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PREMIERE S

TRAVAIL ET PUISSANCE D’UNE FORCE DANS


LE CAS D’UN MOUVEMENT DE TRANSLATION

SITUATION D’APPRENTISSAGE
Sur le chemin de l’école, deux élèves de la 1 èreD du Lycée Moderne d’Agboville aperçoivent
sur le pont du fleuve « AGBO » un tracteur qui doit soulever un camion qui a fait une chute
dans le fleuve. L’un s’interroge en disant: « ce tracteur est-il assez puissant pour effectuer ce
travail ? ». L’autre réplique : « cela dépend de la force que le tracteur peut appliquer au
camion et de la hauteur de la chute!». Une discussion s’engage alors entre les deux élèves.
Pour se mettre d’accord, ils décident avec leurs camarades de classe d’effectuer des
recherches en vue de s’informer sur le travail et la puissance d’une force et d’utiliser leurs
expressions.
1. Travail d’une force constante lors d’un déplacement rectiligne

1.1.Définition d’une force constante

Une force ⃗⃗⃗⃗


F est dite constante lorsqu’elle conserve, au cours du temps, sa direction, son sens
et son intensité (valeur).

1.2.Notion de travail d’une force constante

(S) ⃗
F (S) ⃗F
𝛼 𝛼

A Sens de déplacement B

⃗ se déplace du point A vers le point B : on dit que F


Le point d’application de F ⃗ effectue un
travail entre A et B.

1.3.Définition du travail d’une force constante lors d’un déplacement rectiligne.

⃗ ) d’une force constante ⃗F lors d’un déplacement rectiligne (de son point
Le travail W𝐴𝐵 (F
⃗ par le vecteur
d’application) de A à B est égal au produit scalaire de la force F
déplacement⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AB.

1.4. Expression du travail d’une force constante lors d’un déplacement rectiligne.
⃗ ) = ⃗F.AB
W𝐴𝐵 (F ⃗⃗⃗⃗⃗

⃗ ) = FAB cos(𝛼) avec F= ‖F


Soit W𝐴𝐵 (F ⃗ ‖ en N, AB= ‖AB
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ en m et W𝐴𝐵 (F
⃗ ) en J, 𝛼=( F
⃗ .AB
⃗⃗⃗⃗⃗ ) en
degré.
Remarque : Le travail est une grandeur algébrique. Son signe dépend de la valeur de
l’angle 𝛼.
 Pour 0 𝛼 90°, cos 𝛼 0 et W  0 : le travail est dit moteur.
 Pour 𝛼 = 90°, cos 𝛼 = 0 et W = 0 : le travail d’une force perpendiculaire au
déplacement est nul.
 Pour 90° 𝛼 180°, cos 𝛼 0 et W  0 : le travail est dit résistant.
Activité d’application
Un solide (S), dont le centre d’inertie se déplace d’un point A à un point B est soumis aux
forces ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗2 et 𝐹
𝐹1 , 𝐹 ⃗⃗⃗3 voir figure.
⃗⃗⃗
𝐹1 On donne : F1 = 200N, F2 = 50N
⃗⃗⃗2 et F3 = 100N, 𝛼 = 60°,
𝐹
𝛼 AB= 10m.
A B
⃗⃗⃗3
𝐹

1. Donne l’expression du travail d’une force


2. Calcule le travail de chaque force de A à B et précise sa nature.
2. Travail d’une force constante lors d’un déplacement quelconque.
2.1. Travail élémentaire.
⃗⃗ une force constante dont le point d’application se déplace selon une trajectoire
Soit F
curviligne AB.
F
F
F δℓ
B
AB
A

On peut diviser AB en petits segments de droites δ𝑙1 , δ𝑙2 , δ δ𝑙3 , … tels que δ δ𝑙1 = AA1,
δδ𝑙2 = A1A2, δδ𝑙3 = A2A3, …
Le vecteur ⃗⃗⃗⃗
𝛿𝑙𝑖 est appelé vecteur déplacement élémentaire.
La grandeur δWi = F ⃗⃗⃗⃗𝑖 est appelé travail élémentaire de la force F
⃗ .𝛿𝑙 ⃗ pendant le déplacement
élémentaire𝛿𝑙𝑖 .
2.2. Expression du travail d’une force constante.
⃗ sur le trajet AB est la somme des travaux élémentaires
Le travail total effectué par la force F
𝑊𝐴𝐵 (F ⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ )= F ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
δl1 +F. ⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
δl2 + F δl3 + …
⃗ )= ⃗F.( ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊𝐴𝐵 (F ⃗⃗⃗⃗⃗2 + ⃗⃗⃗⃗⃗
δl1 +δl δl3 + …)
⃗ )=F
𝑊𝐴𝐵 (F ⃗ .AB
⃗⃗⃗⃗⃗
Le travail d’une force constante ne dépend pas du chemin suivi mais uniquement des
positions initiale et finale.
2.3. Travail du poids d’un corps (chute libre)

WAB (𝑃⃗)= ⃗P.AB


⃗⃗⃗⃗⃗
Px = 0 XB – XA
A
ZA ⃗
P AB
ZB – ZA
Pz= -P


𝐏 WAB (𝑃⃗) = - P(ZB –ZA)
ZB
B WAB (𝑃⃗) = P(ZA –ZB)

WAB (𝑃⃗) = mg(ZA –ZB) = mgh avec h= ZA –ZB


O xA xB

Le travail du poids d’un corps est indépendant du chemin suivi. Il ne dépend que de la
différence d’altitude de son centre d’inertie.
Remarque :
Si le corps descend : ZA - ZB> 0, WAB (𝑃⃗)= mg(ZA –ZB)>0 : le travail est moteur

Si le corps monte : ZA - ZB< 0, WAB (𝑃⃗)= mg(ZA –ZB)<0 : le travail est résistant.
Activité d’application 1
Une orange de masse m égale à 500g tombe d’une hauteur h égale à 2,5m, sous l’effet de son
⃗.
poids P
1. Donne l’expression du travail du poids de l’orange
2. Calcule le travail du poids de l’orange. G= 10N.Kg-1.

3. Travail de la tension d’un ressort (1er C)


3.1. Tension d’un ressort
0 Le ressort à vide : longueur 𝑙0

N N’ ⃗
𝑇 M 𝐹

Le ressort à charge :
longueur l
X
0 𝑥𝑖 𝑥𝑖+1 𝑥𝑀

∆𝑙 = l – l0 = 𝑥𝑀 : allongement du ressort.
⃗ + ⃗F = 0
A l’équilibre : T ⃗ soit T = - F avec 𝐹= k𝑥𝑀 𝑖 donc
⃗ = k𝑥𝑀 𝑖 par conséquent 𝑇
𝑇 ⃗ est une force de rappel

a. Travail de la tension d’un ressort


Soit le vecteur déplacement élémentaire NN’ de l’extrémité libre du ressort.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝑥𝑖+1 - 𝑥𝑖 ) 𝑖 =𝛿𝑥𝑖 .𝑖
𝑁𝑁’
⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑖 = kx𝑖. 𝛿𝑥𝑖 = kx 𝛿𝑥 avec 𝑖2 = 1
δWi = ⃗F.𝛿𝑥

𝑊𝑂𝑀 (𝐹) = Ʃ δWi = Ʃ kx 𝛿𝑥


b. Détermination graphique du travail

F(N)

𝑘𝑥𝑀 P

I
𝑘𝑥𝑖 H
G

E F M X(m)
0 𝑥𝑖 𝑥𝑖+1 𝑥𝑀

Le travail élémentaire δWi = kx 𝛿𝑥 correspond à l’aire du trapèze EHIF qui est sensiblement
égale à l’aire du rectangle EHGF.
Le travail total effectué par la force 𝐹 est égal la somme des aires des petits trapèzes
juxtaposés. Cette somme est égale à l’aire du triangle rectangle OMP de côté x et kx.
𝑥𝑘𝑥 1
𝑊𝑂𝑀 (𝐹) = = 2 𝑘𝑥 2
2

⃗ = - 𝐹 alors 𝑊𝑂𝑀 (𝑇
Or 𝑇 ⃗ ) = - 𝑊𝑂𝑀 (𝐹)
1
⃗ ) = - 𝑘𝑥 2
Soit 𝑊𝑂𝑀 (𝑇 2
1
⃗ ) = - 𝑘 (𝑥𝑁′
Pour un déplacement NN’, 𝑊𝑁𝑁′ (𝑇 2
- 𝑥𝑁2 )
2

Activité d’application 1
Un ressort de raideur k= 25N.m-1 passe d’un allongement 𝑥1 = 1,5cm à un allongement
𝑥2 = 4 cm.
1. Donne l’expression du travail de la tension du ressort de 𝑥1 à 𝑥2
2. Calcule le travail de la tension du ressort de 𝑥1 à 𝑥2
4. Puissance d’une force

4.1. Puissance moyenne


⃗ , le quotient du travail de cette
On appelle puissance moyenne développée par une forceF
force par le temps mis pour l’effectuer.
𝑊𝐴𝐵 (𝐹 )
Son expression est : 𝑃𝑚𝑜𝑦 (𝐹) = . Elle s’exprime en Watt (W)
𝑡𝐵 − 𝑡𝐴

4.2. Puissance instantanée

La puissance instantanée d’une force constante agissant sur un solide est le produit scalaire de
la force ⃗⃗⃗ ⃗ du solide.
𝐹 par le vecteur vitesse instantané 𝑉

P (𝐹) = 𝐹 . 𝑉

⃗)
P (𝐹) = 𝐹.V cos (𝜃) avec 𝜃 = (𝐹, 𝑉

Remarque : La puissance est aussi une grandeur algébrique.

Activité d’application 2

Un bloc de pierre de masse m = 5 kg est tirée vers le haut d’un ⃗


F
B
plan incliné d’un angle α = 30° comme l’indique la figure.
Le bloc de pierre subit une force de traction d’intensité
600N et des frottements de valeur f = 100 N.
1. Reproduis le schéma et représente l’ensemble des forces A α
qui s’applique au bloc de pierre.
2. Calcule le travail et la puissance de chacune des forces exercées sur le bloc de pierre
après un déplacement de 50m en 25s.

Résolution détaillée
1.

Système : le bloc de pierre


⃗R
Bilan des forces extérieures : ⃗
F
⃗F : la force de traction
f
f : les forces de frottements
⃗ : la réaction du plan incliné
R ⃗P
⃗P : le poids du bloc de pierre
2.
⃗⃗⃗⃗ = F×AB = 600×50 = 3.104 J et
a) Travail et puissance de la force F : W(F) = F.AB
P(F) = W(AB)/Δt = 30000/25 = 1200 W
⃗⃗⃗⃗ = - f×AB = - 100×50 = - 5000 J et
b) Travail et puissance de la force f : W(f) = f.AB
P(f) = W(f)/Δt = - 5000/25 = 200 W
c) Travail et puissance de la force ⃗R : W(R
⃗ ) = ⃗R.AB
⃗⃗⃗⃗ = 0 J et P(R
⃗)=0W
d) Travail et puissance de la force P⃗ : W(P
⃗ )= - mgh
𝟏
⃗ ) = - 1250 J le corps monte
or h = lsinα = lsin30°= 50 × 𝟐 = 25 m d’où W(P
d’où W(A→B) = - 50×25 = -1250 J < 0 et P = W(P ⃗ )/Δt = - 1250/25 = - 50W
Remarque : W(f) = - 5000 J < 0 et W(P ⃗ ) = - 1250 J < 0 alors le travail est résistant et
W(F) = 30000 J > 0 le travail est moteur.

