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Hommage au Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov

Vie et Œuvre d’un Fils du Soleil

ISBN : 978-2-923947-46-4

© Copyright Olivier Manitara 2011.


Tous droits réservés pour le monde
(textes, dessins, logos, mise en page, concept).

FONDATION ESSÉNIA
345, chemin Brochu
Cookshire-Eaton, (Québec), J0B1M0, Canada

www.Esseniens.org

Réalisé par l’Ordre des Hiérogrammates


Questions

16 - Peux-tu nous donner un nouveau point de vue sur


l’individualité et la personnalité dans la lignée du Maître
Aïvanhov ?

20 - Comment pouvons-nous faire pour éveiller ces deux pôles,


ces deux mondes en nous et prendre conscience d’une façon
claire de la personnalité et de l’individualité ?

27 - Le Maître Aïvanhov citait souvent le début de la Table


d’émeraude d’Hermès Trismégiste : « Ce qui est en bas est
comme ce qui est en haut ». Etait-il lié à ce Maître des mystères
d’Egypte ? Peux-tu nous parler de cette phrase ?

37 - Que faut-il apporter, à notre époque, pour engendrer la


« Nouvelle Terre » dont parlait si souvent le Maître Omraam
Mikhaël Aïvanhov ?

40 - Tu parles de fraternité universelle mais le Maître Deunov


comme le Maître Aïvanhov en ont eux aussi parlé et ont donné
beaucoup d’enseignements sur ce sujet. Pourquoi les hommes
ne parviennent-ils pas à comprendre cette sagesse et à la réaliser ?

44 - Le Maître Aïvanhov disait être venu pour les femmes.


Qu’en est-il exactement ?

48 - Olivier, peux-tu nous parler de ce qui s’est passé lorsque le


Maître Aïvanhov a quitté son corps ?

53 - Quelle était cette épreuve que le Maître a vécue dans son


corps physique alors que les dragons voulaient s’emparer de
son Ecole ?
Questions

56 - Tu nous as parlé du Maître Aïvanhov, mais peux-tu nous


dire où l’âme du Maître Peter Deunov est allée après le passage
de la mort ?

61 - Les Bouddhistes appellent Shamballa la terre des


Bodhisattvas. Le Maître Deunov est-il un habitant de cette terre
pure ?

63 - Dans quelle région de l’au-delà se trouve le Maître Aïvanhov


maintenant, et qu’y fait-il ?

64 - Et toi Olivier, si tu mourrais maintenant, regretterais-tu


quelque chose comme le Maître Aïvanhov ?

66 - Tu parles de Maîtres de sagesse, peux-tu nous dire qui était


le Maître Aïvanhov ?

67 - Tu as dit que le Maître était en phase de prendre un corps


physique, à travers l’Ecole, mais peux-tu nous dire où est son
âme à l’heure actuelle ?

70 - Tu nous parles d’une fraternité de Maîtres au service d’un


principe divin. Ces Maîtres sont-ils nombreux ? Forment-ils la
Fraternité blanche universelle ?

76 - Tu nous as parlé des Maîtres et de leurs écoles. Je comprends


d’une certaine façon qu’il n’y a qu’une Ecole éternelle à travers
toutes les écoles et un seul Maître à travers tous les Maîtres. Tu
nous parles aussi de ton école qui est la manifestation présente
de l’Ecole éternelle. Ma question est : comment entrer dans
cette Ecole de Dieu ?
Questions

81 - Le Maître Aïvanhov annonçait l’Âge d’Or avant la fin du


siècle. Certains de ses disciples ont même écrit des livres sur ce
sujet. Comment expliques-tu que cette prophétie ne se soit pas
réalisée ?

84 - Il est dit que le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov a


vécu un évènement extraordinaire en 1920, qu’il a rencontré
un grand Être qui ensuite l’a guidé dans sa vie. Il est aussi dit
qu’à l’âge de soixante ans il a parlé avec cet Être. Peux-tu nous
éclairer sur cette rencontre ?

87 - Il est dit qu’à l’âge de vingt deux ans, il est entré en contact
avec le Bouddha, mais nous ne savons rien de plus à ce sujet.
Peux-tu nous éclairer sur cette rencontre ?

88 - Mais comment a-t-il fait pour rencontrer le Bouddha ?

89 - Tu parlais d’un « lien de destinée » dont il a dû se défaire.


Quel était la nature de son lien avec le Maître Peter Deunov ?

91 - Tu nous as dit que l’Archange Michaël avait allumé son feu


dans le Maître en lui disant qu’il ne s’éteindrait jamais, car il se
transmettrait à d’autres hommes à travers son Enseignement.
Pourtant le Maître Aïvanhov a demandé à ses élèves de ne plus
allumer le feu de la Saint Michaël après son départ car « seul un
mage peut maîtriser ce feu ». Pourquoi le Maître a-t-il interdit à
ses disciples d’allumer le feu puisque l’Archange avait dit qu’il
ne s’éteindrait plus ?

95 - Si les élèves désobéissent à leur Maître et allument tout de


même le feu de l’Archange, quelles en sont les conséquences ?
Questions

97 - Actuellement existe-t-il plusieurs Maîtres sur la terre


capables d’allumer le feu de l’Archange Michaël ?

100 - Tout ce que tu nous dis au sujet de la fraternité d’Aïvanhov


est terrible. Il doit bien y avoir quelque chose de positif dans
cette Ecole. Est-ce la propagation des livres du Maître ?

104 - Tu dis que ton Ecole prépare le futur corps du Maître


Aïvanhov qui doit se réincarner après toi pour montrer aux
hommes le chemin du cristal qui vit dans leur cœur. Est-ce que
l’Ecole va développer une science analogue à celle des Tibétains
qui vont chercher des tulkus, des Maîtres réincarnés ?

107 - Le Maître Aïvanhov raconte comment le Maître Peter


Deunov lui a transmis le flambeau de l’Enseignement. Quel est
le lien qui unissait ces deux Maîtres et comment le flambeau
t’a-t-il été transmis ?

109 - Le Maître Aïvanhov avait-il lui aussi une Alliance avec


les quatre Archanges qui portent les quatre lettres du Nom de
Dieu ?

111 - Tu nous avais dit que l’Archange Michaël était le porteur


de la baguette des Mages, la canne du Maître Aïvanhov venait-
elle de son alliance avec l’Archange Michaël ?

111 - Pourquoi le Maître Aïvanhov n’a-t-il pas conclu une


Alliance avec les quatre Archanges ?

114 - Le Maître Aïvanhov a raconté qu’un jour le Maître


Deunov l’a invité à faire un lever de soleil avec lui. En chemin,
Omraam parlait et le Maître Deunov restait silencieux. Après
le lever du soleil, le Maître Deunov a fait allonger son disciple,
Questions

puis a lancé des pierres, et ensuite lui a dit qu’il l’avait emmené
dans le monde causal. A quoi correspondait cette initiation et
que s’est-il passé exactement pendant ce lever de soleil ?

115 - Mais pourquoi le Maître Deunov a-t-il lancé des pierres ?

118 - Peux-tu nous raconter une histoire de la vie du Maître


Aïvanhov, un moment marquant pour lui, pour sa vie lorsqu’il
était dans la fraternité bulgare ?

120 - Qu’a-t-il vu dans cette femme, est-ce la beauté intérieure


d’une âme qui se donne à l’enseignement ?

120 - A-t-il réussi à en féconder ?

122 - En quoi le Maître Aïvanhov est-il lié avec Melchisédeck ?


Certains sont même allés jusqu’à dire qu’il était son frère
jumeau.

125 - Comment le Maître Aïvanhov est-il entré en relation avec


Babaji en Inde ?

126 - Tu fais référence à une des incarnations du Maître


Aïvanhov, « Vyasa Deva’ ?

128 - Quelle initiation a-t-il reçue en Inde ?

129 - Vyasa Deva est considéré comme un Dieu par les disciples
de Krishna. C’est tout de même étonnant qu’une âme ayant un
tel rayonnement s’incarne de nouveau sur la terre...

129 - Est-ce que l’enseignement du Maître Aïvanhov a eu une


portée identique à celle qu’a eu celui de Vyasa Deva ?
Questions

132 - Olivier, peux-tu nous raconter un évènement important


de la vie du Maître, que nous puissions le méditer ?

134 - Cette personne qui a aidé le Maître en s’occupant de


l’aspect matériel de l’Enseignement, était-ce le Frère Jehan ?

136 - Il est dit qu’à l’âge de quinze ans le Maître Aïvanhov


connut une illumination alors qu’il méditait au lever du soleil
dans un verger. A partir de cette expérience, il aurait été en
contact avec une mystérieuse fraternité du Tibet. Peux-tu nous
éclairer sur cette illumination et sur cette mystérieuse fraternité
tibétaine ?

139 - Pourquoi le Maître Aïvanhov a-t-il enseigné la kabbale,


l’alchimie, l’astrologie alors que le Maître Peter Deunov
n’abordait que très peu ces sujets ?

142 - Ce temple des vingt-quatre vieillards sera-t-il construit un


jour ?

144 - Pourquoi à la fin de sa vie le Maître lâchait-il des colombes


de sa maison ou de son jardin ? Quel travail faisait-il ?

147 - Les sœurs qui entouraient le Maître lorsqu’il était


mourant ont dit que sa dernière parole a été : « Vous ne pouvez
pas imaginer tout l’amour que je reçois. » omment cela s’est-il
réellement passé ?

147 - Comme le Maître Deunov, le Maître Aïvanhov a quitté


son corps à la période de Noël. Ont-ils choisi ce moment ? Est-
ce une écriture cachée ? Quel en est le sens ?
Questions

150 - Olivier, peux-tu nous parler du yoga de la nutrition


institué par le Maître Aïvanhov ?

154 - Olivier, tu as parlé plusieurs fois des sept marches de


l’initiation et que le Maître Aïvanhov, tout comme le Maître
Deunov, se tenait sur la quatrième marche. Pourquoi ces deux
Maîtres n’ont-ils pas essayé d’atteindre la cinquième marche ?

159 - Tu dis que le Maître a échoué dans cette initiation,


pourtant l’œuvre qu’il a accomplie est grande et magnifique.

162 - Pourquoi le Père qui est amour ne protège-t-il pas les


hommes de telles épreuves ?

163 - Peux-tu nous dire ce que le Maître Aïvanhov a compris en


passant cette initiation mystérieuse ?

167 - Olivier, peux-tu nous raconter une anecdote qui a été


importante dans la vie du Maître Aïvanhov ?

172 - Le Maître Aïvanhov a repris les trois vertus de l’Amour,


de la Sagesse et de la Vérité enseignées par le Maître
Deunov. Pourquoi ces trois vertus sont-elles le fondement de
l’enseignement de ces deux Maîtres ?

176 - Aujourd’hui, travailles-tu toujours avec ces trois vertus ?

179 - Olivier, j’imagine que tout ce que tu dis ici peut être
déroutant pour un élève de la fraternité du Maître Aïvanhov.
Quel est le sens d’une telle fraternité et à l’heure actuelle quel
est le message pour elle ?
Questions

181 - Pourtant, Olivier, je t’assure, il y a beaucoup d’êtres


positifs dans cette Ecole ! Ils croient profondément à ce qu’ils
font et sont persuadés d’être dans la meilleure Ecole.

184 - Comment peux-tu savoir toutes ces choses ?


Préface

L
e Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov a lais-
sé une trace indélébile dans l’âme de mil-
lions de personnes de tous pays, de toutes
cultures et de tous horizons. Son enseigne-
ment fédère et inspire les hommes au-delà
de tout clivage, dans un idéal de fraternité et d’unité
vivante, respectant la diversité et l’individualité de
chacun.
De nombreux chercheurs de lumière ont com-
mencé leur chemin dans une librairie, au hasard d’un
livre du Maître, toujours clair et accessible.
Dans ses conférences et à l’occasion de discussions
informelles, Olivier Manitara cite souvent Omraam
Mikhaël Aïvanhov et parle de leur filiation spirituelle
commune. Certains lui posent des questions sur sa
vie, sa personnalité et son enseignement. Et Olivier
Manitara y répond.

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Préface

Le profond respect et le sentiment de filiation qui


l’unissent avec les Maîtres de sa Tradition tels O.M.
Aïvanhov, Peter Deunov, Jésus ou saint Jean, font
qu’il utilise parfois le terme de « Père » pour parler
d’eux.
Cet ouvrage est le fruit des réponses d’Olivier Ma-
nitara à toutes ces questions, retranscrites et collectées
au fil des ans.
Lors de discussions informelles, Olivier Manitara
n’a pas toujours pris le temps d’entrer dans les détails
et certaines réponses peuvent paraître directes et affir-
matives. Si c’était le cas, il faut garder à l’esprit que
seule la retranscription peut en être la cause, car Oli-
vier Manitara n’est jamais autoritaire ni dogmatique
ou péremptoire. Il aime le dialogue, la confrontation
des opinions et la réflexion personnelle.
C’est pourquoi, ces entretiens libres et amicaux
autour du Maître Aïvanhov sont avant tout destinés
à être médités. Il est toujours bon de réfléchir sur la
vie des grands Maîtres qui sont venus sur terre pour
apporter la Lumière. Une telle vie est toujours riche
d’enseignements.
Une personne présente lors de l’une de ces discus-
sions raconte : « Olivier Manitara parle avec tant de
simplicité et de naturel du Maître que sa parole emplit
l’atmosphère d’images… Par moments, on avait la sen-
sation que le Maître était présent et se tenait à côté de
lui ! Ainsi, on pouvait vivre la réalité d’une fraternité

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Préface

sacrée et éternelle qui unit ses membres au-delà des


frontières de la mort et de la séparation physique. »
Nous sommes heureux de partager avec vous ces
moments d’intimité rares et privilégiés que nous avons
eus avec la lumière sur la terre. Et c’est d’âme à âme
que nous vous offrons ce livre, en partage.

Philippe Le Guen

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Chapitre 1

Individualité
et Personnalité :
aux sources
de l’Enseignement

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Peux-tu nous donner un nouveau point de
vue sur l’individualité et la personnalité dans
la lignée du Maître Aïvanhov ?

Le problème de l’humanité actuelle est de croire


uniquement en une chose lorsqu’elle réalise des choses
concrètes. Tout est polarisé sur la vie matérielle, le
côté visible, sur le corps physique et sur ses besoins.
L’âme et l’esprit de l’homme - et de toute chose - sont
totalement ignorés. On se sent exister parce que l’on
consomme, mange, parle, travaille, fait des enfants…
Par cette polarisation exclusive sur la matière, on ne
prend en compte que le monde d’en bas, négligeant
totalement le monde d’en haut qui est pourtant une
autre partie de la réalité. En vérité, rien ne peut exister
en bas si cela n’existe auparavant en haut. Tout ce qui
est concret, tout ce qui apparaît dans le monde des
formes existe avant tout dans un autre monde plus
subtil mais tout aussi réel… si ce n’est plus.
Si l’homme est uniquement polarisé sur la vie d’en
bas, la personnalité apparaît dans sa vie intérieure et
l’entraîne inévitablement vers la mort. Si l’homme est
éveillé dans les deux mondes, tout prend naturelle-
ment sa juste place.

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Individualité et Personnalité : aux sources de l’Enseignement

Lorsque la priorité est donnée à la vie extérieure,


la personnalité vole la vie intérieure et la conscience
supérieure de l’homme. Dans l’autre cas, elle se met
au service du Divin dans l’homme.
C’est pourquoi, en toute chose, il faut considérer
le côté extérieur et le côté intérieur. Dites-vous que
l’un sans l’autre n’existe pas. S’il y a un côté extérieur,
c’est qu’il y a un côté intérieur. Cette dualité appa-
rente est valable dans tous les mondes et dans plu-
sieurs dimensions : s’il y a une parole c’est qu’il y a le
silence ; s’il y a la lourdeur, c’est qu’il y a la légèreté ;
s’il y a la profondeur, c’est qu’il y a la hauteur...
Entre ces deux pôles existent un monde, un lien,
une relation et un équilibre. L’homme et l’univers
sont construits sur ce modèle. Vous pouvez méditer
sur le cerveau et ses deux hémisphères, sur les deux
yeux, les deux oreilles, etc. Entre les deux yeux existe
le troisième œil, comme pour les deux oreilles… Entre
les deux hémisphères du cerveau existe une fissure,
une porte, un secret, un centre caché. Cette relation
appartient au mystère, tout comme le troisième œil
qui peut aussi être appelé l’œil unique, le « seul-œil »,
le soleil. Ce soleil n’éclaire pas le monde extérieur ou
le monde intérieur mais il ouvre la perception d’un
autre monde dans lequel l’homme se tient à sa véri-
table place, dans son harmonie. Si l’homme ne vit
que dans un monde, s’il ne se place que dans un seul
hémisphère de son cerveau, il est en déséquilibre et il
engendre la dysharmonie.

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Individualité et Personnalité : aux sources de l’Enseignement

La personnalité est une influence qui vient du


monde d’en bas. Elle s’installe en l’homme lorsque
celui-ci ne regarde qu’une seule partie de la réalité.
L’individualité apparaît lorsque l’homme s’approche
de la relation, lorsqu’il entre dans le centre noir, dans
le côté nocturne, dans l’inconnu, dans le mystère et
qu’il prend en compte l’autre pôle. Là se tient l’in-
tangible, l’inconcevable. C’est en s’éveillant à ce côté
mystérieux que l’autre sphère, l’autre monde s’éclaire
et fait jaillir la lumière de l’être, de l’esprit qui vivifie,
de l’individualité, ce que dans l’Ecole essénienne nous
appelons « rayon-Je » ou « colonne de lumière diamant
intuition ».
Une fois éveillé dans ces deux mondes, l’homme
est conscient d’être actif dans les deux côtés : il mange,
parle, agit… dans les deux mondes. Alors le monde
divin lui parle, le nourrit, l’instruit et lui révèle le sens
caché et profond de tout ce qu’il entreprend et réa-
lise. Un tel homme se tient dans le rayon du Soleil
de l’individualité. Donc, à travers toutes ses activités,
Dieu s’individualise et grandit en lui.
Saint Jean le Baptiste, qui était conscient de ces
mystères, disait : « Il faut que je diminue et que lui
grandisse ». Il parlait du moi divin en lui, de l’homme
qui vient du ciel.

Si l’homme ne mange que dans une seule sphère,


alors l’autre sphère s’atrophie et devient un grand
vide, une obscurité. C’est ce que le Maître Aïvanhov

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Individualité et Personnalité : aux sources de l’Enseignement

appelle le règne de la personnalité. Sous ce règne, tout


retourne au néant, et l’homme entre dans un cycle de
dépérissement, de dépossession de soi, et se fane.
Ceux qui aspirent à méditer cet enseignement
doivent comprendre que les deux mondes ne peuvent
exister l’un sans l’autre. C’est une grande illusion de
croire que l’on vit uniquement parce que l’on réalise
des choses physiques. La vie véritable se manifeste
lorsque les deux pôles sont en relation à travers la vie
intérieure de l’homme, qui connaît alors une illumi-
nation de son être intime.
Si l’homme parvient à vivre dans les deux mondes
en même temps, dans une harmonie parfaite, il goû-
tera à l’éternité sur le plan physique, entrera sur le
chemin de la résurrection et de la vie mentionné par
le Christ. En effet, tout ce qu’il entreprend sur le plan
physique se répercute dans l’autre sphère d’une façon
mystérieuse et sacrée. Or, ne nous mentons pas : rien
de ce que nous avons fait dans le monde physique ne
passera la porte de la mort. Seul ce qui entre dans
cette autre sphère, ce monde mystérieux, se retrou-
vera après notre mort physique. Et même plus : cela
construira notre futur corps de manifestation.
Jésus aborde ces mystères lorsqu’il dit aux prêtres :
« Vos pères ont mangé de la manne de Moïse dans
le désert et ils sont morts, moi je vous donnerai une
nourriture qui vous délivrera de la mort ».
Celui qui mange dans un monde doit manger
dans l’autre monde, dans l’autre pôle de son être.

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Individualité et Personnalité : aux sources de l’Enseignement

Mais c’est là une nourriture qui n’a rien à voir avec


celle du corps physique. C’est un mystère qui ne peut
être compris qu’en le vivant. C’est au-delà de tout ce
que l’homme né de la terre peut concevoir. Celui qui
comprend ce secret peut nourrir l’individualité dans
le côté nocturne de son être, dans le caché. La per-
sonnalité se mettra naturellement à son service. Par
contre, celui qui ne veut pas méditer ces secrets a sa
destinée toute tracée : comme une fleur coupée, une
pomme tombée, il est sur le chemin du pourrissement,
du dessèchement.

Comment pouvons-nous faire pour éveil-


ler ces deux pôles, ces deux mondes en nous
et prendre conscience d’une façon claire de la
personnalité et de l’individualité ?

C’est là un vaste programme ! Il faut d’abord vous


approcher d’un Maître vivant. Lui seul, par son aura,
par son rayonnement peut éveiller l’autre pôle, le Di-
vin en vous. La vie entière d’un Maître est consacrée
à éveiller l’autre pôle. Le Maître Aïvanhov disait d’ail-
leurs à propos de son propre Maître, Peter Deunov :
« Le plus important n’était pas l’enseignement qu’il
nous transmettait par sa parole mais l’intense vibra-
tion de son esprit qui nous pénétrait. »
En général, les hommes ne font pas la différence
entre la personnalité, le « moi » né de la terre, et

20 Retour au sommaire
Individualité et Personnalité : aux sources de l’Enseignement

l’individualité, l’homme qui vient du ciel. Ils étudient


cela de façon intellectuelle et parviennent à s’en faire
des concepts. C’est déjà beaucoup. Cela ouvre le che-
min et permet à l’enseignement d’être transmis aux
générations futures. Ceux qui méditent sur la double
nature de l’être humain parviennent à différencier
les deux extrêmes de l’individualité et de la personna-
lité. Mais les limites leur demeurent indiscernables.
Or, c’est justement la limite, le point de contact, la
relation, l’union qui sont intéressants. Là se trouve la
clé qui permet d’entrer dans un autre monde. Cette
limite est le point de jonction entre les deux hémis-
phères du cerveau, entre la veille et le sommeil. Alors
apparaît un troisième qui unit les deux autres dans la
perfection.
Si vous voulez vous approcher de cette limite, il
existe trois marches :
•La première consiste à vous approcher d’un
Maître vivant et d’entrer dans son aura, c’est-à-dire
dans son Ecole.
•La deuxième consiste à éveiller votre conscience
dans la réalité des deux mondes : si tu fais quelque
chose dans un monde, cela se répercute dans l’autre,
soit pour augmenter la conscience, soit pour la dimi-
nuer. Ainsi, chaque pensée, chaque parole, chaque
acte va soit nourrir le Divin, soit engendrer un karma
négatif. Si tu parles à quelqu’un, 50% de ta parole
sont pour le monde physique, les autres 50% étant
pour le monde divin. Si cette deuxième moitié ne se

21 Retour au sommaire
Individualité et Personnalité : aux sources de l’Enseignement

transforme pas en lumière, alors elle reviendra vers toi


comme une faiblesse. Toute idée qui n’allume pas en
toi la lumière de ton âme, augmente les ténèbres, le
néant, la vanité. J’imagine que cette deuxième condi-
tion peut être difficile à comprendre dans son sens
véritable et encore plus difficile à réaliser, la première
condition devant déjà être réalisée.
•La troisième marche vient ensuite, elle est une
suite logique de la deuxième. Elle consiste à entrer
dans la discipline et dans le travail magique. Cette
discipline ne doit pas être morte, mais vivante et
consciente. Cette discipline apporte le bonheur et la
vie intérieure riche et belle.

L’homme doit être éprouvé pour connaître ses


limites. Si toute la vie d’un homme est consacrée à
un but divin, éveillé, il comprendra par lui-même ce
que le « moi » terrestre inspire et ce que l’individualité
apporte.
Seule l’ardeur dans l’effort permet au centre de
s’éveiller. L’homme doit être conscient et observer
attentivement quels sont le moteur et les inspirations
qui orientent sa vie et ses actes.
Qu’il se lève tôt le matin et contemple le soleil.
Qu’il veille la nuit et contemple les mystères de la lune
et des étoiles.
Que ses repas soient une bénédiction et une com-
munion avec la nature. Que ses paroles soient ma-
giques et qu’il garde le silence empli de Dieu.

22 Retour au sommaire
Individualité et Personnalité : aux sources de l’Enseignement

Que le mensonge et l’avidité soient mis volontaire-


ment au grand jour.
De cette façon, il est possible d’avancer sur le
chemin de la Lumière et de prendre conscience de
l’union des deux mondes et de l’autre vie en soi. Bien
sûr, tout cela doit être fait dans un cadre particulier et
dans un temps donné. Les célébrations de la Ronde
des Archanges1 sont l’espace privilégié pour accom-
plir une telle discipline. Toutes les conditions y sont
réunies pour accomplir un grand travail sur soi, pour
évaluer par soi-même ce qui renforce les influences de
la personnalité, de l’homme-poussière qui engendre
de la poussière.

Ce travail permet aussi de rencontrer et d’éprouver


le mystère de l’influence des forces divines. L’homme
doit être placé dans la situation où il doit par lui-même
aller chercher ses propres ressources, au plus profond
de lui. Alors il peut rencontrer l’ami en lui, celui qui
le protège, le guide, qui connaît le secret de sa vie. Lui,
et lui seul, pourra répondre à la question : « Qu’est-
ce que la personnalité, qu’est-ce que l’individualité ? »
Toutes les autres réponses ne sont que des prépara-
tions pour l’ultime rencontre.

1 - A ce sujet, consulter le site internet www.Esseniens.org.

23 Retour au sommaire
Individualité et Personnalité : aux sources de l’Enseignement

Rien ne peut remplacer la sagesse qui naît de l’ex-


périence vécue. Partager une telle sagesse est le véri-
table repas de l’amitié, le pain de la fraternité.
Sachez que lorsqu’une expérience - dans la person-
nalité ou dans l’individualité - est provoquée par la
quête d’un haut idéal, la sagesse emplira celui qui en
parlera par la suite.
La sagesse peut être perçue différemment suivant
le vécu de chacun.
La sagesse s’approche seulement de l’homme qui a
allumé le feu divin de l’amour dans son corps et dans
son âme.
L’initiation qui consiste à éveiller le Serpent de la
Sagesse1 dans le corps de l’homme est l’une des pre-
mières dans l’Ecole de Dieu.
Sachez que l’homme est toujours éprouvé par le
défaut ou la faiblesse vivant en lui. Cette faiblesse
n’est pas un ennemi car la sagesse peut y entrer pour y
apporter le feu et la lumière.
Celui qui ne connaît pas sa faiblesse et qui n’a pas
été éprouvé ne peut s’approcher d’un Maître authen-
tique car l’ombre qui l’habite aura peur du feu divin.
Par contre, celui qui a été éprouvé et qui a éveillé en lui

1 - L’Ecole essénienne contemporaine parle de l’être cosmique éternel de la


Sagesse comme d’un Serpent lumineux, dont on retrouve la mention dans
toutes les cosmogonies. On l’oppose souvent au serpent sombre et destruc-
teur. On retrouve d’ailleurs ces deux serpents harmonieusement entremêlés
dans le symbole du caducée d’Hermès.

