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Brevet d’Initiation
Aéronautique
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01/09/2023 Brevet d’Initiation Aéronautique LFPQ - LFP
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Nous allons dans ce chapitre rappeler le principe de vol de la majorité des aéronefs existants, avant
de rentrer dans les détails de la structure d’un avion. Nous étudierons ensuite le principe de
fonctionnement des instruments principaux utilisés en aviation puis nous développerons une partie
sur le groupe motopropulseur, indispensable à la réalisation de la majorité des vols.
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Les ballons, Montgolfier et dirigeables, dits « plus légers que l’air », volent grâce à la « force
aérostatique », somme du poids et de la poussée d’Archimède. Composés d’air intérieur plus léger que
l’air extérieur (gaz différents et/ou températures différentes), ils montent sans moteur.
Il arrive qu’il ait au BIA des petites questions sur les éléments constitutifs d’une Montgolfier, alors voici
un schéma les détaillant :
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1.II.2 Aérodynes
Les deltaplanes et pendulaires sont des structures composées d’une aide Delta, en forme de delta : Δ.
Le mot « pendulaire » est réservé aux ULM, c’est-à-dire aux appareils motorisés.
Dans les deux cas, le principe du vol repose sur la modification du centre de gravité de l’ensemble de
la structure.
Dans un deltaplane, c’est donc en bougeant son corps que le pilote peut changer sa trajectoire. Dans
un pendulaire, le pilote actionne un trapèze, un ensemble de trois barres en forme de triangle. Il
contrôle ainsi les mouvements de roulis et tangage.
Attention : Les mouvements de pilotage sont inversés par rapport à l’avion : pour descendre, on tire
sur le trapèze, et pour tourner à droite, on pousse le trapèze à gauche.
1.II.2.b Parachutes
Le principe du vol d’un parachute est très simple. En tombant, la voilure se gonfle
et crée une traînée qui s’oppose à la chute.
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Contrairement au parachute où il n’y a qu’une force qui s’oppose à la chute, les parapentes ont une
voilure en forme d’aile, qui génère comme un profile d’aile une portance et une trainée, et qui permet
de se diriger là où l’on veut. Le mot « paramoteurs » est réservé aux ULM.
Il arrive qu’il ait au BIA des petites questions sur les éléments constitutifs d’un parapente, alors voici
un schéma les détaillant :
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1.II.2.d Avions
L’avion, comme nous l’avons déjà bien abordé, vole grâce à la présence :
Nous rentrerons dans les détails de sa structure plus loin dans ce chapitre.
1.II.2.e Planeurs
La principale caractéristique des planeurs est d’avoir une forme qui permet de réduire au plus possible
les frottements. On parle de finesse.
Parfois, ils ont un moteur, on parle alors de moto planeurs, ce qui leur
permet de voler en palier et donc de gagner en sécurité, et parfois
même d’assurer un décollage autonome s’ils sont assez puissants
1.II.2.f Autogyre
L’autogyre est un aéronef motorisé dont le moteur pilote l’hélice arrière. Elle
lui permet d’accélérer. Alors, la mise en mouvement du rotor sustentateur
est réalisée automatiquement par le vent relatif !!! Il n’est pas motorisé.
LIEN
Papier hélicoptère
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1.II.2.g Hélicoptères
Lors d’accélérations du rotor, et même lors du vol à rotor à vitesse constante, il faut contrer les effets
du rotor pour que la structure ne tourne pas en sens inverse… Deux solutions existent :
- Pour les hélicoptères à un seul rotor, on ajoute un rotor anticouple tournant dans le plan
vertical, assez loin de l’axe du rotor principal à l’arrière. Celui-ci permet ainsi de stabiliser
l’hélicoptère sur l’axe de lacet.
- Pour les hélicoptères bi rotor, il suffit de les faire tourner en sens opposé
Une exception existe : Le Djinn entraine son rotor via de l’air comprimé qui sort du bout des pâles
(comme les hélices d’un lave-vaisselle). Il n’y a ainsi pas de couple transmis à l’hélice, et donc pas de
couple en réaction Eau
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A savoir : (raisons qui justifient en partie des coûts d’exploitation très levés)
Le vrillage des hélices permet d’uniformiser la portance sur toute la pâle. Nous aborderons ce
phénomène lorsque nous parlerons des hélices un peu plus tard.
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Le principe de vol des drones multi rotors est le même que celui des
hélicoptères à deux rotors à la différence que l’on ne contrôle pas
l’inclinaison du rotor et l’incidence des pales (cyclique et collectif).
Chaque hélice assure une portance qui permet de contrer le poids du
drone. La gestion des vitesses de rotation des différentes hélices
permet de générer le mouvement de lacet. Pour incliner le drone, il suffit de générer plus de portance
sur les hélices du côté opposé à la direction du mouvement souhaité que sur les autres.
On envoie dans l’espace des fusées qui transportent des satellites/stations et des sondes.
On définit :
Les satellites/stations tournent autour de la Terre (bientôt autour de la Lune) pour apporter des
fonctions comme les radars météo, les télécommunications, le positionnement GPS…
Les sondes ont pour but d’explorer le système solaire, et peut-être un jour plus loin.
Comme nous l’avons vu, le vol spatial utilise les forces gravitationnelles, les forces centrifuges, et
l’utilisation de propulseurs afin de générer des changements de trajectoires.
Rappelons que pour aller dans l’espace, on passe par trois phases :
- Phase propulsée
- Phase balistique
- Injection
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On distingue les avions selon leur type de train, d’empennages et les lieux d’attache de leurs ailes.
Les avions sont soit à train classique, soit à train tricycle. A savoir : on ajoute
parfois des carénages sur les roues afin de limiter la trainée qu’ils génèrent.
En général, on atterrit sur le train principal, puis le nez se pose. En vol, la roulette étant « pendue »
sous son propre poids, se bloc en position droite, afin de ne pas bouger en vol.
Arrondi
Les risques :
- Il existe des accidents liés au blocage de la roulette en vol. A l’atterrissage, il ne faut pas garder
le manche à l’arrière trop longtemps. Pour débloquer la roulette, il faut qu’un certain poids
soit exercé sur elle
- N’ayant pas de roulette à l’arrière, il faut veiller à ne pas trop
arrondir à l’atterrissage et faire attention lorsque l’on monte
à plusieurs en même temps pour ne pas faire basculer l’’avion
et toucher la queue. Une petite plaque métallique est ajoutée
afin d’éviter d’abimer la structure en bois en cas de contact.
Quelle que soit la position de la gouverne de profondeur, le
vent et le souffle moteur ne suffisent pas à eux seuls à faire
basculer l’avion
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Lors de l’atterrissage, il faut réaliser ce que l’on appelle un « atterrissage trois points », autrement
appelé un « Kiss » (bisou en anglais). Il faut en effet réussir à arrondir pour que les trois roues entrent
en contact avec le sol. Si tel n’est pas le cas, l’avion a tendant à rebondir ! Lors de sa formation sur
train classique, un pilote fait pas mal de rebonds .
Arrondi
En cas de rebonds, la vitesse diminue et on risque fort de finir par décrocher et cogner le sol assez fort.