Situation d’évaluation

Sur le chemin pour la maison, un élève en classe de 1 er D au Lycée Moderne d’Agboville,


dans la voiture de son père de masse m= 103 Kg voit un vieux taxi les dépasser sur la côte de
la SODECI. Il regarde alors le compteur de vitesse de la voiture qui indique 54 Km/h durant
toute la montée (AB). La côte est inclinée d’un angle 𝛼= 30° par rapport à l’horizontale (voir
schéma). Sur le trajet (AB), les frottements sont équivalents à une force 𝑓 constante
d’intensité f= 2500N. Surpris d’être dépassé par ce vieux taxi, de retour à la maison, l’élève
cherche à déterminer la puissance de la force développée par le moteur de la voiture de son
père.

1. Fais l’inventaire des forces extérieures appliquées à l’automobile puis représente-les


sur un schéma.
2. Détermine :
2.1. La norme de Fm de la force motrice ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 développée par le moteur.
2.2. La norme de la réaction normale exercée par la piste.
3. Calcule
3.1. Le travail de chacune des forces appliquées à l’automobile pour un déplacement
de 1Km.
3.2. La puissance développée par la force motrice ;
3.3. La puissance développée par les forces de frottements.

A 𝛼
ENERGIE CINETIQUE

SITUATION D’APPRENTISSAGE

Un groupe d’élèves de 1er du Lycée Moderne 1 d’Agboville assiste à un accident devant le


portail principal. Un véhicule roulant à vive allure vient percuter violemment un pilier du
préau. Le véhicule a causé d’important dégât matériel et est complètement froissé. L’un des
élèves affirme que l’importance de ces dégâts est due au fait que le véhicule possédait une
énergie cinétique très grande au moment du choc. Pour en savoir d’avantage, les élèves
décident avec leur camarade de classe de s’informer sur l’énergie cinétique d’un solide en
mouvement, de connaître son expression et d’appliquer le théorème d’énergie cinétique.

1. Energie cinétique d’un solide en mouvement de translation dans un repère


galiléen
1.1. Définition de l’énergie cinétique.

Un solide de masse m, animé d’un mouvement de translation avec une vitesse V G possède une
énergie liée à son mouvement appelée énergie cinétique (EC).

1.2. Expression de l’énergie cinétique

EC = ½ mv 2 avec m en Kg ; v en m/s et EC en J

1.3. Chute libre d’un solide


1.3.1. Définition de la chute libre

Un solide en chute libre est soumis uniquement à son poids.

1.3.2. Etude expérimentale de la chute libre d’un solide sans vitesse initiale.
a- Dispositif expérimental
Electroaimant

Bille
K

h=z
H
Chronomètre
Règle graduée

La bille chute d’une hauteur hi et le chronomètre donne t i la durée de la chute.


b- Résultats

Complète le tableau ci-dessous en calculant les vitesses instantanées

𝑀𝑖−1𝑀𝑖+1 𝑍𝑖−1𝑍𝑖+1
Vi = = . On donne ∆𝑡 = 20 ms.
∆𝑡 ∆𝑡

Ai M0 M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9
hi= zi(10-2 m) 0 0,20 0,79 1,77 3,15 4,90 7,06 9,60 12,55 15,88
vi (m.s-1) 0 0,20 0,39 0,59 0,78 0,98 1,18 1,37 1,57
vi2 (m2.s-2) 0 0,04 0,15 0,35 0,61 0,96 1,38 1,88 2,46

 Exploitation des résultats

Construis la courbe V2 = f(h). Échelle : 1cm 1cm

1cm 0,4m2/s2
Décris le graphe V2 = f(h).

Etablis la relation entre V2 et h

 Courbe V2 = f(h).

Echelle :
h : 1 cm 1 cm
A 0,4 m.s-1A

On obtient une droite passant par l’origine des axes. V2 est proportionnelle à h d’où :
V2 = k × h.

 Relation entre V2 et h
 k  V
2
k est la pente de la droite
h

Pour h1 = 0 m, V12 = 0 m2.s-2 et pour h2 = 0,1255 m, V22 = 2,46 m2.s-2,

2, 46  0
 k   19, 60  2  9, 8
0,1255  0

Or g = 9.8 S.I.  k = 2.g d’où V2 = 2.g.h (Loi de la chute libre)

 Relation entre travail et énergie cinétique :


V2 = 2.g.h

m V2 = 2.m.g.h

𝒎𝑽𝟐 𝑚𝑉 2
= m.g.h : l’expression est l’énergie cinétique et l’expression m.g.h est le travail du
𝟐 2

poids de la bille.

c- Energie cinétique d’un solide en mouvement de rotation autour d’un axe


fixe.

L’énergie cinétique d’un solide en rotation à la vitesse angulaire ω autour d’un axe fixe (Δ)
est égale à :
1
Joule (J) EC  J Δ 2 rad.s-1
2
kg.m2

J∆ est le moment d’inertie du solide par rapport à l’axe (∆).

Remarque : L’énergie cinétique d’un solide simultanément animé d’un mouvement de


1 1
translation et d’un mouvement de rotation EC  m V2  J Δ 2 .
2 2

2. Moments d’inertie de quelques solides


Jante homogène Disque homogène Barre homogène

(Masse M, rayon R) (Masse M, rayon R) (Masse M, longueur L)


(Δ) (Δ)

(Δ)
R
R
L

1
J   MR 2 J 
1
MR 2 J  ML2
2 12

Sphère homogène Cylindre homogène

(Masse M, rayon R) (Masse M, rayon R) (Δ)


(Δ)
Hauteur quelconque
R

R
2 1
J  MR 2 J  MR 2
5 2

Activité d’application 1

Un solide assimilé à un point matériel est animé d’un mouvement de rotation autour d’un axe
fixe (∆), avec la vitesse angulaire ω = 0,5rad/s. son moment d’inertie par rapport à l’axe de
rotation est J∆ = 6.10-1kg.m2.

1. Donne l’expression de son énergie cinétique.


2. Calcule la valeur de cette énergie.

3. Théorème d’énergie cinétique

3.1. Enoncé du théorème d’énergie cinétique.


Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie cinétique d’un solide entre deux instants
est égale à la somme algébrique des travaux effectués par les forces extérieures appliquées à
ce solide entre ces deux instants.
Expression :
E C  E CB  E CA   WAB (Fext )

Remarque :

 Le théorème de l’énergie cinétique reste valable même si la force n’est pas constante
au cours du déplacement.
 Le théorème de l’énergie cinétique est général : il est applicable à tous les types de
mouvements

3.2.Vérification du théorème.

Soit le cas de la chute libre.

Au point A : 𝑉𝐴2 = 2gℎ𝐴 et au point B : 𝑉𝐵2 = 2gℎ𝐵

La différence donne : 𝑉𝐵2 - 𝑉𝐴2 = 2g(ℎ𝐵 - ℎ𝐴 )

Multiplions chaque membre par ½ m :

½ m 𝑉𝐵2 - ½ m𝑉𝐴2 = mg(ℎ𝐵 - ℎ𝐴 )

⃗)
𝐸𝐶 (B) - 𝐸𝐶 (A) = 𝑊𝐴𝐵 (P

⃗)
∆𝐸𝐶 = 𝑊𝐴𝐵 (P

4. Méthode de résolution d’un problème de mécanique


 Définir le système ;
 Préciser les deux instants entre lesquels on applique le théorème ;
 Faire l’inventaire des forces extérieures appliquées au système ;
 Appliquer le théorème d’énergie cinétique.
Activité d’application

Complète le texte ci-dessous par les mots et expressions qui conviennent : la masse du
solide ; en Joule ; l’énergie cinétique de rotation ; moment d’inertie ; la variation de
l’énergie cinétique ; son mouvement ; le carrée de sa vitesse ; la somme des travaux des
forces extérieures ; la vitesse linéaire ; l’énergie cinétique ; un référentiel galiléen.

Il existe plusieurs formes d’énergie lié à un corps.

…………d’un solide est l’énergie qu’il possède du fait de ……………Exprimée……………,


on la détermine dans……………… Pour la calculer, il faut effectuer le demi-produit
de…………… par ……………….. On établit l’expression de …………….. à partir de la
relation entre …………….. et la vitesse angulaire. Ce qui introduit la notion de ……………..
Pendant une certaine durée, ………………..d’un solide est égale à ………………….sur ce
solide : c’est le théorème d’énergie cinétique.

Situation d’évaluation 1

En allant au cours le matin avec ton père, le véhicule tombe en panne au sommet O d’une côte
de longueur L = 500 m et qui fait avec l’horizontale un angle 𝛽= 4°. Ton père laisse le
véhicule en stationnement au sommet de la côte et appelle son mécanicien. Malheureusement
le frein à main de la voiture se desserre partiellement ; celle-ci descend alors et parvient au
bas de la côte (A) avec une vitesse V A = 9Km/h. Parvenue en A, le véhicule continue en
ralentissant jusqu’en B où elle s’immobilise.
La masse du véhicule M=800kg et l’intensité de la pesanteur vaut g= 9,8N/kg. La force de
freinage 𝑓qui s’exerce sur le véhicule est constante, parallèle à la route et en sens inverse du
mouvement.
Ton voisin de classe, qui a assisté à la scène désire évaluer la distance AB que parcourt le
véhicule avant de s’arrêter. Aide-le.
1. Enonce le théorème de l’énergie cinétique ;
2. Calcule la variation d’énergie cinétique ∆𝐸𝑐 du point O au point A.
3. Déduis la valeur de la force de freinage.
4. Détermine la distance AB que parcourt le véhicule avant de s’arrêter.
O

B A 𝛽
Situation d’évaluation 2

Revenant d’une compétition sportive un mercredi dans l’après-midi, Yapi élève en classe de
première observe sur un chantier, un treuil motorisé en train de soulever une charge.la charge
de masse m=60kg est remontée à une vitesse V, sur une hauteur H=25 m (voir schéma).

Le moteur qui n’est pas représenté sur le schéma, fait tourner le tambour du treuil qui passe
du repos à la vitesse de 20 tours par minute au moment où la remontée de la charge prend fin.
Le tambour est cylindrique homogène d’axe (∆), de masse M= 40kg et de rayon R= 20cm.
Les masses de la corde et de la manivelle, ainsi que les forces de frottement sont négligées.

Sachant que le moment d’inertie du cylindre de masse M et de rayon R par rapport à l’axe a
𝑀𝑅2
pour expression J∆ = , et en prenant comme valeur de l’intensité de la pesanteur g= 10N/kg,
2

aide Yapi à évaluer le travail de la force motrice qui fait tourner le tambour.

1. Fais l’inventaire des forces appliquées :


1.1.A la charge de masse m ;
1.2.Au tambour du treuil.
2. Exprime à une date t quelconque, l’énergie cinétique :
2.1.De la charge de masse m ;
2.2.Du tambour du treuil.
3. Applique le théorème de l’énergie cinétique :
3.1.Au mouvement de la charge de masse m ;
3.2.Au mouvement du tambour du treuil.
4. Détermine le travail de la force motrice qui fait tourner le tambour du treuil pour la
remontée de la charge.

H = 25 m

Charge
ENERGIE POTENTIEL

SITUATION D’APPRENTISSAGE

En partance pour l’école, un groupe d’élèves de 1er du Lycée Moderne d’Agboville assiste à
une scène sur la côte menant à la SODECI. Un camion remorque chargé de billes de bois ne
pouvant plus monté la côte, se met à descendre plus en plus vite et se retrouve au bas de la
côte. Ayant frôlé la catastrophe, ces élèves décident avec leurs camarades de classe de faire
des recherches aux fins de définir et de connaître les expressions des différentes énergies
potentielles, de les déterminer puis de connaître quelques-unes de leurs applications.

