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Ensemble comblons le gap numérique

u Sommaire
Mot de la présidente....................................................................................................................P. 04

Introduction P. 06
......................................................................................................................................

Chap 1. Etat des lieux des secteurs régulés...................................................P. 10

Sommaire
1.1 Secteur des télécommunications
1.2 Secteur postal

Chap 2. Activités juridiques ............................................................................................P. 29


3

2.1. Activités nationales


2. 2. Activités internationales

Chap 3. Activités de régulation.....................................................................................P. 33

3.1 Secteur des télécommunications


3.2 Secteur postal

Chap 4. Gestion des ressources rares....................................................................P. 45

4.1. Numérotation et gestion des noms de domaine


4.2. Fréquences

Chap 5. La coopération internationale et le partenariat ............. P. 74

Chap 6. Perspectives 2012...................................................................................................P. 78

6.1. Télécommunications
6.2. Radiocommunications
6.3. Poste

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

Mot de la présidente
du Collège
u Mot de la présidente du Collège

A
en place des marchés
ux termes de l’article 182 de la loi N°2011-
01 du 24 février 2011 portant code des communs sous-
télécommunications, le Président du r é g i o n a u x
dynamiques
Collège établit, sur proposition du Directeur général et
de l’Autorité de Régulation des Télécommunications compétitifs . C’est
et des Postes (ARTP), en fin d’exercice, un rapport ainsi que la loi
annuel sur les activités de l’Autorité au cours de N°2011-01 du 24 février
l’année écoulée. 2011 portant code des
télécommunications a abrogé
Ce rapport expose la situation d’ensemble et remplacé la loi N° 2001-15 du 27 décembre 2001
des secteurs régulés, notamment du point de portant code des télécommunications, modifiée
vue de l’application de la législation et de la par la loi N° 2006-02 du 4 janvier 2006.
réglementation en vigueur. Il est présenté au
Président de la République. Il est également rendu L’ARTP est devenue une autorité administrative
public et transmis, pour information, au Parlement indépendante placée auprès du Président de la
ainsi qu’aux autorités gouvernementales assurant la République.
tutelle des secteurs régulés.
C’est dans ce contexte que la nouvelle Autorité a 5
Les mutations dans les secteurs des déployé ses activités durant l’année 2011.
télécommunications/TIC ont conduit le législateur
sénégalais à mettre en place, avec le vote de la Le rapport d’activité de 2011 porte les marques de
loi n°2001-15 du 27 décembre 2001 portant code ce nouvel environnement juridique communautaire
des télécommunications, un organe indépendant et met l’accent sur les réalisations et les nouveaux
de régulation, l’Agence de Régulation des défis à relever.
Télécommunications (ART), chargé de garantir
l’exercice d’une concurrence saine et loyale, au Qu’il me soit permis de remercier tous les
bénéfice des consommateurs, des opérateurs collaborateurs qui ont participé en 2011 à la
du secteur et, en général, de l’économie globale. création de cet environnement favorable au
L’ART est devenue l’ARTP (Agence de Régulation développement des technologies de l’information
des Télécommunications et des Postes) depuis la et de la communication et qui n’ont ménagé aucun
promulgation de la loi n°2006-15 du 4 janvier 2006 effort pour avoir permis à l’ARTP de mener avec
étendant les pouvoirs de l’ART à la régulation du succès les missions qui lui sont assignées.
secteur postal.
Madame Fatou Blondin Diop
En 2011, le cadre juridique national des secteurs
des télécommunications a été marqué par la
transposition des dispositions de l’UEMOA et de la
CDEAO visant à harmoniser les cadres législatifs et
réglementaires nationaux pour tenir compte des
mutations en cours et de la nécessité de mettre

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Introduction générale
u Introduction générale

A
vec le recul, l’ouverture à la concurrence dud’autre
secteur des télécommunications a été un part, les
grand succès au Sénégal. Pour l’ARTP, les efforts
dix ans de régulation ont été fructueux et féconds consentis
en réalisations. Les grands projets entretenus, créés par les
et mis en œuvre par l’Autorité en dix ans auront eu opérateurs
une place très importante dans le développement m o b i l e s
du marché des télécommunications et plus tard en matière de
dans le marché postal. L’ouverture à la concurrence déploiement de réseaux, aussi
du marché des Télécommunications et des Postes, bien sur les axes routiers que dans les zones rurales.
le service universel, le SIGAF, le nouveau plan Le parc d’abonnés Internet a très fortement évolué
de numérotation, la montée en puissance de la tout au long de l’année, passant ainsi de 148 745
téléphonie mobile, l’accès à l’internet, l’avènement abonnés à fin décembre 2010 à 341703 abonnés à
de la 3G, la réduction du gap numérique ou encore fin décembre 2011, soit près de 193 000 nouveaux
la baisse continue des tarifs, l’octroi des premières abonnés au cours de la période. Cela découle
licences postales, sont les grands succès de la d’un ensemble de facteurs positifs, notamment
période 2001-2011. la diversification et l’innovation dans les offres, la
baisse des frais d’accès et des tarifs, mais surtout 7
Pour 2011, les chiffres parlent d’eux-mêmes. le succès enregistré par l’Internet mobile. Aussi,
Les performances réalisées par le secteur des la bande passante Internet internationale est-elle
Télécommunications et des Postes montrent de 6,5 Gbps, ce qui fait que le Sénégal dispose de
que le marché, très dynamique, suscite des l’une des bandes passantes les plus importantes en
prévisions d’avenir très positives. En effet, les Afrique subsaharienne.
principaux segments du marché ont enregistré des
performances remarquables. Le rôle de l’Autorité de Régulation des
Télécommunications et des Postes (ARTP) est
A la date du 31 décembre 2011, le parc mobile a également d’assurer l’utilisation rationnelle, efficace,
atteint 9 352 868 abonnés au Sénégal avec un taux équitable et économique du spectre radioélectrique
de croissance de 12,1% contre 20,9% en 2010. Cette par tous les services de radiocommunication. C’est
croissance à deux chiffres, relativement modeste ainsi que la Phase I du Système d’Information
par rapport aux cinq dernières années, montre évolué de Gestion et de contrôle Automatisés
que la téléphonie mobile reste encore dynamique des Fréquences (SIGAF) a déjà été réalisée. Elle a
malgré un environnement concurrentiel de plus en consisté à la mise en place du SIGAF qui a doté le
plus renforcé. Centre National de Contrôle des Fréquences (CNCF)
de Yeumbeul (Dakar) de moyens logistiques et
L’usage du téléphone mobile se développe de plus en techniques de contrôle. Les Phases II et III devront
plus au Sénégal. Le taux de pénétration qui a atteint être réalisées respectivement dans les régions de
76,84% en 2011 a très sensiblement évolué entre Saint Louis - Tambacounda et celles de Kaolack -
2007 et 2011. Cette évolution reflète les résultats, Ziguinchor.
d’une part des actions commerciales réalisées et,

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u Introduction générale

Le passage de l’audiovisuel analogique au le droit communautaire UEMOA/CEDEAO.


numérique, qui consiste à arrêter la diffusion
analogique des chaines de télévision et de radio et Cette loi a introduit d’importantes innovations
à la remplacer par la diffusion numérique, est pour tant sur la forme que sur le fond. Elle met en
bientôt. exergue les principaux aspects de la régulation des
télécommunications, notamment la concurrence,
C’est pourquoi, le Gouvernement du Sénégal a mis l’interconnexion, l’accès au service universel, les
en place un Comité National chargé de piloter le ressources rares et la tarification.
processus de passage au numérique, impliquant
toutes les parties prenantes, les structures En ce qui concerne le secteur postal, l’année 2011
audiovisuelles, les acteurs des télécommunications, a été marquée par l’attribution de 13 nouvelles
d’Internet et de l’informatique, les autorités de licences d’exploitation du courrier à des opérateurs
régulation, les pouvoirs publics et les populations. privés.

Pour rappel, un accord initié par l’Union Le Ministre en charge du secteur postal a ainsi
Internationale des Télécommunications (UIT) a fixé donné officiellement à des sociétés commerciales
la date limite de cette migration au 17 juin 2015 de droit sénégalais l’autorisation d’exercer l’activité
8 pour la bande UHF (470-862 MHz), et pour la bande postale conformément à l’article 27 du Code des
VHF (174-230 MHz), elle prendra fin soit le 17 juin Postes. Avec l’adoption des textes législatifs pour
2015 (pour la majorité des Etats Membres), soit le 17le développement du secteur postal, une avancée
juin 2020 à 01 heure GMT pour les Etats membres a été notée notamment dans la fourniture du
qui ont opté pour cette date. L’impact sur celui de service postal universel en termes d’accessibilité
l’audiovisuel est si important que tous les pays se et d’obtention de moyens financiers pour la prise
sont engagés dans l’exercice de migration vers le en charge effective de la régulation postale par
numérique conformément au traité international l’ARTP. Cette dernière a activement contribué à la
appelé « Accord GE06 ». rédaction de la lettre de politique sectorielle postale
en collaboration avec tous les acteurs du secteur
En 2011, le cadre juridique national du secteur postal. L’ARTP doit, évidemment, participer à la
des télécommunications a été marqué par la modernisation du secteur, en accompagnant ses
transposition des dispositions communautaires nécessaires mutations tout en se faisant, ainsi que
relatives aux télécommunications / TIC. C’est ainsi l’a rappelé le législateur, le garant des impératifs de
que la loi N°2011-01 du 24 février 2011 portant service universel.
code des télécommunications a abrogé et
remplacé la loi N° 2001-15 du 27 décembre 2001 A l’issue de son dixième anniversaire, et à l’orée
portant code des télécommunications, modifiée d’une nouvelle décennie de réalisations, l’ARTP
par la loi N° 2006-02 du 4 janvier 2006, pour mettre dispose donc des atouts pour poursuivre son action
le cadre juridique régissant le paysage du secteur en faveur de l’essor des secteurs régulés désormais
des télécommunications et des technologies de au cœur de la vie quotidienne de tous les citoyens,
l’information et de la communication en phase avec et fondamental pour le développement du Sénégal.
Rapport d’Activité 2011
Chap. 1
Ensemble comblons le gap numérique

Etat des lieux des


secteurs régulés
u Etat des lieux des secteurs régulés

1.1 Secteur des télécommunications


1.1.1. La téléphonie fixe
1. Le parc de lignes

11
Source : ARTP

Au 31 décembre 2011, le nombre de lignes téléphoniques fixes s’élève à 346 406 avec un faible taux de
croissance annuel de 1,3% contre 22,6% en 2010. Ainsi, après une période où le parc a fortement progressé
(2009 et 2010), la téléphonie fixe connaît un très grand ralentissement avec seulement 4500 nouvelles
lignes activées tout au long de l’année 2011. Cela résulte de plusieurs éléments : une chute du nombre de
lignes publiques, en particulier des lignes télécentres combinée à une faible hausse des lignes prépayées
contrairement aux années précédentes.

Source : ARTP

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u Etat des lieux des secteurs régulés

Le parc de lignes fixes se répartit globalement de la façon suivante : 273 771 lignes résidentielles soit
79,03% du parc de téléphonie fixe. Les lignes Entreprises constituent 20,12% du parc de téléphonie fixe
au 31 décembre 2011 avec près de 69 682 lignes. Enfin, le nombre de lignes publiques qui comprend les
lignes télécentres, les cabines publiques et points phones est relativement faible avec 2 953 lignes, soit
0,85% du parc de téléphonie fixe.

2. Le trafic

En 2011, le trafic sortant des réseaux de téléphonie fixe a


atteint 443 millions mn. Ce volume de trafic, en baisse de
6,65% par rapport à l’année précédente est le fait de la chute
combinée des différents sous rubriques (trafic national, trafic
à destination des réseaux de téléphonie mobile, etc.).

En termes de ventilation, le trafic sortant des réseaux de


téléphonie fixe s’établit comme suit : 52% de ce trafic est orienté
vers les opérateurs de téléphonie mobile, 22% constituent du
trafic local, 13% du trafic national, 8% du trafic international et
4% représentent du trafic Internet sur le réseau RTPC.
12

3. Les revenus

Source : ARTP

Les revenus générés par les services de téléphonie fixe ont connu une légère baisse de 1,04% en 2011
comparé à 2010. Cette situation s’explique en grande partie par la baisse de façon continue depuis cinq ans
du trafic sortant des réseaux de téléphonie fixe et la baisse du trafic en provenance de l’étranger et terminé
sur les réseaux de téléphonie fixe,
4. Les tarifs

Depuis 2007, le marché de la téléphonie fixe au Sénégal se caractérise par l’existence d’offres post payées
et prépayées. Cependant, SONATEL est aujourd’hui le seul opérateur à proposer des services post payés
sur le fixe.

a. Offre post payée de SONATEL

L’offre principale proposée par le réseau fixe de SONATEL est composée de trois éléments :

• une caution ;
• des frais de raccordement ;
• une redevance mensuelle.

Ces frais sont différents selon que l’abonné est en zone urbaine ou rurale et qu’il s’abonne en tant que
client résidentiel ou professionnel. Le graphique ci-dessous présente ces différents frais.

Frais de mise en service de la ligne fixe classique d’Orange (FCFA)

13

Source : ARTP

Pour les communications, les tranches horaires retenues sont les suivantes :

• heures pleines (HP), de 08h à 19h59 du lundi au vendredi ;


• heures creuses (HC), de 20h à 22h59 du lundi au vendredi, les week-ends et jours fériés ;
• tarif nuit (TN), de 23h à 07h59 tous les jours.

Les tarifs des communications, selon le type de destination et en fonction de la tranche horaire, sont
présentés dans le graphique ci-dessous. Il convient de noter que pour les appels vers l’international, deux
zones sont définies. Ainsi, la zone 2 concerne l’Australie, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap Vert,
le Congo, le Congo RDC, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, la Lybie,
Madagascar, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, la Russie, la Sierra Léone, le Togo et la Tunisie. La zone
1 concerne les autres pays.

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u Etat des lieux des secteurs régulés

Tarifs de communications de la ligne fixe classique d’Orange (FCFA)

Source : ARTP

b. Offre prépayée de SONATEL


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SONATEL propose au public deux gammes d’offres prépayées à destination des particuliers et des
professionnels ; respectivement Keurgui Khéweul/Keurgui Yakhanal (CDMA) et Khéweul Pro. Pour ces deux
types d’offres, l’abonné doit s’acquitter de frais d’accès et d’une redevance mensuelle dont les tarifs sont
présentés dans le tableau ci- dessous.

Frais de mise en service des lignes fixes prépayés d’Orange (FCFA)

Keurgui Khéweul Khéweul Pro Keurgui Yakhanal


Eléments
Rural Urbain Rural Urbain Rural Urbain

Frais d’accès 117 599 6 300 117 599 6 000 15 000 15 000

Redevances mensuelles 5 900 6 195 6 900 6 900 - -

Les tarifs des communications émises pour les usagers de ces offres sont présentés dans le graphique ci-
dessous.
Tarifs des communications des offres fixes prépayées d’Orange (FCFA)

Source : ARTP

c. Offre de téléphonie fixe d’EXPRESSO Sénégal


15
Expresso Sénégal est depuis 2009 le deuxième opérateur au Sénégal à offrir des services de téléphonie
fixe. Pour cela, il utilise une technologie CDMA et son offre est dénommée « YOBALEMA ».

Les frais d’accès à cette offre s’élèvent à 15.000 FCFA avec un câble internet optionnel à 5.000 FCFA. Les
tarifs de communication appliqués sont présentés ci-dessous.

