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8 Analyse : Notion de fonction, définition, constructions importantes, xxxprintx4.pdf (à regarder avant la vidéo), un syllabus.
fonctions de référence (y compris logarithmes, exponentielles), c Exercices proposés résolus lors des vidéos de théorie (en grande
constructions importantes partie)
9 Analyse : Limites, continuité, dérivées et leurs applications, d Un fichier d’exercices + le même avec les réponses (développements
primitives et calcul intégral sommaires) et énoncés similaires disponibles
10 Analyse : Rudiments sur les fonctions de plusieurs variables e Résolutions à distance (vidéo/séance en direct ?) et séances de
11 Analyse : Quelques équations différentielles réponses aux questions (à distance et/ou en présentiel)
f Modalités pratiques encore à déterminer (vous recevrez un e-mail)
12 Divers
g Examen : QCM (20 points, essentiellement exercices). Théorie
également à connaître (5 points, listée).
h Mail : P.Mathonet@uliege.be.
5 6
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
On remarque que P ‚ Q est vraie dans tous les cas, sauf si P et Q sont P Q P ‚Q ¬(P ‚ Q) ¬P ¬Q (¬P) · (¬Q)
faux simultanément. Attention : le “ou” n’est pas exclusif. 0 0 0 1 1 1 1
Exemples : 0 1 1 0 1 0 0
1 “Il pleut ou je porte un pull rouge”; 1 0 1 0 0 1 0
13 2 “J’emporte un parapluie ou 3 est un nombre premier”.
14 1 1 1 0 0 0 0
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Déduire : oui, mais pas trop vite Bi-implications ou équivalences
1 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à Définition (Bi-implication/Equivalence)
8h et si on est mardi, on déduit que j’ai mis une chemise blanche :
Si P et Q sont deux assertions alors “P bi-implique Q”, ou “P est
M B M∆B
équivalent à Q” est une assertion. On la note P … Q. Elle est vraie
0 0 1
quand P implique Q et Q implique P sont vrais. La table de vérité est
0 1 1
1 0 0 P Q P…Q
1 1 1 0 0 1
En fait, ((M ∆ B) · M) ∆ B est toujours vraie (tautologie). 0 1 0
2 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à 1 0 0
8h et si j’ai une chemise blanche à 8h, que peut-on déduire pour la 1 1 1
date ?
Rien ! réfléchir ou regarder le tableau.
Exemples :
En fait, (B · (M ∆ B)) ∆ M n’est pas toujours vraie.
1 “J’ai un parapluie si et seulement si il pleut”;
3 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
2 “Je porte un pull rouge si et seulement si on est vendredi”.
8h et si je n’ai pas une chemise blanche à 8h, que peut-on déduire
pour la date ? Contraposer : M ∆ B © (¬B) ∆ (¬M). La deuxième est vraie soit si je n’ai pas de pull rouge et on n’est pas
vendredi, soit si j’ai un pull rouge et on est vendredi.
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Tautologies Exercices
Soient P et Q deux assertions. On peut calculer la table de vérité de
Donner la négation de la proposition logique “Tous les professeurs de mathématiques
sont petits ou sont méchants aux examens.” On suppose que grand est la négation de
((P ∆ Q) et P) ∆ Q. petit, et être gentil aux examens est la négation d’être méchant aux examens.
1 Tous les professeurs de mathématiques sont grands et sont gentils aux examens
P Q P∆Q (P ∆ Q) et P ((P ∆ Q) et P) ∆ Q 2 Tous les professeurs de mathématiques sont grands ou sont gentils aux examens
0 0 1 0 1 3 Il existe un professeur de mathématique qui est grand et qui est gentil aux
0 1 1 0 1 examens
1 0 0 0 1 4 Il existe un professeur de mathématique qui est grand ou qui est gentil aux
1 1 1 1 1 examens
L’assertion Parmi les propositions suivantes, déterminez celle qui est équivalente à l’assertion “Si
on est en Belgique, alors il pleut ou il fait trop chaud”
((P ∆ Q) et P) ∆ Q.
1 Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas et il ne fait pas trop chaud
est donc toujours vraie, dans tous les cas de figure pour P et Q. C’est 2 Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas ou il ne fait pas trop chaud
une tautologie. 3 S’il ne pleut pas et s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique
Dans le langage commun, cette tautologie donne lieu au raisonnement
4 S’il ne pleut pas ou s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique
suivant : si chaque vendredi, j’ai un pull rouge, et si on est vendredi, on
peut logiquement conclure que j’ai un pull rouge.
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A B A B A B
A B A B
4 3 7 9
2
6 3613
C C C
On peut constater (A fi B) fl C = (A fl C ) fi (B fl C ).
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Voici les solutions des exercices du thème 1. Nous avons gardé les exercices faits au cours théorique,
dont vous connaissez la solution, et que vous pouvez refaire. Ils servent à vous rappeler que nous avons
employé certaines techniques. Vous pouvez en faire la liste. Nous poursuivons avec les exercices à aborder
prioritairement et qui sont (en grande partie) corrigés dans une vidéo, et avec une solution complète. Enfin,
il y a une troisième section avec des exercices supplémentaires, dont les solutions sont plus sommaires.
(P ∆ Q) © ((¬P ) ‚ Q),
1
11. Donner la négation de la proposition logique “Tous les professeurs de mathématiques sont petits
ou sont méchants aux examens.” On suppose que grand est la négation de petit, et être gentil aux
examens est la négation d’être méchant aux examens.
1) Tous les professeurs de mathématiques sont grands et sont gentils aux examens
2) Tous les professeurs de mathématiques sont grands ou sont gentils aux examens
3) Il existe un professeur de mathématique qui est grand et qui est gentil aux examens
4) Il existe un professeur de mathématique qui est grand ou qui est gentil aux examens
12. Parmi les propositions suivantes, déterminez celle qui est équivalente à l’assertion “Si on est en
Belgique, alors il pleut ou il fait trop chaud”
1) Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas et il ne fait pas trop chaud
2) Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas ou il ne fait pas trop chaud
3) S’il ne pleut pas et s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique
4) S’il ne pleut pas ou s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique
13. Utiliser les diagrammes de Venn pour se convaincre que si A µ B, alors A fl C µ B fl C, quels que
soient les ensembles A, B et C.
14. Soient A, B, C des ensembles tels que A \ B µ C. Déterminer laquelle des propriétés suivantes est
nécessairement vérifiée :
1) A \ C ™ B 2) C fl B = ÿ 3) B \ A ™ C 4) A fl B fl C = ÿ
On constate que les colonnes correspondant aux deux membres sont identiques, donc les assertions
ont les mêmes valeurs de vérité dans tous les cas possibles. Par définition, elles sont donc logiquement
équivalentes.
2. Montrer que si P, Q et R sont des assertions, alors on a
Peut-on échanger les rôles de Q et R ? Dans tous les cas, voir ce que cela veut dire avec P : “il pleut
à 8h”, Q : “j’emporte un parapluie” et R : “je mets mon chapeau.”
2
Solution : Les assertions sont composées à partir de trois assertions P, Q et R. Il y a donc 8
possibilités dans la table. Nous avons vu une méthode pour écrire tous les cas possibles. Ensuite, on
décompose les assertions. On se pose la même question que dans l’exercice précédent. Les parenthèses
sont importantes pour trouver l’ordre de construction. Voici la table, que l’on calcule colonne par
colonne.
P Q P ∆ Q ¬(P ∆ Q) ¬Q P · (¬Q)
0 0 1 0 1 0
0 1 1 0 0 0
1 0 0 1 1 1
1 1 1 0 0 0
Les colonnes correspondant aux assertions de l’énoncé sont identiques, donc les assertions sont
logiquement équivalentes.
On peut aussi utiliser le résultat que nous connaissons sur l’implication : on a
P ∆ Q © (¬P ) ‚ Q.
4. Sachant que tous les vendredis, je mets un pull rouge et sachant que j’ai un pull rouge, que peut-on
logiquement conclure ? Pourquoi ? Peut-on le démontrer ?
Solution : On voit directement qu’on ne peut rien conclure : j’ai le droit de mettre un pull rouge
les autres jours. On peut le voir en écrivant la table de V, R, V ∆ R, pour V : on est vendredi,
3
et R : je mets un pull rouge.
V R V ∆R
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1
Il y a deux cas où V ∆ R est vrai et où R est vrai : la deuxième et la quatrième ligne. Dans le
premier V est vrai, dans le second V est faux. Donc, on ne peut rien conclure à propos de V .
5. Nier : “Tous les professeurs de maths aux yeux bleus seront riches et prendront leur retraite à 55
ans” ;
Solution : La négation du quantificateur ’ se fait à l’aide du quantificateur ÷. Il reste à nier ce qui
soit le quantificateur. Ce sont deux assertions que l’on a connectées avec un connecteur “et”. Nous
savons comment nier cette phrase composée. Nous obtenons :
Il existe un professeur de maths aux yeux bleus qui ne sera pas riche ou ne prendra pas sa retraite
à 55 ans.
Notons que formellement ; la phrase à nier pourrait s’écrire, avec des notations évidentes
’P M B, R et R55.
La négation est
÷P M B : ¬(R et R55)
ou encore
÷P M B : (¬R) ou (¬R55))
6. Si en Belgique, tous les 3 février il neige, et si aujourd’hui, il ne neige pas, que peut-on logiquement
conclure ? Pourquoi ?
Solution : On peut conclure qu’on n’est pas en Belgique ou qu’on n’est pas le 3 février. Utiliser
par exemple la contraposition : si on note B : on est en Belgique, F : on est le trois février et N : il
neige, alors l’assertion de l’énoncé est (B et F ) ∆ N . Pour conclure quelque chose du fait qu’il ne
neige pas, on contrapose. L’assertion qui est vraie dans l’énoncé est logiquement équivalente à
. Du fait que l’assertion ¬N est vraie, on déduit que (¬B) ou (¬F ) est vraie.
7. Est-il équivalent de dire “s’il fait beau, je sors” et “s’il ne fait pas beau, je ne sors pas” ?
Solution : Non. La première assertion s’écrit B ∆ S et la deuxième est (¬B) ∆ (¬S). On peut
montrer à l’aide de tables de vérité que ces assertions ne sont pas équivalentes.
On peut aussi noter que la contraposition indique que la deuxième assertion est équivalente à S ∆ B,
qui n’est pas équivalente à B ∆ S.
Finalement, on peut aussi constater que quand B est vrai et S faux, la première assertion est fausse
et la deuxième vraie.
8. Est-il équivalent de dire “si je suis prof de maths, je suis petit ou je donne bien cours” et “si je
suis prof de maths et si je ne suis pas petit, alors je donne bien cours” ? Suggestion : un exercice
précédent peut aider.
Solution : Voir l’exercice 2 : la première assertion s’écrit
M ∆ (P ‚ B),
4
qui est logiquement équivalente à
(M · (¬P )) ∆ B.
C’est précisément la deuxième assertion de l’énoncé.
9. Si il a plu hier ou si les muguets sont en fleurs, alors le jardinier de mon voisin est content. Déterminer,
parmi les suivantes, l’assertion qui forme une phrase logiquement équivalente : si le jardinier de mon
voisin n’est pas content,...
1) Il n’a pas plu mais les muguets sont en fleurs
2) Il n’a pas plu ou les muguets ne sont pas en fleurs
3) Il n’a pas plu et les muguets ne sont pas en fleurs ˙
4) Il a plu mais les muguets ne sont pas en fleurs
5) Aune ne donne une une phrase équivalente
Solution : On utilise la contraposition (P ‚ F ) ∆ C © (¬C) ∆ (¬(P ‚ F )). La négation du
connecteur “ou” donne alors la solution.
10. Sachant que si il a plu hier ou si les muguets sont en fleurs, alors le jardinier de mon voisin est
content, que peut-on déduire du fait que le jardinier est content ?
1) Il n’a pas plu mais les muguets sont en fleurs
2) Il n’a pas plu ou les muguets ne sont pas en fleurs
3) Il n’a pas plu et les muguets ne sont pas en fleurs
4) Il a plu mais les muguets ne sont pas en fleurs
5) On ne peut rien déduire. ˙
Solution : L’assertion de l’énoncé est encore (P ‚ F ) ∆ C. On ne peut rien déduire du fait que C
est vrai.
11. On note P , Q et R des assertions. Démontrer que l’assertion composée (P · Q) ∆ R est logiquement
équivalente à l’assertion (¬R) ∆ ((¬P ) ‚ (¬Q)). Traduisez ces deux assertions quand P est “on est
jeudi”, Q : “il pleut” et R : “je porte un chapeau”. Suggestion : un théorème du cours peut aider.
Solution : On utilise la contraposition :
“Si on est jeudi et s’il pleut alors je mets un chapeau” veut dire la même chose que “Si je ne mets
pas de chapeau, alors on n’est pas jeudi ou il ne pleut pas”.
12. Ecrire en extension l’ensemble suivant :
5
13. Ecrire en compréhension l’ensemble suivant.
D = {3, 5, 7, 9, . . . , 29}.
Solution : On cherche une ou plusieurs propriétés qui caractérisent les éléments de D. C’est l’en-
semble des nombres impairs compris entre 3 et 29, inclusivement. On peut écrire
Il y a d’autres caractérisations.
14. Démontrer l’égalité entre ensembles
(A \ B) fl C = (A fl C) \ (B fl C),
où A, B, C sont des sous-ensembles d’un ensemble X, à l’aide de tables de vérités. Faire de même
avec des diagrammes de Venn.
Solution : On écrit les assertions exprimant l’appartenance aux trois ensembles d’un élément x
quelconques, et on construit la table, comme d’habitude.
1) C \ (A fl B) = ? 2) (C \ A) fl B = ? ˙ 3) A fl B fl C = ? 4) B \ (A fl C) = ?
Solution : La méthode la plus rapide est de dessiner des diagrammes de Venn. On colorie par exemple en
noir la partie du diagramme qui est vide par hypothèse : on repère B fl C (diagramme de gauche), puis on
en retire A. C’est cette région qui est vide (diagramme du centre). On réfléchit dans le diagramme privé de
cette région. La deuxième proposition correspond au diagramme de droite.
A B A B A B
C C C
16. Utiliser les diagrammes de Venn pour se convaincre que pour tous ensembles A, B, C, on a
1) C \ (A fl B) = (C \ A) fi (C \ B),
2) C \ (A fi B) = (C \ A) fl (C \ B),
3) A fi (B fl C) = (A fi B) fl (A fi C),
Solution : Voici les diagrammes que l’on obtient après coloriages successifs, pour les deux membres. Je vous
laisse les autres.
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A B A B A B
C C C
17. Soient des ensembles quelconques A, B et C. Répondre par vrai ou faux.
1) On a toujours (A fi B) \ C = (A \ C) fi (B \ C). Vrai
2) On a toujours (C \ A) \ B = C \ (A \ B). Faux
3) On a toujours C \ (A fl B) = (C \ A) fl (C \ B). Faux
4) L’assertion ’x œ R, ÷y œ R : x + y > 3 est vraie. Vrai
5) L’assertion x > 0 ∆ y < 3 est équivalente à l’assertion y > 3 ∆ x 6 0. Vrai
Solution : Pour les trois premières assertions, on dessine les diagrammes de Venn adéquats. Pour la quatrième,
on traduit : pour tout nombre x, il existe un nombre y tel que x + y est plus grand que 3. Pour chaque x,
on peut effectivement choisir y = 4 ≠ x et l’inégalité est bien satisfaite. Pour la dernière, c’est une simple
contraposition.
18. Soient des ensembles A, B, C. Sachant que A fl B µ C, quelle propriété peut-on déduire parmi celles qui
suivent ?
1) (A \ B) fl C = ? 3) (C \ A) fl B = ?
2) (A \ C) fl B = ? ˙ 4) (C \ B) fl A = ?
Solution : On détermine d’abord la partie vide dans le diagramme de Venn. On repère A fl B (diagramme
de gauche).Puis on obtient la région vide. On raisonne dans ce diagramme et la deuxième proposition donne
le diagramme de droite.
A B A B A B
C C C
3 Exercices supplémentaires
1. L’assertion ¬((P · Q) ‚ R) est-elle logiquement équivalente à ((¬P ) · (¬Q)) ‚ (¬Q) ? Non.
2. L’assertion ¬((P · Q) ‚ R) est-elle logiquement équivalente à ((¬P ) ‚ (¬Q)) ‚ (¬R) ? Non.
3. Nier les propositions suivantes :
1) Le nombre x est égal 5 ou à 3.
2) ’N œ R, ÷n œ N : 2n > N .
3) ÷x > 0 : ’y œ R, y > x
2 ∆ y > x.
4) Tous les élèves de la classe aiment les maths.
Solution :
1) Le nombre x n’est pas égal à 5 et n’est pas égal à 3 ;
2) ÷N œ R : ’n œ N : 2n 6 N .
3) ’x > 0, ÷y œ R : (y > x
2 et y < x) ;
4) Il existe un.e élèves de la classe qui n’aime pas les maths.
4. Si je suis le cours de mathématiques à distance ou si j’utilise mon téléphone portable pendant ce
cours, alors je ne suis productif qu’à moins de 50%. Quelle est l’assertion équivalente parmi celles
qui suivent ?
7
1) Si je suis le cours de mathématiques en présentiel ou si je n’utilise pas mon téléphone portable
pendant ce cours, alors je suis productif à plus de 50%.
2) Si je suis le cours de mathématiques en présentiel et si je n’utilise pas mon téléphone portable
pendant ce cours, alors je suis productif à plus de 50%.
3) Si je suis productif à plus de 50%, alors je suis le cours de mathématiques en présentiel et je
n’utilise pas mon téléphone portable pendant ce cours. ˙
4) Si je suis productif à plus de 50%, alors je suis le cours de mathématiques en présentiel ou je
n’utilise pas mon téléphone portable pendant ce cours.
Solution : On peut procéder par tables de vérité, mais c’est très long. L’assertion de l’énoncé
s’écrit sous la forme (D ‚ P ) ∆ M (avec des notations évidentes : D : distance, M : moins de 50
pourcents...). Il est aussi naturel d’exprimer la contraposée : (¬M ) ∆ (¬(D ‚ P )), qui s’écrit aussi
(¬M ) ∆ ((¬D) · (¬P )).
5. Parmi les assertions suivantes, déterminer celle qui est équivalente à “S’il fait froid et s’il pleut, alors
je mets mon bonnet.” :
1) S’il ne fait pas froid ou s’il ne pleut pas, alors je ne mets pas mon bonnet
2) S’il ne fait pas froid et s’il ne pleut pas, alors je ne mets pas mon bonnet
3) Si je ne mets pas mon bonnet, alors il ne fait pas froid et il ne pleut pas
4) Si je ne mets pas mon bonnet, alors il ne fait pas froid ou il ne pleut pas ˙
Solution : Utiliser la contraposition et la négation du “et”.
6. Parmi les propositions suivantes, déterminez celle qui est équivalente à l’assertion “Si on est en
Belgique, alors il pleut ou il fait trop chaud.”
1) Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas et il ne fait pas trop chaud.
2) Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas ou il ne fait pas trop chaud.
3) S’il ne pleut pas et s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique. ˙
4) S’il ne pleut pas ou s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique.
Solution : Utiliser la contraposition et la négation du “ou”.
7. Est-il équivalent de dire “je sors si et seulement si il fait beau” et “je ne sors pas si et seulement si
il ne fait pas beau” ?
Solution : Oui, la première bi-implication s’écrit S … B, ou encore S ∆ B et B ∆ S. En
contraposant, on obtient l’assertion équivalente (¬S) … (¬B).
8. Déterminer si la proposition P ∆ (Q ‚ R) est logiquement équivalente à (P ∆ Q) ‚ (P ∆ R).
Solution : Oui. La première assertion est équivalente à (¬P ) ‚ Q ‚ R. C’est aussi le cas de la
deuxième.
9. Déterminer si la proposition P ∆ (Q · R) est logiquement équivalente à (P ∆ Q) · (P ∆ R).
Solution : Oui. Procéder par table de vérité, ou comme l’exercice précédent. Il faudra utiliser la
distributivité de “ou” sur “et”.
10. Parmi les assertions suivantes, quelle est celle qui est équivalente à “Si on est en mai, alors il pleut
ou il fait froid” ?
1) “Si on n’est pas en mai, alors il ne pleut pas ou il ne fait pas froid”.
2) “Si on n’est pas en mai, alors il ne pleut pas et il ne fait pas froid”.
3) “Si il ne pleut pas et s’il ne fait pas froid alors on n’est pas en mai”. ˙
8
4) “Si il ne pleut pas ou s’il ne fait pas froid alors on n’est pas en mai”.
Solution : Utiliser la contraposition et la négation du “ou”.
11. On note P , Q et R des assertions. Démontrer que l’assertion composée (P ‚ Q) ∆ R est logiquement
équivalente à l’assertion (¬R) ∆ ((¬P ) · (¬Q)).
Traduisez ces deux assertions quand P est “on est jeudi”, Q : “il pleut” et R : “je porte un chapeau”.
Solution : On contrapose, puis on utilise la négation du “ou”. Les assertions sont “Si on est jeudi
ou s’il pleut, alors je mets mon chapeau” et “Si je ne mets pas de chapeau, alors on n’est pas jeudi
et il ne pleut pas“.
12. Nier les propositions suivantes :
1) ÷x œ R : x2 + 2 6 0.
2) ’x œ R, ÷y œ R : xy 6 1.
3) ÷y œ R : ’x œ R, xy > 1.
4) Pour tout x œ N, si x est divisible par 6 alors x est divisible par 3.
5) Il existe un élève de la classe qui va rater l’examen.
Solution :
1) ’x œ R, x2 + 2 > 0.
2) ÷x œ R : ’y œ R, xy > 1.
3) ’y œ R, ÷x œ R : xy 6 1.
4) Il existe x œ N, tel que x est divisible par 6 et x n’est pas divisible par 3.
5) Tous les élèves de la classe vont réussir l’examen.
13. Démontrer le théorème sur les ensembles.
14. Soient A, B, C des ensembles tels que (A fl B) \ C = ?. Quelle propriété peut-on déduire parmi
celles qui suivent ?
1) (A \ C) fi (B \ C) = ? 3) C \ (A fl B) = ?
2) (A \ C) fl (B \ C) = ? ˙ 4) Aucune des autres réponses.
1) (A fi B) \ C µ B 3) (A fi B) \ C µ A
2) (B \ A) fl C = ÿ 4) Aucune des autres réponses
9
1) (C \ A) fl B = ? 3) (C \ A) fl (C \ B) = ? ˙
2) (A \ B) µ C 4) (A fi B) \ C = ?
10
Nombres : N, Z, Q, R
Les ensembles de nombres classiques :
• Les nombres naturels : N = {0, 1, 2, . . .}, et Nú = N0 = N \ {0};
• Les nombres entiers : Z = N fi {≠1, ≠2, ≠3, ≠4, . . .}, et
Zú = Z0 = Z \ {0};
• Les nombres rationnels : Q = { ba |a œ Z, b œ Z0 }, modulo
l’équivalence des fractions, et Qú = Q0 = Q \ {0};
Mathématique Quelques remarques :
• Tous ces nombres admettent un développement décimal fini ou infini
Nombres et algèbre périodique.
• On commence à compter avec les nombres naturels;
• Dans Z, tout nombre a admet un opposé; noté ≠a, tel que
Pierre Mathonet a + (≠a) = 0. On pense en termes de gains et pertes;
• Dans Q, tout nombre non nul a admet un inverse, noté 1a , tel que
Département de Mathématique
Faculté des Sciences a. 1a = 1. On pense en termes de fractions.
Si on ajoute les nombres avec des développement décimaux quelconques,
Liège, automne 2022 on a les nombres réels (R). On a
2
N µ Z µ Q µ R.
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Rem. : Pour a = 0 et n ”= 0, on a an = 0.
a 0 1 b a 0 1 b
Les intervalles non bornés : Proposition (Propriétés des puissances)
1. ]a; +Œ[ = {x œ R : a < x } et ] ≠ Œ; a[ = {x œ R : x < a} (ouverts) Pour tous nombres a, b œ R0 et tous m, n œ Z (et aussi Q quand ce sera
2. [a; +Œ[= {x œ R : a 6 x } et ] ≠ Œ; a] = {x œ R : x 6 a} (fermés) défini), on a
Définition (Valeur absolue) 1. am an = am+n ;
2. (am )n = amn ;
Si x est un réel, on appelle module de x , ou valeur absolue de x le
am
nombre |x | = max{≠x ; x }. (C’est à dire le nombre positif dans {x ; ≠x }.) 3. an = am≠n ;
7 Ô Ô Ô
On a donc | ≠ 2| = | 2| = 2, |fi ≠ 4| = 4 ≠ fi etc... 8 4. (ab)m = am b m .
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Notation scientifique Racines carrées
L’idée :
Définition (Racines carrées)
102 = 100, 103 = 1000, ..., 109 = 1000 000 000, ...
1
10
1
= 10≠1 , 100 1
= 10≠2 , 1000 = 10≠3 , 10001 000 = 10≠6 , . . . La racine carrée (positive) du nombre réel a est l’unique nombre positif x
Ô
ou encore satisfaisant x 2 = a. Elle est notée a. Elle n’existe que si a > 0.
0, 1 = 10≠1 , 0, 01 = 10≠2 , 0, 001 = 10≠3 , 0, 0001 = 10≠4 , 0, 000001 = 10≠6 , Ô Ô
Attention : que vaut 9 ? Que vaut x 2 ?
Définition (Notation scientifique)
Proposition (Propriétés des racines carrées)
Pour tout nombre x non nul, il existe un nombre a tel que 1 6 a < 10 et un
entier n tel que Pour tous a, b > 0, on a
x = a ◊ 10n , ou x = ≠a ◊ 10n . Ô Ô Ô
1. ab = a b;
Cette expression de x est appelée notation scientifique, a est la mantisse, et n Ô
2. si b ”= 0, ba = Ôba
l’exposant.
Ô
Exemples : 3400 = 3, 4 ◊ 1000 = 3, 4 ◊ 103 , ≠27000 = ≠2, 7 ◊ 104 ou Pour tout a œ R, on a a2 = |a|.
≠340 = ≠3, 4 ◊ 102 Ô Ô Ô
Et pourquoi pas a + b = a + b ?
Méthode de conversion : On déplace la virgule. (Tout nombre peut être écrit Ô
Exercice : Parmi les expressions suivantes, laquelle est égale à 4 ≠ 2 3 ?
avec une virgule)
Ô Ô Ô Ô Ô
Utilisation pour les unités : ms ≠2 = m/s 2 . Cela permet une 1. 3 ≠ 1 2. 2 ≠ 2 3 3. 1 ≠ 3 4. 2 ≠ 6
9 conversion simple. 10
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1. ≠27 1
2. ≠ 27 3. 1
27
4. 27 M1 = M2 .
Définition des exposants négatifs (et priorités) : ≠ 13 • Elle est soit vraie soit fausse.
3 Ô 81 4 Ô • M1 et M2 sont les membres de l’égalité, fomés à partir de nombres
Définition de l’exposant fractionnaire : 81 4 = ( 4 81)3 ou 813
4
1
On choisit la meilleure formule, et on trouve donc ≠ 27 . et opérations.
Ô • 3 ◊ 8 + 5 = 2 ◊ 8 + 13 est vraie, 3 ◊ 7 + 5 = 2 ◊ 7 + 13 est fausse.
• Que vaut 4 256 ?
On cherche un nombre x > 0 tel que x 4 = 256. On trouve x = 4. • Une équation est une égalité dans laquelle l’un des deux membres ou
• 1 ≠ 14
Que vaut ( 16 ) ? les deux dépendent de nombres inconnus (notés, x , y , x1 , x2 , ...)
Définition des exposants négatifs, puis fractionnaires. On trouve 2. • Une solution est une valeur prise par la ou les inconnue(s) qui rend
Ô Ô vraie l’égalité.
• Que vaut 3 144 3 12 ? Ô
C’est un produit de racines, et 144 = 122 . C’est 123 = 12.
3
• Exemple : 8 est une solution de 3› + 5 = 2› + 13, mais pas 7.
27 ≠ 23
• Que vaut ( 125 ) • Résoudre l’équation consiste à déterminer l’ensemble de toutes ses
Définition des exposants négatifs, puis fractionnaires. On trouve 25
9 . solutions.
15 16
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Equivalences Equations du premier degré à une inconnue réelle
• Pour résoudre une équation, on la transforme sans changer son
Pour a, b œ R, traitons les équations
ensemble de solutions. C’est le principe d’équivalence.
ax + b = 0
Définition (Équivalences d’équations : définition)
Deux équations sont équivalentes si elles ont le même ensemble de
solutions. Si les équations (E1 ) et (E2 ) sont équivalentes, on note • Si a ”= 0, on a ax + b = 0 … ax = ≠b … x = ≠ ba , donc S = {≠ ba }.
(E1 ) … (E2 ). Si toutes les solutions de (E1 ) sont solutions de (E2 ), on • Si a = 0, l’équation devient 0x = b, ou 0 = b.
notera alors (E1 ) ∆ (E2 ) et on dira que (E1 ) implique (E2 ). 1. Si b = 0, on a S = R;
2. Si b ”= 0, on a S = ?.
Proposition (Équivalences d’équations : résultat) Méthode générale :
En additionnant un même nombre aux deux membres d’une équation, on 1. Simplifier au maximum les deux membres de l’équation;
obtient une équation équivalente. En multipliant les deux membres d’une 2. Regrouper les termes contenant l’inconnue dans un seul membre;
équation par un nombre non nul, on obtient une équation équivalente.
3. Isoler l’inconnue ou appliquer la formule;
Remarque : si on multipliait par 0, on introduirait des solutions 4. Vérifier la solution dans l’équation de départ.
supplémentaires. Le nombre que l’on ajoute ou par lequel on multiplie
peut dépendre de l’inconnue.
17 18
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Mise en équations
Un père a quatre fois l’âge de son fils. Il y a trois ans, le produit de leurs âges
était 145 ans2 . Quelle est la somme de leurs âges actuellement ?
Exercices résolus
1. Choix et dénomination des inconnues : soit f l’âge actuel du fils et p
l’âge actuel du père. Une équation du second degré ax 2 + bx + c = 0 (a ”= 0) admet pour solutions
2. Mise en équations : x = 6 et x = ≠2. Que vaut le nombre bc ?
• Le père a quatre fois l’âge du fils, on a donc
1) ≠12 2) ≠ 13 3) 1
3
4) 12
p = 4f (2)
• Il y a trois ans, l’âge du fils était f ≠ 3 et l’âge du père p ≠ 3 : c
(1) On a une information sur le produit et la somme : a = ≠12 et
(f ≠ 3)(p ≠ 3) = 145. ≠ ba = 4, donc ba = ≠4.
b ba
On utilise (2), et f est donc une solution de (f ≠ 3)(4f ≠ 3) = 145. (2) Alors c = ac = 13 .
3. Résolution de l’équation : (3) On peut aussi utiliser la factorisation du trinôme et obtenir
ax 2 + bx + c = a(x ≠ 6)(x + 2), et identifier.
(f ≠ 3)(4f ≠ 3) = 145 … 4f 2 ≠ 15f + 9 = 145 … 4f 2 ≠ 15f ≠ 136 = 0.
Faire des exercices semblables pour voir si on a bien compris.
On a = 225 + 16 ◊ 136 = 2401 > 0, et donc
Ô Ô
15 ≠ 2401 34 15 + 2401
f1 = = ≠ , et f2 = = 8.
8 8 8
On trouve f = 8 car f > 0, et donc p = 32, d’où p + f = 40. 24
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4. Vérification.
Exercices résolus Exercices résolus
• Résoudre 16x + 4 = 22x ≠ 8 : Dans une salle de la bibliothèque, un tiers des étudiants ont un livre de
(1) On ajoute ≠16x aux deux membres mathématiques, un quart ont un livre de biologie. Les autres, 10 étudiants, ne
(2) On ajoute 8 aux deux membres font rien. Combien y a-t-il d’élèves dans la salle ?
(3) On obtient l’éq. équivalente 12 = 6x . (1) On note n le nombre d’étudiants. C’est un entier positif, multiple de
(4) On divise les deux membres par 6, l’éq. est équivalente à x = 2.
3 et 4.
(5) Vérifier
• Résoudre x +1 3 (2) Etudiants math : n3 , étudiants en bio : n4 , autres 10
= :
(1)
x ≠1 2
Condition d’existence x ”= 1 (3) Equation : n = n3 + n4 + 10
(2) On multiplie des deux côtés par x ≠ 1 (4) On multiplie par 12 et on développe 12n = 4n + +3n + 120.
(3) Eq. équivalente x + 1 = 32 (x ≠ 1), on multiplie par 2 (5) On trouve n = 24. On vérifie.
(4) Eq. équivalente 2(x + 1) = 3(x ≠ 1), attention aux parenthèses. On En 2013, un père a 43 ans et son fils 24. En quelle année l’âge du père a-t-il
développe. été ou sera-t-il le double de l’âge du fils ?
(5) Eq. équivalente 2x + 2 = 3x ≠ 3, on ajoute ≠2x , on ajoute 3. On (1) Soit n l’année en question.
trouve x = 5. (2) Age du père à l’année n : n ≠ 1970. Age du fils à cette année
(6) Vérifier. n ≠ 1989.
• Résoudre 3x ≠1 x ≠2
2 + 3 =2: (3) Equation : n ≠ 1970 = 2(n ≠ 1989).
(1) On multiplie par 6 et on obtient 3(3x ≠ 1) + 2(x ≠ 2) = 12
(4) Solution n = 2.1989 ≠ 1970 = 2008. Vérification : Ils avaient 38 et
(2) On développe et on obtient 11x ≠ 7 = 12
(3) On fait comme plus haut et on a x = 19 . 19 ans.
25 (4) On peut vérifier, même si c’est long.
11
26
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ou
vA2 + 5vA ≠ 300 = 0
et on trouve vA = 15(km/h) ou ≠20 (à rejeter) puis vB = 20km/h.
29 (6) On vérfie (somme et produit)!
30
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• Résoudre t 2 ≠ 49 > 0.
(1) On résout l’équation du second degré correspondante et on a les
solutions t = ≠7 ou t = 7.
(2) On applique la règle pour le signe et/ou on fait un tableau.
(3) Solution ] ≠ Œ; ≠7] fi [7; +Œ[, on peut vérifier.
• Résoudre 3
x +2 > 1 ≠ x.
(1) Ne pas multiplier ! Mais se ramener à une étude du signe.
3
(2) On obtient l’inéquation équivalente x +2 ≠ (1 ≠ x ) > 0.
3≠(1≠x )(x +2)
(3) On met au même déno : x +2
> 0.
2
x +x +1
(4) On développe : > 0.
x +2
(5) Le numérateur est toujours strictement positif, la cond. est
x + 2 > 0.
37
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Nombres et algèbre, exercices
Voici les solutions des exercices du thème 2. Nous avons parfois donné une courte indication pour
trouver la solution. Nous avons gardé les exercices faits au cours théorique, dont vous connaissez la
solution.
3
2. Que vaut ≠(81)≠ 4 ?
1 1
(a) ≠27 (b) ≠ 27 (c) 27 (d) 27
4. Dans une salle de la bibliothèque, un tiers des étudiants ont un livre de mathématiques, un quart
ont un livre de biologie (les éttudiants n’ont qu’un livre à la fois). Les autres, 10 étudiants, ne font
rien. Combien y a-t-il d’élèves dans la salle ?
5. En 2013, un père a 43 ans et son fils 24. En quelle année l’âge du père a-t-il été ou sera-t-il le double
de l’âge du fils ?
6. Résoudre (pour x œ R) les équations du second degré suivantes, si possible,
(a) {209; ≠5423} (b) {209; ≠5422} (c) {209; 5422} (d) {209; 5423}
9. Deux trains A et B partent en même temps d’une même gare, l’un vers le nord et l’autre vers l’est.
Le train B se déplace à 5km/h de plus que le train A. Si, après 2 heures, ils sont à 50km de distance
l’un de l’autre, trouver la vitesse de chaque train.
10. Au cours d’un voyage, une moitié de la distance est franchie à la vitesse moyenne de 80 km/h, l’autre
moitié à la vitesse moyenne de 120 km/h. Quelle est la vitesse moyenne du voyage ?
1
1 Ô
3
(≠3x)≠6 243
(a) (2x)≠7
(c) (81)≠ 2 (e)
3 1
3
≠ 23 1 x≠2 y 4 z ≠6
(b) ≠(8) (d) Ô
3 0,008 (f) z ≠9 y 2 x≠4
Solution : On applique les propriétés des exposants et racines vis-à-vis des produits notamment.
Ces formules se lisent dans les deux sens. Pour (d), transformer éventuellement 0, 008 en fraction.
128x 1
(a) 729 (c) 9 (e) 9
(b) ≠ 14 (d) 5 (f) x2 y 2 z 3
1
2. Parmi les propositions suivantes, laquelle est égale à a≠2 +b≠3
pour tous a, b > 0 ?
(a) a2 b3 (c) a2 + b3
a2 b3
(b) a2 +b3
˙ (d) aucune des réponses précédentes
Solution : Appliquer la définition, et pas la règle approximative “on change d’étage”. La fraction
considérée vaut
1
1 .
a2
+ b13
On met au même dénominateur sous la barre de fraction principale et la solution arrive. Attention
aux “règles faites maison”.
3. Résoudre les équations suivantes dans R.
12≠x
(a) 6x + 2 = 0 (c) x≠2
3 ≠ 2 = 4x≠7
4 +1
1 1 3x≠2 6x≠8
(b) 3 (2x + 1) ≠ 18 (5x ≠ 4) = x ≠ 2 (d) 4 = 8
Solution : On procède par équivalences pour se ramener à une équation plus simple, mais équiva-
lente. Attention, on entend souvent “on fait passer”. C’est vrai en pratique, mais il vaut mieux se
rendre compte qu’on additionne, qu’on soustrait, qu’on multiplie ou divise les deux membres de la
même façon. Attention à la priorité des opérations. Pour (b), il est utile de multiplier à droite et
à gauche par 18, et par 12 pour (c). Pour (d), il est utile de simplifier le membre de droite, puis
multiplier par 4 dans les deux membres. Attention, on fait comme ceci :
6x ≠ 8 2(3x ≠ 4) 2 3x ≠ 4 3x ≠ 4
= = = .
8 2.4 2 4 4
(a) S = {≠ 13 } (b) S = { 46
11 } (c) S = {≠ 71
2 } (d) S = ?
4. Un cycliste pèse 62kg de plus que son vélo. Ensemble, ils pèsent 80 kg. Quel est le poids du vélo ?
Solution : Soit v la masse du vélo (en kilogrammes). Le cycliste a une masse de v + 62. Donc
2v + 62 = 80, et v = 9kg.
5. Trois personnes se partagent une somme de 1 900 A C. La seconde reçoit 70 A
C de plus que la première.
La part de la troisième est égale au double de la part de la première, moins 150 AC. Calculer la part
de chaque personne.
Solution : Soit s la somme en euros reçue par la première personne. Les autres reçoivent s + 70 et
2s ≠ 150. La somme totale est la somme de ces trois nombres, donc
On a donc 4s = 1980, donc s = 495. Les parts sont respectivement (en euros) 495, 565 et 840. On
peut vérifier qu’elles satisfont bien les conditions de l’énoncé.
2
6. Résoudre dans R les inéquations suivantes :
4≠3x x2 ≠5x+6 2x≠2
(a) 1≠x 60 (b) x2 ≠2x≠3
>0 (c) 3x≠2 >1
7. Une équation du second degré ax2 + bx + c = 0 (a ”= 0) admet pour solutions x = 2 et x = ≠3. Que
vaut le nombre abc2 ?
Solution : Par hypothèse, on connaît les solutions de l’équation. Leur somme vaut 2 ≠ 3 = ≠1. Elle
vaut aussi ≠ ab . On obtient b = a. Le produit vaut 2(≠3) = ≠6. Il vaut aussi ac . On a donc c = ≠6a.
2
L’expression abc2 vaut donc ≠6aa2
= ≠6. On pouvait procéder plus directement en remarquant que
bc
a2
= ≠ a a.
≠b c
8. En décembre dernier, le prix du pull que je voulais m’acheter avait mystérieusement augmenté de
20%. Heureusement, à la fin janvier, le commerçant a dû afficher une ristourne de 40% sur ce nouveau
prix. Quelle était la ristourne réelle sur le prix initial du pull.
(a) 20% (b) 28% ˙ (c) 40% (d) une autre réponse
Solution : On note p le prix de départ (que l’on peut prendre égal à 100 euros si on veut). On
applique les pourcentages (en multipliant) : en décembre, le prix est
20 120
p1 = p + p= p.
100 100
Fin janvier, le prix est
40 60 60 120 72
p2 = p 1 ≠ p1 = p1 = p= p.
100 100 100 100 100
On a donc retiré 28% au prix de départ.
9. J’achète un téléphone à 80 euros TVA (taxe sur la valeur ajoutée) comprise. Le taux de TVA sur
ce produit est de 21 %. Quel est le prix de ce téléphone hors TVA ?
21 79 100 121
(a) 80 ≠ 100 euros (b) 80 ◊ 100 euros (c) 80 ◊ 121 euros ˙ (d) 80 ◊ 100 euros
21 121
Solution : On note p le prix hors TVA de ce téléphone. Le prix TVA comprise est p + 100 p= 100 p.
Ce prix vaut 80 euros. On a donc
121
p = 80.
100
On peut alors résoudre cette équation du premier degré.
3
10. Parmi les expressions suivantes (supposées définies), quelle est celle qui est égale à
(x ≠ 2)(x ≠ 3) (x + 2)(x + 1)
≠ ,
x2 ≠ 4x + 4 x2 ≠ x ≠ 2
quel que soit x ?
5 5 1 2x≠1
(a) 2≠x ˙ (b) x≠2 (c) 2≠x (d) x≠2
Solution : Les expressions sont supposées définies. On peut factoriser numérateur et dénominateur
et simplifier les facteurs communs. Une indication sur les zéros possibles du dénominateur est
donnée par les facteurs présents au numérateur, si on veut pouvoir espérer une simplification. On a
(x ≠ 2)(x ≠ 3) (x + 2)(x + 1) (x ≠ 2)(x ≠ 3) (x + 2)(x + 1) x≠3 x+2
≠ = ≠ = ≠ .
x2 ≠ 4x + 4 x2 ≠ x ≠ 2 (x ≠ 2)2 (x ≠ 2)(x + 1) x≠2 x≠2
Attention aux signes.
11. Pour quelle valeur du paramètre réel m l’équation
x2 + 4x + 2(m ≠ 1) = 0
admet-elle une seule solution ?
12. Déterminer l’ensemble des valeurs du paramètre réel m qui rendent l’expression ≠x2 + 4x + 3m ≠ 2
strictement négative, quel que soit x œ R.
Solution : Une expression du second degré garde un signe constant, sans s’annuler si et seulement
si est strictement négatif. Dans ce cas, ce signe est strictement négatif ssi le signe du coefficient
de x2 est négatif. C’est le cas ici. Donc la condition s’écrit < 0, ou encore
16 + 4(3m ≠ 2) < 0.
Il suffit alors de résoudre cette inéquation.
13. Un marchand réduit le prix d’un article de 30%. Plus tard, il accorde encore une réduction de 20%
sur le prix abaissé. Quelle est la réduction totale sur le prix de base ?
Solution : On peut commencer avec un prix de 100 euros, et calculer le prix final que l’on devra
payer : après une réduction, ce sera 70 euros, et après une seconde réduction 56 euros. On a donc
une ristourne de 44%. On peut aussi noter P le prix de départ, et appliquer les réductions pour
obtenir successivement
70 80 80 70 56
P1 = P et P2 = P1 = P = P.
100 100 100 100 100
14. Si 4 ouvriers mettent 24h pour effectuer un certain travail, quelle sera la durée nécessaire pour 6
ouvriers pour effectuer le même travail (on suppose que le rythme de travail est le même quel que
soit le nombre d’ouvriers) ?
4
(a) 12h (b) 16h ˙ (c) 36h (d) une autre réponse
Solution : Ce n’est pas une règle de trois ! Le nombre d’ouvriers est inversement proportionnel au
temps mis pour effectuer le travail. Donc le nombre d’heures fois ouvriers est constant, et égal à 96.
Pour 6 ouvriers, cela donne 16 heures. On peut aussi raisonner en passant par l’unité : un ouvrier
mettra quatre fois plus de temps, soit 96 heures. Et 6 ouvriers mettront 6 fois moins de temps qu’un
seul ouvrier.
3 Exercices supplémentaires
Voici une liste d’exercices supplémentaires. Il est utile de voir si vous pouvez reconnaître des exercices
semblables à ceux qui ont été proposés (du point de vue des techniques). Entraînez-vous sur ceux qui
vous ont posé problème. Inutile de les faire tous frénétiquement, vous avez aussi d’autres cours...
1. Évaluer les expressions suivantes et simplifier (tout est supposé défini, x, y, z œ R)
! 3 "≠2 2
x≠6 y 4 z 6 5
(m) ( 19 ) 2
4 1
(a) 4 (d) (27) 3 (g) z 4 y 2 x≠8 (j) Ô 8
4
Ò Ò 2 2
25 (n) 64≠ 3
(b) 121 (e) (≠3x2 )5 (h) 3 27
125 (k) (16) 4
3
Ò Ò Ò 3
16 4 64 1 ≠2
(c) 3
25
3
5 (f) ≠((≠2)3 )2 (i) 3
216 (l) ( 25 )
Solution :
16
(a) 9 (d) 9 (g) x2 y 2 z 2 (j) 12 (m) 1
243
5
(b) 11 (e) ≠243x10 (h) 35 (k) 8
4
(c) 5 (f) ≠64 (i) 23 (l) 125 (n) 1
16
Solution : Plusieurs méthodes : on peut discuter selon le signe de l’expression dans la valeur absolue
(3 cas pour (b) et (c), ou élever les deux membres au carré. On obtient une équation équivalente
car les membres de l’équation de départ son positifs.
3. Résoudre les équations suivantes (on cherche x, y, t œ R, et A, a, b sont des nombres tels que a ”= b,
tout est supposé défini) :
Solution :
(a) S = { 83 } 4
(c) {≠ 1+A } (e) S = {0}
(b) S = ? (d) S = ? (f) S = {b ≠ a}
5
(a) 4x2 ≠ 2 = 3x ; (b) y 2 ≠ 4y + 13 = 0 ; (c) 5(x + 1)(2x ≠ 1) = 10x2 ≠ 2x ;
Exprimer le nombre U en fonction des autres nombres apparaissant dans cette relation.
Solution : On isole U à l’aide d’équivalences successives.
m(v02 + v 2 ) + T S
U= .
2e
7. Les membres d’un groupe se partagent les frais d’une excursion en autobus qui coûte 540 A
C. Cinq
des personnes ne peuvent finalement pas y participer, ce qui augmente le coût pour les autres de
1,50 A
C par personne. Combien de personnes ont fait le voyage ?
Solution : Soit n le nombre de personnes prévues initialement et p le prix initial par personne.
On obtient les conditions np = 540 et (n ≠ 5)(p + 1, 5) = 540. On développe et on résout (par
substitution) les deux équations. Attention, on cherche n ≠ 5. On trouve 40 personnes, pour 13,5
euros.
8. Résoudre dans R les inéquations suivantes :
6
(a) bd
bc≠ad ˙ (b) bd
ad≠bc (c) bc≠ad
bd (d) ad≠bc
bd
Solution : On factorise et on simplifie les facteurs communs. C’est possible puisque toutes les
expressions sont supposées définies.
2x + 4 2(x + 2) 2(x + 2) 1
= = = .
2x2 + 8x + 8 2(x + 4x + 4)
2 2(x + 2) 2 x+2
1 2
12. Sachant que les nombres réels a, b, c non nuls sont liés par la relation a1 = 2 1b ≠ 1c , comment le
nombre c s’exprime-t-il nécessairement en fonction des autres nombres (toutes les expressions sont
supposées définies) ?
2ab 2a≠b
1 2≠1 1 2≠1
(a) 2a≠b ˙ (b) 2ab (c) ≠ 1b + 1
(d) 1
+ 1
2a b 2a
1 1 1
≠ =≠ .
2a b c
On a donc, par mise au même dénominateur
b ≠ 2a 1
=≠ .
2ab c
On inverse et on prend l’opposé.
13. Que vaut la racine carrée de 0, 0009 ◊ 10≠2 ?
7
16. En augmentant sa vitesse moyenne de 3 km/h, un véhicule prendrait une heure de moins pour faire
un trajet de 90 km. Quelle est la vitesse moyenne du véhicule ?
Solution : Soit v la vitesse moyenne habituelle (en km/h) et t le temps qu’il faut à cette vitesse
pour parcourir 90km (en heures). On a v t = 90 et (v + 3)(t ≠ 1) = 90. On résout (en supprimant
v t de la deuxième équation, puis par substitution). On trouve 15km/h.
17. Les nombres strictement positifs V , d, D, L satisfont la relation
3 42
fi D+d
V = L.
4 4
Comment D s’exprime-t-il nécessairement en fonction de d, V et L ?
Ò Ò Ò Ò
(a) d ≠ 8 V
fiL (b) d ≠ 8 fiL
V (c) ≠d + 8 fiL
V (d) ≠d + 8 V
fiL ˙
Solution : Faire d’abord la division par fiL 4 . Ensuite on a une égalité entre deux carrés de nombres
strictement positifs. Elle est équivalente à l’égalité entre ces nombres. Enfin, on peut isoler D.
18. Parmi les expressions suivantes, quelle est celle qui est égale à a≠1 + b≠1 + c≠1 , quels que soient les
nombres a, b, c strictement positifs ?
1
(a) abc
ab+ac+bc (b) ab+ac+bc
abc ˙ (c) a+b+c (d) a+b+c
abc
Solution : Mettre au même dénominateur après avoir utilisé la définition de l’exposant négatif.
Doublon Ex12 Sachant que les nombres réels a, b, c non nuls sont liés par la relation
3 4
1 1 1
=2 ≠ ,
a b c
comment le nombre c s’exprime-t-il nécessairement en fonction des autres nombres (toutes les ex-
pressions sont supposées définies) ?
2ab 2a≠b
1 2≠1 1 2≠1
(a) 2a≠b ˙ (b) 2ab (c) ≠ 1b + 1
(d) 1
+ 1
2a b 2a
Solution : L’exposant ne porte que sur la parenthèse. On utilise la définition et/ou les propriétés
des exposants :
! 1 "≠ 1 !! 1 "≠1 " 1 Ô
2
= 2
= 4.
4 4
(8·102 )3 ·10≠4
20. Que vaut l’expression 0,64·104
?
1 1
(a) 80 (b) 8 (c) 8 ˙ (d) 800
Solution : Transformer l’expression en améliorant ce qui semble difficile à gérer (par exemple 0,64) :
8
21. Que vaut l’expression (x ≠ 1)(2x2 ≠ 3) + (1 ≠ x2 )(2x + 1), pour tout nombre réel x ?
Solution : Indiquer les conditions d’existence (x ”= 0). Mettre au même dénominateur en multipliant
par 91x. On obtient l’équation équivalente
24. Un commerçant veut écouler 150 chemises démodées. Il réussit à en vendre 55 au prix initial. Il
consent alors un rabais de 5 euros par chemise et en vend ainsi 30. Il liquide le reste à 5 euros
l’unité. Calculer le prix initial d’une chemise, sachant qu’il a encaissé en tout 2300 euros.
Il reste à résoudre.
1 1
25. Quel est l’ensemble des solutions dans R de l’inéquation x 6 3 ?
Solution : Attention à l’erreur classique qui consiste à multiplier par x. On se ramène à une étude
du signe. On a
1 1 1 1 3≠x
6 … ≠ 60… 6 0.
x 3 x 3 3x
On peut faire un tableau de signe. On voit que les nombres importants seront 0 et 3.
9
26. Le prix d’une action a augmenté de 20% entre 2001 et 2002 puis a baissé de 20% de 2002 à 2003.
Quelle a été l’évolution (en pourcents) du prix de cette action entre 2001 et 2003 ?
60
Solution : Soit B le salaire brut avant déduction. On a B 100 = 1600.
28. Le mobile A parcourt 500 mètres en 12 minutes. Le mobile B parcourt 200 mètres en 30 secondes.
Le mobile C parcourt 300 mètres en 54 secondes. Le mobile D parcourt 1000 mètres en 3 minutes.
Deux de ces mobiles ont la même vitesse moyenne, lesquels ?
Solution : Trouver des nombres de mètres comparables, ou tout exprimer en mètres par secondes.
On a pour C et D l’égalité 300 1000
54 = 180 .
29. Une solution de chlorhydrate de morphine 1% contient 1 gramme de morphine pour 100 ml. On
administre 4 ampoules de 2 ml de chlorhydrate de morphine 1% sur 24 heures. Quelle est la quantité
(en milligrammes) de morphine administrée sur 24h ?
1
Solution : C’est une règle de trois : 1 gramme correspond à 100 ml. Donc 100 g correspond à un
8 8 80
millilitre et 100 g à 8 ml. On transforme en milligrammes : 100 g = 1000 g.
30. Une solution de chlorhydrate de morphine 1% contient 1 gramme de morphine pour 100 ml. Com-
bien d’ampoules de 2 ml de chlorhydrate de morphine 1% faut-il administrer sur 24 heures afin
d’administrer 25 mg de morphine sur 24h ?
1
Solution : Compter d’abord le nombre de millilitres : pour avoir un milligramme : 1000 g correspond
100 25 25.100
à 1000 ml. Alors 25mg = 1000 g correspond à 1000 ml = 2, 5ml. Puisqu’il y a deux millilitres dans
une ampoule, il faut 2, 5/2 ampoules.
31. Un entrepreneur commence un chantier avec 36 ouvriers pour terminer le travail en 190 jours. Après
40 jours, le chantier est arrêté pendant 30 jours. Combien d’ouvriers faut-il ajouter après l’arrêt
pour terminer dans les temps (on suppose que le rythme de travail est le même quel que soit le
nombre d’ouvriers) ?
Solution : Compter le nombre de jours.ouvriers. Il en faut 36 · 190 au départ (ne pas effectuer).
Faire le bilan du nombre de jours.ouvriers selon le déroulement. Dans la première partie, on a 36 · 40
jour.ouvriers “effectués”. Il en reste 36 · 190 ≠ 36 · 40 = 36 · 150 à effectuer. Il ne reste plus que 120
jours après l’arrêt. Donc il faut mettre 36 · 150/120 = 45 ouvriers sur le chantier. Il faut en ajouter
9. Cet exercice est difficile.
10
32. Lors d’un entraînement, un sprinter parcourt son 100 mètres en 12 secondes. Un chameau court à
24 km/heure, et un petit lézard parcourt 1km en 3 minutes. Si tout ce monde court une minute
à ces vitesses, établissez le classement (premier, deuxième, troisième) de la plus grande distance
parcourue.
Solution : Calculer la vitesse avec les mêmes unités pour tous les participants. Celui qui court le
plus vite arrivera le premier.
11
Systèmes linéaires : exemples I
Exemple 1: Dans un restaurant italien, nous avons commandé quatre pizzas
identiques et deux cafés. Cela nous a coûté 38 euros. La table voisine a
commandé cinq pizzas identiques aux nôtres et quatre cafés. Leur addition
Mathématique était 50,5 euros. Quel est le prix d’un café, et le prix d’une pizza ?
2
Automne 2022
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Déterminer tous les couples de nombres (x ; y ) qui vérifient les conditions Définition (Systèmes linéaires)
; Un système linéaire de p équations à n inconnues (p, n œ Nú ) est un
2x + y = 7
(1) ensemble d’équations de la forme
2y = 6.
Y
] a11 x1 + a12 x2 + · · · + a1n xn = b1
_
.. .. ..
• C’est aussi un système linéaire de 2 équations à 2 inconnues; . . .
_
[
• Il est plus simple car il est triangulaire : la deuxième équation ne fait ap1 x1 + ap2 x2 + · · · + apn xn = bp ,
pas intervenir le nombre inconnu x .
Le système d’équations (1) est équivalent à où les nombres {a11 , . . . , apn } sont donnés et appelés coefficients du
; système et où les nombres {b1 , . . . , bp } sont donnés et forment le “terme
2x + y = 7
(2) indépendant”.
y = 3.
Cela veut dire qu’il a les mêmes solutions. Définition
On a la valeur de y dans la deuxième équation, on peut la substituer
Une solution du système est un n-uplet (x1 ; . . . ; xn ) de nombres qui
dans la première, que l’on peut résoudre On a S = {(2; 3)}.
satisfont toutes les équations.
