12x ≠ 30 = 0} ;
(x)) Õ
1
3) f Õ (x) = 3 + ≠(1+tg
(1+tg (x))2
= 3 ≠ cos2 (x)(1+tg (x))2
sur R \ ({x : cos(x) = 0} fi {x : tg (x) = ≠1}).
Cet ensemble est aussi le domaine de definition de la fonction.
2
4) f Õ (x) = 2tg (x) cos12 (x) ≠(≠ (cos (x))
) = 2tg (x) cos12 (x) ≠(≠ ≠2 cos(x) sin(x)
Õ

cos4 (x) cos4 (x)


) = 0, sur R\{ fi2 +kfi : k œ Z}.
Vu les théorèmes sur les dérivées, cela implique que cette fonction est constante sur chaque
intervalle de son domaine de définition. On peut même dire plus, puisque 1 + tg 2 (x) = cos12 (x) ,
quel que soit x tel que ces expressions soient définies.
4) Calculer la dérivée de la fonction f suivante définie par l’expression donnée. Précisez sur quel intervalle
le calcul est valide.

1) f (t) = (3t ≠ 5)3 ; 3) f (y) = ln(cos(3y)) ;


 2
2) f (y) = 3
y2 ≠ 1; 4) f (z) = z 2 e(z ) ;

Solution : On applique les théorèmes sur les fonctions composés et les produits.
1) f Õ (t) = 9(3t ≠ 5)2 ;

7
2y
2) f Õ (y) = Ô
3
;
3 (y 2 ≠1)2
3) f Õ (y) = ≠3tg (3y) ;
2 2
4) f Õ (z) = 2ze(z ) + 2z 3 e(z ) ;
5) Déterminer dans chaque cas l’approximation linéaire L de la fonction f en le point x0 donné. Quelle
est l’équation de la tangente au graphe de f en le point x0 donné ?

1) f : R æ R : x ‘æ 3x2 + 2x ≠ 3 et x0 = 4 ; 3) f : R æ R : x ‘æ sin(x2 ) et x0 = 0 ;
2) f : R æ R : x ‘æ sin(x) et x0 = fi
2 ; 4) f : R æ R : x ‘æ 3x + 2 et x0 = 2 ;

Solution : On a L(x) = f (x0 ) + Df (x0 )(x ≠ x0 ), ce qui donne :

1) L(x) = 53 + 26(x ≠ 4) 3) L(x) = 0


2) L(x) = 1 4) L(x) = 3x + 2

L’équation de la tangente est y = L(x).


6) Pourquoi écrit-on dans certains livres x ƒ 0 ∆ sin(x) ƒ x ?
Solution : Parce que l’approximation au premier ordre de sin en x0 = 0 est L(x) = x.
7) Déterminer le point x œ R en lequel la dérivée de la fonction f : R æ R : x ‘æ x2 ≠ 5x + 6 s’annule.
S’agit-il d’un maximum ou d’un minimum pour cette fonction. Comparez avec les résultats vus sur les
fonctions du second degré.
Solution : La dérivée s’annule en 52 . Elle est négative sur ] ≠ Œ; 52 [ et positive sur ] 52 ; +Œ; [. On a
bien un minimum. La formule pour le second degré donnait un extremum en ≠ 2a b
, et un minimum, si
a > 0.
8) (Théorique) Déterminer la dérivée des fonctions arctg , arcsin et arccos .
Solution : On utilise le théorème de dérivation des fonctions réciproques.
1
Darctg (y) = | = cos2 (arctg (y)).
Dtg (x) x=arctg (y)
On essaie d’avoir une forme un peu plus simple, et on y arrive en exprimant le cosinus en fonction de
la tangente :
1
1 + tg 2 (u) =
cos2 (u)
qui donne
1
cos2 (u) =
1 + tg 2 (u)
Donc
1 1
cos2 (arctg (y)) = = .
1 + tg (arctg (y))
2 1 + y2
De même,
1 1
D arcsin(y) = |x=arcsin(y) = .
D sin(x) cos(arcsin(y))
On utilise cos2 (u) = 1 ≠ sin2 (u), et le fait que arcsin(y) œ] ≠ fi2 ; fi2 [ et a donc un cosinus positif, pour
obtenir
1
D arcsin(y) =  .
1 ≠ y2
Enfin, les mêmes raisonnements donnent
1
Darccos (y) = ≠  .
1 ≠ y2

8
9) La figure suivante donne une partie de la représentation graphique de la dérivée f Õ d’une fonction f ,
définie sur R. Que peut-on nécessairement déduire sur f ?
Y
2
1

≠1
0 1 2 3 4 5 X
≠1
≠2

1) La fonction f admet un maximum (local) en x = 1


2) La fonction f admet un maximum (local) en x = 2
3) La fonction f admet un maximum (local) en x = 3 ˙
4) La fonction f est croissante sur ]0; 1[.
Solution : On cherche des informations sur les variations de f . Elles sont données par le signe de sa
dérivée. On peut extraire ces informations à partir de la représentation graphique :

x 1 3
f Õ (x) ≠ 0 + 0 ≠

On constate que la dérivée de f s’annule en x = 3, qu’elle est strictement positive avant et strictement
négative après. On a donc un maximum local en x = 3.
10) Soit une fonction f définie sur R, à valeurs strictement positives et satisfaisant f Õ (x) = 2f (x) pour
tout x œ R. Soit encore la fonction g définie par g(x) = f (x2 ) pour tout x œ R. Alors g admet
nécessairement un minimum en 0. Vrai ou faux ?
Solution : On peut calculer le signe de g Õ , en écrivant

g Õ (x) = 2xf Õ (x2 ) = 4xf (x2 ).

Puisque f est à valeurs strictement positives, g Õ (x) a le signe de x. Donc il est négatif pour x < 0, nul
en x = 0 et positif pour x > 0. Donc g admet bien un minimum en 0.
11) Soit f une fonction définie sur R représentée (sur l’intervalle ]0; 6[) par le graphique suivant.

Y
2
1

≠1 0 1 2 3 4 5 6 X
≠2

Quelle peut être la représentation graphique de la dérivée de f (sur l’intervalle ]0; 6[) ?

1)˙ 2) 3) 4)
Y Y Y Y
2 2 2 2
1 1 1 1

≠1 0 1 2 3 4 5 6 X ≠1 0 1 2 3 4 5 6 X ≠1 0 1 2 3 4 5 6 X ≠1 0 1 2 3 4 5 6 X
≠2 ≠2 ≠2 ≠2

9
Solution : On analyse les variations de f , et on déduit que la dérivée f Õ doit être positive jusque 2,
négative entre 2 et 4 et positive pour les nombres supérieurs à 4.
12) Soit f une fonction définie sur R dont la dérivée f Õ est représentée (sur l’intervalle ]0; 4[) par le graphique
suivant.

Y
2
1

0 1 2 3 4 X
≠1
≠2

Déterminer l’unique proposition correcte parmi celles qui suivent pour la fonction f :
1) elle est décroissante sur ]0; 2[
2) elle est croissante sur ]0; 2[
3) elle admet un maximum local au point d’abscisse x = 1 ˙
4) elle admet un minimum local au point d’abscisse x = 2
Solution : On cherche des informations sur les variations de f . Elles sont données par le signe de sa
dérivée. On peut extraire ces informations à partir de la représentation graphique :

x 1 3
f Õ (x) + 0 ≠ 0 +
On constate que la dérivée de f s’annule en x = 1, qu’elle est strictement positive avant et strictement
négative après. On a donc un maximum local en x = 1.
13) Déterminer les extrema (locaux) de
1) f : R æ R : t ‘æ 3t2 ≠ 6t ≠ 1 ;
2) g : [≠1, 4] æ R : y ‘æ 3y 3 ≠ 9y 2 + 8 ;
Solution : La fonction f admet un minimum local en t = 1. On le sait par le chapitre sur les fonctions
du second degré, mais on peut le vérifier en analysant le signe de la dérivée de f .
La dérivée de la fonction g, sur ] ≠ 1; 4[, vaut g Õ (y) = 9y 2 ≠ 18y = 9y(y ≠ 2). Son signe est simple à
étudier, et on l’étudie sur un intervalle plus large, pour voir le comportement en ≠1 et en 4.
x ≠1 0 2 4
f Õ (x) + + + 0 ≠ 0 + + +
On a un minimum local en ≠1 et en 2, et un maximum local en 0 et en 4.
14) On considère un segment [A; B] de longueur a et un point M de [A; B]. On considère les disques de
diamètres [A; M ] et [M ; B]. Déterminer quand la somme des aires de ces disques est minimale.
Solution : Définissons un repère orthonormé dont le premier axe est la droite AB et l’origine est A.
On a alors la situation suivante :

1
x
A 1 M B

10
Le point M a pour coordonnées (x, 0), où x est compris entre 0 et a, inclusivement. La somme des
aires des disques s’exprime en fonction de x par
! x "2 ! a ≠ x "2
S(x) = fi +fi .
2 2
Pour trouver les extrema de S, on doit chercher les points stationnaires de S sur ]a; b[, et comparer
avec la valeur de S en 0 et en a. On a S Õ (x) = fi x2 ≠ fi a≠x
2 = 2 (2x ≠ a). Cette fonction s’annule quand

x = a2 , c’est à dire quand M est le milieu du segment [A; B]. La fonction S Õ est négative sur ]0; a2 [ et
positive sur ] a2 ; a[. On en déduit que S admet un minimum global en x = a2 , en utilisant la continuité
2
de S sur [0; a]. Si on ne veut pas utiliser la continuité, on compare avec S(0) = fi a4 = S(a). On voit
2
que la valeur en a2 (c’est-à-dire fia8 ) est strictement inférieure.
15) Aux quatre coins d’une feuille carrée en carton de côté a, on enlève des carrés égaux. Déterminer pour
quels carrés enlevés la boite obtenue en pliant les bords de la forme obtenue a un volume maximal.
Solution : On fait un schéma sommaire pour mieux fixer ses idées. Notons x le côté du carré qui est
enlevé. Ce sera aussi la hauteur de la boîte. Le nombre x appartient à l’ensemble [0; a2 ]. Le volume de la
boîte est donné en fonction de x par V (x) = x(a ≠ 2x)2 . Cette fonction est dérivable sur un intervalle
plus large que [0; a2 ]. Sa dérivée est

V Õ (x) = (a ≠ 2x)2 ≠ 4x(a ≠ 2x) = (a ≠ 2x)(a ≠ 6x).

Le signe de la dérivé est facile à étudier :


x 0 a
6
a
2
V Õ (x) + + + 0 ≠ 0 +
Le volume est donc maximal en x = a6 , et minimal en x = 0 et x = a2 .
16) On inscrit un rectangle dans un cercle de rayon R. Déterminer quand ce rectangle a une aire maximale.
Solution : Puisque le problème est invariant par rotation autour du centre du cercle, on peut fixer
un systèmes d’axes orthonormés au centre du cercle, et supposer que tous les rectangles ont des côtés
parallèles aux axes. Un rectangle est alors déterminé par la position de son sommet S situé dans le
premier cadrant.
Ô
Si on paramètre le problème par l’abscisseÔde S, alors S a pour coordonnées (x, R2 ≠ x2 ), où x œ [0; R],
et la fonction à optimiser est A(x) = 4x R2 ≠ x2 . On sait que cette fonction est positive ou nulle et
admet un minimum et un maximum sur l’intervalle considéré (par le théorème des bornes atteintes).
Le minimum est atteint pour x = 0 et x = R. Pour déterminer les maxima, on dériveÔ la fonction, et on
R 2
étudie le signe de la dérivée. Le maximum est unique et il est atteint en x = 2 , c’est-à-dire quand
le rectangle est un carré.
Remarque : Si on paramètre la position de S par l’angle orienté ◊ entre le premier vecteur du repère
≠æ
et OS, alors S a pour coordonnées (R cos(◊); R sin(◊)), où ◊ œ [0; fi2 ]. La fonction à optimiser est
A(◊) = 4R2 cos(◊) sin(◊) = 2R2 sin(2◊). Nul besoin des dérivées pour voir que cette fonction atteint un
maximum en ◊ = fi4 .
17) Considérons la fonction f dont la représentation graphique est la suivante (sur l’intervalle ] ≠ 4; 4[).
3

≠4 ≠3 ≠2 ≠1 0 1 2 3 4
≠1

≠2

11
Déterminer parmi les représentations graphiques suivantes celle de la dérivée f Õ de f .
1) 3 2)˙ 3 3) 3 4) 3
2 2 2 2
1 1 1 1
0 0 0 0
≠4≠3≠2≠1 1 2 3 4 ≠4≠3≠2≠1 1 2 3 4 ≠4≠3≠2≠1 1 2 3 4 ≠4≠3≠2≠1 1 2 3 4
≠2 ≠2 ≠2 ≠2

Solution : D’après les théorèmes qui lient croissance de la fonction et signe de sa dérivée, la solution
doit être négative sur ]≠4; 0[ et positive sur ]0; 4[. Seule la deuxième proposition satisfait ces conditions.
18) Soit f une fonction dérivable sur R et soit la fonction g définie par g(x) = x + f (x2 ). Calculez g Õ (0).

1) 0 3) 2
2) 1 ˙ 4) c’est impossible à déterminer

Solution : On a g Õ (x) = 1 + 2xf Õ (x2 ). Donc g Õ (0) = 1.


19) Soit f une fonction dérivable sur R \ {0} telle que f Õ (x) = ≠ 1+x1 ≠2 . Quelle propriété peut-on en déduire
pour la fonction f ?

1) f (0) = 0. 3) f (1) > f (10) ˙


2) f (1) < f (10) 4) f (10) = 0

Solution : La dérivée de f est strictement négative sur R0 . La fonction est donc strictement décrois-
sante sur chacun des intervalles de cet ensemble. Puisque 1 < 10, on a f (1) > f (10).
20) Soit f une fonction définie sur R dont la dérivée f Õ est représentée (sur l’intervalle ]0; 4[) par le graphique
suivant.
y
2
1

0 1 2 3 4 x
≠1
≠2

Que peut-on nécessairement en déduire sur la fonction f ?


1) Elle est croissante sur ]3; 4[
2) Elle est décroissante sur ]0; 2[
3) Elle admet un minimum local en x = 2
4) Elle admet un maximum local en x = 2 ˙
Solution : Les propositions concernent la croissance de f . On étudie naturellement le signe de f Õ .
Cette dernière est positive sur ]0; 2[, nulle en 2 et négative sur ]2; 4[ (on peut reprendre ces informations
dans un tableau). La fonction f admet donc un maximum local en x = 2.
21) La fonction f : R æ R : x ‘æ (x3 ≠ 3x2 + 3x + 2)3

1) admet un maximum en x0 = 1 3) est croissante sur R ˙


2) admet un minimum en x0 = 1 4) est décroissante sur R

Solution : On calcule la dérivée de f sur R :


f Õ (x) = 3(x3 ≠ 3x2 + 3x + 2)2 (3x2 ≠ 6x + 3) = 9(x3 ≠ 3x2 + 3x + 2)2 (x ≠ 1)2 .
On a donc f Õ (x) > 0, pour tout x. Donc la fonction f est croissante sur R.

12
22) Soit f une fonction dérivable en x0 = 2 et telle que f (2) = 4. Alors le nombre dérivé de f en x0 = 2
vaut
f (x)≠2 f (x)≠4
1) limxæ2 x≠4 3) limxæ2 x≠2 ˙
f (x)≠4 f (x)≠4
2) limxæ4 x≠4 4) limxæ4 x≠2

Solution : On applique la définition. C’est bien sûr un exercice théorique.


23) Soit f la fonction définie sur R par f (x) = ≠x3 + 3x2 + 24x ≠ 4. Déterminez l’unique proposition
correcte parmi celles qui suivent.
1) La fonction f est croissante sur ] ≠ 2; +Œ[.
2) La fonction f est décroissante sur ] ≠ 2; +Œ[.
3) La fonction f admet un minimum (local) en x = ≠2. ˙
4) La fonction f admet un minimum (local) en x = 4.
Solution : On étudie le signe de la dérivée f Õ , définie par f Õ (x) = ≠3x2 + 6x + 24 = 3(≠x2 + 2x + 8).
Les zéros de cette fonction sont ≠2 et 4 (on peut s’en douter vu les propositions de l’énoncé). On fait
un tableau de signe, et on voit que la dérivée est négative sur ] ≠ Œ; ≠2[, nulle en 2 et positive sur
]2; 4[, donc f admet un minimum local en x = 2.
24) Etudier la concavité de la fonction f : R æ R : x ‘æ Ôx≠2 .
x+2
Solution : Cette fonction est définie sur ] ≠ 2; +Œ[. Sur ce domaine, elle est 2 fois continûment
dérivable et sa dérivée seconde vaut
(14 + x)
≠  .
4 (2 + x)5
Cette expression est donc toujours négative sur le domaine considéré et la fonction est concave.

3 Exercices supplémentaires
1) Calculer la dérivée de la fonction f suivante définie par l’expression donnée.
5
1) f (x) = x ; 5) f (x) = 1 + cos2 x ;
sin x
2) f (x) = 3 sin(x)tg (x) ; 6) f (x) = 1+sin2 x
;
3) f (t) = t2 sin2 (t) cos(t) ; 7) f (x) = tg 2 (3x) ;
4) f (x) = x4 sin3 x ; 8) f (y) = (tg (y) + 2)(sin(y) ≠ 3).

Solution : On applique les théorèmes sur les sommes, produits, quotients, composées.

1) f Õ (x) = ≠ x52 ; 5) f Õ (x) = ≠2 sin(x) cos(x) ;


sin(x)
2) f Õ (x) = 3 sin(x) + 3 cos 2 (x) ; 6) f Õ (x) = ≠ (sin(x)≠1)(sin(x)+1)
2
cos(x)
;
(sin2 (x)+1)
3) f Õ (t) = t sin(t)(2 sin(t) cos(t) + 2t cos2 (t) ≠ 6tg (3x)
t sin2 (t)) ; 7) f Õ (x) = cos2 (3x)
;
1
4) f Õ (x) = x3 sin2 (x)(4 sin(x) + 3x cos(x)) ; 8) f Õ (y) = cos2 (y)
(sin(y) ≠ 3) + cos(y)(tg (y) + 2).

2) Déterminer dans chaque cas l’approximation linéaire L de la fonction f en le point x0 donné :

13
1) f : R æ R : x ‘æ 3x4 et x0 = 0 ; 2) f : R æ R : x ‘æ 3x + 2 et x0 = 7 ;

Solution : On applique la définition : L(x) = f (x0 ) + f Õ (x0 )(x ≠ x0 ) et on obtient :

1) L(x) = 0 2) L(x) = 3x + 2

3) La fonction f : R æ R : x ‘æ |x| est-elle dérivable en x0 = 0 ? Pourquoi ?


Solution : On applique la définition. Le nombre dérivé serait la limite limxæ0 x .
|x|
Nous savons que
cette limite n’existe pas.
4) La fonction I
x2 + 4 si x 6 1
f : R æ R : x ‘æ
3x2 ≠ 2 si x > 1
est-elle dérivable en x0 = 1 ? Pourquoi ?
Solution : La fonction n’est pas continue en 1, car les limites à droite et à gauche existent et sont
différentes. Comme elle n’est pas continue, en 1, elle n’est pas dérivable.
5) Déterminer pour quelle valeur de a œ R la fonction

ax2 + 2x
f : R æ R : x ‘æ
x2 + 2x ≠ 3
admet un extremum en x = ≠2.
Solution : La dérivée de f est donnée sur R \ {1; ≠3} par

2a(≠3 + x)x ≠ 2(3 + x2 )


f Õ (x) = .
(≠3 + 2x + x2 )2
Si la fonction admet un extremum en ≠2, la dérivée s’annule en ≠2. Donc le numérateur de la fraction
est nul et on a
2a(≠5)(≠2) ≠ 14 = 0,
et a = 7/10. Encore faut-il prouver que pour cette valeur, on a bien un extremum. Le signe de f Õ (x)
est le signe de
7 3
2 (≠3 + x)x ≠ 2(3 + x2 ) = ≠ (2 + x)(5 + x).
10 5
On constate que la dérivée change de signe en ≠2, et qu’on a donc bien un extremum.
6) Soit f la fonction définie par l’expression f (x) = x3 ≠ 3x2 + 3x ≠ 7, pour tout x œ R. Déterminez
l’unique proposition correcte parmi celles qui suivent, à propos de f .

1) Elle est croissante sur R. ˙ 3) Elle admet un minimum en x = 1.


2) Elle est décroissante sur R. 4) Elle admet un maximum en x = 1.

Solution : La dérivée est positive ou nulle sur R.


7) Déterminer les dimensions d’un cylindre circulaire droit de volume V donné et de surface minimale
(bases comprises).
Solution : Il s’agit d’un problème d’optimisation sous contrainte. La fonction à optimiser est la surface.
Elle dépend du rayon de la base et de la hauteur. La contrainte exprime qu’on ne considère que des
cylindres dont le volume est V . On ne connaît pas V , mais il est fixe. Notons r le rayon de la base
du cylindre et h la hauteur du cylindre. Ce sont deux nombres (strictement) positifs. La fonction à
optimiser est
A(r, h) = 2firh + 2fir2 .

14
C’est une fonction de deux variables, et on n’en a pas encore rencontrée. Mais de toute façon, les
nombres r et h ne sont pas indépendants l’un de l’autre puisqu’on a une contrainte :

fir2 h = V.

On peut donc exprimer r en fonction de h ou h en fonction de r, et injecter la valeur dans la fonction


A. On a h = fir
V
2 , donc
2V
A(r) = + 2fir2 .
r
Ò
On procède comme d’habitude AÕ (r) = ≠ 2V
r2
+ 4fir, donc l’aire minimale est atteinte pour r = 3 V
2fi et
Ò Ò
4V
h= 3
fi =23 2fi .
V

8) Soit la fonction f définie sur R par f (t) = t2 e2t . Quelle est l’expression de la fonction dérivée f Õ ?

1) f Õ (t) = 2te2t 3) f Õ (t) = t(2 + t)e2t


2) f Õ (t) = 2t(1 + t)e2t ˙ 4) f Õ (t) = 4te2t

Solution : Appliquer les théorèmes sur les produits et sur les composées.
9) Soit la fonction f définie sur ]0; +Œ[ par f (x) = 3x2 ln(x3 ). Quelle est l’expression de la dérivée de f ?
6
1) f Õ (x) = x2
3) f Õ (x) = 6x ln(x3 ) + 9x
3
2) f Õ (x) = 6x ln(x3 ) + x 4) f Õ (x) = 3x(2 ln(x3 ) + 3) ˙

Solution : On peut utiliser les théorèmes sur les produits et les composées. Sur l’intervalle considéré,
on a de plus ln(x3 ) = 3 ln(x).
3x+5
10) Soit la fonction f définie sur ]0; +Œ[ par f (x) = x≠1 . Quelle est l’expression de la dérivée de f ?
8 8
1) f Õ (x) = ≠ (x≠1) 2 ˙ 3) f Õ (x) = ≠ (3x+5)2

2 8
2) f Õ (x) = ≠ (x≠1) 2 4) f Õ (x) = (x≠1)2

Solution : On utilise le théorème sur les quotients.


11) Parmi les expressions suivantes, quelle est celle de la dérivée f Õ de la fonction f définie sur R par
f (x) = esin(2x) ?

1) f Õ (x) = ≠2esin(2x) cos(2x) 3) f Õ (x) = e2 cos(2x)


2) f Õ (x) = 2esin(2x) cos(2x) ˙ 4) f Õ (x) = esin(2x)

Solution : On utilise le théorème sur les fonctions composées.


12) Soit une fonction f dérivable sur R telle que f Õ (x) = 1 + cos2 (x) pour tout x œ R. Que peut-on en
déduire pour la fonction f ?

1) elle est croissante ˙ 3) elle est impaire


2) elle est décroissante 4) elle est paire

Solution : La fonction f a une dérivée strictement positive. On peut même dire que la fonction f est
strictement croissante.
13) La figure suivante donne une partie de la représentation graphique de la dérivée f Õ d’une fonction f ,
définie sur R. Que peut-on nécessairement déduire sur f ?

15
y

≠1 x
0 1 2 3 4 5
≠1

≠2

1) La fonction f s’annule en x = 1.
2) La fonction f admet un minimum (local) en x = 2.5.
3) La fonction f est symétrique par rapport à la droite d’équation x = 2.5.
4) La fonction f admet un maximum (local) en x = 1. ˙
Solution : On détermine le signe de f Õ sur le graphique, et on en déduit les informations sur f .
1Ô 2
14) Soit la fonction f définie par f (x) = cos 2 x . Quelle est l’expression de la fonction dérivée de f ?
1Ô 2 1Ô 2Ô
1) f Õ (x) = ≠ sin 2x 3) f Õ (x) = sin 2x 2
1Ô 2Ô 1Ô 2Ô
2) f Õ (x) = ≠ sin 2x 2˙ 4) f Õ (x) = sin 2x 2x

Solution : Théorème sur les composées.


15) Soit la fonction f définie sur R par f (x) = x2 cos(x2 ). Quelle est l’expression de la dérivée de f ?

1) f Õ (x) = 2x(cos(x2 ) ≠ x2 sin(x2 )) ˙ 3) f Õ (x) = x(cos(x2 ) ≠ x sin(x2 ))


2) f Õ (x) = 2x(cos(x2 ) + x2 sin(x2 )) 4) f Õ (x) = x(cos(x2 ) + x sin(x2 ))

Solution : Théorème sur produits et sur les composées.


Ô
16) Parmi les fonctions f qui suivent, quelle est la dérivée de la fonction F définie par F (x) = ln( 1 + x2 ) ?
2x Ô 2x
1) f (x) = 1+x2
3) f (x) = 1+x2
2) f (x) = x
1+x2
˙ 4) f (x) = Ô x
1+x2

Solution : On peut appliquer le théorème sur les fonctions composées et/ou les propriétés du loga-
rithme, si on les connaît (nous les reverrons sous peu).
17) Parmi les propositions suivantes, laquelle donne l’expression de la dérivée de la fonction f : R æ R :
x ‘æ x sin2 (x3 ) ?

1) sin(x3 )(sin(x3 ) + cos(x3 )) 3) sin(x3 )(sin(x3 ) + 6x3 cos(x3 )) ˙


2) sin(x3 )(sin(x3 ) + 6x3 ) 4) sin(x3 )(sin(x3 ) + 2x cos(x3 ))

Solution : On peut appliquer le théorème sur les fonctions composées. Attention à l’ordre : sin2 (x3 ) =
(sin(x3 ))2 .
18) Soit la fonction f définie par f (x) = x+2
x2 ≠1
. Que vaut f Õ (2) ?

16
1) ≠ 13
3 3) 19
9
2) ≠ 13
9 ˙ 4) 19
3

Solution : On applique le théorème sur quotients, puis on évalue en 2.


19) Soit la fonction f : R æ R : x ‘æ cos2 (3x2 ). Parmi les propositions suivantes, déterminer l’expression
de la dérivée de f .

1) f Õ (x) = ≠ sin2 (3x2 ) 3) f Õ (x) = ≠9x2 sin(6x3 )


2) f Õ (x) = ≠2 sin(6x) 4) f Õ (x) = ≠12x sin(3x2 ) cos(3x2 ) ˙

Solution : On peut appliquer le théorème sur les fonctions composées. Attention à l’ordre dans lequel
on compose.

17
20) Soit la fonction f définie sur R par f (x) = x cos(x2 ). Quelle est l’expression de la dérivée de f ?

1) f Õ (x) = ≠ sin(x2 ) 3) f Õ (x) = cos(x2 ) ≠ sin(x2 )


2) f Õ (x) = ≠2x sin(x2 ) 4) f Õ (x) = cos(x2 ) ≠ 2x2 sin(x2 ) ˙

Solution : Produits et composées.


2)
21) La dérivée de la fonction f : R æ R : t ‘æ 2te(t est la fonction f Õ définie sur R par
2) 2)
1) f Õ (t) = 2e(t 3) f Õ (t) = 4t2 e(t
2) 2)
2) f Õ (t) = 2(t + 1)e(t 4) f Õ (t) = 2(2t2 + 1)e(t ˙

Solution : Produits et composées.


x2 ≠1
22) Soit f la fonction f : R æ R : x ‘æ x2 ≠4
. Déterminer l’unique proposition correcte parmi celles qui
suivent.
1) la fonction f admet un maximum en x0 = 0 ˙
2) la fonction f admet un minimum en x0 = 0
3) est croissante sur R
4) est décroissante sur R
Solution : Déterminer le signe de la dérivée.
23) Parmi les expressions suivantes, quelle est celle de la dérivée de la fonction f définie sur ]0; fi2 [ par
f (x) = ln(tg (x)) ?
1
1) sin(x) 3) ≠ sin(x)1cos(x)
cos(x) 1
2) sin3 (x) 4) sin(x) cos(x) ˙

Solution : On peut appliquer le théorème sur les fonctions composées.

18
Introduction : Un problème, deux solutions I

Problème
La position au temps t d’un mobile sur un axe gradué est notée x (t).
1) Si le mobile a une vitesse constante v0 = 3m/s et si la position en
t = 2 est 4, que vaut x (8) ? Même question si la vitesse est
Mathématique v0 = ≠3m/s. Peut-on donner une représentation graphique des
résultats sur un graphique donnant la vitesse en fonction du temps ?
Primitives et intégrales 2) Dans les mêmes conditions, déterminer x (t) pour tout t > 2.
Donner deux justifications aux résultats. Qu’en est-il pour t < 2 ?
Pierre Mathonet 3) Peut-on prolonger ces méthodes pour v (t) = t et x (0) = 2, ou pour
v (t) = t 2 ?
Ô
Département de Mathématique 4) Même question pour v (t) = 4 ≠ t 2 , et x (0) = 2, que vaut dans ce
Faculté des Sciences
cas x (2) ?
Liège, automne 2023

2
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Introduction : Un problème, deux solutions II Introduction : Un problème, deux solutions III


Solution des questions 1) et 2) : c’est un MRU ! Pour la question 2), on a
(1) On a x (t2t2)≠x (t1 )
= v0 , pour tous t1 , t2 , par définition du MRU.
≠t1
x (t) ≠ x (2) = v0 (t ≠ 2), ’t œ R
(2) Donc x (t2 ) ≠ x (t1 ) = v0 (t2 ≠ t1 ). Et donc
• Si v0 = 3, alors x (8) ≠ x (2) = 3(8 ≠ 2) = 18m
• Si v0 = ≠3, alors x (8) ≠ x (2) = ≠3(8 ≠ 2) = ≠18m. donc x (t) = 4 + 3(t ≠ 2).
Deuxième justification : La position x (t) satisfait les conditions :
On peut représenter ce problème à l’aide d’un graphique.
I
x Õ (t) = 3, ’t
Vitesses Vitesses
x (2) = 4

3 C’est une équation différentielle (simple).


+ 1. Pour la première condition, on devine x (t) = 3t, pour tout t.
2. Elle ne satisfait pas la deuxième.
2 8 Temps 2 8 Temps
≠ 3. On trouve d’autres solutions x (t) = 3t + c (c œ R). Il n’y en a pas
≠3
d’autres.
4. On exprime x (2) = 4 et on trouve c = ≠2.
3 4
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Introduction : solution de la question 3) Introduction : solution de la question 4)
• La deuxième méthode s’étend à des fonctions non constantes : on
On cherche une fonction x (t) telle que
veut ; Õ
x (t) = t ; Õ Ô
x (t) = 4 ≠ t2
x (0) = 2
t2
x (0) = 2
1. Pour la première condition, on devine x (t) = 2
+ c, pour tout t, où
c œ R.
2. On exprime x (0) = 2 et on trouve c = 2. 1. Une telle fonction existe-t-elle ?
2
3. Donc x (t) = t2 + 2, pour tout t. 2. Est-il possible de la calculer ?
• Si on veut ;
x Õ (t) = t 2 3. La deuxième méthode ne marche plus. Peut-on prolonger un peu la
x (0) = 2 première, celle du MRU ?
1. On trouve x (t) = t3
+ c, pour tout t, où c œ R. 4. Problème : la fonction considérée n’est pas constante sur l’intervalle
3
2. Ensuite x (t) = t 3
+ 2, pour tout t. donné.
3
• Nous avons primitivé les fonctions “v (t) = t” et “v (t) = t 2 ”. 5. Sur un intervalle plus petit, elle n’est toujours pas constante, mais
• L’infinité de solutions permet de satisfaire la condition initiale. elle est proche de l’être.
• Savoir qu’il n’y en a pas plus permet d’être sûr qu’on a trouvé la 6. On peut obtenir une approximation de x (8) ≠ x (2).
solution au problème donné.
5 6
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Introduction : approximations Approximation par excès


Considérons le cas où v (t) = t, pour tout t et x (0) = 2. • Dans l’approximation précédente, on a sous-estimé la vitesse, sur
• On découpe l’intervalle [2; 8] en sous-intervalles de longueur 1. On a chaque intervalle.
x (8) ≠ x (2) = (x (3) ≠ x (2)) + (x (4) ≠ x (3)) + (x (5) ≠ x (4)) • Sur [i; i + 1], considérons la vitesse constante : v (i) = i + 1. On a
alors
+ (x (6) ≠ x (5)) + (x (7) ≠ x (6)) + (x (8) ≠ x (7)). x (8) ≠ x (2) ƒ v (3) + v (4) + v (5) + v (6) + v (7) + v (8) = 33.
• Sur l’intervalle [i; i + 1], considérons la vitesse constante : v (i) = i.
• Et la représentation graphique
On a alors
x (8) ≠ x (2) ƒ v (2) + v (3) + v (4) + v (5) + v (6) + v (7) = 27m.
On a une représentation graphique : Vitesses

Vitesses

2 8 Temps

2 3 4 5 6 7 8 Temps

7 C’est une approximation par défaut ! 8 C’est une approximation par excès.
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Autre approximation et raffinement Intégrales, les définitions - découpages
1) On aurait aussi pu prendre la vitesse au centre de l’intervalle, ou en Soit une fonction f définie et continue sur un intervalle [a; b].
un autre point. On aurait eu une approximation intermédiaire.
2) L’approximation n’est pas égale à la vraie valeur à calculer. Définition (Découpage)
3) Mais on peut avoir une meilleure approximation. Comment ? Un découpage de l’intervalle [a; b] est la donnée de points
4) On prend un découpage plus fin : x1 < · · · < xn≠1 œ]a; b[. On pose a = x0 et b = xn .

