Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
com/1793489/3148/v/600/depositphotos_31483623-stock-
illustration-cartoon-funny-kids-with-emotions.jpg
Accueilles-moi !
L’accompagnement des émotions de l’enfant
Sous la direction de Marie-Hélène GROSLIER
VYV 3 Ile-de-France, Union mutualiste régie par le Code de la mutualité, immatriculée au répertoire
Sirene sous le numéro Siren 480 266 014. Siège social : 167, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris.
L’accompagnement des émotions de l’enfant – Camille Pesnel - 2021 2
« On donne de la force aux enfants quand on reconnait leurs émotions »
Haim Ginott (psychologue pédiatrique)
MERCI
III.4) L’accueil des émotions de l’enfant de 2 à 3 ans par les professionnels .......................... 39
III.4.1) L’écoute empathique et la bienveillance .................................................................................... 40
III.4.2) La communication non violente comme posture professionnelle ............................................. 41
AP : Auxiliaire de puériculture
CSP : Code de la santé publique
EAJE : Établissement d’accueil de jeunes enfants
EJE : Éducatrice de jeunes enfants
IPDE : Infirmière puéricultrice diplômée d’État
VAE : validations des acquis d’expériences
Étymologiquement, le terme « enfant » vient du latin « infans » qui signifie « Celui qui ne
parle pas. ». Chez les Romains, ce terme désignait l’enfant dès sa naissance, jusqu’à l’âge
de 7 ans. Depuis cette notion a bien évolué́ avec le temps pour ensuite designer l’être humain
de sa naissance jusqu’à l’âge adulte ; comme la définition du mot enfant que l’on retrouve
dans le Dictionnaire Larousse : « Garçon ou fille avant l’adolescence. »
La Convention internationale relative aux droits de l’enfant de 1989 définit de manière plus
précise le terme « enfant » : « Tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la
majorité́ est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable. ».
Ce qui nous amène à dire que l’enfant est un être humain avec des droits et une dignité́ . En
effet, un enfant est un être vulnérable, qui ne peut se construire seul.
« Un enfant est une personne. Il a ses pensées, ses émotions ». Isabelle Filliozat,
psychothérapeute.
Le jeune enfant exprime leurs émotions de façon brute, sans filtre. Les adultes qui les
entourent, notamment les professionnels qui les accueillent jouent un rôle essentiel dans la
réception et la compréhension de ces émotions : pour développer la confiance de l’enfant en
lui-même et en les autres.
L’émotion est au cœur de l’être humain. Elle est aussi au centre de toute relation, exprimée
sur un mode verbal ou non verbal.
Mon projet professionnel arbore donc les enfants et l’accompagnement à la gestion de leurs
émotions.
Afin de garder l’anonymat des professionnelles et des enfants, les prénoms seront changés.
Situation n°1 :
Lors de mon stage en établissement d’accueil de jeunes enfants (EAJE), j’étais accompagnée
par le directeur de la structure, un infirmier puériculteur de formation. Il m’a appris tout le
côté administratif de son travail et m’a proposé de faire des observations dans les différentes
sections de la crèche afin de découvrir le métier de tous les professionnels travaillant auprès
des enfants.
C’est un lundi matin que ma situation est arrivée. J’avais décidé d’aller faire des observations
dans la section des « grands » afin de compléter ma résolution de problème de soin
concernant un petit garçon. La section des « grands » accueille des enfants de 2 ans, à
l’entrée dans la section, jusque leur entrée en école maternelle. Il était 11h10, les enfants
étaient assis sur un tapis de la section en temps calme avant le repas.
Ce jour-là, Marie, éducatrice de jeunes enfants (EJE), avait pris un livre et était en train de
leur lire l’histoire « Loup, y es-tu ? ». Laura, une autre professionnelle de la section, en cours
de validation des acquis de l’expérience (VAE) d’auxiliaire de puériculture (AP), s’était
placée devant les lavabos pour que chacun leur tour les enfants se lavent les mains avant de
passer à table. Louise une petite fille de la section s’était levée, avait lavé ses mains avec
l’aide de Laura et mit un bavoir puis s’était installée à sa place pour le repas.
Lors des repas, les enfants ont une place définie, à la même table, avec les mêmes camarades
et leur référente de groupe qui s’assoit avec eux. Laura est la référente de section de Louise
et de Nathan. C’est elle qui effectue les soins tels que le changement de couche,
l’alimentation ou encore les soins médicaux. Il est inscrit dans le projet pédagogique que la
crèche met en pratique le système de la référence inspirée de la pensée piklérienne, pour
l’adaptation de l’enfant et créer un lien de confiance entre le parent, l’enfant et le
professionnel. La référente permet à l’enfant d’avoir des repères et une sécurité affective
dans la permanence des rapports.
Nathan, un petit garçon des « grands », était passé en dernier pour se laver les mains, mettre
son bavoir et s’installer à table. Une fois les mains lavées et le bavoir attaché, Nathan ne
voulait pas s’assoir pour passer à table mais voulait aider Laura à rentrer le chariot de repas
dans la section. Il commençait à s’impatienter et à s’agiter quand tout d’un coup il prit sa
chaise dans les mains et la secoua en la tapant sur le sol. Louise s’était également levée et
riait des actions de Nathan. Après quelques secondes, Louise se mit à crier et pleurer car son
pied s’était fait écraser entre la chaise que Nathan secouait et le sol. Nathan s’arrêta net et
fixa la petite fille pendant plusieurs secondes. Laura essaya de consoler Louise et regarda
son pied pour voir s’il y avait une blessure. La petite fille était difficilement consolable et
continua de pleurer et de crier de douleur. Nathan quant à lui continua de regarder Louise
puis se retourna et commença à donner des coups avec ses mains dans la porte. Ses coups
étaient forts et accompagnés de cris. À ce moment-là, le directeur rentra dans la section et
demanda au petit garçon pourquoi il était dans cet état mais celui-ci ne lui répondit pas.
L’infirmier puériculteur lui expliqua qu’il ne fallait pas taper sur la porte et qu’il n’était pas
d’accord avec ses actes. Il lui proposa en contrepartie de prendre son doudou et sa tétine afin
de se calmer sur le tapis et qu’il était à son écoute si Nathan en ressentait le besoin. Le garçon
Pendant ce temps, Louise s’était calmée et s’était assise à sa place pour manger.
Après plusieurs secondes, Nathan arrêta de taper, de crier et de pleurer et se dirigea vers
Laura et lui tendit les bras. La professionnelle était en train de distribuer le repas aux autres
enfants de son groupe de référence. Elle prit Nathan dans ses bras pour le consoler et lui
demanda s’il se sentait mieux. Celui-ci acquiesça. Par la suite, elle lui expliqua que c’était
l’heure du repas et elle lui proposa de prendre place à table afin de manger avec ses
camarades. Nathan se dirigea à sa place, s’assit et commença à manger avec sa cuillère ce
que Laura lui déposa dans le plateau. Le repas se finit dans le calme et les enfants se levèrent
chacun leur tour pour débarrasser, enlever leur bavoir et se nettoyer la bouche et les mains.
Après ce rituel de fin de repas, les enfants se dirigèrent vers leur bassine attitrée, marquée
par leur photographie et leur prénom, pour y déposer leurs vêtements avant la sieste. Par la
suite, ils ont été libres de jouer quelques minutes en attendant que tout le monde soit prêt et
sont repassés à un temps calme avant de se diriger dans le dortoir.
