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Thème 1 : Logique et théorie des ensembles

Pierre Mathonet

Département de Mathématique
Faculté des Sciences

Automne 2022
Quelques conseils pour bien démarrer
1 Trouvez un endroit qui vous convient pour travailler (au calme ou en
musique,...)
2 Limitez les solicitations extérieures pendant le travail
(smartphone,...)
3 N’étudiez pas dans le stress et/ou la panique :
• S’y prendre le plus tôt possible à l’avance (oui, vous allez oublier,
mais vous aurez le temps de repasser la matière);
• Se fixer des objectifs, en termes de matière/de temps d’étude;
• Bref : Planifier, en se laissant de la marge.
4 Faites des pauses régulières (pas trop longues, et planifiées)
5 Gardez du temps pour une vie “normale” et aérez-vous (activités
culturelles, sportives).
6 Le temps de travail maximal varie selon ce que vous faites (théorie,
exercices, mémorisation).

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Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Quelques conseils pour bien démarrer
1 Trouvez un endroit qui vous convient pour travailler (au calme ou en
musique,...)
2 Limitez les solicitations extérieures pendant le travail
(smartphone,...)
3 N’étudiez pas dans le stress et/ou la panique :
• S’y prendre le plus tôt possible à l’avance (oui, vous allez oublier,
mais vous aurez le temps de repasser la matière);
• Se fixer des objectifs, en termes de matière/de temps d’étude;
• Bref : Planifier, en se laissant de la marge.
4 Faites des pauses régulières (pas trop longues, et planifiées)
5 Gardez du temps pour une vie “normale” et aérez-vous (activités
culturelles, sportives).
6 Le temps de travail maximal varie selon ce que vous faites (théorie,
exercices, mémorisation).
7 Des plages de 45 minutes/une heure de travail avec grande
concentration, c’est déjà bien, et mieux que trois heures à moitié
endormi.e.
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Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Une méthode d’étude
Il est possible que les méthodes du secondaire ne fonctionnent
plus.
1 C’est un examen essentiellement d’exercices, mais il faut connaître la
théorie. Se contenter d’“accumuler” les exercices n’est pas suffisant.
2 Il faut comprendre et connaître la matière, et savoir ce que l’on sait :

• Que savez-vous sur le second degré ?


• Que savez-vous sur les dérivées ?
• ...
Pour y arriver, un bon vieux résumé, des fiches, ou d’autres
techniques plus modernes, à vous de voir (cours de méthodologie,
testez et choisissez ce qui vous convient).
3 Relire des exercices et exemples :
• Faire le lien avec la théorie ;
• Synthétiser les méthodes utilisées (prendre du recul);
• Pourquoi a-t-on fait comme cela ?
• Quelle différence/ressemblance avec l’exercice précédent/suivant ?
4 Refaire des exercices (sans regarder la solution), en faire de
nouveaux;
3 5 Passer de préférence plusieurs fois sur la matière.
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Contenu du cours
Voici les contenus principaux du cours :
1 Eléments de logique (pour bien se comprendre) et de théorie des
ensembles (un peu)
2 Rappels : Nombres, valeurs absolues, puissances, notation
scientifique, notations en général,...
3 Algèbre : Mise en équations, équations du premier et second degré,
transformations de formules, inéquations
4 Algèbre : Systèmes d’équations linéaires, un mot sur les matrices,
proportionnalités
5 Géométrie : Points, droites, vecteurs, composantes et coordonnées,
équations de droites dans le plan et dans l’espace, distance et
perpendicularité, changements de repères cartésiens,...
6 Rappels : Nombres trigonométriques, angles particuliers, associés,
trigonométrie dans les triangles rectangles.

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Contenu du cours

7 Trigonométrie dans les triangles quelconques, formules d’addition et


de duplication, produit scalaire, projections, produit vectoriel
8 Analyse : Notion de fonction, définition, constructions importantes,
fonctions de référence (y compris logarithmes, exponentielles),
constructions importantes
9 Analyse : Limites, continuité, dérivées et leurs applications,
primitives et calcul intégral
10 Analyse : Rudiments sur les fonctions de plusieurs variables
11 Analyse : Quelques équations différentielles
12 Divers

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Déroulement du cours
Je rappelle le déroulement du cours :
a Théorie au cours ou sur vidéos + réponses aux questions (à distance
et/ou en présentiel)
b Ressources : 3 types de fichiers de théorie xxxpres.pdf, xxxprint.pdf
xxxprintx4.pdf (à regarder avant la vidéo), un syllabus.
c Exercices proposés résolus lors des vidéos de théorie (en grande
partie)
d Un fichier d’exercices + le même avec les réponses (développements
sommaires) et énoncés similaires disponibles
e Résolutions à distance (vidéo/séance en direct ?) et séances de
réponses aux questions (à distance et/ou en présentiel)
f Modalités pratiques encore à déterminer (vous recevrez un e-mail)

g Examen : QCM (20 points, essentiellement exercices). Théorie


également à connaître (5 points, listée).
h Mail : P.Mathonet@uliege.be.

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Un premier exemple : Le corbeau et le renard
Jean de la Fontaine 1621-1695
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
Et bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
À ces mots, le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s’en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.
Le Corbeau honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
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Assertions logiques
Définition (Assertions/Propositions)
Une assertion ou proposition logique est une phrase que l’on énonce sous
forme affirmative ou négative.
Les assertions sont compréhensibles sans ambiguïté et on peut décider si
elles sont vraies (V ou 1) ou fausses (F ou 0).

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Assertions logiques
Définition (Assertions/Propositions)
Une assertion ou proposition logique est une phrase que l’on énonce sous
forme affirmative ou négative.
Les assertions sont compréhensibles sans ambiguïté et on peut décider si
elles sont vraies (V ou 1) ou fausses (F ou 0).
Exemples :
1 “Aujourd’hui, je porte un pull rouge”;
2 “3 est un nombre premier”;
3 “3 n’est pas divisible par 2”;
4 “Il pleut à 8h du matin”;
5 “J’emporte un parapluie”;
6 “Si Berlin est en Suisse, alors je viens de Mars”.