Vitesses Vitesses
(x ; f (x ))
Y

2 8 Temps 2 8 Temps

5) La valeur exacte est toujours comprise entre les deux approximations. a x1 x2 x3 x4 x5 b


0 X
6) Pour cette fonction, on ne voit plus la différence entre les deux
approximations, si on prend un découpage suffisamment fin ! Les
deux tendent vers une limite commune, qui est alors la valeur exacte. Définition (Largeur du découpage)
9 7) La valeur limite est représentée par le trapèze sous le segment bleu. 10 La largeur du découpage est max(xi ≠ xi≠1 ).
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Intégrales, les définitions - approximations Représentation graphique et raffinement


Voici la représentation graphique.
• Sur [xi≠1 ; xi ], f admet un minimum global, réalisé en mi ;
• Sur [xi≠1 ; xi ], f admet un minimum global, réalisé en Mi .
(x ; f (x )) (x ; f (x ))
Définition (Sommes par défaut et par excès) Y Y

La somme par défaut associée au découpage est


n
ÿ n
ÿ a x1 x2 x3 x4x5 b a x1 x2 x3 x4x5 b
0 X 0 X
Sdef (x0 , . . . , xn ) = f (mi )(xi ≠ xi≠1 ) = f (mi ) xi .
i=1 i=1 On raffine légèrement en ajoutant un point.
La somme par excès associée au découpage est
n n (x ; f (x )) (x ; f (x ))
ÿ ÿ
Y Y
Sexc (x0 , . . . , xn ) = f (Mi )(xi ≠ xi≠1 ) = f (Mi ) xi .
i=1 i=1

0 a x1 x2 x3 x4 x5x6 b 0 a x1 x2 x3 x4 x5x6 b
11 12
X X

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Suite de découpages Intégrale (de Darboux)
Définition (Intégrabilité)
• Augmenter le nombre de points ne garantit pas que les
sous-intervalles seront tous petits. Une fonction f continue sur [a; b] est intégrable sur [a; b] si pour toute
• On choisit des découpages Dn (n œ N) tels que limnæ+Œ L(Dn ) = 0. suite de découpages Dn (n œ N) de [a; b] telle que limnæ+Œ L(Dn ) = 0,
les suites Sdef (Dn ) et Sexc (Dn ) tendent vers une même limite finie. Cette
• Cela ne veut pas dire que les sous-intervalles sont réduits à un point.
limite est appelée intégrale de f sur [a; b] et est notée
• Il y a toujours des rectangles, mais quelle que soit la résolution de

l’écran, pour n suffisamment grand, on ne les voit plus. b
f (x )dx .
a

Remarques
Y Y 1) Nous n’utiliserons que des fonctions continues, même si la définition
peut être étendue à un cadre plus général.
0 a 0 a
b X b X 2) Il existe d’autres notions d’intégrales (voir plus bas).
3) On montre que l’intégrale est indépendante de la suite Dn choisie.
4) Le nom “intégrale” ? Graphiquement, on peut voir chaque somme
Sdef (Dn ) comme une approximation de l’aire. On veut la calculer en
13 14 totalité, intégralité.
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Remarques Représentations graphiques Le nombre de rectangles


Dans le cas où la fonction est négative, on représente les sommes par des
aires de rectangles, comptées négativement !
5) Convergence d’une suite de nombres : si (cn , n œ N) est une suite de
nombres, Y Y
a b a b
lim cn = ¸ œ R
næ+Œ 0 X 0 X

si et seulement si
≠ ≠
’Á > 0, ÷N œ N : n > N ∆ |cn ≠ ¸| < Á.

6) La notation : on indique un passage à la limite. Alors on écrit dx à Le nombre de rectangles


s
la place de x , et à la place de .
q+Œ Quand la fonction f change de signe sur l’intervalle [a; b], certaines aires
7) On ne l’écrit pas avec une notation i=1 , car ce n’est pas une série. sont positives, d’autres négatives.
8) Le dx dans l’écriture porte des unités (si on veut l’utiliser en Y Y
sciences), il permet de fermer l’expression, et va servir dans la suite. X X
a b a b

15 16
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Aire signée et un théorème Exemple I : fonction constante

Quand on prend la limite, on calcule l’aire signée de la région déterminée


Calcul de l’intégrale de la fonction constante définie par f (x ) = c pour
par le graphe de la fonction et l’axe des abscisses, comme ceci :
tout x œ [a; b].
Y • On définit Dn en posant xi = a + i b≠a
+ • On a L(Dn ) = n ;b≠a
n , pour tout i œ {0, . . . , n};

a
≠ b X
On obtient
n n
ÿ ÿ b≠a
Proposition Sdef (Dn ) = f (mi )(xi ≠ xi≠1 ) = c = c(b ≠ a).
i=1 i=1
n
Toute fonction continue sur un intervalle [a; b] est intégrable sur [a; b].
Toute fonction monotone sur [a; b] est intégrable sur [a; b]. Cela donne ce qui était attendu (heureusement).

17 18
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Exemple II : fonction identique Découpages de Riemann


Calcul de l’intégrale de la fonction définie par f (x ) = x pour tout L’idée :
x œ [a; b]. • le choix de mi dans [xi≠1 ; xi ] donne toujours une valeur trop petite
• Cette fonction est également intégrable; pour l’aire;
• On considère la même suite Dn de découpages; • le choix de Mi donne une valeur trop grande;
On obtient alors • On fixe plutôt un nombre ri dans chaque intervalle [xi≠1 ; xi ].
ÿ n
b≠a b≠a Définition (Découpages de Riemann)
Sexc (Dn ) = (a + i )
i=1
n n 1) Un découpage de Riemann de l’intervalle [a; b] est donné par n ≠ 1
(b ≠ a)2 ÿ
n
(b ≠ a)2 n(n + 1) points x1 , . . . , xn≠1 satisfaisant a < x1 < . . . < xn≠1 < b, et n points
= a(b ≠ a) + i = a(b ≠ a) + . r1 , . . . , rn tels que ri œ [xi≠1 ; xi ] pour tout i 6 n.
n 2
i=1
2n2
2) On note ce découpage D = [a, x1 , . . . , xn≠1 , b; r1 , . . . , rn ]
Cela donne finalement
⁄ b 3) La largeur L(D) du découpage D ci-dessus est la largeur du
(b ≠ a)2 1 découpage x1 , . . . , xn≠1 et vaut donc maxi6n (xi ≠ xi≠1 ).
x dx = a(b ≠ a) + = (b 2 ≠ a2 ),
a 2 2 4) La somme de Riemann associée à ce découpage et à la fonction f est
qui correspond bien à l’aire du trapèze de hauteur b ≠ a et de bases a et n n
b quand 0 6 a < b. ÿ ÿ
SR (D; f ) = f (ri )(xi ≠ xi≠1 ) = f (ri ) xi .
19 20 i=1 i=1
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Exemples pour n = 4 Intégrale de Riemann
Définition (Intégrabilité)
Une fonction f définie sur [a; b] est Riemann-intégrable sur [a; b] si pour
toute suite de découpages de Riemann Dn (n œ N) de [a; b] telle que
limnæ+Œ L(Dn ) = 0, la suite SR (Dn ; f ) tend vers une limite finie.
La valeur limite est indépendante de Dn .
Définition (Intégrale)
Si f est une fonction définie et Riemann-intégrable sur [a; b], on appelle
intégrale de Riemann de f sur [a; b] la valeur commune des limites de
SR (Dn ; f ) pour toute suite Dn de découpages de Riemann dont la largeur
0 a r1 x1 r2 x2 r3 x3 r4 0 a r1 x1 r2 x2 r3 x3 r4 b tend vers 0 quand n tend vers l’infini. On note cette valeur
b
⁄ b
f (x ) dx .
a

21 22 Les intégrales de Riemann et de Darboux pour les fonctions continues


Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. sont égales. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Définition de l’aire et propriétés Dernier résultat et convention


Nous donnons une définition de l’aire signée (même si on la voit, on ne
l’avait pas encore définie). Proposition (Décomposition)
Si f est définie sur [a; b] et si c est compris strictement entre a et b,
Définition (Aire signée) alors f est intégrable sur [a; b] si et seulement si f est intégrable sur
Dans un repère orthonormé, si f est intégrable sur [a; b], alors l’aire [a; c] et sur [c; b] et on a
sb
algébrique (signée) définie par f entre les points a et b est a f (t) dt. ⁄ b ⁄ c ⁄ b
f (x ) dx = f (x ) dx + f (x ) dx .
Proposition (Linéarité) a a c

Pour toutes fonctions f et g intégrables sur [a; b] et toute constante


c œ R, les fonctions f + g et cf sont intégrables, et on a Définition
⁄ b ⁄ b ⁄ b ⁄ b ⁄ b
(f +g)(x ) dx = f (x ) dx + g(x ) dx , (cf )(x ) dx = c f (x ) dx . Pour tous a < b œ R et toute fonction f continue sur [a; b], on pose
a a a a a
⁄ a ⁄ a ⁄ b
Proposition (Comparaison) f (x ) dx = 0 et f (x ) dx = ≠ f (x ) dx .
a b a
Si f et g sont intégrables sur [a; b] et si f (x ) 6 g(x ) pour tout
sb sb
23 x œ [a; b], alors a f (x ) dx 6 a g(x ) dx . 24
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Les primitives Propriétés
• On prolonge la deuxième solution de l’exemple initial : on a cherché Proposition (Unicité à une constante près (sur un intervalle))
une fonction dont la dérivée est donnée.
• Si on voit la dérivée comme un processus/opérateur qui à tout f sur 1) Si F est une primitive de f sur ]a; b[, alors pour toute constante c,
un intervalle ]a; b[, associe Df , la fonction f est première. Retrouver la fonction G = F + c est une primitive de f sur ]a; b[;
f à partir de Df est calculer cette primitive.
2) Si F et G sont deux primitives de f sur ]a; b[, alors il existe c œ R
Définition (Primitives) t.q. G = F + c sur ]a; b[.

Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I =]a; b[ de R (ou une Preuve :
union d’intervalles). 1) Il suffit de dériver F + c.
2) La dérivée de F ≠ G est nulle sur ]a; b[.
1) On appelle primitive de f sur I toute fonction F dérivable sur I telle
Remarque : Le point 2) n’est vrai que sur un intervalle.
que DF (x ) = f (x ), pour tout x œ I.
Exemple : f : R0 æ R : x ‘æ x12 admet une “double infinité” de
2) On dit alors que f est primitivable sur I. primitives : I 1

≠ x + c1 si x < 0
3) On note f (x ) dx une primitive de f ou toutes les primitives de f . F : R0 æ R : x ‘æ , c1 , c2 œ R.
≠ x1 + c2 si x > 0

Exemples : Des primitives de f (x ) = x 2 , sur I = R sont données par Définition (Équivalence)


25 26
3 3 3
les fonctions F1 (x ) = x3 , F2 (x ) = x3 + 4, F3 (x ) = x3 ≠ 7,...
Si F et G ont même domaine de dérivabilité, on note F ƒ G si F Õ = G Õ .
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Le rôle de la constante Le théorème fondamental du calcul intégral


Théorème (Théorème fondamental 1 : existence de primitives)
Dans les exemples introductifs, nous avons utilisé la constante de
primitivation pour ajuster la fonction. Plus généralement : Si f est une fonction continue sur [a; b] et si x0 œ [a; b], alors
⁄ x
Proposition (Condition initiale) F (x ) = f (t) dt
x0
Soient f une fonction primitivable sur ]a; b[, x0 œ]a; b[ et r œ R, il existe
une unique primitive F de f sur ]a; b[ telle que F (x0 ) = r . est la primitive de f sur ]a; b[, continue sur [a; b], et t.q. F (x0 ) = 0.
Preuve :
Théorème (Théorème fondamental 2 : calcul des intégrales)
• Soit F0 est une primitive.
• Les primitives sont alors les fonctions F0 + c, c œ R. Pour toute primitive G de f sur ]a; b[, on a
• On impose la condition : F0 (x0 ) + c = r . ⁄ x
• On trouve c = r ≠ F0 (x0 ). f (t) dt = G(x ) ≠ G(x0 ), ’x œ]a; b[.
x0

Si de plus G œ C0 ([a; b]), l’égalité ci-dessus est vraie pour x œ [a; b].

27 28
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Idée de la preuves Adaptation et exemple
x +h
(1) Pour Pour h > 0, on a F (x + h) ≠ F (x ) = x
f (x ) dx : Si G n’est pas continue en a ou en b, on peut adapter l’énoncé. On
remplace la primitive G par une autre, qui est continue en a et en b :
(x ; f (x )) ⁄ b
Y
f (t) dt = [G]ba = lim≠ G(t) ≠ lim+ G(t).
a tæb tæa

Exemples :
sb
1) Calcul de a c dx
Une primitive est donnée par F (x ) = cx . Alors on a
⁄ b
0 a x0 x x +hb X
c dx = [cx ]ba = c(b ≠ a).
a
(2) Sur [x ; x + h], f admet un minimum mh et un maximum Mh . sb
(3) Donc 2) Calcul de a t dt.
2
hf (mh ) 6 F (x + h) ≠ F (x ) 6 hf (Mh ), Une primitive F (t) = t2 et on calcule
ou ⁄ b
b 2 ≠ a2
F (x + h) ≠ F (x ) t dt = F (b) ≠ F (a) = .
f (mh ) 6 6 f (Mh ). 2
h a

29 (4) On passe à la limite. On fait de même pour h < 0. 30


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Calcul des primitives : primitives directes Calcul des primitives : combinaisons


s
1) Si m est entier distinct de ≠1, on a x dx ƒ sur R; m x m+1 Exemple : Calculer une primitive de f (x ) = 3x 4 + 6 cos(x ), sur R.
m+1
s r r +1 On primitive les “morceaux”, cela marche : on trouve la primitive
2) De manière générale, on a x dx ƒ xr +1 sur ]0; +Œ[ si r œ R \ {1}; 3x 5
s F (x ) ƒ + 6 sin(x )
3) On a x1 dx ƒ ln(x ) sur ]0; +Œ[; 5
s
4) On a x1 dx ƒ ln(≠x ) sur ] ≠ Œ; 0[; On vérifie en utilisant la linéarité de la dérivée.
s
5) On a exp(x ) dx ƒ exp(x ) sur R;
s Proposition (Combinaisons linéaires)
6) On a sin(x ) dx ƒ ≠ cos(x) sur R;
s Si f et g sont primitivables sur ]a; b[ et r , s œ R, alors rf + sg est
7) On a cos(x ) dx ƒ sin(x) sur R; primitivable sur
⁄ ]a; b[ et on a ⁄ ⁄
Un peu plus difficiles :
s (rf + sg)(x ) dx ƒ r f (x ) dx + s g(x ) dx
8) On a cos12 (x ) dx ƒ tg (x ) sur R \ { fi2 + kfi : k œ Z};
s sur ]a; b[.
9) On a Ô 1 2 dx ƒ arcsin(x ) sur ] ≠ 1; 1[;
1≠x
s ≠1 Preuve : On dérive le membre de droite.
10) On a Ô dx ƒ arcos(x ) sur ] ≠ 1; 1[; Avertissement : Cela ne marche pas pour les produits !
1≠x 2
s 1 Exemples : On a sur R
11) On a 1+x 2 dx ƒ arctg(x ) sur R. s s s s 4 3
1. 3x 3 + 4x 2 + 1 dx ƒ 3 x 3 dx + 4 x 2 dx + 1 dx ƒ 3 x4 + 4 x3 + x ,
31 32 s 3
2. 1+x 5
2 + x dx ƒ 3
s 1
1+x 2 dx +
s 5 6
x dx ƒ 3arctg(x ) + x6 .
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Primitivation par substitution Le théorème
Exemple : On part de dérivées que l’on connaît bien :
Proposition (Primitivation par substitution)
1. D sin(x 3 ) = Du sin(u)|u=x 3 Dx x 3 = 3x 2 cos(x 3 ).
Ô Ô Si g est dérivable sur I =]a; b[ et si f admet la primitive F sur un
2. D x 2 + 1 = Du u|u=x 2 +1 Dx (x 2 + 1) = 2x 2Ôx12 +1 .
intervalle contenant g(I) alors
On obtient donc les primitives : ⁄ ⁄
s
1. 3x 2 cos(x 3 ) dx ƒ sin(x 3 ) sur R f (g(x ))g Õ (x ) dx ƒ F (g(x )) = f (u)du|u=g(x ) , sur ]a; b[.
s
2. x 2 cos(x 3 ) dx ƒ 13 sin(x 3 ) sur R
s Ô
3. Ôxx2 +1 dx ƒ x 2 + 1 sur R.
Applications : repérer une fonction composée, multipliée par la dérivée
En général, on a de la fonction “interne” (à une constante près);
(f ¶ g)Õ (x ) = f Õ (g(x ))g Õ (x ) Notation :
Ou si F Õ = f , 1. On pose u = g(x ) et du = g Õ (x ) dx (comme pour les différentielles)
(F ¶ g) (x ) = f (g(x ))g (x ).
Õ Õ s
2. On remplace et on calcule F (u) ƒ f (u)du
Donc une primitive du membresde droite est F ¶ g. 3. On remplace u par sa valeur g(x ).
On note généralement F (u) = f (u)du. Remarque : Les hypothèses sont là pour que tout soit bien défini.
33 34
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s
Exemples s
Exemples II
1) Calcul de la primitive 3cos(3x ) dx sur R. 4) Calcul de la primitive cos(x ) sin3 (x ) dx sur R :
a) On pose u = s 3x et on obtient du = 3dx ; a) On pose u = sin(x ), donc du = cos(x )dx ;
s
b) On calcule cos(u)du ƒ sin(u);s
4
b) On remplace et on calcule u 3 du ƒ u4 ;
c) On remplace u par 3x , donc 3 cos(3x ) dx ƒ sin(3x ). Vérifier ! c) On remplace la fonction u par sa valeur et on a
s ⁄
2) Calcul de la primitive Ô x dx sur R : sin4 (x )
1+x 2 cos(x ) sin3 (x ) dx ƒ .
4
a) On pose u = 1 + x 2 et on as du = 2x dxÔ
;
b) On remplace et on calcule 12 Ô1u du ƒ u; s
s x Ô 5) Calcul de tg (x ) dx sur ] ≠ fi2 ; fi2 [ :
c) On remplace u par 1 + x 2 : Ô dx ƒ 1 + x 2 . Vérifier ! s sin(x )
s 2 1+x a) On doit calculer cos(x ) dx ;
3) Calcul de sin(3x + 2) dx , sur R. b) On pose u = cos(x ), donc dus= ≠ sin(x )dx ;
a) La fonction est primitivable sur R (car elle est continue); c) On remplace et on calcule ≠ u1 du, pour u > 0
b) On pose u = 3x + 2 et on obtient du = 3dx ; d) On a
c) Soit
s on fait apparaître s le 3 dans la primitive ⁄ ⁄ ⁄
sin(x ) 1
sin(3x + 2) dx = 13 3 sin(3x
s 1 + 2) dx soit on écrit 13 du = dx ; tg (x ) dx ƒ dx ƒ ≠ du|u=cos(x ) ƒ ≠ ln(cos(x )).
1 cos(x ) u
d) On substitue et on calcule 3 sin(u)du ƒ ≠ 3 cos(u);
e) On
s remplace u par sa 1valeur 3x + 2, et on obtient e) On montre que G(x ) = ≠ ln(| cos(x )|) est une primitive de la
sin(3x + 2) dx ƒ ≠ 3 cos(3x + 2). On vérifie en dérivant ! fonction tangente sur R \ { fi2 + kfi : k œ Z}.
35 36
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s
Primitivation par parties s
Encore un exemple
Exemple : Calculer x cos(x ) dx . Calculer la primitive x 2 sin(3x ) dx sur R.
1) On essaie F (x ) = x sin(x ).
2) On a D(x
s sin(x )) = sin(x ) + x cos(x
s ). Il reste à corriger. On pose g(x ) = x 2 , Df (x ) = sin(3x ).
3) On a x cos(x ) dx ƒ x sin(x ) ≠ sin(x ) dx ƒ x sin(x ) + cos(x ) donc
On obtient Dg(x ) = 2x , f (x ) = ≠ cos(3x
3
)
,
Proposition (Primitivation par parties) ⁄ ⁄
2 x 2 cos(3x ) cos(3x )
x sin(3x ) dx ƒ ≠ ≠ 2x (≠ ) dx
Si f et g sont dérivables sur I =]a; b[ et si f g Õ est primitivable sur I alors 3 3
f Õ g est primitivable sur I et on a x 2 cos(3x ) 2

⁄ ⁄ ƒ ≠ + x cos(3x ) dx .
f Õ (x ) g(x ) dx = f (x )g(x ) ≠ f (x )g Õ (x ) dx , sur ]a; b[. 3 3

s On pose g(x ) = x , Df (x ) = cos(3x ).


Exemple : calcul de x sin(x ) dx sur R. donc,
On obtient Dg(x ) = 1, f (x ) = sin(3x
3 ,
)
On pose g(x ) = x , Df (x ) = sin(x ).
On obtient Dg(x ) = 1, f (x ) = ≠ cos(x ), ⁄
x 2 cos(3x ) 2x sin(3x ) 2 cos(3x )
donc x 2 sin(3x ) dx ƒ ≠ + + .
⁄ ⁄ 3 9 27
x sin(x ) dx ƒ ≠x cos(x ) + 1 cos(x ) dx ƒ ≠x cos(x ) + sin(x ) sur R.
37 38
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D’autres
s
exemples classiques, mais étranges Primitivation

par changement de variables
1) Calculer arctg(x )1 dx . Exemple : Calculer 1 ≠ x 2 dx .
Ô
1) Le graphe de f définie par f (x ) = 1 ≠ x 2 est un demi-cercle :
On pose g(x ) = arctg(x ),
Df (x ) = 1.
1 donc Y Y
On obtient Dg(x ) = 1+x 2, f (x ) = x ,
⁄ ⁄
x
1 arctg(x ) dx ƒ x arctg(x ) ≠ dx f (x ) (x ; f (x )) sin(–) P(–)
1 + x2 –
1 x X x = cos(–) X
ƒ x arctg(x ) ≠ ln(1 + x 2 ).
2
2) On voudrait poser x = cos(–), et faire comme pour la substitution
Vérifier, en dérivant le résultat !
(dans l’autre sens !)
2) Trouver sune primitive de ln sur ]0; +Œ[, (sachant lnÕ (x ) = x1 ) i.e.
3) On pose x = cos(–) et on obtient dx = ≠ sin(–)d–;
calculer ln(x )1 dx .
4) On a – = arccos(x ) (sur les intervalles considérés;
On pose g(x ) = ln(x ), Df (x ) = 1. 5) On calcule alors⁄
donc – sin(2–)
On obtient Dg(x ) = x1 , f (x ) = x , sin(–)(≠ sin(–))d– ƒ ≠ + .
⁄ ⁄ 2 4
1
1 ln(x ) dx ƒ x ln(x ) ≠ x dx ƒ x ln(x ) ≠ x . 6) On remplace – par arccos(x ) :
x Ô 
arcos(x ) 2x 1 ≠ x 2 1
39 Vérifier, en dérivant le résultat ! 40 F (x ) ƒ ≠
2
+
4
ƒ (≠arcos(x ) + x 1 ≠ x 2 ).
2
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Généralisation, et le théorème Notation
s
1) On devait calculer f (x ) dx ,
2) On a posé x = Ï(–),
s
3) On a calculé G(–) = f (Ï(–))D– Ï(–)d– C’est comme la substitution sauf qu’on “pose” maintenant x = Ï(t) et
4) On a substitué – = Ï (x ) dans G (parce que Ï est inversible), et
≠1 plus t = g(x ). On doit pouvoir inverser. Et il y a une hypothèse de plus.
Notation :
on a effectivement trouvé une primitive que l’on cherchait.
1) On pose x = Ï(t) on a t = Ï≠1 (x )
Cela conduit au théorème :
2) On calcule dx = DÏ(t)dt (c’est comme dans les différentielles)
Proposition (Primitivation par changement de variables) 3) On remplace et on calcule la primitive obtenue
Si f :]a; b[æ R est primitivable Ï est une bijection dérivable entre ]aÕ ; b Õ [ 4) On remplace t par sa valeur Ï≠1 (x ).
et ]a; b[, dont la dérivée ne s’annule pas sur ]aÕ ; b Õ [ , alors on a sÔ
Pour l’exemple : 4 ≠ x 2 dx , on pose x = 2 cos(–) ! Avec les
⁄ 3⁄ 4 notations ci-dessus, cela donne Ï(–) = 2 cos(–).
f (x ) dx ƒ f (Ï(t))DÏ(t) dt |t=Ï≠1 (x ) , sur ]a; b[.

Preuve : Dériver la fonction composée dans le membre de droite.


41 42
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Exercices résolus I Exercices résolus II


s
Pour chaque primitive, on regarde si elle est directe ou s’y ramène par 6) Calculer x sin(2x ) dx . Par substitution ou par parties ?
calcul algébrique, si c’est une somme de primitives directes, si on peut le On pose g(x ) = x , Df (x ) = sin(2x ).
faire spar substitution ou pars parties.
s On vérifie
s en dérivant le résultat. On obtient Dg(x ) = 1, f (x ) = ≠ cos(2x )
.
3 2 3 4 2
1) ( x2 +x 2 + x4 ) dx ƒ 12 x dx + x 2 dx + 14 x 3 dx = x4 + x3 + x16 +c, c œ R Donc
sÔ s 2 5 Ô3 5
2) x 2 dx = x 3 dx = x53 + c = 3 5x + c, c œ R ⁄ ⁄
3
x cos(2x ) cos(2x ) x cos(2x ) sin(2x )
s 3
x sin(2x ) dx ƒ ≠ + dx ƒ ≠ + .
3) s sin(kx ) dx = ≠ cos(kxk
)
+ c, c œ R. (directe ou poser u = kx ) 2 2 2 4
2
4) x exp(x + 1) dx . Substitution ou parties ? On a une fonction s
7) sin2 (x ) dx . Formule de Carnot : sin2 (x ) = 12 (1 ≠ cos(2x )), donc
composée. Que pose-t-on ?
a) On pose u = x 2 + 1;
⁄ ⁄
s 1 x sin(2x )
b) On obtient du = 2x dx et on calcule 12 exp(u)du ƒ 12 e u . sin2 (x ) dx ƒ (1 ≠ cos(2x )) dx ƒ ≠ .
s 2
2 2 4
c) On remplace u par x 2 + 1 : x exp(x 2 + 1) dx ƒ 12 e (x +1) .
s  ⁄
5) cos(x ) 3 + sin(x ) dx . Même raisonnement.
a) On pose u = 3 + sin(x ).
8) Que vaut la primitive ln(x )dx , à une constante près, et sur ]0, +Œ[?
b) On a du =scos(x
Ô ) dx 2 Ô 3 1) ≠x + ln(x ) 3) ≠x + x ln(x )
c) on calcule udu ƒ 3 u 2) x ≠ x ln(x ) 4) x ≠ ln(x )
s  
d) Donc cos(x ) 3 + sin(x ) dx ƒ 23 (3 + sin(x ))3 . Dériver les solutions proposées, ou procéder par parties.
43 44
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s5 Exercices résolus III s1 Ô Exercices résolus IV
x 2 +1
9) Calcul de ≠2 3
dx . 12) Calculer ≠1
1 ≠ x 2 dx . C’est l’aire d’un demi-disque de rayon 1.
• La fonction est intégrable sur l’intervalle considéré. • La fonction considérée est continue sur [≠1; 1];
2 Ô
• Une primitive de x +1 sur cet intervalle est donnée par • Nous avons calculé une primitive F (x ) = ≠ 1 arcos(x ) + 1 x 1 ≠ x 2 ;
3 2 2
F (x ) = x9 + x3 .
3 • On a donc
⁄ 1
• On a donc  1 1  fi
⁄ 1 ≠ x 2 dx = [≠ arcos(x )]1≠1 + [x 1 ≠ x 2 ]1≠1 = .
5
x2 + 1 x3 x 53 5 (≠2)3 2 154 2 2 2
dx = [ + ]5≠2 = ( + ) ≠ ( ≠ )= . s ≠1

≠2
3 9 3 9 3 9 3 9 13) Calculer 4
0
tg (x ) dx .
sb • La fonction considérée est continue sur [0; fi ] donc intégrable;
4
10) Calcul de a
x dx . • Nous avons calculé une primitive F (x ) = ≠ ln(cos(x )) sur cet
• La fonction est intégrable sur l’intervalle considéré. intervalle;
• Une primitive de f (x ) = x sur cet intervalle est donnée par • On a donc
F (x ) = 12 x 2 . ⁄ fi Ô
• On a donc
4 fi 2
⁄ b tg (x ) dx = [≠ ln(cos(x ))]04 = ≠ ln( ).
1 1 0
2
x dx = [ x 2 ]ba = (b 2 ≠ a2 ).
Ô
s 3
2 2 14) Calculer Ô x dx .
a 0 1+x 2 Ô
11) On a • La fonction considérée est continue sur [0; 3];
⁄ 2 Ô
1 x3 7 • Nous avons calculé par substitution une primitive F (x ) = 1 + x 2 ;
(x 2 + ) dx = [ + ln(x )]21 = + ln(2). s Ô3 x Ô Ô
x 3 3
45 46 dx = [ 1 + x 2 ]0 3 = 2 ≠ 1 = 1.
1 • On a donc Ô
0 1+x 2
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Exercices résolus V Intégrales généralisées I


Problème : Définir l’intégrale d’une fonction continue sur [a; b[, ]a; b] ou
]a; b[, pas nécessairement continue sur [a; b] (a, b œ R fi {≠Œ; +Œ}).
s5 Ô Ô Exemples : Sur l’intervalle ]0; 1[ :
15) Calculer 2
(t + 3)(t ≠ 3) dt : 1
1).1 On calcule d’abord une primitive
s
(t +
Ô
3)(t ≠
Ô
3) dt =
s
t 2 ≠ 3 dt
f1 :]0; 1[æ R : x ‘æ ,
x
s
2).2 On trouve directement t 2 ≠ 3 dt = t3 ≠ 3t + c, c œ R.
3 ou
s5 1
Ô Ô
3).3 On fait varier 2 (t + 3)(t ≠ 3) dt = F (5) ≠ F (2) = 30 f2 :]0; 1[æ R : x æ
‘ Ô
x
s2 2 ou
16) 0
2xe (x ) dx 1
s f3 :]0; 1[æ R : x ‘æ .
1).1 On calcule d’abord une primitive F (x ) =
2
2xe (x ) dx , x2
2
2).2 On trouve par substitution F (x ) = e (x ) + c, c œ R Y
3).3 On calcule F ((2) ≠ F (0) (la constante disparaît) et on trouve e 4 ≠ 1 35
30
25
20
15 f1 (x ) f3 (x )
10
5
f2 (x )
47 48 0 t 1 X

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Intégrales généralisées II Définitions formelles
Avertissement : Les définitions de l’intégrabilité impropre peuvent varier Définition (Intégrabilité sur ]a; b])
d’une source à l’autre. Vérifiez les définitions si vous devez suivre un
autre cours de mathématique. Soit f une fonction continue sur l’intervalle ]a; b] (b œ R, a œ R ou
Idée : Chaque fonction est intégrable sur [t; 1] pour t œ]0; 1[. On calcule a = ≠Œ). On dit que f est intégrable sur ]a; b], ou que f est intégrable
s en a+ (si a œ R), si la fonction I définie par
• I1 (t) = t1 f1 (x ) dx = [ln(x )]1t = ≠ ln(t); ⁄ b
s Ô Ô
• I2 (t) = t1 f2 (x ) dx = [2 x ]1t = 2 ≠ 2 t. I(t) = f (x ) dx
s t
• I3 (t) = t1 f3 (x ) dx = [ ≠1 1
x ]t = ≠1 + t .
1
+
sb
admet une limite finie en a . Si tel est le cas, on note encore a
f (x ) dx
la valeur de cette limite :
On calcule les limites ⁄ b ⁄ b
f (x ) dx = lim+ I(t) = lim+ f (x ) dx .
tæa tæa
lim I1 (t) = +Œ, lim I2 (t) = 2, lim I3 (t) = +Œ, a t
tæ0+ tæ0+ tæ0+
On l’appelle intégrale impropre de f sur l’intervalle ]a; b].
+
donc seule I2 admet une limite finie en 0 . On dira que les autres
fonctions ne sont pas intégrables sur ]0; 1]. • L’intégrabilité sur [a; b[ se définit de la même manière en
considérant la limite en b ≠ .
49 50
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Intégrabilité sur un intervalle ouvert Le calcul


Définition (Intégrabilité sur ]a; b[)
Soit f une fonction continue sur ]a; b[ et c œ]a; b[. La fonction f est
intégrable sur ]a; b[ si et seulement si elle est intégrable sur ]a; c] et sur
[c; b[, auquel cas on définit l’intégrale sur ]a; b[ par Théorème (Calcul des intégrales)
⁄ b ⁄ c ⁄ b Si f est une fonction continue et intégrable sur ]a; b[ (resp [a; b[, ]a; b]),
f (x ) dx = f (x ) dx + f (x ) dx . alors on a ⁄ b
a a c
f (x ) dx = [F ]ba ,
a
On l’appelle intégrale impropre de f sur l’intervalle ]a; b[.
pour toute primitive F de f sur ]a; b[ (resp [a; b[, ]a; b]), où
On a également la définition suivante. [F ]ba = limx æb ≠ F (x ) ≠ limx æa+ F (x ).
Définition (Intégrabilité absolue)
Soit f une fonction continue sur un intervalle I = [a; b[, ou I =]a; b] ou
I =]a; b[. Une fonction f définie sur I est absolument intégrable sur I si
la fonction |f | est intégrable sur I.
51 52
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Exemples Contre-exemples
1) La fonction f (x ) = 1≠ln(x
x2
)
est intégrable et absolument intégrable
1
sur ] 2 ; +Œ[. En effet, on a 3) La fonction définie par f (x ) = sin(x ) n’est pas intégrable sur
⁄ +Œ
1 ≠ ln(x ) ln(x ) +Œ 1 [0; +Œ[. En effet, pour tout t œ [0, +Œ[, on a
dx = [ ] 1 = 0 ≠ 2 ln( ) = 2 ln(2).
1
2
x 2 x 2 2 ⁄ t
et sin(x ) dx = [≠ cos(x )]t0 = 1 ≠ cos(t),
⁄ ⁄ ⁄ 0
+Œ e +Œ
1 ≠ ln(x ) 1 ≠ ln(x ) ln(x ) ≠ 1
| | dx = dx + dx et cette fonction n’admet pas de limite quand t tend vers l’infini.
1 x2 1 x2 e x2
2 2 sin(x )
1 1 1 2 4) On peut montrer que la fonction f (x ) = x est intégrable, mais
= ≠ 2 ln( ) ≠ (0 ≠ ) = + 2 ln(2). pas absolument intégrable sur ] fi2 ; +Œ[.
e 2 e e
2 5) La fonction
2) La fonction f (x ) = xe ≠x est absolument intégrable sur [0; +Œ[ : 1
⁄ t f : [0; +Œ[æ [0; +Œ[: x ‘æ Ô
2 1 2 1 2 x
xe ≠x dx = [≠ e ≠x ]t0 = ≠ (e ≠t ≠ 1)
0 2 2 n’est pas intégrable en +Œ.
donc ⁄ +Œ
2 1 2 1
xe ≠x dx = lim ≠ (e ≠t ≠ 1) = .
53 0 tæ+Œ 2 2 54
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9. Primitives et intégrales
Le fichier est comme d’habitude séparé en trois parties. Exercices (en grande majorité) abordés au
cours théorique, exercices à faire pour la séance de travaux pratiques, et enfin exercices supplémentaires.
Ils concenrent évidemment les primitives, puis les intégrales. On applique des techniques de calcul et
quelques problèmes divers.