1. Energie potentiel de pesanteur


1.1. Champ de pesanteur

La terre crée dans l’espace qui l’entoure un champ appelé champ de pesanteur noté 𝑔.

1.2. Mise en évidence de l’énergie potentielle

Un solide dans le champ de pesanteur terre, libère en tombant de l’énergie sous forme
d’énergie cinétique. Plus la hauteur est grande, plus l’énergie est importante. A chaque
position du solide en hauteur, correspond une énergie en réserve : c’est l’énergie potentielle
de pesanteur.

1.3. Définition de l’énergie potentielle de pesanteur

L’énergie potentielle de pesanteur d’un solide est l’énergie que possède ce solide du fait de sa
position dans le champ de pesanteur.

1.4. Expression de l’énergie potentielle de pesanteur

L’énergie potentielle de pesanteur d’un solide situé à une altitude z par rapport au niveau du
sol (pris comme référence) est :Ep = mgz avec m en kg ; g en N/kg ; z en m et Ep en J
z

z
P = mg

Niveau du sol
(référence)
1.5. Notion de référence

La position de référence est la position du solide pour laquelle la valeur de l’énergie


potentielle est nulle.
Soit 𝑧0 cette position : on a EP (z0 ) = 0

On a EP (z) = mgz + C

EP (z0 ) = mg𝑧0 + C ⇒ mg𝑧0 + C = 0 ⇒ C = - mg𝑧0

EP (z) = mg (z - 𝑧0 )

Remarque: l’énergie potentielle est une grandeur algébrique.

1.6. Variation de l’énergie potentielle de pesanteur

Considérons un solide dont le centre d’inertie passe d’une position A (zA) à une position
B(zB). La variation de l’énergie potentielle de pesanteur est :

z EP  EP B
 E PA  mgzB  mgz A
zA  mg (z B  z A )
  mg (z A  z B )
P
⃗)
∆EP = - WAB (P
zB
z0 (Référence)

La variation de l’énergie potentielle de pesanteur d’un solide est égale à l’opposé du travail de
son poids.

Activité d’application

Vrai Faux
1 Lorsque l’altitude du centre d’inertie du système augmente son énergie
potentielle augmente.
2 L’énergie potentielle de pesanteur d’un corps de masse m à l’altitude z est Ep
= - mgz
3 Lorsque l’altitude du centre d’inertie du système diminue la variation de son
énergie potentielle est supérieure à zéro.
4 L’énergie potentielle s’exprime en fonction l’altitude.

Pour chacune des informations ci-dessous complète le tableau en mettant une croix dans la
case qui convient
2. Energie potentielle élastique
2.1. Définition

Un ressort comprimé ou tendu possède une énergie susceptible d’être libérée : c’est l’énergie
potentielle élastique. Ainsi l’énergie potentielle élastique d’un ressort de raideur k est
l’énergie que possède ce ressort du fait de son allongement x.

𝟏
Son expression est : EPe = k𝒙𝟐 avec EPe en J ; k en N/m et x en m
𝟐

2.2. Variation de l’énergie potentielle élastique.


Soit le système ci-dessous :
𝑅⃗
⃗T

O A(x1) B(x2)
𝑃⃗

Soit les points A d’abscisse x1 et B d’abscisse x2, deux positions occupées par le ressort ; O
étant la position à vide du ressort. Les énergies potentielles élastiques du ressort en A et en B
sont respectivement :
1 1
E PeA = k x12 et E PeB = k x 22
2 2
Entre les positions A et B, la variation d’énergie potentielle élastique s’écrit :
E Pe  E Pe  E PeA  1
kx 22 
1
kx12
B
2 2
 1
k(x 2  x12 )
2

2
 
1
k(x12  x 22 )
2

E Pe   WAB (T)
Activité d’application

Relie chacune énergie à son expression mathématique correcte :

1
k𝑥 2 + C
2
1
kx +C
2

Energie potentielle de pesanteur 1


𝑘 2x
2

Energie potentielle élastique 1


mgz + C
2
1
− 2 mgz+ C
1
mgz
2

Situation d’évaluation

Votre professeur demande à ton groupe de travail d’étudier le mouvement d’un palet de
masse sur un plan incliné d’un angle α = 15° avec l’horizontale. Il désire vous faire vérifier la
relation entre la variation de l’énergie potentielle du palet et la somme des travaux ƩW des
forces qui lui sont appliquées entre deux points M0 et M1. Pour se faire, un membre de ton
groupe lance le palet vers le haut parallèlement à la ligne de plus grande pente(voir schéma ci-
dessous).
Z

M1
Z1
M0
Z0
𝛼

Données :M0M1 = L= 1,5 m ; masse = 500 g ; le niveau de la position initiale M0 du palet est
prise comme niveau de référence des énergies potentielles de pesanteur g= 9,8 N/Kg

Tu es choisi comme rapporteur du groupe.

1. Donne l’expression de l’énergie potentielle du palet :


1.1.au point M0
1.2.au point M1
2. détermine :
2.1.la variation de l’énergie potentielle ∆EP du palet entre les points M0 et M1
2.2.la somme algébrique des travaux ƩW des forces appliquées au palet en supposant
que le déplacement se fait sans frottement.
3. Compare ∆EP et ƩW puis conclus.
ENERGIE MECANIQUE

SITUATION D’APPRENTISSAGE

En partance pour l’école, un groupe d’élèves de 1er du Lycée Moderne d’Agboville assiste à
une scène sur la côte menant à la SODECI. Un camion remorque chargé de billes de bois ne
pouvant plus monté la côte, se met à descendre plus en plus vite et se retrouve au bas de la
côte. Ayant frôlé la catastrophe, ces élèves décident avec leurs camarades de classe de faire
des recherches aux fins de définir et de connaître les expressions des différentes énergies en
présence, de définir l’énergie mécanique d’un solide, de la déterminer et d’appliquer sa
conservation.

1. Energie mécanique d’un solide


1.1. Etude énergétique de la chute libre d’un solide
1.1.1. Expérience et résultats

On enregistre, à intervalles de temps égaux (τ = 20 ms), les positions successives d’un solide,
de masse m = 1 kg, en chute libre sans vitesse initiale. On détermine, pour chaque position,
les énergies cinétique et potentielle de pesanteur (la position A9 étant prise comme position de
référence) puis on calcule leur somme (g = 9,8 N/kg).
Les résultats figurent dans le tableau ci-après :

Ai A0 A1 A2 A3 A4 A5 A6 A7 A8 A9
di (10-2 m) 0 0,20 0,79 1,77 3,15 4,90 7,06 9,60 12,55 15,88
vi(m.s-1) 0 0,20 0,39 0,59 0,78 0,98 1,18 1,37 1,57
vi2(m2.s-2) 0 0,04 0,15 0,35 0,61 0,96 1,38 1,88 2,46
EC (J) 0,00 0,02 0,08 0,17 0,31 0,48 0,69 0,94 1,23
hi(10-2 m) 15,88 15,68 15,09 14,11 12,73 10,94 8,82 6,28 3.33 0
EP(J) 1,56 1,54 1,48 1,38 1,25 1,08 0,86 0,62 0,33 0,00
EC + EP(J) 1,56 1,56 1,56 1,56 1,55 1,55 1,55 1,56 1,56
On a : EC  EP  1,56 J = Cte
1.1.2. Conclusion
Au cours d’une chute libre, la somme des énergies cinétique et potentielle de pesanteur d’un
solide demeure constante.

1.2. Définition de l’énergie mécanique

L’énergie mécanique d’un système est égale à la somme de son énergie cinétique et de son
énergie potentielle. Son expression est : EM  EC  E P
Joule (J)
Conséquences :
 Pour un solide, de masse m en translation avec une vitesse V, situé à une altitude z
1
dans le champ de pesanteur, on a : EM  mV 2  mgz
2
 Pour un solide, de masse m en translation avec une vitesse V, accroché à un ressort
1 1
horizontal d’allongement x, on a : EM  mV 2  kx 2
2 2
 Pour un solide, de masse m en translation avec une vitesse V, accroché à un ressort
vertical d’allongement x et situé à une altitude z dans le champ de pesanteur, on a :
1 1
EM  mV 2  kx 2  mgz
2 2

 Pour un solide, de masse m en translation avec une vitesse V, rotation autour d’un axe
(∆) et situé à une altitude z dans le champ de péanteur,
1 1
EM =2 m V 2 + 2 J∆ w 2 +mgz

Activité d’application
Remets les mots et expressions ci-dessous dans l’ordre afin d’obtenir une phrase correcte en
rapport avec l’énergie mécanique.

le travail / des forces / pas / constante / à / lorsqu’un / dont / suivi / ne dépend / est / son / du
chemin / énergie / est / soumis / solide / mécanique.

2. Conservation de l’énergie mécanique d’un solide


2.1. Cas d’un solide en chute libre

Soit un solide (S) de masse m tombant en chute libre. Le niveau du sol est pris comme
position de référence. Entre les positions A et B on a :
EC  EC B
 ECA  WAB (P)
z
1
mVB2 
1
mVA2  mg (z A  z B )
2 2 zA
⃗𝐴
𝑉
1
mVB2  mgz B  1
mVA2  mgz A
2 2

EC  E P
B B
 EC A
 E PA
zB
⃗⃗⃗⃗
EM B
 EM A
𝑉𝐵

z0
Soit EMB  EMA  EM  0
Au cours de la chute libre d’un solide sans frottement, l’énergie mécanique du solide (S) reste
constante : on dit qu’elle se conserve.

2.2. Cas d’un solide sur un plan incliné

Un solide (S), de masse m, glisse sans frottements le long de la ligne de plus grande pente
d’une piste AB inclinée d’un angle α par rapport à l’horizontale. Déterminons la variation de
l’énergie mécanique.
z Système : le solide (S)
⃗ , réactionR
Bilan des forces : PoidsP ⃗.
zA A
R Les positions initiale et finale sont respectivement A et
(S)
B.
P
zB
α B Appliquons le théorème de l’EC : E C  WF ext

⃗ ) = ∆E
⃗ ) = 0 car WAB (R ⃗ =⊥ W ⃗ ) + WAB (R
⃗ AB (P ⃗)
∆EC - WAB (P 0, CP R

∆EC + ∆EP = 0 ⃗)
car ∆EP = - WAB (P

∆EM = 0

2.3. Conditions de conservation de l’énergie mécanique


En l’absence de frottements, l’énergie mécanique d’un système se conserve (ΔEM = 0). Le
système est dit conservatif (ou à forces conservatives).

3. Non conservation de l’énergie mécanique

Le solide (S), de masse m, est maintenant soumis, sur le parcours AB, à l’action de forces de
frottements assimilés à une force unique fopposée au mouvement. Déterminons la variation de
l’énergie mécanique.
Système : le solide (S)
z Bilan des forces : Poids ⃗P; réactionR
⃗ ; force de

zA A frottements f. Appliquons le théorème de l’EC entre A et B.



R
f ⃗ ) + WAB (R
⃗ ) + WAB (f)
(S) On a:∆EC = WAB (P
⃗ ) = WAB (f)
∆EC - WAB (P
⃗P
α B
zB ∆EC + ∆EP = WAB (f) donc ∆EM = WAB (f)
Lorsqu’il existe des frottements, la variation d’énergie mécanique est non nulle : on parle de
non conservation de l’énergie mécanique.