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Assertions logiques
Définition (Assertions/Propositions)
Une assertion ou proposition logique est une phrase que l’on énonce sous
forme affirmative ou négative.
Les assertions sont compréhensibles sans ambiguïté et on peut décider si
elles sont vraies (V ou 1) ou fausses (F ou 0).
Exemples :
1 “Aujourd’hui, je porte un pull rouge”;
2 “3 est un nombre premier”;
3 “3 n’est pas divisible par 2”;
4 “Il pleut à 8h du matin”;
5 “J’emporte un parapluie”;
6 “Si Berlin est en Suisse, alors je viens de Mars”.
Contre-exemples :
1 “Quelle heure est-il ?”
2 “Paris est-elle la capitale de la France ?”
3 “Cette phrase est fausse.”
8 4 “Je corniflute gauche bien.”
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Connecteurs logiques

• But : former de nouvelles assertions à partir d’anciennes.


• Moyen : utiliser les connecteurs logiques.

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Connecteurs logiques

• But : former de nouvelles assertions à partir d’anciennes.


• Moyen : utiliser les connecteurs logiques.

Nous utiliserons les connecteurs suivants.


1 négation (non);
2 conjonction (et);
3 disjonction (ou);
4 implication (si...alors);
5 bi-implication (si, et seulement si).

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Connecteurs logiques

• But : former de nouvelles assertions à partir d’anciennes.


• Moyen : utiliser les connecteurs logiques.

Nous utiliserons les connecteurs suivants.


1 négation (non);
2 conjonction (et);
3 disjonction (ou);
4 implication (si...alors);
5 bi-implication (si, et seulement si).

• Les règles de construction qui donnent la valeur de vérité (0 ou 1)


des assertions composées sont données à l’aide de tables de vérité.

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La négation
Définition (Négation)
Si P est une assertion, alors la négation de P est une assertion, on la
note ¬P. Cette assertion est vraie si P est faux et elle est fausse si P est
vrai. La table de vérité du connecteur ¬ (“non”) est

P ¬P P ¬P
0 1 ou encore F V
1 0 V F

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La négation
Définition (Négation)
Si P est une assertion, alors la négation de P est une assertion, on la
note ¬P. Cette assertion est vraie si P est faux et elle est fausse si P est
vrai. La table de vérité du connecteur ¬ (“non”) est

P ¬P P ¬P
0 1 ou encore F V
1 0 V F

Exemples :
1 P : “Aujourd’hui, je porte un pull rouge”; ¬P : “Aujourd’hui, je ne
porte pas un pull rouge”;

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La négation
Définition (Négation)
Si P est une assertion, alors la négation de P est une assertion, on la
note ¬P. Cette assertion est vraie si P est faux et elle est fausse si P est
vrai. La table de vérité du connecteur ¬ (“non”) est

P ¬P P ¬P
0 1 ou encore F V
1 0 V F

Exemples :
1 P : “Aujourd’hui, je porte un pull rouge”; ¬P : “Aujourd’hui, je ne
porte pas un pull rouge”;
2 P : “3 est un nombre premier”; ¬P : “3 n’est pas un nombre
premier”;

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La négation
Définition (Négation)
Si P est une assertion, alors la négation de P est une assertion, on la
note ¬P. Cette assertion est vraie si P est faux et elle est fausse si P est
vrai. La table de vérité du connecteur ¬ (“non”) est

P ¬P P ¬P
0 1 ou encore F V
1 0 V F

Exemples :
1 P : “Aujourd’hui, je porte un pull rouge”; ¬P : “Aujourd’hui, je ne
porte pas un pull rouge”;
2 P : “3 est un nombre premier”; ¬P : “3 n’est pas un nombre
premier”;
3 Q : “3 n’est pas divisible par 2”; ¬Q : “3 est divisible par 2”;

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La négation
Définition (Négation)
Si P est une assertion, alors la négation de P est une assertion, on la
note ¬P. Cette assertion est vraie si P est faux et elle est fausse si P est
vrai. La table de vérité du connecteur ¬ (“non”) est

P ¬P P ¬P
0 1 ou encore F V
1 0 V F

Exemples :
1 P : “Aujourd’hui, je porte un pull rouge”; ¬P : “Aujourd’hui, je ne
porte pas un pull rouge”;
2 P : “3 est un nombre premier”; ¬P : “3 n’est pas un nombre
premier”;
3 Q : “3 n’est pas divisible par 2”; ¬Q : “3 est divisible par 2”;
4 R : “J’emporte un parapluie”; ¬R : “Je n’emporte pas de parapluie”.
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Équivalence logique de propositions
Une observation : quel que soit P, les propositions P et ¬(¬P) veulent
dire la même chose, mais ne sont pas écrites de la même façon.

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Équivalence logique de propositions
Une observation : quel que soit P, les propositions P et ¬(¬P) veulent
dire la même chose, mais ne sont pas écrites de la même façon.

Définition (Équivalence logique)


Deux propositions logiques P et Q (composées à partir de propositions
élémentaires) sont logiquement équivalentes si elles ont les mêmes tables
de vérité (i.e. les mêmes valeurs de vérité, dans tous les cas). On note
alors P ≡ Q.

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Équivalence logique de propositions
Une observation : quel que soit P, les propositions P et ¬(¬P) veulent
dire la même chose, mais ne sont pas écrites de la même façon.

Définition (Équivalence logique)


Deux propositions logiques P et Q (composées à partir de propositions
élémentaires) sont logiquement équivalentes si elles ont les mêmes tables
de vérité (i.e. les mêmes valeurs de vérité, dans tous les cas). On note
alors P ≡ Q.
Avec les tables de vérité

P ¬P ¬(¬P)
0 1 0
1 0 1
On a donc P ≡ ¬(¬P), (quel que soit P).