Situation 2 :
Nous sommes jeudi après-midi lorsque ma deuxième situation s’est déroulée. J’étais de
fermeture dans la section des « grands 2 » avec l’adjointe de direction, EJE, qui remplaçait
un professionnel absent. Les enfants étaient en jeux libres à ce moment.
Dans la section, un petit meuble où sont rangés des jouets est accolé au mur. Ce meuble n’est
pas haut, entouré de tapis et les enfants peuvent monter dessus un par un. En effet il est
inscrit dans le projet pédagogique de favoriser le jeu libre et la motricité libre de l’enfant qui
le conduise vers l’autonomie.
Valentin était assis sur le meuble et jouait au jeu du « coucou-caché » avec la professionnelle
et le rideau de la fenêtre qui se trouvait dans son dos. Celui-ci riait beaucoup et s’amusait de
la situation. À côté, au sol, se trouvait Arthur un autre enfant de la section qui lui aussi voulait
monter sur le meuble pour jouer avec son camarade. Il n’y avait pas assez de place sur le
meuble pour que les deux enfants s’assoient l’un à côté de l’autre. Arthur commença à
pleurer et exprimer son envie de monter, il chercha divers moyens pour réaliser son envie
mais sans succès. Valentin qui continuait à jouer assit sur le meuble ne semblait pas faire
L’adjointe de direction arriva alors à leur hauteur et commença par consoler l’enfant mordu,
je lui proposai alors mon aide afin de regarder la blessure de Valentin et de le réconforter.
Pendant ce temps, l’EJE s’était dirigée vers Arthur pour le consoler mais également pour lui
expliquer qu’il ne fallait pas mordre, que si celui-ci en ressentait le besoin, il pouvait prendre
une peluche ou son doudou pour mordre.
Les parents de Valentin furent prévenus par téléphone, l’adjointe de direction raconta ce
qu’il s’était passé sans nommer l’enfant mordeur, elle expliqua que de l’eau froide avait été
mise sur le bras de leur enfant et qu’il avait une petite marque rouge sans gravité.
Le soir, quand les parents de Arthur arrivèrent pour venir le chercher, l’EJE expliqua aux
parents qu’il avait mordu un autre enfant de la section sans le nommer.
• Comment accueillir les émotions du jeune enfant et donner sens aux comportements
qui s’en dégagent ?
• Existe-t-il des outils adaptés à l’enfant pour lui permettre de comprendre ses
émotions ?
• Existe-t-il une forme particulière d’écoute à apporter aux enfants face aux
débordements de leurs émotions ?
• Que peut apporter l’infirmière puéricultrice dans ces situations, au regard de ses
compétences et de ses connaissances ?
Afin de mieux répondre aux besoins de l’enfant, il est essentiel pour l’équipe pluri-
professionnelle de connaitre le développement de l’enfant qu’elle accueille. Ces
informations peuvent être transmises par l’infirmière puéricultrice car selon son référentiel,
il est inscrit dans la compétence 1 qu’elle doit être capable d’« évaluer l’état de santé et le
développement des enfants ». La sixième activité de cette compétence me semble la plus
adaptée aux situations exposées : « Identifier les besoins spécifiques de communication et
de relation de l’enfant aux différents stades de son développement » en l’associant à la
compétence 2 « Concevoir et conduire un projet de soin et d’éducation adapté à l’enfant ».
De plus, l’infirmière puéricultrice doit être également capable de « Concevoir des stratégies
d’accompagnement de l’enfant lors de situations difficiles » telle celle de la deuxième
situation concernant la morsure d’un enfant par un autre.
La première crèche fut créée le 14 novembre 1844 à Paris par M. Firmin Marbeau
qui était alors adjoint au maire du 1er arrondissement. Au fil du temps, les établissements
d’accueil du jeune enfant (EAJE) se sont développés.
L’accueil des enfants de moins de 3 ans, en crèche, représente à ce jour 13% de la répartition
des modes de garde de l’enfant.
Les établissements d’accueil du jeune enfant proposent 437 600 places d’accueil pour 2,25
millions d’enfants de moins de 3 ans, secteur public et privé confondus.
D’après l’article R.2324-34 du Code de la Santé Publique (CSP), peut être à la direction d’un
EAJE, un médecin, une sage-femme, une puéricultrice ayant 3 ans d’expérience ou bien une
éducatrice de jeunes enfants ayant 3 ans d’expériences et sous conditions.
Missions de l’EAJE :
D’après l’article R 2324-17 du Code de la Santé Publique, « les établissements et les services
d’accueil non permanents d’enfants veillent à la santé, à la sécurité, au bien-être et au
développement des enfants qui leur sont confiés. Dans le respect de l’autorité parentale, ils
contribuent à leur éducation.
III.1.2) Cadre législatif en lien avec les établissements d’accueil de jeunes enfants
Enfin, en 2017 l’élaboration du cadre national pour l’accueil du jeune enfant met en avant
les principes et valeurs essentielles partagées par les acteurs de l’accueil du jeune enfant en
France. Il comprend la charte nationale pour l’accueil du jeune enfant ainsi que les dix
principes pour accueillir les jeunes enfants et leurs familles, de la naissance à trois ans.
D’après les données de l’INSEE de 2020, cette région de France métropolitaine compte
12,20 millions d’habitants pour une superficie de 12 011 km2. La population de cette région
ne cesse de croître.
L’Ile-de-France a recensé, en 2018, 174 000 naissances. C’est l’une des régions les plus
fécondes de France métropolitaine et également la plus jeune. Bien que le nombre de
naissances diminue depuis 2015. Les naissances franciliennes représentent près du quart des
naissances de France métropolitaine. D’après les données de l’INSEE de 2019, l’âge moyen
des mères franciliennes à la naissance de leur enfant est le plus élevé des régions de
métropole soit 31,9 ans (contre 31 pour l’ensemble des autres régions). Le taux de fécondité
des femmes de moins de 25 ans diminue depuis 2009 tandis que celui des femmes de 35-49
ans augmente.
On compte en 2018, 2,7 millions d’enfants mineurs dans la région Ile-de-France vivant au
sein de 1,5 millions de familles. 7 enfants sur 10 vivent dans une famille dit « traditionnelle »
(vivant avec ses deux parents), 2 enfants sur 10 vivent en famille monoparentale (85%
d’entre eux avec la mère) et enfin 1 enfant sur 10 en famille recomposée.
En 2015, cette région comptait 3175 établissements d’accueil de jeunes enfants de moins de
3 ans pour 134 503 places.
La population ayant un emploi représente 88,4%, quant au taux de chômage, il est en hausse
aujourd’hui de 11,9% contre 9,6% au niveau national.
Concernant l’offre de santé, l’accès aux soins est un droit pour chacun. La ville de Paris
compte une vingtaine d’hôpitaux publics et plus de quarante établissements privés dont 22
maternités. La ville compte également 60 services de protection maternelle et infantile (PMI)
qui offrent un accès gratuit à l’accompagnement et aux soins de prévention pour les parents
et les enfants.
Offre de soins :
En 2020, Anne Hidalgo (maire de Paris), met en place la stratégie pour l’enfance et la
famille. Celle-ci repose sur trois priorités :
Le Conseil de Paris s’est engagé́ à construire une stratégie parisienne pour l’enfance et les
familles, démarche promue par le Comité́ des droits de l’enfant des Nations Unies.
