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PHYSIQUE QUANTIQUE

LA PHYSIQUE QUANTIQUE

1. INTRODUCTION AU MONDE QUANTIQUE  :


1.1. Origines de la physique quantique  :
A la fin de dix-neuvième siècle les diverses branches de la physique avaient été
basé sur l’étude de deux objets distincts à savoir la matière et le rayonnement.
La matière constituée par des corpuscules localisables et dont le mouvement est
déterminé par la résolution des équations résultant des lois de Newton (vecteur
position et vecteur impulsion).
Le rayonnement est gouverné par les lois de l’électromagnétisme de Maxwell
(équations de Maxwell) et dont l’objectif la détermination du champ
électromagnétique en tout point de l’espace.
Les phénomènes connus à l’époque avaient trouvé leur interprétation dans le
cadre de ce programme classique.
A l’aube du vingtième siècle (essor des progrès technologiques),les physiciens se
trouvèrent confrontés à des phénomènes nouveaux pour lesquels les prévisions
de la théorie classique sont en désaccord avec les résultats expérimentaux d’où la
recherche d’une nouvelle théorie susceptible de pallier les insuffisances de la
conception classique.
Historiquement, les phénomènes qui furent à l’origine de la naissance de la
nouvelle théorie sont : le rayonnement du corps noir, l’effet photoélectrique et
les spectres atomiques.

1.1.1. Rayonnement d’un corps noir  : catastrophe de


l’UV  :
1.1.1.1. Faits expérimentaux et interprétation classique:
Chauffé à haute température, un corps noir émet un rayonnement à
toutes les longueurs d’onde. Les courbes expérimentales
représentatives de la densité d’énergie radiative (émittance spectrale)
tendent vers zéro pour les faibles et les grandes longueurs d’ondes en
passant par un maximum pour une longueur d’onde λ M dépendant
uniquement de la température selon la loi dite de déplacement de
2898
Wien : λ M = ( μm).
T

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Courbes expérimentales de la densité de l’énergie radiative


(a)en fonction de la fréquence (b)en fonction de la longueur d’onde
Pour expliquer ces résultats expérimentaux, Rayleigh et Jeans, utilisant la théorie
électromagnétique et la physique statistique, proposèrent que « le champ
électromagnétique rayonné est dû à un ensemble d’oscillateurs harmoniques
linéaires qui vibrent ». La densité d’énergie rayonnée est donc donnée par :
I ν ( ν ,T )=ρ(ν )< E(ν , T )>¿ où ρ(ν) représente le nombre d’oscillateurs par unité de
volume et ¿ E(ν ,T )> ¿ l’énergie moyenne de chaque oscillateur. Ces deux grandeurs
sont calculables par la physique statistique et leurs expressions sont :
2
8πν
ρ (ν )= 3
c
Et
+∞

¿ E (ν , T )≥
∫ Eexp
0
( K T)
−E
B
dE
=K T B
+∞

∫ exp ( K T ) dE
−E
0 B

Soit donc la loi de Rayleigh-Jeans :


8 π K BT
I ν ( ν ,T )= 3
ν2
c
Cette quadratique de ν justifie uniquement la partie des faibles fréquences de la
courbe expérimentale et diverge vers l’infini pour les hautes fréquences : c’est la
catastrophe de l’ultraviolet.
1.1.1.2. Interprétation quantique  : loi de Planck
Pour obtenir un accord avec les résultats expérimentaux, Planck a émis, le 14
décembre 1900, l’idée suivante : « les échanges d’énergie entre la matière et le
rayonnement ne se font pas de façon continue mais par quantités discrètes et
indivisibles. » c'est-à-dire que l’énergie de chaque oscillateur est un multiple entier
d’une quantité donnée ε et par suite : En =n ε avec n ∈ N
L’énergie moyenne se calcule donc par :

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+∞
−En
∑ E n exp ⁡( k)
n=0 BT
¿ E ( ν , T ) ≥ +∞
−E
∑ exp ⁡( k Tn )
n=0 B
ε
Et en posant x= on aura :
k BT
+∞

∑ n exp ⁡(−nx)
¿ E ( ν , T ) ≥ε n=0
+∞

∑ exp ⁡(−nx)
n=0

Or
+∞
1−exp ⁡( −kx) 1
∑ exp (−nx )=lim
k →∞ 1−exp ⁡(−x)
=¿
1−exp ⁡(−x )
¿
n=0
+∞ +∞
−d −d 1
Et ∑ nexp (−nx )= (¿ ∑ exp ⁡( −nx))= ( )¿
n=0 dx n=0 dx 1−exp (−x )
Donc
+∞
exp ⁡(−x )
∑ nexp ⁡(−nx)= 2
n=0 (1−exp (−x ))
Donc
ε
¿ E (ν , T )≥
exp
ε
kB T( )
−1