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Équivalence logique de propositions
Une observation : quel que soit P, les propositions P et ¬(¬P) veulent
dire la même chose, mais ne sont pas écrites de la même façon.

Définition (Équivalence logique)


Deux propositions logiques P et Q (composées à partir de propositions
élémentaires) sont logiquement équivalentes si elles ont les mêmes tables
de vérité (i.e. les mêmes valeurs de vérité, dans tous les cas). On note
alors P ≡ Q.
Avec les tables de vérité

P ¬P ¬(¬P)
0 1 0
1 0 1
On a donc P ≡ ¬(¬P), (quel que soit P).
Exemple : dire “il n’est pas vrai que je n’emporte pas de parapluie” ou
dire “j’emporte un parapluie”, c’est dire la même chose.
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Équivalence logique de propositions
Une observation : quel que soit P, les propositions P et ¬(¬P) veulent
dire la même chose, mais ne sont pas écrites de la même façon.

Définition (Équivalence logique)


Deux propositions logiques P et Q (composées à partir de propositions
élémentaires) sont logiquement équivalentes si elles ont les mêmes tables
de vérité (i.e. les mêmes valeurs de vérité, dans tous les cas). On note
alors P ≡ Q.
Avec les tables de vérité

P ¬P ¬(¬P)
0 1 0
1 0 1
On a donc P ≡ ¬(¬P), (quel que soit P).
Exemple : dire “il n’est pas vrai que je n’emporte pas de parapluie” ou
dire “j’emporte un parapluie”, c’est dire la même chose.
11 On peut toujours remplacer (dans une expression logique) une assertion
par une assertionUniversité
logiquement équivalente.
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La conjonction (et)
Définition (Conjonction)
Si P et Q sont deux assertions, alors la conjonction de P et Q est une
assertion, notée P ∧ Q ou “P et Q”. Elle est vraie quand P est vrai et Q
est vrai (simultanément) et fausse sinon. La table de vérité du
connecteur ∧ (“et”) est

P Q P et Q
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

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La conjonction (et)
Définition (Conjonction)
Si P et Q sont deux assertions, alors la conjonction de P et Q est une
assertion, notée P ∧ Q ou “P et Q”. Elle est vraie quand P est vrai et Q
est vrai (simultanément) et fausse sinon. La table de vérité du
connecteur ∧ (“et”) est

P Q P et Q
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

Exemples :
1 “Il pleut et je porte un pull rouge”;
2 “J’emporte un parapluie et 3 est un nombre premier”.
La conjonction n’est vraie que si les deux assertions qui la composent
12 sont vraies.
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
La disjonction (ou)
Définition (Disjonction)
Si P et Q sont deux assertions, alors la disjonction de P et Q est une
assertion, notée P ∨ Q ou “P ou Q”. Elle est vraie quand au moins l’une
des deux assertions P et Q est vraie et fausse sinon. La table de vérité du
connecteur ∨ (“ou”) est donc

P Q P ou Q
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

On remarque que P ∨ Q est vraie dans tous les cas, sauf si P et Q sont
faux simultanément.

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Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
La disjonction (ou)
Définition (Disjonction)
Si P et Q sont deux assertions, alors la disjonction de P et Q est une
assertion, notée P ∨ Q ou “P ou Q”. Elle est vraie quand au moins l’une
des deux assertions P et Q est vraie et fausse sinon. La table de vérité du
connecteur ∨ (“ou”) est donc

P Q P ou Q
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

On remarque que P ∨ Q est vraie dans tous les cas, sauf si P et Q sont
faux simultanément. Attention : le “ou” n’est pas exclusif.

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Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
La disjonction (ou)
Définition (Disjonction)
Si P et Q sont deux assertions, alors la disjonction de P et Q est une
assertion, notée P ∨ Q ou “P ou Q”. Elle est vraie quand au moins l’une
des deux assertions P et Q est vraie et fausse sinon. La table de vérité du
connecteur ∨ (“ou”) est donc

P Q P ou Q
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

On remarque que P ∨ Q est vraie dans tous les cas, sauf si P et Q sont
faux simultanément. Attention : le “ou” n’est pas exclusif.
Exemples :
1 “Il pleut ou je porte un pull rouge”;
13 2 “J’emporte un parapluie ou 3 est un nombre premier”.
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Négations, “et” et “ou”
Proposition (Négations de et et ou)
On a les équivalences logiques suivantes
1 ¬(P ∨ Q) ≡ (¬P) ∧ (¬Q) (exercice 3);
2 ¬(P ∧ Q) ≡ (¬P) ∨ (¬Q);

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Négations, “et” et “ou”
Proposition (Négations de et et ou)
On a les équivalences logiques suivantes
1 ¬(P ∨ Q) ≡ (¬P) ∧ (¬Q) (exercice 3);
2 ¬(P ∧ Q) ≡ (¬P) ∨ (¬Q);

Exemples :
• La négation de “Il pleut ou je porte un pull rouge” est “il ne pleut
pas et je ne porte pas de pull rouge”.
• La négation de “Il pleut et on est mardi” est “il ne pleut pas ou on
n’est pas mardi”.