5 6
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11 12
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Méthode du pivot : Exemple II Exercice résolu (moins simple)
Soit le système Y
Y _
_ x + 2y + z = ≠1
] 1x +y ≠z = 7 (1) ]
3x + 11y + 3z ≠ 5t = ≠15
(S) : ≠x +2y ≠z = 8 (2) (S) :
[ _
_ 2x ≠ y + t = 2
2x ≠2y +z = ≠3. (3) [
4x + 3y + 3z + 3t = 4
Ce système est équivalent à On soustrait 3 fois la première équation de la deuxième, 2 fois de la
Y troisième, et 4 fois de la quatrième :
] x +y ≠z = 7 (1) Y
3y ≠2z = 15 (4) _
_ x + 2y + z = ≠1
[ ]
≠4y +3z = ≠17. (5) 5y ≠ 5t = ≠12
(S) … (S1 ) :
_ ≠ 5y ≠ 2z + t = 4
Puis en additionnant 4 fois l’équation (2) et 3 fois l’équation (3), _
[
Y ≠ 5y ≠ z + 3t = 8.
] x +y ≠z = 7 On recommence avec les équations (2), (3) et (4) :
(S) … 3y ≠2z = 15 Y
_ x + 2y + z = ≠1
[
z = 9. _
]
5y ≠ 5t = ≠12
On trouve z, puis on substitue pour avoir y , on substitue de nouveau (S1 ) … (S2 ) :
_
_ ≠ 2z ≠ 4t = ≠8
pour avoir x . On a S = {(5; 11; 9)}. On vérifie ! [
≠ z ≠ 2t = ≠4.
13 14
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Une matrice à p lignes et n colonnes est un tableau rectangulaire de (3; 4) + (≠2; 7) = (3 ≠ 2; 4 + 7) et 4(≠2; 6) = (≠8; 24).
nombres : Q R
a11 · · · a1n
c .. .. .. d Définition (Addition et multiplication par des nombres)
A=a . . . b Q R Q R
ap1 ··· apn a11 ··· a1n b11 ··· b1n
c .. .. .. d et B = c .. .. .. d alors
Une telle matrice est encore appelée matrice de type (p, n). Le nombre Si r œ R et A = a . . . b a . . . b
qui est sur la ligne i et la colonne j est l’élément i, j de la matrice (notée ap1 ··· apn bp1 ··· bpn
Ai,j si la matrice est A).
Q R Q R
a11 + b11 ··· a1n + b1n ra11 ··· ra1n
• Une matrice est carrée de taille n si c’est une matrice de type (n, n). c .. .. .. d c .. .. .. d
• Une matrice à une seule ligne (col.) est appelée matrice ligne (colonne). A+B =a . . . b et rA = a . . . b
• Une matrice de type (1,1) est un nombre. ap1 + bp1 ··· apn + bpn rap1 ··· rapn
Exemples : Trouver le type et l’élément 2,2 des matrices suivantes :
Q R
3 4 3 4 1 2 3 4 Bref, on fait tout composante par composante. Faire quelques exemples.
2 fi e 2 3 ≠1 6 2 4
a fi 42 , b
19 20
, ,
≠3 1, 5 x fi e ln(3) 7 ≠3 42
1 ≠3
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Produit matriciel : motivation Produit matriciel : définition formelle
Motivation : un système 1x 1 s’écrit ax = b, et sa solution est facile.
Idée : Ecrire un système pxn sous la forme AX = B avec des matrices. Définition (Produit matriciel)
Exemple I : 3x + 2y ≠ z = 3 pourrait s’écrire Si A est une matrice de type (p, n) et B une matrice de type (n, q), alors
Q R
! " x AB est la matrice de type p, q définie par
3 2 ≠1 ay b = 3.
z (AB)i,j = (A)i,1 (B)1,j + · · · (A)i,n (B)n,j ,
À condition de bien définir le produit d’une ligne par une colonne. pour tous 1 6 i 6 p, et 1 6 j 6 q.
Exemple II : Le système
; Remarque : Le nombre (AB)i,j est donc le produit de la ligne i de A et
3x + 2y ≠ z = 3
de la colonne j de B.
≠x + fiy + 2z = 42
Exemples : Calculer les produits matriciels suivants, si possible.
pourrait s’écrire Q R Q R
3 4 x 3 4 3 43 4 3 4 2 4 3 43 4
3
≠1 a b 2 3 2 4 1 5 2 4 a 2 4 1 5 6
y = ≠1 3 , b
2
≠1 fi 42 ≠1 3 ≠1 ≠1 ≠1 3 ≠1 3 ≠1 ≠1 4
z 5 2
en appliquant la même règle pour chaque ligne.
21 Les deux matrices on quelque chose en commun.
22
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Déterminants de matrices carrées : introduction Et pour terminer : la règle de Cramer (en 2x2)
• Une équation à une inconnue ax = b est déterminée ssi a ”= 0. Considérons le système (déterminé)
• Un système de deux équations à deux inconnues ;
3 43 4 3 4 a1 x + b1 y = c1
a11 a12 x b1 a2 x + b2 y = c2
=
a21 a22 y b2
On élimine y en multipliant par b2 et ≠b1 , et on obtient
est déterminé si a11 a22 ≠ a21 a12 ”= 0 ;
a1 x + b1 y = c1
Définition (Déterminant des matrices de taille 1 et 2) (a1 b2 ≠ a2 b1 )x = b2 c1 ≠ b1 c2
Le déterminant pour les matrices carrées de taille 1 et 2 est défini par De même, on élimine x en multipliant par ≠a2 et a1 et on trouve le
1. det(a) = a système équivalent :
3 4
a11 a12 ;
2. det = a11 a22 ≠ a21 a12 a1 x + b1 y = c1
a21 a22
(a1 b2 ≠ a2 b1 )y = a1 c2 ≠ a2 c1
Remarque : Le déterminant est nul si une ligne/colonne est multiple de On constate que les seconds membres sont aussi des déterminants !
l’autre.
23 24
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La règle de Cramer La méthode par substitution
Proposition L’idée de cette autre méthode, qui est équivalente à celle du pivot, est
également de faire “disparaître” des inconnues.
La solution unique du système déterminé 1. On choisit une équation que l’on résout par rapport à une des
;
a1 x + b1 y = c1 inconnues;
a2 x + b2 y = c2 2. On utilise la relation obtenue pour substituer (remplacer) cette
inconnue dans toutes les autres équations;
est donnée par 3. On recommence avec une autre inconnue.
3 4 3 4
c b1 a c1 Attention à ne pas tourner en rond !
det 1 det 1 Exemple :
c2 b2 a2 c2
x= 3 4, y= 3 4 Ó
x +y = 7
Ó
x
Ó
= 7≠y x = 7≠y
a b1 a b1 … …
det 1 det 1 ≠x + 2y = 8 ≠x + 2y = 8. ≠(7 ≠ y ) + 2y = 8.
a2 b2 a2 b2 ;
x +y = 7
Remarques : 1) Nous aurons uniquement besoin de cette règle dans la 3y
…
= 15.
leçon sur les équations de plans.
On trouve le nombre y dans la deuxième équation et on substitue alors la
2) La solution peut aussi s’écrire
3 4 3 43 4 valeur de y dans la première équation : S = {(2; 5)}.
x 1 b2 ≠b1 c1 Remarque : la méthode du pivot aurait donné le résultat plus
= 3 4
y a b1 ≠a a c2 rapidement car les calculs (équivalents) y sont mieux organisés.
25 26
2 1
det 1
a2 b2
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1) 12 euros 2) 14 euros 3) 16 euros 4) 18 euros 2. Ajouter ou retirer un pourcentage d’un prix, d’une quantité... revient
à multiplier par une faction adéquate : si un prix initial p augmente
(1) Soit p le prix d’une tarte aux pommes et a celui d’une aux abricots. de 20%, le prix final F sera
(2) On obtient ;
5p + 3a = 38 (1)
20 120
F =p+ p= p = 1, 2p.
7p + a = 34 (2) 100 100
(3) On résout par substitution ou pivot : (1)-3.(2): ≠16p = ≠64. Si on a une réduction de 20% d’une quantité initiale Q, la quantité
(4) On trouve p = 4 et a = 6. On vérifie. On calcule Ó 2p + a = 14. finale F sera
2. Les nombres réels x et y satisfont le système d’équations 3x + 8y = 3 20 80
9x ≠ 4y = 2. F =Q≠ Q= Q.
Que vaut x + y ?
100 100
3. Les pourcentages de réductions ne s’additionnent pas, en général.
7
1) ≠ 12 2) ≠ 23 3) 2
4) 7
3 12
4. Tous ces problèmes sont des équations du premier degré. On peut
(1) On obtient y en considérant l’équation (2) ≠ 3(1) : ≠28y = ≠7 prendre des valeurs numériques pour vérifier.
(2) On obtient x en considérant l’équation (1) + 2(2) : 21x = 7
33 (3) On obtient x = 13 et y = 14 . On vérifie.
34
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(2) Je suis allé au bar et j’ai acheté 7 bières (sans alcool). Cela m’a
coûté 10 euro 50 cents. Si j’achète 14 bières, cela me coûtera 21 Nombre de bières 7 1 10 21
euros : le prix total est directement proportionnel au nombre de Prix total (en A
C) 10, 5 1, 5 15 1, 5 ◊ 21
bières. Si on en commande 10 fois plus, on paiera 10 fois plus. Quel
prix paiera-t-on pour 10 bières ?
:7 ◊10
Solution (le bon vieux passage par l’unité) :
(1) On sait que 7 bières coûtent 10, 5A
C; Cependant :
• Un tableau est loin d’être nécessaire pour résoudre le problème;
C = 1, 5A
(2) Donc une bière coûte 10,5A C; 7 • Il est plus naturel d’exprimer les étapes du raisonnement comme
(3) Donc 10 bières coûtent 10 ◊ 1, 5A
C = 15A
C. nous venons de le faire plus haut;
Remarque : on n’est pas obligé de faire le calcul intermédiaire. La • Si on souhaite écrire un tableau, il faut bien préciser de quoi on parle;
C ◊ 10
solution est 10, 5A • Le tableau ne constitue pas la solution, qu’il faut exprimer
7 .
correctement.
35 36
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Sous forme de tableau :
Encore un exemple
◊t
Bruxelles. Sur les six dernières minutes, j’ai parcouru 13,2 km. Combien
de kilomètres vais-je parcourir d’ici 9 minutes ? Minutes écoulées 6 1 9 t
Solution : Le nombre de kilomètres parcourus est directement Kilomètres parcourus 13, 2 2, 2 19, 8 2, 2 ◊ t
proportionnel au nombre de minutes écoulées.
On peut passer par l’unité : :6 ◊9
Formalisation
Définition (Quantités directement proportionnelles)
Sous forme de tableau :
Deux quantités mesurables, (les variables scientifiques) sont directement
proportionnelles si, quand la mesure de la première est multipliée par une ◊x0
:6
Question : Six ouvriers mettent 30 minutes pour déplacer un tas de
◊4
sable d’un endroit à un autre. On suppose que chaque travailleur a les Nombre de travailleurs 6 1 4
mêmes outils et effectue la même tâche. Combien de temps mettront 4
ouvriers pour déplacer le tas de sable ? Temps de transport 30 180 45
Cela ressemble à une règle de trois (il y a trois nombres, on cherche un
:4
quatrième), mais ce n’est pas une règle de trois : si il y a deux fois plus ◊6
41 42
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X Y = k,
E
60
ou
k
X= ,
Y
ou encore 10 Taille (dm)
k
. Y = O 1 18 20
X
Dans l’exemple, le produit du nombre de travailleurs et du temps de Quelle est la distance entre le point P représentant le professeur et le
travail est égal à 180 minutes ◊ hommes. point E représentant l’étudiant de corpulence moyenne ?
43 44
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Points, droites, plans Parallélisme dans le plan
Les définitions données sont en général valables en géométrie plane, ou
Définition (Parallélisme dans le plan)
en géométrie dans l’espace. Quand une propriété n’est vraie qu’en
géométrie plane, on avertit en indiquant “Dans le plan...”. Dans le plan, deux droites d1 et d2 dont l’intersection est un singleton
1. Un point est un objet géométrique qui n’a pas d’extension dans {I} sont dites sécantes (au point I). Dans le cas contraire, elles sont
l’espace : il n’a pas d’épaisseur et pas de longueur (“un point est ce dites parallèles, et on note d1 //d2 .
qui ne comporte aucune partie”).
2. Une droite est un ensemble de points alignés, qui n’a pas de Attention : quand les droites d1 et d2 sont confondues (égales), elles
“largeur”, et qui s’étend à l’infini dans les deux sens. sont parallèles.
Visualisation : un stylo, prolongé à l’infini par la pensée. Postulat (Cinquième postulat d’Euclide (selon J. Playfair))
3. Un plan est un ensemble infini de points. Il n’est pas courbe.
Visualisation : une table, prolongée à l’infini par la pensée. Par un point (extérieur) à une droite, on peut mener une et une seule
4. On définit de même une demi-droite [A; B et un segment de droite parallèle à cette droite.
[A; B].
A
Définition (Vecteurs libres)
Un vecteur libre est un ensemble de vecteurs liés équipollents entre eux.
En physique, le vecteur peut représenter une force, en mathématique, il Chacun de ces vecteurs liés est un représentant du vecteur libre en
≠æ
peut déterminer translation. question. On note aussi AB le vecteur libre représenté par (A; B).
51 52 ≠æ ≠æ
Si (A; B) ø (C ; D), AB et CD représentent la même translation.
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Addition des vecteurs (libres) Multiplication scalaire (par des nombres)
≠æ ≠æ ≠æ Une définition que l’on étend petit à petit :
• On définit AB + BC = AC (c’est la relation de Chasles). Cette
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
définition est indépendante du représentant du vecteur. Dans la 1. Exemple : calcul de 2AB = AB + AB. On trouve C t.q. AB = BC
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
figure suivante, on a donc aussi AB + EF = AC , si EF = BC . A B C
C F
2≠
æ
AB
≠æ
2. Cela permet de définir nAB pour n entier positif.
≠æ æ ≠ ≠æ ≠æ
3. On pose naturellement 0AB = 0 , et (≠n)AB = ≠(nAB).
A B E
4. On a ainsi défini la multiplication par les nombres entiers, on peut
• L’addition est associative et suit la règle du parallélogramme; l’étendre aux rationnels (via le théorème de Thalès), puis aux réels.
≠æ æ
≠
• Le vecteur (libre) AA est neutre pour l’addition. On le note 0 . Ces opérations induisent des opérations sur les vecteurs liés en un point
C’est le vecteur nul. A, puisque tout vecteur lié en A définit un unique vecteur libre, et
≠æ ≠æ
• Alors l’opposé du vecteur AB est BA. On le note aussi ≠AB.
≠æ vice-versa. Cela donne lieu à la célèbre règle du parallélogramme.
• On définit alors la soustraction æ
≠u ≠æ ≠
v de deux vecteurs par Définition (Vecteurs multiples)
æ
≠
u ≠æ
≠
v =æ
≠
u + (≠æ
≠
v ). On dit qu’un vecteur æ≠v est multiple d’un vecteur æ
≠
u s’il existe un réel r
æ
≠ æ
≠
tel que v = r u . On montre que, quel que soit v , 0 æ
æ
≠ æ
≠ æ
≠ ≠v = 0 , donc 0
53 54 est multiple de tour vecteur.
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u2 æ
≠
e2
3 æ
≠
u Preuve : Si æ
≠
u = u1 æ
≠
e1 + u2 æ
≠
e2 , æ
≠
v = v1 æ
≠
e 1 + v2 æ
≠
e2 , alors
2
æ
≠
u +æ
≠
v = (u1 + v1 )æ
≠
e1 + (u2 + v2 )æ
≠
e2 , et ræ
≠
u = (ru1 )æ
≠
e1 + (ru2 )æ
≠
e2 .
E2
0 1 u1 æ
≠
e1 X
O E1 2 3 4 5 6 7
Suggestion : Dessinez cette proposition.
61 62
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63 64
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Exercices résolus Exercices résolus
Soient les points A, B, C définis par leur coordonnées dans un repère cartésien Dans le plan muni d’un repère, on considère les points A : (≠1; 2) et B : (3; 4)
≠æ ≠æ ≠æ æ
A : (3; 2), B : (1; 0) et C : (1; 6). Soit X le point tel que 3XA + BX ≠ 2CX = ≠
u et C : (2; 2). Quelle est la somme des coordonnées du centre de gravité du
≠
æ
où u : (2; ≠2). Quelle est la somme des coordonnées de X dans ce repère ? triangle ABC ?
16
1) ≠4 2) 4 3) 8 4) 12
1) ≠7 2) 0 3) 4) 7
5 Solution :
Solution : (1) Le centre de gravité du triangle ABC est le point X satisfaisant
≠æ ≠æ ≠æ
(1) On note (x1 ; x2 ) les coordonnées de X . On calcule les composantes AX + BX + CX = 0.
de tous les vecteurs : (2) On écrit X : (x1 ; x2 ) et on exprime l’équation :
≠æ ≠æ
XA : (3; 2) ≠ (x1 ; x2 ) = (3 ≠ x1 ; 2 ≠ x2 ), 3XA : (9 ≠ 3x1 ; 6 ≠ 3x2 ) ≠æ
AX : (x1 ; x2 ) ≠ (≠1; 2) = (x1 + 1; x2 ≠ 2)
≠æ
BX : (x1 ≠ 1; x2 ) ≠æ
BX : (x1 ; x2 ) ≠ (3; 4) = (x1 ≠ 3; x2 ≠ 4)
≠æ ≠æ
CX : (x1 ≠ 1; x2 ≠ 6), ≠2CX : (2 ≠ 2x1 ; 12 ≠ 2x2 ) ≠æ
CX : (x1 ; x2 ) ≠ (2; 2) = (x1 ≠ 2; x2 ≠ 2)
(2) On exprime l’équation de l’énoncé :
;
10 ≠ 4x1 = 2 (3) Donc
≠æ ≠æ ≠æ
18 ≠ 4x2 = ≠2 AX + BX + CX : (3x1 ≠ 4; 3x2 ≠ 8).
(4) Donc X : ( 43 ; 83 ) et réponse 2).
65 (3) On trouve X : (2; 5). 66 Si A : (a1 ; a2 ), B : (b1 ; b2 ), C : (c1 ; c2 ) alors X : ( a1 +b31 +c1 ; a2 +b32 +c2 ).
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
(2) Donc Dans ce cas, un dessin peut aider pour vérifier. Le centre de gravité est
≠æ ≠æ ≠æ l’intersection des médianes !
2XA ≠ 3XB + 2XC : (≠11 ≠ x1 ; 4 ≠ x2 ).
69
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
3. Systèmes linéaires et géométrie, exercices
Nous donnons ici la liste des exercices déjà rencontrés au cours, pour que vous puissiez vous rap-
peler que nous avons employé certaines techniques. Nous poursuivons avec les exercices à aborder prio-
ritairement en séance d’exercices, puis il y a une troisième section d’exercices supplémentaires, comme
d’habitude.
Solution : On utilise la méthode du pivot ou la méthode par substitution. La première est plus
simple, mais vous la connaissez moins.
1
3. Calculer les produits matriciels suivants, s’ils sont définis
A BA B Q R A BA B
2 4 1 5 A B 2 4 2 4 1 5 6
a) 2 4 c d c)
≠1 3 ≠1 ≠1 b) a≠1 3b ≠1 3 ≠1 ≠1 4
≠1 3
5 2
Solution : On exprime les relations pour C, H et O, on résout le système, et on trouve une solution
entière ou demi-entière.
CH4 + 2O2 æ CO2 + 2H2 O.
5. Adrien et Bertrand jouent l’un contre l’autre aux échecs et comptent les points de la façon suivante :
une victoire rapporte 3 points au gagnant tandis qu’un match nul rapporte un point à chaque joueur.
Sachant qu’Adrien a remporté 6 parties, que Bertrand a 77 points et qu’ils ont joué en tout 37 parties,
déterminer le nombre de matchs nuls.
1) 6 2) 8 ˙ 3) 23 4) 28
Solution : On fixe les inconnues, on écrit les 3 conditions de l’énoncé. On Résout le système et on
vérifie. Adrien a gagné 6 fois, Bertrand 23 fois et il y a 8 nuls.
6. Dans un parking, il y a des voitures et des motos. Il y a 180 véhicules et 500 roues. Si à la fin de
la journée, tous les véhicules sortent et paient leur place, si toutes les voitures paient 10 euros, et
toutes les motos 5 euros, quelle est la recette de la journée (en euros) ?
2
8. Il y a six ans, un père avait six fois l’âge de son fils. Dans trois ans, son âge ne sera plus que le triple
de l’âge de son fils. Quelle est actuellement la somme de leurs âges ?
Solution : Noter p l’âge actuel du père et f l’âge actuel du fils (en années). On écrit les équations
et on trouve p = 42 et f = 12.
9. Je vais à la mer en voiture et je roule à vitesse constante entre Liège et Bruxelles. Sur les six dernières
minutes, j’ai parcouru 13,2 km. Combien de kilomètres vais-je parcourir d’ici 9 minutes ?
Solution : Évidemment, on calcule la vitesse moyenne. En faisant cela, on fait une règle de trois.
La réponse est 19, 8 km.
10. Six ouvriers mettent 30 minutes pour déplacer un tas de sable d’un endroit à un autre. On suppose
que chaque travailleur a les mêmes outils et effectue la même tâche. Combien de temps mettront 4
ouvriers pour déplacer le tas de sable ?
Solution : Ce n’est pas une règle de trois : temps et nombre d’ouvriers sont inversement propor-
tionnels. Si t est le temps en minutes et n le nombre d’ouvriers, on a t n = 180. Pour 4 ouvriers, on
trouve 45 minutes. On peut aussi raisonner comme pour les règles de trois, mais en “inversant” les
opérations.
11. Soit ABDC un parallélogramme et E le milieu de [A; D]. Montrer que E est le milieu de [B; C].
C D
E
A B
3
≠≠æ ≠≠æ
5) On écrit M : (m1 ; m2 ) et on écrit l’équation AM = M B. On trouve M : ( 52 ; 52 ) ;
6) On fait de même et on trouve M : ( e1 +f 1 e2 +f2
2 ; 2 ). Retenir cette formule (c’est la moyenne arith-
métique), ou pouvoir la retrouver facilement.
13. Soient les points A, B, C définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (3; 2), B : (1; 0)
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠
et C : (1; 6). Soit X le point tel que 3XA + BX ≠ 2CX = æ u où æ≠
u : (2; ≠2). Quelle est la somme
des coordonnées de X dans ce repère ?
16
1) ≠7 2) 0 3) 5 4) 7
Solution : Cet exercice est semblable aux précédents. On peut le faire avec un système ou avec la
relation de Chasles. On trouve X : (≠11; 4).
17. Soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans un repère cartésien :
4
18. Dans un repère de l’espace, on se donne les points A : (1; 2; 3), B : (≠1; 3; 7) et C : (1; 0; 3).
≠≠æ ≠æ
1) Déterminer les composantes des vecteurs AB et AC.
2) Déterminer les coordonnées du milieu de [A; B]
≠≠æ
3) Peut-on définir le milieu du vecteur AB ?
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
4) Déterminer les coordonnées du point X tel que 2AX + 3CX + BX = 0
5) Déterminer les coordonnées du centre de gravité du triangle ABC.
≠≠æ ≠≠æ
6) Exprimer des conditions sur les coordonnées d’un point X pour que AX soit multiple de AB.
Solution : Tout se passe comme dans le plan :
≠≠æ ≠æ
1) AB : (≠2; 1; 4), AC : (0; ≠2; 0)
2) C’est encore la moyenne arithmétique M : (0; 52 ; 5).
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
3) Non, car le vecteur (libre) AB peut être représenté par d’autres couples (AB = CD...).
4) On peut écrire X : (x1 ; x2 ; x3 ) et obtenir un système. La relation de Chasles donne aussi
≠≠æ 1 ≠æ ≠≠æ ≠≠æ
OX = (2OA + 3OC + OB).
6
Donc X : ( 46 ; 76 ; 22
6 ).
5) C’est la même formule que dans le plan : X : ( 13 ; 53 ; 13
3 ).
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
6) Si X : (x; y; z), alors AX : (x ≠ 1; y ≠ 2; z ≠ 3). La condition est ÷r œ R : AX = rAB. On calcule
≠≠æ
rAB et on obtient la condition
Y
] x≠1 =
_ ≠2r
÷r œ R : y≠2 = r
_
[ z ≠ 3 = 4r
5
Solution : On procède par la méthode du pivot ou par substitution. Je recommande d’utiliser la
première.
1) S = { 67 ; ≠ 17
7 } 5) S = {(≠7; 7; 0)}
2) S = {≠ 10 7
11 11 } 6) S = {(2; ≠3; 4)}
3) S = ? 7) S = {(≠3; 3; 0)}
4) x = 3, y = ≠2, z = ≠1, t = 1} 8) S = {(2; ≠1; 3)}
En comparant les réponses 6), 7) et 8), on pourra peut-être deviner une propriété du déterminant
des matrices carrées. On remarquera aussi que DE n’est pas égal à ED. Ces matrices n’ont pas le
même type.
3. Déterminer pour quelle valeur de a œ R le système suivant n’est pas déterminé. Est-il alors incom-
patible ou indéterminé ? I
3x + ay = 7
≠9x + 6y = ≠21
Solution : La matrice associée au système est
A B
3 a
≠9 6
6
Son déterminant vaut 18 + 9a. Il est nul quand a = ≠2. C’est le seul cas où le système n’est pas
déterminé. Dans ce cas, il s’écrit I
3x ≠ 2y = 7
≠9x + 6y = ≠21
On constate que les équations sont multiples l’une de l’autre (ou on arrive à 0 = 0 par élimination).
Donc le système est équivalent à l’équation 3x ≠ 2y = 7. Il est donc indéterminé.
4. Un étudiant participe à un examen avec des questions à choix multiples. Il répond à 80 questions.
Chaque bonne réponse lui rapporte 4 points, mais à chaque mauvaise réponse, il perd 1 point. Il
obtient un score final de 40 points. Quelle est la différence entre le nombre de mauvaises réponses
et le nombre de bonnes réponses de l’étudiant ?
1) 16 2) 32 ˙ 3) 48 4) Un autre nombre
Résoudre avec une des méthodes au choix. Par exemple, on peut éliminer n des deux dernières
équations en soustrayant la première : on a le système équivalent
Y
] a+b+n
_ = 80
2a ≠ b = 50
_
[ 2b ≠ a = 11
7
On trouve a = 37, b = 24 n = 19. Les deux dernières valeurs ne sont pas demandées, mais permettent
de vérifier.
6. La ville de Liège a commandé 134 000 masques FFP2 et chirurgicaux pour ses habitants pour un
total de 200 000 euros. Sachant qu’un masque FFP2 coûte 4 euros et un masque chirurgical coûte 50
centimes, quelle est la différence entre le nombre de masques chirurgicaux et le nombre de masques
FFP2 ?
Solution : Écrire les équations en notant f le nombre de FFP2 et c le nombre de masques chirur-
gicaux : I
f +c = 134000
4f + 0.5c = 200000
On multiplie la deuxième équation par 2 et on lui retire la première pour obtenir le système équivalent
I
f + c = 134000
7f = 266000
Solution : Faire comme ci-dessus : on note l le nombre de lapins et p le nombre de poulets. Les
lapins ont 4 pattes et les poulets 2. On a donc le système
I
l + p = 27
4l + 2p = 72
8
10. Dans R2 , évaluer
1) 3(5; ≠2) ≠ 2(4; ≠1) + (10; 2) ;
2) (3; 5) + (1; ≠7) ≠ (≠5; 8) ;
11. Dans R3 , évaluer
1) (3; 4; 0) ≠ 2(4; ≠1; 3) ;
2) (4; 0; 6) ≠ (≠1; 3; 2) + 3(1; 3; 1) ;
Solution : Tout se passe composante par composante, comme pour les matrices.
1) (17; ≠2)
2) (9; ≠10)
1) (≠5; 6; ≠6)
2) (8; 6; 7)
12. On se donne les points U, V, W définis par leurs coordonnées dans un repère cartésien :
9
14. Dans le plan muni d’un repère cartésien, A : (1; 2), B : (4; ≠2) et C : (7; 6) ainsi que les vecteurs
æ
≠ ≠æ
u : (1; 2) et æ
≠
v : (≠1; 3). On note G le centre de gravité de ABC, et on décompose AG = xæ ≠u + yæ
≠v,
où x, y sont des nombres réels. Que vaut x ?
9 14
1) x = 5 ˙ 2) x = 5 3) x = 9 4) x = 12
Solution : On calcule les coordonnées de G en utilisant la formule. On trouve G : (4; 2). On calcule
≠æ
ensuite AG : (3; 0) et
xæ
≠u + yæ≠
v : (x ≠ y; 2x + 3y).
Cela donne un système de deux équations à deux inconnues :
I
x≠y = 3
2x + 3y = 0
9
Donc x vaut 5 et y ≠ 65 . Calculer y permet de vérifier, même si ce n’est pas absolument nécessaire.
15. On se place dans un repère du plan et on se donne les points A : (1; 0), B : (5; 4) et C : (1; 8). Soit
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
X le point du plan tel que 2XA ≠ 3XB + 2XC = 0 . Quelle est la somme des coordonnées de X ?
1) ≠7 ˙ 2) ≠5 3) 5 4) 7
ou encore
≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
2OA ≠ 3OB + 2OC = OX.
On trouve X : (≠11; 4).
16. Dans un repère cartésien, on considère les points A : (1; 2), B : (4; ≠2) et C : (7; ≠3) et D : (9; 5).
≠≠æ ≠≠æ
On note G le centre de gravité de ABC. Soit GÕ le symétrique de G par rapport à D (GD = DGÕ ).
Quelle est la somme des coordonnées de GÕ ?
1) 23 2) 24 3) 25 ˙ 4) Un autre nombre
Solution : On calcule les coordonnées de G via la formule : G : (4; ≠1). On écrit GÕ : (x; y) et on
exprime la relation qui le définit, ou on utilise la relation de Chasles pour obtenir
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æÕ ≠≠æ
OD ≠ OG = OG ≠ OD
10
3 Exercices supplémentaires
1. Résoudre les systèmes linéaires suivants, en les inconnues x, y, z, t :
I Y Y
3x ≠ 2y = ≠8 _
_ x + 2y + z ≠ t = 2 _
_ 3x ≠ y ≠ z + 3t = 2
1) _
] 2x + 5y + 2z ≠ t = 9
_
] x + 2y ≠ 3z + t = 1
x + 2y = 5 3) 5)
_ ≠x ≠ y + z + t
_ = 3 _ 4x + 2y ≠ 3z ≠ 3t
_ = 2
_
[ _
[
Y
_ x + y + 3z ≠ 4t = ≠2 3x + 5y + 4z ≠ 2t = 11. y ≠ 2z + 2t = ≠1.
_
_ Y
] 3x + 2y + z = 9
] 2x + y + 4z ≠ 3t = 0 _
2)
_
_ 3x + z + t = 4 4) 2x ≠ y + z = 12
_ _
[ x + 3y + 2z
[
4x + y + 5z ≠ t = 4. = 5.
1) x = ≠ 34 , y = 23
8 4) x = 3, y = ≠2, z = 4
2) x = 1, y = 1, z = 0, t = 1
3) x = 2, y = 1, z = 2, t = 4 5) x = 3, y = 7, z = 6, t = 2.
Que vaut x + y ?
7
1) ≠ 12 2) ≠ 23 3) 2
3 4) 7
12 ˙
Alors on a L = 7 et l = 3.
11
4. Sachant que I
3x + y = 3
,
x + 3y = 4
que vaut x + y ?
1) 1 2) 1, 75 ˙ 3) 2 4) 2, 25
1) 0, 5 ˙ 2) 2, 5 3) 8, 5 4) 10, 5
12
8. (Difficile) On suppose qu’un cycliste a une vitesse de 20 km par heure, en terrain plat, de 16 km
par heure en montée et de 24 km par heure en descente. Ce cycliste met 5 heures 20 minutes pour
parcourir une route AB dans le sens de A vers B et 5 heures pour la parcourir dans le sens de B
vers A. La route ayant une longueur de 100 km, on demande de déterminer les longueurs de terrain
plat, de montée et de descente de A vers B.
Solution : Faire un dessin schématisé. Soient respectivement d, p et m le nombre de kilomètres
parcourus en descente, en terrain plat, et en montée, de A vers B. On a donc, en calculant la durée
du trajet de A vers B :
d p m 1
+ + =5+
24 20 16 3
De B vers A, il y a m kilomètres en descente, p sur terrain plat et d kilomètres en montée, donc
m p d
+ + = 5.
24 20 16
De plus d + p + m = 100. Multiplier les deux premières équations par 240 et résoudre. On trouve
p = 20, m = 48 et d = 32.
9. La somme de deux nombres positifs x et y est 29. La différence de leurs carrés est 145. Quels sont
ces nombres ?
Solution : On écrit les conditions x + y = 29, x > 0, y > 0, et x2 ≠ y 2 = 145 (en supposant x > y).
On peut bien sûr résoudre par substitution. Mais on peut aussi factoriser x2 ≠ y 2 pour avoir un
système linéaire : I
x + y = 29
x≠y = 5
On trouve que le plus grand nombre (ici x) est 17 et le plus petit 12.
10. Déterminer tous les x et y réels satisfaisant
I
2x2 + 4y 2 = 15
x2 ≠ 3y 2 = 1
Solution : Des éléments de R2 sont égaux si leurs composantes sont égales. On écrit un système
d’équations et on trouve x = 3 et y = 4. On a en fait décomposé (2; 8) comme une combinaison
linéaire de (2; 4) et (≠1; ≠1).
12. Même question pour
x(2; 4) + y(6; 12) = (4; 5).
Solution : On procède comme ci-dessus et on constate que le système n’a pas de solution : (4; 5)
ne peut pas se décomposer comme une combinaison des deux éléments de R2 qui sont donnés.
13
13. Dans R3 , déterminer x, y, z œ R tels que
Déterminer si les points A, B, C sont alignés. Faire de même avec D. Déterminer les conditions sur
les coordonnées d’un point X : (x, y) pour que les points A, B et X soient alignés. Faire de même
avec A, D et X.
Solution : D’ici peu, on pourra le faire avec les équations de droites. Mais on ne les a pas encore
≠≠æ ≠æ
à disposition. On calcule les composantes des vecteurs AB : (2; ≠4) et AC : (1; ≠2). Ces vecteurs
≠≠æ ≠≠æ
sont multiples l’un de l’autre, donc les points sont alignés. De même AD : (6; ≠5), donc AD n’est
≠≠æ ≠≠æ
pas multiple de AB, et les points ne sont donc pas alignés. On exprime que AX : (x ≠ 1; y ≠ 2) est
≠≠æ
multiple de AB. Cela se voit avec la condition de proportionnalité bien connue :
x≠1 y≠2
= .
2 ≠4
C’est une équation cartésienne de la droite AB.
De même pour A, D, X on trouve
x≠1 y≠2
= .
6 ≠5
14
16. Soit un repère cartésien du plan défini par une origine O et des points E1 et E2 . Soient les points
A, B, C définis par leurs coordonnées dans ce repère : A : (2; 4), B : (4; 5), et C : (6; 3). Le centre
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
de gravité du triangle ABC est le point X satisfaisant AX + BX + CX = 0. Quelles sont les
coordonnées du point X dans le repère donné ?
1) ≠3 2) 3 ˙ 3) 5 4) 27
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
Solution : On écrit encore l’équation, on peut simplifier en utilisant AB ≠ AC = CB. On trouve
X : (4; ≠1) et on vérifie.
18. Soit un repère cartésien du plan, et soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans ce
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
repère : A : (1; 2), B : (4; 3), C : (3; 4). Soit aussi le point X tel que AX = 3AB ≠ 2AC. Que
vaut la somme des coordonnées de X ?
Solution : En procédant comme ci-dessus, on trouve que les coordonnées de X sont une moyenne
pondérée des coordonnées de A de B et de C, avec les poids 3, 2, 1. On trouve X : ( 13 17
6 ; 6 ).
15
Équations de droites, en général
• Données : une droite, et un repère cartésien du plan, donné par
O, E1 , E2 (et E3 pour l’espace), ou O, et æ≠
e1 , æ
≠
e2 (et æ
≠
e3 dans l’espace).
• But 1 : déterminer des coordonnées de certains points de la droite
(équation paramétrique);
• But 2 : étant donné un point X du plan (ou de l’espace), déterminer
Mathématique si oui ou non il appartient à la droite, au moyen d’une relation simple
à vérifier sur les coordonnées de X (une équation cartésienne).
L’idée se voit (mais découle aussi de la définition de la multiplication) :
Équations de droites et de plans, AB
X
Pierre Mathonet
Département de Mathématique
Faculté des Sciences
≠æ ≠æ
Donc on a X œ AB si, et seulement si, AX est multiple de AB.
Liège, automne 2023 2
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
• Comme ce sont des égalités de fractions, on peut les écrire avec des
déterminants : tous les déterminants des matrices 2x2 que l’on peut
extraire de la matrice suivante doivent être nuls :
3 4
x ≠ a1 y ≠ a2 z ≠ a3
b1 ≠ a1 b2 ≠ a2 b3 ≠ a3
• On a toujours b1 ≠ a1 ”= 0, ou b2 ≠ a2 ”= 0 ou b3 ≠ a3 ”= 0.
• On peut retrouver le vecteur directeur avec l’équation homogène.
9 10
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
1
(1, m) (≠a2 , a1 ) b1 ”= a1 ;
≠2 ≠1 0 1 2 3 4 5 6 X
3. Si æ
≠v : (v1 ; v2 ) est un vecteur directeur, alors m = vv21 , si v1 ”= 0.
≠1
(4) L’axe des ordonnées a pour équation x = 0. Donc son intersection (3) Pente de D © y = p3 x + 13 : p3 .
avec d Õ satisfait y = 12 . (4) On a donc 12 = p3 , ou p = 32 .
Solution 2 :
On sait que d Õ © x ≠ 2y + k = 0. On impose que (1; 1) soit solution de
cette équation.
17 18
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
A
60¶
D B
Proposition (Angles à côtés parallèles ou perpendiculaires)
Des angles à côtés parallèles sont soit égaux, soit supplémentaires. Des
Figure: Un triangle équilatéral et des angles de 60¶ et 30¶ . angles à côtés perpendiculaires sont soit égaux, soit supplémentaires.
–
—
“
”
Figure: Des angles égaux déterminés par une sécante sur des parallèles. Figure: Des angles à côtés parallèles et perpendiculaires
31 32
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Géométrie euclidienne : distances Cas particulier : repères orthonormés
• En géométrie, la distance entre deux points A et B dans le plan ou dans • Un repère orthonormé du plan est un repère où les axes sont
l’espace est mesurée avec une latte graduée. Elle s’exprime en cm, m, ...
perpendiculaires et où les points E1 , E2 sont à la même distance de
On la note d(A, B) ou encore AB.
O.
Théorème (Pythagore) • Un repère orthonormé de l’espace est formé de trois axes
perpendiculaires deux à deux, où les points E1 , E2 , E3 sont à la
Un triangle ABC est rectangle en C si, et seulement si, on a
2 2 2 même distance de O.
AB = AC + BC .
Y B
b2
A
a2 C : (b1 , a2 )
B
b2 1
A
a2
1 C CÕ O 1 a1 b1 X
E2
0 1
O E1 a1 b1 X
Les longueurs des segments [A; C ] et [C ; B] sont données par |b1 ≠ a1 | et
• Les coordonnées de C sont faciles à trouver, mais ne servent à rien |b2 ≠ a2 | respectivement.
pour calculer la distance.
33 • Les coordonnées de C Õ ne sont pas faciles à trouver. 34
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
B ≠45¶
B 45¶
315 ¶
A
≠315¶ A
L’angle ABC
[ vaut 45 degrés. L’angle CBA ‰ vaut 315 degrés (ou -45 Tout angle orienté ABC
[ permet de définir un point P sur le cercle
degrés). trigonométrique, et vice versa.
39 • Dans l’espace, il n’y a pas de sens trigonométrique privilégié, donc pas
d’angle orienté entre deux demi-droites ou deux vecteurs.
40
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Le cercle trigonométrique II Degrés et radians
• Nous avons associé à chaque amplitude – (en degrés) un point P
Attention, les angles sont orientés : voyez la situation suivante. sur le cercle trigonométrique.
• Ce point peut aussi être repéré par la longueur d’arc parcourue
Y (également notée –), entre le point E1 définissant le repère et le
point P;
• Cette longueur d’arc est comptée positivement si on suit le sens
1
trigonométrique positif et négativement sinon.
BÕ • 2fi correspond à 360 degrés et “longueur d’arc” (en radians) et
O – AÕ X B – A “amplitude” (en degrés) sont directement proportionnelles.
Yfi
Y 2
P C C
Õ fi
E2 3 fi
4
1
fi
6
P(–)
– fi
– O 2fiX
Ici, l’angle orienté – = ABC
[ a une amplitude négative. O E1
X
3fi
41 42
2
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– –
X X
Une bonne nouvelle : cela se voit Relations dans les triangles rectangles
Ces résultats sont dus aux symétries de la figure suivantes, qui préservent Attention, on parle ici de longueurs, et d’angles non orientés, compris
les longueurs. entre 0 et 90 degrés (car on a des triangles rectangles).
1
fi
2 sin(–)
–
cos(–)
fi≠– –
1 Mais le triangle obtenu en multipliant toutes les dimensions du triangle
fi 0
précédent par un nombre positif a est semblable à celui-ci et a donc les
mêmes angles :
fi+– 2fi ≠ – ƒ ≠– a
a sin(–)
–
3fi
2
a cos(–)
Les rapports entre les longueurs des côtés sont donc les mêmes que dans
47 48 le cas précédent.
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
B Angles complémentaires
Les relations dans les triangles rectangles, ainsi que la figure qui suit
donnent la relation qui lie sinus et cosinus des angles complémentaires.
–
A C Y
fi
2 ≠–
AC BC BC
= cos(–), = sin(–), = tg (–).
AB AB AC X
– 0 fi
6
fi
Ô4
fi
Ô3
fi
2
sin(–) 0 Ô12 Ô2
2
2
3
1
cos(–) 1 Ô23 2
2 1
0
3
Ô2
tg(–) 0 1 3 ≠
Ô3 Ô
3
cotg(–) ≠ 3 1 3 0
• Vu que les hauteurs d’un triangle équilatéral sont aussi ses médianes,
• Il est utile de les retenir par coeur. on obtient directement sin( fi6 ) = 12 et par la relation fondamentale
Ô
• Cependant, on peut toujours les retrouver en traçant le cercle cos2 ( fi6 ) = 1 ≠ 14 = 34 . Puisque cos( fi6 ) > 0, on voit qu’il vaut 23 .
51 trigonométrique, comme indiqué ci-après. 52 • On peut faire de même pour les valeurs en fi3 bien que ce ne soit pas
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. nécessaire. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Enfin pour les valeurs correspondant à l’angle fi4 , on utilise triangle
isocèle, et on utilise la relation fondamentale : Exercices résolus (Rappels)
fi Transformer en degrés les nombres (radians), 7fi 5fi
6 et 3 et placer le point
2
correspondant sur le cercle trigonométrique.
fi Solution :
4
1. fi correspond à 180 degrés, et fi6 à 30 degrés (retenir par coeur),
1 donc 7fi6 correspond à 210 degrés=180+30 degrés
2. de même fi3 correspond à 60 degrés, et 5fi3 , à 300 degrés= 270+30
fi 0 degrés
Y
3fi
2 X
On a en effet 210
fi fi
cos( ) = sin( ),
4 4 300
et
fi fi
53 cos2 ( ) + sin2 ( ) = 1.
4 4 54
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
x
5fi
6
X
57 58
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
a
arcsin(a)
arccos(a) sin(–)
1 – 1 –
fi 0 fi 0 1 0 1 0
cos(–) X a X X X
≠ fi2 ≠ fi2
L’arc cosinus a les propriétés suivantes. La fonction arc sinus a les propriétés suivantes.
• On a cos(arccos x ) = x , ’x œ [≠1; 1]; • On a sin(arcsin x ) = x , ’x œ [≠1; 1];
• On a arccos(cos x ) = x , ’x œ [0; fi]; Attention : danger ! • On a arcsin(sin x ) = x , ’x œ [≠ fi2 ; fi2 ]; Attention : danger !
59 60
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L’arc tangente Équations trigonométriques élémentaires
Définition (Arc tangente) Proposition
Pour tout nombre a œ R, il existe un unique nombre – œ] ≠ fi2 ; fi2 [ tel que L’équation cos(–) = a admet les solutions suivantes :
tg (–) = a. Ce nombre est appelé arctg(a). Si a œ
/ [≠1; 1], il n’y a pas de solution. Si a œ [≠1; 1], on a les solutions :
≠ fi2 ≠ fi2
Proposition
u L’équation tg (–) = a admet les solutions suivantes :
Dans ce thème, un certain nombre d’exercices ont été vus dans le cours théorique et d’autres ont été
abordés dans la séance de rappels (essentiellement la trigonométrie élémentaire). Ils sont tous repris ici
pour que la liste soit cohérente. C’est aussi une façon de voir si vous avez besoin des rappels.
En ce qui concerne les énoncés pour la séance d’exercices, ceux pour les rappels et ceux pour la séance
proprement dite sont mêlés, pour la même raison.
Comme dans les autres listes, on termine par une liste d’exercices supplémentaires, pour lesquels seule
une explication très sommaire (ou uniquement la solution) est donnée.
1) AB © x≠2
5 = y≠7
2 4) AB © x = 2
2) AB © y = 3 ; 5) AB © x+3
3 = y+4
4
3) AB © x≠1
1 = y≠5
4 ; 6) AB © x = y.
Dans chaque cas, on peut d’une part développer en traduisant l’égalité des fractions, et d’autre part
vérifier le résultat obtenu en constatant que les coordonnées des points donnés satisfont l’équation
obtenue. Enfin, on notera qu’en certains endroits, on a simplifié un facteur commun dans les dé-
≠≠æ
nominateurs. Cela revient à considérer comme vecteur directeur un multiple de AB (non nul). On
peut toujours le faire.
2. On se donne un repère de l’espace O, E1 , E2 , E3 de l’espace. Écrire des équations de la droite AB
dans les cas suivants.
1) A : (2; 4; 5), B : (3; 5; 7)
2) A : (≠2; 3; 5), B : (2; 4; 8)
3) A : (3; 6; 9) ; B : (3; 7; 10)
Solution : On applique la même méthode. On fait attention au cas particulier quand une compo-
≠≠æ
sante (ou deux) du vecteur AB est nul.
≠≠æ ≠≠æ
1) AB : (1; 1; 2) et AB © x≠2
1 = 1 = 2
y≠4 z≠5
1
≠≠æ ≠≠æ
2) AB : (4; 1; 3) et AB © x+2
4 = y≠3
1 = z≠5
3
I
≠≠æ ≠≠æ x = 3
3) AB : (0; 1; 1) et AB ©
y≠6 = z≠9
On peut bien sûr développer ces équations et les présenter sous une “belle” forme.
3. Dans le plan muni d’un repère cartésien, on considère la droite d © x ≠ 2y ≠ 1 = 0. Quelle est
l’ordonnée de l’intersection de l’axe des ordonnées et de la droite dÕ parallèle à d et passant par le
point A ayant pour coordonnées (1; 1) ?
1) ≠3 2) ≠ 12 3) 1
2 ˙ 4) 1
Solution 1 : Un graphique peut aider (mais ne sera en général pas suffisant). La pente de d se
trouve en écrivant d © y = 12 x ≠ 12 . C’est le coefficient de x, donc 12 . Donc
1 1 1
dÕ © y ≠ 1 = (x ≠ 1) … y = x + .
2 2 2
L’axe des ordonnées a pour équation x = 0. Donc son intersection avec dÕ a pour coordonnées (0; 12 ).
Solution 2 :
On sait que dÕ © x ≠ 2y + k = 0, pour un nombre k œ R à déterminer. On impose que (1; 1) soit
solution de cette équation et on trouve k = 1. On conclut de la même façon.
4. Dans le plan muni d’un repère cartésien, on considère les points A : (≠1; 2) et B = (3; 4). Déterminer
la valeur du paramètre p œ R pour que la droite AB soit parallèle la droite D © ≠px + 3y ≠ 1 = 0.
Solution : On peut utiliser la condition de parallélisme donnée par l’égalité des pentes. La pente
4≠2
de AB vaut 3≠(≠1) = 12 . La pente de D © y = p3 x + 13 vaut p3 . On a donc 12 = p3 , ou p = 32 .
≠≠æ
On peut aussi exprimer que le vecteur AB : (4; 2) est proportionnel au vecteur directeur de d que
l’on trouve à partir de son équation : æ
≠v : (3; p). On obtient 3 = p . 4 2
5. Soient les points A, B, C définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (2; 1), B : (5; 9)
et C : (≠13; 1). Parmi les points suivants, un seul appartient à la droite passant par A et par le
milieu de [B; C], lequel ?
Solution : Soit M le milieu de [B; C]. On veut écrire une équation cartésienne de AM . On calcule les
coordonnées M : (≠4; 5) (moyenne arithmétique). Ensuite, on peut calculer avec le vecteur directeur
ou la pente (un des deux) :
≠≠æ ≠4 2
AM : (≠4; 5) ≠ (2; 1) = (≠6; 4) et m = =≠ .
6 3
Alors
x≠2 y≠1
AM © = ou AM © 2x + 3y = 7.
≠6 4
On vérifie que les coordonnées de A et de M satisfont cette équation. On injecte les coordonnées
des points X proposés dans l’équation trouvée, un seul couple satisfait l’équation.
Remarque : La droite [A; M ] est la médiane issue de A dans le triangle ABC.
2
6. Déterminer un vecteur directeur des droites suivantes, ainsi que leur pente (éventuellement infinie) :
1) d1 © 3x ≠ 2y = 7 3) d3 © x + 7 = 0
2) d2 © 4x + 7y + 7 = 0 4) d4 © y + 9 = 0.
3
2) Déterminer des équations de la droite d1 parallèle à d et contenant le point A : (1; 2; 3).
3) Déterminer un point de la droite d.
4) Réécrire une équation de d en utilisant le vecteur trouvé au point 1) et le point trouvé au point
3).
Solution :
1) Soit on résout le système homogène associé
I
2x + y ≠ z = 0
d©
x ≠ 2y + 4z = 0.
Il suffit d’en trouver une solution, par exemple en imposant une condition supplémentaire z = 1.
Ou on applique la formule en calculant les trois déterminants issus de la matrice
A B
2 1 ≠1
,
1 ≠2 4
On trouve le point X : ( 13 6
5 ; ≠ 5 ; 0).
4) On a
x ≠ 13
5 y + 65 z
d© = = .
2 ≠9 ≠5
11. L’ensemble des points de l’espace dont les coordonnées satisfont y = 2x + 3 est il une droite ?
Solution : Non ! Pour décrire une droite, on doit avoir deux équations de ce type, indépendantes
(non multiples l’une de l’autre). Si on ajoute une autre condition, par exemple z = 0, on a effecti-
vement une droite du plan déterminé par cette équation. Mais comme avec cette unique équation
y = 2x + 3, la coordonnée z reste indéterminé, on constate qu’on a bien un plan, parallèle au
troisième axe.
4
12. Dans l’espace muni d’un repère cartésien, écrire des équations paramétriques cartésiennes du plan
passant par les points A : (2; 1; 3), B : (4; 1; 5), C : (3; 2; 6). Écrire une équation cartésienne de ce
plan. Vérifier que le point M : (3; 1; 4) appartient à ce plan.
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
Solution : Si X : (x; y; z), alors AB : (2; 0; 2), AC : (1; 1; 3), AX : (x ≠ 2; y ≠ 1; z ≠ 3). On exprime
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
que AX est combinaison linéaire de AB et AC et on exprime ensuite cette condition en composantes.
Elle devient Y
] x ≠ 2 = 2r + s
_
X : (x; y; z) œ ABC … ÷r, s œ R : y≠1 = s
_
[ z ≠ 3 = 2r + 3s
On élimine les paramètres. On a vu deux méthodes. La plus systématique fournit rapidement une
équation Q R
x≠2 2 1
c d
ABC © det ay ≠ 1 0 1b = 0.
z≠3 2 3
Donc ABC © ≠2x ≠ 4y + 2z + 2 = 0. On peut vérifier que les coordonnées de A, B et C satisfont
cette équation.
On vérifie de même que les coordonnées de M satisfont cette équation.
13. Dans l’espace muni d’un repère cartésien, écrire une équation cartésienne du plan déterminé par les
points A : (2; 5; 6), B : (3; 5; 8), C : (5; 7; 10).
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
Solution : On calcule les composantes de AB, AC et AX et on applique directement la formule
avec le déterminant. On a ABC © ≠2x + y + z = 7. On vérifie comme d’habitude.
14. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, écrire une équation cartésienne
a) Du cercle C1 centré en C : (2; 3) et de rayon 5 ;
b) Du cercle C2 centré en C : (4; 5) et passant par D : (2; 4).
Solution : On applique la définition des cercles (en élevant au carré), après avoir calculé le rayon
pour le deuxième cas. On obtient
16. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère l’ensemble ayant pour équation
x2 + y 2 ≠ 4x + 6y = 12
Démontrer qu’il s’agit d’un cercle, dont on trouvera le centre et le rayon.
Solution : On complète les carrés, ou on compare avec l’équation générale d’un cercle : le cercle de
centre (c1 ; c2 ) et de rayon r admet pour équation
(x ≠ c1 )2 + (y ≠ c2 )2 = r2
5
ou encore
x2 + y 2 ≠ 2c1 x ≠ 2c2 y = r2 ≠ c21 ≠ c22 .
Par identification, on constate que l’ensemble des solutions de l’équation
ax2 + ay 2 + bx + cy = d (a ”= 0)
X
210
300
20. Transformer en radians les amplitudes 150¶ et ≠45¶ ;et placer le point correspondant sur le cercle
trigonométrique.
Solution :
(1) 180 degrés correspondent à fi radians, donc 1 degré correspond à fi
180 radians, et 150 degrés
correspondent à 150fi 5fi
180 = 6 radians.
(2) On peut aller plus vite si on sait que 30¶ correspondent à fi
6 radians. Alors 150¶ correspondent
à 5fi
6 radians
(3) On retient par coeur que 45¶ correspond à fi
4 donc ≠45¶ correspond à ≠ fi4 radians
6
Y
5fi
6
≠ fi4
x
X
7
29. Évaluer les expressions suivantes, si possible.
Ô
1) arctg (tg ( 3fi
4 )) 3) arctg (≠ 3) 5) arccos(cos( 5fi
3 ))
2) arccos(0) 4) arccos( 12 ) 6) arcsin(sin( fi3 ))
5) On place 5fi
3 sur le cercle et on voit la réponse. D’abord calculer le cosinus, et puis l’arc cosinus.
La réponse est fi3 . Donc non, cosinus et arc cosinus ne “s’annulent” pas.
6) On fait de même, la réponse est fi3 .
30. Déterminer tous les angles – œ R tels que
1
1) cos(3–) = 2 2) cos(2–) = 2 3) sin(4–) = ≠ 12
8
Solution :
≠≠æ ≠≠æ
1) On exprime la condition pour que AX soit multiple de AB. On obtient
≠≠æ ≠≠æ
X œ AB … ÷k œ R : AX = k AB.
C’est une équation paramétrique cartésienne de AB. On vérifie en trouvant une valeur de k
qui convient quand x et y sont remplacés par les coordonnées de A, puis par celles de B ;
2) On constate que la condition est satisfaite par les coordonnées de C, mais pas par celles de D.
Donc C appartient à AB, mais pas D ;
3) On élimine le paramètre, et le quantificateur. On obtient
x≠2 y≠4
= .
3 3
On pouvait aussi appliquer la formule vue au cours.
2. On se donne les points A et B par leurs coordonnées dans un repère cartésien du plan. Écrire dans
chaque cas une équation de la droite AB.
Solution : On applique la formule, en prenant garde aux cas particuliers. On peut utiliser comme
≠≠æ
vecteur directeur un multiple de AB, s’il y en a un plus simple. Comme point pour écrire l’équation,
on peut choisir A ou B.
1) x≠2
1 = 3 ;
y≠3
4) x≠2
6 = y≠6
4 ;
2) y = 1 ;
3) x≠2
6 = ≠2 ;
y≠1
5) x≠7
≠1 = y≠1
1 ;
3. On se donne des points A et B par leurs coordonnées dans un repère de l’espace. Déterminer dans
chaque cas des équations cartésiennes de la droite AB. Vérifiez votre résultat.
9
4. Dans le plan muni d’un repère, on se donne trois points A, B et C. Déterminer dans tous les cas
une équation cartésienne de la droite parallèle à AB et contenant C.
