Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
« GENERALITES »
I Historique
II Unités
III Domaines d’application du BAEL
IV Caractères des matériaux
V Etats-limites
VI Actions et sollicitations
VII Combinaisons d’actions
VIII Caractéristiques de calcul des matériaux
IX Hypothèses et données pour le calcul du béton arme
En 1906 paraît la première réglementation s’appuyant sur une méthode de calcul dite aux contraintes admissibles. La
circulaire de 1906 sera remplacée par les règles BA 45 puis BA 60, BA 68, BAEL 80, BAEL 83 et enfin BAEL 91 avec la
modification 99.
Actuellement les règles EUROCODES (EC2) sont en phase de démarrage en Europe.
II- UNITES
Les unités utilisées en béton armé sont celles du système international (USI) et leurs multiples :
Conventions de signes en BA
Par convention, les sollicitations sont égales aux efforts et moments à droite de la section (selon x+). Dans le cas
particulier d’un chargement plan, ces conventions de signe et notations sont présentées par :
Nx est l’effort normal,
Vy l’effort tranchant,
Mz le moment fléchissant
Les règles BAEL91 modifiées 99 sont applicables à tous les ouvrages en béton armé, dont le béton est constitué de
3
granulats naturels normaux, avec un dosage en ciment au moins égal à 300 kg/m de béton mis en œuvre (A.1.1).
On distingue :
2
- les constructions courantes ayant une charge d’exploitation Q modérée Q < 2G ou Q<5kNm- .
2
- les constructions industrielles à charge d’exploitation relativement élevée : Q > 2G ou Q>5kNm- .
- les constructions spéciales pour lesquelles certaines parties sont assimilées à des éléments de construction
courante, d’autres à des éléments de construction industrielle et d’autres relèvent de l’application des règles générales
(par exemple un parking de voitures couvert par un plancher sous chaussée).
En compression (A.2.1.11)
En compression, le béton offre une bonne résistance mécanique. En général, les essais sont réalisés sur des
éprouvettes normalisées, appelées 16x32, de forme cylindrique de hauteur 32 cm et de diamètre 16 cm (Aire de 200
cm2).
A partir d’une courbe contrainte-déformation d’un essai de compression, on peut tirer les grandeurs suivantes :
En traction (A.2.1,12)
Contrairement à la résistance à la compression, la résistance à la traction est faible, de l’ordre de 1/10 de sa
résistance en compression.
La résistance caractéristique à la traction du béton à j jours, notée ftj, est conventionnellement définie par la relation :
2- Les aciers
4- Fortement
1- Aciers doux 2- TYPE I 3- TYPE II
écrouis
aciers laminés à aciers laminés à chaud
sans traitement aciers laminés à chaud et écrouis avec par tréfilage (forte
thermique chaud, naturellement faible réduction de réduction de section),
Caractéristiques Emploi courant durs, dit aciers à section (par traction- fortement écrouis,
Epingles de levage haute adhérence torsion), dits aciers à utilisés pour fabriquer
pour le 235 MPa Autrefois courant haute adhérence les treillis soudés et fils
Emploi plus fréquent sur bobines
Allongement à la
22% 14% 12% 8%
rupture « »
Limite élastiqe
125 ou 235 MPa 400 MPa 500 MPa 500 MPa
garantie « fe »
Les quatre types d’acier ont le même comportement élastique, donc un même module de Young de Es = 200 000 MPa.
La déformation à la limite élastique est voisine de 0.2%, en fonction de la valeur de la limite d'élasticité.
Remarque : Il est toutefois loisible d'utiliser une forme de courbe se rapprochant du diagramme réel de l'acier employé, à
condition de se référer à la valeur garantie de la limite d'élasticité « fe » et de contrôler la contrainte prise en compte
pour l'allongement de 10 ‰.
V- ÉTATS-LIMITES
1- Définition
Un ÉTAT-LIMITE est un état particulier dans lequel une condition requise pour une construction (ou l'un de ses éléments)
est strictement satisfaite et cesserait de l'être en cas de modification défavorable d'une action.