Tarifs des communications de l’offre fixe d’Expresso SENEGAL (FCFA)

Destinations Appel/sec SMS

Vers fixes nationaux 1,03 25

Vers mobiles nationaux 1,29 25

Vers international 2,57 75

1.1.2. La téléphonie mobile


1. Le parc des abonnés

Le parc mobile a atteint à la date du 31 décembre 2011, 9 352 868 abonnés au Sénégal avec un taux de

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u Etat des lieux des secteurs régulés

croissance de 12,1% contre 20,9% en 2010. Cette croissance à deux chiffres, relativement modeste par
rapport aux cinq dernières années montre que la téléphonie mobile reste encore dynamique malgré un
environnement concurrentiel de plus en plus renforcé.

L’usage du téléphone mobile se développe de plus en plus au Sénégal. Le taux de pénétration qui a atteint
76,84% en 2011 a très sensiblement évolué entre 2007 et 2011. Cette évolution reflète les résultats d’une
part des actions commerciales réalisées et, d’autre part, des efforts consentis par les opérateurs mobiles en
matière de déploiement de réseaux, aussi bien sur les axes routiers que sur les zones rurales.

16

Source : ARTP

2. Caractéristiques du parc mobile

La croissance du parc mobile au Sénégal est essentiellement tirée


par le prépayé qui représente un peu plus de 99% du parc des
abonnés. En effet, les nouveaux abonnés à la téléphonie mobile ont
porté leur choix sur le prépayé. Cette particularité du parc mobile
découle à la fois de considérations économiques et sociologiques,
notamment liées à la situation informelle de l’économie sénégalaise,
à la jeunesse de la clientèle et aux enjeux de maîtrise du budget de
consommation.

3. Le trafic sortant

En 2011, le trafic sortant des réseaux de téléphonie mobile est en hausse de près de 12% par rapport à
l’année précédente. Cette augmentation du trafic s’explique principalement par la combinaison de deux
facteurs importants : la hausse du parc d’abonnés et les actions commerciales réalisées par les différents
opérateurs tout au long de l’année.
Concernant la ventilation de ce trafic, il faut noter que le trafic intra réseau mobile représente 89% du trafic
sortant. Il est en constante hausse ces dernières années. Le trafic sortant vers l’international qui représente
4% du trafic sortant a augmenté de 7,12% en 2011par rapport à 2010.

Source : ARTP

17

4. Les revenus

Le chiffre d’affaires généré par les services de téléphonie mobile a connu en 2011 une hausse de 5,8% pour
atteindre 366 milliards F CFA. Cette croissance relativement modeste du chiffre provient essentiellement
de la hausse du trafic sur ces réseaux.

5. Les tarifs

Source : ARTP

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u Etat des lieux des secteurs régulés

Il s’agit, dans cette partie, de présenter les tarifs au 31 décembre 2011 des communications mobiles pour
les trois opérateurs, autant sur le marché du post payé que sur celui du prépayé mobile.

a. Offres post payées du mobile

Pour accéder aux offres post payées, les usagers doivent s’acquitter auprès des opérateurs des frais d’accès
présentés ci-dessous.
Frais de mise en service des offres post payées mobile (FCFA)

18
Source : ARTP

Ils doivent en outre régler leurs communications téléphoniques ainsi que leurs SMS selon les tarifs présentés
ci-dessous.

Tarifs des appels et des SMS des offres postpayées des différents opérateurs (FCFA/minute)

ORANGE TIGO EXPRESSO SENEGAL


Eléments
6H-23H59 00H-5H59 6H-23H59 00H-5H59 6H-23H59 00H-5H59
On-net 77 52 144 144 61,8 61,8
Off-net national 77 144 144 61,8 61,8
International
174,70 186 186 154,2 154,2
Zone 1
International
255,23 186 186 154,2 154,2
Zone 2
SMS SMS SMS
On-net 21 8,47 26
Off-net national 31 25 26
International 98 84,75 77
b. Offres prépayées du mobile

Les usagers accèdent au service prépayé des opérateurs en acquérant un kit d’accès dont les tarifs sont
présentés ci-dessous.

Tarifs des kits d’accès des offres prépayées du Mobile (FCFA)

Orange Tigo Expresso

Prix de vente 2000 750 2000

Bonus Crédit 2000 750 3000

répartition
tarification à la
bonus : 250 FCFA
seconde ou par 30 SMS + 5 MMS + 30 jours
Avantages vers toutes les
cadence de 20 de connexion Internet
destinations et 500
secondes
FCFA valable on-net
19

Ensuite, pour émettre des appels, les usagers doivent au préalable créditer leur compte grâce à des
recharges. Les prix des appels émis sont présentés ci-dessous.

Tarifs des appels des offres prépayées du Mobile (FCFA/minute)

Orange Tigo Expresso

Destinations 6H-00H 00H-6H 6H-00H 00H-6H 6H-00H 00H-6H

On-net 87,5 50 144 144 86,4 86,4

Off-net national 87,5 87,5 144 144 86,4 86,4


International
174,70 174,70 186 186 172,8 172,8
Zone 1
International
255,23 255,23 186 186 172,8 172,8
Zone 2

S’agissant des SMS, leurs prix sont présentés dans le graphique ci-dessous.

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u Etat des lieux des secteurs régulés

Tarifs SMS des offres prépayées Mobile (FCFA)

Source : ARTP

1.1.3. Internet et les données


En 2011,le parc d’abonnés Internet a connu une très forte hausse comme cela a été le cas ces dernières
20 années. Cela découle d’un ensemble de facteurs positifs, notamment la diversification et l’innovation dans
les offres, la baisse des frais d’accès et des tarifs, mais surtout le succès enregistré par l’Internet mobile.
Aussi, la bande passante Internet internationale est de 6,5 Gbps, ce qui fait que le Sénégal dispose de l’une
des bandes passantes les plus importantes en Afrique subsaharienne.

1. Le parc des abonnées

Le parc d’abonnés Internet a très fortement évolué tout au long de l’année passant de 148 745 abonnés

Source : ARTP
à fin décembre 2010 à 341703 abonnés à fin décembre 2011, soit près de 193 000 nouveaux abonnés au
cours de la période. Ce bon résultat est à mettre à l’actif de la 3G qui a connu un franc succès depuis 2009
année de son introduction au Sénégal mais également à l’ADSL qui continue de continue de se développer.

Malgré cet important développement du parc, le taux de pénétration Internet reste encore très faible au
Sénégal. Il est estimé à 2,81% en 2011 et démontre les efforts qu’il faut encore déployer pour la promotion
et la vulgarisation de cet incontournable outil au sein de la population et du milieu des affaires. Cependant,
il faut également noter la présence des cybercafés dans le pays permet à un large public de disposer d’un
accès Internet très bon marché.

2. Les tarifs

Pour l’année 2011, en plus des trois opérateurs titulaires de licence, un fournisseur d’accès internet (FAI)
est présent sur le marché de l’internet au Sénégal. Il s’agit d’Arc Informatique. Il convient de noter que
l’internet à partir du mobile a connu un essor du fait des offres de plus en plus diversifiées des opérateurs.

a. Les services ADSL

L’opérateur Orange et le FAI Arc Informatique proposent les offres ADSL présentées ci-dessous.
21

• Offre Internet ADSL d’Orange

ADSL 1M ADSL 1M
Eléments ADSL 512 ADSL 10M
Résidentiel pro

Frais d’accès
11 500 11 500 11 500 11 500
SONATEL
Frais d’accès
7 500 13 500 13 500 13 500
ORANGE
Total frais d’accès
Ticket d'entrée 19 000 25 000 25 000 25 000
sans modem

Modem 20 000 20 000 50 000 50 000

Modem Wifi 50 000 50 000 50 000 50 000

Redevances
12 500 17 000 17 000 39 200
SONATEL
Redevance Redevances
5 500 8 000 10 000 14 400
mensuelle ORANGE
Total redevances
18 000 25 000 27 000 53 600
mensuelles

Rapport d’Activité 2011


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u Etat des lieux des secteurs régulés

• Offre Internet ADSL d’Arc informatique

ADSL 1M ADSL 1M
Eléments ADSL 512 ADSL 10M
Résidentiel pro
Frais d’accès
11 700 11 700 11 700 11 700
SONATEL

Frais d’accès Arc 7 000 13 500 12 000 12 000

Modem 17 000 60 180 60 180 60 180


Ticket d'entrée
Modem Wifi / 100 300 100 300 100 300

Total frais d’accès 18 700 25 200 23 700 23 700

Total frais d’accès


/ 125 500 124 000 124 000
Wifi
Redevances
12 500 17 000 17 000 39 200
22 Sonatel
Redevance
Redevances Arc 5 500 8 000 9 900 13 700
mensuelle

Total Redevances 18 000 25 000 26 900 52 900

b. L’internet mobile

Les trois opérateurs de téléphonie mobile proposent désormais des offres d’internet mobile soit à partir
des terminaux téléphoniques soit à partir de clés internet à connecter à un ordinateur. Ces différentes
offres sont détaillées ci-après.

• Offre Internet mobile Orange Clé Pass Internet Everywhere (Prix : 15.000 FCFA)

L’opérateur Orange propose une panoplie Pass Tarif (FCFA) Volume Validité
d’offres à partir de clés internet dont les
caractéristiques sont présentées ci-dessous. 1 Heure 500 Illimité 24 heures

3 Heures 1 000 Illimité 1 semaine

1 jour 2 000 3 Go 24 heures

1 semaine 12 500 3 Go 1 semaine

1 mois 25 000 5 Go 1 mois


Clé Internet Postpayé d’Orange Clé Internet Prépayé d’Orange

Eléments Tarifs Eléments Tarifs

Frais d’accès TTC 55 000


Frais d’accès HT 15 000
Tarif de connexion par
Redevance 500
18 644 heure TTC
mensuelle HT

Forfait 1 Go (en HT) 9 900 Clé Business Everywhere d’Orange (Prix : 16.949
FCFA)
Forfait 3 Go (en HT) 15 000
Forfaits Tarif (FCFA par mois)
Forfait 8 Go (en HT) 25 000
1Go 9 900

3Go 15 000
23
8Go 25 000

• Offre Internet mobile Tigo

L’opérateur Tigo offre des services d’internet mobile dont les caractéristiques sont présentées ci-dessous.

Eléments Tarif (FCFA)

1 Ko téléchargé 1

Forfait 5 MB 2 800

Forfait 20 MB 10 000

Forfait 60 MB 20 000

Forfait 2 Go 25 000

• Offre Internet d’EXPRESSO Sénégal

Les services d’internet mobile proposés par EXPRESSO Sénégal soit à partir des terminaux téléphoniques,
soit grâce à une clé internet sont détaillés ci-dessous.

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Etat des lieux des secteurs régulés

Catégorie Offre Prix (en FCFA) Tarif

E-express
30 000F CFA + 1
E-express
semaine de connexion 30 000
package
gratuite
Forfait 1 heure 412

Forfait 1 semaine 12 868

Forfait 1 mois 36 029

Baneex Optionnel : câble 3,09 FCFA/mn


Internet 1X connexion Internet à
Yobalema 5.000 FCFA 3 FCFA/mn

24
Catégorie Offre Prix (en FCFA) Tarif

Go net Forfait E-liberte

Prépayé

Valable 1 jour 2 Mo 200

Valable 1 mois 100 Mo 3 000

Valable 1 mois 200 Mo 5 000

Valable 1 mois 2Go 15 000

Valable 1 mois Illimité 25 000

Postpayé (HT)

Valable 1 mois 100 Mo 2400

Valable 1 mois 200 Mo 4 000

Valable 1 mois 2Go 12 000

Illimité 20 000
3. Les liaisons de données (hors LL interconnexion)

Source : ARTP

Au niveau des liaisons de données, la tendance de ces dernières années a été également observée en
2011:
• Une résiliation des LL analogiques de près de 5% par rapport à 2010 ; 25
• Une baisse des LL Senpac de 12% par rapport à 2010.

Cette baisse est largement compensée par :

• Une hausse du nombre de LL VPN / VPDN de 102% par rapport à 2010 ;


• Une hausse des LL Internet de près de 26% par rapport à 2010.

Il faut noter que la demande de services


de capacités se développe avec Frais d’accès Redevances mensuelles
Internet et la sollicitation d’entreprises
64 Kbits/s 314 406
de moyenne et grande tailles, ayant
plusieurs établissements entre lesquels 128 Kbits/s 369 888
transitent un flux important de voix et
de données. 256 Kbits/s 410 987

L’opérateur SONATEL offre aux 512 Kbits/s 513 755


541 620
entreprises les services de location 1024 Kbits/s 971 929
de capacités aux tarifs présentés ci-
dessous. 2048 Kbits/s 1 666 200

Prix des offres de location de capacité 4096 Kbits/s 3 165 780


(FCFA) 8192 Kbits/s 6 014 981

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Etat des lieux des secteurs régulés

1.1.4. Les tarifs des autres services


L’opérateur SONATEL propose également des services de télévision par ADSL et des offres convergentes de
téléphonie, d’Internet et de télévision (offres multi-play).

a. Offre TV d’Orange

S’agissant de la télévision par ADSL, plusieurs possibilités sont offertes aux usagers. Ces dernières sont
présentées ci-dessous.

Prix des offres TV d’Orange (FCFA)

Eléments Pack Ivoire Pack Gold Pack Silver

Frais d’accès 49 000 49 000 49 000

Redevances mensuelles 14 990 9 800 4 990

26

b. Offres multi-play

Les offres combinées d’Orange ont vu le jour en 2007. Elles permettent de bénéficier dans un seul package
des offres téléphone, télévision et/ou internet (dual play ou triple play). Les tarifs au 31 décembre 2011
sont présentés ci-dessous.

• Prix des offres Dual Play d’Orange (FCFA)

DUALPLAY RESIDENTIEL DUALPLAY PROFESSIONNEL

Pack SUPREME Pack ASKAN


Pack SUPREME Pack YATAL Pack EBENE
Eléments PRO PRO
TV d’Orange Keurgui
Forfait bloqué TV d’Orange Keurgui
Pack Ivoire Khéweul Pro
10.000 + ADSL Pack Gold + khéweul Pro +
+ Keurgui + Internet
1 Méga ADSL 512 ADSL 1 Méga
Khéweul Prépayé
Frais d’accès
9 900 9 900 9 900 25 000 9 900
au service

Redevance
29 990 14 990 23 990 27 000 10 990
mensuelles
• Prix des offres Triple Play d’Orange (FCFA)

Composition : un forfait bloqué de 20.000 FCFA de crédit téléphonique


mensuel sur la ligne fixe, appels illimités vers les lignes fixes de Sonatel
partout au Sénégal, un tarif à partir de 25 FCFA par minute vers l’international,
Eléments l’ADSL 1 méga, d’un modem Wifi Livebox, la TV d’Orange, un terminal + (duo
de téléphones fixes).
L’offre permet aussi de bénéficier de la formule Evasion de Canal Sat Horizon
et de la gratuité des frais d’installation.

Frais d’accès au service 20 000

Redevance mensuelles 49 000

1.2 Secteur Postal


27

1.2.1. Contexte
Aux termes de la lettre de politique sectorielle postale, « le gouvernement du Sénégal s’engage, en
application de la loi n° 2002-23 du 4 septembre 2002 portant cadre de régulation pour les entreprises
concessionnaires de service public, à mettre en place un organe chargé d’assurer la régulation du secteur
postal, de réglementer les transactions commerciales qui s’y opèrent et de clarifier ainsi les statuts, rôles et
responsabilités des différents intervenants , notamment en ce qui concerne la prise en charge du service
postal universel. Un cadre juridique de régulation sera mis en place à cet effet ».