1) A : (1; 2), B : (2; 5), C : (3; 4) ; 2) A : (2; 3), B : (5; 1), C : (3; 2) ;
≠≠æ
Solution : Le vecteur AB est un vecteur directeur et C donne un point de la droite. On a alors
une formule.
1) ≠3x + y + 5 = 0 ; 2) 2x + 3y = 12 ;
5. On se donne un repère du plan déterminé par des points O, E1 , et E2 . Écrire des équations carté-
siennes de
1) la droite AB où A : (1; 2) et B : (≠1; 1) ;
2) la droite C passant par le point C : (1; 0) et de vecteur directeur de composantes (1; 1) ;
3) la droite D passant par le point D : (≠2; ≠1) et parallèle à AB.
Les droites AB et C sont-elles parallèles ? Si elles ne le sont pas, quelle est leur intersection ?
Solution : On applique les différentes techniques :
≠≠æ
1) On a ≠AB : (2; 1), donc
x≠1 y≠2
AB © = … AB © x ≠ 2y + 3 = 0.
2 1
2) On a directement
x≠1 y
C© = … C © x ≠ y ≠ 1 = 0.
1 1
≠≠æ
3) Enfin, ≠AB est un vecteur directeur de D, donc
x+2 y+1
D© = … D © x ≠ 2y = 0.
2 1
Les droites AB et C ne sont pas parallèles : on voit par exemple que leurs vecteurs directeurs ne sont
pas proportionnels, ou que leurs pentes sont différentes. Les coordonnées de l’intersection satisfont
I
x ≠ 2y + 3 = 0
x ≠ y ≠ 1 = 0.
10
2) Un vecteur directeur est donné par æ
≠
v : (5; ≠3), ou tout multiple. On peut vérifier qu’il satisfait
l’équation homogène associée à celle de d.
3) On peut utiliser le vecteur directeur trouvé ci-dessus, et on obtient
x ≠ 11 y ≠ 13
= ,
5 ≠3
ou 3x + 5y = 98. On pouvait aussi utiliser que la droite cherchée admet une équation du type
3x + 5y = k pour un nombre k œ R, et trouver k en exprimant que C appartient à cette droite.
≠≠æ
4) Les vecteurs æ
≠
v et AB ne sont pas proportionnels, donc les droites ne sont pas parallèles.
7. Soit le triangle ABC dont le sommets ont pour coordonnées dans un repère cartésien :
On trouve X : ( 43 ; 0). On fait de même pour la troisième médiane qui contient C et MC : (0; 2). Elle
a pour équation ≠3x ≠ 2y + 4 = 0. Les coordonnées de X satisfont cette équation.
8. Dans le plan muni d’un repère, déterminer l’équation de la parallèle dÕ à d © 3x ≠ 2y + 7 = 0 passant
par le point A : (4; 3). Déterminer l’intersection de cette droite avec l’axe des abscisses.
Solution : En procédant comme plus haut, on trouve dÕ © 3x ≠ 2y ≠ 6 = 0. L’axe des abscisses a
pour équation y = 0. L’intersection a pour coordonnées (2; 0).
9. Calculer le déterminant des matrices suivantes
Q R Q R Q R
A B 2 5 7 4 5 13 2 7 7
1 4 c d c d c d
A= , B = a6 8 14b , C = a 2 ≠2 2 b , D=a6 4 4b
3 12
3 9 12 ≠2 4 0 14 ≠2 ≠2
11
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
1) ≠AB : (2; 1; 1), AC : (2; ≠1; 0), AX : (x ≠ 2; y ≠ 1; z), donc
Q R
2 2 x≠2
c d
ABC © det a1 ≠1 y ≠ 1b = 0,
1 0 z
ou encore ABC © x + 2y ≠ 4z = 4 ;
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
2) AB : (≠2; 1; 2), AC : (≠4; ≠2; 2), AX : (x ≠ 1; y + 1; z) donc
Q R
≠2 ≠4 x ≠ 1
c d
ABC © det a 1 ≠2 y + 1b = 0,
2 2 z
et finalement ABC © 3x ≠ 2y + 4z = 5 ;
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
3) AB : (≠1; 1; 0), AC : (1; ≠1; ≠1), AX : (x ≠ 2; y ≠ 4; z), donc
Q R
≠1 1 x ≠ 2
c d
ABC © det a 1 ≠1 y ≠ 4b = 0,
0 ≠1 z
et finalement ABC © x + y = 6.
On peut vérifier que les coordonnées des points A, B et C satisfont l’équation trouvée.
11. Dans un repère orthonormé du plan, on donne les points A : (2; 3), B : (4; 6).
≠≠æ
1) Déterminer la norme du vecteur AB ;
2) Déterminer une équation cartésienne du cercle C de centre A et de rayon 3 ;
3) Déterminer une équation de la médiatrice de [A; B]. Suggestion : un point appartient à la
médiatrice ssi il est équidistant de A et B.
Solution : On applique les formules vues au cours :
≠≠æ ≠≠æ Ô Ô
1) On a AB : (2; 3), donc |AB| = 22 + 32 = 13 ;
2) On a C © (x ≠ 2)2 + (y ≠ 3)2 = 9 ;
3) La médiatrice contient le milieu M [A; B], à savoir M : (3; 92 ). Elle est orthogonale à AB dont
≠≠æ
un vecteur directeur est AB : (2; 3) et a donc pour équation
9
2(x ≠ 3) + 3(y ≠ ) = 0.
2
12. Dans un repère orthonormé du plan, on donne les points A : (2; ≠1), B : (≠2; ≠3), C : (6; 7).
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
1) Déterminer la norme des vecteurs AB et BC et AC ;
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
2) A-t-on |AB + BC| = |AB| + |BC| ?
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
Solution : On calcule d’abord les vecteurs AB : (≠4; ≠2), BC : (8; 10) et AC : (4; 8). On trouve
≠≠æ Ô ≠≠æ Ô ≠æ Ô
en appliquant la formule |AB| = 20, |BC| = 164, |AC| = 80. L’égalité proposée n’est en
général pas correcte, comme on le voit en faisant le calcul, ou en faisant un schéma sommaire. La
norme n’est pas additive, cet exercice fournit un contre-exemple. Il y a quand-même des cas où on
a l’égalité : précisément quand B appartient au segment [A; C].
12
13. Dans un repère orthonormé du plan, déterminer une équation cartésienne du cercle de centre C et
de rayon r si
1) C : (2; 4; 6) et r = 3 ;
Solution : On peut à chaque fois compléter les carrés, pour obtenir une équation du type
(x ≠ c1 )2 + (y ≠ c2 )2 = r2 ,
mais on peut aussi procéder dans l’autre sens, en développant cette équation et en identifiant les
coefficients :
ax2 + ay 2 + bx + cy = d (a ”= 0)
16. Transformer en degrés les nombres suivants (radians), et placer le point correspondant sur le cercle
trigonométrique.
2fi 3fi
1) fi
6 ; 2) fi
3 ; 3) 3 ; 4) 4 ;
Solution : On fait une règle de trois. Il est utile de connaître le nombre de degrés correspondant à
fi radians (180), fi6 radians (30), fi4 (45).
13
17. Transformer en radians les amplitudes suivantes, et placer le point correspondant sur le cercle
trigonométrique.
Solution : On fait également une règle de trois. Il est utile de connaître le nombre de radians
correspondant à 180, 30 et 45 degrés. Voir ci-dessus.
5fi 3fi 7fi
1) fi
6 ; 2) 4 ; 3) 2 ; 4) 6
18. Évaluer les nombres trigonométriques suivants (les angles sont exprimés en radians).
1) sin( 5fi
6 ); 2) sin( 2fi
3 ); 3) sin( 4fi
3 ); 4) cotg ( 10fi
3 ).
Solution : Tracer le cercle trigonométrique, et reporter l’angle. On voit la solution. On peut utiliser
les formules pour les angles associés, qui se voient également sur le graphique.
Ô Ô Ô
1 3 3 3
1) 2 ; 2) 2 ; 3) ≠ 2 ; 4) 3 .
19. Évaluer les nombres trigonométriques suivants (les angles sont exprimés en degrés).
Solution : Tracer le cercle trigonométrique, et reporter l’angle. On voit encore la solution, comme
à l’exercice précédent.
Ô
1) ≠ 2
3
; 2) ≠ 12 ; 3) ≠1.
Solution : On trace le cercle trigonométrique. On porte le nombre sur l’axe des abscisses, des
ordonnées, ou une des droites tangentes, selon le cas et on applique la définition. On peut essayer
d’utiliser les formules pour les angles associés et utiliser le tableau des valeurs particulières, mais ce
n’est pas conseillé.
3fi
1) fi
4 ; 3) non défini ; 5) non défini ; 7) 4 ;
5fi
2) ≠ fi6 ; 4) 6 ; 6) voir 5) ; 8) non défini ;
14
2) On a 2– = arcsin(≠0, 6) + 2kfi ou fi ≠ arcsin(≠0, 6)2 + 2kfi, k œ Z, ce qui donne finalement
– = arcsin(≠0,6)
2 + kfi ou fi≠arcsin(≠0,6)
2 + kfi, k œ Z ;
3) On a 2– = fi
4 + kfi, k œ Z, ou encore – = fi
8 + kfi
2 , k œ Z;
4) On a 3– = fi
3 + kfi, k œ Z, ou encore – = fi
9 + kfi
3 , k œ Z;
5) On a 3– = – + 2kfi ou 3– = fi ≠ – + 2kfi, k œ Z, ce qui donne – = kfi ou fi
4 + kfi
2 , k œ Z.
22. Soit x le nombre tel que 0 6 x 6 fi
2 et cos(x) = 0, 7. Que vaut sin(x) ?
Ô Ô Ô
1) 0, 3 2) 0, 3 3) 0, 51 ˙ 4) 1 ≠ 0, 49
Solution : Utiliser la relation fondamentale, pour avoir sin2 (x) = 1 ≠ 0, 49 = 0, 51, puis le quadrant
pour avoir le signe du sinus, qui est positif (dessiner le cercle).
23. Un terrain en forme de triangle isocèle ABC et rectangle en A doit être clôturé. La distance du
sommet A au côté opposé vaut 3m. Quelle est la longueur totale de la clôture ?
Solution : Faire un dessin et voir deux triangles isocèles : les angles qui ne sont pas droit ont une
amplitude de 45 degrés.
B
C
A
Appliquer le théorème
Ô de Pythagore ou faire un peu de trigonométrie, avec des angles de 45 degrés..
La réponse est 6 + 6 2 mètres.
24. Soit x un angle (exprimé en radians) compris entre fi2 et fi tel que sin4 (x) ≠ cos4 (x) = 12 . Que vaut
sin(x)+cos(x) ? Suggestion : factoriser, utiliser la relation fondamentale, et la formule de duplication.
Ô Ô Ô Ô
≠ 3≠1 3≠1 ≠ 3+1 3+1
1) 2 2) 2 ˙ 3) 2 4) 2
15
25. Un touriste arrive à Liège en bateau sur la Meuse et voit la tour des finances sous un angle de –
degrés (0 < – < 90). La situation est représentée par le schéma ci-dessous. On y voit la tour (notée
F) et la tête du touriste (notée T), qui est au niveau du sol. Sachant que le bâtiment en question
est haut de 118 mètres, à quelle distance le touriste se trouve-t-il du pied de la tour ?
T –
118 118
1) 118 sin(–) mètres 2) 118 tg(–) mètres 3) sin(–) mètres 4) tg(–) mètres ˙
A B
M
A C
M
16
Le segment [B; M ] est à la fois une hauteur et une médiane, car le triangle est isocèle. Vu la condition
≠≠æ Ô ≠≠æ Ô ≠≠æ
sur l’aire, on a 12|BM
2
|
= 12 3, donc |BM | = 2 3m. On a aussi |AM | = 6m. On a donc
Ô Ô
\ = 2 3 3
tg(BAC) = .
6 3
C’est une valeur particulière.
3 Exercices supplémentaires
1. On se donne les points A et B par leurs coordonnées dans un repère cartésien du plan. Écrire dans
chaque cas une équation de la droite AB.
1) x + 2y = 4 ; 4) ≠x + 2y = 7
2) x = ≠4 ; 5) y = 7 ;
3) 3x + 2y = 5 ; 6) x = 2.
On peut bien sûr vérifier dans chaque cas que l’équation est correcte.
2. On se donne des points A et B par leurs coordonnées dans un repère de l’espace. Déterminer dans
chaque cas des équations cartésiennes de la droite AB. Vérifiez votre résultat.
1) x≠2
≠3 = y
2 = z≠4
≠1 ; 2) x≠2
1 = y+1
3 = 4 .
z+3
3. Dans le plan muni d’un repère, on se donne trois points A, B et C. Déterminer dans tous les cas
une équation cartésienne de la droite parallèle à AB et contenant C.
1) A : (1; 4), B : (2; 4), C : (5; 1) ; 2) A : (3; 3), B : (≠3; ≠2), C : (≠3; 2).
≠≠æ
Solution : Le vecteur AB est un vecteur directeur et C donne un point de la droite. On a une
formule.
1) y = 1 ; 2) 5x ≠ 6y + 27 = 0.
4. On donne les coordonnées de trois points A, B, C dans un repère cartésien de l’espace. Écrire dans
chaque situation une équation cartésienne du plan ABC. Se demander comment vérifier.
1) A : (2; ≠4; 0), B : (≠1; 3; ≠4), C : (1; 1; ≠4)
2) A : (1; 0; ≠1), B : (1; 2; 1), C : (2; ≠1; 1)
17
3) A : (1; ≠2; 0), B : (5; 0; 0), C : (3; 0; 2)
Solution : On calcule deux vecteurs (directeurs) à partir des trois points, puis on applique la
formule en déterminant. On trouve
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
1) On a AB : (≠3; 7; ≠4), AC : (≠1; 5; ≠4), AX : (x ≠ 2; y + 4, z). On écrit le déterminant et on
trouve ABC © x + y + z = ≠2 ;
2) On procède de la même façon pour obtenir ABC © 3x + y ≠ z = 4 ;
3) De même ABC © x ≠ 2y + z = 5.
On peut vérifier que les coordonnées des points A, B et C satisfont l’équation trouvée.
5. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, déterminer une équation cartésienne du cercle de centre
C et de rayon r si
1) x2 + y 2 ≠ 4x ≠ 6y = ≠3 ; 2) x2 + y 2 + 6x ≠ 14y + 42 = 0 ;
Solution : On peut compléter les carrés pour obtenir par exemple que la première équation s’écrit
x2 ≠ 4x + 4 + y 2 ≠ 6y + 9 = ≠3 + 4 + 9
ou encore
(x ≠ 2)2 + (y ≠ 3)2 = 10,
ce qui donne la solution, ou procéder par identification comme on l’a fait avant. On peut aussi avoir
retenu la formule.
Ô
1) Centre (2; 3) et rayon 10 ; 2) Centre (≠3; 7) et rayon 4 ;
18
Solution : On résout l’équation trigonométrique en s’aidant éventuellement du cercle trigonomé-
trique. Ensuite, on a une équation du premier degré à résoudre.
1) – = arcsin(≠0, 6) + 2kfi ou fi ≠ arcsin(≠0, 6) + 2kfi, k œ Z ;
arccos(0,7) arccos(0,7)
2) – = 4 + kfi
2 ou ≠ 4 + kfi
2 , k œ Z;
3) – = ≠ fi3 + 2kfi ou 4fi 3 + 2kfi, k œ Z
4) On a 2– = – + kfi, k œ Z, ou de manière équivalente – = kfi, k œ Z.
\ vaut 60¶ . Quelle
9. Soit un triangle ABC rectangle en A. Le côté [A; B] mesure 3 mètres. L’angle ACB
est la longueur du côté [A; C] ?
Solution : Faire un schéma et repérer ce qui est demandé et ce que l’on a :
B
C A
3 ≠æ Ô
On a ≠æ = tg(60¶ ), donc |AC| = Ô3 = 3 mètres.
|AC| 3
10. On considère un triangle ABC isocèle de sommet B ([B; A] et [B; C] ont même longueur). Exprimer
l’aire du triangle en fonction de la longueur a de [A; C] et de la mesure – de l’angle (non orienté)
\
BAC.
Solution : Dessiner le triangle et tracer la hauteur issue de B. C’est aussi la médiane :
A C
H
Si H est le pied de cette hauteur, on travaille dans le triangle rectangle BAH. On trouve
≠≠æ a
|BH| = tg(–).
2
a2 tg (–)
On applique la formule pour l’aire te on trouve 4 .
Ô
2
11. Soit x œ] fi2 ; 3fi
2 [ tel que sin(x) = 2 . Que vaut tg(x) ?
Ô Ô
1) ≠ 3 2) ≠1 ˙ 3) 1 4) 3
Solution : On trace le cercle trigonométrique et on constate que x, qui est une valeur particulière,
vaut 3fi
4 . On lit la valeur de la tangente sur le même graphique.
12. Parmi les expressions suivantes, supposées définies, laquelle vaut tg(x ≠ fi), quel que soit le nombre
réel x ?
1 1
1) ≠ tg(x) 2) tg(x) 3) ≠tg(x) 4) tg(x) ˙
Solution : La tangente est périodique de période fi. On peut aussi le voir sur le cercle trigonomé-
trique, en y plaçant x et x ≠ fi.
19
13. Soit x un nombre tel que sin(x) + cos(x) = 12 . Que vaut sin(x) cos(x) ? Suggestion : élever au carré.
1) ≠ 34 2) ≠ 38 ˙ 3) ≠ 14 4) 1
8
On a donc sin(x) = ±0, 6. Le nombre x est compris entre fi et 2fi. Son sinus est donc négatif. Donc
sin(x) = ≠0, 6.
15. Soit x un nombre compris entre fi et 2fi tel que cos(x) = ≠0, 6. Que vaut tg(x) ?
1) ≠ 43 2) ≠ 34 3) 3
4 4) 4
3 ˙
20
Ô
18. Soit un triangle ABC rectangle en B. Le côté [A; B] mesure 4 mètres et l’aire de ABC vaut 8 3m2 .
\?
Quelle est l’amplitude de l’angle ACB
1) 30¶ ˙ 3) 60¶
2) 45¶ 4) aucune des réponses précédentes
Solution : On peut faire un schéma. À vous de jouer. On voit une base et une hauteur. La formule
≠≠æ Ô
de l’aire donne finalement |BC| = 4 3 mètres. On a donc
Ô
\ 4 3
tg(ACB) = Ô = .
4 3 3
On reconnaît une valeur particulière.
19. Considérons un triangle équilatéral dont le côté mesure 4 cm. Quelle est l’aire de ce triangle ?
Ô Ô Ô
1) 2 cm2 2) 2 3 cm2 3) 2 cm2 4) 4 3 cm2 ˙
Solution : Pour appliquer la formule de l’aire, il nous faut la hauteur correspondant à une base. On
trace cette hauteur et on travaille dans le triangle rectangle Ô
ainsi obtenu, sachant qu’un des angles
a une amplitude de 60¶ . On trouve que la hauteur mesure 2 3 mètres.
20. Soit un triangle ABC rectangle en A. Le côté [A; C] mesure 6 mètres. L’angle ACB\ vaut 30¶ . Quelle
est la longueur de l’hypoténuse ?
Ô Ô
1) 3 mètres 2) 3 3 mètres 3) 4 3 mètres ˙ 4) 12 mètres
Ô
Solution : Si on note H la longueur de l’hypoténuse, on obtient H6 = cos(30¶ ) = 23 . On trouve
12
H=Ô 3
, que l’on simplifie.
Ô
21. Soit ABC un triangle équilatéral dont l’aire est égale à 9 3m2 . Quelle est la longueur du côté de
ce triangle ?
Ô Ô
1) 3m 2) 3 3m 3) 6m ˙ 4) 6 3m
Ô
3
Solution : Notons c le côté et traçons une hauteur. On trouve que la hauteur mesure c 2 mètres.
Donc l’aire vaut (en m2 ) Ô
2 3
Ô
c =9 3
4
2
On a donc c = 36.
22. Un rectangle a des diagonales de 10 cm de long et qui forment entre elles un angle de 60 degrés.
Quelle est l’aire de ce rectangle ?
Ô Ô
1) 25cm2 2) 25 3cm2 ˙ 3) 75cm2 4) 75 3cm2
Solution : Voici un schéma de la situation (qui n’a pas besoin d’être précis, d’ailleurs il ne l’est
pas) :
D C
I
A B
21
[ a une amplitude de 120¶ . Donc
On peut procéder de plusieurs façons. En voici une. L’angle AIB
[ et IBA
les angles IAB [ totalisent une amplitude de 60 . Comme ils sont égaux, ils mesurent 30¶ .
¶
Ô
On travaille alors dans le triangle ACB. Le segment [A; B] mesure 10 23 mètres tandis que [B; C]
mesure 5 mètres.
On pouvait aussi voir que le triangle CIB est équilatéral.
23. Soit ABC un triangle rectangle dont les angles aigus ont une amplitude de 60 degrés et 30 degrés.
L’hypoténuse a une longueur de 3m. Quelle est l’aire de ce rectangle ?
Ô Ô Ô Ô
9 2 9 3 9 2 9 3
1) 8 m2 2) 4 m2 3) 4 m2 4) 8 m2 ˙
Solution : La trigonométrie dans le triangle rectangle et la formule de l’aire donne directement que
l’aire vaut 3 cos(30)3
2
sin(30)
.
\ vaut 30¶ .
24. Soit un triangle ABC rectangle en A. Le côté [A; C] mesure 3 mètres. L’angle ACB
Déterminer la longueur de l’hypoténuse.
3
Ô
3 3
Ô
1) 2 mètres 2) 2 mètres 3) 2 3 mètres ˙ 4) 6 mètres
1) 30¶ 3) 60¶
2) 45¶ 4) aucune des réponses précédentes ˙
Solution : On a déjà résolu cet exercice. Seule la question finale change. On a trouvé une amplitude
\ Donc ABC
de 30¶ pour BAC. \ a une amplitude de 120 degrés.
22
Trigonométrie dans les triangles quelconques
Considérons le triangle suivant :
B
a
h
– c
C b A d H
Mathématique
Peut-on connaître a en fonction de b et c ? Non, cela dépend de –.
Peut-on connaître a en fonction de b, c et – ? Oui, (cas d’isométrie).
Théorème d’Al Kashi, Pythagore généralisé, règle des cosinus
Trigonométrie, produit scalaire,
Avec les notations ci-dessus, on a
produit vectoriel
a2 = b 2 + c 2 ≠ 2bc cos(–)
≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ
æ
≠
e1 æ
≠
e1 = 1 æ
≠
e1 æ
≠
e2 = 0 æ
≠
e1 æ
≠
e3 = 0
AB AD = |AB| |AD| AB AD = ≠|AB| |AD| æ
≠ æ
≠
e1 e2 = 0 e2 e2 = 1 e2 ≠
æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ
e3 = 0
Réécriture du théorème d’Al Kashi : æ
≠
e æ
≠
e1 = 0 æ
≠
e3 æ
≠
e2 = 0 æ
≠
e3 æ
≠
e3 = 1.
3
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
|AC ≠ AB|2 = (AC ≠ AB) (AC ≠ AB) = AC AC + AB AB ≠ 2AC AB.
Réécriture du calcul de la diagonale du parallélogramme Les vecteurs de norme 1 sont aussi appelés vecteurs unitaires.
7 ≠æ ≠æ
|AB + AD|2
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
= (AB + AD) (AB + AD) = AB AB + AD AD +2AB
≠æ
AD. 8
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Expression du produit scalaire dans une B.O. du plan Expression du produit scalaire dans une B.O. de l’espace
Proposition (Expression dans une B.O. (plan))
Si les vecteurs æ
≠
u et æ
≠
v du plan ont pour composantes (u1 ; u2 ) et (v1 ; v2 )
dans une base orthonormée (æ≠
e1 , æ
≠
e2 ) du plan, alors
æ
≠
Proposition (Expression dans une B.O. (espace))
u æ
≠
v = u1 v1 + u2 v2 .
Si les vecteurs æ ≠u et æ
≠
v de l’espace ont pour composantes (u1 ; u2 ; u3 ) et
(v1 ; v2 ; v2 ) dans une base orthonormée (æ
≠
e1 , æ
≠
e2 , æ
≠
e3 ) de l’espace, alors
Preuve :
Y V : (v1 ; v2 ) æ
≠
u æ
≠
v = u1 v1 + u2 v2 + u3 v3 .
æ
≠
v
æ
≠
u U : (u1 ; u2 )
Preuve : La même qu’avant. Une composante en plus.
O X
≠æ ≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
On calcule avec le thm d’Al Kashi : |UV |2 = |OU|2 + |OV |2 ≠ 2OU OV .
Donc
≠æ ≠æ 1 ≠æ ≠æ ≠æ
OU OV = (|OU|2 + |OV |2 ≠ |UV |2 )
2
1
9 = {(u12 + u22 ) + (v12 + v22 ) ≠ [(v1 ≠ u1 )2 + (v2 ≠ u2 )2 ]}.
2 10
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
On a donc –
æ
≠u = (æ≠u æ≠
e1 )æ
≠
e1 + (æ
≠
u æ≠
e2 )æ
≠
e2 . æ
≠
P
De même, si (æ
≠
e1 , æ
≠
e2 , æ
≠
e3 ) une base orthonormée de l’espace, tout vecteur (1)
æ
≠
On calcule P æ
≠ æ
≠ ≠
e1 = | P ||æ
æ
≠
e1 | cos( fi2 + –) = ≠| P | sin(–);
æ
≠
v se décompose dans cette base en æ
≠ æ
≠ ≠ æ
≠
(2) On calcule P æ
≠
e = | P ||æe | cos(fi + –) = ≠| P | cos(–);
2 2
æ
≠
v = (æ
≠
v æ
≠
e1 )æ
≠
e1 + (æ
≠
v æ
≠
e2 )æ
≠
e2 + (æ
≠
v æ
≠
e3 )æ
≠
e3 . (3) On applique la formule :
æ
≠ æ
≠ æ
≠
P = ≠| P | sin(–)æ
≠
e1 ≠ | P | cos(–)æ
≠
e2 .
Preuve :
• Dans le plan, on écrit æ
≠ On peut aussi utiliser des angles orientés, mais il faut tourner dans le bon
u = u1 æ
≠
e1 + u2 æ
≠
e2 , et on calcule æ
≠
u æ
≠
e1 et
æ
≠ æ
≠ sens !
u e2 .
15 • On fait de même dans l’espace avec les trois vecteurs de la base. 16
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Projection orthogonale d’un vecteur sur une droite Droites et perpendicularité I
Soient æ
≠
v un vecteur libre et d une droite. Rappel : dans tout repère cartésien du plan, si d est une droite, alors
Définition (Projection d’un vecteur sur une droite) d © ax + by + c = 0, (a; b) ”= (0; 0).
Le vecteur æ
≠v se décompose de manière unique en æ ≠v =æ ≠v d +æ
≠
v ‹ où y
æ
≠ æ
≠ d © ax + by + c = 0
v d est nul ou un vecteur directeur de d et où v est orthogonal à d.
‹
Le vecteur æ
≠v d est la projection orthogonale de æ
≠
v sur d. d0 © ax + by = 0
(≠b; a)
On calcule facilement la projection d’un vecteur sur une droite, à l’aide x
O
du produit scalaire.
Proposition (Calcul de la projection)
Dans ce cas, d admet pour vecteur directeur (≠b; a).
Soient æ
≠v un vecteur (libre) et æ
≠
e un vecteur directeur normé de d. La
æ
≠
projection orthogonale de v sur d est Proposition
æ
≠v = (æ≠
v æ ≠
e )æ
≠e. Dans un repère orthonormé, si d © ax + by + c = 0 et
d
Si æ
≠
u est un vecteur directeur de d, alor la projection de æ
≠
v sur d est d Õ © aÕ x + b Õ y + c Õ = 0, alors
æ
≠
1 le vecteur n : (a; b) est orthogonal à d;
æ
≠v æ ≠uæ
æ
≠
vd= æ ≠
u. les droites d et d Õ sont orthogonales ssi a aÕ + b b Õ = 0;
17 18
2
≠
| u |2
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Proposition
– —
A B
fondamentale (cos 2 (–) + sin2 (–) = 1), on obtient les formules de Carnot :
æ
≠ æ
≠
• Si on “déplace” la deuxième, pour “appliquer” f1 sur æ ≠
e1 et f2 sur
Proposition (Formules de Carnot) æ
≠
e2 , alors æ
≠ æ
≠
e3 et f3 sont opposés.
Pour tout nombre réel –, on a • Toute base orthonormée peut alors être “appliquée” sur l’une des
1 2 cos2 (–) = 1 + cos(2–) deux par un déplacement.
• En sciences, la première base est dite droite et l’autre gauche. En
2 2 sin2 (–) = 1 ≠ cos(2–) mathématiques, on dit que ces bases n’ont pas la même orientation.
Orienter l’espace, c’est choisir un de ces types de bases, et décider
23 24 que ce sont les bases positives.
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Orientation et tire bouchon Produit vectoriel de vecteurs dans l’espace
Voici un tire-bouchon (pour droitiers) et une base. Si on visse pour Soient æ
≠
u et æ
≠
v deux vecteurs libres de l’espace.
rabattre æ
≠
e1 sur æ
≠
e2 (par le plus court chemin), le tire-bouchon va vers “le
Définition (Produit vectoriel)
haut”, dans le sens de æ
≠
e3 : la base est droite.
æ
≠ Le produit vectoriel de æ
≠u et æ≠
v , noté æ
≠
u ·æ ≠
v , est le vecteur libre défini
e3
par les conditions suivantes :
æ
≠
æ
≠
• Si æ≠u et æ
≠v sont multiples l’un de l’autre, æ
≠
u ·æ ≠v = 0;
e2
æ
≠
• Dans le cas contraire :
e1
1 La direction de ≠æ
u ᭾
v est orthogonale à ≠ æu et ≠æ
v (ou au plan
≠
æ ≠
æ
vectoriel déterminé par u et v );
2 La norme de ≠ æu ·≠æ
v est égale à l’aire du parallélogramme déterminé
≠
æ ≠
æ
par u et v . On a donc
|≠
æ
u ·≠
æ
v | = |≠
æ
u | |≠
æ
v | sin(◊),
La notion d’orientation est valable pour des bases quelconques : deux
bases ont la même orientation si elles peuvent être déformées où ◊ est l’angle non orienté entre ≠
æ
u et ≠
æv.
3
≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ
Son sens est tel que ( u , v , u · v ) soit une base positive.
continûment l’une sur l’autre, en gardant une base à chaque instant.
25 26
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29 30
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Calcul de æ
≠
u ·æ
≠
v pour les vecteurs d’une B.O. positive
Si (æ
≠
e1 , æ
≠
e2 , æ
≠
e3 ) est une base othonormée positive de l’espace, on a
æ
≠ æ
≠
e1 · æ
≠
e1 = 0 æ
≠
e1 · æ
≠
e2 = æ
≠
e3 æ
≠
e1 · æ
≠
e 3 = ≠æ
≠
e2
æ
≠ æ
≠
e2 · æ
≠
e 1 = ≠æ
≠
e3 æ
≠
e2 · æ
≠
e2 = 0 æ
≠
e2 · æ
≠
e3 = æ
≠
e1
æ
≠ æ
≠
e3 · æ
≠
e1 = æ
≠
e2 æ
≠
e3 · æ
≠
e 2 = ≠æ
≠
e1 æ
≠
e3 · æ
≠
e3 = 0 .
31
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5. Trigonométrie, produit scalaire, produit vectoriel, exercices
Dans ce cours, nous avons rappelé les relations qui permettent d’utiliser la trigonométrie dans les
triangles quelconques (théorème d’Al Kashi, encore appelé théorème de Pythagore généralisé ou règle
des cosinus), et règle des sinus. Nous avons compris que le produit scalaire permettait d’appliquer la
même technique dans des situations diverses. Nous avons montré comment calculer ce produit scalaire
dans un repère orthonormé et nous l’avons utilisé pour obtenir des équations de droites, dans les cas de
perpendicularité. Enfin, nous avons défini un autre produit, le produit vectoriel.
Dans les exercices qui suivent, j’ai ajouté quelques cas similaires aux exemples traités au cours théo-
rique, pour que l’on voie plus facilement l’application des formules. Dans le cours, certaines questions ont
été posées pour obtenir le théorème. Mais je les résous ici en appliquant le théorème, bien entendu.
Je ne reproduis pas ici les schémas que j’ai utilisés au cours théorique. Mais il va sans dire qu’ils
sont bien utiles pour guider la résolution, en permettant de voir de manière synthétique ce que l’on a à
disposition, et ce que l’on cherche.
1
6. Calculer le produit scalaire de æ
≠
u et æ
≠
v (– est l’angle non orienté entre æ
≠
u et æ
≠
v):
2fi
1) |æ
≠u | = 2, |æ
≠v | = 3, – = fi
6 ; 3) |æ
≠
u | = 4, |æ
≠
v | = 7, – = 3 ;
2) æ
≠
| u | = 5, æ
≠
| v | = 2, – = fi
;
4
7. Soient æ
≠
u et æ
≠
v tels que |æ
≠
u | = 2, |æ
≠
v | = 3 et æ
≠
u æ
≠
v = 1. Calculer
1) (2æ
≠
u +æ
≠
v ) (æ
≠
u ≠æ
≠
v ); 2) |2æ
≠
u +æ
≠
v |; 3) |æ
≠
u +æ
≠
v |.
Solution : On développe les produits. Pour les normes, on calcule d’abord le carré, qui est égal au
produit scalaire du vecteur par lui même, puis on revient à ce qui est demandé, en sachant qu’une
norme est toujours positive.
1) 2|æ
≠
u |2 ≠ æ≠
u æ ≠
v ≠ |æ
≠
v |2 = ≠2 ;
Ô
2) |2æ
≠
u +æ ≠v |2 = (2æ
≠
u +æ ≠
v ) (2æ
≠u +æ ≠v ) = 4|æ≠
u |2 + 4æ
≠
u æ≠v + |æ≠
v |2 = 29, donc la réponse est 29 ;
Ô
3) |æ
≠
u +æ ≠v |2 = (æ
≠
u +æ≠v ) (æ
≠u +æ ≠
v ) = |æ≠
u |2 + 2æ≠
u æ ≠
v + |æ
≠
v |2 = 15, donc la réponse est 15.
8. Soit une base orthonormée (æ ≠
e1 , æ
≠
e2 ) du plan, ou (æ
≠
e1 , æ
≠
e2 , æ
≠
e3 ) de l’espace, selon le cas. Déterminer le
produit scalaire des vecteurs æ
≠
u et æ ≠
v donnés dans cette base par
1) æ
≠
u : (1; 3), æ
≠
v : (2; ≠1) ; 3) æ
≠
u : (3; 4; ≠2), æ
≠
v : (4; 3; 7) ;
æ
≠
2) u : (3; 4), æ
≠
v : (≠4; 3) ; 4) u : (≠1; 4; ≠2), æ
æ
≠ ≠v : (2; 3; 7).
Solution : On utilise la formule, valable dans toute base orthonormée du plan ou de l’espace, selon
les cas.
≠
æ
e2
≠
æ
e1
O
–
≠
æ
P
2
Solution : On peut utiliser la trigonométrie, avec les angles orientés, mais il faut compter de
æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ
≠
e1 à P . En utilisant la formule de décomposition, on trouve P : (| P | cos( fi2 + –); | P | cos(fi +
æ
≠
–)), si – est donné en radians. Finalement, en utilisant la formule d’addition, par exemple, P :
æ
≠ æ
≠
(≠| P | sin(–); ≠| P | cos(–)).
11. Dans un repère orthonormé positif, on donne :
æ
≠u : (1; 1; 1) et æ
≠
v : (1; 2; ≠1).
Quelles sont les composantes de æ
≠
u ·æ ≠
v dans ce repère ?
Solution : On applique la formule avec les déterminants, et on trouve æ
≠
u ·æ≠v : (≠3; 2; 1). On peut
æ
≠ æ
≠
vérifier que le produit scalaire de ce vecteur avec u et avec v est nul. Attention à la deuxième
composante.
12. Dans un repère orthonormé positif de l’espace, on définit
æ
≠
u : (1; 1; 2) et æ ≠
v : (≠1; r; 2),
où r est un paramètre réel. Pour quelle valeur de r le vecteur æ
≠
u ·æ ≠v est il orthogonal à æ
≠
w : (1; 1; 0) ?
æ
≠ æ
≠
Solution : On calcule u · v : (2 ≠ 2r; ≠4; r + 1). On vérifie comme ci-dessus. Le produit scalaire
avec æ
≠w donne ≠2 ≠ 2r. Il doit être nul. La réponse est r = ≠1.
13. Soient les vecteurs æ ≠u, æ≠
v et æ≠w dont les composantes sont données dans un repère orthonormé
positif par u : (1; 2; 3) et v : (4; 5; 6) et æ
æ
≠ æ
≠ ≠
w : (1; 1; 1). Que vaut (æ
≠
u ·æ
≠
v) æ ≠
w ? Peut-on déplacer les
parenthèses ?
Solution : On calcule æ ≠
u ·æ ≠
v : (≠3; 6; ≠3) et on vérifie. Le produit scalaire avec æ
≠
w vaut 0. On ne
peut pas déplacer les parenthèses.
Solution : On fait un schéma sommaire ou plus précis selon le temps dont on dispose, et on reconnaît
le théorème d’Al Kashi. On écrit donc
≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
|BC|2 = |BA|2 + |AC|2 ≠ 2|BA||AC| cos(BAC)
\ = 16 + 9 ≠ 2.4.3. cos(120¶ ) = 25 + 12.
≠≠æ
Attention, à la priorité des opérations pour les distraits, et au fait que c’est |BC| que l’on cherche
et non son carré.
2. Soit un triangle ABC tel que le côté [A; C] mesure 2m, le côté [B; C] mesure 3m. L’amplitude de
\ est 135¶ . Quelle est la longueur du côté [A; B] ?
l’angle ACB
Ò Ô Ô Ô Ò Ô
1) 13 ≠ 6 2 2) 13 3) 19 4) 13 + 6 2 ˙
≠≠æ
Solution : La résolution est la même que pour l’exercice précédent, mais c’est maintenant |AB|
que l’on cherche :
Ô
≠≠æ 2 ≠æ 2 ≠≠æ 2 ≠æ ≠≠æ \ 2 Ô
|AB| = |AC| +|CB| ≠2|AC||CB| cos(ACB) = 4+9≠2.2.3. cos(135 ) = 13≠12.(≠
¶
) = 13+6 2.
2
On doit encore prendre la racine de ce nombre.
3
≠≠æ ≠æ
3. Soit un triangle ABC dont les longueurs des côtés sont données (en mètres) par |AB| = 5, |AC| = 4
≠≠æ Ô
\
et |BC| = 61. Déterminer l’angle BAC.
Solution : On cherche ici un angle. On applique le théorème d’Al Kashi pour le faire apparaître :
≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
|BC|2 = |BA|2 + |AC|2 ≠ 2|BA||AC| cos(BAC)
\
Cette fois-ci on connaît les longueurs des côtés, que l’on injecte par exemple dans la relation :
\
61 = 25 + 16 ≠ 2.5.4 cos(BAC).
\ :
C’est une équation du premier degré pour trouver cos(BAC)
\ = ≠1.
\ … cos(BAC)
61 = 41 ≠ 40 cos(BAC)
2
On dessine le cercle trigonométrique pour obtenir finalement la réponse 120¶ ou 2fi
3 .
≠≠æ Ô ≠æ
\ = fi , |BC| = 2 et |AC| = 1. Déterminer ABC.
4. Soit ABC un triangle tel que BAC \
4
Solution : En faisant un schéma, on constate qu’on n’a pas le théorème d’Al Kashi. On a les
longueurs de deux côtés, mais pas la mesure de l’angle entre les deux. Mais la règle des sinus
s’applique :
\
sin(BAC) \
sin(ABC)
Ô = .
2 1
\ = 1 . Donc
En injectant les valeurs connues dans cette relation et en résolvant, on trouve sin(ABC) 2
\ = fi ou 5fi . Mais puisque la somme des amplitudes des angles d’un triangle est égale à fi, il
ABC 6 6
ne reste qu’une solution : fi6 .
Remarque : Cet exercice montre que l’application de la règle des sinus peut laisser une ambiguïté,
car un angle compris entre 0 et 180 degrés n’est pas déterminé par son sinus. Si on a le choix, il
vaut donc mieux appliquer la règle des cosinus, quand il s’agit de déterminer un angle.
5. Calculer le produit scalaire de æ
≠
u et æ
≠
v (– est l’angle non orienté entre æ ≠
u et æ
≠v):
1) |æ
≠u | = 3, |æ
≠v | = 4, – = 3fi
4 ; 3) |æ
≠u | = 5, |æ
≠v | = 2, – = 5fi
6 ;
æ
≠
2) | u | = 3, æ
≠
| v | = 4, – = fi ; æ
≠
4) | u | = 5, æ
≠
| v | = 4, – = 3 ;
fi
Solution : Il est utile de faire un schéma, pour représenter ce que l’on a à disposition. Mais on
applique la définition.
Ô Ô
1) ≠6 2 ; 3) 10 cos( 5fi
6 ) = ≠5 3 ;
2) ≠12 ; 4) 20 cos( fi3 ) = 10.
6. Soient æ
≠
u et æ
≠
v tels que |æ
≠
u | = 2, |æ
≠
v | = 3 et æ
≠
u æ
≠
v = 1. Calculer
1) (æ
≠
u +æ
≠
v ) (æ ≠
u ≠æ
≠
v ); 3) |æ
≠
u ≠æ≠
v |;
2) |æ
≠
u +æ
≠
v |2 ; 4) |2æ
≠
u + 3æ
≠v |.
Solution : On développe les produits par bilinéarité (distributivité). Pour les normes, on calcule
d’abord le carré, puis on revient le cas échéant à ce qui est demandé, en sachant qu’une norme est
toujours positive.
1) (æ
≠
u +æ ≠v ) (æ
≠u ≠æ ≠
v ) = |æ
≠
u |2 ≠ |æ
≠
v |2 = ≠5 (pourquoi ?) ;
4
2) |æ
≠
u +æ≠
v |2 = |æ
≠u |2 + 2æ≠
u æ≠v + |æ
≠
v |2 = 15 ;
Ô
3) |æ
≠
u ≠æ≠
v |2 = |æ
≠u |2 ≠ 2æ≠
u æ≠v + |æ
≠
v |2 = 11, donc |æ
≠u ≠æ
≠v | = 11 ;
Ô
4) |2æ
≠
u + 3æ
≠v |2 = 4|æ≠
u |2 + 12æ
≠u æ
≠v + 9|æ≠
v |2 = 109. Donc |2æ≠
u + 3æ
≠
v | = 109.
7. Déterminer le produit scalaire des vecteurs æ ≠u et æ≠
v donnés dans une base orthonormée (æ
≠
e1 , æ
≠
e2 ) du
æ
≠ æ
≠ æ
≠
plan, ou une base orthonormée ( e1 , e2 , e3 ) de l’espace par
1) æ
≠
u : (5; 7), æ
≠
v : (3; ≠2) ; 3) æ
≠
u : (4; 1; 5), æ
≠
v : (≠2, 3; 1).
æ
≠
2) u : (4; 1), æ
≠
v : (≠2; 3). æ
≠
4) u : (4; 1; 2), æ
≠
v : (≠2; 3; 5).
d1 © y ≠ 1 = 1(x ≠ 3).
ou encore d1 © x ≠ y = 2.
2) Solution 2 : Le vecteur æ ≠n : (1; 1) est normal (orthogonal) à d (coefficients de x et y), donc
c’est un vecteur directeur de d1 , donc
x≠3 y≠1
d1 © = .
1 1
10. Soit un repère orthonormé du plan et la droite d contenant A : (2; 3) et admettant æ ≠
v (2; 5) pour
vecteur directeur. Déterminer une équation cartésienne de la droite d perpendiculaire à d et conte-
Õ
2(x + 2) + 5(y ≠ 7) = 0.
æ
≠
3) Solution 3 : Le vecteur v Õ : (≠5; 2) est orthogonal à æ
≠
v , et donc peut servir de vecteur
directeur à d , qui admet donc pour équation ≠5 = 2 .
Õ x+2 y≠7
5
11. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère les points A : (≠1; 2) et B : (3; 4) et la
droite D © x + my + 1 = 0, où m est un nombre réel. Que vaut m si les droites D et AB sont
perpendiculaires ?
1) ≠2 2) ≠ 12 3) 1
2 ˙ 4) 2
≠≠æ 2
Solution : On calcule AB : (4; 2). La pente de AB vaut donc 4 = 12 . La pente de D vaut ≠ m
1
(si
m ”= 0). On doit donc avoir
1 1
(≠ ) = ≠1.
2 m
On trouve m = 12 en résolvant cette équation.
≠≠æ
Remarque : On pouvait aussi exprimer que AB : (4; 2) est proportionnel à æ
≠
v : (1; m), ce vecteur
étant normal à D.
12. Démontrer qu’il existe exactement une valeur du paramètre réel a pour que l’expression
2fi 2fi
a cos(x) + cos( + x) + cos( ≠ x)
3 3
soit identiquement nulle, quel que soit x œ R.
Solution : En utilisant les formules d’addition, on trouve que l’expression vaut (a ≠ 1) cos(x), qui
est nulle pour tout x quand a = 1.
13. Démontrer que l’expression
On vérifie que le vecteur ainsi trouvé est orthogonal aux vecteurs donnés (en calculant le produit
scalaire).
6
3 Exercices supplémentaires
≠≠æ ≠æ
1. Soit un triangle ABC dont les longueurs des côtés sont données (en mètres) par |AB| = 7, |AC| = 6
≠≠æ Ô
\
et |BC| = 85. Déterminer l’angle BAC.
Solution : On peut voir le théorème de Pythagore (mais ce n’est pas évident), ou celui d’Al Kashi :
on a
≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
|BC|2 = |BA|2 + |AC|2 ≠ 2|BA||AC| cos(BAC),
\
qui donne
\
85 = 49 + 36 ≠ 2 · 7 · 9 cos(BAC).
\ = 0 et on trouve que BAC
Donc cos(BAC) \ mesure 90¶ .
≠≠æ ≠≠æ \ vaut 60¶ . Déterminer |≠æ
2. Soit un triangle ABC tel que |AB| = 3, |BC| = 5. L’angle ABC AC|.
Ô Ô
1) 19 ˙ 2) 34 3) 7 4) 34
\ et BAC,
On a donc les sinus des angles ACB \ mais il va encore falloir discuter puisqu’on aura deux
solutions pour chaque angle, et qu’il faudra déterminer laquelle garder (en fonction du signe du
cosinus). Il est donc plus intéressant d’utiliser encore une fois la règle des cosinus, une fois qu’on a
les longueurs de tous les côtés. Après, on peut utiliser que la somme des amplitudes des angles vaut
fi.
7
5. Calculer le produit scalaire de æ
≠
u et æ
≠
v (– est l’angle non orienté entre æ
≠
u et æ
≠
v):
u | = 12 , |æ
1) |æ
≠ ≠
v | = 4, – = 2fi
3 . u | = 12 , |æ
2) |æ
≠ ≠
v | = 4, – = fi3 .
1) ≠1 ; 2) 1.
6. Soient æ
≠
u et æ
≠
v tels que |æ
≠
u | = 5, |æ
≠
v | = 2 et æ
≠
u æ
≠
v = 2. Calculer
1) |æ
≠u +æ≠
v| 3) (æ
≠
u ≠æ
≠
v ) (æ
≠
u + 2æ
≠
v)
2) | u ≠ 2æ
æ
≠ ≠
v|
Solution : On développe les produits. Pour les normes, on calcule d’abord le carré, puis on revient
à ce qui est demandé, en sachant qu’une norme est toujours positive.
Ô
1) |æ
≠
u +æ ≠v |2 = (æ
≠u +æ≠v ) (æ
≠u +æ ≠
v ) = |æ≠u |2 + 2æ≠u æ ≠
v + |æ
≠
v |2 = 33. Donc la réponse est 33 ;
Ô
2) |æ
≠
u ≠ 2æ≠v |2 = (æ
≠u ≠ 2æ≠
v ) (æ
≠u ≠ 2æ≠v ) = |æ≠u |2 ≠ 4æ≠
u æ ≠
v + 4|æ
≠v |2 = 33. Donc la réponse est 33 ;
3) (æ
≠
u ≠æ ≠
v ) (æ≠u + 2æ
≠v ) = |æ
≠
u |2 + æ
≠
u æ ≠v ≠ 2|æ ≠v |2 = 19.
7. Déterminer le produit scalaire des vecteurs æ
≠
u et æ
≠
v donnés dans une base orthonormée (æ
≠
e1 , æ
≠
e2 ) du
æ
≠ æ
≠
plan ou ( e1 , e2 , e3 ) de l’espace.
1) æ
≠
u : (fi; 1), æ
≠
v : (≠1; 1) ; 3) æ
≠
u : (1; 1; 3), æ
≠
v : (1; ≠1; 0) ;
æ
≠ æ
≠
2) u : (1; 1), v : (1; ≠1) ; 4) u : (2; ≠1; 3), æ
æ
≠ ≠v : (1; 2; 4) ;
Solution : On utilise la formule, valable dans toute base orthonormée : on calcule la somme des
produits des composantes.
8
4) aucune des propositions précédentes n’est vraie
≠≠æ
Solution : Un vecteur directeur de AB est donné par AB : (1; 4). On constate que c’est un vecteur
≠≠æ
normal à d2 . On pouvait aussi calculer la pente de AB. c’est 4. Et la comparer à la pente de d1 , qui
vaut 2, et à celle de d2 , qui vaut ≠ 14 . On reconnaît alors la condition de perpendicularité.
11. On se place dans le plan muni d’un repère orthonormé. La droite d1 a pour équation cartésienne
y = mx + p et d2 a pour équation x + mÕ y + pÕ = 0. À quelles conditions sur m et mÕ ces droites
sont-elles perpendiculaires ?
1) mmÕ ≠ 1 = 0 2) mmÕ + 1 = 0 3) m + mÕ = 0 4) m ≠ mÕ = 0 ˙
1
Solution : La pente de d1 est m. Une droite perpendiculaire a donc pour pente ≠ m si m ”= 0, et
1
une pente infinie si m = 0. La pente de d2 vaut ≠ mÕ , si m ”= 0, et est infinie si m = 0. La condition
Õ Õ
1
est donc ≠ m = ≠ m1Õ , si mmÕ ”= 0, ou m = mÕ = 0. Dans les deux cas, cela s’écrit m ≠ mÕ = 0.
12. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère les points A, B et C données par leurs
coordonnées : A : (1; 2), B : (≠2; 1) et C : (4; 3). Déterminer l’unique proposition correcte parmi les
suivantes.
1) A est perpendiculaire à B
2) les droites AB et AC sont perpendiculaires
3) les points A, B et C sont alignés ˙
4) AB est perpendiculaire à l’un des axes de coordonnées
Solution : On voit que la première proposition n’a pas de sens. Les autres suggèrent de calculer les
≠≠æ ≠æ
vecteurs AB : (≠3; ≠1) et AC : (3; 1). Ces vecteurs sont multiples l’un de l’autre, donc C appartient
à la droite AB. On pouvait écrire des équations, mais la solution présentée ici est plus rapide.
13. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, déterminer l’équation de la droite dÕ perpendiculaire à
d © 3x ≠ 2y + 7 = 0, et passant par le point A : (4; 3).
1) dÕ © 3x ≠ 2y = 6 3) dÕ © 2x + 3y = 17 ˙
2) dÕ © 3x + 2y = 18 4) dÕ © 2x ≠ 3y = ≠1
Solution : Un vecteur normal à d est donné par æ
≠
n : (3; ≠2). C’est un vecteur directeur de dÕ . Donc
x≠4 y≠3
dÕ © = … dÕ © ≠2x + 8 = 3y ≠ 9.
3 ≠2
On pouvait aussi procéder avec les pentes : celle de d est 32 . Donc celle de dÕ est ≠ 23 et
2
dÕ © y ≠ 3 = ≠ (x ≠ 4).
3
Enfin, un vecteur directeur de d est donné par æ≠v : (2; 3). C’est un vecteur normal à dÕ , donc
dÕ © 2(x ≠ 4) + 3(y ≠ 3) = 0.
14. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on se donne la droite d © y = ≠2x + 4 et le point
A : (7; 5). Quelles sont les coordonnées de la projection orthogonale de A sur d ? Suggestion :
regarder la définition de la projection orthogonale. Écrire une deuxième équation de droite.
1) (≠1; 2) 2) (1; 2) ˙ 3) (2; ≠1) 4) (2; 1)
9
15. On donne les vecteurs æ
≠
u et æ
≠
v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace :
æ
≠
u : (1; 1; 2) et æ
≠v : (≠1; 0; 2).
Comment le produit vectoriel æ
≠
u ·æ
≠
v s’exprime-t-il dans ce repère ?
1) 0 2) 2 3) 6 4) 8 ˙
≠≠æ ≠≠æ
Solution : On calcule AB : (0; 2) et CD : (4; 4). Ensuite on applique la formule
≠≠æ ≠≠æ
AB CD = 0(4) + 2(4) = 8.
17. Soient æ
≠
u et æ
≠
v des vecteurs tels que |æ
≠
u | = |æ
≠
v | = 2 et æ
≠
u •æ
≠
v = 3. Que vaut |æ
≠
u +æ
≠
v |2 ?
1) 8 2) 11 3) 14 ˙ 4) 16
Solution : On développe
|æ
≠u +æ≠v |2 = (æ
≠
u +æ
≠
v ) (æ
≠
u +æ
≠ u |2 + 2æ
v ) = |æ
≠ ≠
u æ
≠ v |2 = 4 + 6 + 4.
v + |æ
≠
18. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on donne les points A : (2; 3), B : (≠1; 4) et C : (2; ≠2).
Soit D le point du plan tel que BACD soit un parallélogramme dont les diagonales sont [B; C] et
≠≠æ
[A; D]. Quelle est la norme de AD ?
Ô
1) 2 2) 2 3) 5 ˙ 4) 25
≠≠æ ≠≠æ ≠æ
Solution : Dans ce cas, on peut explicitement calculer les composantes de AD = AB + AC et
≠≠æ ≠æ ≠≠æ
appliquer la formule pour la norme d’un vecteur : on a AB : (≠3; 1), AC : (0; ≠5), donc AD :
(≠3; ≠4). Donc
≠≠æ Ò
|AD = (≠3)2 + (≠4)2 = 5.
æ
≠ æ
≠ æ
≠
19. Soient æ
≠a et b des vecteurs tels que |æ
≠
a | = 8 et | b | = 6. L’angle entre æ
≠
a et b vaut 90¶ . Que vaut
æ
≠
alors |æ
≠
a + b |?
Ô Ô
1) 10 2) 14 3) 10 ˙ 4) 14
10
≠≠æ
20. Dans le plan muni d’un repère orthonormé, le point A a pour coordonnées (2; 0), et le vecteur AB a
une norme égale à 2. Parmi les propositions suivantes, quelles peuvent être les coordonnées de B ?
Solution : On peut faire un schéma sommaire, et on voit la solution. Cependant, on peut aussi être
≠≠æ
systématique et calculer la norme de AB pour chaque proposition :
≠≠æ ≠≠æ Ô ≠≠æ ≠≠æ Ô
1) AB : (≠2; 2), |AB| = 8 ; 3) AB : (0; 2), |AB| = 4 = 2 ;
≠≠æ ≠≠æ Ô ≠≠æ ≠≠æ Ô
2) AB : (≠1; 1), |AB| = 2 ; 4) AB : (1; 2), |AB| = 5.
æ
≠ æ
≠ æ
≠
21. Soient æ
≠
a et b des vecteurs tels que |æ
≠
a | = 3, | b | = 6 et æ
≠
a b = 9. Que vaut l’angle entre les
æ
≠
vecteurs æ
≠
a et b ?
1) ≠28 2) ≠7 ˙ 3) 13 4) 29
Solution : Distribuer. On a
(2æ
≠
u +æ
≠
v ) (æ
≠
u ≠ 2æ
≠ u |2 ≠ 3æ
v ) = 2|æ
≠ ≠
u æ
≠ v |2 = 8 + 3 ≠ 18 = ≠7.
v ≠ 2|æ
≠
Solution : On peut éliminer les deux dernières solutions, mais il faudra quand même faire le calcul.
On utilise la formule avec les déterminants
A B A B A B
æ
≠ ! ≠1 1 1 1 1 ≠1 "
u ·æ
≠
v : det ; ≠ det ; det = (≠2; ≠3; ≠1).
0 2 ≠1 2 ≠1 0
11
24. On donne les vecteurs æ
≠
u et æ
≠
v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace :
æ
≠
u : (1; 1; 1) et æ
≠
v : (1; 2; ≠1).