Dans ce cas, on remet un peu de gaz pour ne pas ralentir, voire même, il faut faire une remise de gaz
si la piste n’est plus assez longue, et refaire un tour.
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La roulette arrière est-elle aussi contrôlée par les palonniers, mais différemment. En effet, ce sont des
ressorts attachés à la dérive qui pilotent la direction de la roulette. Il en résulte un retard entre la
commande et la réaction, assez perturbante pour les pilotes qui débutent sur train classique.
Retard G
Les risques :
- Le contrôle du lacet au roulage étant plus difficile, la sortie de piste est plus fréquente avec ce
type de train, en particulier par fort vent de travers.
- Sur certains avions, le pilote ne voit pas la piste devant lui au roulage et doit regarder sur les
côtés. Il faut donc faire attention à ce qu’il y a droit devant.
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- N’ayant pas de roulette à l’avant, l’avion peut basculer sur le moteur, se mettre
« en pylône ». Il faut donc freiner doucement… Et une gestion correcte du
manche doit être réalisée au roulage (manche en arrière par vent de face, et
au neutre par vent arrière). Mettre les gaz avec un manche en avant conduit le
vent à soulever la profondeur et fait passer sur le nez !
o Vent de face : manche arrière (cumul du vent et du souffle hélice)
Remarque : pour toutes ces raisons, le pilotage d’avions à train classique nécessite une formation
spécifique et la délivrance d’une variante dite TW, ou « Tail Wheel », pour roulette arrière ou roulette
de queue.
Voici une vidéo d’un atterrissage que j’ai réalisé sur l’Altisurface de St Roch Mayères.
Du fait des particularités de chaque type de train abordées aux deux paragraphes précédents :
- Un pilote d’avions trains classiques est lâché sur tricycle en un ou deux vols
- Un pilote de trains tricycles doit réaliser une formation de plusieurs heures avant de réussir à
maîtriser le train classique
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1.III.1.b Empennages
Il existe une multitude de types d’empennages. Focalisons-nous sur les 4 types d’empennages les plus
répandus : en « T », en « V », cruciforme et en canard.
1.III.1.b.ii Empennage en « T »
1.III.1.b.iii Empennage en « V »
On peut trouver des empennages dit « monoblocs » (tout l’empennages bouge) ou en deux parties,
avec une partie fixe et une partie mobile :
L’empennage en canard ressemble à des moustaches. Il joue le rôle de gouverne de profondeur, est
positionné en avant de l’avion. Le Rafale est équipé d’un tel empennage.
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1.III.1.c Ailes
Parmi les différents types d’ailes que l’on rencontre, on distingue les avions à ailes hautes, médianes
et basses, selon leur position par rapport à la structure de l’avion.
Exemple d’un plafond transparent d’un appareil à ailes hautes (lien vidéo)
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Evidemment, les structures les plus résistantes sont des structures pleines. Toutefois, en aviation, on
cherche un compromis entre résistance et poids de l’avion… La présence de vide permet aussi de faire
passer des câbles de commandes, électriques, d’essence etc.
Chaque nervure contient des entretoises ou raidisseurs, permettant d’assurer leur solidité. Elles
pourraient être pleines, mais le but est évidemment de créer des structures les plus légères possibles.
Les nervures définissent les profils d’ailes que nous avons abordés en
aérodynamique :
A double courbure
Profils Creux
minces
Symétrique
Symétrique
Plan-Convexe
Profils
épais
Biconvexe dissymétrique
Laminaire
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On nomme :
𝒃𝟐
On définit l’allongement d’une aile (Aspect ratio en anglais) par le rapport : 𝑨𝑹 = avec 𝑏 l’envergure
𝑺
et S la surface alaire. L’allongement définit ainsi la forme de l’aile. Pour une même surface, une aile
carrée à un allongement de 1, alors qu’une aille à fort allongement est de plus en plus longue et de
moins en moins large. 𝒃 𝒃 𝒃
𝑨𝑹 = 𝟒 𝑨𝑹 = 𝟏𝟔
𝑨𝑹 = 𝟏
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Lorsque l’on parle de résistance mécanique, on parle de contraintes admissibles. Il existe différents
types de sollicitations illustrées sur la figure ci-dessous :
- Au sol : les ailes subissent leur poids, il y a donc de la flexion engendrant sur les longerons
o De la traction à l’extrados
o De la compression à l’intrados
- En vol : les ailes subissent la portance et portent le fuselage, il y a donc de la flexion engendrant
sur les longerons
o De la traction à l’intrados
o De la compression à l’extrados
Voici un lien vidéo intéressante de test de flexion des ailes d’un avion : Lien Vidéo
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Mettre des réservoirs dans les ailes limite les efforts dans l’emplanture de l’aile en vol.
On peut imager les choses ainsi : Soit un homme dont chaque bras pèse 2kg, de poids 50 kg, ayant
deux sacs de 10 kg portés aux bras ou un sac de 20 kg porté sur le dos. Lorsqu’il est en l’air, soulevé
par des cordes, on suppose que celles-ci portent tout le bras (comme la portance répartie sur toute
l’aile, ce que j’ai représenté par 2 cordes par bras, il faudrait en mettre plus). On assimile les épaule à
l’emplanture.
Au sol En vol
Sacs aux bras Sac sur le dos Sacs aux bras Sac sur le dos
Réservoirs dans le
Réservoirs dans l’aile Réservoirs dans le fuselage Réservoirs dans l’aile
fuselage
Il est évident que c’est lorsque le poids du fuselage transite dans l’emplanture en vol que les
contraintes sont maximales (au sol, l’emplanture ne supporte que le poids des ailes, en vol elle
supporte le poids du fuselage). Il est donc intéressant de mettre les réservoirs dans les ailes pour
soulager l’emplanture en vol (dans l’exemple des épaules, ne porter que 50 kg au lieu de 60 kg).
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1.III.2.e.i Volets
Rallye
Ils sont souvent situés proche du fuselage pour laisser la place aux ailerons au
plus loin du fuselage (effet plus important pour tourner) et ils bougent de
manière symétrique (descendent ou remontent en même temps de chaque
côté).
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Le compensateur, ou trim, est une surface ressemblant à un petit aileron qui est ajoutée à l’arrière de
la gouverne. Il permet de corriger le comportement de l’avion. Certains compensateurs son non
modifiables, d’autres sont contrôlables par une commande.
Sur les avions évolués, on peut régler les compensateurs de profondeur, direction et roulis.
Pour les trim électriques d’avions EFIS, on peut avoir une indication numérique de la
position du compensateur, exemple ci-contre sur un Dynon Skyview :
- La commande manuelle des DR400 est un disque entre les deux sièges que l’on tourne dans
un sens ou dans l’autre afin de compenser l’avion
- Lorsqu’elles sont électriques, c’est souvent un bouton sur le manche qui permet de régler le
trim.
