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Anglais |
TRAVAILLEZ EFFICACEMENT
EFFICACITE a
Travaillez avec
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Travaillez PAR ETAPES 4
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Entrainez-vous a la RAPIDITE e)
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Faites des FEED-BACK y y
Poem Hees rere re ee ase o ease Ee Hess OE DEO ES ESOC HESS OSS SEED BEES
@ SES
TES
Delphine de Chouly
Fabienne Lepage
© Francais
Francoise Cahen
Garance Kutukdjian
Ghislaine Zaneboni
@ Histoire-Géographie :
Guillaume Gicquel © Maths Sea
Servane Marzin Pierre-Antoine Desrousseaux
Alain Rajot . :
Georges Riggi @ Sciences
Annaig Anquetil
Nicolas Cohen
Anne-Laure Adam Havé
@ Anglais
Anne-Laure Delord
-HISTOIRE-GEOGRAPHIE _
Histoire|
BB Croissance économique, mondialisation et mutation EB Comprendre les territoires de proximité ................. 140
des sociétés depuis le xix®siécle 2... 0... eee 104
BD Valoriser et ménager les milieux ...........00
0... cee. 146
WP faquerréian i silddeic.s c. cscies.cncas eerie 109
aes a BBD La France en villes 2.2... eee eeeseseeceeeeeseseeeees 151
EM De la guerre froide a de nouvelles conflictualités ......... 114
i! i EE] Dynamique des espaces productifs, mobilités et réseaux
HW Le siecle des totalitarismes ............scs sss = dans la mondialisation .............0.00..002 000.0000. 156
Colonisation et décolonisation ...............2...0000.. 105 pees : :
Union européenne : dynamiques de développement
Hl Une république, trois Républiques .................0002. 130 des territoires ...... ‘SMALN Coe S RANG ca eee eee 162
BB La République et les évolutions de lasociété francaise ... 135 EE France et Europe dans le monde .................000060- 168
FRANCAIS
f@ Le personnage de roman du xvit siécle anos jours ....... 176 BB La question de 'Homme dans les genres de
eS : , argumentation du xvi’ sicle a nos jours ................ 207
EB Le texte théatral et sa représentation du xvit siécle |
Anos jours ........... sig 0 Sepia ds is nea eae 186 | HB Le Francais au baccalauréat ..... o.oo eeeceeeeeeees 219
MR Second degre tre ie 2G, i pee hchcars coonsnssicts 242 |Bi Statistique descriptive - Analyse de données ............ 279
Bl Fonction racine carrée — Fonction cube ................. 248 [Ej Probabilités — Variable aléatoire 0.0.0.2...
eee ccc. 287
Bee Delivatione et EO ee 254 2) Loi binomialé:.<...4.:..
ee eee
05.01 294
HB Applications dela dérivation 00.0... cece. 260% | MB Echantillonnages =. :....0..
ce eee
4.1.ee 302
HEB Evolutions et pourcentages 2.0.0.2... .ccceeccceeeeees 266 Mj Les instructions en algorithmique ...................... 308
Bee Sultes res, na ke EePOT PeLR, 272 {B Les principales formules tableur...................00005 311
SCIENCES
ANGLAIS
BR Commprendre alGciit 0. foc. ec ek ec eceedsew set enees 370 | Me Savoirtraduite a2. tSerot cco h re eee ee 383
Men iratichetCGiem AS SEC IORT eo converses 377 | Hi Enrichir son vocabulaire ....................0.ee0eeee
ees389
Cours Pai
e Des cours synthetiques et structures pour maitriser tous les themes
du programme.
e Des encadrés'en marge donnent des informations complémentaires,
du vocabulaire, des biographies, etc.
Revision express
e Une page Révision Express 8 la fin de chaque chapitre resume les principaux
points a retenir.
e@ Un Quiz permet de se tester rapidement et de vérifier que Ie cours
est bien compris.
@ Des exercices pour vous entrainer ou des sujetsitype qui pourraient vous tre
proposes au bac.
e Des conseils methodologiques vous aident 3 comprendre les points ditficiles
et a réaliser les exercices ou les sujets. 7
@ Les corriges sont accompagnes de nombreux conseils, remargues,
astuces du prof pour acquérir les bons reflexes pour le bac.
3 nt > eS ee
> Des complements sur Internet:
Encore plus d'exercices et des podcasts, des cartes interactives, ‘
des animations, des sujets de bac sur
a
os
" Sciences économiques
Hi Les grandes questions que se posent les économistes i ee ii iors 6
Ae RESTING sory 10
>>> Cap sur le bac Effectuer des calculs de répartition et d’évolution ........................ 13
Calculer une moyenne simple et pondérée - Comprendre une médiane 16
Observer et mesurer les inégalités avec les quantiles ..................... 17
E
: EB La production dans Ventreprise Soe merase nese r serene ear rereusese Femme eee ene sme enennee 18
’ume BEWISIOREN DT CSS oe oh cscs ts icins Hl 1b Douala vous < on ernneresceSeee epee ee)
; >>> Cap sur le bac Représenter graphiquement et interpréter des fonctions Eines Ree reas}
; Representerdes courbes decOuts. vivre oan. lok mt as Pees Pen eee
:
EllLa coordination
parle marché .................. ee aparred nlite ples meee hes oi)
; => Révision Express ..................... areca kia: Breccia teen tari aaa terse ee,
>>> Cap sur le bac Calculer I’élasticité-prix
de la oaandee WEA OMAN, oe sivcaness on soa tee oOo
Caleulenrelasticite-prix EV Offre... cnervcicnersaresvesenss
select seco sdnveey aO4
a Calculer l’élasticité-prix croisée de la demande.................... Estas eoo
: Sociologie général
~ Biles processus de socialisation et la construction des identités sociales .......... 54
=> Réevision Express ...... fg eonee Peachtree eee ein G1 AEs Eeea ee 59
>>> Cap sur le bac Analyser un texte ...............000065 LBD. AIM Bee edd Ae PRE 6O
PM Groupes et réseaux sociaux o.oo... eee cc eeceeeeeseeeeeeeseeees de tt
=> Révision Express ......... fee {ER RRCED ae fre pane ae Vers WRN ate en Se enh iris 66
>>> Cap sur le bac Analyser une série chronologique ............ Rare SEP eo SRB B aL On
m6
t Les grandes questions que se posent les économistes
Quantité
y de bien Y
La production et sa mesure
‘De quois’agit-il?- A partir des facteurs de production, les organisations productives créent les biens
et services que nous consommons. La comptabilité nationale permet de mesurer les richesses créées
et d’en étudier le partage.
7a
Doc. 2 Léducation, un service non marchand
pe La mesure de la production
@ Pour fabriquer des richesses, les organisations productives utilisent
certains biens et services fabriqués par d’autres entreprises. La valeur
am valeur ajoutée (VA):
ajoutée (VA) évalue la richesse réellement créée. richesse réellement créée par
@ On calcule la valeur ajoutée en étant la valeur des consommations les organisations productives.
intermédiaires de la valeur de la production. Dans le secteur marchand,
la valeur de la production correspond au chiffre d'affaires. Dans les acti-
Attention
vités non marchandes, cest le cot de production des services (incluant
Ne confondez pas valeur
le cotit du travail et de utilisation du capital).
ajoutée, chiffre d'affaires, profit
© La somme de toutes les valeurs ajoutées permet de calculer la richesse et bénéfices,
créée par les différentes branches de l’économie : le PIB (produit inté-
rieur brut). Aujourd’hui, la production de services marchands est le secteur le plus impor-
tant de l’économie en termes de richesses produites et d’emploi. Les services marchands et
administrés créent a eux seus les trois-quarts de la valeur ajoutée.
ms
Les grandes questions que se posent les économistes
e Enfin, une partie de la valeur ajoutée, prélevée sous forme d’impots, permet aussi de
financer les services fournis par |’Etat ou les collectivités locales.
98
Doc. 3 Taux de marge et taux d’investissement des sociétés non financieres de 1949 a 2014
Taux de marge
({EBE / VA brute)
30: ko Nghe es Sa BR ee SS 238 ee Pe aN et Au cours des années 1980, lvolution
du partage de la VA en faveur d’une
hausse du taux de marge a permis au
25 =, EPS SEINE taux d’investissement de se redresser.
=
Depuis la crise de 2008, le taux de
marge des entreprises a baissé :il
He a ea a Re ig fn oS représente un peu moins de 30 % de
Taux d’investissement la VA. La part de la VA brute consacrée
(FBCF / VA brute) | aux investissements se situe aux
15 v2 T T SS eo
alentours de 23 %.
1950 __1960. 1970 1980 1990 ‘ 2000 — ___ 2010
Lie
La VA se partage entre les salaires, le profit et les impdts sur la production. La part
des impots étant stable (environ 5 % de la VA), si le taux de marge est de 30 %, on en
déduit que la part des salaires dans la VA est de : 100 —-5 - 30 = 65 %.
|
PIB = somme des VA + droits de douane + TVA - subventions sur les produits
® Le taux de croissance du PIB est l’indicateur privilégié de la croissance économique. Il comporte ce-
pendant des limites (il n’intégre pas toutes les richesses créées, ne tient pas compte des activités ayant
un impact négatif sur l’environnement) ; il n’est donc pas un bon indicateur du bien-étre d’une société.
Les grandes questions que se posent les économistes
2) Lequilibre emplois-ressources
® Au sens de la Comptabilité nationale, |’équilibre emplois-ressources désigne |’égalité
entre les emplois et les ressources d’une économie. Cette identité comptable permet de
connaitre lorigine et utilisation des biens et services disponibles dans une économie
pendant un an.
® Les ressources correspondent a l’ensemble des biens et services dont dispose une éco-
nomie : richesses produites (PIB) et achats auprés du reste du monde ou importations (M).
®Les emplois désignent les différentes utilisations des ressources : la consommation des
ménages constituée par l'ensemble des achats de biens et de services (consommation finale
ou CF), les investissements réalisés par les organisations productives (formation brute de
capital fixe ou FBCF), les produits vendus au reste du monde (les exportations ou X), les
biens stockés pour étre utilisés ultérieurement.
® Présenté sous forme d’équation, |’équilibre emplois-ressources s’écrit donc :
PIB + M=CEF + FBCF + X + AS (4 ou -), soit encore :
PIB = CF + FBCF + AS + (X-M)
On identifie donc d’un cété loffre globale (les ressources) et la demande globale (les em-
plois).
Ressources
Produit intérieur brut (PIB) 2 181,1
Importations 685,0
Emplois
Dépenses de consommation finale ee 12
Formation brute de capital fixe 4625 | 469,2 0,2
Exportations 654,9 1,8 =
Variation de stocks 186 | 0,1
Comptes nationaux — Ressources et emplois de biens et services en volume, INSEE.
Revision express
RESSOURCES
Cate: Cake’
\b/ EMPLOIS.
>
12
EXERCICE, 1
Effectuer des calculs de répartition et d’évolution
ee
cers
reresaec [oe onne
| nr |mowcome
|vey| 51 |
-cdensneneso
|verwcaoné
[v8 |aamipeti|ror] 75
e|
Towldesacdensm
| earnorce
| ass?| sree |amo |3s
Source :Observatoire national interministériel de sécurité routiére (ONISR)
NB: I’alcoolémie nest connue que dans environ 80 % des cas, c'est-a-dire que pour I’année 2000,
sur 6811 accidents mortels, on ne connaissait l’alcoolémie des conducteurs (qu’elle soit positive
ou négative) que pour 4428 accidents.
1. Quelle était la proportion des accidents mortels liés 4 la consommation d’alcool en 2000
(alcoolémie positive) ? Que devient cette proportion si on la raméne au total
des accidents mortels ot l’alcoolémie était connue ?
Remarque
2. Comment le nombre des accidents mortels de la route a-t-il évolué depuis L'utilisation des outils
2000 ? Entre 2013 et 2014 ? Statistiques permet de
comparer des évolutions
3. Comparez |l’évolution des accidents mortels ot l’alcoolémie était positive
2 : ales dans le temps ou l’espace,
a celle des accidents mortels en général entre 2000 et 2014. afin de justifier ou d’étayer
une argumentation.
Méthode
1 Pour déterminer une proportion, calculez un rapport (ce que représente le sous-ensemble
par rapport a l’ensemble). Le résultat s’exprime en « pour cent » (%).
2 Pour effectuer des calculs d’évolution, vous pouvez utiliser trois indicateurs : le taux de
variation, le coefficient multiplicateur, et l’indice.
® Le taux de variation (T) mesure la variation (hausse ou baisse) entre la valeur d’arrivée et la
valeur de départ d’une donnée.
® Le coefficient multiplicateur (CM) permet de mesurer |’évolution d’une donnée dans ©
temps. Il permet de savoir par combien a été multipliée la valeur de départ.
® Lindice permet de mesurer |’évolution d’une valeur (V) dans le temps ou l’espace, a partir
d’une méme base de référence. Pour calculer un indice, il faut donc définir au préalable la valeur
qui sert de référence (valeur de base), a laquelle on attribue la valeur 100 ; cette valeur 100 est
V’indice de base. Les indices des années suivantes s‘obtiennent en divisant la valeur d’arrivée
(Va) par la valeur choisie comme base (valeur de départ, Vd), et en multipliant par
100. Conseil
Pour les calculs d’évolution,
| I Pour effectuer facilement une comparaison de l’évolution des immatricula- commencez toujours par
tions sur plusieurs pays, transformez les séries de données en indices : vous aurez determiner la valeurdela date
eel ropa oat et dela date
ainsi la méme valeur de départ (indice base 100) pour tous les pays.
138
Rappel des formules
1. Pour calculer une proportion (résultat en %) :
Sous ensemble (ce que je compare) ,. 199
Ensemble (ce a quoi je compare)
Accidents mortels
avec alcoolémie
positive
Accidents mortels
— Entre 2000 et 2014, on observe que, selon l’ONISR, le nombre d’acci- Piége a éviter
dents mortels avec alcoolémie positive a diminué de 47,4 % alors que le En 2014, ce n’est pas le
nombre total d’accidents mortels a diminué de 53,8 %. salen nombre d’accidents mortels
avec alcoolémie positive qui
est plus élevé que le nombre
d/accidents mortels. Cet
indice montre simplement
que les accidents mortels
ou alcoolémie est positive
diminuent moins vite que les
accidents mortels dans leur
ensemble.
158
Calculer une moyenne simple et pondérée
Comprendre une inédiane
Voici les notes obtenues par un éléve au cours de son année scolaire, ainsi que leurs coefficients
respectifs.
ve a Remarque
1 Une fois les valeurs placées dans l’ordre croissant, repérez la valeur qui par- La médiane correspond a
tage la série en deux parties égales :c'est la médiane (la moitié de |’effectif se une « vraie » valeur de la série
situe au-dessus de cette valeur et l’autre moitié au-dessous). (il s‘agit de la valeur centrale),
: : ae alors que la moyenne
2 |Appliquez la formule de calcul de la moyenne simple (ms) : divisez la ——alosauela moyenne
somme de toutes les valeurs observées (x,tue?
+ x, +... X_)
n par l’effectif (n). pee
théorique.
ms X =21 +X 7 ,+...4+X n Sa SE Ds
n
EI Appliquez la formule de calcul de la moyenne pondérée (mp) : additionnez chaque valeur
multipliée par son coefficient de pondération, et divisez l'ensemble par la somme des coeffi-
cients.
(n, x 1) +(n,x 2) +... +(n, xn) eset Idée a retenir
MOD iS
ee Dans une moyenne pondérée,
Uh 22 ara ah ie on affecte un coefficient de
pondération aux valeurs,
pour leur attribuer différents '
« poids » (cest le cas au
baccalauréat).
1.
»[ef[e[n|[e[o|« |
La note médiane de l’éleve est de 11/20 :la moitié de ses notes est supérieure a cette valeur,
et l’autre moitié de ses notes est inférieure a cette valeur.
2.ms= S414 eee et = 108
16
Observer et mesurer les inégalités avec les quantiles
Notion clé
Pour représenter simplement
1. Quelle est la valeur du salaire annuel du 1° décile de la population francaise
la dispersion d’une série
en 2013? Statistique, on la divise en /
2. Indiquez le revenu salarial médian. quantiles, c’est-a-dire en sous-
groupes de méme effectif.
3. Calculez le rapport inter-décile et expliquez sa signification ici.
Les déciles correspondent a
des dixiémes, les quartiles a
des quarts, les centiles a des
centiemes...
Méthode
| Le rapport inter-décile se calcule en divisant la valeur du neuviéme décile par celle
du premier.
tiplicateur.
En France, en 2013, le revenu salarial annuel minimum (et les allocations chémage)
percu par les 10 % des individus les mieux rémunérés était 7,23 [37 570 / 5 200] fois
supérieur au revenu salarial annuel maximum (et allocations ch6mage) percu par les
10 % des individus les moins bien payés.
178
La production dans I’entreprise
18
La production dans Ventsreprise
Vestreprice 2 ietétt2 |
prodeice exnvicon 5 000 wnités
—~_| carCestlaquantité pow
|laquelle le prix du muacché
| (126) estgal eu colt
| marginal.
Leet eS
D La maximisation du profit
© Pour calculer la quantité 4 produire qui lui procurera le bénéfice maximum, lentreprise
doit pouvoir évaluer -
- 6a recette totale (RT), égale au prix multiplié par la quantité: RT =P xQ;
~ 6a recette moyenne (RM) : elle est égale au prix du marché, puisque cest ce que lui rap-
porte en moyenne chaque unité de produit ;
~ 64 recette marginale (Rm) -dle est égale au prix du marché, puisque cest ce que lui
rapporte la derniére unité vendue.
9 Selon la régle de maximisation du profit, Ventreprise doit, pour obtenir
le profit maximum, augmenter sa production jusqu’a ce que Punite Sup- ae aetieaienata
plémentaire (marginale) produite lui rapporte autant dargent qu elle lui sacotte totale et le coattotal.
cotite, Elle choisira donc son volume de production de telle maniere que
Rm = Cm = prixdu marché (Doc. 1).
198
Comment évaluer la performance de lentreprise ?
‘De
s‘agit-il?)
quoi Ventreprise, tout comme ses clients et ses fournisseurs, a besoin d’avoir
des informations sur sa performance économique et sociale. Plusieurs outils de gestion permettent
de juger de sa bonne santé.
be Le compte de resultat
@ Le compte de résultat liste toutes les recettes et les dépenses de l’entre- Vocabulaire
prise sur une période d’un an (I’exercice).
= compte de résultat :
@ Les produits de l’exercice correspondent principalement aux ventes de document comptable
lentreprise : ventes de marchandises (pour les activités de négoce), pro- présentant sur deux colonnes
duction vendue (produits fabriqués et vendus pour les activités indus- état des activités d’une
entrenrise sur une année
trielles, prestations de services pour les activités de services). (I'exercice) : ses charges et
@ Les charges comprennent les achats et la variation des stocks de mar- ses produits.
chandises (pour les entreprises de négoce), de matiéres premieres (pour mw résultat: différence
les entreprises de production), d’autres charges externes (publicité, télé- entre le total des produits
et des charges.
phone, EDF, fournitures de bureau, frais de transport et déplacement,
etc.), divers imp6ts et taxes, les frais de personnel, les frais financiers, les
dotations aux amortissements de l’exercice et, lorsqu’il y a un résultat
bénéficiaire, l’impdt sur les sociétés.
e A partir du compte de résultat, on calcule des soldes intermédiaires —Idéea retenir
de gestion qui permettent d’évaluer la performance de l’entreprise. Siles charges sont supérieures
aux produits, l’entreprise réalise
Par exemple, l’excédent brut d’exploitation ou EBE (Valeur Ajoutée
une perte. Dans le cas contraire,
- Imp6ts et versements assimilés - Salaires et Traitements - Charges ~ elle réalise un profit.
sociales) constitue un indicateur de la rentabilité d’exploitation.
2) Le bilan
@Le bilan de l’entreprise décrit la situation de son patrimoine 4 un
moment donné. II est établi une fois par an en général. I] présente, dans
s bilan : document comptable
un tableau a deux colonnes, l’actif et le passif de l’entreprise (Doc. 2). présentant la situation
@Les ressources (passif) étant utilisées pour financer les emplois financiére d'une entreprise.
(actifs), il y a toujours égalité entre actif et passif d’un bilan. w actif :ce que l’entreprise
posséde, cest-a-dire l'utilisation
@ Lexamen des bilans de l’entreprise permet de rendre compte de: de ses ressources (batiments,
— importance des capitaux propres (capital social et réserves) dans le machines. ..).
total du passif ; m passif : origine des ressources
— importance des investissements liés a l’outil de production (actif de lentreprise, c’est-a-dire ce
immobilisé net) par rapport a l’actif global ; quelle doit (aux banques et
- la modernité de l’outil de production, en comparant le montant brut aux fournisseurs, par exemple).
des immobilisations et les amortissements pratiqués ;
— la qualité financiére de la clientéle, en observant les provisions et les
créances clients ;
- l’endettement de l’entreprise, figurant au passif du bilan.
20
La production dans l’entreprise
218
Révision express ‘
Le schéma a retenir
MAXIMISATION
DU PROFIT
4. Le bénéfice moyen de l’entreprise est la différence entre le prix et le cout total moyen.
[_]vrai L_] faux
5. Le volume de production qui assure un profit global optimal a l’entreprise est celui pour lequel
ie profit relatifa la derniére unité produite est maximal.
[_]vrai [_]faux
Y ‘ > Réponses p. 395 e
22
EXERCICE
Sot une estrepiie (alotiquant des canages an un marche de concunuence pure & gatas, Les
dhpencns pon les thalisation proviennen de thudeurs vecteuts : sAlates, amortonement A
utisation bu mahi, materes remieres, tocage bes nos 4 Kohn la sHnINE be
totes ces Chpenies 6 apposite cobt total de production.
Le Att total Sune quartité q de produits (altiguées est dons par la relation-
OG) = f+ Sf + 20g + 1K)
1.A parts de Ia fonction de colt total, identthiez \a fonction de colt vatiable CV\q) 4 a tortion
de ott fixe CF(Q),
2. Exprimez Ia fonction de colt moyen Cih en fonction de q.
3B. Cahcshez C110), pits C111), et Sédisisez le cot marginal du 11° jet.
4, a. Cahosez les colts moyerns et marginaux pou les quantités allant de 1 2 13. Reportez les
seamtats sus un tableau.
b. heprésentez graphiquement les fonctions de colt moyen ot de ct marginal.
5.Le prix. de verte a le marché s Aabit 2 YD €. Exgoimez ba recette totale ot a recette moyenne
en fonction de q.
6.1iac4ez as le yraphique la recette moyenne.
7. DHherminez graphiquement la zone de production pour laquelle Ventreprise réalice un profit
Pour quelle quantté le profit est-d maximum 7
a Les colts variables varient en fonction de la quarttté produtte g. Pour identthe: CVg), repé-
sez dass Cig) les Aéments dom g est un facteur. Les autres Aéments constituent CHig).
forrmules dez
lesique
5 | Appl nede ver
le prix
calcul cosrespondamtes (p désig
Recette totale: FT g=p7a
rf
| Recette moyenne: PI/ (q) = “Ft =p
16| La recette moyenne Gant égale au prix, la courbe qui lz requéserte ect toujours
parallele 2 Vane des abscisses.
238
1. Les cotits variables varient en fonction de la quantité produite : CV(q) = q’ + 5q? + 20q.
Les cotts fixes ne varient pas en fonction de la quantité produite, donc CF(q) = 1500.
2. CM(q) = q 3 +:59 2 i, 1500 = q+ 5q+20+ os
a
fenfa Pa fw | [ve|ve|on|oe|am|e |oe|oe|on|
5. La recette totale est égale au prix de vente multiplié par le prix, soit : RT(q) = 350g
La recette moyenne est ce que rapporte la vente d’un objet en moyenne, soit :
RM(q) = rae = 350
6. et 7.
no = ats — BD : bs
| 1600
| P It
|
{
1500 SS
Cofit moyen (C,) |
= Colt marginal (C)
1400 ae
m= Recette moyenne (R,) |
1300 ~_ Zone de profit
| 1200
| Renee mee SRR ARYAN PRR HRN RCEROS em ce ce
is
2
Le profit de
lentreprise est
maximal lorsqu’elle
produit 9 objets.
Au-dela, le profit
rapporté par chaque
unité produite
supplémentaire
diminue.
Quantités
@ 24
Représenter des courbes de coilts
On a demandé a une entreprise d’indiquer le cout total associé a différents niveaux de produc-
tion. Ces informations sont résumées dans le tableau suivant :
Profit RT Profit
eae a €) | (p=a €) be2
48
"
—
aneen
hea
Pea Pa Por fe [a
[SEDs FO a Oe ba
8 |205|256 |185|25 |23.1| ;
9 |280 |311 |260 |22 |288|75|
38 |120] 200
Représentation graphique des courbes de cots moyens et marginaux,
et de la recette moyenne.
Couts et prix
1205 -
Quantités
M26
La coordination par le marché
© Véchange sur le marché génére des gains pour les consommateurs et les le producteur retirent de
producteurs (Doc. 2). réchange.
278
Doc. 1 Léquilibre du marché :
Les quantités
Les variations
demandées et
offertes sont
de prix corrigent
Quantité demandée les exces d’offre
généralement
placées en ou de demande.
Par exemple,
abscisses (axe Quantite offerte
horizontal) et les
une hausse des
prix en ordonnées prix annule l’exces |N
aye
: qe Quantités
Le surplus des
consommateurs Prix | | Le surplus
(1) est égal ala global sur un
différence entre la marché ((1) + (2))
valeur accordée par les Demande Offre est la somme
acheteurs (le prix quiils fy du surplus des
sont préts a payer) OASIS LE. consommateurs et
et le prix quils ont LT fe | | des producteurs.
réellement payé. WALLS
SSS L ILLS, |
i
w monopole ;structure de
Le mar ch é im p a rfa it marché avec un seul vendeur.
a oligopole : structure de
marché avec un nombre de
‘De
sagit-il?)
quoi Les marchés observés s‘éloignent du modéle du marché vendeurs suffisamment limité
concurrentiel. On parle alors de concurrence imparfaite. pour que les décisions de
Yun influencent les décisions
des autres.
i> Des situations de marche plurieiles
® Les économistes néoclassiques ont distingué différents types de mar-
ché (Doc. 3), en raison : w pouvoir de marché : capacité
a influencer tes conditions du
— du nombre insuffisant de vendeurs (les marchés peuvent alors étre en
marche,
situation de monopole ou d’oligopole (Doc. 4) ;
@ 28
La coordination par le marché
- dune homogénéité insuffisante des biens et services échangés : ainsi dans une situation
de concurrence monopolistique, un grand nombre d’entreprises propose des biens de
méme nature mais présentant des caractéristiques différentes.
® Dans ces cas, les entreprises détiennent un véritable pouvoir de
marché, elles peuvent fixer leurs prix : elles ne sont alors plus price
takers, mais price makers. Le consommateur ne paye donc pas toujours
le meilleur prix. Ce phénoméne est accentué si les producteurs forment Bouygues Telecom et SFR
un cartel, cest-a-dire qu ils s'accordent pour fixer les prix oules quan- _ont formé un cartel pourse
tités 4 produire. Ainsi l?OPEP (Organisation des pays exportateurs de _partager le marché francais
pétrole) contréle plus de la moitié des réserves de pétrole mondiales. de la téléphonie mobile.
Le marché de l’‘armement
en France est un
monopsone contrarié.
\ Apple 15,9 %
29&
PB Les stratégies des entreprises face.a la concurrence
®Les entreprises cherchent a devenir de plus en plus grandes, afin
notamment de réaliser des économies d’échelle (réduction des coats = concentration :
unitaires grace a l’augmentation des volumes produits). Cela aboutit a regroupement de plusieurs
un phénoméne de concentration, qui s‘opére soit par une fusion entre entreprises sous l’autorité
plusieurs entreprises, soit par une acquisition. Ainsi le nombre d’en- d’un méme centre de décision.
treprises sur le marché diminue et les possibilités de coopération
augmentent (Renault et Nissan ont ainsi signé en 1999 un accord de
coopération).
® Les entreprises innovent pour étre plus performantes et plus compe- -Exemple.
titives. Les innovations les soustraient a la concurrence et sont source LiPhone d’Apple et toutes
de profits supplémentaires. Elles placent les entreprises en situation de ses applications liées sont _
monopole temporaire. un exemple de la stratégie
dinnovation.
®Les entreprises peuvent aussi mettre en place des stratégies de
différenciation : si le bien produit devient différent des autres biens
produits sur le marché, le producteur de ce bien se trouve alors en situation de « mono-
pole » sur ce produit particulier. Ces stratégies de différenciation s'appuient sur des inno-
vations techniques, esthétiques ou publicitaires.
Ces stratégies font l'objet d’un contréle de la part des pouvoirs publics qui veillent au
respect du principe de concurrence. Les institutions nationales ou européennes (comme
la Direction de la concurrence ou le Conseil de la concurrence) surveillent les pratiques
anticoncurrentielles et en particulier les abus de position dominante (fixation des prix,
partage de marchés, limitations de la production...). Les pratiques jugees anticoncurren-
tielles font l’objet de sanctions pécuniaires.
n’aboutit pas a une situation optimale. Le marché n’est alors pas en mesure de coordonner les actions
individuelles.
30
La coordination par le marché
Lexemple des voitures d’occasion permet de saisir leprobleme dans son principe.
LJ Supposons quill n’y ait que quatre types de voitures ; Jes voitures neuves et les
_ voitures doccasion ; les voitures de bonne qualité etles voitures de mauvaise qualité
(au x Etats-Unis nous désignons par « lemons »).
LJ Sur ce marché, les acheteurs acquiérent une automobile neuve sans savoir avec
certitude que engin est une bonne voiture ou un «lemon ».[...] Cependant, aprés avoir
&é en possession d'une voiture donnée pendant un certain temps, son propriétaire Processus qui peut tre
peut se faire une bonne idée de sa qualité [...] Cette nouvelle estimation est plus juste coitteux.
que festimation initiale. Apparait donc une asymétrie par rapport 4 linformation dispo-
nible sur le marché de fautomobile, car les vendeurs possédent désormais davantage
de renseignements sur la qualité des voitures que les acheteurs. Cependant, puisque,
acheteurs vont tre tentés
au moment de la transaction, lacheteur est incapable de distingu entre uneerbonne
de se retirer du marché,
et une mauvaise voiture, les voitures, bonnes ou mauvaises, se vendent au méme prix.
Cé qui a pour conséquence
D’autre part, il est Evident qu‘une voiture d/occasion ne peut avoir la méme valeur
de faire baisser le prix.
qu'une voiture newve ; si cela était lecas, ilserait alors possible de négocier un «lemon »
Les vendeurs de véhicules
au prix d'une voiture neuve et d’acheter une autre voiture neuve avec une plus grande
de bonne qualité jugeant
probabilité quelle soit bonne et une plus faible probabilité quelle soit mauvaise. C'est
| Je prix trop faible vont
ainsi que le propriétaire d’un bon véhicule est doublement « coincé ». Non seulement if
renoncer a proposer leur
ne peut percevoir la véritable valeur de sa voiture, mais il ne peut percevoir la véritable
véhicule et la proportion
valeur de sa voiture neuve (...1
de «lemons » va
La plupart des voitures échangées seront des « lemons » tandis que les bonnes voi- augmenter, ce qui rendra
tures risquent de ne plus étre mises sur le marché Les «<mauvaises » voitures ont ten- encore plus méfiants les
dance 2 chasser les bonnes. acheteurs, etc A la limite,
G.Alte, « Themarket for"Lemons" : Quality,Uncertainty
andtheMarket Mechanism », 1970, le marché des véhicules
traduction parue dans Idées, n° 130, décembre 2002. doccasion peut disparaitre.
LE MARCHE
|- Voffre : fonction croissante du prix
- Lademande : fonction décroissante du prix §
1- Le prix s'impose aux entreprises
|- Lentreprise ne peut jouer que surles collts |
de production et sur les quantités produites |
eeetesed ence impart
“lig y aoe wet > a 1
AA 0] AS aerpys
lop At ey— 7
=NIVHGUU .--s
f ell Rae rer Cd a
[ NNCLITTENC OnONOlIsTia
32
Calculer l’élasticité-prix de la demande
Une étude statistique a permis d’établir que la demande de billets d’avion quotidienne entre
Boston et New York est différente en classe « affaires » et en classe « tourisme ».
1000
Méthode
1 ® Le coefficient d‘élasticité s‘obtient en faisant le rapport entre 2 taux de variation:
Variation absolue de l’effet
Valeur initiale de l’effet
Elasticité =
Variation absolue de la cause
Valeur initiale de la cause 'idée a retenir
® Calculer l’élasticité-prix de la demande d’un bien ou service, c’est comparer le e=0— variable
taux de variation de la demande a celui des prix (la variation du prix fait varier la parfaitement inélastique
demande). (insensible a la variation de
la variable « cause »).
2 | Analysez la valeur absolue de I’élasticité : plus celle-ci est grande, plus la 0<|e|<1— variable
sensibilité de la variable « concernée » (ici, la demande billets d’avion) par rap- _inélastique (son taux de
port a I’autre (ici, la variation de prix) est forte. variation est inférieur a celui
de la variable « cause »).
|e]= 1 — variable d’élasticité
unitaire (son taux de variation
est égal a celui de la variable
338
2. Lorsque le prix augmente de 1 %, la demande de billets en classe « affaires » diminue
de 0,14 % et la demande de billets en classe « tourisme » de 0,28 %. Dans les deux cas, la
valeur absolue de I’élasticité est inférieure a 1 : la demande de billets d’avion est donc iné-
lastique par rapport au prix. Cependant, la demande est deux fois plus inélastique dans le
cas des billets classe « affaires ». Cela peut sans doute s’expliquer par le fait que ces billets
concernent des voyageurs « professionnels », contraints de se déplacer quelque soit le prix
des billets.
Sur le marché aux fraises de Plougastel, lorsque le prix des fraises passe de 13 euros le kilo a
12 euros, l’offre des producteurs passe de 2,5 tonnes a 2,3 tonnes.
1. Calculez I’élasticité-prix de l’offre de fraises.
2. Comment peut-on qualifier cette élasticité ?
1 Repérez d’abord dans |’énoncé les variables correspondant au calcul souhaité : calculer |
’élasticité-prix de l’offre d'un produit, c’est comparer le taux de variation de l’offre de ce produit
a celui de son prix. pe
Idée a retenir
2 | Analysez la valeur absolue de I’élasticité : plus celle-ci est grande, plus 1<e< 0 - variable
la sensibilité de la variable « concernée » (ici, l’offre de fraises) par rapport a élastique (son taux de
| l'autre (ici, la variation de prix) est forte. variation est supérieura celui
de la « cause »).
|e| = © — variable
parfaitement élastique (son
taux de variation est infini par
rapport a celui de la variable
« cause »).
@34
Calculer I’élasticité-prix croisée de la demande
Dans un village, un seul garage répare et vend des automobiles. Un marchand de pneumatiques
se trouve également situé dans ce village. Entre 2009 et 2010, le prix moyen des véhicules ven-
dus est passé de 15 000 € a 20 000 €. Le marchand de pneumatiques réalise qu’il vendait 3 000
unités quand le prix moyen était de 15 000 € alors qu’il ne vend pus que 2 850 unités avec un prix
moyen des véhicules de 20 000 €.
Méthode
1 |® Repérez d’abord dans |’énoncé les variables correspondant au calcul demandé : calculer
'élasticité-prix de la demande d’un bien X par rapport au prix d’un autre bien Y, c‘est comparer
le taux de variation de la demande de ce produit a celui du prix de Y.
@ Le coefficient d’élasticité-prix croisée se calcule ainsi :
Variation absolue de la demande de X
mse.” Valeur initiale de X
Elasticité =
Variation absolue des prix de Y
Valeur initiale du prix de Y
(2 850 — 3000)
3000
e = =-0,15
(20000 — 15000)
15000
Remarque
2. Quand le prix moyen des véhicules augmente de 1 %, la demande de [a yariation du prix d’un
pneumatiques baisse de 0,15 %. Lélasticité croisée de la demande de _bienentraine une variation
pneumatiques par rapport au prix des véhicules est négative : les deux _—_de la demande du bien
; ns sont complémentaires.
, ; Lee complémentaire
y I , du
(la baisse
le P prix des voitures entraine une
augmentation de la demande
d’essence).
358
La monnaie et le financement
de l’activité économique
ci 1c Pele |
métaux précieux comme Vor ou l’argent) s’est répandu. Cette forme
La monnaie fiduciaire (du
de monnaie présente de nombreux avantages, comme la divisibilité
latin fiducia, « confiance »)
(piéces, lingots), la conservation de la valeur, la facilité de transport. désigne aujourd’hui les billets
La rareté de ces métaux assure la confiance des agents sur la valeur de de banque, et constitue, avec
cette monnaie. la monnaie divisionnaire (pieces
de monnaie), la monnaie
® apparition de la « monnaie-papier » (au x1 siécle) constitue une manuelle ou materielle.
premiére étape dans le processus de dématérialisation de la monnaie.
La valeur faciale de la monnaie est dissociée de sa valeur intrinséque.
Le billet est accepté en vertu de la confiance accordée a son émetteur.
® Aujourd’hui, les agents économiques effectuent leurs transactions en utilisant la
monnaie détenue sur leur compte bancaire. I] s’agit d’une « monnaie scripturale » (du
latin scriptum, « écriture ») qui circule d'un compte bancaire a un
autre grace a différents instruments de paiements (Doc. 1), comme Vocabulaire |
les chéques, virements, cartes de paiement ou titres interbancaires de. m= monnaie électronique :
paiement (TIP). Cette monnaie n’a donc pas de forme matérielle. réserve de valeur prépayée
et stockée sur un support
®Le processus de dématérialisation de la monnaie devrait se pour- électronique ou informatique.
suivre avec la diffusion de la monnaie électronique (Doc. 2).
36
La monnaie et le financement de l’activité économique
L'usage de la monnaie
électronique reste peu
LCR/BOR 1%, Monnaie électronique <1 %
répandu en France :
les portefeuilles Sie se
3 Che e 9
électroniques permettent
deffectuer des paiements Autres
sur Internet sans avoir Virements 18%
a Saisir ses données, les
paiements sans contact ALE es
permettent de payer Ne confondez pas la monnaie
de petits montants en VGM <1% scripturale et les instruments
a ele Se | | de ciculation de cette monnaie,
une carte ou un téléphone ; - a é
mobile d’un cern de a i pti te ~ Paiement carte 50% | Bae bec
paiement, sans saisir de i
code confidentiel.
Source : Banque Centrale Européenne.
Doc. 2 Evolution des paiements par porte-monnaie électronique en France, en valeur et en volume
0 0
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 |
378
Vocabulaire
u capacité de financement :
un financement externe: ils s’'adressent a un autre agent pour se pro- situation d’un agent
curer les ressources nécessaires. . économique dont les ressources
sont supérieures aux dépenses.
Doc. 3 Capacités ou besoin de financement des secteurs institutionnels w besoin de financement :
situation d’un agent
En milliards d’euros économique dont les ressources
sont inférieures aux dépenses.
aasetinsabiaes 3
aoe
[sow on| a5|as
on|e |n
Vocabulaire
1. Institutions sans but lucratif au service des ménages. w action :titre de propriété
Source : d’aprés Insee, comptes nationaux — base 2010. d’une partie du capital d’une
entreprise. Uactionnaire percoit
@ Ce financement externe peut étre un financement externe direct, des dividendes et participe aux
effectué sur les marchés des capitaux (grace a |’émission de titres, décisions de l’entreprise.
d’actions ou d’obligations) ou un financement externe indirect, par w obligation : titre de créance
recours a l’emprunt auprés d’établissements bancaires. de long terme émis par
une entreprise ou un Etat.
e@Le marché des capitaux comprend le marché monétaire ou
Son détenteur percoit des
s échangent les titres 4 court terme (billets de trésorerie, bons du tré- intéréts et l'obligation lui est
sor...) et le marché financier ot s échangent les titres a long terme remboursée a l’échéance.
(actions, obligations...).
B38
La monnaie et le financement de l’activité économique
Source : Insee.
En 2000, les émissions d’actions représentaient 61,6 % du total des nouveaux financements. Cette
part a diminué d’environ 19 points en 2008 (on peut y voir une conséquence de la crise financiére
qui a secoué I’€conomie mondiale).
39B
‘
Les premiéres victimes de la crise des subprimes' sont les ménages américains deve- Les banques americaines
nus incapables de rembourser leur crédit immobilier. Ces préts a taux variable, aux condi- ont convert! ces crédits
tions de remboursement extrémement généreuses les premiéres années et gagés surla | Fisques en titres de
montée des prix des logements, ont commencé a devenir un fardeau financier pour les creances échangeables
ménages les plus pauvres a partir de la fin 2006-début 2007, aprés une période de hausse sur lesmarchés financiers
des taux d’intérét. Les ménages ont di vendre leur maison pour pouvoir rembourser les (titrisation). Lorsque les
banques alors que le prix des habitations baissait depuis début 2007, détruisant la valeur cours de |immobilier
de leur garantie. Les procédures de saisie d’habitation s‘établissaient a plus de 300 000 en sé sont effondrés, ces
aout 2008 (+ 27 % sur un an). Aprés plus de 2,2 millions de saisies en 2007, leur nombre _| titres ont perdu leur
pourrait dépasser les 3,5 millions cette année, soit pas loin de 2 % des ménages ameéricains. valeur, entrainant une
an : 3 : ise fifinanciere ((avec
crise
1. Les subprimes sont des catégories de crédits comportant un risque de défaut de paiement, ils sont
de faillites bancaires),
accordés aux ménages américains modestes.
puis économique.
Christian Chavagneux, Alternatives Economiques, Hors-série n° 78, octobre 2008.
Doc. oy
6 mécanisme te iacréation monétaire
= 40
+ Lamonnaie et le financement de l’activité économique
Source : BCE.
418
Révision express
Le schéma a retenir
Les modalités de financement d’une économie
Offre de é Demande
capitaux | Financement direct sur: de capitaux
becaceancegace>> - le marché financier }G@ecceseaecesce
- le marché monétaire
Achats Emissions
de titres Offre de titres
de monnaie
|Agents a capacité | centrale
| definancement — de financement
(ex: ménages) (ex: entreprises, Etat)
DESINTERMEDIATION
Taux
dintéréts
3.La France des Trente Glorieuses est une économie d’endettement. [|vrai ([_]faux
m 42
EXERCICE\ 1
Mesurer des évolutions en valeur et en volume
En 2000, la valeur du PIB francais était de 1441,4 milliards d’euros. En 2015, il était de 2 181,1
milliards d’euros.
Entre 2000 et 2015, l’indice des prix a la consommation a augmenté de 27,7 %.
1. Calculez la valeur réelle (en € constants de 2000) du PIBen 2015.4 ~—+~‘Bien comprendre
2. Mesurez l’évolution du PIB en volume (en € constants de 2000) entre 2000 ~—«L@ Mesure en valeur, ou
et 2015. en monnaie courante (ou
nominale), inclut l’effet-prix.
On parle de mesure en
volume, ou en monnaie
constante (ou en valeur
réelle), quand l’effet-prix est
supprimé,
Méthode
1 |et aS Pour ne pas vous tromper dans les calculs en valeur et en volume, il est essentiel que
vous sachiez a quoi ces notions font référence :
— en valeur, nominal, en monnaie courante — avec effet-prix ;
— en volume, réel, en monnaie constante — sans effet-prix.
Attention : une mesure en volume n’a rien a voir avec un volume physique (tonne, litre...) : il s‘agit
bien d’une valeur exprimée en monnaie.
4 ® Pour comparer une grandeur l’année a (arrivée) par rapport a l’année d (départ), vous de-
vez supprimer l’effet-prix engendré par I’inflation (cela s‘appelle déflater une série statistique).
| Cela revient a se placer dans une situation fictive ou |’inflation serait nulle et ou l’unité monétaire
utilisée aurait une valeur constante, afin de calculer l’évolution réelle de cette grandeur.
® Deux méthodes sont possibles :
- utiliser l’indice des prix:
grandeur en valeur Bien comprendre
grandeur en volume = =. * 100 Peer hee
indice des prix Vindice des prix ala
consommation correspond
— utiliser le coefficient multiplicateur de l’indice des prix : au taux diinflation.
grandeur en valeur
randeur en volume = —_—_—>——__—_—_____________
g coefficient multiplicateur de |’indice des prix
2 Pour mesurer l’évolution du PIB en volume, il vous suffit de reprendre la valeur calculée en
volume a la question précédente (ou valeur réelle).
438
© Méthode utilisant le coefficient multiplicateur.
On peut aussi dire que, entre 2000 et 2015, les prix ont été multipliés par 1,277.
valeur réelle du PIB en 2015: 2a = 1708 milliards d’€
En 2015, la valeur réelle du PIB francais s’élevait 4 1708 milliards d’euros, en euros
constants de 2000. On dit aussi que le PIB est passé, en volume, de 1 441,4 milliards en
2000 a 1 708 milliards en 2015.
Entre 2000 et 2015, le PIB francais (exprimé en euros constants de 2000) a augmenté de
1855 %.
EXERCICE (2
Maitriser les notions de valeur nominale et de valeur réelle
M. Martin percoit un salaire net mensuel de 1 000 €. Son employeur décide de lui accorder une
augmentation de 3 %. Dans le méme temps, la hausse des prix observée est de2%.
1. Calculer la valeur nominale de son salaire mensuel aprés son augmentaion.
2. Calculer la valeur réelle de son salaire, en tenant compte de la hausse des prix.
3. Comment aurait évolué son pouvoir d’achat si la hausse des prix avait été de 5 % ?
La valeur réelle de son salaire aprés augmentation (et en tenant compte de la hausse des
prix) est de 1009,80 €. Son gain de pouvoir d’achat est donc de 9,80 €.
3. Sila hausse des prix est de 5 %, on calcule de nouveau son salaire réel :
1030 2081 6.4 a
1,05 Bien comprendre
Le pouvoir d’achat de M. Martin a donc en réalité reculé de 19 € a cause Sila hausse des prix est
supérieure ala hausse
de la hausse des prix. nominale du salaire, le pouvoir
d’achat diminue.
44
Regulation et déséquilibres
macroeconomiques
45
Doc.1Soldes courants par zone ‘
2nena
600). -------------- gan -
nanan nnnnnnnn nha
2------
re ee ee 7
| Le déficit courant des Etats-Unis sest
résorbé depuis 2006, puisquil atteignait
1000, Feiner ent en alors 800 milliards de dollars.
| 1996 2000 2005 2009
46
Régulation et déséquilibres macroéconomiques
478
Quel réle pour le budget de l’Etat ?
- vee 1) A partir de la crise des années 1930, les autorites économiques ont commencé
a considér ue le budget de l’Etat pouvait avoir un réle économique.
® Si le solde est négatif, le budget est déficitaire : les recettes de |’Etat ne couvrent pas
l’ensemble de ses dépenses, d’ou: une augmentation du déficit budgétaire.
® En cas de déficit public, l’Etat doit trouver des ressources supplémen-
taires pour financer le supplément de dépenses. I] doit emprunter ces
w déficit public: solde
ressources auprés des épargnants. Comme tout emprunteur, |’Etat doit
négatif des budgets de l'Etat,
rembourser sa dette. des collectivités locales et
® La dette publique ne figure pas dans le budget de I’Etat. Seuls les de la Sécurité sociale.
intéréts sont inscrits dans le budget comme une dépense que | Etat doit = dette publique : ensemble
faire chaque année au profit de ses créanciers (la charge de la dette est des emprunts contractés par
‘Etat (obligations, bons du
la deuxiéme dépense de l’Etat). trésor), les collectivités locales
® La dette publique a considérablement augmente ces derniéres années et les organisines de sécurité
dans les pays occidentaux. En France, la dette publique représentait sociale.
97,5 % du PIB a la fin du premier trimestre 2016, alors que les critéres
du Pacte de Stabilité, repris dans le Traité sur la stabilité, la coordina-
tion et la gouvernance (2012), exigent quelle ne dépasse pas 60 %.
m 48
Régulation et déséquilibres macroéconomiques
2) La politique budgetaire
= politique budgétaire
® La politique
iti budgetaire
i est une politique
iti economique
: i ofi consiste
2 a sia ;
des aactaaan eee:
pratiquer un déficit budgétaire en prévoyant un montant des dépenses eat 8‘Siibdes
publiques supérieur aux recettes publiques. inscrites au budget de Etat,
Z : > ‘ elle vise directement a agir sur
‘ipninteries
Par ses dépenses publiques, |’Etat soutient la demande des agents en
favorisant l’emploi, la consommation et l’investissement prive et public.
49 8
@ Une diminution des recettes publiques (baissede la TVA...) favorise
aussi la demande des agents. Dans les deux cas, |’Etat cherche a relan- Les politiques budgétaires
cer l’activité économique. des pays de la zone euro sont
autonomes, mais contraintes
e Depuis les années 1980, les politiques menées sont plutdt des poli- par les critéres du Pacte de
tiques de rigueur budgétaire, qui passent par une stabilisation voire stabilité et de croissance qui
une diminution des dépenses (régle du non-remplacement d’un limitent les déficits publics a 3 %
du PIB, sauf en cas de récession
fonctionnaire sur deux, par exemple) ainsi que par une réduction des comme en 2009.
déficits budgétaires.
e@ Dans le cadre de l’union économique et monétaire et de l’avénement de euro, les poli-
tiques budgétaires des pays de la zone euro (19 membres depuis 2015) demeurent auto-
nomes, mais elles sont contraintes par les critéres du pacte de stabilité et de croissance :
ceux-ci limitent les déficits publics 4 3 % du PIB, sauf en cas de récession comme en 2009.
m50
) Régulation et déséquilibres macroéconomiques
Revision express
~ DESEQUILIBRES MACROECONOMIQUES ce
Chomage, déséquilibres ext Is,instabilite financi e, inflation, déficits publics }
ACTION CORRECTRICE a ne nn
| Des moyens d'intervention diversifiés :
|- politique budgétaire/monétaire,
Intervention de la puissance aera | - politique conjoncturelle / structurelle,
- fonction de réqulation, - réglementations (a |'échelle locale,
~ fonction de répartition, "| nationale ou ee et autorités
deregulations (AAI).
ees
4. Le déficit public est la différence entre les recettes et les dépenses de |'Etat.
[_]vrai [_] faux
5. Une politique budgétaire est soutenable si elle ne conduit pas a une accumulation excessive de la
dette.
[_]vrai [_]faux
é > Réponses p. 395 5
518
Analyser un tableau statistique a double entrée
Méthode
® Pour lire une donnée chiffrée du tableau, vous devez avoir identifié les informations fournies
en ligne et en colonne. Analysez pour cela :
—le titre du tableau, qui précise généralement ‘indicateur utilisé (types de ménages, sec
teurs d’activité, catégories socioprofessionnelles...), l'unité de mesure (» i!liers, millions, euros,
| dollars, %...), !e pays et la période concernés ;
— la source, qui mentionne souvent la date a laquelle l’enquéte a été réalisée ;
— d’autres précisions éventuelles comme le champ des données (population sur laquelle a été
réalisée l’enquéte) ou la clé de lecture (une phrase type qui indique sur un exemple comment
lire les dorinées);
— les intitulés des lignes et des colonnes qui précisent leur contenu.
® Cherchez les causes explicatives dans le cours, le manuel ou d'autres documents. N’oubliez
pas de systématiquement utiliser les données chiffrées, que ce soit pour la présentation du
document ou son commentaire.
