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I. CLARIFICATION TERMINOLOGIQUE
a. Briser
On remarque que le fait de briser quelque chose est un acte violent, brutal, mais
pas toujours définitif. Il y’a une possibilité de reconstituer les parties cassées. On
peut remettre un os qui a été brisé, une vitre brisée parfois peut être racolée.
b. Détruire
Détruire consiste donc à éliminer, à faire disparaître. Ici, certes, la chose éliminée
n’aura pas d’emprise sur nous, mais son souvenir existe, on peut voir sa dépouille,
sa photo, ses restes.
Or, parfois le Satan s’appui sur nos souvenirs pour nous faucher. Détruire la
pauvreté c’est bon, mais il faut peut-être mieux l’anéantir.
c. Anéantir,
Que ce soit briser, détruire ou anéantir qui sont d’ailleurs synonymes, ces
vocables véhiculent tous l’idée de finir avec, d’éliminer, de détruire. Certes les
degrés de destructions varient d’un mot à l’autre, mais ils dépendent aussi des
situations.
Il y a des types de pauvreté qu’il faut seulement briser, il faut détruire certains et
anéantir d’autre parce qu’elles sont très résistante et vivace. Nous y reviendrons.
1. Le Joug (qui pèse ou celui qui est léger dont Christ nous recommande de
porter ?)
C’est une pièce de bois utilisé pour atteler les animaux. Au sens figuré et en
langage soutenue, c’est une sujétion (sujet, rendre sujet de), une contrainte
matérielle ou morale.
Être sous le joug de la pauvreté, c’est être soumis à l’autorité de la pauvreté par
contrainte. Le mariage est un joug parce qu’il oblige les époux à marcher
ensemble, à travailler d’un commun accord parce que leurs engagements leur
contraint cela.
Porter le joug de Christ, c’est accepter d’être son sujet, son serviteur. Et Paul dira
qu’il est esclave de Christ, c’est-à-dire soumis à l’autorité de Christ. La différence
avec le joug que porte les animaux c’est que ce soit le joug de la pauvreté ou celui
de Christ, l’homme peut choisir de le porter. Le joug que Christ nous invite à
porter est léger et doux.
Ce joug, c’est sa croix, pas celle que nous portons comme collier sans savoir sa
signification ou que nous plaçons sur le cercueil de nos défunts (avec Jésus encore
cloué, alors qu’il est ressuscité et a vaincu la mort), mais celle de la foi, de la
confiance en la victoire de Jésus sur la mort, les forces du mal dont les pauvretés
matérielle, sociale et spirituelle sont le corollaire.
2. Pauvreté :
Cette dimension de la pauvreté se manifeste sous trois formes. Elle est liée au
manque de pouvoir économique pour satisfaire ses besoins.
Le pygmée qui vit dans la forêt n’est pas concerné par cette forme de pauvreté. Sa
richesse n’est pas évaluée en termes de revenue monétaire, mais en termes de
gibier ou des fruits cueillis. Et comme il ne chasse que pour manger et n’en
manque jamais, il est toujours riche.
On entend par besoin essentiel, les besoins qui permettent de mener une vie
décente dans une société donnée. Ce qui renvoie à la notion
d’intégration/d’exclusion.( soins primaires, alimentation, éducation ou
déséquilibre nutritionnelle, logement décent, moyen de locomotion).
La non-satisfaction d’un de ses besoins peut être causée soit par la non
disponibilité d’un service, la non-accessibilité, la différence de perception du
caractère essentiel du besoin.
Le logement décent telle que nous percevons n’est pas le même pour le pygmée,
le Bororo que pour le citadin.
Elle traduit le fait que l’on ait pas pu disposer des moyens qui auraient permis de
se soustraire de la pauvreté, de vivre correctement et de mettre en valeur ses
capacités individuelles.
- La pauvreté subjective.
Cette approche se base sur des sentiments pour un ménage d’être à l’aise, de
pouvoir mettre de l’argent de côté, etc.
Vue sous cette approche, la pauvreté est perçue comme une détérioration des
liens qui attachent l’individu à une communauté de vie (famille, Église, amis,
camarde).
Les liens sociaux nous donne de nous sentir riche. Ne disons-nous pas que je suis
pauvre d’argents mais riche de relation : je ne crains rien. Fingong Tralala ne se
vante-t-il de connaître le commissaire Kedjanga Célestin ?
Cette riche liée au capital social se fait par la valorisation des obligations sociales
(funérailles, enfants, confiés, hospitalité, accueil, etc.
- La pauvreté politique quant à elle résulte d’une privation des droits civiques, de
l’impossibilité politique, syndicale, culturelle de défendre sa situation économique
et sociale, avec le risque d’exclusion et de maintient dans la pauvreté.
Ceux qui veulent lever la tête pour revendiquer leur droit ou dénoncer l’injustice
ne sont-ils pas muselés dans nos sociétés ? ne fait-on pas autant à l’Église ?
La pauvreté est perçue à deux niveaux : une dimension positive de la pauvreté qui
est synonyme de l’humilité, de la soumission à la volonté de Dieu, de l’abandon à
Dieu, du don de soi pour les autres, de la simplicité de vie et de la confiance en la
Providence divine.
C’est de ce type de pauvres que Jésus dit qu’ils sont heureux et que le Royaume
de Dieu leur appartient. L’opposé, ce sont les orgueilleux, ceux qui n’obéissent
pas à la volonté de Dieu et ne compte que sur eux-mêmes, n’ont aucun penchant
pour les autres. Il est difficile pour eux d’accéder au Royaume de Dieu.