Soit finalement :
8 π ν2 ε
I ν ( ν ,T )=
c3
exp
( )
ε
kB T
−1

Pour justifierνlim I ν ( ν , T ) =0, ε doit être une fonction croissante de ν, Planck a posé
→+∞

ε =h ν où h est une constante universelle appelée « constante de Planck » il en


résulte alors : «Les échanges énergétiques entre le rayonnement et la matière se font
par quantités discrètes et indivisibles d’énergie ε =h ν  appelées quanta. »(Quanta
c’est le pluriel latin de quantum qui signifie quantité).
La loi de Planck s’exprime finalement comme suit :
3
8 πh ν
I ν ( ν ,T )=
c3
exp
( )

kB T
−1

Ou bien en fonction de la longueur d’onde :


2 πh c 2 1
( )
I λ λ ,T =
λ5
exp
(hc
λk B T )
−1

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Avec cette idée de quantification de l’énergie, la loi de Planck a bien justifié les
résultats expérimentaux du rayonnement du corps noir :

Comparaison de l’expérience avec les deux théories classique et quantique


Remarque  : La courbe expérimentale est l’ensemble des points en style de cercles

1.1.2. Effet photoélectrique  :


1.1.2.1. Faits expérimentaux :
Expérience de Millikan(1916) : dans une cellule transparente à la
lumière ultraviolette où règne un vide poussé, on dispose deux
plaques métalliques. L’une appelée cathode (C) constituée en général
par un métal alcalin, l’autre appelée anode (A). Ces deux plaques sont
reliées aux bornes d’un générateur pour établir une tension électrique
U AC entre elles (voir le montage ci-dessous).

Cellule photoélectrique
*Lorsqu’on éclaire la cathode par une radiation monochromatique, un
courant électrique d’intensité I prend naissance dans le circuit. Ce
courant ne s’observe que si la fréquence des radiations est supérieure
à une certaine valeur ν o appelée seuil de fréquence de la cathode.

*Lorsque la tension U AC augmente le courant I augmente et atteint une valeur limite


appelée «  intensité de saturation ». Cette limite augmente avec la puissance du faisceau
lumineux incident.
*Lorsque la tension U AC est nulle, un courant I o non nul traverse le circuit.
*Le courant s’annule pour une tensionU AC =−U a, U a est appelé « potentiel d’arrêt ».

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Caractéristique d’une cellule photoélectrique pour deux puissances différentes de faisceaux


lumineux ( P2 > P1)
*Le potentiel d’arrêt U a dépend de la fréquence : il est nul pour ν ¿ ν o et croît linéairement
avec ν pour ν ¿ ν o.

Variation de potentiel d’arrêt en fonction de la fréquence


U
En effet, lorsque AC est positive, le champ électrique dirigé de l’anode vers la cathode
(sens décroissant des potentiels) accélère les électrons éjectés par la cathode et par suite
naissance d’un courant électrique dans le circuit. Lorsque U AC est négative le champ
électrique, dirigé maintenant de la cathode vers l’anode, freine les électrons et en fonction
de leur vitesse d’émission par la cathode, certains peuvent atteindre l’anode et les autres
retournent vers la cathode.
En appliquant le théorème de l’énergie cinétique à un électron de masse m et charge −e
entre l’anode et la cathode on aura :
1 2 1 2
mV − mV A =eU
2 2 AC
Si le courant I est nul alors aucun électron n’atteint l’anode et donc V A =0 et U AC =U a et
par suite :
1 2
U a = mV
2e
L’énergie cinétique est, donc comme le potentiel d’arrêt, nulle pour ν ¿ ν o et croît
linéairement avec ν pour ν ¿ ν o. Ce résultat n’a pas trouvé son interprétation dans le cadre de
la physique classique.

1.1.2.2. Interprétation quantique  :


La dépendance de l’énergie cinétique des électrons de la fréquence et son indépendance de
la puissance du faisceau incident sont deux faits inexplicables par la théorie classique. En
1905, Einstein nota que la loi de Planck pouvait être comprise en considérant que le champ
électromagnétique est constitué de véritables corpuscules d’énergie lumineuse hν (les
quanta de lumière ou photons). L’électron de la cathode reçoit intégralement le quantum
d’énergie E=hν et en tenant compte du travail W qu’il faut pour extraire l’électron du métal,
appelé travail d’extraction, l’électron en question sera émis donc avec l’énergie cinétique :
Ec =hν−W

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Remarque :W est une constante caractéristique du métal et indépendante de la fréquence ν


.
Comme l’énergie cinétique est toujours positive, alors
W
hν−W ≥ 0 ⇒ ν ≥ ν S=
h
Donc :
*Le courant électrique ne s’observe que lorsque la fréquence des radiations est supérieure à
W
la fréquence seuil ν S= .
h
*L’énergie cinétique des électrons varie linéairement avec la fréquence et est indépendante
de la puissance lumineuse incidente.
*Cette théorie fournit une valeur expérimentale de h à partir de la variation du potentiel
d’arrêt en fonction de la fréquence par détermination de la pente de la droite suivante :
h W
Ua= ν −
e h
On obtient une valeur de h qui coïncide exactement avec la constante de Planck.