B52
[conige
: 1. Letaux de chomage mesure lapart des chomeurs (personnes sans emploi, 4 larecherche
| dun emploi a disponibles immédiatement pour en occuper un) dans la population active
(ensemble des personnes disposant d’un emploi ou en recherchant un) -
) P
.| Vaux de chimage Nombre
— OBIE de chémeurs
CC CHOTIEUTS
Population active ~100
ee
eT
as
2. En 2009, en France, selon Vinsee, sur 100 hommes cadres, un peu économiques) estunesource
moins de 4 (3,7) Aaient sans emploi et4 larecherche
d’un emploi, wit 2A ccmanttetenvmies
fois moins que Vensemble des hommes actifs, toutes catégories sociales en SES.Cetteadministration —
En 2014, an France, selon Vinsee, sur 100 ouvriers non qualifiés, 19,9 camrnses
sé ot ¥6 fiables
suta
aie au chimage, soit environ un ouvrier non qualifié sur 5. — . mans :‘
3. Le taux de chomage en France 2 augmenté entre 2009 et 2014, pour pratiquement
_ toutes les catégories soctoprofessionnelles, I) est passé de 8,9 % 4 9,9 %, soit une augmen-
tation de t put de pourcentage sur cette période.
En 2009, le taux de chimage des femmes Aait quasiment toujours supérieur 4 celui des
hommes - ainsi en 2009, sur 100 femmes employées, 8,8 Ctaient au chémage contre 8,5 %
pour les hommes employés ; cependant, on constate que Ja situation sest inversée puisque
le taux de chimmage des femmes ext infésieur de 0,6 point 4 celui des hommesen 2014 : Je
taux de Chimage des femmes ait de 9,6 % €n 2014 contre 10,2 % pour les hommes.
4. Les cattyties « agriculteurs exploitants » et « artisans, commercanie_ Le conseil du prof
«A chels Centreprise » sont moins concerntes par le chomage puisque ce —_Certains calcsls simples
sont des caéggries Tindépendants. Cependant on constate quelacrisea — peuvent vouséviterla
€u un impact our le chomage des artisans, commercants et chefs d’en- —paraphirase
ouexpliciter nse
ceoertennnit
NAOH
treprise (+ 02 point).
lz crise 2 davantage porté sur les hommes que sur les femmes. Lz ipeuscemtage teepAaben,
‘ 7 Shieh ees ; taux devariation, coeffident
digradston de Vactivité 2 Hé en ict particuliérement marquée dans muttiplicateus, indice). Cela
Vindustric ct la construction, ainsi que dans Vintérim, autant de secteurs —_faciite la comparaison des
os les hommes, ct surtout les jeunes, sont trés présents. Le taux de ché- _—différentes données.
mage des hommes 2 augmenté de + 1,3 point entre 2009 et 2014, contre neem
une hausse de + 0,2 point pour les femmes.
lz tendznce au rapprochement entre les taux de chomage masculins et féminins
dnservée depuis au moins 35 ans vest de ce fait acchléxée avec Ia crise. Fin 2014, le taux de
himage des femmes ext inkéricur de 0,6 point 4 celui des hommes, alors qu'il était supé-
tieur de 4 points en 199). Au total, 9,6 % des femmes actives étaient au chémage fin 2009,
comre 10,2 % des hommes actifs.
Enfin, ce wont en particulier les catégories les moins qualifiées qui ont subi le plus l’aug-
mentation du chomage : le taux de chomage des ouvriers non qualifiés était de 19,9 % en
2014, soit le double du chimage moyen.
5. Ces intgalitts face au chomage sexpliquent donc d’une part par le secteur dactivité ou
se comcenivent certaines catégorties (nous avons vu que C etait Vindustrie qui avait été Je
plus touchée yar \a crise), autre part par le niveau de qualification : est aussi dans |’in-
dustric que se trouvent la plupart des ouvriers, qui ont globalement un niveau de diplome
_bas. Mais les employés, dont le niveau de diplome moyen est relativement faible, sont eux
aussi pres de deux fois plus au chomage que les professions intermédizires, et plus de deux
fois plus que les cadres.
538
Les processus de socialisation et la
construction des identités sociales
M54
Les processus de socialisation et la construction des identités sociales
Doc. 1 Des jouets selon le genre, instruments d’un partage des roles
55m
La socialisation secondaire : continuité ou rupture ?
‘De quoi s‘agit-il? La socialisation est un processus continu qui se déroule en deux étapes : la
socialisation primaire (celle de l'enfant et du jeune) et la socialisation secondaire (celle de 'adulte).
Elle peut parfois étre conflictuelle.
i) La socialisation de l'enfant
@ La socialisation primaire contribue a l’'apprentissage des techniques Vocabulaire —
élémentaires de la vie en société (langage, politesse, etc.).
= socialisation primaire:
@La socialisation familiale posséde un caractére déterminant pour apprentissage des valeurs et des
trois raisons : normes qui se réalise au cours
de l’enfance.
— elle intervient dés le premier Age de la vie, au moment ou la personna-
lité de l'enfant est la plus malléable ;
- elle est particuligrement intense en raison des contacts quotidiens entre enfants et pa-
rents ;
- enfin elle se déroule dans un climat affectif qui rend l’enfant particuliérement réceptif
aux apprentissages nouveaux.
@Lécole ne transmet pas que des savoirs et des connaissances. Elle transmet aussi les
normes et valeurs de la société : légalité, le travail intellectuel, la réussite scolaire, le fait
d’étre a l’heure... En ce sens, elle compléte le rdle de la famille dans la socialisation des
individus.
®Lécole est aussi le lieu d’apprentissage de certaines relations sociales : entre pairs (a
travers le jeu notamment) et entre adultes et enfants/adolescents (entre profs et éléves,
CPE et éléves...).
®La famille, l’école et les groupes de pairs sont les principales instances ou agents de
socialisation intervenant au cours de la socialisation primaire.
2) La socialisation de l’adulte
© Lapprentissage des normes et valeurs se poursuit al’age adulte, lorsque
lV
individu est confronté a de nouvelles situations sociales (études supé-
rieures ou professionnelles, engagement politique, emploi). On parle = socialisation secondaire :
socialisation qui se poursuit a
alors de socialisation secondaire. ‘age adulte et se réalise tout au
®La socialisation secondaire peut étre réalisée par les entreprises, les long de la vie de l’individu.
églises, les syndicats, les associations... Les médias, et en particulier les
réseaux sociaux sur Internet, sont eux aussi considérés comme des ins- idée 4 retenir
tances de socialisation secondaire. La socialisation est un processus
permanent : elle commence dés
®Le milieu du travail constitue un lieu de vie collective mais aussi un
le plus jeune age et continue
facteur d’identité individuelle et d’appartenance sociale. Lentreprise tout au long de la vie des
participe ainsi a la socialisation de son personnel a travers les rythmes, individus.
les habitudes et les rdles quelle impose.
m56
Les processus de socialisation et la construction des identités sociales
578
5) Les situations de rupture et de resocialisation
© La socialisation secondaire peut aussi, dans certaines situations, conduire a une trans-
formation plus ou moins radicale de la personnalité sociale construite lors de la socialisa-
tion primaire. Les expériences sociales vécues par l’individu adulte peuvent remettre en
question les apprentissages de la socialisation primaire.
® Ainsi, intégration d’un milieu professionnel et social trés éloigne
de celui connu dans l’enfance confronte l’individu a un systéme de _™ Sodalisation anticipatrice:
normes et de valeurs contradictoires. Ce « conflit » ne peut se ré- se
_—_PFOCesstls selon lequel l'individu
soudre que par l’adhésion aux nouvelles normes et valeurs du groupe era is ek sein | Seucation
jae aay ae a we : , sq? e son groupe social, mais selon les
par un mécanisme de socialisation anticipatrice. Les situations d’hé- comportements du groupe auquel il
térogamie (choix d’un conjoint appartenant a un milieu social diffé- _doit/souha ite
seconformer.
rent) conduisent aussi a ce processus.
@ Lidentité sociale d’un individu n’est donc pas figée, il dispose de marges de manceuvre
pour s’adapter 4 un nouvel environnement social. Les sociologues parlent de « rupture
biographique » pour désigner ces situations induisant une rupture entre les apprentissages
de la socialisation primaires et ceux de la socialisation secondaires.
m58
Les processus de socialisation et la construction des identités sociales
=.
4
| Révision express
Le schéma a retenir
La socialisation : mécanismes et effets
as
. ee Models:“imitation
/impregnation, inculcation, interaction
= Processus continu
Le en ages Objectif dintégration socialeetdecohésion sociale
Fe
Socialisation primaire
- Période de Venfance et de Vadolescence |
- Instances : famille, école, groupes de pairs, médias
- Socialisation différentielie : age, appartenance sociale i
;
Socialisation secondaire
- Période de Vage adulte i
- instances :monde professionnel, groupes de pairs, couple / famille
DLLILLLIDP ALLL LOL LOS IO LAD DADS
IO LELLINLT: LOL OE PELL RBA ATI INT
[ ]vrai [_]faux
5, La socialisation des filles et des garcons est identique.
59
4
ANALYSE DE TEXTE 1
Méthode
1 Repérez la source du document et l’auteur, afin d’évaluer la crédibilité du document. Quand
le document a-t-il été publié ? Cette information est essentielle, car elle permet de situer l’infor- |
mation dans le temps, la réalité économique et sociale évoluant rapidement.
2. Dégagez l’idée principale et les idées secondaires du texte. Lidée principale est celle qui }
permet de résumer tout le texte. Une idée secondaire permet de préciser une idée principale,
en complétant, illustrant, justifiant, expliquant des élérnents. Elle est reliée a l’idée principale par
un lien de causalité (cause ou conséquence).
3 |Analysez de facgon plus poussée et critique le document. Vous pouvez discuter certains ar-
guments en utilisant vos connaissances (montrer les limites du texte par exemple), apporter des
informations complémentaires sur le sujet, exercer une réflexion critique en précisant les idées
implicites sugaérées par le texte.
Corrigé | Oe a emarque
Ce texte est paru en France
1. Il sagit dun extrait de l’essai intitulé Du cété des petites filles, paru a en 1974, période d’essor
Vorigine en 1974, dont l’auteur, Eléna Gianini Belotti est une sociologue du mouvement féministe.
italienne, féministe engagée. auteur est une pédagogue et
une sociologue. Elle ne fait pas
2. Lidée développée dans ce document est que les enfants n’ont pas de partie des grands auteurs de
référence.
choix prédéterminés concernant les jeux et les jouets. Ce sont les adultes
de leur entourage (parents, personnel de la créche, instituteurs...) qui
les socialisent en leur apprenant de facgon plus ou moins consciente quels sont les jouets
conformes a leur sexe.
Lauteur en conclut qu’a travers le choix des jouets, les enfants apprennent a adopter leurs
réles sociaux et le comportement conforme a ce qui est attendu par la société.
m 60
3. Ce texte pourrait servir a illustrer une question sur la socialisation différenciée dans une
question de synthése ou encore a étayer |’argumentation d’une dissertation. II est cepen-
dant a utiliser avec précautions car, méme si les informations rapportées par Eléna Gianini
Belotti sont le résultat d’une observation et donc vérifiables, l’interprétation quelle en fait
est orientée par son activisme féministe.
ANALYSE DE TEXTE 2
1. Il s‘agit d’un extrait d’un ouvrage collectif intituié Ce que nous savons des jeunes, paru
en 2004. Les auteurs, Catherine Pugeault-Cicchelli, Vicenzo Cicchelli et Tariq Ragi sont
tous les trois sociologues.
2. Groupe de pairs : amis, camarades, voisins, personnes ayant le méme statut (ou laméme
activité).
Roles : comportements types et modéles de conduite correspondant a un statut.
Normes : régles et usages communément adoptés par un groupe d’individus.
Valeurs : idéaux plus ou moins formalisés orientant les actions et les comportements d'une
société ou d’un groupe social.
3. Ce texte montre que la socialisation par le groupe de pairs est importante, parce quelle
permet aux jeunes adolescents de s’initier aux régles sociales et aux valeurs en vigueur
dans la société. Par le jeu mais aussi par les discussions, les préadolescents apprennent les
comportements attendus pour une vie en société. Ils font aussi l’expérience de la hiérarchie
et des relations de pouvoir.
61 &
Groupes et réseaux sociaux
M62
Groupes et réseaux sociaux
Prof. interm,
Ouvriers
Cadres sup.
Agric. Exploit.
ov
© & PD SPP
Sak SF DD H
DdS PF YO
© PS
PL SP Sy oP I WSPPS
£ PF FP FS
! | i | | |
Source : Insee.
63 8
~
© analyse de Bourdieu pose le principe que, dans le cadre de son réseau social, un indivi-
du dispose de ressources lui permettant d’accéder aune certaine position sociale. Limpor-
tance de la dotation en capital social (autrement dit, la qualité structurale du réseau social)
est alors déterminante dans l’accés aux positions sociales valorisées.
ef
64
Groupes et réseaux sociaux
[Windowslive
|
membres de Facebook. Les personnes
interrogées sont souvent membres de
plusieurs réseaux sociaux en ligne.
:|
| 8%
|
Se ee ee
%
ee Oe ee %
{oe SS %
Source : IFOP, 2009.
65
Révision express | >
Le schéma a retenir
Comment étudier un groupe social
GROUPE
SOCIAL
S
e
re
a.
@ 66
Analyser une série chronologique
fh gh
Ce)
ETS
Méthode
EE Repérez les caractéristiques du document :
~ le titre vous renseigne sur l’objet du document ;
~ la source vous indique l’origine des informations chiffrées ;
~ la période étudiée permet de situer I’6volution dans un contexte bien précis Remarque
(contexte économique : crise/croissance ; contexte politique : élections/chan- Sur une courbe, le rythme
678
|Corrigé
; ; La plupart du temps, :
1. Présentation du document les données proviennent
e Caractéristiques du document : dorganismes spécialisés
~ titre : évolution du sentiment d’appartenance a une classe sociale ; dans la collectede données
— source : enquéte TNT/SOFRES, réalisée du 7 au 14 juin 2010 ; ade
= période 2 1982-2010. Pendant cette période, la France a connu un Ta- 3 partir d’autres données, la
lentissement économique et se trouve dans une période d’incertitude —gouirce précise: « d’apres... »
(crainte du chémage, d’une baisse du pouvoir d’achat, du déclassement Rise aoe Ee.
social) ;
— unités de mesure : ici, ce sont des pourcentages (proportions).
@ Signification des données chiffrées :
— en France, en 2010, selon l’enquéte de la SOFRES, 65 % des Frangais avaient le sentiment
d’appartenir a une classe sociale ;
— en France, en 1982, selon l’enquéte de la SOFRES, 37 % des Francais avaient le sentiment
de ne pas appartenir a une classe sociale.
e Présentation du document
Ce graphique, extrait d’une enquéte réalisée par la SOFRES, montre |’évolution du senti-
ment d’appartenance a une classe sociale de la population frangaise, de 1982 a 2010.
mm 68
Controle social et deviance
69
®Le contréle social peut aussi conduire a la stigmatisation des indivi- Vocabulaire
dus. Limage négative que renvoie |’individu sanctionné socialement le
w stigmatisation : processus de
discrédite (il est alors considéré comme délinquant), et le prive d’op- marquage social dévalorisant,
portunités (accés 4 un logement, a un emploi). La stigmatisation peut visant a désigner une personne
conduire a un rejet de la part des autres membres de la société, et aboutir ou un groupe comme déviant.
a amplifier le comportement déviant, contre lequel on voulait lutter.
#70
Controle social et déviance
718
!
en instituant des normes dont la transgression conduit a étiqueter des individus comme
tels.
® Un individu commettant un premier acte déviant (déviance primaire : acte de trans-
gression des normes) fera l’objet d’un étiquetage par ses proches et les instances chargées
du contréle social. La conséquence de cet étiquetage est que le déviant va s’identifier a
image que lui renvoie la société, se définissant luicméme comme déviant.
Cette image négative (stigmatisation) le conduit 4 organiser sa vie en fonction de ce
statut, et le fait entrer dans un processus de déviance secondaire : il commet de nouveaux
actes de déviance qui appellent 4 de nouvelles sanctions (réaction sociale), qui renforcent
son identité déviante (l’individu entre dans une « carriére » déviante). Selon cette thése,
cest le contréle social qui améne la déviance et non l’inverse.
Doc. 1Létiquetage
Les groupes sociaux créent la déviance [...] en appliquant des normes a cer- Le déviant n’est donc pas celui
tains individus et en les étiquetant comme des déviants. De ce point de vue, la dé- qui transgresse la norme, mais
viance n’est pas une qualité de l’acte commis par une personne, mais plut6t une celui qu’on a identifié comme
conséquence de l’application par les autres de normes et de sanctions a un « trans- transgressant la norme dominante.
gresseur ». Le déviant est celui auquel cette étiquette a été appliquée avec succés,
et le comportement déviant est celui auquel la collectivité attache cette étiquette.
Howard Becker, Outsiders, Métailié, 1985.
© Cet écart s'explique par le fait que, d’une part, tous les crimes et délits ne donnent pas
lieu a des sanctions judiciaire, et d’autre part, tous les délits déclarés ne sont pas forcément
réels. Enfin toute augmentation de l’activité policiére se traduit mécaniquement par une
augmentation des délits enregistrés mais non par une augmentation réelle des délits.
72
Controle social et déviance
© Pour ces raisons, on recourt de plus en plus souvent a des enquétes Vocabulaire
de victimation, méme si celles-ci ont aussi des limites (elles n’enre-
@ enquéte de victimation :
gistrent pas la délinquance sans victime...). Malgré l’augmentation des i hicsioagi
faits Gee ene: eit p olice, , rien
ri ne permet d’affirmer
: : que la France Pn 6 victi
Cr indiviae
ont été victimes les individus
ae ean ea bigs : Z
aujourd’hui est plus violente que la France des années 1950. En re- d’un échantillon représentatif.
vanche, il semble que la délinquance ait changé de nature (Doc.
_eammerneeen: i 2) : la ‘i
a délinquance svénile «:
juvénile
délinquance juvénile semble augmenter, notamment la « délinquance commise par des mineurs.
expressive » (violences scolaires, dégradations, bagarres entre bandes
ou contre les policiers, agressions sexuelles...).
2) Linterprétation de la déelinquance
® Les économistes et les sociologues ont tenté d’expliquer la dé- Gary Stanley Becker
linquance. Pour certains économistes, tels Gary Becker, les dé- (né en 1930)
linquants tenteraient, tels des Homo ceconomicus, de maximiser Economiste américain
leur utilité par des activités illégales. élargissant le champ
: : ate ; de l'analyse micro-
@ Pour certains sociologues, la délinquance serait la conséquence économique a de
des rapports de domination et des inégalités qui existent au sein nombreux comportements
des sociétés modernes, mais aussi du comportement de moins en eS humains.
moins exemplaire d’une élite économique, médiatique, sportive
et politique.
738
Revision express
m74
Analyser un graphique de répartition
Evolution des crimes et les délits constatés en France entre 1950 et 2009
Autres infractions
(dont stupéfiants)
Escroqueries et infractions
économiques et financiéres
Crimes et délits
contre les personnes
“I "2009
se
Méthode
1 ® Pour bien comprendre un graphique, vous devez:
~ repérer son objet, c’est-a-dire ce qu’il représente. Aidez-vous pour cela du Bien comprendre
titre, de la source, de la légende, des variables, des axes et des notes au bas Un graphique de répartition
du graphique ; montre la part de chaque
- repérer le type de graphique : est-ce un diagramme circulaire (en sec- élément dans un ensemble qui
teurs) ? rectangulaire (en colonnes) ? x représente le total. La part des
zone est propor- éléments ’est exprimée en % et
@ Dans un diagramme en colonnes, la hauteur de chaque
le total fait donc 100 %,
tionnelle a l'effectif représenté. Ce diagramme est utilisé lorsque l'étude est
comparative.
2 | Observez comment évoluent les surfaces des différents secteurs. Cela vous permettra de |
dégager des tendances.
75m
|Corrigé :
1. © Type de graphique : i! s'agit ici d’un graphique en colonnes. Chaque secteur constitue
un sous-ensemble proportionnel a leffectif représenté. Les sous-ensemble correspondent
aux différentes catégories d’infractions :
— vols ;
— crimes et deélits ;
— escroqueries et infractions économiques et financiéres ;
— autres infractions. or” Piége a éviter
® Objet du graphique : l’objet du graphique est la répartition de _ Attention, ce graphique ne
Vensemble des actes criminels et délictueux commis en France en 1950 donne pas dinformations
et en 2009. sur évolution du nombre
En ordonnées figurent les pourcentages que représente chacune des in- ee
fractions (vols, crimes et délits, escroqueries et infractions économiques
& : 3 : de 2 répartition!
et financiéres, autres infractions). En abscisses sont indiquées les deux ;
dates auxquelles ces observations ont été faites.
La source est la Direction de la police judiciaire.
© Présentation du graphique : ce graphique montre l’évolution de la répartition des in-
fractions constatées entre 1950 et 2009.
2. Entre 1950 et 2009, la part des vols constatés en France a connu une forte augmentation,
passant de 33 4 52 % des crimes et délits. La part des escroqueries a légerement augmenteé,
passant de 8 a 10 % des crimes et délits. La part des crimes et délits contre les personnes est
restée relativement stable. La part des autres infractions a eu tendance a diminuer.
76
Ordre politique et legitimation
778
e Johann Herder développe lidée d'une nation ethnique ou culturelle : la nation est une
communauté d’individus partageant la méme origine (importance du lieu de naissance
et de la filiation), la méme langue. Lappartenance nationale se fonde sur le droit du sang
(jus sanguinis).
e Dans son discours 4 la Sorbonne prononcé le 11 mars 1882, Ernest Renan propose une
vision différente de la nation (Doc. 1) : celle de la nation élective ou historique reposant sur
le désir de partager des valeurs communes. II s‘agit d'une conception politique reposant
sur le contrat social. Lappartenance nationale se fonde sur le droit du sol (jus solis).
organisation de I’Etat-nation
Lainie 'Etat joue souvent un rdle dans I'unification de la nation. Cependant, cette ee
ee
ns
ee
ee
ee
ED Le couple Etat-nation
@ En Europe, la construction Statique a souvent précédeé la construction nationale (visant
a développer une conscience d’appartenance nationale). Ainsi, identité nationale est une
invention culturelle relativement récente dans histoire européenne.
e La « fabrication culturelle » des nations européennes est donc le résultat d'un travail de
mobilisation politique : « |’eveil des nationalités », selon lexpression de Gérard Noiriel,
est en réalité une construction historique. Progressivement, les individus se sont identitiés
et reconnus autour de valeurs, de croyance, d'une langue commune et de symboles (dra-
peau, hymne, féte nationale).
@ Le modéle de |Etat-nation caractérise aujourd’hui la plupart des pays Vocabulaire
occidentaux. I] fait coincider une communauté humaine partageantun _® Etat-nation
:autorite
méme projet politique et un Etat, cest-a-dire une organisation politique, See sexeraat sur
- Tensembie d'une nation,
78
Ordre politique et légitimation
Répartition géographique
™* Flamands
© Wallons
® Par ailleurs, la mondialisation remet en cause la souveraineté des Etats dans de nom-
breux domaines de compétences : les directives européennes constituent ainsi des lois su-
pranationales, modifiant la perception du sentiment d’appartenance nationale (Doc. 3). Le
FMI peut contraindre des pays a adopter un certain type de politique économique en
contrepartie de préts (ce fut le cas pour la Gréce, en 2010).
© Enfin, on observe également une résurgence des conflits identitaires
conduisant a des revendications nationalistes qui fragilisent |’Etat-
nation. Si ces conflits sont nés, en Afrique, avec la décolonisation, ils :morcellement
_= balkanisation
n’épargnent cependant plus l’Europe. On parle ainsi de « balkanisa- = d'un Etat en de nombreuses
tion » pour illustrer cette question du droit des minorités nationales. unités autonomes ou
Les luttes peuvent aboutir a une sécession et a l’instauration d’un nou- Piseic ee SAM
vel Etat ou a la modification de la forme de |’Etat (d’un Etat unitaire multiethniques,
vers un Etat fédéral).
79@
ordre
elles
Quelles sont les formes institutionnde
politique ?
(DSGUOTSSGIE? LEtat modeme quisedeveloppe enEurope aucours duwi? siécie passéde
des caractéristiques intangibles (comme leprincipe de souverainete) mais ses structures interes
peuvent
étre variables.
Le mouvement de décentraiisation sest amore avec les lois Defferze votdes La reforme ce ONO entraie
ure
en 1982-1983, puis avec la réforme constitutionneile de 2008. li se poursult & MOuIPCIOU?
des Sruchurs ce
partir de 2005, avec laloirelative aux libertes et responsabiiites locales qui attr Seterremeng a pero Nuraake
bue de nouvelles competences aux cofectivités tertitoriales, et pose le principe
de leur autonomie financiére. A partir de 2010, se metira en place le rSforme
des collectivités territoriales, qui prévoit notamment le remplacement des
SE eS ee ee te
conseiller territorial
Hso
) Ordre politique et légitimation
Les collectivités territoriales disposent désormais de compétences dans de nombreux domaines : économie et
développement, emploi, solidarité, éducation, transport, culture.
818
J Les points essentials 8 retenir oe
. © Lacanatitatien desBaaks eatBensalak dn processus astertger Re poawaie Skatcs a
bafuarahen dlenercine depvavee Seottnchitantvonalinte. Estee paliigen, naan pariiak Saitk
_ proleage par Pediiicatins da sretement mammal gue AS AN Sar he ee Se
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ANALYSE DE DIAGRAMME |!
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Méthode
Eh Pour comprendre et présenter correctement le diagramme :
_ identifiez le document : lisez le titre, la source, la legende, les axes, mais aussi les données
chiffrées pour vérifier que vous les comprenez bien ;
~ vérifiez que vous comprenez bien le sens des termes utilisés (unités, voca- Astuce
bulaire...) ; La comparaison peut
- rédigez la présentation en une phrase simple, incluant la période et la d‘effectuer au moyen de
variable étudiée, ainsi que la source des données. calculs simples (coefficient
muitiplicateur, par exemple).
Utilisez systématiquement
2 Votre observation doit suivre deux axes :
identifiez des périodes ; les données chiffrées du
~temporel : repérez les évolutions dans le temps,
document.
~ spatial : comparez les pays entre eux, ou par rapport a une moyenne. Wesit
ces
rg Mobilisez vos connaissances pour apporter des éléments d’explication (connaissan
du cours ou données factuelles, mise en relation éventuelle avec un document). Cette analyse
.).
vous servira a développer une argumentation (étayer une théorie, illustrer un mécanisme..
83&
1. Présentation du document _ Remarque
Un diagramme en baton peut
e Caractéristiques du document: servirasuivre l’évolution
— le document représente |’évolution et la comparaison entre Etatsdes —yyne grandeur dans le temps
dépenses publiques, les données étant exprimées en % du PIB; (taux de chomage, taux de
— la source est ’OCDE et le document est extrait des Etudes écono- croissance du PIB...)ou
miques parues en mars 2015; a comparer des situations
— deux années sont étudiées (2000 et 2014), matérialisées par un dia- (entre des pays, des PCS...).
La hauteur de la colonne (du
gramme en baton pour 2014 et un point pour 2000 ;
baton) indique la valeur prise
— sur l’axe des ordonnées, on lit la part des dépenses publiques expri- par la variable (dans le temps,
mée en % du PIB. Sur l’axe des abscisses, on distingue les pays (com- _geign je pays ou la PCS...).
paraison spatiale). co ea a
e Signification des données chiffrées : selon ‘OCDE, les dépenses publiques représen-
taient en France environ 57 % du PIB en 2014.
e Explication des termes :
— OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques.
— Dépenses publiques : ce sont les dépenses réalisées par les administrations publiques
(Etat central, Sécurité sociale, collectivités territoriales). Ici, elles sont exprimées en % du
PIB, ce qui donne une idée de leur importance.
e Présentation du document
Le document présente |’évolution, entre deux périodes, des dépenses publiques (en % du
PIB) au sein de différents pays. I] permet donc d’effecteur une Comparsnsa temporelle et
spatiale de ’évolution des dépenses publiques.
3. Analyse du document
Ici, deux séries de faits sont a analyser :
- Laugmentation de ia part des dépenses publiques observée entre 2000 et 2014, alors
méme que les pouvoirs publics affichent une volonté de réduction des déficits publics et de
l’endettement public, peut s'‘expliquer par les conséquences de la crise économique de 2008
(augmentation des dépenses li¢es au chOmage, diminution des recettes...). La progres-
sion des dépenses publiques a donc été freinée dans de nombreux pays industrialisés. En
revanche, dans les pays émergents (Corée du Sud), la progression de la part des dépenses
publiques s’explique par le besoin croissant d’éducation, de santé, d’investissement dans
les infrastructures pour consolider le développement du pays.
— d’autre part, une partie des dépenses publiques concerne les dépenses de santé, donc
est liée au modeéle de protection sociale. Ainsi, en France, le degré de mutualisation est
beaucoup plus important qu’au Canada ou en Grande-Bretagne. Ce qui explique l’écart
observé précédemment.
@ 84
ANALYSE DE DIAGRAMME 2
:H Autres biens
;
| et services
:
: Logement
Transport
Alimentation
(hors alcool)
) :
1. Présentez le document.
2. Par quel formule de calcul le résultat marqué d’une fléeche a-t-il été trouvé ?
3. Pour quel poste les écarts entre types de famille sont ils les plus importants ? Avancez
une explication.
1. © Caractéristiques du document
~ Le document présente Ja structure des dépenses de consommation (autrement dit les
coefficients budgétaires selon le type de ménage). Les données sont exprimées en %.
~ La source est l’Insee et les résultats proviennent d’une enquéte réalisée en 2011.
~ 4 postes budgétaires et 4 types de ménages sont étudiés.
~ Les coefficients budgétaires sont en abscisses, les postes budgétaires en ordonnées.
® Signification des données chiffrées : selon |'Insee, en 2011, les familles monoparentales
consacraient environ 6 % de leurs dépenses totales a Vhabillement.
® Présentation du document
~ Insee : Institut national de la statistique et des études Economiques.
~ Budget de famille : réalisée par l’Insee tous les cing ans environ, V’enquéte « Budget de fa-
mille » (BDF) vise a étudier les dépenses et les ressources des ménages résidant en France.
le
~ Le document permet de comparer les différentes structures de consommation selon
type de ménage.
aux
2. Les données représentent des coefficients budgetaires. La donnée correspondant
transports pour les couples avec enfants a donc été calculée par :
dépenses consacrées aux transports x 100
dépenses totales de consommation des couples avec enfants
s‘averent les plus
3. C'est sur le poste « logement » que les écarts entre types de famille
avec enfants (13 % de leur
importants, avec un écart d’environ 10 points entre les couples
Le logemen t pése donc moins chez
consommation en 2011) et les personnes seules (23 %).
d’entreti en, ou de chauffag e du loge-
les familles les plus nombreuses. En effet, les charges
personn e seule. Cela dépend aussi du fait
ment sont plus lourdes dans le budget d’une
d’étre locataire ou propriétaire de son logemen t.
85 8
Entreprise, institution,
organisation
4... Z| Gy Ga}
————_—_—_
® Vorganisation taylorienne, qui s'est développée au cours du xx‘ siécle, fonctionne sur
une structure hiérarchique forte (organisation pyramidale). Elle sorganise autour d’une
séparation entre les taches de conception (ingénieurs et cols blancs) et les taches d’exécu-
tion (ouvriers). La division des taches et la spécialisation, a l’origine de gains de producti-
vité, ont assuré la forte croissance économique des Trente Glorieuses.
B® 86
Entreprise, institution, organisation
zontalement. De méme, les communications sont le plus souvent indirectes, car il faut
toujours passer par le supérieur pour transmettre de |’information vers les niveaux plus
élevés de la hiérarchie. Les régles organisationnelles sont de nature formelle.
® Ces entreprises, basées sur une structure hiérarchique, permettaient de produire a faible
cout de forts volumes d’une gamme restreinte de produits (standardisation de la produc-
tion), mais ce modéle est remis en cause par l’augmentation des cofits de coordination liée
aux transformations du marché et de la demande.
© De plus, M. Crozier et E. Friedberg ont montré que ce modéle bureaucratique ne repose
que sur des relations de pouvoir, empéchant l’organisation d’identifier et d’éliminer ses
dysfonctionnements (cercle vicieux bureaucratique). D’autre part, ce modéle ignore l’in-
fluence des relations et des jeux stratégiques que peuvent développer les salariés.
87Bf
~
e Les principaux motifs de conflits portent sur l’organisation et les conditions de travail,
le partage des richesses produites, les relations avec Ja hiérarchie. La gréve est une mani-
festation du conflit, elle constitue une action collective décidée par les salariés. Il existe
d’autres formes d’expression collective a travers lesquelles les salariés témoignent de leurs
divergences d’intéréts ou de leur insatisfaction (absentéisme, manifestation, pétition).
Doc. Motifs des gréves, données en % des entreprises ayant connu une gréve*
Champ : entreprises de 10 salariés ou plus (secteur marchand non agricole) ayant déclaré un arrét collectif de travail.
m 88
) Entreprise, institution, organisation
Revision express
Le schéma a retenir
Comment coordonner les acteurs dans une entreprise ?
89 8
EXERCICE 1
Mesurer la dispersion pour rendre compte des inégalités
Distribution des salaires nets annuels dans le secteur privé, en France, en 2012
Déciles En euros
3° décile (D3)
4° décile (D4)
BI On vous demande ici une définition : vous pouvez expliquer la valeur de la médiane dans le
tableau pour illustrer votre réponse.
m90
1. Lecture et signification du 1* et du 9 décile :
© 14 400 : en 2013, les 10 % des salariés 4 temps complet du secteur privé et semi-public les
moins bien rémunérés gagnaient au plus un salaire annuel net inférieur 4 14 400 €.
© 45 528 : en 2013, les 10 % des salariés 4 temps complet du secteur privé et semi-public les
mieux rémunérés gagnaient au moins un salaire annuel net supérieur a 45 528 €.
EXERCICE 2
Répartition des revenus annuels (revenus du travail, revenus du capital et revenus de transfert)
en France, en 2011
’
'
’
;
; ; En abscisses
ee
| | figurent les %
-L—| cyumulés croissants |
i
!
des effectifs. |
’
4
'
i
i
tp _—_—_— = ——
a
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Population cumulée (en %)
918
1. Quelle part du revenu annuel cumulé les 10 % des ménages les plus pauvres percoivent-ils ?
2. Quelle part du revenu annuel cumulé les 10 % des ménages les plus riches percoivent-ils ?
3. Montrez que la situation concernant la distribution des revenus en France n’est pas égalitaire.
3 | Le graphique vous aide a répondre a cette question : si la répartition de l'ensemble des re-
venus étaient parfaitement égalitaire, la courbe se confondrait avec la bissectrice. Plus la courbe
s‘éloigne de la bissectrice, plus les inégalités sont importantes.
1. En 2011, les 10 % des ménages les plus pauvres se partageaient environ 3 % du revenu
annuel total (donc moins de 10 % du revenu annuel total).
2. En 2011, les 10 % des ménages les plus riches se partageaient 27,7 % (100 - 72,3) du
revenu annuel total (donc plus de 10 % du revenu annuel total).
EXERCICE 3
Savoir distinguer corrélation et causalité
M92
Dépenses sociales’ et taux de pauvreté infantile
Taux de pauvreté infantile en %
30
25
20
15
10
0) ates 6 8 10 WZ 14 16
Dépenses sociales en pourcentage du PIB
1. Ici, les dépenses sociales comprennent les contributions au chémage, aux allocations et services familiaux,
les allocations d’invalidité et de maladie, les allocations d’aide au logement et autres aides sociales, hors
les dépenses publiques d’éducation, de santé et de retraites.
Unicef, Bilan Innocenti 2000.
Methode
El Repérer une corrélation
® Lorsqu’une distribution présente 2 caractéres, il est légitime de se demander s'il existe un lien
entre eux, c’est-a-dire s’il y a dépendance, dans un sens ou dans l’autre de ces deux variables.
® || y a corrélation entre deux variables lorsqu’elles évoluent dans le méme sens (corrélation
positive) ou en sens contraire (corrélation négative).
® La représentation de deux variables par un nuage de points permet de repérer graphique-
ment une corrélation. Une des variables est représentée en abscisse, l’autre en ordonnée.
® Le nuage de points ainsi obtenu peut étre approché par une droite
qui indique la tendance générale (droite des « moindres carrés »). Plus
les points sont alignés prés de la droite plus la corrélation est forte (a).
® Ici la droite a une pente ascendante. La corrélation est positive :
quand l’une des variables augmente, l’autre aussi.
@ Sila droite a une pente descendante, la corrélation est négative :
quand I’une des variables augmente, l’autre diminue.
@ Si le nuage de point est trés dispersé (b), alors la corrélation est
faibie, voire nulle : la variable en ordonnée peut étre stable quelle que
soit la valeur de la variable en abscisse et inversement.
PA interpréter une corrélation
® Une étude anglaise a prouvé que les gens habitant pres de pylones a haute tension étaient
significativement plus souvent malades que le reste de la population. Le conseil de l’Ordre des
médecins a publié une étude prouvant que ceux qui pratiquaient réguliérement le jogging a |
’age de 60 ans avaient une plus grande probabilité de se trouver en bonne santé a l’age de 70
ans que la population normale.
@ Si dans ces deux exemples, il y a bien corrélation, cela ne veut pas dire qu’il y a causalité : dans
en
| le premier cas, une autre étude a montré que les individus vivant prés des pylones étaient
938
moyenne plus pauvres ; et on connait les liens santé-pauvreté... A elle seule, cette étude ne
permet donc pas de conclure. Dans le second cas, ona seulement prouvé que ceux qui sont en
bonne santé a 60 ans (ceux qui pratiquent le jogging) ont plus de chance de |’étre encore 10 ans
plus tard.
® Une corrélation ne fait donc que suggérer une relation de causalité entre les deux variables.
Encore faut-il expliquer quelle variable explique l’autre (on pratique le jogging parce qu’on est
en bonne santé, ou on est en bonne santé parce que I’on pratique le jogging ?) De plus, il est
possible qu’une variable cachée intervienne dans la chaine logique de I’analyse.
1. Alors que la Suede consacre environ 15 % de son PIB a des dépenses sociales, seulement
3 enfants sur 100 sont pauvres dans ce pays. En revanche, les Etats-Unis qui ne consacrent
que 3 % de leur PIB aux dépenses sociales, connaissent un taux de pauvreté infantile élevé :
plus de 22 %.
2. Lorsque les dépenses sociales passent de 1 % 4 16 % du PIB, soit 15 points de PIB, le
taux de pauvreté infantile tend a diminuer (voir la droite de corrélation) de 21 % 4 3 %, soit
environ18 points. En résumé, un point de PIB de plus de dépenses sociales « produit » en
moyenne prés de 1,2 point de moins de pauvreté infantile.
Il existe donc bien une corrélation négative entre dépenses sociales et pauvreté infantile :
plus les dépenses sociales augmentent, plus la pauvreté infantile diminue.
Cependant, la réduction de la pauvreté ne se limite pas a l’impact des transferts moné-
taires directs (la redistribution), si efficaces soient-ils. Bien d’autres éléments des politiques
économiques et sociales peuvent y contribuer, donc bien d’autres volets de la dépense des
Organismes publics. C’est le cas des logements sociaux et d’autres infrastructures et ser-
vices publics dont l’accessibilité aux plus pauvres a un coat public, hors prestations so-
ciales. C’est aussi le cas des politiques d’accés aux soins et al’éducation, aux créches, aux
services a domicile pour les personnes agées, etc. Une partie de ces politiques sociales
reléve d'autres financements que les prestations sociales monétaires aux ménages.
La causalité existe donc bien, mais elle s’explique aussi par d’autres variables.
m 94
Action publique et regulation
Modéle assurantiel
Modele résiduel ou Modele universe! ou
ou corporatiste-
libéral social démocrate
conservateur
Pays concernés Etats-Unis, Australie, Canada, Allemagne, France, Italie, Suéde, Danemark, Norvéege
Japon, Suisse Belgique
Protection sociale assurée Protection sociale associée Protection sociale élevée
par le recours au marché au travail salarié, avec associée a une offre
(assurances sociales privées). |versement de revenus de importante de services
Protection sociale publique | Substitution quand le travail | collectifs.
minimum pour les plus cesse.
démunis (population ciblée,
sous controle des ressources).
Financement Financement par les Financement par l‘impét.
essentiellement individuel cotisations sociales.
et privé.
Degré de « Démarchandisation » faible |« Démarchandisation » « Démarchandisation » forte
« démarchandisation » moyenne
© Depuis une vingtaine d’années, les Etats sociaux connaissent une crise majeure engen-
drée par une croissance affaiblie et de nouvelles exigences en matiére de régulation sociale.
En effet, le ralentissement de la croissance a réduit les ressources de la protection sociale
alors que la demande sociale s’est accrue. Laugmentation des déficits et de l’endettement
public qui en résulte nécessite aujourd’hui de repenser l’action sociale de l’Etat, avec
adoption de réformes parfois impopulaires (exemple de la réforme des retraites).
M96
Action publique et régulation
978
© La Loi organique relative aux lois de finances (LOLF), entrée en vigueur en 2006, a pour but de
renforcer le contréle du parlement sur l’affectation des moyens publics et l’efficacité des politiques
publiques.
m98
Action publique et régulation
Revision express
Le schéma a retenir
Lorganisation et les limites de l’action des pouvoirs publics
‘Réduireles inégalités i
allocation des ressources ‘
- régulation (lois et reglements) :
- redistribution (horizontale, verticale) —
AN ERAN RES BE He RI A IA OS ASFA
Les objectifs
Assurer la cohésion sociale, |
| lutter contre la pauvreté |
et les inégalités
‘Lintervention
ic des pouvoirs publics | -
Les limites
Crise de financement ?
Efficacite sur la cohésion sociale? |
| Coopération entreles acteurs? |
1. En France, la protection sociale est financée essentiellement par les cotisations sociales.
[|vrai [_] faux
2. La redistribution verticale est indépendante du revenu des personnes.
[]vrai [_]faux
3. La production de services collectifs par Etat correspond a la fonction de régulation.
[|vrai [_]faux
4. Vinscription a l’agenda politique peut résulter d’une mobilisation de l’opinion publique.
[]vrai [_]faux
a > Réponses p. 396 2
99 8
Interpréter les consignes en SES
1. Les quatre phrases suivantes sont des réponses a des questions. Pour chacune d’elle, indiquez
quelles étaient les consignes et les attentes correspondantes.
a. En 2011, sur 100 couples, 75,6 % étaient des couples mariés.
b. Les couples de cohabitants vivent ensemble sans étre mariés, tandis que les autres le sont.
c. En 2011, on comptait 3 719 000 couples cohabitants en France selon I’Insee.
d.Le nombre de couples cohabitants a fortement augmenté entre 1990 et 2011 ; cette évolution
montre le recul du mariage comme valeur dans notre société, en particulier chez les jeunes.
2. Justifiez la réponse d. de la question 1 a l’aide des données du tableau.
3. Définissez le terme « cohabitants ».
Méthode
® En SES, la formulation des questions a son importance. Le verbe utilisé dans la question ex-
prime un objectif :il correspond a une consigne qui implique des attentes précises dans votre
réponse. Voici une liste des principales consignes que vous rencontrerez dans les questions, et
des attentes correspondantes.
[Consignes Attentes
|Analyser Décrire un phénoméene, un mécanisme, puis lexpliquer.
Décrire Donner les éléments susceptibles de présenter un fait, un phénoméne, une situation, un
mécanisme... °
Calculer Effectuer une (ou plusieurs) opération(s) permettant d’obtenir un résultat chiffré.
Comparer Mettre en paralléle deux ou plusieurs faits, phénoménes, situations, y Bien comprendre
mécanismes de facon a isoler des ressemblances et/ou des différences. Comparer suppose de mettre
Distinguer Mettre en paralléle deux ou plusieurs faits, phénoménes, situations, etc. en évidence les différences et
de fagon a isoler des différences. les ressemblances.
. Distinguer suppose de ne
Illustrer Donner un exemple. présenter que les différences.
Déduire Donner une (ou des) conséquence(s) logique(s) d’une situation, d’un mécanisme, etc.
Justifier Donner les raisons qui permettent de conclure : « vrai ».
100
a ee
ie | Rédiger une phrase contenant et donnant la signification du chiffre précisé.
—
Dita | rSenansandtiinsdantenessdnoname
gerneiae |
apheresis essouritecane itesun. |
® Repérez bien le type de consigne et identifiez les attentes correspondantes avant de répondre.
101
agee iaieter
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23
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é iiondialisation et mutation des sociétés
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p> Cap suirie bac Analyser Une CONSIGNE ...............0.0ceceserseevsersancsecersencceesnes LOT
PllLa guerre
aur site ooo... ec cece cccecececeseseseceseevevevsveveveresesveveesveves.
109
MIRE VISIOMERINCSS Merrett frase careet tect tS ectr ns her ee er Ete
>>> Cap surle bac Composition .................ccceceeee eee FF EC TE ERE ete Bes
| EBDela guerre froide a de nouvelles conflictualités ......00..........cccccceeeeeevee
114
OOS ESTS TSDC EIS CR Sa aem a a en Wily
>>> Cap sur le bac Mettre en relation un document historique avec le cours ............... 118
El Le siecle des totalitarismes ............... oe. Saige ie, armas 6120
=> Révision Express ..................-.. PIR Sa Rae SES, Nb KI Sliema: abt ter aefas sek 122
Berea SURE BAC COMIPOSIION tix > teas dees vse Son. Foon nce nc ucg i een ewe oeta one paanot te,LOO
EX Colonisation et décolonisation ...............000.ccccccc
eee eeeneeeeeeeeees 125
=> Révision Express ..................... BP cca: te ornate Chey sin REO Rh SHE weed. 127.
>>> Cap surle bac Rédiger uneintroduction .......... Pee er ee oe Re ek Re See
El Une République,
trois républiques 0.2.5.2...
0.coc ceeceeeeeeeeesseeeees 130
ep R6vision EXpress ............00.cceeneeeee reeves SU RETO Dace DEM es ins oe repeal eee
bey Gap sur le bac Gonstruiratire Olan Fo. ot) ies MS ak ponte shiendes dea slabbeuee LOD
EM La République et les évolutions de la société francaise ............................135
MP ROVISIOIVEXDI CSS sor.os creicrcionis:raninicti sienass/reienias.c.0 2/08 0109s a a Fee Soe Site BGaine 137
>>> Cap sur le bac Rédiger introduction et la conclusion d’une composition .............. 138
®104
Croissance économique, mondialisation et mutation des sociétés depuis le xix* siécle
sir les rangs des ouvriers. Leur nombre augmente avec le besoin de main
d'ceuvre, puis décroit aprés 1974 avec la robotisation et les délocalisations.
= délocalisation :
@ En revanche, la part des actifs travaillant dans les services n’a cessé de déplacement de la production
croitre. Lessor de la bureaucratie a d’abord accompagné le développement industrielle dans un pays ot le
des entreprises, avant de s’imposer a partir de 1960 : est la tertiarisation coat du travail est moindre.
de économie (Doc. 1). Ces emplois forment aujourd’hui l’essentiel de ce
qu'on appelle « les classes moyennes » salariées.
® Lactivité des femmes, minoritaire au x1x‘ siécle, a considérablement augmenté apartir de
1960. Toutefois, elles sont davantage touchées par le chomage et le travail a temps partiel.
2
Lyfabedi
Doc. 1 Evolution de la structure de la population active francaise par secteur,
de 1850 a 2009 bo
bad
i
irkdans la population active (en %)
=
—
po
La part des actifs agricoles est
désormais marginale, tandis
que celle des services domine
nettement.
105&
1950 1960 1970 1980 1990
{
18511 Premiére exposition 24 octobre 1929 1973 Choc pétrolier
universelle au Royaume-Uni Krach de Wall Street
Le schéma a retenir
La France : d’une société industrielle a une société post-industrielle
™ 106
ANALYSE DE DOCUMENT
Analyser
une consigne
Yous MONMWVEKEZ en Gul Ce docuInent est caractéristique de la France des « Trerite Glorieuses »,
en wistam ws les manifestationsde la croissance économique, puis sur ses conséquences sur
la population
active du département de la Moselle.
» Bien comprendre
4 Deps a desmiése queste, la Woselle connait un déve- Letexte byoque longuement
loppement intense, 36 en partie 2 la concentration industrielle lesfacteursetles
BB Repérer
les notions
® Les notions sont les grandes idées de chaque chapitre, les concepts qui permettent den com-
prendre le sens : leur maitrise est essenticlle pour comprendre la consigne de lecture, et donc
le document.
© identifiez ces notions dans la consigne puis faites le lien avec vos connaissances.
107B
|
Analyse du sujet
~ Dans ce sujet, relier « croissance économique » et « montrer » implique de retrouver dans
le texte tout ce qui évoque la croissance économique (hausse chiffrée, champ lexical de la
croissance...).
~ La consigne vous demande d’exploiter le texte : repartez donc bien des éléments que vous
y avez relevés pour illustrer votre propos (surlignés en jaune dans le corrigé).
Exemple de réponse Astuce
Le département de la Moselle a traversé les grandes phases de la crois- La réponse au sujet reprend
sance économique frangaise : industrialisation, crise de 1929, puis pé- la démarche proposée dans
triode de développement sans précédent au lendemain de la seconde _!aconsigne.
guerre mondiale, qu’on appeliera par la suite les « Trente Glorieuses ».
Cette période de croissance repose sur l’'amélioration continue de la productivité, qui
tient 4 un renouvellement profond de l’appareil productif. Machines, usines, techniques
sont « neufs » et donc efficaces. Cette modernisation s'accompagne d’une concentration de
lactivité sidérurgique, qui par des économies d’échelle accroit également l’efficacité éco-
nomique. Tout ceci explique que la Moselle connaisse le plein emploi, et se retrouve méme
a la recherche de main d’ceuvre, quelle recrute par un bureau spécifique.
Cette croissance a également des conséquences sur la population active de la Moselle.
A Vimage de la population active frangaise, cette derniére se caractérise par la place encore
importante qu’y occupe le secteur industriel. Par ailleurs, sa composition
est elle aussi représentative des évolutions que connait alors la France. . Gagnez des points !
Si Pappel a Pimmigration de travail n’est pas nouveau, il prend une am- __ faites |e lien entre le texte, les
Gere) \ 1° 3 A 5 > A
m 108
La guerre au xx‘ siecle
industrielle =
® En 1914, la France, le Royaume-Uni et la Russie (qui forment la Triple Entente) encerclent
PAllemagne et l’Autriche-Hongrie (formant la Triple Alliance, |’Italie s‘en détachant pour
rejoindre |’Entente en 1915) et se battent jusque dans les colonies.
®En 1917, la Russie en révolution se retire mais les Etats-Unis rejoignent |’Entente. La
guerre d’offensive de 1914 qui voit avancer l’Allemagne fait place a une guerre d’usure,
défensive (dans les tranchées) avant de reprendre en 1918 en faveur de |’Entente.
®Une économie de guerre est mise en place (réle de l'industrie, de @v>S= TES
Pinnovation technologique, emprunts) et la population est mobilisée : = ;
= emprunt : ici, argent prété a
les hommes par millions au combat, les femmes dans les champs et pat (ce nest pas un impot).
les usines. °
@ propagande : propagation
®De nombreuses violences ont lieu contre les civils (ex : génocide _ informations sélectionnées
arménien de 1915), la propagande se met en place. Les soldats, animés _—Pour convaincre une population.
de sentiments patriotiques, ont des conditions de vie difficiles : attente
des tranchées, massacres des attaques, armes nouvelles (9 millions de morts). Les sociétés
vivent dans une ambiance de violence permanente et intériorisent une véritable culture
de guerre.