Son rôle est de permettre au pilote de ne pas avoir à constamment manipuler le manche pour garder
une assiette. Prenons l’exemple d’un avion volant en palier et dont le compensateur est bien réglé. Il
n’est pas nécessaire de maintenir le manche pour que l’avion reste stable à son altitude. L’avion passe
en montée stabilisée. Si le pilote lâche le manche, l’avion cherche de lui-même à redescendre. Il faut
donc maintenir un effort aux commandes pour que l’avion continue la montée. En réglant le
compensateur, on peut annuler l’effort à réaliser sur la commande pour que l’avion reste sur sa
trajectoire. Cela soulage le pilote. Mais la question est la même en palier. Un avion mal compensé
passe son temps à monter ou à descendre. Sans trim, le pilote devrait tout le long de sa navigation agir
sur le manche pour maintenir son altitude, ce qui représente une charge de travail importante et une
fatigue physique.
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Résultante aérodynamique
sur profondeur
Pour maintenir son assiette, l’avion doit garder le manche en arrière, la gouverne braquée afin de
monter. La résultante aérodynamique sur la gouverne crée un moment (force x bras de levier) autour
de son axe de rotation obligeant à maintenir un effort à cabrer sur le manche, ou faisant revenir la
gouverne en position neutre, conduisant l’avion à stopper sa montée et à avoir un mouvement à
piquer.
Physiquement, le compensateur vient créer une force assez faible pour ne pas avoir d’influence en
termes de résultante sur l’équilibre de l’avion mais assez éloignée de l’axe de rotation de la gouverne
pour que son moment autour de cet axe permette de s’opposer au moment issu de la résultante
aérodynamique qui s’applique sur la gouverne.
L’avion est alors stabilisé en montée, aucune action ne doit être réalisée sur le manche :
Remarque : même en palier, la masse de carburant diminuant et l’équilibre avec, un réglage de trim
doit être adapté au cours du vol.
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Les aérofreins ont pour but de créer de la trainée afin de freiner les avions. Placés sur le fuselage, ils
n’ont pas d’influence sur la portance. Placés sur l’aile, ils cassent la portance en plus d’augmenter la
trainée.
Fuselage Ailes
Sur les avions de ligne, on parle de Spoiler car ils ne jouent pas que le rôle de freiner par création de
trainée. Ils sont utilisés en faible dose en vol pour le contrôle de l’avion, et permettent au sol de casser
la portance afin de faire transiter plus de poids dans les roues (ils plaquent l’avion au sol), et donc
permettre d’utiliser les freins mécaniques de manière plus efficace (le glissement arrive plus tard).
Ici aussi, les structures les plus résistantes sont des structures pleines mais on cherche un compromis
entre résistance et poids de l’avion…
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- « Bois et toile » : comme le nom d’indique, l’avion est réalisé avec du bois, et
de la toile vient recouvrir le bois. DR221, DR400, sont des exemples d’avions
en bois et toile. Attention, cette structure brûle bien. Ci-contre, feu de frein…
Surtout dans le monde ULM, on trouvera des structures tubulaires (assemblages de tubes) avec ou
non, de la toile :
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Ce paragraphe a déjà été abordé dans un précédent chapitre. Rappelons les principales informations
importantes.
Dérive
Ailerons
Profondeur
Certains avions sont instables par nature, par exemple avec leur centre de gravité en arrière du foyer…
Ces avions, pour voler, nécessitent forcément un système de commande automatisée qui assiste le
pilote…
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- Freins à disques
- Freins à tambours
Image
Toutefois, quand elle est tiée sans autres actions, le frein n’est
pas enclenché, n’est pas « en pression ». En effet,
l’actionnement de cette commande ferme le circuit hydrolique
des freins avec un système de clapet anti-retour. Il faut donc
encore « le mettre ne pression », c’est-à-dire actionner le frein,
jusqu’à ce qu’il soit serré. Alors, il ne se déserre pas !
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Bille aiguille
Balise de détresse
Dépression gyro
Nous avons abordé les instruments radio dans le chapitre sur la navigation. On peut rappeler qu’en
général, on trouve :
Radio Transpondeur
Rappelons que transpondeur et radio sont obligatoires dès que l’on entre en espace de classe D ou
inférieur. La radio peut être obligatoire sur certains terrains. Les autres instruments sont optionnels.
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Lorsqu’un avion est à une vitesse nulle, pression statique et pression totale sont égales à la pression
atmosphérique. Dès que l’avion possède une vitesse non nulle, la pression totale augmente.
L’augmentation de la pression totale est directement reliée à la vitesse de l’avion.
Ainsi, en imaginant que la pression évolue de 100 hpa lorsque l’on passe d’une vitesse nulle à une
vitesse V donnée, on aurait selon la pression atmosphérique Patm :
Bilan
Pression Totale Statique Dynamique
Mesure Directe Directe Indirecte
Permet
Altitude
d’obtenir
(Vitesse) Vitesse verticale Vitesse
directement
(Vitesse)
(indirectement)
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On trouve majoritairement deux types de dispositifs pour mesurer les pressions statique et totale :
- Prise de pression totale sous l’aile et prise de pression statique de chaque côté du fuselage
(ce qui permet d’annuler d’éventuels effets de dérapage)
𝑷𝒔 𝑷𝒔
𝑷𝒕
𝑷𝒕
𝑷𝒔 𝑷𝒔
𝑷𝒔
𝑷𝒕
- Tube de Pitot : le tube de Pitot intègre à la fois la mesure de pression totale et statique
Vous remarquerez que les prises de pression sont toujours protégées lorsque les avions ne sont pas
utilisés. On utilise en effet des « caches Pitot » ou « flammes », afin d’éviter que des insectes pénètrent
ou bouchent les prises de pression. Cela fait aussi de beaux portes clés pour les pilotes
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1.IV.2.b.i Altimètre
L’altimètre est l’instrument qui indique l’altitude, qu’il faut corriger pour avoir
l’altitude vraie de l’avion, comme nous l’avons vue dans le chapitre sur la
navigation. Il indique généralement une altitude en pieds, mais parfois (en
planeur par exemple), il est en mètres.
Rappelons que :
1 𝑓𝑡 = 30,48 𝑐𝑚 = 0,3048 𝑚
{ 1
1𝑚 = 𝑓𝑡 = 3,28 𝑓𝑡
0,3048
On trouve généralement trois aiguilles indiquant respectivement les pieds, milliers et dix milliers de
pieds.
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1.IV.2.b.ii Anémomètre
La VNE : « Velocity Never Exeed », vitesse à ne jamais dépasser, repérable par une limite rouge (au-
delà, les commandes, la cellule, la structure peut rompre par résonnance aérostatique/flutter – Vidéo)
- VLE : « Velocity Landing gear Extended » pour vitesse maximale train sorti.
- VL0 : « Velocity Landing gear Operating » pour vitesse maximale de manœuvre du train
- VFO : « Velocity Flaps Operating » pour vitesse maximale de manœuvre des volets
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1.IV.2.b.iii Variomètre
On a la conversion :
On utilise un capillaire qui laisse passer « difficilement » l’air. Après un temps assez long, et sans
variations de la pression statique, les pressions dans la chambre du boitier et dans la capsule sont
égales. La capsule ne se déforme pas et l’indicateur indique une vitesse verticale nulle.
Une variation de pression statique par montée ou descente de l’avion crée une différence entre la
pression dans la chambre et celle dans la capsule, égale à la pression statique. Elle induit une
déformation de la capsule qui fait bouger l’aiguille de l’indicateur. Cette différence existe tant qu’il y a
variation de la pression statique. Dès que l’altitude se stabilise, les pressions dans la chambre et dans
la capsule s’égalisent, et l’aiguille indique 0.
