Physique

PHENOMENES DE TRANSFERT
EXERCICE

-EXERCICE 23.1-

• ENONCE :
« Diffusion de neutrons »

• On étudie la diffusion de neutrons dans un réacteur nucléaire et on se limitera à une situation

unidimensionnelle (on notera n( x, t ) la densité volumique de ces neutrons).
n ( x, t ) 3
• On suppose qu’en moyenne neutrons sont absorbés en une seconde et dans un m (par
τ
les noyaux fissiles et par les barres de contrôle) ; par ailleurs, les réactions de fission produisent
K ( K ! 1) neutrons pour un neutron absorbé. Dans le milieu considéré, le coefficient de diffusion
des neutrons est noté D.
1) Déterminer l’équation différentielle vérifiée par n( x, t ) .
2) Le milieu est limité par 2 plans en x = ± a ; les conditions aux limites sont :
n( x = ± a, t ) = 0, ∀t .
Déterminer la solution en régime permanent telle que n( x = 0) = n0 . Donner la relation
que K doit vérifier (on notera K C cette valeur particulière de K ).
3) Pour K ≠ K C , chercher une solution de l’équation de la question 1) sous la forme :
n( x, t ) = exp(−t / τ 1 ) f ( x) . Commenter selon la valeur de K par rapport à K C .

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PHENOMENES DE TRANSFERT
EXERCICE

• CORRIGE :
« Diffusion de neutrons »

1) Avec les mêmes notations que dans le paragraphe I.2 du cours, effectuons un bilan de
neutrons dans un volume de section S, de largeur dx ; en veillant à l’homogénéité des termes
utilisés et aux signes qui leur sont affectés, il vient :
∂ (δ N ) ∂n( x, t ) n ( x, t )
= × Sdx = jD ( x, t ) S − jD ( x + dx, t ) S + ( K − 1) × Sdx
∂t ∂t τ
∂n
• En appliquant la loi de Fick ( jD = − D ) et après simplification par Sdx, on obtient :
∂x
∂n( x, t ) ∂ 2 n ( x, t ) n( x, t )
=D + ( K − 1)
∂t ∂x 2
τ

∂n d 2 n( x ) K − 1 τD
2) En régime permanent, on a : =0 ⇒ + n ( x ) = 0 ; en posant δ 2
= où δ
∂t dx 2 τD K −1
est homogène à une longueur, les solutions s’écrivent : n( x ) = A cos( x / δ ) + B sin( x / δ ) .

Les conditions aux limites conduisent à : A cos(a / δ ) = 0 et B sin(a / δ ) = 0 ⇒ B = 0 et :

a /δ = π / 2 ( A = 0 donne n(x) en sinus ⇒ n serait négatif pour −π ≺ x / δ ≺ 0 , ce qui n’est
pas physique ; pour les mêmes raisons, nous avons exclu les solutions mathématiques
a / δ = (2 p + 1)π / 2, avec p ≠ 0 ).
π x  π 2τ D
La donnée n( x) = n0 fournit : n( x ) = n0 cos   Par ailleurs : a / δ = π / 2 ⇒ KC = 1 +
 2a  4a 2
3) En reportant l’expression de n(x,t) proposée dans l’équation différentielle de la question 1) et
en simplifiant par exp(−t / τ 1 ) , on arrive à :

d 2 f ( x)  K − 1 1 
+ +  f ( x ) = 0 ; une analyse identique à celle menée précédemment conduit à :
dx 2  τ D τ 1D 
K −1 1 π 2 K −1 τ τ π x 
+ = 2= C ⇒ K+ = KC ⇒ τ1 = et : n( x, t ) = n0 exp(−t / τ 1 ) cos  
τ D τ 1 D 4a τD τ1 KC − K  2a 
Rq : ♦ si K ≺ K C : τ 1 ! 0 ⇒ n( x, t ) → 0 lorsque t → ∞ : le réacteur est alors dans une phase
« sous-critique », qui conduit à l’arrêt de ce dernier si elle se prolonge.
♦ si K ! K C : τ 1 ≺ 0 ⇒ n( x, t ) → ∞ lorsque t → ∞ : le réacteur est maintenant dans une
phase « sur-critique », qui conduirait à l’emballement en cas de prolongation.

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