Comparaison des résultats de la théorie quantique et de l’expérience

Conclusion  : Bien que l’effet photoélectrique, de point de vue phénoménologique, est


différent du rayonnement du corps noir, les deux effets s’interprètent par les mêmes
concepts et par suite naissance d’une théorie d’un grand potentiel de généralisation.

1.2. Limite de validité de la physique classique  :


1.2.1. Critère d’application de la physique quantique  :
En mécanique, la vitesse de la lumière c o dans le vide est la constante universelle qui permet
de délimiter le domaine relativiste ( v comparable à c o ) du domaine non relativiste( v ≪ c o).
On peut se demander alors s’il existe, de façon analogue, une constante universelle fixant
un critère d’applicabilité de la physique quantique. Cette constante est incontestablement la
constante de Planck h . Cette constante est homogène, d’après E=hν , à un moment
cinétique ou « action », on l’appelle « quantum d’action » et on la note A .

[ h ] = [ énergie ] [ temps ] =[ quantité de mvt ][ longueur ] =M L2 T −1


Ou bien :

[ h2 ]= [ énergie ][ masse ] [ longueur ] 2

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Remarque : en physique quantique on utilise souvent la constante, de même dimension que


h −34
h et voisine de l’unité : ℏ= =( 1,054592± 0,000006 ) 10 j . s

Le critère d’utilisation de la physique quantique est le suivant :

« Si dans un système physique une variable dynamique quelconque ayant les dimensions
d’une action prend une valeur numérique de l’ordre de la constante de Planck ℏ, le
comportement du système doit être décrit dans le cadre de la physique quantique. Si, au
contraire toutes les variables ayant les dimensions d’une action sont très grandes par
rapport à ℏ les lois de la physique classique sont valides » c'est-à-dire :

A ≫ℏ ⇒ physique classique

A ℏ ⇒ physique quantique

1.2.2. Exemples :
1.2.2.1. Montre  :
Pour les montres ordinaires, les parties mobiles ont une taille de l’ordre de L 10−3 m , une
masse M 10−4 kg et un temps typique T qui est la seconde. L’action caractéristique est donc
2 −1 24
A=M L T 10 ℏ≫ ℏ et par suite la mécanique classique est suffisante pour décrire le
comportement physique d’une montre ordinaire.

.
1.2.2.2. Atome d’hydrogène :
L’atome d’hydrogène a une énergie d’ionisation E=13,6 eV et un spectre caractérisé par
une longueur d’onde minimale de l’ordre de 102 m soit donc une pulsation maximale
E
ω 2. 10 s , l’action caractéristique est A= ω ℏ. On conclut que l’étude complète de
16 −1

l’atome d’hydrogène et donc tous les atomes, ne peut se faire sans recours à la physique
quantique.

1.2.2.3. Noyau atomique  :


L’énergie de liaison par nucléon dans un noyau atomique est de l’ordre de E=8 MeV et le
1
−15
rayon du noyau est donné par r =r A 3 ( A est le nombre de masse et r o =1,3.10 m ). En
o

prenant la masse d’un nucléon (proton ou neutron) M =1,6. 10−27 kg, on construit une action
√ ME r o 0,5 ℏ, donc la physique nucléaire exige un traitement quantique.

1.3. Dualité onde-corpuscule de la lumière  :


1.3.1. Expérience :

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Il s’agit d’une expérience récente utilisant un système interférentiel à division de front

d’onde constitué d’un biprisme de Fresnel éclairé, sous une incidence normale, par une
source à photons uniques capable de délivrer les photons les uns après les autres.

Un photon peut être considéré comme une « particule de lumière », son énergie E photon et sa
quantité de mouvement p photon sont des quantités indivisibles appelées respectivement
quantum d’énergie et de quantité de mouvement. L’énergie du photon est liée à la
fréquence ν de l’onde électromagnétique qui lui est associée par la relation de Planck-
Einstein : E photon=h ν . h=6,62.10−34 J . s est la constante de Planck.

Le photon est une particule relativiste pour laquelle  : E photon= p photon c ce qui donne la
relation suivante exprimant la dualité onde-corpuscule de la lumière :

hν h
p photon= =
c λ

λ désigne l a longueur d’onde dans le vide de l’onde électromagnétique associée au photon.