2-Différents états-limites
Critères de calcul :
déformations relatives (ou courbure) limites,
calcul de type «rupture» avec lois contraintes-déformations des matériaux.
Critères de calcul :
contraintes (ou déformations) limites,
calculs de type élastique (loi de Hooke, coefficient d'équivalence,...).
1- Terminologie
Actions
Les actions sont les forces et/ou les couples appliqués à une construction :
soit directement :
charges permanentes, .
charges d'exploitation, .
charges climatiques, etc.,
Il arrive que l'on utilise le mot action pour désigner l'origine ; on dit par exemple "le vent est une action".
Combinaisons d'actions
Les combinaisons d'actions sont les ensembles constitués par les actions à considérer simultanément. Celles-ci sont
introduites dans les combinaisons avec différentes "valeurs représentatives" correspondant à différents niveaux
d'intensité.
Sollicitations
Les sollicitations sont les efforts (effort normal N , effort tranchant V ) et les moments (moments de flexion M ,
moment de torsion T ).
Les sollicitations sont en général déduites des actions par des méthodes appropriées, mais peuvent parfois être déduites
de résultats d'essais sur modèles.
Les actions permanentes G . dont l'intensité est constante ou très peu variable dans le temps (par exemple,
charge d'eau d'un pont-canal très rarement mis à sec) ou varie, toujours dans le même sens en tendant vers une
limite (comme les actions différées du béton : retrait, fluage) ;
Les actions variables Qi dont l'intensité varie fréquemment et de façon importante dans le temps ;
Les actions accidentelles FA , provenant de phénomènes se produisant très rarement (par exemple séismes,
chocs).
Le poids des équipements fixes de toute nature (dans les bâtiments par exemple, revêtements de sols et de
plafonds ; cloisons) ;
Les efforts (poids. poussées, pressions) exercés par des terres, par des solides ou par des liquides dont les
niveaux varient peu (valeurs pratiquement constantes dans le temps) ;
Les forces dues aux déformations (retrait, fluage, ...) imposées en permanence à la construction.
3
Pour le béton armé, on a : G0 = 25 V (unité kN, m )
avec V volume théorique, évalué d'après les dimensions prévues aux dessins d'exécution et le nombre 25
3
représentant le poids volumique moyen du béton armé en kN/m
Les charges d'exploitation (poids et effets annexes tels que forces de freinage, forces centrifuges, effets
dynamiques, etc.) ;
Les efforts (poids, poussées, pressions) exercés par des solides ou par des liquides dont le niveau est variable ;
Les charges non permanentes appliquées en cours d'exécution (équipements de chantier, engins, dépôts de
matériaux, etc.) ;
Valeurs "représentatives"
Une même action variable quelconque n'est généralement pas définie par une valeur unique, mais par plusieurs
"valeurs représentatives", qui sont fixées en fonction de sa fréquence, de sa durée d'application et de la
nature des combinaisons dans laquelle elle intervient.
valeur de combinaison 0i Qi : cette valeur intervient dans les combinaisons fondamentales (ELU) et
dans les combinaisons rares (ELS) ;
valeur fréquente 1i Qi : cette valeur n'intervient que dans les combinaisons accidentelles ;
valeur quasi-permanente 2i Qi ; cette valeur intervient dans les combinaisons accidentelles et pour la
vérification de l'état-limite ultime de stabilité de forme.
Ils sont liés uniquement à la probabilité d'occurrence de la combinaison de plusieurs actions variables
simultanées qui ne peuvent atteindre toutes ensemble leur intensité maximale.
Bâtiments
Les charges d'exploitation des bâtiments sont définies par la norme NF P 06-001. Toutefois, pour les
bâtiments industriels, la norme NF P 06-001 ne donnant que le principe d'évaluation des charges, les
charges à prendre en compte sont normalement fixées par le maître d'œuvre.
Les charges permanentes et les charges d'exploitation dues aux forces de pesanteur sont définies par la
norme NF P 06-004.
Ponts
Les charges d'exploitation des ponts routiers ou ferroviaires sont définies par les titres I, II et III du
fascicule 61 du CCTG.
