Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Milieux défavorisés 1
Examen : écrit de 60 min, partie QCM, questions ouvertes, vrai-faux
INTRODUCTION
DE QUOI PARLE-T-ON ?
MILIEUX DÉFAVORISÉS
« Privé d’un avantage matériel ou moral auquel, par comparaison avec le niveau considéré normal, il
pouvait s’attendre. » On a moins que ce qui serait normal
Classes, catégories sociales défavorisées ; régions, nations défavorisées ; département défavorisé.
Synonymes : Pauvre, sous-développé
Précarité/vulnérabilité pauvreté ordinaire misère/dénuement
o Précarité : il suffit d’un petit imprévu pour les faire plonger, mais sont juste au-dessus de la
limite de la pauvreté
« Le minimum social (contrairement au minimum vital) ne doit pas seulement permettre l’existence et
la survie … mais également donner la possibilité de participer à la vie active et sociale. » Car l’être
humain a besoin d’une vie communautaire pour vivre correctement dépasse la simple survie
biologique
Effet de domination : Le travail social a une fonction de contrôle social des pauvres diffuser les modèles
culturels des classes dominantes au sein des milieux populaires.
1
SP2018 Marine Noël
Dialogue interculturel : prendre conscience de ses normes et valeurs pour pouvoir ajuster l’action à celles
des publics auxquels on s’adresse
AU-DELÀ DE LA PAUVRETÉ
Milieux défavorisés = pauvres, mais pas que
Mais la pauvreté n’est parfois que la conséquence d’autre chose : problèmes de santé, maladies psychiques,
toxicomanie, personnes sans statut légal (clandestins, sans-papiers)
MÉLI-MÉLO DE MOTS
Ça dépend des disciplines, des époques, il y a plusieurs mots pour parler des mêmes choses.
QUELQUES DÉFINITIONS
PAUVRETÉ
ONU, 1997 :
« La pauvreté a plusieurs visages et représente plus qu’un bas revenu. Elle renvoie à la mauvaise santé, à des
lacunes de connaissance et de communication, à l’incapacité d’exercer ses droits humains et politiques et au
manque de dignité, de confiance et de respect de soi. »
Il faut qu’il y ait un problème de revenu, mais pas que : problèmes de santé, des lacunes de
connaissances, … pas d’accès à la communication, à la formation, à l’incapacité d’exercer ses droits
conséquence sur l’estime de soi, la confiance en soi : dimension très individuelle façon dont la
pauvreté se vit
CHRISTIAN MARAZZI
« Pauvreté = exclusion insoutenable ».
Pour qu’il y ait pauvreté, il faut premièrement une quantité de ressources matérielles et de citoyenneté
excessivement inférieure à la moyenne, un manque tel que le partage des formes de vie communies et la
coopération dans les activités habituelles de la société analysée, soient compromises.
Mais, l’exclusion sociale ainsi définie devient insoutenable seulement lorsqu’elle comporte aussi une crise des
conditions bio-psychiques et morales de la survie d’une personne ou d’un groupe de population.
La pauvreté est donc le résultat de la séquence causale : ressources inférieures à la moyenne exclusion
sociale crise (psychique) de la survie morale et physique.
CONCEPTIONS SOCIOLOGIQUES
Classes sociales : pauvres = classe inférieure
o Avec cette vision, la pauvreté est durable et héréditaire déterminisme (je n’y peux rien)
Cumul de désavantages : pauvreté = concentration d’éléments défavorables
o Etat permanent et héréditaire
o Entre les 2 : un peu de ma faute, un peu de malchance
Individualisation : pauvreté = hasard de la vie
o J’en suis un peu responsable, la société ne doit pas forcément m’aider
TOCQUEVILLE
2 idées fondamentales pour comprendre la complexité de la pauvreté
MARX
Pauvreté découle des rapports de forces sociaux, entre bourgeois et ouvriers. Pour faire un maximum
de profit, les patrons paient leurs ouvriers le moins possibles domination
SIMMEL
Pauvreté individuelle (je n’arrive pas à assouvir mes besoins individuels : religion, alcoolisme, …
subjectif) est différente de la pauvreté sociale (le statut de pauvre reconnu il y a assistance)
o Pauvreté cachée : ne demandent pas d’aide, car ils ont honte
DÉVELOPPEMENT HUMAIN/ONU
Amartya Sen a grandi en Inde et a vécu les grandes famines.
Grandes famines ne sont pas dues au manque de nourriture, mais parce que les gens n’avaient pas les
moyens d’accéder à la nourriture
La notion d’entitlement (statut qui fait que j’ai accès à qqchose ou non)
3
SP2018 Marine Noël
PAUVRETÉ OU EXCLUSION ?