24 Retour au sommaire
Individualité et Personnalité : aux sources de l’Enseignement

le Serpent de la Sagesse peut s’approcher d’un Maître


et recevoir sa parole. Elle nourrira la lumière en lui.
Tout cela pourrait être résumé par cette simple
idée :
•La personnalité est présente là où les ténèbres
se nourrissent de la Lumière pour augmenter la
confusion.
•L’individualité est présente là où la Lumière se
nourrit des ténèbres pour augmenter la clarté et toutes
les bénédictions de la vie éternelle.

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Chapitre 2

Le joyau de l’éternelle
Table d’Emeraude

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Le Maître Aïvanhov citait souvent le début
de la Table d’émeraude d’Hermès Trismé-
giste : « Ce qui est en bas est comme ce qui
est en haut ». Etait-il lié à ce Maître des mys-
tères d’Egypte ? Peux-tu nous parler de cette
phrase ?

Bien sûr, le Maître Aïvanhov était lié à Hermès


Trismégiste comme tous les Maîtres qui viennent sur
terre pour ouvrir le chemin de la lumière et restaurer
la science des Mystères. Sans la bénédiction d’Hermès
Trismégiste il est impossible d’accéder à la connais-
sance des trois mondes.
Lorsque le Maître Peter Deunov posa comme fon-
dement de l’enseignement de vie nouvelle les trois
principes de l’Amour, de la Sagesse et de la Vérité,
il révélait lui aussi sa filiation avec Hermès et avec la
tradition des Fils du Soleil1.
Cette parole : « Ce qui est en bas est comme ce
qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce
qui est en bas pour l’accomplissement des merveilles
de la chose unique » est un véritable trésor. C’est

1 - A ce sujet, consulter « L’Initiation des sept Fils du Soleil » paru aux Edi-
tions Ultima.

27 Retour au sommaire
Le joyau de l’éternelle Table d’Emeraude

pourquoi le Maître s’est concentré sur elle toute une


partie de sa vie. Cette parole s’applique à un grand
nombre de situations. Mais une approche puissante
consiste à éveiller sa conscience et sa pensée à cette
question : « Qu’est-ce qui vient du haut, qu’est-ce qui
vient du bas ? » Celui qui éveille en lui cette interroga-
tion jusqu’à ce qu’elle devienne vivante, développera
naturellement une nouvelle sensibilité, une attention
accrue. Il s’apercevra qu’il est réellement placé entre
ces deux mondes et qu’il est leur miroir. Cette prise de
conscience de l’homme placé entre ces deux mondes
ne doit pas être entachée de concepts morts, figés,
dogmatiques : elle doit être libre et intérieure.
La compréhension intellectuelle n’est qu’une pre-
mière étape ; il faut ensuite vivre les choses. Si l’homme
tourne le visage de son âme vers le ciel, alors se reflète
en lui ce qui vient d’en haut. S’il tourne son atten-
tion vers le sol, il reflète naturellement ce qui vient
d’en bas. Que fait l’homme de tout cela ? Quelle partie
garde-t-il et quelle autre refuse-t-il ?
La parole d’Hermès nous dit d’équilibrer ces deux
mondes et de les conduire dans l’unité, l’union par-
faite. C’est à l’homme de réaliser cette union. C’est
sa mission. S’il ne le fait pas, alors se produit un désé-
quilibre et ce sont les ténèbres qui envahissent le bas.
L’homme devient alors l’esclave d’influences destruc-
trices. Il perd la perception simultanée du haut et du
bas, des deux mondes.

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Le joyau de l’éternelle Table d’Emeraude

En fait, il y a trois mondes : le monde d’en haut


qui est parfait, le monde d’en bas, perfectible et le
monde de l’homme qui est l’intermédiaire conscient…
ou inconscient. Si l’homme est inconscient, alors le
monde d’en haut disparaît, le bas n’est plus équilibré,
et la destruction entre dans le monde. Si l’homme est
conscient, alors il peut devenir la merveille de l’unité
en introduisant l’harmonie dans sa destinée et dans
celle de la terre.
Si l’homme ne discerne pas ce qui vient d’en haut
de ce qui vient d’en bas, il ne pourra jamais se connaître
lui-même ni devenir le maître de sa destinée. Le piège
principal, ce sont les pensées erronées, les concepts
morts, les croyances dogmatiques. Il faut être souple,
en éveil, l’esprit ouvert et ressentir les influences d’en
haut et d’en bas telles qu’elles sont. Une grande luci-
dité et une grande honnêteté sont nécessaires, car il y
a une sphère d’illusion à traverser.
Cette sphère, c’est le mensonge de la force qui vit
en l’homme et qui ne veut pas s’éveiller pour aller
de l’avant. Elle emprisonne l’homme dans des men-
songes et dans des faux-semblants. Celui qui aime la
vérité doit tout vérifier. Il doit traverser tous les voiles
pour découvrir l’essence intime, le noyau de l’être.
Telle est la sagesse.
Il ne s’agit pas de dire : « en haut c’est la sagesse,
en bas c’est la bêtise » ou « en haut le silence, en bas
la parole ». Non, il faut s’éveiller aux influences qui
viennent vers soi et qui activent nos vies. Les influences

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Le joyau de l’éternelle Table d’Emeraude

appartiennent à un monde magique qui se tient der-


rière les formes et montre leur véritable visage.
Ainsi, une pensée, une croyance peut être une
forme, même la pensée de la sagesse. La forme vient
d’en bas, elle est toujours perfectible ; l’idée, elle, vient
d’en haut.
Lorsqu’une croyance devient une forme dénuée
de son principe divin, elle est morte, vide. La kabbale
appelle une telle croyance : un démon. Même les pen-
sées « sagesse », « amour » ou « vérité » peuvent devenir
mortes dans la bouche, le cœur et la vie de l’homme
non éveillé dans les deux mondes. S’il n’a pas déve-
loppé sa conscience et sa sensibilité pour sentir les
influences venant d’en haut et d’en bas.
Il est évident que certaines influences doivent être
rejetées et d’autres attirées. Tout dépend de ce que
l’homme veut réaliser dans sa vie. Suivant le chemin
qu’il veut prendre, il doit se lier avec telle ou telle
influence.
Par son être organique, l’homme peut donner un
sens supérieur à tout ce qui existe sur la terre. Pour
comprendre cela, il faut entrer dans le monde de la
magie, des influences. Que ce soit une fleur ou un
insecte, il existe une correspondance magique avec le
corps, la vie de l’homme et le monde divin. La fleur,
l’homme et le monde divin sont liés.
Si l’homme en est conscient, alors il entrera dans
les mondes supérieurs car il fera le lien. C’est pour-
quoi le Maître Jésus a dit : « Ce que vous faites au

30 Retour au sommaire
Le joyau de l’éternelle Table d’Emeraude

plus petit, c’est à moi que vous le faites ». Dans cette


parole des Mystères, nous retrouvons encore les deux
mondes : les plus petits (la fleur) et moi (le monde
de Dieu). L’homme se trouve placé entre les deux :
« Ce que vous faites… ». Il s’agit bien de la relation, de
la nature profonde de celle-ci. L’homme ne peut pas
avoir une relation juste avec les mondes inférieurs s’il
n’est éveillé dans les mondes supérieurs. Telle est la
clé d’Hermès Trismégiste.
C’est vrai pour une fleur, mais c’est aussi vrai pour
une pensée, une croyance, un concept. La pensée « sa-
gesse », si elle est coupée de l’union avec le monde
supérieur, devient prisonnière de la mort, en même
temps que son véhicule. Un homme pense « sagesse »,
croit qu’il est relié à la sagesse, mais en réalité sa vie est
emplie de bêtise. C’est pourquoi il ne faut pas s’arrê-
ter aux pensées, aussi prestigieuses soient-elles, mais
s’éveiller aux influences qu’elles véhiculent. Ces in-
fluences viennent-elles d’en haut ou d’en bas ? Et que
nourrissent-elles en moi ? Il faut une grande humilité,
un profond amour pour rendre vivantes ces questions
en soi.
Celui qui aime véritablement la sagesse la placera
au-dessus de sa vie et se mettra à son service de tout
son cœur, de toute son âme. Ainsi la force viendra
en lui et le bénira. La faiblesse vient de la bêtise. Bien
souvent les hommes disent aimer la sagesse mais ils la
placent en bas, à leur service. Pour eux, c’est à la sagesse
de réaliser leurs petits projets. Jamais le contraire. De

31 Retour au sommaire
Le joyau de l’éternelle Table d’Emeraude

même avec un Maître, un enseignement divin : on at-


tend d’eux qu’ils arrangent nos vies sans prendre soin
d’eux, sans se mettre à leur service.
Les hommes disent : « Ce qui est en bas est comme
ce qui est en haut » mais ils ne savent pas quoi placer
en haut et en bas dans leur vie. C’est une parole du
silence, c’est très facile à dire mais bien plus difficile
à réaliser pour ceux qui sont vivants dans le royaume
des morts. Pour l’homme, le royaume de la vie com-
mence par la perception des influences.
Lorsque l’on parle d’influences, on perçoit
quelque chose de vague, mais en réalité, derrière ces
influences se tiennent des êtres, des intelligences, des
mondes qui doivent passer par l’homme pour réaliser
leurs objectifs. C’est pourquoi l’homme doit s’éveiller
dans la réalité absolue de ces deux mondes afin de
savoir exactement qui est son ami, quel est son intérêt
et avec qui il doit s’associer.

Cette question du haut et du bas est essentielle


pour tous les Maîtres et pour leurs élèves car l’évolu-
tion n’est jamais la même d’une période à une autre.
C’est pourquoi les Maîtres s’incarnent sans cesse pour
équilibrer les deux mondes à travers leurs Ecoles.
Jésus parlait des Nouveaux Cieux et de la Nouvelle
Terre… cela a un rapport avec les paroles d’Hermès
Trismégiste. Un Maître apporte toujours la Nouvelle
Terre, c’est-à-dire une nouvelle façon d’être au monde,

32 Retour au sommaire
Le joyau de l’éternelle Table d’Emeraude

une nouvelle vision, une nouvelle structure, une nou-


velle manifestation.
Il est capable d’apporter cette nouvelle impulsion
de par son lien avec le ciel, avec la source. Il réalise la
parole de Moïse : « Tu honoreras ton Père et ta Mère. »
Un Maître s’incarne toujours dans une Ecole. Il
est le rayon fécondant qui vient d’en haut et l’Ecole
constitue la coupe pure qui vient d’en bas. Le Maître
apporte la vision et les élèves sont une famille d’âmes
qui vient toujours des anciens Mystères et qui, au
contact du Maître, se réveillent et développent en eux
de nouvelles facultés pour réaliser la Nouvelle Terre et
la mettre au monde.
Les élèves qui entouraient le Maître Aïvanhov
étaient pour la plupart des anciens Egyptiens réincar-
nés, ainsi que des Esséniens. En prononçant la parole
d’Hermès, le Maître leur rappelait les engagements
de leur âme, leur mission sur terre et leur ouvrait
de nouveaux horizons. Il est toujours plus facile de
comprendre ce que l’on sait déjà, ce que l’on a déjà
étudié. Cela constitue une base solide sur laquelle on
peut s’appuyer pour avancer vers le nouveau, vers le
mystère.
Notre Ecole, elle, s’appuie sur le travail du Maître
Aïvanhov. Cela nous permet d’atteindre des sphères
beaucoup plus hautes et de réaliser des œuvres plus
puissantes. O.M. Aïvanhov s’appuyait sur les fonde-
ments que lui avait laissés le Maître Peter Deunov.
Nombreux sont ceux à avoir reproché cela au Maître

33 Retour au sommaire
Le joyau de l’éternelle Table d’Emeraude

Aïvanhov parce qu’ils n’ont pas compris la loi des Nou-


veaux Cieux et de la Nouvelle Terre. Aujourd’hui, cer-
tains élèves du Maître Aïvanhov luttent contre notre
Ecole parce qu’ils sont coupés des influences du ciel
et se sont fait attraper par le côté figé des influences
d’en bas. Ils en arrivent à lutter contre l’Enseignement
qu’ils disent servir au nom de la sagesse !
Les cieux ne sont pas nouveaux en eux-mêmes :
seul le regard que leur porte l’homme est nouveau.
Cette vision, c’est la présence d’un Maître. Ce proces-
sus bien connu du Maître et de la communauté (du
Bouddha et de la Shanga) peut également avoir lieu à
l’intérieur de soi. Si c’est le cas, alors ta vie changera,
tu marcheras sur la terre en conformité avec les belles
idées que tu portes en ton cœur. C’est le bonheur.
Il en est de même pour la Tradition des Enfants de
la Lumière : un Maître doit être présent, et une Ecole
vivante et agissante doit s’assembler autour de lui. Si
une Ecole n’a pas de Maître vivant, alors il manque le
haut et ce sont « les aveugles qui guident les aveugles ».
La parole d’Hermès : « Ce qui est en bas est comme ce
qui est en haut » est immuable.
La parole de Jésus sur les Nouveaux Cieux et la
Nouvelle Terre apporte la dimension du temps et de
l’évolution. L’idée principale est : ce que tu vis dans
le moment présent sera peut-être complètement dif-
férent demain. La différence se trouve dans ce qui va
se passer, dans ce que tu vas rencontrer entre main-
tenant et demain. Cette rencontre engendrera les

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Le joyau de l’éternelle Table d’Emeraude

Nouveaux Cieux et la Nouvelle Terre. Ainsi les deux


paroles placent l’homme au centre.
Que l’homme rencontre le positif ou le négatif,
ce qu’il en fera engendrera le devenir car demain
l’homme ne sera jamais tel qu’il était hier. Le Maître
Aïvanhov a médité sur ces deux paroles, celle d’Her-
mès, le Père de la civilisation de l’Egypte antique, et
sur celle de Jésus, le Père de la civilisation chrétienne.
Ces deux civilisations ont dégénéré en perdant le lien
vivant avec la source. Elles n’ont pas su reconnaître
l’ancien qui revenait dans le plus jeune à travers le
nouveau Maître.

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Chapitre 3

La Nouvelle Terre,
un espace intérieur
à conquérir

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Que faut-il apporter, à notre époque, pour
engendrer la « Nouvelle Terre » dont par-
lait si souvent le Maître Omraam Mikhaël
Aïvanhov ?

Nous vivons une époque de déresponsabilisation.


Ce phénomène dépossède l’homme de son identité
divine, de son individualité, de sa dignité et de sa
filiation. Il le transforme en une sorte de biomasse
homogène. La Nouvelle Terre, la nouvelle Ecole de
Dieu doit conduire ses élèves vers l’initiation, dans
le rayon de l’individualité et apporter la grande
responsabilisation.
L’homme qui se tient dans la lumière de l’être véri-
table en lui est porteur de tous les hommes et de tous
les êtres à travers l’Ecole de Dieu qui est aussi l’Ecole
de la terre, de la Mère. Ainsi l’initiation à la Mère et
au Père doit être restaurée et vécue par certains, pour
le bien de tous.
Notre époque est extrêmement conformiste. Il
faut se fondre dans la masse, penser comme tout le
monde, vivre dans le même système… Le progrès tech-
nologique et la croissance économique sont devenus
les seuls critères.

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La Nouvelle Terre, un espace intérieur à conquérir

La Nouvelle Terre doit mettre l’accent sur l’indi-


vidualité libre, celle qui porte la communauté vivante
des êtres et qui se sent concernée, engagée, respon-
sable, non pas vis-à-vis d’une autorité quelconque
mais dans une liberté totale et entière. Tout comme
l’animal doit sortir de l’emprise de son âme-groupe
pour s’individualiser, l’homme doit aller dans le sens
de sa filiation divine, entre lui et le monde d’en haut.
Pour que l’homme s’individualise, il doit naître au
monde divin. Si l’homme n’est pas né à Dieu, il vit
dans une âme collective sans s’en apercevoir et toutes
les influences qui arrivent, tout ce qu’il fait et pense
vient de cette âme collective. Ce n’est pas négatif en
soi, mais cela peut le devenir si cela le conduit à perdre
son être propre et à sombrer dans l’irresponsabilité.
La Nouvelle Terre doit être l’homme éveillé à lui-
même et uni à Dieu. L’influence d’un tel homme
rejaillira sur le collectif, il n’aura pas besoin du collec-
tif pour alimenter sa vie spirituelle et divine… ce qui
n’est absolument pas le cas aujourd’hui.
L’enjeu est important. C’est le nouveau pas que
doit franchir l’Ecole de Dieu en incarnation sur la
terre. Le Maître Aïvanhov a basé tout son enseigne-
ment sur les deux natures de l’homme : la personna-
lité et l’individualité.
Il faut maintenant faire un pas supplémentaire et
guider l’homme vers la prise de conscience de la capa-
cité unique et individuelle qu’il a d’être en relation
et de parler avec sa Mère et son Père. C’est cela la

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La Nouvelle Terre, un espace intérieur à conquérir

Nouvelle Terre. Si l’homme n’est pas initié à ces se-


crets, s’il n’a pas tissé un lien individuel et conscient,
il ne pourra pas entrer dans cette Nouvelle Terre, il
restera dans cet esprit collectif et mettra beaucoup de
temps à évoluer.
Tout dans notre Ecole essénienne contemporaine
est tourné vers l’individualisation. C’est cela qui nous
démarque de l’ancienne Ecole du Maître Aïvanhov.
Cela ne veut pas dire que l’ancienne Ecole n’est pas
bonne, bien au contraire : elle possède toutes les bases
pour gravir la marche de l’enseignement actuel, qui
lui-même doit préparer les hommes pour la marche
suivante.
Ainsi se réalisera la Nouvelle Terre, lorsque les
hommes se seront unis avec leur Père et leur Mère
individuellement. Ils formeront alors une nouvelle
communauté vivante fondée sur l’individualité libre,
unie à Dieu, le manifestant en bas, en étant respon-
sables du Tout, en le portant en soi.
Ce sera le véritable avènement de la fraternité-
sœurité universelle, qui est encore à venir.
Bienheureux celles et ceux qui comprendront la
nouvelle époque et se mettront en chemin pour l’ac-
cueillir dans l’amour.

39 Retour au sommaire
La Nouvelle Terre, un espace intérieur à conquérir

Tu parles de fraternité universelle mais le


Maître Deunov comme le Maître Aïvanhov
en ont eux aussi parlé et ont donné beaucoup
d’enseignements sur ce sujet. Pourquoi les
hommes ne parviennent-ils pas à comprendre
cette sagesse et à la réaliser ?

Lorsque le monde divin répond à une prière, il


envoie un Maître. Un Maître est toujours la réponse
du Divin car il vient d’en haut. Cette réponse est pro-
portionnelle à la demande. La réponse à une prière
est toujours subtile, cela peut être une pensée, une
parole, une rencontre, un évènement.
Quoi qu’il en soit, c’est toujours un Maître car le
Divin ne se manifeste que dans la maîtrise. Un Maître
physique est la réponse à une prière collective. Un
Maître vient non seulement avec une mission parti-
culière, mais aussi pour préparer la venue du futur
Maître, de celui qui vient après lui. C’est par une suc-
cession ininterrompue de Maîtres que le monde d’en
bas peut être nourri.
Un Maître en incarnation ne peut pas tout dire.
Il est limité par ses élèves, par leur prière initiale.
Un Maître fait évoluer la prière de ses élèves et des
hommes, jusqu’à ce que la prière soit parfaite. Alors le
Maître parfait viendra sur terre, il libérera les hommes
en les conduisant dans l’Être véritable éternel. Le
Maître Peter Deunov avait pour tâche d’équilibrer

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La Nouvelle Terre, un espace intérieur à conquérir

l’influence destructrice d’Adolf Hitler. Pour cela il a


montré que les hommes avaient besoin de la frater-
nité universelle. Le Maître Aïvanhov a développé cette
idée. Maintenant elle doit être conduite à un niveau
supérieur de compréhension et de réalisation.
Ce processus vivant doit continuer, jusqu’à ce que
le but soit atteint et que le haut et le bas soient unis
dans la perfection. Prétendre que la fraternité est réa-
lisée sur terre est un mensonge. Qui est celui qui veut
freiner l’évolution de la fraternité ?
Toute sa vie, le Maître Aïvanhov a cherché à éveil-
ler dans ses élèves l’idée de l’individualité et de la per-
sonnalité. Mais ses paroles n’ont pas éveillé la vie en
chaque être. Il en a beaucoup souffert mais aucune de
ses paroles ne sera perdue. Il a préparé le terrain et ce
sont d’autres générations qui réaliseront ses paroles
au-delà même des mots qu’il a prononcés.
Parler de la double nature humaine, c’était une
autre façon d’aborder la parole d’Hermès : « Ce qui
est en bas est comme ce qui est en haut ». C’est un
enseignement vital, essentiel, fondamental. Mais mal-
gré tous ses efforts, le Maître ne pouvait pas éviter
la résistance de la matière, du karma. Néanmoins,
lorsque le Maître était là, tout était clair car la prière
et la réponse divine étaient unies. Les mondes d’en
haut et d’en bas se tenaient dans une unité créatrice
d’un avenir positif.
Le Maître est parti pour qu’une nouvelle réponse
vienne dans une forme plus élevée jusqu’à ce que la

41 Retour au sommaire
La Nouvelle Terre, un espace intérieur à conquérir

fraternité soit sur la terre. Aucun Maître aussi grand


soit-il n’est supérieur à l’être divin et éternel de la
Fraternité. Tous les Maîtres comme tous les hommes
doivent être au service de la fraternité, pas seulement
intellectuellement mais aussi dans la vie et ses réalisa-
tions, dans sa vie terrestre.

42 Retour au sommaire
Chapitre 4

Le Maître
et la mission
des femmes

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Le Maître Aïvanhov disait être venu pour
les femmes. Qu’en est-il exactement ?

Très peu d’êtres ont compris le Maître Aïvanhov


et la réelle motivation de son enseignement. La pre-
mière de ses motivations était l’immense amour qu’il
portait au Maître Peter Deunov.
Effectivement, il travaillait pour les femmes. Mais
à travers elles, il cherchait à protéger les enfants : il
voulait que les femmes s’éveillent et les protègent.
Il souffrait dans sa vie d’enseignant parce qu’il était
toujours à la merci de l’humeur des disciples qui l’en-
touraient et qui devaient porter sa parole, son œuvre.
C’est pourquoi il a tant travaillé sur les ambiances.
Il s’était aperçu que selon l’humeur de ses élèves, le
germe de lumière véhiculé par sa parole germait ou
pourrissait.
Il voulait que sa parole soit fécondante et qu’elle
soit reçue comme elle était, dans la pureté. Pour lui,
le rôle de la femme était de recevoir la semence de
lumière, de lui donner un corps et ensuite de le nour-
rir et d’en prendre soin pour qu’il grandisse dans le
monde. Le Maître avait réellement compris ce pouvoir
de la femme. Toute sa vie il s’efforça de le mettre en
œuvre à travers la fraternité pour qu’elle enfante le
Divin sur la terre.

44 Retour au sommaire
Le Maître et la mission des femmes

Le problème qu’il rencontra - et qui le fit souffrir -


fut que ses disciples savaient se tourner vers lui pour
l’écouter, mais ils ne savaient pas recevoir au plus pro-
fond d’eux la parole afin de lui former un corps. Or,
c’est mettre au monde cet enfant de lumière qui inté-
ressait le Maître. C’est pourquoi il aimait les enfants,
car il voyait à travers eux la possibilité de l’apparition
d’un nouveau monde.
Les enfants sont réceptifs, ouverts par nature. Ils
sont prêts à recevoir et à s’engager. Les hommes d’au-
jourd’hui sont emplis de leurs préoccupations et ne
sont pas disponibles pour recevoir le nouveau. Il est
fondamental de prendre conscience de ce processus
de réception car sans lui, rien ne peut naître dans la
vie de l’homme et rien ne peut être donné.
Pour un disciple de l’amour, la clé de la vie est
de savoir recevoir le Divin pour ensuite le mettre en
œuvre avec détermination, sans faillir. Dans le livre
de la vie, les femmes sont porteuses de cette sagesse.
C’est pourquoi il a été dit que le Maître était venu
pour elles. Mais en vérité, le secret de cette réceptivité
est valable également pour l’homme.
Si un homme ne sait pas s’ouvrir à la fécondation
du monde supérieur, il ne pourra rien entreprendre
de grand dans sa vie. Sa vie sera prise et imposée par
le monde extérieur, par ses humeurs passagères, par
ses conceptions erronées… rien ne pourra le tou-
cher, l’émouvoir, l’éveiller, le rendre agissant pour la
lumière.

45 Retour au sommaire
Le Maître et la mission des femmes

Cette lumière intéressait le Maître Aïvanhov par-


dessus tout. Il voyait en elle l’enfant divin à naître
dans la vie d’un homme.
Toute sa vie le Maître a cherché à instaurer autour
de lui un cercle de Filles d’Isis. Il savait que sans un tel
cercle aucun grand Maître ne peut être puissant dans
le monde. A travers les femmes initiées, ce sont les
enfants qu’il visait. Il voulait protéger les enfants et les
conduire vers le bonheur.
En se concentrant sur les enfants, les hommes et
les femmes pourront s’unir dans la plus haute harmo-
nie et découvrir toute la loi de l’enseignement de la
Lumière.

46 Retour au sommaire
Chapitre 5

Le départ
du Maître Aïvanhov
pour l’autre monde

Retour au sommaire
Olivier, peux-tu nous parler de ce qui s’est
passé lorsque le Maître Aïvanhov a quitté son
corps ?