Les valeurs représentatives s'obtiennent en multipliant les valeurs données dans ces textes par les
coefficients suivants :
pour les vérifications aux états-limites ultimes.; 1,07 pour les charges de chaussée, de trottoir,
et celles sur les passerelles pour piétons et 1,00 pour les charges exceptionnelles et les convois
militaires ;
Le Vent
Les actions du vent sont en principe définies par les textes réglementaires en vigueur :
pour les ponts, par les titres I, II et III du fascicule 61 du CCTG (art. 14 du titre II pour les ponts-
routes) ;
pour les autres ouvrages, en attendant la parution du titre IV du fascicule 61 il convient de se référer
aux Règles NV 65 révisées (NF P 06-002 et DTU) mais les valeurs représentatives à prendre en
compte pour l'action du vent à l'état-limite ultime sont 1,2 fois les valeurs correspondant au vent
normal des Règles NV (voir art. III 1.232 de ces Règles). Par contre, dans les vérifications aux états-
limites de service, les valeurs à prendre en compte sont celles correspondant au vent normal des
Règles NV, sans majoration ; il est même possible de réduire ces dernières valeurs dans certains
cas ne mettant pas en cause la durabilité de la construction, ou en phase d'exécution
La Neige
pour les ponts-routes, il n'y a pas lieu d'appliquer des charges de neige ;
pour les bâtiments, la valeur caractéristique de la charge de neige est fixée par les Règles N84
( CCTG, fascicule 61, titre IV, section II ) de même que les situations de compatibilité des actions de
la neige et du vent.
les charges connues en grandeur et en position qui, si elles sont peu variables (car présentant un caractère
permanent durant la phase d'exécution considérée) sont assimilées dans les calculs à des charges
permanentes ;
les charges de caractère aléatoire (pouvant varier ou se déplacer au cours d'une même phase d'exécution) qui
sont assimilées à des charges d'exploitation.
Pour un ouvrage situé à l'air libre en zone de climat tempéré, les actions dues à la température sont déterminées en
supposant que les variations de température peuvent être comprises entre - 40°C et + 30°C.
Ces variations concernent la température ambiante initiale, dont la valeur est supposée comprise (en général) entre +5°C
et+15°C environ.
Il convient d'évaluer les valeurs réellement subies par l'ouvrage en tenant compte de l'inertie thermique des pièces qui le
constituent et de leur isolation éventuelle.
Les sollicitations correspondantes, qui ne sont pratiquement prises en compte que pour les structures particulièrement
sensibles aux effets thermiques, sont évaluées :
-5
en admettant, forfaitairement, un coefficient de dilatation thermique du béton armé égal à 10 par degré
centigrade ;
Dans certains cas (cheminées par exemple) il est nécessaire de tenir compte des effets d'un gradient thermique.
Les valeurs représentatives de cette action sont introduites conformément aux textes spécifiques en vigueur ou, à
défaut, aux stipulations du marché.
Lorsque des actions variables autres que celles visées ci-dessus sont susceptibles d'être appliquées à la construction,
elles doivent normalement être définies par le maître d'œuvre, qui doit en préciser dans le C.C.T P. (Cahier des Clauses
Techniques Particulières) les modalités de prise en compte.
les chocs de véhicules contre les dispositifs de retenue ou les appuis des ponts,
les chocs de bateaux contre les appuis des ponts,
les séismes,
les cyclones tropicaux,
les effets de la destruction d'un remblai par une crue exceptionnelle,
les glissements de terrain,
les explosions, etc..
La valeur représentative d'une action accidentelle est toujours une valeur nominale (une valeur "caractéristique"
suppose en effet une interprétation statistique, pour laquelle, étant donné le caractère peu fréquent des actions
accidentelles, il est impossible dans ce cas de disposer des données nécessaires)
1-Généralités
Vouloir construire des ouvrages capables de résister à toutes les actions possibles, quelle que soit la probabilité de leur
apparition, ne serait pas économique (par exemple, il est couramment admis d'édifier des ponts ou des bâtiments qui ne
sont pas capables de résister à la chute d'un avion même si la probabilité d'une telle chute n'est pas nulle).