Suite à cette lettre de politique sectorielle, l’option a été prise par l’Etat d’étendre les activités de l’Agence
de Régulation des Télécommunication (ART) au secteur postal devenue ainsi « Agence de Régulation des
Télécommunications et des Postes (ARTP) » en 2006. La régulation du secteur postal a été ainsi consacrée
par l’adoption des textes ci- après :

• La loi n° 2006-01 du 04 janvier 2006 portant Code des Postes ;


• La loi n°2006-02 du 04 janvier 2006 modifiant la loi 2001-15 du 20 décembre 2001 ;
• Le décret n° 2006-822 du 14 septembre 2006 modifiant le décret n° 2003-63 du 17 février 2003 fixant
les règles d’organisation de l’Agence de Régulation des Télécommunications.

En 2011, la loi n° 2011-01 du 24 février 2011 portant Code des Télécommunications a apporté beaucoup
d’innovation dans les principes de régulation et dans l’organisation et le fonctionnement de l’ARTP.

1.2.2. Structuration du marché postal


Rapport d’Activité 2011
Ensemble comblons le gap numérique

Le secteur postal est aujourd’hui constitué de 13 opérateurs privés titulaires de licences et d’un opérateur
en charge du service postal universel en l’occurrence la Société nationale « La Poste » qui est investie d’une
mission de service public intégrant ainsi les services financiers postaux.

La Poste occupe plus de 70% du marché en termes de chiffres d’affaires.


Le service postal universel correspond « à l’offre de service de qualité déterminée et contrôlée, fournie de
manière permanente et régulière, en tout point du territoire national à des prix abordables ».

L’article 9 du Code des postes précise : « le service postal universel comprend :

• La collecte, le tri, l’acheminement et la distribution d’envois postaux jusqu’à deux (2) kilogrammes ;
• La collecte, le tri, l’acheminement et la distribution des colis postaux jusqu’à vingt (20) kilogrammes ;
• Les services relatifs aux envois recommandés et aux envois postaux avec valeur déclarée ;
• L’émission et le paiement des mandats de Poste.

Ledit service universel comprend au sens dudit texte aussi bien les services nationaux qu’internationaux ».

Pour renforcer le service postal universel, la Société nationale « La Poste » dispose d’un centre autonome de
28 distribution (CAD) qui est une unité de distribution du courrier avec une forte logistique et des distributeurs
habillés au bénéfice des consommateurs. En même temps, il a été aussi noté des avancées significatives
dans l’utilisation des TIC au niveau prestations grâce à un réseau VSAT qui a permis d’interconnecter tous
les bureaux de postes et d’asseoir l’exploitation de certains produits du service universel sur cet outil. Il
faut noter aussi la création d’un centre de traitement du courrier hybride pour au grand bénéfice de la
population et surtout des sociétés de facturation.

Le secteur postal génère aujourd’hui près de 2 500 emplois. La Société nationale « La Poste » emploie, à
elle seule, plus de 2000 agents.
Chap. 2
Activités juridiques

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Activités juridiques

2.1. Activités nationales


2.1.1. La réglementation
L’année 2011 est marquée par l’adoption de la loi n° 2011-01 du 24 février 2011 portant code des
télécommunications. Cette nouvelle loi, issue du processus de la transposition de normes communautaires
de l’UEMOA et de la CEDEAO, doit être complétée par une partie réglementaire. C’est ainsi que le
comité national de transposition a reçu mandat de proposer un projet de décret unique portant partie
réglementaire du code. A l’instar de la partie législative, l’ARTP a proposé un projet de texte qui a servi
de base de travail au comité national de transposition. Ce projet de partie réglementaire est le fruit d’un
groupe de travail mis en place par note de service du Directeur général. Ce comité avait pour mandat de
proposer un projet de texte permettant de mieux prendre en charge la régulation. Au terme de ces travaux,
le comité pluridisciplinaire a produit un projet de texte que le comité national a examiné, amendé à travers
plusieurs séances avant de soumettre le projet de décret final à l’autorité gouvernementale.

Par ailleurs, l’ARTP a participé activement aux travaux du comité national de transition de la télévision
analogique à la télévision numérique en assurant la fonction de rapporteur général de la commission
juridique. Dans ce sillage, l’ARTP a soumis au comité national de transition un document d’état des lieux des
30 textes applicables aux secteurs des télécommunications/tic et de l’audiovisuel. L’ARTP a participé aussi à la
conception du document stratégique de transition de la télévision analogique à la télévision numérique
en cours de finalisation.

De même, l’ARTP a participé à l’élaboration du projet de code de la presse, aux concertations préalables et
aux séances de partage avec les différentes parties prenantes.

2.1.2. Les litiges et plaintes

REGLEMENT DES LITIGES ET PLAINTES COURANT 2011

INTITULE DU LITIGE/ OBJET SUITE RESERVEE


PLAINTE
Demande d’arbitrage de Ferlo sa, suite
au rejet de Sonatel mobiles de sa Affaire vidée par une concilia-
Ferlo sa C / Sonatel
demande de connexion à son réseau tion entre les deux parties
smsc
• Affaire traitée et suivie en
Pourvoi en cassation de la décision collaboration avec le Cabinet
Sentel Gsm C / ARTP n°3492/ARTP/DG/DRT/DRPAJ du 31 François SARR et Associés
décembre 2010 •Affaire non jugée par la Cour
Suprême
•Affaire traitée et suivie en
collaboration avec le Cabinet Me
Requête aux fins de sursis à exécution et
Sonatel C / ARTP François SARR et Associés
du décret n° 2010-632 du 28 mai 2010
•Affaire non encore jugée par la
Cour Suprême
Lonase C / Sonatel Violation d’un monopole de jeu par les
En cours de traitement
et C / Sentel Gsm opérateurs Sonatel et Sentel Gsm
Recours gracieux d’Expresso portant sur
la décision d’approbation du catalogue Décision rendue n°00001/ARTP/
Expresso C / Sonatel
d’interconnexion de Sonatel pour la CR en date du 23 décembre 2011
période 2010-2011.
Demande d’arbitrage c/Sonatel pour
Arc informatique C / Sonatel pratiques anticoncurrentielles vis-à-vis En cours de traitement
des ISP

Demande d’arbitrage sur le trafic


Sentel Gsm C / Expresso En cours de traitement
international

1. Modification abusive des conditions 31


contractuelles d’un abonnement
souscrit auprès de Tigo.
2. Soustraction injustifiée de crédit
internet.
3. Nuisances causées par la mise en
service d’une antenne Gsm Orange à
proximité des habitations.
4. Dysfonctionnement des services client
et de renseignements de Sonatel.
5. Restriction d’appel par Sonatel.
6. Absence de connexion durant 10 jours Toutes les plaintes ont été
12 (douze) plaintes ont été
et service client injoignable (ligne en transmises, pour observations
instruites au cours de l’année
dérangement) par Sonatel. ou mesures à prendre, aux
2011
7. Fourniture d’un Service non demandé opérateurs concernés.
et suspension de numéro par Sonatel.
8. Non-respect des termes d’une offre
promotionnelle Par Sonatel.
9. Non-respect des termes d’un jeu par
sms par Sentel Gsm
10. Dysfonctionnement du service
d’Expresso.
11. Non-respect des termes d’une offre
promotionnelle.
12. Non-respect des termes d’une
offre promotionnelle

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Activités juridiques

2.2 Activités internationales


Au niveau international, l’ARTP a participé à l’élaboration du projet de directive de l’UEMOA portant sur
l’harmonisation de la réglementation sur l’homologation des équipements électroniques dans l’espace
communautaire.
Au niveau de l’UIT, l’ARTP est rapporteur de la Question10-3/2 du groupe de travail n°1 de l’UIT-D portant
sur « l’impact du régime des autorisations et licences dans un environnement de convergence ». Dans ce
sillage, l’ARTP a participé à l’élaboration des lignes directrices du groupe de travail adopté par la réunion
du 5 septembre 2011 à Genève.

L’ARTP a participé également à la « onzième réunion des ministres de la CEDEAO en charge des
télécommunications/tics » afin d’examiner les points suivants :
• Présentation du rapport de la réunion des Experts ;
• Examen et adoption de la recommandation des Experts sur la suppression des taxes de terminaison entre
les Etats Membres de la CEDEAO sur le trafic entrant. Cette réunion a vu le projet de recommandation
aux Etats appliquant la taxe sur les appels internationaux entrants à surseoir être écartée et remplacée
par celle qui instruit la CEDEAO à faire une étude dans un délai d’un an;
• Examen et adoption du projet Règlement sur l’accès aux câbles sous marins en Afrique de l’Ouest;
32
• Examen et adoption du document de stratégie de mise en œuvre des projets prioritaires identifiés pour
les cinq (5) prochaines années.
Chap. 3
Activités de régulation

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Activités de régulation

3.1 Secteur des télecommunications


3.1.1 L’Interconnexion
Pour rappel, en 2007, par décision n°022007/ARTP/DG/DJ/DT du 1er juin 2007 portant sur la détermination
des segments de marché et fixant la liste des opérateurs exerçant une position dominante sur le marché
des télécommunications pour l’année 2007, l’ARTP a déterminé les dix segments de marché pour le marché
des télécommunications au Sénégal suivants :

34

1. Processus d’approbation des catalogues d’interconnexion pour la période


d u 1er juillet 2010 au 30 juin 2011

Dans le cadre du processus d’approbation des catalogues d’interconnexion 2010-2011, l’ARTP a désigné les
opérateurs exerçant une position dominante sur chaque segment de marché, par décision n° 00007/ARTP/
DG/SG/DO du 14 mai 2010. Il s’agissait de :
• SONATEL, sur l’ensemble des segments de marché énumérés dans le tableau présenté précédemment
• SENTEL Gsm, sur le segment de marché relatif à la terminaison de trafic sur les réseaux mobiles.

Pour désigner ces opérateurs, l’ARTP a principalement considéré les données de son observatoire des
Télécommunications. Toutefois, l’ARTP n’a pas seulement privilégié, en ce qui concerne le segment de
marché « Terminaison de trafic sur les réseaux mobiles », la part de marché de plus de 25% du volume
de trafic mais aussi des critères d’accès aux ressources financières et d’expérience dans la fourniture de
services de télécommunications.
En effet, il ressort de l’article 2 du décret n° 2005-1183 du 6 décembre 2005 relatif à
l’interconnexion que :
• l’influence dominante d’un opérateur est « présumée » pour les opérateurs détenant une part de
marché supérieure à 25% sur le marché des télécommunications ;
• d’autres critères peuvent être privilégiés pour caractériser la présence ou l’absence d’exercice d’une
influence dominante ;
• alors qu’il détient une part supérieure à 25% du marché, un opérateur pourrait ne pas être déclaré
comme exerçant une position dominante si d’autres critères prévalent. De même, un opérateur
pourrait être considéré comme exerçant une position dominante sans pour autant détenir plus de 25%
du marché.

Suite à cette décision, SONATEL et SENTEL Gsm ont chacun soumis pour approbation un projet de catalogue
d’interconnexion. Ces projets de catalogue ont été approuvés par l’ARTP :
• pour SONATEL, par décision n°2011-06/ARTP/DG/DRT/DRPAJ du 8 mars 2011 portant approbation du
catalogue d’interconnexion de SONATEL pour la période du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011 ;
• pour SENTEL Gsm, par décision n°2011-07/ARTP/DG/DRT/DDRT du 8 mars 2011 portant approbation
du catalogue d’interconnexion de SENTEL Gsm pour la période du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011.

Avant de rendre ses décisions, l’ARTP a tenu plusieurs réunions de négociations avec chaque opérateur 35
et des rencontres de consultation, en parallèle, avec les principaux acteurs du secteur pour recueillir leurs
attentes et leurs propositions relatives au régime de l’interconnexion pour la période 2010-2011.

Le processus de concertation, grâce aux différents échanges intervenus entre l’ARTP et les opérateurs,
a permis de dégager un consensus sur la plupart des dispositions du catalogue d’interconnexion 2010-
2011 de SONATEL et de SENTEL Gsm. Le processus d’approbation des catalogues a ainsi été l’occasion
d’analyser différentes questions fondamentales, sur lesquelles l’Autorité a eu à décider, en intégrant les
réalités économiques et les besoins des acteurs du secteur.

Pour SENTEL Gsm, les points majeurs discutés ont été les suivants :
• les tarifs de terminaison du trafic national ;
• l’interconnexion SMS ;
• les faisceaux d’interconnexion.
Pour SONATEL, les points majeurs discutés ont été les suivants :
• les tarifs de terminaison du trafic national ;
• l’accès aux commutateurs mobiles de SONATEL ;
• l’acheminement vers les numéros courts ;
• les faisceaux d’interconnexion.

Le fait notable a été le maintien à 23,4 FCFA HT du tarif de l’interconnexion commutée mobile (ou tarif de
terminaison sur le réseau mobile de SONATEL ou de SENTEL Gsm) en considérant l’intérêt du secteur et
après avoir mis à jour le modèle de calcul des coûts élaboré en 2006.

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Activités de régulation

Suite à la publication de ces deux décisions, l’opérateur Expresso Sénégal a introduit auprès de l’ARTP deux
recours gracieux portant respectivement sur les catalogues d’interconnexion de SONATEL et de SENTEL
Gsm, auxquels l’ARTP n’a pas donné de suite favorable.

En conséquence, l’ARTP a demandé aux opérateurs de procéder à la signature des conventions


d’interconnexion. A ce stade, SONATEL et SENTEL Gsm ont signé leur convention 2010-2011 tandis que les
négociations entre Expresso Sénégal et les deux autres opérateurs puissants ont achoppé principalement
sur la question de la tarification du trafic international entrant en transit par un opérateur local.
L’ARTP a rendu, en date du 23 décembre 2011, une décision réglant le litige entre SONATEL et Expresso
Sénégal. Celui entre SENTEL Gsm et Expresso Sénégal est en cours d’instruction.

2. Processus d’approbation des catalogues d’interconnexion pour la période du 1er juillet 2011
au 30 juin 2012

Par décision n°1098/ARTP/DG/DVSRD du 9 mai 2011 portant sur la détermination des marchés pertinents
et établissant la liste des opérateurs disposant d’une puissance significative (PS) sur le marché des
télécommunications pour l’année 2011, l’ARTP a désigné :
• SONATEL, comme disposant d’une PS sur l’ensemble des segments de marché pertinents;
• SENTEL Gsm, comme disposant d’une PS sur le segment de marché relatif à la terminaison de trafic
36
sur les réseaux mobiles.
Suite à cette décision, l’opérateur Expresso a introduit un recours gracieux aux fins de demander
l’introduction du segment de marché terminaison de trafic international en transit. Après analyse et
en tenant compte de l’intérêt du secteur des télécommunications et de son stade d’évolution, l’ARTP a
considéré que ce segment de marché ne constituait pas un marché pertinent.
Dans le même temps, les opérateurs SENTEL Gsm et SONATEL ont déposé auprès de l’Autorité leurs projets
de catalogues, qui sont en cours d’approbation.
A ce propos, il convient de noter que la loi n°2011-01 du 24 février 2011 a introduit l’obligation de
séparation de l’instruction et de la prise de décision. C’est en ce sens que l’article 165 donne la compétence
au Directeur général d’instruire les dossiers en matière de régulation, y compris l’approbation des offres
d’interconnexion, pour permettre au Collège de décider, conformément, à l’article 159 dudit Code.