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Négations, “et” et “ou”
Proposition (Négations de et et ou)
On a les équivalences logiques suivantes
1 ¬(P ∨ Q) ≡ (¬P) ∧ (¬Q) (exercice 3);
2 ¬(P ∧ Q) ≡ (¬P) ∨ (¬Q);

Exemples :
• La négation de “Il pleut ou je porte un pull rouge” est “il ne pleut
pas et je ne porte pas de pull rouge”.
• La négation de “Il pleut et on est mardi” est “il ne pleut pas ou on
n’est pas mardi”.
Preuve de la première équivalence :

P Q P ∨Q ¬(P ∨ Q) ¬P ¬Q (¬P) ∧ (¬Q)


0 0 0 1 1 1 1
0 1 1 0 1 0 0
1 0 1 0 0 1 0
14 1 1 1 0 0 0 0
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Implication : Si...alors...
Jeune chercheur, vous avez découvert le livre de référence sur les tatous à
l’académie des sciences. Il y figure la phrase suivante :
“Les tatous sont des animaux qui marchent excusivement sur leurs quatre
pattes.”
Mathématiquement, on peu traduire la phrase, l’assertion sous la forme :
“Si un animal est un tatou, alors il marche sur ses quatre pattes.

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Implication : Si...alors...
Jeune chercheur, vous avez découvert le livre de référence sur les tatous à
l’académie des sciences. Il y figure la phrase suivante :
“Les tatous sont des animaux qui marchent excusivement sur leurs quatre
pattes.”
Mathématiquement, on peu traduire la phrase, l’assertion sous la forme :
“Si un animal est un tatou, alors il marche sur ses quatre pattes.

1 Vous avez l’impression d’avoir vu un jour un tatou marcher sur deux


pattes.
2 Vous montez une expédition pour montrer que l’information du
précieux livre est fausse
3 Vous observez et photographiez un tatou qui marche sur deux pattes.

15
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Implication : Si...alors...
Vous revenez faire une conférence triomphale avec vos photos :

16
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Implication : Si...alors...
Vous revenez faire une conférence triomphale avec vos photos :

Vous vous félicitez et annoncez avoir démontré que la phrase


“Si un animal est un tatou, alors il marche sur ses quatre pattes.
est fausse.

16
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Implication : Si...alors...
Vous revenez faire une conférence triomphale avec vos photos :

Vous vous félicitez et annoncez avoir démontré que la phrase


“Si un animal est un tatou, alors il marche sur ses quatre pattes.
est fausse. La réaction des académiciens vous déconcerte :
”Oufti qu’éne biesse” (académie de Liège).

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Implication : Si...alors...
Vous revenez faire une conférence triomphale avec vos photos :

Vous vous félicitez et annoncez avoir démontré que la phrase


“Si un animal est un tatou, alors il marche sur ses quatre pattes.
est fausse. La réaction des académiciens vous déconcerte :
”Oufti qu’éne biesse” (académie de Liège).
Ce sont des pangolins... donc vous n’avez pas démontré que la phrase est
fausse.
Conclusion :
La phrase “Si P alors Q” est fausse uniquement quand P est vrai et Q
16 faux.
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Implications
Définition (Implication)
Si P et Q sont deux assertions, alors “P implique Q” est une assertion.
On la note P ⇒ Q. On dit aussi Si P alors Q. Elle est vraie si Q est vrai
chaque fois que P est vrai. La table de vérité du connecteur ⇒ est donc

P Q P⇒Q
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1

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Implications
Définition (Implication)
Si P et Q sont deux assertions, alors “P implique Q” est une assertion.
On la note P ⇒ Q. On dit aussi Si P alors Q. Elle est vraie si Q est vrai
chaque fois que P est vrai. La table de vérité du connecteur ⇒ est donc

P Q P⇒Q
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1

L’implication P ⇒ Q est vraie dans tous les cas sauf si P est vrai et Q
est faux. Donc, quand P est faux, alors P ⇒ Q est vrai.

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Implications
Définition (Implication)
Si P et Q sont deux assertions, alors “P implique Q” est une assertion.
On la note P ⇒ Q. On dit aussi Si P alors Q. Elle est vraie si Q est vrai
chaque fois que P est vrai. La table de vérité du connecteur ⇒ est donc

P Q P⇒Q
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1

L’implication P ⇒ Q est vraie dans tous les cas sauf si P est vrai et Q
est faux. Donc, quand P est faux, alors P ⇒ Q est vrai.
1 “Si il pleut à 8h, alors j’emporte un parapluie.
2 “Si on est jeudi, (alors) je porte un pull rouge.”
3 “Si le prof mesure 3m, alors il est milliardaire.”
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Exercice I
1 On note P, Q des assertions. Démontrer à l’aide de tables de vérité
l’équivalence logique

(P ⇒ Q) ≡ ((¬P) ∨ Q),

où P et Q sont des assertions quelconques


Traduire cette équivalence quand P est “Il pleut” et Q est “je porte
un chapeau”.

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Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Exercice I
1 On note P, Q des assertions. Démontrer à l’aide de tables de vérité
l’équivalence logique

(P ⇒ Q) ≡ ((¬P) ∨ Q),

où P et Q sont des assertions quelconques


Traduire cette équivalence quand P est “Il pleut” et Q est “je porte
un chapeau”.
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :

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Exercice I
1 On note P, Q des assertions. Démontrer à l’aide de tables de vérité
l’équivalence logique

(P ⇒ Q) ≡ ((¬P) ∨ Q),

où P et Q sont des assertions quelconques


Traduire cette équivalence quand P est “Il pleut” et Q est “je porte
un chapeau”.
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :

P Q P⇒Q ¬P (¬P) ∨ Q
0 0
0 1
1 0
1 1

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Exercice I
1 On note P, Q des assertions. Démontrer à l’aide de tables de vérité
l’équivalence logique

(P ⇒ Q) ≡ ((¬P) ∨ Q),

où P et Q sont des assertions quelconques


Traduire cette équivalence quand P est “Il pleut” et Q est “je porte
un chapeau”.
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :

P Q P⇒Q ¬P (¬P) ∨ Q
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1

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Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Exercice I
1 On note P, Q des assertions. Démontrer à l’aide de tables de vérité
l’équivalence logique