Remarque : Les frottements étant opposés au mouvement, le travail de la force fest résistant ;
on a donc ∆EM = WAB (f)< 0: le système perd de l’énergie (diminution de l’énergie
mécanique) : on dit qu’il est dissipatif (ou à forces dissipatives ou à forces non conservatives).

Situation d’évaluation

Votre professeur vous décrit l’exploit du motocycliste Robbie Maddison. En effet le 31 Mars
2008, l’Australien Robbie Maddison a battu son propre record de saut en longueur à moto sur
un tremplin incliné d’un angle 𝛼= 27° par rapport à l’horizontale. Maddison a parcouru le
tremplin AB avec une vitesse de valeur constante égale à 160km/h. Au point B, il s’est envolé
pour un saut d’une portée BC = 107m. Entre B et C, toute force autre que le poids est
supposée négligeable. Y

B C

𝑗
A 𝛼
𝑖 X

Tu es désigné par ton Professeur pour étudier le saut de l’Australien en utilisant les notions
vues en classe. Données : g = 9,81N/kg ; masse du système (motard + moto + terre) m =
180kg ; AB = 7,86m. L’altitude du point A est choisie comme référence des énergies
potentielles de pesanteur.

1. Donne l’expression de l’énergie mécanique du système (motard + moto + terre) en


fonction de la vitesse V et de l’altitude y.
2. Calcule l’énergie cinétique du système au point A.
3. 1. Exprime l’altitude yB du point B en fonction de AB et de l’angle 𝛼.
2 Déduis-en l’expression de la variation d’énergie potentielle de pesanteur du
système, lorsque le système passe du point A au point B. Calcule cette variation
d’énergie.
3 Explique comment évolue l’énergie mécanique du système lorsqu’il passe de A à
B. Justifie la réponse.
4. 1. Explique comment évolue l’énergie mécanique du système lorsqu’il passe de B à C.
Justifie la réponse.
2 Déduis-en la vitesse du système au point C.
TRAVAIL ET PUISSANCE D’UNE FORCE DANS
LE CAS D’UN MOUVEMENT DE ROTATION
AUTOUR D’UN AXE FIXE.

SITUATION D’APPRENTISSAGE

Un élève en classe de 1ère C au Lycée Moderne 2 d’Agboville habite le quartier Adahou. Il


emprunte un taxi pour se rendre au cours. En route, l’un des pneus du taxi crève. Pour
dévisser les écrous de la roue, le chauffeur utilise une clé en croix mais il n’y parvient pas. Ils
utilisent donc une barre de fer pour rallonger la clé ; cette fois-ci, il réussit à enlever les écrous
de la roue. L’élève est émerveillé par ce résultat. Une fois au lycée, il décide avec ses
camarades de classe de s’informer sur les caractéristiques du mouvement de rotation autour
d’un axe fixe, du moment d’un couple de forces et de déterminer le travail et la puissance
dans le cas d’un mouvement de rotation.

1. Mouvement de rotation d’un solide autour d’un axe fixe


1.1.Définition

Un solide est dit en mouvement de rotation autour d’un axe fixe si :


- tous ses points appartenant à l’axe sont immobiles
- chacun de ses points n’appartenant pas à l’axe décrit un mouvement circulaire centré sur cet
axe.
1.2. Repérage d’un point en rotation autour d’un axe fixe

(Δ) fixe
+
Soit un solide (S) en mouvement de rotation autour d’un
A
axe fixe (∆). Choisissons arbitrairement un sens positif de
M(t)
θ rotation. Un point M appartenant au solide (S) peut-être
R M0(t0) repéré de différentes façons.
(S) B

1.2.1. Abscisse angulaire ou élongation angulaire


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗0 , OM
C’est la mesure algébrique de l’angle θ défini par θ = (𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )avec M0, position du point M
à l’instant initial t 0. Elle s’exprime en radian (rad).
1.2.2. Abscisse curviligne
C’est la mesure algébrique de l’arc M0 M décrit par le point M :SM = M0 M .
sM  R  θ ; R étant le rayon de la trajectoire décrite par le point M.
Avec R en m ; θ en rad et SM en m
sM et θ sont des valeurs algébriques.

1.3. Vitesse d’un point en mouvement de rotation


1.3.1. Vitesse angulaire M2(t2)
δθ M1(t1)
Soit un point M décrivant une trajectoire circulaire.
M1 et M2, deux positions occupées par le point M. θ2
θ1
O M0(t0)
Posons : δθ = θ2 – θ1 et δt = t2 – t1
δθ
On appelle vitesse angulaire ω du solide (S), à la date t, le rapport ω  lorsque t est très
δt
petit.La vitesse angulaire s’exprime en radian par seconde (rad/s ou rad.s–1). Avec δθ en rad et
δt en seconde.

Remarque :
 ω est une grandeur algébrique :
 si la rotation a lieu dans le sens positif, ω > 0 ;
 si la rotation a lieu dans le sens négatif, ω < 0.
 Tous les points d’un solide ont la même vitesse angulaire à un instant donné.

1.3.2. Vitesse linéaire

La vitesse linéaire d’un point M décrivant une trajectoire circulaire de rayon R à la vitesse
angulaire ω est :
V = R. ω avec R en m ; ω en rad/s et V en m/s

Activité d’application
La grande aiguille d’une montre bracelet a pour longueur l= 1,7cm.
1. Calcule sa vitesse angulaire lorsque l’aiguille fait un tour du cadran;
2. Déduis-en la vitesse linéaire de l’extrémité de grande aiguille
2. Moment d’un couple de forces
2.1. Moment d’une force

⃗ ) par rapport à un axe fixe (Δ) d’une force ⃗F orthogonale à


La valeur absolue du moment M∆ (F
cet axe est égal au produit de l’intensité F de la force par la distance d, appelée bras de levier,
entre l’axe (Δ) et la droite d’action de la force :

⃗ ) en N.m
|𝐌∆ (𝐅)| = F x d avec F en N, d en m et M∆ (F

Remarque :
Le moment est une grandeur algébrique :
 Si la force fait tourner le solide dans le sens positif choisi alors M (F)  F  d > 0 ;
 Si la force fait tourner le solide dans le sens contraire alors M (F)   F  d < 0 .

2.2. Moment d’un couple de forces


2.2.1. Définition d’un couple de forces

⃗⃗⃗⃗1 et F
On appelle couple de forces, deux forces (F ⃗⃗⃗⃗2 ):
 même direction ;
 de droites d’action distinctes ;
 de sens contraires ;
 de même intensité : F1 = F2 = F.

2.2.2. Moment d’un couple

Le moment d’un couple de forces, d’intensité F et dont les droites d’action sont distantes de d
a pour valeur absolue : |𝑴 𝑪 |= F x d

Activité d’application
⃗⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗⃗
Un couple de forces (F F2 ) d’intensité F1 = F2 = F= 3N, fait tourner une barre autour d’axe
(∆) horizontale passant par le point O et perpendiculaire au plan de la figure.
⃗⃗⃗⃗
𝐹2
OA= 1,5cm et OB= 3,5cm. (Voir figure) A
(∆)
1. Définis le moment d’un couple de forces O B
2. Ecris l’expression du moment d’un couple de forces ⃗⃗⃗
𝐹1
⃗⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗⃗
3. Calcule la valeur du moment du couple de forces (F F2 )
2.2.3. Théorème des moments

Lorsqu’un solide mobile autour d’un axe fixe (∆) est en équilibre, la somme des moments des
forces extérieures qui s’exercent sur lui, par rapport à cet axe, est nulle.

Remarque : Cette condition est nécessaire, mais pas suffisante.

3. Travail d’une force agissant sur un solide en rotation


3.1. Travail élémentaire

Soit un solide (S) mobile autour d’un axe fixe (A). Pour une rotation élémentaire d’angle 𝛿θ,
le travail élémentaire de la force ⃗F pendant le déplacement 𝛿𝑙 = 𝑀
̂0𝑀

⃗)=F
𝛿𝑊(F ⃗⃗⃗
⃗ .𝛿𝑙

⃗⃗⃗ sont parallèle


⃗ et 𝛿𝑙
𝛿θ étant très petit, F

⃗⃗⃗ ) or cos (F
⃗ .𝛿𝑙
𝛿𝑊= F𝛿𝑙 cos (F ⃗⃗⃗ ) = 1
⃗ .𝛿𝑙

𝐹
𝛿𝑊= F𝛿𝑙 or 𝛿𝑙 = R𝛿θ
M
O
𝛿𝑊= F R𝛿θ or 𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝛿θ M0
𝐹/∆ = F R

𝑑𝑜𝑛𝑐 𝛿𝑊= 𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐹/∆ 𝛿θ

Pour une rotation élémentaire 𝛿θ autour d’un axe fixe (∆), le travail élémentaire effectué par
une force ⃗F de moment 𝑀𝐹/∆
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est donné par :

𝛿𝑊= 𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹/∆ 𝛿θ

3.2.Travail total d’une force dont le moment est constant

Le travail d’une force pour une rotation du solide d’un angle 𝜃 s’écrit :

W(𝐹) = ƩδW

W(𝐹) = Ʃ𝑀𝐹/∆
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝛿θ

𝐹/∆ Ʃ 𝛿θ
W(𝐹) = 𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗ ) = 𝑴⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜽 avec Ʃ 𝛿θ = 𝜃
W(𝑭 𝑭/∆
4. Puissance d’une force agissant sur un solide en rotation
4.1. Puissance moyenne

On appelle puissance moyenne développée par une force ⃗F (ou un couple de forces) appliquée
à un solide en rotation, est le quotient du travail effectué par le temps mis pour l’effectuer.
𝑊
𝑃𝑚 = ∆𝑡

4.2. Puissance instantanée


𝛿𝑊 𝜹𝜽 𝜹𝜽
P= = MF/∆
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜹𝒕 or 𝜹𝒕 = w donc P = 𝐌𝐅/∆
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ wavec P en W, MF/∆
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ en N.m et w en rad/s
𝛿𝑡

Remarque : si le mouvement de rotation est uniforme, les puissances moyenne et instantanée


sont égales.

Activité d’application

Un disque de rayon r= OA= OB= 20 cm, en mouvement de rotation effectue 5 tours en une
munite. Durant le mouvement, il subit les actions des forces 𝐹1 , 𝐹2 et 𝐹3 contenues dans le
plan vertical de la figure. Telles que :

𝐹1 qui a pour intensité 5N, est perpendiculaire au rayon OB ;

𝐹2 qui a pour intensité 3N, fait un angle de 60° avec le vecteur OA ;

𝐹3 qui a pour intensité 5N, passe par le point O centre de symétrie du disque où passe l’axe de
rotation perpendiculaire au plan de la figure.

1. Calcule le travail effectué par chacune de ces trois forces pendant tout le mouvement.
2. Calcule la puissance de chacune de ces forces.

⃗1
F Sens du mouvement
⃗2
F
O
A B

⃗F3

Situation d’évaluation

Pour recueillir de l’eau chaque matin avant d’aller à l’école, ta camarade de classe utilise un
treuil constitué d’un tambour et d’une manivelle, installé sur le puit dans la cour d’une habite.
Afin de faire tourner le tambour de rayon r et remonter le seau d’eau de masse 8kg sur une
hauteur h, Akissi exerce une force 𝐹 perpendiculaire à la manivelle de longueur l pendant 15s,
à vitesse constante (voir schéma ci-dessous).
l

l = 0,6 m
r = 12 cm

h = 10 m h = 10 m

a) Tambour vu de profil b) Tambour vu de face

En utilisant comme intensité de la pesanteur g= 10N/kg, aide ta camarade de classe à


déterminer l’intensité de la force qu’elle exerce sur la manivelle du treuil.