Cette stratégie est posée sur divers engagements. Elle se veut de permettre à tous les enfants
de grandir en bonne santé dès le plus jeune âge en luttant contre les inégalités en matière
d’accès aux soins. Elle consiste à construire un parcours éducatif cohérent pour permettre
La ville de Paris mène une politique particulièrement active dans l’accueil des jeunes enfants
depuis 2001. À Paris, près d’un enfant sur deux de moins de trois ans est accueilli dans une
structure collective.
Le but de cette stratégie menée par A. Hidalgo, est de prévenir les inégalités sociales et
scolaires qui se jouent dès le plus jeune âge. C’est pourquoi, cette stratégie visera l’accueil
en crèche des enfants vivant dans des familles en situation de précarité́ pour donner à chacun
les mêmes chances de développement et de réussite scolaire.
D’après les dernières données de l’INSEE de 2017, l’arrondissement dans lequel est situé la
crèche comptait 187 015 habitants dont 87 120 ménages et 98 051 logements pour 6,8 km2.
Les ménages d’une personne représentaient 45% de la population et les ménages avec
familles 50,2% dont 11,4% de famille monoparentale. L’arrondissement comprend plus de
25 000 familles, c’est l’arrondissement le plus familial de Paris et il compte le plus de
naissances de tout Paris soit 2 816 nouveau-nés en 2019. La mairie de cet arrondissement
travaille depuis plusieurs années pour mettre en place un véritable réseau d’établissements
d’accueil de la petite enfance, alliant crèches municipales, crèches associatives, lieux dédiés
à la parentalité́ , à l’éveil et à l’épanouissement des enfants. Cette action s’inscrit dans la
stratégie pour l’enfance et les familles voulue par la Maire de Paris, Anne Hidalgo. L’objectif
de ce plan était d’augmenter le nombre de places en crèche, environ 500 nouvelles places de
crèches supplémentaires sont prévues pour cet arrondissement.
La fédération fût créée en 1996, elle mène des actions visant une meilleure
intégration des populations chinoises venant de Chine continentale en France. Afin de mieux
s’intégrer à la population française tout en respectant leur spécificité culturelle, la fédération
travaille sur l’alphabétisation des primo-arrivants, l’assistance administrative aux familles
chinoises, le soutien scolaire aux élèves sinophones, l’accès aux certifications de langue et
le soutien à l’insertion professionnelle.
La fédération comporte une association pour l’accueil des migrants, un centre linguistique.
Elle propose un service de domiciliation administrative pour des personnes sans domicile
stable et propose des cours de français à destination des étrangers. Une autre association
produit des supports de communication à destination des publics sinophones et
francophones. Une autre propose du soutien scolaire aux collégiens et lycéens en difficulté
avec la langue française. Dans la fédération, une association organise la passation de
diplômes et de certifications en français et chinois. L’école de l’association propose des
cours de chinois pour enfants et adultes.
Une autre association accompagne les créateurs d’entreprises dans toutes les étapes de leur
projet. Enfin l’ouverture des crèches vient en complément des actions de la fédération. Elle
renforce les contacts déjà établis avec les familles. L’association dont fait partie l’EAJE gère
deux crèches. L’une de 30 places et l’autre de 72 places.
Ces crèches ont été créées pour contribuer à l’intégration des familles asiatiques en
mélangeant leur culture et la culture française.
Dans cette crèche, sont accueillis 50% des enfants d’origine asiatique et habitant à Paris ainsi
que 50% d’enfants de toute autre origine habitant dans l’arrondissement. C’est également le
cas pour les professionnels, 50% d’entre eux sont d’origine asiatique afin de les intégrer dans
le monde du travail et plus largement dans la société française.
Les horaires d’ouverture de la structure vont de 7h45 à 19h30 pour les professionnels et de
8h à 19h15 pour l’accueil des enfants.
L’EAJE a une capacité d’accueil de 72 places. Elle est séparée en 3 sections différentes,
elles-mêmes divisées en 2. C’est à dire qu’il existe la section des « bébés 1 », des « bébés
2 », des « moyens 1 », des « moyens 2 », des « grands 1 » et des « grands 2 ». Chaque section
accueille 24 enfants et chaque sous-section 12 enfants.
La section dite des « bébés » se composent d’enfants de 2 mois et demi à l’entrée jusqu’à 1
an. Elle se situe au 1er étage et comporte 2 salles de vie, 1 biberonnerie, 3 espaces de dortoir
ainsi qu’une salle de bain commune aux deux sous sections.
La section dite des « moyens » quant à elle accueille les enfants âgés de 1 an à l’entrée dans
la section jusqu’à 2 ans et se situe au 3ème étage. Elle comporte 2 salles de vie, 1 dortoir
commun et 1 salle de bain commune.
Pour terminer la section des « grands » est divisée en 2, une sous-section au 1er étage et une
autre au 3ème étage. Elle accueille les enfants âgés de 2 ans à l’entrée jusqu’à leur entrée à
l’école maternelle.
La crèche comporte également une terrasse et une cour où peuvent sortir les enfants, un
atrium, une salle d’eau, un local à poussettes et enfin un ancien multi-accueil actuellement
en rénovation en salle de motricité.
Les parents souhaitant une place en crèche pour leur enfant doivent remplir les conditions
d’admissibilité fixées par le règlement municipal :
• Exercer un emploi (salariés ou profession libérales)
• Être étudiant ou en recherche d’emploi
• Justifier de son identité et de son autorité parentale
• Justifier d’un domicile dans l’arrondissement pour les familles françaises, sinon les
familles
C’est l’adjointe de la petite enfance qui prend la décision d’admission d’un enfant en crèche,
sur proposition de la Commission d’Admission. Cette commission réunit des élus, des
représentants de la Protection Maternelle et infantile et des services sociaux, ainsi que
l’ensemble des directrices ou directeurs d’établissements, la coordinatrice de secteur et la
responsable de pôle de la CASPE.
Chaque famille est examinée individuellement et selon les critères définis par le règlement
municipal.
Certains cas sont prioritaires comme les enfants suivis par les services sociaux ou la PMI,
ou les enfants en situation de handicap ou atteints de maladie chronique.
A la fin de la commission, soit l’enfant est admis dans un établissement, soit il reste sur liste
d’attente. Un courrier est adressé à chaque parent pour donner la décision de la commission.
Lors de l’admission à la crèche un contrat est rédigé entre le directeur et les parents décrivant
les jours d’accueil ainsi que le tarif journalier et mensuel de la crèche. Il stipule également
les modalités de départ et les personnes ressources. Il engage aussi les familles au respect du
règlement et du fonctionnement indiquant les différentes modalités d’accueil des enfants.
Dans le contrat sont développés, les démarches et la procédure d’admission, la présentation
des professionnels présents dans la structure ainsi que les modalités de paiement.
La crèche est dirigée par un infirmier puériculteur et par son adjointe de direction,
éducatrice de jeunes enfants. L’équipe est composée de 3 éducateurs de jeunes enfants qui
chapote chacun 1 équipe de section, 3 auxiliaires de puériculture, 3 aides auxiliaires non
diplômés mais en accompagnement de validation des acquis de l’expérience (VAE) et de 9
accompagnants éducatif petite enfance ayant un certificat d’aptitude professionnelle (CAP)
petite enfance.