1.3.2. Résultats :

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L’observation des franges d’interférence photon par photon est faite par une caméra
CCD intensifiée. Les images (a),(b),(c) et (d) correspondent à l’accumulation en
moyenne de 100,1000,5000 et 20000 photons.
Les franges d’interférences sont visualisées progressivement au fur et à mesure que
les photons sont détectés. Les mesures effectuées s’accordent remarquablement
avec la répartition de l’éclairement prévue par l’optique ondulatoire.
Remarque : lorsqu’on observe la figure d’interférence, on ne peut pas savoir par
quelle voie est passé chaque photon détecté, donc la notion de rayon lumineux
entant que trajectoire des photons n’a pas de sens.
1.4. Dualité onde-corpuscule de la matière  :
1.4.1. Relation de Louis De Broglie  :
En 1923, Louis De Broglie a généralisé la notion de dualité onde-particule
à la matière : à une particule matérielle de quantité de mouvement de
norme p, est associée une onde de longueur d’onde λ DB donnée par la
relation de Louis de Broglie
h
λ DB =
p

1.4.2. interférence avec des électrons : expérience de Tonomura

1.4.2.1. Dispositif expérimental  :

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Des électrons, émis par une électrode, sont accélérés par une différence de potentiel
de 50 kV (électrons relativistes) et dirigés vers trois électrodes. L’électrode centrale
est cylindrique (représentée sur le schéma ci-dessus par un gros point noir), de
diamètre inférieur au micromètre et portée au potentiel 10 V supérieur à celui des
deux électrodes planes latérales reliées à la terre et distantes de 10 mm. Les électrons
(chargés négativement) sont donc déviés vers le centre entre les deux électrodes et
se recouvrent finalement à la sortie du dispositif.
La détection des électrons est réalisée dans un plan situé dans la zone de
recouvrement des deux faisceaux déviés.

1.4.2.2. Résultats et discussions  :

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On constate qu’une figure d’interférence se construit progressivement au fur et à mesure


que les électrons s’accumulent dans le plan de détection. La répartition des électrons sur le
plan de détection suit une loi statistique particulière et ne donne aucune indication sur la
trajectoire suivie par chaque électron et là également la notion de la trajectoire des
électrons n’a aucun sens.

2. LA FONCTION D’ONDE ET L’EQUATION DE SCHRODINGER  :

2.1. La fonction d’onde  :

La fonction d’onde Ψ ( M , t) est un champ scalaire dépendant , en général du temps,


exprimant le caractère ondulatoire de la particule quantique.

Soit un élément de volume dV entourant le point M à l’instant t , la quantité


2
dP=|Ψ ( M , t)| dV représente la probabilité de trouver la particule dans le volume dV à
2 dP
l’instant t et par suite |Ψ (M , t)| = = p( M , t) représente la densité de probabilité de
dV
présence de la particule en M à l’instant t .

2.2. Vecteur densité de courant de probabilité :

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2 .2. Vecteur densité de courant de probabilité  :


Le vecteur densité de courant de probabilité est défini par :

⃗J ( M , t )= iℏ [Ψ ( M , t ) ⃗
∇ Ψ ¿ ( M , t ) −Ψ ¿ ( M ,t ) ⃗
∇ Ψ ( M , t )]
2m

Cette définition découle de l’équation locale de la conservation de la probabilité de présence


de la particule quantique :

∂ p (M , t) ⃗ ⃗
+ ∇ . J (M , t)=0
∂t

Cette équation est strictement analogue à celle de conservation de la charge électrique vue
en électromagnétisme :

∂ ρ(M ,t) ⃗ ⃗
+ ∇ . J (M , t)=0
∂t

2 dQ
Tel que |Ψ ( M , t)| est l’analogue de ρ= dV densité volumique de charges d’une part et
h ℏk p
= = =v est l’analogue de v vitesse d’ensemble des porteurs de charges dans un
mλ m m
conducteur et finalement le vecteur densité de courant de probabilité est l’analogue de
⃗J = ρ ⃗v vecteur densité de courant électrique.

Remarques  :

1- La dimension de la densité de probabilité est :[|Ψ (M ,t)| ]=L


2 −3
.
2- La connaissance de Ψ ( M , t) permet, d’après l’interprétation de Born, de déterminer
l’évolution temporelle de la probabilité de trouver la particule dans le volume dV .On
peut donc déterminer la région de l’espace tel que |Ψ ( M , t )| dV ≥ p o , po étant une
2

valeur donnée de la probabilité et si la probabilité est grande pour dV infiniment


petit on retrouvera la notion de la trajectoire de la particule en question.
3- 3- Dans le cas d’un état quantique stationnaire le vecteur densité de courant de
2 ℏ
probabilité se simplifie en : ⃗J ( M , t)=|Ψ ( M , t)| ⃗k = p(M , t) ⃗v .
m
4-

2.2. Equation de Schrödinger :

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Pour déterminer la trajectoire d’une particule classique, on résout les équations de


mouvement (deuxième loi de Newton) et pour calculer la probabilité de trouver une
particule quantique en un point donné (électron de l’atome d’hydrogène par exemple) on
résout une équation dite de Schrödinger dont la solution est la fonction d’onde Ψ . Cette
équation dépendante du temps s’écrit comme suit :

iℏ
∂t
=[
∂ Ψ (M ,t ) −ℏ2 2
2m ]
∇ + V ( M ) Ψ (M , t)

Avec :
h −34
*ℏ= =1.05457 .10 J . S où h est la constante de Planck.

