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ChapitreII : Loi de décroissance radioactive

.
• Particule α :
• Le rayonnement α est peu pénétrant : quelques
• centimètres ou une feuille de papier suffisent à l'arrêter.
• Particule β :
• Le rayonnement β est stoppé par une vitre ou quelques
• millimètre d'aluminium.
• Photons γ :
• Il faut de fortes épaisseurs de béton ou de plomb pour
bloquer les rayons γ.
• B- Loi de décroissance radioactive dN (t )
• On a constaté expérimentalement que la variation dt du
nombre de noyaux par unité de temps est directement
proportionnel à ce nombre N(t) :
dN (t )
•  = lN(t)
dt
• Le signe – exprime la diminution du nombre et l une constante
positive appelée constante de désintégration qui est une
caractéristique du noyau considéré.
• Après intégration on obtient la loi de décroissance radioactive:
N ( t )  N ( 0) e  l t
• N(0) est le nombre initial de noyaux radioactifs présents (vivants)
à l’instant t=0 et N(t) est le nombre de noyaux radioactifs
présents à l’instant t > 0.
• Cette loi montre que le nombre de noyaux radioactifs décroît
exponentiellement. Le nombre de noyaux désintégrés durant
l’intervalle [0-t] est:  lt



N ' (t )  N (0)  N (t )  N (0). (1  e )
- Période : C’est le temps durant lequel le nombre initial de
noyaux est réduit à sa moitié par désintégration.
• Au bout d’une période on a : N (0)
N (t  T )   N (0). e lT
2
• D’où la relation entre la période et la constante de
désintégration: ln( 2)
T 
l
• Activité: L’activité d’une substance radioactive est le nombre de
désintégrations par unité de temps, elle est définie par :
• A(t )  l N (t )  l N (0). e lt  A(0) . e lt
 lt
A(t )  A(0) . e
• A(0) étant l’activité initiale à l’instant t=0.
• L’unité est le Becquerel (Bq) : 1Bq=1désintégration par seconde.
• L’activité représente la vitesse de désintégration d’un noyau et
suit la même loi que la décroissance radioactive.
• C- Filiation radioactive
• Un noyau instable A se désintègre pour donner un noyau B qui
à son tour se désintègre pour donner un noyau C qui peut être
stable ou non.
• On appelle ce processus : filiation radioactive ou
désintégration en chaîne
(A  B   C  ........) (si C est instable)
• A est appelé le noyau père ou précurseur
• B est appelé le noyau premier fils ou premier descendant
• C est appelé le noyau deuxième fils ou deuxième descendant
Exemple:
  
235
92 U  231
90Th  231
91 Pa  ..... 207
82 Pb( stable)


• Filiation à 3 noyaux:
l1 l2
A1
Z1 A  A2
Z2 B  A3
Z 3 C ( stable)
• Les équations différentielles pour les nombres des 3 noyaux
s’écrivent:
dN1 (t )
•  l1 N1 ( t )
dt
dN 2 (t )
 l1 N1 (t )  l2 N 2 (t )
dt

dN 3 (t )
 l2 N 2 ( t )
dt
• Conditions initiales : Si à t=0 on a :
N1 (0)  0 et N 2 (0)  N 3 (0)  0
• L’intégration des équations différentielles précédentes donne:

 l1t1
N1 (t )  N1 (0)e
l1 N1 (0)  l t  l t
N 2 (t ) 
l2  l1
e e 
1 2


l1l2 N1 (0)  1  e
l t
1 l t 
1 e  2

N 3 (t )  
l2  l1  l1 l2 
 
N1(0)

N3(t)

dN 2 (t )
0
dt

N2(t)
N1(t)

tm temps
D-Fission: La fission est une réaction nucléaire au cours de
laquelle un noyau lourd "fissible" se divise et donne naissance à
deux noyaux plus légers.

1
0 n U
235
92 134
54 Xe 100
38Sr  2 ( n )
1
0
E-La fusion nucléaire: La fusion nucléaire est une réaction au
cours de laquelle deux noyaux légers ( Deutérium )
s'unissent pour former un noyau plus lourd (Helium3+neutron).
2
1H 12H 23He  01n
F- Datation
F-1- Carbone14: les neutrons cosmiques bombardent l’azote et
donnent naissance au Carbone14: 01n 14N   14C  11p
• Le carbone 14 formé s’oxyde rapidement et donne 14 CO2
• Ce gaz est absorbé par les plantes vivantes. Après la mort de
ces planes, les échanges gazeux entre ces plantes et l’air
cessent mais la désintégration du C14 continue avec une
période de 5730 années :
0 