L’équipe de l’EAJE est composée d’une infirmière en poste dans la section des moyens. Elle
s’occupe de mettre en place les divers PAI (projet d’accueil individualisé), d’informer les
professionnelles de leurs présences, de donner l’accord pour l’administration de doliprane
ou autre médicament si besoin. L’infirmière peut soigner également les diverses blessures
ou appeler les parents en cas nécessité. L’équipe se compose aussi d’un médecin qui examine
les nouveaux enfants entrés dans la crèche, qui intervient en cas de problèmes particuliers
ou pour la rédaction de protocoles médicaux. Il signe également les PAI. Une psychologue
est présente à la crèche le jeudi pour faire des observations le matin et une réunion avec une
section l’après-midi.
Enfin une cuisinière, deux agents techniques et une lingère complètent l’équipe de l’EAJE.
D’après l’article 2324-18 et R 2324-29 du CSP, les EAJE doivent élaborer un projet
d’établissement ou de service composé d’un projet social et un projet pédagogique.
Le projet social a pour objectif de mieux intégrer les populations d’origine asiatique dans la
communauté française. Les conditions dans lesquelles ces familles font garder leurs jeunes
enfants ont attiré l’attention de l’association qui a informé les pouvoirs publics de cette
situation. Les conditions de garde ne répondaient ni aux normes d’hygiène et de sécurité
actuellement en vigueur en France, ni à une volonté réelle d’intégration.
L’association a entrepris des recherches côté chinois pour trouver et former du personnel :
elle a mis en place une pré-formation pour de nombreuses femmes depuis février 2000. Cela
consiste, outre les cours classiques d’alphabétisation, à initier ces femmes chinoises à la
puériculture pour que le maximum d’entre elles puissent avoir à terme une qualification.
L’association participe aussi à des programmes européens visant à la pré-qualification de ce
public. Le but d’une telle pré-formation est de pouvoir intégrer une partie de la population
chinoise féminine régularisée, mais vivant toujours en cercle fermé, dans la société française.
Cela permet enfin de sensibiliser les femmes à d’autres choix professionnels que les filières
classiques, telles que la confection, la maroquinerie ou la restauration. L’éventail de choix
professionnels qui s’offre à elles est extrêmement restreint : travaillant en milieu fermé
exclusivement chinois, les femmes ne peuvent améliorer leur niveau de langue. À travers le
modèle de ces « femmes relais » sensibilisées désormais aux métiers de la petite enfance, les
femmes chinoises pourront s’orienter vers d’autres carrières et se former à un diplôme par
le biais de la Validation des Acquis d’Expériences (VAE). Le besoin de personnels qualifiés
d’origine chinoise pour s’occuper d’enfants à Paris se fait de plus en plus sentir. Concernant
le personnel francophone, l’association se chargera de le former sur les principaux aspects
culturels et relationnels qu’il devra intégrer dans sa pratique professionnelle pour accueillir
au mieux les enfants de culture asiatique en proposant par exemple des cours de mandarin.
• Le jeu libre : Les plus petits sont installés sur des tapis avec des jouets disposer à
proximité. Ils pourront les attraper, les manipuler, les observer etc. Pour les plus grands,
les jouets sont à disposition dans des bassines. L’enfant devient acteur de ses activités.
• Les temps festifs avec les parents : Les parents sont des partenaires indispensables à la
vie de la crèche. Pour créer un lien de confiance entre ces protagonistes il est important
pour la crèche de partager des moments de convivialité. Cela permet aux parents de savoir
comment travaillent les professionnels qui s’occupent de leur enfant. Malheureusement
suite à la Covid-19 ces événements ont dû être suspendus.
Deux journées pédagogiques par an sont organisées afin d’harmoniser les pratiques
professionnelles et permettre à l’équipe d’échanger sur divers thèmes. À ce jour, aucune
journée pédagogique n’a été effectuée sur les émotions de l’enfant.
La section des grands accueille les enfants de 8h à 19h15. Les enfants sont réunis dans une
seule section et sont séparés en deux sous-sections à 9h. À leur arrivée, des transmissions
entre les professionnels et les parents s’effectuent à l’entrée de la section. Puis les enfants
sont en jeux libres jusque 9h30. Des paniers de jouets sont disposés à leur hauteur afin qu’ils
se servent eux-mêmes. À 9h30, une activité est proposée aux enfants de la section des grands.
Enfin aux alentours de 10h45 ils se regroupent pour la chanson du bonjour et un temps calme
avant de faire le lavage des mains et d’aller déjeuner. Après le repas, les enfants se
déshabillent seuls ou avec l’aide des professionnels et déposent leurs affaires dans une
bassine nominative. Leur référente passent ensuite aux changes si nécessaire et vient le
temps calme avec des lectures. Puis les enfants partent à la sieste. Au réveil ils enfilent leurs
vêtements et peuvent aller jouer en attendant le goûter. L’après-midi des activités peuvent
être proposées ou ils peuvent aller jouer dans la cour ou sur la terrasse selon les propositions
des professionnels. À 18h les deux sous-sections se réunissent. Les parents viennent ensuite
chercher leur enfant et des transmissions sont effectuées.
Des réunions de sections sont effectuées une fois par semaine avec l’éducatrice de jeunes
enfants, référente de la section, l’auxiliaire de puériculture et les autres professionnelles de
sections. Ces réunions consistent à échanger sur certaines situations qui poseraient problème
ou certains enfants, mais également sur le bon fonctionnement de la section afin de créer une
cohésion d’équipe.
Avant l’âge de 2 ans, l’enfant a appris à marcher. Désormais, il sait courir et fait de
moins en moins de chute. Il est en capacité de monter et descendre les escaliers sans alterner
les pieds, de sautiller ou encore de shooter dans un ballon. Concernant la motricité fine,
l’enfant a une prise digitale de son crayon et est capable d’imiter des traits.
À partir de 3ans, l’enfant sait descendre et monter les escaliers en alternant les pieds, il saute
à pieds joints d’une petite hauteur et peut attraper un ballon avec ses mains. Il dessine
désormais avec une prise digitale du crayon en opposition du pouce, la prise du crayon de
l’enfant passe d’une prise à pleine main vers une prise du bout des doigts. Il commence à
savoir couper du papier avec des ciseaux, tourne les pages d’une livre l’un après l’autre. Petit
à petit il va s’habiller et se déshabiller totalement seul et faire des gribouillis.
 cet âge, l’enfant tolère mieux les séparations car il comprend que l’adulte revient même
après une absence plus longue. Il comprend mieux les règles et se montrent plus ouvert à
accepter certaines d’entre elles. Il peut se monter craintif envers l’inconnu (personnes ou
animaux par exemple). Il s’oppose avec des mots ou des gestes et / ou refuse de collaborer.
L’enfant entre 2 et 3 ans acquiert de l’autonomie et rentre dans la période du « non ». Il
s’affirme.
L’enfant arrive de plus en plus à comprendre ce que les autres enfants ressentent et à y réagir.
Par exemple, il peut consoler un ami qui pleure. Il commence à utiliser des mots pour
Pour Piaget, dans la période à partir de 2ans, les relations de l’enfant avec le monde sont
dominées par « l’égocentrisme ». L’enfant envisage le monde d’après sa propre perceptive.
La troisième année de vie marque la fin du stade anal. L’enfant commence à maitriser ses
sphincters.
À cet âge, l’enfant est submergé d’émotions qui peuvent changer d’une minute à l’autre.
À cet âge, l’enfant apprend à organiser les mots dans un certain ordre pour faire des
phrases. Il utilise généralement des phrases de trois mots. L’enfant prend moins de temps à
comprendre un nouveau mot et à l’intégrer dans son vocabulaire. Il est capable de
comprendre des ordres et de suivre des directives à deux étapes.