Beaucoup de choses se passent lorsqu’un Fils du


Soleil quitte son corps ! Je vais donc me limiter à la
conscience et la sensibilité du Maître…
Lorsque l’on quitte son corps et que l’on a confor-
mé sa vie à une discipline sacrée et à une philosophie
(et plus encore lorsqu’on l’a enseignée) tout ce qui
a été croyance, pensée, conception… devient autant
d’êtres réels dans l’autre monde.
La première chose que l’on rencontre ce sont ces
êtres qui apparaissent vivants comme les hommes sur
la terre, avec un corps, une pensée, un cœur et une
volonté de réaliser un but. Tu rencontres ces êtres face
à face. Ils te montrent les bienfaits que tu as réalisés
sur la terre mais également ce que tu aurais dû faire.
Ce sont autant de choses que tu n’as pas vues. C’est
ainsi, que de nouvelles bases pour tes futures vies s’ins-
crivent en toi.
Beaucoup de choses échappent à l’homme - même
à un Maître - quand il passe de l’autre côté. Il entre
dans le monde divin et perçoit le décalage entre
les deux mondes. Alors qu’il vivait dans son corps

48 Retour au sommaire
Le départ du Maître Aïvanhov pour l’autre monde

physique, les perceptions du Maître étaient feutrées et


en entrant dans le « non-corps », il s’est trouvé en pré-
sence d’êtres vivants avec lesquels il avait vécu toute sa
vie. Et il s’est aperçu du décalage, il a eu l’impression
de sortir d’un monde théorique pour entrer dans la
vie véritable.
Il s’est éveillé dans ce monde qui avait été toute sa
vie autour de lui, en compagnie des grands êtres qui
l’ont accompagné. Mais cela ne fut qu’un passage. Il
arriva ensuite dans le lieu qui lui était préparé. Ce lieu
correspond à la future mission qu’il doit accomplir.
Le Maître est alors entré dans un travail intense pour
préparer sa prochaine venue. Il est devenu un disciple
mais pas avec les mêmes sens ni avec les mêmes buts.
Il s’est efforcé de construire un corps capable de gar-
der en lui la mémoire des intérêts du monde divin
tout en étant plongé dans le monde de l’homme et en
étant sous son influence.
Par contre, ce qui a touché le Maître, l’a fait souf-
frir et a éveillé en lui du regret, c’est que par sa phi-
losophie, sa discipline, son engagement, il était par-
venu durant toute sa vie à créer un puissant corps
de lumière protégeant son Ecole et la communauté
d’élèves. Cette présence magique était comme un deu-
xième corps qui vivait dans la fraternité et empêchait
les dragons destructeurs d’entrer et de féconder les
frères et les sœurs.
Grâce à ce corps, ces dragons ne pouvaient franchir
le portail de l’enceinte. Quand le Maître est passé de

49 Retour au sommaire
Le départ du Maître Aïvanhov pour l’autre monde

l’autre côté, aucun de ses élèves n’a eu la claire vision,


la claire sensation ou l’inspiration de deviner que les
dragons allaient pénétrer dans l’enceinte pour devenir
les nouveaux maîtres de cette Ecole. Il a souffert de cet
envahissement car durant sa vie terrestre il avait déjà
vécu cette expérience dans son corps physique, lorsque
ces mêmes forces sombres avaient tenté de s’emparer
de son Ecole. Il était parvenu à les repousser mais au
prix d’un effort surhumain et d’une grande victoire
sur lui-même.
Quand il vit les dragons entrer dans son Ecole et en
devenir les maîtres, il comprit que son enseignement
serait perpétué d’une façon extérieure et morte. Il vit
que son Ecole serait gouvernée par ceux qui avaient
déjà essayé de s’en emparer, et que ces dragons main-
tiendraient cet enseignement en le répandant dans le
monde entier pour pouvoir investir et gouverner le
monde de la spiritualité.
Le Maître Aïvanhov n’est pas le seul à avoir vécu
cette expérience : son Maître, Peter Deunov, a aussi
connu cela lors de son passage vers l’au-delà. Beau-
coup d’autres Ecoles initiatiques authentiques se
sont fait investir de la sorte après le départ de leur
instructeur. Les hommes non-initiés ne parviennent
pas à comprendre que les dragons sont les maîtres de
l’illusion et qu’il leur est facile de tromper celui qui
n’a pas tissé un lien solide et vivant avec l’Archange
Michaël, avec la Lumière. Ils se disent : « Notre Maître
nous protègera des sphères invisibles. » Mais cela ne

50 Retour au sommaire
Le départ du Maître Aïvanhov pour l’autre monde

se passe pas du tout comme cela car seul un Maître


ou un initié ayant traversé les sphères du dragon peut
avoir accès au Maître.
Les hommes pensent que le simple fait d’avoir un
enseignement les protège, mais les chrétiens avaient
le même enseignement, et qu’en ont-ils fait ? Dieu ne
parle pas à travers des livres morts, mais à travers les
livres vivants que sont les Maîtres.
La ruse des dragons consiste à détourner les pa-
roles sacrées, à les dépouiller de leur âme afin qu’elles
perdent leur force libératrice. Ils s’unissent à des
hommes pour faire briller (à travers eux) les belles
idées de la beauté, de la philosophie, de la moralité…
sans jamais que ces hommes portent dans la vie ces
principes divins dont ils parlent. De cette manière,
les dragons transforment toute cette beauté en une
sphère de mort et d’illusion, que l’homme crée lui-
même autour de lui.
Ainsi, celui qui ne croit à rien est finalement plus
ouvert et plus sensible à ce qui se passe autour de lui et
en lui, aucun dogme ne pouvant motiver son action.
Celui qui croit est beaucoup plus sensible à l’en-
vahissement du dragon parce qu’il met tout ce qu’il
fait et tout ce qui lui arrive en correspondance avec
ce qu’il croit. Si sa croyance n’est pas fondée sur une
expérience profonde, alors il suffit que les apparences
correspondent à ce qu’il porte en lui pour qu’il ne se
méfie pas et ne perçoive pas qui est à l’origine, qui se
tient vraiment derrière ce qu’il perçoit.

51 Retour au sommaire
Le départ du Maître Aïvanhov pour l’autre monde

Le Maître a beaucoup souffert de l’invasion de


son Ecole et du fait qu’aucun de ses élèves ne se soit
dressé pour l’empêcher. Il découvrit un processus, un
phénomène qui touche souvent les hommes vivant
avec le monde divin et consacrant leur vie à appor-
ter l’harmonie au monde : dès qu’ils quittent leurs
corps terrestres - physiques et énergétiques - beaucoup
d’entités peuvent prendre la même forme qu’eux pour
utiliser les énergies. Ils ne peuvent qu’en prendre les
apparences, parler comme eux, leur ressembler, entrer
dans leurs paroles, leurs écrits… mais cela leur suffit à
détourner les forces.
Seule la vie intérieure compte. Cette vie, le Maître
ne l’a pas perdue, bien au contraire elle s’est multi-
pliée en lui. Il a compris beaucoup de choses à ce mo-
ment-là, auxquelles il n’avait pas pensé lorsqu’il avait
un corps.
Il a également perçu que le monde divin était
encore plus beau que tout ce que l’imagination d’un
homme peut concevoir. Lui qui était sensible à la
beauté, il a vécu avec une grande intensité la réalité
du monde divin, avec son autre pensée, son autre vie.
Pour s’en approcher, il faut essayer d’imaginer un
homme qui aime avec un autre cœur, avec une tout
autre structure de pensée… Si vous parvenez à sentir
et à goûter cela, vous comprendrez et verrez ce que le
Père éternel de la pensée divine, du sentiment noble,
de l’action juste veut transmettre à l’homme.

52 Retour au sommaire
Le départ du Maître Aïvanhov pour l’autre monde

Quelle était cette épreuve que le Maître a


vécue dans son corps physique alors que les
dragons voulaient s’emparer de son Ecole ?

Ce dragon était incarné dans un jeune maître et il


a pu atteindre le Maître Aïvanhov uniquement parce
que ce dernier avait échoué dans une expérience ini-
tiatique. Alors il lui a fallu supporter le poids de cet
échec, ce qu’il a fait avec un courage exemplaire et une
fidélité sans faille.
C’est au moment d’une épreuve que l’on reconnaît
la valeur d’un être : le Maître Aïvanhov a fait preuve
de pureté et d’authenticité dans son œuvre, sa vie, et
son intention. Cette épreuve - qui l’a conduit jusqu’en
prison - a duré plusieurs années durant lesquelles il a
dû reconstruire son corps. Seul un grand Maître et un
grand serviteur de l’humanité pouvait surmonter une
telle épreuve. D’ailleurs tous les Fils du Soleil sont pas-
sés par de telles souffrances car tous ont dû vaincre les
gardiens qui se tiennent devant le portail du monde
divin.
Voici ce que le Maître Aïvanhov en a dit : « Pen-
dant deux années j’étais noyé dans le noir. J’en ai ra-
massé avec une grande joie. C’était du noir, très noir,
tout à fait noir. Ce noir est un mystère, c’est en lui que
les choses se forment, dans l’obscurité. Le blanc est
la manifestation, le noir est la formation. L’enfant se
forme dans le noir. Le noir est deux fois symbole : pour

53 Retour au sommaire
Le départ du Maître Aïvanhov pour l’autre monde

les hommes ordinaires, le noir c’est le mal, l’égoïsme,


l’enfer. Pour les initiés, c’est le mystère non éclairé. »

54 Retour au sommaire
Chapitre 6

Le départ
du Maître Deunov
pour l’autre monde

Retour au sommaire
Tu nous as parlé du Maître Aïvanhov, mais
peux-tu nous dire où l’âme du Maître Peter
Deunov est allée après le passage de la mort ?

Le Maître Peter Deunov a vécu un peu la même


expérience que le Maître Aïvanhov, il a vu son Ecole
envahie par les dragons, mais il a eu la grande satisfac-
tion de percevoir la gloire et la lumière allumées dans
le Maître Aïvanhov. Il a compris alors que son ensei-
gnement était dans la victoire. Une partie de son âme
est restée à côté du Maître Aïvanhov pour le soutenir
dans ses épreuves et ses réalisations, alors que l’autre
partie, la plus importante, a été sollicitée pour accom-
pagner et guider l’âme collective du règne animal.
Dans sa vie sur terre, l’œuvre du Maître a eu une
influence colossale pour le respect et la dignité des
animaux. Il a enseigné le végétarisme. Cela a eu une
répercussion mondiale. Il a aussi développé l’amour
christique ainsi qu’une attention toute particulière
pour l’âme des animaux. Alors les grands représen-
tants des animaux l’ont accueilli lorsqu’il est entré
dans la vie sans corps physique et lui ont demandé
d’être leur père : le Maître a accepté d’être pendant un
certain temps le guide et le protecteur des animaux.

56 Retour au sommaire
Le départ du Maître Deunov pour l’autre monde

Il a finalement réalisé tout ce qu’il pensait pouvoir


entreprendre dans ce domaine. A présent, c’est notre
Ecole - avec l’aide des Archanges - qui va reprendre ce
flambeau de sorte que lorsqu’il se réincarnera - juste
après le Maître Aïvanhov - il ait un corps puissant
pour réaliser sa mission de lumière. L’âme du Maître
Aïvanhov dans sa prochaine incarnation aura pour
tâche de préparer le corps du Maître Deunov1.
A l’heure actuelle, l’âme qui fut le Maître Deunov
s’approche du grand être qui a pour tâche de renforcer
et d’animer tout ce qui est communautaire, familial,
relations humaines. Il souhaite s’unir avec l’Ange qui
vit dans les relations entre les hommes et qui est sous
la direction de l’Archange Gabriel. Le Maître souhaite
apporter son soutien et sa force à cet Ange. Dans sa
sagesse, il a compris que le problème de l’humanité
future se situera dans le lien brisé entre les êtres et
qu’une grande maladie se manifestera à ce niveau.
En effet, il existe un puissant lien de lumière qui
unit toutes les créatures entre elles et au Père éternel.
Si ce lien se brisait, alors les forces sombres pren-
draient le pouvoir et dirigeraient toutes les relations,
tous les échanges.
Alors elles apporteront le côté froid, mécanique,
robotique. L’homme croira pouvoir être indépendant
des autres et se suffire à lui-même sans avoir besoin

1 - A ce sujet, consulter l’ouvrage « L’Initiation des sept Fils du Soleil » d’Oli-


vier Manitara, paru aux Editions Ultima.

57 Retour au sommaire
Le départ du Maître Deunov pour l’autre monde

d’échanges vivants avec les autres. Il cherchera unique-


ment à avoir des relations mortes qui n’impliquent
pas la vie intérieure.
Ainsi, le Divin n’aura plus d’espace dans son âme
et la maladie entrera dans les relations. L’homme
perdra le sommeil car il n’aura plus le contact avec le
monde spirituel. Les hommes ne dormiront plus car
dans leur vie extérieure, ils refuseront la communion
avec l’autre.
Alors l’échange spirituel qui a lieu pendant le som-
meil ne pourra plus avoir lieu, ce qui déséquilibrera la
vie de l’homme qui sera alors complètement perdu.
Il ne fera plus la différence entre le jour et la nuit,
il sera dans le noir à l’intérieur comme à l’extérieur,
tout comme une machine. Il sera seul au monde, tota-
lement isolé, ne pouvant plus communiquer ni avec
les autres, ni avec la nature, ni avec lui-même, ni avec
la terre, ni avec tout ce qui a un corps physique ou
spirituel.
Pour l’instant, c’est ce qui se profile. Et c’est pour
essayer de l’empêcher que le Maître s’approche de
l’Ange protecteur du lien de lumière afin de lui trans-
mettre la force et le soutien des Maîtres de la Tradition
Cosmique. Plusieurs Maîtres se sont unis au Maître
Deunov et je vous invite cordialement à vous joindre
à eux et à l’Archange Gabriel car lorsqu’un homme
possède un corps physique sa force est démultipliée.
Cette menace ne doit pas être sous-estimée car
l’envahissement des relations humaines par les forces

58 Retour au sommaire
Le départ du Maître Deunov pour l’autre monde

sombres a déjà commencé, comme on peut le voir


partout autour de nous. C’est pourquoi, je lance un
appel aux disciples du Maître Deunov dans le monde
entier pour qu’ils soutiennent leur Maître bien-aimé
et l’Archange Gabriel1.

1 - Olivier Manitara parle ici des célébrations de l’Archange Gabriel qui ont
lieu tous les ans dans la Ronde des Archanges. Voir les informations en fin
de livre.

59 Retour au sommaire
Chapitre 7

La terre sacrée
de Shamballa

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Les Bouddhistes appellent Shamballa la
terre des Bodhisattvas. Le Maître Deunov est-
il un habitant de cette terre pure ?

Shamballa est un des noms de la Terre de Lumière


des manichéens, de la Manisola des Cathares, de la
Confrérie des Sages des pythagoriciens, ou de la Terre
des Vivants des Esséniens. Cette Terre de Lumière est
celle des Maîtres et de leurs élèves sincères, de ceux
qui ont consacré leur vie d’une façon impersonnelle
pour réaliser l’incarnation de la divinité sur le plan
physique.
Ces êtres savent se placer dans le repos physique,
agir dans les mondes subtils par des pouvoirs magiques
et des énergies accumulées dans le monde physique.
Ces êtres peuvent vivre aussi bien dans le corps que
dans le non-corps.
Le Maître Jésus a dit : « Accumulez des trésors dans
le ciel, sinon lorsque vous partirez du corps vous n’au-
rez aucun bagage et aucune porte ne pourra s’ouvrir
devant vous. » Il est fondamental d’accumuler des tré-
sors dans le non-corps, d’entrer dans cette confrérie
des Sages, des Maîtres, des hommes qui ont été des
hommes véritables et qui, après leur mort, peuvent
être considérés comme des Hommes-Dieux.

61 Retour au sommaire
Chapitre 8

Et à présent,
où se trouve le Maître ?

Retour au sommaire
Dans quelle région de l’au-delà se trouve le
Maître Aïvanhov maintenant, et qu’y fait-il ?

L’âme qui animait le Maître Aïvanhov se prépare


à revenir sur terre, à prendre un nouveau corps pour
accomplir une nouvelle œuvre de lumière. Cette in-
carnation est liée à moi, à mon travail et à mon Ecole.
Cette Ecole est d’une certaine façon le corps que ce
Maître recevra pour sa nouvelle manifestation.
Mon travail est destiné à montrer la différence
existant entre un monde et une vie semi-spirituelle et
un homme vivant une spiritualité authentique pour
engendrer un monde divin. De cette Ecole apparaîtra
une nouvelle façon de penser la vie et le monde. Cela
constituera une base solide qui permettra au Maître
de trouver toutes les conditions pour apporter ce nou-
veau message. Il reviendra avec un cristal dans le cœur
et il montrera aux hommes le chemin de la pureté
absolue.

Et toi Olivier, si tu mourrais maintenant,


regretterais-tu quelque chose comme le Maître
Aïvanhov ?

C’est une question que tout homme devrait se


poser plusieurs fois au cours de sa vie.

63 Retour au sommaire
Et à présent, où se trouve le Maître

Pour répondre à une telle question il faut cher-


cher à comprendre ce que veut le monde divin pour
l’homme. La première chose que veut le monde di-
vin n’est pas que l’homme vive dans l’amour ou qu’il
agisse d’une façon juste, non, la plus grande pensée
divine qui peut être associée à toutes ces choses et à
toutes les vertus, c’est la liberté. La liberté consiste à
choisir consciemment sa vie, et c’est ce que souhaite
le monde divin.
Il faut cultiver le choix. C’est, je pense, la plus
grande idée à entretenir sur terre, dans toutes les fa-
cettes de l’existence. L’homme va vers l’enchaînement,
vers l’asservissement, la prison, l’esclavage doré. Avec
le temps il va perdre toute possibilité d’avoir le choix.
Non pas parce qu’il sera forcé d’aller dans une seule
direction mais parce qu’il n’aura plus le discernement
entre les deux mondes. Par un rétrécissement de sa
vision, il perdra sa liberté : il sera dans l’impossibilité
totale de choisir.
Si la vie me donne la capacité d’œuvrer pour ou-
vrir la vision, pour l’élargir dans tous les domaines,
pour renforcer le discernement et pour être au service
de la liberté voulue par Dieu - et qui va dans le sens
d’une union avec le Père - alors ma vie sera pleine.
Mon but n’est pas d’accuser les gens ou de les en-
doctriner, de leur inculquer une façon de vivre. Mais
c’est plutôt de leur montrer la beauté de la liberté,
et de leur faire sentir quel est le berceau de l’huma-
nité. La liberté est le lieu où le Père se repose en toute

64 Retour au sommaire
Et à présent, où se trouve le Maître

confiance sur le fils, où le monde de l’homme et le


monde de Dieu s’unissent.
Alors si j’avais à regretter une chose, je ne crois
pas que ce serait cette liberté parce que je l’ai déjà en
partie en moi et que je l’ai mise en œuvre dans ma vie
dans la pureté.
Je pense que je serai comme tout le monde : je re-
gretterai de ne pas être allé jusqu’au bout de certaines
choses. Ce que regrette l’homme c’est l’imperfection,
ne pas avoir réalisé tout ce qu’il voulait entreprendre.
Pour parvenir à son but il ne faut pas chercher à réus-
sir dans le plan physique, mais il faut mettre en place
les choix et les réaliser en soi.
Ainsi lorsque l’homme quitte le monde du cœur
il perçoit dans l’autre monde que sur la terre il a été
l’instrument d’intelligences avec lesquelles il s’est uni
dans la liberté intérieure. C’est alors une grande vic-
toire, une plénitude.
C’est la liberté qui donne de la valeur à l’homme.
Or, sans conscience éveillée, il n’y a pas de lumière,
de liberté. La conscience s’éveille dans le choix. C’est
en faisant le bon choix - celui de préserver la liberté -
qu’elle entre dans l’épanouissement intérieur.
Il faut savoir qu’aucun maître ou enseignant de
sagesse n’a été pleinement satisfait de ce qu’il avait
accompli lorsqu’il a quitté la terre. C’est dans leur na-
ture de vouloir toujours plus. Alors il faut trouver un
équilibre pour que la vie soit calme et harmonieuse.

65 Retour au sommaire
Et à présent, où se trouve le Maître

Tu parles de Maîtres de sagesse, peux-tu


nous dire qui était le Maître Aïvanhov ?

Il y aurait beaucoup de choses à dire pour répondre


à une telle question et je pense que l’œuvre du Maître
répond par elle-même. Mais il y a peut-être une chose
essentielle à comprendre, c’est qu’un Maître est un
homme comme les autres. Il se trouve que cet homme,
de par la spécificité de son karma, de sa destinée… par-
vient à s’unir avec un principe divin et à le mettre en
œuvre dans sa vie.
Dieu vient dans l’homme à travers des principes et
l’homme devient porteur de Dieu de par ces principes.
Ces principes sont vivants et intelligents. Le Maître
Aïvanhov était un Maître de la quatrième marche de
l’initiation divine, et un Fils du Soleil. C’est le plus
haut degré qu’un homme puisse atteindre sur la terre.
Les degrés suivants sont divins.
Il s’est uni avec un principe qui est celui du Logos,
du Verbe dont parle le Maître saint Jean au début de
son Evangile. C’est ce principe qui vivait en Jésus et
en tous les grands Maîtres et guides authentiques de
l’humanité.
Le Maître, en tant qu’homme incarné, n’a été que
le réceptacle de ce principe divin. Lorsqu’un tel prin-
cipe anime une âme incarnée dans un corps physique,
cette âme s’éveille à une dimension éternelle et s’en-
gage sur le chemin d’une résurrection croissante.

66 Retour au sommaire
Et à présent, où se trouve le Maître

Tu as dit que le Maître était en phase de


prendre un corps physique, à travers l’Ecole,
mais peux-tu nous dire où est son âme à l’heure
actuelle ?

L’âme de celui qui fut le Maître Aïvanhov a vécu


et vit à l’heure actuelle en union avec le principe divin
qui s’est manifesté à travers elle lorsqu’elle vivait dans
le corps du Maître Aïvanhov. Elle baigne dans l’ori-
gine et dans la vie de ce principe éternel, elle a plongé
dans son énergie, dans sa substance impalpable.
Dans l’état où elle se trouve, cette âme peut
connaître toutes ses anciennes incarnations et les vivre
de l’intérieur mais cela ne l’intéresse absolument pas
car tout homme, lorsqu’il vient sur terre, n’a pas que
des existences parfaites et même si elles s’approchent
de la perfection, cela ne peut être comparé avec la
beauté qui peut être goûtée dans le monde divin.
En général, l’âme plongée dans le monde divin ne
se préoccupe plus de la terre. Je vous l’ai dit, l’âme qui
fut dans l’homme que nous connaissons est entière-
ment tournée vers l’avenir et vers sa nouvelle incar-
nation et mission. Cet avenir passe par la réalisation
de l’Ecole de Dieu sur la terre. Toutes les prochaines
vies de cette âme seront dans la perfection car elle est
entrée sur le chemin de la résurrection.
Tout Fils du Soleil entre dans une croissance per-
pétuelle et continue à se former, à aller de l’avant.

67 Retour au sommaire
Et à présent, où se trouve le Maître

Ainsi, pour eux il n’y a plus réellement de réincar-


nation dans laquelle il faut toujours vivre les mêmes
choses, mais plutôt une continuité de conscience et
une progression expansive. Cette formation n’est pas
le fruit d’une discipline ou de l’application d’une phi-
losophie comme se l’imaginent les hommes, mais bien
la conséquence naturelle de l’union d’un homme avec
un principe divin.
C’est l’énergie de ce principe qui engendre de l’in-
térieur cette évolution croissante.
Lorsque le Christ est venu dans le Maître Jésus,
c’était l’union d’un principe divin éternel avec un
homme. Pour chaque Maître, pour chaque élève au-
thentique et actif d’une Ecole de Dieu en incarnation
sur la terre il en est de même, à des degrés différents.

68 Retour au sommaire
Chapitre 9

Qui fait partie


de la Fraternité Blanche ?

Retour au sommaire
Tu nous parles d’une fraternité de Maîtres
au service d’un principe divin. Ces Maîtres
sont-ils nombreux ? Forment-ils la Fraternité
blanche universelle ?

Oui, on peut effectivement appeler cette alliance


des Maîtres la Fraternité blanche universelle. Pour ma
part je préfère l’appeler « l’Alliance des Maîtres de la
Tradition Cosmique » ou « les Enfants de la Lumière ».
Cette Alliance des Maîtres est considérable car
toute âme qui s’éveille peut entrer dans ce règne sacré
de la Tradition Cosmique. Comment ? En devenant
active et en accomplissant une œuvre consciente en
faveur du principe divin qui agit pour réaliser la vo-
lonté du Père. A l’intérieur même de cette Alliance
des Maîtres, il existe une hiérarchie, dont les « Fils du
Soleil » par exemple sont un degré.
Lorsque l’on invoque les Maîtres de la Tradition
Cosmique, il s’agit de tous les Enfants de la Lumière,
sans exception. Ces êtres vivent dans les deux mondes,
visible et invisible. Ils répondent à l’appel de ceux qui
les invoquent avec un cœur pur et qui sont en har-
monie avec le principe divin, car c’est leur intérêt de
faire progresser l’enseignement et de conduire toutes
les énergies vers le corps de Dieu. Ils ne veulent pas

70 Retour au sommaire
Qui fait partie de la Fraternité Blanche

que l’enseignement stagne et entre dans la cristallisa-


tion, le dogmatisme. Ils aspirent à ce que leur œuvre
soit incorporée au futur corps d’un Maître. Pour eux
en effet, seuls les Maîtres comptent : ce sont eux qui
incarnent le Verbe de la vie et qui donnent la victoire
au principe divin.
Il faut enfin comprendre que lorsqu’un Maître
enseigne, il ne le fait pas réellement pour ses élèves
mais pour la victoire du Père en tous les êtres. Il sait
que toutes les énergies doivent être orientées vers l’in-
carnation du Père, et il construit donc consciemment
ou inconsciemment le corps d’un futur Maître. Ainsi
Dieu peut venir sur la terre.
C’est uniquement à travers un Maître que Dieu
peut se manifester. La première chose qu’il fait est de
ressusciter sa tradition et de vivifier les paroles de la vie.
Ces paroles sont la nourriture des Maîtres en incarna-
tion, c’est-à-dire des Dieux. Les disciples se trompent
souvent lorsqu’ils pensent qu’un Maître les protège,
car seul Dieu intéresse un Maître authentique.
Bien sûr, le côté affectif peut souvent pousser un
Maître à protéger ses élèves dans le monde des hommes
par sa connaissance des lois, mais c’est secondaire. Il
faut s’approcher d’un Maître pour se mettre au service
du Divin, de celui qui est plus grand que tout. Alors le
Divin agit et résout tous les problèmes de la vie.
Lorsqu’un homme porte en lui un feu plus grand
que lui et qu’il invoque les Maîtres de la Tradition
Cosmique ils viendront alors en lui pour alimenter le

71 Retour au sommaire
Qui fait partie de la Fraternité Blanche

Divin. Ils le dirigeront vers un Maître vivant pour que


tout ce qui est en lui soit sanctifié. Si un homme reste
avec des Maîtres morts, ce n’est pas le feu qui sera
activé en lui mais la mort.
Les chrétiens, les musulmans, les bouddhistes
pensent qu’en momifiant les enseignements de Jésus,
Mahomet et Bouddha, ils attireront la protection de
ces derniers sur eux-mêmes. Mais en vérité, les Maîtres
de la Tradition Cosmique cherchent à renforcer
le Maître actuel et ne s’occupent pas de la mort. Ils
servent le Dieu des vivants. Les élèves de Jésus ou de
Bouddha doivent s’approcher du Maître actuel, alors
toutes leurs pensées s’allumeront et Jésus, Bouddha et
tous les Maîtres de la Tradition Cosmique seront dans
la victoire.
Je le dis avec force pour que les générations futures
méditent cette vérité : tous les Maîtres de la Tradition
Cosmique se tiennent derrière le Maître incarné dans
le présent et ils veulent par dessus tout que leur œuvre
soit vivifiée par ce Maître et par le Divin en lui. Cela
ne veut pas dire que les disciples des anciens Maîtres
doivent abandonner leur tradition, non, ils doivent
s’unir au Maître vivant qui les actualisera.
Les Ecoles donnent les clés permettant à l’huma-
nité d’ouvrir le chemin qui mène à la conscience et à
la vie supérieure. Par exemple, l’une des grandes réali-
sations du Maître Aïvanhov est le yoga de la nutrition.
Par ce yoga il a donné un corps à son enseignement.