 14  1 
14
6C 7 N
• Si on mesure aujourd’hui l’activité dans les vestiges, et en la
comparant à l’activité du carbone 14 dans les plantes vivantes,
on peut déterminer l’âge des vestiges qui est le temps t qui
s’est écoulé depuis la mort:  lt 1 A
A(t )  A0 e 
 t  ln( 0
)
l A
F-2-Uranium-Plomb
• Le produit final de désintégration de la filiation de l’uranium
238 est le plomb 206 stable. Puisque la période de l’uranium
238 (T  4,5.10 ans ) est très grande devant les périodes des
9

membres de cette filiation, on peut considérer que l’uranium


238 se désintègre en donnant directement le plomb selon la
réaction suivante :
238
U 
 206
Pb  8  6 

• La désintégration de chaque noyau d’uranium donne naissance


à un noyau de plomb 206, donc le nombre d’atomes de plomb
206 dans un minerai au temps t est égal au nombre de noyaux
d’uranium 238 désintégrés pendant ce temps :
lU t 1  N Pb (t ) 
N Pb (t )  NUO  t  ln1 
 NU (t )  NU ( t ) (1  e )  
l  NU (t ) 
• La masse et le nombre de noyaux sont proportionnels, ce qui
donne:
1 AU mPb (t )
t  . ln(1  . )
l APb mU (t )

• m et A étant la masse et le nombre de masse.


• Il est donc possible de déterminer l’âge d’un minerai par la
mesure du rapport des noyaux ou de masse.

1 AU mPb (t )
t  . ln(1  . )
l APb mU (t )
• G- Utilisations médicales
G-1-Investigation clinique pour:
* Visualiser le fonctionnement d’un organe ou d’un appareil :
C’est la scintigraphie ou imagerie fonctionnelle.
* Imagerie pour la radiographie ou la radiodiagnostic.
* Radio-immunologie : Cette méthode est utilisée pour des
dosages extrêmement précis tel que le dosage d’hormones,
de médicaments,…etc
G-2-La radiothérapie : C’est un traitement fondé sur l’action
biologique des rayons ionisants (utilisation de cobalt 60 ou
d’iode 131).
• G-3- Autres: Stérilisation Gamma : Cette méthode est utilisée
pour stériliser les produits médicaux grâce à la destruction par
les rayons Gamma , à froid des bactéries, virus,…etc
• H- Utilisation dans l’industrie
H-1- Jauges gammagraphiques: permettent de détecter des
défauts dans des pièces mécaniques, contrôler les
épaisseurs, vérifier les soudures.
• H-2- Traceurs radioactifs: permettent de mesurer l’usure
des pièces en mouvement d’un moteur, de détecter les fuites
d’un pipe-line
Capture électronique
• Le noyau capture un électron de la couche K ou L qui va se combiner avec
un proton pour former un neutron

• AzX + e- Az-1Y + n

• Concerne les éléments instable avec excès de proton (zone B)

• Eléments légers de la zone B = Emission b+

• Eléments lourds de la zone B = Capture électronique

• L’élémentfils peut être stable ou radioactif (forme excité ou métastable


avec retour à un état stable par émission g ou conversion interne)
INSTABILIT2 DES NOYAUX
ÉMISSION g
• Lors d’une désintégration a ou b , le noyau fils est émis le plus
souvent dans un état instable appelé état excité. Il devient stable en
libérant son excédent d’énergie sous forme d’un rayonnement
électromagnétique de très faible l ( donc très énergétique) : les
rayons gamma
• Les rayons g sont très pénétrants et très faiblement ionisants. Ils sont
arrêtés par quelques centaines de m d’air, quelques m de béton ou
de plomb .
• On utilise les rayons g pour stériliser les aliments et le matériel
chirurgical ( destruction des bactéries, virus, etc.). On les utilise pour
détruire les larves et les bactéries qui pourraient se trouver dans les
œuvres d’art.
Exemple de filiation classique

Utilisée pour la production de 99mTC dans les services de médecine nucléaire


pour les examens scintigraphiques avec un générateur 99MO/99mTC
• Exemple de filiation particulière
• Si T1 >> T2 ou l1 << l2

=> A 1 (t) # constante # A0 1

=> A 2( t) = A 0 1 . (1- e(l1-l2)t), elle augmente jusqu’à


atteindre celle de l’élément père

= équilibre séculaire

Ex: Radium-Radon-Polonium

TRa= 1620 ans, TRn= 4,2j

226
88 Ra  222 Rn  218 Po
86 84 Temps
Désintégration composée ou embranchement

Un noyau radioactif peut avoir plusieurs modes désintégrations à la fois (par


exemple : a, b - + C.E + fission )
Exemple

214
218 82 Pb
84 Po 218
85 At

Relation entre l et li
Soit N1 le nombre de noyaux radioactifs du parent présents à l’instant t. Entre t et t + dt,
noyaux se désintègrent suivant la voie i avec la constante de désintégration li
Le nombre de désintégrations par unité de temps dN i est proportionnel au nombre de
dt
noyaux radioactifs présent N. Donc :
dN i
 -li N
dt
Le nombre total de noyaux qui se désintègrent par unité de temps est la somme de toutes
les désintégrations qui se produisent par unité de temps suivant les différentes voies.
dN dN1 dN 2 dNi
    -lN
dt dt dt dt