Durant cette période, l’enfant comprend les histoires simples des livres et peut répondre à
des questions sur la lecture. À partir de 2ans, le langage progresse rapidement. Il est souvent
considéré comme un outil de communication et est essentiel pour la vie émotionnelle.
Dès l’âge de 2 ans, l’enfant dit spontanément plus de 10 mots usuels. Il aime participer à des
jeux d’imitation avec les autres enfants ou les adultes.
Afin que l’enfant développe son langage, il est important que l’adulte lui parle un maximum
et lui lise des livres.
Bien sûr, tous les enfants ne se développent pas à la même vitesse. Chacun avance à son
rythme.
À cette pyramide, s’oppose d’autres types de modèles avec différentes typologies des
besoins comme celle de Mia KELLMER-PRINGLE, psychologue, ou encore Thomas B.
BRAZELTON, pédiatre, car on se rend compte que les besoins fondamentaux ne sont pas
hiérarchisés en pyramide mais plutôt représentés pour que l’enfant puisse les assouvir de
façon transversale. La croissance est un phénomène global, c’est à dire que l’enfant se
développe conjointement sur le plan neurologique, somatique, sensoriel, moteur, psycho-
affectif et intellectuel. Ils sont intimement liés entre eux. Pour BRAZELTON, « l’enjeu de
la satisfaction des besoins du petit humain est de lui apporter des soins sans lesquels il ne
peut ni grandir, ni apprendre, ni s’épanouir ». T. B. BRAZELTON et S. I. GREENSPAN
ont défini en 2003, sept besoins « incontournables » : le besoin de relations chaleureuses et
stables ; le besoin de protection physique, de sécurité́ et de régulation ; le besoin
d’expériences adaptées aux différences individuelles ; le besoin d’expériences adaptées au
développement ; le besoin de limites, de structures et d’attentes ; le besoin d’une
communauté́ stable, de son soutien, de sa culture ; le besoin de protection de notre avenir.
La représentation des besoins a évolué avec le temps, ainsi, nous passons d’une conception
hiérarchisée à l’identification d’un « méta-besoin ». Il s’agit du besoin qu’a l’enfant à établir
des relations affectives et sociales.
Comme le dit Winnicott, « Le bébé́ peut penser et se penser uniquement parce qu’il
apprend en s’appuyant sur un autre qui pense et le pense ». Trois exigences sont nécessaires
pour le caregiver (figure d’attachement) : la disponibilité de l’adulte, la stabilité de
l’environnement et la prévisibilité. L’attachement renvoie aux liens précoces et profonds que
l’enfant établit avec son entourage. Dans son livre l’intelligence du cœur, Isabelle Filliozat
a identifié quatre besoins affectifs essentiels : la confiance, se sentir exister, se sentir accepté
La théorie de l’attachement fait partie des travaux qui ont contribué́ à changer le regard porté
sur le nouveau-né́ , en montrant que très tôt, le bébé́ mobilise un certain nombre de
comportements reflexes pour chercher à se rapprocher des personnes dont sa survie dépend.
Bowlby a expérimenté le fait que si l’enfant pouvait compter sur la présence de l’adulte alors
il acquerrait un sentiment de sécurité pouvant l’autoriser à s’éloigner et déployer ses
explorations. Permettant ainsi le développement psycho-affectif de celui-ci.
Le terme émotion vient du latin « e » qui signifie « qui vient » et « motio » qui veut dire « en
mouvement ». L’émotion est une réponse spontanée de notre corps lorsqu’il y a un décalage
entre un état intérieur et un évènement extérieur. Elle suscite des réactions physiologiques,
comportementales ou motrices non maîtrisées.
Les émotions jouent un rôle fondamental dans l’individualité et dans les relations sociales.
Chaque être humain ressent dès tout-petit des émotions qui lui permettent d’exprimer des
besoins.
Les émotions jouent un rôle important dans la communication. C’est par elles, que l’enfant
expriment ses besoins, ses envies.
Le cerveau de l’enfant est en maturation et il ne lui fournit pas encore les outils psychiques
qui lui permettent de maitriser ses émotions.
Les émotions de bases sont centrées sur soi alors que d’autres émotions mettent en jeu des
relations avec les autres ; c’est ce qu’on appelle les émotions complexes.
La joie est l’expression de satisfaction. Elle engage toute la personne et peut être paisible ou
source d’excitation.
La tristesse est liée au sentiment de perte ou de manque au niveau affectif. Elle se manifeste
par des pleurs, un repli sur soi ou de l’agitation pour se défendre d’être envahi par cette
émotion. Si l’enfant est submergé il peut aller mordre ou taper quelque chose ou quelqu’un.
La peur est une réaction à un danger réel, imaginé ou anticipé. C’est une réaction qui permet
de se protéger. Elle peut donner lieu à de la méfiance ou de la timidité. Le développement
d’un enfant craintif sera à soutenir davantage.
La colère est une réaction à la frustration, à la non prise en compte d’un besoin, d’un désir.
Un enfant en colère est un enfant qui ne renonce pas. La colère est une forme de protection
de soi. Lorsqu’il ne peut pas trouver satisfaction à un besoin ou ne peut pas accéder à la
réalisation d’une envie, il a l’impression de ne plus exister, de ne pas être reconnu ou
considéré pour ce qu’il est. Par la colère, l’enfant revendique la reconnaissance de soi, de ce
qu’il est, voudrait-être ou faire.
Enfin, la dernière émotion de base est le dégoût. Il survient lorsqu’une sensation heurte les
attentes ou les valeurs de l’individu.
À partir de 2 ans, l’enfant est capable de catégoriser verbalement certaines émotions de base.
Puis en grandissant il exprimera ce qu’on appelle des émotions complexes. C’est à partir de
cet âge qu’il commence à se distinguer d’autrui. Dès l’âge de 2 ans, l’enfant se reconnaît en
tant que personne et s’estime lui ainsi que les autres ; c’est de là que commence les émotions
complexes.
Pour développer les émotions dites « complexe », l’enfant doit avoir pris conscience de soi
et des autres. Ces émotions résultent de la combinaison de deux émotions.
Chez le jeune enfant, le sentiment de honte n’est pas encore présent. Il éprouve plutôt la
désapprobation de l’adulte. La honte est en concordance avec le regard que l’autre peut avoir
sur nous ou alors le regard que l’on a pour soi-même. Or, cela suppose une conscience de
soi mais elle est encore en construction chez le jeune enfant.
La culpabilité est une fusion de l’envie et de la honte, sentiment qui suppose une conscience
morale non acquise chez le jeune enfant.
Toutes les émotions doivent pouvoir être accueillies mais tous les comportements en
réponse ne peuvent pas être acceptés. Les neurosciences montrent qu’avant l’âge de 5ans, le
Il est important de ne pas le réprimander mais de lui expliquer pourquoi son geste n’est pas
acceptable.