Dans le récit de la création que nous avons lu, il est précisé que Dieu a vu que tout
ce qu’il a fait est très bon. Dieu a donc mis à la disposition de l’homme des bonnes
choses afin qu’ils puissent en bénéficier.
Le jardin dans lequel Dieu a placé l’être humain est un lieu d’abondance et de
richesse. Rien ne manquait au premier couple. Ils étaient dans l’abondance.
(Après la conquête de la terre promise Dieu s’est chargé de répartir entre les
tribus d’Israël cette terre d’abondance pour que les plus fort ne s’en emparent
pas seuls).
Si Dieu a fait toute chose bonne, cela veut dire qu’il est lui-même bon. Donc son
désir ce que personne ne soit indigent. En revanche, si pour diverses raisons il y a
qui sont impuissants et démunis, Dieu leur assure sa fidélité. A cet effet, il vous
invite à vous attendre à sa toute puissance et à sa bienveillance, car lui seul peut
apporter un secours opportun à celui qui s’attend à lui.
CAUSES DE LA PAUVRETÉ
La pauvreté n’a qu’une seule cause : l’homme. Et l’homme devient pauvre à cause
du péché(les ronces et les épines ont poussé à cause du péché d’Adam). Ainsi, par
le péché l’homme devient pauvre et fait subir la pauvreté aux autres.
Le péché ouvre une large voie au Diable, Destructeur, dévoreur pour lui arracher
l’abondance que Dieu lui a confié. Le péché qui est à l’origine de la pauvreté se
décline en deux branches avec chacune plusieurs ramifications.
- La paresse (Pr 6 :6-11 et 24 :30-34) est un péché car Dieu a demandé à l’homme
de travailler, cultiver. En refusant de travailler ou de bien travailler vous
désobéissez à l’ordre divin.
C’est la paresse qui rend ignorant (soit vous ne faite rien pour savoir soit ceux qui
savent ne font rien pour vous faire savoir) ;
Vous allez me dire qu’une prostituée est riche puisqu’elle gagne bien sa vie, mais
elle appauvrit ceux qui viennent vers elle et elle s’appauvrit sur le plan social,
spirituel et anthropologique.
Elle devient une marchandise, moins qu’une babouche que chacun peut essayer à
souhait ou le soya que chacun peut goûter à volonté. L’alcoolisme enrichit les
barmans, le tabagisme enrichit les vendeurs de tabac, mais quelle est la condition
de leur famille, que représente l’alcoolique.
IV. CE QU’IL FAUT FAIRE POUR ANÉANTIR LA PAUVRETÉ DANS NOS VIES ET
NOTRE SOCIÉTÉ
Il faut exercer la libarilté envers les nécessiteux, afin que vos conducteurs qui ont
semé en vous les biens spirituels et qui ont droit à vos biens matériels (Gal.6 :6). Il
faut participer par vos offrandes et dîmes à l’obéissance aux prescriptions divines,
source de bénédiction (Deut 28).
Il faut savoir compter sur la Providence divine et reconnaître que Dieu pourvoira à
nos besoins au-delà de ce que nous attendons. Cela ne veut pas dire qu’il faut
demander peu ou attendre peu pour recevoir beaucoup. Or, les Saintes Écritures
nous disent que celui qui sème peu moissonnera peu et celui qui sème
abondamment moissonnera abondamment.
Paul exhorte les Galates en ces termes : « faisons le bien sans se laisser gagner
par le découragement. Car si nous ne relâchons pas nos efforts, nous récolterons
au bon moment.»(Gal 6 :9)Sachez que notre beaucoup est toujours petit devant
Dieu.
Voyons comment nous faisons quand nous recevons la bénédiction à la fin de la
prière. Nous disposons nos petites mains transparentes et percée comme des
paniers pour le recevoir. Vous comment vous refusez que Dieu bénisse toute
votre âme, votre corps, votre esprit, votre maison, vos familles et amis qui ne sont
pas présents. Seigneur aie pitié de tes enfants qui ignorent tes grâces.
Il faut travailler, innover, créer, inventer et ne pas marcher sur du sentier battu.
Combattre le laxisme, le conservatisme et l’imitation acerbe.
Il faut être juste dans la gestion des ressources que Dieu vous a confié, aider ceux
qui sont dans le besoin car c’est pour cela que tu as plus, partagé avec équité,
justice ce qui revient aux autres.
Conclusion
Pour conclure, nous savon que nous ne sommes pas pauvre parce que Dieu l’a
voulu mais à cause du péché qui nous rend responsable ou victime de notre
situation. Dans sa bonté, Dieu reste fidèle et veillera sur nous si nous nous
attendons à lui. Il veut que nous soyons justes dans notre gestion des biens
publics ou communs.
Comme Agar qui devrait mourir de soif et de faim dans le désert Dieu l’a vu et l’a
secourut. Elle appela ce lieu « Atta-El- Roï », c’est-)-dire le Dieu qui me voit (Gn 17
:7-15, Gn 21 :8-22). Sachons que Dieu voit, il nous voit aussi quelle que soit la
situation dans laquelle nous nous trouvons, il est conscient de notre besoin. Nous
pouvons donc placer notre confiance en l’Eternel, sachant qu’il voit et veille sur
les siens. Confessons que le Dieu qui nous voit brisera le joug de la pauvreté sur
notre vie au nom de Jésus. Amen !