109&
Les espoirs de paix en 1919 et en 1945
En 1919 comme en 1945, les Alliés sont conscients de la
nécessitétédemaintenir un dialogue permanent doté de moyens d'action efficaces. m systéme international :
Ils s‘emploienta construire un systeme international garantissant la paix. ensemble des relations entre
les Etats.
4) La SDN et son éechec
® Sur proposition des Etats-Unis — quin’y participent finalement pas — est installée a Genéve
la Société des nations (SDN), espace de dialogue diplomatique et pacifique permanent.
® Malgré quelques succés, elle a peu de moyens d'action efficaces et se révéle impuissante
dans les années 1930 face a la montée des tensions, notamment face a la volonté d’Hitler de
prendre sa revanche contre le traité de Versailles (28 juin 1919) qui avait affaibli ‘Allemagne.
Révision express
So
A septembr ca
bastad
-
e e Capitulation
habe
=
So
_
es
26 juin 1914 Mien deSaajew, =
dédenches helaqremiere quesse Capitation aemande ||par
nee es
4 —p,» aisle wus deus cls —— ~ woe ws thdenthemen be a seconde quene monbiale ;
1118
COMPOSITION |
Rédigez une composition sur le sujet : « Le bilan humain de la Seconde Guerre mondiale ».
Méthode
® La composition est une réponse structurée a un sujet, avec une introduction et une conclu-
sion. Comptant jusqu’a 3 ou 4 pages, elle ne s‘appuie que sur des connaissances.
’
® Décomposez votre travail en 3 temps:
— analysez le sujet et cherchez une problématique si celui-ci ne la précise pas (quel est l’intérét
de ce sujet ? quelle est Iidée centrale qu’il faudra suivre et démontrer ?) (5 ou 10 min).
— listez les connaissances nécessaires puis réorganisez-les, c‘est-a-dire construisez un plan:dé-
coupez le texte a rédiger en plusieurs paragraphes, correspondant a deux ou trois themes (en-
viron 45 min).
— rédigez la réponse, en commengant par une introduction qui présente le sujet problematisé et |
le plan adopté (un peu plus d’1 h).
im 112
© Proposition de plan détaillé
Introduction, Lappe) sur le déroulement de la Seconde Guerre eel, Méthode
et Sa victoire des Alliés en 1945, Quel bilan humain tirer de cette guerre Dans Vintroduction, présentez
extremement violente é7 + Annonce du plan. toujours Vespace, Vépoque
concernée avantdeprédseste |
1. Un massacre d’une ampleur inégalée sujet tralteetsousquelangie
(problématique).
; :
A. Des populations meurtries nd
~ A millions de morts (détails selon les pays) dont Ja moitié civils
~4 millions de blessés nes
~ Déplacements de populations (notamment Allemands) Astuce Oo
ns nt
B. Des populatio directeme touchées par Ja guerre oot Dans
larédaction, noubliez o
~ Occupations allemandes et japonaises, pillages, déportations (10 mil- _ de liervosparagraphes ae
lions de morts dans les camps européens) pstrste sdae cc
~ Gtnocides juifs, tziganes + situation des Slaves Sadie yi“i 5
~ Dégts et conditions de vie en 1945 (ravitaillement, logement) desphrases detransition -
IL. Un nouveau traumatiome collectif ospoy Sutent suteat =
A. De lacivilisation 4 labarbarie snails lens }57 _—
~ Découverte des camps et des massacres, traumatisme atomique 44 permet depasses
~ Discours « civilisateur » des Européens totalement décrédibilisé (relance eae Daas
des revendications dans les colonies) Tea wits al x: Salen a4
B. Rétablir Jes droits de Vhomme
~ Procks (Nuremberg, Tokyo : notion de crimes contre Vhumanité)
~ Fondation de VONU
~ Interrogations et réflexions des intellectuels (Jean-Paul Sartre et Vexistentialisme)
Conclusion. La guerre, crise démographique et morale.
1138
De la guerre froide a de nouvelles
HISTOIRE-GEO
conflictualites
La guerre froide
De quois’agit-il? Les deux guerres mondiales ont été vecues comme des traumatismes. Alere du
nucléaire, l'affrontement américano-soviétique qui a suivi la paix de 1945 a fait craindre une querre
plus terrible encore qui, malgré de nombreuses crises, n’a finalement jamais éclate.
m114
De la guerre froide a de nouvelles conflictualités
& ee américaine
eu britannique
eae francaise
i]
memes Rideau de fer bbl
<= Couloirs aériens -
Hoel
O Points de
passage contrélés
aa
—)
—
=
a
Secteur francais
FRANCE
® Cuba, sous influence américaine jusqu’en 1959, est devenue communiste avec Fidel
Castro. Moscou en profite pour y installer des bases de lancement de missiles nucléaires
pouvant atteindre les villes des Etats-Unis (Doc. 2). Le président Kennedy lance un ultima-
tum en octobre 1962 menacant d’utiliser l’arme nucléaire. Khrouchtchev préfére céder et
retire ses missiles. Les crises de Berlin et Cuba montrent aux deux Grands la nécessité de
rétablir le contact (la détente) pour maintenir la paix mondiale.
Doc. 2 La crise de Cuba en octobre 1962
Fidel Castro
(né en 1926)
Océan |
Atlantique Avocat, révolutionnaire,
ilprend le pouvoira
| 1% ,Cap Canaveral | Aig Cuba en 1959. Opposé
eG “ :
7,
} \
aux Etats-Unis, il
Migr one "9.
oriente son pays vers
| %» 6% ||
“ax | le communisme.
% Ss | L
Net
Bases delancement
xe
de fusées soviétiques
/.-_
\
.
= Rayon
eae
ee |
action des fusée!
baa assassiné en 1963.
1158
® Aprés sa décolonisation, Indochine replonge dang la guerre : face au Vietnam du Nord,
communiste, soutenu par l'URSS, les Etats-Unis s'impliquent militairement pour defendre
le Sud mais s‘enlisent. Devant le retournement de l'opinion américaine et la lassitude, le
président Nixon décide de retirer ses troupes en 1973, La guerre s'achéve en 1975 par la
victoire du Nord et la réunification du Vietnam sous la direction du parti communiste.
116
= Dela guerre froide a de nouvelles conflictualités
©
1975 Fin de la guerre Rebel
prcichler
adene ee du Vietnam.
Accords d’Helsinki =
id
9 novembre 1989
juin 1948- mai 1949
locus de Berlin nessa 98%
Chute du mur de Berlin
=
septembre 1947 :
Crise de Cuba
nvier-février 1991
peme guerre du Golfe So
Discours de Jdanov
11 septembre 2001
pt feo _
mars 1947 Discours de Truman
12-13 aout 1961
Construction du murdeBerlin
25 décembre 1991
Disparition de I'URSS,
Attentats islamistes
aux Etats-Unis =
1945 Fin de la seconde guerre mondiale et URI esses! ' mars 2003 Intervention
=
conférences de Yalta et Potsdam 1992-1995 Guerre civile en Bosnie américaine en Irak
~>Réponses p. 396 |
1178
ANALYSE DE DOCUMENT
Mettre en relation un document historique avec le cours
Aprés avoir replacé le document dans son contexte et rappelé son importance historique, vous
expliquerez la position américaine dans la crise de Cuba et montrerez en quoi ce discours est
révélateur des relations américano-sovietiques apres 1945.
® Dans la seconde partie de I'epreuve du baccalauréat, vous devez analyser le (ou les)
document(s), mais aussi en dégager l'apport historique — ou geographique. Vous Gevez donc
faire des liens entre vos connaissances et les informations présentes dans le document... ou ab-
sentes ! En effet, un document historique ne présente qu'une vision partielle @une période ou
d’un évenement. a
® Analysez toujours d’abord la consigne: elle est en general formulee en plusieurs etapes qui
peuvent vous aider a construire votre réponse argumentée — mais il n'est pas obligatoire den
suivre lordre.
® Analysez la source du document: la nature, |‘auteur, la date du document vous permettent
| d’évaluer son importance (notamment lorsqu'il s‘agit d'un discours d'un responsable politique)
et son apport a I’histoire des périodes étudiées. La date en particulier permet de bien replacer
le document dans sen contexte.
® Deux démarches sont ensuite possibles :
— vous pouvez, pour chaque théme deéegagé de |'analyse, verifier sill n'a pas ete
abordé dans le cours et si vous pouvez l’enrichir, le compiéter notamment avec Attention
des exemples précis ; Cette seconde demarche
~ inversement, vous pouvez d’abord, une fois le chapitre identifié, remobiliser Put’ Atre plus league eta.un
les connaissances lies 2 |'evenement ou la période, puis verifier si vous pouvez defaut majeur: le risque de
en retrouver des mentions, des allusions dans le document. Cela permet de re. Maasfermer votre reponse en
pérer les limites du document, ce qui n'y est pas aborde tout en concernant son pretiiapecrer coats) se
, Cours, ce qui nest pas fe but!
sujet. Be Fe 4
m118
® Analyse de la consigne
Il ne s’agit pas ici de réciter tout votre cours sur la crise de Cuba.
Trois éléments sont attendus : la présentation du document et son importance dans |’évé-
nement (la crise de Cuba) ; le rdle des Etats-Unis dans cette crise ; un élargissement au-dela
de cette crise, en montrant qu’on y retrouve les éléments qui définissent la guerre froide.
® Analyse de la source
Le document est un discours du président des Etats-Unis John F. Kennedy, prononcé a la ©
télévision (donc adressé au peuple américain, mais rediffusé dans le monde). II intervient bad
ra
a la fin du mois d’octobre 1962 alors qu’a commencé la crise des missiles de Cuba : il en est re
ited
lapogée puisque le président utilise un ton menagant qui rend cette crise de plus en plus
sensible et dangereuse pour la paix mondiale. =
©
—
® Construction de la réponse
=
On sait que, Cuba s’étant tournée vers l’URSS, celle-ci en profite pour y installer des bases oes
de lancements de missiles a tétes nucléaires, évidemment dirigés vers le rival américain.
C’est ce que dénonce le président Kennedy.
On sait aussi que l’ensemble de l’espace américain est depuis longtemps sous protection
des Etats-Unis : Kennedy rappelle donc que les Etats-Unis ne sont pas les seuls menacés
(« Mexico », « les Caraibes »...), en appelle a la solidarité panaméricaine et montre qu'il agit
au nom de la paix dans le monde, pas seulement de ses intéréts. C’est pourquoi il décide
aussi d’en référer 4] ONU (appel au Conseil de sécurité).
Mais on ne peut comprendre la crise de Cuba sans rappeler — ce que ne fait pas Kennedy
- les relations américano-cubaines. Depuis 1959, Vile est passée du pouvoir d’un dictateur
pro-américain, Batista, aux mains de Fidel Castro qui, face au refus des Américains de
traiter avec lui, glisse vers le communisme et s’allie avec l’URSS (ce que signifie ici « ile
captive »). Or les Américains ont plusieurs fois tenté de le renverser (débarquement de la
baie des Cochons en 1961), ce qui pousse Castro a demander la protection militaire des
Soviétiques. Ceux-ci y voient une bonne occasion de rapprocher leur potentiel militaire du
bloc ennemi et de rééquilibrer la menace, puisque l;OTAN menagait pareillement l’URSS
depuis la Turquie, ce que ne rappelle pas non plus Kennedy...
La tension militaire et diplomatique est 4 son comble puisque les Etats- Bien comprendre
Unis décident un embargo sur Cuba (premier point) et sont préts a utili- Les éléments absents peuvent
ser toutes leurs armes (« riposte complete ») y compris nucléaires en cas éclairer le document :ici
d’attaque. Toutefois, Kennedy montre aussi que le déclenchement d’un Hea re alc
conflit ne repose pas entre ses mains puisqu’il est prét a discuter Vaffaire fate nis. Cala permet d’aller
au sein de l’ONU et surtout a la fin, en appelle au dirigeant supréme de —_ay-dela de la simple analyse
YURSS d’alors, Nikita Khrouchtchev, qui pourrait alors étre considéré —_ du document.
comme responsable d’un conflit s'il se déclenchait.
On retrouve bien a travers ce document les caractéristiques de la guerre froide : opposition
entre deux blocs menés par les Etats-Unis (ici l’*espace américain) et l’URSS (avec Cuba),
opposition exacerbée par des différences idéologiques (Cuba devenue communiste est une
« ile captive »...), menace militaire notamment nucléaire permanente qui met en péril la
paix du monde mais crises qui ne se transforment jamais en conflits directs, justement a
cause de cette menace nucléaire.
119&
So
Salil
y
bb
=
©
=
=
©. Lesieécle des totalitarismes
=
™120
Le siecle des totalitarismes
HIS
2] La dénazification de I’Allemagne
® La défaite de I’Italie et de Allemagne en 1945 permet de sortir du totalitarisme. LAI-
lemagne est « dénazifiée » : les responsables nazis de tous les secteurs (administration
nationale comme locale, entreprises, culture, éducation, médias, sport) sont sanctionnés
et éliminés. Le procés de Nuremberg (novembre 1945-octobre 1946) juge les dirigeants na-
zis accusés de complot contre la paix, crime de guerre et crime contre os
VPhumanité (Doc. 1). Notion
; nae ed ine ‘ : : ™ crime de guerre : acte violant
@ Plusieurs facteurs limitent la dénazification : ’ampleur de la tache, 4. cs vantions internationales
F ;
la nécessité de maintenir une administration et le déclenchement de qula guerre, notamment
la guerre froide. La RDA, Allemagne de "Est communiste, passe du dirigé contre des objectifs
totalitarisme nazi au totalitarisme stalinien ; la RFA, l’Allemagne de _non-militaires.
l'Ouest, devient une démocratie.
Article 6. [...] Les actes suivants, ou I’un quelconque d’entre eux, sont des crimes soumis a la juridiction
du Tribunal et entrainent une responsabilité individuelle : [...]
(C) les « crimes contre I’humanité » : c'est-a-dire l’assassinat, l’extermination, la réduction en escla-
vage, la déportation et tout acte inhumain commis contre les populations civiles, avant ou pendant la
guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux.
Extrait de l'accord concernant Ja poursuite et le chatiment des grands criminels de guerre des puissances
européennes de |’Axe et statut du tribunal international militaire, Londres, 8 aodt 1945.
1218
Révision express JN | e
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122
COMPOSITION
Méthode
® Vous pouvez rencontrer deux types de sujets :
— une question de cours ne nécessitant pas de réflexion particuliére : reprenez alors la problé-
matique du cours pour traiter le sujet (ici, le sujet est déja problématisé) ;
— un sujet qui vous demande de réorganiser vos connaissances a partir d'une problématisa-
tion, personnelle ou contenue dans le sujet, qui différe du cours.
® Analysez le sujet de facon détaillée (une dizaine de minutes peuvent étre nécessaires) :
— repérez les mots-clés (ici, totalitarisme, systeme politique) et définissez-les, ainsi que la pé-
riode et l’espace concernés ;
~ soyez attentif a la fagon dont le sujet est formulé, a ses particularités : ces éléments peu-
HIS
vent suggérer une démarche a suivre.
® Préparez votre plan: Le conseil du prof
~listez vos connaissances au brouillon et sélectionnez celles qui se rapportent Généraliser consiste a tirer
ala problématique choisie ; de plusieurs exemples des
— cherchez des arguments pour appuyer les différentes phrases de votre com- conclusions pour affirmer
un phénomene. Mais
position;
attention (en particulier en
~ organisez vos idées et vos arguments dans un plan adapté a votre problé-
géographie), la généralisation
matique, puis enrichissez ce plan n appuyant vos arguments par des exemples. doit étre faite avec prudence
Chaque argument doit étre appuyé par des exemples précis — ces exemples, si et doit s‘appuyer sur des
vous arrivez bien a les généraliser, peuvent méme parfois donner des idées pour connaissances (par ex., Si
traiter un sujet. Suing les montagnes sont difficiles
d’acces et généralement
peu peuplées, certaines
connaissent de fortes
densités).
e Analyse du sujet
La forme interrogative du sujet vous invite a le discuter, a examiner les réponses negative
et affirmative possibles. Si vous tranchez, vous devez le justifier, l’argumenter.
_ « Les totalitarismes » > Trois exemples/modéles : |'URSS, |’Allemagne nazie et I’Italie
fasciste.
~ « systeme politique » > Forme d’organisation du pouvoir, des rapports entre dirigeants
et peuple (la question de la démocratie est donc au coeur du sujet).
~ « un seul et méme » — Quels points communs entre les trois modéles ? Peut-on parler
d’un seul modeéle décliné dans les trois pays ?
— « ?» (le sujet finit par une question) — Y a-t-il des différences fondamentales qui fassent
qu’on ne puisse confondre les trois modéles en un seul, identique ¢
Notez l’aller-retour intéressant entre le pluriel (les totalitarismes : s'il y en a plusieurs, cest
qu’ils se distinguent ; on irait plutdt vers une réponse negative ala question) et le singulier
que les
(un systéme politique : les expériences soviétique, fasciste et nazie ne seraient-elles
facettes nationales d’un seul modéle politique ¢).
123 &
e Brouillon ,
- Etat sous contrdle d’un parti unique dans les trois cas : il n’y a plus de démocratie.
— Role central d’un dictateur avec culte de la personnalité.
- Population embrigadée : contréle de l'éducation, de la culture, des loisirs, des médias...
- Terreur similaire : police politique, exclusion des opposants voire de catégories suspectes
Bs
avec camps de concentration (sauf en Italie).
Mais : objectifs idéologiques différents (unification nationale/« raciale »
en Italie et en Allemagne ; unification sociale en URSS), discours diffé- Piége a éviter
rent sur la démocratie (rejet assumé dans le fascisme et le nazisme, reven-
Le sujet porte plus sur le
dication d’une démocratie « parfaite », aboutie grace a l’égalité sociale fonctionnement politique
dans le communisme soviétique). . de ces régimes que sur la vie
politique. Méme sils sont
e Recherche d’arguments et construction du plan révélateurs de ces régimes,
Le sujet oblige 4 comparer les trois modéles pour voir s’ils n’en forment vous seriez hors-sujet en
pas qu'un seul. Quels éléments communs aux trois régimes connaissez- traitant d'‘événements tels que
la mort de Lénine, les Jeux
vous ? Olympiques de Berlin en 1936
I. Trois régimes aux objectifs différents, ayant une position différente sur ou la conquéte de |’Ethiopie
la démocratie. par Mussolini.
II. Trois régimes fondés sur le parti-Etat, annulant toute forme de démo-
cratie.
III. Trois sociétés totalement encadrées pour étre transformées selon des Bien comprendre
Le plan doit découler de la
objectifs idéologiques.
e Développement dun argument par des exemples poe problématique. Vous pourriez
ici affirmer d’un cote l'identité
des trois modéles et de l'autre
Dans la 3° partie sur le contréle de la société, pour témoigner de |’em- ce qui les distingue. Mais
brigadement de la société, vous pouvez ainsi parler des organisations de comme les éléments d’unicité
jeunesse (Jeunesses communistes, Balillas, Jeunesses hitlériennes), de la sont plus nombreux, il est
propagande et de la censure qui touchent la presse comme la littérature préférable d’équilibrer la
et les arts (réalisme socialiste...). réflexion par un plan en trois
parties.
124
Colonisation et decolonisation
125&
La guerre d’Algeérie
‘De quoi s‘agit-il?. Da guerre d’indépendance de I’Algérie traduit l’échec du processus coloniai.
Comment les Algériens sont-ils parvenus a sémanciper de la tutelle francaise ?
126
Colonisation et décolonisation
Revision express
1830 1 Protectorat
Conquéte Code de I'Indigénat é francais
francaise i au Maroc
en Algérie
HIS_
Les points importants a retenir
® Lexposition coloniale de 1931 symbolise l’apogée de l’expansion coloniale frangaise mais sonne
le glas des rapports apaisés entre la métropole et les peuples colonisés.
® Vindépendance de l’Algérie est l’exemple d’un conflit de décolonisation brutal, qui a déchiré
la société francaise. Sa barbarie et ses nombreuses victimes, frangaises et surtout algériennes,
rendent difficile toute réconciliation.
127@
ANALYSE DE DOCUMENT
Comparer deux documents
Méthode ff
® Lorsque deux documents sont proposes a l'examen, il faut d’abord dégager le sens général
de chacun des documents, c'est-a-dire les identifier rapidement puis dresser leur contexte de
production.
® Le contenu de chaque document sera présenté en quelques lignes, en lien avec le sujet de
lexercice, puis éclairé avec les connaissances et les notions du cours. Ce travail doit permettre
de faire emerger les themes communs aux deux documents.
® Dans un second temps, le travail de comparaison permet de faire émerger points communs
et différences entre les deux documents, en lien avec les thémes identifiés dans un premier
temps. Des citations ou des descriptions manifesteront le principe comparatif et en établiront
l'intérét.
™128
1. Dégager le sens général de chacun des documents, en lien avec le sujet
Le premier document est une photographie de |’exposition coloniale internationale,
organisée a Paris, dans le bois de Vincennes, en 1931. Elle offre un large panorama du
site de l’exposition, et notamment de son axe principal, l’Avenue des colonies. Bordée de
batiments qui sont des répliques de monuments de |’Empire (mosquée du Mali, temples
d’Angkor, pagodes du Laos), elle marque la diversité et la puissance de l’espace impérial.
Le second document est un tract rédigé en 1931 par un groupe d’artistes, les surréalistes,
appelant a ne pas visiter l’exposition coloniale. Ils dénoncent l’alliance entre intéréts poli- -
129&
A
130
© Une République, trois républiques
® La révolution nationale voulue par Pétain rejette la culture républicaine : elle s'appuie
sur le pouvoir tout puissant du chef, des valeurs rétrogrades d’avant 1789 et des « ennemis
intérieurs », comme les Juifs, combattus au mépris de tous les principes démocratiques.
HIST
|
4 Chef de la Résistance
®Le programme du CNR est mis en application par le Gouverne- " et de la France libre,
LS : ; :
ment provisoire de la République francaise : la culture républicaine premier présidentde
prend un sens plus démocratique et social. Ses mesures les plus sym- Bal |a\' République.
boliques sont le vote des femmes (1944) et la création de la Sécurité aA
sociale (1945).
Revision express 3
§ Le schéma a retenir
1. Les lois scolaires de 1881 et 1882 ont été proposées par Jules Ferry.
Clvrai [faux
™132
COMPOSITION
a
tll
.
Dia
® Une fois posée la problématique, il faut construire un plan pour y répondre de maniére lo-
gique et progressive. os
® Plusieurs types de plans sont possibles. II faut donc le choisir en fonction du type de sujet La)
kk
proposé.
— Pour les sujets évolutifs , délimités par des bornes chronologiques précises (ex. : « la crois-
—
a
sance depuis 1850 ») : opter pour un plan chronologique.
~ Pour des sujets tableaux ou analytiques (ex. : « La Seconde Guerre mondiale, une guerre
d’anéantissement ») : opter pour un plan thématique).
— Pour un sujet invitant a une discussion : choisir un plan didactique.
— Pour un sujet invitant a une discussion : choisir un plan comparatif et des themes sur les-
quels batir votre comparaison.
e Analyse du sujet
Le sujet est sans surprise puisqu’il reprend une des questions du cours. II s‘agit d’un « sujet
relation » qui vous interroge sur le rdle des combats de la Résistance dans la refondation
de la République, prise ici comme un régime mais aussi une culture avec des valeurs et des
principes, un imaginaire.
e Construction du plan
Deux types de plan sont possibles ici : chronologique et thématique.
~ Le plan chronologique -a ee Bien comprendre
I. Les premiers combats mobilisent plutét les valeurs patriotiques _[¢ plan de type chronologique
(1940-1941) s‘articule autour d’une période.
A. La disparition de la République. Il est indiqué pourlessujets
évolutifs délimités par des
B. Les combats patriotiques d’individualité pionniéres (Jean Moulin, |. Fanaieiaios hae
Germaine Tillon, de Gaulle).
C. La France libre : garanties démocratiques, méfiance vis-a-vis de la République ?
1338
B. Le programme du CNR refonde la synthése républicaine dans un sens démocratique
et social.
C. Les premiéres mesures du GPRF confirment cette nouvelle orientation.
D. Limites de la refondation : programme réformiste élaboré dans les années 1930,
hommes politiques et des partis peu renouvelés, continuité des institutions).
™ 134
La Republique et les evolutions
de la societe francaise:
1350
®La séparation de l’Eglise et de |’Etat est votée en 1905. Désormais,
la République ne reconnait ni ne subventionne aucun culte, promou-
a laicité: princii de
vant la laicité. Non sans résistance, l’Eglise est expulsée de la sphére séparation de I’Etat et des
publique, et cantonnée a la vie privée. organisations religieuses, qui
garantit la liberté de cuite dans
l'espace privé.
P> République et religions : un équilibre instable
® Aprés 1970, d’autres formes de religiosité apparaissent avec la crise :
des courants mystiques et communautaires favorisent l’apparition de
La able estlaique,
groupes religieux. La République les considére comme des sectes.
ce qui est parfois contesté.
@ A la fin des années 1980, devant la présence de signes religieux a
Pécole, la République choisit d’imposer la neutralité aux éleves.
™ 136
La République et les evolutions de la société francaise
Revision express
1905 Loi de séparation 1944 Droit de vote 1975 Droit a 2000 Loi sur
des Eglises et de !'Etat : accordé aux femmes l'avortement la parité
laicité
1936 Semaine de 40h 1967 Libre acces
et congés payés ala contraception
Le schéma a retenir
HIST
b eee
1. Le Front populaire est immédiatement placé sous la pression des mouvements ouvriers.
[ ]vrai [_]faux
2. Le Front populaire adopte une législation sociale qui améliore la situation des ouvriers.
[]vrai [_] faux
3. La laicité implique une séparation stricte entre neutralité dans l’espace public et liberté de culte
dans l’espace privé.
[vrai [_]faux
4. Les femmes obtiennent l’‘amélioration de leurs droits sociaux dans les années 1980.
[]vrai [_]faux
COMPOSITION
Rédiger l’introduction et la conclusion d’une composition
Méthode
introduction comporte trois étapes, les trois « P » : Présentation, Problématique, annonce
du Plan:
— la présentation permet d’entrer dans le sujet : il peut s'agir d'une anecdote, d’un fait impor-
tant en lien avec le sujet, ou d’une réflexion sur le mot-clé du sujet.
— la problématique découle de la présentation. Elle est toujours posée sous la forme d’une
question.
— Vannonce du plan doit étre trés claire. Les themes des grandes parties de la composition
doivent étre décrits en quelques mots.
® Laconclusion permet avant tout de répondre 4 la problématique (la question posée en intro- }
duction). Elle résume le sens du développement, en en reprenant les idées essentielles. Votre
conclusion doit comporter les étapes suivantes :
—un rappel explicite de la problématique (« on s’était demandé... ») ;
Piége a éviter
— exposez ensuite en quelques lignes le contenu du devoir (« on a vu c :
que.. »). La démarche doit étre limpide ! Ne faites pas etat de
connaissances postérieures
— une ouverture mettant en perspective le sujet posé.
au sujet de facon trop
Vous pouvez pour cela:
affirmative : ‘ouverture doit
—intégrer le sujet a un questionnement plus large (ici, les aspects politiques rester une question, sous-
du Front populaire...) ; entendant les informations
— mettre le sujet en relation avec la période qui le suit, en interrogeant son de facon subtile.
succés ou son échec dans le temps. ere
© 138
introduction
sunir. Pour la premiere fois, les partis ouvriers participent a la formation du Front Popu- =
laire, alliance destinée a exercer le pouvoir. =
Le gouvernement du Front populaire a-t-il permis aux ouvriers de dépasser leur mé-
fiance envers la République ? :
: : : Bien comprendre
Pour répondre a cette question, nous verrons tout d’abord que la aah: is
N’hésitez pas a utiliser des
legislation du Front populaire favorise la confiance entre République et gyrmutes tras explicites pour
ouvriers. Puis nous nous attacherons au renforcement du mouvement _annoncer votre plan.
politique et social ouvrier durant le Front populaire, qui permet son
intégration a la République.
Conclusion Cee
Attention
On s’était demandé si le Front populaire permettait aux ouvriersd’in- —,, rappel de la problématique
tégrer une République dont ils s’étaient jusque la toujours méfiés. doit étre explicite.
On a vu que le Front populaire marque un tournant dans la relation
entre la République et les ouvriers. En effet, le mouvement ouvrier se ren-
force en intégrant le cadre républicain du pouvoir (élections, partis poli- Bien comprendre
tiques, militantisme). I] consolide son identité lors des gréves de 1936, _Le contenu des différentes
soutenues par une majeure partie de la population. ‘\__ parties doit étre résumé,
en autant de paragraphes
ie fois, les ou vriers constatent q que leurs«— que apart
Maisi surtout, pour la premiere :
revendications, considérées comme prioritaires, sont entendues au som-
met de l’Etat. Ainsi, le Front populaire demeure dans les mémoires col-
lectives comme un moment d’avancées fondamentales pour la classe ouvriére. Les congés
payés ou le principe d’une culture pour tous font naitre un réel espoir : la République peut
améliorer le sort de la classe ouvriere.
Les ouvriers confirmeront-ils leur ’intégration 4 la République alors que la menace
fasciste se précise ?
1398
Comprendre les territoires
ra
de proximite
HISTOIRE-GEO
®LEtat a joué un réle initiateur dés les années 1950. Avec le CGET
(Commissariat général a l’égalité des territoires), il accompagne au- Vocabulaire
jourd’hui les collectivités locales (départements, régions, communes et aw intercommunalité:
intercommunalités) afin de multiplier les projets et les capacités d’ac- groupement de plusieurs
tion. LUnion européenne intervient aussi. Enfin, les acteurs peuvent — ‘ommunes menant des projets
étre privés : entreprises, individus, associations. communs.
a 1 40
© Comprendre les territoires deproximité
® Deux types d’espace en revanche semblent en retrait :la « diagonale du vide » (espace
peu peuple, vieillissant, sous-industrialisé, rural) et les régions industrielles autrefois dy-
namiques aujourd’hui en déclin et en reconversion (nord-est surtout, et quelques zones
isolées comme Saint-Etienne, Le Creusot...).
Cette région fut une des locomotives de la Révolution Depuis le Moyen-Age, Paris domine largement le territoire
industrielle mais, touchée par la crise des années 1970, francais, ce qui le déséquilibre mais lui permet en méme
ne cesse de se restructurer, bénéficiant de politiques temps d’avoir une métropole de rang mondial, un atout dans
d‘aménagement nationale et européenne. la mondialisation. So
Lid
sa
=|| feed
=
=]
| —
=
=
|
—~Ii—>_
Strasbourg
|
|
|
Cette région, organisée
autour de Lyon et d’autres
métropoles, est la seconde
Les régions littorales région dynamique et
bénéficient du profite de sa situation de
développement du carrefour européen vers
tourisme, accentue le sud méditerranéen.
par la politique
d’‘aménagement
:
de |’Etat aprés Y Marseille
1945 qui y a aussi
Le coeur de la France, peu
peuplé et essentiellement
installé des activités
rural, est un espace
liées aux nouvelles Montpellier
de transition entre
technologies.
des espaces fortement
développés et urbanisés.
Centralité parisienne }
1418
Le réle des régions dans l’'aménagement du territoire
en France et en Europe
VEtat, au depart principal acteur de la politique d'aménagement du territoire,
nequeafcoonere depuis les années 1980 avec des acteurs de plus en plus nombreux (collectivités
territoriales, Union européenne, entreprises, citoyens).
=eee
Les régions sont responsables de toutes les
liaisons intérieures de la région (lignes TER,
Transport et déplacements Formation et éducation routes, etc.) et investissent pour développer
les réseaux.
142
Comprendre les territoires de proximité
Revision express
COMMUNES
143©
PRODUCTION GRAPHIQUE
Réaliser un schéma d’organisation spatiale d’un territoire
® Simplifiez le territoire concerné par une forme géométrique, reflétant les grandes masses
de celui-ci (rectangle plus ou moins allongé pour la Russie ou les Etats-Unis, par exemple). Cer-
taines sont classiques : I’hexagone pour Ja France, un triangle pointu pour I’Europe...
® Clarifiez les termes du sujet : vous devez en avoir une définition claire, afin de choisir les
éléments a représenter de facon adaptée.
® Sélectionnez les éléments que vous voulez représenter, simplifiez-les Astuce
(résumer par ex. plusieurs flux dans une méme direction par une seule fléche) Tous les sujets visent a
et établissez une légende cohérente (par ex. en regroupant les informations du montrer comment s‘organise
méme type l’une aprés l’autre). un territoire. Ils font
donc appel aux mémes
® N’oubliez pas de donner un titre a votre schéma, soit l’intitulé du sujet, soit problématiques : centres/
une réponse problématisée au sujet. périphéries, dynamismes
| @ Pour réaliser votre schéma, procédez par étapes : réalisez les formes géo- spatiaux, etc.
métriques, passez les aplats de couleurs, puis les hachures, les pointillés,
ensuite les figurés ponctuels a localiser précisément, et les figurés linéaires
(fleches). N’oubliez pas la nomenclature (noms de lieux).
® Choisir une forme simplifiée : en plus de l’hexagone, on a ajouté un carré pour symbo-
liser les territoires d’outre-mer.
® Analyse du sujet y Bien comprendre
Régions = découpage du territoire francais en sous-espaces (ne pas Le schéma cartographique
oublier loutre-mer). permet de présenter de facon
Diversité = différences entre les régions, spécificités. visuelle et synthétique une
Le sujet est déja problématisé : il s'agit de présenter les régions francaises sotto Piece :
en montrant leur diversité. Quels critéres de différenciation faut-il rete- te aS. oon
nir ? I] faut s’interroger sur les éléments qui permettent de montrer ces _gétaillé ot il doit Be dégager
differences et de traiter ladiversite, comme la situation sur le territoire,le une ou deuxidées générales.
relief, le peuplement (région plutét urbaine ? plutdt rurale 2). se é
m 144
® Lister les informations : aprés avoir décidé des informations a sélectionner (relief, peu-
plement, situation territoriale), on pouvait ici soit envisager des les détailler et les repré-
senter l'une aprés l’autre (ex : espaces urbains/espaces ruraux, espaces littoraux, monta-
gneux, espaces frontaliers, centralité parisienne, etc.) — mais cela aurait donné un travail
trés descriptif, trop neutre -, soit en faire un regroupement pour caractériser les régions
en différents types comme on le propose ici. Lavantage de cette légende typologique est
de mieux répondre au sujet tout en présentant une organisation du territoire comme le
demande cette épreuve du schéma.
Légende du schéma:
MP Régions marquées par la situation de littoral |
ou de frontiére, fortement urbanisées
mim Poles et axes urbains
em Régions dominées par la montagne, plutét rurale
77>» Bassin parisien, dominé par la mégapole parisienne
= Espaces ruraux du Bassin parisien ou en arriére
des régions littorales et frontaliéres HIS
_
© Réaliser le schéma : la réalisation du schéma demande les mémes qualités cartogra-
phiques que la réalisation d’une carte ou d’un croquis. On attend clarté, lisibilité, soin.
Choisissez judicieusement vos couleurs (par ex. le rouge pour les régions urbanisées).
145©
\
-GEO
|
HIST
La station de sports d’hiver est
implantée a mi-pente, au pied des
pistes, et la construction de résidences
+ et d’hotels en masse a rappelé la
construction des grands ensembles
urbains, parfois au prix de la
dégradation de l'environnement.
La forét francaise couvre 240 000 km? (dont 1/3 en Guyane). Elle est Remarque
globalement exploitée par l>homme (bois, chasse, loisir) qui doit aussi irn'y.a plus én France de foret
tenir CUA de SA picsetvalion: Réegulierement replantee, parfois de primaire (sauf en Guyane) :tous
facon trés homogéne (ex : forét de pin des Landes qui alimente |’indus- les massifs sont d’une facon ou
trie du meuble), cest un espace soumis aux risques (tempétes comme d’une autre exploités.
en 1999 ou 2009, incendies qui détruisent en moyenne chaque année
20 000 hectares).
© LEtat a mis en place depuis 1964 un organisme spécialisé dans la gestion des foréts,
P Office national des foréts (ONE), qui gére essentiellement les foréts publiques mais ac-
compagne les propriétaires privés (les % de la forét francaise). De nombreuses actions sont
menées : reboisement, sécurisation, réintroduction d’espéces animales et diversification
des essences. La forét donne un exemple de gestion durable, a la fois économique, sociale
et environnementale.
1478
» Revision express
™ 148
_ COMPOSITION
Rédiger un paragraphe d’une composition
® Analyse du theme
Au brouillon (pour une composition sur les contraintes du territoire), plusieurs élements
ont pu étre relevés concerant les espaces soumis aux risques climatiques. II parait logique
de présenter ces différents risques (tempétes, incendies, etc.), mais l’objectif est surtout de
montrer comment les hommes y font face. On peut donc soit présenter tous les risques,
puis voir le lien entre hommes et risques (Cest le plan que nous avons choisi d’adopter ici),
soit faire une étude de l’attitude des hommes risque par risque.
149©
Comme pour tout risque, ces variations climatiques ne posent probléme que par la pré-
sence humaine dans ces zones, qui peut parfois étre forte (fortes densités des littoraux
métropolitains comme ultramarins, des vallées). Or il y a souvent augmentation du risque
par imprudence ou négligence (constructions dans des zones connues
comme inondables de vallées ou de littoraux), voire par dégradation de Astuce
l’espace (forét mal entretenue ot se propage plus facilement le feu). Les _ Donner des exemples
hommes ne cessent de faire face a ces risques (construction de digues le _ est essentiel, il ne faut
long de la Loire, lacs de retenue de la Seine depuis la grande inondation “~ pas hésiter aprendre des
de 1910, par exemple). Lintégration du risque fait partie désormais dela __exemples locaux, proches
gestion durable de ces environnements spécifiques en atténuant par de vous — et donc du
: 5 iis : correcteur qui verra que vous
exemple la présence humaine sans |’exclure, permettant un usage a la fois *3 ;
avez une vision concréte de
i = : : :
social et économique de ces espaces (transformation de zonesinondables _,, apprentissages
en espace récréatifs, entretien et exploitation des foréts pour lutter contre ie
les incendies...).
Les risques climatiques sont donc une réalité du territoire francais, par Méthode
ailleurs étendu sur l’espace mondial et éclaté. eee cnnls tii :
: ransition vers la 3° partie
qui aborde la question de
® Plan détaillé des deux autres paragraphes de la composition Vinsularité.
I. Les montagnes
A. Des contraintes trés fortes (pente, « obstacle », froid, risques spécifiques).
B. Entre adaptation et préservation (luttes contre les risques : ex. pare-avalanches, amé-
nagements selon la pente, les vallées et cols pour la communication, question de la
dégradation/préservation du paysage).
II. Les espaces soumis aux risques climatiques (voir corrigé ci-dessus). ~
III. Vinsularité
A. Rappel, la France, un territoire éclaté : de nombreux territoires, surtout des iles, au
large des cétes métropolitaines (Corse, Belle-Ile, etc.) mais aussi outre-mer.
B. La gestion de l’insularité (communications avec la métropole, éloignement, dévelop-
pement spécifique et souvent déséquilibré (donner des exemples).
150
La France en villes
@ La densité de la France est moyenne : environ 120 habitants/km/’. Les plus fortes densi-
tés se trouvent dans un anneau littoral et frontalier et le long des grandes vallées comme
la Seine (région parisienne). Loutre-mer a de fortes densités littorales. Une « diagonale du
vide » du nord-est au sud-ouest réunit les espaces moins peuplés a laquelle s’ajoutent les
hautes montagnes (Alpes, Pyrénées) et la Corse.
® Les migrations internes vont plut6t du nord-est vers les régions sud et yeep SayPITN
ouest, attractives. La population se concentre surtout dans les villes : :
w réseau urbain : ensemble
(80 a 90 %) et de plus en plus dans les métropoles, Paris dominant lar des relations plus ou moins
SY 0) la . . i be
@ Les villes francaises ont hérité de leur histoire une organisation tres ® grands ensembles:barres et
toursserene
de centaines voire milliers
coneraie aor
fracturée, aussi bien sur le plan spatial (centre historique tertiaire, ban- Hey
lieues résidentielles, industrielles et commerciales) que de la diversite la guerre pour résoudre la crise
sociale (centre aisé, banlieue contrastée entre quartiers aisés et quartiers qu jogement.
populaires dominés par les grands ensembles). (Doc. 1)
1518
Doc. 1 organisation spatiale d’une ville francaise \
@ Les métropoles sont de plus en plus polycentriques : rdle encore im- Vocabulaire
portant du centre (administratif, économique, culturel, place dans les = zone logistique ; réunit
réseaux de transports urbains), émergence de nouveaux pdles (quartiers des plates-formes dédiées
d’affaires, technopdles, quartiers universitaires, zones logistiques). aux échanges entre la ville et
Vextérieur (nouvelles gares TGV,
®La politique de la ville tente depuis 40 ans d’apporter des solutions aéroports...}.
pour homogénéiser espace urbain : création de ZUS (zones urbaines wm zone franche : zone a
sensibles, considérées comme les plus fragiles sur le plan social et éco- fiscalité basse pour attirer
nomique), de zones franches, opérations de réhabilitation. Elle se double des entreprises et recréer
aujourd’hui d’une politique de développement durable : circulations des emplois.
douces, tramway, recyclage des déchets, espaces verts...
® Lespace rural est de moins en moins un espace agraire méme si l’activité agricole (ou
son déclin) marque toujours des paysages de faible densité. 20 % des Francais vivent dans
un espace rural, mais la moitié dans les couronnes périurbaines ot les villageois sont net-
tement dépendants de l’'agglomération proche. Lautre moitié vit dans un espace rural isolé
a dominante agraire, éloigné des grands poles urbains et des services. Ici aussi, la société
locale essaye de faire la synthése entre « tradition » et modernité urbaine.
® Les agriculteurs sont devenus minoritaires suite aux transformations intervenues de-
puis 1945 : modernisation, mondialisation et surtout spécialisation de plus en plus forte.
Dans les zones rurales, l'industrie est peu développée, souvent liée 4 V’agriculture. Les
faibles densités induisent un faible niveau de services.
® La diversification des activités est aujourd’hui la tendance de toutes les zones rurales,
passant par une meilleure connexion aux différents réseaux nationaux. Le tourisme
« vert » met en valeur les atouts des espaces ruraux.
152
La France en villes
Revision express
Le schéma a retenir
Espaces urbains et espaces ruraux en France
€ ~ Ségrégation sociospatiale
de la ville
: c } Couronne périurbaine
<> axes
2. Combien d’habitants au minimum doit compter une commune pour étre considérée comme une
ville ?
[_]2000 [_]5 000 [_]50000
153 Hl
PRODUCTION GRAPHIQUE
Réaliser un croquis de géographie
Bien comprendre
Méthode Vous pouvez utiliser les i
i documents du chapitre
® Pour faire simple, un croquis de géographie implique la méme démarche mais aussi chercher d'autres
qu’une composition : informations sur le sujet
~ analysez le sujet, dégagez-en une problématique puis, au brouilion, listezet _(technopdles,exemplesde
réorganisez dans un plan les informations utiles (une quinzaine). communes menant des actions (
Agenda 21, ZUS, etc.). !
— interrogez-vous sur ce qui est concrétement cartographiable, en étant atten-
tifaéchelle proposée (sur une carte de |'Europe, par exemple, on aura du mal
a indiquer de facon détaillée les différences régionales internes d’un pays : ce
n'est pas le but !).
—construisez ensuite la légende selon le plan adopté. Attention a bien Remarque
choisir vos figurés : figurés de surface pour des phénomenes a I’échelle d’un Un croquis se distingue
pays (couleurs pour les informations les plus importantes, puis hachures, d’une simple carte parsa
pointillés), figurés ponctuels pour des phénoménes localisés (points, carrés, présentation, non d’un theme
étoiles...), figurés linéaires pour relier (fleéches). précis (comme le relief, les
® Pour réaliser la carte, respectez l’ordre des figurés indiqués précédem- nave eaac et
me < ; ee : S u
ment et utilisez plutdt des feutres fins pour les figurés ponctuels, linéaires et la Pp aa eae
i importance de la légende
nomenclature (noms des lieux). organisée).
® Analyse du sujet
Le sujet est vaste. Vous ne pouvez évidemment représenter tout ce que vous savez sur
Vorganisation socio-spatiale des villes (différents quartiers, zones, etc.) : cela demanderait
plutdét un exercice de schéma. Reste alors a comparer les villes entre elles, les hiérarchiser :
le sujet porte donc plutdt sur le réseau urbain en France.
m™154
Le conseil du prof
La carte portant sur les
villes, commencez par
placer les figurés ponctuels
correspondants. Ce nest
qu’ensuite que vous placerez
les figurés linéaires, ici des
relations entre les villes, un (3
fois les points de départs
et d’arrivés correctement
localisés. eee
oawrnecoey
gs
meta
tains
agrp
ernest
at
reo
seo
HIST
Montpellier |
One
Marseille :
Astuce
La légende est parfois pour
le correcteur plus importante
I, Un espace urbain Il. Un méme dynamisme spatial que la carte qui l'accompag ne!
trés hiérarchisé Ne la sacrifiez pas par manque
+, Phénoméne de périurbanisation
Mégapole \ } étendant les agglomérations de temps : ilvaut toujours
& de plus de 10 millions “-" sur des aires urbaines mieux qu'elle soit complete.
d’habitants @e Des métropoles plus ou moins attractives,
© Métropole millionnaire renforcant la métropolisation du territoire
Méthode
© Métropole régionale Ill. Des dynamiques _
(= 500 000 habitants) et mutations spatiales La légende doit étre organisée ©
comme dans une compositi on:
© Autre métropole régionale Technopéle Autre technopdle
(> 200 000 habitants) aah Se eget on montre ici qu’a la fois le
réseau urbain se distingue par
e===ex Principaux axes A Agglomeration concentrant sa hiérarchie mais quil a des
~ d’échanges de nombreuses ZUS
Keciorieratl tan d éléments d’unité (dynamisme, —
et de relations gglomération ayant lance son Agenda 21
; 2 Caen métropolisation, etc.) et qu'il
interurbains aen ou mené des expériences de ville durable
évolue.
155&
m2
156
| Dynamique des espaces productifs, mobilités et réseaux dans la mondialisation
® Ainsi, le territoire frangais est inégalement productif : les acteurs économiques privi-
légient certains espaces, attractifs, et en négligent d’autres, répulsifs. Ces disparités s’ac-
croissent. Lespace est polarisé.
eLa mondialisation alimente la métropolisation du territoire. Les métropoles garan-
tissent une concentration d’emplois qualifiés et un marché de consommation. Des zones
d’activité combinées a des plateformes logistiques se développent en périphérie des villes.
> ° OF Oye : L x . . iy: 7a 9 (Ass 2
S
Rael
i.)
1578
Par un processus cumulatif, les disparités s’accroissent entre les ter- Vocabulaire
ritoires bien connectés et les autres. Les métropoles - au premier rang
a «effet tunnel»: mise a
desquelles Paris — disposent d’infrastructures complétes et opération- lécart des territoires traversés
nelles, ce qui les rend attractives. A l’inverse, les espaces ruraux ou les mais non desservis par les
petites villes souffrent de « l’effet tunnel » et du manque d’infrastruc- modes de transport rapide.
tures, car ils sont peu rentables pour les opérateurs de transport.
La France souffre également d’une fracture numérique. Les territoires situés en « zone
blanche » - surtout des espaces ruraux ou montagneux - ne disposent pas d’un accés
Internet a haut débit, ce qui handicape leur développement.
Pour restaurer l’égalité de situation des populations et du territoire, les aménageurs pu-
blics (collectivités locales, Etat) s’attachent 4 résorber les zones blanches et a maintenir
partout une offre de transport suffisante.
Roissy est relié par La zone d’activité Le fret aérien se combine || Le TGV et le RER sont Uaéroport de Roissy
une autoroute a Paris rassembie usines, avec le transport routier. || interconnectés avec grandit pour répondre
et a l'Europe du Nord. bureaux et commerces. le transport aérien. a des besoins croissants.
m 158
Dynamique des espaces productifs, mobilités et réseaux dans la mondialisation
Revision express
Le schéma a retenir
YA
HIS
eel
1. Les liaisons de transport rapides favorisent les métropoles, mais les régions qui les séparent n’en
profitent pas. Ce processus est appelé ......... .-
see eeeeeeee eeeeee :
2. Parce qu’elle dispose a la fois du TGV, de l’autoroute, des liaisons aériennes et du réseau ferré
régional, Roissy CSt UNE ......... ce eee cree eee eersnerecreneccsceene ;
De EAMENACMAUSALIONN fc odes ce de Pew nne 2c s b.0 4 vo baidiolile ay sagan’ «0 les espaces productifs.
4. Les territoires de ‘innovation rayonnent a toutes les ........ cece cece e eee e eee eee eens , du local
a l’international.
159
ANALYSE DE DOCUMENTS
Analyse
de deux documents
. Le consed du prof
A partir des deux documents, exposer fimeact du projet ITER 2 toutes les Reatifter en peetens
echeilles. wolinges< dams lesQeestions
. — <
- ~
Niontrez finterst des deux documents pour le compréhensdion des Gifficultes Fechelles) - ales Gadreat
nées de cet emboitement d’echeties guages 2 acters ds deen
160
Doc. 2 Les Européens cherchent encore comment combler le surcoiit d’ITER
Représentant prés de la moitié du cott de la construction du réacteur, la part des Européens a
&té réévaluée a 7,25 milliards d’euros, contre 2,7 milliards initialernent prévus. [...] En cette période
de restriction budgétaire, les Vingt-Sept ont déja accepté, sous pression allernande, divers rabo-
tages pour plafonner leur part 4 6,6 milliards d’euros.
Le temps presse, car pour 2012 et 2013, I’UE fait face a 1,4 milliard d’euros de surcotit. Refu-
sant de revoir leurs contributions nationales ou de rehausser les budgets européens pour cette
période, les Vingt-Sept comptent plutdét puiser dans les projets les plus généreusement dotés du
programme-cadre de recherche de |’UE. Un redéploiement auquel s‘oppose vivement l’eurodéputé
écologiste Yannick Jadot, soucieux de préserver les projets sur les énergies renouvelables (solaire,
éolien) et hostile 4 un réacteur jugé pharaonique. [...]
Reste a comprendre comment le budget d’Iter a pu 4 ce point gonfler. [...] A la différence de
lorganisation européenne de la recherche nucléaire, Iter ne recoit que 10 % des contributions en
argent, le reste venant en nature : [...] chacun des pays contribue un petit peu a toutes les parties
de la machine. [...] Résultat : c’est plus difficile, plus long et plus cher, car personne ne profite réel-
lement de l'économie d’échelle. « Le cost final est indéterminé pour l’instant. [...] A ce jour, aucun
pays n’a émis I’intention de se retirer du projet », insiste Neil Calder, qui met toutefois en garde :
« Plus on retarde, plus c'est cher. » HIST
La Croix, 16 juin 2010.
Méthode
@ Lorsque vous disposez de deux documents, vous devez confronter leurs contenus, pour
en saisir a la fois les points communs, les différences, la comp!émentarité. Le plus souvent, il
s‘agit de documents de nature différente : ce sont les notions, vos connaissances qui vous per-
mettront de faire le lien entre eux.
® Commencez par cerner le contenu de chacun des documents, puis expliquez pourquoi ils
sont proches, différents ou complémentaires. attention portée au contexte de production
du document ou aux auteurs apporte souvent des indices déterminants.