(P ⇒ Q) ≡ ((¬P) ∨ Q),

où P et Q sont des assertions quelconques


Traduire cette équivalence quand P est “Il pleut” et Q est “je porte
un chapeau”.
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :

P Q P⇒Q ¬P (¬P) ∨ Q
0 0 1 1
0 1 1 1
1 0 0 0
1 1 1 0

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Exercice I
1 On note P, Q des assertions. Démontrer à l’aide de tables de vérité
l’équivalence logique

(P ⇒ Q) ≡ ((¬P) ∨ Q),

où P et Q sont des assertions quelconques


Traduire cette équivalence quand P est “Il pleut” et Q est “je porte
un chapeau”.
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :

P Q P⇒Q ¬P (¬P) ∨ Q
0 0 1 1 1
0 1 1 1 1
1 0 0 0 0
1 1 1 0 1

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Exercice I
1 On note P, Q des assertions. Démontrer à l’aide de tables de vérité
l’équivalence logique

(P ⇒ Q) ≡ ((¬P) ∨ Q),

où P et Q sont des assertions quelconques


Traduire cette équivalence quand P est “Il pleut” et Q est “je porte
un chapeau”.
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :

P Q P⇒Q ¬P (¬P) ∨ Q
0 0 1 1 1
0 1 1 1 1
1 0 0 0 0
1 1 1 0 1
S’il pleut alors je porte un chapeau veut dire la même chose que il ne
pleut pas ou je porte un chapeau.
18
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Exercice II : très important : contraposition
2 Démontrer l’équivalence logique suivante
(P ⇒ Q) ≡ (¬Q ⇒ ¬P),
où P et Q sont des assertions quelconques;
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :

19
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Exercice II : très important : contraposition
2 Démontrer l’équivalence logique suivante
(P ⇒ Q) ≡ (¬Q ⇒ ¬P),
où P et Q sont des assertions quelconques;
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :
P Q P⇒Q ¬P ¬Q ¬Q ⇒ ¬P
0 0
0 1
1 0
1 1

19
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Exercice II : très important : contraposition
2 Démontrer l’équivalence logique suivante
(P ⇒ Q) ≡ (¬Q ⇒ ¬P),
où P et Q sont des assertions quelconques;
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :
P Q P⇒Q ¬P ¬Q ¬Q ⇒ ¬P
0 0
0 1
1 0
1 1

19
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Exercice II : très important : contraposition
2 Démontrer l’équivalence logique suivante
(P ⇒ Q) ≡ (¬Q ⇒ ¬P),
où P et Q sont des assertions quelconques;
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :
P Q P⇒Q ¬P ¬Q ¬Q ⇒ ¬P
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1

19
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Exercice II : très important : contraposition
2 Démontrer l’équivalence logique suivante
(P ⇒ Q) ≡ (¬Q ⇒ ¬P),
où P et Q sont des assertions quelconques;
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :
P Q P⇒Q ¬P ¬Q ¬Q ⇒ ¬P
0 0 1 1 1
0 1 1 1 0
1 0 0 0 1
1 1 1 0 0

19
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Exercice II : très important : contraposition
2 Démontrer l’équivalence logique suivante
(P ⇒ Q) ≡ (¬Q ⇒ ¬P),
où P et Q sont des assertions quelconques;
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :
P Q P⇒Q ¬P ¬Q ¬Q ⇒ ¬P
0 0 1 1 1 1
0 1 1 1 0 1
1 0 0 0 1 0
1 1 1 0 0 1

19
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Exercice II : très important : contraposition
2 Démontrer l’équivalence logique suivante
(P ⇒ Q) ≡ (¬Q ⇒ ¬P),
où P et Q sont des assertions quelconques;
On écrit la table de vérité pour traiter tous les cas possibles :
P Q P⇒Q ¬P ¬Q ¬Q ⇒ ¬P
0 0 1 1 1 1
0 1 1 1 0 1
1 0 0 0 1 0
1 1 1 0 0 1

a On conclut comme à l’exercice 1.


b On pouvait aussi transformer les deux implications en ∨ en utilisant
l’exercice précédent :
P ⇒ Q ≡ (¬P) ∨ Q et ¬Q ⇒ ¬P ≡ ¬(¬Q) ∨ ¬P.

19
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Applications, exercices, remarques

1 “S’il pleut alors je porte un chapeau” veut dire la même chose que
“Si je ne porte pas de chapeau, alors il ne pleut pas”.
2 Les assertions P ⇒ Q et Q ⇒ P ne sont pas logiquement
équivalentes (à faire). Elles sont réciproques.
3 Trouver la proposition équivalente à “si je vais en Finlande ou si je
vois une jolie fleur, alors je prends des photos” parmi les suivantes.
a Si je ne vais pas en Finlande et si je ne vois pas de jolie fleur, je ne
prends pas de photos.
b Si je prends une photo, alors j’ai vu une jolie fleur ou je suis allé en
Finlande.
c Si je n’ai pas pris de photos, alors je n’ai pas vu de jolie fleur et je ne
suis pas allé en Finlande
d Si j’ai pris une photo, alors j’ai vu une jolie fleur en Finlande.

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Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Déduire : oui, mais pas trop vite
1 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si on est mardi, on déduit que j’ai mis une chemise blanche :

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Déduire : oui, mais pas trop vite
1 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si on est mardi, on déduit que j’ai mis une chemise blanche :
M B M⇒B
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1
En fait, ((M ⇒ B) ∧ M) ⇒ B est toujours vraie (tautologie).

21
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Déduire : oui, mais pas trop vite
1 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si on est mardi, on déduit que j’ai mis une chemise blanche :
M B M⇒B
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1
En fait, ((M ⇒ B) ∧ M) ⇒ B est toujours vraie (tautologie).
2 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si j’ai une chemise blanche à 8h, que peut-on déduire pour la
date ?