2
*∇ =∆ l’opérateur Laplacien.
*m la masse de la particule.
*V (M ) l’énergie potentielle de la particule au point M .

2.3. Equation de Schrödinger  unidimensionnelle


indépendante du temps:
2.3.1. Définition d’un état stationnaire  :
On appelle état stationnaire un état du système quantique caractérisé par une fonction
d’onde factorisée sous la forme Ψ ( x , t )=φ ( x ) f (t ) où φ et f sont à priori deux fonctions à
valeurs complexes.

Remarque : à ne pas confondre la notion de l’état stationnaire en physique quantique et la


notion de l’onde stationnaire en physique ondulatoire dans laquelle le champ décrivant
l’onde est factorisé en deux fonctions réelles.

2.3.2. Recherche d’une solution par séparation


de variables :
Cherchons une solution de la forme Ψ ( x , t )=φ ( x ) f (t ). Cette solution doit vérifier la
condition de normalisation, en supposant que le domaine de définition de x est (D) alors
❑ ❑

∫ |Ψ ( x , t)| dx=|f (t)| ∫ |φ( x )| dx=¿ 1¿


2 2 2

(D ) (D)

Et par suite |f (t)| est une constante indépendante du temps, on choisira dans toute la suite
|f (t)|=1 et faire rentrer la constante dans φ ( x). Ceci impose à la fonction φ ( x) d’être
normalisée c'est-à-dire :

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∫ |φ ( x)| dx=¿ 1 ¿
2

(D )

On peut donc prendre la fonction d’onde sous la forme :


2 2
Ψ ( x , t )=φ ( x ) exp ( iα ( t ) ) ⇒ |Ψ ( x , t )| =|φ (x)|
2
Conclusion : La densité de probabilité de présence |Ψ ( x ,t )| associée à un état stationnaire
est indépendant du temps.

2.3.3. Equation de Schrödinger indépendante du temps  :


On injecte l’expression factorisée de la fonction d’onde dans l’équation de
Schrödinger :
iℏ ∂¿ ¿

2
˙
−ℏ α (t)φ ( x ) exp ( iα ( t ) ) = −ℏ φ' ' ( x)exp ( iα (t ) ) +V ( x ) φ( x)exp ( iα (t ) )
2m

Donc :

( )
''
ℏ φ (x )
2
φ ( x ) exp ( iα ( t ) ) −ℏ α̇ (t)+ −V ( x ) =0
2 m φ( x )
Puisque Ψ ( x , t )=φ ( x ) exp ( iα ( t ) ) n’est pas nulle et les deux variables x et t sont
indépendantes alors :
''
−ℏ φ ( x )
2
−ℏ α̇ ( t )= + V ( x )=cte
2m φ(x)
Soit donc α̇ (t),homogène à une pulsation, est constante. Posons alors α̇ ( t )=−ω

et E=ℏω l’énergie totale de la particule quantique, l’équation de Schrödinger


devient donc :

2
−ℏ2 d φ( x)
+V ( x ) φ ( x )=Eφ(x)
2m dx 2

Où E est l’énergie totale de la particule.

Remarque : L’équation de Schrödinger indépendante du temps est appelée équation aux


^ −ℏ 2 d 2
valeurs propres. En effet, de point de vue mathématique, H= + V (x) est un
2 m dx 2
opérateur différentiel appelé Hamiltonien, donc écrite avec cet opérateur L’équation de
Schrödinger indépendante du temps devient :

^
H φ=Eφ

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Les E sont donc les valeurs propres de l’opérateur correspondant aux états propres φ (c’est
pour cela que les solutions de cette équation s’appellent également les fonctions d’onde
propres).

2.4. Propriétés de la fonction d’onde  :


1. Les énergies correspondantes aux états stationnaires sont déterminées par le calcul des
^ (quelques fois on se donne H
valeurs propres de la matrice H ^ ).

2. L’équation de Schrödinger, comme les lois de Newton, est un postulat validé par les
conséquences que l’on peut en tirer.

3. L’équation de Schrödinger est une équation au premier ordre par rapport au temps donc
on peut connâitre son évolution dans l’espace une fois connu Ψ (M , t=0) et par suite la
détermination de la probabilité de trouver la particule dans une région donnée de l’espace à
tout instant.