1 Exercices abordés au cours théorique


s
1) Calculer une primitive de f (x) = 3x4 +6 cos(x), sur R. Solution : On décompose : 3x4 +6 cos(x) dx ƒ
s s 5
3 x4 dx + 6 cos(x) dx ƒ 3 x5 + 6 sin(x).
s s s s s
2) Calculer 3x3 + 4x2 + 1 dx Solution : On a 3x3 + 4x2 + 1 dx ƒ 3 x3 dx + 4 x2 dx + 1 dx ƒ
4 3
3 x4 + 4 x3 + x,
s 3
3) Calculer 1+x2
+ x5 dx
s 3 s 1 s x6
Solution : 1+x2
+ x5 dx ƒ 3 1+x2
dx + x5 dx ƒ 3 arctg (x) + 6 .
s
4) Calculer 3x2 cos(x3 ) dx sur
R
Solution : C’est un exemple de primitivation par substitution. On voit une fonction composée, mul-
tipliée par la dérivée de la fonction interne.
a) On pose u = x3 et on obtient du = 3x2 dx ;
s
b) On substitue et on calcule cos(u)du ƒ sin(u) ;
c) On substitue u par x3 , donc ⁄
3x2 cos(x3 ) dx ƒ sin(x3 ).

Vérifier !
s
5) Calculer x2 cos(x3 ) dx sur R.
Solution : C’est le même que l’exercice précédent, à une constante près. On a deux possibilités :
Soit on écrit ⁄ ⁄
2 3 1
x cos(x ) dx ƒ 3x2 cos(x3 ) dx
3
1
et on est ramené à l’exercice précédent. On trouve la réponse 3 sin(x3 ).
Soit
a) On pose u = x3
b) On obtient du = 3x2 dx, qui donne x2 dx = 13 du.
c) On fait les remplacements comme plus haut.
Cette deuxième méthode, qui ne fonctionne que si il “manque” une constante multiplicative, est justifiée
par la première, qui ne fonctionne également qu’avec une constante.
s
6) Calculer la primitive Ô x
1+x2
dx sur R :
Solution : On reconnaît une fonction composée, multipliée (à une constante près) par la dérivée de
la fonction “interne”
a) On pose u = 1 + x2 et on a du = 2xdx ;
s Ô
b) On remplace et on calcule 12 Ô1u du ƒ u ;
s Ô
c) On remplace u par 1 + x2 : Ô1+x x
2
dx ƒ 1 + x2 . On Vérifie en dérivant.

1
s
7) Calculer la primitive 3 cos(3x) dx sur R.
Solution : On reconnaît un fonction composée...
a) On pose u = 3x et on obtient du = 3dx ;
s
b) On calcule cos(u)du ƒ sin(u) ;
s
c) On remplace u par 3x, donc 3 cos(3x) dx ƒ sin(3x). Vérifier en dérivant.
s s
Il est important de noter que cette méthode peut être appliquée pour calculer cos(kx) dx, sin(kx) dx,
s kx
e dx, où k est une constante. Ces résultats finiront
s
pas être retenus (enfin je l’espère).
La méthode fonctionne en générale pour calculer f (ax + b) dx, où a œ R0 et b œ R.
s
8) Calculer sin(3x + 2) dx, sur R.
Solution : C’est un exemple de la remarque précédente.
a) On pose u = 3x + 2 et on obtient du = 3dx ;
b) Comme plus haut, soit on fait apparaître le 3 dans la primitive :
⁄ ⁄
1
sin(3x + 2) dx ƒ 3 sin(3x + 2) dx
3
soit on écrit 13 du = dx ;
s 1 1
c) On substitue et on calcule 3 sin(u)du ƒ ≠ 3 cos(u) ;
s
d) On remplace u par sa valeur 3x + 2, et on obtient sin(3x + 2) dx ƒ ≠ 13 cos(3x + 2). On vérifie en
dérivant !
s
9) Calculer la primitive cos(x) sin3 (x) dx sur R :
Solution : La fonction composée se lit “le cube de sinus”.
a) On pose u = sin(x), donc du = cos(x)dx ;
s u4
b) On remplace et on calcule u3 du ƒ 4 ;
c) On substitue la fonction u par sa valeur et on a

sin4 (x)
cos(x) sin3 (x) dx ƒ ,
4
et on vérifie, comme d’habitude.
s
10) Calculer tg (x) dx sur ] ≠ fi2 ; fi2 [ :
Solution : Il faut voir la composée et le produit “l’inverse de cosinus”, multiplié par sinus.
s sin(x)
a) On doit calculer cos(x) dx ;
b) On pose u = cos(x), et on obtient donc du = ≠ sin(x)dx ;
s 1
c) On remplace et on calcule ≠ u du, pour u > 0 (parce que x œ] ≠ 2 ; 2 [ et u = cos(x)).
fi fi

d) On a
⁄ ⁄ ⁄
sin(x) 1
tg (x) dx ƒ dx ƒ ≠ du|u=cos(x) ƒ ≠ ln(cos(x)).
cos(x) u
Remarque : On montre que G(x) = ≠ ln(| cos(x)|) est une primitive de la fonction tangente sur
R \ { fi2 + kfi : k œ Z}.
s
11) Calculer x cos(x) dx.
Solution : C’est le premier exemple que nous avons fait d’une primitivation par parties. Nous avons
essayé F (x) = x sin(x), et constaté qu’il suffisait de corriger ce premier essai infructueux. Nous avons
alors mis au point la méthode par parties :

2
On pose g(x) = x, Df (x) = cos(x).
On obtient Dg(x) = 1, f (x) = sin(x),
On applique la formule de primitivation par parties :
⁄ ⁄
x cos(x) dx ƒ x sin(x) ≠ sin(x) dx ƒ x sin(x) + cos(x).

On vérifie en dérivant le résultat.


s
12) Calculer x sin(x) dx sur R.
Solution : On a un produit de deux fonctions, dont l’une est facile à dériver, l’autre facile à primitiver.
On fait le choix pour faire disparaître le facteur x après utilisation de la méthode.
On pose g(x) = x, Df (x) = sin(x).
On obtient Dg(x) = 1, f (x) = ≠ cos(x),
donc ⁄ ⁄
x sin(x) dx ƒ ≠x cos(x) + 1 cos(x) dx ƒ ≠x cos(x) + sin(x) sur R.
s
13) Calculer la primitive x2 sin(3x) dx sur R.
Solution : Ici aussi, le facteur x2 nous cause bien du soucis. On va appliquer la primitivation par
parties pour le faire disparaître, en deux étapes.
On pose g(x) = x2 , Df (x) = sin(3x).
On obtient Dg(x) = 2x, f (x) = ≠ cos(3x)
3 ,
donc
⁄ ⁄
x2 cos(3x) cos(3x)
x2 sin(3x) dx ƒ ≠ ≠ 2x(≠ ) dx
3 3

x2 cos(3x) 2
ƒ ≠ + x cos(3x) dx.
3 3
On recommence, pour calculer la primitive qui reste :
On pose g(x) = x, Df (x) = cos(3x).
On obtient Dg(x) = 1, f (x) = sin(3x)
3 ,
donc,

x2 cos(3x) 2x sin(3x) 2 cos(3x)
x2 sin(3x) dx ƒ ≠ + + .
3 9 27
On peut vérifier en dérivant le résultat, comme d’habitude. On voit d’ailleurs ainsi les corrections
successives qui conduisent au résultat.
s
14) Calculer arctg (x) dx.
Solution : Il n’y a pas de produit ici, mais la fonction arc tangente est plus difficile à manipuler que sa
dérivée. Donc on fait apparaître artificiellement un produit avec la fonction constante 1, et on suit une
direction un peu contre-intuitive pour cette fonction : on va la primitiver et faire apparaître un facteur
x. La méthode n’est pas contre-intuitive si on comprend bien que le but est de dériver la fonction arc
tangente.
On pose g(x) = arctg (x), Df (x) = 1.
1
On obtient Dg(x) = 1+x 2, f (x) = x,
donc ⁄ ⁄
x 1
1 arctg (x) dx ƒ xarctg (x) ≠ dx ƒ xarctg (x) ≠ ln(1 + x2 ).
1+x2 2
Vérifier, en dérivant le résultat.

3
s
15) Trouver une primitive de ln sur ]0; +Œ[, (sachant lnÕ (x) = x1 ) i.e. calculer ln(x) dx.
Solution : On applique la même méthode : la dérivée de la fonction ln est plus simple à manipuler
que la fonction elle-même.
On pose g(x) = ln(x), Df (x) = 1.
On obtient Dg(x) = x1 , f (x) = x,
donc ⁄ ⁄
1
1 ln(x) dx ƒ x ln(x) ≠ x dx ƒ x ln(x) ≠ x.
x
Vérifier, en dérivant le résultat !

16) Calculer 1 ≠ x2 dx, sur ] ≠ 1; 1[.
Solution : C’est une primitivation par changement de variables. Nous avons constaté que l’expression
serait bien plus simple si on posait x = cos(t), pour t œ]0; fi[. Cette fonction cosinus établit une bijection
dérivable, et dont la dérivée ne s’annule pas, entre ]0; fi[ et ] ≠ 1; 1[. L’application finale de la méthode
est très similaire à la méthode de primitivation par substitution, mais va un peu à contresens : au lieu
de poser u = g(x), on pose x = Ï(t), et on doit pouvoir inverser (de manière dérivable), cette relation.
Ici,
a) On pose x = cos(t) et on obtient dx = ≠ sin(t)dt ;
Ô Ò
b) On a alors 1 ≠ x2 = sin2 (t) = sin(t), car t œ]0; fi[.
c) On calcule alors à l’aide des formules de Carnot (voir l’exercice 23).

t sin(2t)
≠ sin2 (t)dt ƒ ≠ +
2 4
et on substitue t par sa valeur t = arccos (x).
d) On obtient finalement
Ô
arccos (x) 2x 1 ≠ x2 1 
F (x) ƒ ≠ ≠ ƒ (≠arccos (x) + x 1 ≠ x2 ).
2 4 2
Remarque : On aurait pu traiter cette primitive comme celles du logarithme et de l’arc tangente.
Cela aurait donné une forme analytique différente à la primitive.
s 3
17) Calculer ( x2 + x2 + x4 ) dx.
Solution : On décompose par linéarité
⁄ ⁄ ⁄ ⁄
x x3 1 1 x2 x3 x4
( + x2 + ) dx ƒ x dx + x2 dx + x3 dx = + + + c, c œ R.
2 4 2 4 4 3 16
s Ô
3
18) Calculer x2 dx, sur ]0; +Œ[
Solution : On exprime la fonction à primitiver comme un exposant fractionnaire
⁄ Ô ⁄ 5 Ô3
3 2 x3 3 x5
x dx ƒ x dx = 5 + c =
2 3 + c, c œ R
3
5

Remarque : J’utilise deux notations dans la résolution. C’est fait exprès pour vous sortir de votre
zone de confort, mais vous pouvez n’en conserver qu’une des deux.
On pourrait se poser le problème de primitivation sur R, et garder un résultat similaire. Mais le
problème de la dérivabilité en 0 sort un peu du cadre du cours.

4
s
19) Calculer, pour k œ R0 , la primitive sin(kx) dx.
Solution : La fonction est bien primitivable, et on trouve, par essais et erreurs ou par substitution
(poser u = kx)

cos(kx)
sin(kx) dx = ≠ + c, c œ R.
k
s
20) Calculer x exp(x2 + 1) dx.
Solution : Ce n’est pas une primitive directe. Substitution ou parties ? On a visiblement une fonction
composée. Que pose-t-on ? La fonction “interne”, dont la dérivée est juste à côté.
1) On pose donc u = x2 + 1.
s 1 1 u
2) On obtient du = 2x dx et on calcule 2 exp(u)du ƒ 2 e .
s 2 +1)
3) On remplace u par x2 + 1 : x exp(x2 + 1) dx ƒ 12 e(x = 1
2 exp(x2 + 1).
Remarque : Deux fonctions dont la forme analytique se ressemblent sne donnent pas nécessairement
lieu aux même méthodes de primitivation. Comparer par exemple avec x exp(2x + 1) dx. Cette primi-
tive se calcule par parties. Il est utile de réfléchir à la raison qui empêche de le faire par substitution.
s 
21) Calculer cos(x) 3 + sin(x) dx.
Solution : On suit le même raisonnement.
1) On pose donc u = 3 + sin(x).
2) On a du = cos(x) dx
sÔ Ô
3) on calcule udu ƒ 23 u3
s  2

4) Donc cos(x) 3 + sin(x) dx ƒ 3 (3 + sin(x))3 .
s
22) Calculer x sin(2x) dx.
Solution : Ce n’est pas une primitive directe. Peut-on choisir entre la substitution ou la méthode par
parties ? Il y a bien une fonction composée, mais elle est multipliée par autre chose que la dérivée de
la fonction “interne”, qui à x associe 2x. Donc la substitution ne va pas marcher, et on procède par
parties. On peut aussi voir directement que la méthode par parties va nous aider. Le facteur x est un
obstacle, on le fait disparaître en le dérivant.
On pose g(x) = x, Df (x) = sin(2x).
On obtient Dg(x) = 1, f (x) = ≠ cos(2x)
2 .
Donc ⁄ ⁄
x cos(2x) cos(2x) x cos(2x) sin(2x)
x sin(2x) dx ƒ ≠ + dx ƒ ≠ + .
2 2 2 4
s
23) Calculer sin2 (x) dx.
Solution : Aucune des méthodes ne semble fonctionner. Il y a une manipulation algébrique qui consiste
à transformer l’expression trigonométrique en une fonction de sinus et cosinus d’un angle multiple. Cela
se fait au moyen de la formule de Carnot : sin2 (x) = 12 (1 ≠ cos(2x)). On a donc
⁄ ⁄
1 x sin(2x)
sin2 (x) dx ƒ (1 ≠ cos(2x)) dx ƒ ≠ .
2 2 4

24) Que vaut la primitive ln(x)dx, à une constante près, et sur ]0; +Œ[ ?

5
1) ≠x + ln(x) 3) ≠x + x ln(x) ˙
2) x ≠ x ln(x) 4) x ≠ ln(x)

Solution : On a déjà rencontré cet exercice. Donc on peut penser que P. Mathonet perd ses tartines.
Mais ici, c’est un qcm, alors on peut y répondre différemment, en dérivant les solutions proposées, si
on veut.
s5 x +1 2
25) Calculer ≠2 3 dx.
Solution : On se demande si la fonction est intégrable, avant de commencer. Ce sera toujours le cas,
car nous regarderons des fonctions continues sur les intervalles considérés.
a) La fonction est intégrable sur l’intervalle considéré.
x2 +1 x3
b) Une primitive de 3 sur cet intervalle est donnée par F (x) = 9 + x3 .
c) On a donc
⁄ 5 2
x +1 x3 x 5 53 5 (≠2)3 2 154
dx = [ + ]≠2 = ( + ) ≠ ( ≠ )= .
≠2 3 9 3 9 3 9 3 9
s
26) (Théorique) Calculer ab x dx.
Solution : On procède de la même façon.
a) La fonction est intégrable sur l’intervalle considéré.
b) Une primitive de f (x) = x sur cet intervalle est donnée par F (x) = 12 x2 .
c) On a donc
⁄ b
1 1
x dx = [ x2 ]ba = (b2 ≠ a2 ).
a 2 2
Ouf, on retrouve l’aire du trapèze qui représente l’intégrale à calculer.
s
27) Calculer l’intégrale 12 (x2 + x1 ) dx.
Solution : La fonction qui a tout x associe x1 n’est pas continue en 0. Mais cela ne pose pas de
problème sur l’intervalle considéré. Donc primitive et on calcule la variation :
⁄ 2
1 x3 7
(x2 + ) dx = [ + ln(x)]21 = + ln(2).
1 x 3 3
s1 Ô
28) Calculer ≠1 1 ≠ x2 dx. C’est l’aire d’un demi-disque de rayon 1.
Solution : C’est la première preuve que vous avez de la formule donnant l’aire du disque de rayon
unitaire.
1) La fonction considérée est continue sur [≠1; 1] ;
2) Nous avons calculé une primitive sur ] ≠ 1; 1[, continue sur [≠1; 1], à savoir
1 1 
F (x) = ≠ arccos (x) + x 1 ≠ x2 .
2 2
3) On a donc
⁄ 1 
1 1  fi
1 ≠ x2 dx = [≠ arccos (x)]1≠1 + [x 1 ≠ x2 ]1≠1 = .
≠1 2 2 2
s fi
29) Calculer 0 tg (x) dx.
4

Solution :
1) La fonction considérée est continue sur [0; fi4 ], donc intégrable ;

6
2) Nous avons calculé une primitive F (x) = ≠ ln(cos(x)) sur cet intervalle ;
3) On a donc Ô

2

4 fi
tg (x) dx = [≠ ln(cos(x))]0 = ≠ ln(
4
).
0 2
s Ô3
30) Calculer 0
Ô x
1+x2
dx.
Solution : On vérifie la continuité, on primitive, on fait varier.
Ô
1) La fonction considérée est continue sur [0; 3] ;
Ô
2) Nous avons calculé par substitution une primitive F (x) = 1 + x2 ;
sÔ Ô Ô
3) On a donc 0 3 Ô1+xx
2
dx = [ 1 + x2 ]0 3 = 2 ≠ 1 = 1.
s Ô Ô
31) Calculer 25 (t + 3)(t ≠ 3) dt.
Solution : Il ne faut pas se laisser effrayer par l’expression à intégrer : on fait une manipulation
algébrique simple et tout rentre dans l’ordre.
s Ô Ô s
1) On calcule d’abord une primitive (t + 3)(t ≠ 3) dt = t2 ≠ 3 dt
s 3
2) On trouve directement t2 ≠ 3 dt = t3 ≠ 3t + c, c œ R.
s Ô Ô
3) On fait varier 25 (t + 3)(t ≠ 3) dt = F (5) ≠ F (2) = 30.
s
32) Calculer l’intégrale 02 2xe(x ) dx.
2

Solution : On passe par quelques étapes :


a) La fonction est bien continue sur l’intervalle considéré.
s 2
b) On calcule d’abord une primitive F (x) ƒ 2xe(x ) dx.
2)
c) On trouve par substitution F (x) = e(x + c, c œ R, mais la constante va disparaître dans la
variation.
d) On calcule [F ]20 = F (2) ≠ F (0) et on trouve e4 ≠ 1.
33) Étudier l’intégrabilité sur l’intervalle ]0; 1] des fonctions
1
a) f1 :]0, 1] æ R : x ‘æ x;
b) f2 :]0, 1] æ R : x ‘æ Ô1 ;
x
1
c) f3 :]0, 1] æ R : x ‘æ x2
.
Solution : Chaque fonction est intégrable sur [t; 1] pour t œ]0; 1]. On calcule les intégrales correspon-
dantes (on reverra le logarithme dans le chapitre suivant, mais j’ai déjà donné sa définition) :
s1
a) I1 (t) = t f1 (x) dx = [ln(x)]1t = ≠ ln(t) ;
s1 Ô Ô
b) I2 (t) = t f2 (x) dx = [2 x]1t = 2 ≠ 2 t.
s1 1 1
c) I3 (t) = t f3 (x) dx = [ ≠1
x ]t = ≠1 + t .
On calcule ensuite les limites

lim I1 (t) = +Œ, lim I2 (t) = 2, lim I3 (t) = +Œ,


tæ0+ tæ0+ tæ0+

donc seule I2 admet une limite finie en 0+ . Donc f2 est s


intégrable sur ]0; 1] et les autres fonctions ne
sont pas intégrables sur ]0; 1]. La valeur de l’intégrale 01 f2 (x)dx est donnée par la limite calculée plus
haut.

7
2
34) Démontrer que la fonction f (x) = xe≠x est absolument intégrable sur [0; +Œ[ et calculer son intégrale.
Solution : La fonction considérée est intégrable sur [0; t[ pour tout t œ [0; +Œ[ et on a
⁄ t
2 1 2 1 2
I(t) = xe≠x dx = [≠ e≠x ]t0 = ≠ (e≠t ≠ 1), pour tout t.
0 2 2
La fonction I admet une limite en +Π(on reverra les exponentielles dans le chapitre suivant), donc
⁄ +Œ
2 1 2 1
xe≠x dx = lim ≠ (e≠t ≠ 1) = .
0 tæ+Œ 2 2
35) Démontrer que la fonction définie par f (x) = sin(x) n’est pas intégrable sur [0; +Œ[.
Solution : Pour tout t œ [0; +Œ[, on a
⁄ t
sin(x) dx = [≠ cos(x)]t0 = 1 ≠ cos(t),
0

et cette fonction n’admet pas de limite quand t tend vers l’infini.


36) La fonction
1
f : [1; +Œ[æ R : x ‘æ Ô
x
n’est pas intégrable en +Œ.
Solution : Pour tout t œ [1; +Œ[, la fonction considérée est intégrable sur [1; t[, et sont intégrale vaut
⁄ t
1 Ô Ô
I(t) = Ô = [2 x]t1 = 2( t ≠ 1).
1 x
On a bien sûr limtæ+Œ I(t) = +Œ, donc la fonction considérée n’est pas intégrable.

2 Exercices pour la séance de travaux pratiques


1) Calculer les primitives suivantes (k est un paramètre réel non nul, p œ N). Se demander le cas échéant
sur quel(s) intervalle(s) on calcule ces primitives. Dans les exercices de calcul systématique, je n’ai pas
séparé les différentes techniques, parce que la première difficulté est de choisir la technique à employer.
Il est utile de se demander comment vérifier.
s s s
5) ln(x)
2
1) ( x x≠1
2 ) dx ; 9) sin2 (x) cos(x) dx ;
p
dx ;
s Ô s x
2) ( x + x2 ) dx ; 6) x sin(x2 ) dx ; s
s s 10) x2 ln(x) dx ;
3) ekt dt ; 7) x sin(2x) dx ;
s 5 s s
4) 2x+3 dx ; 8) x2 e2x dx ; 11) cos2 (x) dx ;

Solution : Pour bien faire, il faut analyser le domaine de la fonction à primitiver, puis appliquer une
méthode de primitivation sur ce domaine, et préciser le domaine sur lequel on a bien une primitive.
Ce n’est pas difficile à faire. Enfin, le signe ƒ a été défini au cours. Il indique qu’il y a certainement
plusieurs primitives, dont une est donnée. Ce signe remplace donc l’addition d’une (ou de plusieurs)
constante(s).
1) On décompose la fraction. On a alors
⁄ ⁄
x2 ≠ 1 1 1
( ) dx ƒ (1 ≠ ) dx ƒ x + ,
x2 x2 x
sur R0 .

8
Ô 1
2) On décompose et on transforme x en x 2 . On a donc
⁄ ⁄ ⁄
Ô 1 2 Ô 3 x3
( x + x ) dx ƒ x dx + x2 dx ƒ
2 2 x + ,
3 3
sur ]0; +Œ[.
s kt
3) On procède par essais et erreurs ou par substitution (u = kt) et on obtient e dt ƒ ek , sur R.
kt

4) On procède par substitution. Le problème peut être résolu sur R \ {≠ 32 }.


1
a) On pose u = 2x + 3, on a du = 2 dx, ou dx = 2 du ;
s
b) On substitue et on calcule 52 u1 du ƒ 52 ln |u|, sur R0 (pour u) ;
s 5
c) On substitue et on obtient 2x+3 dx ƒ 52 ln(|2x + 3|), sur R \ {≠ 32 }.
5) On procède par substitution. Le problème peut être résolu sur ]0; +Œ[.
1
a) On pose u = ln(x), on a du = x dx ;
s
b) On substitue et on calcule up du ƒ up+1
p+1 ;
s ln(x)p ln(x)p+1
c) On substitue et on obtient x dx ƒ p+1 , sur ]0; +Œ[.
6) On procède par substitution. Le problème peut être résolu sur R.
1
a) On pose u = x2 , on a du = 2x dx, donc x dx = 2 du ;
s
b) On substitue et on calcule 12 sin(u) du ƒ ≠ 12 cos(u) ;
s 2 1 2
c) On substitue et on obtient x sin(x ) dx ƒ ≠ 2 cos(x ) sur R.
7) Remarquer la similitude dans les expressions analytiques de la fonction considérée dans cet exer-
cice et celle du précédent. Elles se ressemblent, mais la technique à utiliser n’est pas la même. On
procède par parties.
On pose g(x) = x, Df (x) = sin(2x).
On obtient Dg(x) = 1, f (x) = ≠ 12 cos(2x),
On a donc
⁄ ⁄
1 1 1 1
x sin(2x) dx ƒ ≠ x cos(2x) + cos(2x) dx ƒ ≠ x cos(2x) + sin(2x).
2 2 2 4

8) On procède deux fois par parties pour faire “disparaître” le facteur x2 .


On pose g(x) = x2 , Df (x) = e2x .
On obtient Dg(x) = 2x, f (x) = 12 e2x ,
On obtient donc ⁄ ⁄
1
x2 e2x dx ƒ x2 e2x ≠ xe2x dx.
2
On recommence pour calculer la primitive du membre de droite.
On pose g(x) = x, Df (x) = e2x .
On obtient Dg(x) = 1, f (x) = 12 e2x ,
On a donc ⁄ ⁄
1 1 1 1
xe2x dx ƒ xe2x ≠ e2x dx ƒ xe2x ≠ e2x .
2 2 2 4
On recolle les morceaux en mettant un facteur 12 e2x en évidence et on a (sur R)

1 1
x2 e2x dx ƒ e2x (x2 ≠ x + ).
2 2

9
9) On reconnaît une fonction composée, multipliée par le bon facteur, donc on procède par substi-
tution en posant u = sin(x). On obtient alors du = cos(x) dx. On a alors

sin3 (x)
sin2 (x) cos(x) dx ƒ .
3

10) Le problème peut être posé sur ]0; +Œ[. On va procéder par parties. Le facteur x2 nous embête,
mais le logarithme nous embête encore plus. On va le dériver pour le faire disparaître.
On pose g(x) = ln(x), Df (x) = x2 .
3
On obtient Dg(x) = x1 , f (x) = x3 ,
Donc on a ⁄ ⁄ 2
2 x3 x x3 x3
x ln(x) dx ƒ ln(x) ≠ dx ƒ ln(x) ≠ .
3 3 3 9
11) Il y a un truc : on linéarise l’expression, en utilisant la formule de Carnot :
1
cos2 (x) = (1 + cos(2x)).
2
On a alors ⁄ ⁄
2 1 x 1
cos (x) dx ƒ (1 + cos(2x)) dx ƒ + sin(2x).
2 2 4
2) Calculer les intégrales suivantes, sachant que toutes les fonctions sont intégrables sur les intervalles
correspondants.
s2 x s3 s 2 2 (t3 )
a) 0 (e + x) dx c) 1 (x ≠ x1 )2 dx e) 0 t e dt ;
s fi6 s 5 x2 ≠4 s fi3
b) 0 sin(2x) dx d) 3 x≠2 dx ; f) 0 x sin(2x) dx

Solution : Dans chaque cas, on vérifie que la fonction que l’on souhaite intégrer est continue sur
l’intervalle d’intégration. On détermine un primitive et on la fait varier.
a) La fonction à intégrer est continue sur l’intervalle considéré. Une primitive est donnée sur R par
2
F (x) = ex + x2 . On calcule [F ]20 = F (2) ≠ F (0) = 1 + e2 ;
b) La fonction à intégrer est continue sur l’intervalle considéré. Une primitive est donnée sur R par
F (x) = ≠ 12 cos(2x). On peut vérifier à ce stade. On calcule alors
fi 1 fi 1 1 1 1
[F ]06 = ≠ cos( ) ≠ (≠ cos(0)) = ≠ + = .
2 3 2 4 2 4

c) La fonction à intégrer est continue sur l’intervalle [1; 3]. On développe le carré, et on trouve une
3
primitive sur cet intervalle, donnée par F (x) = x3 ≠ 2x ≠ x1 . On a alors

33 1 1 16
[F ]31 = ( ≠ 6 ≠ ) ≠ ( ≠ 2 ≠ 1) = .
3 3 3 3

d) Sur l’intervalle [3; 5], la fonction a intégrer coïncide avec f définie par f (x) = x + 2. Donc une
2
primitive est donnée par F (x) = x2 + 2x. On a donc
⁄ 5 2
x ≠4 25 9
dx = [F ]53 = F (5) ≠ F (3) = ( + 10) ≠ ( + 6) = 12.
3 x≠2 2 2

10
e) La fonction considérée est continue sur l’intervalle [0; 2]. On calcule une primitive par substitution
3) s 2 2 (t3 )
e(t
et on obtient F (t) = 3 et 0 t e = F (2) ≠ F (0) = 13 (e8 ≠ 1).
f) On a déjà calculé une primitive de la fonction considérée :

1 1
F (x) = x sin(2x) dx ƒ ≠ x cos(2x) + sin(2x).
2 4
On la fait varier et l’intégrale vaut
Ô
fi 1fi 2fi 1 2fi fi 3
[F ]0 = (≠
3
cos( ) + sin( )) ≠ (0) = + .
23 3 4 3 12 8

3) Que dire de l’intégrale de la fonction f définie par f (x) = x12 sur [≠1; 1] ?
Solution : Si on n’y prend garde, on calcule une primitive (sur R0 ) de la fonction considérée. On
trouve F (x) = ≠ x1 , et puis on fait varier. On calcule [F ]1≠1 = F (1) ≠ F (≠1) = ≠1 ≠ (1) = ≠2. Tout a
l’air d’aller pour le mieux, mais on se rend compte qu’on a intégré une fonction strictement positive,
et qu’on trouve ≠2. Quel est le problème ? Le théorème que nous avons vu s’applique aux fonctions
continues. Ce n’est pas le cas de la fonction en question, puisqu’elle n’est pas définie en 0. Donc on ne
peut pas l’appliquer.
À titre d’information, nous avons également vu que la fonction en question n’est pas non plus intégrable
(au sens des intégrales impropres) sur ]0; 1].
4) Un mobile se déplace sur un axe gradué avec une vitesse donnée en mètres par secondes par la fonction
v(t) = t3 . Si la position en t = 2 est donnée par x(2) = 5, quelle est la position du mobile en t = 10 ?
Solution 1 : On sait que la vitesse en chaque instant est la dérivée de la position en cet instant. On
a donc l’équation xÕ (t) = t3 , pour tout t, et la condition initiale x(2) = 5. La première équation donne

t4
x(t) = t3 dt = + c,
4
où c est une constante réelle à déterminer. On la trouve en exprimant la condition initiale : on a

24
5 = x(2) = + c = 4 + c.
4
4
On a donc c = 1, qui donne x(t) = t4 + 1, et finalement x(10) = 2501.
Solution 2 : Puisque la position est une primitive de la vitesse, on a, par le théorème fondamental :
⁄ 10
t4 10
x(10) ≠ x(2) = t3 dt, donc x(10) = x(2) + [ ] = 5 + 2500 ≠ 4.
2 4 2

5) Déterminer si les fonctions suivantes, définies sur [1; +Œ[, sont intégrables sur cet intervalle. Si tel est
le cas, calculer leur intégrale.
1
a) f1 (x) = 1 ; b) f2 (x) = x4
c) f3 (x) = xe≠x

Solution : On applique la définition, chacune des fonctions est continue et donc intégrable sur l’inter-
valle [1; t], pour t œ]1; +Œ[. On calcule les intégrales en primitivant d’abord (la dernière par parties) :
st st
1) 1 f1 (x) dx = 1 1 dx = [x]t1 = t ≠ 1 ;
st s
2) 1 f2 (x) dx = 1t x14 dx = [ 3x 1 1
3 ]1 = ≠ 3t3 + 3
≠1 t

11
st st
3) 1 f3 (x) dx = 1 xe≠x dx = [≠xe≠x ≠ e≠x ]t1 = (≠te≠t ≠ e≠t ) ≠ (≠e≠1 ≠ e≠1 )
On calcule ensuite les limites de ces expressions quand t tend vers l’infini. La fonction est intégrable
quand cette limite est finie. C’est alors la valeur de l’intégrale. On constate que la première fonction
n’est pas intégrable, que la deuxième l’est, avec une intégrale qui vaut 13 , et que la dernière l’est aussi
avec une intégrale qui vaut 2e .
6) Un mobile parcourt un trajet avec une vitesse donnée par v(t) = 3t(4 ≠ t), où t est exprimé en heures,
et varie entre 0 et 4. Quelle est la distance parcourue sur 4 heures. Quelle a été la vitesse maximale ?
Solution : On sait que la différence de position, donc ici la distance parcourue, est donnée par
⁄ 4 ⁄ 4
t3 4
x(4) ≠ x(0) = v(t) dt = 3 t(4 ≠ t) dt = 3[2t2 ≠ ] = 32km.
0 0 3 0
La vitesse maximale est atteinte en t = 2 et vaut 12 km/h.
7) Calculer les intégrales suivantes (les fonctions considérées sont intégrables).
s +Π2 s +Π1
a) 0 xe(≠x ) dx ; b) 0 1+x2
dx ;

Solution : On trouve une primitive, et on calcule la variation. On trouve les solutions :


1
a) 2 ; b) 2.