21
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Déduire : oui, mais pas trop vite
1 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si on est mardi, on déduit que j’ai mis une chemise blanche :
M B M⇒B
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1
En fait, ((M ⇒ B) ∧ M) ⇒ B est toujours vraie (tautologie).
2 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si j’ai une chemise blanche à 8h, que peut-on déduire pour la
date ?
Rien ! réfléchir ou regarder le tableau.
En fait, (B ∧ (M ⇒ B)) ⇒ M n’est pas toujours vraie.

21
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Déduire : oui, mais pas trop vite
1 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si on est mardi, on déduit que j’ai mis une chemise blanche :
M B M⇒B
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1
En fait, ((M ⇒ B) ∧ M) ⇒ B est toujours vraie (tautologie).
2 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si j’ai une chemise blanche à 8h, que peut-on déduire pour la
date ?
Rien ! réfléchir ou regarder le tableau.
En fait, (B ∧ (M ⇒ B)) ⇒ M n’est pas toujours vraie.
3 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si je n’ai pas une chemise blanche à 8h, que peut-on déduire
pour la date ?
21
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Déduire : oui, mais pas trop vite
1 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si on est mardi, on déduit que j’ai mis une chemise blanche :
M B M⇒B
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1
En fait, ((M ⇒ B) ∧ M) ⇒ B est toujours vraie (tautologie).
2 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si j’ai une chemise blanche à 8h, que peut-on déduire pour la
date ?
Rien ! réfléchir ou regarder le tableau.
En fait, (B ∧ (M ⇒ B)) ⇒ M n’est pas toujours vraie.
3 Si on sait que si on est mardi, alors je mets une chemise blanche à
8h et si je n’ai pas une chemise blanche à 8h, que peut-on déduire
pour la date ? Contraposer : M ⇒ B ≡ (¬B) ⇒ (¬M).
21
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Bi-implications ou équivalences
Définition (Bi-implication/Equivalence)
Si P et Q sont deux assertions alors “P bi-implique Q”, ou “P est
équivalent à Q” est une assertion. On la note P ⇔ Q. Elle est vraie
quand P implique Q et Q implique P sont vrais. La table de vérité est

P Q P⇔Q
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 1

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Bi-implications ou équivalences
Définition (Bi-implication/Equivalence)
Si P et Q sont deux assertions alors “P bi-implique Q”, ou “P est
équivalent à Q” est une assertion. On la note P ⇔ Q. Elle est vraie
quand P implique Q et Q implique P sont vrais. La table de vérité est

P Q P⇔Q
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 1

Exemples :
1 “J’ai un parapluie si et seulement si il pleut”;
2 “Je porte un pull rouge si et seulement si on est vendredi”.

22
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Bi-implications ou équivalences
Définition (Bi-implication/Equivalence)
Si P et Q sont deux assertions alors “P bi-implique Q”, ou “P est
équivalent à Q” est une assertion. On la note P ⇔ Q. Elle est vraie
quand P implique Q et Q implique P sont vrais. La table de vérité est

P Q P⇔Q
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 1

Exemples :
1 “J’ai un parapluie si et seulement si il pleut”;
2 “Je porte un pull rouge si et seulement si on est vendredi”.
La deuxième est vraie soit si je n’ai pas de pull rouge et on n’est pas
vendredi, soit si j’ai un pull rouge et on est vendredi.
22
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Quantificateurs
• Le signe ∀ se lit “pour tout”;
• Le signe ∃ se lit “il existe”.
Exemple :
∀x : P, ∃y : Q
veut dire “pour tout x tel que P (soit vrai), il existe un y tel que Q (soit
vrai)”.

23
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Quantificateurs
• Le signe ∀ se lit “pour tout”;
• Le signe ∃ se lit “il existe”.
Exemple :
∀x : P, ∃y : Q
veut dire “pour tout x tel que P (soit vrai), il existe un y tel que Q (soit
vrai)”.
Attention, la négation du quantificateur ∀ s’écrit avec le quantificateur ∃
et vice-versa :

23
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Quantificateurs
• Le signe ∀ se lit “pour tout”;
• Le signe ∃ se lit “il existe”.
Exemple :
∀x : P, ∃y : Q
veut dire “pour tout x tel que P (soit vrai), il existe un y tel que Q (soit
vrai)”.
Attention, la négation du quantificateur ∀ s’écrit avec le quantificateur ∃
et vice-versa :
Exemple :
• Nier “Toutes les voitures dans le parking sont blanches”;
• Nier “∀x ∈ R, x > 3”
L’ordre des quantificateurs a de l’importance. Par exemple, comparez

23
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Quantificateurs
• Le signe ∀ se lit “pour tout”;
• Le signe ∃ se lit “il existe”.
Exemple :
∀x : P, ∃y : Q
veut dire “pour tout x tel que P (soit vrai), il existe un y tel que Q (soit
vrai)”.
Attention, la négation du quantificateur ∀ s’écrit avec le quantificateur ∃
et vice-versa :
Exemple :
• Nier “Toutes les voitures dans le parking sont blanches”;
• Nier “∀x ∈ R, x > 3”
L’ordre des quantificateurs a de l’importance. Par exemple, comparez
“∀x ∈ R : x > 0, ∃y ∈ R : 0 < y < x ”
“∃y ∈ R : ∀x ∈ R : x > 0, 0 < y < x ”

23
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Les parenthèses
On peut composer les connecteurs pour créer des assertions compliquées.
Il faut alors mettre des parenthèses :
Par exemple P ∧ Q ∨ R n’a pas de sens, car (P ∧ Q) ∨ R et P ∧ (Q ∨ R)
ne sont pas équivalentes.

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Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Les parenthèses
On peut composer les connecteurs pour créer des assertions compliquées.
Il faut alors mettre des parenthèses :
Par exemple P ∧ Q ∨ R n’a pas de sens, car (P ∧ Q) ∨ R et P ∧ (Q ∨ R)
ne sont pas équivalentes.