72 Retour au sommaire
Qui fait partie de la Fraternité Blanche

Tout ce qu’a accompli le Maître dans son incarna-


tion de Verbe de Dieu ne restera pas forcément, mais
le corps spirituel du yoga de la nutrition perdurera,
car il sert maintenant de nourriture pour l’incarna-
tion des Maîtres de la Tradition Cosmique. Lorsque
des disciples pratiquent le yoga de la nutrition, ils
offrent une matière divine qui permet à des Maîtres
de se former un corps pour venir sur terre.
Ces Maîtres ne viendront pas forcément dans leur
enseignement, dans leur tradition car si une Ecole est
morte aucun Fils de la Lumière ne peut s’approcher
d’elle. Ces Maîtres vont alors approfondir le yoga de
la nutrition, le simplifier et le conduire à un degré
beaucoup plus élevé. Alors le Maître Aïvanhov pourra
ainsi bénéficier de cette spiritualisation de son œuvre
et lui-même l’encouragera car toute création cherche
à atteindre la perfection, l’union avec l’unité vivante
en tout.
Tout ce que je vous enseigne ici est très simple
mais aussi fort complexe, les hommes ayant rendu
tout compliqué. Ils aiment les fruits mais détestent
l’arbre, ou aiment l’arbre mais rejettent les fruits. Pour
finir, je peux vous raconter une petite anecdote qui
m’a éveillé lorsque j’étais jeune…
L’une des principales obédiences Rose+Croix en-
seigne que le Pharaon Akhenaton est à l’origine de sa
tradition et tout naturellement, ce pharaon est véné-
ré avec une grande sincérité. Or le Maître Aïvanhov
était la réincarnation de l’âme qui jadis vivait dans

73 Retour au sommaire
Qui fait partie de la Fraternité Blanche

Akhenaton. Mais ni les élèves, ni les dirigeants rosi-


cruciens ne l’ont perçu. Non seulement ils ne l’ont
pas vu, mais ils ont lutté contre lui !
Ses dirigeants avaient peur que leur Maître dé-
montre qu’ils n’étaient pas à la hauteur de leur ensei-
gnement. Mais cette peur était une illusion, un gar-
dien du seuil et en la traversant ils seraient devenus
plus forts, plus lumineux, eux et leur tradition. En
refusant l’épreuve, en acceptant la peur comme maître
ils ont réellement perdu leur valeur.
La peur n’est pas un bon maître, elle conduit tou-
jours vers le côté sombre d’une vie de souffrances
inutiles.
Seul le cœur permet de vaincre la peur et d’éveiller
en soi le saint courage qui conduit à l’authenticité de
l’être. Le Maître Jésus disait d’ailleurs : « Celui qui a le
cœur pur verra Dieu ».
Si tu veux t’éveiller et éviter le piège de celui qui
se tient près des hommes pour semer en eux la confu-
sion et l’absurdité, alors entre profondément dans
ton cœur et laisse l’intelligence qui se tient là, dans le
silence, te parler de l’enseignement de la lumière. Tu
verras que ton chemin s’ouvrira si tu sais vaincre la
peur que l’on a mise en toi et si tu sais aller de l’avant.
La peur peut être vaincue si tu sais ce que tu veux
réellement dans ta vie et si tu le portes en toi. Alors tu
pourras rencontrer l’autre en étant véritablement toi-
même, sans perdre ton identité.

74 Retour au sommaire
Chapitre 10

L’Ecole de Dieu

Retour au sommaire
Tu nous as parlé des Maîtres et de leurs
écoles. Je comprends d’une certaine façon qu’il
n’y a qu’une Ecole éternelle à travers toutes
les écoles et un seul Maître à travers tous les
Maîtres. Tu nous parles aussi de ton école qui
est la manifestation présente de l’Ecole éter-
nelle. Ma question est : comment entrer dans
cette Ecole de Dieu ?

C’est tout simple : une Ecole de Dieu, tout comme


un être de lumière en incarnation, doit toujours être
cachée, c’est pour cela que l’on parle des Mystères.
Rien n’est plus sacré que les Mystères, et si tu veux
rencontrer le sacré, il faut t’en approcher. Une école
authentique est un endroit où les Mystères sont sanc-
tifiés car on ne découvre le sublime qu’à travers le si-
lence et l’éveil du caché en soi, de l’autre en soi. Dieu
ne s’exprime pas, il se vit… et une autre vie apparaît
alors.
C’est pourquoi, une école doit toujours être ca-
chée aux yeux des mortels, de ceux qui placent tous
leurs espoirs et leurs ambitions dans le royaume de
la mort. Même s’ils cherchent Dieu, ils le cherchent
dans la mort et ont l’espoir de le trouver dans la
mort. Le secret ne doit être indiqué qu’au chercheur

76 Retour au sommaire
L’Ecole de Dieu

authentique, lui seul pouvant entrer dans les Mystères


sans mourir ou sans devenir fou, fanatique, sectaire,
haineux.
Imaginez une coquille Saint-Jacques faite de deux
pierres qui, posées l’une sur l’autre, forment une
bouche. L’homme mortel ne verra pas cette bouche
car il s’arrête à la superficie des choses. C’est pourtant
là que se tient la porte de l’école. A l’intérieur sont
cachés une perle, un diamant.
D’après moi, l’homme doit être un chercheur
authentique, un amoureux sincère. Il doit ouvrir ses
sens, éveiller sa conscience, non pas pour acquérir
des niveaux, des pouvoirs, pour briller aux yeux des
hommes, mais pour aimer, chérir, protéger et ainsi ca-
cher le beau, la lumière, l’étincelle du Divin, le trésor
précieux.
Ce qui est un trésor précieux pour l’homme pur
peut être considéré comme une force extraordinaire
par celui qui ne cherche qu’à acquérir des pouvoirs et
une puissance personnelle. Bien sûr, il y a un secret de
puissance… mais encore faut-il savoir au service de qui
elle sera mise.
Dans la beauté, cette lumière intérieure peut être
considérée comme une plume de cristal tellement
fine, qu’un souffle peut la briser. Alors, celui qui
s’approche de l’école avec dévotion doit apprendre à
regarder à travers les choses, les êtres, avec douceur et
respect pour découvrir le message caché dans tous les
messages.

77 Retour au sommaire
L’Ecole de Dieu

En découvrant une chose, sois toujours sur la ré-


serve, te posant la question : « Pourquoi cette forme,
cette couleur, que cache-t-elle, que renferme-t-elle ? »
La réponse viendra dans la subtilité la plus fine. Elle
s’approchera de toi si tu es assez délicat pour ne pas
briser la plume de la vérité. Si elle écrit sur ton âme,
tu ne découvriras pas un monde organisé et puissant
dans la matière, mais tout à fait délicat et subtil. C’est
ta façon de t’approcher de cette fragilité qui déter-
minera ta capacité à entrer dans les mystères les plus
divins.
C’est pourquoi, depuis la plus haute antiquité,
les filles d’Isis ont été les gardiennes des Ecoles de
Dieu, les sages-femmes, les accoucheuses des Fils de
la Lumière. La femme porte en elle la fragilité de la
vie naissante dans un corps. Elle sait naturellement
comment l’accueillir, la protéger, en prendre soin et
la faire grandir dans le monde concret et brutal. C’est
un des plus grands secrets pour s’approcher de Dieu.
Tu dois avoir en toi la douceur et la force pour pro-
téger cette lignée, l’entourer, et faire en sorte qu’elle
reste ce qu’elle est : douce et pure. Personne ne doit
la salir de son regard avide, méprisant, de sa parole
médisante, de son ambition grossière, de sa quête de
pouvoir personnel.
Quand je parle de recherche de pouvoir, j’y asso-
cie tous les hommes qui agissent suivant l’impulsion
passive du monde, au gré du vent. Ils se retrouvent
inévitablement dans le désespoir, la faiblesse, et ce

78 Retour au sommaire
L’Ecole de Dieu

n’est qu’à ce moment là qu’ils se tournent vers l’ensei-


gnement divin de la Lumière (c’est effectivement la
seule chose au monde qui peut les aider). Mais ces
hommes sont des imposteurs, des profanateurs poten-
tiels, c’est pourquoi ils ne sont pas dignes de découvrir
ces trésors.
Les âmes pures, les chercheurs authentiques, ani-
més par l’amour, non seulement découvriront la perle,
la plume, mais en plus il leur sera donné de vivre avec
elle comme leur bien propre car ils la chériront et la
respecteront telle une mère dévouée corps et âme à
son enfant offert à Dieu, telle une mère essénienne,
une fille d’Isis mettant la flamme de Dieu au monde.

79 Retour au sommaire
Chapitre 11

Où est l’Age d’Or


tant attendu ?

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Le Maître Aïvanhov annonçait l’Âge d’Or
avant la fin du siècle. Certains de ses disciples
ont même écrit des livres sur ce sujet. Com-
ment expliques-tu que cette prophétie ne se
soit pas réalisée ?

Le Maître Aïvanhov a fait cette prophétie en se


basant sur des textes anciens.
L’Âge d’Or s’est bel et bien réalisé conformément
à tout ce qui avait été annoncé, simplement cela ne
s’est pas passé tel que l’avaient imaginé les humains. Il
s’est accompli au sein d’une Ecole, à l’entrée du troi-
sième millénaire, alors que je réalisais l’Alliance avec
les quatre Archanges qui portent les quatre lettres du
Nom de Dieu qui doit être sanctifié dans la ronde de
l’année.
L’Âge d’Or, c’est lorsque Dieu vient habiter parmi
les humains et c’est ce qui est arrivé. Bien sûr, les dis-
ciples n’ont pas compris, comme à l’accoutumée. Ils
croyaient que l’Âge d’Or était pour eux, pour leur vic-
toire personnelle. Ils ont commis la même erreur que
les disciples proches du Maître Jésus, qui attendaient
que le Christ donne la victoire au peuple d’Israël en
écrasant les romains. Les disciples modernes pensaient
que le Maître Aïvanhov serait reconnu comme le roi

81 Retour au sommaire
Où est l’Age d’Or tant attendu

du monde et que l’Enseignement s’imposerait à toutes


les consciences. En vérité, l’Enseignement a été placé
dans la victoire absolue, mais eux ne l’ont pas vu, car
ils n’y ont pas réellement participé consciemment.
Le Maître Aïvanhov, tel qu’ils l’ont connu, n’a fait
que se préparer et lorsqu’il reviendra, il sera beaucoup
plus puissant. Sans la réalisation de l’Âge d’Or dans
l’Ecole de Dieu par la présence des Archanges dans
le Temple des Mystères, l’enseignement serait mort.
C’est pourquoi les Maîtres se sont réjouis de l’Âge
d’Or.

82 Retour au sommaire
Chapitre 12

Une expérience
du jeune Mikhaël

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Il est dit que le Maître Omraam Mikhaël
Aïvanhov a vécu un évènement extraordinaire
en 1920, qu’il a rencontré un grand Être qui
ensuite l’a guidé dans sa vie. Il est aussi dit qu’à
l’âge de soixante ans il a parlé avec cet Être.
Peux-tu nous éclairer sur cette rencontre ?

Alors qu’il allait assister au lever de soleil, comme


tous les matins, sur une montagne de Bulgarie, le
Maître fit une expérience particulière. Il était resté
plusieurs heures devant le soleil à méditer jusqu’à être
brûlé. Dans les jours qui ont suivi, il comprit que son
approche du soleil n’était pas correcte car il se polari-
sait trop sur le côté physique. Il décida donc d’intério-
riser son travail avec le soleil.
Deux jours après cette décision, il retourna sur la
montagne et à ce moment-là lui est apparu l’Archange
Michaël, qui lui montra que le feu était déjà en
l’homme, qu’il fallait commencer par appeler ce feu à
l’intérieur de soi, non dans un rayonnement extérieur.
En fait le Maître s’efforçait de faire entrer la lumière
du soleil par son aura et ses éthers, ses énergies afin
qu’elle parvienne jusqu’à son corps physique.
L’Archange lui révéla qu’il fallait faire le contraire :
il devait aller au plus profond de lui pour retrouver le

84 Retour au sommaire
Une expérience du jeune Mikhaël

feu originel, le faire grandir jusqu’à ce qu’il se trans-


forme en lumière et s’unisse à l’intelligence du soleil.
La peau est une incarnation physique de l’aura. L’Ar-
change lui montra que le fait d’être brûlé à l’extérieur
était un signe et une mise en garde de sa mauvaise
conception de l’énergie solaire.
A partir de ce moment, un lien de lumière était
tissé entre le Maître et l’Archange Michaël. Toute une
partie de la vie du Maître fut alors consacrée à renfor-
cer ce lien, au début pour lui-même, puis ensuite pour
le bien de tous les êtres. Toute sa vie l’Archange prit
soin du Maître, l’enseigna, l’éclaira… mais le Maître
ne l’avait jamais réellement « rencontré » dans le sens
où les hommes l’entendent.
Ce n’est qu’à l’âge de soixante ans qu’il passa l’ini-
tiation du dragon et qu’il rencontra l’Archange dans
la célébration de son feu d’amour divin. Lors de cette
initiation, l’Archange lui fit comprendre l’importance
de la maîtrise de soi, de la discipline dans la vie, de la
concentration sur le plan physique afin de placer le
corps dans la stabilité pour que les éthers et les auras
qui entourent l’homme ne soient que des éléments
servant à donner de la force pour une réalisation
divine. Il a donc rencontré l’Archange Michaël dans
le sens humain du terme à l’âge de soixante ans. Ce
dernier lui a dit que le feu divin était allumé en lui et
qu’il ne s’éteindrait plus, car il le transmettrait à tra-
vers tout son enseignement, et qu’après lui, d’autres
reprendraient ce flambeau.

85 Retour au sommaire
Chapitre 13

Rencontrer le Bouddha

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Il est dit qu’à l’âge de vingt deux ans, il est
entré en contact avec le Bouddha, mais nous
ne savons rien de plus à ce sujet. Peux-tu nous
éclairer sur cette rencontre ?

Oui, effectivement il a fait une expérience avec le


Bouddha. A cette époque le Maître pratiquait beau-
coup d’exercices spirituels. Le Bouddha s’est approché
de lui pour le bénir et a fait en sorte qu’il devienne
indépendant du Maître Peter Deunov. Avant cette ex-
périence, le Maître Aïvanhov était entièrement dédié,
consacré à son Maître.
A partir de cette bénédiction du Bouddha, il a
commencé à comprendre qu’il était lui-même un Fils
du Soleil, qu’il devait chercher sa propre inspiration,
tout en respectant et vénérant le Maître Deunov et en
travaillant avec lui. Pendant les années qui ont suivi, le
Maître Aïvanhov a continué à se dédier à son Maître,
mais c’est le Bouddha qui a mis en lui la graine du
détachement du lien de la destinée.
C’était la destinée du Maître Aïvanhov de rencon-
trer le Maître Deunov, mais il devait faire son propre
chemin. Cette pérégrination allait lui apporter bien
des épreuves, et tel le Bouddha, il a été désillusionné.

87 Retour au sommaire
Rencontrer le Bouddha

Mais il est allé jusqu’au bout de lui-même et de l’expé-


rience avec une grande honnêteté.
Ce n’est qu’à partir de sa rencontre spirituelle avec
le Bouddha que le Maître comprit qu’il lui fallait faire
son chemin. Il se mit alors à se préparer intérieure-
ment pour sa mission, pour accomplir le rôle qu’il
savait devoir jouer un jour. Tout à l’intérieur de lui se
mit à changer car une nouvelle orientation était appa-
rue en lui.

Mais comment a-t-il fait pour rencontrer le


Bouddha ?

Comme je l’ai dit, il pratiquait beaucoup la médi-


tation, surtout des exercices respiratoires. Il était deve-
nu subtil dans sa conscience et dans ses sens et il ren-
contra le Bouddha lors d’une expérience mystique qui
ouvrit en lui des centres psychiques, lui permettant
de percevoir le monde et surtout sa vie d’une autre
façon. Il comprit qu’il était comme le Maître Deunov
et que lui aussi un jour devrait enseigner. Il ne savait
pas comment cela se ferait, mais il sut qu’il devait s’en-
gager sur ce chemin.

88 Retour au sommaire
Rencontrer le Bouddha

Tu parlais d’un « lien de destinée » dont il a


dû se défaire. Quel était la nature de son lien
avec le Maître Peter Deunov ?

En commençant à étudier la sagesse des mystères,


le Maître Aïvanhov s’était promis de rencontrer un
Maître de Lumière qui le révèlerait à lui-même, et
auquel il serait fidèle. Ce souhait intérieur était une
réminiscence de son âme qui, avant de s’incarner,
avait fait le vœu de s’éveiller en rencontrant le Maître
Deunov.
La mère du Maître Aïvanhov était une mystique
et c’est elle qui l’a mis sur les pas du Maître Deunov.
Elle-même ne suivit pas ce chemin, mais elle savait
instinctivement que c’était celui de son fils de mar-
cher vers Dieu. Or le Maître Deunov était le repré-
sentant de Dieu sur la terre. Sa mère conduisant son
fils vers Dieu, celui-ci devenait un Essénien, une âme
consacrée.
Pour le Maître Aïvanhov, la rencontre avec son
Maître fut un éveil, un éblouissement. Il comprit ins-
tantanément que sa destinée était liée à ce Maître.
C’est pourquoi il s’est entièrement dédié à lui. Peter
Deunov a accueilli ce disciple, l’a préparé pour sa mis-
sion future et lorsque le moment fut venu, il lui a dit
qu’il pouvait partir seul.

89 Retour au sommaire
Chapitre 14

Le feu
de l’Archange Michaël

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Tu nous as dit que l’Archange Michaël
avait allumé son feu dans le Maître en lui
disant qu’il ne s’éteindrait jamais, car il se
transmettrait à d’autres hommes à travers son
Enseignement. Pourtant le Maître Aïvanhov a
demandé à ses élèves de ne plus allumer le feu
de la Saint Michaël après son départ car « seul
un mage peut maîtriser ce feu ». Pourquoi le
Maître a-t-il interdit à ses disciples d’allumer
le feu puisque l’Archange avait dit qu’il ne
s’éteindrait plus ?

Le Maître Aïvanhov a demandé à ses élèves de ne


plus allumer le feu de Michaël pour deux raisons très
simples.
Premièrement, parce qu’il n’a pas réussi à trouver
un successeur parmi ses élèves. S’il en avait découvert
un, et l’avait formé, le feu aurait pu être célébré dans
la pureté. Ce disciple aurait dû passer les épreuves et
triompher dans l’initiation de l’Archange.
Un Archange se tient sur la quatrième marche
de l’initiation et seul un Maître ayant triomphé des
épreuves et des gardiens des trois premières marches
peut prétendre s’approcher d’un Archange. A la

91 Retour au sommaire
Le feu de l’Archange Michaël

troisième marche, l’homme doit triompher du serpent


tentateur dans son corps. L’homme qui n’a pas maî-
trisé ce serpent mais allume quand même le feu de
l’Archange ferait une offense à Dieu. Seul un disciple
correctement préparé qui aurait rencontré l’Archange
peut allumer son feu et appeler sa présence magique
dans la pureté. C’est pourquoi le Maître Aïvanhov fait
référence à un grand Mage.
Aujourd’hui la tendance est de croire que n’im-
porte qui peut appeler n’importe quoi. Et c’est effec-
tivement le « n’importe quoi » qui vient ! L’Archange
Michaël doit être appelé avec un grand respect, dans
un feu intérieur et extérieur pur.
Le Maître Aïvanhov a essayé de former certains de
ses élèves, mais à chaque fois la terre s’est dérobée sous
leurs pieds. Alors il a compris qu’il ne trouverait pas
de porteur, qu’il n’y avait pas de bonne terre.
La seconde raison est qu’il savait que son Ecole
devrait s’arrêter en tant qu’Ecole initiatique active et
vivante. Il savait qu’elle serait envahie par les dragons
dans son aspect éthérique et que seules les apparences
subsisteraient. Il ne voulait donc pas renforcer davan-
tage les dragons en faisant allumer le feu de la Saint-
Michaël par des êtres qui en auraient été totalement
incapables.
Un tel feu aurait eu pour conséquence de lutter
contre l’Archange et de déstabiliser le cône de lumière
unissant l’homme à Dieu, ce que le Maître avait contri-
bué à réaliser. Un tel feu allumé par des ignorants, par

92 Retour au sommaire
Le feu de l’Archange Michaël

des apprentis sorciers guidés par leur bonne intention


aveugle aurait eu pour conséquence de renforcer le
voile d’obscurité qui empêche l’homme de commu-
nier avec son Père. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait les
dirigeants de cette fraternité en désobéissant à leur
Maître.
Le Maître Aïvanhov était serein car il savait que
le feu qu’il avait allumé ne s’éteindrait pas, qu’il se-
rait allumé ailleurs, tel que le lui avait dit l’Archange.
Maintenant c’est moi qui suis le gardien de ce feu et
qui l’allume pour la gloire de mon Père et de tous les
Enfants de la Lumière, fidèles et vrais.
Où est le problème en vérité ? Pour l’Archange il
n’y en a pas. Alors s’il y en a un pour les hommes, qu’ils
regardent à l’intérieur d’eux pour découvrir qui leur
parle et qui inspire leurs actes. Tout ce qui empêche
les hommes d’être simples, d’être véritablement eux-
mêmes, de se rencontrer dans l’amour, pour la gloire
de leur Père commun, n’est pas l’ami des hommes et
du Divin dans l’homme. L’Archange Michaël est cet
ami qui prend soin de la flamme du Père en l’homme.
Le feu de l’Archange Michaël ne doit être allumé
que par un Fils du Soleil reconnu par l’Archange
Michaël.
Ceux qui allument ce feu sans sa bénédiction et
sans la bénédiction de leur Maître dans la lumière
le font à leurs risques et périls. S’ils pensent pouvoir
faire tout ce qu’ils veulent dans la vie et que le monde
invisible n’existe pas, ils se trompent.

93 Retour au sommaire
Chapitre 15

La désobéissance au Maître

Retour au sommaire
Si les élèves désobéissent à leur Maître et
allument tout de même le feu de l’Archange,
quelles en sont les conséquences ?

D’abord si un élève désobéit à son Maître, c’est


que ce Maître n’est pas le sien. Ensuite, si cet élève est
un Fils du Soleil, il ne désobéit pas car le Maître disait
justement que seul un grand Mage pouvait allumer
le feu de l’Archange Michaël. Un Mage désigne un
prêtre de l’ancienne tradition, un être dédié à Dieu,
consacré, ayant reçu l’onction, un Christ.
Un disciple qui désobéit à son Maître en disant en
plus : « Le Maître a dit… » est un menteur. Il se ment
avant tout à lui-même. Dans la vie ordinaire, cela n’est
pas trop grave, mais dans l’enseignement divin cela
peut avoir de graves conséquences. Le respect à Dieu
est la base de tout enseignement divin, de tout chemi-
nement vers la lumière.
En désobéissant à leur Maître, en allumant le feu
de l’Archange Michaël contre sa volonté - et pour de
mauvaises raisons - les profanateurs s’unissent avec le
principe du dragon et c’est à lui qu’ils donnent la vic-
toire. Ce dragon pose un voile d’obscurité qui est une
lumière trompeuse, une fausse spiritualité, quelque
chose qui cache la lumière véritable dans l’homme,

95 Retour au sommaire
La désobéissance au Maître

qui l’endort et le berce d’illusion. Ainsi l’alliance avec


l’Archange est affaiblie et profanée.
Les forces du mensonge aiment à poser de tels voiles
d’illusion dans lesquels elles se dressent et prennent
l’apparence d’un Ange ou d’un Archange dans le but
de détourner l’énergie devant la présence réelle de
l’Archange. Le feu, lorsqu’il est correctement allumé,
devient le corps de l’Archange parmi les hommes et
c’est par lui qu’il peut communiquer, regarder, agir
dans le monde de l’homme.
Seul un homme qui possède en lui ce feu peut
l’allumer à l’extérieur de lui, l’animer, le protéger. Si
l’homme fait entrer dans ce feu une fausse lumière,
alors il pollue et profane le lien unissant le monde de
l’homme au monde divin.
Alors l’Archange, avec son énergie, viendra pour
terrasser ce dragon et ceux qui l’auront engendré et
nourri. Il balaiera ceux qui y auront participé. Et en
vérité, il commence à le faire. Il s’efforce d’enlever ce
voile qui a été posé sur son œil grâce à l’action d’un
mage de l’Alliance de Lumière, capable de s’unir à lui
dans la pureté. Ce mage, voyant sa face, lui consacre
une matière physique, c’est-à-dire un feu, jusqu’à ce
que l’Archange puisse voir ce feu. L’Archange est
ainsi délivré du faux feu qu’ont allumé les faux dis-
ciples du Maître Aïvanhov. Non pas qu’un Archange
soit prisonnier de cette magie accomplie par des
hommes unis avec le dragon - car il vit dans le monde

96 Retour au sommaire
La désobéissance au Maître

de Dieu - mais sa capacité d’agir dans le monde des


hommes est entravée.
Rassurez-vous, l’alliance avec l’Archange Michaël
est maintenue dans la pureté par l’Ecole essénienne
contemporaine, conformément d’ailleurs à la prophé-
tie que fit en 1938 le Maître Aïvanhov - reprise dans le
Tome 3 de ses Œuvres Complètes. En effet, il dit lors
d’une conférence qu’après sa propre Ecole, il existera
une autre Ecole, dans laquelle les hommes appren-
dront comment se renouveler et renaître physique-
ment et moralement. Et de préciser que cela se fera
grâce à des mouvements accompagnés de musique.

Actuellement existe-t-il plusieurs Maîtres


sur la terre capables d’allumer le feu de l’Ar-
change Michaël ?

Non, il n’y en a toujours qu’un. C’est ainsi qu’agit


le monde divin. Il prend un homme pour représen-
ter tous les hommes. Du temps du Maître Aïvanhov,
c’était lui, maintenant, c’est moi1. L’Archange m’a
transmis le flambeau et c’est moi qui, dans cette tradi-
tion des Fils du Soleil, perpétue d’une façon juste et
magique l’union de l’Archange avec le feu lors de la

1 - Le feu sacré de l’Archange Michaël est allumé chaque année par Olivier
Manitara, conformément à la Tradition des Fils du Soleil. Ce feu est l’occa-
sion d’un grand rassemblement pour la célébration de l’Archange. Voir les
informations en fin d’ouvrage.