La pauvreté n’est pas qu’un manque de ressources matérielles. Elle devient « exclusion sociale » selon le regard
que la société pose sur elle :
HISTORIQUE
4
SP2018 Marine Noël
o Les pauvres qui restent : vieux et marginaux (alcooliques, simples d’esprit) ils pouvaient
travailler, mais avec des tâches mal rémunérées
o Pourtant : nouvelles pauvretés urbaines (SDF) hiver 56 (très rude) et création des
compagnons d’Emmaüs
Fin du siècle : la machine à croissance se grippe
o 1980 : crise pétrolière, crise des banlieues, politiques néolibérales
Abandon de la lutte contre le chômage, ça fait partie des dommages collatéraux de
l’économie
En Suisse, on se demande si on a vraiment des pauvres
o 1990 : chômage structurel et nouvelles pauvretés combien avons-nous de pauvres ?
On ne redescend plus au-dessous des taux de chômage (taux-plancher = qui restent
peu importe l’offre)
5
SP2018 Marine Noël
Entre 5.6 et 10.3% de pauvres en Suisse (400'000 à 700'000 personnes) selon seuil retenu
Groupes à risque : Etrangers, Indépendants de petites entreprises, Hommes seuls, Femmes seules
mais divorcées, Personnes (femmes) élevant seules des enfants
Cette étude a été reprise par Caritas, les working poors (1998) :
DÉBUT DU 3 È M E MILLÉNAIRE
MÉTAMORPHOSES DU TRAVAIL :
Flexibilité, nouveau management
Secteurs en déclin + objectifs de rentabilité
Souffrance au travail : burnout, harcèlement, mobbing
LE PRÉCARIAT
Individualisation, peu de solidarité difficulté à mobiliser ces gens, ils ne révèlent pas leurs
problème ça s’empire : carrière d’assisté
Désormais à grande échelle, ne touche plus seulement les gens peu qualifiés.
NOUVELLES PAUVRETÉS
Pauvretés ordinaires
MOYEN-ÂGE :
Pauvre =
o Situation et non état
o Celui qui doit travailler pour qqun d’autre
o Objet de charité
Riche =
o Celui qui possède des terres et qui subvient seul à ses besoins
o Donnent aumône pour accéder au Salut (paradis)
o Paie indulgences pour pardonner leurs péchés
L’évêque :
o Responsable d’organiser la charité : la maison de l'Evêque devient celle des pauvres, il leur
donne vêtements et vivres
o De nombreuses institutions charitables sont développées en Europe faisant de l’Eglise le
principal acteur économique
7
SP2018 Marine Noël
EN 1634 À BESANÇON
L’Evêque J.P. Camus, Traité de la pauvreté évangélique
La pauvreté, c’est ne pas subvenir à ses besoins autrement que par le travail. Privations de choses
nécessaires pour la vie humaine.
1688 EN ANGLETERRE
Un recensement dénombre : 30’000 vagabonds, bohémiens, mendiants et voleurs et 400’000 familles
constamment à la limite économique de la survie
1790 À PARIS
Le Comité de Mendicité de l’Assemblée constituante estime qu’une famille de deux adultes et trois enfants est
pauvre si elle dispose de moins de 435 livres Le Comité fixe ainsi un premier seuil officiel de pauvreté (critère
précis) pour un ménage donne l’accès à l’aide sociale
SOCIOLOGIE DE LA PAUVRETÉ
La pauvreté ne constitue plus actuellement un champ de la sociologie
Serges Paugam : « Ce qui est sociologiquement pertinent, ce n’est pas la pauvreté en tant que telle mais la
relation d’interdépendance entre la population qui est désignée socialement comme pauvre et la société dont
elle fait partie »
8
SP2018 Marine Noël
Comment calculer le salaire min. pour que les ouvriers restent en vie et qu’ils restent productifs dans l’usine ?
Le salaire min sera rapidement converti en min vital. Pour ce faire, l’aide sociale reprendra ces théories :
ROWNTREE
1899: Première enquête sur la pauvreté (York)
Prise en considération de tous les ménages, amélioration méthodologie par rapport à Booth, va voir
sur le terrain
10
SP2018 Marine Noël
Deux degrés de pauvreté : primaire (peut pas couvrir besoins physiques fondamentaux) et secondaire
(peut couvrir besoins physiques fondamentaux mais pas besoins sociaux et culturels)
o Calcul du seuil de pauvreté primaire en regardant les menus de la semaine
Six causes de pauvreté : valables encore aujourd’hui et sont à la base des systèmes de protection
sociale AVS, AI, Assurances chômage, Assurance accident, …
o Cause principale : bas salaire
o Mort du salarié ou de la salariée
o Maladie ou âge du salarié, soutien de la famille
o Chômage
o Interruptions de travail, travail occasionnel
o Taille de la famille/nombre d’enfants
BOWLEY
Introduit des techniques d’échantillonnage, ça évite de devoir aller vraiment toquer chez tout le
monde amélioration des techniques
On se base sur ce type d’enquête pour calculer combien donner aux pauvres pour qu’ils ne meurent
pas de faim
o Volet alimentaire développé à la suite de ces études : combien l’humain a besoin de calories
par jour (survie biologique ou vie en bonne santé)
Actualisation des normes : difficulté actualiser les normes parce que les caractéristiques de la population
changent, certains coûts ont augmenté, d’autres ont diminué (habillement)
Les ressources non monétaires : autoproduction des agriculteurs, prestations non monétaires (les
proches qui gardent nos enfants gratuitement)
Les dépenses extraordinaires : pensions alimentaires versées par les pères divorcés, dettes, coûts de
santé, remplacement des biens durables (voiture, frigo cher à l’achat mais durent longtemps, il faut
avoir des économies)
ANNÉES 1950-1960
Augmentation niveau de vie, sécurité de l’Etat-providence, + de formation, modèles familiaux diversifiés
diversification des formes d’existence et des situations de vie
LA PRIVATION MATÉRIELLE
Townsend : Poverty in the United Kingdom (1979)
Est pauvre celui qui ne dispose pas du niveau de vie minimum généralement accepté dans une
société
Etude avec interrogation de 6000 personnes Echelle pour mesurer la privation : 60 items
(biens/activités) 0 ou 1 score global de privation
Critiques de l’approche de Townsend
o Standards définis par les chercheurs, arbitraire, pas de pondération, cause de l’absence
d’item pas prise en compte (choix ?)