On vérifie l’orthogonalité à æ
≠
u et à æ≠
v.
æ
≠ æ
≠
25. On donne les vecteurs u et v par leurs composantes dans une base orthonormée positive de
l’espace :
æ
≠
u : (1; ≠1; 1) et æ
≠
v : (1; 0; 2).
Le produit vectoriel æ
≠
u ·æ ≠v est alors donné par
Ô
1) 3 2) 6 3) (≠2; ≠1; 1) ˙ 4) (≠2; 1; 1)
On vérifie l’orthogonalité à æ
≠
u et à æ
≠v.
æ
≠ æ
≠
26. On donne les vecteurs u et v par leurs composantes dans une base orthonormée positive de
l’espace :
æ
≠u : (1; ≠1; 1) et æ
≠
v : (≠1; 0; 2).
Que vaut alors le produit vectoriel æ
≠
u ·æ ≠
v ?
Solution : On calcule
A B A B A B
æ
≠ ! ≠1 1 1 1 1 ≠1 "
u ·æ
≠
v : det ; ≠ det ; det .
0 2 ≠1 2 ≠1 0
12
Ô
10
Ô
1) 2
2) 10 3) 10 ˙ 4) 20
D
M
B
Si M est le milieu de [A; C], alors M est la projection de B sur AC. Donc
≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ 1 ≠æ 2
AC • AB = AC • AM = |AC| = 10.
2
29. Soit un repère orthonormé du plan et les points A : (2; 3) et B : (5; 5).
1) Déterminer une équation cartésienne de la droite d1 = AB ;
2) Déterminer une équation cartésienne de la droite d2 parallèle à AB contenant C : (0; ≠1) ;
3) Faire de même pour la droite d3 perpendiculaire à AB et contenant D : (0; 1) ;
4) Déterminer la pente de AB et de d3 .
Solution :
≠≠æ
1) C’est juste un rappel : on a un point A et un vecteur directeur AB : (3; 2), donc AB © x≠2
3 =
2 , ou encore
y≠3
AB © 2x ≠ 3y = ≠5.
2) Encore un rappel : même vecteur directeur. Donc d2 © x
3 = 2 .
y+1
1) 3x + 2y = 5 2) 2x + 3y = 5 3) 3y ≠ 2x = 5 4) 3y ≠ 2x = 1 ˙
Solution : On peut utiliser les pentes, ou les vecteurs normaux à d ou directeur de d. Par exemple
un vecteur directeur de d est donné par (2; ≠3). C’est un vecteur normal à dÕ et donc
dÕ © 2(x ≠ 1) ≠ 3(y ≠ 1) = 0.
31. Soient æ
≠u et æ
≠
v des vecteurs non nuls tels que æ
≠ v = ≠ 12 |æ
u •æ
≠ ≠
u ||æ
≠
v |. Quelle est la mesure, en radians,
de l’angle non orienté entre æ
≠
u et æ
≠
v ?
13
2fi 5fi
1) 0 2) fi
3 3) 3 ˙ 4) 6
On a donc
1≠ æ
|æ
≠
u ||æ
≠
v | cos(–) = ≠ |æ
u ||≠
v |.
2
On peut simplifier les facteurs identiques (et non nuls), donc cos(–) = ≠ 12 .
≠≠æ ≠æ
32. Soit ABC un triangle tel que la norme de AB est 8, celle de AC est 3. De plus le produit scalaire
≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
AB • AC vaut 12. Quelle est la norme de æ ≠u = AB ≠ 2AC ?
Ô Ô
1) 2 2) 52 ˙ 3) 138 4) 17
B
O
Ô Ô Ô
2
Ô
2
1) ≠2 2 ˙ 2) 2 2 3) ≠ 2 4) 2
≠æ ≠≠æ
Solution : On applique la définition du produit scalaire. Pour cela, il faut |OA| = 2 et |OC| = 2.
[ Vu le parallélisme, les angles (non orientés) COB
Il faut encore l’angle AOC. \ et OBA\ sont égaux.
[ mesure 135 degrés. On a donc
Ils mesurent 45 degrés. Donc AOC
Ô
≠æ ≠≠æ ≠æ ≠≠æ 2 Ô
OA OC = |OA||OC| cos(135 ) = 4(≠
¶
) = ≠2 2.
2
On pouvait
Ô Ôaussi projeter C sur la droite OA, ou même travailler en coordonnées, avec A : (0; 2) et
C : ( 2; ≠ 2).
34. Dans le plan, on considère les vecteurs orthogonaux et normés æ≠
u et æ≠
v . Soient æ
≠
a = 3æ≠
u ≠ 2æ ≠v et
æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ
≠
b = v + r u , ou r est un paramètre réel. Pour quelle valeur de r les vecteurs a et b sont-ils
orthogonaux ?
14
1 2 3
1) 3 2) 3 ˙ 3) 2 4) 2
æ
≠
Solution : La condition s’écrit æ
≠
a b = 0. Elle est équivalente à
(3æ
≠
u ≠ 2æ
≠
v ) (æ
≠
v + ræ
≠
u)=0
3r ≠ 2 = 0
On trouve donc r = 23 .
15
Buts et contenus de ce cours
• Donner un sens raisonnable à la définition suivante.
{(2; 3); (2; 4); (2; 7); (2; 9); (5; 7); (5; 9); (8; 9)}. Vert
Noir
Définition (Relations) Bleu
B = R
Définition (Domaine et image)
1 B = [0; 2]
Soit R une relation de A dans B.
R RÕ • Le domaine de R l’ensemble des points x de A qui sont en relation avec
2
au moins un élément y de B. On le note domR ou DR . On a
1
1 A = [≠4; 4] domR = DR = {x œ A|÷y œ B : x Ry }.
A = R
1 2 3 4 5 6
• L’image de R l’ensemble Im(R) des points y de B tels qu’il existe au
moins un élément x de A tel que x Ry . On a
7 8 Im(R) = {y œ B|÷x œ A : x Ry }.
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Relation réciproque La définition, enfin
Toute relation de A dans B définit automatiquement une relation de B Pour la représentation sagittale, on retourne les flèches :
dans A : si à chaque jour, on associe des couleurs, alors à chaque Jours L Couleurs
couleur, on associe des jours : M
M
B
N
J
V V
JOUR S R
D Ro
D
S
COUL V
Définition (La réciproque)
Rose J La relation réciproque (ou inverse) de R : A æ B est la relation R≠1 de
Rien M B dans A définie par
Vert M
Noir L (a; b) œ R … (b; a) œ R≠1 .
Bleu
COUL
Bleu
Noir
Vert
Rien
Rose
L M M J V S D JOUR
Remarques :
• Échanger les axes revient à effectuer une symétrie par rapport à la
droite d’équation y = x (s’ils sont orthonormés);
9 10 • On a directement domR≠1 = Im(R) et Im(R≠1 ) = domR .
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Fonctions I Fonctions II
Dans ce qui suit, les ensembles A et B considérés seront inclus dans R. • Si on a une fonction “loi de transformation” au sens de la définition
Les fonctions de A dans B correspondent à des relations particulières. suivante :
Définition (Fonctions) Définition
Une fonction de A dans B est une loi qui a tout élément x de A associe
Soient A et B deux ensembles.
(au plus) un élément f (x ) de B.
• Une relation R de A dans B est le graphe d’une fonction f , si pour
tout x dans A, il existe au plus un y dans B tel que x Ry . on peut définir une relation par
• Si x est dans domR , il existe alors exactement un y dans B tel que R = {(x ; y ) œ R2 : y = f (x )}.
x Ry ; on le note alors f (x ) et on dit que y est l’image de x par f .
C’est le graphe de f , qui est une relation, au sens de la définition du
• On note aussi R = Gf ; slide précédent. On note alors
• On définit Df = domf = domR et on a
f : A æ B : x ‘æ f (x ),
Gf = R = {(x ; f (x )) : x œ domf }. pour spécifier que f est une fonction de A dans B, qui à tout x œ A
associe f (x ).
Remarque : On peut dire qu’une telle relation transforme x en f (x ). On • Quel que soit le point de vue, quand on écrit f (x ), x est un nombre,
a donc récupéré la première définition, même s’il n’y a pas toujours une f (x ) est un nombre, et la fonction est f .
“loi de transformation”, avec une “suite d’opérations” à effectuer pour
11 obtenir f (x ) àP. Mathonet,
partir Université
de x . de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
12 • D’ailleurs, on peut remplacer x et y par n’importe quelle lettre.
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Représentations graphiques Qui croît le plus vite ?
• Quel que soit le point de vue utilisé pour définir une fonction f de R
dans R, son graphe est
{(x ; y ) œ R2 : y = f (x )}.
• C’est une relation, que l’on peut représenter comme plus haut.
• On obtient ainsi la représentation graphique de f , que l’on appelle
Y Y
encore le graphique de f .
B
1 4
f (x ) (x ; f (x ))
1 1 X 1 X
0 1 x A
• Attention, un autre choix d’unités sur les axes donne une autre
représentation, mais c’est la même fonction ! Voir les graphiques de
13 sciensanoP. Mathonet,
pour les chiffres de l’épidémie.
14
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Solution :
Cette fonction est croissante sur [a; x0 ], [x1 ; x2 ], [x3 x4 ]
(1) Les conditions sont 3 ≠ x 2 > 0 et ln(3 ≠ x 2 ) > 0.
elle est décroissante sur [x0 ; x1 ], [x2 ; x3 ] et [x4 ; b].
(2) On résout donc 3 ≠ x 2 > 1, ou x 2 ≠ 2 < 0.
21 22 a x0 x1 x2 x3 x4 b X
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
f : R æ R : x ‘æ mx + p,
p p
où m et p sont réels (on suppose m ”= 0, mais ce n’est pas obligatoire).
1 1
• Cette fonction a un domaine égal à R. p 0 1 X 0 1 p X
≠m ≠m
• Sa représentation graphique est une droite, d’équation y = mx + p.
• Le nombre p est f (0). On l’appelle donc ordonnée à l’origine.
• Le nombre m est la pente ou le taux d’accroissement. On a en effet f (x ) = 12 x + 2, pour tout x f (x ) = ≠ 12 x + 2, pour tout x
pour x1 ”= x2 œ R • Une telle fonction est déterminée par ses valeurs en deux points
f (x2 ) ≠ f (x1 ) distincts : voir les équations de droites passant par deux points.
f (x2 )≠f (x1 ) = (mx2 +p)≠(mx1 +p) = m(x2 ≠x1 ) donc m = .
x2 ≠ x1 • Elle ne change de signe que si elle s’annule.
• Cette fonction est croissante si m > 0 et décroissante si m < 0. Elle
• Étude du signe : voir les inéquations.
est constante si m = 0.
25 26
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
4a .
• L’équation f (x ) = 0 est une équation du second degré à une
où a, b, c sont réels et où a ”= 0.
inconnue. Nous l’avons déjà traitée.
• Cette fonction a un domaine égal à R. • Si cette équation admet deux solutions x0 et x1 , éventuellement
• Sa représentation graphique est une parabole. confondues, alors on a
• Le nombre c est f (0).
• On a f (x ) = a(x ≠ x0 )(x ≠ x1 ).
b b 2 ≠ 4ac
f (x ) = a[(x + )2 ≠ ], • Cela permet d’étudier le signe de f (x ) pour tout x dans R. Ce signe
2a 4a2
pour tout x œ R. est le signe de a quand x ”œ [x0 ; x1 ].
• Donc f est une translatée de g donnée par g(x ) = ax 2 . Le graphe
de f est donc symétrique par rapport à la droite d’équation x = ≠b
2a .
27 28
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Exercices résolus Exercices résolus
1. Déterminer l’unique fonction du premier degré f t.q. f (1) = 3 et f (5) = 11. 1. En quel point la fonction du second degré f : R æ R : x ‘æ x 2 ≠ 5x + 6
admet-elle un extremum. S’agit-il d’un maximum ou d’un minimum ?
Solution :
Solution :
(1) C’est le même problème que trouver une équation de la droite qui
(1) La fonction définie par f (x ) = ax 2 + bx + c admet son extremum en
passe par deux points (1; 3) et (5; 11). b
xe = ≠ 2a (si on ne se souvient plus, on peut annuler la dérivée);
(2) Faire un schéma, éventuellement.
(2) Ici c’est donc en 52 ;
(3) On peut écrire f (x ) = mx + p, et imposer les deux conditions
(3) C’est un minimum car a > 0 (penser à x 2 ).
3 = f (1) = m + p et 11 = f (5) = 5m + p, on trouve m = 2 et p = 1.
(4) On vérifie que f (x ) = 2x + 1 répond à la question. 2. Je lance mon ballon de basket verticalement avec une vitesse initiale
(5) On peut aussi appliquer la formule pour m : f (5)≠f
5≠1
(1)
. de v0 mètres par secondes. Dans un repère adéquat et en
(6) On a aussi une formule : f (x ) ≠ f (1) = m(x ≠ 1). considérant que g = 10m/s 2 la hauteur du ballon (en mètres) est
2. Déterminer la fonction du premier deg. g t.q. g(2) = 3 et dont la pente donnée en fonction du temps (en secondes) par
est ≠3. h(t) = 2 + v0 t ≠ 5 t 2 .
Solution : La hauteur maximale du ballon est atteinte après 2 secondes. Quelle
(1) On a g(x ) = mx + p, et m = ≠3, donc g(x ) = ≠3x + p. est cette hauteur maximale ?
(2) On impose l’autre condition : 3 = ≠6 + p, donc p = 9.
(3) On peut aussi appliquer la formule g(x ) ≠ g(2) = m(x ≠ 2). 1) 18 m 3) 22 m
2) 20 m 4) Aucune des autres réponses
29 30
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
1) ≠12 2) ≠ 22 3) ≠ 14 4) 2 P : R æ R : x ‘æ cn x n + · · · + c1 x + c0 .
3 3 3
• Cette dermière fonction est dite de degré n si cn ”= 0, et domP = R.
Solution : On a f (x ) = ax 2 + bx + c, pour tout x . Le graphique donne
f (0) = f (6) = ≠2, on a aussi f (3) = 1, et l’axe de symétrie est en x = 3. • En utilisant le produit, la fonction
Donc 1
I
c = ≠2 i : R æ R : x ‘æ ,
x
36a + 6b + c = ≠2
9a + 3b + c = 1 et les fonctions polynomiales, on obtient les fractions rationnelles :
b
De plus, on peut remplacer une des cond. par ≠ 2a = 3. On résout le cn x n + · · · + c0
Q : R æ R : x ‘æ ,
système : a = ≠ 3 , b = 2, c = ≠2. Donc f (≠2) = ≠ 22
1 am x m + · · · + a0
31 3 . 32 dont le domaine est {x œ R : am x m + · · · + a0 ”= 0}.
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
La fonction sinus La fonction fonction cosinus
1 3fi 1
≠ fi2 2
≠2fi ≠fi 1 fi
2
fi 2fi ≠2fi ≠fi ≠ fi2 1 fi
2
fi 3fi 2fi
≠1 ≠1 2
Figure: La représentation graphique de la fonction sin (restreinte à [≠2fi; 2fi]). Figure: La représentation graphique de la fonction cos (restreinte à [≠2fi; 2fi]).
• La fonction sin est périodique, de période 2fi; • La fonction cos est périodique, de période 2fi;
• Son domaine est R; • Son domaine est R;
• Elle est impaire; • Elle est paire;
• Son image est [≠1; 1]. • Son image est [≠1; 1].
33 34
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
1 1
fi 3fi
2 2
≠ fi2
≠2fi ≠fi 1 fi 2fi ≠2fi ≠fi ≠ fi2 1 fi
2
fi 3fi
2
2fi
≠1 ≠1
Figure: La représentation graphique de la fonction tg , restreinte à [≠2fi; 2fi]. Figure: La représentation graphique de la fonction cotg , restreinte à [≠2fi; 2fi].
La relation réciproque du graphe de f est le graphe d’une fonction si, et Définition (La fonction arc sinus)
seulement si, la fonction f est injective.
La fonction arcsin (arc sinus) est la fonction réciproque de la restriction
• Dans ce cas, la fonction ainsi définie est la réciproque de f , notée de la fonction sin à [≠ fi2 ; fi2 ].
f ≠1 . Sa représentation graphique s’obtient à partir de celle de sin :
• Si de plus le domaine de f est A et son image B, on dit que f est Y Y
fi
2
une bijection et le domaine de f ≠1 est B.
1
Dans ce cas, on a donc b = f (a) … f ≠1 (b) = a. 1 fi
6
• Comment trouver la réciproque ? 2
X X
On résout l’équation b = f (a) par rapport à a. On trouve une ≠ fi2 0 fi
6
fi
2
≠1 0 1 1
2
solution, et c’est f ≠1 (b).
≠1
• Exemple f : R æ R : x ‘æ 2x + 3, g : R æ R : x ‘æ xx ≠3 +2 . ≠ fi2
X 1
0 1 fi fi
2 X
≠1 ≠1 1
41 Représentation de cos, sur [0; fi] Représentation de arccos, sur [≠1; 1] 42
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
43 44
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Racines p-èmes, p pair
Représentations graphiques Définition (Racines p-èmes)
On a les représentations graphiques suivantes :
Pour tout p entier pair, la fonction fp : R æ R : x ‘æ x p définit une bijection de
(x , x 2 )
[0; +Œ[ sur [0; +Œ[. La fonction réciproque est la fonction racine p-ème :
7 Ô
Ôp : [0; +Œ[æ [0; +Œ[: x ‘æ p x .
6
Elle est définie sur [0; +Œ[.
5
7 x8
4
6
x4
5
3 Ô
(x , x) 4
2 3
2 Ô Ô
1
4
x 8
x
1
1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7 Ô
4
1. L’expression x4
est définie pour x < 0, mais ce n’est pas x !
Ô
2. L’expression ( 4 x )4 n’est défini que pour x œ [0; +Œ[, et c’est x .
45 Ô
3. En fait les fonctions qui à x asocient x p et p x respectivement ne sont
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
inverses l’une de l’autre que sur [0; +Œ[.
5 (x , x 3 ) 6
4 5 x 95
3 Ô 4
x
(x , 3 x )
2
3
1 Ô
2 5
x
≠5 ≠4 ≠3 ≠2 1 2 3 4 5 1 Ô9
x
≠2
≠6 ≠5 ≠4 ≠3 ≠2 ≠1 1 2 3 4 5 6
47 48
≠3 ≠1
≠4 ≠2
P. Mathonet, Université de Liège, Faculté
≠5 des Sciences, Département de Mathématique. P. Mathonet, Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
≠3
≠4
≠5
6. Propriétés générales des fonctions
Dans ce cours, nous avons tout d’abord défini la notion de relation, et dans ce cadre, nous avons
défini domaine, image, et réciproque. Nous ne ferons pas d’exercices sur ce sujet plutôt théorique. Nous
avons défini plusieurs représentations, sagittale et cartésienne. La première est théorique, et vous devez
connaître parfaitement la deuxième : vous lisez des graphiques de relations depuis que vous avez 12 ans.
Nous avons donné une définition non circulaire de la notion de fonction, et fait la distinction entre graphe
et graphique. Nous avons (re)défini les constructions de fonctions, revu les variations, les extrema, et les
réciproques. Il est important de connaître la définition et les propriétés des fonctions de référence.
Je ne reproduis pas ici les schémas que j’ai utilisés au cours théorique. Mais il va sans dire qu’ils sont
bien utiles.
Vous pouvez, si vous le souhaitez, vous familiariser avec les fonctions que vous rencontrez (dans ce
cours ou dans un autre) en les représentant par exemple à l’aide de geogebra, que l’on installe facilement
(à ma connaissance), sur tout ordinateur (apple, linux, windows).
Je reprends la présentation habituelle. Je résume les exercices et exemple rencontrés au cours théorique,
sans en reprendre les schémas et autres représentations graphiques.
Je change les lettres : ce n’est pas obligatoire, mais c’est pour vous montrer que c’est possible.
Ensuite, on voit dans quel sens il faut faire la composée : h(x) = c ¶ b ¶ a(x), quel que soit x.
Pour le domaine, inutile de retenir la formule : il faut et il suffit que l’image obtenue à une étape de
la construction soit dans le domaine de la fonction suivante :
Y
] x œ doma
_
x œ domc¶b¶a … a(x) œ dom b .
_
[ b(a(x)) œ dom
c
1
Pour la seconde fonction, il faut prendre garde à la notation u(y) = tg 2 (3y), qui remplace en fait
u(y) = (tg (3y))2 . Donc c’est le carré de la tangente du triple de x. En appliquant la même méthode
que plus haut, on a
fi fi
y œ domu … y œ R \ { + k : k œ Z}.
6 3
3. Les fonctions f1 : R æ R : x ‘æ x2 + 3 et f2 : R æ R : x ‘æ x3 ≠ x sont-elles paires, impaires, ou
aucun des deux ?
Solution : Les domaines de f1 et f2 sont égaux à R. Ils sont donc symétriques par apport à l’origine
(quand x est dans le domaine, ≠x y est aussi). On calcule
f1 (≠x) = (≠x)2 + 3 = x2 + 3 = f1 (x), f2 (≠x) = (≠x)3 ≠ (≠x) = ≠x3 + x = ≠(x3 ≠ x) = ≠f2 (x),
2
8. Sachant que le domaine de la fonction arccos est [≠1; 1], déterminer le domaine de la fonction f
définie par f (x) = arccos(x2 ≠ 8).
Solution : Comme indiqué dans l’énoncé, le domaine de la fonction arccos est [≠1; 1]. On se rappelle
comment on a défini arccos sur le cercle trigonométrique.
La condition est donc ≠1 6 x2 ≠ 8 6 1. On résout séparément Ô les deux
Ô inéquations, puis on
considère l’intersection des ensembles de solutions. On trouve [≠3; ≠ 7] fi [ 7; 3]. On peut vérifier
en prenant quelques valeurs dans ces intervalles.
9. Sachant que la fonction ln est définie sur ]0; +Œ[, qu’elle est strictement croissante et que ln(1) = 0,
quel est le domaine de définition de la fonction f : R æ R définie par f (x) = ln(ln(3 ≠ x2 )) ?
Ô Ô Ô Ô Ô Ô
1) ] ≠ Œ; 2[ 2) ] ≠ Œ; 3[ 3) ] ≠ 2; 2[ 4) ] ≠ 3; 3[
Solution : Il faut pouvoir définir 3 ≠ x2 , ce qui est toujours le cas. Ensuite, on a la condition
3 ≠ x2 œ domln , ce qui donne 3 ≠ x2 > 0. Enfin, on doit avoir ln(3 ≠ x2 ) œ domln , ce qui donne
ln(3 ≠ x2 ) > 0. Vu les propriétés de ln rappelées dans l’énoncé, cela est équivalent à 3 ≠ x2 > 1. Le
système formé par les deux inéquations est équivalent à x2 ≠ 2 < 0. On la résout comme on a appris
à le faire (voir le chapitre 2).
10. Déterminer l’unique fonction du premier degré f telle que f (1) = 3 et f (5) = 11.
Solution : On peut faire un graphique (bien que ce ne soit pas absolument nécessaire). C’est le
même problème que trouver une équation de la droite qui passe par deux points (1; 3) et (5; 11).
Si on a oublié, on peut écrire f (x) = mx + p (quel que soit x), et imposer les deux conditions
I
3 = f (1) = m + p
11 = f (5) = 5m + p.
On trouve m = 2 et p = 1 (soustraire une équation de l’autre). On vérifie que f (x) = 2x + 1 répond
à la question.
On peut aussi appliquer la formule pour m : f (5)≠f
5≠1
(1)
= 2.
Enfin, si on a retenu les équations de droite, on peut appliquer la formule
f (x) ≠ f (1) = m(x ≠ 1)
qui donne la même solution, bien entendu.
11. Déterminer la fonction du premier degré g telle que g(2) = 3 et dont la pente est ≠3.
Solution : C’est encore équivalent à déterminer une équation de droite. On a également g(x) =
mx + p, et m = ≠3, donc g(x) = ≠3x + p. On impose l’autre condition et on trouve 3 = ≠6 + p,
donc p = 9.
On peut aussi utiliser la formule
g(x) ≠ g(2) = ≠3(x ≠ 2),
qui donne directement g(x) = 9 ≠ 3x, quel que soit x.
12. Déterminer en quel point la fonction du second degré f : R æ R : x ‘æ x2 ≠ 5x + 6 admet un
extremum. S’agit-il d’un maximum ou d’un minimum ?
Solution : La fonction définie par f (x) = ax2 + bx + c (où a ”= 0) admet son extremum en xe = ≠ 2a b
(si on ne se souvient plus, on peut annuler la dérivée, qui sera revue dans le thème 8). Ici c’est donc
en x = 52 . C’est un minimum car a > 0 (penser à f (x) = x2 ).
13. Je lance mon ballon de basket verticalement avec une vitesse initiale de v0 mètres par secondes.
Dans un repère adéquat et en considérant que g = 10m/s2 la hauteur du ballon (en mètres) est
donnée en fonction du temps (en secondes) par
h(t) = 2 + v0 t ≠ 5 t2 .
La hauteur maximale du ballon est atteinte après 2 secondes. Quelle est cette hauteur maximale ?
3
1) 18 m 3) 22 m
2) 20 m 4) Aucune des autres réponses
Solution : Ici encore h est une fonction du second degré. En appliquant la même formule qu’à
l’exercice précédent, on obtient que le maximum est atteint en t = ≠ 2.(≠5)
v0
= 10
v0
(le coefficient de t2
est ≠5). On a donc la condition 10v0
= 2, qui donne v0 = 20. La hauteur maximale atteinte est h(2),
qui vaut 2 + 20.2 ≠ 5.4 = 22 mètres.
14. La figure suivante donne une partie de la représentation graphique d’une fonction du second degré
f , définie sur R. Que vaut f (≠2) ?
3
2
1
≠1
0 1 2 3 4 5 6
≠1
≠2
1) ≠12 2) ≠ 22
3 3) ≠ 14
3 4) 2
3
Solution : On a f (x) = ax2 + bx + c, pour tout x. Le graphique donne f (0) = f (6) = ≠2, on a
aussi f (3) = 1, et l’axe de symétrie est en x = 3. Donc
Y
_
] c = ≠2
36a + 6b + c = ≠2
_
[ 9a + 3b + c = 1
On sait que cet ensemble est régi par le signe de = 400 ≠ 4.(≠5)(2 ≠ H) = 400 + 20(2 ≠ H).
On étudie le signe de :
• Pour H > 22, on a < 0, donc l’équation n’a pas de solution ;
• Pour H = 22, il y a une solution t = 2 ;
• Pour H < 22, il y a deux solutions distinctes.
Donc il n’y a pas toujours une seule solution. On dit que la fonction h n’est pas injective. D’un
point de vue physique : il y a une solution qui correspond à la phase d’ascension, et une solution
correspondant à la descente. Si on veut connaître le temps écoulé, il faut savoir dans quelle phase
on est.
16. Même question si l’objet n’est pas soumis à la gravité. C’est-à-dire si la fonction h est donnée par
h(t) = 2 + 20t.
4
À quoi est due la différence entre cette fonction et celle de l’exercice précédent ? Représenter les
deux relations définies par ces fonctions, par exemple à l’aide de geogebra.
Solution : Les mêmes développements que dans l’exercice précédent conduisent à l’équation
H = h(t), ou encore H = 2 + 20t.
Cette équation admet une solution unique t = H≠2 20 . La fonction h est injective : deux instants
distincts donne une hauteur différente. Dans ce cas, la fonction h admet une réciproque, définie par
h≠1 (H) = H≠220 , pour tout H.
17. La fonction f1 : R æ R : x ‘æ x2 admet-elle une fonction réciproque ? Même question pour la
fonction f2 : [0; +Œ[æ [0; +Œ[: x ‘æ x2 .
Solution : La fonction f1 admet une fonction réciproque si pour tout y œ R, l’équation y = x2 ,
où l’inconnue x est un nombre réel, admet toujours au plus une solution. Ce n’est pas le cas : pour
y = 1 par exemple, on a les deux solutions x = 1 ou x = ≠1. Pour f2 , c’est la même question qui
est posée, mais pour y > 0, et avec une inconnue x qui est aussi positive. Donc ce cas, l’équation
Ô Ô
y = x2 (en x) admet une seule solution : x = y. On a donc f2≠1 (y) = y.
18. La fonction f : R æ R : x ‘æ x3 est-elle injective ?
Solution : On peut montrer de manière générale que toute fonction strictement monotone sur un
sous-ensemble de R est injective. La fonction qui à tout x associe x3 est strictement croissante.
On peut aussi chercher deux nombres distincts x1 et x2 qui auraient le même cube. On serait alors
amené à la condition x31 = (x2 )3 ou x31 ≠ x32 = 0. En utilisant les produits remarquables, cette
équation se réécrit
(x1 ≠ x2 )(x21 + x1 x2 + x22 ) = 0.
Le deuxième facteur n’est nul que quand x1 = x2 = 0, donc cette équation conduit dans tous les
cas à à x1 = x2 .
19. Déterminer le domaine et les fonctions réciproques des fonctions f : R æ R : x ‘æ 2x + 3, g : R æ
R : x ‘æ x≠3
x+2 .
Solution : La fonction f a un domaine égal à R, tandis que la fonction g a un domaine égal à
R \ {≠2}. Pour trouver la fonction réciproque, on analyse les solutions de l’équation y = f (x), pour
y œ R. S’il y en a au plus une, quel que soit y, on a une fonction réciproque f ≠1 (ou g ≠1 ), et cette
solution n’est autre que f ≠1 (y) (ou g ≠1 (y)).
1) On a
y≠3
y = f (x) … y = 2x + 3 … x = .
2
Il y a une seule solution, et la réciproque est donc
y≠3
f ≠1 : R æ R : y ‘æ .
2
2) On a, pour x ”= 2,
x≠3
y = g(x) … y = … y(x + 2) = x ≠ 3 … x(1 ≠ y) = 2y + 3.
x+2
2y+3
Si y = 1, cette équation n’a pas de solution. Si y ”= 1, elle a une solution unique, x = 1≠y . La
réciproque admet donc comme domaine R \ {1} et est définie par
2y + 3
g ≠1 : R æ R : y ‘æ .
1≠y
Si on veut, après, on peut changer le nom de l’élément de l’ensemble de départ, et l’appeler
x. Enfin, il est utile de représenter g à l’aide de geogebra, pour comprendre pourquoi 1 n’est
pas dans l’image de g.
5
2 Exercices pour la séance de travaux pratiques
1. Déterminer le domaine de la fonction f : R æ R : x ‘æ Ô x≠2
x2 ≠5x+6
.
Solution : C’est le produit des fonctions f1 : R æ R : x ‘æ x ≠ 2, dont le domaine est R et
1
f2 : R æ R : x ‘æ Ôx2 ≠5x+6 . L’expression de cette fonction se lit “l’inverse de racine de x2 ≠ 5x + 6”.
Donc x œ domf2 si et seulement si x2 ≠ 5x + 6 peut être calculé, si le résultat Ô est dans le domaine de
la fonction racine (cela donne la condition x2 ≠ 5x + 6 >
Ô 0) et finalement si x2 ≠ 5x + 6 appartient
au domaine de la fonction “inversion”, c’est-à-dire si x2 ≠ 5x + 6 ”= 0. En résumé, les conditions
sont I
2
Ô ≠ 5x + 6 > 0
x
x2 ≠ 5x + 6 ”= 0.
La racine carrée est nulle si et seulement si son argument est nul, donc ces conditions sont équiva-
lentes à I
x2 ≠ 5x + 6 > 0
x2 ≠ 5x + 6 ”= 0,
c’est-à-dire à x2 ≠ 5x + 6 > 0. On est ramené à une étude du signe, et on trouve ] ≠ Œ; 2[fi]3; +Œ[.
2. Déterminer le domaine de la fonction
x≠2
f : R æ R : x ‘æ Ô .
3
x2 ≠ 5x + 6
Solution : On procède comme pour l’exercice précédent, mais il y a une différence : le domaine de
la fonction racine cubique est R, donc il ne subsiste au final qu’une condition : x2 ≠ 5x + 6 ”= 0. On
résout l’équation correspondante :
x2 ≠ 5x + 6 = 0 … x = 2 ou x = 3.
g : R æ R : x ‘æ sin(x).
On a donc la condition équivalente sin(x) œ [0; 1], que l’on résout à l’aide du cercle trigonométrique :
€
domf ¶g = {x : sin(x) œ [0; 1]} = [2kfi; fi + 2kfi].
kœZ
6
5. Étant données les fonctions Ô
f : R æ R : x ‘æ 2 x
et
g : R æ R : x ‘æ 2 ≠ x2 ,
déterminer le domaine de définition de f et g. Décrire algébriquement les fonctions f + g, f ≠ g, fg ,
et f g et f ¶ g et déterminer leur domaine.
Solution :
1) Par définition de la racine carrée, on a domf = [0; +Œ[ ;
Ô Ô
2) En utilisant les résultats sur les composées, on a domg = [≠ 2; 2] ;
Ô
3) Le domaine de f + g, de f ≠ g et de f g est l’intersection de ces deux intervalles, soit [0; 2]
Ô
4) Le domaine de fg est domf fl domg fl {x : g(x) ”= 0}. On trouve donc [0; 2[ ;
5) Enfin, x œ domf ¶g si et seulement si œ dimg et g(x) œ domf . La deuxième condition est
Ô xÔ
satisfaite. La première donne x œ [≠ 2; 2].
6) Pour les expressions algébriques, on a
Ô
Ô f 2 x Ô
4
(f ±g)(x) = 2 x± 2 ≠ x2 , (x) = Ô (f g)(x) = 2 x 2 ≠ x2 , (f ¶g)(x) = 2 2 ≠ x2 .
g 2 ≠ x2
7
10. Déterminer l’unique fonction du premier degré g telle que g(2) = ≠5 et dont la pente est ≠7.
Solution : On a g(x) = mx+p, avec m = ≠7, donc g(x) = ≠7x+p. Puisque ≠14+p = ≠5, on obtient
p = 9, donc g : R æ R : x ‘æ g(x) = ≠7x + 9. Ici encore, on peut écrire g(x) ≠ g(2) = ≠7(x ≠ 2).
11. En général, déterminer la pente d’une fonction du premier degré f à partir de ses valeurs en deux
nombres distincts a et b.
Solution : On a vu le calcul pour les équations de droites. On peut aussi exprimer les conditions
pour une fonction f donnée par f (x) = mx + p et on trouve m = f (b)≠f
b≠a
(a)
(ce que l’on note parfois
dans d’autres cours x ). On a aussi vu que la fonction peut être écrite
f
f (b) ≠ f (a)
f (x) ≠ f (a) = (x ≠ a).
b≠a
12. Le montant de la facture de mon téléphone fixe s’exprime en fonction du nombre de minutes de
communication, à l’aide d’une fonction du premier degré. Pour 50 minutes, je paie 16 euros et pour
2 heures et trente minutes, je paie 28 euros. Combien paierais-je pour 3 heures et 20 minutes ?
Solution : Notons P (t) le prix en euros pour t minutes consommées. C’est une fonction du premier
12
degré satisfaisant les conditions P (50) = 16 et P (150) = 28. On trouve P (t) = 16 + 100 (t ≠ 50). On
calcule P (200) = 34.
13. Déterminer si les fonctions suivantes sont injectives. Si la réponse est affirmative, déterminer la
fonction réciproque correspondante.
1) f : R æ R : x ‘æ 64 ≠ 2x ;
2) h :]5; +Œ[æ]0; +Œ[: x ‘æ x2 ≠ 5x ;
3) j : R æ R : x ‘æ 2x+3
5x≠2 .
Solution : Pour une fonction f , on considère l’équation y = f (x), pour tout y dans l’ensemble
d’arrivée de la fonction. On cherche à voir si, pour tout y donné, il y a au plus une solution x dans
l’ensemble de départ. Cette solution est alors f ≠1 (y).
1) L’équation y = 64 ≠ 2x admet une seule solution, quel que soit y, c’est x = 32 ≠ y2 . Donc la
fonction est injective et
y
f ≠1 : R æ R : y ‘æ 32 ≠ .
2
2
2) On considère l’équation y = x ≠ 5x, où y appartient à ]0; +Œ[ et où on cherche une solution
x œ]5; +Œ[. C’est une équation du second degréÔque l’on réécrit x2 ≠ 5x ≠ y = 0. On a
= 25 + 4y > 0, pour y > 0. On trouve x = 5± 25+4y
2 . Mais on cherche une solution dans
Ô
5+ 25+4y
]5; +Œ[, donc la fonction est injective et on a h≠1 (y) = 2 .
‘ 2y+3
3) La fonction j est injective et j ≠1 : R æ R : y æ 5y≠2 .
Ô
14. Soit la fonction g définie pour tout x par g(x) = 7 + 2x. Déterminer le domaine et l’image de g.
Démontrer que g est injective et déterminer la fonction réciproque.
2
Solution : Le domaine est [≠ 72 ; +Œ[ et l’image [0; +Œ[. L’application est injective et g ≠1 (y) = y 2≠7 ,
avec un domaine égal à [0; +Œ[.
15. La position x(t) sur un axe gradué d’un mobile animé d’un mouvement rectiligne uniforme est donnée
en fonction du temps t par le graphique suivant. Quelle sera la position du mobile en t = 17 ?
x
1
0 1 2 3 4 5 6 t
≠1
8
Solution : On sait que x est une fonction du premier degré. On aurait tendance à écrire x(t) =
mt + p, mais pourquoi ne pas utiliser de les notations d’autres cours (vous choisissez ce que vous
voulez) : x(t) = v0 t + x0 . On collecte les informations sur le graphique : x(1) = ≠2 et x(5) = ≠1. On
trouve donc v0 = x(5)≠x(1)
5≠1 = 14 , donc x(t) = 14 t + x0 , et donc, par exemple en exprimant x(5) = ≠1,
x0 = ≠ 94 . Donc x(t) = 14 t ≠ 94 , pour tout t. On peut vérifier. En t = 17, on trouve x(17) = 2.
Ici encore, on pouvait écrire x(t) ≠ x(1) = 14 (t ≠ 1), pour tout t, puis évaluer en t = 17.
16. Soit f la fonction du premier degré dont une partie de la représentation graphique est donnée par la
figure suivante et soit g une fonction dont le domaine est ]1; +Œ[. Quel est le domaine de g ¶ f ≠ g ?
y
1
0 1 2 3 4 5 6 x
≠1
3 Exercices supplémentaires
1. Déterminer le domaine de la fonction
Ô
x2 ≠ 10x + 24
f : R æ R : x ‘æ Ô .
3
x2 ≠ 13x + 40
Solution : On décompose comme un produit : le numérateur fois l’inverse du dénominateur. Le
domaine est l’intersection des domaines de ces fonctions. Pour le numérateur, on a la condition
x2 ≠ 10x + 24 > 0, qui donne x œ] ≠ Œ; 4[fi]6; +Œ[. Pour l’autre fonction, les conditions sont que le
dénominateur soit défini, et qu’il soit non nul. Il est toujours défini car c’est une racine cubique. Il
est nul pour x = 5 ou x = 8. La solution est donc ] ≠ Œ; 4[fi]6; 8[fi]8; +Œ[.
2. Étudier la parité des fonctions suivantes.
1) f1 : R æ R : z ‘æ 3z ≠ 2z 2 ;
I
≠3t si t 6 0
2) f2 : [≠2; 2] æ R : t ‘æ
3t si t > 0
Solution : La fonction f1 n’est ni paire ni impaire, et f2 est paire.
3. Si f et g sont impaires, que peut-on dire de f ¶ g, f ≠ g et f
g ?
Solution : On applique les définitions et on trouve que f ¶ g et f ≠ g sont impaires, et que f
g est
paire.
4. Réfléchir à la décomposition des fonctions suivantes comme une composition ou une combinaison
de fonctions plus simples. En déduire les conditions qui déterminent le domaine de definition (sans
nécessairement les expliciter).
9
Ò
1
1) f : R æ R : 2 + sin(t) + tg (2t).
Ò
1
2) g : R æ R : 3
2 + sin2 (t) + arcsin(3t).
Solution : Vous avez réfléchi ? C’est bien :-). Plus sérieusement, pour f , on a une somme, et les
termes de cette somme sont des fonctions composées. Les conditions qui définissent le domaine sont
1
2 + sin(t) > 0 et 2T ”= 2 + kfi, k œ Z. Pour la deuxième fonction, on a également une somme, et des
fi
fonctions composées. Attention, c’est une racine cubique. La seule condition est 3t œ [≠1; 1].
1
5. Trouver f ¶ g ¶ h pour f, g et h définies par f (x) = x+1 , g(x) = x3 , h(x) = x ≠ 1 pour tout x
convenable.
Solution : Le domaine de f ¶ g ¶ h est {x : (x ≠ 1)3 + 1 ”= 0}. En résolvant l’équation correspondante
1
((x ≠ 1)3 = (≠1)3 ), on trouve que le domaine est R0 . On a alors (f ¶ g ¶ h)(x) = (x≠1) 3 +1 , pour tout
x œ R0 .
Ô Ô
6. Si f : R æ R : x ‘æ 3 ≠ x et g : R æ R : x ‘æ x, donner le domaine de f et de g. Donner le
domaine de définition et décrire algébriquement les fonctions f ¶ g, g ¶ f , f ¶ f , g ¶ g.
Solution : On a domf =] ≠ Œ; 3], domg = [0; +Œ[. Alors x œ domf ¶g ssi x œ domg = [0; +Œ[ et
Ô
g(x) œ domf =] ≠ Œ; 3]. Cette dernière condition s’écrit x 6 3, qui est équivalente à x 6 9 (on
peut élever au carré et garder une inéquation équivalente car les deux membres sont positifs). Le
domaine est donc [0; 9]. On pouvait le voir aussi à partir de l’expression analytique :
Ò Ô
(f ¶ g)(x) = 3 ≠ x.
En procédant de la même façon, on trouveÔ
• domg¶f =] ≠ Œ; 3] et (g ¶ f )(x) =Ò4 3 ≠ x, si x œ] ≠ Œ; 3].
Ô
• domf ¶f = [≠6; 3] et (f ¶ f )(x) = 3 ≠ 3 ≠ x, si x œ [≠6; 3].
Ô
• domg¶g = [0; +Œ[ et (g ¶ g)(x) = 4 x, si x œ [0; +Œ[
7. Déterminer la pente de la fonction du premier degré h telle que h(1) = 5 et h(3) = 10. Déterminer
h et h(7).
Solution : La pente est donnée par h(3)≠h(1) 3≠1 = 52 . Alors h(x) = h(1) + 52 (x ≠ 1), ou encore
h(x) = 52 x + 52 , pour tout x œ R. Donc h(7) = 20.
8. La coordonnée sur un axe d’un mobile suivant un mouvement rectiligne uniforme est donnée par
une fonction du premier degré. Sachant que sa position en t = 3s est à 15m de l’origine et qu’en
t = 8s, il est à 40m de l’origine, déterminer sa vitesse en m/s et sa position après 30 secondes.
Solution : Noter x(t) la position du mobile au temps t, en mètres. Exprimer les conditions. On
trouve une vitesse de 5m/s. Après 30 secondes, le mobile se trouve à 150 mètres de l’origine. On a
simplement multiplié car en l’instant initial, le mobile se trouvait à l’origine.
9. Déterminer l’axe de symétrie du graphe et les zéros de la fonction du second degré f définie sur R
par f (x) = x2 ≠ 12x + 32.
Solution : L’axe de symétrie est la droite d’équation x = 6 (≠ 2a b
). Les zéros sont 4 et 8 (équation
du second degré). La représentation est une parabole, que l’on pourra tracer en ajoutant quelques
points aux informations listées ci-dessus.
10. On lance une pierre à la verticale, à partir du sol, avec une vitesse initiale de 20m/s. Quelle est la
hauteur maximale atteinte par la pierre (on fera une approximation : g = 10m/s2 ) ?
Solution : La hauteur de la pierre (en mètres) s’exprime en fonction du temps (en secondes) via la
fonction du second degré
10t2
y(t) = 0 + 20t ≠ = ≠5t2 + 20t.
2
La hauteur maximale est atteinte en tm = 2 et elle vaut y(2) = 20. C’est une bonne idée de résoudre
cet exercice en général, avec une vitesse initiale v0 .
10
11. La figure suivante donne une partie de la représentation graphique de la fonction f . Le domaine de
la fonction f est ]0; +Œ[ et elle est strictement croissante.
3
1
≠1
0 1 2 3 4 5 6
≠1
≠2
Quel est le domaine de f ¶ f ?
Solution : Le domaine est ]1; +Œ[. On ne peut pas déduire du graphique que la fonction représentée
est ln, mais elle partage avec elle les caractéristiques qui permettent de résoudre l’exercice.
12. Soit f la fonction du premier degré f satisfaisant f (2) = 4 et f (≠1) = 13. Calculer f (12).
Solution : On trouve f (x) = 10 ≠ 3x, pour tout x, donc f (12) = ≠26.
13. Calculer le nombre f (20) si f est la fonction du premier degré telle que f (4) = 2 et f (8) = 10.
Solution : On trouve f (x) = 2x ≠ 6, pour tout x, donc f (20) = 34.
14. Calculer le nombre f (10) si f est la fonction du premier degré telle que f (4) = ≠2 et f (≠3) = 12.
Solution : On trouve f (x) = ≠2x + 6, pour tout x, donc f (10) = ≠14.
15. Soit f la fonction du premier degré telle que f (2) = 1 et f (6) = ≠1. Que vaut f (12) ?
Solution : On procède de la même façon pour trouver f (12) = ≠4.
16. La figure suivante donne une partie de la représentation graphique d’une fonction f du premier
degré, définie sur R. Que vaut f (≠6) ? 3
2
1
≠1
0 1 2 3 4 5 6
≠1
≠2
Solution : On constate sur le dessin qu’on a f (0) = ≠1 et f (3) = ≠2. On trouve comme plus haut
f (x) = ≠ 13 x ≠ 1, pour tout x. Donc f (≠6) = 2 ≠ 1 = 1.
17. Déterminer si les fonctions suivantes sont injectives. Si la réponse est affirmative, déterminer la
fonction réciproque correspondante.
1) g : R æ R : x ‘æ cos(x) ;
2) i : R0 æ R0 : x ‘æ x1 .
3) k : R æ R : x ‘æ x+7
4x≠3
Solution : On considère l’équation y = f (x), pour tout y dans l’ensemble d’arrivée de la fonction
(ici f est selon le cas g, i ou k). On cherche à voir si, pour tout y donné, il y a au plus une solution
x dans l’ensemble de départ. Cette solution est alors f ≠1 (y).
1) L’équation y = cos(x), pour y œ [≠1; 1] et pour x œ R admet de nombreuses solutions distinctes,
donc la fonction n’est pas injective.
2) La fonction est injective : l’équation y = x1 pour x et y non nuls, est équivalente à xy = 1 ou
encore x = y1 . Il y a donc une seule solution. La fonction est injective, et on a i≠1 (y) = y1 .
3y+7
3) De la même façon, on trouve que la fonction k est injective et k ≠1 : R æ R : y ‘æ 4y≠1 (où
domk≠1 = R \ { 14 }).
11
18. Répondre par vrai ou faux : les fonctions
Ò
f : R æ R : x ‘æ x2 (≠x2 + 8x ≠ 7)
et Ò
g : R æ R : x ‘æ x (≠x2 + 8x ≠ 7)
sont égales.
1) Vrai 2) Faux ˙
≠4 ≠3 ≠2 ≠1 1 2
≠1
≠2
≠3
≠4
Solution : Il existe a, b, c tels que f (x) = ax2 + bx + c, quel que soit x. On collecte les informations
sur le graphique. On a f (≠3) = f (1) = 1, et f (≠1) = 3. L’axe de symétrie a pour équation x = ≠1.
On trouve ainsi a, b, c et finalement f (6) = 46.
20. On lance un objet vers le haut. Cet objet est soumis à la gravité, et on néglige les frottements. Sa
position (sur un axe vertical, gradué en mètres) est donnée (approximativement) en fonction du
temps (en secondes) par la fonction
y : R æ R : t ‘æ y(t) = ≠5t2 + v0 t + y0 ,
où v0 représente la vitesse initiale, positive. Sachant que l’objet atteint sa hauteur maximale après
4 secondes, que vaut v0 , en mètres par secondes ?
Solution : On a 10v0
= 4, donc v0 = 40m/s.
21. Soient f et g deux fonctions dont le domaine est R, telles que f est strictement croissante et g
strictement décroissante. Alors la fonction f ≠ g est strictement croissante.
1) Vrai ˙ 2) Faux
12
1) Vrai ˙ 2) Faux
1) [2, +Œ[ 3) R ˙
2) [8, +Œ[ 4) aucune des propositions précédentes.
Solution : On a des racines cubiques, donc les domaines de f et g sont égaux à R. On applique la
définition pour avoir le domaine demandé, et on voit qu’il n’y a pas de condition.
13
Les limites : but du jeu
• On considère une fonction f de R dans R;
Limites et continuité • Dans les deux cas il faut que la fonction f soit définie pour
“suffisamment” de points “proches” de a ou “proches” de l’infini.
Pierre Mathonet
• La solution à ces deux problèmes est similaire et viendra de la
Département de Mathématique maîtrise adéquate de la notion de “proximité”.
Faculté des Sciences • Cela permettra de donner un sens, par exemple, aux vitesses
instantanées, débits instantanés,...
Liège, automne 2023
2
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
dit)...
Oui mais bon, quand même, à partir d’un moment, on ne voit plus la
différence entre le graphique de la fonction f et la droite d’équation
1 A = R x 3 ≠4 A = R
y = 1, ou encore
f (x ) = 1 + f (x ) =
x x 3 +3 pour x suffisamment grand, on ne voit plus la différence entre f (x ) et 1.
3 4
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Résolution de l’écran de mon pc et une définition Instruments de mesure et erreurs : un phénomène universel
Modifions la “résolution”, en utilisant ce fichier Geogebra, où la • Tout instrument donne une mesure avec une marge d’erreur.
résolution est matérialisée par le nombre Á, qui représente la “marge La balance de gauche a une marge d’erreur Á = 2.5 grammes. Sa capacité
d’erreur” pour l’image, due à la résolution limitée. est limitée à N =2000g :
• On voit donc que le graphique “finit par coïncider” avec la droite
d’équation y = 1.
• Si on augmente la résolution, il faut considérer des valeurs x plus
grandes, mais le phénomène se reproduit.
• Tous les points dont l’ordonnée est comprise entre 1 ≠ Á et 1 + Á • Pour celle de droite, Á = 0.01g et N = 160g.
sont assimilés à 1 (par l’écran). • La balance de gauche indique 50g quand on est en réalité entre
On dira que la limite des valeurs f (x ), quand x tend vers l’infini est 1 si, 50 ≠ Á et 50 + Á. Elle indique “+Œ” dès qu’on dépasse 2000g (en
quelle que soit la “résolution” Á, à partir d’un certain moment (pour tous fait elle n’indique plus rien).
les x suffisamment grands), il n’y a plus de différence entre f (x ) et 1 (à • Celle de droite indique 0.5g quand la mesure réelle est entre 0.5g ≠ Á
la résolution près). et 0.5g + Á, et +Œ dès qu’on dépasse 160g.
’Á > 0, ÷M œ R : (x > M et x œ domf ) ∆ f (x ) œ]1 ≠ Á; 1 + Á[. • Tout écran a sa résolution propre. Il ne fait pas de différence entre
des points dont la distance est trop petite.
On notera • Il en va de même pour les microscopes, manomètres, mètres, pieds à
lim f (x ) = 1. coulisse,...
x æ+Œ
5 6
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
7 8
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Représentation graphique Limite infinie en l’infini
On peut garantir qu’on a une pression aussi petite que voulue (inférieure Considérons la fonction f : R æ R : x ‘æ x 2 :
à une “marge d’erreur” Á > 0 arbitraire) quand le volume est Y
suffisamment grand :
P
(v , p(v ))
C N
M X
1 v0 V
≠Á Quelle que soit la “capacité” N de l’instrument, à partir d’un certain
“moment” M, elle est dépassée :
C’est un exemple de limite finie (0) en l’infini (en +Œ) : lim p(v ) = 0. ’N œ R, ÷M œ R : (x > M et x œ domf ) ∆ f (x ) > N.
v æ+Œ
On note limx æ+Œ x 2 = +Œ ou lim x 2 = +Œ.
9 10 x æ+Œ
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
0 1 L
C
0 x L (x , p(x ))
1 L≠” L L+” X
La pression est alors une fonction de la position x du piston : si on note
C le produit de la pression et du volume en la position initiale, on a • Condition : ’N œ R, ÷” > 0 : L ≠ ” < x < L + ” ∆ p(x ) > N.
C • On note lim p(x ) = +Œ.
p : [0; L[æ R : x ‘æ . x æL
L≠x • Il s’agit d’une limite infinie en un nombre (L).
11 12
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Limite finie en un nombre a : une définition Exercices théoriques
Définition (Limite finie en un réel)
Soit f une fonction de R dans R, a un point adhérent à domf et b un 1 Soit f1 : R æ R : x ‘æ c, où c œ R. Démontrer à l’aide de la
nombre réel. On dit que la limite de f pour x tendant vers a est égale à définition que
b, ou que f (x ) tend vers b lorsque x tend vers a si lim f1 (x ) = lim c = c,
x æa x æa
pour tout a œ R.
’Á > 0, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ |f (x ) ≠ b| < Á.
Y
On note alors
lim f (x ) = b, c
x æa
Y a X
b+Á
b
b≠Á
1
a
13 14
1a ≠ ” a+” X
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a
1
a
a X
a X
15 16
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Exercices théoriques IV Unification des définitions
4 Soit la fonction Peut-on résumer toutes ces définitions ? Nous avons vu :
;
≠1 si x < 1 1 Une limite finie égale à 200 quand t tend vers l’infini :
f4 : R æ R : x ‘æ
1 si x > 1
’Á > 0, ÷M œ R : (t > M et x œ domS ) ∆ S(t) œ]200 ≠ Á; 200 + Á[.
Démontrer à l’aide de la définition que cette fonction n’admet pas
de limite finie en 1. Donner une représentation graphique de cette 2 Une limite égale à +Œ en L :
fonction et se convaincre de la non existence de la limite finie en 1 à
partir de cette représentation. ’N œ R, ÷” > 0 : (L ≠ ” < x < L + ” et x œ domp ) ∆ p(x ) > N.
5 Même exercice pour la fonction f5 définie par 3 Une limite finie, égale à b, en un nombre a :
;
1 si x ”= 1
f5 : R æ R : x ‘æ ’Á > 0, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ |f (x ) ≠ b| < Á.
2 si x = 1
6 Soit la fonction f6 définie par Pour définir l’égalité limx ær f (x ) = s,
f6 : R \ {1} æ R : x ‘æ 2. 1 on fixe les objectifs dans l’ensemble d’arrivée, en utilisant une notion
de proximité par rapport à s, de voisinage,
Déterminer si la limite limx æ1 f6 (x ) est finie et calculer sa valeur à
2 et on impose qu’on puisse atteindre cet objectif de proximité pour
partir de la définition. Donner au préalable une représentation
tous les points suffisamment proches de r (dans un voisinage de r ).
graphique de cette fonction et se convaincre de la réponse à l’aide
17 de cette représentation. 18
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On dit, selon le cas, que f admet une limite finie (égale à b) en +Œ ou ≠Œ.
Définition (Adhérence)
Alors a est adhérent à domf si tout voisinage de a rencontre domf . Définition (Limite infinie en un réel)
Définition (Limites) lim f (x ) = +Œ … ’N œ R, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ f (x ) > N.
x æa
Si a, b œ R fi {≠Œ, +Œ, Œ}, si a est adhérent à domf , alors lim f (x ) = ≠Œ … ’N œ R, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ f (x ) < N.
limx æa f (x ) = b si pour tout voisinage Vb de b, il existe un voisinage Va x æa
de a, tel que pour tout x œ Va fl domf , f (x ) œ Vb . Si a n’est pas lim f (x ) = Œ … ’N œ R, ÷” > 0 : (x œ domf et |x ≠ a| < ”) ∆ |f (x )| > N.
x æa
adhérent à domf , on dit que la limite de f en a n’a pas de sens.
19 1 Pour
20 Dans chacune de ces situations, on dit que f admet une limite infinie en a.
les puristes, il s’agit en fait de voisinages ouverts de base.
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Limites infinies en un réel : exemples I Limites infinies en un réel : exemples II
1
On a lim = +Œ. On a lim
≠1
= ≠Œ et lim
≠1
= ≠Œ.
x æ1 (x ≠ 1)2 x æ1 |x ≠ 1| x æ1 (x ≠ 1)2
On peut trouver ici aussi ” en fonction de N > 0 pour satisfaire la 1
définition. En effet, pour tout N > 0, on peut choisir ” = N. Si |x ≠ 1| < ”, alors on
a |x≠1
≠1| < ≠N.