3 Exercices supplémentaires
1) Calculer les primitives suivantes (k est un paramètre réel non nul). Se demander le cas échéant sur
quel(s) intervalle(s) on calcule ces primitives.
s s s
1) (x + 3)2 x4 dx ; 6) xe2x dx ; 11) x
x2 +1
dx ;
s s sin(x) cos(x) s
2) (4x + x3 + 2x sin(x2 )) dx ; 7) 1+cos2 (x)
dx ; 12) cos2 (x) sin(x) dx ;
s s s 3x2
3) (x2 ≠ 3x + 2) dx ; 8) x2 exp(2x3 ) dx ; 13) x3 +1
dx ;
s Ô
3 s s 3
4) x2 + cos(x) dx ; 9) x ln(x) dx ; 14) x exp(x4 ) dx ;
s s s ex
5) x cos(2x) dx. 10) x2 cos(2x) dx ; 15) 1+e2x
dx ;

Solution : S’agissant d’exercices supplémentaires, je me contente de donner une primitive. Je note P


la primitive à calculer.
x7 9x5
1) Développer le carré. On trouve P ƒ 7 + x6 + 5 sur R ;
x4
2) Décomposer. On trouve P ƒ 2x2 + 2
4 ≠ cos(x ) sur R;
x3 3 2
3) Décomposer. On trouve P ƒ 3 ≠ 2 x + 2x sur R ;
3
Ô
3
4) Décomposer et transformer la racine en exposant fractionnaire. On trouve P ƒ 5 x5 ≠ sin(x)
sur R. Il y a une subtilité en 0, mais je vous la passe ;
5) Par parties. On trouve P ƒ 12 x sin(2x) + 14 cos(2x) sur R ;
1 2
1
6) Par parties. On trouve P ƒ e2x x
2 ≠ 4 sur R ;
7) Par substitution. Poser u = 1 + cos2 (x). On trouve P ƒ ≠ 12 ln(1 + cos2 (x)) sur R ;
1
8) Par substitution. Poser u = 2x3 . On trouve P ƒ 6 exp(2x3 ) sur R ;

12
x2
9) Par parties, dériver le logarithme. On trouve P ƒ 12 x2 ln(x) ≠ 4 sur ]0; +Œ[ ;
1
! " 1
10) Par parties, deux fois. On trouve P ƒ 4 2x2 ≠ 1 sin(2x) + 2 x cos(2x) sur R ;
1
11) Par substitution. Poser u = 1 + x2 . On trouve P ƒ 2 ln(x2 + 1), sur R ;
12) Par substitution. Poser u = cos(x). On trouve P ƒ ≠ 13 cos3 (x) sur R ;
13) Par substitution. Poser u = x3 + 1. On trouve P ƒ ln(|x3 + 1|) sur R \ {≠1} ;
1
14) Par substitution. Poser u = x4 . On trouve P ƒ 4 exp(x4 ) sur R ;
15) Par substitution. Poser u = ex et tenir compte de e2x = (ex )2 . On trouve P ƒ arctg (ex ) sur R.
2) Calculer les intégrales suivantes.
s1 3 5
s3 1 s Ôfi 2
1) ≠1 (x ≠ x ) dx 4) 0 1+t dt ; 7) 0 x sin( x4 )dx ;
se 1 sa s1
2) 1 (x + x ) dx 5) 0 (ax ≠ x2 ) dx ; 8) 2
0 x sin(fix )dx ;
s5 2
sb 5 s2 2
3) 0 (5x ≠ x ) dx 6) a x dx ; 9) 1 x ln(x) dx.

Solution : Dans chaque cas, on vérifie que la fonction que l’on souhaite intégrer est continue sur
l’intervalle d’intégration. On détermine un primitive et on la fait varier.
1) Primitive par décomposition. Réponse : 0
1
! "
2) Primitive par décomposition. Réponse : 2 1 + e2
125
3) Primitive par décomposition. Réponse : 6
4) Primitive par substitution. Réponse : ln(4) ;
a3
5) Primitive par décomposition. Réponse : 6 ;
1 6
6) Primitive directe. Réponse : 6 (b ≠ a6 )
Ô
7) Primitive par substitution. Réponse : 2 ≠ 2
1
8) Primitive par substitution. Réponse : fi
9) Primitive par parties. Réponse : 19 (8 ln(8) ≠ 7).
3) Calculer les intégrales suivantes (les fonctions considérées sont intégrables).
s +Œ ≠x s +Œ 2 ≠x
1) 0 e dx ; 3) 0 x e dx ;
s +Œ ≠2x s +Œ 3 ≠x2
2) 0 xe dx ; 4) (difficile : par parties) 0 x e dx.

Solution : On trouve une primitive, puis on calcule la variation :


1 1
1) 1 ; 2) 4 ; 3) 2 ; 4) 2.

4) Une voiture suivant la vitesse v(t) = 120 + 10t, où v est exprimée en km/h et t en heures. Déterminer
la distance parcourue entre les instants t = 0 et t = 1h30.
s
Solution : On calcule l’intégrale de la vitesse : 01,5 120 + 10tdt = 191, 25km.
5) Même question pour v(t) = 120 + 5 sin(fit).
s 5
Solution : Même réponse que dans l’exercice précédent : 120 + 5 sin(fit)dt = 180 + fi ;
s3
6) Que vaut 0 (x2 ≠ 2x + 2)dx ?
Solution : On calcule une primitive, puis la variation. Réponse : 6
⁄ fi
3
7) Que vaut l’intégrale cos(2x)dx ?

4

13
Ô
3≠2
Ô
3≠2
Ô
3+2
Ô
1) 4 ˙ 2) 2 3) 2
4) 3≠2
s1 2
8) Que vaut 0
Ôx
x3 +2
dx ?
2
Ô Ô Ô Ô Ô Ô
1) 3 3 2) ≠ 23 3 3) 2
3( 3≠ 2) ˙ 4) 3
2( 3≠ 2)
s
9) Que vaut la primitive x
1+x2
dx, sur R, et à une constante additive près ?
Ô
1) ln( 1 + x2 ) ˙ 2) ln(1 + x2 ) 3) x arctg(x) 4) 2 ln(1 + x2 )

14
Application I : Aires, longueurs, volumes
Commençons par l’aire comprise entre les graphes de deux fonctions.
On suppose le repère orthonormé.
Y Y Y

f f f
g g g
Mathématique
Applications des intégrales 0 a b X 0 a b X 0 a b X

Logarithmes-exponentielles
Proposition (Aire entre deux graphes)
L’aire comprise entre les graphes de deux fonctions continues f et g sur
Pierre Mathonet
un intervalle [a; b] et les droites d’équation x = a et x = b (donc l’aire
Département de Mathématique
au dessus du segment [a; b]) est donnée par
Faculté des Sciences ⁄ b
A= |f (x ) ≠ g(x )| dx .
Liège, automne 2023 a
2
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Longueur de courbes Démonstration


L’idée (de la définition) : approcher la longueur de la courbe par une 1) Soit Dn = [a, x1 , . . . , xn≠1 , b] un découpage du segment [a; b].
somme de longueurs de segments. 2) La somme des longueurs des segments entre (xk≠1 ; f (xk≠1 )) et
F
I (xk ; f (xk )) vaut
B n 
ÿ
E G
H S(Dn ) = (xk ≠ xk≠1 )2 + (f (xk ) ≠ f (xk≠1 ))2 .
C k=1
D
A
3) On l’écrit
x0 x1 x2 x3 x4 x5 x6 x7 xn QÛ R
n 3 42
ÿ f (xk ) ≠ f (xk≠1 )
Proposition (Longueur d’une courbe)
a 1+ b (xk ≠ xk≠1 ).
xk ≠ xk≠1
k=1
La longueur de la courbe donnée par {(x ; f (x )) : x œ [a; b]}, où f est
continûment dérivable sur ]a; b[, continue sur [a; b] est donnée par 4) Par le théorème de Lagrange (TAF), il existe rk œ]xk≠1 ; xk [ tel que
⁄ b
f (xk ) ≠ f (xk≠1 )
L= 1 + (Df (x ))2 dx , = Df (rk ).
a xk ≠ xk≠1

pour autant que la fonction x ‘æ 1 + (Df (x ))2 soit intégrable.
3 4
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Démonstration Périmètre du cercle
5) Donc 1) Un demi-cercle de rayon R peut être décrit (dans un R.O.) par
n Ò
ÿ 
S(Dn ) =
2
1 + (Df (rk )) (xk ≠ xk≠1 ). {(x ; R 2 ≠ x 2 ) : x œ [≠R; R]}.
Ô
k=1 2) Si f (x ) = R 2 ≠ x 2 on a donc Df (x ) = Ô ≠x et
Ò 2 2 R ≠x
2
C’est une somme de Riemann pour la fonction x ‘æ 1 + (Df (x )) . Ú
 x2 R 1
6) On passe à la limite sur la suite de découpages. 1 + Df (x )2 = 1+ =Ô =Ò ! "2 .
R2 ≠ x2 R2 ≠ x2 1 ≠ Rx
⁄ bÒ
2
L = lim S(Dn ) = 1 + (Df (x )) dx . 3) Même si cette fonction n’est pas continue en ≠R et en R, elle est
næ+Œ a intégrable et
Extension : Si {“(t) : (x (t); y (t)), t œ [a; b]} est une courbe telle que les ⁄ R ⁄ R
1 1 1
fonctions x et y sont continûment dérivables, alors la longueur de la L = Ò dx = R Ò ! "2 dx
! " 2 R
courbe entre a et b est
≠R 1 ≠ Rx ≠R 1 ≠ Rx
⁄ b x
= R[arcsin( )]R≠R = R(arcsin(1) ≠ arcsin(≠1)) = fiR.
L= x Õ (t)2 + y Õ (t)2 dt. R
a 4) Remarque : C’est plus simple en paramétrant le demi-cercle par
l’angle.
5 6
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Volume d’un solide de révolution Exemple : la boule


Solide de révolution :
1) f continue sur [a ;b] ;
2) Cf = {(x ; f (x ); 0) : x œ [a; b]} : graphe de f dans le plan de Ô
On fait tourner le demi-cercle {(x ; R 2 ≠ x 2 ; 0) : x œ [≠R; R]}
coordonnées x , y ;
La formule donne
3) On fait tourner cette courbe autour de l’axe de coordonnées x .
⁄ R ⁄ R
Proposition (Volume d’un solide de révolution)
1 22 ! "
V = fi R 2 ≠ x 2 dx = fi R 2 ≠ x 2 dx
Soit f une fonction continue sur un intervalle [a; b], dérivable sur ]a; b[. 5
≠R
6R
≠R

Le volume du solide de révolution déterminé par la rotation de la courbe 2 x3 4


= fi R x≠ = fiR 3 .
Cf autour de l’axe des abscisses est donné par 3 ≠R 3
⁄ b
V =fi f (x )2 dx .
a

Preuve : comme pour la longueur d’une courbe.


7 8
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Aire latérale d’une surface de révolution Logarithmes : introduction
• Comment calculer le produit 512x 1024 avec la table de 2 ci-dessous ?
Proposition (Aire latérale) 1
2
2
4
3
8
4
16
5 6 7
32 64 128
8 9
256 512
10
1024
11
2048
12
4096
13
8192
14 15 16 17
16384 32768 65536 131072
18 19
262144 524288
20
1048576

Soit f une fonction continue sur un intervalle [a; b], dérivable sur ]a; b[. Solution : On a 512 = 29 , 1024 = 210 donc 512x 1024 = 29 x 210 = 210+9 .
L’aire latérale du solide de révolution déterminé par la rotation de la Constatations :
courbe Cf autour de l’axe des abscisses est donnée par • La fonction f = exp2 : N æ N : n ‘æ 2n transforme la somme en
⁄ b produit.

A = 2fi f (x ) 1 + Df (x )2 dx , • Sa réciproque, g définie sur Imf , transforme le produit en somme.
a • L’idée de John Napier (en 1614) consiste à ajouter des nombres à la
“table”. Ici, on pourrait ajouter 2x , pour x œ Z, puis x œ Q.
pour autant que cette la fonction soit intégrable.
• On définit ainsi un rapport entre ensembles de nombres : on passe
Exemple : la surface d’une sphère de rayon R d’une suite arithmétique à une suite géométrique. On utilise un
logarithme.
⁄ R ⁄ R
 R • La fonction g définie ci-dessus est appelée logarithme en base 2 et
A = 2fi R ≠x Ô
2 2 dx = 2fi R dx = 4fiR 2 .
≠R R2 ≠ x2 ≠R
notée log2 . On a donc log2 (2n ) = n, pour tout n œ N.
Problèmes : exp2 n’est pas définie sur R mais au plus sur Q, et log2
n’est définie que sur son image !
9 10
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Fonctions logarithmes : position du problème Analyse du problème I


On suppose avoir une fonction qui satisfait les conditions, et on l’analyse.
Problème
• Définir une fonction f : E µ R æ R inversible et telle que
Proposition
g(ab) = g(a) + g(b), ’a, b œ domg . (1) Si une fonction g satifait la condition (1), alors
• elle satisfait g (1) = g(≠1) = 0,
• Sa réciproque f : E Õ µ R æ R transformera les sommes en produits : • g(≠a) = g(a), pour tout a.
f (a + b) = f (a).f (b), ’a, b œ domf . (2) • g( ba ) = g(a) ≠ g(b) pour tous a, b.
(pour autant que ces nombres soient définis).
• Choisir E et E Õ les plus grands possibles.
Preuve : On a
• Pour obtenir des fonctions régulières, nous demanderons que f et g
soient dérivables. g(1) = g(1.1) = g(1) + g(1), g(1) = g((≠1)(≠1)) = 2g(≠1),
• Nous verrons que l’on peut restreindre le domaine de g à ]0; +Œ[ et
(c’est une convention). g(≠a) = g(≠1) + g(a) = g(a).
Toute fonction ayant la première propriété sera appelée logarithme (en Enfin,
a a
grec : rapport de nombres). g(a) = g( b) = g( ) + g(b).
b b
11 12
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Analyse du problème II Analyse du problème III
Proposition
Proposition Si une fonction g satifait la condition (1) sur ]0; +Œ[, alors
Si une fonction g satifait la condition (1) et si elle est définie en 0, elle
est constante. g(ar ) = rg(a), ’r œ Q,

Preuve : Si g est définie en 0, alors g(0) = g(0.0) = 0, et pour tout a œ]0; +Œ[.

0 = g(0a) = g(0) + g(a). Preuve : Pour tout a œ]0; +Œ[, on utilise la relation
g(an ) = g(a · · · a) = ng(a) ’n œ N0
Remarques supplémentaires : On en déduit
• Puisque toute solution du problème sera paire, il suffit de définir une
g(1) = g(a≠n an ) = g(a≠n ) + g(an ) ’n œ N0
solution g sur ]0; +Œ[. Alors g1 (x ) = g(|x |) est une solution sur R0 .
• On va donc chercher une solution sur ]0; +Œ[. Donc
g(a≠n ) = ≠ng(a) ’n œ N0
• Si g est une solution, alors pour tout k œ R0 , kg aussi.
Finalement, pour p, q naturels (q ”= 0),
p p
pg(a) = g(a q )q ) = qg(a q ).
13 14
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Analyse du problème IV La définition


Définition (selon G. de Saint-Vincent et A. de Sarasa)
Proposition
La fonction logarithme népérien ln est la fonction dérivable sur ]0; +Œ[
Si g est une solution sur ]0; +Œ[, alors il existe une constante k telle que
dont la dérivée satisfait lnÕ (x ) = x1 (x œ]0; +Œ[) et telle que ln(1) = 0.
g Õ (x ) = k x1 , pour tout x .
sx
On a donc ln(x ) = 1 1t dt, pour tout x œ]0; +Œ[.
Preuve : Pour tout x œ]0; +Œ[, on a
g( x +h ) g(1 + xh ) g(1 + xh )
Proposition (Propriété fondamentale)
g(x + h) ≠ g(x ) x 1
g Õ (x ) = lim = lim = lim = lim .
hæ0 h hæ0 x xh hæ0 x xh x hæ0 h
x
Pour tous a, b > 0, on a

La dernière limite existe puisque g est dérivable. Elle est indépendante ln(ab) = ln(a) + ln(b).
de x et vaut (limites de fonctions composées)
Preuve : Pour a > 0, la fonction h :]0; +Œ[æ R : x ‘æ ln(ax ) satisfait
g(1 + y )
k = lim = g Õ (1). 1 1
y æ0 y hÕ (x ) =
a= .
ax x
On n’a plus que le choix de k pour fixer la définition. On fixe k = 1. Il existe c œ R t.q. h(x ) = ln(x ) + c, ’x > 0. On trouve c = ln(a).
Remarque : Toutes les fonctions dérivables ayant cette propriété sont les
15 16 multiples (non nuls) de ln.
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Propriétés et représentation Fonctions logarithmes de base quelconque
Toutes les propriétés des fonctions satisfaisant (1) sont vraies pour ln. Constat : Si a > 0, on a ln(ar ) = r ln(a), pour tout rationnel r .
On veut de débarrasser de ce facteur ln(a). Il suffit de diviser, si a ”= 1.
Proposition (Propriétés du logarithme népérien)
La fonction ln :]0; +Œ[æ R : x ‘æ ln(x )
Définition
1) est dérivable et strictement croissante Pour tout a œ]0; +Œ[\{1}, on définit la fonction logarithme de base a, et
notée loga par
2) satisfait limx æ0 ln(x ) = ≠Œ et limx æ+Œ ln(x ) = +Œ
3) est une bijection de ]0; +Œ[ sur R ln(x )
loga (x ) = , pour tout x > 0.
Preuve : ln(a)
1) Par définition lnÕ (x ) = x1 > 0. C’est l’unique fonction logarithme f telle que f (a) = 1.
2) On a ln(1) = 0, ln(2) > 0, et ln(2n ) = n ln(2) pour n œ Z. On a loga (ar ) = r (r œ Q).
3) La croissance stricte donne l’injectivité, la surjectivité vient du TVI.
Y Proposition
4 1
On a D loga (x ) = x ln(a) pour tout x > 0. La fonction loga est
3
2 strictement croissante pour a > 1 et strictement décroissante pour a < 1.
1 On a donc ln = loge ssi ln(e) = 1. Ce nombre irrationnel vaut
17 1 5 10 20 30 40 X 18 approximativement 2.71.
≠1
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Représentations graphiques et changement de base Quelques exercices élémentaires


1) Résoudre ln(4 ≠ x ) = ln(x + 8) ;
Y
4 a) Attention aux CE : 4 ≠ x > 0 et x + 8 > 0 (inutile de résoudre)
3 log2 (x ) b) Si les CE sont OK, ln est injective, donc l’équation s’écrit
ln(x ) 4 ≠ x = x + 8, donc x = ≠2 (cela revient à prendre l’exponentielle
2
log4 (x ) des deux membres) On vérifie les CE.
1 2) Résoudre ln(x ≠ 6) = 1 ;
01 a) CE : x ≠ 6 > 0.
2 3 4 5 6 7 8X
≠1 b) On écrit 1 comme ln(e), ou on prend l’exp. des deux membres,
log 14 (x )
≠2 l’équation devient x ≠ 6 = e. On vérifie que x = 6 + e est une sol..
≠3 log 12 (x ) 3) Résoudre ln(x + 2) + ln(x ≠ 5) = ln(30) ;
a) CE : x + 2 > 0 et x ≠ 5 > 0
≠4
b) On prend l’exp des deux membres ou la prop. fond. du logarithme
Pourquoi a-t-on log 12 (x ) = ≠ log2 (x ) ? ln((x + 2)(x ≠ 5)) = ln(30) ;
c) On a l’éq. équivalente (x + 2)(x ≠ 5) = 30. Solutions : 8, ≠5.
Proposition (Changement de base) d) Mais ≠5 est à rejeter !
4) Soient a et x deux nombres strictement positifs et n un nombre
On a pour toutes bases a, b et tout x > 0 : naturel non nul. L’expression logan (x ) vaut
a) loga (x n ) ; b) loga (nx ) ; c) 1
loga (x ) ; d) n loga (x ).
loga (x ) = logb (x ) loga (b). n

19 20 Formule de changement de base ou logan (x ) = ln(x )


ln(an )
= ln(x )
n ln(a)
= 1
n
loga (x )
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Phénomènes exponentiels Hypothèse de travail
1) Une espèce de plantes envahit un lac. La population des plantes, qui • La dernière question suggère que la fonction Q qui à tout t associe
double toutes les semaines, remplit le lac après 20 semaines. Quand la quantité Q(t) bactéries au temps t est telle que, quel que soient
le lac a-t-il été à moitié rempli ? t, t œ [0; +Œ[, on a
2) Une maladie fait en sorte que le nombre de patients hospitalisés
Q(t + t) = Q(t)m t .
double toutes les semaines et met 5 mois pour remplir les hopitaux.
Tous les lits étant occupés, on fait appel aux Oompa Loompa de • C’est vrai quand t est un multiple de T : si t est exprimé en
Willy Wonka pour doubler le nombre d’hopitaux en une nuit, et multiples de T , on a
assurer tous les emplois ainsi créés, pour s’occuper des patients. Ils Q(t) = Q(0)3t , t œ N.
promettent de rester jusqu’à ce que les lits soient tous occupés et en
y mettant toutes leurs ressources, ils y arrivent, mais ils n’ont On le généralise.
chacun pris qu’une petite valise, pourquoi ? • Que se passe-t-il sur une demi-période 12 ?
3) Pourquoi la situation épidémique en Belgique est-elle restée en jaune I
Q(t + 12 + 12 ) = Q(t)m21
pendant 1 mois, puis 3 jours en orange, avant de virer au rouge ? Q(t + 1) = 2

4) La quantité de bactéries dans une culture triple en une période 3Q(t).


donnée T . Quel est le rapport entre la population en t = 2T et 1 1 p
• On a donc m 12 = 3 2 . De la même façon, on a m q1 = 3 q et m pq = 3 q .
t = 4T . Même question pour le rapport des populations pour
t = 10T et t = 12T . Même question pour t = T et t = 4T , • On obtient donc Q(r ) = Q(0)3r , pour tout r œ Q.
21 t = 10T , t = 13T . 22
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Le temps de doublement et l’extension Exponentielles : propriétés


Par définition, on obtient la propriété suivante.
• Le temps de doublement pour la fonction Q est l’intervalle t tel
que Q(t + t) = 2Q(t), pour tout t.
Proposition
• En t = 0, on trouve 3 t
= 2... Il n’y a pas de solution rationnelle. La fonction exponentielle de base a est une bijection de R vers ]0; +Œ[.
On a de plus loga (ax ) = x et aloga (y ) = y pour tous x œ R, y œ]0; +Œ[.
• On cherche à étendre la fonction exp3Q : Q æ R : r ‘æ 3r à R.
• On a log3 (3r ) = r , ou encore 3r = log≠1
3 (r ), pour tout r œ Q. Les fonctions exponentielles sont toutes liées entre elles :
ln(ax )
Définition (Fonctions exponentielles) x = loga (ax ) = , donc ln(ax ) = x ln(a).
ln(a)
Pour a > 0 et a ”= 1, l’exponentielle de base a, notée
Proposition (Propriété fondamentale)
expa : R æ]0; +Œ[: x ‘æ expa (x ) = ax ,
Pour tous x , y œ R, on a
est la réciproque de loga .
1
ax = e x ln(a) , a(x +y ) = ax ay , a0 = 1 a≠x = .
Notation : La fonction expe est simplement notée exp. On note aussi ax
exp(x ) = e x .
Preuve : Les nombres positifs a(x +y ) et ax ay sont égaux si et seulement
si leurs logarithmes le sont.
23 24 Remarque : On a logb (ax ) = x logb (a) pour tous a, b > 0, x œ R.
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Fonctions logarithmes et exponentielles Représentations graphiques
1) La fonction exponentielle diffère d’une fonction puissance. La
première s’écrit ax tandis que la deuxième s’écrit x p .
Y Y
2) On peut maintenant donner un sens à toute expression du type ab 40 40
quel que soit a > 0. 6x ( 16 )x
ex e ≠x
3) L’expression ax que nous venons définir généralise, pour a > 0, 30 30
toutes celles qui ont été introduites auparavant.
4) On a D(ax ) = ax ln(a) pour tout x œ R. 20 2x ( 12 )x 20
5) Pour tout a œ]0; 1[, la fonction ax est décroissante et vaut 1 en 0.
C’est une bijection de R sur ]0; +Œ[. Sa limite en ≠Œ vaut +Œ et
10 10
sa limite en +Πvaut 0.
5 5
6) Pour tout a œ]1; +Œ[, la fonction ax est croissante et vaut 1 en 0. 1 1
C’est une bijection de R sur ]0; +Œ[. Sa limite en ≠Œ vaut 0 et sa ≠1 0 1 2 3 4 X ≠1 0 1 2 3 4 X
limite en +Œ vaut +Œ.
7) Pour un tel a, il existe un seul t0 > 0 tel que ax +t = 2ax pour tout
x . On a t = loga (2).
25 26
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Le théorème de L’Hospital Le théorème


f (x )
On veut calculer la limite limx æa g(x ),
où a œ R fi {≠Œ; +Œ}, dans un Théorème (L’Hospital)
cas où le théorème sur les quotients ne s’applique pas.
Un cas simple : Si il existe un voisinage V de a tel que
Si on a le cas 00 , a œ R, f et g dérivables en a et g Õ (a) ”= 0 : 1) f et g sont dérivables sur V ;
2) g et g Õ ne s’annulent pas sur V \ {a} ;
f (x )≠f (a)
f (x ) f (x ) ≠ f (a) f (a)
Õ
3) On a lim f (x ) = lim g(x ) = 0 ou lim f (x ) = lim g(x ) = Π;
lim = lim = lim g(xx)≠g(a)
≠a
= . x æa x æa x æa x æa
x æa g(x ) x æa g(x ) ≠ g(a) x æa g Õ (a)
x ≠a
limx æa gf Õ(x )
Õ
4) On a (x ) = ¸ œ R fi {≠Œ; +Œ}
limx æa gf Õ(x ) alors
Õ
Remarque : Si f Õ et g Õ ont continues en a, c’est aussi (x ) . f (x )
lim = ¸.
Exemples : x æa g(x )
1≠cos(x )
1. On a limx æ0 x = limx æ0 sin(x ) = 0. Remarques :
2. On a limx æ0 sin(5x ) = limx æ0 45 cos(4x
sin(4x ) ) 4 1) Le théorème s’applique aussi si a = r + ou a = r ≠ (r œ R). Le
cos(5x ) = 5
cos(x )≠1
voisinage V est alors de la forme ]r ; r + Á[ ou ]r ≠ Á; r [.
Mais cela ne s’applique pas pour limx æ0 x2 . Il faut un théorème plus 2) On peut appliquer le théorème plusieurs fois :
performant...
cos(x ) ≠ 1 ≠ sin(x ) ≠ cos(x ) 1
lim = lim = lim =≠ .
27 28 x æ0 x2 x æ0 2x x æ0 2 2
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Applications Dérivées multiples
Le théorème de L’Hospital permet de calculer les limites suivantes,
1) Si f est dérivable sur ]a; b[, on a f Õ ;
parfois en utilisant une astuce de calcul.
sin(3x ) 3 2) f Õ peut être dérivable aussi sur ]a; b[, on a alors f ÕÕ , ou f (2) ou D 2 f ;
1) limx æ0 sin(4x ) = 4 ;
3) Plus généralement : f (n) = (f (n≠1) )Õ
2) limx æ0+ x ln x = 0 ;
ln x
Propriétés : Ce sont des dérivées, donc on a
3) limx æ+Œ x = 0;
4) limx æ0+ x = limx æ0≠ sinx x
sin x
= 1, limx æ0 sin x
= 1. (kf )(2) = kf (2) ,
x

5) limx æ0 2 sin(x )≠sin(2x )


x ≠sin(x ) (fg)(2) = f (2) g + 2f Õ g Õ + fg (2) ,
x
3 ≠1
6) limx æ0 2x ≠1 ou plus généralement la formule de Leibniz :
2
7) limx æ+Œ (ln(xx )) n
ÿ
8) limx æ0 x 3 (ln(x ))2 (fg)(n) = Cnp f (n≠p) g (p) .
p=0
ln(4x 2 ≠3x +2)
9) limx æ+Œ ln(7x 2 +3x ≠4)

29 30
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Développement de Taylor Deux cas connus et une définition


L’idée : Approcher une fonction compliquée par une fonction simple • Approximation à l’ordre 0 : C’est le théorème de Lagrange (TAF) :
(polynomiale), au voisinage d’un point x0 , et maîtriser l’erreur. f (x ) = f (x0 ) + (x ≠ x0 )f Õ (u)
¸ ˚˙ ˝ ¸ ˚˙ ˝
P0 (x ) R0 (x )

où u est compris strictement entre x0 et x . On a limx æx0 R0 (x ) = 0.


1
• Approximation à l’ordre 1 : C’est l’approximation linéaire :
f (x ) = f (x0 ) + (x ≠ x0 )f Õ (x0 ) +R1 (x ).
¸ ˚˙ ˝
P1 (x )
≠3 ≠2 ≠1 1 2 3
R1 (x )
Le reste devrait “se comporter en (x ≠ x0 )2 ”. On a limx æx0 x ≠x0 = 0.

Définition (Approximation à l’ordre n)


Soit une fonction f définie sur ]a; b[ et x0 œ]a; b[. Un polynôme Pn de
degré inférieur ou égal à n est une approximation de f à l’ordre n en x0 si
Figure – La fonction sinus et ses approximations en 0.
Rn (x )
lim = 0.
x æx0 (x ≠ x0 )n
31 32 où Rn (x ) = f (x ) ≠ Pn (x ) est le reste de l’approximation.
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Une idée intuitive pour la construction Le théorème
Si on dérive le développement à l’ordre 1, on obtient On a donc
2R1 (x )
f Õ (x ) = f Õ (x0 ) + R1Õ (x ). m6 6 M.
(x ≠ x0 )2
Par continuité de f Õ c’est le développement à l’ordre 0. D’où l’idée : Par le Théorème des Valeurs Intermédiraires, il existe t1 œ [x0 ; x ] tel que
obtenir le développement à l’ordre n + 1 en primitivant celui à l’ordre n.
• Données : f deux fois dérivable sur ]a; b[, x0 œ]a; b[, x œ]a; b[, 2R1 (x ) (x ≠ x0 )2 ÕÕ
= f ÕÕ (u(t1 )), donc R1 (x ) = f (u(t1 ))
x > x0 . (x ≠ x0 )2 2
• Dével. à l’ordre 0 pour f Õ : Pour t œ]x0 ; x ], il existe u(t) œ]x0 ; t[ : On constate aussi que u1 = u(t1 ) œ]x0 , t1 [µ]x0 ; x [.
f (t) = f (x0 ) + (t ≠ x0 )f (u(t)).
Õ Õ ÕÕ
Proposition (Développement de Taylor 1 limité (à l’ordre 2))
• On peut rendre t ‘æ f ÕÕ (u(t)) continue sur [x0 ; x ], elle admet donc
un minimum (resp. maximum) m (resp. M). Soit f une fonction 2 fois dérivable sur ]a; b[ et x0 œ]a; b[. Pour tout
• On primitive : (on calcule la primitive⁄qui s’annule en x0 ). x œ]a; b[, x ”= x0 , il existe u compris strictement entre x et x0 tel que
x
f (x ) ≠ f (x0 ) = (x ≠ x0 )f Õ (x0 ) + (t ≠ x0 )f ÕÕ (u(t)) dt . (x ≠ x0 )2 ÕÕ
x0 f (x ) = f (x0 ) + f Õ (x0 )(x ≠ x0 ) + f (u).
¸ ˚˙ ˝ 2
R1 (x )
On a 1. Brook Taylor (1685-1731)
(x ≠ x0 )2 (x ≠ x0 )2
33 m
2
6 R1 (x ) 6 M
2
. 34
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.

Le cas général Développement de Taylor

Proposition (Développement de Taylor)


Soit f une fonction n + 1 fois dérivable sur ]a; b[. Pour tout x0 œ]a; b[, le
Proposition (Développement de Taylor 2 limité) polynôme défini par
Soit f une fonction n + 1 fois dérivable sur ]a; b[ et x0 œ]a; b[. Pour tout n
x œ]a; b[, x ”= x0 , il existe u compris strictement entre x et x0 tel que
ÿ f (k) (x0 )
Pn (x ) = (x ≠ x0 )k
k!
n k=0
ÿ f (k) (x0 ) (x ≠ x0 )n+1 (n+1)
f (x ) = (x ≠ x0 )k + f (u).
k! (n + 1)! est l’approximation à l’ordre n de f en x0 .
k=0

1. En x0 = 0, l’approximation est appelée développement de


Mac-Laurin.
2. Le graphe de l’approximation à l’ordre 2, si f ÕÕ (x0 ) ”= 0, est la
parabole osculatrice au graphe de f en (x0 , f (x0 )).

2. Brook Taylor (1685-1731)


35 36
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Exemple Une application théorique
On cherche le développement à l’ordre 4 de cos en 0. On calcule les
dérivées successives : Proposition (Critère de la dérivée seconde)
• f (x ) = cos(x ) • cos(0) = 1
Soit f une fonction deux fois continûment dérivable sur ]a; b[. Soit x0 un
• D 1 cos(x ) = ≠ sin(x ) • D cos(0) = 0
point stationnaire de f tel que f ÕÕ (x0 ) > 0 (resp. < 0). Alors f admet un
• D 2 cos(x ) = ≠ cos(x ) • D 2 cos(0) = ≠1 minimum (resp. maximum) strict local en x0 .
• D 3 cos(x ) = sin(x ) • D 3 cos(0) = 0
On a en effet
• D 4 cos(x ) = cos(x ) • D 4 cos(x ) = 1
(x ≠ x0 )2 ÕÕ
Le développement est donc f (x ) = f (x0 ) + f Õ (x0 )(x ≠ x0 ) + f (u),
¸ ˚˙ ˝ 2 ¸ ˚˙ ˝
x2 x4 =0
cos(x ) = 1 ≠ + + R4 (x ), >0
2 4!
5
Et le reste peut s’exprimer par R4 (x ) = x5! (≠ sin u), pour un u compris si x est assez proche de x0 .
entre 0 et x . Comme | sin(u)| 6 1,
Pour se rappeler ce résultat, penser aux fonctions f : x ‘æ x 2 en x0 = 0
|x |5 et f : x ‘æ ≠x 2 en x0 = 0.
|R4 (x )| 6
5!
et par exemple cos(1) ≥ 1 ≠ 1/2 + 1/24 = 0, 5416 avec une erreur d’au
37 plus 1/120. 38
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10. Applications des intégrales

Pour ce fichier d’exercices, on divise encore les exercices en trois parties, ceux abordés au cours, ceux
qu’il convient de faire pour la séance d’exercices, et enfin quelques exercices supplémentaires, sur les
mêmes sujets.