Les dimensions du capillaire jouent un rôle très important dans le fonctionnement de cet instrument :
- Si le capillaire est trop gros, les pressions sont toujours égales et l’instrument n’indique pas de
variations
- Si le capillaire est trop petit, la pression statique évolue alors que la pression dans la chambre
ne suit pas, et l’indicateur part dans des valeurs absurdes.
Il faut donc un capillaire qui freine assez l’air tout en lui permettant d’atteindre un débit stable assez
grand à une vitesse verticale donnée. L’indication du variomètre est correcte lorsque ce débit est
atteint. Ainsi, l’indication d’un variomètre a du retard (en moyenne 5 secondes).
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1.IV.3.a Le gyroscope
- Lorsque la masse en rotation est en liaison rotule (3 rotations possibles) avec l’avion, l’axe de
rotation reste constant au cours du temps (conservateur de cap, horizon artificiel)
- Lorsque l’on impose une rotation de la masse en rotation autour d’un axe
perpendiculaire à son axe de rotation, elle réagit en créant une rotation
autour de l’axe perpendiculaire aux deux premiers. Essayez avec un hand
spinner par exemple (aiguille)
Attention : l’axe d’un gyroscope reste fixe au cours du temps par rapport à un référentiel Galiléen.
Autrement dit, lorsque l’on définit l’axe d’un gyroscope et que l’on se déplace autour de la Terre, voire
que l’on est sur Terre, et que la Terre tourne sur elle-même, l’axe reste dans la direction « absolue »
dans laquelle il a été défini au départ.
En aviation, la mise en rotation de la masse au centre des gyroscope peut être réalisée
En général, les avions disposent des deux types de sources d’alimentation selon les instruments. Cela
permet plus de sécurité en cas de panne…
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L’horizon artificiel est l’instrument qui a rendu possible le vol sans visibilité. Il
indique l’assiette et l’inclinaison de l’avion. On trouve sur l’indicateur les
graduations d’inclinaison de 10, 20, 30, 45, 60 et 90°. Concernant l’axe de
tangage, les graduations vont de -20° à +20°.
L’horizon artificiel est un gyroscope dont l’axe reste toujours vertical par rapport à la gravité Terrestre.
Ainsi, l’avion « tourne » autour de ce gyroscope, et un système mécanique permet alors d’indiquer la
situation de l’avion par rapport au plan horizontal et vertical du lieu concerné.
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Comme nous l’avons vu précédemment, les déplacements autour de la Terre et la rotation de la Terre
font que l’axe du gyroscope ne reste pas parallèle à la direction verticale. Sans corrections, il en
résulterait une erreur d’indication de l’horizon artificiel :
Pour s’affranchir des problèmes d’orientation relative de l’axe du gyroscope avec la rotation de la
Terre, un système « érecteur » est ajouté afin de « recaler » l’axe du gyroscope avec la verticale du
lieu sur le long terme. C’est un dispositif mécanique qui réalise « une moyenne » de la gravité sur un
certain temps pour recaler la verticale. Ainsi, après de longues accélérations subies par l’avion dans
une même direction, l’horizon est faussé. Il lui faut quelques minutes pour se recaler.
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Lorsque le pilote règle son conservateur de cap, il agit en réalité sur l’orientation initiale de l’axe de
rotation du gyroscope. Ensuite, cet axe restant fixe, l’indicateur affiche le cap relativement à cette
direction préréglée.
Le cadre intérieur est horizontal, le cadre extérieur est vertical et solidaire de la rose des caps. Un
système érecteur permet ainsi de maintenir ces deux cadres orthogonaux au cours du temps, c’est-à-
dire que l’axe du gyroscope reste dans le plan horizontal, en gris sur l’image ci-dessous.
Par ailleurs, des frottements induisent eux aussi des erreurs d’indication. Il peut arriver que l’erreur
soit de l’ordre de 10° en 15 minutes !!! Il faut donc régulièrement se mettre en vol à plat, sans
turbulence, lire le cap grâce au compas et recaler le conservateur de cap.
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Abordons dans cette partie l’aiguille, la seule des deux exploitant un gyroscope.
L’aiguille indique un taux de virage. Elle permet de savoir le sens du virage, de contrôle la régularité de
la rotation, et indique le taux de rotation. Lorsque l’aiguille se trouve sur les index blancs, le taux de
virage est de 3° par seconde, ou 180°/min. On parle de « taux standard ». On fait donc un tour complet
en deux minutes à ce taux.
Son fonctionnement est basé sur un gyroscope et exploite la faculté des gyroscopes à générer une
rotation dans une direction bien précise lorsque l’on cherche à faire tourner la masse en rotation.
Le gyroscope est mis en rotation parallèlement à l’axe de tangage de l’avion. La rotation de l’avion
autour de son axe de lacet génère une rotation de la masse en mouvement autour du 3° axe, axe de
roulis. Plus la rotation autour de l’axe de lacet est importance, plus le gyroscope a envie de tourner
autour de l’axe de roulis. Pour éviter que cette rotation ne se produise, on place un ressort de rappel
qui permet à l’aiguille de l’indicateur de s’incliner plus ou moins en fonction du taux de rotation en
lacet.
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1.IV.4.a La bille
- En ligne droite : la dissymétrie conduit à incliner légèrement l’avion pour contrer son effet, ce
qui incline la verticale apparente
- En virage : le poids apparent est dirigé par le vecteur somme du poids de l’avion et de la force
centrifuge. Si l’axe de lacet de l’avion n’est pas parallèle à cette direction, alors il y a dérapage
Tant que la direction du poids apparent est parallèle à l’axe de lacet de l’avion (quelle que soit
l’inclinaison de l’avion), du fait de la légère incurvation du tube contenant la bille, celle-ci reste en bas.
Mais, dès que direction du poids apparent n’est plus parallèle à l’axe de lacet, la bille se comporte
comme si l’avion ne bougeait pas et était simplement incliné ! Elle part à droite ou à gauche, indiquant
alors un dérapage.
Il est assez aisé de comprendre que lorsque la verticale apparente n’est pas parallèle à l’axe de lacet
de l’avion, celui-ci est « tiré » sur le côté, tel une voiture sur de la glace en virage… Il y a donc dérapage.
Il faut corriger le dérapage (virage asymétrique) en utilisant la dérive, soit les palonniers. On retient
souvent la phrase suivante : Le pied chasse la bille. Le dérapage crée de la traînée et une dissymétrie
du vol, à l’origine de départs en vrille à faible vitesse. Il est donc important de toujours garder la bille
au milieu.
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1.IV.4.b Le compas
Le compas est un instrument qui indique le nord magnétique. Une sphère flotte
dans un liquide et est orientée avec le champ magnétique terrestre.
180°
𝟏𝟓𝟎° 𝟐𝟏𝟎°
On trouve sur les compas une fiche indiquant des corrections de cap à réaliser. En effet, lorsque le
compas est pris seul, il indique le nord magnétique. Mais lorsqu’il est intégré à l’avion, il indique des
caps faux du fait du champ magnétique de l’avion lui-même. Cette correction à appliquer au cap
compas 𝐶𝑐 s’appelle la « déviation » 𝑑.