III.3.4.b) La morsure
Le préfixe « co » implique que l’acte d’« éduquer » va s’effectuer « avec », ce qui signifie
la présence d’au moins deux personnes à effectuer l’action d’éduquer, parfois
simultanément, parfois successivement ». La collaboration entre parents et professionnels
est importante pour l’enfant, mais également pour les parents, qui, reconnus et valorisés par
les professionnels, oseront alors échanger entre eux et avec les professionnels
D’après le dossier Les émotions de l’enfant rédigé par M. RASSE (revue Assmat
n°144), favoriser la socialisation de l’enfant revient à soutenir son individualisation. La
création, par les professionnels, d’un cadre avec des règles connues et stables aide l’enfant
à contenir sa frustration. Le jeune enfant a besoin de l’adulte pour s’apaiser, se consoler ou
encore se réconforter. Les professionnels vont accompagner l’enfant à se connaitre lui-même
et à comprendre le monde extérieur. C’est l’observation de l’enfant par l’adulte qui va lui
permettre de percevoir et de comprendre ce que le jeune enfant veut exprimer, par l’attention
portée sur lui. C’est ce qu’on appelle empathie, se mettre à la place de l’autre pour partager
son émotion. L’observation se compose de trois temps : le recueil ou l’observation directe,
la retranscription et l’analyse. Elle implique un lien de confiance entre l’observateur et
l’observé.
Être bienveillant signifie porter sur autrui un regard compréhensif, sans jugement.
L’écoute empathique consiste à refléter ce que le professionnel entend dans ce que vient de
dire l’enfant. Il faut écouter les mots mais aussi les sous-entendus. L’écoute empathique est
une écoute bienveillante qui accueille les paroles de l’enfant sans a priori ni jugement. Elle
permet à l’enfant de se sentir respecté. L’écoute empathique est qualité d’écoute qui donne
à l’autre l’espace, le temps et la liberté de pouvoir s’exprimer librement et à son rythme.
C’est l’observation qui va permettre aux adultes d’être attentifs, disponibles, réceptifs à ce
que l’enfant exprime
La réponse que va lui apporter l’adulte aidera l’enfant à comprendre puis à savoir exprimer
ce qu’il ressent.
Les émotions des enfants sont intenses, débordantes, envahissantes. Dans certains cas, les
émotions de l’enfant viennent rencontrer celles du professionnel ou son histoire personnelle.
Il est parfois difficile pour l’accompagnateur de les accueillir et peut se sentir démuni. C’est
là où intervient l’infirmière puéricultrice.
Accueillir l’émotion de l’enfant c’est aussi la partager avec lui donc ne pas banaliser son
émotion. Pour l’enfant chaque émotion représente quelque chose qu’il veut transmettre. Il
ne faut pas empêcher l’expression de l’émotion mais au contraire être présent pour la
partager avec lui. Il faut que l’enfant sache qu’il peut compter sur l’adulte. Le partage
émotionnel implique un accompagnement émotionnel de la part de l’adulte. Il est important
de ne pas avoir des paroles mécaniques envers lui mais d’individualiser son dialogue et faire
preuve d’empathie. Il faut que l’adulte accompagne l’enfant à parler plutôt qu’agir.
IV / Analyse corrélative
L’éducatrice de jeunes enfants était concentrée sur l’entretien et l’échange était fluide. Les
conditions étaient favorables à la discussion.
Mon choix de m’entretenir avec l’EJE de la section des « grands » est venu naturellement.
Elle connaît tous les enfants de la section depuis leur entrée dans la crèche, depuis la section
des bébés pour Arthur et celle des moyens pour Nathan. C’est une professionnelle proche de
son équipe mais également de la direction. Mes objectifs lors de cet entretien étaient de
connaître comment les professionnels accueillent les émotions des enfants et comment ils
réagissent lors de comportements inadaptés. Je voulais également savoir comment l’IPDE
exprime son rôle de leadership auprès de son équipe et si son accompagnement est bénéfique
et efficace pour les professionnels. Pour analyser cet entretien j’ai fait le choix de travailler
par couleur selon les thèmes/concepts de la question de départ abordés dans le cadre
conceptuel et théorique.
Ainsi je vais analyser les concepts développés dans la partie précédente, cadre conceptuel et
théorique, pour répondre au problème soulevé́ par ma question de départ.
Ma question de départ laisse place à divers concepts. Afin d’effectuer l’analyse corrélative,
je vais orienter ce travail en choisissant trois thèmes. Dans un premier temps, j’analyserai
les émotions de l’enfants de 2 à 3 ans et les comportements qui peuvent subvenir. Dans un
second temps, je vous parlerais de l’accueil des émotions par les professionnels de l’EAJE
avec l’écoute empathique et la communication non violente. Enfin, de l’accompagnement
de la puéricultrice et son positionnement de leadership.
Les émotions prennent une place importante chez l’enfant et d’autant plus en collectivité. Il
est important pour l’enfant de s’exprimer sur ce qu’il ressent. Lors de l’entretien informel,
l’éducatrice de jeunes enfants m’a fait part que les émotions de l’enfant n’étaient pas
banalisées et c’est dès le matin que les professionnels interrogent les enfants sur leur émotion
en leur montrant des visages pour montrer comment ils se sentent. J’ai pu lors de mes
Dans notre première situation, nous pouvons dire que la colère de Nathan s’est exprimée par
des comportements d’agressivité physique et des cris. Ces comportements ne sont pas
acceptables d’autant plus en collectivité et c’est ce que lui a expliqué l’IPDE. Il est important
de poser un cadre, comme vu dans les concepts, ainsi cela aidera l’enfant à contenir sa
frustration pour le futur. Avoir un cadre va permettre à l’enfant d’apprendre ce qu’il a le
droit ou non de faire. Comme l’exprime Miriam Rasse, « l’enfant parle avec corps ». Lui
poser des limites va construire son développement psycho-affectif et relationnel en
collectivité.
Pour accueillir convenablement l’émotion de l’enfant, un lien de confiance doit être crée.
Dans la première situation, Nathan était accompagné de sa référente de section alors que
Arthur non, car elle était absente. L’entretien et mes observations m’ont fait constater le fait
que les enfants étaient considérés en tant que personne, individuellement. Lui demander
comment il se sent, permet à l’enfant d’être valoriser, considérer et alors de se sentir écouter
et en confiance avec l’adulte.
Nous avons pu observer que l’accueil des émotions de l’enfant passait par diverses étapes
notamment l’écoute empathique et la communication non violente. Or, dans les situations
toutes les étapes n’étaient pas satisfaites ce qui a donné lieu à des comportements
socialement inacceptables. Cependant, dans chaque situation des alternatives ont été
proposées aux enfants pour leur permettre de se calmer et réguler seul leur émotion. Les
professionnels travaillent sur l’intelligence émotionnel pour accompagner l’enfant à gérer
leur émotion. Dans la première situation, les professionnels ont cherché à contenir l’enfant,
le calmer mais il aurait été bénéfique de l’écouter afin de comprendre son état émotionnel.
L’émotion de Nathan n’a pas été réceptionnée par l’adulte ainsi l’enfant n’a pas pu
s’exprimer sur ce qui a causé ce comportement. La professionnelle ayant pris le relais, a
réassurer l’enfant en le serrant dans les bras mais une réflexion sur son émotion aurait permis
à Nathan de mieux se comprendre et à elle de pouvoir anticiper si cette situation venait à se
reproduire. Nous savons que dans le développement psychoaffectif de l’enfant de 3 ans, il
commence à comprendre ce que ressentent les autres enfants
Les observations faites par l’infirmier puériculteur et la mise en place de réunion toutes les
trois semaines permettent à l’équipe de trouver des solutions à mettre en place pour aider les
professionnels dans l’accueil des émotions de l’enfant.
En tant que future puéricultrice et comme le montre le cadre conceptuel et théorique, je peux
affirmer que l’écoute empathique et la bienveillance est primordiale dans l’accueil et la
gestion des émotions de l’enfant.
Pour pouvoir être guidés et développer nos connaissances, nous devons prendre conscience
de nos difficultés et de notre manque de connaissance.