1 Exercices abordés au cours théorique


Les premiers problèmes traités au cours concernent les formules de longueurs, volumes et aires. Je les
reproduis ici. S’il est est intéressant de connaître la formule et de savoir l’appliquer, les exercices sont
essentiellement des calculs d’intégrales. Je n’ajoute donc pas d’exercice en séance d’exercices sur cette
question.
1) Calculer le périmètre du demi-cercle de rayon R.
Solution 1 : Un demi-cercle de rayon R peut être décrit (dans un repère orthonormé) par

R2 ≠ x2 ) : x œ [≠R; R]}.
{(x;
Ô
On applique la formule qui donne la longueur : si f (x) = R2 ≠ x2 on a Df (x) = Ô ≠x
R2 ≠x2
et
Û
Ò x2 R 1
1 + Df (x)2 = 1+ =Ô =Ò ! x "2 .
R2 ≠ x2 2
R ≠x2
1≠ R

Cette fonction n’est pas continue, ni ≠R, ni R. On a cependant une primitive sur l’intervalle ouvert,
à savoir F (x) = R arcsin( R
x
), qui est de plus continue sur le fermé [≠R; R]. On peut donc calculer
l’intégrale (impropre)
⁄ R
1 x R
L= Ò ! x "2 dx = [R arcsin( R )]≠R = fiR.
≠R 1≠ R
Solution 2 : On peut aussi paramétrer un point sur le cercle à l’aide des fonctions trigonométriques :
tout point du demi-cercle traité ci-dessus s’écrit (x(t); y(t)) = (R cos(t); R sin(t)), pour t œ [0; fi]. On
calcule alors ⁄ fiÒ ⁄ fiÒ
L= xÕ (t)2 + y Õ (t)2 = R2 sin2 (t) + R2 cos2 (t) = fiR.
0 0
Le périmètre est bien sûr le double.
2) Calculer le volume de la boule de rayon R.
Ô
Solution : On fait tourner le demi-cercle {(x; R2 ≠ x2 ; 0) : x œ [≠R; R]} autour de l’axe des abscisses.
La formule donne
⁄ R 1 ⁄ R 1 C DR
22
2 2
2
2 x3 4
V =fi R2 ≠ x2 dx = fi R ≠x dx = fi R x ≠ = fiR3 .
≠R ≠R 3 ≠R
3

1
3) Calculer la surface latérale d’une sphère de rayon R.
Solution : On fait tourner le graphe de la même fonction que dans l’exercice précédent. La formule
pour l’aire donne alors
⁄ R  ⁄ R
R
A = 2fi R2 ≠ x2 Ô dx = 2fi R dx = 4fiR2 .
≠R R2 ≠ x2 ≠R

4) Résoudre ln(4 ≠ x) = ln(x + 8).


Solution :
a) Attention aux conditions d’existence : 4 ≠ x > 0 et x + 8 > 0 (inutile de résoudre).
b) Si ces conditions sont satisfaites, la fonction ln est injective, donc l’équation est équivalente à
4 ≠ x = x + 8. On trouve donc la solution x = ≠2. On vérifie dans l’équation de départ et/ou les
conditions d’existence.
Remarque : On peut aussi justifier en indiquant que les deux membres sont égaux si, et seulement
si, leurs exponentielles le sont.
5) Résoudre ln(x ≠ 6) = 1 ;
Solution :
a) On écrit les conditions d’existence : x ≠ 6 > 0.
b) On écrit 1 comme ln(e), ou on prend l’exponentielle des deux membres. L’équation est donc équi-
valente à x ≠ 6 = e. On vérifie que x = 6 + e est une solution.
6) Résoudre ln(x + 2) + ln(x ≠ 5) = ln(30) ;
Solution :
a) Attention aux conditions d’existence : x + 2 > 0 et x ≠ 5 > 0.
b) Si ces conditions sont satisfaites, la propriété fondamentale du logarithme donne

ln(x + 2) + ln(x ≠ 5) = ln(30) … ln((x + 2)(x ≠ 5)) = ln(30).

c) Puisque ln est une fonction injective, cette équation équivaut à

(x + 2)(x ≠ 5) = 30.

On trouve les solutions : 8, ≠5.


d) Mais ≠5 est à rejeter. On le voit en regardant les conditions d’existence et/ou en vérifiant dans
l’équation de départ.
7) Soient a et x deux nombres strictement positifs et n un nombre naturel non nul. Parmi les expressions
suivantes, laquelle est toujours égale à logan (x) ?
1
1) loga (xn ) ; 2) loga (nx) ; 3) n loga (x) ; ˙ 4) n loga (x).

Solution : On utilise le lien entre logarithme népérien et logarithme dans une autre base :
ln(x) ln(x) 1
logan (x) = = = loga (x).
ln(a )
n n ln(a) n
On peut aussi utiliser la formule de changement de base entre le logarithme en base a et le logarithme
en base an .
8) Utiliser le théorème de L’Hospital pour calculer les limites suivantes (cela nécessite peut-être l’une ou
l’autre astuce).

2
sin(3x) 3x ≠1
a) limxæ0 sin(4x) ; f) limxæ0 2x ≠1 ;
b) limxæ0+ x ln x ; (ln(x))2
g) limxæ+Œ ;
c) limxæ+Œ lnxx ; x

d) limxæ0+ sinx x ; limxæ0≠ sin x


= 1 ; limxæ0 sin x
; h) limxæ0 x3 (ln(x))2 ;
x x
2 sin(x)≠sin(2x) ln(4x2 ≠3x+2)
e) limxæ0 x≠sin(x) ; i) limxæ+Œ ln(7x2 +3x≠4)
.

Solution : Dans chaque cas, il est important de regarder que les hypothèses du théorème sont satis-
faites : on doit avoir un quotient et un cas 00 ou Œ
Œ . Il faut que le numérateur et le dénominateur soient
dérivables sur un voisinage du point où on calcule la limite. Enfin, il faut que, si on calcule la limite
en a, le dénominateur et sa dérivée ne s’annulent pas sur V \ {a} où V est voisinage de a. Si on calcule
la limite en a+ , cette condition s’entend sur un ensemble du type ]a; +Œ[.
a) On calcule la imite du numérateur et du dénominateur, et on arrive au cas indéterminé “ 00 . La
ÕÕ

fonction qui à x associe sin(4x) s’annule en 0, mais elle ne s’annule plus dans un voisinage de 0
suffisamment petit. Sa dérivée ne s’annule pas sur un voisinage de 0. On a donc

sin(3x) (H) 3 cos(3x) 3


lim = lim = .
xæ0 sin(4x) xæ0 4 cos(4x) 4

Remarque : Nous avions déjà calculé cette limite autrement.


b) On essaie d’appliquer le théorème sur les produits, mais une limite vaut 0 et l’autre ≠Œ. Donc
le théorème ne s’applique pas. On ne peut pas appliquer le théorème de L’Hospital, car on n’a
pas un quotient. Alors on en fabrique un. Les hypothèses du théorème sont alors satisfaites sur un
ensemble V du type ]0; Á[ :
1
ln x (H)
lim x ln x = lim 1 = lim x
= lim ≠x = 0.
xæ0+ xæ0+
x
xæ0+ ≠ x12 xæ0+

Remarque : le facteur x tirait les valeurs de la fonction vers 0, tandis que le facteur ln(x) tirait
vers ≠Œ. On constate que c’est x qui a gagné. C’est un fait général : x gagne contre ln(x), quand
ils ont des comportements opposés.
c) Si on essaie d’appliquer le théorème sur les quotients, numérateur et dénominateur tendent vers
+Œ. Normalement, c’est x qui gagne, et on devrait trouver 0. Les hypothèses du théorème sont
satisfaites, puisque ces fonctions sont dérivables, et que la fonction définie par g(x) = x ainsi que
sa dérivée ne s’annulent pas au voisinage de +Œ. On a donc
1
ln x (H) 1
lim = lim x = lim = 0.
xæ+Œ x xæ0 1
+ +
xæ0 x

d) Dans tous les cas, le théorème s’applique, et on trouve, pour le premier cas
sin x (H) cos x
lim = lim = 1.
xæ0+ x xæ0 + 1
Remarque : Ici il y a une sorte de boucle temporelle/logique, dans le déroulement du cours : nous
avons eu besoin de cette limite pour calculer la dérivée de la fonction sinus et nous utilisons la
dérivée pour obtenir la limite. J’ai expliqué qu’il était difficile d’avoir une démonstration tout à fait
nette de la limite en question. On peut utiliser le théorème pour retrouver la valeur de cette limite,
si on l’a oubliée.

3
e) Ici aussi, le théorème sur les quotients conduit à 00 . Les hypothèses du théorème de L’Hospital sont
satisfaites, et on a donc

2 sin(x) ≠ sin(2x) (H) 2 cos(x) ≠ 2 cos(2x)


lim = lim .
xæ0 x ≠ sin(x) xæ0 1 ≠ cos(x)

Le théorème sur les quotients conduit encore à une forme indéterminée. On pourrait utiliser des
formules de trigonométrie, mais je ne les ai pas revues. On applique encore deux fois le théorème :

2 cos(x) ≠ 2 cos(2x) (H) ≠2 sin(x) + 4 sin(2x) (H) ≠2 cos(x) + 8 cos(2x)


lim = lim = lim = 6.
xæ0 1 ≠ cos(x) xæ0 sin(x) xæ0 cos(x)

f) Le théorème sur les quotients conduit encore à la forme indéterminée 00 . Les hypothèses du théorème
étant vérifiées, on écrit
3x ≠ 1 (H) 3x ln(3) ln(3)
lim x = lim x = .
xæ0 2 ≠ 1 xæ0 2 ln(2) ln(2)
g) Le théorème sur les quotients conduit à ŒŒ . On peut appliquer le théorème de L’Hospital et obtenir
(en deux étapes) :
(ln(x))2 (H) 2 ln(x) x1 2 ln(x)
lim = lim = lim .
xæ+Œ x xæ+Œ 1 xæ+Œ x
On se souvient du résultat d’un exercice précédent, ou on recommence :

2 ln(x) (H) 2
lim = = 0.
xæ+Œ x x

h) On essaie d’utiliser le théorème sur les produits, mais un facteur tend vers 0 et l’autre vers +Œ.
Normalement, ce sont les puissance de x qui gagnent. Donc on devrait trouver 0. On se ramène au
théorème de L’Hospital comme suit :

(ln(x))2 (H) 2(ln(x) x1 ) ≠2 ln(x) (H) ≠2 1


lim x3 (ln(x))2 = lim 1 = lim = lim = lim x
= 0.
xæ0 xæ0
x3
xæ0 ≠3
x4
3 xæ0 x13 3 xæ0 ≠3
x4

i) Les fonctions polynomiales, arguments des logarithmes, tendent toutes les deux vers +Πquand x
tend vers +Œ. Donc numérateur et dénominateur tendent vers +Œ, vu le théorème sur les limites
de fonctions composées. On applique le théorème de L’Hospital pour trouver
8x≠3
ln(4x2 ≠ 3x + 2) (H) 4x2 ≠3x+2 (8x ≠ 3)(7x2 + 3x ≠ 4)
lim = lim 14x+3 = lim = 1.
xæ+Œ ln(7x2 + 3x ≠ 4) xæ+Œ xæ+Œ (14x + 3)(4x2 ≠ 3x + 2)
7x2 +3x≠4

La dernière limite est obtenue en considérant les termes de plus haut degré au numérateur et au
dénominateur (limite en l’infini d’une fraction rationnelle).

4
9) (Théorique) Déterminer le développement à l’ordre 4 de cos en 0. Déterminer le reste de l’approximation
et en donner une “borne supérieure”.
Solution : Pour appliquer la formule, il suffit calculer les dérivées successives de la fonction, puis de
les évaluer en le point où on calcule le développement.

• f (x) = cos(x) • f (0) = cos(0) = 1


• D1 cos(x) = ≠ sin(x) • Df (0) = D cos(0) = 0
• D2 cos(x) = ≠ cos(x) • D2 f (0) = D2 cos(0) = ≠1
• D3 cos(x) = sin(x) • D3 f (0) = D3 cos(0) = 0
• D4 cos(x) = cos(x) • D4 f (0) = D4 cos(x) = 1.

Le développement est donc


x2 x4
cos(x) = 1 ≠ + + R4 (x),
2 4!
5
Je rappelle au passage que 4! = 4.3.2.1. Et le reste peut s’exprimer par R4 (x) = x5! (≠ sin u), pour
un u compris entre 0 et x. On ne connaît pas ce nombre u, mais on sait que le sinus est borné, donc
| sin(u)| 6 1. On peut donc majorer le reste

|x|5
|R4 (x)| 6
5!
Par exemple cos(1) ≥ 1 ≠ 1/2 + 1/24 = 0, 5416 avec une erreur d’au plus 1/120.

2 Exercices pour la séance de travaux pratiques


1) Résoudre dans R les équations suivantes :

1) log3 (x) + log3 (5) = log3 (≠3x + 16) ; 3) ln(x2 ≠ 7) ≠ ln(x + 1) = ln(3) ;
2) log2 x = logx 2 ;

Solution : Dans chaque cas, on écrit les conditions d’existence, puis on utilise les propriétés du
logarithme pour se ramener à une équation plus simple.
1) Les conditions d’existence sont x > 0, ≠3x + 16 > 0. Si ces conditions sont satisfaites, on a, par
la propriété fondamentale et l’injectivité de log3 :

log3 (x) + log3 (5) = log3 (≠3x + 16) … log3 (5x) = log3 (≠3x + 16) … 5x = ≠3x + 16.

Cette équation admet 2 comme solution. Elle satisfait les conditions d’existence. On a donc
S = {2}.
2) On pose les conditions d’existence x > 0. Les logarithmes ne sont pas exprimés dans la même
base. On exprime tout en népérien, par exemple. On obtient

ln(x) ln(2)
log2 x = logx 2 … = … ln(x)2 = ln(2)2 .
ln(2) ln(x)

Les solutions sont donc ln(x) = ln(2) ou ln(x) = ≠ ln(2) = ln( 12 ). On a donc S = { 12 ; 2}. On
vérifie les conditions initiales et/ou l’équation de départ.

5
3) Les conditions d’existence sont x2 ≠ 7 > 0 et x + 1 > 0. Si elles sont satisfaites, on a

x2 ≠ 7 x2 ≠ 7
ln(x2 ≠ 7) ≠ ln(x + 1) = ln(3) … ln( ) = ln(3) … = 3 … x2 ≠ 7 = 3(x + 1).
x+1 x+1
Cette équation admet l’ensemble des solutions {≠2; 5}. Mais ≠2 est à rejeter car il ne satisfait
pas les conditions d’existence On a donc S = {5} ;
2) (Théorique) Démontrer que pour toute base a > 0, ”= 1, et tous nombres x et y, on a

(ax )y = axy = (ay )x .

On suppose que l’on connaît les propriétés des logarithmes.


Solution : On sait que des nombres positifs sont égaux si, et seulement si, leurs logarithmes le sont. On
calcule le logarithme népérien des trois expressions, en tenant compte de la relation ln(bu ) = u ln(b),
pour tous u, b convenables. On a donc

ln((ax )y ) = y ln(ax ) = xy ln(a); ln(axy ) = xy ln(a); ln((ay )x ) = x ln(ay ) = xy ln(a).

Les trois expressions sont donc égales.


3) (Théorique) Démontrer que pour toute base a > 0, ”= 1, et tous nombres x et y, on a

ax
= ax≠y .
ay
Solution 1 : La solution la plus rapide est de remarquer que l’égalité à démontrer est équivalente à

ax = ay ax≠y .

Cette égalité est vraie vu la propriété fondamentale des exponentielles.


Solution 2 : On peut procéder comme pour l’exercice précédent : ces deux quantités sont égales si,
et seulement si, leurs logarithmes (en base e ou en base a) sont égaux. On a

ax
loga ( ) = loga (ax ) ≠ loga (ay ) = x ≠ y et loga (ax≠y ) = x ≠ y.
ay
Donc les deux expressions sont égales.
Remarque : On peut aussi utiliser le logarithme népérien.
4) (Théorique) Démontrer que pour toutes bases a et b, et tout nombre x, on a ax bx = (ab)x .
Solution : On calcule encore le logarithme des deux membres, puis on applique la propriété fonda-
mentale du logarithme.
5) Prouver la relation log1 x + log1 x = log1 x , pour tous a, b, x > 1.
a b ab
Solution : On passe par le logarithme népérien, et la relation est équivalente à
1 1 1
ln(x)
+ ln(x)
= ln(x)
,
ln(a) ln(b) ln(ab)

ou encore à
ln(a) ln(b) ln(ab)
+ = .
ln(x) ln(x) ln(x)
6) Résoudre dans R les équations

6
1) 23t = 7 3) 4x ≠ 6 + 8.4≠x = 0
2) 16x ≠ 7.4x = 8

Solution : On utilise l’exercice 2 ou directement les logarithmes pour ramener ces équations à des
équations plus simples à résoudre.
1) On voit une exponentielle de base 2. Il est naturel d’isoler l’exposant en utilisant le logarithme
en base 2. On a
23t = 7 … log2 (23t ) = log2 (7) … 3t = log2 (7).
On a donc S = { 13 log2 (7)}.
Remarque : On aurait pu aussi ramener l’équation à 8t = 7, par l’exercice 2. La solution aurait
été t = log8 (7). C’est la même solution, vu la formule de changement de base.
2) Il doit bien y avoir un lien entre 16x et 4x , pour que l’exercice puisse être résolu. Mais par l’exercice
2, on a 16x = (42 )x = (4x )2 . Donc l’équation donnée est équivalente à

(4x )2 ≠ 7(4x ) ≠ 8 = 0.

On remarque que x n’apparaît que par l’intermédiaire de 4x . On pose donc y = 4x et on est


amené à résoudre
y 2 ≠ 7y ≠ 8 = 0.
Cette équation admet pour solutions y = 8 ou y = ≠1. On résout donc 4x = ≠1 ou 4x = 8. La
première équation n’a pas de solution, car 4x est toujours positif. On résout donc 4x = 8, qui
donne la solution x = log4 (8). En utilisant la formule de changement de base, on obtient aussi
(on remarque les puissances de 2) x = log2 (8) log4 (2) = log 2 (8) 3 3
log (4) = 2 . Donc S = {log4 (8)} = { 2 }.
2

3) On remarque les expressions 4x et 4≠x . En multipliant les deux membres par 4x , on obtient
l’équivalence
4x ≠ 6 + 8.4≠x = 0 … (4x )2 ≠ 6.4x + 8 = 0.
On pose y = 4x et on obtient l’équation (pour y) : y 2 ≠ 6y + 8 = 0. Les solutions sont 2 et 4. Il
reste à résoudre 4x = 4 ou 4x = 2, qui donnent (sans nécessiter les logarithmes) x = 1 ou x = 12 .
7) À 8 heures ce matin, un échantillon de yaourt contenait 10 000 bactéries. Une demi-heure plus tard,
le nombre de bactéries présentes dans cet échantillon avait quadruplé. À quelle heure le nombre de
bactéries présentes dans le yaourt sera égal à 6 millions (on suppose que le nombre de bactéries suit
une loi exponentielle) ? Quel est le temps de doublement de la population de bactéries ?
Solution : Désignons par N (t) le nombre de bactéries présentes au moment t (exprimé en heures, à
partir de 8h). D’après l’énoncé, on a

N (t) = N0 at , pour tout t > 0)

où N0 est une constante positive. On exprime les conditions et on obtient


I
N (0) = N0 = 10000
1
N ( 12 ) = N0 a 2 = 4N0
1
On a donc a 2 = 4, donc a = 16 et finalement N (t) = 10000.16t . Le temps t0 cherché satisfait

6.106 = 104 .16t0 … 600 = 16t0 … t0 = log16 (600).

7
On aura donc 6 millions de bactéries à 8 + log16 (600) heures. Pour information, c’est 2, 31 heures
(attention, les fractions sont des fractions d’heures, pas des minutes).
Le temps de doublement d’une quantité dont l’évolution suit une loi exponentielle croissante est l’in-
tervalle de temps T tel que P (t + T ) = 2P (t), quel que soit t. On le calcule facilement en exprimant
cette équation : ici, on a
N (t + T ) = 2N (t) … N0 at+T = 2N0 at … N0 at aT = 2N0 at … aT = 2 … T = loga (2).
Ici, on a a = 16, donc l’équation est 16T = 2, qui donne T = log16 (2) = log 1(16) = 14 . Donc la population
2
double tous les quarts d’heures.
8) Pour que mon chat soit totalement anesthésié lors de son opération, il faut qu’il ait minimum 240mg
de produit anesthésiant dans le sang. On sait qu’un quart du produit présent dans le sang est éliminé
toutes les 2 heures. La quantité de produit suit une loi exponentielle. Sachant que mon chat est sorti
de la salle d’op avec 400 mg dans le sang, après combien de temps, mon chat se réveillera-t-il ? Quelle
est la demi-vie du produit dans le sang ?
Solution : Désignons par Q(t) la quantité de produit (en mg) dans le sang au temps t (exprimé en
heures, à partir de la sortie de la salle d’op.). On a alors
Q(t) = Q0 at .
Les conditions de l’énoncé donnent Q0 = Q(0) = 400 et Q(t + 2) = 14 Q(t), quel que soit t. On a donc
1 3
Q0 at+2 = Q0 at ≠ Q0 at = (0, 75)Q0 at … a2 = .
4 4
On a donc
3 1 3 t
Q(t) = 400.(( ) 2 )t = 400.( ) 2 .
4 4
On cherche t0 tel que Q(t0 ) = 240. On résout
3 t0 3 t0 t0
240 = 400( ) 2 … 0, 6 = ( ) 2 … = log 3 (0, 6).
4 4 2 4

Donc t = 2 log 3 (0, 6). Pour information, ce nombre vaut à peu près 3.55, donc 3h 33 minutes.
4
La demi-vie d’une quantité suivant une loi exponentielle décroissante est l’intervalle de temps D tel
que Q(t + D) = 12 Q(t), quel que soit t. On la détermine en résolvant cette équation :
1 1 1
Q(t + D) = Q(t) … Q0 at+D = Q0 at … aD = .
2 2 2
On a donc D = loga ( 12 ). Dans le cas du chat,

1 ln( 12 ) ln( 12 )
D = log 1 ( )= = 2 .
2 ln( 34 )
1
( 34 ) 2 ln(( 34 ) 2 )
9) La quantité Q(t) d’isotopes radioactifs dans un produit chimique a une demi-vie de 15 heures. Notons
Q0 la quantité d’isotopes en l’instant 0. Comment s’exprime Q(t), où t est exprimé en heures, sachant
qu’elle suit un modèle exponentiel ?
Solution : Quand on exprime le temps en heures, on a Q(t) = Q0 at et Q(t + 15) = 12 Q(t), qui donne
1 1
Q0 at+15 = Q0 at … a15 =
2 2
1 t
Donc a = ( 12 ) 15 , et Q(t) = Q0 12 15 . On vérifie effectivement que chaque fois qu’on passe de t à t + 15,
on divise la quantité par 2.

8
10) Le nombre de bactéries dans une culture triple toute les 5 heures. On suppose que la quantité de
bactéries est modélisée par une loi exponentielle, comment cette quantité s’exprime-t-elle en fonction
du temps, exprimé en heures ? Quel est le temps de doublement ?
Solution : On peut procéder comme dans l’exercice précédent : N (t) = N0 at . On a

N (t + 5) = 3N (t) … N0 at+5 = 3N0 at … a5 = 3.


1 1
Donc a = 3 5 , et N (t) = N0 (3 5 )t = N0 3 5 . Pour le temps de doublement, soit on retient la formule,
t

soit on exprime la définition, comme ceci : on cherche T tel que N (t + T ) = 2N (t), ou


1 1
N0 (3 5 )t+T = 2N0 (3 5 )t … 3 5 = 2.
T

On a donc T = 5 log3 (2).


11) Calculer les limites suivantes
1
1) limxæ0 cos xx≠1 ; 3) limxæ0 (1 + x2 ) x .
2) limxæ0+ xx ;

Solution :
1) On vérifie les hypothèses et on applique le théorème de L’Hospital pour obtenir

cos x ≠ 1 ≠ sin(x)
lim = lim = 0.
xæ0 x xæ0 1

2) Il faut utiliser la définition en passant par l’exponentielle naturelle :

lim xx = lim ex ln(x) .


xæ0+ xæ0+

On applique le théorème de L’Hospital pour calculer limxæ0+ x ln(x) = 0. La limite vaut donc
e0 = 1.
1 1 2
3) On procède de la même façon. On a limxæ0 (1 + x2 ) x = limxæ0 e x ln(1+x ) . Le théorème de
L’Hospital donne limxæ0 x1 ln(1 + x2 ) = 0 et donc a limite cherchée vaut 1.
12) Déterminer le développement de Mac-Laurin à l’ordre n de la fonction x ‘æ ex .
Solution : La fonction exponentielle est égale à toutes ses dérivées, et vaut 1 en x = 0. La formule
donne alors
ÿn
xk x2 x3 xn
Pn (x) = =1+x+ + + ··· + .
k=0
k! 2 6 n!
Remarque : Si on fixe x et que l’on écrit la différence entre la fonction et son approximation, on a

ex ≠ Pn (x) = Rn (x).

La formule pour le reste montre que limnæ+Œ Rn (x) = 0, qui donne limnæ+Œ Pn (x) = ex , quel que
soit x. Cela explique la définition de l’exponentielle, comme une série :

ÿ xk
ex = .
k=0
k!

9
13) Déterminer le développement de Mac-Laurin à l’ordre 7 (et à l’ordre 8) de la fonction x ‘æ sin x. Que
peut-on dire du reste de cette approximation ?
Solution : On calcule les dérivées successives de la fonction sinus, et on les évalue en 0. La formule
donne alors
x3 x5 x7
P7 (x) = x ≠ + ≠ = P8 (x).
3! 5! 7!
8
Si on considère que c’est le développement à l’ordre 7, le reste s’écrit R7 (x) = x8! sin(u), pour u compris
8
entre 0 et x. Donc |R7 (x)| 6 x8! . Si on considère que c’est le développement à l’ordre 8, alors le reste
x9 |x|9
est R8 (x) = 9! cos(u) et |R8 (x)| 6 9! .
14) Déterminer les extrema locaux de la fonction f : x ‘æ ex sur son domaine de définition.
x

Solution : La fonction f est définie et dérivable sur R0 . Sa dérivée est donnée par
x≠1
f Õ (x) = ex .
x2
On peut étudier le signe de cette fonction, et on voit qu’elle est positive pour x > 1 et négative pour
x < 1. Donc la fonction admet un minimum en x = 1. Si on veut utiliser le critère de la dérivée
seconde, on calcule sa valeur en x = 1, et on trouve f ÕÕ (1) = e. Vu que cette valeur est positive, on a
bien un minimum (local).
15) Déterminer l’équation de la parabole osculatrice au graphe de la fonction f : x ‘æ ex au point d’abscisse
x

1.
Solution : On utilise les calculs de la question précédente. On utilise la formule donnant l’équation
de la parabole osculatrice (développement de Taylor à l’ordre 2). La parabole a pour équation
x2
y = e(1 + )
2
.

3 Exercices supplémentaires
Voici quelques exercices supplémentaires, en vrac, c’est-à-dire non classés. Ils ne sont pas représentatifs
de toute la matière : ce sont ceux qui restaient. Il y a quelques questions de qcm aussi, pour s’habituer.
1) Résoudre dans R les équations suivantes :

1) 2 ln(x ≠ 4) = ln(x) ≠ 2 ln(2) 3) 9x ≠ 5.3x + 6 = 0


2) 3x+2 + 9x+1 = 810 4) ln(x + 4) + ln(x ≠ 1) = ln(6)

Solution :
Ô
1) S = { 33+8 65
} 3) S = {log3 (2); 1}
2) S = {2} 4) S = {2}

2) Redémontrer la formule de changement de base logb (x) = loga (x) logb (a), en se ramenant au logarithme
népérien.
Solution : On a loga (x) = ln(x)
ln(a) pour tous a, x > 0, a ”= 1. La relation à démontrer est équivalente à

ln(x) ln(x) ln(a)


= .
ln(b) ln(a) ln(b)

10
3) On considère l’équation ln(x) = ln(2x + 3) ≠ ln(x + 4), où l’inconnue x est réelle. Déterminer l’unique
proposition correcte parmi celles qui suivent.
1) Elle admet deux solutions dont le produit vaut ≠3
2) Elle admet deux solutions, dont le produit vaut 3
3) Elle admet une seule solution, comprise entre ≠5 et ≠1
4) Elle admet une seule solution, comprise entre 0 et 5 ˙
Solution : On utilise les propriétés du logarithme, après avoir écrit les conditions d’existence. On se
ramène à une équation du second degré. Une solution est à rejeter.
4) On considère l’équation ln(2x + 3) + ln(x + 4) = ln(18), où l’inconnue x est réelle. Cette équation
1) admet une solution, qui appartient à l’intervalle ]0; 3[ ˙
2) admet deux solutions dont le produit vaut ≠3
3) n’admet pas de solution
4) admet une solution, qui appartient à l’intervalle ] ≠ 5; 0[.
Solution : On utilise les propriétés du logarithme, après avoir écrit les conditions d’existence. On se
ramène à une équation du second degré. Une solution est à rejeter.
5) On a administré à un patient un médicament jusqu’à ce que son organisme contienne 50 mg de principe
actif. On arrête alors de le traiter et la quantité de principe actif diminue alors d’un tiers toutes les
heures. Après combien de temps (en heures), la quantité de principe actif sera-t-elle égale à 1 mg ?
ln(3) ln(50) 3
1) ln(2)
3) 100
ln(50)
2) ≠ ln(2)≠ln(3) ˙ 4) Aucune des valeurs précédentes.

Solution : En supposant que la quantité Q(t) de principe actif à partir de l’arrêt du traitement suive
une loi exponentielle, on a Q(t) = Q0 at , où t est exprimé en heures. La condition de l’énoncé donne
1 2
Q(t + 1) = Q(t) ≠ Q(t) = Q(t).
3 3
2
On a donc a = 3 et Q0 = Q(0) = 50. Donc Q(t) = 50( 23 )t . On résout alors

2 1 2 1
Q(t) = 1 … ( )t = … t ln( ) = ln .
3 50 3 50
On utilise alors les propriétés du logarithme pour se ramener à la solution.
6) (Difficile et atypique) Sachant que ex > 1 pour tout x > 0. Démontrer l’inégalité ex > 1 + x ’x > 0.
Solution 1 : La fonction f définie sur R par f (x) = ex ≠ (1 + x) s’annule en x = 0, et sa dérivée
est donnée par f Õ (x) = ex ≠ 1. Elle est donc strictement positive et la fonction f est donc strictement
croissante. Donc f (x) > 0, pour tout x > 0.
Solution 2 : On peut aussi considérer le développement à l’ordre 0 de Mac-Laurin/Taylor de ex ,
limité. Pour tout x > 0, il existe u œ]0; x[ tel que

ex = 1 + xeu .

Puisque eu > 1 et x > 0, xeu > x.

11
7) Déterminer le développement de Taylor à l’ordre 5 en x0 = 1 de la fonction x ‘æ ln x.
Solution : On applique la formule et on trouve
1 1 1 1
P5 (x) = (x ≠ 1) ≠ (x ≠ 1)2 + (x ≠ 1)3 ≠ (x ≠ 1)4 + (x ≠ 1)5
2 3 4 5

8) Déterminer le développement de Taylor à l’ordre 5 en x0 = 0 de la fonction x ‘æ ln(1 + x).


Solution : On peut obtenir le développement à partir du précédent, mais nous n’avons pas vu pourquoi
au cours. La formule donne
x2 x3 x4 x5
P5 (x) = x ≠ + ≠ + .
2 3 4 5
9) Estimer l’erreur commise en remplaçant la fonction sin par son développement de Mac-Laurin à l’ordre
3. Faire de même pour le développement à l’ordre 4.
Solution : Les développements à l’ordre 3 et à l’ordre 4 sont identiques :

x3
P3 (x) = x ≠ = P4 (x).
6
4
Si on considère que c’est le développement à l’ordre 3, le reste s’écrit R3 (x) = x24 sin(u), pour u compris
4
entre 0 et x. Donc |R3 (x)| 6 x24 . Si on considère que c’est le développement à l’ordre 4, alors le reste
x5 |x|5
est R4 (x) = 120 cos(u) et |R4 (x)| 6 120 .
10) Déterminer les extrema locaux de la fonction f : x ‘æ x + ln(x2 ≠ 1) sur son domaine de définition.
Solution : Le domaine de cette fonction est ] ≠ Œ; ≠1[fi]1; +Œ[. Sa dérivée est donnée par

2x x2 + 2x ≠ 1
f Õ (x) = 1 + = .
x2 ≠ 1 x2 ≠ 1
Ô Ô Ô
La dérivée s’annule en les points ≠2±2 8 = ≠1 ± 2. Mais ≠1 + 2 n’est pas dans le domaine de
définition de f . On peut étudier le signe de cette fonction dérivée pour préciser la nature de ce point
stationnaire. On peut aussi utiliser la valeur de f ÕÕ en ce point. On a

(x2 + 2x ≠ 1)Õ (x2 ≠ 1) ≠ 2x(x2 + 2x ≠ 1) 2(x + 1) 2x(x2 + 2x ≠ 1)


f ÕÕ (x) = = ≠ .
(x2 ≠ 1)2 x2 ≠ 1 (x2 ≠ 1)2
Ô
Comme le deuxième terme s’annule en ≠1 ≠ 2, on a
Ô Ô
Ô ≠2 2 ≠2 2
f (≠1 ≠ 2) =
ÕÕ
Ô = Ô .
(≠1 ≠ 2)2 ≠ 1 2(1 + 2)

Cette valeur est négative, donc la fonction admet un maximum en ce point.


11) Parmi les expressions suivantes, laquelle est toujours égale à log 1 xn , pour tous a > 1, n œ N et x > 0 ?
a

1
1) ≠nloga x ˙ 2) n loga x 3) ≠ n1 loga x 4) nloga x

Solution : Se ramener au logarithme népérien, et utiliser ses propriétés.