Ainsi :
𝐶𝑚 = 𝐶𝑐 + 𝑑
A savoir :
On retiendra qu’il ne faut JAMAIS poser un appareil électronique (GPS, casque, téléphone) proche
d’une boussole. En effet, il perturbera le champ magnétique et conduira le compas à indiquer
n’importe quoi (ex : film « Le dernier vol de l’Arche de Noé »).
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1.IV.4.c.i Tachymètre
Au démarrage, et dans les phases de vol à faible altitude pour des questions
de sécurité, la pompe électrique est utilisée. Le moteur possède un
indicateur de pression d’essence, témoin de la bonne alimentation du
moteur en essence.
Les avions sont équipés de jauges à essence, une par réservoir. Elles sont
généralement graduées de 0 à 4, et elles indiquent généralement
l’autonomie en heures, de 0 à 4h. Attention, ce n’est toutefois pas toujours
le cas, par exemple ci-contre, les graduations sont associées à des quantités
de 35, 60, 80 et 100L…
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1.IV.4.c.v Horamètre
Pour les vols BIA par exemple, les vols seront de 30 minutes à l’horamètre !
La batterie d’un avion (courant continu) est chargée par le moteur qui
entraine un alternateur, comme dans une voiture. Toutefois, il est possible
de couper l’alimentation de l’alternateur. Un voyant indique la bonne
charge de l’alternateur. L’alternateur crée un courant alternatif qui est
ensuite converti en courant continu pour alimenter la batterie.
1.IV.4.d Fusibles/breakers
Les fusibles et les breakers (disjoncteurs) sont des éléments de sécurité du circuit électrique. Les
fusibles (à gauche) sont utilisables une seule fois (flament qui fond en cas de surintensité) alors que les
breakers (à droite) peuvent être réarmés.
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1.IV.4.e Eclairages
Intérieurs Extérieurs
On distingue deux types d’éclairages dans les avions, intérieurs et extérieurs. Bien
qu’ils soient très utiles de nuit (évidemment), ils ont aussi leur intérêt de jour.
Les éclairages intérieurs, utiles de nuit uniquement, sont souvent au nombre de 3, commandés par 3
potentiomètres :
Les éclairages extérieurs sont pilotés par des boutons à deux positions.
• Anticollision
Petite lampe clignotante située au-dessus de l’avion, elle est synonyme d’un avion qui va mettre en
route le moteur ou qui a le moteur en route. Au sol, on sait donc qu’il faut s’éloigner, et en vol, cela
permet d’identifier immédiatement la présence d’un avion de nuit.
• Phares
Les phares, de roulage et d’atterrissage, permettent d’éclairer le sol comme de gros projecteur, dans
le but de rouler et de se poser de nuit. De nuit, un avion éteint ses phares lorsqu’il est immobile. Ils
sont aussi très utiles de jour comme de nuit, dans les zones à fort trafic, pour être plus visible des
autres avions. Ils peuvent aussi être utilisés comme signaux visuels pour communiquer en cas de panne
radio.
• Feux de navigation
Trois feux non clignotants de couleurs différentes permettent d’identifier de loin la direction d’un
avion de nuit (3 zones de 120°) :
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- Moteurs à explosion : premier moteur 2 temps en 1859, premier moteur 4 temps en 1867
- Turbomachines
Nous allons donc dans ce paragraphe décrire leurs principes de fonctionnement. Nous parlerons alors
rapidement des moteurs électriques qui sont en train de se développer dans l’aviation de loisir.
1.V.1.a Mécanisme
Le moteur à piston, ou moteur à explosion, est un moteur très répandu. Il équipe par exemple toutes
les voitures à essence aujourd’hui. On distingue les moteurs 2 temps et les moteurs 4 temps. Détaillons
le principe de fonctionnement du moteur 4 temps dans un premier temps. Un moteur à explosion
fonctionne sur le principe d’un mécanisme bielle/manivelle :
Sur le schéma ci-dessus, chaque rond représente une liaison pivot, c’est-à-dire la possibilité d’avoir
une rotation entre deux pièces. La pièce 1 est appelée manivelle (ou vilebrequin), la pièce 2 est la
bielle, et la pièce 3 est appelée le piston. Le piston se déplace en translation dans le carter du moteur.
A savoir : un moteur à piston (2T et 4T) nécessite d’être entraîné au départ pour
démarrer. Il va ensuite continuer à fonctionner à l’aide de son inertie. Il est donc
nécessaire d’avoir un démarreur afin de le lancer au départ.
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1.V.1.b.i Comburant
1.V.1.b.ii Combustible
Le combustible utilisé dans les moteurs à pistons est l’essence, sous différentes formes :
SP95, SP95E10, SP98, 100LL, Diesel, JET A1…
Ce moteur est très simple et équipe une bonne partie des ULM car son entretien est simple.
On remarquera que la lubrification des pièces mécaniques doit être réalisée par le
carburant lui-même puisqu’il entre en contact avec toutes les pièces. C’est pourquoi
il est nécessaire d’utiliser comme carburant un mélange d’essence et d’huile pour
moteurs 2 temps.
En aviation, on utilise pour les moteurs 2 temps du SP98 ou une essence aviation,
l’UL91.
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Dans le cas du moteur à 4 temps, il existe une chambre étanche au-dessus du piston, présentant deux
orifices par lesquels on fait entrer le mélange air/essence d’une part, et sortir les gaz brûlés d’autre
part. Des soupapes d’admission et d’échappement jouent le rôle de clapet. Elles sont actionnées par
un arbre à cames entraîné par le moteur, qui en tournant vient appuyer sur les soupapes pour les
ouvrir au moment opportun.
- Cycle 1 :
o Admission : La soupape d’admission s’ouvre, le mélange air/essence entre dans la
chambre, étant aspiré par le mouvement du piston qui descend
o Compression : Les deux soupapes étant fermées, le piston remonte et comprime le
mélange air/essence
- Cycle 2 :
o Explosion/Détente : Une bougie crée une étincelle afin d’enflammer le mélange. Il y a
explosion et détente du gaz, le piston subit une pression motrice qui le fait descendre
o Echappement : Le piston continue son mouvement et pousse les gaz brulés à travers
la soupape d’échappement, ouverte lors de cette phase
Les cycles se produisent alors ainsi de suite. On notera qu’il est nécessaire d’entraîner le moteur pour
qu’il démarre. Dans les vieux avions, on démarrait le moteur à la main. Maintenant, des démarreurs
(moteurs électriques) fournissent l’énergie nécessaire au démarrage.
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Les premiers moteurs développés pour l’aviation furent les moteurs à pistons.
Les performances de ces moteurs sont exprimées selon le rapport
Puissance/Poids. Ainsi, on parle de chevaux CV par kilogrammes.
Voici un lien vidéo qui présente les moteurs en étoile (partie extérieure fixe ou mobile) : VIDEO
Jusqu’à l’arrivée des turboréacteurs dans les années 40/50, les évolutions se feront autour de ces deux
types de moteurs. Les performances seront sensiblement les même pour deux technologies bien
différentes, atteignant dans les années 40 un ordre de grandeur de 2 CV/kg contre 0,33 CV/kg en 1903.