4. L’équation de Schrödinger est linéaire c.à.d. si Ψ 1 et Ψ 2 en sont des solutions

Alors Ψ 3=α Ψ 1 + β Ψ 2 est aussi solution de l’équation de Schrödinger.

5. La fonction d’onde Ψ est dite normalisée c.à.d.

+∞

∫ Ψ Ψ ¿ dV =1
−∞

C’est la condition de normalisation.

6. La condition de normalisation précédente impose que Ψ soit de carré sommable.

L’équation de Schrödinger fait intervenir la dérivée seconde à travers le Laplacien ∇ 2 donc la

fonction d’onde Ψ et ses premières dérivées doivent être continues.

Mathématiquement Ψ est un élément de l’espace de Hilbert. En effet on a:

*la propriété de linéarité : si Ψ 1 et Ψ 2 sont solutions de l’équation de Schrödinger à

carré sommable, alors Ψ 3=α Ψ 1 + β Ψ 2 avec α et β des complexes est solution de

l’équation de Schrödinger et est à carré sommable :

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∫‖Ψ 3‖2 dV =¿∫ (¿ α Ψ 1 + β Ψ 2)¿ ¿ ¿


Ψ 1 et Ψ 2 sont de carré sommable donc les quatre termes intégrales convergent.

*L’existence d’un produit scalaire entre Ψ et Φ défini comme suit :

⟨ Ψ |Φ ⟩=∫ Ψ ¿ ΦdV

Les propriétés du produit scalaire sont :

*Si ⟨ Ψ |Φ ⟩=0 Ψ et Φ sont dits orthogonaux.

*Le carré de la de Ψ est : ‖Ψ ‖2= ⟨ Ψ |Ψ ⟩ ≥ 0.

¿
* ⟨ Ψ |Φ ⟩= ⟨ Φ|Ψ ⟩ .

*Le produit scalaire est linéaire par rapport àΦ et Ψ .

*Le produit scalaire satisfait l’inégalité de Schwartz : ‖⟨ Ψ |Φ ⟩‖≤ √ ⟨ Ψ |Ψ ⟩ ⟨ Φ|Φ ⟩ .

3. EXEMPLES DE LA DETERMINATION DE LA FONCTION D’ONDE A


UNE SEULE DIMENSION  :

Voyons le cas le plus simple à une dimension. L’équation de Schrödinger stationnaire à une
seule dimension s’écrit :

2 2
−ℏ d φ ( x )
+ V ( x)φ ( x )=Eφ ( x )
2m d x 2

3.3. Cas où V ( x )=0:


L’équation de Schrödinger devient :
2
−ℏ2 d φ ( x )
=E
2m d x 2

ℏ2 k 2
La solution générale s’écrit φ ( x )= Aexp ( ikx ) + Bexp(−ikx) avec E= et A et B des
2m
constantes.

Prenons les deux cas particuliers suivants :

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3.3.1. B=0  :

La fonction d’onde s’écrit maintenant : φ ( x )= Aexp(ikx) et la densité de probabilité s’écrit :


2 2
|φ ( x )| =| A| donc la densité de probabilité est uniforme c.à.d. indépendante de la position de
la particule.

Interprétation de la solution de l’équation de Schrödinger :

h
Selon Louis de Broglie la particule est décrite par une onde de longueur d’onde λ= c.à.d.
mv

que la quantité de mouvement de la particule s’exprime par: p=ℏk , k = étant le
λ
module de vecteur d’onde associée à la particule en question.

En mécanique classique, l’énergie mécanique s’exprime par :

p2 ℏ2 k 2
E=Ec +V ( x ) =Ec = =
2m 2 m

ce qui est obtenue de l’équation de Schrödinger.

Remarque importante  :
On constate que l’impulsion est exactement définie p=ℏk tandis que la densité de
probabilité de présence de la particule est uniforme, donc on ne sait pas où se trouve la
particule, alors que nous avons une valeur exacte de son impulsion : ce résultat est connu
sous le nom de principe d’incertitude de Heisenberg.

Généralisation  : Formulation spatiale du principe d’incertitude de Heisenberg :


En mécanique classique, la position r⃗ =(x , y , z) d’une particule ainsi que son impulsion
⃗p=m⃗v =(mv x , m v y , mv z ) sont exactement connues à n’importe quel moment. En
mécanique quantique le principe d’incertitude de Heisenberg postule que : « Il est
impossible de connaitre simultanément et avec précision la position et l’impulsion d’une
particule ».
Les relations d’incertitudes de Heisenberg sont :

{

∆ x . ∆ px>
2

∆ y . ∆ p y>
2

∆ z . ∆ pz >
2

Avec
∆ x= √ ⟨ x ⟩ −⟨ x ⟩
2 2
et ∆ p x = √ ⟨ p ⟩− ⟨ p ⟩
x
2
x
2
ainsi de suite pour y , z , p y et p z.