12) Pour tous a, b, c > 0, on a logac (ab) = logc b (les expressions sont supposées définies)

12
1) Vrai 2) Faux ˙

Solution : Quand on se ramène au logarithme népérien, on arrive à l’identité équivalente

ln(a) + ln(b) ln(b)


= .
ln(a) + ln(c) ln(c)

Cette égalité n’a aucune raison d’être vraie. On s’assure qu’elle n’est pas vraie pour tous a, b, c en
donnant un contre-exemple. Le choix a = e est intéressant.
13) Pour tous a, b > 0, on a loga (ab) = 1 + loga b (les expressions sont supposées définies)

1) Vrai ˙ 2) Faux
! 2 "2x
14) L’équation 3 = ≠ 27
8 , où l’inconnue x est réelle
1) admet une seule solution, qui est positive
2) admet une seule solution, qui est positive
3) admet deux solutions
4) n’admet pas de solution ˙
Solution : Remarque que le membre de droite est strictement négatif.
15) Parmi les expressions suivantes, laquelle est égale à log 1 ( 1b ), quels que soient les nombres réels a, b
a
strictement positifs tels que a ”= 1 ?

1) logb (a) 2) ≠ loga (b) 3) loga ( 1b ) 4) loga (b) ˙

Solution : Se ramener au logarithme népérien et utiliser es propriétés vis-à-vis des fractions.


16) Parmi les expressions suivantes, laquelle est égale à logan (x) quel que soient les nombres a et x stric-
tement positifs et n un nombre naturel non nul.
1
1) loga (xn ) ; 2) loga (nx) ; 3) n loga (x) ; ˙ 4) n loga (x).

Solution : Se ramener au logarithme népérien ou au logarithme en base a, à l’aide de la formule de


changement de base.
17) Parmi les propositions suivantes, laquelle est égale à logc (a)/ logc (b), quels que soient les nombres
a, b, c > 1.
ln(a) ln(b)
1) loga (b) 2) logb (a) ˙ 3) ln(c)2
4) logc ( ab )

Solution : Utiliser la formule de changement de base pour se ramener à une base commune, ou se
ramener plus particulièrement au logarithme népérien.
18) Quel est le volume du solide de révolution engendré par la rotation du graphe de la fonction f (x) = x
autour de l’axe des abscisses, pour x œ [0; H].
s
Solution : On applique la formule pour le volume et on calcule donc 0H fix2 dx = fi3 H 3 .
19) Même question pour f (x) = x2 .
s
Solution : La formule donne 0H fix4 dx = fi5 H 5 .
20) Calculer les limites suivantes

13
1) limxæ0+ sin5x7x ; 3) limxæ0 1
x ln(1 + x2 ) ;
2) lim x ln x≠a
a≠a ln x
(a > 0) ;
xæa

Solution : On se ramène au théorème de L’Hospital.


7
1) 5 2) 3 ln(a) ≠ 1 3) 1

21) On considère la fonction f définie sur ]0; +Œ[ par f (x) = log 1 (x2 ). Que vaut f Õ (2) ?
e
1
Solution : On applique la formule de dérivation des fonctions composées. On dérive le log en base e
ou on se ramène au logarithme népérien. On trouve ≠1

14
Nom : Prénom : Matricule :
Examen de Mathématiques
Bachelier en Sciences Biomédicales, le 21 janvier 2020
Consignes : Noircissez correctement les cases correspondant à votre série et à vos réponses sur la feuille réponse
(rouge). N’oubliez pas d’indiquer vos noms sur toutes les feuilles dès le début de l’examen. Laissez votre carte
d’étudiant(e) apparente. La machine à calculer n’est pas admise, de même que tout autre appareil électronique.
L’examen dure 3 heures. Le barême est +1,0,-1/3. Il n’y a pas de solution générale implicite.

Bon travail.

1) Soient A, B, C des ensembles tels que A\B µ C. Déterminer laquelle des propriétés suivantes est nécessairement
vérifiée :

1) A \ C ™ B ˙ 2) C fl B = ÿ 3) B \ A ™ C 4) A fl B fl C = ÿ

On peut trouver facilement la solution à l’aide d’un diagramme de Venn, où on colorie (disons en noir) la partie
qui est vide par hypothèse, c’est à dire, l’ensemble des points qui sont dans A et pas dans B, et qui ne sont pas
dans C. Cette partie est donc (A \ B) \ C. Voici le diagramme :

A B

On peut aussi montrer que tout point x de A \ C appartient à B : s’il n’était pas dans B, il serait dans A \ B,
donc par hypothèse, il serait dans C, ce qui est impossible.
2) Parmi les assertions suivantes, déterminer celle qui est logiquement équivalente à P … Q.

1) (P ∆ Q) ‚ (Q ∆ P ) 3) (P ∆ Q) ‚ (¬Q ∆ ¬P )
2) (¬P ∆ ¬Q) · (P ∆ Q) ˙ 4) (P ∆ Q) · (¬Q ∆ ¬Q)

On peut bien sûr faire les tables de vérité de chacune des propositions et la comparer à celle de P … Q. Mais
on sait aussi, pratiquement par définition, que P … Q est logiquement équivalent à (P ∆ Q) · (Q ∆ P ). On
sait aussi que Q ∆ P © ¬P ∆ ¬Q. Cela donne la solution, vu la commutativité de ·.
3) Sachant que pour x euros, on obtient un nombre de francs suisses F (x) égal à

2x2 ≠ 8
F (x) = (x≠2)(x2 +4x+4)
,
x2 ≠x≠6

combien d’euros doit-on donner pour obtenir 680 francs suisses (il peut être utile de ne pas se lancer directement
dans le calcul, et la formule n’a rien à voir avec la réalité économique actuelle).

1) 42 2) 343 ˙ 3) 680 4) 1354

Comme indiqué dans l’énoncé, il faut simplifier l’expression F (x) avant d’aller plus loin. Le numérateur vaut
2(x2 ≠ 4) = 2(x + 2)(x ≠ 2). Le dénominateur est une fraction, dont le numérateur vaut (x ≠ 2)(x + 2)2 (c’est
un produit remarquable). On s’attend à ce que l’expression soit simplifiable, et donc le dénominateur de cette
dernière fraction devrait avoir des facteurs communs avec les précédents. On constate que l’expression x2 ≠x≠6
s’annule pour x = ≠2. Le produit de ses zéros valant ≠6, elle s’annule aussi en 3 et vaut donc (x + 2)(x ≠ 3).
L’expression n’est donc pas définie pour x œ {≠2; 2; 3}, mais pour tous les autres x, elle peut être simplifiée :
2x2 ≠ 8 2(x + 2)(x ≠ 2) 2(x + 2)2 (x ≠ 2)(x ≠ 3)
F (x) = = = = 2(x ≠ 3).
(x≠2)(x2 +4x+4) (x≠2)(x+2)2 (x ≠ 2)(x + 2)2
x2 ≠x≠6 (x+2)(x≠3)

L’équation à résoudre est donc 2(x ≠ 3) = 680, qui donne la solution x = 343.
1
4) Quel est l’ensemble des solutions (dans R) de l’inéquation x+1
x+3 6 2 ?

1) [1; +Œ[ 2) [≠Œ; 1[ 3) [≠3; +Œ[ 4) Un autre ensemble ˙

Ici, il ne faut pas faire de multiplication hasardeuse, car c’est une inéquation. On ramène tout dans le même
membre et on met au même dénominateur pour obtenir l’inéquation équivalente (après avoir remarqué que
x = ≠3 ne sera pas solution)
x+1 1
≠ 6 0.
x+3 2
On est donc amené à étudier le signe de l’expression
x+1 1 2(x + 1) ≠ (x + 3) x≠1
≠ = = .
x+3 2 2(x + 3) 2(x + 3)
On fait un tableau de signes pour les expressions x ≠ 1 et x + 3 et on constate que l’ensemble des solutions est
] ≠ 3; 1].
1
(8000)≠ 3 10≠2
5) Que vaut l’expression 1 ?
(4.104 )≠ 2
1 1 1
1) 10 ˙ 2) 100 3) 4 4) 1

On gère d’abord les exposants négatifs. C’est simple en utilisant la définition, et parce qu’il n’y a que des
produits dans l’expression considérée. On a donc
1 1
(8000)≠ 3 10≠2 (4.104 ) 2
1 = 1 .
(4.104 )≠ 2 (8000) 3 102
On utilise ensuite les propriétés des puissances, en notant éventuellement que 8 = 23 et 1000 = 103 . L’expression
2.102 1
vaut donc 2.10.10 2 = 10 .

6) Dans une épicerie, si j’achète 10 paquets de sucre et 6 paquets de sel, je dois payer 18 Euros. Si j’achète 8
paquets de sucre et 4 paquets de sel, je paye 14 Euros. Combien payerai-je pour acheter deux paquets de sucre
et un paquet de sel ?

1) 3.5 Euros ˙ 2) 5 Euros 3) 7 Euros 4) Un autre montant

Notons S le prix d’un paquet de sucre et s celui d’un paquet de sel (en euros). On traduit les conditions de
l’énoncé : ;
10S + 6s = 18
8S + 4s = 14
On simplifie pour obtenir le système équivalent :
;
5S + 3s = 9
4S + 2s = 7
On peut procéder par substitution ou par combinaison d’équations : en multipliant la première par ≠4 et la
deuxième par 5 et en additionant, on obtient le système
;
5S + 3s = 9
≠2s = ≠1

On trouve donc s = 12 et finalement S = 32 . On peut vérifier, puis on calcule 2S + s = 3.5. On pouvait aussi
aller plus vite en remrquant la relation 2S + s = 14 (8S + 4s) = 14
4 .
7) Quelle est la somme des solutions du système d’équations ci-dessous
Y
] 5x + z = ≠15
2x + y + 2z = ≠3
[
≠x + y + z = 6
1) 0 ˙ 2) 5 3) ≠17 4) Une autre réponse

Il s’agit d’appliquer une technique au choix, sans tourner en rond. Si on veut procéder par substitution, on
trouve z en fonction de x dans la première équation, et on le remplace dans les deux autres, pour obtenir un
système de deux équations en les inconnues x et y. On peut aussi constater qu’il est facile d’éliminer y d’une
des deux dernières équations, en remplaçant l’équation (2) par (2)≠(3). On obtient alors le système équivalent
suivant Y
] 5x + z = ≠15
3x + z = ≠9
[
≠x + y + z = 6
En remplaçant l’équation (1) par (1)-(2), le système devient
Y
] 2x = ≠6
3x + z = ≠9
[
≠x + y + z = 6

On trouve alors x = ≠3, puis z = 0 et enfin y = 3. On vérifie dans le système de départ, puis on calcule la
somme des solutions.
8) Soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans un repère cartésien du plan : A : (0; 2), B : (4; 4),
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
C : (5; 3). Le point X est tel que 4AX + 3BX ≠ 6CX = 0 . Quelle est la somme des coordonnées de X dans
ce repère ?

1) ≠16 ˙ 2) ≠15 3) 80 4) une autre réponse

On ne connaît pas X, donc on écrit X : (x; y). Alors


≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
AX : (x; y ≠ 2), BX : (x ≠ 4; y ≠ 4) CX : (x ≠ 5; y ≠ 3)

et
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
4AX + 3BX ≠ 6CX : (x + 18; y ≠ 2).
Ce vecteur est nul si et seulement si x = ≠18 et y = 2.
9) Dans un repère orthonormé, un triangle a pour sommets les points de coordonnées A : (4; 6), B : (≠3; 3) et
C : (5; 0). Quelle est la somme des coordonnées du centre de gravité du triangle ?

1) 1 2) 5 ˙ 3) 15 4) Un autre nombre

On obtient les coordonnées du centre de gravité en calculant les moyennes arithmétiques des coordonnées des
points donnés, c’est-à-dire ( 4≠3+5
3 ; 6+3+0
3 ) = (2; 3).
10) Soient les points A, B définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (≠1; 3), B : (5; 1). Quelle est la
valeur du paramètre k pour que la droite d’équation cartésienne 2y ≠ kx ≠ 3 = 0 passe par le milieu du segment
[A; B] ?
5
1) ≠1
2 2) 2 3) 2 4) Un autre nombre ˙

3+1
Le milieu du segment [A; B] a pour coordonnées ( ≠1+5 2 ; 2 ) = (2; 2). Ce point appartient à la droite si et
seulement si ses coordonnées satisfont l’équation de cette droite ; on obtient donc la condition 4 ≠ 2k ≠ 3 = 0,
qui donne k = 12 .
11) Quel est le rayon du cercle d’équation cartésienne 2x2 ≠ 12x ≠ 6 = ≠2y 2 + 8y ?
Ô Ô
1) 6 2) 4 ˙ 3) 4 2 4) Un autre nombre

On réécrit l’équation en simplifiant :


x2 ≠ 6x + y 2 ≠ 4y ≠ 3 = 0.
Soit on connaît une formule et on l’applique, soit on complète les carrés pour avoir l’équation canonique du
cercle :
x2 ≠ 6x + 9 + y 2 ≠ 4y + 4 ≠ 3 ≠ 9 ≠ 4 = 0 … (x ≠ 3)2 + (y ≠ 2)2 = 16.
Comme le second membre est le carré du rayon (qui est positif), on obtient que le rayon vaut 4.
12) Soient les vecteurs æ ≠
u, æ ≠v et æ≠
w dont les composantes sont données dans un repère orthonormé positif par
æ

u : (1; 2; 3) et v : (4; 5; 6) et w : (1; 1; 1). Que vaut (æ
æ
≠ æ
≠ ≠
u ·æ

v) æ

w?
1) ≠12 2) 0 ˙ 3) 12 4) Un autre nombre

On calcule les composantes du produit vectoriel, en utilisant la formule avec les déterminants, et on obtient
æ
≠u ·æ ≠
v : (≠3; 6; ≠3). On peut vérifier que ce vecteur est bien orthogonal à æ

u et à æ
≠v pour voir si on n’a pas
fait d’erreur. Après, on calcule le produit scalaire en calculant la somme des produits des composantes de ce
vecteur et de æ≠
w , qui donne bien 0.
13) On considère un cercle dont le diamètre mesure 4 mètres. On note C le centre du cercle. Deux tangentes à
ce cercle se coupent en un point A en formant un angle de 60 degrés. Que vaut la distance entre A et C (en
mètres).
Ô
3
Ô Ô
1) 6
2) 3 3) 2 3 4) 4 ˙

Il est important de représenter correctement la situation :


B

A C

Les triangles ABC et ADC sont rectangles en B et C car la tangente à un cercle est perpendiculaire au rayon
passant par le point de tangence. Les côtés [C; B] et [C; D] ont une longueur égale au rayon, c’est-à-dire 2
\ a une amplitude de 60 degrés, mais on constate que AC en est une bissectrice (on peut
mètres. L’angle BAD
\ a une amplitude de
le démontrer en constatant que les triangles ABC et ADC sont isométriques). Donc BAC
30 degrés. La trigonométrie dans ce triangle rectangle nous donne

|BC| 1
= sin(30¶ ) = .
|AC| 2

Puisque |BC| = 2, on trouve |AC| = 4.


! Ô 4 +3x2 +2 "
14) Calculer limxæ+Œ arctg 3x x2 +2x≠3 .

1) fi
3 ˙ 2) ≠ fi6 3) ≠ fi3 4) fi
6

Il s’agit d’une fonction composée. On calcule donc d’abord la limite de la fonction interne. Le numérateur et le
dénominateur tendent vers l’infini. On a une technique pour lever l’indétermination. Elle consiste à mettre en
évidence la plus haute puissance possible de x, au numérateur et au dénominateur. On écrit donc
Ú Ú
 3 2 2 3 2
3x + 3x + 2 = x (3 + 2 + 4 ) = x 3 + 2 + 4
4 2 4
x x x x
et
2 3
x2 + 2x ≠ 3 = x2 (1 + ≠ ).
x x2
Ces écritures sont valables pour x > 0, qui constitue un voisinage de +Œ. On a donc
Ò Ò
Ô 3 2
3x + 3x + 2
4 2 x 2
3 + x 2 + x4 3 + x32 + x24 Ô
lim = lim 2 3 = lim 2 3 = 3.
xæ+Œ x + 2x ≠ 3
2 xæ+Œ x2 (1 +
x ≠ x2 )
xæ+Œ (1 +
x ≠ x2 )
Ô
On calcule alors limxæÔ3 arctg(x) = arctg( 3) = 3,

puisque la fonction arc tangente est continue sur son
domaine de définition.
6x2 ≠ 12x ≠ 48
15) Que vaut lim+ Ô ?
xæ4 x2 + 9 ≠ 5
0
1) 0 2) 45 ˙ 3) +Œ 4) La limite n’existe pas

Comme indiqué au cours, la première proposition peut être éliminée : la notation 00 indique qu’un théorème ne
s’applique pas et n’est en aucun cas une réponse finale. Mais passons à la résolution. Le domaine de définition
de la fonction considérée est R \ {≠4; 4}, et cela fait donc sens de calculer la limite. On pourrait être inquiet de
calculer une limite en 4+ , mais d’une part, les mêmes techniques s’appliquent en 4+ et en 4, et d’autre part, si
la limite en 4 existe, alors celle en 4+ aussi et elles sont égales.
Nous avons affaire à une fraction. Le numérateur et le dénominateur tendent vers 0 quand x tend vers 4. Donc le
théorème sur les quotients ne s’applique pas directement. La technique consiste à tenter d’“extraire” le facteur
qui est responsable de cette indétermination. D’une part, on factorise le numérateur en

6(x2 ≠ 2x ≠ 8) = 6(x ≠ 4)(x + 2),

et d’autre part, on multiplie par le conjugué du dénominateur (haut et bas), pour se débarrasser de la racine.
On a donc
Ô Ô
6x2 ≠ 12x ≠ 48 6(x ≠ 4)(x + 2)( x2 + 9 + 5) 6(x ≠ 4)(x + 2)( x2 + 9 + 5)
lim Ô = lim Ô Ô = lim .
xæ4 x2 + 9 ≠ 5 xæ4 ( x2 + 9 ≠ 5)( x2 + 9 + 5) xæ4 x2 + 9 ≠ 25

On factorise le dénominateur en (x ≠ 4)(x + 4) et on utilise le théorème de prolongement pour obtenir (en


simplifiant le facteur x ≠ 4) que la limite est égale à
Ô
6(x + 2)( x2 + 9 + 5) 360
lim = = 45.
xæ4 x+4 8
2
16) Soit la fonction f définie sur R par f (t) = t3 e(3t ) . Parmi les propositions suivantes, laquelle donne l’expression
de la fonction dérivée f Õ (t), pour tout t œ R ?
2 2
1) f Õ (t) = 3t2 e6t 3) f Õ (t) = 3t2 e(3t ) + 3t4 e(3t )
2
2) f Õ (t) = 3t2 e(3t ) + t3 e6t 4) aucune des réponses précédentes ˙

On a un produit de deux fonctions, on applique donc la règle de Leibniz. Puis on dérive une composée. Le
calcul se fait donc comme suit (avec des notations légèrement abusives) :
2 2 2 2 2 2
f Õ (t) = 3t2 e(3t ) + t3 (e(3t ) )Õ = 3t2 e(3t ) + t3 (6te(3t ) ) = 3t2 e(3t ) + 6t4 e(3t ) .

Cela ne correspond à aucune des trois premières réponses proposées.


17) Je lance mon ballon favori verticalement avec une vitesse initiale de 16 mètres par secondes. Dans un repère
adéquat, la hauteur du ballon (en mètres) en fonction du temps est donnée par

g t2
h(t) = 2 + 16t ≠ .
2
Quelle sera la hauteur maximale (en mètres) atteinte par le ballon ?

162 162 16
1) 2 ≠ 2g 2) 2 + 2g ˙ 3) g 4) 2

Il s’agit de trouver le maximum d’une fonction du second degré. Si on a retenu les formules, on sait que le
maximum de f (x) = ax2 + bx + c est atteint en x = ≠ 2a
b
et qu’il vaut ≠ 4a . Dans ce cas, la fonction s’écrit

g t2
h(t) = ≠ + 16t + 2,
2
donc = 162 + 4g et le maximum vaut donc

≠(162 + 4g) 162


=2+ .
≠2g 2g

Si on n’a pas retenu les formules, on regarde en quel instant la dérivée hÕ (t) = ≠gt + 16 s’annule. On trouve
t = 16
g . On calcule ensuite
16 162 g( 16
g )
2
162
h( ) = 2 + ≠ =2+ .
g g 2 2g
18) La figure suivante donne une partie de la représentation graphique d’une fonction f . Le domaine de la fonction
f est ]0, +Œ[ et elle est strictement croissante.
y

≠1
0 1 2 3 4 5 6 x

≠1

≠2
Quel est le domaine de la fonction g définie par g(x) = f (f (x2 )), pour tout x ?

1) [≠1, 1] 2) ] ≠ Œ, ≠1] fi [1, Œ[ 3) ] ≠ Œ, ≠1[fi]1, Œ[ ˙ 4) ] ≠ Œ, ≠1[

Un nombre x est dans le domaine de g si, et seulement si on peut calculer x2 , x2 est dans le domaine de f et
f (x2 ) est dans le domaine de f . La première condition est toujours satisfaite. La deuxième donne x2 > 0 (c’est-
à-dire x ”= 0), et enfin la troisième donne f (x2 ) > 0. Vu la représentation graphique de f et vu sa croissance
stricte, cette condition s’écrit x2 > 1. On résout l’inéquation x2 ≠ 1 > 0 et on obtient le résultat.
s x
19) Que vaut exe+1 dx, à une constante près, sur R ?

1) x ≠ ln(x + 1) 2) x + ln(x + 1) 3) ln(1 + x) 4) ln(1 + ex ) ˙

Inutile de s’escrimer à primitiver la fonction proposée (bien que la primitive se calcule par substitution, en
posant u = ex + 1). Il suffit de dériver les propositions de solution.
sfi
20) Quelle est la valeur de l’intégrale 0 3x cos(x) dx ?

1) ≠2 2) 6 3) ≠6 ˙ 4) 2

On calcule d’abord une primitive de la fonction à intégrer, sur l’intervalle considéré. Cela se fait par parties :
on pose f (x) = 3x et g Õ (x) = cos(x). On calcule f Õ (x) = 3 et g(x) = sin(x), donc
⁄ ⁄
3x cos(x) dx ƒ 3x sin(x) ≠ 3 sin(x) dx ƒ 3x sin(x) + 3 cos(x).

On vérifie que la dérivée de cette fonction est bien donnée par 3x cos(x) (pour tout x œ R), puis on calcule la
variation :
[3x sin(x) + 3 cos(x)]fi0 = (3fi sin(fi) + 3 cos(fi)) ≠ (0 + 3 cos(0)) = ≠6.

Théorie Nom : Prénom : Matricule :


21) Enoncer le théorème d’Al Kashi dans un triangle quelconque. Donner la définition du produit scalaire de deux
vecteurs. Enoncer le théorème d’Al Kashi à l’aide du produit scalaire.
22) a) Donnez la définition de la fonction arc sinus (soyez précis !)
b) Donnez la définition de la fonction logarithme népérien (celle du cours). Quelle est sa propriété fondamen-
tale ?
c) Comment exprime-t-on la perpendicularité de deux droites en fonctions de leurs pentes ?
Examen de Mathématiques
Bachelier en Sciences Biomédicales, le 16 août 2019
Consignes : Noircissez correctement les cases correspondant à votre série et à vos réponses sur la feuille réponse
(formulom rouge). N’oubliez pas d’indiquer vos noms sur toutes les feuilles dès le début de l’examen. Laissez
votre carte d’étudiant(e) apparente. La machine à calculer n’est pas admise, de même que tout autre appareil
électronique. L’examen dure 3 heures. Bon travail.

1) Parmi les assertions suivantes, laquelle est équivalente à l’assertion “s’il pleut et s’il y a du vent, alors je mets
un chapeau”.
1) s’il pleut et s’il n’y a pas de vent, alors je ne mets pas de chapeau.
2) s’il ne pleut pas ou s’il n’y a pas de vent, alors je ne mets pas de chapeau.
3) ˙ si je ne mets pas de chapeau, alors il ne pleut pas ou il n’y a pas de vent.
4) si je ne mets pas de chapeau, alors il ne pleut pas et il n’y a pas de vent.
Cet exercice est très semblable à l’exercice 15 de la leçon 1 : l’assertion (P ·Q) ∆ R est logiquement équivalente
à l’assertion (¬R) ∆ ((¬P ) ‚ (¬Q)). On le traduit avec P : “il pleut”, Q : “il y a du vent” et R : “je mets un
chapeau”.
2) Parmi les assertions suivantes, une seule est vraie quels que soient les ensembles A, B, C. Laquelle ?

1) C \ (A fl B) = (C \ A) fl (C \ B). 3) C \ (A \ B) = (C \ A) \ B.
2) ˙ C \ (A fl B) = (C \ A) fi (C \ B). 4) C fi (A fl B) = (C fi A) fl B.

On peut le faire à l’aide de diagrammes de Venn, ou traduire en français. D’autre part, c’est un résultat
théorique bien connu qui se trouve dans le cours (gros théorème sur les ensembles).
3) Déterminer l’ensemble des valeurs du paramètre réel m qui rendent l’expression x2 + 4x ≠ 3m + 2 strictement
négative, quel que soit x œ R.

1) [ 23 ; +Œ[ 2) ] 23 ; +Œ[ 3) ] ≠ Œ; ≠ 23 [ 4) ˙ ?

Il s’agit d’une expression du second degré dont on doit étudier le signe. Une telle expression a le même signe
quel que soit x si et seulement si le réalisant est strictement négatif. Elle a alors le signe du coefficient du
terme du second degré. Ici, si l’expression est de signe constant (strictement positive ou strictement négative),
alors elle est strictement positive.
4) Le salaire net d’un travailleur est de x euros après des déductions d’impôts s’élevant à 40% du salaire brut.
Quel est le salaire brut de ce travailleur (avant déduction) ?
4x 10x
1) x + 40% euros 2) x + 100 euros 3) 1, 4x euros 4) ˙ 6 euros

40 6
C’est l’exercice 48 de la leçon 2. Si on note B le salaire brut, on a B ≠ 100 B = x, ou encore 10 B = x.
5) Les nombres réels x, y et z satisfont le système linéaire suivant :
Y
] x + 2y + z = 3
2x + 5y + 3z = 8
[
3x + 4y + 5z = 17
Que vaut x + y + z ?

1) ≠1 2) ≠2 3) 3 4) ˙ 4

On emploie la méthode par substitution, en trouvant x dans la première équation, et en le remplaçant dans la
deuxième., etc... On peut aussi utiliser la méthode du pivot, en retirant 2 fois la première équation (membre à
membre) à la troisième, et 3 fois cette équation à la troisième. On a alors le système équivalent
Y
] x + 2y + z = 3
y+z = 2
[
≠2y + 2z = 8
En divisant la dernière équation par 2 et en sommant avec la deuxième, on trouve le système triangulaire
Y
] x + 2y + z = 3
y+z = 2
[
2z = 6

On trouve alors successivement z = 3, puis y = ≠1 et finalement x = 2. On peut vérifier. La somme est égale
à 4.
6) On considère une fonction f du second degré satisfaisant f (≠1) = f (2) = 0 et f (0) > f (≠2). Parmi les
propositions suivantes, une seule est nécessairement vraie, laquelle ?

1) f Õ (≠1) = 0 3) f est décroissante sur l’intervalle ] ≠ 10; ≠1[


1 1
2) ˙ f admet un maximum local en x = 2 ; 4) f admet un minimum global en x = 2

C’est la même question qu’au mois de juin. On sait que les zéros de la fonction du second degré sont en x = ≠1
et en x = 2. L’axe de symétrie est la médiatrice du segment déterminé par les zéros. Il a donc pour équation
x = 12 (faire un dessin). On a donc un maximum ou un minimum (global et donc aussi local) en x = 12 . La
condition f (0) > f (≠2) montre que c’est un maximum. Un autre solution consiste à utiliser la factorisation :
f (x) = a(x + 1)(x ≠ 2), pour tout x. On a ≠2a = f (0) > f (≠2) = 4a, donc a < 0 et on a bien un maximum en
x = 12 .
7) Que vaut l’expression 81≠0,75 ?

1 1
1) ≠27 2) ≠ 27 3) ˙ 27 4) un autre nombre

On gère le signe :
1 1
81≠0,75 = = 3 .
81 0,75
81 4
On utilise la définition de l’exposant fractionnaire :
3 Ô Ô
81 4 = 813 = ( 81)3 .
4 4

1
La deuxième expression est plus facile à utiliser et donne le résultat 27, donc la réponse finale est 27 .
8) Soient les points A, B définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (≠3; 2), B : (17; ≠5). Le
symétrique de A par rapport à B est le point AÕ tel que B soit le milieu de [A; AÕ ]. Quelle est la somme des
coordonnées de AÕ dans ce repère ?

1) ≠7 2) 24 3) ˙ 25 4) un autre nombre

aÕ1 ≠3 aÕ2 +2
Notons (aÕ1 ; aÕ2 ) les coordonnées de AÕ . Le milieu de [A; AÕ ] admet alors pour coordonnées ( 2 ; 2 ). C’est
B, on a donc les conditions I Õ
= 17
a1 ≠3
2
aÕ2 +2
2 = ≠5
On trouve AÕ : (37; ≠12) (on vérifie), et donc la somme des coordonnées vaut 25.
9) Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère les points A : (≠1; 2) et B : (3; 4). Parmi les propositions
suivantes, quelle est la valeur de p qui rend la droite AB perpendiculaire à la droite D d’équation cartésienne

D © ≠px + 3y ≠ 1 = 0?

3
1) ˙ ≠6 2) 2 3) 6 4) une autre réponse
≠≠æ
On peut procéder avec les pentes ou avec les vecteurs directeurs. Le vecteur AB admet pour composantes
(4; 2), donc la pente de AB est 21 . La droite D a pour équation y = p3 x + 13 , donc sa pente est p3 . La condition
de perpendicularité s’écrit p3 12 = ≠1, qui donne p = ≠6. Si on veut procéder avec les vecteurs directeurs, le
≠≠æ
vecteur ayant pour composantes (3; p) est un vecteur directeur de D. Il doit être orthogonal au vecteur AB,
donc 12 + 2p = 0.
10) On se donne des points A et B par leurs coordonnées dans un repère de l’espace : A : (2; 0; 4), B : (≠1; 2; 3).
La droite AB coupe le plan d’équation z = 6 en un point C. Quelle est la somme des coordonnées de C ?
1) 8 2) ˙ 10 3) 12 4) un autre nombre
≠≠æ
Le vecteur AB admet pour composantes (≠3; 2; ≠1). La droite AB admet donc pour équation
x≠2 y z≠4
= = .
≠3 2 ≠1
Le point cherché a de plus une troisième coordonnée z égale à 6. En injectant cette valeur dans l’équation
précédente, on trouve les conditions
x≠2 y
= ≠2 = .
≠3 2
Donc le point cherché a pour coordonnées (8; ≠4; 6) (on peut tout vérifier), et la somme des coordonnées vaut
10.
11) Un rectangle a des diagonales de 10 cm de long et qui forment entre elles un angle de 60 degrés. Quelle est
l’aire de ce rectangle ?
Ô Ô
1) 25cm2 2) ˙ 25 3cm2 3) 75cm2 4) 75 3cm2

C’est l’exercice 44 de la leçon 4. On dessine un rectangle, les diagonales, et les médianes. On voit apparaître
des triangles rectangles dans lesquels il est facile d’utiliser la trigonométrie élémentaire. Si on ne souhaite pas
dessiner les médianes, on peut utiliser le théorème d’Al Kashi dans les triangles formés par les diagonales.
12) Pour quelle(s) valeur(s) du paramètre a l’expression suivante
fi fi
a cos(x) + cos( + x) + cos( ≠ x)
3 3
est-elle identiquement nulle ?
1
1) a = 1 2) ˙ a = ≠1 3) a = 2 ou a = 2 4) Aucune valeur de a.

Cet exercice est très semblable à l’exercice 31 de la leçon 5. On utilise les formules d’addition pour le cosinus,
et on obtient
fi fi fi fi fi fi
cos( + x) = cos( ) cos(x) ≠ sin( ) sin(x), cos( ≠ x) = cos( ) cos(x) + sin( ) sin(x).
3 3 3 3 3 3
Sachant que cos( fi3 ) = 12 , on obtient que l’expression de l’énoncé vaut (a + 1) cos(x). Elle est identiquement
nulle quand a = ≠1.
æ
≠ æ
≠ æ

13) Soient æ
≠a et b des vecteurs tels que Îæ ≠
a Î = 8 et Î b Î = 6. L’angle entre æ

a et b vaut 120¶ . Que vaut alors
æ

Îæ

a + b Î?
Ô Ô
1) ˙ 52 2) 10 3) 14 4) 148

Cela ressemble au théorème d’Al Kashi, mais ce n’est pas le théorème d’Al Kashi, qui concerne la norme d’une
différence. On calcule le carré de la norme :
æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ ≠ æ≠ æ
≠ æ

Îæ

a + b Î2 = (æ ≠
a + b ) (æ ≠a + b)=æ≠
a æ≠a + 2æ≠
a b + b b = Îæ ≠
a Î 2 + 2æ

a b + Î b Î2 .
æ
≠ æ

De plus æ

a b = Îæ

a Î Î b Î cos(120) = 8.6.(≠ 12 ) = ≠24, donc
æ

Îæ

a + b Î2 = 64 + 36 ≠ 48 = 52.

14) Quel est le domaine de définition de la fonction f définie par f (x) = ln(ln(3 ≠ x2 )) ?
Ô Ô Ô Ô Ô Ô
1) ] ≠ Œ; 2[ 2) ] ≠ Œ; 3[ 3) ˙ ] ≠ 2; 2[ 4) ] ≠ 3; 3[

Un point x est dans le domaine de la fonction considérée si, et seulement si 3 ≠ x2 est dans le domaine de la
fonction ln, c’est-à-dire ssi 3 ≠ x2 > 0, et si ln(3 ≠ x2 ) est aussi dans le domaine de ln. Cela conduit à une
deuxième condition ln(3 ≠ x2 ) > 0 = ln(1). Comme ln est strictement croissante, cette condition équivaut à
3 ≠ x2 > 1. On a donc les conditions x2 < 3 et x2 < 2. Seule la deuxième est utile, et conduit, après étude du
signe, à la réponse annoncée.
15) Que vaut la limite
(x ≠ 2)2 sin(5x)
lim Ô ?
xæ0 (x ≠ 1)3 x
0
1) 0 2) ˙ 0 3) 5 4) +Œ

On essaie d’appliquer le théorème sur les quotients, mais le numérateur et le dénominateur tendent vers 0. Cela
2
dit, on a limxæ0 (x≠2)
(x≠1)3 = ≠4, par le même théorème. Cela suggère de décomposer

(x ≠ 2)2 sin(5x) (x ≠ 2)2 sin(5x) sin(5x)


lim Ô = lim lim Ô = ≠4 lim Ô .
xæ0 (x ≠ 1)3 x xæ0 (x ≠ 1)3 xæ0 x xæ0 x

si la dernière limite existe et est finie. On a vu au cours que limxæ0 sin(x)


x = limxæ0 sin(5x)
5x = 1. Cela suggère
de calculer la limite comme suit :
Ô Ô
sin(5x) sin(5x) x sin(5x) x
lim Ô = lim Ô Ô = lim = 0.
xæ0 x xæ0 x x xæ0 x
Donc la réponse est 0. On pouvait encore évaluer cette dernière limite en appliquant le théorème de l’Hospital,
ou en se souvenant qu’au voisinage de 0, sin(5x) peut être approché par 5x.
Ô
x6 ≠8+x3
16) Que vaut la limite limxæ≠Œ x3 ?