Amélioration du concept de privation : Townsend, Mac et Lansley, Halleröd
o Pondération en fonction de l’importance sociale dans la société en question, prise en compte
des manques uniquement si c’est pour cause de manque d’argent, …
L’EXCLUSION SOCIALE
En Europe, le terme d’exclusion se réfère en premier lieu aux chômeurs - en particulier aux jeunes chômeurs
et aux chômeurs de longue durée
Quelques repères historiques : les mots changent, mais le concept décrit reste le même
o 1965 : première apparition en France (Klanfer) Allemagne USA
o 1974 : en France paraît livre de Lenoir introduit le concept d’« exclusion sociale » dans les
débats
o 1980 : l’expression d’« exclusion sociale » devient en France un concept socio-politique
agrégé (RMI)
o 1990 : l’Union européenne commence à utiliser le concept d’exclusion à la place de celui de
pauvreté
Elargissement conceptuel de la recherche sur la pauvreté : relations sociales entre les exclus et ceux
qui excluent, aspect dynamique de la pauvreté, la pauvreté est conçue comme étant fortement
discontinue
La perspective de la sociologie française (Durkheim, Bourdieu): L’exclusion est comprise comme une
distinction symbolique (entre ceux qui font partie de la société et ceux qui n’en font pas partie) qui
produit des identités différentes
LOÏC WACQUANT
12
SP2018 Marine Noël
Aux USA : durcissement des lois (état régalien avec polices et prisons) + suppression mesures d’aide pour
contrôler les populations en cours de précarisation punir les pauvres : le nouveau gouvernement de
l’insécurité sociale
PRÉCARITÉ, VULNÉRABILITÉ
Le terme se répand en France dès la fin des années 70. Il est difficile à traduire dans d’autres langues car
renvoit aux recherches sociales françaises.
SOCIÉTÉ DU RISQUE
PRÉCARITÉ
Fin du plein-emploi (disponible pour tout le monde), fin de la confiance dans le progrès économique et social
AGNES PITROU
Vivre sans famille ? Les solidarités familiales dans le monde d’aujourd’hui / La vie précaire, des familles face à
leurs difficultés recherches pour les caisses d’allocation familiale
Etudie les groupes sociaux qui ont un logement, un travail, mais qui sont dans la précarité
Ex : famille de classe ouvrière, mais qui veulent adapter leurs E aux normes de l’extérieur (BAC, …)
3 parcours :
Vivre de façon permanente dans des situations globalement défectueuses (logement, maladie,
handicap, ressource insuffisantes, travail harassant, épuisement, …)
Problèmes qui reviennent régulièrement (E toujours malades, changements d’emploi, …)
Familles qui rencontrent un problème (maladie, perte d’emploi, diminution des ressources, …) mais
qui retrouvent un équilibre disparaissent
Plusieurs formes de précarité :
Marché du travail : ni le mari, ni la femme n’ont de réelle qualification salaire bas, travail pénible,
instable, peu de syndicats
Ressources monétaires : salaire bas, irréguliers, fixé par employeur aucune maîtrise des ressources
Santé : grossesse, accouchement, dépression, maladies chroniques, accident travail, maladies non-
soignées complications
Logement : habitat bon marché, quartiers délabrés ou HLM
o 2 étapes : logement transitoire (trop petit, inconfortable en centre-ville HLM normalisé)
éloignement de leur famille
13
SP2018 Marine Noël
Intégration sociale et culturelle : faiblement reliées à leur env. social, sauf au travail et avec la famille,
pas de voiture, peu de loisirs, pas de vacances peu de contact
C’est rarement un seul aspect qui pose problème : c’est le cumul des difficultés qui est catastrophique. Quel
élément est le déclencheur de la situation de précarité ?