3.1.2. Suivi des fournisseurs de services à valeur ajoutée

L’activité du suivi des fournisseurs de SVA a consisté principalement à traiter les demandes d’immatriculation
adressées à l’ARTP conformément à la décision n° 2004-003 ART/DG/DRC/D.Rég définissant les conditions et
modalités de dépôt des déclarations des services à valeur ajoutée. Pour rappel, aux termes de la législation,
cette activité relève du régime de la déclaration.
Ainsi, pour l’année 2011, la liste des nouveaux fournisseurs de services à valeur ajoutée (FSVA) est donnée
ci-dessous.
Fournisseurs Numéro du récépissé

CELTOUCH N° 2011-048-ARTP-DG-DRT

JET MULTIMEDIA N° 2011-049-ARTP-DG-DRT

Reach West Africa N° 2011-050-ARTP-DG-DRT

AMARANTE N° 2011-051-ARTP-DG-DRT

EXCAF TELECOM N° 2011-053-ARTP-DG-DRT

AFRICA COMMUNICATION CONSULTING N° 2011-054-ARTP-DG-DRT

AFRIPAGE N° 2011-055-ARTP-DG-DRT

DIAMOND BANK N° 2011-056-ARTP-DG-DRT

POLYKROME SMART SYSTEMS N° 2011-057-ARTP-DG-DRT 37

MONY EXPRESS N° 2011-058-ARTP-DG-DRS-DRT

SENEGAL SOLID SARL N° 2011-060-ARTP-DG-DRS-DRT

3.1.3. Suivi de la Qualité de Service offerte aux usagers (QoS)


L’une des missions de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) est de suivre la
Qualité de Service (QoS) des réseaux des opérateurs titulaires de licence et de veiller à ce que tout citoyen
dispose d’un service de qualité à tout endroit du territoire national.
C’est ainsi qu’en 2011, l’ARTP a suivi mensuellement les indicateurs de qualité de service suivants:
• Le parc ;
• L’efficacité des appels sortants des réseaux cellulaires vers un autre réseau mobile tiers ;
• Le Taux d’efficacité des appels sortants des réseaux cellulaires vers un réseau fixe ;
• Le Taux d’efficacité des appels entrants d’un réseau cellulaire provenant d’un réseau mobile tiers ;
• Le Taux d’efficacité des appels entrants d’un réseau cellulaire provenant d’un réseau fixe;
• Le Taux d’efficacité des appels entrants d’un réseau cellulaire provenant du réseau international ;
• Le Taux d’efficacité interne des réseaux mobiles ;
• Le Taux d’efficacité international des réseaux mobiles ;
• Le Taux d’échec des appels mobiles ;
• Le Taux de Congestion Radio à l’établissement ;
• Le Taux de coupures des appels mobiles;
• Le Taux d’échec d’accès aux canaux SDCCH ;

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Activités de régulation

• La Disponibilité moyenne quotidienne d’une BTS ;


• Le Taux d’échec d’accès au GPRS ;
Ces indicateurs ont été définis en collaboration avec les opérateurs depuis 2007 en s’appuyant sur les
valeurs définies par l’Union Internationale des Télécommunications et un benchmark dans certains pays
tels que la Côte d’Ivoire, l’Inde et la France. Ces indicateurs, qui ne concernent que les réseaux de téléphonie
mobile, seront révisés au courant de l’année 2012 pour prendre en compte la qualité de service requise
pour des réseaux de données.

En plus de suivre ces indicateurs, l’ARTP a mis en place des dispositifs de suivi et de contrôle de la QoS
durant les grands évènements, surtout religieux. En effet, les événements religieux tels que le Magal de
Touba, le Gamou de Tivaouane et le pèlerinage de Popenguine regroupent chaque année des millions de
pèlerins qui utilisent en majorité les services de la téléphonie mobile et de l’Internet. Des campagnes de
mesures sont effectuées aux alentours et sur les lieux accueillant ces évènements. Des mesures de tous les
services ont été réalisées dans les configurations suivantes :
• En voiture sur les Grands Axes routiers et à l’intérieur des villes où s’étaient déroulés les événements ;
• En piéton à l’intérieur de monuments et sites à grande affluence.

Ces campagnes de mesures, entièrement réalisées par les agents de l’ARTP, ont mis le focus sur l’accessibilité
de ces réseaux de téléphonie mobile et Internet ainsi que sur la couverture radioélectrique et la qualité de
38 service voix et données. De manière spécifique, les campagnes ont visé à :
• vérifier la couverture des réseaux de téléphonie mobile ;
• évaluer la possibilité d’émettre et de recevoir des appels ;
• évaluer la possibilité d’émettre et de recevoir des SMS ;
• évaluer la possibilité d’avoir une conversation sans coupures ;
• évaluer la disponibilité du service internet.

Ainsi plus de 8000 appels et SMS sont effectués.


Un numéro vert gratuit, le 800 200 200, gratuit, a été mis à la disposition des usagers pour contacter les
services compétents de l’ARTP afin de signaler tout dérangement ou dysfonctionnement des réseaux de
téléphonie mobile des opérateurs ou des services Internet (Yobaléma ou clés 3G), l’ARTP se chargeant
d’aviser les opérateurs afin qu’ils résolvent instamment ou dans les meilleurs délais, les problèmes identifiés.
Prés de 35 000 appels sont reçus sur le numéro vert.
L’ARTP a observé au cours de l’année 2011 des perturbations sur les réseaux de la SONATEL suite à des
mouvements de grève observés par ses agents. Durant la période allant du 22 au 23 novembre 2011, un
dispositif de veille a été mis en place pour assurer la disponibilité et l’accessibilité des différents réseaux
et services de SONATEL plus particulièrement des éléments suivants :
• Couverture ;
• Efficacité des appels Voix;
• Efficacité SMS ;
• Efficacité des Appels internationaux entrant et sortant.

3. Acheminement des numéros d’Urgence et Identification des abonnés aux services mobiles

L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes a organisé plusieurs réunions pour veiller
à l’acheminement adéquat des numéros d’urgence et à l’identification de l’ensemble des
abonnés aux services de téléphonie mobile. Etaient présents à ces réunions les représentants du Ministère
de la Communication, des Télécommunications et des TICs, du Groupement National des Sapeurs Pompiers
(GNSP), de la Direction de la Police Judiciaire(DPJ), de SONATEL, SENTEL Gsm et EXPRESSO.

Tous les acteurs présents avaient souligné l’importance d’une communication, pilotée par l’ARTP, à
plusieurs niveaux (consommateurs, police et caserne, etc.) pour atteindre ces deux objectifs.

Concernant l’identification des abonnés, un décret, devant limiter le nombre de cartes SIM à trois (03) par
opérateur par personne, est en cours de signature dans le cadre de la partie réglementaire du nouveau
Code des Télécommunications. Cependant il faut noter que le problème majeur reste la vente à la sauvette
des abonnements à ces services de téléphonie mobile.

3.1.4. Le Service Universel


1. Contexte

Pour donner corps à la vision de l’Etat consistant à faire du service universel un levier de développement
durable, l’Etat du Sénégal a élaboré une stratégie de développement du service universel se déclinant en 39
trois axes :
• Assurer la fourniture de services de télécommunications en milieu rural ;
• Développer l’accès aux services de télécommunications en zones urbaines ;
• Mettre en place un fonds de développement du service universel des télécommunications.
En effet, la notion de service universel a été introduite dans le code des télécommunications en vue
d’assurer à l’ensemble des citoyens l’accès aux services de télécommunications sans discrimination et
indépendamment de la zone d’habitation.
De plus, la loi d’orientation sur la société de l’information consacre à chaque citoyen le droit de communiquer
et de participer effectivement à la société de l’information.

2. Faits Marquants en 2011

Le fonds fut créé en application de l’article 9 du code des télécoms avec pour objectifs majeurs :
• De financer l’accès aux réseaux et aux services de télécommunications dans les zones qui en sont
dépourvues, notamment en consentant des subventions aux opérateurs pour les zones non rentables ;
• Et de financer des projets de développement à impact potentiel majeur dans le secteur des
télécommunications / TIC.

Pour atteindre ces objectifs, le code fait obligation aux opérateurs de contribuer aux missions et charges de
développement du service universel pour une contribution dont le montant maximum est un pourcentage
fixé par decret et assis sur le chiffre d’affaire hors taxe net des frais d’interconnexions réglés entre eux.

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Activités de régulation

Cependant, tenant compte de la crise profonde observée dans le secteur de la fourniture d’énergie , crise
pouvant compromettre le développement de tous les secteurs de l’économie nationale, l’Etat à travers la
loi 2011-01 du 24 février 2011 portant code des télécoms a élargi le champ d’action du F.D.S.U.T au secteur
de l’énergie.

Ainsi, le décret 2011-311 institue une taxe parafiscale dénommée contribution au développement du
service universel des télécoms et du secteur de l’énergie CODETE(3% C.A HT des opérateurs).

Cette taxe est affectée pour 95% au secteur de l’énergie à travers un fonds spécial et pour 5% au service
universel des télécommunications.

3. Synthèse des activités

a. Suivi du projet pilote de Matam

L’opérateur Consortium Service Universel (CSU.SA) a été sélectionné comme adjudicataire de la licence
de Service Universel dans la région de Matam, pour établir et exploiter un réseau de télécommunication
ouvert au public et fournir des services de télécommunication par arrêté ministériel datant du 23 Juin 2009.

40
L’ARTP ayant en charge le suivi du cahier des charges, une visite de terrain a été effectuée par le Service
Connectivité et SU dans la région de Matam pour vérifier l’état de couverture de la zone concernée.

L’ARTP a constaté deux phénomènes : une meilleure couverture de la zone de SU ciblée par les réseaux
des opérateurs titulaires de licence et un déplacement des villages ciblés vers les zones couvertes par les
réseaux existants des opérateurs. Néanmoins, un besoin fort se fait ressentir concernant la fourniture de
services et la mise en œuvre d’applications pouvant soutenir le développement local de ces zones.

Après cette visite, plusieurs réunions de suivi ont été tenues avec CSU SA. Ainsi le 12 Septembre 2011, suite
à une mise en demeure pour non respect du calendrier de construction, l’opérateur de service universel a
demandé et obtenu un délai supplémentaire de huit (08) mois pour respecter ses engagements.

b. Autres activités

Un programme à proposer au Comité de Gestion du Fonds a été élaboré et a pour objectif d’introduire les
TICs dans les différents secteurs de l’activité économique, en vue de contribuer à la mise en œuvre de la
vision du gouvernement du Sénégal, qui compte faire des TICs un levier de développement économique
et social.

Le manuel des procédures administratives et financières et le manuel de suivi et d’évaluation des projets et
programmes ainsi que le projet de règlement intérieur du fonds ont été finalisés.
Un état des lieux du niveau de la couverture du territoire sénégalais en téléphonie voix a été fait, à partir
d’informations transmises par les opérateurs.
Source : ARTP

41

De cette analyse sont ressortis les résultats suivants :


• Sur les 14283 villages que compte le Sénégal, 98,89 % sont couverts par au moins un réseau de
télécommunication ouvert au public ;
• Dans toutes les régions, à l’exception de la région de Tambacounda où le réseau Expresso est plus
développé, le taux de couverture de SONATEL est plus significatif ;
• Les taux de couverture sont plus faibles dans les régions de Matam (82,44%) et Ziguinchor (94,89%).

Source : ARTP

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Activités de régulation

3.1.5. La Gestion des Appels Internationaux Entrants


Le 24 Août 2011, le décret n°2011-1271 du 24 août 2011 abrogeant et remplaçant le décret n°2010-632
du 28 mai 2010, instituant un système de contrôle et de tarification des communications téléphoniques
internationales entrant au Sénégal, a été signé. Ce nouveau décret fixe un seuil plancher de 141,035
F CFA la minute pour les appels sur le fixe et sur le mobile en provenance de l’étranger et apporte des
aménagements au précédent en ce qu’il introduit notamment des dispositions plus détaillées sur la
lutte contre la fraude et le by pass.

L’ARTP est chargée, selon les dispositions des articles 3 et 8 du décret, du contrôle mensuel des statistiques
des communications téléphoniques internationales et du recouvrement et de l’encaissement de la
quote-part de l’Etat à reverser au Trésor.

L’ARTP prévoit d’acquérir les outils nécessaires pour contrôler le trafic international entrant et aussi
lutter contre la fraude et le by pass en collaboration avec les opérateurs en application des dispositions
de l’article 4 du décret. La mise en place d’une commission nationale de lutte contre la fraude est
également prévue au début de l’année 2012.

42 3.2. Secteur postal


3.2.1. Activités nationales
L’année 2011 a démarré, dans le secteur postal, par l’attribution de 13 licences d’exploitation du courrier
à des opérateurs privés, le 18 janvier lors de la célébration de la Journée Panafricaine des Postes. La
célébration de la Journée Panafricaine des Postes s’est poursuivie par l’organisation par l’ARTP, d’un
séminaire de formation au profit des tous les opérateurs, y compris l’opérateur en charge du service
postal universel (La SN La Poste) et des Associations de consommateurs, autour de l’harmonisation des
concepts postaux. Ce séminaire qui a duré deux jours et animé par un expert postal enseignant à l’Ecole
Multinationale Supérieure des Postes d’Abidjan, a permis aux participants d’avoir une compréhension
commune des terminologies et concepts utilisés dans le secteur postal.

Poursuivant son objectif de sensibilisation sur les secteurs régulés, l’ARTP a organisé un séminaire
de formation à destination des magistrats, des avocats et des officiers de police judiciaire sur « la
réglementation des télécommunications et des postes et les procédures de constatation des infractions
aux législations des secteurs qu’elle a pour mission de réguler. Ledit séminaire, tenu du 13 au 15 juillet
au Centre de Formation judiciaire (CFJ) de Dakar, a permis aux Agents de l’ARTP, de sensibiliser les
participants sur la régulation qui est un domaine appliquant un droit spécial méconnu des professionnels
habituels de l’administration de la justice. A la fin de cette rencontre, les recommandations suivantes
ont été formulées :

• La nécessité de renforcer la coopération entre l’ARTP et les autorités de police ;


• La création d’une brigade mixte composée d’agents assermentés de l’ARTP, d’agents de police et
de fonctionnaires du ministère de la justice ;
• La pérennisation de ce cadre d’échange et de coopération.

Par ailleurs, l’ARTP, en relation avec le ministère en charge du secteur postal, conformément à l’article 5
de la loi n° 2006-2 du 4 janvier 2006, a élaboré et transmis pour adoption un projet de décret portant sur
la mise en place, le financement et la gestion du fonds de service postal universel prévu par l’article 12
du Code des Postes et un arrêté interministériel sur les redevances au titre de la licence d’exploitation
du courrier prévu par l’article 29 du même Code.

L’adoption de ces deux textes constituerait une avancée, notamment dans fourniture du service postal
universel en termes d’accessibilité et d’obtention de moyens financiers pour la prise en charge effective
de la régulation postale par l’Autorité.