97 Retour au sommaire
La désobéissance au Maître

fête automnale. Il n’y a là-dedans aucune gloire par-


ticulière, c’est une place et une fonction. Cela peut
être un malheur si celui qui occupe cette place n’est
pas prêt ou capable. Ne pas être à sa place, c’est cela
la souffrance. Cette fonction peut être partagée avec
des êtres qui atteignent l’état de Fils du Soleil. Cela
s’appelle le bonheur, la fraternité authentique. Toutes
les femmes et tous les hommes sont appelés à être
des Filles et des Fils de Dieu, mais pour cela il faut
se mettre en chemin et accepter de traverser tous les
obstacles qui sont avant tout en soi. Une Ecole de
lumière peut être dirigée par un sacré collège de Fils
et de Filles du Soleil. Nous ne sommes pas obligés de
reproduire l’ancien schéma d’un Maître unique. Un
collège est beaucoup plus puissant, mais il doit être
initié dans la vérité.

98 Retour au sommaire
Chapitre 16

L’utilité actuelle
de son école

Retour au sommaire
Tout ce que tu nous dis au sujet de la fra-
ternité d’Aïvanhov est terrible. Il doit bien y
avoir quelque chose de positif dans cette Ecole.
Est-ce la propagation des livres du Maître ?

Tout dépend du point de vue que l’on adopte. Par


exemple, parler de la « fraternité d’Aïvanhov » est vrai
sur le plan humain mortel… mais sur le plan de la Vie,
le Maître n’est plus là et son âme est en préparation
d’incarnation. Il ne reviendra pas dans « sa » frater-
nité, mais dans une autre Ecole. Et il apportera un
nouvel enseignement.
Au dire de beaucoup d’hommes et de femmes,
cette fraternité leur apporte beaucoup. Elle a changé
leur vie et je suis d’accord avec eux. D’autres disent
la même chose d’autres activités moins spirituelles,
d’expériences fortes comme des voyages par exemples.
Certains se convertissent à l’islam, au catholicisme, au
judaïsme, au bouddhisme… Tout cela peut être très
positif.
Si l’on adopte le point de vue du monde divin (qui
est celui de la Vie), tout ce qui a été créé - tous les livres,
les danses, les chants… - est maintenant mort. Lorsque
le Maître était là, tout était vivant car le Maître était

100 Retour au sommaire


L’utilité actuelle de son école

uni à la vie divine et il élevait tout vers elle. Seul ce qui


est fait dans l’instant est vivant.
C’est à celui qui aspire à rencontrer Dieu de s’éveil-
ler, de comprendre, de saisir ce secret, cette vision pour
découvrir la force créatrice de l’Esprit. L’Esprit ne se
fige jamais dans une forme. Il est la vie se renouve-
lant en permanence. Il est le chemin, la résurrection,
la vie nouvelle à chaque instant. Si tu veux connaître
la lumière, trouve une Ecole de Dieu animée par un
Maître vivant et non par un mort.
De toute évidence, l’énergie apportée par le Maître
Aïvanhov n’est plus là. Il reste un cadavre que certains
essaient de momifier. Personnellement, je n’y suis
pas opposé, car chacun doit être libre de choisir son
chemin en toute conscience. Le côté « positif », qui
n’est pas réellement positif du point de vue du monde
divin, mais qui peut l’être du point de vue humain,
c’est effectivement l’édition de livres, qui maintient
tout ce qu’il y a d’existant. Cela permet à l’homme de
se raccrocher à du concret et de ne pas sombrer dans
l’obscurité totale.
Les Evangiles, les livres sacrés de tous les peuples,
toutes les coutumes de vie instituées par les Enfants de
la Lumière, tous les temples construits pour honorer
les Dieux remplissent également cet office. Cela est
salutaire, mais c’est de la survie, un moyen de mainte-
nir une flamme, une conscience, de tenir sa tête hors
de l’eau.

101 Retour au sommaire


L’utilité actuelle de son école

L’homme doit aller vers quelque chose de nou-


veau, de vivant dans l’instant présent, sinon son âme
ira dans les profondeurs et sombrera car elle ne pourra
jamais être maintenue à la surface par des moyens arti-
ficiels ne lui donnant aucune force, aucun élan réel.
Les hommes sentent effectivement des forces, vivent
de belles expériences, mais uniquement à la périphé-
rie de leur être. Ils ne sont pas touchés dans leur âme
qui, elle, se tient dans les Mystères divins.
Si toute sa vie un homme se contente de lire les
enseignements d’Aïvanhov et même de les pratiquer,
il acquerra des connaissances. Il développera un corps
éthérique conforme à une Tradition de Lumière. Mais
il sera un graal, une coupe vide.
C’est déjà bien d’avoir la coupe, mais l’essentiel
est qu’elle soit pleine et même qu’elle déborde. Si un
homme se consacre à une tradition sans capter ou
trouver la nouvelle énergie, la nouvelle source qui
peut emplir sa coupe, le lieu où Dieu est présent, pour
combler son âme, alors il restera une coupe vide, dans
le désespoir, il percevra au fond de lui son erreur…
mais il sera trop tard.

102 Retour au sommaire


Chapitre 17

A la recherche
du prochain Maître

Retour au sommaire
Tu dis que ton Ecole prépare le futur corps
du Maître Aïvanhov qui doit se réincarner
après toi pour montrer aux hommes le che-
min du cristal qui vit dans leur cœur. Est-ce
que l’Ecole va développer une science ana-
logue à celle des Tibétains qui vont chercher
des tulkus, des Maîtres réincarnés ?

L’Ecole ne prépare pas uniquement le corps du


Maître Aïvanhov, mais également le futur corps de
tous ses élèves. Construire des corps de lumière est
un des enseignements majeurs qu’elle a reçu du Père.
Cet ancien savoir des Esséniens que le Maître
Peter Deunov - qui s’appelait alors Padmasambava - a
transmis aux tibétains ne doit pas pour l’instant être
ressuscité dans notre Ecole. Peut-être cela viendra-t-
il par la suite, ce qui nous permettrait de maintenir
notre Tradition. C’est une vision humaine.
Pour l’instant, l’Ecole a pour tâche de maintenir
vivante l’Alliance de Lumière et de feu avec le monde
divin et d’incarner dans la réalité terrestre la Tradition
des Fils du Soleil et des Filles d’Isis. Cet objectif est le
moteur premier de tout ce qui est entrepris à l’heure
actuelle au sein de l’Ecole de Dieu.

104 Retour au sommaire


A la recherche du prochain Maître

Nous gardons la flamme de la présence du Père


avec nous et nous maintenons pure notre Tradition
des Enfants de la Lumière afin que la dignité de
l’homme et l’amour pour tous les êtres soient préser-
vés sur la terre et entrent dans le troisième millénaire
chrétien avec force et vigueur pour féconder l’avenir.

105 Retour au sommaire


Chapitre 18

Deunov-Aïvanhov,
des liens éternels

Retour au sommaire
Le Maître Aïvanhov raconte comment le
Maître Peter Deunov lui a transmis le flam-
beau de l’Enseignement. Quel est le lien qui
unissait ces deux Maîtres et comment le flam-
beau t’a-t-il été transmis ?

Ces deux Maîtres n’étaient pas unis par un lien


personnel. Ils étaient tous deux dans la même Tradi-
tion, dans le même courant spirituel, celui de saint
Jean, qui est le Maître des Maîtres.
Le flambeau m’a été transmis l’année où le Maître
Aïvanhov a quitté son corps physique, en 1986. J’ai
été appelé dans une vallée secrète des Pyrénées et pré-
senté à l’Archange Michaël. Alors, je suis allé habiter
un certain temps dans ces montagnes pour vivre dans
une discipline et un ascétisme plus que rigoureux.
Plus tard, j’ai conclu l’Alliance avec les quatre
Archanges1, qui a permis une manifestation de notre
Ecole encore plus aboutie, affinée, concrète.
La transmission ne se fait pas de Maître à Maître,
mais par l’intermédiaire des Sages, qui sont les guides
de l’humanité. Ces Sages sont les gardiens du savoir

1 - Olivier Manitara parle ici des quatre Archanges qui sont célébrés lors
des quatre solstices et équinoxes de l’année : Gabriel, Raphaël, Ouriel et
Michaël. A ce sujet, consulter le site www.Esseniens.org.

107 Retour au sommaire


Deunov-Aïvanhov, des liens éternels

divin sur la terre et donc de l’Ecole de Dieu. Ce sont


ces Sages qui avaient posé la couronne de lumière sur
la tête du Maître Deunov et sur celle du Maître Aïvan-
hov. Cette couronne est appelée Kether dans la kab-
bale, c’est le sceau magique de l’Ecole de Dieu.
Par son travail sacré, le Maître saint Jean a renou-
velé le lien de lumière unissant l’homme à Dieu à tra-
vers son Ecole. Il a réactivé ce symbole de la transmis-
sion de l’enseignement et de la royauté divine. C’est
pourquoi Jésus avait dit en parlant de lui : « Tu reste-
ras sur la terre jusqu’à ce que je vienne. » Le Maître ne
parlait pas de l’âme qui vivait en saint Jean, mais de
son œuvre : établir une succession vivante de Maîtres
et une transmission sacrée dans un but bien précis,
celui de l’avènement du Christ, de l’Esprit du soleil
caché des Fils de Dieu.
Ainsi depuis saint Jean et son Ecole d’Ephèse, une
succession ininterrompue de Maîtres se sont trans-
mis la couronne de l’Ecole de Dieu sur la terre. Cette
transmission a eu lieu par l’entremise d’un cercle de
Sages, les gardiens de ce savoir et de cette œuvre di-
vine. Cette couronne n’est autre que le futur corps
du Christ, du soleil caché, qui est en formation. La
vocation première de ces Maîtres et de leurs élèves est
de préparer ce corps par leur pensée, leur sentiment,
leur travail, leur œuvre de lumière.

108 Retour au sommaire


Deunov-Aïvanhov, des liens éternels

Le Maître Aïvanhov avait-il lui aussi une


Alliance avec les quatre Archanges qui portent
les quatre lettres du Nom de Dieu ?

Non, il avait une alliance avec l’Archange Michaël,


tout comme le Maître Peter Deunov.

109 Retour au sommaire


Chapitre 19

La canne du Maître
et son alliance
avec l’Archange Michaël

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Tu nous avais dit que l’Archange Michaël
était le porteur de la baguette des Mages, la
canne du Maître Aïvanhov venait-elle de son
alliance avec l’Archange Michaël ?

Non, il a pris cette canne comme un symbole ma-


gique sur lequel il aimait se concentrer et qui lui rap-
pelait sans cesse son but, sa mission, ce qu’il voulait
accomplir : être un magicien aux yeux des hommes,
un intermédiaire conscient et éveillé entre le monde
de l’esprit et le monde des hommes.
C’est un symbole magique qu’il a volontaire-
ment travaillé par lui-même pour ouvrir un chemin
pur vers la présence de Dieu et sa manifestation dans
l’humanité.

Pourquoi le Maître Aïvanhov n’a-t-il pas


conclu une Alliance avec les quatre Archanges ?

Il y a deux raisons principales à cela.


Premièrement, ce n’était ni la même époque ni la
même mission.
Deuxièmement, le Maître Aïvanhov a créé une
Ecole à l’image de celle du Maître Deunov, où il
était le seul détenteur et porteur du travail. Dans sa

111 Retour au sommaire


La canne du Maître et son alliance avec l’Archange Michaël

nouvelle incarnation, l’Ecole s’est maintenant affinée,


elle s’approche d’une structure plus ouverte et plus
ancrée dans le travail.
Ainsi sa structure lui permet de porter des énergies
et des présences beaucoup plus hautes, notamment
grâce à son cercle intérieur. Ainsi cette manifestation
de l’Ecole n’est pas seulement portée par un Maître,
mais par plusieurs êtres engagés, responsables, initiés
et créateurs.
Bien sûr, l’Ecole a toujours un instructeur unique,
mais ses porteurs sont multiples et sa structure est
beaucoup plus initiatique dans le sens qu’elle guide
les êtres vers l’individualité. C’est pourquoi la Ronde
des Archanges peut être portée dans cette Ecole. Cela
ouvre de nouvelles perspectives pour le futur de cette
Tradition de Lumière.

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Chapitre 20

Un lever de soleil
pas comme les autres

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Le Maître Aïvanhov a raconté qu’un jour
le Maître Deunov l’a invité à faire un lever de
soleil avec lui. En chemin, Omraam parlait et
le Maître Deunov restait silencieux. Après le
lever du soleil, le Maître Deunov a fait allon-
ger son disciple, puis a lancé des pierres, et
ensuite lui a dit qu’il l’avait emmené dans
le monde causal. A quoi correspondait cette
initiation et que s’est-il passé exactement pen-
dant ce lever de soleil ?

A l’âge de dix huit ans, le Maître Aïvanhov était un


mystique, il n’avait pas encore véritablement structuré
son corps mental. Par exemple, il n’arrivait pas encore
à associer l’amour qu’il ressentait dans son cœur à une
structure spirituelle, à des lois cosmiques, à une sa-
gesse. Il était spontané, empli d’élans, habité par une
candeur, une pureté divines.
Le Maître Deunov, en marchant avec lui, s’est
aperçu que son cœur était ouvert, mais que son corps
mental n’était pas structuré. Le Maître a accompli ce
travail avec son élève afin que son centre mental s’ac-
tive et s’éveille dans la sagesse.

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Un lever de soleil pas comme les autres

En l’écoutant parler, le Maître Deunov s’est aper-


çu que son corps mental n’avait aucune stabilité. Des
trois centres qui constituent l’homme : la pensée, le
cœur, la volonté, le Maître Aïvanhov n’avait que le
cœur d’ouvert à Dieu, cela créait en lui un déséqui-
libre. Le Maître Deunov lui a ouvert le centre de la
pensée consciente pour qu’il puisse se stabiliser à tra-
vers une vision symbolique de l’esprit qui parlait à tra-
vers son corps.
Comprenez, pendant tout le chemin qui menait
au lieu du soleil levant, le jeune Mikhaël parlait sans
cesse, et le Maître Deunov le regardait en souriant,
mais ne répondait rien. Le Maître a assisté au lever
du soleil, ensuite il a répondu aux questions de son
élève. La réponse était simple, son élève devait éveiller
et structurer sa pensée, mais au lieu de le lui dire avec
des mots, le Maître Deunov a préféré agir sur lui direc-
tement par la magie. Seul un très grand Maître peut
agir de cette façon.

Mais pourquoi le Maître Deunov a-t-il lan-


cé des pierres ?

Le Maître Deunov a dit au jeune Mikhaël qu’il


l’avait emmené dans le plan causal. Ce plan est supé-
rieur à la pensée, c’est le lieu où la pensée peut s’or-
ganiser, se structurer, s’unir à la sagesse. Lorsqu’une
pensée entre dans ce plan subtil, elle arrive comme

115 Retour au sommaire


Un lever de soleil pas comme les autres

une matière, une météorite un peu spongieuse, mais


assez dure. Dans le plan causal, la pensée prend toute
sa dimension, toute sa vérité. Celle de Mikhaël était
comme des caillots qui se forment dans le sang pour
boucher les veines. Le plan causal est semblable à une
terre fertile. Tout ce que l’on met dedans se met à
fructifier. C’est pour cela qu’il est aussi appelé le corps
de la destinée. Tout ce que l’homme projette dans ce
corps devient son futur.
Le Maître Deunov a envoyé quatre pierres. A tra-
vers elles, il a projeté les sentiments les plus purs, les
plus divins qui vivaient dans le cœur de Mikhaël pour
qu’ils acquièrent une structure mentale et ainsi ren-
forcent la pensée de son élève et lui permettent d’at-
teindre la maîtrise de sa destinée.

116 Retour au sommaire


Chapitre 21

Pour la beauté
d’une femme

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Peux-tu nous raconter une histoire de la vie
du Maître Aïvanhov, un moment marquant
pour lui, pour sa vie lorsqu’il était dans la fra-
ternité bulgare ?

Un jour qu’il était dans une assemblée de disciples


du Maître Deunov, le Maître Aïvanhov fut surpris et
attiré par la beauté d’une femme. Plusieurs disciples
parlaient entre eux librement et cette femme expli-
quait sa décision de quitter son mari pour se consacrer
entièrement au service de la Lumière. Le Maître était
sous le charme, il percevait que tout ce qui émanait
d’elle était pur, divin, ravissant.
Il quitta directement le groupe et se rendit auprès
de son mari pour le questionner sur les raisons de sa
séparation d’avec sa femme. Il fit cela avec beaucoup
de tact. Cette femme avait allumé en lui un feu, une
interrogation, de par la lumière qui émanait d’elle.
Il faut comprendre qu’à l’époque quitter son mari
n’était pas facile ni habituel.
En parlant avec lui, il apprit qu’elle le quittait
pour se dédier entièrement au Maître Deunov pour
le suivre et l’assister dans sa mission. C’était une sépa-
ration harmonieuse, prise d’un commun accord car le
mari ne supportait plus qu’elle ne s’occupe pas assez

118 Retour au sommaire


Pour la beauté d’une femme

de lui et qu’elle porte toute son attention sur l’Ensei-


gnement. Elle vivait pour l’Enseignement, ne parlait
que de cela, et lui venait toujours au second plan. Le
mari voulait une femme pour lui et refusait de la par-
tager avec une philosophie.
Le jeune Mikhaël comprit à ce moment-là que
cette femme était tombée amoureuse de Dieu à travers
l’enseignement, et il eut l’intuition qu’il aurait un rôle
important à jouer avec les femmes, que les femmes
seraient fondamentales dans sa vie.
Il prit la décision de s’entourer de femmes pour
être leur inspirateur et féconder Dieu en elles par sa
pensée. Il comprit qu’une femme amoureuse de Dieu
rayonne une énergie, une substance avec laquelle il
est possible d’incarner les pensées et de réaliser une
Ecole de Dieu. Il comprit qu’il voulait s’unir avec les
femmes uniquement dans cette énergie divine, dans
cette subtilité, dans cet amour, dans cette pureté.
Il voulait leur donner l’impulsion divine et recevoir
d’elles leur rayonnement, leur vie intérieure. Ainsi il
trouverait l’équilibre de l’androgynie sur la terre. A
cette époque il ne savait pas précisément ce qui allait
se passer dans sa vie. Mais à partir de cette expérience,
il sut qu’il serait toujours entouré de femmes et qu’il
vivrait avec elles comme un partage, un échange subtil
et divin, une communion, une association supérieure.
En s’entourant de femmes orientées vers le Divin,
vers l’enseignement, il voulait bien évidemment po-
ser des graines sur terre à travers elles. Il cherchait à

119 Retour au sommaire


Pour la beauté d’une femme

engendrer des enfants du soleil. Il disait que tous les


enfants venaient du soleil et il pensait que justement,
par cet échange à travers quelques femmes il pourrait
les orienter. Elles deviendraient alors capables d’ou-
vrir elles-mêmes un chemin pour toutes les femmes
qui se décideraient à accueillir et à porter les enfants
du soleil.

Qu’a-t-il vu dans cette femme, est-ce la


beauté intérieure d’une âme qui se donne à
l’enseignement ?

Il a vu que dans les profondeurs de son âme, la


femme ne cherchait que Dieu et aspirait à être fécon-
dée par Dieu. Elle cherche l’homme pour être dans
la procréation physique, mais elle cherche Dieu pour
que son âme soit fécondée, c’est pourquoi il a dit qu’il
féconderait l’âme de toutes les femmes.

A-t-il réussi à en féconder ?

Oui, plusieurs.

120 Retour au sommaire


Chapitre 22

Le frère jumeau
du Maître

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En quoi le Maître Aïvanhov est-il lié avec
Melchisédeck ? Certains sont même allés
jusqu’à dire qu’il était son frère jumeau.

Melchisédeck est un principe éternel de la royauté


et de la prêtrise sacrée. Il est l’intelligence qui garde
l’ordre céleste, et les lois du cercle de lumière incar-
nant le soutien mutuel, la fraternité universelle et la
loi d’amour divin.
A travers un lever de soleil, le Maître Aïvanhov a
communié avec l’image de Melchisédeck. Il a pénétré
ce principe divin et en a compris la raison d’être. Mel-
chisédeck lui-même a révélé au Maître Aïvanhov qui
il était.
Il lui a montré qu’il devait se concentrer sur la pre-
mière lame du tarot, sur la lettre aleph de l’alphabet
hébraïque. En effet, il était lié à la tradition des mages,
aussi devait-il, par tout ce qui est lié au principe créa-
teur et réalisateur, s’associer avec des intelligences et
des forces divines pour apporter tous les principes fon-
dateurs d’une Ecole des Mystères qui viendrait après
lui pour réaliser le cercle de lumière des prêtres du
Très-Haut.
Lorsque le Maître Aïvanhov tenait sa baguette
magique, il s’unissait consciemment à Melchisédeck.

122 Retour au sommaire


Le frère jumeau du Maître

Melchisédeck était celui qui se tenait en haut, dans


le monde divin ; le Maître Aïvanhov se tenait dans le
monde intermédiaire et la fraternité se trouvait en bas,
dans le monde de la terre. C’est elle qui devait incar-
ner les bases d’une nouvelle prêtrise dans l’humanité.
Dire qu’il était son frère jumeau n’est pas vérita-
blement exact, mais on peut dire qu’il était son visage
sur la terre et que Melchisédeck était son initiateur
dans le monde spirituel.
Le Maître Aïvanhov avait un initiateur physique
dans la personne du Maître Peter Deunov. Il avait un
initiateur dans le monde spirituel (Melchisédeck) et
il avait conclu une alliance de lumière avec le monde
divin à travers l’Archange Michaël qui est un inspira-
teur et un porteur de la parole de Dieu.

123 Retour au sommaire


Chapitre 23

Vyasa Deva

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Comment le Maître Aïvanhov est-il entré
en relation avec Babaji en Inde ?

Le yogi Babaji était un des Fils du Soleil, il vivait en


Inde. Ce yogi était lui aussi lié à l’Archange Michaël
dans la tradition de Shiva. Il avait entendu parler du
Maître Aïvanhov et de son travail par des occidentaux
qui venaient en Inde. Le Maître avait annoncé son
voyage en Inde et son intention de se faire initier par
les grands yogis de ce pays.
En fait le Maître Aïvanhov n’avait absolument pas
besoin de se faire initier par le yogi car il était déjà un
grand Maître, mais il était trop modeste et manquait
de confiance en ce qu’il était au plus profond de lui.
A son arrivée en Inde, des élèves de Babaji ont pris
contact avec lui et l’ont informé que le grand yogi dési-
rait le rencontrer. L’intention de Babaji était de tester
le Maître, de vérifier si ce qu’il avait entendu dire de
lui était vrai ou faux. Il voulait savoir si le Maître était
bien un Fils du Soleil, s’il était uni à l’Archange Mi-
chaël ou si c’était un profanateur comme la majeure
partie des occidentaux.
Il s’est avéré que Babaji a reconnu l’authenticité
du Maître et de son alliance avec l’Archange du Soleil
des soleils. Il l’a honoré et accueilli comme étant son
Frère. Il lui a révélé qu’ils avaient déjà été ensemble

125 Retour au sommaire


Vyasa Deva

lors de précédentes incarnations. Il lui a également dit


qu’il avait alors réalisé des œuvres puissantes pour la
tradition de l’Inde.

Tu fais référence à une des incarnations du


Maître Aïvanhov, « Vyasa Deva’ ?

Oui, c’est cela.

126 Retour au sommaire


Chapitre 24

Son initiation en Inde

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Quelle initiation a-t-il reçue en Inde ?

Le Maître Aïvanhov savait qu’il était un missionné


de l’Enseignement du Soleil, mais il ne savait pas qu’il
était un Maître, et Babaji le lui a révélé et confirmé. Il
lui a dit qu’il était un Maître et que maintenant il de-
vait agir en tant que tel pour la victoire des Enfants de
la Lumière. Il lui a montré qu’il possédait le pouvoir
de changer la destinée des gens par toute la structure
invisible qu’il portait en lui, et qu’en affirmant sa véri-
table nature, cette structure deviendrait agissante et
puissante. Il devait donc agir comme un Maître pour
accomplir sa destinée et glorifier Dieu.
L’initiation du Maître n’a été que cette confirma-
tion. Cela paraît simple, mais c’était exactement ce
dont le Maître Aïvanhov avait besoin pour progresser
car il a su, il a ressenti, il a compris que ce que lui
disait Babaji était véridique. Il a alors laissé le visage
qui vivait en lui se refléter à l’extérieur et c’est naturel-
lement l’apparence du Maître Deunov qui est venue.
En prenant la responsabilité de porter cette image, le
Maître a permis à la Tradition des Enfants de la Lu-
mière d’entrer dans la résurrection.

128 Retour au sommaire


Son initiation en Inde

Vyasa Deva est considéré comme un Dieu


par les disciples de Krishna. C’est tout de même
étonnant qu’une âme ayant un tel rayonne-
ment s’incarne de nouveau sur la terre...

Vyasa Deva est devenu un Homme-Dieu pour


avoir écrit des textes qui sont devenus sacrés et sur
lesquels s’est fondée une partie de l’hindouisme. Mais
à l’origine Vyasa Deva était un homme, et ce n’est que
par la vénération et la dévotion des Hindous qu’il est
devenu un Homme-Dieu.

Est-ce que l’enseignement du Maître Aïvan-


hov a eu une portée identique à celle qu’a eu
celui de Vyasa Deva ?

A partir du moment où un Maître authentique


vient sur la terre et réalise une œuvre pour la gloire du
Père tels une Ecole, des textes sacrés, une musique…
quelque chose de concret qui entre dans la Tradition
des Enfants de la Lumière, il devient un Homme-Dieu
sur la terre par le fait d’avoir été créateur avec le Père
Eternel.
Peu importe le nombre de personnes qui seront
touchées par son œuvre. L’essentiel est d’avoir créé
une structure de lumière, une coupe pure et claire pour
que l’Esprit divin puisse venir apporter sa présence et

129 Retour au sommaire


Son initiation en Inde

sa fécondation. En ce sens, les enseignements qu’il a


apportés en tant que Maître Aïvanhov ont eu la même
portée que ceux transmis en tant que Vyasa Deva.

130 Retour au sommaire


Chapitre 25

Le frère Jehan

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Olivier, peux-tu nous raconter un évène-
ment important de la vie du Maître, que nous
puissions le méditer ?

Lorsque le Maître s’est installé sur le domaine du


Bonfin, dans le sud de la France, il a vécu de nom-
breux mois dans une petite caravane et a terriblement
souffert du choix qu’il avait à faire. Cet homme était
habité par un pur désir de lumière et il voulait aussi
ressembler à son Maître Peter Deunov. C’était pro-
fond, authentique, vivant en lui.
D’un autre côté, il ne se passait pas une journée
où tout lui montrait, à l’intérieur comme à l’extérieur,
qu’il ferait mieux d’arrêter ce projet. Tous les signes
lui montraient que c’était voué à un échec. Il était
dans la tourmente, pris par le doute. Il se disait et tout
lui disait que ce n’était pas son chemin, qu’il faisait
fausse route, qu’il n’était pas destiné à cela…
Mais il entendait toujours au plus profond de lui
la parole du Maître Deunov qui lui disait : « Tu es
mon Frère qui portera le flambeau de l’enseignement
dans les pays modernisés. » Alors il se raccrochait à
cette parole, la laissait vivre en lui. Elle était sa bouée
de sauvetage dans un océan de doutes, de contradic-
tions, d’oppositions.