Corrigé
1. Le projet innovant ITER s’inscrit dans plusieurs échelles emboitees,
Bien comprendre
du loca] a Pinternational :
La réponse reprend
~ zone accessible en 20 minutes autour d’ITER, impliquant la transfor-
explicitement le principe
mation du territoire (routes, logement, urbanisation, activités). du jeu des échelles, en
~ région PACA, dont il constitue un moteur de développement. Les liai- envisageant l’impact d’ITER
sons entre technopdles sont renforcées. pour chacune dentre elles
~ France, qui conserve les pdles de gestion du projet. La filiere nucléaire et en combinant le contenu
est confortée. du document 1 et du
~ pays européens/UE : accueillent des sites de recherche et de produc- document2.
tion des composants et contribuent au financement du projet.
~ monde : sites de recherche et de production des composants. Finan-
cement du projet.
2. Cet emboitement d’échelles crée des difficultés spécifiques : De la méme facon,
= distance parfois importante entre sites de production et ITER (Japon, identification et la
Corée du Sud, Etats-Unis, Inde) ; présentation de toutes les
~ multiplication des centres de décision (Barcelone, Paris, Bruxelles) ; formes de conflit nécessite
~ absence de coordination entre les productions ; d’exploiter les informations
-cotit plus élevé du projet a cause de l’éclatement de la production :
des deux documents.
- . ~ ~ —_ —
2) L Union europeennme : un espace a geometries vanable
®En TSS PEarope est Cevastee etmenrtrie, PUNE CARATORE UNE PURE MUTE A Cee
Rar evmiopperent qcomaamager, is Franceet P Aleman eeene & partie des anaces IQ
& cuastructing carmpernre.
@ Union europeenae (UE) a dadoard et ea marche comma pad wre waion doaanee,
Avjoun? bai dle meee OS S paws, assonks 2 es mapas Sivers dans es Gamaitnes &O
momnigues, politiques, cdhcatitS on techaigues (Dec 2 Le RovaameUbi a maakt sertic
de UE per retreadam en aie IOAD QE S i me Sera aetve Qaerss a.procednre de
validation Gerke per Tarte 3B Ga Trae de Rome.
~
7”
—
.
*
~
&
+
2
.
2
~
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.
*
> -
*
»
~
*
*
»
~
Union européenne : dynamiques de développement des tesritoires
Silt; GANS
tegen 2 eet
Dus: Sy tego.
1638
~
m 164
L'Union européenne : dynamiques de développement des territoires
Revision express
sald
165&
Cap R—{—&={————eEeEeEo=**~7
sur le
| - ANALYSE DE DOCUMENT :
Dégager l’apport d’un document
Te Cirad
_Innovons —
“albsaulid | ‘ Bien comprendre
Ee POUT les Un document promotionnel
__agricultures: est toujours hiérarchisé
de uemain— —— LL de facon simple, pour étre
compris rapidement.
Mie ei e sy ee La typographie et la taille
conc pr eer ene des caractéres quident la
tout enpréservant environnement et labiodiversité. lecture et aidentarepérer
aed ges NE ; les informations importantes.
éunion.
m - Biadiversité etsanté végétale & animale ge
+ Qualité
etsécurité desaliments
« Impacts etservices agro-environnementaux
Le conseil du prof
Repérez les auteurs d’un
document promotionnel,
mais aussi les partenaires
institutionnels qui sont
associés a son action. Pour
cela, il vous faut retrouver
ia mention d’un site Internet,
ou un logo connu.
Note : le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) produit
et transmet de nouvelles connaissances pour accompagner le développement agricole des pays du Sud.
™ 166
' Méthode
® « Dégager V’apport d’un document », cela signifie montrer en quoi il est représentatif d’une
situation générale, en exposer le sens général.
® Pour cela, appuyez-vous sur les grandes notions de chaque lecon, qu’il vous faut confronter
au contenu du document (vocabulaire, images). Aidez-vous du vocabulaire des questions : il
orientera votre lecture.
©
=
iad
xe
bd
1. La Réunion, une ile au potentiel de développement important. =
Les chercheurs du Cirad profitent de extraordinaire biodiversité de Vile, unique dans Lo)
-_—
YUE, dont ils espérent tirer de nouveaux traitements phytosanitaires, mais aussi des
moyens d’améliorer la production agricole. Cela implique de mener des expériences en =
<=
plein champ et en laboratoire. La présence de ces chercheurs assure revenus et activités a
haute valeur ajoutée sur Vile.
2. La Réunion, une ileala recherche activités pérennes.
La Réunion souffre des difficulté gues des RUP : économie mono-orientée, faible
productivité, dépendance enverssla métropole, marginalité. Sa filiere agricole, trop spé-
cialisée, ne lui assure pas l’autosuffisante en nourriture. En outre, il faut l’appui de finan-
cements publics (région, Etat, UE) pour attirer des activités 4 haute valeur ajoutée, méme
sila filiére agricole locale est associée au partenariat. D’ailleurs, le Cirad esthabituellement
tourné vers les pays endéveloppement, auxquels la Réunion est assimilée.
3. La Réunion, une ile qui tente de s’ouvrir sur sa sphere régionale. hep
Bien comprendre
Le projet du Cirad s’inscrit explicitement dans un partenariat régional im-
pliquant les pays riverains (la Commission de l’Océan indien), mais aussi ia ae eee
toutes les régions tropicales du monde (Asie, Afrique, Océanie, Amérique). noSemletitsesos
Il est la traduction concréte des nouvelles orientations de Ja politique des 6 altusions) en relation
RUP dessinée par l’UE pour la période 2007-2013. La placede!'UEet dela —_avecle cours et avec vos
France demeurent toutefois prépondérantes, car elles sont les bailleurs de —_ connaissances. Vous montrez
fonds du projet. Mayotte, département, frangais depuis mars 2011 (etdonc =! a lafoisque que vous
wee les maftrisez et que vous avez
RUP), trouve enfin sa place dans ce dispositif. bien compris le document.
167 &
i=]
\
Hdl
=
@ 168
France et Europe dans le monde
_ Facade maritime
Wihelmshaven i & Port de tonnage supérieur a
i 20 millions de tonnes
(proportionnel au tonnage)
Grand axe de
commerce maritime
Arriére pays
Fae Forte densité de population,
d'industries et d'axes de transport
(routier, ferré et fluvial)
: Grandes directions
“== des axes autoroutiers
et ferroviaires
2 Ave rhénan
eaRER.
i, NCHEQUE Principales voies navigables HIST
ay ae ——— Oléoducs |
|
FRANCE
Aéroport (millions de passagers par an)
AUTRICHE plus de de 40 moins
| fr. \
Sa. yy
| 20 AN 360) Bl dean |
H
a
Pam ra 5 Centre financier
|
|
\\stovenve (ke .) ||
0 200 km ier A
on Berne Capitale d'état }
(ere riatique _ ae
|j
(De
agit?
quoi La France tente de maintenir son influence dans la mondialisation face
a l’émergence de nouvelles puissances.
—
La Tour Eiffel est le symbole de Paris dans Le CBD de la Défense accueille 1500 sieges Le centre historique de Paris, largement
le monde et le monument le plus visité de sociaux d’entreprises et 90 000 emplois de préservé, attire les touristes du monde
la capitale francaise. | cadres et dirigeants. entier.
170
| France et Europe dans le monde
® 4 pays (Allemagne, France, Grande-Bretagne et Italie) réalisent les 2/3 du PIB de UE.
® Rotterdam est le 1 port européen et le 3° du monde, avec un trafic annuel de 400 millions de
tonnes.
171
COMPOSITION
Classer les connaissances pour produire un plan cohérent
Méthode
® Réfléchissez d’abord au sujet :
~ analysez ses termes pour trouver sa problématique, que vous devez pouvoir énoncer sous la
forme d'une question ;
- délimitez le sujet de facon précise (temps, espace, axe choisi).
® Dans un second temps, mobilisez et sélectionnez vos connaissances, puis classez-les de
facon logique, pour construire un raisonnement répondant a la problématique.
| @ ordre des parties correspond aux étapes nécessaires pour formuler une réponse. Cet ordre
doit étre cohérent, et en rapport avec le sujet traité.
® En géographie, il vous faut généralement décrire le phénoméne, puis l’expliquer. Vous pouvez
ensuite montrer ses limites, ou établir une typologie des lieux concernés par ce phénomeéne.
® Une autre approche, dite « multiscalaire », permet, par une approche a des échelles diffé-
rentes, de mesurer l’impact et les formes d'un phénoméne dans toutes ses dimensions. Pour
chacune des échelles, vous devez une fois encore décrire, expliquer et discuter le phénoméne.
™172
© Plan 1: Gesce Priga/explicauions/limiites. —___
. = __ Bien comprendre
I. LUE est un des centres du monde Cest par un classement
A. Péle de la triade. 40 % du commerce mondial. Port de Rotterdam ‘es idées aposteriori qu'on
parmi les 1*° du monde. 60 % du total mondial des IDE. Premier en- _—P2'Vlentaconstruire son
semble agricole mondial. Influence de l’euro. Bour plan.Plusieurs criteres de
8 ses de Londres et classement sont possibles,
Paris. FTN puissantes. mais vous ne devez en
B. France 1* destination touristique du monde. Influence culturelle. _conserver qu’un.
Le francais est parlé par 250 millions de personnes. ilies
II. Cepouvoir repose sur un espace aménagé et organisé i)
A. Richesse du patrimoine. Valeurs démocratiques. Paris ville cosmopolite. Paris ville del
de congrés. ne
had
B. Facades maritimes ouvertes. Réseau de communication dense et performant. Espace
industrialisé. =
C. Mégalopole européenne. Métropoles puissantes. Métropoles complémentaires. Ur
Quartier d’affaire de la Défense.
III. Mais PUE est une puissance incomplete, hétérogéne, qui doute d’elle-méme
=
A. Manque de cohésion politique. Pas d’influence diplomatique.
B. 3 ports de la Northern Range = 2/3 du trafic. Concurrence entre les ports de la
Northern Range. Métropoles concurrentes. Remise en cause de ]’influence parisienne.
C. Chomage fort.
Remarque
@ Plan 2: échelle mondiale/échelle régionale/échelle locale (plan multi- chaque échelle, il convient
scalaire). ya de mesurer la puissance, de
; ; ; ; lexpliquer puis de la nuancer.
I. VUE exerce une influence dans le monde entier, mais de facon ieee ds
incomplete
A. Pole de la triade. 40 % du commerce mondial. 60 % du total mondial des IDE. France
1" destination touristique du monde. Premier ensemble agricole mondial. Influence de
Veuro. Espace industrialisé. FTN puissantes.
B. Valeurs démocratiques. Influence culturelle. Le francais est parlé par 250 millions de
personnes.
C. Manque de cohésion politique. Chémage fort. Pas d’influence diplomatique.
II. LUE est animée par des régions et des pays inégalement puissants
A. Richesse du patrimoine.
B. Facades maritimes ouvertes. Réseau de communication dense et performant. Méga-
lopole européenne.
III. Une puissance qui s‘exprime a l’échelle locale de fagon contrastée
A. Port de Rotterdam parmi les 1** du monde. 3 ports de la Northern Range = 2/3 du
trafic. Concurrence entre les ports de la Northern Range.
B. Métropoles puissantes. Bourses de Londres et Paris. Quartier d’affaire de la Défense.
Paris ville de Congrés. Paris ville cosmopolite.
C. Métropoles concurrentes et complémentaires. Remise en cause de l’influence pari-
sienne.
1738
Rip *
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ABBA BIA, «.-
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1701) sont écrits dans un esprit épique : les personnages sont mar- De ne aes
qués par le modéle des héros antiques. Clélie est un roman a clés de lettres,auteur
qui contient la fameuse « carte du tendre ». A l’opposé, les romans : La PrincessedeCleves.
comiques, comme L’Histoire comique de Francion (1623) de Charles
Sorel, font évoluer des personnages de gueux sans foi ni loi, influen-
cés, par les picaros
,
espagnols. | Choderlos
iiss:
® Le chef d’ceuvre du roman classique est La Princesse de Cleves de | (1741-1803):
Madame de la Fayette (1678). Lintrigue y est dépouillée : il y a une | fm auteurduroman
unité d’action qu’on ne trouvait pas jusque-la dans le roman. Tous les ~ épistolaire libertin
personnages reflétent les traits idéaux des courtisans prestigieux de Les Liaisons dangereuses.
Henri II.
A savoir |
Est dit romanesque ce qui est digne de figurer dans un roman avec l’idée que l’on sen
fait, la grandeur des héros, certains événements ghee comme les rencontres, les
coups de théatre, les coincidences extraordinaires..
176
. Le personnage de roman du xvui° siecle a nos jours
1778
Les grands principes du récit .
joi Sagit-il? Pour raconter une histoire, le romancier décide qui percoit les événements
aDDOTTES" cest la focalisation. Vauteur, le narrateur, le personnage sont trois entités différentes.
1) La focalisation
@ Le point de vue externe correspond a une perception « du dehors », sans connaitre les
pensées des personnages.
« Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu’on vient des quais, on trouve le passage du Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit
et sombre. » (Emile Zola, incipit de Thérése Raquin)
® Le point de vue est interne quand un seul personnage pergoit les événements : seules
ses pensées et ses sensations sont connues, grace a la présence de verbes de perception, au
vocabulaire des sentiments.
« Voeil de Julien suivait machinalement |’oiseau de proie. Ses mouvements tranquilles et puissants le frappaient, ilenviait
cette force. » (Stendhal, Le Rouge et le Noir)
© Le point de vue omniscient (ou focalisation zéro) permet une perception de l’ensemble
des sentiments et des sensations de tous les personnages.
« Si dans les premiers temps de sa liaison, I’étudiant s‘était cru le maitre, madame de Nucingen était devenue la plus
forte. » (Balzac, Le Pere Goriot)
Lincipit caractérise le début d’un roman. Le choix des premieres phrases est détermi-
nant, car elles donnent des informations sur le contenu et la tonalité de tout le livre. Ex:
« Dun tempérament doux, Vincent Artus n’avait jamais tué que sa femme. » (Jean-Marie Laclavetine, En douceur)
Auteur
yeahs Narrateur
Personnage
™178
~ Le personnage de roman du xvn° siecle a nos jours
Le héros précieux, l’aventurier des romans comiques, le M'® de Scudéry, Clélie ;Charles Sorel, L’Histoire comique de
personnage classique Francion ;M™ de la Fayette, La Princesse de Cleves
Le personnage de la tendance réaliste, le libertin, le héros Marivaux, La Vie de Marianne ; Choderlos de Laclos, Les
des Lumiéres, le pré-romantique sensible Liaisons dangereuses ; Denis Diderot, Jacques le Fataliste et
son maitre ; Jean-Jacques Rousseau, La Nouvelle Héloise
xix® | Le romantique idéalisé, les personages réalistes et Victor Hugo, Les Misérables, Honoré de Balzac, La Comédie
naturalistes humaine ; Emile Zola, Les Rougon-Macquart
Le personnage des romans psychologiques, le héros engagé, |Marcel Proust, A/a recherche du temps perdu ; Malraux, La
'anti-personnage du nouveau roman Condition humaine ; Nathalie Sarraute, Tropismes
1. Les héros de La Princesse de Cléves sont inspirés des personnages des romans picaresques
espagnols.
[_]vrai [_]faux
4. Pour Zola, la vertu essentielle d’un romancier est son imagination fantaisiste.
L_]vrai L_]faux
179©
‘
SUJET
Corpus
Texte A. Honoré de Balzac, Le Pére Goriot, \l, « Ventrée dans le monde », 1835
Texte B. Stendhal, Le Rouge et le Noir, livre premier, chapitre X, 1830
Texte C. Guy de Maupassant, Bel-Ami, deuxiéme partie, chapitre X, 1885
Texte A. Honoré de Balzac, Le Pére Goriot, \l, « entrée dans le monde », 1835
Eugéne de Rastignac, étudiant a Paris dorigine provinciale, vient de recevoir
une lettre de sa mére et de sa sceur lui annoncant quelles lui envoient une grosse somme
d argent. /
Le monde était a lui ! Déja son tailleur avait été convoqué, sondé, conquis. En
voyant monsieur de Trailles, Rastignac avait compris l’influence qu’exercent les tailleurs
sur la vie des jeunes gens. Hélas ! il n’existe pas de moyenne entre ces deux termes : un
tailleur est ou un ennemi mortel, ou un ami donné par la facture. Eugéne rencontra dans
5 le sien un homme qui avait compris la paternité de son commerce, et qui se considérait
comme un trait d’union entre le présent et l'avenir des jeunes gens. Aussi Rastignac re-
connaissant a-t-il fait la fortune de cet homme par un de ces mots auxquels il excella plus
tard. - Je lui connais, disait-il, deux pantalons qui ont fait faire des mariages de vingt
mille livres de rente.
10 Quinze cents francs et des habits a discrétion ! En ce moment le pauvre Méridio-
nal ne douta plus de rien, et descendit au déjeuner avec cet air indéfinissable que donne
a un jeune homme la possession d’une somme quelconque. A l’instant ou argent se
glisse dans la poche d’un étudiant, il se dresse en lui-méme une colonne fantastique sur
laquelle il s’appuie. I] marche mieux qu’auparavant, il se sent un point d’appui pour son
al wi levier, il a le regard plein, direct, il a les mouvements agiles : la veille, humble et timide,
il aurait recu des coups ; le lendemain, il en donnerait a un premier ministre. I] se passe
en lui des phénomeénes inouis : il veut tout et peut tout, il désire a tort et a travers, il
est gai, généreux, expansif. Enfin, l’oiseau naguére sans ailes a retrouvé son envergure. ee
ee
T
e
e
Létudiant sans argent happe un brin de plaisir comme un chien qui dérobe un 0s a tra- |
2 So vers mille périls, il le casse, en suce la moelle, et court encore ; mais le jeune homme qui :
fait mouvoir dans son gousset quelques fugitives piéces d’or déguste ses jouissances, il
les détaille, il s'y complait, il se balance dans le ciel, il ne sait plus ce que signifie le mot
misere. Paris lui appartient tout entier. Age ou tout est luisant, ot tout scintille et flambe!
age de force joyeuse dont personne ne profite, ni l’homme, ni la femme ! age des dettes
2 WI et des vives craintes qui décupient tous les plaisirs ! Qui n’a pas pratiqué la rive gauche
de la Seine, entre la rue Saint-Jacques et la rue des Saints-Péres, ne connait rien a la vie
humaine ! - Ah ! si les femmes de Paris savaient ! se disait Rastignac en dévorant les
poires cuites, a un liard la piece, servies par madame Vauquer, elles viendraient se faire
aimer ici.
™ 180
de tous les hommes. Cette position physique le fit sourire, elle lui peignait la position
5 qu’il brélait d’atteindre au moral. Lair pur de ces montagnes élevées communiqua la
>. A . . . s ya :
sérénité et méme la joie a son ame. Le maire de Verriéres était bien toujours, a ses yeux,
le représentant de tous les riches et de tous les insolents de la terre ; mais Julien sentait
que la haine qui venait de l’agiter, malgré la violence de ses mouvements, n’avait rien de
personnel. S’il eit cessé de voir M. de Rénal, en huit jours il l’ett oublié, lui, son chateau,
io ses chiens, ses enfants et toute sa famille. Je l’ai forcé, je ne sais comment, a faire le plus
grand sacrifice. Quoi ! plus de cinquante écus par an ! un instant auparavant je m’étais
tiré du plus grand danger. Voila deux victoires en un jour ; la seconde est sans mérite, il
faudrait en deviner le comment. Mais 4 demain les pénibles recherches.
Julien debout sur son grand rocher regardait le ciel, embrasé par un soleil d’aoiit.
15 Les cigales chantaient dans le champ au-dessous du rocher, quand elles se taisaient tout
était silence autour de lui. II voyait a ses pieds vingt lieues de pays. Quelque épervier parti
des grandes roches au-dessus de sa téte était apercu par lui, de temps a autre, décrivant
en silence ses cercles immenses. L’ceil de Julien suivait machinalement l’oiseau de proie.
Ses mouvements tranquilles et puissants le frappaient, il enviait cette force, il enviait cet
20 isolement.
C’était la destinée de Napoléon, serait-ce un jour la sienne ?
181©
Question ‘
Quelles sont les caractéristiques communes des héros de ces trois extraits de romans ?
Commentaire
Vous commenterez le texte de Stendhal, extrait du Rouge et le Noir (texte B).
Méthode
Question
® Evitez de traiter les documents séparément : lisez d’abord tous les textes, puis trouvez
quelques points communs que vous développerez séparément.
Commentaire
® Orientez-vous sur l’aspect descriptif du texte : en quoi le paysage correspond-il aux états
d’ame du personnage ?
Question
Les trois héros de ces romans sont de jeunes hommes ambitieux et exaltés qui ont un
fort désir d’ascension sociale.
Leur sentiment personnel de réussite donne lieu 4 une exaltation certaine. Les excla-
mations de Rastignac (« Le monde était a lui ! », « Quinze cents francs et des habits a dis-
crétion ! »), celles de Julien Sorel (« Quoi ! plus de cinquante écus par an ! ») et celles de
Bel-Ami (« je suis a toi ! ») en témoignent. On peut noter ieurs sentiments enthousiastes :
Rastignac est « gai, généreux, expansif », Julien éprouve de la « joie », Georges est « affolé de
joie » et ressent les « frissons froids que donnent les immenses bonheurs ».
Leur ambition est démesurée : des expressions hyperboliques le mon-
trent. Chaque héros semble avoir un idéal mégalomaniaque. « Paris lui Gagnez des points !
appartient tout entier », « le monde était a lui », affirme Balzac. Stendhal _Netraitez pas les textes
montre que Julien Sorel identifie sa destinée a celle de Napoléon. Mau- séparément, mais trouvez des
criteres différents pour les
passant joue sur le nom de son personnage en !’écrivant « Du Roy », pour comparer.
: ape
mieux montrer qu'il « se croyait un roi qu'un peuple venait acclamer ». :
Les jeunes hommes sont matérialistes. Le soin que Rastignac porte
a la confection de son costume I’illustre. Il accorde la méme importance que Julien Sorel
4 l'argent : celui-ci nen revient pas d’avoir plus de cinquante écus par an. On voit que
Georges Duroy est trés sensible au faste de la cérémonie, et ce mariage parait étre le trem-
plin vers une carriére politique, vu le regard qu’il porte sur la Chambre des députés.
De plus, ies héros savent utiliser les autres, qu’ils respectent peu ; ils sont caractérisés
par un certain égoisme. Rastignac exploite le savoir-faire du tailleur, il ne manifeste aucun
état d’Ame pour dépenser l’argent de sa mére. Julien se montre dur vis-a-vis de la famille
De Rénal, envers laquelle il affiche du mépris. George Duroy ne pense qu’a lui : sa jeune
épouse est instrumentalisée, Cest sa maitresse qui occupe ses pensées.
On peut enfin sentir a ’égard de tous ces personnages des marques d’ironie de la part
de leurs auteurs, qui les traitent avec une certaine distance. Balzac fait de Rastignac un
personnage typique : il incarne l’étudiant qui a soudain de argent, d’ot une impression
de caricature. I] se moque de lui a travers des images animaliéres peu valorisantes : « loi-
seau nagueére sans ailes », « comme un chien qui dévore un os ». La position de Julien en
™182
surplomb sur son rocher est présentée par Stendhal comme un stéréotype qui fait sourire
le héros lui-méme. Julien fait de Monsieur de Rénal le représentant de tous les oppresseurs,
il s’identifie 4 Napoléon : le lecteur peut trouver ces excés amusants. Enfin, le comporte-
ment ignoble de Georges Duroy est dénoncé en filigrane du récit : « il ne pensait qu’a lui » ;
il est ridiculisé par le romancier (il « balbutiait des mots qui ne signifiaient rien »).
Les héros de ces extraits se ressemblent donc parce qu’ils font preuve de la méme am-
bition démesurée et méprisante, mais aussi parce quils sont tournés discrétement en déri-
sion par les romanciers, qui décrivent avec ironie leurs élans impulsifs.
Commentaire
Le corrigé du commentaire est intégralement rédigé. Pour faciliter votre lecture, nous avons gardé les titres des
différentes étapes du développement. Dans un devoir, vous ne devrez pas les conserver.
Introduction
Le chapitre x du Rouge et le Noir met en scéne Julien Sorel lors d’une promenade dans
une position de surplomb, qui favorise sa méditation exaltée, révélant ses fantasmes de
toute-puissance et son ambition orgueilleuse, alors qu'il vient de se
voir gratifier d’une forte augmentation par Monsieur de Rénal. Cette Gagnez des points !
pause descriptive rend compte: a la fois d’unMRpaysage et
Gate des sentiments
; La problématique, sous forme
du personnage. Comment l’auteur parvient-il a faire fusionner les de question, se distingue
éléments descriptifs du panorama et le discours intérieur du person- “*— dairement de l’annonce du
nage ¢ Nous étudierons d’abord la psychologie de Julien Sorel a tra- plan.
vers ce paysage-état d’ame, avant de percevoir dans cette description |
une mise a distance du stéréotype romantique.
|. Un paysage « état d’ame »
Le monde intérieur de Julien Sorel correspond au paysage ou il se trouve. La descrip-
tion de la nature et la psychologie du personnage sont interdépendantes. L’ascension so-
ciale du personnage est a l'image de l’ascension physique de cette montagne.
A. Une ascension symbolique
Dés le début, la description du paysage est apparemment objective. Cependant, la na-
ture du sentier qu’emprunte Julien a peut-étre déja un sens symbolique : il est peu em-
prunté, étroit, et ne sert quaux « gardiens de chévres », ce qui peut constituer une allusion
ironique a la condition sociale modeste de Julien. C’est ensuite Julien lui-méme qui a l’in-
telligence de lire dans le paysage une coincidence entre les éléments physiques extérieurs et
ses dispositions passionnées. Il y a un paralléle entre la réalité extérieure et les sentiments
du héros (« position physique » / « position qw il brilait datteindre au moral »). Puis, ce qui
n’était qu'une intuition se charge d’émotion : du sourire, on passe a la sérénité, puis a la
« joie » (sentiment rarement éprouvé par Julien Sorel au cours du roman). La progression
de ces sentiments est rendue d’autant plus remarquable par la coordination insistante :
« et méme ». Sobrement, Stendhal allie l’instauration de cet état de bonheur a la simple
sensation de « lair pur ». On peut établir une correspondance entre l’ascension de la mon-
tagne et l’exaltation du moi. Laspiration exaltée de Julien au sublime se manifeste dans les
expressions « briilait d'atteindre », « haine qui venait de lagiter » (ici le sentiment est d’au-
tant plus fort qu'il est sujet du verbe) ou « la violence de ses mouvements ». Les expressions
superlatives récurrentes : « le plus grand sacrifice », « le plus grand danger » témoignent
d’une exagération manifeste ainsi que les expressions totalisantes « tous les riches », « tous
les insolents de la terre ». Le theme de l’isolement, aussi bien physique que psychologique,
est mis en valeur par une expression hyperbolique : « bien stir d’étre séparé de tous les
hommes ». Stendhal affectionne les scenes panoramiques, récurrentes dans ses romans.
Lépervier s’inscrit dans la dynamique ascensionnelle que suit le regard du personnage :
son attitude dominatrice par rapport au paysage correspond a son exaltation morale.
183©
B. La fusion entre la description et le discours intérieur
De plus, la fusion du psychologique et du physique, de l’intérieur et de l'extérieur est
favorisée dans le texte par la facon dont Stendhal insére le discours intérieur du person-
nage dans la description. auteur instaure une progression ; il part d'une sensation, dune
intuition, il la verbalise peu a peu. Le discours indirect libre sert de transition entre le récit
proprement dit et le discours intérieur de Julien. Le glissement de la sensation pure a sa
mise en paroles est d’autant plus discret que la rupture syntaxique ne se fait que progres-
sivement. Stendhal utilise ensuite le style indirect : « Julien sentait que... », revenant pour
une phrase a l’indirect libre, avant de passer enfin au style direct. Larrivée de la premiere
personne (« Je I’ai forcé ») frappe le lecteur : imprévue, elle est placée en début de phrase et
se fait insistante par sa redondance dans I’incise « je ne sais comment ». Il y a ici coinci-
dence du texte et du discours intérieur du personnage : d’un point de vue extérieur, on est
passé la totale identification avec le héros. On en vient a des affirmations exaltées, et en-
fin 4 interjection violente : « Quoi ! ». Les tournures exclamatives ainsi que les phrases
nominales : « plus de 50 écus par jour ! », « voila deux victoires en un jour », « mais a demain
les pénibles recherches » rendent encore plus sensible a la fin du paragraphe la succession
rapide des idées, et leur heurt. Ces tournures révélent le caractére affectif de l’expression
brute. La structure du second paragraphe est identique : Stendhal opére un retour a la
contemplation du paysage, donc a la perception. Renoncant au discours intérieur, Julien se
perd dans l’observation du paysage. C’est dans ce second paragraphe que Stendhal laisse le
plus de place aux détails descriptifs. Ladverbe « machinalement » montre quau depart le
regard de Julien se posant sur l’épervier ne provoque pas d’emblée une perception
consciente : ce n’est quensuite qu il l’interpréte. La derniére phrase de l’extrait (« C’était la
destinée de Napoléon, serait-ce un jour la sienne ? ») aun statut ambigu : est-ce un discours
indirect libre intérieur du héros, ou bien est-ce une réflexion de ]’auteur sur le destin de
son personnage adressée au lecteur ?
Il y a donc bien une fusion entre le monde intérieur de Julien et le L'astuce du prof
paysage, de méme qu'il y a une fusion entre la description et le discours
N’hésitez pas a faire des
que le personnage se tient a lui-méme. La posture du héros peut faire pen- références picturales en
ser aux peintures romantiques de Gaspard Friedrich, qui montrent bien *_ japport avecle texte.
souvent un homme seul face a l’immensité de la nature. Mais Stendhal
semble prendre ses distances par rapport a ce stéréotype romantique.
Il. La mise a distance du stéréotype romantique
En effet, nous sommes dans le cadre d’une scéne familiére a |’imaginaire romantique,
dans laquelle Stendhal s’interdit pourtant ostensiblement tout ce qui pourrait aller dans le
sens d'un lyrisme romantique.
A. Vabsence de description lyrique du paysage
D’une part, la nature est évoquée a travers quelques détails, tout juste entend-on
quelques cigales : la description du cadre est subordonnée 4 la signification symbolique
que prennent ces éléments pour le personnage lui-méme (1’€pervier, l’isolement...). D’ou
absence de pittoresque malgré le panorama. Les « vingt lieues de pays » sont évoquées de
facon on ne peut plus concise ; la notation de cette distance fonctionne comme une hyper-
bole de l’étendue dans le cadre d’une vision panoramique et exaitée.
B. Le discours du ressentiment social
De plus, l’expression personnelle du héros ne va pas non plus dans le sens d’un épan-
chement lyrique familier aux romantiques. Julien n’est pas entrainé dans une exaltation
de soi, comme le montre la forme concise, lapidaire de ses phrases. On ne note aucune
extase panthéiste face a la nature contempleée. C’est parce qu il tient avant tout un discours
du ressentiment social, qu'il s’interdit le lyrisme. Julien fait du maire de Verriéres le repré-
sentant unique, presque allégorique des oppresseurs. I] ne s'arréte pas aux individus que
™ 184
sont M. de Rénal et sa famille. D’ailleurs, ils sont partiellement réifiés, dans sa formule mé-
| prisante : « lui, son chateau, ses chiens, ses enfants, et toute la famille », oi par un procédé
_ Waccumulation péorative, Julien fait passer singuliérement le chateau et les chiens avant
les « enfants ». Vomission dans cette liste de Mme de Rénal peut nous paraitre sympto-
matique, car elle se retrouve comprise dans l’expression « toute sa famille », mais elle rest
pas nommeée. Ne manifeste-t-il pas par la la résistance encore inconsciente qu’il éprouve 4
ranger Mme de Rénal parmi les oppresseurs 7
C.Lafigure deNapoléon
Finalement, seul l’épervier peut sembler étre un élément lyrique dans I’évocation du
paysage. Il sagit d’une métonymie, car il symbolise l’aigle napoléonien, dont la figure
culmine a la fin de extrait. C’est une référence 4 l’actualité politique et sociale sous forme
polémique. Pour le personnage, faire référence 4 Napoléon dans ce contexte de restaura-
tion réactionnaire, mesquine et sournoise, comme l’incarne M. de Rénal, Cest montrer
combien il est différent. Une conciliation entre le héros et ce milieu est impossible (il lit le
Mémorial de Sainte-Hélene et les Bulletins de la grande armée en secret dans sa chambre).
Stendhal contribue ici 4 dessiner le mythe littéraire de Napoléon I* : Cest pour lui un ins-
trument de dénonciation critique des bassesses de la Restauration. C’est aussi un mythe de
lVénergie et de Vaffirmation de soi, le symbole de tous ceux qui ont l’ambition d’imposer 4
la société toute la marque de leur volonté. On peut voir aussi une certaine ironie de l’auteur
vis-a-vis de son personnage : il y a une disproportion entre les objectifs de Julien, comme 2
i?
son augmentation de salaire, et la référence 4 Napoléon. —
=
Condusion 4
Nous avons d’abord constaté combien Stendhal parvient dans ce texte a fusionner les ce
the
éléments du paysage et les états d’4me du personnage, Ja description et le discours. Bien
que cette attitude du personnage isolé contemplant un paysage ou il voit l'image de ses
propres sentiments soit une tradition romantique, Stendhal prend ses distances par rap-
port 4 ce modéle, notamment par une touche d’ironie. Néanmoins, en émule de Rousseau
ou de Lamartine, le héros solitaire parvient 4 l’affirmation exaltée de lui-méme dans un
lieu Aevé. On y percoit Vidéal de supériorité individuelle de Julien. Dans sa solitude, il
reste cependant obsédé par ceux contre qui il affirme cet idéal : il n’est donc pas si solitaire
gon pourrait le croire.
1850
Le texte théatral et sa representation
du xvu° siecle a nos jours
Le texte et la scene
De quois’agit-il? Le texte théatral présente des spécificités propres, li¢es a sa double nature de
texte a lire et de texte a jouer.
i
™ 186
Le texte théatral et sa représentation du xv’ siecle a nos jours
187
Le théatre aux xx et x° siécles : l’age des mutations
La naissance de la mise en scéne et les avant-gardes théatrales de la fin du
xixe siecle et du début du xx° siécle bouleversent la conception du texte théatral autant que sa
représentation.
™ 188
Le texte théatral et sa représentation du xvi‘ siécle a nos jours
Revision express
189©
SUJET
Corpus
Texte A. Marivaux, Lille des esclaves, scene vi, 1725
Texte B. Alfred de Musset, On ne badine pas avec I‘amour, acte Ill, scéne in, 1834
Texte C. Samuel Beckett, Fin de partie, 1957 ’
avec vos graces ? (A ce mot il saute de joie.) Oh! oh! oh! oh!
CLEANTIS — Qu’avez-vous donc, vous défigurez notre conversation ?
—
190
7,
Texte B. Alfred de Musset, On ne badine pas avec amour, acte Ill, scene 1, 1834
Perdican et Camille reviennent, apres des années de séparation, sur les lieux ott ils
ont grandi ensemble dans leur enfance, et ot le Baron, pére de Perdican et oncle de Ca-
mille, compte les marier. Mais la jeune fille, qui a été élevée au couvent, s est forgée, d’aprés
les récits des religieuses, une image extrémement négative de l'amour et des hommes et
refuse d’épouser son cousin, ainsi que d’admettre les sentiments quelle éprouve pour lui.
Quand elle annonce son départ pour le couvent, Perdican lui tend un piége.
CAMILLE, lisant'. - Perdican me demande de lui dire adieu, avant de partir, prés de la
petite fontaine ot je l’ai fai t venir hier. Que peut-il avoir 4 me dire ? Voila justement la
fontaine, et je suis toute portée?. Dois-je accorder ce second rendez-vous ? Ah ! (Elle se
cache derriére un arbre.) Voila Perdican qui approche avec Rosette, ma sceur de lait. Je
suppose qu il va la quitter ; je suis bien aise de ne pas avoir l’air d’arriver la premiére.
Entrent Perdican et Rosette, qui s‘assoient.
CAMILLE, cachée, a part. - Que veut dire cela ? II la fait asseoir prés de lui ?Me demande-
t-il un rendez-vous pour y venir causer avec une autre ? Je suis curieuse de savoir ce qu il
lui dit.
10 PERDICAN, @ haute voix, de maniére que Camille l’entende. - Je taime, Rosette ! Toi seule
au monde tu n’as rien oublié de nos beaux jours passés ; toi seule tu te souviens de la vie
qui nest plus ; prends ta part de ma vie nouvelle ; donne-moi ton cceur, chére enfant ;
voila le gage de notre amour.
II lui pose sa chaine sur le cou.
=
15 RosETTE — Vous me donnez votre chaine d’or ?
PERDICAN — Regarde a présent cette bague. Léve-toi, et approchons-nous de cette fon-
<
ww
taine. Nous vois-tu tous les deux, dans la source, appuyés I’un sur l’autre ? Vois-tu tes =
beaux yeux prés des miens, ta main dans la mienne ? Regarde tout cela s’effacer. (II jette <=
sa bague dans l'eau.) Regarde comme notre image a disparu ; la voila qui revient peu ce
BR
20 a peu ; l’eau qui s était troublée reprend son équilibre ; elle tremble encore ; de grands
cercles noirs courent a sa surface ; patience, nous reparaissons ; déja je distingue de nou-
veau tes bras enlacés dans les miens ; encore une minute, et il n’y aura plus une ride sur
ton joli visage ; regarde ! c’était une bague que m’avait donnée Camille.
CAMILLE, d part. — Ila jeté ma bague dans l'eau.
25 PERDICAN — Sais-tu ce que cest que l’amour, Rosette ? Ecoute ! le vent se tait ; la pluie
du matin roule en perles sur les feuilles séchées que le soleil ranime. Par la lumiére du
ciel, par le soleil que voila, je t'aime ! Tu veux bien de moi, nest-ce pas ? On n’a pas flétri
ta jeunesse ? On n’a pas infiltré dans ton sang vermeil les restes d’un sang affadi ? Tu ne
veux pas te faire religieuse ; te voila jeune et belle dans les bras d’un jeune homme. O
30 Rosette, Rosette ! Sais-tu ce que cest que l’amour ?
RosetTE — Hélas ! monsieur le docteur’, je vous aimerai comme je pourrai.
PERDICAN — Oui, comme tu pourras ; et tu m’aimeras mieux, tout docteur que je suis et.
toute paysanne que tu es, que ces pales statues fabriquées par les nonnes, qui ont la téte a
la place du cceur, et qui sortent des cloitres pour venir répandre dans la vie l’atmosphére
35 humide de leurs cellules ; tu ne sais rien ; tu ne lirais pas dans un livre la priére que ta
mere t’apprend, comme elle l’a apprise de sa mére ; tu ne comprends méme pas le sens des
paroles que tu répétes, quand tu t’agenouilles au pied de ton lit ;mais tu comprends bien
que tu pries, et cest tout ce qu’il faut a Dieu.
ROSETTE — Comme vous me parlez, monseigneur !
40 PERDICAN - Tu ne sais pas lire ; mais tu sais ce que disent ces bois et ces prairies, ces tiédes
riviéres, ces beaux champs couverts de moissons, toute cette nature splendide de jeunesse.
Tu reconnais tous ces milliers de fréres, et moi pour l’un d’entre eux ; léve-toi, tu seras ma
femme, et nous prendrons racine ensemble dans la s¢ve du monde tout-puissant.
Il sort avec Rosette.
Perdican a écrit 4 Camille une lettre, qui vient de lui étre transmise.
Emue.
Rosette est la fille de la nourrice de Camille.
RecoPerdican est docteur, cest-a-dire diplomé, en droit ; il n’est pas médecin.
ka)
ep
Texte C. Samuel Beckett, Fin de partie, 1957
Nell et Nagg, des vieillards culs-de-jatte qui vivent cloitrés dans des poubelles, sont
deux des quatre personnages de Fin de partie.
NELL — Qu’est-ce que c'est, mon gros ? (Un temps.) C'est pour la bagatelle ?
NacG — Tu dormais?
NELL - Oh non!
NaacG - Embrasse.
5 NELL-— Onne peut pas.
NaGG -— Essayons.
Les tétes avancent péniblement l'une vers l'autre, narrivent pas a se toucher, s‘écartent.
NELL — Pourquoi cette comédie, tous les jours?
Un temps.
10 NaGG - J'ai perdu ma dent.
NELL — Quand cela?
NaGG - Je l'avais hier.
NELL (élégiaque) — Ah hier!
Ils se tournent péniblement l'un vers l'autre.
is NaGG — Tu me vois ?
NELL — Mal. Et toi ?
NacG — Quoi ?
NELL — Tu me vois ?
Nace — Mal.
20 Nett — Tant mieux, tant mieux.
Naa — Ne dis pas ca. (Un temps.) Notre vue a baissé.
NELL - Oui.
Un temps. Ils se détournent l’un de l'autre.
Nac — Tu mrentends?
25 NELL — Oui. Et toi?
Nace - Oui. (Un temps.) Notre ouie n’a pas baisseé.
NELL — Notre quoi ?
NacG — Notre ouie.
© Editions de Minuit, 1957
Question
Quels procédés littéraires et théatraux font apparaitre les amoureux comme ridicules dans les
trois textes du corpus ?
Commentaire
Vous ferez le commentaire du texte B (Musset, On ne badine pas avec l'amour).
Ecrit d‘invention
Un metteur en scéne contemporain qui vient de monter Fin de partie, de Samuel Beckett, re-
pond aux questions d’un journaliste. Celui-ci l'interroge sur certains choix de mise en scéne et,
en particulier, sur sa vision des personnages de Nell et Nagg. Vous rédigerez les questions du
journaliste ainsi que les réponses du mettéur en scéne.
192
Méthode
Commentaire
Gl Elaborez la problématique
® Le dispositif particulier : scene a témoin caché.
@ Traitement habile et virtuose de ce dispositif :le temoin caché (Camille) n’est pas le dupeur
mais le dupé.
Ecrit d’invention
1 Analysez les consignes de forme
® Le texte a produire : un entretien dialogué.
® Qui parle ? Un journaliste (questions) et un metteur en scéne (réponses) : langage courant,
voire un peu littéraire.
® Quand ? Epoque actuelle : la mise en scéne peut comporter des éléments contemporains ou
avoir recours a des technologies modernes (vidéo).
® Registres ? Polémique, ironique... Animez le dialogue.
Question
Les trois textes du corpus mettent en scéne des couples d’amou-
reux, mais ceux-ci sont rendus ridicules par divers procédés, tant lit-
téraires que théatraux. L'astuce du prof
Commencez par l’‘argument le
Tout d’abord, il y a dans ces trois scénes un décalage comique plus simple et le plus évident.
entre le(s) couple(s) présents sur scéne et le couple d’amoureux tradi-
tionnel au théatre : Arlequin et Cléantis veulent parler et agir comme
des maitres, mais leur condition (et leur emploi théatral) de valet et de servante reprend
sans cesse le dessus ; le couple Perdican-Camille est perturbé et relégué au second plan par
introduction d’un nouveau couple Perdican-Rosette ; les deux amoureux de Beckett sont
un couple de vieillards handicapés.
La communication entre les amoureux est ainsi sans cesse brouillée. Dans la comédie
de Marivaux, les deux esclaves jouent un role et leur échange au début de la scéne n’est
qu'une parodie du langage galant utilisé par les maitres : ils se vouvoient, s’appellent « Ma-
dame » et « Monsieur », Arlequin parle de ses « feux » et s'agenouille pour les déclarer a
Cléantis, mais il sort constamment de son réle pour sen amuser (lignes 7 et 23), et, fina-
lement, en dénoncer le caractére artificieux (« Vous ne maimez pas, sinon par coquetterie,
comme le grand monde », |. 29-30). Chez Musset, les deux jeunes filles sont bernées par le
stratageme de Perdican, qui ne parle a Rosette que pour s’adresser, en réalité, a Camille,
193%
“
comme le montrent la didascalie : « Perdican, a haute voix, de maniére que Camille l'en-
tende », et les nombreuses allusions 4 Camille dans son discours (« Tu ne veux pas te faire
religieuse », 1. 29 ; « ces pales statues fabriquées par les nonnes, qui ont la téte a la place du
ceeur », |. 33-34). Dans Fin de partie, ce ne sont pas les faux-semblants L'astuce du prof
mais la décrépitude physique des personnages qui nuit au dialogue : ils
Confrontez les textes entre
ne peuvent pas se toucher, se voient a peine et le duo amoureux se mue eux, en les rapprochant ou
ici, littéralement, en dialogue de sourds, puisque le constat positif de en les opposant sur certains
Nagg (« Notre ouie n'a pas baissé ») est aussit6t démenti par Nell (« Notre points précis.
quoi ? », |. 27).
Le ridicule des situations et des personnages est également mis en valeur par différents
dispositifs théatraux, en particulier dans les textes B et C. Musset renouvelle la scene a te-
moin caché : croyant espionner son cousin, Camille est en réalité manipulée par lui. Dans
la piéce de Beckett, les vieillards sortant des poubelles, animés dun vif désir sexuel (« Cest
pour la bagatelle ? », 1. 1 ; « Embrasse », 1. 4) mais trop impotents pour l’assouvir, sont indis-
sociablement grotesques et émouvants. Chez Marivaux, cest essentiellement la gestuelle
d’Arlequin qui assure ce réle, soulignant la dimension parodique de son marivaudage et le
peu de conviction qu’il y met, puisqu’il finit par rire alors méme qu'il est a genoux, dans la
position type de l’amoureux transi (1. 18).
Les trois scénes du corpus revisitent donc, chacune a sa maniére, le couple d’amoureux,
pilier du théatre et en particulier de la comédie. Ouvertement parodique chez Marivaux,
complexe et retors jusqu’au ridicule chez Musset, a la fois grotesque et
Gagnez des points !
pathétique chez Beckett, il témoigne de |’évolution des genres théatraux
et de la progressive intrication des registres comique et tragique au fil des Elargissez la réflexion pour
siécles. conclure votre pepele
Commentaire
Le corrigé du commentaire est intégralement rédigé. Pour faciliter votre lecture, nous avons gardé les titres des
différentes étapes du développement. Dans votre devoir, vous ne devrez pas les conserver.
Introduction
Publiée en 1834, On ne badine pas avec lamour est, avec Lorenzac- | :
cio, la plus célébre des piéces de Musset. Elle raconte les amours tumul- Piége a éviter
tueuses de Perdican et Camilie, deux cousins destinés a se marier, mais Ne reprenez pas motamot
dont l’union est compromise par les réticences de la jeune fille, rendue _!@ Présentation du texte qui
vous est donnée, rédigez une
méfiante par les mises en garde des religieuses qui l’ont élevée au couvent.
présentation personnelle.
Afin de la forcer a (s’)avouer ses sentiments, Perdican va donc chercher
a éveiller sa jalousie. A la scéne 3 de l’acte III, il s'arrange ainsi pour que
Camille assiste, cachée, aux déclarations d’amour passionneées qu'il fait
4 une jeune paysanne, Rosette. Comment Musset revisite-t-il la scene a
témoin caché ?
Exploitant une situation classique de comédie, Musset, fidele a Gagnez des points|
lesthétique romantique, met en effet en ceuvre des éléments et des _Allégez annonce du plan
perspectives qui débordent, de loin, a la fois la comédie et le registre (évitez « Dans une premiére
comique, livrant finalement une scene trés ambigué. patie AS artie, nous verrons que... »).
© 194
1. Un univers de comédie
Lunivers de la scéne est typique du genre : les personnages sont des jeunes gens et il
est question d’amour. Les objets et les lieux eux-mémes contribuent a renforcer cette im-
pression :la fontaine est, dans toute une tradition littéraire qui remonte au Moyen Age, un
lieu symbolisant l'amour, un lieu intime de rendez-vous galant ; la lettre est un topos de
lintrigue amoureuse ; bague et chaine sont les symboles du mariage et de l’union.
2. Le stratagéme de Perdican
De plus, cette scéne repose sur un stratagéme, une ruse mise en ceuvre par Perdican,
et qui consiste a attirer Camille prés de la fontaine pour quelle croie l’y surprendre en
pleine conversation amoureuse avec Rosette. Le dispositif de la scéne a témoin caché fonc-
tionne sur un double niveau : Camille pense quelle épie cette entrevue entre Perdican et
Rosette, alors qu’en réalité, cette entrevue n’est destinée qu’a la tromper. On retrouve ici
Pun des principaux ressorts comiques au théatre : le dupeur dupé. Ce dispositif est soutenu
par le double discours constant de Perdican. En effet, lorsqu’il parle 4 Rosette, Perdican
s'adresse en réalité a Camille, comme le montre la didascalie : « Perdican,
a haute voix, de maniére que Camille l'entende ». Il fait semblant d’igno- L'astuce du prof
rer sa présence alors qu'il ne parle que pour elle, et Rosette ne se doute =, pouver reprendre
de rien. Tout le discours de Perdican est rempli d’allusions transparentes certains arguments déja cités
a Camille (« ces pales statues fabriquées par les nonnes ») et a leur situa- dans la réponseala question
—
tion amoureuse (« toi seule », répété deux fois ; « Tu ne veux pas te faire sur corpus, mais ne recopiez =
religieuse »), allusions que Rosette ne peut pas saisir. Camille a donc tout pas un paragraphe entier. oe
lieu de croire que Perdican ne l’aime pas et Rosette toutes les raisons de =<
penser qu'il l’aime, tout cela n’étant que des faux-semblants.
=
—
Balen
3. Le théatre dans le théatre
Perdican, dont les répliques dominent largement la scéne, est donc tout a la fois auteur,
metteur en scéne et acteur de la « comédie » qu’il donne a Camille avec la participation
innocente de Rosette. II l’a imaginée et a écrit la lettre conviant Camille au rendez-vous,
régle les déplacements sur la scéne (« Léve-toi, et approchons-nous... »), et (sur)joue ’amour
passionné. Le « théatre dans le théatre » vient ici redoubler et remotiver le dispositif du
témoin caché, dans un raffinement dramatique qui nest pas sans rappeler les comédies de
Marivaux.
Il. Une scéne marquée par l’esthétique romantique
Malgré la présence d’un univers et d’un dispositif typiques de la L'astuce du prof
comédie, cette scéne, trés marquée par l’esthétique romantique, méle La transition peut vous servir
plusieurs registres. Soe Nabe une partie.
1. Le lyrisme de Perdican...
A quelques exceptions prés (comme le dépit de Camille lorsque Perdican jette sa bague),
le registre comique est d’ailleurs trés peu présent dans cette scéne, ot domine le lyrisme
de Perdican. Emporté par la nostalgie des « beaux jours passés », cest-a-dire de l’époque
ot Camille l’aimait, il demande aux lieux (et 4 Rosette) de lui rendre ce que le temps (et
Camille) lui a volé. Il chante son amour sur un ton particuli¢rement exalté, qui se traduit
par de nombreuses exclamations et interrogations, et lui donne une dimension cosmique,
associant sans cesse Rosette aux éléments naturels (il regarde ses « beaux yeux » dans le
reflet de l’eau ; lui préte le pouvoir de déchiffrer le monde), et prenant la nature a témoin de
son amour pour elle (« Par la lumieére du ciel, par le soleil que voila, je taime ! »).
1959
2. ....miné par |‘amertume
Mais ce lyrisme est lui-méme comme miné, du fur et & mesure, par Pamertume qui
envahit le discours de Perdican, et qui se traduit notamment par l'emploi de nombreuses
tournures négatives :« On na pas flétri », « on na pas infiltré », « Tu ne veux pas », « tu me
sais rien », « Tu ne sais pas lire».. Sous le badinage amoureux du jeune homme séduisant
une jeune fille pour en rendre jalouse une autre, perce la blessure 4 vif de 'amoureux
éconduit.