 l1  l2   li  l

donc l   li
i
Relation entre l’activité totale et les activités partielles
dans un embranchement
L’activité totale d’une substance radioactive est :
A  lN  lN 0 e - lt
Si la substance mère se désintègre par embranchement,
l’activité partielle suivant la voie i est :
dN i
Ai (t )   l i N (t )
dt
A
Ai (t )  l i N 0
e - lt avec N 0
e - lt 
l
A(t )
d ' où Ai (t )  l i
l
Ai (t ) li
  ki
A(t ) l
li
Le rapport l est statistiquement constant et s’exprime sous
forme d’un pourcentage.
La constante ki est appelé rapport d’embranchement associé
à la voie i.
Pour deux modes de désintégrations i et j on a :
Ai (t ) li k i
 
A j (t ) l j k j

Le rapport des activités partielles est égal au rapport des


constantes de désintégrations partielles.
Les éléments radioactifs naturels
Plusieurs éléments radioactifs existent naturellement dans
notre environnement :
 Les uns sont présents sur la terre depuis la formation de
celle-ci. On distingue deux :
i) les radionucléides donnant des filiations radioactives. Il
s’agit de l’uranium ( U
238
92 et U ) et du thorium (
235
92
232
90Th ).

ii) les radionucléides ne donnant pas de filiations


radioactives tels que le rubidium ( Rb ), le potassium ( K ) et
87
37
40
19

quelques isotopes de terres rares.


La période de ces éléments est suffisamment grande vis à vis
de l’âge de la terre pour que la décroissance radioactive
intervenue depuis la formation de celle-ci en ait laissé
subsister des quantités significatives. Les descendants des
éléments appartenant aux autres familles radioactives de
l’uranium et du thorium sont également présents.
 Les autres proviennent de la radioactivité induite par le
rayonnement cosmique sur les noyaux de la haute
atmosphère. Des particules de très grande énergie venues de
l’espace interstellaire, protons surtout et aussi noyaux plus
lourds, photons et électrons réagissent sur les noyaux de
l’atmosphère pour créer en permanence des corps radioactifs
comme le tritium ( H ), le carbone ( C ), le sodium ( Na ) etc…
3
1
14
6
22
11

un équilibre s’établit entre la création de ces corps et leur


disparition par décroissance radioactive.
Exemple
Au niveau de notre atmosphère, les protons donnent par
réactions nucléaires avec les noyaux atmosphériques un
rayonnement cosmique secondaire formé de photons g,
d'électrons, de protons, et de neutrons. Ces neutrons peuvent
interagir avec les noyaux d'azote de notre atmosphère pour
donner le carbone-14 et le tritium selon les réactions
nucléaires ci dessous :
14
7 N  01n  11 H 14
6C

Le 6C
14
est radioactif b - de période T = 5730 ans.
14
7 N  01n  13 H 12
6C

Le 3
1 H est radioactif b - de période T = 12,323 ans
La radioactivité artificielle – Activation
En 1934, Irène Curie et Frédéric Joliot bombardent une
cible d’aluminium avec des particules alpha émises par
une source de polonium Po d’une activité de 20
210

millicurie. Ils observent une émission de neutrons et de


positons.
L’émission de neutrons cesse immédiatement dès que
l’on enlève la source de particules alpha, c’est à dire à
dire lorsqu’on cesse l’irradiation a , alors que le
rayonnement b continue d’être émis avec une intensité

qui décroît exponentiellement avec le temps.


En isolant, par des méthodes chimiques classiques, le
corps émettant le rayonnement, ils montrent que
l’irradiation de l’aluminium produit du phosphore
radioactif, et ils écrivent la réaction nucléaire
27
13 Al  24He 
 P
30
15
1
n
0

Le 15 P
30
est radioactif et a une période de 3mn 15 s. Il se
désintègre par émission b

30
15 P 
 30
14Si  b   n
C’est la première radioactivité provoquée mise en
évidence, ainsi que le premier exemple de radioactivité
b+.
Donc la technique de fabrication des radioéléments
artificiels (absents dans la nature, et utilisés dans
l’industrie, la recherche, la médecine …) consiste en
l’irradiation de noyaux stable par des projectiles. On
parle alors d’activation nucléaire :
a+ X   
 Y* + b
Cette réaction peut aussi s’écrire sous la forme
z X (a, b ) Y ,
A *

L’Astérix signifie que le noyau Y est radioactif.