132 Retour au sommaire


Le frère Jehan

Un jour, une sœur vint le voir et lui raconta avoir


fait un rêve dans lequel le Maître Deunov lui était
apparu pour lui transmettre un message très clair :
« Va dire à frère Mikhaël d’aller parler à telle per-
sonne, de lui exposer simplement son doute, son état
d’âme, ce qu’il a envie de faire et les oppositions qu’il
rencontre ».
Le Maître Aïvanhov écouta avec un grand intérêt
ce rêve et ce message et il alla voir la personne dési-
gnée dans le rêve pour lui exposer en toute simpli-
cité, le cœur ouvert, tout ce que le Maître Deunov lui
avait dit de faire. Cette personne accueillit le Maître
comme un frère, l’écouta et reçut son espoir, son pro-
jet et sans rien attendre en retour que la joie de servir
l’Enseignement de la Lumière.
Ce frère s’est engagé à ses côtés et lui affirma sa
volonté de devenir un pilier sur lequel le Maître pour-
rait s’appuyer pour construire sa fraternité. Il prit la
décision devant le Maître de s’occuper de tout l’aspect
matériel pour que le Maître soit libre de ne s’occuper
que du côté divin et spirituel.
Cette personne respecta sa parole et dédia sa vie
pour porter la Fraternité et l’Enseignement sur le plan
matériel. A partir de ce moment, la vie du Maître fut
plus douce et l’Enseignement devint plus puissant.
La sagesse dit que la souffrance n’est rien s’il y a
un but. Dans les moments de doute, de désespoir, il
faut toujours se raccrocher à la perception du but, à
une parole, à un texte sacré. Celui qui place sa vie et

133 Retour au sommaire


Le frère Jehan

sa persévérance en Dieu sera récompensé d’une façon


ou d’une autre.

Cette personne qui a aidé le Maître en


s’occupant de l’aspect matériel de l’Enseigne-
ment, était-ce le Frère Jehan ?

Oui, effectivement, c’était lui.

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Chapitre 26

La mystérieuse
fraternité du Tibet

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Il est dit qu’à l’âge de quinze ans le Maître
Aïvanhov connut une illumination alors qu’il
méditait au lever du soleil dans un verger.
A partir de cette expérience, il aurait été en
contact avec une mystérieuse fraternité du
Tibet. Peux-tu nous éclairer sur cette illu-
mination et sur cette mystérieuse fraternité
tibétaine ?

Oui effectivement, à l’âge de quinze ans le Maître


vécut une illumination dans laquelle il retrouva une
sorte de mémoire de ce qu’il avait travaillé dans
d’autres vies. Ce fut une ouverture intérieure vers le
profond de son âme. Cela lui parlait dans son cœur,
mais ce n’était pas encore monté dans la tête et ce
n’était pas structuré.
Cette expérience ne le reliait absolument pas à une
fraternité ésotérique existant au Tibet en même temps
que lui. C’était plutôt une réminiscence de vie passée
qui le reliait à la tradition sacrée de l’Inde. Cette tra-
dition était inscrite puissamment en lui et elle venait
le chercher, elle s’animait, vivait en lui, lui parlait,
l’inspirait.
Cette fraternité était en réalité les grands rassem-
blements mystiques qui ont régulièrement lieu en

136 Retour au sommaire


La mystérieuse fraternité du Tibet

Inde lors de grandes fêtes religieuses telle la Kumba


Mela.
Il était très lié et marqué par ces grandes manifes-
tations mystiques et cela vivait en son âme. D’ailleurs,
lors de l’une de ses nombreuses incarnations en Inde,
il fut un Initié, un Renonçant, qui vécut toute sa vie
en voyageant de l’un à l’autre de ces grands rassemble-
ments religieux. Il vivait ces fêtes populaires comme
un bonheur intense, comme des retrouvailles…
C’est pour cette raison que toute sa vie, en tant
que Maître Aïvanhov, il promotionna la fraternité
et chercha toujours à être avec les autres, entouré de
Frères et Sœurs.
Il aimait la vie communautaire, être avec les autres
tout en étant libre. Il y eut toujours beaucoup de
monde autour de lui et il chercha à réaliser de grands
rassemblements pour glorifier l’Enseignement de la
Lumière. D’ailleurs la plus grande partie de l’ensei-
gnement du Maître ne trouve son accomplissement
qu’à partir du moment où il peut être vécu dans un
rassemblement fraternel.
Effectivement, à l’âge de quinze ans il ressentit cela
puissamment en lui, et cela lui rappela qu’un monde
divin existait, ce qui fut déterminant pour toute sa vie.
Ces sensations étaient encore assez diffuses et incons-
cientes, mais suffisantes pour l’éveiller, lui parler et
l’orienter.

137 Retour au sommaire


Chapitre 27

Kabbale, alchimie,
astrologie

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Pourquoi le Maître Aïvanhov a-t-il enseigné
la kabbale, l’alchimie, l’astrologie alors que le
Maître Peter Deunov n’abordait que très peu
ces sujets ?

Le Maître Deunov a posé les bases d’un enseigne-


ment qui doit se développer à travers d’autres Maîtres
en incarnation pour donner de véritables fruits divins.
Le Maître Aïvanhov venait juste après, il était donc
naturel qu’il enseigne d’une autre façon.
A son tour, il a posé les bases pour une autre Ecole
à venir après lui. Il a d’ailleurs pris la décision d’abor-
der ces aspects de la tradition ésotérique après avoir
rencontré un mille-pattes…
Un jour, lors d’une méditation, il vit un mille-
pattes passer devant lui et cet insecte lui dit dans une
certaine intuition : « A ton avis, pourquoi ai-je toutes
ces pattes alors que d’autres insectes en ont très peu ? »
Le Maître réfléchit à cette question, mais ne trouva
aucune réponse. L’expérience ainsi que la question
restaient en suspens en lui. Alors le mille-pattes lui dit
que pour l’instant il n’avait rien compris, mais que par
la suite il trouverait la réponse sous une autre forme.
Plusieurs années après, il rencontra à Paris
un homme dont le surnom était « mille-pattes ».

139 Retour au sommaire


Kabbale, alchimie, astrologie

Instantanément, l’expérience et la conversation avec


le mille-pattes lui revinrent en mémoire. Il s’intéressa
alors à cet homme à cause de son surnom, se disant
qu’il avait sûrement un message pour lui. Cet homme
était très simple en apparence et dans son comporte-
ment, mais c’était un véritable érudit en kabbale, en
alchimie... dans tout ce qui touchait les mystères de la
science ésotérique.
Le Maître s’approcha de lui et lui demanda pour-
quoi on le surnommait « mille-pattes ». Il répondit
en lui expliquant sa philosophie de vie. Pour lui, la
façon dont un homme se déplaçait sur la terre tradui-
sait la façon dont il pouvait progresser dans le monde
de l’esprit. Personnellement il avait décidé d’avoir de
nombreuses pattes pour avancer très vite. Ces pattes
étaient toutes les branches du savoir ésotérique.
Il précisa que pour lui la connaissance venait uni-
quement comme un éclair et qu’elle repartait aussi
vite qu’elle était venue. La véritable science ésoté-
rique n’était pas un savoir exclusivement intellectuel
et ne pouvait donc s’acquérir seulement en étudiant.
L’étude n’était qu’un moyen de préparer le terrain,
de réunir tous les éléments pour que lorsque l’éclair,
le « flash » se manifeste, il puisse tout mettre en place,
tout animer, et apporter une réponse globale, univer-
selle, vivante, parfaite. Plus l’étudiant était parvenu à
amasser d’éléments, plus l’éclair pouvait enflammer
de substance pour rester avec l’homme et apporter la
vraie lumière.

140 Retour au sommaire


Kabbale, alchimie, astrologie

Tout en lui parlant, il montra au Maître Aïvanhov


que celui qui possédait la science des mystères avait
également la connaissance du monde et en cela, il
pouvait avancer beaucoup plus vite dans le monde des
hommes, mais également dans le monde de l’esprit.
Le Maître Aïvanhov fut réellement impression-
né par cet érudit parce que tout en possédant une
connaissance inouïe, il restait simple. A ce moment-
là, il prit la décision d’étudier la kabbale, les mystères
des nombres, la science des alchimistes, l’astrologie…
Il n’atteint pas le « niveau » de l’être qu’il avait rencon-
tré, mais ce n’était pas son but.
Il pensait que celui qui comprendrait l’utilité de
l’étude comme cet érudit l’avait comprise - si en plus
il était un élève de la Fraternité - il possèderait toutes
les clés et pourrait renforcer l’Enseignement. Pour
le Maître, l’Enseignement devait renforcer l’homme,
le nourrir dans tous les domaines de l’existence et le
conduire vers Dieu.
Plus tard, sur cette sagesse ésotérique, il établit
le plan du temple des vingt-quatre vieillards qui de-
vait être construit sur une géométrie sacrée, avec
des lois kabbalistiques, des métaux liés à l’alchimie.
Cet homme simple a été un révélateur de l’utilité de
l’étude de la science des mystères et non pas un être di-
vin comme le Maître Peter Deunov. Un Fils du Soleil
n’est pas obligé d’être érudit car sa filiation est au-delà
du monde des hommes.

141 Retour au sommaire


Kabbale, alchimie, astrologie

Ce temple des vingt-quatre vieillards sera-t-


il construit un jour ?

Prédire l’avenir est très difficile car il est toujours


en mouvement. Mais je dirai que pour l’instant ce
n’est pas à l’ordre du jour, et si aucun nouvel élément
n’apparaît, il ne sera jamais construit.

142 Retour au sommaire


Chapitre 28

Les lâchers de colombes

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Pourquoi à la fin de sa vie le Maître lâchait-
il des colombes de sa maison ou de son jardin ?
Quel travail faisait-il ?

Le Maître Aïvanhov a toujours été lié au peuple


des oiseaux et tout au long de sa vie, il a entretenu
avec eux des relations magiques.
Durant ses dernières années, il accomplit un tra-
vail précis pour préparer le passage de sa mort et aussi
son futur corps, sa future incarnation. Il savait que la
colombe peut traverser le voile de la mort et entrer
dans le monde où la lumière est vivante. Ce monde
peut être appelé le « Royaume de la Paix ».
Avec ces colombes qu’il consacrait comme messa-
gères, le Maître traçait son chemin, un peu comme
le Maître saint Jean avait pu lui-même le faire, mais
d’une façon beaucoup plus matérielle. A chaque fois
que le Maître libérait une colombe, il lui demandait
de traverser le voile de la mort et d’annoncer sa venue
dans le monde de la lumière.
Ce voile de la mort est semblable à un éther, à la
couche d’ozone dans l’atmosphère. En traversant cet
espace, la colombe peut véritablement pénétrer dans
un autre monde.

144 Retour au sommaire


Les lâchers de colombes

Le Maître connaissait ce secret et l’a utilisé pour


créer son propre passage ; mais aussi pour qu’à son
retour sur la terre, il soit accueilli par des colombes car
il œuvrera pour le triomphe de la pureté dans le cœur
des hommes.

145 Retour au sommaire


Chapitre 29

Les derniers instants


du Maître

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Les sœurs qui entouraient le Maître
lorsqu’il était mourant ont dit que sa dernière
parole a été : « Vous ne pouvez pas imaginer
tout l’amour que je reçois. » omment cela s’est-
il réellement passé ?

Les derniers mots qu’il a prononcés sont ceux-ci :


« J’accepte de partir parce que le Seigneur en a voulu
ainsi. »
Quand il a dit qu’il recevait beaucoup d’amour,
c’était un peu avant qu’il ne parte. Il sentait que le
moment était venu et des Êtres de Lumière sont venus
autour de son corps pour l’adoucir et pour l’aider à
passer de l’autre côté.
Il était dans un état de plénitude, serein, car il avait
accepté de partir sans aucune résistance et sans aucun
regret, dans la volonté de Dieu.

Comme le Maître Deunov, le Maître Aïvan-


hov a quitté son corps à la période de Noël.
Ont-ils choisi ce moment ? Est-ce une écriture
cachée ? Quel en est le sens ?

Ils n’ont pas choisi consciemment le moment de


leur passage, mais effectivement, le fait qu’ils soient

147 Retour au sommaire


Les derniers instants du Maître

partis à cette période a un sens. C’est une écriture


cachée signifiant que l’on redonne à la terre ce qui
lui est dû. Ces Maîtres ont toute leur vie ensemencé
la terre pour qu’une nouvelle humanité et une nou-
velle culture se lèvent dans le futur. Jusque dans leur
mort ils ont tous deux affirmé leur volonté d’apporter
la grande bénédiction de l’Esprit à l’humanité et à la
terre.
Les semences mises par leur vie et par leur mort
vivent maintenant dans la terre et c’est à chacun de se
faire féconder par elles, de les porter dans la vie pour
qu’elles donnent du fruit à profusion et ouvrent un
horizon ensoleillé et radieux pour tous les êtres. Ce
qui est arrivé à leur corps physique correspond tout
à fait à leur vie intérieure si pure et si impersonnelle.

148 Retour au sommaire


Chapitre 30

L’origine du yoga
de la nutrition

Retour au sommaire
Olivier, peux-tu nous parler du yoga de la
nutrition institué par le Maître Aïvanhov ?

Les fondements de cette discipline viennent de


l’enseignement de la Tradition Cosmique. La façon
dont le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov l’a struc-
turée est l’une de ses plus belles réalisations, un travail
absolument magnifique qui a donné et donnera beau-
coup de forces à la Lumière.
Le Maître a eu la première inspiration pour réa-
liser ce yoga alors qu’il partageait un repas avec plu-
sieurs disciples et amis. Il était en train de discuter
avec ses élèves lorsqu’une sœur avala de travers et com-
mença à tousser, à devenir rouge, à s’étouffer. Tout le
monde était embarrassé car le Maître parlait et tous
attendaient un signe de lui pour savoir comment ils
devaient réagir. Devaient-ils se lever pour aider cette
sœur ou ne devaient-ils pas bouger et laisser le Maître
prendre l’initiative ? Finalement la sœur se leva et alla
plus loin boire de l’eau et se calmer.
Un silence régnait, et dans le visible comme dans
l’invisible toute l’attention était tournée vers le Maître,
chacun attendant une explication de cet incident. Le
Maître était ennuyé parce que tout était arrivé très vite
et il n’avait pas de réponse spécifique à fournir. Il était
dans le non-savoir et il cherchait quelque chose à dire

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L’origine du yoga de la nutrition

lorsqu’il vit devant lui une série d’images, d’abord la


nature, ensuite la forêt, un homme endormi en train
de boire, de parler, de travailler…
Il perçut dans cette série d’images un grand nombre
de situations apparemment détachées les unes des
autres jusqu’à ce qu’il entende une voix intérieure qui
lui disait : « la conscience ». En un instant, le Maître
comprit intuitivement le message, et commença à l’ex-
pliquer à ses élèves : cette sœur s’était mise dans une
situation inconsciente, alors que dans chaque situa-
tion de la vie il fallait être conscient pour entrer dans
un dialogue intérieur avec son corps, avec la nature
et avec les mondes supérieurs. Il prit l’exemple de la
sœur et de la nutrition pour démontrer que l’acte de
manger devait être conscient.
Pour manger, l’homme doit savoir qu’il a une
bouche, un tube digestif et un estomac… D’ailleurs
tout un système naturel entre en mouvement pour
préparer le corps dès que l’on passe à table ; on ne
peut donc pas manger en dormant, la conscience diri-
geant le corps et l’orientant. Le Maître expliquait tout
cela en disant que la sœur n’était pas dans son acte de
manger, mais qu’elle était en train d’écouter et de par-
ler et qu’elle était tellement absorbée qu’elle en avait
oublié qu’elle mangeait et avait avalé de travers.
Le Maître tira de cette expérience la conclusion
que quoi que l’on fasse, il fallait que le corps soit
alimenté par une pensée principale lui indiquant le
comportement à avoir. Cette pensée, pour la sœur,

151 Retour au sommaire


L’origine du yoga de la nutrition

aurait dû être : je suis à table en train de manger. La


conscience ne doit pas être obligatoirement concen-
trée sur le corps en toutes circonstances, mais il faut
toujours dire à son corps ce que l’on fait - ou ce que
l’on va faire - et ce que l’on attend de lui.
Par cette attitude respectueuse, l’élève devient le
maître aimant de tout un système qui s’active en lui
et autour de lui, pour mettre en place tout ce qu’il
veut. Il en est arrivé à la conclusion que le système qui
dirige le corps était plus grand que le corps physique,
qu’il était uni au ciel et à la terre et qu’il était le fonde-
ment de la puissance des mages.
Tout en parlant, le Maître s’aperçut qu’il avait tou-
ché un point essentiel de la science initiatique grâce
à cet incident et il décida lorsqu’il fut seul de le mé-
diter et de l’approfondir. Il comprit alors pourquoi
le Maître Peter Deunov avait institué la bénédiction
du repas et le silence après le repas. Il comprit que la
magie consistait à toujours avoir une vision précise et
ferme de ce vers quoi l’homme (global) s’oriente à tra-
vers l’action qu’il entreprend. C’est alors qu’il décida
d’instaurer le yoga de la nutrition.

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Chapitre 31

Les marches
de l’initiation

Retour au sommaire
Olivier, tu as parlé plusieurs fois des sept
marches de l’initiation et que le Maître Aïvan-
hov, tout comme le Maître Deunov, se tenait
sur la quatrième marche. Pourquoi ces deux
Maîtres n’ont-ils pas essayé d’atteindre la cin-
quième marche ?

Il faut comprendre que ces questions appar-


tiennent aux mystères de l’initiation. Il n’est donc pas
possible de tout dire sur ces sujets qui doivent avant
tout être vécus. Le chemin ne peut être connu qu’en
l’arpentant. Néanmoins, il est toujours bon de médi-
ter sur ces initiations sacrées car ainsi, on prépare le
corps à entrer dans les mystères.
Parler de sept marches en matière d’éveil de la
conscience n’est pas nouveau et l’on peut trouver des
références à des degrés d’initiation dans toutes les
traditions des peuples. Ces degrés servent essentielle-
ment à décrire des états d’être ne pouvant être vécus
par tous les hommes : seuls ceux qui s’engagent sur un
chemin conscient de travail sur soi peuvent espérer
progresser et franchir les différentes étapes unissant
l’homme à Dieu.
Ils deviennent alors ceux qui ouvrent le chemin
et permettent à chaque individu composant le corps

154 Retour au sommaire


Les marches de l’initiation

de l’humanité de progresser, de s’éveiller et de vivre


un état de conscience supérieure, dans la simplicité et
l’amour.
Il ne s’agit pas de tomber dans le piège de donner
des grades et d’enfermer les êtres dans des boîtes, de
leur coller des étiquettes. C’est uniquement en plon-
geant au plus profond de soi, dans une attitude de
claire réceptivité que l’on peut discerner soi-même
exactement où l’on en est. Si cette lumière n’est pas
allumée en soi, alors les degrés extérieurs ne servent
pas à grand chose et peuvent même être dangereux.
Dans le monde extérieur, un homme peut assez
facilement leurrer les autres quant à son degré d’évo-
lution, ses réelles intentions, sa soi-disant supériorité
et sa capacité à guider… Mais il faut comprendre que
dans la vie intérieure toute tentative de paraître autre
que ce que l’on est échoue, et conduit inévitablement
vers une souffrance, une maladie, un malheur.
Il n’y a rien de pire que de ne pas être soi-même.
Les « degrés » de l’initiation ne sont donc pas des
grades qui rendraient celui qui les possède « plus évo-
lué » qu’un autre. Absolument pas. C’est pourquoi
ces « marches » appartiennent aux Ecoles des mystères
authentiques. Elles ne sont pas figées ni déterminées
par des frontières précises suivant l’idée que l’on se
fait de la hiérarchie dans le monde des hommes.
Le Maître Jésus a dit : « Le plus grand parmi vous
sera le plus grand serviteur » et c’était là une vision du
monde divin. En effet, le Divin considère l’homme

155 Retour au sommaire


Les marches de l’initiation

comme un instrument. Servir Dieu, c’est servir le bien


en tous les êtres. Numéroter les marches de l’évolu-
tion en comptant les barreaux de l’échelle de Jacob,
c’est se placer à l’extérieur, c’est développer une vision
humaine.
Un disciple peut dire : « Mon Maître était le plus
grand, il se tenait obligatoirement sur la septième
marche » … et en cela il peut avoir raison, par rap-
port à son propre niveau d’évolution. Le but n’est pas
d’éveiller une polémique, mais d’utiliser le point de
vue de l’Ecole des mystères, qui est essentiellement
impersonnel et objectif.
Seul ce qui est divin en nous-mêmes peut devenir
conscient du Divin. Ce qui est humain est invité à
participer, mais ne doit en aucun cas servir de critère
pour mesurer ce qui est immortel et éternel. Je donne
cette précision en guise d’avertissement car dire qu’un
Maître est sur telle ou telle marche peut être un piège
sur le chemin de l’éveil.
Quelque chose en l’homme peut s’emparer d’une
telle information pour la transformer en savoir mort.
Il y a une pensée qui est morte et qui nourrit la décom-
position et une autre qui est vivante et qui s’unit avec
le Père, qui est une avec sa Lumière. Il ne s’agit pas
seulement de penser les choses, mais de les vivre, de
conduire la pensée dans l’expérience vivante. Ainsi,
il ne peut y avoir de polémique parce que la lumière
extérieure nourrit la Lumière intérieure et la conduit
vers le haut.

156 Retour au sommaire


Les marches de l’initiation

La pensée vivante renvoie l’homme à lui-même et


au mystère de sa vie intérieure. Il ne voit plus dans un
Maître un nouveau potentiel susceptible de faire tout
le travail à sa place, mais un être l’invitant à éveiller et
à actualiser son propre potentiel et sa Lumière inté-
rieure. Ainsi, le « degré » devient secondaire à partir
du moment où chacun se tient à sa place dans une
œuvre d’ensemble.
Cette œuvre est nécessairement une Ecole de Dieu.
C’est la plus belle qu’un individu puisse concevoir car
elle le relie au Père dans la vérité et donc à l’ensemble
des êtres vivant en Lui et par Lui. Il n’est plus coupé
des autres, il n’est plus passif face à la vie, mais de-
vient un membre actif et positif de la hiérarchie de la
lumière.
On peut donc dire qu’il se tient sur la première
marche : il a éveillé le Dieu vivant en lui par une expé-
rience consciente individuelle le rendant libre et pour-
tant solidaire. Pour les autres, il n’y a pas de réelle
compréhension possible des degrés de l’initiation ou
des marches qui montent vers le Sublime car ils ver-
ront toujours le côté extérieur, la reconnaissance, le
pouvoir sur les autres, la domination, la supériorité
dans le monde de la mort.
Celui qui a gravi la première marche ne voit dans
ce mystère que quelque chose de naturel et de positif
qui ne comporte aucune frontière définie, à l’image
d’un arbre qui pousse. Au fur et à mesure qu’il
grandit, il passe d’une étape à l’autre pour atteindre

157 Retour au sommaire


Les marches de l’initiation

naturellement l’accomplissement ultime de son être et


de son incarnation sur terre.
La vie d’un arbre ne s’arrête pas lorsque sa forme
extérieure se fond de nouveau dans l’océan de la terre.
L’homme, à l’image de son frère l’arbre, doit grandir
physiquement, mais aussi spirituellement et divine-
ment. C’est un art de vivre qui passe d’un état à un
autre dans une croissance ininterrompue. Jésus appe-
lait ce chemin : « la résurrection et la vie ». La vie véri-
table venait après le processus de la résurrection des
morts qui est « l’Initiation » proprement dite.
Dire d’un être qu’il se tient sur la première, la qua-
trième ou la septième marche de la vie est une façon
de parler signifiant qu’il est au début, au milieu ou à la
fin de sa quête. Il ne faut voir dans cette numérotation
aucune idée de supériorité ou d’infériorité.
Dans le langage de l’Ecole de Dieu, chaque marche
correspond à une initiation précise, mais elle est su-
jette à de nombreuses interprétations suivant chaque
situation. La quatrième marche correspond au som-
met qu’un homme puisse atteindre. Au-dessus d’elle
se trouve l’initiation des Fils et des Filles du soleil.
La cinquième marche appartient au monde des
Dieux et en cela, rien d’humain ne peut pénétrer dans
ce monde qu’elle permet d’atteindre. Très rares sont
les Maîtres qui sont parvenus à poser leurs pieds sur
cette marche.
Le Maître Peter Deunov n’a pas tenté d’atteindre
cette marche parce qu’il n’en n’avait pas besoin pour

158 Retour au sommaire


Les marches de l’initiation

la réalisation de sa mission sur terre. Le Maître Aïvan-


hov, quant à lui, a essayé de gravir ce degré, mais les
conditions extérieures n’étant pas propices, il a raté
son initiation.
Cela a été pour lui la pire épreuve qu’un homme
puisse endurer : il a été anéanti psychiquement et as-
servi dans sa vie extérieure par des forces qui se sont
opposées à lui et à son idéal. Le Maître a mis plusieurs
années pour reconstruire un lien avec le monde divin
et à dater de ce moment, il est resté dans une humilité
qui l’a soutenu toute sa vie et lui a permis de vivre
en communauté. Oui, c’est cette vie simple et chaleu-
reuse en communauté qui l’a soutenu toute une partie
de sa vie.

Tu dis que le Maître a échoué dans cette


initiation, pourtant l’œuvre qu’il a accomplie
est grande et magnifique.

Je n’ai jamais affirmé le contraire et je le dis ici en


toute clarté : l’œuvre du Maître Aïvanhov est magni-
fique, et d’autant plus grande qu’elle s’est accomplie
au prix de grands efforts et de grandes victoires sur soi.
Cette œuvre est un don de soi de la part d’un homme
qui a voulu glorifier l’Enseignement de la Lumière
aux yeux de tous et pour le bonheur de tous.
Il faut savoir que lorsque l’on tombe dans un ra-
vin, on a deux choix : soit on meurt, soit on s’en sort.

159 Retour au sommaire


Les marches de l’initiation

C’est ce qu’est parvenu à réaliser le Maître Aïvanhov :


il est remonté grâce à sa perception et à son alliance
avec le monde divin. C’est parce qu’il a touché le fond
et qu’il est parvenu à se redresser, dans la Lumière
et pour la Lumière, qu’il est devenu l’homme et le
Maître que nous connaissons.

160 Retour au sommaire


Chapitre 32

Les dangers
de l’initiation

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Pourquoi le Père qui est amour ne protège-
t-il pas les hommes de telles épreuves ?