Y
Y YÔ1 Ô1
1≠ 1
1+ 1 1≠ 1+
N 1 N N N
X 1 X
≠N ≠N
1≠ Ô1 1 1+ Ô1 X
N N
21 22
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b+Á
Y
b
b Õ + ÁÕ
b Õ
b≠Á
b Õ ≠ ÁÕ
a ≠ ”Õ a ≠ ” a a + ” a + ”Õ X a≠” a a+” X
25 Attention au cas de Œ ! • Remarque : La définition peut varier d’un livre à l’autre. Les
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. théories qui en résultent sont équivalentes.
Plus généralement, si A µ R, la limite de f (x ) pour x tendant vers a, lim f (x ) n’existe pas, lim f (x ) = 2, lim+ f (x ) = 2, lim≠ f (x ) = 2.
x æ1 x æ1,x ”=1 x æ1 x æ1
dans A est
lim f (x ) = lim f |A (x ).
x æa,x œA x æa
27 28
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Lien entre limites restreintes
Ô
et limites I Lien avec les limites II
Exemple : Si f : [0; +Œ[æ R : x ‘æ x , alors
• limx æ0 f (x ) = 0
• limx æ0+ f (x ) = 0 La réciproque de ces théorèmes est vraie, mais elle est longue à énoncer.
• limx æ0≠ f (x ) n’a pas de sens, car domf fl] ≠ Œ; 0[= ?. Proposition
Soient f : R æ R, a œ R et ¸ œ R fi {≠Œ; +Œ}, tels que limx æa f (x ) = ¸. lim f (x ) = lim≠ f (x ) = ¸ œ R fi {≠Œ, +Œ, Œ}
x æa+ x æa
Alors limx æa+ f (x ) et limx æa≠ f (x ) valent ¸, ou n’ont pas de sens.
alors limx æa f (x ) = ¸.
Remarque : C’est une façon de montrer que limx æ0 |x |
x n’existe pas.
2 Si une des deux limites n’a pas de sens, le résultat reste vrai.
Proposition (Limites vers limites restreintes II : cas de Œ) 3 Si a œ domf , le résultat reste vrai si on ajoute l’hypothèse ¸ = f (a).
Soit f : R æ R et a œ R tels que limx æa f (x ) = Œ.
Alors limx æa+ f (x ) et limx æa≠ f (x ) valent Œ, +Œ, ≠Œ, ou n’ont pas de
sens.
29 30
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La limite d’une somme est la somme des limites et la limite du produit 3 On a limx æ+Œ 1 + 1
= 1, puisque limx æ+Œ 1 = 1.
x3
est le produit des limites, quand elles existent (et sont finies).
1
Remarque : ces résultats valent pour les limites restreintes. 4 De même, on a limx æ+Œ ( |x |+1
x )(1 + x3 ) =1
31 32
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Règles de calcul II Applications II
Proposition (Sommes et produits : limites infinies)
Soient f et g deux fonctions, et a œ R fi {≠Œ, +Œ}.
1 Si f admet une limite finie en a et si g admet une limite infinie en a 1
1 On a lim + 1 + x = +Œ.
(≠Œ, +Œ, Œ resp.) alors f + g admet la limite (≠Œ, +Œ, Œ x æ+Œ x
resp.) en a. Ce résultat reste vrai si f est borné au voisinage de a.
2 Si f admet une limite finie c ”= 0 en a et si g admet une limite 2 On a lim sin(x ) + 1 + x = +Œ, puisque la fonction sin est
x æ+Œ
infinie en a (≠Œ, +Œ, Œ resp.), alors fg admet une limite infinie en bornée, même si elle n’admet pas de limite en +Œ.
a :(≠Œ, +Œ, Œ resp.) si c > 0 et (+Œ, ≠Œ, Œ resp.) si c < 0.
3 Si f et g admettent la limite +Œ (resp. ≠Œ) en a, alors f + g 3 On a lim 3x 2 = +Œ et lim ≠3x 2 = ≠Œ.
x æ+Œ x æ≠Œ
admet la limite +Œ (resp ≠Œ).
4 Si f et g admettent la limite Œ en a, alors f g admet la limite Œ en
a. De plus, si f et g admettent simultanément les limites +Œ ou
≠Œ, alors f g admet la limite +Œ en a. Si l’un des deux tend vers
+Œ et l’autre ≠Œ, alors f g admet la limite ≠Œ.
33 34
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x
3 limx æ0 x = 1 (prolonger par g : R æ R : x ‘æ g(x ) = 1) Proposition (Fonctions composées)
4 Calculer limx æ+Œ x .
|x |+1
Soient a œ R fi {≠Œ, +Œ}, b œ R fi {≠Œ, +Œ} et b Õ œ R fi {Œ, ≠Œ, +Œ}.
On considère V =]0; +Œ[, et Si on a
1 lim g(x ) = b
x æa
g :]0; +Œ[: x æ
‘ 1+ .
x et
On a lim g(x ) = 1, donc on a lim f (x ) = 1. lim f (x ) = b Õ
x æ+Œ x æ+Œ x æb
5 Calculer limx æ≠Œ |x |+1
x . alors on a
On considère V =] ≠ Œ; 0[ et lim f ¶ g(x ) = b Õ .
x æa
1
g :] ≠ Œ; 0[: x ‘æ ≠1 + .
x
On a lim g(x ) = ≠1, donc lim f (x ) = ≠1.
x æ+Œ x æ+Œ
37 38
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Proposition (Inégalités) Y
43 44
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Définitions Continuité à gauche et à droite
Définition (Continuité)
Une fonction f : R æ R est continue en a œ R si a œ domf et si la limite
Définition (Continuité à gauche et à droite)
limx æa f (x ) existe. Cette limite vaut alors f (a).
Soit f une fonction de R dans R. On dit que f est continue à gauche en
Ici encore, la définition dépend des ouvrages considérés, mais tout a si limx æa≠ f (x ) = f (a). On dit que f est continue à droite en a si
conduit à une même théorie. limx æa+ f (x ) = f (a).
Définition (Domaine de continuité)
L’ensemble des points a de R en lesquels f est continue est le domaine Proposition (Continuité et restrictions)
de continuité de f . Nous le noterons domcf . Si A µ R, on dit que f est Si f est continue à gauche et à droite en a, alors f est continue en a.
continue sur A si f est continue en tout point de A (i.e. A µ domcf ). On La continuité en a est une notion locale : si deux fonctions ont les
note alors f œ C0 (A). mêmes valeurs au voisinage de a, l’une est continue en a si et seulement
si l’autre l’est.
Proposition (Limites restreintes et fonctions continues)
Si f est continue en a, alors on a
lim+ f (x ) = lim≠ f (x ) = lim f (x ) = f (a).
45 x æa x æa x æa
46
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f (a) f (b)
a x b X a x1 x2 b X
49 50
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La fonction f doit être continue, et le domaine sur lequel on la considère Théorème (Valeurs intermédiaires II)
doit être un intervalle. Soit f une fonction continue sur un intervalle ]a; b[. On suppose en outre
que les limites
Y Y lim+ f (x ) = A, lim f (x ) = B
f (b) x æa x æb ≠
f (b)
existent (A, B, a, b) peuvent être infinis). Pour tout nombre y compris
strictement entre A et B, il existe x œ]a; b[ tel que f (x ) = y .
y y
f (a)
f (a)
Théorème (Bolzano)
Si f est continue sur [a; b] et si f (a) · f (b) 6 0, il existe x0 œ [a; b] tel
a b X a c d b X que f (x0 ) = 0.
51 52
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Application : la dichotomie Illustration
Y
Démontrer que l’équation 3x 3 ≠ 2x 2 + x ≠ 1 = 0 admet une solution dans
[0; 1], déterminer cette solution avec une erreur maximale de 0.125.
La fonction
P : [0; 1] æ R : x ‘æ P(x ) = 3x 3 ≠ 2x 2 + x ≠ 1.
P(1) = 1
est définie est continue sur [0; 1] et on a de plus P(0) = ≠1 et P(1) = 1.
On a donc une solution à l’équation dans [0; 1]. X
1
P(0) = ≠1
On calcule P( 12 ) = ≠ 58 : il existe x0 œ] 12 ; 1[ tel que P(x0 ) = 0.
53 54
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f (M)
f (b)
f (a)
f (m)
a m M b X
Après avoir défini les différentes notions de limite, nous avons vu quelques exercices théoriques, dont
je donne la solution ici, pour les personnes intéressées, mais que je considère d’un niveau très élevé
par rapport aux objectifs de ce cours. Il est quand-même utile d’en lire les énoncés, qui donnent des
informations sur des fonctions de référence bien utiles.
Ensuite, nous avons vu quelques théorèmes de calcul, qu’il est utile de résumer au mieux. Il y a enfin
quelques techniques que l’on peut appliquer quand lesdits théorèmes ne s’appliquent pas directement (on
parle de formes indéterminées). Cette leçon est malheureusement un peu plus technique que les autres.
J’ai essayé de rassembler dans un premier temps les exercices par techniques à employer, puis j’ai fait
une section mêlée, car quand vous êtes face à une situation nouvelle, elle n’arrive pas avec une étiquette
expliquant comment la traiter.
On peut aussi, comme on le verra plus loin, appliquer le théorème sur les fonctions composées.
4. Utiliser la définition pour obtenir la limite limxæ0+ x1 = +Œ
Solution : On doit montrer que pour tout N œ R, il existe ” > 0 tel que x œ]0; ”[ implique x1 > N .
On peut se restreindre à considérer N positif, car pour N négatif, l’inéquation ci-dessus est toujours
satisfaite. Pour x et N positifs, cette inéquation est équivalente à x < N1 . Donc ” = N1 permet de
satisfaire la définition.
1
5. Déduire des développements précédents (et du théorème de localité) que
1
1) limxæ+Œ 1 + x3
= 1;
1
2) x )(1 + x3 )
limxæ+Œ ( |x|+1 =1
Solution :
1) En utilisant le théorème sur les sommes, on obtient :
1 1
lim 1 + 3
= lim 1 + lim 3 = 1 + 0 = 1.
xæ+Œ x xæ+Œ xæ+Œ x
2) En utilisant le théorème de localité, on peut remplacer |x| par x, en se restreignant aux valeurs
positives pour x, on est donc amené à calculer
1 sin(x)
lim sin(x) + 1 + x = lim x(1 + + ).
xæ+Œ xæ+Œ x x
x2 ≠ 4 (x + 2)(x ≠ 2) (P )
lim = lim = lim (x + 2) = 4.
xæ2 x ≠ 2 xæ2 x≠2 xæ2
|x| ≠ 2 (L) x ≠ 2 (P )
lim = lim = lim 1 = 1.
xæ2 x ≠ 2 xæ2 x ≠ 2 xæ2
2
11. Calculer la limite pour x tendant vers +Œ de f : R æ R : x ‘æ |x|+1
x .
Solution : Par le théorème de localité, on peut se restreindre aux valeurs f (x) pour x > 0. La
fonction s’identifie pour ces valeurs à g définie par
x+1 1
g(x) = =1+ .
x x
Les limites des valeurs g(x) et f (x) pour x tendant vers +Œ sont égales et valent 1.
12. Calculer la limite pour x tendant vers ≠Œ de f : R æ R : x ‘æ |x|+1
x .
Solution : Par le théorème de localité, on peut se restreindre aux valeurs f (x) pour x 6 0. La
fonction s’identifie pour ces valeurs à g définie par
≠x + 1 1
g(x) = = ≠1 + .
x x
Les limites des valeurs g(x) et f (x) pour x tendant vers ≠Œ sont égales et valent ≠1.
P (x)
13. Si R : R æ R : x ‘æ Q(x) , et si a œ R est tel que Q(a) ”= 0, alors limxæa R(x) = R(a).
Solution : On applique le théorème sur le quotient. Comme le numérateur et le dénominateur sont
des polynômes, on a limxæa P (x) = P (a) et limxæa Q(x) = Q(a) ”= 0. Donc
P (x) limxæa P (x) P (a)
lim R(x) = lim = = = R(a).
xæa xæa Q(x) limxæa Q(x) Q(a)
1
14. Calculer lim .
xæ+Œ x2 + 4x + 7
Solution : C’est une composée : l’inverse de ... On applique le théorème sur les composées, et donc
on est amené à calculer lim x2 + 4x + 7 = +Œ, vu le théorème sur les sommes (nous verrons plus
xæ+Œ
tard une technique générale). On calcule ensuite limyæ+Œ y1 = 0.
1
Pour la même raison, si limxæa f (x) = ±Œ, alors limxæa f (x) = 0, quel que soit a (nombre, +Œ,
≠Œ).
15. Soit f : R æ R : x ‘æ x2 ≠ 3x + 2. Calculer limxæ1 f (x).
Solution : C’est un polynôme, donc on évalue. On calcule f (1) = 0.
2 +x≠6
16. Soit h : R æ R : x ‘æ x x≠2 . Calculer limxæ2 h(x).
Solution : C’est un quotient, donc on calcule la limite du numérateur et du dénominateur. On
trouve 0 et 0. Le théorème ne s’applique pas (on note 00 , mais ce n’est qu’une notation pour indiquer
qu’il faut chercher plus loin). On factorise et on prolonge :
x2 + x ≠ 6 (x ≠ 2)(x + 3) (P )
lim = lim = lim x + 3 = 5.
xæ2 x≠2 xæ2 x≠2 xæ2
Ô
17. Si f : R æ R : x ‘æ x2 + 2x ≠ 1. Calculer limÔ xæ≠2 f (x) et Ô
limxæ2 f (x).
Solution : Le domaine de f est ] ≠ Œ; ≠1 ≠ 2] fi [≠1 ≠ 2; +Œ[, donc on ne peut pas calculer
limxæ≠2 f (x), car ≠2 n’est pas adhérent au domaine de f . On dit que cette limite n’a pas de sens.
Pour limxæ2 f (x), on calcule d’abord limxæ2 x2 + 2x ≠ 1 = 7 car on obtient la limite d’un
Ô polynôme
Ô
en un réel en évaluant (c’est une fonction continue). Ensuite on calcule limxæ7 x = 7.
Ô Ô
18. Soit g : R æ R : x ‘æ 1+x≠x
1≠x
. Calculer limxæ0 g(x).
Solution : C’est un quotient, donc on calcule la limite du numérateur et du dénominateur. On
trouve 0 et 0. Le théorème ne s’applique pas (on note 00 pour indiquer ce fait). On multiplie haut et
bas par le conjugué et on prolonge :
Ô Ô Ô Ô Ô Ô
1+x≠ 1≠x ( 1 + x ≠ 1 ≠ x) ( 1 + x + 1 ≠ x) 2x
lim = lim Ô Ô = lim Ô Ô
xæ0 x xæ0 x ( 1 + x + 1 ≠ x) xæ0 x( 1 + x + 1 ≠ x)
(P ) 2
= lim Ô Ô =1
xæ0 ( 1 + x + 1 ≠ x)
3
x≠4
19. La limite lim Ô
xæ4 x+5≠3
0
1) vaut 0 2) vaut 6 3) vaut 0 4) n’a pas de sens
Ô
20. Calculer limxæ3 x+1≠2
x≠3 .
Solution : On essaie d’appliquer le théorème sur les quotients, mais numérateur et dénominateur
tendent vers 0. On multiplie par le conjugué et on prolonge :
Ô Ô Ô
x+1≠2 ( x + 1 ≠ 2)( x + 1 + 2) (x ≠ 3) (P ) 1 1
lim = lim Ô = lim Ô = lim Ô = .
xæ3 x≠3 xæ3 (x ≠ 3)( x + 1 + 2) xæ3 (x ≠ 3)( x + 1 + 2) xæ3 ( x + 1 + 2) 4
Cette technique peut toujours être appliquée. La limite en +Œ ou ≠Œ d’un polynôme est la limite
de son terme de plus haut degré. Attention, cette technique ne s’applique évidemment pas quand
on calcule la limite en un réel, car le deuxième facteur ne tend plus vers 1 en général.
2x2 ≠ 4x
23. Calculer lim .
xæ+Œ 3x3 ≠ 2x + 1
Solution : Si on veut appliquer le théorème sur les quotients, on calcule les limites du numérateur
et du dénominateur et on obtient une “forme indéterminée” : le théorème ne s’applique pas. On
pense à appliquer la même technique que dans l’exercice précédent en mettant en évidence le terme
de plus haut degré, artificiellement :
4x 4x
2x2 (1 ≠ 2x 2) 2x2 (1 ≠ 2x 2) 2x2 2
lim 2x 1 = lim lim 2x 1 = lim = lim = 0.
xæ+Œ 3x3 (1 ≠
3x3
+ 3x3 ) xæ+Œ 3x xæ+Œ (1 ≠ 3x3 + 3x3 ) xæ+Œ 3x
3 3 xæ+Œ 3x
Ici aussi, cette technique peut toujours être appliquée. La deuxième limite dans le membre de droite
de la première égalité tendra toujours vers 1 (pour autant que l’on calcule une limite en l’infini) :
la limite en +Œ ou ≠Œ d’une fraction rationnelle est la limite du quotient des termes de plus haut
degré.
4
Ô
2x2 ≠ 4x
24. Calculer lim .
xæ+Œ 3x + 2
Solution : Ici encore, le théorème sur les quotients ne s’applique pas. Le numérateur et le dénomi-
nateur tendent vers +Œ. Mais, intuitivement, on essaie de voir qui tend le plus vite vers l’infini, en
appliquant la même technique que plus haut : on met le terme de plus haut “degré” en évidence,
artificiellement :
Ò Ô Ò
Ô 4x 4x
2x2 ≠ 4x 2x2 (1 ≠ 2x 2) 2|x| (1 ≠ 2x 2)
lim = lim = lim 2
xæ+Œ 3x + 2 xæ+Œ 3x + 2 xæ+Œ 3x(1 + 3x )
A priori, |x| =
” x, en général, mais on regarde la limite en +Œ, par le théorème de localité, on peut
se restreindre aux valeurs de la fonction pour x > 0. On est donc amené à calculer
Ô Ò 4x Ô
2x (1 ≠ 2x 2) 2
lim 2 = .
xæ+Œ 3x(1 + 3x ) 3
Ô
2x2 ≠ 4x
25. Calculer lim .
xæ≠Œ 3x + 2
Solution : On applique le même procédé, mais comme on regarde la limite en ≠Œ, on se restreint
aux valeurs négatives pour x. Donc onÔ
identifie |x| à ≠x. On poursuit de la même manière que dans
l’exercice précédent pour trouver ≠ 32 .
Solution : Dans le premier cas, on calcule la limite d’un polynôme en un réel. Le polynôme étant
continu, il suffit d’évaluer. Dans les deux autres cas, on applique le théorème sur les quotients.
Puisque le dénominateur ne tend pas vers 0, le théorème s’applique, et la limite du quotient est le
quotient des limites. Dans le dernier cas, il faut calculer la limite d’une composée.
1) 0 2) 0 3) ≠1
Solution : Dans tous les cas, on essaie d’appliquer le théorème sur les quotients. Puisque numé-
rateurs et dénominateurs sont des polynômes, il suffit d’évaluer, mais ils tendent tous vers 0. Donc
le théorème ne s’applique pas. Mais le fait que le polynôme s’annule en le point a où on calcule la
limite indique qu’il est divisible par (x ≠ a). Donc on peut factoriser (et c’est facile car on connaît
un des zéros) et prolonger.
x2 ≠16 (x+4)(x≠4) (P )
1) limxæ4 x≠4 = limxæ4 x≠4 = limxæ4 (x + 4) = 8.
(P )
2) limxæ3 x2 +2x≠15
x2 ≠x≠6
= limxæ3 (x≠3)(x+5)
(x≠3)(x+2) = limxæ3 (x+5)
(x+2) = 85 .
(P )
= limxæ≠1 (x+1)(x≠4) (x≠4)
2
3) limxæ≠1 xx2 ≠3x+4
+4x+3 (x+1)(x+3) = limxæ≠1 (x+3) = ≠ 52 .
3. Calculer les limites suivantes, quand elles ont un sens.
5
Ô
1) limxæ≠2 3) limxæ0 ( x2 +9≠5)(x+1)
Ô x
x+1≠1
Ô x
x+1≠1 5) limxæ4 (x≠4)x2
Ô 2
Ô
2
6) limxæ0 ((x
Ô +1)( 1+x ≠1)
2 ≠1
2) limxæ≠1 Ô x
x+1≠1
4) limxæ0 Ô1+x
4+x2 ≠2 2
4+x ≠2) cos(2x)
Solution : Bien que les fonctions soient identiques dans les trois premiers exercices, le comportement
n’est pas le même selon le point où on calcule la limite.
1) Le domaine de la fonction considérée est [≠1; 0[fi]0; +Œ[, donc ≠2 n’est pas adhérent au do-
maine, et la limite n’a pas de sens.
2) Le nombre ≠1 est dans le domaine. Il reste à calculer la limite.ÔLe numérateur tend vers ≠1,
Ô
et le dénominateur tend vers ≠1 également, puisque limxæ≠1 x + 1 = limyæ0 y = 0. La
réponse est donc ≠1
≠1 = 1.
3) Ici aussi, la limite a un sens car 0 est adhérent au domaine. Mais si on essaie d’appliquer le
théorème sur les quotients, on trouve que le numérateur et le dénominateur tendent vers 0, ce
que l’on note parfois “ 00 ”. On va faire apparaître un facteur x au dénominateur et prolonger,
en multipliant par le conjugué du binôme au dénominateur :
Ô Ô
x x( x + 1 + 1) x( x + 1 + 1) (P ) Ô
lim Ô = lim Ô Ô = lim = lim ( x + 1 + 1) = 2.
xæ0 x + 1 ≠ 1 xæ0 ( x + 1 ≠ 1)( x + 1 + 1) xæ0 x xæ0
4) Ici aussi, 0 est adhérent au domaine, mais le théorème sur les quotients ne s’applique pas :
numérateur et dénominateur tendent vers 0. On multiplie deux fois par le conjugué, pour faire
disparaître les racines, et on prolonge :
Ô Ô Ô Ô Ô
1 + x2 ≠ 1 ( 1 + x2 ≠ 1)( 1 + x2 + 1)( 4 + x2 + 2) x2 ( 4 + x2 + 2)
lim Ô = lim Ô Ô Ô = lim Ô = 2.
xæ0 4 + x2 ≠ 2 xæ0 ( 4 + x2 ≠ 2)( 1 + x2 + 1)( 4 + x2 + 2) xæ0 x2 ( 1 + x2 + 1)
5) Le théorème sur les quotients ne s’applique pas, mais les facteurs x + 1 et x2 n’y sont pour
rien. On scinde donc la limite :
Ô Ô
( x2 + 9 ≠ 5)(x + 1) (x + 1) ( x2 + 9 ≠ 5)
lim = lim lim ,
xæ4 (x ≠ 4)x2 xæ4 x2 xæ4 (x ≠ 4)
pour autant que la seconde limite existe. On l’obtient en multipliant par le conjugué et en
prolongeant, et on trouve la réponse finale 14 .
6) On scinde la limite en
Ô Ô
(x2 + 1)( 1 + x2 ≠ 1) (x2 + 1) ( 1 + x2 ≠ 1)
lim Ô = lim lim Ô = 2.
xæ0 ( 4 + x2 ≠ 2) cos(2x) xæ0 cos(2x) xæ0 ( 4 + x2 ≠ 2)
Solution : En ce qui concerne les fractions rationnelles, nous avons vu que la limite en +Œ ou
en ≠Œ pouvait être calculée en se ramenant à la limite du quotient des termes de plus haute
puissance (aller revoir pourquoi c’est ainsi est intéressant). Pour les deux derniers exercices, il faut
aussi comparer les termes dominants, en les faisant “sortir” de la racine.
3x2 +2x≠1 3x2 (P )
1) limxæ+Œ x2 ≠3x+4
= limxæ+Œ x2
= limxæ+Œ 3 = 3 ;
6
≠x3 +2x2 ≠1 ≠x3 (P )
2) limxæ+Œ 3x2 ≠3x+4
= limxæ+Œ 3x2
= limxæ+Œ ≠x
3 = ≠Œ ;
2x≠1 2x (P )
3) limxæ≠Œ x≠4 = limxæ≠Œ x = limxæ+Œ 2 = 2.
Ô Ò Ô Ò
2x
Ô 3|x| 1+ ≠ 32 (L) 3 1+ 2x
≠ 32 Ô
3x2 +2x≠3 3x2 3x 3x2 3x
4) limxæ+Œ x≠4 = limxæ+Œ x(1≠ x4 )
= limxæ+Œ (1≠ x4 )
= 3.
Ô Ò Ô Ò
2x
Ô 3|x| 1+ ≠ 32 (L) ≠ 3 1+ 2x
≠ 32 Ô
3x2 +2x≠3 3x2 3x 3x2 3x
5) limxæ≠Œ x≠4 = limxæ≠Œ 4
x(1≠ x )
= limxæ≠Œ 4
(1≠ x )
= ≠ 3.
5. Calculer les limites suivantes, quand elles ont un sens.
(x≠3)2 x2 ≠9 x2 ≠2x≠8
1) limxæ3 x2 ≠9
; 2) limxæ3 (x≠3)2
; 3) limxæ4 (x≠4)2
.
Solution : Attention, on ne prend pas les termes de plus haut degré ! On calcule les limites des
numérateurs et dénominateurs, et on trouve 0 partout.
(x≠3)2 (P ) (x≠3)
1) On prolonge : limxæ3 x2 ≠9
= limxæ3 x+3 = 0.
x2 ≠9
2) On a l’égalité (x≠3)2
= (x≠3) ,
x+3
quel que soit x, donc on est amené à calculer limxæ3 x+3
(x≠3) = Œ;
x2 ≠2x≠8
3) On a l’égalité (x≠4)2
= x≠4 ,
x+2
quel que soit x, donc on est amené à calculer limxæ4
= Œ. x+2
x≠4
Ô
6. Déterminer le domaine de définition et de continuité de g définie par g(x) = ≠x + 12 cos( 1 ≠ x2 ).
Solution : On a une somme et une composée. Cela donne le domaine de définition : [≠1; 1]. Et le
domaine de continuité est aussi [≠1; 1].
7. Déterminer les réels a et b pour que la fonction suivante soit continue sur R :
Y
] ax + b
si x 6 1
_
f : R æ R : x ‘æ x 2 ≠ ax + b si 1 < x 6 2
_
[ 2 si x > 2
Solution : Sur R \ {1; 2}, la fonction coïncide avec une fonction continue. Elle est continue si et
seulement si elle est continue en 1 et en 2. Il est donc nécessaire et suffisant que la fonction admette
des limites en ces points. Cela est équivalent au fait que les limites à droite et à gauche en ces
points existent et soient égales à la valeur de la fonction en ces points. On obtient les conditions
a + b = 1 ≠ a + b et 4 ≠ 2a + b = 2. On trouve a = 12 et b = ≠1.
sin(x)
8. Sachant que, si x est exprimé en radians, on a lim = 1, calculer les limites suivantes :
xæ0 x
sin(4x) sin(4x)(x3 ≠2) cos(x)(x≠3)
1) limxæ0 x ; 2) limxæ0 sin(5x)(4x3 ≠2)
; 3) limxæ fi2 ( fi2 ≠x) sin(x) .
Cela permet de calculer les limites demandées, en utilisant aussi la décomposition en produit ou en
transformant le cosinus pour le troisième exercice.
4
1) 4 2) 5 3) fi
2 ≠ 3.
7
9. Calculer la limite limxæ3 f (x) si f : R æ R : x ‘æ tg ( Ôx≠3(x≠1)
x(x≠3)
).
Solution : La fonction g : R æ R : x ‘æ est définie sur ]3; +Œ[. Le théorème sur les
Ô x(x≠3)
x≠3(x≠1)
(x≠3) Ô
quotients ne s’applique pas, mais puisque pour x > 3, on a Ô x≠3
= x ≠ 3, la fonction g est
Ô
prolongée par p : R æ R : x ‘æ (x≠1) ,
x x≠3
et donc
Ô
x(x ≠ 3) x x≠3
lim Ô = lim = 0.
xæ3 x ≠ 3(x ≠ 1) xæ3 (x ≠ 1)
Donc limxæ3 f (x) = limyæ0 tg (y) = tg (0) = 0.
≠1+x≠2x3
10. Que vaut limxæ+Œ 2+|x|≠2|x|3
?
1) ≠ 12 3) ≠1
2) 1 ˙ 4) une autre valeur
≠1+x≠2x3
Solution : Par le théorème de localité, la limite que l’on calcule vaut limxæ+Œ 2+x≠2x3
. C’est la
limite en +Œ d’une fraction rationnelle. On sait comment faire, et on trouve 1.
f (x) f (x3 )
11. Soit f : R æ R tel que limxæ0 x = 3. On a alors limxæ0 x3
= 3.
1) Vrai ˙ 2) Faux
f (x3 ) f (y)
Solution : On a limxæ0 x3
= limyæ0 y = 3, par le théorème sur les fonctions composées.
f (x)
12. Soit f : R æ R, admettant une limite en 0, et tel que limxæ0 x = 3. On a alors toujours
3)
limxæ0 f (x
x2
= 3.
1) Vrai 2) Faux ˙
Solution : On voit que l’affirmation est fausse déjà pour f (x) = 3x. Dans ce cas, on trouve que la
3) 3 3)
limite vaut 0. En fait, on peut écrire, f (x
x2
= xfx(x3 ) , et comme limxæ0 f (x
x3
= 3, la limite cherchée
vaut 0, toujours.
13. Soit f une fonction définie sur R et telle que
f (x)
lim = 3.
xæ0 x
Que vaut Ô
f (x)(2 ≠ 4 ≠ x)
lim ?
xæ0 x2
1) 3/4 ˙ 2) 0 3) 1/2 4) +Œ
(x + 2)f (x3 )
lim ?
xæ0 x3
8
1) 6 ˙ 3) Œ
2) 0 4) La limite n’existe pas.
f (x3 )
Solution : On décompose la fonction en un produit, et on a déjà calculé limxæ0 x3
.
15. Soit f : R æ R une fonction telle que limxæ3 (x ≠ 3)f (x) = 1. Que vaut alors
f (x)(x2 ≠ 9)
lim ?
xæ3 x+2
6
1) 5 ˙ 3) Elle n’est pas définie
2) +Œ 4) L’énoncé ne permet pas de le déterminer
Solution : On décompose comme un produit, pour faire apparaître l’information que l’on connaît.
3 Exercices supplémentaires
Ô
1. Expliquer pourquoi l’expression lim x n’a pas de sens.
xæ≠Œ
Solution : Parce que ≠Œ n’est pas adhérent au domaine de la fonction en question.
2. Calculer les limites suivantes, pour autant qu’elles aient un sens.
Ô
4x2 +3x+2 3x3 +2x2 ≠1
1) limxæ+Œ |x|
x 5) limxæ≠Œ x ; 9) limxæ+Œ x2 ≠3x+4
Ô
2 ( 1+x2 ≠1) 3x3 +2x2 ≠1
2) limxæ≠Œ x limxæ0 (x≠2) 10) limxæ≠Œ
|x|
6) Ô
(x≠1)3 ( 4+x2 ≠2) x2 ≠3x+4
Ô
x2 ≠8x+16 4 +2x2 ≠1
3) limxæ4 x2 ≠16 7) limxæ≠Œ 2x+4 11) limxæ+Œ 3x
x2 ≠3x+4
x≠3
Ô Ô
2 4 +2x2 ≠1
4) limxæ+Œ 4x +3x+2
x ; 8) 2x+4
limxæ2 x≠3 12) limxæ≠Œ 3x
x2 ≠3x+4
Solution : Appliquer les techniques adéquates, en fonction de l’expression dont on calcule la limite,
et du point où on la calcule.
1) 1 ; 5) ≠2 ; 9) +Œ ;
2) ≠1 ; 6) ≠8 ; 10) ≠Œ ;
Ô
3) 0 ; 7) 2 ; 11) 3 ;
Ô
4) 2 ; 8) ≠8 ; 12) 3.
x2 ≠5x+6
3. Que vaut limxæ3 x≠3 ?
0
1) 0 3) 2
2) elle n’est pas définie 4) une autre valeur ˙
0
Solution : Théorème sur les quotients : numérateur et dénominateur tendent vers 0, mais 0 n’est
pas une réponse. Factoriser le numérateur et prolonger. La limite cherchée vaut 1.
x2
4. (Difficile) Que vaut limxæ0 |x| ?
0
1) 0 3) 1
2) 0 ˙ 4) elle n’existe pas
Solution : On peut regarder les limites à droite et à gauche en 0. Cela permet de se débarrasser de
la valeur absolue. Mais on peut aussi remarquer que x2 = |x|2 , et donc que la fonction considérée
est prolongée par |x|.
Ô Ô
x2 ≠2≠ 2x2 ≠3x 4
5. Que vaut limxæ2 ( x≠2 ) ?
9
1 1
1) 0 2) 32 3) 64 ˙ 4) +Œ
Ô Ô
2x ≠3x 2 2
Solution : On calcule d’abord limxæ2 ( x ≠2≠ x≠2 ), en multipliant par le conjugué, puis en
factorisant et en prolongeant. On n’oublie pas de calculer la limite de la fonction “externe”.
Ô
2
6. Que vaut limxæ5 (x+2)( x +24≠7)
(x≠5)(x≠4) ?
Solution : Utiliser le théorème sur les produits, multiplier par le conjugué, factoriser puis prolonger.
La limite vaut 5. Ô
2
7. Que vaut limxæ+Œ ( x(x≠5)(x+3)
+24≠7)(x+2)
?
Solution : Numérateur et dénominateur tendent vers +Œ. Mettre en évidence un facteur x dans
chacun des facteurs. La limite vaut 1.
f (x2 +1)
8. Soit f : R æ R tel que limxæ2 f (x) = 4. On a alors limxæ1 x2 +1
= 2.
1) Vrai ˙ 2) Faux
Solution : On calcule la limite du numérateur par le théorème sur les fonctions composées. On
applique ensuite le théorème sur les quotients.
1
9. (Difficile) Que vaut limxæ0 3 Ôfi≠x≠Ôfi ?
tg (fi 2 x
)
Solution : Calculer la limite de la fonction “interne” et appliquer le théorème sur les composées.
x2 ≠5x+6
11. Que vaut limxæ2 (x≠2)3
?
0
1) 0 3) +Œ
2) ≠Œ ˙ 4) elle n’a pas de sens
Solution : Factoriser le numérateur. On sait qu’il s’annule en 2. Appliquer le théorème sur les
quotients, après avoir simplifié un facteur x ≠ 2.
1≠x 2
12. Que vaut la limite limxæ1 Ô
(1+x)( x+8≠3)
?
1) 3 3) 6
2) ≠6 ˙ 4) elle n’existe pas
10
0
1) 0 3) 0
2) 6 ˙ 4) elle n’a pas de sens
1) 1 3) Œ ˙
0
2) 0 4) Elle n’a pas de sens
Solution : On multiplie par le conjugué. La fonction obtenue n’est toujours par définie en x = 5,
car le dénominateur s’annule toujours en x = 5. On applique le théorème sur les quotients.
x2 ≠7x+12
20. Soit g : R æ R : x ‘æ x2 ≠4x+3
. Que vaut la limite limxæ5 g(x) ?
1) 0 3) 8
2) 1 4) une autre réponse ˙
11
1) ≠6 3) 6 ˙
2) 0 4) elle n’a pas de sens
Solution : On applique les théorèmes sur les sommes et sur les quotients.
3
22. La fonction f : R æ R : x ‘æ x ≠5x≠6a
x2 ≠9
admet une limite finie en x = 3. Que vaut a ?
Solution : Si le numérateur ne s’annule pas en x = 3, la limite est infinie. On exprime cette
annulation et on trouve a = 2.
! 3xÔ
"3
23. Soit f : R æ R : x ‘æ Ô
1+x≠ 1≠x
+ 2x + 1. Que vaut la limite limxæ0 f (x) ?
0
1) 0 +1 3) 27
2) 0 4) une autre valeur ˙
3xÔ
Solution : Les théorèmes sur les sommes et les composées conduisent à calculer limxæ0 Ô1+x≠ 1≠x
.
On multiplie par le conjugué et on prolonge. Elle vaut 3. Alors la limite demandée vaut 28.
x3 ≠1
24. Que vaut limxæ1 x≠1 ?
0
1) 0 3) 3 ˙
2) 0 4) elle n’existe pas
12
Les dérivées : objectifs et moyens
Intérêts de la notion de dérivée (entre autres) :
1 Étudier des propriétés de régularité de fonctions ;
2 Étudier les variations locales des fonctions ;
3 Résoudre des problèmes d’optimisation, obtenir des approximations ;
Mathématique 4 Modéliser des phénomènes au moyen d’équations différentielles.
Pour y parvenir :
Les dérivées
1 Définitions des dérivées, des tangentes, approximation linéaire,
différentielle, ... ;
Pierre Mathonet
2 Quelques théorèmes (Théorème de Rolle, des accroissements
Département de Mathématique
finis...) ;
Faculté des Sciences 3 Quelques règles de calcul.
Liège, automne 2023
2
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
f (u) ≠ f (x0 )
Ax0 (u) = . Y
u ≠ x0
Cas pratique : Si f (x ) est la position d’un mobile au temps x , Ax0 (u) est la f (u) P(u)
P0
vitesse moyenne entre x0 et u. f (x0 )
Y
f (u) 0 1 x0 u X
f (x0 )
Y
Taux d’accroisse- pente Tangente au
d0
Nombre dérivé P0
1
X
Tout le monde est d’accord ?
Alors comment définit-on la limite d’une fonction à valeurs dans Conclusion : Un voisinage de d0 est déterminé par un voisinage de sa
7 l’ensemble de droites contenant P0 ? 8 pente md0 . Alors d(u) tend vers d0 ssi la pente de d(u) tend vers la
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pente de d0 . Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Tangente au graphe de f en x0 Une fonction non dérivable, demi-tangentes
La tangente au graphe en x0 admet donc deux définitions équivalentes :
• La limite des sécantes quand u tend vers x0 (vision géométrique) ;
Proposition (Un contre exemple)
• La droite passant par (x0 ; f (x0 )) et de pente f Õ (x0 ) = Df (x0 ) (vision La fonction f : R æ R : x ‘æ | sin x | n’est pas dérivable en x0 = 0.
algébrique).
Preuve :
Définition (Tangente) 1 Pour x œ [0; fi], elle coïncide avec la fonction sin,
2 Pour x œ [≠fi; 0], elle coïncide avec la fonction ≠ sin,
On appelle tangente au graphe de f au point de coordonnées (x0 ; f (x0 )) 3 On a limtæ0+ f (t)≠f (0)
= 1 et limtæ0≠ f (t)≠f (0)
= ≠1.
la droite Tx0 d’équation t≠0 t≠0
Représentation graphique :
y = f (x0 ) + Df (x0 )(x ≠ x0 ).
Y
Y
1
0.8
0.6
0 1 2 3 X
≠2 ≠1 0 1 x0 5 X ≠3 ≠2 ≠1
Tx
0
Remarque : On pourrait définir des nombres dérivés à droite et à gauche
On remarque que la tangente “épouse le graphe” au voisinage de x0 . et des demi-tengentes...
9 10
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Remarque : On note parfois L au lieu de Lf ,x0 , mais c’est ambigu. lim |Rf ,x0 (x0 + h)| = 0.
hæ0
Y Le reste tend vers 0 “plus vite” que l’accroissement
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Interprétation graphique Un mot sur la différentielle
But : Donner un sens aux notations df et dx présentes dans les cours de
sciences, sans utiliser d’“infinitésimaux”.
Tx © y = Lf ,x (x )
Y 0 0 • On regarde la propagation d’une erreur de mesure par une fonction f .
• On aurait dû mesurer x0 , et on a mesuré x0 + h, ou le contraire.
• L’erreur est h, et l’erreur propagée est f (x0 + h) ≠ f (x0 ).
On a déjà fait le travail :
f (x0 + h) = Lf ,x0 (x0 + h) + Rf ,x0 (x0 + h)
… f (x0 + h) ≠ f (x0 ) = Df (x0 )h + Rf ,x0 (x0 + h)
¸ ˚˙ ˝ ¸ ˚˙ ˝
ordre 1 en h “ordre supérieur”
R
f Õ (x0 )h
y = f (x0 )
Définition (Différentielle de f en x0 )
h
La différentielle de f au point x0 , appliquée à l’accroissement h est
≠2 ≠1 0 1 x0 x0 + h 5 X définie par
dfx0 (h) = Df (x0 )h.
13 14
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23 24
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Exercices résolus Dérivées de fonctions réciproques
Soit la fonction f déf. sur R par f (t) = t 3 e 2t . Déterminer f Õ (t). Proposition (Réciproques)
Soit f : I =]a; b[æ J une bijection dérivable telle que pour tout x œ]a; b[ on a
1 f Õ (t) = 3t 2 e 2t 3 f Õ (t) = t 2 (2t + 3)e 2t Df (x ) ”= 0, alors f ≠1 : J æ I est dérivable et on a
2 f Õ (t) = 6t 2 e 2t 4 f Õ (t) = t 2 (t + 3)e 2t
1
Df ≠1 (y ) = | ≠1 ,
2 4 Df (x ) x =f (y )
Soit f déf. sur ]0; +Œ[ par f (x ) = 3x ln(x ). Que vaut f (x ) ? Õ
1
ou, écrit autrement : sur J, on a (f ≠1 )Õ = fÕ
¶ f ≠1 .
6
1 f Õ (x ) = x3 3 f Õ (x ) = 6x (4 ln(x ) + 2)
f Õ (x ) = 3
f Õ (x ) = 6x (ln(x 4 ) + 3 Explication géométrique :
2 2x 3 4 x2 )
Y X
Soit f déf. sur R par f (x ) = x 2 cos(x 2 ). Que vaut f Õ (x ) ?
T © x = 1 (y ≠ p)
f Õ (x0 )
2 2 2 T © y = f Õ (x0 )x + p
1 f (x ) = 2x cos(x ) ≠ x sin(x )
Õ
3 f (x ) = ≠2x sin(2x )
Õ
2 2 2
2 f (x ) = 2x (cos(x ) ≠ x sin(x ))
Õ
4 f Õ (x ) = 2x (cos(x 2 )≠sin(x 2 ))+x 2 x0
y0
25 26 x0 X y0 Y
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1
Proposition (Le cas impair)
Ô
Pour tout p impair, la fonction p · est une application continue sur R et a x0 x1 x2 x3 x4 b X
dérivable sur R0 . On a de plus
Ô
Ô Ô dpx 1
D x = ( x) =
p p Õ
= Ô ’x œ R0 .
27 dx p x p≠1
p
28
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Extrema et points stationnaires, énoncé formel Le théorème de Rolle
Définition (Points stationnaires) Théorème (Michel Rolle (1652-1719))
Soit f : R æ R une fonction. Le point x0 est un point stationnaire de f si Soient a < b œ R et f une fonction à valeurs dans R continue sur [a; b]
on a Df (x0 ) = 0. et dérivable sur ]a; b[, tel que f (a) = f (b). Il existe c œ]a; b[ tel que
Df (c) = 0.
Proposition (Extrema et points stationnaires)
Soit f : ]a; b[æ R une fonction dérivable sur ]a; b[. Si f admet un Y
extremum local en x0 œ]a; b[, alors x0 est un point stationnaire de f .
Preuve :
• Supposons par exemple que f admette un minimum local en x0 (un
minimum sur l’intervalle I). On considère le taux d’accroissement Ax0 (x )
f (a) = f (b)
pour x > x0 et x < x0 .
• On a Ax0 (x ) > 0, ’x œ]x0 ; b[flI, puisque f (x ) > f (x0 ) pour tout x dans
cet ensemble.
• On a aussi Ax0 (x ) 6 0 ’x œ]a; x0 [flI.
a c b X
• Donc on a limx æx0 ,x >x0 Ax0 (x ) > 0, et limx æx0 ,x <x0 Ax0 (x ) 6 0. Ces
29 limites sont égales à la dérivée de f en x0 , qui doit donc être nulle. 30
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Dans la première section, je reprends la plus grande partie des exercices traités au cours. Certains
sont très théoriques, et sont là pour que vous vous rappeliez le chemin pris pour arriver aux concepts
théoriques. Il est utile cependant de faire une liste de toutes les fonctions élémentaires dont on a calculé
la dérivée, pour pouvoir les retenir. Dans la deuxième section, il y a beaucoup d’exercices. Vous n’êtes
pas obligés de les faire tous. Il y a pas mal d’exercices de calcul bête et méchant : il y a quatre techniques
à bien maîtriser. Ensuite il y a des exercices mettant en jeu les théorèmes liant signe de la dérivée et
croissance de la fonction. Enfin, des exercices plus complexes demandent une mise sous forme de fonction
d’un problème donné, et la recherche d’extrema. On termine comme d’hébitude par une série d’exercices
supplémentaires, forts semblables à ceux traités dans les premières sections.
u2 ≠ 9
f Õ (3) = Df (3) = lim = 6.
uæ3 u ≠ 3
2) (Théorique) Donner un exemple de droite qui coupe le graphe d’une fonction en un seul point, et qui
n’est visiblement pas tangente, au sens “visuel” du terme.
Solution : Considérons f : R æ R : x ‘æ x2 et d © x = 0.
3) Trouver une représentation graphique d’une fonction bien choisie pour vous convaincre que la tangente
au sens où nous l’avons définie peut couper le graphe de la fonction en plus d’un point.
Solution : Utiliser geogebra est une bonne idée. On peut représenter par exemple
sin(x)
f : R æ R : x ‘æ
x
et regarder les points où la tangente est horizontale. On peut aussi regarder
g : R æ R : x ‘æ x sin(x).
1
6) Appliquer la règle sur les dérivées de produits pour calculer la fonction dérivée de
f2 : R æ R : x ‘æ x2 .
Solution : La fonction est un produit : f2 (x) = x2 = x.x, donc Df2 (x) = (Dx).x + x.(Dx) = 2x.
7) Appliquer le théorème sur les quotients pour calculer sur R0 la fonction dérivée de
1
f3 : R0 æ R : x ‘æ .
x
Solution : Par le résultat sur les quotients, f3 est dérivable sur R0 et on a
(D1).x ≠ 1.(Dx) 1
Df3 (x) = 2
=≠ 2
x x
pour tout x œ R0 .
8) Démontrer que pour tout entier positif m, la fonction gm : R æ R : x ‘æ x1m est dérivable sur R0 et
calculer sa dérivée.
Solution : On applique le théorème sur les quotients. Il est intéressant de noter qu’il ne donne pas
que le calcul : il donne des conditions suffisantes de dérivabilité. On a
(D1)xm ≠ D(xm )1 m
Dgm (x) = 2m
= ≠ m+1
x x
pour tout x œ R0 .
9) Calculer la dérivée de la fonction f4 : R æ R : x ‘æ 3x + x2 sin2 (x).
Solution : La fonction est dérivable sur R, en vertu des théorèmes sur les sommes et les produits, et
on a, en utilisant l’abus d’écriture dont nous avons parlé au cours 1 :
Df4 (x) = 3 + (x2 )Õ sin2 x + x2 (sin(x) sin(x))Õ = 3 + 2x sin2 x + 2x2 sin(x) cos(x),
pour tout x œ R.
10) En supposant que l’on connaît la dérivée de la fonction sin : R æ R : x ‘æ sin(x), déterminer la dérivée
de la fonction cos, après avoir montré qu’elle est dérivable sur R.
Solution : On utilise l’identité cos(x) = sin( fi2 ≠ x), valable sur R. La dérivée de la fonction cos est
donnée par
fi fi fi
D cos(x) = (sin( ≠ x))Õ = sinÕ ( ≠ x)[ ≠ x]Õ = ≠ sin(x).
2 2 2
Si on veut utiliser des notations qui permettent de décomposer le calcul, tout en étant plus correctes :
fi fi
D cos(x) = Du sin(u)|u= fi2 ≠x Dx ( ≠ x) = ≠ cos( ≠ x) = ≠ sin(x).
2 2
11) Démontrer que la fonction tg est dérivable sur son domaine de définition R\{ fi2 +kfi, k œ Z} et calculer
sa dérivée.
Solution : On applique le théorème sur les quotients et on a
sinÕ (x) cos(x) ≠ sin(x) cosÕ (x) cos2 (x) + sin2 (x) 1
Dtg (x) = = = .
cos (x)
2 cos (x)
2 cos2 (x)
1. On se rappelle que (x2 )Õ devrait valoir 0, si on considère que x est un nombre (fixé). Ici la notation (x2 )Õ veut dire, par
abus de langage, “dérivée en x de la fonction qui à tout x associe x2 .
2
12) Démontrer que la fonction cotg est dérivable sur son domaine de définition et calculer sa dérivée.
Solution : On procède de la même façon que pour l’exercice précédent et on a
2) On pourrait développer l’expression, mais on va plus vite en appliquant le théorème sur les
composées, et la dérivée des polynômes :
f Õ (x) = (1 ≠ 2x)Õ (1 + 6x) + (1 ≠ 2x)(1 + 6x)Õ = ≠2(1 + 6x) + 6(1 ≠ 2x) = ≠24x + 4, (x œ R).
4) C’est une fonction composée. il est utile de comparer le résultat avec l’exercice suivant.
3
5) C’est une fonction composée, mais attention à l’ordre ! C’est expression est égale à (sin(x))3 . On
a donc
f Õ (x) = Du u3 |u=sin(x) Dx sin(x) = 3 sin2 (x) cos(x), (x œ R).
6) C’est une composée, polynôme et racine : sur {x : x2 + 3x + 1 > 0}, on a
Ô 1 2x + 3
Df (x) = Dy y|y=x2 +3x+1 Dx (x2 + 3x + 1) = Ô (2x + 3) = Ô .
2 x + 3x + 1
2 2 x2 + 3x + 1
7) On applique le théorème sur les composées, deux fois. Puisque x2 + 1 > 0, quel que soit x, la
fonction est dérivable sur R et on a
Ô
Ô x sin( x2 + 1)
Df (x) = Dy cos y|y=Ôx2 +1 Dx x2 + 1 = ≠ sin( x2 + 1)Du u|u=x2 +1 Dx (x2 + 1) = ≠ Ô .
x2 + 1
8) On applique le théorème sur les produits, puis deux fois celui sur les composées. On peut scinder
le calcul : la fonction g : R æ R : x ‘æ cos(tg (x2 )) est dérivable sur R \ {x : x2 = fi2 + kfi, k œ Z}.
Ò
Puisque pour k < 0, fi2 + kfi < 0, cet ensemble s’écrit aussi R \ {± fi
2 + kfi, k œ N}. La dérivée
de la fonction y est donnée par
1
g Õ (x) = ≠ sin(tg (x2 )) 2x.
cos2 (x2 )
On a donc sur l’ensemble décrit ci-dessus,
1
f Õ (x) = 2xg(x) + x2 g Õ (x) = 2x cos(tg (x2 )) ≠ 2x3 sin(tg (x2 )) .
cos2 (x2 )
9) Par le théorème sur les quotients, la fonction est dérivable sur R \ {1}. Sa dérivée vaut, toujours
avec l’abus de notation habituel :
(t3 + 4t)Õ (t3 ≠ 1) ≠ (t3 + 4t)(t3 ≠ 1)Õ (3t2 + 4)(t3 ≠ 1) ≠ (t3 + 4t)3t2
f Õ (t) = = .
(t3 ≠ 1)2 (t3 ≠ 1)2
On peut alors développer le numérateur. Attention : ne pas simplifier intempestivement le facteur
(t3 ≠ 1) du premier terme avec le dénominateur.
10) On applique le théorème sur les composées. Par un heureux hasard, l’argument du logarithme est
dérivable sur R et prend des valeurs strictement positives. Donc la fonction est dérivable sur R
et on a
1
Df (x) = Du ln(u)|u=x2 +2+sin(x) Dx (x2 + 2 + sin(x)) = (2x + cos(x)).
x2 + 2 + sin(x)
4
17) Soit la fonction f définie sur R par f (t) = t3 e2t . Déterminer f Õ (t).
Solution : On applique successivement les théorèmes sur les produits et sur les composées, en sachant
que on a Dex = ex , pour tout x. On met en évidence.
18) Soit f définie sur ]0; +Œ[ par f (x) = 3x2 ln(x4 ). Parmi les propositions suivantes, quelle est l’expression
de f Õ (x) ?
6
1) f Õ (x) = x3
3) f Õ (x) = 6x(4 ln(x) + 2) ˙
3 3
2) f Õ (x) = 2x3
4) f Õ (x) = 6x(ln(x4 ) + x2
)
Solution : On applique le théorème sur les produits, puis le théorème sur les fonctions composées.
On peut noter, comme on le reverra d’ici peu, que pour tout x dans l’intervalle considéré, on a
ln(x4 ) = 4 ln(x).
19) Soit f défini sur R par f (x) = x2 cos(x2 ). Parmi les propositions suivantes, quelle est l’expression de
f Õ (x) ?
Solution : On applique le théorème sur les produits, puis le théorème sur les fonctions composées, et
on met en évidence.
20) (Théorique) Appliquer le théorème de dérivation des fonctions réciproques pour obtenir l’expression
de la dérivée des fonctions racines.
Solution : Si p > 0 est pair, la fonction f :]0; +Œ[æ]0; +Œ[: x ‘æ xp est dérivable sur ]0; +Œ[ (au
moins) et sa dérivée ne s’y annule pas (c’est aussi pour cela qu’on choisit un intervalle qui ne contient
Ô
pas 0). De plus l’image de cette fonction est ]0; +Œ[. Sa fonction réciproque p est donc dérivable sur
]0; +Œ[ et sa dérivée est donnée par
Ô 1 1 1
Dpy= p
py =
|x= Ô p≠1
py =
|x= Ô Ô .
Dx x px p( y)p≠1
p
Remarque : Il est utile de remarquer que l’on peut retenir cette formule facilement : la formule des
dérivées des fonctions “exposants” se prolonge pour les exposants fractionnaires :
1 1 1 ≠1 1 1≠p
Dx p = x p = x p .
p p
On peut aussi retenir une explication de la formule de dérivation des réciproques comme ceci : on a
Ô
( p x)p = x, quel que soit x dans l’intervalle. Si on dérive ces deux fonctions égales, leurs dérivées le
sont aussi. On trouve donc Ô Ô
p( p x)p≠1 Dx ( p x) = 1,
quel que soit x œ]0; +Œ[.
Pour p impair, les développements sont les mêmes, mais ils ont lieu sur R0 . On peut aussi retenir
Ô 1 1 1 ≠1 1 1≠p
Dx p x = Dx p = x p = x p ,
p p
mais on prendra garde qu’il s’agit d’un abus d’écriture pour x < 0 (pour lequel nous n’avons pas défini
de puissance fractionnaire), et on se ramènera donc aux racines en fin de calcul.
5
21) Déterminer les intervalles sur lesquels la fonction
1 4 3
f : R æ R : x ‘æ x4 ≠ x3 + x2 + 7
est croissante. 4 3 2
Solution : On applique les théorèmes qui lient le signe de la dérivée à la croissance de la fonction. On
étudie donc le signe de f Õ . On a
f Õ (x) = x3 ≠ 4x2 + 3x = x(x2 ≠ 4x + 3).
Cette fonction s’annule en 0, 1 et 3. On peut faire un tableau de signes :
x 0 1 3
x ≠ 0 + + + + +
x2 ≠ 4x + 3 + + + 0 ≠ 0 +
f Õ (x) ≠ 0 + 0 ≠ 0 +
La fonction est donc croissante que ]0; 1[ et sur ]3; +Œ[.
22) Soit f une fonction dérivable sur R0 telle que f Õ (x) = 1+x1 ≠4 , sur R0 . Parmi les propriétés suivantes,
laquelle peut-on nécessairement déduire pour la fonction f ?
Solution : Les possibilités 1) et 4) peuvent être éliminées. En effet, même si f Õ était définie en 0, la
connaissance de f Õ ne définit f qu’à une constante près. On ne peut donc jamais déduire une valeur
en un point, ni le fait que la fonction est impaire, car si une fonction f est impaire, en lui ajoutant
une constante, elle n’est plus impaire. Les deux autres propriétés sont liées à la croissance de f sur
l’intervalle ]0; +Œ[. Or sur cet intervalle, la fonction f Õ est strictement positive, et donc la fonction f
est strictement croissante. Donc puisque 2 < 10, on a nécessairement f (2) < f (10).
Remarque : On sait que f est croissant sur ] ≠ Œ; 0[ et sur ]0; +Œ[. Cela ne veut pas dire que f est
une fonction croissante sur R0 . Le théorème s’applique uniquement sur des intervalles. Si on veut un
exemple plus simple, f (x) = x1 a une dérivée strictement négative sur R0 . Elle n’est cependant pas
strictement décroissante sur R0 : on a f (≠1) < f (1).
