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PSI - Lycée Bellevue Devoir Maison n˚10

Sciences Physiques Pour le mardi 18 janvier 2011


Devoir Maison n˚10

À rendre pour le mardi 18 janvier 2011

Thermodynamique

I Diffusion de neutrons : absorbants de contrôle dans un réacteur


nucléaire
On étudie dans cette partie la diffusion de neutrons dans un matériau homogène, selon la loi de Fick :

− = −D −
→ −→
grad n

où −
→ est le vecteur densité de flux de neutrons, n est le nombre de neutrons par unité de volume (ou
densité de neutrons) et D est une constante positive.
La diffusion se fait parallèlement à l’axe (Ox). Les grandeurs n et − →
 ne dépendent alors que de x et
du temps t. On écrira −→ = j(x, t) ~u de sorte que la loi de Fick s’écrive ici
x

− = −D ∂n ~u

x
∂x
1. Indiquer les unités de n, j et D dans le système d’unités international. Justifier la présence du signe
moins dans la loi de Fick.
On suppose dans un premier temps que le matériau est une tige de section constante S, de longueur L,
dans laquelle il ne se produit aucune absorption ou création de neutrons.
2. En faisant un bilan de particules dans un volume de section S compris entre x et x + dx, établir
l’équation différentielle vérifiée par n.
3. En régime permanent, en notant n0 et nL les valeurs de n en x = 0 et x = L, exprimer n et j en
fonction de x.
On considère maintenant que le matériau qui constitue la tige peut absorber des neutrons, et en
produire par des réactions de fission.
Le nombre δ 2 Na de neutrons absorbés dans un volume élémentaire dV pendant un intervalle de
temps dt est donné par :
n
δ 2 Na = dV dt
τ
où τ est une constante positive.
Le nombre δ 2 Np de neutrons produits dans le même volume élémentaire dV pendant un intervalle
de temps dt est donné par :
n
δ 2 Np = kδ 2 Na = k dV dt
τ
où k est une constante positive.

Tristan Brunier Page 1/5 Année 2010-2011


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4. En faisant un bilan de particules dans un volume de section S compris entre x et x + dx, montrer
que n vérifie l’équation différentielle suivante :

∂n ∂2n n
=D + (k − 1)
∂t ∂x2 τ
5. Quelle équation différentielle vérifie la densité de neutrons n en régime permanent ?
On supposera dans toute la suite que le régime est permanent.
6. On suppose dans un premier temps qu’il ne se produit pas de réactions de fission dans le matériau
(on a donc k = 0). De plus on suppose que la tige a une longueur suffisamment importante pour la
considérer comme infinie. Un flux de neutrons est imposé en x = 0, de densité j(0) = j0~ux avec j0 > 0.
À l’extrémité de la tige (x → ∞), on supposera que la densité de neutrons est nulle.
(a) Établir l’expression de la densité de neutrons dans la tige en fonction de j0 , τ , D et x.
(b) Exprimer la distance δ à partir de laquelle la densité de neutrons est égale à 1% de sa valeur
en x = 0 en fonction de D et τ .
√ √
(c) Évaluer cette distance δ pour de l’eau ( Dτ = 3.10−2 SI) et du carbone ( Dτ = 0, 8 SI). Quel
est le matériau le plus efficace pour absorber les neutrons ?
7. On suppose maintenant que le matériau produit des neutrons par fission et que la quantité de neutrons
produits est supérieure à celle des neutrons absorbés (on a donc k > 1). La tige a une longueur finie L.
La densité de neutrons est supposée nulle aux deux extrémités de la tige, et uniquement en ces deux
positions. On note n0 la valeur maximale de la densité de neutrons à l’intérieur de la tige.
Exprimer n en fonction de n0 , k, D, τ , et x et montrer que cette solution n’est envisageable que si
la longueur de la tige prend une valeur Lc qu’on exprimera en fonction de k, D et τ .

II Transfert thermique dans une barre


Une barre homogène, de masse volumique ρ, de capacité thermique massique c, de conductivité ther-
mique λ (tous paramètres supposés invariants), est modélisée par un cylindre de longueur L et de section
droite Σ.
Les parois latérales du cylindre sont calorifugées de telle sorte que les pertes thermiques latérales sont
négligées ; en revanche, chaque extrémité de la barre est en contact avec un thermostat.
L’axe Ox est choisi parallèlement aux génératrices du cylindre ; l’abscisse x = 0 étant prise à l’extrémité
de la barre en contact avec le thermostat S1 , l’autre extrémité de la barre est alors d’abscisse x = L en
contact avec le thermostat S2 .
T (x, t) est la température thermodynamique en un point d’abscisse x à l’instant t de la barre.
Les thermostats S1 et S2 imposent les températures T1 = T (0, t) et T2 = T2 (L, t).