Ainsi, un moteur de voiture classique de l’ordre de 100 CV aurait pesé environ 300 kg en 1900 contre
50 kg en 1940.
Cela n’empêchera évidemment pas l’utilisation de moteurs différents, comme le moteur Anzani à 3
cylindres non rotatifs utilisé par Louis Blériot lors de la première traversée de la Manche en 1909.
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Les moteurs en étoile sont en réalité l’assemblage de plusieurs (nombre impaire à partir de 3) moteurs
à piston autour d’un axe central. Ainsi, ils prennent une disposition en étoile. Chaque piston participe,
au bon moment, à l’apport de puissance à l’élément tournant. On trouve deux types de moteurs en
étoile
- Les moteurs fixe : carter fixe, axe tournant avec l’hélice (moteur de Broussard ci-dessous)
- Les moteurs rotatifs : axe central fixe, carter tournant avec l’hélice fixée à celui-ci
Le gros avantage de faire tourner le carter est d’avoir une inertie assez importante pour garantir un
fonctionnement sans à-coups du moteur. Mais, avec l’évolution du poids de ces moteurs, un effet
indésirable va apparaître sur les moteurs rotatifs : l’effet gyroscopique. Ainsi, selon le sens de rotation
du moteur, les virages d’un avion seront rendus très simples dans une direction, et très difficiles dans
l’autre… On abandonnera donc le carter tournant au profit de l’axe tournant.
Après quelques spécimens de moteurs fixes début 1900, les moteurs ont presque tous été rotatifs
jusqu’à la fin de la guerre 14-18 puis sont devenus majoritairement fixes à partir des années 20.
1.V.1.d.ii Moteur en V et W
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Les moteurs classiques utilisent un carburateur pour alimenter les chambres en mélange air/essence.
Dans les moteurs plus perfectionnés, les carburateurs sont remplacés par des injecteurs, on parle de
moteur à injection. On peut même aller jusqu’à comprimer l’air entrant dans le moteur afin d’apporter
plus d’oxygène au moteur.
• Le stockage
L’essence est stockée dans l’avion avec des réservoirs, dans les ailes ou dans le fuselage.
Lorsque l’essence est consommée, de l’air vient la remplacer. L’air pouvant contenir de l’humidité,
celle-ci peut condenser et se retrouver dans l’essence.
Par ailleurs, selon la localisation des bouchons de remplissage, il est possible que de l’eau de pluie
tombe accidentellement dans les réservoirs, où des impuretés.
L’eau étant plus lourde que l’essence (densité de 0,7 environ), celle-ci descend au fond. Il existe donc
des purges aux points bas qui permettent de « purger » les réservoirs de l’éventuelle eau contenue
dans l’essence. Cela permet évidemment aussi de détecter des impuretés.
On réalise les purges le matin, avant de déplacer l’avion. En effet, le déplacement risque de mélanger
l’eau et l’essence et de rendre la purge inefficace.
Lorsque l’on sort un avion du hangar pour prendre celui qui est derrière, il faut donc le purger pour
que le pilote qui le prendra après n’ai pas de problèmes !
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• L’acheminement
L’acheminement de l’essence des réservoirs au moteur est assuré par un circuit mis sous pression par
deux pompes :
- Une pompe mécanique : actionnée par le moteur, elle permet de le rendre autonome en
fonctionnement normal
- Une pompe électrique : actionnée par le pilote :
o Pour permettre l’alimentation du carburateur à l’arrêt lors du démarrage
o Pour améliorer la sécurité du vol dans les phases de vol à basse altitude (atterrissage,
décollage) afin de palier à une éventuelle panne de la pompe mécanique
Remarque : lorsque les réservoires sont dans les ailes d’avions à ailes hautes, la gravité participe à ma
mise sous pression du circuit
Sur les avions à plusieurs réservoirs, il permet de sélectionner le réservoir sur lequel on tourne.
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• Carburateur
Le carburateur est un système qui permet de diffuser
l’essence dans l’air qui entre dans le moteur à l’aide de
l’effet venturi, sans sources électrique. Lorsque de l’air
passe dans un rétrécissement, pour conserver le débit, il
doit accélérer. La pression diminue alors et une dépression
se crée dans le venturi.
Une mixture avec beaucoup d’air et peu d’essence se dit « pauvre », alors qu’à l’inverse, une mixture
avec une bonne quantité d’essence se dit « riche ». En vol, on est généralement en mixture « plein
riche », et on arrête le moteur en réglant la mixture sur « plein pauvre ».
Pour un fonctionnement optimal, la mixture doit être réglée afin de respecter des proportions
comburant/combustible respectant les coefficients stœchiométriques de
la réaction chimique associée. Il ne faut ni trop d’air, ni trop d’essence.
Dans nos moteurs à combustion interne, le rapport doit être de l’ordre de
1/15 (1g d’essence pour 15g d’air). On peut réaliser un réglage de la
mixture en fonction de l’altitude pour optimiser les performances du
moteur (en altitude, moins d’oxygène, donc moins d’essence pour
respecter le rapport constant). Dans ce cas, on utilise un indicateur de
température des gaz d’échappement « EGT » pour « Exhaust gas
temperature », mais je ne rentrerai pas ici dans ces détails.
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L’air accéléré voit sa température diminuer (notion de température ressentie). Dans certaines
conditions de température et humidité relative de l’air, l’eau contenue dans l’air peut se condenser et
geler sur les parois du carburateur : on parle de givrage du carburateur.
L’air n’est alors pas filtré (au cas où le filtre serait lui aussi givré), et plus chaud que normal. Qui dit air
chaud, dit moins d’oxygène. Le mélange n’est donc plus optimal et le moteur perd en vitesse. Lors de
l’essai du réchauffage carburateur au sol, on perd en moyenne une centaine de tours par minutes. On
prend alors le temps d’observer le compte tour. Si après actionnement du réchauffage carburateur
Normalement, lorsque l’on repousse la commande, le compte tour doit revenir à la vitesse moteur
indiquée avant de mettre « la réchauffe ».
Le réchauffage du carburateur est utilisé en vol dès que le régime moteur est réduit, afin de prévenir
le givrage.
Voici une vidéo que j’ai réalisée lors d’une matinée fraiche et humide, alors que j’attendis depuis
quelques minutes que le moteur chauffe : VIDEO. Vous verrez que je givrais doucement et que le
compte tour revient aux 1200 tr/min que j’avais avant de givrer légèrement.
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• Injecteurs
Dans le cas des moteurs à injection, on utilise toujours des soupapes pour
alimenter le moteur en air, et évacuer les gaz brulés. Cependant, l’alimentation
en essence est réalisée à travers des injecteurs sous très haute pression. Le
réglage de la « mixture » est donc automatique ! Il est nécessaire d’avoir un
calculateur pour gérer l’injection, et donc de l’électricité. Ce type de moteur ne
fonctionne pas sans batterie !
• Prise d’air
La solution la plus simple consiste à créer des prises d’air à l’avant de l’avion.
L’air y entre à l’aide du vent relatif, passe à travers un filtre, puis va vers le
moteur.