3. Mélange des registres et confusion des sentiments
Typique de l’esthétique romantique, le mélange des genres et des registres traduit ici la
confusion des sentiments, perceptible eg: galement dans certains motifs, comme leau trou-
blée par la bague qu’y jette Perdican, ou certaines images dont l'incohérence refléte Pétat
d’esprit de ce dernier :« la pluie du matin roule en pe rles sur less feuilles séchées que le soleil
ranime ». Ces ombres au tableau idyllique de la comédie font de ce passage une scéne am-
bigué.
blier au fur et & mesure que la figure de Camille envahit son discours, allant méme jusqu’d
ignorer sa derniére réplique. Les propos qu'il lui tient sont pleins de condescendance, voire
franchement méprisants (« Oui, comme tu pourras » ; « tu ne comprends méme pas le sens
des paroles que tu répétes »). Quant 4 Camille, le portrait extrémement négatif qu'il en fait
comme dune sorte de morte-vivante sous influence (« sang affadi », « pales statues fabri-
quées par les nonnes ») a largement de quoi blesser ia jeune fille.
Conclusion
S'appuyant sur des dispositifs et des eléments typiques de la comédie classique mis au
service d'une esthétique romantique, cette scéne cache sous des dehors badins une réelle
cruauté. Scéne-charniére dans la piéce, elle annonce et préfigure le moment ov la comédie
tourne au drame et le badinage a la tragédie, o& un stratagéme digne d‘un valet de Moliére
cause la mort dune innocente.
Influencée, a bien des égards, par les comédies de Marivaux, On ne badine pas avec
l'amour sen distingue pourtant par le pessimisme dont elle fait preuve, separant définiti-
vement les amoureux au lieu de les réunir par le traditionnel mariage.
™196
Ecrit d’invention
~ Bonjour M. Planchon, je vous remercie d’avoir accepté de répondre a quelques questions
pour les lecteurs de La Gazette lycéenne. Permettez-moi d’entrer dans le vif du sujet et de
commencer par ce qui ma le plus frappé dans votre mise en scéne : les bennes a ordures
jaunes dans lesquelles sont enfermés Nell et Nagg...
— Oui, plusieurs personnes mont déja interrogé a ce sujet... Samuel Beckett parle de « pou-
belles » dans son texte, mais il ne précise pas s'il s’agit de corbeilles 4 papier ou de vide-
ordures ! Plus sérieusement, je pense que le terme est assez vague pour pouvoir étre in-
terprété, a son gré, par le metteur en scene. Je voulais que ces deux poubelles envahissent
la scene, qu’elles ne se fondent pas dans le reste du décor mais, au contraire, quelles le
contaminent peu a peu et finissent, en quelque sorte, par l’absorber tout entier.
~ Et pourquoi avoir peint sur ces bennes le mot « RECYCLE » ?
~ Fin de partie est une piéce cyclique. Les dialogues, par exemple, sont répétitifs - méme si
cette répétition n’a rien de monotone et peut créer des effets comiques.
~ Justement, a ce propos, les passages ou Nell et Nagg interviennent sont des moments
particuliérement drdles dans votre mise en scéne, est-ce un parti-pris ?
~ Nell et Nagg sont profondément pathétiques et touchants, mais, pré-
cisément parce qu’ils sont si émouvants, ils peuvent en devenir presque L'astuce du prof
insupportables. J’ai voulu contrecarrer cet effet en exploitant toutes les Appuyez-vous sur analyse
ressources comiques du texte de Beckett, qui sont nombreuses s’agissant du texte, voire sur des
de ces deux personnages : ils sont vieux, culs-de-jatte, a moitié sourds et citations, pour développer
aveugles, enfermés dans des poubelles et pourtant, ils ne pensent qu’a _‘'argumentation.
« la bagatelle », comme dit Nell. _prerere
— Oui, on peut dire que vous en faites de véritables obsédés sexuels !
~ Mais cest ce qu’ils sont ! Et puis, vous savez, cest aussi le public qui décide de ce qui
est comique, ou non. Certains soirs, les gens sont hilares dés qu’ils sortent la téte de leurs
poubelles, certains soirs, je les sens davantage émus a la vue de ces vieillards impotents
dans lesquels, peut-étre, ils se projettent.
~ Tout de méme, vous les avez affublés d’accessoires particuliérement fantaisistes, ce n’est
pas par hasard ?
~ Non, bien sir ! Le tutu rose que Nell porte a l’envers sur la téte et la cape de Superman
dans laquelle s‘enroule Nagg soulignent le cété tres régressif des personnages, qui sont a
la fois des vieillards et des enfants — encore un aspect cyclique de cette piece. En plus, je
voulais trancher avec les mises en scéne souvent trés austéres et dépouillées de Beckett,
javais envie de le revisiter en couleurs.
~ Certains critiques ont méme parlé de « Beckett kitsch » a propos de
votre mise en scéne. Le prenez-vous comme un reproche ou comme un Piége a éviter
compliment ? Le dialogue ne doit pas
~J’ai décidé de le prendre comme un compliment, mais je crois que, dans commencer ou se terminer
le fond, c’était plutét un reproche... de maniére trop abrupte,
~ Je sais que vous étes tres occupé en ce moment, je ne vous retiendrai mais une ou deux répliques
donc pas plus longtemps. Merci encore d’avoir répondu a mes questions. suffisent pour cela. Ne faites
pas de remplissage !
~ Je vous en prie. N’oubliez pas de m’envoyer votre article quand il sera
publié ! Nate
197 8
Ecriture poétique et quéte du sens
FRANCAIS du Moyen Age a nos jours
La poésie lyrique
(DeGuCAgiEND La poésie est un genre littéraire qui remonte a l'Antiquité, aux formes et registres
variés, généralement écrit en vers, excepté le « poeme en prose ».
‘
™198
» Ecriture poétique et quéte du sens du Moyen Age anos jours
199
Interrogations sur poésie et poetique
De quoi sag Certains poétes font de leur art une recherche esthétique dans le fond comme
dans la forme.
une mise en abyme, donne des conseils pour écrire un poeme. « Lart poétique en acte »
®Ils définissent une esthétique novatrice souvent en rupture et pro- _stiggére en action plus qu'il ne
meuvent de nouveaux mouvements littéraires. conseille, impose ou rejette.
La versification
e e
De quoi s‘agit-il? Cest l'ensemble des techniques utilisées pour écrire un poeéme qui marque
l‘appartenance du texte au genre de la poésie.
ED La structure du vers
® La versification francgaise admet des metres, pairs et impairs. Il faut savoir dénombrer les
syllabes, tenir compte des e muet, des liaisons, des diéréses et synéréses qui allongent ou
réduisent le metre.
® La versification suppose des rimes, c’est-a-dire des sons qu’on retrouve a la fin de deux
ou plusieurs vers, plates ou suivies (AABB), embrassées (ABBA), croisées (ABAB), pauvres
quand elles ont un seul son commun, suffisantes avec deux, riches au-dela.
= 200
> Ecriture poétique et quéte du sens du Moyen Age a nos jours
- Revision express
201 &
’
SUJET
Objet d’étude : La poésie
Corpus
Texte A. Alfred de Musset, extrait de « Nuit de Mai », Les Nuits, 1835-1837
Texte B. Tristan Corbiére, « Le Poéte et la Cigale », Les Amours jaunes, 1873
Texte C. Tristan Corbiére, « La Cigale et le Poéte », Les Amours jaunes, 1873
Texte D. Tristan Corbieére, « Le Crapaud », Les Amours jaunes, 1873
™ 202
Texte B. Tristan Corbiére, « Le Poate et la Cigale », Les Amours jaunes, 1873
_ Tristan Corbiére, auteur d’un unique recueil, west pas un fabuliste. Il a cependant
réécrit la célébre fable de La Fontaine, « La Cigale et la Fourmi » (1668), dans une tout
autre perspective. Elle ouvre le recueil Les Amours jaunes.
Le Poéte et la Cigale
Le Poéte ayant rimé,
IMPRIME,
Vit sa Muse dépourvue
De marraine et presque nue :
5 Pas le plus petit morceau
De vers ou de vermisseau.
I] alla crier famine
Chez une blonde voisine,
La priant de lui préter
10 Son petit nom pour rimer.
(C’était une rime en elle.)
Oh ! je vous paierai, Marcelle,
Avant l’aott, foi d’animal !
Intérét et principal.
15 La voisine est trés préteuse,
Cest son plus joli défaut : A
Quoi : cest tout ce qu'il vous faut ? =
Votre Muse est bien heureuse... wa
Nuit et jour, a tout venant, =
20 Rimez mon nom... Qu’il vous plaise ! =e
BE
Et moi, jen serai fort aise. Ede
Voyez : chantez maintenant.
203
y
Question
Vous montrerez comment, dans ce corpus, est déclinée l'image du poéte. Vous veillerez a
produire une réponse synthétique.
Ecrit d’invention
Vous écrirez une lettre adressée au courrier des lecteurs d’une revue poétique pour vous insur-
ger contre une vision larmoyante de la poésie et du poéte.
Vous devrez exploiter votre culture du genre poétique et jouer sur les registres.
Méthode
| Question
® Confrontez les textes de facon a fournir une réponse concise et synthétique.
® Analysez les allégories et les symboles qui donnent une image de la figure du poéte.
Ecrit d’invention
® Respectez les contraintes du genre épistolaire.
® N’hésitez pas a employer des registres proscrits dans la dissertation : satire, burlesque, polé:-
mique, sans jamais cependant étre grossier.
™ 204
ae bac
Le (date)
Monsieur,
Vous avez publié, dans votre dernier numéro prétendant illustrer l’image du poéte,
des ceuvres d’Alfred de Musset et de Tristan Corbiére. Je ne mettrai pas en cause l’intérét
littéraire de ces choix : ’inspiration sublime, l’alexandrin travaillé des Nuits, la dérision, le
burlesque amers des fables de Corbiére sollicitent encore de nos jours nos emotions.
Toutefois, ce corpus me parait bien restrictif. Le poete y est brossé comme un per-
sonnage souffrant, constamment malheureux, martyr sublime chez Musset, ivrogne in-
capable chez Corbiére, décevant jusqu’a la blonde Marcelle, pourtant un instant compa-
tissante et généreuse, préte 4 offrir, plus que son « petit nom », ses nuits, au voisin en mal
d’inspiration. Le poéte « crapaud », qu’attendre d’autre d'un « triste en corps biére » ? Vous
auriez pu alors citer aussi les subtils et géniaux mais bien mélancoliques Baudelaire et Ver-
laine, voire I’« homme aux semelles de vent », Rimbaud.
Mais pourquoi ne voir dans cette confrérie que les « poetes maudits », pour paraphra-
ser Verlaine 7 Pourquoi ne pas avoir offert des contrepoints 7 Les poétes engagés, Eluard
et Aragon ouvrent 4 l’espoir le peuple souffrant de la guerre, des dictatures, de la misere,
et méme si l’on craint parfois que la poésie se dissolve dans la propagande, quelle flambée
mobilisante que la fin du monologue d’Elsa :
205 ©
.
« Pour qui chanter vraiment en vaudrait-il la peine
Si ce nest pas pour ceux dont tu réves souvent
Et dont le souvenir est comme‘un bruit de chaines
La nuit s éveillant dans tes veines
Et qui parle a ton coeur comme au voilier le vent
Evidemment moins grandioses, les poétes qui prénent le jeu, la fantaisie pure, depuis
les Grands Rhétoriqueurs, mais j'apprécie bien davantage les arts poétiques subversifs
d'un Queneau que celui d’un classique Boileau :
Ce soir
sij écrivais un poeme -
pour la postérité ?
fichtre
la belle idée
a
la
postérité
jy dis merde et remerde
et reremerde
drdlement feintée
la postérité
qui attendait son poéme
ah mais
Jattends donc, cher monsieur, de votre revue, moins de complaisance pour la lar-
moyance, plus d’ouverture, et surtout une capacité meilleure 4 montrer la polyphonie, les
multiples facettes de la poésie et des poétes, ceux d’hier comme d’aujourd’hui.
Poétiquement,
Marie-Chantal Sévigné (pseudonyme)
™ 206
La question de I'Homme dans les genres de
argumentation du xvi‘ siecle a nos jours
207"
L’'Homme des Lumiéres : égalité et liberte
‘De quois’agit-il? La réflexion sur la relativité des moeurs, lessor de la bourgeoisie, les avancées des
sciences sont a l’origine du mouvement des Lumiéres. Une littérature d’argumentation se développe.
» 208
La question de I'Homme dans les genres de l’argumentation du xu‘ siecle a nos jours
209 ©
=> Révision express
1. Labbaye de Thélémes, décrite par Rabelais, est une utopie. []vrai [_]faux
2. L'Ingénu de Voltaire raconte les aventures d’un Tahitien. L]vrai {_] faux
3. UEncyclopédie a été écrite sous la direction de Voltaire et Rousseau. []vrai [_] faux
4. Simone de Beauvoir et Albert Camus sont des auteurs existentialistes. [lvrai [_]faux
™210
SUJET
Corpus
Texte A. Francois Rabelais (1483-1553), Pantagruel, 1532
Texte B. Pierre de Ronsard (1524-1585), « Je n’ai plus que les os... », Derniers Vers, 1584
Texte C. Michel de Montaigne (1533-1592), Les Essais, livre Ill, chapitre XII, 1588
1. entendement : intelligence.
2. sophistiques : logiques.
3. in modo etfigura : selon les méthodes (modes et figures) des logiciens.
4. souldre : résoudre.
5. empeigée : prise dans la poix.
6. premier : avant.
7. fausse : trompeuse.
8. malivole : malveillante.
9. tollir : enlever.
10. peton : petit pied.
11. tenu : reconnaissant.
12. boute : mets.
13. soupes : tranches de pain qu’on trempe dans le bouillon.
14. robe : vétement de dessus.
2118
‘
Texte B. Pierre de Ronsard (1524-1585), « Je n’ai plus que les os... », Derniers Vers, 1584.
Publiés aprés la mort de Ronsard, en 1586, les Derniers vers présentent l’image
d'un homme aux portes de la mort.
Je nai plus que les os, un squelette je semble,
Décharné, dénervé, démuscleé, dépoulpé’,
Que le trait de la mort sans pardon a frappe ;
Je nose voir mes bras que de peur je ne tremble.
5 Apollon et son fils, deux grands maitres ensemble,
Ne me sauraient guérir, leur métier m’a trompé ;
Adieu, plaisant soleil ! Mon ceil est étoupeé’,
Mon corps s’en va descendre ot tout se désassemble.
Quel ami, me voyant en ce point dépouillé,
i0 Ne remporte au logis un ceil triste et mouillé,
Me consolant au lit et me baisant la face,
En essuyant mes yeux par la mort endormis ?
Adieu, chers compagnons ! Adieu, mes chers amis !
Je m’en vais le premier vous préparer la place.
Texte C. Michel de Montaigne (1533-1592), Essais, livre Ill, chapitre XII, 1588.
Nous troublons la vie par le soin de la mort, et la mort par le soin de la vie. Lune
nous ennuie, l’autre nous effraie. Ce n'est pas contre la mort que nous nous préparons ;
cest chose trop momentanée. Un quart d’heure de passion sans conséquence, sans nui-
sance, ne mérite pas des préceptes particuliers. A dire vrai, nous nous préparons contre
5 les préparations de la mort. Le philosophe nous ordonne d’avoir la mort toujours devant
les yeux, de la prévoir et considérer avant le temps, et nous donne apres les régles et les
précautions pourvoir a ce que cette prévoyance et cette pensée ne nous blesse. Ainsi font
les médecins qui nous jettent aux maladies, afin qu’ils aient ol employer leurs drogues
et leur art. Si nous n’avons su vivre, c’est injustice de nous apprendre a mourir, et de dif-
10 férencier la fin de son tout. Si nous avons su vivre constamment et tranquillement, nous
saurons mourir de méme. Ils s’en vanteront tant qu’il leur plaira.
« Tota philosophorum vita commentatio mortis est' ». Mais il mest avis que cest
bien le bout, non pourtant le but de la vie ; cest sa fin, son extrémité, non pourtant son
objet.
Question
Comparez les lecons que l’on peut tirer de ces trois textes, au sujet de la mort.
Commentaire
Vous ferez le commentaire du texte de Pierre de Ronsard, extrait de ses Derniers Vers, « Je n’ai
plus que les os... » (texte B).
Dissertation
Pensez-vous que, face aux grands problémes de la vie, le rdle des écrivains soit plutot d’avertir
leurs semblables ou bien de les divertir ? Vous répondrez a cette question en vous appuyant
sur les textes du corpus, mais aussi sur ceux que vous avez étudiés en classe, et sur votre culture
personnelle.
212
Méthode
Question
® Demandez-vous quels points communs et quelles différences présentent les points de vue
des différents auteurs.
Commentaire
® Vous pouvez étudier l’‘aspect provocateur du poéme, son cété pathétique et ses caractéris-
tiques typiquement humanistes.
Dissertation
® Définissez bien les termes du sujet : que signifient « divertir » et « avertir » ? Cela vous aidera a
trouver des idées. On attend un plan dialectique.
Question
—
Les trois auteurs ont des approches bien différentes de la mort. =<
Pour Rabelais comme pour Montaigne, la vie est plus importante que la mort. D’abord, J
z
le texte de Rabelais recéle un double message. I] exprime une tragédie douloureuse a tra- <x
vers un paragraphe de lamentations (1. 8 4 16). On y percoit aussi de l’incompréhension : ce
« O mon Dieu ! Que t’avais-je fait pour ainsi me punir ? » Mais Rabelais reste trés opti- Belen
miste : la joie d'une naissance semble plus forte que le chagrin. De plus, la langue fleurie
de Rabelais fait sourire le lecteur : « ma tendrette, ma braguette, ma savate, ma pantoufle ».
Sans nul doute, pour lui, l’existence nous apporte du réconfort. Montaigne adopte une at-
titude originale vis-a-vis de la mort ; il ne faut pas trop y penser, car cst
finalement un moment trés fugace (« chose trop momentanée »). Lart de Gagnez des points !
bien mourir, selon lui, ne s’enseigne pas : il suffit de savoir bien vivre. _La comparaison des différents
Montaigne, loin de dramatiser la mort comme Ronsard, minimise son w_ points de vue rend la réponse
importance. Ce n’est que le « bout » de la vie, et non pas son « but », plus synthétique.
affirme-t-il en jouant sur les mots.
La tonalité du sonnet de Ronsard est trés différente : l’auteur, gravement malade,
raconte l’approche de sa propre mort avec un réalisme effrayant. Cest la pointe finale du
sonnet qui en constitue la legon :« Je m’en vais le premier vous préparer la place ». En disant
adieu a ses amis, Ronsard prend aussi a partie le lecteur, grace a l'emploi de la deuxiéme
personne du pluriel. Il lui fait prendre conscience de sa propre mort a venir. La dimension
du poéme est autobiographique et universelle : nous sommes tous mortels, et nous connai-
trons a notre tour l’agonie...
Malgré leurs attitudes trés différentes vis-a-vis de la mort, aucun des trois auteurs n’en-
visage la mort dans une perspective chrétienne, il n'est pas question de paradis, d’enfer...
Ce détachement par rapport aux dogmes, rare a l’époque, est révélateur de leur apparte-
nance au courant humaniste.
213©
Commentaire
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v2 . s . rs x vr :
différentes étapes du développement. Dans votre devoir, vous ne devrez pas les conserver.
Introduction
Publiés deux mois aprés la mort de Ronsard, ses Derniers Vers constituent une ceuvre
poétique autobiographique, puisqu ils décrivent sa propre agonie. « Je n’ai plus que les
os... » est l'un des sonnets du recueil : Ronsard commence par y tracer son autoportrait
sous forme de cadavre, puis il semble prendre congé de la vie et de ses amis. Dans ce poeme
pathétique, Ronsard réussit 4 surmonter l’indicible en faisant le récit de sa Le
propre mort. Par définition, personne ne peut raconter ses derniers instants: Remarque
cest pourtant le tour de force autobiographique qu’accomplit Ronsard. Un paradoxe est souvent
Nous étudierons d’abord les aspects provocateurs du poeme. Puis, nous une bonne maniére de
envisagerons l’émotion qui sen dégage. Enfin, on pourra constater que ce « problématiser » un
sonnet est caractéristique de l’humanisme. texte.
|. Un poéme provocateur
Ce sonnet, quoique pathétique, peut étre considéré comme assez provocateur : il est en
tout cas trés frappant. L’autoportrait initial et la pointe finale en sont les passages les plus
saisissants.
A. Un autoportrait sous forme de cadavre L'astuce du prof
Tout d’abord, le premier quatrain peut faire penser aux danses ma- Létude du rythme des
sdid
cabres médiévales, qui‘ représentaient
, ; 1
des squelettes nee: Les mots
animés. vers permet
; de ath mettre en
ag i : valeur lexpressivité du
« 0s » et « squelette », en position centrale, semblent étre les pivots du pre- podme
mier vers. Le rythme, trés saccadé met en relief le caractére effrayant de la .
description. Le premier hémistiche n’est composé que de monosyllabes, et arene te
surtout la structure du deuxiéme vers, répétitive, est fondée sur un effet d’accumulation.
Ronsard y énumére quatre participes passés adjectives, de trois syllabes chacun, qui ont en
commun leur terminaison en « -é », et surtout leur préfixe privatif « dé ». Seul leur radical
varie. Chair, nerf, muscle, pulpe ou pouls : ce sont tous des éléments caractéristiques des
étres humains vivants, dont il se trouve donc privé. La structure répétitive du vers insiste
sur lidée de privation, de séparation. On remarquera d’autres formules restrictives ou
privatives comme « ne... que », « sans », « n’ », « ne », dans le premier quatrain, qui ont la
méme valeur. Et l’on entend un écho du deuxiéme vers dans les mots « désassemble » (v. 8)
et « dépouillé » (v. 9), ou on retrouve le préfixe « dé ». La présence de la premiére personne
du singulier est tres importante dans le premier et le quatrieme vers : il rend ainsi trés
personnelle cette description de cadavre, qui est aussi trés visuelle, comme le montrent
les verbes « semble » (v. 1) et « voir » (v. 4). Le contraste entre la conscience extrémement
lucide qu il a de son état physique et le délabrement de son corps est saisissant : la vivacité
virtuose des vers s'‘oppose a son état mourant. Il semble pouvoir se décrire déja mort, réa-
lisant ainsi une sorte de miracle autobiographique.
B. La pointe finale a
Remarque
Lautre passage le plus étonnant du poéme est sa pointe finale. La
Le schéma des rimes
disposition marotique du sonnet permet de mieux mettre en valeur le d’un sonnet a disposition
dernier vers, dont la rime est davantage attendue. Ronsard s’adresse, a la marotique est le suivant :
deuxiéme personne du pluriel, directement a ses amis, mais aussi a chaque ABBA ABBA CCD EED.
lecteur (« Chers compagnons », v. 13). Il renvoie donc chacun a l’idée de sa
propre mort. Lauteur amplifie ainsi l’aspect strictement autobiographique
du poéme pour lui conférer une portée universelle :chaque homme mourra un jour. On
percoit une sorte d’ humour noir dans l’expression finale :« vous préparer la place »(v. 14),
214
comme s'il désamorgait le tragique des adieux. Ce serait en quelque sorte une forme de
politesse du désespoir.
Cependant, l’aspect provocateur du poéme, qui frappe surtout a la premiere lecture,
nexclut pas l’expression d’une grande émotion personnelle : ce sonnet est aussi trés pa-
thétique.
ll. Un poeme pathétique
Les sentiments de Ronsard sont en effet perceptibles d’un bout a l’autre du poéme.
On ressent sa peur personnelle, et la série d’adieux successifs rend le poéme d’autant plus
émouvant.
A. La peur de la mort
Gagnez des points !
D’abord, Ronsard montre une crainte trés humaine de la mort. C’est
La valeur des mots, depuis
le quatrieme vers qui est a cet égard le plus révélateur : « Je nose voir
le xvi’ siecle a évolué : il faut
mes bras que de peur je ne tremble ». Le poéte avoue sa vulnérabilité. Il essayer d’en tenir compte.
a en quelque sorte peur de lui-méme. Cette fragilité physique et psycho-
logique s’oppose a l’inflexibilité et a la fatalité de la mort. On peut noter
dans les vers 3 et 4 une allitération en [R] qui durcit encore l'image de la mort. Elle est déja
qualifiée de « sans pardon », qu il faut comprendre comme « impitoyable ». Le deuxiéme
quatrain insiste sur le caractére inexorable de la mort : l’issue de sa maladie est certaine,
puisquil ne peut guérir (v. 6), son corps est promis a la décomposition : l’emploi du verbe
« aller » au vers 8, comme un futur proche (« mon corps sen va descendre... ») rend encore
plus inexorable ce funeste destin.
B. Une série d’adieux successifs
De plus, on peut interpréter le poéme comme une série d’adieux successifs. Dans la
premiére strophe, Ronsard se désincarne : on peut lire le vers 2 comme un adieu 4 la di-
mension charnelle de son corps. Dans la deuxiéme strophe, cest le monde, la nature, que
le poéte semble quitter. Lapostrophe du soleil au vers 7 : « Adieu plaisant soleil », en est
lexpression directe. I] est ensuite question dans les tercets des adieux que lui font ses amis.
Leurs témoignages d’amitié et d’affliction sont multiples : « un ceil triste et mouillé » (v. 10),
« me baisant la face » (v. 11). Ronsard insiste sur ces démonstrations affectueuses : ses
proches n’hésitent pas a le toucher et a l’embrasser, alors qu'il se présente déja mort (« Mes
yeux par la mort endormis », v. 12). I] faut dire qu’a l’époque, la mort n’était pas un tabou
comme aujourd’hui. Ronsard imagine donc ici |’émotion de ses amis aprés son décés,
chose dont on ne peut pas étre témoin, par définition. Le poeme permet de réaliser ce
réve : visualiser son propre enterrement. Enfin, dans les deux derniers vers, c’est au tour de
Ronsard de faire ses adieux a ses proches. La structure binaire du vers 13, avec la répétition
de l’adjectif « chers », et du mot « adieu » met en valeur son affection pour eux. On peut
percevoir une gradation dans les termes : « compagnons » peut désigner tous ceux qu il
a cétoyés, alors qu’« amis » est un terme plus sentimental, qui rend l’adieu d’autant plus
poignant.
Ce poéme est donc a bien des égards trés émouvant. Cette humanite est liée en par-
tie a l’absence de références religieuses : Ronsard, dans ce poeme, a une approche plutdt
paienne de la mort.
Ill. Une approche humaniste de la mort
Vabsence de références chrétiennes, et le fait que l’>homme, dans sa dimension char-
nelle, soit au centre du poéme, sont autant d’indices qui placent ce texte au coeur du cou-
rant de pensée humaniste.
2158
A. Les références antiques
On peut voir dans ce poéme que Ronsard préfére aux références chrétiennes les ré-
férences antiques : il se livre 4 une sorte de jeu culturel dans le deuxiéme quatrain, en
parlant d’« Apollon et son fils » (v. 5). Il y a plusieurs devinettes, sous forme
de périphrases. open
agnez des points! |
Il faut reconnaitre ici Esculape qui, comme son pére Apollon, était une Une bonne connaissance
divinité de la médecine. Dans I’allusion a « leur métier » (v. 10), le lecteur _ge ja mythologie grecque
de Ronsard, qui doit partager cette culture antique, reconnait donc I’exer- s‘avere souvent tras utile!
&é
cice de la médecine. Nous pouvons aussi constater que Ronsard ne fait au-
cune allusion 4 l’enfer, au paradis, a la résurrection : d’ailleurs, son corps
« descen[d] » (v. 8), alors que dans une perspective chrétienne, il monterait plutét au ciel.
On pense alors plutét au Hadés grec, souterrain, qu’au royaume des morts chrétien. Cette
imprégnation de culture antique est bien l’une des marques de I"humanisme.
B. ’homme au centre du poeme
Mais si l’on peut dire que ce texte est bien caractéristique du courant humaniste, cest
aussi parce qu il considére |’étre humain dans toutes ses dimensions. Sa déchéance char-
nelle (premier quatrain), son rapport a la nature (deuxiéme quatrain), son rapport aux
autres (tercets) sont tour a tour considérés. La premiére personne du singulier est souvent
soulignée par sa place en début de vers, notamment au début et a la fin du poéme : il s'agit
avant tout d’une expérience personnelle de Ronsard, et il n’y a rien de dogmatique dans
son approche de la mort, puisque Cest a partir de son propre cas qu'il cherche a raconter
cette expérience limite. On peut rapprocher ce poéte de Montaigne dans les Essais : il
tire des legons générales de sa propre vie, parce qu'il porte en lui « la forme entiére de
Vhumaine condition ».
Ronsard apparait donc ici plus comme un humaniste ouvert 4 la culture antique, tirant
des lecons de sa propre expérience, que comme un bon chrétien, qui aurait su trouver dans
la religion une consolation contre la mort.
Conclusion
Nous avons pu étudier dans ce poéme a la fois ses aspects provocateurs, son carac-
tére é€mouvant, mais aussi son approche humaniste de la mort. Ronsard, considéré de son
vivant comme le « prince des poétes », apparait donc a la fin de sa vie particuliérement
humain et vulnérable, et peu soucieux de sa gloire. Celle-ci, pourtant, lui
conférera une forme d’immortalité... Les themes de la mort ou du vieil- L'astuce du prof
lissement ont beaucoup inspiré Ronsard puisqu’il leur a consacré de nom- La consultation réguliére
breux poémes, dont certains, Sur la mort de Marie, « Comme on voit sur la d’anthologies poétiques
branche... » ou « Quand vous serez bien vieille », sont restés trés célébres. permet de se forger une
culture littéraire solide.
NF en
Dissertation
Le corrigé de la dissertation est intégralement rédigé. Pour faciliter votre lecture, nous avons gardé les titres des
différentes étapes du développement. Dans un devoir, vous ne devrez pas les conserver.
Introduction
Les livres sérieux sont souvent opposés aux ceuvres plus légeres, ou comiques. Face aux
sujets graves, le rdle des écrivains est-il plutdt d’avertir ou bien de divertir les hommes ?
Quand elle prend la forme d’un avertissement, l’écriture condense l’essentiel, pour en tirer
des lecons. Au contraire, les écritures de divertissement ont pour but la distraction. Mais
les écrivains nont-iis le choix qu’entre deux postures, lune sourcilleuse, ’autre désin-
volte ? Nous confronterons ces choix littéraires opposés, avant de constater que de nom-
breux auteurs réussissent a nous avertir tout en nous divertissant.
™216
|. Avertir sessemblables
A priori, face aux sujets graves, il semble primordial que les écrivains restent sérieux et
interpellent leurs semblables sur l’essentiel.
A. Le réle politique et social de l’écrivain
Au long des siécles, les auteurs dits « engagés » ont montré leur réle politique. Victor
Hugo est connu pour ses prises de position contre la peine de mort, avec Le Dernier Jour
d'un condamné ou Claude Gueux. On sait aussi qu’il a été exilé suite a ses violentes prises
de position contre le régime de Napoléon III, dont il dénongait la dictature. Son recueil de
poésies intitulé Les Chatiments est expression de cet engagement politique.
B. Une fonction morale et spirituelle
De plus, les écrivains ont une fonction morale et spirituelle. Quand Bossuet, dans son
Oraison funebre a Henriette d’Angleterre, interpelle les puissants pour leur rappeler qu ils
sont tous mortels, il prononce un sermon passionné et audacieux, qui
fait passer un message essentiel. Ronsard, dans ses Derniers vers, invite L'astuce du prof
ses amis a le rejoindre dans la mort : a travers sa propre déchéance Pensez a utiliser les textes du
corpus comme exemples dans
charnelle, cest sur le sort de chaque étre humain qu'il témoigne. Voila
votre devoir.
des auteurs qui donnent des avertissements sans ménagements !
C. Un réle intellectuel —
Enfin, plus largement, on peut dire que les écrivains ont un rdle intellectuel. « Avertir » <
i
ses semblables, cest faire d’eux des « hommes avertis ». Pascal, au xvir’ siecle, condamnait =z
Vidée du divertissement : la conscience doit résister aux tentations futiles quila détournent <
de l’essentiel. Dans les Essais, Montaigne est souvent sérieux. I] se nourrit de la culture
ec
ae
antique, mais il prend ses distances vis-a-vis des autres philosophes, puisquil conseille de
ne pas suivre leurs conseils de préparation a la mort. A travers une réflexion personnelle,
Montaigne nous avertit. Sa pensée en mouvement peut servir de modeéle au lecteur.
Certains auteurs concoivent leurs ceuvres comme des avertisse- Gagnez des points !
ments adressés aux lecteurs. Mais convient-il d’adopter une attitude
Soignez vos transitions.
grave face a tous les problemes de l’existence ?
lil. Divertir ses semblables
D’autres écrivains ont un point de vue opposé : leurs ceuvres sont trés divertissantes. I]
est vrai que la lecture est considérée de plus en plus comme une activité de loisir.
A. Les inconvénients de l’alarmisme
Trop longuement développés, les sujets graves peuvent se révéler funestes. Montaigne
le dit trés bien dans les Essais 4 propos de la mort: il est vain d’y réfléchir sans cesse, cela
la rend omniprésente : « Nous troublons la vie par le soin de la mort ». Les écrivains trop
sérieux ne résolvent pas les problémes de leurs semblables : ils les leur rappellent a lon-
gueur de temps. Limage de l’existence se trouverait noircie, s'il ne se rencontrait que des
ceuvres alarmistes.
B. La recherche de |’évasion par le divertissement
Les lecteurs cherchent donc avant tout un moyen d’échapper 4 leurs
problémes personnels, par la distraction. Souvent Vhumour est un L'astuce du prof
moyen d’évasion, mais l’aventure, les intrigues sentimentales, la poé- Les références a des best-
sie, la fantaisie, sont aussi source de divertissement. La mode actuelle sellers comme Harry Potter
est aux livres comme Harry Potter ou Le Seigneur des Anneaux, qui doivent rester limitées. ..
transportent le lecteur dans un univers paralléle fabuleux. bw,
2178
C. Se divertir par la lecture des problemes des autres
Paradoxalement, cest parfois la lecture des problémes des autres qui distrait le lecteur.
De nombreux best-sellers sont des autobiographies assez noires, évoquant la drogue, la
dépression... Bizarrement, les gens trouvent du réconfort a la lecture de ces témoignages,
s'assurant ainsi que le pire est ailleurs. Le divertissement, dans ces cas-la, n’a rien de trés
joyeux. C’est plutét une forme de diversion, qui consiste a oublier ses propres problémes.
Le divertissement est donc bien un des aspects les plus recherchés par les lecteurs. Mais
divertissement et avertissement des lecteurs sont-ils inconciliables ?
Ill. Avertir par le divertissement
Les termes qui semblaient s’opposer dans le sujet peuvent se combiner. Nombreuses
sont les ceuvres qui avertissent les lecteurs tout en Jes divertissant.
A. Le genre de l’apologue : une conciliation du divertissement et de l’avertissement des lecteurs
Des messages philosophiques passent a travers des ceuvres pleines d’humour : Rabelais
en est un exemple frappant. Quelle attitude adopter face a la mort d’un étre cher ? L’épi-
sode de la mort de Babedec nous enseigne qu’on ne peut échapper a une douleur trés vive.
Mais la vie doit reprendre son cours, les naissances sont un sujet de joie encore plus vif...
Rabelais utilise toute sa fantaisie verbale pour divertir le lecteur, qui sourit, et cela rend
plus efficace son message.
B. Le divertissement : un moyen de persuasion efficace
De plus, le lecteur prend plus de plaisir a lire une ceuvre distrayante, alors que les ou-
vrages plus sérieux le rebuteront. I] suit aussi plus activement le raisonnement de l’auteur
lorsquildoit, derriére anecdote d’un récit étonnant, retrouver lallusion a un fait de so-
ciété. Voltaire, dans De l’horrible danger de la lecture, prend le point de vue d’un partisan
de la censure : mais grace a l’ironie, le lecteur percoit que la véritable argumentation de
Voltaire repose sur les arguments inverses. La censure est dénoncée comme un instrument
d’oppression. Lhumour éveille attention du lecteur, qui resterait plus passif face a un
texte classiquement « sérieux ».
Avertissement et divertissement du lecteur peuvent donc se combiner : cela confére
une efficacité supplémentaire aux textes argumentatifs.
Conclusion
D’abord, la mission des écrivains est d’avertir leurs semblables en les interpellant sur les
questions essentielles. Mais un grand nombre de lecteurs cherchent avant tout un moyen
de divertissement. De grands auteurs ont donc réussi a concilier ces deux fonctions de la
lecture, faisant de ’humour, de la poésie ou de la science-fiction de ve-
ritables armes persuasives. Avertir tout en divertissant, cest d’ailleurs le L'astuce du prof
propre de l’apologue. Récemment, Jean-Christophe Rufin a su dénoncer Lexemple d’une oeuvre récente
les travers de la mondialisation a travers un trés bon roman d’anticipa- montre un intérét valorisant
tion intitulé Globalia. pour l’actualité littéraire.
218
Le Francais au baccalauréat
2) La rédaction de la reponse
® On vous précise parfois dans la question que la réponse ne doit pas excéder une ving-
taine de lignes. Dans le cas ot cela ne serait pas indiqué, vous pouvez malgré tout vous en
tenir a cet ordre de grandeur. Faites différents paragraphes pour montrer que vous avez
structuré votre réponse.
® Présentez toujours la question posée, comme si le correcteur ne la connaissait pas, dans
une phrase introductive assez synthétique.
219 @
\
© Ensuite, ne traitez pas séparément les différents textes du corpus, puisque le but de cette
question, le plus souvent, est de déceler des points communs ou des différences entre eux.
Trouvez plutot différentes idées, qui répondent a la question posée, que vous illustrerez par
les exemples pris dans tous les textes. Les citations (pas trop longues)
sont autorisées et conseillées. Evitez de désigner les textes par les lettres Remarque
qui les identifient (A, B, C, D...) : ils ont des titres, des noms d’auteurs, Vérifiez que vous n’avez oublié
qui serviront a les différencier de facon plus élégante. aucun texte dans votre réponse!
e Enfin, concluez par une phrase qui synthétise les éléments de votre réponse.
Exemple : « Ces extraits figurent tous dans des débuts de roman. En quoi sont-ils particu-
liérement efficaces pour lancer la fiction romanesque ? Vous vous appuierez sur quelques
éléments des textes A, B, C et D qui vous paraissent essentiels. Votre réponse nexcédera pas
une vingtaine de lignes. »
Lerreur consisterait ici a traiter séparément les quatre textes, l'un aprés l’autre. I] vaut
mieux trouver des effets communs a plusieurs débuts de romans, comme Ieffet de sur-
prise, la présentation des personnages, le début « in medias res » que partagent plusieurs
extraits. A chaque fois que vous le pouvez, insistez sur les rapprochements ou les contrastes
qui existent entre les différents textes. Evitez de vous limiter 4 une seule idée.
™ 220
5 Le Francais au baccalauréat
©Pie:
Face au récit :
eens ee) pe iede 298
au milieu action
Smee PS, ; m analepse : retour dans
— le sujet, action, l’intrigue : déroulement (chronologie ? Introduction _{e passé.
in medias res ? Analepse 2 Prolepse ?) ; temps (le temps réel correspond- =, prolepse :annonce
il au temps du récit ? Est-il étiré ? condensé (sommaire) ? Y a-t-ildes de avenir.
ellipses ?) ; personnages (importance dramatique ? héros ? personnages
secondaires ? portrait physique, psychologique, social ®) ;
~ le narrateur ou le point de vue: le différencier de l’auteur et du personnage (sauf autobio-
graphie) ; le situer par rapport a l’action (extérieur ou intérieur, témoin), aux personnages,
au lecteur ; variation des points de vue et focalisations ?
Face au texte théatral : didascalies (décor et jeux de scéne) ; double énonciation et desti-
nation ; comment mettre en scéne décor, action, personnages ; intéréts dramatique et psy-
chologique (évolution, rapports des personnages) ; éventuel respect des régles « classiques »
(« trois unités », bienséances, vraisemblance, non mélange des genres et des registres).
La conclusion en 2 étapes :
® Formulez la réponse synthétique a la problématique posée dans introduction en résu-
mant les grandes idées du développement, de |’analyse détaillée de la forme comme du
fond.
© Elargissez, ouvrez votre synthése vers des textes ou des problémes voisins.
La conclusion doit étre trés complete, trés bien préparée, trés bien formulée. N’oubliez pas
que cest la derniére impression que vous laisserez a l’examinateur. Vous devez donc, lors
d'une épreuve en temps limité, commencer a la rédiger dés que vous aurez terminé votre
introduction.
La rédaction :
® Chaque idée doit étre argumentée et illustrée par l’insertion de citations qui ne doivent
pas étre trop longues.
® Utilisez le vocabulaire technique, le langage grammatical et littéraire, lafigure de style
adaptés au lieu d’abuser des périphrases lourdes et imprécises.
® La citation d’un ou plusieurs vers d’un poéme doit respecter leur typographie.
La dissertation
agit-il? Un sujet de dissertation est une question bréve qui appelle une longue réponse
aigainentee. Un plan solide charpente cette réflexion écrite, qui s‘appuie sur des exemples précis. C'est
l'un des trois sujets d’écriture proposés lors de l’écrit du bac francais.
@ 222
5 Le Francais au baccalauréat
E> Lintroduction ee
<x
ll
® Une introduction de dissertation ne peut étre écrite quaprés avoir Gagnez des points | z
<x
concu le plan du devoir. Elle comporte toujours quatre étapes-clés : Evitez les platitudes, du style ec
- La premiére phrase est l’accroche qui permet d’aborder le theme du « depuis toujours », « de tout bebe
sujet d’une facon générale : ce peut étre une définition, une idée recue, _ temps»...
une mise au point historique...
~ Ensuite, présentez le sujet lui-méme : s'il est court, vous pouvez le recopier. S’il est long,
résumez-le, sans toutefois en déformer le sens. Imaginez que le correcteur nest pas au
courant de la question posée.
~ Létape suivante consiste a analyser le sujet et ses enjeux : reformulez-le de maniere a en
tirer une problématique ; en quoi est-il particuliérement intéressant ¢
~ Enfin, annoncez clairement les grandes étapes de votre plan, avec élégance.
4) La conclusion
@ Il est conseillé de rédiger a l’avance la conclusion au brouillon, pour éviter d’en bacler
une ala derniére minute. C’est un choix stratégique : improviser quelques lignes d’urgence
4 la fin du temps imparti décevra le correcteur alors qu'il sappréte a vous noter.
La conclusion est construite en trois phases :
~ Ecrivez d’abord un bilan des différentes parties du développement.
~ Répondez ensuite bri¢vement a la question posée par le sujet, ou a la problématique que
vous aviez formulée en introduction, avec votre point de vue personnel.
— Trouvez enfin une note originale pour finir votre devoir : une référence littéraire ou
cinématographique, une question sur laquelle vous pouvez rebondir, une limite au sujet
que vous venez de traiter. Mais si Pinspiration vous manque, passez-vous de cette pointe
finale, qui nest pas obligatoire.
223 ©
5) La structure du développement
® Consacrez un paragraphe a chaque argument. Sautez une ligne entre
chaque grande partie. Pour que cette structure apparaisse nettement aux
yeux du correcteur, débutez chaque paragraphe par un alinéa (retrait de Ecriver aeecizceent votre
développement au propre en
deux a trois carreaux), et par des connecteurs logiques (« d’abord », « en- suivant votre brouillon. Soyez
suite », « enfin »...) qui articuleront l’ensemble. tres clair :la structure du devoir
doit étre apparente.
e Au début de chaque partie, faites une phrase d’introduction partielle
qui rappelle le theme que vous allez développer. Cette phrase d'accueil
joue le réle d’un titre. A la fin de chaque grand axe du développement, faites un bilan
partiel de votre analyse, et ménagez une transition avec la partie suivante. Insistez sur les
articulations de votre devoir, pour mettre en évidence la logique de votre raisonnement.
écriture dinvention
equoisagit-il? Cestl’un des trois sujets d’écriture proposés a l’écrit de ’épreuve anticipée de
fan rconsiste a rédiger un texte narratif ou argumentatif en respectant certaines contraintes
décriture.
224
© Le Francais au baccalauréat
{
225 ©
\
© La plupart du temps, quand les consignes de forme sont nombreuses ou trés contrai-
gnantes (ex. : écrire des maximes ou une fable), le sujet est libre, ou assez vaste pour vous
laisser une marge de liberté. En revanche, si le theme est difficile, ardu, les consignes de
forme seront souvent moins contraignantes (lettre, dialogue). Cependant, dans les deux
cas, il ne faut négliger ni le fond ni la forme.
® Pour un sujet narratif : notez (éventuellement, sous forme de schéma), les grandes étapes
narratives de votre devoir, les passages a développer, les €motions ou les sentiments a
exprimer...
® Pour un sujet argumentatif : notez les grandes étapes argumentatives de votre devoir.
Ménagez toujours une progression : des arguments les plus simples, les plus évidents, aux
arguments les plus forts, les plus marquants.
DB La redaction du devoir
® Appliquez scrupuleusement, des le stade du brouillon, les codes d’écriture et de présen-
tation attachés a la forme qui vous est imposee : s'il s'agit d’écrire une scéne de théatre,
par exemple, il faut qu’elle comporte un numéro d’acte et de scéne ainsi que les noms des
personnages présents sur scéne (méme muets), que chaque réplique soit précédée du nom
du personnage qui la prononce, qu'il y ait des didascalies...
® N’hésitez pas a employer des procédeés littéraires (adaptés aux consignes du sujet) pour
améliorer votre texte : figures de style, ponctuation expressive, questions rhétoriques,
effets de suspense... Le(s) texte(s)-modéle(s) peuvent vous fournir des
idées : inspirez-vous en, sans les plagier pour autant. -Remarque-
3 : Selon le sujet, le niveau de
® Les qualités rédactionnelles sont trés valorisées dans |’évaluation du langue approprié peut étre
sujet d’invention, plus encore que dans un commentaire ou une dis- _ soutenu ou courant, mais on ne
sertation : soignez particuli¢rement la correction de la langue (ortho- —_—_-vous demandera jamais, dans
graphe, grammaire, syntaxe) et l’élégance de l’expression (veillez, par ‘Un sujet de bac, d’employer un
exemple, au niveau de langue). langage familier.
™ 226
> Le Francais au baccalauréat
L‘epreuve orale
De quoi sagit-il? Cest une épreuve qui se déroule en deux temps : un commentaire fait par le
candidat (10 minutes), puis un entretien avec l’examinateur (10 minutes).
A.
F> Comment sentrainer ? <<
i
Conseil — z
© Le mieux est évidemment de s‘entrainer devant quelqu’un, en temps <
limité, dans des conditions qui soient les plus proches de celles de l’exa- Exercez-vous a lire les textes a ec
bie
men. Plus vous répéterez cet exercice, plus vous aborderez sereinement haute voix pour étre a l’aise le
Pépreuve du bac. jour de Voral.
227 &
4) Le commentaire (10 minutes) -Remarque
Théoriquement, faire une
© Lintroduction comporte 4 étapes essentielles : explication linéaire du
- la présentation du texte (amorce biographique ou autre) : centrée sur texte est possible, mais un
commentaire organisé selon
la problématique ;
un plan sera mieux recu par
— la lecture du texte : elle doit étre expressive, montrer votre compréhen- les examinateurs.
sion et votre maitrise du texte ;
—lannonce de la problématique : énoncer la question posée par l’exa-
minateur ; Remarque
- annonce du plan : les axes de lecture doivent reprendre le(s) mot(s)- La lecture du texte est
clé(s) de la problématique. obligatoire, mais elle peut
se faire avant ou aprés la
® Annoncez clairement l’idée directrice de chaque axe de lecture avant présentation du texte, voire
de le développer. De maniére générale, n’hésitez pas a marquer trés apres !’annonce du pian.
clairement les étapes argumentatives de votre commentaire, pour que
l’examinateur se repére dans votre progression et votre raisonnement.
© La conclusion comporte 2 étapes essentielles :
- le bilan : rappeler les grandes étapes du commentaire en répondant a
Appuyez-vous sur vos notes
la problématique ; pour parler, mais ne lisez pas
- Pouverture : élargir la réflexion en confrontant le texte avec d’autres votre brouillon ! Regarder
textes du méme auteur, ou d’autres textes de la méme séquence. examinateur permet de capter
son attention.
® Soyez investi dans vos réponses, sachez faire preuve de dynamisme, voire d’enthou-
siasme a propos d’un texte que vous avez particuli¢rement aimé, d’une ceuvre que vous
avez lue, d’une sortie au théatre...
Le jour de l’oral, assurez-vous d’avoir votre convocation, une piéce d’identité, le des-
criptif, un exemplaire vierge des textes et des ceuvres intégrales, et une montre. Arrivez
une demi-heure a l’avance. Habillez-vous correctement et confortablement. Surveillez
votre niveau de langue pendant l’épreuve.
™ 228
SUJET
Corpus
Texte A. Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte |,scene 11, 1834
Texte B. Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, acte V, scene 1, 1781
Texte C. Victor Hugo, Ruy Blas, acte Ill, scene 11, 1838
mal avisés qui ont gaté l’affaire, je vous le dis en confidence, cest le pape et l’empereur
Charles'. Lempereur a commencé par entrer par une assez bonne bréche dans la sus-
10 dite maison. Aprés quoi, ils ont jugé 4 propos de prendre une des colonnes dont je vous
parle, a savoir celle de la famille Médicis, et d’en faire un clocher, lequel clocher a pousse
comme un champignon de malheur dans l’espace d’une nuit.
Et puis, savez-vous, voisin, comme |’édifice branlait au vent, attendu qu'il avait la téte
trop lourde et une jambe de moins, on a remplacé le pilier devenu clocher par un gros
15 paté informe fait de boue et de crachat, et on a appelé cela la citadelle. Les Allemands se
sont installés dans ce maudit trou comme des rats dans un fromage ; et il est bon de sa-
voir que tout en jouant aux dés et en buvant leur vin aigrelet, ils ont l’ceil sur nous autres.
Les familles florentines ont beau crier, le peuple et les marchands ont beau dire, les Mé-
dicis gouvernent au moyen de leur garnison ; ils nous dévorent, comme une excroissance
20 vénéneuse dévore un estomac malade ; cest en vertu des hallebardes qui se promenent
sur la plate-forme, qu'un batard, une moitié de Médicis*, un butor que le ciel avait fait
pour étre garcon boucher ou valet de charrue, couche dans le lit de nos filles, boit nos
bouteilles, casse nos vitres ; et encore le paie-t-on pour cela.
d’Espagne (1500-1558).
1. l’empereur Charles : Charles Quint, empereur d’Allemagne et roi
probablement du cardinal Jules
2. Alexandre était le fils naturel de Laurent de Médicis, duc d’Urbin, ou plus
de Médicis.
229
Texte 8. Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, acte V, scene 11,1781
Figaro, valet du Comte, se croit trahi par Suzanne, qu il vient d’épouser. Pensant quelle a
accepté un rendez-vous avec son maitre qui la courtise, Figaro exprime sa révolte dans un
célébre monologue.
FIGARO
Seul, se promenant dans Vobscurité, dit du ton le plus sombre.
O femme ! femme ! femme ! créature faible et décevante !... Nul animal créé ne peut
manquer a son instinct : le tien est-il donc de tromper ?... Aprés m’avoir obstinément
5 refusé quand je l’en pressais devant sa maitresse ; a ’instant qu'elle me donne sa parole,
au milieu méme de la cérémonie... II riait en lisant, le perfide ! et moi comme un benét...