Moïse a dit qu’aller vers Dieu était dangereux :


« Dieu est un feu dévorant. » Il faut aller vers Lui avec
une grande pureté, en étant correctement préparé. Le
Père vit dans un autre monde, celui de l’instantanéité.
Il ne peut empêcher les pensées, les ressentis, les actes
des hommes. Alors si l’un d’eux s’approche de Lui, il
peut être totalement broyé et détruit par ce qu’il porte
en lui comme impureté.
Il est dit que le Père est amour parce que juste-
ment, il donne à chacun, suivant sa propre mesure et
ses propres besoins. Il vit dans tous les mondes et il
demande aux hommes de tisser un lien conscient et
agissant avec Lui. Ce lien vivant permet de rester en
relation avec le Plus-Haut.
Si l’homme nourrit en lui un mensonge tout en
croyant que c’est la vérité et qu’il évalue ses actes à
l’aide d’une lumière trompeuse, le Père lui-même ne
pourra enlever le voile opaque que l’homme tisse au-
tour de lui. Pour ce qui est du Maître Aïvanhov, de
toute évidence, le Père lui a accordé sa protection de
lumière et son amour.
Tomber dans le ravin a redressé le Maître et lui a
apporté la libération et la gloire par la suite. Il n’a pas

162 Retour au sommaire


Les dangers de l’initiation

laissé le Maître des années dans cette situation, mais il


lui a, par la suite, permis de grandir et de sortir de cette
épreuve en étant pleinement victorieux. Finalement
si le Maître n’avait pas connu cette épreuve, il serait
resté toute sa vie un initié au service de la Lumière,
mais il n’aurait pas pu stabiliser en lui les fondements
indestructibles qui lui ont permis de créer une Ecole
de Dieu.

Peux-tu nous dire ce que le Maître Aï-


vanhov a compris en passant cette initiation
mystérieuse ?

Juste après cette initiation, des forces destructrices


très violentes ont agressé le Maître, jusqu’à ce qu’il
se retrouve injustement en prison. Pendant tout ce
temps où il était enfermé, le Maître a beaucoup ré-
fléchi et il a entre autres compris que l’homme avait
des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, qu’il
avait tous ses sens en éveil, mais que s’il ne se servait
pas de ses sens pour capter le monde divin, il était
dans l’illusion, l’erreur, le péché, le mensonge.
A ce moment précis, il a réellement compris que
ce que la science initiatique appelait « le monde invi-
sible » n’était pas invisible, mais plutôt un écho, un
cône dont on ne perçoit que la pointe. Il a compris
que tout ce que l’on peut percevoir sur le plan phy-
sique est la plus petite partie de ce qui existe et se

163 Retour au sommaire


Les dangers de l’initiation

manifeste dans un autre monde avec une dimension


beaucoup plus grande.
Cette compréhension vivante a été un tournant ca-
pital dans l’élaboration de sa vision sacrée du monde.
Elle a développé en lui un sens particulier qui l’a orien-
té toute sa vie. C’est une des raisons pour lesquelles il
était parfois si sévère sur les paroles que l’on pouvait
dire, les gestes ou les attitudes que l’on pouvait avoir
car il percevait en chaque chose la grandeur de l’autre
monde.
Il a finalement développé une sorte de double
vue, mais différente de celle que peut avoir un « clair-
voyant » au sens où on l’entend généralement. Il ac-
quit plutôt l’intelligence que tout ce qu’il pouvait ap-
préhender dans le monde des sens était en réalité une
écriture magique qui révélait une autre dimension
et un autre monde. A travers tous les évènements, il
arrivait à déterminer ce qu’il y avait de beaucoup plus
grand derrière, dans les mondes subtils et intelligibles.
Pour cette raison et au fil des années il est devenu
de plus en plus intransigeant au sujet de la discipline
de vie, de la conscience et de la maîtrise des gestes, des
paroles, de la façon de regarder les choses, de manger,
de se tenir à table, d’écouter la musique, de bouger…
Il analysait tout cela dans les plus petits détails car il
percevait à travers toutes ces manifestations de la vie la
manifestation tangible et concrète d’un autre monde.
Pour lui, toute la force était dans la conscience et
la maîtrise du plus petit détail. Cela pouvait paraître

164 Retour au sommaire


Les dangers de l’initiation

étrange pour un novice, mais le Maître avait vraiment


conscience que chaque détail physique n’était que le
plus petit maillon d’une chaîne qui s’étendait dans
l’invisible pour entrer dans l’infiniment grand.
Cette perception fut le fruit de son initiation. Elle
le porta toute sa vie et lui permit d’accomplir une
œuvre grandiose reliée au Père.

165 Retour au sommaire


Chapitre 33

Premier retour
en Bulgarie

Retour au sommaire
Olivier, peux-tu nous raconter une anec-
dote qui a été importante dans la vie du Maître
Aïvanhov ?

Il vivait déjà depuis plusieurs années en France,


quand il eut l’opportunité de retourner en Bulgarie.
Le Maître était tout heureux à l’idée de revoir les lieux
où se réunissait la Fraternité autour du Maître Peter
Deunov et aussi de revoir et de converser avec ses co-
disciples de l’époque.
Il partit pour la Bulgarie avec quelques uns de ses
élèves. Sur place, il fut réellement heureux de retrou-
ver ses racines, de redécouvrir des frères et sœurs, des
amis, de parler avec eux. Il était habité par le senti-
ment de retrouver quelque chose qui était endormi
en lui depuis longtemps. Partout il se sentit accueilli
comme un membre d’une famille qui s’était absenté
de longues années à l’étranger. Il parla des heures
entières avec d’anciens élèves du Maître Deunov, se
racontant des histoires de l’ancien temps… Il leur ex-
pliqua également ce qui se passait en France, la Frater-
nité qu’il avait lui-même constituée pour rendre hom-
mage au Maître Deunov et aussi sa joie d’être revenu
en Bulgarie.

167 Retour au sommaire


Premier retour en Bulgarie

Il en était là lorsqu’une sœur vint se joindre au


groupe qu’ils constituaient. Elle commença à poser
des questions un peu étonnantes, voire soupçonneuses
sur la façon dont il enseignait en France, comment
le Maître Aïvanhov considérait le Maître Deunov, et
se positionnait face à lui. Elle lui demandait notam-
ment si le Maître Deunov était toujours le Maître
d’Aïvanhov.
Avec cette question, le Maître sentit comme un
nuage qui arrivait dans l’atmosphère subtile de l’as-
semblée et en même temps il entendit une voix inté-
rieure qui lui confirma que le loup était entré dans
la bergerie. En fait cette sœur avait entendu dire que
le Maître Aïvanhov enseignait en France la parole
du Maître Deunov pour en récolter la gloire et pour
prendre la place du Maître. Même si à cette époque ses
élèves l’appelaient encore frère Mikhaël, les mauvaises
langues voyaient bien qu’il était en train de cheminer
vers la maîtrise.
Une fois ce nuage dans l’atmosphère psychique,
il y resta tout le temps du séjour du Maître en Bulga-
rie. Cela n’empêcha pas le Maître de vivre de belles
expériences avec les frères et sœurs, mais la parole em-
poisonnée vint toujours se placer entre lui et presque
tous ceux qu’il rencontrait : il était devenu celui qui
trahissait l’Enseignement. Et lorsque vint le moment
pour lui de retourner en France, plusieurs disciples de
la Fraternité bulgare le regardèrent avec suspicion.

168 Retour au sommaire


Premier retour en Bulgarie

Revenu en France, il médita longuement sur son


séjour en Bulgarie et arriva à la conclusion que le Père
avait donné plusieurs rayons de couleurs à travers la
nature, qu’aucun d’eux ne devait être séparé de la
source première, de la couleur unique.
Il comprit que chaque couleur était reliée à toutes
les autres et que c’est ensemble qu’elles formaient un
tout, une perfection. Cela devint très clair en lui. Il
comprit qu’il devait enseigner cette voie en expliquant
au monde que chaque couleur avait sa place dans
l’harmonie d’ensemble, son rôle, sa propre manifesta-
tion, son énergie, et que chacun pouvait retrouver une
partie de son être dans chaque couleur.
Pour le Maître, l’erreur consistait justement à vou-
loir retrancher une couleur des autres parce que l’ob-
jectif est la victoire de la couleur unique qui englobe
toutes les couleurs.
Il reçut cet enseignement dans son cœur et il déci-
da d’en faire un engagement personnel et de le propa-
ger tout autour de lui. Il se décida à expliquer le travail
avec les couleurs tout comme le Maître Deunov l’avait
fait auparavant.
Quand le Maître expliquait les secrets des cou-
leurs, le Maître Aïvanhov n’avait pas réellement com-
pris toute la réelle portée d’un tel enseignement. Ce
n’est qu’à son retour de Bulgarie qu’il saisit la valeur
du message des couleurs. A partir de ce moment, une
nouvelle attitude prit racine en lui et se développa : il
devint très tolérant envers tout ce qui pouvait exister

169 Retour au sommaire


Premier retour en Bulgarie

dans le monde pour la gloire de Dieu. Par contre,


lorsque quelqu’un s’approchait de lui avec l’atmos-
phère du mécontentement, de la médisance, du loup
caché derrière des paroles de lumière, il devenait in-
transigeant, même violent, jusqu’à pouvoir rejeter la
personne.

170 Retour au sommaire


Chapitre 34

Amour, Sagesse et Vérité,


les fondements

Retour au sommaire
Le Maître Aïvanhov a repris les trois vertus
de l’Amour, de la Sagesse et de la Vérité en-
seignées par le Maître Deunov. Pourquoi ces
trois vertus sont-elles le fondement de l’ensei-
gnement de ces deux Maîtres ?

Il faut savoir que le Maître Aïvanhov a posé son


propre enseignement sur les fondements transmis par
le Maître Deunov.
C’est un papillon qui révéla au Maître Aïvanhov la
réelle valeur des trois vertus fondamentales. Un jour,
dans les Pyrénées, le Maître partit en excursion dans
les montagnes avec plusieurs de ses élèves.
Il s’était installé sur un rocher pour enseigner ses
élèves assemblés autour de lui. Pendant cette confé-
rence, un papillon vint se poser sur une fleur de thym,
juste en face de lui. Il était en train de parler de l’im-
portance des actes qu’un homme fait dans sa vie et
de la nécessité absolue de savoir d’où proviennent ces
actes.
Pendant qu’il parlait, il entendit en lui d’autres
paroles, une suite de mots décrivant plusieurs vertus.
Il entendit : mesure, perfection, joie, grandeur… Tout
cela prenait naissance dans son cœur et résonnait

172 Retour au sommaire


Amour, Sagesse et Vérité, les fondements

dans sa tête. Surpris, il s’arrêta de parler et dit : « Une


minute de méditation. »
Aussitôt, dans le silence, il s’intériorisa et se centra
au plus profond de lui-même. Dans cet espace sacré, il
découvrit le papillon non pas à l’intérieur de lui, mais
à l’extérieur, devant lui. Alors il ouvrit les yeux et il
constata que le papillon à l’intérieur de lui était bel et
bien là, à l’extérieur, posé devant lui sur une fleur de
thym.
Sur ses ailes, il avait deux cercles représentant des
yeux. Le Maître entendit le papillon lui parler dans une
sorte de langage télépathique. Il lui disait : « L’homme
doit avoir un corps constitué par des vertus car sans
cela il ne pourra jamais connaître et goûter la présence
de Dieu en lui. » En entendant ce message, le Maître
ferma les yeux et s’intériorisa.
Alors une porte s’ouvrit en lui et il pénétra dans
un autre monde. Ce monde n’était pas étranger à la
nature, bien au contraire, c’était le monde de la nature
vécu différemment. Il comprit que tous les êtres dont
l’ensemble constitue le monde n’ont pas tous le même
langage, les mêmes moyens de communication, la
même façon de voir, de vivre le monde… Tous ne sont
pas des humains et ne peuvent comprendre l’homme
que par rapport à ce qui émane de lui. L’homme parle,
agit, vit… Des couleurs, des sons, des influences, des
vertus émanent de lui naturellement et font de lui un
créateur permanent.

173 Retour au sommaire


Amour, Sagesse et Vérité, les fondements

Dans sa conférence, il demandait à ses élèves de


devenir des créateurs mais il s’aperçut que si l’homme
est naturellement créateur, il doit devenir conscient
et sensible aux créations qu’il met au monde, de leur
origine à leur finalité.
A ce moment-là, le Maître comprit que l’homme
devait non seulement être inspiré par les Anges, mais
aussi être une source d’inspiration pour eux. Ce fut
pour lui une révolution intérieure et il lui apparut clai-
rement que le travail de l’homme consistait à inspirer
les Anges en rayonnant des vertus à travers son corps
et sa vie.
Cette science lui devint tout à fait évidente, mais il
se demanda : comment les hommes peuvent-ils accu-
muler des vertus et les rayonner autour d’eux pour
nourrir les Anges, car il y a tellement de vertus et elles
sont très difficiles à acquérir. Il entendit alors la voix
intérieure lui dire que trois vertus essentielles avaient
été mises à l’honneur par son Maître et qu’en elles
toutes les autres étaient contenues en germe.
En développant ces trois vertus dans les trois
centres de l’homme, toutes les vertus pouvaient être
rayonnées dans l’atmosphère subtile de l’homme en
direction des Anges.
Dans l’Amour sont contenues toutes les vertus qui
font grandir tous les êtres, rendant tous les échanges
beaux et harmonieux, apportant un renouvellement
de la vie et conduisant l’homme vers une transforma-
tion positive.

174 Retour au sommaire


Amour, Sagesse et Vérité, les fondements

Dans la Sagesse sont contenues toutes les vertus


révélant toutes les connaissances du monde divin, la
science des sphères, le mystère des étoiles, toute la pro-
fondeur de Dieu en tous les êtres.
Dans la Vérité est contenu tout ce qui émane des
êtres et des mondes. La Vérité est la vertu du don de
l’homme vers toutes les créatures existantes sur la terre
et constituant la terre.
Dans l’antique Egypte, l’Amour était le Dieu qui
ouvrait la porte du temple de l’homme.
La Sagesse était les sept marches de l’initiation
que devait gravir chaque homme pour s’élever au plus
haut de la conscience supérieure commune. A la sep-
tième marche, l’homme pouvait découvrir la Vérité
ou l’être véritable qu’il est éternellement. Cette étape
était appelée le temple de Maat. Seul un homme posé
sur cette septième marche pouvait offrir la vérité qui
rend libres tous les êtres et leur apporte la perfection.
Offrir la vérité, c’était être vrai soi-même et aussi
libérer les êtres. Cette vérité était Dieu lui-même et
c’était le but suprême que de l’atteindre et de vivre
avec elle.
Grâce à cette expérience magique avec un papil-
lon dans les Pyrénées, le Maître Aïvanhov considéra
d’une tout autre façon les trois vertus transmises par
son Maître. Il comprit que les seules vertus qu’il de-
vait transmettre à ses élèves étaient essentiellement ces
trois vertus, à travers les trois centres dans l’homme,
à savoir : la Sagesse dans la pensée, l’Amour dans le

175 Retour au sommaire


Amour, Sagesse et Vérité, les fondements

cœur, et la Vérité dans la volonté. En développant ces


trois vertus essentielles, toutes les autres se développe-
raient naturellement par elles-mêmes.
On peut retrouver dans l’enseignement du Maître
Aïvanhov les symboles des trois vertus qui repré-
sentent Dieu : l’Amour, la Sagesse, la Vérité.
Tout son enseignement tourne autour de cette
révélation.

Aujourd’hui, travailles-tu toujours avec ces


trois vertus ?

Jusqu’à la célébration de l’Archange Michaël1 en


septembre 2006, nous travaillions avec ces trois prin-
cipes de l’Amour, la Sagesse et la Vérité.
C’est à ce moment que l’Archange nous a don-
né une nouvelle orientation. Trois nouvelles vertus
doivent être travaillées. Ce sont dans l’ordre la Vérité,
la Magie, et le Soutien Mutuel.
Alors que nous étions assemblés autour de son feu
sacré pour l’invoquer avec ferveur, il nous dit : « Je
vous donne trois vertus que vous porterez sur la terre
pendant des siècles et des siècles.
Ces trois vertus seront une nouvelle trinité pour
vous. Je vous donne la vertu de la Vérité, je vous donne
la vertu de la Magie, je vous donne la vertu du Soutien

1 - A ce sujet, consulter le site internet www.Esseniens.org.

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Amour, Sagesse et Vérité, les fondements

Mutuel. Que ces trois vertus soient activées dans votre


famille et dans votre peuple. »

En parlant de « peuple », l’Archange Michaël fai-


sait référence à la Nation Essénienne qui lui était pré-
sentée et offerte. Désormais, nous inviterons et vivi-
fierons la Vérité dans la sphère de la tête, la Magie
dans nos mains et nos pieds et le Soutien Mutuel dans
le cercle de la communauté, qui est notre environne-
ment de vie.

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Chapitre 35

Où est la fraternité ?

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Olivier, j’imagine que tout ce que tu dis ici
peut être déroutant pour un élève de la fra-
ternité du Maître Aïvanhov. Quel est le sens
d’une telle fraternité et à l’heure actuelle quel
est le message pour elle ?

j’ai déjà répondu à ces questions, et je ne pense


pas que ce soit la peine d’insister. Je vous parle avec
mon cœur, je ne demande pas forcément à être écouté
ni surtout à être cru sur parole. Toute information
peut être bonne si on va jusqu’au bout, si on la véri-
fie par soi-même, dans la sagesse, l’amour et la vérité
éternelle.
Etre troublé fait partie du chemin de l’éveil. Celui
qui ne veut pas se transformer n’a pas sa place dans
une Ecole de Dieu. La transformation fait partie de
la vie et elle doit être positive. Il ne s’agit pas de dé-
truire ce qui est beau, mais de le faire progresser, de le
conduire en avant afin d’en préserver la pureté.
Maintenant je veux bien répondre une dernière
fois sur ce point en gardant l’idée positive de trans-
mettre un message pour des disciples prêts à entrer
dans une remise en question salutaire.
Il existe une loi divine liée au Serpent de la Sagesse.
Cette loi veut que pour réaliser une chose, il ne faut

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Où est la fraternité

pas dépasser le délai de sept jours ou de sept ans. Ainsi,


si une idée te vient, tu as sept jours pour la mettre en
œuvre. Si tu ne le fais pas, alors elle s’éloigne de toi et
va chercher quelqu’un d’autre qui pourra la conduire
sur le chemin de la réalisation. Si en sept ans tu n’as
rien obtenu, c’est que cela ne se fera pas.
Le Maître Aïvanhov a quitté son corps depuis de
nombreuses années. En fait, les élèves avaient sept ans
pour reconstruire ou maintenir cette Ecole dans l’Al-
liance de Lumière vivante. Si dans le temps des sept
ans un Maître était venu dans cette Ecole et avait été
accueilli pour prendre la place du Maître Aïvanhov
comme successeur respectueux et pur, alors cette fra-
ternité aurait regagné un sens pour le monde divin.
Cela n’a pas été le cas : personne n’a été accueilli,
les sept ans sont passés et aux yeux du monde invisible
cette Ecole est devenue une statue. C’est une belle sta-
tue, on peut l’adorer, l’idolâtrer, y trouver un symbole,
une force, mais elle n’est pas vivante.
Si les élèves de cette Ecole sont intelligents, qu’ils
aillent là où la vie est présente. Adorer une statue peut
aider, peut éveiller, mais ce n’est qu’une étape, ce n’est
absolument pas un but en soi. Le but, c’est la vie, or
c’est la vie qui éveille la vie. La vie d’une statue est
figée, quoi qu’on en dise. Le but de l’initiation n’est
pas d’adorer des statues, aussi belles, aussi parfaites
soient-elles.
Oui, la « fraternité d’Aïvanhov » est devenue une
statue magnifique, une des plus belles qui soient

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Où est la fraternité

au monde, mais elle est vraiment sans vie et aucun


homme n’a pu la ressusciter pendant les sept années
de la sagesse.
Alors, en toute simplicité, le message est : ouvre
tes sens et pressens la structure de Lumière que cet
enseignement t’a offert. Perçois la stabilité, la beauté
et conduis tout ce trésor, cet acquis en toi vers la vie.
Sois dans l’amour et deviens un bâtisseur, un créateur,
un porteur éveillé et conscient de cette Lumière.
Si tu es réellement un disciple du Maître Aïvan-
hov, va dans le sens de lui construire un corps pour
sa nouvelle venue et continue son enseignement, mais
surtout ne fige pas les choses, il y en a déjà tellement.
Figer n’est pas rendre service aux êtres de la Lumière,
ils aspirent eux-mêmes à trouver des réceptacles purs
sur le plan physique.

Pourtant, Olivier, je t’assure, il y a beau-


coup d’êtres positifs dans cette Ecole ! Ils
croient profondément à ce qu’ils font et sont
persuadés d’être dans la meilleure Ecole.

Mais j’en suis absolument convaincu. Les chré-


tiens, les bouddhistes, les taoïstes… sont tous convain-
cus d’appartenir à la meilleure croyance qui soit. Tous
ces êtres appartiennent à des égrégores positifs qui
engendrent un maintien, une survie de la lumière.

181 Retour au sommaire


Où est la fraternité

Regardez les catholiques : ils ont construit des


églises un peu partout dans le monde. A l’heure ac-
tuelle il y a toujours des êtres bien intentionnés pour
les entretenir, mais pour qui et pour quoi ? Bien sou-
vent ces églises ne servent plus à personne, sinon aux
curieux, aux touristes, aux admirateurs de l’architec-
ture, aux amoureux de la science des nombres… C’est
positif, mais en tout cela il n’y a plus de vie pour le
monde divin.
Ce processus qui touche les églises arrivera fatale-
ment à toutes les constructions qui ne sont plus habi-
tées par l’Alliance de Lumière et de l’Esprit. L’Esprit
est Vie et il se manifeste toujours dans son Ecole
par un Maître vivant. La vie vaut plus que toutes les
religions.
Une vie consciente et agissante pour Dieu vaut
plus que toutes les croyances, les philosophies qui
ont existé et existeront dans le monde. Dieu parlait à
Hermès Thot, à Moïse, à Zoroastre, à Bouddha, à Lao
Tseu… Il ne parlait pas aux religions, ni aux philoso-
phies, ni aux égrégores qui sont nés de ces religions.
Dieu ne parle qu’à un Maître et à son Ecole car il est
le Dieu des vivants et non celui des morts.
La fraternité constituée par le Maître Aïvanhov est
en phase de devenir une religion, un égrégore. L’Ecole
de Dieu ne travaille pas avec les égrégores. Ce sont des
créations humaines qui ne concernent que le monde
de l’homme, et qui n’ont aucune part avec le royaume
de Dieu.

182 Retour au sommaire


Chapitre 36

La source de tout savoir

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Comment peux-tu savoir toutes ces choses ?

c’est très simple et très naturel. Le principe qui


vivait dans le Maître Peter Deunov et dans le Maître
Aïvanhov, ainsi que dans d’autres Maîtres, vit main-
tenant en moi et construit son Ecole. Ce principe
connaît tout du Maître Aïvanhov qui est l’un de ses
visages parmi d’autres.
Il vivait avec lui dans le même corps. C’est comme
si vous étiez dans une voiture avec deux partenaires.
Ils font route ensemble, avec la même vitesse dans la
même ambiance. Chacun d’eux peut toucher la voi-
ture, la sentir.
La voiture est le corps du Maître Aïvanhov, et les
deux passagers sont l’âme du Maître et le principe
divin. L’âme du Maître vit à l’heure actuelle dans un
monde dans lequel rien de ce qui vient de la terre ne
peut pénétrer. Le principe divin qui vivait en lui et
dans d’autres Maîtres vit maintenant en moi, dans ma
voiture et il construit à travers mon âme une Ecole de
Dieu afin que la Tradition des Enfants de la Lumière
soit vivante. Il prépare à travers cette Ecole l’incarna-
tion d’une autre Ecole qui sera le corps animé par
l’âme de celui qui fut Omraam Mikhaël Aïvanhov.
Je sais que tout cela peut paraître étrange mais
vous qui cherchez la lumière véritable qui éclaire tout

184 Retour au sommaire


La source de tout savoir

homme venant en ce monde, abandonnez pour un


temps les concepts de ce siècle et ouvrez-vous à la vision
du monde divin. Beaucoup de choses alors s’éclairci-
ront en vous à travers ma parole et vous pourrez com-
prendre la succession ininterrompue des Maîtres sur
la terre et de leurs Ecoles.
Je vous le dis en vérité, un seul Être s’est mani-
festé à travers tous ces êtres, un seul Être a parlé et
agi, une seule Ecole a été construite, ou plutôt est en
construction.
Cet Être poursuit sa mission et rien ne peut l’ar-
rêter. Il vient pour enseigner les siens et les siens le
reconnaissent, l’accueillent et se mettent à son service
pour bâtir sa maison.
Méditez le prologue de l’évangile du Maître saint
Jean car c’est de ce principe dont il est question.
C’est grâce à ce principe que je peux connaître la
vie du Maître Aïvanhov. Je pourrais même dire qu’à
un certain niveau je suis le Maître Aïvanhov car le
principe qui vivait en lui vit en moi.
Bien sûr ce n’est pas la même âme et, d’un point
de vue humain, je ne peux pas dire cela. C’est pour
cette raison que le Maître Jésus a dit : « Avant qu’Abra-
ham ne fut, Je Suis. » Il ne parlait pas du point de vue
humain, mais il se plaçait dans la vision du royaume
de Dieu et du principe éternel qui l’animait.
Ce principe animait également Abraham, mais
il était avant Abraham. Les prêtres de l’époque - qui
étaient les disciples d’Abraham - luttaient contre Jésus

185 Retour au sommaire


La source de tout savoir

un peu comme les disciples actuels du Maître Aïvan-


hov luttent contre moi. Jésus leur a dit : « Abraham a
vu mon avènement et s’est réjoui. » Mais les disciples
étaient pris par le dragon et ils refusaient de s’élever
jusqu’au point de vue divin.
C’est pourquoi Jésus leur a montré qu’ils n’étaient
pas des disciples d’Abraham mais qu’ils se servaient de
l’enseignement d’Abraham pour servir le diable, leur
véritable maître. C’est à ce moment-là qu’ils ont déci-
dé de le tuer, confirmant par cela même les paroles de
Jésus.
Méditez le passage de l’Evangile selon saint Jean et
vous comprendrez beaucoup de lois si vous le mettez
en rapport avec ce que je vous ai dit sur le principe
divin éternel qui vit à travers le Maître et qui poursuit
un but sacré.

186 Retour au sommaire


La vérité
vous rendra libres

E
n s’incarnant, le Maître Peter Deunov a
ouvert une nouvelle ère pour la victoire
des Enfants de la Lumière. Il a invoqué la
puissance de la trinité à travers l’Amour, la
Sagesse et la Vérité. Il a fait de cette trinité
le fondement de sa vie nouvelle. Par son œuvre, il a
lui-même ouvert le chemin de l’Amour.
Le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov, venant
après lui, a ouvert un chemin pour la Sagesse, pour le
savoir divin.
A présent, j’ouvre un chemin pour la Vérité et
j’enseigne la concentration sur l’être véritable éternel
en soi et en tout. Ainsi l’invocation du Maître Peter
Deunov sera pleinement réalisée.
Les Maîtres Aïvanhov et Deunov, lorsqu’ils revien-
dront pourront incarner la Sagesse et l’Amour, pre-
nant pour base la Vérité.