• Turbocompresseur
Le principe de l’utilisation d’un turbocompresseur consiste à utiliser une partie de l’énergie issue de
l’échappement pour faire tourner une turbine qui va comprimer l’air en entrée du moteur afin
d’augmenter sa teneur en oxygène.
On pourra alors mettre plus d’essence dans le mélange et obtenir de meilleures performances. Le
turbocompresseur apporte aussi un gros avantage pour le vol en altitude. En effet, l’oxygène se
raréfiant avec l’altitude, les moteurs sans compresseur fonctionnent de moins en moins bien avec
l’altitude. Un turbocompresseur permet de continuer à apporter de l’oxygène en grande quantité, et
garanti un fonctionnement même très haut !
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Le système d’allumage est le système électrique qui alimente les bougies pour créer les étincelles au
bon moment.
A savoir : en aviation certifiée, chaque cylindre est équipé de deux bougies, l’une en position basse et
l’autre en position haute. Dans un moteur à 4 pistons, il y a donc 8 bougies. On parle de « double
allumage ». Cela permet une meilleure combustion et plus de sécurité, puisqu’un circuit magnétos
peut tomber en panne…
Le principe consiste alors à alimenter ces bougies par deux systèmes indépendants appelés
« magnétos ». L’une des magnétos alimente 2 bougies en position basse de deux cylindres et deux
bougies en position haute des deux autres. L’autre fait l’inverse.
Lors des essais moteur avant un vol, on contrôle le bon fonctionnement des magnétos. Il faut à la fois
ne pas perdre trop de tour au passage de 2 à 1 magnéto, et que l’écart en vitesse obtenu sur chacune
des magnétos soit faible.
Le circuit des magnétos est piloté par la clé de l’avion. On nomme les magnétos par
« Gauche » ou L pour « Left », et « Droite », ou R pour « Right ». Lorsque l’on utilise les
deux magnétos en même temps, on est sur « Both » pour « Ensemble ».
Les magnétos sont alimentées par un système autonome relié au moteur. Lorsque celui-ci tourne, il
crée l’électricité nécessaire à la génération des étincelles. Un avion n’a donc pas besoin de batterie
pour fonctionner !
Attention, danger : En général, on arrête les moteurs en mettant la mixture sur « plein pauvre ». Cela
permet de consommer toute l’essence restant dans les cylindres, sauf quand il n’y a pas de commande
de mixture auquel cas on stoppe par les magnétos. Lors d’un arrêt par mixture, lorsque l’on enlève les
clés des magnétos, on ne peut être sûr que le circuit des magnétos est coupé (mise à la masse). Ainsi,
si quelqu’un manipule l’hélice et la fait tourner sans le vouloir, et si le circuit n’est pas mis à la masse,
l’hélice peut partir... C’est pourquoi, avant tout arrêt moteur par mixture, un pilote doit vérifier que le
circuit se coupe. Pour cela, il met le moteur au ralenti, et passe rapidement sur OFF puis revient sur
« Both ». Si tout va bien, il ressent une légère chute de régime qui confirme que le circuit sera coupé.
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1.V.1.g Hélices
Un moteur à explosion s’accompagne évidemment toujours d’une hélice (ensemble de plusieurs pâles)
pour transformer la puissance mécanique de rotation en une puissance aérodynamique entraînant
l’avion.
Mettre plusieurs pâles permet de réduire cette vitesse, et le son généré par l’avion. Le coût s’en trouve
toutefois augmenté.
Dans tous les cas, le profil de la pâle est un profile qui ressemble à
une aile d’avion, mais avec des sections orientées différemment à
mesure que l’on s’éloigne de l’axe de rotation :
Dans le cas d’une hélice à pas fixe, chaque pâle est fixée par encastrement au cône d’hélice, voire
même, l’hélice est faite d’un seul bloc.
Etudions l’angle d’incidence en plusieurs sections du profile de l’hélice lors de sa rotation en supposant
dans un premier temps que l’hélice ressemble à une aile, c’est-à-dire que les cordes de tous les profile
sont parallèles :
1 2
Vitesse issue du
déplacement
Vitesses issues de la
𝑖 𝑖
rotation de l’hélice
Le vent relatif local sur chaque section de la pâle est la somme de la vitesse de l’air par rapport à l’avion
et de la vitesse de l’hélice par rapport au vent issue de sa seule rotation. Plus on s’éloigne de l’axe de
rotation, plus cette dernière est importance. Ainsi, la direction du vent relatif local le long de l’hélice
évolue avec le rayon.
On peut remarquer que dans la configuration choisie, l’hélice est motrice dans la section 1 (incidence
positive), et freine dans la section 2 (incidence négative). Il faut donc faire évoluer le profile en fonction
de la distance à l’axe de rotation.
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1 2
Vitesse issue du
déplacement
𝑖
Vitesses issues de la
𝑖
rotation de l’hélice
Dans cette nouvelle configuration, on peut remarquer que chacun des profile est à incidence positive
et crée de la portance. Voici pourquoi les hélices ont cette forme avec un profile à forte inclinaison
proche du cône et à faible inclinaison loin du cône. Le vrillage de l’hélice permet d’uniformiser la
portance le long de celle-ci.
Dans cette situation, voyons maintenant l’effet de la vitesse de l’avion pour une vitesse de rotation
constante du moteur :
Vitesse nulle
Risque de décrochage de l’hélice
1 2
Vitesses issues de la
rotation de l’hélice 𝑖
𝑖
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A faible vitesse, l’incidence locale des profiles est très importance. Si elle l’est trop, les performances
peuvent fortement diminuer (décrochage, polaire, meilleure finesse…)
Vitesse élevée
Vitesse max limitée
1 2
Vitesse issue du
déplacement
Vitesses issues de la
rotation de l’hélice
On peut remarquer que dans les deux cas, l’incidence locale des profiles a fortement diminué. Plus la
vitesse augmente, plus les incidences locales diminuent. Ainsi, la traction de l’hélice diminue. Il existe
une vitesse à laquelle la traction de l’hélice qui diminue égalise la trainée de l’avion qui augmente. Il
n’est pas possible d’aller plus vite !
Le calage des pâles (angle des pâles par rapport au cône) est un compromis réalisé afin que l’hélice ait
des performance moyennes permettant de rendre le vol possible à basses vitesses (décollage,
atterrissage) comme à haute vitesse en croisière.
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Dans le cas d’une hélice à pas variable, chaque pâle est en liaison pivot avec le cône d’hélice.
Rapide Grand
On peut comparer les effets d’une hélice à pas variables à Grand pas plateau
ceux de l’ajout de vitesses à un vélo. On utilise alors le plus
petit plateau au démarrage et le plus grand plateau aux
grandes vitesses, pour un réglage de pignon arrière Lent Petit
Petit pas plateau
identique.
En cas de panne moteur, sur certains avions, on peut mettre les hélices en drapeau afin qu’elles créent
le moins de trainée possible :
On peut finalement dire que, comparé à une hélice à calage fixe, le pas variable permet :
Remarque : il est parfois possible d’inverser la poussée des hélice (reverse) en inversant leur pas afin
de freiner l’avion.