Non, monsieur le Comte, vous ne l’aurez pas... Vous ne l’aurez pas. Parce que vous étes
un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie!... Quavez-vous fait pour tant de
biens ?Vous vous étes donné la peine de naitre, et rien de plus. Du reste, homme assez
10 ordinaire ;tandis que moi, morbleu !perdu dans la foule obscure, il m’a fallu déployer
plus de science et de calculs, pour subsister seulement, qu’on n’en a mis depuis cent ans
4 gouverner toutes les Espagnes : et vous voulez jouter... On vient... cest elle... ce nest
personne.
La nuit est noire en diable, et me voila faisant le sot métier de mari, quoique je ne le sois
15 qu’a moitié ! (Il sassied sur un banc.) Est-il rien de plus bizarre que ma destinée ? Fils de
je ne sais pas qui, volé par des bandits, élevé dans leurs moeurs, je m’en dégotite et veux
courir une carriére honnéte ; et partout je suis repoussé !
™ 230
Tous les juges vendus. Pas un soldat payé.
30 Anciens vainqueurs du monde, Espagnols que nous sommes,
Quelle armée avons-nous ? A peine six mille hommes,
Qui vont pieds nus. Des gueux, des juifs, des montagnards,
S’habillant d’une loque et s’armant de poignards.
Aussi d’un régiment toute bande se double.
35 Sitdt que la nuit tombe, il est une heure trouble
Ot le soldat douteux se transforme en larron.
Matalobos a plus de troupes qu'un baron.
Un voleur fait chez lui la guerre au roi d’Espagne.
Hélas ! les paysans qui sont dans la campagne
40 Insultent en passant la voiture du roi.
Et lui, votre seigneur, plein de deuil et deffroi,
Seul, dans l’Escurial®, avec les morts qu il foule,
Courbe son front pensif sur qui l’empire croule !
Question w
—_
Contre quoi se révoltent les différents personnages de ces trois scénes ? Leurs sujets de colére <
ont-ils des points communs ? Ce
fedkes
Commentaire
Vous commenterez la tirade de l’orfévre, tirée de Lorenzaccio, acte |, scéne 1! (texte A).
Dissertation
Au théatre, tirades ou monologues laissent s‘exprimer longuement un seul personnage. Pen-
sez-vous que les dramaturges aient intérét a les éviter, au profit des dialogues, comportant des
répliques plus bréves ?
Ecrit d’/invention
Deux amis sont en désaccord : l’un pense que le théatre est un art bourgeois alors que l’autre
estime qu’il est par essence révolutionnaire. Rédigez leur dialogue.
Méthode
Question
® Déterminez le theme commun des trois textes : ils expriment tous la révolte d’un homme issu
du peuple face au pouvoir en place.
® || faut cependant distinguer un monologue et deux tirades : Figaro, dans le texte B, est seul
sur scéne, alors que l’orfévre de Lorenzaccio et Ruy Blas s‘adressent a d’autres personnages pré-
sents.
au
@ Le texte de Beaumarchais est pré-révolutionnaire, alors que les deux autres appartiennent
courant romantique.
Commentaire
indices qui
@ Montrez que l’orfévre est un porte-parole du peuple de Florence, en relevant les
le prouvent.
@ Etudiez d’autre part l’enchainement des images utilisées dans ce texte.
2318
Dissertation a
® Utilisez un plan dialectique, de type « thése / antithése / synthése ». Vous étes cependant
autorisés a ne développer que deux parties au lieu de trois. La synthése vous pose souvent pro-
bléme : dans ce cas, il vaut mieux l’abandonner.
® Pensez a utiliser des exemples tirés de toutes les piéces de théatre que vous avez lues ou vues
jusqu’a présent...
Ecrit d’invention
®@ Montrez la tension entre les deux personnages a travers le vocabulaire et la ponctuation.
® Développez les deux théses en vous appuyant sur des exemples, comme pour une disserta-
tion, mais sous forme dialoguée. Ce sujet d’invention est une argumentation dialectique a peine
masquée. 4
Question
Les trois extraits du corpus ont pour point commun d’exprimer une réaction de révolte
de la part d’hommes du peuple face a l’ordre établi.
Vextrait de Ruy Blas et celui de Lorenzaccio présentent des ressemblances flagrantes.
Dans les deux cas, le personnage se révolte contre l’exploitation du peuple par les puis-
sants :
« Pour vous, pour vos plaisirs, pour vos filles de joie, frat Conseil
Le peuple misérable et quon pressure encor, _ Choisissez bien vos citations:
A sué quatre cent trente millions dor ! », lance Ruy Blas al’assemblée _ elles doivent étre ala fois
des dirigeants de Castille (texte C, v. 7 a 9). Lorfévre de Lerenzaccio fait courtes et pertinentes !
le méme constat pour Florence : « La cour ! Le peuple la porte sur le dos, ities
voyez-vous ! » (texte A, |. 2).
Plus largement, c’est le déclin de leur patrie que les deux orateurs fustigent : ils en dé-
plorent la décadence. Pour Ruy Blas, « Babel est dans Madrid », il constate la progression
de la délinquance, la décadence de l’armée. Lorfévre évoque avec nostalgie le passé floris-
sant de Florence : il déplore que les Médicis gouvernent a l’aide de leur garnison. Alors que
Ruy Blas respecte le roi d’Espagne et déplore son affaiblissement, l’orfévre méprise le Duc
de Florence : il « couche dans le lit de nos filles, boit nos bouteilles, casse nos vitres » (texte
A, 1. 22-23).
La révolte de Figaro est plus personnelle. II ne dresse pas le tableau d’un pays, mais
évoque sa propre situation. Il commence par se révolter contre la nature soi-disant trom-
peuse de la femme dans les premieres lignes. Puis sa révolte est elle aussi d’ordre social car
il remet en cause la légitimité de la fortune du comte : celle-ci ne repose pas sur son mérite,
mais sur sa naissance. Figaro, non sans orgueil, s’estime plus méritant : « Quavez-vous
fait pour tant de biens ? Vous vous étes donné la peine de naitre, et rien de plus. » (texte B,
1. 8-9). La révolte de Figaro remet en cause de facon plus générale les privileges de Ancien
Régime.
Les trois extraits expriment donc leur révolte contre la noblesse en Gagnez des points !
place : on peut donc dire quils ont une fibre révolutionnaire, car ils _—-Mettez en reliefies points
contestent tous la légitimité de l’ordre établi. communs et les differences
entre les textes !
om
™ 232
Commentaire
Lecorrigé du commentaire est intégralement rédigé. Pour faciliter votre lecture, nous avons gardé les titres des
différentes étapes du développement. Dans un devoir, vous ne devrez pas les conserver.
Introduction
Lorenzaccio est une piece qui avait été inspirée 4 Musset par son voyage en Italie avec
George Sand. Lintrigue se passe entiérement a Florence, lors du régne d’Alexandre de Mé-
dicis. Dans la scéne 11 de l’acte I, il s'agit encore de l’exposition : un orfévre adresse une lon-
gue tirade a d’autres représentants anonymes du peuple de Florence.
Il y trace la fresque générale de la situation de Florence a l’époque des
Gagnez des points !
Médicis : elle correspond, selon lui, a une période de décadence. En
Problématisez votre
quoi la portée de cette tirade remet-elle en cause la légitimité des Mé-
introduction par une question
dicis ? Nous pourrons tout d’abord nous demander comment l’orfévre qui souligne l’intérét du texte.
se fait le porte-parole de toute une collectivité, avant d’observer |’évo-
lution des images dans le texte.
|. Vorfévre porte-parole de toute une collectivité
Lorfévre est un personnage symbolique : il ne figure pas parmi les héros de la piéce,
mais il est la pour étre la voix des Florentins et son discours a une portée générale.
A. Un personnage quasi-allégorique
-—
ae
Musset a fait d’un orfévre le représentant des habitants, ce qui n’est pas un hasard. Les wr
<_
orfévres sont réputés a Florence et leurs échoppes sont nombreuses sur le Ponte Vecchio, <=
monument emblématique de la ville. La fonction de ce personnage est li¢e directement Ce
au prestige de la ville. Il représente |’élite des artisans et a donc l’autorité nécessaire pour Lie
parler de sa décadence. On peut constater que la premiére personne du singulier est peu
présente dans la tirade. On en reléve seulement deux occurrences : « je vous le dis » (I. 8),
« dont je vous parle » (1. 10-11). Lorfévre lutilise plus 4 une fin didactique que pour se
mettre lui-méme en valeur. De méme, la deuxiéme personne est assez rare (cinq occur-
rences) : l’orfévre s’en sert pour assurer le contact avec son auditoire, comme pour l’apos-
trophe : « savez-vous, voisin » (I. 13). Les individus s‘effacent donc dans cette tirade au
profit de la collectivité.
B. Une tendance a la généralisation
C’est en effet la premiére personne du pluriel qui est davantage utilis¢e Gagnez des points !
dans le texte. On voit par la que l’orfévre s’inclut dans la communauté du Lesexpressions citées doivent
étre entre guillemets.
peuple de Florence : « nos grandes familles », « nous nous promenions »,
« ils ont Voeil sur nous autres », « ils nous dévorent », « nosfilles », « nos Qa
SK
»,
bouteilles », « nos vitres ». Au début du texte, « nous » est sujet du verbe « se promener
puis la deuxiéme personne est toujours en position de complément, a l'image de l’exploita-
tion progressive du peuple dans le texte, instrumentalisé par le pouvoir. On trouve beau-
coup de pluriels : « les familles florentines », « nos grandes familles », « les Allemands », « les
marchands », « les Médicis », « les hallebardes ». On trouve aussi beaucoup de singuliers
de
3 valeur collective : « la cour », « le peuple », « le monde », « la famille »... La repetition
:
« tout », en début du texte révéle bien cette intention de tracer une fresque d’ensemble
« tous ces grands palais », « a elles toutes », « toutes ces colonnes ».
indi-
Le discours de l’orfévre n’est donc pas a interpréter comme le point de vue d’un
le collectif et le général qui
vidu singulier adressé 4 d’autres personnes bien définies. C’est
est en tout
prend le pas sur le personnel et le particulier. La vision qu il offre de Florence
cas trés alarmante.
233 #
Il. Lévolution des images dans le texte
La révolte de l’orfévre contre les Médicis n’est perceptible a travers la ponctuation que
dans la premiere phrase, exclamative. Car cest avant tout a travers un réseau d’images
assez complexe qu’il exprime sa colére.
A. Les images liées au passé
Tout d’abord, les images li¢es au passé de Florence sont fondées sur une métaphore
filée architecturale trés cohérente. Florence est assimilée 4 une bonne maison, les palais
a des colonnes, qui forment « une vieille voiite bien cimentée ». On a des architectes. Puis,
une bréche fissure la maison, et une colonne se métamorphose en clocher. Les temps des
verbes dominants dans cette partie du texte sont au passé. Le choix de la métaphore ar-
chitecturale s’explique trés bien 4 Florence, car la ville est constituée de multiples palais.
Ces batiments sont réellement a l'image de la puissance des familles qui les possédaient.
B. La dégradation des images liées au présent
Puis l’enchainement des images utilisées par lorfévre, quand il s'agit d’évoquer I’ac-
tualité de Florence, se dégrade, perd sa cohérence. I! s’écarte du domaine architectural. On
trouve une comparaison végétale : « comme un champignon », puis une personnification
du clocher, qui a la « téte trop lourde », et « une jambe de moins ». Il devient ensuite « un
gros paté informe fait de boue et de crachat », qui est la citadelle. VLimage d'origine, celle
du clocher, est inversée quand l’orfévre évoque un « trou » : on passe d’une image qui joue
sur la hauteur a une autre qui évoque la profondeur. Ce trou inspire la comparaison des
Allemands avec « des rats dans un fromage ». Enfin, il est question d’une « excroissance
vénéneuse qui dévore un estomac malade ». Les images péjoratives accumulées semblent
se télescoper. Leur anarchie est a |’image de Florence gouvernée par le
Duc. Laccumulation finale dégrade Alexandre de Médicis. Les appel- U'astuce du prof
latifs successifs qui le qualifient insistent sur sa vulgarité: « un bdtard, _Analysez les sonorités des
une moitié de Médicis, un butor que le ciel avait fait pour étre garcon phrases, méme dans les textes
en prose!
boucher, ou valet de charrue » (1. 21-22). Lécho sonore entre « bdtard »
et « butor » rend l’insulte encore plus percutante. C’est la légitimité du
chef qui est contestée : il n’en a pas l’étoffe. La structure ternaire de la fin : « couche dans
le lit de nos filles, boit nos bouteilles, casse nos vitres » (1. 27-28) met aussi en évidence une
inadéquation entre son rang et ses agissements, dignes d’un petit voyou de bas étage.
Il y a donc une trés nette évolution dans l’emploi des images de cette tirade : on passe
d'une métaphore filée architecturale cohérente 4 un emballement anarchique des compa-
raisons qui aboutit a la remise en cause de la légitimité du Duc.
Conclusion
Lorfévre apparait bien dans ce texte comme le représentant du peuple de Florence
qui s‘offusque de l’indignité de son chef, a travers l’emploi d’images qui sont de plus en
plus péjoratives. On peut dire que cette tirade révoltée remet efficacement en cause le
personnage d’Alexandre de Médicis et sa facon de gouverner. Le texte
de Musset refléte bien les aspirations exaltées et idéalistes du mouve- L'astuce du prof
ment romantique dans lequel il s’inscrit : il est d’ailleurs possible de le Finissez votre commentaire
rapprocher directement de la scéne 11 de l’acte III de Ruy Blas de Victor par une comparaison avec un
Hugo, ot le héros s’enflamme de fagon trés comparable face aux grands autre texte du corpus !
d’Espagne. sews
© 234
Dissertation
Lecorrigé de la dissertation est intégralement rédigé. Pour faciliter votre lecture, nous avons gardé les titres des
différentes étapes du développement. Dans un devoir, vous ne devrez pas les conserver.
Introduction
VAT Gaaies des points !
Au théatre, tirades et monologues représentent un moment
:
ot un per- Commencez par définir
Becerra lan , i ‘
g p onguement sur scéne, sans interruption. Cependant, les termes du sujet.
la tirade s’adresse a d’autres personnages présents aux cdétés du locuteur,
alors que lors d’un monologue, le locuteur est seul sur scéne, il ne s’adresse
qu a lui-méme ou aux spectateurs. Certains critiquent l’emploi des tirades et des monolo-
gues qui ont la réputation de ralentir le rythme des piéces. N’ont-ils pas malgré tout des
fonctions intéressantes ? Dans un premier temps, nous envisagerons les inconvénients des
tirades et des monologues, avant de considérer leurs avantages. Enfin, nous pourrons en
déduire quel meilleur usage pourraient en faire les dramaturges.
|. Inconvénients des tirades et monologues
Siles tirades et les monologues sont parfois mal percus, il faut bien avouer que ces longs
discours sont parfois difficiles 4 suivre, et cela pour plusieurs raisons.
A. Des expositions fastidieuses
pa
Tout d’abord, les monologues ou les tirades d’exposition du théatre classique sont ae
parfois assez fastidieux, parce qu’ils concentrent une somme d’informations vraiment wo
—
difficile 4 retenir. Ce sont souvent des personnages secondaires, tels les confidents, qui =
se chargent de cette mise au point historique de la situation. Ainsi, dans Rodogune de BE
Corneille, Laonice, qui est une simple confidente, se lance dans de longs récits qui re- re
tracent a la fois les phases de la guerre contre les Parthes et une situation familiale tres
complexe. Cette situation initiale est assénée aux spectateurs dés les premieres scénes,
ce qui nest pas une maniére trés dynamique de commencer cette piece, par ailleurs trés
baroque et passionnante.
B. Des situations artificielles poe bagL'astuce du prof
De plus, les monologues ou les tirades présentent |’inconveénient de _Structurez bien votre
mettre en scéne des situations trés artificielles. Ainsi, dans les expositions, développement, avec des
raison paragraphes distincts.
les personnages qui rappellent les faits aux spectateurs n’ont aucune
valable de le faire, puisqu’ils sont parfaitement au courant de tout depuis
longtemps. Le monologue manque absolument de réalisme. A-t-on déja vu quelqu’un par-
ler seul a haute voix tout en étant sain d’esprit ? Le monologue de Figaro correspond a un
sursaut de révolte intérieure (texte A), mais il n’a rien de réaliste : quelqu'un qui, dans une
situation comparable, se mettrait a faire un aussi long discours a haute voix présenterait
des troubles mentaux. Or, au théatre, les conventions admettent les monologues comme
un mode d’expression normal.
C. Des moments trop statiques
Enfin, on peut constater que les tirades et les monologues se font souvent au détriment
de l’action : ils sont souvent statiques, et les metteurs en scéne doivent souvent déployer
du mal a
des trésors d’inventivité pour les rendre plus vivants, les acteurs ayant parfois
siécle était souvent déclamé
trouver un jeu théatral qui évite de les figer. Le theatre au xvir°
sur scéne avec emphase, et les acteurs prenaient des poses statiques pour dire leur texte.
, a travers
On en voit un exemple au début du film Cyrano de Bergerac de J. P. Rappeneau
les normes des représent ations ont évolué vers
l’exemple de l’acteur Montfleury. Depuis,
du xvii‘ ont été écrits dans la perspectiv e de
plus de naturel, mais les textes des tragédies
on pense que certains monologu es comportai ent plus
ces jeux d’acteurs trés figés. Quand
d’une centaine de vers !
235 &
~“
Peu naturels, souvent figés, les monologues et les tirades accumulent les difficultés. Ce-
pendant, les dramaturges contemporains conservent ces modes d’expressions dans leurs
piéces : ils ont donc aussi des fonctions trés intéressantes.
Il. Avantages des tirades et des monologues
En effet, les tirades et les monologues sont souvent des moments forts. Leur forme, leur
contenu, leur interprétation les rendent souvent remarquables. Tirade du nez dans Cyrano
de Bergerac, monologue d’Harpagon dans L’Avare, tirade du Cid, monologue d’Hamlet
comptent parmi les passages les plus connus de la littérature.
A. Leur valeur littéraire
Ce sont souvent des morceaux d’anthologie, leur écriture fait objet d’un soin litté-
raire particulier. En effet, l’auteur s’y livre fréquemment a des exercices de style. Dans la
tirade de l’orfévre, dans Lorenzaccio, (texte A); Musset joue avec les images : il développe
d’abord une métaphore filée architecturale tres cohérente, puis il entrechoque des images
péjoratives et décousues qui montrent la décadence de Florence. Dans Cyrano de Bergerac,
Edmond Rostand décrit de vingt facons différentes le nez de Cyrano. On peut penser que
cest ce travail littéraire particulier qui rend tirades et monologues souvent mémorables.
B. Une meilleure connaissance des états d’ame des personnages
De plus, grace aux monologues ou aux tirades, les personnages peuvent s’exprimer
plus librement et donc se livrer davantage : on y comprend mieux les méandres de leurs
tourments, les secrets de leurs intentions... Ainsi, le monologue de Don Rodrigue dans la
scéne VI de l’acte I du Cid de Corneille nous fait part du dilemme intérieur qui le déchire :
le héros doit-il venger son pére en affrontant le pére de sa bien-aimée Chiméne ? ou bien
doit-il renoncer a sa vengeance pour l'amour de Chiméne ? Sans l’artifice de ce monologue
délibératif, les hésitations de Rodrigue ne seraient pas apparentes et il en serait moins
touchant. Le monologue a une fonction lyrique : il permet a un personnage d’exprimer sa
douleur, sa joie, tous les élans du coeur...
C. Des moments théatraux ot les comédiens font valoir |’étendue de leur jeu
Enfin, les monologues ou les tirades représentent pour les comédiens de véritables mor-
ceaux de bravoure ou les comédiens peuvent faire valoir toute |’étendue de leur jeu. Ainsi,
les plus grands acteurs cherchent a conquérir leurs lettres de noblesse a travers l’interpré-
tation de Cyrano et de ses fameuses tirades : Francis Huster, Gérard Depardieu, Jacques
Weber, Jean-Paul Belmondo sont quelques-unes des célébrités qui ont voulu affronter le
role, sur les traces de l’illustre Coquelin, qui l’avait créé. De méme, le réle d’Harpagon a
attiré beaucoup de grands acteurs. Le désir de briller des comédiens a sans doute favorisé
lessor du monologue dans le théatre classique.
On peut donc constater que, bien loin d’atténuer la théatralité d’une Gagnez des points !
piéce, les tirades et les monologues peuvent contribuer a la rendre trés _Faites un bilan de chaque
vivante. Mais leur intérét dépend certainement du bon usage qu’en font partie avant de passer ala
suivante.
les dramaturges.
Ill. Les conditions du bon emplei des tirades et des monologues
En effet, il est possible de définir certaines conditions qui permettent d’utiliser avec
efficacité les tirades et les monologues.
A. Un équilibre rythmique des pieces
Tout d’abord, l’équilibre rythmique d’une piéce doit rester pertinent. On imagine mal
une comédie qui serait uniquement composée de monologues et de tirades. Celles-ci peu-
vent y étre intéressantes ponctuellement. Moliere se sert des monologues pour montrer la
folie de certains personnages : Harpagon parle a sa cassette, le malade imaginaire fait des
"236
comptes d’apothicaire vertigineux. Mais par ailleurs, le dialogue — et parfois les stichomy-
thies' - dominent dans ces piéces. En revanche, les tragédies classiques de Racine, si elles
ne contenaient pas autant de tirades, manqueraient de grandeur. Chaque piéce a donc une
respiration qui lui est propre et qui dépend de son registre.
™ 238
imitent leur maitresse et poussent leur jeu jusqu’au meurtre... Tu ne trouves pas quil y a
une remise en cause de l’ordre bourgeois, dans cette piéce ?
PIERRE — Simon, jabdique. Tu as sans doute raison, méme si tu es trop catégorique : tu
devrais admettre au moins que toutes les piéces de théatre ne sont pas forcément révolu-
tionnaires.
SIMON - Oui, cest vrai, dans le feu de la discussion, j'ai sans doute forcé le trait, et je dois
bien reconnaitre qu il existe aussi une forme de théatre bourgeois...
PIERRE — Comment s’appelle déja la piéce que tu as beaucoup aimée hier soir ? Pour te
montrer ma bonne volonté, vois-tu, j’irai la voir.
SIMON - C’était Un hiver sous la table, de Roland Topor... Je pense que tu aimeras et cela
t’aidera a ne plus considérer le théatre comme un simple divertissement pour vieillards
aisés. Ensuite, je pourrais t’envoyer voir Sainte Jeanne des abattoirs de Berthold Brecht,
mais je crains que ce ne soit un peu trop radical pour toi... ;
PIERRE — Tu as raison, attends que je sois prét ! “\___ Gagnez des points !
Pour conclure ce dialogue,
montrez que l’un des
personnages a réussi a
convaincre l'autre...
as
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239 ©
Mi Second degré
=> Révision Express
»>> Cap sur le bac Résoudre une équation du second degré et vérifier a la calculatrice .... 246
CAG ila LOVING AD PODHES: ascwssos ek onasclnwne care vcewenmanenseamene cle!
Ell Fonction racine carrée — Fonction cube ...........................
MOC REHOTUE RUNES fd ocho ticvis hicnagaveesoee lantuasee Nets aA eae
»>> Cap sur le bac Etudier le sens de variation d’une fonction .............0.0:ecseceeee
ene 2OL
Vérifier ou conjecturer avec sa calculatrice ......... Pera sar ere 253
Se Derivation << worm eetesnttth 201to. 22> emacs ates i.
Ree RP VIGION ERDYOSS 255.050. 3.o5onogg tice vias’ecice ERR Mot EE RIN SRN OS Be S DOZ
»>> Cap sur le bac Savoir si une fonction est dérivable en @.... 2.6... cece cece eee
eeeee wenn JS
Déterminer l’équation de la tangente en aa une courbe ,.............. 258
; Trouver l’expression d’une dérivée ......2.......2-5- Fekete sate eee
1) La forme développée
® Définitions
+ Une fonction f définie sur R est appelée fonction polynéme (ou trinéme) de degré 2
lorsquelle s écrit sous la forme :
f(x) =ax’?+bx+c aveca, b,c des réels fixés, a #0.
e Lexpression ax’ + bx + c est appelée forme développée.
2) La forme canonique
® Propriété - Définition
Toute fonction polynéme de degré 2 peut s’écrire sous la forme :
f(x)=a(xe-ay’+B aveca= s et Bp =f),
Lexpression a(x -a)’ + B est appelée forme canonique. Ba SL h —
cals as parabole ?.
Wie) (x- a oe | Le sommet de cette parabole P
En effet -4 2, B= f(a) =3 PW eter 5 est le point de coordonnées
n effet, a = -———
= =et B=f(a) =3 x |=) -4x=+==-2.
ps 3 (5) SES G (c.;B)=(-3;8}.
E> La forme factorisée
® Définition
ns SEE EEPEreEE A
Le nombre A = b? - 4 x ax c est appelé discriminant du trindme | B= 7g,doncla ee
Fx)=) ax’ + bx +c.Co ; a, Beare
a pour sommet$(—" ; ral
® Propriété - Définition
¢ Si A > 0, alors la forme factorisée de f est f(x) = a(x - x,)(x — x,) avec :
x=
a y eee
a
¢ Si A = 0, alors la forme factorisée de f est f(x) = a(x - a)? avec a = - 4
a
Si A < 0, alors il n’y a pas de forme factorisée a retenir.
SS eS Se a Sa SSSA secanss
Exercices résolus
Lire sur un graphique
ENONCE
La parabole ? ci-contre est associée a la fonction poly- —}—O
nome de degré 2 :f(x) = 2x” - 8x + 4.
Déterminer la forme canonique de f.
CORRIGE
f(x) = 2x? - 8x + 4, donc a = 2.
De plus, on lit sur le graphique que le sommet S de la
parabole a pour coordonnées (2 ; -4), donc a = 2 et
6 = f(2) = -4. Ainsi, f(x) = 2(x - 2) - 4 est la forme canonique de f-
A>0 ; ; ;
signe de a 0 signede(-a) Q signedea
=% o +o
ax + Dx + signe de a 0 signe de a
243 8
<0
parr aie 3 ;
rz
3) Illustrations graphiques
Exercices résolus
Vérifier a la calculatrice
ENONCE
1. Résoudre l’inéquation 2x” - 7x-4 <0.
2. Vérifier graphiquement le résultat trouvé grace a la calculatrice.
CORRIGE Pee
1. A = 81, les solutions de l’équation sont donc x, = - = |
et x, =4. Ainsi 2x* - 7x -4 <0 pourx€ 334
245 &
Résoudre une équation du second degré
et vérifier a la calculatrice
Méthode
Gl Pour résoudre une équation du second degré, il faut :
- identifier les valeurs a, b, c afin de calculer le discriminant A ;
— en fonction du signe de A, utiliser la ligne correspondante du tableau du cours para-
| graphe 1 pour les équations.
3) Pour vérifier la cohérence des résultats trouvés, a l’aide de la calculatrice, on peut :
— tracer dans une fenétre adaptée la courbe d’équation y = f(x) ;
— les solutions de l’équation f(x) = 0 (quand ili y en a) sont les points d’intersection de la
courbe de l’axe des abscisses.
qa. 3x +6x%29
=0; @=33.b=6;c=-9
doncA=6 =-4%x3 x (-9) = 144.
6-V144 _ -6-12 _
Or A = 144 > 0, donc il y a deux solutions x, = —————_ = —_— = - 3 et
x
= Od Le 25)
6
b. 2x? + 3x+4=0;a=2;b=3;c=4doncA=3?-4x2x4=-23.
Or A=- 23 <0, donc il nya pas de solution.
Raters a avoir
Vérifierala calculatrice mame
eas |si ce n'est pas demandé.
@ 246
Choisir la forme appropriée
Une sauterelle saute d’un mur avant de se poser sur le sol. On admet que sa trajectoire
décrit une parabole représentant la fonction f dont les trois formes sont données ci-
dessous. x et f(x) sont exprimés en metres.
247
Fonction racine carree —
Fonction cube
ED Definition
La fonction définie sur [0 ; +90[ qui, a tout réel x > 0, associe Vx | Rema
est appelée fonction racine carrée. : est 0208
ian w Pourtoutx> 0, Vx > 0.
ee Tableau de variation |
© Propriété :
La fonction racine carrée est croissante sur [0 ; +[.
3) Courbe représentative
On appelle parfois cette courbe
demi-parabole.
ttt tt
123 45 6 7 8 9 1 il-10 13 14 15 16 17_is x
Exercices résolus
Comparer des racines carrées sans les calculer Sy ge
Remarque —
ENONCE
eee] eal | : Ree ii faut commencer par comparer
ans les calculer, comparer les nombres suivants : les nombres sous la racine
a. V18 et V19 : b. Vr -1 et V3. carrée, puis utiliser la croissance
‘ our conclure.
CORRIGE P
a. 18 < 19, or la fonction racine carrée est croissante sur [0 ; + %[, donc
V18 <= VI19.
b. 1 <4 donc nm - 1 <3, or la fonction racine carrée est croissante sur [0 ; + %[, donc
ase,
@ 248
Fonction racine carrée — Fonction cube
CORRIGE
© Dans un repére, on trace la représentation graphique de la fonction racine carrée.
®@ On place les valeurs 1 et 3 sur l’axe des ordonnées. .
® On reporte ces valeurs sur l’axe des abscisses en passant par oe
la courbe. »
® On lit le résultat sur l’axe des abscisses. Poura > 0, Vx =a lorsque
sate
La fonction cube
On introduit une nouvelle fonction, la fonction cube, et ses propriétés
essentielles.
ED Definition -Remarques
a (?=0
La fonction définie sur R, qui, a tout réel x, associe x’ est appelée fonc- w PourtoutxdelR,
(—xP =—»,
tion cube.
ee Tableau de variation
© Propriété :
|
La fonction cube est croissante sur R.
|
@ Tableau de variation
249 &
E> Courbe représentative sh f _Remarque —
Cette courbe est symétrique par
S rapport a l’origine du repére.
PNwRNANOO
Exercices résolus
Comparer des cubes sans les calculer
ENONCE
Sans les calculer, comparer les nombres suivants :
a. 1 000° et 999° ; b. (x + 5) et 9°.
@ 250
Fonction racine carree — Fonction cube
eee
251 @
’
ee ee | =
Savoir comparer les cubes de nombres
Méthode
Pour comparer les cubes (ou les racines carrées), on peut :
® soit utiliser le sens de variation de la fonction cube (ou de la fonction racine carrée) :
Méthode 1 ;
@ soit utiliser la représentation graphique de la fonction cube (ou de la fonction racine
carrée) : Méthode 2 ;
® soit utiliser le tableau de variation de la fonction cube (ou de la fonction racine car-
rée) : Méthode 3. ‘
¢ Méthode 1
La fonction cube est croissante sur R, donc des nombres (ici —-1 ; x et
1,8) sont rangés dans le méme ordre que leurs cubes.
Ainsi, (-1)° S x° < 1,8°, cest-a-dire -1 S x < 5,832.
¢ Méthode 2
On place, sur la courbe de la fonction cube, les points d’abscisses —1
et 1,8.
Ils sont ordonnés (—1)° et 1,8°, c’est-a-dire —1 et 5,832.
Ainsi, tout point M de la courbe dont l’abscisse est comprise entre -1
et 1,8 a une ordonnée comprise entre —1 et 5,832.
D’ot -1 Sx S 5,832
¢ Méthode 3
On complete le tableau de variation de la fonction cube avec les valeurs
de ’énoncé. ;
(-1)? = -1 et 1,8? = 5,832
Ainsi, -1 S x° < 5,832.
252
Vérifier ou conjecturer avec sa calculatrice
Enonce
Méthode
4 Voici quelques fonctionnalitésde la calculatrice -
| « legraphique: utile pourlirelesigne def(x),lescoordonnées decertains points (fonc-
tion TRACE)... ;
+ résolution de f(x) = 0:le ROOT (Casio);
ER pee0079;
Coty M8 (Casio) ; “MC puis maximum ov minimum
|Corrigé |
2538
Dérivation
© Propriété :
- f est une fonction définie sur I. On dit que f est dérivable sur I
lorsquelle est dérivable en tout point de I.
e On définit ainsi une nouvelle fonction appelée fonction dérivée
de fet notée f’: f’:I=>R
xe f' (x)
e Propriétés
@ 254
Derivation
Exercice résolu
~ Calculer, puis utiliser un nombre dérivé
ENONCE
fest la fonction définie sur R par f(x) = 2x? + 5x + 4.
1. Montrer que f est dérivable en 2 et calculer f’(2).
2. Déterminer |’équation de la tangente a 6,en 2.
CORRIGE
1.On commence par calculer le taux d’accroissement de fentre 2 et 2 + h.
f(2 +h) -f(2) __ 22 +h)? +52 +h) +4) -(2x2?4+5x2+4+4)
h h
— 8+ 8h+ 2h? + 10+ 5h+4-8-10-4_ 2h’? + 13h
2h 13,
h
Ainsi lim. G+ a =f) — 13, Cette limite est un nombre fini: 13, ce qui prouve que
ye Dérivees usueiles
Les tableaux suivants sont essentiels et a connaitre par cceur. Ils permettent de
déterminer l’expression de la dérivée d’une fonction.
(ones aS
n entier, n = 1.
fi@e=-4 x?
f définie et dérivable sur ]- © ; 0[ U ]0; +f.
dikes 3x
Ses f définie sur [0 ; + [ et dérivable sur ]0 ; + ©[.
erp ee)
255
ee
2) Tableau des dérivées des formes usuelles
u et v sont deux fonctions définies et dérivables slitun intervalle I.
Exercices résolus
Déterminer la dérivée d’une fonction usuelle
ENONCE
Déterminer l’expression de la dérivée de chacune des fonctions suivantes :
a. f(x) = x* b. g(x) = -5 c.h(x) =5 Vx
CORRIGE
On utilise le tableau du paragraphe 1 du cours.
a. Pour tout réel x, f(x) est de la forme, f(x) = x" avec n = 4. Donc sa dérivée admet
pour expression f'(x) = 4x*~! = 4x?.
b. Pour tout réel x, g(x) = k avec k = -5, donc g’(x) = 0.
; ' 1 5
c. Pour tout réel x > 0, h(x) =5 x Vx. Donch (f= 5* ae = oe
iN 2 Da 1S — 10K Sx
of(x) = (x? ce 3)
Ha\ — 9X?
~ + 8x + 15
f (x) oS (x? ve 3)?
© 256
Dérivation
Revision express
5. Si ip
ey4 alors l’expression de f'(x) est:
=30+14e+3 93 ry 3x2 4x = 3
ClSeay ere a 2y2 2x (+x)
4 (1 +x’) > Réponses p. 397 :
257 &
Savoir si une fonction est dérivable ena
fest la fonction définie sur R par f(x) = 2x* + 1. Montrer que f est dérivable en 1.
Méthode
GB Calculer f(@) ; déterminer l’expression de f(a + h) en fonction de h.
f(a +h) - f(a)
FA Former, puis simplifier le quotient
Pa
Ell Etudier la limite de ce quotient quand h tend vers zéro :
« si cette limite existe et est un nombre fini, alors f est dérivable en a ;
¢ sinon f nest pas dérivable en a.
Remarque
pars eines eno
1. /@) =3;f +h) =20 +h)? + 1= 2h? + 4h +3.
o : f+ -fl) _a _ 2h’+ 4h
2h +4h+3-3 que f’(1)=4.
|
Méthode |
| ER Calculer f(a) et f’(a).
EA Appliquer la formule du cours : T, admet pour équation y = f'(a)(x - a) + f(a).
2. . Léquation de laSoe.
tangente en 1 est y = f’(I)(« - 1) + f() : se ae
— soit déterminer expression
y =4(x - 1) + 3, Cest-a-direy = 4x - 1. de f’(x), puis calculerf’(1)en
remplacantxpar 1.
mi 258
EXERCICE 3
1. fest la fonction définie sur R par l’expression f(x) = (3x? + 5)(1 - 4x). Déterminer
l’expression de la dérivée f’ de f.
2. gest la fonction définie sur R par l’expression g(x) = 3x=4 Déterminer expression
de la dérivée g’ de g. aia
Méthode
|
Corrigé|
1. Pour tout réel x, f(x) = u(x) x v(x) avec u(x) = 3x* + 5 et v(x) = 1 - 4x.
Ainsi, f’(x) = u'(x) x v(x) + u(x) x v'(x).
Or pour u(x) = 3x’ + 5, u’(x) = 6x et pour v(x) = 1 - 4x, v'(x) = -4.
Finalement, f’(x) = 6x x (1 - 4x) + (3x + 5) x (-4)
f (&) = 6x — 24x? - 12x’ - 20
f(x) = - 36x’ + 6x - 20.
ee —3x? + 8x +3
B= 62
+ IP
259 @
Sens de variation et signe de la derivée
Ce paragraphe explique le lien entre le sens de variation d’une fonction et le signe
de sa dérivée.
EP Principe graphique
f et g sont deux fonctions, définies sur un intervalle I, représentées ci- _Le coefficient directeur de la
dessous. tangente en aa une courbe %,
est le nombre dérivé f’(a).
e f est croissante sur I. Les tangentes repré- |@ g est décroissante sur I. Les tangentes re-
sentées ont toutes un coefficient directeur |présentées ont toutes un coefficient direc-
positif (elles « montent »). teur négatif (elles « descendent »).
Pour aE], f’(a) > 0. Pour a El, g’(a) <0.
or marque —
BP) Lien entre sens de variation et signe de la dérivée ™
; Cette propriété est fausse si
© Propriété - Invest pas un intervalle. Par
exemple, pour f: rot,
fest une fonction dérivable sur un intervalle I. fest décroissante sur }~co : Of
¢ fest croissante sur I si, et seulement si, pour tout x de I,f'(x) = 0. et sur JO; +o0[, mais pas sur
e fest décroissante sur I si, et seulement si, pour tout x de I,f'(x) <0. ]-00;0[ U JO; +00fet
e f est constante sur I si, et seulement si, pour tout x de I,f’(x) = 0. pourtant, pour toutx# 0,
———— = —— fw=5<0.
Exercices résolus
Lire le signe d’une dérivée sur un graphique
ENONCE
f est la fonction représentée par la courbe € ci-
contre. f est dérivable sur l’intervalle [-2 ; 4].
Déterminer le signe de la dérivée f'(x) en fonc-
tion de x.
Applications de la derivation
CORRIGE
Le signe de la dérivée f'(x) est déterminé par le sens de variation de f
Ainsi, f’(x) < 0 pourx € [-2 ; -1] et pourx € [1 ; 3],
et f'(x) 2 0 pourx € [-1; 1] et pour x € [3 ; 4].
2 quoi sagit-il? Aprés avoir défini les notions de maximum et de minimum d’une fonction, on
Splines lelien entre la dérivation et la recherche de ces extremum, quand ils existent.
od
1) Extremum local
® Définitions
261 @
© Propriété
Illustration : Le deuxiéme point de la propriété ci-dessus peut étre illustré par l’un des
tableaux de variation :
2) Majorant — Minorant
® Définitions
Exercices résolus
Rechercher un extremum local
ENONCE
fest la fonction définie sur R par f(x) = 3x* - 6x + 7.
Montrer que fadmet un minorant sur R.
CORRIGE
Pour tout x de R, f’(x) = 6x - 6, d’ot le tableau
de variation.
f’ sannule en 1 en changeant de signe, donc
f (1) =4 est un minorant de fsur R (puisque 4 est
un minorant, 3 en est un aussi, et 3, 7, —1 et...).
@ 262
Applications de la dérivation
Revision express
© Pour montrer qu'une fonction f admet un minimum ou un maximum sur un intervalle I,on
peut dresser son tableau de variation sur I et comparer avec les tableaux du cours. |
263 8
Etudier les variations d’une fonction
Méthode
Gl Déterminer l’expression de f’ dérivée de f (sans oublier de préciser ou f’ est définie).
El Etudier le signe de f’(x) en fonction de x et cgnclure dans un tableau de variation en
utilisant la propriété du cours.
Méthode |
| il Dresser le tableau de variation de f.
E) Montrer que f’(x) s'annule en changeant de signe autour de a
@ 264
1. Voir 2. de l’exercice précédent.
2. D’aprés le tableau de variation de l’exercice précédent :
+ f’ sannule, en changeant de signe, en —4 et en 2, donc f (- 4) = 89 et f (2) = -19 sont des
extremums locaux ;
e 89 est un maximum local et -19 est un minimum local de f
Méthode
Pour montrer qu'une fonction f admet un majorant M (ou un minorant m) sur
un intervalle I, on peut:
— soit étudier le signe de la différence f(x) - M (ou f(x) - m) ;
— soit montrer que M (ou m) est un extremum local de f... sur I tout entier.
fle-5 = -5
poy, _ 5«-)
x-1 x-1
eS eee eee)
x-1
ant ok
cot
Or, pour tout x de J1; +~[,5 > Oetx-1>0doncf(x)-5>0.
Ainsi, f(x) > 5, ce qui prouve que 5 est un minorant de fsur ]1 ; + [.
265 &
Evolutions et pourcentages
si
Pourcentage d'évolution
‘De quoi s’agit-il? L’évolution entre une valeur initiale et une valeur finale peut étre exprimée de
différentes manieres.
Va=
2
(1+ ca x 1 = 1,40. Leuro vaut désormais 1,40 dollar.
2) Pourcentage dévolution
® Propriété
+ Lorsqu’on passe d’une valeur initiale V, a une valeur finale V,, le pour-
V.=V.
centage d’évolution t¢ est donné par la formule : t= —~—_ x 100.
«t= (CM-1) x 100.
® Exemple : Une voiture cotitait 20 000 euros neuve. Aprés deux ans, elle vaut 11 000 euros
a l’argus. Le pourcentage d’évolution est t =
20 000
Son prix a baissé de 45 % en'deux ans.
fois ; V,-V.
® La variation relative entre les valeurs V, et V, est le nombre : ——
1
mM 266
5 Evolutions et pourcentages
Exercices résolus
Calculer une évolution exprimée en pourcentage
ENONCE
Lors d’une vente aux enchéres, le prix d’un tableau a augmenté de 125 %.
Son prix de départ était de 2 millions d’euros. Combien a-t-il été vendu ?
CORRIGE
P = + 759)X 2 000 000
v
100
P= 2,25 x 2 000 000 2.000 000 € Prix de vente : P,
P, =4500 000.
Ce tableau a été vendu 4 500 000 euros.
a a
Calculer les pourcentages d’évolution entre chaque mois (arrondis a l’unité).
CORRIGE
» Entre janvier et février : t= 129-199 x 100 = 43, entre ces deux mois, la production
a augmenté de 43 % environ.
e On procede de méme pour les autres mois et on trouve successivement :
entre février et mars environ 59 % ; entre mars et avril environ 32 % ;
entre avril et mai environ -8 % ; entre mai et juin environ 6 %.
ED Evolutions successives
© Propriétés (f, et t, sont deux nombres réels.)
reestesorsbcnaenantesotnnniryenoonsssessenstnrterrsvinfntorntrleiete rehire
d’ot V, = CM x V..
267 &
@ Exemple : Le lundi, une action a subi une hausse de 3 % ; le mardi une baisse de 2 %.
Ainsi1 +745=(1+ or (1-759) = 10094 dottt=0,94 %.
100 100 100 —
Entre lundi matin et mardi soir, elle a subi une baisse de 0,94 %.
e Exemple : Le prix d’un article a baissé de 22 %. Pour revenir a son prix de départ, il doit
subir une hausse de t’ % avec 1+ _ = mean 2= 1,282 donc t’ = 28,2 %.
100°; _ 22
100
Exercices résolus
= ss = ea
=
Calculer une évolution globale ee
ENONCE | =~ =
Le graphique indique |’évolution sur quatre # ae
jours del’action BNP Paribas. Bia: on
| ov 22 Nov 23 Nov 24 Nov 25
Déterminer |’évolution globale de cette action |
sur ces quatre jours. | 22/1i/io | 23/11/10 | 24/11/10 | 25/11/10 ‘
CORRIGE z
al
0,20 ie%
Revision express
‘Ses
Ve-V; 100
x CM — 100.
© Pour évaluer des évolutions successives, on multiplie entre eux les coefficients multiplicateurs.
D’un mois a l'autre, le prix d’un produit évolue, en fonction de la demande du marché.
Prix (en €) 20
Evolution (en %)
269
Rendre compte d'une évolution
Méthode
Il existe différentes facons d’exprimer une évolution entre une valeur V, et une valeur
Vi:
oe. : Vi -
@ la variation absolue : Vea - @ la variation relative :
ve
® le coefficient multiplicateur : CM =
V,
V,
®@ le pourcentage d’évolution : t = os tx 100 = (CM - 1) x 100.
I
: Reflexe a avoir
Entre le prix d’origine et le prix soldé de ce jean : La variation relative et le
« la variation absolue est égale a : 62 — 75 = -13 euros ; coefficient multiplicateur sont |
gig ; : Saree é sais unité,
¢ la variation relative est égale a: ae 0;173 5 ot
Utiliser la TVA
Voici les prix HT, TTC et la TVA Prix HT Prix TTC | Pourcentage de TVA
sur différents produits et services.
Compleéter le tableau.
504 €
476,86 €
Méthode |
Le lien avec le cours est le suivant : V, = Prix HT; V, = Prix TTC; TVA en %=t%. Dou: |
Prix TTC = (1. es x Prix HT et TVA = Prix TTC - Prix HT, 199
100 Prix HT -
™ 270
:
qi Beeg IhinG a ( + 19,6
100)x 80 == 95,68 :
iheoeee’ Prix TTC | Pourcentage de TVA
Pa aa aa, |
i 2 Ls
ae ‘ ;
‘Méthode
Pour calculer une évolution globale ou une évolution réciproque :
— penser a schématiser la situation comme ci-dessus ;
- utiliser les formules du cours, soit avec les pourcentages d’évolution, soit avec les
coefficients multiplicateurs.
V; V; V; V4
i Xx 1,0197
'
i fa) yA 5 Dae t’ il 1
2. Pour t’ % le pourcentage d’évolution réciproque .: CM’ = 1 + ——
(os
100 CM
= ——_ = 1,0
an
2718
Suites
ED Définitions =.
® Une suite u est une fonction définie sur l’ensemble N des entiers naturels.
u:N—R
u +>u(n)=4,.
@ nest appelé rang ; u, est appelé terme de rang n. La suite uw est également
notéeu ou (u), Spey
® Une suite est décroissante sur N lorsque, pour toutn de N:u, > u, ,.
® Une suite est constante sur N lorsque, pour toutn deN:u =u).
Exercices résolus =
Etudier les variations d’une suite : méthode 1 Conseil -
ENONCE Pour étudier les variations d’une
suite, on peut étudier le signe
Etudier
tu es les V variations
ons de la suite
de la suite uu défini
définie sur N par : cael
dela différenceu—u,.
u,=1
=e
n +1 n n
272
CORRIGE .
PourtoutindeNSy =u
=i n tu n +2-u n =w+2>0.
n
n+1 n
© Propriété Sa
u est une suite arithmétique de raison r. Pour tous les entiers n et p: -Remarques
u,=Uu,+(n-p)
xr. w Cette formule est appelée
formule explicite.
w Pour p = 0, la formule
explicite devient
uo=u,taxr.
273 fi
© Représentation graphique
Dans un repére, une suite
arithmétique est représen-
tée par des points alignés.
On parle de croissance
linéaire.
1) Suite géomeétrique
® Définition
Une suite u est géométrique de raison q, lorsque, pour tout n de N:
ui, nt =U,X4q. L
® Propriété
u est une suite géométrique de raison q. Pour tous les entiers naturels Cette formule est appelée
netp: F =
Cae, tn-p formule explicite.
a Pour p = 0 cette formule
devientu,=u,xq".
® Représentation graphique
Dans le cas des suites géométriques, on parle de croissance exponentielle.
Exercice résolu
Etudier la nature d’une suite -Remarque-
ENONCE Etudier la nature d'une suite,
Cest regarder si elle est
Etudier la nature de la suite u définie sur N par u, = 2n + 3, puis de
arithmétique ou géométrique.
la suite v définie sur N parv, = (-1)".
CORRIGE
Méthode
FeO eee a cad |
¢ Pour tout entier n, u,,, = 2(n + 1) + 3.
Ainsiu,,,- u,=[2(n + 1) + 3] - [2n+ 3] =2.Dotu, =u, +2.
Pour montrer qu'une suite est
La suite u est donc arithmétique de raison 7 = 2 et de premier terme arithmétique, on montre que
u,=2x0+3=3. ua.-u=r.
p+) ti
Git n n
™274
Revision express
© Pour monter qu'une suite est arithmétique, on montre que u,,, — u, est égal a une constante r
(la raison).
® Pour montrer qu’une suite est géométrique, on montre que n+l est égal a une constante q
(la raison), lorsque u,=0. a
® Il est essentiel de connaitre toutes les formules sur les suites arithmétiques et géomeétriques.
5 u définie
4. La suite ge sur N par ine
“=urtu,? pour nE Nest: :
275 8
Utiliser la calculatrice
‘
Méthode
TI ' Casio
276
| Méthode
Pour rédiger correctement un algorithme :
@ selon le logiciel utilisé, penser a introduire les variables (ici u et n) ;
® si nécessaire, penser a initialiser (ici on démarre avec n = 0 et = 5x 0,9° + 1= 6);
® choisir le traitement le mieux adapté al’énoncé, parmi: « Tant que... », « Pour iallant
dee 4....», «Si....-alors,.. sinon »-
Quand cela est possible, tester l’algorithme « de téte ou a la main » dans des cas simples.
‘Méthode
® Pour montrer qu'une suite u est arithmétique, on calcule la différenceu, - u,:
— si cette différence reste dépendante de n, alors la suite u n’est pas arithmétique ;
— si cette différence ne dépend pas de n, alors la suite u est arithmétique.
; Mane oe PEN Es 12
® Pour montrer qu'une suite u est geomeétrique, on calcule le quotient ~~ (avec u, # 0):
n
277 &
1. Pour tout n deN:
-u =|1+—(n+1)
1 1 Lt; no Dineeetial
-jl+—n|=1+—-n+—-1-—n=
‘ n+1
“ul ru \-| "| 4d eter Al
u+uct
n+1 n 4
qui ne dépend pas
1
de n, donc la suite u est arithmétique de raison r =
|
et de premier terme u, = 1 + ri O=1:
2. Pour toutndeN:u =2x3"#0etu,,,=2x3"*1.
ntl
n+l Qn 1
fae ee XS
ek qui ne dépend pas de n, donc la suite u est géométrique
Modéliser un probleme,
Dans une région francaise, le 1* décembre, 2 000 personnes sont vacci- _——est l€crire sous forme
nées contre la grippe. Chaque jour, 180 personnes supplémentaires sont mathématique dans le but de
sot, : F ay ane , le résoudre.
vaccinées. Combien y aura-t-il de personnes vaccinées le 31 décembre ?
Méthode ,
Pour modeéliser une situation a l’aide d’une suite, il faut :
® identifier le premier terme ;
® comprendre la signification du terme u, ;
® comprendre, grace a ]’énoncé, comment passer d’un terme u, un terme suivant u,__ ..
278
Statistique descriptive —
Analyse de données
‘De quoi s‘agit-il?. Les indicateurs (médiane, quartiles) vus dans les classes précédentes sont
redéfinis.
Dans ce paragraphe, on consideére la série statistique ci-dessous, pour laquelle les valeurs
XX,» «.-) X, sont rangées par ordre croissant.
oa.
me |
a> Médiane
® Définition
Lorsque N est impair (N = 2n + 1), la médiane Me est la (n + 1)° valeur.