23) Soit g une fonction à valeurs strictement positives et strictement croissante sur R. Parmi ces affirma-
tions, laquelle est toujours vraie ?
1) (ln(g(x)))Õ > 0 pour tout x œ R
2) (ln(g(x)))Õ > 0 pour tout x œ R ˙
3) (ln(g(x)))Õ < 0 pour tout x œ R
4) (ln(g(x)))Õ 6 0 pour tout x œ R
Solution : Puisque g est dérivable et à valeurs strictement positives, on peut dériver
1 Õ
D(ln(g(x)) = g (x).
g(x)
Le fait que g soit une fonction strictement croissante n’implique pas que sa dérivée est strictement
positive. Mais elle est croissante, donc sa dérivée est positive (je veux dire positive ou nulle).
6
Ô
1) f (x) = 3x2 + 2x ≠ 2 ; 2) f (t) = 3t + 1t ; 3) f (x) = x≠ Ô1 .
x
Solution : On applique le théorème sur les sommes et les fonctions puissance (fractionnaires). On
1
peut appliquer le théorème sur les quotients ou dériver x≠ 2 .
1) f Õ (x) = 6x + 2, sur R ;
1
2) f Õ (t) = 3 ≠ t2
, sur R0 ;
1 Ô1 ,
3) f Õ (x) = Ô
2 x
+ sur ]0; +Œ[.
2 x3
2) Calculer la dérivée de la fonction f suivante définie par l’expression donnée. Précisez sur quel intervalle
le calcul est valide.
Solution : On applique le théorème sur les produits, on a une composée pour le cosinus. Les trois
fonctions sont dérivables sur R.
1) f Õ (x) = ≠27x2 + 30x + 3 sin(x) + 3x cos(x) ≠ 5 cos(x) ;
2) f Õ (x) = 3x2 cos(x) + 2x sin(x) + 4 cos(x) ;
3) f Õ (x) = 3x2 cos(3x) ≠ 3x3 sin(3x).
3) Calculer la dérivée de la fonction f définie par l’expression donnée. Précisez sur quel intervalle le calcul
est valide.
1) f (t) = 2t+1
; 1
t2 +5t≠1 3) f (x) = 3x + ;
1 + tg (x)
x2 +9 1
2) f (x) = x2 +12x≠30
; 4) f (x) = 1 + tg 2 x ≠ cos2 x
.
Solution : On applique les théorèmes sur les quotients, et on use de l’abus de notations habituel. Je
donne les conditions définissant l’ensemble ouvert où la dérivée est calculée, mais je ne les détaille pas.
(2t+1)Õ (t2 +5t≠1)≠(2t+1)Õ (t2 +5t≠1)Õ 2
1) f Õ (t) = (t2 +5t≠1)2
= ≠ (t2t2 +5t≠1)
+2t+7 2
2 sur R \ {t : t + 5t ≠ 1 = 0} ;
Solution : On applique les théorèmes sur les fonctions composés et les produits.
1) f Õ (t) = 9(3t ≠ 5)2 ;
7
2y
2) f Õ (y) = Ô
3
;
3 (y 2 ≠1)2
3) f Õ (y) = ≠3tg (3y) ;
2 2
4) f Õ (z) = 2ze(z ) + 2z 3 e(z ) ;
5) Déterminer dans chaque cas l’approximation linéaire L de la fonction f en le point x0 donné. Quelle
est l’équation de la tangente au graphe de f en le point x0 donné ?
1) f : R æ R : x ‘æ 3x2 + 2x ≠ 3 et x0 = 4 ; 3) f : R æ R : x ‘æ sin(x2 ) et x0 = 0 ;
2) f : R æ R : x ‘æ sin(x) et x0 = fi
2 ; 4) f : R æ R : x ‘æ 3x + 2 et x0 = 2 ;
8
9) La figure suivante donne une partie de la représentation graphique de la dérivée f Õ d’une fonction f ,
définie sur R. Que peut-on nécessairement déduire sur f ?
Y
2
1
≠1
0 1 2 3 4 5 X
≠1
≠2
x 1 3
f Õ (x) ≠ 0 + 0 ≠
On constate que la dérivée de f s’annule en x = 3, qu’elle est strictement positive avant et strictement
négative après. On a donc un maximum local en x = 3.
10) Soit une fonction f définie sur R, à valeurs strictement positives et satisfaisant f Õ (x) = 2f (x) pour
tout x œ R. Soit encore la fonction g définie par g(x) = f (x2 ) pour tout x œ R. Alors g admet
nécessairement un minimum en 0. Vrai ou faux ?
Solution : On peut calculer le signe de g Õ , en écrivant
Puisque f est à valeurs strictement positives, g Õ (x) a le signe de x. Donc il est négatif pour x < 0, nul
en x = 0 et positif pour x > 0. Donc g admet bien un minimum en 0.
11) Soit f une fonction définie sur R représentée (sur l’intervalle ]0; 6[) par le graphique suivant.
Y
2
1
≠1 0 1 2 3 4 5 6 X
≠2
Quelle peut être la représentation graphique de la dérivée de f (sur l’intervalle ]0; 6[) ?
1)˙ 2) 3) 4)
Y Y Y Y
2 2 2 2
1 1 1 1
≠1 0 1 2 3 4 5 6 X ≠1 0 1 2 3 4 5 6 X ≠1 0 1 2 3 4 5 6 X ≠1 0 1 2 3 4 5 6 X
≠2 ≠2 ≠2 ≠2
9
Solution : On analyse les variations de f , et on déduit que la dérivée f Õ doit être positive jusque 2,
négative entre 2 et 4 et positive pour les nombres supérieurs à 4.
12) Soit f une fonction définie sur R dont la dérivée f Õ est représentée (sur l’intervalle ]0; 4[) par le graphique
suivant.
Y
2
1
0 1 2 3 4 X
≠1
≠2
Déterminer l’unique proposition correcte parmi celles qui suivent pour la fonction f :
1) elle est décroissante sur ]0; 2[
2) elle est croissante sur ]0; 2[
3) elle admet un maximum local au point d’abscisse x = 1 ˙
4) elle admet un minimum local au point d’abscisse x = 2
Solution : On cherche des informations sur les variations de f . Elles sont données par le signe de sa
dérivée. On peut extraire ces informations à partir de la représentation graphique :
x 1 3
f Õ (x) + 0 ≠ 0 +
On constate que la dérivée de f s’annule en x = 1, qu’elle est strictement positive avant et strictement
négative après. On a donc un maximum local en x = 1.
13) Déterminer les extrema (locaux) de
1) f : R æ R : t ‘æ 3t2 ≠ 6t ≠ 1 ;
2) g : [≠1, 4] æ R : y ‘æ 3y 3 ≠ 9y 2 + 8 ;
Solution : La fonction f admet un minimum local en t = 1. On le sait par le chapitre sur les fonctions
du second degré, mais on peut le vérifier en analysant le signe de la dérivée de f .
La dérivée de la fonction g, sur ] ≠ 1; 4[, vaut g Õ (y) = 9y 2 ≠ 18y = 9y(y ≠ 2). Son signe est simple à
étudier, et on l’étudie sur un intervalle plus large, pour voir le comportement en ≠1 et en 4.
x ≠1 0 2 4
f Õ (x) + + + 0 ≠ 0 + + +
On a un minimum local en ≠1 et en 2, et un maximum local en 0 et en 4.
14) On considère un segment [A; B] de longueur a et un point M de [A; B]. On considère les disques de
diamètres [A; M ] et [M ; B]. Déterminer quand la somme des aires de ces disques est minimale.
Solution : Définissons un repère orthonormé dont le premier axe est la droite AB et l’origine est A.
On a alors la situation suivante :
1
x
A 1 M B
10
Le point M a pour coordonnées (x, 0), où x est compris entre 0 et a, inclusivement. La somme des
aires des disques s’exprime en fonction de x par
! x "2 ! a ≠ x "2
S(x) = fi +fi .
2 2
Pour trouver les extrema de S, on doit chercher les points stationnaires de S sur ]a; b[, et comparer
avec la valeur de S en 0 et en a. On a S Õ (x) = fi x2 ≠ fi a≠x
2 = 2 (2x ≠ a). Cette fonction s’annule quand
fi
x = a2 , c’est à dire quand M est le milieu du segment [A; B]. La fonction S Õ est négative sur ]0; a2 [ et
positive sur ] a2 ; a[. On en déduit que S admet un minimum global en x = a2 , en utilisant la continuité
2
de S sur [0; a]. Si on ne veut pas utiliser la continuité, on compare avec S(0) = fi a4 = S(a). On voit
2
que la valeur en a2 (c’est-à-dire fia8 ) est strictement inférieure.
15) Aux quatre coins d’une feuille carrée en carton de côté a, on enlève des carrés égaux. Déterminer pour
quels carrés enlevés la boite obtenue en pliant les bords de la forme obtenue a un volume maximal.
Solution : On fait un schéma sommaire pour mieux fixer ses idées. Notons x le côté du carré qui est
enlevé. Ce sera aussi la hauteur de la boîte. Le nombre x appartient à l’ensemble [0; a2 ]. Le volume de la
boîte est donné en fonction de x par V (x) = x(a ≠ 2x)2 . Cette fonction est dérivable sur un intervalle
plus large que [0; a2 ]. Sa dérivée est
≠4 ≠3 ≠2 ≠1 0 1 2 3 4
≠1
≠2
11
Déterminer parmi les représentations graphiques suivantes celle de la dérivée f Õ de f .
1) 3 2)˙ 3 3) 3 4) 3
2 2 2 2
1 1 1 1
0 0 0 0
≠4≠3≠2≠1 1 2 3 4 ≠4≠3≠2≠1 1 2 3 4 ≠4≠3≠2≠1 1 2 3 4 ≠4≠3≠2≠1 1 2 3 4
≠2 ≠2 ≠2 ≠2
Solution : D’après les théorèmes qui lient croissance de la fonction et signe de sa dérivée, la solution
doit être négative sur ]≠4; 0[ et positive sur ]0; 4[. Seule la deuxième proposition satisfait ces conditions.
18) Soit f une fonction dérivable sur R et soit la fonction g définie par g(x) = x + f (x2 ). Calculez g Õ (0).
1) 0 3) 2
2) 1 ˙ 4) c’est impossible à déterminer
Solution : La dérivée de f est strictement négative sur R0 . La fonction est donc strictement décrois-
sante sur chacun des intervalles de cet ensemble. Puisque 1 < 10, on a f (1) > f (10).
20) Soit f une fonction définie sur R dont la dérivée f Õ est représentée (sur l’intervalle ]0; 4[) par le graphique
suivant.
y
2
1
0 1 2 3 4 x
≠1
≠2
12
22) Soit f une fonction dérivable en x0 = 2 et telle que f (2) = 4. Alors le nombre dérivé de f en x0 = 2
vaut
f (x)≠2 f (x)≠4
1) limxæ2 x≠4 3) limxæ2 x≠2 ˙
f (x)≠4 f (x)≠4
2) limxæ4 x≠4 4) limxæ4 x≠2
3 Exercices supplémentaires
1) Calculer la dérivée de la fonction f suivante définie par l’expression donnée.
5
1) f (x) = x ; 5) f (x) = 1 + cos2 x ;
sin x
2) f (x) = 3 sin(x)tg (x) ; 6) f (x) = 1+sin2 x
;
3) f (t) = t2 sin2 (t) cos(t) ; 7) f (x) = tg 2 (3x) ;
4) f (x) = x4 sin3 x ; 8) f (y) = (tg (y) + 2)(sin(y) ≠ 3).
Solution : On applique les théorèmes sur les sommes, produits, quotients, composées.
13
1) f : R æ R : x ‘æ 3x4 et x0 = 0 ; 2) f : R æ R : x ‘æ 3x + 2 et x0 = 7 ;
1) L(x) = 0 2) L(x) = 3x + 2
ax2 + 2x
f : R æ R : x ‘æ
x2 + 2x ≠ 3
admet un extremum en x = ≠2.
Solution : La dérivée de f est donnée sur R \ {1; ≠3} par
14
C’est une fonction de deux variables, et on n’en a pas encore rencontrée. Mais de toute façon, les
nombres r et h ne sont pas indépendants l’un de l’autre puisqu’on a une contrainte :
fir2 h = V.
8) Soit la fonction f définie sur R par f (t) = t2 e2t . Quelle est l’expression de la fonction dérivée f Õ ?
Solution : Appliquer les théorèmes sur les produits et sur les composées.
9) Soit la fonction f définie sur ]0; +Œ[ par f (x) = 3x2 ln(x3 ). Quelle est l’expression de la dérivée de f ?
6
1) f Õ (x) = x2
3) f Õ (x) = 6x ln(x3 ) + 9x
3
2) f Õ (x) = 6x ln(x3 ) + x 4) f Õ (x) = 3x(2 ln(x3 ) + 3) ˙
Solution : On peut utiliser les théorèmes sur les produits et les composées. Sur l’intervalle considéré,
on a de plus ln(x3 ) = 3 ln(x).
3x+5
10) Soit la fonction f définie sur ]0; +Œ[ par f (x) = x≠1 . Quelle est l’expression de la dérivée de f ?
8 8
1) f Õ (x) = ≠ (x≠1) 2 ˙ 3) f Õ (x) = ≠ (3x+5)2
2 8
2) f Õ (x) = ≠ (x≠1) 2 4) f Õ (x) = (x≠1)2
Solution : La fonction f a une dérivée strictement positive. On peut même dire que la fonction f est
strictement croissante.
13) La figure suivante donne une partie de la représentation graphique de la dérivée f Õ d’une fonction f ,
définie sur R. Que peut-on nécessairement déduire sur f ?
15
y
≠1 x
0 1 2 3 4 5
≠1
≠2
1) La fonction f s’annule en x = 1.
2) La fonction f admet un minimum (local) en x = 2.5.
3) La fonction f est symétrique par rapport à la droite d’équation x = 2.5.
4) La fonction f admet un maximum (local) en x = 1. ˙
Solution : On détermine le signe de f Õ sur le graphique, et on en déduit les informations sur f .
1Ô 2
14) Soit la fonction f définie par f (x) = cos 2 x . Quelle est l’expression de la fonction dérivée de f ?
1Ô 2 1Ô 2Ô
1) f Õ (x) = ≠ sin 2x 3) f Õ (x) = sin 2x 2
1Ô 2Ô 1Ô 2Ô
2) f Õ (x) = ≠ sin 2x 2˙ 4) f Õ (x) = sin 2x 2x
Solution : On peut appliquer le théorème sur les fonctions composées et/ou les propriétés du loga-
rithme, si on les connaît (nous les reverrons sous peu).
17) Parmi les propositions suivantes, laquelle donne l’expression de la dérivée de la fonction f : R æ R :
x ‘æ x sin2 (x3 ) ?
Solution : On peut appliquer le théorème sur les fonctions composées. Attention à l’ordre : sin2 (x3 ) =
(sin(x3 ))2 .
18) Soit la fonction f définie par f (x) = x+2
x2 ≠1
. Que vaut f Õ (2) ?
16
1) ≠ 13
3 3) 19
9
2) ≠ 13
9 ˙ 4) 19
3
Solution : On peut appliquer le théorème sur les fonctions composées. Attention à l’ordre dans lequel
on compose.
17
20) Soit la fonction f définie sur R par f (x) = x cos(x2 ). Quelle est l’expression de la dérivée de f ?
18
Introduction : Un problème, deux solutions I
Problème
La position au temps t d’un mobile sur un axe gradué est notée x (t).
1) Si le mobile a une vitesse constante v0 = 3m/s et si la position en
t = 2 est 4, que vaut x (8) ? Même question si la vitesse est
Mathématique v0 = ≠3m/s. Peut-on donner une représentation graphique des
résultats sur un graphique donnant la vitesse en fonction du temps ?
Primitives et intégrales 2) Dans les mêmes conditions, déterminer x (t) pour tout t > 2.
Donner deux justifications aux résultats. Qu’en est-il pour t < 2 ?
Pierre Mathonet 3) Peut-on prolonger ces méthodes pour v (t) = t et x (0) = 2, ou pour
v (t) = t 2 ?
Ô
Département de Mathématique 4) Même question pour v (t) = 4 ≠ t 2 , et x (0) = 2, que vaut dans ce
Faculté des Sciences
cas x (2) ?
Liège, automne 2023
2
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Vitesses
2 8 Temps
2 3 4 5 6 7 8 Temps
7 C’est une approximation par défaut ! 8 C’est une approximation par excès.
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Autre approximation et raffinement Intégrales, les définitions - découpages
1) On aurait aussi pu prendre la vitesse au centre de l’intervalle, ou en Soit une fonction f définie et continue sur un intervalle [a; b].
un autre point. On aurait eu une approximation intermédiaire.
2) L’approximation n’est pas égale à la vraie valeur à calculer. Définition (Découpage)
3) Mais on peut avoir une meilleure approximation. Comment ? Un découpage de l’intervalle [a; b] est la donnée de points
4) On prend un découpage plus fin : x1 < · · · < xn≠1 œ]a; b[. On pose a = x0 et b = xn .
Vitesses Vitesses
(x ; f (x ))
Y
2 8 Temps 2 8 Temps
0 a x1 x2 x3 x4 x5x6 b 0 a x1 x2 x3 x4 x5x6 b
11 12
X X
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Suite de découpages Intégrale (de Darboux)
Définition (Intégrabilité)
• Augmenter le nombre de points ne garantit pas que les
sous-intervalles seront tous petits. Une fonction f continue sur [a; b] est intégrable sur [a; b] si pour toute
• On choisit des découpages Dn (n œ N) tels que limnæ+Œ L(Dn ) = 0. suite de découpages Dn (n œ N) de [a; b] telle que limnæ+Œ L(Dn ) = 0,
les suites Sdef (Dn ) et Sexc (Dn ) tendent vers une même limite finie. Cette
• Cela ne veut pas dire que les sous-intervalles sont réduits à un point.
limite est appelée intégrale de f sur [a; b] et est notée
• Il y a toujours des rectangles, mais quelle que soit la résolution de
⁄
l’écran, pour n suffisamment grand, on ne les voit plus. b
f (x )dx .
a
Remarques
Y Y 1) Nous n’utiliserons que des fonctions continues, même si la définition
peut être étendue à un cadre plus général.
0 a 0 a
b X b X 2) Il existe d’autres notions d’intégrales (voir plus bas).
3) On montre que l’intégrale est indépendante de la suite Dn choisie.
4) Le nom “intégrale” ? Graphiquement, on peut voir chaque somme
Sdef (Dn ) comme une approximation de l’aire. On veut la calculer en
13 14 totalité, intégralité.
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si et seulement si
≠ ≠
’Á > 0, ÷N œ N : n > N ∆ |cn ≠ ¸| < Á.
15 16
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Aire signée et un théorème Exemple I : fonction constante
a
≠ b X
On obtient
n n
ÿ ÿ b≠a
Proposition Sdef (Dn ) = f (mi )(xi ≠ xi≠1 ) = c = c(b ≠ a).
i=1 i=1
n
Toute fonction continue sur un intervalle [a; b] est intégrable sur [a; b].
Toute fonction monotone sur [a; b] est intégrable sur [a; b]. Cela donne ce qui était attendu (heureusement).
17 18
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Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I =]a; b[ de R (ou une Preuve :
union d’intervalles). 1) Il suffit de dériver F + c.
2) La dérivée de F ≠ G est nulle sur ]a; b[.
1) On appelle primitive de f sur I toute fonction F dérivable sur I telle
Remarque : Le point 2) n’est vrai que sur un intervalle.
que DF (x ) = f (x ), pour tout x œ I.
Exemple : f : R0 æ R : x ‘æ x12 admet une “double infinité” de
2) On dit alors que f est primitivable sur I. primitives : I 1
⁄
≠ x + c1 si x < 0
3) On note f (x ) dx une primitive de f ou toutes les primitives de f . F : R0 æ R : x ‘æ , c1 , c2 œ R.
≠ x1 + c2 si x > 0
Si de plus G œ C0 ([a; b]), l’égalité ci-dessus est vraie pour x œ [a; b].
27 28
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Idée de la preuves Adaptation et exemple
x +h
(1) Pour Pour h > 0, on a F (x + h) ≠ F (x ) = x
f (x ) dx : Si G n’est pas continue en a ou en b, on peut adapter l’énoncé. On
remplace la primitive G par une autre, qui est continue en a et en b :
(x ; f (x )) ⁄ b
Y
f (t) dt = [G]ba = lim≠ G(t) ≠ lim+ G(t).
a tæb tæa
Exemples :
sb
1) Calcul de a c dx
Une primitive est donnée par F (x ) = cx . Alors on a
⁄ b
0 a x0 x x +hb X
c dx = [cx ]ba = c(b ≠ a).
a
(2) Sur [x ; x + h], f admet un minimum mh et un maximum Mh . sb
(3) Donc 2) Calcul de a t dt.
2
hf (mh ) 6 F (x + h) ≠ F (x ) 6 hf (Mh ), Une primitive F (t) = t2 et on calcule
ou ⁄ b
b 2 ≠ a2
F (x + h) ≠ F (x ) t dt = F (b) ≠ F (a) = .
f (mh ) 6 6 f (Mh ). 2
h a
s
Exemples s
Exemples II
1) Calcul de la primitive 3cos(3x ) dx sur R. 4) Calcul de la primitive cos(x ) sin3 (x ) dx sur R :
a) On pose u = s 3x et on obtient du = 3dx ; a) On pose u = sin(x ), donc du = cos(x )dx ;
s
b) On calcule cos(u)du ƒ sin(u);s
4
b) On remplace et on calcule u 3 du ƒ u4 ;
c) On remplace u par 3x , donc 3 cos(3x ) dx ƒ sin(3x ). Vérifier ! c) On remplace la fonction u par sa valeur et on a
s ⁄
2) Calcul de la primitive Ô x dx sur R : sin4 (x )
1+x 2 cos(x ) sin3 (x ) dx ƒ .
4
a) On pose u = 1 + x 2 et on as du = 2x dxÔ
;
b) On remplace et on calcule 12 Ô1u du ƒ u; s
s x Ô 5) Calcul de tg (x ) dx sur ] ≠ fi2 ; fi2 [ :
c) On remplace u par 1 + x 2 : Ô dx ƒ 1 + x 2 . Vérifier ! s sin(x )
s 2 1+x a) On doit calculer cos(x ) dx ;
3) Calcul de sin(3x + 2) dx , sur R. b) On pose u = cos(x ), donc dus= ≠ sin(x )dx ;
a) La fonction est primitivable sur R (car elle est continue); c) On remplace et on calcule ≠ u1 du, pour u > 0
b) On pose u = 3x + 2 et on obtient du = 3dx ; d) On a
c) Soit
s on fait apparaître s le 3 dans la primitive ⁄ ⁄ ⁄
sin(x ) 1
sin(3x + 2) dx = 13 3 sin(3x
s 1 + 2) dx soit on écrit 13 du = dx ; tg (x ) dx ƒ dx ƒ ≠ du|u=cos(x ) ƒ ≠ ln(cos(x )).
1 cos(x ) u
d) On substitue et on calcule 3 sin(u)du ƒ ≠ 3 cos(u);
e) On
s remplace u par sa 1valeur 3x + 2, et on obtient e) On montre que G(x ) = ≠ ln(| cos(x )|) est une primitive de la
sin(3x + 2) dx ƒ ≠ 3 cos(3x + 2). On vérifie en dérivant ! fonction tangente sur R \ { fi2 + kfi : k œ Z}.
35 36
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s
Primitivation par parties s
Encore un exemple
Exemple : Calculer x cos(x ) dx . Calculer la primitive x 2 sin(3x ) dx sur R.
1) On essaie F (x ) = x sin(x ).
2) On a D(x
s sin(x )) = sin(x ) + x cos(x
s ). Il reste à corriger. On pose g(x ) = x 2 , Df (x ) = sin(3x ).
3) On a x cos(x ) dx ƒ x sin(x ) ≠ sin(x ) dx ƒ x sin(x ) + cos(x ) donc
On obtient Dg(x ) = 2x , f (x ) = ≠ cos(3x
3
)
,
Proposition (Primitivation par parties) ⁄ ⁄
2 x 2 cos(3x ) cos(3x )
x sin(3x ) dx ƒ ≠ ≠ 2x (≠ ) dx
Si f et g sont dérivables sur I =]a; b[ et si f g Õ est primitivable sur I alors 3 3
f Õ g est primitivable sur I et on a x 2 cos(3x ) 2
⁄
⁄ ⁄ ƒ ≠ + x cos(3x ) dx .
f Õ (x ) g(x ) dx = f (x )g(x ) ≠ f (x )g Õ (x ) dx , sur ]a; b[. 3 3
D’autres
s
exemples classiques, mais étranges Primitivation
sÔ
par changement de variables
1) Calculer arctg(x )1 dx . Exemple : Calculer 1 ≠ x 2 dx .
Ô
1) Le graphe de f définie par f (x ) = 1 ≠ x 2 est un demi-cercle :
On pose g(x ) = arctg(x ),
Df (x ) = 1.
1 donc Y Y
On obtient Dg(x ) = 1+x 2, f (x ) = x ,
⁄ ⁄
x
1 arctg(x ) dx ƒ x arctg(x ) ≠ dx f (x ) (x ; f (x )) sin(–) P(–)
1 + x2 –
1 x X x = cos(–) X
ƒ x arctg(x ) ≠ ln(1 + x 2 ).
2
2) On voudrait poser x = cos(–), et faire comme pour la substitution
Vérifier, en dérivant le résultat !
(dans l’autre sens !)
2) Trouver sune primitive de ln sur ]0; +Œ[, (sachant lnÕ (x ) = x1 ) i.e.
3) On pose x = cos(–) et on obtient dx = ≠ sin(–)d–;
calculer ln(x )1 dx .
4) On a – = arccos(x ) (sur les intervalles considérés;
On pose g(x ) = ln(x ), Df (x ) = 1. 5) On calcule alors⁄
donc – sin(2–)
On obtient Dg(x ) = x1 , f (x ) = x , sin(–)(≠ sin(–))d– ƒ ≠ + .
⁄ ⁄ 2 4
1
1 ln(x ) dx ƒ x ln(x ) ≠ x dx ƒ x ln(x ) ≠ x . 6) On remplace – par arccos(x ) :
x Ô
arcos(x ) 2x 1 ≠ x 2 1
39 Vérifier, en dérivant le résultat ! 40 F (x ) ƒ ≠
2
+
4
ƒ (≠arcos(x ) + x 1 ≠ x 2 ).
2
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Généralisation, et le théorème Notation
s
1) On devait calculer f (x ) dx ,
2) On a posé x = Ï(–),
s
3) On a calculé G(–) = f (Ï(–))D– Ï(–)d– C’est comme la substitution sauf qu’on “pose” maintenant x = Ï(t) et
4) On a substitué – = Ï (x ) dans G (parce que Ï est inversible), et
≠1 plus t = g(x ). On doit pouvoir inverser. Et il y a une hypothèse de plus.
Notation :
on a effectivement trouvé une primitive que l’on cherchait.
1) On pose x = Ï(t) on a t = Ï≠1 (x )
Cela conduit au théorème :
2) On calcule dx = DÏ(t)dt (c’est comme dans les différentielles)
Proposition (Primitivation par changement de variables) 3) On remplace et on calcule la primitive obtenue
Si f :]a; b[æ R est primitivable Ï est une bijection dérivable entre ]aÕ ; b Õ [ 4) On remplace t par sa valeur Ï≠1 (x ).
et ]a; b[, dont la dérivée ne s’annule pas sur ]aÕ ; b Õ [ , alors on a sÔ
Pour l’exemple : 4 ≠ x 2 dx , on pose x = 2 cos(–) ! Avec les
⁄ 3⁄ 4 notations ci-dessus, cela donne Ï(–) = 2 cos(–).
f (x ) dx ƒ f (Ï(t))DÏ(t) dt |t=Ï≠1 (x ) , sur ]a; b[.
≠2
3 9 3 9 3 9 3 9 13) Calculer 4
0
tg (x ) dx .
sb • La fonction considérée est continue sur [0; fi ] donc intégrable;
4
10) Calcul de a
x dx . • Nous avons calculé une primitive F (x ) = ≠ ln(cos(x )) sur cet
• La fonction est intégrable sur l’intervalle considéré. intervalle;
• Une primitive de f (x ) = x sur cet intervalle est donnée par • On a donc
F (x ) = 12 x 2 . ⁄ fi Ô
• On a donc
4 fi 2
⁄ b tg (x ) dx = [≠ ln(cos(x ))]04 = ≠ ln( ).
1 1 0
2
x dx = [ x 2 ]ba = (b 2 ≠ a2 ).
Ô
s 3
2 2 14) Calculer Ô x dx .
a 0 1+x 2 Ô
11) On a • La fonction considérée est continue sur [0; 3];
⁄ 2 Ô
1 x3 7 • Nous avons calculé par substitution une primitive F (x ) = 1 + x 2 ;
(x 2 + ) dx = [ + ln(x )]21 = + ln(2). s Ô3 x Ô Ô
x 3 3
45 46 dx = [ 1 + x 2 ]0 3 = 2 ≠ 1 = 1.
1 • On a donc Ô
0 1+x 2
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Intégrales généralisées II Définitions formelles
Avertissement : Les définitions de l’intégrabilité impropre peuvent varier Définition (Intégrabilité sur ]a; b])
d’une source à l’autre. Vérifiez les définitions si vous devez suivre un
autre cours de mathématique. Soit f une fonction continue sur l’intervalle ]a; b] (b œ R, a œ R ou
Idée : Chaque fonction est intégrable sur [t; 1] pour t œ]0; 1[. On calcule a = ≠Œ). On dit que f est intégrable sur ]a; b], ou que f est intégrable
s en a+ (si a œ R), si la fonction I définie par
• I1 (t) = t1 f1 (x ) dx = [ln(x )]1t = ≠ ln(t); ⁄ b
s Ô Ô
• I2 (t) = t1 f2 (x ) dx = [2 x ]1t = 2 ≠ 2 t. I(t) = f (x ) dx
s t
• I3 (t) = t1 f3 (x ) dx = [ ≠1 1
x ]t = ≠1 + t .
1
+
sb
admet une limite finie en a . Si tel est le cas, on note encore a
f (x ) dx
la valeur de cette limite :
On calcule les limites ⁄ b ⁄ b
f (x ) dx = lim+ I(t) = lim+ f (x ) dx .
tæa tæa
lim I1 (t) = +Œ, lim I2 (t) = 2, lim I3 (t) = +Œ, a t
tæ0+ tæ0+ tæ0+
On l’appelle intégrale impropre de f sur l’intervalle ]a; b].
+
donc seule I2 admet une limite finie en 0 . On dira que les autres
fonctions ne sont pas intégrables sur ]0; 1]. • L’intégrabilité sur [a; b[ se définit de la même manière en
considérant la limite en b ≠ .
49 50
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Vérifier !
s
5) Calculer x2 cos(x3 ) dx sur R.
Solution : C’est le même que l’exercice précédent, à une constante près. On a deux possibilités :
Soit on écrit ⁄ ⁄
2 3 1
x cos(x ) dx ƒ 3x2 cos(x3 ) dx
3
1
et on est ramené à l’exercice précédent. On trouve la réponse 3 sin(x3 ).
Soit
a) On pose u = x3
b) On obtient du = 3x2 dx, qui donne x2 dx = 13 du.
c) On fait les remplacements comme plus haut.
Cette deuxième méthode, qui ne fonctionne que si il “manque” une constante multiplicative, est justifiée
par la première, qui ne fonctionne également qu’avec une constante.
s
6) Calculer la primitive Ô x
1+x2
dx sur R :
Solution : On reconnaît une fonction composée, multipliée (à une constante près) par la dérivée de
la fonction “interne”
a) On pose u = 1 + x2 et on a du = 2xdx ;
s Ô
b) On remplace et on calcule 12 Ô1u du ƒ u ;
s Ô
c) On remplace u par 1 + x2 : Ô1+x x
2
dx ƒ 1 + x2 . On Vérifie en dérivant.
1
s
7) Calculer la primitive 3 cos(3x) dx sur R.
Solution : On reconnaît un fonction composée...
a) On pose u = 3x et on obtient du = 3dx ;
s
b) On calcule cos(u)du ƒ sin(u) ;
s
c) On remplace u par 3x, donc 3 cos(3x) dx ƒ sin(3x). Vérifier en dérivant.
s s
Il est important de noter que cette méthode peut être appliquée pour calculer cos(kx) dx, sin(kx) dx,
s kx
e dx, où k est une constante. Ces résultats finiront
s
pas être retenus (enfin je l’espère).
La méthode fonctionne en générale pour calculer f (ax + b) dx, où a œ R0 et b œ R.
s
8) Calculer sin(3x + 2) dx, sur R.
Solution : C’est un exemple de la remarque précédente.
a) On pose u = 3x + 2 et on obtient du = 3dx ;
b) Comme plus haut, soit on fait apparaître le 3 dans la primitive :
⁄ ⁄
1
sin(3x + 2) dx ƒ 3 sin(3x + 2) dx
3
soit on écrit 13 du = dx ;
s 1 1
c) On substitue et on calcule 3 sin(u)du ƒ ≠ 3 cos(u) ;
s
d) On remplace u par sa valeur 3x + 2, et on obtient sin(3x + 2) dx ƒ ≠ 13 cos(3x + 2). On vérifie en
dérivant !
s
9) Calculer la primitive cos(x) sin3 (x) dx sur R :
Solution : La fonction composée se lit “le cube de sinus”.
a) On pose u = sin(x), donc du = cos(x)dx ;
s u4
b) On remplace et on calcule u3 du ƒ 4 ;
c) On substitue la fonction u par sa valeur et on a
⁄
sin4 (x)
cos(x) sin3 (x) dx ƒ ,
4
et on vérifie, comme d’habitude.
s
10) Calculer tg (x) dx sur ] ≠ fi2 ; fi2 [ :
Solution : Il faut voir la composée et le produit “l’inverse de cosinus”, multiplié par sinus.
s sin(x)
a) On doit calculer cos(x) dx ;
b) On pose u = cos(x), et on obtient donc du = ≠ sin(x)dx ;
s 1
c) On remplace et on calcule ≠ u du, pour u > 0 (parce que x œ] ≠ 2 ; 2 [ et u = cos(x)).
fi fi
d) On a
⁄ ⁄ ⁄
sin(x) 1
tg (x) dx ƒ dx ƒ ≠ du|u=cos(x) ƒ ≠ ln(cos(x)).
cos(x) u
Remarque : On montre que G(x) = ≠ ln(| cos(x)|) est une primitive de la fonction tangente sur
R \ { fi2 + kfi : k œ Z}.
s
11) Calculer x cos(x) dx.
Solution : C’est le premier exemple que nous avons fait d’une primitivation par parties. Nous avons
essayé F (x) = x sin(x), et constaté qu’il suffisait de corriger ce premier essai infructueux. Nous avons
alors mis au point la méthode par parties :
2
On pose g(x) = x, Df (x) = cos(x).
On obtient Dg(x) = 1, f (x) = sin(x),
On applique la formule de primitivation par parties :
⁄ ⁄
x cos(x) dx ƒ x sin(x) ≠ sin(x) dx ƒ x sin(x) + cos(x).
3
s
15) Trouver une primitive de ln sur ]0; +Œ[, (sachant lnÕ (x) = x1 ) i.e. calculer ln(x) dx.
Solution : On applique la même méthode : la dérivée de la fonction ln est plus simple à manipuler
que la fonction elle-même.
On pose g(x) = ln(x), Df (x) = 1.
On obtient Dg(x) = x1 , f (x) = x,
donc ⁄ ⁄
1
1 ln(x) dx ƒ x ln(x) ≠ x dx ƒ x ln(x) ≠ x.
x
Vérifier, en dérivant le résultat !
sÔ
16) Calculer 1 ≠ x2 dx, sur ] ≠ 1; 1[.
Solution : C’est une primitivation par changement de variables. Nous avons constaté que l’expression
serait bien plus simple si on posait x = cos(t), pour t œ]0; fi[. Cette fonction cosinus établit une bijection
dérivable, et dont la dérivée ne s’annule pas, entre ]0; fi[ et ] ≠ 1; 1[. L’application finale de la méthode
est très similaire à la méthode de primitivation par substitution, mais va un peu à contresens : au lieu
de poser u = g(x), on pose x = Ï(t), et on doit pouvoir inverser (de manière dérivable), cette relation.
Ici,
a) On pose x = cos(t) et on obtient dx = ≠ sin(t)dt ;
Ô Ò
b) On a alors 1 ≠ x2 = sin2 (t) = sin(t), car t œ]0; fi[.
c) On calcule alors à l’aide des formules de Carnot (voir l’exercice 23).
⁄
t sin(2t)
≠ sin2 (t)dt ƒ ≠ +
2 4
et on substitue t par sa valeur t = arccos (x).
d) On obtient finalement
Ô
arccos (x) 2x 1 ≠ x2 1
F (x) ƒ ≠ ≠ ƒ (≠arccos (x) + x 1 ≠ x2 ).
2 4 2
Remarque : On aurait pu traiter cette primitive comme celles du logarithme et de l’arc tangente.
Cela aurait donné une forme analytique différente à la primitive.
s 3
17) Calculer ( x2 + x2 + x4 ) dx.
Solution : On décompose par linéarité
⁄ ⁄ ⁄ ⁄
x x3 1 1 x2 x3 x4
( + x2 + ) dx ƒ x dx + x2 dx + x3 dx = + + + c, c œ R.
2 4 2 4 4 3 16
s Ô
3
18) Calculer x2 dx, sur ]0; +Œ[
Solution : On exprime la fonction à primitiver comme un exposant fractionnaire
⁄ Ô ⁄ 5 Ô3
3 2 x3 3 x5
x dx ƒ x dx = 5 + c =
2 3 + c, c œ R
3
5
Remarque : J’utilise deux notations dans la résolution. C’est fait exprès pour vous sortir de votre
zone de confort, mais vous pouvez n’en conserver qu’une des deux.
On pourrait se poser le problème de primitivation sur R, et garder un résultat similaire. Mais le
problème de la dérivabilité en 0 sort un peu du cadre du cours.
4
s
19) Calculer, pour k œ R0 , la primitive sin(kx) dx.
Solution : La fonction est bien primitivable, et on trouve, par essais et erreurs ou par substitution
(poser u = kx)
⁄
cos(kx)
sin(kx) dx = ≠ + c, c œ R.
k
s
20) Calculer x exp(x2 + 1) dx.
Solution : Ce n’est pas une primitive directe. Substitution ou parties ? On a visiblement une fonction
composée. Que pose-t-on ? La fonction “interne”, dont la dérivée est juste à côté.
1) On pose donc u = x2 + 1.
s 1 1 u
2) On obtient du = 2x dx et on calcule 2 exp(u)du ƒ 2 e .
s 2 +1)
3) On remplace u par x2 + 1 : x exp(x2 + 1) dx ƒ 12 e(x = 1
2 exp(x2 + 1).
Remarque : Deux fonctions dont la forme analytique se ressemblent sne donnent pas nécessairement
lieu aux même méthodes de primitivation. Comparer par exemple avec x exp(2x + 1) dx. Cette primi-
tive se calcule par parties. Il est utile de réfléchir à la raison qui empêche de le faire par substitution.
s
21) Calculer cos(x) 3 + sin(x) dx.
Solution : On suit le même raisonnement.
1) On pose donc u = 3 + sin(x).
2) On a du = cos(x) dx
sÔ Ô
3) on calcule udu ƒ 23 u3
s 2
4) Donc cos(x) 3 + sin(x) dx ƒ 3 (3 + sin(x))3 .
s
22) Calculer x sin(2x) dx.
Solution : Ce n’est pas une primitive directe. Peut-on choisir entre la substitution ou la méthode par
parties ? Il y a bien une fonction composée, mais elle est multipliée par autre chose que la dérivée de
la fonction “interne”, qui à x associe 2x. Donc la substitution ne va pas marcher, et on procède par
parties. On peut aussi voir directement que la méthode par parties va nous aider. Le facteur x est un
obstacle, on le fait disparaître en le dérivant.
On pose g(x) = x, Df (x) = sin(2x).
On obtient Dg(x) = 1, f (x) = ≠ cos(2x)
2 .
Donc ⁄ ⁄
x cos(2x) cos(2x) x cos(2x) sin(2x)
x sin(2x) dx ƒ ≠ + dx ƒ ≠ + .
2 2 2 4
s
23) Calculer sin2 (x) dx.
Solution : Aucune des méthodes ne semble fonctionner. Il y a une manipulation algébrique qui consiste
à transformer l’expression trigonométrique en une fonction de sinus et cosinus d’un angle multiple. Cela
se fait au moyen de la formule de Carnot : sin2 (x) = 12 (1 ≠ cos(2x)). On a donc
⁄ ⁄
1 x sin(2x)
sin2 (x) dx ƒ (1 ≠ cos(2x)) dx ƒ ≠ .
2 2 4
⁄
24) Que vaut la primitive ln(x)dx, à une constante près, et sur ]0; +Œ[ ?
5
1) ≠x + ln(x) 3) ≠x + x ln(x) ˙
2) x ≠ x ln(x) 4) x ≠ ln(x)
Solution : On a déjà rencontré cet exercice. Donc on peut penser que P. Mathonet perd ses tartines.
Mais ici, c’est un qcm, alors on peut y répondre différemment, en dérivant les solutions proposées, si
on veut.
s5 x +1 2
25) Calculer ≠2 3 dx.
Solution : On se demande si la fonction est intégrable, avant de commencer. Ce sera toujours le cas,
car nous regarderons des fonctions continues sur les intervalles considérés.
a) La fonction est intégrable sur l’intervalle considéré.
x2 +1 x3
b) Une primitive de 3 sur cet intervalle est donnée par F (x) = 9 + x3 .
c) On a donc
⁄ 5 2
x +1 x3 x 5 53 5 (≠2)3 2 154
dx = [ + ]≠2 = ( + ) ≠ ( ≠ )= .
≠2 3 9 3 9 3 9 3 9
s
26) (Théorique) Calculer ab x dx.
Solution : On procède de la même façon.
a) La fonction est intégrable sur l’intervalle considéré.
b) Une primitive de f (x) = x sur cet intervalle est donnée par F (x) = 12 x2 .
c) On a donc
⁄ b
1 1
x dx = [ x2 ]ba = (b2 ≠ a2 ).
a 2 2
Ouf, on retrouve l’aire du trapèze qui représente l’intégrale à calculer.
s
27) Calculer l’intégrale 12 (x2 + x1 ) dx.
Solution : La fonction qui a tout x associe x1 n’est pas continue en 0. Mais cela ne pose pas de
problème sur l’intervalle considéré. Donc primitive et on calcule la variation :
⁄ 2
1 x3 7
(x2 + ) dx = [ + ln(x)]21 = + ln(2).
1 x 3 3
s1 Ô
28) Calculer ≠1 1 ≠ x2 dx. C’est l’aire d’un demi-disque de rayon 1.
Solution : C’est la première preuve que vous avez de la formule donnant l’aire du disque de rayon
unitaire.
1) La fonction considérée est continue sur [≠1; 1] ;
2) Nous avons calculé une primitive sur ] ≠ 1; 1[, continue sur [≠1; 1], à savoir
1 1
F (x) = ≠ arccos (x) + x 1 ≠ x2 .
2 2
3) On a donc
⁄ 1
1 1 fi
1 ≠ x2 dx = [≠ arccos (x)]1≠1 + [x 1 ≠ x2 ]1≠1 = .
≠1 2 2 2
s fi
29) Calculer 0 tg (x) dx.
4
Solution :
1) La fonction considérée est continue sur [0; fi4 ], donc intégrable ;
6
2) Nous avons calculé une primitive F (x) = ≠ ln(cos(x)) sur cet intervalle ;
3) On a donc Ô
⁄
2
fi
4 fi
tg (x) dx = [≠ ln(cos(x))]0 = ≠ ln(
4
).
0 2
s Ô3
30) Calculer 0
Ô x
1+x2
dx.
Solution : On vérifie la continuité, on primitive, on fait varier.
Ô
1) La fonction considérée est continue sur [0; 3] ;
Ô
2) Nous avons calculé par substitution une primitive F (x) = 1 + x2 ;
sÔ Ô Ô
3) On a donc 0 3 Ô1+xx
2
dx = [ 1 + x2 ]0 3 = 2 ≠ 1 = 1.
s Ô Ô
31) Calculer 25 (t + 3)(t ≠ 3) dt.
Solution : Il ne faut pas se laisser effrayer par l’expression à intégrer : on fait une manipulation
algébrique simple et tout rentre dans l’ordre.
s Ô Ô s
1) On calcule d’abord une primitive (t + 3)(t ≠ 3) dt = t2 ≠ 3 dt
s 3
2) On trouve directement t2 ≠ 3 dt = t3 ≠ 3t + c, c œ R.
s Ô Ô
3) On fait varier 25 (t + 3)(t ≠ 3) dt = F (5) ≠ F (2) = 30.
s
32) Calculer l’intégrale 02 2xe(x ) dx.
2
7
2
34) Démontrer que la fonction f (x) = xe≠x est absolument intégrable sur [0; +Œ[ et calculer son intégrale.
Solution : La fonction considérée est intégrable sur [0; t[ pour tout t œ [0; +Œ[ et on a
⁄ t
2 1 2 1 2
I(t) = xe≠x dx = [≠ e≠x ]t0 = ≠ (e≠t ≠ 1), pour tout t.
0 2 2
La fonction I admet une limite en +Œ (on reverra les exponentielles dans le chapitre suivant), donc
⁄ +Œ
2 1 2 1
xe≠x dx = lim ≠ (e≠t ≠ 1) = .
0 tæ+Œ 2 2
35) Démontrer que la fonction définie par f (x) = sin(x) n’est pas intégrable sur [0; +Œ[.
Solution : Pour tout t œ [0; +Œ[, on a
⁄ t
sin(x) dx = [≠ cos(x)]t0 = 1 ≠ cos(t),
0
Solution : Pour bien faire, il faut analyser le domaine de la fonction à primitiver, puis appliquer une
méthode de primitivation sur ce domaine, et préciser le domaine sur lequel on a bien une primitive.
Ce n’est pas difficile à faire. Enfin, le signe ƒ a été défini au cours. Il indique qu’il y a certainement
plusieurs primitives, dont une est donnée. Ce signe remplace donc l’addition d’une (ou de plusieurs)
constante(s).
1) On décompose la fraction. On a alors
⁄ ⁄
x2 ≠ 1 1 1
( ) dx ƒ (1 ≠ ) dx ƒ x + ,
x2 x2 x
sur R0 .
8
Ô 1
2) On décompose et on transforme x en x 2 . On a donc
⁄ ⁄ ⁄
Ô 1 2 Ô 3 x3
( x + x ) dx ƒ x dx + x2 dx ƒ
2 2 x + ,
3 3
sur ]0; +Œ[.
s kt
3) On procède par essais et erreurs ou par substitution (u = kt) et on obtient e dt ƒ ek , sur R.
kt
9
9) On reconnaît une fonction composée, multipliée par le bon facteur, donc on procède par substi-
tution en posant u = sin(x). On obtient alors du = cos(x) dx. On a alors
⁄
sin3 (x)
sin2 (x) cos(x) dx ƒ .
3
10) Le problème peut être posé sur ]0; +Œ[. On va procéder par parties. Le facteur x2 nous embête,
mais le logarithme nous embête encore plus. On va le dériver pour le faire disparaître.
On pose g(x) = ln(x), Df (x) = x2 .
3
On obtient Dg(x) = x1 , f (x) = x3 ,
Donc on a ⁄ ⁄ 2
2 x3 x x3 x3
x ln(x) dx ƒ ln(x) ≠ dx ƒ ln(x) ≠ .
3 3 3 9
11) Il y a un truc : on linéarise l’expression, en utilisant la formule de Carnot :
1
cos2 (x) = (1 + cos(2x)).
2
On a alors ⁄ ⁄
2 1 x 1
cos (x) dx ƒ (1 + cos(2x)) dx ƒ + sin(2x).
2 2 4
2) Calculer les intégrales suivantes, sachant que toutes les fonctions sont intégrables sur les intervalles
correspondants.
s2 x s3 s 2 2 (t3 )
a) 0 (e + x) dx c) 1 (x ≠ x1 )2 dx e) 0 t e dt ;
s fi6 s 5 x2 ≠4 s fi3
b) 0 sin(2x) dx d) 3 x≠2 dx ; f) 0 x sin(2x) dx
Solution : Dans chaque cas, on vérifie que la fonction que l’on souhaite intégrer est continue sur
l’intervalle d’intégration. On détermine un primitive et on la fait varier.
a) La fonction à intégrer est continue sur l’intervalle considéré. Une primitive est donnée sur R par
2
F (x) = ex + x2 . On calcule [F ]20 = F (2) ≠ F (0) = 1 + e2 ;
b) La fonction à intégrer est continue sur l’intervalle considéré. Une primitive est donnée sur R par
F (x) = ≠ 12 cos(2x). On peut vérifier à ce stade. On calcule alors
fi 1 fi 1 1 1 1
[F ]06 = ≠ cos( ) ≠ (≠ cos(0)) = ≠ + = .
2 3 2 4 2 4
c) La fonction à intégrer est continue sur l’intervalle [1; 3]. On développe le carré, et on trouve une
3
primitive sur cet intervalle, donnée par F (x) = x3 ≠ 2x ≠ x1 . On a alors
33 1 1 16
[F ]31 = ( ≠ 6 ≠ ) ≠ ( ≠ 2 ≠ 1) = .
3 3 3 3
d) Sur l’intervalle [3; 5], la fonction a intégrer coïncide avec f définie par f (x) = x + 2. Donc une
2
primitive est donnée par F (x) = x2 + 2x. On a donc
⁄ 5 2
x ≠4 25 9
dx = [F ]53 = F (5) ≠ F (3) = ( + 10) ≠ ( + 6) = 12.
3 x≠2 2 2
10
e) La fonction considérée est continue sur l’intervalle [0; 2]. On calcule une primitive par substitution
3) s 2 2 (t3 )
e(t
et on obtient F (t) = 3 et 0 t e = F (2) ≠ F (0) = 13 (e8 ≠ 1).
f) On a déjà calculé une primitive de la fonction considérée :
⁄
1 1
F (x) = x sin(2x) dx ƒ ≠ x cos(2x) + sin(2x).
2 4
On la fait varier et l’intégrale vaut
Ô
fi 1fi 2fi 1 2fi fi 3
[F ]0 = (≠
3
cos( ) + sin( )) ≠ (0) = + .
23 3 4 3 12 8
3) Que dire de l’intégrale de la fonction f définie par f (x) = x12 sur [≠1; 1] ?
Solution : Si on n’y prend garde, on calcule une primitive (sur R0 ) de la fonction considérée. On
trouve F (x) = ≠ x1 , et puis on fait varier. On calcule [F ]1≠1 = F (1) ≠ F (≠1) = ≠1 ≠ (1) = ≠2. Tout a
l’air d’aller pour le mieux, mais on se rend compte qu’on a intégré une fonction strictement positive,
et qu’on trouve ≠2. Quel est le problème ? Le théorème que nous avons vu s’applique aux fonctions
continues. Ce n’est pas le cas de la fonction en question, puisqu’elle n’est pas définie en 0. Donc on ne
peut pas l’appliquer.
À titre d’information, nous avons également vu que la fonction en question n’est pas non plus intégrable
(au sens des intégrales impropres) sur ]0; 1].
4) Un mobile se déplace sur un axe gradué avec une vitesse donnée en mètres par secondes par la fonction
v(t) = t3 . Si la position en t = 2 est donnée par x(2) = 5, quelle est la position du mobile en t = 10 ?
Solution 1 : On sait que la vitesse en chaque instant est la dérivée de la position en cet instant. On
a donc l’équation xÕ (t) = t3 , pour tout t, et la condition initiale x(2) = 5. La première équation donne
⁄
t4
x(t) = t3 dt = + c,
4
où c est une constante réelle à déterminer. On la trouve en exprimant la condition initiale : on a
24
5 = x(2) = + c = 4 + c.
4
4
On a donc c = 1, qui donne x(t) = t4 + 1, et finalement x(10) = 2501.
Solution 2 : Puisque la position est une primitive de la vitesse, on a, par le théorème fondamental :
⁄ 10
t4 10
x(10) ≠ x(2) = t3 dt, donc x(10) = x(2) + [ ] = 5 + 2500 ≠ 4.
2 4 2
5) Déterminer si les fonctions suivantes, définies sur [1; +Œ[, sont intégrables sur cet intervalle. Si tel est
le cas, calculer leur intégrale.
1
a) f1 (x) = 1 ; b) f2 (x) = x4
c) f3 (x) = xe≠x
Solution : On applique la définition, chacune des fonctions est continue et donc intégrable sur l’inter-
valle [1; t], pour t œ]1; +Œ[. On calcule les intégrales en primitivant d’abord (la dernière par parties) :
st st
1) 1 f1 (x) dx = 1 1 dx = [x]t1 = t ≠ 1 ;
st s
2) 1 f2 (x) dx = 1t x14 dx = [ 3x 1 1
3 ]1 = ≠ 3t3 + 3
≠1 t
11
st st
3) 1 f3 (x) dx = 1 xe≠x dx = [≠xe≠x ≠ e≠x ]t1 = (≠te≠t ≠ e≠t ) ≠ (≠e≠1 ≠ e≠1 )
On calcule ensuite les limites de ces expressions quand t tend vers l’infini. La fonction est intégrable
quand cette limite est finie. C’est alors la valeur de l’intégrale. On constate que la première fonction
n’est pas intégrable, que la deuxième l’est, avec une intégrale qui vaut 13 , et que la dernière l’est aussi
avec une intégrale qui vaut 2e .
6) Un mobile parcourt un trajet avec une vitesse donnée par v(t) = 3t(4 ≠ t), où t est exprimé en heures,
et varie entre 0 et 4. Quelle est la distance parcourue sur 4 heures. Quelle a été la vitesse maximale ?
Solution : On sait que la différence de position, donc ici la distance parcourue, est donnée par
⁄ 4 ⁄ 4
t3 4
x(4) ≠ x(0) = v(t) dt = 3 t(4 ≠ t) dt = 3[2t2 ≠ ] = 32km.
0 0 3 0
La vitesse maximale est atteinte en t = 2 et vaut 12 km/h.
7) Calculer les intégrales suivantes (les fonctions considérées sont intégrables).
s +Œ 2 s +Œ 1
a) 0 xe(≠x ) dx ; b) 0 1+x2
dx ;
3 Exercices supplémentaires
1) Calculer les primitives suivantes (k est un paramètre réel non nul). Se demander le cas échéant sur
quel(s) intervalle(s) on calcule ces primitives.
s s s
1) (x + 3)2 x4 dx ; 6) xe2x dx ; 11) x
x2 +1
dx ;
s s sin(x) cos(x) s
2) (4x + x3 + 2x sin(x2 )) dx ; 7) 1+cos2 (x)
dx ; 12) cos2 (x) sin(x) dx ;
s s s 3x2
3) (x2 ≠ 3x + 2) dx ; 8) x2 exp(2x3 ) dx ; 13) x3 +1
dx ;
s Ô
3 s s 3
4) x2 + cos(x) dx ; 9) x ln(x) dx ; 14) x exp(x4 ) dx ;
s s s ex
5) x cos(2x) dx. 10) x2 cos(2x) dx ; 15) 1+e2x
dx ;
12
x2
9) Par parties, dériver le logarithme. On trouve P ƒ 12 x2 ln(x) ≠ 4 sur ]0; +Œ[ ;
1
! " 1
10) Par parties, deux fois. On trouve P ƒ 4 2x2 ≠ 1 sin(2x) + 2 x cos(2x) sur R ;
1
11) Par substitution. Poser u = 1 + x2 . On trouve P ƒ 2 ln(x2 + 1), sur R ;
12) Par substitution. Poser u = cos(x). On trouve P ƒ ≠ 13 cos3 (x) sur R ;
13) Par substitution. Poser u = x3 + 1. On trouve P ƒ ln(|x3 + 1|) sur R \ {≠1} ;
1
14) Par substitution. Poser u = x4 . On trouve P ƒ 4 exp(x4 ) sur R ;
15) Par substitution. Poser u = ex et tenir compte de e2x = (ex )2 . On trouve P ƒ arctg (ex ) sur R.
2) Calculer les intégrales suivantes.
s1 3 5
s3 1 s Ôfi 2
1) ≠1 (x ≠ x ) dx 4) 0 1+t dt ; 7) 0 x sin( x4 )dx ;
se 1 sa s1
2) 1 (x + x ) dx 5) 0 (ax ≠ x2 ) dx ; 8) 2
0 x sin(fix )dx ;
s5 2
sb 5 s2 2
3) 0 (5x ≠ x ) dx 6) a x dx ; 9) 1 x ln(x) dx.