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PHYSIQUE QUANTIQUE

∆ x et ∆ p x représentent les fluctuations statistiques autour, respectivement, des valeurs


moyennes ⟨ x ⟩ et ⟨ px ⟩ .
Selon les relations d’incertitudes de Heisenberg, si ∆ x →0 (mesure infiniment précise de la
position x ), alors ∆ p x → ∞ soit donc une imprécision complète sur l’impulsion.

3.4. Particule dans un puits de potentiel  : quantification de


l’énergie de la particule

Il faut donc résoudre l’équation de Schrödinger stationnaire


2 2
−ℏ d φ ( x )
+ V ( x)φ ( x )=Eφ ( x )
2m d x 2
dans les trois régions de l’espace :l’équation de schrodinger devient
2
−ℏ2 d φ ( x )
*Dans la zone II : V ( x ) =0 donc =Eφ ( x ) et par suite la solution est
2m d x 2
de la forme : φ ( x )=Csin ( kx )+ Dcos(kx) et l’énergie qui lui correspond est :
ℏ2 k 2
E= .
2m
*Dans les zones I et III : le potentiel V est infini et par suite d’après l’équation de
Schrödinger la fonction d’onde est nulle.
Soit donc :

{
0 , x <0
φ ( x )= Csin ( kx ) + Dcos ( kx ) ,0 ≤ x ≤ L
0,x>L

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PHYSIQUE QUANTIQUE

On sait que la fonction d’onde φ est continue. La condition de continuité en x=0



implique D=0 et en x=L donne kL=nπ ⇔ k= avec n ∈ N et l’impulsion
L
ℏπ
correspondante est p=ℏk =n .
L
2 2
2 ℏ π
L’énergie de la particule est E=n 2
avec n ∈ N
2m L

Conclusion  : E , k et p ne peuvent prendre que des valeurs discrètes et


on dit que E , k et p sont quantifiés.

La condition de normalisation de la fonction d’onde dans la zone II :


L

( )π
L 0
2 2 π
L ( )
φ ( x )=Csin n x ⇒ ∫ |C| sin n x =1⇒ C=
2
L
La fonction d’onde normalisée est donc :

{√
0 , x <0
φ ( x )=
2
L
π
( )
sin n x , 0≤ x ≤ L
L
0 , x> L
Remarques:
π
1-Dans la région II l’onde est la superposition des deux ondes exp ⁡(in x) et
L
πℏ πℏ
exp ⁡¿ ) donc la mesure de l’impulsion donnera n ou −n . Les probabilités
L L
de trouver les deux mesures sont identiques 50 % (même amplitude C ) tandis
L
que la particule est bien localisée (maximum de la densité de la particule en x=
2
) ceci est en bon accord avec le principe d’incertitude de Heisenburg.
2-La densité de probabilité est :

{
0 , x< 0
2 2
L L ( )
∥ φ ( x ) ∥ = sin 2 n π x ,0 ≤ x ≤ L

0, x>L
Pour des grandes valeurs de n , la densité de probabilité est continue pour
x ∈ [ 0 , L ]. Donc la limite classique correspond à n suffisamment grand.

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PHYSIQUE QUANTIQUE

3.5. Particule dans une barrière de potentiel  : effet Tunnel


3.3.1. Cas où E<V o:

Traitons la situation classique suivante :


*La particule incidente arrive sur la barrière de potentiel depuis x <0.
*L’énergie de la particule E est inférieure au potentiel V o . En mécanique classique,
la particule est réfléchie par la barrière de potentiel.
La résolution de l’équation de Schrödinger dans les trois zones de l’espace :

*Dans la zone I où V (x )=0:

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PHYSIQUE QUANTIQUE
2 2
−ℏ d φ ( x )
L’équation de Schrödinger s’écrit =Eφ ( x ) donc la fonction d’onde est
2m d x 2
donnée par :
2 2
φ I ( x )=Aexp ( ikx )+ Bexp(−ikx) avec E= ℏ k .
2m

*Dans la zone II où V ( x )=V o:


2
−ℏ2 d φ ( x )
L’équation de Schrödinger s’écrit + V o φ ( x ) =Eφ ( x ) dont la solution est :
2m d x 2
φ II ( x )=Cexp ( Kx ) + Dexp(−Kx) avec ℏK =√ 2m(V o−E)

*Dans la zone III où V ( x )=0:


2 2
−ℏ d φ ( x )
=Eφ ( x ) et la solution est donnée par :
2m d x 2
2 2
ℏ k
φ III ( x )= A' exp ( ikx ) + B' exp (−ikx) avec E= .
2m


La continuité de φ et en x=0 et x=L donne :
dx
¿

B =0 car, dans la zone III, pas de particules allant suivant −⃗


ex .
'

Remarque: A est arbitraire, on exprime donc les cinq inconnus restants en fonction de A .
2
| A| Représente la densité de probabilité d’aller de gauche à droite dans la zone I et | A'| la
2

densité de probabilité de trouver la particule dans la zone III.