Avec :
a : particule projectile monocinétique de flux 
X : cible stable (non radioactif)
Y : noyau résiduel radioactif
b : rayonnement émis
Exemple :
23
11 Na  12H 
 H 
1
1
24
Na
11 Na (d , p ) 11
23
11
24
Na
Cinétique de production des radio-isotopes par
irradiation
Considérons une cible suffisamment mince pour que ni
flux, ni l’énergie des particules transmutantes ne soient
sensiblement diminués par le passage à travers la
matière.
Le noyau Y est caractérisé par sa période Ty donc de
constante ly. Désignons par :
▪ Nx : le nombre de noyaux constituant la cible x
▪  : le flux de particules incidentes par seconde et par
cm2.
▪   la section efficace du processus nucléaire
considéré ou probabilité avec laquelle se produit
l’interaction
▪ Ny : le nombre de noyaux de Y accumulés au temps t.
Le nombre de noyau Y formés par unité de temps sera :
dN y
Q  N x 
dt
La loi d’évolution de Y pendant l’irradiation est donc définie
par l’équation :
dN y
 N x - l y N y
dt

Désintégration
Production
Deux cas peuvent se présenter :
*) 1er cas :  très faible : C’est à dire que seulement une
fraction négligeable des noyaux de la cible est transformée
(Nx constante). Pour remonter au nombre N de noyaux de Y
à la fin d’une irradiation, il suffit de résoudre l’équation
différentielle qui régit l’évolution de ce nombre par unité de
temps :
N y (t ) 
N x
ly
(
1- e
-l yt )
)
L’activité est donnée par :
Ay (t )  l y N y (t ) (
 N x 1 - e
- l yt )
)
Si la durée d’irradiation est infiniment longue par rapport à
la période du radio-isotope crée, l’activité acquise par
l’échantillon devient constante : c’est l’activité à saturation.
Ays  N x
On remarque que cette activité ne dépend que de la section
efficace et du flux (pour une cible donnée).
L’activité maximale Nx est atteinte à 1% près au bout d’un
temps d’irradiation égal à 7 périodes
Par ailleurs, si la cible est constituée par un mélange
d’isotopes et si seul l’isotope dont l’abondance relative est
 % s’active, on a : N y (t ) 
N x 
.
l y 100
(
.1 - e
-l t
y
)
A partir de la fin de l’irradiation, le nombre de noyaux Y ne
peut que décroître suivant la loi :
N y (t d )  N ti e ( ) - l y td

td est appelé temps de décroissance compté à partir de la fin


de l’irradiation. ti est la durée de cette irradiation.
Si on remplace N(ti ) par son expression dans l’équation ci-
dessus, cette dernière devient :
N (t d ) 
N x 
.
l y 100
(
.1 - e
- l ti
y
e )
-l t y d
A une date ultérieure d  t d , le nombre de noyaux Y
1
t
décroît encore pour devenir :
N (t ) 
'
d
N x 
.
l y 100
(
.1 - e
- l ti
y
e )
-l t
< N (t d )
'
y d

La différence N (t d ) - N (t d ) nous donne le nombre N de


'

noyaux que se sont désintégrés durant l’intervalle de temps


t m  t d' - t d :

N 
N x 
ly
.
100
.1 - e (
- l ti
e
-l t
y
)
1- e
-l ty d
( y m
)
Cette dernière expression est très importante parce que les
comptages que nous effectuons d’habitude proviennent
justement du nombre N de désintégrations durant
l’intervalle de temps tm
*) 2ème cas :  n’est pas suffisamment petit, dans ce
cas la fraction de la cible consommée n’est pas
négligeable.
Pendant l’irradiation, la disparition des noyaux d’une
cible constituée par un élément stable a lieu suivant la
loi :
dN x
 -Nx
dt
Par intégration, on obtient l’équation de variation de NX
N x (t )  N y (0 )e -t
dN y
Et  N x - l y N y  N x (0)e -t - l y N y
dt
La résolution de cette équation différentielle donne
pour le nombre de noyaux de Y à la fin d’une
irradiation de durée t i
N x  0   -ti -l y ti
( )
N y ti 
l y - 
e -e



C’est le cas d’une irradiation longue et intense ou d’une
réaction se produisant avec une section efficace très
élevée.
Par exemple l’irradiation aux neutrons de Pu pour la
239

production d’éléments transuraniens est prolongée


jusqu’à sa disparition
Aspect aléatoire de la radioactivité : Loi de désintégration radioactive:

N(t) : nombre de noyaux radioactifs restant vivants jusqu’à t.


N(0) : nombre total de noyaux radioactifs ayant la possibilié de rester vivants jusqu’à t
ou se désintégrer pendant t.
Événement1: rester vivant jusqu’à t ; Événement2: se désintégrer pendant t

Complémentarité : Deux événements uniques et indépendants

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