Solution : Dans chaque cas, on vérifie que la fonction que l’on souhaite intégrer est continue sur
l’intervalle d’intégration. On détermine un primitive et on la fait varier.
1) Primitive par décomposition. Réponse : 0
1
! "
2) Primitive par décomposition. Réponse : 2 1 + e2
125
3) Primitive par décomposition. Réponse : 6
4) Primitive par substitution. Réponse : ln(4) ;
a3
5) Primitive par décomposition. Réponse : 6 ;
1 6
6) Primitive directe. Réponse : 6 (b ≠ a6 )
Ô
7) Primitive par substitution. Réponse : 2 ≠ 2
1
8) Primitive par substitution. Réponse : fi
9) Primitive par parties. Réponse : 19 (8 ln(8) ≠ 7).
3) Calculer les intégrales suivantes (les fonctions considérées sont intégrables).
s +Œ ≠x s +Œ 2 ≠x
1) 0 e dx ; 3) 0 x e dx ;
s +Œ ≠2x s +Œ 3 ≠x2
2) 0 xe dx ; 4) (difficile : par parties) 0 x e dx.
4) Une voiture suivant la vitesse v(t) = 120 + 10t, où v est exprimée en km/h et t en heures. Déterminer
la distance parcourue entre les instants t = 0 et t = 1h30.
s
Solution : On calcule l’intégrale de la vitesse : 01,5 120 + 10tdt = 191, 25km.
5) Même question pour v(t) = 120 + 5 sin(fit).
s 5
Solution : Même réponse que dans l’exercice précédent : 120 + 5 sin(fit)dt = 180 + fi ;
s3
6) Que vaut 0 (x2 ≠ 2x + 2)dx ?
Solution : On calcule une primitive, puis la variation. Réponse : 6
⁄ fi
3
7) Que vaut l’intégrale cos(2x)dx ?
fi
4
13
Ô
3≠2
Ô
3≠2
Ô
3+2
Ô
1) 4 ˙ 2) 2 3) 2
4) 3≠2
s1 2
8) Que vaut 0
Ôx
x3 +2
dx ?
2
Ô Ô Ô Ô Ô Ô
1) 3 3 2) ≠ 23 3 3) 2
3( 3≠ 2) ˙ 4) 3
2( 3≠ 2)
s
9) Que vaut la primitive x
1+x2
dx, sur R, et à une constante additive près ?
Ô
1) ln( 1 + x2 ) ˙ 2) ln(1 + x2 ) 3) x arctg(x) 4) 2 ln(1 + x2 )
14
Application I : Aires, longueurs, volumes
Commençons par l’aire comprise entre les graphes de deux fonctions.
On suppose le repère orthonormé.
Y Y Y
f f f
g g g
Mathématique
Applications des intégrales 0 a b X 0 a b X 0 a b X
Logarithmes-exponentielles
Proposition (Aire entre deux graphes)
L’aire comprise entre les graphes de deux fonctions continues f et g sur
Pierre Mathonet
un intervalle [a; b] et les droites d’équation x = a et x = b (donc l’aire
Département de Mathématique
au dessus du segment [a; b]) est donnée par
Faculté des Sciences ⁄ b
A= |f (x ) ≠ g(x )| dx .
Liège, automne 2023 a
2
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Soit f une fonction continue sur un intervalle [a; b], dérivable sur ]a; b[. Solution : On a 512 = 29 , 1024 = 210 donc 512x 1024 = 29 x 210 = 210+9 .
L’aire latérale du solide de révolution déterminé par la rotation de la Constatations :
courbe Cf autour de l’axe des abscisses est donnée par • La fonction f = exp2 : N æ N : n ‘æ 2n transforme la somme en
⁄ b produit.
A = 2fi f (x ) 1 + Df (x )2 dx , • Sa réciproque, g définie sur Imf , transforme le produit en somme.
a • L’idée de John Napier (en 1614) consiste à ajouter des nombres à la
“table”. Ici, on pourrait ajouter 2x , pour x œ Z, puis x œ Q.
pour autant que cette la fonction soit intégrable.
• On définit ainsi un rapport entre ensembles de nombres : on passe
Exemple : la surface d’une sphère de rayon R d’une suite arithmétique à une suite géométrique. On utilise un
logarithme.
⁄ R ⁄ R
R • La fonction g définie ci-dessus est appelée logarithme en base 2 et
A = 2fi R ≠x Ô
2 2 dx = 2fi R dx = 4fiR 2 .
≠R R2 ≠ x2 ≠R
notée log2 . On a donc log2 (2n ) = n, pour tout n œ N.
Problèmes : exp2 n’est pas définie sur R mais au plus sur Q, et log2
n’est définie que sur son image !
9 10
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Preuve : Si g est définie en 0, alors g(0) = g(0.0) = 0, et pour tout a œ]0; +Œ[.
0 = g(0a) = g(0) + g(a). Preuve : Pour tout a œ]0; +Œ[, on utilise la relation
g(an ) = g(a · · · a) = ng(a) ’n œ N0
Remarques supplémentaires : On en déduit
• Puisque toute solution du problème sera paire, il suffit de définir une
g(1) = g(a≠n an ) = g(a≠n ) + g(an ) ’n œ N0
solution g sur ]0; +Œ[. Alors g1 (x ) = g(|x |) est une solution sur R0 .
• On va donc chercher une solution sur ]0; +Œ[. Donc
g(a≠n ) = ≠ng(a) ’n œ N0
• Si g est une solution, alors pour tout k œ R0 , kg aussi.
Finalement, pour p, q naturels (q ”= 0),
p p
pg(a) = g(a q )q ) = qg(a q ).
13 14
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La dernière limite existe puisque g est dérivable. Elle est indépendante ln(ab) = ln(a) + ln(b).
de x et vaut (limites de fonctions composées)
Preuve : Pour a > 0, la fonction h :]0; +Œ[æ R : x ‘æ ln(ax ) satisfait
g(1 + y )
k = lim = g Õ (1). 1 1
y æ0 y hÕ (x ) =
a= .
ax x
On n’a plus que le choix de k pour fixer la définition. On fixe k = 1. Il existe c œ R t.q. h(x ) = ln(x ) + c, ’x > 0. On trouve c = ln(a).
Remarque : Toutes les fonctions dérivables ayant cette propriété sont les
15 16 multiples (non nuls) de ln.
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique. Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Propriétés et représentation Fonctions logarithmes de base quelconque
Toutes les propriétés des fonctions satisfaisant (1) sont vraies pour ln. Constat : Si a > 0, on a ln(ar ) = r ln(a), pour tout rationnel r .
On veut de débarrasser de ce facteur ln(a). Il suffit de diviser, si a ”= 1.
Proposition (Propriétés du logarithme népérien)
La fonction ln :]0; +Œ[æ R : x ‘æ ln(x )
Définition
1) est dérivable et strictement croissante Pour tout a œ]0; +Œ[\{1}, on définit la fonction logarithme de base a, et
notée loga par
2) satisfait limx æ0 ln(x ) = ≠Œ et limx æ+Œ ln(x ) = +Œ
3) est une bijection de ]0; +Œ[ sur R ln(x )
loga (x ) = , pour tout x > 0.
Preuve : ln(a)
1) Par définition lnÕ (x ) = x1 > 0. C’est l’unique fonction logarithme f telle que f (a) = 1.
2) On a ln(1) = 0, ln(2) > 0, et ln(2n ) = n ln(2) pour n œ Z. On a loga (ar ) = r (r œ Q).
3) La croissance stricte donne l’injectivité, la surjectivité vient du TVI.
Y Proposition
4 1
On a D loga (x ) = x ln(a) pour tout x > 0. La fonction loga est
3
2 strictement croissante pour a > 1 et strictement décroissante pour a < 1.
1 On a donc ln = loge ssi ln(e) = 1. Ce nombre irrationnel vaut
17 1 5 10 20 30 40 X 18 approximativement 2.71.
≠1
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29 30
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Pour ce fichier d’exercices, on divise encore les exercices en trois parties, ceux abordés au cours, ceux
qu’il convient de faire pour la séance d’exercices, et enfin quelques exercices supplémentaires, sur les
mêmes sujets.
Cette fonction n’est pas continue, ni ≠R, ni R. On a cependant une primitive sur l’intervalle ouvert,
à savoir F (x) = R arcsin( R
x
), qui est de plus continue sur le fermé [≠R; R]. On peut donc calculer
l’intégrale (impropre)
⁄ R
1 x R
L= Ò ! x "2 dx = [R arcsin( R )]≠R = fiR.
≠R 1≠ R
Solution 2 : On peut aussi paramétrer un point sur le cercle à l’aide des fonctions trigonométriques :
tout point du demi-cercle traité ci-dessus s’écrit (x(t); y(t)) = (R cos(t); R sin(t)), pour t œ [0; fi]. On
calcule alors ⁄ fiÒ ⁄ fiÒ
L= xÕ (t)2 + y Õ (t)2 = R2 sin2 (t) + R2 cos2 (t) = fiR.
0 0
Le périmètre est bien sûr le double.
2) Calculer le volume de la boule de rayon R.
Ô
Solution : On fait tourner le demi-cercle {(x; R2 ≠ x2 ; 0) : x œ [≠R; R]} autour de l’axe des abscisses.
La formule donne
⁄ R 1 ⁄ R 1 C DR
22
2 2
2
2 x3 4
V =fi R2 ≠ x2 dx = fi R ≠x dx = fi R x ≠ = fiR3 .
≠R ≠R 3 ≠R
3
1
3) Calculer la surface latérale d’une sphère de rayon R.
Solution : On fait tourner le graphe de la même fonction que dans l’exercice précédent. La formule
pour l’aire donne alors
⁄ R ⁄ R
R
A = 2fi R2 ≠ x2 Ô dx = 2fi R dx = 4fiR2 .
≠R R2 ≠ x2 ≠R
(x + 2)(x ≠ 5) = 30.
Solution : On utilise le lien entre logarithme népérien et logarithme dans une autre base :
ln(x) ln(x) 1
logan (x) = = = loga (x).
ln(a )
n n ln(a) n
On peut aussi utiliser la formule de changement de base entre le logarithme en base a et le logarithme
en base an .
8) Utiliser le théorème de L’Hospital pour calculer les limites suivantes (cela nécessite peut-être l’une ou
l’autre astuce).
2
sin(3x) 3x ≠1
a) limxæ0 sin(4x) ; f) limxæ0 2x ≠1 ;
b) limxæ0+ x ln x ; (ln(x))2
g) limxæ+Œ ;
c) limxæ+Œ lnxx ; x
Solution : Dans chaque cas, il est important de regarder que les hypothèses du théorème sont satis-
faites : on doit avoir un quotient et un cas 00 ou Œ
Œ . Il faut que le numérateur et le dénominateur soient
dérivables sur un voisinage du point où on calcule la limite. Enfin, il faut que, si on calcule la limite
en a, le dénominateur et sa dérivée ne s’annulent pas sur V \ {a} où V est voisinage de a. Si on calcule
la limite en a+ , cette condition s’entend sur un ensemble du type ]a; +Œ[.
a) On calcule la imite du numérateur et du dénominateur, et on arrive au cas indéterminé “ 00 . La
ÕÕ
fonction qui à x associe sin(4x) s’annule en 0, mais elle ne s’annule plus dans un voisinage de 0
suffisamment petit. Sa dérivée ne s’annule pas sur un voisinage de 0. On a donc
Remarque : le facteur x tirait les valeurs de la fonction vers 0, tandis que le facteur ln(x) tirait
vers ≠Œ. On constate que c’est x qui a gagné. C’est un fait général : x gagne contre ln(x), quand
ils ont des comportements opposés.
c) Si on essaie d’appliquer le théorème sur les quotients, numérateur et dénominateur tendent vers
+Œ. Normalement, c’est x qui gagne, et on devrait trouver 0. Les hypothèses du théorème sont
satisfaites, puisque ces fonctions sont dérivables, et que la fonction définie par g(x) = x ainsi que
sa dérivée ne s’annulent pas au voisinage de +Œ. On a donc
1
ln x (H) 1
lim = lim x = lim = 0.
xæ+Œ x xæ0 1
+ +
xæ0 x
d) Dans tous les cas, le théorème s’applique, et on trouve, pour le premier cas
sin x (H) cos x
lim = lim = 1.
xæ0+ x xæ0 + 1
Remarque : Ici il y a une sorte de boucle temporelle/logique, dans le déroulement du cours : nous
avons eu besoin de cette limite pour calculer la dérivée de la fonction sinus et nous utilisons la
dérivée pour obtenir la limite. J’ai expliqué qu’il était difficile d’avoir une démonstration tout à fait
nette de la limite en question. On peut utiliser le théorème pour retrouver la valeur de cette limite,
si on l’a oubliée.
3
e) Ici aussi, le théorème sur les quotients conduit à 00 . Les hypothèses du théorème de L’Hospital sont
satisfaites, et on a donc
Le théorème sur les quotients conduit encore à une forme indéterminée. On pourrait utiliser des
formules de trigonométrie, mais je ne les ai pas revues. On applique encore deux fois le théorème :
f) Le théorème sur les quotients conduit encore à la forme indéterminée 00 . Les hypothèses du théorème
étant vérifiées, on écrit
3x ≠ 1 (H) 3x ln(3) ln(3)
lim x = lim x = .
xæ0 2 ≠ 1 xæ0 2 ln(2) ln(2)
g) Le théorème sur les quotients conduit à ŒŒ . On peut appliquer le théorème de L’Hospital et obtenir
(en deux étapes) :
(ln(x))2 (H) 2 ln(x) x1 2 ln(x)
lim = lim = lim .
xæ+Œ x xæ+Œ 1 xæ+Œ x
On se souvient du résultat d’un exercice précédent, ou on recommence :
2 ln(x) (H) 2
lim = = 0.
xæ+Œ x x
h) On essaie d’utiliser le théorème sur les produits, mais un facteur tend vers 0 et l’autre vers +Œ.
Normalement, ce sont les puissance de x qui gagnent. Donc on devrait trouver 0. On se ramène au
théorème de L’Hospital comme suit :
i) Les fonctions polynomiales, arguments des logarithmes, tendent toutes les deux vers +Œ quand x
tend vers +Œ. Donc numérateur et dénominateur tendent vers +Œ, vu le théorème sur les limites
de fonctions composées. On applique le théorème de L’Hospital pour trouver
8x≠3
ln(4x2 ≠ 3x + 2) (H) 4x2 ≠3x+2 (8x ≠ 3)(7x2 + 3x ≠ 4)
lim = lim 14x+3 = lim = 1.
xæ+Œ ln(7x2 + 3x ≠ 4) xæ+Œ xæ+Œ (14x + 3)(4x2 ≠ 3x + 2)
7x2 +3x≠4
La dernière limite est obtenue en considérant les termes de plus haut degré au numérateur et au
dénominateur (limite en l’infini d’une fraction rationnelle).
4
9) (Théorique) Déterminer le développement à l’ordre 4 de cos en 0. Déterminer le reste de l’approximation
et en donner une “borne supérieure”.
Solution : Pour appliquer la formule, il suffit calculer les dérivées successives de la fonction, puis de
les évaluer en le point où on calcule le développement.
|x|5
|R4 (x)| 6
5!
Par exemple cos(1) ≥ 1 ≠ 1/2 + 1/24 = 0, 5416 avec une erreur d’au plus 1/120.
1) log3 (x) + log3 (5) = log3 (≠3x + 16) ; 3) ln(x2 ≠ 7) ≠ ln(x + 1) = ln(3) ;
2) log2 x = logx 2 ;
Solution : Dans chaque cas, on écrit les conditions d’existence, puis on utilise les propriétés du
logarithme pour se ramener à une équation plus simple.
1) Les conditions d’existence sont x > 0, ≠3x + 16 > 0. Si ces conditions sont satisfaites, on a, par
la propriété fondamentale et l’injectivité de log3 :
log3 (x) + log3 (5) = log3 (≠3x + 16) … log3 (5x) = log3 (≠3x + 16) … 5x = ≠3x + 16.
Cette équation admet 2 comme solution. Elle satisfait les conditions d’existence. On a donc
S = {2}.
2) On pose les conditions d’existence x > 0. Les logarithmes ne sont pas exprimés dans la même
base. On exprime tout en népérien, par exemple. On obtient
ln(x) ln(2)
log2 x = logx 2 … = … ln(x)2 = ln(2)2 .
ln(2) ln(x)
Les solutions sont donc ln(x) = ln(2) ou ln(x) = ≠ ln(2) = ln( 12 ). On a donc S = { 12 ; 2}. On
vérifie les conditions initiales et/ou l’équation de départ.
5
3) Les conditions d’existence sont x2 ≠ 7 > 0 et x + 1 > 0. Si elles sont satisfaites, on a
x2 ≠ 7 x2 ≠ 7
ln(x2 ≠ 7) ≠ ln(x + 1) = ln(3) … ln( ) = ln(3) … = 3 … x2 ≠ 7 = 3(x + 1).
x+1 x+1
Cette équation admet l’ensemble des solutions {≠2; 5}. Mais ≠2 est à rejeter car il ne satisfait
pas les conditions d’existence On a donc S = {5} ;
2) (Théorique) Démontrer que pour toute base a > 0, ”= 1, et tous nombres x et y, on a
ax
= ax≠y .
ay
Solution 1 : La solution la plus rapide est de remarquer que l’égalité à démontrer est équivalente à
ax = ay ax≠y .
ax
loga ( ) = loga (ax ) ≠ loga (ay ) = x ≠ y et loga (ax≠y ) = x ≠ y.
ay
Donc les deux expressions sont égales.
Remarque : On peut aussi utiliser le logarithme népérien.
4) (Théorique) Démontrer que pour toutes bases a et b, et tout nombre x, on a ax bx = (ab)x .
Solution : On calcule encore le logarithme des deux membres, puis on applique la propriété fonda-
mentale du logarithme.
5) Prouver la relation log1 x + log1 x = log1 x , pour tous a, b, x > 1.
a b ab
Solution : On passe par le logarithme népérien, et la relation est équivalente à
1 1 1
ln(x)
+ ln(x)
= ln(x)
,
ln(a) ln(b) ln(ab)
ou encore à
ln(a) ln(b) ln(ab)
+ = .
ln(x) ln(x) ln(x)
6) Résoudre dans R les équations
6
1) 23t = 7 3) 4x ≠ 6 + 8.4≠x = 0
2) 16x ≠ 7.4x = 8
Solution : On utilise l’exercice 2 ou directement les logarithmes pour ramener ces équations à des
équations plus simples à résoudre.
1) On voit une exponentielle de base 2. Il est naturel d’isoler l’exposant en utilisant le logarithme
en base 2. On a
23t = 7 … log2 (23t ) = log2 (7) … 3t = log2 (7).
On a donc S = { 13 log2 (7)}.
Remarque : On aurait pu aussi ramener l’équation à 8t = 7, par l’exercice 2. La solution aurait
été t = log8 (7). C’est la même solution, vu la formule de changement de base.
2) Il doit bien y avoir un lien entre 16x et 4x , pour que l’exercice puisse être résolu. Mais par l’exercice
2, on a 16x = (42 )x = (4x )2 . Donc l’équation donnée est équivalente à
(4x )2 ≠ 7(4x ) ≠ 8 = 0.
3) On remarque les expressions 4x et 4≠x . En multipliant les deux membres par 4x , on obtient
l’équivalence
4x ≠ 6 + 8.4≠x = 0 … (4x )2 ≠ 6.4x + 8 = 0.
On pose y = 4x et on obtient l’équation (pour y) : y 2 ≠ 6y + 8 = 0. Les solutions sont 2 et 4. Il
reste à résoudre 4x = 4 ou 4x = 2, qui donnent (sans nécessiter les logarithmes) x = 1 ou x = 12 .
7) À 8 heures ce matin, un échantillon de yaourt contenait 10 000 bactéries. Une demi-heure plus tard,
le nombre de bactéries présentes dans cet échantillon avait quadruplé. À quelle heure le nombre de
bactéries présentes dans le yaourt sera égal à 6 millions (on suppose que le nombre de bactéries suit
une loi exponentielle) ? Quel est le temps de doublement de la population de bactéries ?
Solution : Désignons par N (t) le nombre de bactéries présentes au moment t (exprimé en heures, à
partir de 8h). D’après l’énoncé, on a
7
On aura donc 6 millions de bactéries à 8 + log16 (600) heures. Pour information, c’est 2, 31 heures
(attention, les fractions sont des fractions d’heures, pas des minutes).
Le temps de doublement d’une quantité dont l’évolution suit une loi exponentielle croissante est l’in-
tervalle de temps T tel que P (t + T ) = 2P (t), quel que soit t. On le calcule facilement en exprimant
cette équation : ici, on a
N (t + T ) = 2N (t) … N0 at+T = 2N0 at … N0 at aT = 2N0 at … aT = 2 … T = loga (2).
Ici, on a a = 16, donc l’équation est 16T = 2, qui donne T = log16 (2) = log 1(16) = 14 . Donc la population
2
double tous les quarts d’heures.
8) Pour que mon chat soit totalement anesthésié lors de son opération, il faut qu’il ait minimum 240mg
de produit anesthésiant dans le sang. On sait qu’un quart du produit présent dans le sang est éliminé
toutes les 2 heures. La quantité de produit suit une loi exponentielle. Sachant que mon chat est sorti
de la salle d’op avec 400 mg dans le sang, après combien de temps, mon chat se réveillera-t-il ? Quelle
est la demi-vie du produit dans le sang ?
Solution : Désignons par Q(t) la quantité de produit (en mg) dans le sang au temps t (exprimé en
heures, à partir de la sortie de la salle d’op.). On a alors
Q(t) = Q0 at .
Les conditions de l’énoncé donnent Q0 = Q(0) = 400 et Q(t + 2) = 14 Q(t), quel que soit t. On a donc
1 3
Q0 at+2 = Q0 at ≠ Q0 at = (0, 75)Q0 at … a2 = .
4 4
On a donc
3 1 3 t
Q(t) = 400.(( ) 2 )t = 400.( ) 2 .
4 4
On cherche t0 tel que Q(t0 ) = 240. On résout
3 t0 3 t0 t0
240 = 400( ) 2 … 0, 6 = ( ) 2 … = log 3 (0, 6).
4 4 2 4
Donc t = 2 log 3 (0, 6). Pour information, ce nombre vaut à peu près 3.55, donc 3h 33 minutes.
4
La demi-vie d’une quantité suivant une loi exponentielle décroissante est l’intervalle de temps D tel
que Q(t + D) = 12 Q(t), quel que soit t. On la détermine en résolvant cette équation :
1 1 1
Q(t + D) = Q(t) … Q0 at+D = Q0 at … aD = .
2 2 2
On a donc D = loga ( 12 ). Dans le cas du chat,
1 ln( 12 ) ln( 12 )
D = log 1 ( )= = 2 .
2 ln( 34 )
1
( 34 ) 2 ln(( 34 ) 2 )
9) La quantité Q(t) d’isotopes radioactifs dans un produit chimique a une demi-vie de 15 heures. Notons
Q0 la quantité d’isotopes en l’instant 0. Comment s’exprime Q(t), où t est exprimé en heures, sachant
qu’elle suit un modèle exponentiel ?
Solution : Quand on exprime le temps en heures, on a Q(t) = Q0 at et Q(t + 15) = 12 Q(t), qui donne
1 1
Q0 at+15 = Q0 at … a15 =
2 2
1 t
Donc a = ( 12 ) 15 , et Q(t) = Q0 12 15 . On vérifie effectivement que chaque fois qu’on passe de t à t + 15,
on divise la quantité par 2.
8
10) Le nombre de bactéries dans une culture triple toute les 5 heures. On suppose que la quantité de
bactéries est modélisée par une loi exponentielle, comment cette quantité s’exprime-t-elle en fonction
du temps, exprimé en heures ? Quel est le temps de doublement ?
Solution : On peut procéder comme dans l’exercice précédent : N (t) = N0 at . On a
Solution :
1) On vérifie les hypothèses et on applique le théorème de L’Hospital pour obtenir
cos x ≠ 1 ≠ sin(x)
lim = lim = 0.
xæ0 x xæ0 1
On applique le théorème de L’Hospital pour calculer limxæ0+ x ln(x) = 0. La limite vaut donc
e0 = 1.
1 1 2
3) On procède de la même façon. On a limxæ0 (1 + x2 ) x = limxæ0 e x ln(1+x ) . Le théorème de
L’Hospital donne limxæ0 x1 ln(1 + x2 ) = 0 et donc a limite cherchée vaut 1.
12) Déterminer le développement de Mac-Laurin à l’ordre n de la fonction x ‘æ ex .
Solution : La fonction exponentielle est égale à toutes ses dérivées, et vaut 1 en x = 0. La formule
donne alors
ÿn
xk x2 x3 xn
Pn (x) = =1+x+ + + ··· + .
k=0
k! 2 6 n!
Remarque : Si on fixe x et que l’on écrit la différence entre la fonction et son approximation, on a
ex ≠ Pn (x) = Rn (x).
La formule pour le reste montre que limnæ+Œ Rn (x) = 0, qui donne limnæ+Œ Pn (x) = ex , quel que
soit x. Cela explique la définition de l’exponentielle, comme une série :
+Œ
ÿ xk
ex = .
k=0
k!
9
13) Déterminer le développement de Mac-Laurin à l’ordre 7 (et à l’ordre 8) de la fonction x ‘æ sin x. Que
peut-on dire du reste de cette approximation ?
Solution : On calcule les dérivées successives de la fonction sinus, et on les évalue en 0. La formule
donne alors
x3 x5 x7
P7 (x) = x ≠ + ≠ = P8 (x).
3! 5! 7!
8
Si on considère que c’est le développement à l’ordre 7, le reste s’écrit R7 (x) = x8! sin(u), pour u compris
8
entre 0 et x. Donc |R7 (x)| 6 x8! . Si on considère que c’est le développement à l’ordre 8, alors le reste
x9 |x|9
est R8 (x) = 9! cos(u) et |R8 (x)| 6 9! .
14) Déterminer les extrema locaux de la fonction f : x ‘æ ex sur son domaine de définition.
x
Solution : La fonction f est définie et dérivable sur R0 . Sa dérivée est donnée par
x≠1
f Õ (x) = ex .
x2
On peut étudier le signe de cette fonction, et on voit qu’elle est positive pour x > 1 et négative pour
x < 1. Donc la fonction admet un minimum en x = 1. Si on veut utiliser le critère de la dérivée
seconde, on calcule sa valeur en x = 1, et on trouve f ÕÕ (1) = e. Vu que cette valeur est positive, on a
bien un minimum (local).
15) Déterminer l’équation de la parabole osculatrice au graphe de la fonction f : x ‘æ ex au point d’abscisse
x
1.
Solution : On utilise les calculs de la question précédente. On utilise la formule donnant l’équation
de la parabole osculatrice (développement de Taylor à l’ordre 2). La parabole a pour équation
x2
y = e(1 + )
2
.
3 Exercices supplémentaires
Voici quelques exercices supplémentaires, en vrac, c’est-à-dire non classés. Ils ne sont pas représentatifs
de toute la matière : ce sont ceux qui restaient. Il y a quelques questions de qcm aussi, pour s’habituer.
1) Résoudre dans R les équations suivantes :
Solution :
Ô
1) S = { 33+8 65
} 3) S = {log3 (2); 1}
2) S = {2} 4) S = {2}
2) Redémontrer la formule de changement de base logb (x) = loga (x) logb (a), en se ramenant au logarithme
népérien.
Solution : On a loga (x) = ln(x)
ln(a) pour tous a, x > 0, a ”= 1. La relation à démontrer est équivalente à
10
3) On considère l’équation ln(x) = ln(2x + 3) ≠ ln(x + 4), où l’inconnue x est réelle. Déterminer l’unique
proposition correcte parmi celles qui suivent.
1) Elle admet deux solutions dont le produit vaut ≠3
2) Elle admet deux solutions, dont le produit vaut 3
3) Elle admet une seule solution, comprise entre ≠5 et ≠1
4) Elle admet une seule solution, comprise entre 0 et 5 ˙
Solution : On utilise les propriétés du logarithme, après avoir écrit les conditions d’existence. On se
ramène à une équation du second degré. Une solution est à rejeter.
4) On considère l’équation ln(2x + 3) + ln(x + 4) = ln(18), où l’inconnue x est réelle. Cette équation
1) admet une solution, qui appartient à l’intervalle ]0; 3[ ˙
2) admet deux solutions dont le produit vaut ≠3
3) n’admet pas de solution
4) admet une solution, qui appartient à l’intervalle ] ≠ 5; 0[.
Solution : On utilise les propriétés du logarithme, après avoir écrit les conditions d’existence. On se
ramène à une équation du second degré. Une solution est à rejeter.
5) On a administré à un patient un médicament jusqu’à ce que son organisme contienne 50 mg de principe
actif. On arrête alors de le traiter et la quantité de principe actif diminue alors d’un tiers toutes les
heures. Après combien de temps (en heures), la quantité de principe actif sera-t-elle égale à 1 mg ?
ln(3) ln(50) 3
1) ln(2)
3) 100
ln(50)
2) ≠ ln(2)≠ln(3) ˙ 4) Aucune des valeurs précédentes.
Solution : En supposant que la quantité Q(t) de principe actif à partir de l’arrêt du traitement suive
une loi exponentielle, on a Q(t) = Q0 at , où t est exprimé en heures. La condition de l’énoncé donne
1 2
Q(t + 1) = Q(t) ≠ Q(t) = Q(t).
3 3
2
On a donc a = 3 et Q0 = Q(0) = 50. Donc Q(t) = 50( 23 )t . On résout alors
2 1 2 1
Q(t) = 1 … ( )t = … t ln( ) = ln .
3 50 3 50
On utilise alors les propriétés du logarithme pour se ramener à la solution.
6) (Difficile et atypique) Sachant que ex > 1 pour tout x > 0. Démontrer l’inégalité ex > 1 + x ’x > 0.
Solution 1 : La fonction f définie sur R par f (x) = ex ≠ (1 + x) s’annule en x = 0, et sa dérivée
est donnée par f Õ (x) = ex ≠ 1. Elle est donc strictement positive et la fonction f est donc strictement
croissante. Donc f (x) > 0, pour tout x > 0.
Solution 2 : On peut aussi considérer le développement à l’ordre 0 de Mac-Laurin/Taylor de ex ,
limité. Pour tout x > 0, il existe u œ]0; x[ tel que
ex = 1 + xeu .
11
7) Déterminer le développement de Taylor à l’ordre 5 en x0 = 1 de la fonction x ‘æ ln x.
Solution : On applique la formule et on trouve
1 1 1 1
P5 (x) = (x ≠ 1) ≠ (x ≠ 1)2 + (x ≠ 1)3 ≠ (x ≠ 1)4 + (x ≠ 1)5
2 3 4 5
x3
P3 (x) = x ≠ = P4 (x).
6
4
Si on considère que c’est le développement à l’ordre 3, le reste s’écrit R3 (x) = x24 sin(u), pour u compris
4
entre 0 et x. Donc |R3 (x)| 6 x24 . Si on considère que c’est le développement à l’ordre 4, alors le reste
x5 |x|5
est R4 (x) = 120 cos(u) et |R4 (x)| 6 120 .
10) Déterminer les extrema locaux de la fonction f : x ‘æ x + ln(x2 ≠ 1) sur son domaine de définition.
Solution : Le domaine de cette fonction est ] ≠ Œ; ≠1[fi]1; +Œ[. Sa dérivée est donnée par
2x x2 + 2x ≠ 1
f Õ (x) = 1 + = .
x2 ≠ 1 x2 ≠ 1
Ô Ô Ô
La dérivée s’annule en les points ≠2±2 8 = ≠1 ± 2. Mais ≠1 + 2 n’est pas dans le domaine de
définition de f . On peut étudier le signe de cette fonction dérivée pour préciser la nature de ce point
stationnaire. On peut aussi utiliser la valeur de f ÕÕ en ce point. On a
1
1) ≠nloga x ˙ 2) n loga x 3) ≠ n1 loga x 4) nloga x
12
1) Vrai 2) Faux ˙
Cette égalité n’a aucune raison d’être vraie. On s’assure qu’elle n’est pas vraie pour tous a, b, c en
donnant un contre-exemple. Le choix a = e est intéressant.
13) Pour tous a, b > 0, on a loga (ab) = 1 + loga b (les expressions sont supposées définies)
1) Vrai ˙ 2) Faux
! 2 "2x
14) L’équation 3 = ≠ 27
8 , où l’inconnue x est réelle
1) admet une seule solution, qui est positive
2) admet une seule solution, qui est positive
3) admet deux solutions
4) n’admet pas de solution ˙
Solution : Remarque que le membre de droite est strictement négatif.
15) Parmi les expressions suivantes, laquelle est égale à log 1 ( 1b ), quels que soient les nombres réels a, b
a
strictement positifs tels que a ”= 1 ?
Solution : Utiliser la formule de changement de base pour se ramener à une base commune, ou se
ramener plus particulièrement au logarithme népérien.
18) Quel est le volume du solide de révolution engendré par la rotation du graphe de la fonction f (x) = x
autour de l’axe des abscisses, pour x œ [0; H].
s
Solution : On applique la formule pour le volume et on calcule donc 0H fix2 dx = fi3 H 3 .
19) Même question pour f (x) = x2 .
s
Solution : La formule donne 0H fix4 dx = fi5 H 5 .
20) Calculer les limites suivantes
13
1) limxæ0+ sin5x7x ; 3) limxæ0 1
x ln(1 + x2 ) ;
2) lim x ln x≠a
a≠a ln x
(a > 0) ;
xæa
21) On considère la fonction f définie sur ]0; +Œ[ par f (x) = log 1 (x2 ). Que vaut f Õ (2) ?
e
1
Solution : On applique la formule de dérivation des fonctions composées. On dérive le log en base e
ou on se ramène au logarithme népérien. On trouve ≠1
14
Nom : Prénom : Matricule :
Examen de Mathématiques
Bachelier en Sciences Biomédicales, le 21 janvier 2020
Consignes : Noircissez correctement les cases correspondant à votre série et à vos réponses sur la feuille réponse
(rouge). N’oubliez pas d’indiquer vos noms sur toutes les feuilles dès le début de l’examen. Laissez votre carte
d’étudiant(e) apparente. La machine à calculer n’est pas admise, de même que tout autre appareil électronique.
L’examen dure 3 heures. Le barême est +1,0,-1/3. Il n’y a pas de solution générale implicite.
Bon travail.
1) Soient A, B, C des ensembles tels que A\B µ C. Déterminer laquelle des propriétés suivantes est nécessairement
vérifiée :
1) A \ C ™ B ˙ 2) C fl B = ÿ 3) B \ A ™ C 4) A fl B fl C = ÿ
On peut trouver facilement la solution à l’aide d’un diagramme de Venn, où on colorie (disons en noir) la partie
qui est vide par hypothèse, c’est à dire, l’ensemble des points qui sont dans A et pas dans B, et qui ne sont pas
dans C. Cette partie est donc (A \ B) \ C. Voici le diagramme :
A B
On peut aussi montrer que tout point x de A \ C appartient à B : s’il n’était pas dans B, il serait dans A \ B,
donc par hypothèse, il serait dans C, ce qui est impossible.
2) Parmi les assertions suivantes, déterminer celle qui est logiquement équivalente à P … Q.
1) (P ∆ Q) ‚ (Q ∆ P ) 3) (P ∆ Q) ‚ (¬Q ∆ ¬P )
2) (¬P ∆ ¬Q) · (P ∆ Q) ˙ 4) (P ∆ Q) · (¬Q ∆ ¬Q)
On peut bien sûr faire les tables de vérité de chacune des propositions et la comparer à celle de P … Q. Mais
on sait aussi, pratiquement par définition, que P … Q est logiquement équivalent à (P ∆ Q) · (Q ∆ P ). On
sait aussi que Q ∆ P © ¬P ∆ ¬Q. Cela donne la solution, vu la commutativité de ·.
3) Sachant que pour x euros, on obtient un nombre de francs suisses F (x) égal à
2x2 ≠ 8
F (x) = (x≠2)(x2 +4x+4)
,
x2 ≠x≠6
combien d’euros doit-on donner pour obtenir 680 francs suisses (il peut être utile de ne pas se lancer directement
dans le calcul, et la formule n’a rien à voir avec la réalité économique actuelle).
Comme indiqué dans l’énoncé, il faut simplifier l’expression F (x) avant d’aller plus loin. Le numérateur vaut
2(x2 ≠ 4) = 2(x + 2)(x ≠ 2). Le dénominateur est une fraction, dont le numérateur vaut (x ≠ 2)(x + 2)2 (c’est
un produit remarquable). On s’attend à ce que l’expression soit simplifiable, et donc le dénominateur de cette
dernière fraction devrait avoir des facteurs communs avec les précédents. On constate que l’expression x2 ≠x≠6
s’annule pour x = ≠2. Le produit de ses zéros valant ≠6, elle s’annule aussi en 3 et vaut donc (x + 2)(x ≠ 3).
L’expression n’est donc pas définie pour x œ {≠2; 2; 3}, mais pour tous les autres x, elle peut être simplifiée :
2x2 ≠ 8 2(x + 2)(x ≠ 2) 2(x + 2)2 (x ≠ 2)(x ≠ 3)
F (x) = = = = 2(x ≠ 3).
(x≠2)(x2 +4x+4) (x≠2)(x+2)2 (x ≠ 2)(x + 2)2
x2 ≠x≠6 (x+2)(x≠3)
L’équation à résoudre est donc 2(x ≠ 3) = 680, qui donne la solution x = 343.
1
4) Quel est l’ensemble des solutions (dans R) de l’inéquation x+1
x+3 6 2 ?
Ici, il ne faut pas faire de multiplication hasardeuse, car c’est une inéquation. On ramène tout dans le même
membre et on met au même dénominateur pour obtenir l’inéquation équivalente (après avoir remarqué que
x = ≠3 ne sera pas solution)
x+1 1
≠ 6 0.
x+3 2
On est donc amené à étudier le signe de l’expression
x+1 1 2(x + 1) ≠ (x + 3) x≠1
≠ = = .
x+3 2 2(x + 3) 2(x + 3)
On fait un tableau de signes pour les expressions x ≠ 1 et x + 3 et on constate que l’ensemble des solutions est
] ≠ 3; 1].
1
(8000)≠ 3 10≠2
5) Que vaut l’expression 1 ?
(4.104 )≠ 2
1 1 1
1) 10 ˙ 2) 100 3) 4 4) 1
On gère d’abord les exposants négatifs. C’est simple en utilisant la définition, et parce qu’il n’y a que des
produits dans l’expression considérée. On a donc
1 1
(8000)≠ 3 10≠2 (4.104 ) 2
1 = 1 .
(4.104 )≠ 2 (8000) 3 102
On utilise ensuite les propriétés des puissances, en notant éventuellement que 8 = 23 et 1000 = 103 . L’expression
2.102 1
vaut donc 2.10.10 2 = 10 .
6) Dans une épicerie, si j’achète 10 paquets de sucre et 6 paquets de sel, je dois payer 18 Euros. Si j’achète 8
paquets de sucre et 4 paquets de sel, je paye 14 Euros. Combien payerai-je pour acheter deux paquets de sucre
et un paquet de sel ?
Notons S le prix d’un paquet de sucre et s celui d’un paquet de sel (en euros). On traduit les conditions de
l’énoncé : ;
10S + 6s = 18
8S + 4s = 14
On simplifie pour obtenir le système équivalent :
;
5S + 3s = 9
4S + 2s = 7
On peut procéder par substitution ou par combinaison d’équations : en multipliant la première par ≠4 et la
deuxième par 5 et en additionant, on obtient le système
;
5S + 3s = 9
≠2s = ≠1
On trouve donc s = 12 et finalement S = 32 . On peut vérifier, puis on calcule 2S + s = 3.5. On pouvait aussi
aller plus vite en remrquant la relation 2S + s = 14 (8S + 4s) = 14
4 .
7) Quelle est la somme des solutions du système d’équations ci-dessous
Y
] 5x + z = ≠15
2x + y + 2z = ≠3
[
≠x + y + z = 6
1) 0 ˙ 2) 5 3) ≠17 4) Une autre réponse
Il s’agit d’appliquer une technique au choix, sans tourner en rond. Si on veut procéder par substitution, on
trouve z en fonction de x dans la première équation, et on le remplace dans les deux autres, pour obtenir un
système de deux équations en les inconnues x et y. On peut aussi constater qu’il est facile d’éliminer y d’une
des deux dernières équations, en remplaçant l’équation (2) par (2)≠(3). On obtient alors le système équivalent
suivant Y
] 5x + z = ≠15
3x + z = ≠9
[
≠x + y + z = 6
En remplaçant l’équation (1) par (1)-(2), le système devient
Y
] 2x = ≠6
3x + z = ≠9
[
≠x + y + z = 6
On trouve alors x = ≠3, puis z = 0 et enfin y = 3. On vérifie dans le système de départ, puis on calcule la
somme des solutions.
8) Soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans un repère cartésien du plan : A : (0; 2), B : (4; 4),
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
C : (5; 3). Le point X est tel que 4AX + 3BX ≠ 6CX = 0 . Quelle est la somme des coordonnées de X dans
ce repère ?
et
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ
4AX + 3BX ≠ 6CX : (x + 18; y ≠ 2).
Ce vecteur est nul si et seulement si x = ≠18 et y = 2.
9) Dans un repère orthonormé, un triangle a pour sommets les points de coordonnées A : (4; 6), B : (≠3; 3) et
C : (5; 0). Quelle est la somme des coordonnées du centre de gravité du triangle ?
1) 1 2) 5 ˙ 3) 15 4) Un autre nombre
On obtient les coordonnées du centre de gravité en calculant les moyennes arithmétiques des coordonnées des
points donnés, c’est-à-dire ( 4≠3+5
3 ; 6+3+0
3 ) = (2; 3).
10) Soient les points A, B définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (≠1; 3), B : (5; 1). Quelle est la
valeur du paramètre k pour que la droite d’équation cartésienne 2y ≠ kx ≠ 3 = 0 passe par le milieu du segment
[A; B] ?
5
1) ≠1
2 2) 2 3) 2 4) Un autre nombre ˙
3+1
Le milieu du segment [A; B] a pour coordonnées ( ≠1+5 2 ; 2 ) = (2; 2). Ce point appartient à la droite si et
seulement si ses coordonnées satisfont l’équation de cette droite ; on obtient donc la condition 4 ≠ 2k ≠ 3 = 0,
qui donne k = 12 .
11) Quel est le rayon du cercle d’équation cartésienne 2x2 ≠ 12x ≠ 6 = ≠2y 2 + 8y ?
Ô Ô
1) 6 2) 4 ˙ 3) 4 2 4) Un autre nombre
On calcule les composantes du produit vectoriel, en utilisant la formule avec les déterminants, et on obtient
æ
≠u ·æ ≠
v : (≠3; 6; ≠3). On peut vérifier que ce vecteur est bien orthogonal à æ
≠
u et à æ
≠v pour voir si on n’a pas
fait d’erreur. Après, on calcule le produit scalaire en calculant la somme des produits des composantes de ce
vecteur et de æ≠
w , qui donne bien 0.
13) On considère un cercle dont le diamètre mesure 4 mètres. On note C le centre du cercle. Deux tangentes à
ce cercle se coupent en un point A en formant un angle de 60 degrés. Que vaut la distance entre A et C (en
mètres).
Ô
3
Ô Ô
1) 6
2) 3 3) 2 3 4) 4 ˙
A C
Les triangles ABC et ADC sont rectangles en B et C car la tangente à un cercle est perpendiculaire au rayon
passant par le point de tangence. Les côtés [C; B] et [C; D] ont une longueur égale au rayon, c’est-à-dire 2
\ a une amplitude de 60 degrés, mais on constate que AC en est une bissectrice (on peut
mètres. L’angle BAD
\ a une amplitude de
le démontrer en constatant que les triangles ABC et ADC sont isométriques). Donc BAC
30 degrés. La trigonométrie dans ce triangle rectangle nous donne
|BC| 1
= sin(30¶ ) = .
|AC| 2
1) fi
3 ˙ 2) ≠ fi6 3) ≠ fi3 4) fi
6
Il s’agit d’une fonction composée. On calcule donc d’abord la limite de la fonction interne. Le numérateur et le
dénominateur tendent vers l’infini. On a une technique pour lever l’indétermination. Elle consiste à mettre en
évidence la plus haute puissance possible de x, au numérateur et au dénominateur. On écrit donc
Ú Ú
3 2 2 3 2
3x + 3x + 2 = x (3 + 2 + 4 ) = x 3 + 2 + 4
4 2 4
x x x x
et
2 3
x2 + 2x ≠ 3 = x2 (1 + ≠ ).
x x2
Ces écritures sont valables pour x > 0, qui constitue un voisinage de +Œ. On a donc
Ò Ò
Ô 3 2
3x + 3x + 2
4 2 x 2
3 + x 2 + x4 3 + x32 + x24 Ô
lim = lim 2 3 = lim 2 3 = 3.
xæ+Œ x + 2x ≠ 3
2 xæ+Œ x2 (1 +
x ≠ x2 )
xæ+Œ (1 +
x ≠ x2 )
Ô
On calcule alors limxæÔ3 arctg(x) = arctg( 3) = 3,
fi
puisque la fonction arc tangente est continue sur son
domaine de définition.
6x2 ≠ 12x ≠ 48
15) Que vaut lim+ Ô ?
xæ4 x2 + 9 ≠ 5
0
1) 0 2) 45 ˙ 3) +Œ 4) La limite n’existe pas
Comme indiqué au cours, la première proposition peut être éliminée : la notation 00 indique qu’un théorème ne
s’applique pas et n’est en aucun cas une réponse finale. Mais passons à la résolution. Le domaine de définition
de la fonction considérée est R \ {≠4; 4}, et cela fait donc sens de calculer la limite. On pourrait être inquiet de
calculer une limite en 4+ , mais d’une part, les mêmes techniques s’appliquent en 4+ et en 4, et d’autre part, si
la limite en 4 existe, alors celle en 4+ aussi et elles sont égales.
Nous avons affaire à une fraction. Le numérateur et le dénominateur tendent vers 0 quand x tend vers 4. Donc le
théorème sur les quotients ne s’applique pas directement. La technique consiste à tenter d’“extraire” le facteur
qui est responsable de cette indétermination. D’une part, on factorise le numérateur en
et d’autre part, on multiplie par le conjugué du dénominateur (haut et bas), pour se débarrasser de la racine.
On a donc
Ô Ô
6x2 ≠ 12x ≠ 48 6(x ≠ 4)(x + 2)( x2 + 9 + 5) 6(x ≠ 4)(x + 2)( x2 + 9 + 5)
lim Ô = lim Ô Ô = lim .
xæ4 x2 + 9 ≠ 5 xæ4 ( x2 + 9 ≠ 5)( x2 + 9 + 5) xæ4 x2 + 9 ≠ 25
On a un produit de deux fonctions, on applique donc la règle de Leibniz. Puis on dérive une composée. Le
calcul se fait donc comme suit (avec des notations légèrement abusives) :
2 2 2 2 2 2
f Õ (t) = 3t2 e(3t ) + t3 (e(3t ) )Õ = 3t2 e(3t ) + t3 (6te(3t ) ) = 3t2 e(3t ) + 6t4 e(3t ) .
g t2
h(t) = 2 + 16t ≠ .
2
Quelle sera la hauteur maximale (en mètres) atteinte par le ballon ?
162 162 16
1) 2 ≠ 2g 2) 2 + 2g ˙ 3) g 4) 2
Il s’agit de trouver le maximum d’une fonction du second degré. Si on a retenu les formules, on sait que le
maximum de f (x) = ax2 + bx + c est atteint en x = ≠ 2a
b
et qu’il vaut ≠ 4a . Dans ce cas, la fonction s’écrit
g t2
h(t) = ≠ + 16t + 2,
2
donc = 162 + 4g et le maximum vaut donc
Si on n’a pas retenu les formules, on regarde en quel instant la dérivée hÕ (t) = ≠gt + 16 s’annule. On trouve
t = 16
g . On calcule ensuite
16 162 g( 16
g )
2
162
h( ) = 2 + ≠ =2+ .
g g 2 2g
18) La figure suivante donne une partie de la représentation graphique d’une fonction f . Le domaine de la fonction
f est ]0, +Œ[ et elle est strictement croissante.
y
≠1
0 1 2 3 4 5 6 x
≠1
≠2
Quel est le domaine de la fonction g définie par g(x) = f (f (x2 )), pour tout x ?
Un nombre x est dans le domaine de g si, et seulement si on peut calculer x2 , x2 est dans le domaine de f et
f (x2 ) est dans le domaine de f . La première condition est toujours satisfaite. La deuxième donne x2 > 0 (c’est-
à-dire x ”= 0), et enfin la troisième donne f (x2 ) > 0. Vu la représentation graphique de f et vu sa croissance
stricte, cette condition s’écrit x2 > 1. On résout l’inéquation x2 ≠ 1 > 0 et on obtient le résultat.
s x
19) Que vaut exe+1 dx, à une constante près, sur R ?
Inutile de s’escrimer à primitiver la fonction proposée (bien que la primitive se calcule par substitution, en
posant u = ex + 1). Il suffit de dériver les propositions de solution.
sfi
20) Quelle est la valeur de l’intégrale 0 3x cos(x) dx ?
1) ≠2 2) 6 3) ≠6 ˙ 4) 2
On calcule d’abord une primitive de la fonction à intégrer, sur l’intervalle considéré. Cela se fait par parties :
on pose f (x) = 3x et g Õ (x) = cos(x). On calcule f Õ (x) = 3 et g(x) = sin(x), donc
⁄ ⁄
3x cos(x) dx ƒ 3x sin(x) ≠ 3 sin(x) dx ƒ 3x sin(x) + 3 cos(x).
On vérifie que la dérivée de cette fonction est bien donnée par 3x cos(x) (pour tout x œ R), puis on calcule la
variation :
[3x sin(x) + 3 cos(x)]fi0 = (3fi sin(fi) + 3 cos(fi)) ≠ (0 + 3 cos(0)) = ≠6.
1) Parmi les assertions suivantes, laquelle est équivalente à l’assertion “s’il pleut et s’il y a du vent, alors je mets
un chapeau”.
1) s’il pleut et s’il n’y a pas de vent, alors je ne mets pas de chapeau.
2) s’il ne pleut pas ou s’il n’y a pas de vent, alors je ne mets pas de chapeau.
3) ˙ si je ne mets pas de chapeau, alors il ne pleut pas ou il n’y a pas de vent.
4) si je ne mets pas de chapeau, alors il ne pleut pas et il n’y a pas de vent.
Cet exercice est très semblable à l’exercice 15 de la leçon 1 : l’assertion (P ·Q) ∆ R est logiquement équivalente
à l’assertion (¬R) ∆ ((¬P ) ‚ (¬Q)). On le traduit avec P : “il pleut”, Q : “il y a du vent” et R : “je mets un
chapeau”.
2) Parmi les assertions suivantes, une seule est vraie quels que soient les ensembles A, B, C. Laquelle ?
1) C \ (A fl B) = (C \ A) fl (C \ B). 3) C \ (A \ B) = (C \ A) \ B.
2) ˙ C \ (A fl B) = (C \ A) fi (C \ B). 4) C fi (A fl B) = (C fi A) fl B.
On peut le faire à l’aide de diagrammes de Venn, ou traduire en français. D’autre part, c’est un résultat
théorique bien connu qui se trouve dans le cours (gros théorème sur les ensembles).
3) Déterminer l’ensemble des valeurs du paramètre réel m qui rendent l’expression x2 + 4x ≠ 3m + 2 strictement
négative, quel que soit x œ R.
1) [ 23 ; +Œ[ 2) ] 23 ; +Œ[ 3) ] ≠ Œ; ≠ 23 [ 4) ˙ ?
Il s’agit d’une expression du second degré dont on doit étudier le signe. Une telle expression a le même signe
quel que soit x si et seulement si le réalisant est strictement négatif. Elle a alors le signe du coefficient du
terme du second degré. Ici, si l’expression est de signe constant (strictement positive ou strictement négative),
alors elle est strictement positive.
4) Le salaire net d’un travailleur est de x euros après des déductions d’impôts s’élevant à 40% du salaire brut.
Quel est le salaire brut de ce travailleur (avant déduction) ?
4x 10x
1) x + 40% euros 2) x + 100 euros 3) 1, 4x euros 4) ˙ 6 euros
40 6
C’est l’exercice 48 de la leçon 2. Si on note B le salaire brut, on a B ≠ 100 B = x, ou encore 10 B = x.
5) Les nombres réels x, y et z satisfont le système linéaire suivant :
Y
] x + 2y + z = 3
2x + 5y + 3z = 8
[
3x + 4y + 5z = 17
Que vaut x + y + z ?
1) ≠1 2) ≠2 3) 3 4) ˙ 4
On emploie la méthode par substitution, en trouvant x dans la première équation, et en le remplaçant dans la
deuxième., etc... On peut aussi utiliser la méthode du pivot, en retirant 2 fois la première équation (membre à
membre) à la troisième, et 3 fois cette équation à la troisième. On a alors le système équivalent
Y
] x + 2y + z = 3
y+z = 2
[
≠2y + 2z = 8
En divisant la dernière équation par 2 et en sommant avec la deuxième, on trouve le système triangulaire
Y
] x + 2y + z = 3
y+z = 2
[
2z = 6
On trouve alors successivement z = 3, puis y = ≠1 et finalement x = 2. On peut vérifier. La somme est égale
à 4.
6) On considère une fonction f du second degré satisfaisant f (≠1) = f (2) = 0 et f (0) > f (≠2). Parmi les
propositions suivantes, une seule est nécessairement vraie, laquelle ?
C’est la même question qu’au mois de juin. On sait que les zéros de la fonction du second degré sont en x = ≠1
et en x = 2. L’axe de symétrie est la médiatrice du segment déterminé par les zéros. Il a donc pour équation
x = 12 (faire un dessin). On a donc un maximum ou un minimum (global et donc aussi local) en x = 12 . La
condition f (0) > f (≠2) montre que c’est un maximum. Un autre solution consiste à utiliser la factorisation :
f (x) = a(x + 1)(x ≠ 2), pour tout x. On a ≠2a = f (0) > f (≠2) = 4a, donc a < 0 et on a bien un maximum en
x = 12 .
7) Que vaut l’expression 81≠0,75 ?
1 1
1) ≠27 2) ≠ 27 3) ˙ 27 4) un autre nombre
On gère le signe :
1 1
81≠0,75 = = 3 .
81 0,75
81 4
On utilise la définition de l’exposant fractionnaire :
3 Ô Ô
81 4 = 813 = ( 81)3 .
4 4
1
La deuxième expression est plus facile à utiliser et donne le résultat 27, donc la réponse finale est 27 .
8) Soient les points A, B définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (≠3; 2), B : (17; ≠5). Le
symétrique de A par rapport à B est le point AÕ tel que B soit le milieu de [A; AÕ ]. Quelle est la somme des
coordonnées de AÕ dans ce repère ?
1) ≠7 2) 24 3) ˙ 25 4) un autre nombre
aÕ1 ≠3 aÕ2 +2
Notons (aÕ1 ; aÕ2 ) les coordonnées de AÕ . Le milieu de [A; AÕ ] admet alors pour coordonnées ( 2 ; 2 ). C’est
B, on a donc les conditions I Õ
= 17
a1 ≠3
2
aÕ2 +2
2 = ≠5
On trouve AÕ : (37; ≠12) (on vérifie), et donc la somme des coordonnées vaut 25.
9) Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on considère les points A : (≠1; 2) et B : (3; 4). Parmi les propositions
suivantes, quelle est la valeur de p qui rend la droite AB perpendiculaire à la droite D d’équation cartésienne
D © ≠px + 3y ≠ 1 = 0?
3
1) ˙ ≠6 2) 2 3) 6 4) une autre réponse
≠≠æ
On peut procéder avec les pentes ou avec les vecteurs directeurs. Le vecteur AB admet pour composantes
(4; 2), donc la pente de AB est 21 . La droite D a pour équation y = p3 x + 13 , donc sa pente est p3 . La condition
de perpendicularité s’écrit p3 12 = ≠1, qui donne p = ≠6. Si on veut procéder avec les vecteurs directeurs, le
≠≠æ
vecteur ayant pour composantes (3; p) est un vecteur directeur de D. Il doit être orthogonal au vecteur AB,
donc 12 + 2p = 0.
10) On se donne des points A et B par leurs coordonnées dans un repère de l’espace : A : (2; 0; 4), B : (≠1; 2; 3).
La droite AB coupe le plan d’équation z = 6 en un point C. Quelle est la somme des coordonnées de C ?