Pour la vérification d'un état-limite quelconque, la question se pose de savoir quelle combinaison d'actions il y a lieu de
prendre en compte, puisque peuvent agir simultanément des actions permanentes, des actions variant d'une manière
connue et des actions aléatoires. Il s'agit donc de trouver la combinaison la plus agressive qu'il convient de retenir
relativement à telle ou telle inégalité d'état-limite.
Comme la probabilité d'apparition simultanée de l'intensité maximale d'actions d'origines diverses (charges d'exploitation,
vent, variations thermiques, etc.) est faible, les coefficients de pondération vis-à-vis des différentes actions doivent être
différents selon que l'on considère une seule action s'exerçant isolément ou une combinaison de plusieurs actions
s'exerçant simultanément.
Etant donné le grand choix de combinaisons d'actions complexes et variées auxquelles peut être soumise une
construction, on est nécessairement amené à faire un choix en cherchant à couvrir avec une forte probabilité les
circonstances les plus défavorables susceptibles de se présenter au cours de la vie de la construction.
Il est donc admis de n'étudier qu'un nombre limité de combinaisons en ne considérant que celles qui apparaissent
comme les plus dangereuses, et qui doivent être physiquement possibles et avoir une probabilité d'occurrence non
négligeable, en ne considérant pas celles qui sont manifestement couvertes par une combinaison plus défavorable.
Formulation symbolique :
Situation d’exécution :
Situation d’exploitation :
Situation d’exploitation :
Situation d’exécution :
Situation d’exploitation :
Formulation symbolique :
Formulation symbolique :
Situation d’exploitation :
Situation d’exécution :
Situation d’exploitation :
Situation d’exécution :
Situation d’exploitation :
Exemple :
Soit une poutre-console, la combinaison avec Gmax et QB conduit aux cas de charge suivants pour la détermination des
sollicitations extrêmes :
1-Les Aciers
2- Le Béton
2-a Résistances
Le diagramme de calcul idéalisé du béton est le diagramme dit "parabole-rectangle" constitué par un arc de parabole du
second degré prolongé par une ligne droite.
Bien noter que ce diagramme n’étant introduit que par un artifice de calcul ; il n’y a aucune signification physique et il
serait faux de vouloir déduire de la pente de la tangente à l’origine la valeur du module de déformation longitudinale du
béton.
Les hypothèses qui suivent sont celles qui sont applicables lorsque les effets du second ordre (influence des
déformations sur les sollicitations) peuvent être négligés.
Par suite de l'adhérence, chaque armature subit la même variation linéaire que le béton situé à son niveau
(supposé non fissuré si l'armature considérée est tendue) ;
("Règle des trois pivots"). Le dimensionnement d'une section à l'état-limite ultime est conduit en supposant que
le diagramme des déformations passe par l'un des trois pivots A,B ou C défini ci-après (BAEL, art. 4.3,3),
chacun d'eux définissant une région.
Pivot A Région 1 - L'allongement s de l'acier tendu est de 10.‰. La section est soumise à la
traction simple ou à la flexion simple ou composée.
3
que sur la fibre située à h de la fibre la plus comprimée : bc 2 ‰
7
Les trois hypothèses qui suivent sont les mêmes que les 3 premières hypothèses prises en compte dans les
calculs vis-à-vis des états-limites ultimes de résistance.
l'armature subit la même variation linéaire que le béton situé à son niveau,
le béton et l'acier sont supposés obéir à la loi de Hooke, c'est-à-dire qu'à toute déformation relative
d'un élément de fibre compris entre deux sections droites infiniment voisines correspond une
contrainte normale
L
E. E.
L
avec « E », module de déformation longitudinale du matériau constitutif de la fibre considérée.
D'après l'hypothèse 3, en un point où béton et acier sont au contact, les deux matériaux subissent, du fait de l'adhérence,
la même déformation :
s b
s b
Es Eb
Es
n 15
Eb
1°) de remplacer toute aire « A » d'acier par une aire de béton fictive équivalente « nA » ayant même centre de gravité ;
2°) de considérer, à la place des aires réelles constituées par une aire totale « B » de béton et une aire totale « A »
d'acier, des sections homogènes réduites.
ANNEXES