On peut faire de petites interventions, mais aucune ne pourra vraiment sécuriser la situation
difficile d’apporter un soutien
Aspect global : toute la famille, tout le réseau difficile à améliorer
Souvent repliés sur eux-mêmes
14
SP2018 Marine Noël
Autre que le chômage, la zone de l’intégration professionnelle précaire : CDD, intérim, stages ne
touche plus seulement les classes peu formées, mais aussi une partie des classes moyennes
Disqualification sociale : le vécu, l’identité personnelle et sociale, prendre conscience de l’infériorité de
son statut
o Fait une typologie : les marginaux, les assistés, les fragiles (NEW) : font régulièrement appel à
l’aide social, irrégularité du revenu
Un marché qui offre plein de bonnes conditions et un marché du travail qui est celui de tous les
risques. Intégrés et précaires constituent 2 classes
Bourdieu
DISCUSSION VIDÉO
Mais ‘populaire’ renvoie aussi à des manières d’être et de vivre spécifiques, à des goûts et dégoûts spécifiques,
à des normes et valeurs spécifiques => ‘culture populaire’
Faire partie des gens qui gagnent peu ne signifie pas forcément vivre mal/ malheureux.
Economique (argent, bijoux), culturel (formation, livres), social (réseau social, avoir des contacts),
symbolique (maîtrise des codes et normes des classes supérieures)
RAPPORT DE DOMINATION
Les milieux populaires perçoivent le poids et l’injustice de la domination culturelle. Ils peuvent aussi mettre à
l’écart la culture dominante. Plus ou moins d’adhésion ou de rejet par rapport à la culture dominante.
FACE À L’ÉCOLE
Un des domaines où l’ambivalence est particulièrement forte
D’un côté, fierté des milieux populaires de transmettre une histoire familiale, une tradition de métier
De l’autre, la volonté de permettre à ses enfants une progression sociale qui les fasse accéder à une
vie plus confortable – et de suivre le modèle qui valorise les études longues (et intellectuelles)
Vision de la formation comme un des remèdes à la pauvreté
3 attitudes :
o Familles autochtones avec E qui réussissent : envie secrète que l’E fasse le même métier que
nous, même si un autre métier paierait mieux
o Familles autochtones avec E en échec scolaire : envie que l’E atteigne le CFC
o Familles immigrées : envie que l’E fasse des études, pas d’ambivalence
Ils n’ont pas d’identité car leurs diplômes ne sont pas reconnus recherche avant
tout d’une vie meilleure
Autres rapports de domination : les administrations avec leur jargon, accès à la justice (coût, jargon,
compréhension et capacité à se faire assister), le jargon du médecin
16
SP2018 Marine Noël
SOLIDARITÉS POPULAIRES
Solidarité dans le lieu de vie (quartier, immeuble) liens de proximité
Solidarité professionnelle, surtout si on a peur de loisirs
Solidarité de classes : largement disparues aujourd’hui
Parler de classes est devenu ‘has been’ Tout le monde se réclame de la classe moyenne. Populaire’ ne s’utilise
plus guère que pour la variété et les émissions de télé
REPRODUCTION SOCIALE
Les familles transmettent ce qu’elles ont : pauvreté/richesse, leurs capitaux, normes, goûts/dégoûts, styles de
vie, préférences en matière d’études ou de professions
Certains enfants partent du mauvais pied dans la vie : manque de capitaux, stigmatisation, discrimination,
sentiment d’infériorité
Risque de performances scolaires réduites car les parents ne peuvent pas les aider (pas de temps, ne
pas savoir, mauvaise maîtrise de la langue, du système scolaire)
E fréquentent peu les autres E de milieux différents (accueil extra-familial/scolaire)
Pas d’argent pour des livres ou d’autres supports, pour des cours d’appui
MANQUE À LA STIGMATISATION
Mauvaise alimentation : obésité, mauvaise santé remarques, moquerie des camarades
Manque d’hygiène, de ménage (argent, temps) remarques des camarades
Manque de stimulation retard cognitif remarques des camarades
Sentiment d’infériorité + blocage biologie des processus de réflexion
DISCRIMINATION
Notes et appréciations des enseignants influencés par leur vision des parents, de l’origine de l’E
Les bonnes performances sont moins reconnues. Les lacunes des riches sont davantage pardonnées.
Les E pauvres redoublent +, sont + souvent orienté vers des cursus moins qualifiants, risquent + de
décrocher
EFFET D’ASCENSEUR
Les classes populaires sont mieux formées aujourd’hui, mais les autres classes aussi. Donc pas de rattrapage
des classes populaires. Un CFC reste une bonne formation, mais c’est désormais un minimum alors qu’avant
c’était mieux vu.
17
SP2018 Marine Noël
Pas de qualification : facteur de pauvreté très grand, la pauvreté est plus intense et dure plus
longtemps. Bas salaire, peu de progression professionnelle, travail précaire (sur appel, CDD), peu
d’épargne ou d’assurance donc moins résistants aux accidents de la vie, + impact sur la santé : frais de
santé, incapacité de travail, faible protection sociale
HOMOGAMIE ET HOMOSOCIABILITÉ
La mobilité sociale et intergénérationnelle reste limitée en Suisse même s’il y a des exceptions. Le cas spécial
des enfants de migrants : ils réussissent mieux.
