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CHAPITRE I

Résumé :
Sidi Mohammed commence par évoquer la maison où il habitait à Fès (Dar Chouafa) avec d’autres familles.
Ensuite, il rapporte quelques scènes qui se déroulaient chez la voyante au rez-de-chaussée avant d’enchaîner
avec ses mornes journées au Msid. A l’âge de six ans, il pouvait accompagner sa mère au bain maure
(Hammam) qu’il qualifie de véritable « enfer ». La narration de cet épisode est constamment ponctuée de
descriptions relatives au caractère de Lalla Zoubida, la mère du jeune garçon, qui cherche le moindre prétexte
pour déclencher une querelle, surtout avec Rahma, sa voisine. Contrairement à son épouse, Maâlem Abdeslam
fait montre d’une grande sérénité qui lui attire la sympathie et le respect de tous les voisins.

Evénements :
➢ La solitude du narrateur- adulte.
➢ Les habitants de « Dar chouafa » : la voyante (rez-de-chaussée), Driss el Aouad, sa femme Rahma et leur
fille Zineb (1er étage) et Fatma Bziouya (2ème étage).
➢ Le Bain Maure ou l'enfer pour Sidi Mohamed.
➢ La dispute entre la mère du narrateur et Rahma.
➢ L’évanouissement de l’enfant.

Axes de lecture :

I- Dar chouafa
L’architecture de la maison est très importante. Ce lieu que partagent plusieurs familles est composé d’un rez-
de-chaussée réservé à la voyante, d’un premier étage occupé par Rahma, son mari et sa fille Zineb, et d’un
deuxième étage habité par la famille de Fatma Bziouya et la famille du narrateur. Il s’agit d’une habitation
collective qui donne sur un patio commun. L’architecture de la construction est faite selon le schéma
traditionnel d’une halqa. Cette disposition permet au jeune héros de voir et d’entendre tout ce qui se passe
pour nourrir son récit.
II- Les adultes
C’est en côtoyant les adultes ou en les observant que Sidi Mohammed découvre leur vérité, une vérité qui
n’est pas toujours rassurante. Contrairement aux enfants de son âge, l’enfant ne se contente pas de regarder.
Il veut comprendre : « Moi, je ne voulais rien imiter, je voulais connaître. »
III- Le bain maure
Le narrateur précise d’emblée son âge (six ans). Cette indication est importante pour la relation de certains
faits. En effet, si l’enfant était plus âgé, il ne pourrait pas accompagner sa mère au hammam et décrire les
scènes qui s’y passent : « J’avais peut-être six ans. Ma mémoire était une cire fraîche et les moindres
événements s’y gravaient en images ineffaçables. »
Le héros constitue progressivement sa personnalité. L’entrée dans le monde féminin via le bain maure lui
permet de découvrir un univers inconnu, mais également de décrire un lieu traditionnel caractéristique de la
culture marocaine, un lieu dont il garde un souvenir des plus amers :
« Je savais qu’au fond d’un boyau noir et humide, s’ouvrait une porte basse d’où échappait toute la journée
un brouhaha continu de voix de femmes et de pleurs d’enfants. La première fois que j’avais entendu ce bruit,
j’avais éclaté en sanglots parce que j’avais reconnu les voix de l’Enfer telles que mon père les évoqua un
jour ».
IIV- La dispute
La dispute entre Lalla Zoubida et Rahma est apparemment anodine, mais pour l’enfant, elle revêt une grande
importance parce qu’elle révèle des traits de caractères des adultes. Les deux femmes se lancent mutuellement
des insultes qui les rabaissent toutes les deux. Elles sont observées par un enfant qui reste consterné devant la
violence des leurs propos :
- De notre fenêtre du deuxième étage, pâle d’angoisse et de peur, je suivais la scène, alors que ma mémoire
d’enfant enregistrait les phrases violentes.
- Je n’en pouvais plus. Mes oreilles étaient au supplice, mon cœur dans ma poitrine heurtait les parois de sa
cage. Les sanglots m’étouffèrent et je m’écroulais aux pieds de ma mère, sans connaissance.

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