1. Fais l’inventaire des forces appliquées :


1.1.Au seau d’eau
1.2.Au treuil
2.1.Représente sur le schéma b) les forces appliquées au seau d’eau et au treuil.
2.2.Enonce le principe de l’inertie relativement au mouvement du treuil
3. Détermine l’intensité de la force exercée sur la manivelle.
4.1.Calcule le travail du poids du seau d’eau.
4.2.Déduis en le nombre de tours effectués par le tambour pour remonter le seau
d’eau.
ESPACE CHAMP ELECTROSTATIQUE

SITUATION D’APPRENTISSAGE

Pendant la période d’harmattan, un élève de 1ère, au Lycée Municipal de Sikensi, fait une
observation surprenante. Un soir, en enlevant sa chemise en tissu synthétique, il se produit des
crépitements. Le lendemain, il informe ses camarades de classe. Voulant comprendre le
phénomène qui a lieu, les élèves décident alors de s’informer sur l’espace champ et le vecteur
champ électrostatique, de représenter les lignes de champ et le vecteur champ électrostatique.

1. Force électrostatique
1.1. Différents types de charges électriques

Il existe deux types de charges électriques : les charges positives et les charges négatives.

1.2. Interaction entre deux charges


1.2.1. Expérience et observation

Verre
+ + Ebonite
++ + + + + -- - - - -
+ - -- - ++ -
+-
+ + Ebonite - -- Ebonite ++ - --
++ + -
Verre + +- -
Verre - +
+ + - - Attraction
Répulsion Répulsion

1.2.2. Conclusion

Deux corps chargés :

 De mêmes signes se repoussent : on dit qu’il a répulsion ;


 De signes différents s’attirent : on dit qu’il y a attraction.

1.3. Mise en évidence de la force électrostatique


1.3.1. Expérience et observation

Tige de verre Tige de verre


non frottée frottée q<0 𝛼
Boule déviée
q<0 -- - - - - - - - --
1.3.2. Conclusion

La tige de verre frottée exerce sur la boule métallique une force appelée force électrostatique.

1.4. Définition

La force électrostatique est une force d’interaction à distance entre des charges électriques.

Activité application

Remets dans l’ordre les mots ou groupe de mots ci-dessous de sorte à obtenir une phrase
correcte en rapport avec la force électrostatique.

/est/à distance/électrostatique/entre des charges électrique/une force d’interaction/la force.

2. Champ électrostatique
2.1. Espace champ électrostatique

Dans une région de l’espace où une charge électrique est soumise à une force électrostatique,
il existe un champ électrostatique appelé espace champ électrostatique.

L’espace champ électrostatique est caractérisé par un vecteur appelé vecteur champ
électrostatique noté ⃗E

2.2.Vecteur champ électrostatique


2.2.1. Définition

Le vecteur champ électrostatique en un point M de l’espace champ où s’exerce une force ⃗F



F
sur une charge q est tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗E= .
𝑞

2.2.2. Caractéristiques

⃗ est caractérisé par :


Le vecteur champ électrostatique E

 Son point d’application : le point de l’espace M considéré



 Sa direction : celle de la force F
 Son sens :
M 𝐹 𝐸⃗
 ⃗ si q>0
celui de F
𝐸⃗ M 𝐹
 sens contraire de ⃗F si q<0
 Sa norme : sa valeur ou son intensité exprimée en (N/C).
𝐹
Expression de la norme : E = |𝑞| avec F en N ; q en Coulomb C ; E en N/C

Activité d’application

Calcule l’intensité du champ électrostatique crée en un point m de l’espace tel qu’un ion
ferreux 𝐹𝑒 2+ placé en ce point, est soumis à une force électrostatique F= 6,4.1015 N

Donnée : e = 1,6.10−19 C

3. Exemples de champ électrostatique


3.1. Champ crée par une charge ponctuelle

q> 0 q< 0

Champ convergent Champ divergent

Le champ électrostatique crée par une charge ponctuelle est et :

 Centripète (convergent) si la charge est négative ;


 Centrifuge (divergent) si la charge est positive.

3.2. Champ crée par deux charges ponctuelles

𝑞𝐴 >0 M B
⃗⃗⃗⃗
EB 𝑞𝐵 <0
A
𝐸⃗ = ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗𝐵
𝐸𝐴 + 𝐸

⃗⃗⃗⃗
EA

Le vecteur champ électrostatique crée en un point M par un ensemble de charges ponctuelles


est égal à la somme des vecteurs champs électrostatiques créés en ce point par chacune des
charges.

⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑀 = ⃗⃗⃗⃗
𝐸1 + ⃗⃗⃗⃗
𝐸2 + ⃗⃗⃗⃗
𝐸3 + ….
3.3. Ligne de champ

Une ligne de champ est une ligne continue, tangente au vecteur champ électrostatique en
chacun de ses points et orientée dans le sens de vecteur champ.

3.4. Spectre électrostatique

Un spectre électrostatique est l’ensemble des lignes de champ d’un espace champ
électrostatique.

Ligne de champ

Spectre électrostatique

3.5. Champ électrostatique créé par deux plaques métalliques parallèles


3.5.1. Visualisation du champ électrostatique
A B
⃗E
+ -
⃗E
+ -

E Plaque métallique (armature)
+ -
⃗E
+ -
UAB

Entre les deux plaques, les vecteurs champs électrostatiques sont constants (même direction,
même sens et même valeur) : on dit qu’il règne un champ électrostatique uniforme.

3.5.2. Caractéristiques

Les caractéristiques du vecteur champ électrostatique uniforme sont :

 Direction : perpendiculaire aux plaques (armature) ;


 Sens : de la plaque positive vers la plaque négative ;
 Norme : sa valeur en V/m
𝑈𝐴𝐵
Expression de la norme : E = avec UAB tension entre armature et d distance entre
𝑑

armatures.

Activité d’application

Entre deux plaques parallèles règne un champ électrostatique uniforme ⃗E(Voir figure ci-
dessous). Une charge ponctuelle de valeur q= 10−6 C est placée au point O à l’intérieur des
plaques. Lorsque le champ ⃗E est établi, la charge q subit une force ⃗F de valeur 0,02N.

1. Indique la nature de la force ⃗F


⃗ au point O.
2. Détermine la valeur de E
⃗ à l’échelle 1cm
3. Représente aux points O, A et B de la figure, le vecteur E 104 V/m

+ -
B -
+
+
O -
A -
+
+ -
Situation d’évaluation

Apres la leçon d’électricité portant sur le champ électrostatique, votre professeur de PC


décide d’évaluer vos acquis .Pour cela,il vous propose un exercicecomportant le
schémaci-dessousoù une petite boule de masse m=0,1g et de charge q fixée un fil isolant

inextensible, est placé dans un champ électrostatique ⃗E


⃗ crée entre deux plaques
métalliques A et B parallèles et verticales .A l’équilibre du pendule ainsi constitué, le fil
fait un angle 𝛼=15° avec la verticale
Le professeur vous demande de déterminer les
- +
- + ⃗.
caractéristiques deE
- 𝛼
+
Données g=10N /kg et q=10nC.
- Boule +
- +
A B
⃗ s’exerçant sur une charge q placée dans un champ E
1. Ecris la relation entre la force F ⃗
2. Précise le signe de la charge q de la boule
3. Représente sur schéma :
3.1.Les forces qui s’exercent sur la boule :
3.2.Le vecteur ⃗E
3.3.Quelques lignes de champ électrostatiques entre les deux plaques
4. Détermine :
4.1.L’intensité de la force du à l’existence de ⃗E

4.2.La valeur de E
ENERGIE POTENTIELLE ELECTROSTATIQUE

Situation d’apprentissage

Un élève de la 1ère D3 du Lycée Moderne


Agbovilleprésente à ses camarades de classe l’image
ci-contre.
Désireux de comprendre le phénomène présenté par
l’image, les élèves décident de définir la différence
de potentiel, de connaître les expressions du travail
de la force électrostatique, de l’intensité du champ
électrostatique uniforme, de l’énergie potentielle
électrostatique puis de les déterminer.

1. Notion de différence de potentiel (d.d.p) entre deux points dans un champ


uniforme.
1.1. Travail de la force électrostatique

(P) r (N) Une charge q en mouvement dans un champ électrostatique ⃗Euniforme


A F -
+ ⃗ = qE
⃗.
est soumise à une force électrostatiqueF
(q> 0)
⃗ , lors d’un déplacement quelconqueAB
Le travail de cette forceF ⃗⃗⃗⃗⃗ , est :

ur
E B 𝑊𝐴𝐵 (⃗F) = ⃗F.AB
⃗⃗⃗⃗⃗ = qE
⃗ .AB
⃗⃗⃗⃗⃗

Remarque : Dans un champ uniforme, le travail de la force électrostatique ne dépend du


chemin suivi : la force électrostatique est alors conservative.

1.2. Différence de potentielle (d.d.p).


1.2.1. Définition

La différence de potentiel (d.d.p.) entre deux points A et B dans un champ électrostatique est
égale au produit scalaire du vecteur champ ⃗E par le vecteur déplacementAB
⃗⃗⃗⃗⃗ .
1.2.2. Expression
𝑉𝐴 - 𝑉𝐵 = ⃗E.AB
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ avec 𝑉𝐴 potentiel au point A et 𝑉𝐵 potentiel au point B.

 Si ⃗E et AB
⃗⃗⃗⃗⃗ sont perpendiculaires UAB = 0
⃗ et AB
 Si E ⃗⃗⃗⃗⃗ sont colinéaires et de même sens UAB> 0
⃗ et AB
 Si E ⃗⃗⃗⃗⃗ sont colinéaires et de même sens UAB< 0
Remarques :
 La d.d.p. VA – VB représente la tension électrique entre les points A et B :
VA – VB = UAB (en Volt)
 Le travail de la force électrostatique s’écrit encore :
𝑊𝐴𝐵 (⃗F) = ⃗F.AB
⃗⃗⃗⃗⃗ = qE
⃗ .AB
⃗⃗⃗⃗⃗ = q(VA – VB) = q UAB

Le vecteur champ ⃗E est toujours dirigé dans le sens des potentiels décroissants.

Activité d’application

Une charge q= 10-7C se déplace et ligne droite de A vers B dans un champ électrostatique
̂
uniforme ⃗E, d’intensité E= 600V/m tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(AB, ⃗E ) = 30°

1- Détermine le travail de la force électrostatique qui s’exerce sur la charge q au cours du


déplacement AB.
2- Détermine la valeur de la tension UAB
Donnée : AB= L = 1,5cm.

2. Relation entre le champ électrostatique et la tension


2.1.Expérience

Cathode

Solution de sulfate
A - - - - - - -
- de cuivre
⃗E V
d
Tige de cuivre
B + + + +- + + Anode

 La tige de cuivre est déplacée parallèlement aux électrodes et on lit le potentiel


électrique en différents points.
 La tige de cuivre est déplacée perpendiculaire aux électrodes et on lit le potentiel
électrique en différents points.
2.2. Observation et interprétation
 Lorsque la tige de cuivre est déplacée parallèlement aux électrodes, la tension ne
change pas : tous les points d’une ligne parallèle aux plaques sont aux mêmes
potentiels. Cette ligne est appelée ligne équipotentielle.
 Lorsque la tige de cuivre est déplacée perpendiculaire aux électrodes, la tension
diminue de l’anode vers la cathode. Le champ électrostatique ⃗E est orienté dans le sens
des potentiels décroissants.
2.3. Conclusion

Les lignes perpendiculaires aux lignes de champ électrostatique ⃗E sont des lignes
équipotentielles. Un ensemble de lignes équipotentielles constitue une surface équipotentielle.
|𝐔𝐀𝐁 |
L’expression du champ électrostatique est : E = avec E en V/m
𝐝

Activité d’application

Une différence de potentielle (d.d.p) de 103 V est maintenue entre deux plaques conductrices
identiques, parallèles distantes de 10cm.