Poursuivant cet objectif de mise en place d’un cadre juridique et réglementaire favorable à une
régulation efficace et efficiente de l’activité d’exploitation du courrier, l’ARTP a contribué de manière
active à la rédaction de la lettre de politique sectorielle de l’activité postale en collaboration avec tous
les acteurs du secteur postal. Outre la transmission d’un manuscrit élaboré par l’ARTP, les travaux se
sont soldés par l’inscription de deux projets dans le CDMST, pour financement , élaborés et proposés
par le groupe : un canevas sur l’adressage national et un canevas sur l’accès universel et l’inclusion
financière .
43
En août 2011, l’ARTP a enclenché le processus de mise en place d’un observatoire du secteur postal.
Cet observatoire constitue un outil approprié pour assurer au régulateur une bonne connaissance, une
parfaite maîtrise de l’environnement et un suivi régulier du secteur postal.

Il convient d’ ajouter en outre , la participation aux travaux sur la partie règlementaire du nouveau Code
de la Construction , considérant la forte participation du secteur postal via la Poste à l’aménagement
du territoire national.

Dans la gestion du contentieux, l’année 2011 est marquée par des litiges opposant l’opérateur en
charge du service postal universel à des opérateurs privés dont l’objet est relatif aux services réservés
prévus aux articles 19, 20 et 21 du Code des Postes. Toutes ces affaires sont consécutives à une plainte
de l’opérateur désigné pour violation des services réservés, segment qui représente néanmoins 90%
du courrier distribué dans le pays. Dans le traitement de ces litiges, l’ARTP a privilégié leur règlement
par la conciliation en invitant les parties à une collaboration en utilisant des accords de partenariat et
des conventions d’interconnexion ou d’interopérabilité dans le but d’aboutir à une concurrence saine
et loyale entre les opérateurs postaux et dans l’intérêt économique du secteur au profit de tous les
acteurs .

3.2.2. Activités régionales


Au niveau régional, l’ARTP a participé:

• à la Conférence sur les services financiers tenue à Ouagadougou (plusieurs présentations) ;


• à la session annuelle du Conseil d’Administration au mois de juillet à Addis Abéba, sanctionnée par

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Activités de régulation

l’adoption de plusieurs résolutions et décisions (16) :


• à la conception des statuts de la CPAO (Conférence des Postes de l’Afrique de l’Ouest) regroupant
les représentants des administrations postales, les Ministères de tutelle et régulateurs désignés de la
zone CEDEAO.

L’ensemble de ces concertations ont mis en évidence le rôle du régulateur et des problématiques
essentielles telles que l’inclusion financière comme leviers de croissance, l’adressage en tant que
vecteur de développement, la qualité de service et la sécurité, le développement durable, le pari de la
diversification.

3.2.3. Activités internationales


Au niveau international, l’ARTP a participé :

- A la dernière table-ronde régionale, en marge des travaux du Conseil de l’UPAP , tirant le bilan
d’évaluation de la Stratégie Postale de Nairobi qui a montré la place occupée par l’Afrique dans
la politique de l’institution (illustrée par l’attribution d’un nom africain à sa stratégie et tous les
concours financiers octroyés au continent) ;
44
- Aux sessions du Conseil d’Administration de l’UPU, du Comité Consultatif et du Conseil d’Exploitation
Postale marquées, entre autres décisions, par l’adoption de projets de résolution, de Règlements sur
la poste aux lettres, sur les colis postaux, d’Arrangements bilatéraux.
Chap. 4
Gestion des ressources
rares

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Gestion des ressources rares

4.1. Numérotation et gestion des noms de domaine


4.1.1. Gestion des Numéros
1. Présentation du plan de numérotation

Aux termes de l’article 80 de la loi n°2011-01 du 24 février 2011 portant Code des télécommunications,
l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) est chargée d’établir et de gérer le
Plan national de numérotation (PNN).
Ainsi, le PNN actuel est un plan fermé à 9 chiffres au format SA BPQ MCDU, où chaque lettre représente un
chiffre entre 0 et 9. Ce plan de numérotation distingue deux types de numéros:
• les numéros longs : tout numéro à 9 chiffres ;
• les numéros courts : tout numéro inférieur à 9 chiffres.
Enfin, le PNN du Sénégal est un plan dans lequel les services sont distingués par les tranches de numéros
qui leur sont affectés. L’ensemble de l’organisation du plan a pour objectif de renforcer la clarté du plan de
numérotation pour les exploitants, les fournisseurs de services et les utilisateurs.

2. Numéros attribués en 2011


46

Au cours de l’année 2011, les tranches de numéros longs listées ci-dessous ont été attribuées aux opérateurs
de télécommunication titulaires de licences :

Sonatel S.A, pour le compte de sa filiale Sonatel Mobiles :


7701, 7702, 7703, 7704, 7705, 7706, 7707, 7708, 7712, 7713, 7719, 7776, 7777, 7782, 7783, 7784, 7785,
7786, 7787, 7788, 7789, 7798, 7799

SENTEL Gsm : 7650, 7654, 7657

EXPRESSO Sénégal : 3011, 7082

Pour la même année, les numéros courts attribués aux fournisseurs de services à valeur ajoutée immatriculés
sont listés ci-aprés (voir page suivante).

Dans le cadre de la gestion des numéros courts, l’ARTP a commandité une étude en 2010 pour le
développement du marché des SMS surtaxé. Cette étude avait pour objectifs, entre autres, d’appréhender
le potentiel de ces services, de vérifier la visibilité de cette activité au Sénégal et d’adapter le cadre
règlementaire ainsi que d’utiliser les outils de régulation adéquats pour favoriser le développement des
services SMS. Les résultats de cette étude ont été restitués en 2011 en présence des fournisseurs de services
à valeur ajoutée, notamment.
AMARANTE 24 028

CELCOM 26 062

CELTOUCH 21 110

DIAMOND BANK 21 300

GIE SENMOBILE 24 222

22 500, 24 500, 26 464, 26 500, 26 600, 26767, 26 868


JETMULTIMEDIA
et 26 969

MONEY EXPRESS 22 002

PEOPLE INPUT 24 123

POLYKROME SMART SYSTEMS 22 202, 24 004 et 26 006


47
REACH W.A. 24 624

22 600 à 22 609, de 24 400 à 24 409 et de 24 600 à 24


SENTEL GSM
609
SOLID 21 100
SONATEL SA pour le compte de sa filiale 21 010, 21 800, 22 422, 24 240, 24 800, 26 300, 26
SONATEL Multimédia 800, 26 900 et 201 201

4.1.2. Gestion des noms de domaine


S’agissant de la gestion du domaine « .sn », l’année 2011 marque un important changement. En effet,
aux termes de la loi n°2001-01 du 24 février 2011 portant Code des télécommunications, l’autorité
gouvernementale définit les orientations et les principes de gestion du domaine « .sn » dont la mise en
œuvre est assurée par un comité présidé par l’ARTP.
Ainsi, l’ARTP est chargée de veiller à l’application de la réglementation de la gestion du domaine « .sn ».
Cette activité n’a pas encore été prise en charge par l’ARTP.

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Gestion des ressources rares

4.2. Fréquences
4.2.1 Ingénierie, planification et contrôle des fréquences

Les activités opérationnelles en matière d’ingénierie, de planification et de contrôle des fréquences


concernent essentiellement:
• Les assignations des fréquences;
• les calculs de compatibilité électromagnétique (Ingénierie);
• l’élaboration des plans de fréquences (Planification);
• les contrôles de conformité;
• les contrôles techniques;
• les mesures;
• la détection et la localisation d’émissions (illicites ou licites);
• les visites de navire;
• les traitements des brouillages.

Au cours de l’année 2011, les activités réalisées peuvent être résumées ainsi qu’il suit :
48

1. Le Plan de Genève 2006 (GEO6D) relatif à la Télévision Numérique Terrestre (TNT)

• La « replanification » de la bande 470- 790 MHz

La « replanification » de la bande 470- 790 MHz a été entamée durant l’année 2011 comme annoncée dans
les perspectives du rapport d’activités de 2010.

Pour rappel, contrairement à la télévision analogique, la planification de la télévision numérique se base


sur la notion de couches multiplex. Donc il s’agissait de « replanifier » la bande 470 – 790 MHz pour avoir le
maximum possible de couches nationales, régionales et départementales tout en garantissant un niveau
de brouillage acceptable.

Ce projet de réorganisation du plan GE06D nous a permis de satisfaire, à titre temporaire, la forte demande
de fréquences télévisuelles durant l’année 2011.

Aussi, à l’issue des travaux, ce nouveau plan sera soumis au Bureau des Radiocommunications pour
publication en vue de permettre aux pays se trouvant dans la zone de coordination de pouvoir se
prononcer sur sa compatibilité avec leur plan. Des accords de coordination bilatéraux seront recherchés,
le cas échéant.
• Les couches multiplex nationales

Une couche multiplex est une combinaison de canaux permettant de couvrir une zone géographique
donnée. Elle peut être nationale, régionale, départementale, locale, etc.
Le tableau suivant présente les couches multiplex nationales qui sont utilisables dans le cadre de la
Télévision Numérique Terrestre (TNT).

Source : ARTP

49

Figure 1 : Matrice des couches multiplex de la Télévision Numérique Terrestre (TNT)

Les canaux impactés par l’utilisation du « dividende numérique » sont matérialisés en rouge. En d’autres
termes, ces canaux ne seront plus utilisables et il faudra envisager leur remplacement par le biais d’une
modification du plan de fréquences.

Les canaux actuellement utilisés par la télévision analogique sont indiqués en vert. Pour la région de Thiès,
de nouvelles fréquences devront être rajoutées au Plan afin de disposer davantage de ressources pendant
la phase de diffusion simultanée de la télévision numérique et de la télévision analogique, tandis qu’à
Ziguinchor, les canaux des couches 4 et 5 pourront être utilisés pour remplacer ceux des couches 1 et 2
impactés.

Au besoin, des couches multiplex régionales ou départementales pourront être constituées pour permettre
aux régions ou départements qui souhaitent mettre en service des programmes locaux de pouvoir le faire
en dehors des couches nationales.

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u Gestion des ressources rares

2. Les campagnes de contrôle des réseaux et stations radioélectriques

• Contrôle des réseaux PMR exploités dans la région de Dakar

En 2011, il a été mené dans la région de Dakar, une campagne de contrôle des réseaux PMR dont l’objectif
visé était de fiabiliser les bases de données techniques, administratives et de facturation des clients.
Au total, cent six (106) réseaux PMR fonctionnant dans les services mobile terrestre, mobile maritime et
mobile aéronautique ont été contrôlés. Ci-dessous, le diagramme de leur répartition:

50

Source : ARTP

Figure 2 : Répartition des réseaux PMR contrôlés

Grâce à ces contrôles, l’ARTP a pu mettre à jour ses bases de données techniques et d’avoir un fichier de
facturation fiable. En effet, chaque visite est sanctionnée un procès-verbal conjointement accepté et signé
par l’ARTP et le permissionnaire.

3. Campagne semestrielle de contrôle des réseaux et stations radioélectriques


sur le territoire national

Pour mener à bien sa mission technique de gestion et de contrôle des fréquences conformément aux
dispositions du Code des Télécommunications, l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des
Postes (ARTP) organise des campagnes de contrôle tous les six mois.
En effet, ce contrôle permet de vérifier si l’utilisation du spectre se fait conformément aux modalités
prévues par les décisions d’assignation de fréquences. Il permet aussi au gestionnaire du spectre de se
faire une idée sur l’occupation réelle du spectre par comparaison aux autorisations délivrées.
D’autre part, la campagne de contrôle a pour objectif de collecter les données réelles des réseaux
radioélectriques (Puissance d’émission, Coordonnées géographiques, Fréquence utilisée, Hauteur et Type
d’antenne utilisée, Gain de l’antenne, etc.).
Par souci d’efficacité dans la conduite des misions, le territoire national a été divisé en trois axes :
• Axe Sud-Est : Kaolack, Tambacounda, Kédougou, Vélingara, Kolda, Ziguinchor, Bignona, Sédhiou,
Mbour, Fatick, Joal
• Axe Nord : Thiès, Tivaouane, Kébémer, Louga, St-Louis, Richard-Toll, Podor, Ndioum, Matam, Bakel,
Kidira, Goudiry.
• Axe Centre : Khombole, Bambey, Gossas, Diourbel, Touba, Mbacké, Linguère, Ranérou, Darou Mousty.
La première campagne s’est déroulée du 05 juillet au 05 août et la deuxième du 03 au 26 janvier 2011.
A la fin de chaque campagne, un rapport a été produit et des recommandations formulées dans l’optique
d’une amélioration de la gestion des fréquences sur l’ensemble du territoire national.

4. Campagne de mesures conjointe ARTP – ARE à la bordure de la frontière Sénégal - Mauritanie

A la suite d’une requête de l’Autorité de Régulation (ARE) de Mauritanie faisant état de la réception sur
son territoire de radios FM émettant à partir du Sénégal, il a été convenu l’organisation d’une mission
de contrôle conjointe ARTP - ARE en vue d’une part, de confirmer les interférences et d’autre part, de
procéder à la coordination bilatérale de l’utilisation des bandes de fréquences dédiées aux réseaux FM,
GSM 900/1800 et CDMA 800.
L’occasion a été aussi saisie pour effectuer des mesures sur les bandes citées le long de la frontière sénégalo 51
– mauritanienne. Les opérations se sont déroulées sur l’axe ROSSO – KAEDI du 25 au 27 août 2011 et l’axe
SAINT-LOUIS – BAKEL du 24 au 28 novembre 2011.
A la suite de cette série de mesures, il a été recommandé la tenue d’une réunion à Dakar en vue de réviser
l’Accord de 2004 relatif au partage des fréquences de la bande GSM 900 entre les opérateurs MATTEL,
MAURITEL d’une part et SONATEL, SENTEL GSM d’autre part.
Ainsi, le nouvel Accord qui sera conclu entre les régulateurs des deux pays, devra être élargi aux nouveaux
usagers du spectre mais aussi aux bandes GSM 1800 et CDMA.

5. Les assignations de Fréquences

Le tableau ci-dessous fournit le nombre de fréquences assignées par bande durant les quatre dernières
années

Assignations par bande


2011 2010 2009 2008
de fréquences
En bande VHF 63 68 87 155
En bande UHF 29 26 159 132
En bande SHF 4 448 593 216
Total 96 542 839 661

Tableau 1 : Répartition des d’assignations de fréquences par bande

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Gestion des ressources rares

La courbe d’évolution de ces assignations est reproduite sur le graphique suivant :

Source : ARTP

Figure 3: Evolution des assignations de fréquences de 2008 à 2011


52
Les assignations de fréquences en 2011 ont connu une baisse par rapport à l’année précédente, le nombre
de fréquences assignées étant passé de 542 en 2010 à 96 en 2011.

Cette baisse est surtout justifiée par la forte diminution des demandes de fréquences FH qui sont passées
de 448 fréquences assignées en 2010 à 4 en 2011.

Les opérateurs mobiles, principaux demandeurs des ressources radio, n’ont pas investi dans les liaisons par
faisceaux hertziens durant l’année 2011.

En effet, en lieu et place des FH, certaines liaisons de transmission ont dû être substituées par les liaisons
en fibre optique qui constituent aujourd’hui une solution de rechange et offrant une meilleure qualité de
service au plan technique. Toutefois, il est aussi à noter, que la plupart des demandes de fréquences pour
faisceaux hertziens reçues en 2009 et 2010, avaient été introduites par l’opérateur EXPRESSO qui venait
juste de démarrer le déploiement de son réseau.