2 TYPES D’INÉGALITÉ
Inégalités verticales :
STATISTIQUES
En Suisse :
QUESTIONS D’INTERSECTIONNALITÉ
18
SP2018 Marine Noël
Rarement un état permanent Mais plutôt un état épisodique, plus ou moins récurrent. Lié aux changements :
Transitions biographiques (entrée dans la vie active, mise en couple, naissance des enfants, retraite, etc.) et
événements de vie critiques (divorce, chômage, échec professionnel, etc.).
Des fois, c’est difficile de distinguer les causes des conséquences de la pauvreté. Il faudrait plutôt la voir
comme un système où les éléments sont interreliés. Il n’y a pas forcément 1 élément déclencheur.
La pauvreté peut se transmettre reproduction sociale. Elle tend à se concentrer sur des réseaux de
socialisation pauvres (fermée sur elle-même).
SORTIR DE LA PAUVRETÉ
Difficulté à le faire dépend de la durée des carences en ressources économiques, du moment où celle-ci
survient dans la vie de l’individu, respectivement dans celle de la famille, et du contexte sociohistorique dans
lequel elle a lieu
En Suisse, la pauvreté est généralement de courte durée (1% durablement). Mais beaucoup de personnes y
sont confrontées au moins 1x dans leur vie, ou de manière récurrente.
QU’ENVISAGE-T-ON ?
Il y a une garantie de la Constitution qui dit qu’on a tous le droit de vivre en dehors de la pauvreté.
Grâce
19
SP2018 Marine Noël
RÉPONSES INSTITUTIONNELLES
Autres actions indirectes ou plus ponctuelles : Permanence sociale (avocat, notaire, impôts), vacances REKA,
associations d’immigrés, clubs loisirs
Aide sociale suisse teintée par le fédéralisme (fédération, canton et commune). Il y a une coordination
interinstitutionnelle. Il y a donc des commissions cantonales, fédérales, organismes supra-institutionnels, …
Premières assurances sociales obligatoires (OFAS créé en 1913, CNA après la guerre)
Conflits sociaux, grande récession: l’Etat ne peut plus ignorer les causes structurelles = aide aux
chômeurs (cantons/communes) + soutien à l’économie (Confédération)
Fin XXe
20
SP2018 Marine Noël
Extension des assurances sociales fédérales (AVS : 1947, puis AI, PC, AC, PP) système des 3 piliers
Pauvreté devient marginale désinvestissement de l’aide sociale (pensée comme mesure transitoire
pour des cas particuliers)
Réorientation de tous les acteurs vers une aide désormais plus personnalisée et moins axée sur le
contrôle => aide ‘sur mesure’ via professionnels
1990s et Début XXIe
Souligne le besoin de cohérence et de coordination des dispositifs existants, Relève les lacunes de
connaissance
Deuxième conférence devait avoir lieu en 2007
Reportée Aboutit à la ‘Stratégie globale de la Suisse en matière de lutte contre la pauvreté’ (2010)
Mars 2010 : Publication du rapport
Représentants des cantons, des communes, des villes, des partenaires sociaux, des ONG et des
personnes touchées par la pauvreté
Conclusions : Il faut renforcer les efforts en matière de prévention et de lutte contre la pauvreté +
Coordination des mesures relevant de plusieurs domaines pol. par la Confédération
2013: travaux en vue d’un nouveau programme
Vise à : Augmenter les chances de formation des personnes en situation précaire + Soutenir leur
intégration sociale et professionnelle + Améliorer les conditions de logement, l’accès aux
informations des personnes concernées, et la situation des familles + Evaluer les mesures prises pour
prévenir et combattre la pauvreté
21
SP2018 Marine Noël
9 thèmes d’action : Encouragement précoce Encouragement précoce dans les communes Choix et
débuts professionnels Formation de rattrapage Intégration sociale et professionnelle Logement
Informations pour les personnes concernées Pauvreté des familles Dettes
3 types d’actions : Etudes, Soutien de projets, Manifestations, Rencontres régulières
Objectifs
o Etre ambitieux et pragmatique.
o 1) renforcer la collaboration et la coordination entre les acteurs, 2) promouvoir un débat
fondé sur le thème de la pauvreté en Suisse, 3) assurer un meilleur accès à l’information aux
personnes concernées par la pauvreté et aux organisations qui les représentent, 4)
expérimenter de nouvelles approches et les diffuser auprès des acteurs, 5) élargir le champ
de connaissances des acteurs
Organisation : Groupe de pilotage, 9 membres : siège 2-3 fois par an pour orienter le programme et
prendre les décisions nécessaires, Groupe d’accompagnement : Veille sur la mise en œuvre du
programme et formule des recommandations pour les adaptations nécessaires, Groupes de projet
Avril 2018 :
o Résultats du programme + Evaluation du programme
o Recommandations Cadre national nécessaire pour assurer la cohérence et l’efficacité des
actions menées Confédération doit continuer à jouer un rôle actif Élaboration et mise à
disposition de travaux de référence + promotion des échanges et de la collaboration entre les
acteurs un nouveau plan va être mis en place (2020).