P Q R P ∧Q (P ∧ Q) ∨ R Q∨R P ∧ (Q ∨ R)
0 0 0 0 0 0 0
0 0 1 0 1 1 0
0 1 0 0 0 1 0
0 1 1 0 1 1 0
1 0 0 0 0 0 0
1 0 1 0 1 1 1
1 1 0 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1 1

24
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Tautologies
Soient P et Q deux assertions. On peut calculer la table de vérité de

((P ⇒ Q) et P) ⇒ Q.

25
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Tautologies
Soient P et Q deux assertions. On peut calculer la table de vérité de

((P ⇒ Q) et P) ⇒ Q.

P Q P⇒Q (P ⇒ Q) et P ((P ⇒ Q) et P) ⇒ Q
0 0 1 0 1
0 1 1 0 1
1 0 0 0 1
1 1 1 1 1
L’assertion
((P ⇒ Q) et P) ⇒ Q.
est donc toujours vraie, dans tous les cas de figure pour P et Q. C’est
une tautologie.
Dans le langage commun, cette tautologie donne lieu au raisonnement
suivant : si chaque vendredi, j’ai un pull rouge, et si on est vendredi, on
peut logiquement conclure que j’ai un pull rouge.
25
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Exercices
Donner la négation de la proposition logique “Tous les professeurs de mathématiques
sont petits ou sont méchants aux examens.” On suppose que grand est la négation de
petit, et être gentil aux examens est la négation d’être méchant aux examens.
1 Tous les professeurs de mathématiques sont grands et sont gentils aux examens
2 Tous les professeurs de mathématiques sont grands ou sont gentils aux examens
3 Il existe un professeur de mathématique qui est grand et qui est gentil aux
examens
4 Il existe un professeur de mathématique qui est grand ou qui est gentil aux
examens
Parmi les propositions suivantes, déterminez celle qui est équivalente à l’assertion “Si
on est en Belgique, alors il pleut ou il fait trop chaud”
1 Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas et il ne fait pas trop chaud
2 Si on n’est pas en Belgique, alors il ne pleut pas ou il ne fait pas trop chaud
3 S’il ne pleut pas et s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique
4 S’il ne pleut pas ou s’il ne fait pas trop chaud, alors on n’est pas en Belgique

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Théorie (naïve) des ensembles
Définition (Ensembles)
Un ensemble est une collection d’objets possédant une ou plusieurs
propriétés communes. Ces objets sont les éléments de l’ensemble.

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Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Théorie (naïve) des ensembles
Définition (Ensembles)
Un ensemble est une collection d’objets possédant une ou plusieurs
propriétés communes. Ces objets sont les éléments de l’ensemble.
Les éléments peuvent par exemple être donnés
1 de manière explicite, par des symboles tels que 1, 2, 3, a, b . . .;
2 par un symbole générique affecté d’un ou plusieurs indices, xi (i ∈ I)
où I est un autre ensemble.

27
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Théorie (naïve) des ensembles
Définition (Ensembles)
Un ensemble est une collection d’objets possédant une ou plusieurs
propriétés communes. Ces objets sont les éléments de l’ensemble.
Les éléments peuvent par exemple être donnés
1 de manière explicite, par des symboles tels que 1, 2, 3, a, b . . .;
2 par un symbole générique affecté d’un ou plusieurs indices, xi (i ∈ I)
où I est un autre ensemble.
Un ensemble peut être donné
1 de manière explicite, en donnant tous ses éléments, (définition en
extension) comme A = {1, 2, 3, 4} ou B = {a, b, c, d, e};
2 de manière explicite, mais sans donner tous ses éléments, comme
C = {1, 2, . . . , 100}, ou encore D = {a, b, c, . . . , z}.
3 en décrivant la (ou les) propriété(s) caractérisant ses éléments,
(définition en compréhension) comme dans
{n : n est entier, pair et compris entre 1 et 99}.
27
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Quelques définitions

1 Ensemble vide : Il existe un ensemble qui ne contient pas


d’éléments, l’ensemble vide, noté ∅.
2 Appartenance : on écrit x ∈ A (x appartient à A) pour signifier
que x est un élément de l’ensemble A.
3 Inclusion : on écrit B ⊂ A (B est inclus dans A, ou B est un
sous-ensemble de A) quand tout élément de B est aussi un élément
de A.
Exemple : B = {2, 4, 6, 8}, A = {n : n est pair}.
4 Egalité : on écrit A = B (A et B sont égaux) quand les ensembles
A et B ont les mêmes éléments. Cela se traduit aussi par A ⊂ B et
B ⊂ A.

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Quelques opérations : union, intersection, différence
Soient A et B deux ensembles.
1 Union : l’ensemble A ∪ B est formé par les éléments qui
appartiennent à A ou à B. On a donc, d’un point de vue logique,
quel que soit l’objet x ,
(x ∈ A ∪ B) ≡ ((x ∈ A) ou (x ∈ B)).
2 Intersection : l’ensemble A ∩ B est formé par les éléments qui
appartiennent à A et B. On a donc, d’un point de vue logique, quel
que soit l’objet x ,
(x ∈ A ∩ B) ≡ ((x ∈ A) et (x ∈ B)).
3 Différence : l’ensemble A \ B est formé par les éléments qui
appartiennent à A et pas à B. On a donc, d’un point de vue logique,
quel que soit l’objet x ,
(x ∈ A \ B) ≡ ((x ∈ A) et ¬(x ∈ B)).