Enfin, il y a lieu de rappeler que pour le secteur de l’audiovisuel, notamment pour la radiodiffusion sonore
et télévisuelle (FM & TV), conformément à la réglementation, les autorisations sont délivrées par Ministère
de la Communication. L’ARTP ne procède aux assignations des fréquences de travail qu’au vu de ces
autorisations.
C’est ainsi qu’en 2011, cinquante-deux (52) fréquences ont été assignées à des stations de radiodiffusion
sonore et vingt-cinq (25) à des stations de radiodiffusion télévisuelle.
6. Le traitement des plaintes de brouillages

L’ARTP, dans son rôle de gestionnaire du spectre pour le compte de l’Etat, doit veiller à son usage rationnel
et efficient. A cet effet, elle traite avec la plus grande diligence les plaintes de brouillages qui lui sont
soumises par les titulaires d’autorisations.
Pour l’année 2011, huit (08) cas de brouillages ont été reçus et traités.
La figure suivante compare le nombre de brouillages en 2011 par rapport aux années précédentes.

53

Source : ARTP

Figure 4 : Courbe d’évolution des cas de brouillages traités depuis 2006

Il peut être déduit de ce graphique que les brouillages ont beaucoup baissé en 2011, comparaison faite avec
les années précédentes. Cette diminution a été rendue possible grâce aux moyens nouvellement déployés
par l’ARTP qui, aujourd’hui, permettent d’assurer de façon permanente un contrôle préventif des stations
radioélectriques en position fixe et mobile et aussi d’avoir une maîtrise renforcée de l’environnement
radioélectrique.

7. Les visites de navires

L’ARTP effectue des visites à bord des navires en vue de s’assurer du bon fonctionnement des équipements
radioélectriques embarqués. Les visites sont sanctionnées par des procès-verbaux délivrés aux armateurs
qui les présentent ensuite à l’ANAMS pour l’obtention de permis de navigabilité conformément à la
réglementation.

Au courant de l’exercice 2011, soixante-huit (68) navires ont été contrôlés par l’ARTP.
Le graphique suivant recense le nombre de visites de navires effectuées ces cinq dernières années.

Rapport d’Activité 2011


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u Gestion des ressources rares

Source : ARTP

Figure 5 : Courbe d’évolution des visites de navires depuis 2007

8. Les contrôles effectués dans le cadre de demandes de résiliation ou de modification de réseaux


54
Suite à des demandes du Service Gestion des Réseaux Radioélectriques des réseaux/équipements ont été
résiliés/modifiés et les équipements mis sous scellés.
Au total, six (06) réseaux radioélectriques ont été contrôlés à des fins de résiliation ou de modification en
2011 :

4.2.2. La gestion administrative des réseaux radioélectriques

Les activités opérationnelles de l’ARTP en matière de gestion administrative des réseaux au courant de
l’année 2011 concernent le traitement des demandes d’autorisation, d’agrément, de résiliation et aux
modifications de réseau, sans oublier les demandes d’informations ou de renseignements régulièrement
reçues.
L’élaboration des éléments de facturation et la mise à jour régulière du fichier client ont aussi constitué une
part dans l’activité de gestion des réseaux.
C’est ainsi que plusieurs Décisions d’autorisation et d’agrément ont été établies ; de même, des modifications
de réseaux autorisées et des résiliations ont été prononcées.

1. Les Décisions d’autorisation

• Les réseaux PMR

En 2011, le nombre de Décisions d’exploitation de réseaux privés indépendants de type PMR se décline
ainsi qu’il suit :
• PMR – HF : 1
• PMR – VHF : 5
• PMR – BM/VHF : 1
• PMR – UHF : 3

• Les attributions de numéros MMSI et d’Indicatifs d’appel dans le service maritime

Au total vingt-quatre (24) numéros MMSI et un (01) indicatif d’appel ont été attribués en 2011.

• Les décisions d’autorisation pour le service radio amateur

En 2011, deux (02) nouvelles autorisations d’amateur ont été délivrées et dix-neuf (19) autres renouvelées.
Par contre, les autorisations établies au profit de radioamateurs, à titre temporaire, sont au nombre de seize
(16).

• Les réseaux VSAT

Sept (07) décisions portant autorisation d’installation de stations de télécommunications par satellite/ 55
VSAT ont été délivrées en 2011.

• Les réseaux BLR

Deux autorisations (02) relatives à l’établissement de réseau BLR ont été délivrées en 2011.

• Les stations du Service Mobile par Satellite (SMS)

Une autorisation (01) en vue de l’exploitation pour le service mobile par satellite a été délivrée en 2011.

• Les réseaux de radiodiffusion

• Radiodiffusion sonore à modulation de fréquence


En somme quarante-deux (42) fréquences ont été assignées en 2011 pour un nombre total de trente
et un (31) autorisations délivrées.
Vingt-cinq (25) fréquences sont destinées à l’exploitation de radios communautaires et les dix-sept
(17) autres fréquences à des radios commerciales.

• Radiodiffusion télévisuelle
Au total vingt-quatre (24) canaux de fréquences ont été attribués en 2011 pour huit (8) autorisations
délivrées.

Rapport d’Activité 2011


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u Gestion des ressources rares

• Les liaisons de transmission FH dans les réseaux ouverts au public (ROP)

Seule une autorisation (01) d’exploitation de liaisons de transmission a été délivrée en 2011.

• Les autres réseaux

En 2011, aucune autorisation n’a été délivrée concernant les réseaux de type 2RC& 3RP, FH/RPI, MMDS,
GSM, CDMA.

2. Les décisions d’agrément

Deux (02) nouveaux installateurs ont été admis comme installateurs agréés en 2011 alors que les
équipements radioélectriques agréés conformément à la réglementation, sont au nombre de cinquante
et un (51).

3. Les modifications de réseaux

56 Au cours de l’année, des demandes de modifications de réseaux ont été enregistrées et traitées. Elles
concernent essentiellement de titulaires d’autorisation d’exploitation de réseaux PMR : SENELEC, CFAO
Technologies et MDL devenue Grande Côte Opérations.

Il s’agissait de rajout, de retrait ou de changement, soit de postes de radios, soit de fréquences.

4. Les cas de résiliation

Sept (06) autorisations d’exploitation de réseaux radioélectriques PMR et d’un (01) réseau VSAT ont été
retirées en 2011.

5. La facturation

En 2011, le traitement des éléments de facturation s’est fait a été facilité par l’outil SIGAF, notamment par
le module SPECTRA plus.

En effet, les éléments de facturation ont été transmis automatiquement via l’interface SIGAF-SAGE
développée par la Division des Systèmes d’Informations. Ce qui a permis de réduire le délai et de minimiser
les risques d’erreurs lors de leur traitement.

Concernant les FHROP, la démarche adoptée en 2010 a été reconduite. Elle a consisté à tenir avec chaque
opérateur, une réunion de validation des données de facturation de manière consensuelle. Cette pratique
permet de réduire les réclamations et contestations après facturation.
6. Mise à jour et fiabilisation du fichier clients

L’activité opérationnelle de mise de à jour et de fiabilisation du fichier des clients s’est poursuivie en 2011.
L’alimentation et la fiabilisation de la base de données SIGAF est devenue une activité continue suivant
l’évolution des réseaux ou de leurs exploitants.

Ainsi, au 31 décembre 2011, la situation des réseaux exploités se présente de la manière suivante :

• Les réseaux PMR

Le nombre de réseaux PMR exploités s’élève au 31 décembre 2011 à deux cent trente (230). Pour
l’exploitation desdits réseaux, plusieurs fréquences ont été assignées comme on peut le noter dans le
tableau récapitulatif ci-dessous :

Ces données ne prennent pas en compte les réseaux de sécurité tels ceux de l’ASECNA, la Police, la
Gendarmerie, les Forces Françaises du Cap Vert… . …..

57
Fixe et mobile ter-
Services Mobile maritime Mobile aéronautique
restres

Nombre de réseaux 152 70 8

Tableau 2 : Répartition des réseaux par type de service

• La radiodiffusion sonore (FM)

Cent cinquante- sept (157) radios FM sont autorisées à émettre. Elles sont constituées de radios
commerciales, publiques, associatives et étrangères. Au total, quatre cent vingt- neuf (429) fréquences
sont assignées.

Catégories de radio FM Associative Commerciale Etrangère Publique

Nombre de stations
120 32 04 1
radio FM

Nombre de réseaux 120 240 15 54

Tableau 3 : Distribution des stations et de fréquences dans la bande FM

Rapport d’Activité 2011


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• La radiodiffusion télévisuelle (TV)

Dix-sept (17) clients bénéficient d’autorisation d’exploitation de stations de radiodiffusion télévisuelle pour
un total de cent six (106) fréquences attribuées.

• Les VSAT des réseaux privés indépendants (RPI)

Quarante-neuf (49) réseaux privés indépendants de type VSAT sont actuellement autorisés par l’ARTP.

• Les réseaux en boucles locales radio (BLR)

Huit (08) réseaux BLR exploités sont enregistrés dans les bases de données.

• Les faisceaux hertziens des réseaux privés indépendants (FH/RPI)

Ils sont au nombre de onze (11) les clients bénéficiant d’autorisation d’établir et d’exploiter un réseau privé
indépendant par liaisons faisceau hertzien.
58
• Les faisceaux hertziens des réseaux ouverts au public (FH/ROP)

Ce sont les trois (03) opérateurs de téléphonie qui bénéficient d’autorisation d’exploitation de réseaux
ouverts au public par liaisons faisceau hertzien.

• Les réseaux d’accès de types GSM 900 et DCS 1800

Les exploitants de réseaux GSM sont au nombre de trois (03) à savoir SONATEL, SENTEL et EXPRESSO
SENEGAL. Ils se partagent des canaux aussi bien dans la bande des 900 MHz que la bande des 1800 MHz.

• Les réseaux d’accès CDMA/UMTS

L’ARTP a délivré deux(02) autorisations d’exploitation de réseaux CDMA dont les titulaires sont l’ADIE et
EXPRESSO Sénégal. Aussi, elle a octroyé une (01) autorisation d’exploitation d’un réseau UMTS à ORANGE
qui a vu sa licence étendue aux services et réseaux de troisième génération (3G).

• Les autres réseaux

Il s’agit des réseaux MMDS, SMS et 2RC/3RP où le nombre de titulaires d’autorisation n’a pas évolué.
Type des réseaux MMDS SMS 2RC/3RP

Nombre d’exploitants 02 03 03

Tableau 4 : Répartition des exploitants sur les réseaux spécifiques de type MMDS, SMS et 2RC/3RP

7. Statistiques

Le tableau et le graphique suivants illustrent la répartition des autorisations par type de réseau.

N° Types de réseaux Nombre d’autorisations

1 PMR 10

2 VSAT 07
59

3 RADIOS FM 31

4 TV 08

5 BLR 02

6 GSM 0

7 FHROP 01

8 MMDS 0

9 2RC&3RP 0

10 SMS 01

11 FHRPI 0

12 CDMA 0

Tableau 5 : Répartition des autorisations par catégorie de réseaux de radiocommunications

Rapport d’Activité 2011


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Source : ARTP

Figure 6 : Répartition des autorisations délivrées en 2011

60
Le graphique à secteur montre qu’en 2011, les autorisations délivrées concernent en majorité les réseaux
RADIOS FM (51%) et les PMR (17%).
Le tableau ci-dessous décrit l’évolution des autorisations sur les trois dernières années :

N° Types de réseaux 2009 2010 2011


1 PMR 5 17 10
2 VSAT 9 3 07
3 RADIOS FM 16 8 31
4 TV 5 3 08
5 BLR 2 1 02
6 GSM 2 0 0
7 FHROP 2 1 01
8 MMDS 0 0 0
9 2RC&3RP 0 0 0
10 SMS 0 0 01
11 FHRPI 1 1 0
12 CDMA 2 0 0
TOTAL 44 34 60

Tableau 6 : Evolution des autorisations de 2009, 2010 et 2011


Source : ARTP

61
Figure 7 : Histogramme de l’évolution des autorisations de 2009 à 2011

L’histogramme fait état de l’évolution des autorisations par type de réseau de 2009 à 2011.
L’analyse de cet histogramme montre le nombre d’autorisations délivrées entre 2009 et 2011 n’as pas
beaucoup évolué. Une légère baisse est constatée dans la globalité même si on note l’augmentation des
autorisations relatives à la radiodiffusion.
Cela s’explique par la forte demande dans ce domaine d’où la saturation de la bande FM et l’épuisement
des ressources en fréquences télévisuelles.
Le tableau et le graphique suivants montrent la répartition des autorisations pour les radioamateurs, des
assignations d’indicatifs d’appels et de codes MMSI dans le service maritime et des agréments pour les
installateurs et les équipements.
Activités Nombre d’autorisations délivrées en 2011
Renouvellement autorisations d’amateur 19
Autorisations temporaires d’amateur 16
Autorisations d’amateur 2
Autorisations de bord radio (navires) 0
Indicatifs d’appel de navires 1
N° MMSI 24
Agréments d’installateur 2
Agréments d’équipements 51

Tableau 7 : Répartition des autorisations amateurs, navires, agréments délivrés en 2011

Rapport d’Activité 2011


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Source : ARTP

Figure 8 : Répartition des autorisations et agréments en 2011


62

Nombre Nombre Nombre


Activités d’autorisations d’autorisations d’autorisations
délivrées en 2009 délivrées en 2010 délivrées en 2011
Renouvellement
19 19 19
autorisations d’amateur
Autorisations temporaires
14 15 16
d’amateur

Autorisations d’amateur 01 01 2

Autorisations de bord radio


09 09 0
(navires)
Indicatifs d’appel de
05 05 1
navires

N° MMSI 08 08 24

Agréments d’installateur 02 12 2

Agréments d’équipements 21 41 51

Tableau 8 : Récapitulatif des autorisations d’amateurs, de navires et des agréments de 2009 à 2011
Source : ARTP

Figure 9 : Histogramme de l’évolution des autorisations d’amateurs, de navires et des agréments de 2009 à 2011 63

4.2.3. Coordination et Notification des Fréquences

La coordination des fréquences et leur notification à l’Union Internationale des Télécommunications (UIT)
sont des activités essentielles dans la gestion des Radiocommunications.

Deux objectifs visés au travers de ces activités sont :


• La minimisation des risques de brouillages mutuels entre les réseaux de radiocommunications
établis Sénégal et ceux des pays voisins ;
• La notification à l’UIT, aux fins de reconnaissance et de protection, des fréquences assignées aux
stations radioélectriques et leur enregistrement dans le fichier international de référence.

En 2011, les activités de coordination et de notification ont été principalement marquées par la rencontre de
coordination de fréquences avec l’Autorité de Régulation (ARE) de Mauritanie ainsi que par la participation
de l’ARTP à l’atelier de formation sur le logiciel de l’UIT (SMS4DC - (Spectrum Management System for
Developing Countries).

1. Rencontres de coordination ARTP (Sénégal) – ARE (Mauritanie)

A la suite d’une requête de l’Administration de Mauritanie, faisant état de la réception sur son territoire,
de signaux en provenance de stations FM émettant depuis le Sénégal, il a été convenu de la tenue d’une
réunion technique entre l’ARTP et l’ARE, afin de procéder à une coordination bilatérale des fréquences de

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la bande FM, du GSM 900/1800 et du CDMA 800.


L’occasion a été saisie par les deux structures pour effectuer conjointement sur les axes ROSSO – KAEDI et
ST LOUIS – BAKEL, des mesures, notamment sur la bande FM et le GSM 900.
A la suite de ces mesures, des réunions de coordination se sont tenues le 27 août 2011 à Nouakchott et le
28 novembre 2011 à Dakar entre l’ARTP et l’ARE.