¢ Lorsque N est pair (N = 2n), la médiane Me est la demi-somme de la n° et de la
(n + 1)° valeur.
® Exemple : Un obstétricien a relevé les masses (en kg) de bébés nés dans un hépital :
2,9 - 2,9 -3 -3 -3,1 - 3,1 - 3,3 - 3,5 — 3,5 — 3,5 — 3,8 - 3,8 - 4,1
Cette série compte N = 13 valeurs. 13 =2 x 6+ 1.
La médiane est donc la (6 + 1)° = 7 valeur. Me = 3,3 kg.
Exercices resolus
Déterminer une médiane et des quartiles
ENONCE
Une enquéte de satisfaction réalisée auprés de cients a donné les résultats suivants
(de 0 : pas du tout satisfait 410 :parfaitement satisfait).
279 &
1. Déterminer la médiane et les quartiles de cette série.
2. Retrouver ces résultats a la calculatrice.
CORRIGE
1. Les valeurs (notes) sont rangées par ordre croissant. Avant de déterminer Me, Q, et
Leffectif total est N = 70 = 2 x 35. Q,, ilfaut toujours s‘assurer
e La médiane est la demi-somme de la 35* et de la 36° valeur : que les valeurs sont rangées par
Tae, ordre croissant.
Me= ———=
::3
*
SsEERE
UT
Re
Deg
U A
aqgit-} Uécart-type est un nouvel indicateur statistique qui permet de mesurer la
dispersion des v aleurs d'une série. On le définit ici avant de donner quelques propriétés.
fEffectif
| 7,|, |... |
parle de série statistique
quantitative).
@ Dans le cas d’une série
statistique donnée sous forme
de classes [a.;a,_ [,on remplace
chaque classe par son centre
y= Sha,
™ 280
Statistique descriptive —Analyse de données
1) Moyenne
® Définition
nxx,+n,xx,+ se HN XX,
La moyenne de cette série statistique est le nombre : X = N
2) Variance, écart-type
® Définition
La variance de cette série statistique est le nombre :
Va In,x = Pen x x) nea) +n, x (x, - x)’.
MX XH
2
N, XX 2 + TMX 2
go
Autre formule : V =
N
® Définition aor
x,,Xet o sont tous exprimés
Lécart-type de cette série statistique est le nombre o = VV. danslaméme unité,
Exercice résolu
Déterminer une moyenne et un écart-type
ENONCE
Un chocolatier a pesé les plaques de chocolat blanc qu’il a fabriquées aujourd hui.
eae
1. Calculer la moyenne et l’écart-type de cette série.
2. Retrouver ces résultats a la calculatrice.
281 &
Représentation d'une série statistique
On introduit des graphiques construitsapartir des indicateurs vus
précédemment.
1) Diagramme a moustaches
®Le diagramme a moustaches (ou diagramme en boite) est utilisé pour représenter la
médiane et les quartiles.
Au moins 50 % , Au moins 50 %
des données des données
_—— ee
a
Au moins 25 %
des données
Au moins 75 % des données |
—-——-—+ a $$$»
Valeur Q, Me Q, Valeur
minimale maximale
®Le couple (médiane ; écart interquartile) est trés utile pour analyser certaines séries
statistiques.
I] sagit d’un couple (indicateur de position ; indicateur de dispersion).
®Lhistogramme est utilisé pour repré- |®Le diagramme en batons est utilisé pour
senter les séries statistiques données sous | représenter les séries statistiques données
forme de classes : [a,; 4,1 ||. sous forme de valeurs : Bae
=: ee SS SanSESESP RENEE
Effectif ou Fréquence
® Le couple (moyenne ; écart-type) est trés utile pour analyser certaines séries statistiques.
I] s'agit d’un couple (indicateur de position ; indicateur de dispersion).
282
Statistique descriptive —Analyse de données
Exercice résolu
Représenter un diagramme en boite a la calculatrice
ENONCE
Voici les notes obtenues par des éléves de 1" ES et L au bac de frangais.
Avo Te eee
Premiére ES :
[Nombre d’éléves |2 [3 | 5] 2] 8]7] 6 | 2] 1
Pomme) 47 | 6 | 9) 10|to |a4) 17|
Premiere L:
[Nombre @éléves | 6 | 4] 1 [2] 3 [2/1] 4/6
1. Représenter a la calculatrice les diagrammes en boite de ces deux séries statis-
tiques.
2. Interpréter les différences entre ces diagrammes.
CORRIGE
1. Casio TI
Dans le MENU STAT : Taper puis Teed
- pour la 1” ES (resp. 1° L): — pour la I"° ES (resp. I L) :
e saisir les notes en List 1 (resp. List 3); _. saisir les notes en L1 (resp. L3) ;
« saisir les effectifs en List 2 (resp. List 4). . saisir les effectifs en L2 (resp. L4).
283 &
Révision express
@ 284
Calculer le couple d’indicateurs (médiane ; écart interquartile)
Méthode
ie Remarque
« Cette série statistique comporte 7 valeurs. Le couple (médiane ; écart
+ Les valeurs données ne sont pas rangées, on les range : interquartile) est un couple du
0,1 - 0,1 - 0,15 — 0,2 - 0,2 - 0,2 - 0,45 : Me = 0,2. type (indicateur de position;
ie ee ot SERGE SE, indicateur de dispersion).
3 valeurs 3 valeurs
Méthode
Pour calculer la moyenne et I’écart-type, il faut se servir des formules du cours para-
graphe 2.
285 B
On commence par modifier le tableau en prenant
es centres des classes.
0,75 i 3
Remarque } 7
Effectif Le couple (moyenne; écart- :
3x 0,75+7x15+4x3
X= = 1,768. type) est eh: coupe
indicateurde at RSS
position; = ae
5
a ha indicateur de dispersion.
Vx 3X (0,75 5) +7 x (15-3) + 4 xB - FP «9 69) garvV/Pan0.g3. re
34+7+4
‘
Methode
Suivant le modéle de calculatrice, il s’'agit de suivre les étapes indiquées dans les exer-
cices résolus du cours.
™ 286
Probabilités — Variable aléatoire
a Variable aléatoire
® Définition
X:
s. +in, AEN0:
Sp— 5 Areas 5.
[ea
80°
R i Probabilité :P(X = x,) oT 700
100
2 FO = x10 HK 5 es.
100 100 0 100
En jouant un grand nombre de parties, Maxime obtiendra en moyenne 2,05 points
par partie.
fe Definitions
Ily a répétition d’expériences identiques lorsqu’on effectue plusieurs fois la méme expé- |
rience aléatoire.
Les expériences aléatoires successives sont indépendantes lorsque les résultats obtenus
lors d’une expérience sont indépendants des résultats des autres expériences.
§ 288
Probabilités — Variable aléatoire
Lorsqu’on parcourt un chemin sur un arbre de probabilité, on multiplie entre elles les
probabilités de chaque branche parcourue.
Avec l’arbre précédent, on peut, par exemple, écrire que la probabilité d’obtenir B puis A
correspond au parcours du chemin rouge, elle est donc égale a : p(B) x p(A).
Exercice résolu
Calculer des probabilités
ENONCE
Lors d’un match international de basket, un joueur est confronté trois fois a l’épreuve
du lancer franc. Il a l’habitude d’en réussir 3 sur 4.
Rest l’événement : « Le panier est réussi » et R son contraire.
On suppose que ces trois lancers sont indépendants.
1. Représenter cette situation par un arbre de probabilite.
2. X est la variable aléatoire qui compte le nombre de lancers francs réussis sur les
trois lancers.
Calculer, puis interpréter les probabilités suivantes :
a.p(X=2); b.p(X=2).
289 &
CORRIGE
a 1% lancer 2° lancer 3° lancer
3/4 f R
3/4 Rae ee
R 1/4 ‘
3/4 bi 3/4 R
1/4 fe
ee ww
1/4 ~ = ww
x
y~]|
ne]
=|
cline)
bells!)
@ 290
Probabilités — Variable aléatoire
Révision express
Probabilité : p (X = x,)
On lance un dé équilibré.
Lorsqu’on obtient ©, on gagne 10 euros ; lorsqu’on obtient © ou ®, on gagne 2 euros, sinon, on
perd 5 euros.
G est la variable aléatoire qui indique le gain (ou la perte) de la partie.
Cochez la bonne réponse.
1. Lexpérience aléatoire associée a G compte :
L] 6 issues L] 3 issues L] 2 issues
2. La probabilité de perdre 5 euros sur une partie est égale a:
ai Ee as
3. La probabilité de gagner au moins 2 euros sur une partie est égale a :
00,5 O2 BP
4. En jouant a ce jeu un trés grand nombre de fois, en moyenne :
CJ on perd environ 17 centimes d’euro
CJ on ne gagne ni ne perd
CI on gagne environ 17 centimes d’euro
5. Entre deux lancers de dé :
CX il y a indépendance
Kil y a dépendance
CJ on ne peut pas savoir s'il y a dépendance ou non
i > Réponses p. 398 ]
291 8
Déterminer une loi de probabilité
On lance trois fois une piéce de monnaie non truquée. Lobtention de trois PILE ou de
trois FACE permet de gagner 10 jetons ; l’obtention de deux PILE permet de gagner
5 jetons et deux FACE d’en gagner 2.
1. Se et ae Soe eean
eo ee re Ve! Réflexe 4 avoir
1° lancer 2° lancer 3°lancer | ; a
| Lorsqu’une expérience
| P ee P aléatoire consistearépéter
c | plusieurs fois la méme
1/2 Ip ee | épreuve, ilfaut pensera
F s‘aider d’un arbre.
| tae
| :
AGE |
Méthode
Pour déterminer la loi de probabilité d’une variable aléatoire X, il faut:
@ identifier l’univers U de départ et connaitre la probabilité de ae issue;
® identifier univers UW’ des valeurs possibles pour X ;
® faire correspondre a chaque issue de U sa valeur x de UW’ ;
® calculer les probabilités P(X = x,) et résumer le tout dans un tableau.
5
1% lancer 2° lancer 3© lancer |
| 1/2 P |
1/2 Ep ee
| ) 1/2 at
1/2 2 P|
| me ee ee
12 1/2 ‘
| 1/2 1/2
- ne ie 1/2ae SEB F
1) Eee
| 1/2 F Se 7 |
i 1/2
fe ee eee ee See ee et ee er |
® 292
2. univers est U = {PPP ; PPF ; PFP; ... FFF} et U’ = {2;5; 10}.
a ae a oe oe
OU’
ees eee
a 10 jetons
initspsataesh Ty
Lee = 5 jetons
Pei ae |
FEP ie passa tats |
| SO eee meICLONS |
|| | PEF
wee jenn eee |
Réflexe a avoir
La loi de probabilité de la variable aléatoire X est donnée par le tableau : Lorsqu’on dresse le tableau
Gain : x, (en jetons) d'une loi de probabilité,
penseravérifier que lasomme —
Probabilité : P(X = x.) des probabilités donne 1. :
Méthode
| Pour calculer l’espérance d'une variable aléatoire X, il faut :
@ résumer dans un tableau la loi de probabilité de la variable aléatoire ;
@ utiliser les formules du cours.
293 @
pour lasuite du chapitre.
ED Loi de Bernoulli
e Définition
Léchec E estle contraire du
Une épreuve de Bernoulli est une expérience aléatoire a deux issues : SUCCES, donc E = 5.
Pune appelée SUCCES et notée S ; autre appelée ECHEC et notée E.
e Définition
Dans une épreuve de Bernoulli, la probabilité du SUCCES est p.
La loi de probabilité associée 4 cette épreuve est
appelée loi de Bernoulli de paramétre p.
Cette loi est décrite par le tableau ci-contre :
Exercices résolus
Décrire une loi de Bernoulli
ENONCE
On préléve au hasard une boule d’une urne contenant 4 boules rouges et 5 boules
vertes. On note S l’événement « La boule tirée est rouge ».
Décrire la loi de Bernoulli associée.
CORRIGE
Pour chaque boule prélevée, il y a deux issues S$ et S. Or
p=pSy= 4 La loi de Bernoulli de paramétre p = 4est
donnée par le tableau :
mi 294
Loi binomiale
|
||
2. _
s = ian Osta S |
0,514 0,486
eee |
0,514
||
E i
0,486 |
Loi binomiale
‘De quoi s’agit-il?. On définit une loi de probabilité, la loi binomiale, construite a partir d'une
succession dépreuves aléatoires identiques et indépendantes.
ED Definition
On considére un schéma de Bernoulli constitué de n épreuves de Bernoulli de paramétre
X désigne la variable aléatoire qui compte le nombre de succés sur les n épreuves. La
loi de probabilité de X est appelée loi binomiale (ou loi du nombre de succes) de para-
metres n et p.
Exercice résolu
Déterminer une loi binomiale
soi ‘ MBO ERE
Lalphabet compte 6 voyelles et 20 consonnes. Un singe Hl]
pointe trois fois de suite, au hasard et de maniére indé-
. e 5 . ey . Z | [H| [1] [a] [K ott
Nombre |
1° épreuve
P 2° épreuve
P 3° épreuve 4° épreuve de succés ||
| 0,1
2 S seccecees k=4 ||
0,1 5 eee |
| ee nx et OL ee aaa
| 0,9 ea Reo
| S cern> SG ottteeeee k=3 |
|
| 0,1 0,9 . Zeus
0,1 S
cca =
re ee k=2 |
|
BSpe
ae ET
| ee 2 0,9 Sree ee eee: oe
| S eal SG tte eens k=2
|
| : S = Od SG
ee
ttteteeee k=1
Exercice résolu
Calculer un coefficient binomial a la calculatrice
ENONCE
Calculer us a Vaide de la calculatrice.
CORRIGE
Casio rt
+ Taper 12 e Taper 12
« Sélectionner |
OPTN|. ° Sélectionner [MATH| [PRB|.
(D>||F3| + Choisir (ou combinaison)
¢ Choisir |F3| nCr =
e Taper 5, puis
@ 298
2 Loi binomiale
Revision express
Dans un pays en développement, 70 % des enfants de 16 ans sont scolarisés. On choisit au hasard
et de maniére indépendante 4 enfants de 16 ans de ce pays. X est la variable aléatoire qui compte
le nombre d’enfants scolarisés sur les 4 choisis.
Cochez la bonne réponse.
1. Pour chaque enfant choisi, la probabilité du succes est égale a:
4
OJ 0,4 {a ai
= ia 0,7
299 &
Utiliser la calculatrice ou le tableur pour calculer une probabilité
Ong «£
X est une variable aléatoire qui suit la loi binomiale de paramétres n = 10 et p = 0,45.
1. Calculer P(X = 3) a l’aide de la calculatrice.
2. Calculer P(X = 7) a l’aide d’un tableur.
Méthode
1 D’aprés la propriété du cours : P(X = 3) = (3) «iOj45? «(1 10,45)"
—>:
On saisit cette formule a la calculatrice, en utilisant l’exercice résolu 2 p. 336 pour saisir
le coefficient binomial (3)
EA Daprés la propriété du cours : P(X = 7) = ey x 0,45’ x (1 - 0,45)!°~”.
RETA PRUETT cd
te aa
4 0,24
2 0,23
6 0.16
300
1. Quelle est la probabilité que cet éléve obtienne exactement deux bonnes réponses ?
2. Combien de bonnes réponses peut-il espérer en moyenne ?
Méthode
Pour répondre a ce type d’énoncé, il faut l’associer a une loi binomiale, c’est-a-dire :
- pour chaque épreuve identifier le succés S et donner sa probabilité p ;
— sassurer que les épreuves sont identiques et indépendantes ;
— associer alors la variable aléatoire X a une loi binomiale en précisant ses parameétres
net p.
Gf Utiliser la formule du cours P(X = k)= ("\ x p* x Cl - p)"~* et se servir soit d’un
arbre, soit de la calculatrice pour calculer le coefficient binomial (i
EA Calculer l’espérance et traduire ce résultat par une phrase liée a l’énoncé
Corrigé
1. Chaque question du QCM est une épreuve de Bernoulli dont le succés est « Léléve coche
la bonne réponse », donc p = p(S) = *
Les épreuves sont identiques et indépendantes ; ;
On répéte cette épreuve 3 fois (il y a 3 questions au QCM), donc X suit la loi binomiale de
parametres n =3 et p= re
Nombre de bonnes |
1*° question 2° question 3° question réponses
| 1/4 Seles 3
| : 1/4
(=e
3/4 SUP Sr. sche. 2 |
1/4 = /
1/4 So seten 2
| 3/4 S S 1
3/4 eee eeeeee
SS)~~>
n
mmhe
as nN
wI WY
FF
—-
Ww—>
—=Co nm!
Nn
rea ()o()=(-9)"=6)-)3 |
Lévénement « Exactement deux bonnes réponses » correspond a X = 2.
301 8
Echantillonnage
Ee Population
® Définition
En statistiques, une population est un ensemble d’individus. Elle peut étre de taille finie
ou infinie.
e ean Un individu peut étre une personne, mais aussi un nombre, une couleur, une
journée..
Exercice résolu
Identifier les caractéristiques d’un échantillon
ENONCE
Dans le parc automobile frangais, 52 % des voitures fonctionnent au diesel.
On préléve au hasard et avec remise 100 voitures en France.
NeIdentifier les caracteristiques de cet échantillonnage.
= — = = - = eee
302
Echantillonnage
CORRIGE ,
+ La population est l’ensemble des voitures sur le territoire francais.
+ Les individus sont les voitures.
+ La taille de la population n’est pas précisée.
+ La taille de l’échantillon est n = 100.
+ Le caractére étudié est « fonctionner au diesel », il est présent au sein de la population
dans la proportion 0,52, on pose donc p = 0,52.
+ La variable aléatoire, qui compte le nombre de voitures parmi les 100 choisies, fonc-
tionnant au diesel, suit la loi binomiale 28(100 ; 0,52).
Un caractere est présent au sein d’une population dans une proportion -Remarque >
X peut prendre toutes les valeurs
X est la variable aléatoire, associée a un échantillon de taille n, qui suit
tires de0 an.
la loi binomiale %(n ; p). cd erg
ED Intervalle de fluctuation
© Définition
x est un nombre réel entre 0 et 100. b
Vintervalie de fluctuation a x % est l’intervalle ; = défini par :
« aest le plus petit entier tel que P(X < a) > a(!- saat?
e Exemple : Pour une variable aléatoire X qui suit la loi binomiale Issue P(X<=k)
B(30 ; 0,4). . 0,017
0,044
Pour x = 1 x
= 95, ona =|](1 —-~)
<a 1=| 1 + ——]
e ai
= 0,025 et ax =0,975. : 0,094
0,176
A Vaide d’un tableur, on obtient les probabilités ci-contre : 40 0,291
« le plus petit entier a tel que P(X < a) > 0,025 esta=7; i 0,431
0,578
« le plus petit entier-b tel que P(X < b) > 0,975 est b = 17. 13
O15
Vintervalle de fluctuation a 95 % est donc: 14 0,825
15 0,903
I=res 50301
PORN ig ~ [0,23 ;;
30 30
0,57]. aa17 0,952
0,979
18 0,992
303 B
2) Prise de décision
et
Exercice résolu
Prendre une décision a partir d'un échantillon
ENONCE
45 % des électeurs d’un pays déclarent faire confiance 4 leur nouveau Premier
ministre. On préléve, au hasard et avec remise, 120 électeurs de ce pays.
1. X est la variable aléatoire qui compte le nombre d’électeurs ayant Sie en leur
Premier ministre. Associer X a une loi de probabilité.
2. A aide d’un logiciel ou de la calculatrice déterminer a 10° prés, les probabilités :
e P(X S 42); P(X S 43); e P(X S 64) sy P(X S65).
3. En déduire l’intervalle de fluctuation au seuil de 95 %.
4. Dans |’échantillon prélevé, 70 personnes déclarent faire confiance a leur Premier
ministre. Cet échantillon est-il représentatif de la population ?
CORRIGE
1.X suit la loi binomiale Y8(120 ; 0,45).
2. P(X S 42) = 0,017 s P(X S 43) = 0,026.
P(X < 64) = 0,973 ; P(X < 65) = 0,982.
3. Le plus petit entier a tel que P(X S a) > 0,025 est a = 43 ; le plus petit entier b tel
que P(X S b) = 0,975 est b = 65.
et ende fluctuation au seuil de 95 % environ est donc :
a = [0,36; 0,54].-
120’ =
4. La fréquence observée dans |’échantillon est f= a = 0,58.
Donc f € [0,36 ; 0,54], on peut affirmer avec un risque d’erreur de 5 % que cet échan-
tillon n’est pas représentatif de la population.
-Remarque
Un intervalle de fluctuation
au seuil de x % (ici 95 %)
correspond a un seuil de risque
de (100 — x) % (ici 5 %).
m304
Echantillonnage
Revision express
Au sein d’une population, des individus présentent un défaut dans une proportion de 27 %. On
préléve, de manieére aléatoire et avec remise, dix individus de cette population.
Cochez la bonne réponse.
1. On peut associer cet échantillonnage a :
C) la loi binomiale %(27; 10) lla loi binomiale %(10;0,27) (aucune loi de probabilité
2. La condition P(1 < X < 9) = 0,96 signifie que :
CH environ 96 % des individus de |’échantillon présentent entre 1 et 9 défauts
CJ environ 4 % des individus de I|’échantillon présentent 0 ou 10 défauts
OC la probabilité qu’entre 1 et 9 individus présentent un défaut est 0,96 environ
3. On trouve P(X < 0) = 0,043 ; P(X < 5) = 0,971 et P(X S 6) = 0,994:
OC Vintervalle de fluctuation au seuil de 95 % est [0 ; 5]
CJ Vintervalle de fluctuation au seuil de 95 % est [0 ; 0,5]
CO Vintervalle de fluctuation au seuil de 95 % est [0 ; 0,6]
4. Vintervalle de fluctuation au seuil de 90 % est [0,1 ; 0,5]. Dans un échantillon, 6 individus
présentent le caractere étudié :
Oi cet échantillon n’est pas représentatif de la population
C cet échantillon est représentatif de la population LJ on ne peut rien conclure
> Réponses p. 398
305 &
Sy
EXERCICE 1
Dans une chaine de fabrication de DVD, 4 % des DVD présentent un défaut de type
rayure. On préléve au hasard et avec remise 50 DVD sortis de la chaine de fabrication.
1. Identifier les caractéristiques de cet échantillonnage.
2. Associer cet échantillon a une loi de probabilité.
Méthode ‘
X est une variable aléatoire qui suit Ja loi binomiale &% (30 ; 0,6).
1. A l’aide de la calculatrice ou d’un tableur, calculer P(X = 4).
2. A l’aide de la calculatrice ou d’un tableur, calculer P(X < 10).
‘Méthode
| On peut toujours saisir P(X = 4) = By x 0,6' x (1 — 0,6)°°- ou utiliser les raccourcis
suivants :
® 306
Gl Texas Instrument PI Texas Instrument
DISTR descendre jusque DISTR descendre jusque
A:binompdf( B:binompdf(
CASIO CASIO
STAT STAT
puis F5 DiSTR puis F5 DiSTR
puis F5 BiNM puis F5 BiNM
puis Fl Bpd puis Fl Bcd
saisir l’écran suivant saisir |’écran suivant
Tableur Tableur
Saisir la formule Saisir la formule
= LOILBINOMIALE(4;30;0,6;0 = LOI.BINOMIALEU0;30;0,6;1
Méthode
El Calculer la fréquence f du caractére au sein de |’échantillon.
BB Verifier si fappartient ou non a |’intervalle de fluctuation. Conclure avec le cours.
307
Les instructions en algorithmique
« La cienition
des wares:
« un deat:
« desinstractions (qperations
3 eiicteer conditions ._):
2 ume fn
eee ~ WARARES
Beeee ~ RSEDE RE NRE
Bees ~ PSS DE RENEE
Rema ~ SOL DE RE NRE
~~ We gree 2 eReue —— b ee
Sree i: Eure
— BRO « TROPHIES
SC ASS > S ADARENE: LA WARE ae
2? La structure conditionnelle
(De quel sagit? Une congibian extumephrase maMMadgue WalPeUt AT IE geDUK,
BD La structure
SI... ALORS
e Primcipe : om teste une condition : S elle est wrak, alors on Indigue wae action 2 ao
taer: si elle est fausse, alors rien ne S produ.
B 30S
Les instructions en algorithmique
FIN_SI» (Algobox).
FIN_SINON » (AlgoBox).
e Exemple : Un parc d’attraction applique les tarifs suivants : .
20 € lentrée simple et 15 € par personne pour les groupes de plus de 10 personnes.
On construit un algorithme qui donne le prix en fonction du nombre de personnes.
Entrée Y VARIABLES
Saisir N | E N EST_DU_TYPE NOMBRE
Traitement PEST_DU_TYPE NOMBRE
v Si N<10 alors ¥ DEBUT_ALGORITHME
P prend la valeur Nx20 LIREN
Sinon ¥ SI(N<10) ALORS
P prend la valeur Nx15 DEBUT_SI
Fin Si P PREND_LA_VALEUR N*20
Sortie FIN_SI
Afficher « le prix est » ¥ SINON
Afficher P 'DEBUT_SINON
P PREND_LA_VALEUR N*15
FIN_SINON
AFFICHER "Le prix est"
AFFICHER P
FIN_ALGORITHME
FIN_POUR» (AlgoBox).
309
e Exemple
On cherche a calculer § = 1 + 2 + ... + n pour.chaque valeur de n que Ion saisit dans le
programme. ‘
Entrée v VARIABLES
& Saisirn n EST_DU_TYPE NOMBRE
Initialisation .S EST_DU_TYPE NOMBRE
F S prend la valeur 0 j EST_DU_TYPE NOMBRE
Traitement Y DEBUT ALGORITHME
w Pourjallantdelan Fk LIREn
[ }- S prend la valeur S+i ¥ POUR/ALLANT_DE1An
Fin Pour DEBUT_POUR
Sortie 1S PREND_LA_VALEUR S+i
t+ Afficher S FIN_POUR
AFFICHER 5
FIN_ALGORITHME
FIN_TANT_QUE » (AlgoBox).
e Exemple 1 : fet g sont deux fonctions définies sur R par f(x) = x° - 4 et g(x) = 2x’.
On cherche a savoir, au dixiéme pres, a partir de quelle valeur de x > 0, on a f(x) > g(x).
Entrée WY VARIABLES
} Saisir x |} x EST_DU_TYPE NOMBRE
Initialisation ¥ DEBUT_ALGORITHME
x prend la valeur 0 F x PREND_LA_VALEUR 0
Traitement ¥ TANT_QUE (pow(x, 3)-4<=2*pow(x, 2)) FAIRE |
yw Tant que x*-4<2x? DEBUT_TANT_QUE
x prend la valeur x+0,1 [x PREND_LA_VALEUR x+0,1
Fin Pour FIN_TANT_QUE
Sortie AFFICHER x
l- Afficher x FIN_ALGORITHME
™310
Les principales formules tableur
eee ee ae a
e La formule calcule la médiane ;
3118
4) Calculer une probabilité Foy
Probabilité
312
)
}
wn
Nourrir I’humanité |
- EiVers une agriculture durable au niveau de la planéte ...... 332
mJ
MRM) CAMCON hfe ete re rine ote hai vs vo a 336
»>> Cap sur le bac Réaliser un schéma-bilan ..........0000.0.0cccccecuececcecesceseececeees 337
Gi
Exploiter un tableau de valeurs : analyse d’eaux minérales ......... 343
Sond
UM ISIGIL EXPRESS) S1Fck SURE OAR Gb pa thebezrstd MD ola NRCS MER eld tends wh ine ew 347
pep Cap surie Dac'Analyser'Um document <2 <0 2.0. itech ge ecte eset wesdeseaneee 346
oe Leal
Le défi énergétique |
[i Le défi énergétique ................... mae pabamanelaAsia) ). . . 362
Sy HEWITT EXDUMES TIN TO ie tees cc. sis thyecreineortess
seschv ce’és . 366
>> Cap sur le bac Construire un graphiqueet l'exploiter .................:.cceeeeee eee . 367
SCIENCES
Vision et couleurs
®Certains objets produisent eux-mémes leur propre lumiére : ce sont des sources pri-
maires de lumiére (soleil, néon...). D’autres diffusent la lumiére (issue d’une source pri-
maire) dans toutes les directions : ce sont des sources secondaires (Lune, fleur...). Les
objets réfléchissants (miroir...) sont des sources secondaires de lumiere, mais renvoient la
lumiére dans une seule direction.
eee
314
Vision et couleurs
par effet
sur un texte
par effet
sur un faisceau
paralléle de lumiére
Vergence C négative
3158
Propriétés des lentilles convergentes
‘De quoi s’agit-il?” Les lentilles convergentes permettent d‘obtenir, apartir de la position et de la
taille d’un objet, image A’B’ de taille, position et sens répondanta trois regles de construction.
® Limage A’B’ est caractérisée par sa position (distance OA’), sa taille A’B’ et son sens (de
méme sens que AB ou renversée).
™316
Vision et couleurs
aD Leil réel
® Loeil est constitué de milieux transparents qui permettent aux rayons lumineux qui
arrivent sur l’ceil de converger vers la rétine.
e Les rayons lumineux franchissent d’abord la cornée, puis |’humeur aqueuse avant
de pénétrer dans l’ouverture réduite quest la pupille. Viris se comporte comme un
diaphragme : il contréle l’intensité lumineuse pour protéger la rétine et assure la netteté
de l'image. Le cristallin se comporte comme une lentille convergente
dont les muscles ciliaires peuvent modifier la vergence. La lumiére tra- -Remarque
verse l’humeur vitrée pour arriver enfin sur la rétine qui récupére les Limage d’un objet se forme a
informations et les transmet au cerveau par le nerf optique (Doc. 6a). lenvers sur la rétine, cest le
cerveau qui la redresse ensuite.
Muscles Humeur
ciliaires vitrée Diaphragme/ Ecran /
lris Rétine
enum Cornée
|de I’ceil
iar 2 optique
|
Pupille i
|
|
Humeur
aqueuse Lentille convergente /
Cornée- cristallin
i { LL.
3178
Défauts d’accommodation et corrections de I’ceil
(De
agit?)
Guioi Lensemble cornée-cristallin, par modification de sa distance focale, permet de
voir nettement des objets éloignés ou proches. Mais sil est défectueux, ilfaut le corriger.
2) Defauts et corrections
@ La myopie : l'ensemble cornée-cristallin est trop convergent, cest-a-
dire que l’image se forme bien avant la rétine. Le PP est plus proche que
a PP: punctum proximum,
pour l’ceil normal, mais le PR rest pas a Vinfini car le myope ne voit pas point le plus proche de I’ceii vu
bien de loin (vision floue de 2 a 10 m). nettement.
On corrige la myopie grace a une lentille divergente (lunettes, lentilles) m PR: punctum remotum,
ou par chirurgie laser pour réduire |’épaisseur de la cornée. point fe plus éloigné de l'oeil vu
nettement.
e Lhypermeétropie : l’ensemble cornée-cristallin nest pas assez conver-'
gent, cest-a-dire que l’image se forme derriére la rétine. Le PP est plus w laser ; lumiere amplifiée
et concentrée qui peut briler
éloigné que pour l’ceil normal mais le PR est toujours a l’infini.
avec précision les couches
On corrige l’hypermétropie grace a une lentille convergente (lunettes, superficielles de la cornée.
lentilles) ou par chirurgie laser qui permet de remodeler la cornée pour
augmenter la convergence de l’ceil.
® La presbytie : en vieillissant, le cristallin perd progressivement son élasticité et ne
converge plus suffisamment. Le PP s’éloigne, mais le PR reste a l’infini si l’ceil était nor-
mal avant la presbytie. Les presbytes portent, pour la vision proche seulement, des petites
loupes qui sont des lentilles convergentes.
Doc. 7 Bilan des défauts et corrections avec les PP et PR
® Une méme personne peut avoir des défauts différents a chaque ceil. Elle peut aussi cumu-
ler plusieurs défauts, ce qui peut étre corrigé par lutilisation de verres progressifs.
318
Vision et couleurs
-Remarque
Lumiére | Abréviations : R pour rouge,
|} Lumiére M t V pour vert, B pour bleu, C pour
Rouge / bleue noes
cyan, M pour magenta, J pour
jaune, N pour noir.
|
| Magenta C+M+J—>N
(R + B) | Abscence de lumiére
Remarque
oh Couleurs et arts Contrairement aux pigments 7
319 &
Revision express
normal , —— Aucune
Lentille divergente
Mo Z pie et : ae se
e convergent
: trop
myop caeorTa SRNR ea oe <4 =e
Ou chirurgie laser
Lentille convergente
320
EXERCICE GUIDE
1. Complétez, sur le schéma ci-dessous représentant un ceil hypermétrope, la marche des rayons
lumineux, aprés le cristallin, issus d’un point objet a l’infini.
2. Si I’ceil avait été normal, oi se serait formée l'image de ce méme point objet ?
3. La vergence de I’ceil normal est 60 6.
Quelle est sa distance focale c’est-a-dire sa profondeur ?
4. a. Quelle sera la vergence d’un ceil hypermétrope par rapport a un ceil normal ?
b. Quelle peut étre l’autre source d’hypermétropie ?
5. Quel type de verre correcteur conseillera l‘ophtalmologiste ?
6. Aprés avoir rappelé la définition du punctum proximum (PP) et du punctum remotum (PR),
placez-les pour un ceil hypermétrope sur le schéma ci-dessous en vous aidant de ceux de Iceil
normal.
Sy
oe Ea a EL Gil normal |
infini 25cm i
|
L we atin halal eee
Méthode
® Avant un calcul:
sigh ; : a 1
— écrivez toujours la relation que vous allez utiliser : f’ = —;
C
~ vérifiez les unités de vos données : distance focale f’ en métres (1 cm = 0,01 m = 10°? m) et
vergence C en dioptries de symbole 6.
—notez votre calcul, le résultat et surtout n’oubliez pas son unite.
® Répondez a chaque partie de la question : il faut donner les définitions avant de compléter
le schéma.
3218
1. Loeil hypermétrope voit flou les objets proches, donc il n’est pas assez convergent :
l'image d’un objet proche se formera derriére la rétine.
poeerenennmane
Donc f’ == = 0,017 m ou 1,7 cm, ce qui est réaliste par rapport a la taille du globe oculaire :
aussi iets profondeur de l’ceil.
4. a. ensemble cornée-cristallin d’un ceil hypermétrope n’est pas assez convergent donc
sa vergence sera inférieure a 60 6.
b. Lhypermétropie peut étre due a une profondeur de l’ceil insuffisante pour que l'image
se forme sur la rétine : l’ceil est trop court.
5. Pour corriger l’hypermeétropie, il faut rendre l’ceil plus convergent en ajoutant une len-
tille convergente (lunettes, lentilles) de vergence positive.
6. PP : point le plus proche que I’ceil peut distinguer nettement. cf Le conseil du prof
PR: point le plus éloigné net pour l’ceil. ea pear avant de
compléter le schéma.
Pour un ceil hypermétrope, le PP est plus éloigné (il voit flou de prés) de : :
loeil mais le PR est toujours a l’infini.
renmertenetiartmttettnan
ne euanatievyrrensneentnninnnae nnn it ennen eee een —
|
St ee > Eilhypermétrope |
| infini
i
i |
i {
PR PP. il normal
[ infini 25cm
7. a. En synthése additive de lumiéres, les trois couleurs primaires sont le rouge (R), le vert
(V) et le bleu (B).
a
b. Deux couleurs sont complémentaires quand leur superposition donne Denes evs
: ae ce : : ge a eviter
du blanc en synthése additive
K ou du noir en synthése soustractive.
; Il ne faut pas confondre
c. Un citron jaune en lumiére blanche absorbe le bleu et renvoie un mé- _ synthase additive
lange de vert et de rouge (= jaune) vers notre ceil. Eclairé en lumiére (R+V+B=Blancjet
bleue, le citron absorbera le bleu et ne pourra renvoyer aucune lumiére _synthése soustractive
donc paraitra noir. (C+M+J=Noir).
smear necraniued reat oecaeomnin maces
322
Representation visuelle
Lcoil et la rétine
2 quoi sagit-il? La rétine est la membrane qui tapissel’intérieur du globe oculaire. Elle assure la
réception dessignaux lumineux permettant la vision. Quelles sont ses caractéristiques structurales et
fonctionnelles ?
323 8
Etude comparée des opsines chez les Primates
l'étude comparée des opsines chez différentes espéces permet de justifier la place
de I'Homme parmi les Primates.
®L'Homme appartient, au sein du groupe des Primates, au clade des m clade : groupe mono-
phylétique composé d’un
catarrhiniens (Homme + singes de l’Ancien Monde) car il partage avec
ancétre connu et de tous ses
eux une innovation évolutive unique : la présence des trois génes R, B, descendants.
et V.
s innovation évolutive :
mécanisme permettant le
| 10
| 20
—23Ma
' 30
| i
40
Représentation visuelle
La transmission synaptique
De quois‘agit-il? Les voies visuelles assurant la transmission du message nerveux visuel de I’ceil au
cerveau sont composées de neurones. Comment fonctionnent-elles ?
‘a eel
}
||
{
|
Récepteur spécifique |
aux neurotransmetteurs |
Vésicule contenant
| les neurotransmetteurs Fente (
synaptique
|
® Ainsi, au niveau d’une synapse, le message nerveux est traduit en un message chimique
codé en concentration de neurotransmet teurs au niveau de la fente synaptique, permet-
du processus de transmission est de l’ordre d’une
L : : >
tant son franchissement . La durée totale
demi-milliseconde.
325 @
Les voies visuelles et les aires cérebrales visuelles
De quols agit-il Apres que les photorécepteurs ont percu le signal lumineux, un message nerveux
?
quitte I’ceil pour gagner le cerveau en empruntant les voies visuelles. Quel est son trajet ?
; Neurones A Sind
enead Champ visuel) > eel
binoculaire ee ie
gauche droit
|
| Info.
Le cortex visuel est un feuillet
de 2 min dépaisseur et de
|| Nerf \\ ,_ Information
) de la moitié quelques cm’ de surface, qui
optique t
| f
6
=
\}
4
y
du champ |
visuel
du champ
visuel
contient environ 200 millions
de cellules.
|
| \
®t i
5 * Cortex
visuel }
. i primaire i
H
| Neurones B H
|
® Le cortex visuel comporte plusieurs aires qui répondent de facon spécifique aux diffé-
rentes composantes du stimulus visuel. D’autres aires corticales participent 4 l’intégration
des signaux et a l’élaboration de la perception visuelle : ce sont princi-
palement le cortex temporal et le cortex pariétal. Les différentes aires du
cortex échangent en permanence des informations, ce qui permet une w stimulus :action déclenchant
perception visuelle globale des objets. Ce sont tous ces aspects, analysés une réaction physiologique.
par le cortex, qui font que nous percevons le monde a l’aide de nos yeux.
@ 326
Représentation visuelle
visuelle. La personne peut « voir » des objets que ses yeux ne percoivent pas.
®D/une facon générale, toutes ces substances perturbant la vision agissent en modifiant
activité des synapses des voies visuelles, en altérant la transmission des messages ner-
veux a leur niveau.
Doc. Effet de l’ecstasy sur la transmission synaptique
einen ence een
}
i
Info.
En présence d'ecstasy SM esearch sa
Bouton : >@ Recapture Vecstasy est souvent appelée
| synaptique perturbée «pilule de la féte » en raison de
ses propriétés stimulantes. Mais
Sérotonine sor | elle a, comme le LSD, des effets
hallucinogénes et présente les
ee o i
Corps
calleux
La projection est d’abord réalisée au niveau de l’aire visuelle
primaire occipitale (1).
Elle est ensuite transmise a deux zones latérales occipitales
(2) puis a des aires temporales soit de facon directe (4) soit
apres avoir franchi un relais dans une aire auditive temporale
(3).
© Une étude récente a démontré que l'apprentissage de la lecture est responsable d’un
remodelage profond des connexions cérébrales. Apprendre a lire augmente les réponses
des aires visuelles du cortex, non seulement dans. une région spécialisée pour la forme
écrite des lettres, mais aussi dans l’aire visuelle primaire. La lecture augmente aussi les
réponses au langage parlé dans le cortex auditif et elle induit également une extension des
aires du langage et une communication entre les réseaux du langage écrit et parlé.
@ 328
Représentation visuelle
Revision express
Le schéma a retenir
Lorganisation générale des voies visuelles
Champs
visuels
Couche optique
Coopération Coopération
avec d’autres avec d’autres
aires visuelles Aire visuelle | aires visuelles
eae Se Légende:
revise’: —>— Synapse = site d’action du LSD
Cortex visuel --* Rayons lumineux
occipital %» Neurotransmetteur
® Les photorécepteurs rétiniens sont les cénes (vision des couleurs, faible sensibilité a la lumiére)
et les batonnets (vision en noir et blanc, forte sensibilité a la lumieére).
e L’étude comparée des opsines chez différents mammiferes justifie la classification de Homme
dans le groupe des Primates.
@ Le message nerveux se propage sous la forme d’un signal électrique le long des fibres nerveuses
mais quand il arrive au niveau d’une synapse, il doit étre converti en un message chimique.
® La perception visuelle a lieu au niveau du cerveau, plusieurs aires cérébrales étant impliquées.
@ Nos activités permettent, en permanence, de remodeler l’organisation de ces réseaux de neu-
rones : Cest la plasticité cérébrale.
@ Les substances chimiques hallucinogénes modifient le fonctionnement des synapses, ce qui en-
traine des troubles de la perception visuelle. Elles peuvent, comme toutes les drogues, causer des
dommages irréversibles (neurologiques, psychiatriques, physiologiques).
1. Aprés un accident, la vision ne peut pas étre altérée si I’ceil est intact. [vrai [_]faux
3298
EXERCICE GUIDE 1
On se propose d’analyser l’effet de sections de voies nerveuses sur le champ visuel. A partir de
vos connaissances sur l‘organisation des voies visuelles et la propagation du message nerveux
depuis la rétine jusqu’au cortex, complétez les schémas de droite. Vous griserez les parties du
champ visuel de I’ceil droit et de I’ceil pace ae sont atteintes de cécité.
orem in =o tess eeiereeiaebien — Seren seeneeraineethlrs =
Champs
(CD visuels eo) Effets des sections des voies
| se) optiques sur le champ visuel
t
0.G. 0. D.
Nerf optique Ce 3 Section 1
Chiasma
Ce Ss. Section 2
i ae
|
Couche optique
Om Que
Co Ss ion 4
Section
Aire visuelle |
« cécité »
Méthode
® Etape 1 : présenter les conditions générales et le principe de l’expérience.
® Etape 2: décrire le raisonnement utilisé pour interpréter chaque expérience. Sil s‘agit toujours
du méme raisonnement, le préciser.
| ® Etape 3: conclure.
I] sagit dans cet exercice de suivre le trajet des fibres nerveuses issues des rétines nasales
(en rouge) et temporales (en bleu) droite et gauche.
® Si la fibre nerveuse issue de la rétine parvient jusqu’a l’aire visuelle corticale sans étre
sectionnée, alors le champ visuel associé est normal. Si ce rest pas le cas, le sujet souffre de
cécité pour toute la partie du champ visuel qui se projette sur la partie de la rétine prolon-
gée par cette partie du nerf optique.
@ Pour la section 1, on observe que les fibres nerveuses issues de V’ceil | Effets des sections des voies
gauche sont toutes sectionnées. Aucune information visuelle provenantde | °Ptsusssurle ie sas
cet ceil n’atteindra donc le cerveau, aucune image provenant de cet ceil ne
sera formée. I] en résulte une cécité de l’ceil gauche, le champ visuel gauche S peer
est donc intégralement grisé. En revanche, le champ visuel droit n’est pas D CY) section 2
affecté par la section, aucune des fibres nerveuses issues de l’ceil droit @& ae
n’étant touchée. Le méme raisonnement est utilisé pour compléter les
champs visuels associés aux sections 2 a 4. co & sections
® Le cerveau joue un réle fondamental dans la perception visuelle.
Un patient ayant les yeux intacts mais souffrant de lésions des voies visuelles peut donc
souffrir de cécité.
i 330
EXERCICE GUIDE 2
Analyser un graphique
A partir d'une analyse méthodique du graphique ci-dessous, vous démontrerez que tous les
photorécepteurs rétiniens n‘ont pas la méme sensibilité a la lumiére.
cea alia rar — a aa ET oa |
102
10
01 Longueur d’onde
’ T 3i 5ST PRES
400 450 500 550 600 650 700 (nm)
ES a ac ee
Document: intensités lumineuses (lux) nécessaires pour
stimuler les différents photorécepteurs de la rétine humaine.
Méthode
® Etape 1: présenter le graphique en précisant le paramétre variable et la fonction.
® Etape 2: décrire la variation générale observée.
® Etape 3 : décrire précisément les variations observées en citant des valeurs repéres.
® Etape 4: interpréter les observations. Conclure, éventuellement en utilisant ses connaissances
ou les conditions de l’expérience, en proposant une explication aux variations.
3318
Vers une agriculture durable
4)
Latel
wd
=
au niveau de la planete
ine
4
—N
332
Vers une agriculture durable au niveau de la planéte
333 8
Limpact écologique des techniques agricoles
(De
agit?
quai Les pratiques permettantaI'Homme d’améliorer la productivité des cultures ou
des élevages ne présentent pas que des avantages. Quels dangers y sont associés ?
2) Le probleme de I’énergie
La mécanisation agricole a amélioré la productivité des agrosystémes en permettant
d’obtenir, avec les mémes efforts, des résultats de meilleure qualité (sol mieux préparé,
utilisation des engrais, enfouissement de matiére organique) tout en allégeant la peine
physique.
® Cependant, les combustibles utilisés pour les machines agricoles participent au réchauf-
fement climatique mondial (émission de gaz a effet de serre).
4) La sante en danger
® La pollution des eaux, de lair, des sols, la résistance aux antibiotiques développée par
certaines bactéries, etc. constituent des menaces pour la santé humaine. Nombreuses, ces
menaces nécessitent une réaction a |’échelle mondiale.
® 334
Vers une agriculture durable au niveau de la planéte
Le développement durable
Des alternatives aux pratiques culturales majoritairement répandues permettent
de concilier une productivité suffisante pour nourrir I’humanité et la préservation de
environnement.
ED Economiser eau
wg irrigation par aspersion :
® Dans la vie quotidienne, de nombreuses mesures (entretien régulier technique d’arrosage dans
des canalisations, utilisation de chasses d’eau 4 consommation réduite, _ laquelle l'eau envoyée sous
récupération des eaux de pluie, mise en place de normes sur les ma- _ Pression retombe en unefine
chines a laver...) permettent de réduire les gaspillages. Dans les cultures, Seger aia et pemies:
le choix de l’irrigation par aspersion plutét que l’irrigation gravitaire _® !"tigation gravitaire:
permet d’économiser 30 a 50 % d’eau. La résolution du probléme passe inate sw iace pour
: a rae hea : — laquelle écoulement de l’eau
aussi par le choix judicieux des espéces cultivées. se fait selon la pente du sol
Le schéma a retenir
ee a ee ee
Exportation
RAM ENT net |.de
Atela el
production
aR ee
Biocénose |
: Pas d’herbivores |
| Pas de carnivores |
Pe one's pean eebee eet Be) re A Fe a De Sal ier ol aie Sci aes i
i v |
= MEST , | aaa Pasoupeude
H Sol 4 as e een) “PPauvrissement BAM rrestekecerlalie(U( |
: ie rs iH dusol restituée au milieu |
]Maticre
reduction de
minerale | Biocénose
oan Hy Sol
hl Pade
décomposeurs
| Apport de matiéres minérales | |
_a.Dans un écosystéme _b.Dansunagrosystéme
==> Est consommé par je Transformation aprés la mort
ee Est utilisé par ==> Intervention de l'homme pour équilibrer !e systeme |
Lennon ttneNRChemttnnennhNeeVheRAnNtnttAOAAOVCRRACANUINRANRICUIRRAAATAANAALOOL ARNON ROARRCOROAL IAAIAAAAICIRAOC CAN tatBCCRIACUNO naAtCeANernst een peen pr cre
336
EXERCICE GUIDE
Réaliser un schéma-bilan
Méthode
Ce type de schéma met en relation logique différents éléments en utilisant uniquement des
formes géométriques, des fléches, des couleurs et des symboles.
® Etape 1 : recenser au brouillon les éléments qui apparaitront sur le schéma.
Ici, commencez par recenser les besoins de l’espéce cultivée : eau, ions, énergie solaire, CO.,.
Recensez ensuite les actions de l'homme: récolte (utilisant des machines consommatrices de
combustibles fossiles), épandage d’engrais lié a l’exportation de la récolte, irrigation et épan-
dage de pesticides visant a éliminer les ravageurs et les plantes adventices, et a prévenir les
maladies.
® Etape 2: établir des relations entre les éléments (cause/conséquence, relation chronologique,
relation anatomique...).
@ Etape 3 : choisir les codes (figurés, formes géométriques, couleurs...) que vous allez utiliser.
Vous pouvez aussi représenter les structures anatomiques par des croquis (représentations sim-
plifiées de la réalité).
® Etape 4: réaliser la mise en page.
Vespace disponible doit étre judicieusement utilisé, les différents éléments doivent étre posi-
tionnés pertinemment les uns par rapport aux autres, dans le sens normal de lecture si possible :
du haut vers le bas et de la gauche vers la droite. Si ce n’est pas possible, vous devez le signifier
clairement sur votre schéma (par des fléches par exemple).
Les relations entre les éléments doivent étre représentées par des fleches qui ne se croisent pas.
3378
eWays uejUasaiday
saj sajediouiidsadeuaw sanbibojorasaaposse
xne sanbiyedd sayesn}jnd
ap| a4N}jNdUHe
AISU|}U!
® 338
anbsiy juawayneyrday
aseques — —
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UOIIN|JOd uoljeyodx4 ap ZeB
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Ee
eee S
sanbiBbojoda
Uo!UaAJa}Uj
aduanbasuo)
e
Qualiteés des sols et de l'eau
ae Composition du sol
® Le sol ou terre arable est la partie superficielle de |’écorce terrestre, cest
un milieu poreux sableux, argileux ou calcaire avec un peu d’humus. ; ;
sion: atome ou molécule ayant
e La terre mélangée a l’eau, filtrée, donne l’eau du sol qui contient des ions gagné (anion) ou perdu (cation)
issus de la décomposition des roches (minéraux), des débris animaux ou un ou plusieurs électrons.
végétaux ou du cycle de l’azote.
® Des tests d’identification permettent de déterminer la présence de ces ions dans la terre.
339 @
Les eaux de consommation
De quoi s‘agit-il?) Les eaux sont composées de molécules H.0 et de minéraux qui leur conférent
différentes propriétés. Les eaux naturelles subissent un traitement pour étre potables.
340
Qualités des sols et del’eau
Revision express
Le schéma a retenir
Echanges ioniques et pollution des eaux
Photosynthése
Atmosphére : Captage
eeeeeeeeeseeeseeseens
=
ee
i Rejets |
341 8
Analyser une expérience : interactions sol / ions
Dans deux entonnoirs avec filtre, on place 100g de terre de jardin. Dans l'un, on ajoute 10 mL
d’une solution de bleu de méthyléne contenant des cations bleus et dans l'autre, 10 mL d’une
solution d’éosine contenant des anions rouges.
Méthode
® La description ne doit pas étre une interprétation, contentez-vous de décrire ce que vous ob-
servez, la conclusion sera faite dans la réponse a la question suivante.
® Faites appel a vos connaissances : les cations sont chargés positivement et les anions négati-
vement.
1. Les filtrats obtenus aprés passage des solutions ioniques dans la terre sont incolore pour
le bleu de méthylene et orange pour l’éosine.