1) Œ
Œ 2) ˙ 0 3) 2 4) Elle n’existe pas.

Si on essaie d’appliquer le théorème sur les quotients, le numérateur admet une limite qui semble indéterminée
(à première vue), et le dénominateur tend vers ≠Œ. La technique classique pour ce genre de limite consiste à
mettre en évidence la plus grande puissance de x. C’est x3 au numérateur et au dénominateur. On a en effet,
pour tout x < 0,
Ò Ò
Ô 8 Ú
x ≠8+x
6 3 |x3
| 1 ≠ x6 + x3
x 3
(≠ 1 ≠ x86 + 1) 8
= = = (≠ 1 ≠ 6 + 1).
x3 x3 x3 x
La limite est alors simple à calculer. Elle vaut ≠1 + 1 = 0.
17) La figure suivante donne une partie de la représentation graphique d’une fonction f , définie sur R. Si F est une
primitive de f , définie sur R, que peut-on nécessairement déduire sur F ?
y

≠1 x
0 1 2 3 4 5
≠1

≠2

1) La fonction F s’annule en x = 1.
2) La fonction F admet un minimum (local) en x = 2.5.
3) La fonction F est symétrique par rapport à la droite d’équation x = 2.5.
4) ˙ La fonction F admet un maximum (local) en x = 1.
Par définition des primitives, on a F Õ = f . Donc les informations sur la croissance de F sont données par le
signe de f . Puisque f (x) est strictement positif pour x < 1 ou x > 4, et strictement négatif pour x œ]1; 4[,
la fonction F est strictement croissante sur ] ≠ Œ; 1[ et sur ]4; +Œ[, et strictement décroissante sur ]1; 4[. Elle
admet donc un maximum local en x = 1.
18) Soit la fonction f définie sur R par f (x) = x2 cos(x2 ). Quelle est l’expression de la dérivée de f ?

1) f Õ (x) = 2x cos(x2 ) ≠ x2 sin(x2 ) 3) f Õ (x) = ≠2x sin(2x)


2) ˙ f Õ (x) = 2x(cos(x2 ) ≠ x2 sin(x2 )) 4) f Õ (x) = 2x(cos(x2 ) ≠ sin(x2 )) + x2

On applique la formule de Leibniz : f Õ (x) = 2x cos(x2 ) + x2 (cos(x2 ))Õ , où Õ veut dire dérivée de la fonction
qui à tout x associe cos(x2 ). Cette fonction est une fonction composée. On applique la règle correspondante
pour obtenir (cos(x2 ))Õ = ≠ sin(x2 ).2x. En mettant en évidence, on trouve la réponse annoncée. Les étudiants
observateurs remarqueront que j’ai corrigé le distracteur 4) dans cette correction. Une parenthèse manquait, il
était donc visiblement (et doublement) faux. L’énoncé de cette correction est donc plus intéressant.
19) On a administré à un patient un médicament jusqu’à ce que son organisme contienne 50 mg de principe actif.
On arrête alors de le traiter et la quantité de principe actif diminue alors d’un tiers toutes les heures. Après
combien de temps (en heures), la quantité de principe actif sera-t-elle égale à 1 mg ?
ln(3) ln(50) 3
1) ln(2)
3) 100
ln(50)
2) ˙ ≠ ln(2)≠ln(3) 4) Aucune des valeurs précédentes.

Diminuer d’un tiers revient à multiplier par 23 . Si on exprime la quantité Q(t) de produit actif en fonction du
temps écoulé en heures, à partir de l’instant où on arrête le traitement s’écrit Q(t) = 50( 23 )t , où t est exprimé
en heures. Dans ce type de problème, on suppose naturellement que cette fonction est la même pour t non
entier. L’équation à résoudre est alors
2
50( )t = 1.
3
La solution est alors
1
1 ln( 50 )
t = log 23 ( ) = .
50 ln( 23 )
En utilisant les propriétés du logarithme népérien, on obtient la solution annoncée.
s2 Ô
20) Que vaut l’intégrale 0 x2 x3 + 1dx ?

52
1) ˙ 9 2) 12 3) 13 4) une autre réponse
s Ô
On calcule d’abord une primitive x2 x3 + 1dx. On a visiblement une fonction composée. s Ô On pose u =
x3 + 1, et on obtient du = 3x2 dx. En substituant, on est amené à calculer la primitive 13 udu. On trouve
2 32 2Ô 3 2
Ô 3
9 u + c = 9 u + c, c œ R. La primitive cherchée est donc F (x) = 9 ( x + 1) + c, c œ R. On calcule
3
2
F (2) ≠ F (0) = 9 (27 ≠ 1)

Théorie Nom : Prénom : Matricule :


21) Donner la définition et les propriétés du produit scalaire, y compris l’expression dans une base adéquate (ex-
pliquer ces propriétés).
Si æ≠u et æ ≠
v sont des vecteurs non nuls, alors le produit scalaire de æ ≠
u et æ ≠
v , noté æ ≠
u æ≠v , est défini par
æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ

| u | | v | cos(–), où – est l’angle non orienté entre u et v . Si un des vecteurs est nul, alors le produit sca-
laire est nul.
Les propriétés fondamentales du produit scalaire sont les suivantes :
1) il est bilinéaire, c’est-à-dire que l’on peut utiliser la distributivité : si a, b, c, d sont des nombres et si
æ
≠u 1, æ≠
u 2, æ≠
u 3, æ

u 4 sont des vecteurs, alors on a

(aæ
≠ u 2 ) (cæ
u 1 + bæ
≠ ≠
u 3 + dæ

u 4 ) = acæ

u1 æ

u 3 + adæ

u1 æ

u 4 + bcæ

u2 æ

u 3 + bdæ

u2 æ

u 4.

On peut bien sûr utiliser la formulation du cours.


2) Il est symétrique : on a æ ≠
u æ ≠
v =æ ≠v æ ≠u , quels que soient les vecteurs æ

u et æ≠
v.
3) Il est défini positif : u u > 0, pour tout u et cette quantité n’est nulle que si æ
æ
≠ æ
≠ æ
≠ ≠u est nul.
æ
≠ 2 æ
≠ æ

On peut ajouter que | u | = u u , pour tout vecteur u . æ

Dans une base orthonormée, si æ ≠u : (u1 ; u2 ) et æ

v : (v1 ; v2 ), alorsæ

u æ

v = u1 v1 + u2 v2 .
22) Soit f une fonction et a œ R, quand dit-on que f est continue en a ? Donner un exemple.
Si a appartient au domaine de f , f est continue en a si la limite limxæa f (x) existe. Cette limite vaut alors
f (a). Toutes les fonctions de référence vues en secondaire sont continues sur leur domaine de définition. On
peut donc prendre comme exemple les fonctions constantes, les fonctions polynomiales, les fonctions sinus et
cosinus, qui sont toutes continues sur R. Cela implique que, par exemple, limxæ17 sin(x) = sin(17).
Examen de Mathématiques
Bachelier en Sciences Biomédicales, le 17 juin 2019
Consignes : Noircissez correctement les cases correspondant à votre série et à vos réponses sur la feuille réponse
(formulom rouge). N’oubliez pas d’indiquer vos noms sur toutes les feuilles dès le début de l’examen. Laissez
votre carte d’étudiant(e) apparente. La machine à calculer n’est pas admise, de même que tout autre appareil
électronique. L’examen dure 3 heures. Bon travail.

1) Sachant que si il a plu hier ou si les muguets sont en fleurs, alors le jardinier de mon voisin est content, que
peut-on déduire du fait que ce jardinier n’est pas content ?
1) Il n’a pas plu hier mais les muguets sont en fleurs
2) Il n’a pas plu hier ou les muguets ne sont pas en fleurs
3) ˙ Il n’a pas plu hier et les muguets ne sont pas en fleurs
4) On ne peut rien déduire.
On utilise l’équivalence logique (P ‚ Q) ∆ R © (¬R) ∆ (¬(P ‚ Q)) © (¬R) ∆ ((¬P ) · (¬Q)), dans le cas
particulier où P : il a plu hier, Q : les muguets sont en fleur et R : le jardinier est content. On peut aussi
raisonner. Si le jardiner n’est pas content, c’est que ce qui le rend content de manière sûre ne s’est pas produit.
On arrive à la négation de “il a plu hier ou les muguets sont en fleurs”, qui conduit à la même réponse (la
négation d’un “ou” se fait avec un “et”).
2) Soient A, B, C des ensembles tels que A µ B fi C. Que peut-on en déduire ?

1) (B \ A) fl C = ? 3) (C \ B) fl A = ?
2) ˙ (A \ B) fl (A \ C) = ? 4) B \ (A fi C) = ?

On peut faire le dessin habituel pour représenter trois ensembles, mais puisque A µ B fi C, il y a une partie
qui est vide. Elle est grisée ci-dessous. D’autres représentations de cette situation peuvent convenir.

A c d
B
a b

C
On peut facilement déterminer les ensembles intervenant dans l’énoncé : (B \ A) fl C est représenté par la zone
repérée par la lettre b, (C \ B) fl A est représenté par la zone repérée par la lettre a, B \ (A fi C) est représenté
par la zone repérée par la lettre d. Elles n’ont aucune raison d’être vides. Par contre (A \ B) correspond à la
lettre a et (A \ C) à la lettre c. Ces zones sont disjointes.
On peut aussi voir que si un point x appartient à (A \ B) fl (A \ C), alors il est dans A, et il n’est pas dans B,
ni dans C. Un tel point ne peut donc pas exister.
3) Déterminer l’ensemble des valeurs du paramètre réel m qui rendent l’expression ≠x2 + 4x + 3m ≠ 2 strictement
négative, quel que soit x œ R.

1) [ 23 ; +Œ[ 2) ] 23 ; +Œ[ 3) ] ≠ Œ; ≠ 23 ] 4) ˙ ] ≠ Œ; ≠ 23 [

Il s’agit d’une expression du second degré en x. Elle garde un signe strictement négatif si et seulement si le
terme du second degré a un coefficient négatif (ici ≠1) et si le réalisant est strictement négatif. Ce réalisant
s’écrit = 16 ≠ 4(≠1)(3m ≠ 2) = 12m + 8. On a donc la condition 12m + 8 < 0, qui donne m < ≠ 23 .
4) Adrien fait de la trottinette électrique tous les dimanches. On paie un prix fixe pour débloquer la trottinette,
puis un prix par minute d’utilisation. Il y a deux semaines, il a utilisé une trottinette pendant 1h20 et a payé
18 euros, la semaine dernière il a roulé deux heures et a payé 26 euros. Ce week-end, il est s’est entraîné trois
heures et demi sur la trottinette en vue de préparer le championnat du Tour de la Médiacité. Combien cela
va-t-il lui coûter ? (Les tarifs sont imaginaires et toute ressemblance avec une personne existante ou ayant existé
serait fortuite).
1) 40 2) 42 euros 3) ˙ 44 euros 4) un autre montant

Notons P (t) le prix payé en euros en fonction du temps d’utilisation t, exprimé en minutes. D’après l’énoncé,
P est une fonction du premier degré :

P (t) = at + b, pour tout t.

On exprime les conditions :

18 = P (80) = 80a + b et 26 = P (120) = 120a + b.

On a donc un système de deux équations à deux inconnues. On trouve a = 0, 2 et b = 2. On calcule alors


P (210) = 0, 2.210 + 2 = 44.
On pouvait aussi calculer la pente directement à l’aide d’une formule bien connue.
5) On considère une fonction f du second degré satisfaisant f (≠1) = f (2) = 0 et f (0) > f (≠2). Parmi les
propositions suivantes, une seule est nécessairement vraie, laquelle ?

1) f Õ (≠1) = 0 3) f est décroissante sur l’intervalle ] ≠ 10; ≠1[


1 1
2) ˙ f admet un maximum local en x = 2 4) f admet un minimum global en x = 2

Le graphe d’une fonction du second degré est symétrique par rapport à son axe de symétrie, qui contient
son sommet, qui lui-même correspond à un maximum ou à un minimum. Puisque f (≠1) = f (2). L’abscisse du
sommet est le milieu des points ≠1 et 2, c’est-à-dire leur moyenne arithmétique. Donc le sommet, qui correspond
aussi à l’unique extrémum, admet 12 pour abscisse. La condition f (0) > f (≠2) permet de déterminer la concavité
de la fonction et de déduire qu’on a bien un maximum (global et donc aussi local) en x = 12 .
6) Adrien et Bertrand jouent l’un contre l’autre aux échecs et comptent les points de la façon suivante : une victoire
rapporte 3 points au gagnant tandis qu’un match nul rapporte un point à chaque joueur. Sachant qu’Adrien
a remporté 6 parties, que Bertrand a 77 points et qu’ils ont joué en tout 37 parties, déterminer le nombre de
matchs nuls.

1) 6 2) ˙ 8 3) 23 4) 28

Notons a le nombre de victoires d’Adrien, b le nombre de victoires de Bertrand et n le nombre de nuls. Les
conditions de l’énoncé se traduisent alors par un système d’équations :
Y
] a = 6
a + b + n = 37
[
3b + n = 77

On injecte la valeur de a dans la deuxième équation et on obtient un système équivalent


Y
] a = 6
b+n = 31
[
3b + n = 77

En soustrayant par exemple la deuxième équation de la troisième, on trouve b = 23, puis n = 8, et c’est bien n
qui est demandé.
7) Soient les points A, B, C définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (3; 2), B : (1; 0) et C : (1; 6)
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠
Soit X le point tel que 3XA + BX ≠ 2CX = æ u où æ≠
u : (2; ≠2). Quelle est la somme des coordonnées de X
dans ce repère ?

16
1) ≠7 2) 0 3) 5 4) ˙ 7

On note (x1 , x2 ) les coordonnées de X. On calcule alors les composantes de tous les vecteurs et on exprime
l’équation de l’énoncé. C’est un système de deux équations à deux inconnues, très simple à résoudre. On trouve
X : (2; 5).
8) Soit le triangle ABC dont les sommets ont pour coordonnées dans un repère cartésien orthonormé : A : (≠2; 0),
B : (7; 4), C : (3; 2). Parmi les propositions suivantes, laquelle est une équation cartésienne de la hauteur issue
de A dans ce triangle ?
1) ≠x + 2y ≠ 2 = 0 2) 2x ≠ y + 4 = 0 3) ˙ 2x + y + 4 = 0 4) 3x ≠ 7y + 6 = 0
≠≠æ
La hauteur est la droite qui passe par A et qui est perpendiculaire à BC. Puisque BC : (≠4, ≠2), on a pour
équation
≠4(x + 2) ≠ 2(y ≠ 0) = 0.
On peut aussi travailler avec les pentes : celle de BC est 12 . Celle de la hauteur est donc ≠2.
9) Soient les points A, B, C définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (2; 1), B : (5; 9) et C : (≠13; 1).
Parmi les points suivants, un seul appartient à la droite passant par A et par le milieu de [B; C], lequel ?

1) X : (10; ≠4) 2) X : (12; ≠6) 3) X : (20; ≠12) 4) X : (23; ≠13) ˙

Si on note M le milieu de [B; C], il s’agit d’écrire une équation cartésienne de AM et de déterminer quel point
appartient à cette droite. On peut encore une fois travailler avec les vecteurs directeurs ou les pentes, après
avoir calculé M : (≠4; 5). On trouve
x≠2 y≠1
AM © =
≠3 2
ou encore AM © 2x + 3y = 7. On peut d’ailleurs vérifier à ce stade que les coordonnées de A et de M satisfont
cette équation. En injectant les coordonnées du dernier point X proposé, on obtient 46 ≠ 39 = 7, qui est bien
satisfaite.
10) Pour quelle(s) valeur(s) du paramètre b l’expression
!fi " !fi "
b cos(x) + cos + x + cos ≠x
4 4
est-elle identiquement nulle ?
Ô Ô Ô
1) ˙ b = ≠ 2 2) b = 12 3) b = ≠ 2 ou b = 2 4) Aucune valeur de b

On utilise les formules d’addition


!fi " fi fi
cos + x = cos( ) cos(x) ≠ sin( ) sin(x)
4 4 4
et !fi " fi fi
cos ≠ x = cos( ) cos(x) + sin( ) sin(x).
4 4 Ô
4
En additionnant ces deux expressions et en utilisant cos( fi4 ) = 22 , on réduit l’expression de départ à
Ô
(b + 2) cos(x).
Comme cos(x) n’est pas nul pour toutes les valeurs de x, il faut que le coefficient s’annule et on trouve la
réponse proposée.
11) Soit x un nombre tel que fi2 6 x 6 fi et tel que sin(x) = 0.6. Déterminer tan(x).

1) ˙ ≠0, 75 2) ≠0, 25 3) 0, 25 4) 0, 75

En utilisant la relation fondamentale de la trigonométrie, on trouve


! 6 "2
cos2 (x) = 1 ≠ sin2 (x) = 1 ≠ .
10
Donc cos2 (x) = 64/100, et cos(x) = ±0, 8. Comme fi2 6 x 6 fi, cos(x) est négatif, et donc vaut ≠0, 8. Donc
tan(x) = ≠ 0,6 3
0,8 = ≠ 4 = ≠0, 75.
12) On donne les vecteurs æ ≠u et æ

v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace :
æ

u : (1; 1; 2) et æ ≠v : (≠1; r; 2),
où r est un paramètre réel. Pour quelle valeur de r le produit vectoriel de æ

u et æ

v est il orthogonal à æ

w : (1; 1; 0) ?

1) ˙ r = ≠1 3) aucune valeur de r ne convient


2) r = 3 4) une autre valeur

On calcule le produit vectoriel en appliquant la formule avec les déterminants et on trouve (attention au signe
de la deuxième composante) æ ≠
u ·æ ≠
v : (2 ≠ 2r; ≠4; r + 1). On peut vérifier que ce vecteur est orthogonal à æ

u et
æ
≠ æ

à v . On effectue le produit scalaire avec w et on exprime qu’il s’annule :
2 ≠ 2r ≠ 4 = 0.
On obtient la valeur r = ≠1. On peut encore vérifier en utilisant cette valeur au départ du problème.
æ

13) Dans le plan, on considère les vecteurs orthogonaux et normés æ≠u et æ

v . Soient æ

a = 3æ
≠u ≠ 2æ

v et b = æ ≠
v + ræ

u,
æ
≠ æ

ou r est un paramètre réel. Pour quelle valeur de r les vecteurs a et b sont-ils orthogonaux ?
1 2 3
1) 3 2) ˙ 3 3) 2 4) 4

Par définition, des vecteurs sont orthogonaux si, et seulement si leur produit scalaire est nul. On exprime donc
æ

que æ≠a b = 0. On a donc à exprimer (3æ ≠u ≠ 2æ≠v ) (æ
≠v + ræ
≠u ) = 0. En distribuant, on constate que cette
expression vaut

≠u æ≠v + 3ræ

u æ ≠
u ≠ 2æ≠v æ
≠v ≠ 2ræ ≠
v æ≠u,
æ
≠ æ

c’est-à-dire 3r ≠ 2, puisque les vecteurs u et v sont orthogonaux entre eux et normés. La valeur qui annule
cette expression est donc r = 23 .
1
14) Quel est le domaine de définition de la fonction f définie par f (x) = arcsin(1≠x) ?

1) R 2) R \ {1} 3) [0; 2] 4) ˙ [0; 1[fi]1; 2]

Il s’agit d’une fonction composée. Pour calculer la valeur finale, il faut et il suffit que 1 ≠ x soit dans le domaine
de la fonction arcsin, qui est [≠1; 1], et que arcsin(1 ≠ x) ”= 0. La première condition donne ≠1 6 1 ≠ x 6 1, ou
0 6 x 6 2 (résoudre deux inéquations) tandis que la deuxième donne 1 ≠ x ”= 0.
!Ô "
(x≠2)2 1+x2 ≠1
15) Que vaut la limite limxæ0 !Ô "?
(x≠1)
3 4+x ≠2
2

0
1) 0 2) ≠Œ 3) ≠8 ˙ 4) 8

Si on essaie d’appliquer le théorème sur les limites de quotients, on calcule la limite du numérateur et celle
du dénominateur. Cela se fait en évaluant ces fonctions en x = 0, puisqu’elles sont continues sur leur domaine
de définition. Le numérateur tend vers 0, et le dénominateur aussi. On note parfois cette situation 00 dans
l’enseignement secondaire, mais ce n’est en aucun cas la valeur de la limite. Cela indique simplement que le
théorème sur les quotients ne s’applique pas. En faisant le calcul, on a quand-même pu voir quels facteurs
provoquaient l’annulation de la limite au numérateur et au dénominateur. On regroupe ces facteurs ensemble
et on écrit donc
!Ô " Ô Ô
(x ≠ 2)2 1 + x2 ≠ 1 (x ≠ 2)2 1 + x2 ≠ 1 1 + x2 ≠ 1
lim !Ô " = lim lim Ô = ≠4 lim Ô ,
xæ0 (x ≠ 1)3 4+x ≠2
2 xæ0 (x ≠ 1) xæ0
3
4+x ≠2
2 xæ0 4 + x2 ≠ 2

pour autant que la dernière limite existe. On calcule cette limite en appliquant le théorème de l’Hospital ou en
utilisant la technique de multiplication par le conjugué (deux fois) :
Ô Ô Ô Ô Ô
1 + x2 ≠ 1 ( 1 + x2 ≠ 1)( 1 + x2 + 1)( 4 + x2 + 2) x2 ( 4 + x2 + 2)
lim Ô = lim Ô Ô Ô = lim Ô .
xæ0 4 + x2 ≠ 2 xæ0 4 + x2 ≠ 2)( 1 + x2 + 1)( 4 + x2 + 2) xæ0 x2 ( 1 + x2 + 1)

En appliquant le théorème de prolongement, on peut simplifier les facteurs x2 , et la limite se calcule facilement :
elle vaut 2.
3x4 ≠4x+1
16) Que vaut la limite limxæ≠Œ 2≠5x3 ?

1) ˙ +Œ 2) ≠Œ 3) ≠ 35 4) 1
2

Pour la limite d’une telle fonction en ≠Œ (ou même en +Œ), on sait qu’on peut ne conserver que les termes
de plus haut degré. On a donc

3x4 ≠ 4x + 1 3x4 3
lim = lim = lim ≠ x = +Œ.
xæ≠Œ 2 ≠ 5x 3 xæ≠Œ ≠5x3 xæ≠Œ 5

17) Soit f une fonction dérivable sur son domaine de définition et telle que f Õ (x) = 1+x
≠2
2 , pour tout x du domaine

de définition de f . Parmi les propriétés suivantes, laquelle peut-on nécessairement déduire pour la fonction f ?

1) f (0) = ≠2. 2) f (2) < f (10) 3) ˙ f (2) > f (10) 4) f est impaire

L’information que l’on a dans l’énoncé ne permet de définir f qu’à une constante additive près. Il est donc
impossible de déduire la valeur de f en 0, et aussi impossible de déduire que la fonction f est impaire (même s’il
existe une fonction impaire qui satisfait cette condition). On est donc ramené à regarder les autres solutions.
On a la dérivée de f , et les solutions proposées sont liées à la croissance de f . On regarde donc le signe de f Õ ,
définie sur R. Il est toujours strictement négatif, donc f est strictement décroissant sur R, et donc, puisque
2 < 10, f (2) > f (10).
18) Soit la fonction f définie sur ]0; +Œ[ par f (x) = 3x2 ln(x4 ). Quelle est l’expression de la dérivée de f ?
6
1) f Õ (x) = x3 3) ˙ f Õ (x) = 6x(4 ln(x) + 2)
3 3
2) f Õ (x) = 2x3 4) f Õ (x) = 6x(ln(x4 ) + x2 )

On dérive un produit, puis une composée :


1 3
f Õ (x) = 6x ln(x4 ) + 3x2 4x = 6x ln(x4 ) + 12x = 6x(ln(x4 ) + 2).
x4
Puisque x > 0, on a ln(x4 ) = 4 ln(x), et on obtient bien la solution proposée.
19) Parmi les expressions suivantes, laquelle est égale à loga3 (ab≠1 ), quels que soient les nombres réels a, b stricte-
ment positifs tels que a ”= 1 ?

1 1
1) 3(1 + loga (b)) 2) 3 (1 + loga (b)) 3) ˙ 3 loga (ab≠1 ) 4) 3 loga (ab≠1 )

On écrit tout en termes de logarithmes népériens et on trouve

ln(ab≠1 )
loga3 (ab≠1 ) = .
ln(a3 )
ln(ab≠1 ) 1 ln(ab )
≠1
Puisque ln(a3 ) = 3 ln(a), cette expression vaut 3 ln(a) = 3 ln(a) . En revenant au logarithme en base a, on
trouve 13 loga (ab≠1 ).
s Ôfi
20) Que vaut l’intégrale 0 2 x cos(x2 )dx ?

1
1) ≠1 2) 0 3) ˙ 2 4) une autre réponse

On commence par calculer une primitive de la fonction qui à x associe x cos(x2 ). En procédant par essais
et erreurs, on voit que 12 sin(x2 ) est une primitive de cette fonction. Si on veut appliquer une technique plus
classique, on reconnaît une fonction composée multipliée par la dérivée de la fonction “interne” (à une constante
multiplicative près). On est donc amené à travailler par substitution en posant u = x2 . On doit ensuite calculer
la variation :
⁄ Ô fi2 Ôfi
1 1 fi 1
x cos(x2 )dx = [sin(x2 )]0 2 = (sin( ) ≠ sin(0)) = .
0 2 2 2 2

Théorie Nom : Prénom : Matricule :


21) Définir l’arc cosinus d’un nombre x (pour quels x et comment cette expression est-elle définie ? A-t-on arccos(cos(x)) =
x pour tout réel x ? Justifier). On pouvait donner deux définitions équivalentes :
(a) L’arc cosinus d’un nombre x œ [≠1; 1] est l’unique angle – (exprimé en radians) compris entre 0 et fi et
satisfaisant cos(–) = x.
(b) La fonction arc cosinus est la réciproque de la restriction de la fonction cos à [0; fi].
On pouvait expliquer que l’équation cos(–) = x admet des solutions si, et seulement si, x est compris entre ≠1
et 1 (inclusivement). Si tel est le cas, elle admet une infinité de solutions, mais une seule solution comprise entre
0 et fi. On peut faire un dessin pour décrire la situation (mais cela n’est pas suffisant). Enfin, arccos(cos(x))
est l’unique angle – compris entre 0 et fi satisfaisant cos(–) = cos(x). Donc – est égal à x si, et seulement si,
x œ [0; fi].
≠≠æ
22) On considère un triangle quelconque ABC. Exprimer |AB| en fonction des longueurs des deux autres côtés et
de l’angle C.

Il s’agit du théorème d’Al Kashi, ou de Pythagore généralisé, encore appelé loi des cosinus. On a
≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ
|AB|2 = |AC|2 + |CB|2 ≠ 2|AC| |CB| cos(C).

≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
On obtient bien sûr |AB| en prenant la racine carrée positive de |AB|2 , puisque |AB| est positif.
Examen de Mathématiques
Bachelier en Sciences Biomédicales, le 17 janvier 2019
Consignes : Noircissez correctement les cases correspondant à votre série et à vos réponses sur la feuille réponse
(rouge). N’oubliez pas d’indiquer vos noms sur toutes les feuilles dès le début de l’examen. Laissez votre carte
d’étudiant(e) apparente. La machine à calculer n’est pas admise, de même que tout autre appareil électronique.
Bon travail.

1) Donner la négation de la proposition logique “Tous les professeurs de mathématiques sont petits ou sont
méchants aux examens.” On suppose que grand est la négation de petit, et être gentil aux examens est la
négation d’être méchant aux examens.
1) Tous les professeurs de mathématiques sont grands et sont gentils aux examens
2) Tous les professeurs de mathématiques sont grands ou sont gentils aux examens
3) ˙ Il existe un professeur de mathématique qui est grand et qui est gentil aux examens
4) Il existe un professeur de mathématique qui est grand ou qui est gentil aux examens

On nie le quantificateur “pour tout” par le quantificateur “il existe”. La négation du “ou” s’exprime avec un
“et”.
2) Parmi les assertions suivantes, une seule est vraie, laquelle ?
1) ˙ Pour tous ensembles A, B, C, on a (A fi B) \ C = (A \ C) fi (B \ C).
2) Pour tous ensembles A, B, C, on a (C \ A) \ B = C \ (A \ B).
3) Pour tous ensembles A, B, C, on a C \ (A fl B) = (C \ A) fl (C \ B).
4) Pour tous ensembles A, B, C, on a (A fl B) \ C = (A \ C) fi (B \ C).

Dessiner des diagrammes de Venn, ou traduire les expressions en français. Les points du premier ensemble sont
ceux qui sont dans A ou dans B, mais pas dans C.
3) Une équation du second degré ax2 + bx + c = 0 (a ”= 0) admet pour solutions x = 6 et x = ≠2. Que vaut le
nombre cb ?

1) ≠12 2) ≠ 13 3) ˙ 1
3 4) 12

On a ac = ≠12 et ≠ ab = 4, donc ab = ≠4. Alors cb = ab ac = 13 . On peut aussi utiliser la factorisation du trinôme


et obtenir ax2 + bx + c = a(x ≠ 6)(x + 2), pour tout x œ R. On trouve donc (par identification) b = ≠4a et
c = ≠12a.
4) Dans un parking, il y a des voitures et des motos. Il y a 180 véhicules et 500 roues. Si à la fin de la journée,
tous les véhicules sortent et paient leur place, si toutes les voitures paient 10 euros, et toutes les motos 5 euros,
quelle est la recette de la journée (en euros) ?

1) 950 euros 2) 1150 euros 3) 1350 euros 4) ˙ un autre montant

Soit v le nombre de voitures et m le nombre de motos. Le nombre de roues est 4v + 2m. On a donc la condition
4v + 2m = 500 et de plus v + m = 180. On procède par élimination ou par substitution pour obtenir v = 70 et
m = 110. On vérifie. Ensuite, on demande 10v + 5m = 1250.
5) Soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans un repère cartésien du plan A : (0, 2), B : (4, 4),
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
C : (5, 3). Le point X est tel que 3XA + 2XB + XC = 0 . Quelle est la somme des coordonnées de X dans ce
repère ?
1) ˙ 5 2) 19 3) 30 4) une autre réponse

Si on note X : (x1 , x2 ), alors la condition de l’énoncé donne

3(≠x1 , 2 ≠ x2 ) + 2(4 ≠ x1 , 4 ≠ x2 ) + (5 ≠ x1 , 3 ≠ x2 ) = (0, 0).

On a donc ;
13 ≠ 6x1 = 0
17 ≠ 6x2 = 0.
On obtient donc X : ( 13 17
6 , 6 ), donc la quantité demandée est
30
6 = 5.
6) Soit le triangle ABC dont les sommets ont pour coordonnées dans un repère cartésien orthonormé : A : (≠2, 0),
B : (7, 4), C : (3, 2). Parmi les propositions suivantes, laquelle est une équation cartésienne de la hauteur issue
de A dans ce triangle ?

1) ≠x + 2y ≠ 2 = 0 2) 2x ≠ y + 4 = 0 3) ˙ 2x + y + 4 = 0 4) 3x ≠ 7y + 6 = 0

≠≠æ
La hauteur est la droite qui passe par A et qui est perpendiculaire à BC. Puisque BC : (≠4, ≠2), on a pour
équation
≠4(x + 2) ≠ 2(y ≠ 0) = 0.
On obtient l’équation cherchée en divisant les deux membres par ≠2. On pouvait procéder avec les pentes :
celle de BC est 12 , donc celle de la droite cherchée est ≠2. On exprime ensuite que cette droite contient A.
7) On se donne des points A et B par leurs coordonnées dans un repère de l’espace : A : (2, 0, 4), B : (≠4, 8, 12).
La droite AB coupe le plan d’équation z = 0 en un point X, quelle est la somme des coordonnées de X ?

1) ≠1 2) 0 3) ˙ 1 4) 4

≠≠æ
On applique la formule bien connue pour écrire des équations de la droite AB. On a AB : (≠6, 8, 8) = 2(≠3, 4, 4),
donc
x≠2 y z≠4
AB © = = .
≠3 4 4
Pour trouver l’intersection avec le plan d’équation z = 0, on forme un système d’équations et on obtient, en
injectant directement z = 0 : Y
] z = 0
x≠2
= ≠1
[ y≠3
4 = ≠1.
Donc X = (5, ≠4, 0), et la solution est 5 ≠ 4 = 1.
8) Parmi les expressions suivantes, une seule est égale à sin( 11fi
2 ≠ x), quel que soit x œ R, laquelle ?

1) sin(x) 2) ≠ sin(x) 3) cos(x) 4) ˙ ≠ cos(x)

On commence par retirer 4fi à l’argument du sinus, et est amené à calculer sin( 3fi


2 ≠ x). On peut alors voir le
résultat sur un dessin, ou utiliser les formules adéquates.
9) Soit ABC un triangle équilatéral dont chaque hauteur mesure 5cm. Quel est le périmètre de ce triangle ?
Ô Ô
15 3
1) 30cm 2) ˙ 10 3cm 3) 2 cm
4) 15cm

Notons c la mesure du côté du triangle (en cm), et traçons une hauteur, qui est aussi une médiane. Alors en
appliquant le théorème de Pythagore dans le triangle rectangle ainsi formé, on obtient c2 = ( 2c )2 + h2 , où h est
Ô
la mesure de la hauteur. On obtient ainsi 34 c2 = 25cm2 , donc c = Ô
10
3
cm, ou encore 10 3
3 cm. Le périmètre vaut
Ô
3c. On peut aussi utiliser la trigonométrie dans le triangle rectangle dessiné : hc = sin( fi3 ) = 23 , qui conduit au
même résultat.