Critiques : il y a un écart entre les intentions et le travail fait concrètement. De plus, d’autres décisions
politiques prises à d’autres niveaux viennent en contradiction avec ce qui est dit dans le programme.
Programmes de lutte contre la faim, promotion de L’éducation, La santé (vaccins), Les droits civiques
et les libertés fondamentales, Les grands programmes pour le développement
Au niveau européen
Jusque dans les années 1990 Pays en voie de développement, Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le
Développement), Approche macro (on pense qu’en agissant sur le pays dans son ensemble on arrivera à agir
sur la pauvreté individuelle), Aussi dans les indicateurs mis en place (HDI et HPI = Human Developpment
Index et Human poverty Index)
2000-2015
But : délivrer nos semblables de la misère, phénomène abjecte et déshumanisant
8 objectifs donnant lieu à un large éventail de mesures pratiques
22
SP2018 Marine Noël
3 DIMENSIONS
Le développement économique ne suffit pas. Il faut tenir compte de 3 dimensions : économie, environnement,
question sociale. Il faut toujours se développer sur ces 3 axes. Encore accepté aujourd’hui.
LES OBJECTIFS :
1. Éliminer extrême pauvreté et faim
2. Assurer éducation primaire pour tous
3. Promouvoir égalité des sexes et autonomisation des femmes
4. Réduire mortalité infantile
5. Améliorer santé maternelle
6. Combattre VIH/SIDA, paludisme, autres maladies
7. Préserver environnement
8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
On n’est pas très loin du programme de la Suisse…
BILAN
+ 1 mia de personnes sorties de l’extrême pauvreté, jamais eu autant de filles dans les écoles, partenariats
nouveaux et innovants, effets positifs des objectifs ambitieux, cependant les inégalités persistent, les + pauvres
sont laissés de côté besoin de prolonger le mouvement !
But visé: mobilisation de tous les pays pour mettre fin à toutes les formes de pauvreté, combattre les
inégalités et s’attaquer aux changements climatiques (sécheresse), en veillant à ne laisser personne
de côté
S’appuie sur le succès des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et vise à aller plus
loin pour mettre fin à toutes les formes de pauvreté
17 Objectifs de développement durable :
Pas de pauvreté, faim « zéro », bonne santé et bien-être, éducation de qualité, égalité entre les sexes, eau
propre et assainissement, énergie propre et d’un coût abordable, travail décent et croissance économique,
industrie innovation et infrastructure, inégalités réduites, villes et communautés durables, consommation et
production responsables, mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques, vie aquatique, vie
terrestre, paix justice et institutions efficaces, partenariats pour la réalisation des objectifs.
Uniques ils sont un appel à l’action par tous les pays – pauvres, riches ou au revenu moyen
But: éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous
Chaque objectif a des cibles spécifiques à atteindre dans les 15 prochaines années. Pour que les
objectifs soient atteints, chacun doit faire sa part : les gouvernements, le secteur privé, la société
civile et les personnes comme vous
Accord mondial sur le changement climatique Paris 2015
23
SP2018 Marine Noël
La Suisse s’est engagée à suivre les stratégies pour les années 2016-2019. 18 projets sont soutenus. Cet
engagement est porté par l’ARE.
L’UNION EUROPÉENNE
Une action à deux niveaux : Macro (soutien aux Etats-membres pauvres) et Micro (soutien aux
individus pauvres)
Les grands programmes communautaires 2010: Année européenne de lutte contre la pauvreté et
l’exclusion sociale
Les indicateurs de Laeken permettent de mesurer et monitorer la pauvreté dans les Etats-membres:
la statistique pour guider l’action politique. Revenu, chômage, santé, etc.
Jouent un rôle indispensable, elles sont intégrées au dispositif global. Si elles ne sont pas là, les programmes ne
peuvent pas fonctionner. Rôle de garde-fou, de critique, de stimulation et de complémentarité, ….
Critiques : manque de constance (on se montre que quand les caméras sont là), quand les ONG sont là, ils ont
les moyens et font grimper les prix du marché où ils vont.
INTERVENTION SOCIALE
DISTINCTIONS
Soigner ≠ guérir
Apprendre: transmettre son savoir ≠ faire émerger une intelligence propre (apprendre à apprendre)
Pauvreté reconnue : ont accès aux aides sociales, aux prestations complémentaires, aux services caritatifs
Pauvreté cachée
Refus du droit : trop pauvre ou pas assez (trop pauvres, on pense que ce n’est pas possible de vivre
avec si peu, ils doivent nous mentir)
Méconnaissance des droits
Résignation, restriction des aspirations (on n’y pense pas, on se serre la ceinture, inconscient)
Honte, éviter une exclusion plus forte (résignation consciente)
difficile à prendre en charge
AVEC QUI?