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Un gros théorème
Proposition
Si X est un ensemble et si A, B, C sont trois sous-ensembles de X , alors
1 X ∪ X = X, X ∩ X = X ;
2 X \ X = ∅, X \ ∅ = X , ∅ ∪ X = X , ∅ ∩ X = ∅ ;
3 A ∪ B = B ∪ A, A ∩ B = B ∩ A;
4 (A ∪ B) ∪ C = A ∪ (B ∪ C ), (A ∩ B) ∩ C = A ∩ (B ∩ C );
5 A ∪ (X \ A) = X , A ∩ (X \ A) = ∅;
6 si A ⊂ B, alors A ∩ C ⊂ B ∩ C ;
7 si A ⊂ B, alors A ∪ C ⊂ B ∪ C ;
8 A ∩ B ⊂ A ⊂ A ∪ B;
9 si C ⊂ A et C ⊂ B, alors C ⊂ A ∩ B;
10 si A ⊂ C et B ⊂ C , alors A ∪ B ⊂ C ;
11 A ∪ (B ∩ C ) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C );
12 A ∩ (B ∪ C ) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C );
13 (A ∪ B) \ C = (A \ C ) ∪ (B \ C );
14 (A ∩ B) \ C = (A \ C ) ∩ (B \ C );
15 X \ (A ∪ B) = (X \ A) ∩ (X \ B);
16 X \ (A ∩ B) = (X \ A) ∪ (X \ B).
30
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Une preuve de l’égalité 12.

Etant donné un objet x , on a les 3 assertions x ∈ A, x ∈ B et x ∈ C , qui


peuvent toutes prendre les valeurs Vrai (1) ou faux (0). On calcule alors
la table de vérité suivante.

31
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Une preuve de l’égalité 12.

Etant donné un objet x , on a les 3 assertions x ∈ A, x ∈ B et x ∈ C , qui


peuvent toutes prendre les valeurs Vrai (1) ou faux (0). On calcule alors
la table de vérité suivante.
x ∈A x ∈B x ∈C (B ∪ C ) (A ∩ B) (A ∩ C ) x ∈ A ∩ (B ∪ C ) x ∈ (A ∩ B) ∪ (A ∩ C )
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 1 1 0 0 0 0
0 1 0 1 0 0 0 0
0 1 1 1 0 0 0 0
1 0 0 0 0 0 0 0
1 0 1 1 0 1 1 1
1 1 0 1 1 0 1 1
1 1 1 1 1 1 1 1

31
Université de Liège, Faculté des Sciences, Département de Mathématique.
Une preuve de l’égalité 12.

Etant donné un objet x , on a les 3 assertions x ∈ A, x ∈ B et x ∈ C , qui


peuvent toutes prendre les valeurs Vrai (1) ou faux (0). On calcule alors
la table de vérité suivante.
x ∈A x ∈B x ∈C (B ∪ C ) (A ∩ B) (A ∩ C ) x ∈ A ∩ (B ∪ C ) x ∈ (A ∩ B) ∪ (A ∩ C )
0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 1 1 0 0 0 0
0 1 0 1 0 0 0 0
0 1 1 1 0 0 0 0
1 0 0 0 0 0 0 0
1 0 1 1 0 1 1 1
1 1 0 1 1 0 1 1
1 1 1 1 1 1 1 1

On constate que les assertions x ∈ A ∩ (B ∪ C ) et x ∈ (A ∩ B) ∪ (A ∩ C )


sont logiquement équivalentes.

31
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Diagrammes de Venn1
• On représente l’ensemble par une courbe fermée, cercle ou une
ellipse (appelées parfois patates).
• Si on veut marquer qu’un objet est un élément de l’ensemble, on le
place dans la région correspondante.
• On représente plusieurs ensembles (généralement 2, 3 ou 4) par
plusieurs courbes fermées.
Soit A : l’ensemble des nombres entiers pairs et strictement positifs.

A A
4
2

A gauche, on marque que 2 et 4 sont des éléments.


1 John Venn (1834-1923) les formalisa en 1880.
32
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Deux ensembles
Deux ensembles ? Deux patates.
• Soit A l’ensemble des nombres pairs strictement positifs;
• Soit B l’ensemble des nombres premiers.

A B A B
4 3 7 9
2
6 3613

• A gauche, la situation générale, à droite, on a marqué quelques


points.

33
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Applications des diagrammes de Venn
• On colorie les zones qui nous intéressent.
• A gauche, on a représenté la situation générale, au milieu, on a
colorié la zone représentant A ∩ B, à droite la zone représentant
A ∪ B.

A B A B A B

C C C

On peut colorier la zone représentant (A ∪ B) ∩ C :


A B

On peut constater (A ∪ B) ∩ C = (A ∩ C ) ∪ (B ∩ C ).
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Un exemple
Utiliser les diagrammes de Venn pour se convaincre que si A ⊂ B, alors
A ∩ C ⊂ B ∩ C , quels que soient les ensembles A, B et C .
La situation où on a A ⊂ B se représente à l’aide de diagrammes de Venn
de la manière suivante.
B
A

On représente alors l’ensemble C de la manière la plus générale comme


dans la figure de gauche. Au milieu, on peut colorier A ∩ C et à droite
B ∩ C.

B C B C B C
A A A

On constate alors l’inclusion sur le diagramme de Venn.


35
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Un autre exemple : exercice 22
Soient A, B, C des ensembles tels que A \ B ⊂ C . Déterminer laquelle
des propriétés suivantes est nécessairement vérifiée :

a A\C ⊆B c B\A⊆C
b C ∩B =∅ d A∩B∩C =∅

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Un autre exemple : exercice 22
Soient A, B, C des ensembles tels que A \ B ⊂ C . Déterminer laquelle
des propriétés suivantes est nécessairement vérifiée :

a A\C ⊆B c B\A⊆C
b C ∩B =∅ d A∩B∩C =∅

On peut trouver facilement la solution à l’aide d’un diagramme de Venn,


où on colorie (disons en noir) la partie qui est vide par hypothèse, c’est à
dire, l’ensemble des points qui sont dans A et pas dans B, et qui ne sont
pas dans C . Cette partie est donc (A \ B) \ C . Voici le diagramme :

A B

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