D’ailleurs, nous pouvons faire le lien avec l’entretien informel effectué avec l’EJE de la
section des grands. Elle nous dit que lorsque les professionnels ne savent pas comment réagir
face aux comportements inadéquats ou émotions trop fortes à gérer pour eux, c’est l’IPDE
qui prend le relais suite à leur demande. L’infirmière puéricultrice doit être dans une position
de leadership avec son équipe pour les accompagner au mieux dans l’accueil des émotions
de l’enfant. L’entretien nous confirme que le directeur de la crèche est à l’écoute et
disponible pour l’équipe. Ce positionnement professionnel permet à l’équipe d’être en
confiance avec lui et de savoir qu’elle peut compter sur lui en cas de nécessité. Les
observations faites par l’IPDE permettent d’aider les professionnels dans leur
positionnement et ainsi de savoir réagir par la suite. Des réunions sont effectuées toutes les
trois semaines pour la section des grands. Durant ces échanges, la puéricultrice se doit,
comme vu précédemment dans le cadre théorique et conceptuel, de « valoriser les
Nathan s’est senti assez en confiance pour se livrer sur son émotion. Le directeur a su mettre
en activité sa capacité à identifier les besoins spécifiques de communication et de relation
de l’enfant aux différents stades de développement, qui est la première compétence du
référentiel de la puéricultrice.
Afin de pallier l’hésitation de positionnement de la part des professionnels, l’IPDE peut les
aider à développer leurs compétences. Dans le référentiel de compétences de l’infirmière
puéricultrice, que nous avons plus explicités dans le cadre théorique et conceptuel, nous
avons vu que l’IPDE se devait d’effectuer des entretiens d’évaluation annuel. À la suite de
celui-ci, en découle des objectifs annuels auxquels doivent répondre les professionnels. Pour
ceux qui le demande ou ceux en difficulté, le directeur peut proposer un objectif sur les
émotions de l’enfant afin que le professionnel puisse mobiliser ses connaissances et les
transmettre à ses coéquipiers. L’IPDE peut également inscrire le professionnel à une
formation s’il le juge nécessaire.
En tant que future puéricultrice, je pense primordial de mettre en place le décret du 7 juin
2010 qui stipule que l’EAJE doit veiller à la santé, à la sécurité, au bien-être et au
développement des enfants.
Cette analyse m’a permis de faire ressurgir divers enjeux pour les professionnels, les enfants
mais également sa famille. Pour l’enfant, une communication individuellement adaptée et
une écoute empathique permettront à celui-ci de se développer et de construire son
intelligence émotionnelle. Cela aura pour impact de pouvoir, pour l’enfant, mettre des mots
sur ses émotions et ainsi accomplir ses besoins sans comportements inadéquats. Pour les
professionnels, l’accompagnement de la puéricultrice permettra un bon positionnement de
leur part et ainsi de savoir réagir lorsqu’un enfant exprimera verbalement ou non son
Nous avons exprimé dans le cadre conceptuel et théorique, que la co-éducation entre les
professionnels et les parents aidera l’enfant à se développer et prendre conscience de ses
émotions afin de mieux les gérer. Un travail en collaboration avec les parents est primordial
pour l’enfant pour lui trouver une stabilité affective. La co-éducation permettra aux parents
de savoir réagir et une continuité d’apprentissage pourra ainsi se faire. Une confiance entre
la triade parents/enfant/professionnels pourra voir le jour.
Cette co-éducation est également soutenu dans le décret du 7 juin 2010 puisqu’il est stipulé
que « dans le respect de l’autorité parentale, ils (les professionnels) contribuent à
leur éducation ».
Suite à l’analyse et en corrélation avec ma question de départ, je peux dire que les
professionnels ont besoin d’un accompagnement de la part de la puéricultrice. Afin d’avoir
une meilleure prise en soin et un accueil adapté à la gestion des émotions de l’enfant, le
partage des compétences est essentiel. Le rôle de leadership et les connaissances acquises
par l’infirmière puéricultrice doivent être mis au service de l’équipe. Ce travail en
collaboration avec les professionnels permettra à l’enfant de se développer et ainsi de
construire son intelligence émotionnelle. Pour mieux maîtriser ses émotions, l’enfant doit
être capable de les comprendre et de poser des mots dessus. Il est nécessaire que les
Les compétences et les savoirs de l’infirmière puéricultrice associés à ceux de son équipe ainsi
qu’un travail de co-éducation avec les parents pourraient aider l’enfant dans la gestion de ses
émotions.
C’est à partir de cette problématique je vais élaborer un projet d’action, théorique afin de
proposer des axes de travail. Il pourra par la suite, être communiqué aux professionnels de
l’établissement d’accueil de jeunes enfants.
VI / Projet d’action
La construction du cadre conceptuel m’a permis d’acquérir des connaissances
théoriques. Mes observations et l’analyse corrélative n’ont fait que me conforter sur le besoin
de création de projet éducatif individualisé.
Mon projet d’action est en lien avec la compétence 2 du référentiel de formation de l’IPDE,
qui exprime la maîtrise de l’infirmière puéricultrice à « élaborer avec l’équipe pluri-
professionnelle, en partenariat avec l’enfant et sa famille, un projet de soins et / ou projet
éducatif ».
Objectif : L’objectif de cette action est de mobiliser les connaissances sur les besoins, le
développement et les émotions de l’enfant de l’ensemble des professionnels de
l’établissement de jeunes enfants afin de savoir y réagir
Nous avons pu observer que les professionnels se sentent parfois démuni face à certains
comportements. Il est important que chaque professionnel participe car chacun a des
compétences et des savoirs qu’il peut partager avec l’équipe. Les journées pédagogiques
s’inscrivent dans le projet d’établissement et permettent d’harmoniser les pratiques
professionnelles.
Des mises en situation permettront de se confronter à la réalité du terrain et ainsi d’être plus
opérationnel dans la gestion des émotions de l’enfant.
Cette journée pédagogique, tracée par mes soins, pourra servir de référence pour les futurs
professionnels souhaitant intégrer la structure.
Cette action de déroulera dans la nouvelle salle de motricité, en journée. Elle consistera à
échanger sur les besoins des parents pour l’accompagnement dans l’accueil des émotions de
leur enfant. Des mises en scène seront effectuées pour permettre au parent d’avoir une écoute
empathique, bienveillante et une communication non violente.
Évaluation : Échanges riches entre les professionnels et les parents, satisfaction des parents
Ressources : Professionnels bienveillants, IPDE, salle libre et spacieuse, parents proches de
l’équipe
Limites : Adhésion des professionnels, Participation des familles, Crise sanitaire de la
Covid-19
Cadre national pour l’accueil du jeune enfant. (s. d.). Ministère des Familles, de l’Enfance
et des Droits des femmes. https://solidarites-
sante.gouv.fr/IMG/pdf/accueil_jeune_enfant_cadre_national.pdf
?doc=ik-naitre-grandir-enfant-25-30-mois-affectif
Bolter, F., Keravel, E., Oui, A., Schom, A.-C., & Séraphin, G. (2017). Les besoins
fondamentaux de l’enfant. Persée. https://www.persee.fr/doc/caf_2431-
4501_2017_num_124_1_3210
consensus-sur-les-besoins-de-lenfant/
cinq-premieres-annees-de-la-vie
Conférence :
Rasse, M. (2017, 15 juin). L’approche piklérienne dans la prise en charge des émotions de
l’enfant [Communiqué de presse]. https://www.cerc-congres.tv/L-approche-
Piklerienne-dans-la-prise-en-charge-des-emotions-de-l-enfant-Miriam-
RASSE_a410.html
Revues :
Dossier : Le développement des émotions primaires durant l’enfance. (2017). Médecine &
Enfance. Published.