2. Atelier technique de formation sur SMS4DC

L’atelier sous régional de formation de l’UIT pour tous les pays de l’Afrique du Centre et de l’Ouest sur le
système de gestion automatisée des fréquences SMS4DC a été organisé par l’UIT, à Yaoundé du 27 juin au
1er juillet 2011.

Son but était de présenter l’outil SMS4DC ainsi que de familiariser les participants à ses différentes
fonctionnalités.
Au terme de ce séminaire de formation, l’acquisition de SMS4DC a été recommandée aux participants.
En effet, l’outil SIGAF, très performant, est moins flexible quant à son utilisation hors des locaux de l’ARTP,
car il nécessite une connexion au serveur qui comprend la base des données des différents réseaux
64 radioélectriques des opérateurs.

SMS4DC est un logiciel intégrant ensemble toutes les fonctionnalités de gestion, de planification et
de facturation des fréquences et qui peut avoir une configuration monoposte. Il peut donc être utilisé
directement sur un ordinateur et ne requiert, dans ce cas, aucune connexion à un serveur. Il est donc
transportable et utilisable pour l’analyse de réseaux, directement sur le terrain ou lors des missions.

L’ARTP prévoit en 2012, d’acquérir sa dernière version, qui pourrait être utilisée de façon complémentaire
au SIGAF qui, vu la sensibilité et l’importance des données des opérateurs, présente plus de sécurité et de
robustesse avec son architecture client-serveur.

3. Coordination des fréquences

• Services de Terre

Le 31 décembre 2010, après avoir étudié les différents accords obtenus avec ses pays voisins, le Sénégal a
soumis au Bureau des Radiocommunications de l’UIT (UIT/BR) 51 fréquences pour une publication en partie
B dans la Circulaire Internationale d’Information sur les Fréquences du Bureau des Radiocommunications
(BRIFIC), en vue de leur enregistrement. Il s’agissait de fréquences proposées en ajout au Plan GE84 entre
1996 et 2007 et qui sont demeurées en partie A depuis lors.
Par ailleurs, le 21 septembre 2010, vu les besoins croissants en ressources dans la bande FM, 344 nouvelles
modifications au Plan GE84 ont été introduites. Après coordination entre le Sénégal et les différents pays
affectés par ces changements, cent cinquante-trois (153) fréquences ont été pubiées passées en partie B.
Les cent quatre-vingt-onze (191) autres fréquences sont en cours de coordination.
Au terme de l’année 2011, le Sénégal a obtenu 170 nouvelles ressources en fréquences dans la bande FM.
Enfin, dans la section spéciale GE06/59 de la BRIFIC, le Mali a publié 11 modifications au Plan GE06D qui,
en cas d’exploitation, pourraient affecter les stations établies au Sénégal. Après une coordination basée
sur une modification des caractéristiques radioélectriques des stations maliennes en projet, le Sénégal a
marqué son accord quant à leur enregistrement sur les fichiers de l’UIT.

• Services spatiaux

Tout comme en 2010, le Sénégal a été très sollicité pour des accords en ce qui concerne l’ajout de réseaux
à satellites, principalement pour le service fixe par satellite (FSS) et le service de radiodiffusion par satellite
(BSS). Le tableau suivant donne la liste des réseaux à satellite pour lesquels, le Sénégal a entamé une
coordination de fréquences.
Tableau 9: Récapitulatif des réseaux satellite coordonnés en 2011

Administration notificative/
Réseaux à satellite
origine de la coordination
DUNIA-2-FSS PLAN France 65
F SAT-E-30B-53E France
F-SAT-E-30B-13E France
F-SAT-E-30B-48.2E France
MM-FSS-55.2W France
YAHSAT-FSS-52.5 E Emirats Arabes Unis
YAHSAT-FSS-60E Emirats Arabes Unis
YAHSAT-FSS-28W Emirats Arabes Unis
YAHSAT-FSS-45W Emirats Arabes Unis
YAHSAT-FSS-55W Emirats Arabes Unis
AFRISAT 3W-PC Papouasie Nouvelle Guinée
AFRISAT 3W-PKU Papouasie Nouvelle Guinée
NSS-BSS-57E Pays-Bas
INTERSPUTNIK-16W-F Russie
INTERSPUTNIK-26W-F Russie
INTERSPUTNIK-47.5W-F Russie
INTERSPUTNIK-62.5E-F Russie
KYPROS-SAT-3 Chypre
LUX-30B-G5-7W Luxembourg
AMS-30B-23E Israël
CHINASAT-FSS-51.5E Chine

Rapport d’Activité 2011


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4. Notification des fréquences à l’UIT

La notification des fréquences radioélectriques permet au Sénégal de s’assurer de la reconnaissance


internationale et de la protection de ses assignations.

En 2011, les fiches de notification générées et transmises à l’UIT ont concerné le service de radiodiffusion
FM. En effet, le travail de notification a surtout porté sur l’enregistrement en partie B des modifications
intervenues au plan GE84.

Le tableau suivant fait état des différentes fiches de notification produites en 2011 :
Les histogrammes suivants illustrent l’évolution des nombres de notices envoyées au BR et leur nature (T01
: nouvelle modification au Plan GE84 / TB3 : demande de passage en partie B).

En 2011, les fiches T01 produites sont celles des modifications au Plan GE84 pour la bande FM, qui ont
reçu des avis favorables conditionnels à un changement de caractéristiques. Les fiches TB3 représentent
celles dont la coordination a été menée avec succès et qui ont reçu un accord pour ajout au Plan comme
ressource disponible pour le Sénégal.
66

Source : ARTP

Figure 10 : Evolution du nombre de notices générées pour la bande FM


Source : ARTP

Figure 11: Evolution et répartition par type de notice

67
5. Participation aux Commissions d’Etudes (CE)

Les Assemblées des radiocommunications (AR) sont responsables de la structure, du programme et des
procédures d’approbation des études sur les radiocommunications. Elles ont la même périodicité que les
Conférences Mondiales de Radiocommunications (CMR) et sont convoquées juste avant ces dernières.

Les AR établissent les Commissions d’Etudes (CE), qui se voient confier l’étude de Questions en vue de
rédiger des projets de Recommandation qui sont soumis aux Etats membres de l’UIT.

Les CE sont composées d’experts des radiocommunications du monde entier. Il est important de noter que
l’application des Recommandations n’est pas obligatoire.

Dans le but de prendre connaissance des nouvelles Recommandations dans les domaines de la gestion
du spectre et de la propagation des ondes radioélectriques, l’ARTP a participé aux CE traitant de ces sujets.

4.2.4. Le projet SIGAF

La Phase I du Système d’Information évolué de Gestion et de contrôle Automatisés des Fréquences (SIGAF)
a déjà été entièrement réalisée. Elle a consisté à la mise en place du SIGAF qui a doté le Centre National de
Contrôle des Fréquences (CNCF) de Yeumbeul (Dakar) de moyens logistiques et techniques de contrôle et
qui ont permis, grâce aux applications informatiques en interaction avec les équipements de contrôle de :

Rapport d’Activité 2011


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u Gestion des ressources rares

• automatiser les tâches de gestion des réseaux radioélectriques, à savoir traitement des demandes
d’autorisation, facturation et génération des rapports nécessaires ;
• effectuer les études de compatibilité électromagnétique préalables à l’assignation des fréquences
et la notification automatique des fréquences à l’UIT et
• contrôler les émissions via les mesures et la radiogoniométrie.

Les Phases II et III devront être réalisées respectivement dans les régions de Saint Louis – Tambacounda et
celles de Kaolack – Ziguinchor, par appel d’offres international.

Au cours de l’année 2011, l’activité du Projet SIGAF a tourné essentiellement autour de la confection du
Dossier d’Appel d’Offres (DAO).

Le travail a été effectué selon les trois étapes suivantes :


• Elaboration du Dossier d’Appel d’Offres pour l’extension (Phases II et III) du SIGAF et validation avec
la Cellule de Passation des Marchés (CPM) de l’ARTP avant transmission du document à la Direction
Centrale des Marchés Publics (DCMP) pour avis préalable ;
• Transmission à la Direction de Centrale des Marchés Publics dudit Dossier d’Appel d’Offres après sa
68 validation avec la CPM de l’ARTP par courrier N°2243/ARTP/DG/CPM du 19/09/2011 ;
• Correction dudit DAO suite au courrier de la Direction Centrale des Marchés Publics (Réf. N°004547/
MEF/DCMP/19 du 03/10/2011) en vue d’apporter des éléments de réponses aux observations et
recommandations émises tant sur la forme et que sur le fond du document, et soumission à la Cellule
de Passation des Marchés de l’ARTP pour une nouvelle validation pour retransmission à la DCMP.

4.2.5. La migration vers la télévision numérique terrestre (TNT)

1. Contexte

La technologie numérique est en train de transformer profondément tous les secteurs de la vie économique.

L’impact sur celui de l’audiovisuel est si important que tous les pays se sont engagés dans l’exercice de
migration vers le numérique conformément au traité international appelé « Accord GE06 ».

Cet accord, initié par l’Union internationale des Télécommunications (UIT), a fixé la date limite de cette
migration au 17 juin 2015 pour la bande UHF (470-862 MHz), et pour la bande VHF (174-230 MHz), elle
prendra fin soit le 17 juin 2015 (pour la majorité des Etats Membres), soit le 17 juin 2020 à 01 heure GMT
pour les Etats membres qui ont opté pour cette date.

Au Sénégal, les radiodiffuseurs utilisent des systèmes d’émission analogique fonctionnant dans les bandes
d’ondes métriques (VHF) et décimétriques (UHF). Les signaux de télévision transmis nécessitent une
largeur de bande de 7 à 8 MHz.
La libéralisation du secteur de l’audiovisuel a occasionné au Sénégal, une demande sans cesse
croissante de fréquences pour l’établissement de stations de radiodiffusion télévisuelle dans les différentes
localités du territoire national et les ressources spectrales attribuées au service de radiodiffusion deviennent
de plus en plus rares.

Les fonctions réglementaires du secteur de l’audiovisuel sont assurées par le Ministère de la Communication
et le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) assistés techniquement par l’ARTP.

Le rôle de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) est d’assurer l’utilisation
rationnelle, efficace, équitable et économique du spectre radioélectrique par tous les services de
radiocommunication.

Les nouvelles techniques de traitement du signal permettent de passer de la télévision analogique à la


télévision numérique.

Cette migration est le résultat naturel du progrès technologique accompli dans les systèmes de codage.
La problématique du passage au numérique se pose donc tout naturellement.
69
2. Organisation du processus de migration

Le passage de l’audiovisuel analogique au numérique consiste donc à arrêter la diffusion analogique des
chaines de télévision et de radio et à la remplacer par la diffusion numérique.

Le processus porte une dimension nationale et doit donc être basé sur une concertation permanente
entre les acteurs publics et privés, sous la conduite de l’Etat.

L’arrêté primatorial N°7593 du 26 août 2010 a créé le Comité National pour le passage au Numérique.

Le Comité National est chargé de piloter le processus de passage au numérique, impliquant toutes les
parties prenantes, les structures audiovisuelles, les acteurs des télécommunications, d’Internet et de
l’informatique, les autorités de régulation, les pouvoirs publics et les populations.

Ce Comité National a pour mission d’orienter, de coordonner et de piloter les actions à mener pour assurer
le passage du secteur de l’audiovisuel au numérique. Il est chargé à cet effet d’assurer pour la radio et
la télévision, la numérisation de la diffusion hertzienne, l’arrêt complet de la diffusion analogique et
l’utilisation du dividende numérique.

Le CNN est composé de quatre commissions spécialisées compte tenu des enjeux importants pour le
paysage audiovisuel national, mais également pour les secteurs des Télécommunications et des TIC.

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Gestion des ressources rares

Ces quatres commissions sont :

• La commission technique chargé proposer un plan d’actions comprenant les différentes options
techniques de migration numérique pour la diffusion terrestre et leurs conséquences en termes
d’efficacité spectrale et économique.
• La commission juridique et éthique qui a pour mission de mettre en place d’un cadre juridique
approprié du passage de l’audiovisuel analogique à l’audiovisuel numérique, afin que soient garantis
les droits de tous les acteurs et le respect du principe de la continuité du service public audiovisuel.
• La commission commerce et de la distribution ayant en charge les préoccupations des
consommateurs en termes de programmes, mais aussi le renouvellement des antennes, téléviseurs et
postes de radio.
• La commission contenus et des programmesdont le rôle est de mettre en place une stratégie de
développement de contenus et programmes audiovisuels.

La Commission technique est présidée par l’ARTP.

70
Chap. 5
La coopération
internationale et le
partenariat

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u La coopération internationale et le partenariat

5.1. Les missions et coopération internationales


L’activité à l’international n’a jamais été aussi dynamique qu’en 2011 pour l’ARTP. Les objectifs stratégiques
et opérationnels, par ailleurs définis de faire rayonner l’Autorité au niveau régional et mondial sont toujours
poursuivis et renforcés par les ressources relativement conséquentes mises à disposition au cours de cette
année.

2011 a été une année charnière et décisive pour les évènements du secteur des télécommunications
notamment pour l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) en ce qu’elle se situe entre la
Conférence des plénipotentiaires de 2010 et les grandes conférences mondiales des radiocommunications
(CMR12), des télécommunications internationales (CMTI) et de l’Assemblée Mondiale de Normalisation
des Télécommunications (AMNT) prévues en 2012.

En véritable vigie de l’actualité des secteurs des postes, des télécommunications / TIC et de la régulation,
les services compétents de l’ARTP se sont efforcés au mieux d’assurer une coordination de la représentation
et un suivi adéquat des questions d’intérêt au niveau des réunions internationales.

72
Dépositaire des prérogatives en matière de planification, de gestion et de contrôle des ressources de
fréquences, l’ARTP a organisé et dirigé, en relation avec les parties prenantes, la commission nationale
chargée d’élaborer la contribution du Sénégal à la conférence mondiale des Radiocommunications de
2012.

Les enjeux de la proposition du Sénégal (attribution d’une bande supplémentaire de fréquences inférieure
à celle des 790- 862 pour le déploiement des réseaux 3G-4G) ont été fort bien expliqués par l’ARTP lors
des 4 réunions préparatoires de la Conférence Mondiale des Radiocommunications (CMR 12) auxquelles
elle a participé. La proposition a été adoptée et intégrée dans les Propositions Communes Africaines (PCA)
présentées par le groupe africain à ladite conférence.

Dans le même sillage, l’ARTP a mis en place un comité national chargé de l’élaboration de la contribution
du Sénégal en perspective de la CMTI 12 et de l’AMNT 12 prévues en novembre et décembre 2012.

Le rôle déterminant des organes de régulation dans la définition et l’implémentation des stratégies de
développement des secteurs de la poste et des télécommunications se traduit par la place de plus en plus
importante qui leur est accordée dans les cadres de réflexion multilatéraux. C’est fort de ce constat que
l’ARTP a renforcé son engagement dans les plans d’actions du GSR, du FRATEL du FTRA en participant de
manière remarquable par des contributions de qualité à toutes les réunions organisées en 2011.
5.2. La Coopération internationale
5.2.1. Les activtés internationales en radiocommunications

a. Activités préparatoires à la Conférence Mondiale des Radiocommunications 2012

Les réunions de concertation nationale

Dans le cadre de la préparation de la Conférence Mondiale des Radiocommunications de 2012, l’ARTP


a convié certains acteurs du secteur des télécommunications à des réunions de concertation, en vue
d’élaborer la contribution nationale du Sénégal.