Institutions outils et cadres d’intervention officiels
o Pièges: normativité (les lois sont fait d’après les normes de la culture et de l’époque) +
limites des cadres (critères à remplir) + électoralisme (on répond aux besoins de la
population qui peuvent voter pour nous)
24
SP2018 Marine Noël
PRÉVENIR LA PAUVRETÉ
Encouragement précoce, AEMO, Soutien aux parents, Placements à visée éducative (en institution ou
en famille d’accueil)
Piège: caractère normatif de ces interventions
AEMO
Un courant déjà ancien avec des institutionnalisations variables selon les pays. En Suisse, depuis 1971.
Mesure proposée par les autorités de protection de l’enfance en cas de difficultés éducationnelles,
pour protéger le développement de l’enfant bcp de familles monoparentales
En France, il s’agit d’une mesure judiciaire de protection de l’enfant en danger. La famille ne peut pas
s’y opposer
Résoudre des difficultés éducatives, d’ordre personnel, familiales, sociales, scolaires ou
professionnelles
But: provoquer le changement
Intervention à domicile d'un travailleur social pour mieux comprendre l’env de l’E et tenir compte de
l’ensemble de la situation dans son quotiden => proximité et intensité + condition importante : obtenir
l’adhésion de la famille
Concerne plutôt des enfants en âge scolaire jusqu’à la majorité
Identifier les besoins et problèmes mais aussi les ressources et compétences de la famille
De fait, l’action concerne souvent la relation parents-enfant et vise à (r)établir un fonctionnement
acceptable pour la famille ET pour la société (services officiels, école)
Ne cible pas les milieux pauvres en général mais les milieux défavorisés du point de vue des
compétences éducationnelles
Bases de l’intervention
o Base théorique: analyse systémique éducative
o Outils: observation, entretien et partage d’activités quotidiennes
o Autres démarches basées sur les acquis de la formation: mise en lien avec l’entourage,
médiation, orientation vers des réseaux professionnels, accompagnement dans des
démarches administratives, élaboration de projets (scolaires, professionnels, culturels, etc.),
rappel des normes légales et sociales
Garantir l’accès aux soins (financièrement mais aussi pratiquement : moyens pour y aller, transports
publics, langue, relation soignant-soigné / domination médicale)
25
SP2018 Marine Noël
Développer les savoirs et les savoirs-faire propres à se maintenir en bonne santé (notamment: critères
de bonne alimentation) => grandes campagnes d’information
Programmes de vaccination
Santé et sécurité au travail
Nos spécialistes hautement formés vont venir vous aider à résoudre vos problèmes (et vous apprendre
à pêcher comme nous le faisons/voulons). Pas de vrai démarche émancipatrice.
Ou action/mobilisation par la base
Nous pouvons apprendre à pêcher par nous-mêmes, avec les techniques à notre disposition et que
nous maîtrisons et développons par nous-mêmes
Principes de base des approches émancipatrices (=libère de la tutelle)
Action collective, ancrée dans le milieu, les spécialistes sont là pour initier et entretenir le processus
(donner l’impulsion, suivre, relancer quand il faut), mais surtout pas pour dire comment faire
accompagnants, animateurs mais pas professeurs
ACTION COMMUNAUTAIRE
Historiquement
Suppose en particulier La participation des individus La recherche de solution tenant compte des
caractéristiques et des ressources du milieu dans lequel ils évoluent => décentralisation et travail collectif
S’inscrit dans un mouvement de la société civile visant la promotion de la qualité de vie et de la défense des
droits des citoyens (US)
Actions de formes diverses: Animation sociale Développement communautaire Action sociale Action
populaire Intervention sociale
Se veut démocratique : on se met ensemble, on prend des décisions en commun, Vise principalement
l’intérêt général, Revendique Autonomie décisionnelle (en particulier vis-à-vis de l’Etat) Financement non-
orienté vers le profit
26
SP2018 Marine Noël
Rôle des intervenants sociaux : Mobiliser les énergies => donner l’impulsion, donner envie, favoriser les
échanges, réunir, aider à clarifier les besoins, les souhaits, les lignes du projet Médiation avec les autorités, les
savants, les administration et autres services officiels (rôle de ‘traducteurs’ entre des milieux qui parlent des
langues différentes) Pilotage du projet (aider à garder la ligne ou à le faire évoluer quand c’est nécessaire ou
souhaité)
Presque partout sur la planète, les femmes jouent un rôle essentiel au niveau local. Elles vivent sur
place. Elles connaissent donc bien leur environnement, les gens, les lieux, les ressources naturelles ou
sociales Elles ont souvent un rôle central dans la gestion des relations de proximité (famille et
voisinage) Elles assument la plus grande part de l’éducation des enfants et les soins aux plus faibles
Par contre, elles sont souvent limitées par des rôles sociaux qui les maintiennent au second rang Elles
manquent donc souvent de confiance en elles et de légitimité pour agir Elles ne sont souvent pas
éduquées et leurs savoirs ne sont pas valorisés – elles-mêmes n’en sont souvent pas conscientes Ce
sont donc des piliers de premier ordre pour l’action mais elles ont besoin d’être confortées dans ce
rôle notion d’empowerment
Empowerment
Littéralement: rendre puissant-e / donner du pouvoir, agir par soi-même, prendre son destin en main
L’ÉDUCATION POPULAIRE
S’inscrit dans un mouvement général d’accès des pauvres et des ouvriers au savoir et donc à
l’éducation et aux livres Au-delà de l’instruction obligatoire, pas que les savoirs académiques qui
comptent. Donner aux opprimés les moyens de comprendre leur situation et donc de la changer
Objectifs
o Promouvoir, en dehors des structures traditionnelles d'enseignement et des systèmes
éducatifs institutionnels, une éducation visant l'amélioration du système social Reconnaît à
chacun-e la volonté et la capacité de progresser et de se développer, à tous les âges de la
vie. reconnaît aussi la culture dite populaire (ouvrière, paysanne, de banlieue, etc.)