Calcule le champ électrostatique entre les deux plaques.

3. Energie potentielle électrostatique.


3.1. Définition

L’énergie potentielle électrostatique d’une particule de charge q placée en un point M de


potentiel VM est : Ep(M) = q(VM-VO) avec VO potentiel électrique à l’état de référence.

Si VO = 0V alors Ep(M)= qVM

3.2. Variation d’énergie potentielle électrostatique

⃗ ) = qE
WAB (F ⃗ .AB
⃗⃗⃗⃗⃗ = q(VA – VB)

⃗ ) = q VA - q VB
WAB (F

𝐖𝐀𝐁 (𝐅) = Ep(A) - Ep(B)

𝐖𝐀𝐁 (𝐅) = - (Ep(B) - Ep(A))

𝐖𝐀𝐁 (𝐅) = - ∆𝐄𝐩

La variation de l’énergie potentielle électrostatique est égale à l’opposé du travail


électrostatique

3.3. Energie mécanique

Em= EC + EP = 1/2 mV2 + qV


Activité d’application

La position d’un électron est repérée dans le plan rapporté au repère (O, 𝑖, 𝑗) où il règne un
champ électrostatique 𝐸⃗ parallèle à 𝑗, de sens contraire et de valeur E= 2000V/m. l’électron se
déplace du point A (+ 3cm ; - 5cm) au point B (- 5cm ; + 1cm).

1. Calcule
1.1.La distance AB
1.2.Le travail électrostatique subit par l’électron lorsqu’il passe de A à B.
2. Détermine la variation de l’énergie potentielle de l’électron lorsqu’il passe de A à B.
3. L’état de référence est celui où l’électron est en O (0 ; 0). Détermine le potentiel :
3.1.En A.
3.2.En B.
Donnée : -e= - 1,6.10-19C

Situation d’évaluation

Ton ami élève en première D étudie le mouvement d’une particule 𝛼 (noyau d’hélium 𝐻𝑒 2+ ).
Cette particule produite par une source radioactive, est émise au voisinage d’un point A (voir
figure ci-après). La valeur de sa vitesse en A est négligeable devant celle qu’elle peut
⃗ qui permet
atteindre en B. entre les point A et B règne un champ électrostatique uniforme E
l’accélération de la particule 𝛼. Il se propose de déterminer la différence de potentielle

VA – VB entre les plaques. (VA et VB sont les potentiels respectifs aux points A et B).
Eprouvant des difficultés, il te sollicite pour l’assister.

Données : e= 1,6.10-19C ; mα = 6,70.10-27kg ; 𝑣𝛼 = 1.103 km/s. Le poids et les forces de


frottements sont négligeables lors du mouvement.

1. Donne la charge 𝑞𝛼 de la particule 𝛼


2.
2.1.Etablis l’expression du travail de la force électrostatique s’appliquant sur la
particule se déplaçant entre A et B.
2.2.Exprime ce travail en fonction de 𝑞𝛼 , VA et VB.
3. Dis si l’énergie mécanique de la particule 𝛼 se conserve. Justifie ta réponse.
4.
4.1.Exprime la différence de potentielle VA – VB en fonction de 𝑣𝛼 , mα et 𝑞𝛼
4.2.Calcule VA – VB.
y
+ -
+ -

+ -
A B
x
+ -
+ -
+ -
PUISSANCE ET ENERGIES ELECTRIQUES
Situation d’apprentissage :
Le professeur de Physique-Chimie de la 1ère C du Lycée Moderne de Tiassalé, informe ses
élèves que la puissance consommée par son poste téléviseur est de 70W. Désireux de savoir
le rapport entre la puissance et l’énergie consommées par le poste téléviseur, les élèves
décident de connaître l’expression de la loi d’Ohm, les notions de puissance et d’énergie
reçues ou fournies, d’utiliser leurs expressions puis d’établir un bilan énergétique.

1. Loi d’ohm
1.1. Conducteur ohmique ou résistor
UAB
A B
R
IAB
UAB = R IAB Loi d’ohm pour conducteur ohmique
.
1.2. Générateur

1.2.1. Caractéristique d’un Générateur (pile)

U(V)
E

0
I(A)
La caractéristique d’un générateur est une droite de coefficient directeur négatif et ne passant
pas par l’origine.

1.2.2. Expression de la loi d’ohm

UPN= E - rI

E : force électromotrice (f.e.m) du générateur en volt (V)


r : résistance interne du générateur en ohm (Ω)
1.2.3. Schéma équivalent du générateur

N M E P
(E, r) I
r
N P I ⇔
rI
E
UPN
UPN
Activité d’application
La caractéristique d’un dipôle a pour équation UPN = -0,01I + 2
1- Donne :
1.1.La nature du dipôle.
1.2.La tension à vide et la résistance interne r.
2- Représente le schéma équivalent du dipôle.

2. Etude expérimentale d’un électrolyseur


2.1. Symbole
A I B

UAB

2.2. Caractéristique intensité-tension d’électrolyseur


2.2.1. Expérience et résultats

A l’aide d’un montage potentiométrique, mesure la tension aux bornes d’un électrolyseur en
fonction de l’intensité du courant qui le traverse.

A
I(mA) 0 0 0,1 0,3 0,4 0,6 0,7 1 1,1
V U(V) 0 0,8 1,9 2,7 3 3,6 3,9 4,7 5

2.2.2. Tracer de la courbe U = f(I)

Echelle : 1cm 0,1mA


Caractéristique linéarisée 1cm 1V

Caractéristique réelle
U0 = 1,8 V
2.2.3. Exploitation

Pour U  U0 = 1,8 V, I = 0
Pour U > U0 = 1,8 V, I  0 et la caractéristique est confondue avec une droite affine
d’équation U = a I + b.
Détermination de a et b
I = 0  b = U0. On note U0 = e’ en Volt.
Ub
I 0  a  , homogène à une résistance. On note a = r’.
I
On écrit donc : U = e’ + r’I : la loi d’ohm pour un électrolyseur.
e' est appelée force contre électromotrice (f.c.e.m.) de l’électrolyseur et r’ est sa résistance
interne.
2.2.4. Conclusion
La caractéristique linéarisée d’un récepteur est une droite affine de pente positive. La loi
d’ohm pour le récepteur s’écrit alors : UAB = e’ + r’I.

3. Loi de Pouillet

La loi de Pouillet permet de calculer l’intensité du courant qui circule dans un circuit
(E, r) UPN = UPQ + UQN
P I N

UPN E – rI= e’ + r’I + RI


(e’, r’)
UPQ E –e’ = I(r + r’ + R) d’où
𝐸−𝑒′
I = 𝑟+𝑟 ′ +𝑅
UQN
Q R
d’où : Ʃ𝐸− Ʃ𝑒′
De façon générale on a : I= Ʃ𝑅

Activité d’application
On branche en série un générateur (E= 12V, r = 1Ω) et un moteur (E’,r’).
Le moteur est bloqué.
1.1.Donne sa force contre électromotrice (f.c.é.m.).
1.2.Détermine sa résistance interne r’ s’il est traversé par un courant électrique
d’intensité I1 = 4A

4. Puissance et énergie électriques


4.1. Définition
4.1.1. Puissance électrique
La puissance électrique P d’un dipôle est le produit de la tension à ses bornes par l’intensité
du courant qui le traverse : P = U x I avec P en W ; U en V et I en A

4.1.2. Energie électrique


L’énergie électrique E d’un dipôle fonctionnant pendant une durée t est le produit de sa
puissance par la durée t : E = P x t = U x I x t avec E en J ; P en W ; t en s
Remarque : La puissance (ou l’énergie) est :
 reçue par un dipôle passif (récepteur) ;
 fournie par un dipôle actif (générateur).
4.2. Bilan énergétique
4.2.1. Cas d’un récepteur
a- Conducteur ohmique
 Puissance reçue par un conducteur ohmique est :
Pr = U  I = RI  I = RI2
Cette puissance est totalement dissipée sous forme de chaleur par effet joule. On parle de
puissance joule (Pj).
Pr = Pj = RI2
 Energie reçue par un conducteur ohmique est :
Er = RI2t
Cette énergie est intégralement transformée en énergie thermique.

b- Récepteur (électrolyseur)
 Puissance reçue est :
Pr = U  I = (e’ + r’I) I
Pr = e’I + r’I2
On a : P r = P u + Pj avec Pu = e’I : puissance utile
Pj = r’I2 : puissance joule

Pendant une durée t de fonctionnement, l’énergie est on a : Er = Eu + Ej

 Le rendement du récepteur est :


Pu e' I
'   ' 
e'
Pr e' I + r' I2  e' + r' I
.
4.2.2. Cas d’un générateur

 La puissance fournie par le générateur au reste du circuit est :


Pf = U  I = (E – rI)  I

Pf= EI – rI2

On a : Pf = Pg – Pj ou P g = P f + Pj avec Pg = EI : puissance générée (puissance


maximale disponible dans le générateur)
Pj = r.I2 : puissance joule Pf : puissance fournie ou puissance disponible.

 Pendant une durée t de fonctionnement, l’énergie E g générée (ou engendrée)


par le générateur est fournie au reste du circuit avec une perte d’énergie E j par effet
joule : Eg = Ef + Ej.

 Le rendement du générateur est :


puissance fournie ou puissance disponible

puissance générée ou ou puissance totale fournie

𝐸−𝑟
𝜂= 𝐸

5. Rendement d’un circuit


(E, r)
I UPN = UM + UR

I x UPN = I x UM + I x UR
R
Pf = P M + PR
(e’, r’)
M

La somme des puissances reçues est égale à la somme des puissances fournies.

E−e′
D’après la loi de Pouillet : I = ⇒ E – e’= I (r + r’ + R)
r + r′+R

EI = Ie’ + (r + r’ +R) I2 avec EI Puissance engendrée, Ie’ Puissance utile ; (r + r’ +R) I2


P 𝑒′
Puissance dissipée par effet Joule. 𝜼 = PU =
g 𝐸
Activité d’application

Un générateur de f.é.m E1=15V et de résistance interne r1 =0.5Ω est utilisé pour charger une
batterie d’accumulateur de f.é.m E 2=6V et de résistance interne r2=0.5Ω. Un conducteur de
résistance R=2Ω est en série avec et la batterie.
1- Fais le schéma du montage.
2- Détermine :
2-1-L’intensité du courant qui traverse le circuit électrique.
2-2-La puissance engendrée par le générateur.
2-3-La puissance utile.
2-4-La puissance perdue par effet-joule.
2-5- Le rendement du circuit.
Situation d’évaluation
Au cours de TP, ton groupe est choisi pour étudier un électrolyseur afin de déterminer son
rendement électrochimique .Cet électrolyseur dont les électrodes sont en fer contient une
solution aqueuse d’hydroxyde de sodium .Vous soumettez l’électrolyseur à une tension
continue réglable U ; I est l’intensité du courant qui le traverse . Les résultats de vos mesures
sont consignes dans le tableau suivant :
U(v) 0 0.5 1 1.5 1.6 1.7 1.8 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
I(A) 0 0 0 0 0.02 0.03 0.05 0.1 0.29 0.5 0.71 0.92 1.1 1.32

Tu es désigné représentant de ton groupe .


