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Calcul Scientifique
Maher Moakher
Ecole Polytechnique de Tunisie
Avril, 2020
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
Plan de la Séance
Introduction
Le θ-schéma
∗ Consistance
∗ Stabilié
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
Introduction
Considérons une tige de longueur L avec une section transversale A,
parfaitement isolé sur sa surface latérale.
x=0 x x + dx x=L
Introduction
Soient u(x, t) la température, c(x) la chaleur spécifique du matériau, et
ρ(x) la densité massique de la tige. Alors
e(x, t) = c(x)ρ(x)u(x, t).
En utilisant la loi de Fourier
∂u(x, t)
φ(x, t) = −K(x) ,
∂x
la conservation de l’énergie devient
∂u ∂ ∂u
c(x)ρ(x) = K(x) .
∂t ∂x ∂x
Si le matériau de la tige est homogène, c(x), ρ(x) et K(x) sont constantes
et l’équation de chaleur a la forme :
∂u ∂2u
= κ 2,
∂t ∂x
où κ = K/(cρ) est la diffusivité thermique.
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
∂u ∂ 2 u
− 2 = 0, (x, t) ∈ [0, 1] × R+ ,
∂t ∂x
+ (1)
u(0, t) = u(1, t) = 0, t ∈ R ,
u(x, 0) = u0 (x), x ∈ [0, 1].
Cherchons des solutions non triviales sous la forme séparée u(x, t) = V(x)W(t).
Alors
V 00 (x) W 0 (t)
V(x)W 0 (t) − V 00 (x)W(t) = 0 ⇔ = .
V(x) W(t)
Donc, il existe une constante K telle que :
D’où
V(x) = A cos(Kx) + B sin(Kx), W(t) = C exp(−K 2 t).
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
et donc
Z 1
αm = u0 (x) sin(mπx)dx.
0
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
Solution numérique
On s’interesse à la résolution numérique du problème
∂u ∂ 2 u
− 2 = 0, (x, t) ∈ [0, 1] × [0, T],
∂t ∂x
u(0, t) = u(1, t) = 0, t ∈ [0, T], (2)
u(x, 0) = u0 (x), x ∈ [0, 1].
Schéma explicite
Pour la dérivée en temps on utilise la différence finie décentrée à droite :
∂u n
vn+1
j − vnj
(xj , t ) = + O(∆t),
∂t ∆t
qui est précise au premier ordre.
Pour la dérivée seconde en espace on utilise la différence finie centrée :
∂2u vnj+1 − 2vnj + vnj−1
(xj , t n
) = + O(∆x2 ),
∂x2 ∆x2
qui est précise au deuxième ordre.
On obtient alors le schéma explicite :
vn+1
j − vnj vnj+1 − 2vnj + vnj−1
− = 0.
∆t ∆x2
ou encore
∆t n
vn+1 = vnj + (v − 2vnj + vnj−1 ). (SE)
j
∆x2 j+1
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
Schéma explicite
t
∆t
tn+1
tn
xj−1 xj xj+1 x
∆x
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
Schéma implicite
On pourra approximer l’EDP à l’instant tn+1 plutôt qu’à l’instant tn .
Pour la dérivée en temps on utilise la différence finie décentrée à gauche :
∂u vn+1
j − vnj
(xj , tn+1 ) = + O(∆t).
∂t ∆t
Pour la dérivée seconde en espace on utilise la différence finie centrée :
∂2u vn+1 n+1
j+1 − 2vj + vn+1
j−1
n+1
(xj , t ) = + O(∆x2 ).
∂x2 ∆x2
Après un décalage d’indices, on obtient alors le schéma implicite :
vn+1
j − vnj vn+1 n+1
j+1 − 2vj + vn+1
j−1
− = 0.
∆t ∆x2
ou encore
∆t n+1
vn+1
j = vnj + (v − 2vn+1
j + vn+1
j−1 ). (SI)
∆x2 j+1
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
Schéma implicite
t
∆t
tn+1
tn
xj−1 xj xj+1 x
∆x
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
θ-schéma
Pour tout θ ∈ [0, 1], on définit le θ-schéma par la combinaison convexe
des schémas explicite et implicite :
∆t h i
vn+1
j = vnj + (1−θ)(v n
j+1 −2vn
j +vn
j−1 )+θ(vn+1
j+1 −2v n+1
j +vn+1
j−1 .
)
∆x2
Proposition
Si la solution u ∈ C 4 (R × R+
∗ ; R), alors le θ-schéma est :
d’ordre 1 en temps et d’ordre 2 en espace pour θ 6= 21 .
d’ordre 2 en temps et d’ordre 2 en espace pour θ = 21 .