187 Retour au sommaire


La vérité vous rendra libres

Que ceux qui ont des oreilles pour entendre,


entendent et se mettent à l’œuvre sans tarder ! Pour
les autres, qu’ils continuent de critiquer et de lutter
contre l’œuvre du Très-Haut.
La vérité parle d’elle-même, elle ne demande pas
ton avis. Ceux qui aiment l’être véritable éternel en-
tendent sa parole et se mettent à son service car c’est
le bonheur de réaliser ce qui est authentique en soi et
dans le monde.

La vérité vous rendra libres.

188 Retour au sommaire


Postface

L’
histoire nous montre que depuis la plus
haute antiquité a toujours existé une
Tradition de la Lumière cachée dans
toutes les traditions.
Cette tradition, tel un flambeau, a
été portée par des hommes et des femmes au cours des
siècles. Ainsi, Dieu est resté vivant sur la terre, vivant
dans des hommes vivants qui étaient des porteurs de
Dieu. C’est le sens même du mot tradition : « se trans-
mettre un trésor de génération en génération ».
Parlant de Peter Deunov, son propre Maître, le
Maître Aïvanhov disait : « Le plus important n’était
pas l’enseignement qu’il nous transmettait par sa pa-
role mais l’intense vibration de son esprit qui nous
pénétrait. »
La tradition vivante, c’est la présence réelle de
Dieu sur la terre à travers des hommes préparés pour
le recevoir et pour le transmettre. Ces hommes ont

189 Retour au sommaire


Postface

été appelés des « Maîtres », ou des « Fils » et l’histoire


relate les hauts faits de quelques-uns d’entre eux, tels
Krishna ou Jésus.
Dans l’évangile de Mathieu, Jésus décrit le secret
de cette tradition initiatique en parlant de la résurrec-
tion des morts :
« ... alors viennent à lui (Jésus) des sadducéens, de
ces gens qui affirment qu’il n’y a pas de résurrection,
et ils l’interrogeaient en disant : « Maître, Moïse a écrit
pour nous : « Si quelqu’un a un frère qui meurt en
laissant une femme sans enfants, que ce frère prenne
la femme et suscite une postérité à son frère. » Il y avait
sept frères. Le premier prit la femme et mourut sans
laisser de postérité. Le second prit la femme et mou-
rut aussi sans laisser de postérité et de même pour le
troisième. Aucun des sept ne laissa de postérité. Après
eux tous, la femme aussi mourut. A la résurrection,
duquel d’entre eux sera-t-elle la femme ? Car les sept
l’auront eue pour femme. »
Jésus leur dit : « N’êtes-vous pas dans l’erreur en
ne connaissant ni les Écritures ni la vie divine qui les
inspira ? Lorsque l’on ressuscite d’entre les morts, on
ne prend ni femme ni mari, mais on est comme des
Anges dans les cieux. Quant au fait que les morts res-
suscitent, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse,
au passage du buisson, comment Dieu lui a dit : « Je
suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de
Jacob. » ? Il n’est pas un Dieu des morts, mais des vi-
vants. Vous êtes grandement dans l’erreur. »

190 Retour au sommaire


Postface

De même, il est possible de rapprocher cette parole


du Maître d’une autre qu’il prononça à un homme
qui se préparait a enterrer son père : « Laisse les morts
enterrer les morts, toi, suis-moi. » (Mt 8:22).
Ces deux paroles se complètent et s’éclairent l’une
l’autre. Jésus indique ici le grand secret de la tradition
et de la lignée des Maîtres dont le but est de porter
et de faire vivre la flamme de Dieu sur la terre. Jésus
était de cette lignée venue jusqu’à nous à travers Peter
Deunov, Rudolf Steiner, Omraam Mikhaël Aïvanhov
et Olivier Manitara. Cela ne s’arrêtera à aucun, mais
continuera jusqu’à ce que l’humanité - et la terre avec
elle - entre dans la lumière ou dans les ténèbres.
Dans son livre « Les sept Fils du Soleil », Olivier
Manitara explique l’avènement de sept Maîtres qui
sont venus à notre époque pour donner une nouvelle
impulsion au Divin dans la vie de l’homme. Il y fait
notamment allusion à l’occultiste français, Eliphas
Levi, qui en 1860 écrivit une prophétie, confiée à l’un
de ses disciples. Dans ce texte, Eliphas Levi parle de
ces sept Fils du Soleil et indique la place d’Olivier Ma-
nitara comme étant celui qui fera passer une marche
supplémentaire à cette Tradition, incarnée avant lui
par le Maître Aïvanhov. Ce dernier se définissait lui-
même comme un homme portant le flambeau que lui
avait transmis le Maître Deunov.
C’est à présent à Olivier Manitara de nous parler
de ce flambeau qu’il a reçu de l’Archange Michaël et
de la lignée des Maîtres qui aspirent à réaliser le Divin

191 Retour au sommaire


Postface

sur la terre. Dans cet hommage au Maître Aïvanhov,


il nous explique que tout son travail n’a d’autre but
que de préparer la venue du Maître qui lui succèdera,
suivant l’art et la science des Esséniens. Ce travail doit
maintenant être reconnu et mis en lumière.
Olivier Manitara est un Maître simple et discret
par nature. Il s’est incarné sur terre, recevant du
monde divin l’assurance de pouvoir changer la vie de
ceux qu’il rencontre... et c’est ce qui se produit depuis
son plus jeune âge. Il est l’ami sur le chemin. Ce don
appartient aux seuls Maîtres. Je livre ce témoignage
en toute simplicité, afin que ceux qui le souhaitent
puissent prendre part à ce travail collectif.
En 1860, Eliphas Levi a fait une prophétie sur Oli-
vier Manitara, et il annonçait aussi l’incarnation des
trois Maîtres qui devaient le précéder : Rudolf Stei-
ner, Peter Deunov et Omraam Mikhaël Aïvanhov.
En regardant de plus près ces prophéties, on se rend
compte que chacun de ces trois Maîtres avaient eux
aussi prophétisé la venue de l’enseignement d’Olivier
Manitara.
Pour ceux qui connaissent ce Maître, qui le voient
vivre au quotidien et qui participent à son œuvre
d’une façon active, ces prophéties sont étonnantes de
vérité et de clairvoyance.

192 Retour au sommaire


Les Prophéties

La prophétie d’Eliphas Lévi

La prophétie la plus claire d’Eliphas Levi est celle


qu’il écrivit à son disciple, le baron Spedalieri au sujet
des Clavicules de Salomon et de la science du Nom
de Dieu, le shemaamphorasch et les 72 génies de la
Kabbale.
Eliphas Levi commence sa prophétie en parlant
des esprits et en les décrivant. Il parle en fait d’une fa-
çon voilée de la politique occulte ou de l’art de gouver-
ner les foules, décrivant l’éternel affrontement entre
la Fraternité de la lumière et celle de l’ombre. L’une
cherche à conduire l’homme vers la liberté et l’expé-
rience du Dieu vivant, tandis que l’autre cherche à
transformer l’homme en consommateur, en esclave
aveugle au service de la mort. Il présente les Maîtres
comme les véritables guides de l’humanité de lumière,

193 Retour au sommaire


Les Prophéties

rejoignant ainsi la vision qu’avaient les Egyptiens de


Pharaon.
Ces Maîtres, ces hommes préparés depuis de nom-
breuses incarnations, reçoivent en eux des principes
divins éternels s’incarnant pour continuer l’œuvre de
ceux qui les ont précédés. Les Ecoles fondées par ces
Maîtres sont donc sans cesse réactualisées au fil des
siècles, le nouveau Maître reprenant là où son prédé-
cesseur s’est arrêté.
Chaque Maître est un réceptacle du fils unique de
Dieu.
Eliphas Levi fait remonter cette Tradition de la Lu-
mière à Enoch, qui est le Père historique de la Nation
Essénienne en tous les peuples. Septième fils d’Adam,
Enoch est le premier à marcher uni à Dieu et à re-
nouer l’Alliance avec l’Eternel. Le retour d’Enoch est
le retour de cette Tradition, de cette Alliance et de ce
nouveau peuple des Esséniens qui doit puissamment
ressusciter sur la terre. Les tables tournantes du spiri-
tisme, le channeling, la pollution de la planète, la des-
truction de toutes les valeurs humaines, religieuses,
politiques, économiques, sont autant de signes qui
annoncent le retour d’Enoch.
Voici la prophétie dans son texte original et inté-
gral, extrait du livre « Les Clavicules de Salomon » de
1860:

« La vie des esprits est une ascension et une mutation


continuelle ; ils montent et redescendent sur la grande échelle

194 Retour au sommaire


Les Prophéties

symbolique de Jacob. Les anges ou gouverneurs spirituels des


astres s’élèvent au gouvernement des soleils et sont remplacés
par les chefs des âmes.
Les chefs des âmes sont les rois successifs de l’humanité.
Les chefs des âmes de la terre portent le nom de Meta-
tron Sarpanim, ce qui veut dire : Metatron : le prince ; Sar-
panim : des lumières, ou le prince des lumières. »

Il s’agit de la sphère des Maîtres, qui sont les inter-


médiaires éveillés entre le monde de l’homme et la
hiérarchie divine. Eliphas Lévi présente ces Maîtres
comme les représentants du Dieu vivant sur la terre
et les garants de l’harmonie cosmique, du bonheur
et de la vie belle et juste. Ce sont les rois de justice
et de paix de l’ordre de Melchisédeck, dont Jésus se
réclama. Métatron Sarpanim signifie également « Père
des hommes » car tous les hommes sont une lumière
qui émane d’un unique soleil. Adam fut le premier à
porter ce titre et aussi à le perdre. Après lui, Enoch fut
le premier à le récupérer et à instaurer sur la terre une
ambassade qui deviendra le peuple de Dieu, l’Ecole
des mystères dans laquelle s’incarneront tous les Fils
de Dieu, tous les Pères des hommes. Ce sont eux qui
maintiennent l’équilibre du monde en contrebalan-
çant les œuvres négatives accomplies inconsciemment
par l’humanité endormie. Dans une conférence, Oli-
vier Manitara révéla comment le Maître Deunov avait
équilibré celui qui a été son opposé : Adolf Hitler.

195 Retour au sommaire


Les Prophéties

Le chef des âmes ne meurt pas, il est élevé vivant au


ciel. Enoch a été dans les temps postérieurs à la création
de Moïse le premier élevé au rang de Metatron Sarpanim.
Après Enoch a régné Moïse ; après Moïse, Elie ; après Elie,
Jésus.

Eliphas Levi, lui, ne parle ici que de la Tradition


essénienne araméenne. Mais dans son essence la plus
pure, la Nation Essénienne est vivante dans tous les
peuples et Traditions divines.

Tous les Metatrons doivent avoir deux règnes et ils re-


viennent sur la terre après avoir parcouru tous les globes de
notre système solaire. C’est pour cela que le retour d’Enoch
et d’Elie précédera le second avènement de Jésus.
A son premier avènement, Jésus s’est révélé comme
Pontife.
A son second avènement il se révélera comme Roi, et à
son troisième avènement, qui est sous silence, il se révèlera
comme Dieu lui-même. II a été le Christ. Il doit être le Mes-
sie et il sera le saint des saints, la voie, la vérité, et la vie que
les juifs attendent encore avec raison.
C’est Enoch qui, sur le Sinaï, a donné la loi à Moïse.

Olivier Manitara a écrit « Le Livre secret des Essé-


niens » qui donne une interprétation des Dix Com-
mandements, éclairant ces paroles d’une façon unique
et inédite.

196 Retour au sommaire


Les Prophéties

Ce sont Moïse et Elie qui, sur le Thabor, ont enseigné à


Jésus les grands mystères de la révélation chrétienne.
Jésus a transmis l’initiation à saint Jean l’Evangéliste et
c’est pour cela que cet apôtre devait rester jusqu’au second
avènement de son Maître.
Aux époques de décomposition, les esprits inférieurs se
manifestent comme les vers sur les cadavres. On les évoque
par la corruption et en se faisant dévorer par eux.
Les décompositions précèdent et annoncent toujours la
venue sur la terre d’un esprit régénérateur en la personne du
Metatron solaire.
Les tables parlantes et les esprits frappeurs ont annoncé
le retour d’Enoch. II viendra quand la papauté aura perdu
toute son autorité dans le monde ; et les sciences kabbalis-
tiques ressusciteront.
L’avènement d’Elie suivra de près celui d’Enoch ; puis
Jésus, le Sauveur du monde, viendra sur la terre pour sa
seconde fois.

L’avènement d’Elie sera celui du Maître Aïvanhov


qui se réincarnera dans le corps que lui aura consti-
tué Olivier Manitara avec l’aide de son Ecole actuelle.
Le Maître Aïvanhov viendra pour montrer et incarner
aux yeux des humains la grandeur et la beauté de la
pureté. Il sera la pureté incarnée. Alors il préparera le
futur corps du Maître Deunov qui se réincarnera et
apportera la grande victoire, l’Esprit de Dieu. Se ser-
vant des anciens symboles de la Tradition araméenne,

197 Retour au sommaire


Les Prophéties

Eliphas Levi appelle cette incarnation ultime d’une


Tradition : Jésus.

Il sera précédé par l’Antéchrist dont la mission sera de pré-


parer le grand Empire temporel du révélateur de l’Evangile.
La lumière astrale fourmille d’esprits élémentaires, c’est
une nouvelle création qui se prépare. Déjà les clefs de Salo-
mon sont retrouvées et les mystères de la haute maçonnerie
sont expliqués.
Une école, dont les commencements sont encore obscurs
et presque invisibles, va se former en Allemagne, dans l’em-
pire Slave, et en France. Dans un siècle, cette école comptera
sept mille adeptes et son dernier grand maître sera Enoch.
Enoch paraîtra en l’an deux mille du monde chrétien.
Puis le Messianisme, dont il doit être le précurseur, fleurira
sur la terre pendant mille ans.
Ces prévisions sont le résultat de toutes les prophéties et
de tous les calculs kabbalistiques. Elles doivent être tenues
secrètes pour ne pas exposer aux profanations de l’ignorance
les travaux les plus respectables du génie humain et de la
science divinatrice. »

Lorsqu’Eliphas Levi dit en 1860: « Une Ecole,


dont le commencement est encore obscur et presque
invisible, va se former en Allemagne, dans l’empire
Slave et en France », il parlait du grand courant de
lumière qui allait être incarné par :
Rudolf Steiner 1861-1925 en Allemagne, Peter
Deunov 1864-1944 en Bulgarie (le pays slave dont

198 Retour au sommaire


Les Prophéties

parle Eliphas Levi) et par Omraam Mikhaël Aïvanhov


1900-1986 en France. La prophétie d’Eliphas Levi
est d’une précision mathématique digne d’un grand
kabbaliste.
Enoch, selon sa prophétie, se manifestera en l’an
2000 du monde chrétien, en France, à travers le der-
nier grand Maître du courant commencé par Rudolf
Steiner. Or en l’an 2000, Olivier Manitara, après des
années de préparation et de travail sur lui-même, gra-
vissait la quatrième marche de l’initiation à l’instar
des Maîtres Peter Deunov et Omraam Mikhaël Aïvan-
hov et réalisait une Alliance avec le monde divin à tra-
vers les quatre Archanges Michaël, Raphaël, Gabriel
et Ouriel. Il mettait ainsi en pratique tout ce qui était
écrit dans le livre d’Enoch et ressuscitait la Nation
Essénienne.
Les signes qui mettent la vie d’Olivier Manitara en
correspondance avec la vie d’Enoch sont nombreux
et significatifs. En 2002, il écrivit « Le livre secret des
Esséniens », qui interprète d’une manière totalement
révolutionnaire les Dix Commandements de Moïse.
Or d’après la tradition, Enoch transmit ces comman-
dements à Moïse, et seul son principe divin peut en
révéler le sens caché.
Pour Olivier Manitara, tout cela fait partie d’un
plan sacré dans la Tradition du Soleil et du Christ.
L’un de ses buts est maintenant de préparer un corps
pour la prochaine incarnation du Maître Omraam
Mikhaël Aïvanhov, son successeur.

199 Retour au sommaire


Les Prophéties

Après Aïvanhov, le Maître Peter Deunov revien-


dra et apportera le triomphe de l’enseignement de
la lumière. Eliphas Levi mentionne ces deux incar-
nations sous le nom d’Elie et de Jésus. Il s’agit donc
bien, comme l’enseigne Olivier Manitara, d’un prin-
cipe divin éternel qui agit sur la terre à travers des
Maîtres incarnés œuvrant au milieu des hommes pour
le triomphe du Dieu vivant, du Dieu de l’amour, de la
sagesse, de l’être vrai en tous les êtres.

La prophétie de Nostradamus

Michel de Nostradamus fera cette prophétie dans


un quatrain inédit retrouvé à Salon de Provence sur
des rouleaux de sa bibliothèque personnelle :

« Dans une famille pauvre, un bel enfant naîtra. Des


pays Balkans, cet aigle viendra. Au pays du coq, habitera.
Son nom pareil au mien, ne mourra pas. Grande foule écou-
tera sa voix. Après lui, grand bouleversement et un nouvel
âge naîtra. »

Ce bel enfant est le Maître Mikhaël Aïvanhov, qui


est né en Bulgarie et est venu en France. Il portait ef-
fectivement le même nom que Nostradamus, Michel
étant la version française du « Mikhaël » bulgare.
Olivier Manitara a commencé à faire fleurir ce
nouvel âge grâce au travail commencé par les quatre

200 Retour au sommaire


Les Prophéties

Archanges, lors des célébrations du peuple essénien


ouvertes à tous ceux qui sont prêts à préparer une
nouvelle ère. Ce travail a pour nom « La Ronde des
Archanges’1.

La prophétie
du Maître Aïvanhov

Le 24 juillet 1938, Omraam Mikhaël Aïvanhov


parle d’Olivier Manitara dans une conférence lorsqu’il
dit :

« Plus tard, il existera une Ecole dans laquelle les hommes


apprendront par des mouvements accompagnés de musique
comment se renouveler et renaître physiquement et morale-
ment. La paneurythmie est l’une de ces méthodes. »

La prophéti
du Maître Peter Deunov

Au cours d’une de ses nouvelles causeries improvi-


sées au milieu de ses disciples le Maître Peter Deunov
fit lui aussi une prédiction :

« Notre époque est tellement cruciale pour l’humanité


que je reviendrai à la fin du vingtième siècle pour apporter

1 - A ce sujet, consulter le site internet www.Esseniens.org.

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Les Prophéties

un nouveau message. Je continuerai mon œuvre divine et


je révèlerai de nouvelles profondeurs ésotériques de mon
enseignement, qui sont codées dans la Paneurythmie, le
testament des couleurs, la danse du pentagramme, la mis-
sion de la nouvelle Eve, mes paroles sacrées et la musique
céleste.
Lors de ma seconde venue, je travaillerai pour l’éta-
blissement du royaume de Dieu sur la terre et s’ouvrira
un nouveau type d’Ecole divine, une université céleste sur
la terre. Dans cette université, vous aurez l’opportunité
d’étudier d’immenses enseignements cosmiques, qui intè-
greront de nombreuses voies différentes et feront grandir
l’Ecole spirituelle à un nouveau niveau cosmique-spirituel.
Lorsque je reviendrai, j’ouvrirai le chemin du cercle inté-
rieur intime de Dieu. »
Il parlait là du principe divin qui l’animait et
qui anime aujourd’hui Olivier Manitara. Oui, cette
prédiction s’est réalisée à la perfection à travers son
œuvre et sa vie.
Tout ce que le Maître Deunov a dit, Olivier
Manitara l’a réalisé, ouvrant ainsi la nouvelle pers-
pective à l’Enseignement tout entier, et préparant la
venue du Maître dans le futur. Le Maître Deunov,
qui incarnait l’Esprit de vie avec tant de pureté, a
enseigné à ses disciples cette loi fondamentale : « Le
disciple ne peut être attaché en même temps à ce
qui est passager et à Dieu. »

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Les Prophéties

La prophétie de Rudolf Steiner

Rudolf Steiner aussi parle d’Olivier Manitara et de


son Ecole en ces termes :

« J’ai dit que ceux qui se trouvent dans le mouvement an-


throposophique, d’une façon interne et engagée, reviendront
à la fin du siècle et d’autres s’uniront alors avec eux pour le
salut du monde et de la civilisation humaine qui devra être
sauvée de la destruction. »

La boucle est bouclée. Tous les Maîtres qui ont


œuvré d’une façon puissante et belle pour la tradition
du soleil et du Christ ont fait converger leurs efforts
et leurs espoirs vers le Maître actuel, Olivier Manitara.
Celui-ci, pur héritier d’Enoch, a réalisé l’Alliance
avec le monde divin sous la protection des Archanges
et œuvre pour la reconnaissance de la Nation Essé-
nienne qui porte une autre façon de penser la vie et
d’être au monde.
Je laisse le lecteur méditer cette parole d’Olivier
Manitara qui synthétise assez bien son œuvre inclas-
sable : « Sache que l’homme est la seule créature sur la
terre à pouvoir réactiver la vie divine au cœur de la vie,
la dynamiser, lui transmettre la force et la puissance de
la résurrection. C’est à travers l’homme que le monde
divin peut se ressourcer et grandir sur la terre. »
Un appel est maintenant lancé avec puissance à
tous les élèves, à tous les disciples de ces Maîtres qui

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Les Prophéties

se sont attachés à préparer la venue de leur successeur.


Que leur Enseignement reste toujours vivant dans ce-
lui qui se lève pour reprendre le flambeau. Que tous
les héritiers de notre Tradition puissent maintenant
accueillir le Divin, en union parfaite, dans l’amour et
la pureté.
Il y a deux mille ans, le Maître Jésus disait déjà :
« Les enfants de ce monde sont plus intelligents que
les enfants de la lumière ».
Que le début du vingt et unième siècle soit main-
tenant porteur d’une autre vérité.

Philippe Le Guen

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Les Esséniens
aujourd’hui

L
es connaissances présentées dans ce livre
sont étudiées et approfondies par l’école
essénienne. En effet, celle-ci propose des
enseignements vivifiés et adaptés à notre
époque.
L’homme peut s’éduquer et prétendre avoir un
contact avec un monde divin s’il fait en sorte que sa
vie soit un réceptacle et un véhicule pour ce monde.
Il peut le faire individuellement par l’étude et le tra-
vail sur soi, mais aussi collectivement en participant à
l’œuvre d’ensemble et en la soutenant.
C’est dans ce cadre que des méthodes de guérison
globale sont enseignées et pratiquées. En guérissant
la source, l’origine de tout trouble, on agit sur l’être
tout entier. C’est toujours ainsi que les Esséniens ont
envisagé la guérison.
Mais, en fait, c’est tout un art de vivre, en harmo-
nie avec notre époque, qui est proposé pour répondre

205 Retour au sommaire


Les Esséniens aujourd’hui

aux besoins de l’humanité, pour lui ouvrir une porte


vers l’éducation véritable. Ainsi, les hommes peuvent
renouer avec les chemins de l’éveil et de la libération
leur permettant de passer les portes de la prison du
monde de l’homme et de s’approcher d’une façon
juste des mondes supérieurs.

Pour le Canada
contact.quebec@esseniens.org

Pour l’Europe
contact.europe@esseniens.org

Pour participer à la Ronde des Archanges universelle


ronde.des.archanges@esseniens.org

www.Esseniens.org

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Pour participer
à l’œuvre des Esséniens...

C
et ouvrage est issu de l’œuvre huma-
nitaire Mémoire de la sagesse essé-
nienne, qui propose à ses donateurs,
tous les mois, des livres, cahiers,
autres textes et vidéos de l’enseigne-
ment essénien.
Adhérer à la Mémoire de la sagesse essénienne,
c’est contribuer à sauvegarder la sagesse qui appa-
raît actuellement dans la Nation Essénienne et per-
mettre aux générations futures d’avoir accès à un
savoir supérieur et à une vision du monde qui enno-
blissent l’être humain, c’est faire une offrande pour
soutenir la manifestation du monde divin sur la
terre et la restauration de la tradition de la Lumière.

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Pour participer à l’œuvre des Esséniens

Voici les coordonnées pour participer à cette


grande œuvre :

Pour le Canada
+001 (819) 875-3335
contact@editionsessenia.com

Pour l’Europe
+33 (0) 5 65 49 57 13
contact@editionsessenia.fr

Pour le monde
(+321) 216 9147
contact@esseniens.org

www.Esseniens.org

À la Boutique Essénienne

Les conférences et les livres d’Olivier Manitara, les


Évangiles esséniens, la Bible essénienne, les manda-
las et les dessins méditatifs, les objets magiques et de
culte, la musique et l’artisanat esséniens, les tapis de
prière, vêtements, bijoux, cristaux et d’autres produits
sont offerts sur la Boutique Essénienne en ligne :

www.Boutique-Essenienne.com

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Pour participer à l’œuvre des Esséniens

Retrouvez également les trésors de la sagesse essé-


nienne, tous les livres d’Olivier Manitara et d’autres
grands maîtres de la tradition essénienne, les confé-
rences audio et vidéo, les manuscrits esséniens, les
cours de l’Académie Essénienne sur la Bibliothèque
en ligne :

www.Esseniens.org/Bibliotheque.Essenienne.org

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La Bible du Nouveau
Commencement

Les 4 Archanges révèlent à l’humanité


un savoir jusque là inaccessible

L
a Bible essénienne est un recueil inédit de
1158 psaumes des 4 grands Archanges Michaël,
Gabriel, Raphaël et Ouriel qui manifestent la
science des 4 grands éléments fondamentaux : le
feu, l’eau, l’air et la terre.
La Bible essénienne des 4 Archanges révèle les grandes
lois de l’univers et répond précisément à toutes les grandes
interrogations que les êtres humains peuvent se poser. Elle
ouvre des voies de compréhension totalement nouvelles
et invite l’homme à retrouver sa juste place dans la grande
toile universelle de la vie. D’une beauté et d’une profon-
deur déconcertantes, ce trésor de sagesse s’adresse à tous
les êtres, de toutes croyances et de toutes religions. Elle
se veut un outil de guérison pour retrouver le sens noble
de la vie et nous guider vers l’avènement d’une nouvelle
humanité.

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Le coffre aux trésors
de la tradition essénienne,
une richesse inestimable !

Toute la mémoire de la sagesse essénienne


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LA VOIX DES GRANDS MAÎTRES


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LES GRANDS TEXTES SACRÉS


La Baghavad Gita, le Tao Te King, la Pistis Sofia, les Ghatas...

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Des cours accessibles pour une nouvelle éducation.
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Livres d’étude, livres pratiques, lettres mensuelles,
dialogues théurgiques avec les mondes supérieurs, conférences,
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Ésotérisme, religion, chemins initiatiques,
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Des dizaines mises en ligne chaque mois.
Un enseignement riche sur de nombreux sujets tels que :
la naissance et la mort, la réincarnation, la méditation,
la kabbale, la magie, la famille, la santé...

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la vie d’un Essénien.

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