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1.V.2 Turbomachines
1.V.2.a Histoire
C’est aux alentours des années 1950 que le moteur à réaction remplace les moteurs à pistons sur les
avions de chasse et gros porteurs. Les performances des turboréacteurs sont exprimées en poussée,
poids exprimé en tonnes. Il n’y a pas un lien direct entre le rapport poids/puissance des moteurs à
piston et la poussée des réacteurs, mais on peut grosso modo parler d’une augmentation des
performances des turboréacteurs d’un facteur 6 lors de leur apparition.
On peut citer par exemple le moteur Rolls-Royce RB.109 Tyne, d’une puissance
de 6100 CV pour 1085 kg, soit un rapport de 5,6 CV/kg, essayé pour la première
fois en 1956.
- 5 tonnes en 1950
- 15 tonnes aujourd’hui avec le Leap et 50 tonnes pour le moteur le
plus puissant, le GE90-115 en photo ci-contre
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- Entrée de l’air dans le compresseur constitué d’un ensemble d’aubes qui vont permettre
d’atteindre une température et pression assez importantes pour servir de comburant.
- Entrée dans la chambre de combustion qui a pour rôles de mélanger l’air au carburant et
d’enflammer le mélange. La combustion a lieu en continu. Une partie de l’air n’entre pas dans
la chambre de combustion et permet de refroidir l’ensemble.
- Passage dans une turbine entrainée en rotation pour faire tourner le compresseur
- Ejection des gaz chauds sous pression dans un conduit appelé « tuyère ».
La force propulsive est alors crée de deux manières différentes, les 2 étant utilisées en parallèle dans
les moteurs récents :
- Génération de la poussée par éjection de particules de gaz envoyées vers l’arrière à une
vitesse plus importante que lors de leur entrée. La force de poussée s’exprime ainsi : 𝐹 =
𝑄𝑚 (𝑉𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 − 𝑉𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 ) avec 𝑄𝑚 le débit massique d’air passant dans le moteur. La poussée
résulte donc de l’accélération que l’on fait subir à l’air dans le moteur (turboréacteurs)
- Récupération de la puissance des gaz via une turbine à gaz qui transforme celle-ci en énergie
mécanique ensuite transmise à une hélice (turbopropulseurs, turbomoteurs)
Les turbomachines fonctionnent avec un mélange Kérosène / Air. Les vitesses de rotations peuvent
atteindre 40 000 tours par minutes pour les petits moteurs.
- Turboréacteurs
- Turbomoteurs / Turbopropulseurs / Turbofan
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1.V.2.c Turboréacteurs
La postcombustion est un système utilisé par les avions militaires supersoniques pour augmenter
temporairement la poussée. Cela consiste à injecter et enflammer du kérosène derrière la turbine du
moteur (post), dans les gaz d’échappement du réacteur, ce qui augmente la poussée de manière
importante. La consommation de carburant s’en trouve grandement augmentée et elle induit des
contraintes thermiques et structurelles qui limitent son utilisation à des temps de l’ordre de 10
minutes. C’est pourquoi elle ne sera pas utilisée très longtemps. On peut espérer des augmentations
de poussée de l’ordre de 50%.
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1.V.2.d Turbomoteurs
Un turbomoteur est un turboréacteur équipé d’une turbine à gaz entraînée en rotation par les gaz de
combustion et permettant de transformer leur énergie en énergie mécanique, quelle que soit son
utilisation.
1.V.2.d.i Turbomoteur
En version « Turbomoteur », il est utilisé pour entraîner tous types d’éléments mécaniques, en
particulier :
Dans les deux cas, on fait en sorte que les gaz ne soient pas accélérés afin de n’exploiter que l’énergie
mécanique (pas de poussée comme pour le turboréacteur).
1.V.2.d.ii Turbopropulseurs
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1.V.2.d.iii Turbofan
Il existe un grand nombre de variantes, nous ne rentrerons pas dans les détails.
On peut citer le CFM 56 équipant bon nombre d’avions de ligne aujourd’hui (plus
de 27 000 exemplaires vendus dans le monde), en particulier la flotte des Boeing
737.
Le « Leap » est un nouveau turbofan certifié fin 2015 et offrant un gain de performance significatif
par rapport aux moteurs actuels, avec en particulier une réduction de la consommation de 15%. Il
prend maintenant la place des CFM56 qui avait été vendu à plus de 27 000 exemplaires dans le monde.
Il se caractérise par une diminution de consommation, d’émission de gaz à effet de serre et du bruit
généré. Il s’appuie sur une technologie utilisant le composite tissé 3D RTM (Resin Transfer Molding).
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1.V.3.a Statoréacteurs
Les statoréacteurs fonctionnent sur le même principe que les turboréacteurs à la différence qu’il n’y a
pas de pièces mécaniques mobiles (compresseur, turbine…). Pour fonctionner, ils ont ainsi besoin
d’avoir une vitesse initiale de l’ordre de 200 km/h afin de réussir à comprimer les gaz entrants en
passant dans une forme géométrique contraignante. Ils permettent alors d’atteindre des vitesses très
élevées (Mach 2 pour le griffon).
Le statoréacteur a été développé et testé en même temps que l’arrivée de la technologie de post-
combustion des turboréacteurs dans la course à la rapidité. Cette dernière a pris le dessus et ce type
de réacteurs a été abandonné.
1.V.3.b Pulsoréacteur
La combustion n’est pas continue. L’air est enflammé, puis s’échappe vers l’arrière, ce qui crée une
dépression aspirant de l’air de l’avant par ouverture des clapets, et du bruit. On parle de moteur à
détonation pulsée du fait de son principe de fonctionnement.
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Les moteurs à explosion et les réacteurs utilisent comme comburant l’air. Or, dès que l’on souhaite
voyager dans l’espace, il n’y a plus d’air. Il faut donc que le moteur de fusée possède son propre
comburant afin d’être autonome.
En astronautique, on parle d’ « ergol ». Un ergol est une substance homogène employée seule ou en
association avec d’autre substances et destinée à fournir de l’énergie. Il existe des ergols solides,
liquides et gazeux. En présence d’ergol solide, on initie la combustion qui va se propager, éjectant des
gaz créant une poussée.
On appelle propergol un mélange de deux ergols aptes à fournir par réaction chimique l’énergie de
propulsion. On parle d’ergols « hypergoliques » lorsque le mélange s’enflamme de lui-même.
On peut par exemple citer l’utilisation dans les moteurs de fusée de propulseurs à l’oxygène et à
l’hydrogène liquide. Ce sont ceux qui consomment le moins de propergol par seconde pour une
poussée donnée. Pour maintenir ces ergols à l’état liquide, ils doivent être refroidis à des températures
très basses (-253°C pour l’hydrogène, -182° pour l’oxygène). C’est pourquoi on parle de « moteurs
cryogéniques ».
Ci-dessous, le moteur de fusée « Saturn V » qui propulsa la capsule Apollo vers la Lune.
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Dans un avenir très proche, nous allons vivre une révolution dans le monde aéronautique avec l’arrivée
des moteurs électriques.
Toutefois, si nos aéroclubs ne sont pas encore équipés d’avions électriques, ce que nous souhaitons
tous, c’est pour plusieurs raisons (en 2022) :
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