æ ≠
æ
10) Deux forces F1 et F2 sont appliquées à un objet A. Elles ont respectivement une intensité de 5N et 10N et
≠æ ≠ æ
forment entre elles un angle de 120 degrés. Quelle est l’intensité de la force résultante F1 + F2 ?
Ô Ô Ô
1) ˙ 75N 2) 175N 3) 225N 4) une autre réponse

On peut faire un dessin pour voir ce qui se passe, mais on sait que l’intensité est la norme du vecteur. On a
alors

æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠æ
|F1 + F2 |2 = (F1 + F2 ) (F1 + F2 ) = |F1 |2 + |F2 |2 + 2F1 F2 .
Donc le carré de l’intensité vaut (en N 2 )

æ ≠ æ 2fi
|F1 + F2 |2 = 100 + 25 + 2.5.10. cos( ) = 100 + 25 ≠ 50 = 75.
3
Il faut bien sûr encore prendre la racine.
11) On donne les vecteurs æ ≠
u et æ

v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace :
æ

u : (1, 1, 2) et æ

v : (≠1, 0, 2).

Parmi les expressions suivantes, quelle est celle du produit vectoriel de æ



u et æ

v dans ce repère ?

1) 3 2) (≠1, 0, 4) 3) ˙ (2, ≠4, 1) 4) (2, 4, 1)

D’abord, il ne faut pas confondre avec le produit scalaire. On applique la formule avec les déterminants en
faisant attention au signe pour la deuxième composante. On vérifie que la solution est bien orthogonale à æ

u et
æ

à v.
Ô
12) Sachant que les fonctions f et g sont définies par f (x) = x ≠ 3 et g(x) = sin(x) pour tous les nombres x tels
que cette définition soit possible, quel est le domaine de f ¶ g ?

1) [3, +Œ[ 2) ˙ ÿ 3) R 4) ]3, +Œ[

Un nombre x appartient au domaine de f ¶g si et seulement si il appartient au domaine de g et si g(x) appartient


au domaine de f . Le domaine de f est [3; +Œ[, et celui de g est R, donc les conditions se résument à sin(x) > 3.
Cette condition n’est jamais satisfaite, donc le domaine de f ¶ g est vide.
Ô
( x2 +9≠5)(x+1)
13) Que vaut la limite limxæ4 (x≠4)x cos( fi ?
2 x)

0 4 4
1) 0 2) 25 3) 5 4) ˙ 1

On essaie d’appliquer le théorème sur les limites de quotients. On calcule la limite du numérateur et celle du
dénominateur, et on trouve 0 dans chaque cas. Cependant, 00 est une notation pour indiquer que le théorème
ne s’applique pas, et non un résultat. En Ôfaisant les calculs, on a aussi pu voir les “coupables” au numérateur
et au dénominateur, ce sont les facteurs ( x2 + 9 ≠ 5) et x ≠ 4. Les autres facteurs ne tendent pas vers 0. On
utilise donc le théorème sur les produits pour obtenir
Ô Ô Ô
( x2 + 9 ≠ 5)(x + 1) ( x2 + 9 ≠ 5) (x + 1) 5 ( x2 + 9 ≠ 5)
lim = lim lim = lim ,
xæ4 (x ≠ 4)x cos( fi2 x) xæ4 (x ≠ 4) xæ4 x cos( fi x)
2 4 xæ4 (x ≠ 4)

si cette dernière limite existe. On multiplie haut et bas par le conjugué, puis on applique le théorème de
prolongement pour obtenir
Ô Ô Ô
( x2 + 9 ≠ 5) ( x2 + 9 ≠ 5)( x2 + 9 + 5) x2 ≠ 16 x+4 8
lim = lim Ô = lim Ô = lim Ô = .
xæ4 (x ≠ 4) xæ4 (x ≠ 4)( x + 9 + 5)
2 xæ4 (x ≠ 4)( x + 9 + 5)
2 xæ4 ( x + 9 + 5)
2 10

La limite cherchée est donc 54 . 10


8
= 1.
1
14) Soit f une fonction dérivable sur R telle que f Õ (x) = 1+x≠4 . Parmi les propriétés suivantes, laquelle peut-on
nécessairement déduire pour la fonction f ?

1) f (0) = 0. 2) ˙ f (2) < f (10) 3) f (2) > f (10) 4) f est impaire

La fonction f Õ est strictement positive sur ]0, +Œ[. Alors f est strictement croissante sur cet intervalle, et on
a donc f (2) < f (10). On pouvait directement éliminer les solutions 1) et 4), puisque la dérivée de f ne peut
déterminer f qu’à une constante additive près. On ne peut donc pas déduire que la valeur en 0 est nulle, et
donc que la fonction est impaire.
15) Soit f une fonction définie sur R dont la dérivée f Õ est représentée (sur l’intervalle ]0, 4[) par le graphique
suivant.
y
2

0 1 2 3 4 x
≠1

≠2

Déterminer l’unique proposition correcte parmi celles qui suivent pour la fonction f :
1) elle est décroissante sur ]0, 2[
2) elle est croissante sur ]0, 2[
3) ˙ elle admet un maximum local au point d’abscisse x = 1
4) elle admet un minimum local au point d’abscisse x = 2
Le signe de f Õ se lit sur le graphique :
x 1 3
f Õ (x) + 0 ≠ 0 +
On constate que la dérivée de f s’annule en x = 1, qu’elle est strictement positive avant 1 et strictement
négative sur ]1, 3[. On a donc un maximum local en x = 1.
16) Soit la fonction f définie sur R par f (t) = t3 e2t . Quelle est l’expression de la fonction dérivée f Õ ?

1) f Õ (t) = 3t2 e2t 2) f Õ (t) = 6t2 e2t 3) ˙ f Õ (t) = t2 (2t + 3)e2t 4) f Õ (t) = t2 (t + 3)e2t

On applique la dérivation des produits et des fonctions composées et on obtient


f Õ (t) = 3t2 e2t + 2t3 e2t = t2 e2t (3 + 2t).
17) Parmi les expressions suivantes, laquelle est égale à loga≠2 ( 1b ), quels que soient les nombres réels a, b strictement
positifs tels que a ”= 1 ?
1
1) ˙ 2 loga (b) 2) ≠ 12 loga (b) 3) ≠ log2a (b) 4) log2a (b)

En passant au logarithme népérien, on obtient


1 ln( 1b ) ≠ ln(b) 1 ln(b) 1
loga≠2 ( ) = = = = loga (b).
b ln(a≠2 ) ≠2 ln(a) 2 ln(a) 2
18) On considère l’équation ln(x≠3)+ln(x+1) = ln(12), où l’inconnue x est réelle. Parmi les affirmations suivantes,
une seule est correcte, laquelle ? Cette équation
1) ˙ admet une solution, qui appartient à l’intervalle ]0, 10[ ;
2) admet deux solutions dont le produit vaut ≠15 ;
3) n’admet pas de solution ;
4) admet une solution, qui appartient à l’intervalle ] ≠ 5, 0[ ;
On peut commencer par écrire les conditions d’existence de cette équation. On trouve x > 3 et x > ≠1, qui se
résument à x > 3. Si ces conditions sont satisfaites, cette équation est équivalente à ln((x ≠ 3)(x + 1)) = ln(12),
ou encore à (x ≠ 3)(x + 1) = 12, puisque la fonction ln est injective. On résout cette équation du second degré
et on trouve les solutions ≠3 et 5. La première est à rejeter. On n’a donc que la solution x = 5.
s1
19) Que vaut l’intégrale 0 xe2x dx ?
1 1 2
1) 2 (e ≠ 1) 2) 4 (e ≠ 1) 3) ˙ 14 (e2 + 1) 4) un autre nombre

On commence par calculer par parties une primitive de la fonction à intégrer, et on trouve

xe2x e2x
xe2x dx = ≠ +C
2 4
où C est une constante réelle. On peut choisir C = 0 pour calculer la variation de la primitive et on obtient
⁄ 1
xe2x e2x 1 e2 e2 1 e2 1
xe2x dx = [ ≠ ]0 = ( ≠ ) ≠ (≠ ) = + .
0 2 4 2 4 4 4 4
sx t3
20) Soit f la fonction définie sur R par f (x) = 1 t4 +1
dt. Parmi les propositions suivantes, une seule est correcte,
laquelle ?
1) La fonction f est croissante sur R ;
2) La fonction f est décroissante sur R ;
3) ˙ La fonction f admet un minimum local en x = 0 ;
4) La fonction f admet un maximum local en x = 0 ;
3
Par le théorème fondamental du calcul intégral, on a f Õ (x) = x4x+1 , quel que soit x œ R. Alors f Õ (x) a le même
signe que x, quel que soit x. Cette fonction est donc négative sur ] ≠ Œ, 0[, nulle en 0 et strictement positive
sur ]0, +Œ[. On a donc un minimum local en x = 0.
21) Soit f une fonction définie sur un intervalle ]a, b[. Donner la définition du nombre dérivé de f en un point
x0 œ]a, b[. Appliquer cette définition pour calculer le nombre dérivé de la fonction racine carrée en x0 = 4.
Donner l’expression de l’approximation linéaire de cette fonction racine carrée en ce point.
La réponse suivante donnait le maximum de points. On peut être encore plus précis dans la définition. D’autres
réponses ont été acceptées ou ont donné lieu à une partie des points. Je ne me suis pas attardé sur la rédaction
proprement dite.
Le nombre dérivé de la fonction f en x0 est la limite

f (x) ≠ f (x0 )
lim
xæx0 x ≠ x0

quand ce nombre existe et est fini. On peut ajouter que ce nombre est noté f Õ (x0 ) ou Df (x0 ) ou dx
df
(x0 ).
Pour la fonction racine carrée en x0 = 4, on applique la définition et on calcule la limite en multipliant par le
conjugué :
Ô Ô Ô Ô Ô Ô
x≠ 4 ( x ≠ 4)( x + 4) x≠4 1 1
f Õ (4) = lim = lim Ô Ô = lim Ô Ô = lim Ô Ô = .
xæ4 x≠4 xæ4 (x ≠ 4)( x + 4) xæ4 (x ≠ 4)( x + 4) xæ4 x + 4 4

On peut bien sûr vérifier avec d’autres connaissances (la dérivée de la fonction racine carrée est bien connue).
L’approximation linéaire d’une fonction f en x0 est la fonction L donnée par L(x) = f (x0 ) + f Õ (x0 )(x ≠ x0 ).
On applique cette formule pour obtenir
1 x
L(x) = 2 + (x ≠ 4) = 1 + .
4 4

22) Donner la définition du logarithme népérien (celle vue au cours). Donner la propriété fondamentale du loga-
rithme népérien et une de ses conséquences immédiates.
Le logarithme népérien ln est l’unique fonction dérivable sur ]0; +Œ[ satisfaisant les deux conditions lnÕ (x) = x1
pour tout x > 0 et ln(1) = 0.
On a ln(ab) = ln(a) + ln(b) pour tous a, b > 0.
On en déduit par exemple ln( ab ) = ln(a) ≠ ln(b) pour tous a, b > 0. On pouvait aussi donner une propriété sur
les puissances.
Bonus : on dérive la fonction g définie par g(x) = ln(ax), sur ]0, +Œ[. On a g Õ (x) = x1 , donc il existe C œ R
tel que g(x) = ln(x) + C, pour tout x > 0. Pour x = 1, on a ln(a.1) = g(1) = ln(1) + C = C. Donc
ln(ax) = g(x) = ln(x) + ln(a), pour tout x et tout a strictement positifs.
Examen de Mathématiques (MATH2033)
Solutions
Le 9 janvier 2024

Exercice 1.
Parmi les assertions suivantes, quelle est celle qui est équivalente à “Si on est en mai, alors il pleut ou il fait
froid”?
1) “On est en mai ou il ne pleut pas ou il ne fait pas froid”.
2) “On n’est pas en mai ou il pleut ou il fait froid”. ˙
3) “On n’est pas en mai ou il ne pleut pas ou il ne fait pas froid”.
4) “On n’est pas en mai et il pleut et il fait froid”.
Solution 1. L’asserion de l’énoncé est une implication. Il n’y en a aucune dans les propositions de réponses. Il est
donc naturel de transformer l’implication en un “ou” : R ∆ S est équivalent à (¬(R)) ‚ S. L’assertion de l’énoncé
s’écrit M ∆ (P ‚ F ) si on pose M : “on est en mai”, P : “il pleut” et F : “il fait froid”. Mais on a
M ∆ (P ‚ F ) © (¬M ) ‚ (P ‚ F ),
qui correspond à la deuxième réponse proposée.
Exercice 2.
Parmi les égalités suivantes, quelle est celle qui est vraie quels que soient les ensembles A, B et C ?
1) C \ (A fi B) = (C \ A) fi B
2) C \ (A fi B) = (C \ A) \ B ˙
3) A fl (B fi C) = (A fl B) fi C
4) C \ (A fi B) = (C \ A) fi (C \ B)
Solution 2. La dernière solution est tentante, car elle ressemble à une formule connue, mais elle est fausse. On
peut dessiner les diagrammes de Venn pour représenter C \ (A fi B), qui intervient dans 3 des 4 propositions de
l’énoncé. On représente à gauche A fi B et à droite C \ (A fi B) :

A B A B

C C

On peut également, pour les deux premières propositions de l’énoncé, représenter (C \A), (C \A)fiB et (C \A)\B :

A B A B A B

C C C
On constate que la deuxième propositon de l’énoncé est correcte.
Exercice 3.
3
≠3 4
Que vaut l’expression 3 ?
≠27≠ 4
1 81
1) ≠ 27 2) ≠27 3) 4 4) 27 ˙

Solution 3. Les signes ≠ se simplifient (on simplifie un facteur ≠1 au numérateur et dénominateur). On gère
ensuite l’exposant négatif pour tout ramener au numérateur :
3 3
≠3 4 34 3 3
= = 3 4 27 4
≠ 34 ≠ 34
≠27 27
Les exposants sont alors identiques, et on peut écrire
3 3 3 Ô
3 4 27 4 = 81 4 = ( 81)3 = 27.
4

1
Exercice 4.
Une équation du second degré ax2 + 2x + 2 = 0, où a est un nombre réel, admet 2 comme solution. Quelle
est l’autre solution ?
2
1) a 2) ≠ 23 ˙ 3) 1
2 4) une autre réponse

Solution 4. On exprime que 2 est solution pour obtenir

4a + 6 = 0,

qui donne a = ≠ 32 . Si on note x2 la deuxième solution, on obtient par exemple 2


a = 2x2 (somme et produit des
solutions). Donc x2 = a1 = ≠ 23 .

Exercice 5.
Les nombres réels x, y et z satisfont le système suivant :
Y
_
] x≠y≠z = 6
2x ≠ 3y + z = 0
_
[ 3x ≠ 4y + z = 1

Que vaut x + y ≠ z ?

1) 1 3) 5
2) 0 ˙ 4) Aucune des autres réponses.

Solution 5. On retire deux fois la première équation de la deuxième, et trois fois cette équation de la troisième,
pour obtenir le système équivalent Y
] x≠y≠z = 6
_
≠y + 3z = ≠12
_
[ ≠y + 4z = ≠17

On retire la deuxième équation de la troisième et on obtient le système équivalent


Y
_
] x≠y≠z = 6
≠y + 3z = ≠12
_
[ z = ≠5

En substituant, on obtient finalement z = ≠5, y = ≠3, puis x = ≠2. On vérifie à ce stade. On a alors x+y ≠z = 0.

Exercice 6.
Dans le plan muni d’un repère cartésien, on donne les points A : (2; 4), B : (≠14; 32) et C : (42; 24). On note
G le centre de gravité du triangle ABC. Soit H le point tel que CGBH soit un parallélogramme dont [B; C] et
[G; H] sont les diagonales. Quelle est la somme de coordonnées de H ?

1) 60 2) 62 3) 64 4) Un autre nombre. ˙

Solution 6. On peut faire un schéma, mais les coordonnées sont choisies pour qu’il soit un peu difficile de lire la
réponse sur le dessin. Selon l’énoncé, on cherche d’abord les coordonnées du centre de gravité (on applique une
formule) :
2 ≠ 14 + 42 4 + 32 + 24
G:( ; ) = (10; 20).
3 3
≠≠æ ≠≠æ
Un schéma aide aussi à voir les égalités entre vecteurs. On peut utiliser BH = GC. Si H : (h1 ; h2 ), on a alors
h1 + 14 = 42 ≠ 10 et h2 ≠ 32 = 24 ≠ 20, donc H : (18; 36). La somme vaut donc 54.

Exercice 7.
Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on donne les points A : (1; m) et B : (3; 4), où m est un paramètre
réel. Sachant que AB est parallèle à d © 2x ≠ my = m2 + 1, que vaut 3m2 + 2 ?

2
1) 5 2) 14 ˙ 3) 20 4) 50

Solution 7. Des droites ayant une pente sont parallèles si, et seulement si, leurs pentes sont égales. La droite d a
2
pour pente m , tandis que AB a pour pente 4≠m 2 . On constate que le cas m = 0 ne pose pas problème : dans ce
cas, les droites ne sont pas parallèles. La condition est donc
4≠m 2
= .
2 m
On développe cette condition en m2 ≠ 4m + 4 = 0, qui n’admet que la solution m = 2 (on peut vérifier que c’est
bien une solution). Il reste à calculer l’expression demandée.

Exercice 8.
On donne les points A, B, C par leurs composantes dans un repère orthonormé de l’espace :

A : (1; 2; 0), B : (2; 2; ≠1), C : (0; 1; 2).

Parmi les points P1 , P2 , P3 , P4 suivants, quel est celui qui appartient au plan ABC ?

1) P1 : (3; 2; ≠1) 2) P2 : (4; 2; ≠3) ˙ 3) P3 : (4; 3; ≠3) 4) P4 : (5; 2; ≠3)


≠≠æ ≠æ
Solution 8. On calcule AB : (1; 0; ≠1) et AC : (≠1; ≠1; 2). Donc
Q R
1 ≠1 x ≠ 1
c d
ABC © det a 0 ≠1 y ≠ 2b = 0,
≠1 2 z ≠ 0

c’est-à-dire
ABC © (≠1)(x ≠ 1) ≠ 1(y ≠ 2) ≠ z = 0,
ou finalement ABC © x + y + z = 3. On peut vérifier cette équation en y injectant les coordonnées de A, B et
C. Il reste alors à vérifier que les coordonnées de P2 satisfont cette équation.

Exercice 9.
≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
Soit ABC un triangle tel que la norme de AB est 8, celle de AC est 3. De plus, le produit scalaire AB AC
≠≠æ ≠æ
vaut 12. Quelle est la norme de æ

u = AB ≠ 2AC ?
Ô Ô
1) 52 ˙ 2) 2 3) 138 4) 17

Solution 9. On calcule
≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
u Î2 = æ
Îæ
≠ ≠
u æ

u = (AB ≠ 2AC) (AB ≠ 2AC).
On développe en utilisant les propriétés du produit scalaire :
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
u Î2 = AB AB ≠ 4AB AC + 4AC AC = 64 ≠ 48 + 36 = 52.
Îæ

Il reste juste à prendre la racine.

Exercice 10.
On donne les vecteurs æ

u et æ

v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace :
æ

u : (1; ≠1; 1) et æ

v : (≠1; 0; 2).

Pour quelle valeur du paramètre réel m le produit vectoriel æ



u ·æ

v est-il orthogonal à æ

w : (8; m; ≠1) ?

1) ≠7 2) ≠5 ˙ 3) 5 4) ≠4

3
Solution 10. On calcule d’abord le produit vectoriel (sans se tromper de signe pour la deuxième composante).
On a A B A B A B
æ
≠ ≠1 1 1 1 1 ≠1
u ·æ ≠
v : (det ; ≠ det ; det ) = (≠2; ≠3; ≠1).
0 2 ≠1 2 ≠1 0
On peut vérifier que le produit scalaire de ce vecteur avec æ

u et æ

v est bien nul, et on peut alors penser qu’on
est sur le bon chemin. On exprime ensuite que le produit scalaire de ce vecteur avec æ
≠w est nul, et on obtient la
condition
≠16 ≠ 3m + 1 = 0.
On résout cette équation du premier degré.

Exercice 11. Ô
x2 +9
Soit la fonction f définie par f (x) = Ô3
x≠2
. Quel est le domaine de définition de f ?

1) R 2) ]2; +Œ[ 3) R \ {2} ˙ 4) R\] ≠ 3; 3[

Solution 11. Le domaine de f est l’ensemble des points qui ont une image par f . On est face Ô à une fraction et
2
à des racines. Les conditions sont donc x + 9 > 0, pour que le numérateur soit défini et x ≠ 2 ”= 0 pour que
3

le dénominateur soit non nul. Il n’y a pas de condition sur la racine cubique. La première condition est toujours
satisfaite. La racine cubique est nulle si et seulement si son argument est nul. Il reste donc la condition x ≠ 2 ”= 0.

Exercice 12.
Soit la fonction f : R æ R : x ‘æ x+2
x≠3 . Quelle est l’unique proposition correcte parmi celles qui suivent ?
2+3y
1) La fonction f est injective et sa réciproque est g : R æ R : y ‘æ y≠1 ˙
2) La fonction f est injective et sa réciproque est g : R æ R : y ‘æ y+2
y≠3

3) La fonction f est injective et sa réciproque est g : R æ R : y ‘æ y≠3


y+2
4) La fonction f n’est pas injective

Solution 12. La fonction est définie sur R \ {3}. Il faut et il suffit de montrer que pour tout y œ R, l’équation
y = f (x) admet au plus une solution x œ R \ {3}. On a

y = f (x)
x+2
…y=
x≠3
… (x ≠ 3)y = x + 2
… xy ≠ x = 2 + 3y
… x(y ≠ 1) = 2 + 3y,

où on a utilisé la condition x ”= 3 pour passer de la première à la deuxième ligne. Si y = 1, cette équation n’a
pas de solution. Si y ”= 1, il y a exactement une solution donnée par x = 2+3y
y≠1 . L’application f est donc injective.
Elle admet une réciproque
2 + 3y
f ≠1 : R \ {1} æ R : y ‘æ .
y≠1
Exercice 13. Ô
( x2 +9≠5)(x+1)(2x≠4)
Que vaut la limite limxæ4 (x≠4)x2
?
0 4
1) 1 ˙ 2) 0 3) 5 4) un autre nombre

Solution 13. Le théorème sur les quotients ne s’applique pas puisque numérateur et dénominateur tendent vers 0
quand x tend vers 4. Mais on peut voir quels sont les facteurs qui tendent vers 0 (les coupables), et les regrouper.
On regroupe alors les facteurs qui ne tendent pas vers 0 (les innocents) : on a
Ô Ô
( x2 + 9 ≠ 5)(x + 1)(2x ≠ 4) ( x2 + 9 ≠ 5) (x + 1)(2x ≠ 4)
lim = lim lim ,
xæ4 (x ≠ 4)x2 xæ4 (x ≠ 4) xæ4 x2

4
pour autant que ces limites existent. La deuxième tend vers 20 5
16 = 4 , par le théorème sur les limites de quotients,
et parce que numérateur et dénominateur sont continus en 4. On calcule la deuxième en multipliant numérateur
et dénominateur par le conjugué du numérateur :
Ô Ô Ô
( x2 + 9 ≠ 5) ( x2 + 9 ≠ 5)( x2 + 9 + 5) x2 + 9 ≠ 25
lim = lim Ô = lim Ô
xæ4 (x ≠ 4) xæ4 (x ≠ 4)( x2 + 9 + 5) xæ4 (x ≠ 4)( x2 + 9 + 5)

(x + 4)(x ≠ 4) x+4 8
= lim Ô = lim Ô = .
xæ4 (x ≠ 4)( x2 + 9 + 5) xæ4 x +9+5
2 10
On a utilisé le théorème de prolongement pour l’avant-dernière égalité. La limite cherchée vaut donc 1.
Exercice 14.
f (x) |x|(f (x)+x2 ≠2x)
Soit f : R æ R tel que limxæ+Œ x2
= 2. Que vaut limxæ+Œ x3
?

1) +Œ 2) ≠4 3) 3 ˙ 4) un autre nombre

Solution 14. Puisqu’on dispose d’une hypothèse sur f , on écrit la relation suivante :
|x|(f (x) + x2 ≠ 2x) |x|f (x) |x|(x2 ≠ 2x)
lim = lim + lim .
xæ+Œ x3 xæ+Œ x3 xæ+Œ x3
Par le théorème de localité, puisque |x| = x pour x œ]0; +Œ[, on a
|x|f (x) xf (x) f (x)
lim
= lim = lim = 2.
x3 xæ+Œ x3
xæ+Œ xæ+Œ x2
De plus, puisqu’on calcule une limite en +Œ, on ne considère que les termes dominants au numérateur et
dénominateur pour obtenir
|x|(x2 ≠ 2x) x(x2 ≠ 2x) x3
lim
= lim lim = 1.
xæ+Œ x3 xæ+Œ x3 xæ+Œ x3
La limite cherchée vaut donc 3.
Exercice 15.
Parmi les expressions suivantes, quelle est celle de la dérivée de la fonction f définie sur R par f (x) = esin(2x) ?

1) ≠2esin(2x) cos(2x) 3) e2 cos(2x)


2) 2esin(2x) cos(2x) ˙ 4) esin(2x)

Solution 15. Il s’agit de dériver une fonction composée. On a donc


f Õ (x) = esin(2x) (sin(2x))Õ
avec l’abus de notations dont nous avons convenu. Là encore, il s’agit de dériver une composée, et on a donc
(sin(2x))Õ = 2 cos(2x).
Au total, on obtient f Õ (x) = 2esin(2x) cos(2x).
Exercice 16.
Soit f une fonction strictement croissante, définie et dérivable sur R et soit la fonction g définie sur R par
g(x) = f (x4 + 2). Parmi les propositions suivantes, une seule est vraie, laquelle ?
1) La fonction g est croissante sur R.
2) La fonction g est décroissante sur R.
3) La fonction g est décroissante sur ] ≠ Œ; 0[ et croissante sur ]0; +Œ[. ˙
4) La fonction g est croissante sur ] ≠ Œ; 0[ et décroissante sur ]0; +Œ[.
Solution 16. On souhaite avoir des informations sur la croissance de g. Il est donc naturel de calculer sa dérivée.
On a
g Õ (x) = f Õ (x4 + 2)(4x3 ).
On ne connaı̂t pas f , mais c’est une fonction strictement croissante. Elle est donc croissante et sa dérivée est
donc positive sur R. Le signe de g Õ (x) est donc le signe de x3 : négatif sur ] ≠ Œ; 0[ et positif sur ]0; +Œ[. La
fonction g est donc décroissante sur ] ≠ Œ; 0[ et croissante sur ]0; +Œ[.
Exercice 17.
s fi
Que vaut l’intégrale 6
0 x cos(3x) dx ?

5
fi fi≠2 fi fi+2
1) ≠ 18 2) 18 ˙ 3) 18 4) 18

Solution 17. La fonction considérée est intégrable car elle est continue. On peut calculer l’intégrale par variation
d’une primitive. Le calcul d’une primitive se fait par parties : on pose f (x) = x et g Õ (x) = cos(3x). On calcule
f Õ (x) = 1 et g(x) = sin(3x)
3 , donc
⁄ ⁄
x sin(3x) sin(3x) x sin(3x) cos(3x)
x cos(3x) dx ƒ ≠ 1( ) dx ƒ + .
3 3 3 9
On vérifie que la dérivée de cette fonction est bien donnée par x cos(3x) (pour tout x œ R), puis on calcule la
variation :
x sin(3x) cos(3x) fi6 fi 1
[ + ]0 = ≠ .
3 9 18 9
Exercice 18. Ô
s 2
Que vaut l’intégrale fifi2 cos(
Ô x) dx.
x
4

1) 1 2) 2 3) ≠2 ˙ 4) ≠1

Solution 18. La fonction considérée est intégrable car elle est continue sur l’intervalle considéré. On calcule d’abord
s cos(Ôx) Ô
une primitive Ô
x
dx dont on calculera ensuite la variation. On peut voir tout de suite que 2 sin( x) est
2
une primitive, sur l’intervalle ] fi4 ; fi 2 [, continue sur l’intervalle fermé correspondant. Si on ne le voit pas tout de
suite, on procède par substitution :
Ô
a) On pose u = x et on obtient du = 2Ô1 x dx ;
s
b) On calcule donc 2 cos(u)du ƒ 2 sin(u) ;
Ô s Ô Ô
c) On remplace u par x, donc cos( Ô x) dx ƒ 2 sin( x).
x
d) On peut bien sûr vérifier à ce stade en dérivant la fonction obtenue.
Finalement, on a Ô
⁄ fi2
cos( x) Ô 2 fi
Ô dx = [2 sin( x)]fifi2 = 2 sin(fi) ≠ 2 sin( ) = ≠2.
fi2
4
x 4 2
Exercice 19.
On considère l’équation ln(x2 + 4x + 8) ≠ ln(x + 8) = ln(2), où l’inconnue x est réelle. Quelle est l’unique
proposition correcte parmi celles qui suivent, à propos de cette équation ?
1) Elle admet une seule solution et cette solution appartient à l’intervalle ]0; 5[.
2) Elle admet une seule solution et cette solution appartient à l’intervalle ] ≠ Œ; 0[.
3) Elle admet deux solutions, dont le produit est ≠8. ˙
4) Elle admet deux solutions, dont le produit est 8.
Solution 19. On pose les conditions d’existence : x2 + 4x + 8 > 0 et x + 8 > 0. Il est inutile de résoudre ces
inéquations à ce stade : on vérifiera que les solutions que l’on trouve les satisfont. Si ces conditions sont satisfaites,
on peut utiliser les propriétés du logarithme népérien :
x2 + 4x + 8
ln(x2 + 4x + 8) ≠ ln(x + 8) = ln(2) … ln( ) = ln(2).
x+8
Le logarithme népérien étant injectif, cette dernière équation équivaut à
x2 + 4x + 8
= 2,
x+8
qui équivaut à (parce que x + 8 ”= 0)
x2 + 4x + 8 = 2(x + 8)
ou a
x2 + 2x ≠ 8 = 0.
Les solutions de cette équation sont ≠4 et 2 (on peut vérifier). Elles satisfont les conditions d’existence, et
l’équation de départ. On a donc S = {≠4; 2}.

6
Exercice 20.
On a administré à un patient un médicament jusqu’à ce que son organisme contienne 50 mg de principe actif.
On arrête alors de le traiter et la quantité de principe actif diminue alors d’un tiers toutes les heures (en suivant
une loi exponentielle). Après combien de temps (en heures) la quantité de principe actif sera-t-elle égale à 1 mg ?
ln(3) ln(50) 3
1) ln(2)
3) 100
ln(50)
2) ≠ ln(2)≠ln(3) ˙ 4) Aucune des valeurs précédentes.

Solution 20. Diminuer d’un tiers revient à multiplier par 23 . Si on exprime la quantité Q(t) de produit actif en
fonction du temps écoulé en heures, à partir de l’instant où on arrête le traitement s’écrit Q(t) = 50( 23 )t , où t
est exprimé en heures. Vu l’hypothèse d’une loi exponentielle, on peut utiliser cette description pour tout t > 0.
L’équation à résoudre est alors
2
50( )t = 1.
3
La solution est alors
1
1 ln( 50 )
t = log 2 ( ) = 2 .
3 50 ln( 3 )
En utilisant les propriétés du logarithme népérien, on obtient la solution annoncée.

7
Théorie /5, Bonus /2, répondre sur cette feuille
Bien expliquer est important !

Théorie 1. /2 Quelle est la définition de la fonction loga (celle du cours), pour un nombre a strictement positif
et di↵érent de 1 ? Comment en déduire facilement les propriétés de croissance de loga sur ]0; +Œ[ ?

Solution 1. On définit la fonction


ln(x)
loga :]0; +Œ[æ R : x ‘æ
ln(a)
1
Pour étudier la croissance, on peut calculer la dérivée. Vu la définition, on a D loga (x) = x ln(a) pour tout x > 0.
Puisque ln(a) > 0 si et seulement si a > 1, on obtient D loga (x) > 0 pour tout x > 0 exactement quand a > 1.
La fonction loga est donc strictement croissante quand a > 1 et strictement décroissante quand a < 1.

Théorie 2. /1,5 Donner la définition de arcsin(a) pour tout nombre a (indiquer quand cette expression est définie).
Expliquer comment calculer arcsin(sin( 5fi 6 )) (et donner le résultat).

Solution 2. Le nombre arcsin(a) est défini pour a œ [≠1; 1]. Il existe alors un unique – œ [≠ fi2 ; fi2 ] tel que sin(–) = a.
Ce nombre – est par définition arcsin(a).
Par définition, on ne peut pas simplifier sin et arcsin en général : arcsin(sin(x)) = x si et seulement si x œ
[≠ fi2 ; fi2 ]. Il faut donc calculer successivement (en traçant le cercle trigonométrique) sin( 5fi 1 1
6 ) = 2 et arcsin( 2 ) = 6

1
(on se souvient que l’on cherche – œ [≠ 2 ; 2 ] tel que sin(–) = 2 .
fi fi

Théorie 3. /1,5 Soit f une fonction définie sur R. Donner la définition de limxæ+Œ f (x) = 1 (définition à l’aide
de quantificateurs, Á,... et précise). Donner un exemple de fonction ayant cette propriété.

Solution 3. La limite de l’énoncé a un sens si le domaine de f rencontre tout intervalle de la forme ]N ; +Œ[ pour
N œ R. Dans ce cas, on a

limxæ+Œ f (x) = 1 … ’Á > 0, ÷N œ R : (x > N et x œ domf ) ∆ |f (x) ≠ 1| < Á.

On pouvait aussi dire que la valeur f (x) devient aussi proche de 1 que l’on veut pour tout x suffisamment grand
et dans le domaine de f .
Un exemple simple d’une telle fonction est f : R æ R : x ‘æ 1. On peut aussi penser à f : R æ R : x ‘æ 1 + x1

Bonus/2 Résoudre sur R l’équation di↵érentielle

D2 u(x) ≠ 5Du(x) + 6u(x) = 0.

Solution 4. Il s’agit d’une EDLCC d’ordre 2 et homogène. L’équation auxiliaire associée s’écrit

z 2 ≠ 5z + 6 = 0.

Elle admet les solutions 2 ou 3. L’équation di↵érentielle considérée admet alors la solution

C1 e2x + C2 e3x , C1 , C2 œ R.

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