Ces réunions ont enregistré la participation du Ministère des Télécommunications, de la Direction des
Transmissions des Armées, de l’HASSMAR, de l’ANACS, de l’ASECANA, de l’ANAM, de l’ANAMS, de la DPSP,
de la SONATEL, de la RTS, de l’ARAS et de la RTS.

Ces réunions ont permis de prendre en compte les besoins et les préoccupations de ces principaux usagers
73
du spectre en vue d’élaborer la contribution du Sénégal sur les différents points de l’ordre du jour de la
CMR12.

Cette contribution nationale a été présentée et défendue lors la réunion organisée par l’ARTAO à Accra du
30 mai au 02 juin 2011.

Première Réunion Préparatoire du Groupe Africain à la CMR-12

L’Union Africaine des Télécommunications a organisé la première réunion préparatoire du Groupe Afrique,
à Abuja (Nigeria) du 01 au 3 Février 2011, à l’aimable invitation de la République Fédérale du Nigeria, pour
préparer la Conférence Mondiale des Radiocommunications (CMR-12).

L’objectif de cette réunion était d’harmoniser les positions africaines sur les différends points de l’ordre du
jour, d’établir des contributions préliminaires et de préparer la feuille de route pour la préparation de la
CMR-12.

Réunion de l’ARTAO

L’Assemblée des Régulateurs de Télécommunications de l’Afrique de l’Ouest (ARTAO), en collaboration avec


la CEDEAO, a organisé du 30 mai au 02 juin 2011 à ACCRA, une réunion de concertation et de préparation
à la future Conférence Mondiale des Radiocommunications de 2012 (CMR12).

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u La coopération internationale et le partenariat

Cette rencontre avait pour but d’harmoniser les positions des différents pays de l’espace CEDEAO en vue
de l’élaboration des Propositions Communes Africaines (PCAF) par rapport à l’ordre du jour de la CMR-12.

Deuxième Réunion de préparation du Groupe africain à la CMR-12

L’Union Africaine des Télécommunications (UAT) a organisé la deuxième réunion préparatoire du Groupe
Afrique à Alger du 11 au 14 juillet 2011, sous l’aimable invitation de la République Algérienne Démocratique
et Populaire.
Cette réunion a eu pour but de poursuivre les discussions en vue d’harmoniser les positions sous régionales
sur les différents points de l’ordre du jour de la CMR – 12.

Première session de la Réunion de préparation à la Conférence (RPC11-1)

La première session de la Réunion de préparation à la Conférence (RPC11-1), pour la CMR12 a eu lieu à


Genève, les 19 et 20 novembre 2007.
Elle a organisé les études préparatoires pour la CMR-12 et a proposé une structure pour son Rapport à
cette CMR.
74
A une exception près, tous les travaux préparatoires, tels qu’ils ont été arrêtés à la RPC11-1, ont été réalisés
conformément au programme de travail prévu et à l’organisation des Commissions d’études de l’UIT-R.

Première réunion d’information de l’UIT sur la préparation de la CMR-12

Le Bureau des radiocommunications de l’UIT, avec la collaboration de l’Union africaine des


Télécommunications (UAT), a organisé première la réunion d’information sur la préparation de la CMR-12 à
Genève du 14 au 16 septembre 2009.

Cette réunion a eu pour objet, non seulement de donner des informations sur la préparation de la CMR-12
au niveau du Bureau et de la région, mais aussi de donner au Groupe Afrique l’occasion de présenter ses
vues préliminaires relatives aux points de l’ordre du jour de la CMR-12. Elle a offert aussi aux participants la
possibilité d’échanger des informations et des vues sur les avant-projets de propositions communes et les
positions d’autres groupes régionaux et de certaines organisations.

Deuxième réunion d’information de l’UIT sur la préparation de la CMR-12

Le Bureau des radiocommunications de l’UIT a organisé, pour les Administrations des Etats Membres de
l’UIT et les Membres du Secteur des radiocommunications, la deuxième réunion d’information de l’UIT sur
la préparation de la CMR-12. Cette réunion a lieu au siège de l’UIT à Genève, les 24 et 25 novembre 2010.

Cette réunion a permis aux différents participants de mieux cerner les enjeux de la prochaine
CMR12 à travers les présentations , les explications des méthodes proposées visant à
traiter les points de l’ordre du jour et les positions préliminaires des groupes régionaux (UAT, APT-APG,
ASMG, CITEL-PCC.II, RCC, CEPT-DPG) et d’autres organisations (par exemple, OACI, OMI, OMM, etc.).

b. Deuxième session de la Réunion de préparation à la Conférence (RPC11-2)

La deuxième session de la Réunion de préparation à la Conférence, 2011(RPC11-2, s’est tenue à Genève, du


14 au 25 février 2011 en vue de l’établissement du Rapport final de la RPC à la Conférence mondiale des
radiocommunications de 2012 (CMR-12) et des études préparatoires pour la conférence suivante.

Cette seconde session de la RPC-11 (RPC11-2) a permis d’examiner le Rapport de la Commission spéciale,
les contributions des Membres de l’UIT et les documents supplémentaires soumis par le Bureau des
radiocommunications.

c. Troisième réunion d’information de l’UIT sur la préparation de la CMR-12

Le Bureau des radiocommunications de l’UIT a organisé du 07 au 08 novembre 2011 à Genève, la troisième


réunion d’information sur la préparation de la CMR-12 en application à la Résolution 72 (Rév.CMR-07). 75

Les objectifs principaux de cette réunion étaient :

• d’informer les délégués de l’état d’avancement des travaux préparatoires de l’UIT en vue de la CMR-12
et de l’AR-12 ;
• d’étudier le Rapport du Directeur du BR sur les activités de l’UIT-R relatives à la CMR-12 ;
• d’examiner les différentes méthodes indiquées dans le texte de la RPC
• d’examiner les contributions des groupes régionaux.

5.2.2.Groupe de travail du Comité des Régulateurs Nationaux de


Télécommunications de l’UEMOA sur l’homologation des équipements

L’ARTP a pris part à la réunion du groupe de travail du Comité des Régulateurs nationaux des
Télécommunications des Etats membres de l’UEMOA (CRTEL) sur la reconnaissance mutuelle des
homologations d’équipements qui s’est tenue du 29 au 31 Mars 2011 dans la salle de conférence de l’Hôtel
Radisson Blu à Bamako (Mali).

Cette réunion, initiée par le Comité de Régulation des Télécommunications du Mali (CRT), invitait les pays
membres de l’UEMOA à prendre part à une rencontre de réflexion sur la mise en œuvre de procédures
communes et de reconnaissance mutuelle des homologations (agréments) dans l’espace UEMOA,
conformément au mandat confié à l’Administration du Mali par le CRTEL, lors de sa 4ème réunion tenue les
29 et 30 Juin 2010 à Abidjan (Côte d’Ivoire).

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u La coopération internationale de l’ARTP en 2011

Cinquante trois (53) réunions internationales toutes catégories confondues ont enregistré la participation
de l’ARTP au cours de l’année 2011.

Source : ARTP

76 Répartition des missions internationales selon les catégories de réunion

5.2.3. La Coopération bilatérale:

Il est important de noter le regain d’intérêt manifesté à l’égard de l’ARTP par les autres pays organes
de régulation des pays africains notamment de la sous région. Neufs délégations étrangères (9) ont
été reçues au cours de l’année 2011, la plupart dans le cadre d’un accord qui existe déjà. L’accord de
coopération signé en 2011 avec la Guinée Conakry a été bien exploité par les deux parties puisque des
échanges ont pu se faire de part et d’autre sur des sujets relativement cruciaux.
L’année 2012 offre plus de perspectives pour l’ARTP puisque les missions de benchmark dans le cadre de
la mise en place d’une nouvelle stratégie de service universel et de qualité de service devront se réaliser.
Une meilleure compréhension de la vision de l’ARTP devrait permettre de réorienter cette coopération
vers des axes plus stratégiques.
Tableau récapitulatif des délégations étrangères accueillies à l’ARTP en 2011

Nom de l’entité Nom de l’entité omaines d’intérêt

ARPCE CONGO (Autorité de


9 - 14 février 2011 • Stratégie SU
régulation)
• Stratégie SU
ARPT GUINEE (Autorité de
21 - 24 février 2011 • Demande d’établissement d’un
régulation
accord de coopération
ARTEL GABON (Autorité de • Trafic international
11 - 13 avril 2011
régulation) • Régulation du marché
ARPT GUINEE (Autorité de
17 juin 2011 • Outils de veille technologique
régulation)
ARPT Guinée (Autorité de • Mise en place d’un cadre de
18 Aout 2011
régulation) coopération
BENIN
(Autorité de régulation
26 Septembre 2011 • Outils de régulation 77
et Ministère des
télécommunications)
• Contrôle du trafic international
entrant
OUGANDA ( Ministère des
10 au 12 Octobre 2011 • Politique des télécoms
télécommunications )
(entretien avec le Ministre
sénégalais des Télécoms)
Burkina Faso • Contrôle du trafic international
17-18 Novembre 2011
(Ministère Télécoms) entrant
• Processus d’attributions des
ARPT Guinée 5- 7 décembre 2011
licences

• Le partenariat local

En vertu des dispositions du nouveau code des télécommunications adopté en février 2011, le
partenariat avec les institutions locales s’est traduit au cours de l’année 2011 par l’appui à l’organisation
de grandes manifestations du secteur des télécommunications et des postes à l’image des évènements
annuels tels que la Journée Mondiale des Télécommunications le 17 mai, la Journée Mondiale de la Poste
le 9 octobre.
Le soutien de l’ARTP a été particulièrement remarqué à l’occasion de la tenue à Dakar de la 42ème
édition de l’ICANN du 19 au 24 octobre 2011 et de la célébration du trentenaire de l’Ecole supérieure
Multinationale des télécommunications (ESMT) du 18 au 20 octobre 2011.

Rapport d’Activité 2011


Chap. 6
Ensemble comblons le gap numérique

Perspectives 2012
u Perspectives 2012

Les perspectives de l’Autorité de Régulation pour l’année 2011 se résument comme ci après :

6.1. Télécommunications
Au cours de l’année 2012, les activités marquantes envisagées par l’ARTP en matière de régulation du
secteur des télécommunications sont les suivantes :

• La finalisation des textes devant servir de cadre réglementaire aux activités de télécommunications ;
• La préparation de l’entrée d’un nouvel opérateur de télécommunication dans le secteur;
• La conduite d’un audit des coûts des services des opérateurs titulaires de licence ;
• La mise à jour de la stratégie d’implantation du Service Universel de Télécommunication articulée à
une stratégie Nationale sur le large Bande ;
• La mise en œuvre d’outils de régulation importants comme le Dégroupage et la Portabilité des
Numéros mobiles;
• La mise en place d’outils techniques permettant la supervision du trafic international et la lutte efficace
contre la fraude ;
• La régulation du marché de détail des services aux consommateurs.
79
6.2. Radiocommunications
1. Replanification du Plan de Genève GE06D

L’année 2012 sera consacrée en matière de planification à une « replanification » du plan de Genève GE06D
relatif à la radiodiffusion télévisuelle numérique en tenant compte du schéma de diffusion retenu dans la
stratégie de passage à la télévision numérique.

En effet, contrairement à la télévision analogique, la planification de la télévision numérique se base sur


la notion de couches multiplex. Donc il s’agira de « replanifier » la bande 470 – 790 MHz pour avoir le
maximum possible de couches nationales, régionales et départementales.

A l’issue des travaux, ce nouveau plan sera soumis au Bureau des Radiocommunications pour publication
en vue de permettre aux pays se trouvant dans la zone de coordination, de pouvoir se prononcer sur sa
compatibilité avec leur plan. Des accords de coordination bilatéraux seront recherchés, le cas échéant.

2. Mise à jour du fichier des fréquences de référence de l’UIT

Il sera important de procéder à la mise à jour complète de la base de données des fréquences assignées
au Sénégal au niveau du fichier international des fréquences de l’UIT. En effet, lors du séminaire mondial
WRS2010, la consultation de la base de données du fichier international des fréquences, a montré que
les seules fréquences présentes étaient celles qui avaient été ajoutées au plan par le Sénégal. Toutes les

Rapport d’Activité 2011


Ensemble comblons le gap numérique

u Perspectives 2012

fréquences assignées et utilisées par les opérateurs n’y figurent pas comme telles; il faudra donc réaliser
cette mise à jour.
Au niveau du service maritime, il s’agit de terminer la mise à jour de la liste des navires avec l’Agence
Nationale des Affaires Maritimes (ANAM). En effet, l’ARTP avait déjà initié un projet en ce sens, il sy a lieu
désormais, de comparer les bases de données des deux structures pour avoir un fichier final qui donnera
l’information sur toutes les stations opérationnelles.

3. Organisation de campagnes de mesures spécifiques

Pour bien mener ses missions de contrôle des fréquences et de suivi de la qualité de service fournie aux
usagers des services de télécommunications, l’ARTP ambitionne de réaliser pour l’année 2012:
• Deux campagnes de mesures de la QoS sur les réseaux mobiles 2 et 3G
• Une campagne nationale de mesure des rayonnements non ionisants sur un échantillon de
stations radioélectriques.

4. Finalisation du « Document portant cadre de coordination des fréquences


aux frontières »
80
L’organisation d’une réunion de coordination des fréquences aux frontières pour la finalisation des Annexes
2 et 6 du « Document portant cadre de coordination des fréquences aux frontières», validé et signé à Dakar
en Août 2009.

Pour rappel, l’Annexe 2 proposera un partage équitable des canaux du GSM 900 et du DCS 1800 aux
frontières des pays signataires dudit Document entre leurs différents opérateurs de télécommunications
utilisant ces bandes et l’Annexe 6 donne la liste des plans de canalisation utilisés pour les différentes bandes
destinées aux liaisons par faisceaux hertziens. L’occasion sera saisie pour proposer des plans de partage
pour le CDMA 800 et l’UMTS.

6.3. Poste
Les Perspectives de la REGULATION POSTALE sont fondamentalement :

- L’Achèvement du cadre législatif et réglementaire :

• Adoption de la nouvelle Lettre de Politique Sectorielle ;


• Révision du Code des postes.

- L’Amélioration des outils de régulation du secteur :


• Poursuite de la mise en place de la comptabilité analytique chez l’opérateur en charge du service
postal universel
• Mise en place d’un outil de standardisation qui permettra de recueillir et d’analyser les
données fournies par les opérateurs postaux (base de données de la comptabilité règlementaire) ;
• Promotion de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans le secteur
postal, notamment dans le service postal universel ;
• Elargissement des compétences de la régulation postale dans la définition évolutive du contenu du
service universel postal.

- La Ratification des actes internationaux et sous-régionaux :


• Les actes de l’UPAP validé en 2009 ;
• Les protocoles additionnels de l’UPU.

- Le soutien nécessaire des candidatures africaines dans les instances internationales et communautaires:

• La candidature francophone pour l’UPA


• La candidature africaine pour l’UPU

81

Rapport d’Activité 2011


Résidence IMHOTEP
Liberté 6 Extension VDN ( Sénégal) • BP 14130 Dakar Peytavin
Tél. : (+221) 33 869 03 69 • Fax : +221 77 869 03 70
Email : contact@artp.sn • Site Web : www.artp.sn

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