Argod, C. (2019). Dossier : Comprendre les émotions pour mieux les appréhender. Métiers
cahiers-critiques-de-therapie-familiale-2002-2-page-7.htm
Belin.
I : La région Ile-de-France
Cadre national
l acc eil d je e
enfant
2. J a a ce e h e e je d el e e e fac l e e
temps i e la gage c je e ie ce J ai be i el e
a le de e e d e ace j e lib e e e pour exercer mes multiples
capacités.
5. Je d el e a c a i i e j eille e e g ce a e ie ce a i i e
e c l elle Je ea de a la iche e des échanges interculturels.
9. Pour que je sois bien traité.e, il est nécessaire que les adultes i e ent
soient bien traités. Travailler auprès des tout-petits nécessite des temps pour
réfléchir, se documenter et échanger entre collègues comme avec d'autres
intervenants.
10. J ai be i e le e e i e e i de i ie bie f e e
intéressent aux spécificités de mon très jeune âge et de ma situation d'enfant
qui leur est confié par mon ou mes parents.
Ce texte définit le cadre commun, les principes et les valeurs essentielles que partagent les
professionnel.le.s de l’accueil du jeune enfant. Il concerne l’ensemble des modes d'accueil,
individuels et collectifs, et s'adresse à toutes celles et ceux qui les conçoivent, les mettent en
œuvre et les font progresser : élu.e.s, gestionnaires, spécialistes, institutions et services,
professionnel.le.s et parents.
Ce cadre d’orientation est issu des recommandations d'un travail approfondi de
concertation scientifique et publique, auquel l'ensemble des acteurs de l’accueil du jeune
enfant ont été associés pendant près d'une année.
Les petites filles et les petits garçons vivent, de leur naissance à leur troisième année,
une période cruciale et spécifique de leur développement, qui pose les bases de la
construction de leur personnalité, de leur rapport aux autres et au monde. La prime
enfance est fondatrice de la personne, sans être prédictive de son avenir. À cet âge, et
pour qu'un petit humain se reconnaisse lui-même comme tel, il faut que d'autres
humains prennent soin de lui avec affection et avec la considération que mérite sa
personne et la promesse d'avenir qu'il représente, pour lui, et pour la société. Le petit
enfant naît en attente de leurs regards, de leurs gestes et paroles, qui donneront sens à
ses pe ce i n e en a i n e e e i n e e e ience L en emble de
professionnel.le.s qui accueillent les tout-petits, et prennent le relais des familles qui les
leur confient, jouent donc un rôle essentiel dans le développement et l'épanouissement
physique, affectif, cognitif et social des enfants.
Ce texte-cadre expose les principes que la France adopte, en vue de garantir les
eille e c di i d acc eil e je e ci ens. En prenant en compte les
besoins fondamentaux des tout-petits, il reformule les pratiques professionnelles à
a i d i de e de l i ie de l e fa e e lici e la a i e d le
monde de la petite enfance peut poser les bases nécessaires à un développement
complet et harmonieux, respectueux des droits, des besoins et de la singularité de
chaque petite fille et de chaque petit garçon.
Le jeune enfant, comme tout enfant, est reconnu comme sujet, citoyen et personne de
droit. La France garantit les droits énoncés par la Convention internationale des droits
de l enfan e p end ma i emen en con id a ion l in p ie de l enfan
Acc eilli le je ne enfan c e fai e chac n d e ne place dan no e oci
Pour le jeune enfant, tout est langage, corps, jeu, expérience. Les
dimensions physique, cognitive, affective et sociale de son développement sont
indissociables et en interaction constante.
Cadre na i a acc ei d je e e fa • 6
L'accueil d'un jeune enfant implique le travail avec sa famille. La qualité relationnelle et
la coopération entre professionnel.le.s et parents, dans une approche prévenante et
non no ma i e l ga d de famille e n fac e d ano i emen de l enfan e
de réassurance de ses parents. Ce travail suppose une posture professionnelle de non
jugement, mais également une différencia ion clai e o l enfan en e lien a en a
e lien ofe ionnel Ceci e ige n a ail de fle ion de e i ion e d a o de
connaissances partagées entre les professionnel.le.s et avec les autres acteurs concernés.
Le jeune enfant naît dépendant mais pas impuissant. Il a des capacités d'imitation,
d'empathie et de communication, est armé de ses cinq sens et mû par une vitalité
découvreuse, qui en font d'emblée un partenaire de relation, de langage et
d b e ai Le m de d acc eil e f de ce a i de aide l e fa
élargir sa palette affective, culturelle, sociale et intellectuelle. Ils offrent aux enfants des
relations et un environnement riche, mais sans sur- im la i d e h e a
d ime d e a e
Dès le premier âge, les petites filles et les petits garçons sont d'emblée attirés par le
visage humain, la musique, la danse, le mouvement, les images, les livres.
La encon e a ec de e e de a i e la p a iq e i an e de
activités culturelles, la découverte du livre, des instruments de musique
e da pla iq e l mo ion e h iq e doivent faire partie du
quotidien des enfants dans les mode d acc eil
Le jeune enfant prend connaissance du monde par sa sensibilité, où sont liés le corporel,
le cognitif, l'affectif, l mo ionnel e le ocial E e a con ac de la na e c e
app end e la conna e l aime e la e pec e
Le je e e fa b e e celle e ce i e e i de Il ie
a j dh i l m i e ce de femme da le m de d acc eil Il e i e a aille
une asymétrie des attitudes professionnelles dans les soins, jeux et activités entre les
de e e Le e fa ema e le c id e diff emme el il
une petite fille ou un petit garçon. Ainsi, ils intériorisent très tôt les stéréotypes de genre
et la division sexuée des rôles sociaux.
Les enfants sont plus vulnérables que les adultes car leur système
imm ni aire n e q e par iellemen d elopp Garantir un
en i nnemen ain l enfan c e eille la e de i ements
e la b nne ali de l ai in ie Le fe i nnel le n
galemen eille c i e l age de l h ne able imi de
enfan limi e l age de ma ia en iellemen n cif e ll an e
l mi i n dan le i ce d acc eil d nde lec magn i e d n le
effets sont encore mal connus. La Loi n° 2015-136 du 9 février 2015
interdit l'installation d'un équipement terminal fixe équipé d'un accès sans fil
à internet dans les espaces dédiés à l'accueil, au repos et aux activités des
enfan dan le abli emen d acc eil de m in de i an
« Pour que je sois bien traité.e, il est nécessaire que les adultes q i m en o ren
soient bien traités. Travailler auprès des tout-petits nécessite des temps pour
réfléchir, se documenter et échanger entre collègues et avec d'autres intervenants. »
Le petit enfant suscite, chez les adultes qui s'occupent de lui, des émotions, des pensées
positives ou négatives qui rejaillissent dans leur attitude, souvent à leur insu. La nature
et la puissance de ces réactions sont différentes selon la place, la fonction et le rôle
cc i i de enfan Il e e en iel d en a i c n cience d en a le d
réfléchir entre professionnel.le.s pour réajuster sa pratique. C e i de temps
systématisés et réguliers de réflexion et d'observation partagées doivent permettre
d analyser collectivement les pratiques.