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
θ-schéma
Démonstration : Si la solution u ∈ C 4 (R × R+ ∗ ; R), alors en faisant un
développement de Taylor à l’ordre 3 par rapport à t on obtient :
∂u ∂2u ∆t2
(xj , tn )∆t + 2 (xj , tn )
u(xj , tn+1 ) − u(xj , tn ) = + O(∆t3 ).
∂t ∂t 2
Un développement de Taylor à l’ordre 4 par rapport à x donne :
∂2u
u(xj+1 , tn ) − 2u(xj , tn ) + u(xj−1 , tn ) = (xj , tn )∆x2 + O(∆x4 ),
∂x2
∂2u
u(xj+1 , tn+1 ) − 2u(xj , tn+1 ) + u(xj−1 , tn+1 ) = (xj , tn+1 )∆x2 + O(∆x4 ).
∂x2
∂2u ∂2u ∂3u
Mais (x j , t n+1
) = (x j , t n
) + (xj , tn )∆t + O(∆t2 ), et donc
∂x2 ∂x2 ∂t∂x2
∂2u
u(xj+1 , tn+1 ) − 2u(xj , tn+1 ) + u(xj−1 , tn+1 ) = (xj , tn )∆x2
∂x2
∂3u
+ (xj , tn )∆x2 ∆t + O(∆t2 + ∆x4 ).
∂t∂x2
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
θ-schéma : Consistance
L’erreur de consistance est :
h un+1 − un un − 2un + un i
j j j+1 j j−1
εnj (∆x, ∆t) := (1 − θ) − 2
∆t ∆x
h un+1 − un un+1 − 2un+1 + un+1 i
j j j+1 j j−1
+θ −
∆t ∆x2
∂u ∂2u
= (xj , tn ) − 2 (xj , tn )
|∂t {z ∂x }
=0
∆t ∂ ∂u ∂2u
+ (xj , tn ) − 2(1 − θ) 2 (xj , tn ) + O(∆t2 + ∆x2 )
2 ∂t |∂t {z ∂x }
=0 si θ= 12
(
O(∆t2 + ∆x2 ) si θ = 21 ,
=
O(∆t + ∆x2 ) si θ 6= 21 .
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
θ-schéma : Stabilité
Proposition
Si 0 ≤ θ < 21 , alors le θ-schéma est stable sous la condition CFL
∆t 1
∆x2
≤ 2(1−2θ) .
1
Si 2 ≤ θ ≤ 1, alors le θ-schéma est inconditionnellement stable.
∆t
Démonstration : En posant λ = ∆x 2 et en appliquant la transformation
de Fourier au θ-schéma on obtient :
(1−θλ(e2πiξ∆x −2+e−2πiξ∆x ))v̂n+1 = (1+(1−θ)λ(e2πiξ∆x −2+e−2πiξ∆x ))v̂n .
D’où,
b(ξ) = (1 − θλ(e2πiξ∆x − 2 + e2πiξ∆x )) = 1 + 4θλ sin2 (πξ∆x),
c(ξ) = (1+(1−θ)λ(e2πiξ∆x − 2 + e−2πi∆xξ )) = 1−4(1−θ)λ sin2 (πξ∆x).
Donc le facteur d’amplification est :
c(ξ) 1 − 4(1 − θ)λ sin2 (πξ∆x)
a(ξ) := = .
b(ξ) 1 + 4θλ sin2 (πξ∆x)
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
θ-schéma : Stabilité
∆t
4(1 − 2θ) ≤ 2.
∆x2
D’où :
Pour 0 ≤ θ < 12 , la condition de stabilité s’écrit
∆t 1
2
≤ .
∆x 2(1 − 2θ)
et par conséquant,
n
kV n k2 ≤ %((I + θλA)−1 (I − (1 − θ)λA)) kV 0 k2 .
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
Plan de la Séance
Introduction
Le schéma de Newmark
∗ Consistance
∗ Stabilié
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
u(x, t)
x=0 x=L
et donc
Z 1 Z 1
αm = u0 (x) sin(mπx)dx, mπcβm = u1 (x) sin(mπx)dx.
0 0
Discrétisation de l’équation de la chaleur Discrétisation de l’équation des ondes
Initialisation
Leur initialisation nécessite la donnée des deux suites (v0j )j∈Z et (v1j )j∈Z .
Schéma de Newmark
Pour un paramètre β ∈ [0, 12 ], on définit le schéma de Newmark
Pour l’initialisation de ce schéma on utilise les suites (v0j )j∈Z et (v1j )j∈Z
données par :