1) 8 2) ˙ 10 3) 12 4) un autre nombre
≠≠æ
Le vecteur AB admet pour composantes (≠3; 2; ≠1). La droite AB admet donc pour équation
x≠2 y z≠4
= = .
≠3 2 ≠1
Le point cherché a de plus une troisième coordonnée z égale à 6. En injectant cette valeur dans l’équation
précédente, on trouve les conditions
x≠2 y
= ≠2 = .
≠3 2
Donc le point cherché a pour coordonnées (8; ≠4; 6) (on peut tout vérifier), et la somme des coordonnées vaut
10.
11) Un rectangle a des diagonales de 10 cm de long et qui forment entre elles un angle de 60 degrés. Quelle est
l’aire de ce rectangle ?
Ô Ô
1) 25cm2 2) ˙ 25 3cm2 3) 75cm2 4) 75 3cm2
C’est l’exercice 44 de la leçon 4. On dessine un rectangle, les diagonales, et les médianes. On voit apparaître
des triangles rectangles dans lesquels il est facile d’utiliser la trigonométrie élémentaire. Si on ne souhaite pas
dessiner les médianes, on peut utiliser le théorème d’Al Kashi dans les triangles formés par les diagonales.
12) Pour quelle(s) valeur(s) du paramètre a l’expression suivante
fi fi
a cos(x) + cos( + x) + cos( ≠ x)
3 3
est-elle identiquement nulle ?
1
1) a = 1 2) ˙ a = ≠1 3) a = 2 ou a = 2 4) Aucune valeur de a.
Cet exercice est très semblable à l’exercice 31 de la leçon 5. On utilise les formules d’addition pour le cosinus,
et on obtient
fi fi fi fi fi fi
cos( + x) = cos( ) cos(x) ≠ sin( ) sin(x), cos( ≠ x) = cos( ) cos(x) + sin( ) sin(x).
3 3 3 3 3 3
Sachant que cos( fi3 ) = 12 , on obtient que l’expression de l’énoncé vaut (a + 1) cos(x). Elle est identiquement
nulle quand a = ≠1.
æ
≠ æ
≠ æ
≠
13) Soient æ
≠a et b des vecteurs tels que Îæ ≠
a Î = 8 et Î b Î = 6. L’angle entre æ
≠
a et b vaut 120¶ . Que vaut alors
æ
≠
Îæ
≠
a + b Î?
Ô Ô
1) ˙ 52 2) 10 3) 14 4) 148
Cela ressemble au théorème d’Al Kashi, mais ce n’est pas le théorème d’Al Kashi, qui concerne la norme d’une
différence. On calcule le carré de la norme :
æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ
≠ æ ≠ æ≠ æ
≠ æ
≠
Îæ
≠
a + b Î2 = (æ ≠
a + b ) (æ ≠a + b)=æ≠
a æ≠a + 2æ≠
a b + b b = Îæ ≠
a Î 2 + 2æ
≠
a b + Î b Î2 .
æ
≠ æ
≠
De plus æ
≠
a b = Îæ
≠
a Î Î b Î cos(120) = 8.6.(≠ 12 ) = ≠24, donc
æ
≠
Îæ
≠
a + b Î2 = 64 + 36 ≠ 48 = 52.
14) Quel est le domaine de définition de la fonction f définie par f (x) = ln(ln(3 ≠ x2 )) ?
Ô Ô Ô Ô Ô Ô
1) ] ≠ Œ; 2[ 2) ] ≠ Œ; 3[ 3) ˙ ] ≠ 2; 2[ 4) ] ≠ 3; 3[
Un point x est dans le domaine de la fonction considérée si, et seulement si 3 ≠ x2 est dans le domaine de la
fonction ln, c’est-à-dire ssi 3 ≠ x2 > 0, et si ln(3 ≠ x2 ) est aussi dans le domaine de ln. Cela conduit à une
deuxième condition ln(3 ≠ x2 ) > 0 = ln(1). Comme ln est strictement croissante, cette condition équivaut à
3 ≠ x2 > 1. On a donc les conditions x2 < 3 et x2 < 2. Seule la deuxième est utile, et conduit, après étude du
signe, à la réponse annoncée.
15) Que vaut la limite
(x ≠ 2)2 sin(5x)
lim Ô ?
xæ0 (x ≠ 1)3 x
0
1) 0 2) ˙ 0 3) 5 4) +Œ
On essaie d’appliquer le théorème sur les quotients, mais le numérateur et le dénominateur tendent vers 0. Cela
2
dit, on a limxæ0 (x≠2)
(x≠1)3 = ≠4, par le même théorème. Cela suggère de décomposer
1) Œ
Œ 2) ˙ 0 3) 2 4) Elle n’existe pas.
Si on essaie d’appliquer le théorème sur les quotients, le numérateur admet une limite qui semble indéterminée
(à première vue), et le dénominateur tend vers ≠Œ. La technique classique pour ce genre de limite consiste à
mettre en évidence la plus grande puissance de x. C’est x3 au numérateur et au dénominateur. On a en effet,
pour tout x < 0,
Ò Ò
Ô 8 Ú
x ≠8+x
6 3 |x3
| 1 ≠ x6 + x3
x 3
(≠ 1 ≠ x86 + 1) 8
= = = (≠ 1 ≠ 6 + 1).
x3 x3 x3 x
La limite est alors simple à calculer. Elle vaut ≠1 + 1 = 0.
17) La figure suivante donne une partie de la représentation graphique d’une fonction f , définie sur R. Si F est une
primitive de f , définie sur R, que peut-on nécessairement déduire sur F ?
y
≠1 x
0 1 2 3 4 5
≠1
≠2
1) La fonction F s’annule en x = 1.
2) La fonction F admet un minimum (local) en x = 2.5.
3) La fonction F est symétrique par rapport à la droite d’équation x = 2.5.
4) ˙ La fonction F admet un maximum (local) en x = 1.
Par définition des primitives, on a F Õ = f . Donc les informations sur la croissance de F sont données par le
signe de f . Puisque f (x) est strictement positif pour x < 1 ou x > 4, et strictement négatif pour x œ]1; 4[,
la fonction F est strictement croissante sur ] ≠ Œ; 1[ et sur ]4; +Œ[, et strictement décroissante sur ]1; 4[. Elle
admet donc un maximum local en x = 1.
18) Soit la fonction f définie sur R par f (x) = x2 cos(x2 ). Quelle est l’expression de la dérivée de f ?
On applique la formule de Leibniz : f Õ (x) = 2x cos(x2 ) + x2 (cos(x2 ))Õ , où Õ veut dire dérivée de la fonction
qui à tout x associe cos(x2 ). Cette fonction est une fonction composée. On applique la règle correspondante
pour obtenir (cos(x2 ))Õ = ≠ sin(x2 ).2x. En mettant en évidence, on trouve la réponse annoncée. Les étudiants
observateurs remarqueront que j’ai corrigé le distracteur 4) dans cette correction. Une parenthèse manquait, il
était donc visiblement (et doublement) faux. L’énoncé de cette correction est donc plus intéressant.
19) On a administré à un patient un médicament jusqu’à ce que son organisme contienne 50 mg de principe actif.
On arrête alors de le traiter et la quantité de principe actif diminue alors d’un tiers toutes les heures. Après
combien de temps (en heures), la quantité de principe actif sera-t-elle égale à 1 mg ?
ln(3) ln(50) 3
1) ln(2)
3) 100
ln(50)
2) ˙ ≠ ln(2)≠ln(3) 4) Aucune des valeurs précédentes.
Diminuer d’un tiers revient à multiplier par 23 . Si on exprime la quantité Q(t) de produit actif en fonction du
temps écoulé en heures, à partir de l’instant où on arrête le traitement s’écrit Q(t) = 50( 23 )t , où t est exprimé
en heures. Dans ce type de problème, on suppose naturellement que cette fonction est la même pour t non
entier. L’équation à résoudre est alors
2
50( )t = 1.
3
La solution est alors
1
1 ln( 50 )
t = log 23 ( ) = .
50 ln( 23 )
En utilisant les propriétés du logarithme népérien, on obtient la solution annoncée.
s2 Ô
20) Que vaut l’intégrale 0 x2 x3 + 1dx ?
52
1) ˙ 9 2) 12 3) 13 4) une autre réponse
s Ô
On calcule d’abord une primitive x2 x3 + 1dx. On a visiblement une fonction composée. s Ô On pose u =
x3 + 1, et on obtient du = 3x2 dx. En substituant, on est amené à calculer la primitive 13 udu. On trouve
2 32 2Ô 3 2
Ô 3
9 u + c = 9 u + c, c œ R. La primitive cherchée est donc F (x) = 9 ( x + 1) + c, c œ R. On calcule
3
2
F (2) ≠ F (0) = 9 (27 ≠ 1)
(aæ
≠ u 2 ) (cæ
u 1 + bæ
≠ ≠
u 3 + dæ
≠
u 4 ) = acæ
≠
u1 æ
≠
u 3 + adæ
≠
u1 æ
≠
u 4 + bcæ
≠
u2 æ
≠
u 3 + bdæ
≠
u2 æ
≠
u 4.
1) Sachant que si il a plu hier ou si les muguets sont en fleurs, alors le jardinier de mon voisin est content, que
peut-on déduire du fait que ce jardinier n’est pas content ?
1) Il n’a pas plu hier mais les muguets sont en fleurs
2) Il n’a pas plu hier ou les muguets ne sont pas en fleurs
3) ˙ Il n’a pas plu hier et les muguets ne sont pas en fleurs
4) On ne peut rien déduire.
On utilise l’équivalence logique (P ‚ Q) ∆ R © (¬R) ∆ (¬(P ‚ Q)) © (¬R) ∆ ((¬P ) · (¬Q)), dans le cas
particulier où P : il a plu hier, Q : les muguets sont en fleur et R : le jardinier est content. On peut aussi
raisonner. Si le jardiner n’est pas content, c’est que ce qui le rend content de manière sûre ne s’est pas produit.
On arrive à la négation de “il a plu hier ou les muguets sont en fleurs”, qui conduit à la même réponse (la
négation d’un “ou” se fait avec un “et”).
2) Soient A, B, C des ensembles tels que A µ B fi C. Que peut-on en déduire ?
1) (B \ A) fl C = ? 3) (C \ B) fl A = ?
2) ˙ (A \ B) fl (A \ C) = ? 4) B \ (A fi C) = ?
On peut faire le dessin habituel pour représenter trois ensembles, mais puisque A µ B fi C, il y a une partie
qui est vide. Elle est grisée ci-dessous. D’autres représentations de cette situation peuvent convenir.
A c d
B
a b
C
On peut facilement déterminer les ensembles intervenant dans l’énoncé : (B \ A) fl C est représenté par la zone
repérée par la lettre b, (C \ B) fl A est représenté par la zone repérée par la lettre a, B \ (A fi C) est représenté
par la zone repérée par la lettre d. Elles n’ont aucune raison d’être vides. Par contre (A \ B) correspond à la
lettre a et (A \ C) à la lettre c. Ces zones sont disjointes.
On peut aussi voir que si un point x appartient à (A \ B) fl (A \ C), alors il est dans A, et il n’est pas dans B,
ni dans C. Un tel point ne peut donc pas exister.
3) Déterminer l’ensemble des valeurs du paramètre réel m qui rendent l’expression ≠x2 + 4x + 3m ≠ 2 strictement
négative, quel que soit x œ R.
1) [ 23 ; +Œ[ 2) ] 23 ; +Œ[ 3) ] ≠ Œ; ≠ 23 ] 4) ˙ ] ≠ Œ; ≠ 23 [
Il s’agit d’une expression du second degré en x. Elle garde un signe strictement négatif si et seulement si le
terme du second degré a un coefficient négatif (ici ≠1) et si le réalisant est strictement négatif. Ce réalisant
s’écrit = 16 ≠ 4(≠1)(3m ≠ 2) = 12m + 8. On a donc la condition 12m + 8 < 0, qui donne m < ≠ 23 .
4) Adrien fait de la trottinette électrique tous les dimanches. On paie un prix fixe pour débloquer la trottinette,
puis un prix par minute d’utilisation. Il y a deux semaines, il a utilisé une trottinette pendant 1h20 et a payé
18 euros, la semaine dernière il a roulé deux heures et a payé 26 euros. Ce week-end, il est s’est entraîné trois
heures et demi sur la trottinette en vue de préparer le championnat du Tour de la Médiacité. Combien cela
va-t-il lui coûter ? (Les tarifs sont imaginaires et toute ressemblance avec une personne existante ou ayant existé
serait fortuite).
1) 40 2) 42 euros 3) ˙ 44 euros 4) un autre montant
Notons P (t) le prix payé en euros en fonction du temps d’utilisation t, exprimé en minutes. D’après l’énoncé,
P est une fonction du premier degré :
Le graphe d’une fonction du second degré est symétrique par rapport à son axe de symétrie, qui contient
son sommet, qui lui-même correspond à un maximum ou à un minimum. Puisque f (≠1) = f (2). L’abscisse du
sommet est le milieu des points ≠1 et 2, c’est-à-dire leur moyenne arithmétique. Donc le sommet, qui correspond
aussi à l’unique extrémum, admet 12 pour abscisse. La condition f (0) > f (≠2) permet de déterminer la concavité
de la fonction et de déduire qu’on a bien un maximum (global et donc aussi local) en x = 12 .
6) Adrien et Bertrand jouent l’un contre l’autre aux échecs et comptent les points de la façon suivante : une victoire
rapporte 3 points au gagnant tandis qu’un match nul rapporte un point à chaque joueur. Sachant qu’Adrien
a remporté 6 parties, que Bertrand a 77 points et qu’ils ont joué en tout 37 parties, déterminer le nombre de
matchs nuls.
1) 6 2) ˙ 8 3) 23 4) 28
Notons a le nombre de victoires d’Adrien, b le nombre de victoires de Bertrand et n le nombre de nuls. Les
conditions de l’énoncé se traduisent alors par un système d’équations :
Y
] a = 6
a + b + n = 37
[
3b + n = 77
En soustrayant par exemple la deuxième équation de la troisième, on trouve b = 23, puis n = 8, et c’est bien n
qui est demandé.
7) Soient les points A, B, C définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (3; 2), B : (1; 0) et C : (1; 6)
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠
Soit X le point tel que 3XA + BX ≠ 2CX = æ u où æ≠
u : (2; ≠2). Quelle est la somme des coordonnées de X
dans ce repère ?
16
1) ≠7 2) 0 3) 5 4) ˙ 7
On note (x1 , x2 ) les coordonnées de X. On calcule alors les composantes de tous les vecteurs et on exprime
l’équation de l’énoncé. C’est un système de deux équations à deux inconnues, très simple à résoudre. On trouve
X : (2; 5).
8) Soit le triangle ABC dont les sommets ont pour coordonnées dans un repère cartésien orthonormé : A : (≠2; 0),
B : (7; 4), C : (3; 2). Parmi les propositions suivantes, laquelle est une équation cartésienne de la hauteur issue
de A dans ce triangle ?
1) ≠x + 2y ≠ 2 = 0 2) 2x ≠ y + 4 = 0 3) ˙ 2x + y + 4 = 0 4) 3x ≠ 7y + 6 = 0
≠≠æ
La hauteur est la droite qui passe par A et qui est perpendiculaire à BC. Puisque BC : (≠4, ≠2), on a pour
équation
≠4(x + 2) ≠ 2(y ≠ 0) = 0.
On peut aussi travailler avec les pentes : celle de BC est 12 . Celle de la hauteur est donc ≠2.
9) Soient les points A, B, C définis par leur coordonnées dans un repère cartésien A : (2; 1), B : (5; 9) et C : (≠13; 1).
Parmi les points suivants, un seul appartient à la droite passant par A et par le milieu de [B; C], lequel ?
Si on note M le milieu de [B; C], il s’agit d’écrire une équation cartésienne de AM et de déterminer quel point
appartient à cette droite. On peut encore une fois travailler avec les vecteurs directeurs ou les pentes, après
avoir calculé M : (≠4; 5). On trouve
x≠2 y≠1
AM © =
≠3 2
ou encore AM © 2x + 3y = 7. On peut d’ailleurs vérifier à ce stade que les coordonnées de A et de M satisfont
cette équation. En injectant les coordonnées du dernier point X proposé, on obtient 46 ≠ 39 = 7, qui est bien
satisfaite.
10) Pour quelle(s) valeur(s) du paramètre b l’expression
!fi " !fi "
b cos(x) + cos + x + cos ≠x
4 4
est-elle identiquement nulle ?
Ô Ô Ô
1) ˙ b = ≠ 2 2) b = 12 3) b = ≠ 2 ou b = 2 4) Aucune valeur de b
1) ˙ ≠0, 75 2) ≠0, 25 3) 0, 25 4) 0, 75
On calcule le produit vectoriel en appliquant la formule avec les déterminants et on trouve (attention au signe
de la deuxième composante) æ ≠
u ·æ ≠
v : (2 ≠ 2r; ≠4; r + 1). On peut vérifier que ce vecteur est orthogonal à æ
≠
u et
æ
≠ æ
≠
à v . On effectue le produit scalaire avec w et on exprime qu’il s’annule :
2 ≠ 2r ≠ 4 = 0.
On obtient la valeur r = ≠1. On peut encore vérifier en utilisant cette valeur au départ du problème.
æ
≠
13) Dans le plan, on considère les vecteurs orthogonaux et normés æ≠u et æ
≠
v . Soient æ
≠
a = 3æ
≠u ≠ 2æ
≠
v et b = æ ≠
v + ræ
≠
u,
æ
≠ æ
≠
ou r est un paramètre réel. Pour quelle valeur de r les vecteurs a et b sont-ils orthogonaux ?
1 2 3
1) 3 2) ˙ 3 3) 2 4) 4
Par définition, des vecteurs sont orthogonaux si, et seulement si leur produit scalaire est nul. On exprime donc
æ
≠
que æ≠a b = 0. On a donc à exprimer (3æ ≠u ≠ 2æ≠v ) (æ
≠v + ræ
≠u ) = 0. En distribuant, on constate que cette
expression vaut
3æ
≠u æ≠v + 3ræ
≠
u æ ≠
u ≠ 2æ≠v æ
≠v ≠ 2ræ ≠
v æ≠u,
æ
≠ æ
≠
c’est-à-dire 3r ≠ 2, puisque les vecteurs u et v sont orthogonaux entre eux et normés. La valeur qui annule
cette expression est donc r = 23 .
1
14) Quel est le domaine de définition de la fonction f définie par f (x) = arcsin(1≠x) ?
Il s’agit d’une fonction composée. Pour calculer la valeur finale, il faut et il suffit que 1 ≠ x soit dans le domaine
de la fonction arcsin, qui est [≠1; 1], et que arcsin(1 ≠ x) ”= 0. La première condition donne ≠1 6 1 ≠ x 6 1, ou
0 6 x 6 2 (résoudre deux inéquations) tandis que la deuxième donne 1 ≠ x ”= 0.
!Ô "
(x≠2)2 1+x2 ≠1
15) Que vaut la limite limxæ0 !Ô "?
(x≠1)
3 4+x ≠2
2
0
1) 0 2) ≠Œ 3) ≠8 ˙ 4) 8
Si on essaie d’appliquer le théorème sur les limites de quotients, on calcule la limite du numérateur et celle
du dénominateur. Cela se fait en évaluant ces fonctions en x = 0, puisqu’elles sont continues sur leur domaine
de définition. Le numérateur tend vers 0, et le dénominateur aussi. On note parfois cette situation 00 dans
l’enseignement secondaire, mais ce n’est en aucun cas la valeur de la limite. Cela indique simplement que le
théorème sur les quotients ne s’applique pas. En faisant le calcul, on a quand-même pu voir quels facteurs
provoquaient l’annulation de la limite au numérateur et au dénominateur. On regroupe ces facteurs ensemble
et on écrit donc
!Ô " Ô Ô
(x ≠ 2)2 1 + x2 ≠ 1 (x ≠ 2)2 1 + x2 ≠ 1 1 + x2 ≠ 1
lim !Ô " = lim lim Ô = ≠4 lim Ô ,
xæ0 (x ≠ 1)3 4+x ≠2
2 xæ0 (x ≠ 1) xæ0
3
4+x ≠2
2 xæ0 4 + x2 ≠ 2
pour autant que la dernière limite existe. On calcule cette limite en appliquant le théorème de l’Hospital ou en
utilisant la technique de multiplication par le conjugué (deux fois) :
Ô Ô Ô Ô Ô
1 + x2 ≠ 1 ( 1 + x2 ≠ 1)( 1 + x2 + 1)( 4 + x2 + 2) x2 ( 4 + x2 + 2)
lim Ô = lim Ô Ô Ô = lim Ô .
xæ0 4 + x2 ≠ 2 xæ0 4 + x2 ≠ 2)( 1 + x2 + 1)( 4 + x2 + 2) xæ0 x2 ( 1 + x2 + 1)
En appliquant le théorème de prolongement, on peut simplifier les facteurs x2 , et la limite se calcule facilement :
elle vaut 2.
3x4 ≠4x+1
16) Que vaut la limite limxæ≠Œ 2≠5x3 ?
1) ˙ +Œ 2) ≠Œ 3) ≠ 35 4) 1
2
Pour la limite d’une telle fonction en ≠Œ (ou même en +Œ), on sait qu’on peut ne conserver que les termes
de plus haut degré. On a donc
3x4 ≠ 4x + 1 3x4 3
lim = lim = lim ≠ x = +Œ.
xæ≠Œ 2 ≠ 5x 3 xæ≠Œ ≠5x3 xæ≠Œ 5
17) Soit f une fonction dérivable sur son domaine de définition et telle que f Õ (x) = 1+x
≠2
2 , pour tout x du domaine
de définition de f . Parmi les propriétés suivantes, laquelle peut-on nécessairement déduire pour la fonction f ?
1) f (0) = ≠2. 2) f (2) < f (10) 3) ˙ f (2) > f (10) 4) f est impaire
L’information que l’on a dans l’énoncé ne permet de définir f qu’à une constante additive près. Il est donc
impossible de déduire la valeur de f en 0, et aussi impossible de déduire que la fonction f est impaire (même s’il
existe une fonction impaire qui satisfait cette condition). On est donc ramené à regarder les autres solutions.
On a la dérivée de f , et les solutions proposées sont liées à la croissance de f . On regarde donc le signe de f Õ ,
définie sur R. Il est toujours strictement négatif, donc f est strictement décroissant sur R, et donc, puisque
2 < 10, f (2) > f (10).
18) Soit la fonction f définie sur ]0; +Œ[ par f (x) = 3x2 ln(x4 ). Quelle est l’expression de la dérivée de f ?
6
1) f Õ (x) = x3 3) ˙ f Õ (x) = 6x(4 ln(x) + 2)
3 3
2) f Õ (x) = 2x3 4) f Õ (x) = 6x(ln(x4 ) + x2 )
1 1
1) 3(1 + loga (b)) 2) 3 (1 + loga (b)) 3) ˙ 3 loga (ab≠1 ) 4) 3 loga (ab≠1 )
ln(ab≠1 )
loga3 (ab≠1 ) = .
ln(a3 )
ln(ab≠1 ) 1 ln(ab )
≠1
Puisque ln(a3 ) = 3 ln(a), cette expression vaut 3 ln(a) = 3 ln(a) . En revenant au logarithme en base a, on
trouve 13 loga (ab≠1 ).
s Ôfi
20) Que vaut l’intégrale 0 2 x cos(x2 )dx ?
1
1) ≠1 2) 0 3) ˙ 2 4) une autre réponse
On commence par calculer une primitive de la fonction qui à x associe x cos(x2 ). En procédant par essais
et erreurs, on voit que 12 sin(x2 ) est une primitive de cette fonction. Si on veut appliquer une technique plus
classique, on reconnaît une fonction composée multipliée par la dérivée de la fonction “interne” (à une constante
multiplicative près). On est donc amené à travailler par substitution en posant u = x2 . On doit ensuite calculer
la variation :
⁄ Ô fi2 Ôfi
1 1 fi 1
x cos(x2 )dx = [sin(x2 )]0 2 = (sin( ) ≠ sin(0)) = .
0 2 2 2 2
1) Donner la négation de la proposition logique “Tous les professeurs de mathématiques sont petits ou sont
méchants aux examens.” On suppose que grand est la négation de petit, et être gentil aux examens est la
négation d’être méchant aux examens.
1) Tous les professeurs de mathématiques sont grands et sont gentils aux examens
2) Tous les professeurs de mathématiques sont grands ou sont gentils aux examens
3) ˙ Il existe un professeur de mathématique qui est grand et qui est gentil aux examens
4) Il existe un professeur de mathématique qui est grand ou qui est gentil aux examens
On nie le quantificateur “pour tout” par le quantificateur “il existe”. La négation du “ou” s’exprime avec un
“et”.
2) Parmi les assertions suivantes, une seule est vraie, laquelle ?
1) ˙ Pour tous ensembles A, B, C, on a (A fi B) \ C = (A \ C) fi (B \ C).
2) Pour tous ensembles A, B, C, on a (C \ A) \ B = C \ (A \ B).
3) Pour tous ensembles A, B, C, on a C \ (A fl B) = (C \ A) fl (C \ B).
4) Pour tous ensembles A, B, C, on a (A fl B) \ C = (A \ C) fi (B \ C).
Dessiner des diagrammes de Venn, ou traduire les expressions en français. Les points du premier ensemble sont
ceux qui sont dans A ou dans B, mais pas dans C.
3) Une équation du second degré ax2 + bx + c = 0 (a ”= 0) admet pour solutions x = 6 et x = ≠2. Que vaut le
nombre cb ?
1) ≠12 2) ≠ 13 3) ˙ 1
3 4) 12
Soit v le nombre de voitures et m le nombre de motos. Le nombre de roues est 4v + 2m. On a donc la condition
4v + 2m = 500 et de plus v + m = 180. On procède par élimination ou par substitution pour obtenir v = 70 et
m = 110. On vérifie. Ensuite, on demande 10v + 5m = 1250.
5) Soient les points A, B, C définis par leurs coordonnées dans un repère cartésien du plan A : (0, 2), B : (4, 4),
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ æ ≠
C : (5, 3). Le point X est tel que 3XA + 2XB + XC = 0 . Quelle est la somme des coordonnées de X dans ce
repère ?
1) ˙ 5 2) 19 3) 30 4) une autre réponse
On a donc ;
13 ≠ 6x1 = 0
17 ≠ 6x2 = 0.
On obtient donc X : ( 13 17
6 , 6 ), donc la quantité demandée est
30
6 = 5.
6) Soit le triangle ABC dont les sommets ont pour coordonnées dans un repère cartésien orthonormé : A : (≠2, 0),
B : (7, 4), C : (3, 2). Parmi les propositions suivantes, laquelle est une équation cartésienne de la hauteur issue
de A dans ce triangle ?
1) ≠x + 2y ≠ 2 = 0 2) 2x ≠ y + 4 = 0 3) ˙ 2x + y + 4 = 0 4) 3x ≠ 7y + 6 = 0
≠≠æ
La hauteur est la droite qui passe par A et qui est perpendiculaire à BC. Puisque BC : (≠4, ≠2), on a pour
équation
≠4(x + 2) ≠ 2(y ≠ 0) = 0.
On obtient l’équation cherchée en divisant les deux membres par ≠2. On pouvait procéder avec les pentes :
celle de BC est 12 , donc celle de la droite cherchée est ≠2. On exprime ensuite que cette droite contient A.
7) On se donne des points A et B par leurs coordonnées dans un repère de l’espace : A : (2, 0, 4), B : (≠4, 8, 12).
La droite AB coupe le plan d’équation z = 0 en un point X, quelle est la somme des coordonnées de X ?
1) ≠1 2) 0 3) ˙ 1 4) 4
≠≠æ
On applique la formule bien connue pour écrire des équations de la droite AB. On a AB : (≠6, 8, 8) = 2(≠3, 4, 4),
donc
x≠2 y z≠4
AB © = = .
≠3 4 4
Pour trouver l’intersection avec le plan d’équation z = 0, on forme un système d’équations et on obtient, en
injectant directement z = 0 : Y
] z = 0
x≠2
= ≠1
[ y≠3
4 = ≠1.
Donc X = (5, ≠4, 0), et la solution est 5 ≠ 4 = 1.
8) Parmi les expressions suivantes, une seule est égale à sin( 11fi
2 ≠ x), quel que soit x œ R, laquelle ?
Notons c la mesure du côté du triangle (en cm), et traçons une hauteur, qui est aussi une médiane. Alors en
appliquant le théorème de Pythagore dans le triangle rectangle ainsi formé, on obtient c2 = ( 2c )2 + h2 , où h est
Ô
la mesure de la hauteur. On obtient ainsi 34 c2 = 25cm2 , donc c = Ô
10
3
cm, ou encore 10 3
3 cm. Le périmètre vaut
Ô
3c. On peut aussi utiliser la trigonométrie dans le triangle rectangle dessiné : hc = sin( fi3 ) = 23 , qui conduit au
même résultat.
≠
æ ≠
æ
10) Deux forces F1 et F2 sont appliquées à un objet A. Elles ont respectivement une intensité de 5N et 10N et
≠æ ≠ æ
forment entre elles un angle de 120 degrés. Quelle est l’intensité de la force résultante F1 + F2 ?
Ô Ô Ô
1) ˙ 75N 2) 175N 3) 225N 4) une autre réponse
On peut faire un dessin pour voir ce qui se passe, mais on sait que l’intensité est la norme du vecteur. On a
alors
≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠ æ ≠
æ ≠
æ ≠
æ ≠æ
|F1 + F2 |2 = (F1 + F2 ) (F1 + F2 ) = |F1 |2 + |F2 |2 + 2F1 F2 .
Donc le carré de l’intensité vaut (en N 2 )
≠
æ ≠ æ 2fi
|F1 + F2 |2 = 100 + 25 + 2.5.10. cos( ) = 100 + 25 ≠ 50 = 75.
3
Il faut bien sûr encore prendre la racine.
11) On donne les vecteurs æ ≠
u et æ
≠
v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace :
æ
≠
u : (1, 1, 2) et æ
≠
v : (≠1, 0, 2).
D’abord, il ne faut pas confondre avec le produit scalaire. On applique la formule avec les déterminants en
faisant attention au signe pour la deuxième composante. On vérifie que la solution est bien orthogonale à æ
≠
u et
æ
≠
à v.
Ô
12) Sachant que les fonctions f et g sont définies par f (x) = x ≠ 3 et g(x) = sin(x) pour tous les nombres x tels
que cette définition soit possible, quel est le domaine de f ¶ g ?
0 4 4
1) 0 2) 25 3) 5 4) ˙ 1
On essaie d’appliquer le théorème sur les limites de quotients. On calcule la limite du numérateur et celle du
dénominateur, et on trouve 0 dans chaque cas. Cependant, 00 est une notation pour indiquer que le théorème
ne s’applique pas, et non un résultat. En Ôfaisant les calculs, on a aussi pu voir les “coupables” au numérateur
et au dénominateur, ce sont les facteurs ( x2 + 9 ≠ 5) et x ≠ 4. Les autres facteurs ne tendent pas vers 0. On
utilise donc le théorème sur les produits pour obtenir
Ô Ô Ô
( x2 + 9 ≠ 5)(x + 1) ( x2 + 9 ≠ 5) (x + 1) 5 ( x2 + 9 ≠ 5)
lim = lim lim = lim ,
xæ4 (x ≠ 4)x cos( fi2 x) xæ4 (x ≠ 4) xæ4 x cos( fi x)
2 4 xæ4 (x ≠ 4)
si cette dernière limite existe. On multiplie haut et bas par le conjugué, puis on applique le théorème de
prolongement pour obtenir
Ô Ô Ô
( x2 + 9 ≠ 5) ( x2 + 9 ≠ 5)( x2 + 9 + 5) x2 ≠ 16 x+4 8
lim = lim Ô = lim Ô = lim Ô = .
xæ4 (x ≠ 4) xæ4 (x ≠ 4)( x + 9 + 5)
2 xæ4 (x ≠ 4)( x + 9 + 5)
2 xæ4 ( x + 9 + 5)
2 10
La fonction f Õ est strictement positive sur ]0, +Œ[. Alors f est strictement croissante sur cet intervalle, et on
a donc f (2) < f (10). On pouvait directement éliminer les solutions 1) et 4), puisque la dérivée de f ne peut
déterminer f qu’à une constante additive près. On ne peut donc pas déduire que la valeur en 0 est nulle, et
donc que la fonction est impaire.
15) Soit f une fonction définie sur R dont la dérivée f Õ est représentée (sur l’intervalle ]0, 4[) par le graphique
suivant.
y
2
0 1 2 3 4 x
≠1
≠2
Déterminer l’unique proposition correcte parmi celles qui suivent pour la fonction f :
1) elle est décroissante sur ]0, 2[
2) elle est croissante sur ]0, 2[
3) ˙ elle admet un maximum local au point d’abscisse x = 1
4) elle admet un minimum local au point d’abscisse x = 2
Le signe de f Õ se lit sur le graphique :
x 1 3
f Õ (x) + 0 ≠ 0 +
On constate que la dérivée de f s’annule en x = 1, qu’elle est strictement positive avant 1 et strictement
négative sur ]1, 3[. On a donc un maximum local en x = 1.
16) Soit la fonction f définie sur R par f (t) = t3 e2t . Quelle est l’expression de la fonction dérivée f Õ ?
1) f Õ (t) = 3t2 e2t 2) f Õ (t) = 6t2 e2t 3) ˙ f Õ (t) = t2 (2t + 3)e2t 4) f Õ (t) = t2 (t + 3)e2t
On commence par calculer par parties une primitive de la fonction à intégrer, et on trouve
⁄
xe2x e2x
xe2x dx = ≠ +C
2 4
où C est une constante réelle. On peut choisir C = 0 pour calculer la variation de la primitive et on obtient
⁄ 1
xe2x e2x 1 e2 e2 1 e2 1
xe2x dx = [ ≠ ]0 = ( ≠ ) ≠ (≠ ) = + .
0 2 4 2 4 4 4 4
sx t3
20) Soit f la fonction définie sur R par f (x) = 1 t4 +1
dt. Parmi les propositions suivantes, une seule est correcte,
laquelle ?
1) La fonction f est croissante sur R ;
2) La fonction f est décroissante sur R ;
3) ˙ La fonction f admet un minimum local en x = 0 ;
4) La fonction f admet un maximum local en x = 0 ;
3
Par le théorème fondamental du calcul intégral, on a f Õ (x) = x4x+1 , quel que soit x œ R. Alors f Õ (x) a le même
signe que x, quel que soit x. Cette fonction est donc négative sur ] ≠ Œ, 0[, nulle en 0 et strictement positive
sur ]0, +Œ[. On a donc un minimum local en x = 0.
21) Soit f une fonction définie sur un intervalle ]a, b[. Donner la définition du nombre dérivé de f en un point
x0 œ]a, b[. Appliquer cette définition pour calculer le nombre dérivé de la fonction racine carrée en x0 = 4.
Donner l’expression de l’approximation linéaire de cette fonction racine carrée en ce point.
La réponse suivante donnait le maximum de points. On peut être encore plus précis dans la définition. D’autres
réponses ont été acceptées ou ont donné lieu à une partie des points. Je ne me suis pas attardé sur la rédaction
proprement dite.
Le nombre dérivé de la fonction f en x0 est la limite
f (x) ≠ f (x0 )
lim
xæx0 x ≠ x0
quand ce nombre existe et est fini. On peut ajouter que ce nombre est noté f Õ (x0 ) ou Df (x0 ) ou dx
df
(x0 ).
Pour la fonction racine carrée en x0 = 4, on applique la définition et on calcule la limite en multipliant par le
conjugué :
Ô Ô Ô Ô Ô Ô
x≠ 4 ( x ≠ 4)( x + 4) x≠4 1 1
f Õ (4) = lim = lim Ô Ô = lim Ô Ô = lim Ô Ô = .
xæ4 x≠4 xæ4 (x ≠ 4)( x + 4) xæ4 (x ≠ 4)( x + 4) xæ4 x + 4 4
On peut bien sûr vérifier avec d’autres connaissances (la dérivée de la fonction racine carrée est bien connue).
L’approximation linéaire d’une fonction f en x0 est la fonction L donnée par L(x) = f (x0 ) + f Õ (x0 )(x ≠ x0 ).
On applique cette formule pour obtenir
1 x
L(x) = 2 + (x ≠ 4) = 1 + .
4 4
22) Donner la définition du logarithme népérien (celle vue au cours). Donner la propriété fondamentale du loga-
rithme népérien et une de ses conséquences immédiates.
Le logarithme népérien ln est l’unique fonction dérivable sur ]0; +Œ[ satisfaisant les deux conditions lnÕ (x) = x1
pour tout x > 0 et ln(1) = 0.
On a ln(ab) = ln(a) + ln(b) pour tous a, b > 0.
On en déduit par exemple ln( ab ) = ln(a) ≠ ln(b) pour tous a, b > 0. On pouvait aussi donner une propriété sur
les puissances.
Bonus : on dérive la fonction g définie par g(x) = ln(ax), sur ]0, +Œ[. On a g Õ (x) = x1 , donc il existe C œ R
tel que g(x) = ln(x) + C, pour tout x > 0. Pour x = 1, on a ln(a.1) = g(1) = ln(1) + C = C. Donc
ln(ax) = g(x) = ln(x) + ln(a), pour tout x et tout a strictement positifs.
Examen de Mathématiques (MATH2033)
Solutions
Le 9 janvier 2024
Exercice 1.
Parmi les assertions suivantes, quelle est celle qui est équivalente à “Si on est en mai, alors il pleut ou il fait
froid”?
1) “On est en mai ou il ne pleut pas ou il ne fait pas froid”.
2) “On n’est pas en mai ou il pleut ou il fait froid”. ˙
3) “On n’est pas en mai ou il ne pleut pas ou il ne fait pas froid”.
4) “On n’est pas en mai et il pleut et il fait froid”.
Solution 1. L’asserion de l’énoncé est une implication. Il n’y en a aucune dans les propositions de réponses. Il est
donc naturel de transformer l’implication en un “ou” : R ∆ S est équivalent à (¬(R)) ‚ S. L’assertion de l’énoncé
s’écrit M ∆ (P ‚ F ) si on pose M : “on est en mai”, P : “il pleut” et F : “il fait froid”. Mais on a
M ∆ (P ‚ F ) © (¬M ) ‚ (P ‚ F ),
qui correspond à la deuxième réponse proposée.
Exercice 2.
Parmi les égalités suivantes, quelle est celle qui est vraie quels que soient les ensembles A, B et C ?
1) C \ (A fi B) = (C \ A) fi B
2) C \ (A fi B) = (C \ A) \ B ˙
3) A fl (B fi C) = (A fl B) fi C
4) C \ (A fi B) = (C \ A) fi (C \ B)
Solution 2. La dernière solution est tentante, car elle ressemble à une formule connue, mais elle est fausse. On
peut dessiner les diagrammes de Venn pour représenter C \ (A fi B), qui intervient dans 3 des 4 propositions de
l’énoncé. On représente à gauche A fi B et à droite C \ (A fi B) :
A B A B
C C
On peut également, pour les deux premières propositions de l’énoncé, représenter (C \A), (C \A)fiB et (C \A)\B :
A B A B A B
C C C
On constate que la deuxième propositon de l’énoncé est correcte.
Exercice 3.
3
≠3 4
Que vaut l’expression 3 ?
≠27≠ 4
1 81
1) ≠ 27 2) ≠27 3) 4 4) 27 ˙
Solution 3. Les signes ≠ se simplifient (on simplifie un facteur ≠1 au numérateur et dénominateur). On gère
ensuite l’exposant négatif pour tout ramener au numérateur :
3 3
≠3 4 34 3 3
= = 3 4 27 4
≠ 34 ≠ 34
≠27 27
Les exposants sont alors identiques, et on peut écrire
3 3 3 Ô
3 4 27 4 = 81 4 = ( 81)3 = 27.
4
1
Exercice 4.
Une équation du second degré ax2 + 2x + 2 = 0, où a est un nombre réel, admet 2 comme solution. Quelle
est l’autre solution ?
2
1) a 2) ≠ 23 ˙ 3) 1
2 4) une autre réponse
4a + 6 = 0,
Exercice 5.
Les nombres réels x, y et z satisfont le système suivant :
Y
_
] x≠y≠z = 6
2x ≠ 3y + z = 0
_
[ 3x ≠ 4y + z = 1
Que vaut x + y ≠ z ?
1) 1 3) 5
2) 0 ˙ 4) Aucune des autres réponses.
Solution 5. On retire deux fois la première équation de la deuxième, et trois fois cette équation de la troisième,
pour obtenir le système équivalent Y
] x≠y≠z = 6
_
≠y + 3z = ≠12
_
[ ≠y + 4z = ≠17
En substituant, on obtient finalement z = ≠5, y = ≠3, puis x = ≠2. On vérifie à ce stade. On a alors x+y ≠z = 0.
Exercice 6.
Dans le plan muni d’un repère cartésien, on donne les points A : (2; 4), B : (≠14; 32) et C : (42; 24). On note
G le centre de gravité du triangle ABC. Soit H le point tel que CGBH soit un parallélogramme dont [B; C] et
[G; H] sont les diagonales. Quelle est la somme de coordonnées de H ?
1) 60 2) 62 3) 64 4) Un autre nombre. ˙
Solution 6. On peut faire un schéma, mais les coordonnées sont choisies pour qu’il soit un peu difficile de lire la
réponse sur le dessin. Selon l’énoncé, on cherche d’abord les coordonnées du centre de gravité (on applique une
formule) :
2 ≠ 14 + 42 4 + 32 + 24
G:( ; ) = (10; 20).
3 3
≠≠æ ≠≠æ
Un schéma aide aussi à voir les égalités entre vecteurs. On peut utiliser BH = GC. Si H : (h1 ; h2 ), on a alors
h1 + 14 = 42 ≠ 10 et h2 ≠ 32 = 24 ≠ 20, donc H : (18; 36). La somme vaut donc 54.
Exercice 7.
Dans le plan muni d’un repère orthonormé, on donne les points A : (1; m) et B : (3; 4), où m est un paramètre
réel. Sachant que AB est parallèle à d © 2x ≠ my = m2 + 1, que vaut 3m2 + 2 ?
2
1) 5 2) 14 ˙ 3) 20 4) 50
Solution 7. Des droites ayant une pente sont parallèles si, et seulement si, leurs pentes sont égales. La droite d a
2
pour pente m , tandis que AB a pour pente 4≠m 2 . On constate que le cas m = 0 ne pose pas problème : dans ce
cas, les droites ne sont pas parallèles. La condition est donc
4≠m 2
= .
2 m
On développe cette condition en m2 ≠ 4m + 4 = 0, qui n’admet que la solution m = 2 (on peut vérifier que c’est
bien une solution). Il reste à calculer l’expression demandée.
Exercice 8.
On donne les points A, B, C par leurs composantes dans un repère orthonormé de l’espace :
Parmi les points P1 , P2 , P3 , P4 suivants, quel est celui qui appartient au plan ABC ?
c’est-à-dire
ABC © (≠1)(x ≠ 1) ≠ 1(y ≠ 2) ≠ z = 0,
ou finalement ABC © x + y + z = 3. On peut vérifier cette équation en y injectant les coordonnées de A, B et
C. Il reste alors à vérifier que les coordonnées de P2 satisfont cette équation.
Exercice 9.
≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
Soit ABC un triangle tel que la norme de AB est 8, celle de AC est 3. De plus, le produit scalaire AB AC
≠≠æ ≠æ
vaut 12. Quelle est la norme de æ
≠
u = AB ≠ 2AC ?
Ô Ô
1) 52 ˙ 2) 2 3) 138 4) 17
Solution 9. On calcule
≠≠æ ≠æ ≠≠æ ≠æ
u Î2 = æ
Îæ
≠ ≠
u æ
≠
u = (AB ≠ 2AC) (AB ≠ 2AC).
On développe en utilisant les propriétés du produit scalaire :
≠≠æ ≠≠æ ≠≠æ ≠æ ≠æ ≠æ
u Î2 = AB AB ≠ 4AB AC + 4AC AC = 64 ≠ 48 + 36 = 52.
Îæ
≠
Exercice 10.
On donne les vecteurs æ
≠
u et æ
≠
v par leurs composantes dans un repère orthonormé positif de l’espace :
æ
≠
u : (1; ≠1; 1) et æ
≠
v : (≠1; 0; 2).
1) ≠7 2) ≠5 ˙ 3) 5 4) ≠4
3
Solution 10. On calcule d’abord le produit vectoriel (sans se tromper de signe pour la deuxième composante).
On a A B A B A B
æ
≠ ≠1 1 1 1 1 ≠1
u ·æ ≠
v : (det ; ≠ det ; det ) = (≠2; ≠3; ≠1).
0 2 ≠1 2 ≠1 0
On peut vérifier que le produit scalaire de ce vecteur avec æ
≠
u et æ
≠
v est bien nul, et on peut alors penser qu’on
est sur le bon chemin. On exprime ensuite que le produit scalaire de ce vecteur avec æ
≠w est nul, et on obtient la
condition
≠16 ≠ 3m + 1 = 0.
On résout cette équation du premier degré.
Exercice 11. Ô
x2 +9
Soit la fonction f définie par f (x) = Ô3
x≠2
. Quel est le domaine de définition de f ?
Solution 11. Le domaine de f est l’ensemble des points qui ont une image par f . On est face Ô à une fraction et
2
à des racines. Les conditions sont donc x + 9 > 0, pour que le numérateur soit défini et x ≠ 2 ”= 0 pour que
3
le dénominateur soit non nul. Il n’y a pas de condition sur la racine cubique. La première condition est toujours
satisfaite. La racine cubique est nulle si et seulement si son argument est nul. Il reste donc la condition x ≠ 2 ”= 0.
Exercice 12.
Soit la fonction f : R æ R : x ‘æ x+2
x≠3 . Quelle est l’unique proposition correcte parmi celles qui suivent ?
2+3y
1) La fonction f est injective et sa réciproque est g : R æ R : y ‘æ y≠1 ˙
2) La fonction f est injective et sa réciproque est g : R æ R : y ‘æ y+2
y≠3
Solution 12. La fonction est définie sur R \ {3}. Il faut et il suffit de montrer que pour tout y œ R, l’équation
y = f (x) admet au plus une solution x œ R \ {3}. On a
y = f (x)
x+2
…y=
x≠3
… (x ≠ 3)y = x + 2
… xy ≠ x = 2 + 3y
… x(y ≠ 1) = 2 + 3y,
où on a utilisé la condition x ”= 3 pour passer de la première à la deuxième ligne. Si y = 1, cette équation n’a
pas de solution. Si y ”= 1, il y a exactement une solution donnée par x = 2+3y
y≠1 . L’application f est donc injective.
Elle admet une réciproque
2 + 3y
f ≠1 : R \ {1} æ R : y ‘æ .
y≠1
Exercice 13. Ô
( x2 +9≠5)(x+1)(2x≠4)
Que vaut la limite limxæ4 (x≠4)x2
?
0 4
1) 1 ˙ 2) 0 3) 5 4) un autre nombre
Solution 13. Le théorème sur les quotients ne s’applique pas puisque numérateur et dénominateur tendent vers 0
quand x tend vers 4. Mais on peut voir quels sont les facteurs qui tendent vers 0 (les coupables), et les regrouper.
On regroupe alors les facteurs qui ne tendent pas vers 0 (les innocents) : on a
Ô Ô
( x2 + 9 ≠ 5)(x + 1)(2x ≠ 4) ( x2 + 9 ≠ 5) (x + 1)(2x ≠ 4)
lim = lim lim ,
xæ4 (x ≠ 4)x2 xæ4 (x ≠ 4) xæ4 x2
4
pour autant que ces limites existent. La deuxième tend vers 20 5
16 = 4 , par le théorème sur les limites de quotients,
et parce que numérateur et dénominateur sont continus en 4. On calcule la deuxième en multipliant numérateur
et dénominateur par le conjugué du numérateur :
Ô Ô Ô
( x2 + 9 ≠ 5) ( x2 + 9 ≠ 5)( x2 + 9 + 5) x2 + 9 ≠ 25
lim = lim Ô = lim Ô
xæ4 (x ≠ 4) xæ4 (x ≠ 4)( x2 + 9 + 5) xæ4 (x ≠ 4)( x2 + 9 + 5)
(x + 4)(x ≠ 4) x+4 8
= lim Ô = lim Ô = .
xæ4 (x ≠ 4)( x2 + 9 + 5) xæ4 x +9+5
2 10
On a utilisé le théorème de prolongement pour l’avant-dernière égalité. La limite cherchée vaut donc 1.
Exercice 14.
f (x) |x|(f (x)+x2 ≠2x)
Soit f : R æ R tel que limxæ+Œ x2
= 2. Que vaut limxæ+Œ x3
?
+Œ
1) +Œ 2) ≠4 3) 3 ˙ 4) un autre nombre
Solution 14. Puisqu’on dispose d’une hypothèse sur f , on écrit la relation suivante :
|x|(f (x) + x2 ≠ 2x) |x|f (x) |x|(x2 ≠ 2x)
lim = lim + lim .
xæ+Œ x3 xæ+Œ x3 xæ+Œ x3
Par le théorème de localité, puisque |x| = x pour x œ]0; +Œ[, on a
|x|f (x) xf (x) f (x)
lim
= lim = lim = 2.
x3 xæ+Œ x3
xæ+Œ xæ+Œ x2
De plus, puisqu’on calcule une limite en +Œ, on ne considère que les termes dominants au numérateur et
dénominateur pour obtenir
|x|(x2 ≠ 2x) x(x2 ≠ 2x) x3
lim
= lim lim = 1.
xæ+Œ x3 xæ+Œ x3 xæ+Œ x3
La limite cherchée vaut donc 3.
Exercice 15.
Parmi les expressions suivantes, quelle est celle de la dérivée de la fonction f définie sur R par f (x) = esin(2x) ?
5
fi fi≠2 fi fi+2
1) ≠ 18 2) 18 ˙ 3) 18 4) 18
Solution 17. La fonction considérée est intégrable car elle est continue. On peut calculer l’intégrale par variation
d’une primitive. Le calcul d’une primitive se fait par parties : on pose f (x) = x et g Õ (x) = cos(3x). On calcule
f Õ (x) = 1 et g(x) = sin(3x)
3 , donc
⁄ ⁄
x sin(3x) sin(3x) x sin(3x) cos(3x)
x cos(3x) dx ƒ ≠ 1( ) dx ƒ + .
3 3 3 9
On vérifie que la dérivée de cette fonction est bien donnée par x cos(3x) (pour tout x œ R), puis on calcule la
variation :
x sin(3x) cos(3x) fi6 fi 1
[ + ]0 = ≠ .
3 9 18 9
Exercice 18. Ô
s 2
Que vaut l’intégrale fifi2 cos(
Ô x) dx.
x
4
1) 1 2) 2 3) ≠2 ˙ 4) ≠1
Solution 18. La fonction considérée est intégrable car elle est continue sur l’intervalle considéré. On calcule d’abord
s cos(Ôx) Ô
une primitive Ô
x
dx dont on calculera ensuite la variation. On peut voir tout de suite que 2 sin( x) est
2
une primitive, sur l’intervalle ] fi4 ; fi 2 [, continue sur l’intervalle fermé correspondant. Si on ne le voit pas tout de
suite, on procède par substitution :
Ô
a) On pose u = x et on obtient du = 2Ô1 x dx ;
s
b) On calcule donc 2 cos(u)du ƒ 2 sin(u) ;
Ô s Ô Ô
c) On remplace u par x, donc cos( Ô x) dx ƒ 2 sin( x).
x
d) On peut bien sûr vérifier à ce stade en dérivant la fonction obtenue.
Finalement, on a Ô
⁄ fi2
cos( x) Ô 2 fi
Ô dx = [2 sin( x)]fifi2 = 2 sin(fi) ≠ 2 sin( ) = ≠2.
fi2
4
x 4 2
Exercice 19.
On considère l’équation ln(x2 + 4x + 8) ≠ ln(x + 8) = ln(2), où l’inconnue x est réelle. Quelle est l’unique
proposition correcte parmi celles qui suivent, à propos de cette équation ?
1) Elle admet une seule solution et cette solution appartient à l’intervalle ]0; 5[.
2) Elle admet une seule solution et cette solution appartient à l’intervalle ] ≠ Œ; 0[.
3) Elle admet deux solutions, dont le produit est ≠8. ˙
4) Elle admet deux solutions, dont le produit est 8.
Solution 19. On pose les conditions d’existence : x2 + 4x + 8 > 0 et x + 8 > 0. Il est inutile de résoudre ces
inéquations à ce stade : on vérifiera que les solutions que l’on trouve les satisfont. Si ces conditions sont satisfaites,
on peut utiliser les propriétés du logarithme népérien :
x2 + 4x + 8
ln(x2 + 4x + 8) ≠ ln(x + 8) = ln(2) … ln( ) = ln(2).
x+8
Le logarithme népérien étant injectif, cette dernière équation équivaut à
x2 + 4x + 8
= 2,
x+8
qui équivaut à (parce que x + 8 ”= 0)
x2 + 4x + 8 = 2(x + 8)
ou a
x2 + 2x ≠ 8 = 0.
Les solutions de cette équation sont ≠4 et 2 (on peut vérifier). Elles satisfont les conditions d’existence, et
l’équation de départ. On a donc S = {≠4; 2}.
6
Exercice 20.
On a administré à un patient un médicament jusqu’à ce que son organisme contienne 50 mg de principe actif.
On arrête alors de le traiter et la quantité de principe actif diminue alors d’un tiers toutes les heures (en suivant
une loi exponentielle). Après combien de temps (en heures) la quantité de principe actif sera-t-elle égale à 1 mg ?
ln(3) ln(50) 3
1) ln(2)
3) 100
ln(50)
2) ≠ ln(2)≠ln(3) ˙ 4) Aucune des valeurs précédentes.
Solution 20. Diminuer d’un tiers revient à multiplier par 23 . Si on exprime la quantité Q(t) de produit actif en
fonction du temps écoulé en heures, à partir de l’instant où on arrête le traitement s’écrit Q(t) = 50( 23 )t , où t
est exprimé en heures. Vu l’hypothèse d’une loi exponentielle, on peut utiliser cette description pour tout t > 0.
L’équation à résoudre est alors
2
50( )t = 1.
3
La solution est alors
1
1 ln( 50 )
t = log 2 ( ) = 2 .
3 50 ln( 3 )
En utilisant les propriétés du logarithme népérien, on obtient la solution annoncée.
7
Théorie /5, Bonus /2, répondre sur cette feuille
Bien expliquer est important !
Théorie 1. /2 Quelle est la définition de la fonction loga (celle du cours), pour un nombre a strictement positif
et di↵érent de 1 ? Comment en déduire facilement les propriétés de croissance de loga sur ]0; +Œ[ ?
Théorie 2. /1,5 Donner la définition de arcsin(a) pour tout nombre a (indiquer quand cette expression est définie).
Expliquer comment calculer arcsin(sin( 5fi 6 )) (et donner le résultat).
Solution 2. Le nombre arcsin(a) est défini pour a œ [≠1; 1]. Il existe alors un unique – œ [≠ fi2 ; fi2 ] tel que sin(–) = a.
Ce nombre – est par définition arcsin(a).
Par définition, on ne peut pas simplifier sin et arcsin en général : arcsin(sin(x)) = x si et seulement si x œ
[≠ fi2 ; fi2 ]. Il faut donc calculer successivement (en traçant le cercle trigonométrique) sin( 5fi 1 1
6 ) = 2 et arcsin( 2 ) = 6
fi
1
(on se souvient que l’on cherche – œ [≠ 2 ; 2 ] tel que sin(–) = 2 .
fi fi
Théorie 3. /1,5 Soit f une fonction définie sur R. Donner la définition de limxæ+Œ f (x) = 1 (définition à l’aide
de quantificateurs, Á,... et précise). Donner un exemple de fonction ayant cette propriété.
Solution 3. La limite de l’énoncé a un sens si le domaine de f rencontre tout intervalle de la forme ]N ; +Œ[ pour
N œ R. Dans ce cas, on a
On pouvait aussi dire que la valeur f (x) devient aussi proche de 1 que l’on veut pour tout x suffisamment grand
et dans le domaine de f .
Un exemple simple d’une telle fonction est f : R æ R : x ‘æ 1. On peut aussi penser à f : R æ R : x ‘æ 1 + x1
Solution 4. Il s’agit d’une EDLCC d’ordre 2 et homogène. L’équation auxiliaire associée s’écrit
z 2 ≠ 5z + 6 = 0.
Elle admet les solutions 2 ou 3. L’équation di↵érentielle considérée admet alors la solution
C1 e2x + C2 e3x , C1 , C2 œ R.