1-Donne les caractéristiques d’un électrolyseur.
2-Fais un schéma du montage contenant les éléments suivants : un électrolyseur, un
ampèremètre, un voltmètre, un interrupteur, un générateur à tension de sortie continue
réglable.
3.
3-1-Trace la caractéristique intensité-tension, de l’électrolyseur.
Echelle 1cm représente 200mA
1cm représente 1 V
3-2-Détermine l’équation de la partie linéaire de cette caractéristique sous la forme U= aI+b.
3-3-Déduis de la question précédente les valeurs de la f.c.é.m E’ et la résistance interne r’ de
l’électrolyseur.
4-Détermine pour une tension U=3,25V :
4-1- Graphiquement l’intensité du courant électrique ;
4-2-La puissance thermique dissipée dans l’électrolyseur ;
4-3-La puissance utile et le rendement électrochimique.
LE CONDENSATEUR

SITUATION D’APPRENTISSAGE
Dans le cadre d’une enquête découverte, un groupe d’élèves de la 1ère D du Lycée Moderne
d’Agboville effectue des recherches sur des condensateurs, éléments électroniques se trouvant
dans des appareils électroménagers tels que TV, Radio…. Surpris par la diversité des formes
et le nombre important de ces éléments à l’intérieur des appareils, les élèves décident
s’informer sur les condensateurs, d’établir les lois d’association puis calculer l’énergie
stockée par un condensateur.

1. Présentation du condensateur
1 .1. Définition et symboles

Un condensateur est un composant électronique formé de deux conducteurs électrique en


regard séparés par un isolant appelé diélectrique. Les deux conducteurs constituent les
armatures.

Son symbole normalisé est :

Remarque : Le diélectrique peut être de l’air, du verre, du mica, le vide etc…..

1.2. Types de condensateurs

Condensateurs non polarisés

Condensateur à capacité constante condensateur à capacité variable

Les condensateurs polarisés : + -

Activité d’application
Remet dans l’ordre les mots et groupe de mots ci-dessous de sorte à obtenir une phrase
correcte en, rapport avec le condensateur :
/deux/diélectrique/isolante/appelés/un condensateur/conducteurs qui se font face/armatures/et
séparés par une substance/portant le nom de /est un ensemble de /

2-Charge et décharge du condensateur


2-1. Dispositif expérimental
1 2

G Le générateur utilisé a une


+
– tension nominale 6 V.
A
O V
B
R R

Circuit d’étude de la charge et de la décharge d’un condensateur


2-2. Charge du condensateur (K en position 1)
2-2-1-Expérience et Observation

1 2

G
+
– A
B V

R R

-L’aiguille du galvanomètre dévie vers la droite et revient à sa position initiale


-la tension aux bornes du condensateur passe de 0 à la valeur 6 V

2-2-2-Interprétation
Le mouvement de l’aiguille du galvanomètre indique le passage d’un courant transitoire
d’intensité i positive (i > 0), qui circule de A vers B, appelé courant de charge. Des électrons
quittent alors l’armature A qui se charge positivement (Q A) et arrivent sur l’armature B qui se
charge négativement (QB).
La tension aux bornes du condensateur reste constante (6 V) : le condensateur est dit chargé.
2-2-3- Conclusion

-A tout instant de la charge du condensateur qA= - qB


𝑑𝑞𝐴
I= >0
𝑑𝑡
-A la fin de la charge i= 0, UAB= UPN et QA= - QB

2-3-Décharge du condensateur (K en position 2)


2-3-1-Expérience et observation

1 2

G
+
– A
B V

R R

 L’aiguille du galvanomètre dévie maintenant vers la gauche et revient à sa position


initiale.
 la tension aux bornes du condensateur passe de 6 V à la valeur 0.

2-3-2-Interprétations
Le mouvement de l’aiguille du galvanomètre indique le passage d’un courant transitoire
d’intensité i négative (i < 0), qui circule de B vers A, appelé courant de décharge. Les
électrons décrivent un mouvement inverse au cas précédent et les armatures redeviennent
neutres (QA = QB = 0).
La tension aux bornes du condensateur devient nulle (0 V) : le condensateur est dit déchargé.

2-3-3- Conclusion
-A tout instant de la charge du condensateur qA= - qB
𝑑𝑞𝐴
i= <0
𝑑𝑡
-A la fin de la décharge UAB=0 et QA = - QB= 0

2-4- Visualisation, de la charge et de la décharge à l’oscilloscope


2-4-1- Schéma du montage

Y1
R
Voie 2 : mesure la tension UC aux bornes du
condensateur
Voie 1 : mesure la tension aux bornes du
C générateur (tension en créneaux)
Y2
2-4-2- Courbe de la charge et de la décharge
Étudions le mouvement sur deux périodes c'est-à-dire de l’intervalle [0, 2T]
U(V)

Charge Décharge UC
E UC

t(s)
0
T 𝟑𝐓⁄ 2T
𝑻⁄ 𝟐
𝟐
T
À l’établissement du courant, le générateur délivre une tension u = E sur l’intervalle [0, 2 ] ;
de même, le condensateur se charge (UC augmente).
T
À la rupture, la tension passe de E à 0 sur l’intervalle [2 , T], au même instant le condensateur
se décharge (UC diminue).
4. Capacité d’un condensateur
4.1. Expérience
On charge un condensateur avec un générateur de courant constant et on relève les valeurs de
tension à ses bornes au cours du temps. L’intensité du courant est fixée à I = 0,5 mA.

t(s) 5 10 15 20 25
UC 1,1 2,2 3,3 4,4 5,5
Q=I×t 2,5. 10-3 5. 10-3 7,5. 10-3 10. 10-3 12,5. 10-3
4.2. Exploitation, des résultats
4.3.1. Tracé de la courbe Q = f(U)
,

Echelle
U : 1 cm 1V
Q : 1 cm 0,02 C
4.3.2. Interprétations
La courbe obtenue est une droite passant par l’origine. La charge Q d’un condensateur est
donc une fonction linéaire de la tension à ses bornes, d’où : Q = k × U.

Q (10  5). 10 3
k  AN: k   2, 2.10 3 SI
U 4, 4  2,2
La pente k de la droite est appelée capacité du condensateur. Elle se note C et s’exprime en
farad. Elle caractérise le condensateur et ne dépend pas de la durée de charge ni de la tension
appliquée entre les armatures.
4.3.3. Conclusion
La charge électrique Q portée par un condensateur de capacité C ; ayant à ses bornes une
tension U, est égale :
𝑄
Q=CU C=
𝑈
La capacité s’exprime en Farad (F).
On utilise couramment le microfarad (1 μF = 10-6 F) et le nanofarad (1 nF = 10-9 F).

Remarque : La capacité C d’un condensateur plan est donnée par la relation :


 Si le diélectrique est le vide on a :

S ε0 : constante diélectrique
C  0 ou permittivité du vide
d
1
0   8,84. 10 12 F.m 1.
36. 10 9

S
 Pour un diélectrique quelconque : C  0 r εr : permittivité relative
d du diélectrique

S : surface d’une armature (m2)


d : distance séparant les armatures en, mètre(m)

4.4. Limite d’utilisation d’un condensateur


4.4.1. Tension nominale
C’est la tension supportable par le condensateur, elle permet un fonctionnement adéquat du
condensateur.
4.4.2. Tension de claquage
C’est la tension limite au-delà de laquelle le condensateur est détruit. Le diélectrique perd son
caractère isolant
4.4.3. Champ disruptif
C’est le champ électrostatique au-delà duquel le diélectrique perd son caractère isolant. Ce
champ n’est pas supportable par le condensateur
𝑈𝑐
Ed = avec Uc : tension de claquage ; d : épaisseur du diélectrique
𝑑
Activité d’application
Un élève de ta classe applique une tension, UAB = 4,5V aux bornes d’un condensateur de
capacité C = 0,1µF, la charge des armatures est Q. Le condensateur se charge en, 1s.
1. La charge Q des armatures du condensateur est :
a- 4,5.10-6C
b- 4,5.10-7 C
c- 4,5.10-8 C
1- L’intensité du courant qui a traversé le condensateur est ;
a- 4,5.10-8A
b- 4,5.10-7 A
c- 4,5.10-6 A
3-En, fin, de charge l’intensité du courant qui traverse le condensateur est :
a- 4,5.10-6A
b- 0A
c- 4,5.10-7 A

5-Lois d’association de deux condensateurs


5-1-Association en parallèle

C1
On a : Q1  C1U AB et Q 2  C2 U AB
Le condensateur équivalent (Céq) porte la charge Q telle que :

C2 Q  Q1  Q2  C1U AB  C2 U AB  (C1  C2 ) U AB

or Q  Céq UAB  Céq  C1  C2


A B
UAB
n
Pour n condensateurs en dérivation, on a : Céq   Ci  C1  C2  .....  Cn
i
5-2-Association en série

C1 C2 Q1 Q2
M On a : UAB  UAM  UMB  
C1 C2
Circuit série  I = cte d’où Q1 = Q2
A B 1 1
UAB  UAB  Q1 (  )
C1 C2
Q
Le condensateur équivalent (Céq) porte la charge Q : U AB 
Céq
1 1 1 C1 C2
comme Q  Q1  Q 2    soit Céq 
Céq C1 C2 C1  C2

n
1 1 1 1 1
Pour n condensateurs en série, on a :     ..... 
Céq i Ci C1 C2 Cn

6- Energie emmagasinée dans un condensateur


6-1-Mise en évidence

M
K

A B
Condensateur initialement chargé

Lorsqu’on ferme l’interrupteur K, le moteur se met en marche. Il reçoit donc de l’énergie


provenant du condensateur chargé : Un condensateur chargé emmagasine de l’énergie.
On utilise le condensateur pour alimenter une boite à musique ; un moteur ;une diode
électroluminescente(L.E.D).

6-2-Expression de l’énergie emmagasinée dans un condensateur


L’énergie stockée dans un condensateur chargé de capacité C et de charge Q est donnée par
l’expression :

Coulomb (C)
1 Q2
Joule (J) W
2 C
Farad (F)
1 1
Comme Q  CU  W QU  CU 2 .
2 2

Activité d’application : n 8 page 89 cahier d’habileté


Tu disposes des deux circuits électriques A et B suivants.

Exprime dans chaque cas :


1-La capacité équivalente C des deux condensateurs en fonction des capacités C 1 et C2
2-La charge totale Q du condensateur équivalent en fonction de C1, C2 et UAB
3-L’energie totale emmagasinée

Situation d’évaluation ( n 4 page 94 cahier habileté)


Un professeur de Physique chimie organise à l’endroit de ses élèves de 1ere scientifique une
séance de travaux pratique pour comprendre le fonctionnement d’un condensateur dans un
circuit dans un circuit électrique.
Vous réalisez le montage ci-contre.
Tu es sollicité pour expliquer le
Fonctionnement du condensateur.
1-Explique se qui se passe aux
Bornes du condensateur lorsque
L’interrupteur K est fermé.
2-Determine :
2-1-l’intensité du courant qui a traversé le circuit électrique ;
2-2-la tension aux bornes du condensateur
2-3-la tension aux bornes du conducteur ohmique
2-4- la tension aux bornes du générateur
3-Determine lorsque le condensateur est totalement chargé,
3-1- l’intensité du courant
3-2-la tension aux bornes du condensateur
3-3-la tension aux bornes du conducteur ohmique
3-4- la tension aux bornes du générateur
4-Calcule l’énergie emmagasinée dans le condensateur.
L’AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL

SITUATION D’APPRENTISSAGE

Un élève en classe de 1ère C, échange avec son grand frère étudiant en BTS électronique. Il
apprend que l’amplificateur opérationnel (AO) est un circuit intégré qui permet de réaliser des
opérations mathématiques : addition, soustraction, intégration, dérivation, …… Le lendemain
il informe ses camarades de classe. Afin de comprendre le fonctionnement de ce circuit
intégré, les élèves décident de connaître les propriétés de l’AO, d’interpréter les
caractéristiques Us=f(Ue) et d’établir la relation entre la tension d’entrée et la tension de sortie
de quelques montages et d’analyser le comportement de l’AO.