Ex : université populaire
A l’origine, n’avait pas forcément le progrès social comme objectif, volonté de transformation sociale par
l’éducation et l’accès à la culture Mais déjà l’action collective au centre.
Forte marginalisation des acteurs historiques dès les années 80. Crise de l’emploi => ambitions culturelles et
émancipatrices ont été reléguées au second plan + jugées bien puériles pour lutter contre les nouveaux défis
sociaux créés par cette crise de l’emploi
Faire passer des messages y compris parmi les populations non lettrées ou parlant d’autres langues. Amener la
grande culture aux classes populaires Critique sociale / théâtre politique => stimuler la révolte contre
l’injustice et la volonté de changer le monde.
27
SP2018 Marine Noël
Du théâtre politique au théâtre d’intervention sociale Changer la vie des gens plutôt que changer le système
(même si dans les faits, les deux sont assez indissociables…) Augusto Boal, Brésil, 1960’
Nouvelle forme de théâtre : le spectateur peut intervenir. Jeune chimiste, Boal crée le Théâtre Arena de São
Paulo en 1956 (il a 25 ans) Théâtre classique + théâtre populaire, de rue et contestataire => y développe le
personnage du spect-acteur Ce théâtre social est jugé subversif après les coups d’Etat de 1964 et 1968 En
1971, il publie ‘le théâtre de l’opprimé’, est arrêté et s’exile en France. Il repart en Amérique latine où il
continue à expérimenter diverses formes de théâtre participatif et éducatif
Théâtre Forum
Développé années 60, Boal dans les favelas de Sao Paulo, théâtre participatif qui vise à conscientiser et à
informer des populations qui subissent diverses formes d’oppression S’utilise beaucoup auprès de
populations non alphabétisées dans des pays peu développés Mais aussi en usage dans les pays développés
pour soulever des problèmes de société
Principe général : Des comédiens créent une fable de 15-20mn sur un thème illustrant des situations
d’oppression ou la réalité sociale, économique ou sanitaire du public visé => scénettes de la vie quotidienne =>
très concrètes et ordinaires On peut cibler toutes sortes d’oppressions: sociales, religieuses, de genre, etc. Ils
s’inspirent de discussions et de personnages rencontrés lors de précédentes expériences La chute est souvent
catastrophique. Ensuite, on va sur les lieux d’intérêts du quartier : 1ère représentation sans interruption, 2ème
représentation où le meneur de jeu invite le public à intervenir (comment on pourrait faire autrement ?)
Obj : prise de conscience de l’oppression, dire qu’on peut changer, conscientisation, appel à la mobilisation,
initier un changement social
28
SP2018 Marine Noël
Questions :
Ne pas se fier aux nombres de dias pour savoir si c’est important ou pas
Il y a des bases à connaître, mais il y a aussi beaucoup de compléments pour illustrer, éveiller notre
curiosité…
o Comprendre le phénomène de pauvreté, leur origine, les populations confrontées
o Mesures historiques et actuelles pour lutter contre la pauvreté (et de considérer les pauvres),
en particulier les mesures en vigueur en Suisse car c’est là qu’on va agir
o Outils dont on pourra se servir dans notre futur
A savoir :
o Concepts généraux sur les différents types de pauvreté (absolue, relative, ind, sociale,
objective, subjective)
o Les différences entre pauvreté, exclusion et précarité dans leurs causes et leurs effets
Précarité : situation un peu meilleure mais confrontés aux risques de se retrouver en
situation de pauvreté
o Les groupes concernés par la pauvreté (vert. + hor.)
Inégalités verticales : les gens en bas de l’échelle pauvres = classe sociale la plus
basse, ce n’est pas parce qu’on est dans la classe la plus basse qu’on est pauvre
Inégalités horizontales : sexe, personnes âgées, divorce, etc. La pauvreté ne se
matérialise de la même façon pour tous.
o Les programmes actuels de lutte contre la pauvreté
ONU, Confédération, savoir en gros ce qu’ils prônent
o Les outils pratiques d’intervention auprès des milieux défavorisés et les pièges à éviter
29