2
| A'|
On définit le coefficient de transmission de la zone I à la zone III par : T = 2 et en
| A|
utilisant les équations de continuité ci-dessus on aura :

1
T= 2
[ exp ( KL )−exp ⁡(−KL)]
1+
16
E
Vo
1−(E
Vo )
Le fait que T ≠ 0 montre que la probabilité de trouver la particule dans la zone III est non
nulle : c’est l’effet tunnel (résultat rejeté par la mécanique classique : une particule classique
ne peut pas franchir une barrière de potentiel).

Pour KL≫ 1 l’expression de T devient :

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T ≈ 16
E
Vo(1−
E
Vo )
exp ⁡(−2 KL)

On a K=
√ 2 m(V o−E) donc l’effet tunnel décroit exponentiellement en fonction de L et

√ m et par suite les particules légères comme les électrons ont une probabilité plus grande
de faire l’effet tunnel que les particules plus lourdes.

Exemple : dans un semi-conducteur les électrons franchissent la bande interdite (bande


séparant les deux bandes de valence et de conduction) donc un potentiel infini et passent de
la bande de valence à la bande de conduction (conduction électrique dans les semi-
conducteurs).

Application de l’effet tunnel  : principe d’un microscope à effet tunnel

Les électrons de la surface d’un corps sont retenus dans celui-ci par une barrière de
potentiel. On place une pointe métallique prés de cette surface ( L ≈ 0.5 nm)(voir la figure ci-
dessus), par effet tunnel les électrons quittent la surface et on aura donc un courant
électrique à travers la pointe : le courant tunnel.

Dans un microscope à balayage basé sur l’effet tunnel, on fixe le courant tunnel lorsque la
pointe balaye la surface tout en contrôlant la hauteur de la pointe. On obtient ainsi une
image de la surface du métal.

3.3.2. Cas où E>V o:


Soit la barrière de potentiel V ( x ) suivante :

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Barrière de potentiel

{
V ( x )= 0 , x< 0
V o , x >0
1 2
Soit une particule d’énergie cinétique, en x <0, Ec = 2 mv >V o . De point de vue
classique, la, particule passe par-dessus la barrière. Qu’en est-il de point de vue
quantique ?
D’après ce qui précède la solution de l’équation de Schrödinger dans la zone I
donne :
2 2 Em
φ I ( x )= Aexp ( i k I x ) + Bexp(−ik I x) Avec k I = 2

Superposition de deux ondes incidente et réfléchie.
Dans la zone II l’équation de Schrödinger s’écrit :
2
−ℏ2 d φ ( x )
=( E−V o)φ ( x ) avec (E−V o )> 0
2m dx 2
Donc :
2 m(E−V o )
2
φ II (x )=Cexp ⁡( ik II x) avec k II =
ℏ2
Remarque  : Dans la zone II la particule « se propage » uniquement dans le sens
croissant des x .
Exprimons les conditions de continuité en x=0 :
φ I ( x=0 ) =φ II ( x =0 ) ⇒ A + B=C
dΨ I d Ψ II
( x=0 )= ( x=0 ) ⇒ k I ( A−B )=k II C
dx dx
Soit donc :

{k B−k
B−C=− A
I C=k A
II I

Et par suite :

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PHYSIQUE QUANTIQUE

k I −k II 2kI
B= A et C= A
k I +k II k I + k II
On définit les deux coefficients de réflexion et de transmission par :
2
|B|
R= 2 =¿ ¿
| A|

2
|C| k II 4 k I k II
T= =
| A| k I ( k ¿ ¿ I + k II ) ¿
2 2

Remarque : si on ne tient pas compte de l’onde réfléchie dans la zone I les


conditions de continuité en x=0 ne sont plus vérifiées.
Conclusion : de point de vue quantique, même si E>V o, une partie de l’onde
incidente est réfléchie et on a : R+T =1

Remarque  :

L’équation de Schrödinger est linéaire, donc la solution la plus générale est la


superposition d’états stationnaires :
+∞
E
Ψ ( x , t )=∑ c n φn ( x ) exp ⁡(−i n t)
n=1 ℏ
à condition qu’elle soit correctement normalisé c’est à dire que :
+∞

∑|c n| =1
2

n =1

Cet état, superposition des états stationnaires est non stationnaire


et la densité probabilité de présence correspondante dépend du
temps voir  : le logiciel de simulation des états quantiques liés et
l’exercice n°8 de la série des travaux dirigés.

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