1. Généralité sur l’amplificateur opérationnel


1.1. Définition

Un amplificateur opérationnel (AO) est un circuit intégré qui sert d’amplificateur de tension.
Il permet de réaliser toutes les opérations mathématiques (addition, soustraction, intégration,
dérivation de tension)

1.2. Description
L’amplificateur opérationnel (AOP) est un circuit intégré linéaire possédant huit bornes. Il se
présente sous la forme d’un boitier

A– E+ E– offset

4 3 2 1
encoche

5 6 7 8

offset S A+ NC

L’encoche est un repère qui permet de reconnaitre chacune des 8 bornes et de les numéroter
de façon standard.
 la borne 2 est l’entrée inverseuse(E–) ;
 la borne 3 est l’entrée non inverseuse(E+) ;
 les bornes 4 et 7 sont les bornes d’alimentation (négative A– et positive A+) ;
 la borne 6 est la borne de sortie (S) ;
 les bornes 1 et 5 sont les bornes de réglage d’offset ;
 la borne 8 n’est pas connectée (NC)

1.3. Symbole normalisé

E– –
S
+
E +

Ou

E– –
S
+
E +

1.4. Alimentation d’un amplificateur opérationnel


L’AO est alimenté par 2 tensions continues et symétriques qu’on ne représente pas sur les
schémas.

 Entre la borne A+ de l’AO et la masse M, on applique la tension continue + V CC


 Entre la borne A- de l’AO et la masse M, on applique la tension continue - VCC
 |Vcc |= |+ Vcc | représente la tension d’alimentation de l’A.O ou tension de
polarisation de l’A.O
SCHEMA A FAIRE AREX PAGE 82 FIG 5

+𝑽𝒄𝒄 = + 15V
G1 E− +
O S
E+ _
G2
−𝑽𝒄𝒄 = - 15V
Fil de masse
M M’

2. Propriétés de l’A.O
2.1. Intensités d’entrée-tension d’entrée
E– i- –
Ud
E+ +
U– +
i US
U+

M
 Les intensités des courants d’entrée i+ et i- sont nulles : i+ = i- = 0
(Résistance d’entrée infinie)
 Ud= U+- U- est appelée tension différentielle entre E + et E-
 U+ et U- sont des tensions d’entrée.
 La tension de sortie est toujours inférieure à la tension de saturation de l’A.O :

US  Vsat .

2.2. Caractéristiques de l’A.O idéal


La caractéristique de l’A.O présente deux régimes : un régime saturé et un régime linéaire.

Us Us

+VCC +VCC
+Vsat +Vsat

0
–ε ε Ud 0 Ud

–Vsat –Vsat
–VCC –VCC

régime régime régime Caractéristique d’un amplificateur idéal


saturé linéaire saturé
Caractéristique d’un amplificateur réel

Dans la partie centrale (régime linéaire) le coefficient directeur G de la droite est appelé gain
différentiel. Il est très grand. On a : Us = G × Ud.
Les tensions –VCC et +VCC sont les tensions d’alimentation, les tensions –Vsat et +Vsat sont

les tensions de saturation. On a toujours  Vsat <  VCC .

Activité d’application 1
Complète le texte ci-dessous avec les mots ou groupe de mots suivants :
mathématiques-bornes-tensions opposées-l’addition-rectangulaire
L’amplificateur opérationnel est un composant électrique. Il se présente sous forme
d’un boitier noir………….. à huit (8) « pattes » ou ……….. dont quatre (4) de chaque
côté. Un amplificateur opérationnel doit être alimenté sous deux (2) ………….. Il
permet de réaliser des opérations ……………………. Tels que ………………….

Activité d’application 2

1. Décrire un amplificateur opérationnel


2. Donne une caractéristique du fonctionnement en régime linéaire de l’A.O
3. Donne une caractéristique du fonctionnement en régime saturé d’un A.O

3. Quelques montages avec l’A.O en régime linéaire


3.1. montage suiveur
3.1.1. Etude expérimentale
3.1.1.1. Schéma de montage

N A – S
Ud
B +
Us
U+ = Ue

3.1.1.2. Tableau de mesures

Ue -3 -2 -1 0 1 2
Us -3 -2 -1 0 1 2

3.1.1.3. Tracé de courbe


US

Ue

3.1.1.4. Conclusion

A chaque instant Us = Ue, la tension de sortie suit la tension d’entrée d’où le montage suiveur.
(exemple du voltmètre électronique).

3.1.2. Etude théorique


 Relation entre Us et Ue

La loi des tensions  U MS  USA  U AB  U BM  0

U MS   Us ; USA  0 ; U AB   U d et U BM  U e

  Us  U d  U e  0  Ue  Us  U d or Ud  0

d’où : U e  Us

3.2. montage amplificateur inverseur


3.2.1. Etude expérimentale
3.2.1.1. Schéma de montage

I2
R2
R2 I 2
I1 A
R1 = 1O KΩ N R1 – S
R1 I 1 Ud
R2 = 2O KΩ
Ue
+
B Us
M
3.2.1.2. tableaude mesures

Ue -3 -1 0 1 2 3
US +6 +2 0 -2 -4 -6

3.2.1.3. Tracé de courbe

US

Ue

On a une droite d’équation Us= a Ue


Δ𝑈𝑠 𝑈𝑠 R2 𝑈𝑠 R2
La pente a = Δ𝑈𝑒 = -2 = -2 or = 2 donc𝑈𝑒 = -
𝑈𝑒 R1 R1

R2
US = - Ue
R1

Le rapport G  Us   R 2 est appelé gain ou coefficient d’amplification.


Ue R1

3.2.1.4. Conclusion

La tension de sortie est inversée et amplifiée.

3.2.2. Etude théorique


 Maille MNABM :
Ue
On a : Ue  R1I1  Ud  0  Ue  R1I1  I1 
R1
La loi des nœuds au point A : I1  I 2  i   I1  I 2 car i   0.

 Maille MSABM :
On a:  Us  R 2 I 2  U d  0  U s  R 2I 2  R 2I1 d’où US =-
R2
Ue
R1

3.3. Montage amplificateur non inverseur


3.3.1.Etude expérimentale
3.3.1.1. Schéma de montage

I2
R2
I1 R2 I 2
N A –
R1
Ud S
R1 I 1 B
+
Ue US
M
3.3.1.2. Tableau de measures

Ue -3 -1 0 1 2 3
US -9 -3 0 3 6 9

3.3.1.3. Tracé de courbe

US(V)

Ue(V)

On a une droite d’équation Us= a Ue


Δ𝑈𝑠 𝑈𝑠 R2 𝑈𝑠 R2
La pente a = Δ𝑈𝑒 = 3 = 3 = 1+2 or = 2 donc𝑈𝑒 = 1+
𝑈𝑒 R1 R1

R2
US =( 1+ R1
) Ue

𝑈𝑠 R2
Le gain G = 𝑈𝑒 =1+ ˃0
R1

3.3.1.4. Conclusion

La tension de sortie est non inversée et amplifiée


3.3.2. Etude théorique

 Maille MNABM :
Ue
On a : R1I1  Ud  Ue  0  Ue  R1I1  I1  
R1
La loi des nœuds au point A : I1  I2  i   I1  I 2 car i   0.
 Maille MSANM :

On a :  Us  R 2 I 2  R1I1  0  U s   R 1I1  R 2I 2   (R 1  R 2 )I1

R1  R 2
Us 
R2
d'où Ue US = ( 1+ ) Ue
R1 R1
:

Us R2
Le gain en tension de l’amplificateur est : G 1  .
Ue R1

3.4. Sommateur inverseur


3.4.1. Etude théorique
3.4.1.1. Schéma de montage

I1 I3
N1 R3
R1 R3 I 3
R1 I 1 A –
I2 S
U1 N2 Ud
R2 B +
R2 I 2 US
U2
M
Relation entre Us et les tensions d’entrée U1 et U2
 Maille MN1ABM :
U1
U1  R1I1  Ud  0  I1 
R1
 Maille MN2ABM :
U2
U2  R 2 I2  Ud  0  I 2 
R2
La loi des nœuds au point A : I1  I 2  I3  i   I3  I1  I2 car i   0.
 Maille MSABM :

 U s  R 3 I3  0  U s   R 3I 3

U1 U
d'où Us   R 3 (  2)
R1 R2
:

Remarque

Si R1 = R2 = R 3 = R on a US = - ( U1 + U2 ) la tension de sortie est l’opposé de la somme des


tensions d’entrée.
Le montage sommateur inverseur est utilisé dans les calculatrices analogiques
Activité d’application
On désire obtenir une tension U2=5V à partir d’une tension d’entrée U1=20mV .On utilise un
montage comportant des conducteur ohmiques et un amplificateur opérationnel.
1)Indique le type de montage à utiliser .
2)Calcule le gain en tension de ce montage.

Activité d’application
On considère le montage amplificateur inverseur schématisé comme suit.
I2
R2

I1 A
N R1 –
S
Ud
+
U1 B U2

M
1-Etablir la relation entre U1 et U2 .
2-Calcule U2 sachant que U1=4V, R1=10kΩ et R2=22kΩ.
4-Amplificateur opérationnel en régime saturé
4.1.Propriétés
En régime saturé, quelque soit la tension d’entrée :
 la tension de sortie ne peut posséder que deux états électriques :
US   Vsat ou US   Vsat
La tension différentielle est non nulle : U d  0  U  U
4.2. Montage comparateur

N1 –
Ud S
N2 +
U1
U2 Us

4.3.Principe de fonctionnement
U1 est la tension de référence et U2, la tension à comparer à U1.
 Maille MN1AN2 M :
 U1  0  U d  U 2  0  U d  U 2  U1

 Si U1  U 2  Ud  0 alors Us   Vsat ;
 Si U1  U 2  Ud  0 alors Us   Vsat .

4.4.Application : l’allumeur de réverbères

LDR

RP
+
R = 1 kΩ

Quand la LDR est éclairée, la lampe est éteinte.


Situation d’évaluation
Afin de vérifier votre dégré d’acquisition des habiletés installées, votre professeur propose le
montage ci-dessous. Il vous demande de calculer le coefficient d’amplification G de ce montage. L’
A.O est considéré comme parfait et est alimenté par les deux tensions symétriques +Va et -Va (Va =
15V). Le point B est relié à la masse, la d.d.p UEM = 1 V. on donne R1= 1 KΩ et R2= 9 KΩ.Le point B
est relié à la masse , la masse ,la d.d.p UEM=1V
R2

E-
B R1 – S
Ud
E+
+
UEM US
M
1. Donne :
1.1. Les expressions des tensions UBE et UES
1.2. la valeur UEM
2 . Exprime UEM et et USM en fonction de R1,R2 ,I1 et I2 .
3. Exprime USM et UEM en en fonction de R1 ,R2 et I.
4.Déduis-en le coefficient d’amplification G de ce montage.

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