2. Les cations bleus du bleu de méthyleéne, chargés positivement, ont été retenus par la terre
contrairement aux anions orange qui sont passés.
3. Le composant de la terre qui retient les cations et pas les anions est le CAH, complexe
argilo-humique. Il est chargé négativement, c'est pourquoi il attire les cations et pas les
anions (chargés négativement).
4. Le seul anion qui peut étre retenu par le CAH est l’ion phosphate PO? car un pont
calcique permet l’association de l’ion phosphate PO? a Vion calcium Ca” lui-méme lié
électriquement au CAH.
342
No gry
=r
Exploiter un tableau de valeurs : analyse d’eaux minérales
Pa ee ae]
fonmagneiom [8 ;
Valeurs en mg/L
1. Quelle est l'eau la plus adaptée aux nourrissons sachant qu’elle doit étre peu minéralisée ?
2. Classez les eaux selon leur dureté.
3. Calculez le pourcentage d’ions sodium dans l'eau de Volvic par rapport a la totalité des sels
minéraux ou résidu sec.
Methode
1 Analysez la question, en surlignant en vert ce qui releve des données et en rouge ce que
vous devez trouver : « Quelle est l’eau la plus adaptée aux nourrissons sachant qu’elle doit étre
faiblement minéralisée ? »
Repérez, dans le tableau, les données de minéralité correspondantes et comparez-les.
3 |Le pourcentage d’ions sodium dans l’eau est égal au pourcentage d’ions sodium dans le
résidu sec. Il s‘agit donc d’appliquer la définition vue en mathématiques : dire que y représente
ea t
t % de x g signifie queque yy = x x —_.
100
Connaissant deux des trois nombres x, y, ton peut donc calculer le troisiéme.
Ici, on connaitx et y, ils sont donnés dans le tableau (a vous de les identifier).
Y x
Le pourcentage cherché sera donc égal at = Ka 100.
1. La minéralité d’une eau est sa teneur en minéraux cest-a-dire le résidu sec quelle
contient. Veau la plus adaptée aux nourrissons est Volvic : 130 mg/L.
2. La dureté d’une eau est la somme des teneurs en ions calcium et magnésium de cette eau.
On additionne donc les valeurs des deux lignes correspondantes pour chaque eau.
344
Qualité et innocuite des aliments
® Les aliments ionisés perdent une grande partie de certaines vitamines et peuvent présen-
ter des composés chimiques cancérogénes ou des radicaux libres accélérant l’oxydation
des composés cellulaires.
346
Qualité et innocuité des aliments
Revision express
Le schéma a retenir
Les méthodes de conservation d’hier 4 aujourd’hui
Préhistoire Antiquité Moyen-Age XVIS siecle Fin XVIII° siécle XIX® siécle XX® siécle
Séchage Utilisation de la glace Appertisation.
puis fumage hivernale pour conserver
les aliments. Pasteurisation, réfrigération
et congélation industrielles.
3478
‘
Analyser un document
A Vaide de l’analyse raisonnée du document, expliquez sur quelle base repose la pasteurisation
du lait et présentez une méthode simple pour vérifier que la pasteurisation a été efficace.
Quelle est la limite de ce procédé de conservation ?
70 leneee
Domaine de ja Phosphatase
|
pasteurisation (enzyme du lait)
Qualités organoleptiques et
nutritionnelles conservées
WwoO
0,1 O}2 038: 45035 1 2M gtd 5 10 20,430), 50 100
Durée en minutes (échelle logarithmique)
Les courbes représentent la limite a partir de laquelle les bactéries sont tuées. La peroxydase
et la phosphatase sont des protéines naturellement présentes dans le lait mais qui n’ont au-
cune incidence sur ses qualités organoleptiques. En revanche, leur présence ou leur absence
est facilement repérable a laide de tests simples sur le lait. Le domaine de températures et
de durées de traitement de ia pasteurisation est représenté par le rectangle en pointillés sur
le document.
© 348
| Méthode -
® Etape 1 :Saisir la problématique
Les réponses a la question posée figurent intégralement dans le document. II faut donc bien
saisir les informations a rechercher.
Ici, il ‘agit d’expliquer comment la pasteurisation du lait peut préserver la santé, comment on
peut vérifier qu’elle a été bien menée et quelle est la limite de cette méthode de conservation.
349 &
WV
bbl
ad
Se nourrir au quotidien
=
cel
ww
“Nn
& 350
Se nourrir au quotidien
Les émulsions
De quoisagit-il? Une émulsion, mélange de deux liquides non miscibles, est stable a condition
qu'une espéce tensioactive lie les deux types de molécules en présence.
(onpmLS) (e) a = WZ
=
tay25 (a)aL: (@)oea x
.
‘ Hi
+
ATS,
:
)
¢
A
=O
'§ ¥
+26 #2 0 |
oo i na” |
|
| CH>— 0 — C — (CH,), —
|
CH==CH—GH,_ |
= Re jie eee Eo ae AS ee eel
? : t+ +) Oxygéne
. = | 3. © Hydrogéne
eons: Liaison |
| A retenir
Composé tensioactif
; Micelle
@ Si on ajoute du jaune d’ceuf ou de la moutarde dans un mélange
eau et huile, la mayonnaise « prend » : l’eau et l’huile forment une au
émulsion stable. En effet, la lécithine du jaune d’ceuf est un com-
posé tensioactif : elle fait le lien entre l’eau et ’huile. - Goutelette
* d’huile
@ Les molécules tensioactives font le lien entre les molécules d’huile
par leur « queue » hydrophobe et les molécules d’eau par leur
« téte » hydrophile (qui peut former des liaisons hydrogeéne avec
les molécules d’eau), et s’orientent de maniére a entourer les gout- ee Foci
telettes d’huile en formant une micelle. Ces micelles sont ensuite dhydrophle ms Secs
i : et se repoussent car leur charge électriq
dispersées q
slectrique est identique. ; equiaine
a rereninie Ane ven, qui
peut former les liaisons hydrogene et
sorienter vers l'eau.
3518
Revision express ee
Température
: YT eee ene wees a ee ee. — :
seat
, ceoe
ee
e
Qe be (bruni,
ale rannce,
Méthodes physiques
@352
Exploiter un document:
le lait est-il une émulsion ?
Naturellement, le lait n'est pas qu’eau et matiéres grasses, car les deux corps ne se mé-
langent pas : du beurre fondu et de l’eau restent séparés... De fait, le lait contient également
des protéines et diverses autres molécules tensioactives, c’est-a-dire qui ont une partie soluble
dans l'eau et une partie soluble dans la matiére grasse. En placant au contact de l’eau leur partie
soluble dans l’eau et au contact de la graisse leur partie soluble dans la graisse, ces molécules
tensioactives forment un enrobage qui délimite les globules de matiére grasse, les stabilise et
assure leur dispersion dans l'eau. Cette stabilisation est renforcée par les molécules de caséine
qui, a la surface des globules assurent une répulsion mutuelle de ceux-ci car elles sont négati-
vement chargées.
Hervé This, Les secrets de la casserole, Editions Belin, 1993
Reproduisez la molécule et indiquez les deux parties décrites dans le texte, en complétant par la
légende appropriée : lipophile — lipophobe — hydrophile — hydrophobe.
c. Définissez le terme « hydrophobe ».
5. Quel est le terme technique pour « globule » ? Faites le schéma correspondant en respectant
le sens des molécules tensioactives indiqué par le texte.
6. Donnez un exemple d’émulsion eau dans I’huile.
Méthode
Ei Rechercher dans le texte les informations, notamment dans les derniéres lignes, et redéfi-
nir le terme émulsion.
3538
ar 2} bac |
aN
2. Les deux corps concernés sont |’eau et les matiéres grasses (aussi appe-
lées « lipides »). Piége a éviter
4. a. Les molécules tensioactives sont diverses mais les principales, comme la caséine, sont
des protéines.
b. Légendes :
i)
1
VI
Queue hydrophobe ou lipophile Téte hydrophile ou lipophobe
c. Hydrophobe signifie que la molécule ou le cété de la molécule n’a pas d’affinités avec
Veau donc ne peut pas former de liaisons hydrogéne.
|| Molécules
| tensioactives
if
i
6. Le beurre, qui contient moins d’eau que de matiéres grasses, est un exemple d’émulsion
eau dans l’huile, cest-a-dire de micelles avec les tétes hydrophiles vers le centre.
354
Feminin — Masculin
355m
Contraception et procréation médicalement assistee
‘De quois’agit-il?. Connaitre le fonctionnement de la reproduction a permis de mettre au point des
méthodes de contraception ou, au contraire, des méthodes pour faciliter la conception.
@ 356
Feminin — Masculin
3578
Devenir homme ou femme
» acquisition de la maturité sexuelle est un long processus qui stend de la
fécondation a la puberté. Le comportement sexuel dépend de nombreux facteurs.
M358
Féminin — Masculin
| Revision express
Le schéma a retenir
Le contréle hormonal de I’activité reproductrice chez la femme
: ST)
Jour 1 Jour 14 Jour 28
| ©.
1
axehypothalamo-|
hypophysaire
o R
_ hypophysaire
© DELH
mA
Ovulation
: (libération i
i del’ovocyte dans |} ‘
sneer ee
oe la trompe uterine) | isermmransscacein er meoereaeean
Estrogénes ® : Estrogéenes © @® Progestérone
Estrogénes ®
eS ee
3. Les cestrogénes sont sécrétés par l’ovaire et la progestérone par l’utérus. []vrai (_|faux
6. Pris assez tdt, le RU 486 provoque une interruption de grossesse. [lvrai (_|faux
359 @
EXERCICE GUIDE
Chez une guenon ovariectomisée (qui a subi une ablation des ovaires), on réalise des perfusions
continues d’cestradiol (cestrogéne) depuis le temps t,jusqu’a la fin de l’expérience (au 32° jour).
Cette perfusion maintient un taux plasmatique d’cestrogénes a une valeur constante égale a
60 pg/mL. Au temps t,, on injecte une dose supplémentaire trés importante d’cestradiol. Par
ailleurs, on mesure réguliérement les taux de LH (hormone hypophysaire) et d’cestradiol (seul
l‘cestradiol perfusé apparait car la guenon est privée d’ovaires).
‘
r st nt i A tN ON a en
LH (en ng - mL!)
40 | is |f
! £
-4 ) 4 8 12 16 20 24 28 32
temps (en jours) |
‘
cestradiol (en pg - mL~’) |
800 |
|H
600 |
400 |
paee200 |
a -4
eee
0) 4 8 12 16 20 24 28 52 |
| i I temps (en jours)
| fo ty
®@ 360
Méthode
®Jusqu’a t,, le taux d’cestrogenes demeure nul car aucune injection nest effectuée et la
guenon n’en produit plus apres ovariectomie.
Le taux de LH, quant a lui, reste relativement élevé (entre 20 et 30 ng/mL).
® A t,, on maintient par perfusion le taux d’cestradiol aux alentours de 60 pg/mL. On
constate alors une baisse progressive du taux moyen de LH (entre 0 et 10 ng/mL).
® A t, on injecte une trés forte dose d’cestradiol, faisant rapidement augmenter son taux
plasmatique jusqu’a une valeur de l’ordre de 600 pg/mL. Immédiatement aprés apparait
un pic de LH (35 ng/mL).
® Lors de l’injection de faibles doses d’cestradiol chez la guenon ovariectomisée, le taux de
LH diminue, ce qui montre I’inhibition exercée par les cestrogénes en faible quantité sur la
production de LH. Cependant, l’ajout d’une forte dose d’cestrogénes entraine l’apparition
d'un pic de LH: il s’agit d’une brutale stimulation de la production de LH par les cestro-
genes en grande quantité.
®On en conclut qu’habituellement, les cestrogénes exercent un rétrocontréle négatif
sur la sécrétion de LH et que l’ovulation, directement provoquée par un pic de LH, est
dépendante d’une rapide augmentation du taux d’cestrogénes engendrant une inversion
du rétrocontréle qui devient positif.
361
SCIENCES
Le defi energetique
362
Le défi energeétique
363 &
Centrales thermiques nucléaires a combustible fissile
82 % de l’électricité francaise est d’origine nucléaire, ce qui assure une
ralenendanes énergétique au niveau électrique mais présente aussi des dangers.
m 364
Le défi énergétique
® Une ressource renouvelable est quasi inépuisable car son stock se renouvelle sur une
période courte, a échelle humaine.
© L énergie rayonnante du Soleil, qui permet la croissance des végétaux, le cycle de l’eau et
les vents, est l’origine de nombreuses sources d’énergies renouvelables.
- Solaire thermique ou photovoltaique (Doc.)
- Les centrales hydroélectriques exploitent le cycle de l'eau (riviéres, marées).
- Léolien : l’énergie mécanique du vent est convertie en électricité par un alternateur.
— Biocombustibles : biomasse (bois), biogaz (déchets), biocarburants (éthanol issu des bet-
teraves ou biodiesel du tournesol).
Deutérium n Info
Fusion *) Le dentérium et le tritium sont
a deux isotopes de I’hydrogéne.
Tritium Remarque
Chaleur Hélium Loi de conservation
— du nombre de protons :
2432441.
; — du nombre de nucléons :
Equation fusion:UE oe ea ae pit 141=740.
Révision express
Les schémas a retenir
Avantages et inconvénients des différentes productions d’énergie
Avantages
— Effet de serre
— Modulable en fonction de la demande
Centrale thermique a flamme — Energie non renouvelable
— Forte production 9
— Dépendance énergétique
CENTRALE
(combustion) Energie Energie Energie
NUCLEAIRE thermique mécanique électrique
SS
(fission)
SOLEIL (fusion) ©
GEOTHERMIQUE
M366
EXERCICE GUIDE
rs[u[s[o[s[w
1. Construisez la courbe de l’activité de I’échantillon d’iode en fonction du temps.
2. Déterminez graphiquement la période T de I'iode 131.
3. Quelle sera l’activité au bout de trois périodes ?
4. Combien de temps faudra-t-il pour que I’activité initiale soit divisée par 4 ?
Méthode
1 @ Identifier les grandeurs physiques a représenter et leurs « réles » respectifs : « la courbe
de l’activité en fonction du temps » signifie que l’on représente A en fonction de t, donc que les
valeurs de A sont les ordonnées (verticales, notées y en maths) et que les valeurs de t sont en
abscisses (horizontales, notées xen maths), sans oublier leurs unités respectives.
® Sur chaque axe, il faut choisir un zéro et une échelle simple (pas forcément la méme en abs-
cisse et en ordonnée) selon le maximum a représenter en une dizaine de centimétres.
® Placer ensuite chaque point sous la forme d’une croix x, puis tracer la courbe demandée en
passant au plus prés de tous ces points, sans nécessairement les lier les uns aux autres, en soi-
gnant votre tracé.
® Pour finir, le titre est indispensable. Vous pouvez intituler la courbe : « Activité de l’iode 131 en
fonction du temps », ou utiliser des symboles A = f(t).
3 | 4 | Ces questions sont de simples lectures graphiques de coordonnées d’un point M d’une
courbe. Soit on donne I’abscisse de M et il suffit de « lire » l’ordonnée de M, soit on donne |’or-
donnée de M et il suffit de lire son abscisse.
367 &
Gagnez
des points
Tracez sur le graphique les
pointillés qui vous permettent
1. Les échelles choisies peuvent étre:
- pour A en ordonnée : 1 cm pour 400 Bq ; de trouver chaque valeur, en |
utilisant une couleur différente
— pour t en abscisse : 1 cm pour 2 jours, vs
pour ones bie
les deux étant facilement divisibles. 4
f
A(Bq) Courbe de décroissance radioactive A = fit) deV'iode 131 “|
|3000
| 2800
2600
| 2400 +—
2200 + > as srr arc
MUS ae eee ap Sc
| 1800 +—-_—____ >
| 1600 a a
| 1400 {——
1 1 1 1 1 1 1 1 1 4 1 1
+4
| 1200 +}-
1000 at
+———
| 800 i Ly
DB
Oe
600 -
;
10
| 200 ae
|
:
©
oRPe
Spas Ss eee 4
o +—
+--
| OF 2 42-6" 8) 7 10" P2114 1G Oe 20 22 2 eae
¢ (jours)
@ 368
Gi Comprendre a l'écrit
=> Révision Express
»>> Cap sur le bac Comprendre un texte
Bi Ecrire
=> Revision Express a chy
»>> Cap sur le bac S‘entrainer a l’expression écrite
EZ Parler .
=> Revision Express
»>> Cap sur le bac Parler pour convaincre .
Des
oa ial pour comprendre le texte
De quoi s/agit-il?) Vous devez acquérir des réflexes pour aborder tous les types de textes,
afin5 pouvoir les comprendre rapidement de maniere globale.
Le paratexte permet ici de déterminer qu'il s’agit d’une autobiographie, Les personnages
principaux sont identifiés (Edward et l’archidiacre), ainsi que le lieu et '@poque (Angleterre des
années 1930).
@ Sil s’'agit d’un article de presse, repérez le theme (topic), l'idée principale (main idea) et le
ton (tone) de l'article. :
® Vous devez ensuite effectuer une seconde lecture rapide pour bien _-Vousindiquant orientation du
garder en téte le sens global, puis entrer dans le détail par une lecture —-‘ocument.
plus approfondie.
370
Comprendre a l’écrit
a) Les reférents
® Relisez bien tout le texte pour bien savoir qui parle, et de quoi.
® Les référents sont les pronoms personnels ou possessifs, les adjectifs possessifs. I] est
indispensable de repérer a qui ou a quoi ils renvoient pour ne pas faire de contresens.
® Les pronoms personnels peuvent étre sujet ou complément :
I hate it.
® Les mots de liaison, ou connecteurs, sont les liens logiques qui structurent un raisonne-
ment ou le déroulement d'un récit. N’hésitez pas a les souligner dans le texte pour mettre
en évidence la structure de celui-ci. Ils peuvent entre autres exprimer :
— le contraste : nevertheless cependant ; whereas tandis que ; and yet et pourtant;; in spite of /despite en dépit de;
even though / although bien que, quoique ; unlike contrairement a;
— l’ajout : moreover, what's more, besides, furthermore de plus ;
ofacause de ;
— la cause : since puisque ; due to a cause de ; thanks to grace a ; out
— la conséquence :so that afin que ; as aresult/as a consequence en consequence ; thus ainsi ; therefore /sodonc;
that is why c'est pourquoi ;
— la condition : if si ; supposing en supposant que ; providing pourvu que ; as long as pourvu que ; unless a moins
que ; orelse sinon ; ifnot sinon ;
~ un repére temporel : meanwhile pendant que ; as soon as des que ; while pendant que,
3718
Déduire le sens des mots inconnus
jit-il? Identifier la nature grammaticale d’uin mot ou les affixes qui le composent
permet den déduire le sens. :
KP Nature grammaticale
® Pour trouver le sens d’un mot inconnu, on identifie d’abord sa nature grammaticale :
sagit-il d’un verbe, d’un nom, d’un adjectif ¢
> : : > > > : s fi2
372
Comprendre a l’écrit
Ee Questions de repérage
List all the characters and say how they relate to one another.
Dressez la liste de tous les personnages et dites quel lien ils entretiennent les uns avec les autres.
Draw the main character's portrait: age, native country, marital status, occupation.
Dressez le portrait du personnage principal : age, pays d'origine, statut marital, métier.
What do the underlined pronouns or adjectives refer to?
A quoi les pronoms et les adjectifs soulignés renvoient-ils ?
2. La premiére et la derniére phrase d’un article de presse en donnent souvent une vue d’ensemble.
L_]vrai _] faux
6. Parmi les mots suivants, lequel n’exprime pas une notion temporelle ?
[_]|meanwhile [_]as long as [ ]assoonas
7. Que signifie la consigne suivante ? « How are the characters related to each other? »
[_]|Comment les personnages se sont-ils connus ?
[_] Sur quel ton les personnages s‘expriment-ils entre eux ?
[_]Quels sont les liens qui unissent les personnages ? .
~> Réponses p. 400 fi
™ 374
Comprendre un texte
Enoncs 6)
Lisez attentivement le texte suivant, puis répondez aux questions de compréhension.
Kit Oxenford woke early, feeling eager and anxious at the same time. It was a strange sen-
sation.
Today he was going to rob Oxenford Medical.
The idea filled him with excitement. It would be the greatest prank’ ever. It would be written
5 up in books with titles like The Perfect Crime. Even better, it would be revenge on his father. The
company would be destroyed, and Stanley Oxenford would be ruined financially. The fact that
the old man would never know who had done this to him somehow made it better, It would be
a secret gratification that Kit could hug to himself for the rest of his life. [...]
10 most secure location in Scotland. With him would be his client, a quietly menacing Londoner
1. The characters are Kit Oxenford, Stanley Oxenford, Nigel Buchanan and Toni Gallo.
a. Say if they are present or mentioned.
b. How are they related to each other?
2. Whose company is Kit planning to rob? What does he want to take?
3. Where is Oxenford Medical actually situated? How is this place also referred to in the text? Explain
this metaphor. (30 words)
4. What sort of relationship does Kit have with his father and how does it motivate Kit’s robbery?
(40 words)
5. How much does Kit know or guess about the people he is working for and their motivations?
(50 words)
6. Why is the choice of date particularly important? Explain in your own words. (40 words)
7. Give a définition or explain the meaning of the following words:
a quietly menacing Londoner (I. 10) - one of the pharmaceutical multinationals (I. 17) — the intru-
sion would go unnoticed (I. 20) - the theft (I. 23).
3758
Methode
Remarque
® Lisez attentivement le texte plusieurs fois. a8
Cest ce que on vous demande —
® Résumez-le en deux ou trois lignes en répondant aux questions who? souventencours:unebonne
where? when? what? participation est donc un
®@ Les questions 1 et 2 sont factuelles, elles demandent une réponse breve. excellent entrainement !
Vous pouvez citer le texte.
® Dans les questions 3 a 6, on vous demande de développer vos réponses en un certain nombre
de mots. Ne vous contentez pas de citer le texte, mais veillez a bien reformuler et expliciter ce
que vous avez compris du passage dont il est question.
Remarque
amptegwemmncancmtas “His father’, “Stanley
nements. Oxendorf” et “the old man”
®@ Repérez les personnages principaux. hae a ee Ee sont le méme personnage.
Vocabulaire utile
|Corrigé | : Ces mots sont en violet dans
le corrigé.
1. a. Of all the characters mentioned, only Kit Oxenford is present. to plan: prévoir
b. Kit Oxenford is Stanley Oxenford’s son. Nigel Buchanan is Kit'’s client _ located
:situ
and the person who ordered the robbery. Toni Gallo is Stanley Oxenford’s _ beforehand : auparavant
security chief in charge of the BSL4 laboratory. shed-hacking : piratage
2:sepostin! to rob his father’s company. He will take samples of a is ain es
5. Kit knows very little about the people behind the robbery apart from the name of his client
(Nigel Buchanan), his city of origin (London) and that he has two collaborators. Although
he was not openly informed of their motivations, he guesses that it is industrial hacking
from a pharmaceutical multinational rival to Oxenford Medical. (53 words)
6. The robbery is to be performed on Christmas day to allow the burglars to “cover their
tracks” (line 25). Indeed, they hope the theft will not be discovered immediately but only a
few days later, due to the bank holidays and the weekend. (43 words)
376
Ecrire
BD Ecrire un dialogue
© Déterminez le niveau de langue requis, n’utilisez jamais de formules argotiques, seule-
ment des tournures familiéres si la situation s’y préte.
® Rédigez une courte introduction de deux ou trois phrases maximum pour présenter les
personnages et la situation (qui, ot, quand, pourquoi).
® Soyez attentifs a la présentation : en anglais, on n’utilise pas de tiret pour signifier les
- changements de locuteurs, on change de ligne et on utilise des guillemets au début et a la
fin de chaque prise de parole.
® Variez les verbes introducteurs (ne vous contentez pas de say ou tell !) : admit admettre, agree
étre d’accord, add ajouter, insist insister, reply répliquer, ask demander ,answer répondre, offer proposer...
® Utilisez des adverbes ou compléments de maniére pour commenter les propos : impatiently
avec impatience, loudly d’une voix forte, with relief avec soulagement, with a smile en souriant. ..
® Analysez le sujet, repérez les mots clés, mobilisez le lexique et les structures utiles. Sil’on
vous demande de donner votre opinion, ne commencez pas votre production par I agree /
I disagree, développez d’abord votre argumentation et énoncez clairement votre point de
vue personnel a la fin du devoir.
@ Rédigez une introduction, un développement et une conclusion, sautez des lignes pour
aérer, donnez des exemples pour chaque argument que vous développerez paragraphe par
paragraphe.
® Structurez votre argumentation a l’aide de mots de liaison ; ils peuvent exprimer :
la chronologie : la cause / la conséquence :
to begin with pour commencer ‘indeed en effet
then ensuite therefore donc
lastly/eventually finalement that is why c'est pourquoi
all in all tout bien considéré le contraste:
to sum up en résumé and yet/nevertheless / however cependant
le but : Laddition:
so that afin que besides / what's more / moreover de pilus
in order to pour (but)
® Quelques verbes utiles pour analyser un document :
describe décrire blame/reproach somebody for something / for doing
show montrer something reprocher quelque chose 4 quelqu’un / reprocher
denounce dénoncer 4 quelqu’un de faire quelque chose
criticize critique make somebody aware of faire prendre conscience de
accuse sb of sth accuser qqn de qqch quelque chose a quelqu’un
point out montrer suggest suggérer
draw the reader’s/ the viewer's attention to attirer give/convey the impression that... donner ‘impression
attention du lecteur/ du spectateur sur que...
argue in favour of /against argumenter en faveur de / — what strikes meis that... ce qui me frappe cest que...
contre
@ Evitez les mots peu signifiants comme good, bad, interesting, important, big, nice.
Voici une liste de synonymes, vérifiez les emplois de chacun dans un dictionnaire et
choisissez le terme le plus approprié pour votre production.
excellent parfait, hard-working travailleur, thrilling palpitant, first-rate de premier choix, proper
correct, appropriate adapté, convenient pratique, desirable séduisant, efficient efficace, attractive
tentant.
unacceptable inadmissible, unsuitable inapproprié, evil mal, false faux, foolish stupide, harmful nocif,
second-rate de qualité inférieure, unfortunate malencontreux, useless inutile, hopeless désespere. °
378
captivating captivant, curious curieux, exciting palpitant, fascinating fascinant, provocative provocant,
stimulating stimulant, thought-provoking qui invite a réfléchir.
major considérable, significant significatif, decisive décisif, consequential fondamental, crucial
déterminant, essential essentiel, of substance de fond, paramount dune importance capitale,
impressive impressionant.
huge immense, tall grand, large grand ou large, enormous énorme, high haut, gigantic gigantesque,
great immense, immense considérable, vast vaste, sizeable dune certaine ampleur.
friendly amical, lovely charmant, beautiful beau, kind aimable, attractive attirant, charming charmant,
delightful délicieux, likeable agréable, pleasant plaisant.
® Les accords 3
— Noubliez pas le -s a la 3° personne du singulier du présent simple. He mostly listens to rap music.
llécoute principalement du rap. .
- Les adjectifs en anglais sont invariables, ils ne prennent pas de —s. Narrowstreets : des rues étroites
~ Every et each sont suivis d’un verbe au singulier. Everybody knows he is a liar. Tout e monde sait que
cest un menteur. .
- People est suivi dun verbe au pluriel. People were surprised by his success. Les gens étaient surpris de son
SUCCES,
379 @
® Les articles
- En francais les articles « le », « la », « les » peuvent désigner une généralité. En anglais,
pour exprimer une géneéralité, on utilise larticle zéro ou absence darticle (@).
/likeQthrillers. J’aime les thrillers.
- En anglais, on utilise Particle indéfini a GPa lestnoms de métiers ou de fontions: He isa
gardener. ||est jardinier.
® Traduction de « on »
- Les tournures passives (auxiliaire BE + participe passé du verbe) sont beaucoup plus
fréquentes en anglais qu’en francais. On utilise le passif pour traduire la tournure
impersonnelle avec « on » en frangais.
She was helped onto the train. On \’aida a monter dans le train. He is said to be rich. On le dit riche. Wild geese were seen
flying yesterday. On a vu voler des oies sauvages hier.
— Tl est également possible @utiliser un « you » générique. She is not the sort of person you would want
to be like. Elle n’est pas le genre de personne a qui on aimerait ressembler.
@« Comme » : as ou like ?
~ Like sert 4 comparer deux éléments différents. On lemploie aprés les verbes de perception
sensorielle :look (pour la vue), feel (pour le toucher), smell (pourlodorat), taste (pour le
gotit), sound (pour louie). He looks like his sister. Il ressemble asa sceut.
— As sert 4comparer deux éléments identiques. On Iemploie pour dire la fonction (as suivi de a).
She works as a nurse at the hospital. Elle est infirmierea I’hdpital.
@ « Pour » : fo ou for ? For précéde un nom: This is for you. Cest pour toi.
For + V-ing exprime la cause. Thank you for not smoking. Merci de ne pas fumer.
To introduit une proposition infinitive et exprime le but.
Here is a towel to dry your hands. Voila une serviette pour t’essuyer les mains.
® To + V ou proposition en that ?
— Sont suivis dune proposition infinitive (to + V) les verbes exprimant la volonté, le désir,
Pintention (decide, plan, refuse, want, hope, intend) et les verbes décrivant la pression
exercée sur autrui (advise, allow, ask, tell, expect, force, order, prefer).
! want you to finish your homework now. Je veux que vous finissiez vos devoirs maintenant.
— Sont suivis dune proposition introduite par that les verbes exprimant un savoir ou une
opinion (believe, know, suppose, think) ou les verbes introducteurs du discours (tell, say,
answer, reply, explain). That est souvent omis.
He explained that he had been delayed by the traffic. \\ expliqua qu’il avait été retardé par le trafic.
® Les auxiliaires de modalité (can, could, will, would, shall, should, may, might, must)
sont invariables, sont suivis de la base verbale sans to, ne sont jamais suivis de to ni V-ing.
She should try again and not give up. Elie devrait essayer anouveau et ne pas abandonner.
® Dans un récit, utilisez a bon escient les temps du passé et insérez des reperes temporels :
— Utilisez les temps du passé : prétérit simple (V-ed pour les verbes réguliers) pour une
succession dévénements ponctuels, prétérit be + V-ing pour les é€vénements vus en cours de
déroulement, pluperfect (had + participe passé) pour désigner une antériorité dans le passé.
A few days ago, |was cooking when the electrician rang : he had come the day before and had forgotten some of
his tools. \l y a quelques jours, je faisais la cuisine quand |’électricien a téléphoné :i! était venu la veille et avait
oublié des outils.
- Le passé composé francais est souvent traduit par le prétérit et non par le present perfect.
What did you do at the weekend? | went to the cinema. Qu’as-tu fait le week-end dernier ? Je suis allé au cinéma.
- Insérez des repéres temporels :
At the weekend |e week-end the day before \a veille
on Saturday samedi a few moments ago ily a quelques instants
in winter en hiver in the nineteen nineties dans les années 1990
last week la semaine derniére over the past decade au cours de !a derniére décennie
@ 380
Revision express
1. She... a book in the living room when someone knocked at the door.
[ ]read [_]was reading [_|had read
5. Lequel de ces mots est le plus approprié pour désigner un « bon » film ?
[_ first-rate |_] appropriate [_|desirable
3818
S‘entrainer a l’expression écrite
Explain the positive and negative inflluence songs can have on young people.
Méthode
(patna utile
® Mobilisez le lexique et les structures utiles : demandez-vous quels Celebrities, teenager, the
sont les themes a aborder dans l’essai et listez les mots ou expressions youth, attitude = behaviour,
que vous connaissez et qui s’y rapportent (ici : la musique, les jeunes, les to identify oneself with,
modeéles). ; to look up to, the right /wrong
way, to educate, to follow,
® Organisez votre essai:
role models, protest, defend,
— celui-ci doit étre structuré : il doit contenir une introduction, un dévelop- struggle, aspire, promote,
pement et une conclusion ; positive values.
— pensez a des exemples, puis regroupez-les par theme pour construire
votre argumentation.
® Relisez-vous:
- vérifiez que vous avez respecté la consigne : votre argumentation développe-t-elle tous les
aspects de la question posée ? Avez-vous respecté le nombre de mots ? L'avez-vous indiqué en
bas de votre essai ?
- faites une relecture uniquement sur la forme et vérifiez que vous n’avez fait aucune des erreurs
fréquentes.
@ 382
Parler
2) Debattre
@ Lors d’un débat, vous devez soutenir votre propos a l’aide d’arguments. II faut trouver le
bon équilibre entre le développement de vos arguments, appuyés d’exemples, et la contra-
diction des arguments de vos « adversaires ». Pour cela, restez a l’écoute et soyez toujours
courtois !
383 B
® Voici quelques expressions utiles pour :
— donner son opinion :
Personally En ce qui me concerne
|have the impression that... J'ai impression que...
Itgoes without saying that... !| va sans dire que...
Sorry to interrupt you but... Désolé de vous interrompre mais...
It would be wrong to say... \| serait faux de dire...
This may be true but... C'est peut étre vrai mais...
- dire que lon est d’accord :
!couldn’t agree more. Je suis totalement d’accord.
That's exactly how |see things. C'est exactement comme cela que je vois les choses.
Of course! Quite right! Bien sir !Tout a fait juste !
- exprimer son désaccord:
|don’t see things that way. Je ne partage pas votre point devvue,
!totally disagree with you. Ce n'est pas du tout mon avis. eine
You must be joking! Vous plaisantez ! Attention”
1@ agree/|@ disagree (ne pas
— avoir un avis partagé : ajouter“am’)
ihave mixed feelings about that. J’ai un avis partagé sur |a question.
® En situation réelle de communication, lorsque vous voyagez ou échan-
gez en anglais avec des personnes qui ne parlent pas francais, dire : What's the English
for..., suivi d'un mot francais ne permet pas de communiquer. N’ayez donc pas recours a
cette phrase en classe non plus. Apprenez a contourner les obstacles en utilisant des péri-
phrases, des synonymes ou en reformulant. Exemples:
- vous ne connaissez pas le mot « biiche », vous pouvez dire:« it is is a long and brown
piece of wood », « it’s made from a part of a tree », « it can burn », « it is used to make
fire »
— vous ne connaissez pas le mot « entretien », vous pouvez dire : « it is a kind of meeting
for example with an employer, before getting the job”
— vous ne connaissez pas le mot «faire du saut a l’élastique », vous pouvez dire : « it is an
extreme or adventure sport... you jump from a very high place... with something like an
elastic around your feet ».
Astuce
3) Prendre la parole en continu Utilisez la fonction dictaphone
de votre téléphone portable
® I] s’agit de parler pendant plusieurs minutes sur un sujet que vous avez _—Pou vous entrainer et vous -
préalablement préparé. Selon la consigne, on peut vous demander de peas
: ; ‘ chronométrer votre temps de
vous exprimer pendant 3 a 5 minutes. parole P
@ Exemples de sujets et conseils:
~ Present your favourite work of art to the class. Présentez votre ceuvre favorite a la classe. Speak
for 3 minutes.
Enregistrez l’ceuvre d’art sur une clé usb et projetez-la en classe pendant votre
présentation.
- Present your favourite artist and song to the class. Présentez votre artiste et chanson préférés a la
classe. Speak for 4 minutes.
Faites écouter un extrait court a la classe et montrez une photo de l’artiste.
- Present the biography of a famous leader of the English-speaking world. Présentez la
biographie d’un leader célébre de langue anglaise. Speak for 5 minutes.
Choisissez un personnage qui vous inspire, que vous admirez, ou bien quelqu’un qui ne
vous laisse pas indifférent.
@ 384
Parler
® Dans tous les cas, ce qui rendra votre présentation intéressante c’est ‘Attention.
implication personnelle que vous y mettrez. Justifiez vos choix, impli- _ dent “ mnie
quez l’auditoire : Do you like modern art? Have you ever heard of this art- pe eerres Ceruait dé
ist? I'm sure you know her, but did you know that... Aimez-vous |'art moderne? nic deleles aris
ie Respectez régles de la
Avez-vous déja entendu parler de cette artiste ? Je suis stir que vous la connaissez, mais savez propriété intellectuelle : copier
vous que... et coller des commentaires
d‘ceuvres ou autres productions
sans citer les sources s’‘appelle
du plagiat.
S’exprimer avec aisance
‘De quoi s‘agit-il?. On attend d’un éléve de premiére qu’il s‘exprime de maniére de plus en plus
fluide, en reproduisant le plus fidélement possible les sons et intonations de l’anglais.
Loral et l’écrit répondent a des codes différents : a l’écrit, les phrases sont longues et
complexes, alors que la langue orale se caractérise par des phrases courtes, ponctuées
@hésitations, des répétitions, des reformulations.
385 &
%
3) Prononcer —s et -ed.
@ La terminaison -s a la fin des mots est fréquente en anglais : notamment pour les noms
dont le pluriel est régulier et pour tous les verbes a la troisiéme personne du singulier au
présent simple. La terminaison -s se prononce de trois manieres différentes :
~ /s/ aprés les sons consonnes sourds (qui ne font pas vibrer les cordes vocales) : /t/
experts, /p/ tops, /k/ talks
~ /z/ aprés les sons consonnes sonores (qui font vibrer les cordes vocales) : /d/ reads,
/g/ bags, /M/ tables, |m/ mums, /n/ runs, /v/ lives, /b/ tabs, /r/ errors et aprés tous les sons
voyelle : applies, toes, sees, boys...
- /iz/ aprés : /s/ buses, /z/ freezes et /J/ teaches.
<a @ La terminaison —ed apparait au prétérit et au participe passé de tous les verbes réguliers.
Il se prononce de trois manieéres différentes :
~ /d/ aprés les sons consonnes sonores (qui font vibrer les cordes vocales) : /g/ ragged,
/\/ traveled, /m/ maimed, /n/ banned, /8/ soothed, /v/ arrived, /z/ closed, /b/ described, /r/
buttered et aprés tous les sons voyelle, ex : married, fortified...
- /t/ aprés les sons consonnes sourds (qui ne font pas vibrer les cordes vocales) : /f/
pushed, /p/ popped, /k/ looked, /f/ photographed, /s/ expressed
- /id/ aprés les sons /t/ arrested et /d/ intended.
ii 386
Parler
Revision express
387 @
~
EXERCICE GUIDE
Choose an action to improve life in your school (respect the environment, have more clubs,
better sports facilities, more school trips...). You want other students to join your cause: pre-
pare a three-minute speech to address them.
Méthode
® Lisez la consigne attentivement et assurez-vous de bien la comprendre : il s‘agit de défendre
une cause, de promouvoir une idée auprés des autres lycéens et de les convaincre.
® Choisissez la cause que vous souhaitez défendre. Ici nous choisirons le respect de l’environne-
ment. Choisissez une tribune : par exemple vous décidez de proposer un projet au Conseil de
la vie lycéenne.
@ Listez vos idées et identifiez l’auditoire (les autres éléves de votre lycée) afin Astuce
de proposer des arguments qui les touchent. Mobilisez le lexique de |’envi- Dans la transcription
ronnement. phonétique des mots du
es si di ili d feat toe Sale dictionnaire, la syllabe
tructurez et rédigez votre discours en utilisant des outilsrhétoriques (répé- accentuée est précédée d’une
titions, questionnement, phrases d’accroche...). Utilisez des modaux, la sug- apostrophe.
oe os
gestion, le conseil...
® Entrainez-vous a prononcer le discours en vous chronométrant. Vérifiez les accents des mots
dans un dictionnaire, modulez votre voix (variez le ton et l’intonation) pour accrocher l’auditoire
et pour étre convaincant. Faites-le plusieurs fois jusqu’a ce que ce soit trés fluide. Enregistrez-
vous et réécoutez votre production : avez-vous prononcé les terminaisons =< -ed, etc... ?
Dear students,
Here are some headlines I read recently:
“Climate change is here now, it could lead to global conflicts”
“A world turned upside down”
“Cyclone victims sleep among ruined homes”
“World must avert devastating flood of climate refugees”
“Two-fifths of Britons ‘unwilling to make any changes to tackle global warming”
Are you sick of these alarming headlines?
Are you tired of being told the earth is in danger?
And yet, global warming is a reality and we should not turn a blind eye to it.
Do you feel like it’s too late?
Do you feel powerless in front of this massive challenge for humanity?
Let’s face it, we are the future, the future is in our hand, and we have the power to make
a difference!
I’m telling you this today: little gestures matter! What you will do will matter!
So let’s take action now! Join me to make a difference!
What if we started to make a difference in our school?
I feel concerned about some problems in our school:
- Many students don’t eat at the canteen but prefer to buy junk food.
— The school premises are littered with papers and plastic.
— It’s so hot in the classrooms in winter that we must open the windows.
8 388
Here are some suggestions for a greener, more sustainable school:
- Whatif we sorted garbage?
- Whatifwe installed bins to recycle batteries, glass, paper and plastic?
- Whatifwe bought more local products and organic food for the school meals?
- Whatifwe grew some fruit and vegetables on the school premises?
~ Whatifwe lowered the room temperature below 19°C?
Sioa eh
To do so, we must convince the school board, we must convince the parents, we must
convince the teachers and the students. I have a plan for setting up an awareness cam-
paign:
— How about writing letters to express our concern?
- How about producing leaflets with key information?
- How about organizing a flash mob to make people aware of our campaign?
If you are willing to participate, join me and let’s take action right now!
I'm telling you this today: little gestures matter! What you will do will matter!
So let’s take action now! Join me to make a difference!
Thank you.
389 &
Enrichir son vocabulaire
@ 390
Enrichir son vocabulaire
391
a
M392
Enrichir son vocabulaire
the haves and the have-nots les riches et les pauvres ™ grand, important : a fair amount of work
rich / wealthy/affluent/well-off riche m fait selon les regles : a fair game
start from scratch partir de rien = re snarer
be destitute /in need/in dire straits étre dans la misére / dans le besoin / dans une situation désespérée
deprived of privé de
dilapidated délabré
housing shortage pénurie de logements
live below the poverty line vivre en-dessous du seuil de pauvreté
soft power soft power (influence culturelle, politique, scientifique. . .)
urge somebody to presser quelqu’un a
persuade / persuasion persuader / la persuasion
advocate / support something proner / soutenir quelque chose
393 8
a
unyielding inflexible
epic épique
popular populaire .
cowardly/chicken-hearted lache
deed, brave deed un exploit
achievement la réussite
universal universel
selfless altruiste
reckless téméraire, imprudent
astounding stupéfiant
inspire/inspirational inspirer / qui est source d’inspiration
impressive/be impressed (with) impressionnant / étre impressionné (par)
skillful / talented talentueux
visionary visionnaire
395 @
groupent plusieurs nations et une nation peut étre> est nommé chancelier plus tard, en 1933. 2. c. 3. b.
répartie entre plusieurs Etats. 4.¢.5.c.
1. Vrai. > A l’intérieur d’une entreprise, les actes 1. a. et c. Mise au point pour manifester la richesse
économiques sont coordonnés (entre les différentes del’Empire, elle révéle en fait la persistance d’un rap-
usines, ateliers ou services). La coordination hiérar- port « raciste » avec les colonisés et de l’« utopie colo-
chique permet donc de planifier les différents flux. niale », cette illusion de puissance que procure l’Em-
2. Vrai. 3. Faux. -> Une organisation trés hiérarchi- pire). 2. La guerre d’Algérie méle les trois conflits,
sée ne fonctionne pas toujours trés efficacement, il ce qui explique son empreinte dans les mémoires.
existe toujours des zones d’incertitudes qui néces- 3. a. Le FLN ou Front de libération nationale.
sitent un mode de fonctionnement plus souple pour
s’y adapter. 4, Faux. > Une action collective est fon-
dée sur la volonté d’individus de coopérer a la réa-
lisation d’un but, avec des objectifs clairs et parta- 1. Vrai. 2. Faux. Au contraire, elle rejette la culture
gés, donc pas forcément dans une optique de conflit. républicaine. 3. Faux. > Le Conseil national de la Ré-
5. Faux. > Méme si cest une cause importante de sistance a été créé en 1943 par Jean Moulin. 4. Vrai.
conflit, il existe d'autres motifs de revendications, > En 1962, un référendum approuve la Constitution
comme les conditions de travail. 6. Faux. qui prévoit l'élection du président de la République
au suffrage universel. La premiére élection selon ce
mode de scrutin a lieu en 1965.
1. Vrai. > Méme si une part croissante des dépenses
de Sécurité sociale est financée par l'imp6t. 2. Faux.
-> Puisqu'elle cherche a corriger des inégalités de re-
venus. 3. Faux > II s’agit de la fonction d’allocation. 1. Vrai. 2. Vrai. 3. Vrai. 4. Faux. > Ce processus
4. Vrai. intervient dés les années 1960 : contraception en
1967, autorité parentale conjointe en 1970, droit a
lavortement en 1975. -
HISTOIRE-GEOGRAPHIE
1. Vrai. 2. Faux. > La NUTS (nomenclature des uni-
tés territoriales statistiques) est définie par une poli-
1.en 1945. 2. le Royaume-Uni. 3. 40 %. 4. Limmi- tique européenne. 3. 22 (26 si l’on compte l’outre-
gration officielle de travail en France en 1974 est sus- mer). 4. La région lyonnaise. 5.29 %.
pendue.
396
1. Faux. > LEurope est autant une idée qu’un terri- 1. expression f(x) = 0 admet pour solutions 0 ; 1
toire car ses limites sont floues et discutées. 2. Faux. eral
> Les coopérations régionales de l’UE ne concernent
jamais l’ensemble des pays membres. 3. Vrai. -> Le 2. f(x) est égale a x(x - 1)(x + 1).
FEDER collecte et redistribue les moyens nécessaires 3. f(x) est : positive sur [1 ; + of.
au rattrapage des régions les plus fragiles. 4. Vrai. >
Leur PIB/hab est nettement inférieur a celui de UE, 4. Limage de 2 par
f est 6.
et leur économie plus fragile. 5. La fonction g définie sur R par g(x) = 2x°- 5: gest
croissante sur R.
MATHEMATIQUES
Pour tout x < -2, i'(x) <0.
3978
1. Le troisiéme terme de la suite u définie par N par _ 1, On peut associer cet échantillonnage 4 la loi bino-
u, = 3n’ - 3n + 1 est égal a 7. miale B (10 ; 0,27).
2. Le troisiéme terme de la suite u définie sur N par 2. La condition P(1 < X < 9) ~ 0,96 signifie que la
u,=4 probabilité que les individus d’un échantillon pré-
sentent entre 1 et 9 défauts est 0,96.
U,,, = 24,- 1, pour n = 2 est égal a 13
3. On trouve P(X < 0) = 0,043 ; P(X < 5) = 0,971 et
3. La suite u définie sur N par u, = V nest croissante. P(X < 6) = 0,994, Pintervalle de fluctuation au seuil
de 95 % est [0 ; 0,6].
4. Lasuite u définiesurN par; ° _ 5 , pour
ee 4. Lintervalle de fluctuation au seuil de 90 % est
n € Nest croissante. ig catia
[0,1 ; 0,5]. Dans un échantillon, 6 individus présen-
5. La suite u définie par N par u, = 5 x 2” est géomé- ‘tent le caractére étudié : cet échantillon est représen-
trique. tatif de la population.
1. Pour chaque enfant choisi, la probabilité de succés 1. Faux. > Si les aires visuelles cérébrales sont lé-
est égale a 0,7. sées dans un accident, la vision peut en étre affectée
2. La variable aléatoire X suit une loi binomiale (de méme si les yeux sont intacts.
paramétres n = 4 et p = 0,7). 2. Faux. > Il y a deux types de photorécepteurs réti-
3. La probabilité qu'un seul enfant sur les 4 choisis niens : les batonnets et les cnes.
soit scolarisé est égale a 0,0756. 3. Vrai. > Les neurotransmetteurs sont libérés par
4. Le nombre de chemins menant a 2 succes sur 4 Pélément présynaptique.
p a he
épreuves est égal a (
2} 4. Faux. > La plasticité cérébrale est le remodelage
de l’organisation des connexions nerveuses résultant
5. En moyenne, en répétant cette situation un grand des apprentissages et des expériences individuelles
nombre de fois, on trouve 2,8 enfants scolarisés. tout au long de la vie.
@ 398
5. Vrai. > Le LSD, comme toutes les substances
hallucinogénes, perturbent le transmission des
messages nerveux au niveau des synapses des voies 1. Faux. > Il existe des champignons, des algues et
visuelles. des protozoaires pathogénes.
2. Vrai.
399 &
4. Faux. > Luranium est une ressource fissile (noyau
lourd qui peut subir une fission).
1. Faux. > Les cycles utérin et ovarien sont synchro- _
nisés. 5. Vrai. > Le Soleil, le vent, l'eau, la biomasse se ré-
générent assez vite pour étre renouvelés a |’échelle
2. Vrai.
humaine, contrairement aux ressources fossiles.
3. Faux. > Les cestrogénes et la progestérone sont
sécrétés par l’ovaire.
4. Faux. > Le pic de LH est responsable de l’ovula-
tion.
5. Faux. > La pilule contraceptive sert a empécher
Vovulation ou le passage des spermatozoides.
6. Vrai.
1. Vrai. 2. Vrai. 3. Le suffixe -ly ne permet pas de
former un nom. 4. Le suffixe -al ne permet pas de
former un verbe. 5. as though, qui signifie « comme
1. Faux. > La relation entre l’énergie E, la puissance si ». 6. as long as, qui signifie « pourvu que ».
P et la durée d'utilisation t est E= P x tou P =#,
2. Vrai. > La distillation fractionnée permet de sé-
parer deux liquides de températures d’ébullition 1.was reading. 2.at. 3.to give. 4. spell. 5.mean.
distinctes. 6. and yet.
3. Faux. > C’est l’énergie mécanique du mouvement
de la vapeur d’eau qui permet de faire tourner la tur-
bine, laquelle entraine l’axe de l’alternateur qui pro-
duit l’électricité. 1.b.2.b.3.b.4.a.5.a.
Crédits photographiques
18 © Archivo L.A.R.A./PLANETA 158 © NASA/http://eol.jsc.nasa.gov
55 D.R. 166 © D. Delebecque, Cirad
57 © Archivo L.A.R.A./PLANETA 170 © FOTOLIA/photocreo
63 © ROGER-VIOLLET/Jean-Pierre Couderc 176 © Archives Larbor
73 DR BIS/ Ph. H. Josse © Archives Larbor
TS © Archivo L.A.R.A./PLANETA BIS/Ph. Coll. © Archives Larbor
114ht © Archivo L.A.R.A./PLANETA —_coJ =F= BIS/ Ph. H. Josse © Archives Larbor
1144b) © ROGER-VIOLLET/Albert Harlingue BIS/ Ph. Guiley-Lagache © Archives Larbor
115md © Archivo L.A.R.A/ PLANETA 198 © Archivo L.A.R.A./PLANETA
115bd_ BIS/Ph. © Coll. Archives Larbor 199 BIS/Ph. © Coll. Archives Larbor
128 © Roger-Viollet/A. Harlingue 207 BIS/ Ph. © Archives Nathan
PP
PPP
PP
PVVUP
131 BIS/Ph. Jean-Louis Charmet © Archives 208 BIS/ Ph. Scala © Musée du Louvre, Paris
Bordas UVUTT
Ss
rTTYTY
TS
TTT BIS/ Ph. H. Martinie — Coll. Archives
p. 135 BIS/Coll. © Archives Larbor Larbor
p-147ht © ONLY France/Jacques Boussaroque
p-147b © FOTOLIA/Philippe Devanne
SCIENCES
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: WA
978-2-09-189212
78
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