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II.A. Bilan énergétique


Dans la barre métallique modélisée précédemment, la conduction thermique est unidirectionnelle, de
vecteur densité de courant thermique −

 th suivant la loi de Fourier :
− = −λ −
→ −→
grad T (x, t) avec −

 th = jth (x, t) ~ux
th

1. Effectuer un bilan d’énergie sur une tranche élémentaire du conducteur, comprise entre les abscisses x
∂jth ∂T
et x + dx, et établir une relation entre et .
∂x ∂t
2. En déduire l’équation aux dérivées partielles vérifiée par la température T (x, t) :

∂2T ∂T
D =
∂x2 ∂t
Expliciter D et donner son unité.
3. Dans cette seule question les deux thermostats ont des capacités thermiques infinies. En déduire :
(a) que les thermostats imposent alors des températures T1 et T2 constantes ;
(b) la distribution de température T (x) dans la barre en régime permanent (on peut supposer T1 >
T2 et faire apparaître dans T (x) un signe pertinent) ;
(c) la résistance thermique Rth de la barre métallique après avoir rappelé sa définition.

Dans les deux questions qui suivent, les deux thermostats de conductivité thermique infinie, ont
la même capacité thermique C, non infinie, mais très grande devant la capacité thermique totale
de la barre ; l’ensemble constitué par les thermostats et la barre est parfaitement calorifugé. Le
thermostat S1 a une température initiale T10 et le thermostat S2 a une température initiale T20 .
4. Quelles conséquences, sur les températures des thermostats et la barre, les différentes hypothèses
faites à propos des thermostats entraînent-elles ?
dT1 dT2
5. Montrer que =− et établir les expressions des températures T1 (t) et T2 (t) des thermostats
dt dt
au cours du temps en fonction des températures initiales, de C et de la résistance thermique de la
barre (on peut supposer T10 > T20 et écrire T1 (t) et T2 (t) sous des formes physiquement pertinentes
à l’aide de T10 , T20 , t et d’un temps τ à exprimer).
Dessiner le circuit électrocinétique équivalent à cette étude et indiquer à quelles grandeurs thermiques
correspondent la tension et le courant.

II.B. Bilan entropique


On considère d’abord entre les instants t et t + dt une tranche élémentaire de la barre comprise entre
les abscisses x et x + dx.
6. Exprimer successivement :
(a) la variation d’entropie dS de la tranche élémentaire (supposée indilatable) pendant dt en fonc-
∂T
tion, entre autres, de ;
∂t !
∂ jth
(b) l’entropie échangée δSech par la tranche élémentaire pendant dt en fonction de ;
∂x T
(c) l’entropie créée δScr par la tranche élémentaire pendant dt en fonction de σ(x, t), la quantité
d’entropie créée par unité de volume et de temps.

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7. En déduire la relation entre les grandeurs spatio-temporelles précédentes traduisant le bilan d’entropie
local.
La fin du problème concerne la totalité de la barre, uniquement dans le régime permanent.
8. Exprimer σ(x), l’entropie créée par unité de volume et de temps, en fonction de x et des données.
En déduire la quantité totale Ṡcr d’entropie créée dans la barre par unité de temps et commenter son
signe.
9. Évaluer directement l’entropie échangée Ṡech par la barre avec les thermostats par unité de temps et
commenter.
10. Déduire des questions précédentes la variation ∆Ṡ d’entropie de la barre par unité de temps. Ce
résultat était-il prévisible ? En quoi cependant est-il original vu le système et la transformation
étudiés ?

Chimie des solutions

III Diagramme potentiel-pH simplifié du manganèse


Pour le diagramme potentiel-pH du manganèse (voir 1), on se limite aux espèces : Mn2+ (aq), Mn3+ (aq),
Mn(OH)2 (s) et Mn(OH)3 (s).
Il est établi pour une concentration de tracé en espèces dissoutes égale à 10−2 mol.L−1 . La convention
de frontière entre deux domaines de prédominance d’espèces dissoutes est l’égalité des concentrations.

III.A. Quelques caractéristiques du diagramme potentiel-pH


1. Rappeler la formule de Nernst pour le couple Mn3+ (aq)/Mn2+ (aq). En déduire l’équation de la
frontière entre ces deux constituants et identifier, en le justifiant, le domaine de prédominance de
chacun de ces deux composés.
2. Écrire l’expression, en fonction des concentrations à l’équilibre, de la constante de l’équilibre de
dissolution de Mn(OH)3 (s). En déduire la valeur numérique de pH2 .
3. En procédant de manière analogue, trouver la valeur numérique de pH1 .
4. En déduire les domaines d’existence de Mn(OH)2 (s) et Mn(OH)3 (s).
5. Déterminer par le calcul et non graphiquement la pente du segment de droite marquant la frontière
entre Mn2+ (aq) et Mn(OH)3 (s).
6. Conclure qualitativement sur l’évolution avec le pH du "pouvoir oxydant" de l’élément manganèse
au degré d’oxydation +III.

III.B. Application à la réduction du dioxygène dissous dans l’eau


7. Écrire la demi-équation électronique relative au couple O2 (g)/H2 O(ℓ) ainsi que la formule de Nernst
associée. En supposant la pression partielle des espèces gazeuses à la frontière égale à 1 bar, montrer
que l’équation de la frontière relative à ce couple est E = 1, 23 − 0, 06 pH.
8. Compléter alors la figure 1 et y faire figurer les domaines de stabilité de O2 (g) et H2 O(ℓ).
9. Montrer alors qu’il est possible de réduire le dioxygène dissous dans l’eau en milieu basique en
utilisant Mn(OH)2 (s). Écrire l’équation de cette réaction d’oxydoréduction.

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Figure 1 – Diagramme potentiel-pH simplifié du manganèse.

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